Braquage spectaculaire sur l’autoroute à péage : Un gang de motards démantelé

Dakar a été le théâtre d’un braquage digne d’un film d’action en plein jour. Un gang de motocyclistes a pris d’assaut un homme d’affaires égyptien à la sortie 9 de l’autoroute à péage, le dépouillant de six millions de francs CFA. Mais ce hold-up méticuleusement orchestré a vite tourné au fiasco, grâce à la réaction du public et à l’intervention rapide des forces de l’ordre.

Tout commence lorsque Kh. Ah. Khalaf, un homme d’affaires égyptien, retire une importante somme d’argent à l’agence BOA de Keur Massar, accompagné d’un compatriote. À la sortie 9, il tombe dans un guet-apens savamment préparé par les malfaiteurs.

Selon les témoignages recueillis, les braqueurs ont utilisé une ruse bien rodée : simuler un accident pour immobiliser leur cible. « Une fois à hauteur du rond-point, la moto de l’homme d’affaires est percutée de plein fouet par une autre, conduite par deux individus », rapporte L’Observateur. Sous la violence du choc, Khalaf et son compagnon chutent brutalement.

À peine à terre, ils sont encerclés par deux autres complices qui passent immédiatement à l’action. Khalaf tente de résister, mais les assaillants se montrent impitoyables. « Deux brigands descendent de leur moto, s’acharnent sur lui alors qu’il s’accroche désespérément à son sac », précise le journal. Roué de coups, l’homme finit par lâcher prise, et les malfrats s’emparent du sac contenant les 6 millions de francs CFA avant de prendre la fuite à toute vitesse.

Si le plan semblait parfait, un détail va précipiter la chute du gang. Dans leur fuite, l’un des braqueurs, O. Diallo, perd le contrôle de sa moto et chute violemment. Il est immédiatement maîtrisé par des témoins de la scène, qui lui font subir une sévère correction avant de le remettre aux policiers du commissariat de Sicap-Mbao.

Sous la pression des interrogatoires, Diallo craque rapidement et livre le nom d’un de ses complices : O. S. Camara, résident à Grand-Yoff. Dès lors, l’enquête s’accélère.

Début février, les forces de l’ordre interpellent O. S. Camara, qui, à son tour, balance trois autres noms : M. P. Fall alias Papisco, C. A. Cissé alias Pratie et M. Sarr. L’exploitation de son téléphone permet de localiser ce dernier, qui sera arrêté à proximité du centre de santé Nabil Choucair.

Face aux enquêteurs, les suspects finissent par avouer. Une confrontation est organisée, et L’Observateur révèle que « Pratie et Papisco seront désignés comme les cerveaux du gang ». Ces derniers auraient planifié l’attaque avec une précision quasi militaire.

Déférés devant la justice, les membres du gang sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec usage de moyens roulants et d’armes blanches. Toutefois, l’affaire n’est pas totalement close : un dernier complice reste introuvable et est activement recherché par les forces de l’ordre.


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