Suivez-nous

Diplomatie

Burkina Faso : les états-majors de l’AES avancent vers une stratégie de défense commune

Réunis à Ouagadougou, les chefs militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger entendent poser les bases d’une architecture sécuritaire conjointe, à l’heure où les trois pays cherchent à affirmer leur souveraineté face aux menaces et aux ingérences extérieures.
C’est dans un contexte régional marqué par une insécurité persistante et une volonté affirmée de rupture avec les anciennes alliances que les états-majors militaires des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont retrouvés, mardi 15 avril, à Ouagadougou. Objectif : finaliser les contours d’une stratégie de défense commune, pensée comme pilier d’une souveraineté assumée.
À l’issue de cette réunion de haut niveau, les chefs militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont réaffirmé leur ambition de bâtir une force conjointe, autonome, capable de répondre de manière coordonnée aux menaces transfrontalières. « Il nous revient de construire ensemble une réponse souveraine, coordonnée et solidaire », a déclaré le général Moussa Diallo, chef d’état-major des armées burkinabè. Ce dernier a insisté sur le caractère historique de la démarche, qu’il conçoit comme une rupture assumée avec les « solutions extérieures » jugées inefficaces.
Une doctrine sécuritaire en gestation
Cette réunion s’inscrit dans le prolongement des engagements pris lors des sommets de Niamey, en mars 2024, et de Bamako, en novembre de la même année. Elle marque, selon les participants, une étape décisive dans la structuration d’une doctrine sécuritaire commune, fondée sur l’interopérabilité des forces, la solidarité entre États membres et la confiance mutuelle.
Les travaux ont porté sur l’évaluation et la validation des plans relatifs au protocole additionnel de défense et de sécurité. Les modalités opérationnelles de la future force conjointe de l’AES ont également été abordées, signe d’une volonté d’accélérer sa mise en œuvre concrète.
Pour le général Diallo, cette initiative constitue bien plus qu’un simple outil militaire : elle incarne « une vision partagée de sécurité collective » et une étape vers une défense « commune, autonome et souveraine ».
Une rupture assumée avec les cadres sécuritaires antérieurs
Depuis leur retrait progressif des organisations régionales et de certaines coopérations occidentales, les trois États membres de l’AES multiplient les initiatives visant à construire une nouvelle architecture sécuritaire à l’échelle sahélienne. L’accent est mis sur la mutualisation des capacités et la réappropriation des priorités stratégiques.
En dépit des incertitudes liées aux capacités logistiques et à la pérennité financière de ce projet ambitieux, les chefs militaires réunis à Ouagadougou se disent résolus à doter la confédération d’un instrument de défense à la hauteur des défis.

Afrique confidentielle


En savoir plus sur LE DAKAROIS

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Cliquez pour commenter

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité
Publicité

Facebook

BUZZ

À voir

Plus dans Diplomatie

En savoir plus sur LE DAKAROIS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture