“Le retrait des États de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO : enjeux de légitimité, défis d’effectivité et perspectives pour l’avenir de l’organisation régionale (Par Ismaïla Madior Fall)”

Ce mercredi 29 janvier 2025 marque la date de formalisation du divorce du Mali d’avec la CEDEAO.

Un divorce regrettable
Pourtant, lors des réunions (ministérielles et de Chefs d’Etat)de la CEDEAO de l’année 2023 sur les velléités des Etats de l’AES de quitter l’organisation, nous étions convaincus qu’ils n’allaient pas franchir le rubicond de claquer la porte de la maison communautaire et qu’ils allaient revenir sur leur volonté de se délier de l’organisation pour ne pas compromettre les acquis de plusieurs décennies de construction d’un modèle d’intégration, qui bien qu’imparfait, est bien meilleur que beaucoup d’autres expériences du genre sur le continent et dans le monde.
La lettre du Président de la Commission (Docteur Omar AlieuTouray) (en date du 13 janvier passé) adressée au ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Mali, (Abdoulaye Diop) l’invitant à engager les formalités de séparation à compter du 29 janvier 2025 nous ramène à la dure et douloureuse réalité de l’effectivité du divorce avec plein d’incertitudes qui concernera aussi le Niger et le Burkina Faso.

Réserves sur des divorces engagés par des régimes de transition
Malgré le respect qu’il convient d’accorder à cette séparation qui constitue un risque sur la viabilité de l’organisation et l’avenir de l’intégration en Afrique de l’Ouest et, au-delà, en Afrique, l’on peut s’interroger sur le bien-fondé de la décision de retrait d’une organisation régionale de la part d’Etats dont les autorités sont dépourvues de la légitimité du suffrage universel et n’ont pas pris l’initiative d’une ratification populaire d’un acte de cette envergure de désaffiliation affectant le destin d’une communauté, quoi qu’on en dise, soudée par l’histoire, la géographie, la culture, l’économie et un ambitieux droit qui définit les principes de convergence constitutionnelle régissant le mode de vie politique de cet espace ; une communauté de droit qui récuse et sanctionne audacieusement la prise de pouvoir par des moyens portant atteinte aux bases ontologiques de l’intégration.
La décision unilatérale des juntes militaires de délier leurs Etats de leurs obligations vis-à-vis de la CEDEAO, même si elle est, bien sûr, conforme aux principes régissant les organisations internationales (dénonciation) et au traité fondateur de la Communauté (retrait), elle pose un problème de légitimité quant à la validité procédurale et substantielle de la démarche, tant en droit international qu’en droit interne. En effet, si, en droit international, l’effectivité du pouvoir peut parfois l’emporter sur la légitimité, en droit de l’intégration en revanche, on peut s’interroger sur l’admission automatique d’un retrait assumé par des autorités investies en violation des textes de la CEDEAO, notamment du Protocole de Dakar. Doit-on se limiter à la lettre du droit communautaire et laisser libre cours aux retraits ? Ou ne devrait-on pas, sans aller jusqu’à loi de l’enchaînement de l’Etat fédéré à l’Etat fédéral, davantage rigidifier la procédure de retrait, avec l’objectif de donner du temps et de la chance à la diplomatie intégrative. Ce qui pose le débat de la réforme institutionnelle de la CEDEAO après que le traité soit éprouvé par l’expérience.
Au surplus, la désintégration du processus d’intégration par des actions initiées dans le cadre de la dénonciation du traité peut-elle être accueillie et mise en œuvre sans consultation du peuple par voie référendaire, des parlements nationaux suspendus ou dissous, mais aussi des autres organes de l’organisation (Parlement au titre des saisines facultatives au moins, Cour de justice) ? Ces derniers devraient aussi, au nom de la logique institutionnelle, avoir leurs initiatives à prendre et leur mot à dire, même si le dernier mot revient à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement.
A dire vrai, au-delà de la légalité de la démarche, ces retraits ,spectaculaires et inédits depuis le départ en 2000 de la Mauritanie qui a envisagé heureusement son retour par la signature en 2017 avec l’organisation d’un accord d’association, doivent être pris au sérieux et subir le traitement juridique et politique requis. Ils pourraient souffrir d’un déficit de légitimité apaisante lié à l’absence d’onction démocratique tirée du défaut d’élection des dirigeants de la transition et de la non tenue de consultation référendaire, comme on l’a vu par exemple dans le cadre du BREXIT où après le référendum, la Cour suprême britannique avait exigé l’approbation parlementaire, avant d’activer l’article 50 du Traité de Lisbonne sur les négociations de sortie. A juste titre, car le référendum reste le procédé de droit commun de validation et de légitimation d’une décision d’un pays décidant se retirer d’un projet d’intégration cinquantenaire, dont l’Etat en question est membre fondateur.
Les réserves de principe démocratique sur l’initiative de désaffiliation de la CEDEAO de la part de régimes à vocation transitoire sont également valables pour celle de leur affiliation à l’AES. En tout état de cause, il est clair qu’après 50 ans de vie dans une organisation d’intégration, se retirer de celle-ci signifie tourner le dos à une expérience de fraternité africaine cinquantenaire, pourtant citée en exemple par les benchmarkings de fonctionnement de modèles d’intégration.

Une opportunité pour sécuriser le droit de retrait et sauver l’intégration
Bien entendu, le propos ne consiste pas ici à délégitimer ou à contester la décision de retrait des Etats de l’AES ou à critiquer la mise en branle de la procédure de séparation, mais plutôt à inciter la CEDEAO à transformer cette crise en opportunité pour sécuriser le processus d’intégration et éviter d’ultérieurs retraits liés notamment à des changements anticonstitutionnels de gouvernement (on le sait doublement condamnés par la CEDEAO et l’Union Africaine) qui peuvent se révéler des parenthèses bien circonscrites dans des périodes de transition d’une durée limitée. Ce besoin de sanctuarisation de l’organisation ne répond pas seulement aux Etats théâtres de coup d’Etat, mais à tous types de manifestations de volonté de rompre avec celle-ci. Il faut, à cet égard, prêter attention à la récente déclaration du ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey qui n’exclut pas une adhésion de son pays à l’AES. A l’évidence, un autre retrait et une éventuelle attractivité de l’AES (avec l’intention prêtée au Tchad d’y adhérer) seraient un coup dur pour les efforts méritoires de construction de l’intégration des Etats et des peuples de l’Afrique de l’Ouest.
L’organisation communautaire devrait, donc, marquer le coup en engageant, sans remettre en cause la souveraineté des Etats qui restent maîtres des traités, la réflexion sur la sécurisation de la clause du droit de retrait et définir une doctrine préventive y relative pour endiguer quelque tentation de cascades de décrochages qui saperaient la dynamique intégrative, mais aussi les efforts collectifs de construction de la paix et de la sécurité de la sous-région.
En définitive, parce qu’il y va de la survie de l’organisation, cet ajustement institutionnel salvateur de l’intégrité de l’organisation devrait être un des points de l’Agenda attendu des réformes de la CEDEAO.

L’urgence d’engager la réforme de l’architecture institutionnelle
Au total, pour éviter de se désagréger et plutôt s’élargir en se consolidant, la CEDEAO doit, d’urgence, se réformer dans le sens d’une meilleure balance entre la sauvegarde des principes constitutionnels, la gestion des susceptibilités souverainistes et l’atteinte des objectifs économiques.

Ismaila Madior Fall Professeur des UniversitésAncien ministre des affaires étrangèreset des Sénégalais de l’Extérieur

Le retrait des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO : entre légitimité, effectivité et avenir de l’organisation régionale Ce mercredi 29 janvier 2025 marque la date de formalisation du divorce du Mali d’avec la CEDEAO.Un divorce regrettable…

Pourtant, lors des réunions (ministérielles et de Chefs d’Etat) de la CEDEAO de l’année 2023 sur les velléités des Etats de l’AES de quitter l’organisation, nous étions convaincus qu’ils n’allaient pas franchir le rubicond de claquer la porte de la maison communautaire et qu’ils allaient revenir sur leur volonté de se délier de l’organisation pour ne pas compromettre les acquis de plusieurs décennies de construction d’un modèle d’intégration, qui bien qu’imparfait, est bien meilleur que beaucoup d’autres expériences du genre sur le continent et dans le monde.
La lettre du Président de la Commission (Docteur Omar Alieu Touray) (en date du 13 janvier passé) adressée au ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Mali, (Abdoulaye Diop) l’invitant à engager les formalités de séparation à compter du 29 janvier 2025 nous ramène à la dure et douloureuse réalité de l’effectivité du divorce avec plein d’incertitudes qui concernera aussi le Niger et le Burkina Faso.
Réserves sur des divorces engagés par des régimes de transition
Malgré le respect qu’il convient d’accorder à cette séparation qui constitue un risque sur la viabilité de l’organisation et l’avenir de l’intégration en Afrique de l’Ouest et, au-delà, en Afrique, l’on peut s’interroger sur le bien-fondé de la décision de retrait d’une organisation régionale de la part d’Etats dont les autorités sont dépourvues de la légitimité du suffrage universel et n’ont pas pris l’initiative d’une ratification populaire d’un acte de cette envergure de désaffiliation affectant le destin d’une communauté, quoi qu’on en dise, soudée par l’histoire, la géographie, la culture, l’économie et un ambitieux droit qui définit les principes de convergence constitutionnelle régissant le mode de vie politique de cet espace ; une communauté de droit qui récuse et sanctionne audacieusement la prise de pouvoir par des moyens portant atteinte aux bases ontologiques de l’intégration.
La décision unilatérale des juntes militaires de délier leurs Etats de leurs obligations vis-à-vis de la CEDEAO, même si elle est, bien sûr, conforme aux principes régissant les organisations internationales (dénonciation) et au traité fondateur de la Communauté (retrait), elle pose un problème de légitimité quant à la validité procédurale et substantielle de la démarche, tant en droit international qu’en droit interne. En effet, si, en droit international, l’effectivité du pouvoir peut parfois l’emporter sur la légitimité, en droit de l’intégration en revanche, on peut s’interroger sur l’admission automatique d’un retrait assumé par des autorités investies en violation des textes de la CEDEAO, notamment du Protocole de Dakar. Doit-on se limiter à la lettre du droit communautaire et laisser libre cours aux retraits ? Ou ne devrait-on pas, sans aller jusqu’à loi de l’enchaînement de l’Etat fédéré à l’Etat fédéral, davantage rigidifier la procédure de retrait, avec l’objectif de donner du temps et de la chance à la diplomatie intégrative. Ce qui pose le débat de la réforme institutionnelle de la CEDEAO après que le traité soit éprouvé par l’expérience.
Au surplus, la désintégration du processus d’intégration par des actions initiées dans le cadre de la dénonciation du traité peut-elle être accueillie et mise en œuvre sans consultation du peuple par voie référendaire, des parlements nationaux suspendus ou dissous, mais aussi des autres organes de l’organisation (Parlement au titre des saisines facultatives au moins, Cour de justice) ? Ces derniers devraient aussi, au nom de la logique institutionnelle, avoir leurs initiatives à prendre et leur mot à dire, même si le dernier mot revient à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement.
A dire vrai, au-delà de la légalité de la démarche, ces retraits, spectaculaires et inédits depuis le départ en 2000 de la Mauritanie qui a envisagé heureusement son retour par la signature en 2017 avec l’organisation d’un accord d’association, doivent être pris au sérieux et subir le traitement juridique et politique requis. Ils pourraient souffrir d’un déficit de légitimité apaisante lié à l’absence d’onction démocratique tirée du défaut d’élection des dirigeants de la transition et de la non tenue de consultation référendaire, comme on l’a vu par exemple dans le cadre du BREXIT où après le référendum, la Cour suprême britannique avait exigé l’approbation parlementaire, avant d’activer l’article 50 du Traité de Lisbonne sur les négociations de sortie. A juste titre, car le référendum reste le procédé de droit commun de validation et de légitimation d’une décision d’un pays décidant se retirer d’un projet d’intégration cinquantenaire, dont l’Etat en question est membre fondateur.
Les réserves de principe démocratique sur l’initiative de désaffiliation de la CEDEAO de la part de régimes à vocation transitoire sont également valables pour celle de leur affiliation à l’AES. En tout état de cause, il est clair qu’après 50 ans de vie dans une organisation d’intégration, se retirer de celle-ci signifie tourner le dos à une expérience de fraternité africaine cinquantenaire, pourtant citée en exemple par les benchmarkings de fonctionnement de modèles d’intégration.
Une opportunité pour sécuriser le droit de retrait et sauver l’intégration
Bien entendu, le propos ne consiste pas ici à délégitimer ou à contester la décision de retrait des Etats de l’AES ou à critiquer la mise en branle de la procédure de séparation, mais plutôt à inciter la CEDEAO à transformer cette crise en opportunité pour sécuriser le processus d’intégration et éviter d’ultérieurs retraits liés notamment à des changements anticonstitutionnels de gouvernement (on le sait doublement condamnés par la CEDEAO et l’Union Africaine) qui peuvent se révéler des parenthèses bien circonscrites dans des périodes de transition d’une durée limitée. Ce besoin de sanctuarisation de l’organisation ne répond pas seulement aux Etats théâtres de coup d’Etat, mais à tous types de manifestations de volonté de rompre avec celle-ci. Il faut, à cet égard, prêter attention à la récente déclaration du ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey qui n’exclut pas une adhésion de son pays à l’AES. A l’évidence, un autre retrait et une éventuelle attractivité de l’AES (avec l’intention prêtée au Tchad d’y adhérer) seraient un coup dur pour les efforts méritoires de construction de l’intégration des Etats et des peuples de l’Afrique de l’Ouest.
L’organisation communautaire devrait, donc, marquer le coup en engageant, sans remettre en cause la souveraineté des Etats qui restent maîtres des traités, la réflexion sur la sécurisation de la clause du droit de retrait et définir une doctrine préventive y relative pour endiguer quelque tentation de cascades de décrochages qui saperaient la dynamique intégrative, mais aussi les efforts collectifs de construction de la paix et de la sécurité de la sous-région.
En définitive, parce qu’il y va de la survie de l’organisation, cet ajustement institutionnel salvateur de l’intégrité de l’organisation devrait être un des points de l’Agenda attendu des réformes de la CEDEAO.
L’urgence d’engager la réforme de l’architecture institutionnelle
Au total, pour éviter de se désagréger et plutôt s’élargir en se consolidant, la CEDEAO doit, d’urgence, se réformer dans le sens d’une meilleure balance entre la sauvegarde des principes constitutionnels, la gestion des susceptibilités souverainistes et l’atteinte des objectifs économiques.

Ismaila Madior Fall
Professeur des Universités
Ancien ministre des affaires étrangères
et des Sénégalais de l’Extérieur

La Jeunesse Sénégalaise : La Grande Trahison de Pastef.

Les images de milliers de jeunes Sénégalais devant la structure qui accueille le dépôt de leurs dossiers leur permettant d’aller travailler en Espagne, sont saisissantes de réalisme quant à leur déconvenue d’avoir du travail dans leur pays, comme il leur avait été promis par leur gourou Ousmane Sonko lors de ses saillies populistes, dénuées du principe de réalité. PROS, comme l’appelaient les jeunes du Sénégal, a promis à ces jeunes garçons et ces jeunes filles monts et merveilles, les assurant qu’ils allaient recevoir chacun 150.000 frs, pour arrêter l’émigration clandestine, dont il faisait alors du régime de Macky Sall le principal responsable de cet exode meurtrier. Aujourd’hui, force est de constater que les jeunes meurent encore plus dans les océans, dans l’indifférence du pouvoir qui ne peut offrir comme palliatif à leur désœuvrement, qu’une opération « setal sa gokh », mensuelle et fortement télévisée par la RTS.

Jeunesse impatiente et déterminée à se prendre en charge.

Ce que les responsables de Pastef aujourd’hui au pouvoir, semblent oublier, c’est qu’ils ont été élus par les jeunes, qui ne sont même plus en état de leur rappeler toutes leurs promesses, en première desquelles ils avaient vendu leur sacro-saint- ⁠souverainisme, leur jurant alors que leur salut demeurait au Sénégal. La fuite des jeunes vers l’Espagne ou vers les structures de « Green Cards » qui pullulent dans le pays, sonne comme un aveu d’échec et surtout d’impuissance.

Même si la course aux coupables de leur reddition des comptes, n’est que poudre de perlimpinpin, ayant pour objet de poser les bases d’un état de la terreur, qui vise à installer un Etat policier, ils savent que cette jeunesse est insensible à ces gesticulations, et attend de pied ferme la réalisation de leurs nombreuses promesses populistes. Emprisonner tous les dignitaires de l’APR ne donnera point satisfaction aux jeunes Sénégalais exaspérés. Ils sont donc déterminés pour exécuter leur forfaiture politicienne, de tout mettre en œuvre pour exiler les jeunes de ce pays qui depuis bientôt une année, sont plutôt témoins de pertes d’emplois plus que de création d’emplois, et demeurent abasourdis par les restrictions de travailler qui sont faites aux jeunes « jakartamen », qui menacent de mettre le feu comme ils leur ont appris lors de leurs conquêtes et exactions populistes d’avant Mars 2024. « Arroseur arrosé » comme dit l’adage.

Les jeunes Sénégalais sont certains d’une chose à présent, c’est de l’incapacité à prendre en charge leur désespoir, et leur envie de travailler à changer leurs destinées. Tout ce qui leur est proposé est l’exil, notamment vers des pays que leur lexique faussement souverainiste et « révolutionnaire, ne cesse pour autant d’insulter.

Quelle honte de voir ces milliers de candidats à l’exode, désemparés par l’absence de capacités à trouver des solutions à leurs inquiétudes !!! C’est parce qu’ils ont honte, que nos dirigeants ont décidé d’installer la terreur, si possible sans témoins. Alors il convient d’exiler cette jeunesse trompée et désespérée.

Du grand « naxébaye » !!!!

Député Abdou MBOW
Groupe Takku Wallu Sénégal

Camp 2025:  » Ensemble C’est Possible  » salue le diagnostic lucide du Président et son Premier Ministre.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a présidé, cette semaine, la Conférence des administrateurs et managers publics ( Camp). Lors de son discours, il a présenté un état des lieux alarmant des finances publiques, donnant encore raison au Chef du gouvernement M. Ousmane Sonko qui avait mis en exergue les défis structurels et conjoncturels auxquels fait face le pays. Une posture saluée par les camarades de M. Moustapha Junior Thiam.

Le Président du mouvement « Ensemble C’est Possible », a tenu à exprimer son plein soutien aux propos du Président Bassirou Diomaye Faye.  » Après 9 mois d’exercice de pouvoir, le Chef de l’Etat a mis en lumière les contraintes budgétaires et financières pesant sur notre État. Cette réalité, bien que difficile, ne doit pas être perçue comme une fatalité, mais plutôt comme un appel à l’action et à la refondation économique de notre pays » a avancé M. Thiam.

Pour lui, le Président de la République a hérité d’une situation où la marge de manœuvre budgétaire est limitée, et il a fait preuve de responsabilité en le reconnaissant ouvertement.  » Cette transparence est essentielle pour restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions. Face à ces défis, les réformes engagées, notamment la renégociation des contrats pétroliers et gaziers, ainsi que la mise en place d’un nouveau modèle économique plus équitable, doivent être soutenues avec détermination  » a soutenu  » Ensemble C’est Possible » .

 » Notre mouvement se tient aux côtés du Président de la République et de son gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko dans cette quête de souveraineté économique et de justice sociale. Nous appelons tous les citoyens et les forces vives de la nation à faire preuve d’unité, de patriotisme et de vigilance afin que ces réformes aboutissent et profitent réellement au peuple sénégalais. L’heure est venue de bâtir un Sénégal plus juste, plus prospère et plus indépendant  » a conclu Moustapha Junior Thiam.

Haro sur le baudet!

En vertu des dispositions combinées de l’article 61 de la Constitution et de l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le député bénéficie d’une protection dérogatoire du droit commun. Il s’agit de l’immunité parlementaire qui est un concept bivalent: l’irresponsabilité et l’inviolabilité.

Pour le cas de Farba Ngom, il s’agit de l’inviolabilité car, les faits qui pourraient lui être reprochés ne se rattachent pas à ses actes posés, opinions émises ou votes dans l’exercice de ses fonctions.

C’est pour enrayer cette inviolabilité que, par lettre n°018/CONF/PF/PJF/MJ le 3 janvier 2025, le Ministre de la Justice a transmis au Président de l’Assemblée nationale, la requête du Procureur du Pool judiciaire financier qui juge nécessaire d’entendre Farba Ngom sur des motifs qui justifient la levée de son immunité parlementaire.

Mais selon Me Aissata Tall Sall, députée chargée de défendre Farba Ngom devant la Commission ad hoc, aucun motif étayé par un dossier n’a été fourni par le Parquet financier.

Or la Commission ad hoc doit se prononcer uniquement sur le caractère sérieux, loyal, sincère et transparent de la demande. Cependant celle-ci ne porte aucune appréciation quant au fond du dossier, à l’exactitude des faits, ou à la procédure suivie par le juge.

Pourquoi alors autant de précipitations suspectes et de maladresses?

Dans l’esprit de la loi et la jurisprudence constante en la matière, l’immunité parlementaire ne fait pas obstacle à l’ouverture d’une enquête, ni même à l’engagement des poursuites. C’est pourquoi Farba Ngom aurait pu être entendu en qualité de témoin ou de mis en cause, dans les formes ordinaires de l’audition simple, ou interrogé et même inculpé, le cas échéant.

Mieux, l’immunité parlementaire ne fait pas obstacle à une perquisition au domicile d’un député, ni à une fouille de son véhicule

Seules, l’arrestation ou toute autre mesure privative ou restrictive de liberté susceptible d’être décidée à l’encontre d’un membre de l’Assemblée nationale, à peine de nullité, doit faire l’objet d’une demande d’autorisation formulée par le Procureur général près la Cour d’appel compétente et transmise par le Garde des sceaux, ministre de la justice, au Président de l’assemblée nationale. Cette demande doit indiquer précisément les mesures envisagées ainsi que les motifs invoqués.

En ce qui concerne la levée de l’immunité parlementaire, la Commission doit se référer aux principes de base du droit procédural: la transparence, sécurité et prévisibilité du droit, impartialité, droit d’opposition et de défense.

De ce qui précède, la Commission ad hoc devait travailler en toute transparence en mettant à la disposition de ses membres tous les éléments du dossier afin de leurs permettre d’apprécier du caractère sérieux de la demande du procureur. Elle a préféré faire le black-out sur le dossier qui aurait être disponible pour tous les commissaires.

En outre, les imputations du Procureur financier doivent découler de faits précis constitutifs d’une infraction dont la qualification et la sanction sont prévues par des textes préalablement existants.

Ensuite, toutes les voies d’opposition auraient dû être ouvertes au profit du mis en cause. Or certains membres de Pastef qui siègent dans la Commission ad hoc, se sont singularisés par des prises de position publiques à l’encontre de Farba Ngom à chaque fois que l’occasion leur a été donnée. Ils sont disqualifiés pour connaître de cette affaire. Qui plus est, l’immunité parlementaire ne protège pas le député, mais l’institution parlementaire dont il est membre; ce qui impose à tous les membres de la Commission, une attitude loyale et impartiale vis-à-vis de leur collègue.

Enfin, les droits de la défense ont été bafoués dès lors que la Commission n’a pas transmis à Me Aissata Tall Sall, le dossier qui doit renseigner précisément sur les mesures envisagées ainsi que les motifs invoqués mettant en cause son collègue. La seule lettre du Procureur qui n’avait pas encore ouvert une information judiciaire, ne suffit pas.

En conclusion, la résolution de la Commission ad hoc demandant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, est entachée d’irrégularités manifestes et traîne un vice congénital. Car elle procède d’une initiative politique enclenchée depuis que le Premier Ministre Ousmane Sonko a publiquement décidé au cours d’un meeting à Agnam, que Farba Ngom ne participera plus à une élection.

En outre, l’Assemblée nationale qui cède à la procrastination, est dans une dynamique de se saborder et d’être une boîte à lettres au service du binôme Diomaye-Sonko. Ce qui serait une preuve supplémentaire que l’Assemblée nationale de rupture tant promise est une arlésienne qu’il faut aller chercher aux Calendes Grecques.

Babacar Gaye
Ancien député
Président de Mankoo Mucc

Coumba Sall : Écrire pour contribuer au changement

Mme Coumba Sall est sénégalaise, enseignante de profession. Elle a fait ses études au Sénégal. Titulaire d’une maîtrise et d’un DEA en lettres modernes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), elle a par la suite, obtenu une maîtrise en science de l’éducation à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et un certificat en enseignement à l’Université de Montréal (UDEM) et un Brevet en enseignement. Elle a aussi enseigné le français pendant plusieurs années au Sénégal et à Montréal. L’auteure sénégalaise a déjà publié 3 ouvrages à savoir,  » Des mots pour elles »,  » Les Vendus du Désert  » et  » A quoi rêvent les anges « . "Écrire pour informer, éduquer...changer le Monde "

 » Dans mon cas, l’écriture m’a permis de répondre au besoin très naturel et primaire de communiquer, de m’exprimer et de libérer le trop-plein d’informations accumulées. J’ai écrit d’abord et avant tout pour moi-même, pour me libérer, pour le plaisir de me relire. J’écris aussi pour informer et sensibiliser, car j’aborde des sujets d’actualité, des faits de société tels que la condition des femmes et des enfants talibés, l’immigration clandestine entre autres thématiques. Quant à l’aspect pécuniaire, je ne vous apprends rien, le livre ne nourrit pas son homme. Malheureusement, la lecture est une activité qui tend à disparaitre avec l’explosion des réseaux sociaux  » nous confie Mme Coumba Sall.

Dans ses productions littéraires, elle interpelle autorités politiques et décideurs.  » J’aimerais que les personnes qui ont les pouvoirs de décision puissent entendre mes messages et agir par conséquent. J’espère informer et éduquer à travers mes livres, partager ma vision des choses afin de contribuer à changer le monde et la société.

« Des mots pour elles », une préoccupation de la condition des femmes

 » La femme sénégalaise a beaucoup évolué tant sur le plan professionnel que mental. Aujourd’hui, les femmes se retrouvent dans toutes les sphères de décision grâce à leurs niveaux de scolarisation. Elles ont su démontrer leur pouvoir entrepreneurial, et leur capacité à gérer des entreprises et à gérer des groupes. Les femmes sont devenues incontournables dans tous les secteurs économiques. D’un autre côté, c’est au 21ème siècle aussi qu’on voit, avec le développement fulgurant des réseaux sociaux des images très dégradantes de certaines femmes sénégalaises qui s’adonnent à des activités peu recommandables dans des accoutrements qui ne sont pas de bons exemples pour les générations actuelles et à venir  » a déploré l’écrivaine sénégalaise.

« Les Vendus du Désert », les maux de l’émigration clandestine mis en exergue.

À cause de la crise économique mondiale, l’immigration clandestine a pris des proportions démesurées ces dernières années. Des colonies entières de population quittent leur pays d’origine à la recherche du mieux-être dans des zones considérées plus accueillantes, à déploré Coumba Sall.  » Malheureusement, ces temps-ci on assiste à la disparition de centaines et des centaines de prétendants à l’immigration qui périssent en mer ou sur les routes. Beaucoup de personnes sont tentées par l’immigration pour des raisons économiques le plus souvent, mais immigrer n’est pas facile. Une fois sur place, on découvre une autre culture et d’autres façons de faire différent de nos habitudes, et souvent, l’adaptation et l’intégration restent difficiles. Parfois nos attentes sont loin d’être comblées. Mais, il y a aussi des aspects positifs. On s’épanouit sur le plan intellectuel, professionnel et culturel parce qu’on découvre de nouvelles façons de faire » a t-elle ajouté.

Revenant sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour stopper ce phénomène, l’auteure  » Des Vendus du Désert  » est persuadée que le seul moyen d’arrêter ces mouvements de masse est d’essayer de retenir les populations en créant des opportunités d’emplois pour que chaque société puisse travailler et développer son terroir pour en faire des endroits de paix et de stabilité où il fait bon vivre.  » Quand on est bien chez soi, on ne sent pas la nécessité de tout abandonner pour tenter l’aventure. Surtout, il faut arrêter les guerres causées par les conflits d’intérêts qui n’ont aucune finalité sinon d’appauvrir les populations et de les pousser au déplacement  » a regretté Coumba Sall.

« A quoi rêvent les anges «, lumière sur l’essence des dualités dans le vie

Pour l’écrivaine, le monde repose sur des dualités ; le jour et la nuit, la maladie versus la santé, le bien et le mal, le rêve et la réalité. C’est cette dualité qui équilibre la vie.  » On arrive parfois à une étape de notre vie où la méditation occupe une place très importante dans notre évolution. On fait le bilan de notre vie et on réfléchit beaucoup sur ce qui nous arrive ou qui nous est arrivé, sur les événements naturels et non naturels et on a beau faire des études poussées, la science et la logique n’expliquent pas tout. On se pose beaucoup de questions existentielles et c’est en ce moment que la spiritualité joue un rôle capital. On a besoin de se tourner vers une entité plus immatérielle pour obtenir des réponses plus élaborées et rassurantes. J’ai fréquenté l’école occidentale et j’ai fait des études poussées mais celà n’a aucunement entamé mon éducation et ma culture religieuse. Je me retrouve parfaitement dans l’éducation religieuse islamique. Je pense qu’on a besoin de croire en quelque chose de supérieur et de plus grandiose pour survivre dans ce monde plein d’incompréhensions et d’incohérences. Je suis convaincue que plus on avance dans les études, plus on doit se poser des questions sur l’existence et parfois et souvent on a besoin de ces questionnements pour évoluer  » a-t-elle détaillé.

 » Je ne suis pas superstitieuse, je suis cartésienne et croyante. On ne peut pas être superstitieux quand on est croyant. Je ne tiens aucun humain responsable de ce m’arrive ou pourrait m’arriver Quand on a la foi en Dieu, l’Unique, on devient rigoureux, logique, rationnel et patient. Je parle de la patience dans le sens de savoir attendre mais aussi de la patience qui consiste à savoir laisser aller les choses en ayant en tête que tout a un timing dans cette vie et que tout ce qui nous arrive relève du domaine du divin et de notre destin  » a conclu Mme Coumba Sall.

La détresse des étudiants sénégalais au Canada doit être entendue (Par Khady Samb)

Ce matin, j’ai appris une nouvelle bouleversante une jeune étudiante sénégalaise de Moncton serait en proie à une profonde dépression. Et elle n’est pas la seule dans ce cas. Ils sont nombreux, trop nombreux, à souffrir en silence, accablés par un mélange de solitude, de pression sociale et de stress financier.
Loin de chez soi, la solitude est un fardeau supplémentaire. Pour beaucoup d’entre nous, le Canada est un rêve : poursuivre ses études, chercher un avenir meilleur. Mais la réalité est tout autre. La vie ici est marquée par une solitude déconcertante, loin de l’affection de nos familles et de notre communauté. On se retrouve seul face à des défis que l’on n’a jamais eu à affronter auparavant. La pression est écrasante. Les attentes sont immenses.
Nos familles au Sénégal comptent sur nous : réussir à tout prix, envoyer de l’argent, être à la hauteur du « rêve canadien ». À cela s’ajoutent les défis auxquels nous sommes confrontés ici : payer des frais de scolarité exorbitants, gérer la hausse du coût de la vie, respecter des lois qui changent constamment, travailler pour survivre tout en maintenant de bons résultats académiques. Cette pression nous épuise, nous éloigne de nos rêves et parfois, elle nous brise. Pourquoi agir maintenant ? Nous ne pouvons plus ignorer cette souffrance silencieuse.
La dépression et l’anxiété ne doivent plus être des tabous pour les étudiants étrangers. Nous devons parler, sensibiliser et surtout soutenir. Que pouvons-nous faire ?
– Briser l’isolement : créons des espaces pour nous retrouver, partager nos expériences et nous épauler mutuellement.
• Utiliser les ressources disponibles : les universités proposent souvent des services d’aide psychologique. Ne restons pas seuls face à nos difficultés.
• Éduquer nos familles et notre entourage : la vie à l’étranger n’est pas toujours aussi simple qu’elle en a l’air. Nos familles doivent comprendre cette réalité pour réduire la pression qu’elles nous imposent.
Un appel à l’unité et au soutien. Ce message est un cri du cœur, un appel à tous étudiants, familles, communautés. Soutenons-nous les uns les autres. Écoutons ceux qui souffrent. Aidez-les à trouver des solutions.
Nous sommes loin de chez nous, mais nous ne devons pas nous sentir seuls. À tous ceux qui liront ce message, souvenons-nous : demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse. C’est une preuve de force. Ensemble, brisons ce cercle de solitude et redonnons espoir à ceux qui en ont le plus besoin.

Khady SAMB
Journaliste et étudiante chercheuse au doctorat en

anthropologie médicale à l’université Laval Québec city, Canada

Kabirou Mbodje, un des précurseurs du souverainisme économique ? (Bachir Fofana)

Pour des raisons de souveraineté les États-Unis d’Amérique n’acceptent pas que les données des citoyens américains puissent être entre les mains d’une puissance étrangère. C’est tout le problème de l’Administration américaine avec d’abord chinois Huawei, puis aujourd’hui avec Tik Tok. Pour les Américains, les Télécoms, au-delà de la souveraineté, sont du domaine de la sécurité nationale. Et l’on ne confie pas sa sécurité à un concurrent, voire un adversaire, fut-il le plus souriant.

Au Sénégal, c’est tout à fait l’inverse. Toute notre industrie des Télécoms, et par conséquent celle des données (qui est l’industrie de l’avenir) est entre les mains de multinationales étrangères. C’est pourquoi la tentative de rachat de Tigo (devenue YAS aujourd’hui) par Kabirou Mbodje, au-delà du symbole, de la fierté et de l’orgueil national légitime, était aussi, et avant tout, un acte de souveraineté. Mais malheureusement, l’Etat du Sénégal n’a pas été un Etat stratège, comme les pays asiatiques ou les pays développés. Derrière le succès mondial de l’indien Mittal, il y a l’État indien. Derrière le succès de Starlink de Elon Musk, il y a l’État américain. En Afrique, nous avons l’exemple de Dangote du Nigeria avec la vision de Obasanjo et ses Obasanjo’s boys.

A posteriori, quand on analyse la position souverainiste du gouvernement américain face au chinois Tik tok, on se rend compte les hommes d’affaires comme Kabirou Mbodje ont été, avec Bara Tall (achat du Français Jean Lefèvre) et Pathé Dionne du groupe Sunu (acquisition de la banque française BICIS), les précurseurs du souverainisme économique mais malheureusement n’eurent pas à leur côté un Etat stratège pour les accompagner. Kabirou Mbodje cassa le monopole étranger du transfert d’argent en créant Wari et posa un acte de haute portée de souveraineté économique en cherchant à racheter TIGO, propageant un immense sentiment de fierté dans le pays. Malheureusement l’État du Sénégal ne fut pas à la hauteur de l’audace de l’entrepreneur. L’attitude du gouvernement américain face à Tik Tok montre qu’au-delà des discours sur le libéralisme et la main invisible du marché, les États occidentaux, asiatiques et même du Moyen-Orient, demeurent, à raison, très protectionnistes.

Dans sa Déclaration de Politique Générale, le Premier Ministre Sonko a beaucoup parlé de la nécessité d’avoir un État stratège et de développement endogène. Donc au-delà des mots, il a l’occasion et le pouvoir, non seulement de réhabiliter des précurseurs du souverainisme économique comme Bara Tall et Kabirou Mbodje pour servir d’exemples pour les champions nationaux à faire émerger impérativement, mais surtout de s’appuyer sur eux dans la relance de notre économie. Il en va de la survie de la nation sénégalaise et africaine face au monde qui change.

Bachir Fofana
Éditorialiste

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR le PREMIER MINISTRE, PRÉSIDENT DU PASTEF.

A Mr le Premier Ministre
J’aurais pu m’adresser directement au président de la République en vertu de ses prérogatives régaliennes et de ses attributs constitutionnels.

Si j’ai opté pour un tel format pour vous parler par voie épistolaire, c’est effectivement en tant que PRÉSIDENT du parti au pouvoir et porteur du fameux projet dont vous avez vous même réclamé la paternité.

Aujourd’hui ,il est admis de tous que vous avez la majorité pour gouverner et légiférer sur les grandes orientation de la gouvernance démocratique.

Paradoxalement, notre régime démocratique, pour le moment est de type présidentiel. C’est un format inédit dans l’histoire de notre gouvernance où le président de la République, cohabite avec un Premier ministre, président du parti au pouvoir et de surcroît détenteur de la légitimité et de la paternité des victoires issues des dernières élections, présidentielles et législatives anticipées.

Cette situation nouvelle et qui n est adossée sur aucune référence historique comparative, devrait être un motif d’une réorientation stratégique de votre gouvernance pour plus de visibilité , de compréhension et surtout pour une meilleure appropriation par les citoyens sous le prisme d’un cadrage inclusif de ciblage.
Dans cette perspective, les suggestions suivantes me semblent être des bases de réflexion

1.Au niveau interne de votre parti, une remise en cause des méthodes et stratégies de la conquête du pouvoir , efficaces fussent t elles, ne sauraient être des méthodes adaptées pour la circonstance et reconduites dans le pilotage de la gouvernance et dans l’effectivité d’une démocratie représentative.
Ces actions d’ordre politique, ne sauraient non plus être perçues par leur effet, comme une tentative dune substitution aux instances régulières de prise de décisions, ni s’ériger en censeurs de ces dispositions, par le biais de la clameur publique.

J’ose espérer que l’analyse lucide du tournant actuel ,lié à un contexte géopolitique mondial avec des perspectives qui peuvent impacter négativement à moyen terme les relations internationales doit servir de prétexte d’ordre républicain , pour une réconciliation nationale durable et une adaptation de notre gouvernance pour une unité nationale plus consolidée dans la paix et la concorde nationale .

Veuillez recevoir, M le Premier Ministre , l’assurance de mes sentiments respectueux .
Vive le Sénégal
Vive la République
Pour un Sénégal uni et prospère

Ousmane Gueye.

PASTEF, LE DILEMME DES MILITANTS BIGOTS (Par Cherif Diop)

Au Sénégal, la troisième alternance fait face à un contre-pouvoir d’un nouveau genre. Le président de la République et son premier ministre Ousmane Sonko goutent à la bigoterie d’une frange de leurs militants. Les cerbères du PROJET qui, grâce à leurs dévotions, leurs activités redoutables sur les réseaux sociaux ont porté le duo au pouvoir. Un dilemme particulièrement cornélien pour Ousmane Sonko, obligé de ménager la chèvre et le choux. Tel un chasseur contraint de dresser des molosses qu’il a lui-même élevés, nourris de sa propre main, au risque d’être réduit à néant. Côté pile, Sonko doit et voue la loyauté à ces militants patriotards. Côté face, le président du parti, premier ministre, est dans l’obligation de protéger les institutions de la république des patriotes excessifs. Car, les institutions sont d’abord un bien public et un contrat social à construire.     

Si la détention du pouvoir procède de l’élection, son exercice se lie à d’autres mécanismes de gestion. À ce propos, le lancement prochain de la plateforme Ligeeyal sa reew, « qui permettra à chaque Sénégalais de déposer sa candidature aux postes publics en compétition » est à rebours de la levée de boucliers contre la nomination de citoyens non membres de PASTEF ou qui auraient critiqué le PROJET. Chaque Sénégalais, quelle que soit son origine ou ses opinions a sa place au sein de la République, sauf celles et ceux qui affichent des penchants, ethnicistes, séparatistes. Les autorités ont la responsabilité de contourner les marches du communautarisme qui mènent tout droit vers un gouffre bien sombre. Les sympathisants bigots de PASTEF disent exprimer leur désaccord au nom de la démocratie. Cependant, cette contestation « démocratique » interne peut paraître cocasse à bien des égards, mais révèle une nouvelle donne pas si inintéressante, si elle est utilisée à bon escient.  

Un contre-pouvoir d’un nouveau genre 

Ousmane Sonko n’est pas Périclès le père de la démocratie radicale, et on est encore très loin de la démocratie athénienne mais, Pastef a promis une révolution copernicienne de la gestion des affaires de la cité « Li nieup book, nieup jotsi ». Sous ce prisme, la « rébellion » née de la nomination de Aoua Bokar Ly, la deuxième du genre après l’épisode Samba Ndiaye, est de bon augure, si de tels agissements peuvent servir l’intérêt général et non le desiderata « pastéfien ». Au Sénégal, le bon vouloir de l’autorité a très souvent prévalu. Or, « Il faut que le pouvoir arrête le pouvoir », formule célèbre de l’une des figures clés des lumières. À la lumière de cette vive polémique, les militants bigots ont montré qu’ils peuvent jouer le rôle d’un puissant contrepouvoir certes informel, mais tout aussi redoutable, au point de faire réagir nuitamment leur président de parti. Le maharaja de pastef s’est érigé en bouclier du chef de l’État contre les patriotards à l’injure abondante à l’endroit du président de la République. 

La constitution sénégalaise a fait de son gardien « un monarque élu » qui s’arroge presque tous les pouvoirs. Le changement « systémique » tant chanté ferait un pas de géant, si les cerbères du PROJET se muent en défenseurs du temple républicain. Contrôlant l’action de l’ État, de la même manière qu’ils ont réussi, un temps, à imposer un récit dominant au sein de l’opinion, par le canal révolutionnaire des réseaux sociaux. Et si cette même volonté guidait leur jugement objectif de l’action publique ? Ce tournant historique permettrait une surveillance constante du mode de gestion de nos autorités. De telle manière que, tout poste convoité ne soit plus un privilège, encore moins une sinécure. À cette condition, l’avènement de Bassirou Diomaye Faye se révélera une véritable respiration démocratique. En attendant l’effectivité de la transformation socio-économique du Sénégal, une autre paire de manches. 

Cherif Diop

La double imposition de la diaspora, la proposition pertinente de l’économiste Meissa M. Lo pour faire face à l’insoutenabilité de la dette.

L’idée de lancer des « Diasporas Bonds »( déjà expérimentée par la BHS en 2015), ou « Patriotes bonds « a été très bien accueillie et est à applaudir, puisse que depuis quelques temps je militais pour ce type d’endettement, qui est un reprofilage de nos créanciers. L’objectif pour moi, était d’exhorter les leaders politiques à davantage songer à une dette détenue en grande partie par les locaux (citoyens) que par les étrangers. Ceci est le cas de la dette japonaise. Mais le seul hic, pour moi, est qu’il s’agira encore d’un endettement, dont le plafond à ne pas franchir exigé par l’Uemoa a été explosé par le régime de Macky Sall depuis longtemps. La lourdeur du poste de dépenses des services de la dette est aujourd’hui un fardeau incommensurable pour les états africains en général. Raison pour laquelle, au niveau du think tank Millenium African Institute, Nations et Démocratie nous réfléchissons sur d’autres mécanismes ou leviers de financement permettant à nos états de résorber cette lourde dette et avoir d’autres sources de financement moins contraignantes et plus avantageux pour les investissements dont ils ont besoin. Ceci est aussi valable pour nos organisations régionales (CEDEAO, CEMAC etc.) Car normalement la logique voudrait que les dettes soient injectées en majeure partie dans les investissements pour booster les économies africaines, mais si on analyse les budgets des états africains, les ratios dette sur investissement, nous pouvons constater que les endettements servent plus à rééquilibrer des budgets, refinancer des dettes sur le long terme etc. Très peu de fonds sont alloués aux investissements pour impulser une dynamique de développement durable ou aider à la création d’une forte classe moyenne. 

 

Partant de ce constat, à mon avis, les états ouest-africains doivent réfléchir sur la possibilité d’une double imposition de leur diaspora qui est à un nombre de 30 millions. L’accès aux impôts payés par la diaspora africaine dans leur pays d’accueil devrait être négocié par les états de façon bilatérale ou par les organisations régionales ( exemple CEDEAO, CEMAC etc. ) 

A défaut, de trouver le montage financier permettant de mobiliser suffisamment de fonds via les transferts de capitaux soit 93 milliards de dollars de ces 30 millions de diaspora, les impôts collectés via la diaspora africaine ou même la taxation de leur épargne qui selon la banque mondiale s’élèverait à 53 milliards de dollars, permettraient de financer les PME PMI , startup ou idée de projets que comptent lancer les africains de la diaspora souhaitant rentrer. A titre illustratif, si nos états arrivent à mobiliser en moyenne 500 dollars d’impôts via les 30 millions de diaspora, cela constituerait un fonds de guerre de  15 milliards de dollars pouvant aider à investir directement dans les entreprises locales, créer de la richesse et de l’emploi, estomper le poids de la dette sur l’investissement et les PIB des états. 

La mobilisation de ces recettes pourra être réalisées avec une bonne campagne de communication avec les diasporas, l’effort et le concours des états partenaires de l’Union Européenne et de l’Amérique ainsi que ceux des institutions de Bretton Woods ( FMI , Banque mondiale). La contrepartie pour les états hôtes ( France, Allemagne , Italie, États-unis etc. ) c’est l’assurance d’une véritable politique de retour au bercail pour les immigrés et les retombées liées aux investissements devraient permettre de baisser le taux de chômage dans les pays d’origine et réduire les candidats à l’immigration clandestine. Ainsi, avec une bonne sensibilisation et l’implication des associations crées par les diasporas, cette double imposition ne doit nullement être une contrainte pour la diaspora africaine mais plutôt leur contribution significative et directe au plan de développement de leurs pays d’origine.

 

 

Meissa M. LO 

Expert financier 

Consultant en finance de marché 

Fondateur du think tank Millenium African Institute, Nations et Démocratie

 

KEBEMER : Une commune en panne d’imagination

En délibérant sur le projet de budget de 2025 de la Commune,les autorités municipales auraient dû présenter leurs excuses aux kébémeroises et aux Kébémérois pour leur gestion catastrophique.

Avant de revenir sur le projet de budget, il y a lieu de rappeler que le budget est un exercice de planification par lequel l’administration parvient à identifier les objectifs et les moyens pour les atteindre.

Un des principes qui fondent un budget est sa sincérité. En effet, un budget doit être basé sur les possibilités réelles de mobilisation, sans exagération, ni augmentation des prévisions de recettes et des dépenses.

Ce budget présenté au conseil municipal et probablement adopté est loin des standards en matière de préparation de budget tant sur le plan de la forme que sur le fond.

Sur la forme, le budget ne recoupe pas les préoccupations des jeunes, des femmes et des artisans. Les secteurs à même de soutenir les couches les plus vulnérables sont délaissés notamment ceux générateurs de revenus.

On se contente simplement de reproduire les différentes rubriques chaque année sans se préoccuper aucunement de l’évolution économique et sociale de la ville.

D’ailleurs, comment peut-on élaborer un budget sans indiquer les taux de réalisation de l’année écoulée qui doivent constituer la référence ? Ces données omises à dessein ou par incompétence sur la situation d’exécution budgétaire sont lesigne que les règles élémentaires d’élaboration d’un budget ne sont pas respectées. 

Le budget 2025 de la Commune de KEBEMER est évalué en recettes et dépenses à 607 millions F dont 37% en dépenses d’investissement. Si on le compare aux années passées, on observe une baisse tendancielle des ressources depuis 2021.

Cette baisse est illustrée par les produits du budget de fonctionnement qui sont passés de 575 millions F en 2021 à 380 millions F en 2025 sur la période. Il en est de même du budget d’investissement qui continue à stagner autour de 200 Millions F par an encore qu’en réalité une chute drastique des investissementsest notée. D’ailleurs, le montant indiqué sur le budget d’investissement n’est qu’une illusion. Le report de crédit de 90 millions F qui le sous-tend ne correspond à aucune réalité dès lors que les ressources sont en baisse constante. En fait, le budget d’investissement réel est de 137 millions, soit 22% en valeur relative. Une somme très dérisoire pour les besoins en investissement de la ville. 

Si on examine le détail des produits du projet de budget, on observe une baisse continue des ressources propres depuis des années. Les produits d’exploitation et les produits domaniaux ont baissé respectivement de 19% et de 18%. On constate que la Commune n’est même pas capable de recouvrer les recettes attendues. En réalité, les autorités municipales ont baissé les bras depuis des années se contentant de gérer le quotidien.

Sur les rubriques de dépenses, je vais citer un seul exemple : Alors que la ville ne dispose que d’un tracteur, la rubrique ateliers et garage est dotée d’un budget conséquent de 30 millions de frs CFA environ.

Sur le budget d’investissement, la situation est semblable. Il n’y a aucune réalisation concrète. On se contente de reporter des investissements irréalisables faute de ressources.

Les projets d’extension des réseaux électriques et d’eau sont toujours dotés sans qu’aucune évaluation n’ait été faite sur le nombre de mètres linéaires réalisés.

Je m’en arrête là. Il n’y pas lieu d’énumérer toutes les incohérences relevées dans ce budget. 

Pour conclure sur ce point, il y a lieu d’attirer l’attention des autorités administratives chargées de son approbation que ce budget en dégradation continue n’est pas sincère. 

Si vous vous promenez en ville, vous constaterez aisément son impact sur le fonctionnement des infrastructures communales : un marché engorgé et menaçant ruine, une voirie sans programme d’entretien ou de réhabilitation, une gare routière très mal entretenue, une décrépitude des bâtiments municipaux, une place de l’Indépendance, place symbole,jadis réputée par sa beauté et très enviée par les autres communes, transformée en terrain de jeu et enfin une salle des fêtes sans aucune commodité.

Sur le plan social, culturel et éducationnel, le budget ne prévoit aucune dotation en fournitures scolaires et un soutien à la formation des jeunes, des femmes et des artisans. Les factures d’eau des écoles ne sont plus prises en charge par la mairie, en attestent de récurrentes coupures dans certaines écoles. 

Sur le volet santé, KEBESANTE qui constitue une réussite indéniable avec plus de 3 000 consultations par an est très peu soutenue.

En ce qui concerne l’environnement, la saleté encombre les rues, heureusement que la SONAGED et les populations viennent en appoint. Les animaux domestiques ont fini d’envahir la ville, vadrouillant dans la saleté et les tas d’immondices laissant pantois les autorités municipales qui se contentent d’observer une dégradation du cadre de vie sans réaction.

La ville de KEBEMER, est en réalité, une ville en faillite.

Pourtant, la commune de KEBEMER est un carrefour, bien positionnée sur la RN2 à 150 km de DAKAR. A l’ouest, il y’a LOMPOUL avec la mer, le maraichage, le tourisme et les mines. A l’Est, Touba présente un marché important. La ville ne profite pas de ses atouts.

Les populations qui y habitent malgré tout sont dans l’effort continu. C’est grâce à leur résilience et leur volonté qu’elles parviennent à s’en sortir de par leur propre moyen.  Ils n’ont pas tort. Ils n’ont rien à attendre de la Commune.

Les atouts de la ville, je le répète ne sont pas du tout exploités. Les possibilités de faire de cette ville un pôle économique et culturel attractif sont ignorées. Un plan communal de développement bien étudié et bien pensé avec les compétences locales et de la diaspora aurait permis de mettre en place une planification stratégique capable de dégager une vision à long terme.

Il ne faudra pas se voiler la face. KEBEMER est une des rares communes sinon la seule du Sénégal à voir chaque année son budget baisser.

On est train d’observer un déclassement de la Commune. 

D’une commune urbaine depuis les années 50, elle est en passe de devenir une commune rurale.

Les populations de KEBEMER surtout les jeunes doivent refuser ce fatalisme, un autre destin est possible. 

Le temps du sursaut est arrivé.

 

AMADOU KEBE

AND SUXALI KEBEMER

M. Le président, à ce rythme, vous serez un champion des déclarations d’intentions (Par Thierno Bocoum)

Monsieur le Président de la République, 

Suite à votre adresse à la nation de ce 31 décembre 2024, nous notons que vous saviez donc que vous n’aviez pas besoin de loi pour un appel à candidature aux postes nominatifs. 

Pourquoi n’aviez vous pas procédé à cet exercice dès le début de votre mandat et ainsi, respecter vos promesses de campagne ?

Votre idée de plateforme ‘Ligeeyal Sa Reew’, est une bonne option mais ceux qui sont déjà nommés vont-ils être limogés pour permettre aux plus méritants de prendre service ? Où ces derniers devront attendre ? 

Monsieur le président Bassirou Diomaye Faye, votre attachement à la paix et à la stabilité est à saluer. Cela revient comme une chanson dans vos différents discours.

 Votre adresse à la nation de ce 31 décembre n’est pas une exception. 

Qu’en est-il de votre attachement à le matérialiser par des actes ? 

À la veille des élections législatives, vous l’aviez exprimé avec force,  mais c’est la tête de liste  de Dakar de votre parti qui a demandé que des machettes et des couteaux soient utilisés.
Qu’en est-il de  l’attaque du siège de Sàmm Sa Kàddu suite  à cette malheureuse déclaration ? 

C’est aussi votre Premier ministre qui avait demandé à envahir la maison d’un candidat tête de liste en l’occurrence Barthelemy Dias et à attaquer le convoi de Sàmm Sa Kàddu exposant ses leaders à la violence de ses partisans.

Étais-ce avec votre onction, lui qui a votre « confiance totale » ?

M. Le Président de la République

Votre volonté de transparence en donnant plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’Ordre national des expert dans le Comité d’orientation stratégie du pétrole et du gaz (COS PETROGAZ) est une bonne chose. 
Cependant, Monsieur le Président pourquoi avoir logé le fond intergénérationnel à la présidence de la République alors que la loi  n°2022-09 encadrant la répartition et la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures prévoit sa gestion par le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques du Sénégal (FONSIS S.A.) ? Et le Décret n° 2024-153 avait, en conséquence, déjà fixé les modalités de gestion et d’administration du FIG. 

Comment expliquer une telle
mesure dans un souci de transparence exprimé ? 

M. Le président de la République, nous vous encourageons pour la décision de fermeture des bases militaires étrangères dès 2025. C’est une question de souveraineté non négociable. 

Monsieur le Président, je termine cette note par attirer votre attention sur le fait que le nom « Plan Diomaye pour la Casamance » n’est pas approprié dans une république. Même si l’idée est bonne, personnaliser le nom d’un plan jure avec le principe de la continuité de l’Etat. La forme étatique du pouvoir politique est une forme impersonnelle dans laquelle le pouvoir politique est conçu comme distinct de celui qui l’exerce.

Bonne et heureuse année, Monsieur le président de la République. 

Thierno Bocoum
Président AGIR

La loi d’amnistie à l’épreuve de la soif irrépressible de vengeance de Pastef (Par Dr Yoro DIA)

Comme je vous l’annonçais dans ma dernière contribution, la meilleure façon de punir nos adversaires de Pastef suite au gangstérisme politique qui leur a permis de prendre le pouvoir est de ne pas faire comme eux, de ne pas être comme eux, de ne pas leur ressembler dans la reconquête du pouvoir. C’est pourquoi la gatsta gatsa d’idées qui la nouvelle philosophie de la nouvelle opposition sera notre principale arme contre Pastef. Le Gatsa Gatsa d’idées consiste à ferme dans la défense de nos principes, courtois et élégant dans le style, bref rappeler que la démocratie n’est une affaire de barbares comme nos amis d’en face mais une question de gentleman, d’urbanités et de civilités. Par conséquent, nous profitons de cette occasion pour formuler nos meilleurs vœux à tous les sénégalais en commençant naturellement par la clé de voute de nos institutions le Président de la république et à son gouvernement. 
J’ai toujours pensé que le Président devrait aussi formuler des vœux à l’opposition, qui est un « corps constitué » de la République et de car étant le 2e poumon de la démocratie à côté de la majorité. Nos vœux sont sincères, ils ne sont pas pieux comme ceux contenus dans la DPG du Premier Ministre. La catalogue de vœux pieux que le PM nous a présenté comme une DPG prouve que Ousmane Sonko a positions et des convictions fortes mais n’a jamais eu de vision. C’est pourquoi le gatsa gatsa d’idées est l’arme la plus redoutable contre Pastef dont l’indigence intellectuelle a été étalée au grand jour avec le flagrant délire du PM à l’assemblée Nationale. Flagrant délire aussi d’un Président de l’assemblée Nationale faisant l’éloge de Mamadou Dia, qui en 1962 a fait chasser les députés présents dans l’Hémicycle grâce à la volonté du peuple par la force de baïonnettes de la gendarmerie. 
Cet éloge et cette apologie de Dia lors d’une DPG relève soit de l’ignorance ou d’une volonté de restaurer le Diaisme(primat du parti sur l’Etat). En tout cas depuis l’alternance de mars 2024 le syndrome de l’autoritarisme de Mamadou Dia est en téléchargement chez Sonko. Last but not least, les sénégalais ont eu un aperçu de la rupture qu’est le gatsa gatsa d’idées lors de la DPG. Aucun député de l’opposition ne s’est pas mis sur les tables comme un vandale ou bloqué les travaux. 

Les Grecs qui ont inventé la Démocratie ont aussi inventé l’Amnistie comme une forme de régulation démocratique pour donner une seconde chance aux bannis et aux ostracisés de la cité. Et ils avaient bien raison parce que le dénominateur commun de tous les pays développés et de tous les pays émergents est la quiétude politique intérieure qui permet de concentrer toutes les énergies vers la croissance et l’économie plutôt que de nourrir des rancœurs, des ressentiments politiques, la querelle des souffrances et de mémoire. 
Depuis les grecs une volonté politique d’apaisement politique et la réconciliation a été rarement un signe de faiblesse mais toujours le courage d’un investissement sur l’avenir comme l’ont compris les grands hommes d’Etat de Lincoln à Macky Sall en passant par Mandela et Churchill face aux allemands vaincus en 1945 dont il a empêché l’humiliation comme lors du traité de Versailles en 1918 qui sera une des causes de la 2e guerre mondiale. Les Etats Unis ont connu une guerre civile horrible entre 1861 et 1865. On sait comment est mort le Président Lincoln mais on ne se pose jamais la question comment est mort Jefferson Davis le chef de la rébellion sécessionniste ?  Jefferson Davis est mort tranquillement dans son lit comme Abbé Diamacoune parce que Lincoln avait choisi l’investissement dans l’avenir avec la réconciliation et la reconstruction plutôt que la rancœur et la vengeance. 
Le Président Sall en optant pour l’apaisement et la réconciliation contre l’avis quasi unanime de son camp était dans la même logique que Lincoln mais malheureusement son sens de l’histoire a toujours été perçu par Pastef comme un signe de faiblesse parce que les groupuscules sectaires comme les nazis ou Pastef perçoivent toujours l’apaisement comme une reculade. 
L’amnistie, au-delà de l’apaisement devrait accélérer la réconciliation pour permettre à notre pays de se concentrer sur la seule urgence à savoir l’économie mais la seule urgence de Pastef est la vengeance. Cette soif irrépressible de vengeance. Ils ne feront que ça pendant 5 ans car les urgences du Sénégal ne sont pas celles de Pastef. Rien ne pourra étancher cette soif de vengeance.  Le Patriotisme de Pastef est qu’en même bizarre car on a l’impression que ce Parti regrette profondément que l’insurrection n’ait pas réussi et que l’exception démocratique sénégalaise ait survécu. 
C’est peut-être pourquoi on se comporte face aux petits putschistes de l’association des États du Sahel comme si on devrait être gêné d’être resté une démocratie. Drôle de patriotisme que de regretter que l’exception démocratique, ce nous avons de plus précieux ait survécu. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs car Pastef a déjà écrit dans son livre blanc que le premier coup d’État en Afrique a eu lieu au Sénégal en 1962 avec comme source Wikipedia. 
La vengeance c’est aussi la cabale ridicule contre le Général Fall, le sauveur la République. La vengeance va cibler tous ceux qui ont empêché l’insurrection de réussir. La vengeance contre la presse qui a osé dénoncé les méthodes du Guide suprême. Vengeance aussi contre les anciens alliés comme le maire de Dakar qui a eu le tort d’apostasier en cessant croire au destin exceptionnel du « Saint Homme ». 
Ce mandat que Pastef va consacrer à la vengeance ne fera l’affaire que de deux groupuscules : l’aile extrême de Pastef dont la soif de vengeance est inextinguible et les rentiers de la tension qui s’engraissent du dénigrement de leur pays et qui ont déjà annoncé la couleur en parlant de « Commission, Réconciliation et Vérité » dont l’objectif est d’humilier les Forces de sécurité qui ont sauvé la République en nous évitant de nous rabaisser au niveau de l’association des États du Sahel. 
Le nouveau pouvoir ne doit jamais oublier que le maintien de l’ordre n’a pas de couleur politique. En plus d’avoir sauvé la République, les forces de l’ordre ont été les précurseurs du Jub, Jubeul, Jubeunti. Jub c’est-à-dire droit dans ses bottes dans la défense de l’Etat et de la République. Jubeul : Respecter et faire respecter la loi. Jubenti : redresser, rééduquer et ramener les insurrectionnels sur le droit chemin de l’opposition légale. Donc en termes simples, la République a vaincu l’insurrection et sauvé l’exception sénégalaise et la démocratie a réhabilité les chefs de l’insurrection qui après le jubeunti en sont revenus à l’opposition légale.  
Si Sonko avait le sens de l’histoire, il aurait fait comme Lincoln, réconcilier, mobiliser les énergies pour accélérer vers l’émergence en s’appuyant sur notre avantage comparatif : la stabilité politique qui est une denrée si rare dans notre sous-région mais en lieu et place et Lincoln nous aurons Charles Taylor et au lieu de faire de notre pays un nouveau Dubai ou une nouvelle Suisse, on file vers le Venezuela. Je formule le vœu qu’enfin en 2025 que notre Président de la République organise une pose de première pierre parce que sinon à part la vengeance, le mandat sera réduit à l’inauguration des projets de Macky Sall comme le Vaccinopole ou l’autopont de Front de terre.  
Le temps ne chôme pas. Heureux aussi de constater que notre Premier Ministre debout pendant des heures lors de sa DPG n’a plus apparemment de problème de mal de dos mais est devenu par contre amnésique pour avoir oublié qu’il a avait qualifié le Président du Conseil Constitutionnel de corrompu sur le parvis du grand théâtre à l’invitation de la jeunesse de son parti. Pas grave ce juste un problème de mémoire qui quand « elle va chercher du bois mort rapporte le fagot qui lui plait » nous dit Birago Diop. Une bonne lecture pour notre Premier Ministre pour les fêtes de fin d’années.

« Juan Branco égratigne le nouveau régime après l’hommage à Thiaroye 44 »

Juan Branco, qui fut l’avocat de Ousmane Sonko durant ses moments difficiles, charge, ces derniers jours, les gouvernants actuels du Sénégal. Dans une tribune que nous vous proposons ci-dessous, l’avocat montre son désaccord sur certains choix du régime actuel.

« Il y a un an, un citoyen naturalisé français mettait en jeu son corps pour soutenir un peuple qui voyait sa souveraineté menacée.

Lorsqu’on m’enleva, après vingt-cinq heures passées sur une pirogue défiant l’océan, dans un village de Mauritanie, à 100km de Nouakchott, avant de m’emmener au siège des services secrets mauritaniens, m’y cagouler, menotter, et me renvoyer auprès des fils les plus fiers du Sénégal, dans la prison de Rebeuss, je ressentis une immense fierté.

Celle d’avoir abandonné le discours en me plaçant, enfin, corps à corps, à égalité de ceux qui luttaient.

À leurs côtés.

Je n’eus, au cours de ces jours, de mots ni de regards pour un quelconque des serviteurs du pouvoir qui alors tuait et enfermait, refusant la cellule individuelle que l’on m’avait préparée, tremblant à l’unisson de mes frères enfermés, rugissant à leurs côtés lorsque je fus, pour la dernière fois, extrait de la prison, le poing serré et levé.

Nous qui étions en lutte contre la mort savions que notre courage nous consacrerait.
Nous fûmes libérés.

Jamais aurions-nous pensé qu’un an plus tard, une place d’honneur serait accordée au ministre d’un gouvernement qui faisait alors tuer et emprisonner nos proches pour maintenir sa tenaille sur ces terres, et nous rêvait à jamais enfermés.

Jamais n’aurions-nous cru que le vainqueur de cette lutte se rendrait à deux reprises auprès de son homologue français, souriant aux côtés de celui qui nous avait souhaités en une mort partagée.

Les chemins qu’embrassent mes pairs – qui ont désormais un peuple à défendre, diriger et aimer – les éloignent de ce pourquoi nous nous sommes engagés.

Qu’on ne manque cependant de l’oublier: le sang de nos pères nous oblige, et sa mémoire n’a de valeur que si elle nous empêche d’une nouvelle fois emprunter les chemins qui à l’abattoir les ont menés.

Que Dieu nous protège et nous guide, et qu’il ouvre à ces êtres que j’ai tant aimé, et pour lesquels j’aurais donné ma vie, si on me l’avait demandée, aux voies de la lumière de la liberté.
Car leur peuple a fait la fierté du monde, et ils portent désormais sur leurs épaules sa destinée.
Pensées. »

EFFECTIVEMENT EXCELLENCE, LE SENEGAL RESTE OUVERT par (Mamadou Cissé)

« Le Sénégal n’est la chasse gardée de personne, si ce n’est celle du peuple sénégalais, seul habilité à défendre ses intérêts. Nous sommes ouverts à tous les pays, à condition qu’ils trouvent des opportunités d’investissement et de partenariat respectant nos principes, notamment celui du respect mutuel. »

Tels sont les mots du President de la République Bassirou Diomaye Faye en marge du 22e Forum de Doha qui vient de se tenir au Qatar.

Oui le Sénégal est un pays souverain et vient de le démontrer une nouvelle fois en organisant en un an Education scrutins transparents et sans contestation. Le pays est souverain aussi car il fixe son agenda international et malgré l’alternance continue de coopérer avec ses partenaires internationaux. Mais il faut se garder de confondre souveraineté et fermeture. Le nationalisme ne veut pas dire une fermeture sur soi au mépris de la coopération internationale censée attirer des investissements étrangers.
Hélas dans les flancs du régime existent des activistes partisans d’une ligne fermeture fermeture ou de rapprochement avec les pays de l’AES au mépris de la tradition d’ouverture économique du pays de la teranga.
De par sa position geo-économique, et grâce à son économie dynamique et ses infrastructures modernes, le Sénégal, hub Ouest africain, est une porte stratégique vers un marché de plus de 300 millions de consommateurs de la CEDEAO.
Ainsi pour un équilibre diplomatique il est essentiel de maintenir une neutralité intelligente sans compromettre les relations existantes.
« Aucun pays, y compris le Qatar, n’est exclu de devenir un partenaire stratégique ».

En effet,au delà de sa stabilité democratique, le Sénégal dispose d’un potentiel minier et énergétique attractif (zircon, phosphate, pétrole) offrant des opportunités de diversification économique. Cette ressource permet au pays d’ouvrir ses portes aux différents investisseurs européens, américains, asiatiques avec un partenariat gagnant-gagnant. Nos nouvelles autorités ont pour mission de « refonder notre système économique et social afin de bâtir un avenir prospère et inclusif ».
Cet avenir prospère impose de maintenir notre position d’Etat démocratique, ouvert et crédible dans le maintien et le renforcement de ses partenariats économiques traditionnels.

Mamadou Cissé Journaliste

« Radiation de Barthélemy Dias : Un appel à la résistance contre la justice sélective et les privilèges indus » ,Bougane Gueye Dany

Radiation de Barthelemy Diaz de l’AN :
La résistance face à la tyrannie est un devoir.
Lors de la Présidentielle, le conseil constitutionnel avait déjà disqualifié Sonko pour condamnation définitive.
Non à une justice sélective des vainqueurs.
Bougane Guéye :

Après la commande publique lancée par Ousmane sonko à travers la justice sénégalaise lors de la campagne pour les législatives, Barthélemy Diaz vient de faire l’objet d’une radiation pure et simple de l’Assemblée Nationale.

Quel coup de jarnac au peuple sénégalais qui aurait cru à une telle entorse à la légitimité populaire, socle ultime de la démocratie, sous la gouvernance d’Ousmane Sonko solidaire avec son Ministre de la Justice. J’aurais pu dire quel reniement de classe exceptionnel de la part de celui qui accusait il n’y a guère quelques mois le Président Macky Sall de vouloir arracher à Barthélemy Diaz ses mandats de député et de maire de la ville de Dakar. Il s’agit là d’une violence d’une rare intensité et méchanceté qu’Ousmane exerce à l’argües des adversaires potitiques et des tous la média indépendants, à travers son appareil judicaire et ses forces de sécurité.
Notre curiosité est d’autan plus manifeste que la présence douteuse de la tête de liste de PASTEF sur les listes électorales est encore de l’ordre des innombrables mystères que nous cherchons à déchiffrer pour trois raisons essentielles.
D’abord “ La dégradation civique sera encourue du jour ou la condamnation sera devenue irrévocable et, en cas de condamnation par contumace, du jour l’accomplissement mesures de publicité prévues à l’article 360 du Code de Procédure pénale, Ousmane Sonko, notre Premier Ministre est il en dehors du champs d’application de l’article 23 du code pénal ?
Que le Ministre de la Justice et celui de l’Intérieur nous répondent au nom de la reddition des comptes et du droit d’interpellation citoyenne qui fondent notre système démocratique.

Ensuite, compte non tenue des dispositions des articles L29 et suivants il est curieux de justifier la dérobade des autorités administratives compétentes parmi lesquels le Ministre de la Justice tenu en vertu des dispositions de l’article L49 d’initier la procédure de radiation d’office pour l’électeur inscrit qui a perdu son statut suite à une décision de justice. A moins que Ousmane Sonko n’ait été sur la liste électorale avant les législatives, toute omission par le Ministre de la Justice une telle procédure devant un cas d’ouverture pourrait l’exposer au manquement à sa charge. En lieu et place, nous avons assisté à un miracle que de constater sans pouvoir y accéder Ousmane Sonko exercer un droit de vote.

Enfin, l’outrecuidance sera poussée au summum avec l’interprétation stricte par le Conseil Constitutionnel des dispositions de l’article LO 182 qui énumère limitative les titulaires du droit de saisine. Pourtant un usage de l’article LO 184 offrait de bonnes perspectives en faveur de la recevabilité du recours des mandataires des listes de candidats si nous partons de l’hypothèse que cette liste est un acte du Ministre de l’intérieur contestable et susceptible de recours devant le Conseil Constitutionnel.

Illisible dans sa trajectoire, le Conseil Constitutionnel subitement minimaliste avec une interprétation stricte de l’article LO 182, avait pourtant réaffirmé,avec force, insistance et sans ambage, sa plénitudes de compétence en matière électorale. En effet, dans sa décision No 5 du 2 mars 1993 récemment confirmée par sa décision No 5/E/2024, le même Conseil déclarait que “ni le silence de la loi ni l’insuffisance de ses dispositions”, ne l’autorisent “ à s’abstenir de régler le différend porté devant lui; qu’il doit se prononcer par une décision en recourant, au besoin, aux principes généraux du droit, à la pratique, à l’équité et à toute autre règle compatible avec la sauvegarde de l’Etat de Droit et avec l’intérêt commun.” Est il besoin de rappeler que les règles relatives aux inéligibilités sont d’ordre public et tombent sous les missions de régulation et de moralisation de la vie publique dudit Conseil qui participent’ en retour, a la sauvegarde de l’Etat de droit et de l’intérêt commun. Le Conseil a t’il manqué de courage pour assumer les conséquences politiques de son indépendance juridictionnelle?

En définitive, il nous est très difficile de comprendre le silence du Conseil constitutionnel dont la décision no 5/E/2024 a déjà établi “qu’Ousmane Sonko se trouve définitivement condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis; que cette condamnation le rend inéligible pour une durée de 5 ans ”. Je dirais avec sarcasme que la computation du délai de 5 ans ne peut se faire qu’avec l’horloge du Conseil qui emprunte les fuseaux horaires de la Primature et du Palais et non celui de la république.

Ce faisant, je dirais à l’opposition, à la société civile dans sa diversité ainsi les media indépendants, que la résistance face à la tyrannie est un devoir. L’on ne peut radié Barthélemy dont la candidature a été validée par le Conseil Conseil Constitutionnel et sanctionnée par le peuple souverain sans violer la constitution.

D’une part, toute référence à l’article 61 de la Constitution serait contestable au regard de son objet qui fixe plutôt le régime juridique de la radiation du député qui fait l’objet de condamnation pénale définitive survenue en cours de législature et non celui qui a survécu au contrôle du Conseil Constitutionnel. D’autre part soumettre Barthélemy seul aux exigences de l’article 61 pendant que Ousmane jouit d’une suspension de mandat serait une rupture manifeste d’égalité en violation de l’article premier et 7 de la Constitution.

La république du Sénégal sombre pour la première fois de son histoire dans l’aménagement “d’une clause implicite de l’individu le plus privilégié”: Ousmane destiné à la dégradation civique suivant les dispositions du code pénale, sous le coup d’une ordonnance de renvoi et promu à la tête du Gouvernement sans enquêtes de moralité s’érige en maître de poursuites sous l’œil complice de son ancien militant devenu Président.

En conséquence:
1-J’exhorte l’opposition parlementaire à saisir formellement le Ministre de la justice pour le retrait son acte unilatéral constitutif d’excès de pouvoir et de prendre toute mesure utile pour donner effet à l’ordonnance de jugement dans l’affaire Adji Sarr encore valide en vertu du code de procédure pénale;

2-j’encourage l’opposition parlementaire à demander au Président de l’Assemblée Nationale la communication de toutes les lettres de démission et/ou suspension de mandat de député en toute transparence;

3-J’invite tous les partis d’opposition, les média indépendants à explorer la mise en place d’un Front Unique de Restauration de la Démocratie et de Protection des libertés fondamentales;

4- Je me joint à tous ceux qui sont disposer à œuvrer par tous les moyens constitutionnels et démocratiques pour la restauration de l’égalité citoyenne et la fin des privilèges juridictionnels indus et inacceptables aménagés en faveur d’un seul homme depuis 2021.

Enfin j’invite les intellectuels du pays à de larges et inclusives consultations pour explorer les réponses stratégiques et politiques afin d’éviter à notre cher pays le statut d’un État Voyou qui ruinerait des siècles d’investissements intergénérationnels.

Bougane Guéye
Mouvement Gueum Sa Bopp «les jambaars »

Proclamation des Résultats et Démission : Un Engagement pour la Démocratie et l’Unité Nationale

Après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, je tiens à renouveler mes sincères remerciements aux concitoyens et concitoyennes qui ont porté leur choix sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal que j’ai eu l’honneur de diriger.

Je réitère également toutes mes félicitations au peuple sénégalais pour son attachement indéfectible à la tradition démocratique de notre pays et aux valeurs de paix et de stabilité qui fondent notre vivre ensemble. C’est dans l’esprit de cette vitalité démocratique et des valeurs qui la sous-tendent que j’avais accepté de diriger la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal.

Conformément à l’engagement que j’avais pris à ce sujet, je démissionnerai de mon mandat de député à l’ouverture de la prochaine législature, afin qu’il en soit tiré les conséquences de droit.

Je souhaite plein succès aux députés nouvellement élus.

Vive le Sénégal uni, dans la paix, la stabilité et la cohésion nationale.

Message de félicitations et d’engagement pour les daaras au Sénégal

Au nom de tous les patriotes et en tant que produit des daaras, je tiens à exprimer mes plus vives félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République du Sénégal, Béchir Diomae, pour son engagement exemplaire envers les daaras, les maîtres coraniques, les élèves coraniques, ainsi que toutes les initiatives visant à renforcer leur rôle dans le développement national.

La validation de la Journée des Daaras, ce 28 novembre 2024 à Dakar, marque un tournant décisif pour notre nation. C’est une reconnaissance historique de l’importance des daaras dans la construction d’un Sénégal souverain et prospère.

Je suis particulièrement touché par l’idée évoquée par Son Excellence concernant la mise en place d’assises pour les daaras, une initiative formidable et une étape clé pour renforcer leur organisation et leur rôle au Sénégal. Cette démarche représente une opportunité historique pour structurer davantage ces établissements coraniques, les rendre plus solides et les intégrer efficacement dans notre système éducatif.

En tant que produit des daaras, fort d’une expérience personnelle et d’un profond respect pour cette tradition, je tiens à souligner que les daaras au Sénégal sont nombreux et diversifiés. On peut distinguer quatre types principaux :

  1. Le Dara Héritage, profondément ancré dans l’histoire religieuse du pays, issu des enseignements des fondateurs tels que Cheikh Ibrahim Niass, Cheikh Amadou Bamba, Cheikh Sidiya Malik et d’autres grandes figures religieuses. Ces leaders ont été des piliers de l’enseignement coranique, et leur héritage continue de nourrir et d’inspirer les générations actuelles.
  2. Le Dara Traditionnel, où les héritiers des grandes figures religieuses perpétuent les enseignements coraniques dans un cadre structuré et fidèle à la tradition.
  3. Le Dara Moderne, qui intègre des éléments contemporains tout en conservant les bases de l’enseignement coranique, dans le but de répondre aux défis actuels tout en préservant la tradition.
  4. Le Dara de Quartier ou de Village, qui réunit des élèves dans un cadre localisé, souvent dirigé par des maîtres coraniques dans des contextes plus modestes. Ces daaras répondent à des besoins de proximité et jouent un rôle essentiel dans leurs communautés.

Il est crucial que l’initiative du Président visant à organiser et structurer les daaras à l’échelle nationale prenne en compte ces différentes réalités. La mise en place d’assises nationales pour les daaras est une démarche excellente, qui permettra de résoudre de nombreux défis actuels et d’apporter des solutions durables pour tous les types de daaras.

Je tiens également à insister sur l’importance de l’intégration des daaras dans le système éducatif national. Cette réforme fondamentale permettra de renforcer leur rôle en tant que composantes essentielles de l’éducation nationale, tout en préservant leur héritage et leur mission spirituelle. Grâce à la vision du Président et à l’engagement des ministères concernés, notamment celui de l’Éducation, cette intégration offrira aux élèves coraniques des opportunités de réussite à la fois religieuse et académique.

Par ailleurs, je salue les récentes conventions signées par le Ministère de l’Éducation, en collaboration avec d’autres ministères clés tels que ceux de l’Agriculture, de la Jeunesse et des Sports, de l’Environnement, des Forces Armées et de la Famille. Ces partenariats créent une synergie essentielle pour promouvoir et soutenir les daaras.

Nous avons désormais la responsabilité, en tant que citoyens et acteurs de la société, de concrétiser ces engagements. L’année 2025 doit être marquée par des résultats tangibles, afin que la 4e édition de la Journée Nationale des Daaras soit un succès, illustrant notre engagement collectif et notre travail concret.

En tant que produit des daaras, je m’engage à soutenir pleinement cette initiative pour garantir son succès. C’est une occasion unique de travailler ensemble, sous la direction éclairée du Président, pour donner aux daaras les moyens de s’épanouir et de contribuer à un Sénégal prospère, juste et souverain.

Enfin, je remercie une fois de plus Son Excellence Monsieur le Président de la République, Béchir Diomae, pour sa vision et son soutien indéfectible aux daaras. Que cette initiative soit un tremplin pour la réussite de notre système éducatif, le bien-être des élèves coraniques et la valorisation du patrimoine spirituel et culturel du Sénégal.

Cheikh Baye Mbaye Niass al Kaolakhi
Patriote engagé et héritier des valeurs des daaras

« Madiambal Diagne : Un Appel à l’Engagement Citoyen pour Sauver la République »

Chères compatriotes, chers compatriotes, 

Il existe deux manières de considérer un engagement en politique : celle qui sollicite l’ascenseur social redoutable par lequel il est possible de se réaliser à titre personnel, en s’appuyant sur les leviers du pouvoir. Et puis, l’autre, l’aboutissement d’une carrière honorable, un accomplissement personnel qui commande de payer à son pays le tribut que l’on estime lui devoir. 
J’ai le privilège d’être un enfant de la Nation auquel l’État sénégalais, en complément de l’éducation familiale, a prodigué soins et instruction. Au final, la République m’a remis les outils qui m’ont permis de surmonter tout au long de mon itinéraire, les aléas de l’existence, tout en cultivant les principes qui fondent l’honnête homme, le chef de famille digne et le citoyen intègre. 
C’est assurément au regard de tout ce que je dois à mon pays que je m’engage aujourd’hui en politique, après avoir mené une respectable carrière professionnelle comme fonctionnaire, journaliste et administrateur de sociétés. 
Comme administrateur de sociétés, fonction moins exposée, en dépit des doutes et rumeurs, il n’a jamais été prouvé par mes détracteurs que j’aie commis des malversations ou en ai été le complice. Mieux, en dépit de ma proximité avec les plus hautes autorités de notre pays, depuis plusieurs décennies, je n’ai jamais bénéficié d’un quelconque privilège indu. 
En illustration, les péripéties de mon dernier voyage : je fus bloqué à l’aéroport et sommé de restituer un prétendu passeport diplomatique. Peine perdue : jamais je n’ai accepté de détenir ce genre de document de voyage, considérant que ni mon statut ni l’idée que je me fais de la République ne me l’autorisaient. 
Comme journaliste, de reporter à mes débuts, je suis devenu éditeur de presse, et fus le président de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF) durant plusieurs mandats. Le dernier, que je n’avais pas l’intention de briguer, m’ayant été imposé par mes pairs pour sauver une institution en péril, seulement une année après que j’en ai remis les clés à ma successeure. 
J’ai pu remettre l’Upf dans le sens de la bonne marche avant de démissionner, pour répondre à l’appel de notre Patrie, parce que l’heure est grave. 
Le feu gagne tous les étages de la République
J’ai décidé de m’engager en politique, en ce moment précis, non pas pour y briguer une respectabilité ainsi qu’une relative fortune que j’ai acquises à la sueur de mon front, et construites brique après brique, à force de travail acharné depuis plusieurs décennies. 
Si j’ai enlevé ma casquette d’administrateur de sociétés et de journaliste, ce n’est pas pour me revêtir de l’élégant boubou du politicien en mal de reconnaissance, mais plutôt enfiler la tenue du pompier. 
Celle qui sied à la situation, parce que le feu a gagné tous les étages de la République. 
La menace rampante du fascisme allié aux extrémismes rétrogrades que je dénonce depuis une décennie, est devenue une tragique réalité. L’ennemi est dans nos murs, en train de saper les fondements de l’État de Droit, les institutions de la République et même l’essence de notre commune volonté de vivre ensemble. 
La violence psychologique, verbale et physique a envahi la vie publique, pollué l’espace politique et tient lieu de mode de gouvernance depuis sept interminables mois. 
J’ai donc décidé de m’investir aux côtés du Président Amadou Bâ, tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ, principalement pour la similitude des valeurs que nous incarnons et défendons : celles qui fondent la Nation, respectent la République, consolident l’État de Droit de même que la Démocratie et promeuvent la probité, la compétence, le travail et le mérite. 
J’ai battu campagne en essayant de faire montre de pédagogie à l’endroit des électeurs et plus généralement, de mes compatriotes. Hormis les invitations des médias auxquelles je me suis fait un devoir de répondre, je suis allé à la rencontre du Sénégal profond, pour écouter sa respiration et entendre ses doléances afin de traduire fidèlement ses aspirations en actes. 
La coalition Jamm Ak Njariñ, à l’image de son leader, est restée tout au long de cette campagne dans les limites de la bienséance bien sénégalaise. Nous regrettons qu’il n’en fût pas le cas pour toutes les listes de candidats, dont l’une fait peser de sérieuses menaces sur le processus électoral et la transparence du scrutin. 
Nous en appelons à la vigilance et la lucidité de chacun d’entre vous afin que l’ordre républicain soit restauré au terme de ces élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. 
Pour ce qui concerne la coalition Jamm Ak Njariñ, notre mission est de bannir de l’espace public la médiocrité, la vulgarité et la fourberie pour que l’excellence puisse regagner sa place dans la vie publique et surtout dans l’architecture républicaine. 
Nous n’y arriverons pas sans vous, chères compatriotes et chers compatriotes, de tous âges, tous sexes, toutes cultures, toutes confessions que nous appelons à voter massivement le 17 novembre 2024 pour que cesse enfin le cauchemar. 
Vive la Nation ! 
Vive la République ! 
Vive le Sénégal ! 
Madiambal DIAGNE

Alertes concernant M. Ousmane Sonko et certains de ses proches (Par Cheikh Yérim Seck)

Dakar, le 12 novembre 2024

Au Comité des droits de l’homme des Nations-Unies;
Au parquet de la Cour pénale internationale;
À la Commission de l’Union européenne;
Au Département d’Etat américain

Chers tous,
Journaliste ayant travaillé dix ans dans la presse internationale, actuellement établi au Sénégal, je dirige Citoyenneté Sénégal (C221), un mouvement citoyen œuvrant dans la protection de la démocratie, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance…
Je viens très respectueusement vous signaler des propos tenus par l’actuel Premier ministre du Sénégal, susceptibles de faire basculer le pays dans la violence de masse, le chaos, la guerre civile… Lors d’un meeting en vue des élections législatives du 17 novembre prochain, Ousmane Sonko a appelé ses partisans à substituer une justice privée à celle de l’Etat, les invitant à appliquer le principe du « gatsa gatsa » (traduction en langue nationale de la loi du Talion).
Dans le sillage de ces propos, ses lieutenants occupant d’importantes fonctions dans l’Etat (El Malick Ndiaye, Waly Diouf Bodian, Fadilou Keita…) ont publié sur les réseaux sociaux des écrits encore plus dangereux joints au présent courrier.
M. Sonko avait été poursuivi en 2023 sous de nombreuses accusations touchant à des infractions de violences à grande échelle.
Il est donc urgent de suivre de près ses agissements que je vous aiderai à documenter au fur et à mesure.
Dans l’espoir que vous exercerez une surveillance accrue sur les propos et actes de M. Sonko et de ses proches, veuillez recevoir, chers tous, l’expression de mes sentiments distingués.

Cheikh Yérim Seck
Journaliste sénégalais
Leader de C221

Alerts Concerning Mr. Ousmane Sonko and Some of His Associates (By Cheikh Yérim Seck)

Dakar, November 12, 2024

To the U.S. Department of State 

Dear Secretary of State and Deputy Secretary of State

As a journalist with ten years of experience in international media, currently based in Senegal, I lead Citoyenneté Sénégal (C221), a citizen movement dedicated to protecting democracy, human rights, and good governance.

I am respectfully bringing to your attention statements made by the current Prime Minister of Senegal that could push the country toward mass violence, chaos, and civil war. During a campaign rally for the upcoming legislative elections on November 17, Ousmane Sonko called on his supporters to replace state justice with personal justice, urging them to apply the principle of « gatsa gatsa » (a phrase from the national language meaning « eye for an eye »).

Following these statements, his close associates, who hold significant positions in the government (El Malick Ndiaye, Waly Diouf Bodian, Fadilou Keita, among others), have posted even more dangerous messages on social media, which are attached to this letter.

Mr. Sonko was previously prosecuted in 2023 on numerous charges involving large-scale violence.

It is therefore urgent to closely monitor his actions, which I will help document over time. 
I am also ready to travel to Washington to better inform you about the situation in my country, Senegal.

Hoping that you will increase scrutiny over the statements and actions of Mr. Sonko and his associates, please accept, dear all, my distinguished regards.  

Cheikh Yérim Seck
Senegalese Journalist
Leader of C221

Décès de Mamadou Moustapha Ba : Dr Abdourahmane Ba rend hommage à un patriote exemplaire

C’est avec une douleur incommensurable que j’ai appris le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, survenu de manière aussi soudaine que bouleversante. Moustapha et moi partagions un parcours académique commun à l’École Supérieure d’Économie Appliquée (ESEA), où il a étudié au département de Planification et d’Aménagement (PEGO), tandis que j’évoluais au département de Statistiques et Démographie (STADE).

Nos chemins professionnels se sont croisés lorsque je travaillais au Sénégal pour des programmes de développement financés par la Banque mondiale : le Programme National d’Infrastructures Rurales (PNIR), en tant que spécialiste en suivi et évaluation, et le Programme des Services Agricoles et Organisations de Producteurs (PSAOP) comme Directeur national de Suivi et Évaluation entre 2002 et 2009. À cette époque, Moustapha dirigeait la Direction de la Coopération Économique et Financière (DCEF), où il jouait un rôle essentiel dans le pilotage des initiatives de développement, veillant à leur alignement avec les orientations stratégiques du gouvernement et à l’optimisation des décaissements au bénéfice de nos concitoyens.

Mamadou Moustapha Ba était un expert accompli et un administrateur brillant, dont la stature intellectuelle et professionnelle suscitait le respect de tous, tant au sein du Ministère de l’Économie et des Finances qu’auprès des institutions partenaires. Sa présence dans les échanges avec la Banque mondiale était marquée par une détermination inébranlable à défendre les intérêts du Sénégal, et il savait, avec finesse et rigueur, représenter notre pays face aux exigences de ces missions internationales. Au-delà de sa compétence technique, il était un allié précieux dans nos efforts pour mettre en œuvre avec succès des projets ambitieux. Son soutien, ses conseils et ses encouragements nous aidaient à surmonter les défis administratifs et opérationnels. Sa clairvoyance et son sens du devoir faisaient de lui une figure d’exception dans l’administration sénégalaise vue de l’extérieur.

Un souvenir impérissable témoigne de l’exemplarité et du patriotisme de Mamadou Moustapha Ba : lors de la mise en œuvre d’un programme de renforcement des capacités pour les cadres du gouvernement, financé par le PSAOP2, il fit un choix rare, empreint de générosité et de sens national. Initialement prévue pour lui seul au Canada, la formation portait sur la gestion axée sur les résultats et le Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT), deux piliers essentiels pour optimiser l’efficacité des actions publiques et assurer une rigueur budgétaire exemplaire au sein des institutions. Cependant, plutôt que de suivre ce programme de manière individuelle au Canada, Moustapha décida de faire venir les experts au Sénégal pour organiser un séminaire auquel tous les cadres de son département purent participer.

Ce geste, dicté par une grande générosité et un profond attachement aux intérêts de son pays, permit d’élargir l’accès à cette formation stratégique, afin que chaque cadre sénégalais de son département puisse se doter d’outils concrets pour une gestion efficace des ressources publiques, une meilleure transparence, et une mise en œuvre rigoureuse des politiques publiques. Aujourd’hui, alors que nous déplorons sa disparition, je rends hommage à cet homme de grande valeur et adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Que la terre lui soit légère et que son souvenir inspire les générations à venir par son modèle de dévouement au service de l’État.

Dr Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Consultant international
Président du mouvement ESSOR (Engagement Solidaire pour un Sénégal Organisé et Résilient)

PASTEF : une révolution démocratique pour un Sénégal nouveau

La campagne électorale de la liste PASTEF, conduite par Ousmane Sonko, marque un véritable tournant pour le Sénégal. Dans un climat de neutralité institutionnelle rarissime en Afrique, les élections législatives sénégalaises se déroulent sous l’égide d’un président impartial, garant d’une transparence exemplaire. Ce choix du président Diomaye Faye de se tenir à l’écart du processus électoral, sans intervention partisane et avec équidistance, va permettre une compétition équitable où chaque liste peut exposer ses idées sans entraves. Dans cette atmosphère apaisée et libre, la liste PASTEF incarne l’espoir d’un renouveau démocratique pour le Sénégal.

Face à une marée humaine ralliée aux idées de changement, PASTEF déploie une stratégie de proximité profondément ancrée dans les réalités sénégalaises. Sonko et son équipe ont traversé le pays, visitant les huit pôles de développement et dialoguant avec les citoyens, les acteurs locaux, les leaders communautaires. Chaque rencontre, chaque échange renforce l’ancrage de leur programme, qui répond aux besoins spécifiques des régions et pôles et se veut porteur de solutions concrètes. Cette démarche de terrain, reflet d’un pragmatisme essentiel, transforme les citoyens en participants actifs d’un projet de réforme qui ne se contente plus de promesses vides mais incarne l’action et le changement.

Pourtant, malgré la popularité grandissante de PASTEF, certains candidats, craignant leur défaite, ont vite tenté de perturber la campagne par des manœuvres incitant à la violence. Ces tentatives, loin de déstabiliser le processus, ont trouvé une réponse ferme grâce aux mesures préventives mises en place par le président Diomaye Faye. Le soutien des forces de sécurité et de la justice a efficacement endigué les velléités de trouble, permettant ainsi aux candidats de dérouler sereinement leurs campagnes. Cette gestion exemplaire des tensions fait de cette élection un cas de réussite en matière de stabilité politique au Sénégal, preuve d’une maturité démocratique qui inspire.

PASTEF, dans ce climat pacifique, continue de sensibiliser les électeurs à la nécessité de réformes institutionnelles profondes. Sonko et ses collaborateurs, par une pédagogie rigoureuse, expliquent comment la transparence des institutions et leur robustesse sont cruciales pour réduire les coûts de transaction et améliorer l’efficacité des services publics. Cet effort d’explication rapproche les citoyens des enjeux institutionnels, en leur montrant qu’une gouvernance efficace se traduit par des bénéfices concrets dans leur vie quotidienne.

La campagne de PASTEF ne se limite pas à un simple programme électoral ; elle s’appuie sur des méthodes de politique publique rigoureuses pour bâtir des institutions transparentes et responsables. PASTEF propose ainsi un cadre de gouvernance fondé sur l’efficacité, inspiré des sciences politiques modernes. En recueillant les avis des populations et en adaptant ses propositions d’investissement aux réalités locales, PASTEF montre qu’elle aspire à une gouvernance inclusive, dans laquelle chaque citoyen devient un acteur du changement et voit sa voix valorisée.

Quant au président sortant, Macky Sall, qui a perdu presque tous ses soutiens même dans les bastions qu’ils qualifiaient de « titres fonciers de son parti » – dont plusieurs tentent désormais de rejoindre la dynamique PASTEF –, il avait initialement prévu de mener sa campagne en personne. Mais face à la ferveur populaire pour PASTEF et au désir palpable de réforme, il a dû se résoudre à s’impliquer à distance, notamment par WhatsApp. Cette discrétion, surprenante, ne fait que souligner que l’appel au changement porté par PASTEF est devenu une priorité nationale. Ce renouveau politique et économique, incarné par Sonko et son équipe, ne peut plus être ignoré.

PASTEF cherche également à démontrer comment une majorité parlementaire permettrait de stabiliser les réformes indispensables au développement du Sénégal. En garantissant une assise solide au Parlement, Sonko assure la pérennité de son programme ambitieux pour 2025-2029 pour éviter les obstacles et blocages institutionnels qui freinent trop souvent les initiatives de développement. Cette majorité devient alors le pilier nécessaire pour soutenir une transformation durable du pays.

Les électeurs, ainsi invités à considérer leur vote du 17 novembre comme un acte déterminant, comprennent l’enjeu de cette élection. Le scrutin n’est plus seulement un choix politique ; il est un levier pour un changement profond du cadre institutionnel. En participant activement à ce vote, chaque citoyen s’engage pour une vision ambitieuse de l’avenir du Sénégal, dans laquelle chaque voix devient une brique pour bâtir une gouvernance nouvelle.

L’explication minutieuse des gains économiques attendus des réformes renforce la crédibilité de la campagne. En montrant comment la réduction des coûts de transaction et l’optimisation des services libéreront des ressources pour des investissements stratégiques, PASTEF expose aux électeurs des retombées tangibles. Cette approche basée sur l’analyse des coûts et bénéfices rend le projet concret et accessible et permet ainsi aux citoyens de mesurer l’impact direct de leur soutien.

PASTEF cultive également une relation de confiance en rendant les institutions plus accessibles et transparentes. Les réformes proposées visent à faire de chaque Sénégalais un acteur de la gouvernance, avec des mécanismes clairs de redevabilité. Ce modèle de gouvernance participative, fondé sur la proximité et l’intégrité, renforce le lien entre l’État et les citoyens pour favoriser à la fin une cohésion sociale essentielle pour le développement. L’inclusivité reste un fondement central de la démarche de PASTEF. En intégrant les retours des citoyens dans l’élaboration des projets d’opérationnalisation des politiques, Sonko et son équipe assurent que les réformes répondent aux attentes populaires. Cette dynamique réduit les résistances et garantit une mise en œuvre harmonieuse des politiques, où chaque action reflète la volonté collective.

Nous réitérons notre soutien entier à la liste PASTEF, et appelons les Sénégalais à soutenir un projet où les institutions serviront le bien commun, car seule une majorité parlementaire pourra sécuriser la stabilité des réformes. Ce soutien populaire est essentiel pour garantir l’aboutissement des politiques publiques, où chaque voix compte pour faire émerger un Sénégal plus juste et résilient.

Ce 17 novembre, voter pour PASTEF, c’est choisir un futur fondé sur l’intégrité et la transparence. Ce projet ambitieux appelle chaque citoyen à participer activement à une refonte politique et économique du pays. En votant PASTEF, chaque électeur propose une vision où le Sénégal peut enfin s’affirmer comme un modèle de stabilité et de prospérité, prêt à relever les défis futurs avec détermination et unité.

Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Consultant international
Président du mouvement ESSOR (Engagement Solidaire pour un Sénégal Organisé et Résilient)

Agenda national pour 2050 : « L’énergie et la protection sociale sont les conditions de succès du projet présidentiel », selon la coalition Farlu Jotna

En ce début de campagne, « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal » réitère son appel à soutenir le parti Pastef « pour donner les moyens au président de réaliser les réformes urgentes et nécessaires requises, en particulier dans les domaines de l’énergie et de la protection sociale ».

« La campagne électorale en vue des élections législatives partielles étant désormais officiellement ouverte, le mouvement « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal », membre de la coalition « Diomaye Président 2024″ et fondé par le Professeur Elhadj Malick Kane, appelle vigoureusement à donner une très large majorité au parti Pastef », indique un communiqué qui rappelle « qu’il est urgent de donner les moyens au président Diomaye d’atteindre les objectifs fixés dans l’agenda national de transformation pour 2050 pour qu’ils ne restent pas lettre morte ».

Pour « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal », des réformes dans le domaine énergétique aussi bien que dans la protection sociale doivent être urgemment engagées. « Le Sénégal doit impérativement acquérir son autonomie énergétique et s’engager avec détermination dans la réduction des coûts de production. Il s’agit d’une condition essentielle à l’augmentation du pouvoir d’achat de nos concitoyennes et concitoyens et de la compétitivité de notre économie », explique le document .
Le Professeur Elhadj Malick Kane et ses camarades estiment que la protection sociale « est dans notre pays un champ de ruines sinistré ». « Nous devons construire un vrai filet social pour sortir les Sénégalaises et Sénégalais de la précarité », fait-il savoir.

A en croire le président de Farlu Jotna, dans une démocratie comme la nôtre, la période de la campagne électorale est un temps fort très important au cours duquel les projets politiques en concurrence doivent pouvoir être présentés et critiqués. « Pour « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal », il est de la responsabilité de l’Etat de garantir à chaque citoyenne et citoyen de notre pays de pouvoir mener une existence digne », indique le document.              

A.S

Report des élections législatives – Le Parti pour la Rénovation et l’Émergence du Sénégal fait cette proposition

Quel accueil la classe politique et particulièrement le gouvernement réserveront -ils à cette proposition ? On le saura dans les jours à venir.
Quoi qu’il en soit, le responsable de cette formation politique (ndlr: Parti pour la Rénovation et l’Émergence du Sénégal), Oumar Top a des arguments.
En effet, à travers un communiqué que dakarposte…post in extenso ci-dessous (en version Pdf), il fait remarquer notamment que les inondations qui ont frappé les régions situées sur le fleuve Sénégal vont priver un grand nombre d’électeurs de leur droit citoyen de voter. Car, beaucoup d’infrastructures ont été détruits ou resteront sous les eaux pendant longtemps et des populations ont été déplacées. Les victimes de ces inondations souhaiteraient sans doute exprimer leur choix à travers les urnes mais beaucoup seront contraints à surseoir à leur devoir civique faute de bureaux de vote ou de possibilité de se déplacer. Il est vrai que les inondations sont un phénomène naturel mais doit – on en pareille circonstance condamner une partie des électeurs de la possibilité d’exercer leur droit citoyen ?
Ce sont entre autres les arguments développés par Oumar Top. Reste à savoir s’il sera entendu.

Les prochains jours nous édifieront bien!

Le moment est à l’union et à la solidarité!Par Ousmane Gandhy Ba

Le Nord-Est de notre pays fait face à des crues du fleuve Sénégal rarement connues depuis les années soixante . Toutes les localités traversées par le cours d’eau sont dans le chaos des inondations découlant de cette crue inédite.
Des villages submergés, des champs détruits, des routes coupées, du bétail perdu , des habitats totalement engloutis, des écoles et des centre de sante inondées.

Voilà le triste décors qui rythme le quotidien des populations environnantes du fleuve Sénégal. Il est sorti de son lit rendant impossible toutes activités et menaçant même l’existence-dans les départements de Saraya , Goudiri , Kidira, Bakél , Kanel, Matam, Podor, Dagana et Saint-Louis. Tous subissent de plein fouet l’effet de la montée des eaux. Les images de villages envahis par les crues et les habitants se déplaçant en pirogue témoignent des lourdes conséquences de la catastrophe.

En ces moments difficiles, notre cœur et notre solidarité et nos pensées sont avec les populations du Nord-Est du Sénégal.

Il est impératif que nous unissions nos forces pour apporter un soutien réel et significatif à ces frères et sœurs en détresse.

Une détresse face à laquelle, il est essentiel que la classe politique fasse bloc, pour la première fois de son histoire, afin apporter un soutien solide et coordonné aux populations des départements touchées.

Cette catastrophe naturelle rappelle l’importance de la cohésion nationale qui doit transcender les divergences politiques et toutes autres formes de clivages. Ensemble, il est possible de mobiliser des ressources, d’assurer une aide humanitaire efficace et de développer des stratégies de gestion de la catastrophe. Pour se faire il reste primordial de mettre en avant la nécessaire coopération entre le gouvernement, le reste de la classe politique, la presse nationale, les organisations non gouvernementales, la société civile, les guides religieux , les porteurs de voix et tous les sénégalais Venir au chevet de ces populations en souffrance. En cette période difficile, l’unité et la compassion doivent primer sur tout autre intérêt.

Nous invitons l’Etat, les bonnes volontés mais surtout en relation avec la presse nationale à réfléchir à la tenue d’une journée de solidarité nationale, un téléthon diffusé sur nos télévisions et radios, afin de mobiliser des fonds et des ressources pour venir en aide à ces citoyens en détresse. Cette initiative pourrait constituer un puissant levier pour sensibiliser le public aux besoins urgents de nos concitoyens et encourager les dons, quel que soit leur montant et leur nature.
Que chacun d’entre nous se sente appelé à agir, que ce soit par des dons, du bénévolat ou simplement en sensibilisant notre entourage.

Ensemble, nous avons le pouvoir de faire face et apporter un réconfort moral aux frères et sœurs actuellement dans les eaux. Mobilisons-nous pour que chaque voix compte et que chaque geste de solidarité soit entendu. Soyons unis pour rallumer la flamme de l’espoir et garder sauf la dignité des familles affectées par la catastrophe.

Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve.
Le Sénégal est une grande famille, et dans l’adversité, nous devons rester unis.

Avec toute ma solidarité, le Sénégal d’abord

Ousmane Gandhy Ba
Le casamançais originaire de la vallée du fleuve Sénégal 

Et si l’impact moyen de la Stratégie Nationale de Développement était non significatif sur la croissance économique du Sénégal entre 2025 et 2029 ?

Le lundi 14 octobre 2024, le président de la République et son équipe gouvernementale ont présenté leur vision pour bâtir un Sénégal souverain, prospère et juste d’ici 2025. Cette vision se décline en Stratégies Nationales de Développement (SND), qui établissent des objectifs généraux à atteindre sur des périodes quinquennales. Afin de discuter des projections des indicateurs économiques, en particulier du taux de croissance moyen attendu entre 2025 et 2029, nous posons deux hypothèses alternatives.

Hypothèse 1 : Sous-déclaration des chiffres de la dette et du déficit publics

Le 26 septembre dernier, le nouveau gouvernement a révélé que les chiffres relatifs à la dette et au déficit public pour la période 2019-2023 ont été sous-déclarés par l’ancien régime. En effet, au lieu d’un déficit moyen de 5,5 % du PIB, celui-ci s’élèverait en réalité à 10,4 %, soit presque le double. Sur la base de cette hypothèse, le professeur Amath Ndiaye de l’Université Cheikh Anta Diop a évalué le montant du potentiel déficit non déclaré et a identifié plusieurs incohérences et contradictions (voir son article sur Financial Afrik).

L’une des contradictions majeures réside dans le fait que le cadrage macro-budgétaire de la SND 2025-2029 repose nonseulement sur les données dites « sous-déclarées », mais maintient également l’objectif du gouvernement précédent de réaliser un déficit budgétaire de 3 % en 2025, après 3,9 % en 2024 (voir rapport annuel d’activités de 2022 du ministère des Finances et du Budget). Dès lors, nous pouvons douter du réalisme de cet objectif de la SND, que nous pouvons qualifier de saut périlleux, c’est-à-dire passer d’un déficit de 10,4 % en moyenne entre 2019 et 2023 à 3,0 % en 2025. D’autant plus que le FMI a indiqué dans sa dernière revue économique que « en l’absence de mesures budgétaires supplémentaires, le déficit devrait dépasser 7,5 % du PIB, bien au-delà des 3,9 % prévus dans le budget initial … » en 2024. Notons de plus que même la France peine à revenir à un déficit de 3 % depuis 2007, malgré son déficit moyen de 4,9 % sur la période2007-2023. Si l’hypothèse 1 est vérifiée, il sera alors extrêmement difficile que les indicateurs économiques atteignent les niveaux visés dans la SND, et par conséquent, la vision Sénégal 2050 aurait du mal à décoller.

Hypothèse 2 : Déclaration pleine des chiffres de la dette et du déficit publics

Si les chiffres de la dette et du déficit sont correctement déclarés sur la période 2019-2023, nous pouvons considérer que la SND 2025-2029 s’appuie sur des indicateurs budgétaires non biaisés, reflétant une situation économique plus positive et rendant ainsi les objectifs attendus plus réalistes et réalisables.

Depuis 2014, dans un contexte socio-économique relativement stable, la croissance économique du Sénégal a été en moyenne supérieure à 5,3 %, comme annoncé dans la SND. Toutefois, cette moyenne inclut des années marquées par des aléas économiques, tels que le COVID-19 (2020) et le conflit russo-ukrainien (2022 et 2023), qui ont significativement affecté la croissance. Intégrer ces trois années, caractérisées par des crises, biaise l’évaluation du niveau moyen de croissance. Une approche plus rigoureuse consisterait à exclure ces années de crise pour mieux refléter le potentiel économique du Sénégal. En effet, en excluant 2020, 2022 et 2023, l’économie sénégalaise aurait enregistré une croissance de 7,3% entre 2014 et 2023 (données disponibles sur le site de l’ANSD). En n’excluant que 2020 l’année la plus critique où le taux de croissance était estimé à 1,3%, la moyenne des taux sur la période 2014-2023 s’établit à 6,5%.

Partant de ces deux taux moyens, nous pourrions conclure, ceteris paribus, que l’impact moyen de la mise en œuvre de la SND sur le taux de croissance économique pourrait être négligeable entre 2025 et 2029. En effet, le référentiel prévoit que « l’exécution du portefeuille de projets de la nouvelle stratégie ainsi que les réformes à mettre en œuvre permettront de réaliser un taux de croissance économique moyen de 6,5 %sur cette période », un niveau que le Sénégal aurait pu atteindre voire dépasser sans les crises mentionnées. Pour argument, le taux de croissance était de 6,5% en 2021 (année de sortie de crise) avant de baisser à 4,2 % en 2022 (année de crises) ; il est donc probable que sans la SND et dans un contexte stable la dynamique actuelle permettrait d’atteindre au moins un taux de croissance moyen de 6,5 % sur la période 2025-2029.

Projection de la croissance économiques et interrogations

En outre, la prévision d’une baisse de la croissance de 4,7 points en 2026, un phénomène sans précédent pourl’Economie sénégalaise depuis 2014 (la baisse la plus significative auparavant étant de 3,3 points en 2020), après un pic de 9,7 % en 2025, soulève des interrogations non éclairées par le référentiel, du moins à notre connaissance. Parmi ces questions :

1. Quelles sont les raisons précises de cette projection de baisse ?

2. Quels facteurs économiques, politiques ou sociaux pourraient influencer cette baisse ?

3. Quelles seront les conséquences sur les secteurs clés de l’économie ?

4. Existe-t-il des mesures prévues pour atténuer cette diminution ?

5. Comment cette situation pourrait-elle affecter la vie quotidienne des populations ?

6. Quelles mesures sont envisagées pour limiter cet impact ?

7. Quels risques sont associés à une telle fluctuation de la croissance à long terme ?

 

 

 

 

Balla KHOUMA

Docteur en Sciences Economiques

Statisticien Economiste

SÉNÉGAL VISION 2050 : un cocktail d’esbroufe, de réchauffé et de plagiat

Mesdames et Messieurs,

Après sept mois d’attente, après avoir repoussé maintes fois ce rendez-vous ô combien important avec le peuple sénégalais;

Après avoir fui l’Assemblée nationale pour ne pas faire sa DPG, nous venons de découvrir la « Vision » des nouvelles autorités du Sénégal :
Le Premier ministre Ousmane Sonko,

Et Son Excellence le Président de la République auprès du Premier ministre;
Que dis-je, Premier Sinistre de la belle République du Sénégal.

Ce jour du 14 octobre restera mémorable par la sinistre campagne électorale lancée dans un des pôles emblématiques du PSE, par un PM qui croit sortir des cuisses de Jupiter avec le nihilisme de notre histoire commune. Celle d’un peuple et d’un pays souverain, avec des leaders religieux et politiques qui ont triomphé du colonialisme. Nous avons été et restons un peuple souverain mais intelligent, qui a su lire, interpréter et réussir à garder une stabilité qui aura promu ce couple à la tête du Sénégal. Ils sont nés, ont grandi, ont étudié et trouvé du travail au Sénégal sans jamais avoir été à l’étranger. Ils ont été nourris et blanchis par l’État du Sénégal avec les fonds communs. De vrais pupilles de la nation et du Sénégal souverain qu’ils veulent réinventer dans le contexte de mondialisation. Une vision politique à la hauteur de la grande nation ne s’achète pas dans un cabinet de consultance. Le Japon du Meiji, dont il fait référence, n’est pas le produit d’un cabinet privé mais une œuvre collective et consensuelle de tout un peuple, sous un leadership effectif d’hommes vertueux et intègres, imbus de patriotisme et de valeurs éthiques. Nous, Sénégalais, avons certainement besoin d’apprendre du reste du monde mais détenons dans notre histoire les modèles de leadership, les leçons, les principes politiques et les valeurs culturelles et religieuses de nature à fonder une vision économique, politique et sociale partagée.

Cinq points clés sont à retenir pour aller à l’essentiel.1. DE L’ESBROUFE ET DE L’ARNAQUE INTELLECTUELLE

Le premier constat, sur la forme, c’est d’abord la continuité manifeste entre SENEGAL VISION 2050 et le PLAN SENEGAL EMERGENT (PSE).
Ce sont les hommes du PSE ; les documents du PSE et l’approche du PSE.
Les mêmes documents élaborés sous le PSE – cf. ANAT, cf. STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ (SNDSP) qui ont été plagiés et recopiés tels quels.
Rien n’a changé, même les déclinaisons quinquennales et décennales.

Mesdames et Messieurs,

Toujours dans le domaine de l’esbroufe intellectuelle :
Sur quelle base les chiffres annoncés dans le diagnostic par le Premier ministre Ousmane Sonko sont-ils vrais ?
Si tant est que lui-même a déclaré faux les chiffres officiels de l’administration publique (ANSD, DGPPE, BCEAO, DPB, DGCPT)
et par conséquent, traités de faussaires les hauts fonctionnaires, dont bizarrement certains étaient de la partie aujourd’hui parmi lesquels les principaux orateurs de ce matin;
Sachant que la Cour des Comptes n’a toujours pas validé les chiffres officiels,
Encore de l’arnaque.2. UNE VISION DÉSARÇONNÉE ET DÉCALÉE PAR RAPPORT AUX BESOINS RÉELS DU PAYS

La vision n’en est pas une, juste une litanie de vœux pieux, sans colonne vertébrale, avec surtout aucun engagement clairement identifié sur les étapes clés.
J’ai noté beaucoup de pétitions de principe et de belles déclarations ;
Des YA-KA-FAU-KON
« Y a qu’à faire ceci ; faut qu’on fasse cela».
Déjà, la Stratégie Nationale 2025-2029 prévoit un financement d’environ 18 000 milliards de F CFA, avec 6 000 milliards réservés au secteur privé national, pas sénégalais.
Sur ces engagements, savez-vous combien ont été réservés au secteur primaire, c’est-à-dire agriculture, élevage et pêche, qui emploie près de 70 % des Sénégalais mais ne contribue qu’à hauteur de 15 % du PIB ?
Savez-vous combien, mes chers amis ?

10 % soit 1 800 milliards

Donc 70 % des Sénégalaises et des Sénégalais vont encore souffrir avec leur vision.
3. UNE PONCTION AMÈRE POUR LE PEUPLE SÉNÉGALAIS : MBAKHALOU HERR

Justement, les Sénégalaises et les Sénégalais vont souffrir, malheureusement, et eux-mêmes l’ont dit.
Les différentes autorités ont elles-mêmes dit et proclamé OFFICIELLEMENT :

LA FIN DES SUBVENTIONS DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE

Concrètement, cela veut dire que dès demain 15 octobre, avec les nouveaux compteurs WOYOFAL, le coût de l’électricité va augmenter.
À côté de l’électricité, mes chers amis,
L’eau aussi va augmenter, et ceci a été confirmé officiellement dans le journal Enquête dans sa livraison du 05 octobre 2024.
En effet, le DG M. Niang a dit ceci :

« LES NOUVELLES AUTORITÉS ONT VALIDÉ LA HAUSSE DU TARIF DE L’EAU »

Donc, la vision c’est :• HAUSSE DE L’ÉLECTRICITÉ • HAUSSE DE L’EAU

DANS LES CINQ PROCHAINES ANNÉES.4. RELANCE DE L’ÉCONOMIE ET FINANCEMENT DU PROJET

Mes chers amis,
La vision commence en 2025. Mais d’ici 2025, comment fait-on pour vivre ?
Comment vont-ils s’y prendre pour ressusciter une économie qu’ils ont tuée en l’asphyxiant ?
Regardez actuellement toutes ces vidéos des marchés vides, sans clients, frappés par la sinistrose actuelle.• Qui a arrêté la commande publique et fermé le Trésor Public ? • Qui a arrêté tous les chantiers de BTP dans la capitale et dans certaines zones ?

Comment vont-ils financer leur vision ?
Eh bien, je vous le dis en mille :
DE LA DETTE, DE LA DETTE, DE LA DETTE

Le Président Diomaye Faye et le Premier Sinistre Ousmane Sonko ont validé en Conseil des ministres le 12 juin dernier les budgets pour les trois prochaines années.
Et dans ce document, ils disent clairement qu’ils vont emprunter environ 8 800 milliards dont les 6 400 serviront à rembourser la dette.
Donc, pas de stratégie de financement.5. BONNE GOUVERNANCE : FAIS CE QUE JE TE DIS DE FAIRE, PAS CE QUE JE FAIS

Mesdames et Messieurs,

Apparemment, ce qui nous a été présenté aujourd’hui sous les traits d’une Vision serait enraciné dans la BONNE GOUVERNANCE.
L’heure est grave, sinon, je me permettrais un grand fou rire, tant les faits s’ingénient à contredire les vœux pieux.
Sinon, avez-vous entendu parler de l’AFFAIRE ASER, défrayant la chronique et si grave à tous points de vue ?
D’ailleurs, j’interpelle directement le Premier ministre Ousmane Sonko sur la disparition des 37 milliards d’avance de démarrage du dossier ASER.
L’ARCOP vous le réclame, la banque SANTANDER vous le demande, je vous le demande.
Monsieur le Premier ministre, OÙ EST PASSÉ L’ARGENT.
ANA KHALISS BI ?

Et quid du dossier ONAS, dont l’ancien DG est auditionné aujourd’hui même par les enquêteurs ?
Et avez-vous entendu parler de la belle campagne de recrutement du Président de la République, qui cherche apparemment des chargés de mission pour ses journées de SET SETAL et ses dépôts de chrysanthèmes ?
Récemment, 47 ont été nommés Chargés de MISSION.
EST-CE DE LA BONNE GOUVERNANCE ?
Décidément, l’homo pastefen sis est un AS de l’esbroufe et de la malhonnêteté intellectuelle.6. RECTIFIER LE TIR LE 17 NOVEMBRE POUR NE PAS FAIRE SOMBRER NOTRE SI BEAU PAYS

Mesdames et Messieurs,
L’heure n’est pas à la rigolade, le moment est grave.
Non seulement notre cher pays est entre des mains “3I” : INEXPERTES, INCOMPÉTENTES ET IRRÉFLÉCHIES,
La vision de l’État Pastefensis, qui vient d’être présentée aux militants, est le produit d’un parti politique et non des Sénégalais. L’histoire retiendra que le Projet de Pastef n’a jamais existé et que le Premier ministre est entré dans le livre Guinness en qualité de seul Premier ministre incapable de produire une Déclaration de Politique Générale et de coordonner l’élaboration d’une stratégie nationale de développement. C’est sa stratégie et pas celle du Sénégal. Il n’a ni méthode et ignore royalement les approches, standards, principes et règles de planification stratégique et d’élaboration des politiques publiques.

Mais nous venons de découvrir que notre peuple risque de beaucoup souffrir durant le règne de ce couple présidentiel ;
Avec un Premier Sinistre et
Un Président délégué auprès de celui-ci.
Je veux m’adresser personnellement au Premier Sinistre, M. Ousmane Sonko.

Vous avez réussi à éviter une motion de censure ;
Mais vous n’échapperez pas à la sanction populaire du 17 novembre prochain.

Vive la coalition Samm Sa Kaddu pour sauver le Sénégal !

Bougane Gueye Dany

Baisse de Moody’s : enrayer  l’effet halo

Le marché des agences de notation est oligopolistique : trois agences toutes americaines (Moody’s, Standard & Poor’s, Fitch Ratings)  se partagent 90% des demandes de notation mondiales pour évaluer la qualité de signature et le risque de solvabilité des entreprises, des Etats et autres collectivité locale. Le scandale ENRON, la débâcle lehman Brothers , la crise grecque et les subprimes de 2008 ne peuvent rien dans leur suprématie rarement remise en question. Toutes les trois font plus de cent ans d’existence.

Ici chez nous, suite à un audit des finances publiques réalisé par les nouvelles autorités du pays  le déficit budgétaire atteignait 10% du produit intérieur brut, deux fois plus qu’annoncé par le gouvernement précédent. Et l’endettement frôle les 80% du PIB soit 10% de plus qu’annoncé précédemment d’où la réaction immédiate de l’agence Moodys, de loin la plus active en Afrique qui a décidé  d’abaisser la note du Sénégal de Ba3 à B1, avec pour première conséquence notre basculement dans la catégorie spéculative c’est-à-dire  l’accroissement du niveau de risque. L’option des nouvelles autorités est bien marquée : la transparence sur la situation des finances publiques gage d’une gouvernance budgétaire responsable et viable sur le moyen et le long terme, le FMI semble même séduit par la démarche des nouvelles autorités.

Contrairement à  Moody’s, Standard et Poors très écoutée par les gestionnaires de fonds obligataires  maintient la note B+/B’ du Sénégal assortie de perspectives stables pour le Senegal. Cependant Fitch rating maintient une neutralité sur les émissions souveraines du Sénégal et préfère évaluer notre secteur privé avec notamment les banques.   

Il n’a aucune corrélation ou causalité mécanique  entre la notation d’une de ces trois agences  et le taux d’intérêt des émissions surtout pour les longues maturités même – s’ il est vrai aussi – les grades des agences sont pris en compte. D’où l’urgence pour le duo Diba – Sarr d’initier un dialogue soutenu avec les agences de notation sur les mesures fortes pour le retour aux équilibres des finances publiques et surtout les perspectives à long terme des finances du pays dans une perspective de rente pétrolière et gazière et de fiscalité optimisée  pour les multinationales. Le retour aux équilibres des finances publiques et les reformes–clé autour de l’environnement des affaires semble être beaucoup plus urgents, l’opérationnalisation du nouveau référentiel des politiques publiques le PROJET en dépend.

L’assainissement des finances publiques et les réformes systémiques de l’administration sont des pré- requis pour la mise en œuvre des ambitions des nouvelles autorités. Il faut rassurer agences de notation et partenaires sur les efforts à mettre en œuvre  afin d’endiguer l’effet halo de la baisse – plus symbolique que réelle – de notre grade auprès de Moody’s.                         

Moustapha DIAKHATE
Expert et Consultant Infrast.
Ex Conseiller Special PM 
 

MOODY’S corrobore et conforte l’option des nouvelles autorités pour une transparence budgétaire à toute épreuve

La note à long terme du Sénégal de Ba3 à B1, en raison d’une situation budgétaire et d’un endettement nettement plus faibles que prévu selon MOODY’S est un baisse d’un cran pas une dégradation.

 Une dégradation a lieu lorsque l’agence de notation considère que les perspectives se sont affaiblies par rapport à la recommandation originelle, généralement en raison d’un changement important et fondamental

Or pour ce qui concerne le Sénégal nous avons un cran inférieur de Ba à B1 gardant toutefois notre le banc de la stabilité c’est-à-dire B.

Il y’a trois agences principales  1er Standard et Poor’s, le 2eme Fitch et le dernier Moody’s donc si le Sénégal est revu d’un cran inférieur par Moody’s, notre pays garde exactement son ranking et notation auprès des deux premiers cad S et P et Fitch

Il est clair  notre futur taux d’endettement sera plus qu’eleve’ mais relativement – pour ne pas dire faiblement –   dans la mesure que les deux autres agences ne s’alignent pas encore sur  Moody’s .

La dette du Sénégal est constituée à 65% de concessionnel et juste moins de 20% pour la dette commerciale et privée d’où l’impact limité sur la partie variable du la dette commerciale et privée indexée .

Évidemment nous devons travailler à consolider les fondamentaux des finances publiques pour revenir à la discipline budgétaire surtout à l’endroit des investisseurs étrangers , cette catégorie d’investisseurs pourrait être séduite par l’option de transparence sur la situation budgétaire réelle du pays mise en avant par les nouvelles autorités.

Moustpaha Diakhate

Ex Conseil Special PM

Expert et Consultant finance d’infrastructure

La souffrance silencieuse des contractuels de l’administration sénégalaise : Un appel à la régularisation (Par le CIAAS)

Le Collectif Interministériel des Agents de l’Administration Sénégalaise (CIAAS) exprime sa profonde inquiétude quant à la situation des contractuels au sein de l’administration sénégalaise. Ces travailleurs, essentiels au fonctionnement quotidien des institutions publiques, sont souvent marginalisés et ignorés malgré leur rôle crucial dans la continuité du service public.

Ces contractuels, employés à des conditions souvent précaires, vivent dans l’incertitude permanente. La majorité d’entre eux sont engagés sous des contrats à durée déterminée (CDD) renouvelables chaque année, sans garantie de stabilité à long terme. Nombre d’entre eux, en dépit de leur ancienneté, n’ont ni droit aux heures supplémentaires, ni assurance maladie, ni prise en charge médicale.

Une des principales difficultés rencontrées par ces travailleurs est liée aux programmes et projets sur lesquels reposent leurs contrats. Souvent non sécurisés et sans arrêtés de création, ces projets rendent la situation des contractuels encore plus fragile. Pire encore, bien que des retenues à la source soient effectuées sur leurs salaires, certains employeurs ne cotisent pas à l’IPRESS, privant ainsi les contractuels de la possibilité de bénéficier d’une pension à la retraite.

La précarité de ces contrats, conjuguée à l’absence d’un plan de carrière ou d’opportunités d’avancement, place les contractuels dans une position extrêmement vulnérable. Ces hommes et femmes, nombreux à être des chefs de famille, se retrouvent dans une situation où, après des années de service, ils n’ont aucune sécurité pour leur avenir.

Dans le contexte économique actuel, marqué par une hausse du coût de la vie et un chômage inquiétant, le CIAAS estime qu’il est crucial que le gouvernement sénégalais prenne des mesures pour régulariser ces contractuels dans la fonction publique. Leur intégration ne serait pas seulement une question de justice sociale, mais également un investissement pour le développement durable du pays. En leur offrant des emplois stables, l’État renforcerait leur confiance et enverrait un signal fort de son engagement envers le bien-être de tous les citoyens.

Le collectif appelle donc le gouvernement à engager un dialogue sérieux avec les représentants des agents contractuels et à élaborer une stratégie claire pour leur intégration dans la fonction publique. Cette démarche contribuerait non seulement à la cohésion sociale, mais aussi au développement économique du Sénégal.

En conclusion, le CIAAS exhorte les autorités à agir rapidement pour garantir aux contractuels un avenir professionnel stable et digne. Leur contribution à l’administration est indéniable, et il est temps que leurs droits soient reconnus et protégés.

TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : Il y a vingt ans, la tragédie du Joola

Les 23 et 24 mars 2002, le Collectif des cadres casamançais se réunit pour plancher en urgence sur ce qu’il appela la «crise sénégalaise de Casamance». A l’occasion de cette réunion, le point de vue – relaté par l’ancien quotidien Tract – du Collectif sur la crise était on ne peut plus clair : «(…) la revendication indépendantiste défendue par le mouvement séparatiste depuis bientôt vingt ans est rejetée par la quasi-totalité de la région naturelle de Casamance.» Aux yeux des participants à la réunion, la crise pose «le problème de la gestion des spécificités dans une nation, la nécessité d’un plan d’urgence humanitaire, la continuation des investissements, une action de sensibilisation individuelle et collective tant dans les familles, les quartiers et les villages sur toute l’étendue du pays».

Lorsqu’il agit seul, un décideur risque de ne voir, dans ce qui vient d’être rappelé, qu’un quitus pour anéantir la rébellion. L’ancien président Abdoulaye Wade préféra, lui, agir seul avant même que quitus ne lui soit donné en agitant l’idée d’«(…) une Haute autorité pour la Casamance qui peut servir de dispositif de gestion à plein temps du dossier casamançais». En s’opposant à l’initiative présidentielle, jugée inopportune, l’ancien maire socialiste de Ziguinchor, Robert Sagna, exaspéra le nouveau maître (incontesté) du «nouveau» Sénégal. L’exaspération atteignit son paroxysme lorsque le juge des élections scella la victoire de M. Sagna à l’issue des élections locales du 12 mai 2002, l’année où tout s’accéléra. Dans quel état d’esprit se trouvait celui qui, dans l’opposition, soutenait pouvoir régler la crise casamançaise en 100 jours seulement ? Cet état d’esprit n’augurait naturellement rien de bon à partir du moment où 720 jours après sa brillante élection du 19 mars 2000, Abdoulaye Wade s’aperçut que la paix claironnée n’était toujours pas au rendez-vous.

Wade jouait déjà à faire peur à ceux qui voyaient dans son allégeance ostentatoire au chef spirituel de la confrérie musulmane à laquelle il dit appartenir la cause probable d’un affrontement de type communautariste pouvant déboucher sur une guerre civile aux soubassements politico-religieux. Cette sérieuse appréhension nous poussa à écrire dans une tribune parue dans le quotidien Walfadjri, daté du 17 septembre 2002 – 10 jours seulement avant le naufrage du Joola – que «nous ne voulons pas du jour où l’inattendu oblige les patriotes à réunir les preuves contre la soif de puissance et la cupidité pour faire la chronologie de la lâcheté et porter plainte à Bruxelles ou ailleurs».

La tragédie humaine que nous redoutions en écrivant cela se produisit dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 suite au naufrage du Joola. Un mois après la tragédie (annoncée), le coordonnateur du Collectif des avocats des familles sénégalaises des victimes, le bouillant El Hadj Diouf, monte au créneau et déclare que «L’État a tué». «L’action civile doit être déclenchée car la vie appartient à la société», disait-il. Selon l’avocat, «(…) l’enquête demandée par le chef de l’État et qui publiera ses résultats à la fin du mois [d’octobre] reste dans le sillage de l’administration. L’État veut manipuler l’opinion et éviter la procédure pénale qui engage la liberté des preuves et peut éviter des souffrances inutiles aux familles de victimes». Maître Diouf craignait que l’État du Sénégal (responsable du naufrage) fasse «(…) des familles des victimes des esclaves et des mendiants à son bon vouloir (…) en indemnisant les ayants droit comme bon lui semble». C’est ce qui, hélas, se produisit à la place de «l’exercice régulier de la justice». L’auxiliaire de justice El Hadj Diouf – devenu membre d’un des collectifs des avocats de l’État dans le différend qui l’oppose au juge français Jean-Wilfried Noël à l’origine des mandats d’arrêt internationaux contre l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye, l’ancien ministre des Forces Armées Youba Sambou et d’autres personnalités civiles et militaires présumés responsables de la tragédie – se souvient-il de sa verve rapportée huit ans plus tôt par le très sérieux Sud Quotidien ? Plutôt coutumier de ce genre de reniement, Maître Diouf devint plus tard l’avocat du fils du ministre de la Justice dans l’affaire Thierno Ousmane Sy/La Gazette (l’hebdomadaire fondé en mars 2009 par l’ancien journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly).

Les rapporteurs sénégalais, dont Maître El Hadj Diouf suspecta les intentions bien avant son ralliement à la cause de l’État (tueur), se montrèrent plutôt dignes de ce que l’on attendait d’eux. Dans leur conclusion générale, ils écrivent que «le ministre de l’Equipement et des Transports qui était au courant « des manquements constatés au plan des titres de sécurité et d’autre part du non–renouvellement depuis 1998 du permis de navigation délivré à ce navire » n’a pas, cependant, hésité à prendre part au voyage « inaugural » du 10 septembre 2002 en compagnie de son collègue des Forces Armées : ce qui a fait dire au Chef d’État-major de la Marine nationale qu’il avait la « caution morale » des responsables des services de l’inspection des navires». Quant au «ministre des Forces Armées qui était l’autorité politique responsable des services chargés de l’exploitation du « Joola », [il] a reconnu n’avoir jamais eu, même au moment du « voyage inaugural » du 10 septembre 2002, à s’interroger sur la situation du navire par rapport aux titres de sécurité. Il a déclaré s’être fié aux affirmations du Chef d’État-major de la Marine selon lesquelles le navire était en « règle ». Et pourtant l’attention de ce même ministre a tout le temps été attirée par son collègue de l’Equipement et des Transports sur la situation irrégulière et insécurisante du « Joola »». C’est notamment là où l’une des conclusions générales de la contre-enquête française recoupe celle de l’enquête sénégalaise : «les autorités sénégalaises (…), concluent les experts français, n’ont pas adopté une conduite responsable à l’égard du risque encouru par le Joola participant ainsi (…) à la mise en danger des équipages et des passagers». Tout en attirant l’attention de son collègue des Forces Armées sur les «manquements constatés», le ministre de l’Equipement et des Transports prend quand même part au voyage inaugural. Qui ne voit pas là une main autre que celle du ministre de tutelle ? Les experts français ne s’y trompent pas, eux, lorsqu’ils  «se posent la question de savoir si le Chef du Bureau de la sécurité maritime n’a pas agi sur ordre en fermant les yeux sur les défauts constatés». Sur ordre de qui ? L’intelligence humaine suffit à trancher ce débat.

«L’État est responsable», admet tout le monde depuis le jour de la tragédie. Mais cet État avait un chef qui se déclara «l’ultime responsable». Mais responsable de quelle faute entraînant la non- assistance (avérée) à personnes en danger ? La punition d’une région récalcitrante ? L’anéantissement programmé d’une identité rebelle ? L’incurie ? Dans tous les cas, la justice (des hommes) doit être rendue, les sentences prononcées et les peines purgées quel que soit le rang du donneur d’ordre ultime. C’est en cela que l’initiative, il y a maintenant plusieurs années de cela, du juge français – cristallisant les espoirs des familles des victimes – était salutaire et l’activisme des avocats sénégalais de l’État plutôt suspect. On connaît la suite. Les mandats d’arrêt internationaux furent abandonnés. Pour combien de temps encore? Répondant aux questions d’un journaliste portugais, le président Wade reconnut que le juge Jean-Wilfried Noël visait, en dernier ressort, la personne du président de la République du Sénégal à travers les mandats d’arrêt lancés. Le défunt ymaire de la commune d’arrondissement Dalifort et président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, Idrissa Diallo (Paix à son âme), était donc bien inspiré quand il déclarait, la veille de la commémoration du huitième anniversaire du naufrage du bateau, qu’«on attend 2012 pour en finir avec Wade, et le traîner devant les tribunaux pour l’affaire du Joola». On est maintenant en 2024 et toujours rien.

Encore au fond de l’océan, le Joola n’emporta pas avec lui la crise de la Casamance. Le renflouement du bateau y suffirait-il ? Osons le renflouement !

A.A.DIOP

QUELQUES CHANTIERS DES 3 J : POUR LA REALISATION DU PROJET (6)

Après le DEVELOPPEMENT D’UN FORT SENTIMENT PATRIOTIQUE qui a fait l’objet de notre premier jet, suivi en 2/ de Cultiver l’HONNETETE puis  en 3/ de RESTAURER L’AUTORITE De L’ETAT et de SES DEMEMBREMENTS, ensuite  4/de RENDRE A LA POLITIQUE, SES LETTRES DE NOBLESSE, et en 5/ d’INSTAURER LA MYSTIQUE DU TRAVAIL ET DU TRAVAIL BIEN FAIT,  il nous faudra aussi, pour la réalisation du PROJET : 

6/ ASSAINIR ET EMBELLIR NOS VILLES, COMMUNES, QUARTIERS
Sur ce chapitre, les opérations mensuelles de SETAALL SUNU GOKH , initiées par les pouvoirs publics avec l’avènement de notre  DUO national gagnant Diomaye/Sonko, sont certes méritoires et très salutaires. Mais le véritable problème qui se pose à nous TOUS, c’est L’INSALUBRITE EXECRABLE DE NOS VILLES. COMMUNES ET QUARTIERS .

OUI ! NOS VILLES SONT VRAIMENT SALES.

Nos rues, avenues, trottoirs et autres lieux publics sont envahis par des installations  de toutes sortes allant des garages mécanos  aux cantines  en débris brinquebalants, et servant de restaurants ou plutôt de gargotes, en passant par les marchandises étalées à même le trottoir empêchant les gens de circuler normalement et tant d’autres occupations inqualifiables de notre environnement par des personnes sans foi ni loi, ni tenue ni retenue et parfois très violentes sont la VERITABLE PLAIE DE NOTRE CADRE DE VIE.  

C’est donc à juste titre qu’excédés, les sicapois (habitants des SICAP) ont manifesté pour dire NON à la transformation de leurs cités en souks avec l’envahissement à tout va de toutes sortes d’installations insalubres et lugubres presque partout dans les rues et ruelles et places publiques de leurs quartiers, enlaidissant leur cités et y faisant prospérer l’insécurité . Un triste spectacle que l’on retrouve un peu partout dans nos quartiers et jusqu’en plein centre ville de la capitale. INOUÏ !

AH OUI ! Quand on rencontre jusqu’en plein centre ville de notre capitale des étals et autres cantines faits de bric et de broc et vendant à la criée des sandwichs et autres café dans  un décor sale et salissant, on a du mal à croire que nous sommes encore dans la ville de DAKAR ancienne capitale de l’AOF. Le laisser-aller des autorités communales comme nationales a permis l’envahissement de nos espaces publics par la floraison exponentielle de toutes sortes de cantines hétéroclites, archaïques et …sales donnant un visage hideux à notre environnement dans nos cités et villes. Il y’a urgence à remédier avec force à cette situation qui dégrade chaque jour davantage et notre cadre de vie et notre image touristique tout en accentuant  les salissures et l’insécurité liée à la nature parfois querelleuse et belliqueuse de ces envahisseurs clandestins prompts à la violence pour continuer  impunément leur business au mépris de la Loi et de l’ordre. « degnouye daane sunu dooler » sont-ils prompts à dire. On veut bien mais que cela soit dans un cadre normalisé tout de même et à des endroits dédiés et avec des installations normées.

C’est pourquoi, il faut saluer la dernière instruction du Ministre d’ intérieur demandant aux maires et autres responsables de s’attaquer vigoureusement au désencombrement des rues et places publiques par la destruction systématique de toutes les installations irrégulières sur leur territoire de juridiction. On applaudit FORT. Tout en restant dubitatif quant aux résultats escomptés. Tant on aura vu et vécu tellement d’opérations AUGIAS qui se sont terminées en eau de boudin faute de mesures vraiment coercitives et de suivi véritable. Mais l’espoir peut-être permis avec la nouvelle équipe gouvernementale de RUPTURE. Pour cela,  Il s’agira de faire prendre conscience aux Maires qui, pour la plupart ne se soucient que de la collecte des taxes municipales, qu’ils ont l’impérieux devoir de veiller à la préservation et à l’embellissement du cadre de vie de leur circonscription administrative. Pour ce faire, il faudra que les mairies des villes, des communes et autres s’activent à mettre en place des brigades municipales pour veiller à l’interdiction permanente d’installations déglinguées et anarchiques dans notre espace de vie et normaliser avec fermeté l’occupation des espaces publics. Sur ce chapitre, l’installation de cantines écologiques comme celle qui fait le buzz sur les R.S  serait une très bonne chose pour organiser et embellir les lieux et espaces de vente qui ont tendance à pousser un peu partout dans un désordre indescriptible.  Ensuite, il faudra  veiller à l’interdiction systématique de tout débordement des marchandises sur le trottoir comme aiment à le faire nombre de boutiquiers et commerçants qui captent presque le double de la capacité de leurs échoppes sur le trottoir en y étalant leurs marchandises bloquant la voie piétonne en toute impunité et sans aucun souci de l’hygiène et de la salubrité des lieux et de la sécurité des personnes, obligées de marcher sur la chaussée à la merci des chauffards de la route.

Mais le désencombrement n’est pas seulement matériel, il est aussi HUMAIN. En effet, il faudra dégager avec force et autorité toute cette faune hétéroclite de sans-abri, de mendiants, éclopés, dealers et autres qui peuple nos rues, ruelles et places publiques et squattent jusque sous les ponts, formant un terreau fertile pour les délinquants et autres agresseurs qui y  règnent en maîtres et en toute impunité.  Mon avis est qu’il ne serait pas de trop d’envisager la rafle de tous ces jeunes vagabonds dans la force de l’âge et aussi désœuvrés, sans métier ni formation pour les incorporer dans l’Armée pour une période d’immersion d’au moins six mois afin de leur inculquer des valeurs de civisme, de citoyenneté, de respect des personnes et des biens publics. Et même les initier à certains métiers. Cela vaut la peine d’explorer cette voie pour valoriser toute cette population juvénile SDF et à la merci des gangs et autres …

Assurément,  le chantier de l’assainissement et du désencombrement de nos cités demandera beaucoup d’engagement, de volonté politique et de moyens pour redonner à nos villes , un cadre de vie digne d’un pays tourné ver la RUPTURE .

Pour les 3J : JUBB-JUBBEL-JUBBENTI, cela aussi doit changer et INCH CHA ALLAH cela se fera.

Au terme de cette revue des quelques chantiers pour la réalisation du PROJET que nous avons parcourus sommairement,  il apparait nettement qu’il faudra de l’Audace, beaucoup d’Audace, du courage,  de l’engagement et une volonté politique à toutes épreuves –DON DE SOI- pour relever les défis qui sont multiformes, gigantesques, et qui touchent à TOUS les aspects du devenir de notre Nation. IL va donc devoir secouer des habitudes sclérosées par un laxisme endémique, enrobé de MASSLAA  hypocrite et entretenu par de véritables sectes de « profitards » et autres manœuvriers de haut vol pour engager une rupture systémique d’envergure.. Pour ce faire, il faudra UNE UNION SACREE DES CŒURS, DES ESPRITS et UN ENGAGEMENT SANS FAILLE DES AUTORITES POLITQIUES SOUTENUES AVEC FORCE PAR LE PEUPLE SOUVERAIN QUI LES A MIS LA,  POUR ACTER LA RUPTURE ET ENGAGER NOTRE PAYS DANS LA VOIE DU DEVELOPPEMENT PARTAGE. « ALLAH NE CHANGE PAS LE DESTIN D’UN PEUPLE DONT LES HABITANTS EUX-MEMES NE CHANGENT PAS » Nous dit le Saint Coran..

QU’IL PLAISE A DIEU QUE CELA SOIT AVEC LES 3J JUBB-JUBBEL-JUBBENTI.

DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL.

Dakar le  23/9/2024

Guimba  KONATE
DAKAR guimba.konate@gmail.com

Justice et Solidarité pour notre compatriote Alioune NDIAYE, D.G. d’Africa7 (Par Momar Dieng DIOP).

Dans un contexte de remous médiatiques injustifiés et de tentatives évidentes de déstabilisation, il est judicieux  d’exprimer notre soutien sans faille à notre compatriote  Alioune NDIAYE, Directeur Général d’Africa7 dont le signal de la télévision est irrégulièrement confisqué depuis plusieurs mois suite à une injustice vidée par le tribunal de commerce hors classe de Dakar dans son jugement rendu le 17 novembre 2023 statuant en matière de procédures collectives

Ce pionnier de l’audiovisuel sénégalais, par son parcours exemplaire et son engagement indéfectible, mérite respect et considération à la hauteur de ses accomplissements. Alors que certains cherchent à ternir son nom, il est de notre responsabilité de rétablir la vérité sur une personnalité dont la contribution à l’essor médiatique du Sénégal et de sa diaspora est inestimable.

Fort de son expérience à la tête de Diaspora 24, puis d’Africa7 entre autres structures au service de la diaspora, NDIAYE a su, avec une vision claire et une rigueur exemplaire, établir des relations solides entre le Sénégal et sa diaspora. Souvent perçue comme éloignée, cette dernière a trouvé, à travers ses actions, des espaces d’expression et de communication inédits. Grâce à son engagement passionné, il a rapproché les Sénégalais de l’extérieur de leur terre natale en créant des plateformes médiatiques novatrices avec ses propres moyens. Ces initiatives ont permis de valoriser la richesse culturelle du Sénégal, de promouvoir la diversité des identités sénégalaises et de renforcer le dialogue interculturel : une première au sein de la diaspora.

Alioune continue de faire preuve d’une détermination sans faille pour élever le niveau de l’audiovisuel sénégalais, que ce soit sur la scène nationale ou à l’international. Il n’est donc pas seulement un chef d’entreprise, mais un véritable visionnaire qui a toujours placé l’intérêt commun au-dessus de tout. Et pourtant, aujourd’hui, cet homme se retrouve injustement au cœur d’une campagne médiatique calomnieuse. Les accusations portées contre lui, vides de tout fondement, visent à ternir une carrière exemplaire. Ces attaques sont indignes d’un homme qui a tant donné à son pays, et il est d’un impératif catégorique que la justice et l’équité soient rétablies.

NDIAYE ne cherche rien d’autre que l’amélioration du paysage médiatique sénégalais tout en renforçant les liens entre les Sénégalais de l’intérieur et ceux de l’extérieur. Son action, guidée par une intégrité profonde et un dévouement, mérite d’être saluée plutôt que remise en question par des détracteurs issus d’un parti politique en déclin, qui, malgré l’usure du temps, refusent d’accepter que leur époque est révolue. De plus, grâce à la puissance de l’argent, ils ont réussi à rallier à leur cause une certaine presse afin de censurer notre compatriote, injustement accusé. Devant cette situation, il est important, en ce moment décisif, que les autorités compétentes interviennent avec responsabilité et impartialité dans cette affaire opposant notre compatriote Alioune NDIAYE à TDS et CNRA.

En effet, malgré une décision de justice qui a tranché l’affaire commerciale, le CNRA persiste à ne pas rendre justice à Africa7. Pendant ce temps, la TDS permet à cette injustice de se poursuivre en confisquant le signal d’Africa7, exploité par des tiers non autorisés. Le CNRA comme la TDS ont tous reçu depuis plus de 6 mois une décision de justice leur ordonnant de restituer Africa7 dans ses droits. Ils peinent à l’exécuter et laissent l’injustice prendre de l’ampleur dans un contexte où les nouvelles autorités entament une phase de redressement et de régularisation du secteur de l’audiovisuel, dans le respect des normes et des règles. Nous appelons à un arbitrage éclairé de la part des autorités sénégalaises pour rétablir la justice et garantir un traitement équitable. Le Sénégal a atteint un degré de maturité où le dialogue et la concertation doivent guider nos actions. L’ère du Jub, Jubal, Jubanti, ce concept qui prône aujourd’hui la justice, l’équité et la transparence, doit être le socle des décisions prises.

Le combat que mène NDIAYE aujourd’hui dépasse sa propre personne. Il s’inscrit dans une lutte plus large pour la reconnaissance des efforts de la diaspora sénégalaise, dont le rôle dans le développement du pays est fondamental. Cette diaspora, souvent oubliée ou sous-estimée, participe activement à la vitalité économique, sociale et culturelle du Sénégal. Il est donc grand temps que la solidarité se manifeste pleinement. Nous devons soutenir ceux qui, comme Alioune NDIAYE, mettent leur énergie, leur créativité et leur expertise au service de la nation, que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’étranger.

C’est dans cet esprit de défense des droits de nos concitoyens que nous annonçons la création imminente du Collectif pour la Défense des Intérêts des Sénégalais de la diaspora  (CDISD). Ce collectif aura pour mission de veiller à ce que les droits et les intérêts de tous les Sénégalais de la diaspora sans exception, soient respectés. Le cas d’Alioune NDIAYE ne doit pas être une exception isolée. Nous nous engageons à utiliser tous les moyens légaux à notre disposition pour garantir que la vérité triomphe et que justice soit rendue, non seulement dans cette affaire, mais dans toutes celles où les droits de nos compatriotes sont menacés.

Nous refusons catégoriquement d’être instrumentalisés par des campagnes de manipulation. Toutefois, il est de notre devoir de rappeler que la solidarité entre les Sénégalais, qu’ils soient résidents ou issus de la diaspora, doit être un principe sacré, un véritable sacerdoce. Il n’existe pas de Sénégalais  à part entière  et de Sénégalais entièrement à part. Nous sommes un seul et même peuple, uni par des valeurs communes de justice, d’équité et de fraternité. Tout autre discours visant à diviser notre société est non seulement irresponsable, mais contraire à nos valeurs.

Soutenir notre compatriote Alioune NDIAYE aujourd’hui, c’est faire résonner la voix de la diaspora pour défendre la justice, la transparence et l’équité au Sénégal : il ne doit pas être SEUL dans cette affaire. Face à l’adversité, il est de notre devoir de former un bouclier protecteur autour de lui, afin que la vérité triomphe et que le droit soit respecté. Que l’esprit du Jub, Jubal, Jubanti nous inspire et nous guide vers une solidarité indéfectible, où chaque Sénégalais, où qu’il soit, se lève pour préserver l’honneur et la dignité de notre communauté. Ensemble, nous sommes plus forts, et ensemble, nous veillerons à ce que la justice ne soit jamais étouffée.

Momar Dieng DIOP/ ESPAGNE

Budget et finances : résilient malgré tout …

Sommes nous vraiment capables de faire une analyse plus lucide qui va au-delà des rations et agrégats budgétaires conjoncturels.. Malheureusement c’est trop demander à une frange de nos économistes si tentés d’être à la remorque de Bretton Woods pour assurer le service – après vente  des  conclusions et recommandations issues de leur revue sur les programmes conjoints avec le Sénégal.

En vérité le Sénégal retourne à l’orthodoxie dans les grandes orientations de la gestion budgétaire, une volonté politique des nouvelles autorités de sortir du cercle vicieux – depuis 2012 – de prévisions irréalistes basées sur des niveaux  taux de croissance  presque fantaisistes. Systématiquement toutes les prévisions de croissances ont été revues à la baisse – souvent de plus de 200 points de base – et par le FMI et souvent en dernier ressort par les techniciens de Peytavin. Le Sénégal veut rompre avec des lois de finance rectificative qui succède systématiquement aux lois des finances initiales avec l’option de sincérité, de fiabilité et de rigueur dans la programmation budgétaire. C’est un nouveau marqueur qui appelle  un cadrage macroéconomique plus fiable et plus réaliste des budgets surtout dans le contexte de chocs de toute sorte. Nous savions tous que l’ex  régime avait opté pour l’inflation budgétaire qui à fini par ôter toute crédibilité à nos politiques économiques et financières. Déjà pour cette année nous en étions à 7 000 milliards de budget, à l’orée du troisième trimestre 2024,  les taux de recouvrement de recettes internes – fiscales et non fiscales – dépasse à peine 65% soit un montant de résistance de 4 390 milliards environ… Les efforts publics d’ajustement budgétaire sont  salutaires, c’est la voix que semblent emprunter les nouvelles autorités, malheureusement une lecture partielle des revues du FMI ne reflète pas cette volonté   auprès de nos concitoyens. Il est vrai aussi que des efforts doivent être faits rapidement sur la dette intérieure, mais il faut noter pour la campagne agricole et les bourses des étudiants, des efforts importants ont été faits sur la globalité de l’ardoise. Le BTP local à besoin d’être soutenu avec ces remboursements d’autant plus qu’il absorbe beaucoup de main – d’œuvre .

Et pourtant, l’économie du Sénégal se redresse avec un niveau d’inflation plus stable qui permet de préserver le niveau des pouvoirs d’achat. C’est une conclusion majeure de la revue du Fmi , notre résilience économique financière permet de stabiliser les prix, même ceux des produits pétroliers.

Nos perspectives économiques restent donc  rassurantes avec le démarrage de l’exploitation du pétrole offshore de Sangomar  pour générer les devises fraîches issues des recettes d’hydrocarbure pour rembourser la dette et rééquilibrer notre balance extérieure, en plus d’un climat des affaires amélioré avec notre sortie des la liste grise du GAFI. Une performance majeure des nouvelles autorités tant la présence de cette liste pèse dans les grandes décisions d’investissement.

Déjà en termes d’IDE le Sénégal  fait mieux que tous les pays de l’UEMOA avec presque 2,64 milliards de dollars US d’investissement direct étrangers  en 2023 et notre classement reste   auprès de Moody’s, Standard Poors  inchangé.

l’atonie est cependant réelle,  un contexte du  aux attentes sur la feuille de route – le PROJET –  des nouvelles autorités, en attendant l’économie sénégalaise reste résiliente et c’est l’essentiel.   

..

Moustapha DIAKHATE
Ex Cons Special PM
Expert et Consultant Infrast et Energie

« Le Sénégal face à un vide constitutionnel : la suppléance présidentielle en question »

Aujourd’hui, le Sénégal vit un vide constitutionnel pour ce qui concerne la suppléance présidentielle. 
L’annonce, le 12 septembre 2024 en fin de soirée, de la dissolution de l’Assemblée nationale pose le problème de la continuité de la suppléance du président de la République en cas d’empêchement, de démission ou de décès. 

Le sujet mérite une attention très particulière. Il juxtapose des aspects constitutionnels et politiques, donc publics, avec l’indispensable protection de la continuité de l’État. 

En l’état, et espérons que cela durera, Bassirou Diomaye Faye possède toutes ses capacités pour exercer son mandat. 

Il n’en demeure pas moins qu’il y a un vide constitutionnel pour la saisine du Conseil constitutionnel aux fins de la constatation de l’empêchement, de la déclaration de l’ouverture de l’intérim, de son extinction en raison du retour en fonction du titulaire, de son caractère définitif, et l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle. 

Avec la dissolution de l’Assemblée nationale, le blocage du Cese et du Hcct, le Sénégal est privé de la totalité de ses institutions constitutionnelles représentative et consultatives. 

Vive la République ! 

Vive le Sénégal !

Mimi Touré et les Pionnières Oubliées : Un Manque de Respect pour l’Histoire des Femmes Politiques

Lors d’une récente émission, l’ancienne Premier ministre Mimi Touré a émis des propos controversés, dénigrant les femmes politiques sénégalaises des générations précédentes en qualifiant la plupart d’entre elles d’« illettrées » “Khakharkates” et en réduisant leur rôle à celui de simples figures folkloriques. Ces paroles, choquantes de la part d’une femme qui devrait au contraire prendre exemple sur ces pionnières, sont non seulement décevantes mais aussi incompréhensibles. En tant que personnalité politique de premier plan, Mimi Touré aurait dû reconnaître l’héritage de ces femmes d’exception, au lieu de les réduire à des stéréotypes injustifiés et stéréotype.Cette attitude révèle une méconnaissance flagrante de l’histoire des femmes leaders qui ont pavé la voie pour l’engagement politique des femmes au Sénégal.

Il est important de rappeler à Mimi Touré que Soukeyna Konaré est une figure emblématique de l’histoire politique du Sénégal. Elle a joué un rôle crucial dans la mobilisation de l’électorat féminin à une époque où l’élite africaine réclamait de prendre le pouvoir, écartant ainsi les métis et les Européens. Son engagement, aux côtés d’autres pionnières telles qu’Adja Ndoumbé Ndiaye, Arame Tchoumbé Samb, Rose Basse, Jeanne Martin Cissé, et Aïda Sarr, a permis de poser les premières pierres du militantisme féminin au Sénégal. Ces femmes, regroupées au sein de l’Union des Femmes du Sénégal (U.F.S), ont été les premières à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars 1954, marquant ainsi un tournant dans la reconnaissance des droits des femmes.

Ces premières générations de femmes formées à l’École normale des jeunes filles ont joué un rôle déterminant dans la création des premières associations féminines au Sénégal. Elles se sont consacrées à des activités sociales telles que l’enseignement de la couture, des causeries sur l’hygiène, et l’alphabétisation, contribuant ainsi à l’émancipation des femmes et à leur intégration active dans la société.

Des figures emblématiques comme Caroline Faye, Mantoulaye Guène, Lena Fall Diagne, et Seynabou Cissé, pour n’en citer que quelques-unes, ont marqué l’histoire par leur intelligence, leur courage, et leur engagement. Anciennes pensionnaires du prestigieux Lycée Ahmet Fall et de l’École normale des jeunes filles de Saint-Louis, elles étaient toutes majors de leur promotion, incarnant l’excellence académique et la détermination à transformer la société. Contrairement à l’image réductrice projetée par Mimi Touré, ces femmes n’étaient pas seulement des pionnières en politique, mais aussi des éducatrices de renom qui ont inspiré et formé des générations de jeunes filles à devenir des leaders confiantes et compétentes.

Caroline Faye, première femme députée du Sénégal, fut une figure clé dans la lutte pour les droits des femmes, tout en étant une intellectuelle respectée.

Fatoumata Ka, connue sous le nom de Madame Kâ Fatoumata, fut une pionnière en devenant la première femme Maire d’une ville au Sénégal. Sa carrière a marqué une étape significative dans la promotion de la représentation féminine dans le domaine juridique et administratif. En assumant ce rôle, elle a non seulement ouvert la voie pour d’autres femmes dans des professions dominées par les hommes, mais elle a également contribué à la reconnaissance et à l’égal accès aux opportunités professionnelles pour les femmes sénégalaises. Son engagement et son travail ont laissé un impact durable sur la société, soulignant l’importance de l’inclusion et de l’égalité des genres dans les institutions publiques. Autre figure, à savoir, la lionne,
Fambaye fall diop l’une des premières femmes syndicalistes à occuper un poste de ministre déléguée pour les immigrés auprès du ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur.
Mantoulaye Guène, par son engagement social et politique, a également contribué à l’éducation des femmes et à leur émancipation, tout en restant une source d’inspiration pour de nombreuses jeunes femmes. Sortie du prestigieux Lycée Ahmet Fall, major de sa promotion à l’École normale William Ponty de Rufisque, elle était une patriote dévouée et une socialiste engagée dont la passion pour le Sénégal et la justice sociale était inégalée. Son combat politique, notamment ses échanges mémorables à l’Assemblée nationale, témoigne de son courage et de sa détermination. Mantoulaye Guène reste une figure rare, dont l’engagement et la force de caractère continuent d’inspirer, à une époque où de tels leaders se font rares.

Ces femmes n’ont pas choisi de poursuivre des études supérieures en Europe,refusant des bourses d’etudes dans les plus grandes universités de France, préférant rester au Sénégal pour devenir enseignantes et infirmières, dédiant leur vie à l’éducation des femmes et à l’entretien de leurs familles tout en élevant des enfants qui deviendraient de brillants intellectuels. Je prends en témoin la brillante Dr. Aïda Mbodj qui a été comme une fille pour ces femmes.
Ces femmes étaient reconnue par les plus grands politiciens comme le président Senghor ,le Président Abdou Diouf et Madieyna Diouf, avec qui elles ont partagé les mêmes écoles.

Oh non elles n’étaient pas recrutées comme des « khakharkates » ; au contraire, elles se retrouvaient sur le terrain politique aux côtés des hommes. La vulgarité politique et le concept de « khakharkates » sont des phénomènes modernes qui n’existaient pas à leur époque.

Lena Fall Diagne, Arame Diène, et Seynabou Cissé, parmi tant d’autres, ont aussi su brillamment allier leurs carrières professionnelles à leur militantisme, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération de femmes leaders.

Réduire ces femmes à de simples figures « folkloriques » “Khakharkates” est non seulement une insulte à leur héritage, mais aussi une révision déplorable de l’histoire. Ces pionnières ont fait face aux défis de leur époque dans un contexte bien plus difficile que celui d’aujourd’hui, luttant pour les droits des femmes et leur place dans la société sénégalaise.

Il est crucial de rappeler à Mme Touré, ainsi qu’à tous ceux qui pourraient sous-estimer l’impact de ces pionnières, que l’histoire des femmes politiques au Sénégal est riche et complexe, marquée par des contributions profondes et durables. Plutôt que de les dénigrer, il serait plus judicieux de les honorer et de reconnaître que les droits et libertés dont jouissent les femmes politiques aujourd’hui sont en grande partie le fruit des luttes menées par ces femmes d’exception.

Mimi, il est essentiel de reconnaître que malgré tes réalisations et ton parcours, tu n’as pas surpassé l’œuvre colossale accomplie par ces femmes pionnières dans le combat pour les droits des femmes. Leur engagement s’est manifesté à une époque où les défis étaient beaucoup plus grands et les ressources beaucoup plus limitées. Elles ont lutté avec une ferveur et une détermination qui ont véritablement changé le cours de l’histoire pour les femmes au Sénégal.

Ces femmes ont réussi à créer un mouvement puissant, à mobiliser des foules, et à inspirer une génération entière, même dans des conditions extrêmement adverses. Leur capacité à galvaniser les masses, à fédérer les énergies autour de la cause féminine, et à faire avancer les droits des femmes dans un contexte social et politique complexe est inégalée.

Aujourd’hui, tu te tiens sur les épaules de ces géantes, mais force est de constater que tu n’as pas encore démontré la même capacité à rallier autant de monde derrière toi avec la même intensité et la même force qu’elles. Leur héritage est une source d’inspiration vivante qui continue de nourrir l’engagement de nombreuses femmes, et leur influence se fait toujours sentir dans le combat pour l’égalité et les droits des femmes.

Rapelles toi que l’histoire de ces femmes est riche et complexe, et que leur contribution au progrès social et politique des femmes mérite un respect et une reconnaissance continus. Ce sont elles qui ont pavé la voie, et leur capacité à galvaniser des foules pour la cause des femmes demeure inégalée.

En somme, le respect dû à ces figures historiques doit transcender les divisions politiques actuelles. Il est essentiel de reconnaître leur apport et de s’inspirer de leur exemple pour continuer à faire avancer la cause des femmes au Sénégal. Mimi Touré, en tant que figure publique influente, a le devoir de mesurer ses paroles et de rendre hommage à celles qui ont ouvert la voie.

Ces femmes ont non seulement contribué à l’évolution du rôle des femmes dans la société sénégalaise, mais elles ont également ouvert la voie pour les générations futures. Leurs efforts ont permis de donner une voix aux femmes dans un contexte où elles étaient souvent marginalisées, et leur héritage reste une source d’inspiration pour les femmes leaders d’aujourd’hui. Leur histoire mérite d’être racontée et honorée pour rappeler à tous l’importance de leur contribution à la construction du Sénégal moderne.

Madame Lissoune Ndiaye Dieng

Contribution à l’aménagement du territoire et à l’urbanisme dans nos collectivités locales

La loi n° 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, communes et communautés rurales a consacré en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme le transfert de certaines compétences qui relevaient de l’État aux collectivités locales. En 2013, ce processus de décentralisation a été renforcé, via une troisième réforme territoriale et administrative d’ampleur : l’Acte III de la décentralisation. Cette réforme, qui marque une refondation majeure de l’action territoriale de l’État, a pour ambition d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Depuis le transfert de ces compétences, l’adoption de règlements d’urbanisme locaux au fil des années reste encore très dérisoire. En effet, les collectivités locales accusent un grand retard dans leurs missions   de mise en place d’orientations, de politiques et de règlements d’urbanisme claires et efficaces en matière de planification de leurs territoires. Et s’ils existent, ces orientations, politiques et règlements peinent à être mises en œuvre, faute de ressources humaines, matérielles et financières.

Autrement dit, la pratique de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme au Sénégal fonctionne à l’abris de certains principes habituellement associés au développement urbain durable. À cela s’ajoute, pour la plupart des collectivités locales, une exploitation encore très timide des outils de réglementation qui fixent les règles, les normes et les critères d’évaluation encadrant    les constructions et l’usage des bâtiments et des terrains.
Dans un tel contexte, comment peut-on aspirer à avoir des villes fonctionnelles, durables, écologiques et au diapason des meilleures théories et pratiques en aménagement du territoire et   en urbanisme?

Il est plus que temps de repenser nos façons de bâtir nos territoires et d’interagir adéquatement avec eux pour un cadre de vie sain et futuriste.

Revoir nos façons de bâtir nos territoires
Prenons juste l’exemple du zonage qui permet de diviser un territoire en zones, en vue de contrôler l’usage des terrains et des bâtiments. Au Sénégal, il est clair qu’il y a un manque d’engagement savant dans le contrôle des usages et des constructions (cadre bâti non homogène). Dans les grands centres urbains comme Dakar, Thiès, Saint-Louis, Kaolack et Fatick, il peut être constater aisément le manque de cohérence dans certaines formes urbaines. Par exemple, un immeuble R+15 peut être construit à côté d’un immeuble R+1. Soit, il y a une absence de zonage qui réglemente la hauteur des bâtiments, soit il est mal pensé ou tout simplement non conforme aux règlements applicables. Le cas des constructions dans le domaine public maritime, notamment au niveau de la Corniche est révélateur du manque de sérieux dans le contrôle des constructions et l’application des règlements d’urbanisme en vigueur. Le cas de l’immeuble de Madiambal Diagne parmi tant d’autres immeubles, qui cachent des vues panoramiques très intéressantes sur la mer et le monument de la renaissance, est inadmissible. Une construction illégale restera toujours une construction illégale, peu importe si l’immeuble a obtenu toutes les autorisations nécessaires. En matière d’urbanisme, la délivrance d’une autorisation de construire non conforme à la règlementation en vigueur par les autorités compétentes ne rend pas conforme une construction illégale. En l’espèce, des recours en démolition doivent toujours être utilisés pour préserver le domaine public maritime. En ce sens, nous félicitons les nouvelles autorités qui ont mis en arrêt toutes les constructions en cours sur la Corniche afin de faire la lumière sur la conformité de ces constructions et sur les conditions d’émission des autorisations de construire pour certains immeubles litigieux. 

Le zonage est aussi un moyen efficace pour développer un territoire de façon ordonnée au moyen du contrôle de l’utilisation du sol. N’y a-t-il pas un vide ou une mauvaise application des Plans d’Aménagement de Zone (PAZ) qui réglementent de manière détaillée l’utilisation des sols dans une zone donnée? Par exemple pour construire un terrain au Sénégal, certains règlements d’urbanisme n’exigent pas la présence d’espaces paysagers communément appelés espaces verts. Pourtant, ils jouent un rôle primordial dans l’aménagement et la gestion de l’espace. Au-delà des aspects esthétiques, d’amélioration de la qualité de vie et de la biodiversité et de réduction des îlots de chaleur urbains, les espaces verts contribuent à la purification de l’air en absorbant le dioxyde de carbone et en produisant de l’oxygène. Ils permettent également de limiter l’érosion des sols et de filtrer les eaux de pluie, contribuant ainsi à préserver la qualité de l’eau. 

Par ailleurs, il est important de repenser la manière dont les villes du Sénégal se construisent dans leur évolution en optant pour des matériaux durables et respectueux de l’environnement. Dans les villes, tout est construit au béton (du béton partout). Ce matériau, très prisé pour construire des immeubles à bureaux, des logements, des infrastructures publiques et des équipements de transport, augmente la chaleur urbaine et entraine des problèmes d’inondation en limitant l’absorption naturelle de l’eau dans le sol. L’équilibre écologique est gravement rompu sans aucune alternative de canalisation capable de rétablir les routes et autoroutes de l’eau, du vent. 

Il est essentiel de mettre en place des politiques de planification urbaine efficaces pour réguler l’occupation et garantir un développement durable et équitable pour tous. L’occupation illégale et anarchique de l’espace public observée à Dakar et dans toutes les villes régionales doit faire réfléchir et agir dans le sens de l’amélioration de l’environnement urbain. C’est l’occasion de féliciter les autorités du Sénégal dans leur effort de libérer certains espaces (Colobane, Rond-point Shell de Keur Massar…). Toutefois, il est important que le masla dans ce domaine cesse et que les collectivités locales entreprennent des actions plus structurantes et durables de déguerpissement sans complaisance. La congestion urbaine, la saturation des infrastructures, la dégradation de l’environnement urbain, l’augmentation des risques d’incendies, d’effondrements de bâtiments et d’accidents, la dégradation de l’image et de la réputation de nos villes sont le résultat de l’occupation illégale et anarchique de l’espace public.

Il est primordial de rationnaliser l’utilisation de nos infrastructures, équipements et espaces publics. Ces dernières années, l’État du Sénégal a investi beaucoup de milliards dans les infrastructures de transport (TER, BRT, autoroutes, routes…), mais le constat est unanime : ces grands projets sont souvent mal finis ou mal aménagés, notamment en ce qui a trait à la présence d’espaces verts attrayants et de mobiliers urbains de qualité. Les thiak thiak, les vendeurs à la sauvette, les mécaniciens de fortunes sous les ponts devraient inspirer les décideurs à contextualiser davantage les projets en aménagement et en urbanisme. Bâtir de telles infrastructures sans les accompagner d’infrastructures vertes (bande végétalisée le long des routes et dans les ronds-points, zones tampons naturelles, et bien d’autres encore) et sans répondre aux besoins de survie des premiers occupants est pour nous un travail précipité ou mal pensé. En plus, tous ces accompagnements jouent un rôle indispensable dans la rétention des eaux de ruissèlement, la réduction des gaz à effet de serre, etc.

Repenser l’assainissement au Sénégal pour agir autrement 

L’assainissement et le cadre de vie sont importants dans nos sociétés actuelles, d’autant plus qu’ils peuvent impacter considérablement la sécurité et la santé publiques d’un pays.

Les inondations, qui touchent plusieurs villes du Sénégal depuis plusieurs années, ont notamment poussé les autorités à faire de la gestion des eaux de pluie une priorité à l’approche de chaque hivernage. Mais force est de constater que les hivernages se succèdent et passent, mais les problèmes restent, faute de mettre en place de vraies politiques d’assainissement. Pour enrayer ce fléau, il est important que l’État joue un rôle de premier plan et assume ses fonctions régaliennes en la matière, étant donné le manque de ressources financières et techniques des collectivités locales dans la planification et l’aménagement de leurs territoires. 

Ce qui est surtout préoccupant, c’est la nature des mesures prises (très limitées) pour résoudre un problème structurel majeur. Il est temps que l’État prenne ce problème à bras le cœur et propose des solutions durables. Dans son blog en date du 23 février 2023, intitulé Les inondations au Sénégal, les bassins de rétention représentent-ils une partie de la solution? le Programme de gestion du littoral ouest africain relatait les propos de Pape Goumba Lô, professeur à l’Université de Dakar, géologue et environnementaliste, invité de l’émission radiophonique La Voix du Littoral qui mentionnait ceci : on a aménagé et urbanisé sans connaître les zones inondables et non habitables. À Dakar et sa banlieue surpeuplée, il y a des zones basses en termes de cuvettes comme Liberté VI, Castors, Maristes, Dalifort, Pikine, Diamniadio, et des zones hautes comme le Cap Manuel. Il y a de cela des dizaines de milliers d’années, il existait des voies naturelles de passage d’eau, avant la culture de la sédentarisation, avec la construction des habitations et par conséquence, tout travail d’aménagement à Dakar devait tenir compte de cette réalité. Mais en ne voulant pas se plier à cette exigence, la zone de stockage appelée zone de captage, occupée aujourd’hui anarchiquement ainsi Les Maristes, identifiée comme lieu d’écoulement, sont parmi les causes des inondations du moment car ne jouant plus leurs rôles naturels.

Vous l’aurez compris, des villes et des quartiers ont été aménagés dans des zones inondables, parfois même sans la présence des services (lots non viabilisées). L’heure est venue de voir l’État et les collectivités locales prendre leurs responsabilités en proposant des solutions à ces populations dans un esprit innovant et constructif (relocalisation, restructuration de quartiers avec l’installation, le renouvellement ou le remplacement d’infrastructures urbaines en matière d’évacuation des eaux pluviales). 

Chaque acteur (État, collectivité locale, citoyen) doit prendre ses responsabilités face à son devoir de respect envers l’environnement dans un contexte de changements climatiques. L’absence ou l’insuffisance de politiques publiques en matière de collecte et de recyclage de déchets étant une des sources d’obstruction des réseaux d’évacuation des eaux pluviales existants, il est temps que les Sénégalais changent de mentalité concernant leur relation à l’environnement. Le fait de disposer de déchets de tout genre (sacs plastiques, bouteilles et autres encombrants) en milieu urbain, en milieu rural, dans la nature avec une indifférence totale ne nous aidera pas à éradiquer durablement la problématique des inondations. 
Le Président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a initié depuis son accession au pouvoir des journées nationales de Setal sunu Réew, incluant le curage des caniveaux, une initiative à saluer et à perpétuer. Toutefois, si on veut mieux résoudre la problématique des inondations au Sénégal, des investissements importants dans la construction de réseaux souterrains d’évacuation des eaux pluviales (autoroutes de l’eau) et d’ouvrages de retenue et de rétention devront être réalisés. L’État devra être un principal acteur dans le financement de ces infrastructures et ouvrages compte tenu du manque de moyens financiers des collectivités locales. Ces dernières devront aussi être plus proactives dans le ramassage et le recyclage des déchets solides. Délocaliser la décharge de Mbeubeus de Malika dans le département de Keur Massar, en dehors des zones d’habitation serait le plus grand signal lancé des autorités que nous sénégalais devons agir autrement avec notre environnement. Elles devront aussi faire appel à des modes de gouvernance territorial limitant l’accès à des zones vulnérables, telles les zones inondables, et en optimisant les fonctions naturelles du milieu pour prévenir les situations critiques. Enfin, les solutions sont d’ordre sociopolitiques et passent par une sensibilisation des enjeux pour faciliter les changements de comportement et favoriser les innovations.

 Réformer intelligemment nos lois, règlements et plans afin de moderniser la pratique de l’aménagement du territoire
Depuis la mise en application des lois, règlements et plans encadrant l’aménagement du territoire au Sénégal (Code de l’urbanisme, Plans Directeurs d’Urbanisme, Plans de Restructuration et de Régularisation Foncière, Plans d’Aménagement de Zone, etc.) combien de réformes ont été proposées afin de moderniser ces lois, règlements et plans? Y-a-t-il un monitoring ou un plan d’actions mis en place pour évaluer leur respect, leur mise en œuvre et leur efficacité sur le territoire ? 

Je suis convaincu que de nouvelles propositions de lois ou d’amendements de ces lois en matière d’habitat, d’aménagement durable du territoire et  d’urbanisme opérationnel doivent être mises en place sans tarder et qu’on veille surtout à leur application.

Aussi, il est une priorité absolue que les agences publiques en aménagement du territoire obtiennent les moyens de leurs politiques pour accompagner les collectivités  locales dans l’application des orientations et politiques nationales en la matière. Il convient surtout de penser à relire pour actualisation, l’acte 3 de la décentralisation qui est un processus consistant pour l’État à transférer au profit des collectivités locales certaines compétences et les ressources correspondantes. Il est utile de reconnaitre que les collectivités locales sont des gouvernements de proximité. Elles interviennent en premier plan au niveau local et auprès de leurs citoyens. Pour cela, il importe de renforcer leur autonomie et leurs octroyer davantage de moyens financiers et techniques. Elles ne peuvent pas se développer sans des soutiens financiers significatifs de l’État. Parallèlement, elles pourraient aussi réfléchir à diversifier leurs sources de revenus (rationalisation des taxes foncières et taxes de services, investissements dans l’agriculture, le foncier, etc.). Une autonomie financière des collectivités locales, combinée aux transferts financiers de l’État, permettrait de solidifier leurs assises financières afin de mieux répondre aux besoins de leurs citoyens.

Enfin, cette contribution voudrait attirer l’attention de l’État, des collectivités locales et des citoyens que l’aménagement et l’urbanisme constitue un domaine sérieux et seule la science et la rigueur permettront au Sénégal d’aménager convenablement son territoire et d’urbaniser savamment ses villes.
Mbégou Faye
Urbaniste, membre de l’ordre des urbanistes du Québec (Canada)
Diplômé de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, de l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional d’Aix-Marseille et de l’université du Québec à Montréal. 

Lettre ouverte adressée au président de la République et à son Premier ministre

A Messieurs les nouveaux gouvernants

Notamment, MM Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, Premier ministre et président de parti politique

Nous, membres du mouvement politique R-Les Républicains, guidés par le souci de préserver l’unité de la Nation et les piliers de la République tels que les définit la Constitution, nous nous voyons contraints de vous adresser cette lettre ouverte.
Comme l’a si bien dit l’initiateur du Plan Sénégal émergent, PSE, qui a définitivement placé le pays sur les rampes de l’émergence, « nous sommes parce que le Sénégal est ».
Comme l’a si bien suggéré M. Le Premier ministre Ousmane Sonko, sous d’autres cieux, nous nous refusons de réclamer nos droits de citoyens sénégalais à travers l’émotion. Cela se ferait aux dépens de cette raison qui nous pousse à scruter l’horizon avec l’espoir d’entrevoir un début de soupçon de mirage qui nous aurait rassurés.
Le cap que vous faites emprunter au navire Sunugal ne nous rassure pas.
Monsieur le Premier ministre, la contradiction résultant de votre show à l’esplanade du Grand Théâtre exhortant les jeunes à relever le niveau du débat à travers des arguments, suivi de votre appel au « Gatsa Gatsa » devant vos « meilleurs artistes » nous laisse perplexes.
Vous êtes allé jusqu’à traiter les membres de l’opposition de « tapettes » incapables faire face aux grenades lacrymogènes.
Monsieur le président de parti, le Sénégalais authentique est né et a grandi sous les effluves de bonnes senteurs maternelles, gravées dans sa mémoire olfactive.
D’où son allergie aux odeurs acres de vos lacrymos.
Monsieur le président de parti, le Sénégalais authentique est né et a grandi avec les douces caresses et les berceuses de sa maman.
D’où son allergie à la matraque et la bastonnade.
Monsieur le président de parti, nous déclinons poliment votre invitation au « Gatsa Gatsa », qui illustrerait la sentence senghorienne qui voudrait que l’émotion soit nègre tandis que la raison serait hellène.
Le chaos dans lequel vous semblez vous complaire n’est absolument pas notre environnement naturel.
Monsieur le président de parti, nous refusons l’ensauvagement et l’abrutissement de la société sénégalaise, tout comme le culte de la médiocrité.
Le Sénégalais est par essence un être magnifique doté de raison.
Monsieur le Premier ministre, président de parti, les Sénégalais ont besoin de réponses aux questions des représentants du peuple, faute de DPG, comme à celle de la presse qui crie à la tentative de musellement et au port d’œillères.
Raison pour laquelle, nous autres, R-Les Républicains, nous interrogeons à travers le questionnaire ci-joint, adressé au président de la République et au Premier ministre également président du parti politique Pastef.
Veuillez croire, messieurs les nouveaux gouvernants, à nos angoisses républicaines.

Très respectueusement,
Cette liste de questions recueillies auprès de la population est loin d’être exhaustive. Le Mouvement R-Les Républicains espère une réponse diligente à cette présente pour en informer les requérants.
1) Monsieur le Président de la République, lors de votre prestation de serment du 03 avril 2024, vous avez juré de remplir fidèlement les charges inhérentes à votre fonction. Que répondez-vous aux allusions faites sur une « confusion de rôles » au sommet de l’Etat ?
2) Vous avez juré de défendre l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale. Quelle réponse donnez-vous à l’interpellation qui vous a été servie par des indépendantistes qui font flotter leur drapeau sur une partie du territoire national ?
3) Vous avez juré d’observer et de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes vos forces à défendre les institutions constitutionnelles. Pourquoi ne pas faire respecter une disposition précise de la Constitution donnant injonction au Premier Ministre de faire sa Déclaration de Politique Générale après sa nomination ? Pourquoi n’avoir pas donné suite à la lettre du Président de l’Assemblée Nationale allant dans ce sens ?
4) Monsieur le Premier Ministre, quelle est votre position par rapport à la loi d’amnistie au regard des nombreuses victimes et aux dégâts matériels et moraux observés entre 2021 et 2023 ? Envisagez-vous de faire voter une loi abrogation pour que justice soit rendue aux familles éplorées ?
5) Monsieur le Premier Ministre lors de votre sortie à l’esplanade du Grand Théâtre, vous y affirmiez que vous déteniez tous les dossiers sur votre bureau et que vous les soumettriez à la justice une fois cette dernière nettoyée. Quand comptez-vous les rouvrir sans omettre tous les dossiers chauds qui ont secoué le pays entre 2021 et 2023 ?
6) Dans le cadre du Jub Jubanti, quels sont les critères du choix de JP MORGAN, le montant des commissions ainsi que les taux de change ?
7) Comment justifier le prolongement du contrat DakarNav ?
8) Pourquoi un emprunt de plus de mille milliards alors que le déficit budgétaire est de 840 milliards ?
9) Le Président, dans une interview, parle de réallocation de fonds. Qu’en est-il de la loi de finances rectificative ?
10) Quelles mesures avez-vous prises pour édifier les Sénégalais sur le scandale de l’ONAS ?
11) Pourquoi la publication du rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2024 n’est-elle pas effective ?
12) M. le Premier ministre, après correction du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale êtes-vous prêt à faire votre Déclaration de Politique Générale ?
13) Que répondez-vous à l’allusion selon laquelle nous assistons à l’élaboration d’un « état pastéfien » voire un « sonkoland » ?
14) Vous avez conservé la quasi-totalité des agences et directions : sommes-nous en train d’assister à un « grand remplacement » lorsqu’on remarque que c’est uniquement le personnel qui est en train d’être recyclé au profit des défenseurs du « projet » ?
15) 700 pères et mères de famille envoyés au chômage au port autonome de Dakar. Qu’en est-il de vos promesses d’emplois ?
16) Pourquoi avoir suspendu les bourses familiales ?

MOUVEMENT R-LES RÉPUBLICAINS

Thierno Bocoum dénonce la convocation de l’Assemblée par Diomaye Faye : « C’est une stratégie politique de bas étage »

Pour Thierno Bocoum, la convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire par le président Bassirou Diomaye Faye cache un dessein peu reluisant.

Si l’objectif officiel est de discuter et de voter la suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), le leader de AGIR pense plutôt que le chef de l’Etat souhaite légitimer la dissolution de l’Assemblée nationale, si la majorité vote « non ». Voici l’intégralité de sa publication. 
« Session extraordinaire convoquée par le Président de la République : une démarche qui frise l’enfantillage
La suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) hautement souhaité est envisagée par le Président de la République dans le contexte actuel en décidant de convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire, ce jeudi 29 août 2024.
Chercher à introduire une réforme constitutionnelle tout en étant sûr de ne pas avoir la majorité requise si les divergences sur la question évoquée sont assumées, est une triste manière de jouer aux enfantillages avec les institutions de la République et d’exposer une stratégie politicienne de bas étage.
Le but : compter sur le rejet de la loi pour mieux se positionner dans l’optique d’une dissolution prochaine de l’Assemblee nationale.
RI DI CU LE  !
Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas alors introduire les autres réformes constitutionnelles envisagées et ainsi faire d’une pierre plusieurs coups ?
Les réformes attendues ne manquent pas et pouvaient être introduites dès leur arrivée au pouvoir, sans perdre du temps, si l’idée de tout soumettre à l’Assemblee nationale actuelle était une option sérieuse.
La République pouvait se passer de ce jeu de dupe à l’heure où de nombreuses attentes des populations demeurent sans suite.
À la place de la politique politicienne qui ne cesse d’occuper une place prépondérante dans la gestion de l’Etat, l’article 63 aurait pu servir à convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire pour les besoins de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre.
L’urgence c’est de décliner une vision claire aux sénégalais qui se perdent face à la cacophonie d’un pilotage à vue adopté en principe de gouvernance.
Si la volonté de réduire le train de vie de l’Etat était sérieuse, cela devait commencer par la suppression des agences reconduites et qui servent aujourd’hui à caser une clientèle politique.
Le décret de répartition des services de l’Etat aurait pu rationaliser les dépenses et réduire considérablement le train de vie de l’Etat en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles, dans le cadre d’une Assemblée nationale nouvellement composée.
Nous rappelons au Président de la République, dans son envie soudaine de prendre des initiatives, que l’article 63 peut aussi permettre de convoquer une session extraordinaire afin d’introduire un projet d’abrogation de la loi d’amnistie sur les récentes émeutes au Sénégal.Plus de 80 personnes ont été tuées et leurs familles réclament encore justice.Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite.
Thierno BocoumPrésident AGIR »

ATTENTION ! TROP D’OPPOSITION TUE L’OPPOSITION Par Mohamed GASSAMA (Paris, le 26 août 2024)


Qu’il nous soit permis, d’emblée, de donner, comme références, les sénégalaises et sénégalais qui, il y a quasi soixante six ans (66 ans), jour pour jour, avaient jeté les bases de l’indépendance de notre cher pays. En effet, leur courage et leur abnégation, adossés à leur intelligence politique, furent capitaux dans leur légendaire opposition au Général De GAULLE, le 26 août 1958, à la mythique place Protêt, devenue la fabuleuse place de l’Indépendance, à Dakar. Connus sous le vocable de « Porteurs de pancartes », ces dignes filles et fils du Sénégal, dont feu Maître Mbaye Jacques DIOP, ancien Député-Maire de la ville de Rufisque, avaient été les porte-étendards de la démocratie et de la citoyenneté. À ce titre, force est de reconnaître qu’ils méritent bien d’être élevés au rang de modèles pour les générations présentes et futures. Avouons-le, sans ambages, la politique se fait avec lucidité, humilité et pragmatisme. En politique, rien n’est figé, tout est mobile et les réalités changent d’un moment à l’autre. Osons le dire, en politique, la vérité est en perpétuel mouvement. Cela pose d’ailleurs la problématique de la « VAR » dont l’utilisation semble parfois abusive et inappropriée. Nous y reviendrons prochainement, In Shaa ALLAHOU. En attendant, il faut retenir que l’art de gérer les affaires de la Cité requiert un minimum d’originalité dans l’approche, la conception et la démarche.
De ce fait, à vouloir, coûte que coûte, exister politiquement, on finit, généralement, par altérer sa propre existence ou par perdre son équilibre avant même d’atteindre l’essence de la vie politique. Malheureusement, certaines sorties, désagréables et dommageables, semblent étayer cette assertion. C’est dire qu’un acteur politique est appelé à se réinventer en permanence et surtout, à tenir compte du cadre spatio-temporel, à savoir, la situation d’énonciation et le contexte d’exécution d’un acte. En d’autres termes, il est important de savoir quand et où s’exprimer. C’est un truisme que de dire qu’on ne parle pas pour parler, on parle pour être écouté et entendu. De même, on n’écrit pas pour écrire, on écrit pour être lu et compris. Concrètement, on communique quand l’opportunité s’impose. Un discours, quel qu’il soit, doit être construit, structuré autour d’objectifs bien définis en ayant en ligne de mire un public bien identifié. À ce sujet, une question se pose: Le public sénégalais, composé de citoyennes et de citoyens attachés aux valeurs républicaines et aux traditions de bienséance, a-t-il besoin de discours irrévérencieux, blessants voire outrageants ? Non assurément, pour la simple raison que nous appartenons à une société qui bannit l’arrogance, la vanité et l’offense. Sous ce rapport, l’on ne gagnerait rien à verser dans le nihilisme ou à se lancer dans de sempiternelles diatribes contre le Gouvernement, précisément, contre le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO. Il n’y a point de place pour des débats de bas étage ou de borne fontaine au moment où les priorités commandent de faire bloc autour de l’essentiel, c’est-à-dire, la satisfaction des besoins vitaux des sénégalais ainsi que la transformation systémique du pays. Pour rappel, un politique demeure un citoyen qui, de façon responsable et bénévole, participe à l’essor de la Nation. Dans l’antiquité gréco-romaine, tout citoyen était ipso facto un politique et l’ensemble des politiques se retrouvaient dans l’« Agora » ou le Forum ( la place publique) pour échanger librement et sans filtre. C’était le charme de la Démocratie directe !
Tout citoyen avait des Droits mais aussi des Devoirs dont la défense de la République, l’acceptation d’être recensé pour évaluer ses Biens et la contribution aux finances publiques à travers ce que l’on appelait le « TRIBUTUM », l’équivalent aujourd’hui de l’impôt ou de la taxe. Refusons donc de croire que la politique rime avec duplicité, hypocrisie, jalousie ou tromperie. Au commencement, elle fut un art très noble et bien réputé, toutes choses qui nous interpellent, individuellement et collectivement. En tous cas, à force de vouloir tirer sur tout ce qui bouge, on finira par s’en prendre à soi-même. À l’instar de tous les pays démocratiques du monde, le Sénégal compte un Pouvoir, qui gouverne grâce à la confiance de la majorité de la population, mais aussi des Oppositions. Cette précision permet de prévenir que nous ne nous amuserons jamais à mettre tous nos œufs dans le même panier. L’écosystème politique englobe toutes sortes de variétés, de spécimens ou d’échantillons. Nous distinguons ainsi un groupe de tête qui, en raison de la valeur du quotient intellectuel et du « curriculum vitae » de ses membres, reste doté d’une capacité de compréhension et d’adaptation à toutes les situations socio-politiques. Ces acteurs ont en commun l’attachement à l’intérêt général et l’acquisition d’un sens élevé du civisme. En marge des cadors de la scène politique, se dresse une équipe de « barragistes », jamais sortis de la zone de relégation, qui, par tous les moyens, veulent se faire une place au soleil et jouer les premiers rôles alors qu’ils ne doivent leur durée sur le terrain qu’au « buzz » médiatique dont ils jouissent à longueur de journée. Ainsi, générés par la force des choses, ils éprouvent toutes les peines du monde à produire un récit captivant et à trouver un écho favorable. Visiblement, plus d’un sénégalais se sent abasourdi par les limites objectives, en termes de vision et de programme d’une part, et de l’autre, par le manque de compétences cognitives de ces disciples de la « politique politicienne ». Du matin au soir, ils ne déversent que des malédictions ou des insanités que nul ne s’aventurerait à reprendre tant les mots sont d’une grossièreté inqualifiable. Nous aimerions bien leur signifier que le lien intelligent entre les segments d’une société sera toujours fondé sur la sagesse du discours, la rationalité des intentions et le respect des Lois et Règlements qui assurent un vivre ensemble paisible et propice au développement. Ont-ils besoin de cours de rattrapage pour mettre à jour leurs pratiques, désormais, obsolètes ? Si oui, précisons que l’arène politique est le lieu, par excellence, du débat d’idées, de l’échange cordial, de la bienveillance et de l’humour. Tous ceux qui sont épris de paix et de démocratie s’attendent à des palabres contradictoires mais civilisés et policés. Certes, on ne peut pas ne pas communiquer mais, comme a-t-on coutume de dire, « Trop de communication tue la communication » et nous y ajouterions : TROP D’OPPOSITION TUE L’OPPOSITION.

Calomnie et dérapage : La descente de Thierno Alassane Sall dans l’imposture politique (Mouhamadou Lamine Massaly)

Un TAS d’immondices !

La sortie méchante de Thierno Alassane Sall sur le Président Macky Sall n’a été aussi basse et écervelée. Lorsqu’en débat politique, un favorisé du hasard se retrouve exsangue d’accuser sans preuve tangible et d’user de mots abjects qui frise l’outrage, seul le langage impudent s’impose à lui.

Sans génie politique, dépourvu de bon sens, exsangues de civilité et sans mesure, TAS verse dans une abominable spirale de calomnie et d’imposture pour salir un homme qui a tout donné au Sénégal.

Ses accusations viles et répugnantes attribuant au Président Macky Sall (il utilise le conditionnel) « qu’il aurait effectué un déplacement de 3 jours à Abidjan à bord d’un jet privé », illustre que le jeu politique plonge dans l’abîme de l’imposture juste par haine contre un adversaire.

Mais quand on ne croit en rien, on est prêt à tout faire, même à couvrir d’une bave immonde le réseau télématique pour atteindre un Président qui mérite respect et considération.

Cette accusation de Thierno Alassane Sall est une insulte inadmissible à l’esprit public sénégalais, à un esprit lucide et bien averti pour distinguer les fatras d’ordures qui égarent les imposteurs dans des gouffres empestés.

La tragédie du Sénégal est l’immixtion de la calomnie, du complot, de la conspiration et de la haine dans le jeu politique, un jeu perverti par des favorisés du hasard dont la carence atavique est leur incapacité de hausser leur petitesse.

Au lieu de cogiter sur les responsabilités qui sont les leurs, ce politicien et député élu au plus fort reste, donne une image abjecte au jeu politique, rivalisant d’exorcisme, de pratiques occultes, de mensonges, de calomnie et de diabolisation sur fond d’inimitié et de haine devant lesquelles reculerait même un malade mental.

Cette accusation erronée n’est que le signe d’une veulerie, d’un manque de courage et d’une triste inintelligence politique : se cacher derrière le réseau télématique pour salir méchamment un adversaire n’est pas, en politique, un acte courageux.

Le jeu démocratique est totalement perverti. La politique est dépravée. Les acteurs politiques n’excellent que dans l’imposture.

Mouhamadou Lamine Massaly
Président de l’Union pour une Nouvelle République (UNR)
Membre du Bloc des Libéraux et des Démocrates Bld / Takku (se mobiliser, en wolof)

Transparence et reddition des comptes : Espoir ou diabolisation ? Par Oumar Diouf FALL

Il faut juste oser espérer que le souci des nouvelles autorités est d’instaurer la transparence et de rendre compte de la réalité de la gestion des finances publiques.
Une initiative louable, pour que nul n’en ignore dans l’utilisation des ressources publiques.
Toutefois, le nouveau pouvoir devra aussi aller jusqu’au bout de sa logique de transparence et de reddition des comptes publics en poussant le même exercice de transparence en publiant les « subventions » allouées aux syndicats d’enseignants et d’autres syndicats, aux familles religieuses, toutes confessions confondues, aux associations de magistrats et d’élus locaux et autres «labyrinthes »bénéficiaires des ressources publiques en « toute légalité », osons-nous espérer.
C’est une exigence professionnelle pour la presse d’en informer l’opinion publique sur la déperdition et le « ruissellement » de nos ressources.
Dès lors que la publication des fonds alloués aux différents entités du secteur de la presse-par le truchement du FADP, légalement constitué-obéit à un souci d’y mettre de l’ordre, il faut s’en féliciter. Autrement, il pourrait s’agir de la part des nouvelles autorités d’une manœuvre de diabolisation, de dénigrement pour une mise à mort d’une certaine presse qui aurait «dérangé »en son temps. La ficelle étant trop grosse pour ne pas la percevoir à mille lieux.
La famille de la presse, tous secteurs d’activités confondus, doit être vent debout et garder vigilance afin que le souci de transparence et de reddition des comptes publics proclamé irbi et orbi ne soit orienté uniquement que dans ce secteur de la presse, décidément jeté en pâture ces temps-ci.
Encore une fois, s’il s’agit de mettre de l’ordre, c’est louable et il faut l’encourager et soutenir « le projet », mais si le but du jeu est de dompter la presse, c’est vraiment peine perdue…

Lettre ouverte au Ministre de l’Intérieur Par Sogué Diarisso –

Des Commissariats de Police
J’ai toujours eu l’appréhension d’avoir à régler le plus petit papier au Ministère de l’Intérieur, parce qu’en général, les agents de service étaient particulièrement désagréables. Aussi, lorsque j’en parla un jour à mon ami polytechnicien, spécialiste multidimensionnel, Abdoul Aziz Gueye, il me dit que c’est certainement dû à l’intonation de ma voix, qui est trop douce. Je me suis tordu de rire, mais curieusement, il avait apparemment raison.
Mon ami Aziz me mit en rapport avec l’Assistant du Ministre de l’Intérieur, feu l’Adjudant Moussa Diop (paix à son âme), un homme formidable, et à chaque fois que je me rendais dans un Service du Ministère de l’Intérieur, je l’informais et il appelait pour annoncer mon arrivée, comme ami du Ministre, que je connaissais à peine et que je n’avais pas vu depuis Mathusalem.
Avant lui, mon frère qui connaissait la terrible appréhension que j’ai toujours eue à faire face aux Services du Ministère de l’Intérieur, faisait en général le nécessaire pour moi, pour m’éviter le minimum de contacts avec lesdits services. Je venais juste pour les formalités qui exigeaient ma présence et il s’occupait du reste.
C’est ainsi que je suis allé un jour au Commissariat du Point E pour des formalités, mais l’Assistant du Commissaire me fit savoir que celui-ci tenait à me voir.
Le Commissaire avait remarqué que j’étais Conseiller Spécial du Premier Ministre et m’exposa un problème particulier auquel il doit faire face : il couvre la Zone de Fann Résidence où sont domiciliés beaucoup de diplomates et il n’était pas bon pour l’image du Sénégal que ceux-ci voient le Commissariat dans un état aussi déplorable lorsqu’ils y passent pour résoudre des problèmes. Je lui fis comprendre que je n’avais pas le pouvoir de faire inscrire des crédits pour le Commissariat du Point E, mais je pouvais débloquer à titre personnel une enveloppe pour mettre les locaux dans un état relativement correct. Je lui remis une enveloppe consistante à cet effet. Des problèmes du même ordre me furent posés au niveau de la Section Urbaine du Commissariat Central et avec mon ami Ousmane Diop, un Administrateur de Sociétés que j’avais sensibilisé sur la question, nous avions débloqué une enveloppe consistante pour que celle-ci ait un aspect plus présentable.
Ces appuis aux Services de l’État ne me posaient pas de problèmes puisque je venais d’une institution (BCEAO) où certains goulots d’étranglement étaient inimaginables et j’ai dû moi-même faire face dans mes premières années comme Directeur de la Prévision et de la Statistique au début des années 2000, à l’incompréhension notoire des Services du Ministère de l’Économie et des Finances qui m’exigeaient des factures pour l’achat de produits pour le calcul de l’indice des prix, même pour les poissons achetés à Soumbédioune.
Pendant quatre années environ, je ne connaissais pas la couleur des fameux fonds communs, puisque les miens étaient utilisés pour l’achat de produits pour le calcul de l’indice des prix, alors que l’État devait prendre en 2000 le relais de l’UEMOA qui finançait cette activité depuis la dévaluation de 1994.
Mon Assistante, Madame Fatou Camara, une brave femme, avait exigé à mon insu de mes plus proches collaborateurs qu’ils fassent également un effort symbolique et tous l’avaient fait, à commencer par elle.
Il a fallu qu’une mission du FMI conduite par Mme Lucie Laliberté découvre cette situation, proteste auprès du Ministre en charge du Budget de l’époque, qui était dans tous ses états et celui-ci ordonna qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais. En moins de 24h, une solution fut trouvée. C’est dire la mauvaise volonté qui caractérise parfois les services administratifs.
A peine avais-je commencé à savourer les délices procurés par ces fameux fonds communs, que je me retrouvais à nouveau avec des problèmes financiers à résoudre dans le cadre de mes activités professionnelles et ce, avec mes propres ressources : je venais d’être nommé cumulativement à mes fonctions de Directeur de la Prévision et des Études Économiques, Directeur Général de l’Agence de Diamniadio (ADPMD).
La situation financière critique de l’Agence avait nécessité un blocage des comptes bancaires, alors que les américains exigeaient dans l’immédiat le recrutement des experts et leur équipement en matériaux de travail. J’ai dû débloquer dans l’urgence un montant considérable d’un prêt que je venais de faire à la BCEAO et des équipements furent achetés pour les experts que je venais de recruter. Les factures étaient conservées en guise de souvenir peut-être, par mon Assistante Mme Safiétou Ly Ba, qui était révulsée par cette situation.
Je ne devrais donc pas Monsieur le Ministre me présenter à chaque fois avec appréhension devant vos services, pour avoir servi l’État au plus haut niveau, avec loyauté et abnégation, intellectuellement et financièrement.
Pourtant, c’est le cas, puisque mon passeport est arrivé à expiration depuis le mois de mars 2024, mais l’idée même de me rendre sans recommandation à la Direction des Passeports me rend malade, puisque de surcroit, vos services nous ont catégorisés avec l’expression péjorative et xénophobe de « noms douteux».

De la Gendarmerie
J’ai eu peu de contacts auparavant avec les Services de la Gendarmerie en raison de mes lieux de résidence. Dans les rares cas où c’est arrivé, j’ai pris la précaution d’appeler auparavant mon ami d’enfance le Colonel El Hadj Mamadou Dia aujourd’hui à la retraire et tout se passait très bien.
Le samedi 17 aout 2024, j’ai dû me rendre au Camp de Gendarmerie de Ouakam à 23h environ, parce qu’une deuxième fois en moins de deux jours, un même monsieur stationnait devant mon garage et refusait de venir déplacer sa voiture alors qu’on l’appelait à cet effet depuis 19h.
Je suis entré dans le Camp sans que ma voiture fasse l’objet d’une fouille. N’ayant aucune indication sur un lieu de stationnement, je me suis garé dans le premier endroit disponible en priant le ciel, qu’une grande voiture n’ait pas à passer, puisque j’aurais pu lui obstruer le passage.
On m’orienta vers le Commandant de Brigade (CB) qui discutait avec deux gendarmes dans son Bureau. Il me fixa droit dans les yeux, sortit avec ceux-ci et se dirigea vers un rassemblement de gendarmes. J’ai essayé de lui parler rapidement en lui remettant ma carte de visite pour qu’il regarde et sache que je ne suis pas un va-nu-pieds comme j’en donnais peut-être l’air, qui sait. Il avait apparemment d’autres préoccupations.
Un jeune gendarme, particulièrement bienveillant, qui suivait la scène, me recommanda d’aller parler au Permanencier. L’homme était en sandales, avec un air pas trop sympathique et me demandait de poser mon problème pendant que j’étais en train de me présenter.
Il se leva de sa chaise et se dirigea avec ses sandales vers le Bureau du Commandant de Brigade qui était déjà sorti. Le jeune gendarme, qui doit bien connaitre ses collègues, nous rejoignit dans le Bureau du Permanencier qui était déjà passé à autre chose et me fit des recommandations, notamment prendre des photos et repasser déposer une plainte.
C’est ainsi que je quittais les locaux de la Gendarmerie de Ouakam à 23h45 environ avec déception et un cœur meurtri.
Monsieur le Ministre, vos services se sont si concentrés ces trois dernières années dans la répression, qu’ils ont certainement oublié qu’ils étaient au service des citoyens.
Ce serait peut-être trop leur demander d’être bienveillants envers les aînés, mais demandez-leur au moins de s’acquitter avec correction de leurs missions à l’endroit des citoyens, parce qu’en tout état de cause, ce que j’ai vu au Camp de Gendarmerie de Ouakam n’était pas particulièrement exemplaire.

Avec tous mes respects

Par Sogué Diarisso – Ingénieur Statisticien Économiste
Ancien Conseiller Spécial du Premier Ministre
Mouhammad Boun Abdallah Dionne

Renégocier pour gagner : Le Sénégal prend le contrôle de ses ressources (Par Dr Idrissa Doucouré)

Quand Thomas Sankara disait, « Nous devons oser inventer l’avenir », il ne parlait pas seulement de rêves. Aujourd’hui, le Sénégal se trouve à un carrefour décisif : renégocier nos contrats stratégiques pour garantir un avenir prospère.

Le Sénégal est à la croisée des chemins. Avec des contrats pétroliers et gaziers en jeu, les nouvelles autorités sénégalaises s’apprêtent à renégocier des accords cruciaux pour l’avenir du pays, avec la mise en place du Comité d’examen des contrats conclus dans les secteurs stratégiques.

Au moment où le Sénégal a cédé une part importante de ses ressources à des compagnies étrangères, limitant les retombées économiques, les Émirats Arabes Unis, eux, ont maximisé les bénéfices de leurs ressources en créant des partenariats équilibrés et en investissant localement. Résultat : une économie diversifiée et prospère.

Pour rattraper ce retard, le Sénégal doit impérativement renégocier ses contrats. En s’inspirant des E.A.U., nous pourrions transformer nos ressources en un levier de développement durable et prospère.

Renégocier n’est pas seulement une possibilité, c’est une nécessité. Les contrats de recherche et de partage de production d’hydrocarbures (CRPP) peuvent être révisés. Et les exemples africains le prouvent : le Nigeria a augmenté ses revenus après révision de ses accords pétroliers, l’Angola a réduit ses coûts de production, et le Ghana a vu une hausse des recettes fiscales après renégociation de ses contrats miniers.

Certes, la renégociation comporte des risques : instabilité économique, litiges juridiques, perte de confiance des investisseurs. Mais ces risques peuvent être atténués avec des stratégies bien définies et des ressources adéquates. La transparence est cruciale. En communiquant ouvertement avec toutes les parties prenantes, nous instaurons un climat de confiance et réduisons les incertitudes.

De plus, l’engagement de juristes surtout de chez nous et de renommée mondiale renforce la crédibilité et la robustesse juridique de nos accords. Philippe Sands souligne, « La transparence et la justice sont les piliers de toute renégociation réussie. » En accord avec lui, le célèbre juriste Martti Koskenniemi affirme : « Les renégociations de contrats stratégiques sont essentielles pour assurer l’équité et le développement durable dans les relations internationales. »

Pour réussir, le Sénégal doit suivre un plan clair : évaluation des clauses préjudiciables, consultation des experts, dialogue avec les parties prenantes, et négociation stratégique. Les contrats CRPP permettent flexibilité et révision périodique, rendant la renégociation non seulement possible mais nécessaire.

Nelson Mandela disait, « Cela semble toujours impossible jusqu’à ce que ce soit fait. » Cette citation souligne la pertinence de la volonté des autorités sénégalaises à renégocier les contrats stratégiques, car ce qui semble difficile aujourd’hui peut devenir une réalité demain grâce à la détermination et à l’action concertée.

Le Sénégal est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire économique. Avec détermination et agilité, les autorités peuvent renégocier les contrats pour un avenir plus juste et prospère. Le chemin est tracé, les outils sont en main, et le succès est à portée de main. Ensemble, nous pouvons transformer ces défis en opportunités et faire du Sénégal un modèle de renégociation contractuelle réussie.

« Ensemble, osons inventer l’avenir ».

Idrissa Doucouré, PhD, Exécutive MBA,
Master en planification stratégique et Ingénieur
Président du Conseil Mondial des Investissements et des Affaires, Londres

Les percepteurs Diomaye et Sonko vont ruiner le Sénégal

L’épée de Damoclès au-dessus de la tête des patrons de presse, tous médias confondus, et des dirigeants des PME/PMI accule les médias et le pays tout entier à la ruine.

En France, le secteur des médias – grace aux  consommateurs (60 %), à la publicité (30 %) et à l’État (10 % seulement) – ne représente que 1,2 % du PIB. Nous mettons au défi Ousmane Sonko de nous dire ce qu’il en est exactement du Sénégal au terme de sa propre investigation, qui, j’en suis sûr, l’orientera vers moins d’impôts à faire payer à la presse.

L’accroissement des recettes non fiscales permet à la presse d’être mieux soutenue par l’État – par des exonérations d’impôts notamment -, permettant aux médias de faire mieux participer les populations au développement économique et social sans que ne leur soit imposées des connaissances par en haut.

Les pays africains devraient accroître leurs recettes non fiscales. Des politiques sur mesure peuvent permettre d’optimiser les recettes provenant des revenus du patrimoine de l’État, de l’activité industrielle et commerciale de l’État, les rémunérations des

services publics et les emprunts de l’État.

«En 2021, les recettes non fiscales du Botswana représentaient 16,7 % du PIB et elles étaient supérieures à la moyenne [de] 33 pays africains (5.8 % du PIB).»

Source : OCDE/ATAF/CUA(2023)

Souvent cité en exemple par la Fondation Mo Ibrahim pour sa bonne gouvernance, le Botswana est une démocratie parlementaire stable. Selon Reporter sans frontières (RSF), «après la détérioration alarmante de la liberté de la presse sous l’ancien président Ian Khama – au pouvoir du 1er avril 2008 au 31 mars 2018 -, la situation s’est nettement améliorée depuis [son départ]».

De retour de Kigali où il se serait invité pour assister à la énième prestation de serment de Paul Kagamé, Ousmane Sonko, s’est fait remarquer par un crochet au Mali où le pouvoir militaire a suspendu, depuis avril 2024, les activités des partis politiques et interdit aux médias de traiter l’actualité politique. Entre le modèle botswanais et le contre-modèle du voisin malien, le choix du patron du gouvernement du Sénégal n’enchante pas une presse qui sort à peine d’une journée noire sans gazettes. Sans entrée d’argent en dépit d’une pression fiscale irrationnelle.A.A.DIOP

Economie mondiale : l’empire de l’immatériel

L’économie mondiale subit – elle une bourrasque du numérique. Ou assiste-t-on presque impuissants à la fin de l’histoire telle que prédit par Français Fukuyama.. ?

En tout cas…. Selon le célèbre magazine américain  de l’économie et de la finance Forbes dans sa liste annuelle des 500 plus grandes entreprises du monde, les GAFAM ont définitivement imposé leur forces et puissances pour devenir les maîtres absolus de l’économie mondiale grâce à leur domination de l’internet.. Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft – toutes américaines –  sont  parmi les  10  premières entreprises du monde par leur capitalisation boursière et leur domination absolue – presque concertée – sur les chaînes de valeur du numérique et malheureusement aucun concurrent chinois ou japonais n’arrivent à leur disputer cette mainmise absolue  sur la nouvelle économie centrée sur les  services immatériels et l’internet.  C’est inédit. C’est une nouvelle ère d’une économie dominée  par des géants  invisibles – économie virtuelle –  qui commence pour notre planète sans aucune régulation  ne parvienne à  entamer leur expansion fulgurante, pléthorique et globalisante.

La surreprésentation des entreprises américaines, qui ont généré 13 800 milliards de dollars US de revenus globaux dans un contexte de quasi- récession,  139 entreprises américaines dans ce classement  Global 500  dépassant  la Chine  juste 133 entreprises, conséquence  du  ralentissement de sa croissance économique…. La Chine peut-elle vraiment surclasser les USA pour s’imposer comme la 1ere économie du monde  au cours de la présente décennie  ?

Au cœur de ce développement spectaculaire des GAFAM, on trouve  les données numériques dont  la  collecte et  leur  exploitation sont des mines d’or et de diamant dans le  processus d’extension de ces entreprises vers de nouvelles activités plus ou moins éloignées de celles qui constituent leur cœur de métier, le tout  facilité par le Big Data. Leur dénominateur commun reste  le recours à de grandes quantités de données. Les GAFAM fonctionnent largement sur la base d’une économie participative, dans laquelle les utilisateurs, par leurs usages numériques, produisent nos données qui alimentent les applications, plateformes et autres services en ligne. Ces données constituent une ressource stratégique essentielle qui est utilisée pour améliorer l’offre grâce aux algorithmes, mais aussi pour inventer de nouveaux produits et services. À tel point que les GAFAM ont presque un potentiel de croissance illimité dès lors qu’ils se focalisent sur des activités qui génèrent massivement des données. C’est un niveau d’intelligence passive et collaborative jamais atteint par l’humanité.

Et déjà l’intelligence artificielle donne au GAFAM les moyens scientifiques de perpétuer leur ascendance sur toute autre activité humaine grâce au support de l’intelligence des machines.

Au regard de cette toute puissance presque irréversible, c’est l’avenir de notre continent qui n’a connu aucune révolution qui se pose, comme quoi malgré nos hydrocarbures la future économie a déjà migre’ dans les serveurs, les applications, le Cloud  et les applications numériques  qui remplacent les mines d’or , de gaz et pétrole dans un monde où l’économie à déjà subi un virage irréversible dans les méta- données.  Et si nos autorités politiques de l’éducation et la formation  sur tout le continent  ouvraient un peu les yeux ?

Moustapha DIAKHATE – Expert et Consultant Infrast..

De part et d’autre de l’Atlantique : En Amérique uniquement…. Au Sénégal aussi (Par Dr Yoro Dia)

De part et d’autre de l’Atlantique : En Amérique uniquement…. Au Sénégal aussi (Par Dr Yoro Dia)
Lors d’un meeting avec son colistier en Pennsylvanie, Kamala Harris a déclaré que c’est en Amérique uniquement qu’on peut trouver deux candidats issus de la classe moyenne (elle et le gouverneur Walz) aux portes de la Maison. Quand j’ai entendu cette déclaration en direct sur CNN, comme dans les films policiers américains j’ai voulu lui dire objection Madame. Objection Madame, au Sénégal aussi nous l’avons et depuis l’indépendance. Il y a quelques mois, le 24 mars, le Sénégal a élu Président qui vient de Ndiaganiao prouvant encore une fois de plus contrairement à la monarchie, la République est le système politique qui abolit le hasard de la naissance pour le remplacer par le mérite. Avant le Président Diomaye Faye, c’était aussi le cas pour le cas pour Macky Sall (Fatick), Abdoulaye Wade ( Kebemer), Abdou Diouf ( Louga) et Senghor ( Joal). Depuis l’indépendance nous sommes donc gouvernés par des ruraux. Donc sur ce point nous sommes en avance sur les Etats Unis où la Présidence est devenue une affaire d’aristocrates et de dynasties (Les Bush, les Kennedy, les Rosevelts, les Clintons, et bientôt les Trumps sans oublier les Adams aux premières années de la République américaine). Le Sénégal en ce qui le concerne a rejeté avec une grande violence démocratique le premier projet dynastique : les Wade en 2012) parce que les Wade avaient confondu Dynastie et monarchie.

Est-ce que l’Amérique est prête à avoir un vice-président juif si jamais Kamala Harris avait choisi le très populaire Gouverneur Shapiro ? De ce côté de l’Atlantique, pendant quelques jours c’était le débat de la campagne. Une question qui ne se pose jamais à Dakar de l’autre côté de l’Atlantique qui a élu Barthelemy Dias à la mairie. Il y eut point de débat sur cette question et personne ne s’y arrête. C’était la même attitude avec Léopold Sedar Senghor, notre premier et plus grand Président qui a été à la tête de notre pays pendant 20 ans. Au moins sur ce point le Sénégal est en avance sur les Etats Unis, son voisin outre Atlantique. Le Sénégal est un si grand pays mais les Sénégalais aveuglés par le virus de haine de soi, du ressentiment, et le Sénégal bashing que Pastef leur a inoculés ne s’en rendent plus compte. Barthelemy Dias qui remplace Souham Wardini (une alternance entre deux minorités à la tête de la capitale. Qui peut faire mieux dans le monde ? Pour cette performance, ce symbole, cet exemple mondial que le Sénégal a réalisé sans s’en rendre compte tellement c’est naturel pour nous, il a fallu une visite d’Etat de Macky Sall au Portugal pour que le Président du Portugal et le maire de Lisbonne nous ouvrent les yeux sur cette exception sénégalaise. Les Portugais étaient fascinés que Dakar, la capitale d’un pays musulman à plus de 90% ait un maire qui s’appelle « Barthelomeo Diaz» comme le grand navigateur portugais qui a ouvert la route de l’Asie par l’extrême sud de l’Afrique notamment le cap de Bonne Esperance. Avec un Président catholique dès l’Independence et pour vingt ans alors que les Etats Unis se posent la question plus de deux siècles après leur indépendance s’ils sont prêts à avoir un vice-président juif, le Sénégal est largement en avance sur notre voisin outre-Atlantique. Dommage que le gouverneur Shapiro n’ait pas été choisi. Shapiro est une bonne synthèse entre l’art oratoire de Obama et le charisme de Kennedy. Si les démocrates ne gagnent pas cette élection il faudra compter avec Shapiro pour la prochaine Présidentielle et il sera probablement le Premier Président Juif des Etats Unis. Ils pourront venir s’inspirer du Sénégal qui a eu un Président catholique dès l’indépendance. Des deux côtes de l’Atlantique nous avons aussi des canards boiteux à la tête de l’Etat. Aux Etats Unis, le Président devient un canard boiteux à la fin de son second mandat. Cependant Biden est devenu un canard boiteux depuis qu’il a renoncé à briguer un second mandat alors que Diomaye est devenu un canard boiteux au début de son mandat puisqu’il a accepté de bonne volonté de se confiner à un rôle de Roi d’Angleterre laissant les coudées franches à son Premier Ministre qui continue son projet de négation du Sénégal et de ses valeurs. Ainsi après l’échec de sa tentative de détruire l’Etat de l’extérieur avec l’insurrection, il essaie de l’intérieur en ouvrant la boite de pandore de la Fitna avec la question du voile. Aussi bien de l’extérieur (insurrection) qu’à l’intérieur ( Fitna) il est condamné à l’échec car l’harmonie religieuse et confrérique au Sénégal a des racines sociologiques et historiques tellement profondes qu’elles transcendent la volonté politique. Le Ministre de l’Education obligé d’aller à Canossa chez l’archevêque de Dakar est la preuve de l’échec et la volonté de refermer la boite de pandore de la fitna. Avec un Président canard boiteux dès le premier jour, on attendra longtemps pour une pose de première pierre. Ce sera au rythme d’un canard boiteux mais il pourra meubler son temps en inaugurant les chantiers de son prédécesseur. De ce côté de l’Atlantique, le Président Biden exprime son inquiétude sur la transition pacifique du pouvoir en cas de défaite de Donald Trump. Ce qui n’a jamais été source d’inquiétude de l’autre côté de l’Atlantique (Sénégal) où le pouvoir passe d’un Président à un autre en une dizaine de de jours en moyenne. Une autre performance mondiale. Les inquiétudes de Biden s’expliquent par le douloureux assaut des partisans de Trump contre le Capitole le 06 janvier 2020. De ce côté de l’Atlantique, les auteurs de l’assaut contre les institutions notamment le Capitole sont considérés comme des terroristes et traités tels alors que l’autre côté de l’atlantique, ceux qui ont brulé l’Université, jeté des cocktails molotovs sur des bus, attaqué les institutions, incendié le TER et BRT osent se victimiser. Vérité en deca de l’Atlantique, erreur au-delà.

Dr Yoro Dia, Politologue, ancien Ministre

LES REFORMES ECONOMIQUES STRUCTURANTES DANS LE SECTEUR EXTRACTIF

En 2023, la croissance économique devait atteindre 4,7 %. Donc pour avoir une plus-value dans tous les secteurs de l’économie et une croissance économique soutenue, il faut une politique efficace de transformation des matières premières. A cet effet il faudra développer l’industrie de transformation. Une industrie qui transforme des matières premières, des produits agricoles ou des produits intermédiaires, en produits semi-finis qui sont utilisés par une industrie de produits finis, qui eux-mêmes sont utilisés par les consommateurs finaux. La transformation est le procédé technique qui permet de transformer des matières premières en produits de grande consommation. Quelles sont alors les types ou les secteurs de transformations ? Pour moi, il s’agit des secteurs extractifs (du pétrole, du gaz et des mines), de l’agriculture, de la pêche et de l’agro-alimentaire. Alors quelles réformes pour lesdits secteurs ?  Pour ce qui concerne cette étude nous nous pencherons essentiellement sur le secteur extractif qui englobe le pétrole et le gaz d’une part (A) et les mines d’autre part (B).

  1. Le secteur du pétrole et du gaz

Le Sénégal est officiellement depuis le mardi 11 juin 2024 un pays producteur de pétrole avec l’arrivée du premier baril dit first oil extrait des puits de Sangomar par Woodside l’opérateur australien actionnaire majoritaire dans le champ pétrolier de Sangomar. Il rejoint le club fermé des producteurs de pétrole brut et sous peu d’exportateur de pétrole brut avec une production prévue de 100.000 barils par jour et des revenus attendus de 700 milliards Fcfa.

Il faut noter que le secteur du pétrole engrange plusieurs activités qui va de l’exploration à la commercialisation. Les activités pétrolières peuvent être regroupées en trois grandes étapes appelées Upstream, Midstream et Downstream. En termes simples il s’agit de l’amont, de l’intermédiaire et de l’aval des activités extractives.

L’amont concerne l ‘exploration, l’exploitation, la recherche, le développement et la production pétrolière. L’intermédiaire concerne le stockage du pétrole brut tiré du puit avant son transport par voie routière, ferroviaire, maritime, sous-marine et par pipeline vers les lieux de vente ou vers les raffineries. L’aval concerne le raffinage, le stockage de produits raffinés, le transport, et la distribution ou la commercialisation desdits produits.

Le secteur de l’amont est un secteur exclusivement réservé des investisseurs en raison de la technicité de ses activités comme la recherche sismique, le forage etc. Mais ne disposant pas suffisamment de moyens financiers, techniques et de compétences nos entreprises, le secteur le plus rentable pour un pays producteur de pétrole brut, de gaz et de mines serait de promouvoir et développer les secteurs d’activités Aval, notamment le raffinage ou l’affinage et la commercialisation ou la distribution, secteurs dans lesquels il y a plus de valeur ajoutée pour une économie locale comme celle du Sénégal.  

Pour entreprendre des réformes il faut d’abord jeter un regard sur la situation actuelle du secteur Aval.

  1. Le raffinage au Sénégal : la situation actuelle

Au Sénégal il n’existe qu’une seule raffinerie la SAR (société africaine de raffinage). La SAR a été créée en 1961 à l’initiative du gouvernement sénégalais et de la Société africaine de pétrole (SAP), avec le concours de grandes sociétés pétrolières. La capacité de raffinage de la SAR est d’environ 1.500.000 tonnes par an. La Société Africaine de Raffinage doyenne des raffineries de l’Afrique de l’Ouest, a pour vocation d’importer et de raffiner le pétrole brut. Elle approvisionne le marché sénégalais en produits pétroliers : gaz butane, essence, kérosène, gasoil, diesel, fuel oil etc.… La SAR importe du pétrole brut principalement du Nigéria (Bonny Light et surtout Erha). La SAR telle qu’elle existe n’est pas en mesure de relever le défi du raffinage au Sénégal avec le brut de Sangomar comme Dangote au Nigéria. Pourquoi alors une raffinerie locale et quelle est son importance sur l’économie locale d’un pays ?

  • Importance d’une raffinerie sur les économies locales

Le raffinage du pétrole brut constitue une activité stratégique. En effet le marché international et sous régional des produits raffinés est plus rentable économiquement pour le pays producteur que la seule exportation du pétrole brut. Le secteur pétrolier aval couvre des activités aussi diverses que le raffinage de pétrole brut, l’approvisionnement, le trading de pétrole et de produits dérivés, la distribution, le commerce et la vente de détail de produits raffinés (stations-services). C’est grâce au secteur aval que le pétrole et le gaz naturel sont livrés au consommateur. Ce secteur Aval comprend les raffineries de pétrole, les usines pétrochimiques, les points de vente au détail et les réseaux de distribution du gaz naturel. Le transport du segment aval représentant 65 % de la consommation mondiale de pétrole, c’est pourquoi il existe des possibilités pour optimiser cette partie de l’industrie pétrolière et gazière. En règle générale, le pétrole extrait du sol ne peut pas être utilisé tel quel. Un traitement s’avère nécessaire. La raffinerie permet de transformer le pétrole en produits pétroliers dérivés comme de l’essence, du carburant diésel, du carburéacteur, des produits à base d’asphalte, du mazout pour le chauffage et du kérosène pour les particuliers et les entreprises. Le raffinage du pétrole brut permet d’avoir des produits dérivés comme :  du propane, du butane, du naphta léger, du naphta lourd, du butime et de l’asphalte, de l’essence aviation, du carburant auto, du supercarburant, du kérosène, du carburant pour pirogue, des huiles motrices et autres lubrifiants.

C’est pourquoi le Sénégal gagnerait à créer une nouvelle raffinerie pour relever le défi de la transformation pétrolière et gazière que la SAR devenue vétuste ne peut seul prendre en charge. Oui, il faut une nouvelle raffinerie comme celle de Dangote ou celles qu’envisage de mettre en place le Ghana appelé « Projet Petroleum Hub ». En effet le Ghana entend mettre en place trois (3) raffineries, cinq (5) usines pétrochimiques et des installations de stockage. Pour exemple il existe plus de 15 raffineries au Canada. Ensemble, elles produisent près de 111 milliards de litres de carburants et d’autres produits raffinés par année. Individuellement, les raffineries peuvent produire près de 12.000 à 300.000 barils par jour. Les raffineries du Canada emploient plus de 17.000 travailleurs. On peut avoir des produits pétrochimiques en créant une usine de pétrochimie. L’Alberta est le plus grand fabricant de produits pétrochimiques au Canada. Elle produit des plastiques, de l’ammoniac et de l’urée pour les engrais, des additifs pour carburant, du méthanol, des fibres textiles, des produits pharmaceutiques, et ainsi de suite. Le secteur des produits pétrochimiques représente environ le tiers des exportations totales de produits manufacturés de l’Alberta et emploie plus de 10.000 personnes.

Le raffinage du pétrole désigne l’ensemble des traitements et transformations visant à tirer du pétrole le maximum de produits à haute valeur commerciale. Selon l’objectif visé, en général, ces procédés sont réunis dans une raffinerie. Donc pourquoi avoir sa propre raffinerie ?

  • Pourquoi avoir sa propre raffinerie et usine pétrochimique ?

Le Sénégal importe du pétrole du Nigéria, le Bonny light ou l’Erha, qu’il transforme pour les besoins de la Senelec et des consommateurs à la pompe. Le Nigéria ayant compris que le fait d’exporter son brut vers l’Europe et d’importer de l’essence, du kérosène et autres produits dérivés étaient plus coûteux que lorsque celui-ci est transformé sur place, a décidé de mettre en place une raffinerie locale. La raffinerie Dangote est une raffinerie de pétrole située à Lekki, au Nigeria, inaugurée en mai 2023. Elle a la capacité de traiter environ 650.000 barils de pétrole brut par jour, ce qui en fait la plus grande raffinerie à train unique au monde. L’investissement s’élève à plus de 20 milliards de dollars américains. Produire son propre pétrole brut puis le raffiner soi-même permet d’avoir une maitrise sur les cours mondiaux du brut et des produits dérivés. Lorsque l’essence et le diésel sont produits par les raffineries, ils sont envoyés aux terminaux de produits, puis transportés aux points de vente au détail par camion. Au Canada, il existe près de 12.000 points de vente d’essence au détail, 88 marques d’essence et plus de 84.000 personnes travaillant aux points de vente répartis un peu partout au Canada. C’est pour cette raison que Petrosen T&S (Trade & Service)avait envisagé avec l’arrivée du pétrole brut de mettre en service sur toute l’étendue du territoire près de 365 stations-services labélisées Petrosen comme c’est le cas déjà à Fatick.

  • Quels sont les avantages du raffinage du pétrole brut sur place ?

Les avantages sont multiples :

  • La réduction des prix à la pompe
  • La réduction des subventions à la pompe qui entraine l’allégement du budget par la réorientation de ces sommes d’argent vers d’autres secteurs comme la santé, l’enseignement…
  • La réduction du coût de l’électricité pour les ménages et les PME-PMI
  • La réduction des prix du transport routier, ferroviaire, maritime et aérien
  • La réduction des importations de produits dérivés qui implique l’exportation de nos produits dérivés dans la sous-région et à l’international
  • La rentrée de devise forte en raison de la vente de produits dérivés sur le marché international
  • La création d’emplois directs et indirects
  • La réduction du coût de la vie
  • L’approvisionnement régulier du marché intérieur.

La même question se pose pour le gaz. Une fois que le gaz naturel est traité, il est également envoyé par un réseau de gazoducs et livré aux résidences et entreprises. Chaque jour, l’équivalent de sept (7) millions de bonbonnes à barbecue de neuf (9) kilogrammes est expédié dans les pipelines du Canada. Fort de ses découvertes récentes et substantielles de pétrole et de gaz, le Sénégal se prépare désormais à faire en sorte que ses vastes ressources en gaz naturel contribuent à répondre à la demande future d’électricité et à mettre fin aux prix excessifs et prohibitifs de l’électricité qui minent son économie et les ménages. Grâce à l’accès anticipé du Sénégal au gaz domestique bon marché, les coûts d’exploitation deviennent moins impactant que les coûts d’investissement. En d’autres termes, étant donné que les bas prix du gaz diminuent les coûts d’exploitation, il est financièrement sain pour le pays de s’appuyer sur les centrales électriques ICE, qui sont moins chères à construire. Le gaz peut alimenter le projet « Gas to power » de la Senelec, c’est-à-dire remplacer à la longue l’utilisation du fuel pour produire de l’électricité par le gaz, énergie propre. La stratégie Gas-to-Power vise à réduire la dépendance énergétique nationale vis-à-vis du pétrole et du charbon en encourageant les investissements dans le gaz comme combustible transitoire dans la transition énergétique : c’est le mix énergétique.

  • Quels sont les avantages de la transformation du gaz ?

Les avantages sont :

  • La réduction du prix de l’électricité de 30% par le mix énergétique avec le pétrole
  • La réduction substantielle des charges des ménages et des entreprises locales
  • La réduction de l’effet de serre
  • La mise en service de gaz domestique pour la cuisson ou le chauffage
  • La rentrée de devise grâce à la vente de gaz à l’export.
  • Le secteur des mines

Pour ce secteur, l’affinage local des minerais apporterait plus de valeur ajoutée que leur vente à l’état brut (poudre d’or). Le sous-sol sénégalais recèle une grande variété de richesses minérales : fer, or, cuivre, tourbe, cuivre, chrome, phosphates d’alumine, argiles céramiques et industrielles (attapulgite), pierres ornementales (marbre, granite etc.), sables lourds (ilménite, zircon, rutile), sables extra siliceux (sable de verrerie).

L’or et le zircon constituent les minerais les plus avantageux pour notre économie locale en construction. Le zirconium est principalement utilisé pour la production d’énergie nucléaire. Le zirconium est indispensable pour produire de l’énergie nucléaire. Réputé pour sa robustesse et ses propriétés blanchissantes et opacifiantes, le zircon blanchi se retrouve la plupart du temps dans les frittes et les vernis, appliqués aux céramiques – carrelages ou équipements sanitaires, par exemple. Également connu pour sa capacité à résister à de très hautes températures, le zircon dit « réfractaire » est souvent utilisé dans l’industrie pour créer la barbotine utilisée pour mouler des pièces. Le sable de zircon est également utilisé pour la production de zirconia fusionné, qui sert dans les pigments (ou les céramiques) et dans l’industrie automobile (plaquettes de frein). Mais le zircon est aussi présent dans notre quotidien : ses propriétés anti-abrasives et sa brillance comparable aux diamants, lui confèrent une place de choix en joaillerie, où on le retrouve sous forme de dioxyde de zirconium. On le retrouve même dans les prothèses dentaires bien que les quantités de zircon dans ce type d’application soient limitées. D’où l’importance pour le Sénégal de mettre en œuvre toute une industrie locale de transformation ou d’affinage du Zircon.

L’autre minerai le plus important pour l’économie, c’est l’or. L’or caracole en tête des produits les plus rentables et exportés du pays, selon le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal (Itie). Ce qui est étonnant dans l’extraction de l’or est que la suisse affine et le Sénégal s’efface (selon Frédéric Koller). C’est à Neuchâtel que se dresse l’usine d’affinage Metalor Technologies, la destination des 11 tonnes d’or de la mine de Sabodala-Endeavour. Ce qui veut dire que l’or profite à d’autres mais pas aux sénégalais ni à l’état du Sénégal. La majorité de la production aurifère du pays est exportée vers la Suisse. La région des mines est aussi la plus pauvre du pays. Le Temps à remonter la filière du précieux minerai, de son extraction sur place à son affinage dans le canton de Neuchâtel, permet de comprendre les paradoxes d’un commerce toujours aussi peu équitable. A l’instar du Nigéria, le Sénégal devrait conditionner l’octroi de ses licences minières à la transformation locale minière notamment aux sociétés étrangères qui présenteraient un plan de traitement local des minerais. Le Rwanda a mis en place une usine de transformation in situ d’or depuis 2019. Tout l’or qui partait à l’étranger est désormais transformé à Kigali.

L’affinage local permet d’avoir :

  • Une rentrée de devises fortes
  • La création de joailleries locales
  • La création d’emplois directs et directs
  • La création de site d’hébergements pour les acquéreurs, les revendeurs locaux, les touristes
  • La création de mesures d’accompagnement comme le transport vers les sites d’affinages et les joailleries
  • L’économie en temps et gains pour nos femmes qui vont acheter à l’international
  • La réduction du prix de l’or.

Conclusion

La Société africaine de raffinage (SAR) est une entreprise sénégalaise implantée à Mbao, près de Dakar appelés raffinerie de Mbao. La raffinerie de Mbao n’a pas réalisé à ce jour des investissements qui lui permettent de traiter le pétrole brut de Sangomar. Ce brut sénégalais contient du soufre au-delà de certaines limites. C’est pourquoi la raffinerie de Mbao traite depuis de longues années le brut nigérian notamment le Bonny light ou le Erha très faible en soufre comme le WTI (West Texas Intermediate) des USA extrait et raffiné sur place.

L’extraction du first oil devra pousser les autorités à envisager la création d’une nouvelle raffinerie pour suppléer la SAR. En effet la production pétrolière journalière selon le Directeur de Petrosen E&P (Exploration & Production) attendue serait de 100.000 barils pétrole brut en provenance de Sangomar. Mais seulement 30.000 barils pétrole brut Sangomar seront destinés à la SAR, c’est-à-dire au marché local. Selon les perspectives, la SAR pourrait raffiner 30% de brut Sangomar et 70% de brut nigérian. Donc pour absorber la majeure partie du brut Sangomar le Sénégal doit penser à mettre en place une seconde raffinerie, soit en association avec des privés nationaux, soit par des privés uniquement mais nationaux ou africains.

La raffinerie pose alors le problème du stockage et du transport du brut de Sangomar vers le site de Mbao (Midstream), mais également le transport et le stockage des produits raffinés de la SAR vers les lieux de commercialisation après raffinage (Downstream).

D’où une autre réflexion, car pour une meilleure rentabilité de coût minimum, il faut résoudre la question de la meilleure logistique de transport. Il faut envisager certainement pour le pétrole comme pour le gaz à une canalisation sous-marine, à un gazoduc ou à un oléoduc, à des camions citernes appropriés ou dédiés pour le transport du pétrole et du gaz vers lesdits sites.  Par exemple si c’est par voie maritime, un navire ou un tanker de 50KT (Handymax) pourrait être envisager pour des rotations tous les 10 jours. Ainsi au cours de l’année le navire pourra effectuer entre 35 et 36 rotations (Trois rotations par mois). Dans le cas échéant un affrétement à temps serait idéal par rapport à l’achat d’un navire qui serait onéreux pour l’état. Cet affrétement à temps procurerait de meilleurs résultats au plan économique. C’est une niche économique et un lieu d’investissement pour les privés nationaux notamment le patronat sénégalais.

Il faut noter que des Sénégalais, j’allais dire des investisseurs sénégalais ont déjà réfléchi sur la question d’une seconde raffinerie. Il suffit de les appeler pour cela. L’un deux, serait un spécialiste du pétrole et fut Directeur Général de la SAR (2004 à 2008), il s’agit de Monsieur Jean Michel Seck. A l’occasion de nos échanges il m’a fait comprendre que la nouvelle capacité de traitement du pétrole brut (1,6 millions tonne par an) ne permet pas la couverture intégrale des besoins du marché sénégalais qui est de l’ordre de 3,4 millions de tonnes par an. Pour atteindre cette capacité le Sénégal pourrait lancer la construction d’une nouvelle raffinerie de 5 millions de tonnes par an. Des sénégalais y avaient réfléchi et avaient fait la proposition à l’ancien régime (de Macky) pour leur permettre d’anticiper sur la question, mais proposition restée sans réponse. Un projet avait été ficelé et même le site de la nouvelle raffinerie identifié. Les nouvelles autorités doivent prendre le taureau par les cornes afin de créer de la richesse nationale et des emplois pour les jeunes.

Cet aval pétrolier, gazier et minier pourrait répondre aux problèmes récurrents de l’emploi des jeunes, de la cherté de la vie… et permettre de voir l’avenir avec beaucoup d’espoir.

En définitive, l’Etat du Sénégal gagnerait à plus investir dans le Midstream et le Downstream pétrolier gazier et minier où il peut dégager plus de valeur ajoutée et de richesse pour le peuple.

Henri Valentin B. GOMIS
Avocat à la cour 1er Secrétaire de Conférence
Maitrise en Droit Public option Relations Internationales
Master II en Droit de l’Homme
Master II en Droit et Gestion MaritimeMaster II en Management de l’Energie et des Ressources Pétrolières

Hydrogène vert : Nouakchott, futur hub

Dans la nouvelle géopolitique mondiale pour les énergies propres ou peu émettrice de gaz à effet de serre, la Mauritanie avance un pion décisif avec un code dédié exclusivement à l’hydrogène vert et au contenu local, c’est le seul pays en Afrique au Sud du Sahara qui anticipe les tendances lourdes dans les énergie du futur et propres comme l’hydrogène qui a vraiment le vent en poupe.  

Avec cette législation proactive la Mauritanie se positionne déjà comme un pionnier dans le domaine des carburants du futur avec l’hydrogène vert dont le pays à un potentiel énorme et illimité, c’est pourquoi d’ailleurs les intention d’investissement commencent déjà avec le britannique Chariot Limited et Total Energies qui lancent  déjà l’étude de faisabilité pour  co-développer le projet Nour de production à grande échelle d’hydrogène à destination de l’Europe. Puis  c’est autour du groupe allemand Conjuncta qui annonce également son intention d’investir 32 milliards d’euros dans un projet d’hydrogène vert à travers un  accord conjoint  avec le  groupe énergétique émirati Abu Dhabi Future Energy Company (Masdar) et le fournisseur d’énergie égyptien Infinity.

Avec son gaz offshore et onshore estime’ à plus de 3500 milliards de m3  et maintenant les  gisements d’hydrogène,   la Mauritanie est un futur eldorado énergétique qui va bouleverser la carte énergétique de tout le continent si les intentions d’investissement sur le gaz et l’hydrogène se matérialisent.

L’hydrogène dans sa forme primaire existe partout, c’est un vecteur constitue’ des éléments les plus simples et les plus abondants de la planète et du système solaire : il représente presque 90 % de la masse visible de l’univers, principalement sous sa forme gazeuse, cependant certains pays comme la Mauritanie et le mali ont la particularité’ d’en avoir sous des caractéristiques physiques et chimiques faciles à exploiter dans l’état actuel de la recherche – développement.

C’est l’hydrogène vert et blanc. Et l’avenir de la transformation économique du monde – compétitivité industrielle – dans un contexte de transition énergétique dépend du positionnement des puissances du monde face à cette source propre d’énergie d’où la course effrénée vers  des pays comme la Mauritanie.

l’hydrogène représentera 20 % de la demande énergétique mondiale d’ici 2050, ce qui signifie une multiplication par huit de la taille du marché mondial de l’hydrogène. L’Agence internationale de l’énergie estime que l’hydrogène couvrira 10 % de la demande énergétique mondiale d’ici 2050, ce qui représenterait une multiplication par trois par rapport aux niveaux actuels. L’Union européenne quand à elle  estime que les investissements cumulés dans l’hydrogène pourraient atteindre 180 à 470 milliards d’euros d’ici 2050 et la Chine s’attend à ce que l’hydrogène représente 10 % de sa part énergétique d’ici 2050

Le Sénégal devrait à l’instar de son  voisin accélérer son marketing institutionnel pour capter les investissements dans l’hydrogène vert et pour se faire, notre pays devrait avant la Côte d’Ivoire concevoir un code de l’hydrogène cohérent et attractif. En effet dans la course pour les futures formes d’énergie propres, le sur – place n’est plus possible.  

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructure et  Politique Énergie

Recrudescence des accidents: Une introspection est une nécessité pour tous(Par Aly Saleh)

Les routes sénégalaises continuent de décimer les populations.
Il ne se passe pas de semaine sans que des vies humaines ne soient sacrifiées sur le foyer de l’insouciance, de l’indiscipline et du laxisme.
Actuellement, ce qui hante le sommeil des usagers de la route, c’est la recrudescence des accidents de la circulation, dont le pourcentage très élevé, dépasse toutes les estimations et s’accroit de plus en plus.
Et malheureusement au rythme de ce que l’on voit, la route est en passe de devenir le mal qui tue le plus au Sénégal.
Tellement les accidents sont banalisés de nos jours qu’ils sont assimilés à de simples faits divers. C’est inadmissible ce qui se passe sur nos routes.

Certains évoquent un pays accidentogéne mais tout cela relève du comportement indécent de la plupart des automobilistes. L’heure doit être aux solutions car on a trop disserté sur la question sans avancer. C’est pourquoi la revue du code la route est devenu un impératif.
L’accent devrait être mis sur la formation des usagers de la route et particulièrement sur la valeur de l’utilisation des véhicules.
De nos jours, la majeur partie des conducteurs n’ont plus de connaissance de la conduite et encore moins du code de la route.
Il urge de prendre des sanctions sévères pour éradiquer les accidents en ramenant les automobiles à l’orthodoxie. Le laxisme a trop duré dans ce pays et on laisse faire.

Et puis, où est passé le projet d’instauration du permis à points qu’on espèrait tant, même si c’est de la pure utopie, pourrait apporter de grandioses changements sur le comportement de certains conducteurs?

Plusieurs solutions sont préconisées par les nouvelles autorités pour lutter contre les accidents de la circulation. La mise en place d’un nouveau code de la route et son application pourront, peut-être, résoudre l’épineuse équation des accidents de la circulation. Mais le passage obligatoire par une auto-école pourrait aussi être un gage pour amener les gens à la formation afin d’être sur la route en toute sécurité et sûreté.
Un conducteur modèle qui va appliquer le code de la route, c’est de cela dont le pays a besoin.
Car tout se caractérise par une indiscipline notoire et une insoucience sans borne qui sont souvent à l’origine des comportements irresponsables que l’on voit sur la route.
Soit le conducteur est en communication, le téléphone collé à l’oreille, soit il communique par WhatsApp à travers des messages audio ou écrit.
Trop c’est trop! L’Etat a l’obligation de sévir.
Le gouvernement de Sonko annonce une réunion interministérielle sur la question. Reste à espérer que les mesures qui seront adoptées ne soient pas comme celles déjà prises par les gouvernements qui se sont succédé et qui sont restées encore dans les tiroirs.

Nombreux sont ceux qui continuent de brandir et de fustiger une certaine corruption sur la route, l’obtention du permis de conduire et du certificat d’aptitude technique mais juste leur dire que la responsabilité est partagée. Car il ne peut y avoir de corrompu sans corrupteur et finalement cela gangrène tout le système. Le moment est donc venu pour tous de faire une introspection et d’être dans une dynamique de bonne foi et de probité.

Pour la route, à méditer sur la pensée du philosophe Spinoza: « Il faut suspendre la tête des coupables sur un bâton, la trainer dans la rue, pour que les candidats au meurtre y voient leur avenir et reculent ».
Ce ne sont que de telles sanctions musclées qui pourront rétablir l’ordre public.

Aly Saleh Journaliste/ Chroniqueur

Pour le respect des prix des produits de première nécessité (Par Souleymane sene)

L’élaboration d’une bonne maitrise des prix soutenue par une politique de communication efficace n’assure pas à coup sûr un succès de satisfaction chez le consommateur.
Tous ses efforts resteront vains s’il n’y a pas une disponibilité produite, des prix maitrisés et une communication parfaitement organisée et correctement structurée pour atteindre les objectifs visés.
Les commerçants constituent un lien privilégié entre l’état et la population jouant un rôle indispensable dans le succès de l’approvisionnement du marché en produits de premiére nécéssite . Ils doivent donc être dans les meilleures dispositions commerciales possibles afin de contribuer efficacement aux objectifs de commercialisation, de distribution et de maintien des prix .
Ainsi donc l’état devra gérer avec soin et doigtée toutes les phases de régulation avec ce segment très important.
Je ne pense pas qu’il soit pertinent que le ministre, comme cela a été dit, envoie sur le terrain des agents afin de contraindre les commerçants ( Boutiquiers) qui ne sont, souvent pas les propriétaires. Cela risque d’empirer les choses. À mon humble avis, je pense qu’il faudrait gérer cette situation avec doigté et tact en les convoquant, par exemple, à un dernier tour de table qui permettrait de mieux cerner le problème. Surtout les grossistes.
La majeure partie des ceux qui interviennent dans la distribution et la commercialisation des produits de première nécessité sont nos cousins peuls, mes #Mathioundos avec une excellente organisation. Ils ont fait un travail remarquable avec Orange ( Distribution de cartes etc…..) sans parler de Tigo actuel Free et Expresso.
Dans L’agro-alimentaire, également, ils occupent une place de choix et contrôlent toute la chaîne.
Si cela ne se fait pas, nous risquons d’assister à la raréfaction voire même à la rupture pré programmée dans la distribution de certains produits de première nécessité dans le retail. Ce qui, forcément, va impacter les populations et provoquer une situation de panique. Il faudrait, à ce propos, comprendre que les boutiquiers travaillent en toute solidarité et disposent de ce qu’on appelle « un réseau solidaire » constitué d’un ensemble de points de ventes relais appartement souvent à un seul grossiste. Cela leur permet, donc, de facilement dispatcher les produits selon leur convenance et donc, de zapper les zones de forte demande afin de provoquer une situation de crise. Pour un rien, un boutiquier peut envoyer un produit, le sucre par exemple, dans une zone souvent « incontrôlable » afin de l’écouler à prix d’or. Bien sûr, on le rétorquera que les populations vont le dénoncer. Mais, souvent, cela ne se passe pas réellement comme tel dans la mesure où ces mêmes populations sont dans une situation d’extrême urgence et ne pensent qu’à satisfaire leurs besoins. Au mieux, elles dénonceront la situation aux premières heures mais elles vont vite se résigner à acheter au prix fixé par certains boutiquiers, ce qui voudra dire le risque pour l’Etat de les laisser à la merci des commerçants.
Pour régler ce problème, il faudrait nécessairement, et c’est mon humble avis, passer par les grossistes pour influer sur le prix au retail qui permettrait de mieux maitriser globalement les prix.
Si on y prend pas garde, les prix de tous les produits de consommation de masse qui avaient subis une baisse vont revenir à leurs prix initiaux jusqu’à connaître même une hausse . Le secteur énergétique n’y échappera pas .
Quand on fait le constat dans le retail, les détaillants délaissent de plus en plus les produits à très faible rentabilité et arrêtent même de les commercialiser malgré la forte demande ( Le sucre par exemple ) prétextant que les 1/2 gros et gros n’ont pas baissé les prix .
Cette situation mal maîtrisée des prix plafond fixé par l’état risque de plonger les consommateurs dans le désarroi et va les pousser à accepter malgré eux les nouveaux prix imposés juste pour satisfaire leurs besoins surtout concernant les produits dits importés ( Oignon, pomme de terre ,huile etc…)
La majeure partie des importateurs grossistes stockent leurs produits et sont à l’écoute des opportunités surtout conflictuelles ( état- Commerçants) pour influer sur la situation des prix du marché , ce que la direction du commerce intérieur ne peut maîtriser ou les obliger à quoique ce soit . Leur excuse c’est la hausse des prix à l’international ce qui fait qu’ils refuseront catégoriquement de vendre à perte. Certains vont user de stratagème pour brandir un stock déjà acheté juste pour continuer d’écouler leurs produits aux prix déjà fixé sur lesquels ils tirent profit. Cette situation comme déjà dit, va créer un semblant de rupture de certains produits et risque même de d’engendrer une certaine panique chez les consommateurs qui vont devoir s’approvisionner à de grandes quantités ce qui va pousser les commerçants à ajuster une légère hausse par produits que le consommateur ne pourrait refuser.
L’essentiel est de disposer du produit.
Pour espérer trouver des solutions afin de régler en définitive ce probléme, Il faut redéfinir à mon avis le rôle du marché d’intérêt général. Cet instrument peut aider à réguler mais aussi à servir de filtre de tous les intrus de la chaîne de commercialisation et de distribution des produits de forte consommation appelés produits de consommation de masse .Le marché peut aider à contourner les grossistes qui souvent parasitent le système , faudra penser à installer des point de stockage temporaires dans les marchés comme Castor, Thiaroyte etc ….pour éviter le surstockage des produits mais aussi leur pourrissement dans les zones de forte production qui ne disposent pas d’unité de stockage mais aussi créer une fluidité sur leur commercialisation en installant des points de vente relai pour le retail partout hors des marché souvent ciblés par les populations ce qui évitera de donner à certains véreux de jouer sur les prix.

Souleymane Jules Sene, spécialiste de la vente, du marketing opérationnel et de la distribution
Contact : 77 565 55 67
Email : souleymaane.sene@gmail.com
Responsable du développement commercial à Agro Business Sénégal

Résolution de la crise sous-régionale : Ne zappez pas Médina Baye ! ( Dr Samba Faye) 

Le Sénégal assure la médiation entre l’AES et la CEDEAO. Toutefois, il est curieux de voir que le Président et son PM se refusent de recourir à un atout majeur en la personne du Khalife de Médina Baye. Sinon comment expliquer que les nouvelles autorités ne daignent même pas s’y rendre après plus de 3 mois de gouvernance.
Pourtant, le Khalife Mahi Niasse est actuellement Président de l’union islamique africaine, Membre permanent de la ligue islamique mondial et a sous son égide une communauté estimée 300 millions à travers le monde dont les « Moufti » de Mauritanie Mahamadoul Hafiz Ould Nahwi, du Nigeria Cheikh Ibrahim Salih et l’Émir de Kano Cheikh Mouhamad Sanoussi … 
Il dispose d’une influence certaine dans tous les pays de L’AES et de la CEDEAO héritée de Baye Niasse. Effet, Baye Niasse a lancé  la rampe d’une diplomatie religieuse sous le sceau de « L’Afrique aux Africains » en créant la « Jamhiyatu Ansaarud Dîne »,  reconnue le 31 octobre  1960 par le Gouvernement du Sénégal sous le Récépissé 1333. Ainsi il sillonnait le Mali, Nigéria, Niger, Ghana, Cameroun, Tchad, Burkina Faso … pour matérialiser la paix entre les peuples.
A cela s’ajoute le fait que Baye Niasse a de la famille très influente dans toute la sous-région. Sa fille Sayda Oumoul Khairy Ibrahima Niass, mariée au défunt Cheikh Aboubacar Hassoumi, une figure de l’Islam au Niger ; fondatrice de plusieurs complexes scolaires et des groupements féminins à Niamey et au niveau de la ville de Kiota. Sans oublier Seyda Oumou Kalsoum Niasse au Mali auprès de son mari, un célèbre chérif.
Au Nigeria (plus forte économie de la CEDEAO), la communauté « Niassene » est estimée à plusieurs dizaines de millions.  On se rappelle du match Sénégal vs Nigeria de la CAN 2000 à Kano durant lequel des nigérians talibés de Baye Niasse supportaient le Sénégal. L’actuel khalife perpétue ce legs partout en Afrique.
Lorsque la CEADEAO avait menacé d’intervenir militairement au Niger , le député THIERNO ALASSANE SALL (Président du parti La République des Valeurs) avait saisi le Saint Homme (11 août 2023) qui s’était engagé à éteindre ce feu fratricide. Par la suite  la question à été résolue. En février 2023, il a été reçu par Assimi Goïta alors que la tension entre le Mali et le Sénégal était au summum  ; cela a contribué à  désamorcer la situation.  Bien avant cela il a été au Burkina où la Fondation Cheikh Al Islam de Bobo-Dioulasso avec Cheikh El Hadj Boubacar Sawadogo fait un excellent travail de pacification.  Mieux encore, on se rappelle tous de son rôle majeur dans l’apaisement des tensions au Darfour. 
En plus de son rôle de pompier, le Khalife Mahi Niasse préside l’événement religieux le plus important de la CEDEAO et de L’Afrique au Nigeria (au moins une dizaine de millions de fidèles présents) pour disséminer le culte de la tolérance. D’ailleurs, ce mercredi 17 juillet 2024, Yaoundé vibre de la présence de Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niasse.Fort de ces Constats, le journal LeQuotidien titrait déjà en octobre 2022 « Baye Niasse, un modèle de paix et de démocratie ».
Comment un gouvernement disposant d’un citoyen aussi influent décide de le boycotter ? 

Dr Samba FAYE
Enseignant-chercheur 
Porte-parole de la République 
des Valeurs 

ÉDITORIAL Par Abdoul Aziz DIOP : Le mérite expliqué aux ministres de Diomaye

Pris en flagrant délit de népotisme – favoritisme outrancier profitant aux proches en général (enfants, neveux, cousins, épouses, maris, beaux-parents, gendres, amis, etc.) – les membres du gouvernement épinglés gardent le silence pendant que les inconditionnels dont le nombre diminue montent au créneau, invoquant le mérite des nouvelles recrues. Quid du mérite ? Son usage inapproprié vaut un détour qu’on ne ferait pas aisément sans l’aide de ceux dont le métier à plein temps est de démêler les catégories philosophiques comme le mérite dans ses rapports avec l’égalité, les capacités, la chance, le groupe humain, etc.
L’universitaire français Yves Michaud – auteur de l’essai Qu’est-ce que le mérite ? (Bourin Editeur, 2009) – est un des rares philosophes contemporains à avoir consacré un sérieux travail de réflexion au mérite. Nous en avons eu vent pour la première fois en écoutant l’émission «Idées» sur RFI en novembre 2009. Un mois auparavant, le spécialiste de philosophie politique, s’adressant à des lycéens à Bordeaux, fit l’économie de ses intéressantes trouvailles sur le sujet. Au commencement, la notion de mérite, indissociable de la valeur d’égalité, est opposée au régime des castes dans le but de promouvoir le bien commun. La récompense de ceux qui pouvaient se prévaloir de vraies compétences prenait alors la forme d’une estime collective. Lorsqu’elle se matérialise par une rétribution, celle-ci, limitée, ne creuse pas les écarts de revenus déjà modérés. Il n’est plus possible d’en dire autant depuis que l’individualisme, l’égoïsme et le matérialisme sont devenus les traits dominants d’une époque – la nôtre – qui trouve dans les «excès de l’État-providence» (protecteur) les causes du dépérissement de la motivation et du dynamisme de chacun.
Quand, dans la nouvelle acception du mérite, on s’interroge sur son rapport avec les capacités de l’individu, il y eut un véritable écueil : comment identifier les capacités intellectuelles et cognitives de chacun et mesurer les aptitudes physiques et morales sur lesquelles gager toute idée de mérite ? L’incapacité pour les évaluateurs à faire le tour de la question maintint de larges franges de la société hors course. Ce fut notamment le cas pour les professions autres que militaires, scientifiques et industrielles. Plus grave encore : les capacités issues de «l’héritage social» restaurent la société des héritiers et des castes de l’Ancien régime. On pourrait en même temps rétorquer plusieurs choses à la fois à ceux qui seraient fondés d’invoquer la chance des héritiers. Quelles seraient leurs chances s’ils ne venaient pas de telle ou telle famille ou s’ils étaient nés à une époque différente de celle dont ils tirent leurs dividendes ? Il n’y a, aux yeux de Michaud, qu’une manière de faire l’impasse sur autant de difficultés à promouvoir quelques-uns seulement au détriment de plusieurs autres prétendants : «la reconnaissance truquée». Tout le problème du mérite est là. Les critères de la reconnaissance ne dépendent que des intérêts de celui qui les définit. Deux passages, tirés des bonnes feuilles (Le Quotidien, 15 juillet 2010) du livre L’intruse du Palais, témoignent de la bonne foi de son auteure – Amy Diouf – en même temps qu’ils éclairent la controverse sur le mérite. «Nous existions (…) de par une signature, celle du président de la République qui nous a sortis du néant par un décret (…)», écrit-elle en parlant de l’équipe resserrée autour du président du conseil de surveillance de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (ANOCI). Plus loin, Amy écrit que l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, «nous a reçus dans la salle d’apparat et même poussé l’hospitalité jusqu’à offrir la présidence de séance à Karim». Pape Diop venait-il de perdre son fauteuil de maire de la capitale du Sénégal pour cause de «reconnaissance truquée» considérée comme une reconnaissance méritée ? On connaît la suite : aucun des deux – l’ancien maire et le jeune prétendant embusqué – ne fut élu maire à l’issue des locales de mars 2009. C’est que le pouvoir ne se mérite pas ; il se conquiert au terme d’un acte de légitimation dont les règles – égales pour tous – récusent l’idée d’un mérite de type nouveau qui justifie la mésestime pathologique des autres par l’estime démesurée de soi.
Yves Michaud ne récuse pas pour autant toute idée de mérite. Faute de vertu, le mérite serait même un passage obligé. Mais le philosophe ne manque pas de perspicacité lorsqu’il présente le sens moral ou religieux du concept polysémique. «Mériter, c’est avoir fait volontairement quelque chose de méritoire ou déméritoire qui vous vaut une récompense ou un châtiment», écrit-il. Amy Diouf réussirait son pari si son «satisfecit total» suffisait à maquiller les comptes déméritoires du héros de son livre. Aujourd’hui encore, on peut se demander pourquoi l’ancienne «directrice adjointe de la filiale sénégalaise d’un grand groupe français» ne se reconnaissait que la dignité d’une intruse. Michaud répond : le mérite (truqué) n’est pas celui du groupe humain dévoué mais celui d’un seul individu au sein du groupe.
Et si le mérite (non truqué bien sûr) était celui du groupe humain dévoué, aucun des ministres épinglés par les journaux et l’opinion pour népotisme ne pourrait se prévaloir du mérite des proches promus au détriment du groupe de méritants. Reste à savoir ce qu’il y a lieu de faire pour être quitte avec tous les membres d’un groupe de prétendants méritoires. Dans l’opposition, Diomaye et Sonko trouvèrent une bonne réponse connue de tous : «l’appel à candidatures». Ils y renoncèrent tous les deux au pouvoir, préférant le mérite truqué et téléphoné dont tout un gouvernement est passé maître. La rupture unilatérale du contrat avec tout le corps social ne fait plus aucun doute.


A.A.DIOP

TRIBUNE DU WEEK-END : Les sports pour encourager Ousmane SONKO à comparaître

À quoi sert un grand événement sportif de taille continentale comme la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football ? Rien d’autre qu’une contrainte de calendrier qui voulait que le Sénégal, dernier vainqueur de la Coupe, remît en jeu son trophée pour le reconquérir – aventure ratée – en janvier 2024 en Côte d’Ivoire, devant les meilleures équipes d’Afrique. C’était déjà beaucoup ! Mais ne l’oublions pas ; le football est bien le sport roi et à ce titre il a un effet d’entraînement sur tous les autres sports. D’où l’intérêt pour chaque premier ministre nouvellement nommé par décret présidentiel de faire preuve de fair play et de donner de vrais gages sportifs au monde du sport dont nous faisons tous partie d’une manière ou d’une autre.

Unification des sports

Le 5 décembre 2017, l’ancien Premier ministre du Sénégal Mahammed Boun Abdallah DIONNE (Paix à son âme) prononça son deuxième discours de politique générale à l’Assemblée nationale après celui de novembre 2014. DIONNE 2, à pied d’œuvre, dit alors son ambition pour les sports, tous les sports. «Un accent particulier sera aussi mis sur la promotion du sport scolaire et universitaire et sur la promotion de toutes les disciplines sportives, sur l’ensemble du territoire. Le nouveau code du sport sera adopté et des conventions d’objectifs seront signées avec les fédérations nationales sportives, d’ici à 2019», avait déclaré l’ancien Premier ministre. L’ancien ministre des Sports, Matar BA, se chargea de l’explication de texte en des termes clairs : «Quand on aura ce code du sport, on ne va plus parler de sponsors qui ne participent pas, de manque de moyens, mais on va parler de professionnalisme, de projets montés qui permettent d’aller de l’avant, de vivre efficacement la dimension économique du sport.» Pour l’ancien champion d’Afrique de football, Matar BA, l’année 2019 était la date butoir – à ne pas dépasser – de publication du nouveau code. La suppression du poste de chef de gouvernement plomba depuis le projet grâce auquel devaient être assurés l’unification de la loi spécifique au sport et l’accès, par une porte d’entrée unique, aux autres codes. Où en sommes-nous cent jours après l’entrée en fonction du seizième chef de gouvernement du Sénégal, Monsieur Ousmane SONKO, depuis 1970 ?

Amadou BA toujours pour l’amateurisme

Cinq ans après Mahammed Boun Abdallah DIONNE, Amadou BA fait, le 12 décembre 2022. sa déclaration de politique générale devant les députés nouvellement élus. Pas un mot sur la proposition d’une charte du sport par la Commission Culture, Art, Jeunesse et Sport du dialogue national et à la demande de finalisation, en février 2022 en conseil des ministres, du projet de loi relative à ladite charte. Pas un mot évidemment sur le code du sport, donnant libre cours à ce que redoutait l’ancien ministre Matar BA en déclarant, peu après Mahammed Boun Abdallah DIONNE, que «sans ce code du sport, on ne peut pas avancer parce qu’on sera dans l’amateurisme et ce n’est pas l’amateurisme qui peut développer le sport».
Il y a très peu, le 28 octobre 2023, un universitaire – le Professeur agrégé de droit et spécialiste des droits du sport et de l’économie Abdoulaye SAKHO – monte au créneau pour soutenir, par la réflexion, l’auteur de la déclaration de politique générale de décembre 2017 en présentant son livre au public venu nombreux l’écouter au King Fahd Palace à Dakar. «Le droit au soutien de l’investissement dans le sport : Eléments pour le code du sport du Sénégal !» C’est par ce titre et sous-titre que le Professeur SAKHO conforta la politique sportive de l’ancien candidat de la coalition DIONNE 2024 à la dernière élection présidentielle. «Le sport s’est transformé en une activité économique qui nécessite un soutien accru du gouvernement pour assurer son organisation, son développement, et promouvoir un meilleur accueil des investissements», résume le portail d’informations sur le Sénégal, Seneplus, dans son compte rendu.

Pour tous les sports, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, Président et premier coach du pays, sait-il où il va plus de cent (100 jours) maintenant après son accession à la magistrature suprême ? Son Premier ministre, Ousmane SONKO, dont il dit qu’il est «le meilleur des chefs de gouvernement» depuis 1970, serait-il enfin encouragé par tous les sports, encore en attente d’un code unificateur, pour comparaître au tribunal législatif où il est attendu depuis sa nomination il y a maintenant plus de trois mois ? Après sa comparution, le chef du gouvernement fera-t-il mieux que son prédécesseur Amadou BA ? En relisant la deuxième déclaration de politique générale de Mahammed Boun Abdallah DIONNE et l’ouvrage du Professeur SAKHO, il y sera sans aucun doute encouragé.

Par Abdoul Aziz DIOP

Aser : l’intelligence d’une nomination

C’est un joli coup d’œil audacieux , presque un  clin à toute la jeunesse du Sénégal qui constitue presque 65% de notre population de 18 millions d’habitants… La nomination d’un ingénieur de moins de 30 ans à l’ASER, dix ans de moins que la moyenne d’âge,  est une vraie gageure.

Notre population est très jeune et le nouveau DG de l’Aser à 30 ans est  déjà  senior selon l’actuelle pyramide des âges.  Avec notre classe politique  fossilisée,  le nouveau  DG de l’Aser  peut être considéré  jeune, ce qui est loin d’être le  cas,  le Président L Sedar Senghor n’avait ‘il pas en son temps surpris son monde en nommant au poste de gouverneur de la région de Kaolack un administrateur civil avec  presque le même âge que l’actuel de l’ASER.  

En piochant dans notre très vaste diaspora, le Président de la République et son chef de gouvernement ont trouvé  une rare pépite au parcours hybride : ingénieur avec une immersion professionnelle et surtout des projets de recherche futuristes dans l’énergie et la mobilité.

Au-delà de l’agence chargée de l’électrification, les autorités anticipent avec cette nomination  la transition énergétique et la mobilité électrique en plein essor. Il est très loin donc du surdiplômé classique – bardé de diplômes-   souvent âgé sans l’empreinte et la qualification professionnelle précises.   

Dans son parcours déjà si riche l’étape d’ingénieur d’application  reste le graal ,  Il collabore comme praticien et chercheur  avec  le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique), EDF (Électricité de France), la DGA (Direction Générale de l’Armement), et Orano – acteur nucléaire-  c’est  l’ étape ou  il est initie’ au  3D, au big data et l’informatique quantique en prélude l’intelligence artificielle.

 Il trouve ainsi sa place au cœur du système énergétique français – le 1er en Europe  avec son parc nucléaire –   en pleine recomposition avec l’accélération de la transition énergétique. Il est exposé aux nouveaux métiers et process que nos formations classiques – ici en Afrique – n’ont pas suffisamment pris en compte, la mise en place des réseaux convergents et intelligents est encore balbutiante faute de production électrique suffisante et d’investissement sur les réseaux.

Heureusement sur le continent  notre pays caracole en tête avec plus de 70% pour la pénétration rurale de l’électricité, et 95% pour les zones urbaines ce qui accélère le  dépérissement progressif de l’Aser au profit de concession d’électrification  rurale plus opérante et des ERILS,  dans cet objectif son parcours transversal et hybride pourra aider l’agence à opérer sa mue. Le gaz dont notre pays est si riche va lubrifier  cette mutation dans le secteur de l’électricité qui sera reconfiguré en segments métiers autour de la production ; du transport et de la vente- distribution.

Il est presque établi que même un appel à candidature n’aurait abouti à un choix aussi judicieux pour  l’Aser tant le parcours du natif de la petite est si brillant, presque taillé sur mesure face aux challenges auxquels fait face l’agence  c’est d’ailleurs  toute l’intelligence de cette nomination.    

Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’années.

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructure et  Politique Energie

Maître Augustin Senghor restez zen et poursuivez la mission !

Ces derniers temps le président de la fédération sénégalaise de football, Maître Augustin Senghor fait l’objet d’attaques de toutes parts par des gens encagoulés, manipulateurs mus par des intérêts inavoués. Malgré tout cela il est resté zen et focus sur le programme et la mission quotidienne à accomplir pour le football de notre pays. L’assemblée générale ordinaire élective c’est dans douze mois et que ceux qui s’agitent aient e courage de se manifester. C’est mieux pour eux plutôt que de se réfugier derrière un clavier.
Connaissant l’homme pour l’avoir connu depuis les années 80/90 dans son équipe de Coumba Castel, au moment où j’évoluais à l’Asc Santhiaba et dans les couloirs des amphithéâtres de l’Université de Dakar, Me Augustin Senghor a toujours brillé et continue de le faire dans l’administration sportive de haut niveau. Aujourd’hui le poste de premier vice-président de la Confédération africaine de football qu’il occupe est la preuve de ses hautes qualités. Il a su mettre ses convictions bien ancrées au service de notre pays et du Mouvement sportif.
Après plus de dix années à la présidence de la FSF, Me Augustin Senghor présente un bilan brillant du football sénégalais et son rayonnement au-delà des frontières. Sous son mandat, la FSF est devenu un partenaire efficace et respecté, non seulement pour le CAF et la FIFA, mais également pour toutes les autres composantes du mouvement sportif.
Que ce soit comme footballeur à l’Asc Coumba Castel, à l’Union sportive goréenne (USG) puis comme dirigeant, durant toute sa vie, il a fait des leurs, les valeurs fondamentales du sport, qui sont le respect, la compréhension mutuelle, la tolérance, la solidarité et l’amitié.
Le Président Senghor, est avant tout un homme du sérail, maître d’œuvre du développement du football et de sa pratique par le plus grand nombre, il n’a eu de cesse d’oeuvrer pour la promotion de cette discipline, auprès de la jeunesse de notre pays, de notre continent. Il est attaché au développement du football national, à sa modernisation et à sa pratique par la jeunesse, mais en faisant toujours très attention à défendre les valeurs éthiques du sport. Grâce à son inlassable travail et à celui de toute son équipe, le football sénégalais a connu d’excellents résultats sur la scène sportive internationale. Les titres de champions d’Afrique dans toutes les catégories en sont est les parfaites illustrations. Ces succès sont également la preuve de la bonne relation entre la fédération, et le gouvernement. Et pourtant les épreuves de la vie ne l’ont pas épargné mais n’ont jamais affecté ni ses convictions, ni ses engagements en faveur du football. Simplicité, disponibilité, fidélité et surtout légitimité sont autant de qualités qui lui ont permis de porter au plus haut le football sénégalais.
Maitre Augustin Senghor, vous êtes l’ami des bons et des mauvais jours. Il est toujours là pour un soutien sans faille même s’il vous envoie au bout du monde, il est au bout du fil pour vous conseiller, vous soutenir. Il est un pilier de toute action accomplie avec lui. C’est un chef assumant ses responsabilités, agissant vite et efficacement pour que joueurs et encadrement soient à l’abri de tous risques. Il est ferme quand les résultats sont décevants. Il pousse à la reconquête des titres et des victoires. Qui ne connaît pas Augustin Senghor ce président, juste, équitable dont la chaleur et la convivialité font que la participation aux actions qu’il initie devient vite une complicité, un objectif et un cheminement commun sans faille.
Je l’ai vu travailler avec calme et lucidité, semer la confiance en cherchant le questionnaire traditionnel, si Augustin était un livre, il serait « le Petit Prince », un chanteur, Alain Barrière ou Georges Brassens, un texte, « Tu seras et tu es un homme mon fils », une musique, une danse bretonne au pied des remparts de Saint Malo et une peinture, une aquarelle de Dago.
Augustin Senghor, un homme qui ne laisse personne indifférente. L’ami dont la présence est précieuse et dont le sourire et l’humour vous font aimer la vie et dont la présence fait partie des moments heureux. Son côté convivial et chaleureux pourrait vous faire baptiser Joséphine ange gardien par tous ceux qui ont partagés un long chemin à ses côtés. C’est une valeur sûre qui nous fait croire à la richesse humaine. Me Senghor est un président porte-bonehuer.
Qu’il soit perfectible et transformable, nul mieux que le Président Augustin Senghor ne l’a compris durant tout son magistére. Il a toujours veillé à ce que l’essentiel soit préservé et que les contraintes particulières d’un jour ne remettent pas en cause un édifice global qui a fait ses preuves. et personne ne peut nier que c’est beaucoup grâce à lui que football sénègalais a progressé vers une gouvernance réellement partagée, au point que ses acteurs sont aujourd’hui reconnus partout.
Président, restez tel que vous êtes. les gens imbus de valeurs et de vertus sont heureux et fiers de vos résultats et de votre gestion surtout dans un moment où l’on désespère de ce monde où les valeurs s’effilochent. Votre volonté de faire pour le mieux tous ensemble et dans le respect des personnes est certainement une de vos caractéristiques, de votre manière d’agir, aussi bien comme éducateur que comme dirigeant.
Avec vous il y a eu des résultats, des améliorations et il y a eu la stabilité du staff technique dans la continuité, au moment où certains s’éternisent dans les instances sportives depuis plus de 20 ans sans résultats, et personne ne trouve rien à dire.
Merci pour ce long et exemplaire parcours d’homme au service du football et de la jeunesse.

Par Mbaye Jacques DIOP,
Journaliste Sportif
Master 2 Droit et Economie du Sport
Administrateur Club des Experts Sportifs,
Enseignant chercheur au BEM

Investissement et Partenariat : la rupture actée 

Les flux d’investissement d’origine extérieure dans les hydrocarbures ont permis au Sénégal d’occuper le premier rang dans l’UEMOA pour la destination de choix des investissements directs étrangers  avec plus de 2,6 milliards de dollars US  – 1 700 milliards de F CFA – en 2022 et un léger tassement autour du même montant pour 2023 avec l’annonce de DP Word sur le port de Ndayanne.  Malgré les tensions politiques depuis 2021 nos partenaires continuent leur investissement dans notre pays avec la forte  conviction que nos institutions stables et la perspective des  hydrocarbures garantiront un retour sur investissements de leurs capitaux  au Sénégal.

Dans cette course effrénée pour attirer les IDE notre pays s’est doté de cadre juridique pour le partenariat avec la  loi 2021-23 de mars 2021 relative aux contrats PPP  afin de relancer l’investissement multisectoriel  avec le secteur prive’ national et étrangers après le constat d’un endettement lourd  contracte’ pour le financement des projets structurant du PSE. D’ailleurs  le contrat scellé in extremis  entre la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) et le groupe saoudien ACWA pour 459 milliards sans aucune diligence juridique, réglementaire  et environnementale, de surcroît par un Président de la République  en fin de mandat entre dans un cadre. Malheureusement pour nos partenaires, l’usine de dessalement sur l’Atlantique est si  emblématique du  forcing suspect  et de la forfaiture administrative que même nos ambitions d’attirer les gros investisseurs internationaux  ne peuvent  justifier.

Comme pour donner un signal fort aux investisseurs  et sans doute pour acter la rupture comme axe du PROJET, le Sénégal  a décidé de rompre le contrat liant la SONES et le saoudien ACWA Power malgré les liens historiques entre les deux pays et surtout le soutien financier constant de ce pays via la BID et les fond saoudien de développement.  Notre rang comme destination de choix de l’investissement en Afrique de l’Ouest – il est sur – y sera impacte’,  cependant le nouveau pouvoir à le courage de respecter les promesses fortes prises devant les électeurs et le peuple sur une gouvernance à toute épreuve en ce qui concerne nos intérêts économiques et financiers vitaux . Qui ose douter maintenant  de cette volonté de renégocier tous les contrats déséquilibrés dans le domaine  des hydrocarbures et des  infrastructures  notamment.  

Les alternances politiques régulières, la position géographique, la stabilité politique et sociale, l’équilibre politico – institutionnel et de plus en plus les énormes réserves gazières pourront toujours permettre à notre pays d’attirer les meilleurs investisseurs surtout si les réformes – clé dans l’environnement des affaires sont mises en œuvre.

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructure et Energie

Dialogue inédit sur les Législatives françaises

Le moins qu’on puisse dire c’est que le président MACRON n’a pas réussi son coup politique en répandant un épais brouillard dans le champ politique français. Sept ans après son arrivée au pouvoir, le clivage Gauche-Droite qu’il pensait pouvoir démanteler, en recrutant à droite comme à gauche, est de retour comme jamais.

Résultat des courses : RN Versus NFP

Le Rassemblement national (RN) xénophobe est aux portes du pouvoir. Face à l’extrême droite, le Nouveau front populaire (NFP) doit faire barrage au RN en dépit de la diabolisation de la composante La France Insoumise (LFI) de Jean Luc Mélenchon.

L’électorat se radicalise !

Dans cette configuration inédite, il n’y aurait donc plus d’économie possible selon l’économiste français Nicolas BOUZOU qui renvoie dos à dos RN et NFP. En même temps, M. BOUZOU doit bien en inventer une ne serait-ce que pour exister en tant que spécialiste. Une chose est sûre : les résultats définitifs du dimanche, 7 juillet 2024, obligeront les sciences sociales à se réinventer ou à disparaître du débat politique franco-français.

L’analyse agace le Docteur en Sagesse de l’experience, le Français Bernard MOLAR qui, d’autorité, intervient dans le débat qu’il a lui même initié en ces termes : «La France est en crise, c’est une évidence mais nous nous en sortirons car notre histoire est pavée de crises combattues. Le Sénégal a aussi ses problèmes politiques et ce que j’ai vu en début d’année 2024 n’est pas non plus le reflet d’une démocratie apaisée. Je vous invite à concentrer votre énergie sur le Sénégal qui a besoin de votre grande hauteur de vue !»

À cela, je réponds : «Vous n’êtes pas sans savoir que les relations plus qu’anciennes entre la France et le Sénégal expliquent au moins en partie notre intérêt pour la France, qui, j’en suis sûr, y arrivera en dépit des turbulences. Non, je ne m’intéresse pas qu’au Sénégal. Je ne m’intéresse pas non plus qu’à la France. Je m’intéresse à la vie contre laquelle il est indécent d’ériger des barrières.»

La France serait-elle sur le point de basculer ?

RV le dimanche, 7 juillet 2024,  à 20 heures précises.

A. A.DIOP

Abdoulaye DIAW dit BABA  : le parcours inspirant d’un fondateur de Petrosen………

Peul du Cayor, Abdoulaye Diao fut d’abord un très brillant potache au lycée dans son thiès natal .  baccalauréat avec la mention très bien  il obtient une bourse du Fond d’Aide et de Coopération en 1968  pour les classes préparatoires du prestigieux  lycée parisien Louis-le-Grand , de loin l’établissement le plus sélectif  pour les apprenants aux concours des grandes écoles.

 Après les prépa il entre à  l’École centrale de Lille puis à  l’Institut français du pétrole (IFP), il cumule aussi une licence de sciences physiques et de sciences économiques, un éternel étudiant donc…. 

Aussitôt remarque’ par le Président Léopold Sedar Senghor qui le convainc de rentrer au bercail, il est affecte’ comme ingénieur dans le cabinet du Ministre de l’Energie et des Hydrocarbures Cheikh Amidou KANE comme conseiller technique dans son domaine. Et auprès du ministre et premier mentor il excella par son intelligence vive, sa discipline de travail avec de longues heures au bureau et ses capacités de synthèse. Un des plus brillants physiciens de sa génération trouve ainsi son espace dans le cercle fermé des administrateurs civils. 

D’ailleurs ses notes techniques sont si bien rédigées et si bien argumentées que le Président de la Républiques Abdou Diouf  lui demande de jeter les bases de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) surtout après les périodes difficiles du choc pétrolier de 1976 – 1977  . Mission qu’il accomplit haut la main non sans travailler sur ses  ambitions de se mettre à son propre service en quittant l’administration sénégalaise pour les affaires. Son éthique ne lui permettait pas l’inverse. Aujourd’hui le ‘brainchild’ de BABA Diaw est un opérateur public dans l’amont et l’aval pétrolier avec un premier baril du champ pétrolier de Sangomar . 

Depuis plus de 40 ans  fondateur et PDG d’International Trading Oil and Commodities (Itoc), c’est un compatriote discret et qui pourtant trône sur un sous- secteur avec son entreprises privée et familiale qui dépasse les milliard de dollars de Chiffre d’affaires. Il est le principal fournisseur de pétrole à la SAR et à la Senelec et bien d’autres pays africains via les filiales suisses de son entreprise. 

Bosseur, discipliné et surtout discret, c’est un magnat du négoce des hydrocarbures qui à su adapter son entreprises aux mutations en cours dans l’aval pétrolier . Il n’hésite pas  souvent aux risques des intérêts de son groupe d’assouplir les règles  et principales dans le négoce pétrolier pour permettre un approvisionnement correct du pays en pétrole ou  produits pétroliers. D’ailleurs c’est le sens de ses nominations comme sherpa des hydrocarbures auprès des Présidents au SENEGAL.

Éleveur passionné et viscéralement attaché à ses origines thiessoises, Abdoulaye Diaw BABA n’a jamais coupé le lien avec son terroir de naissance d’où les investissements dans la région et surtout les actions en faveur des populations. 

Aujourd’hui c’est un  compatriote studieux, travailleur, discipliné et humble que nous pleurons.   Dors et dors du sommeil du juste et surtout du généreux………à Firdaws .  

Moustapha DIAKHATE 

 Expert en Infrastructure et Energie

Baba Diaw, le grand homme d’affaires sénégalais, à tiré sa révérence (Par Majib Sène)

En décidant de consacrer une chronique à celui qu’on appelle « ITOC » à cause de ses activités dans le secteur des hydrocarbures, j’ai voulu lui rendre un hommage à la mesure de ses capacités. Ce thiéssois bon teint, grand intellectuel de surcroît, n’en demeure pas moins un vénérable ardo qui n’est lui-même que quand il est dans sa ferme, entouré de ses vaches laitières qui font sa fierté. Peu de sénégalais savent que Abdoulaye Diaw est un intellectuel d’une rare espèce pour avoir fréquenté les bancs du très célèbre Lycée Louis Le Grand à l’instar de son aîné feu Habib Thiam, ancien Premier Ministre du Président Abdou Diouf. Originaire d’une modeste famille qui manquait presque de tout, Dieu lui a donné, dans sa jeunesse estudiantine, une intelligence hors du commun à tel point que partout à l’école, il est premier surtout en mathématiques. Ce privilège qui n’est réservé qu’aux êtres doués, ne lui a jamais fait défaut raison pour laquelle il ne cesse d’accumuler des succès. Refusant la facilité, il a retroussé les manches pour travailler dur à l’instar des bâtisseurs d’empires. Ingénieur diplômé de l’École Centrale de Lille, puis ingénieur de l’Institut Français du Pétrole, il rentre au bercail et se met à la disposition de son pays. Intelligent, travailleur acharné, engagement et détermination sans faille, il a servi son pays d’appartenance dans toute la mesure de ses capacités. Son surnom ITOC résulte de sa cohabitation avec le pétrole, ce liquide précieux qu’il connaît à merveille pour l’avoir étudié en profondeur au point d’en être un exceptionnel manipulateur.

Loin d’être un perroquet, encore moins un tonneau d’autant plus vide que sonore, il mène une vie tranquille conformément à son éducation de base, mais également à sa formation scientifique. Malgré une situation sociale proche de la stabilité, l’homme déteste le m’as-tu-vu et préfère la sobriété dans ses actes et dans son comportement dans la société. Beaucoup de sénégalais ignorent que cet homme d’affaires est un brillant intellectuel bardé de diplômes, parce qu’il ne se comporte pas comme un paon, cet oiseau le plus vaniteux d’entre tous. Parler en temps opportun, agir avec méthode et discernement et ne faire que ce qui est utile, tel pourrait être catalogué cet homme aux élans féconds. Jadis adulé par le Président Senghor en raison de sa grande intelligence, ami du Président Abdou Diouf en raison de ses immenses capacités managériales, bien considéré et respecté par le Président Abdoulaye Wade et conseiller privilégié du Président Macky Sall qui a la même formation que lui, voilà Baba Diaw ITOC.

Il fait partie des meilleurs fils du Sénégal compte tenu de son engagement patriotique, de son ancrage permanent dans les valeurs et vertus d’un peuple toujours debout, jamais couché. Il peut être offert en exemple à la jeunesse d’aujourd’hui hélas trop souvent pressée pour atteindre les sommets de la gloire. Le Sénégal tel qu’il est aujourd’hui, porte l’empreinte indélébile de nos braves devanciers qui nous ont balisé les chemins incontournables qui mènent vers la réussite. Notre marche résolue vers les terres promises de l’émergence, doit être l’affaire de toutes et de tous car c’est dans ce pays que Dieu a tracé notre destin commun. Vivement que d’autres Baba Diaw émergent dans notre cher Sénégal, terre d’échanges et de rencontres, et carrefour de germination des plus belles fraternités.

Hélas, c’est ce matin du mercredi du 3 juillet 2024, au moment où les trombes d’eau annonçant le prochain hivernage tombaient sur une partie de Dakar, que l’annonce a été faite du rappel à Allah SWT, de ce grand homme aux élans féconds. La mort sème partout le désarroi et la désolation. Celle du riche et celle du pauvre, celle du saint et du mécréant, elles ont toutes la même signification parce que marquant la fin de la vie sur terre. À sa famille éplorée, à ses amis et à tous ceux qui l’ont connu et aimé, nous présentons nos condoléances attristées et prions pour le repos de son âme dans les splendides jardins de Firdawsi.

Amine.

Majib Sène

L’ ABSENCE DE CONNEXION ENTRE LE PM ET SES MINISTRES : Ousmane Sonko toujours en campagne électorale présidentielle

Monsieur le Premier Ministre, les Sénégalais ont voté, ils ont élu Bassirou Diomaye Diakhar FAYE

Apparemment votre DPG est prête mais vous ne lisez pas les rapports d’activités de vos ministres
Votre rôle est de coordonner, d’orienter et de guider toutes les prises de décision, d’engagements des ministres dans l’accomplissement des missions de service public qui leurs sont assignés.
Mais le constat est que vous êtes en déphasage avec les actions politiques de votre gouvernement sur le terrain tellement vous êtes obnubilé par le discours populiste.
La récente annonce de visite à Colobane et à Ans Bernard montre à aisance du manque de maîtrise des dossiers actuels.

Qu’est-ce qui explique ces erreurs de communication dans la coordination des actions du gouvernement ?

Comment pouvez-vous ignorer la circulaire n°003317/MINTSP/SG:sp du 07 Mai 2024 de votre Ministre de l’intérieur qui a instruit à ses services de procéder au désencombrement de la voie publique en coordination avec les collectivités territoriales?
Peut-être que vous étiez trop occupé à préparer votre anniversaire du 15 juillet et cette circulaire vous a échappé.

En outre, pour ce qui est de votre déplacement à Ans Bernard derrière le Palais de la République, si vous comptez communiquer sur une vente d’un périmètre de 3ha, cette affaire était déjà relayée par les médias sénégalais depuis 2017 et repris par les médias en 2020. Vous étiez peut-être trop pris à engager les jeunes dans le gatsa gatsa que dans le Tabakh Tabakh.

En tant que le Premier des ministres vous feriez mieux de préparer votre communication, de vous atteler aux urgences de l’heure, de prendre vos responsabilités et votre courage sur la question de la DPG et toutes autres attentes ( déclaration de patrimoine, les réformes électorales, le processus de réconciliation nationale, l’apaisement de l’espace politique, la poursuite des solutions concrètes sur la cherté de la vie…..) que d’être là à renouer avec ses pratiques populistes et de gouvernance d’éclat, de buzz, de dagasanté sans retombée significative sur le vécu des sénégalais.

Prenez de la hauteur à l’image du Président Bassirou Diomaye Faye qui démontre de plus en plus qu’il mérite notre tapis rouge.
Neanmoins, j’invite Son Excellence Monsieur le Président de la République, à beaucoup plus de FERMETÉ et de RIGUEUR sur les agissements de son PM/ Opposant qui donne l’impression de tout mettre en œuvre pour faire de ce mandat une propriété personnelle en prenant la République pour Rue-Publique avec des déballages à tout va.

PM, noubliez pas qu’on vous attend respectueusement à l’Assemblée Nationale, avec le Tapis ROUGE, pour votre DPG afin de mieux comprendre les grandes orientations du PROJET, ce projet écrit vous nous disiez par des milliers d’intellectuels d’ici et de la Diaspora

Honorablement vôtre
Marietou DIENG
DEPUTE NON INSCRIT

DPG de Sonko : Flou et polémique autour autour d’une obligation constitutionnelle(Par Aly Saleh)

La Déclaration de politique générale du Premier Ministre, Ousmane Sonko, continue d’occuper l’actualité politique au Sénégal. Plusieurs voix se sont élevées, qui pour lui demander à Sonko de ne pas déroger à la règle et à la tradition républicaine, qui pour exiger sa présence devant les députés de la 14ème législature. Mais la vérité est que l’Assemblée nationale ne pourra pas hélas, modifier son Règlement intérieur avant octobre, date de l’ouverture de la prochaine session parlementaire.
Déjà le patron du gouvernement a indiqué qu’il n’écarte pas la possibilité d’utiliser d’autres canaux pour faire sa présentation citoyenne devant le Peuple.

Pour apporter sa réplique, l’un de ses prédécesseurs et non moins chef de l’opposition, Amadou Ba a fait savoir que « faire la DPG dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, devant les élus parlementaires, n’est pas seulement une obligation constitutionnelle, c’est un devoir sacré ».
Comme pour faire savoir à Sonko que la DPG doit donc être présentée dans le cadre institutionnel approprié, conformément à la Constitution et aux traditions républicaines.

Et aujourd’hui, pour une révision des textes du règlement intérieur, l’assemblée risque d’être dissoute dès septembre. Alors que rien n’est sûr que la prochaine législature sera favorable à la coalition Benno. C’est pourquoi le bon sens et la sagesse voudraient que l’actuel bureau de l’Assemblee Nationale prenne de la hauteur, en faisant fi des déclarations des uns et des autres et en ne s’attachant uniquement qu’aux principes républicains pour modifier le Réglement Interieur. C’est seulement en ce moment que le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) pourra jouer la carte de la maturité en invitant ensuite le Premier Ministre à venir faire sa DPG.

Déjà la posture de Ousmane Sonko, notamment son discours antisystème, et le slogan du nouveau régime « Jub, Jubal, Jubanti », pour ne citer que ces deux, sont incompatibles avec une Assemblée composée pour la plupart de « vaincus revanchards ».
Et le risque de créer des levées de bouclier et des contestations violentes par des motions de censure, des amendements ciblés et autres blocages, est bien réel.

Donc toute cette polémique autour de la DPG paraît plus comme une manœuvre politique pour piéger le patron de Pastef à l’hémicycle lorsque l’on sait que la Constitution prévoit la DPG mais sans contrainte spécifique. Déjà le délai de 90 jours a été supprimé par les parlementaires de BBY après la révision constitutionnelle de 2019. Et la suppression du poste de PM par l’ancien président, Macky Sall n’a pas été suivie d’une réactualisation du contenu. Mais dans tous les cas, Ousmane Sonko ne doit en aucun rater son rendez-vous avec l’histoire pour écrire une nouvelle page du Sénégal axée sur la transparence tant vantée sur tous les toits et tous les cieux.

Aly Saleh

Farine de blé :   entre archaïsme et cupidité

Le Sénégal importe 800 000 tonnes de blé en moyenne chaque année répartis entre une dizaine  de minoteries dont les plus significatives par leur capacités de transformation du blé – 50%  importé de l’ex URSS –  en farine sont  les Grands Moulins de Dakar, GMS, FKS, NMA, OLAM, Sedima, MDS. Presque 60% de capitaux et de l’actionnariat du secteur  sont étrangers avec le carre’ d’or autour de GMS, GMD, FKS et OLAM qui ont fini d’imposer une entente assimilable à un oligopole imposant leur prix et quotas aux quelques  3 500 boulangers du pays. Ils osent engager le bras de fer avec l’État régulateur.

Portée par une démographie croissante  et une urbanisation rapide, la consommation de blé, et en particulier de pain, est en progression constante au Sénégal comme un peu partout en Afrique ce qui accentue les risques et vulnérabilité de la sécurité alimentaire des populations  face aux fluctuations des prix de cette denrée sensible.

 Depuis la covid 19 et surtout la guerre russo  – ukrainienne les cours mondiaux ont drastiquement baissé.  En  2022 la tonne de blé, qui était de 280 euros avant le conflit, a atteint un pic en juin, à plus de 500 euros, mais aujourd’hui le cours du blé tendre est coté à 217 Euro / T –  référence CEREALIS – . Pour le blé russe c’est même beaucoup moins tant les stocks russes sont excédentaires et à la recherche de clients avec l’embargo.  

Les cours et les stocks mondiaux ont retrouvé leurs niveaux d’avant Covid -19 et mieux les récoltes records des USA exercent une pression sur les cours mondiaux et l’offre des négociants  de blé .

Malheureusement  faute de centrale d’achat des minoteries locales, de cotation centralisée  des cours de blé en Afrique de l’Ouest pour cette denrée essentielle pour nos populations ;  de terminaux céréaliers adéquats sur nos ports et corridors   et d’une régulation inexistante du secteur comme au Sénégal  , les pays d’Afrique au Sud du Sahara avec le Sénégal en tête paie toujours un prix très onéreux pour le sac de farine que rien ne peut justifier si ce n’est les archaïsmes dans nos circuits de commerce avec des législations obsolètes et une cupidité du patronat de la farine qui veut maximiser les profits en investissant toujours un peu dans le process et la distribution.

Et pourtant les bénéfices  explosent avec les tendances baissières observées sur le marché mondial du blé depuis 2022. Le Sénégal importe pour 200  milliards de blé pour la farine de pain  et l’aliment de bétail avec un chiffre d’affaires des meuniers qui approchent  800 milliards ce qui leur assure un niveau de profitabilité record de 35 % ; un retour sur capitaux propres exceptionnel que seul nos économies    trop peu régulées peuvent permettre. Il faut augmenter la pression fiscale sur le secteur au profit des céréales locales comme le mil.

Il est donc urgent comme le préconise le gouvernement de baisser au moins le sac de farine de 20 % permise par la   forte baisse sur les cours internationaux et  de mettre en place un mécanisme de péréquation pour les fluctuations des cours mondiaux. En attendant le prix de la baguette et même de l’aliment de bétail doivent beaucoup baisser au moins de 30 %. Il faut faire jouer le déflateur de l’indice des cours mondiaux du ble’.

Moustapha DIAKHATE
Ex Conseiller Spécial Premier Ministre
Expert en Infrastructure et Énergie

Et si on se préparait à la cohabitation (Dr Yoro Dia, Politologue)

Le refus du Premier Ministre de se soumettre à une déclaration de politique générale qu’il a pourtant abordée plusieurs fois en conseil des ministres confirme le Projet Nakhebaye de Pastef. Comme son nom l’indique la DPG exige une vision, une ambition et des orientations claires que notre Premier Ministre n’a jamais eues. Sonko joue la montre en attendant que les hauts fonctionnaires qu’il appelle, par ignorance ou mauvaise foi, le Système, rédigent le projet. Un projet que Pastef , par indigence intellectuelle, a mis dix ans pour lui trouver un nom. Comme pour le PSE, ce seront nos brillants hauts fonctionnaires qui vont rédiger le Projet qui s’appelle Vision 2050 et va s’inscrire inévitablement dans la continuité du PSE. Si le Premier Ministre, comme le disent ses proches attend la nouvelle assemblée qui sera installée après les élections issues de la dissolution, il est de bon aloi de lui rappeler deux choses. Premièrement, il n’appartient au Premier Ministre de choisir son « assemblée » parce que même s’il en a les instincts et les réflexes, Monsieur Sonko n’est pas Caligula qui méprisait tellement le Senat qu’il y avait nommé son cheval ou François 1er dont le bon plaisir devenait la loi. Secundo, qu’est ce qui fait croire à Monsieur Sonko qu’il sera encore en poste après les législatives anticipées ? Le charme de la démocratie réside dans l’incertitude des élections et l’exercice du pouvoir est le plus grand ennemi du populisme. C’est pourquoi le bilan des 100 jours de Pastef se résument à deux mots chers à Talleyrand : « excès » et « insignifiance ». Excès quand Sonko menace la presse et les juges et qualifie nommément et publiquement le Président du Conseil constitutionnel de corrompu…Insignifiance quand il rabaisse sa fonction et la réduit au petit privilège du tapis rouge confirmant Talleyrand qui disait « Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite. »  De quoi a peur le Premier Ministre ? D’une motion de censure ? Aucun Premier du Sénégal n’a jamais été renversé par une motion de censure lors d’une DPG même si la motion de censure reste un moyen de créer un débat devant l’opinion sur la vision et les orientations.  La révolte, si elle n’est pas parlementaire, sera populaire et démocratique.La révolte démocratique viendra des législatives. Pastef n’a pu prospérer que dans la tension permanente ; l’accalmie et la clarté brutale de l’exercice du pouvoir ont montré que le fameux projet n’était qu’un deep fake et donc, en réalité, Pastef n’a pas de vision, encore moins une ambition pour le pays. La meilleure façon de sanctionner de ce deep fake qu’incarne Sonko est de sanctionner démocratiquement Pastef aux législatives en imposant au Président de la République une cohabitation en l’aidant démocratiquement à se débarrasser de son encombrant et incompétent Premier Ministre. De toute façon en cas de cohabitation, rien va changer pour le Président de la République car comme aujourd’hui à l’image du Roi d’Angleterre, il va continuer à régner mais ne pas gouverner. Aujourd’hui avec Sonko, il est plus le « Résident de la République » que Président de la République. Avec la cohabitation, il le sera moins et sera plus Président de la République. Naturellement, on nous dira que notre constitution et nos institutions ne prévoient pas la cohabitation. La constitution et les institutions de la Ve République en France n’ont jamais prévu la cohabitation parce que De Gaule a toujours pensé qu’un Président désavoué devait s’en aller comme il le fit quand le Non l’emporta au referendum de 1969. En 1986, malgré le désaveu aux législatives Mitterrand qui n’était pas De Gaule choisit de rester et les institutions s’adaptèrent à la cohabitation. Et la France n’a jamais été aussi bien gouvernée que pendant la cohabitation Chirac- Jospin (1997-2002). Nos institutions qui ont fait la preuve de leur solidité et notre Etat qui, comme le roseau, plie mais ne rompt pas, sont prêts à gérer cette cohabitation. Comme l’alternance devenue la respiration de notre démocratie, la cohabitation qui s’annonce sera soluble dans nos institutions comme l’alternance.

Situation sociopolitique : Pape Ibrahima Senghor du MONCAP sans concession avec les détracteurs de Sonko

L’actualité politique diminuée par la dernière sortie de Amadou Ba, leader de l’opposition est dans toutes les lèvres, Au sein du Mouvement National des Cadres Patriotes, c’est Pape Ibrahima Senghor qui apporte la réplique. Bougane Gueye Dany et Serigne Mboup en ont aussi pris en leur dépend. Dans un entretien, le responsable patriote et président du mouvement Citoyen « Kaolack Bi Guene » est sans concession avec les détracteurs du premier ministre Ousmane Sonko.

Depuis sa défaite à la dernière élection Amadou Ba était resté silencieux jusqu’à ce week-end dernier où il s’est fondu dans une déclaration pour assumer sa position de leader de l’opposition. Cette prise de position semble rassurer les partisants du pouvoir actuel. « On ne fait pas une opposition pour exister. Une opposition doit être constructive et responsable », souligne Pape Ibrahima Senghor qui salue la démarche de l’ancien premier ministre.
Toutefois, le responsable politique dans le Saloum, exige que la lumière soit faite sur les accusations de corruption sur l’ancien candidat de la coalition Benno Book Yakaar. Amadou Ba avait été accusé par les députés du PDS d’être en connivence avec deux magistrats du conseil constitutionnel pour avoir écarté Karim Wade candidat du Parti Démocratique Sénégalais à la course de la dernière élection presidentielle du 24 Mars.

 » Si l’élection présidentielle a été reportée, c’est parce que Monsieur Amadou Ba, il avait été accusé d’avoir corrompu certains magistrats. Il faudra que ce problème soit tôt ou tard élucider et situer les responsabilité car ce rapport a causé des morts dans ce pays » se rappelle le membre du Mouvement National des Cadres Patriotes (MONCAP)

Concernant, les attaques du leaders de Guem Sa Bop, contre le premier ministre Ousmane Sonko, le cadre patriote, est sans concession avec Bougane Gueye Dany. Pour lui ce dernier n’est pas un politique et ne sait pas s’y prendre. « Personnellement, j’ai pitié de Bougane Gueye Dany, il veut se poser en alter ego au premier ministre Ousmane Sonko celui-ci n’est pas son également » estime Pape Ibrahima Senghor qui qualifie l’homme d’affaire « d’égoïste ». À ses yeux Bougane ne représente rien dans ce pays car, il n’est jamais aller à une élection depuis la création de Guem Sa Bop. « Étant donné qu’il a choisi d’être voleur que d’être menteur cela prouve qu’il est mauvais car le voleur n’a pas sa place dans notre société » souligne t-il.

A Kaolack, le président du mouvement civique « Kaolack Bi Geune », est loin d’apprécier positivement la gestion de l’actuel maire de la ville. Pape Ibrahima Senghor estime que Sérigne Mboup a été « vomis » par les populations de kaolack.

Pour lui, l’élection de Serigne Mboup à la mairie de Kaolack était une « grosse arnaque ». « On pensait que Serigne Mboup étant un bon homme affaire pour être profitable à la ville, mais on constate le contraire. Les gens regrettent d’avoir voté pour lui… » déclare le responsable politique. Le banquier de formation de dénoncer un conflit d’intérêts entre les différents fonction qu’occupe le maire de sa ville qui est à la fois le président de la chambre de commerce de Kaolack, président du Cœur de Ville de Kaolack ce qui lui confère « tous les pouvoirs ».

Selon lui, Serigne Mboup n’a pas tenu les promesses qu’il avait faites aux populations de la ville de Kaolack.

Géopolitique du Luxe : Le Made in Sénégal Prêt pour la Conquête de l’Afrique

« Le luxe s’inspire de l’histoire tout en étant tourné vers le futur. Il fait le lien entre le passé et le futur, entre l’international et le local. »

Instrument de soft power et témoin d’un savoir-faire national, le luxe est un secteur d’expression des enjeux géopolitiques. Ayant largement contribué au rayonnement des pays comme la France, l’Italie ou encore le Japon, le marché du luxe voit désormais émerger de nouveaux acteurs tels que la Chine. En véritable essor, ce marché devrait atteindre plus de 1,3 trillion d’euros d’ici à 2050.

Le Sénégal, sous le magistère du président Bassirou Diomaye Faye, a récemment fusionné le ministère du Tourisme avec celui de l’Artisanat sous la houlette de Mr Mountaga DIAO créant ainsi un cadre plus synergique pour promouvoir ses atouts culturels et économiques. Cette initiative marque une étape importante dans la valorisation du savoir-faire local, mettant en lumière la richesse artisanale du pays sur la scène internationale. Ce regroupement permet de renforcer les liens entre tourisme et artisanat, deux secteurs clés pour l’économie sénégalaise, en maximisant les opportunités de croissance et de visibilité pour les produits « Made in Sénégal ».

Loin des clichés classiques, le luxe est un état d’esprit, un art de vivre, un art de l’excellence. La racine même du mot latin « luxu » est « lux » : la lumière, l’éclat, le brillant. Le luxe désigne dès lors un besoin d’exception qui à la fois transmet et casse les codes. C’est pourquoi il est aussi synonyme d’innovation.

Dans son livre portant le même titre, « Géopolitique du Luxe », Bruno Lavagna affirme que « Tout d’abord, le luxe est issu de la géopolitique. Chaque pays a ses coutumes, son histoire, son patrimoine. Et chacun en fait un luxe. Le luxe incarne une volonté d’exceller. Il permet de mettre le pays au firmament. Cet art de vivre et cette excellence sont une façon d’exercer un soft power. » Aujourd’hui, dans cette nouvelle ère de nation-branding, le luxe est une manière de faire de la politique, car la puissance d’une nation, c’est aussi son savoir-faire et son art de l’excellence. Lors de grandes rencontres internationales, chaque ambassadeur vient avec les codes de son pays : vestimentaires, culinaires, etc. C’est pourquoi le luxe touche en réalité tous les domaines. Il ne représente pas que la mode et l’accessoire. Le luxe incarne la culture au sens large, le savoir-vivre et le savoir-faire.

La mondialisation a évidemment profité à l’industrie du luxe, qui est devenue plus globale. Les grandes marques aujourd’hui sont internationales, mais derrière cette globalisation, il subsiste le local, les spécificités régionales, car la mondialisation permet de toucher toujours plus de consommateurs. Dans tous les pays qui ont su s’affirmer dans ce monde du luxe, il y a des hommes et des femmes qui possèdent un savoir-faire, reçu par d’autres générations, et qu’ils s’efforcent de transmettre. Le luxe s’inspire de l’histoire tout en étant tourné vers le futur. Il fait le lien entre le passé et le futur, entre l’international et le local.

Le Sénégal, pays de la Teranga, se distingue de plus en plus sur la scène africaine du luxe, notamment grâce à l’émergence de nouvelles marques locales. Des jeunes entrepreneurs sénégalais tels que Nene Yaya, Almaria, Momo le Bottier, Mathydy, So Fatou, ou Ynedi se sont rapidement imposés comme des figures importantes dans le domaine des chaussures, des montres, des sacs de luxe et des habits avec comme ambition de promouvoir le savoir-faire local tout en intégrant une touche africaine unique à leurs créations. Grâce à leur engagement envers la qualité et à leur créativité débordante, ils ont réussi à conquérir non seulement une clientèle étrangère, autrefois fidèle au made in Italy, mais aussi de nombreux Sénégalais et Africains. Ces artisans ont su maîtriser les rouages de la maroquinerie de luxe, offrant des produits qui rivalisent avec les standards internationaux tout en conservant une identité africaine distinctive.

Ce succès n’est pas seulement une affirmation du potentiel économique du Sénégal dans le secteur du luxe, mais aussi une validation de l’importance croissante des marques locales sur la scène mondiale. Ils ne se contentent pas de répondre à une demande existante ; ils contribuent également à changer les perceptions sur ce que peut offrir l’Afrique sur le marché du luxe. Leur réussite est un témoignage vibrant de la capacité du Sénégal à se positionner comme un hub de création et d’innovation dans le domaine du luxe, attirant ainsi l’attention et l’admiration à l’échelle internationale.

L’avènement récent du président Diomaye Faye, l’un des plus jeunes présidents du monde, et sa première dame qui a opté pour du 100 % made in Sénégal lors de sa récente visite à Paris, marque une nouvelle ère pour la promotion des artisans locaux. Ce geste symbolique marque le retour du luxe sénégalais sur la scène internationale et renforce la fierté nationale.

Les désignations de Dakar comme capitale du tourisme de l’OCI et hôte des Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026 offrent des plateformes uniques pour présenter le luxe « Made in Sénégal » à un public mondial en quête de diversité. Le marché africain, quant à lui, est déjà conquis depuis l’époque glorieuse de Collé Sow Ardo, qui habille toujours de nombreux présidents et premières dames africaines, adeptes de la sophistication sénégalaise.

Avec la contribution de tous les acteurs, de l’artisan local aux dirigeants nationaux, le Sénégal s’apprête à vivre des jours radieux, solidifiant sa place sur la carte mondiale du luxe et de l’innovation.

Mohamadou Manel Fall
Directeur de la Promotion Touristique au Ministère du Tourisme et de l’Artisanat

Relations France/Sénégal : Est-ce nécessaire de couper le cordon ombilical ? (Par Aly Saleh)

De vraies ruptures sont attendues des nouvelles autorités étatiques vis-à-vis de la France. Les intérêts français sont nombreux au Sénégal et l’Etat sénégalais a des intérêts économiques, politiques et militaires en France. Mais est-il vraiment nécessaire d’opérer à des ruptures en coupant les ponts de façon brutale? Je ne pense pas que les nouvelles autorités voudraient procéder de la sorte.
La visite récente du Président Bassirou Diomaye Faye chez Emanuel Macron en dit beaucoup. Même s’il ne s’agit pas d’une visite officielle, il est important d’avoir de bons rapports avec l’ancien colonisateur, la France. L’occasion de prise de contact a été saisie des deux côtés entre Macron et Diomaye. Le dernier nommé vient d’arriver avec un programme nouveau assez spécial alors que pour l’heure, plusieurs injustices sont encore à corriger. Dailleurs, les étudiants sénégalais ont évoqué les questions des titres de séjour sans compter que les retraités sénégalais de l’Hexagone, sont obligés aujourd’hui de retourner tous les six mois en France sinon ils perdent leurs retraites, les pensions des anciens combattants et tant d’autres points importants hérités des pères fondateurs qui feront l’objet de débats dans un proche avenir.
Des questions concrètes et précises qu’il urge de régler notamment la réciprocité en matière de visas.

En effet, depuis le départ, plusieurs questions capitales qui fâchent et qui datent de plusieurs décennies pour ne pas dire de siècles, n’ont eu qu’un traitement par l’indifférence.
L’esclavage qui aura duré près de 400 ans, suivi de la colonisation y sont pour beaucoup. Et justement pour ces questions-là, l’important ce n’est pas d’avoir raison, mais c’est de pouvoir exprimer ce qui doit l’être, d’écouter également ceux qui ne comprennent pas, de trouver des espaces de dialogue pour apaiser et faire évoluer l’humanité.
La vérité est que ces violences là du passé qui continuent d’alimenter la flamme de la génération consciente, ouverte sur le monde qui se demande pourquoi des hommes comme nous, nous traitent de la sorte.

Lorsque des jeunes déboulonnaient Napoléon en France et Faidherbe au Sénégal dans la foulée du crime raciste de l’afro-américain, George Floyd aux Etats Unis, lorsqu’ils ont voulu rebaptiser des rues, des avenues, des édifices…, ils ont voulu convoquer le passé pour dénoncer les inégalités sociales du présent. Et ces inégalités ont toujours été là. Ce n’est pas nouveau, les révoltes et mouvements qui disent que l’esclavage est toujours là et doit cesser.
C’est un problème qui n’a jamais été résolu, le racisme et la mise en danger permanente de la vie des gens dits de couleur, font partie de l’identité de ce pays.

Et pourtant la douce France, ce pays des droits de l’homme appelle le pays de Lat Dior par son « ami » mais, ne le traite pas comme tel.
C’est pourquoi, il est important pour nos dirigeants d’inviter les uns et les autres à s’interroger sur notre société et sur l’incapacité pour certains à ne pas comprendre le monde dans lequel nous vivons.
On ne hiérarchise pas les crimes contre l’humanité, puisque chaque peuple ressent la douleur qui a été perpétrée contre les siens et il faut l’accepter comme tel.
C’est pourquoi nos élites doivent faire le bilan de nos relations avec l’ancien colonisateur avant de repartir sur de nouvelles bases.

Aly Saleh Journaliste/ chroniqueur

SERVICE MILITAIRE OBLIGATOIRE

Le Sénégal est un pays dont la population, majoritairement jeune et insuffisamment éduquée, est confrontée à de nombreux événements malheureux dus à l’indiscipline croissante. Les accidents de la route se multiplient de manière alarmante. Sur les réseaux sociaux tels que TikTok, on observe une absence flagrante de discipline au sein de notre société, en particulier chez la jeunesse qui semble dénuée de sens des responsabilités et d’amour pour le pays.

Il est impératif d’examiner cette situation critique, en particulier pour nos enfants qui sont l’avenir du pays.

Fort de mon expérience du service militaire et conscient de la discipline exemplaire ainsi que du profond engagement patriotique propre aux soldats, je suis convaincu qu’il serait judicieux d’envisager une forme de militarisation de nos jeunes concitoyens afin qu’ils puissent développer ces valeurs essentielles.

Je suggère que l’Etat instaure un programme intitulé « Service Militaire Initial » à destination de tous les jeunes du pays, qui sont en classe de seconde ou à un niveau équivalent, que ce soit dans les daaras ou tout autre lieu d’apprentissage (jeunes filles et jeunes garçons inclus).

Ce projet consisterait à enrôler l’ensemble des élèves en classe de seconde dans un programme de Service Militaire juste après la clôture de l’année scolaire, au début du mois de juillet. Ce cursus s’étendrait sur une période de 3 mois, entre juillet et fin septembre.

Compte tenu du nombre important d’élèves en seconde, les forces de défense et de sécurité (l’armée nationale, la gendarmerie nationale, la police nationale, les sapeurs-pompiers, les services d’hygiènes, l’administration pénitentiaire, les eaux et forêts, la douane et toutes autres institutions telles que l’administration des ASP ainsi que le service civique national) mobiliseraient toutes les zones militaires, les légions, les compagnies, les casernes, les commissariats, les postes, etc… de tout le territoire national afin de prodiguer une formation aux jeunes en matière citoyenneté (amour de la patrie et respect des institutions).

Par exemple, la région de Kaolack compte la zone militaire numéro 3 qui abrite le 3ème bataillon, le 23ème BRA, l’Ecole Nationale des Sous-officiers de l’Armée (ENSOA), plusieurs commissariats et postes de police. On y retrouve également la légion centre de la gendarmerie qui regroupe un escadron de terre et plusieurs brigades et postes y ajoutés les casernes des sapeurs-pompiers, des eaux et forêts, ASP, des Services d’hygiènes et des bureaux des douanes de Kaolack, Karang et Keur Ayib.

Cette répartition permettra aux élèves de la région de Kaolack d’intégrer ces différentes unités sans difficulté.

Ce processus sera répété pour toutes les régions, permettant ainsi d’envoyer tous les élèves en classe de seconde aptes au service militaire initial dans les casernes des forces de défense et de sécurité. Chaque année, cette rotation sera effectuée, dans le dessein ultime de former une jeunesse disciplinée et patriote.

À l’issue de son service militaire initial de trois mois, le jeune lycéen incorporé recevra une attestation de bonne conduite. Cette précieuse attestation devra être ajoutée au dossier d’admission à l’université ainsi qu’à toute candidature administrative afin de forcer les élèves récalcitrants.

Certes que cela requiert d’importantes ressources, mais il est indéniable que la discipline n’a pas de prix.

L’exemple de la Corée du Sud montre que l’éducation civique a un impact considérable sur la vie d’une nation.

PHASE OPERATIONNELLE

Je prends la liberté de vous présenter une première réflexion quant à sa mise en œuvre opérationnelle.

Si les autorités de l’État venaient à adhérer à cette idée, je sais que des séminaires ou des cercles de réflexion avec des experts du domaine seraient organisés afin d’élaborer une stratégie pour la concrétisation du service militaire initial.

Mais pour le moment, veuillez me permettre d’exposer ma modeste perception de ce concept.

Je précise que j’ai déjà évoqué la manière dont tous les élèves en classe de seconde pourraient être ventilés aisément sur l’étendue du territoire national au sein des casernes.

Alors, mon idée est que ces élèves vont suivre une formation initiale du combattant durant 21 jours, soit trois semaines au sein des casernes des forces de défense et de sécurité où ils seront logés, nourris et habillés.

Ci-dessous, l’emploi du temps que je soumettrais :

  • 6H : Réveil et Nettoyage des chambres
  • 6H 40 : Douche
  • 7H : Petit-déjeuner
  • 7H 30 : Sport matinal
  • 8H 30 : Douche
  • 9H 30 : Salle de classe : Cours sur le civisme, sur les exploits de nos figures historiques (notamment la vie d’El Hadji Omar Tall, Cheikh Ahmadou Bamba, El Malick Sy, Maba Diakhou Ba, Bour sine, Cardinal Thiandoum, Mamadou Dia, Lat Dior, Bour Sine, etc…), secourisme, etc.
  • 13H: Déjeuner
  • 13H 30: Pause et sieste
  • 15H: Cours sur le développement personnel (beaucoup de nos jeunes manquent de charisme et d’esprit de leadership. Il est à noter qu’environ 90% des Sénégalais ont peur de parler en public).
  • 17H: Pause
  • 17H 30 : Sport (arts martiaux, jeux d’esprit (scrabble, dame), Basket, Foot, etc…)
  • 18H 30 : Nettoyage de la caserne et Douche
  • 19H 30 : Dîner
  • 20H 30 : Activités ludiques telles que cinéma, chant militaire et théâtre, etc…
  • 22 H : Tout le monde au lit sauf ceux qui sont de gardes.

De temps à autre, des perturbations du sommeil accompagnées de légères séances de révisions afin de vérifier si les enseignements du jour ont été bien assimilés.

Cela se déroulera du lundi au samedi, les dimanches étant réservés au repos et offrant éventuellement la possibilité aux plus méritants de contacter leur famille par téléphone.

Ainsi, durant une période de 21 jours, les élèves soldats seront soumis à la discipline militaire dans le but de leur inculquer des valeurs et des compétences nécessaires pour devenir un citoyen modèle et patriote.

À l’issue des 21 jours de formation, une cérémonie sera organisée pour célébrer leur réussite en hissant le drapeau national. Tous ‘’les élèves soldats’’ seront regroupés dans chaque capitale régionale pour une grande cérémonie sous l’autorité du gouverneur. Leurs familles y seront conviées et diverses activités (défilé militaire des élèves soldats, des scènes de théâtres) ponctueront cette journée festive.

Afin de rehausser la cérémonie, la fête du drapeau des nouveaux élèves soldats de la région de Dakar sera présidée par le Premier Ministre ou le Président de la République. Cette présence conférera davantage de prestige au service militaire initial marquant l’accomplissement de la formation initiale du combattant de ces jeunes élèves.

Après cette célébration, les élèves soldats bénéficieront d’un repos bien mérité de six jours. L’occasion de donner à chacun d’eux son temps de gloire. Ce repos leur permettra d’apprécier pleinement leur moment de gloire en retournant dans leurs quartiers revêtus de leur uniforme militaire, suscitant admiration et respect auprès des habitants.

À l’issue de leur repos, ils auront achevé un mois complet de service militaire initial. Il restera alors deux mois avant le début de l’année scolaire.

Au retour de leur congé, les élèves soldats seront affectés individuellement à leurs communes respectives. Le service civique national prendra le relais et bénéficiera du soutien logistique de l’armée. Le service civique national affectera dans chaque commune du pays une équipe de deux à trois encadreurs.

Ces encadreurs seront hébergés dans une école primaire de chaque commune et accueilleront chaque matin les élèves soldats pour poursuivre ainsi leurs deux derniers mois de service militaire initial.

De ce fait, ces élèves soldats ne seront désormais plus astreints à résider en internat. L’État réalisera des économies en n’ayant aucune charge à assumer, car ci-dessous ma proposition relative à leur emploi du temps :

• 8H : Rassemblement dans une école primaire de chaque commune que l’on appellera « Poste de Contrôle »

• 8H 10 : Levée des couleurs et chants militaires.

• 8H 30 : Salle de classe : Cours de renforcement axés sur la culture générale, le développement personnel, l’hygiène, les premiers secours, etc…

• 9H 30 : Fin de classe et Pause

• 10H : Service d’utilité publique : Nettoyage des marchés, des écoles, des rues, embellissement et décoration des quartiers, création et gestion des jardins publics pour les former à mieux s’occuper de l’environnement, etc…

• 12H 30 : Retour au Poste de Contrôle (l’école primaire) et chant militaire.

• 13H : Fin de la journée : chaque élève soldat rentre chez lui jusqu’au lendemain.

Ainsi de suite, du lundi au Vendredi et les weekends seront des jours de repos.

A une semaine de l’ouverture de l’école, il sera organisé une cérémonie solennelle pour la remise des attestations de bonne conduite émises par le directeur général du service civique national. Cette cérémonie verra également la distribution de récompenses individuelles et collectives.

Par exemple, les élèves soldats qui auront rendu leur commune la plus propre et belle du pays se verront gratifier d’une récompense spéciale : la gratuité des frais d’inscription de la classe de Première au Terminale ainsi que la fourniture scolaire offerte.

En outre, les 10 meilleurs élèves soldats de chaque région auront l’honneur et le privilège de défiler sous les couleurs du service civique national lors des festivités marquant la fête de l’indépendance (Ils seront 140 élèves soldats pratiquement une compagnie à défiler à Dakar devant le Président de la République).

De retour dans leurs lycées respectifs, ces élèves soldats vont se retrouver en classe de Première. On sait qu’en classe de Première, il n’y a pas d’examens. Par conséquent, ils seront chargés de gérer toutes les activités socio culturelles du lycée telles que la montée et la descente du drapeau national chaque matin et soir, la gestion de la propreté et l’organisation des fosco, etc… Ces tâches constitueront une forme de prolongation de leur service militaire initial tout au long de l’année scolaire jusqu’à ce que leurs successeurs prennent la relève.

Ainsi, lors des prochaines grandes vacances, leurs cadets en classe de Seconde ou en âge équivalent, emprunteront le même chemin pour accomplir leur service militaire initial.

Je suis convaincu qu’en parvenant à avoir une génération de 5 promotions consécutives, nous verrons éclore une jeunesse disciplinée et patriotique ayant un sens accru des responsabilités.

Babacar HANE hanebabs@gmail.com

Sangomar offshore : razzia des européens

L’euphorie du first oil du champ pétro-gazier de Sangomar avec les premières gouttes de brut extraites ne sera que de  très courte durée pour tout l’écosystème des hydrocarbures du Sénégal.

La société  de projet  Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Deep Offshore (RSSD), composée de Woodside (opérateur, avec une participation de 82 %) et Petrosen  (avec une participation de 18 %) vient de confier sans aucun appel à la concurrence publique ou privée – et surtout sans le quitus des autorités publiques du contenu local – un contrat majeur pour la maintenance des installations au norvegin DeepOcean, une pme norvégienne qui ne pressente à ce jour aucune certification technique ou  conformité professionnelle dans le domaine. Juste un opérateur dans les installations offshore comme tout autre opérateur. Pour rafler ce contrat et donner l’impression de satisfaire à notre politique de contenu local, la pme norvégienne s’est alliée à une autre pme sénégalaise Teranga oil et gaz Sarl  immatriculée  au Sénégal certes mais avec un actionnariat et des capitaux européens.

Ces deux Pme n’ont pas 20 ans d’états de services vérifiables en offshore profond sur aucun continent dans le monde……..

Le  timing du contrat est très bien calé , une période de transition dans l’administration du secrétariat technique du contenu local mais surtout  l’euphorie autour des premiers barils extraits du champ offshore de Sangomar comme quoi nous devons être plus vigilants avec nos partenaires pour faire prévaloir nos intérêts.

La joint venture Woodside – Petrosen à tout intérêt à rationaliser les coûts d’exploitation du champ Sangomar au regard des nombreux avenants et dépassements observés dans les coûts de mise en exploitation initialement plafonnés à 4,6 milliards de dollars US, aujourd’hui nous en sommes presque à 5,2 milliards de dollars , un écart qui va impacter le cost oil et l’amortissement des investissements  en prélude au partage des revenus conformément  au contrat de recherche et de partage de production (CRPP) qui lie le Sénégal et son partenaire Woodside.

Tous les effets structurants de notre législation sur le contenu local dans le SNE sont remis en question avec ce contrat léonin indûment octroyé à une entreprise étrangère sans aucun due- diligence sur l’offre et l’expertise locale dans le domaine alors que Senegal Supply Base  pouvait,  moyennant une assistance technique offrir les même services à des coûts plus compétitifs pour Sangomar Offshore. Il s’agit juste de services classiques et normatifs d’inspection physique de navire etc…  

Il y’a lieu d’auditer l’impact fiscal des contrats de PETROFAC pour Grand Tortue et DeepOcean pour Sangomar Offshore avant de remettre à plat notre arsenal juridique et réglementaire sur le contenu local.   Il faut verrouiller davantage la loi 2019 – 04 sur le contenu local par une définition claire, précise  et endogène de l’entreprise locale ou communautaire.

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Energie

Nouvelle responsabilité ( Par Amadou BA , Ancien candidat à l’élection présidentielle )

Sénégalaises, 
Sénégalais, 
Mes chers compatriotes,
 
Terre d’ouverture, de tolérance et de liberté, le Sénégal a marqué tous ses rendez-vous avec l’histoire d’une empreinte indélébile de progrès. Toutes les crises que nous avons traversées ont révélé la grande capacité de notre pays à vaincre les défis, à transformer les obstacles en opportunités pour le maintenir dans sa trajectoire de paix et de solidarité. Chaque étape de notre histoire politique et sociale a raffermi en chacun de nous la volonté commune de maintenir le Sénégal comme une authentique république et un modèle de démocratie. 
 
La dernière élection présidentielle est une preuve multipliée de cette capacité politique de notre peuple à veiller sur les équilibres et à tracer des lignes rouges, dont les institutions de la république demeurent les garants de leur inviolabilité. 
 
A la lumière des événements douloureux de mars 2021 et de juin 2023, mais instruits également par les leçons de la dernière élection présidentielle, notre nouvelle responsabilité est de déclarer la péremption de la violence dans le règlement des différends politiques. Aussi, pourra-t-on s’accorder pour considérer que, désormais, la concertation et le dialogue doivent être considérés comme les premiers principes et les règles d’une gestion prévisionnelle des conflits. 
 
Notre conviction intime est qu’à présent, nous devons regarder résolument vers l’avenir dans la perspective de nous assigner une Nouvelle Responsabilité. Nous y sommes même condamnés, si nous ne voulons laisser aucune chance aux démons de la division et de la violence de nous mettre face à de nouveaux périls, alors que nous avons de réelles opportunités de réaliser notre émergence politique et économique. 
 
Ainsi, notre Nouvelle Responsabilité est de faire de l’espace politique un lieu apaisé, un cadre de confrontations d’idées, de définition de stratégies, de projets et de programmes dans l’unique but de construire une société équilibrée. Une société susceptible d’offrir à chaque citoyen les moyens de vivre heureux, en participant activement à la vie de la communauté.
 
Notre Nouvelle responsabilité est d’incarner une opposition démocratique et républicaine. Une opposition adossée à la fois dans sa conduite et dans son action à une éthique politique soucieuse en priorité de la vie de chaque Sénégalaise et de chaque Sénégalais. 
 
La Constitution de notre pays indique clairement que les ressources naturelles appartiennent aux populations. Face à cette prescription impérieuse, notre responsabilité est de tout faire pour que ce qui est aujourd’hui perçu comme un idéal de bien commun passe d’un principe à une réalité dans la vie de chaque citoyen. 
 
Pour y arriver le Sénégal doit offrir l’exemple d’un service public de qualité dans lequel la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité, l’emploi, le logement et le cadre de vie, la sécurité, la mobilité, la culture, la communication, l’environnement ne sont plus un luxe, mais des standards minimaux adossés aux droits imprescriptibles de chaque citoyen. 
 
Le Sénégal a tous les atouts pour relever un tel défi par une culture entrepreneuriale de sa jeunesse, par le dynamisme et l’engagement de ses femmes, par l’intelligence et l’expertise de ses fils à l’intérieur et dans la diaspora, par la robustesse de son architecture institutionnelle et par sa crédibilité sur la scène internationale. 
 
L’égalité de tous les citoyens devant la loi, le respect des libertés, notamment la liberté d’expression, la liberté d’organisation et la liberté de manifestation dans la légalité républicaine, la défense de l’intégrité physique et morale de tous et de chacun constituent entre autres, des conditions d’une paix sociale durable dans un État de droit.
 
Notre Responsabilité nouvelle nous impose de consentir davantage de sacrifices, pour que notre histoire nationale, ponctuée de moments mémorables de gloire, ne soit pas un simple étendard, un luxe ornemental, mais le souffle permanent de notre nation debout. 
 
Cela, nous devons le faire en tant qu’héritiers des audaces créatrices des héros de notre histoire nationale qui se sont dressés contre les barbaries esclavagistes et coloniales, en tant que descendants d’authentiques autorités spirituelles, porteuses des résistances culturelles qui nous valent aujourd’hui une reconnaissance universelle, en tant que dépositaires du génie. Sans oublier, tant s’en faut, les notoriétés intellectuelles qui ont marqué l’excellence de nos universités. 
 
Notre conviction que nous devons et que nous pouvons porter le lourd poids de cette nouvelle responsabilité sur nos épaules, réside dans le fait que nous la ressentons avec bonheur et enthousiasme. Si nous avons la confiance d’y réussir c’est parce que nous sommes, dans le labeur quotidien qui mobilise nos énergies et savons pouvoir compter sur le génie de notre peuple, sur sa participation efficace dans sa réalisation. Car c’est du peuple que la politique tire sa raison d’être, sa force et sa puissance.  
 
C’est pourquoi, le peuple sénégalais est l’horizon absolu de notre conviction, la raison d’être de cette nouvelle responsabilité, que nous portons lourdement mais fièrement, et le socle indestructible de nos espérances.
 
Nous savons que le peuple est la principale richesse de la Nation. Il en est la chair et le sang. Il en est le souffle vital et l’énergie créatrice. Nous rendons grâce à ce peuple sénégalais souverain, source unique de toute légitimité. 
 
C’est sur le fond de cet idéal républicain et démocratique, porté par une nouvelle responsabilité, que nous défendons la République, ses principes et ses valeurs. Sa vocation à assurer l’égalité des citoyens emporte notre totale adhésion de la même manière que nous tenons fermement à sa dimension de régulation qui offre à chaque citoyen les opportunités de sortir du cercle vicieux du besoin. 
 
Nous défendons la démocratie, ses principes et ses valeurs. Dans le respect des institutions. La démocratie est le régime des saines compétitions, mettant en scène des idées et des projets dont le seul arbitre est le peuple souverain. 
 
Nous défendons la paix, la stabilité et la sécurité des citoyens et du pays. Ce sont les bases même du développement et du bien-être des populations qui ne relèvent pas de la seule prérogative de l’État mais engage chacun de nous. 
 
Nous défendons la panafricanité, comprise comme legs de nos devanciers et projet affirmatif d’une Afrique qui se construit pas à pas et s’impose comme puissance au cœur des décisions qui façonnent le monde.
 
Notre nouvelle responsabilité, à laquelle j’appelle toutes les bonnes volontés, est de conjuguer le futur au présent en multipliant les espaces de concertation, de discussions, de débats d’idées, de projets et d’action, où se tissent une nouvelle trajectoire, une nouvelle dynamique, une nouvelle manière de faire la politique.
 
C’est à ce combat pour asseoir et conduire cette nouvelle responsabilité que nous invitons tous nos compatriotes d’ici et de la diaspora, tous nos amis et tous les cadres de notre pays. 
 
Je m’y engage, sans aucune concession possible, vous y engage également, en sachant pouvoir compter sur vous tous pour mener le combat. 
 
Ensemble, nous construirons dans les toutes prochaines semaines, un nouveau cadre résolument porteur d’une nouvelle orientation et d’une nouvelle dynamique politiques.
 
 
Vive la République !
Vive le Sénégal !

Ecoutez les Publics, s’ils sont encore votre raison d’être (Par Birame Faye)

« Vous les médias ! : derrière cette apostrophe qui revient à identifier tous les professionnels de l’information à une caste coupée de la réalité des gens, c’est le procès du système médiatique tout entier que l’opinion publique instruit », souligne le journaliste-essayiste Jean-François Kahn (2014).  Pour un « TE DUM » et non un « REQUIEM » pour les médias (Oumar Seck Ndiaye, 2015), ils doivent alors se donner le temps et les moyens d’écouter régulièrement leurs Publics qu’ils sont censés servir pour garantir leur participation réelle à la conception des programmes médiatiques (attention : la Participation est un processus rigoureux différente du tokénisme).

C’est un moment de « souffrance » nécessaire à la redéfinition de relations durables entre la presse et son Public, dans toute sa diversité socio-professionnelle, politique, économique, culturelle, sportive, géographique.  Sinon, la rhétorique victimaire demeurera ambiguë (Mor Faye, 2008). Et le journalisme resterait victime des journalistes (Marc-François Bernier, 1995). Cela va entretenir davantage le « paradoxe du tailleur » qui coud régulièrement des habits pour un client, sans prendre régulièrement ses mesures (Francis Nyamnjoh, 2005).  


En Afrique francophone, faute d’étude d’audience approfondie, les médias, produits d’un héritage colonial (Marie-Soleil Frère, 2016), prétendent rendre service à des publics dont ils ignorent les recompositions sociologiques en cours, les aspirations profondes au progrès et les nouvelles dynamiques socio-culturelles à ne pas ignorer.


Rien que le fait de recueillir, de façon périodique, leur perception du traitement médiatique d’un enjeu socio-économique, culturel ou économique donné, peut contribuer à générer des données qui peuvent informer les politiques éditoriales. Et même le choix d’un jeune ambassadeur pour une télévision nationale.Dewenneti

Birame Faye, Journaliste

Eurobonds, fiasco du duo magique (Par Mamadou Sy Tounkara)

Le Sénégal vient de lever 450 milliards FCFA sur 7 ans au taux de 7,75%. Il a fallu deux jours pour cela. Or, notre pays avait emprunté 508 milliards FCFA à 5,375% sur 16 ans en un seul jour en 2021 sur ce même marché des Eurobonds.

Emprunter au même endroit moins d’argent à un taux plus élevé et un délai de paiement plus court est une contre-performance financière. Dans la haute finance, tout est dans le taux d’intérêt et le délai de paiement.

Si vous êtes obligé d’emprunter au taux le plus élevé avec le délai le plus court, cela veut dire que votre duo magique ne fonctionne pas. Ce duo magique? Performance et confiance.

Pour ce qui est de la performance, les marchés financiers se fondent sur leurs propres critères : notation souveraine, PIB, taux de croissance projetés, endettement/PIB, capacités de remboursement, environnement des affaires, réputation ou autres. Tout cela inspire ou pas confiance aux marchés financiers dont les taux et délais dépendent essentiellement de ces performances attestées par des agrégats indiscutables. La capacité à négocier est non négligeable.

Les marchés financiers ne font de cadeau à personne et font payer le prix fort à ceux qui ne présentent pas un duo magique reluisant.

En 2012, la dette du Sénégal s’élevait à 3.000 milliards FCFA environ, alors qu’elle est de 13.000 milliards FCFA en 2024. Ainsi, le Sénégal a emprunté environ 10.000 milliards FCFA sous l’ère Macky Sall, ce qui est 833 milliards par an.

Or, hormis les 450 milliards issus des Eurobonds, le Sénégal avait déjà contracté 324 milliards FCFA au mois d’avril; il y a une nouvelle enveloppe étalée de 1.150 milliards que le FMI devrait débloquer à partir de juillet 2024, ce qui fera 1.924 milliards en trois mois ou 641 milliards par mois en moyenne. Macky Sall empruntait 833 milliards par an ou 69 milliards par mois. A cette cadence, les 10.000 milliards de Macky Sall sous 12 ans seront égalés en…15 mois. Cette frénésie d’endettement n’est guère soutenable et est contraire à toute velléité de souveraineté économique.

Nous avons déjà atteint 80% de ratio par rapport à notre PIB dépassant le seuil de 70% fixé par les critères de convergence de l’UEMOA. L’endettement a, théoriquement et pratiquement, atteint ses ultimes limites.

La roue économique doit être accélérée par l’animation, l’incitation et la stimulation endogènes tous azimuts pour faire revenir le duo magique : performance et confiance.

Mamadou Sy Tounkara

Pétrole : Toujours l’alchimie de Senghor

L’unité flottante d’extraction, de stockage, de pré- traitement puis de transfert présente à 90 km au sud de Dakar solidement près 780 mètres en profondeur par un système d’amarrage à tourelle externe, porte le nom du premier président du Sénégal Léopold SEDAR SENGHOR..

Senghor fut presque obsédé par notre bassin sédimentaire et surtout par les traces d’huiles sur l’étendue de notre vaste zone économique exclusive que nous partageons sur presque 100 000 Km2 avec la Guinée Bissau.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, et après le passage du General De Gaulle à Dakar le député puis futur Président de la jeune république du Sénégal comprit très tôt les enjeux énergétiques pour un pays dans un monde de productivité industrielle en effet le député Senghor suivit de très près les dures négociations entres états européens pour le charbon et l’acier.
Juste avant les indépendances le Président Senghor supervisa lui- même les transferts d’archives du BRGM et de l’ORSTOM afin de permettre au jeune état sénégalais d’accentuer les recherches géologiques et minières onshore et offshore. La roche mère de la partie Nord Ouest mais surtout les résultats des sondages en offshore au Sud sur la ZEE entre le Sénégal et la Guinée Bissau sont concluants, seulement c’est des huiles fortes en souffre et leur raffinage non encore standardisé. En visionnaire le Président Senghor pressa son gouvernement de financer la première raffinerie de l’Afrique francophone en 1964 avec les paramètres et caractéristiques chimiques du brut nigérian, très léger presque sans souffre donc très facile à raffiner. Senghor sut que les réserves d’hydrocarbures du Nigeria sont importantes et que l’axe Dakar – Abuja était un chemin court et très sûr pour les tankers. Senghor fut précurseur en tout.
Il est vrai que la guerre d’indépendance en Guinée Bissau et surtout le pétrole lourd – sa forte teneur en soufre – qui y gît n’assure pas aux investisseurs un CAPEX intéressant surtout aux normes environnementales d’émission et de rejet dans l’atmosphère. Malgré tout le 1er Président fut convaincu qu’une découverte majeure dans la roche-mère atlantique attendait notre pays et il en fit un motif pour précipiter son départ à la tête de l’État . D’ailleurs dans ses tournées d’adieu aux chefs religieux en 1980 son âge et la découverte du pétrole furent les causes de sa retraite politique.
Aujourd’hui 75 ans après les efforts tant déployés par l’illustre premier président du pays pour faire du Sénégal un mecca énergétique, notre pays 21ème économie d’Afrique avec 30 milliards de PIB n’arrive pas mettre en œuvre une raffinerie capable de raffiner, de processer tout le brut issu de ses champs d’hydrocarbure que le FPSO Leopold Sédar Senghor extrait à partir de 10 puits sur les 21 puits forés et percés de Sangomar deep offshore.
La SAR ne peut même pas processer 30% du brut de Sangomar dont le potentiel approche le milliard de barils pour 20 ans d’exploitation. Nous sommes loin de la chaîne de valeur intégrée pourvoyeuse en valeur ajoutée et en emplois. Quelle impréparation des deux régimes libéraux qui se sont succédé ?
Entre temps nos huiles un peu plus soufrées sont semblables au brut russe – l’oural – et le brut d’Oman que les raffineries asiatiques processent dans le respect des normes d’émission, ce qui au temps de Senghor fut une contrainte avec les deux milliards de baril de pétrole lourd entre le Sénégal et la Guinée Bissau dans notre ZEE commune.
Petrosen doit faire mieux et plus que SENGHOR et sa raffinerie, l’urgence pour sa filiale trading n’est pas une usine d’urée mais une seconde raffinerie de grande capacité pour transformer localement nos hydrocarbures dans leur texture actuelle. Ainsi nous serons dignes du rêve de LEOPOLD.

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Énergie

Baisse des prix des denrées alimentaires: Thierno Bocoum parle d’ « un cercle vicieux »

Ce jeudi, le nouveau gouvernement a annoncé la baisse des prix de certaines denrées de première nécessité. Leader du mouvement Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (AGIR), Thierno Bocoum magnifie la réduction des prix, mais pense que sans des mesures étatiques adaptées, les prix pourraient de nouveau grimper. Voici sa publication sur Facebook, ce vendredi 14 juin.

« Réduction des prix : un cercle vicieux

Une baisse des prix minime soit-elle n’est jamais négligeable. 1f de plus vaut mieux que 1f de moins dans la poche des goorgoolous.  
Nous encourageons et soutenons toute initiative visant à réduire significativement le coût de la vie.

Cependant, il est important de noter que des réductions de prix (baisse d’autorité) non compensées par des mesures étatiques ont souvent conduit à des phénomènes de spéculation et à une hausse des prix.

Par exemple, en novembre 2022, suite aux 11 décisions de baisse des prix des produits et services de consommation courante prises par le président Macky Sall lors du Conseil national spécial de la Consommation, le Ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises avait fixé le prix homologué du riz brisé ordinaire à 325 FCFA le kilogramme.

Aujourd’hui, malgré la réduction de 40 FCFA prévue par les autorités actuelles sous l’égide du Président de la République Bassirou Diomaye Faye, le prix reste supérieur à celui homologué il y a un peu plus d’un an, s’élevant à 410 FCFA.

Il s’y ajoute que le maintien du prix sera tributaire de facteurs exogènes liés à l’évolution du marché des pays exportateurs.

A noter également et en attendant l’arrêté portant homologation, que le plus souvent certains prix fixés sont majorés d’un différentiel de transport dans les régions à l’intérieur du pays. Ce qui va encore réduire la petite marge chez certains compatriotes et les prix seront plus chers à l’intérieur du pays qu’à Dakar.

Les autorités sénégalaises doivent agir rapidement, comme promis, en mettant en œuvre des réformes structurelles pour augmenter l’offre de manière massive et endogène. Elles doivent donc se concentrer sur la mobilisation des ressources pour soutenir des stratégies de réformes structurelles visant l’autosuffisance alimentaire.
Pour être en conformité avec leurs promesses, que les autorités sénégalaises  commencent par supprimer les nombreuses caisses noires ainsi que certaines agences et directions inutiles qui forment des doublons avec d’autres et dont le maintien a été malheureusement acté par l’actuel président de la République son excellence Bassirou Diomaye Faye dans le Décret n° 2024-940 portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères.

Ces mesures auraient permis de réduire le train de vie de l’État, de créer des ressources additionnelles pour mettre en branle une politique structurelle devant conduire à une baisse conséquente et définitive de certains produits de première nécessité.

Une loi de finance rectificative s’impose pour mieux réorienter les ressources de notre pays vers la satisfaction des besoins des populations qui croulent sous le poids de la vie chère et ainsi répondre efficacement aux promesses faites aux populations.
Dans ce contexte d’une économie extravertie, l’État sénégalais doit tenir compte à la fois des importateurs et des fournisseurs qui assurent la pérennité des produits mais aussi des consommateurs en attendant de créer les conditions d’une solution endogène.
La pression fiscale et les diminutions d’autorité des prix auront pour conséquence de désintégrer le secteur formel de notre pays qui risque de se verser dans l’informel ou de mettre la clef sous le paillasson.

Nous nous félicitons, par ailleurs, de la suppression de la parafiscalité sur le ciment. Aider chaque Sénégalais à avoir un toit en réduisant les coûts de construction est une priorité majeure.

Oui, Il S’agit Bien D’une Bombe Réponse (Mesurée) Au Pr Abou KANE (Par Arona Oumar KANE)

Le Pr Abou KANE de l’Université Cheikh Anta Diop a été le seul économiste, voire même le seul Sénégalais, à publier une contribution contredisant la thèse exposée dans l’article intitulé  « La Bombe Salariale : Le Legs Empoisonné De Macky A Diomaye”.

Pour rappel, cet article, publié le 5 avril 2024 sur senenews.com et repris par la quasi totalité des sites en ligne sénégalais, certains quotidiens et quelques publications étrangères, alertait sur les risques qui pèsent sur nos comptes publics en raison de hausses massives spontanées des salaires de la fonction publique à des moments spécifiques : à l’approche d’élections nationales. Le texte avait été rédigé avec beaucoup de minutie, après un travail sérieux d’analyse, de vérification et de recoupement qui a duré plusieurs mois, avec des sources vérifiables et une approche utilisant des outils avancés d’analyse et de calcul mis au point spécialement pour cette étude. 
Un travail que l’enseignant de la FASEG qui, par ailleurs, mérite tout le respect que lui confère sa qualité d’agrégé d’économie et son érudition incontestable en la matière, a étonnamment tenté de discréditer. Et il l’a fait dans un papier produit à la va-vite, truffé de formules à l’emporte-pièce et “d’affirmations faciles”  , teinté d’ironie et comportant une contradiction flagrante, le tout sans citer la moindre source ou référence. Tout le contraire de l’article qu’il s’est employé à démolir. 
Le professeur avait notamment ironisé sur le passage suivant de notre texte, que nous maintenons : « Dans une économie qui peine à produire de la richesse sur une base endogène, et une mobilisation des ressources internes poussive et très insuffisante, le seul moyen de couvrir ces dépenses de personnel supplémentaires est de recourir à la dette. À moins que les nouvelles autorités ne trouvent une solution miracle ou décident de dire la vérité au peuple sénégalais sur cette véritable bombe qui ne demande qu’à exploser, nous sommes partis pour poursuivre cet endettement exponentiel – autre “legs aux générations futures” du Président Macky Sall – et ce, jusqu’à une éventuelle cessation de paiement, avec tous les risques de déstabilisation sociale et sécuritaire que cela comporte pour notre pays. Les ressources internes, dons budgétaires et autres “aides” au développement qu’on arrive à mobiliser, sous la gouvernance et les orientations de politique économique que nous observons jusque-là, ne suffiront pas à maintenir cette masse salariale dans la durée. » 
Sur le fond, le Pr Kane affirme que le seul véritable problème c’est la dette, en précisant que ”Le service de la dette (principal+intérêts) va augmenter de 44% sur les deux ans à venir pour atteindre 2600 milliards en 2026. En l’état actuel des choses, je ne pense pas que la masse salariale puisse constituer un fardeau pour le nouveau régime. Je pense même qu’il faut l’augmenter en recrutant plus de jeunes qualifiés dans la fonction publique et en motivant davantage les agents déjà en poste…”
L’endettement effréné de notre pays, tout le monde en convient, est évidemment un très grand problème, d’ailleurs soulevé dans l’article attaqué. Mais l’existence d’un problème particulier, quelle que soit son ampleur, n’efface pas tous les autres. Nous avons une multitude de problèmes, la masse salariale en est un. Un problème causé par l’irresponsabilité et l’escroquerie politique du défunt régime et, dans une moindre mesure, de ceux qui l’ont précédé. Il faut l’adresser avec responsabilité et lucidité et ne pas le balayer d’un revers de la main en affirmant qu’il faut au contraire gonfler cette masse salariale davantage. Un gouvernement qui gonfle la masse salariale de manière artificielle, sans fondement économique valable mais guidé par des calculs électoralistes, c’est suffisamment grave ; un économiste renommé et très médiatique, enseignant de surcroît, qui justifie et encourage une telle politique, c’est encore pire.
Nous avions rédigé un droit de réponse exposant l’absence de rigueur intellectuelle notée dans l’article intitulé “Vous Avez Dit Bombe Salariale ?”, pointant la faiblesse de l’analyse, les erreurs factuelles et affirmations non fondées que les faits sont en train de battre en brèche. Notre contradicteur hâtif déclarait lui-même, quelques semaines plus tard au 13h de la RTS, rapportant le service de la dette aux exportations et aux recettes budgétaires, que “le Sénégal est dans une zone rouge [ce qui en fait] un pays qui peut ne plus pouvoir honorer ses engagements.” 
Un proche nous avait convaincu de ne pas publier ce droit de réponse, écrit en première intention et beaucoup moins retenu et mesuré que le texte que vous avez sous les yeux. En grand frère bienveillant, nous avions donc décidé d’écouter ce proche, non moins bienveillant ! Mais, il serait toutefois intéressant de demander à cet économiste et à ceux qui l’ont applaudi dans la section commentaires de ses réseaux sociaux, notamment ceux d’entre eux qui, comme lui, ont un conflit d’intérêt manifeste sur le sujet, de nous expliquer comment et où va-t-on trouver de quoi payer les salaires de la fonction publique sans puiser dans les ressources de trésorerie, autrement dit les eurobonds et autres emprunts qui nous coûtent un bras.

(En Milliards de FCFA. Source : RTEB T1 2024 Direction Générale du Budget)
Le nouveau gouvernement qui, selon Bloomberg, vient de réaliser une émission de 450 milliards FCFA d’Eurobonds, n’a manifestement pas encore trouvé la solution à ce problème, si l’on en croit ce tableau récapitulatif, extrait du Rapport Trimestriel d’Exécution Budgétaire du 1er trimestre 2024 (lire LFI et non LFR). 
Ce rapport indique un taux de recouvrement des recettes (internes et externes réunies) à 17.11% et un taux d’exécution des dépenses à 24.30%. Ce qui signifie que nous dépensons beaucoup plus vite que nous faisons rentrer des sous dans les caisses. Il est d’ailleurs à noter que, comme à l’accoutumée sous le régime Sall qui a exécuté cette première tranche du budget, les dépenses de fonctionnement (27.80% de taux d’exécution, au delà du prévisionnel trimestriel) qui comprennent la masse salariale, ont encore grignoté sur les dépenses d’investissement (17.47%, largement sous le prévisionnel), ce qui explique beaucoup de nos soucis.
On le voit bien dans ce rapport d’exécution budgétaire, le danger sur lequel nous alertions dans La Bombe Salariale se précise. Cette bombe est toujours là, non encore désamorcée et prête à exploser à tout moment, si le changement radical de politique budgétaire, indispensable pour remettre de l’ordre dans nos comptes publics, n’est pas enclenché. Et cela commence par le vote d’une loi de finances rectificative de toute urgence.

Arona Oumar KANE
Ingénieur Logiciel  
Bangath Systems – DakarEmail: arona.kane@bangath.com
WhatsApp: +221 77 588 64 26X: @mbangath

Sources:
– Vous avez dit Bombe Salariale ? par Pr Abou KANE, FASEG/UCAD – La Bombe Salariale : Le Legs Empoisonné De Macky A Diomaye par A.O. KANE- Rapport Trimestriel d’Exécution Budgétaire du 1er Trimestre 2024 par la DGB – Direction Générale du Budget

L’Exploitation du Premier Baril de Pétrole par Woodside au Sénégal : Un Tournant Historique ! (Par Ibrahima Baba Sall)

Le 11 juin 2024 restera une date marquante dans l’histoire économique du Sénégal. 
En effet, en ce jour, la compagnie australienne Woodside a extrait le premier baril de pétrole du champ offshore de Sangomar, propulsant ainsi notre pays dans le cercle restreint des producteurs d’hydrocarbures. 
Cet événement est le fruit de décennies d’efforts et d’investissements stratégiques, notamment sous la houlette de l’ancien président Macky Sall, ingénieur géologue, dont la vision et l’engagement ont été déterminants pour cette réussite.

Les Enjeux de l’Exploitation Pétrolière pour le Sénégal
L’exploitation du champ pétrolier de Sangomar ouvre une nouvelle ère pour le Sénégal, avec des perspectives économiques prometteuses, dont entre autres :
1.    Le développement Économique : L’extraction de pétrole devrait générer un revenu estimé à un milliard de dollars par an pour les trente prochaines années. Ces revenus permettront de financer des projets d’infrastructure, de santé, et d’éducation, renforçant ainsi le développement économique du pays et amorçant son entrée irrémédiable dans l’émergence bien avant même l’échéance qui était fixée l’horizon 2035.
2.    Création d’Emplois : Le secteur pétrolier est un puissant moteur de création d’emplois. De l’exploration à la production, en passant par la gestion et la maintenance, des milliers d’emplois directs et indirects seront créés, contribuant à la réduction du chômage endémique de notre pays.
3.    Renforcement de la Souveraineté Énergétique : L’exploitation des ressources pétrolières et gazières locales réduit la dépendance du Sénégal aux importations énergétiques. Cela permet d’assurer une meilleure stabilité des prix de l’énergie et de sécuriser l’approvisionnement des industries et des ménages.
4.    Attraction des Investissements Étrangers : Le succès de l’exploration pétrolière attire les investisseurs étrangers, stimulant ainsi l’économie locale et ouvrant des opportunités pour de nouvelles industries et de nouveaux partenariats.
5.    Développement Durable et Environnement : Bien que l’exploitation pétrolière présente des défis environnementaux, le Sénégal peut s’inspirer des meilleures pratiques internationales pour minimiser l’impact écologique et promouvoir un développement durable.
L’aboutissement de ce projet majeur ne serait pas possible sans la vision et la détermination de l’ancien président Macky Sall. Géologue de formation, Macky Sall a su reconnaître le potentiel des ressources naturelles du Sénégal et a pris des mesures audacieuses pour leur exploitation.
•    Vision Stratégique : Dès le début de son mandat, Macky Sall a mis l’accent sur l’exploration des hydrocarbures, convaincu que ces ressources pouvaient transformer l’économie nationale. Son expertise en tant qu’ingénieur géologue a été cruciale dans la prise de décisions éclairées et stratégiques. C’est ainsi qu’il amis en place le COS PETROGAZ, une structure chargée du pilotage, de la coordination et du suivi des projets pétroliers et gaziers pour une meilleure mise en œuvre de la gestion de ces ressources énergétiques nationales. Il a aussi créé l’Institut National du Pétrole du Gaz qui pour objectif de développer l’expertise nationale et de favoriser l’emploi des Sénégalais dans les secteurs pétrolier et gazier.
•    Investissements Audacieux : Sous sa présidence, le Sénégal a investi des sommes considérables dans la recherche et l’exploration pétrolière, malgré les risques inhérents au secteur.
•    Ces investissements ont porté leurs fruits, comme en témoigne la découverte et l’exploitation, depuis ce 11 juin, du champ de Sangomar.
•    Leadership et Diplomatie : Macky Sall a également joué un rôle clé dans l’établissement de partenariats internationaux solides, notamment avec Woodside, pour assurer une exploitation efficace et bénéfique des ressources pétrolières.
En définitive, l’extraction du premier baril de pétrole par Woodside marque un tournant décisif pour le Sénégal. Les bénéfices économiques attendus sont immenses et promettent de transformer le pays. Ce succès est également l’occasion de rendre un hommage appuyé à Macky Sall, dont la vision et les efforts ont été essentiels pour atteindre ce jalon historique. Grâce à son leadership, le Sénégal entre dans une nouvelle ère de prospérité et de développement durable.
Alors, chères autorités du Sénégal, il faut rendre à César ce qui est à César et au président Macky Sall ce qui lui revient de droit, c’est-à-dire des félicitations et des hommages appuyés pour avoir mis notre pays sur la rampe de l’émergence, voire du développement économique et social.
En tout cas du Président Macky sall, le peuple sénégalais se souviendra et pour toujours !

Ibrahima Baba SALL
Premier Vice-président à l’Assemblée nationale
Député Maire de Bakel

Mr Ousmane Sonko, le temps vous est compté 

Les sénégalais attendent impatiemment la réalisation de vos promesses electorales. 
Vous ne pouvez pas l’oublier et vous ne devez pas oublier comment les sénégalais se sont appropriés le projet pastef depuis sa création. 
Un projet qui fut et est toujours synonyme d’espoir car bâti sur une demande sociale < la rupture systémique>. 
Vous l’avez dit et vous l’avez redit < on doit rompre avec ceux qui se faisaient et surtout soulager les maux des sénégalais >, voilà vos dires avant les élections présidentielles de 2024 et voilà sans doute pourquoi les sénégalais ont adhéré massivement au projet pastef, votre score 54% lors des élections, une chose inédite en matière électorale montre à quel point les sénégalais compte sur votre personne 

Mais après tout juste 2 mois , on est pas rassuré de vos faits et gestes. Certes vous avez initié des actes forts ( suspension des licences de pêche , arrêts des travaux sur le littoral, Audits ) mais on attend de voir la suite. L’image que vous véhiculez me laisse perplexe, nous attendons que vous fassiez la part des choses désormais vous avez les reines de l’état, vous avez les commandes, vous devez dérouler. 

Mais les faits montrent que vous avez du mal à démarrer la machine, le projet pastef est devenu d’un coup flou et votre gouvernement semble tâtonner, dépassé par les événements. Les sénégalais continuent de souffrir en silence car si vous êtes toujours dans l’état de grâce, les maux des sénégalais restent entiers. Vous nous aviez promis la réduction du coût de la vie, mais rien toujours, l’ultimatum du 15 mai est dépassé largement. Le chômage et les conditions de travail dramatiques sont toujours là , votre sortie du dimanche sur le thème < la place de la jeunesse dans le projet > s’est soldée par des déballages, intimidations et menaces. La presse n’est pas votre cible, elle a joué pleinement son rôle dans la légitimation de votre combat auprès du Grand public, Mr le PM concentrez vous sur les priorités. 

Ressaisissez vous Mr le premier Ministre, nous attendons une autre version de vous pas celle d’avant les élections en tant qu’opposant. Nous voulons que vous vous comportiez comme un digne chef du gouvernement avec de la hauteur et d’être au dessus de la mêlée. Désormais c’est votre rôle de réconcilier le peuple sénégalais en créant un environnement propice à la cohésion sociale et au développement économique et social. 

Samba kanteye 
PDG Niomre avenir plus
Ancien conseiller municipal de la commune de Niomre.

PPP ACWA – SONES … la ‘très’ haute trahison  

Ce lundi 10 Juin 2024 au Maroc,  le Prince héritier  Moulay El’Hassan prend date avec ses sujets en lançant la plus grande usine de dessalement de l’Afrique  d’une capacité annuelle de 300 millions de m3 d’eau  pour couvrir les besoins de 8 000 000 de marocains autour de la grande agglomération de CASABLANCA.

La puissance économique de l’Afrique, presque six fois le PIB du Sénégal, le royaume  anticipe ainsi  l’urbanisation exponentielle et surtout les changements climatiques qui affectent  les ressources en surface et sous surface du territoire chérifien.

La méga – station de 50 HA fonctionnant au renouvelable, a nécessité un  investissement de 650 millions d’euros en  partenariat public-privé  structuré  en deux phases. La première phase opérationnelle en 2026 avec une capacité de 548.000 m3 par jour. La seconde phase, pour mi-2028 atteindra un  pic autour de  822.000 m3 par jour, ajoutant ainsi 100 millions de m3 annuels supplémentaires, dont 50 millions seront destinés à l’agriculture. C’est inédit, un vrai signe d’émergence. L’optimisation financière et technologique du projet  permet de baisser  le coût de  du m3 à 280 F cfa…Deux sociétés marocaines et leur partenaire espagnol sélectionnés à l’issu d’un appel d’offre international transparent vont assurer la mise en œuvre de l’usine de dessalement dernier cri.

Au Sénégal  avec 50 millions d’euros – soit  40 milliards de plus que le Maroc    nous aurons 200 000 m3/jour avec l’usine de dessalement de la Grande Côte qui lie en PPP la société nationale SONES et l’opérateur -financeur saoudien ACWA Power.  Previsionellement  en  deux phases comme au maroc avec  200 000 m3/jour en 2027 et un autre 200 000 m3/jour en 2030 le tout pour 459 milliards FCFA..

Notre pays à de loin les meilleurs corpus de texte sur les PPP que le Maroc  malheureusement pour le contrat SONES –  ACWA  aucune règle , aucune diligence, même environnementale n’a été respectée.

L’unité nationale d’appui aux PPP, l’ARMP – ARCOQ et la DCMP sont absents du dossier, aucune clause et aucune obligation en conformité avec  Loi n°2021-23 du 02 mars 2021 sur les PPP n’a été respectés, le secteur prive’ national complètement mis sur la touche.

Avec 400 milliards FCFA le Maroc obtient 548 000 m3 par jour, alors que le Sénégal pour  459 milliards obtient seulement 200 000 m3 par jour  avec des conditions physiques nettement plus favorables ici au Sénégal. Même le profil de risque du Sénégal  n’explique pas les surfacturations d’Acwa Power.

C’est juste des dirigeants – ministres et DG – sans fibre patriotique pour leur pays.  C’est un fiasco honteux  pour notre système de surveillance et de régulation des  marchés – ARCOQ et DCMP –  avec des directeurs aux mandats expirés depuis…..

Probablement beaucoup de commissions et rétro- commissions ont été distribuées pour obtenir une signature in extrémis d’un contrat aussi illégal sans aucun intérêt pour le Sénégal.  L’optimisation du maastrichtien sénégalais permet même de se passer du dessalement de l’eau de mer surtout dans une zone  où l’écosystème est si  fragile  comme la petite côte.

Toutes les parties prenantes du contrat SONES – ACWA ont trahi nos intérêts et les intérêts supérieurs du Sénégal et sont passibles de haute trahison, un crime qui doit s’ajouter à notre code pénal.

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Énergie

Lettre ouverte à Mr Ousmane Sonko , Premier Ministre de l’état du Sénégal.

Mr Ousmane Sonko, le temps vous est compté
Les sénégalais attendent impatiemment la réalisation de vos promesses electorales.
Vous ne pouvez pas l’oublier et vous ne devez pas oublier comment les sénégalais se sont appropriés le projet pastef depuis sa création.
Un projet qui fut et est toujours synonyme d’espoir car bâti sur une demande sociale < la rupture systémique>.
Vous l’avez dit et vous l’avez redit < on doit rompre avec ceux qui se faisaient et surtout soulager les maux des sénégalais >, voilà vos dires avant les élections présidentielles de 2024 et voilà sans doute pourquoi les sénégalais ont adhéré massivement au projet pastef, votre score 54% lors des élections, une chose inédite en matière électorale montre à quel point les sénégalais compte sur votre personne

Mais après tout juste 2 mois , on est pas rassuré de vos faits et gestes. Certes vous avez initié des actes forts ( suspension des licences de pêche , arrêts des travaux sur le littoral, Audits ) mais on attend de voir la suite. L’image que vous véhiculez me laisse perplexe, nous attendons que vous fassiez la part des choses désormais vous avez les reines de l’état, vous avez les commandes, vous devez dérouler.
Mais les faits montrent que vous avez du mal à démarrer la machine, le projet pastef est devenu d’un coup flou et votre gouvernement semble tâtonner, dépassé par les événements. Les sénégalais continuent de souffrir en silence car si vous êtes toujours dans l’état de grâce, les maux des sénégalais restent entiers. Vous nous aviez promis la réduction du coût de la vie, mais rien toujours, l’ultimatum du 15 mai est dépassé largement. Le chômage et les conditions de travail dramatiques sont toujours là , votre sortie du dimanche sur le thème < la place de la jeunesse dans le projet > s’est soldée par des déballages, intimidations et menaces. La presse n’est pas votre cible, elle a joué pleinement son rôle dans la légitimation de votre combat auprès du Grand public, Mr le PM concentrez vous sur les priorités.

Ressaisissez vous Mr le premier Ministre, nous attendons une autre version de vous pas celle d’avant les élections en tant qu’opposant. Nous voulons que vous vous comportiez comme un digne chef du gouvernement avec de la hauteur et d’être au dessus de la mêlée. Désormais c’est votre rôle de réconcilier le peuple sénégalais en créant un environnement propice à la cohésion sociale et au développement économique et social.

Samba KANTÉ

Ousmane Sonko, la constance (Par Salimata Dieng)

Ousmane Sonko est l’homme politique qui fait et défait l’actualité. Il inspire une grande partie de la population, notamment la jeunesse avec qui, il a un lien particulier. Homme résilient, il a balayé tout un système et est très envié, surtout par la classe politique de sa génération.
Contrairement à ces politiciens de circonstance, à ces mannequins ou « opposants de salon » qui n’ont jamais eu le courage d’affronter le terrain politique et qui se contentent de parcourir les médias pour parler des discours de Sonko au lieu de se concentrer sur leurs propres mouvements, insignifiants du reste sur la scène politique sénégalaise. Votre amertume est compréhensible chers « politiciens ». Ousmane Sonko incarne tout ce que vous souhaiteriez être en tant que jeunes politiciens, mais vous n’atteindrez jamais son niveau : vous manquez de cran, de courage et de créativité pour accomplir ce qu’il a réussi.
Il n’est en rien responsable de votre déception face à votre quasi-inexistence ou à vos défaites successives lors des différentes échéances électorales. Connaissez-vous la volonté divine ? Que pensez-vous des efforts consentis et des sacrifices faits depuis une décennie ? Et son parcours professionnel avant même d’entrer en politique ? Sans oublier son passage à l’Assemblée en tant que député « du plus fort reste ».
Vous avez souffert en le voyant dominer la scène, et vous souffrirez encore de le voir triompher dès le premier tour des élections, en tant que président d’un parti autrefois dissous. Quant à ce petit politicien pleurnichard, limité, président d’un mouvement qui n’a jamais dépassé le stade des parrainages et toujours en attente de deuxième tour, il est en crise d’oubli. Ousmane est un leader qui réussit, contrairement à ces soi-disant leaders frappés par leur inculture et leur manque criant de vision politique. Retournez dans l’ombre, le fisc est à votre recherche.
De plus, nous n’accordons aucune importance à ces hommes et femmes qui se cherchent et se croient être la relève. Allez vous former, vous avez encore du chemin à parcourir avant de pouvoir prétendre « faire du Sonko ».
Enfin, nous nous réjouissons du succès de cette conférence politique qui a même offert de la matière à des délinquants fiscaux préoccupés par leur avenir de voleurs. Nous sommes très heureux d’avoir accueilli et écouté notre président de parti, qui nous encourage encore une fois à des actions citoyennes et à une participation active aux politiques publiques à venir, en tant que jeunes fer de lance d’un Sénégal juste, souverain et prospère.

Salimata Dieng, Secrétaire Générale Adjointe, JPS nationale

Monsieur le Premier Ministre, vous avez mieux à faire (Par Dr Yoro Dia)

Monsieur le Premier Ministre, vous avez mieux à faire
Nous avons besoin d’un chef de gouvernement pas d’un chef de clan ou de guerre

« Tout ce qui est excessif est insignifiant ». Encore une fois Sonko a été excessif dans ses attaques contre les magistrats et la presse. Ce sont les excès de l’opposant Monsieur Ousmane Sonko qui rendent insignifiants la quête de respectabilité et de prestige du Premier Ministre Ousmane Sonko. L’Etat c’est le prestige et il n’y a pas de prestige sans distance et apparemment il est impossible à Monsieur Sonko de se hisser à la hauteur qu’exige la fonction de Premier Ministre. Il a failli devenir Président par accident et il est devenu Premier Ministre par inadvertance. Comment le Premier Ministre peut accuser les magistrats de corruption parce qu’ils ont pris des décisions qui ne lui sont pas favorables quand il était opposant. Donc les bons magistrats sont ceux qui ont pris les décisions qui lui ont été favorables. Ce n’est pas une attitude de chef de gouvernement mais de chef de clan. On comprend maintenant l’idée initiale d’organiser des « assises de justice pour redorer le blason terni de la justice » dans le discours du Président le 03 avril. Heureusement que le Président a mis beaucoup d’eau dans le bissap. Nous n’avons pas un chef de gouvernement mais un chef de clan, un chef de guerre qui va plus se préoccuper de vendetta politique, judiciaire et médiatique, de règlement de comptes que de régler les préoccupations de Sénégalais. C’est quand même inquiétant avec l’ampleur des urgences du pays que notre Premier Ministre ait le temps de s’occuper du détail de la fiscalité de la presse qui au mieux doit relever d’un inspecteur des impôts. On ne demande pas à notre Premier Ministre de faire des conférences publiques mais de prendre des décisions, bref de gouverner au lieu de faire un « one man show ». Un gouvernement agit. Monsieur le Premier Ministre, la parenthèse de l’élection est fermée. Vous n’êtes plus dans l’opposition. Agissez
Votre croisade contre la presse est perdue d’avance. Malgré les excès et les dérives qu’il faut corriger, le Sénégal doit beaucoup à sa presse. La presse nous a permis d’atteindre des « seuils de démocratisation » en contribuant à l’élargissement de la base de la démocratie avec l’ouverture médiatique des années 90 et à la transparence électorale qui a permis à notre pays de rompre avec le cycle des violences post électorales. Le régime de Macky Sall assume l’aide qu’il a toujours apportée à la presse parce qu’il n’y a pas de démocratie sans presse. Thomas Jefferson le 3e Président des Etats Unis disait « La base de nos gouvernements étant l’opinion du peuple, le premier objectif devrait être de préserver ce droit ; et s’il m’appartenait de décider si nous devrions avoir un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je n’hésiterais pas un seul instant à choisir la dernière hypothèse. » « L’amnistie » fiscale que nous assumons est une façon d’aider la presse pour qu’elle se hisse au niveau de notre grande démocratie par contre votre politique d’asphyxie fiscale est une façon de tuer la presse pour avoir un gouvernement sans presse comme chez les nazis et les fascistes dans les années 30. Monsieur le Premier Ministre, les Sénégalais ont ouvert les yeux et ce sont vos excès et l’hubris du pouvoir qui seront les freins de votre « résistible ascension » vers la fonction suprême. Heureusement pour notre République qui n’aura pas à sa tête quelqu’un qui a menacé les généraux, insulté les juges et demandé aux jeunes de transformer notre Président en Samuel Doe. Autant d’excès que rappellent les VAR au quotidien et qui rendent insignifiante votre quête de prestige d’homme d’Etat. Un homme d’Etat prend de la hauteur, ne s’époumone pas dans les détails et ne réduit pas l’Etat à sa personne ou à des règlements de comptes crypto-personnels, ce qui est le propre d’un chef de clan ou de guerre. Les urgences sont ailleurs. Cette conférence publique est une diversion, une autre arme de distraction massive.

Dr Yoro Dia, politologue

Attention, trop d’impôts sur les entreprises peut tuer l’économie

Dans un contexte mondial marqué par des récessions économiques significatives, des augmentations de déficits budgétaires sans cesse et des baisses récurrentes du pouvoir d’achat des populations, les pays cherchent à optimiser leurs recettes fiscales. La politique fiscale, notamment l’impôt sur les entreprises, est l’un des leviers souvent utilisés à cet effet. Certains pays accentuent les redressements fiscaux et diminuent les exonérations pour les entreprises. Cependant, bien que l’impôt sur les entreprises soit un outil important pour les finances publiques, son utilisation excessive peut avoir des effets néfastes sur l’économie.

Effets économiques positifs de l’impôt sur les entreprises

John Maynard Keynes, figure majeure du Keynésianisme dans les années 30, considérait les impôts comme un levier essentiel pour la gestion macroéconomique. Selon lui, les impôts constituent un moyen de financer les dépenses publiques, stabiliser l’économie, influencer la demande globale et promouvoir une distribution plus équitable des revenus. Ainsi, les impôts sur les entreprises, bien conçus et appliqués de manière intelligente, peuvent significativement contribuer à la croissance et au développement économique en facilitant la mise en œuvre des programmes et actions publics. Ils permettent par exemple de :

Financer des infrastructures

Les recettes fiscales provenant des entreprises peuvent être utilisées pour financer des infrastructures publiques telles que les routes, les ponts, les réseaux de communication et les services publics, etc. Des infrastructures robustes sont essentielles pour une économie prospère et peuvent améliorer la productivité des entreprises.

Investir dans le capital humain

Les impôts sur les entreprises peuvent financer des programmes sanitaires et de formation professionnelle, améliorant ainsi la qualité et la qualification de la main-d’œuvre. Une main-d’œuvre mieux formée est plus productive et peut attirer des entreprises à forte valeur ajoutée.

Réduire les inégalités

Une partie des recettes fiscales des entreprises peut être redistribuée à travers des programmes sociaux et des services publics, contribuant à réduire les inégalités de revenu et de richesse entre les populations. Cela peut stimuler la demande intérieure, car les populations à faible revenu ont tendance à dépenser une plus grande partie de leur revenu.

Soutenir l’innovation et la recherche scientifique

Les recettes fiscales peuvent être utilisées pour financer des subventions et des incitations à la recherche et au développement (R&D), encourageant l’innovation et le développement de nouvelles technologies et renforçant ainsi la compétitivité de l’économie.

Stabiliser les fluctuations macroéconomiques

Des recettes fiscales stables permettent de gérer l’économie de manière plus efficace, en maintenant la stabilité macroéconomique, y compris la gestion de la dette publique, la stabilisation des prix et la mise en œuvre de politiques économiques contre-cycliques.

Toutefois, pour que ces effets positifs se produisent efficacement, il est essentiel de trouver un équilibre entre la nécessité de générer des recettes publiques et la préservation d’un environnement propice à la croissance économique, d’où l’importance d’une politique fiscale à la fois flexible, modérée et adaptée à l’architecture économique.

La pression fiscale sur les entreprises peut constituer un frein à l’économie

Comme l’a théorisé en 1980 l’économiste américain Arthur Laffer « trop d’impôt tue l’impôt » dans la mesure où, à partir d’un certain seuil d’imposition, les contribuables cherchent à réduire leurs activités économiques. Une pression fiscale trop élevée peut donc limiter les capacités d’emploi des entreprises, décourager les investissements, anéantir la dynamique entrepreneuriale, réduire la compétitivité des entreprises et entraîner des délocalisations vers des juridictions plus favorables. Autrement dit, elle menace l’économie dans son ensemble en engendrant des conséquences économiques négatives telles que :

Une productivité économique affaiblie

Les impôts élevés sur les entreprises réduisent le capital disponible pour investir et construire des structures économiques plus larges et plus productives. De récentes études soulignent l’impact négatif que l’impôt sur les entreprises peut avoir sur la productivité économique. Evaluant en 2010 l’impact de cent quatre modifications fiscales aux Etats-Unis depuis la seconde guerre mondiale,  Christina et David Romer montrent qu’une augmentation de 1 % de l’impôt fédéral entraîne une baisse de 3 % de la production après deux ans. Un résultat concordant avec les conclusions de l’étude réalisée par le FMI cette même année sur l’effet de 170 consolidations fiscales dans plus de trente pays. L’étude indique qu’une hausse fiscale de 1 % réduit le PIB de 1,3 % au bout de deux ans.

Un risque de délocalisation accru ou un niveau d’emplois réduit

Des impôts trop élevés peuvent pousser les entreprises à déplacer leurs opérations vers des pays où la fiscalité est plus avantageuse. Cette délocalisation peut non seulement réduire la base fiscale du pays d’origine, aggravant les déficits budgétaires, mais elle peut aussi entraîner des pertes d’emplois. De plus, les entreprises soumises à une forte pression fiscale, si elles ne peuvent pas se délocaliser, deviennent contraintes de réduire leurs charges notamment salariales, ce qui peut inclure des réductions de personnel. Moins d’emplois disponibles peut entraîner une augmentation du chômage et une baisse du pouvoir d’achat des populations.

Une attractivité pour les investissements directs étrangers réduite

Outre ces premières distorsions qu’elle peut entraîner, une pression fiscale trop élevée sur les entreprises peut également réduire leur attrait pour les investissements directs étrangers. En effet, cette pression fiscale accrue tend à diminuer les marges bénéficiaires, ce qui peut dissuader les investisseurs étrangers. Des études, telles que celles de Vartia et ses co-auteurs en 2006, soulignent que plus l’écart entre les rendements des investissements avant et après impôt est important, moins il y a d’incitation à réaliser des investissements directs étrangers dans le pays concerné.

En somme, bien que l’impôt sur les entreprises soit un outil crucial pour les finances publiques, son utilisation excessive peut nuire à l’économie. Une approche équilibrée, prenant en compte à la fois les capacités financières des entreprises et les impératifs budgétaires des Etats, est indispensable pour garantir une croissance économique saine et durable. Les effets cumulés d’une imposition excessive sur les entreprises peuvent mener à une stagnation économique, voire à une récession.

Au lieu de continuer à exercer une pression constante sur les entreprises pour qu’elles paiement leurs impôts sans ajustement, il serait plus efficace de mettre en œuvre des mécanismes permettant d’élargir l’assiette fiscale et d’alléger la charge fiscale des entreprises, notamment celles évoluant au moins dans les secteurs moins rentables tels que la presse. Par exemple, une simplification des procédures fiscales, des incitations à l’investissement et à l’innovation, ainsi que des programmes sensibilisation et d’accompagnement pour ces entreprises peuvent être bénéfiques.

Balla KHOUMA
Statisticien Economiste de la Santé
Docteur en Sciences Economiques

Inédit et rassurant … la CITY valide le PROJET

Ce 04 Juin restera un millésime presque divin pour le nouveau régime – pour nous tous – d’abord les conclusions des assises de la justice à Diamniadio  mettant notre pays de plein  pied dans les réformes institutionnelles pour la gouvernance d’un secteur essentiel pour notre vivre ensemble et l’environnement des affaires.  

Ensuite, de la City de Londres, l’opérateur BP en charge des champs gaziers  de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), au large de la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal  nous apprend l’arrivée de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO  à son emplacement définitif et son amarrage  à 40 km des côtes , à une profondeur d’eau de 120.. marquant l’étape finale des réglages et essais pour le first gaz.  C’est un communiqué  presque euphorique de BP qui veut certainement doper  la City de Londres sur ce champ d’hydrocarbures  de dernière génération d’une rare complexité technologique – causes des retards –   partie d’une durée d’exploitation de vingt ans.

Enfin  la bourse et les marchés financiers donnent un premier quitus de validation au PROJET plébiscité le 24 Mars 2024 avec un premier  eurobond de 455 milliards de F cfa sous l’ère BDF  selon Bloomberg la première  chaîne d’information financière.  

Le timing de l’emprunt souverain en euro  est plus que significatif, à moins de 24 heures de l’arrivée à Dakar  des équipes du FMI et de la  Banque Mondiale pour la revue trimestrielle du  programme- pays avec le Sénégal.

L’obligation internationale pilotée par la Première Banque d’investissement du monde J.P Morgan Chase  de la CITY de Londres, est  aussi la première du tout nouveau régime, trois ans après l’emprunt de même catégorie qui avait mobilise’ 500 milliards par l’ex régime, ce qui  montre que la notation B+/B et surtout notre qualité de signature restent intacts. PEYTAVIN avec le nouvel argentier  obtiennent  ainsi un premier  quitus pour le nouveau référentiel de nos politiques publiques : le PROJET..  Bien entendu notre pays pouvait même faire mieux et aller à moins de 5,5% de taux nominal effectif.  Malheureusement nous payons pour presque deux cents points de base le surendettement hérité des deux régimes libéraux qui se sont succédé.  

Le Sénégal peut ainsi résister à Bretton Woods  et à Paris pour faire prévaloir ses orientations de souveraineté économique légitimes  autour d’une économie moins extravertie et plus autocentrée.

C’est un aussi un exercice de fierté nationale fort bien réussie, en 2012 le président d’alors- tout nouvellement élu –   s’était plié devant l’Elysée et Bercy pour payer les salaires d’un état  en crise de liquidité ; heureusement pour notre pays cette fois- ci  le nouveau Président  et son Premier Ministre ont misé  sur la résilience des finances publiques et la perspective des hydrocarbures  en mettant à l’épreuve le duo DIBA- SARR parti en roadshow à la City sur les pas de la Côte d’Ivoire qui a levé 1 600 milliards, du Bénin 400 milliards, puis du  Kenya pour 1000 milliards de FCFA..Pour un régime de moins de deux mois c’est inédit et très rassurant  de faire carton plein des investisseurs internationaux en seulement deux jours. Le Sénégal l’a bien réussi avec un nouveau  Président qui n’a visité à ce jour  aucune capitale européenne et nord – américaine.   

Cet eurobond est une trésorerie immédiatement  disponible qui permettra de payer une bonne partie de la dette intérieure et d’engager les investissements essentiels du PROJET pour un début de mandat porteur de rupture.  C’est aussi  une vraie douche froide à Gemayel .

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Énergie

Visite de Son Excellence Bassirou Diomaye Faye en France (Par Wack Ndiaye)

Visite de Son Excellence Bassirou Diomaye Faye en France
Une nouvelle page dans le grand livre de la santé et de l’avenir démographique africain

Dans ce contexte où les enjeux de santé publique sont d’une importance capitale, la visite en France, prévue pour le 20 juin 2024, de Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal, marque un événement historique.

Ce déplacement revêt un caractère symbolique, puisque ce sera sa première visite officielle dans ce pays lié au Sénégal depuis plusieurs siècles. Au cœur de son séjour, il y a un objectif majeur : participer activement à un sommet visant à accélérer la production de vaccins en Afrique.

Les dirigeants africains veulent saisir cette opportunité pour mobiliser les ressources nécessaires et renforcer la coopération internationale, en vue de relever ce défi pour la santé publique sur leur continent.

La rencontre prévue avec le président français Emmanuel Macron offre une plateforme propice à l’échange et à la collaboration diplomatique, mais aussi pour promouvoir des initiatives visant à améliorer l’accès aux vaccins et à renforcer les capacités de production en Afrique.

Par conséquent, cette visite témoigne de l’engagement résolu du Sénégal à contribuer activement à la lutte contre les maladies infectieuses et à promouvoir la santé publique en Afrique. Elle souligne également l’importance de la coopération internationale et de l’innovation scientifique dans la recherche de solutions durables aux défis sanitaires mondiaux.

Vaccins à ARN : Progrès scientifiques ou défis éthiques pour l’humanité ?

Cependant, à l’heure où les vaccins à ARN messager sont au cœur des débats, il est essentiel de comprendre pleinement leur fonctionnement et leurs implications. Ces vaccins représentent une avancée significative dans la prévention des maladies, offrant une réponse plus rapide et efficace aux menaces sanitaires émergentes. Toutefois, les préoccupations légitimes concernant leur sécurité et leur impact à long terme nécessitent une analyse approfondie et une réglementation adéquate.

La convergence des nanotechnologies, des biotechnologies et de l’informatique et des sciences cognitives (NBIC) ouvre de nouvelles perspectives passionnantes mais soulève également des questions éthiques et sociales importantes. Elle suscite également des interrogations quant à ses possibles conséquences sur la société et sur l’individu.

Certains s’inquiètent des potentielles dérives éthiques liées à l’utilisation de ces avancées, craignant qu’elles ne modifient profondément notre compréhension de l’humain et ne compromettent nos libertés individuelles.
Ils expriment des préoccupations quant à la manipulation génétique, à la surveillance accrue et à d’autres formes de contrôle qui pourraient découler de ces progrès scientifiques.

Pour mieux appréhender le fonctionnement des vaccins à ARN messager, il est essentiel de comprendre le rôle fondamental de nos cellules.

Ces unités microscopiques composant notre corps possèdent un noyau abritant notre ADN, qui agit comme une bibliothèque renfermant les instructions nécessaires au fonctionnement de notre organisme. Plutôt que de transmettre directement ces instructions, notre corps utilise des copies appelées ARN messager pour guider la production de protéines.

Cependant, les vaccins traditionnels diffèrent de cette approche en utilisant des virus atténués pour stimuler notre système immunitaire. Quant aux vaccins à ARN messager, ils fournissent des instructions génétiques directement à nos cellules pour produire des antigènes, comme ceux utilisés dans les vaccins contre la COVID-19, incitant ainsi notre système immunitaire à réagir.

Malgré leur efficacité, des inquiétudes subsistent quant à la possibilité que ces ARN messagers interfèrent avec notre ADN. Bien que les biologistes assurent leur désintégration rapide, certains redoutent qu’ils puissent altérer nos gènes, ouvrant potentiellement la voie à des affections telles que le cancer.

Par ailleurs, les technologies de pointe utilisées dans ces vaccins suscitent également des préoccupations quant à leur innocuité et à leur utilisation potentielle pour le suivi des individus via la technologie 5G. Certains craignent que ces nanoparticules lipidiques, servant de vecteurs dans la livraison des vaccins, puissent être activées à distance pour une surveillance intrusive.

Bill Gates au Sénégal : un honneur et…moult interrogations

Dans ce monde de la technologie, Bill Gates est une figure controversée, célèbre pour son rôle chez Microsoft et ses efforts philanthropiques via la Fondation Bill et Melinda Gates. Ses positions sur le changement climatique et la croissance démographique sont au cœur de débats passionnés.

D’un côté, Gates se positionne comme un fervent défenseur de la lutte contre le changement climatique. Il a investi massivement dans des projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir les énergies propres. Cependant, certains doutent de ses motivations, soupçonnant qu’il cherche à influencer les politiques mondiales pour ses propres intérêts.

D’un autre côté, Bill estime que la croissance démographique aggrave le changement climatique. Il soutient donc des initiatives éducatives et sanitaires visant à freiner cette croissance. Néanmoins, ses propositions sont critiquées, car elles pourraient empiéter sur les droits individuels et nationaux.

Certains vont même jusqu’à remettre en question les intentions de Gates, lui prêtant même des intentions néfastes, comme l’utilisation de programmes de vaccination pour des motifs obscurs, tels que la stérilisation secrète ou l’introduction de substances nocives.

Le Sénégal, pour la première fois en Afrique de l’Ouest, a accueilli du 9 au 11 octobre la réunion annuelle 2023 des Grand Challenges, organisée sous la co-présidence de Macky Sall, alors Président du Sénégal, et de Bill Gates. Ce dernier a exprimé son engagement à collaborer avec le Sénégal pour favoriser la production de vaccins à ARN messager en Afrique.

La Fondation Bill et Melinda Gates investira ainsi 40 millions de dollars dans la société belge Quantoom Biosciences, spécialisée dans la production automatisée de vaccins à ARNm, pour promouvoir cette technologie et développer des vaccins en Afrique. Gates a justifié son choix sur le Sénégal en qualifiant notre pays de « leader dans la recherche et le développement en santé », soulignant les indicateurs remarquables du pays dans des domaines tels que la mortalité infantile et la nutrition.

Quoi qu’il en soit, le patron de Microsoft est accusé, à tort ou raison, de manipulation, en voulant développer les vaccins pour faire baisser le nombres d’humains sur la planète.

C’est pourquoi, ces interrogations subversives où révolutionnaires m’obligent à rédiger cet article, afin de mettre en évidence ce qui est méconnu sur les réalités technologiques et biologiques autour de la dangerosité ou non des vaccins ARN messager en Afrique.

En toute causalité, il est important de souligner que des expérimentations sont actuellement en cours au Kenya et au Malawi, menées par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ces chercheurs ont mis au point des nanoparticules injectables sous la peau, capables d’émettre une lumière fluorescente invisible à l’œil nu mais détectable par un smartphone.

Cette technologie pourrait éventuellement être utilisée pour vérifier si une personne a bien reçu le vaccin. Financé par la Fondation Gates, ce projet soulève des interrogations quant à son acceptabilité par les populations locales, d’où des enquêtes d’opinion lancées au Kenya, au Malawi et au Bangladesh pour évaluer leur disposition à adopter cette innovation ou à conserver les méthodes traditionnelles de suivi de la vaccination.

Afrique : Croissance Démographique sous menace étrangère…

Aujourd’hui, l’Afrique est confrontée à un défi démographique unique au monde. Avec un taux de fécondité élevé et une population jeune, le continent se distingue des autres régions du globe, où la population vieillit rapidement et où les taux de natalité sont en baisse. Cette dynamique démographique particulière suscite des interrogations sur les intentions des puissances étrangères à l’égard de l’Afrique.

En effet, certains observateurs soulèvent la question de savoir si les puissances étrangères ne cherchent pas à freiner la croissance démographique africaine par crainte que les Africains ne deviennent une force dominante à l’avenir.

Avec une population jeune et dynamique, l’Afrique pourrait jouer un rôle de premier plan sur la scène mondiale, tant sur le plan économique que politique.

Cependant, une réflexion plus approfondie révèle que la croissance démographique de l’Afrique présente à la fois des défis et des opportunités. Si elle est correctement gérée, cette jeunesse peut être un moteur de développement économique et social pour le continent. Cependant, des politiques inadaptées ou des interventions étrangères malveillantes pourraient compromettre ce potentiel.

Afrique : Urgence de réglementer la production des Vaccins à ARN Messager

Il est donc impératif que les autorités africaines restent vigilantes et examinent attentivement les politiques et les initiatives proposées par les acteurs étrangers. Il est essentiel de préserver la souveraineté et les intérêts de l’Afrique dans la gestion de sa propre croissance démographique, tout en recherchant et établissant des partenariats constructifs et équitables avec la communauté internationale.

En somme, l’Afrique doit être sur ses gardes face aux tentatives éventuelles visant à limiter sa croissance démographique. En tirant parti de sa jeunesse et en investissant dans son capital humain, le continent peut tirer au maximum profit de son plein potentiel et contribuer de manière significative à l’avenir du monde.

Face à ces interrogations très sérieuses, il devient impératif pour la communauté scientifique africaine de jouer un rôle clé dans la mise en place et la réglementation des laboratoires de production de vaccins à ARN messager sur le continent.

Cette implication permettra de garantir le respect des normes de sécurité et d’éthique, tout en veillant à ce que ces avancées bénéficient réellement à la santé publique africaine.

En travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux et internationaux, la communauté scientifique africaine peut contribuer à bâtir, et non le contraire, un avenir où l’innovation technologique est mise au service du bien-être de tous.

Wack NDIAYE
Expert en Technologies Numériques émergentes et disruptives

Pour l’honneur du doctorat au Sénégal

Monsieur, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, 

Je me permets de vous transmettre par ces mots quelques maux auxquels est confronté le cycle doctoral au Sénégal et solliciter votre attention bienveillante sur ce sujet crucial pour l’avenir de notre système éducatif et de notre développement scientifique.

Le cycle doctoral au Sénégal doit urgemment faire l’objetd’une révision (« Jubanti ») pour remédier aux multiples problèmes structurels rencontrés par les doctorants, notamment des :

Problèmes de financement des thèses

La majorité des thèses sénégalaises, voire la totalité, ne bénéficient d’aucun financement dédié. Les doctorants ne perçoivent qu’une bourse mensuelle de soixante-cinq mille francs CFA, insuffisante pour couvrir leurs besoins. Pour subvenir à leurs besoins, nombre d’entre eux sont contraints de jongler entre leurs recherches et des emplois à temps partiel, souvent en donnant des cours magistraux (CM), des travaux dirigés (TD) ou des travaux pratiques (TP) dans les universités publiques et privées. Parfois, ils occupent d’autres emplois sans lien avec leur domaine de recherche.

Sans financement adéquat, les doctorants peinent à accéder aux ressources essentielles à la conduite efficace de leurs travaux, qu’il s’agisse de matériel de laboratoire, de logiciels spécialisés, de données statistiques, d’ouvrages et de publications scientifiques. Ces contraintes financières limitent également leur capacité à participer à des conférences, à collaborer avec d’autres chercheurs et à s’intégrer dans des réseaux scientifiques nationaux et internationaux. Cet isolement freine leur développement professionnel et réduit les opportunités de collaboration et de diffusion de leurs travaux.

La précarité financière est également une source majeure de stress et d’anxiété pour les doctorants. Combinée aux pressions académiques, elle peut entraîner des problèmes de santé mentale tels que la dépression et l’épuisement professionnel, affectant le bien-être et la capacité des doctorants à mener des recherches de qualité. En plus de ces défis financiers, les doctorants font face à un problème crucial d’encadrement.

Problèmes d’encadrement des thésards

Monsieur le Ministre,

Permettez-moi de vous interpeller en tant que Docteur pour évoquer ce problème crucial qui gangrène la vie doctorale au Sénégal. Même si vous avez obtenu votre doctorat dans un autre pays, vous comprenez sans doute les défis que les doctorants affrontent au Sénégal en matière de suivi et d’encadrement de qualité.

De nombreux doctorants rencontrent des difficultés pour trouver des encadrants disponibles. Les enseignants-chercheurs qualifiés sont souvent surchargés par des responsabilités multiples, notamment l’enseignement, la recherche, et les tâches administratives. Cette surcharge limite le temps et l’attention qu’ils peuvent consacrer à chaque doctorant. Même lorsque des encadreurs sont disponibles, la qualité de l’encadrement peut varier. Certains encadreurs manquent de formation spécifique en supervision de recherche, ce qui peut affecter leur capacité à guider efficacement les doctorants dans leurs travaux. Les doctorants signalent souvent le manque de retour constructif, de suivi régulier et de soutien méthodologique.

Les encadreurs doivent souvent superviser un nombre excessif de doctorants en plus de leurs autres responsabilités académiques. Cette surcharge de travail réduit leur capacité à fournir un encadrement de qualité, personnalisé et soutenu pour chaque doctorant. Cela conduit à des retards dans les travaux de recherche, ainsi qu’à des frustrations chez les doctorants. Ces frustrations peuvent affecter leur motivation, saper leur moral et allonger la durée de réalisation des thèses.

De plus, les infrastructures de recherche et les ressources académiques, telles que les laboratoires, les bibliothèques et les équipements, sont souvent insuffisantes dans les universités sénégalaises. Cela limite les opportunités de collaboration et d’encadrement pratique, essentielles pour de nombreux domaines de recherche. Sans un accès adéquat à ces ressources, les doctorants ne peuvent pas mener à bien leurs recherches de manière efficace et productive.

Ces différents problèmes entraînent des retards significatifs dans la progression des travaux de thèse, voire l’abandon des thèses en cours. Ils remettent également en question la qualité et l’originalité des recherches, réduisant leur impact potentiel. En conséquence, beaucoup de thèses doctorales durent plus de trois ans, parfois même plus de cinq ans voire plus de dix ans, alors qu’une thèse dure généralement trois ans dans les pays où le financement et l’encadrement sont bien gérés.

Témoignage personnel

Monsieur le Ministre,

Je vous adresse ce témoignage personnel afin de démontrer les effets négatifs de ces problèmes de financement et d’encadrement sur la réalisation d’une thèse de doctorat. 

En 2013, durant ma première année universitaire à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal, j’avais comme professeurs de travaux dirigés (TD) des doctorants dont la plupart viennent seulement de devenir docteurs, tandis que d’autres sont toujours en thèse ou ont abandonné. Or, moi qui étais leur étudiant, je suis devenu docteur en début 2023 après trois années de thèse et deux diplômes de master 2. Cela a été possible car j’ai eu la chance de quitter le Sénégal pour la France après ma licence en 2015, échappant ainsi aux problèmes de financement et d’encadrement. 

Ma thèse en France a été entièrement financée par une entreprise, et j’ai été salarié de cette entreprise pendant toute la durée de la réalisation de ma thèse. Cette entreprise m’a fourni l’ensemble des moyens matériels et pédagogiques nécessaires à la bonne et efficace réalisation de ma thèse et a même versé mes frais d’inscription pendant toute la durée de la thèse. En France, les doctorants bénéficient d’un contrat doctoral qui leur permet de gagner un salaire décent, assurant une stabilité financière. Ils disposent également des ressources financières nécessaires pour la bonne réalisation de leur thèse, fournies par le financeur du projet de thèse ou l’employeur. De plus, les doctorants reçoivent des formations professionnelles qui les préparent à diverses carrières tant académiques queprofessionnelles, leur permettant d’intégrer le marché du travail plus facilement après leur soutenance.

Souhaits pour améliorer le cycle doctoral du Sénégal

Monsieur le Ministre, 

Pour (re)mettre le doctorat sénégalais au service du développement, inspirons-nous du modèle français de financement et d’encadrement des thèses. Ce modèle inclut :

Contrats doctoraux : offrir des contrats financés par des organismes publics et privés pour assurer un soutien financier stable aux doctorants.

Encadrement structuré : organiser l’encadrement par les écoles doctorales, les laboratoires de recherche et les directeurs de thèse.

Comité de suivi individuel : veiller au bon déroulement de la thèse et évaluer annuellement les conditions de travail et les avancées de la recherche.

Formations professionnelles : proposer des formations professionnelles pour préparer les doctorants à diverses carrières académiques et professionnelles.

Ces mesures améliorent les conditions de vie et de travail des doctorants, renforcent la qualité de la recherche scientifique et facilitent l’insertion professionnelle des docteurs. En France, le doctorant est moins considéré comme étudiant et davantage comme un professionnel en formation. Grâce à son expertise scientifique et ses compétences professionnelles acquises durant la thèse, le docteur peut plus facilement intégrer le marché du travail, y compris en dehors du milieu académique.

Monsieur le Ministre, 

Ces éléments peuvent servir d’inspiration pour améliorer les systèmes de financement et d’encadrement des thèses au Sénégal, où l’aspiration première des docteurs est de se faire recruter à l’université, malgré les contraintes de recrutement actuelles. Un diagnostic sans complaisance et des réformes sont nécessaires pour rendre ce parcours plus attractif et durable.

Je vous remercie de l’attention portée à cette requête et reste à votre disposition pour toute information complémentaire.

                                                                                                           

                                                                                                           Balla KHOUMA 

                                                                                                            Statisticien Economiste de la Santé

                                                                                                            Docteur en Sciences Economiques

LE PDS UN PATRIMOINE A SAUVEGARDER

chers freres et soeurs du parti democratique senegalais a quelques semaines de l’anniversaire des 50 ans du premier parti politique legalement constituè en afrique et le premier a acceder democartiquement au pouvoir par le sufrage direct l’heure est a l’introspection .

Au regard de son parcour et celui de son leader charismatique nous avons beaucoup de fierte de militer dans ce grand parti une veritable pepiniere de leadersCest avec stupefication que jai appris la demission de notre soeur WORE SARR une icone du pds celle dont le nom l’image et le parcour se confondent au logo du parti.

Elle a connu la traversee du desert d’avant pouvoir accompagné le president wade et soutenu son frere karim wade durant les moments difficile dapres pouvoir marches meetings va et viens au tribunal de la crei restee droite dans ses bottes pour defendre le parti son SGN et son eternel candidat aux abonnes absentLe seul responsable de nos frustrations a pour nom KARIM MEISSA WADE incapable de repondre a lappel de la patrie se jouant des militants sur des pretextes fallacieux il devrait aujourd’hui nous respecter revenir au bercail rassembler tout le monde presenter ses excuses et redonner un nouveau souffle a la machine mais que neni

Apres nous avoir tenu en haleine pendant douze ans ayant lui meme annoncé dans son adresse de nouvel an la fin de son exil il reste toujours invisible preferant se manifester par une epee coupe tete tenue par un valet lui obeissant au doigt et a loeil avec comme agenda decapiter notre patrimoine commun.

Je plains les victimes et ceux qui assistent indifferent a ce carnage tout en se defaussant sur les seconds couteaux pour preserver le commenditaire sachez le vous etes les complices tacite d’une haute trahisonPour ses 98 bougies cest ce que vous lui avez trouvé d’aussi nauseabond cadeau lui faire porter a son insu la signature de la deloyauté et de la trahison WORE SARR est la face visible de lisberg

Annuler une assemblee generale delection de responsable du mouvement des femmes sur des pretextes fallacieux face a un electorat qui lui etait largement favorable pour revenir mettre une autre a sa place en violation flagrante des textes du parti est la pillule de trop que nous n’avelerons jamais.

KARIM MEISSA WADE ce parti est un heritage commun que votre illustre pere a battit avec de grands patriotes comme MARCEL BASSENE, FARA NDIAYE. BOUBACAR SALL le doyen MEISSA SALL et tant dautres des generations y sont passees et denormes sacrifices consenties tu nas pas le droit de detruire ce leg tu nas pas la legitimite de renvoyer le plus petit des militants puisque les textes ne le permettent pointA mes soeurs liberales restez debout pour dire non a cette enieme forfaiture

BEUT BOU ROUSSOUL TODJE

Amadou Bamba Seydi
Militant PDS USA

Le Président Macky Sall : un bilan exemplaire face aux critiques injustes ! (Par Ibrahima Baba Sall)

Depuis l’élection présidentielle du 24 mars 2024, les tenants actuels du pouvoir, élus avec 54,7 % des voix dès le premier tour, n’ont de cesse de critiquer l’ancien Président Macky Sall et son régime. Tout ceci cache mal leur incapacité à traduire en actes concrets leurs promesses électorales.
En effet, devant la réalité politique, ils ont du mal à s’adapter à l’exercice du pouvoir.
Ainsi, pour trouver des justifications à leurs difficultés à faire tourner la machine, ils s’en prennent honteusement et maladroitement au président Macky Sall et à son régime.
Pourtant, il est crucial de rappeler que le bilan de Macky Sall après douze années de gouvernance est exceptionnel et mérite des applaudissements nourris et des félicitations à la place de ces critiques insensées.

Un Bilan Infrastructurel Sans Précédent
Sous la présidence de Macky Sall, le Sénégal a connu une transformation infrastructurelle inédite. En seulement douze ans, le pays a vu la réalisation de projets d’infrastructures de dernière génération dans de nombreux domaines :
•    Santé : Construction et rénovation d’hôpitaux modernes, dotés d’équipements de pointe, permettant un accès plus large et de meilleure qualité aux soins de santé.
•    Éducation : Édification de nouvelles écoles, lycées et universités, accompagnées de programmes éducatifs innovants, renforçant l’accès à une éducation de qualité pour tous les enfants sénégalais.
•    Sport : Mise en place d’infrastructures sportives de haut niveau, dont le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, le Complexe Arena, l’arène nationale pour la lutte, la réhabilitation des stades régionaux, permettant de promouvoir le sport à tous les niveaux et de mieux préparer les équipes sénégalaises aux compétitions internationales. C’est ce qui nous a valu notre premier trophée en coupe d’Afrique des nations remporté avec brio par notre équipe nationale de football lors de la CAN de 2021 jouée au Cameroun.
•    Transports : Développement de réseaux routiers et de transport en commun, incluant des autoroutes, ponts et autoponts, le TER et le BRT, facilitant ainsi la mobilité et stimulant l’économie.
•    Culture et Environnement :Promotion des initiatives culturelles et environnementales pour préserver le patrimoine sénégalais et lutter contre les effets du changement climatique.

Une Politique Sociale Équitable
Le Président Macky Sall a également œuvré avec détermination pour l’équité sociale et territoriale. Sa politique a permis de réduire les inégalités entre les différentes couches sociales et de favoriser un développement équilibré entre les régions. Des programmes d’aide sociale et de soutien aux familles vulnérables tels que les Bourse familiales ou la carte d’égalité des chances ont été mis en place, contribuant à améliorer les conditions de vie de nombreux Sénégalaises et Sénégalais. 

Les Promesses Non Réalisées des Nouveaux Dirigeants
Les nouvelles autorités, qui ont pris le relais avec des promesses mirobolantes, doivent maintenant prouver leur capacité à tenir leurs engagements. Parmi ces promesses, on trouve:
•    Réduction du coût de la vie : Une attente cruciale pour les Sénégalais qui subissent les effets de l’inflation.
•    Appel à candidature aux postes de directeurs généraux : Une mesure censée promouvoir la transparence et la méritocratie dans l’administration publique.
•    Suppression des fonds politiques de la Présidence de la République :Une promesse visant à réduire les dépenses inutiles et à favoriser une gestion plus transparente des ressources publiques.
Il est temps pour eux de s’attaquer aux véritables problèmes du pays et de prouver qu’ils sont à la hauteur des attentes des électeurs.

Une Fierté Nationale et Internationale
Le Président Macky Sall reste une fierté pour le Sénégal, l’Afrique et le monde entier. Son leadership et ses réalisations ont placé le Sénégal sur la voie du développement durable et de la modernisation. Plutôt que de critiquer son héritage, les nouvelles autorités devraient s’inspirer de ses succès pour poursuivre le progrès et le bien-être du peuple sénégalais.
En conclusion, défendre le bilan de Macky Sall, c’est reconnaître les avancées significatives qu’il a apportées au Sénégal. Les critiques injustes des nouveaux dirigeants ne doivent pas ternir l’héritage d’un président qui a travaillé avec acharnement pour son pays, et par ricochet l’image du Sénégal sur la scène internationale. Les défis sont nombreux, et il appartient aux nouvelles autorités de prouver leur capacité à les relever, tout en respectant et en bâtissant sur les bases solides établies par   Président Macky Sall.
Monsieur le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Monsieur le Premier ministre Ousmane Sonko, mettez en œuvre votre « projet », si tant est qu’il existe réellement !

Ibrahima Baba SALL
Premier Vice-président de l’Assemblée nationale
Député Maire de Bakel.

Ousmane Sonko et la presse, une relation d’amour-haine !

Il n’y a aucun doute : entre la presse et le Premier ministre Ousmane Sonko, c’est du « je t’aime, moi non plus ». La polémique autour de la dette fiscale de certains groupes de presse, en dépit de la mesure ou promesse faite par le président sortant Macky Sall de l’effacer, et la convocation de deux journalistes pour des informations relayées dans l’affaire relative à l’affectation du Général Souleymane Kandé à New Delhi, en ont rajouté une couche. Et le Rubicon semble franchi quand Ousmane Sonko, dans une déclaration, en perspective de la journée du nettoiement de ce 1er juin, a encore lancé des piques à l’endroit des professionnels des médias. Il estime ainsi qu’il n’a « pas à rendre compte ni aux journalistes, ni aux politiques », mais seulement au peuple, oubliant sûrement que les acteurs de la presse et les membres de la classe politique font partie intégrante du peuple. 

Conséquence, cette nouvelle pique est prise par beaucoup de professionnels de l’information comme l’ouverture (ou la reprise ?) des hostilités entre le patron de Pastef et la presse nationale. Paradoxe. 

Car Ousmane Sonko, tout comme l’essentiel des hommes politiques sénégalais, s’est dès le début, entouré de journalistes qui s’occupent de sa communication. Les nouvelles nominations en disent long ! Il a donc très tôt compris que pour réussir dans sa carrière politique, la presse constitue le principal levier sur lequel il devait s’appuyer. D’ailleurs, combien de fois a-t-on entendu des citoyens dire que le leader de Pastef a été créé de toute pièce par la presse, ou encore qu’il est le ‘’chouchou‘’ des journalistes qualifiés quelquefois de ‘’disciples’’ de Sonko ?

Ce n’est pas un hasard si Ousmane Sonko est devenu l’homme politique sénégalais le plus médiatisé. Et cette « proximité » avec l’ex-pensionnaire du Cap Manuel a poussé des responsables du défunt régime à accuser, à tort ou à raison, la presse de « rouler » pour l’ancien inspecteur des impôts et domaines. Celui-ci, visiblement allergique aux informations en sa défaveur, n’a jamais raté l’occasion pour critiquer sévèrement « une certaine presse » qu’il taxe de « corrompue ».

Aussi, rappelons-le, dans ses nombreuses sorties, l’opposant d’alors a de très rares fois daigné accorder une seule seconde aux nombreux journalistes qui s’attendaient, à chaque fois, des questions-réponses. Face aux critiques, il aimait rappeler que son message passe avec « la magie » des réseaux sociaux, faisant croire à beaucoup de ses sympathisants qu’ils peuvent se passer des médias classiques.

Au-delà des paroles, pas mal d’actes pris par Ousmane Sonko lui-même ont conforté cette sorte de relation d’amour-haine entre l’actuel chef du gouvernement et les médias sénégalais. 

En juin 2022, le leader du Pastef s’est fendu d’une série de tweets pour sévèrement critiquer le traitement médiatique de certains dossiers par la presse nationale. Ousmane Sonko dénonçait ainsi le fait qu’elle ne s’intéressait pas assez, à ses yeux, à des sujets d’intérêt public. Il va même jusqu’à reprocher à certains organes de presse de se comporter comme la sinistre Radio des Mille Collines. « Est-ce trop que de demander à la presse sénégalaise de relever le niveau du débat au lieu de diffuser haine et attaque contre la vie privée, etc ? ».

Une question qui n’a pas d’ailleurs laissé de marbre le directeur général du groupe Emedia Invest. En guise de réponse, Mamoudou Ibra Kane l’a invité à se joindre à lui dans sa traditionnelle messe dominicale, le Jury du dimanche. Pas de réponse !

Quatre années plus tôt, soit en juin 2018, il a encore tiré à boulets rouges sur la « presse [qui] s’est employée à un traitement minimal, sinon nul », de l’accord gazier entre le Sénégal et la Mauritanie, qu’il considérait comme un important tournant de notre pays et ses impacts sur nos intérêts stratégiques actuels et futurs.

Pour beaucoup de ses ouailles, si, aujourd’hui, Ousmane Sonko a obtenu cette aura politique, c’est grâce aux réseaux sociaux. De l’autre côté, pas mal de journalistes regrettent le fait qu’à chaque fois, ce sont eux-mêmes, qui traitent et diffusent les sorties de l’ancien député. Même si, ce dernier répète, à chaque fois, n’avoir « aucun problème avec la presse ».

La presse, va-t-elle vivre ce qu’elle a vécu sous Macky Sall ? En tout cas, même si le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a rendu un hommage appuyé aux professionnels des médias à l’occasion de la journée du 3 mai dernier, la dernière sortie de Dame Mbodj, proche du tandem Diomaye-Sonko, laisse présager des relations tendues. L’enseignant-syndicaliste et directeur général de la société Sogip Sa a, sur un ton menaçant, souligné que le régime allait « fermer les groupes de presse qui donneront des informations qu’ils ne devront pas donner ». Un discours va-t-en guerre qui risque d’empirer les rapports entre l’Exécutif et le quatrième pouvoir.

Quoi qu’il en soit, feu, le Cardinal Hyacinthe Thiandoum affirmait que « la liberté d’informer juste et vrai, accordée au journaliste dans l’exercice de son métier, constitue le rempart ultime de la citadelle de toutes les libertés. Si on y porte atteinte, on s’achemine tout droit vers la dictature et le terrorisme ».

Les médias dont le rôle premier est d’éduquer les populations, de véhiculer des informations et de former une opinion, sont et demeurent indispensables dans une démocratie comme la nôtre. La presse contribue à forger des centres d’intérêt communs, construire des réflexes identitaires, voire des sentiments de solidarité, ne serait-ce qu’en couvrant pour l’ensemble des citoyens d’un pays la même actualité politique.

Opposants, ils sont pratiquement tous bons, mais chaque régime avec ses propres appréhensions à l’égard de ce secteur si important. Pire, au-delà de l’inexistence d’un cadre juridique viable pour encadrer la profession, le journaliste a toujours été la cible de ceux-là qui, pourtant, sont censés le protéger dans des circonstances pareilles. C’est devenu une tradition au Sénégal : la presse est indésirable, lors des manifestations populaires. Pourtant, c’est elle qui « porte » dignement les revendications des autres. C’est la voix des sans voix. Elle est sollicitée, partout, à n’importe quelle heure. Elle « fabrique » même de futurs présidents de la République. Comme elle sait en « détruire », me répondrait-on. C’est selon le bord politique.

Mais chez nous, c’est cette même presse qui est fortement critiquée, vilipendée, matée, traquée, bâillonnée, accusée, et souvent gratuitement. Elle a donc bon dos. 

Mobilité et Territoire : le piège de l’hypertrophie

Le PROJET historiquement plébiscité le 24 Mars 2024 est-il porteur vraiment  d’une transformation adéquate  ou d’une mutation en profondeur du transport urbain et de la mobilité au sein des territoires ? Le ministère  des infrastructures, des transports terrestres et aériens lui s’accroche toujours au Plan Sénégal Emergent..et il y’a fort à parier que l’endettement lourd du pays en  sera impacté.

Actuellement Dakar n’occupe que moins de 3% du territoire et concentre presque  ¼ de la population sénégalaise soit plus de 5 400 000 habitants. Le cas de Dakar taraude tous les démographes et les meilleurs planificateurs urbains du monde.

 C’est un bout de territoire de 400m2 avec moins de 60% de surface constructible dans lequel nos autorités depuis les indépendances veulent concentrer toutes les infrastructures modernes au détriment – malheureusement – du reste du territoire…. malgré les promesses d’une territorialisation de l’investissement public et de l’infrastructure de développement.

Dakar, capital du Sénégal avec son TER à  700 milliards, son BRT  à 420 milliards, va accueillir des bus pour encore un énième  Réseau de Transport en Commun de 260 milliards  au nez et à la barbe de Dakar Dem Dikk qui en lieu et place de ce projet devrait être restructure’ étendu, numérisé décarboné avec moins de 50 milliards pour faire plus et mieux que le RTC du CETUD présenté  hier à Terroubi qui va coûter 260 milliards en dettes brutes. A-t-on vraiment confiance dans la  haute administration du fardeau de notre endettement ? Alors que notre pays aspire à la souveraineté totale et globale.

Pour le transport et la mobilité intra-urbaine  il s’agit juste  de mieux articuler et planifier l’intermodalité  ou la multimodalité avec une articulation et surtout une complémentarité TER – BRT – DDD avec bien sur une surveillance et un contrôle sur les routes    et un effort soutenus  dans la gestion du trafic routier avec la police et les feux routiers. La solution est dans la discipline que l’autorité doit imposer, Dakar reste toujours un bout de territoire. Avant d’emprunter 260 milliards pour des bus alors que DDD n’utilise que 55% de sa nouvelle flotte et qu’a-t-on fait pour le bannissement des Jakarta qui sont la cause des 30% des accidents ici à Dakar.

La solution définitive aux problèmes de mobilité urbaine se trouve moins dans une cascade de projets redondants aussi coûteux en dette,   mais plutôt dans une vraie politique d’aménagement du territoire et de désenclavement intelligent des villes secondaires  avec une mobilité inter- urbaine dans laquelle le rail prendra toute sa place. Le rail pour se libérer du lobby de l’essence et du gasoil pour décarboner nos transports capacitaires en anticipant nos ressources abondantes en gaz.

 Et c’est ca que le PROJET nous avait vendu et c’est ca que le PROJET à très bien theorise’ malheureusement au MITTD c’est encore le PSE et ses projets redondants qui dictent l’agenda.

Avec plus de 250 000 véhicules motorisés et un parc de transport public vétuste et obsolète malgré le TER et le BRT, la circulation automobile a un impact nocif sur la qualité de vie et la sante’ qui va au delà des pertes en PIB, induits les bouchons et congestions sur nos routes.

Le piège tendu à dakar depuis 1958 date du transfert de la capitale de Saint Louis à Dakar se referme sur les 6 000 000 dakarois et malheureusement les programmes de mobilité ne feront qu’accentuer l’hypertrophie de la capitale avec l’accélération de l’exode rural avec les fortes températures provoquées par les réchauffements de notre planète. . Plus vous investissez à Dakar et plus vous appelez les sénégalais à quitter leur terroir pour rejoindre le littoral et c’est malheureusement le cas depuis 1958. 

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Énergie

Thierno Alassane Sall sur l’affectation du général Kandé : « C’est un précédent dangereux pour notre armée… »

L’affectation du Général Souleymane Kandé en Inde suscite une vive réaction de la part du député Thierno Alassane Sall, qui critique les récentes décisions du régime et met en garde contre les dangers de la politisation des forces de défense. Selon lui, ces actions compromettent les traditions républicaines et révèlent des fractures inquiétantes au sein des institutions sénégalaises.

L’affectation du Général Souleymane Kandé en Inde, l’un des hommes les plus respectés de notre armée républicaine, m’incite à sortir prématurément de la période d’observation que je m’étais imposée.
Nul ne saurait dénier au chef suprême des Armées la faculté d’affecter les officiers supérieurs, mais ce pouvoir discrétionnaire, à moins de prétendre relever du divin, ne saurait se soustraire des traditions républicaines ou faire fi du mérite ou de la cohérence dans l’emploi des hommes. À en croire l’émoi suscité par la nouvelle de l’affectation du Général Kandé, on est plus proche d’un cas typique de bannissement d’un officier encombrant.

À quel titre
De fait, des décisions récentes du nouveau régime révèlent des tendances inquiétantes dans la gestion de nos institutions. Étendre aux forces de défense et de sécurité les limogeages en cascade qui touchent la haute administration lors des alternances politiques serait un précédent dangereux pour notre Armée jusqu’ici réputée républicaine. Ce serait accréditer l’idée, qu’il y a, dans les rangs de nos FDS, des lignes de fracture suivant les allégeances supposées.
Promouvoir par décret un officier de gendarmerie radié et bannir dans la foulée un Général dont la réputation va bien au-delà des troupes, est un précédent fâcheux, en rupture des traditions de notre pays.
Il est de mon devoir de citoyen et de député de sonner la trompette de l’alarme et d’inviter le président de la République à ne pas céder à la tentation de la chasse aux sorcières. Il est élu pour panser les fractures béantes de notre pays, qui se donnent à voir particulièrement dans l’administration, la Justice, l’Université. Même sans appel à candidature, beaucoup mieux aurait pu être fait par une approche plus inclusive.«

Thierno Alassane Sall

A mi-parcours de l’état de grâce, toujours pas de mesures rassurantes

Depuis leur accession au pouvoir, les nouveaux gouvernants peinent à impacter réellement le quotidien des sénégalais. Ces derniers assistent non seulement à des reniements successifs,mais aussi à une communication de propagande très intense et souvent orientée vers la critique de l’ancien régime. « Trop de communication tue la communication », dit l’adage, mais l’intensification de la communication gouvernementale actuelle ne tue pas la communication. En revanche, elle montre clairement des opposants au pouvoir restant ancrésdans leur posture d’opposants radicaux à l’ancien président et son équipe.

Au lieu de rassurer les populations sur une « rupture systémique », cette communication à outrance met en lumière le lourd bilan positif de l’ancien président, ce que son équipe avait du mal à faire puisque leur communication était noyée par celle bien ficelée de l’opposition d’alors. L’exemple le plus tangible est la déclaration d’impuissance du PM face à la cherté des denrées de première nécessité. Publiquement, il a admis l’incapacité de son gouvernement à réduire les prix, alors qu’en tant qu’opposant, il affirmait avoir la solution. Il arguait que ce qui manquait était les compétences et la volonté politique des anciens dirigeants. Aujourd’hui, il se défend en demandant : « Qui a augmenté les prix ? » et affirme que pour une baisse durable des prix des denrées, il nous faut d’abord atteindre l’auto-suffisance alimentaire.

Le PSE, FMI et État du Sénégal

L’un des premiers actes de reniement a été la mission gouvernementale à Washington auprès du FMI qui, selon LeQuotidien, a demandé à l’Etat du Sénégal de revoir sa copie en remettant en cause le cadrage budgétaire pour l’exercice en cours. Après cela, cette institution financière, tant décriée par les nouveaux dirigeants lorsqu’ils étaient dans l’opposition, a séjourné au Sénégal pendant plusieurs jours pour faire le point sur les développements économiques et politiques récents du pays. Selon Pulse.sn, l’institution a applaudi le gouvernement sortant pour avoir tenu la croissance économique du pays au-delà des attentes (4,6%), malgré les chocs endogènes et exogènes. De surcroît, le média note également que le FMI a fait valider au nouveau président le PSE que son premier ministre avait prévu de mettre à la poubelle quand il était le principal opposant du concepteur. Ce qui constitue une excellente communication en faveur de l’ancien président puisqu’il consacre ce que son « candidat » a défendu durant toute la campagne présentielle : une continuité étatique au détriment d’une rupture systémique. 

Les infrastructures à l’honneur

En outre, les effets positifs du PSE, notamment sur la fluidité du transport dakarois, ont également été mis en avant par le nouveau régime, bien qu’ils aient été remis en cause par les mêmes acteurs lorsqu’ils étaient dans l’opposition. Le TER et les infrastructures administratives à Diamniadio, notamment le CICAD, ont été plébiscités lors de la prestation de serment de l’actuel président. Le premier l’a transporté et le deuxième a permis d’accueillir plus facilement l’ensemble de sesnombreux invités. 

Le BRT a aussi été à l’honneur ces derniers jours. Selon le nouveau ministre des Transports, il constitue un moyen de transport de qualité et fait partie des projets les plus structurants de l’Etat du Sénégal (Transcription de Senego). Il avance même que « le BRT est un projet extrêmement important pour la mobilité urbaine, qui nous fait perdre pratiquement plus de 900 milliards par an », tandis que cette même personne, dans l’opposition, disait en 2019 sur un de ses réseaux sociaux que le « BRT, le TER […] ne régleraient pas le problème ». Il nous indiquait même dans cette même publication un hashtag #Solutions pour certainement faire référence au livre « Solutions pour un Sénégal nouveau » de son leader. Ce dernier, actuel PM du Sénégal, nous a vendu à plusieurs reprises un PROJET dont nous n’avons jamais connu les contours, car jusqu’à présent, il n’a jamais été rendu public. De ce fait, il nous semble encore flou et en cours d’élaboration.

Le PROJET

Sa rédaction, si elle ne vient pas d’être débutée, est encore loin d’être achevée. Le communiqué du conseil des ministres du 24 Avril 2024 nous a annoncé que « s’agissant du travail d’élaboration du document de référence en matière de politiques économique et sociale, le PROJET, le premier ministre a affirmé qu’il portera exclusivement le sceau de l’expertise sénégalaise et sera achevé au troisième trimestre de l’année 2024. A cet effet, un comité technique restreint sera mis en place à la Primature ». Quid des jeunes sénégalais ayant courageusement répondu à l’appel de cet homme en 2021 pour défendre le PROJET ?

Malgré le  fait que le PROJET ne soit pas encore, du moins complément, élaboré pour être un véritable référentiel de politiques publiques, il revient très souvent dans la communication gouvernementale, jusqu’à avoir comme ambition de remplacer le PSE. Ce qui a valu des questions légitimes posées par Ibra Diaw, Ingénieur en Planification Economique et expert en Suivi-Evaluation, dans sa contribution publiée par le site internet Xibaaru : « Est-ce qu’un projet peut être un référentiel de politiques publiques d’un pays ? Est-ce qu’un projet peut remplacer un plan de développement ? ». En tant qu’économiste, nous répondonssans hésiter à ces deux questions par la négation en attendant la disponibilité du PROJET afin d’avoir plus d’éléments que ceux fournis récemment par le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines. 

Ce dernier, répondant à ceux qui stipulent que le PROJET n’existe que de nom, nous a enseigné dans un extrait de vidéo virale sur les réseaux sociaux que le « PROJET est une volonté, une ambition avec des hommes, un agenda, un timeline et des délais ». Monsieur le ministre, votreargumentaire montre que le PROJET est flou. Il manque de précision sur les actions concrètes, les objectifs spécifiques et les ressources financières nécessaires, qui sont tous des éléments essentiels pour la mise en œuvre efficace de toute politique publique ou projet de développement. Sans ces éléments, le PROJET risque de rester une ambition sans substance, incapable de remplacer un plan de développement long-termiste bien structuré comme le PSE.

Le populisme dans la communication officielle, ça fourche

D’autres faits méritent aussi d’être soulignés, comme les errements dans la communication de certains ministres et directeurs. Le premier est le ministre de l’Education nationalequi indique que « le faible taux de réussite au BAC est dû en partie à la correction à la loterie que certains professeurs font à cause du manque de temps » (lasnews.sn). Face aux vives réactions qu’ont suscité ses propos, le ministre se justifie, selon Senenews : « l’allusion faite aux enseignants qui corrigent des copies d’élèves en temps record est loin d’être une stigmatisation de leur comportement. Je ne faisais que partager par empathie un message d’un enseignant relatant un épisode de sa vie de correcteur qu’il avait par la suite beaucoup regretté ». 

Une déclaration qui est, selon nous, autant erratique que la première. Cet enseignant devrait systématiquement être non seulement traduit devant un conseil de discipline pour être sanctionné administrativement, mais aussi devant la justice pour répondre juridiquement de ses actes. Son comportementest amoral, non professionnel et aux antipodes du « Jub », « Jubal ». Il devrait donc faire l’objet de « Jubanti »par son supérieur hiérarchique et par ricochet le ministre de l’éducation qui, à la limite, le prend comme référence pour expliquer les maux qui gangrènent notre système éducatif.

Les changements systémiques

Ce qui s’est passé au niveau du COUD de l’UCAD montre également que le changement systémique s’annonce difficile. Le directeur de cette structure a convié l’intersyndicale à une réunion pour discuter sur l’application de la recommandation du président invitant les services de l’Etat au respect des horaires de travail. L’intersyndicale, qui s’est présentée à l’heure indiquée, s’est retirée après 40 minutes d’attente et estime, dans son communiqué, que le retard peut être toléré, mais dans le respect strict du quart d’heure académique. Des proposes qui signifient que le directeur a accusé un retard de plus 40 minutes sans avertir ses collaborateurs ; une veille attitude purement sénégalaise. 

Nous terminons par la dame justice qui fera elle certainement l’objet de « Jubanti » à l’issue des assises de la Justice qui viennent d’ouvrir. Une initiative qui devait être saluée par tout républicain épris de justice, mais l’annonce des potentiels participants a suscité de nombreuses interrogations : peut-on mettre face à face des anciens détenus amnistiés de faits très graves et des magistrats sans leurs « gilets de protection » (le délit d’outrage à magistrat) pour parler de la justice et de ses problèmes ? Ne s’agira-t-il pas d’une audience où les rôles seront inversés et les échanges risquent de devenir houleux ? Quelles sont les compétences et connaissances juridiques de ces anciens détenus pour faire face à des hauts fonctionnaires de la république et proposer des solutions pour réformer la justice ? 

Les souhaits d’un jeune sénégalais apolitique et foncièrement républicain

Malgré ces couacs qui, espérons-le, conduiront à des réajustements, nous souhaitons la tenue de nouvelles assises de la presse, dans lesquelles l’Etat sera un acteur principal et non un simple invité pour mieux assainir le milieu. A notre connaissance, c’est l’une des rares corporations où le comité des pairs n’hésite pas à jeter en pâture ses membres via des communiqués condamnant sans filtre des actes ou des propos de journalistes qu’il juge contraires aux exigences éthiques et déontologiques du journalisme sans au préalable auditionner les auteurs présumés ni les prévenir. Les journalistes Aissatou Diop Fall et Cheikh Yerim Seck peuvent certainement en témoigner. 

C’est également l’un des rares milieux professionnels dans lequel des personnes sans la formation appropriée ni aucune compétence, encore moins d’expérience professionnelle peuvent prendre la parole à longueur de journée sans contradicteur légitime en face. Pire, la présentation des invités dans les « débats » est souvent tronquée : des doctorants sont présentés comme des professeurs ou comme des experts en leur domaine, des politiques comme des journalistes, des animateurs, présentateurs, des comédiens, voire des marabouts guérisseurs comme des chroniqueurs, etc.

Enfin, il est effectivement paradoxal que dans un contexte mondial marqué par la rationalisation des dépenses publiqueset la réduction des déficits budgétaires, certains dirigeants continuent d’adopter des pratiques coûteuses et peu justifiables. Le fait que le président et le PM résident toujours à l’hôtel depuis leurs prises de fonction devrait soulever des questionnements sur la gestion des ressources publiques et la symbolique de la gouvernance.

Pour un Sénégal nouveau

Il est essentiel d’élever le débat et de permettre la critique constructive. Cela implique non seulement une meilleure planification et exécution des politiques publiques, mais aussi une communication sans populisme, plus cohérente et transparente de la part du gouvernement. La confiance des citoyens se construit sur la base de résultats tangibles et d’une gouvernance exemplaire, plutôt que sur des promesses et des critiques incessantes des prédécesseurs.

En somme, une approche plus équilibrée, qui reconnaît les réalisations passées tout en proposant des innovations claires et bien définies pour l’avenir, serait bénéfique pour le Sénégal.

 

                                                                              Balla KHOUMA

Statisticien Economiste de la Santé

                                                                                                           Docteur en Sciences Economiques 

La justice au Sénégal : réformer ou refonder ?

Alors que la quatrième édition de la Journée du dialogue national démarre aujourd’hui (le 28 mai 2024), l’attention des Sénégalais se focalise sur un enjeu crucial : « La réforme et la modernisation de la Justice ». Ce thème suscite des attentes considérables et une impatience croissante, reflétant le désir profond d’évoluer une fois de bon vers une justice véritablement réconciliée avec ses citoyens, mais surtout exercée en leur nom et pour leur bénéfice. Ce besoin urgent de réforme est amplifié par un contexte où les faiblesses structurelles et fonctionnelles du système judiciaire ont été mises en lumière, exacerbées par une crise politico-judiciaire persistante au cours des trois dernières années.

Aujourd’hui, la perte de confiance s’est transformée en une méfiance croissante de la population à l’égard du système judiciaire perçu comme une institution vacillante quant à son impartialité, en particulier dans les affaires à motivation politique. Cette perception négative est aggravée par l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire, la judiciarisation de dossiers politiques qui a conduit à l’éviction de candidats sérieux. L’indépendance du pouvoir judiciaire est gravement compromise par l’influence prépondérante de l’exécutif et les immixtions flagrantes qui perturbent l’autonomie des juges. L’usage excessif de la force par les forces de défense et de sécurité et les arrestations arbitraires lors de manifestations publiques sont légion, tandis que la lenteur de la justice à traiter ces abus a exacerbé la frustration et le ressentiment de la population. Tout cela s’ajoute aux frustrations liées au dysfonctionnement du système judiciaire, avec un personnel insuffisant, un accès difficile pour les citoyens et une répartition inégale des juridictions à travers le pays, ce qui se traduit par une prestation parfois médiocre des services judiciaires. Ces dysfonctionnements ont érodé la confiance du public et mis en évidence le besoin urgent de réformes et de modernisations profondes pour restaurer l’intégrité, l’impartialité et l’efficacité du système judiciaire sénégalais.

Les travaux de réforme et de modernisation de la justice, dont les conclusions seront présentées le 4 juin prochain, devraient être un moment fondateur pour restaurer la confiance des citoyens et garantir une justice indépendante et impartiale, ancrée dans notre réalité socioculturelle. Mais le délai défini sera-t-il suffisant pour poser le diagnostic nécessaire et aboutir à des conclusions sérieuses ? En tout état de cause, au cœur de cette réforme se trouve le besoin d’introspection, ce qui m’autorise à partager mes réflexions autour de quelques axes à placer dans la corbeille des propositions et envisager la possibilité dune refondation du système de justice.

1- La nécessité de clarifier les contours de la réforme et les dimensions de la modernisation

La notion de justice est profondément enracinée dans les contextes sociaux et culturels, façonnée par les valeurs, les croyances et les traditions qui définissent chaque société. Comment reformer notre justice sans toucher aux fondamentaux ? L’expérience nous apprend que certaines réformes ont été de simples ajustements tandis que d’autres ont provoqué des bouleversements significatifs, et d’autres encore ont servi de prétextes à des règlements de compte politiques. Cependant, dans la commande fourni par les nouvelles autorités, il me semble que l’orientation des assises se focalise sur une réflexion à même de produire des conclusions permettant de lutter contre le poids du passé et à s’adapter à la société sénégalaise en constante mutation pour une justice accrue. Selon le communiqué de la Présidence de la République, le « Dialogue national » a pour objectif d’examiner en profondeur les forces et faiblesses du système judiciaire, d’identifier les dispositions légales et réglementaires ainsi que les mécanismes institutionnels à améliorer, et d’élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions dégagées. Cet objectif est pertinent, mais il semble essentiel de préciser : s’agit-il d’une réforme de la justice ou du secteur de la justice ?

La réforme de la justice se concentre principalement sur les aspects internes du système judiciaire. Elle vise à améliorer les procédures judiciaires, garantir l’impartialité des juges, accélérer les délais de traitement des affaires, renforcer les mécanismes de contrôle et de supervision internes, et promouvoir la transparence et l’efficacité dans l’administration des affaires judiciaires. Cette réforme inclut également la formation et l’éthique des magistrats et des agents judiciaires pour garantir des décisions justes et équitables. En revanche, la réforme du secteur de la justice englobe une vision plus large et systémique. Elle inclut non seulement les aspects internes de la justice, mais aussi les interactions entre la justice et d’autres secteurs tels que la sécurité, la police, les services correctionnels, et même les institutions politiques. Cette réforme vise à assurer une cohérence entre les différents acteurs et institutions contribuant à l’administration de la justice. Elle peut inclure des initiatives de modernisation pour améliorer les infrastructures judiciaires, renforcer les services de défense et d’aide juridique, moderniser les technologies utilisées par le système judiciaire, et promouvoir une plus grande collaboration entre les institutions pour garantir un accès équitable et universel à la justice. En un mot, la réforme implique une dimension d’innovation qui revisite les fondements même de notre système de justice.

2- Questionner et refonder les bases ontologiques du système de justice

Le droit positif sénégalais trouve ses origines dans l’histoire coloniale, largement influencée par le droit français. Pendant la colonisation, le Sénégal, qui faisait partie de l’Afrique Occidentale Française (AOF), a adopté les codes français (civil, pénal et commercial), qui s’appliquaient différemment aux colons et aux colonisés. À l’indépendance en 1960, le Sénégal a conservé cette base législative, tout en adaptant ses lois aux réalités sociopolitiques locales. Ce droit positif, écrit en français (donc inaccessible à la grande majorité), intègre certes des éléments de droit coutumier et islamique, notamment dans le domaine du droit de la famille, afin de refléter la diversité culturelle et religieuse du pays. Cependant, cette intégration a conduit à une cohabitation malaisée de normes qui n’ont pas le même fondement ontologique, aboutissant parfois à une justice jugée inéquitable ou inaccessible. Des corrections sont nécessaires, car la loi reste le fondement de l’application de la justice. L’application d’une loi jugée injuste ou socialement inappropriée ne produit pas nécessairement la justice.

Il est crucial, dans le cadre des assises, de repenser les fondements du système pour éliminer les dynamiques de pouvoir désuètes et oppressives et intégrer les pratiques judiciaires traditionnelles – notamment dans les domaines liés à la résolution de conflits et à la justice communautaire – respectueuses des droits fondamentaux. En outre, l’intégration de l’enseignement des principes juridiques traditionnels dans les cursus académiques des futurs juristes est primordiale. Les programmes d’éducation juridique devraient inclure des modules spécifiques sur l’histoire, la philosophie et l’application pratique des systèmes juridiques traditionnels, ainsi que des sessions de formation continue pour les professionnels en exercice.

La mise en place de tribunaux hybrides, combinant méthodes traditionnelles et modernes, pourrait servir de pont entre les deux systèmes. Cette hybridation favoriserait l’utilisation de la médiation et de l’arbitrage basés sur des principes traditionnels, et devrait être conçue de manière à garantir une transition fluide et une acceptation plus large des méthodes traditionnelles. Toutes les adaptations doivent être scrutées pour s’assurer qu’elles respectent les droits fondamentaux et les libertés individuelles. Enfin, la mise en place de projets pilotes permettrait de tester l’efficacité de l’intégration de ces pratiques dans des contextes spécifiques, avec une évaluation continue basée sur les retours de la communauté et les résultats obtenus pour ajuster et affiner les approches.

3- Sortir le vers de la pomme de discorde sur l’approche du dialogue national

Depuis la publication de la liste des participants aux assises de la justice, des critiques ont fusé de toutes parts concernant la représentativité et surtout le format de ces rencontres. Beaucoup y voient une réminiscence des précédentes éditions des dialogues nationaux sous Macky Sall, organisées de manière précipitée, semblant donner l’impression de faire bouger les lignes sans réellement le faire. Une telle diligence, bien que motivée par l’urgence, risque d’entraver des discussions véritablement approfondies et un diagnostic rigoureux et holistique des problèmes affectant le secteur de la justice. Il est donc important d’anticiper ces écueils pour éviter que cette rencontre ne se transforme en une réunion supplémentaire sans impact réel.

Pour corriger cette démarche, il semble nécessaire d’envisager un mécanisme de rétroaction continue après la livraison des conclusions. Dans cette optique, le lancement de la plateforme en ligne « Jubbanti » par le gouvernement le 23 mai est une initiative encourageante. Cette plateforme vise à améliorer le système judiciaire en permettant aux citoyens de donner leur avis et de signaler des dysfonctionnements. De plus, la mise en place d’un numéro vert pour ceux qui n’ont pas accès à Internet démontre la volonté de placer le justiciable au centre du processus. Cette initiative offre une voie directe et durable pour les réclamations, puisque les autorités s’engagent à maintenir cet espace de réclamation au-delà des assises qui ont débuté aujourd’hui, en répondant aux doléances des Sénégalais.

Il est également notable que, lors de la cérémonie d’ouverture des assises, le président Faye a annoncé qu’il allait consacrer la date symbolique du 28 mai au dialogue national dans le calendrier républicain. Il serait judicieux de faire de cette journée une occasion de saisine annuelle, permettant ainsi aux organisations de défense des justiciables (y compris celles de différents secteurs), ainsi qu’aux acteurs et fournisseurs des services de justice, d’interpeller directement les autorités publiques nationales, comme le Premier ministre ou le ministre de la Justice, sur des aspects majeurs du secteur de la justice.

Cependant, il est crucial d’aller plus loin dans l’approfondissement et la perfection de notre système de justice, car les enjeux de justice varient en intensité selon les régions et les secteurs de la vie. Par conséquent, après les travaux des commissions et la restitution des conclusions des assises, il est impératif d’évoluer vers des discussions ascendantes et multisectorielles pour alimenter de manière continue la réflexion et adopter des mesures adaptées et viables. Cette approche permettra de surpasser la réforme et progresser vers une refondation progressive de notre système de justice.

Dr Mamadou Bodian
Chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN-UCAD)
Administrateur Général de FDS-Les Guelwaars
E-Mail : mamadou2.bodian@ucad.edu.sn
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Partenariat : les nouveaux cheveaux de Troie de Paris

En 1962, juste après la conspiration pour écarter et neutraliser le Président du Conseil et Chef du gouvernement Mamadou Dia, la France contrôlait presque 80% de l’économie du Sénégal, alors agraire et primaire…établissement de commerce, banques, assurances, port, aéroport, produits pétroliers, industries et services la métropole contrôlait et dominait, l’arrimage et la garantie du F cfa permettait un flux unidirectionnel des ex- colonies  à la France. 

Après 60 ans d’indépendance  le capitalisme néo – colonial qui fait main basse sur notre pays s’est consolidé voire même étendu, il est  soutenu et entretenu par une élite politique et économique installée aux affaires,  formée à l’école f et aux universités françaises qui pérennise la tutelle de Paris dans tous les pays de l’AOF avec Dakar et Abidjan en têtes de pont.  

 

Entre temps pour mieux brouiller les esprits le Conseil des Investisseurs Français au Sénégal – le fameux CIFAS-  de loin le lobby d’affaires le plus puissant du Sénégal contrôle 60 % du PIB  avec la plus grande entreprise du pays Total Sénégal comme membre, s’est mué  en Conseil des Investisseurs européens au Sénégal ou  CIES (Conseil des Investisseurs Européens au Sénégal).   Désormais il faut travailler en rangs serrés  en  y allant avec les alliés au sein de l’UE. Le CIES pèse 5 fois le CNP et la CNES tous réunis….. même la CSS et Eiffage Sénégal y sont membres. Que pèse la chambre de commerce et d’industrie de Dakar devant le CIES ?

 

Total Sénégal avec un chiffre d’affaires de 500 milliards de Fcfa, la Compagnie Sucrière Sénégalaise avec 110 milliards de Chiffre et Eiffage Sénégal dopé par les méga- chantiers du pétrole, du gaz et de l’électricité frôle 400 milliards de Fcfa. Tous membres éminents du CIES. Ou est le capitalisme endogène ou le patronat local. 

 

Pour les besoins de mise en œuvre du TER et BRT, Paris est mieux et plus servi que tout le monde, les rames, locomotives, et wagons du TER et le circuit électrique, guidage et l’exploitation sont facturés à 1 milliards d’Euros avec la majorité dans les sociétés d’exploitation du train de 35 km qui revient par endettement à presque 800 milliards. 

 

Meridiam lui avec le BRT a fourni avec notre garantie et lettre de crédit – le candidat BBY et ex ministre des finances fut trop généreux à leur endroit –  les bus et technologies d’exploitation soit 70% des recettes du BRT. 

 

Mais aujourd’hui c’est un nouveau visage de ce capitalisme envahissant qui prend forme avec de nouveaux relais. Trois sociétés de négoce et montage financier, en effet Ellipse project, Matière S.A et Teranga Surete’ ne sont des entreprises classiques c’est d’abord des courtiers et négociants de haut vol qui s’appuie sur la signature de nos pays, lève des fonds et lignes de crédit dans les banques françaises en Afrique ou nos etats gardent leur peu d’épargne, avec la lettre de garanties de nos ministres finance les équipements et infrastructures avec souvent les entreprises chinoises turques ou marocaines. Pour contourner nos législations sur les marchés publics, il s’arrange dans un pays comme le Sénégal d’affaiblir ses institutions en y installant des DGs au mandat illimix – donc illégal –  qui trouve les pirouettes juridiques pour leur permettre d’opérer. L’essentiel est de nous narguer tout en gardant son marocain en sacrifiant l’intérêt du Sénégal. 

 

Ainsi ce trio au Sénégal construit auto- ponts, hôpitaux et fournit  technologie aéroportuaire pour au moins de 2 000 milliards par année  à travers  des contrats et autour de  clauses que personne ne peut pénétrer même notre administration des impôts. Hormis les expatriés, ces trois entreprises n’emploient pas plus de  100 personnes et n’ont pas pignon sur rue à Dakar en tout cas. 

 

C’est ce schéma illégal et opaque  qu’Envol Immobilier avec d’ex – cadres de la banque mondiale et de l’Apix à duplique’ pour les sphères de Diamnadio. Pour leurs projets, c’est une banque burkinabè qui lève les fonds et assure le financement.

 

C’est donc  un endettement à très haute fréquence pour nos états ou un hôpital, un autopont, un stade, un building pour l’administration ou les Nations Unies  est surfacture’ à hauteur de 600 % car supportant le prêt et les services de ses prêts et bien sur les marges et profits pour eux et leurs affidés à Paris et Dakar.  Un vrai schéma de blanchiment et de transfert illicite avec bien sur la complicité de notre Banque Centrale.    

 

Avec ce modus – operandi notre secteur du BTP à perdu  18 000 milliards de Chiffre d’affaires et presque 750 000 postes de travail sur la période 2012 à 2024  tant français, chinois, turques, indiens , marocains, tunisiens et même ivoiriens sont venus s’arroger des parts de marché de travaux et fournitures qui revenaient de droit  aux  entreprises authentiquement sénégalaises avec surtout une main d’œuvre locale. C’est toujours le prétexte de l’endettement adossé à un pays tiers avec bien sûr la garantie de notre trésor public peu adamant pour les étrangers. 

 

Ces  chevaux  de troie du capitalisme rampant parisien : Elipse, Matière, et Teranga sureté  dérouleront à coup sur le tapis à notre Président le 20 Juin à Paris, espérons seulement, comme à son habitude Son Excellence BDF puisse  leur  rétorquer que désormais les paradigmes ont change’ : Senegal comes first…………..

 

Ceux qui nous font croire que Paris s’intéresse plus à l’Angola, l’Egypte Nigeria, et Afrique du Sud etc… Elysée lui piaffe d’impatience de recevoir BDF. Nos politiciens dont cet ex- parlementaire chômeur n’ont pas le niveau pour comprendre la mutation en cours dans les relations complexes  franco – africaines surtout dans ses aspects financiers et commerciaux. Si nos pays n’ont plus d’intérêt pour PARIS que le trésor français la lâche la bride monétaire et nos avoirs en or..

 

Moustapha DIAKHATE 

Expert en Infrastructure et Énergie

Stratégies pour la baisse des prix des denrées alimentaires au Sénégal.Par (Aly Tounkara , ingénieur polytechnicien en génie civil)

La baisse des prix des denrées alimentaires au Sénégal est une priorité nationale pour améliorer la sécurité alimentaire et le bien – être économique. Aly Tounkara ingénieur polytechnicien en génie civil projette quelques stratégies axées sur la production agricole, la valorisation de l’espace foncier , le renforcement des sites industriels, la réalisation des infrastructures hydrauliques et hydrogéologiques, la promotion de l’agriculture de contre – saison et la sensibilisation des jeunes à l’agriculture.
1/ Production Agricole
 » Son objectif est d’augmenter la production agricole pour répondre à la demande intérieure et réduire la dépendance aux importations. Pour se faire il est impérativement qu’il y ait des actions telles que : la formation et encadrement des agriculteurs en mettant en place des programmes de formation pour les agriculteurs sur les techniques modernes de culture, la gestion durable des terres et l’utilisation efficace des intrants. Fournir des subventions pour l’achat de semences améliorées, d’engrais et de matériels agricole , faciliter l’accès au crédit à des taux préférentiels pour les agriculteurs  » a indiqué M. Tounkara. Investir dans la recherche agricole pour développer des variétés de culture adaptées au climat et au sols locaux.
2/ Valorisation de l’espace foncier des terres à usage agricole. Optimiser l’utilisation des terres agricoles disponibles pour maximiser la production. Là il va falloir faire la cartographie et cadastre agricole pour réduire une cartographie détaillée des terres agricoles et créer un cadastre pour une gestion efficace des terres. Concernant l’aménagement et irrigation, cet ingénieur polytechnicien en génie civil estime qu’il est nécessaire de développer des projets d’aménagement agricole et des systèmes d’irrigation pour les terres non cultivées ou sous – utilisées . Il a aussi mis des accents sur la réglementation et sécurisation foncière en renforçant les politiques de sécurisation foncière pour encourager les investissements à long terme des agriculteurs a plaidé Aly Tounkara.
3/ Renforcement des sites industriels.
 » Là, il sera nécessaire d’accroître la capacité de transformation et de conservation des produits agricoles pour ajouter de la valeur et réduire les pertes post – récolte. à travers des actions de création de zones Agro- industrielles en établissant des zones dédiées à l’agro- industriels avec des infrastructures appropriées ( électricité, eau , routes …) Des infrastructures de stockage et de transformation, en construisant des entrepôts de stockage et des unités de transformation modernes pour les produits agricoles. Encourager les partenaires entre le secteur public et privé pour financer et gérer les sites industriels.
4/ Réalisations des infrastructures hydrauliques et hydrogéologiques ; à travers la construction de barrages et réservoirs en mettant en place des infrastructures pour la collecte des systèmes de l’ eau. La construction des forages de puits et développement de systèmes d’irrigation, gestion intégrée des ressources en eau.
5/ Boostage de l’agriculture ( culture de contre – saison) par la promotion des cultures de contre – saison, assistance technique, amélioration des infrastructures d’irrigation.
6/ Sensibilisation et orientation des jeunes dans l’agriculture. En les encourageant à s’engager dans l’agriculture pour assurer la relève générationnelle et l’innovation dans le secteur par un programme de formation et d’apprentissage qui sera accompagné par des programmes éducatifs et des stages pratiques en agriculture pour les jeunes  » a t-il fait savoir .

Aly Tounkara ingénieur polytechnicien en génie civil, coordonnateur national du mouvement convergence citoyenne Tabax sa Réw ; membre de la conférence des leaders de la coalition Diomaye président.

Correction des Copies des Examens : Moustapha Guirassy Reprécise ses Propos

L’allusion faite aux enseignants qui corrigent des copies d’élèves en temps record est loin d’être une stigmatisation du comportement de ces enseignants. Je ne faisais que partager par empathie un message d’un enseignant relatant un épisode de sa vie de correcteur qu’il avait par la suite beaucoup regretté. Et par honnêteté intellectuelle, et pour son respect pour l’élève et l’école, il avait jugé opportun de partager ce message avec le ministre de l’Education que je suis.


Il déplorait dans ce message la charge excessive de correction de copies dans des délais extrêmement courts. Sous une aussi forte pression de temps, il ne pouvait dès lors garantir la rigueur, l’équité, la justice et l’impartialité dans l’exécution de la tâche de correcteur. Il craignait fort d’avoir ainsi causé du tort à certains élèves indépendamment de sa volonté.


Pour ma part, je n’ai aucun doute sur la conscience élevée des enseignants dans l’exercice du métier dont les contraintes et les exigences sont connues et reconnues par tous. Pour être du secteur, j’ai plusieurs fois eu la preuve que les enseignants dans leur écrasante majorité remplissaient en toutes circonstances, leurs obligations professionnelles. Ces enseignants travaillent dans des conditions difficiles et s’acquittent, sans broncher, de leurs obligations professionnelles. C’est justement pour faire le plaidoyer de ces agents de l’ombre, que j’ai évoqué dans une haute instance telle que celle du Conseil interministériel présidée par le PM, cet exemple donné par un enseignant lui-même et relatant les conditions précaires dans lesquelles il se trouvait pour corriger un nombre de copies énorme en peu de temps. Cela signifie tout simplement pour le ministre que je suis, que le déficit criard d’enseignants pourrait expliquer cette situation.


Par conséquent, il ne s’agit pas d’une stigmatisation, mais plutôt d’une plaidoirie pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Une mauvaise interprétation a donc amené certains à considérer que les enseignants sont responsables de cet état de fait. Mais mon rôle est de corriger en améliorant leurs conditions de travail qui passe par l’augmentation du nombre d’enseignants et de correcteurs aux examens. La justice et l’équité passent aussi par cette amélioration des conditions de travail.


Si nous voulons changer le système, aucun sujet ne doit être tabou. Discutons de tout dans un esprit positif et constructif pour progresser.


Chers enseignants, vous êtes au cœur de l’école et de sa transformation. Je suis avec vous. Nous sommes ensemble.

Mamadou Moustapha Mamba GUIRASSY
Ministre de l’Éducation nationale

Importance Stratégique du Transport Aérien

Le transport aérien est une activité économique et stratégique essentielle. Son importance est indéniable, car un système de transport aérien prospère peut stimuler l’économie d’un pays comme le Sénégal, comme ce fut observé dans de nombreuses autres économies.

Contexte et Défis du Transport Aérien à Dakar
Actuellement, la plateforme de Dakar est en forte compétition avec ses concurrents, qui cherchent à rattraper leur retard. Grâce à sa position géographique excentrée, située à mi-chemin entre l’Europe, l’Amérique et le Moyen-Orient, et avec plus de 90 % de son trafic provenant de l’international, Dakar est prédestinée à devenir un hub international plutôt qu’un hub régional.

Le trafic aérien régional connaît une croissance attractive, avec le Sénégal comme un des piliers de la zone. Cependant, cette croissance reste insuffisante pour rentabiliser le secteur. La région souffre de coûts opérationnels élevés, d’un marché étroit et fragmenté, et d’une multitude d’opérateurs qui créent une surcapacité. Cette situation pèse sur les finances des acteurs comme Air Sénégal, menant parfois à des faillites.

Par ailleurs, la structuration du trafic régional favorise deux hubs concurrents de Dakar, ABJ (Air Côte d’Ivoire) et LFW (Asky), ainsi qu’ACC, soutenu par le tourisme américain, et la proximité du hub de CMN (RAM), ce qui entraîne une forte concurrence. Cela incite le Sénégal à adopter une nouvelle stratégie et à se repositionner.

➔ Nouvelle Stratégie pour le Sénégal
Le moment est venu pour le Sénégal de faire du secteur des transports aériens un moteur essentiel de la croissance économique et de la création d’emplois. Il s’agit de tirer le meilleur parti du transport aérien et d’impulser une nouvelle dynamique dans le cadre du « Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère » porté par les nouvelles autorités. Les enjeux clés à aborder sont :

Quel avenir pour le transport aérien national après la crise ?

  • Redéfinir son rôle, ses objectifs et les stratégies associées.
  • Quelle vision et quel rôle stratégique et économique pour l’ensemble du secteur aérien ?
  • Quelle place et quel rôle pour la compagnie nationale ?
  • Quel modèle économique pour les aéroports ?

➔Anticiper les Ralentisseurs de Croissance
Pour anticiper les obstacles à la croissance du secteur aérien, il est nécessaire d’évaluer la lettre de politique sectorielle, de procéder à un état des lieux (audit opérationnel), et de définir et d’adopter une vision stratégique pour le secteur aérien, incarnée par les nouvelles autorités.

➔ Situation Critique d’Air Sénégal
Selon Aviator News, Air Sénégal est en danger de dépôt de bilan avec une dette de 113 millions de dollars. KPMG recommande une injection de 169 millions de dollars pour relancer la compagnie. Air Sénégal a connu une forte croissance initiale, jouant un rôle stratégique et économique crucial en reliant Dakar et le Sénégal à leurs principaux partenaires économiques et en stimulant certains marchés comme l’Amérique du Nord pour renforcer les liens économiques et politiques.

➔Diagnostic et Recommandations pour Air Sénégal
Retenir la nécessité d’opérer un diagnostic opérationnel de la compagnie pour identifier des opportunités d’amélioration du revenu unitaire, identifier des recommandations d’amélioration du réseau et de la flotte, identifier des opportunités de réduction des coûts opérationnels ; opérer une revue du diagnostic financier de KPMG et de la situation financière d’Air Sénégal pour définir une stratégie de restructuration de la dette et le besoin de refinancement ; définir une stratégie de restructuration financière à lier au potentiel de refinancement par le gouvernement.

➔ Les enjeux commerciaux majeurs pour Air Sénégal
sont d’améliorer ses services, son image et sa rentabilité, en dehors de toutes considérations d’ordre Organisationnel, fonctionnel ou de gouvernance, il s’agit de résoudre l’insatisfaction croissante de sa clientèle, rétablir les niveaux de performance, reflétés par des coûts élevés qui aggravent son déficit.
Air Sénégal aujourd’hui a des atouts notamment, le soutien de l’État, un réseau étendu à optimiser, une Flotte dédiée jeune & moderne, appropriée.
La compagnie a besoin d’un nouveau positionnement dont il s’agit pour parfaire l’expérience passager, (par un département de gestion clientèle), l’efficacité opérationnelle et la responsabilité sociale.

M. Mamadou Lamine Sow
Ancien DG Aviation Civile
Ancien DG Air Sénégal SA
Administrateur AVIA TECH

CDC et FONSIS : nos ‘fers de lance’ à la BRVM

A la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières, Ce Vendredi 17 Mai, l’euphorie se lit sur tous les visages, la Société National des Télécommunications du Sénégal : l’opérateur historique des réseaux de notre pays va distribuer 160 milliards de dividendes sur un bénéfice net de plus de 330 milliards aux titres de l’exercice 2023.

C’est la première capitalisation boursière de la BRVM avec un chiffre d’affaires consolidé de plus de 1 600 milliards de FCFA  dans les cinq pays ou l’opérateur senegalais exerce ses activités, c’est le titre le plus actif à Abidjan. Le Sénégal est la seconde économie de l’UEMOA avec 30 milliards de dollars US de PIB derrière la Côte d’ivoire qui approche 80 milliards de dollars, mais notre pays porte le titre phare de l’économie de notre sous région avec l’opérateur des télécoms.

Malheureusement, c’est juste l’arbre qui cache la forêt, notre présence à la bourse d’Abidjan n’ a pas évolué depuis l’introduction en bourse de Sonatel en 1998,  entre – temps il est vrai BOA Sénégal, filiale sénégalaise  du groupe bancaire est aussi présent  à la BRVM.

C’est le décor triste du secteur productif sénégalais sous – capitalisé, peu productif, au management tatillon – public comme prive’ – presque marginal face à la côte d’ivoire et même le Burkina Faso. Le  Burkina Faso compte plus de sociétés présentes à la BRVM que le Sénégal, heureusement d’ailleurs que la BICIS à été rachetée in extremis par le groupe franco- sénégalais SUNU devant la convoitise agressive d’un tycoon burkinabé. Un baroud d’honneur à l’actif de l’ex Président, aucune banque, aucune société d’assurance , aucune société de crédit, même Senelec, la SAR, PETROSEN n’ont ose’ franchir le rubicond , tant nos entreprises fonctionnement avec un logiciel d’une autre époque, et il y’a lieu de penser qu’il sera ainsi avec les premières vagues de nomination dans les entreprises publiques ou même les choix de certains  directeurs généraux.

C’est vrai nous avons très peur de la transparence et de la rigueur qu’imposent la bourse et les marchés financiers. Et pourtant c’est toute l’épargne de la sous – région qui est disponible pour permettre aux entreprises de financer leur développement et leur expansion.  

Le Sénégal reste malheureusement une référence démocratique qui continue d’incuber la pauvreté avec plus de 54% de la population qui vit sous le seuil des minima sociaux selon les critères de la banque mondiale.  Notre économie ne crée ni richesse ni valeur ajoutée bien que nous sachions faire des élections et des alternances. L’état reste le grand employeur avec plus 170 000 fonctionnaires, et après vous ne comptez aucune entreprise sénégalaise de plus de 5 000 emplois permanents même l’opérateur des télécoms avec son niveau effarant de chiffre d’affaires.

Notre structure productive est  structurellement pauvre en capital humain et en capital financier, combinée au manque d’innovation et de  management efficace, voici le lit de la  pauvreté qui empêche l’éclosion d’une classe moyenne, c’est la quadrature du cercle.

La Caisse des Dépôts et des Consignations et le Fonds Souverain d’investissement stratégique, deux entités publiques de prise de participation dans les entreprises sénégalaises tardent jusqu’à présent à faire émerger de vrais champions nationaux d’envergure africaines  comme la SIFCA ou la SMB de cote d’ivoire.

Petrosen doit être recapitalisé à hauteur des plus de 500 milliards, la SONACOS à hauteur de 100 milliards, la SAR à hauteur de 250 milliards etc.. sans oublier nos PME et PMI dont les besoins de financement annuels se chiffrent à plus de 700 milliards, malheureusement  la CDC et le FONSIS fuient leur mission et responsabilités de bras techniques et financiers de l’état pour la restructuration et la recapitalisation de toutes ses entreprises du public, en lieu et place ces deux super – entités préfèrent la construction d’hôpitaux pour l’un et les programmes d’habitat  pour l’autre dans un tâtonnement et une opacité totale.  C’est une confusion totale c’est tout l’ordonnancement économique de ce pays que l’ex régime a dévoyé et qui malheureusement risque de continuer voire même de perdurer pendant que 300 000 jeunes rejoignent chaque année le marchée du travail dans un pays qui refuse les réformes, ou qui les repousse toujours à plus tard le cas échéant.  Notre économie ne produit ni emplois ni richesse depuis deux trois décennies, si vous y ajoutez la forte croissance démographique, c’est la fabrique de pauvreté qui s’accélère.

Où en sommes-nous avec la relance de la seule unité de fabrication de médicaments MEDIS ………… ?

Même un financement correct du contenu local dans les hydrocarbures  est problématique alors que nos ressources pétrolières et gazières surtout peuvent absorber annuellement 60 000 travailleurs dans la phase d’exploitation, ou  encore plus durant les pics de production dans trois à cinq ans.

En  attendant de connaître le contenu et les contours du nouveau schéma l’endogénéisation de l’économie promis, utilisons au moins la CDC et le FONSIS comme les fers de lance au profit des entreprises du secteur  privé et public du Sénégal, en Côte d’Ivoire ivoire les entreprises privées  génèrent 70% du PIB, ici chez nous   c’est l’état et la dépense publique qui en génèrent 60% avec les grands travaux exécutés par les entreprises étrangères, en même temps la cause de notre surendettement. Les importations  de tout et en tout  on remplace’ le tissu productif sénégalais, même le sucre s’importe en partie.

 Si vous jouez avec le travail, la pauvreté jouera avec vous dixit Tchitembo Tchissafou , voici le vrai débat qui vaille…

Moustapha DIAKHATE

Expert Infrastructure et Politique Énergie

Comment faire plus et mieux que Macky Sall (par Mamadou Sy Tounkara)

Pendant les douze années de l’ère Macky Sall, le Sénégal a connu des avancées spectaculaires dans nombre de domaines. Notre taux de croissance a été stable à une moyenne de 5%. Notre Produit intérieur brut (PIB) est passé de 10.000 à 16.0000 milliards FCFA (+60%) entre 2012 et 2023, alors que le budget national a bondi de 2.400 à 7.000 milliards FCFA (+291%).

Dans le même temps, les Investissements directs étrangers (IDE) ont été quasiment décuplés, passant de 166 à 1560 milliards FCFA (+939%). Nous sommes tout proches de l’accès universel à l’eau potable et à l’électricité (95% tous les deux) alors qu’on en était à 30% et 56 % respectivement en 2011. Plus de mille milliards ont été investis dans l’assainissement. 

Les infrastructures ont été particulièrement bien servies. Pistes, routes, autoroutes, aéroports, gares, ponts, avions, trains, bus, stades, écoles, universités, mosquées, hôpitaux sont là, achevés, palpables, mesurables. Notre Bus Rapid Transit (BRT) a même été élu « Meilleur Projet en Afrique en 2024 »; Notre Train Express Régional (TER) hybride est unique au monde; une ville nouvelle fonctionnelle (Diamniadio) est sortie de terre. Tous les salaires des fonctionnaires et toutes les pensions de retraite ont été revalorisés. Sur le plan culturel, le cinéma (enveloppe du FOPICA doublée), les cultures urbaines et les industries créatives ont été bien servis. Les investissements dans la revivification de l’apprentissage du Coran, 10 milliards pour ériger 64 Daara modernes, et la modernisation des cités religieuses sont aussi notables. Il y a maintenant une Journée nationale du Daara ayant comme point d’orgue le concours international de récital du Coran doté du Grand prix du président de la République, depuis 2022. 

Les Forces de défense et de sécurité ont été équipées comme jamais auparavant, avec un clin d’œil appuyé aux sapeurs-pompiers qui peuvent prépositionner camions, voitures et motos d’intervention rapide en cas d’accident ou de sinistre. Sur le plan social, hormis les appuis spéciaux, ponctuels ou exceptionnels, les « Bourses familiales » ont permis de réduire la pauvreté monétaire de 42 à 37%; le « Plan Sésame » pour les personnes du troisième âge et la Couverture médicale universelle pour les 0-5 ans consacrent la gratuité des soins médicaux pour ces deux catégories vulnérables. Toutes ces réalisations, agrégées bout à bout, font du Sénégal le pays qui a le plus et le mieux progressé en Afrique ces dix dernières années. Nous sommes classés parmi les 20 pays qui ont le mieux performé dans le monde en 2023 et deuxième en Afrique pour la croissance projetée en 2024. Qui dit mieux? Il sera difficile de faire plus et mieux que Macky Sall sur l’économie, le social et les infrastructures pendant les dix prochaines années. Difficile mais pas impossible. Il y a de grandes marges de progression sur la Jeunesse, l’Emploi et la Citoyenneté. 

Lettre ouverte : Oui à l’assistance, à l’encadrement, et à l’accompagnement des entreprises sénégalaises

Il faut souligner que celles évoluant dans le secteur de la menuiserie-ébénisterie font face, depuis 2000, à la concurrence déloyale des meubles importés. Et de ce fait, elles peinent à se positionner ou à postuler aux appels d’offres, faute d’avoir un quitus fiscal, et sont astreintes au paiement des impôts et charges salariales.

Ces douze dernières années ont été les plus dures jamais vécues par les sénégalais, avec la pandémie de covid19 qui a mis à genou l’économie nationale, de façon générale, et particulièrement le secteur informel. Rares sont des entreprises sénégalaises qui peuvent, aujourd’hui, faire face à leurs obligations salariales et fiscales.

Il est, donc, nécessaire que la nouvelle équipe gouvernementale puisse prêter une oreille attentive à ces entreprises afin de les accompagner, car représentant une véritable niche pourvoyeuse d’emplois.

Le Premier Ministre, lors d’un Conseil interministériel, a appelé les sénégalais à «produire et consommer local» pour sortir de cette dépendance étrangère et de la cherté du coût de la vie. Faisons, ainsi, de la préférence locale une réalité et non un slogan.

Nous avons bon espoir que les nouvelles autorités mèneront à bon port les destinées de notre cher Sénégal.

M. Cheikh GUEYE

Président Directeur général de la

Menuiserie Khadimou Rassoul (MKR)

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