Alhaminou Lo face au labyrinthe institutionnel : un test décisif pour l’Agenda 2050

Monsieur le Ministre d’État, chargé du Pilotage de l’Agenda Sénégal 2050,

Votre nomination à la tête du pilotage de l’Agenda Sénégal 2050 intervient à un moment décisif de notre histoire institutionnelle. Elle incarne une volonté présidentielle de recentrer l’action publique autour d’une vision long terme, portée par des instruments modernes de planification stratégique, de coordination, et surtout, d’évaluation des politiques publiques.

Vous incarnez cette nouvelle génération de hauts fonctionnaires et de réformateurs capables d’allier rigueur technique et sens politique. En tant que républicain convaincu, je vous adresse mes sincères félicitations. Mais cette responsabilité, aussi prestigieuse soit-elle, s’accompagne d’une mission d’une rare complexité.

Car la maison à réorganiser est, disons-le franchement, enchevêtrée de couloirs parallèles.

Aujourd’hui, l’architecture institutionnelle du pilotage de l’action publique au Sénégal est marquée par une fragmentation extrême, une redondance des structures, et une confusion des prérogatives. À la Présidence de la République, on retrouve simultanément :
• Le Bureau du Suivi Évaluation des Politiques Publiques et des Programmes (BSEPPP), censé être l’organe stratégique de mesure de la performance des politiques publiques ;
• Le Bureau d’Intelligence et de Prospective Économique (BIPE), qui produit des analyses de prospective économique et sociale ;
• Le Bureau Organisation et Méthodes (BOM), en charge des réformes administratives et de la rationalisation des processus internes à l’administration

À la Primature, deux autres entités interviennent sur des segments proches :
• Le Bureau Opérationnel de Coordination et de Suivi des Projets et Programmes (BOCS), censé assurer le suivi rapproché des réformes prioritaires ;
• Le Fonds de Suivi des Politiques Publiques, dont les contours restent encore à clarifier.

Dans les ministères sectoriels, ce sont les Cellules d’Études et de Planification (CEP) qui sont censées animer la réflexion stratégique et produire les bilans d’exécution des politiques publiques. Et à l’échelle centrale, la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques (DGPPE), bras technique du ministère des Finances, demeure le principal dépositaire de l’expertise macroéconomique et du cadrage budgétaire.

Enfin, vous connaissez mieux que quiconque le Bureau de Suivi et de Coordination (BSC) du Secrétariat Général du Gouvernement (SGG), que vous avez structuré et animé, et qui s’impose depuis quelques années comme un centre nerveux de suivi de la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres.

Ce maillage institutionnel est riche, mais aussi redondant. Trop de têtes, trop de structures, trop de chevauchements. Trop de “chefs de l’orchestre”, pas assez de musique.

Ce n’est pas un jugement à l’emporte-pièce, mais un constat d’évaluation publique que les partenaires techniques, les praticiens et même les réformateurs internes au système formulent depuis plus d’une décennie. Cette complexité avait d’ailleurs motivé, dès 2015, l’adoption du décret créant le Cadre Harmonisé de Suivi-Évaluation (CASE). Presque dix ans après, le CASE est resté largement théorique. Sa mise en œuvre souffre de l’absence de leadership institutionnel, d’une méconnaissance des référentiels communs, et d’une culture de l’évaluation encore balbutiante.

C’est ici que votre mission commence. Même si un décret est annoncé pour encadrer vos nouvelles prérogatives, il ne réglera pas l’essentiel : la difficile transformation d’une administration éclatée en un système cohérent, lisible, agile et orienté vers les résultats.

Ce défi n’est pas propre au Sénégal. D’autres pays l’ont rencontré et parfois brillamment relevé. Le Chili, souvent cité comme un cas d’école, a réussi à assurer la convergence entre vision, planification, budgétisation et évaluation d’impact avec un seul acteur central : le ministère des Finances. Ce ministère s’est doté d’un département transversal de planification stratégique, qui pilote une cellule d’analyse des politiques publiques, intégrée au processus budgétaire, capable de produire des évaluations d’impact rigoureuses, en amont comme en aval des projets. Ce modèle a permis une rationalisation sans dispersion, une responsabilisation sans dilution, et surtout, un pilotage stratégique ayant un impact réel sur les arbitrages publics.

Pourquoi n’avons-nous pas choisi cette voie ? Pourquoi n’a-t-on pas renforcé la DGPPE en la dotant d’un bras armé en évaluation, plutôt que de créer une nouvelle structure ?

Dans cette perspective, Monsieur le Ministre d’État, je me permets de vous poser les questions suivantes, qui, je l’espère, nourriront votre réflexion stratégique et les arbitrages à venir :
1. Quelle articulation concrète envisagez-vous entre les missions du BOM, du BSEPPP et du BIPE, tous rattachés à la Présidence ?
2. Les directeurs du BSEPPP (Aly Nar Diop) et du BIPE (Mounirou Ndiaye) seront-ils intégrés à votre dispositif ou conserveront-ils leur autonomie fonctionnelle ?
3. Le BOCS et le Fonds de Suivi, logés à la Primature, passeront-ils sous votre tutelle effective ou s’inscrivent-ils dans une coordination souple et fonctionnelle ?
4. Quelle coordination avec le Bureau du Suivi et de la Coordination du SGG, que vous avez dirigé ? N’existe-t-il pas un risque de chevauchement institutionnel entre ces deux entités ?
5. Comment harmoniser les logiques de travail des Cellules d’Études et de Planification (CEP), qui agissent souvent en silo ?
6. Quelle place pour la DGPPE dans votre dispositif ? Est-elle appelée à devenir un centre d’impulsion ou à rester en périphérie ?
7. Pourquoi ne pas avoir centralisé les fonctions de planification stratégique et de suivi-évaluation au sein du ministère des Finances, à l’image du Chili ?
8. Quelles garanties avez-vous que les conclusions du suivi-évaluation influenceront réellement les arbitrages budgétaires, au lieu de rester lettre morte ?
9. L’Assemblée nationale jouera-t-elle un rôle actif dans l’évaluation des politiques publiques, au-delà de sa fonction budgétaire ?
10. Le décret de 2015 sur le CASE sera-t-il révisé, réactivé ou abandonné ?
11. Comment éviter les doublons structurels et clarifier les mandats institutionnels pour chaque entité ?
12. Une plateforme numérique interopérable est-elle prévue pour centraliser les données de performance, les indicateurs et les tableaux de bord des projets prioritaires ?
13. Les Delivery Units, expérimentées dans certains ministères, seront-elles généralisées comme bras opérationnel de votre stratégie ?
14. Enfin, quelle place accordez-vous aux évaluations d’impact rigoureuses (ex ante, pendant et ex post) ? Seront-elles systématisées ? Financées ? Rattachées à une entité indépendante ?

Monsieur le Ministre d’État, il ne s’agit pas de bâtir un énième dispositif, mais de rationaliser, de simplifier, et surtout d’unifier. Trop de cuisiniers dans la cuisine brouillent la recette. L’enjeu n’est pas tant de multiplier les chefs que de clarifier qui porte quoi, qui rend compte à qui, et sur la base de quels résultats mesurables.

Le Sénégal ne peut plus se contenter d’un pilotage symbolique. Il lui faut une véritable gouvernance des résultats, capable de relier la vision aux ressources, les politiques aux citoyens, et les bilans à la redevabilité. Cette transformation appelle courage, lucidité, et autorité morale. Vous avez aujourd’hui l’opportunité d’en être l’architecte.

Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre d’État, l’expression de ma haute considération.

Mohamadou Manel Fall
Militant pour une gouvernance performante.

CONTRIBUTION RÉPUBLICAINE : « Pendant que le peuple souffre, le pays s’enlise dans les faits divers »

Contexte :

La situation nationale semble aujourd’hui se résumer à une série de convocations : l’un à la DIC, un autre à la cybersécurité, un autre encore au Pôle Judiciaire Financier. Ces affaires, bien que relevant du champ judiciaire, monopolisent l’espace public : unes des journaux, débats sur les plateaux télé, discussions dans les transports, dans les radios et jusque dans les grand-places. Pendant ce temps, les véritables urgences du pays restent reléguées au second plan.

Enjeux :

Il ne s’agit pas de nier la nécessité pour la justice de faire son travail. Dura lex sed lex. Mais pendant que l’attention générale est absorbée par ces faits divers judiciaires, le quotidien du peuple sénégalais continue de se détériorer. Le chômage progresse, la vie devient de plus en plus chère, le front social est en ébullition, la dernière campagne agricole a été un échec, et l’espoir collectif s’amenuise.

La justice doit suivre son cours — dans le camp du pouvoir comme dans celui de l’opposition — mais la nation ne peut pas se permettre de tourner en rond autour de feuilletons judiciaires alors que des urgences sociales, économiques et environnementales menacent la stabilité du pays. Le régime actuel semble se cacher derrière cette agitation pour masquer son incapacité à répondre aux véritables attentes du peuple.

Propositions :

1. Retour aux priorités essentielles : L’État doit recentrer l’agenda public autour des besoins fondamentaux : emploi, santé, éducation, sécurité alimentaire, et pouvoir d’achat.

2. Dialogue national pour l’apaisement : Un climat de haine et de rancœur gangrène la nation. Il est temps d’ouvrir un véritable dialogue républicain pour restaurer la paix civile.

3. Justice indépendante et équitable : Toute procédure judiciaire doit se dérouler sans instrumentalisation, ni récupération politique. La justice n’est pas un théâtre médiatique.

4. Plan d’urgence social : Lancer immédiatement un programme d’allègement du coût de la vie et de soutien aux secteurs les plus vulnérables (agriculture, jeunesse, femmes, zones rurales).

5. Responsabilité médiatique : Les médias doivent retrouver leur rôle de sentinelle démocratique et ne pas céder à la dérive sensationnaliste.

Conclusion :

Un pays ne se gouverne pas à coups de polémiques. Le peuple a besoin de vision, de résultats et de respect. L’histoire retiendra ceux qui auront œuvré à soulager les souffrances des citoyens, pas ceux qui ont orchestré la diversion.

Mouhamadou Moustapha MANÉ
Président du mouvement R LES RÉPUBLICAINS

La refondation de la gouvernance au Sénégal sous le Président Diomaye Faye

La refondation de la gouvernance au Sénégal sous le leadership du Président Diomaye Faye s’impose comme un jalon stratégique dans la trajectoire de développement du pays. Cette orientation s’inscrit pleinement dans les ambitions de la Vision 2050, et de l’agenda 2063 de l’Union africaine. Dans un continent où la corruption absorbe près de 148 milliards de dollars chaque année, soit environ 25 % du PIB africain, les politiques de redevabilité apparaissent comme une condition incontournable pour la mobilisation des ressources nationales. Les détournements de fonds, en excédant largement les flux d’aide publique et d’investissements directs étrangers, affaiblissent l’accès aux services essentiels, compromettent les efforts d’emploi des jeunes et limitent la résilience macroéconomique des États.

Le Sénégal illustre de manière exemplaire les impacts structurels d’un affaiblissement prolongé des mécanismes de régulation. Entre 2015 et 2022, selon Afrobarometer, la part des citoyens dénonçant une augmentation de la corruption a grimpé de 33 % à 72 %. Ce basculement traduit non seulement une perte d’intégrité administrative, mais aussi une défaillance systémique du cadre de gouvernance. L’absence de réponses institutionnelles crédibles a altéré la capacité de l’État à concevoir et exécuter des politiques publiques efficaces. L’asymétrie entre normes juridiques et pratiques informelles – clientélisme, impunité, opacité – a généré des dysfonctionnements budgétaires, une démobilisation des fonctionnaires et une défiance citoyenne croissante. Les affaires emblématiques telles que les « 94 milliards », le PRODAC, Petro-Tim ou les irrégularités sur les fonds Covid-19 ont révélé une disjonction persistante entre instruments de contrôle et mécanismes de reddition des comptes.

L’alternance politique de mars 2024 a marqué un tournant. Le Président Bassirou Diomaye Faye, appuyé par le Premier ministre Ousmane Sonko, a impulsé une stratégie de refondation institutionnelle articulée autour de trois piliers : la répression des infractions économiques, le renforcement des mécanismes de contrôle, et la transparence de la gestion publique. Ce triptyque ne constitue pas une simple réponse réactive, mais une reconfiguration normative du rôle de l’État. Il ambitionne de repositionner la fonction publique comme un levier de performance collective, en rupture avec les logiques de distribution clientéliste.

L’instauration du Parquet national financier en mai 2024 illustre cette logique de rupture. Ce nouvel organe, chargé des crimes économiques complexes, a ouvert plus de vingt enquêtes pour un montant cumulé avoisinant 300 milliards FCFA. Des dossiers longtemps bloqués, tels que ceux liés au PRODAC ou aux contrats pétroliers, ont été réactivés. La levée de l’immunité de figures politiques influentes symbolise une volonté de replacer la légitimité politique sous le sceau de la légalité. En parallèle, le gouvernement a engagé des démarches de recouvrement d’avoirs détournés, au niveau national et auprès des juridictions internationales.

Au plan législatif, une loi rénovée sur la déclaration de patrimoine, adoptée en juillet 2024, étend les obligations de transparence et introduit des systèmes de contrôle automatisés. L’OFNAC, l’Inspection générale d’État et la Cour des comptes ont été dotés de ressources accrues et d’une autonomie renforcée. Le taux de mise en œuvre des recommandations d’audit est passé de 18 % à 41 % en deux ans. Toutefois, l’efficacité de cette nouvelle gouvernance repose sur la capacité des institutions à transformer les constats en mécanismes d’apprentissage. C’est dans cette logique qu’émerge le concept de redevabilité circulaire, reliant audit, retour d’information, et réforme organisationnelle.

Les premiers résultats de cette dynamique sont visibles. L’Indice de perception de la corruption du Sénégal est passé de 43 à 45 en 2025, son plus haut niveau depuis 2016. Ce progrès, reconnu par des partenaires comme l’Union européenne et la Banque mondiale, a favorisé la reprise de certains financements suspendus. Parallèlement, une revue des dépenses publiques a permis d’économiser 105 milliards FCFA, immédiatement réalloués aux secteurs prioritaires : éducation, santé communautaire, sécurité alimentaire. Cette réorientation reflète une transformation dans l’allocation des ressources, ancrée dans une logique de justice sociale et d’impact redistributif.

Dans le secteur agricole, les crédits budgétaires ont été augmentés de 37 %, ce qui permet un soutien accru aux exploitations familiales. Cette inflexion traduit une volonté de renforcer la résilience des systèmes productifs ruraux. Elle illustre aussi une approche d’État développeur qui lie investissements publics et dynamisation des territoires. En matière d’emploi, la réforme des concours de la fonction publique s’est traduite par une hausse de la représentation des jeunes issus des régions périphériques, passés de 34 % à 56 % entre 2021 et 2024. Ces résultats confirment l’effet structurant d’une gouvernance centrée sur l’équité territoriale.

La modernisation administrative passe également par la digitalisation. Le portail e-Marches a permis d’accroître la transparence des appels d’offres, avec une hausse de 45 % des publications et une réduction de 27 % des délais d’attribution. Ce processus améliore l’équité entre opérateurs économiques, renforce la confiance des acteurs du secteur privé, et réduit les asymétries d’information à l’origine des rentes administratives.

Sur le plan interne, le mécanisme d’audit institutionnel permanent introduit par le Premier ministre Sonko a permis un suivi annuel rigoureux de la performance de chaque ministère. Aligné sur les standards de l’OCDE, ce dispositif a triplé le nombre de sanctions administratives entre 2022 et 2024. Il transforme le contrôle a posteriori en un outil de régulation dynamique, appuyé sur la culture de résultats. L’appropriation de ces mécanismes reste néanmoins conditionnée par un leadership ministériel fort, une infrastructure d’information robuste et un appui stratégique des cellules de planification.

À l’échelle macro-institutionnelle, cette gouvernance renouvelée renforce la prévisibilité de l’action publique, améliore la mobilisation des ressources intérieures et stabilise les attentes du secteur privé. Elle permet au Sénégal de se positionner comme un laboratoire régional de l’intégration entre réformes de transparence et stratégie de développement. Ce positionnement génère des externalités positives en matière de crédibilité, d’attractivité et de résilience systémique.

Cependant, la soutenabilité de ces acquis nécessite la protection des lanceurs d’alerte, la consolidation des contre-pouvoirs et l’institutionnalisation des processus d’évaluation. À ce titre, les expériences du Rwanda et du Ghana apportent des repères utiles. Au Rwanda, la centralisation des contrôles et l’alignement hiérarchique ont permis une réduction significative des comportements opportunistes. Au Ghana, l’autonomie progressive de la Commission des droits humains et de la justice administrative (CHRAJ) a renforcé la surveillance des pratiques publiques. Ces modèles illustrent l’importance de la cohérence entre volonté politique, autonomie régulatrice et transparence procédurale. En s’en inspirant, le Sénégal peut consolider ses réformes, tout en adaptant leur mise en œuvre à son contexte institutionnel propre.

L’engagement du Président Diomaye Faye et de son gouvernement constitue ainsi bien plus qu’un aggiornamento administratif : il trace les contours d’un nouvel horizon de gouvernance. Ce choix stratégique consolide la capacité de l’État à organiser un développement plus inclusif, plus équitable et plus résilient. Dans un environnement mondial incertain, cette orientation structurelle représente l’unique voie soutenable vers un progrès économique et institutionnel durable.

Dr. Abdourahmane Ba
Expert en Politiques Publiques, Suivi-évaluation, Évaluation, et Planification stratégique
Consultant International

La mendicité des étrangers à Dakar : insécurité croissante et exploitation de l’enfance ( El hadji Fallou Khouma)

Depuis quelques décennies, Dakar s’est tristement imposée comme la capitale de la mendicité en Afrique de l’Ouest. La réalité, aujourd’hui banalisée, est alarmante : dans les rues de la capitale sénégalaise – y compris les quartiers les plus huppés – des familles entières venues du Niger, de la Guinée ou du Mali vivent de la mendicité, occupant ruelles, carrefours et façades de magasins, sous le regard impuissant des citoyens.

Le plus choquant, c’est l’instrumentalisation des enfants. Des fillettes et des garçons âgés de 6 à 8 ans, parfois moins, sont livrés à eux-mêmes dans la circulation, tendant la main aux passants. Il n’est plus rare d’être intercepté par ces petits êtres, souvent inconscients du danger, dans des zones où l’insécurité urbaine est déjà une menace majeure.

La question est simple : jusqu’où ira notre tolérance ? Sous prétexte de panafricanisme, devons-nous accepter que des familles traversent des frontières pour installer un système de mendicité dans un pays qui peine lui-même à prendre en charge ses plus vulnérables ? Le Sénégal est un peuple hospitalier, certes, mais l’hospitalité ne doit pas être un permis d’abandon de souveraineté sociale.

Ce phénomène est aussi une forme de traite des enfants, masquée derrière la pauvreté. L’État peut-il encore fermer les yeux ? La société civile peut-elle continuer à se taire ? Pendant que certains travaillent dur pour s’en sortir, d’autres exploitent l’innocence d’enfants pour générer un revenu quotidien. Cette situation n’est pas seulement inacceptable : elle est inhumaine.

Il est temps d’agir. Lutter contre cette forme déguisée d’exploitation et reprendre le contrôle de l’espace public est devenu une urgence sécuritaire, sociale et morale.

 

L’AFRIQUE ET LE MONDE: L’auto-suffisance imposée? Par Michelle Ndiaye

Au milieu du XXe siècle, alors que les nations africaines se débarrassaient des chaînes du colonialisme, une vision de l’avenir, puissante commença à émerger à travers le continent: l’auto-suffisance. Ce n’était pas simplement une politique, mais une déclaration audacieuse d’identité et d’autonomie. Des leaders comme Julius Nyerere de la Tanzanie et Kwame Nkrumah du Ghana rêvaient d’une Afrique capable de tracer sa propre voie, enracinée dans les valeurs communautaires, les ressources locales et un sens partagé du destin.

Cependant, l’auto-suffisance en Afrique a toujours existé enune tension entre aspiration et réalité, entre choix volontaire et imposition de l’extérieur.

La Déclaration d’Arusha de 1967 de Nyerere reste un jalon dans la quête volontaire de l’auto-suffisance. Elle a défendu le socialisme africain, mettant en avant l’agriculture collective, l’éducation et l’unité nationale plutôt que la dépendance à l’aide étrangère. Les politiques de Nyerere étaient loin d’être parfaites, mais elles reflétaient une tentative authentique de construire le développement de l’intérieur.

Contrastons cela avec les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) des années 1980 et 1990, imposés par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale. Ces programmes ont contraint les gouvernements africains à réduire les dépenses publiques, à libéraliser le commerce et à privatiser des secteurs clés – tout cela au nom de la réduction de la dépendance. En pratique, cependant, les PAS ont approfondi les inégalités, sapé les services sociaux et souvent laissé les pays plus vulnérables aux chocs économiques mondiaux.

Aujourd’hui, la quête de l’auto-suffisance continue d’être façonnée à la fois par les héritages du passé et les défis actuels. Le retrait récent de l’aide de l’administration américaine et le protectionnisme économique déclenchent à la fois une auto-suffisance involontaire et volontaire. En effet, l’aide a historiquement été une influence majeure sur de nombreuses économies africaines, et sa réduction pourrait encourager la mobilisation des ressources domestiques, des solutions locales et, plus important encore, limiter la culture de la dépendance. Quant au protectionnisme économique des États-Unis et à ses politiques telles que les tarifs douaniers, les barrières commerciales ou la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, elles peuvent pousser l’Afrique à construire des chaînes de valeur régionales, à investir dans les industries locales, car l’exportation vers les marchés occidentaux devient plus difficile. Cela crée un grand bond incitatif à renforcer les secteurs de la fabrication, de l’agriculture et de la technologie.

Il est important de citer quelques exemples : la campagne « Made in Nigeria » encourage la production et la consommation locales en réponse aux restrictions à l’importation. Le Rwanda et le Sénégal ont beaucoup investi dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), la fabrication et le tourisme. Le Ghana se positionne comme un centre pour la fintech et la fabrication, tandis que la Silicon Savannah du Kenya continue d’attirer l’attention mondiale pour son écosystème d’innovation.

Au niveau continental, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est un exemple fort de l’orientation vers le commerce intra-africain et l’industrialisation, et constitue un exemple parfait d’auto-suffisance collective. Ces changements offrent à l’Afrique une chance d’affirmer une plus grande souveraineté économique et de construire des économies résilientes moins vulnérables aux chocs externes.

Cependant, le chemin vers l’auto-suffisance n’est pas garanti. Ces changements nécessitent du leadership, des réformes politiques, un investissement dans le capital humain et le soutien de la société civile.

Conclusion : Un avenir pour lequel il vaut la peine de se battre

L’Afrique abrite également la population la plus jeune du monde, avec plus de 60 % de sa population âgée de moins de 25 ans. Ce dividende démographique pourrait transformer le continent; si des investissements dans l’éducation, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat sont priorisés. Une Afrique autonome ne dépendra pas uniquement des politiques commerciales ou des réformes financières, mais de l’exploitation du potentiel de ses populations.

L’auto-suffisance en Afrique n’est pas un vestige du passé – c’est un objectif en évolution, façonné par l’histoire et l’urgence du moment. Elle exige des choix délibérés, pas seulement des réactions aux forces extérieures. Elle nécessite des partenariats basés sur le respect mutuel. Et surtout, elle appelle à une croyance en la puissance des solutions africaines aux défis africains.

Alors que le continent négocie le tournant du XXIe siècle, il est temps de redéfinir l’auto-suffisance, non pas en s’isolant aureste du monde, mais comme une interdépendance dont les termes sont définis par les africains eux-memes. 

Michelle Ndiaye, Directrice de Programmes Paix et Sécurité en Afrique – Open Society Foundations (Organisation philanthropique basée à Washington – USA). Ancienne Réprésentante Spéciale de l’Union Africaine en RDC.

Sahel : l’autoritarisme reprend le désert , au Mali, la démocratie vacille, mais la rue se réveille

Le vent du Sahel ne charrie plus les graines de la démocratie, mais les échos d’un autoritarisme qui s’enracine. À Bamako, Ouagadougou et Conakry, les régimes militaires ont troqué le langage de la transition contre celui du pouvoir absolu. Au Mali, cette dérive s’incarne aujourd’hui dans une décision brutale : la suspension pure et simple des partis politiques. Mais alors que la démocratie semble vaciller, la rue, elle, commence à se relever.

Le 10 avril 2024, la junte malienne a signé un décret glaçant : toutes les activités politiques sont suspendues “jusqu’à nouvel ordre”. Officiellement pour préserver l’ordre public. Officieusement ? Pour bâillonner toute opposition, neutraliser le pluralisme et étouffer le débat. La démocratie malienne, encore convalescente, a été brutalement poussée dans le coma.

Mais le 1er mai, Bamako a vu ce que le régime ne voulait pas voir : des centaines de citoyens dans les rues, pancartes levées, voix hautes, exigeant le retour du politique et de la parole libre. Le décret a peut-être suspendu les partis, mais il n’a pas désactivé la conscience collective. Le peuple a compris qu’en s’attaquant aux partis, le régime s’attaquait à sa propre capacité à choisir, à critiquer, à espérer.

Depuis 2020, le colonel Assimi Goïta s’est installé dans une logique de consolidation autoritaire. Le Mali n’a plus d’opposition officielle, plus de presse réellement indépendante, et un calendrier électoral devenu fiction. L’argument sécuritaire est omniprésent. Mais la guerre contre le terrorisme est désormais aussi une guerre contre le pluralisme.

Le pouvoir en place ne gouverne plus par légitimité, mais par la peur du chaos. Un chaos qu’il entretient habilement pour justifier l’exception permanente. L’autorité n’est plus transitoire, elle devient système. Et ce système a un nom : l’autoritarisme de survie.

Plus de 120 partis politiques sont aujourd’hui menacés de dissolution. Certes, certains n’existent que sur le papier. Mais la junte n’a pas engagé une réforme structurelle du champ politique — elle a enclenché une épuration politique déguisée, ciblée, calculée.

Seuls resteront les dociles. Ceux qui chantent les louanges du colonel-président, et regardent ailleurs quand la liberté recule.

Le danger est là : un paysage politique transformé en désert idéologique, où la pensée critique est remplacée par l’allégeance, et le débat public par des monologues officiels.

La manifestation du 1er mai n’est pas une marée humaine, mais une digue qui se fissure. C’est la première brèche visible dans le mur de silence que le régime tente d’imposer. Des militants, des syndicalistes, des anonymes ont crié leur refus d’un retour au parti unique, d’un pouvoir militaire sans contrepoids.

Ils savent qu’au Mali, le prix de la parole peut être élevé. Mais ils savent aussi qu’un peuple qui ne parle plus est un peuple qui abdique.

Le Mali est aujourd’hui à la croisée des chemins. Le choix est simple, presque brutal :

  • L’ordre imposé par le sabre, où l’on gouverne sans être élu, et où le peuple est un spectateur.
  • Ou la démocratie rugueuse, imparfaite mais libre, où le débat fait loi, et où l’État rend des comptes.

La communauté internationale, engluée dans le réalisme sécuritaire, se contente d’observer. Mais un silence diplomatique face à une régression démocratique reste une complicité passive.

Assimi Goïta veut écrire l’histoire à coups de décrets et de drapeaux brandis. Mais l’histoire ne se décrète pas. Elle se construit avec la voix des peuples. Et celle du peuple malien, ce 1er mai, a crié qu’il n’est pas encore prêt à s’agenouiller.

Dans le désert que prépare la junte, chaque cri est une graine de résistance.

Mamadou Cissé journaliste

« Médias non conformes », la fausse route du ministère de la Communication Par Moussa NGOM

Ce texte expose un ensemble de raisons pour lesquelles la démarche adoptée par les autorités pour restructurer le secteur des médias est contraire aux engagements internationaux de l’État du Sénégal et, plus que tout, contre-productive.

Commençons par dire que la logique proclamée de strict respect de la loi n’a pas été poursuivie jusqu’au bout. Le décret d’application de 2021, sur les avantages et obligations attachés au statut d’entreprises de presse, établit expressément que les entreprises doivent « être à jour de leurs obligations administratives, sociales et fiscales ». L’application de ce critère cumulatif aurait entraîné des conséquences bien prévisibles sur le nombre et les noms des médias abusivement dits « reconnus », communiqués dernièrement.
Pour publier une liste finale de médias « conformes », l’autorité a donc fait des concessions sur un manquement précis et s’est fondée sur d’autres manquements pour dépouiller des centaines de médias de leur capacité à publier des informations, sous peine de sanctions allant jusqu’à un an de prison. Mais là n’est pas l’objet de cette contribution.
La réglementation du secteur des médias est un exercice sensible, car elle peut vite aboutir à une ingérence injustifiée sur la liberté d’informer, une activité somme toute universelle. C’est pourquoi les États démocratiques prennent soin, au besoin, d’aménager un cadre adapté, dédié aux professionnels de l’information sans considérer comme une propriété concédée, ce droit naturel de tous les citoyens.
Les conventions internationales sur le sujet, auxquelles le Sénégal déclare avoir adhéré dans sa Constitution, enjoignent donc aux pays de ne pas établir de limitations indues à cette liberté. La philosophie standard des législations sur la presse correspond généralement à la recherche d’un équilibre : assurer que la liberté renforcée des journalistes s’accompagne d’une responsabilité devant la loi.
Il s’agit de les inciter à déclarer leurs activités et propriétaires, permettre l’identification des personnes devant répondre en cas de dérive mais surtout, de leur faire bénéficier d’un régime approprié à l’activité journalistique professionnelle incluant, par exemple, la sauvegarde du secret des sources ou l’accès à toute information d’intérêt public.
Motivées par « la nécessité de restructurer le secteur », dixit le ministre Alioune Sall, appuyées et aidées par une partie de l’establishment de la corporation, les autorités s’attellent non pas (seulement) à établir une cartographie des médias, objectif louable, mais à déterminer, de facto, sur des critères inadéquats, quel média devrait avoir le droit d’exister.
Et pourtant, la Déclaration de principes sur la liberté d’expression de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples conseille que les systèmes d’enregistrement des médias soient mis en place « à des fins exclusivement administratives » et n’imposent pas « des redevances excessives ou autres restrictions. » (Principe 12). Il en est de même pour la pratique du journalisme qui ne doit pas faire l’objet « de restrictions légales injustifiées » (Principe 19).
Il peut être tentant de penser à l’article 11 de la Constitution (« Le régime de la presse est fixé par la loi. ») mais le débat récent sur l’amnistie permet de rappeler aisément que la loi ne peut aller au-delà des clous conventionnels.
Les limitations ou efforts de régulation doivent servir strictement des buts légitimes et bien définis, comme la prévention de la concentration des médias, son corollaire, la promotion de la pluralité (notamment dans le paysage audiovisuel classique où les fréquences ne sont pas illimitées), la lutte contre l’incitation à la haine, la prévention des atteintes à la dignité humaine, ou encore à l’ordre public. Ce dernier concept a été instrumentalisé sous le régime précédent, dans un discours vague sur des volontés de déstabilisation, pour censurer la couverture des manifestations politiques.
Le code de la presse, bien que plébiscité par des acteurs souhaitant faire du domaine leur espace réservé, offre un terrain limité et des possibilités d’existence dépassées par l’évolution de la technologie et les opportunités offertes par le numérique.
En l’appliquant, l’État s’immisce dans la configuration interne de l’entreprise, aussi formelle soit-elle sur le plan administratif, et lui impose, sans offrir une variété de choix, de souscrire à des modèles figés pour son fonctionnement.
C’est ainsi qu’il est exigé une expérience professionnelle respective de 10 et 7 années au directeur de publication et au rédacteur en chef, et un effectif minimal de 3 employés. Aucun des pays voisins immédiats du Sénégal ne prévoit de dispositions similaires aussi restrictives.
Plus significatif encore, la Cour de justice de la CEDEAO a déjà ordonné au Nigéria, en 2023, de modifier sa loi qui établissait un âge minimum de 25 ans pour être rédacteur en chef d’une publication ainsi que d’autres règles d’exercice de la fonction de journaliste comme l’appartenance à un média traditionnel.
Cette décision, donnant raison à une plainte de deux journalistes locaux, a jugé impératif l’alignement de la législation nigériane sur la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples tout en s’inspirant, entre autres, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (tous ratifiés par le Sénégal).
Dans un formidable exposé, les juges de l’instance communautaire se sont attachés à démontrer comment la règlementation nigériane – vieille de 1992 mais plus souple que le code sénégalais de 2017 – n’était pas en phase avec « l’évolution rapide de la frontière numérique et le dynamisme des plateformes d’expression d’opinion ». « Cette évolution de l’espace médiatique justifie une reconceptualisation du journalisme, de sa pratique et de ses praticiens […]. Les paradigmes traditionnels de contrôle […] ne sont plus appropriés. », ajoute la Cour.
En effet, passées les questions légales, ces règles sénégalaises sont absolument préjudiciables à la liberté d’informer, à la corporation mais avant tout aux jeunes journalistes.
Il est étonnant qu’elles soient avalisées par un ministère qui, dans un autre département, celui du Numérique, promeut à juste titre l’entrepreneuriat, les capacités d’innovation des jeunes (souhaitant même l’ancrer dans le parcours éducatif) et « un destin porté par un écosystème jeune, dynamique et créatif » (discours sur le New Deal technologique).
Autant le président Bassirou Diomaye promet de « promouvoir l’auto-emploi » dans son programme (« initiative Goungué »), Ces questions d’entreprenariat et d’auto-emploi des jeunes ont encore été rappelées lors du dernier Conseil des ministres du 30 avril 2025.
Pour en revenir à l’engouement pour les jeunes dans la Tech du ministère, il aurait été salutaire si le ministère le mettait également à profit des organes de presse, où la transition générationnelle et un souffle neuf sont nécessaires.
Au contraire, la capacité à apporter de nouvelles dynamiques est bridée et assumée, à rebours des tendances mondiales dans le domaine. La plateforme Substack doit en partie son succès fulgurant aux newsletters proposées par des journalistes indépendants, spécialisés et qui trouvent leur public sans avoir à passer par les médias traditionnels. Des journalistes indépendants ont remporté des Prix Pulitzer ou Albert-Londres pour des ouvrages d’une qualité journalistique rare. Il en est de même avec l’attrait du public pour les podcasts professionnels, cités en exemple par la Cour de justice de la CEDEAO.
Faut-il mentionner l’exemple de la réinvention actuelle de plusieurs anciens employés du groupe Emedias, par opposition au destin de leur ex-groupe à l’échec spectaculaire ?
La démarche est ensuite un pied de nez aux écoles de journalisme qui se donnent pour mission de mettre sur le marché des produits formés, conscients de leur responsabilité et qui ont besoin de rester productifs dans un contexte de faibles opportunités d’emploi.
Sur une note plus personnelle, ma carte de presse a expiré ce 26 avril, le seul média pour lequel j’exerce ne répond pas aux critères, je suis exposé aux mêmes poursuites pour usurpation de la fonction de journaliste, un délit récemment inauguré par Serigne Saliou Gueye, Maty Sarr Niang & co, toujours selon le code de la presse. Une situation ubuesque qui ne sera certainement pas la seule s’il n’y a pas de remise en cause d’une action mal engagée.
Les solutions sont à portée de main pour renforcer le professionnalisme dans un secteur gangréné. Il faut d’abord que les autorités, comme la corporation abandonnent la vision selon laquelle le foisonnement des médias (en ligne) serait un frein à la qualité de la presse, alors même que le naufrage médiatique durant la séquence politique 2021-2024 ou les différentes alternances connues par notre pays prouvent le contraire.
Le point de départ est peut-être l’application d’un code de la presse trouvé sur place, mais il semble que la réforme des textes liberticides a été une priorité absolue pour le régime à son arrivée au pouvoir.

Moussa Ngom, Journaliste à La Maison Des Reporters

LE PARQUET, BRAS ARMÉ DE L’EXÉCUTIF POUR UNE JUSTICE DES VAINQUEURS .

L’actualité judiciaire au Sénégal, et plus particulièrement à Dakar, soulève de plus en plus de préoccupations quant à l’indépendance et à la neutralité du ministère public. La récurrence de procédures dirigées contre des chroniqueurs, journalistes ou opposants critiques à l’égard du pouvoir laisse entrevoir un glissement préoccupant : celui d’un usage stratégique de la procédure pénale à des fins politiques.

Ce phénomène devient particulièrement visible lorsque le parquet choisit délibérément de saisir un juge d’instruction, au lieu de renvoyer directement une affaire devant le tribunal des flagrants délits. Ce choix procédural, apparemment légal, peut masquer en réalité un détournement de finalité de l’action publique.

I. La saisine stratégique du juge d’instruction par le Parquet : un usage dévoyé du pouvoir de poursuite

En droit sénégalais, comme dans d’autres systèmes de tradition civiliste, le parquet dispose d’un pouvoir d’appréciation pour décider de la manière dont il entend exercer l’action publique. Il peut saisir le juge d’instruction lorsqu’il estime que les faits sont complexes, graves ou nécessitent des investigations approfondies. À l’inverse, les affaires plus simples, et notamment celles révélées en flagrance, peuvent faire l’objet d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ou des flagrants délits.

Cependant, lorsque le parquet opte pour l’ouverture d’une information judiciaire dans une affaire manifestement simple, touchant des chroniqueurs, des opposants et des activistes critiques vis-à-vis du régime, la question d’un détournement de procédure se pose. En effet, le juge d’instruction permet, entre autres, le placement en détention provisoire prolongée, ce qui peut devenir un outil de neutralisation politique.

Ce détournement repose sur une pratique juridiquement qualifiable : le détournement de pouvoir . Il consiste à utiliser une compétence légalement attribuée pour un objectif autre que celui qui la justifie. Ainsi, une procédure d’instruction, normalement dédiée à la recherche de la vérité judiciaire, devient un moyen de répression ciblée.

II. Une atteinte manifeste au principe du procès équitable et aux droits fondamentaux.

D’abord , le principe d’égalité des justiciables devant la loi et la justice est compromis. L’usage différencié de la procédure selon le profil politique ou médiatique d’un prévenu constitue une rupture d’égalité.

Ensuite , le principe d’impartialité du parquet se trouve affaibli. Le ministère public, censé représenter la société dans son ensemble, devient de facto une extension de l’exécutif. Cette perte de neutralité connue de tous comme baleine sous cailloux, viole les standards internationaux, notamment l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui impose une procédure équitable devant des instances impartiales.

Enfin , ces pratiques peuvent déboucher sur une atteinte à la liberté d’expression et une privation arbitraire de liberté. En maintenant en détention provisoire un journaliste ou un chroniqueur, non pas pour des raisons judiciaires légitimes, mais pour faire pression ou dissuader toute critique, l’État viole des libertés garanties par la Constitution sénégalaise et par les traités internationaux auxquels il a souscrit.

III. Une réforme du statut du parquet est nécessaire.

Le fond du problème réside dans le lien organique et hiérarchique entre le parquet et le pouvoir exécutif. Ce lien favorise les pressions politiques, surtout dans les affaires sensibles. Plusieurs pays ont déjà opéré des réformes tendant à renforcer l’indépendance fonctionnelle du ministère public.

La garantie procédurale que le choix du mode de saisine (instruction ou flagrant délit) soit motivé, transparent, et susceptible de contrôle juridictionnel pour mieux respecter les droits de la défense.

La justice pénale ne saurait devenir une arme de dissuasion politique ni l’arbitre du debat politique. Si tel le cas, il accréditerait la thèse selon laquelle: LA JUSTICE AGIT SOUS LA DICTÉE DE L’EXÉCUTIF. Lorsque le parquet agit en dehors de la logique judiciaire pour servir des intérêts partisans, la confiance du public dans l’institution judiciaire est irrémédiablement entamée.

Préserver l’état de droit au Sénégal impose de repenser en profondeur le statut, le rôle et la responsabilité du ministère public. Car dans une démocratie saine, le parquet n’est pas un auxiliaire du pouvoir : il est le garant de l’intérêt général, sans peur ni faveur.

 » La justice doit être un outil de stabilité sociale et d’équité, mais pas un instrument pour régler des comptes personnels ou claniques « 

HONORABLE MOUSSA DIAKHATÉ PRÉSIDENT NOUVEL ÉLAN LIBÉRAL-NEL Ngir Sénégal Bi Gën

« Médias non conformes », la fausse route du ministère de la Communication (Par Moussa Ngom)

Ce texte expose un ensemble de raisons pour lesquelles la démarche adoptée par les autorités pour restructurer le secteur des médias est contraire aux engagements internationaux de l’État du Sénégal et, plus que tout, contre-productive.

Commençons par dire que la logique proclamée de strict respect de la loi n’a pas été -poursuivie jusqu’au bout. Le décret d’application de 2021, sur les avantages et obligations attachés au statut d’entreprises de presse, établit expressément que les entreprises doivent « être à jour de leurs obligations administratives, sociales et fiscales ». L’application de ce critère cumulatif aurait entraîné des conséquences bien prévisibles sur le nombre et les noms des médias dits « reconnus » communiqués dernièrement.

Pour publier une liste finale de médias « conformes », l’autorité a donc fait des concessions sur un manquement précis et s’est fondée sur d’autres manquements pour dépouiller des centaines de médias de leur capacité à publier des informations, sous peine de sanctions allant jusqu’à un an de prison. Mais là n’est pas l’objet de cette contribution. 

La réglementation du secteur des médias est un exercice sensible, car elle peut vite aboutir à une ingérence injustifiée sur la liberté d’informer, une activité somme toute universelle. C’est pourquoi les États démocratiques prennent soin, au besoin, d’aménager un cadre adapté, dédié aux professionnels de l’information sans considérer comme une propriété concédée, ce droit naturel de tous les citoyens.

Les conventions internationales sur le sujet, auxquelles le Sénégal déclare avoir adhéré dans sa Constitution, enjoignent donc aux pays de ne pas établir de limitations indues à cette liberté. La philosophie standard des législations sur la presse correspond généralement à la recherche d’un équilibre : assurer que la liberté renforcée des journalistes s’accompagne d’une responsabilité devant la loi. 

Il s’agit de les inciter à déclarer leurs activités et propriétaires, permettre l’identification des personnes devant répondre en cas de dérive mais surtout, de leur faire bénéficier d’un régime approprié à l’activité journalistique professionnelle incluant, par exemple, la sauvegarde du secret des sources ou l’accès à toute information d’intérêt public. 

Motivées par « la nécessité de restructurer le secteur », dixit le ministre Alioune Sall, appuyées et aidées par une partie de l’establishment de la corporation, les autorités s’attellent non pas (seulement) à établir une cartographie des médias, objectif louable, mais à déterminer, de facto, sur des critères inadéquats, quel média devrait avoir le droit d’exister.

Et pourtant, la Déclaration de principes sur la liberté d’expression de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples conseille que les systèmes d’enregistrement des médias soient mis en place « à des fins exclusivement administratives » et n’imposent pas « des redevances excessives ou autres restrictions. » (Principe 12). Il en est de même pour la pratique du journalisme qui ne doit pas faire l’objet « de restrictions légales injustifiées » (Principe 19). 

Il peut être tentant de penser à l’article 11 de la Constitution (« Le régime de la presse est fixé par la loi. ») mais le débat récent sur l’amnistie permet de rappeler aisément que la loi ne peut aller au-delà des clous conventionnels.

Les limitations ou efforts de régulation doivent servir strictement des buts légitimes et bien définis, comme la prévention de la concentration des médias, son corollaire, la promotion de la pluralité (notamment dans le paysage audiovisuel classique où les fréquences ne sont pas illimitées), la lutte contre l’incitation à la haine, la prévention des atteintes à la dignité humaine, ou encore à l’ordre public. Ce dernier concept a été instrumentalisé sous le régime précédent, dans un discours vague sur des volontés de déstabilisation, pour censurer la couverture des manifestations politiques. 

Le code de la presse, bien que plébiscité par des acteurs souhaitant faire du domaine leur espace réservé, offre un terrain limité et des possibilités d’existence dépassées par l’évolution de la technologie et les opportunités offertes par le numérique.

En l’appliquant, l’État s’immisce dans la configuration interne de l’entreprise, aussi formelle soit-elle sur le plan administratif, et lui impose, sans offrir une variété de choix, de souscrire à des modèles figés pour son fonctionnement.

C’est ainsi qu’il est exigé une expérience professionnelle respective de 10 et 7 années au directeur de publication et au rédacteur en chef, et un effectif minimal de 3 employés. Aucun des pays voisins immédiats du Sénégal ne prévoit de dispositions similaires aussi restrictives. 

Plus significatif encore, la Cour de justice de la CEDEAO a déjà ordonné au Nigéria, en 2023, de modifier sa loi qui établissait un âge minimum de 25 ans pour être rédacteur en chef d’une publication ainsi que d’autres règles d’exercice de la fonction de journaliste comme l’appartenance à un média traditionnel. 

Cette décision, donnant raison à une plainte de deux journalistes locaux, a jugé impératif l’alignement de la législation nigériane sur la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples tout en s’inspirant, entre autres, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (tous ratifiés par le Sénégal). 

Dans un formidable exposé, les juges de l’instance communautaire se sont attachés à démontrer comment la règlementation nigériane – vieille de 1992 mais plus souple que le code sénégalais de 2017 – n’était pas en phase avec « l’évolution rapide de la frontière numérique et le dynamisme des plateformes d’expression d’opinion ». « Cette évolution de l’espace médiatique justifie une reconceptualisation du journalisme, de sa pratique et de ses praticiens […]. Les paradigmes traditionnels de contrôle […] ne sont plus appropriés. », ajoute la Cour.

En effet, passées les questions légales, ces règles sénégalaises sont absolument préjudiciables à la liberté d’informer, à la corporation mais avant tout aux jeunes journalistes.

Il est étonnant qu’elles soient avalisées par un ministère qui, dans un autre département, celui du Numérique, promeut à juste titre l’entrepreneuriat, les capacités d’innovation des jeunes (souhaitant même l’ancrer dans le parcours éducatif) et « un destin porté par un écosystème jeune, dynamique et créatif » (discours sur le New Deal technologique). 

Autant le président Bassirou Diomaye promet de « promouvoir l’auto-emploi » dans son programme (« initiative Goungué »), Ces questions d’entreprenariat et d’auto-emploi des jeunes ont encore été rappelées lors du dernier Conseil des ministres du 30 avril 2025. 

Pour en revenir à l’engouement pour les jeunes dans la Tech du ministère, il aurait été salutaire si le ministère le mettait également à profit des organes de presse, où la transition générationnelle et un souffle neuf sont nécessaires. 

Au contraire, la capacité à apporter de nouvelles dynamiques est bridée et assumée, à rebours des tendances mondiales dans le domaine. La plateforme Substack doit en partie son succès fulgurant aux newsletters proposées par des journalistes indépendants, spécialisés et qui trouvent leur public sans avoir à passer par les médias traditionnels. Des journalistes indépendants ont remporté des Prix Pulitzer ou Albert-Londres pour des ouvrages d’une qualité journalistique rare. Il en est de même avec l’attrait du public pour les podcasts professionnels, cités en exemple par la Cour de justice de la CEDEAO. 

Faut-il mentionner l’exemple de la réinvention actuelle de plusieurs anciens employés du groupe Emedias, par opposition au destin de leur ex-groupe à l’échec spectaculaire ?

La démarche est ensuite un pied de nez aux écoles de journalisme qui se donnent pour mission de mettre sur le marché des produits formés, conscients de leur responsabilité et qui ont besoin de rester productifs dans un contexte de faibles opportunités d’emploi.

Sur une note plus personnelle, ma carte de presse a expiré ce 26 avril, le seul média pour lequel j’exerce ne répond pas aux critères, je suis exposé aux mêmes poursuites pour usurpation de la fonction de journaliste, un délit récemment inauguré par Serigne Saliou Gueye, Maty Sarr Niang & co, toujours selon le code de la presse. Une situation ubuesque qui ne sera certainement pas la seule s’il n’y a pas de remise en cause d’une action mal engagée.

Les solutions sont à portée de main pour renforcer le professionnalisme dans un secteur gangréné. Il faut d’abord que les autorités, comme la corporation abandonnent la vision selon laquelle le foisonnement des médias (en ligne) serait un frein à la qualité de la presse, alors même que le naufrage médiatique durant la séquence politique 2021-2024 ou les différentes alternances connues par notre pays prouvent le contraire.

Le point de départ est peut-être l’application d’un code de la presse trouvé sur place, mais il semble que la réforme des textes liberticides a été une priorité absolue pour le régime à son arrivée au pouvoir. 

1er Mai 2025 : Le travail en souffrance, la liberté en sursis

Le 1er mai 2025 ne ressemble en rien à une fête. Ce jour censé honorer la dignité du travailleur et consacrer ses luttes devient, au Sénégal, le miroir brisé d’un espoir trahi.

Au lieu de célébrer le courage de ceux qui bâtissent ce pays dans l’ombre des discours, le climat est à l’angoisse, à la répression et à la précarité. Des milliers de travailleurs jetés à la rue sans accompagnement. Des chantiers publics à l’arrêt, laissant derrière eux des ouvriers livrés à eux-mêmes. Des soignants contractuels ignorés, après avoir porté à bout de bras un système de santé fragilisé. Des enseignants dans l’attente d’une régularisation toujours repoussée.

La rupture promise s’est transformée en une continuité brutale : celle d’une injustice sociale banalisée.

Le symbole est fort : à Dakar, le discours du ministre du Travail, Abass Fall, a été interrompu par des agents licenciés venus protester contre leur mise à l’écart brutale. Le silence du gouvernement face à cette détresse est assourdissant. Ce moment de vérité, survenu en pleine cérémonie officielle, met à nu l’écart abyssal entre les promesses politiques et la réalité des travailleurs.

Mais la gravité de la situation dépasse le champ du social. Ce 1er mai est aussi marqué par des atteintes sans précédent à la liberté d’informer. Plusieurs organes de presse ont été fermés sur décision administrative. Des journalistes convoqués à la Direction de la surveillance du territoire. Des médias indépendants réduits au silence, dans un contexte où la parole libre devient une menace à neutraliser.

Quand le pain manque et que la voix s’éteint, c’est tout un pays qui vacille.

Peut-on sérieusement parler de fête du travail quand ceux qui font tourner les hôpitaux, les écoles, les chantiers et les rédactions vivent dans la peur, le mépris ou l’oubli ? Quand l’État, censé garantir les droits, devient le premier pourvoyeur de précarité ?

Ce 1er mai 2025 ne doit pas être un rituel vide. Il doit être un cri d’alarme, un appel à la conscience collective. Car on ne construit pas un « Sénégal nouveau » sur la peur, la censure et les licenciements massifs. On le construit sur trois piliers essentiels : la justice sociale, la dignité des travailleurs, et la liberté d’informer.

À défaut, nous continuerons à célébrer un 1er mai sans travailleurs… et un avenir sans perspectives.

Par El Hadji C. KANE

Sénégal : la fin d’une justice… soumise ? ( par Aboubakr Ka)

« Ô vous qui croyez ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Dieu et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l’équité: cela est plus proche de la piété. […] »
(Sourate Al-Mâ’ida, verset 8)

« Les peuples d’avant vous ont été détruits parce que lorsqu’une personne noble parmi eux volait, ils la laissaient tranquille, et lorsqu’un faible volait, ils lui appliquaient la peine. Par Allah, si Fatima, fille de Muhammad, avait volé, je lui aurais coupé la main. »
(Rapporté par Al-Bukhari et Muslim)

Pendant trop longtemps, au Sénégal, nous avons vécu avec l’amertume d’une justice sous tutelle. Une justice dont la boussole semblait constamment orientée par la volonté du pouvoir exécutif. Une justice à deux vitesses, prompte à frapper les faibles et les opposants, mais muette face aux dérives des puissants. Nous avons crié, dénoncé, protesté… jusqu’à l’alternance.

Mais aujourd’hui, quelque chose change. Un vent nouveau souffle sur notre système judiciaire, et il serait malhonnête – voire aveugle – de ne pas le reconnaître.

Deux faits majeurs viennent, en effet, bousculer l’histoire institutionnelle récente de notre pays :

  1. Février 2024 : alors que le Président Macky Sall, acculé, tente de reporter les élections présidentielles dans une manœuvre à la fois illégitime et injuste, le Conseil constitutionnel oppose un refus catégorique. Un “non” clair, ferme, historique. Pour la première fois dans l’histoire républicaine du Sénégal, la plus haute juridiction du pays impose la primauté de la Constitution face aux jeux politiciens d’un Président en exercice.
  2. Avril 2025 : cette même institution rejette une loi d’interprétation soumise par la nouvelle majorité, jugeant qu’elle viole la Constitution. Une nouvelle démonstration d’indépendance, un rappel fort : la loi n’est pas une marionnette dont les partis tireraient les ficelles.

Ces décisions ne sont pas de simples actes juridiques. Ce sont des affirmations de souveraineté judiciaire. Des gestes forts, courageux, qui raniment l’espoir. Et si cela dérange aussi bien l’opposition que certains militants du pouvoir, le président Bassirou Diomaye Faye semble résolu à s’en tenir strictement à son rôle dans l’exécutif, respectant pleinement le principe de séparation des pouvoirs. Cela explique d’ailleurs son appel public au peuple — seul souverain, au nom duquel la justice est rendue — à “faire pression” sur la justice. Un geste symbolique qui témoigne d’une justice dont la balance commence enfin à pencher du côté de l’impartialité.

Au-delà des clivages politiques, il est encourageant de constater l’émergence d’une justice de plus en plus affranchie des influences du pouvoir. Rarement elle n’a semblé aussi équidistante. C’est la justice que nous appelions de nos vœux : une justice qui ne tremble ni devant le Président, ni devant le Peuple, ni devant le Parlement. Une justice qui dit le droit. Une justice qui ose dire non.

« La justice n’est pas la servante du pouvoir, elle en est le contrepoids. » — Inspiré de Montesquieu

L’histoire le prouve : les grandes puissances comme la France ou les États-Unis ne se sont construites qu’en érigeant une justice forte, perçue comme un rempart d’impartialité. Une institution garante des droits, rassurant les citoyens et consolidant la légitimité de l’État.

Nombre d’expatriés sénégalais hésitent à revenir, non par manque d’amour pour leur pays, mais face à une réalité implacable : sans sécurité juridique, sans institutions crédibles, sans justice indépendante, tout projet d’avenir devient incertain.

Ce renouveau n’est donc pas un échec du régime actuel, comme certains le clament. Il constitue, au contraire, l’un des signes les plus prometteurs de maturité institutionnelle sous la présidence de Diomaye Faye. C’est une rupture assumée avec l’héritage d’une justice longtemps perçue comme inféodée au pouvoir sous Macky Sall. C’est un pas décisif vers un véritable État de droit, où les pouvoirs s’équilibrent et où la justice, jadis dans l’ombre du pouvoir exécutif, se dresse désormais en vigile contre ses excès.

Ce moment, bien qu’imparfait, reste historique. Il ouvre une brèche vers l’espoir, et pose les fondements d’une justice digne de ce nom – une justice comparable à celle des grandes puissances.

À nous désormais de préserver cette flamme :

  • En réformant en profondeur le mode de désignation et les attributions du Conseil supérieur de la magistrature, pour garantir une plus grande autonomie aux juges ;
  • En assurant des moyens réels et durables au fonctionnement de la justice ;
  • En inculquant à chaque citoyen que le rôle de la justice n’est pas de punir par esprit de revanche ni de servir des intérêts politiques, mais de préserver l’équilibre social.

« Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. » — Martin Luther King

L’égalité devant la loi n’est plus seulement une promesse, elle devient de plus en plus une réalité. Cette justice en pleine “renaissance”, qui traite chaque dossier avec la même rigueur, quel que soit le statut du justiciable, restaure peu à peu la confiance. Elle jette les bases d’une société plus harmonieuse. Le chemin est encore long, mais l’orientation est claire : vers plus d’équité pour plus de stabilité.

Que cet élan ne faiblisse pas. Qu’il soit entretenu, transmis aux générations futures, enseigné comme un devoir civique. Que les dirigeants y soient tenus. Car sans justice, la République n’est qu’un mot vide. Il ne reste alors que l’arbitraire.

Aboubakr KA
aboubakrka221@gmail.com

Une grande victoire pour le peuple (Babacar MBAYE Ngaraf Mbaye Ngaraf)

Senegalais dont la maturité et la solidité des institutions se sont encore illustrées .
-Les citoyens, à travers lasa société civile ont exprimé ( sans casse , ni incendie) leur rejet de cette loi interpretative

  • l’opposition de manière responsable a usé de son droit en saisissant le conseil constitutionnel
  • ⁠-la justice l a dit le droit.
    Il importe de se rendre compte à l’évidence: personne ne veut de cette loi d’amnistie qu’il convient d’appeler «  loi kén begoul ». Par conséquent il faut une «  abrogation totale » purement et simplement. Après on pourra aller vers «  vérité et réconciliation » pour faire face aux grands défis économiques qui nous interpellent

  • Babacar MBAYE Ngaraf Mbaye Ngaraf
    Alliance Sauver Sauver le Sénégal

Paix à Gaza, Paix au Congo, Paix en Ukraine, Paix au Soudan, Paix en Syrie, Paix pour les Ouighours, Paix pour les Rohyngias, Paix pour les humains qui souffrent

« Le Problème n’est pas la Religion mais bien l’Occupation « 
Des Juifs Israéliens qui ne se laissent pas entrainés dans la haine ! Face au Sauvage #Netanyahou des vérités simples pleines de fraîcheur à partager largement ! Pour ma part, je le dis, l’écris et le répète: Ce n’est pas la Religion musulmane que je partage avec certains Palestiniens qui fonde mon soutien à la préservation de leur dignité et de leur liberté mais ma croyance intrinsèque que partout sur la Terre toute vie est sacrée et que ce qu’il faut défendre contre tous les barbares c’est la DIGNITE HUMAINE. Les manipulations de part et d’autre est de vouloir ramener la sauvagerie de Netanyahou et de son Gouvernement raciste à une question de lutte civilisationnelle, religieuse et ou de croire que les Palestiniens sont des Musulmans et à ce titre persécutés. Les Palestiniens souffrent, en réalité, de la lâcheté internationale, du vol éhonté de leurs terres, avec la complicité de l’Occident et de certains pays arabes sans compter un leadership interne parfois dépassé!
Défendre nos semblables, c’est nous défendre nous mêmes contre l’arbitraire, contre la domination de l’homme par l’homme, c’est défendre la vraie fraternité humaine au nom de l’égale dignité, pour la justice, la liberté et la Paix universelle!
Certains me disent mais les Arabes aussi sont des racistes envers les Noirs, je réponds à celà que j’ai.la chance de m’aimer profondément pour ne pas me laisser  intimider ni par un Blanc d’Occident, ni par un Arabe d’Orient ni du Machrek ni du Maghreb, ni par un Chinois ni par un Russe etc et que ne je ne crois pas aux généralisations faciles!

Ceci posé, nous Africains dits Sahéliens ou par mépris, du Continent Noir (qui est une belle rigolade coloniale, a-scientifique!), nous savons que nous avons en tout cas pour nous intellectuels sans complexe et ouverts aux souffles fécondants du Monde, un vrai débat à mener sur le Racisme anti Noir dans les pays dits Arabo Musulmans!  Ce dêbat est essentiel et urgent! Comme il l’est en Israël, en Russie, en Chine, en Ukraine etc !
La bêtise infligée à nous par des Etats et ou des individus ne doit pas être un prétexte pour renoncer à la défense de la DIGNITE de tout l’Homme ! Et surtout ne jamais répondre face au Racisme par l’exercice d’un autre Racisme !
Ma conviction profonde est que, l’Afrique plus que majeure, Fille aînée des Cultures et Civilisations Humaines, a un Devoir moral d’apporter à cette humanité blessée sur toutes les latitudes un « supplément d’âme » en réactivant  » le Cogito africain ».

Paix à Gaza, Paix au Congo, Paix en Ukraine, Paix au Soudan, Paix en Syrie, Paix pour les Ouighours, Paix pour les Rohyngias, Paix pour les humains qui souffrent … J’exprime à tous les persécutés de la terre ma compassion et ma parfaite solidarité humaine !

-El Hadji Gorgui Wade Ndoye- Journaliste accredité auprès des Nations-Unies à Genève. Pdg ContinentPremier.Com. Initiateur du Gingembre Littéraire.

Thierno Alassane Sall : « Abdou Nguer agace parce qu’il n’a ni la vulgarité des chroniqueurs du Projet, ni leur servilité aveugle »

Après l’emprisonnement du chroniqueur Abdou Nguer, placé ce jeudi sous mandat de dépôt par le juge du 3e cabinet, une vague de soutiens lui est manifestée. Le député Thierno Alassane Sall en fait partie. Pour le président de la République des Valeurs (RV), cet emprisonnement était prévisible. « Tous les Sénégalais savaient que son arrestation n’était qu’une question de jours. Abdou Nguer agace parce qu’il n’a ni la vulgarité des chroniqueurs du Projet, ni leur servilité aveugle », a indiqué TAS, remarquant que le jeune chroniqueur allie « une (im)pertinence caustique à une maîtrise de ses sujets qui insupportent au plus haut point l’exécutif, le Pastef et bon nombre de ses militants habitués à en proférer des vertes et des pas mûres ».

Au Sénégal, peste Thierno, « seuls les tribunaux pour mal-pensants tournent à plein régime. Pendant ce temps, l’économie piétine, les entreprises se languissent, et l’enseignement supérieur accumule près d’une année de retard. »

Le député pense qu’il faut s’inquiéter pour la croissance économique, qui prendra des proportions inquiétantes avec « des procès politiques qui font tourner les tribunaux à plein régime et qui vont hisser sans doute le Sénégal à des sommets encore jamais atteints. »

Liberté surveillée, Journaliste & Chroniqueurs à EFFACER : mode d’emploi d’une démocratie exemplaire

Il faut saluer l’exploit. Dans un monde où l’information circule à la vitesse de la lumière, le Sénégal a trouvé la formule magique pour ralentir le temps : il suffit d’arrêter un homme de media. Abdou Guère en a fait l’expérience. Son crime ? Avoir osé exercer son métier. Sa faute ? Avoir cru que la liberté d’expression n’était pas une légende urbaine.
Accusé de « diffusion de fausses nouvelles » — le chef d’inculpation préféré des régimes qui ont peur de leur ombre — le chroniqueur a été placé sous mandat de dépôt. On aurait pu débattre avec lui, lui répondre, démonter ses propos si nécessaires. Mais non. Le réflexe est immédiat, pavlovien : on embastille, on neutralise, on fait taire ou mieux encore : « ON EFFACE ».
Le Sénégal, ce pays où l’on vote à heure fixe, où les constitutions sont modulables à souhait et où la presse est tolérée tant qu’elle ne dérange personne, renoue avec ses vieux démons. Plus besoin de torture ni de coups d’État. Il suffit d’un bon vouloir, d’un procureur, d’un juge pour faire de la prison le nouveau salon de presse.
Mais ne nous méprenons pas : nous ne sommes pas en dictature. Non, nous sommes dans une démocratie innovante, où les libertés sont gérées comme des stocks de riz : distribuées à petites doses, selon les saisons et les intérêts.
Pendant que certains médias chantent les louanges du régime, d’autres journalistes et chroniqueurs, comme Abdou Guère, paient le prix fort de leur indépendance. Mais après tout, que vaut une vérité qui n’a pas reçu l’aval du tout puissant et indestructible
Et que dire de ce peuple qu’on infantilise à longueur de discours, qu’on veut protéger des « fausses nouvelles » comme on protège un enfant du feu ? Le citoyen sénégalais serait-il incapable de discernement ? Trop naïf pour comprendre les nuances ? Ou simplement trop dangereux lorsqu’il pense par lui-même ?
Dans ce pays qui n’est officiellement « ni en guerre, ni en crise », les journalistes deviennent des menaces pour la sécurité nationale. Les mots sont des armes, les tweets des bombes à retardement. Il suffit désormais d’un post Facebook pour risquer la cellule.
Alors bravo ! Bravo pour cette gouvernance de l’intimidation, pour cette république du soupçon, où l’on préfère verrouiller les bouches plutôt que d’ouvrir le débat. Le Sénégal n’avance pas à reculons : il court, les yeux bandés, vers l’abîme.
Et pendant ce temps, Abdou Guère attend. Derrière les murs d’une prison, symbole d’un pays qui a troqué la justice pour le silence.
Serigne Issa DIOP
Président REPERES

Le cas Abdou NGuer : un symptôme alarmant d’un pouvoir fébrile

L’arrestation d’Abdou Guer illustre une fois de plus la fébrilité du régime actuel, incapable de tolérer la moindre critique. Cette panique, teintée de revanche et d’intolérance, révèle une incompétence manifeste, incapable de tenir des promesses, même celles sans coût financier ou dont les délais sont déjà dépassés.

Après avoir emprisonné Bougane Gueye Dany, Abou Diallo, Bah Diakhaté, Moustapha Diakhaté, Oumar Sow, Ahmet Suzanne Camara, Ardo Gningue, Assane Diouf…et envisageant probablement d’autres arrestations, le régime franchit une ligne rouge.

Comment justifier l’amnistie de ceux qui ont incendié des maisons, détruit des édifices publics, insulté des citoyens honnêtes, et volé des biens, tout en emprisonnant ceux qui osent exprimer une opinion divergente ?

Lorsque des dirigeants, condamnés pour contre-vérités avérées, sont tolérés, ils devraient avoir la décence de ne pas museler leurs compatriotes sous prétexte de diffusion de fausses nouvelles.

Thierno Bocoum
Ancien parlementaire
Président AGIR

Entre exigence de justice et piège politique : la demande de mise en accusation de Macky Sall Par Souleymane Jules SENE

La demande de mise en accusation de l’ancien Président Macky Sall, portée par une frange de l’opinion et certains acteurs politiques, pourrait à première vue apparaître comme un acte de justice réparatrice. Mais à y regarder de plus près, elle porte en elle les germes d’un piège politique soigneusement tendu : celui d’enfermer le parti Pastef dans une logique revancharde, susceptible de fracturer davantage la société sénégalaise.

Car au-delà de la dimension juridico-politique, c’est bien le terrain de la politique politicienne qui est visé par certains. En acculant le pouvoir actuel à prendre une décision aussi lourde de conséquences, certains acteurs cherchent à tester sa cohérence, voire à provoquer un clivage entre l’élan populaire qui a porté Pastef au pouvoir et les réalités de l’exercice étatique. En somme, l’objectif caché pourrait être de faire vaciller la légitimité du pouvoir sur la base d’une promesse non tenue ou perçue comme reniée.

Face à cela, il est essentiel de reposer le débat sur une base sociale et démocratique solide. Il ne s’agit pas uniquement de juger un homme, mais de réconcilier le pays avec une gouvernance éthique, transparente et responsable. La question fondamentale devient alors : comment bâtir une justice transitionnelle qui serve l’intérêt général et non les intérêts partisans ?

En associant cette demande à une grande concertation citoyenne sur les mécanismes de redevabilité des anciens gouvernants, le Pastef pourrait repositionner cette affaire sur le terrain de la maturité politique. Plutôt qu’une simple mise en accusation, il s’agirait d’ouvrir un chantier national sur l’impunité, la vérité et la réparation, impliquant la société civile, les victimes, les institutions et les forces vives de la nation.

Ainsi, le piège se transforme en opportunité au lieu d’être vu comme un parti en quête de « vengeance », Pastef incarnerait une nouvelle vision de la justice, apaisée, inclusive et tournée vers l’avenir. Une justice sociale qui restaure la confiance, plutôt qu’elle ne creuse davantage les divisions.

CONTRIBUTION RÉPUBLICAINE : Vérité sur les poursuites liées au Fonds FORCE COVID-19 – Halte à la désinformation orchestrée par le PASTEF

Contexte :
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds FORCE COVID-19 n’a pas été initié sous la pression d’un quelconque groupe ou par une exigence populaire incontrôlée. Il a été diligenté par le Président Macky SALL lui-même, dans un souci de transparence, avec la volonté clairement exprimée de faire toute la lumière sur la gestion de ces ressources exceptionnelles mobilisées en pleine pandémie mondiale. Il avait d’ailleurs déclaré que « toute personne reconnue coupable sera traduite en justice », preuve d’une volonté de rendre des comptes aux Sénégalais, sans complaisance.

Rappel des faits et des chiffres :
Au lieu des 1000 milliards brandis avec fracas dans l’espace public comme étant prétendument “détournés”, la réalité budgétaire est tout autre et mérite d’être rappelée avec clarté :
• 651 milliards FCFA ont été mobilisés par les partenaires techniques et financiers,
• 102 milliards FCFA ont été apportés par l’État du Sénégal,
• 20 milliards FCFA ont été collectés grâce à la participation citoyenne.

Ce qui donne un total de 740 milliards FCFA, bien loin du fantasme agité d’un soi-disant « détournement de 1000 milliards ». Ceux qui continuent de marteler ce chiffre mensonger participent consciemment à une vaste entreprise de manipulation de l’opinion publique.

Les faits judiciaires :
L’enquête préliminaire a été lancée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) dès janvier-février 2023. Elle a été clôturée en juillet 2023, avec à la clé un rapport d’enquête complet transmis au parquet. Ce travail sérieux et méthodique a permis de remonter les responsabilités potentielles, avec des auditions, des recoupements, des vérifications de documents et de procédures.

Et aujourd’hui, les premières poursuites viennent d’être engagées. Cela prouve que la justice suit son cours.

Une campagne de désinformation orchestrée par le PASTEF :
Il est temps de dire les choses telles qu’elles sont : le PASTEF a été au cœur d’une campagne de désinformation massive, utilisant les réseaux sociaux, certains relais médiatiques acquis à sa cause et des influenceurs démagogues pour faire croire à une spoliation généralisée de 1000 milliards. Ce mensonge éhonté a été ressassé, manipulé, retourné dans tous les sens pour instiller un climat de haine et de rejet envers les institutions de l’État.

Le but ? Affaiblir les fondements de la République, saper la confiance des citoyens envers leurs institutions, et capter un mécontentement populaire à des fins purement électoralistes.

Pourtant, la vérité est têtue : selon les informations officielles, les montants en cause dans les irrégularités ou soupçons de détournement s’élèveraient à environ 6 milliards FCFA. C’est grave, et c’est condamnable. Mais c’est infiniment loin de l’escroquerie intellectuelle des 1000 milliards disparus.

Notre position :
Nous le réaffirmons avec force : toute personne ayant détourné ou mal géré des deniers publics, quelle que soit sa position ou son appartenance politique, doit être poursuivie, jugée, et sanctionnée conformément à la loi. Il n’y a aucune tolérance possible pour la corruption, les malversations ou les abus de pouvoir.

Mais nous refusons que la justice soit instrumentalisée à des fins de règlements de comptes politiques, ou que des mouvements populistes comme le PASTEF, qui ont fait de la manipulation leur arme principale, continuent d’empoisonner le débat public avec des fake news et des approximations grossières.

Conclusion :
La transparence ne peut se construire sur le mensonge.
La justice ne peut se rendre dans la clameur et l’agitation partisane.
Et la République ne se bâtit pas sur la haine et la manipulation.

Le peuple sénégalais mérite mieux. Il mérite la vérité. Il mérite la justice. Il mérite la République.

R Les Républicains – Pour une nouvelle République de vérité, de justice et de responsabilité.

Mouhamadou Moustapha MANE
Président R LES RÉPUBLICAINS

Thierno Alassane : l’opposant sur (dé) mesure (Par Amadou Ba député Pastef )

M. Thierno Alassane Sall veut profiter d’une prime à l’école buissonnière en embrayant précipitamment sur la possibilité d’un débat direct avec le Premier ministre Ousmane Sonko sur les ressources naturelles.

Vous ne pouvez pas boycotter une séance aussi importante que la question d’actualité au Gouvernement, prévue par l’article 92 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, une véritable trahison des électeurs et des citoyens, et espérer un tête-à-tête avec le Premier ministre dans un débat direct ´.

Le Premier ministre a été très clair, il est ouvert au débat, MAIS DANS L’HÉMICYCLE, lors des questions d’actualité au Gouvernement.
L’hémicycle est le cœur nucléaire de la démocratie. Si par mépris, vous la croyez indigne de votre présence, n’espérez pas quelque couronnement politique avec un face-à-face avec le Premier ministre.

Vous allez attendre le mois prochain, lors de la prochaine séance de questions d’actualité au Gouvernement, pour échanger avec le Premier ministre.
Auriez-vous été le chef de l’opposition, ou Président d’un groupe parlementaire, qu’un débat avec le Premier ministre ne paraîtrait pas risible, eu égard à votre poids électoral lilliputien.

Je vous rappelle, que des acteurs politiques de la 25e heure, ont réussi à vous surclasser en nombre de députés. Ils sont beaucoup plus légitimes que vous à prétendre à un débat direct, hors Assemblée nationale, avec le Premier ministre.

Je m’engage à solliciter le Premier ministre de vous accorder cette faveur, si vous acceptez le débat direct avec le DG de l’Aser, Jean Michel Séne, que vous avez accusé d’irrégularités dans le contrat AEE POWER portant sur plus de 90 milliards de FCFA.
À toutes fins utiles, Maïmouna Ndour Faye avait tout prévu pour ce débat, avant votre éclipse de dernière minute.

Ne brûlez pas les étapes et arrêtez les piteuses tentatives de chapardages politiciennes et autres maraudages parlementaires pour vous construire un manteau de Chef de l’opposition trop large et trop disproportionné par rapport à votre poids électoral. 

Ousmane Sonko, tes intimidations ne passeront pas ( par Mouhamadou Lamine Massaly )

Ce lundi matin, 14 avril 2025, les Sénégalais ont eu droit à un show digne du président du Pastef, à l’Assemblée nationale. Le président des Patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), s’est dans un « one man show », comme il a l’habitude de le faire, s’est défoulé comme pas possible.

Il s’énerve. Il s’emporte. Il outrage même alors qu’il occupe une place délicate qui devrait l’amener à plus de retenue. La réaction qu’il a servie est l’expression d’une arrogance et d’un dédain préjudiciable. Ces menaces ne passeront pas. Ces propos puérils et graves pour un chef de gouvernement, c’est surtout la preuve que cet homme ne prend pas la mesure des responsabilités qui l’incombent.

Parlant de Napoléon Bonaparte qui a transformé la République française en royaume par la restauration de l’Empire, Victor Hugo mettait en garde en ces termes « Avec vous, on s’attable au pouvoir et on mange le pays, c’est ainsi qu’un filou devient un homme d’Etat ».

Cette attaque hugolienne a amené un frère de Napoléon à remettre sa démission pour ne point faire partie de ceux qui, parce que leur père, oncle, ou frère est au pouvoir, s’engagent à ses côtés pour régner par la mitre et le hausse col.

Avec ce comportement indigne d’un Premier ministre, l’espoir a disparu pour ce régime. Il s’agit d’un gouvernement incompétent et inélégant qui veut faire de la manipulation une arme de distraction massive. Nous avons tous un devoir et une responsabilité de sauver le Sénégal. Sonko occupe une responsabilité politique ostentatoire. Se sentant diffamé, il peut décider d’ester en justice. C’est sont droit, son honneur étant atteint. Mais menacer les gens n’ébranle pas le Sénégal. Elle ne fait pas piaffer les citoyens. Avoir conséquemment une réaction impulsive et impétueuse rend susceptible.

Mais quand on est touché par le goût du pouvoir et de l’avoir, on évolue en homme méconnaissable, se mettant à incommoder la Nation et la classe politique. Notre PM, arrivé au Pouvoir est devenu irascible et atrabilaire, avec une spirale de bourdes qui importune le peuple et même ses propres militants.

Les plus vils, les plus abjects et les plus arrogants du champ politique sont devenus des auxiliaires de son régime. Et il ne leur suffit pas de tenir des propos altiers et condescendants. Ils vont jusqu’à convoquer le nom de la Première Dame dans la gouvernance institutionnelle sans jamais être rappelés à l’ordre ou sanctionnés.

Ces nombreux impaires créent au Sénégal des clivages manifestes dans l’aire sociale, dans le champ religieux et dans l’espace politique et même dans certains organes de presse, autrefois objectifs et impartiaux, le régime ne cessant de fomenter des coups et des contrecoups, afin de diviser pour régner.

Mais tant qu’il occupe encore ses fonctions, il fera l’objet de toutes sortes d’attaques et d’accusations. Ainsi est le jeu politique sénégalais. C’est un fait et on ne peut rien contre ce fait.

NB : Nous n’avons aucune leçon de morale à recevoir de vous. C’est vous et vos affidés qui ont inauguré l’ère des insultes envers les magistrats, les Forces de défense et de sécurité, bref les institutions de la République.

Mouhamadou Lamine Massaly

Président du parti Union pour une Nouvelle République (UNR)

De la parole forte à l’action faible : le piège de l’arrogance au pouvoir ( Par Thierno Bocoum )

Le Premier ministre entretient une confusion constante entre des concepts pourtant fondamentaux : le peuple et les partisans, la justice et la clameur populaire, la responsabilité gouvernementale et le militantisme politique. Ce brouillage délibéré le pousse à substituer le débat par la dispute, à préférer l’affrontement à la pédagogie. Le pugilat devient son langage favori, alors que les membres du gouvernement devraient s’attacher à éclairer les citoyens.

Il s’agace, même face à ceux qui ne font que le ramener à ses devoirs. Même le silence semble l’importuner, tant il devient hypersensible à toute forme de contradiction.

Privé d’actes tangibles pour accompagner ses discours enflammés, il s’enferme dans la diversion. Il allume des contrefeux pour fuir les vraies responsabilités, au lieu d’assumer les attentes légitimes de la population.

Ce Premier ministre semble d’ores et déjà mal engagé dans ce qui prend des allures de mandat présidentiel par procuration. Il donne l’impression de n’avoir ni la mesure des défis à relever, ni l’humilité nécessaire pour s’ouvrir à des cercles de réflexion, proches ou éloignés.

Évoquer la pression populaire sur la justice comme une forme de régulation démocratique relève d’un populisme primaire inquiétant. Il conviendrait de lui demander par quel mécanisme cette pression pourrait s’exercer sans compromettre l’indépendance de la justice, dont la réactivité dépend avant tout des moyens et des réformes que l’État est censé impulser.

Se glorifier de baisses de prix liées aux fluctuations du marché mondial, sans jamais en assumer les hausses quand elles surviendront, relève d’un opportunisme simpliste. Il serait plus responsable d’expliquer les choix économiques à travers une lecture structurelle — en évoquant les subventions, les mécanismes d’ajustement, ou des mesures durables — plutôt que de se contenter d’un discours conjoncturel et simplifié.

Ce qui est inacceptable, c’est de brandir les limites de la liberté d’expression pour faire taire les critiques, tout en orchestrant — par le biais de sa majorité parlementaire — l’amnistie d’auteurs de violences, d’incendies d’édifices publics, d’agressions verbales et d’actes de vandalisme. Cette posture incarne un double discours flagrant, entre le « Coumba am ndéyisme » et le « Coumba amoul ndéyisme ».

Réduire toute forme d’opposition à de la haine personnelle est non seulement simpliste, mais hypocrite, surtout de la part de quelqu’un qui n’a jamais eu de scrupules à adresser des critiques virulentes à ses prédécesseurs sans jamais être taxé de haineux.

La multiplication de slogans, d’éléments de langage et de diversions ne suffira pas à masquer les carences manifestes en matière de gouvernance et de maîtrise des enjeux nationaux.

Thierno Bocoum
Ancien parlementaire 
Président AGIR

Sénégal : Chronique d’une Dérive Autoritaire et d’un Naufrage Économique

Le Sénégal traverse une période sombre de son histoire politique et économique.

Jadis perçu comme un modèle de démocratie et de stabilité en Afrique de l’Ouest,

le pays est aujourd’hui sous l’emprise d’un régime dont la gouvernance se

caractérise par une instrumentalisation des institutions, une restriction des libertés

fondamentales et une incompétence économique flagrante. Le parti au pouvoir,

ancien fer de lance de l’opposition radicale, a troqué son discours de justice et de

transparence contre une répression systématique et une gestion chaotique des

affaires de l’État.

Une Gouvernance sous le Signe de la Rancœur et de la Manipulation

Dès son accession au pouvoir, le gouvernement actuel a fait montre d’une volonté

farouche de revanche plutôt que de construction. Ceux qui, hier, critiquaient

l’instrumentalisation de la justice et la mainmise sur les médias en ont aujourd’hui

fait leur mode de gouvernance. La séparation des pouvoirs n’est plus qu’une

chimère : l’exécutif exerce un contrôle absolu sur le législatif et le judiciaire, rendant

illusoire toute idée d’indépendance institutionnelle.

Des ministres et hauts fonctionnaires du régime précédent sont arbitrairement

arrêtés, placés en détention ou assignés à résidence sans qu’aucune preuve

tangible ne soit apportée à leur encontre. L’état de droit est bafoué, et la justice se

trouve réduite à un instrument de vengeance politique.

Quant aux médias, ils subissent des pressions inouïes. La liberté d’expression,

autrefois garantie, est aujourd’hui un luxe auquel seuls les laudateurs du régime ont

droit. Les journalistes critiques sont menacés, censurés ou poursuivis sous divers

prétextes judiciaires. L’État use et abuse de son pouvoir de régulation pour étouffer

toute voix discordante.

Un Naufrage Économique Sans PrécédentSur le plan économique, les promesses mirobolantes de campagne se sont

évanouies, laissant place à une gestion catastrophique qui a plongé le pays dans

une crise sans précédent. Le gouvernement, incapable de concevoir une politique

économique cohérente, s’est contenté d’inaugurer les projets de l’ancien régime

sans jamais en reconnaître l’origine.

Les grands engagements, tels que la renégociation des contrats miniers, pétroliers

et gaziers, la rupture avec les institutions financières internationales ou encore la

suppression du franc CFA, sont restés lettre morte. Pis encore, l’État supplie

aujourd’hui ces mêmes institutions, naguère vilipendées, pour des financements

qui lui sont refusés en raison d’un manque flagrant de compétence et de projets

structurants.

Le résultat de cette incurie est dramatique : en une année seulement, plus de 30

000 emplois ont été détruits, le coût de la vie a explosé et l’investissement étranger

s’est effondré. L’incapacité du gouvernement à contenir l’inflation et à stabiliser les

marchés a plongé des milliers de familles dans une précarité alarmante.

Un Pouvoir Captif d’une Idéologie Totalitaire

Le régime en place s’est enfermé dans une logique de pensée unique où toute

critique est assimilée à une trahison. Les voix discordantes, qu’elles soient issues

de l’opposition ou de la société civile, sont diabolisées et réprimées. L’obsession de

la polarisation a atteint un tel niveau que même d’anciens alliés du pouvoir sont

aujourd’hui victimes de purges arbitraires.

Loin d’œuvrer à la réconciliation nationale, ce gouvernement attise les tensions et

s’emploie à diviser davantage la société. Les discours officiels, truffés de menaces

et de désinformation, participent à l’envenimement d’un climat déjà lourd de

rancœur.

Un Peuple en Quête de LibérationFace à ce tableau sombre, une seule certitude s’impose : ce régime ne pourra se

maintenir indéfiniment. Son incompétence, son autoritarisme et son incapacité à

répondre aux aspirations des Sénégalais le condamnent irrémédiablement à

l’isolement et à une chute inéluctable.

Il appartient à la communauté nationale et internationale de prendre conscience de

cette dérive et d’agir en conséquence. Le Sénégal, pays de Teranga et de tolérance,

ne saurait être abandonné aux mains d’un pouvoir qui le mène à la ruine.

L’histoire nous enseigne que les régimes bâtis sur la division, la répression et le

mensonge ne durent jamais. Les Sénégalais, dans leur sagesse et leur résilience,

trouveront les moyens de reprendre en main leur destin et de rétablir les valeurs qui

ont toujours fait la grandeur de leur nation.

Ibrahima Diop, Socio-anthropologue, citoyen du Sénégal

Le Sénégal, prison à ciel ouvert pour Mansour Faye, par Mamadou Sy Tounkara

Mansour Faye, ancien ministre de la République du Sénégal et beau-frère de l’ancien Président Macky Sall, est interdit de sortie du territoire sénégalais malgré une ordonnance de la Cour suprême le rétablissant dans ses droits constitutionnels d’aller et venir comme bon lui semble. Une grande première!

Le Sénégal est, ainsi, une prison à ciel ouvert pour lui.

Que lui reproche t-on? Rien! Il n’y a aucune enquête ni poursuite judiciaire connue à son encontre.

Qui l’empêche de sortir? Une « autorité supérieure », lui dit la Police aux frontières. Cette autorité supérieure ne peut être que le ministre de l’Intérieur, le Premier ministre ou le président de la République.

Y a t-il un complot contre lui? Vraisemblablement, oui.

A quelle fin? Faire mal à l’ancien régime et, in fine, à l’ancien Président Macky Sall, ennemi juré.

Cette interdiction de sortie du territoire entérine les propos du Premier ministre : « le gatsa-gatsa est de retour ». Il n’était jamais parti nulle part.

Il serait intéressant de connaître l’avis des universitaires, des défenseurs de Droits de l’Homme et de la société civile qui étaient si virulents à l’encontre du pouvoir de Macky Sall, meilleur président en Afrique ces dix dernières années.

L’Etat de droit, c’est quand l’Etat respecte le Droit, se plie aux lois et règlements en vigueur, s’en tient aux décisions de justice.

La haine et la méchanceté ne sont pas bonnes conseillères pour n’importe quel régime, passager par essence.

Mamadou Sy Tounkara

Mahammad Boun Abdallah Dionne ou la fierté d’être sénégalais (Par Alioune Badara NIANG)

Aujourd’hui Samedi 5 Avril 2025, un an jour pour jour après la mort de l’ancien Premier Ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, nous nous souvenons avec beaucoup d’affection d’un homme qui s’est beaucoup battu pour le développement économique, les infrastructures et la bonne gouvernance du Sénégal. C’est dans cette logique de bonne gestion des affaires de la cité, qu’il faut placer sa détermination patriotique, durant son parcours vertigineux, des hautes sphères de l’administration à la primature, pour que la parole et la pratique politique se régénèrent et se reconnectent avec celles des citoyens. De même que son ambition panafricaniste, à travers son excellent ouvrage dans lequel il met en exergue la métaphore « du lion, du papillon et de l’abeille », de repenser avec optimisme l’identité africaine à rebours de l’impérialisme occidental.
La célébration du 1er anniversaire de son décès, est l’occasion, pour nous, d’exprimer notre profonde solitude, mais aussi de rendre hommage à l’infatigable serviteur d’Etat qu’il était Egalement de ses vertus simples mais vraies, héritées de son terroir natal de Gossas, lesquelles ont fait qu’il a toujours fait preuve au niveau de toutes les hautes fonctions qu’il a occupées, d’un grand sens de l’État, de convictions au service de la patrie qui lui sont chevillées au corps, et d’une passion profonde pour le Sénégal.
Mahammad Boun Abdallah Dionne, cet infatigable premier ministre
En matière de politique économique, industrielle et en ce qui concerne l’aménagement du territoire, nous avons tout à apprendre de Dionne. A preuve, son magistère à la station très exposée de Premier ministre regorge d’innovations et de projets visionnaires avec comme puce le Plan Sénégal Emergent (PSE). Plus concrètement, dans cette séquence, jamais dans l’économie, plutôt solaire et toujours dans l’action, notamment en se coltinant de durs combats les uns après les autres, parfois les uns avec les autres, il a su adopter des règles d’organisation, d’efficacité et d’efficience, qui sont devenues des marqueurs de l’action gouvernementale. Des programmes inédits en matière d’équité sociale et territoriale, sont devenus des fiertés sénégalaises : PUDC, PUMA, PROMOVILLES, BOURSES DE SECURITE FAMILIALE, PRACAS…De même que des infrastructures de transport en plein essor dans les pays développés : Train Express Régional (TER). Bus Rapid Transit (BRT), etc. Toutes ces avancées qui se sont enfilées comme des perles, ont fini d’éclairer d’une lumière exquise la face du Sénégal. Mahammad Boun Abdallah Dionne les a pilotées sans jamais s’inscrire dans la conflictualité, mais dans le dialogue, l’écoute et la concertation.
En effet, dans la tourmente sociale, il a su trouver, par l’écoute des autres, toujours les solutions pour apaiser le Sénégal. C’est pour cela, qu’il savait écouter (en stéréo et non en mono), entendre, et, surtout, il ne s’éloignait jamais de la vérité des autres. Sa vérité se forgeait par l’écoute de celle des autres. Cette attitude exquise car pleine d’humilité et d’humanité doit inspirer les générations actuelles et futures.
Sans faire le panégyrique de Mahammad Boun Abdallah Dionne, se référer à lui, c’est évoquer cinq longues années d’un chef de gouvernement qui a privilégié la discrétion et surtout les solutions concrètes plutôt que les coups de com. Se référer à lui (bis), c’est se rappeler qu’au fond, la seule mission de la politique, aujourd’hui encore, est de construire un présent et un avenir profitables au Sénégal et aux sénégalais.
In finé, toute sa vie, Mahammad Boun Abdallah Dionne a fait don de soi pour un Sénégal en marche résolue vers le progrès et la prospérité, dans la paix et la stabilité. C’est en cela qu’il était l’incarnation de ce qui devrait guider toute réflexion et toute action politique. En lui rendant hommage aujourd’hui, nous honorons la mémoire d’un homme d’État d’une grande humanité en même temps que nous vénérons une certaine idée du Sénégal. Nous sommes fiers d’être sénégalais à l’image de cet homme pudique, cultivé et discret. Notre gratitude pour une vie de devoir et de dévouement ne fait que continuer de grandir.

badouniangjunior@gmail.com

Le Prélèvement Confédéral de l’AES : une fausse souveraineté aux conséquences désastreuses

L’Alliance des États du Sahel (AES) veut nous faire croire que la mise en place d’un « Prélèvement Confédéral » (PC-AES) de 0,5 % sur les importations est une avancée vers l’indépendance économique. Pourtant, derrière cette décision qui se veut symbolique, se cache une réalité bien plus sombre : une mesure populiste qui risque d’appauvrir encore davantage les populations, d’asphyxier les économies locales et d’isoler la région sur la scène internationale.

Un fardeau économique pour les populations les plus vulnérables

Présenté comme un outil de financement de la confédération, ce prélèvement est en réalité une taxe déguisée qui viendra alourdir le coût des produits importés, alors que ces pays dépendent massivement des importations pour leur approvisionnement en denrées alimentaires, en médicaments ou en équipements essentiels.

Qui paiera la facture ? Certainement pas les dirigeants de l’AES, mais bien les citoyens, déjà confrontés à des conditions de vie précaires. En renchérissant le coût de la vie, cette taxe va aggraver l’inflation et réduire encore le pouvoir d’achat des ménages. Plutôt que de renforcer leur souveraineté, le Mali, le Niger et le Burkina Faso risquent surtout d’accélérer l’appauvrissement de leurs populations.

Une politique qui étrangle l’économie locale

Les partisans de cette mesure affirment qu’elle encouragera la production locale et réduira la dépendance aux importations. Mais de quelle production locale parle-t-on ? Ces pays, en proie à l’instabilité et à des infrastructures défaillantes, manquent cruellement d’industries capables de répondre aux besoins de leurs marchés.

Les entreprises locales, qui importent souvent des matières premières ou des équipements de l’étranger, seront les premières pénalisées. Résultat : une hausse des coûts de production, un ralentissement économique et une détérioration encore plus marquée du climat des affaires.

L’isolement diplomatique : un suicide géopolitique

Sur la scène internationale, cette taxe sonne comme un nouveau repli sur soi. Après avoir claqué la porte de la CEDEAO, l’AES continue sur sa lancée en dressant une barrière supplémentaire contre ses partenaires économiques.

Quelle sera la réaction des pays voisins et des partenaires commerciaux ? Ce type de décision unilatérale risque d’envenimer les relations diplomatiques et de freiner les investissements étrangers, indispensables au développement de la région.

En se coupant du monde, l’AES ne construit pas son indépendance : elle creuse sa propre tombe.

Un mirage populiste qui détourne l’attention des vrais enjeux

Ce prélèvement confédéral n’est rien d’autre qu’un écran de fumée. Il ne répond en rien aux défis fondamentaux de ces pays : la nécessité d’une industrialisation réelle, d’une amélioration des infrastructures et d’un renforcement de la gouvernance.

Au lieu de s’attaquer aux racines de la dépendance économique, les dirigeants de l’AES préfèrent imposer une taxe qui fragilise encore plus leurs pays. Une décision dictée par l’idéologie plutôt que par la raison, qui risque d’avoir des conséquences dramatiques pour des millions de personnes.

Loin d’être un pas vers l’indépendance, cette mesure précipite la région dans une impasse. Une souveraineté illusoire ne nourrit pas un peuple. Une politique économique déconnectée des réalités ne construit pas un avenir. Et les citoyens du Mali, du Niger et du Burkina Faso méritent bien mieux que des promesses creuses et des décisions hasardeuses.

Mamadou Cissé 

Non Amadou Ba, La démocratie sénégalaise vaut mieux que des injonctions au silence.( Mamadou Cissé

Amadou BA, lance un avertissement qui dérange : « Laissez le gouvernement travailler ». Derrière ces mots se cache une remise en cause brutale du rôle fondamental de l’opposition dans notre démocratie.
Dans un pays où le débat public est le pilier de toute liberté, ces propos ne peuvent être interprétés comme un simple appel au calme. Ils s’inscrivent dans une logique qui tend à museler la critique et à réduire l’espace indispensable à la contestation. En prônant le silence de l’opposition, Amadou Ba semble cautionner une forme de complaisance qui menace l’équilibre des pouvoirs et, par extension, l’essence même de la démocratie.

La fonction de l’opposition ne se limite pas à être un spectateur passif ; elle est le garant d’un pouvoir vérificateur et d’un contre-pouvoir nécessaire pour exposer et corriger les dérives potentielles d’un gouvernement. Dans un contexte africain où les institutions se trouvent souvent fragilisées, cette prise de position pourrait ouvrir la porte à une dérive autoritaire masquée par le vernis de l’unité nationale.
Au-delà des apparences, il s’agit d’un véritable appel à la vigilance citoyenne. La démocratie ne se résume pas à une élection, mais se nourrit quotidiennement du débat et de la contestation. En affirmant qu’il faut laisser le gouvernement opérer en toute quiétude, Amadou Ba fait fi de ce principe fondamental et expose notre système à un risque bien réel de désengagement critique.

Laisser le gouvernement travailler, oui, mais à quel prix ? L’histoire récente du Sénégal et d’autres nations africaines nous enseigne une leçon fondamentale : chaque fois que l’opposition s’est tue, chaque fois que la société civile a baissé la garde, les dérives autoritaires ont prospéré.
Prenons l’exemple des régimes qui, sous couvert de stabilité, ont progressivement étouffé toute contestation. Des dirigeants élus démocratiquement ont consolidé leur pouvoir en instaurant un climat de soumission politique, en affaiblissant les contre-pouvoirs et en criminalisant la dissidence. Ces scénarios, que l’on retrouve dans plusieurs pays du continent, commencent souvent par des appels à la retenue, à la patience et au silence.

Le message d’Amadou Ba s’inscrit-il dans cette logique ? Si son intention était simplement d’inviter à une opposition responsable, encore faudrait-il définir ce que signifie cette responsabilité. Car être responsable en démocratie, c’est interroger le pouvoir, c’est exiger des comptes, c’est dénoncer les abus. Ce n’est certainement pas se taire.
D’ailleurs, quelle serait la mission d’un parti d’opposition si ce n’est de proposer une alternative, de porter la voix des mécontents et de défendre une autre vision du pays ? En demandant à l’opposition de rester en retrait, on l’invite à renier son rôle fondamental, à se transformer en simple spectatrice d’un pouvoir qui n’a, dès lors, plus à rendre de comptes.

Mais le peuple sénégalais n’est pas dupe. Il a montré, à travers son histoire politique, qu’il savait se mobiliser lorsque ses libertés étaient menacées. Il l’a prouvé en 2012 face à Abdoulaye Wade. Il l’a prouvé encore en 2021 et 2023 lors des grandes mobilisations contre l’injustice et les tentations autoritaires.

Si Amadou Ba et d’autres veulent réellement « laisser le gouvernement travailler », qu’ils commencent par rappeler que ce travail doit être mené sous le regard critique du peuple, dans la transparence et le respect des principes démocratiques. Car un pouvoir sans opposition est un pouvoir sans limites. Et un pouvoir sans limites, c’est le premier pas vers la dérive autoritaire.

La démocratie sénégalaise vaut mieux que des injonctions au silence. Elle a besoin de débats, de contestations, d’engagement. Elle a besoin de citoyens vigilants, de journalistes courageux et d’une opposition qui assume pleinement son rôle. Se taire n’a jamais renforcé une démocratie. C’est en parlant, en dénonçant et en questionnant que l’on protège la liberté.

Mamadou Cissé

NOUVELLE « INTERPRÉTATION » DE LA LOI D’AMNISTIE : PASTEF PERSISTE DANS LA TROMPERIE ( par Thierno Alassane Sall )

La commission des lois a statué ce vendredi 21 mars sur la proposition de loi (introduite par PASTEF) portant interprétation de la loi d’amnistie de 2024. On peut remarquer, avec surprise, que le texte a été entièrement réécrit au moyen d’un amendement déposé par le porteur même de la proposition de loi, le député Amadou Ba. En d’autres termes, le texte à l’égard duquel le Président Bassirou Diomaye Faye avait donné un avis (favorable), comme l’exige l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a complètement disparu dans le fond au profit d’une nouvelle version.

En réalité, il s’agit d’une nouvelle proposition de loi portant « interprétation » de la loi d’amnistie. PASTEF reconnait ainsi, encore une fois, que sa volonté d’une justice à deux vitesses est rejetée par les Sénégalais. En revanche, au lieu de se résoudre définitivement à appliquer la demande claire du peuple d’une abrogation totale, le système PASTEF continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition de loi. En lisant le texte issu de l’amendement, on est frappé par deux choses : l’exposé des motifs relève de l’enfumage, alors que l’interprétation proposée constitue de l’embobinage. Leur faux débat sémantique sur l’abrogation montre aussi qu’ils ignorent le sens de ce terme en droit constitutionnel, qui est différent de son contenu en droit administratif.

L’EXPOSÉ DES MOTIFS : DE L’ENFUMAGE JURIDIQUE

Dans un texte de loi, l’exposé des motifs constitue une partie essentielle qui contribue à mieux comprendre l’économie des dispositions législatives. À titre d’illustration, le Conseil constitutionnel sénégalais avait déclaré inconstitutionnel l’article 2 de la loi EZZAN (loi d’amnistie concernant l’affaire Maître Babacar Sèye) au motif que cette disposition ne s’inscrivait pas dans le but poursuivi par la loi au regard de l’exposé des motifs (décision n° 1/C/2005 du 12 février 2005). La proposition de loi de PASTEF risque de subir le même sort, tellement son exposé des motifs est (volontairement) confus.

La mention maladroite de jurisprudences étrangères, de surcroît inutiles, dans l’exposé des motifs

Pour donner le sens d’une loi interprétative, PASTEF a jugé utile d’aller chercher dans la jurisprudence de la Cour de cassation française et de la Cour constitutionnelle béninoise. Le plus amusant est que les décisions citées ne nous apprennent absolument rien sur la loi interprétative. On y lit grosso modo qu’une loi interprétative fixe le sens exact d’une loi antérieure et pourrait être rétroactive. On ne peut pas dire que les Sénégalais seront plus instruits en lisant cela.

Alors qu’elles n’apportent aucune information nouvelle, les jurisprudences béninoise et française citées ne s’imposent pourtant pas au Sénégal. On aurait compris qu’on cite une juridiction internationale (comme la Cour pénale internationale) ou une juridiction communautaire (comme la Cour de justice de la CEDEAO, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, etc.) pour rappeler le droit applicable concernant le Sénégal. C’est à croire que nos « juristes Gondwanais » confondent « exposé des motifs d’une loi » et « note explicative d’une loi ». Ils devraient penser à prendre des cours de légistique (« ensemble des règles, principes et méthodes utiles à la conception et à la rédaction des textes normatifs visant, du point de vue de la forme et du fond, à assurer la cohérence et l’efficacité de ceux-ci »).

L’argument fallacieux de l’ambiguïté de la loi d’amnistie de 2024

L’argumentaire de PASTEF pour justifier la loi interprétative repose essentiellement sur l’idée que la loi d’amnistie de 2024 prêterait à confusion en ce qu’elle laisserait entendre en substance que les crimes de sang y sont inclus. Le régime PASTEF entretient sciemment une confusion entre son souhait (une amnistie partielle) et le contenu exact et clair de la loi d’amnistie (une amnistie totale). Il faut être malhonnête pour soutenir que la loi d’amnistie de 2024 est l’objet de controverses quant à son champ d’application exact.

L’article 1er de la loi d’amnistie, qui n’avait pas contenu de modification depuis l’initiative jusqu’à l’adoption, a toujours indiqué que cette loi visait à effacer les faits commis dans la période ciblée qui sont susceptibles d’être qualifiés d’infractions criminelles ou correctionnelles se rapportant à des manifestations ou ayant une motivation politique. Le texte est écrit dans un français clair et dans un style simple qui n’est sujet à aucune équivoque. En outre, la loi d’amnistie n’avait fait l’objet d’aucune controverse quant à sa compréhension. Dès qu’elle a été promulguée, la loi d’amnistie avait été appliquée par la justice sans aucune contradiction : tous les prisonniers, dans toutes les prisons du Sénégal, ont été libérés.

À cela, il faut ajouter un fait qui montre une fois de plus que le régime PASTEF fait dans la tromperie. Lors de l’examen en plénière de la proposition de loi d’amnistie, les députés de PASTEF, par la voix du député Birame Soulèye Diop (actuel ministre de l’Énergie), avaient posé une question inutile qui avait reçu une réponse claire. Le député pastéfien avait posé la question suivante : « est-ce que les crimes de sang sont couverts par la loi d’amnistie » ? La réponse de la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall était la suivante : « toutes les infractions criminelles, délictuelles font partie du champ d’intervention de l’article 1er de la loi d’amnistie ; c’est clair, c’est net, c’est du français, c’est même pas du droit, on peut lire et comprendre ». Cet échange montre encore, s’il en était besoin, que le sens de la loi d’amnistie n’a jamais été ambigu.

L’énumération du droit pénal pertinent, avec une conclusion décevante

En inventant, dans son propre imaginaire, l’équivoque, l’ambiguïté et la controverse au sujet de la loi d’amnistie, le régime de PASTEF a rappelé dans sa nouvelle proposition de loi le droit international et le droit communautaire pertinents au sujet des violations graves des droits de l’homme qui ne peuvent pas faire l’objet d’amnistie. Après avoir énuméré une palette de textes et de jurisprudences qui s’inscrivent dans cette logique, la nouvelle proposition de loi de PASTEF a choisi une conclusion peu ambitieuse en optant pour une interprétation qui n’est en réalité qu’une abrogation partielle.

L’exposé des motifs présente à cet égard une grande incohérence par rapport à la proposition finale. On peut être surpris d’ailleurs de constater que l’exposé des motifs omet de citer la jurisprudence pertinente de la Cour de justice de la CEDEAO qui résume le droit international et communautaire en la matière en bannissant l’amnistie concernant des faits similaires à ce qui s’est passé au Sénégal entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Dans son arrêt Sidi Amar Ibrahim et autres contre La République du Niger rendu le 9 février 2011 (n° ECW/CCJ/JUD/0I/14), la Cour de Justice de la CEDEAO rappelait que « la doctrine et la jurisprudence internationales […] admettent exceptionnellement que pour les violations graves et massives des droits fondamentaux de l’homme, tels que consacrés par la coutume internationale et les instruments pertinents des droits de homme, retenir application de la loi d’amnistie équivaut à supprimer le droit à un recours effectif devant les tribunaux compétents ». Le régime PASTEF a volontairement omis cette jurisprudence de la Cour de justice de la CEDEAO parce qu’elle ne convient pas à leur entreprise d’enfumage et de manipulation.

LES DISPOSITIONS : DE L’EMBOBINAGE

Le maintien de l’amnistie pour des criminels présumés

La première chose qu’il convient de retenir au sujet de la nouvelle proposition de loi de PASTEF est qu’elle maintient l’amnistie de faits susceptibles d’être qualifiés de crimes. En d’autres termes, si cette proposition est adoptée, des criminels pourraient échapper à la justice. Selon l’article 1er de la nouvelle proposition de loi interprétative, « Au sens de l’article 1er de la loi n° 2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, les faits susceptibles de qualification criminelle ou correctionnelle ayant une motivation politique ou se rapportant des manifestations sont entendus des faits des faits liés à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique ». Si on s’arrête sur cette première partie de l’article 1er de la nouvelle proposition de loi, un criminel présumé pourra échapper à la justice s’il parvient à prouver que son acte était lié à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique.

La nouvelle interprétation introduit de l’ambiguïté dans la loi d’amnistie qui est claire

Pour être objectif et complet, ce premier alinéa de l’article 1er de la nouvelle proposition de loi doit être lu avec le second alinéa du même article dont le contenu est le suivant : « Au sens de l’article 1er de la loi n° 2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, sont exclus du champ de l’amnistie les faits survenus entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger, sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique et qualifiés, notamment, d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, d’actes de barbarie, de traitements inhumains cruels ou dégradants, même si ces faits se rapportent à des manifestations, qu’elle qu’en soit la motivation et indifféremment de leurs auteurs ».

Après avoir lu cet article 1er de la nouvelle proposition de loi interprétative de PASTEF, on ne peut pas s’empêcher de se poser cette question : l’interprétation prétendue ne rend-elle pas plus compliquée la loi dont elle est censée établir la signification exacte ? Ce qui est clair dans cette nouvelle mouture, c’est ce qui n’a jamais embêté le PASTEF : d’une part, les éléments des forces de l’ordre seront jugés ; d’autres part, les militants politiques seront épargnés. En effet, il suffira, par exemple (aux personnes qui ont incendié l’UCAD, détruit massivement des biens de Sénégalais, incendié les magasins AUCHAN et les Stations-Services) de soutenir que les faits commis l’ont été par mégarde lors de l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique (droit de manifester) pour bénéficier de la loi d’amnistie.

Par contre, la nouvelle proposition de loi de PASTEF introduit de l’ambiguïté et de la confusion. En effet, dans le second alinéa de l’article 1er du texte, il est dit que sont exclus de l’amnistie, c’est-à-dire pourront être jugés, « les faits […] sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique et qualifiés, notamment, d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, d’actes de barbarie, de traitements inhumains cruels ou dégradants, même si ces faits se rapportent à des manifestations, qu’elle qu’en soit la motivation et indifféremment de leurs auteurs ». Que doit-on comprendre par « faits sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique […], même si ces faits se rapportent à des manifestations » ? Plus concrètement, les personnes qui ont incendié le bus de Yarakh n’ont-elles pas commis un fait criminel en lien avec l’exercice une liberté publique ou un droit démocratique ? Que devrait-on privilégier ici : « sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique » ou « même si ces faits se rapportent à des manifestations » ? Dans la première hypothèse (on considère que l’acte d’homicide a un lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique), les criminels présumés sont couverts par l’amnistie. Dans la seconde hypothèse (on considère que l’acte d’homicide, même se rapportant à des manifestations, sera jugé), les criminels présumés pourraient être jugés.

En conclusion, l’interprétation de PASTEF complique davantage la loi d’amnistie dont elle est censée établir la signification qui, en l’état actuel, ne fait l’objet d’aucune ambiguïté.

IGNORANCE DU SENS DE L’ABROGATION EN DROIT CONSTITUTIONNEL

Dans leur campagne de manipulation pour refuser l’abrogation totale de la loi d’amnistie de 2024, les partisans du PASTEF se sôt engouffrés dans une querelle sémantique ridicule. Depuis quelques jours, leur discours consiste à dire que le terme « abrogation » ne conviendrait pas ici, car l’abrogation ne rétroagit pas et ne vaut que pour l’avenir. Par conséquent, la proposition de loi portant abrogation de la loi d’amnistie déposée par le député Thierno Alassane Sall ne supprimerait pas l’amnistie concernant les personnes qui ont été déjà jugées et condamnées avant l’intervention de l’amnistie.

Le rejet du terme « abrogation » après l’avoir utilisé plusieurs dans leurs promesses d’une abrogation de l’amnistie

Plusieurs questions pour mettre en évidence leur malhonnêteté : quand Ousmane Sonko, de formation juriste, promettait l’abrogation de la loi d’amnistie à Ziguinchor le 1er novembre 2024 et devant l’Assemblée nationale le 27 décembre 2024, avait-il oublié alors ses cours de droit ? Quand le Président Bassirou Diomaye Faye, juriste de formation, promettait l’abrogation de l’amnistie dans son discours à la Nation le 31 décembre 2024, lui et ses éminents conseillers juridiques auraient-ils oublié le sens juridique du terme abrogation ? Où étaient nos « juristes Gondwanais » pendant que toutes ces promesses d’abrogation de PASTEF étaient faites aux Sénégalais ?

Une confusion entre l’abrogation en droit administratif et l’abrogation en droit constitutionnel

En réalité, PASTEF s’accroche à un débat sémantique qu’il ne maitrise absolument pas. Il ne suffit pas d’avoir obtenu un diplôme de droit pour avoir la légitimité de décréter la Vérité juridique sur tous les sujets. Nos « juristes Gondwanais » confondent le droit administratif et le droit constitutionnel quant au sens du terme « abrogation ». En droit administratif, on distingue entre « retrait » et « abrogation » d’un acte administratif. Le retrait supprime l’acte pour le passé et pour l’avenir. L’acte administratif est alors considéré comme n’ayant jamais existé, même ses effets antérieurs au retrait sont supprimés. Quant à l’abrogation, elle ne vaut que pour l’avenir. Elle ne concerne pas les effets antérieurs de l’acte administratif abrogé.

Cette distinction reprise par PASTEF pour rejeter le terme « abrogation » au profit de l’interprétation relève sans doute de l’ignorance. Puisqu’il est question de la fabrique de la loi, nous sommes en droit constitutionnel, et non en droit administratif. Or, le droit constitutionnel ne connaît pas la distinction entre le retrait et l’abrogation concernant la loi. Contrairement en droit administratif, l’abrogation n’y est pas une notion consacrée. Ainsi, il n’existe pas de « loi d’abrogation », comme il n’existe pas d’ailleurs de « loi d’amnistie ». On parle plutôt de « loi portant abrogation » ou de « loi portant amnistie ». Dans les deux cas, il s’agit d’une loi qui est régie par le régime de droit commun. Il existe des types de lois particuliers : loi de finances, loi de validation, loi interprétative, etc. La loi portant abrogation d’une loi antérieure constitue une loi simple au sens général.

La loi simple est régie par le principe de non-rétroactivité. En droit pénal, cette non-rétroactivité est consacrée par l’article 9 de la Constitution qui dispose que « nul ne peut être condamné si ce n’est en vertu d’une loi entrée en vigueur avant l’acte commis » (voir aussi l’article 8 de la DDHC de 1789 qui fait partie de notre bloc de constitutionnalité). Au regard de ce principe de non-rétroactivité, une loi portant abrogation ne rétroagit pas en principe. Cette non-rétroactivité n’est pas liée au terme « abrogation », mais plutôt à la loi.

Une loi portant abrogation peut bien rétroagir. Pourquoi ? Le principe de non-rétroactivité de la loi est assorti de trois exceptions : les lois interprétatives, les lois de validation et les lois déclarées rétroactives par le législateur. Concernant la dernière exception, on y apprend qu’une loi peut rétroagir lorsque le législateur le mentionne expressément. Pour revenir à notre affaire, une loi portant abrogation peut donc bel et bien rétroagir si le législateur le précise. Il en résulte donc que, contrairement à ce que soutiennent nos « juristes Gondwanais », l’abrogation n’a pas une signification en droit constitutionnel qui est soit rédhibitoire à la rétroactivité. La non-rétroactivité s’attache à la loi, non au contenu de la loi (l’abrogation). Une loi d’abrogation peut techniquement rétroagir.

Pourquoi il n’était pas nécessaire de préciser que la loi d’abrogation sera rétroactive dans le cas d’espèce ? Une telle précision serait redondante et superfétatoire au regard de la particularité de la loi dont on vise l’abrogation. La loi d’amnistie est une loi à application unique, elle efface des faits susceptibles d’être qualifiés d’infractions pénales. Dès lors, son abrogation viendra restaurer ces faits dans leur entièreté, qu’ils aient été déjà jugés ou non avant l’entrée en vigueur de la loi d’amnistie. Il est irrelevant et insensé de discuter sur le caractère rétroactif ou non de la loi d’abrogation, au regard de la nature même de la loi d’amnistie. La loi d’amnistie ayant visé une période allant du 1er février 2021 au 25 février 2024, une loi qui l’abroge rétroagit naturellement et on n’a pas besoin de le préciser.

Puisque la loi d’abrogation sera rétroactive, que fait-on des droits acquis et du principe de non-rétroactivité de la loi pénale la plus sévère ? Tous les obstacles juridiques invoqués pour rejeter l’abrogation reposent sur la nécessité de protéger les droits des personnes amnistiées. Quid des victimes et de leurs familles respectives ? N’ont-ils pas de droits fondamentaux protégés par le droit pénal international, le droit communautaire et le droit constitutionnel ? Est-il juridiquement admissible d’invoquer le respect des droits acquis en matière pénale pour dénier à d’autres personnes le droit d’obtenir justice ? La réponse est évidemment non, au regard du droit applicable, notamment la jurisprudence de la Cour de justice de la CEDEAO rappelée au haut. La vérité est que cette loi d’amnistie n’aurait jamais dû exister. Une saisine devant le Conseil constitutionnel avant sa promulgation aurait entrainé sa déclaration d’inconstitutionnalité. PASTEF avait la possibilité de saisir le Conseil à l’époque car il disposait du nombre de députés requis (au moins 17 députés), mais avait préféré fermer les yeux.

Une proposition de loi faussement interprétative

Par ailleurs, tout en proclamant avoir opté pour la loi d’interprétation pour échapper au principe de non-rétroactivité de la loi, le régime PASTEF s’est davantage fourvoyé. Il est vrai que la loi interprétative peut rétroagir car elle précise le sens d’une loi antérieure. Cette exception au principe de non-rétroactivité se justifie par le fait que la loi interprétative n’ajoute rien au texte initial, elle en établit simplement la signification.

Force est de constater cependant que la proposition de loi interprétative de PASTEF ne se contente pas de préciser la loi d’amnistie, elle la réécrit totalement. La proposition de loi de PASTEF, appelée proposition de loi interprétative, constitue en réalité une modification de la loi d’amnistie. Elle vise à redéfinir, et non à préciser, en effet le champ d’application de l’amnistie ; elle vise à modifier la loi d’amnistie. Par conséquent, elle vient se heurter, si on reste dans leur logique, au principe de la non-rétroactivité de la loi.

À titre illustratif, toujours pour rester dans la logique de PASTEF qui cite notamment le juge français, rappelons la jurisprudence de la Cour de cassation (Cour de cassation, Chambre sociale, 8 juin 2011, n° 09-67051, 19 salariés c/ Sté Dalkia France). Selon cet arrêt, « une loi est interprétative lorsqu’elle se borne à reconnaître, sans rien innover, un droit préexistant qu’une définition imparfaite a rendu susceptible de controverse ». Ayant constaté que la loi était faussement interprétative, la Cour de cassation conclut : « ayant ainsi caractérisé l’innovation apportée par le nouveau texte, la cour d’appel en a déduit à bon droit que celui-ci n’avait pas de caractère interprétatif et qu’il n’était pas applicable à des faits antérieurs à son entrée en vigueur ». Le régime PASTEF qui cite la jurisprudence de la Cour de cassation française a omis de rappeler que cette même juridiction refuse la rétroactivité des lois que le législateur veut interprétatives mais qui sont réellement dépourvues de caractère interprétatif. PASTEF est donc rattrapé par sa fausse polémique sur la rétroactivité.

En définitive, PASTEF insiste dans sa volonté initiale d’une abrogation partielle de l’amnistie. Ils ont formulé ce souhait de plusieurs manières : abroger partiellement, rapporter, réécrire, interpréter… Les Sénégalais les rappellent à l’essentiel : la loi d’amnistie doit être abrogée totalement. Le droit international, le droit communautaire et le droit constitutionnel sénégalais ne s’y opposent absolument pas, contrairement à la manipulation de PASTEF. Les principes du droit pénal protègent principalement les victimes au détriment des bourreaux. Le discours tenu par le PASTEF pour écarter l’abrogation laisse entendre que les droits des bourreaux au regard de l’amnistie priment ceux des victimes qui doivent être restaurés conformément au droit en vigueur. Tout le reste n’est que tromperie et manipulation.

Thierno Alassane Sall,
député à l’Assemblée nationale

L’arroseur arrosé ( Par Bachir Fofana)

Les insulteurs d’hier n’aiment pas être insultés aujourd’hui. Combien de fois Sonko a-t-il dit le mot « fenn » à l’endroit du président Macky Sall ? Du procureur de la République? Du juge d’instruction ? Madiambal Diagne ? Les journalistes ? Nos guides religieux ? D’honnêtes citoyens ?
Donc, parce que Badara Gadiaga a dit que « Amadou Ba day fenn » qu’il faut inviter le Cnra et le Cored à sévir ?

Que je sache Gadiaga n’a pas insulté. Et si on devait considérer « fenn » comme des insultes, alors disons que c’est Ousmane Sonko, le père des insulteurs. À vrai dire, Pastef semble ignorer les propres actions des Pastéfiens. Il est ironique de dénoncer les insultes publiques et les attaques verbales alors que certains membres de ce parti, à commencer par le leader, ont eux-mêmes été accusés de tenir des propos diffamatoires et injurieux envers d’autres institutions et personnalités politiques. En effet, le seul citoyen Sénégalais qui a osé proférer des injures contre le président de la République est de Pastef. Il n’a jamais été inquiété pour ses propos, même si certains ont condamné timidement cet acte.

Aucun homme politique n’a sorti autant d’insanités, d’insultes, de mensonges de sa bouche que le leader de Pastef dans l’histoire politique du Sénégal. Aujourd’hui au pouvoir, il interdit qu’on le traite de MENTEUR. Pastef n’a aucune leçon de morale à donner à qui que ce soit. Plus insulteur qu’un Pastéfien, ça n’existe pas dans ce pays.

Critiquer le gouvernement, c’est un droit fondamental, une liberté garantie par la Constitution. Pourquoi vouloir museler ceux qui ne sont pas d’accord ? Ce n’est pas en bâillonnant les gens comme Badara Gadiaga que ce pouvoir va gagner la bataille d’opinion. En vérité, Pastef parle de liberté d’expression, mais veut faire taire ceux qui ne les soutiennent pas.

Il est important de savoir que:
👉 On ne combat pas une accusation par la censure, mais par des preuves. Pourquoi s’attaquer à Gadiaga au lieu de prouver que ce qu’il dit est faux ?
👉On ne peut pas revendiquer la liberté d’expression tout en la refusant aux autres.
👉 Ceux qui appellent à la défense la démocratie doivent accepter le débat d’idées.
👉 Un gouvernement qui craint la critique montre ses failles et sa frilosité.
👉 Menacer la presse et les chroniqueurs, c’est faire comme les Nazis. C’est-à-dire arriver à conquérir le pouvoir par des moyens démocratiques et chercher aussitôt à vouloir bâillonner le principal outil d’expression de la démocratie. C’est montrer son vrai visage autoritaire.
👉 Ceux qui veulent museler Badara
Gadiaga et les autres sont les vrais ennemis de la démocratie. Badara Gadiaga n’a insulté personne, il n’a fait que répéter les mêmes mots jadis utilisés par Sonko et les Pastéfiens.

Il faut respecter la liberté d’expression, même quand ça dérange. Ousmane Sonko et ses partisans doivent apprendre à écouter sans s’énerver dès qu’on les critique.

Le CNRA et le CORED doivent protéger la liberté d’expression, et non censurer les critiques contre le pouvoir. Le CNRA et le CORED ne doivent pas devenir les outils de censure politique.
Bachir Fofana

Forces de « maintien de la paix » en Ukraine : les mensonges des Impuissances européennes

Quelques jours après que le premier ministre britannique Keir Starmer l’a annoncé que le plan de « coalition des volontaires » entrait dans une « phase opérationnelle », le 20 mars dernier, les représentants de la majorité des pays de l’OTAN se sont réunis dans les banlieues de Londres pour discuter de la création de « la force de maintien de la paix » en Ukraine et élaborer les plans de son action.

Londres, étant, après Washington, le principal coupable tant du déclenchement que du maintien de la guerre en Ukraine, s’attend à ce que plus de 30 pays, dont l’intégralité des membres de l’OTAN, prennent une participation dans la nouvelle coalition et apportent leurs contributions.

Lors de ladite réunion, les participants ont convenu que les forces « de maintien de la paix » en Ukraine comprendront autant de troupes terrestres que de forces aériennes et navales. Notamment, des militaires britanniques et français seront déployés tant dans les villes que dans les ports et les infrastructures critiques ; les navires de patrouille et dragueurs de mines de l’OTAN opéreront en mer Noire.

De son côté, le 27 mars, Emmanuel Macron a organisé un nouveau sommet à Paris entre Volodymyr Zelensky et ses partenaires de guerre : « On a fait un gros travail avec les Britanniques sur les conditions d’encadrer le cessez-le-feu et donc là, je pense que ça va être l’occasion d’en discuter et de le préciser« , a déclaré le président français.

Bien évidemment, en parlant d’une coalition et d’un grand déploiement militaire des forces de l’alliance du Traité de l’Atlantique Nord, ce n’est guère une action d’une durée de 30 jours couvrant le cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis d’Amérique qui est en discussion, mais une opération stratégique à long terme.   

Les tentatives désespérées de se sauver la face

La grandeur des ambitions des idées exprimées et des plans élaborés par la coalition Anglo-franco-centrique ne peut être comparée qu’à la profondeur abyssale de leur coupure de la réalité.

Car, jamais aucune force d’aucun pays de l’OTAN ne participera dans le prétendu processus de « maintien de la paix » sur le sol de l’Ukraine post-conflit.

Après la remise démonstrative des pays du Vieux continent à leur véritable place – celle des vassaux du maitre outre-Atlantique – par le rejet de leur présence à la table des futures négociations de paix en Ukraine qui n’auront lieu qu’entre les deux réelles puissances en guerre : les Etats-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie – les récentes déclarations des pays-membres du camp en défaite face à la Russie ne sont que des tentatives maladroites et désespérées de sauver les débris restant de leur réputation, en tant que puissances militaires, aux yeux du monde qui les observent d’une manière de plus en plus sceptique.

Contrairement à ces mensonges et illusions propagés depuis la réunion à Londres au sujet des futures actions des prétendues forces du « maintien de la paix » en Ukraine dans la période post-guerre, mon affirmation sur l’impossibilité de la participation des forces armées des pays de l’OTAN dans le « maintien de la paix » en Ukraine est sans équivoque et basée sur des fondements juridiques incontournables.

Plusieurs facteurs-clés rendent parfaitement impossible l’initiative occidentale de « contrôler » la paix en Ukraine à la fin du conflit armé.  

La condition sine qua non de Moscou

Sans la signature de l’accord de paix entre Moscou et Kiev, la présence à titre officiel du moindre contingent militaire ne serait ce que d’un seul des pays membres de l’OTAN sur le sol ukrainien vaudra l’entrée directe de l’alliance de l’Atlantique Nord en guerre contre la Fédération de Russie.

Il est connu d’avance via de multiples déclarations de Moscou qui n’ont jamais varié au sujet des rapports entre Kiev et l’OTAN : l’une des conditions sine qua non de la signature de l’accord de paix sera l’interdiction signée et ratifiée par la partie adverse de la présence des forces armées du bloc de l’Otan sur le territoire de l’Ukraine.  

Soit, juridiquement, c’est bien le Kremlin et personne d’autre qui décidera de la présence du camp ennemi à ses frontières du sud-ouest. Une présence qui n’aura jamais lieu : sa seule menace a été l’une des raisons principales pour Moscou d’entrer en guerre qui dure depuis plus de trois ans.

L’unique moyen de réaliser les fantasmes des dirigeants des pays de l’OTAN sur la présence en Ukraine de leurs forces « de maintien de la paix » est celui d’entrer en guerre contre la Russie et de l’importer.

Les casques bleus

Les Casques bleus sont une force qui agit au nom de l’Organisation des Nations unies (ONU) dans le cadre des opérations de maintien de la paix (OMP). Il est donc logique de supposer que leur présence peut avoir lieu en Ukraine post-guerre.  

Cela étant, le déploiement d’une telle mission ne peut être décidé que par le principal organe des Nations Unies qui est le Conseil de sécurité. Le Conseil, dont la Fédération de Russie est membre permanent et, à ce titre, dispose du droit de veto lorsque des résolutions doivent être votées.

Ainsi, une fois de plus, c’est bien Moscou qui décidera si la présence des casques bleus en Ukraine aura lieu ou non.

Navires de patrouille et dragueurs de mines en mer Noire

Lors de la réunion de 20 mars à Londres, l’une des décisions qui a été prise était celle de la future présence des navires de patrouille et dragueurs de mines de l’OTAN qui opéreront en mer Noire.

Les propagateurs de la désinformation depuis Londres ont « oublié » de parler de l’existence de la convention de Montreux. La convention de Montreux, signée le 20 juillet 1936, détermine l’exercice de la circulation dans les détroits des Dardanelles et du Bosphore (Turquie), ainsi que dans la mer Noire. Et le §2 de son article 18 est sans équivoque :  

« Quel que soit l’objet de leur présence en mer Noire, les bâtiments de guerre des Puissances non riveraines ne pourront pas y rester plus de vingt et un jours ».

Soit, aucune sérieuse présence supplémentaire de la marine du bloc de l’OTAN ne peut y avoir lieu. Hormis celles de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Turquie riveraines qui y sont déjà présentes et peuvent naviguer librement dans leurs eaux territoriales et les eaux internationales – ce qu’elles font depuis toujours.   

Les déclarations européennes sur la future présence des navires de l’OTAN qui opéreront en mer Noire dans le cadre de « la force de maintien de la paix » en Ukraine ne sont donc que de la rhétorique vide.

La constitution de l’Ukraine

En vue des grossières violations au quotidien de la Constitution de l’Ukraine depuis 2014 et, plus particulièrement, depuis les 3 dernières années par les régimes criminels successifs installés à Kiev, il est presque déplacé de mentionner l’existence d’une Constitution dans ce pays des hors la loi et, encore moins, de mentionner l’existence de l’article 17 de ladite Constitution qui est sans équivoque :

« Le déploiement de bases militaires étrangères sur le territoire ukrainien est interdit ».

Il est tout à fait certain qu’une violation constitutionnelle de plus, parmi tant d’autres, par le déploiement des forces armées de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine serait passé tout à fait inaperçu. De plus que l’existence de la Cour constitutionnelle qui est l’unique organe de juridiction constitutionnelle en Ukraine a été réduite par le régime de Zelensky à n’exister que sur papier.

Post-scriptum

En mettant de côté les fantaisies propagées par la composante européenne de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, revenons à la réalité :

d’une manière incontournable, seule la Fédération de Russie peut réellement garantir la paix sur le territoire de l’Ukraine. Il n’y aura aucune paix, si les conditions de sécurité et la prise en compte des intérêts russes exigées par Moscou, durant tant d’années avant-même le déclenchement de la guerre, ne sont pas respectées par le camp-ennemi. Et en mentionnant l’ennemi, ce n’est guère du camp ukrainien qui n’a jamais été qu’un outil périssable entre les mains des tireurs de ficelles anglo-saxons dont je parle.

L’intervention directe et officielle de la moindre composante militaire d’un seul des pays de l’OTAN sur le sol ukrainien vaudra directement son entrée en guerre contre la Russie avec toutes les conséquences pour le monde qui en découleront.

Cela étant, si une telle situation a été soigneusement évitée dans les heures les plus sombres du règne belliqueux des « démocrates » sur la Maison Blanche – ce n’est certainement pas demain que cela arrivera dans le cadre des gesticulations archaïques et impuissantes des anciennes puissances européennes, dont « l’âge d’or » a sombré à tout jamais dans l’oubli du passé.

Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne)

Quand le Pastef découvre les vertus du respect : une ironie bien amère. ( Par Aminata Guèye Ancienne députée )

Il est fascinant, presque comique, de voir le Pastef, ce parti qui a érigé l’invective en art politique, appeler aujourd’hui le CNRA et le CORED à sévir contre les insulteurs. Oui, vous avez bien lu : ceux-là mêmes qui, hier encore, faisaient de l’injure leur arme de prédilection, se découvrent soudain une passion pour la bienséance et le respect des institutions. Quelle ironie !

Faut-il rappeler que la constante dans le discours du Pastef, à l’époque où il était dans l’opposition, était l’insulte et le dénigrement ? Leur leader, Ousmane Sonko, n’a pas hésité à multiplier les propos durs, voire injurieux, à l’encontre de l’ancien Président de la République, Macky Sall. Ces attaques verbales, souvent teintées de mépris, étaient alors justifiées par une prétendue quête de vérité et de justice. Et aujourd’hui, ce même parti voudrait jouer les gardiens de la morale publique ? Allons donc !

Le paradoxe ne s’arrête pas là. Ce parti semble avoir une mémoire bien sélective. Il oublie commodément que ses propres figures de proue ont contribué à banaliser l’insulte dans le débat public. Mais voilà qu’une fois au pouvoir, le Pastef découvre les vertus du respect et de la retenue. Une conversion tardive, mais ô combien révélatrice.

En réalité, cet appel au CNRA et au CORED n’est rien d’autre qu’une tentative maladroite de détourner l’attention. Car si le Pastef veut vraiment lutter contre les discours haineux, il ferait bien de commencer par balayer devant sa propre porte. L’insulte, qu’elle vienne de l’opposition ou du pouvoir, reste une insulte. Et le respect des institutions ne devrait pas être une posture opportuniste, mais un principe constant.

Aminata Guèye 
Ancienne députée 
Adjointe au maire de Saint-Louis

Elimane Lam : L’Architecte d’une Nouvelle Ère pour le Sénégal

Né à Dakar le 3 octobre 1981, Elimane Lam incarne le renouveau entrepreneurial et philanthropique du Sénégal, alliant vision stratégique, dynamisme économique et engagement social.

Un Parcours Inspirant

Diplômé en finance et détenteur d’un master en marketing et stratégie d’entreprise, Elimane Lam a su tirer profit d’un cursus international entre le Sénégal, le Maroc et les États-Unis pour forger une carrière résolument tournée vers l’avenir. Fort de ses expériences, il fonde JP Holding, une entreprise aux activités multiples qui s’impose dans des secteurs clés tels que l’agro-industrie, l’hôtellerie, la restauration, le sport, le pétrole, le gaz et les investissements internationaux. Son parcours est autant un modèle d’excellence entrepreneuriale qu’un véritable levier de développement économique pour le pays.

Un Engagement au Service du Progrès

Au-delà de ses exploits dans le monde des affaires, Elimane Lam se distingue par un engagement citoyen exemplaire. Vice-président de l’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (UNACOIS), il milite avec énergie pour la promotion et la défense des intérêts des acteurs économiques locaux. Son rôle actif au sein du Comité Exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football témoigne également de sa passion pour le sport et de sa volonté de dynamiser ce secteur, en favorisant notamment des partenariats internationaux et l’investissement dans des clubs européens prestigieux comme le Real Valladolid en Espagne et le Valenciennes FC en France.

Philanthropie et Solidarité : Un Héritage en Marche

La générosité d’Elimane Lam ne se limite pas à ses initiatives entrepreneuriales. Conscient des défis auxquels fait face une grande partie de la population, il s’engage activement dans des projets de développement communautaire. À travers sa fondation, il soutient des actions en faveur de l’éducation, de l’autonomisation des jeunes et du bien-être des communautés. Sa réactivité durant la crise sanitaire de la COVID-19, marquée par l’organisation d’un téléthon aux côtés du secteur privé sénégalais, illustre parfaitement son sens de la responsabilité et son engagement pour la solidarité nationale.

Bâtir l’Avenir du Sénégal

Investisseur visionnaire, Elimane Lam ne se contente pas de dynamiser l’économie locale : il contribue également à ériger des infrastructures modernes et de qualité. La construction d’un stade ultramoderne à Liberté 6, financé intégralement sur ses fonds propres, est un exemple éclatant de sa détermination à offrir aux jeunes sportifs sénégalais des installations à la hauteur des standards internationaux. Ce projet symbolise la volonté de transformer le paysage sportif du pays et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la jeunesse.

Une Figure Inspirante pour Toute une Génération

En alliant succès entrepreneurial, leadership exemplaire et philanthropie désintéressée, Elimane Lam se positionne comme un moteur du renouveau sénégalais. Son parcours, à la fois audacieux et engagé, inspire non seulement les futurs entrepreneurs, mais également tous ceux qui rêvent d’un Sénégal prospère et solidaire. Alors que le pays poursuit sa marche vers le développement, la vision et l’implication d’Elimane Lam demeurent une source d’espoir et d’inspiration pour une nation en pleine transformation.

Par son dynamisme et sa détermination, Elimane Lam incarne l’esprit d’innovation et de solidarité qui dessine les contours d’un avenir radieux pour le Sénégal.

Mamadou Cissé

« DU TAPPALÉ POLITIQUE  » ( par H.Moussa DIAKHATÉ, Président NEL/ NSBG)

Je suis convaincu que La loi d’amnistie du 13 mars 2024 est claire et suit le schéma classique des lois d’amnistie qu’on a vues ailleurs dans l’histoire politique. Elle efface de plein droit toutes les infractions commises dans un cadre politique ou lors de manifestations. Il n’y a donc pas vraiment d’ambiguïté qui justifierait une nouvelle interprétation.

Ce que le PASTEF propose avec son texte, c’est une tentative de restriction qui pourrait exclure certains faits de l’amnistie. Mais on n’interprète pas une loi qui est déjà claire ! Ce n’est pas une question d’ambiguïté, c’est un enjeu politique : ils veulent sans doute éviter que certaines personnes en bénéficient ou, au contraire, chercher à protéger des militants en leur donnant une base pour contester certaines condamnations.

Bref, c’est du « tapalé » politique, une manœuvre pour relancer le débat alors que la loi est déjà adoptée et appliquée. À ce stade, c’est plus un outil de communication qu’une véritable nécessité juridique.

À votre avis, quel est leur véritable objectif derrière cette proposition ?

H.Moussa DIAKHATÉ, Président NEL/ NSBG

Thierno Alassane Sall n’a pas le niveau de Mme Aminata Touré et cherche à se faire entendre en l’attaquant.

Il n’a ni son expérience encore moins de son expertise. Sans les nominations de Macky Sall Thierno Alassane Sall serait un obscur inconnu.

Comme dit l’adage, les méchants envient et haïssent ; c’est leur manière d’admirer.

La haine sans cause de Thierno Alassane Sall envers Mme Aminata Touré est une forme d’admiration maladive.

Thierno Alassane Sall est malade du coeur, aucun cardiologue ne peut le soigner, il a le coeur qui saigne face à ceux qu’il admire

Ces anciens camarades de l’APR de Thies le connaissent bien il a toujours ruiné leurs chances de gagner à toute élection par sa haine maladive envers tous ceux qu’il voyait comme des concurrents.

Madame Aminata Touré n’est pas votre concurrent Thierno Alassane, elle fut votre patronne dans le gouvernement et vous êtes aussi admiratif de son parcours à l’International.

Vous avez oublié que complètement isolé après vous être querellé avec toute l’opposition Mme Aminata Touré est venu vous chercher à votre siège pour vous amener être membre du F24 ? Les membres de la délégation qui l’accompagnaient sont là pour en témoigner. Vous étiez tout sourire ce jour là et vous vous êtes joint à la dynamique unitaire du F24 ce jour là.

Mme Aminata Touré a passé 17 mois au Cese et a été auditer pendant 3 ans. Ni Aminata Tall qui l’a précédé ni Idrissa Seck qui l’a succédé n’ont été audités. Macky Sall malgré son acharnement n’a pu rien faire contre elle. Rien. Elle n’a pas un seul m2 du foncier de l’Etat. Mme Aminata Touré est une honnête citoyenne ne vous en déplaise!
En fait Thierno Alassane Sall a une haine contre tous ceux qui ont réussi là où il a echoué.

Thierno Alassane Sall est aussi un lâche, s’il est courageux qu’il suspende son immunité parlementaire et vienne répéter publiquement les accusations de ses jeunes derrière qui il se cache. Si c’est un homme qu’il le fasse quand ses jeunes seront attrait à la barre du Tribunal.

BOCAR FAYE, coordonnateur Jeunesse MIMI2024.

Mansour Faye fustige Ousmane Sonko et exige des excuses publiques

Dans une note publiée ce mardi 4 mars 2025, en plein mois de Ramadan, l’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, s’en prend violemment au Premier ministre Ousmane Sonko. Il l’invite à profiter de cette période de repentance pour demander pardon au peuple sénégalais et à lui-même, l’accusant d’avoir construit sa carrière politique sur des « affabulations » et des « calomnies » destinées à manipuler l’opinion publique.

Faye reproche à Sonko d’avoir trompé les Sénégalais avec des « promesses fallacieuses » restées lettre morte, et considère que le régime de Macky Sall en a été la principale victime. Il remet en cause la fiabilité du rapport de la Cour des comptes, qu’il qualifie de « faux » et sans « valeur juridique », affirmant qu’il ne sera jamais présenté officiellement aux partenaires financiers.

Également cité dans des affaires de gestion controversée, notamment le Programme décennal de lutte contre les inondations (750 milliards de FCFA) et le contrat d’affermage SONES-SEN’EAU, Mansour Faye rejette catégoriquement les accusations de prévarication à son encontre. Il met Ousmane Sonko au défi d’apporter des preuves concrètes et l’exhorte à cesser les « menaces futiles » pour assumer ses responsabilités. Concluant son réquisitoire, il prédit une fin abrupte à ce qu’il qualifie d’« aventure dictatoriale » du chef du gouvernement, tout en invoquant les bénédictions du Ramadan.

« Que SAS “demi-dieu” profite du Ramadan pour sa repentance vis-à-vis du peuple et me présenter ses excuses !  

C’est un secret de Polichinelle : il a passé la dernière décennie à affabuler, calomnier et insulter d’honnêtes citoyens, au point que ces actes étaient devenus banals. C’est ainsi qu’il a trompé la vigilance de la majorité de nos compatriotes pour bénéficier de leurs suffrages ! Le pouvoir de SEM Macky Sall en a été la principale cible et victime. Incontestablement, les populations ont été manipulées par des promesses fallacieuses qui ne seront jamais tenues. Même l’administration sénégalaise n’a pas été épargnée par ce soi-disant “maquillage des comptes publics”, que le semblant de “rapport” imaginaire et fleuri de commentaires erronés de la Cour des comptes n’a pu étayer.  

Je le rappelle : ce “faux rapport” (ou plutôt ces commentaires bâtis sur du sable) n’a aucune valeur juridique si l’on se réfère à la loi organique 2012-23 du 27 décembre 2012 et au décret 2013-1449 du 13 novembre 2013 fixant les modalités d’application de la loi sur la Cour des comptes. Je serais étonné que ce “document” soit présenté officiellement aux partenaires financiers !  

Relativement à ma modeste personne, SAS “demi-dieu” a tenté de me diaboliser, de me nuire et de me mettre en mal avec mes compatriotes et l’opinion internationale, sur de supposés “faits” de prévarication qu’il ne prouvera jamais, malgré la puissance institutionnelle qu’il détient illégalement entre ses mains ! Tout, absolument tout, est et demeure mensonge !!!  

Je lui rappelle les sujets qu’il claironnait comme un disque rayé :  – le Programme décennal de lutte contre les inondations (environ 750 milliards) ;  – le contrat d’affermage SONES-SEN’EAU ;  – le Programme de résilience économique, composante “denrées alimentaires” (Maaname Covid)…  

La liste est longue, mais je m’arrête là !  

Le Bon Dieu nous a gratifiés d’un mois béni de dévotion, de prières et de pardon. Je demande solennellement à SAS “demi-dieu”, au lieu de menaces futiles, de surpasser son ego et son égocentrisme pour présenter publiquement ses excuses au peuple sénégalais et à moi-même !! Dans tous les cas, son aventure dictatoriale à la tête de notre pays s’arrêtera prématurément, inshallah !  

Ramadan Mubarak !!! »

AG DES ECLAIREUSES ET ECLAIREURS DU SENEGAL : Mody Ndiaye élu nouveau Commissaire Général.

Ce week-end, les Éclaireuses et Éclaireurs du Sénégal (Eeds) ont tenu leur assemblée générale annuelle, un événement marquant qui a rassemblé des membres venus des quatre coins du pays. À l’issue de cette rencontre, Mody Ndiaye a été élu nouveau Commissaire Général de l’association, succédant ainsi à Moussa Mbaye. Cette élection ouvre un nouveau chapitre pour le mouvement scout sénégalais, renforçant son engagement en faveur de la jeunesse et des valeurs citoyennes.L’assemblée générale, qui s’est déroulée dans une ambiance à la fois solennelle et fraternelle, a réuni des jeunes et des adultes engagés, tous animés par la volonté de contribuer au développement du scoutisme au Sénégal. Les débats et les échanges ont permis de dresser un bilan des actions passées et de définir les orientations futures pour l’association.Un nouveau leadership pour un avenir prometteurMody Ndiaye, le nouveau Commissaire Général, prend les rênes de l’association avec une vision claire et ambitieuse. Sous le slogan « Allumons la flamme d’un futur prometteur », il s’engage à renforcer l’impact du scoutisme sénégalais, à étendre le réseau des éclaireurs et à améliorer la formation des jeunes. Parmi ses priorités figurent la promotion des valeurs fondamentales du mouvement scout : la discipline, la solidarité et la responsabilité.Dans son discours d’investiture, Mody Ndiaye a souligné l’importance de l’inclusion et de l’engagement communautaire. « Le scoutisme est bien plus qu’un mouvement, c’est une école de vie qui forme des citoyens responsables et engagés. Notre mission est de préparer les jeunes à être des acteurs de changement dans leurs communautés », a-t-il déclaré.Une transition vers une nouvelle dynamiqueL’élection de Mody Ndiaye marque un tournant décisif pour les EEDS. Le mouvement scout sénégalais, fort de son héritage et de son ancrage dans les communautés, se projette désormais vers une nouvelle dynamique. L’objectif est de rendre le scoutisme plus inclusif, plus structurant et plus adapté aux défis actuels de la jeunesse sénégalaise.Moussa Mbaye, l’ancien Commissaire Général, a salué cette transition et exprimé sa confiance en la nouvelle équipe dirigeante. « Je suis fier du travail accompli et je suis convaincu que Mody Ndiaye saura porter haut les couleurs de notre mouvement. Le scoutisme sénégalais a un bel avenir devant lui », a-t-il affirmé.Un mouvement au service de la jeunesse

Les Éclaireuses et Éclaireurs du Sénégal continuent de jouer un rôle essentiel dans la formation des jeunes, en leur inculquant des valeurs de leadership, de service et de respect de l’environnement. Avec cette nouvelle équipe à sa tête, l’association entend renforcer ses programmes éducatifs, élargir sa présence sur l’ensemble du territoire national et collaborer davantage avec les institutions et les partenaires internationaux.Ce week-end a donc été l’occasion de célébrer non seulement une transition démocratique et pacifique, mais aussi de réaffirmer l’engagement des EEDS en faveur d’un scoutisme innovant et tourné vers l’avenir. La flamme allumée par ce mouvement continue de briller, portée par l’espoir d’un futur prometteur pour la jeunesse sénégalaise.

Ce langage trivial, porté par un porte-parole d’une manifeste médiocrité, est tout simplement pathétique !

Porter la parole d’une institution aussi prestigieuse que le Gouvernement du Sénégal, c’est porter la parole de la République, notre République, fondée sur l’équilibre, l’esprit de mesure, l’impartialité et la légalité.
C’est pourquoi,  la communication de cette institution, par essence nationale, obéit à des normes exigeant droiture, équité, objectivité, retenue, intelligence, impassibilité et, surtout, subtilité. 
Ce qui vous fait visiblement défaut. Car ce langage ne peut pas être celui d’un gouvernement responsable, respectant la séparation des pouvoirs, la présomption d’innocence et la soumission de l’Etat au Droit. 
Mais un langage aussi fanatisé et futile, à la fois crasseux et graveleux, d’une vulgarité déconcertante, ne doit pas être celui d’un gouvernement sérieux. 
C’est piteux! 
C’est irresponsable et d’une vacuité inadmissible! 
Mais les prises de parole catastrophiques semblent être le seul domaine de compétence de votre gouvernement dont chaque communication plonge davantage le pays dans le désarroi, le regret amer, la désillusion et la peur du lendemain. 
Ce style de communication chaotique n’est que le reflet de la flétrissure d’un gouvernement engourdi, englué et englouti dans l’immobilisme, le reniement et le tâtonnement.

Cher Monsieur, comprenez que la haine, la violence et le fanatisme ne peuvent être érigés en mode de gouvernance viable !
Arrêtez donc cette insipide et grotesque campagne de dénigrement contre le Président Macky SALL, un homme d’État émérite, qui a servi avec vaillance, à plusieurs niveaux, pendant deux décennies, dans l’honneur, la dignité et la perspicacité, notre cher pays.
Inspirez-vous plutôt de son immense talent et de son action mémorable à la tête du pays, qu’il a remarquablement transformé en si peu de temps. Il a su porter avec succès, dans un style raffiné et bienséant, la voix de l’Afrique sur des sujets à la fois complexes et sensibles, tout en multipliant l’influence et le rayonnement du Sénégal à travers le monde.

Sachez, cher Monsieur, qu’avec toute votre « énergie du désespoir », empreinte d’une rare perversité pour nuire à son image et à sa réputation, votre lâche entreprise est déjà vouée à l’échec. 
Dans le contexte actuel caractérisé par une forte angoisse des populations, en attente légitime de « Solution », s’il vous restait une once de cervelle vous alliez nous épargner votre grotesque et insipide comédie et vous mettre enfin au travail!

*El Hadji Omar YOUM*
*Ancien ministre, porte-parole du Gouvernement*
*Membre du Secrétariat exécutif national du Sénégal*

L’ABROGATION DE LA LOI D’AMNISTIE : LA PROCHAINE PROMESSE NON TENUE ? PAR YOUSSOU DIALLO

La proposition de loi de Thierno Alassane Sall (TAS) visant à abroger la loi d’amnistie de février 2024 a été rejetée par le Bureau de l’Assemblée Nationale ce mercredi 26 février 2025. Selon les députés de Pastef, ce rejet est dû au fait que la proposition n’était pas accompagnée de mesures sur le plan budgétaire. Plus concrètement, les incidences budgétaires d’une telle abrogation n’ont pas été estimées en termes de charges supplémentaires pour le budget de l’État. Cela signifie, de manière évidente, que dans la Loi de Finances Initiale (LFI) 2025, l’abrogation de la loi d’amnistie n’est pas programmée.

L’abrogation de cette loi constitue-t-elle déjà une “patate chaude” pour les leaders de Pastef ?

Au regard des incongruités et des difficultés qu’elle risque d’engendrer pour ses initiateurs, cette abrogation pourrait-elle un jour être annulée par l’actuel régime ? En cette période où l’austérité est prônée, l’État aura-t-il les moyens d’augmenter ses charges budgétaires et de les organiser ?

Pour revenir au sujet et laisser les réponses à ces conjectures au Tribunal de l’Histoire, sans risque de nous tromper, nous pouvons affirmer que le député Thierno Alassane Sall (TAS) a politiquement pris en défaut les responsables de Pastef. En effet, par une simple initiative parlementaire, il a montré aux citoyens sénégalais que la volonté d’abroger la loi, exprimée par les députés de Pastef, n’était pas réellement maîtrisée par eux. Pour leurs dirigeants, il ne s’agissait que de poudre aux yeux du peuple, visant à calmer la base de Pastef, très hostile à cette loi d’amnistie.

Les « accords du Cap Manuel » ont joué un rôle dans cette dynamique, et l’histoire révélera un jour que nos amis sont bel et bien les co-auteurs de cette loi d’amnistie, qu’ils n’ont pas eu le courage d’assumer.

L’abrogation de la loi d’amnistie risque donc d’être la prochaine promesse non tenue, encore une fois !

Dakar, le 26 février 2025
Youssou Diallo
Président du Club Sénégal Émergent

Dialogue Etat-syndicat: quelques pistes de réflexion pour les syndicats. (Par Papa Malick Ndour, ancien ministre)

Le premier ministre, en pleine polémique sur la baisse ou non des salaires des agents de la fonction publique, rencontrera demain, jeudi, les partenaires sociaux pour échanger avec eux sur la question salariale. Cependant, à l’Assemblée nationale, le gouvernement semblait avoir bien tranché sur la question ! Selon les termes du premier ministre, «Dans le cadre de l’effort national, un rebasing salarial sera opéré en vue de rendre plus équitables les niveaux de revenu…»

Pour information, le rebasing est un processus qui vise à revoir et à ajuster les salaires, à la hausse ou à la baisse, dans le but d’atteindre une plus grande équité dans le traitement des agents.Toutefois, dans le contexte actuel, marqué par un débat sur la recherche de marges budgétaires sur fond de soi-disant «effort national», il semble que cet ajustement soit également motivé par la volonté de réaliser des économies sur la masse salariale.

Dans ce cadre, il faut que les Sénégalais sachent ceci : ajuster à la baisse, c’est diminuer les salaires de certaines catégories d’agents ! Et ajuster à la hausse, c’est augmenter davantage la masse salariale, ce que le gouvernement n’imagine même pas. Drôle de paradoxe ! Finalement, quel est l’objectif visé ? J’attends du gouvernement qu’il soit plus explicite sur la question devant les syndicats. 

Par contre, si le but visé est de reveiller la vieille lune de la recherche d’équilibre entre les salaires des différentes catégories d’agents, il est important de rappeler ceci aux nouvelles autorités:

1. Je comprends bien que le Chef du gouvernement veuille diminuer les salaires des directeurs et des ministres, mais je vous informe, Ousmane, que cette mesure est populiste et n’aura que peu d’impact sur le déficit. D’après mes simulations, une baisse de 40 % des salaires de vos ministres et de vos DG du secteur parapublic ne te fera pas gagner plus de 3,5 milliards par an, donc un plus de 0,2 % de ton déficit actuel.

2. Les autres corps, soi-disant les plus choyés de l’administration (impôts, trésor, commerce, magistrature…), ne devraient aucunement, sous l’autel du rebasing salarial, subir les affres budgétaires découlant de l’absence de vision de votre régime, ne serait-ce que par hommage au passé syndical de Ousmane Sonko, jadis grand défenseur du corps des inspecteurs des impôts. Les agents des régies financières ne méritent pas qu’on touche à leur salaire «compte tenu de leur contribution inestimable au développement de notre nation», selon les termes du syndicaliste Ousmane Sonko.

3. Nous espérons, pour les corps des enseignants, des agents de la santé et des travailleurs du secteur primaire, que ce rebasing se traduira par une hausse généralisée des salaires, conformément aux multiples promesses formulées par les opposants d’alors devenus gouvernants. Pour ce faire, le gouvernement peut ne point besoin de toucher aux indices de la solde ; il n’a qu’à respecter simplement sa promesse électorale d’indexation des tranches de l’impôt sur le revenu (IR) sur l’inflation devenue galopante depuis. (Je reviendrai sur cette promesse que les Sénégalais peuvent relire à la page 57 du programme de campagne de Pastef et qui, appliquée, augmenterait le salaire de tous les travailleurs, y compris ceux du secteur privé, comme ce fut le cas en 2013).

Bref, je vous conseillerai, M. Le premier ministre, de ne pas toucher aux salaires, de répondre favorablement aux attentes légitimes des secteurs en crise et de négocier un pacte social où la grève ne sera pas la règle, mais où le gouvernement s’engage à arrêter la provocation et la diabolisation des agents de l’administration.

Ce soir, sur la 2stv à partir de 20 h 30mn, je vous ferai des suggestions sur votre décision irréfléchie de vouloir cibler les beneficiaires de la subvention et de vouloir centraliser une bonne partie de la commande publique. Sur ce point, vous risquez de tuer une très grande partie des PME sénégalaises au bénéfice des grosses entreprises qui rafleront désormais toute la commande publique….. Les syndicats sont investis de la mission de defendre le pouvoir d’achat devant le gouvernement…
Bonne journée et bon Mercredi, qu’Allah protége le Senegal !!

Abrogation de l’article 29 du Code électoral : Quel député pour déposer la proposition de loi ? (Par Moussa Tine)

Dans l’émission Grand Jury de la Tfm de dimanche dernier, je proposais l’abrogation immédiate de la loi d’amnistie. Par la suite, Thierno Alassane Sall a décidé de déposer, conformément à son programme de campagne, une proposition de loi dans ce sens.
 
Nous sommes en droit d’espérer que tous les députés, y compris ceux de l’actuelle majorité, vont voter ladite proposition. Cette loi TAS, au-delà de nos engagements quasi unanimes, constitue une attente forte de nos concitoyens. Nous le devons par ailleurs aux familles endeuillées.
 
Dans l’émission susmentionnée, j’avais proposé, en outre, l’abrogation de l’article 29 du Code électoral. En effet, cet article avait écarté, par l’application automatique d’une peine complémentaire non prononcée par un juge, les candidats Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko lors des dernières élections.
 
Aujourd’hui encore, elle est à la base de la volonté de retirer son mandat à l’actuel maire de Dakar. Je fais observer que l’article identique du code électorale français a été jugé contraire à la Constitution et annulé par le Conseil constitutionnel.
 
Au nom de la paix sociale et de l’idéal de démocratie apaisée, cet article doit dès lors être abrogé. La question est : quel député pour déposer la proposition de loi qui s’y rapporte ?
 
POUR MA PART, je ne suis vraiment pas fier de nous, chaque fois que je me rappelle que nous avons comptabilisé plus de 80 morts simplement pour élire un nouveau président de la République. D’ailleurs, l’article 29 du Code électoral a été fondamentalement pour beaucoup dans ce décompte macabre et non moins inadmissible.
 
Moussa Tine
Président Alliance démocratique/ Pencoo Thies le 18 février 2024

Loi d’amnistie : Le Pastef devant le fait accompli, (Par Gnigno Faye)

Le Pastef est il disposé à faire la lumière sur les événements qui ont ébranlé le Sénégal entre 2021 et 2023 ? C’est la question que Thierno Alassane Sall vient de poser en annonçant le dépôt d’un projet de loi pour abroger la loi d’amnistie. C’est un acte purement politique. Séance d’explication.
 
Thierno Alassane Sall de la République des valeurs a posé un acte politique qui va, sans nul doute, provoquer une onde de choc dans l’arène politique politique. En effet, le député de Sénégal Kessé a annoncé le dépôt d’un projet de loi visant à abroger la loi d’amnistie qui a effacé les faits politiques ayant entraîné la mort de plusieurs dizaines de Sénégal, le pillage des biens appartenant a autrui, la perte de plusieurs milliards a l’Etat du Sénégal, l’incarcération de plusieurs milliers de jeunes manifestants.
 
En posant cet acte purement politique, Tas semble poser une piège au Pastef. En effet, le Pastef qui n’a jamais voulu de cette loi mais l’a, quand même, votée est devant le fait accompli. L’argument que Biram Souley Diop avait avancé est que les crimes de sang ne peuvent être effacés mais a finalement voté pour. PASTEF ne peut pas rejeter ce texte sans en proposer un autre juste après ou alors ils vont jouer à la guerre des amendements. Qui va être facile à gagner vu leur majorité pour remodeler le texte a leur goût. En abrogeant cette loi d’amnistie, les responsabilités vont être situées. Qui sont les responsables des pillages, saccagés et actes de vendalismes ? Qui a donné l’ordre de tirer sur les manifestants ? Voilà autant de questions qui risque de plonger le Sénégal dans une crise sans fin.
 
En attendant la fin des enquêtes, Pastef a mieux a faire que de passer des années à traquer les responsables qui peuvent être dans leurs rangs. En effet, alors que le pays traverse une situation économique critique, le parti au pouvoir sait qu’en actionnant la machine judiciaire, le temps va jouer contre eux. En même temps, le parti au pouvoir sait qu’il ne peut se payer le luxe de ne pas voter cette loi. Forcément, El Malick Ndiaye et les siens vont essayer de gagner du temps. Est ce que la question au gouvernement organisée ce vendredi entre dans cette logique ? Il y’a de forte chance que cela soit une opération qui vise à orienter les débats sur la conclusion du rapport d’audit de la cour des comptes. Mais ce souhait de ne pas aborder cette problématique ne peut durer dans le temps. Il viendra un moment où Pastef va être obligé de l’évoquer. Ce sera certainement pour calmer la grogne populaire qui va naître de leurs bases ou de se départir de l’image de « dealer » avec Macky que l’opposition ne tardera pas à les coller.

Chronique d’un échec annoncé du duo Diomaye – Sonko ( Par Abdou MBOW )

Aucun pays ne s’est développé sur le mensonge. Aucune Nation n’a prospéré en banalisant ses méfaits et ses effets… Le Premier Ministre Ousmane Sonko n’a jamais hésité à se complaire dans l’infamie et l’injure, tant les incongruités d’avant mars 2024, adressées aux membres de l’ancien pouvoir, ne portaient que la marque du raccourci diffamatoire, marque de fabrique du « Président » Ousmane Sonko » d’alors…
Si les jeunes prenaient la mer et se noyaient, c’était du fait que Macky Sall et sa bande avaient détourné les barils de pétrole, et qu’ils les avaient condamnés au malheur, dont les sortirait le « Président » MandrakeSonko, une fois élu. Il leur avait promis un salaire mensuel, boulot ou pas, de 150.000 frs. Les images des milliers de jeunes se bousculant pour fuir le Sénégal et aller servir d’esclaves en Espagne, auraient dû leur faire honte. Mais ils sont nés après la honte. Pas un seul parmi eux n’a fait face à cette urgence, à cette bombe à retardement ; nombre parmi eux ne voit sa chevelure blanchir, du fait de l’inquiétude et de l’énorme responsabilité à devoir exaucer les prières et les cris de détresse de notre jeunesse… Non, ils sont tous en train de prendre et du poids et un goût pour le mannequinat distingué, guettant avides les annonces de nominations du salvateur Conseil des Ministres du mercredi… Voilà pour le contexte de cette manipulation, de grands orfèvres de la communication de masse, qui ont bien étudié Gobbels, persuadés à raison, que « plus c’est gros, mieux ça passe » …
Que raconte ce rapport sans queue ni tête ? « Président » Ousmane Sonko nous a toujours dit que Macky et ses 400 voleurs étaient des carnassiers…. Il n’avait pas encore les preuves, mais il le hurlait sur tous les tréteaux du pays… Ce Rapport de la Cour des Mécomptes, est juste destiné à donner raison à l’insulteur public…. Ousmane Sonko a donc toujours raison ! Ousmane Sonko, « Mou Sell mi » a
toujours raison, il est infaillible, d’extraction quasi-divine…
Et sa parole d’onction divinatoire sur ce bienvenu rapport est déclamée par celui qui ne comprenait pas les arcanes de la BCEAO, mais la dirigeait tout de même. Le même qui cherche à préparer les Sénégalais à des lendemains difficiles et même très difficiles… Dans un propos cousu de fil blanc, Ahmadou Al Aminou Lô, Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, précise et annonce la couleur, en prédisant la suppression des subventions sur l’électricité et les denrées, ⁠ce qui va à une semaine du Ramadan avoir un impact sur l’augmentation du coût de la vie…. Peut-on se dresser sur ses ergots et défier les bailleurs, rendre la France responsable de tous nos maux, et s’attendre à ce qu’elle nous soutienne, quand on ne respecte pas nos créances, se défaussant sur « notre État voyou » ?
Pourtant, le ministre de l’Economie Abdourahmane Sarr annonce une bonne nouvelle : la dette du Sénégal est soutenable. Le ministre des Finances Cheikh Diba, est lui dans une dynamique de correction. Il est le trait d’union entre l’ancien régime et le régime actuel ; il est le symbole de la continuité de l’Etat. C’est justement ce qui en fait une cible de choix pour toute une horde de pieds nickelés, planqués derrière leurs ordinateurs ou relayant honteusement des insinuations tentant de le déstabiliser… 
Ce rapport va enfoncer le Sénégal, le décrédibiliser, pour faire de la normalité un scandale.
Ils osent nous parler, en sermonnant les Sénégalais⁠, d’une diminution prochaine des salaires au moment où le train de vie de l’Etat grimpe, tous les anciens supporters quémandant, qu’aillent de pair avec leurs postes, bolides et salaires qui vont faire rimer « ramage et plumage », indifférents aux multiples et indécents ⁠licenciements abusifs et en masse de jeunes sénégalais…
Ce rapport n’est que le « cache-misère » de leur incapacité à mener le Sénégal hors des chemins mensongers qu’ils ont empruntés sans vergogne ni regrets…
C’est l’histoire d’un loup qui devant un troupeau de moutons, leur jura qu’il allait à présent, devenir végétarien. 
Il ne s’agit ni plus ni moins que de la chronique d’un échec annoncé du duo Diomaye- Sonko.
 
Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

Grève dans le secteur de la Santé : Ansoumana DIONE soutient le SAMES et exige la démission du Ministre Ibrahima SY.

Le Président de la République, son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye FAYE et le Premier Ministre Monsieur Ousmane SONKO seront entièrement responsables de ce qui arrivera aux citoyens, par rapport à la grève décrétée par le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal. Le système de santé souffre notamment de l’incompétence notoire du Ministre Ibrahima SY et de son équipe qui n’ont aucune ambition de faire développer le secteur. Le SAMES en grève ce 18 au 19 février 2025, pour exiger des recrutements dans la fonction publique et de meilleurs conditions de travail, ce que nous trouvons très légitimes comme revendications.

C’est pourquoi, moi, Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), j’apporte tout mon soutien au SAMES pour une meilleure satisfaction de l’ensemble de ses revendications. Depuis son arrivée au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, le Docteur Ibrahima SY est insensible aux préoccupations des acteurs, encore moins, celles des usagers. Pour toutes ces raisons, entre autres, nous exigeons sa démission immédiate et sans condition, le Sénégal regorgeant assez de compétences pour mener à bien ce secteur extrêmement sensible. Attention, il y va de notre cohésion sociale. La santé est bien une priorité.

Le 18 février 2025,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)

Suicide et santé mentale : Ansoumana DIONE dresse un tableau sombre pour le Sénégal.

Le suicide devient de plus en plus récurrent au Sénégal. Le cas de l’étudiant Matar DIAGNE, de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, doit interpeller notre société sur la situation souvent alarmante que vivent certains citoyens. En clair, l’état de santé mentale des populations devra être considéré comme une priorité aussi bien par les pouvoirs publics que pour les organisations œuvrant dans ce sens. Malheureusement, pour le cas spécifique du Sénégal, il n’ y a aucune disposition prise, jusqu’ici, pour apporter des réponses aux innommables préoccupations des citoyens concernés. En fait, le Sénégal ne dispose pas de politique de santé mentale et cette triste réalité est très regrettable.

Dans nos structures sanitaires, ici, à Dakar, la Capitale et partout à travers le pays, il y a une absence de services de psychiatrie. Ce qui rend totalement impossible l’accès aux traitements et aux médicaments, pour les sujets souffrant de troubles mentaux. Plus grave, le Sénégal ne dispose pas assez de personnels soignants spécialisés tels que : psychiatres, psychologues, entre autres. Et, au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, la Division de la Santé Mentale est totalement prise en otage par le Ministère de l’Enseignement supérieur, avec le Service de psychiatrie du Centre hospitalier national universitaire de Fann. Mais, les autorités sanitaires ne veulent pas en parler jusqu’ici.

Pour prévenir les cas de suicides, il est nécessaire pour un pays d’avoir des cadres d’écoute et d’orientation, en vue d’apporter des solutions aux problèmes de société. Certes, le Sénégal n’en dispose pas. Heureusement, notre Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) et son Centre Ansoumana DIONE de Kaolack ont permis à beaucoup de citoyens de trouver des réponses adéquates à certains problèmes de société. Attention, problèmes et solutions vont de pair. Et, il suffit tout juste de cerner le premier pour que le second puisse apparaître très facilement. C’est pourquoi, nous invitons les nouvelles autorités à collaborer dans ce sens.

Le 12 février 2025,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)

Français tué Mbour par un malade mental : Ansoumana DIONE indexe l’absence de politique de santé mentale au Sénégal.

Ce drame si regrettable est survenu ce mercredi 05 février 2025 à Mbour. Un malade mental qui poignarde à mort un ressortissant français, laissant une épouse déboussolée. Pourtant, selon les informations distillées dans la presse, elle n’avait cessé d’alerter les autorités administratives et la police. Malheureusement, l’irréparable s’est produit et personne ne sait à qui le prochain tour. En fait, ce régime du Président Bassirou Diomaye FAYE ne s’intéresse pas, du tout, aux multiples problèmes des malades mentaux et des toxicomanies. Jusqu’ici, notre pays ne dispose pas de politique de santé mentale. Paradoxalement, cet élément ne figure même pas dans leur référentiel « Sénégal 2050 ».

Comment dans un pays normal comme le Sénégal, en ce début du 21e siècle, la presque totalité des grandes villes ne dispose pas de services psychiatriques. Et, l’accès aux traitements et notamment aux médicaments, constituent de vrais casse-têtes pour les familles concernées. Pire, le Sénégal demeure et reste confronté à un déficit criard de personnels soignants : psychiatres, psychologues, entre autres, ce qui rend presque impossible la prise en charge adéquate des personnes atteintes de maladies mentales et victimes de toxicomanies. De plus en plus, les troubles mentaux gagnent de l’ampleur dus à plusieurs facteurs dont le chômage, les accidents de la route, la drogue, etc.

Attention, le régime en place a beaucoup intérêt à intégrer cette question essentielle dans leur priorité. Si le capital humain est le maillon sur lequel ces nouvelles autorités comptent véritablement pour faire développer le Sénégal, il va falloir obligatoirement qu’elles revalorisent la santé mentale et la lutte contre l’usage abusif de l’alcool et de la drogue. Malheureusement, le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, sous la conduite du Ministre Ibrahima SY et de son équipe, n’a aucune vision par rapport à l’état de santé mentale des sénégalais. Heureusement qu’il existe l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) qui fait un excellent travail.

Le 06 février 2025,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) – Tel : 77 550 90 82 – 70 745 88 47

INDEMNISATION ou « ASSISTANCE » EN GUISE DE REMERCIEMENTS? Le jeu de mots ne passera pas. (Par Abdou MBOW )

Le Gouvernement a décaissé cinq milliards F CFA pour indemniser les victimes des violences politiques entre 2021 et 2024, semblant décidé à appliquer dans une suspecte urgence, le « Projet » de panser les blessures de « SES » militants. Lors du vote de la Loi des finances rectificative, le Ministre des Finances et du Budget avait annoncé que plus de 100 millions F CFA avaient été octroyés aux victimes des évènements politiques de 2021-2024.

La ministre de la Famille et des Solidarités a donné les détails de l’autre partie de l’enveloppe, avec les nouvelles mesures pour les ex-détenus et autres victimes des événements de 2021-2024.

C’est grave ça ! C’est un précédent dangereux… Depuis quand c’est à un Gouvernement d’indemniser des victimes de manifestations et pas à la justice de le faire, si elle l’a jugé nécessaire à la suite de la tenue d’un procès. Et puis, pourquoi n’indemniser que ceux qui ont été victimes dans leur soutien à Sonko, ce qui est une façon de les récompenser avec l’argent de TOUS les sénégalais ? Et tous ceux qui ont été blessés ou qui ont perdu leurs biens ou qui ont vu leurs voitures cassées ou leurs commerces pillés par les militants de Pastef, ils ne sont pas des victimes ??? Et ceux dont on a désigné les maisons aux pillards incendiaires et qui les ont perdues, que leur destine l’état dans sa générosité distinctive ? C’est quoi ce partage partisan ??? Qui va réparer les dégâts causés par les manifestations comme le saccage de l’université Cheikh Anta Diop ??? En fait Sonko est juste en train d’acheter ses militants en leur donnant leur part du gâteau, alors qu’il n’arrive pas à tenir ses promesses de leur donner un avenir décent dans leur pays. Cela efface la honteuse image des jeunes prêts à fuir leur pays…
Qu’est un ex-détenu ? Que valent les décisions de juges qui ont sanctionné certains faits avérés ? 
Les ex détenus sont ceux qui ont attaqué la gendarmerie, y ont mis le feu pour prendre les armes ou exploser les munitions. Les ex détenus sont ceux qui ont confectionné des cocktails Molotov, incendié des bus, l’UCAD, saccagé les édifices publics, dévalisé des boutiques et voulaient marcher vers le Palais de la République. Les ex détenus ont brulé Auchan, Total, et ont toujours averti d’une deuxième et troisième vague de gatsa gatsa beaucoup plus incendiaire. Donc ceux sont ces bandits de grand chemin, ces ennemis de la République qu’on veut indemniser ? Valider ce fait, sans évaluation d’une « Commission Vérité et Réconciliation », suggérée par la loi d’amnistie, c’est considérer que les saccages, les incendies, les destructions de biens privés, les vols, ne sont en fait que des faits qui relèvent de la résistance tout simplement, autrement dit, cela devient un droit.
Dans l’éventualité d’une abrogation de la Loi d’Amnistie, l’état va-t-il demander aux bénéficiaires de ces récompenses déguisées en indemnisations, de rembourser ces millions?
Question subsidiaire : Un ami à moi qui est devenu asthmatique à la suite d’inhalations successives de gaz lacrymogènes en 2021, peut-il accéder à la qualité de victime ?
Du « Grand N’importe Quoi » !!! Du Sonko tout craché !!!

Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

“Le retrait des États de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO : enjeux de légitimité, défis d’effectivité et perspectives pour l’avenir de l’organisation régionale (Par Ismaïla Madior Fall)”

Ce mercredi 29 janvier 2025 marque la date de formalisation du divorce du Mali d’avec la CEDEAO.

Un divorce regrettable
Pourtant, lors des réunions (ministérielles et de Chefs d’Etat)de la CEDEAO de l’année 2023 sur les velléités des Etats de l’AES de quitter l’organisation, nous étions convaincus qu’ils n’allaient pas franchir le rubicond de claquer la porte de la maison communautaire et qu’ils allaient revenir sur leur volonté de se délier de l’organisation pour ne pas compromettre les acquis de plusieurs décennies de construction d’un modèle d’intégration, qui bien qu’imparfait, est bien meilleur que beaucoup d’autres expériences du genre sur le continent et dans le monde.
La lettre du Président de la Commission (Docteur Omar AlieuTouray) (en date du 13 janvier passé) adressée au ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Mali, (Abdoulaye Diop) l’invitant à engager les formalités de séparation à compter du 29 janvier 2025 nous ramène à la dure et douloureuse réalité de l’effectivité du divorce avec plein d’incertitudes qui concernera aussi le Niger et le Burkina Faso.

Réserves sur des divorces engagés par des régimes de transition
Malgré le respect qu’il convient d’accorder à cette séparation qui constitue un risque sur la viabilité de l’organisation et l’avenir de l’intégration en Afrique de l’Ouest et, au-delà, en Afrique, l’on peut s’interroger sur le bien-fondé de la décision de retrait d’une organisation régionale de la part d’Etats dont les autorités sont dépourvues de la légitimité du suffrage universel et n’ont pas pris l’initiative d’une ratification populaire d’un acte de cette envergure de désaffiliation affectant le destin d’une communauté, quoi qu’on en dise, soudée par l’histoire, la géographie, la culture, l’économie et un ambitieux droit qui définit les principes de convergence constitutionnelle régissant le mode de vie politique de cet espace ; une communauté de droit qui récuse et sanctionne audacieusement la prise de pouvoir par des moyens portant atteinte aux bases ontologiques de l’intégration.
La décision unilatérale des juntes militaires de délier leurs Etats de leurs obligations vis-à-vis de la CEDEAO, même si elle est, bien sûr, conforme aux principes régissant les organisations internationales (dénonciation) et au traité fondateur de la Communauté (retrait), elle pose un problème de légitimité quant à la validité procédurale et substantielle de la démarche, tant en droit international qu’en droit interne. En effet, si, en droit international, l’effectivité du pouvoir peut parfois l’emporter sur la légitimité, en droit de l’intégration en revanche, on peut s’interroger sur l’admission automatique d’un retrait assumé par des autorités investies en violation des textes de la CEDEAO, notamment du Protocole de Dakar. Doit-on se limiter à la lettre du droit communautaire et laisser libre cours aux retraits ? Ou ne devrait-on pas, sans aller jusqu’à loi de l’enchaînement de l’Etat fédéré à l’Etat fédéral, davantage rigidifier la procédure de retrait, avec l’objectif de donner du temps et de la chance à la diplomatie intégrative. Ce qui pose le débat de la réforme institutionnelle de la CEDEAO après que le traité soit éprouvé par l’expérience.
Au surplus, la désintégration du processus d’intégration par des actions initiées dans le cadre de la dénonciation du traité peut-elle être accueillie et mise en œuvre sans consultation du peuple par voie référendaire, des parlements nationaux suspendus ou dissous, mais aussi des autres organes de l’organisation (Parlement au titre des saisines facultatives au moins, Cour de justice) ? Ces derniers devraient aussi, au nom de la logique institutionnelle, avoir leurs initiatives à prendre et leur mot à dire, même si le dernier mot revient à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement.
A dire vrai, au-delà de la légalité de la démarche, ces retraits ,spectaculaires et inédits depuis le départ en 2000 de la Mauritanie qui a envisagé heureusement son retour par la signature en 2017 avec l’organisation d’un accord d’association, doivent être pris au sérieux et subir le traitement juridique et politique requis. Ils pourraient souffrir d’un déficit de légitimité apaisante lié à l’absence d’onction démocratique tirée du défaut d’élection des dirigeants de la transition et de la non tenue de consultation référendaire, comme on l’a vu par exemple dans le cadre du BREXIT où après le référendum, la Cour suprême britannique avait exigé l’approbation parlementaire, avant d’activer l’article 50 du Traité de Lisbonne sur les négociations de sortie. A juste titre, car le référendum reste le procédé de droit commun de validation et de légitimation d’une décision d’un pays décidant se retirer d’un projet d’intégration cinquantenaire, dont l’Etat en question est membre fondateur.
Les réserves de principe démocratique sur l’initiative de désaffiliation de la CEDEAO de la part de régimes à vocation transitoire sont également valables pour celle de leur affiliation à l’AES. En tout état de cause, il est clair qu’après 50 ans de vie dans une organisation d’intégration, se retirer de celle-ci signifie tourner le dos à une expérience de fraternité africaine cinquantenaire, pourtant citée en exemple par les benchmarkings de fonctionnement de modèles d’intégration.

Une opportunité pour sécuriser le droit de retrait et sauver l’intégration
Bien entendu, le propos ne consiste pas ici à délégitimer ou à contester la décision de retrait des Etats de l’AES ou à critiquer la mise en branle de la procédure de séparation, mais plutôt à inciter la CEDEAO à transformer cette crise en opportunité pour sécuriser le processus d’intégration et éviter d’ultérieurs retraits liés notamment à des changements anticonstitutionnels de gouvernement (on le sait doublement condamnés par la CEDEAO et l’Union Africaine) qui peuvent se révéler des parenthèses bien circonscrites dans des périodes de transition d’une durée limitée. Ce besoin de sanctuarisation de l’organisation ne répond pas seulement aux Etats théâtres de coup d’Etat, mais à tous types de manifestations de volonté de rompre avec celle-ci. Il faut, à cet égard, prêter attention à la récente déclaration du ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey qui n’exclut pas une adhésion de son pays à l’AES. A l’évidence, un autre retrait et une éventuelle attractivité de l’AES (avec l’intention prêtée au Tchad d’y adhérer) seraient un coup dur pour les efforts méritoires de construction de l’intégration des Etats et des peuples de l’Afrique de l’Ouest.
L’organisation communautaire devrait, donc, marquer le coup en engageant, sans remettre en cause la souveraineté des Etats qui restent maîtres des traités, la réflexion sur la sécurisation de la clause du droit de retrait et définir une doctrine préventive y relative pour endiguer quelque tentation de cascades de décrochages qui saperaient la dynamique intégrative, mais aussi les efforts collectifs de construction de la paix et de la sécurité de la sous-région.
En définitive, parce qu’il y va de la survie de l’organisation, cet ajustement institutionnel salvateur de l’intégrité de l’organisation devrait être un des points de l’Agenda attendu des réformes de la CEDEAO.

L’urgence d’engager la réforme de l’architecture institutionnelle
Au total, pour éviter de se désagréger et plutôt s’élargir en se consolidant, la CEDEAO doit, d’urgence, se réformer dans le sens d’une meilleure balance entre la sauvegarde des principes constitutionnels, la gestion des susceptibilités souverainistes et l’atteinte des objectifs économiques.

Ismaila Madior Fall Professeur des UniversitésAncien ministre des affaires étrangèreset des Sénégalais de l’Extérieur

Le retrait des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO : entre légitimité, effectivité et avenir de l’organisation régionale Ce mercredi 29 janvier 2025 marque la date de formalisation du divorce du Mali d’avec la CEDEAO.Un divorce regrettable…

Pourtant, lors des réunions (ministérielles et de Chefs d’Etat) de la CEDEAO de l’année 2023 sur les velléités des Etats de l’AES de quitter l’organisation, nous étions convaincus qu’ils n’allaient pas franchir le rubicond de claquer la porte de la maison communautaire et qu’ils allaient revenir sur leur volonté de se délier de l’organisation pour ne pas compromettre les acquis de plusieurs décennies de construction d’un modèle d’intégration, qui bien qu’imparfait, est bien meilleur que beaucoup d’autres expériences du genre sur le continent et dans le monde.
La lettre du Président de la Commission (Docteur Omar Alieu Touray) (en date du 13 janvier passé) adressée au ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Mali, (Abdoulaye Diop) l’invitant à engager les formalités de séparation à compter du 29 janvier 2025 nous ramène à la dure et douloureuse réalité de l’effectivité du divorce avec plein d’incertitudes qui concernera aussi le Niger et le Burkina Faso.
Réserves sur des divorces engagés par des régimes de transition
Malgré le respect qu’il convient d’accorder à cette séparation qui constitue un risque sur la viabilité de l’organisation et l’avenir de l’intégration en Afrique de l’Ouest et, au-delà, en Afrique, l’on peut s’interroger sur le bien-fondé de la décision de retrait d’une organisation régionale de la part d’Etats dont les autorités sont dépourvues de la légitimité du suffrage universel et n’ont pas pris l’initiative d’une ratification populaire d’un acte de cette envergure de désaffiliation affectant le destin d’une communauté, quoi qu’on en dise, soudée par l’histoire, la géographie, la culture, l’économie et un ambitieux droit qui définit les principes de convergence constitutionnelle régissant le mode de vie politique de cet espace ; une communauté de droit qui récuse et sanctionne audacieusement la prise de pouvoir par des moyens portant atteinte aux bases ontologiques de l’intégration.
La décision unilatérale des juntes militaires de délier leurs Etats de leurs obligations vis-à-vis de la CEDEAO, même si elle est, bien sûr, conforme aux principes régissant les organisations internationales (dénonciation) et au traité fondateur de la Communauté (retrait), elle pose un problème de légitimité quant à la validité procédurale et substantielle de la démarche, tant en droit international qu’en droit interne. En effet, si, en droit international, l’effectivité du pouvoir peut parfois l’emporter sur la légitimité, en droit de l’intégration en revanche, on peut s’interroger sur l’admission automatique d’un retrait assumé par des autorités investies en violation des textes de la CEDEAO, notamment du Protocole de Dakar. Doit-on se limiter à la lettre du droit communautaire et laisser libre cours aux retraits ? Ou ne devrait-on pas, sans aller jusqu’à loi de l’enchaînement de l’Etat fédéré à l’Etat fédéral, davantage rigidifier la procédure de retrait, avec l’objectif de donner du temps et de la chance à la diplomatie intégrative. Ce qui pose le débat de la réforme institutionnelle de la CEDEAO après que le traité soit éprouvé par l’expérience.
Au surplus, la désintégration du processus d’intégration par des actions initiées dans le cadre de la dénonciation du traité peut-elle être accueillie et mise en œuvre sans consultation du peuple par voie référendaire, des parlements nationaux suspendus ou dissous, mais aussi des autres organes de l’organisation (Parlement au titre des saisines facultatives au moins, Cour de justice) ? Ces derniers devraient aussi, au nom de la logique institutionnelle, avoir leurs initiatives à prendre et leur mot à dire, même si le dernier mot revient à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement.
A dire vrai, au-delà de la légalité de la démarche, ces retraits, spectaculaires et inédits depuis le départ en 2000 de la Mauritanie qui a envisagé heureusement son retour par la signature en 2017 avec l’organisation d’un accord d’association, doivent être pris au sérieux et subir le traitement juridique et politique requis. Ils pourraient souffrir d’un déficit de légitimité apaisante lié à l’absence d’onction démocratique tirée du défaut d’élection des dirigeants de la transition et de la non tenue de consultation référendaire, comme on l’a vu par exemple dans le cadre du BREXIT où après le référendum, la Cour suprême britannique avait exigé l’approbation parlementaire, avant d’activer l’article 50 du Traité de Lisbonne sur les négociations de sortie. A juste titre, car le référendum reste le procédé de droit commun de validation et de légitimation d’une décision d’un pays décidant se retirer d’un projet d’intégration cinquantenaire, dont l’Etat en question est membre fondateur.
Les réserves de principe démocratique sur l’initiative de désaffiliation de la CEDEAO de la part de régimes à vocation transitoire sont également valables pour celle de leur affiliation à l’AES. En tout état de cause, il est clair qu’après 50 ans de vie dans une organisation d’intégration, se retirer de celle-ci signifie tourner le dos à une expérience de fraternité africaine cinquantenaire, pourtant citée en exemple par les benchmarkings de fonctionnement de modèles d’intégration.
Une opportunité pour sécuriser le droit de retrait et sauver l’intégration
Bien entendu, le propos ne consiste pas ici à délégitimer ou à contester la décision de retrait des Etats de l’AES ou à critiquer la mise en branle de la procédure de séparation, mais plutôt à inciter la CEDEAO à transformer cette crise en opportunité pour sécuriser le processus d’intégration et éviter d’ultérieurs retraits liés notamment à des changements anticonstitutionnels de gouvernement (on le sait doublement condamnés par la CEDEAO et l’Union Africaine) qui peuvent se révéler des parenthèses bien circonscrites dans des périodes de transition d’une durée limitée. Ce besoin de sanctuarisation de l’organisation ne répond pas seulement aux Etats théâtres de coup d’Etat, mais à tous types de manifestations de volonté de rompre avec celle-ci. Il faut, à cet égard, prêter attention à la récente déclaration du ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey qui n’exclut pas une adhésion de son pays à l’AES. A l’évidence, un autre retrait et une éventuelle attractivité de l’AES (avec l’intention prêtée au Tchad d’y adhérer) seraient un coup dur pour les efforts méritoires de construction de l’intégration des Etats et des peuples de l’Afrique de l’Ouest.
L’organisation communautaire devrait, donc, marquer le coup en engageant, sans remettre en cause la souveraineté des Etats qui restent maîtres des traités, la réflexion sur la sécurisation de la clause du droit de retrait et définir une doctrine préventive y relative pour endiguer quelque tentation de cascades de décrochages qui saperaient la dynamique intégrative, mais aussi les efforts collectifs de construction de la paix et de la sécurité de la sous-région.
En définitive, parce qu’il y va de la survie de l’organisation, cet ajustement institutionnel salvateur de l’intégrité de l’organisation devrait être un des points de l’Agenda attendu des réformes de la CEDEAO.
L’urgence d’engager la réforme de l’architecture institutionnelle
Au total, pour éviter de se désagréger et plutôt s’élargir en se consolidant, la CEDEAO doit, d’urgence, se réformer dans le sens d’une meilleure balance entre la sauvegarde des principes constitutionnels, la gestion des susceptibilités souverainistes et l’atteinte des objectifs économiques.

Ismaila Madior Fall
Professeur des Universités
Ancien ministre des affaires étrangères
et des Sénégalais de l’Extérieur

La Jeunesse Sénégalaise : La Grande Trahison de Pastef.

Les images de milliers de jeunes Sénégalais devant la structure qui accueille le dépôt de leurs dossiers leur permettant d’aller travailler en Espagne, sont saisissantes de réalisme quant à leur déconvenue d’avoir du travail dans leur pays, comme il leur avait été promis par leur gourou Ousmane Sonko lors de ses saillies populistes, dénuées du principe de réalité. PROS, comme l’appelaient les jeunes du Sénégal, a promis à ces jeunes garçons et ces jeunes filles monts et merveilles, les assurant qu’ils allaient recevoir chacun 150.000 frs, pour arrêter l’émigration clandestine, dont il faisait alors du régime de Macky Sall le principal responsable de cet exode meurtrier. Aujourd’hui, force est de constater que les jeunes meurent encore plus dans les océans, dans l’indifférence du pouvoir qui ne peut offrir comme palliatif à leur désœuvrement, qu’une opération « setal sa gokh », mensuelle et fortement télévisée par la RTS.

Jeunesse impatiente et déterminée à se prendre en charge.

Ce que les responsables de Pastef aujourd’hui au pouvoir, semblent oublier, c’est qu’ils ont été élus par les jeunes, qui ne sont même plus en état de leur rappeler toutes leurs promesses, en première desquelles ils avaient vendu leur sacro-saint- ⁠souverainisme, leur jurant alors que leur salut demeurait au Sénégal. La fuite des jeunes vers l’Espagne ou vers les structures de « Green Cards » qui pullulent dans le pays, sonne comme un aveu d’échec et surtout d’impuissance.

Même si la course aux coupables de leur reddition des comptes, n’est que poudre de perlimpinpin, ayant pour objet de poser les bases d’un état de la terreur, qui vise à installer un Etat policier, ils savent que cette jeunesse est insensible à ces gesticulations, et attend de pied ferme la réalisation de leurs nombreuses promesses populistes. Emprisonner tous les dignitaires de l’APR ne donnera point satisfaction aux jeunes Sénégalais exaspérés. Ils sont donc déterminés pour exécuter leur forfaiture politicienne, de tout mettre en œuvre pour exiler les jeunes de ce pays qui depuis bientôt une année, sont plutôt témoins de pertes d’emplois plus que de création d’emplois, et demeurent abasourdis par les restrictions de travailler qui sont faites aux jeunes « jakartamen », qui menacent de mettre le feu comme ils leur ont appris lors de leurs conquêtes et exactions populistes d’avant Mars 2024. « Arroseur arrosé » comme dit l’adage.

Les jeunes Sénégalais sont certains d’une chose à présent, c’est de l’incapacité à prendre en charge leur désespoir, et leur envie de travailler à changer leurs destinées. Tout ce qui leur est proposé est l’exil, notamment vers des pays que leur lexique faussement souverainiste et « révolutionnaire, ne cesse pour autant d’insulter.

Quelle honte de voir ces milliers de candidats à l’exode, désemparés par l’absence de capacités à trouver des solutions à leurs inquiétudes !!! C’est parce qu’ils ont honte, que nos dirigeants ont décidé d’installer la terreur, si possible sans témoins. Alors il convient d’exiler cette jeunesse trompée et désespérée.

Du grand « naxébaye » !!!!

Député Abdou MBOW
Groupe Takku Wallu Sénégal

Camp 2025:  » Ensemble C’est Possible  » salue le diagnostic lucide du Président et son Premier Ministre.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a présidé, cette semaine, la Conférence des administrateurs et managers publics ( Camp). Lors de son discours, il a présenté un état des lieux alarmant des finances publiques, donnant encore raison au Chef du gouvernement M. Ousmane Sonko qui avait mis en exergue les défis structurels et conjoncturels auxquels fait face le pays. Une posture saluée par les camarades de M. Moustapha Junior Thiam.

Le Président du mouvement « Ensemble C’est Possible », a tenu à exprimer son plein soutien aux propos du Président Bassirou Diomaye Faye.  » Après 9 mois d’exercice de pouvoir, le Chef de l’Etat a mis en lumière les contraintes budgétaires et financières pesant sur notre État. Cette réalité, bien que difficile, ne doit pas être perçue comme une fatalité, mais plutôt comme un appel à l’action et à la refondation économique de notre pays » a avancé M. Thiam.

Pour lui, le Président de la République a hérité d’une situation où la marge de manœuvre budgétaire est limitée, et il a fait preuve de responsabilité en le reconnaissant ouvertement.  » Cette transparence est essentielle pour restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions. Face à ces défis, les réformes engagées, notamment la renégociation des contrats pétroliers et gaziers, ainsi que la mise en place d’un nouveau modèle économique plus équitable, doivent être soutenues avec détermination  » a soutenu  » Ensemble C’est Possible » .

 » Notre mouvement se tient aux côtés du Président de la République et de son gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko dans cette quête de souveraineté économique et de justice sociale. Nous appelons tous les citoyens et les forces vives de la nation à faire preuve d’unité, de patriotisme et de vigilance afin que ces réformes aboutissent et profitent réellement au peuple sénégalais. L’heure est venue de bâtir un Sénégal plus juste, plus prospère et plus indépendant  » a conclu Moustapha Junior Thiam.

Haro sur le baudet!

En vertu des dispositions combinées de l’article 61 de la Constitution et de l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le député bénéficie d’une protection dérogatoire du droit commun. Il s’agit de l’immunité parlementaire qui est un concept bivalent: l’irresponsabilité et l’inviolabilité.

Pour le cas de Farba Ngom, il s’agit de l’inviolabilité car, les faits qui pourraient lui être reprochés ne se rattachent pas à ses actes posés, opinions émises ou votes dans l’exercice de ses fonctions.

C’est pour enrayer cette inviolabilité que, par lettre n°018/CONF/PF/PJF/MJ le 3 janvier 2025, le Ministre de la Justice a transmis au Président de l’Assemblée nationale, la requête du Procureur du Pool judiciaire financier qui juge nécessaire d’entendre Farba Ngom sur des motifs qui justifient la levée de son immunité parlementaire.

Mais selon Me Aissata Tall Sall, députée chargée de défendre Farba Ngom devant la Commission ad hoc, aucun motif étayé par un dossier n’a été fourni par le Parquet financier.

Or la Commission ad hoc doit se prononcer uniquement sur le caractère sérieux, loyal, sincère et transparent de la demande. Cependant celle-ci ne porte aucune appréciation quant au fond du dossier, à l’exactitude des faits, ou à la procédure suivie par le juge.

Pourquoi alors autant de précipitations suspectes et de maladresses?

Dans l’esprit de la loi et la jurisprudence constante en la matière, l’immunité parlementaire ne fait pas obstacle à l’ouverture d’une enquête, ni même à l’engagement des poursuites. C’est pourquoi Farba Ngom aurait pu être entendu en qualité de témoin ou de mis en cause, dans les formes ordinaires de l’audition simple, ou interrogé et même inculpé, le cas échéant.

Mieux, l’immunité parlementaire ne fait pas obstacle à une perquisition au domicile d’un député, ni à une fouille de son véhicule

Seules, l’arrestation ou toute autre mesure privative ou restrictive de liberté susceptible d’être décidée à l’encontre d’un membre de l’Assemblée nationale, à peine de nullité, doit faire l’objet d’une demande d’autorisation formulée par le Procureur général près la Cour d’appel compétente et transmise par le Garde des sceaux, ministre de la justice, au Président de l’assemblée nationale. Cette demande doit indiquer précisément les mesures envisagées ainsi que les motifs invoqués.

En ce qui concerne la levée de l’immunité parlementaire, la Commission doit se référer aux principes de base du droit procédural: la transparence, sécurité et prévisibilité du droit, impartialité, droit d’opposition et de défense.

De ce qui précède, la Commission ad hoc devait travailler en toute transparence en mettant à la disposition de ses membres tous les éléments du dossier afin de leurs permettre d’apprécier du caractère sérieux de la demande du procureur. Elle a préféré faire le black-out sur le dossier qui aurait être disponible pour tous les commissaires.

En outre, les imputations du Procureur financier doivent découler de faits précis constitutifs d’une infraction dont la qualification et la sanction sont prévues par des textes préalablement existants.

Ensuite, toutes les voies d’opposition auraient dû être ouvertes au profit du mis en cause. Or certains membres de Pastef qui siègent dans la Commission ad hoc, se sont singularisés par des prises de position publiques à l’encontre de Farba Ngom à chaque fois que l’occasion leur a été donnée. Ils sont disqualifiés pour connaître de cette affaire. Qui plus est, l’immunité parlementaire ne protège pas le député, mais l’institution parlementaire dont il est membre; ce qui impose à tous les membres de la Commission, une attitude loyale et impartiale vis-à-vis de leur collègue.

Enfin, les droits de la défense ont été bafoués dès lors que la Commission n’a pas transmis à Me Aissata Tall Sall, le dossier qui doit renseigner précisément sur les mesures envisagées ainsi que les motifs invoqués mettant en cause son collègue. La seule lettre du Procureur qui n’avait pas encore ouvert une information judiciaire, ne suffit pas.

En conclusion, la résolution de la Commission ad hoc demandant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, est entachée d’irrégularités manifestes et traîne un vice congénital. Car elle procède d’une initiative politique enclenchée depuis que le Premier Ministre Ousmane Sonko a publiquement décidé au cours d’un meeting à Agnam, que Farba Ngom ne participera plus à une élection.

En outre, l’Assemblée nationale qui cède à la procrastination, est dans une dynamique de se saborder et d’être une boîte à lettres au service du binôme Diomaye-Sonko. Ce qui serait une preuve supplémentaire que l’Assemblée nationale de rupture tant promise est une arlésienne qu’il faut aller chercher aux Calendes Grecques.

Babacar Gaye
Ancien député
Président de Mankoo Mucc

Coumba Sall : Écrire pour contribuer au changement

Mme Coumba Sall est sénégalaise, enseignante de profession. Elle a fait ses études au Sénégal. Titulaire d’une maîtrise et d’un DEA en lettres modernes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), elle a par la suite, obtenu une maîtrise en science de l’éducation à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et un certificat en enseignement à l’Université de Montréal (UDEM) et un Brevet en enseignement. Elle a aussi enseigné le français pendant plusieurs années au Sénégal et à Montréal. L’auteure sénégalaise a déjà publié 3 ouvrages à savoir,  » Des mots pour elles »,  » Les Vendus du Désert  » et  » A quoi rêvent les anges « . "Écrire pour informer, éduquer...changer le Monde "

 » Dans mon cas, l’écriture m’a permis de répondre au besoin très naturel et primaire de communiquer, de m’exprimer et de libérer le trop-plein d’informations accumulées. J’ai écrit d’abord et avant tout pour moi-même, pour me libérer, pour le plaisir de me relire. J’écris aussi pour informer et sensibiliser, car j’aborde des sujets d’actualité, des faits de société tels que la condition des femmes et des enfants talibés, l’immigration clandestine entre autres thématiques. Quant à l’aspect pécuniaire, je ne vous apprends rien, le livre ne nourrit pas son homme. Malheureusement, la lecture est une activité qui tend à disparaitre avec l’explosion des réseaux sociaux  » nous confie Mme Coumba Sall.

Dans ses productions littéraires, elle interpelle autorités politiques et décideurs.  » J’aimerais que les personnes qui ont les pouvoirs de décision puissent entendre mes messages et agir par conséquent. J’espère informer et éduquer à travers mes livres, partager ma vision des choses afin de contribuer à changer le monde et la société.

« Des mots pour elles », une préoccupation de la condition des femmes

 » La femme sénégalaise a beaucoup évolué tant sur le plan professionnel que mental. Aujourd’hui, les femmes se retrouvent dans toutes les sphères de décision grâce à leurs niveaux de scolarisation. Elles ont su démontrer leur pouvoir entrepreneurial, et leur capacité à gérer des entreprises et à gérer des groupes. Les femmes sont devenues incontournables dans tous les secteurs économiques. D’un autre côté, c’est au 21ème siècle aussi qu’on voit, avec le développement fulgurant des réseaux sociaux des images très dégradantes de certaines femmes sénégalaises qui s’adonnent à des activités peu recommandables dans des accoutrements qui ne sont pas de bons exemples pour les générations actuelles et à venir  » a déploré l’écrivaine sénégalaise.

« Les Vendus du Désert », les maux de l’émigration clandestine mis en exergue.

À cause de la crise économique mondiale, l’immigration clandestine a pris des proportions démesurées ces dernières années. Des colonies entières de population quittent leur pays d’origine à la recherche du mieux-être dans des zones considérées plus accueillantes, à déploré Coumba Sall.  » Malheureusement, ces temps-ci on assiste à la disparition de centaines et des centaines de prétendants à l’immigration qui périssent en mer ou sur les routes. Beaucoup de personnes sont tentées par l’immigration pour des raisons économiques le plus souvent, mais immigrer n’est pas facile. Une fois sur place, on découvre une autre culture et d’autres façons de faire différent de nos habitudes, et souvent, l’adaptation et l’intégration restent difficiles. Parfois nos attentes sont loin d’être comblées. Mais, il y a aussi des aspects positifs. On s’épanouit sur le plan intellectuel, professionnel et culturel parce qu’on découvre de nouvelles façons de faire » a t-elle ajouté.

Revenant sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour stopper ce phénomène, l’auteure  » Des Vendus du Désert  » est persuadée que le seul moyen d’arrêter ces mouvements de masse est d’essayer de retenir les populations en créant des opportunités d’emplois pour que chaque société puisse travailler et développer son terroir pour en faire des endroits de paix et de stabilité où il fait bon vivre.  » Quand on est bien chez soi, on ne sent pas la nécessité de tout abandonner pour tenter l’aventure. Surtout, il faut arrêter les guerres causées par les conflits d’intérêts qui n’ont aucune finalité sinon d’appauvrir les populations et de les pousser au déplacement  » a regretté Coumba Sall.

« A quoi rêvent les anges «, lumière sur l’essence des dualités dans le vie

Pour l’écrivaine, le monde repose sur des dualités ; le jour et la nuit, la maladie versus la santé, le bien et le mal, le rêve et la réalité. C’est cette dualité qui équilibre la vie.  » On arrive parfois à une étape de notre vie où la méditation occupe une place très importante dans notre évolution. On fait le bilan de notre vie et on réfléchit beaucoup sur ce qui nous arrive ou qui nous est arrivé, sur les événements naturels et non naturels et on a beau faire des études poussées, la science et la logique n’expliquent pas tout. On se pose beaucoup de questions existentielles et c’est en ce moment que la spiritualité joue un rôle capital. On a besoin de se tourner vers une entité plus immatérielle pour obtenir des réponses plus élaborées et rassurantes. J’ai fréquenté l’école occidentale et j’ai fait des études poussées mais celà n’a aucunement entamé mon éducation et ma culture religieuse. Je me retrouve parfaitement dans l’éducation religieuse islamique. Je pense qu’on a besoin de croire en quelque chose de supérieur et de plus grandiose pour survivre dans ce monde plein d’incompréhensions et d’incohérences. Je suis convaincue que plus on avance dans les études, plus on doit se poser des questions sur l’existence et parfois et souvent on a besoin de ces questionnements pour évoluer  » a-t-elle détaillé.

 » Je ne suis pas superstitieuse, je suis cartésienne et croyante. On ne peut pas être superstitieux quand on est croyant. Je ne tiens aucun humain responsable de ce m’arrive ou pourrait m’arriver Quand on a la foi en Dieu, l’Unique, on devient rigoureux, logique, rationnel et patient. Je parle de la patience dans le sens de savoir attendre mais aussi de la patience qui consiste à savoir laisser aller les choses en ayant en tête que tout a un timing dans cette vie et que tout ce qui nous arrive relève du domaine du divin et de notre destin  » a conclu Mme Coumba Sall.

La détresse des étudiants sénégalais au Canada doit être entendue (Par Khady Samb)

Ce matin, j’ai appris une nouvelle bouleversante une jeune étudiante sénégalaise de Moncton serait en proie à une profonde dépression. Et elle n’est pas la seule dans ce cas. Ils sont nombreux, trop nombreux, à souffrir en silence, accablés par un mélange de solitude, de pression sociale et de stress financier.
Loin de chez soi, la solitude est un fardeau supplémentaire. Pour beaucoup d’entre nous, le Canada est un rêve : poursuivre ses études, chercher un avenir meilleur. Mais la réalité est tout autre. La vie ici est marquée par une solitude déconcertante, loin de l’affection de nos familles et de notre communauté. On se retrouve seul face à des défis que l’on n’a jamais eu à affronter auparavant. La pression est écrasante. Les attentes sont immenses.
Nos familles au Sénégal comptent sur nous : réussir à tout prix, envoyer de l’argent, être à la hauteur du « rêve canadien ». À cela s’ajoutent les défis auxquels nous sommes confrontés ici : payer des frais de scolarité exorbitants, gérer la hausse du coût de la vie, respecter des lois qui changent constamment, travailler pour survivre tout en maintenant de bons résultats académiques. Cette pression nous épuise, nous éloigne de nos rêves et parfois, elle nous brise. Pourquoi agir maintenant ? Nous ne pouvons plus ignorer cette souffrance silencieuse.
La dépression et l’anxiété ne doivent plus être des tabous pour les étudiants étrangers. Nous devons parler, sensibiliser et surtout soutenir. Que pouvons-nous faire ?
– Briser l’isolement : créons des espaces pour nous retrouver, partager nos expériences et nous épauler mutuellement.
• Utiliser les ressources disponibles : les universités proposent souvent des services d’aide psychologique. Ne restons pas seuls face à nos difficultés.
• Éduquer nos familles et notre entourage : la vie à l’étranger n’est pas toujours aussi simple qu’elle en a l’air. Nos familles doivent comprendre cette réalité pour réduire la pression qu’elles nous imposent.
Un appel à l’unité et au soutien. Ce message est un cri du cœur, un appel à tous étudiants, familles, communautés. Soutenons-nous les uns les autres. Écoutons ceux qui souffrent. Aidez-les à trouver des solutions.
Nous sommes loin de chez nous, mais nous ne devons pas nous sentir seuls. À tous ceux qui liront ce message, souvenons-nous : demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse. C’est une preuve de force. Ensemble, brisons ce cercle de solitude et redonnons espoir à ceux qui en ont le plus besoin.

Khady SAMB
Journaliste et étudiante chercheuse au doctorat en

anthropologie médicale à l’université Laval Québec city, Canada

Kabirou Mbodje, un des précurseurs du souverainisme économique ? (Bachir Fofana)

Pour des raisons de souveraineté les États-Unis d’Amérique n’acceptent pas que les données des citoyens américains puissent être entre les mains d’une puissance étrangère. C’est tout le problème de l’Administration américaine avec d’abord chinois Huawei, puis aujourd’hui avec Tik Tok. Pour les Américains, les Télécoms, au-delà de la souveraineté, sont du domaine de la sécurité nationale. Et l’on ne confie pas sa sécurité à un concurrent, voire un adversaire, fut-il le plus souriant.

Au Sénégal, c’est tout à fait l’inverse. Toute notre industrie des Télécoms, et par conséquent celle des données (qui est l’industrie de l’avenir) est entre les mains de multinationales étrangères. C’est pourquoi la tentative de rachat de Tigo (devenue YAS aujourd’hui) par Kabirou Mbodje, au-delà du symbole, de la fierté et de l’orgueil national légitime, était aussi, et avant tout, un acte de souveraineté. Mais malheureusement, l’Etat du Sénégal n’a pas été un Etat stratège, comme les pays asiatiques ou les pays développés. Derrière le succès mondial de l’indien Mittal, il y a l’État indien. Derrière le succès de Starlink de Elon Musk, il y a l’État américain. En Afrique, nous avons l’exemple de Dangote du Nigeria avec la vision de Obasanjo et ses Obasanjo’s boys.

A posteriori, quand on analyse la position souverainiste du gouvernement américain face au chinois Tik tok, on se rend compte les hommes d’affaires comme Kabirou Mbodje ont été, avec Bara Tall (achat du Français Jean Lefèvre) et Pathé Dionne du groupe Sunu (acquisition de la banque française BICIS), les précurseurs du souverainisme économique mais malheureusement n’eurent pas à leur côté un Etat stratège pour les accompagner. Kabirou Mbodje cassa le monopole étranger du transfert d’argent en créant Wari et posa un acte de haute portée de souveraineté économique en cherchant à racheter TIGO, propageant un immense sentiment de fierté dans le pays. Malheureusement l’État du Sénégal ne fut pas à la hauteur de l’audace de l’entrepreneur. L’attitude du gouvernement américain face à Tik Tok montre qu’au-delà des discours sur le libéralisme et la main invisible du marché, les États occidentaux, asiatiques et même du Moyen-Orient, demeurent, à raison, très protectionnistes.

Dans sa Déclaration de Politique Générale, le Premier Ministre Sonko a beaucoup parlé de la nécessité d’avoir un État stratège et de développement endogène. Donc au-delà des mots, il a l’occasion et le pouvoir, non seulement de réhabiliter des précurseurs du souverainisme économique comme Bara Tall et Kabirou Mbodje pour servir d’exemples pour les champions nationaux à faire émerger impérativement, mais surtout de s’appuyer sur eux dans la relance de notre économie. Il en va de la survie de la nation sénégalaise et africaine face au monde qui change.

Bachir Fofana
Éditorialiste

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR le PREMIER MINISTRE, PRÉSIDENT DU PASTEF.

A Mr le Premier Ministre
J’aurais pu m’adresser directement au président de la République en vertu de ses prérogatives régaliennes et de ses attributs constitutionnels.

Si j’ai opté pour un tel format pour vous parler par voie épistolaire, c’est effectivement en tant que PRÉSIDENT du parti au pouvoir et porteur du fameux projet dont vous avez vous même réclamé la paternité.

Aujourd’hui ,il est admis de tous que vous avez la majorité pour gouverner et légiférer sur les grandes orientation de la gouvernance démocratique.

Paradoxalement, notre régime démocratique, pour le moment est de type présidentiel. C’est un format inédit dans l’histoire de notre gouvernance où le président de la République, cohabite avec un Premier ministre, président du parti au pouvoir et de surcroît détenteur de la légitimité et de la paternité des victoires issues des dernières élections, présidentielles et législatives anticipées.

Cette situation nouvelle et qui n est adossée sur aucune référence historique comparative, devrait être un motif d’une réorientation stratégique de votre gouvernance pour plus de visibilité , de compréhension et surtout pour une meilleure appropriation par les citoyens sous le prisme d’un cadrage inclusif de ciblage.
Dans cette perspective, les suggestions suivantes me semblent être des bases de réflexion

1.Au niveau interne de votre parti, une remise en cause des méthodes et stratégies de la conquête du pouvoir , efficaces fussent t elles, ne sauraient être des méthodes adaptées pour la circonstance et reconduites dans le pilotage de la gouvernance et dans l’effectivité d’une démocratie représentative.
Ces actions d’ordre politique, ne sauraient non plus être perçues par leur effet, comme une tentative dune substitution aux instances régulières de prise de décisions, ni s’ériger en censeurs de ces dispositions, par le biais de la clameur publique.

J’ose espérer que l’analyse lucide du tournant actuel ,lié à un contexte géopolitique mondial avec des perspectives qui peuvent impacter négativement à moyen terme les relations internationales doit servir de prétexte d’ordre républicain , pour une réconciliation nationale durable et une adaptation de notre gouvernance pour une unité nationale plus consolidée dans la paix et la concorde nationale .

Veuillez recevoir, M le Premier Ministre , l’assurance de mes sentiments respectueux .
Vive le Sénégal
Vive la République
Pour un Sénégal uni et prospère

Ousmane Gueye.

PASTEF, LE DILEMME DES MILITANTS BIGOTS (Par Cherif Diop)

Au Sénégal, la troisième alternance fait face à un contre-pouvoir d’un nouveau genre. Le président de la République et son premier ministre Ousmane Sonko goutent à la bigoterie d’une frange de leurs militants. Les cerbères du PROJET qui, grâce à leurs dévotions, leurs activités redoutables sur les réseaux sociaux ont porté le duo au pouvoir. Un dilemme particulièrement cornélien pour Ousmane Sonko, obligé de ménager la chèvre et le choux. Tel un chasseur contraint de dresser des molosses qu’il a lui-même élevés, nourris de sa propre main, au risque d’être réduit à néant. Côté pile, Sonko doit et voue la loyauté à ces militants patriotards. Côté face, le président du parti, premier ministre, est dans l’obligation de protéger les institutions de la république des patriotes excessifs. Car, les institutions sont d’abord un bien public et un contrat social à construire.     

Si la détention du pouvoir procède de l’élection, son exercice se lie à d’autres mécanismes de gestion. À ce propos, le lancement prochain de la plateforme Ligeeyal sa reew, « qui permettra à chaque Sénégalais de déposer sa candidature aux postes publics en compétition » est à rebours de la levée de boucliers contre la nomination de citoyens non membres de PASTEF ou qui auraient critiqué le PROJET. Chaque Sénégalais, quelle que soit son origine ou ses opinions a sa place au sein de la République, sauf celles et ceux qui affichent des penchants, ethnicistes, séparatistes. Les autorités ont la responsabilité de contourner les marches du communautarisme qui mènent tout droit vers un gouffre bien sombre. Les sympathisants bigots de PASTEF disent exprimer leur désaccord au nom de la démocratie. Cependant, cette contestation « démocratique » interne peut paraître cocasse à bien des égards, mais révèle une nouvelle donne pas si inintéressante, si elle est utilisée à bon escient.  

Un contre-pouvoir d’un nouveau genre 

Ousmane Sonko n’est pas Périclès le père de la démocratie radicale, et on est encore très loin de la démocratie athénienne mais, Pastef a promis une révolution copernicienne de la gestion des affaires de la cité « Li nieup book, nieup jotsi ». Sous ce prisme, la « rébellion » née de la nomination de Aoua Bokar Ly, la deuxième du genre après l’épisode Samba Ndiaye, est de bon augure, si de tels agissements peuvent servir l’intérêt général et non le desiderata « pastéfien ». Au Sénégal, le bon vouloir de l’autorité a très souvent prévalu. Or, « Il faut que le pouvoir arrête le pouvoir », formule célèbre de l’une des figures clés des lumières. À la lumière de cette vive polémique, les militants bigots ont montré qu’ils peuvent jouer le rôle d’un puissant contrepouvoir certes informel, mais tout aussi redoutable, au point de faire réagir nuitamment leur président de parti. Le maharaja de pastef s’est érigé en bouclier du chef de l’État contre les patriotards à l’injure abondante à l’endroit du président de la République. 

La constitution sénégalaise a fait de son gardien « un monarque élu » qui s’arroge presque tous les pouvoirs. Le changement « systémique » tant chanté ferait un pas de géant, si les cerbères du PROJET se muent en défenseurs du temple républicain. Contrôlant l’action de l’ État, de la même manière qu’ils ont réussi, un temps, à imposer un récit dominant au sein de l’opinion, par le canal révolutionnaire des réseaux sociaux. Et si cette même volonté guidait leur jugement objectif de l’action publique ? Ce tournant historique permettrait une surveillance constante du mode de gestion de nos autorités. De telle manière que, tout poste convoité ne soit plus un privilège, encore moins une sinécure. À cette condition, l’avènement de Bassirou Diomaye Faye se révélera une véritable respiration démocratique. En attendant l’effectivité de la transformation socio-économique du Sénégal, une autre paire de manches. 

Cherif Diop

La double imposition de la diaspora, la proposition pertinente de l’économiste Meissa M. Lo pour faire face à l’insoutenabilité de la dette.

L’idée de lancer des « Diasporas Bonds »( déjà expérimentée par la BHS en 2015), ou « Patriotes bonds « a été très bien accueillie et est à applaudir, puisse que depuis quelques temps je militais pour ce type d’endettement, qui est un reprofilage de nos créanciers. L’objectif pour moi, était d’exhorter les leaders politiques à davantage songer à une dette détenue en grande partie par les locaux (citoyens) que par les étrangers. Ceci est le cas de la dette japonaise. Mais le seul hic, pour moi, est qu’il s’agira encore d’un endettement, dont le plafond à ne pas franchir exigé par l’Uemoa a été explosé par le régime de Macky Sall depuis longtemps. La lourdeur du poste de dépenses des services de la dette est aujourd’hui un fardeau incommensurable pour les états africains en général. Raison pour laquelle, au niveau du think tank Millenium African Institute, Nations et Démocratie nous réfléchissons sur d’autres mécanismes ou leviers de financement permettant à nos états de résorber cette lourde dette et avoir d’autres sources de financement moins contraignantes et plus avantageux pour les investissements dont ils ont besoin. Ceci est aussi valable pour nos organisations régionales (CEDEAO, CEMAC etc.) Car normalement la logique voudrait que les dettes soient injectées en majeure partie dans les investissements pour booster les économies africaines, mais si on analyse les budgets des états africains, les ratios dette sur investissement, nous pouvons constater que les endettements servent plus à rééquilibrer des budgets, refinancer des dettes sur le long terme etc. Très peu de fonds sont alloués aux investissements pour impulser une dynamique de développement durable ou aider à la création d’une forte classe moyenne. 

 

Partant de ce constat, à mon avis, les états ouest-africains doivent réfléchir sur la possibilité d’une double imposition de leur diaspora qui est à un nombre de 30 millions. L’accès aux impôts payés par la diaspora africaine dans leur pays d’accueil devrait être négocié par les états de façon bilatérale ou par les organisations régionales ( exemple CEDEAO, CEMAC etc. ) 

A défaut, de trouver le montage financier permettant de mobiliser suffisamment de fonds via les transferts de capitaux soit 93 milliards de dollars de ces 30 millions de diaspora, les impôts collectés via la diaspora africaine ou même la taxation de leur épargne qui selon la banque mondiale s’élèverait à 53 milliards de dollars, permettraient de financer les PME PMI , startup ou idée de projets que comptent lancer les africains de la diaspora souhaitant rentrer. A titre illustratif, si nos états arrivent à mobiliser en moyenne 500 dollars d’impôts via les 30 millions de diaspora, cela constituerait un fonds de guerre de  15 milliards de dollars pouvant aider à investir directement dans les entreprises locales, créer de la richesse et de l’emploi, estomper le poids de la dette sur l’investissement et les PIB des états. 

La mobilisation de ces recettes pourra être réalisées avec une bonne campagne de communication avec les diasporas, l’effort et le concours des états partenaires de l’Union Européenne et de l’Amérique ainsi que ceux des institutions de Bretton Woods ( FMI , Banque mondiale). La contrepartie pour les états hôtes ( France, Allemagne , Italie, États-unis etc. ) c’est l’assurance d’une véritable politique de retour au bercail pour les immigrés et les retombées liées aux investissements devraient permettre de baisser le taux de chômage dans les pays d’origine et réduire les candidats à l’immigration clandestine. Ainsi, avec une bonne sensibilisation et l’implication des associations crées par les diasporas, cette double imposition ne doit nullement être une contrainte pour la diaspora africaine mais plutôt leur contribution significative et directe au plan de développement de leurs pays d’origine.

 

 

Meissa M. LO 

Expert financier 

Consultant en finance de marché 

Fondateur du think tank Millenium African Institute, Nations et Démocratie

 

KEBEMER : Une commune en panne d’imagination

En délibérant sur le projet de budget de 2025 de la Commune,les autorités municipales auraient dû présenter leurs excuses aux kébémeroises et aux Kébémérois pour leur gestion catastrophique.

Avant de revenir sur le projet de budget, il y a lieu de rappeler que le budget est un exercice de planification par lequel l’administration parvient à identifier les objectifs et les moyens pour les atteindre.

Un des principes qui fondent un budget est sa sincérité. En effet, un budget doit être basé sur les possibilités réelles de mobilisation, sans exagération, ni augmentation des prévisions de recettes et des dépenses.

Ce budget présenté au conseil municipal et probablement adopté est loin des standards en matière de préparation de budget tant sur le plan de la forme que sur le fond.

Sur la forme, le budget ne recoupe pas les préoccupations des jeunes, des femmes et des artisans. Les secteurs à même de soutenir les couches les plus vulnérables sont délaissés notamment ceux générateurs de revenus.

On se contente simplement de reproduire les différentes rubriques chaque année sans se préoccuper aucunement de l’évolution économique et sociale de la ville.

D’ailleurs, comment peut-on élaborer un budget sans indiquer les taux de réalisation de l’année écoulée qui doivent constituer la référence ? Ces données omises à dessein ou par incompétence sur la situation d’exécution budgétaire sont lesigne que les règles élémentaires d’élaboration d’un budget ne sont pas respectées. 

Le budget 2025 de la Commune de KEBEMER est évalué en recettes et dépenses à 607 millions F dont 37% en dépenses d’investissement. Si on le compare aux années passées, on observe une baisse tendancielle des ressources depuis 2021.

Cette baisse est illustrée par les produits du budget de fonctionnement qui sont passés de 575 millions F en 2021 à 380 millions F en 2025 sur la période. Il en est de même du budget d’investissement qui continue à stagner autour de 200 Millions F par an encore qu’en réalité une chute drastique des investissementsest notée. D’ailleurs, le montant indiqué sur le budget d’investissement n’est qu’une illusion. Le report de crédit de 90 millions F qui le sous-tend ne correspond à aucune réalité dès lors que les ressources sont en baisse constante. En fait, le budget d’investissement réel est de 137 millions, soit 22% en valeur relative. Une somme très dérisoire pour les besoins en investissement de la ville. 

Si on examine le détail des produits du projet de budget, on observe une baisse continue des ressources propres depuis des années. Les produits d’exploitation et les produits domaniaux ont baissé respectivement de 19% et de 18%. On constate que la Commune n’est même pas capable de recouvrer les recettes attendues. En réalité, les autorités municipales ont baissé les bras depuis des années se contentant de gérer le quotidien.

Sur les rubriques de dépenses, je vais citer un seul exemple : Alors que la ville ne dispose que d’un tracteur, la rubrique ateliers et garage est dotée d’un budget conséquent de 30 millions de frs CFA environ.

Sur le budget d’investissement, la situation est semblable. Il n’y a aucune réalisation concrète. On se contente de reporter des investissements irréalisables faute de ressources.

Les projets d’extension des réseaux électriques et d’eau sont toujours dotés sans qu’aucune évaluation n’ait été faite sur le nombre de mètres linéaires réalisés.

Je m’en arrête là. Il n’y pas lieu d’énumérer toutes les incohérences relevées dans ce budget. 

Pour conclure sur ce point, il y a lieu d’attirer l’attention des autorités administratives chargées de son approbation que ce budget en dégradation continue n’est pas sincère. 

Si vous vous promenez en ville, vous constaterez aisément son impact sur le fonctionnement des infrastructures communales : un marché engorgé et menaçant ruine, une voirie sans programme d’entretien ou de réhabilitation, une gare routière très mal entretenue, une décrépitude des bâtiments municipaux, une place de l’Indépendance, place symbole,jadis réputée par sa beauté et très enviée par les autres communes, transformée en terrain de jeu et enfin une salle des fêtes sans aucune commodité.

Sur le plan social, culturel et éducationnel, le budget ne prévoit aucune dotation en fournitures scolaires et un soutien à la formation des jeunes, des femmes et des artisans. Les factures d’eau des écoles ne sont plus prises en charge par la mairie, en attestent de récurrentes coupures dans certaines écoles. 

Sur le volet santé, KEBESANTE qui constitue une réussite indéniable avec plus de 3 000 consultations par an est très peu soutenue.

En ce qui concerne l’environnement, la saleté encombre les rues, heureusement que la SONAGED et les populations viennent en appoint. Les animaux domestiques ont fini d’envahir la ville, vadrouillant dans la saleté et les tas d’immondices laissant pantois les autorités municipales qui se contentent d’observer une dégradation du cadre de vie sans réaction.

La ville de KEBEMER, est en réalité, une ville en faillite.

Pourtant, la commune de KEBEMER est un carrefour, bien positionnée sur la RN2 à 150 km de DAKAR. A l’ouest, il y’a LOMPOUL avec la mer, le maraichage, le tourisme et les mines. A l’Est, Touba présente un marché important. La ville ne profite pas de ses atouts.

Les populations qui y habitent malgré tout sont dans l’effort continu. C’est grâce à leur résilience et leur volonté qu’elles parviennent à s’en sortir de par leur propre moyen.  Ils n’ont pas tort. Ils n’ont rien à attendre de la Commune.

Les atouts de la ville, je le répète ne sont pas du tout exploités. Les possibilités de faire de cette ville un pôle économique et culturel attractif sont ignorées. Un plan communal de développement bien étudié et bien pensé avec les compétences locales et de la diaspora aurait permis de mettre en place une planification stratégique capable de dégager une vision à long terme.

Il ne faudra pas se voiler la face. KEBEMER est une des rares communes sinon la seule du Sénégal à voir chaque année son budget baisser.

On est train d’observer un déclassement de la Commune. 

D’une commune urbaine depuis les années 50, elle est en passe de devenir une commune rurale.

Les populations de KEBEMER surtout les jeunes doivent refuser ce fatalisme, un autre destin est possible. 

Le temps du sursaut est arrivé.

 

AMADOU KEBE

AND SUXALI KEBEMER

M. Le président, à ce rythme, vous serez un champion des déclarations d’intentions (Par Thierno Bocoum)

Monsieur le Président de la République, 

Suite à votre adresse à la nation de ce 31 décembre 2024, nous notons que vous saviez donc que vous n’aviez pas besoin de loi pour un appel à candidature aux postes nominatifs. 

Pourquoi n’aviez vous pas procédé à cet exercice dès le début de votre mandat et ainsi, respecter vos promesses de campagne ?

Votre idée de plateforme ‘Ligeeyal Sa Reew’, est une bonne option mais ceux qui sont déjà nommés vont-ils être limogés pour permettre aux plus méritants de prendre service ? Où ces derniers devront attendre ? 

Monsieur le président Bassirou Diomaye Faye, votre attachement à la paix et à la stabilité est à saluer. Cela revient comme une chanson dans vos différents discours.

 Votre adresse à la nation de ce 31 décembre n’est pas une exception. 

Qu’en est-il de votre attachement à le matérialiser par des actes ? 

À la veille des élections législatives, vous l’aviez exprimé avec force,  mais c’est la tête de liste  de Dakar de votre parti qui a demandé que des machettes et des couteaux soient utilisés.
Qu’en est-il de  l’attaque du siège de Sàmm Sa Kàddu suite  à cette malheureuse déclaration ? 

C’est aussi votre Premier ministre qui avait demandé à envahir la maison d’un candidat tête de liste en l’occurrence Barthelemy Dias et à attaquer le convoi de Sàmm Sa Kàddu exposant ses leaders à la violence de ses partisans.

Étais-ce avec votre onction, lui qui a votre « confiance totale » ?

M. Le Président de la République

Votre volonté de transparence en donnant plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’Ordre national des expert dans le Comité d’orientation stratégie du pétrole et du gaz (COS PETROGAZ) est une bonne chose. 
Cependant, Monsieur le Président pourquoi avoir logé le fond intergénérationnel à la présidence de la République alors que la loi  n°2022-09 encadrant la répartition et la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures prévoit sa gestion par le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques du Sénégal (FONSIS S.A.) ? Et le Décret n° 2024-153 avait, en conséquence, déjà fixé les modalités de gestion et d’administration du FIG. 

Comment expliquer une telle
mesure dans un souci de transparence exprimé ? 

M. Le président de la République, nous vous encourageons pour la décision de fermeture des bases militaires étrangères dès 2025. C’est une question de souveraineté non négociable. 

Monsieur le Président, je termine cette note par attirer votre attention sur le fait que le nom « Plan Diomaye pour la Casamance » n’est pas approprié dans une république. Même si l’idée est bonne, personnaliser le nom d’un plan jure avec le principe de la continuité de l’Etat. La forme étatique du pouvoir politique est une forme impersonnelle dans laquelle le pouvoir politique est conçu comme distinct de celui qui l’exerce.

Bonne et heureuse année, Monsieur le président de la République. 

Thierno Bocoum
Président AGIR

La loi d’amnistie à l’épreuve de la soif irrépressible de vengeance de Pastef (Par Dr Yoro DIA)

Comme je vous l’annonçais dans ma dernière contribution, la meilleure façon de punir nos adversaires de Pastef suite au gangstérisme politique qui leur a permis de prendre le pouvoir est de ne pas faire comme eux, de ne pas être comme eux, de ne pas leur ressembler dans la reconquête du pouvoir. C’est pourquoi la gatsta gatsa d’idées qui la nouvelle philosophie de la nouvelle opposition sera notre principale arme contre Pastef. Le Gatsa Gatsa d’idées consiste à ferme dans la défense de nos principes, courtois et élégant dans le style, bref rappeler que la démocratie n’est une affaire de barbares comme nos amis d’en face mais une question de gentleman, d’urbanités et de civilités. Par conséquent, nous profitons de cette occasion pour formuler nos meilleurs vœux à tous les sénégalais en commençant naturellement par la clé de voute de nos institutions le Président de la république et à son gouvernement. 
J’ai toujours pensé que le Président devrait aussi formuler des vœux à l’opposition, qui est un « corps constitué » de la République et de car étant le 2e poumon de la démocratie à côté de la majorité. Nos vœux sont sincères, ils ne sont pas pieux comme ceux contenus dans la DPG du Premier Ministre. La catalogue de vœux pieux que le PM nous a présenté comme une DPG prouve que Ousmane Sonko a positions et des convictions fortes mais n’a jamais eu de vision. C’est pourquoi le gatsa gatsa d’idées est l’arme la plus redoutable contre Pastef dont l’indigence intellectuelle a été étalée au grand jour avec le flagrant délire du PM à l’assemblée Nationale. Flagrant délire aussi d’un Président de l’assemblée Nationale faisant l’éloge de Mamadou Dia, qui en 1962 a fait chasser les députés présents dans l’Hémicycle grâce à la volonté du peuple par la force de baïonnettes de la gendarmerie. 
Cet éloge et cette apologie de Dia lors d’une DPG relève soit de l’ignorance ou d’une volonté de restaurer le Diaisme(primat du parti sur l’Etat). En tout cas depuis l’alternance de mars 2024 le syndrome de l’autoritarisme de Mamadou Dia est en téléchargement chez Sonko. Last but not least, les sénégalais ont eu un aperçu de la rupture qu’est le gatsa gatsa d’idées lors de la DPG. Aucun député de l’opposition ne s’est pas mis sur les tables comme un vandale ou bloqué les travaux. 

Les Grecs qui ont inventé la Démocratie ont aussi inventé l’Amnistie comme une forme de régulation démocratique pour donner une seconde chance aux bannis et aux ostracisés de la cité. Et ils avaient bien raison parce que le dénominateur commun de tous les pays développés et de tous les pays émergents est la quiétude politique intérieure qui permet de concentrer toutes les énergies vers la croissance et l’économie plutôt que de nourrir des rancœurs, des ressentiments politiques, la querelle des souffrances et de mémoire. 
Depuis les grecs une volonté politique d’apaisement politique et la réconciliation a été rarement un signe de faiblesse mais toujours le courage d’un investissement sur l’avenir comme l’ont compris les grands hommes d’Etat de Lincoln à Macky Sall en passant par Mandela et Churchill face aux allemands vaincus en 1945 dont il a empêché l’humiliation comme lors du traité de Versailles en 1918 qui sera une des causes de la 2e guerre mondiale. Les Etats Unis ont connu une guerre civile horrible entre 1861 et 1865. On sait comment est mort le Président Lincoln mais on ne se pose jamais la question comment est mort Jefferson Davis le chef de la rébellion sécessionniste ?  Jefferson Davis est mort tranquillement dans son lit comme Abbé Diamacoune parce que Lincoln avait choisi l’investissement dans l’avenir avec la réconciliation et la reconstruction plutôt que la rancœur et la vengeance. 
Le Président Sall en optant pour l’apaisement et la réconciliation contre l’avis quasi unanime de son camp était dans la même logique que Lincoln mais malheureusement son sens de l’histoire a toujours été perçu par Pastef comme un signe de faiblesse parce que les groupuscules sectaires comme les nazis ou Pastef perçoivent toujours l’apaisement comme une reculade. 
L’amnistie, au-delà de l’apaisement devrait accélérer la réconciliation pour permettre à notre pays de se concentrer sur la seule urgence à savoir l’économie mais la seule urgence de Pastef est la vengeance. Cette soif irrépressible de vengeance. Ils ne feront que ça pendant 5 ans car les urgences du Sénégal ne sont pas celles de Pastef. Rien ne pourra étancher cette soif de vengeance.  Le Patriotisme de Pastef est qu’en même bizarre car on a l’impression que ce Parti regrette profondément que l’insurrection n’ait pas réussi et que l’exception démocratique sénégalaise ait survécu. 
C’est peut-être pourquoi on se comporte face aux petits putschistes de l’association des États du Sahel comme si on devrait être gêné d’être resté une démocratie. Drôle de patriotisme que de regretter que l’exception démocratique, ce nous avons de plus précieux ait survécu. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs car Pastef a déjà écrit dans son livre blanc que le premier coup d’État en Afrique a eu lieu au Sénégal en 1962 avec comme source Wikipedia. 
La vengeance c’est aussi la cabale ridicule contre le Général Fall, le sauveur la République. La vengeance va cibler tous ceux qui ont empêché l’insurrection de réussir. La vengeance contre la presse qui a osé dénoncé les méthodes du Guide suprême. Vengeance aussi contre les anciens alliés comme le maire de Dakar qui a eu le tort d’apostasier en cessant croire au destin exceptionnel du « Saint Homme ». 
Ce mandat que Pastef va consacrer à la vengeance ne fera l’affaire que de deux groupuscules : l’aile extrême de Pastef dont la soif de vengeance est inextinguible et les rentiers de la tension qui s’engraissent du dénigrement de leur pays et qui ont déjà annoncé la couleur en parlant de « Commission, Réconciliation et Vérité » dont l’objectif est d’humilier les Forces de sécurité qui ont sauvé la République en nous évitant de nous rabaisser au niveau de l’association des États du Sahel. 
Le nouveau pouvoir ne doit jamais oublier que le maintien de l’ordre n’a pas de couleur politique. En plus d’avoir sauvé la République, les forces de l’ordre ont été les précurseurs du Jub, Jubeul, Jubeunti. Jub c’est-à-dire droit dans ses bottes dans la défense de l’Etat et de la République. Jubeul : Respecter et faire respecter la loi. Jubenti : redresser, rééduquer et ramener les insurrectionnels sur le droit chemin de l’opposition légale. Donc en termes simples, la République a vaincu l’insurrection et sauvé l’exception sénégalaise et la démocratie a réhabilité les chefs de l’insurrection qui après le jubeunti en sont revenus à l’opposition légale.  
Si Sonko avait le sens de l’histoire, il aurait fait comme Lincoln, réconcilier, mobiliser les énergies pour accélérer vers l’émergence en s’appuyant sur notre avantage comparatif : la stabilité politique qui est une denrée si rare dans notre sous-région mais en lieu et place et Lincoln nous aurons Charles Taylor et au lieu de faire de notre pays un nouveau Dubai ou une nouvelle Suisse, on file vers le Venezuela. Je formule le vœu qu’enfin en 2025 que notre Président de la République organise une pose de première pierre parce que sinon à part la vengeance, le mandat sera réduit à l’inauguration des projets de Macky Sall comme le Vaccinopole ou l’autopont de Front de terre.  
Le temps ne chôme pas. Heureux aussi de constater que notre Premier Ministre debout pendant des heures lors de sa DPG n’a plus apparemment de problème de mal de dos mais est devenu par contre amnésique pour avoir oublié qu’il a avait qualifié le Président du Conseil Constitutionnel de corrompu sur le parvis du grand théâtre à l’invitation de la jeunesse de son parti. Pas grave ce juste un problème de mémoire qui quand « elle va chercher du bois mort rapporte le fagot qui lui plait » nous dit Birago Diop. Une bonne lecture pour notre Premier Ministre pour les fêtes de fin d’années.

« Juan Branco égratigne le nouveau régime après l’hommage à Thiaroye 44 »

Juan Branco, qui fut l’avocat de Ousmane Sonko durant ses moments difficiles, charge, ces derniers jours, les gouvernants actuels du Sénégal. Dans une tribune que nous vous proposons ci-dessous, l’avocat montre son désaccord sur certains choix du régime actuel.

« Il y a un an, un citoyen naturalisé français mettait en jeu son corps pour soutenir un peuple qui voyait sa souveraineté menacée.

Lorsqu’on m’enleva, après vingt-cinq heures passées sur une pirogue défiant l’océan, dans un village de Mauritanie, à 100km de Nouakchott, avant de m’emmener au siège des services secrets mauritaniens, m’y cagouler, menotter, et me renvoyer auprès des fils les plus fiers du Sénégal, dans la prison de Rebeuss, je ressentis une immense fierté.

Celle d’avoir abandonné le discours en me plaçant, enfin, corps à corps, à égalité de ceux qui luttaient.

À leurs côtés.

Je n’eus, au cours de ces jours, de mots ni de regards pour un quelconque des serviteurs du pouvoir qui alors tuait et enfermait, refusant la cellule individuelle que l’on m’avait préparée, tremblant à l’unisson de mes frères enfermés, rugissant à leurs côtés lorsque je fus, pour la dernière fois, extrait de la prison, le poing serré et levé.

Nous qui étions en lutte contre la mort savions que notre courage nous consacrerait.
Nous fûmes libérés.

Jamais aurions-nous pensé qu’un an plus tard, une place d’honneur serait accordée au ministre d’un gouvernement qui faisait alors tuer et emprisonner nos proches pour maintenir sa tenaille sur ces terres, et nous rêvait à jamais enfermés.

Jamais n’aurions-nous cru que le vainqueur de cette lutte se rendrait à deux reprises auprès de son homologue français, souriant aux côtés de celui qui nous avait souhaités en une mort partagée.

Les chemins qu’embrassent mes pairs – qui ont désormais un peuple à défendre, diriger et aimer – les éloignent de ce pourquoi nous nous sommes engagés.

Qu’on ne manque cependant de l’oublier: le sang de nos pères nous oblige, et sa mémoire n’a de valeur que si elle nous empêche d’une nouvelle fois emprunter les chemins qui à l’abattoir les ont menés.

Que Dieu nous protège et nous guide, et qu’il ouvre à ces êtres que j’ai tant aimé, et pour lesquels j’aurais donné ma vie, si on me l’avait demandée, aux voies de la lumière de la liberté.
Car leur peuple a fait la fierté du monde, et ils portent désormais sur leurs épaules sa destinée.
Pensées. »

EFFECTIVEMENT EXCELLENCE, LE SENEGAL RESTE OUVERT par (Mamadou Cissé)

« Le Sénégal n’est la chasse gardée de personne, si ce n’est celle du peuple sénégalais, seul habilité à défendre ses intérêts. Nous sommes ouverts à tous les pays, à condition qu’ils trouvent des opportunités d’investissement et de partenariat respectant nos principes, notamment celui du respect mutuel. »

Tels sont les mots du President de la République Bassirou Diomaye Faye en marge du 22e Forum de Doha qui vient de se tenir au Qatar.

Oui le Sénégal est un pays souverain et vient de le démontrer une nouvelle fois en organisant en un an Education scrutins transparents et sans contestation. Le pays est souverain aussi car il fixe son agenda international et malgré l’alternance continue de coopérer avec ses partenaires internationaux. Mais il faut se garder de confondre souveraineté et fermeture. Le nationalisme ne veut pas dire une fermeture sur soi au mépris de la coopération internationale censée attirer des investissements étrangers.
Hélas dans les flancs du régime existent des activistes partisans d’une ligne fermeture fermeture ou de rapprochement avec les pays de l’AES au mépris de la tradition d’ouverture économique du pays de la teranga.
De par sa position geo-économique, et grâce à son économie dynamique et ses infrastructures modernes, le Sénégal, hub Ouest africain, est une porte stratégique vers un marché de plus de 300 millions de consommateurs de la CEDEAO.
Ainsi pour un équilibre diplomatique il est essentiel de maintenir une neutralité intelligente sans compromettre les relations existantes.
« Aucun pays, y compris le Qatar, n’est exclu de devenir un partenaire stratégique ».

En effet,au delà de sa stabilité democratique, le Sénégal dispose d’un potentiel minier et énergétique attractif (zircon, phosphate, pétrole) offrant des opportunités de diversification économique. Cette ressource permet au pays d’ouvrir ses portes aux différents investisseurs européens, américains, asiatiques avec un partenariat gagnant-gagnant. Nos nouvelles autorités ont pour mission de « refonder notre système économique et social afin de bâtir un avenir prospère et inclusif ».
Cet avenir prospère impose de maintenir notre position d’Etat démocratique, ouvert et crédible dans le maintien et le renforcement de ses partenariats économiques traditionnels.

Mamadou Cissé Journaliste

« Radiation de Barthélemy Dias : Un appel à la résistance contre la justice sélective et les privilèges indus » ,Bougane Gueye Dany

Radiation de Barthelemy Diaz de l’AN :
La résistance face à la tyrannie est un devoir.
Lors de la Présidentielle, le conseil constitutionnel avait déjà disqualifié Sonko pour condamnation définitive.
Non à une justice sélective des vainqueurs.
Bougane Guéye :

Après la commande publique lancée par Ousmane sonko à travers la justice sénégalaise lors de la campagne pour les législatives, Barthélemy Diaz vient de faire l’objet d’une radiation pure et simple de l’Assemblée Nationale.

Quel coup de jarnac au peuple sénégalais qui aurait cru à une telle entorse à la légitimité populaire, socle ultime de la démocratie, sous la gouvernance d’Ousmane Sonko solidaire avec son Ministre de la Justice. J’aurais pu dire quel reniement de classe exceptionnel de la part de celui qui accusait il n’y a guère quelques mois le Président Macky Sall de vouloir arracher à Barthélemy Diaz ses mandats de député et de maire de la ville de Dakar. Il s’agit là d’une violence d’une rare intensité et méchanceté qu’Ousmane exerce à l’argües des adversaires potitiques et des tous la média indépendants, à travers son appareil judicaire et ses forces de sécurité.
Notre curiosité est d’autan plus manifeste que la présence douteuse de la tête de liste de PASTEF sur les listes électorales est encore de l’ordre des innombrables mystères que nous cherchons à déchiffrer pour trois raisons essentielles.
D’abord “ La dégradation civique sera encourue du jour ou la condamnation sera devenue irrévocable et, en cas de condamnation par contumace, du jour l’accomplissement mesures de publicité prévues à l’article 360 du Code de Procédure pénale, Ousmane Sonko, notre Premier Ministre est il en dehors du champs d’application de l’article 23 du code pénal ?
Que le Ministre de la Justice et celui de l’Intérieur nous répondent au nom de la reddition des comptes et du droit d’interpellation citoyenne qui fondent notre système démocratique.

Ensuite, compte non tenue des dispositions des articles L29 et suivants il est curieux de justifier la dérobade des autorités administratives compétentes parmi lesquels le Ministre de la Justice tenu en vertu des dispositions de l’article L49 d’initier la procédure de radiation d’office pour l’électeur inscrit qui a perdu son statut suite à une décision de justice. A moins que Ousmane Sonko n’ait été sur la liste électorale avant les législatives, toute omission par le Ministre de la Justice une telle procédure devant un cas d’ouverture pourrait l’exposer au manquement à sa charge. En lieu et place, nous avons assisté à un miracle que de constater sans pouvoir y accéder Ousmane Sonko exercer un droit de vote.

Enfin, l’outrecuidance sera poussée au summum avec l’interprétation stricte par le Conseil Constitutionnel des dispositions de l’article LO 182 qui énumère limitative les titulaires du droit de saisine. Pourtant un usage de l’article LO 184 offrait de bonnes perspectives en faveur de la recevabilité du recours des mandataires des listes de candidats si nous partons de l’hypothèse que cette liste est un acte du Ministre de l’intérieur contestable et susceptible de recours devant le Conseil Constitutionnel.

Illisible dans sa trajectoire, le Conseil Constitutionnel subitement minimaliste avec une interprétation stricte de l’article LO 182, avait pourtant réaffirmé,avec force, insistance et sans ambage, sa plénitudes de compétence en matière électorale. En effet, dans sa décision No 5 du 2 mars 1993 récemment confirmée par sa décision No 5/E/2024, le même Conseil déclarait que “ni le silence de la loi ni l’insuffisance de ses dispositions”, ne l’autorisent “ à s’abstenir de régler le différend porté devant lui; qu’il doit se prononcer par une décision en recourant, au besoin, aux principes généraux du droit, à la pratique, à l’équité et à toute autre règle compatible avec la sauvegarde de l’Etat de Droit et avec l’intérêt commun.” Est il besoin de rappeler que les règles relatives aux inéligibilités sont d’ordre public et tombent sous les missions de régulation et de moralisation de la vie publique dudit Conseil qui participent’ en retour, a la sauvegarde de l’Etat de droit et de l’intérêt commun. Le Conseil a t’il manqué de courage pour assumer les conséquences politiques de son indépendance juridictionnelle?

En définitive, il nous est très difficile de comprendre le silence du Conseil constitutionnel dont la décision no 5/E/2024 a déjà établi “qu’Ousmane Sonko se trouve définitivement condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis; que cette condamnation le rend inéligible pour une durée de 5 ans ”. Je dirais avec sarcasme que la computation du délai de 5 ans ne peut se faire qu’avec l’horloge du Conseil qui emprunte les fuseaux horaires de la Primature et du Palais et non celui de la république.

Ce faisant, je dirais à l’opposition, à la société civile dans sa diversité ainsi les media indépendants, que la résistance face à la tyrannie est un devoir. L’on ne peut radié Barthélemy dont la candidature a été validée par le Conseil Conseil Constitutionnel et sanctionnée par le peuple souverain sans violer la constitution.

D’une part, toute référence à l’article 61 de la Constitution serait contestable au regard de son objet qui fixe plutôt le régime juridique de la radiation du député qui fait l’objet de condamnation pénale définitive survenue en cours de législature et non celui qui a survécu au contrôle du Conseil Constitutionnel. D’autre part soumettre Barthélemy seul aux exigences de l’article 61 pendant que Ousmane jouit d’une suspension de mandat serait une rupture manifeste d’égalité en violation de l’article premier et 7 de la Constitution.

La république du Sénégal sombre pour la première fois de son histoire dans l’aménagement “d’une clause implicite de l’individu le plus privilégié”: Ousmane destiné à la dégradation civique suivant les dispositions du code pénale, sous le coup d’une ordonnance de renvoi et promu à la tête du Gouvernement sans enquêtes de moralité s’érige en maître de poursuites sous l’œil complice de son ancien militant devenu Président.

En conséquence:
1-J’exhorte l’opposition parlementaire à saisir formellement le Ministre de la justice pour le retrait son acte unilatéral constitutif d’excès de pouvoir et de prendre toute mesure utile pour donner effet à l’ordonnance de jugement dans l’affaire Adji Sarr encore valide en vertu du code de procédure pénale;

2-j’encourage l’opposition parlementaire à demander au Président de l’Assemblée Nationale la communication de toutes les lettres de démission et/ou suspension de mandat de député en toute transparence;

3-J’invite tous les partis d’opposition, les média indépendants à explorer la mise en place d’un Front Unique de Restauration de la Démocratie et de Protection des libertés fondamentales;

4- Je me joint à tous ceux qui sont disposer à œuvrer par tous les moyens constitutionnels et démocratiques pour la restauration de l’égalité citoyenne et la fin des privilèges juridictionnels indus et inacceptables aménagés en faveur d’un seul homme depuis 2021.

Enfin j’invite les intellectuels du pays à de larges et inclusives consultations pour explorer les réponses stratégiques et politiques afin d’éviter à notre cher pays le statut d’un État Voyou qui ruinerait des siècles d’investissements intergénérationnels.

Bougane Guéye
Mouvement Gueum Sa Bopp «les jambaars »

Proclamation des Résultats et Démission : Un Engagement pour la Démocratie et l’Unité Nationale

Après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, je tiens à renouveler mes sincères remerciements aux concitoyens et concitoyennes qui ont porté leur choix sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal que j’ai eu l’honneur de diriger.

Je réitère également toutes mes félicitations au peuple sénégalais pour son attachement indéfectible à la tradition démocratique de notre pays et aux valeurs de paix et de stabilité qui fondent notre vivre ensemble. C’est dans l’esprit de cette vitalité démocratique et des valeurs qui la sous-tendent que j’avais accepté de diriger la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal.

Conformément à l’engagement que j’avais pris à ce sujet, je démissionnerai de mon mandat de député à l’ouverture de la prochaine législature, afin qu’il en soit tiré les conséquences de droit.

Je souhaite plein succès aux députés nouvellement élus.

Vive le Sénégal uni, dans la paix, la stabilité et la cohésion nationale.

Message de félicitations et d’engagement pour les daaras au Sénégal

Au nom de tous les patriotes et en tant que produit des daaras, je tiens à exprimer mes plus vives félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République du Sénégal, Béchir Diomae, pour son engagement exemplaire envers les daaras, les maîtres coraniques, les élèves coraniques, ainsi que toutes les initiatives visant à renforcer leur rôle dans le développement national.

La validation de la Journée des Daaras, ce 28 novembre 2024 à Dakar, marque un tournant décisif pour notre nation. C’est une reconnaissance historique de l’importance des daaras dans la construction d’un Sénégal souverain et prospère.

Je suis particulièrement touché par l’idée évoquée par Son Excellence concernant la mise en place d’assises pour les daaras, une initiative formidable et une étape clé pour renforcer leur organisation et leur rôle au Sénégal. Cette démarche représente une opportunité historique pour structurer davantage ces établissements coraniques, les rendre plus solides et les intégrer efficacement dans notre système éducatif.

En tant que produit des daaras, fort d’une expérience personnelle et d’un profond respect pour cette tradition, je tiens à souligner que les daaras au Sénégal sont nombreux et diversifiés. On peut distinguer quatre types principaux :

  1. Le Dara Héritage, profondément ancré dans l’histoire religieuse du pays, issu des enseignements des fondateurs tels que Cheikh Ibrahim Niass, Cheikh Amadou Bamba, Cheikh Sidiya Malik et d’autres grandes figures religieuses. Ces leaders ont été des piliers de l’enseignement coranique, et leur héritage continue de nourrir et d’inspirer les générations actuelles.
  2. Le Dara Traditionnel, où les héritiers des grandes figures religieuses perpétuent les enseignements coraniques dans un cadre structuré et fidèle à la tradition.
  3. Le Dara Moderne, qui intègre des éléments contemporains tout en conservant les bases de l’enseignement coranique, dans le but de répondre aux défis actuels tout en préservant la tradition.
  4. Le Dara de Quartier ou de Village, qui réunit des élèves dans un cadre localisé, souvent dirigé par des maîtres coraniques dans des contextes plus modestes. Ces daaras répondent à des besoins de proximité et jouent un rôle essentiel dans leurs communautés.

Il est crucial que l’initiative du Président visant à organiser et structurer les daaras à l’échelle nationale prenne en compte ces différentes réalités. La mise en place d’assises nationales pour les daaras est une démarche excellente, qui permettra de résoudre de nombreux défis actuels et d’apporter des solutions durables pour tous les types de daaras.

Je tiens également à insister sur l’importance de l’intégration des daaras dans le système éducatif national. Cette réforme fondamentale permettra de renforcer leur rôle en tant que composantes essentielles de l’éducation nationale, tout en préservant leur héritage et leur mission spirituelle. Grâce à la vision du Président et à l’engagement des ministères concernés, notamment celui de l’Éducation, cette intégration offrira aux élèves coraniques des opportunités de réussite à la fois religieuse et académique.

Par ailleurs, je salue les récentes conventions signées par le Ministère de l’Éducation, en collaboration avec d’autres ministères clés tels que ceux de l’Agriculture, de la Jeunesse et des Sports, de l’Environnement, des Forces Armées et de la Famille. Ces partenariats créent une synergie essentielle pour promouvoir et soutenir les daaras.

Nous avons désormais la responsabilité, en tant que citoyens et acteurs de la société, de concrétiser ces engagements. L’année 2025 doit être marquée par des résultats tangibles, afin que la 4e édition de la Journée Nationale des Daaras soit un succès, illustrant notre engagement collectif et notre travail concret.

En tant que produit des daaras, je m’engage à soutenir pleinement cette initiative pour garantir son succès. C’est une occasion unique de travailler ensemble, sous la direction éclairée du Président, pour donner aux daaras les moyens de s’épanouir et de contribuer à un Sénégal prospère, juste et souverain.

Enfin, je remercie une fois de plus Son Excellence Monsieur le Président de la République, Béchir Diomae, pour sa vision et son soutien indéfectible aux daaras. Que cette initiative soit un tremplin pour la réussite de notre système éducatif, le bien-être des élèves coraniques et la valorisation du patrimoine spirituel et culturel du Sénégal.

Cheikh Baye Mbaye Niass al Kaolakhi
Patriote engagé et héritier des valeurs des daaras

« Madiambal Diagne : Un Appel à l’Engagement Citoyen pour Sauver la République »

Chères compatriotes, chers compatriotes, 

Il existe deux manières de considérer un engagement en politique : celle qui sollicite l’ascenseur social redoutable par lequel il est possible de se réaliser à titre personnel, en s’appuyant sur les leviers du pouvoir. Et puis, l’autre, l’aboutissement d’une carrière honorable, un accomplissement personnel qui commande de payer à son pays le tribut que l’on estime lui devoir. 
J’ai le privilège d’être un enfant de la Nation auquel l’État sénégalais, en complément de l’éducation familiale, a prodigué soins et instruction. Au final, la République m’a remis les outils qui m’ont permis de surmonter tout au long de mon itinéraire, les aléas de l’existence, tout en cultivant les principes qui fondent l’honnête homme, le chef de famille digne et le citoyen intègre. 
C’est assurément au regard de tout ce que je dois à mon pays que je m’engage aujourd’hui en politique, après avoir mené une respectable carrière professionnelle comme fonctionnaire, journaliste et administrateur de sociétés. 
Comme administrateur de sociétés, fonction moins exposée, en dépit des doutes et rumeurs, il n’a jamais été prouvé par mes détracteurs que j’aie commis des malversations ou en ai été le complice. Mieux, en dépit de ma proximité avec les plus hautes autorités de notre pays, depuis plusieurs décennies, je n’ai jamais bénéficié d’un quelconque privilège indu. 
En illustration, les péripéties de mon dernier voyage : je fus bloqué à l’aéroport et sommé de restituer un prétendu passeport diplomatique. Peine perdue : jamais je n’ai accepté de détenir ce genre de document de voyage, considérant que ni mon statut ni l’idée que je me fais de la République ne me l’autorisaient. 
Comme journaliste, de reporter à mes débuts, je suis devenu éditeur de presse, et fus le président de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF) durant plusieurs mandats. Le dernier, que je n’avais pas l’intention de briguer, m’ayant été imposé par mes pairs pour sauver une institution en péril, seulement une année après que j’en ai remis les clés à ma successeure. 
J’ai pu remettre l’Upf dans le sens de la bonne marche avant de démissionner, pour répondre à l’appel de notre Patrie, parce que l’heure est grave. 
Le feu gagne tous les étages de la République
J’ai décidé de m’engager en politique, en ce moment précis, non pas pour y briguer une respectabilité ainsi qu’une relative fortune que j’ai acquises à la sueur de mon front, et construites brique après brique, à force de travail acharné depuis plusieurs décennies. 
Si j’ai enlevé ma casquette d’administrateur de sociétés et de journaliste, ce n’est pas pour me revêtir de l’élégant boubou du politicien en mal de reconnaissance, mais plutôt enfiler la tenue du pompier. 
Celle qui sied à la situation, parce que le feu a gagné tous les étages de la République. 
La menace rampante du fascisme allié aux extrémismes rétrogrades que je dénonce depuis une décennie, est devenue une tragique réalité. L’ennemi est dans nos murs, en train de saper les fondements de l’État de Droit, les institutions de la République et même l’essence de notre commune volonté de vivre ensemble. 
La violence psychologique, verbale et physique a envahi la vie publique, pollué l’espace politique et tient lieu de mode de gouvernance depuis sept interminables mois. 
J’ai donc décidé de m’investir aux côtés du Président Amadou Bâ, tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ, principalement pour la similitude des valeurs que nous incarnons et défendons : celles qui fondent la Nation, respectent la République, consolident l’État de Droit de même que la Démocratie et promeuvent la probité, la compétence, le travail et le mérite. 
J’ai battu campagne en essayant de faire montre de pédagogie à l’endroit des électeurs et plus généralement, de mes compatriotes. Hormis les invitations des médias auxquelles je me suis fait un devoir de répondre, je suis allé à la rencontre du Sénégal profond, pour écouter sa respiration et entendre ses doléances afin de traduire fidèlement ses aspirations en actes. 
La coalition Jamm Ak Njariñ, à l’image de son leader, est restée tout au long de cette campagne dans les limites de la bienséance bien sénégalaise. Nous regrettons qu’il n’en fût pas le cas pour toutes les listes de candidats, dont l’une fait peser de sérieuses menaces sur le processus électoral et la transparence du scrutin. 
Nous en appelons à la vigilance et la lucidité de chacun d’entre vous afin que l’ordre républicain soit restauré au terme de ces élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. 
Pour ce qui concerne la coalition Jamm Ak Njariñ, notre mission est de bannir de l’espace public la médiocrité, la vulgarité et la fourberie pour que l’excellence puisse regagner sa place dans la vie publique et surtout dans l’architecture républicaine. 
Nous n’y arriverons pas sans vous, chères compatriotes et chers compatriotes, de tous âges, tous sexes, toutes cultures, toutes confessions que nous appelons à voter massivement le 17 novembre 2024 pour que cesse enfin le cauchemar. 
Vive la Nation ! 
Vive la République ! 
Vive le Sénégal ! 
Madiambal DIAGNE

Alertes concernant M. Ousmane Sonko et certains de ses proches (Par Cheikh Yérim Seck)

Dakar, le 12 novembre 2024

Au Comité des droits de l’homme des Nations-Unies;
Au parquet de la Cour pénale internationale;
À la Commission de l’Union européenne;
Au Département d’Etat américain

Chers tous,
Journaliste ayant travaillé dix ans dans la presse internationale, actuellement établi au Sénégal, je dirige Citoyenneté Sénégal (C221), un mouvement citoyen œuvrant dans la protection de la démocratie, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance…
Je viens très respectueusement vous signaler des propos tenus par l’actuel Premier ministre du Sénégal, susceptibles de faire basculer le pays dans la violence de masse, le chaos, la guerre civile… Lors d’un meeting en vue des élections législatives du 17 novembre prochain, Ousmane Sonko a appelé ses partisans à substituer une justice privée à celle de l’Etat, les invitant à appliquer le principe du « gatsa gatsa » (traduction en langue nationale de la loi du Talion).
Dans le sillage de ces propos, ses lieutenants occupant d’importantes fonctions dans l’Etat (El Malick Ndiaye, Waly Diouf Bodian, Fadilou Keita…) ont publié sur les réseaux sociaux des écrits encore plus dangereux joints au présent courrier.
M. Sonko avait été poursuivi en 2023 sous de nombreuses accusations touchant à des infractions de violences à grande échelle.
Il est donc urgent de suivre de près ses agissements que je vous aiderai à documenter au fur et à mesure.
Dans l’espoir que vous exercerez une surveillance accrue sur les propos et actes de M. Sonko et de ses proches, veuillez recevoir, chers tous, l’expression de mes sentiments distingués.

Cheikh Yérim Seck
Journaliste sénégalais
Leader de C221

Alerts Concerning Mr. Ousmane Sonko and Some of His Associates (By Cheikh Yérim Seck)

Dakar, November 12, 2024

To the U.S. Department of State 

Dear Secretary of State and Deputy Secretary of State

As a journalist with ten years of experience in international media, currently based in Senegal, I lead Citoyenneté Sénégal (C221), a citizen movement dedicated to protecting democracy, human rights, and good governance.

I am respectfully bringing to your attention statements made by the current Prime Minister of Senegal that could push the country toward mass violence, chaos, and civil war. During a campaign rally for the upcoming legislative elections on November 17, Ousmane Sonko called on his supporters to replace state justice with personal justice, urging them to apply the principle of « gatsa gatsa » (a phrase from the national language meaning « eye for an eye »).

Following these statements, his close associates, who hold significant positions in the government (El Malick Ndiaye, Waly Diouf Bodian, Fadilou Keita, among others), have posted even more dangerous messages on social media, which are attached to this letter.

Mr. Sonko was previously prosecuted in 2023 on numerous charges involving large-scale violence.

It is therefore urgent to closely monitor his actions, which I will help document over time. 
I am also ready to travel to Washington to better inform you about the situation in my country, Senegal.

Hoping that you will increase scrutiny over the statements and actions of Mr. Sonko and his associates, please accept, dear all, my distinguished regards.  

Cheikh Yérim Seck
Senegalese Journalist
Leader of C221

Décès de Mamadou Moustapha Ba : Dr Abdourahmane Ba rend hommage à un patriote exemplaire

C’est avec une douleur incommensurable que j’ai appris le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, survenu de manière aussi soudaine que bouleversante. Moustapha et moi partagions un parcours académique commun à l’École Supérieure d’Économie Appliquée (ESEA), où il a étudié au département de Planification et d’Aménagement (PEGO), tandis que j’évoluais au département de Statistiques et Démographie (STADE).

Nos chemins professionnels se sont croisés lorsque je travaillais au Sénégal pour des programmes de développement financés par la Banque mondiale : le Programme National d’Infrastructures Rurales (PNIR), en tant que spécialiste en suivi et évaluation, et le Programme des Services Agricoles et Organisations de Producteurs (PSAOP) comme Directeur national de Suivi et Évaluation entre 2002 et 2009. À cette époque, Moustapha dirigeait la Direction de la Coopération Économique et Financière (DCEF), où il jouait un rôle essentiel dans le pilotage des initiatives de développement, veillant à leur alignement avec les orientations stratégiques du gouvernement et à l’optimisation des décaissements au bénéfice de nos concitoyens.

Mamadou Moustapha Ba était un expert accompli et un administrateur brillant, dont la stature intellectuelle et professionnelle suscitait le respect de tous, tant au sein du Ministère de l’Économie et des Finances qu’auprès des institutions partenaires. Sa présence dans les échanges avec la Banque mondiale était marquée par une détermination inébranlable à défendre les intérêts du Sénégal, et il savait, avec finesse et rigueur, représenter notre pays face aux exigences de ces missions internationales. Au-delà de sa compétence technique, il était un allié précieux dans nos efforts pour mettre en œuvre avec succès des projets ambitieux. Son soutien, ses conseils et ses encouragements nous aidaient à surmonter les défis administratifs et opérationnels. Sa clairvoyance et son sens du devoir faisaient de lui une figure d’exception dans l’administration sénégalaise vue de l’extérieur.

Un souvenir impérissable témoigne de l’exemplarité et du patriotisme de Mamadou Moustapha Ba : lors de la mise en œuvre d’un programme de renforcement des capacités pour les cadres du gouvernement, financé par le PSAOP2, il fit un choix rare, empreint de générosité et de sens national. Initialement prévue pour lui seul au Canada, la formation portait sur la gestion axée sur les résultats et le Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT), deux piliers essentiels pour optimiser l’efficacité des actions publiques et assurer une rigueur budgétaire exemplaire au sein des institutions. Cependant, plutôt que de suivre ce programme de manière individuelle au Canada, Moustapha décida de faire venir les experts au Sénégal pour organiser un séminaire auquel tous les cadres de son département purent participer.

Ce geste, dicté par une grande générosité et un profond attachement aux intérêts de son pays, permit d’élargir l’accès à cette formation stratégique, afin que chaque cadre sénégalais de son département puisse se doter d’outils concrets pour une gestion efficace des ressources publiques, une meilleure transparence, et une mise en œuvre rigoureuse des politiques publiques. Aujourd’hui, alors que nous déplorons sa disparition, je rends hommage à cet homme de grande valeur et adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Que la terre lui soit légère et que son souvenir inspire les générations à venir par son modèle de dévouement au service de l’État.

Dr Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Consultant international
Président du mouvement ESSOR (Engagement Solidaire pour un Sénégal Organisé et Résilient)

PASTEF : une révolution démocratique pour un Sénégal nouveau

La campagne électorale de la liste PASTEF, conduite par Ousmane Sonko, marque un véritable tournant pour le Sénégal. Dans un climat de neutralité institutionnelle rarissime en Afrique, les élections législatives sénégalaises se déroulent sous l’égide d’un président impartial, garant d’une transparence exemplaire. Ce choix du président Diomaye Faye de se tenir à l’écart du processus électoral, sans intervention partisane et avec équidistance, va permettre une compétition équitable où chaque liste peut exposer ses idées sans entraves. Dans cette atmosphère apaisée et libre, la liste PASTEF incarne l’espoir d’un renouveau démocratique pour le Sénégal.

Face à une marée humaine ralliée aux idées de changement, PASTEF déploie une stratégie de proximité profondément ancrée dans les réalités sénégalaises. Sonko et son équipe ont traversé le pays, visitant les huit pôles de développement et dialoguant avec les citoyens, les acteurs locaux, les leaders communautaires. Chaque rencontre, chaque échange renforce l’ancrage de leur programme, qui répond aux besoins spécifiques des régions et pôles et se veut porteur de solutions concrètes. Cette démarche de terrain, reflet d’un pragmatisme essentiel, transforme les citoyens en participants actifs d’un projet de réforme qui ne se contente plus de promesses vides mais incarne l’action et le changement.

Pourtant, malgré la popularité grandissante de PASTEF, certains candidats, craignant leur défaite, ont vite tenté de perturber la campagne par des manœuvres incitant à la violence. Ces tentatives, loin de déstabiliser le processus, ont trouvé une réponse ferme grâce aux mesures préventives mises en place par le président Diomaye Faye. Le soutien des forces de sécurité et de la justice a efficacement endigué les velléités de trouble, permettant ainsi aux candidats de dérouler sereinement leurs campagnes. Cette gestion exemplaire des tensions fait de cette élection un cas de réussite en matière de stabilité politique au Sénégal, preuve d’une maturité démocratique qui inspire.

PASTEF, dans ce climat pacifique, continue de sensibiliser les électeurs à la nécessité de réformes institutionnelles profondes. Sonko et ses collaborateurs, par une pédagogie rigoureuse, expliquent comment la transparence des institutions et leur robustesse sont cruciales pour réduire les coûts de transaction et améliorer l’efficacité des services publics. Cet effort d’explication rapproche les citoyens des enjeux institutionnels, en leur montrant qu’une gouvernance efficace se traduit par des bénéfices concrets dans leur vie quotidienne.

La campagne de PASTEF ne se limite pas à un simple programme électoral ; elle s’appuie sur des méthodes de politique publique rigoureuses pour bâtir des institutions transparentes et responsables. PASTEF propose ainsi un cadre de gouvernance fondé sur l’efficacité, inspiré des sciences politiques modernes. En recueillant les avis des populations et en adaptant ses propositions d’investissement aux réalités locales, PASTEF montre qu’elle aspire à une gouvernance inclusive, dans laquelle chaque citoyen devient un acteur du changement et voit sa voix valorisée.

Quant au président sortant, Macky Sall, qui a perdu presque tous ses soutiens même dans les bastions qu’ils qualifiaient de « titres fonciers de son parti » – dont plusieurs tentent désormais de rejoindre la dynamique PASTEF –, il avait initialement prévu de mener sa campagne en personne. Mais face à la ferveur populaire pour PASTEF et au désir palpable de réforme, il a dû se résoudre à s’impliquer à distance, notamment par WhatsApp. Cette discrétion, surprenante, ne fait que souligner que l’appel au changement porté par PASTEF est devenu une priorité nationale. Ce renouveau politique et économique, incarné par Sonko et son équipe, ne peut plus être ignoré.

PASTEF cherche également à démontrer comment une majorité parlementaire permettrait de stabiliser les réformes indispensables au développement du Sénégal. En garantissant une assise solide au Parlement, Sonko assure la pérennité de son programme ambitieux pour 2025-2029 pour éviter les obstacles et blocages institutionnels qui freinent trop souvent les initiatives de développement. Cette majorité devient alors le pilier nécessaire pour soutenir une transformation durable du pays.

Les électeurs, ainsi invités à considérer leur vote du 17 novembre comme un acte déterminant, comprennent l’enjeu de cette élection. Le scrutin n’est plus seulement un choix politique ; il est un levier pour un changement profond du cadre institutionnel. En participant activement à ce vote, chaque citoyen s’engage pour une vision ambitieuse de l’avenir du Sénégal, dans laquelle chaque voix devient une brique pour bâtir une gouvernance nouvelle.

L’explication minutieuse des gains économiques attendus des réformes renforce la crédibilité de la campagne. En montrant comment la réduction des coûts de transaction et l’optimisation des services libéreront des ressources pour des investissements stratégiques, PASTEF expose aux électeurs des retombées tangibles. Cette approche basée sur l’analyse des coûts et bénéfices rend le projet concret et accessible et permet ainsi aux citoyens de mesurer l’impact direct de leur soutien.

PASTEF cultive également une relation de confiance en rendant les institutions plus accessibles et transparentes. Les réformes proposées visent à faire de chaque Sénégalais un acteur de la gouvernance, avec des mécanismes clairs de redevabilité. Ce modèle de gouvernance participative, fondé sur la proximité et l’intégrité, renforce le lien entre l’État et les citoyens pour favoriser à la fin une cohésion sociale essentielle pour le développement. L’inclusivité reste un fondement central de la démarche de PASTEF. En intégrant les retours des citoyens dans l’élaboration des projets d’opérationnalisation des politiques, Sonko et son équipe assurent que les réformes répondent aux attentes populaires. Cette dynamique réduit les résistances et garantit une mise en œuvre harmonieuse des politiques, où chaque action reflète la volonté collective.

Nous réitérons notre soutien entier à la liste PASTEF, et appelons les Sénégalais à soutenir un projet où les institutions serviront le bien commun, car seule une majorité parlementaire pourra sécuriser la stabilité des réformes. Ce soutien populaire est essentiel pour garantir l’aboutissement des politiques publiques, où chaque voix compte pour faire émerger un Sénégal plus juste et résilient.

Ce 17 novembre, voter pour PASTEF, c’est choisir un futur fondé sur l’intégrité et la transparence. Ce projet ambitieux appelle chaque citoyen à participer activement à une refonte politique et économique du pays. En votant PASTEF, chaque électeur propose une vision où le Sénégal peut enfin s’affirmer comme un modèle de stabilité et de prospérité, prêt à relever les défis futurs avec détermination et unité.

Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Consultant international
Président du mouvement ESSOR (Engagement Solidaire pour un Sénégal Organisé et Résilient)

Agenda national pour 2050 : « L’énergie et la protection sociale sont les conditions de succès du projet présidentiel », selon la coalition Farlu Jotna

En ce début de campagne, « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal » réitère son appel à soutenir le parti Pastef « pour donner les moyens au président de réaliser les réformes urgentes et nécessaires requises, en particulier dans les domaines de l’énergie et de la protection sociale ».

« La campagne électorale en vue des élections législatives partielles étant désormais officiellement ouverte, le mouvement « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal », membre de la coalition « Diomaye Président 2024″ et fondé par le Professeur Elhadj Malick Kane, appelle vigoureusement à donner une très large majorité au parti Pastef », indique un communiqué qui rappelle « qu’il est urgent de donner les moyens au président Diomaye d’atteindre les objectifs fixés dans l’agenda national de transformation pour 2050 pour qu’ils ne restent pas lettre morte ».

Pour « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal », des réformes dans le domaine énergétique aussi bien que dans la protection sociale doivent être urgemment engagées. « Le Sénégal doit impérativement acquérir son autonomie énergétique et s’engager avec détermination dans la réduction des coûts de production. Il s’agit d’une condition essentielle à l’augmentation du pouvoir d’achat de nos concitoyennes et concitoyens et de la compétitivité de notre économie », explique le document .
Le Professeur Elhadj Malick Kane et ses camarades estiment que la protection sociale « est dans notre pays un champ de ruines sinistré ». « Nous devons construire un vrai filet social pour sortir les Sénégalaises et Sénégalais de la précarité », fait-il savoir.

A en croire le président de Farlu Jotna, dans une démocratie comme la nôtre, la période de la campagne électorale est un temps fort très important au cours duquel les projets politiques en concurrence doivent pouvoir être présentés et critiqués. « Pour « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal », il est de la responsabilité de l’Etat de garantir à chaque citoyenne et citoyen de notre pays de pouvoir mener une existence digne », indique le document.              

A.S

Report des élections législatives – Le Parti pour la Rénovation et l’Émergence du Sénégal fait cette proposition

Quel accueil la classe politique et particulièrement le gouvernement réserveront -ils à cette proposition ? On le saura dans les jours à venir.
Quoi qu’il en soit, le responsable de cette formation politique (ndlr: Parti pour la Rénovation et l’Émergence du Sénégal), Oumar Top a des arguments.
En effet, à travers un communiqué que dakarposte…post in extenso ci-dessous (en version Pdf), il fait remarquer notamment que les inondations qui ont frappé les régions situées sur le fleuve Sénégal vont priver un grand nombre d’électeurs de leur droit citoyen de voter. Car, beaucoup d’infrastructures ont été détruits ou resteront sous les eaux pendant longtemps et des populations ont été déplacées. Les victimes de ces inondations souhaiteraient sans doute exprimer leur choix à travers les urnes mais beaucoup seront contraints à surseoir à leur devoir civique faute de bureaux de vote ou de possibilité de se déplacer. Il est vrai que les inondations sont un phénomène naturel mais doit – on en pareille circonstance condamner une partie des électeurs de la possibilité d’exercer leur droit citoyen ?
Ce sont entre autres les arguments développés par Oumar Top. Reste à savoir s’il sera entendu.

Les prochains jours nous édifieront bien!

Le moment est à l’union et à la solidarité!Par Ousmane Gandhy Ba

Le Nord-Est de notre pays fait face à des crues du fleuve Sénégal rarement connues depuis les années soixante . Toutes les localités traversées par le cours d’eau sont dans le chaos des inondations découlant de cette crue inédite.
Des villages submergés, des champs détruits, des routes coupées, du bétail perdu , des habitats totalement engloutis, des écoles et des centre de sante inondées.

Voilà le triste décors qui rythme le quotidien des populations environnantes du fleuve Sénégal. Il est sorti de son lit rendant impossible toutes activités et menaçant même l’existence-dans les départements de Saraya , Goudiri , Kidira, Bakél , Kanel, Matam, Podor, Dagana et Saint-Louis. Tous subissent de plein fouet l’effet de la montée des eaux. Les images de villages envahis par les crues et les habitants se déplaçant en pirogue témoignent des lourdes conséquences de la catastrophe.

En ces moments difficiles, notre cœur et notre solidarité et nos pensées sont avec les populations du Nord-Est du Sénégal.

Il est impératif que nous unissions nos forces pour apporter un soutien réel et significatif à ces frères et sœurs en détresse.

Une détresse face à laquelle, il est essentiel que la classe politique fasse bloc, pour la première fois de son histoire, afin apporter un soutien solide et coordonné aux populations des départements touchées.

Cette catastrophe naturelle rappelle l’importance de la cohésion nationale qui doit transcender les divergences politiques et toutes autres formes de clivages. Ensemble, il est possible de mobiliser des ressources, d’assurer une aide humanitaire efficace et de développer des stratégies de gestion de la catastrophe. Pour se faire il reste primordial de mettre en avant la nécessaire coopération entre le gouvernement, le reste de la classe politique, la presse nationale, les organisations non gouvernementales, la société civile, les guides religieux , les porteurs de voix et tous les sénégalais Venir au chevet de ces populations en souffrance. En cette période difficile, l’unité et la compassion doivent primer sur tout autre intérêt.

Nous invitons l’Etat, les bonnes volontés mais surtout en relation avec la presse nationale à réfléchir à la tenue d’une journée de solidarité nationale, un téléthon diffusé sur nos télévisions et radios, afin de mobiliser des fonds et des ressources pour venir en aide à ces citoyens en détresse. Cette initiative pourrait constituer un puissant levier pour sensibiliser le public aux besoins urgents de nos concitoyens et encourager les dons, quel que soit leur montant et leur nature.
Que chacun d’entre nous se sente appelé à agir, que ce soit par des dons, du bénévolat ou simplement en sensibilisant notre entourage.

Ensemble, nous avons le pouvoir de faire face et apporter un réconfort moral aux frères et sœurs actuellement dans les eaux. Mobilisons-nous pour que chaque voix compte et que chaque geste de solidarité soit entendu. Soyons unis pour rallumer la flamme de l’espoir et garder sauf la dignité des familles affectées par la catastrophe.

Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve.
Le Sénégal est une grande famille, et dans l’adversité, nous devons rester unis.

Avec toute ma solidarité, le Sénégal d’abord

Ousmane Gandhy Ba
Le casamançais originaire de la vallée du fleuve Sénégal 

Et si l’impact moyen de la Stratégie Nationale de Développement était non significatif sur la croissance économique du Sénégal entre 2025 et 2029 ?

Le lundi 14 octobre 2024, le président de la République et son équipe gouvernementale ont présenté leur vision pour bâtir un Sénégal souverain, prospère et juste d’ici 2025. Cette vision se décline en Stratégies Nationales de Développement (SND), qui établissent des objectifs généraux à atteindre sur des périodes quinquennales. Afin de discuter des projections des indicateurs économiques, en particulier du taux de croissance moyen attendu entre 2025 et 2029, nous posons deux hypothèses alternatives.

Hypothèse 1 : Sous-déclaration des chiffres de la dette et du déficit publics

Le 26 septembre dernier, le nouveau gouvernement a révélé que les chiffres relatifs à la dette et au déficit public pour la période 2019-2023 ont été sous-déclarés par l’ancien régime. En effet, au lieu d’un déficit moyen de 5,5 % du PIB, celui-ci s’élèverait en réalité à 10,4 %, soit presque le double. Sur la base de cette hypothèse, le professeur Amath Ndiaye de l’Université Cheikh Anta Diop a évalué le montant du potentiel déficit non déclaré et a identifié plusieurs incohérences et contradictions (voir son article sur Financial Afrik).

L’une des contradictions majeures réside dans le fait que le cadrage macro-budgétaire de la SND 2025-2029 repose nonseulement sur les données dites « sous-déclarées », mais maintient également l’objectif du gouvernement précédent de réaliser un déficit budgétaire de 3 % en 2025, après 3,9 % en 2024 (voir rapport annuel d’activités de 2022 du ministère des Finances et du Budget). Dès lors, nous pouvons douter du réalisme de cet objectif de la SND, que nous pouvons qualifier de saut périlleux, c’est-à-dire passer d’un déficit de 10,4 % en moyenne entre 2019 et 2023 à 3,0 % en 2025. D’autant plus que le FMI a indiqué dans sa dernière revue économique que « en l’absence de mesures budgétaires supplémentaires, le déficit devrait dépasser 7,5 % du PIB, bien au-delà des 3,9 % prévus dans le budget initial … » en 2024. Notons de plus que même la France peine à revenir à un déficit de 3 % depuis 2007, malgré son déficit moyen de 4,9 % sur la période2007-2023. Si l’hypothèse 1 est vérifiée, il sera alors extrêmement difficile que les indicateurs économiques atteignent les niveaux visés dans la SND, et par conséquent, la vision Sénégal 2050 aurait du mal à décoller.

Hypothèse 2 : Déclaration pleine des chiffres de la dette et du déficit publics

Si les chiffres de la dette et du déficit sont correctement déclarés sur la période 2019-2023, nous pouvons considérer que la SND 2025-2029 s’appuie sur des indicateurs budgétaires non biaisés, reflétant une situation économique plus positive et rendant ainsi les objectifs attendus plus réalistes et réalisables.

Depuis 2014, dans un contexte socio-économique relativement stable, la croissance économique du Sénégal a été en moyenne supérieure à 5,3 %, comme annoncé dans la SND. Toutefois, cette moyenne inclut des années marquées par des aléas économiques, tels que le COVID-19 (2020) et le conflit russo-ukrainien (2022 et 2023), qui ont significativement affecté la croissance. Intégrer ces trois années, caractérisées par des crises, biaise l’évaluation du niveau moyen de croissance. Une approche plus rigoureuse consisterait à exclure ces années de crise pour mieux refléter le potentiel économique du Sénégal. En effet, en excluant 2020, 2022 et 2023, l’économie sénégalaise aurait enregistré une croissance de 7,3% entre 2014 et 2023 (données disponibles sur le site de l’ANSD). En n’excluant que 2020 l’année la plus critique où le taux de croissance était estimé à 1,3%, la moyenne des taux sur la période 2014-2023 s’établit à 6,5%.

Partant de ces deux taux moyens, nous pourrions conclure, ceteris paribus, que l’impact moyen de la mise en œuvre de la SND sur le taux de croissance économique pourrait être négligeable entre 2025 et 2029. En effet, le référentiel prévoit que « l’exécution du portefeuille de projets de la nouvelle stratégie ainsi que les réformes à mettre en œuvre permettront de réaliser un taux de croissance économique moyen de 6,5 %sur cette période », un niveau que le Sénégal aurait pu atteindre voire dépasser sans les crises mentionnées. Pour argument, le taux de croissance était de 6,5% en 2021 (année de sortie de crise) avant de baisser à 4,2 % en 2022 (année de crises) ; il est donc probable que sans la SND et dans un contexte stable la dynamique actuelle permettrait d’atteindre au moins un taux de croissance moyen de 6,5 % sur la période 2025-2029.

Projection de la croissance économiques et interrogations

En outre, la prévision d’une baisse de la croissance de 4,7 points en 2026, un phénomène sans précédent pourl’Economie sénégalaise depuis 2014 (la baisse la plus significative auparavant étant de 3,3 points en 2020), après un pic de 9,7 % en 2025, soulève des interrogations non éclairées par le référentiel, du moins à notre connaissance. Parmi ces questions :

1. Quelles sont les raisons précises de cette projection de baisse ?

2. Quels facteurs économiques, politiques ou sociaux pourraient influencer cette baisse ?

3. Quelles seront les conséquences sur les secteurs clés de l’économie ?

4. Existe-t-il des mesures prévues pour atténuer cette diminution ?

5. Comment cette situation pourrait-elle affecter la vie quotidienne des populations ?

6. Quelles mesures sont envisagées pour limiter cet impact ?

7. Quels risques sont associés à une telle fluctuation de la croissance à long terme ?

 

 

 

 

Balla KHOUMA

Docteur en Sciences Economiques

Statisticien Economiste

SÉNÉGAL VISION 2050 : un cocktail d’esbroufe, de réchauffé et de plagiat

Mesdames et Messieurs,

Après sept mois d’attente, après avoir repoussé maintes fois ce rendez-vous ô combien important avec le peuple sénégalais;

Après avoir fui l’Assemblée nationale pour ne pas faire sa DPG, nous venons de découvrir la « Vision » des nouvelles autorités du Sénégal :
Le Premier ministre Ousmane Sonko,

Et Son Excellence le Président de la République auprès du Premier ministre;
Que dis-je, Premier Sinistre de la belle République du Sénégal.

Ce jour du 14 octobre restera mémorable par la sinistre campagne électorale lancée dans un des pôles emblématiques du PSE, par un PM qui croit sortir des cuisses de Jupiter avec le nihilisme de notre histoire commune. Celle d’un peuple et d’un pays souverain, avec des leaders religieux et politiques qui ont triomphé du colonialisme. Nous avons été et restons un peuple souverain mais intelligent, qui a su lire, interpréter et réussir à garder une stabilité qui aura promu ce couple à la tête du Sénégal. Ils sont nés, ont grandi, ont étudié et trouvé du travail au Sénégal sans jamais avoir été à l’étranger. Ils ont été nourris et blanchis par l’État du Sénégal avec les fonds communs. De vrais pupilles de la nation et du Sénégal souverain qu’ils veulent réinventer dans le contexte de mondialisation. Une vision politique à la hauteur de la grande nation ne s’achète pas dans un cabinet de consultance. Le Japon du Meiji, dont il fait référence, n’est pas le produit d’un cabinet privé mais une œuvre collective et consensuelle de tout un peuple, sous un leadership effectif d’hommes vertueux et intègres, imbus de patriotisme et de valeurs éthiques. Nous, Sénégalais, avons certainement besoin d’apprendre du reste du monde mais détenons dans notre histoire les modèles de leadership, les leçons, les principes politiques et les valeurs culturelles et religieuses de nature à fonder une vision économique, politique et sociale partagée.

Cinq points clés sont à retenir pour aller à l’essentiel.1. DE L’ESBROUFE ET DE L’ARNAQUE INTELLECTUELLE

Le premier constat, sur la forme, c’est d’abord la continuité manifeste entre SENEGAL VISION 2050 et le PLAN SENEGAL EMERGENT (PSE).
Ce sont les hommes du PSE ; les documents du PSE et l’approche du PSE.
Les mêmes documents élaborés sous le PSE – cf. ANAT, cf. STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ (SNDSP) qui ont été plagiés et recopiés tels quels.
Rien n’a changé, même les déclinaisons quinquennales et décennales.

Mesdames et Messieurs,

Toujours dans le domaine de l’esbroufe intellectuelle :
Sur quelle base les chiffres annoncés dans le diagnostic par le Premier ministre Ousmane Sonko sont-ils vrais ?
Si tant est que lui-même a déclaré faux les chiffres officiels de l’administration publique (ANSD, DGPPE, BCEAO, DPB, DGCPT)
et par conséquent, traités de faussaires les hauts fonctionnaires, dont bizarrement certains étaient de la partie aujourd’hui parmi lesquels les principaux orateurs de ce matin;
Sachant que la Cour des Comptes n’a toujours pas validé les chiffres officiels,
Encore de l’arnaque.2. UNE VISION DÉSARÇONNÉE ET DÉCALÉE PAR RAPPORT AUX BESOINS RÉELS DU PAYS

La vision n’en est pas une, juste une litanie de vœux pieux, sans colonne vertébrale, avec surtout aucun engagement clairement identifié sur les étapes clés.
J’ai noté beaucoup de pétitions de principe et de belles déclarations ;
Des YA-KA-FAU-KON
« Y a qu’à faire ceci ; faut qu’on fasse cela».
Déjà, la Stratégie Nationale 2025-2029 prévoit un financement d’environ 18 000 milliards de F CFA, avec 6 000 milliards réservés au secteur privé national, pas sénégalais.
Sur ces engagements, savez-vous combien ont été réservés au secteur primaire, c’est-à-dire agriculture, élevage et pêche, qui emploie près de 70 % des Sénégalais mais ne contribue qu’à hauteur de 15 % du PIB ?
Savez-vous combien, mes chers amis ?

10 % soit 1 800 milliards

Donc 70 % des Sénégalaises et des Sénégalais vont encore souffrir avec leur vision.
3. UNE PONCTION AMÈRE POUR LE PEUPLE SÉNÉGALAIS : MBAKHALOU HERR

Justement, les Sénégalaises et les Sénégalais vont souffrir, malheureusement, et eux-mêmes l’ont dit.
Les différentes autorités ont elles-mêmes dit et proclamé OFFICIELLEMENT :

LA FIN DES SUBVENTIONS DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE

Concrètement, cela veut dire que dès demain 15 octobre, avec les nouveaux compteurs WOYOFAL, le coût de l’électricité va augmenter.
À côté de l’électricité, mes chers amis,
L’eau aussi va augmenter, et ceci a été confirmé officiellement dans le journal Enquête dans sa livraison du 05 octobre 2024.
En effet, le DG M. Niang a dit ceci :

« LES NOUVELLES AUTORITÉS ONT VALIDÉ LA HAUSSE DU TARIF DE L’EAU »

Donc, la vision c’est :• HAUSSE DE L’ÉLECTRICITÉ • HAUSSE DE L’EAU

DANS LES CINQ PROCHAINES ANNÉES.4. RELANCE DE L’ÉCONOMIE ET FINANCEMENT DU PROJET

Mes chers amis,
La vision commence en 2025. Mais d’ici 2025, comment fait-on pour vivre ?
Comment vont-ils s’y prendre pour ressusciter une économie qu’ils ont tuée en l’asphyxiant ?
Regardez actuellement toutes ces vidéos des marchés vides, sans clients, frappés par la sinistrose actuelle.• Qui a arrêté la commande publique et fermé le Trésor Public ? • Qui a arrêté tous les chantiers de BTP dans la capitale et dans certaines zones ?

Comment vont-ils financer leur vision ?
Eh bien, je vous le dis en mille :
DE LA DETTE, DE LA DETTE, DE LA DETTE

Le Président Diomaye Faye et le Premier Sinistre Ousmane Sonko ont validé en Conseil des ministres le 12 juin dernier les budgets pour les trois prochaines années.
Et dans ce document, ils disent clairement qu’ils vont emprunter environ 8 800 milliards dont les 6 400 serviront à rembourser la dette.
Donc, pas de stratégie de financement.5. BONNE GOUVERNANCE : FAIS CE QUE JE TE DIS DE FAIRE, PAS CE QUE JE FAIS

Mesdames et Messieurs,

Apparemment, ce qui nous a été présenté aujourd’hui sous les traits d’une Vision serait enraciné dans la BONNE GOUVERNANCE.
L’heure est grave, sinon, je me permettrais un grand fou rire, tant les faits s’ingénient à contredire les vœux pieux.
Sinon, avez-vous entendu parler de l’AFFAIRE ASER, défrayant la chronique et si grave à tous points de vue ?
D’ailleurs, j’interpelle directement le Premier ministre Ousmane Sonko sur la disparition des 37 milliards d’avance de démarrage du dossier ASER.
L’ARCOP vous le réclame, la banque SANTANDER vous le demande, je vous le demande.
Monsieur le Premier ministre, OÙ EST PASSÉ L’ARGENT.
ANA KHALISS BI ?

Et quid du dossier ONAS, dont l’ancien DG est auditionné aujourd’hui même par les enquêteurs ?
Et avez-vous entendu parler de la belle campagne de recrutement du Président de la République, qui cherche apparemment des chargés de mission pour ses journées de SET SETAL et ses dépôts de chrysanthèmes ?
Récemment, 47 ont été nommés Chargés de MISSION.
EST-CE DE LA BONNE GOUVERNANCE ?
Décidément, l’homo pastefen sis est un AS de l’esbroufe et de la malhonnêteté intellectuelle.6. RECTIFIER LE TIR LE 17 NOVEMBRE POUR NE PAS FAIRE SOMBRER NOTRE SI BEAU PAYS

Mesdames et Messieurs,
L’heure n’est pas à la rigolade, le moment est grave.
Non seulement notre cher pays est entre des mains “3I” : INEXPERTES, INCOMPÉTENTES ET IRRÉFLÉCHIES,
La vision de l’État Pastefensis, qui vient d’être présentée aux militants, est le produit d’un parti politique et non des Sénégalais. L’histoire retiendra que le Projet de Pastef n’a jamais existé et que le Premier ministre est entré dans le livre Guinness en qualité de seul Premier ministre incapable de produire une Déclaration de Politique Générale et de coordonner l’élaboration d’une stratégie nationale de développement. C’est sa stratégie et pas celle du Sénégal. Il n’a ni méthode et ignore royalement les approches, standards, principes et règles de planification stratégique et d’élaboration des politiques publiques.

Mais nous venons de découvrir que notre peuple risque de beaucoup souffrir durant le règne de ce couple présidentiel ;
Avec un Premier Sinistre et
Un Président délégué auprès de celui-ci.
Je veux m’adresser personnellement au Premier Sinistre, M. Ousmane Sonko.

Vous avez réussi à éviter une motion de censure ;
Mais vous n’échapperez pas à la sanction populaire du 17 novembre prochain.

Vive la coalition Samm Sa Kaddu pour sauver le Sénégal !

Bougane Gueye Dany

Baisse de Moody’s : enrayer  l’effet halo

Le marché des agences de notation est oligopolistique : trois agences toutes americaines (Moody’s, Standard & Poor’s, Fitch Ratings)  se partagent 90% des demandes de notation mondiales pour évaluer la qualité de signature et le risque de solvabilité des entreprises, des Etats et autres collectivité locale. Le scandale ENRON, la débâcle lehman Brothers , la crise grecque et les subprimes de 2008 ne peuvent rien dans leur suprématie rarement remise en question. Toutes les trois font plus de cent ans d’existence.

Ici chez nous, suite à un audit des finances publiques réalisé par les nouvelles autorités du pays  le déficit budgétaire atteignait 10% du produit intérieur brut, deux fois plus qu’annoncé par le gouvernement précédent. Et l’endettement frôle les 80% du PIB soit 10% de plus qu’annoncé précédemment d’où la réaction immédiate de l’agence Moodys, de loin la plus active en Afrique qui a décidé  d’abaisser la note du Sénégal de Ba3 à B1, avec pour première conséquence notre basculement dans la catégorie spéculative c’est-à-dire  l’accroissement du niveau de risque. L’option des nouvelles autorités est bien marquée : la transparence sur la situation des finances publiques gage d’une gouvernance budgétaire responsable et viable sur le moyen et le long terme, le FMI semble même séduit par la démarche des nouvelles autorités.

Contrairement à  Moody’s, Standard et Poors très écoutée par les gestionnaires de fonds obligataires  maintient la note B+/B’ du Sénégal assortie de perspectives stables pour le Senegal. Cependant Fitch rating maintient une neutralité sur les émissions souveraines du Sénégal et préfère évaluer notre secteur privé avec notamment les banques.   

Il n’a aucune corrélation ou causalité mécanique  entre la notation d’une de ces trois agences  et le taux d’intérêt des émissions surtout pour les longues maturités même – s’ il est vrai aussi – les grades des agences sont pris en compte. D’où l’urgence pour le duo Diba – Sarr d’initier un dialogue soutenu avec les agences de notation sur les mesures fortes pour le retour aux équilibres des finances publiques et surtout les perspectives à long terme des finances du pays dans une perspective de rente pétrolière et gazière et de fiscalité optimisée  pour les multinationales. Le retour aux équilibres des finances publiques et les reformes–clé autour de l’environnement des affaires semble être beaucoup plus urgents, l’opérationnalisation du nouveau référentiel des politiques publiques le PROJET en dépend.

L’assainissement des finances publiques et les réformes systémiques de l’administration sont des pré- requis pour la mise en œuvre des ambitions des nouvelles autorités. Il faut rassurer agences de notation et partenaires sur les efforts à mettre en œuvre  afin d’endiguer l’effet halo de la baisse – plus symbolique que réelle – de notre grade auprès de Moody’s.                         

Moustapha DIAKHATE
Expert et Consultant Infrast.
Ex Conseiller Special PM 
 

MOODY’S corrobore et conforte l’option des nouvelles autorités pour une transparence budgétaire à toute épreuve

La note à long terme du Sénégal de Ba3 à B1, en raison d’une situation budgétaire et d’un endettement nettement plus faibles que prévu selon MOODY’S est un baisse d’un cran pas une dégradation.

 Une dégradation a lieu lorsque l’agence de notation considère que les perspectives se sont affaiblies par rapport à la recommandation originelle, généralement en raison d’un changement important et fondamental

Or pour ce qui concerne le Sénégal nous avons un cran inférieur de Ba à B1 gardant toutefois notre le banc de la stabilité c’est-à-dire B.

Il y’a trois agences principales  1er Standard et Poor’s, le 2eme Fitch et le dernier Moody’s donc si le Sénégal est revu d’un cran inférieur par Moody’s, notre pays garde exactement son ranking et notation auprès des deux premiers cad S et P et Fitch

Il est clair  notre futur taux d’endettement sera plus qu’eleve’ mais relativement – pour ne pas dire faiblement –   dans la mesure que les deux autres agences ne s’alignent pas encore sur  Moody’s .

La dette du Sénégal est constituée à 65% de concessionnel et juste moins de 20% pour la dette commerciale et privée d’où l’impact limité sur la partie variable du la dette commerciale et privée indexée .

Évidemment nous devons travailler à consolider les fondamentaux des finances publiques pour revenir à la discipline budgétaire surtout à l’endroit des investisseurs étrangers , cette catégorie d’investisseurs pourrait être séduite par l’option de transparence sur la situation budgétaire réelle du pays mise en avant par les nouvelles autorités.

Moustpaha Diakhate

Ex Conseil Special PM

Expert et Consultant finance d’infrastructure

La souffrance silencieuse des contractuels de l’administration sénégalaise : Un appel à la régularisation (Par le CIAAS)

Le Collectif Interministériel des Agents de l’Administration Sénégalaise (CIAAS) exprime sa profonde inquiétude quant à la situation des contractuels au sein de l’administration sénégalaise. Ces travailleurs, essentiels au fonctionnement quotidien des institutions publiques, sont souvent marginalisés et ignorés malgré leur rôle crucial dans la continuité du service public.

Ces contractuels, employés à des conditions souvent précaires, vivent dans l’incertitude permanente. La majorité d’entre eux sont engagés sous des contrats à durée déterminée (CDD) renouvelables chaque année, sans garantie de stabilité à long terme. Nombre d’entre eux, en dépit de leur ancienneté, n’ont ni droit aux heures supplémentaires, ni assurance maladie, ni prise en charge médicale.

Une des principales difficultés rencontrées par ces travailleurs est liée aux programmes et projets sur lesquels reposent leurs contrats. Souvent non sécurisés et sans arrêtés de création, ces projets rendent la situation des contractuels encore plus fragile. Pire encore, bien que des retenues à la source soient effectuées sur leurs salaires, certains employeurs ne cotisent pas à l’IPRESS, privant ainsi les contractuels de la possibilité de bénéficier d’une pension à la retraite.

La précarité de ces contrats, conjuguée à l’absence d’un plan de carrière ou d’opportunités d’avancement, place les contractuels dans une position extrêmement vulnérable. Ces hommes et femmes, nombreux à être des chefs de famille, se retrouvent dans une situation où, après des années de service, ils n’ont aucune sécurité pour leur avenir.

Dans le contexte économique actuel, marqué par une hausse du coût de la vie et un chômage inquiétant, le CIAAS estime qu’il est crucial que le gouvernement sénégalais prenne des mesures pour régulariser ces contractuels dans la fonction publique. Leur intégration ne serait pas seulement une question de justice sociale, mais également un investissement pour le développement durable du pays. En leur offrant des emplois stables, l’État renforcerait leur confiance et enverrait un signal fort de son engagement envers le bien-être de tous les citoyens.

Le collectif appelle donc le gouvernement à engager un dialogue sérieux avec les représentants des agents contractuels et à élaborer une stratégie claire pour leur intégration dans la fonction publique. Cette démarche contribuerait non seulement à la cohésion sociale, mais aussi au développement économique du Sénégal.

En conclusion, le CIAAS exhorte les autorités à agir rapidement pour garantir aux contractuels un avenir professionnel stable et digne. Leur contribution à l’administration est indéniable, et il est temps que leurs droits soient reconnus et protégés.

TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : Il y a vingt ans, la tragédie du Joola

Les 23 et 24 mars 2002, le Collectif des cadres casamançais se réunit pour plancher en urgence sur ce qu’il appela la «crise sénégalaise de Casamance». A l’occasion de cette réunion, le point de vue – relaté par l’ancien quotidien Tract – du Collectif sur la crise était on ne peut plus clair : «(…) la revendication indépendantiste défendue par le mouvement séparatiste depuis bientôt vingt ans est rejetée par la quasi-totalité de la région naturelle de Casamance.» Aux yeux des participants à la réunion, la crise pose «le problème de la gestion des spécificités dans une nation, la nécessité d’un plan d’urgence humanitaire, la continuation des investissements, une action de sensibilisation individuelle et collective tant dans les familles, les quartiers et les villages sur toute l’étendue du pays».

Lorsqu’il agit seul, un décideur risque de ne voir, dans ce qui vient d’être rappelé, qu’un quitus pour anéantir la rébellion. L’ancien président Abdoulaye Wade préféra, lui, agir seul avant même que quitus ne lui soit donné en agitant l’idée d’«(…) une Haute autorité pour la Casamance qui peut servir de dispositif de gestion à plein temps du dossier casamançais». En s’opposant à l’initiative présidentielle, jugée inopportune, l’ancien maire socialiste de Ziguinchor, Robert Sagna, exaspéra le nouveau maître (incontesté) du «nouveau» Sénégal. L’exaspération atteignit son paroxysme lorsque le juge des élections scella la victoire de M. Sagna à l’issue des élections locales du 12 mai 2002, l’année où tout s’accéléra. Dans quel état d’esprit se trouvait celui qui, dans l’opposition, soutenait pouvoir régler la crise casamançaise en 100 jours seulement ? Cet état d’esprit n’augurait naturellement rien de bon à partir du moment où 720 jours après sa brillante élection du 19 mars 2000, Abdoulaye Wade s’aperçut que la paix claironnée n’était toujours pas au rendez-vous.

Wade jouait déjà à faire peur à ceux qui voyaient dans son allégeance ostentatoire au chef spirituel de la confrérie musulmane à laquelle il dit appartenir la cause probable d’un affrontement de type communautariste pouvant déboucher sur une guerre civile aux soubassements politico-religieux. Cette sérieuse appréhension nous poussa à écrire dans une tribune parue dans le quotidien Walfadjri, daté du 17 septembre 2002 – 10 jours seulement avant le naufrage du Joola – que «nous ne voulons pas du jour où l’inattendu oblige les patriotes à réunir les preuves contre la soif de puissance et la cupidité pour faire la chronologie de la lâcheté et porter plainte à Bruxelles ou ailleurs».

La tragédie humaine que nous redoutions en écrivant cela se produisit dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 suite au naufrage du Joola. Un mois après la tragédie (annoncée), le coordonnateur du Collectif des avocats des familles sénégalaises des victimes, le bouillant El Hadj Diouf, monte au créneau et déclare que «L’État a tué». «L’action civile doit être déclenchée car la vie appartient à la société», disait-il. Selon l’avocat, «(…) l’enquête demandée par le chef de l’État et qui publiera ses résultats à la fin du mois [d’octobre] reste dans le sillage de l’administration. L’État veut manipuler l’opinion et éviter la procédure pénale qui engage la liberté des preuves et peut éviter des souffrances inutiles aux familles de victimes». Maître Diouf craignait que l’État du Sénégal (responsable du naufrage) fasse «(…) des familles des victimes des esclaves et des mendiants à son bon vouloir (…) en indemnisant les ayants droit comme bon lui semble». C’est ce qui, hélas, se produisit à la place de «l’exercice régulier de la justice». L’auxiliaire de justice El Hadj Diouf – devenu membre d’un des collectifs des avocats de l’État dans le différend qui l’oppose au juge français Jean-Wilfried Noël à l’origine des mandats d’arrêt internationaux contre l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye, l’ancien ministre des Forces Armées Youba Sambou et d’autres personnalités civiles et militaires présumés responsables de la tragédie – se souvient-il de sa verve rapportée huit ans plus tôt par le très sérieux Sud Quotidien ? Plutôt coutumier de ce genre de reniement, Maître Diouf devint plus tard l’avocat du fils du ministre de la Justice dans l’affaire Thierno Ousmane Sy/La Gazette (l’hebdomadaire fondé en mars 2009 par l’ancien journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly).

Les rapporteurs sénégalais, dont Maître El Hadj Diouf suspecta les intentions bien avant son ralliement à la cause de l’État (tueur), se montrèrent plutôt dignes de ce que l’on attendait d’eux. Dans leur conclusion générale, ils écrivent que «le ministre de l’Equipement et des Transports qui était au courant « des manquements constatés au plan des titres de sécurité et d’autre part du non–renouvellement depuis 1998 du permis de navigation délivré à ce navire » n’a pas, cependant, hésité à prendre part au voyage « inaugural » du 10 septembre 2002 en compagnie de son collègue des Forces Armées : ce qui a fait dire au Chef d’État-major de la Marine nationale qu’il avait la « caution morale » des responsables des services de l’inspection des navires». Quant au «ministre des Forces Armées qui était l’autorité politique responsable des services chargés de l’exploitation du « Joola », [il] a reconnu n’avoir jamais eu, même au moment du « voyage inaugural » du 10 septembre 2002, à s’interroger sur la situation du navire par rapport aux titres de sécurité. Il a déclaré s’être fié aux affirmations du Chef d’État-major de la Marine selon lesquelles le navire était en « règle ». Et pourtant l’attention de ce même ministre a tout le temps été attirée par son collègue de l’Equipement et des Transports sur la situation irrégulière et insécurisante du « Joola »». C’est notamment là où l’une des conclusions générales de la contre-enquête française recoupe celle de l’enquête sénégalaise : «les autorités sénégalaises (…), concluent les experts français, n’ont pas adopté une conduite responsable à l’égard du risque encouru par le Joola participant ainsi (…) à la mise en danger des équipages et des passagers». Tout en attirant l’attention de son collègue des Forces Armées sur les «manquements constatés», le ministre de l’Equipement et des Transports prend quand même part au voyage inaugural. Qui ne voit pas là une main autre que celle du ministre de tutelle ? Les experts français ne s’y trompent pas, eux, lorsqu’ils  «se posent la question de savoir si le Chef du Bureau de la sécurité maritime n’a pas agi sur ordre en fermant les yeux sur les défauts constatés». Sur ordre de qui ? L’intelligence humaine suffit à trancher ce débat.

«L’État est responsable», admet tout le monde depuis le jour de la tragédie. Mais cet État avait un chef qui se déclara «l’ultime responsable». Mais responsable de quelle faute entraînant la non- assistance (avérée) à personnes en danger ? La punition d’une région récalcitrante ? L’anéantissement programmé d’une identité rebelle ? L’incurie ? Dans tous les cas, la justice (des hommes) doit être rendue, les sentences prononcées et les peines purgées quel que soit le rang du donneur d’ordre ultime. C’est en cela que l’initiative, il y a maintenant plusieurs années de cela, du juge français – cristallisant les espoirs des familles des victimes – était salutaire et l’activisme des avocats sénégalais de l’État plutôt suspect. On connaît la suite. Les mandats d’arrêt internationaux furent abandonnés. Pour combien de temps encore? Répondant aux questions d’un journaliste portugais, le président Wade reconnut que le juge Jean-Wilfried Noël visait, en dernier ressort, la personne du président de la République du Sénégal à travers les mandats d’arrêt lancés. Le défunt ymaire de la commune d’arrondissement Dalifort et président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, Idrissa Diallo (Paix à son âme), était donc bien inspiré quand il déclarait, la veille de la commémoration du huitième anniversaire du naufrage du bateau, qu’«on attend 2012 pour en finir avec Wade, et le traîner devant les tribunaux pour l’affaire du Joola». On est maintenant en 2024 et toujours rien.

Encore au fond de l’océan, le Joola n’emporta pas avec lui la crise de la Casamance. Le renflouement du bateau y suffirait-il ? Osons le renflouement !

A.A.DIOP

QUELQUES CHANTIERS DES 3 J : POUR LA REALISATION DU PROJET (6)

Après le DEVELOPPEMENT D’UN FORT SENTIMENT PATRIOTIQUE qui a fait l’objet de notre premier jet, suivi en 2/ de Cultiver l’HONNETETE puis  en 3/ de RESTAURER L’AUTORITE De L’ETAT et de SES DEMEMBREMENTS, ensuite  4/de RENDRE A LA POLITIQUE, SES LETTRES DE NOBLESSE, et en 5/ d’INSTAURER LA MYSTIQUE DU TRAVAIL ET DU TRAVAIL BIEN FAIT,  il nous faudra aussi, pour la réalisation du PROJET : 

6/ ASSAINIR ET EMBELLIR NOS VILLES, COMMUNES, QUARTIERS
Sur ce chapitre, les opérations mensuelles de SETAALL SUNU GOKH , initiées par les pouvoirs publics avec l’avènement de notre  DUO national gagnant Diomaye/Sonko, sont certes méritoires et très salutaires. Mais le véritable problème qui se pose à nous TOUS, c’est L’INSALUBRITE EXECRABLE DE NOS VILLES. COMMUNES ET QUARTIERS .

OUI ! NOS VILLES SONT VRAIMENT SALES.

Nos rues, avenues, trottoirs et autres lieux publics sont envahis par des installations  de toutes sortes allant des garages mécanos  aux cantines  en débris brinquebalants, et servant de restaurants ou plutôt de gargotes, en passant par les marchandises étalées à même le trottoir empêchant les gens de circuler normalement et tant d’autres occupations inqualifiables de notre environnement par des personnes sans foi ni loi, ni tenue ni retenue et parfois très violentes sont la VERITABLE PLAIE DE NOTRE CADRE DE VIE.  

C’est donc à juste titre qu’excédés, les sicapois (habitants des SICAP) ont manifesté pour dire NON à la transformation de leurs cités en souks avec l’envahissement à tout va de toutes sortes d’installations insalubres et lugubres presque partout dans les rues et ruelles et places publiques de leurs quartiers, enlaidissant leur cités et y faisant prospérer l’insécurité . Un triste spectacle que l’on retrouve un peu partout dans nos quartiers et jusqu’en plein centre ville de la capitale. INOUÏ !

AH OUI ! Quand on rencontre jusqu’en plein centre ville de notre capitale des étals et autres cantines faits de bric et de broc et vendant à la criée des sandwichs et autres café dans  un décor sale et salissant, on a du mal à croire que nous sommes encore dans la ville de DAKAR ancienne capitale de l’AOF. Le laisser-aller des autorités communales comme nationales a permis l’envahissement de nos espaces publics par la floraison exponentielle de toutes sortes de cantines hétéroclites, archaïques et …sales donnant un visage hideux à notre environnement dans nos cités et villes. Il y’a urgence à remédier avec force à cette situation qui dégrade chaque jour davantage et notre cadre de vie et notre image touristique tout en accentuant  les salissures et l’insécurité liée à la nature parfois querelleuse et belliqueuse de ces envahisseurs clandestins prompts à la violence pour continuer  impunément leur business au mépris de la Loi et de l’ordre. « degnouye daane sunu dooler » sont-ils prompts à dire. On veut bien mais que cela soit dans un cadre normalisé tout de même et à des endroits dédiés et avec des installations normées.

C’est pourquoi, il faut saluer la dernière instruction du Ministre d’ intérieur demandant aux maires et autres responsables de s’attaquer vigoureusement au désencombrement des rues et places publiques par la destruction systématique de toutes les installations irrégulières sur leur territoire de juridiction. On applaudit FORT. Tout en restant dubitatif quant aux résultats escomptés. Tant on aura vu et vécu tellement d’opérations AUGIAS qui se sont terminées en eau de boudin faute de mesures vraiment coercitives et de suivi véritable. Mais l’espoir peut-être permis avec la nouvelle équipe gouvernementale de RUPTURE. Pour cela,  Il s’agira de faire prendre conscience aux Maires qui, pour la plupart ne se soucient que de la collecte des taxes municipales, qu’ils ont l’impérieux devoir de veiller à la préservation et à l’embellissement du cadre de vie de leur circonscription administrative. Pour ce faire, il faudra que les mairies des villes, des communes et autres s’activent à mettre en place des brigades municipales pour veiller à l’interdiction permanente d’installations déglinguées et anarchiques dans notre espace de vie et normaliser avec fermeté l’occupation des espaces publics. Sur ce chapitre, l’installation de cantines écologiques comme celle qui fait le buzz sur les R.S  serait une très bonne chose pour organiser et embellir les lieux et espaces de vente qui ont tendance à pousser un peu partout dans un désordre indescriptible.  Ensuite, il faudra  veiller à l’interdiction systématique de tout débordement des marchandises sur le trottoir comme aiment à le faire nombre de boutiquiers et commerçants qui captent presque le double de la capacité de leurs échoppes sur le trottoir en y étalant leurs marchandises bloquant la voie piétonne en toute impunité et sans aucun souci de l’hygiène et de la salubrité des lieux et de la sécurité des personnes, obligées de marcher sur la chaussée à la merci des chauffards de la route.

Mais le désencombrement n’est pas seulement matériel, il est aussi HUMAIN. En effet, il faudra dégager avec force et autorité toute cette faune hétéroclite de sans-abri, de mendiants, éclopés, dealers et autres qui peuple nos rues, ruelles et places publiques et squattent jusque sous les ponts, formant un terreau fertile pour les délinquants et autres agresseurs qui y  règnent en maîtres et en toute impunité.  Mon avis est qu’il ne serait pas de trop d’envisager la rafle de tous ces jeunes vagabonds dans la force de l’âge et aussi désœuvrés, sans métier ni formation pour les incorporer dans l’Armée pour une période d’immersion d’au moins six mois afin de leur inculquer des valeurs de civisme, de citoyenneté, de respect des personnes et des biens publics. Et même les initier à certains métiers. Cela vaut la peine d’explorer cette voie pour valoriser toute cette population juvénile SDF et à la merci des gangs et autres …

Assurément,  le chantier de l’assainissement et du désencombrement de nos cités demandera beaucoup d’engagement, de volonté politique et de moyens pour redonner à nos villes , un cadre de vie digne d’un pays tourné ver la RUPTURE .

Pour les 3J : JUBB-JUBBEL-JUBBENTI, cela aussi doit changer et INCH CHA ALLAH cela se fera.

Au terme de cette revue des quelques chantiers pour la réalisation du PROJET que nous avons parcourus sommairement,  il apparait nettement qu’il faudra de l’Audace, beaucoup d’Audace, du courage,  de l’engagement et une volonté politique à toutes épreuves –DON DE SOI- pour relever les défis qui sont multiformes, gigantesques, et qui touchent à TOUS les aspects du devenir de notre Nation. IL va donc devoir secouer des habitudes sclérosées par un laxisme endémique, enrobé de MASSLAA  hypocrite et entretenu par de véritables sectes de « profitards » et autres manœuvriers de haut vol pour engager une rupture systémique d’envergure.. Pour ce faire, il faudra UNE UNION SACREE DES CŒURS, DES ESPRITS et UN ENGAGEMENT SANS FAILLE DES AUTORITES POLITQIUES SOUTENUES AVEC FORCE PAR LE PEUPLE SOUVERAIN QUI LES A MIS LA,  POUR ACTER LA RUPTURE ET ENGAGER NOTRE PAYS DANS LA VOIE DU DEVELOPPEMENT PARTAGE. « ALLAH NE CHANGE PAS LE DESTIN D’UN PEUPLE DONT LES HABITANTS EUX-MEMES NE CHANGENT PAS » Nous dit le Saint Coran..

QU’IL PLAISE A DIEU QUE CELA SOIT AVEC LES 3J JUBB-JUBBEL-JUBBENTI.

DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL.

Dakar le  23/9/2024

Guimba  KONATE
DAKAR guimba.konate@gmail.com

Justice et Solidarité pour notre compatriote Alioune NDIAYE, D.G. d’Africa7 (Par Momar Dieng DIOP).

Dans un contexte de remous médiatiques injustifiés et de tentatives évidentes de déstabilisation, il est judicieux  d’exprimer notre soutien sans faille à notre compatriote  Alioune NDIAYE, Directeur Général d’Africa7 dont le signal de la télévision est irrégulièrement confisqué depuis plusieurs mois suite à une injustice vidée par le tribunal de commerce hors classe de Dakar dans son jugement rendu le 17 novembre 2023 statuant en matière de procédures collectives

Ce pionnier de l’audiovisuel sénégalais, par son parcours exemplaire et son engagement indéfectible, mérite respect et considération à la hauteur de ses accomplissements. Alors que certains cherchent à ternir son nom, il est de notre responsabilité de rétablir la vérité sur une personnalité dont la contribution à l’essor médiatique du Sénégal et de sa diaspora est inestimable.

Fort de son expérience à la tête de Diaspora 24, puis d’Africa7 entre autres structures au service de la diaspora, NDIAYE a su, avec une vision claire et une rigueur exemplaire, établir des relations solides entre le Sénégal et sa diaspora. Souvent perçue comme éloignée, cette dernière a trouvé, à travers ses actions, des espaces d’expression et de communication inédits. Grâce à son engagement passionné, il a rapproché les Sénégalais de l’extérieur de leur terre natale en créant des plateformes médiatiques novatrices avec ses propres moyens. Ces initiatives ont permis de valoriser la richesse culturelle du Sénégal, de promouvoir la diversité des identités sénégalaises et de renforcer le dialogue interculturel : une première au sein de la diaspora.

Alioune continue de faire preuve d’une détermination sans faille pour élever le niveau de l’audiovisuel sénégalais, que ce soit sur la scène nationale ou à l’international. Il n’est donc pas seulement un chef d’entreprise, mais un véritable visionnaire qui a toujours placé l’intérêt commun au-dessus de tout. Et pourtant, aujourd’hui, cet homme se retrouve injustement au cœur d’une campagne médiatique calomnieuse. Les accusations portées contre lui, vides de tout fondement, visent à ternir une carrière exemplaire. Ces attaques sont indignes d’un homme qui a tant donné à son pays, et il est d’un impératif catégorique que la justice et l’équité soient rétablies.

NDIAYE ne cherche rien d’autre que l’amélioration du paysage médiatique sénégalais tout en renforçant les liens entre les Sénégalais de l’intérieur et ceux de l’extérieur. Son action, guidée par une intégrité profonde et un dévouement, mérite d’être saluée plutôt que remise en question par des détracteurs issus d’un parti politique en déclin, qui, malgré l’usure du temps, refusent d’accepter que leur époque est révolue. De plus, grâce à la puissance de l’argent, ils ont réussi à rallier à leur cause une certaine presse afin de censurer notre compatriote, injustement accusé. Devant cette situation, il est important, en ce moment décisif, que les autorités compétentes interviennent avec responsabilité et impartialité dans cette affaire opposant notre compatriote Alioune NDIAYE à TDS et CNRA.

En effet, malgré une décision de justice qui a tranché l’affaire commerciale, le CNRA persiste à ne pas rendre justice à Africa7. Pendant ce temps, la TDS permet à cette injustice de se poursuivre en confisquant le signal d’Africa7, exploité par des tiers non autorisés. Le CNRA comme la TDS ont tous reçu depuis plus de 6 mois une décision de justice leur ordonnant de restituer Africa7 dans ses droits. Ils peinent à l’exécuter et laissent l’injustice prendre de l’ampleur dans un contexte où les nouvelles autorités entament une phase de redressement et de régularisation du secteur de l’audiovisuel, dans le respect des normes et des règles. Nous appelons à un arbitrage éclairé de la part des autorités sénégalaises pour rétablir la justice et garantir un traitement équitable. Le Sénégal a atteint un degré de maturité où le dialogue et la concertation doivent guider nos actions. L’ère du Jub, Jubal, Jubanti, ce concept qui prône aujourd’hui la justice, l’équité et la transparence, doit être le socle des décisions prises.

Le combat que mène NDIAYE aujourd’hui dépasse sa propre personne. Il s’inscrit dans une lutte plus large pour la reconnaissance des efforts de la diaspora sénégalaise, dont le rôle dans le développement du pays est fondamental. Cette diaspora, souvent oubliée ou sous-estimée, participe activement à la vitalité économique, sociale et culturelle du Sénégal. Il est donc grand temps que la solidarité se manifeste pleinement. Nous devons soutenir ceux qui, comme Alioune NDIAYE, mettent leur énergie, leur créativité et leur expertise au service de la nation, que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’étranger.

C’est dans cet esprit de défense des droits de nos concitoyens que nous annonçons la création imminente du Collectif pour la Défense des Intérêts des Sénégalais de la diaspora  (CDISD). Ce collectif aura pour mission de veiller à ce que les droits et les intérêts de tous les Sénégalais de la diaspora sans exception, soient respectés. Le cas d’Alioune NDIAYE ne doit pas être une exception isolée. Nous nous engageons à utiliser tous les moyens légaux à notre disposition pour garantir que la vérité triomphe et que justice soit rendue, non seulement dans cette affaire, mais dans toutes celles où les droits de nos compatriotes sont menacés.

Nous refusons catégoriquement d’être instrumentalisés par des campagnes de manipulation. Toutefois, il est de notre devoir de rappeler que la solidarité entre les Sénégalais, qu’ils soient résidents ou issus de la diaspora, doit être un principe sacré, un véritable sacerdoce. Il n’existe pas de Sénégalais  à part entière  et de Sénégalais entièrement à part. Nous sommes un seul et même peuple, uni par des valeurs communes de justice, d’équité et de fraternité. Tout autre discours visant à diviser notre société est non seulement irresponsable, mais contraire à nos valeurs.

Soutenir notre compatriote Alioune NDIAYE aujourd’hui, c’est faire résonner la voix de la diaspora pour défendre la justice, la transparence et l’équité au Sénégal : il ne doit pas être SEUL dans cette affaire. Face à l’adversité, il est de notre devoir de former un bouclier protecteur autour de lui, afin que la vérité triomphe et que le droit soit respecté. Que l’esprit du Jub, Jubal, Jubanti nous inspire et nous guide vers une solidarité indéfectible, où chaque Sénégalais, où qu’il soit, se lève pour préserver l’honneur et la dignité de notre communauté. Ensemble, nous sommes plus forts, et ensemble, nous veillerons à ce que la justice ne soit jamais étouffée.

Momar Dieng DIOP/ ESPAGNE

Budget et finances : résilient malgré tout …

Sommes nous vraiment capables de faire une analyse plus lucide qui va au-delà des rations et agrégats budgétaires conjoncturels.. Malheureusement c’est trop demander à une frange de nos économistes si tentés d’être à la remorque de Bretton Woods pour assurer le service – après vente  des  conclusions et recommandations issues de leur revue sur les programmes conjoints avec le Sénégal.

En vérité le Sénégal retourne à l’orthodoxie dans les grandes orientations de la gestion budgétaire, une volonté politique des nouvelles autorités de sortir du cercle vicieux – depuis 2012 – de prévisions irréalistes basées sur des niveaux  taux de croissance  presque fantaisistes. Systématiquement toutes les prévisions de croissances ont été revues à la baisse – souvent de plus de 200 points de base – et par le FMI et souvent en dernier ressort par les techniciens de Peytavin. Le Sénégal veut rompre avec des lois de finance rectificative qui succède systématiquement aux lois des finances initiales avec l’option de sincérité, de fiabilité et de rigueur dans la programmation budgétaire. C’est un nouveau marqueur qui appelle  un cadrage macroéconomique plus fiable et plus réaliste des budgets surtout dans le contexte de chocs de toute sorte. Nous savions tous que l’ex  régime avait opté pour l’inflation budgétaire qui à fini par ôter toute crédibilité à nos politiques économiques et financières. Déjà pour cette année nous en étions à 7 000 milliards de budget, à l’orée du troisième trimestre 2024,  les taux de recouvrement de recettes internes – fiscales et non fiscales – dépasse à peine 65% soit un montant de résistance de 4 390 milliards environ… Les efforts publics d’ajustement budgétaire sont  salutaires, c’est la voix que semblent emprunter les nouvelles autorités, malheureusement une lecture partielle des revues du FMI ne reflète pas cette volonté   auprès de nos concitoyens. Il est vrai aussi que des efforts doivent être faits rapidement sur la dette intérieure, mais il faut noter pour la campagne agricole et les bourses des étudiants, des efforts importants ont été faits sur la globalité de l’ardoise. Le BTP local à besoin d’être soutenu avec ces remboursements d’autant plus qu’il absorbe beaucoup de main – d’œuvre .

Et pourtant, l’économie du Sénégal se redresse avec un niveau d’inflation plus stable qui permet de préserver le niveau des pouvoirs d’achat. C’est une conclusion majeure de la revue du Fmi , notre résilience économique financière permet de stabiliser les prix, même ceux des produits pétroliers.

Nos perspectives économiques restent donc  rassurantes avec le démarrage de l’exploitation du pétrole offshore de Sangomar  pour générer les devises fraîches issues des recettes d’hydrocarbure pour rembourser la dette et rééquilibrer notre balance extérieure, en plus d’un climat des affaires amélioré avec notre sortie des la liste grise du GAFI. Une performance majeure des nouvelles autorités tant la présence de cette liste pèse dans les grandes décisions d’investissement.

Déjà en termes d’IDE le Sénégal  fait mieux que tous les pays de l’UEMOA avec presque 2,64 milliards de dollars US d’investissement direct étrangers  en 2023 et notre classement reste   auprès de Moody’s, Standard Poors  inchangé.

l’atonie est cependant réelle,  un contexte du  aux attentes sur la feuille de route – le PROJET –  des nouvelles autorités, en attendant l’économie sénégalaise reste résiliente et c’est l’essentiel.   

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Moustapha DIAKHATE
Ex Cons Special PM
Expert et Consultant Infrast et Energie

« Le Sénégal face à un vide constitutionnel : la suppléance présidentielle en question »

Aujourd’hui, le Sénégal vit un vide constitutionnel pour ce qui concerne la suppléance présidentielle. 
L’annonce, le 12 septembre 2024 en fin de soirée, de la dissolution de l’Assemblée nationale pose le problème de la continuité de la suppléance du président de la République en cas d’empêchement, de démission ou de décès. 

Le sujet mérite une attention très particulière. Il juxtapose des aspects constitutionnels et politiques, donc publics, avec l’indispensable protection de la continuité de l’État. 

En l’état, et espérons que cela durera, Bassirou Diomaye Faye possède toutes ses capacités pour exercer son mandat. 

Il n’en demeure pas moins qu’il y a un vide constitutionnel pour la saisine du Conseil constitutionnel aux fins de la constatation de l’empêchement, de la déclaration de l’ouverture de l’intérim, de son extinction en raison du retour en fonction du titulaire, de son caractère définitif, et l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle. 

Avec la dissolution de l’Assemblée nationale, le blocage du Cese et du Hcct, le Sénégal est privé de la totalité de ses institutions constitutionnelles représentative et consultatives. 

Vive la République ! 

Vive le Sénégal !

Mimi Touré et les Pionnières Oubliées : Un Manque de Respect pour l’Histoire des Femmes Politiques

Lors d’une récente émission, l’ancienne Premier ministre Mimi Touré a émis des propos controversés, dénigrant les femmes politiques sénégalaises des générations précédentes en qualifiant la plupart d’entre elles d’« illettrées » “Khakharkates” et en réduisant leur rôle à celui de simples figures folkloriques. Ces paroles, choquantes de la part d’une femme qui devrait au contraire prendre exemple sur ces pionnières, sont non seulement décevantes mais aussi incompréhensibles. En tant que personnalité politique de premier plan, Mimi Touré aurait dû reconnaître l’héritage de ces femmes d’exception, au lieu de les réduire à des stéréotypes injustifiés et stéréotype.Cette attitude révèle une méconnaissance flagrante de l’histoire des femmes leaders qui ont pavé la voie pour l’engagement politique des femmes au Sénégal.

Il est important de rappeler à Mimi Touré que Soukeyna Konaré est une figure emblématique de l’histoire politique du Sénégal. Elle a joué un rôle crucial dans la mobilisation de l’électorat féminin à une époque où l’élite africaine réclamait de prendre le pouvoir, écartant ainsi les métis et les Européens. Son engagement, aux côtés d’autres pionnières telles qu’Adja Ndoumbé Ndiaye, Arame Tchoumbé Samb, Rose Basse, Jeanne Martin Cissé, et Aïda Sarr, a permis de poser les premières pierres du militantisme féminin au Sénégal. Ces femmes, regroupées au sein de l’Union des Femmes du Sénégal (U.F.S), ont été les premières à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars 1954, marquant ainsi un tournant dans la reconnaissance des droits des femmes.

Ces premières générations de femmes formées à l’École normale des jeunes filles ont joué un rôle déterminant dans la création des premières associations féminines au Sénégal. Elles se sont consacrées à des activités sociales telles que l’enseignement de la couture, des causeries sur l’hygiène, et l’alphabétisation, contribuant ainsi à l’émancipation des femmes et à leur intégration active dans la société.

Des figures emblématiques comme Caroline Faye, Mantoulaye Guène, Lena Fall Diagne, et Seynabou Cissé, pour n’en citer que quelques-unes, ont marqué l’histoire par leur intelligence, leur courage, et leur engagement. Anciennes pensionnaires du prestigieux Lycée Ahmet Fall et de l’École normale des jeunes filles de Saint-Louis, elles étaient toutes majors de leur promotion, incarnant l’excellence académique et la détermination à transformer la société. Contrairement à l’image réductrice projetée par Mimi Touré, ces femmes n’étaient pas seulement des pionnières en politique, mais aussi des éducatrices de renom qui ont inspiré et formé des générations de jeunes filles à devenir des leaders confiantes et compétentes.

Caroline Faye, première femme députée du Sénégal, fut une figure clé dans la lutte pour les droits des femmes, tout en étant une intellectuelle respectée.

Fatoumata Ka, connue sous le nom de Madame Kâ Fatoumata, fut une pionnière en devenant la première femme Maire d’une ville au Sénégal. Sa carrière a marqué une étape significative dans la promotion de la représentation féminine dans le domaine juridique et administratif. En assumant ce rôle, elle a non seulement ouvert la voie pour d’autres femmes dans des professions dominées par les hommes, mais elle a également contribué à la reconnaissance et à l’égal accès aux opportunités professionnelles pour les femmes sénégalaises. Son engagement et son travail ont laissé un impact durable sur la société, soulignant l’importance de l’inclusion et de l’égalité des genres dans les institutions publiques. Autre figure, à savoir, la lionne,
Fambaye fall diop l’une des premières femmes syndicalistes à occuper un poste de ministre déléguée pour les immigrés auprès du ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur.
Mantoulaye Guène, par son engagement social et politique, a également contribué à l’éducation des femmes et à leur émancipation, tout en restant une source d’inspiration pour de nombreuses jeunes femmes. Sortie du prestigieux Lycée Ahmet Fall, major de sa promotion à l’École normale William Ponty de Rufisque, elle était une patriote dévouée et une socialiste engagée dont la passion pour le Sénégal et la justice sociale était inégalée. Son combat politique, notamment ses échanges mémorables à l’Assemblée nationale, témoigne de son courage et de sa détermination. Mantoulaye Guène reste une figure rare, dont l’engagement et la force de caractère continuent d’inspirer, à une époque où de tels leaders se font rares.

Ces femmes n’ont pas choisi de poursuivre des études supérieures en Europe,refusant des bourses d’etudes dans les plus grandes universités de France, préférant rester au Sénégal pour devenir enseignantes et infirmières, dédiant leur vie à l’éducation des femmes et à l’entretien de leurs familles tout en élevant des enfants qui deviendraient de brillants intellectuels. Je prends en témoin la brillante Dr. Aïda Mbodj qui a été comme une fille pour ces femmes.
Ces femmes étaient reconnue par les plus grands politiciens comme le président Senghor ,le Président Abdou Diouf et Madieyna Diouf, avec qui elles ont partagé les mêmes écoles.

Oh non elles n’étaient pas recrutées comme des « khakharkates » ; au contraire, elles se retrouvaient sur le terrain politique aux côtés des hommes. La vulgarité politique et le concept de « khakharkates » sont des phénomènes modernes qui n’existaient pas à leur époque.

Lena Fall Diagne, Arame Diène, et Seynabou Cissé, parmi tant d’autres, ont aussi su brillamment allier leurs carrières professionnelles à leur militantisme, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération de femmes leaders.

Réduire ces femmes à de simples figures « folkloriques » “Khakharkates” est non seulement une insulte à leur héritage, mais aussi une révision déplorable de l’histoire. Ces pionnières ont fait face aux défis de leur époque dans un contexte bien plus difficile que celui d’aujourd’hui, luttant pour les droits des femmes et leur place dans la société sénégalaise.

Il est crucial de rappeler à Mme Touré, ainsi qu’à tous ceux qui pourraient sous-estimer l’impact de ces pionnières, que l’histoire des femmes politiques au Sénégal est riche et complexe, marquée par des contributions profondes et durables. Plutôt que de les dénigrer, il serait plus judicieux de les honorer et de reconnaître que les droits et libertés dont jouissent les femmes politiques aujourd’hui sont en grande partie le fruit des luttes menées par ces femmes d’exception.

Mimi, il est essentiel de reconnaître que malgré tes réalisations et ton parcours, tu n’as pas surpassé l’œuvre colossale accomplie par ces femmes pionnières dans le combat pour les droits des femmes. Leur engagement s’est manifesté à une époque où les défis étaient beaucoup plus grands et les ressources beaucoup plus limitées. Elles ont lutté avec une ferveur et une détermination qui ont véritablement changé le cours de l’histoire pour les femmes au Sénégal.

Ces femmes ont réussi à créer un mouvement puissant, à mobiliser des foules, et à inspirer une génération entière, même dans des conditions extrêmement adverses. Leur capacité à galvaniser les masses, à fédérer les énergies autour de la cause féminine, et à faire avancer les droits des femmes dans un contexte social et politique complexe est inégalée.

Aujourd’hui, tu te tiens sur les épaules de ces géantes, mais force est de constater que tu n’as pas encore démontré la même capacité à rallier autant de monde derrière toi avec la même intensité et la même force qu’elles. Leur héritage est une source d’inspiration vivante qui continue de nourrir l’engagement de nombreuses femmes, et leur influence se fait toujours sentir dans le combat pour l’égalité et les droits des femmes.

Rapelles toi que l’histoire de ces femmes est riche et complexe, et que leur contribution au progrès social et politique des femmes mérite un respect et une reconnaissance continus. Ce sont elles qui ont pavé la voie, et leur capacité à galvaniser des foules pour la cause des femmes demeure inégalée.

En somme, le respect dû à ces figures historiques doit transcender les divisions politiques actuelles. Il est essentiel de reconnaître leur apport et de s’inspirer de leur exemple pour continuer à faire avancer la cause des femmes au Sénégal. Mimi Touré, en tant que figure publique influente, a le devoir de mesurer ses paroles et de rendre hommage à celles qui ont ouvert la voie.

Ces femmes ont non seulement contribué à l’évolution du rôle des femmes dans la société sénégalaise, mais elles ont également ouvert la voie pour les générations futures. Leurs efforts ont permis de donner une voix aux femmes dans un contexte où elles étaient souvent marginalisées, et leur héritage reste une source d’inspiration pour les femmes leaders d’aujourd’hui. Leur histoire mérite d’être racontée et honorée pour rappeler à tous l’importance de leur contribution à la construction du Sénégal moderne.

Madame Lissoune Ndiaye Dieng

Contribution à l’aménagement du territoire et à l’urbanisme dans nos collectivités locales

La loi n° 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, communes et communautés rurales a consacré en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme le transfert de certaines compétences qui relevaient de l’État aux collectivités locales. En 2013, ce processus de décentralisation a été renforcé, via une troisième réforme territoriale et administrative d’ampleur : l’Acte III de la décentralisation. Cette réforme, qui marque une refondation majeure de l’action territoriale de l’État, a pour ambition d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Depuis le transfert de ces compétences, l’adoption de règlements d’urbanisme locaux au fil des années reste encore très dérisoire. En effet, les collectivités locales accusent un grand retard dans leurs missions   de mise en place d’orientations, de politiques et de règlements d’urbanisme claires et efficaces en matière de planification de leurs territoires. Et s’ils existent, ces orientations, politiques et règlements peinent à être mises en œuvre, faute de ressources humaines, matérielles et financières.

Autrement dit, la pratique de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme au Sénégal fonctionne à l’abris de certains principes habituellement associés au développement urbain durable. À cela s’ajoute, pour la plupart des collectivités locales, une exploitation encore très timide des outils de réglementation qui fixent les règles, les normes et les critères d’évaluation encadrant    les constructions et l’usage des bâtiments et des terrains.
Dans un tel contexte, comment peut-on aspirer à avoir des villes fonctionnelles, durables, écologiques et au diapason des meilleures théories et pratiques en aménagement du territoire et   en urbanisme?

Il est plus que temps de repenser nos façons de bâtir nos territoires et d’interagir adéquatement avec eux pour un cadre de vie sain et futuriste.

Revoir nos façons de bâtir nos territoires
Prenons juste l’exemple du zonage qui permet de diviser un territoire en zones, en vue de contrôler l’usage des terrains et des bâtiments. Au Sénégal, il est clair qu’il y a un manque d’engagement savant dans le contrôle des usages et des constructions (cadre bâti non homogène). Dans les grands centres urbains comme Dakar, Thiès, Saint-Louis, Kaolack et Fatick, il peut être constater aisément le manque de cohérence dans certaines formes urbaines. Par exemple, un immeuble R+15 peut être construit à côté d’un immeuble R+1. Soit, il y a une absence de zonage qui réglemente la hauteur des bâtiments, soit il est mal pensé ou tout simplement non conforme aux règlements applicables. Le cas des constructions dans le domaine public maritime, notamment au niveau de la Corniche est révélateur du manque de sérieux dans le contrôle des constructions et l’application des règlements d’urbanisme en vigueur. Le cas de l’immeuble de Madiambal Diagne parmi tant d’autres immeubles, qui cachent des vues panoramiques très intéressantes sur la mer et le monument de la renaissance, est inadmissible. Une construction illégale restera toujours une construction illégale, peu importe si l’immeuble a obtenu toutes les autorisations nécessaires. En matière d’urbanisme, la délivrance d’une autorisation de construire non conforme à la règlementation en vigueur par les autorités compétentes ne rend pas conforme une construction illégale. En l’espèce, des recours en démolition doivent toujours être utilisés pour préserver le domaine public maritime. En ce sens, nous félicitons les nouvelles autorités qui ont mis en arrêt toutes les constructions en cours sur la Corniche afin de faire la lumière sur la conformité de ces constructions et sur les conditions d’émission des autorisations de construire pour certains immeubles litigieux. 

Le zonage est aussi un moyen efficace pour développer un territoire de façon ordonnée au moyen du contrôle de l’utilisation du sol. N’y a-t-il pas un vide ou une mauvaise application des Plans d’Aménagement de Zone (PAZ) qui réglementent de manière détaillée l’utilisation des sols dans une zone donnée? Par exemple pour construire un terrain au Sénégal, certains règlements d’urbanisme n’exigent pas la présence d’espaces paysagers communément appelés espaces verts. Pourtant, ils jouent un rôle primordial dans l’aménagement et la gestion de l’espace. Au-delà des aspects esthétiques, d’amélioration de la qualité de vie et de la biodiversité et de réduction des îlots de chaleur urbains, les espaces verts contribuent à la purification de l’air en absorbant le dioxyde de carbone et en produisant de l’oxygène. Ils permettent également de limiter l’érosion des sols et de filtrer les eaux de pluie, contribuant ainsi à préserver la qualité de l’eau. 

Par ailleurs, il est important de repenser la manière dont les villes du Sénégal se construisent dans leur évolution en optant pour des matériaux durables et respectueux de l’environnement. Dans les villes, tout est construit au béton (du béton partout). Ce matériau, très prisé pour construire des immeubles à bureaux, des logements, des infrastructures publiques et des équipements de transport, augmente la chaleur urbaine et entraine des problèmes d’inondation en limitant l’absorption naturelle de l’eau dans le sol. L’équilibre écologique est gravement rompu sans aucune alternative de canalisation capable de rétablir les routes et autoroutes de l’eau, du vent. 

Il est essentiel de mettre en place des politiques de planification urbaine efficaces pour réguler l’occupation et garantir un développement durable et équitable pour tous. L’occupation illégale et anarchique de l’espace public observée à Dakar et dans toutes les villes régionales doit faire réfléchir et agir dans le sens de l’amélioration de l’environnement urbain. C’est l’occasion de féliciter les autorités du Sénégal dans leur effort de libérer certains espaces (Colobane, Rond-point Shell de Keur Massar…). Toutefois, il est important que le masla dans ce domaine cesse et que les collectivités locales entreprennent des actions plus structurantes et durables de déguerpissement sans complaisance. La congestion urbaine, la saturation des infrastructures, la dégradation de l’environnement urbain, l’augmentation des risques d’incendies, d’effondrements de bâtiments et d’accidents, la dégradation de l’image et de la réputation de nos villes sont le résultat de l’occupation illégale et anarchique de l’espace public.

Il est primordial de rationnaliser l’utilisation de nos infrastructures, équipements et espaces publics. Ces dernières années, l’État du Sénégal a investi beaucoup de milliards dans les infrastructures de transport (TER, BRT, autoroutes, routes…), mais le constat est unanime : ces grands projets sont souvent mal finis ou mal aménagés, notamment en ce qui a trait à la présence d’espaces verts attrayants et de mobiliers urbains de qualité. Les thiak thiak, les vendeurs à la sauvette, les mécaniciens de fortunes sous les ponts devraient inspirer les décideurs à contextualiser davantage les projets en aménagement et en urbanisme. Bâtir de telles infrastructures sans les accompagner d’infrastructures vertes (bande végétalisée le long des routes et dans les ronds-points, zones tampons naturelles, et bien d’autres encore) et sans répondre aux besoins de survie des premiers occupants est pour nous un travail précipité ou mal pensé. En plus, tous ces accompagnements jouent un rôle indispensable dans la rétention des eaux de ruissèlement, la réduction des gaz à effet de serre, etc.

Repenser l’assainissement au Sénégal pour agir autrement 

L’assainissement et le cadre de vie sont importants dans nos sociétés actuelles, d’autant plus qu’ils peuvent impacter considérablement la sécurité et la santé publiques d’un pays.

Les inondations, qui touchent plusieurs villes du Sénégal depuis plusieurs années, ont notamment poussé les autorités à faire de la gestion des eaux de pluie une priorité à l’approche de chaque hivernage. Mais force est de constater que les hivernages se succèdent et passent, mais les problèmes restent, faute de mettre en place de vraies politiques d’assainissement. Pour enrayer ce fléau, il est important que l’État joue un rôle de premier plan et assume ses fonctions régaliennes en la matière, étant donné le manque de ressources financières et techniques des collectivités locales dans la planification et l’aménagement de leurs territoires. 

Ce qui est surtout préoccupant, c’est la nature des mesures prises (très limitées) pour résoudre un problème structurel majeur. Il est temps que l’État prenne ce problème à bras le cœur et propose des solutions durables. Dans son blog en date du 23 février 2023, intitulé Les inondations au Sénégal, les bassins de rétention représentent-ils une partie de la solution? le Programme de gestion du littoral ouest africain relatait les propos de Pape Goumba Lô, professeur à l’Université de Dakar, géologue et environnementaliste, invité de l’émission radiophonique La Voix du Littoral qui mentionnait ceci : on a aménagé et urbanisé sans connaître les zones inondables et non habitables. À Dakar et sa banlieue surpeuplée, il y a des zones basses en termes de cuvettes comme Liberté VI, Castors, Maristes, Dalifort, Pikine, Diamniadio, et des zones hautes comme le Cap Manuel. Il y a de cela des dizaines de milliers d’années, il existait des voies naturelles de passage d’eau, avant la culture de la sédentarisation, avec la construction des habitations et par conséquence, tout travail d’aménagement à Dakar devait tenir compte de cette réalité. Mais en ne voulant pas se plier à cette exigence, la zone de stockage appelée zone de captage, occupée aujourd’hui anarchiquement ainsi Les Maristes, identifiée comme lieu d’écoulement, sont parmi les causes des inondations du moment car ne jouant plus leurs rôles naturels.

Vous l’aurez compris, des villes et des quartiers ont été aménagés dans des zones inondables, parfois même sans la présence des services (lots non viabilisées). L’heure est venue de voir l’État et les collectivités locales prendre leurs responsabilités en proposant des solutions à ces populations dans un esprit innovant et constructif (relocalisation, restructuration de quartiers avec l’installation, le renouvellement ou le remplacement d’infrastructures urbaines en matière d’évacuation des eaux pluviales). 

Chaque acteur (État, collectivité locale, citoyen) doit prendre ses responsabilités face à son devoir de respect envers l’environnement dans un contexte de changements climatiques. L’absence ou l’insuffisance de politiques publiques en matière de collecte et de recyclage de déchets étant une des sources d’obstruction des réseaux d’évacuation des eaux pluviales existants, il est temps que les Sénégalais changent de mentalité concernant leur relation à l’environnement. Le fait de disposer de déchets de tout genre (sacs plastiques, bouteilles et autres encombrants) en milieu urbain, en milieu rural, dans la nature avec une indifférence totale ne nous aidera pas à éradiquer durablement la problématique des inondations. 
Le Président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a initié depuis son accession au pouvoir des journées nationales de Setal sunu Réew, incluant le curage des caniveaux, une initiative à saluer et à perpétuer. Toutefois, si on veut mieux résoudre la problématique des inondations au Sénégal, des investissements importants dans la construction de réseaux souterrains d’évacuation des eaux pluviales (autoroutes de l’eau) et d’ouvrages de retenue et de rétention devront être réalisés. L’État devra être un principal acteur dans le financement de ces infrastructures et ouvrages compte tenu du manque de moyens financiers des collectivités locales. Ces dernières devront aussi être plus proactives dans le ramassage et le recyclage des déchets solides. Délocaliser la décharge de Mbeubeus de Malika dans le département de Keur Massar, en dehors des zones d’habitation serait le plus grand signal lancé des autorités que nous sénégalais devons agir autrement avec notre environnement. Elles devront aussi faire appel à des modes de gouvernance territorial limitant l’accès à des zones vulnérables, telles les zones inondables, et en optimisant les fonctions naturelles du milieu pour prévenir les situations critiques. Enfin, les solutions sont d’ordre sociopolitiques et passent par une sensibilisation des enjeux pour faciliter les changements de comportement et favoriser les innovations.

 Réformer intelligemment nos lois, règlements et plans afin de moderniser la pratique de l’aménagement du territoire
Depuis la mise en application des lois, règlements et plans encadrant l’aménagement du territoire au Sénégal (Code de l’urbanisme, Plans Directeurs d’Urbanisme, Plans de Restructuration et de Régularisation Foncière, Plans d’Aménagement de Zone, etc.) combien de réformes ont été proposées afin de moderniser ces lois, règlements et plans? Y-a-t-il un monitoring ou un plan d’actions mis en place pour évaluer leur respect, leur mise en œuvre et leur efficacité sur le territoire ? 

Je suis convaincu que de nouvelles propositions de lois ou d’amendements de ces lois en matière d’habitat, d’aménagement durable du territoire et  d’urbanisme opérationnel doivent être mises en place sans tarder et qu’on veille surtout à leur application.

Aussi, il est une priorité absolue que les agences publiques en aménagement du territoire obtiennent les moyens de leurs politiques pour accompagner les collectivités  locales dans l’application des orientations et politiques nationales en la matière. Il convient surtout de penser à relire pour actualisation, l’acte 3 de la décentralisation qui est un processus consistant pour l’État à transférer au profit des collectivités locales certaines compétences et les ressources correspondantes. Il est utile de reconnaitre que les collectivités locales sont des gouvernements de proximité. Elles interviennent en premier plan au niveau local et auprès de leurs citoyens. Pour cela, il importe de renforcer leur autonomie et leurs octroyer davantage de moyens financiers et techniques. Elles ne peuvent pas se développer sans des soutiens financiers significatifs de l’État. Parallèlement, elles pourraient aussi réfléchir à diversifier leurs sources de revenus (rationalisation des taxes foncières et taxes de services, investissements dans l’agriculture, le foncier, etc.). Une autonomie financière des collectivités locales, combinée aux transferts financiers de l’État, permettrait de solidifier leurs assises financières afin de mieux répondre aux besoins de leurs citoyens.

Enfin, cette contribution voudrait attirer l’attention de l’État, des collectivités locales et des citoyens que l’aménagement et l’urbanisme constitue un domaine sérieux et seule la science et la rigueur permettront au Sénégal d’aménager convenablement son territoire et d’urbaniser savamment ses villes.
Mbégou Faye
Urbaniste, membre de l’ordre des urbanistes du Québec (Canada)
Diplômé de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, de l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional d’Aix-Marseille et de l’université du Québec à Montréal. 

Lettre ouverte adressée au président de la République et à son Premier ministre

A Messieurs les nouveaux gouvernants

Notamment, MM Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, Premier ministre et président de parti politique

Nous, membres du mouvement politique R-Les Républicains, guidés par le souci de préserver l’unité de la Nation et les piliers de la République tels que les définit la Constitution, nous nous voyons contraints de vous adresser cette lettre ouverte.
Comme l’a si bien dit l’initiateur du Plan Sénégal émergent, PSE, qui a définitivement placé le pays sur les rampes de l’émergence, « nous sommes parce que le Sénégal est ».
Comme l’a si bien suggéré M. Le Premier ministre Ousmane Sonko, sous d’autres cieux, nous nous refusons de réclamer nos droits de citoyens sénégalais à travers l’émotion. Cela se ferait aux dépens de cette raison qui nous pousse à scruter l’horizon avec l’espoir d’entrevoir un début de soupçon de mirage qui nous aurait rassurés.
Le cap que vous faites emprunter au navire Sunugal ne nous rassure pas.
Monsieur le Premier ministre, la contradiction résultant de votre show à l’esplanade du Grand Théâtre exhortant les jeunes à relever le niveau du débat à travers des arguments, suivi de votre appel au « Gatsa Gatsa » devant vos « meilleurs artistes » nous laisse perplexes.
Vous êtes allé jusqu’à traiter les membres de l’opposition de « tapettes » incapables faire face aux grenades lacrymogènes.
Monsieur le président de parti, le Sénégalais authentique est né et a grandi sous les effluves de bonnes senteurs maternelles, gravées dans sa mémoire olfactive.
D’où son allergie aux odeurs acres de vos lacrymos.
Monsieur le président de parti, le Sénégalais authentique est né et a grandi avec les douces caresses et les berceuses de sa maman.
D’où son allergie à la matraque et la bastonnade.
Monsieur le président de parti, nous déclinons poliment votre invitation au « Gatsa Gatsa », qui illustrerait la sentence senghorienne qui voudrait que l’émotion soit nègre tandis que la raison serait hellène.
Le chaos dans lequel vous semblez vous complaire n’est absolument pas notre environnement naturel.
Monsieur le président de parti, nous refusons l’ensauvagement et l’abrutissement de la société sénégalaise, tout comme le culte de la médiocrité.
Le Sénégalais est par essence un être magnifique doté de raison.
Monsieur le Premier ministre, président de parti, les Sénégalais ont besoin de réponses aux questions des représentants du peuple, faute de DPG, comme à celle de la presse qui crie à la tentative de musellement et au port d’œillères.
Raison pour laquelle, nous autres, R-Les Républicains, nous interrogeons à travers le questionnaire ci-joint, adressé au président de la République et au Premier ministre également président du parti politique Pastef.
Veuillez croire, messieurs les nouveaux gouvernants, à nos angoisses républicaines.

Très respectueusement,
Cette liste de questions recueillies auprès de la population est loin d’être exhaustive. Le Mouvement R-Les Républicains espère une réponse diligente à cette présente pour en informer les requérants.
1) Monsieur le Président de la République, lors de votre prestation de serment du 03 avril 2024, vous avez juré de remplir fidèlement les charges inhérentes à votre fonction. Que répondez-vous aux allusions faites sur une « confusion de rôles » au sommet de l’Etat ?
2) Vous avez juré de défendre l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale. Quelle réponse donnez-vous à l’interpellation qui vous a été servie par des indépendantistes qui font flotter leur drapeau sur une partie du territoire national ?
3) Vous avez juré d’observer et de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes vos forces à défendre les institutions constitutionnelles. Pourquoi ne pas faire respecter une disposition précise de la Constitution donnant injonction au Premier Ministre de faire sa Déclaration de Politique Générale après sa nomination ? Pourquoi n’avoir pas donné suite à la lettre du Président de l’Assemblée Nationale allant dans ce sens ?
4) Monsieur le Premier Ministre, quelle est votre position par rapport à la loi d’amnistie au regard des nombreuses victimes et aux dégâts matériels et moraux observés entre 2021 et 2023 ? Envisagez-vous de faire voter une loi abrogation pour que justice soit rendue aux familles éplorées ?
5) Monsieur le Premier Ministre lors de votre sortie à l’esplanade du Grand Théâtre, vous y affirmiez que vous déteniez tous les dossiers sur votre bureau et que vous les soumettriez à la justice une fois cette dernière nettoyée. Quand comptez-vous les rouvrir sans omettre tous les dossiers chauds qui ont secoué le pays entre 2021 et 2023 ?
6) Dans le cadre du Jub Jubanti, quels sont les critères du choix de JP MORGAN, le montant des commissions ainsi que les taux de change ?
7) Comment justifier le prolongement du contrat DakarNav ?
8) Pourquoi un emprunt de plus de mille milliards alors que le déficit budgétaire est de 840 milliards ?
9) Le Président, dans une interview, parle de réallocation de fonds. Qu’en est-il de la loi de finances rectificative ?
10) Quelles mesures avez-vous prises pour édifier les Sénégalais sur le scandale de l’ONAS ?
11) Pourquoi la publication du rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2024 n’est-elle pas effective ?
12) M. le Premier ministre, après correction du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale êtes-vous prêt à faire votre Déclaration de Politique Générale ?
13) Que répondez-vous à l’allusion selon laquelle nous assistons à l’élaboration d’un « état pastéfien » voire un « sonkoland » ?
14) Vous avez conservé la quasi-totalité des agences et directions : sommes-nous en train d’assister à un « grand remplacement » lorsqu’on remarque que c’est uniquement le personnel qui est en train d’être recyclé au profit des défenseurs du « projet » ?
15) 700 pères et mères de famille envoyés au chômage au port autonome de Dakar. Qu’en est-il de vos promesses d’emplois ?
16) Pourquoi avoir suspendu les bourses familiales ?

MOUVEMENT R-LES RÉPUBLICAINS

Thierno Bocoum dénonce la convocation de l’Assemblée par Diomaye Faye : « C’est une stratégie politique de bas étage »

Pour Thierno Bocoum, la convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire par le président Bassirou Diomaye Faye cache un dessein peu reluisant.

Si l’objectif officiel est de discuter et de voter la suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), le leader de AGIR pense plutôt que le chef de l’Etat souhaite légitimer la dissolution de l’Assemblée nationale, si la majorité vote « non ». Voici l’intégralité de sa publication. 
« Session extraordinaire convoquée par le Président de la République : une démarche qui frise l’enfantillage
La suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) hautement souhaité est envisagée par le Président de la République dans le contexte actuel en décidant de convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire, ce jeudi 29 août 2024.
Chercher à introduire une réforme constitutionnelle tout en étant sûr de ne pas avoir la majorité requise si les divergences sur la question évoquée sont assumées, est une triste manière de jouer aux enfantillages avec les institutions de la République et d’exposer une stratégie politicienne de bas étage.
Le but : compter sur le rejet de la loi pour mieux se positionner dans l’optique d’une dissolution prochaine de l’Assemblee nationale.
RI DI CU LE  !
Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas alors introduire les autres réformes constitutionnelles envisagées et ainsi faire d’une pierre plusieurs coups ?
Les réformes attendues ne manquent pas et pouvaient être introduites dès leur arrivée au pouvoir, sans perdre du temps, si l’idée de tout soumettre à l’Assemblee nationale actuelle était une option sérieuse.
La République pouvait se passer de ce jeu de dupe à l’heure où de nombreuses attentes des populations demeurent sans suite.
À la place de la politique politicienne qui ne cesse d’occuper une place prépondérante dans la gestion de l’Etat, l’article 63 aurait pu servir à convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire pour les besoins de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre.
L’urgence c’est de décliner une vision claire aux sénégalais qui se perdent face à la cacophonie d’un pilotage à vue adopté en principe de gouvernance.
Si la volonté de réduire le train de vie de l’Etat était sérieuse, cela devait commencer par la suppression des agences reconduites et qui servent aujourd’hui à caser une clientèle politique.
Le décret de répartition des services de l’Etat aurait pu rationaliser les dépenses et réduire considérablement le train de vie de l’Etat en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles, dans le cadre d’une Assemblée nationale nouvellement composée.
Nous rappelons au Président de la République, dans son envie soudaine de prendre des initiatives, que l’article 63 peut aussi permettre de convoquer une session extraordinaire afin d’introduire un projet d’abrogation de la loi d’amnistie sur les récentes émeutes au Sénégal.Plus de 80 personnes ont été tuées et leurs familles réclament encore justice.Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite.
Thierno BocoumPrésident AGIR »

ATTENTION ! TROP D’OPPOSITION TUE L’OPPOSITION Par Mohamed GASSAMA (Paris, le 26 août 2024)


Qu’il nous soit permis, d’emblée, de donner, comme références, les sénégalaises et sénégalais qui, il y a quasi soixante six ans (66 ans), jour pour jour, avaient jeté les bases de l’indépendance de notre cher pays. En effet, leur courage et leur abnégation, adossés à leur intelligence politique, furent capitaux dans leur légendaire opposition au Général De GAULLE, le 26 août 1958, à la mythique place Protêt, devenue la fabuleuse place de l’Indépendance, à Dakar. Connus sous le vocable de « Porteurs de pancartes », ces dignes filles et fils du Sénégal, dont feu Maître Mbaye Jacques DIOP, ancien Député-Maire de la ville de Rufisque, avaient été les porte-étendards de la démocratie et de la citoyenneté. À ce titre, force est de reconnaître qu’ils méritent bien d’être élevés au rang de modèles pour les générations présentes et futures. Avouons-le, sans ambages, la politique se fait avec lucidité, humilité et pragmatisme. En politique, rien n’est figé, tout est mobile et les réalités changent d’un moment à l’autre. Osons le dire, en politique, la vérité est en perpétuel mouvement. Cela pose d’ailleurs la problématique de la « VAR » dont l’utilisation semble parfois abusive et inappropriée. Nous y reviendrons prochainement, In Shaa ALLAHOU. En attendant, il faut retenir que l’art de gérer les affaires de la Cité requiert un minimum d’originalité dans l’approche, la conception et la démarche.
De ce fait, à vouloir, coûte que coûte, exister politiquement, on finit, généralement, par altérer sa propre existence ou par perdre son équilibre avant même d’atteindre l’essence de la vie politique. Malheureusement, certaines sorties, désagréables et dommageables, semblent étayer cette assertion. C’est dire qu’un acteur politique est appelé à se réinventer en permanence et surtout, à tenir compte du cadre spatio-temporel, à savoir, la situation d’énonciation et le contexte d’exécution d’un acte. En d’autres termes, il est important de savoir quand et où s’exprimer. C’est un truisme que de dire qu’on ne parle pas pour parler, on parle pour être écouté et entendu. De même, on n’écrit pas pour écrire, on écrit pour être lu et compris. Concrètement, on communique quand l’opportunité s’impose. Un discours, quel qu’il soit, doit être construit, structuré autour d’objectifs bien définis en ayant en ligne de mire un public bien identifié. À ce sujet, une question se pose: Le public sénégalais, composé de citoyennes et de citoyens attachés aux valeurs républicaines et aux traditions de bienséance, a-t-il besoin de discours irrévérencieux, blessants voire outrageants ? Non assurément, pour la simple raison que nous appartenons à une société qui bannit l’arrogance, la vanité et l’offense. Sous ce rapport, l’on ne gagnerait rien à verser dans le nihilisme ou à se lancer dans de sempiternelles diatribes contre le Gouvernement, précisément, contre le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO. Il n’y a point de place pour des débats de bas étage ou de borne fontaine au moment où les priorités commandent de faire bloc autour de l’essentiel, c’est-à-dire, la satisfaction des besoins vitaux des sénégalais ainsi que la transformation systémique du pays. Pour rappel, un politique demeure un citoyen qui, de façon responsable et bénévole, participe à l’essor de la Nation. Dans l’antiquité gréco-romaine, tout citoyen était ipso facto un politique et l’ensemble des politiques se retrouvaient dans l’« Agora » ou le Forum ( la place publique) pour échanger librement et sans filtre. C’était le charme de la Démocratie directe !
Tout citoyen avait des Droits mais aussi des Devoirs dont la défense de la République, l’acceptation d’être recensé pour évaluer ses Biens et la contribution aux finances publiques à travers ce que l’on appelait le « TRIBUTUM », l’équivalent aujourd’hui de l’impôt ou de la taxe. Refusons donc de croire que la politique rime avec duplicité, hypocrisie, jalousie ou tromperie. Au commencement, elle fut un art très noble et bien réputé, toutes choses qui nous interpellent, individuellement et collectivement. En tous cas, à force de vouloir tirer sur tout ce qui bouge, on finira par s’en prendre à soi-même. À l’instar de tous les pays démocratiques du monde, le Sénégal compte un Pouvoir, qui gouverne grâce à la confiance de la majorité de la population, mais aussi des Oppositions. Cette précision permet de prévenir que nous ne nous amuserons jamais à mettre tous nos œufs dans le même panier. L’écosystème politique englobe toutes sortes de variétés, de spécimens ou d’échantillons. Nous distinguons ainsi un groupe de tête qui, en raison de la valeur du quotient intellectuel et du « curriculum vitae » de ses membres, reste doté d’une capacité de compréhension et d’adaptation à toutes les situations socio-politiques. Ces acteurs ont en commun l’attachement à l’intérêt général et l’acquisition d’un sens élevé du civisme. En marge des cadors de la scène politique, se dresse une équipe de « barragistes », jamais sortis de la zone de relégation, qui, par tous les moyens, veulent se faire une place au soleil et jouer les premiers rôles alors qu’ils ne doivent leur durée sur le terrain qu’au « buzz » médiatique dont ils jouissent à longueur de journée. Ainsi, générés par la force des choses, ils éprouvent toutes les peines du monde à produire un récit captivant et à trouver un écho favorable. Visiblement, plus d’un sénégalais se sent abasourdi par les limites objectives, en termes de vision et de programme d’une part, et de l’autre, par le manque de compétences cognitives de ces disciples de la « politique politicienne ». Du matin au soir, ils ne déversent que des malédictions ou des insanités que nul ne s’aventurerait à reprendre tant les mots sont d’une grossièreté inqualifiable. Nous aimerions bien leur signifier que le lien intelligent entre les segments d’une société sera toujours fondé sur la sagesse du discours, la rationalité des intentions et le respect des Lois et Règlements qui assurent un vivre ensemble paisible et propice au développement. Ont-ils besoin de cours de rattrapage pour mettre à jour leurs pratiques, désormais, obsolètes ? Si oui, précisons que l’arène politique est le lieu, par excellence, du débat d’idées, de l’échange cordial, de la bienveillance et de l’humour. Tous ceux qui sont épris de paix et de démocratie s’attendent à des palabres contradictoires mais civilisés et policés. Certes, on ne peut pas ne pas communiquer mais, comme a-t-on coutume de dire, « Trop de communication tue la communication » et nous y ajouterions : TROP D’OPPOSITION TUE L’OPPOSITION.

Calomnie et dérapage : La descente de Thierno Alassane Sall dans l’imposture politique (Mouhamadou Lamine Massaly)

Un TAS d’immondices !

La sortie méchante de Thierno Alassane Sall sur le Président Macky Sall n’a été aussi basse et écervelée. Lorsqu’en débat politique, un favorisé du hasard se retrouve exsangue d’accuser sans preuve tangible et d’user de mots abjects qui frise l’outrage, seul le langage impudent s’impose à lui.

Sans génie politique, dépourvu de bon sens, exsangues de civilité et sans mesure, TAS verse dans une abominable spirale de calomnie et d’imposture pour salir un homme qui a tout donné au Sénégal.

Ses accusations viles et répugnantes attribuant au Président Macky Sall (il utilise le conditionnel) « qu’il aurait effectué un déplacement de 3 jours à Abidjan à bord d’un jet privé », illustre que le jeu politique plonge dans l’abîme de l’imposture juste par haine contre un adversaire.

Mais quand on ne croit en rien, on est prêt à tout faire, même à couvrir d’une bave immonde le réseau télématique pour atteindre un Président qui mérite respect et considération.

Cette accusation de Thierno Alassane Sall est une insulte inadmissible à l’esprit public sénégalais, à un esprit lucide et bien averti pour distinguer les fatras d’ordures qui égarent les imposteurs dans des gouffres empestés.

La tragédie du Sénégal est l’immixtion de la calomnie, du complot, de la conspiration et de la haine dans le jeu politique, un jeu perverti par des favorisés du hasard dont la carence atavique est leur incapacité de hausser leur petitesse.

Au lieu de cogiter sur les responsabilités qui sont les leurs, ce politicien et député élu au plus fort reste, donne une image abjecte au jeu politique, rivalisant d’exorcisme, de pratiques occultes, de mensonges, de calomnie et de diabolisation sur fond d’inimitié et de haine devant lesquelles reculerait même un malade mental.

Cette accusation erronée n’est que le signe d’une veulerie, d’un manque de courage et d’une triste inintelligence politique : se cacher derrière le réseau télématique pour salir méchamment un adversaire n’est pas, en politique, un acte courageux.

Le jeu démocratique est totalement perverti. La politique est dépravée. Les acteurs politiques n’excellent que dans l’imposture.

Mouhamadou Lamine Massaly
Président de l’Union pour une Nouvelle République (UNR)
Membre du Bloc des Libéraux et des Démocrates Bld / Takku (se mobiliser, en wolof)

Transparence et reddition des comptes : Espoir ou diabolisation ? Par Oumar Diouf FALL

Il faut juste oser espérer que le souci des nouvelles autorités est d’instaurer la transparence et de rendre compte de la réalité de la gestion des finances publiques.
Une initiative louable, pour que nul n’en ignore dans l’utilisation des ressources publiques.
Toutefois, le nouveau pouvoir devra aussi aller jusqu’au bout de sa logique de transparence et de reddition des comptes publics en poussant le même exercice de transparence en publiant les « subventions » allouées aux syndicats d’enseignants et d’autres syndicats, aux familles religieuses, toutes confessions confondues, aux associations de magistrats et d’élus locaux et autres «labyrinthes »bénéficiaires des ressources publiques en « toute légalité », osons-nous espérer.
C’est une exigence professionnelle pour la presse d’en informer l’opinion publique sur la déperdition et le « ruissellement » de nos ressources.
Dès lors que la publication des fonds alloués aux différents entités du secteur de la presse-par le truchement du FADP, légalement constitué-obéit à un souci d’y mettre de l’ordre, il faut s’en féliciter. Autrement, il pourrait s’agir de la part des nouvelles autorités d’une manœuvre de diabolisation, de dénigrement pour une mise à mort d’une certaine presse qui aurait «dérangé »en son temps. La ficelle étant trop grosse pour ne pas la percevoir à mille lieux.
La famille de la presse, tous secteurs d’activités confondus, doit être vent debout et garder vigilance afin que le souci de transparence et de reddition des comptes publics proclamé irbi et orbi ne soit orienté uniquement que dans ce secteur de la presse, décidément jeté en pâture ces temps-ci.
Encore une fois, s’il s’agit de mettre de l’ordre, c’est louable et il faut l’encourager et soutenir « le projet », mais si le but du jeu est de dompter la presse, c’est vraiment peine perdue…

Lettre ouverte au Ministre de l’Intérieur Par Sogué Diarisso –

Des Commissariats de Police
J’ai toujours eu l’appréhension d’avoir à régler le plus petit papier au Ministère de l’Intérieur, parce qu’en général, les agents de service étaient particulièrement désagréables. Aussi, lorsque j’en parla un jour à mon ami polytechnicien, spécialiste multidimensionnel, Abdoul Aziz Gueye, il me dit que c’est certainement dû à l’intonation de ma voix, qui est trop douce. Je me suis tordu de rire, mais curieusement, il avait apparemment raison.
Mon ami Aziz me mit en rapport avec l’Assistant du Ministre de l’Intérieur, feu l’Adjudant Moussa Diop (paix à son âme), un homme formidable, et à chaque fois que je me rendais dans un Service du Ministère de l’Intérieur, je l’informais et il appelait pour annoncer mon arrivée, comme ami du Ministre, que je connaissais à peine et que je n’avais pas vu depuis Mathusalem.
Avant lui, mon frère qui connaissait la terrible appréhension que j’ai toujours eue à faire face aux Services du Ministère de l’Intérieur, faisait en général le nécessaire pour moi, pour m’éviter le minimum de contacts avec lesdits services. Je venais juste pour les formalités qui exigeaient ma présence et il s’occupait du reste.
C’est ainsi que je suis allé un jour au Commissariat du Point E pour des formalités, mais l’Assistant du Commissaire me fit savoir que celui-ci tenait à me voir.
Le Commissaire avait remarqué que j’étais Conseiller Spécial du Premier Ministre et m’exposa un problème particulier auquel il doit faire face : il couvre la Zone de Fann Résidence où sont domiciliés beaucoup de diplomates et il n’était pas bon pour l’image du Sénégal que ceux-ci voient le Commissariat dans un état aussi déplorable lorsqu’ils y passent pour résoudre des problèmes. Je lui fis comprendre que je n’avais pas le pouvoir de faire inscrire des crédits pour le Commissariat du Point E, mais je pouvais débloquer à titre personnel une enveloppe pour mettre les locaux dans un état relativement correct. Je lui remis une enveloppe consistante à cet effet. Des problèmes du même ordre me furent posés au niveau de la Section Urbaine du Commissariat Central et avec mon ami Ousmane Diop, un Administrateur de Sociétés que j’avais sensibilisé sur la question, nous avions débloqué une enveloppe consistante pour que celle-ci ait un aspect plus présentable.
Ces appuis aux Services de l’État ne me posaient pas de problèmes puisque je venais d’une institution (BCEAO) où certains goulots d’étranglement étaient inimaginables et j’ai dû moi-même faire face dans mes premières années comme Directeur de la Prévision et de la Statistique au début des années 2000, à l’incompréhension notoire des Services du Ministère de l’Économie et des Finances qui m’exigeaient des factures pour l’achat de produits pour le calcul de l’indice des prix, même pour les poissons achetés à Soumbédioune.
Pendant quatre années environ, je ne connaissais pas la couleur des fameux fonds communs, puisque les miens étaient utilisés pour l’achat de produits pour le calcul de l’indice des prix, alors que l’État devait prendre en 2000 le relais de l’UEMOA qui finançait cette activité depuis la dévaluation de 1994.
Mon Assistante, Madame Fatou Camara, une brave femme, avait exigé à mon insu de mes plus proches collaborateurs qu’ils fassent également un effort symbolique et tous l’avaient fait, à commencer par elle.
Il a fallu qu’une mission du FMI conduite par Mme Lucie Laliberté découvre cette situation, proteste auprès du Ministre en charge du Budget de l’époque, qui était dans tous ses états et celui-ci ordonna qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais. En moins de 24h, une solution fut trouvée. C’est dire la mauvaise volonté qui caractérise parfois les services administratifs.
A peine avais-je commencé à savourer les délices procurés par ces fameux fonds communs, que je me retrouvais à nouveau avec des problèmes financiers à résoudre dans le cadre de mes activités professionnelles et ce, avec mes propres ressources : je venais d’être nommé cumulativement à mes fonctions de Directeur de la Prévision et des Études Économiques, Directeur Général de l’Agence de Diamniadio (ADPMD).
La situation financière critique de l’Agence avait nécessité un blocage des comptes bancaires, alors que les américains exigeaient dans l’immédiat le recrutement des experts et leur équipement en matériaux de travail. J’ai dû débloquer dans l’urgence un montant considérable d’un prêt que je venais de faire à la BCEAO et des équipements furent achetés pour les experts que je venais de recruter. Les factures étaient conservées en guise de souvenir peut-être, par mon Assistante Mme Safiétou Ly Ba, qui était révulsée par cette situation.
Je ne devrais donc pas Monsieur le Ministre me présenter à chaque fois avec appréhension devant vos services, pour avoir servi l’État au plus haut niveau, avec loyauté et abnégation, intellectuellement et financièrement.
Pourtant, c’est le cas, puisque mon passeport est arrivé à expiration depuis le mois de mars 2024, mais l’idée même de me rendre sans recommandation à la Direction des Passeports me rend malade, puisque de surcroit, vos services nous ont catégorisés avec l’expression péjorative et xénophobe de « noms douteux».

De la Gendarmerie
J’ai eu peu de contacts auparavant avec les Services de la Gendarmerie en raison de mes lieux de résidence. Dans les rares cas où c’est arrivé, j’ai pris la précaution d’appeler auparavant mon ami d’enfance le Colonel El Hadj Mamadou Dia aujourd’hui à la retraire et tout se passait très bien.
Le samedi 17 aout 2024, j’ai dû me rendre au Camp de Gendarmerie de Ouakam à 23h environ, parce qu’une deuxième fois en moins de deux jours, un même monsieur stationnait devant mon garage et refusait de venir déplacer sa voiture alors qu’on l’appelait à cet effet depuis 19h.
Je suis entré dans le Camp sans que ma voiture fasse l’objet d’une fouille. N’ayant aucune indication sur un lieu de stationnement, je me suis garé dans le premier endroit disponible en priant le ciel, qu’une grande voiture n’ait pas à passer, puisque j’aurais pu lui obstruer le passage.
On m’orienta vers le Commandant de Brigade (CB) qui discutait avec deux gendarmes dans son Bureau. Il me fixa droit dans les yeux, sortit avec ceux-ci et se dirigea vers un rassemblement de gendarmes. J’ai essayé de lui parler rapidement en lui remettant ma carte de visite pour qu’il regarde et sache que je ne suis pas un va-nu-pieds comme j’en donnais peut-être l’air, qui sait. Il avait apparemment d’autres préoccupations.
Un jeune gendarme, particulièrement bienveillant, qui suivait la scène, me recommanda d’aller parler au Permanencier. L’homme était en sandales, avec un air pas trop sympathique et me demandait de poser mon problème pendant que j’étais en train de me présenter.
Il se leva de sa chaise et se dirigea avec ses sandales vers le Bureau du Commandant de Brigade qui était déjà sorti. Le jeune gendarme, qui doit bien connaitre ses collègues, nous rejoignit dans le Bureau du Permanencier qui était déjà passé à autre chose et me fit des recommandations, notamment prendre des photos et repasser déposer une plainte.
C’est ainsi que je quittais les locaux de la Gendarmerie de Ouakam à 23h45 environ avec déception et un cœur meurtri.
Monsieur le Ministre, vos services se sont si concentrés ces trois dernières années dans la répression, qu’ils ont certainement oublié qu’ils étaient au service des citoyens.
Ce serait peut-être trop leur demander d’être bienveillants envers les aînés, mais demandez-leur au moins de s’acquitter avec correction de leurs missions à l’endroit des citoyens, parce qu’en tout état de cause, ce que j’ai vu au Camp de Gendarmerie de Ouakam n’était pas particulièrement exemplaire.

Avec tous mes respects

Par Sogué Diarisso – Ingénieur Statisticien Économiste
Ancien Conseiller Spécial du Premier Ministre
Mouhammad Boun Abdallah Dionne

Renégocier pour gagner : Le Sénégal prend le contrôle de ses ressources (Par Dr Idrissa Doucouré)

Quand Thomas Sankara disait, « Nous devons oser inventer l’avenir », il ne parlait pas seulement de rêves. Aujourd’hui, le Sénégal se trouve à un carrefour décisif : renégocier nos contrats stratégiques pour garantir un avenir prospère.

Le Sénégal est à la croisée des chemins. Avec des contrats pétroliers et gaziers en jeu, les nouvelles autorités sénégalaises s’apprêtent à renégocier des accords cruciaux pour l’avenir du pays, avec la mise en place du Comité d’examen des contrats conclus dans les secteurs stratégiques.

Au moment où le Sénégal a cédé une part importante de ses ressources à des compagnies étrangères, limitant les retombées économiques, les Émirats Arabes Unis, eux, ont maximisé les bénéfices de leurs ressources en créant des partenariats équilibrés et en investissant localement. Résultat : une économie diversifiée et prospère.

Pour rattraper ce retard, le Sénégal doit impérativement renégocier ses contrats. En s’inspirant des E.A.U., nous pourrions transformer nos ressources en un levier de développement durable et prospère.

Renégocier n’est pas seulement une possibilité, c’est une nécessité. Les contrats de recherche et de partage de production d’hydrocarbures (CRPP) peuvent être révisés. Et les exemples africains le prouvent : le Nigeria a augmenté ses revenus après révision de ses accords pétroliers, l’Angola a réduit ses coûts de production, et le Ghana a vu une hausse des recettes fiscales après renégociation de ses contrats miniers.

Certes, la renégociation comporte des risques : instabilité économique, litiges juridiques, perte de confiance des investisseurs. Mais ces risques peuvent être atténués avec des stratégies bien définies et des ressources adéquates. La transparence est cruciale. En communiquant ouvertement avec toutes les parties prenantes, nous instaurons un climat de confiance et réduisons les incertitudes.

De plus, l’engagement de juristes surtout de chez nous et de renommée mondiale renforce la crédibilité et la robustesse juridique de nos accords. Philippe Sands souligne, « La transparence et la justice sont les piliers de toute renégociation réussie. » En accord avec lui, le célèbre juriste Martti Koskenniemi affirme : « Les renégociations de contrats stratégiques sont essentielles pour assurer l’équité et le développement durable dans les relations internationales. »

Pour réussir, le Sénégal doit suivre un plan clair : évaluation des clauses préjudiciables, consultation des experts, dialogue avec les parties prenantes, et négociation stratégique. Les contrats CRPP permettent flexibilité et révision périodique, rendant la renégociation non seulement possible mais nécessaire.

Nelson Mandela disait, « Cela semble toujours impossible jusqu’à ce que ce soit fait. » Cette citation souligne la pertinence de la volonté des autorités sénégalaises à renégocier les contrats stratégiques, car ce qui semble difficile aujourd’hui peut devenir une réalité demain grâce à la détermination et à l’action concertée.

Le Sénégal est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire économique. Avec détermination et agilité, les autorités peuvent renégocier les contrats pour un avenir plus juste et prospère. Le chemin est tracé, les outils sont en main, et le succès est à portée de main. Ensemble, nous pouvons transformer ces défis en opportunités et faire du Sénégal un modèle de renégociation contractuelle réussie.

« Ensemble, osons inventer l’avenir ».

Idrissa Doucouré, PhD, Exécutive MBA,
Master en planification stratégique et Ingénieur
Président du Conseil Mondial des Investissements et des Affaires, Londres

Les percepteurs Diomaye et Sonko vont ruiner le Sénégal

L’épée de Damoclès au-dessus de la tête des patrons de presse, tous médias confondus, et des dirigeants des PME/PMI accule les médias et le pays tout entier à la ruine.

En France, le secteur des médias – grace aux  consommateurs (60 %), à la publicité (30 %) et à l’État (10 % seulement) – ne représente que 1,2 % du PIB. Nous mettons au défi Ousmane Sonko de nous dire ce qu’il en est exactement du Sénégal au terme de sa propre investigation, qui, j’en suis sûr, l’orientera vers moins d’impôts à faire payer à la presse.

L’accroissement des recettes non fiscales permet à la presse d’être mieux soutenue par l’État – par des exonérations d’impôts notamment -, permettant aux médias de faire mieux participer les populations au développement économique et social sans que ne leur soit imposées des connaissances par en haut.

Les pays africains devraient accroître leurs recettes non fiscales. Des politiques sur mesure peuvent permettre d’optimiser les recettes provenant des revenus du patrimoine de l’État, de l’activité industrielle et commerciale de l’État, les rémunérations des

services publics et les emprunts de l’État.

«En 2021, les recettes non fiscales du Botswana représentaient 16,7 % du PIB et elles étaient supérieures à la moyenne [de] 33 pays africains (5.8 % du PIB).»

Source : OCDE/ATAF/CUA(2023)

Souvent cité en exemple par la Fondation Mo Ibrahim pour sa bonne gouvernance, le Botswana est une démocratie parlementaire stable. Selon Reporter sans frontières (RSF), «après la détérioration alarmante de la liberté de la presse sous l’ancien président Ian Khama – au pouvoir du 1er avril 2008 au 31 mars 2018 -, la situation s’est nettement améliorée depuis [son départ]».

De retour de Kigali où il se serait invité pour assister à la énième prestation de serment de Paul Kagamé, Ousmane Sonko, s’est fait remarquer par un crochet au Mali où le pouvoir militaire a suspendu, depuis avril 2024, les activités des partis politiques et interdit aux médias de traiter l’actualité politique. Entre le modèle botswanais et le contre-modèle du voisin malien, le choix du patron du gouvernement du Sénégal n’enchante pas une presse qui sort à peine d’une journée noire sans gazettes. Sans entrée d’argent en dépit d’une pression fiscale irrationnelle.A.A.DIOP

Economie mondiale : l’empire de l’immatériel

L’économie mondiale subit – elle une bourrasque du numérique. Ou assiste-t-on presque impuissants à la fin de l’histoire telle que prédit par Français Fukuyama.. ?

En tout cas…. Selon le célèbre magazine américain  de l’économie et de la finance Forbes dans sa liste annuelle des 500 plus grandes entreprises du monde, les GAFAM ont définitivement imposé leur forces et puissances pour devenir les maîtres absolus de l’économie mondiale grâce à leur domination de l’internet.. Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft – toutes américaines –  sont  parmi les  10  premières entreprises du monde par leur capitalisation boursière et leur domination absolue – presque concertée – sur les chaînes de valeur du numérique et malheureusement aucun concurrent chinois ou japonais n’arrivent à leur disputer cette mainmise absolue  sur la nouvelle économie centrée sur les  services immatériels et l’internet.  C’est inédit. C’est une nouvelle ère d’une économie dominée  par des géants  invisibles – économie virtuelle –  qui commence pour notre planète sans aucune régulation  ne parvienne à  entamer leur expansion fulgurante, pléthorique et globalisante.

La surreprésentation des entreprises américaines, qui ont généré 13 800 milliards de dollars US de revenus globaux dans un contexte de quasi- récession,  139 entreprises américaines dans ce classement  Global 500  dépassant  la Chine  juste 133 entreprises, conséquence  du  ralentissement de sa croissance économique…. La Chine peut-elle vraiment surclasser les USA pour s’imposer comme la 1ere économie du monde  au cours de la présente décennie  ?

Au cœur de ce développement spectaculaire des GAFAM, on trouve  les données numériques dont  la  collecte et  leur  exploitation sont des mines d’or et de diamant dans le  processus d’extension de ces entreprises vers de nouvelles activités plus ou moins éloignées de celles qui constituent leur cœur de métier, le tout  facilité par le Big Data. Leur dénominateur commun reste  le recours à de grandes quantités de données. Les GAFAM fonctionnent largement sur la base d’une économie participative, dans laquelle les utilisateurs, par leurs usages numériques, produisent nos données qui alimentent les applications, plateformes et autres services en ligne. Ces données constituent une ressource stratégique essentielle qui est utilisée pour améliorer l’offre grâce aux algorithmes, mais aussi pour inventer de nouveaux produits et services. À tel point que les GAFAM ont presque un potentiel de croissance illimité dès lors qu’ils se focalisent sur des activités qui génèrent massivement des données. C’est un niveau d’intelligence passive et collaborative jamais atteint par l’humanité.

Et déjà l’intelligence artificielle donne au GAFAM les moyens scientifiques de perpétuer leur ascendance sur toute autre activité humaine grâce au support de l’intelligence des machines.

Au regard de cette toute puissance presque irréversible, c’est l’avenir de notre continent qui n’a connu aucune révolution qui se pose, comme quoi malgré nos hydrocarbures la future économie a déjà migre’ dans les serveurs, les applications, le Cloud  et les applications numériques  qui remplacent les mines d’or , de gaz et pétrole dans un monde où l’économie à déjà subi un virage irréversible dans les méta- données.  Et si nos autorités politiques de l’éducation et la formation  sur tout le continent  ouvraient un peu les yeux ?

Moustapha DIAKHATE – Expert et Consultant Infrast..

De part et d’autre de l’Atlantique : En Amérique uniquement…. Au Sénégal aussi (Par Dr Yoro Dia)

De part et d’autre de l’Atlantique : En Amérique uniquement…. Au Sénégal aussi (Par Dr Yoro Dia)
Lors d’un meeting avec son colistier en Pennsylvanie, Kamala Harris a déclaré que c’est en Amérique uniquement qu’on peut trouver deux candidats issus de la classe moyenne (elle et le gouverneur Walz) aux portes de la Maison. Quand j’ai entendu cette déclaration en direct sur CNN, comme dans les films policiers américains j’ai voulu lui dire objection Madame. Objection Madame, au Sénégal aussi nous l’avons et depuis l’indépendance. Il y a quelques mois, le 24 mars, le Sénégal a élu Président qui vient de Ndiaganiao prouvant encore une fois de plus contrairement à la monarchie, la République est le système politique qui abolit le hasard de la naissance pour le remplacer par le mérite. Avant le Président Diomaye Faye, c’était aussi le cas pour le cas pour Macky Sall (Fatick), Abdoulaye Wade ( Kebemer), Abdou Diouf ( Louga) et Senghor ( Joal). Depuis l’indépendance nous sommes donc gouvernés par des ruraux. Donc sur ce point nous sommes en avance sur les Etats Unis où la Présidence est devenue une affaire d’aristocrates et de dynasties (Les Bush, les Kennedy, les Rosevelts, les Clintons, et bientôt les Trumps sans oublier les Adams aux premières années de la République américaine). Le Sénégal en ce qui le concerne a rejeté avec une grande violence démocratique le premier projet dynastique : les Wade en 2012) parce que les Wade avaient confondu Dynastie et monarchie.

Est-ce que l’Amérique est prête à avoir un vice-président juif si jamais Kamala Harris avait choisi le très populaire Gouverneur Shapiro ? De ce côté de l’Atlantique, pendant quelques jours c’était le débat de la campagne. Une question qui ne se pose jamais à Dakar de l’autre côté de l’Atlantique qui a élu Barthelemy Dias à la mairie. Il y eut point de débat sur cette question et personne ne s’y arrête. C’était la même attitude avec Léopold Sedar Senghor, notre premier et plus grand Président qui a été à la tête de notre pays pendant 20 ans. Au moins sur ce point le Sénégal est en avance sur les Etats Unis, son voisin outre Atlantique. Le Sénégal est un si grand pays mais les Sénégalais aveuglés par le virus de haine de soi, du ressentiment, et le Sénégal bashing que Pastef leur a inoculés ne s’en rendent plus compte. Barthelemy Dias qui remplace Souham Wardini (une alternance entre deux minorités à la tête de la capitale. Qui peut faire mieux dans le monde ? Pour cette performance, ce symbole, cet exemple mondial que le Sénégal a réalisé sans s’en rendre compte tellement c’est naturel pour nous, il a fallu une visite d’Etat de Macky Sall au Portugal pour que le Président du Portugal et le maire de Lisbonne nous ouvrent les yeux sur cette exception sénégalaise. Les Portugais étaient fascinés que Dakar, la capitale d’un pays musulman à plus de 90% ait un maire qui s’appelle « Barthelomeo Diaz» comme le grand navigateur portugais qui a ouvert la route de l’Asie par l’extrême sud de l’Afrique notamment le cap de Bonne Esperance. Avec un Président catholique dès l’Independence et pour vingt ans alors que les Etats Unis se posent la question plus de deux siècles après leur indépendance s’ils sont prêts à avoir un vice-président juif, le Sénégal est largement en avance sur notre voisin outre-Atlantique. Dommage que le gouverneur Shapiro n’ait pas été choisi. Shapiro est une bonne synthèse entre l’art oratoire de Obama et le charisme de Kennedy. Si les démocrates ne gagnent pas cette élection il faudra compter avec Shapiro pour la prochaine Présidentielle et il sera probablement le Premier Président Juif des Etats Unis. Ils pourront venir s’inspirer du Sénégal qui a eu un Président catholique dès l’indépendance. Des deux côtes de l’Atlantique nous avons aussi des canards boiteux à la tête de l’Etat. Aux Etats Unis, le Président devient un canard boiteux à la fin de son second mandat. Cependant Biden est devenu un canard boiteux depuis qu’il a renoncé à briguer un second mandat alors que Diomaye est devenu un canard boiteux au début de son mandat puisqu’il a accepté de bonne volonté de se confiner à un rôle de Roi d’Angleterre laissant les coudées franches à son Premier Ministre qui continue son projet de négation du Sénégal et de ses valeurs. Ainsi après l’échec de sa tentative de détruire l’Etat de l’extérieur avec l’insurrection, il essaie de l’intérieur en ouvrant la boite de pandore de la Fitna avec la question du voile. Aussi bien de l’extérieur (insurrection) qu’à l’intérieur ( Fitna) il est condamné à l’échec car l’harmonie religieuse et confrérique au Sénégal a des racines sociologiques et historiques tellement profondes qu’elles transcendent la volonté politique. Le Ministre de l’Education obligé d’aller à Canossa chez l’archevêque de Dakar est la preuve de l’échec et la volonté de refermer la boite de pandore de la fitna. Avec un Président canard boiteux dès le premier jour, on attendra longtemps pour une pose de première pierre. Ce sera au rythme d’un canard boiteux mais il pourra meubler son temps en inaugurant les chantiers de son prédécesseur. De ce côté de l’Atlantique, le Président Biden exprime son inquiétude sur la transition pacifique du pouvoir en cas de défaite de Donald Trump. Ce qui n’a jamais été source d’inquiétude de l’autre côté de l’Atlantique (Sénégal) où le pouvoir passe d’un Président à un autre en une dizaine de de jours en moyenne. Une autre performance mondiale. Les inquiétudes de Biden s’expliquent par le douloureux assaut des partisans de Trump contre le Capitole le 06 janvier 2020. De ce côté de l’Atlantique, les auteurs de l’assaut contre les institutions notamment le Capitole sont considérés comme des terroristes et traités tels alors que l’autre côté de l’atlantique, ceux qui ont brulé l’Université, jeté des cocktails molotovs sur des bus, attaqué les institutions, incendié le TER et BRT osent se victimiser. Vérité en deca de l’Atlantique, erreur au-delà.

Dr Yoro Dia, Politologue, ancien Ministre

LES REFORMES ECONOMIQUES STRUCTURANTES DANS LE SECTEUR EXTRACTIF

En 2023, la croissance économique devait atteindre 4,7 %. Donc pour avoir une plus-value dans tous les secteurs de l’économie et une croissance économique soutenue, il faut une politique efficace de transformation des matières premières. A cet effet il faudra développer l’industrie de transformation. Une industrie qui transforme des matières premières, des produits agricoles ou des produits intermédiaires, en produits semi-finis qui sont utilisés par une industrie de produits finis, qui eux-mêmes sont utilisés par les consommateurs finaux. La transformation est le procédé technique qui permet de transformer des matières premières en produits de grande consommation. Quelles sont alors les types ou les secteurs de transformations ? Pour moi, il s’agit des secteurs extractifs (du pétrole, du gaz et des mines), de l’agriculture, de la pêche et de l’agro-alimentaire. Alors quelles réformes pour lesdits secteurs ?  Pour ce qui concerne cette étude nous nous pencherons essentiellement sur le secteur extractif qui englobe le pétrole et le gaz d’une part (A) et les mines d’autre part (B).

  1. Le secteur du pétrole et du gaz

Le Sénégal est officiellement depuis le mardi 11 juin 2024 un pays producteur de pétrole avec l’arrivée du premier baril dit first oil extrait des puits de Sangomar par Woodside l’opérateur australien actionnaire majoritaire dans le champ pétrolier de Sangomar. Il rejoint le club fermé des producteurs de pétrole brut et sous peu d’exportateur de pétrole brut avec une production prévue de 100.000 barils par jour et des revenus attendus de 700 milliards Fcfa.

Il faut noter que le secteur du pétrole engrange plusieurs activités qui va de l’exploration à la commercialisation. Les activités pétrolières peuvent être regroupées en trois grandes étapes appelées Upstream, Midstream et Downstream. En termes simples il s’agit de l’amont, de l’intermédiaire et de l’aval des activités extractives.

L’amont concerne l ‘exploration, l’exploitation, la recherche, le développement et la production pétrolière. L’intermédiaire concerne le stockage du pétrole brut tiré du puit avant son transport par voie routière, ferroviaire, maritime, sous-marine et par pipeline vers les lieux de vente ou vers les raffineries. L’aval concerne le raffinage, le stockage de produits raffinés, le transport, et la distribution ou la commercialisation desdits produits.

Le secteur de l’amont est un secteur exclusivement réservé des investisseurs en raison de la technicité de ses activités comme la recherche sismique, le forage etc. Mais ne disposant pas suffisamment de moyens financiers, techniques et de compétences nos entreprises, le secteur le plus rentable pour un pays producteur de pétrole brut, de gaz et de mines serait de promouvoir et développer les secteurs d’activités Aval, notamment le raffinage ou l’affinage et la commercialisation ou la distribution, secteurs dans lesquels il y a plus de valeur ajoutée pour une économie locale comme celle du Sénégal.  

Pour entreprendre des réformes il faut d’abord jeter un regard sur la situation actuelle du secteur Aval.

  1. Le raffinage au Sénégal : la situation actuelle

Au Sénégal il n’existe qu’une seule raffinerie la SAR (société africaine de raffinage). La SAR a été créée en 1961 à l’initiative du gouvernement sénégalais et de la Société africaine de pétrole (SAP), avec le concours de grandes sociétés pétrolières. La capacité de raffinage de la SAR est d’environ 1.500.000 tonnes par an. La Société Africaine de Raffinage doyenne des raffineries de l’Afrique de l’Ouest, a pour vocation d’importer et de raffiner le pétrole brut. Elle approvisionne le marché sénégalais en produits pétroliers : gaz butane, essence, kérosène, gasoil, diesel, fuel oil etc.… La SAR importe du pétrole brut principalement du Nigéria (Bonny Light et surtout Erha). La SAR telle qu’elle existe n’est pas en mesure de relever le défi du raffinage au Sénégal avec le brut de Sangomar comme Dangote au Nigéria. Pourquoi alors une raffinerie locale et quelle est son importance sur l’économie locale d’un pays ?

  • Importance d’une raffinerie sur les économies locales

Le raffinage du pétrole brut constitue une activité stratégique. En effet le marché international et sous régional des produits raffinés est plus rentable économiquement pour le pays producteur que la seule exportation du pétrole brut. Le secteur pétrolier aval couvre des activités aussi diverses que le raffinage de pétrole brut, l’approvisionnement, le trading de pétrole et de produits dérivés, la distribution, le commerce et la vente de détail de produits raffinés (stations-services). C’est grâce au secteur aval que le pétrole et le gaz naturel sont livrés au consommateur. Ce secteur Aval comprend les raffineries de pétrole, les usines pétrochimiques, les points de vente au détail et les réseaux de distribution du gaz naturel. Le transport du segment aval représentant 65 % de la consommation mondiale de pétrole, c’est pourquoi il existe des possibilités pour optimiser cette partie de l’industrie pétrolière et gazière. En règle générale, le pétrole extrait du sol ne peut pas être utilisé tel quel. Un traitement s’avère nécessaire. La raffinerie permet de transformer le pétrole en produits pétroliers dérivés comme de l’essence, du carburant diésel, du carburéacteur, des produits à base d’asphalte, du mazout pour le chauffage et du kérosène pour les particuliers et les entreprises. Le raffinage du pétrole brut permet d’avoir des produits dérivés comme :  du propane, du butane, du naphta léger, du naphta lourd, du butime et de l’asphalte, de l’essence aviation, du carburant auto, du supercarburant, du kérosène, du carburant pour pirogue, des huiles motrices et autres lubrifiants.

C’est pourquoi le Sénégal gagnerait à créer une nouvelle raffinerie pour relever le défi de la transformation pétrolière et gazière que la SAR devenue vétuste ne peut seul prendre en charge. Oui, il faut une nouvelle raffinerie comme celle de Dangote ou celles qu’envisage de mettre en place le Ghana appelé « Projet Petroleum Hub ». En effet le Ghana entend mettre en place trois (3) raffineries, cinq (5) usines pétrochimiques et des installations de stockage. Pour exemple il existe plus de 15 raffineries au Canada. Ensemble, elles produisent près de 111 milliards de litres de carburants et d’autres produits raffinés par année. Individuellement, les raffineries peuvent produire près de 12.000 à 300.000 barils par jour. Les raffineries du Canada emploient plus de 17.000 travailleurs. On peut avoir des produits pétrochimiques en créant une usine de pétrochimie. L’Alberta est le plus grand fabricant de produits pétrochimiques au Canada. Elle produit des plastiques, de l’ammoniac et de l’urée pour les engrais, des additifs pour carburant, du méthanol, des fibres textiles, des produits pharmaceutiques, et ainsi de suite. Le secteur des produits pétrochimiques représente environ le tiers des exportations totales de produits manufacturés de l’Alberta et emploie plus de 10.000 personnes.

Le raffinage du pétrole désigne l’ensemble des traitements et transformations visant à tirer du pétrole le maximum de produits à haute valeur commerciale. Selon l’objectif visé, en général, ces procédés sont réunis dans une raffinerie. Donc pourquoi avoir sa propre raffinerie ?

  • Pourquoi avoir sa propre raffinerie et usine pétrochimique ?

Le Sénégal importe du pétrole du Nigéria, le Bonny light ou l’Erha, qu’il transforme pour les besoins de la Senelec et des consommateurs à la pompe. Le Nigéria ayant compris que le fait d’exporter son brut vers l’Europe et d’importer de l’essence, du kérosène et autres produits dérivés étaient plus coûteux que lorsque celui-ci est transformé sur place, a décidé de mettre en place une raffinerie locale. La raffinerie Dangote est une raffinerie de pétrole située à Lekki, au Nigeria, inaugurée en mai 2023. Elle a la capacité de traiter environ 650.000 barils de pétrole brut par jour, ce qui en fait la plus grande raffinerie à train unique au monde. L’investissement s’élève à plus de 20 milliards de dollars américains. Produire son propre pétrole brut puis le raffiner soi-même permet d’avoir une maitrise sur les cours mondiaux du brut et des produits dérivés. Lorsque l’essence et le diésel sont produits par les raffineries, ils sont envoyés aux terminaux de produits, puis transportés aux points de vente au détail par camion. Au Canada, il existe près de 12.000 points de vente d’essence au détail, 88 marques d’essence et plus de 84.000 personnes travaillant aux points de vente répartis un peu partout au Canada. C’est pour cette raison que Petrosen T&S (Trade & Service)avait envisagé avec l’arrivée du pétrole brut de mettre en service sur toute l’étendue du territoire près de 365 stations-services labélisées Petrosen comme c’est le cas déjà à Fatick.

  • Quels sont les avantages du raffinage du pétrole brut sur place ?

Les avantages sont multiples :

  • La réduction des prix à la pompe
  • La réduction des subventions à la pompe qui entraine l’allégement du budget par la réorientation de ces sommes d’argent vers d’autres secteurs comme la santé, l’enseignement…
  • La réduction du coût de l’électricité pour les ménages et les PME-PMI
  • La réduction des prix du transport routier, ferroviaire, maritime et aérien
  • La réduction des importations de produits dérivés qui implique l’exportation de nos produits dérivés dans la sous-région et à l’international
  • La rentrée de devise forte en raison de la vente de produits dérivés sur le marché international
  • La création d’emplois directs et indirects
  • La réduction du coût de la vie
  • L’approvisionnement régulier du marché intérieur.

La même question se pose pour le gaz. Une fois que le gaz naturel est traité, il est également envoyé par un réseau de gazoducs et livré aux résidences et entreprises. Chaque jour, l’équivalent de sept (7) millions de bonbonnes à barbecue de neuf (9) kilogrammes est expédié dans les pipelines du Canada. Fort de ses découvertes récentes et substantielles de pétrole et de gaz, le Sénégal se prépare désormais à faire en sorte que ses vastes ressources en gaz naturel contribuent à répondre à la demande future d’électricité et à mettre fin aux prix excessifs et prohibitifs de l’électricité qui minent son économie et les ménages. Grâce à l’accès anticipé du Sénégal au gaz domestique bon marché, les coûts d’exploitation deviennent moins impactant que les coûts d’investissement. En d’autres termes, étant donné que les bas prix du gaz diminuent les coûts d’exploitation, il est financièrement sain pour le pays de s’appuyer sur les centrales électriques ICE, qui sont moins chères à construire. Le gaz peut alimenter le projet « Gas to power » de la Senelec, c’est-à-dire remplacer à la longue l’utilisation du fuel pour produire de l’électricité par le gaz, énergie propre. La stratégie Gas-to-Power vise à réduire la dépendance énergétique nationale vis-à-vis du pétrole et du charbon en encourageant les investissements dans le gaz comme combustible transitoire dans la transition énergétique : c’est le mix énergétique.

  • Quels sont les avantages de la transformation du gaz ?

Les avantages sont :

  • La réduction du prix de l’électricité de 30% par le mix énergétique avec le pétrole
  • La réduction substantielle des charges des ménages et des entreprises locales
  • La réduction de l’effet de serre
  • La mise en service de gaz domestique pour la cuisson ou le chauffage
  • La rentrée de devise grâce à la vente de gaz à l’export.
  • Le secteur des mines

Pour ce secteur, l’affinage local des minerais apporterait plus de valeur ajoutée que leur vente à l’état brut (poudre d’or). Le sous-sol sénégalais recèle une grande variété de richesses minérales : fer, or, cuivre, tourbe, cuivre, chrome, phosphates d’alumine, argiles céramiques et industrielles (attapulgite), pierres ornementales (marbre, granite etc.), sables lourds (ilménite, zircon, rutile), sables extra siliceux (sable de verrerie).

L’or et le zircon constituent les minerais les plus avantageux pour notre économie locale en construction. Le zirconium est principalement utilisé pour la production d’énergie nucléaire. Le zirconium est indispensable pour produire de l’énergie nucléaire. Réputé pour sa robustesse et ses propriétés blanchissantes et opacifiantes, le zircon blanchi se retrouve la plupart du temps dans les frittes et les vernis, appliqués aux céramiques – carrelages ou équipements sanitaires, par exemple. Également connu pour sa capacité à résister à de très hautes températures, le zircon dit « réfractaire » est souvent utilisé dans l’industrie pour créer la barbotine utilisée pour mouler des pièces. Le sable de zircon est également utilisé pour la production de zirconia fusionné, qui sert dans les pigments (ou les céramiques) et dans l’industrie automobile (plaquettes de frein). Mais le zircon est aussi présent dans notre quotidien : ses propriétés anti-abrasives et sa brillance comparable aux diamants, lui confèrent une place de choix en joaillerie, où on le retrouve sous forme de dioxyde de zirconium. On le retrouve même dans les prothèses dentaires bien que les quantités de zircon dans ce type d’application soient limitées. D’où l’importance pour le Sénégal de mettre en œuvre toute une industrie locale de transformation ou d’affinage du Zircon.

L’autre minerai le plus important pour l’économie, c’est l’or. L’or caracole en tête des produits les plus rentables et exportés du pays, selon le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal (Itie). Ce qui est étonnant dans l’extraction de l’or est que la suisse affine et le Sénégal s’efface (selon Frédéric Koller). C’est à Neuchâtel que se dresse l’usine d’affinage Metalor Technologies, la destination des 11 tonnes d’or de la mine de Sabodala-Endeavour. Ce qui veut dire que l’or profite à d’autres mais pas aux sénégalais ni à l’état du Sénégal. La majorité de la production aurifère du pays est exportée vers la Suisse. La région des mines est aussi la plus pauvre du pays. Le Temps à remonter la filière du précieux minerai, de son extraction sur place à son affinage dans le canton de Neuchâtel, permet de comprendre les paradoxes d’un commerce toujours aussi peu équitable. A l’instar du Nigéria, le Sénégal devrait conditionner l’octroi de ses licences minières à la transformation locale minière notamment aux sociétés étrangères qui présenteraient un plan de traitement local des minerais. Le Rwanda a mis en place une usine de transformation in situ d’or depuis 2019. Tout l’or qui partait à l’étranger est désormais transformé à Kigali.

L’affinage local permet d’avoir :

  • Une rentrée de devises fortes
  • La création de joailleries locales
  • La création d’emplois directs et directs
  • La création de site d’hébergements pour les acquéreurs, les revendeurs locaux, les touristes
  • La création de mesures d’accompagnement comme le transport vers les sites d’affinages et les joailleries
  • L’économie en temps et gains pour nos femmes qui vont acheter à l’international
  • La réduction du prix de l’or.

Conclusion

La Société africaine de raffinage (SAR) est une entreprise sénégalaise implantée à Mbao, près de Dakar appelés raffinerie de Mbao. La raffinerie de Mbao n’a pas réalisé à ce jour des investissements qui lui permettent de traiter le pétrole brut de Sangomar. Ce brut sénégalais contient du soufre au-delà de certaines limites. C’est pourquoi la raffinerie de Mbao traite depuis de longues années le brut nigérian notamment le Bonny light ou le Erha très faible en soufre comme le WTI (West Texas Intermediate) des USA extrait et raffiné sur place.

L’extraction du first oil devra pousser les autorités à envisager la création d’une nouvelle raffinerie pour suppléer la SAR. En effet la production pétrolière journalière selon le Directeur de Petrosen E&P (Exploration & Production) attendue serait de 100.000 barils pétrole brut en provenance de Sangomar. Mais seulement 30.000 barils pétrole brut Sangomar seront destinés à la SAR, c’est-à-dire au marché local. Selon les perspectives, la SAR pourrait raffiner 30% de brut Sangomar et 70% de brut nigérian. Donc pour absorber la majeure partie du brut Sangomar le Sénégal doit penser à mettre en place une seconde raffinerie, soit en association avec des privés nationaux, soit par des privés uniquement mais nationaux ou africains.

La raffinerie pose alors le problème du stockage et du transport du brut de Sangomar vers le site de Mbao (Midstream), mais également le transport et le stockage des produits raffinés de la SAR vers les lieux de commercialisation après raffinage (Downstream).

D’où une autre réflexion, car pour une meilleure rentabilité de coût minimum, il faut résoudre la question de la meilleure logistique de transport. Il faut envisager certainement pour le pétrole comme pour le gaz à une canalisation sous-marine, à un gazoduc ou à un oléoduc, à des camions citernes appropriés ou dédiés pour le transport du pétrole et du gaz vers lesdits sites.  Par exemple si c’est par voie maritime, un navire ou un tanker de 50KT (Handymax) pourrait être envisager pour des rotations tous les 10 jours. Ainsi au cours de l’année le navire pourra effectuer entre 35 et 36 rotations (Trois rotations par mois). Dans le cas échéant un affrétement à temps serait idéal par rapport à l’achat d’un navire qui serait onéreux pour l’état. Cet affrétement à temps procurerait de meilleurs résultats au plan économique. C’est une niche économique et un lieu d’investissement pour les privés nationaux notamment le patronat sénégalais.

Il faut noter que des Sénégalais, j’allais dire des investisseurs sénégalais ont déjà réfléchi sur la question d’une seconde raffinerie. Il suffit de les appeler pour cela. L’un deux, serait un spécialiste du pétrole et fut Directeur Général de la SAR (2004 à 2008), il s’agit de Monsieur Jean Michel Seck. A l’occasion de nos échanges il m’a fait comprendre que la nouvelle capacité de traitement du pétrole brut (1,6 millions tonne par an) ne permet pas la couverture intégrale des besoins du marché sénégalais qui est de l’ordre de 3,4 millions de tonnes par an. Pour atteindre cette capacité le Sénégal pourrait lancer la construction d’une nouvelle raffinerie de 5 millions de tonnes par an. Des sénégalais y avaient réfléchi et avaient fait la proposition à l’ancien régime (de Macky) pour leur permettre d’anticiper sur la question, mais proposition restée sans réponse. Un projet avait été ficelé et même le site de la nouvelle raffinerie identifié. Les nouvelles autorités doivent prendre le taureau par les cornes afin de créer de la richesse nationale et des emplois pour les jeunes.

Cet aval pétrolier, gazier et minier pourrait répondre aux problèmes récurrents de l’emploi des jeunes, de la cherté de la vie… et permettre de voir l’avenir avec beaucoup d’espoir.

En définitive, l’Etat du Sénégal gagnerait à plus investir dans le Midstream et le Downstream pétrolier gazier et minier où il peut dégager plus de valeur ajoutée et de richesse pour le peuple.

Henri Valentin B. GOMIS
Avocat à la cour 1er Secrétaire de Conférence
Maitrise en Droit Public option Relations Internationales
Master II en Droit de l’Homme
Master II en Droit et Gestion MaritimeMaster II en Management de l’Energie et des Ressources Pétrolières

Hydrogène vert : Nouakchott, futur hub

Dans la nouvelle géopolitique mondiale pour les énergies propres ou peu émettrice de gaz à effet de serre, la Mauritanie avance un pion décisif avec un code dédié exclusivement à l’hydrogène vert et au contenu local, c’est le seul pays en Afrique au Sud du Sahara qui anticipe les tendances lourdes dans les énergie du futur et propres comme l’hydrogène qui a vraiment le vent en poupe.  

Avec cette législation proactive la Mauritanie se positionne déjà comme un pionnier dans le domaine des carburants du futur avec l’hydrogène vert dont le pays à un potentiel énorme et illimité, c’est pourquoi d’ailleurs les intention d’investissement commencent déjà avec le britannique Chariot Limited et Total Energies qui lancent  déjà l’étude de faisabilité pour  co-développer le projet Nour de production à grande échelle d’hydrogène à destination de l’Europe. Puis  c’est autour du groupe allemand Conjuncta qui annonce également son intention d’investir 32 milliards d’euros dans un projet d’hydrogène vert à travers un  accord conjoint  avec le  groupe énergétique émirati Abu Dhabi Future Energy Company (Masdar) et le fournisseur d’énergie égyptien Infinity.

Avec son gaz offshore et onshore estime’ à plus de 3500 milliards de m3  et maintenant les  gisements d’hydrogène,   la Mauritanie est un futur eldorado énergétique qui va bouleverser la carte énergétique de tout le continent si les intentions d’investissement sur le gaz et l’hydrogène se matérialisent.

L’hydrogène dans sa forme primaire existe partout, c’est un vecteur constitue’ des éléments les plus simples et les plus abondants de la planète et du système solaire : il représente presque 90 % de la masse visible de l’univers, principalement sous sa forme gazeuse, cependant certains pays comme la Mauritanie et le mali ont la particularité’ d’en avoir sous des caractéristiques physiques et chimiques faciles à exploiter dans l’état actuel de la recherche – développement.

C’est l’hydrogène vert et blanc. Et l’avenir de la transformation économique du monde – compétitivité industrielle – dans un contexte de transition énergétique dépend du positionnement des puissances du monde face à cette source propre d’énergie d’où la course effrénée vers  des pays comme la Mauritanie.

l’hydrogène représentera 20 % de la demande énergétique mondiale d’ici 2050, ce qui signifie une multiplication par huit de la taille du marché mondial de l’hydrogène. L’Agence internationale de l’énergie estime que l’hydrogène couvrira 10 % de la demande énergétique mondiale d’ici 2050, ce qui représenterait une multiplication par trois par rapport aux niveaux actuels. L’Union européenne quand à elle  estime que les investissements cumulés dans l’hydrogène pourraient atteindre 180 à 470 milliards d’euros d’ici 2050 et la Chine s’attend à ce que l’hydrogène représente 10 % de sa part énergétique d’ici 2050

Le Sénégal devrait à l’instar de son  voisin accélérer son marketing institutionnel pour capter les investissements dans l’hydrogène vert et pour se faire, notre pays devrait avant la Côte d’Ivoire concevoir un code de l’hydrogène cohérent et attractif. En effet dans la course pour les futures formes d’énergie propres, le sur – place n’est plus possible.  

Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructure et  Politique Énergie

Recrudescence des accidents: Une introspection est une nécessité pour tous(Par Aly Saleh)

Les routes sénégalaises continuent de décimer les populations.
Il ne se passe pas de semaine sans que des vies humaines ne soient sacrifiées sur le foyer de l’insouciance, de l’indiscipline et du laxisme.
Actuellement, ce qui hante le sommeil des usagers de la route, c’est la recrudescence des accidents de la circulation, dont le pourcentage très élevé, dépasse toutes les estimations et s’accroit de plus en plus.
Et malheureusement au rythme de ce que l’on voit, la route est en passe de devenir le mal qui tue le plus au Sénégal.
Tellement les accidents sont banalisés de nos jours qu’ils sont assimilés à de simples faits divers. C’est inadmissible ce qui se passe sur nos routes.

Certains évoquent un pays accidentogéne mais tout cela relève du comportement indécent de la plupart des automobilistes. L’heure doit être aux solutions car on a trop disserté sur la question sans avancer. C’est pourquoi la revue du code la route est devenu un impératif.
L’accent devrait être mis sur la formation des usagers de la route et particulièrement sur la valeur de l’utilisation des véhicules.
De nos jours, la majeur partie des conducteurs n’ont plus de connaissance de la conduite et encore moins du code de la route.
Il urge de prendre des sanctions sévères pour éradiquer les accidents en ramenant les automobiles à l’orthodoxie. Le laxisme a trop duré dans ce pays et on laisse faire.

Et puis, où est passé le projet d’instauration du permis à points qu’on espèrait tant, même si c’est de la pure utopie, pourrait apporter de grandioses changements sur le comportement de certains conducteurs?

Plusieurs solutions sont préconisées par les nouvelles autorités pour lutter contre les accidents de la circulation. La mise en place d’un nouveau code de la route et son application pourront, peut-être, résoudre l’épineuse équation des accidents de la circulation. Mais le passage obligatoire par une auto-école pourrait aussi être un gage pour amener les gens à la formation afin d’être sur la route en toute sécurité et sûreté.
Un conducteur modèle qui va appliquer le code de la route, c’est de cela dont le pays a besoin.
Car tout se caractérise par une indiscipline notoire et une insoucience sans borne qui sont souvent à l’origine des comportements irresponsables que l’on voit sur la route.
Soit le conducteur est en communication, le téléphone collé à l’oreille, soit il communique par WhatsApp à travers des messages audio ou écrit.
Trop c’est trop! L’Etat a l’obligation de sévir.
Le gouvernement de Sonko annonce une réunion interministérielle sur la question. Reste à espérer que les mesures qui seront adoptées ne soient pas comme celles déjà prises par les gouvernements qui se sont succédé et qui sont restées encore dans les tiroirs.

Nombreux sont ceux qui continuent de brandir et de fustiger une certaine corruption sur la route, l’obtention du permis de conduire et du certificat d’aptitude technique mais juste leur dire que la responsabilité est partagée. Car il ne peut y avoir de corrompu sans corrupteur et finalement cela gangrène tout le système. Le moment est donc venu pour tous de faire une introspection et d’être dans une dynamique de bonne foi et de probité.

Pour la route, à méditer sur la pensée du philosophe Spinoza: « Il faut suspendre la tête des coupables sur un bâton, la trainer dans la rue, pour que les candidats au meurtre y voient leur avenir et reculent ».
Ce ne sont que de telles sanctions musclées qui pourront rétablir l’ordre public.

Aly Saleh Journaliste/ Chroniqueur

Pour le respect des prix des produits de première nécessité (Par Souleymane sene)

L’élaboration d’une bonne maitrise des prix soutenue par une politique de communication efficace n’assure pas à coup sûr un succès de satisfaction chez le consommateur.
Tous ses efforts resteront vains s’il n’y a pas une disponibilité produite, des prix maitrisés et une communication parfaitement organisée et correctement structurée pour atteindre les objectifs visés.
Les commerçants constituent un lien privilégié entre l’état et la population jouant un rôle indispensable dans le succès de l’approvisionnement du marché en produits de premiére nécéssite . Ils doivent donc être dans les meilleures dispositions commerciales possibles afin de contribuer efficacement aux objectifs de commercialisation, de distribution et de maintien des prix .
Ainsi donc l’état devra gérer avec soin et doigtée toutes les phases de régulation avec ce segment très important.
Je ne pense pas qu’il soit pertinent que le ministre, comme cela a été dit, envoie sur le terrain des agents afin de contraindre les commerçants ( Boutiquiers) qui ne sont, souvent pas les propriétaires. Cela risque d’empirer les choses. À mon humble avis, je pense qu’il faudrait gérer cette situation avec doigté et tact en les convoquant, par exemple, à un dernier tour de table qui permettrait de mieux cerner le problème. Surtout les grossistes.
La majeure partie des ceux qui interviennent dans la distribution et la commercialisation des produits de première nécessité sont nos cousins peuls, mes #Mathioundos avec une excellente organisation. Ils ont fait un travail remarquable avec Orange ( Distribution de cartes etc…..) sans parler de Tigo actuel Free et Expresso.
Dans L’agro-alimentaire, également, ils occupent une place de choix et contrôlent toute la chaîne.
Si cela ne se fait pas, nous risquons d’assister à la raréfaction voire même à la rupture pré programmée dans la distribution de certains produits de première nécessité dans le retail. Ce qui, forcément, va impacter les populations et provoquer une situation de panique. Il faudrait, à ce propos, comprendre que les boutiquiers travaillent en toute solidarité et disposent de ce qu’on appelle « un réseau solidaire » constitué d’un ensemble de points de ventes relais appartement souvent à un seul grossiste. Cela leur permet, donc, de facilement dispatcher les produits selon leur convenance et donc, de zapper les zones de forte demande afin de provoquer une situation de crise. Pour un rien, un boutiquier peut envoyer un produit, le sucre par exemple, dans une zone souvent « incontrôlable » afin de l’écouler à prix d’or. Bien sûr, on le rétorquera que les populations vont le dénoncer. Mais, souvent, cela ne se passe pas réellement comme tel dans la mesure où ces mêmes populations sont dans une situation d’extrême urgence et ne pensent qu’à satisfaire leurs besoins. Au mieux, elles dénonceront la situation aux premières heures mais elles vont vite se résigner à acheter au prix fixé par certains boutiquiers, ce qui voudra dire le risque pour l’Etat de les laisser à la merci des commerçants.
Pour régler ce problème, il faudrait nécessairement, et c’est mon humble avis, passer par les grossistes pour influer sur le prix au retail qui permettrait de mieux maitriser globalement les prix.
Si on y prend pas garde, les prix de tous les produits de consommation de masse qui avaient subis une baisse vont revenir à leurs prix initiaux jusqu’à connaître même une hausse . Le secteur énergétique n’y échappera pas .
Quand on fait le constat dans le retail, les détaillants délaissent de plus en plus les produits à très faible rentabilité et arrêtent même de les commercialiser malgré la forte demande ( Le sucre par exemple ) prétextant que les 1/2 gros et gros n’ont pas baissé les prix .
Cette situation mal maîtrisée des prix plafond fixé par l’état risque de plonger les consommateurs dans le désarroi et va les pousser à accepter malgré eux les nouveaux prix imposés juste pour satisfaire leurs besoins surtout concernant les produits dits importés ( Oignon, pomme de terre ,huile etc…)
La majeure partie des importateurs grossistes stockent leurs produits et sont à l’écoute des opportunités surtout conflictuelles ( état- Commerçants) pour influer sur la situation des prix du marché , ce que la direction du commerce intérieur ne peut maîtriser ou les obliger à quoique ce soit . Leur excuse c’est la hausse des prix à l’international ce qui fait qu’ils refuseront catégoriquement de vendre à perte. Certains vont user de stratagème pour brandir un stock déjà acheté juste pour continuer d’écouler leurs produits aux prix déjà fixé sur lesquels ils tirent profit. Cette situation comme déjà dit, va créer un semblant de rupture de certains produits et risque même de d’engendrer une certaine panique chez les consommateurs qui vont devoir s’approvisionner à de grandes quantités ce qui va pousser les commerçants à ajuster une légère hausse par produits que le consommateur ne pourrait refuser.
L’essentiel est de disposer du produit.
Pour espérer trouver des solutions afin de régler en définitive ce probléme, Il faut redéfinir à mon avis le rôle du marché d’intérêt général. Cet instrument peut aider à réguler mais aussi à servir de filtre de tous les intrus de la chaîne de commercialisation et de distribution des produits de forte consommation appelés produits de consommation de masse .Le marché peut aider à contourner les grossistes qui souvent parasitent le système , faudra penser à installer des point de stockage temporaires dans les marchés comme Castor, Thiaroyte etc ….pour éviter le surstockage des produits mais aussi leur pourrissement dans les zones de forte production qui ne disposent pas d’unité de stockage mais aussi créer une fluidité sur leur commercialisation en installant des points de vente relai pour le retail partout hors des marché souvent ciblés par les populations ce qui évitera de donner à certains véreux de jouer sur les prix.

Souleymane Jules Sene, spécialiste de la vente, du marketing opérationnel et de la distribution
Contact : 77 565 55 67
Email : souleymaane.sene@gmail.com
Responsable du développement commercial à Agro Business Sénégal

Résolution de la crise sous-régionale : Ne zappez pas Médina Baye ! ( Dr Samba Faye) 

Le Sénégal assure la médiation entre l’AES et la CEDEAO. Toutefois, il est curieux de voir que le Président et son PM se refusent de recourir à un atout majeur en la personne du Khalife de Médina Baye. Sinon comment expliquer que les nouvelles autorités ne daignent même pas s’y rendre après plus de 3 mois de gouvernance.
Pourtant, le Khalife Mahi Niasse est actuellement Président de l’union islamique africaine, Membre permanent de la ligue islamique mondial et a sous son égide une communauté estimée 300 millions à travers le monde dont les « Moufti » de Mauritanie Mahamadoul Hafiz Ould Nahwi, du Nigeria Cheikh Ibrahim Salih et l’Émir de Kano Cheikh Mouhamad Sanoussi … 
Il dispose d’une influence certaine dans tous les pays de L’AES et de la CEDEAO héritée de Baye Niasse. Effet, Baye Niasse a lancé  la rampe d’une diplomatie religieuse sous le sceau de « L’Afrique aux Africains » en créant la « Jamhiyatu Ansaarud Dîne »,  reconnue le 31 octobre  1960 par le Gouvernement du Sénégal sous le Récépissé 1333. Ainsi il sillonnait le Mali, Nigéria, Niger, Ghana, Cameroun, Tchad, Burkina Faso … pour matérialiser la paix entre les peuples.
A cela s’ajoute le fait que Baye Niasse a de la famille très influente dans toute la sous-région. Sa fille Sayda Oumoul Khairy Ibrahima Niass, mariée au défunt Cheikh Aboubacar Hassoumi, une figure de l’Islam au Niger ; fondatrice de plusieurs complexes scolaires et des groupements féminins à Niamey et au niveau de la ville de Kiota. Sans oublier Seyda Oumou Kalsoum Niasse au Mali auprès de son mari, un célèbre chérif.
Au Nigeria (plus forte économie de la CEDEAO), la communauté « Niassene » est estimée à plusieurs dizaines de millions.  On se rappelle du match Sénégal vs Nigeria de la CAN 2000 à Kano durant lequel des nigérians talibés de Baye Niasse supportaient le Sénégal. L’actuel khalife perpétue ce legs partout en Afrique.
Lorsque la CEADEAO avait menacé d’intervenir militairement au Niger , le député THIERNO ALASSANE SALL (Président du parti La République des Valeurs) avait saisi le Saint Homme (11 août 2023) qui s’était engagé à éteindre ce feu fratricide. Par la suite  la question à été résolue. En février 2023, il a été reçu par Assimi Goïta alors que la tension entre le Mali et le Sénégal était au summum  ; cela a contribué à  désamorcer la situation.  Bien avant cela il a été au Burkina où la Fondation Cheikh Al Islam de Bobo-Dioulasso avec Cheikh El Hadj Boubacar Sawadogo fait un excellent travail de pacification.  Mieux encore, on se rappelle tous de son rôle majeur dans l’apaisement des tensions au Darfour. 
En plus de son rôle de pompier, le Khalife Mahi Niasse préside l’événement religieux le plus important de la CEDEAO et de L’Afrique au Nigeria (au moins une dizaine de millions de fidèles présents) pour disséminer le culte de la tolérance. D’ailleurs, ce mercredi 17 juillet 2024, Yaoundé vibre de la présence de Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niasse.Fort de ces Constats, le journal LeQuotidien titrait déjà en octobre 2022 « Baye Niasse, un modèle de paix et de démocratie ».
Comment un gouvernement disposant d’un citoyen aussi influent décide de le boycotter ? 

Dr Samba FAYE
Enseignant-chercheur 
Porte-parole de la République 
des Valeurs 

ÉDITORIAL Par Abdoul Aziz DIOP : Le mérite expliqué aux ministres de Diomaye

Pris en flagrant délit de népotisme – favoritisme outrancier profitant aux proches en général (enfants, neveux, cousins, épouses, maris, beaux-parents, gendres, amis, etc.) – les membres du gouvernement épinglés gardent le silence pendant que les inconditionnels dont le nombre diminue montent au créneau, invoquant le mérite des nouvelles recrues. Quid du mérite ? Son usage inapproprié vaut un détour qu’on ne ferait pas aisément sans l’aide de ceux dont le métier à plein temps est de démêler les catégories philosophiques comme le mérite dans ses rapports avec l’égalité, les capacités, la chance, le groupe humain, etc.
L’universitaire français Yves Michaud – auteur de l’essai Qu’est-ce que le mérite ? (Bourin Editeur, 2009) – est un des rares philosophes contemporains à avoir consacré un sérieux travail de réflexion au mérite. Nous en avons eu vent pour la première fois en écoutant l’émission «Idées» sur RFI en novembre 2009. Un mois auparavant, le spécialiste de philosophie politique, s’adressant à des lycéens à Bordeaux, fit l’économie de ses intéressantes trouvailles sur le sujet. Au commencement, la notion de mérite, indissociable de la valeur d’égalité, est opposée au régime des castes dans le but de promouvoir le bien commun. La récompense de ceux qui pouvaient se prévaloir de vraies compétences prenait alors la forme d’une estime collective. Lorsqu’elle se matérialise par une rétribution, celle-ci, limitée, ne creuse pas les écarts de revenus déjà modérés. Il n’est plus possible d’en dire autant depuis que l’individualisme, l’égoïsme et le matérialisme sont devenus les traits dominants d’une époque – la nôtre – qui trouve dans les «excès de l’État-providence» (protecteur) les causes du dépérissement de la motivation et du dynamisme de chacun.
Quand, dans la nouvelle acception du mérite, on s’interroge sur son rapport avec les capacités de l’individu, il y eut un véritable écueil : comment identifier les capacités intellectuelles et cognitives de chacun et mesurer les aptitudes physiques et morales sur lesquelles gager toute idée de mérite ? L’incapacité pour les évaluateurs à faire le tour de la question maintint de larges franges de la société hors course. Ce fut notamment le cas pour les professions autres que militaires, scientifiques et industrielles. Plus grave encore : les capacités issues de «l’héritage social» restaurent la société des héritiers et des castes de l’Ancien régime. On pourrait en même temps rétorquer plusieurs choses à la fois à ceux qui seraient fondés d’invoquer la chance des héritiers. Quelles seraient leurs chances s’ils ne venaient pas de telle ou telle famille ou s’ils étaient nés à une époque différente de celle dont ils tirent leurs dividendes ? Il n’y a, aux yeux de Michaud, qu’une manière de faire l’impasse sur autant de difficultés à promouvoir quelques-uns seulement au détriment de plusieurs autres prétendants : «la reconnaissance truquée». Tout le problème du mérite est là. Les critères de la reconnaissance ne dépendent que des intérêts de celui qui les définit. Deux passages, tirés des bonnes feuilles (Le Quotidien, 15 juillet 2010) du livre L’intruse du Palais, témoignent de la bonne foi de son auteure – Amy Diouf – en même temps qu’ils éclairent la controverse sur le mérite. «Nous existions (…) de par une signature, celle du président de la République qui nous a sortis du néant par un décret (…)», écrit-elle en parlant de l’équipe resserrée autour du président du conseil de surveillance de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (ANOCI). Plus loin, Amy écrit que l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, «nous a reçus dans la salle d’apparat et même poussé l’hospitalité jusqu’à offrir la présidence de séance à Karim». Pape Diop venait-il de perdre son fauteuil de maire de la capitale du Sénégal pour cause de «reconnaissance truquée» considérée comme une reconnaissance méritée ? On connaît la suite : aucun des deux – l’ancien maire et le jeune prétendant embusqué – ne fut élu maire à l’issue des locales de mars 2009. C’est que le pouvoir ne se mérite pas ; il se conquiert au terme d’un acte de légitimation dont les règles – égales pour tous – récusent l’idée d’un mérite de type nouveau qui justifie la mésestime pathologique des autres par l’estime démesurée de soi.
Yves Michaud ne récuse pas pour autant toute idée de mérite. Faute de vertu, le mérite serait même un passage obligé. Mais le philosophe ne manque pas de perspicacité lorsqu’il présente le sens moral ou religieux du concept polysémique. «Mériter, c’est avoir fait volontairement quelque chose de méritoire ou déméritoire qui vous vaut une récompense ou un châtiment», écrit-il. Amy Diouf réussirait son pari si son «satisfecit total» suffisait à maquiller les comptes déméritoires du héros de son livre. Aujourd’hui encore, on peut se demander pourquoi l’ancienne «directrice adjointe de la filiale sénégalaise d’un grand groupe français» ne se reconnaissait que la dignité d’une intruse. Michaud répond : le mérite (truqué) n’est pas celui du groupe humain dévoué mais celui d’un seul individu au sein du groupe.
Et si le mérite (non truqué bien sûr) était celui du groupe humain dévoué, aucun des ministres épinglés par les journaux et l’opinion pour népotisme ne pourrait se prévaloir du mérite des proches promus au détriment du groupe de méritants. Reste à savoir ce qu’il y a lieu de faire pour être quitte avec tous les membres d’un groupe de prétendants méritoires. Dans l’opposition, Diomaye et Sonko trouvèrent une bonne réponse connue de tous : «l’appel à candidatures». Ils y renoncèrent tous les deux au pouvoir, préférant le mérite truqué et téléphoné dont tout un gouvernement est passé maître. La rupture unilatérale du contrat avec tout le corps social ne fait plus aucun doute.


A.A.DIOP

TRIBUNE DU WEEK-END : Les sports pour encourager Ousmane SONKO à comparaître

À quoi sert un grand événement sportif de taille continentale comme la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football ? Rien d’autre qu’une contrainte de calendrier qui voulait que le Sénégal, dernier vainqueur de la Coupe, remît en jeu son trophée pour le reconquérir – aventure ratée – en janvier 2024 en Côte d’Ivoire, devant les meilleures équipes d’Afrique. C’était déjà beaucoup ! Mais ne l’oublions pas ; le football est bien le sport roi et à ce titre il a un effet d’entraînement sur tous les autres sports. D’où l’intérêt pour chaque premier ministre nouvellement nommé par décret présidentiel de faire preuve de fair play et de donner de vrais gages sportifs au monde du sport dont nous faisons tous partie d’une manière ou d’une autre.

Unification des sports

Le 5 décembre 2017, l’ancien Premier ministre du Sénégal Mahammed Boun Abdallah DIONNE (Paix à son âme) prononça son deuxième discours de politique générale à l’Assemblée nationale après celui de novembre 2014. DIONNE 2, à pied d’œuvre, dit alors son ambition pour les sports, tous les sports. «Un accent particulier sera aussi mis sur la promotion du sport scolaire et universitaire et sur la promotion de toutes les disciplines sportives, sur l’ensemble du territoire. Le nouveau code du sport sera adopté et des conventions d’objectifs seront signées avec les fédérations nationales sportives, d’ici à 2019», avait déclaré l’ancien Premier ministre. L’ancien ministre des Sports, Matar BA, se chargea de l’explication de texte en des termes clairs : «Quand on aura ce code du sport, on ne va plus parler de sponsors qui ne participent pas, de manque de moyens, mais on va parler de professionnalisme, de projets montés qui permettent d’aller de l’avant, de vivre efficacement la dimension économique du sport.» Pour l’ancien champion d’Afrique de football, Matar BA, l’année 2019 était la date butoir – à ne pas dépasser – de publication du nouveau code. La suppression du poste de chef de gouvernement plomba depuis le projet grâce auquel devaient être assurés l’unification de la loi spécifique au sport et l’accès, par une porte d’entrée unique, aux autres codes. Où en sommes-nous cent jours après l’entrée en fonction du seizième chef de gouvernement du Sénégal, Monsieur Ousmane SONKO, depuis 1970 ?

Amadou BA toujours pour l’amateurisme

Cinq ans après Mahammed Boun Abdallah DIONNE, Amadou BA fait, le 12 décembre 2022. sa déclaration de politique générale devant les députés nouvellement élus. Pas un mot sur la proposition d’une charte du sport par la Commission Culture, Art, Jeunesse et Sport du dialogue national et à la demande de finalisation, en février 2022 en conseil des ministres, du projet de loi relative à ladite charte. Pas un mot évidemment sur le code du sport, donnant libre cours à ce que redoutait l’ancien ministre Matar BA en déclarant, peu après Mahammed Boun Abdallah DIONNE, que «sans ce code du sport, on ne peut pas avancer parce qu’on sera dans l’amateurisme et ce n’est pas l’amateurisme qui peut développer le sport».
Il y a très peu, le 28 octobre 2023, un universitaire – le Professeur agrégé de droit et spécialiste des droits du sport et de l’économie Abdoulaye SAKHO – monte au créneau pour soutenir, par la réflexion, l’auteur de la déclaration de politique générale de décembre 2017 en présentant son livre au public venu nombreux l’écouter au King Fahd Palace à Dakar. «Le droit au soutien de l’investissement dans le sport : Eléments pour le code du sport du Sénégal !» C’est par ce titre et sous-titre que le Professeur SAKHO conforta la politique sportive de l’ancien candidat de la coalition DIONNE 2024 à la dernière élection présidentielle. «Le sport s’est transformé en une activité économique qui nécessite un soutien accru du gouvernement pour assurer son organisation, son développement, et promouvoir un meilleur accueil des investissements», résume le portail d’informations sur le Sénégal, Seneplus, dans son compte rendu.

Pour tous les sports, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, Président et premier coach du pays, sait-il où il va plus de cent (100 jours) maintenant après son accession à la magistrature suprême ? Son Premier ministre, Ousmane SONKO, dont il dit qu’il est «le meilleur des chefs de gouvernement» depuis 1970, serait-il enfin encouragé par tous les sports, encore en attente d’un code unificateur, pour comparaître au tribunal législatif où il est attendu depuis sa nomination il y a maintenant plus de trois mois ? Après sa comparution, le chef du gouvernement fera-t-il mieux que son prédécesseur Amadou BA ? En relisant la deuxième déclaration de politique générale de Mahammed Boun Abdallah DIONNE et l’ouvrage du Professeur SAKHO, il y sera sans aucun doute encouragé.

Par Abdoul Aziz DIOP

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