« L’homosexualité est tolérée au Sénégal » : Ousmane Sonko immole encore la vérité (Par Moustapha Diakhaté)

Au Sénégal, l’homosexualité n’est pas tolérée. Elle est interdite. C’est un délit.

L’homosexualité est juridiquement punie et pénalement réprimée au Sénégal en tant qu’attentat aux mœurs. Elle y est qualifiée juridiquement d’ « acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe », et punie d’un à cinq ans de prison.

L’homosexualité est punie au Sénégal par l’article 319 du Code pénal, alinéa 3, issu de la loi 66-16 du 12 février 1966 qui dispose : « Sans préjudice des peines plus graves prévues par les alinéas qui précédent ou par les articles 320 et 321 du Code pénal, sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé ».

Monsieur Ousmane Sonko doit retirer ses propos mensongers et présenter ses excuses aux étudiants et aux Sénégalais.

Cette déclaration est contraire à ses engagements antérieurs de criminaliser l’homosexualité une fois arrivé au pouvoir.

Comment Monsieur Sonko, Premier ministre du Sénégal, peut-il mentir sur la tolérance de l’homosexualité alors qu’elle est prohibée par le législateur sénégalais et qu’il n’y a guère longtemps le corps d’un présumé homosexuel a été déterré et entièrement brulé à Kaolack par une meute de jeunes fanatiques et barbares ?

Certes Ousmane Sonko était un député incompétent. Il était absentéiste et ne fréquentait guère la bibliothèque de l’Assemblée nationale.
Son absence de culture générale et de culture d’Etat peut-elle justifier d’ignore que le Sénégal a pénalisé l’homosexualité depuis 1966 ?

Contrairement à ses affabulations devant Mélenchon, le Sénégal réprime l’homosexualité. La loi y prévoit des sanctions. Les juges ont souvent prononcé des condamnations pénales et pécuniaires.

Dans notre pays, les relations homosexuelles sont passibles d’emprisonnement.

Le code pénal sénégalais considère explicitement les relations entre adultes de même sexe comme des délits.

L’homosexualité est punie par la loi, les personnes homosexuelles ou soupçonnées de l’être vivent dans la peur d’être arrêtées, condamnées ou lynchées.

Dans ces conditions, parler de tolérance de l’homosexualité est un gros mensonge. Mais il faut reconnaître que Sonko n’a jamais eu la moindre gêne de mentir en public ou face caméra. C’est même dans son ADN politique.

Le pire est que la déclaration de Sonko sur la gestion de l’homosexualité jure d’avec ses engagements antérieurs sur la question. 
Le 12 mars 2022, il promettait de durcir les sanctions contre l’homosexualité dans un retentissant tweet dont le contenu était le suivant : « Si je suis élu président du Sénégal, la loi criminalisant l’homosexualité sera l’une des premières que je ferai voter ». À l’époque il évoquait la religion et son souci « de préservation de notre humanité », pour justifier sa position anti homosexualité ».

Sur l’homosexualité au Sénégal, Sonko a menti et trahi sa promesse de criminalisation.

Sur la question de l’homosexualité, Ousmane Sonko a fait preuve d’une grande lâcheté devant Jean Luc Mélenchon lorsqu’il affirme, toute honte bue, que le phénomène est toléré au Sénégal. Il a trahi sa base fanatique et ses soutiens issus pour beaucoup des milieux extrémistes et des associations religieuses, qui avaient fait de la manipulation sur le sujet une arme contre le régime précédent.

Le discours de Sonko rappelle son recours systématique au double langage pour toujours dire ce qui plaît à son interlocuteur du moment. Et ce contrairement à Jean-Luc Mélenchon qui a fait preuve de plus d’honnêteté, de courage et de cohérence. Ce dernier est resté constant et conséquent avec la ligne de son parti La France insoumise. Ce qui est aux antipodes des reniements répétitifs du chef de Pastef et du gouvernement sénégalais.

Pour terminer, je voudrais condamner l’attitude opportuniste du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop.

Le Professeur Ahmadou Aly Mbaye a violé la décision du Conseil académique portant suspension de toutes les activités politiques dans le campus universitaire. Cette suspension n’est pas encore levée. Par conséquent, le Recteur ne devrait pas autoriser cette rencontre qui n’a aucun caractère officiel et scientifique encore moins y prendre part.

Il s’y ajoute que le Pastef est une association privée. Il peut recevoir Jean Luc Mélenchon et organiser une rencontre entre lui et ses militants où il veut sauf à l’Ucad aussi longtemps que reste en vigueur la décision du Conseil académique.

Vive le Sénégal !

Vive la République !

Dakar, le 17 mai 2024

Moustapha Diakhaté

LES CONTRE-VERITES PERNICIEUSES VEHICULEES SUR LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTE RELATIF A LA GESTION DE LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR (2015 – 2018)

RAPPORT DEFINITIF DE LA COUR DES COMPTES SUR LE CONTROLE DE LA GESTION DE LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR 2015 – 2018, ENTRE INTERPRETATIONS ABUSIVES ET TENTATIVES DE DISCREDITATION 

 

LES CONTRE-VERITES PERNICIEUSES VEHICULEES SUR LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTE RELATIF A LA GESTION DE LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR (2015 – 2018)

En lisant les unes de certains quotidiens d’information, les titres d’une certaine presse en ligne et certains agissements de politiciens masqués sur les réseaux sociaux, un sentiment de regret m’a envahi en constatant que ce rapport soit exploité pour servir des intérêts partisans au lieu d’une lecture sereine et d’une interprétation rigoureuse et honnête des conclusions.

Faudra-t-il rappeler que le rapport provisoire de la Cour des Comptes, qui avait été transmis à la commune de Ziguinchor, contenait soixante-trois (63) observations et que le rapport définitif ne contient que trois (03) conclusions ?

Dans la première conclusion relative au mode de passation du marché d’achat de matériel d’éclairage public et de celui portant sur la fourniture de denrées alimentaires, la cour ne relève que le fait d’avoir passé ces marchés en DRP restreinte au lieu d’une DRP ouverte, tenant compte du montant des marchés concernés. Il ne s’agit donc ni d’un marché fictif ni d’un détournement des fonds destinés à l’achat du matériel d’éclairage public ou de la fourniture de denrées alimentaires. Mieux, en amont de cette conclusion, la Cour des Comptes a exposé les réponses apportées par la commune sur l’option de DRP ouverte mais, hélas, la recherche du sensationnalisme limite souvent nos capacités intellectuelles qui auraient dû nous conduire à une analyse plus responsable et plus sereine.

Pour la deuxième conclusion, la cour a estimé que les réponses apportées par la commune de Ziguinchor pour justifier la consommation de carburant à hauteur de 367 401 864 F CFA en quatre (04) ans (2015, 2016, 2017 et 2018) n’étaient pas suffisantes. Il faut noter également que, sur ce point, la Cour des Comptes n’a fait que relever ce qu’elle considère comme un gaspillage, et non un détournement des fonds destinés à l’achat de carburant. Mieux, la Cour des Comptes indique avoir tiré ces chiffres du compte administratif de la commune. Il est donc clair que chaque montant dépensé en carburant a fait l’objet d’une autorisation du conseil municipal à travers le vote du budget et, plus tard, d’un contrôle de validation à travers le vote du compte administratif.

Au demeurant, il faut rappeler, comme indiqué à la Cour des Comptes, que les années 2015 à 2018 ont été des années charnières pour la commune de Ziguinchor en termes de défis à relever pour la gestion de l’insalubrité, la lutte contre les inondations, et la lutte contre les occupations anarchiques de la voie publique, entre autres. Lorsque la commune loue des motopompes pour soulager les quartiers inondés, prend en location des camions pour mener des opérations coup de poing dans le but d’éradiquer les dépôts sauvages d’ordures dans les quartiers, ou encore pour mener des opérations de déguerpissement des occupations irrégulières de la voie publique, il faut naturellement mettre du carburant dans ces gros engins utilisés pour ces opérations. De même, pendant des mois, la commune a régulièrement appuyé l’Unité de Gestion des Déchets (UGD), qui venait souvent à arrêter ses opérations de ramassage des ordures pour défaut de carburant. La commune a, à plusieurs reprises, pris en charge le carburant des bulldozers mis à sa disposition pour l’entretien de la décharge de MAMATORO afin d’assurer la poursuite des opérations de ramassage d’ordures, de même que pour l’entretien des équipements marchands de la commune. À ces grosses dépenses en carburant destinées à soulager les populations ou à améliorer leurs conditions de vie, s’ajoutent les appuis ponctuels aux services tels que la police, les sapeurs-pompiers et le service d’hygiène pour diverses opérations dans le périmètre communal. Cela, sans compter les dotations aux différents services à compétences transférées et aux services de la commune, entre autres.

En fin de compte, que représentent 367 millions de consommation de carburant sur quatre ans pour une commune de plus de 300 000 habitants ? Vouloir limiter la consommation de carburant pour une commune à son seul parc automobile relève, à la limite, d’une méconnaissance des compétences spécifiques et générales, et surtout des missions essentielles d’assistance aux populations assignées aux collectivités territoriales.

Vouloir contrôler l’utilisation du carburant dans une commune de plus de 300 000 habitants avec les prismes d’une petite administration, qui en l’espèce ne renseigne pas toujours la réalité, ne peut être perçu que comme une volonté acharnée de trouver des cafards pour ternir l’image d’honnêtes serviteurs de l’État.

Que la cour n’ait pas tenu compte de l’ensemble de ces éléments probants nous a semblé étonnant, surtout quand elle a cherché à se substituer à la commune dans ses prérogatives de juger de l’opportunité de ses dépenses en estimant que cet argent pouvait servir à d’autres investissements. La Cour des Comptes connaît-elle mieux que le maire et son conseil municipal les priorités de la commune ? On estime que non !

C’est d’ailleurs le même constat que nous faisons de la troisième et dernière conclusion de ce rapport, relativement à l’attribution à titre gratuit d’une parcelle à la station-service « ELTON ». La cour soutient dans son rapport que « la commune avait la possibilité d’appliquer le décret n° 2010-439 du 6 avril 2010 fixant le barème du prix des terrains nus et des terrains bâtis, applicable en matière de loyer », dans la mesure où « l’article 195 (7-a) du CGCT identifie le produit de l’exploitation du domaine, notamment la “location (…) de terrains communaux”, comme faisant partie des recettes de fonctionnement ». Une possibilité n’est, à notre sens, pas une obligation, et l’option de ce mode d’attribution était justifiée par l’offre faite à la commune de faire travailler des jeunes de la commune, et ce qui fut fait.  

À ces politiciens masqués qui envahissent les réseaux sociaux en quête désespérée d’un agneau du sacrifice, prenez votre mal en patience. Abdoulaye Baldé a consacré près de quarante (40) ans de sa vie à servir l’État du Sénégal, et jamais un rapport ne l’a épinglé. Bien au contraire, le premier rapport de l’Inspection Générale d’État (IGE) avait révélé que la commune de Ziguinchor devait de l’argent à Abdoulaye Baldé pour du matériel dont il a pris en charge le coût d’acheminement à Ziguinchor au profit de la commune ainsi que les frais de missions qu’il n’avait jamais perçus. Ce n’est pas cet homme que vous réussirez à ternir l’image de marque.

En fin, nous rappelons à la cour des comptes, qu’en violant son obligation de notifier son rapport aux personnes concernées qui l’on découvert en même temps les sénégalais sur les réseaux sociaux, elle a flagramment manqué d’élégance républicaine et que cela ne contribue pas soigner son image.

 

                                             Mamadou Lamine DIA

Ancien Directeur de Cabinet du Maire Abdoulaye BALDE

 

POLITIQUE ENERGETIQUE DU PRESIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE : ANALYSE CRITIQUE ET PROPOSITIONS (Par Mbaye HADJ)

Exploration et Exploitation des hydrocarbures au Sénégal
La recherche pétrolière au Sénégal a débuté bien plus longtemps que les Sénégalais ne le l’imaginent. C’est en 1996 que le premier puits onshore de Gadiaga2 a été foré par Pétrosen à proximité du village éponyme situé dans le bloc de Thiès pour y découvrir du gaz naturel.

N’eût été l’histoire de l’incendie qui a duré plus d’un mois en 2021, beaucoup  de sénégalais ne seraient jamais informés de l’exploitation de puits de gaz à Gadiaga dont les réserves étaient estimées à 387 millions de mètres cubes  (cf Pétrole  et Gaz au Sénégal d’Ousmane Sonko).
C’est Pétrosen la société sénégalaise équivalente de la toute puissante Sonatrach d’Algérie qui a découvert le gaz naturel avant que le Sénégal ne signe avec Fortesa un contrat de partage de production et la poursuite de l’exploration par décret 2004 – 851 du 5 juillet 2004 moyennant 70% pour Fortesa et 30% pour le Sénégal.
Selon les rapports de l’ITE Fortesa a produit environ 217 millions de mètres cube  ( m3  ) entre 2009 et 2014. (ibidem)

Nous reviendrons sur le potentiel gazier du Sénégal et son utilisation en anticipant sur les enjeux géostratégiques liés à l’énergie.
La découverte du gaz au Sénégal à cette époque des années 1996 à 2000 devrait impulser sans délai la création d’un Institut Sénégalais du Gaz et du Pétrole qui nous aurait permis dans les années 2000 de former et préparer nos jeunes aux métiers du gaz et du pétrole à l’image de l’Institut Algérien du Pétrole  et l’Institut National des Hydrocarbures, lesquels instituts ont formé in situ les jeunes Algériens aux nouvelles technologies d’exploration, d’exploitation et de transformations des hydrocarbures . Cette démarche a permis à l’Algérie de  rester  maître et propriétaire de ses ressources dans la recherche et l’exploitation des hydrocarbures.
Par contre, le Sénégal sous Macky Sall a commis l’erreur stratégique de signer dans l’euphorie des contrats de recherche et d’exploitation de nos blocs, qu’il sera difficile de renégocier.
Des blocs gaziers ont été signés sous Wade et Macky Sall et les réserves de gaz estimées pour le Sénégal s’élèvent à 1 000 Milliards de mètres cube de gaz selon le Directeur de Pétrosen Production / Exploitation Mr Thierno Seydou Ly.

S’agissant du pétrole, les derniers contrats de production et de partage signés l’ont été en 2017 et 2018 avec Total moyennant 10% pour le Sénégal et 90 % pour Total.
La renégociation des contrats sera plus facile à dire qu’à faire. Mais on verra ce que l’avenir nous réserve.

Par ailleurs, il  est urgent pour le Sénégal de connaître et maîtriser  la capacité de ses réserves en pétrole et gaz, de faire le point  sur les blocs de gaz et pétrole distribués et ceux encore libres, mais aussi les zones d’exploration encore possibles.

Analyse Critique Politique Energétique du Président Diomaye
Dans ce contexte, quid du programme Energie du Président Diomaye ?
Le programme Energie de Diomaye dans le livre Projet est divisé en deux parties : hydrocarbures et électricité.
 Autant la partie Hydrocarbures présente une excellente vision, autant celle relative à l’Electricité présente des insuffisances et des incohérences qu’il sied de marquer.

–    Sur la partie Hydrocarbures, il convient de noter l’excellente vision de renforcer la société Pétrosen (à l’image de Sonatrach en Algérie), la création d’une deuxième raffinerie à Foundiougne aux conséquences insoupçonnées dans la création d’emplois et l’impact positif sur notre économie.
Il nous plaît de signaler par exemple qu’un des aspects extrêmement positifs de la seconde Raffinerie de Foundiougne réside dans la production suffisante et très bon marché de Kérosène pour Air Sénégal qui pourrait voir sa lourde charge d’exploitation Kérosène le placer parmi les firmes les plus compétitives au monde et profiter de sa situation géostratégique à l’image des puissantes compagnies dans les pays petro dollar ( Emirates, Etihad, Qatar Airway) qui ont le même un dénominateur commun : un coût très compétitif du Kérosène.

–    Sur la partie Electricité, par contre, grande a été ma surprise de voir dans le programme des objectifs, pour le moins très modestes, de capacité électrique de           3 000 Mégawatts ( Mw ) d’ici 2030 et 4 000 Mégawatts d’ici 2040 avec une part des énergies renouvelables de 40% à atteindre. Il faut rappeler que le Sénégal présente une capacité globale de 1 600 Mégawatts  en 2023.  Selon Charles Gave, « L’économie est de l’énergie transformée ». Autrement dit, lorsque l’énergie est utilisée efficacement, elle se transforme en valeur économique. Dès lors,  vouloir faire du Sénégal un pays agricole et industriel  requiert beaucoup d’énergie à produire. Ce sont justement les  ministères en charge de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’industrie et même des transports qui devront définir leurs programmes, feuilles de route et plans d’action opérationnels pour un Sénégal agricole et majoritairement industriel; et si les besoins de ces ministères dépassent les 3 000 ou 4 000 Mégawatts cela risque à coup sûr de brider notre élan de développement avec une part d’énergie renouvelable de 40% que nous estimons  représenter  une menace sur nos terres cultivables au profit de centrales solaires au sol gourmands en surface que nous développerons dans le paragraphe « Quelle part d’Energie Renouvelable au Sénégal ? ».

S’agissant de l’usage de notre gaz, il convient de noter un point de vigilance : le Sénégal est actuellement courtisé par tous les pays occidentaux initialement dépendants du gaz russe et impactés par la nouvelle situation géopolitique du monde. Rappelons que les réserves annoncées par le DG de Pétrosen sont de 1 000 milliards de mètres cube . Qu’il nous soit permis de  procéder à des simulations chiffrées pour comprendre la meilleure stratégie pour le Sénégal en matière d’exploitation de gaz. Par exemple, les seuls besoins annuels de la France, du reste très liée au  Sénégal du fait d’un passé historique, sont de 50 milliards de mètres cube de gaz par .an. Si le Sénégal vendait la totalité de son gaz à la France, la totalité de nos  1000 milliards de mètres cube  seraient épuisés  en 20 ans !!!. Ces observations, du reste insolites, soutiennent l’hypothèse du danger que courrait le Sénégal s’il lui arrivait de vendre notre gaz en brut,  même en proportion.
Qu’il nous soit encore permis de formuler une recommandation forte sur  l’usage de notre gaz pour faire du Sénégal un pays émergent, souverain et prospère :
Il convient d’abord de noter, pour votre information, qu’un  coefficient de  conversion utilisé pour transformer le gaz en électricité est en moyenne de 1 mètre cube ( m3 ) pour 10 Kilowatts heure ( Kwh ) d’électricité. De même,  la consommation actuelle d’électricité  du Sénégal s’élève  à  4 Térawatts heure ( Twh ) selon une capacité électrique installée de 1 600 Mégawatts. Avec nos réserves actuelles, si le Sénégal se projette et décide de multiplier sa capacité par 10  c’est-à-dire de disposer de 16 000 Mégawatts, cette option le placerait à coup sûr parmi les pays industriels  ( loin des
4 000 Mégawatts annoncés pour 2040 dans le livre programme de Diomaye président).  La production annuelle serait alors mécaniquement estimée à 40 Térawatts heure.
A titre illustratif, en utilisant seulement 50% de nos réserves pour les transformer en électricité (Gaz To Power), 500 milliards de mètres cube  produisent 5 000 Térawatts heure (en utilisant le coefficient de conversion mètre cube  gaz en électricité). 5 000 Térawatts heure sur une production annuelle de 40 Térawatts heure ( avec une capacité électrique  multipliée par 10) représente 125 ans d’exploitation de 50% de notre gaz actuel !!!….. Les 50% restants pourraient servir à nos besoins domestiques et à financer nos investissements en plaçant le Sénégal dans une orbite de puissance sous régionale et hub électrique.
Ceci illustre en substance le choix stratégique à mettre en place pour anticiper sur le devenir du Sénégal, futur producteur de gaz.
Néanmoins, pour arriver à un modèle de développement « endogénéisé », il faudrait des orientations stratégiques souveraines en matière de gouvernance des hydrocarbures et s’éloigner des pratiques jusqu’ici marquées par une nette  préférence pour les contrats de service avec un recours permanent au procédé du contrat de recherche et de partage de production (CRPP). Inutile d’aller benchmarker des modèles de gestion venus de Norvège ou autre, il faut miser sur une société nationale forte en développant la formation et en mettant en place une politique de réappropriation des richesses nationales.

Quelle part d’Energie Renouvelable au Sénégal ?
S’agissant de l’objectif de 40% de part de renouvelable à atteindre, il est urgent de rappeler au nouveau régime le danger de cet objectif pour le Sénégal qui est un pays plus ensoleillé que venteux.
Mis à part le potentiel hydroélectrique des fleuves que nous partageons avec nos voisins, viser une capacité de 40 % nous placerait parmi les pays qui vont développer le solaire boulimique en surface et qui peut, à l’évidence, poser des problèmes fonciers encore plus ardus pour un pays aussi peu étendu comme le Sénégal. Pour votre information, moins de 1000 hectares ( ha ) répartis aux abords des points de production gazière sont suffisants pour produire 16 000 Mégawatts contre au moins 32 000 hectares à sacrifier pour développer des centrales électriques solaires au sol  sans compter les problèmes d’intermittence que génèrent les centrales d’énergie renouvelable sans stockage. Le solaire reste la solution idéale pour le rural complètement off Grid dont les besoins énergétiques restent relativement faibles, les résidences urbaines pour baisser les factures d’électricité, pareil pour les sièges sociaux des entreprises, ainsi que son usage dans le pompage pour l’agriculture.  Le solaire s’arrête là. Dès lors, il nous faut hic et nunc un mix énergétique à dominante fossile pour nous extirper enfin et définitivement de notre pauvreté économique conséquence de notre pauvreté énergétique. Autrement dit, notre taux de mix énergétique avec la part d’énergie renouvelable ne doit pas nous être imposé mais réfléchi et établi par des Sénégalais en fonction de notre trajectoire de développement. A titre d’exemple, les USA malgré leur potentiel solaire et éolien sont à moins de 5% d’utilisation de ces énergies renouvelables dans leur réseau. Pourquoi vouloir figurer comme bon élève sur des recommandations pour le moins captieuses des nations riches?

JETP Sénégalais : des interrogations ?
Nous ne saurions terminer  ce chapitre énergie solaire sans évoquer le fumeux JETP (Just Energy Transition Partnership*) dont le Sénégal vient de bénéficier d’un important financement. Le JETP est un partenariat établi entre le G7 et les pays pollueurs dont le dénominateur commun est la dépendance au charbon.
Contrairement aux JETP déjà convenus avec l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam qui dépendent principalement du charbon pour leur approvisionnement énergétique,  notre pays est le seul  qui se démarque du critère d’éligibilité par rapport aux autres. Le Sénégal nouveau producteur de gaz, éligible au JETP ? Un tel choix, insolite de surcroît, suscite beaucoup de questions.  
L’ancien régime a accepté de bénéficier de ce financement dont on est loin de connaître la forme (crédit ? subvention ? don?).  Il ne faudrait surtout pas que le G7, par des subterfuges de contournement, veuille astreindre le Sénégal à l’utilisation prédominante voire exclusive des énergies propres pour s’accaparer de notre gaz en raison du nouveau contexte géopolitique lié à la crise Russo-Ukrainienne.  

Efficacité Energétique
La dernière composante de l’énergie, et non des moindres, ne figurant pas dans le livre programme de Diomaye Président réside dans la non prise en compte de l’objectif de réduction de notre consommation d’énergie. Cette dimension occupe une place importante dans toutes les politiques énergétiques pour bien amorcer la transition.
Les pays occidentaux ont pris conscience des bonnes pratiques d’usage sobre de l’énergie depuis les chocs pétroliers des années 1973 et 1984. Ces pays les ont toujours intégrées dans leur politique énergétique et identifiées comme puissant levier de lutte contre les émissions de dioxyde de carbone ( CO2 ). Lors de la dernière COP28 de Dubaï, il avait été retenu de doubler les efforts d’efficacité énergétique d’ici 2030. La France, à l’image des pays occidentaux, elle aussi prise au piège par la guerre Russo-Ukrainienne, a réalisé en 2023 sur une réduction de 10% de sa consommation d’énergie ; chiffre de 10% d’économie qui représente plus de10 fois la consommation du Sénégal.

Autrement dit, l’intégration de l’efficacité énergétique et les bonnes pratiques d’usage de l’énergie permettent de mettre à l’arrêt volontaire des unités de production générant des économies d’énergie pour les Sociétés de production d’électricité dépendantes des énergies fossiles ou de redistribuer de l’énergie dans le réseau électrique sans production d’électricité supplémentaire en plus des impacts positifs sur la préservation de l’environnement. Au demeurant, il existe beaucoup de crédits disponibles pour accompagner les pays qui s’y lancent au même titre que  ceux consacrés aux énergies propres comme le solaire.
(Just Energy Transition Partnership*) en français (Partenariat pour une Transition Energétique Juste)

Mbaye HADJ
Ingénieur en Génie Electrique, Manager en Ressources Energétiques
Ancien Etudiant en Algérie promo 1987 Setif , membre de l’AAESSA
Auteur du livre « Changement Climatique : La Lourde Menace sur l’Afrique »
Paru en 2023 aux Editions Elma <70>mbaye.ind@gmail.com

Cher Président élu : notre Rendez -Vous avec l’X

Paris en 1951 , vingt ans après l’exposition coloniale de 1931 le quartier latin, l’establishment élitiste de la métropole est abasourdi, un jeune étudiant ne’ dans un patelin lointain au milieu du toro au sein d’une lignée d’érudits et d’exégètes, vient de passer haut la main le très  sélectif  concours d’entrée  aux grandes écoles d’ingénieurs de Paris : le plafond de verre est brise’ par le très jeune  mais brillantissime élève dakarois  Abdoul Aziz WANE, il entre en 1951 à la très prestigieuse école Centrale de Paris c’est le premier ouest – africain.

 Centrale Paris qui accueillit Abdoul Aziz WANE est déjà centenaire, créée par un décret de Napoleon en 1829  pour constituer un pont entre les sciences pures et l’industrie autour des arts et manufactures.

Sans relâche apres les independances, le Président SENGHOR décida d’entretenir  la flamme d’excellence allumée  par Aziz WANE, a force d’abnégation, d’investissement massif dans l’éducation et la formation, de suivi méticuleux du cursus des meilleurs élèves, le Sénégal obtint enfin  un succès en 1976 :  – presque un rêve à l’epoque –  la première femme africaine admise à l’X Polytechnique Paris avec Rose Dieng, une lycéenne issue de Van Vo de famille modeste de la Sicap qui pulvérisa tous les records aux concours général, un bac  scientifique avec mention,  puis  les classes préparatoires du lycée Fénelon à Paris. Elle intègre l’École polytechnique. Elle est une précurseur de l’intelligence artificielle avec ses recherches à l’INRIA. Rose DIENG   fut une consécration scientifique  pour tout un continent. L’Union Africaine doit d’ailleurs  rendre hommage à la compatriote.

L’X  ou Ecole Polytechnique, bicentenaire, est née  de la Révolution et du siècle des Lumières. C’est la pépinière de l’élite  française  dans tous les domaines des sciences et techniques et ses alumni ont hissé la France au rang de la 7eme économie du monde. L’ X compte déjà  cinq prix Nobels depuis 1794.

Ce mois de Mai 2024, nos classes préparatoires inaugurées à Thiès en 2022 présenteront nos premiers candidats aux concours d’entrées aux grandes écoles d’ingénieurs dont l’X,  Centrale Paris et autres écoles ou instituts d’élite.

 Un  test majeur pour  notre système de formation et sa capacité à se hisser au rang et standard de pays comme le Maroc qui compte le plus d’admis étrangers dans les écoles d’ingénieurs de l’hexagone. En 2023,  42 étudiants marocains ont été admis  dans le cycle ingénieur de l’École Polytechnique de Paris et plus de 7 000 marocains suivent des formations scientifiques et techniques dans les écoles d’ingénieurs de toutes catégories en France.

 L’option de classes prépas  au Sénégal au lieu de les inscrire en France est un choix souverain et courageux  qu’il faut saluer, c’est un défi  de taille pour notre système d’éducation et de formation, les résultats issus des concours 2024-2025 d’X et autres  seront un baromètre. Il faut impérativement que les CGPE de THIÈS soient une priorité de l’agenda présidentiel de Son Excellence BDF. Il faut perpétuer le prestigieux héritage d’Abdoul Aziz Wane et de Rose Dieng. 

Ainsi sera la flamme qui illumine l’étoile.

Moustapha DIAKHATE

Ex Cons. Spécial Premier Ministre

Expert Infrastructure et Pol.Energie

Kaolack / Politique : Contribution Qui, de Amadou Ba et Macky Ba, a trahi l’APR et la Coalition BBY ?

Macky veut-il revenir au point de nous faucher compagnie en pleine campagne? Ou bien Amadou Ba voulait-il coûte que coûte gagner au point de s’affranchir les normes ?Chers jeunes de l’apr et de la coalition BBy, au moment où j’écris ces lignes, le poids de mon amertume est dû à un coup de massue énorme asséné sur mon cerveau à la douleur d’une enclume et mes pensées se propagent comme des étincelles. Depuis lors je rumine cette colère. Ce choc qui irrigue ma plume fait que les mots exposent les jugements avec autant de force que les sentiments qu’ils expriment.   


Nous sommes sortis indignés de la débâcle de l’élection présidentielle du 24 MARS 2024. L’atmosphère de tension qui a prévalu de cette élection présidentielle est indescriptible. Beaucoup de versions officieuses nous parviennent de part et d’autre. Sans toutefois, jusque-là, connaitre la vérité des faits. On glane des informations à travers les journaux, les radios, les télévisions et bien souvent dans d’autres sites internet qui nous gavent de révélations indigestes. Sans que les véritables concernés ne lèvent le coin du voile sur ce précédent très dangereux pour notre parti et notre coalition. Ça deballe de partout. Et ça trimbale toujours. Les uns déclarent que Amadou Ba était un candidat conspirateur, doublé d’un traitre qui aurait été pris en flagrant délit d’un complot tendant à bazarder certains puits pétroliers, ce patrimoine du peuple par le peuple et pour le peuple, de connivence avec la France. Susurrait-on. D’autres soutiennent qu’il s’ associerait avec des juges du conseil constitutionnel qu’il soudoya au détriment de la candidature de Karim Wade, candidat recalé à la course. Certains des nôtres le taxaient de déloyal envers son parti et qu’il aurait tenté de planter son poignard dans le dos de son bienfaiteur, le président Macky Sall. 


Du coup, certains meneurs de la meute de lévrier, dans leur glapissement continu au sein de l’apr, tiraient à boulet rouge leurs laisses d’insanités contre lui. Ce fut une véritable battue de hurlement des hyènes contre Amadou Ba accusé de tous les péchés d’Israël. Peut-être à tort ou à raison. Qui sait ?


Par contre, à en juger par les conclusions prises au cours des évènement en fin de compte n’est-il pas possible de croire que toutes les thèses et les hypothèses, les unes plus infructueuses que les autres, n’aient été qu’une sorte d’écran de fumée derrière lequel des manigances lourdes de conséquences ont trahi non seulement le candidat mais toute cette vaillante jeunesse très dégourdie, du reste, à la cause du parti et de la coalition depuis 2008? 


D’ailleurs ce que nous pensons comprendre et tirer comme leçon de ces querelles internes est : en tentant d’ébranler la candidature d’Amadou Ba, comme un dentiste qui a voulu arracher une dent infectée a fini par enlever les mâchoires dans lesquelles toutes les dents étaient implantées. C’est-à-dire que ces dégâts collatéraux, les jeunes en sont les premières victimes depuis 2012 date de notre accession à la magistrature suprême jusqu’à ces dernières forfaitures de trop. Allons-nous continuer à subir, à encaisser les coups sans rouspéter et s’affranchir du joug de la gérontocratie? Allons-nous accepter à continuer à être manqué de respect pour toujours ?


A ma décharge, pour ne pas être stupide comme certains lobbyistes de notre parti qui s’abaissent à longueur de journée pour lécher les bottes des caciques du parti, je vous rappelle un récent épisode quasi similaire à celui de la présidentielle. C’est celle des législatives de juillet 2023. 


Mimi Touré, tête de liste de la coalition BBY d’alors a parcouru à grands pas tous les départements du Sénégal sous la pluie, sous le chaud soleil, dans la faim, dans l’obs

Bocar Diallo, responsable départemental de
la Cojer Kaolack

Lettre ouverte à son excellence Bassirou Diomaye Faye, président de la république du Sénégal

Excellence, Monsieur le président de la République

Permettez-nous de nous présenter avant d’en venir au cœur de notre propos. Nous sommes Ngugi Wa Thiong’o du Kenya et Boubacar Boris Diop du Sénégal. Tous deux romanciers et essayistes, nos œuvres les plus connues sont respectivement Decolonizing the Mind: The Politics of Language in African Literature (1986) et Murambi, le livre des ossements (2000), consacré au génocide perpétré en 1994 contre les Tutsi au Rwanda. Ce qu’il importe toutefois de souligner au regard de la motivation principale de cette lettre ouverte, c’est qu’en plus de notre production littéraire en anglais et en français – les langues des anciens colonisateurs – nous avons publié des ouvrages dans nos langues maternelles, le Kikuyu et le Wolof parmi lesquels Matigari (1986) et Bàmmeelu Kocc Barma (2017).

Nous vous félicitons sincèrement pour votre investiture en tant que nouveau président de la République du Sénégal. Nos félicitations vont également à votre Premier ministre et compagnon de lutte, M. Ousmane Sonko. Par cette brillante élection qui n’a été contestée par aucun de vos rivaux, le peuple sénégalais ne vous a pas choisi comme son maître mais comme l’esclave de ses rêves. Il ne fait aucun doute à nos yeux que vous saurez vous hisser à la hauteur de ses espérances.

Nous ne nous sommes certes jamais rencontrés en personne mais toute l’Afrique, en vérité le monde entier, vous connaît et nous savons que votre jeunesse même a fait souffler un vent d’optimisme sur le continent africain. C’est du reste pour cette raison que nous avons pris la liberté de nous adresser aujourd’hui à vous en tant que vos aînés, à l’africaine en quelque sorte, mais aussi en tant que deux de vos admirateurs.

Si l’Afrique va aujourd’hui encore si mal, c’est la faute de ses leaders politiques qui, à quelques exceptions près, comme Kwame Nkrumah, ont trahi les populations africaines. De mauvais dirigeants ont tout simplement normalisé les anomalies du colonialisme et du néo-colonialisme, qui n’est rien d’autre que l’africanisation du système colonial. Voilà pourquoi nos ressources naturelles continuent depuis si longtemps à enrichir l’Europe et l’Occident. Au moment où les regards de ces complexés restent obsessionnellement tournés vers l’Occident, on ne peut manquer de s’interroger : où sont donc nos inventeurs ? Nos ingénieurs ? Nos explorateurs spatiaux ? L’Afrique aspire à un leadership capable d’enflammer l’imagination de sa jeunesse. Mais cela ne pourra jamais se faire avec des présidents qui ne savent qu’imiter l’Occident, des présidents qui ne croient ni en eux-mêmes ni en leurs peuples. Vous, Excellence, vous avez la possibilité d’ouvrir pour votre peuple des sentiers nouveaux, vous pouvez lui redonner une telle confiance en lui-même qu’il traitera, tout naturellement, d’égal à égal avec toutes les autres nations de la terre. Gardez cependant à l’esprit que si vous choisissez cette voie, vous vous ferez bien des ennemis en Occident. Ce que l’Europe et l’Occident attendent de l’Afrique, c’est qu’elle n’arrête jamais de mettre ses matières premières à leur disposition sans rien recevoir en contrepartie. N’acceptez pas une telle iniquité. Et s’ils vous diabolisent pour cela, et ils ne manqueront pas de le faire, ne vous en souciez pas, car seul doit compter pour vous le jugement du peuple sénégalais.

Nous aimerions à présent partager avec vous quelques brèves réflexions sur la question linguistique qui nous est très familière en tant qu’écrivains. Nous avons choisi de nous concentrer sur ce problème particulier parce que, à notre humble avis, sa résolution est un préalable à toute révolution économique, politique, sociale et culturelle, et donc au bien-être de vos compatriotes.

Voici quelques points que nous tenons à souligner :

  1. Votre pouvoir tire sa force des citoyens sénégalais. Vous les défendez, ils vous défendent. Vous leur parlez, ils vous parlent. Mais vous ne pouvez pas le faire en utilisant une langue qu’ils ne comprennent pas. N’est-ce pas là une évidence, M. le président ?
  2. Les langues sénégalaises doivent être la pierre angulaire du nouveau Sénégal. Chaque Sénégalais a le droit d’exiger le respect de sa langue maternelle. Évitez toute hiérarchisation des langues. Priorité donc à la langue maternelle, qu’elle soit le pulaar, le seereer, le soninke, le wolof, le mandinka, le joolaa ou toute autre langue parlée au Sénégal. Mais si une langue sénégalaise, par exemple le wolof, devient celle qui permet la communication entre tous les Sénégalais, cela ne doit poser aucun problème. Voici notre conception de la politique linguistique : la langue maternelle d’abord. Ensuite, disons, le wolof. Ensuite, disons le swahili, le français, etc. Si vous connaissez toutes les langues du monde sans connaître votre langue maternelle, vous êtes en état d’esclavage mental. En revanche si après avoir maîtrisé votre langue maternelle vous y ajoutez toutes les autres langues du monde, vous n’en serez que plus riche et plus fort.
  3. Encouragez les traductions entre les langues sénégalaises. C’est à nos yeux un point fondamental. Nous proposons à cet effet la mise en place d’un centre national d’interprétation et de traduction qui permettrait une symbiose et une fertilisation croisée entre les langues de votre pays et entre celles-ci et les langues de l’Afrique et du monde. Votre Excellence, de nombreux Africains ont apprécié le fait que lors de votre première visite officielle en Gambie, vous et le Président Barrow avez échangé directement en wolof. Nous savons également que, contrairement à vos prédécesseurs, vous prononcez la plupart de vos discours à la fois en français et en wolof et nous pensons que c’est exactement ce qu’il faut faire. Faites votre discours dans une langue sénégalaise, puis mettez-le à disposition dans toutes les autres langues sénégalaises avant de le faire traduire en français. Aux Nations Unies, parlez dans une langue sénégalaise et votre propos pourra fairel’objet d’une traduction simultanée dans les langues de travail de cette organisation internationale. En d’autres termes, faites comme tous les autres présidents du monde, prononcez vos discours dans votre langue. En visite en France par exemple, faites-vous accompagner d’un interprète et adressez-vous dans une langue sénégalaise à votre homologue de l’Élysée. En bref, veillez à faire respecter partout les langues sénégalaises. Et cela doit commencer par l’abrogation dès que possible de l’étrange et embarrassant article 28 de la Constitution sénégalaise, qui exige de tout candidat à la présidence qu’il sache lire, écrire et parler couramment le français.
  4. Organisez les paysans et les ouvriers sénégalais. Stimulez leur créativité. Ils seront vos plus ardents défenseurs. Ne vous préoccupez pas des soi-disant élites intellectuelles qui, parce qu’elles auraient tant à perdre dans le développement des langues de votre pays, multiplient les manœuvres et les arguments fallacieux pour faire dérailler le train de l’Histoire.
  5. Les œuvres de Sembène Ousmane, notamment Les Bouts-de-bois-de-Dieu, et celles d’autres grands noms de la littérature comme Cheikh Hamidou Kane, devraient être disponibles dans toutes les langues sénégalaises. Quant à Cheikh Anta Diop, il est temps que ses livres soient au programme de toutes les écoles de votre pays.
  6. Nous souhaitons aussi que les littératures progressistes d’Afrique et du reste du monde soient disponibles dans les langues sénégalaises et enseignées dans vos écoles et dans vos universités.
  7. Nous savons bien que le Sénégal sera votre priorité. Mais il faudra ensuite vous tourner vers l’Afrique puis vers l’Asie et l’Amérique latine avant de penser à l’Europe. Et cette option devrait se refléter dans le système éducatif.
  8. Faites du Sénégal une nation de penseurs, d’inventeurs, d’artisans, d’explorateurs, une nation de créateurs, ouverte à tous les vents du monde et capable de faire respecter ses intérêts vitaux.

En espérant que ces idées et suggestions de deux compatriotes africains de bonne volonté retiendront votre attention, nous vous prions de croire, Excellence, à notre profond respect.

Ngugi wa Thiong’o et Boubacar Boris Diop

Kaolack .Assainissement : Grogne des commerçants du marché central de Kaolack à cause des eaux usées et stagnantes qui menacent leur santé et ralentissent les activités commerciales

Au marché central de Kaolack les commerçants ont encore élevé la voix pour dénoncer leur cohabitation avec les eaux usées et stagnantes qui ruisselent de partout. Ils utilisent souvent des masques pour se protéger contre les maladies .
Une situation qui est ressentie par les riverains de la porte » banana » et ses alentours . Ce sont des commerçants qui se sont regroupés au sein d’ unebassociation dénommée And Takhawou marché Kaolack qui ont, sur fonds propres ,recruté des manœuvres qui procèdent au curage des caniveaux bouchés par les eaux usées en provenance de l ‘ intérieur du marché et des égouts non fonctionnels .
Un véritable calvaire que ces commerçants subissent
La situation est beaucoup plus alarmante entre la rue qui passe derrière la montre « coloniale  » en allant vers le marché zinc
Les vendeuses de légumes et de denrées alimentaires sont inquiètes car les eaux usées infiltrent parfois leurs marchandises qui sont destinées à la consommation dans les ménages.
Pourtant l’ édile de la commune Serigne Mboup et les commissions assainissement et environnement qui ont en charge ce volet s ‘étaient déplacés juste après leur arrivée à la tête de l ‘ institution municipale pour échanger avec les commerçants afin d ‘ éradiquer ces maux .

Certes des éfforts ont été faits mais la problématique reste et demeure toujours une équation sans résultats positifs .

Face à ce fléau récurrent, ce sont les commerçants qui ont pris en mains leur destin en s’ engageant dans une dynamique citoyenne pour ôter les eaux usées de leur cadre de travail.
Au delà du manque à gagner énorme vécu quotidiennement par les commerçants à cause de l ‘ inaccessibilité des cantines, un problème de santé publique taraude leurs esprits .
Des commerçants qui risquent d ‘ être contaminés par diverses pathologies qui seraient provoquées par le mélange hétérogène qui dégage une odeur nauséabonde.
Les autorités sont alertées.

Nos Mégawatts en devises fortes

C’est une prouesse de haut vol, pour ne pas dire une performance inédite, SENELEC a conclu avec son homologue de Guinée, EDG, un contrat d’achat d’électricité qui a été signé sous l’égide de la République de Guinée et du Sénégal. Le transfert de l’électricité issue du parc Senelec se fera via les lignes haute tension de l’OMVG.

Électricité de Guinée et la société SENELEC magnifient ainsi l’interconnexion des systèmes électriques unifiés des pays de la CEDEAO dans le cadre du marché régional de l’énergie. Le Sénégal fait partie des rares pays avec un excédent de capacités à vendre aux pays déficitaires de la zone. Paradoxalement, il y a à peine 12 ans notre pays produisait à peine 400 MW avec un parc de production obsolète quasiment amorti autour de turbines à gaz consommatrices d’énergies fossiles, aujourd’hui notre pays approche bientôt les 2 000 mégawatts avec la mise en service des services de la centrale mixte fioul lourd – gaz naturel de West Africa Energie.

Même l’utilisation et la consommation optimales du SÉNÉGAL atteintes lors des pics de chaleur permettront de libérer une réserve supplémentaire de quelque 700 MW sur le marché sous-régional, EDG l’a bien compris malgré ses relations historiques avec la côte d’ivoire qui est très souvent en déficit saisonnier  en raison d’une forte demande industrielle et d’une surchauffe économique du premier PIB de la zone franc.

Les mines de Simandou autour du fer et de la bauxite ont mobilisé plus de 30 milliards de dollars d’investissements, d’où l’appétit et la forte demande des chantiers en courant électrique dans un pays où le système de production d’énergie hydroélectrique est affecté par les changements climatiques et les retards d’investissement chroniques, sans oublier l’incendie des dépôts de produits pétroliers qui assèche les centrales à fioul du pays.

La Guinée a un déficit quotidien de 12 000 MWh, soit 80% de capacité de production, exposant presque 90% de la population qui n’a que 3 heures d’électricité par jour. Nos voisins vivent « deux fois pire » que ce que le Sénégal a vécu en 2011 pendant les émeutes de l’électricité.

Avec le soutien de l’État et la restructuration réussie de Senelec, le Sénégal inaugure le marché régional de l’électricité grâce à son surplus de production, pour un gain de 60 milliards à court terme dans les coffres de Senelec. Sur le long terme, c’est 350 milliards sur 4 ans avec un modèle type de contrat spot selon mes évaluations. Le Sénégal est un exemple réussi d’un bouquet énergétique diversifié avec 35% d’énergie propre solaire et éolienne notamment.

Avec ce contrat d’achat le premier chiffre d’affaires du Sénégal et premier employeur du pays s’enrichit avec des partenariats horizontaux permis par une marche’ énergétique sous – régionale

 Espérons juste que le contrat d’achat d’électricité Senelec – EDG soit couvert par un contrat d’assurance car CONAKRY n’est pas toujours respectueux et ponctuel avec les délais de paiement, surtout si c’est en devises fortes.

La prochaine mise en œuvre du gas to power promet déjà avec un marché’ sous-régional en pleine expansion et l’électricien public du Sénégal semble bien préparé à cette opportunité.

Moustapha DIAKHATE
Ex Conseiller Spécial PM
Expert infrastructures et politique Énergie

Des hommes du foncier…, Aux problèmes fonciers… : Abdou khadre…à  Diomaye…

Son excellence…..

À chaque régime,de  nouveaux riches et de  nouveaux pauvres…

La force de la signature a toujours donné certains priviléges à nos autorités administratives qui ont dirigé ce pays.

Le foncier est un des facteurs de cette conjoncture difficile avec les prêtes-noms des hommes du foncier.

La violation de leur serment pour la défense des intérêts du domaine national est flagrante.

Le titre domanial est la base du développement d’un pays.

Malheureusement,il est devenu la source de la pauvreté de nos chers compatriotes du Senegal.

Des irregularités domaniales continuent à être un freinage sur les investissements pour un bon développement de notre cher pays.

Dans un pays normal, structuré où le sens du patriotisme est encré sur chaque citoyen,des conflits d’intérêts sur le foncier ne doivent pas être des sujets à la UNE.

Les litiges fonciers sont un freinage d’investissements pour une bonne marche de la croissance économique.Un foncier fraudé,montre encore une fois comment la corruption est encrée dans le systeme administratif du Sénégal.

Comment un foncier enregistré sur le domaine national peut avoir plusieurs propriétaires?

Cela montre l’amateurisme,le manque d’une bonne politique structurelle de nos directions foncières. 

Nous espérons qu’avec ce nouveau régime, dirigé par des hommes du foncier connaissants les circuits administratifs, peuvent régler et réorganiser les nombreux litiges fonciers sans discrimination ni favoritisme.

La corruption dans le milieu foncier commence dans leurs bureaux administratifs avec des pôts de vins et des dessous de table.Elle diminue les possibilités de réussite aux situations d’urgence, entraînant des souffrances inutiles, et la mort de nos PROJETS dans le pire des cas.

Le Peuple souverain et légitime souffre depuis des années sur l’abus du pouvoir.

La bombe foncière est devenue un quotidien des Sénégalais .Nos chers compatriotes moyens payent le dictat,le privilége et l’autoritarisme des privilégiés sur les signatures de notre administration foncière.

 Abdou khadre DIOKHANE l’Officiel… Sn-adjoint PDS, chargé de l’industrie et des mines … 

Membre de la Fncl 

Responsable PDS -Italia

KAOLACK EN QUETE DE « RENOUVEAU »

Papa Ibrahima Senghor et le mouvement « Kaolack Bi Geune » prennent les devants

En réponse à des décennies de stagnation et de déception politique, Papa Ibrahima Senghor, banquier de profession, dans un entretien qu’il nous accordé, assure prendre les rênes du changement en lançant le mouvement civique « Kaolack Bi Geune » Formé il y a environ deux mois, le mouvement vise à revitaliser Kaolack, une ville sénégalaise historiquement négligée depuis l’indépendance du pays.

Le mouvement, selon Senghor, ne cherche pas à critiquer ou remplacer les actuels dirigeants municipaux directement, mais à mobiliser les citoyens pour une réforme concrète. « Notre objectif n’est pas de faire le procès du maire actuel, mais plutôt d’offrir des solutions constructives pour la ville ». explique Monsieur Senghor.

Le plan d’action de « Kaolack Bi Geune » comprend l’établissement de points focaux dans chacun des 46 quartiers de la ville. Ces points serviront de relais entre les citoyens et le mouvement, collectant des données sur les problématiques locales spécifiques, allant de l’assainissement à l’aménagement d’espaces verts et sportifs, problèmes pressants dans une ville majoritairement bétonnée.

« Nous voulons engager les citoyens directement. Ils sont les mieux placés pour identifier les problèmes et proposer des solutions viables. Cela se fera à travers des discussions directes et des consultations communautaires ». déclare Monsieur Senghor. Une fois ces informations collectées, elles seront formulées en propositions stratégiques à présenter à l’équipe municipale en place.

Revenant sur le rapport 2015 de l’IGE « Kaolack bi guene » souhaiterait d’une part que toute la lumière soit faite sur le préjudice de 9 208 058 149 causé au trésor public dans le cadre du contrat liant l’état du Sénégal à l’entreprise chargée du projet Cœur de Ville de Kaolack et d’autre part sur le contrat CET (Construction Exploitation Transfert) signé sans appel à concurrence avec la Société SDI de Serigne Mboup.

Si les autorités actuelles ne parviennent pas à traiter ces problèmes, Senghor et son mouvement se réservent le droit de se présenter aux élections locales sous leur propre bannière. Leur but ultime est de repositionner Kaolack comme un centre vital de l’économie sénégalaise, exploitant son potentiel historique et géographique au sein du Bassin Archigie.

Le mouvement a déjà attiré l’attention de nombreux Kaolackois résidant à l’intérieur et à l’extérieur du Sénégal, y compris ceux vivant en France, aux États-Unis, en Italie et en Belgique, qui se sont joints à l’initiative.

En parallèle à ses efforts locaux, Senghor salue les récentes évolutions politiques nationales, notamment l’élection de Son Excellence Bassirou Diomaye Faye à la présidence, qu’il considère comme un vent de changement soufflant sur le Sénégal, introduisant une ère de responsabilité accrue dans la gestion des ressources foncières et une chance pour la jeunesse du pays de prendre enfin part au processus politique de manière significative.

L’appel final de Senghor est un message de patience et de soutien pour le nouveau régime, soulignant que des changements significatifs demandent du temps pour être mis en place et exécutés efficacement.

Avec « Kaolack Bi Geune », Papa Ibrahima Senghor espère non seulement améliorer la qualité de vie à Kaolack, mais aussi inspirer une nouvelle génération de leadership politique au Sénégal, fondé sur l’inclusion, la participation et l’équité.

Sonko, les putschistes et Mélenchon : le choix de l’arrière-garde (Par Dr Yoro Dia)

En matière de politique extérieure, le duo Diomaye-Sonko danse la tango, c’est-à-dire un pas en avant deux pas en arrière. Autant le Président Faye a fait un pas en avant en réservant sa première sortie à l’étranger à la Mauritanie, signe d’avant-garde car avec le pétrole et le gaz, le Sénégal peut accélérer sa marche vers l’Emergence. Donc être à l’avant-garde économique après avoir été à l’avant-garde politique ( exception démocratique). Autant Sonko, avec sa tournée pompeusement annoncée dans l’alliance des Etats putschistes  (Guinée et  l’Alliance des Etats du Sahel à savoir le Mali, le Burkina et le Niger),  fait deux pas en arrière en réservant sa première sortie aux pays de l’arrière garde démocratique. Même s’ils sont sensiblement de la même génération, il  y a un fossé  politique entre le Président Faye et ces Présidents de l’alliance des Etats putschistes. Diomaye a été élu démocratiquement alors les autres ne sont que des putschistes qui cherchent à légitimer leur forfaiture par la manipulation idéologique  d’un souverainisme désuet et anachronique. 
Heureusement qu’au Sénégal, nous avons un Etat solide et des forces de défense et de sécurité qui ont été à la hauteur pour vaincre l’insurrection avant que nos frères égarés n’en reviennent à l’opposition légale pour prendre le pouvoir par les urnes. Si le General Moussa Fall et ses hommes n’avaient pas été à la hauteur pour mater l’insurrection, aujourd’hui le Sénégal aurait perdu son statut d’exception et serait membre de l’alliance des Etats putschistes où nul ne sait quand est-ce qu’auront lieu les élections.
L’avant-garde est souvent une illusion de l’arrière garde. C’est valable pour Ousmane Sonko s’il croit que l’avant-garde ce sont l’alliance des Etats putschistes et son gourou Mélenchon, un dinosaure idéologiquement fossilisé. Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es. Si Sonko suit son gourou Mélenchon, le Sénégal pétrolier sera un futur Venezuela, la référence de Mélenchon et non pas un futur Dubaï comme nous en rêvons. Le souverainisme est aujourd’hui dans l’économie comme l’ont compris l’Inde et la Malaisie qui se glorifient d’avoir un PNB qui a dépassé celui de l’ancien colonisateur et la Chine qui est passée du péril jaune à empire du milieu sur le plan économique en cherchant à le devenir sur le plan politique. Le souverainisme est dans l’économie et la croissance et non pas dans le fait de passer de supplétif français à supplétif russe comme l’alliance des Etats du Sahel ou être un supplétif idéologique de Monsieur Mélenchon. Quand Branco n’avait plus aucune crédibilité en France, il était venu se recycler en Afrique (au fait où en est-on avec sa fanfaronnade de poursuite à la CPI ? La presse s’honorerait en s’intéressant à la suite donnée à cette farce). Mélenchon aussi vient se recycler chez Sonko son supplétif idéologique car probablement durant toute sa  carrière politique ce sera la première fois qu’il est annoncé à l’étranger comme un chef d’Etat et sera reçu probablement comme tel.

Le complexe d’infériorité a encore de beaux jours devant lui. La rupture ce n’est pas simplement de changer de maître blanc. Les Sénégalais ont opéré la rupture et réglé la question du souverainisme  depuis 2000 et comme dans leur habitude de façon démocratique en élisant Wade alors que tout le monde savait que Diouf était le choix de la France. L’élection de Diomaye le confirme. Le débat sur le souverainisme est, soit de la manipulation pour légitimer la forfaiture politique des coups d’Etat, soit du Don Quichotisme politique au Sénégal. Le souverainisme est la bataille économique pour l’émergence, le seul combat qui vaille au Sénégal. Tout le reste est perte de temps et le « temps ne chôme pas ». Nous sommes tous des panafricanistes mais nous préférons le panafricanisme démocratique à celui putschiste de nos voisins qui instrumentalisent le panafricanisme comme arme de diversion politique pour masquer leur forfaiture politique. Ce n’est pas un hasard si les élites et les peuples de l’alliance des états putschistes rêvent du modèle démocratique sénégalais alors que notre Premier Ministre prend leurs dirigeants pour modèles. Quelle négation du Sénégal, de ses valeurs et surtout de son rang. Chez Sonko, l’avant-garde est toujours une illusion de l’arrière-garde !

Dr Yoro Dia, politologue

De la nomination aux postes de DG / Par Oumar Gning Administrateur de société

L’actualité récente comprend, entre autres, les nominations aux postes de Directeurs Généraux (DG) des entreprises et organismes nationaux. Les profils défilent au rythme des communiqués du Conseil des ministres et la plupart nous laissent perplexes. Je tiens d’un ancien Premier ministre du Sénégal qu’ « on gouverne avec ses amis ». Cependant, pour ces postes névralgiques dans les sociétés nationales, doit il uniquement s’agir de récompenses politiques ? Assurément, non!

Le Projet avait fait la promesse d’un processus d’appels à candidatures pour les nominations. Nous reconnaissons que dans le contexte actuel, ce n’est simplement pas faisable. Alors quelle alternative pour imprimer la RUPTURE dans ce domaine ? Toutes ces sociétés disposent, en principe, d’organes de supervision et de validation des décisions importantes que l’on appelle Conseils d’administration, de surveillance, d’orientation et autres. Notre proposition consiste, pour le gouvernement, à placer dans ces instances des personnalités qualifiées et outillées, avec le background adéquat -et idéalement sans coloration politique. Après avoir participé à la sélection des DG, en short- listant les candidats, le Conseil devra exercer son rôle de premier niveau de contrôle et d’instance de gouvernance de société. Les corps de contrôle habilités par l’Etat ( IGE, Cour des comptes, OFNAC) agissant, eux, pour vérifier la légalité, la conformité et la légitimité des actes par rapport aux lois et textes en vigueur.

Au demeurant, les corps de contrôle de l’Etat interviennent seulement à posteriori, c’est à dire quand le mal généralement est déjà fait et la communauté lésée. Alors qu’un Conseil d’administration, par exemple, agit dès l’amont concernant l’espace décisions de gestion. Peut on imaginer un DG qui s’octroie des avantages indus sous l’œil d’un Conseil d’administration vigilant et qui doit valider de tels actes? Encore, non!

Je terminerai par l’évocation de certaines modalités d’exercice de ces conseils:

-une rémunération uniquement aux jetons de présence ;

-un filtre pour éviter d’éventuels conflits d’intérêt parmi les membres ;

-une régularité des rapports à l’autorité de tutelle ( ministère, présidence, selon le cas).

Nous le voyons bien, tous les instruments nécessaires à la rupture sont disponibles dans notre arsenal institutionnel, tout le reste n’est qu’affaire de volonté politque.

Logements sociaux : Un guichet unique …fast track

Le Sénégal enregistre un déficit de logements estimé à 325 000 unités  déjà  2022  avec une augmentation annuelle de 12 000 unités. Nous sommes selon l’Ansd 18 275 743 habitants (taux de croissance annuelle de la population projetée à 2.6% en 2023. c’est les statistiques du Centre for affordable housing finance.  
Notre croissance démographique,  l’urbanisation rapide et incontrôlé , les fortes chaleurs dues aux changements climatiques à l’intérieur du pays , la littoralisation de notre économie  s’ajoutent aux  difficultés à mettre en œuvre des programmes de production de logements abordables et durables pour  les moyens et petits revenus dans une économie encore accentuée par l’activité informelle  avec des  revenus modestes et irréguliers pour beaucoup de nos compatriotes  , situation qui rend presque impossible la solvabilité des 2/ 3 des sénégalais éligibles aux logements sociaux. 
  
Le Sénégal selon les statistiques des domaines compte moins de 100 000 détenteurs de baux et titres  emphytéotiques, en même temps nous pouvons compter plus de 1 300 0000  ménages sur le territoire – urbain et rural  . Par extrapolation nous pouvons affirmer que le déficit structurel cumulé   en logements  atteindra bientôt 500 000 unités  c’est-à-dire loin du projet ou programme des 100 000 logements. Ce programme ne peut même plus stabiliser sur le moyen terme l’offre et la demande en logements. Et malheureusement depuis presque 15 ans notre pays n’arrive plus à dépasser la production annuelle de 10 000 logements : ni les maîtres d’œuvres publics : Sicap, Hlm et Cdc … ni les promoteurs privés n’arrivent à assurer 7 000 remises de clés per annum, depuis la covid les réalisations de logements clés en main   concentrées sur Bambilor – Rufisque  plafonnent autour des  3 500 unités  per annum pour tout le pays…. 
C’est le déclin partout………. Et les acteurs majeurs du secteur sont découragés même les constructeurs et promoteurs étrangers  n’arrivent plus à travailler face notre administration lente et nébuleuse et notre système financier national  peu fluide et trop peu capitalise’. L’état ne parvient même plus à accompagner dans  les VRD – entre autres –  malgré la mise en place de société comme SAFRU et de DGPU et les facilités  fiscales etc… 
  
Ie salut du logement social et sa relance effective passeront par une mutualisation de toutes les ressources publiques  autour d’un programme présidentiel d’au moins 1 000 000 de logements sur le quinquennat  comme en Côte d’Ivoire et au Maroc avec une fusion de la sicap, de la Sn Hlm et des filiales immo de CDC en un guichet unique publique du logement social. La BHS comme instrument financier dédié sera reconfiguré dans sa mission et verra ses capitaux propres augmenter substantiellement pour financer VRD et constructions puis   garantir la  caution pour l’acquisition de logements aux senegalais ayant des revenus modestes. 
La BHS est le cœur du système, il nous faut urgemment la repositionner dans la chaîne du logement et  transférer les moyens et ressources de la CDC vers la BHS. C’est le bras financier de l’écosystème habitat social public. 
La CDC ne fait rien dans le logement social, d’ailleurs ses programmes – sangalkam etc.. –  mal exécutés avec des entrepreneurs douteux   ont complètement dérégulé le secteur  . Son tour de babelle  à 33 milliards aux mamelles est le plus grand scandale de l’ex régime , et son implication sur les terrains de l’aéroport ont juste servi à alimenter la spéculation  foncière dans la zone au grand détriment des acquéreurs moyens. L’implication de la CDC, du Fonsis et du Fongip dans la promotion du logement doit être évaluée, c’est un gâchis de ressources et un détournement de mission. La CDC n’a qu’à se recentrer dans ses missions organiques autour de la consignation et du cautionnement.  A quoi mettre en place un pôle immobilier à la CDC pour y nommer des politiciens sans CV avérés l’un est le DG et l’autre le SG…. Si la CDC veut diversifier son intervention elle n’a qu’à le faire  comme en France en  appuyant  par des  prises de participation dans nos PME à fort potentiel de croissance. C’est ça qui peut aider le nouveau régime …….aider à créer des emplois et la richesse. 
  
L’avantage d’un guichet unique du logement c’est de permettre d’accélérer  la chaîne de production du logement  avec les synergies qui naîtront des fusions de la Sicap , de la SN Hlm et autres  en une seule et unique entité publique,  aussi cela  permettra de mutualiser leurs ressources pour lever des fonds conséquents dans le système financier  hypothécaire en gestation en Afrique. Il y’a   15 000  milliards de FCFA  de fonds dédiés à l’immobilier en Afrique que seuls les marocains et ivoiriens – entre autres –  arrivent à capter.  Le peu que notre pays arrive à mobiliser de ce fond va vers l’immobilier de luxe à Dakar avec les immeubles d’appartements haut de gamme. 
  
Avec un guichet unique public la BHS restructurée, relookée  et dotée en capitaux propres additionnels par la CDC pourra financer plus adéquatement les réalisations massives que le secteur local  du BTP peut  faire avec bien sur les entreprises étrangères en appoint.    Le Sénégal au moment des indépendances fut un modèle d’urbanisme maîtrisé avec la SICAP .   
Il faut rapidement revoir la loi d’orientation  2016 – 31 sur l’habitat social et repenser notre politique domaniale et sur ce dernier point le Président de la République   et son Premier Ministre ont donné des signaux  forts et rassurants  ce 1er Mai  à Mbour 4. Dans cette politique le logement écologique ou le logement vert auront toute leur place par rapport à nos objectifs climat et bas carbone. 
  
  


                                               Moustapha DIAKHATE
                                               Ex Conseiller Spécial PM 
                                        Expert infrastructures et Pol. Énergétique

LE JEUNE REPORTER SÉNÉGALAIS, CET ESCLAVE DES TEMPS MODERNES

La crise économique qui secoue le monde entier n’épargne aucun secteur ; elle frappe singulièrement celui des médias. Rappeler cet état de fait relève de l’évidence et ça ne date pas d’avril 2024. Malheureusement, depuis quelques jours, à la suite de la troisième alternance consacrant l’accession au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, on assiste à une hypermédiatisation que l’on a du mal à comprendre de la part de certains patrons. Les plus fatalistes vont jusqu’à décréter que les médias sont en quasi faillite depuis cinq ans. Ces sorties aux allures d’investisseurs qui pleurnichent sans cesse sur leur sort ne nous émeuvent plus. 

Nous, journalistes, reporters, techniciens et professionnels des médias, refusons d’être une nouvelle fois les dindons de la farce. Nous ne nous laisserons plus embarqués dans des combats qui ne servent qu’à renflouer les poches et les comptes de l’employeur, laissant les travailleurs en rade et dans une situation de misère extrême continue. Nous sommes pour des solutions efficaces et efficientes qui bénéficient à l’entreprise en la rendant plus viable, plus prospère au bénéfice de toute la chaîne de production de l’information, en particulier des reporters qui font le gros du travail en allant sur le terrain et en rapportant la matière première. Malheureusement, ces derniers vivotent dans des conditions lamentables. Leur vie est loin d’être reluisante. En attestent les résultats de l’étude menée dans différentes rédactions par la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS). Les statistiques révèlent que sur un échantillon représentatif de 216 journalistes-reporters, seulement 21,1% ont un contrat à durée indéterminée (CDI) et 11,1% un contrat à durée déterminée (CDD). Ce tableau peu reluisant indique que 22,2% des reporters interrogés disposent d’un statut de prestataires, 17,1% sont en position de stage, ces éternels stages sans aucune indemnité dans les entreprises sénégalaises. Plus grave, 26,4% des journalistes reporters ne bénéficient d’aucun des différents types de contrats énumérés ci-dessus. « Maanam daniouy xeuy di daan sen doole, te ken douléne fay dara ». WAAY LII NIAAW NEU !!!

L’étude montre également que 70% des contractuels ne disposent pas d’une copie de leur contrat. Pis, moins de 20% sont enregistrés à l’Inspection du Travail ; tandis que 77,7% d’entre eux n’ont pas de bulletins de salaire ; enfin 14% seulement ont une couverture maladie et un numéro à l’IPRES. A cela s’ajoutent des conditions de travail difficiles, des cas de harcèlement et de violences basées sur le genre dont sont particulièrement victimes les femmes dans certaines rédactions et quelquefois sur le terrain. Que dire de l’exploitation honteuse des correspondants à qui on paie des miettes. 1000 FCFA pour un reportage en français, 1000 FCFA pour la version wolof. Voilà les tristes réalités que vivent les reporters de la presse sénégalaise à l’aune du 21e siècle. 

Face à cette situation déroutante qui perdure, aucune des mesures jusque-là prises par les différents gouvernements ne profitent aux travailleurs. Toutes sont en faveur du patronat. Il est temps de changer de paradigme. Certains patrons qui foulent aux pieds les droits des travailleurs ne méritent aucune considération, aucune compassion, aucun soutien. Et le plus triste dans cette histoire, c’est que la presse, qui attire l’attention sur les abus et se positionne en sentinelle de la démocratie et de l’État de droit, est dirigée par des bonhommes et bonnes dames qui continuent de piétiner la législation en matière de droit du travail au vu et au su de tous. Tous inclus le pouvoir, l’opposition, les syndicats, la société civile, les inspecteurs du travail pour ne citer que ces acteurs passifs face à un drame de grande envergure. La définition du mot « paradoxe » n’est plus à chercher dans le dictionnaire, elle est matérialisée par ces patrons qui passent leur temps à demander un meilleur accompagnement pour les entreprises, mais qui font fi des doléances des reporters. Aussi, pour nous jeunes reporters, le seul combat qui vaille actuellement demeure l’application effective de la convention collective. Sans oublier les points en rapport avec les revendications des professionnels des médias. A l’image des organes de presse, les acteurs devraient réfléchir sur la mise en place d’un fonds d’appui destiné exclusivement aux reporters pour un renforcement de leurs capacités, la formation initiale et continue, la prise en charge des accidents de travail. Oui, les journalistes subissent des accidents de travail souvent causés par la force publique. L’État n’a qu’à prendre ses responsabilités. Si des entreprises sont en faillite ou ne sont pas viables, les dispositions de l’acte uniforme de l’OHADA sur les procédures collectives sont claires. Quand une entreprise est en faillite ou n’arrive plus à régler ses obligations envers ses créanciers, elle doit déposer son bilan auprès des juridictions compétentes pour subir soit une procédure de redressement soit une procédure de liquidation des biens. Si elle ne le fait pas, l’autorité compétente doit s’autosaisir pour veiller à l’application des textes en vigueur. La CJRS dispose d’une bonne recette pour que l’entreprise ne meure. 

Pour conclure, nous lançons un appel à l’aide au Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui a suscité beaucoup d’espoir chez les jeunes reporters pour avoir compris et exprimé la principale problématique des entreprises de presse. « Les problèmes des patrons de presse sont différents des problèmes des journalistes reporters. Et si on règle les difficultés d’une partie sans prendre en compte l’autre, le problème reste entier. Je pense qu’il faut le prendre en charge cette problématique dans sa globalité », avait dit le candidat Bassirou Diomaye Faye face aux journalistes lors de sa campagne. Aujourd’hui, nous faisons un poli rappel au Président de la République pour qu’il applique l’approche holistique qu’il avait annoncée afin que les préoccupations des journalistes, reporters et techniciens de médias soient prises en compte. Sans cette politique, le reporter demeurera dans une « jungle où le fort dévore toujours le faible »

PS : « Le fort xawma kane leuh mais takk na niarel, tabakh ay keur, dieunde ay autos mais di dounde lou extraordinaire pendant que le reporter biy nekk ci naathie bi amoul agn té bouy xeuy daniukoy may pass mba mou dokh »

Abdou Khadre… à Diomaye…Son excellence…,Attention aux conflits d’intérêts…

L’expérience…, c’est très bien mais n’oublions pas L’éthique au cœur de nos actions.

Les conflits d’intérêts et le risque d’abus d’une fonction
publique pour en tirer un avantage privé ont toujours existé à
tous les niveaux de gouvernance , du fait qu’un grand nombre
de personnes qui travaillent pour des autorités publiques ont
également divers autres rôles et responsabilités .

Le Peuple souverain Souffre…

Notre Cher Sénégal a connu des conflits d’intérêts ,sociaux et environnementaux liés à l’exploitation de nos ressources minérales. Ces conflits ont souvent des causes profondes qui sont à la fois économiques, sociales, politiques et environnementales.

Il semblerait
cependant, qu’en raison de la liberté entière accordée
aux dirigeants, d’une plus forte mobilité entre les secteurs
publics et privés et d’un certain brouillage des frontières entre
ces derniers, de même qu’entre vie publique et privée, les
autorités sénégalaises doivent faire face à l’apparition
de risques nouveaux pour l’intégrité publique.

Les évolutions
de la societé actuelle vers plus d’individualisation, de numérisation et de globalisation engendrent
également de nouveaux risques d’atteinte à l’intégrité dans le secteur public
.

Le débat actuel autour des conflits d’intérêts
est d’évaluer l’efficacité des divers instruments et politiques de nos gouvernants.
To be continued……

Ensemble, vers un devenir MEILLEUR….
Abdou khadre DIOKHANE l’Officiel…..
Sn-adjoint PDS chargé de l’industrie et des mines
Responsable PDS -Italia

Contrats pétroliers : les jurisprudences Tchad et Niger

Niamey, NIGER le 13 avril 2024 le gouvernement nigérien annonce   avoir obtenu 400 millions de dollars de la CNPC, l’operateur chinois  au titre d’une « avance » sur ses ventes prochaines de pétrole brut extrait du sol nigérien dont la commercialisation doit débuter au mois de mai de cette année.

C’est une bouffée d’oxygène salvatrice pour la junte militaire a cours de liquidités pour payer les fonctionnaires, le Niger obtient ainsi  de meilleures conditions pour la future  commercialisation de son brut par son partenaire chinois.

Avec plus de 2 milliards de baril de brut recouvrable et plus de  6 milliards de dollars  investis par l’operateur chinois  dont 4 milliards pour développer les champs pétroliers (gisement d’Agadem) et 2,3 milliards pour la construction de l’oléoduc,  la production pétrolière du Niger va atteindre un pic de  110 000 barils par jour, dont 90 000 barils doivent être exportés. Le Niger raffine depuis 2011 quelque 20 000 barils par jour dans la phase initiale ce qui lui permet aujourd’hui de fournir des produits pétroliers au Mali.  

Avec la determination de l’homme fort du pays le Niger a pu obtenir 25% des recettes issues de son brut soit 8500 milliards de Fcfa sur 20 ans aux prix indiciaire du baril à 80 dollards US – contrat à terme – et même le Benin pays de transit du brut recevra des revenus de l’ordre de 60 milliards par année.. la révision au forceps du contrat entre le pays et la chine est  donc win  – win même avec les investissements lourds et couteux et  les longs délais dans la mise en œuvre du projet d’hydrocarbures. La junte a imposé la clause de stabilité économique et politique à l’operateur chinois et sa détermination  a permis au Niger de passer  d’un gain initial de 10% sur les revenus pétroliers   a plus de 25% des revenus et une indexation sur la partie des couts initiaux d’amortissement.

Au Tchad, le trésor public du pays  dépend fortement du secteur pétrolier qui représente 20 % du PIB national, 87 % des exportations et 43 % des recettes publiques en 2020, et bien plus aujourd’hui en 2024. Les réserves de brut du Tchad autour des champs de Doba sont de l’ordre d’un milliards de baril recouvrable comme le Sénégal en offshore. C’était  un consortium puissant autour des américains Exxon mobil et chevron qui a initialement signé  les accords avec l’état tchadien il y’ a 30 ans, la banque mondiale assure l’assistance technique et participe aux cotes du Tchad aux négociations afin d’aider le pays a mieux gérer sa nouvelle fortune surtout pour lutter contre la pauvreté chronique du pays. En même temps la BM assure via ses filiales les garanties  la mise en œuvre de l’oléoduc pour acheminer le pétrole vers le Cameroun c’est un élément – clé du schéma d’exploitation et commercialisation.

 Les investissements et la mise en production du brut tchadien sont les plus lourds, les plus couteux et les plus longs de l’histoire du pétrole en Afrique alors que 3,5 milliards de dollars entaient prévus au départ par le consortium.

Aujourd’hui âpres moult péripéties et avatars du groupement d’operateurs initiaux , le Tchad grâce à son abnégation et l’appui des partenaires techniques comme la banque mondiale gagne 15% des revenus issus de son brut malheureusement face à la production déclinante, le pays avoisine les 150 milliards de F CFA par an. Le consortium initial chevron – exxon  a cédé ses parts au semi – major britannique Savannah Energey et le gouvernement tchadien a renégocié plus de cinq fois les termes de partage des revenus du pétrole avec souvent des phases décisives  notamment l’irruption des négociants suisses.

Le Niger et le Tchad montrent bien que la renégociation du partage des revenus des hydrocarbures  pour des termes plus favorables est bien possible dans le pétrole en Afrique, c’est trivialement le cas en Angola et au Nigeria ou les relations avec les majors se font au gre des changements politiques et les operateurs pétroliers le comprennent mieux que quiconque, ils l’ont déjà modélisé dans leur business plan souvent avec la matrice de risques de toute sorte dont les risques politiques. Moins de juridisme mais juste stratégie et volonte politique surtout.

Le Sénégal s’y engagera avec dans de meilleures condition âpres un audit des couts et investissements supportés par les majors et au termes de cet audit  notre pays peut bien gagner de meilleurs termes – au moins 15%  à 20% voir plus âpres l’amortissement du first oil et first baril …  Pour qui connait l’abnégation du nouveau ministre du pétrole et la pondération du nouveau Président, le pragmatisme du Premier Ministre, la renégociation de nos hydrocarbures se dérouleront sous de meilleures auspices. Le Sénégal échappera à la malédiction du pétrole….le seul souci c’est les revenus indirects avec le contenu local.

 Evertuons nous juste d’affecter les revenus pétroliers et gaziers aux urgences socio – économiques : l’école, la sante’ et l’emploi des jeunes

Moustapha DIAKHATE  

Ex Conseiller Spécial PM

Expert en Infrastructures et Pol. Energétique

Réponse a Adja Mbergane KANOUTE : Moustapha Sarré ne mérite pas son poste

Alors que le vaillant peuple qui a balayé  le régime  BBY  retourne calmement au travail,  la depute de BBY sans base électorale, sans base affective, sans CV académique et professionnel avéré et vérifiable, même pas  l’auteur d’une proposition de loi, d’une loi en faveur de la famille ou de la gent féminine… et alors   c’est bien elle;  la même  dame qui ose s’apitoyer sur la nomination du ministre de la formation professionnelle , porte parole du gouvernement par ailleurs.

Qui la connaît au sein de l’hémicycle, qui peut me dire un seul combat politique qu’elle a mené , en tout cas pas à Kaolack ni à la Sicap. A Benno, la député adepte  du racolage politique a pu se frayer un chemin qu’à travers la liste nationale, quelle honte pour celle qui se croit déjà aux gémonies. 

A chaque fois  qu’elle choisit d’ameuter l’opinion, c’est pour des inepties du genre : on m’a confisqué mon passeport diplomatique et  on m’interdit de voyager  aux USA.  Comme si l’horloge du Sénégal gravitait autour de sa personne si  excentrique au langage souvent  ubuesque.

Mme la député combien de dignes sénégalais et sénégalaises, souvent avec rang et fonction autrement plus élevés ont vécu dans leur chair pareil incident – s’il en est – et l’ont pris avec stoïcisme, hauteur et dignité en ne pipant mot. Sais tu que ton ex- collègue le député Ousmane SONKO n’a pas toujours son passeport pour aller et venir hors des frontières. …….. Que nenni de votre part donc   mets toi à l’heure et au diapason, c’est l’ère des ruptures.  

Cette  tension du don de soi au service de la république et du peuple dans le désintéressement c’est ce  que le patron de Moustapha Sarre veut instiller dans ce pays. Effectivement chez vous à Benno la politique – encore plus à Macky 2012 –  est une intense activité mercantile pour les porteurs de voix et insulteurs publics, malheureusement vous êtes ni porteuse de voix juste une intruse dans le cénacle…pour ne pas dire une insulteuse maladroite .

Vous remettez en cause la nomination de Moustapha Sarre’ ; justement combien de nos compatriote dans le méli mélo que votre majorité avait fini d’installer dans champ politique se demande comment vous avez fait pour vous hisser au bureau de l’assemblée Nationale avec un record si piètre pour votre majorité’ surtout dans la gouvernance et la gestion sobre et vertueuse que vous scandez tant. Sais tu ou est ce que nous en sommes avec l’instruction des 1 000 milliards de la Covid. Rapproche de l’honorable Mohamed Sagna pour te mettre à jour. Il a déjà plus de vingt questions orales – toutes pertinentes et actuelles – pour le nouveau gouvernement.

 Prenez vos quartiers à  Kaolack ou à Nioro ou même Keur Madiabel   ou même à la Sicap  au lieu de pavaner au frais du contribuable entre les rues de  New York – Paris – Dubai  avec notre passeport diplomatique.

Mme la députée, le Président BDF a le plébiscite du peuple, et même un   score soviétique à Kaolack et à la  Sicap –  c’est fort cette légitimité authentique des urnes qu’il a choisi de  nommer Mr Moustapha SARRE au poste de Ministre et Porte Parole du gouvernement. Malheureusement l’intruse que vous êtes ne perçoit jamais l’onction de la légitimité en politique.

 C’est vrai de dédale en dédale vous avez fini par croire que tout est racolage en politique. Allez s’il vous plaît chercher une base et oser affronter les suffrages des sénégalais afin que je puisse vous appeler Honorable Adja….   

Le ministre n’efface pas le responsable du parti, Moustapha Sarre  est dans son rôle et il le fait bien.  

Moustapha DIAKHATE

Ex Conseiller Spécial de PM A. Toure

Expert en Infrastructures

Membre MIMI 2024

DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR À L’ENCHAÎNEMENT SUPÉRIEUR PAR LE PROF ABOU KANE

Depuis plus de 10 ans, les années académiques se chevauchent et s’enchaînent. Malgré tout, on oriente encore plus de bacheliers dans les universités. Les réformes sur les redoublements dans l’élémentaire et le moyen secondaire ont accru le nombre d’élèves et d’étudiants au détriment de la qualité des enseignements. Le système LMD est venu apporter des solutions aux redoublements et abandons dans les universités mais en a créé d’autres comme les retards dans le calendrier académique. On est passé d’un système d’enseignement supérieur à un système d’enchaînement supérieur.

Si une partie de l’explication est liée à des facteurs internes aux universités, une autre partie dépasse la compétence des acteurs de l’université et interpelle l’Etat.

Les facteurs internes aux universités

A l’UCAD, il n’est pas rare de voir une faculté perdre 3 mois entre l’organisation des examens de la session normale, les corrections et délibérations, l’organisation de la session de remplacement et la publication des résultats définitifs. C’est parce qu’avec le LMD, on a tellement saucissonné les enseignements qu’il devient difficile de respecter le calendrier académique avec les effectifs actuels.

S’y ajoute qu’il y a eu des imprévus comme la fermeture de l’université en 2020 pour cause de Covid-19, ensuite en 2022 pour des raisons politiques (élections législatives) et, pour les mêmes raisons politiques, entre juin 2023 et Février 2024.

La démultiplication des formations payantes à l’université est un des facteurs qui plombent l’avancement des cours dans les programmes du cycle « normal ». En effet, s’il est vrai que ces formations payantes permettent à l’université d’avoir des ressources que l’Etat ne peut pas mettre à sa disposition, il est tout aussi vrai que la mutualisation des infrastructures et des enseignants avec ces formations, constitue un facteur de blocag. Certains enseignants préfèrent prendre le minimum requis pour leur service dans les formations classiques (non payantes) pour consacrer le reste de leur temps aux formations payantes où le taux horaire est plus élevé, et le paiement plus rapide (juste à la fin du cours).
Ce qui fait qu’on a des permanents qui se comportent comme des vacataires.

Les facteurs externes aux universités

Les orientations sont faites directement par le ministère même s’il existe une commission nationale d’orientation des bacheliers. Mais il faut le dire, la décision d’orienter tous les bacheliers est déjà prise avant la réunion de la commission. On met dans les universités des effectifs qu’elles ne peuvent pas gérer correctement.

Ensuite, la généralisation des bourses, qui est une bonne chose du point de vue social, a eu des effets pervers en ce sens que beaucoup d’étudiants s’inscrivent (juste pour la bourse) mais n’étudient pas. Ils sont dans la base de l’UCAD; ce qui nous oblige à les prendre en compte dans les groupes de TD avec son corollaire en termes d’alourdissement du calendrier (problème de disponibilité des salles) et de la facture (heures à payer).
Faut-il le rappeler, si dans un groupe on voit 15 étudiants sur 30, on fait la séance et elle est payée de la même manière que si les 30 étudiants étaient présents.

Lorsqu’on parlait de 25 semaines pour une année académique normale, il n y avait pas les technologies actuelles. Il faut réduire la durée des semestres tout en intensifiant les enseignements avec les nouvelles technologies pour faire le chemin du retour de l’enchaînement supérieur à l’enseignement supérieur.

Pr Abou KANE
FASEG/UCAD

À propos de l’utilisation de l’expression « sous l’autorité du Premier ministre » dans les décrets fixant les attributions des ministres

Après le décret fixant la composition du Gouvernement puis celui portant répartition des services de l’Etat entre les ministères, les compétences respectives des ministres et secrétaires d’Etat sont définies par un décret d’attributions. L’article 49 alinéa 2 de l’actuelle Constitution indique que sur proposition du Premier ministre, le Président de la République fixe les attributions des ministres et secrétaires d’Etat.
On remarque que le premier article des décrets relatifs aux attributions des ministres signés par le nouveau Gouvernement indique que l’exercice des compétences ministérielles est placé « sous l’autorité du Premier ministre ». Cette expression a été contestée dans la mesure où il a semblé à certains qu’elle n’est pas conforme à la Constitution en vigueur. Dans un article publié le vendredi 19 avril 2024 par Dakaractu sous le titre « Alerte, le Sénégal aurait-il basculé vers un régime parlementaire ? », un citoyen expose son « inquiétude quant à la conformité à la loi et la constitution des récents décrets portant attribution des ministres ». Selon lui, « l’article premier (de ces décrets) place les ministres sous l’autorité du premier ministre et non, comme cela était de coutume sous l’autorité du Président de la République » .

L’expression « sous l’autorité du Premier ministre » est utilisée depuis 1993

Après le décret n° 93-720 du 2 juin 1993 portant nomination des membres du Gouvernement du Président Abdou Diouf et le décret n° 93-723 du 7 juin 1993 portant répartition des services de l’Etat, le périmètre des attributions de chaque membre du Gouvernent avait été défini par un décret d’attributions dont l’article premier comportait l’expression « sous l’autorité du Premier ministre ». (Cf. décrets n° 93-724 à 93-747 en date du 7 juin 1993 publiés au Journal officiel n° 5526 du 12 juin 1993).

La même expression est également utilisée dans les décrets d’attributions pris sur la période 2001 à 2019
En effet, on retrouve cette expression dans les décrets d’attributions signés par les Présidents Wade et Sall jusqu’à la date de suppression du poste de Premier ministre en 2019 (Voir, entre autres, le décret n° 2004 -574 du 30 avril 2004 relatif aux attributions du ministre de l’Économie et des Finances et le décret n° 2019-783 du 17 avril 2019 relatif aux attributions du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération).

Avec la suppression du poste de Premier ministre en 2019, l’expression « sous l’autorité du Premier ministre » fut remplacée par l’expression « sous l’autorité du Président de la République »
L’article 50 de la Constitution, issu de la loi constitutionnelle n° 2019-10 du 14 mai 2019, conférait au Président de la République le pouvoir règlementaire et la disposition de l’administration. L’article 54 du même texte constitutionnel ajoutait : « Le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation « sous la direction du Président de la République ». Sur le fondement de ces dispositions constitutionnelles, les membres du Gouvernement accomplissaient leur mission sous l’autorité du Président de la République d’où l’utilisation de l’expression « sous l’autorité du Président de la République » dans les décrets d’attributions pris après le 14 mai 2019 (voir le décret n° 2019-957 du 29 mai 2019 relatif aux attributions du ministre de l’Economie et du Budget).
En résumé, l’expression « sous l’autorité du Président de la République » avait été utilisée durant la période concernée parce que le Président de la République était à la fois chef de l’Etat et chef de Gouvernement.

Le poste de Premier ministre réinstauré en décembre 2021, l’expression « sous l’autorité du Premier ministre » est de nouveau utilisée dans les décrets d’attributions
L’article 53 alinéa 2 de la Constitution en vigueur, dans sa rédaction issue de la loi constitutionnelle n° 2021-41 du 20 décembre 2021, énonce : « le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre ». En application de cette disposition, l’expression « sous l’autorité du Premier ministre » est de nouveau employée dans les décrets d’attributions depuis 2022 (Voir le décret n° 2022-1788 du 26 septembre 2022 relatif aux attributions du ministre des Finances et du Budget).

Les projets des ministres sont préparés, par définition, sous l’autorité du chef du Gouvernement
A notre avis, en plaçant l’exercice des compétences ministérielles sous l’autorité du Premier ministre, le décret d’attributions ne fait que tirer la conséquence logique de l’application de l’article 53 alinéa 2 de l’actuelle Constitution qui indique : 1°/ « Le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre » ; 2°/ « (Le Gouvernement) est responsable devant le Président de la République … ». De ce point de vue, il revient au Premier ministre de rendre des comptes au chef de l’Etat.

En définitive, comme l’a dit le professeur Meissa Diakhaté, « Sur le plan fonctionnel, le Gouvernement est chargé de la conduite et de la coordination de la politique de la Nation sous la direction d’un Premier ministre qui (..) est détenteur d’une autorité nécessaire à ses fonctions ».
Selon Dominique Chagnollaud, « l’autorité qu’il exerce sur les ministres est politique et non juridique, mais elle l’autorise à coordonner, par voie de circulaire, la méthode et le rythme de travail gouvernemental et surtout à arbitrer entre les ministres en cas de conflits ou surtout lors de la mise au point du projet de loi de finances » .

Mamadou Abdoulaye SOW
Inspecteur principal du Trésor à la retraite

Guinée Conakry et Sénégal:Deux pays liés par l’histoire et la géographie dont les relations méritent attention.

Les pays africains aspirent , en cette période cruciale, à une nouvelle orientation sociale, économique et environnementale . Ce qui ne pourra se réaliser que dans l’émancipation des peuples en général et des élites en particulier.

Souvent confondue avec le rejet systématique du passé, de son histoire et de ses alliés, la volonté souverainiste des peuples africains dépasse largement cette vision. C’est une autre forme de révolution, une autre dimension du réveil des consciences, encore plus poussée que pendant la période des indépendances qui est portée par les générations actuelles.
Dans cette perspective, les pays africains sont à la recherche d’une sortie de l’impasse empruntée depuis les indépendances. Ils sont, la plupart du temps, accablés par la misère, la corruption ou les conflits de générations. Sans oublier les problèmes ethniques et régionalistes.
Bref, après plus de 60 ans d’indépendance ils restent encore profondément divisés . Que ce soit à l’intérieur ou l’extérieur de leurs frontières. Les institutions régionales et panafricaines peinent à contribuer au développement des Etats.
Dans cette recherche de solutions, les gouvernements des pays africains opèrent-ils les bons choix, prennent-ils des décisions opportunes et réalistes ?

Aujourd’hui, deux pays liés par l’histoire et la géographie nous interpellent : la Guinée et le Sénégal.

La Guinée Conakry et le Sénégal sont deux pays distincts et souverains. Chacun possédant des atouts économiques, sociaux et environnementaux certains. Une combinaison de ces atouts pourrait être un modèle de rêve.
Ils ont en commun un solide et naturel bloc « économie et richesse » qui se désagrège depuis des années par manque d’attention ou absence de prise de conscience des États. Ces deux pays distincts et souverains pourraient, grâce à des actions harmonisées, devenir un modèle économique prospère et efficace dans la sous-région.

Que nous soyons Guinéen ou Sénégalais nous aimons tous quelque chose dans l’autre pays. Cela ne devrait-il pas inspirer les autorités de ces États ?

Pourtant côté Sénégalais le regard est plus tôt ailleurs: en Mauritanie ou en Gambie. Premiers pays visités par le président Bassirou Diomaye Faye nouvellement élu. Et la visite en Guinée ? Peut-être un jour !

A ce stade, l’absence de la Guinée Conakry dans l’agenda du président Bassirou Diomaye Faye peut-elle être analysée comme une erreur stratégique au regard de ce qui est évoqué plus haut ?

Sans mettre en exergue les initiatives existantes il serait, à notre sens, opportun que le Sénégal et la Guinée définissent assez rapidement les secteurs de développement stratégiques qu’ils pourraient cibler et mutualiser dans le cadre d’un développement bénéfique aux deux pays.

Nous pourrions, entre autres, citer le secteur de l’artisanat, de l’agriculture, de l’industrie et de la culture. Les partenariats sud-sud sont de nos jours les plus réalistes comme le démontrent les investissements du royaume du Maroc.

La Guinée Conakry avec sa monnaie nationale (hors zone franc CFA) a affiché d’excellents ratios en 2023, confirmés par la Banque Mondiale. La croissance du pays a accéléré en 2023 pour atteindre 7,1 %. Elle résulterait des bonnes performances du secteur minier. L’inflation sur la même période est également estimée à 9,3% en baisse de 2,3% par rapport à l’année 2022 (Cf les chiffres de la Banque Mondiale).

Si le Sénégal souhaite sortir également de la zone Franc CFA, un regard sur le modèle guinéen n’est pas à écarter. La Guinée tient depuis 1960 avec sa monnaie,
Par ailleurs, le retour de la Guinée au sein de l’OMVS, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal doit être une priorité, notamment dans le cadre de la réalisation imminente des projets hydro-agricoles et électriques. A titre d’exemple, le barrage hydroélectrique de Koukoutamba, situé dans la région de Labé dans le nord de la Guinée, (non loin du Sénégal) d’une puissance évaluée à 294 mégawatts, pourra susciter un intérêt commun.

Le régime militaire actuellement en place en Guinée représente- t-il un obstacle à ce projet commun ?
La réponse est Non.

Le socle du développement économique, social et environnemental repose, avant tout, sur la volonté sincère du peuple et non sur son modèle politique. Plusieurs exemples puisés un peu partout dans le monde viennent appuyer cette thèse.

Le Conseil de l’Europe s’inscrit actuellement dans ce cadre avec la présence des pays non Européens qui y siègent en qualité d’observateurs. C’est actuellement le cas du Mexique avec un modèle économique et social très éloigné de la réalité Européenne. Par contre, l’intérêt réside dans les échanges et les partages d’expériences.

L’ Alternance sénégalaise qui a amené récemment le président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir est un espoir pour le peuple africain. Le peuple Sénégalais a réussi à instaurer et imposer l’alternance politique là où beaucoup d’autres peuples ont échoué ou peinent à y arriver. À moins que quelques hommes courageux ne se lèvent pour mettre fin à la destruction de leur pays.

L’histoire et la géographie sont deux atouts naturels. Exploités ils aboutissent à un résultat exceptionnel, extraordinaire et rien pourra les ébranler.

Messieurs les Président Bassirou Diomaye Faye et Général Mamady Doumbouyah, à vous de planter les bases d’un nouvel essor.

Mohamed SYLLA,
Juriste basé en France, spécialiste en gestion des organisations.
Email : mlaminesylla@yahoo.fr

Traité bilatéraux d’investissement: 400 milliards « face » à la DGID

Les 18 traités bilatéraux d’investissement que notre pays a signés avec les pays partenaires sans en évaluer l’impact fiscal génèrent une perte considérable de revenus directs et indirects pour le Sénégal, c’est aussi une Source de déséquilibre majeur et injuste dans nos relations économiques bilatérales.

Avec les découvertes de pétrole et de gaz, c’est presque un montant annuel considérable de 250 milliards à 400 milliards qui peut légalement échapper à la DGID notamment dans les phases de production, et pire avec l’ingérence du contenu local par des sociétés étrangères à travers des filiales créées et enregistrées sur notre territoire ou dans la zone Ohada.

Les TBI sont avant tout des instruments juridiques coloniaux qui prolongent les relations de domination économique et financière entre les colonies, souvent les pays du Sud, et les investisseurs directs et indirects du Nord. Il s’agit d’accords internationaux entre pays partenaires, visant à faciliter les investissements directs des entreprises d’un pays, généralement économiquement développé, dans un autre pays en développement.

A la fin de l’indépendance, il y a plus de 60 ans, la France fut le premier pays auquel nous restions liés par un TBI, la métropole contrôlait déjà 60% de l’économie sénégalaise. Les États-Unis, le Canada et d’autres pays d’Europe occidentale ont suivi. Il s’agit d’une extension de la division internationale de la production en permettant aux multinationales de continuer à investir leurs bénéfices dans les pays d’accueil pour leur expansion et leur croissance.

Aucun gouvernement au Sénégal depuis Senghor n’a à ce jour évalué l’impact budgétaire des TBI ; au contraire pour la France, les USA, la Grande-Bretagne et le Canada, le désavantage fiscal s’est aggravé, notamment avec les clauses de prescription de résultats qui ont un effet dévastateur surtout avec l’exploitation de nos hydrocarbures par les majors européennes, américaines et australiennes. Au début des années 2000, pour accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre de ses infrastructures, le régime libéral n’a pas hésité, en complément des TBI, à accorder des conventions interdisant la double imposition aux multinationales du BTP et aux fonds arabes d’infrastructures. , portugais et espagnol. Comme prix à payer pour l’attractivité des investissements directs étrangers.

Selon l’OCDE, favoriser la protection des investisseurs internationaux aurait coûté à l’Afrique 25 milliards par an, soit plus que les remboursements trimestriels de la dette du continent, une manière de comprendre les super profits des multinationales en Afrique.

A l’aube de l’exploitation pétrolière et gazière au Sénégal et de l’émergence des fonds d’infrastructures – Matiere SA et Ellipse Projects SA, Meridiam etc. – des cotraitants et joint-ventures dans le primaire, le secondaire et les infrastructures’ offshore, selon mes calculs, il y’a 400 milliards de cadeaux fiscaux aux titres des TBI qui échappent à la DGID, auxquels il faut ajouter les profits et bénéfices du ciment, des télécommunications, des mines et carrières, de la banque et des services financiers, des services de construction et d’infrastructures comme les péages, c’est une agrégation qui pourrait atteindre environ 1 200 milliards par an au nez et sous le nez de la DGIG.

Un billion de FCFA immédiatement rapatrié en France avec la facilité de la convertibilité fixe du FCFA en euro. C’est pourquoi il faut abroger le FCFA qui est une monnaie qui facilite les flux financiers illicites……… Cela représente donc deux fois plus de prêts, dons et subventions que l’aide publique bilatérale au développement


Moustapha DIAKHATE
Ex Conseiller Spécial Primature
Expert et Consultant en Infrastructures
Specialiste en Politique Energétique

Lettre ouverte à son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye D. FAYEPrésident de la République du Sénégal

La nécessité de restaurer les lettres de noblesse du journalisme

Je me permets cette incursion épistolaire dans votre salon comme vous l’avez fait dans les bureaux et lieux de travail de tous les fonctionnaires au lendemain de la fête de Korité pour les exhorter au travail, au «Jub, Jubal, jubanti». Vous avez décliné des valeurs et une vision. Même si cette missive est directement adressée aux fonctionnaires et agents de l’administration, il faut reconnaitre que le contenu est destiné à tous les citoyens de manière globale. En effet, chacun de nous doit en faire un viatique pour placer le Sénégal dans les rampes de l’émergence voire du développement. C’est dans l’ordre du possible parce que nous disposons de tous les atouts pour aspirer au mieux-être comme les autres pays. Nous avons des terres arables, de l’eau, de la mer, des ressources minières, une bonne matière grise et enfin de solides et grandes institutions. Jusque-là, vous ainsi que votre Premier ministre, Ousmane Sonko ne cessent de poser des actes rassurants allant dans ce sens. Si cette tendance est maintenue avec une impulsion constante du gouvernement et de ses démembrements d’ici cinq ans, tous les signaux seront au vert pour amorcer véritablement l’émergence. Avec le génie sénégalais, rien n’est impossible. Il faut de la transparence, une bonne organisation et des réformes en profondeur pour y arriver. Toutes les nominations devront être adossées à un contrat de performance à évaluer de manière périodique. Ce contrat devra être déterminé par la feuille de route que tout postulant ou prétendant devra déposer en même temps que son CV en plus du cahier de charges que le gouvernement impute à chacune de ses entités.

Excellence Monsieur le Président de la République,

J’en viens à une préoccupation majeure. Je n’ai pas besoin de vous rappeler l’importance des médias dans une société. Quelles que soient les divergences et différences de point de vue sur ce secteur transversal, il faut, dans ce domaine, des lignes directrices fortes capables de porter votre Projet et de le mener à bon port. Tout n’est pas pourri, il y a de quoi nourrir de l’espoir car, figurez-vous, ce sont les acteurs des médias eux-mêmes, qui ont initié des Assises nationales dont le processus a démarré depuis octobre 2022. Ces États généraux ont permis d’esquisser des solutions structurelles et d’envergure en rapport avec les divers maux de l’environnement médiatique. La détermination des acteurs a toujours guidé le pouvoir d’alors dans les actes consolidants posés jusqu’ici. Le Code de la presse, le CORED, la nouvelle Convention collective nationale du secteur de la presse, le Fonds d’appui et de Développement de la presse (FADP), la Commission de la Carte nationale de Presse en sont des preuves encourageantes. Ces acquis ont été obtenus dans le cadre de la synergie Coordination des Associations de Presse (CAP) qui regroupe les organisations professionnelles faitières des médias depuis début 2016.

Dans votre ferme volonté d’ériger la transparence, la reddition des comptes et combattre la corruption sous toutes ses formes et à toutes les sphères, vous semblez miser beaucoup sur les lanceurs d’alerte. Je n’ai pas bien perçu dans vos différents messages, depuis votre élection, le rôle des médias dans cette noble et salutaire volonté. Or de tout temps, les médias, à l’instar des Forces de défense de sécurité (FDS), de la Justice, ont toujours été la première colonne de ce combat. De 2015 à 2024, il y avait une chape de plomb sur les médias. Si certains ont ployé d’autres ont tenu la dragée haute et ont travaillé individuellement ou avec des consortiums africains ou internationaux pour enquêter, traiter et faire éclater des scandales au grand jour. C’est le cas de la cargaison d’armes d’un coût de 45 milliards venant des USA, les affaires Pétro TIM, Tulow oil, des Oryx et des armements du ministère de l’Environnement, entre autres.

C’est pour vous dire que s’il y a des garanties avec une bonne et transparente coopération, les médias peuvent faire un travail irréprochable et de façon professionnelle dans la lutte pour la reddition des comptes.

En effet, le journalisme reste un métier codifié avec des textes et techniques millénaires qui se sont adaptés au temps avec des mises à jour régulières sur le plan des pratiques, d’où les nouveaux médias. A travers le journalisme d’investigation, la presse dispose des moyens légaux pour faire la lumière sur les cas de détournement, de malversation, de concussion, et de corruption. Une parfaite articulation devra être trouvée entre les membres de l’administration, les lanceurs d’alerte et organisations de la société civile pour débusquer et faire la lumière sur tous les actes de mal gouvernance commis dans ce pays.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Le mal de la presse n’est pas propre audit secteur. Le Sénégal est un grand corps malade. Des membres et des organes nobles et importants sont gangrénés. La prophylaxie devra être minutieuse et exhaustive. Mais, elle devra surtout être menée par les acteurs respectifs en collaboration avec tous les profils utiles et déterminés. Nous de la presse, avons proposé des traitements qui constituent une bonne base à enrichir et à appliquer au bénéfice de toutes les composantes de la société sénégalaise.

En vous souhaitant, une belle réussite qui passe par l’atteinte de vos objectifs, je vous prie, Excellence Monsieur le Président de la République, d’agréer l’expression de ma haute et respectueuse considération.

Ibrahima Lissa FAYE
Journaliste – bloggeur
Directeur de publication de PressAfrik
ilf@pressafrik.com

Les ressources Minières et La Jeunesse face à son Destin… (Par Abdou Khadre Diokhané)

Une mauvaise suivie de la politique minière tendant à ameliorer les interêts de nos gouvernants et NON ceux de la population, surtout de la jeunesse consciente, se trouvant desesperée sur leur futur, dans un pays qualifié comme développé et émergent, qui dispose d’un sous-sol riche avec diverses ressources minières.
La confiance sur une jeunesse dynamique et bien formée, est la force d’un devenir MEILLEUR de notre SENEGAL et fera à ce que ces jeunes soit:

-Une jeunesse considérée et respectée
-Une jeunesse forte dans les débats d’interêts Nationaux..
-Une jeunesse réfléchie sur son Avenir
-Une jeunesse responsabilisée sur les grands défis de Developpement
-Une jeunesse professionnelle au centre des grands projets…
Le Sens de la responsabilité doit nous animer TOUS pour un Senegal bon à vivre.

Ensemble, vers un devenir MEILLEUR…

Abdou khadre DIOKHANE l’Officiel…
Sn-adjoint PDS, chargé de l’industrie et des Mines
Coordonnateur Karimistes -Italia (UKADSI)

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PSE : les funérailles de l’endettement ruineux 

 

Selon le rapport Africa’s Pulse 2023 de la Banque Mondiale,  les incertitudes liées aux chocs extérieurs, le fardeau de plus en plus lourd du service de la dette, les catastrophes naturelles fréquentes et les chocs sécuritaires en Afrique vont peser sur les perspectives de croissance en Afrique au Sud du Sahara, le bloc géographique dont fait partie le Sénégal. En outre, toujours selon Africa’s Pulse, un probable retour à la croissance forte qui réduit véritablement la pauvreté suppose des fortes  politiques transformatrices pour s’attaquer au problème profond des inégalités et de la résilience économique.

Deux menaces persistent selon ce billet de Bretton Woods : la dette, l’endettement – flux et stock – et l’inflation dont les  effets à court terme sont  atténués  par un  rebond de la croissance à 3,4 % en 2024 et 3,8 % en 2025, contre un taux de 2,6 % en 2023. Alors que nous en étions – ici à Dakar –  à des projections de presque 9% pour le PIB. Hypothèse de base du budget 2024 du régime sortant. Le modèle  de la DPEE doit être vraiment revu et corrige’.

Si l’inflation reflue dans la plupart des économies d’Afrique subsaharienne, passant de 7,1 % en 2023 à 5,1 % en 2024, elle reste élevée par rapport aux niveaux pré-COVID. Par ailleurs, même si la progression de la dette publique se tasse, plus de la moitié des gouvernements africains sont aux prises avec des problèmes de liquidités extérieures et un niveau d’endettement non soutenable. C’est presque la cessation de paiement de fait sur le continent. 

L’Afrique au Sud du Sahara c’est 800 milliards de dollars US de dette pour 400 millions d’habitants dans la pauvreté pour 850 millions d’âmes. Nous sommes en plein dans le piège de la dette.

Au Sénégal la mise en œuvre du PSE a été le prétexte d’un endettement lourd et souvent trop hasardeux  voire suicidaire pour sa partie commerciale. Un endettement non pour la transformation structurelle de l’économie comme prévu  mais pour des éléphants blancs dont le Stade Abdoulaye Wade et le BRT : autant d’ouvrages surdimensionnés localisés  dans la capitale comme si tout ce pays est circonscrit aux 400 km2 de dakar, juste du   3% de territoire national.

 C’est presque 1 000 milliards de FCFA  engloutis dans ces deux ouvrages dont l’un est aux essais et l’autre voit son gazon se dégrader. Pour le BRT au lieu de fixer les population de Guédiawaye avec une zone industrielle  et une incitation aux vrais activités économiques, on n’ pas préférée par complexe aux techniciens de la banque mondiale engloutir 400 à 500 milliards dans un projet de mobilité  sur moins de 25 km avec le BTP étranger alors que 50 milliards aurait suffi pour générer au moins 15 000 emplois dans une zone industrielle entre Pikine et Guédiawaye et fixer les populations sur place en développant une économie locale et endogène autour – pourquoi pas– de la transformation de nos produits agricoles et des industries de substitutions d’importations. 

En Avril 2012 l’ancien régime de Macky SALL  a hérité d’un stock de dette publique extérieure  de 4 milliards de dollars du régime de Wade , soit 25 % du Produit Intérieur Brut (PIB), sous prétexte du PSE et avec l’émission de garantie, de lettre de crédits ou  de conforts à des hommes d’affaires véreux – building administratif, Pôle urbain Diamanadio, ellipse project, matière  électrification rurale, domaine agricoles, armes et munitions  etc..-  le régime sortant  a légué 15 milliards de dollars en 2023 , soit 52,5 % du PIB au régime du Président Bassirou Diomaye FAYE soit 10 000 milliards de FCFA de dettes selon la Banque Mondiale . Et pire une structure de la dette complexe et nébuleuse où se mêle commercial et non -concessionnel. Le duo Diba – Sarr y perdra bientôt le sommeil……comment démêler cet écheveau tout en préservant notre solvabilité extérieure. Si les revenus issus des hydrocarbures ne se materialisent pas avec les devises fortes je ne vois pas comment le PM Ousmane Sonko mettra en œuvre ‘le Projet’.

En glissement quinquennal  la dette et son service ce sera  11 500 milliards de F Cfa  en paiements et remboursements  entre 2024 et 2029 que doit honorer BDF pour éviter le scénario catastrophe d’un rééchelonnement ou la cession de paiements comme le Ghana et la Zambie.

 Le candidat déchu de Benno Bokk Yakkar et pseudo-opposant, ministre des finances durant la mise en œuvre du PSE doit nous éclairer sur cette montagne de dette. Que l’ex MEF Amadou BA ose publier un ouvrage sur son passage à Peytavin et les contours de cet endettement dont une bonne partie est frauduleuse. Aucune réalisation – pont, route, autoroute, centrale électrique, TER, hôpital etc..-   ne peut justifier les montants de dette hérités du régime de Macky Sall sinon la fraude et le détournement comme le cas des 1 000 milliards de la covid 19. 

C’est donc en prenant son courage avec les deux mains que durant le premier conseil des ministres le Président nouvellement élu a  prononce’ les funérailles du PSE, reste aux auditeurs public et privés – l’ONECCA doit être mis en contribution –  pour  passer aux peigne fin tout l’endettement induit qui risque de compromettre l’équilibre et la solidité de nos finances si des mesures vigoureuses et fermes ne sont pas prises.   Le plan systémique de transformation de BDF est d’abord une remise en ordre des finances publiques tel est le sens et la philosophie de la lettre de mission au PM Ousmane SONKO. L’heure est très  grave …………………… et heureusement BDF et O. SONKO en ont la mesure exacte.

  Moustapha DIAKHATE 

  Ex Conseiller Spécial PM 

  Consultant en Infrastructures

Nous approuvons les orientations du Président de la République

Extrait du Communiqué du Conseil des Ministres du 9 avril 2024
Le Président de la République a également demandé au Premier Ministre de :

  • procéder à une revue générale des programmes et projets, du capital humain (audits des recrutements et des ressources humaines) et des ressources budgétaires dans chaque ministère ;
  • faire la situation générale des finances publiques (conformément au Code de Transparence dans la gestion des finances publiques), de la coopération internationale (l’état de toutes les conventions de financement signées) et des Partenariats Public- Privé ;
    Birahime Seck, Forum Civil🇸🇳

Thiam : hommage à des compagnons jusqu’à la fin

Ibrahima Sène a été rappelé à Dieu, le 9 avril 2023, il y a un an jour pour jour. Une commémoration qui coïncide avec l’enterrement de son ami et compagnon de route Magatte Thiam, décédé lui dimanche passé.

Le destin en a décidé ainsi entre les deux figures emblématiques du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), Ibrahima et Maguette Thiam, qui ont contribué à donner ses lettres de noblesse à cette formation de gauche, aux côtés de feus Amath Dansokho, Sémou Pathé Guèye. Pour passer aujourd’hui le relais à Mansour Sy et l’ancien ministre Samba Sy, actuel secrétaire général.

Hommage de Léna Sène, à son père Ibrahima Sène et Maguette Thiam
Léna Sène, experte financière internationale, met en exergue les relations particulières entre son père Ibrahima Sène et son vieil ami porté en terre ce mardi.

La jeune dame écrit sur Facebook : « Notre père était également fortement attentionné et engagé, pour son pays, auquel il a tout donné sans relâche et sans attendre un quelconque retour. Ce long combat, il l’a mené et partagé avec des compagnons devenus ses amis, comme Maguette Thiam. Le destin a décidé que ce dernier, enterré ce même 9 avril à Ouakam, allait le rejoindre le jour de la commémoration du premier anniversaire de sa disparition. Pour nous, c’est encore une preuve que le destin avait ficelé les liens dont nous étions témoins entre notre père Ibrahima Sene et notre oncle Maguette Thiam ».

Parlant de son père auparavant, la patronne de DCA Africa mentionne : « le souvenir de l’homme affable qu’il fut reste vivace dans tous nos esprits. Père, ami et confident, il fut tout cela à la fois ».


Elle finit par renouveler des prières pour le repos de leur âme auxquelles s’associent

Lettre ouverte au Président Bassirou Diomaye FAYE : Espoir de lendemains meilleurs

Le dimanche 24 mars 2024, le Sénégal a ouvert une nouvelle page de son histoire démocratique. Comme un seul homme et en toute responsabilité, le peuple a voté massivement en faveur du changement, sur promesse de rupture. Rien ne sera et ne devra plus être comme avant. C’est en tout cas, le sens et la portée du message transmis par les Sénégalais. Je suis sûr Monsieur le Président que vous l’avez perçu dans toute sa quintessence.

Monsieur le Président de la République, le secteur économique de notre pays souffre. C’est un truisme que de le dire. Mais force est d’ajouter que l’artisanat est à l’agonie. Ce secteur vital de notre économie est laissé en rade, subissant mille et une contraintes qui freinent son développement.

Ces douze dernières années ont été les plus dures jamais vécues par les Sénégalais  et depuis 2020, les choses se sont amplifiées. Les effets de la COVID 19 ont mis à genou l’économie nationale de façon générale et particulièrement ce secteur de l’artisanat, qui paradoxalement est une véritable niche, pourvoyeuse d’emplois. Malheureusement, les entreprises évoluant dans ce secteur, ont été obligées de supporter des charges salariales pendant que leur personnel était confiné et comble de malheur, elles ont été les grands oubliés de l’Etat. En effet, malgré le millier de milliards du fonds Force COVID 19, aucune d’elles n’en a bénéficié. Au moment où des secteurs comme le Tourisme, les Arts, le Sport, ont été servis à satiété ; une politique discriminatoire injustifiée, au détriment d’un secteur aussi stratégique.

Les engagements du régime précédent pour l’octroi de 15 % de la commande publique au secteur de l’artisanat, n’ont jamais été suivis d’effets. Laissées à elles-mêmes et soumises à une forte concurrence des entreprises étrangères, beaucoup d’entre elles ont été obligées de plier bagages et de mettre la clé sous le paillasson.

Le domaine industriel de la SODIDA, une initiative de la coopérative allemande, commence à devenir un domaine d’entreposage et d’emmagasinage. Face à la lourdeur des charges, beaucoup d’entreprises ont fait faillite, jetant des centaines de travailleurs dans la rue, au moment où la question de l’emploi des jeunes, est une grosse épine aux pieds des dirigeants étatiques. Ces hangars qui naguère, abritaient les entreprises, sont aujourd’hui louées à des  commerçants pour entreposer des produits importés, annihilant toute volonté de survie des entreprises transformatrices de matières premières ; un goulot de plus pour le développement économique du pays.

La préférence nationale est devenue juste un slogan. A titre d’exemple monsieur le Président,  je vous citerai un service que vous connaissez bien, la Direction générale des Impôts et Domaine (DGID). Ce fleuron de notre économie est équipé de mobiliers importés, au moment où les entreprises locales qui produisent du mobilier de qualité supérieure, sont privées de marchés et sont astreintes au paiement des impôts. Cet exemple est valable pour tous les démembrements de l’Etat. Les entreprises locales qui utilisent une main d’œuvre locale, paient leurs impôts et réinvestissent dans le pays, sont toujours des laissés pour compte.

Monsieur le Président de la République des entreprises comme la nôtre qui ont investi dans l’achat de terrains, pour promouvoir le secteur de la menuiserie par l’ouverture d’un Centre de Formation aux métiers du bois, se sont vues spolier de leurs terres par l’Etat. En effet, nous avions acquis sur fonds propres à Diamniadio, un site pour abriter ledit centre, mais l’Etat n’a rien fait d’autre que de nous déguerpir au profit d’entreprises étrangères. Depuis lors, nous courons derrière un hypothétique recasement qu’il nous avait promis, sans aucune indemnisation ni précision sur la nouvelle zone d’affectation. Nos terrains abritent aujourd’hui, la zone industrielle de Diamniadio et certaines entreprises étrangères. Un tel comportement plombe notre volonté de moderniser notre apport à la formation du capital humain.

Quelles explications à toutes  ces tracasseries dont nous sommes victimes ? Aucune, sinon que nous ne  sommes pas du même bord politique. Une position que nous avons assumée et que nous continuons d’assumer du reste. Or, il est important que les gens comprennent aujourd’hui, que pour construire ce pays, nous devons tous  nous mettre au-dessus de tous les clivages ; qu’ils soient politiques, confessionnels, confrériques… C’est tout le sens de la rupture auquel nous aspirons et que nous espérons.

Cette rupture que vous prônez et qui a fait naître cet immense espoir chez la population, devra, à notre avis, s’appuyer sur une relance du secteur de la menuiserie industrielle afin de lui permettre de mieux tenir sa place dans le développement économique, la lutte contre le chômage et les questions d’employabilité de la jeunesse sénégalaise.

Le projet du mobilier national, l’octroi de quitus fiscal permettant aux entreprises de postuler pour les appels d’offre, l’ancrage de la préférence nationale, sont des leviers essentiels qu’il faudra actionner, pour un mieux-être des entreprises sénégalaises.

M. Cheikh GUEYE

Président Directeur général de la

Menuiserie Khadimou Rassoul (MKR)

Communiqué : Mobilisation pour une Transition Démocratique au Sénégal

Alerte
En route vers l’élection présidentielle au Sénégal et à quelques heures du démarrage de la campagne électorale, le Président Macky Sall avait pris un décret abrogeant celui convoquant le coprs électoral en violation des principes et valeurs de la République du Sénégal dont le respect du calendrier républicain.
Le Mouvement Agir pour une Commune Active et Solidaire ( MACAS)dont j’ai l’insigne honneur de présider avait dénoncé cet acte anti républicain et pris en Assemblée Générale la décision de s’allier et de soutenir la coalition Diomaye Président à briguer les suffrages des Sénégalais particulièrement ceux de la commune de Dya.
Les résultats sortis des urnes au soir du scrutin du 24 mars 2024 donnent une victoire de 54,28% au candidat Bassirou Diomaye FAYE pour être élu 5e Président de la République du Sénégal,. Cette victoire au premier tour pour un opposant renseignent sur la percée exponentielle de ladite Coalition au niveau national particulièrement dans la commune de DYA .
Ce score constituant un tremblement de positions professionnelle et politique avec des résonances jusque dans les entrailles de tous les animateurs politiques de l’ex mouvance présidentielle , n’est que le point de départ d’une mort politique silencieuse et généralisée à parachever au soir des élections municipales à venir.
C’est pourquoi sentant leur mort politique prochaine, les maires de l’ex mouvance présidentielle ( Benno Bok Yakar) , dans le désarroi et le dénuement total, font partout des clins d’œil et tapent désespérément à toutes les portes des actuels tenants du pouvoir de peur que les sucettes dont ils se targuaient et avec lesquelles ils trompaient leurs électeurs ne soient pas otées de leur bouche pour ne pas se retrouver dans une famine financière et budgétaire agonisante .
Aux militants , militantes et sympathisants de la coalition Diomaye Président , barrons la route à ces prédateurs et refusons de compter parmi nos rangs des parasites qui ne pointent leur nez que quand la moisson est mûre pour en profiter sans scrupule. A ces maires renifleurs de saveurs budgétaires et financières nous leurs disons qu’ils ont gouverné et continuent à diriger leur localité dans la manipulation et la tromperie.
Nous les alertons à rester dans l’opposition avec dignité pour rendre la monnaie au Président Macky Sall qui leur a tout donné et de s’approprier cette maxime sociologique de notre société :« So tité nanga dessé fiit, So weté nanga goré ,So gnaké nanga mougne ».

Ibrahima DIOUF,
Contrôleur des Impôts et des Domaines
Président du Mouvement Agir pour une Commune Active et Solidaire (MACAS) ,
Arrondissement de Ngothie
Commune de Dya
Région de Kaolack

Édito : Au-delà des Étiquettes, Vers la Compréhension Profonde

Dans le sillage de récentes élections, les discours passionnés et les étiquettes volent bas. Accuser, qualifier de traître, ou louer sans réserve semble être la norme. Mais dans ce tumulte d’opinions polarisées, il est crucial de faire un pas en arrière, de respirer, et d’explorer les nuances qui échappent souvent à la surface.

La politique, souvent tumultueuse et complexe, offre rarement des réponses simples. Les alliances d’hier peuvent se briser aujourd’hui, les actions bien intentionnées peuvent être mal interprétées, et les motivations peuvent être sujettes à des interprétations divergentes.

La question de la trahison, soulevée avec véhémence, nous pousse à nous interroger sur les véritables dynamiques à l’œuvre. Qui a réellement trahi qui, et à quel prix ? Est-ce une question de loyauté envers la patrie ou le parti ? Ou bien y a-t-il des forces cachées qui manipulent les marionnettes du pouvoir ?

Le président SALL, objet de tant de louanges et d’accusations, reste au cœur de ce débat. Est-il vraiment surpris par les résultats des urnes ? Peut-être que derrière ses actions, il y a des stratégies et des calculs politiques qui échappent à la vue du public.

Dans ce tourbillon d’opinions, une vérité demeure : la patrie importe plus que le parti. C’est une maxime qui résonne avec force pour ceux qui prennent le temps d’observer et de comprendre les enjeux réels.

Peut-être que demain, à la lumière de l’histoire, les véritables motivations du président SALL seront éclaircies. Peut-être que les témoins futurs seront en mesure de discerner la véritable victime de la trahison, s’il y en a une.

En fin de compte, alors que nous naviguons à travers les eaux tumultueuses de la politique, gardons à l’esprit l’importance de perdre avec dignité et d’avancer. Car c’est dans la compréhension mutuelle et le respect des différences que réside le véritable progrès vers un avenir meilleur pour tous.

Cheikh

Le Président Bassirou Diomaye Faye et la Promesse du changement !

Dans un Sénégal vibrant d’espoir et de dynamisme, la promesse du changement s’incarne dans l’ascension politique du Président Bassirou Diomaye Faye. Sa récente élection est le reflet d’un peuple en quête d’équité et de justice, aspirant à remodeler le paysage politique et économique du pays.

Le Sénégal, avec son économie en croissance, fait face à des défis structurels significatifs. La répartition des richesses et des opportunités économiques reste un sujet de préoccupation, avec une tendance observée où les ressources nationales sont souvent gérées par une fraction de la population. Cette situation a contribué à un déficit public de 6,5% en 2022 et à une augmentation de la dette nationale à 75% du PIB. Ces indicateurs soulignent l’importance d’une gestion budgétaire plus équilibrée pour assurer un développement durable et inclusif pour tous les Sénégalais

La violence économique, résultat de cette disparité, est de plus en plus rejetée par les citoyens. Les urnes ont parlé, appelant à un changement radical face à un État budgétivore où moins de 200 000 fonctionnaires (171 634 agents en 2023 avec une masse salariale de 1 273 milliards) absorbent une part significative du budget national, laissant le secteur informel, qui représente 97% des entreprises, dans une précarité persistante.

L’élection du Président Bassirou Diomaye Faye marque un tournant dans l’histoire politique du Sénégal. Au-delà de la personne du nouveau président, elle traduit le désir ardent de la majorité des Sénégalais de mettre fin à des pratiques ancrées : le “took mouy dokh”, la captation des ressources par une minorité politique et sociale. Ces pratiques ont longtemps alimenté une économie de privilèges et d’exclusion.

La victoire du Président Faye, avec plus de 75% des voix concentrées sur les deux candidats de tête, révèle une volonté populaire de voir émerger un duel politique clair, signe d’une maturité démocratique grandissante. Cette physionomie des résultats appelle à une réorganisation du jeu politique, axée sur l’efficience et la rationalisation des ressources. Un contrôle rigoureux du financement politique et une structuration du pôle de l’opposition sont impératifs pour assurer une gouvernance transparente et responsable.

Le poids de la jeunesse sénégalaise, véritable bombe à retardement, ne peut être ignoré. Ces jeunes, qui ont majoritairement rejeté l’ancien régime, aspirent à une économie dynamique et inclusive. Il est crucial de favoriser l’adaptation des formations professionnelles aux besoins réels de l’économie et d’impulser un élan de consommation locale pour stimuler la production interne.

Enfin, la citoyenneté sénégalaise se trouve à un point d’inflexion. L’engouement des jeunes et leur expression populaire constituent une base solide pour construire un sentiment national fort. À partir de cette effervescence, il est possible de développer de nouveaux réflexes axés sur la propreté, le civisme et l’ordre, répondant ainsi aux besoins quotidiens des Sénégalais.

Alors que le Sénégal se tient à l’aube d’un renouveau, le mandat confié au Président Faye porte en lui le potentiel de transformer radicalement notre pays. Nous lui souhaitons de réussir à réconcilier les Sénégalais, et de relever les immenses défis qui se dressent sur son chemin.

Aboubakr Khalifa Kebe

khalifamakhtar@gmail.com

ZIGUINCHOR CAPITALE DU SENEGAL : Diomaye SONKO, un désastre Par Mamadou Mouth BANE

Les incongruités qu’ils ont dévoilées lors de leur conférence de presse n’ont pas suffi pour satisfaire l’envie de Diomaye Faye et de son colistier Ousmane SONKO, d’être suffisamment ridicules aux yeux de l’opinion nationale et internationale. Ils ont fièrement remis une couche avant-hier à Ziguinchor, ville qu’ils rêvent d’ériger en capitale du Sénégal.

Je me suis opposé à ceux qui ont tenu des propos injurieux contre ce ticket à la présidentielle. Car, à mon humble avis, Bassirou Diomaye FAYE et Ousmane SONKO ont besoin d’une assistance psychiatrique et d’une formation accélérée en Diplomatie et en Relations Internationales. A chaque sortie, ils exposent leur carence en toute matière, plus particulièrement en géopolitique, disons en géographie tout court. Or, un homme qui aspire à diriger un pays doit maitriser sa Géographie et son Histoire. L’ignorance de Diomaye Sonko dans ces domaines, inquiète les personnes averties.

Le choix d’une capitale d’un pays répond à des critères qui tiennent compte des enjeux socio-politiques, géopolitiques, environnementaux, sécuritaires… Ce n’est pas pour des raisons bassement électoralistes qu’on décide, d’un coup de tête, du transfert de la capitale de Dakar à Ziguinchor. C’est normal, car, il fallait mettre quelque chose sous la dent de ces hordes de gavroches soif de gros mots et de promesses impossibles.

Certes, aucune ville n’a plus de dignité qu’une autre sur un même territoire. Et Ziguinchor est l’une des villes les plus charmantes du Sénégal de par son environnement, son histoire, sa cuisine, la richesse de sa diversité culturelle et la générosité de sa population. Cependant, est-ce suffisant pour en faire une capitale ?

Il y a des paramètres qui entrent en jeu lorsqu’il s’agit d’ériger une localité en capitale. Le facteur démographique n’est pas le plus déterminant même si, il n’est pas à négliger. Le plus important, avant de prendre une telle décision, c’est d’abord, de savoir lire la carte du Sénégal. Il faut également savoir interpréter le plan géographique du pays, en intégrant les facteurs : sécurité, géographie, géostratégie, pays voisins, ouverture maritime, végétation, histoire, climat, environnement, population etc… Il est d’ailleurs recommandé d’effectuer, au moins, une étude sociologique dans la future capitale. Par ailleurs, une telle décision politique ne devrait être annoncée, qu’après une consultation sérieuse des hautes autorités de la hiérarchie sécuritaire du Sénégal, pour ne citer que celles-ci. Puisque Ziguinchor est une zone militaire…

Que nous apprend la carte du Sénégal ?
La carte du Sénégal nous montre que Ziguinchor se situe à l’extrême sud du pays. Pour s’y rendre, il faut traverser un Etat indépendant : la Gambie avec qui nous avions souvent des relations en dents de scie sous le magistère de Yahya Jammeh.
La géographie nous apprend également que :
1-La distance entre Ziguinchor et Banjul c’est 104 Km.
2-La distance entre Ziguinchor et Bissau c’est 109 Km…

Nous ne le souhaitons pas ! Mais, gouverner c’est prévoir pour anticiper. En cas de conflit armé contre un de nos voisins, la capitale sénégalaise (Ziguinchor) serait facilement atteinte en moins de 24heures. On se rappelle les menaces de la Mauritanie lors de la crise avec le Sénégal en 1989. Soutenu par l’ancien président de l’Irak Saddam Hussein et une partie des pays de la Ligue Arabe, Oul Taya alors Chef de l’Etat, aurait eu un projet d’attaquer Saint Louis située à un peu plus de 300 Km de Nouakchott. Des rumeurs annonçaient le positionnement des engins de guerre au niveau de l’autre rive du Fleuve Sénégal. Imaginez si Saint Louis était restée capitale du Sénégal à cette époque.

Ces deux pays (Gambie et Guinée Bissau) voisins de Ziguinchor ont connu des crises politiques qui ont secoué cette ville sénégalaise du sud. La récurrence des conflits politico militaires à Banjul et à Bissau impacterait la ville de Ziguinchor qui serait, sous le magistère de Diomaye Sonko, une capitale souvent en alerte maximum, du fait de sa position géographique dans une zone politiquement très instable. S’y ajoute la zone des trois frontières Sénégal, Guinée Bissau et Guinée Conakry dirigée par un militaire.

L’actuel président de la République Macky SALL l’avait très tôt compris. D’ailleurs, dès son élection en 2012, il avait mis en place une stratégie pour stabiliser les deux pays voisins : la Gambie et la Guinée Bissau. Il s’est investi personnellement pour aider Adama BARROW et le Général Emballo à être élus démocratiquement présidents de la République de leur pays respectif. Le président SALL avait compris que, pour gagner la bataille de la paix en Casamance, il fallait stabiliser la Guinée Bissau et la Gambie, terre de replis des rebelles du MFDC. Mission réussie sans bavure par le président Macky SALL.

Les régimes militaires qui se sont succédé à Banjul et à Bissau avaient permis aux leaders du MFDC de se renforcer militairement et de développer des activités de trafics illicites entre Sao Domingos et Kanilaï en passant par Bignona. D’ailleurs, Yahya Jammeh rêvait d’une alliance politique entre Banjul/Bignona/Bissau, avec une Casamance indépendante. A cette époque, il finançait Salif Sadio chef rebelle, Ansoumana MANE ex CEMGA tué le 20 Novembre 2000, en Guinée Bissau et le chef rebelle soudanais John Garang mort dans un accident d’hélicoptère le 30 Juillet 2005. Rappelons que, le Bissau Guinéen Ansoumana MANE était impliqué dans des trafics d’armes avec le MFDC dans les années 90.

Certes, aujourd’hui, le MFDC est neutralisé par l’Armée sénégalaise. Mais, une rébellion ne meurt jamais. Faire de Ziguinchor la capitale du Sénégal, sans penser à maintenir d’abord, l’équilibre socio politique encore fragile dans ces deux pays voisins et à renforcer la paix sociale, relève d’un amateurisme chronique.

Ziguinchor est aussi traversée par des courants criminels qui entretiennent des circuits de trafic de drogue venus de Bissau, de bois au nord de Bignona, d’armes et de chanvre indien. Cette belle ville a plus besoin d’un plan de développement économique et social que d’être érigée en capitale par la magie d’un simple décret.

Déplacer la capitale à Ziguinchor n’est pas une priorité pour ces jeunes migrants natifs de cette ville. D’ailleurs, cela changerait quoi dans le quotidien de la jeunesse ou dans le panier de la ménagère ?

Il existe déjà des politiques de développement mises en œuvre en Casamance par les Présidents Me Abdoulaye WADE et Macky SALL. Prenons l’exemple du pont sénégambien qui facilite les déplacements des populations entre le Sud et le Nord. Les interminables grèves des transporteurs sénégalais excédés par les humeurs sporadiques du président Jammeh sont oubliées. Combien de fois, les transporteurs sénégalais ont boycotté le bac gambien pour contourner la Gambie en allant à Ziguinchor par Vélingara à cause des décisions de Jammeh d’augmenter les tarifs pour la traversée ? Ces désagréments appartiennent au passé. Les dessertes maritimes Dakar/Ziguinchor ainsi que les aéroports de Ziguinchor et du Cap Skirring viennent soulager les populations. Que Diomaye SONKO proposent mieux avec des projets structurants réalistes et réalisables.

Diomaye et son acolyte devraient plutôt dire aux Sénégalais où est ce qu’ils comptent amener ce pays ? Quelle solution ont-ils pour arrêter le phénomène de l’émigration irrégulière ? Comment vont-ils gérer le pétrole et le gaz ? Vont-ils supprimer les subventions faites par l’Etat sur l’essence, le gasoil et l’électricité ? A quel prix les familles vont-elles acheter le riz, l’huile, le sucre, le lait et la viande ? Quelle vision pour l’Education, la Santé, l’Agriculture, l’Industrie ? Quelle stratégie pour lutter contre la menace terroriste au niveau de nos frontières avec le Mali ? D’eux, les Sénégalais s’attendent à un programme chiffré, ambitieux et crédible. Mais, les déclarations alambiquées et diffamatoires, les électeurs en ont plein le ventre.

Le mutisme des alliés de Diomaye Sonko face à ces constellations d’inepties (transfert capitale, sortie du CFA) devient inquiétant. Mme Aminata Touré, Abourahmane Diouf et consorts engagent leur crédibilité dans les errements graves de leur candidat. Il est difficile de comprendre toute cette solidarité sournoise devant cet extrême populisme orné de contrevérités.

Après l’annonce du transfert de la capitale, ne soyez pas surpris d’entendre Diomaye Sonko avant la fin de la campagne, prendre l’engagement de délocaliser à Ziguinchor ou à Bignona, tout le dispositif sécuritaire national de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police (l’armement des Forces de Défense et de Sécurité, le système de Renseignement etc…) suivi d’un enrôlement de masse de jeunes sélectionnés, dans les rangs de l’Armée, avec un risque élevé d’une infiltration achevée des Corps d’élite de tout le système de sécurité et de défense du pays. Ce serait alors la fin de la lutte armée du MFDC ? L’objectif étant déjà atteint ! Diomaye SONKO, une calamité !

Mamadou Mouth BANE, depuis Rabat

Amadou Ba : Un homme qui assure et rassure face à un tandem trompeur ! (Boubacar Mohamed SY. Juriste )

Nous n’allons perdre de temps sur la vérité suivante.

Le Président de la République Macky Sall a fait avancer le Sénégal. Avec lui, nous avons senti l’émergence, la modernité.

C’est une vérité unanimement admise.

Avec le président de la République Macky Sall, on aura connu le graal dans tous les domaines.

La personne désignée, légataire de la coalition Benno Book Yakaar, pour parachever le travail entrepris, se nomme Amadou Ba.

Il est un homme qui assure et rassure.

Mais avant de s’épancher sur le profil du meilleur candidat parmi les dix-neuf candidats retenus par le conseil constitutionnel et de préciser pourquoi il doit être le futur président de la République du Sénégal, il est d’une nécessité de rétablir certaines vérités.

A l’occasion de leur conférence de presse conjointe, les hommes politiques Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont frontalement attaqué le candidat du Benno Book Yakaar.

Ces attaques, au-delà de manifester la peur qu’ils ont de leur ancien chef Amadou Ba, renseignent d’un écart de niveau entre le candidat Amadou Ba et le tandem Sonko-Diomaye.

Deux faits que personne ne pourra contester le renseignent suffisamment :

Le premier fait est relatif à la vérité que le candidat du Benno Book Yakaar n’a jamais été offensant pour ne dire ordurier dans ses propos. Il n’a jamais été dans des attaques de personnes se contentant, devant parler des propositions des autres, de formuler des critiques objectives.

Le deuxième fait est que les deux inspecteurs des impôts, l’un leader d’un appareil politique révolutionnaire et l’autre candidat d’un projet suicidaire conçu par ce même leader, n’ont jamais occupé les grandes et prestigieuses fonctions qu’à occupées le candidat Amadou Ba.

L’un comme l’autre n’ont jamais été chef d’un quelconque service aux impôts et domaines.

En vérité, on semble oublier qui est Amadou Ba.

AMADOU BA : UN HOMME QUI ASSURE ET RASSURE.

Amadou Ba a été Directeur Général des impôts et Domaines dans un passé lointain.

D’ailleurs, c’est son magistère que le Sénégal s’est doté de l’ambitieux code général des impôts et domaines.

Une gigantesque révolution dans le secteur des impôts et domaines. Le président de la République se nommait à cet instant Abdoulaye Wade.

Cela, au-delà d’être élogieux, renseigne. Car le moment ou Amadou Ba rendait des services insoupçonnés à ce pays ; quand il était porteur deréformes ambitieuses et révolutionnaires pour le pays et pour un meilleur écosystème financier, ceux-là qui le critiquent avec autant de malveillance, peut-être, rêvaient de le rencontrer.

Du reste, force est de constater que la politique, mal pratiquée en Afrique, permet déplorablement à des seconds couteaux de toiser leur chef de toujours.

Dans son métier, Amadou Ba a été au sommet et a reçu tous les honneurs.

Le candidat du Benno Book Yakaar est unvéritable homme d’Etat.

La rudesse et la complexité de la tâche n’ont jamais fait évoluer l’homme dans le comportement.

Il a été à la hauteur des événements, ceux récents au passage, en restant fort et placide et contenant les assauts faux, éhontés et répétés de ses concurrents, en perte totale de vitesse.

LE SENEGAL EST FACE A SON DESTIN.

Les choix s’offrant à nous sont simples.

Un homme courtois, d’expérience et respectueux des autres et des leurs positions.

Ancien Directeur Général des impôts et domaines, ancien Ministre de l’Economie et des Finances, ancien Ministre des Affaires Étrangères et ancien Premier Ministre de la République du Sénégal.

Aucun candidat ne présente un curriculum vitae meilleur.

Il s’y ajoute la proposition d’un programme ambitieux qui épouse parfaitement, pour continuité, les programmes déjà mis en œuvre par le gouvernent du Sénégal.

Il fait face à un candidat de substitution. Impréparé ! Prêt à désarticuler les institutions du Sénégal et tenter des réformes destructrices de l’économie. 

Ces institutions font le charme du Sénégal et ont résisté aux hommes impropres à la politique et auxintempéries politiques.

Quant à la question de la monnaie, un retrait du Sénégal de la zone monétaire aurait des impacts trèsnégatifs tels :

Une instabilité économique ;

Une dépréciation de la monnaie : la nouvelle monnaie sénégalaise pourrait être astreinte à une rapide dépréciation face à l’euro. La conséquence serait la perte de pouvoir d’achat ;

Difficulté commerciale ;

Pertes commerciales : les investisseurs, en raison de l’instabilité monétaire, pourraient perdre confiance et déserter ;

Augmentation de la dette ;

Impact sur les marchés financiers ;

Nous y reviendrons plus amplement.

Pour ce faire, ils sont appuyés par de vieux briscards politiques et de mécontents issus du Benno Book Yakaar.

Pour finir, un avant-goût de l’incapacité des leaders du Pastef a été perçu à travers la gestion calamiteuse des collectivités territoriales qu’ils ont héritées.

D’ailleurs, les populations des communes de Guédiawaye, Parcelles Assainies, Patte d’oie, Golf sud et autres ont vite regretté d’avoir opéré une alternance à la tête des mairies.

Banda Diop. Ancien Maire de la Patte d’Oie

Ismaila DionneSpécialiste en Administration publique

Moussa Baldé. Economiste / Conseiller Municipal Commune de Kolda

Mamadou Cissé. Ingénieur en conception et gestion de la formation.

Codou Thiam. Juriste / Chargé de formalisation / Responsable Politique APR à Saint-Louis

Aboubacry Thiam. Expert financier

Boubacar Mohamed SY. Juriste / Ecrivain / Conseiller Municipal Commune de Patte d’Oie

Mariama Ajavo Sambou. Entrepreneur / Responsable politique Sédhiou

Abdoulaye Ndiaye. Ancien  Député / Conseiller spécial  du Président CESE

 » Avec le Président Macky Sall, quand le Sénégal tousse, le reste du monde est grippé… » ( Par Inspecteur Cheikh Ndiaye Apr Grand Yoff)

A moins d’un mois de la fin du mandat du président de la République Macky Sall. La question se pose si Macky Sall restera jusqu’à l’arrivée de son successeur où il aura un président intérimaire d’ici la date retenir par le dialogue pour la tenue des élections présidentielles de 2024. Certains responsables de sa majorité saluent la responsabilité et l’esprit d’apaisement du président Macky Sall. A cette même occasion, l’inspecteur de l’enseignement cheikh Ndiaye magnifie le travail abattu par Macky Sall à la tête du pays depuis 2012, qu’ils ont si brillamment servi et affirme que ce travail sera à jamais inscrit dans l’histoire du pays. Selon M. Ndiaye le président Sall veut laisser le pays dans la paix…

 » Excellence Monsieur le Président de la République, je rêve de ce jour historique du 02 avril 2024. J’attends ce moment à la fois avec émotion mais aussi et surtout avec une allégresse démocratique qui dépasse toutes les limites possibles imaginables. Vous avez duré Excellence à poser des actes républicains, mais celui-ci sera à jamais inscrit en lettres d’or au panthéon des actes démocratiques les plus marquants de l’histoire de notre nation. L’humanité est témoin et l’histoire retiendra. Vous avez pris le pouvoir des plus belles manières en 2012 grâce à Celui dont le Seul Agenda Compte et, voilà que par Sa Grâce, vous le quittez à son terme, sans un jour de plus, ni de moins  » yaay gor « . Je suis sûr qu’ IL( LUI qui donne le pouvoir à qui Il veut ), est hautement satisfait de cette reconnaissance. S’il en est autrement , ce sera au nom des intérêts supérieurs de la nation. Acte plus impressionnant encore et hautement prophétique, Vous décidez de privilégier la réconciliation nationale en refermant aussitôt cet épisode douloureux, qui a failli détruire cette grande nation. Les hommes passent et au nom de cette vérité divine que nul n’ignore, il n’y a rien de plus grand qu’un dirigeant peut prendre comme acte et léguer aux générations actuelles et futures, que la paix. Vous l’avez compris très tôt et vous serez bien compris après, Excellence  » yagatul « .
Cette formidable leçon de de gouvernance, de vie tout court, sera une source d’inspiration pour toute l’humanité… » a déclaré le responsable politique de l’APR grand yoff Cheikh Ndiaye.

Il ajoute que le Sénégal est sans conteste, sous votre magistère, la fontaine, la source d’inspiration démocratique de toutes les nations du monde ; en atteste la manière dont les différentes institutions du pays se sont exprimées de façon régalienne qui aboutit à une résolution de crise de façon pacifique et républicaine. Aucun excès de pouvoir de part et d’autre. Les institutions ont dialogué, les territoires ont dialogué, les politiques ont dialogué , les forces vives ont dialogué, tout le monde a dialogué pendant tout votre règne, puisque le dialogue n’est rien d’autre que l’expression des points de vue et leur traduction dans un sens qui met l’intérêt de la nation au dessus des intérêts partisans. Cette réalité démocratique tangible, ne saurait être entachée par aucune entreprise de diabolisation interne ou externe. Le Sénégal continuera à être cité en exemple.

Lettre Ouverte au Président de la République: Ensemble pour un Sénégal Fort

Monsieur le Président de la République,
À l’approche de la fin imminente de votre mandat, nous signataires de cette lettre ouverte, sommes témoins des vents politiques agités qui traversent notre nation.
Votre décision de quitter vos fonctions le 2 avril 2024, réitérée avec une fermeté inébranlable, suscite des interrogations quant à une possible « vacance de pouvoir », une situation sans précédent et non envisagée dans notre Constitution.
Dans une tribune récemment publiée, d’éminents compatriotes soutiennent que “pour des raisons tenant aux fondamentaux de la raison politique et de la morale publique, ni le poids de la charge présidentielle, ni la clameur politique, encore moins une certaine pression internationale n’autorisent à aucun Président de la République, de surcroît nanti d’un bilan social et infrastructurel record, le privilège de claquer la porte du Palais”.
En effet, quitter vos fonctions ne doit pas signifier abandonner le Sénégal que vous avez au cœur pendant qu’il a encore besoin de vous.
C’est pourquoi, nous prenons la liberté citoyenne de vous adresser des mots d’encouragement et de reconnaissance pour votre engagement et votre dévouement à servir notre pays.
Monsieur le Président de la République,
Vous avez fait face à des défis sans précédent; à une opposition à la doxa populiste, quelques fois revancharde, trop souvent violente  et hors de l’arc républicain, ainsi qu’à des crises économiques, sociales et politiques. 
Malgré les pressions internes et l’ingérence condescendante des forces néo-colonialistes – qui sentent l’odeur du pétrole et du gaz – vous avez maintenu le cap, œuvrant sans relâche pour le bien-être du Sénégal.
Votre leadership axé sur les résultats et votre ténacité ont été remarquables, démontrant une résilience exceptionnelle face à une opposition revancharde et à une société civile partisane.
Notre destin ne devrait pas se résumer à choisir entre votre détermination à quitter vos fonctions le 2 avril 2024 à minuit et les risques de désintégration de notre cher Sénégal.
Monsieur le Président de la République
Restez fort et déterminé dans cette période de transition qui nous sépare d’une élection inclusive et paisible, à continuer à défendre les valeurs démocratiques et à promouvoir l’unité et la cohésion nationales.
Et si par extraordinaire le Conseil Constitutionnel, juge de la constitutionnalité des lois et métronome du jeu électoral, n’assume pas son rôle de régulateur de la vie politique, et que la tentation de jeter l’éponge vous habite, pensez à nous, vos mandants. Votre expérience et votre sagesse seront précieuses pour guider notre pays durant ces moments d’incertitudes et de montée des périls.
Monsieur le Président de la République,
Sachez que vous avez le soutien et la reconnaissance d’une large frange de vos compatriotes. Votre contribution à l’histoire du Sénégal est si précieuse qu’aucun coup de boutoir injustifié, aucune pression ne devrait ébranler votre détermination.
Quelle que soit la réponse que le Conseil constitutionnel donnera à votre interpellation pour avis sur les conclusions du Dialogue national, nous vous prions de demeurer ce républicain qui tient à  la sacralité de nos institutions, ce démocrate réceptif aux pulsions de l’autre et ce courageux qui sait faire face, à l’image de ce brave Satigi Samba Gelaajo Jeegi qui a vaincu ses adversaires à la bataille de Bilbassi et au célèbre triptyque: “hulataa, doggataa, ñamataa gacce” (celui qui n’a jamais peur, ne fuit jamais le combat, et ne tolère pas le déshonneur).  Dans un passé récent,  la Magistrature, la Gendarmerie, la Police et l’administration de manière générale, ont pleinement joué leur rôle de sauvegarde des fondements de l’Etat durant ces événements où le pays pouvait basculer dans le chaos. Pour nous, il est impératif de tenir compte de ces paramètres avant de voter une loi d’amnistie et de faire votre ultime choix.
Le Sénégal a encore besoin de vous jusqu’à l’installation de votre successeur démocratiquement élu.
Avec notre très haute considération
Signataires
Babacar GayeLeader du mouvement “Mankoo Mucc”
Pape Coumba Ndjibi Ndiaye juriste diplômé de Lyon III 
Bounama Tall, chef d’entreprise 
El-Hadji Ousseynou Diouf, international de football 
Waly Thiobane, Président de l’association des parents d’élèves de la Région de Kaffrine
Moussa Diakhaté, Député à l’assemblée nationale 
Ababacar Ba, Ancien Député, Président de l’Alliance pour le développement et la solidarité. / Par l’Afrique et Pour l’Afrique: ADS/PAPA.
Cheikh Doudou Mbaye, MPH, Politique et Gestion des systèmes de soins de santé
Abou Abel Thiam, Journaliste
Atta Gueye, Infirmière d’Etat 
Seynabou Gaye Touré, Président de Conseil Départemental 
Moussa Baldé, Professeur des universités 
Alassane Diallo, Journaliste
Mamoudou Ndjinda Wane, Administrateur de société 
Amadou Bakhaw Diaw, Autorité coutumière du Walo
Adama Niang, Sciences-Po Paris
Bakary Bine Camara, Député 
Wagane Faye, Professeur d’’anglais 
Nafissatou DIOUF, Enseignante-Chercheur

Dialogue national : capacités dynamiques en mouvement (par Dr Ousseynou TOURE)

Les acteurs du dialogue national ont usé des ressources-compétences pour enclencher un processus d’échanges, mais, malheureusement sans un effet direct sur les citoyens. Avec un réel risque, sur un horizon non-maîtrisé, dans un contexte conflictuel très changeant. Notre parti-pris s’analyse à l’aune d’une meilleure prise en compte de l’agir sociologique et des intelligences locales.

UN : les propos liminaires du Chef de l’État n’ont pas exercé une influence positive sur la suite des échanges. En l’espèce, le seul usage des ressources tangibles et intangibles (présence des acteurs institutionnels, secret des délibérations, code électoral, Constitution, posture étatique…) et des compétences clefs (maîtrise des éléments de langage, de la stratégie politique, de la posture cognitive…) ne suffisent plus pour atteindre des résultats. Il y a lieu de prendre en considération l’artefact psychologique des différentes parties prenantes. Dès lors, la question qui se pose est celle du lien qui existe entre l’adoption d’un Considérant qualitatif (vérité des faits et des dires) et l’atteinte des résultats. En d’autres termes, en quoi la fixation sur un Considérant qualitatif peut influencer les résultats attendus ?

Le Considérant qualitatif projeté par le Chef de l’État envers l’opinion publique, renvoie d’une part, particulièrement à l’exploitation du contenu des textes juridiques (Code électoral et Constitution) et, d’autre part, à la gestion des relations transversales avec plusieurs acteurs institutionnels comme politique. Le résultat est connu ; il s’agit de retenir une date et une gestion de l’après 2 avril 2024, à la suite d’une décision unilatérale. Or, il me semble que le contenu des textes juridiques s’avère incomplet, pour servir d’arbitre, et de surcroît, pour être à la base d’une manifestation d’un fort consensus, même si les décisions du Conseil constitutionnel s’appliquent à Tous. C’est pourquoi, dès le départ, la lettre du dialogue est biaisée. Et dans l’esprit, le « Je » présidentiel est à l’opposé du « Nous » rassembleur de l’Opposition (16/19 candidats validés). La conséquence immédiate est les autres candidats spoliés vont produire des éléments de langage spoliés, et du coup, une apnée cognitive mettant tous les corps constitués ainsi que les citoyens, très mal à l’aise et donnant l’impression de fragments et bribes de messages insuffisamment reliés, à l’image d’une improvisation. La prise de décision issue du dialogue sur la base d’un léger consentement ne fera que craqueler notre démocratie. Pourquoi alors provoquer un capharnaüm de mauvais aloi ?

Surement le Considérant qualitatif s’adosse sur des transformations permanentes. La cristallisation sur le développement des relations transversales avec une bonne partie de l’Opposition (les recalés) et quelques membres de la société civile, sont des exemples de ces transformations permanentes. A y voir de près, ce Considérant qualitatif maladroitement élaboré renseigne sur la fragilité du processus. Il est liberticide et pernicieux. Dès lors, le dialogue qualitatif devra être porté par le prochain Président pour accorder plus d’importance à l’évaluation et à l’amélioration des points d’attention dans leur ensemble.

DEUX : Le Considérant quantitatif est relatif au poids numérique des participants au dialogue. Certains protagonistes politiques misent sur une pluralité de participants, pour, (peut-être ?), crédibiliser les résultats qui en sortiront. Les tenants de cette option semblent vouloir passer par le plus long chemin, au-delà des délais prévisionnels, pour ne pas aller, au plus vite, aux élections. D’autres acteurs ont fait émerger la notion de la quantité gratuite, avec l’idée que les 19 candidats validés qui devraient être au cœur du dialogue risquent de saper l’obtention de consensus. Dans ce prolongement, la non-participation de 16 candidats validés, au dialogue, par un contournement tactique, dénature les enjeux des échanges. Il en résulte donc que la mise en place d’un dialogue inclusif provoquerait, à l’état des choses, des changements dans la tenue des élections, les prises de décisions et les perspectives au sein de l’État et des états-majors politiques. Ce dialogue inclusif affecterait certainement les objectifs attendus, c’est-à-dire, la tenue des élections avant 02 avril. Cette affectation, difficilement mesurable, se ressent immédiatement dans le fonctionnement normal de nos institutions, la plupart, en hibernation. Ainsi, l’on peut dire que le fait de miser sur la quantité, en termes de participation, serait une projection d’une contre-performance future. Ici, la qualité doit être de rigueur, au détriment de la quantité. La tenue d’un dialogue avec les 16, permet de sublimer leurs efforts fournis lors des parrainages, de valoriser leur statut social d’homme/femme politique et de valider leurs contenus programmatiques. Toute chose parmi tant d’autres qui repose réellement sur un agir social dans ce contexte de frugalité politicienne.

TROIS : Le Considérant financier et économique n’a pas été convoqué pour mobiliser les acteurs socio-politiques au dialogue. Et pourtant, me semble-t-il, c’est le plus important. Une invite articulée autour des enjeux financiers et économiques avec des impacts réels sur notre PIB (risque de chute), sur les conditions de vie des populations, sur le rétrécissement du pouvoir d’achat, apparaît opportune. C’est pourquoi, une nouvelle intelligence collective basée sur les impacts économiques et financier s’impose. Comment réunir tous les acteurs sans positionner, de façon tranchée, la donne économique et financière, de la tenue urgente des élections ? Privilégier les considérants outre qu’économique et financier me paraît réducteur, en termes d’approche et de stratégie de sortie de crise. Porter des œillères n’incluant pas la donne économique et financier obère l’action de développement que le dialogue pourrait charrier. Pour mieux mesurer les effets de ce statut quo politique, une approche qui mobilise à la fois, le qualitatif, le quantitatif et le financier, c’est-à-dire qualimètrique serait indispensable. Cela sera d’autant plus utile qu’il permettra de mesurer les impacts et surtout d’intégrer tous les éléments véridiques inhérents à la gestion des hommes, des femmes et de leurs humeurs. Le plus court chemin doit être une ligne droite vers la vérité, rectiligne vers les élections et sans anicroche vers le développement économique. Cela paraît simple non ! Toute autre approche serait superflue et nous mènera vers le chaos. Qu’Allah nous en préserve.

Au total, ici, le paradoxe d’une prise de décision unilatérale, en porte-à-faux avec la normalité d’une entité démocratique, requiert, pour sa solution, des capacités dynamiques. Celles-ci devraient mettre l’accent sur le caractère instable de la position politique avantagée des uns et des autres dans un environnement qui change rapidement et de façon continue. Ainsi, les chapelles politiques doivent s’appuyer sur des capacités dynamiques pour apprendre du processus et modifier leurs bases et ressources dans le temps, afin de maintenir le pays dans un environnement apaisé. Réfléchissons SENEGAL.

Dr Ousseynou TOURE,

Spécialiste en communication et formation

Ousseynou Ly : “Président Ousmane Sonko, acceptez de sortir svp !”

Dans un texte que nous publions en intégralité, Ousseynou Ly, membre du cabinet de Ousmane Sonko, estime que “si Macky Sall décide de libérer Ousmane Sonko, son candidat et ses militants, ce sera non pas une compromission ou un reniement des principes du combat mais une réparation d’une situation qui ne devait pas avoir lieu”. “Ce ne sera pas une grâce qu’il leur offre mais des droits spoliés qu’il leur retourne. Ce que visiblement certains de l’opposition et/ou de la société civile ne veulent pas. Président SONKO, acceptez de sortir svp. Venez parler aux militants et aux Sénégalais”, lance–t-il. Voici le texte.

Attention, ne nous trompons pas de combat !
Attention, ne nous trompons pas de combat ! Certains ont dû certainement noter un mutisme de ma part sur la situation politique du Sénégal. Nombreuses ont été les sollicitations médiatiques auxquelles je n’ai pas répondues favorablement car préférant observer la situation actuelle et ses évolutions. A cela s’ajoute, avant toute communication de ma part, une prise d’informations ou une appréciation sur la sincérité des uns et des autres dans ce combat dit « Combat de principe » et d’autres informations que je jugeais capitales. C’est en ce jour, 25 février 2024, qui devait être le moment de l’expression populaire à travers les urnes, que je décide de vous adresser ma modeste lecture, à la lumière des événements, de la situation tirée de mes convictions et de mon engagement à servir une cause noble sans compromission des principes et de l’objectivité qui encadrent toutes nos actions. En m’engageant en politique, je m’étais juré d’être sincère quels que soient les enjeux et la gravité du Momentum politique et d’assumer mes positions et postures quelles que soient les conséquences qui en découlent. 
Pourquoi avons-nous créé et promu le parti politique PASTEF ? 

Tout naturellement quand on crée un parti c’est pour conquérir et exercer le pouvoir par les voies démocratiques. Je rappelle que la posture de combat de PASTEF durant ces trois dernières années n’était dû qu’aux différents assauts venant du régime et auxquels nous avons résistés pour que le projet demeure et parvient à la consécration en 2024. Jamais le pouvoir de Macky n’a de cesse essayé d’anéantir ce projet en passant par des complots les uns plus mesquins que les autres. Nous sommes passés par quatre feux pour en arriver là : participer à l’élection présidentielle de 2024. N’est-ce pas là déjà une victoire ?


Le président Ousmane SONKO a été un véritable stratège pour qu’on en arrive là. Pour se faire il s’est départi de toute émotion et de tout autre sentiment de haine envers ses persécuteurs afin que ceci n’altère pas sa vision des choses sinon aujourd’hui toute cette stratégie échouerait. Voilà une voie à suivre si nous voulons atteindre notre objectif à savoir accéder au pouvoir et changer les choses pour le grand bonheur de nos compatriotes. Que cela soit clair ! Je n’appelle à aucune impunité envers tout persécuteur. Mais la lucidité et la sérénité doivent nous guider désormais à sortir indemne de cette situation. Après cette première victoire à savoir avoir un candidat à l’élection et d’être en bonne posture pour la victoire finale, il nous faut faire preuve d’une grande délicatesse pour déjouer les autres schémas politiques officieux en cours, venant d’une partie du régime mais appuyée par une certaine opposition et d’une certaine société civile qui préférerait avoir encore Macky Sall au pouvoir que de voir Ousmane Sonko ou Bassirou Diomaye Faye lui succéder. 


Oui je suis formel, certains qui se réclament de l’opposition ou de la société civile préféreraient le statu quo d’une situation profitable à un coup de force militaire que de voir PASTEF prendre le pouvoir en 2024. Pour eux, déjà au crépuscule de leur carrière politique ou de leur « militantisme citoyen », comme ils le réclament, ce sera la fin des privilèges, passe-droits et autres libéralités qu’ils tiennent du régime même quand ils font semblant de s’y opposer. Si le président Macky Sall est en train de dérouler son agenda actuel c’est parce qu’il a bien des soutiens de principe officieux venant de certains acteurs. Alors pourquoi devrait-on, encore une nouvelle fois, être l’agneau du sacrifice ? Certains qui se disent aujourd’hui à cheval sur les principes de démocratie et d’État de droit sont ceux qui gardaient le silence quand le PROS et PASTEF étaient persécutés et dépouillés de tous leurs droits en violation de la constitution et des lois.


Les principes, la démocratie et l’Etat de droit n’ont pas commencé le 3 février 2024. C’était bien avant. 
Comment comprendre depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qu’il n’y a toujours pas cette mobilisation populaire politique autour des questions essentielles ? Ou bien c’est PASTEF seulement qui est un parti politique dans ce pays ? Comment dix-neuf candidats qui se disent tous majoritaires pour remporter l’élection présidentielle n’arrivent toujours pas à imposer le rapport de force sur le terrain à Macky Sall ? 


Si nous n’y parvenons toujours pas, à part quelques manifestations, c’est parce qu’il n’y a pas une sincérité de l’engagement dans ce combat. Mieux, je vous révèle ici que certains, entre quatre murs, ont même donné leur accord pour une place dans un futur gouvernement de transition de courte durée. Le reste n’est que de la comédie. Donc pour une fois, PATRIOTES, refusons de servir de dindon de la farce politique qui se joue loin des caméras des conférences de presse et autres déclarations symboliques. Cela commence par nous faire croire que si Ousmane SONKO sort de prison dans ces moments c’est qu’il aura compromis son combat.

C’est faux ! Aujourd’hui plus qu’hier, nous avons besoin du pdt SONKO dehors pour mener les troupes et battre campagne aux côtés de notre candidat. En plus de sa libération, celle de tous les détenus politiques fera également beaucoup de bien à leurs familles et proches qui souffrent de leur absence.

Si Macky Sall décide de libérer Ousmane Sonko, son candidat et ses militants, ce sera non pas une compromission ou un reniement des principes du combat mais une réparation d’une situation qui ne devait pas avoir lieu. 


Ce ne sera pas une grâce qu’il leur offre mais des droits spoliés qu’il leur retourne. Ce que visiblement certains de l’opposition et/ou de la société civile ne veulent pas. Président SONKO, acceptez de sortir svp. Venez parler aux militants et aux Sénégalais, vous avez toute la légitimité pour le faire. Vous avez le leadership pour indiquer la voie de sortie de crise pour l’intérêt général et vous saurez parler aux Sénégalais en assumant, comme toujours, votre posture faite de patriotisme, de désintéressement et de vérité.

Que Macky Sall décide d’organiser les élections avant le 02 avril ou bien au-delà, nous devons refuser d’être les perdants pour une énième fois car loin de nous se dessinent encore des reconfigurations politiques auxquelles on veut nous éloigner en nous demandant de rester sur les « principes ». 


PATRIOTES, pour une fois, ne suivons pas notre haine envers le régime. Contrairement à certains, nous ne voulons pas de poste dans un gouvernement ou de prébendes mais nous voulons que ce projet arrive au pouvoir en 2024 et disposer des leviers politiques pour servir nos compatriotes. Ne tombons pas dans les panneaux des « principes présents » qu’on dresse devant nous pour nous mettre aux arrêts politiques.

Faisons appel à notre lucidité et intelligence politique pour sortir indemne des schémas politiques qu’on veut encore nous imposer sous forme de combat de principe. Refusons cela ! Je précise que mon propos n’engage que moi et n’est imputable ni à PASTEF et ni à la coalition Diomaye Président. 

Aide Publique au Développement : le tarissement  inexorable

La solidarité et la compassion des pays développés vis-à-vis des pays du Sud dont l’Afrique au Sud du Sahara  connaissent elles une mutations avec la baisse constatée des flux monétaires bilatéraux  aux titres de l’aide publique au développement……. 

Améliorer l’accès à l’eau, aux soins de santé  et à une éducation de qualité, protéger l’écosystème  ou atténuer les changements  climatiques : autant d’objectifs essentiels, à la fois pour les populations du Sud,  l’Afrique en premier pour endiguer la pauvreté chronique et favoriser la stabilité de nos pays..  Malheureusement  de tels projets n’intéressent pas toujours les investisseurs  privés, qui les jugent trop risqués, voire non prioritaires. Malgré tous les outils et mécanismes de gestion de risque, la finance  internationale   va encore trop peu vers les pays pauvres dont la plupart se trouve en Afrique au Sud du Sahara.

 Entre 2011 et 2021, en moyenne, 35% de l’aide publique au développement allait en Afrique subsaharienne. Subitement en 2022 avec le focus sur la guerre en Ukraine , cette part a chuté à 20%. Un des niveaux les plus bas depuis nos indépendances. On est tombés sous la barre des 30 milliards de dollars pour l’APD bilatérale, et c’est la lutte contre l’extrême pauvreté qui prend un sacré coup. Rien que le service de la dette de l’Afrique au Sud du Sahara représente presque 20 milliards de dollars annuels à notre sous région.  

L’encours de la dette extérieure publique de l’Afrique subsaharienne a triplé entre 2015 et fin 2022, passant de 400 milliards $US à environ à 1000 milliards de dollars, dont 500 milliards à long terme,  370 milliards dus à des organismes publics et 130 dus à des sociétés privées, le reste vis-à-vis de la chine.

Dans notre zone UEMOA  le très faible niveau de mobilisation des ressources fiscales par nos États membres  (16% du PIB pour l’ensemble de l’Union) et le durcissement des conditions financières mondiales et régionales ont accru les déficits budgétaires à presque 6% du PIB soient plus de 7 000 milliards. Le taux d’endettement de l’UEMOA est estimé à 58,7% du PIB en 2022 selon le FMI, soit une augmentation de 13,5 pts de PIB par rapport à la situation pré-COVID (45,2% en 2019).

Avec la Covide 19, la guerre en Ukraine, les tensions sur le marche’ des céréales tous nos pays sont en situation de surendettement avec l’assèchement des transferts monétaires bilatéraux aux titres de l’aide publique au développement, et bien sur la dette intérieure et extérieure des nos états explose et accroît  les vulnérabilités socio- économiques pour ne pas dire la pauvreté. Justement la résurgence de l’émigration clandestine dans nos pays est en partie expliquée par ces vulnérabilités sur fond de baisse de rendement agricole dû aux changements climatiques.

Dans la zone UEMOA la part de la dette extérieure demeure la plus importante (60,9% du PIB en 2022 contre 39,1% pour la dette domestique), mais a diminué par rapport à 2021 (63,9% du PIB), traduisant ainsi la volonté des Etats d’accroître la part des ressources issues du marché régional. Malheureusement cette sur- sollicitation du marché financier  régional par nos états pour leurs déficits publics évince l’investissement privé indispensable  pour l’infrastructure et l’activité industrielle pour le secteur privé de nos pays c’est  le fameux effet d’éviction. 

 Pour 2023, l’encours de la dette publique devrait encore progresser pour se situer à 61,7% du PIB avant de commencer à décliner pour atteindre environ 60% du PIB en 2024 d’après les prévisions du FMI. Cependant, la hausse des taux d’intérêt sur les marchés financiers internationaux et régionaux, qui renchérit le service de la dette des Etats, pourrait entamer  la soutenabilité de la dette de certains pays. Si le pétrole et le gaz ne se matérialisent  dans nos ressources publiques nos pays connaîtront des situation de cessation de paiement inévitablement.

Le FMI et la Banque Mondiale tardent à mettre en place  des mécanismes qui remplacent  les flux en baisse de l’aide publique au développement pendant que les marchés financiers et les agences de notation nous refusent les meilleures conditions d’endettement à bon marche’.  

La baisse tendancielle de l’aide au développement met à nu  les contradictions de certains  pays développés comme la France qui organise réunion après réunion sur l’architecture financière internationale au nom de leur préoccupation pour l’Afrique ; mais ce pays  est seulement  4e bailleur mondial avec 0,56% du revenu national brut consacré à l’APD même pas 1%,  donc moins de 1 milliards d’euro destine’ à l’APD contrairement à d’autre pays comme l’Allemagne.

Le G20 et le système de Bretton woods doivent se pencher urgemment sur ces problématiques de fond au nom de la paix et la stabilité de l’Afrique. L’aide publique au développement – multilatérale comme bilatérale –  n’est plus une soupape.

C’est le lieu de se désoler du SENEGAL, pays  en campagne politique et électorale permanente  alors que des urgences économiques et sociales nous attendent.  

                                                                                                 Moustapha DIAKHATE

                                                                                                 Ex Conseiller Special PM

                                                                                                 Expert et Consultant en Infrast

                                                                                                 Specialiste Pol. Energetique

Dialoguer n’est pas capituler ( par Professeur Abdoul Azize Kébé )

Réeroo amul, ñakka waxtaan a am.Il n’y a pas de malentendu seulement subsiste l’absence de dialogue.
Il n’est pas besoin d’être un expert ou un acteur politique chevronné pour comprendre que nous sommes dans un tourment collectif, malgré la décision du Conseil constitutionnel qui apporte un bol d’air, sans mettre à disposition toutes les réponses. Les problèmes demeurent, relativement au processus électoral, avec la multitude de contestations des spoliés par là, des recalés par ci, des partisans du statu quo ante, ou des attentes de ceux qui désirent une remise à zéro des compteurs. La floraison d’interrogations sur la date du scrutin, sur la fiabilité du fichier, sur la double nationalité des candidats admis à participer aux élections, etc., tout cela est révélateur d’un désordre que la simple évocation des codes et règles de droit ne résoud pas automatiquement. La diversité et le nombre d’interprétations, de la part des agrégés et experts juridiques, en est la preuve. Dans de telles conditions, être dans le fétichisme des dates et des principes, pour reprendre les propos de Me Ousmane Ngom à un média de la place, ne nous permet pas d’avancer. C’est même d’une certaine manière reporter les problèmes aux lendemains tout proches, avec le risque de leur aggravation. Par ailleurs, le fétichisme n’engendre, pour la plupart des cas, que de la désillusion. Face à ce tourment collectif, à cette épreuve qui fragilise notre stabilité et notre unité, face à cette crise de confiance, de légitimité et d’autorité qui se profile, une remise à l’ordre est nécessaire. J’entends la voix de mes jeunes amis, qui me dit qu’il n’y a d’ordre que républicain. Heureusement ! Car en dehors de la République, et de ses fondements et institutions, le péril nous guette. Mais l’ordre républicain n’est pas un dogme figé. L’ordre républicain, c’est une harmonie qui se réajuste face aux réalités et à ses désordres, sur la base de règles consensuelles, fondées sur la raison et les valeurs sociétales. C’est alors une construction permanente mais partagée, entre les acteurs politiques et sociaux. Et là, il est grand temps !J’emprunte la formule à mon homonyme et guide, Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amine, qu’Allah agrée ses œuvres. Il est grand temps ! Il est grand temps que nous nous parlions, que nous dissipions ces voiles de suspicion, de méfiance réciproque et de défiance, que nous démolissions ces cloisons de peur qui nous font nous dresser les uns contre les autres, pour nous retrouver autour de ce que nous avons en commun et que nous ne pouvons pas nous partager, le Sénégal.Ce n’est pas la première fois que, sur le long chemin de la démocratie, notre pays traverse des écueils qui menacent sa stabilité et son unité. Et nous nous en sommes sortis, car nous avons toujours pu retrouver notre nature, en tant que pays de dialogue. À l’image de l’adage qui dit qu’il est facile à l’oiseau de voler, car c’est sa nature, on peut dire qu’il doit être facile alors pour le Sénégal de dialoguer, puisque c’est un pays de dialogue. 
Dialoguer, c’est permettre les mutations positivesDialoguer n’est pas un aveu de faiblesse ni de capitulation, c’est une posture de sagesse et de grandeur que seuls peuvent adopter ceux et celles qui sont conscients des enjeux. Ce sont de tels guides qui sont capables de prendre des décisions qui semblent ramer à contre-courant de leurs intérêts du moment, mais qui concourent à la victoire des lendemains proches, sur la base d’acquis consolidés. C’est une posture de maturité, que de faire des arrangements aujourd’hui, à la place d’une épreuve de force inféconde, et construire les conditions d’arriver aux objectifs, dans le futur. Le dialogue est un outil qui permet les mutations positives pour éviter les fractures irréversibles.Deux ou trois exemples pour illustrer mon propos. Le premier porte sur la posture du Messager d’Allah lors de l’arrangement avec les Qurayshites, qui a conclu « l’accord de Hudaybiya ». Alors qu’il était tout proche de la Mecque avec ses compagnons et les fidèles, pour accomplir le rituel de la ‘umra, il fut stoppé à Hudaybiya et empêché de poursuivre son chemin. Et il dut, après des pourparlers avec des négociateurs Qurayshites, reporter sa ‘umra à l’année suivante. Cet arrangement, connu sous le nom de « pacte de Hudaybiya », avait irrité certains de ses compagnons, dont Ali son cousin et gendre, qui avaient manifesté leur désaccord. Certes cette décision n’était pas agréable à prendre, c’était comme une reddition, mais le Messager d’Allah avait compris qu’aussi difficile soit-elle, c’était la bonne à prendre. Et le triomphe de la conquête de la Mecque sans effusion de sang en fut la résultante.Le 2e exemple se rapporte à Mandela. Après 27 années d’une longue, âpre et meurtrière lutte conte l’apartheid, alors qu’il était encore en prison, il a encouragé et conduit la réconciliation, a négocié avec ses plus irréductibles adversaires, pour entrer dans le gouvernement de Klerk. Cela a contribué à créer les bases de la nouvelle Afrique du Sud, nation arc-en-ciel, et lui a valu le prix Nobel de là paix. Le 3e exemple est bien de chez nous, avec les Présidents Diouf et Wade, et avec eux une partie de la classe politique sénégalaise d’alors. Ils avaient compris que s’arc-bouter sur des positions irréductibles risquait de nous précipiter dans le gouffre. Leurs conversations secrètes, leurs concertations et négociations confidentielles, ont balisé la route à l’alternance de 2000, grâce aux cadres consensuels établis pour une vie politique apaisée. C’est dire que le dialogue, loin d’être une capitulation, est une posture de dépassement et de progrès, même si, sur le cliché de l’instantané, certains le perçoivent comme une abdication. Il n’en est rien ! Le dialogue est un moyen de retrouver la bonne direction et de s’y engager, pour sortir des impasses de la passion aveugle et aller de l’avant, avec la boussole de la raison. 


Convertir une réalité conflictuelle en réalité consensuelle
Aujourd’hui, tout le monde constate que le climat sociopolitique actuel est vicié par la méfiance réciproque, et c’est un défi complexe de vouloir le transformer en environnement propice à la construction de la paix sociale. Complexe oui, mais pas impossible, il y a bien des chemins pour y parvenir si nous voulons rester ce pays distingué dans le concert des nations. Et plus tôt nous redeviendrons unis, grâce à la gestion intelligente et sage de la diversité et de la pluralité politique, mieux ce sera pour nous et nos enfants. Plus tôt nous comprendrons que les divergences une fois exprimées et bien exprimées, sont des invitations à trouver un minimum de convergence, mieux ce sera pour réduire les fractures, apaiser les souffrances, et rassurer sur l’avenir de notre démocratie.Pour cela, il est impératif que nous empruntions le chemin de la rencontre et de la conversation, avec un sentiment autre que la haine. Car la haine fausse le chemin, par sa capacité à distordre les perceptions et à crisper les positions. Et il est illusoire de vouloir sortir de la crise par le radicalisme des uns et des autres, l’héroïsme aveugle sur le front de la rue, l’outrance du discours des oppositions, ou l’arrogance des hommes au pouvoir. Ce dont il s’agit, c’est d’adresser une réalité conflictuelle et la redresser pour la convertir en une réalité consensuelle. Pour ce faire, il urge de s’engager ensemble, ou à la majorité des acteurs, exposer courageusement le mal qui nous divise, et coopérer avec honnêteté pour lui trouver un remède durable. Cela peut se faire si, comme le disait Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amine, nous plaçons le Sénégal au-dessus de nous tous. Diouf et Wade avaient emprunté ce chemin qui fût difficile en son temps, et nous avons hérité de l’alternance démocratique. Commençons alors par bâtir des ponts de confiance qui nous mènent aux convergences des intérêts en commun.  Ainsi, toutes les actions d’apaisement et de reconversion vers la paix sociale pourraient être examinées de part et d’autre : accords de renoncement à la violence de part et d’autre, remise des peines pour les détenus concernés par les manifestations violentes, établissement de cadre garantissant les règles équitables, consensuelles, pour le jeu démocratique, etc. Bien sûr, tout cela doit se faire dans le sens de préserver et consolider la République et l’Etat de droit, sans fétichisme ni aventurisme. Il faut aussi, dans ce cadre, que le leadership politique, pouvoir comme opposition, adopte une attitude empathique qui reflète sa volonté sincère de construire la paix, pour tous et avec tous. Il serait décevant que, pour une raison ou une autre, chaque camp se retranche dans ses certitudes, refuse de faire un pas vers l’autre, et chauffe ses troupes pour la bagarre. Or, on constate que, le plus souvent, ce qui est obtenu par la force, est aussi perdu par la force. Les leçons sont nombreuses dans la sous-région et ailleurs dans le monde. Des entités politiques dans la sous-région, ont été enivrées par la détermination de la foule à faire tomber leur régime, le peu de démocratie qui leur avait permis ces rassemblements, est mort avec la chute des régimes auxquels ils ont refusé le dialogue. Les printemps arabes n’ont pas du tout enfanté la démocratie, pour la plupart du temps. Et il est clair que les régimes portés par ces printemps ont plutôt engendré un long hiver pour la vie de la démocratie dans ces pays. Ouvrons les yeux !


Restaurer la confiance et soutenir les efforts de dialogue
Grande peut être la tentation de surfer sur les lignes de défense réciproques, sur les sujets qui nous divisent, de titiller l’amour propre des troupes pour créer une opinion contre le dialogue. Grand pourrait être le risque, pour les Forces de Défense et de Sécurité d’être débordées dans leur devoir régalien de sécurité et de répression pour établir l’ordre public. Mais tout radicalisme fait le jeu des mouvements radicaux de quelque obédience qu’ils puissent se réclamer. Ils attisent le feu de la discorde et de la division pour nous encourager dans notre affrontement, ce qui va nous précipiter dans l’abîme.Il est alors grand temps, que nous ayons une conscience aiguë du sérieux de la situation et que nous nous engagions, citoyens organisés dans des cadres ou non, acteurs politiques aux côtés des autres acteurs sociaux, sans préjugés, pour restaurer la confiance entre nous, et créer les conditions d’une vie politique apaisée et d’une compétition équitable. Il est grand temps que nous nous dressions au travers de tout ce qui menace la paix et l’unité nationale, en soutenant avec force les efforts de dialogue. Allons à la rencontre de l’autre avec l’esprit du croyant qui, animé par l’enseignement du Messager d’Allah, désire pour l’autre ce qu’il désire pour lui-même. Là, les peurs et les pièges ne seront pas de mise. Tout cela pour rester fidèles à notre devise : Un Peuple, Un But, Une Foi, dans le respect de l’esprit de la Constitution, la lettre étant déjà dépassée par les délais et la complexité des attentes divergentes des différents acteurs.Professeur Abdoul Azize KébéMinistre conseiller aux Affaires religieuses

BRICS+: UN ÉLARGISSEMENT IMPRESSIONNANT

À l’aube de 2024, à compter du 1er janvier, cinq pays supplémentaires sont devenus membres à part entière des BRICS, une association transnationale qui comprenait jusqu’alors le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, et est ainsi devenue BRICS+ (BRICS Plus), totalisant dix pays.

L’Égypte, située au nord-est de l’Afrique et en partie sur la péninsule du Sinaï, qui constitue un isthme vers l’Asie du sud-ouest, ce qui en fait un pays transcontinental, est considérée comme une puissance majeure en Afrique du Nord, dans la mer Méditerranée, dans le monde islamique et dans la mer Rouge. Un pays arabe historique peuplé – avec 104,5 millions d’habitants – avec un héritage culturel long et très riche et en même temps le pays militaire le plus puissant d’Afrique qui contrôle le canal stratégique de Suez. L’Égypte possède également d’énormes réserves de gaz naturel, estimées à 2.180 kilomètres cubes, et le gaz naturel liquéfié égyptien est exporté vers de nombreux pays.

L’Éthiopie est un pays situé dans la Corne de l’Afrique, à l’extrémité orientale du africain continental. Avec une population de 107,5, millions d’habitants, selon une estimation officielle pour 2023, c’est l’État méditerranéen-c’est-à-dire qui n’a pas de mer- le plus peuplé du monde. Un pays pauvre mais en développement rapide avec un grand poids géostratégique en Afrique, qui, outre sa production agricole qui contribue à 41% du PIB, possède également les plus grande ressources en eau de tout le continent. L’Éthiopie est le plus grand producteur de café d’Afrique et le deuxième producteur de maïs.

L’Iran est un pays du Moyen-Orient en Asie du Sud-Ouest. Sa population est de 88,5, millions d’habitants selon l’estimation moyenne des Nations Unies pour 2022. L’Iran est considéré comme une puissance régionale majeure et occupe une position de premier plan en matière de politique énergétique et d’économie mondiale, principalement en raison de ses importantes réserves de pétrole et de gaz naturel. L’Iran était le huitième pays producteur de pétrole au monde en 2022 avec 3.822.000 barils par jour. En même temps, l’ Iran dispose de forces armées puissantes et d’un important personnel scientifique, stationnés dans des régions clés de la planète telles que la mer d’Oman et le golfe Persique.

L’Arabie saoudite est un pays de la péninsule arabique, qui en occupe la majeure partie, soit environ 80 %, et qui est baignée par le golfe Persique au nord-est et la mer Rouge à l’ouest. Selon une estimation officielle pour 2022, sa population est de 32,2, millions d’habitants, dont 30 % de citoyens non saoudiens (estimation 2013). L’économie de l’Arabie saoudite repose sur le pétrole, dont proviennent environ 75 % des recettes budgétaires et 90 % des exportations. En 2022, l’Arabie saoudite est arrivée au deuxième rang mondial après les États-Unis avec une production de 12.136.000 barils par jour et détient 17 % du total des réserves prouvées de pétrole à l’échelle mondiale.

Les Émirats arabes unis, en abrégé EAU, sont un État fédéral composé de sept émirats, situé à la pointe sud-est de la péninsule arabique. Les Émirats arabes unis sont baignés par le golfe Persique et le golfe d’Oman et bordent l’Arabie saoudite et le sultanat d’Oman. Ils comptent 9,3 millions d’habitants selon une estimation officielle pour 2020. Le pays est riche en gisements de pétrole et de gaz naturel et sa population bénéficie d’un revenu comparable à celui des pays occidentaux développés. Les Émirats arabes unis étaient le septième pays producteur de pétrole au monde en 2022, avec 4.020.000 barils par jour.

Quant à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, qui comptent parmi les pays les plus riches en termes de PIB par habitant, ils ont continué à afficher une croissance économique malgré les incertitudes mondiales, notamment les taux d’intérêt élevés, l’inflation et les tensions géopolitiques, alors qu’ils se concentrent sur la diversification de leurs économies.

Selon le FMI, l’économie de l’Arabie saoudite a connu une croissance de 8,7 % en 2022 – le taux de croissance annuel le plus élevé parmi les 20 plus grandes économies du monde – et de seulement 0,8 % pour l’ensemble de 2023. En revanche, l’économie des Émirats arabes unis a connu une croissance de 3,4 %. % en 2023, avec une croissance du PIB pétrolier de 0,7 % et du PIB non pétrolier de 4,5 %, soutenus par de solides performances dans le tourisme, l’immobilier, la construction, les transports, l’industrie manufacturière et l’augmentation des dépenses d’investissement.

Avec cette intégration, le groupe, qui apparaît comme la force rivale du G7, s’étend désormais au Moyen-Orient et inclut en son sein les pays, alliés traditionnels de l’Occident, qui manifestent désormais des tendances à l’autonomie et contrôlent bien sûr un une grande partie de la production mondiale d’hydrocarbures, renforçant ainsi la solidité financière du groupe.

Ainsi, les pays BRICS+ représentent collectivement désormais 45 % de la population mondiale avec environ 3,5 milliards d’habitants, un tiers de la surface solide de la Terre, 44 % de la production pétrolière mondiale totale ainsi que près d’un tiers du PIB mondial, s’élevant à environ 29 mille milliards de dollars, dépassant en termes parité de pouvoir d’achat, le G7, le groupe des sept économies les plus puissantes du monde développé.

Dans le même temps, au moins trente autres pays en développement ont déjà exprimé leur vif intérêt à rejoindre le groupe. Parmi ces pays figurent l’Algérie, le Congo, la Bolivie, le Venezuela, l’Indonésie et le Kazakhstan, qui ne sont pas des pays riches, mais possèdent d’énormes richesses minières et aimeraient bien se libérer de l’étau des multinationales occidentales et du dollar.

Ainsi, dans ce sens, les pays du groupe BRICS ont créé la Nouvelle Banque de Développement (NDB) depuis 2014, alors qu’une grande partie des échanges entre eux se fait en monnaies nationales et non en dollars. Ils avancent également dans les discussions et les élaborations sur la création d’une monnaie commune (ralenties toutefois par les objections indiennes). Et ils recherchent toujours des solutions alternatives de transaction internationale contre à SWIFT. En conséquence, tous ces mouvements en cours conduisent progressivement à une dédollarisation du système économique mondial.

Lors du prochain sommet des BRICS+ qui se tiendra en octobre 2024 à Kazan, capitale du Tatarstan, ville russe située au confluent de la Volga et de la Kazanka en Russie d’Europe centrale, d’autres pays -géants de l’énergie- pourraient rejoindre le groupe et cela aura comme effet d’augmenter le contrôle du marché mondial de l’énergie des 40% qu’il représente aujourd’hui à un pourcentage plus élevé.

En conclusion, je voudrais souligner que l’expansion du groupe BRICS provoque des troubles dans les pays occidentaux et surtout aux États-Unis, qui procèdent à des réactions instinctives, avec la seule idée de la perte définitive. de leur leadership mondial, et constitue une véritable étape vers le cours historique inévitable de la formation d’un nouvel ordre mondial intercontinental, un monde polycentrique.

Isidoros Karderinis est né à Athènes en 1967. Il est journaliste, romancier et poète. Il a étudié l’économie et a terminé des études supérieures en économie du tourisme. Ses articles ont été publiés dans des journaux, des magazines et des sites Web du monde entier. Ses poèmes ont été traduits en anglais, français, espagnol, italien, portugais, suédois, roumain, bulgare et albanais et publiés dans des anthologies poétiques, des revues littéraires et des colonnes de journaux littéraires. Il a publié huit recueils de poésie et trois romans en Grèce. Ses livres ont été traduits et publiés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne.

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Ce n’est pas pour 44 jours ou 10 mois, «qu’un dictateur» s’accrochera au pouvoir, Hérésie !!!, Par Samuel A.SARR


Vous faites malhonnêtement un mauvais procès au Président Macky SALL. Tous les hommes animés de bonne foi reconnaissent que le report s’est imposé au président de la République pour des motifs bien évidents.
Le bon sens n’autorise pas qu’on impute à Macky Sall ce report de la présidentielle. Sans trahir un secret de Polichinelle le président Macky SALL n’attendait que le 02 Avril 2024 pour partir, après avoir installé son successeur. Il avait organisé sa vie à partir du 02 avril, des vacances ensuite des voyages. Il n’est pas encore parti, qu’on l’appelle déjà es qualité un Grand Homme d’Etat qui a marqué l’Histoire du Sénégal. Dans le même esprit, pour ne pas gêner son successeur, il envisageait de s’installer provisoirement au Maroc.
Aucun doute ne résiste face aux responsabilités évidentes des membres du Conseil constitutionnel qui ont failli dans leur mission. Après deux alternances démocratiques, le Sénégal ne pouvait pas se payer le luxe d’élections décriées impliquant la responsabilité des juges constitutionnels.
Au-delà de l’aspect électoral, le Sénégal allait connaître une crise dans son système judiciaire à cause de la validation de la candidature d’un détenu poursuivi pour des faits graves contre la sûreté de l’Etat. C’est une offense aux Institutions que de valider la candidature d’un prisonnier. Ensuite, la mise à l’écart de Karim Wade relève d’un acte d’ostracisme que rien ne peut justifier. Je n’ose pas accuser les auteurs de racisme, comme l’ont déclaré certains observateurs téméraires.
Dans son discours, le président de la République a fourni des arguments solides et suffisants pour justifier sa décision de reporter la présidentielle dans le but de sauvegarder la stabilité et la paix. Cet homme mérite des ovations nourries, pour avoir mis son image et sa crédibilité en jeu, en annonçant le report. Un tel sacrifice ne peut trouver sa justification que dans l’Amour qu’il porte pour le Sénégal.
Ne peuvent pas être entachées par la presse occidentale, ces belles œuvres du Chef de l’Etat, à la tête du Sénégal. Cette presse occidentale, cachant son agenda, financée par des lobbies pour désinformer et amplifier.
Cette lucidité et cette sagesse légendaires dont il s’est armées, lui ont inspiré cette décision d’arrêter ce processus électoral entaché d’irrégularités qui n’honorent guère la démocratie Sénégalaise.
Que les partenaires du Sénégal sachent que le président Macky Sall qui s’est investi pendant plusieurs années au service de l’Afrique, de la démocratie et des Libertés, ne va pas s’inventer une carrière de dictateur pour 44 jours ou 10 mois. Il a une pleine conscience de la situation et œuvre pour l’unité des sénégalais dans un dialogue sincère.
Le Sénégal est un Etat de droit qui a connu de grandes avancées démocratiques sous le magistère de Macky Sall. Il revient alors aux acteurs politiques de tout bord, de saisir la main tendue par le chef de l’Etat, pour épargner notre pays d’une crise qui, à la longue, risque de compromettre tous nos efforts de développement économique et social.
C’est le lieu de saluer l’initiative heureuse prise par les anciens présidents Me Abdoulaye Wade et Abdou Diouf, qui, malgré leur opposition politique jadis, ont su se retrouver pour lancer un message de paix à leurs compatriotes.
Une belle leçon est ainsi administrée à ce collectif de politiques perdants qui viennent de signer une contribution revancharde. L’un des signataires Abdoulaye BATHILY vient d’échouer lamentablement en Libye en tant qu’envoyé spécial des Nations Unies. La crise dont il est chargé de résoudre en Libye, s’est empirée depuis sa nomination tant décriée par les parties prenantes au pays de Khadafi. Kader BOYE, Dior Fall SOW et leurs comparses complètent la liste des pastefiens encagoulés qui voient leur espoir s’effilocher et s’éloigner depuis l’emprisonnement de leur messie.
C’est lieu de saluer la grandeur du Chef de l’Etat, Président de la République et Gardien de la Constitution Macky SALL qui est attaché aux valeurs républicaines et à l’Etat droit. Des valeurs qu’il a réaffirmées en s’engageant sans réserve à poursuivre le processus électoral, dans le sens indiqué par le Conseil Constitutionnel.
Alors, allons dialoguer pour nous concerter au nom de l’intérêt supérieur de la nation, au nom.de la sécurité et de la stabilité de NOTRE Sénégal
Vive l’unité nationale
Samuel SARR
Président du PLSS
Ancien ministre d’Etat
Wadiste Eternel et Mackyiste Éclairé

Aux médias internationaux par Malick GUEYE

Les médias internationaux (France 24, RFI, le Monde.fr, BBC NEWS, Le Point, entre autres), vous avez des actualités beaucoup plus préoccupantes et sur lesquelles vous pouvez aboyer.
Le pus grand opposant de Poutine, Aleixei NAVALNY est mort en prison, écrivez là-dessus !
Beaucoup de sujets vous interpellent au quotidien parce que vous vivez pire chez vous:

– l’économie; le pouvoir d’achat qui fait défaut chez vous (46%)

-L’avenir incertain de votre système social,

-Le taux de déliquescence qui ne cesse de s’accroître chez vous,

-Vos multinationales qui polluent le monde et qui provoquent des risques environnementaux énormes,

-L’insécurité, avec le terrorisme dans vos foyers,

-l’intensification des cyberrisques dans vos pays,

-Vos cultivateurs sont dans les rues, ils manifestent leur colère,

-Trop SDF chez vous,

-Le taux de chômage élevé chez vous, avec une grande majorité de votre jeunesse sans emploi,

-Les problèmes d’ordre géopolitiques qui vous rattrapent,

-Votre diplomatie obsolète et même devenue incapable à cause de votre ingérence injustifiée dans d’autres pays dans lesquels vous êtes chassés,

-La corruption chez vous,

-Votre ex-président accusé de choses graves,

-Etc…
Des problèmes, vous en avez assez, mais vous préférez consacrer toute votre énergie sur les questions internes de nos pays. En moins de 72h, dans vos médias, plus de 50 articles sur l’actualité politique du Sénégal ??? C’est hallucinant comme si le monde n’a pas d’autres problèmes plus urgents.
Des articles dont, les esprits et les lettres en disent beaucoup plus sur les motivations !
Nous comprenons que votre démarche très dégueulasse est entretenue par des Médias nationaux, par de mauvais politiques, mais aussi par des « Sociétés Civiles » et des « Panafricons », qui ne sont rien d’autre que des traîtres dont les âmes sont vendues depuis belle lurette contre de la reconnaissance, de la « bénédiction » et des chèques cadeaux.
Foutez la paix au Sénégal !
Le Président Macky SALL est beaucoup plus intelligent, beaucoup plus cultivé, et beaucoup plus digne que vos Présidents. Nous savons tous que ces derniers n’ont aucunes solutions structurelles à vous proposer si ce n’est: diaboliser, déstabiliser, agresser et voler les ressources d’autres pays. Vous vivez de ça !
Malick GUEYE, bouclier du Président Macky SALL

Pourquoi l’amnistie de Ousmane Sonko ne devrait pas être accordée

Le débat sur l’amnistie de Ousmane Sonko, leader politique sénégalais et figure de proue de l’opposition, soulève des questions cruciales concernant la justice, la responsabilité et l’intégrité de l’État de droit. Bien que certains puissent soutenir qu’une amnistie pour Sonko serait un geste de réconciliation et de pacification dans un climat politique tendu, il est impératif de reconnaître les raisons pour lesquelles une telle mesure serait problématique et contre-productive.

Tout d’abord, accorder une amnistie à Ousmane Sonko enverrait un message troublant sur l’importance de la responsabilité et de la reddition de comptes dans une société démocratique. Sonko est confronté à des accusations sérieuses et graves, notamment de viol présumé, qui doivent être traitées avec la plus grande rigueur juridique. Accepter une amnistie en de telles circonstances pourrait saper la confiance du public dans le système judiciaire et donner l’impression que les personnes puissantes peuvent échapper à la justice.

De plus, accorder une amnistie à Sonko pourrait compromettre la lutte contre la violence sexuelle et les agressions contre les femmes au Sénégal. En tant que personnalité publique, Sonko est censé être un exemple de respect des droits des femmes et de la dignité humaine. L’amnistier enverrait un message dévastateur aux survivantes de viol et à leurs défenseurs, en minimisant l’importance de leur quête de justice et en sapant les efforts visant à éliminer la culture du silence et de l’impunité.

En outre, accorder une amnistie à Sonko pourrait aggraver les divisions politiques et sociales déjà présentes au Sénégal. Dans un contexte où les tensions politiques sont vives et où le pays est confronté à des défis économiques et sociaux, une amnistie pourrait exacerber les sentiments d’injustice et de méfiance entre les différents segments de la société. Plutôt que de favoriser la réconciliation, cela risquerait d’alimenter le ressentiment et la polarisation.

Accorder une amnistie à Ousmane Sonko serait une erreur morale et politique. Cela enverrait un message dangereux sur l’importance de la responsabilité et de la justice, compromettrait les progrès réalisés dans la lutte contre la violence sexuelle et aggraverait les divisions sociales et politiques au Sénégal. Au lieu de cela, il est impératif que Sonko soit traité équitablement par le système judiciaire et que toute décision concernant son sort soit prise dans le respect de l’État de droit et des droits de l’homme.

PATEFENE

OUI AU DIALOGUE, POUR UN SÉNÉGAL DE TOUS, UN SÉNÉGAL POUR TOUS.

Le vote de la loi constitutionelle modifiant l’article 31 de la Constitution à suscité de vives réactions de tout bord.
Une partie de l’opposition, demanderesse de ce report à travers plusieurs sorties, communiqués et initiatives à curieusement pris l’option de la traîtrise pour réfuter l’idée d’un report afin de corriger les dysfonctionnements inacceptables dans le processus électoral.
Le Président de la République, clé de voûte des institutions a, comme la Constitution l’y autorise rapporté le décret N°2023-2283 portant convocation du collège électoral pour l’élection présidentielle du 25 FEVRIER 2024.
Les raisons évoquées sont connues de tous les acteurs politiques et il est manifestement clair qu’une élection sincère, transparente et inclusive ne saurait se tenir dans ces conditions.
Qu’il faille jeter le Président Macky SALL à la vindicte populaire avec la complicité d’une presse étrangère est une œuvre que l’on peut qualifier de maléfique.
Je félicite le président de la République pour cette sage décision et son appel au dialogue.
Le DIALOGUE, oui le dialogue, pour le Sénégal et par les Sénégalais.
C’est pour ces raisons que le Président Macky SALL d’ailleurs reconnaît avec humilité que le dialogue est l’unique voie permettant de transcender cette crise et de restaurer la confiance dans le processus démocratique, garant de la stabilité nationale.

Son appel à la concertation et à la recherche de solutions consensuelles traduit une compréhension profonde des enjeux sociopolitiques auxquels fait face le pays et témoigne de sa détermination à trouver des solutions pacifiques pour sortir de l’impasse actuelle.

Le dialogue national, éminemment fondamental, a façonné le paysage institutionnel et politique de notre pays à travers plusieurs réformes substantielles. À titre d’exemple, le Code Consensuel de 1992, fruit de discussions approfondies entre les différentes forces politiques, qui a jeté les bases d’un système électoral plus transparent et consolidé les assises démocratiques du pays.

Parallèlement, l’assouplissement du dispositif de parrainage électoral, également forgé par le dialogue national, a permis d’élargir la participation politique en réduisant les obstacles à l’accès des candidats aux élections.

Un autre exemple probant de l’impact bénéfique du dialogue est la réhabilitation des droits civiques de personnalités politiques telles que Karim Wade et Khalifa Sall, initialement privées de leurs droits en raison de condamnations judiciaires.

Ces exemples mettent clairement en évidence l’importance du dialogue, qui devrait être considéré comme un pont plutôt qu’un mur entre les acteurs politiques.

Dans cet instant décisif, où les enjeux sont aussi pressants que complexes, le dialogue devient la boussole qui doit guider nos actions pour transcender les divisions et bâtir le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.

Vive le Sénégal
Vive la démocratie
Oui au dialogue

Ansoumana Sané
Maire de Sindian
Directeur Général ARM
Responsable politique APR

Nous vous en supplions, cher Président Macky : Revenez à la raison

Monsieur le Président,

C’est avec un profond respect pour la fonction que vous occupez et un sentiment de préoccupation grandissante pour notre cher Sénégal que nous prenons la plume aujourd’hui. En tant que citoyens qui jadis faisaient partie de ceux qui magnifiaient une grande partie de votre bilan, nous nous trouvons aujourd’hui préoccupés par la tournure actuelle des événements dans notre pays.

La question du report des élections a éveillé une inquiétude majeure non seulement parmi ceux qui, à un moment donné, ont pu douter de votre direction, mais également parmi ceux qui ont longtemps soutenu vos initiatives, et qui craignent aujourd’hui que les fondements de notre démocratie ne soient compromis. Il est essentiel de se rappeler que la solidité de notre nation repose sur son engagement indéfectible envers des principes démocratiques qui doivent se placer bien au-dessus des ambitions de chacun, y compris les nôtres en tant que dirigeants.

Il est indéniable que l’écrasante majorité des Sénégalais s’oppose à ce report, une opposition qui reflète une volonté collective de voir notre gouvernance caractérisée par la transparence, la responsabilité, et par-dessus tout, le respect des processus démocratiques que nous nous sommes donnés.

Nous vous écrivons, Monsieur le Président, pour vous implorer d’écouter cette voix du peuple. Nous sommes à un moment critique où nous devons affirmer notre engagement envers des principes qui transcendent les désirs individuels. Les acteurs politiques jouent certes un rôle crucial dans notre société, mais ils ne représentent qu’une partie de la richesse et de la diversité de notre nation. En fin de compte, c’est la volonté collective du peuple sénégalais qui doit orienter notre avenir.

La décision que vous avez prise par le passé de renoncer à un troisième mandat a été largement saluée comme un acte de respect envers les principes démocratiques de notre pays. De la même manière, ce report des élections est aujourd’hui contesté par tous, car il semble aller à l’encontre de cet engagement envers la démocratie.

Nous sommes à une jonction décisive de notre histoire. Les décisions prises aujourd’hui détermineront l’avenir de notre nation. Avec le plus grand respect, nous vous demandons de prioriser l’intérêt supérieur de la nation et le bien-être de ses citoyens au-dessus de toute autre considération.

Avec espoir et respect,

Aboubakr Khalifa Kebe
Forum Citoyen pour l’Émergence
khalifamakhtar@gmail.com

AU NOM DE L’HONNEUR DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE (PAR DOUDOU KA)

« Les procès bruissent et les condamnations fusent. 

C’est un déferlement accusatoire sans précédent qui s’abat sur le Sénégal depuis le vote par l’Assemblée nationale du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février2024. L’image du pays est atteinte.

Le Chef de l’État est lourdement soupçonné, à tort, de vouloir faire passer de manière détournée, inconstitutionnelle et inconditionnelle, une prolongation de son mandat.

Alors faut-il se taire face à cette vague d’outrances sans nuance qui s’abat sur notre Nation ? Faut-il se dérober face à la foule et aux tyrannies intellectuelles et médiatiques ?

Non et non. 

Notre responsabilité individuelle est de défendre le Sénégal et ses institutions en tête desquelles le Président de la République. Cela revient aujourd’hui immanquablement à s’exposer aux attaques de ses opposants politiques et médiatiques. Mais heureusement que les Sénégalais ont encorela chance de vivre dans une terre de liberté où aucun citoyen n’a besoin de se cacher pour dire ses opinions.

Et c’est justement au nom de l’honneur de cette démocratie, de cette République et de cet État de droit, que le Président Macky Sall a pris la parole, pour dire aux Sénégalais, toutes les conséquences qu’il tire d’une crise institutionnelle inéditeet qui constitue une menace pour l’intégrité de l’élection présidentielle, pierre angulaire de notre système démocratique.

Déjà que certains dysfonctionnements liés au parrainage avaient fragilisé le processus électoral poussant même une partie de l’opposition à réclamer le report du scrutin, les accusations de corruption présumée du juge suprême des élections, la validation du dossier d’un candidat qui ne jouit pas de ses droits civils et politiques puisque régulièrement mis sous mandat de dépôt (en violation flagrante de l’esprit des articles 28 et 8 alinéa 2 de la Constitution), et sur qui pèsent, parmi tant d’autres charges, celles d’atteinte à la sûreté de l’État et de complot contre l’autorité de l’État, auront fini depulvériser les fondements de l’intégrité et de la sincérité du processus électoral, deux bornes infranchissables pour tout État de droit.

Pour ravager encore un peu plus le processus électoral en obscurcissant son tableau déjà bien sombre, s’y ajoutent lavalidation de la candidature d’une binationale en violation de l’article 28 de la Constitution et le rejet de celle d’un autre candidat et qui avait déjà renoncé à sa seconde nationalité. 

Parce que le Sénégal n’est pas condamné à élire un candidat suspecté de corruption ou à élire un candidat régulièrement mis sous mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté de l’État ou à élire un candidat binational, le report des élections était devenu un impératif démocratique catégorique. 

Le Président de la République pouvait choisir de ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire, ne rien faire.

Face à cette situation de crise et de devoir de vérité, le Président Macky Sall a décidé de les résoudre pour éviter à son successeur un malaise institutionnel permanent et pour rester dans l’exigence démocratique qui est constitutive de l’exception sénégalaise avec un président élu à la régulière et qui est l’incarnation des ambitions collectives et constructives de tout un peuple.

L’honneur de la démocratie sénégalaise est de rechercher la VÉRITÉ sur cette affaire de corruption présumée et de consolider le système de sélection et de contrôle des candidatures à l’élection présidentielle. C’est un immense défi lancé à notre jeune système démocratique qui a été percuté de plein fouet. Le droit de vote et le droit de candidature sont au cœur du fonctionnement de tout système démocratique. Il n’était dans l’intérêt de personne d’aller à cette élection cruciale avec des règles manifestement biaisées.

Le Président Macky Sall est le garant de la Constitution. Il est l’ultime paratonnerre républicain contre les forces tectoniques de déstabilisation de nos institutions. 

Sans présumer des conclusions de l’enquête parlementaire etpour prévenir toute crise institutionnelle, le Président de la République dans sa volonté de renouer le dialogue avec toutes les forces vives de la Nation a lancé un appel pour ensembletrouver les voies et moyens pour sortir de cette crise politique et institutionnelle.

Pour sauver l’Honneur de notre démocratie, c’est le moment de trouver les convergences nécessaires pour éviter le face à face entre forces politiques et nous prémunir des conflitsinstitutionnels et de la défiance des Sénégalais vis-à-vis de l’État.

Le Président de la République, garant de la cohésion nationale, est le trait d’union pour amorcer la construction d’un socle républicain commun solide, pour faire émerger un sursaut national. Notre cohésion nationale, loin d’être l’union politique, est un des symboles forts de notre identité nationale.Alors, majorité et opposition doivent se retrouver pour défendre l’essentiel qui est la sauvegarde du modèledémocratique de notre République. 

Il est urgent de dessiner dès aujourd’hui les contours de l’après-crise. Nous ne sortirons de cette tourmente institutionnelle qu’avec un esprit de dépassement en faveur de la signature de grands accords.

Il sera dès lors impératif d’inclure dans le dialogue national un consensus sur la durée effective de la transition, sur l’autorité politique qui doit la présider et sur les améliorations à apporter au processus électoral, notamment la sélection et le contrôle des candidatures.

L’heure est à la réconciliation et à l’unité nationale. L’histoire de notre démocratie ne doit pas s’écrire dans la passion et la manipulation.

Dans les épreuves décisives, chacun a le devoir de s’élever à la hauteur que requièrent les circonstances exceptionnelles que notre pays traverse. Le Président de la République Macky Salldoit continuer à porter son costume d’assureur de la bonne marche de la démocratie.

Mais au-delà du Chef de l’État, ce qui est en jeu, c’est le prix de la responsabilité individuelle de chaque acteur dans la thérapie républicaine dont le Sénégal a tant besoin.

Je prendrai les miennes le moment venu. 

Au nom de l’honneur de la République. 

Au nom de l’honneur de la Démocratie. »

Doudou Ka

Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération

Président de la Convergence des démocrates pour la Sauvegarde de la République (S24)

Sheikh Alassane Sène :  »Je condamne avec fermeté un report anticonstitutionnel d’une élection »

Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le leader de la Coalition JAMMI REEW MI, Sheikh Alassane Sène a adressé son message d’indignation au peuple sénégalais suite au  »report anticonstitutionnel » de la présidentielle du 24 février 2024. Voici le document in extenso :

Mes chers compatriotes

En ces moments de lourdes peines, j’appelle à l’élévation, à l’union sacrée autour des valeurs qui nous lient, qui dépassent nos personnes, poussière que nous sommes. Le peuple Sénégalais est plus fort que cette crise, plus doué que ceux qui nous l’imposent.

À cette crise, s’ajoutent l’incompréhension et la haine viscérale qui nous poursuivent jusque dans nos foyers, et qui font coaguler des colères en nous-mêmes. Cette situation pourtant n’est que la résultante d’actes éhontés, qui ont agressé notre vœu fort d’aller de l’avant au soir du 25 février 2024. Nous ne l’accepterons pas!

Je ne suis pas d’accord avec un processus électoral biaisé qui a été émaillé de bout en bout par une chaine de corruption et de trahison. Tout comme je condamne avec fermeté un report anticonstitutionnel d’une élection aussi cruciale pour notre pays.

Nous sommes capables de renverser cette situation, capables de réinventer les fondamentaux qui nous lient et de ne plus, à l’avenir, accepter un tripatouillage de notre constitution ou un affaissement de nos institutions sous le prétexte fallacieux d’une quelconque hypertrophie d’un pouvoir issu de la survivance des lois monarchiques.

J’appelle l’opposition, annoncée victorieuse à cette élection finalement reportée, à mettre en place un gouvernement dès le 2 Avril, date à laquelle Macky Sall n’aura plus aucune légitimité à la tête du pays. Travaillons tous ensemble pour cette nouvelle alternance. L’ère du changement a sonné, rien ni personne ne pourra l’arrêter

Sheikh Alassane SÈNE
Coalition JAMMI REEW MI

Comprendre le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 (Par Pr. Ismaila Madior Fall)

1. Qui a initié le report de l’élection présidentielle ?
• Ce n’est pas le Président de la République qui en a pris l’initiative.
• Le report a été initié par le groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (PDS)  » Liberté, Démocratie et Changement « 
• Ce groupe a déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale la « proposition de loi constitutionnelle portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution de la République du Sénégal ».
• Article premier. – « par dérogation à l’alinéa premier de l’article 31 de la Constitution aux termes duquel « Le scrutin pour l’élection du Président de la République a lieu quarante- cinq jours au plus et trente jours au moins avant la date d’expiration du mandat du Président de la République en fonction », le scrutin pour l’élection présidentielle est reporté jusqu’au 25 août 2024 ».
• Cette proposition de loi a pour objet de reporter la tenue de l’élection présidentielle en août 2024 et permet au Président en exercice de rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
• Un amendement parlementaire a porté la date de la tenue de la prochaine présidentielle au 15 décembre 2024.

2. Quelles sont les raisons justificatives du report ?
• La crise entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel sur une supposée corruption de juges constitutionnels.
• La création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur cette affaire et, au-delà, sur les modalités de vérification des candidatures par le Conseil constitutionnel
• La réfutation des accusations par les membres du Conseil constitutionnel qui demandent que la lumière soit faite sur cette affaire.
• La découverte de fraudes commises par des candidats sur leur nationalité pour faire passer leur candidature.
• Le jet de discrédit sur le Conseil constitutionnel juge électoral source d’un rejet du verdict des urnes (potentiel contentieux électoral)
• Risques de contestations des résultats des élections et dedérapage préjudiciable à la stabilité politique du pays.

3. Quelle est la procédure mise en œuvre pour le report ?

• C’est une proposition de loi constitutionnelle émanant des députés, notamment du groupe parlementaire du PDS
• Cette proposition a été envoyée, pour avis, au Président de la République qui en a pris acte.
• La proposition a été adoptée en commission et approuvéeà la majorité des 3/5 des suffrages exprimés par l’Assemblée nationale le lundi 5 février 2024.
• Ce n’est pas une révision ou modification de la Constitution, mais une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution qui permet un réaménagement du calendrier électoral et non une remise en cause de la durée du mandat prévue par l’article 27 de la Constitution. Pour rappel une loi constitutionnelle peut avoir pour objet de modifier la Constitution ou de déroger à une ou plusieurs dispositions de la Constitution.
• La disposition relative à la durée du mandat et toutes les autres dispositions de la Constitution restent intactes, en l’état.
• La disposition dérogatoire a vocation à être ponctuelle, conjoncturelle, transitoire et cesse d’être en vigueur dès l’organisation de la prochaine présidentielle.

4. Quel est le rôle du Président de la République sur la mise en œuvre du report ?
• Le Président n’en est pas l’initiateur.
• Il doit juste donner un avis favorable ou défavorable oualors en prendre acte. Il a préféré la troisième option.
• Après le vote de la loi constitutionnelle, il appartient au Président de la République de procéder à sa promulgation dans les délais indiqués par la Constitution.

5. Quelle est la date de la prochaine présidentielle ?
• Avec l’approbation de cette loi constitutionnelle, la date de la prochaine présidentielle est celle y indiquée, c’est-à-dire le 15 décembre 2024. Pour rappel, la première présidentielle du Sénégal avait été organisée le 1erdécembre 1963.

6. Quand expire le mandat du Président de la République avec l’adoption de la loi constitutionnelle ?
• Le principe est clairement formulé comme suit : « Le Président en exercice poursuit ses fonctions jusqu’à l’installation de son successeur », c’est-à-dire à l’installation du Président qui sera élu le 15 décembre 2024.
• Cette installation se fera au mois de janvier en cas dedénouement de l’élection en un tour unique et en février en cas de double tour.

7. Est-ce que le Conseil constitutionnel peut censurer la loi constitutionnelle ?

• Non. Il est de jurisprudence constante que le pouvoir constituant est souverain et ne peut faire l’objet de contrôle.
• En conséquence, le Conseil constitutionnel s’est toujours déclaré incompétent pour contrôler une loi constitutionnelle. Autrement dit, il y a une injusticiabilitéde la loi constitutionnelle.
• Dans le même sens, le décret n°2024-106 du 3 février 2024 portant abrogation du décret n° 2023-2283 portant convocation du collège électoral relève, selon une jurisprudence constante, de la catégorie des actes de gouvernement insusceptibles de recours pour excès de pouvoir.
• Au total, la loi bénéficie de l’injusticiabilitéconstitutionnelle, le décret de l’immunité juridictionnelle.

8. Est-ce qu’il y a des précédents de lois constitutionnelles dérogatoires à la Constitution ?

Bien sûr, au moins deux précédents peuvent être cités.

• 1er précédent : Loi n° 62-62 du 18 décembre 1962 portant modification de la Constitution

L’Assemblée nationale après en avoir délibéré, a adopté en sa séance du 18 décembre 1962, à la majorité qualifiée des 3/5.

Le Président de la République promulgue la loi constitutionnelle dont la teneur suit :

Article unique

Il est ajouté à la Constitution de la République du Sénégal un article 66 bis, ainsi libellé :

Art. 66 bis

Par dérogation aux dispositions des articles 25, 53 et 66 de la Constitution fixant les pouvoirs et les attributions du Président du Conseil, le Chef de l’Etat devient Chef de l’Exécutif.

Il peut soumettre au référendum un projet de révision constitutionnelle, après avis du Président de l’Assemblée nationale, du Conseil des ministres et d’une commission spéciale de l’Assemblée.

La présente loi sera exécutée comme Constitution.

• 2ème précédent – Loi constitutionnelle n° 2007-21 du 19 février 2007 modifiant la loi n° 2006-11 du 20 janvier 2006 prorogeant le mandat des députés élus à l’issue des élections du 29 avril 2001

L’Assemblée nationale a adopté en sa séance du mercredi 07 février 2007 et à la majorité des 3/5 des membres la composant ;

Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article unique.- L’article unique de la loi constitutionnelle n° 2006-11 du 20 janvier 2006 est modifié ainsi qu’il suit :

« Par dérogation à l’alinéa premier de l’article 60 de la Constitution, le mandat des députés élus à l’issue des élections du 29 avril 2001 est prorogé pour être renouvelé le 03 juin 2007 ».

La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.

9. Est-ce qu’il y a un précédent de report d’une élection présidentielle dans l’histoire du Sénégal ?
• Oui, suite à la première présidentielle de 1963 avec un mandat de 4 ans, la suivante, devant se tenir en début décembre 1967, a été reportée au 25 février 1968.

10. Quelle appréciation faire de cette loi au regard du parcours démocratique ?
• Une loi consolidante qui procède d’un simple réaménagement du calendrier électoral et non d’un report à proprement parler puisque le décalage ne sort pas de l’année d’expiration du mandat (2024), ne déborde pas sur l’année suivante (2025).
• Une loi qui permet de sauver le Sénégal des dérives d’un processus électoral qui aurait pu être désastreux pour notre pays.
• Une loi qui pose les jalons d’un dialogue qui permettra de réunir les conditions d’une élection libre, ouverte et transparente dans un Sénégal réconcilié et apaisé.

Portrait : Macky Sall, un président de temps troubles

Le Parlement du Sénégal a entériné dans une grande confusion le projet de loi visant à repousser la présidentielle au 15 décembre 2024, un vote qui plonge mardi le pays dans l’inconnu et fait craindre une ébullition. Au pouvoir depuis 2012, le président sénégalais Macky Sall est accusé de « dérive autoritaire ».

Lui s’enorgueillit d’avoir transformé le Sénégal en douze années de présidence à force de réformes et de grands travaux. Les adversaires de Macky Sall voient en lui l’auteur du dernier coup de force en date en Afrique pour se maintenir au pouvoir. 

Au pouvoir depuis 2012

« Le Sénégal de 2023 est sans commune mesure avec le Sénégal de 2012 », disait Macky Sall en présentant le 31 décembre à 62 ans des vœux aux airs de bilan. Élu en 2012, réélu en 2019, il a maintenu pendant des mois l’incertitude sur une nouvelle candidature en 2024. Le non à un troisième mandat a été l’un des mots d’ordre de la contestation qui a ensanglanté le pays à différentes reprises depuis 2021.

En décrétant en 2023 qu’il en resterait là, même s’il maintient qu’il avait « le droit de (se) représenter », il avait apporté un soulagement. « Le 2 avril 2024, s’il plaît à Dieu, je transmettrai le pouvoir à mon successeur », déclarait-il le 31 décembre en se projetant vers la fin officielle de son mandat. Depuis, la crise toujours latente a resurgi.

Le report de la présidentielle, « un coup d’État constitutionnel »

Macky Sall a annoncé samedi le report de la présidentielle au 15 décembre 2024, dans un pays qui considérait le respect du calendrier électoral comme un signe d’inviolabilité de la pratique démocratique, malmenée ou anéantie par les putschs et les faits accomplis ailleurs dans la région.

L’opposant Khalifa Sall (sans lien de parenté) a dénoncé « un coup d’État constitutionnel » qui dissimulerait le dessein d’assouvir un « rêve d’éternité », même si le président a répété son engagement à ne pas se représenter.

L’ancien compagnon de route Abdou Latif Coulibaly a dit ne pas comprendre lui-même. « Peut-être est-ce simplement que quand on exerce le pouvoir on croit que tout est possible », a-t-il déclaré à la radio française RFI après avoir démissionné du gouvernement. Il a été parmi les nombreux à rappeler les propos tenus en 2012 par Macky Sall : le président « ne peut pas prolonger son mandat, c’est impossible », même d’une journée.

Visage sévère, stature imposante

L’incompréhension est d’autant plus grande que Macky Sall faisait partie à l’époque de ceux qui ont combattu au nom de la Constitution la candidature d’Abdoulaye Wade à un troisième mandat dans un contexte déjà troublé. Macky Sall a rompu en 2008 avec celui qui avait été son mentor et dont il a été le ministre et le Premier ministre. Il avait fédéré l’opposition et avait battu M. Wade au second tour.

Dans son autobiographie Le Sénégal au cœur, Macky Sall propose deux traductions de son nom de famille : « entêté » et « qui refuse ». Le visage sévère et la stature imposante mais le propos affable, il se revendique, par sa mère, d’une lignée de guerriers qui « préfèrent mourir que de perdre la face ». Ses dernières années à la tête du pays ont été marquées par la confrontation sans merci entre le pouvoir et l’opposant anti-système Ousmane Sonko et les accès de violence auxquels elle a donné lieu.

L’ingénieur géologue de formation préfère qu’on se souvienne de lui pour ses nombreux chantiers au service du développement : nouvel aéroport, ville nouvelle de Diamniadio, parcs industriels, train express régional et autoroutes, triplement des capacités électriques…

Un interlocuteur écouté

À l’étranger, Macky Sall a été un interlocuteur écouté, en 2022-2023 en tant que président de l’Union africaine ou au sein de l’organisation ouest-africaine Cedeao. Il a été le chantre d’une réforme de la gouvernance politique et financière mondiale. Il a porté la parole d’une Afrique qui « a assez subi le fardeau de l’histoire », libre de ses choix, comme celui de continuer à investir dans les hydrocarbures quand elle ne produit que 4% des émissions polluantes, ou de réprimer l’homosexualité.

« Il ne peut y avoir de légitimité pour certains de définir et imposer à tous une seule façon de vivre, comme un prêt-à-porter civilisationnel », proclamait-il à la tribune de l’ONU en 2023. Il y disait condamner fermement « toute forme de changement anticonstitutionnel de gouvernement », face à la succession de coups d’Etat en Afrique de l’Ouest.

Accusé de remettre en cause les principes qu’il a défendus

Avec le report de la présidentielle, Macky Sall se retrouve accusé de remettre en cause les principes qu’il a défendus. L’opposition dénonce une dérive autoritaire. Elle accuse le pouvoir d’instrumentaliser la justice. Leurs ennuis judiciaires ont empêché Khalifa Sall et Karim Wade de concourir contre lui à la présidentielle de 2019. En 2024, Ousmane Sonko a connu le même sort.

Human Rights Watch écrivait récemment que, depuis trois ans, 37 personnes avaient été tuées dans des troubles sans que « personne (n’ait) eu à répondre de ces actes », et des centaines d’autres arrêtées. Ousmane Sonko le traite de « dictateur ». « Si le Sénégal était une dictature, comme certains veulent le faire croire, pensez-vous sincèrement qu’ils auraient pu passer une seule journée à m’insulter en boucle ? », répondait M. Sall en novembre dans le magazine Jeune Afrique. « Ceux qui veulent l’anarchie et le chaos pour assouvir leurs ambitions me trouveront sur leur chemin ».

Avec Europe 1 et AFP

LIBRE PROPOS / Par Abdoulaye THIAM (Sud Quotidien)

Macky, le coup de tonnerre !

Coup de tonnerre au Sénégal ! Le Président de la République, Macky Sall dont le second mandat prend fin le 2 avril prochain, a pris un décret ce samedi 3 février, à moins de 24 heures du démarrage de la campagne électorale, pour reporter sine-die l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024
Le Chef de l’Etat estime qu’il y a des soupçons de corruption qui pèsent sur des juges du Conseil Constitutionnel et qu’une candidate (Rose Wardini) a été arrêtée et poursuivie pour parjure suite à la découverte de sa double nationalité, pendant qu’un autre, Karim Meissa Wade a été écarté à cause de sa deuxième nationalité française dénoncée par Thierno Alassane Sall, également candidat à la Présidentielle.
Des prétextes plus que fallacieux qui apportent de l’eau au moulin des détracteurs de Macky Sall qui l’ont toujours suspecté de vouloir s’offrir un «mandat cadeau», à l’image de Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire. Un scénario ubuesque digne d’un film hollywoodien.
Pis, Macky Sall porte une atteinte grave à la démocratie sénégalaise qui était une petite embellie dans la grisaille ouest africaine. Pathétique ! Inacceptable ! Inconcevable dans un pays qui, depuis son accession à l’indépendance n’a jamais reporté, pas une seule fois, son élection présidentielle. Et pourtant ce ne sont pas des alibis et des arguments qui manquaient pour les prédécesseurs de Macky Sall. Un juge constitutionnel a été froidement assassiné, des policiers ont été pris dans un guet-apens et lâchement liquidés sous le régime socialiste. Mais, Abdou Diouf président de la République d’alors n’a jamais songé à reporter la présidentielle. Plus récemment, quand le Conseil Constitutionnel, a validé la candidature de Abdoulaye Wade pour un troisième mandat, 11 sénégalais ont trouvé la mort. Mais jamais le pape du SOPI n’a envisagé de repousser la présidentielle pour s’offrir un «bonus», comme du reste le théorisait d’ailleurs Idrissa Seck, alors chef de l’opposition sénégalaise (il était deuxième à la présidentielle de 2007).

L’OPPROBRE SUR LES INSTITUTIONS

C’est Ousmane Sonko et ses partisans qui vont rire sous cape. Sans occulter Alpha Condé, voire YAYA Jammeh. Le leader de l’ex PASTEF a été accusé de tous les noms d’oiseaux à cause de discours sur la neutralité et l’impartialité de certains juges. Aujourd’hui, c’est le gardien de la Constitution, celui qui est considéré comme la clé de voûte des institutions, le père de la Nation, le président du Conseil supérieur de la magistrature, Chef suprême des armées qui jette en pâture des magistrats en créditant des soupçons de corruption sur des juges du Conseil Constitutionnel.
Il veut aussi nous faire croire que notre Assemblée nationale sera en conflit contre le Conseil Constitutionnel. Il veut nous faire croire qu’une enquête parlementaire des députés acquis à sa cause, qui se comportent comme des moutons de Panurge sont capables de nous élucider sur ce supposé cas de corruption. Cette même Assemblée nationale n’avait-elle tenté le coup avec la fameuse affaire des 94 milliards avant que l’OFNAC ne refroidisse leurs conclusions ? Triste sort pour le pays de Senghor, de Abdou Diouf et de Abdoulaye Wade.

3EME MANDAT A TOUT PRIX

C’est désormais clair, net et limpide. Macky Sall n’a jamais voulu quitter le pouvoir. D’ailleurs, il a toujours usé de toutes sortes de subterfuges pour se présenter à nouveau. Son «ni oui, ni non», le limogeage de toutes les personnes qui osaient dire non au troisième mandat, la promotion de qui ceux qui le soutiennent et le théorisent, la très tardive déclaration aux allures d’une contrainte pour finalement renoncer à briguer les suffrages des Sénégalais, tout a été savamment orchestré pour lui baliser la voie.
On croyait alors que le Président Sall avait fini par entendre raison. Que nenni ! La preuve, c’est le choix porté sur Amadou Ba. Un choix qu’il qualifie de «raison» contre un éventuel choix de «cœur». Comme au théâtre chinois, tel un habile marionnettiste, il tire les ficelles, distribue les rôles. Usant du machiavélisme jusqu’au bout, il se débarrasse d’un de ses fidèles lieutenants, El Hadji Mamadou Diao dont le seul péché est d’avoir osé déclaré sa candidature. Aly Ngouille Ndiaye avait déjà fini de quitter le navire. Quant à Abdoulaye Daouda Diallo, il lui demande de rester sans rester. Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) organise sa capitulation sans prononcer le nom de Amadou Ba, dans un discours fait en français, en wolof et de poular
N’empêche, la machine électorale se met en branle. Nous nous épargnons des forfaitures de la Direction générale des élections (DGE), du limogeage spectaculaire des membres du CENA, et de l’installation du nouveau CENA en violation totale des textes.
On croyait alors avoir bu le calice jusqu’à la lie. Macky Sall décide de porter l’estocade à travers Mame Mbaye Niang qui débarque sur les plateaux de la TFM, le matin même de conseil national de l’APR pour descendre Amadou Ba en plein vol. Le candidat de BENNO se retrouve avec des ailes mouillées mais reste zen. Pendant ce temps, l’opposition surtout le camp de Sonko s’organise autour de Bassirou Diomaye Faye, cloué dans sa cellule de prison. Inédit !
Des candidats débarquent à la RTS pour enregistrer leur première sortie médiatique. Sauf que le chef de l’Etat ne veut pas d’élection. En l’absence d’insurrection souhaitée, de la démission du chef du gouvernent, il sort de son imagination un conflit entre l’Assemblée nationale et le Conseil Constitutionnel pour tout arrêter sans préciser de date de la tenue de l’élection. Un coup d’Etat constitutionnel aux conséquences incommensurables.

Entre Report et Responsabilité – Naviguer dans les Eaux de la Démocratie

En cette période mouvementée où la démocratie sénégalaise se trouve à la croisée des chemins, le report de l’élection présidentielle soulève des questions cruciales qui méritent une réflexion approfondie. Au-delà des réactions passionnées, il est essentiel d’aborder cette situation avec un esprit critique et un sens aigu de la responsabilité collective.

L’accusation d’hypocrisie et d’égoïsme à l’égard de ceux qui critiquent le report de l’élection doit être examinée à la lumière de la complexité des enjeux actuels. Certes, chaque citoyen a le droit de défendre son candidat, mais notre devoir envers la nation va au-delà des intérêts personnels.

La démocratie est un équilibre délicat entre la volonté du peuple et la nécessité de maintenir l’ordre public. La décision de reporter l’élection, prise pour des raisons de stabilité et de sécurité intérieure, soulève des questions cruciales sur la manière dont nous concilions nos aspirations démocratiques avec la réalité complexe de notre contexte sociopolitique.

LeDakarois.sn encourage la population à s’engager dans un dialogue constructif plutôt que dans des réactions impulsives. En cette période électorale, il est crucial de maintenir un esprit ouvert et de favoriser des discussions respectueuses qui transcendent les clivages partisans.

La déclaration du président Macky Sall concernant le report des élections offre une opportunité pour un examen approfondi de notre système démocratique. Plutôt que de succomber à des accusations mutuelles, il est temps de collaborer pour trouver des solutions qui préservent nos principes démocratiques tout en garantissant la stabilité du pays.

Cet éditorial encourage les citoyens à participer activement au processus démocratique, à exprimer leurs préoccupations de manière constructive et à œuvrer collectivement pour un Sénégal stable et prospère. Dans la tempête actuelle, la responsabilité individuelle et collective de chaque citoyen est mise à l’épreuve. Le Dakarois.sn appelle à un engagement réfléchi, à une compréhension mutuelle et à un effort commun pour façonner l’avenir de notre nation.

Cheikh KANE

Réflexion sur le report des élections, par Samuel SARR

Aujourd’hui, l’on sent, une prégnante nécessité de reporter la présidentielle. Les arguments fournis par le Chef de l’Etat Macky SALL, sont assez explicatifs, justes et honnêtes. Et les patriotes attachés aux valeurs républicaines, à l’Etat de droit et à la démocratie, doivent s’engager sans réserve pour accompagner les prochaines directives qui seront annoncées pour l’organisation d’élection transparente et inclusive.

Du moment que le report est acté par une décision présidentielle qui a fixé la date au 25 Août 2024, il faudrait que la classe politique se retrouve pour fixer les conditions et désigner les acteurs.

Il faut reconnaitre et saluer la sagesse de la décision du président de la République. Car, tout était réuni pour que le pays sombre dans l’irréparable si le processus électoral décrié et porteur de bactéries destructrices, n’avait pas été abrégé. La confiance n’existait plus entre les candidats (recalés et validés) et le Conseil Constitutionnel appelé demain à donner le résultat des élections et à statuer sur les recours. Le Conseil constitutionnel était disqualifié aux yeux des électeurs et des candidats du fait des actes maladroits, injustifiés que les 07 juges ont posé. Par exemple :

1-Comment valider le dossier d’un candidat en prison ? En prenant cette décision, le Conseil Constitutionnel s’immisce dans la procédure d’instruction enclenchée par le Doyen des Juges. D’ailleurs, c’est ce qui explique, le rejet de la demande de liberté provisoire. Le Juge en charge du dossier a fait état de sa totale indépendance face aux actes maladroits posés par le Conseil Constitutionnel. En d’autres termes, le Doyen des Juges a voulu montrer au Conseil constitutionnel qu’une personne sur qui repose certaines charges, (entreprise terrorisme, atteinte à la sureté de l’Etat etc…), ne peut pas être candidat, même si son nom est sur les listes électorales. De surcroît, cette personne est membre clé d’un parti dissout pour des délits et crimes aussi graves les uns que les autres.

2-Comment le Conseil Constitutionnel a-t-il pu rejeter la candidature de Karim WADE pour une bi nationalité ? La sortie dans la presse des preuves de la double nationalité de Mme Rose WARDINI a créé un malaise dans le groupe des 07 Sages. Car, cela vient juste confirmer que le travail a été bâclé par les juges constitutionnalistes. Ces derniers n’ont pas pris la peine de vérifier les déclarations des candidats. Ainsi, la mise à l’écart de Karim WADE ressemblait à un acharnement et un ciblage que rien ne pouvait justifier. Rappelons qu’au moins 03 autres candidats admis à la présidentielle, disposent d’une double nationalité. Si tous les citoyens sont égaux devant la loi, pourquoi refuser à Karim WADE, ce qu’on a autorisé à d’autres candidats ? Est-ce parce qu’il est de teint clair, competent pour la fonction ayant été Ministre d’Etat de la République du Sénégal.

Il faut repartir sur de nouvelles bases en créant les conditions de la tenue d’une élection sincère. Un scrutin inclusif suppose la participation de tous les candidats qui remplissent les conditions au plan politique et juridique. Pour cela, il faut un consensus fort pour le report de l’élection afin d’engager un dialogue ouvert pour fixer ensemble les modalités. Rien ne devrait s’opposer à la tenue d’un dialogue national avec les 97 candidats, les partis politiques et la Société civile intéressée. Nous pouvons y inviter à titre d’observateurs nos partenaires comme l’Union Européenne

Au cours de ce dialogue, faudra-t-il permettre aux candidats en prison d’y participer à l’élection ? Faudra-t-il supprimer le parrainage citoyen ? Est-il nécessaire de mettre en place d’un nouveau Conseil Constitutionnel ? Faudra-t-il s’accorder pour remonter la caution à 100 millions pour les présidentielles non remboursable si moins de 5%, 10 millions pour être député, 5 millions pour être maire ?

Faudra-t-il s’accorder pour tenir des élections générales afin d’éviter d’organiser un scrutin tous les 02 ans, qui plongent le pays dans une campagne élection, sans fin, avec des conséquences néfastes sur les économiques ?

Voilà, quelques sujets assez importants pour être portés sur l’ordre du jour des débats au cours du dialogue, afin de jeter les jalons d’une stabilité politique durable.

Aujourd’hui, il est évident que le candidat sortant n’a plus aucun intérêt. Et sa première préoccupation, c’est d’organiser des élections démocratiques et de quitter le pouvoir dans la meilleure des conditions politiques et sociales. C’est le sens qu’il faut donner à cet engagement ferme du président Macky SALL devant le peuple sénégalais et devant toute l’Afrique. D’ailleurs, sa décision renouvelée de ne pas briguer un nouveau mandat a été saluée par l’ensemble des partenaires du Sénégal et par les Organisations internationales.

Le président Macky Sall est plus que jamais déterminé, à apporter ces grands changements qui renforceront davantage l’image du Sénégal, vitrine de la démocratie africaine.

Par Samuel SARR
Ancien Ministre d’Etat
Président du Libéralisme Social Sénégalais

REPORT DE L’ÉLECTION: ET SI LE CAMP PRÉSIDENTIEL FAISAIT DE L’INDUCTION RÉTROSPECTIVE POUR MIEUX SE PRÉPARER ? PAR LE PROF ABOU KANE

En théorie des jeux, on parle d’induction rétrospective ou induction vers l’arrière ou encore induction rétrograde lorsqu’on analyse le jeu du dernier mouvement vers le premier pour déterminer la stratégie qui aurait été optimale à chaque séquence du jeu.

On part du résultat souhaité pour déterminer la meilleure stratégie qu’on aurait dû adopter, en intégrant les actions et les réactions déjà enregistrées.

Le camp présidentiel se dit certainement qu’il faut bloquer le processus électoral, s’occuper de ceux qu’on avait oublié d’éliminer et achever ceux qui respirent encore malgré l’asphyxie et l’étreinte. Après cela, on relance le processus en changeant de stratégie en commençant par changer le candidat Amadou BA qui gêne beaucoup au sein de l’APR .

En faisant FOCUS sur Sonko, l’appareil d’Etat avait oublié de broyer Bassirou Diomaye Faye qui est passé dans les espaces interdentaires, tant il était de « petit calibre » comparé à la force des mâchoires déployées pour liquéfier…pardon, liquider son leader.

C’est ainsi que Père Noël (Karim Wade) descendit du ciel avec des jouets par milliers auxquels l’APR s’agrippe, oubliant que c’est lui qui était à l’origine de la traduction du fils de Wade devant la cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).
En quoi la non participation de Karim est-il un motif pour reporter l’élection présidentielle sachant qu’il était éliminé en 2019 de même que Khalifa Sall ?
S’il y a un autre candidat qui est sur la liste et qui a une double nationalité tout en ayant déclaré sur l’honneur être exclusivement de nationalité sénégalaise, pourquoi pas le traduire en justice, le rendre inéligible et laisser les autres candidats continuer la compétition ?

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), qui est fermée depuis le mois de juin, croyait presque être au bout de ses peines avec son ouverture probable juste après les élections.
Au vu de ce qu’il se passe, l’UCAD est partie pour être la grande perdante de ce jeu politicien si le pouvoir judiciaire ne prend pas ses responsabilités pour maintenir la date de l’élection au 25 Février 2024.

Pr. Abou KANE
FASEG/UCAD

La leçon magistrale du professeur de philosophie, Alassane Kitane à ceux qui  »huent » Aliou Cissé

Huer cet homme !

Ce pays a choisi l’ensauvagement, l’insolence, la violence, l’ignorance et l’ingratitude. Huer cet homme. Pourquoi ? Vous le déifiez hier, aujourd’hui vous le vouez aux gémonies, bande d’ingrats. Vous êtes qui ? Le Brésil certainement ?

Vous le huez pour un problème de coaching ? Qu’ils sont prétentieux ces petits badauds ! Savez-vous ce qu’il endure ? Combien il souffre de ne pas avoir atteint son objectif ? Aimez-vous cette équipe plus que lui ? Problèmes de coaching ! Et s’il avait gagné ?

Quant à toi Aliou Cissé, je sais que tu sais à qui tu as affaire. Ces gens ont hué tous leurs héros : ils vénèrent bruyamment leurs saints et les insultent quand ils sont dans d’autres sphères ; ils élisent des « démons » pour se venger des leurs rois ; ils compensent leur faiblesse par la projection sur les autres ; ils sont inconstants, versatiles, impulsifs, bavards et peu féconds. Ces gens ont un problème non avec toi, mais leur éducation : le défaut d’éducation abrutit l’homme. Ce pays est foutu, je le jure !

Quand des députés sont installés dans la bagarre générale il n’y a pas de raison d’espérer que la bagarre ne devienne pas son « règlement » intérieur. Cette législature porte en elle-même les germes de l’ensauvagement de la société. La bagarre, l’insolence et l’ignorance sont en réalité l’ADN de cette institution qui est censée nous représenter. Les jeunes apprennent tout difficilement et avec peu de génie, mais ils apprennent l’insolence à la vitesse de éclair.

Je ne suis pas un fan d’Aliou Cissé, mais je respecte son travail et ses résultats : il est jusqu’à maintenant le meilleur. Je peux le critiquer et peut-être souhaiter son départ, mais je ne peux pas comprendre qu’on exerce sur sa personne cette violence morale. Mais Aliou est un Rasta, il comprend qu’en fin de compte ceux qui l’ont hué se huaient eux-mêmes. Ce pays est en train de sombrer, et les élites (la véritable écume !) en sont responsable. Nous avons choisi de nous morfondre dans une tradition de l’insulte et ça va nous coûter cher.

Ce pays est en train d’instaurer la culture de l’intolérance : la médiocrité s’est arrogée le droit de mener la société. Les insulteurs jouent les premiers rôles ; à la télévision, c’est la haine, la vulgarité, la bouffonnerie et le mensonge qui sont distillés à longueur de journée. C’est quoi cette société où le plus grand criminel devient un saint dès que les manigances télévisuelles réussissent à en faire un « client préféré » ?

Alassane K. KITANE

Electricité au Senegal : l’accélérateur WAE

Solidement fixé sur un camion – remorque, tard la nuit, un convoi exceptionnel convoyant l’un des transformateurs de plus de 200 Tonnes quitte le porte de Dakar à bord d’un convoi  imposant étroitement escorté   pour un trajet de 25 km à destination de Cap des Biches dans le département de Rufisque ou se trouve la centrale à gaz de 300 MW pensée, conçue et financée par West African  Energy. Une société sénégalaise avec des capitaux et un management entièrement sénégalais.

 C’est une opération grandeur nature à tout point de vue qui se répète tous les mois  sur le même trajet pour accélérer les travaux de ce méga – chantier unique en Afrique de l’Ouest par son envergure et que notre pays avec son secteur privé  n’a jamais réalisé depuis les indépendance en 1960. 

Même les ICS dans les années 1980 n’ont eu l’intensité  capitalistique et  technique d’une complexité comparable a celle mise en oeuvre pour la centrale à cycle combiné du Cap des Biches  utilisant une technologie à haut rendement composée de  turbines à gaz et à vapeur donc duale.  

C’est plus de 500 milliards de Fcfa  d’investissement  dont 300 milliards Fcfa  de capitaux propres  détenus par des nationaux actionnaires, le contrat d’achat avec SENELEC rassure les fonds qui apportent le financement, une conception et ingenieurie d’experts sénégalais validée par SENELEC  et un OPC  africain avec un cabinet mauricien. C’est le gratin du patronat local qui a su unir ses forces, ressources et moyens pour nous rendre notre fierté et orgueil  devant les français, turques, marocains et indiens et autres ….

 Un million de ménages dépendra à terme de l’électricité issue de la centrale de West Africa Energie, sa production va stabiliser pour 20 ans la production d’électricité avec le gaz issu des champs offshore de notre bassin fossil , la sécurité énergétique du Sénégal dépendra en grande partie de ses turbines  et de son extension pour atteindre à terme 500 MW voir plus.

 Séduit,  la Côte d’Ivoire s’est empressée de restructurer un vieux projet – Centrale Atinkou –  avec  Eranov – groupe franco- africain coté à Paris et Abidjan pour  une centrale à gaz à cycle combinée de 400 MW, le marche’ de l’électricité au sein de la CEDEAO avec le WAPP aiguise tous les appétits, et le Sénégal grâce à la centrale de Cap des Biches et le gaz en perspective est en pole position. 

le fleuron technologique au cap des biches va propulser la capacité de production à plus de 2 Térawatt en une puissance de pointe qui permettra au Sénégal de réaliser ses objectifs d’accès universel via le réseaux basse et moyenne  tension et surtout de constituer une réserve de capacités pour les pays limitrophes qui ont  des capacités de production électriques limités .

La chaîne de valeur électrique avec la production de la  centrale  de cap des biches réussit déjà  le tournant vers un système électrique  bas – carbone avec le gaz issu des champs gaziers. L’implication de l’électricien public Senelec est stratégique et intelligente pour son le devenir de son segment production.

West Africa Energy  fait déjà des émules, au Nord du Sénégal, le chantier de la future centrale de St – Louis s’accélère avec NDar Énergie et Afreximbank, comme pour anticiper le démarrage imminent  de Grand Tortue Ahmeyim .

La révolution énergétique avec notre système de production électrique  qui se densifie et s’élargit grâce à l’ingéniosité et au risque d’authentiques fils du pays   s’accélère  loin de la tension souvent artificielle de notre quotidien pré-électoral. 

 Moustapha Diakhate

Ex Conseiller Special Primature

Expert Infrastructure

HARO SUR LES POURFENDEURS D’UN BON JUGE PAR LE PROF PAPE MODY NIANG

J’eusse pu, en lisant les bons et objectifs témoignages faits par Me Ciré Clédor LY et le colonel Abdou Aziz NDAO sur le juge Cheikh Ahmet Tidiane COULIBALY, me garder d’en rajouter.

Seulement, quelque part, dans un de mes lobes, surgit un bouillonnement incessant, je dirai même une certaine rage.

Que c’est dur de voir un honnête homme sali parce que,simplement, la permissivité règne ! Franchement, je me suis stupéfait du torrent de boue fielleuse qui se déverse sur les bonnes gens !

Que l’on ne me dise point que j’ai des raisons toutes personnelles de prendre sa défense, parce que «  Tidiane » est mon grand-frère ! 

Ceux qui me connaissent savent bien que, toute ma vie, en bon lecteur de FLAUBERT, j’ai tenté de faire prévaloir les principes sur tout («  périssent les amitiés plutôt que les principes  », nous dit l’ermite de Croisset).

Seulement quand, dans un pays, les gens sont prompts à se livrer à des médisances de pochetrons et méchancetés gratuites, se taire, lorsque la parole est meilleure que le silence, est une lâcheté.

La vie d’un homme riche d’honneur, de dignité, de force morale et spirituelle a été souillée. Il est temps que ce fatras de bêtises qui s’abat sur les Sénégalais honnêtes  s’arrête ! 

Au fait, parle-t-on du juge, né à Sokone, fils d’El Hadji Mamadou COULIBALY, vrai soufi, ayant grandi sous l’aile protectrice de son grand-père, Ousmane Diama BA,  grandMouhamadam du vénéré Seydi Ababacar SY ? 

Veut-on lui faire payer ses liens consanguins et utérins avec A BDOU latif COULIBALY, ministre, secrétaire général du Gouvernement ? S’est-on rappelé cette phrase 

Du sénateur français ,  Pierre MARCILHACY , qui , dans le Figaro du 22 février 1960 , écrit ceci : « Il semble que son rôle ( du Conseil constitutionnel) est de faire souffrir le droit pour servir le pouvoir » pour simplement et platement l’ appliquer à celui que l’ on soupçonne d’ être corrompu , du fait de la proximité d’ un des  membres de sa famille avec le régime ?

Tidiane est un vrai «  grand » monsieur et n’a point besoin, par conséquent de s’affirmer ni de s’attarder sur la veulerie : ses actions parlent pour lui et le laissent au premier rang de l’actualité. 

L’homme que des esprits malveillants veulent salir vaut par sa profondeur morale : pour lui, le bien et le mal existent et chacun n’est grand que par ses tâches. Tidiane a poussé à des scrupules insoupçonnés la Justice, et sa droiture est presque absurde.

La Justice et l’Université ont cette particularité : les pairs, les clients et les étudiants sont les juges. L’hommage rendu par Me Clédor Ciré LY qui sait, mieux que quiconque, qui est qui, me paraît suffisant pour écarter – définitivement – cette morbide tentative de nuire. 

Les auteurs de ces insinuations blessantes , de ces inconvenantes excentricités à l’ endroit de Tidiane ont commis un péché irrémissible : ils ont blessé un homme bon. 

Evidemment lui, ayant comme juge sa conscience, reste de marbre, en pensant à ce mot d’EURIPIDE : «  Il n’y a pas à se fâcher contre les choses, car cela ne leur fait rien du tout  ».

Si, comme le dit l’adage, personne n’est plus détesté que celui qui dit la vérité, à coup sûr, cette farce amère sur le bon juge fera long feu. Je garde toujours de mon grand les qualités que voici : courage, mesure, impartialité, foi inébranlable, amour du progrès véritable. 

Le moment semble venu, chez nous, de mesurer les effets d’une démagogie et d’une permissivité qui arrivent aux pires extrêmes. Notre société démocratique a des exigences d’éthique et de morale.

 Pape ModyNIANG / Universitaire et citoyen

       

Soupçons de corruption au CC : Me Ciré Clédor Ly défend le juge Cheikh Tidiane Coulibaly

« Soupçonner cet homme, le très honorable Président Cheikh Tidiane Coulibaly de corruption, celui qui toute sa vie a servi la justice et conquis le cœur des hommes intègres, est une ignominie foncièrement abjecte », a réagi l’avocat Ciré Clédor Ly, qui dans cette contribution, fait des témoignages sur le vice-président Conseil constitutionnel suite aux accusations du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). 

VÉRITÉ SUR UN HOMME, DEVOIR ET OBLIGATION DE TÉMOIGNER (Par Ciré Clédor Ly)

Les Sénégalais se sont réveillés avec la surprise d’une accusation immonde, à l’endroit d’un homme qui a marqué de son empreinte indélébile, ses services dans la magistrature, par son intelligence, la finesse et la clarté de ses décisions.
Un grenier du savoir qui, du temps du Président Senghor au Président Macky Sall, en passant par les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye WADE, a été l’un des phares de la justice Sénégalaise, un exemple de courage dans les prises de décisions qui honorent simplement la Vérité qui libérait lorsque la puanteur politicienne envahissait le palais de justice et opprimait les droits humains en cherchant une légitimité judiciaire.
Cet homme en fin de carrière, qui a honoré la toge de magistrats et qui fut le seul à avoir de sa plume, alors qu’il présidait la chambre pénale de la Cour Suprême, à reconnaître un droit à Karim WADE, droit que lui déniait la loi de procédure de la Cour de Répression de l’enrichissement illicite, sous le visa des dispositions du droit international des droits de l’homme et des principes généraux du droit.
Soupçonner cet homme, le très honorable Président Cheikh Tidiane Coulibaly de corruption, celui qui toute sa vie a servi la justice et conquis le cœur des hommes intègres, est une ignominie foncièrement abjecte.
Jeter le discrédit sur celui qui, de mon avis et mon ancienneté de plus de 40 années d’exercice de la profession d’Avocats, connaissant les lâches, les larbins, les frileux, les sournois, les flibustiers ,les corrompus et les incorruptibles, fait très mal à tous ceux qui connaissent connaissent l’homme.
J’ai très mal de ces médisances et accusations grotesques, envers un Homme de vertu et de valeur, qui fait partie de ceux qui, comme les juges Souleymane Teliko, Amady Ba, Hélène Tine, Ndiémé Seck, Racine Ly, Sabassy Faye, Ndongo Fall, Ousmane Racine Thione, les procureurs Ousmane Diagne, Ndéye Marème Guèye ,Mandiaye Niang, Aïcha Gassama, ont toujours donné aux Sénégalais et aux praticiens du droit, l’espoir qu’avec très peu d’autres de leurs semblables, l’Etat de droit malmené avec une justice déliquescente, ne s’effondrera cependant jamais.
Les seuls échanges que j’ai eu avec lui en dehors des salles d’audience, sont à l’occasion de rencontres fortuites dans le palais de justice, des bonjours ou des bonsoirs, ou alors d’une seule visite de courtoisie dans son bureau lorsqu’il fut promu Premier Président de la Cour Suprême, visite qui ne dépassa pas 5 mns.
Essaie-t’on de lui faire payer une carrière intègre dans l’écurie d’Augias de la justice Sénégalaise ?
N’a t’il pas été constant et intransigeant dans l’application de la règle de droit et La Défense des droits et libertés démocratiques au sein du Conseil Constitutionnel au point de devoir payer pour sa témérité ?
S’il y a eu corruption, dans ce contexte, qui a les moyens et le courage de s’approcher des membres du Conseil Constitutionnel pour tenter d’en corrompre l’ensemble ou quelques uns? À qui d’ailleurs pouvait profiter le crime de forfaiture, dans ce contexte et à ce stade du processus électoral ?
Pourquoi le Président de la République qui préside le Conseil Supérieur de la Magistrature et la Ministre de la justice, Vice-présidente de ce Conseil, surprennent les intelligences, le premier par sa réaction et la deuxième par son mutisme ?
En tout état, Je me suis senti un devoir de témoignage envers celui qui, jusqu’à l’extinction du soleil, devait être le plus sage des sages qui n’ont pas répondu aux attentes du peuple Sénégalais.

*Avocat a la Cour.

Non à la mise à mort du Conseil constitutionnel et au report des élections

Par le Prof Mary Teuw NIANE

Après les multiples rumeurs, les indiscrétions dans la presse, les phrases énigmatiques de politiciens en mission, les ballons de sonde lancés par des opposants en mission commandée, voici qu’arrivent l’heure de vérité et le coup de poker pour d’un coup ramasser la mise totale: discréditer et humilier le Conseil constitutionnel, le dissoudre et reporter sine die les élections.

En effet le régime est complètement fâché avec la publication par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des vingt (20) candidats autorisés à concourir à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Les tenants du pouvoir savent que cette configuration conduira à la victoire inéluctable du candidat du Président Oumane Sonko (PROS) dès le premier tour.

Ces derniers temps la presse sénégalaise a laissé apparaître le dilemme du régime : arrêter le processus électoral ou bien attendre la victoire du candidat de PROS pour ensuite procéder à un coup d’État constitutionnel afin de l’empêcher d’exercer le pouvoir que le suffrage universel lui a valablement donné.

Sans aucun doute, l’expérience du Front islamique pour le Salut (FIS) algérien a été largement ausculté avec tous les risques que cela comporte.

En effet, en Algérie, après la victoire du Front islamique pour le Salut (FIS), pour l’empêcher de gouverner, il y eut un coup d’État militaire suivi d’une chasse aux sorcières qui a éradiqué ce parti.

Évidemment le pouvoir ne veut pas prendre le risque d’avoir un coup d’État qui ne peut être que dévastateur dans une zone sahélienne où les militaires sont entrain de remettre en cause la main mise politique française au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

C’est pourquoi il faut absolument arrêter le processus électoral.

Que faire disait Lénine ?

Le problème du pouvoir est triple.

Premièrement, une partie de la nomenclatura de l’APR, particulièrement celle proche de la Première Dame considère que le Président de la République a fait un mauvais choix de candidat en investissant le Premier Ministre Amadou Ba dont ils doutent de sa loyauté et de sa capacité à gagner les élections.

Certains d’ailleurs insinuent que si jamais il y avait un second tour, il pourrait même ne pas atteindre le score lui permettant d’y accéder.

C’est pourquoi ils sont aujourd’hui nombreux au sein de l’APR à soutenir ouvertement ou à attendre le moment opportun pour soutenir particulièrement le candidat Mouhamed Boun Abdallah Dionne ou même les candidats Aly NGouille Ndiaye et Mame Boye Diao.

Le discours constant du Ministre Mame Mbaye Niang n’est que l’expression de la lutte mortelle en cours au sein du pouvoir entre les pro-Amadou Ba et les anti-Amadou Ba.

La question est devenue vitale.

Comment assurer la survie du pouvoir de Macky Sall?

C’est sans doute la raison pour laquelle la guillotine du Président n’a pas osé, cette fois-ci, couper la tête de Mame Mbaye Niang. À moins que ce qui se sussure ne soit vraie que le Ministre exprimerait les états d’âme du clan de la Première Dame.

En tout état de cause le régime est aujourd’hui totalement divisé, qu’il n’a aucun espoir de garder le pouvoir si le processus électoral en cours aboutit à des élections libres et transparentes le 25 février 2024.

Le clan des anti-Amadou Ba rêve d’un report des élections pour lui permettre de remettre en cause cette candidature qui le dérange complètement.

Deuxièmement, le Conseil constitutionnel a lâché une grosse bombe politique à fragmentation en publiant sa liste définitive des vingt (20) candidats.

Le Conseil constitutionnel a fâché définitivement le pouvoir.

Non seulement il n’a pas éliminé les indésirables mais il a commis un dégât collatéral en invalidant la candidature du Président Karim Wade ce qui aggrave considérablement la posture électorale du candidat du Président Macky Sall et de manière générale rend définitivement impossible une victoire du pouvoir.

Le Conseil constitutionnel a divisé les voix de la majorité en validant les candidatures de Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao ce qui réduit irrémédiablement les suffrages du candidat Amadou Ba.

Les dernières élections législatives ont montré combien les suffrages de BBY se sont comprimés.

Le Conseil constitutionnel en validant la candidature des indésirables, Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye et Habib Sy a donné à PROS la possibilité de désigner le candidat que les innommables proposent et de remporter haut la main la mise électorale le 25 février 2024.

Enfin, troisièmement, le Conseil constitutionnel en invalidant la candidature du Président Karim Wade a mis son électorat contestataire à la disposition de l’opposition radicale renforçant ainsi sa victoire dès le premier tour.

Il faut souligner que certaines franges du pouvoir, déboussolées par le risque de défaite de leur candidat, soupçonnent contre toute logique le Président Karim Wade d’être un possible plan B caché du Président Macky Sall.

En définitive, le Conseil constitutionnel est de fait devenu incontrôlable, insaisissable, totalement fou, alors que jusque là ses prises de décisions agréaient joyeusement le pouvoir.

Le Conseil constitutionnel en publiant sa liste définitive a-t-il seulement dit le droit?

Ou bien a-t-il voulu exprimé, dans un dernier sursaut d’orgueil, sa libération totale et définitive de l’étreinte du pouvoir ?

Dans tous les cas, le Conseil constitutionnel a posé volontairement ou involontairement un acte téméraire de défiance vis-à-vis du pouvoir.

Le pouvoir ne peut laisser passer cette situation.

Il faut trouver une manière subtile d’arrêter le processus électoral ainsi pouvoir reporter les élections.

Le pouvoir pourra alors prendre le temps nécessaire pour inverser la situation électorale comme en Guinée lors du second tour de l’élection présidentielle entre Alpha Condé et Cellou Dalin Diallo pour organiser le vote des citoyens à son profit.

Il ne faut surtout pas que l’idée de report vienne du pouvoir.

D’autres, de la société civile, des leaders se réclamant de l’opposition, des journalistes, des experts étrangers pourraient s’en charger.

Il y a encore plus subtil, saisir au vol les multiples errements du processus électoral brandis par un candidat ou des groupes de candidats lésés pour en faire l’arme fatale pour stopper le processus électoral.

Le pouvoir semble se diriger avec la probable mise en place de la Commission d’enquête parlementaire demandée par le PDS vers le discrédit, l’humiliation revancharde et la mise à mort volontaire ou forcée du Conseil constitutionnel.

Cette liquidation programmée, du fait du ralliement du groupe BBY, stoppera le processus électoral.

En effet, le pouvoir saisit cette requête légitime du PDS de création d’une commission d’enquête parlementaire pour en faire l’outil de mise à mort du Conseil constitutionnel.

Le Sénégal entrera alors définitivement dans l’ère de l’illégalité constitutionnelle, de la prolongation illégale du mandat présidentiel et qui sait, d’une nouvelle troisième candidature ?

Nous devons être vigilants, ce qui se passe, à quelques semaines du 25 février 2024, n’est pas anodin.

C’est une tentative délibérée du pouvoir de voler la victoire au peuple.

Nous devons de toutes nos forces refuser l’arrêt du processus électoral et le report des élections.

Non à la tentative de coup d’État institutionnel !

Je vous souhaite une excellente journée sous la protection divine. Juma Mubaarak.

NB: l’expression « le candidat désigné par PROS » désigne simplement le candidat des innommables.

Dakar, vendredi 26 janvier 2024
Prof Mary Teuw Niane

KARIM MEÏSSA WADE: Pourquoi tant d’injustices ?

Par Hussein BA

L’oubli, tel que nous l’enseigne la sagesse antique, est la ruse du diable, tandis que la négligence serait la complice du destin.
Dans le temps long des épreuves interminables subies par le fils unique d’Abdoulaye Wade, l’oubli, qui saisit les âmes pures, et la négligence, qui visite les esprits justes, se complètent et se conjuguent pour conforter le déroulement implacable d’un agenda hostile sans précédent.

Voici donc l’histoire d’une adversité tenace contre un homme, une soif inextinguible de vengeance, incompréhensible de prime abord, qui se nourrit, au fond, d’un complexe atavique, avide de revanche politique.

Souvenons-nous en ! Dès le lendemain du départ du président Abdoulaye Wade du pouvoir, une mécanique de neutralisation de son fils est mise en place. Sur les centaines de ministres et directeurs généraux qui ont servi le régime libéral, seule une personne est désignée à la vindicte populaire, sous le faux prétexte de reddition des comptes. Evidemment !

Pour faire le boulot, une vieille Cour est ressuscitée : la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI). Était-il poursuivi pour « détournement » ? Pour « vol » ? Pour « blanchiment » ? « Corruption » ou « escroquerie » ? Rien de tout cela ! Il était poursuivi pour « enrichissement illicite », selon un principe de procédure inique et unique à travers le monde, en vertu duquel la Cour vous dit : « Cette maison, qui coûte tant, selon nos propres et souverains calculs, est à vous. Allez ! Donnez-nous la preuve que c’est faux ! Sinon … ». Le fameux principe, juridiquement malsain, du renversement de la charge de la preuve.
Normalement, c’est à l’accusation d’apporter la véracité de ses accusations, le bien-fondé de sa poursuite et les preuves confondantes dont elle dispose. Pire encore : le malheureux condamné n’a pas le droit de faire appel. En revanche, l’Etat peut le faire en cas d’acquittement de l’accusé !
En considérant les procédures vicieuses de cette fameuse CREI, qui ont généré ces manquements grotesques, tous les actes et décisions qui en sont issus sont définitivement frappés du double sceau de l’infamie judiciaire et de la caducité morale. Seuls les injustes, parmi la nation, voudront encore s’en servir pour accabler ses victimes. A la suite d’un simulacre de procès, Karim Wade purgera une longue peine, la plus longue de notre histoire politique contemporaine après celle du président Mamadou Dia.

Après la grâce, l’exil forcé !
Après une grâce présidentielle, ce fut l’exil forcé. Certains « héros » des salons et autres velléitaires du monde digital ont eu le culot de se demander : Pourquoi a-t-il accepté l’exil ? Il devait résister ! Quoi ! Que pouvait faire un prisonnier solitaire face à une volonté martiale d’un pouvoir résolu à le mettre en dehors du pays ? Un pouvoir qui, pour donner un cachet confidentiel à son opération nocturne, ira jusqu’à bloquer l’accès à internet. Même les lampadaires des rues, où devait passer l’infortuné prisonnier, étaient tous éteints pour le priver ne serait-ce que de quelques instants de sympathie des passants.

Seigneur ! J’ai beau scruter, avec une honnête acuité, le panorama de clichés qui submerge ce destin politique provisoirement contrarié, je n’y distingue point que des tâches sombres d’injustices criardes et assumées ! Et pourtant ! Ce qui est extraordinaire dans cette aventure hors du commun, c’est la capacité de pardon de la victime. Par exemple : Dès qu’il a appris le décès du juge Henri Grégoire Diop, président de la CREI, qui l’avait lourdement condamné, il s’en était fortement ému et avait envoyé une délégation auprès de la famille éplorée pour présenter ses condoléances.

Vous imaginez l’émotion et la surprise de la famille du défunt magistrat ! A ceux qui avaient voulu médiatiser cette démarche, il leur avait demandé de s’en abstenir, par décence, car il ne voulait pas que son geste humain fût interprété comme une opération politicienne opportuniste.

Telle est l’une des facettes de ce candidat injustement recalé dans une ambiance de joies contenues de nombreux adversaires et de faux alliés.

Tant que l’exilé Karim Wade était ce taiseux digne, lointain, inoffensif, chaque camp politique au pays utilisait son cas comme argument dans son combat. Certains magnifiaient ainsi sa « posture républicaine » d’avoir répondu à la justice de son pays, pour mieux mettre négativement en relief le comportement de ceux qui défient cette même justice. En face, on n’hésitait pas à mettre en exergue son exemple et son innocence pour mieux étayer la théorie des complots politiques visant l’élimination systématique des opposants.

Karim doit revenir au bercail…
Au fur et à mesure que sa candidature à la présidentielle devenait une menace électorale plus proche, plus tangible, les avis changeaient. Les vieilles antiennes méchantes ressortaient pour le discréditer. Tel est le parcours atypique d’un concitoyen, martyr de la politique, dont beaucoup jugent la carrière et le comportement sans la moindre objectivité.

Il lui reste maintenant la détermination d’un vrai choix, face aux nombreuses options qui s’offrent à lui. S’il opte pour le combat politique, sa présence au pays devient indispensable. Elle doit être plus régulière et ses interactions avec la presse nationale encore plus vivantes. Une presse nationale qui n’est ni passionnément adhésive ni viscéralement hostile à son égard. Elle a fait preuve d’une étonnante factualité, d’une indifférence par défaut.

Dans un pays aussi profond et complexe qu’est le Sénégal, le pouvoir ne s’acquiert pas comme un plat servi, même si l’on est fils de … La conquête du pouvoir, ici comme ailleurs, est une quête passionnante, un combat continu, un exercice d’humilité et de proximité.
Pour toutes ces raisons, Karim Wade doit revenir au bercail ! Ne serait-ce que pour consoler les nombreux partisans encore sous le choc et ensuite peser lourdement sur les élections, d’une manière ou d’une autre. C’est une question de devoir, de cohérence et de conscience.

Par Hussein BA

Un pays irréel !

Par Mame Gor NGOM-Journaliste

Aux premières heures de la deuxième alternance, c’est le Pds et Karim Wade qu’on accusait d’avoir mal acquis des biens. Wade fils a été arrêté, jugé, condamné, absous et exilé.

Aux dernières heures de la deuxième alternance avec Macky, c’est le Pds et Karim qui accusent des juges d’avoir mal acquis des biens pour les écarter de la course à la présidentielle.

Entre-temps, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) ressuscitée en 2012 pour les délinquants de l’ancien régime, est tuée et enterrée après en avoir fini avec la tête de gondole de la traque et quelques lampions.

Les corps de contrôle chargés de surveiller les gouvernants actuels publient parcimonieusement des rapports accablants qui finissent dans les tiroirs. Les valeurs sont chahutées, les voleurs récompensés.

Si à quelques jours d’une présidentielle tant attendue, notre Assemblée si auguste s’apprête, de façon expéditive, à se pencher sur une histoire de membres du Conseil constitutionnel qui seraient corrompus, c’est la consécration d’une gestion ni sobre ni vertueuse. Un jeu de dupes dangereux qui enfonce davantage notre démocratie mal en point et nous expose à tous les excès.

Nous avons vécu alternativement la tragédie et la comédie tout au long de ces douze ans. L’irréel et le loufoque. Nous ne sommes pas manifestement au bout de nos peines avec cette histoire de « Sages» qui seraient si peu recommandables. Pardonnez l’oxymore.

Cheikh Tidiane Coulibaly connu pour sa respectabilité, -Directeur de Cabinet du ministre d’État Abdoulaye Wade dans le gouvernement d’Abdou Diouf en 1991- et Cheikh Ndiaye seraient corrompus pour que le fils de Wade ne participe pas au scrutin du 25 février 2024. Qui aurait intérêt à les soudoyer ? Pourquoi réellement ?
Karim Wade et son parti ont donné des pistes. Karim quoi !

miimrèew

Aminata Angélique Manga à Victorine Ndéye : “De grâce, cessez de raconter des mensonges”.

Le Ministre Aminata Angélique Manga à Victorine Ndéye: “Quel culot de tenter d’interdire aux militants arborant T-shirts et pancartes à l’effigie de Angélique de mettre les pieds à Niaguis !”

Madame le ministre n’est ni réalité politique ni enjeu électoral!

«Immersion dans sa localité», vous dites ! Immersion : définition simple et facile du dictionnaire : passage, séjour d’une personne dans un autre pays, une autre société, un environnement ou une culture étrangère afin de mieux les comprendre. Merci Thérèse Sammy Boissy.
En voulant défendre l’indéfendable, vous avez fini d’admettre que vous n’êtes pas bien chez nous, à Niaguis, que vous « n’êtes Ziguinchoroise que de nom », tel votre néo politicienne aimait à le rappeler avec beaucoup de mépris envers les Casamançais, avant de se retrouver parachutée à Niaguis, faute d’avoir les reins solides pour la bataille de Ziguinchor. Paradoxalement, celle que vous traitez de « SDF », a son ancrage partout en Casamance. Elle a l’ancrage sociologique, l’ADN socioculturel, le sens élevé de la politique et le vécu qu’il faut pour prétendre parler et agir au nom des populations du Sud du Sénégal, contrairement à votre Apatride qui ne sait pas où mettre les pieds.
Donc subitement, celle qui vient de découvrir la région sans en connaitre nullement les cultures, et comment puisque n’ayant jamais vécu à Ziguinchor, < est devenue une réalité palpable >. Pouff de rires!!! Le cas échéant, elle ne se serait pas fait laminer outrageusement par « une politicienne en perte de vitesse »dont la mobilisation à Niaguis qui semble être votre fief, a bloqué le cortège du Premier ministre à telle enseigne que ce dernier a interpellé Angélique, (nommons la puisque vous êtes assez lâches et peureuses pour ne pas le faire), pour lui demander ce qui se passe. La vidéo dans laquelle le Pm Amadou Ba félicite Angélique pour sa mobilisation exceptionnelle a fini de faire le tour de la toile. Dégustez-la et respirez! Grand bien vous fera. Laminée à Niaguis, malmenée à Fanda, vous avez essayé de prendre votre revanche à Enampor dans son Royaume. Là vous avez reçu la raclée de votre vie, car malgré les millions dépensés pour acheter ses responsables et ses « Calebasses », vous avez appris à vos dépens qu’à Enampor, qu’à Ziguinchor, il n’y a qu’une seule Reine et elle s’appelle Angélique. Et de grâce, cessez de raconter des mensonges! Les « Calebasses de la Solidarité » ont été introduites à Ziguinchor et à Sédhiou depuis 2017 par cette digne fille de la région en partenariat avec la Suisse.
N’oubliez pas comment vous êtes venue à Ziguinchor, comment vous avez gagné Niaguis, comment vous avez été pernicieusement soutenue pour devenir maire! Et malgré tout, vous n’êtes passée que de justesse. Pas besoin de préciser la différence de voix! Vous savez. Nous savons. Et vous savez que nous savons.
Je comprends votre quête de légitimité à tout prix dans le département. Qui n’aurait pas tenté de faire pareil puisque votre électorat ne représente même pas 1% de l’électorat du département.
Mais dites moi Madame, quand vous achetez des militants déjà acquis à la cause du Parti, où est la plus-value que vous nous apportez? Quelle valeur ajoutée? Aucune ! Quand on veut justifier son inutilité, on finit cette fois-ci, oui, par créer la zizanie. Quel culot de tenter d’interdire aux militants arborant T-shirts et pancartes à l’effigie de Angélique de mettre les pieds à Niaguis! Do toko defati dé!
Votre réaction est symptomatique de la peur que vous avez suite à la grande mobilisation de cette dernière à Bignona, Ziguinchor, Enampor, Oussouye et Cap-Skirring.
« Angélique SDF », c’est curieux. Elle dont les parents sont domiciliés à Ziguinchor alors qu’il y en a une qui a été obligée d’acheter un domicile des mains d’un expatrié, juste avant les locales passées, afin de justifier sa résidence dans la commune qu’elle dirige. Thérèse Sammy Boissy, s’il y a SDF, c’est donc bien votre patronne.
Vous étiez où durant les difficiles moments de BBY à Ziguinchor? Vous vous glorifiez d’un bloc maraicher de moins d’un ha? Quel impact sur les centaines de femmes malgré tous les instruments dont vous disposez? Qu’avez-vous fait de concret à Niaguis ? Ce poste de santé inauguré par le Pm n’est-il pas un programme du PUMA bien antérieur à votre sélection à Niaguis? Le magasin de stockage n’est-il pas de la DER? N’êtes-vous pas présentement en train de vous débattre contre dans des problèmes liés au foncier ? Si ces mêmes populations vous adulent comme vous le prétendez, pourquoi importer des parents de Bissau, des personnes de Gambie, de Goudomp, de Bircama, de Simbandy pour vos mobilisations? Qui voulez-vous tromper avec vos folklores et fanfaronnades ? Si vous pensez que le tapis rouge vous sera déroulé à Ziguinchor pour faire votre défilé et déambuler comme bon vous semble, ma chère, c’est faire preuve de naïveté politique innommable ! Quand on pose des actes politiques, faut s’attendre à des réponses politiques.
En attente des prochains et des prochaines. Quand vous voulez, où vous voulez. Comme vous voulez. Cela ne dépend que de vous.
Pour cette fois, nous considérons que vous vous êtes trompée, ça peut arriver, c’est humain. Mais la prochaine fois, vous l’apprendrez à vos dépens. Déjà, retenez cette leçon, ça vous fera de l’expérience.

Mamadou Ba, Enseignant, Membre fondateur APR Ziguinchor,
Chef de Cabinet de Mme le Ministre Angélique MANGA GUEYE.

Les conjurés du report de l’élection présidentielle (Par Madiambal Diagne)

Ils étaient presque trois cents à annoncer leur ambition de devenir président de la République du Sénégal en 2024. Vingt d’entre eux ont finalement été retenus dans la liste rendue publique par le Conseil constitutionnel, comme déclarés qualifiés pour la compétition électorale du 25 février prochain. C’est sans doute beaucoup, car jamais dans l’histoire politique du Sénégal, autant de candidats ne s’étaient alignés pour une élection présidentielle. Mais ce nombre pléthorique n’en est pas moins une bonne chose. On peut considérer que cette élection présidentielle est partie pour être la plus inclusive possible. Pour rappel, en 2019, seuls cinq candidats avaient été en lice, contre quatorze en 2012, quinze en 2007, huit en 2000, encore huit en 1993, quatre en 1988, cinq en 1983, deux en 1978. Un seul candidat, Léopold Sédar Senghor, sous le régime du parti unique, était en lice pour les présidentielles de 1973, 1968 et 1963.

En 2024, en dépit du système de parrainage qui constitue un premier filtre permettant de recaler les candidats les plus farfelus, on aura quatre fois plus de candidats que lors de la dernière élection présidentielle. Plus que jamais, c’est la réponse définitive que le système du parrainage se révèle être absolument nécessaire pour réguler la compétition électorale et préserver le sérieux qui doit l’entourer.
Karim Wade et Ousmane Sonko, candidats sans illusions recalés

Tous les deux savaient parfaitement qu’ils ne sauraient et ne pourraient être candidats à cette élection présidentielle de 2024. Karim Meïssa Wade le sait si bien qu’il n’a pas daigné, depuis plus de sept ans, fouler le sol du pays qu’il prétendait diriger ; encore qu’à moins d’un mois du rendez-vous électoral, il continue à donner des consignes à travers les réseaux sociaux, annonçant son inéluctable retour.
Je n’ai jamais pris de telles annonces au sérieux, considérant que c’était un simple jeu de dupes et que Karim Wade souhaitait, au fond de lui-même, être recalé pour pouvoir dire à ses soutiens qu’il avait voulu venir mais que la permission ne lui a pas été accordée.
Franchement, si Karim Wade voulait être candidat, il se serait délesté depuis longtemps de sa nationalité française qui, fatalement, l’aurait empêché de participer à l’élection présidentielle. Mais attendre qu’un recours en invalidation contre sa candidature soit déposé, pour s’empresser de se faire confectionner un décret en mode «fast track», apparaît plus comme une pièce de théâtre ; d’autant plus qu’un tel décret est postérieur au dépôt des candidatures. On n’a pas besoin d’être un grand juriste pour savoir que si le Conseil constitutionnel avait accepté cette pièce tardive fournie par Karim Wade, que constitue le décret de renonciation à son allégeance à la République française, les sept «Sages» auraient dû alors autoriser tous les autres 40 candidats dont les dossiers avaient déjà été rejetés, à pouvoir les régulariser. La même question de double nationalité ne devrait plus se poser pour lui en 2029, si jamais Karim Wade n’aurait pas d’autres nationalités étrangères, comme espagnole et libanaise.
Ousmane Sonko s’était lui-même disqualifié pour ce qui concerne la fonction de président de la République, élu démocratiquement au suffrage universel, dès l’instant qu’il appelle de manière répétée à l’insurrection contre les institutions républicaines et surtout à faire
un putsch militaire pour renverser le chef de l’Etat démocratiquement élu. Le Conseil constitutionnel aurait pu valablement se suffire simplement de ces déclarations pour rejeter sa candidature. Ousmane Sonko semble d’ailleurs en avoir eu bien conscience pour avoir désigné plusieurs candidats, représentant chacun un pôle particulier ou une obédience de son parti dissous, l’ex-Pastef. On ne le dira jamais assez, ce parti politique était apparu comme un conglomérat de forces et de pôles politiques divers, antagonistes et parfois même réfractaires les uns aux autres. Ousmane Sonko, comme tous les leaders populistes et démagogues, pouvait continuer de servir de figure de proue, pour fédérer tout le monde et promettre à chaque coterie ce qu’elle pouvait espérer ou attendre. La supercherie ne pouvait pas durer davantage.

Mimi Touré et compagnie s’essaient au putsch institutionnel
Le fait est trop grave pour qu’on le ravale à un banal débat de salons dakarois. Un groupe de candidats, qui n’ont pu satisfaire aux exigences du parrainage, se sont mis ensemble pour prôner l’arrêt du processus électoral et le report de l’élection présidentielle. Il va de soi qu’ils n’ont pour cela, aucun argument de droit ou de fait, sinon que leur égoïsme. Mais ils sont si prétentieux qu’ils apparaissent les plus incohérents possibles. Il y a moins d’un mois, quand des voix sorties de nulle part évoquaient l’idée d’un report de l’élection présidentielle, pour permettre un nouveau dialogue autour du processus électoral, Aminata Touré, Abdoul Mbaye, Bougane Guèye Dany étaient les plus en alerte pour s’insurger contre une telle hérésie. «Bëg bëré, bagn bëré» (l’affrontement aura lieu de gré ou de force), disaient-ils en chœur. Ce quarteron soupçonnait le camp du Président Macky Sall de chercher des subterfuges pour rester à la tête du pays. Les mêmes accusations avaient d’ailleurs été portées, pendant de longs mois et de façon insistante contre Macky Sall et son régime, jusqu’à ce que ce dernier s’obligeât à rappeler l’évidence du respect scrupuleux du calendrier électoral. Il apparaît alors curieux que ces personnes, farouchement opposées à toute idée velléitaire de toucher au calendrier électoral, veuillent désormais engager le Sénégal dans une aventure on ne peut plus périlleuse. Quelle légitimité donneraient-ils aux autorités de l’Etat qui resteraient en place, au-delà de la période de renouvellement du mandat du président de la République ? Diantre, pourquoi entonner subitement un discours qui risque de faire un précédent jamais connu au Sénégal, du report d’une élection présidentielle ? Ironie du sort, jamais le contexte de la publication de la liste des candidats qualifiés à l’élection présidentielle n’a été aussi calme et serein, qu’il ne l’est en ce mois de janvier 2024. Qui ne se rappelle pas des échauffourées et des morts enregistrés habituellement à ce stade du processus électoral ? Justement, en 2012, il y avait tellement de violences et de morts que l’ancien Président nigérian Olusegun Obasanjo, dépêché à Dakar, par la Cedeao pour travailler à calmer la situation de tensions politiques au Sénégal, avait  réconisé le report de l’élection présidentielle en accordant un rabiot de deux ans au Président Abdoulaye Wade dont la candidature était fortement contestée. Aminata Touré ainsi que tout l’état-major politique du candidat Macky Sall avaient opposé un fin de non-recevoir ferme à une telle idée qu’ils considéraient comme «dangereuse, subversive et anti-démocratique».
Pour la petite histoire, Sidy Lamine Niasse, patron du Groupe de presse Walfadjri, était appelé à monter au créneau pour contrecarrer le funeste projet. Il a ainsi animé une conférence de presse fatale à cette idée, le 21 février 2012. Le texte liminaire, écrit par Abou Abel Thiam, avait été validé préalablement par Macky Sall, alors en tournée électorale, à l’étape de Guinguinéo. Macky Sall avait désigné Alioune Badara Cissé et Samba Diouldé Thiam pour le représenter à cette conférence de presse. Olusegun Obasanjo reprit alors immédiatement son avion pour retourner à Lagos et laisser les Sénégalais avec leurs «sénégalaiseries».
En tout état de cause, on ne dira jamais assez que si la folie gagnait les Sénégalais jusqu’à faire acter un report de l’élection présidentielle, les militaires par exemple seraient eux aussi bien en droit de nous imposer leurs volontés. Que Dieu en préserve le Sénégal ! En 2022, des violences politiques avaient endeuillé le pays et pourtant, l’idée de reporter les élections locales de janvier 2022 et des Législatives de juillet 2022 avait été battue en brèche par les mêmes acteurs qui aujourd’hui tiennent un autre discours. Au demeurant, si d’aventure, un Karim Wade ou quelques officines du camp présidentiel opposées à toute idée de devoir souffrir la candidature de Amadou Ba, ou encore même des candidats déjà qualifiés pour la Présidentielle finissent par être convaincus de joindre leurs voix à celles des théoriciens du report, cela ne devrait pas pour autant autoriser un saut aussi périlleux dans l’illégalité et le forfait démocratique. Encore une fois, cela ouvrirait la boîte de Pandore en ce qu’il ne serait qu’un coup d’Etat.

Pourquoi Amadou BA sera élu?

L’homme incarne la sagesse, l’attention, cultive la sérénité et rassuré par sa demande et son esprit rassembleur.

N’est-ce pas les qualités tant attendues pour porter un manager de notre cher pays de la teranga, le Sénégal?

Pour rappel, il suffit de jeter un coup d’œil sur le rétroviseur de ce haut fonctionnaire ayant occupé des stations de confiance dans les organes les plus sensibles de l’Etat. Les temps forts de Monsieur Amadou BA ont été toujours marqués par sa maîtrise des dossiers, la diligence dans les affaires et la courtoisie dans son approche.

N’est-ce pas, ce sont ces critères tant attendus d’un homme d’État. Il l’est jusqu’au bout des ongles.

Toujours pour mémoire, le Premier Ministre Amadou BA, candidat de la grande coalition victorieuse, BBY, a toujours relevé le défi des missions qui lui sont toujours assignées notamment Directeur Général des impôts et des domaines, Ministre des finances et du budget, Ministre des affaires étrangères et Premier Ministre.

Sans oublier sa contribution sociale et internationale qu’il a toujours apportée aux concitoyens d’ici et d’ailleurs.

Ce formateur chevronné de la prestigieuse école, l’ENA, a imprimé sa marque d’expériences et de rigueur. Ses qualités sont reconnues et appréciées par toutes, même les néo-opposants.

Chers concitoyens,

Les vertus de notre cher Sénégal doivent être sauvegardées par un Président de cette envergure, aux qualités sociales, humaines et professionnelles incontestables. Notre candidat incarne toutes ses valeurs et qualités humaines qui lui ont permis de poser des actes de consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale au moment où d’autres prétendants à la station suprême de notre République s’attardaient sur des aspects puériles qui frisent parfois même le ridicule. C’est ce qui lui a permis de gagner une longueur d’avance sur ses adversaires qui ne lui arrivent pas à la cheville.

En s’appuyant sur les réalisations du Président Macky SALL, le Bâtisseur, Mr Amadou Ba garantit à la fois la continuité de l’État et la cohérence de la perspective d’une nouvelle phase du PSE performant au profit de tous.

Il nous faut Amadou pour les raisons ci après :

_ Aimer le pays, comme il l’a toujours montré.
_ Montrer le bon exemple à travers son parcours.
_ Assurer la continuité dans le social. l’économie , la sécurité et rassurer les sénégalais.

Doter le pays d’un nouvel air sans haine ni mépris.

prôner la réconciliation nationale.

Utiliser les ressources du pays pour l’essor économique:

mobiliser, sous la direction éclairée du PR Macky Sall, tous les sénégalais épris de paix, de stabilité et de développement pour un score de 52,78% au soir du 25 février 2024.

Pape Modou Fall
Président du parti RV/Dëgg Moo woor
Coordonnateur de la CR/2SR

Khalifa Ababacar Sall, le choix de la raison (Par Made Codé Ndiaye)

Nul besoin de ressasser, ici, les persécutions et les péripéties -mais aussi les belles conquêtes- qui ont jalonné son parcours de «militant», comme il aime à se faire appeler. Khalifa Ababacar Sall, capable de grandeur quand tout l’autorisait à être porté à la rancune, fait bonne impression et offre le meilleur profil de serviteur de la République dans le contexte de la multitude de candidats qui se bousculent actuellement. 
Servir la République, ce n’est ni ce révolutionnarisme à la mode, ni les harangues pompeuses et impétueuses, encore moins ce manichéisme effréné et délirant. 
Servir la République, c’est une posture, une certaine élévation d’esprit sans toutefois verser dans un mysticisme patriotique. Khalifa Ababacar Sall l’a encore démontré lors de son dernier exercice oratoire du mercredi 3 janvier 2024 à la chaîne de télévision, 2STV.  
Servir la République, c’est s’évertuer à donner vie aux nobles aspirations du peuple. On y confère de la noblesse à l’action politique. Il ne s’agit, en effet, que de cela malgré, les rancœurs et les flots de diatribes ou d’éloges au gré du vent en ces temps tumultueux, en ces moments qui commandent la lucidité. 
Jusqu’ici, dans sa posture et dans sa formulation du discours, Khalifa Ababacar Sall, reste fidèle à ses convictions ; il est le seul homme politique de sa stature dont le nom figure dans deux registres. 
Primo, il n’a jamais cédé aux sirènes des deux derniers régimes malgré les offres et les brimades. Vingt-quatre ans de constance ! Vingt-quatre ans à conformer son action politique à ses principes et convictions  ! Vingt-quatre ans de fidélité à son serment depuis la perte du pouvoir par le régime socialiste en 2000.
Secundo, Khalifa Sall n’est pas en proie à cette excitation populiste tendant à l’anarchisme très en vogue ici et ailleurs. Au sein de la classe politique nationale, c’est comme si la tempérance était devenue un délit. Un leader politique ne doit pas avoir la phobie de la clameur quand l’intérêt commun est en jeu. Khalifa Sall reste guidé par la claire conscience de sa responsabilité  face aux défis et enjeux qui interpellent le pays, sur le plan national et international. S’engouffrer dans la brèche de la surexcitation est devenu le chemin le moins rocailleux pour exploiter la crédulité de certains esprits et nourrir sa boulimie de puissance.  Le temps du verbiage embrouillé n’a jamais été une option pour le leader de la plateforme Taxawu Sénégal. Et face aux périls de l’heure et à la détresse des populations laissées à elles-mêmes, l’égotisme obsédant d’une certaine classe politique est d’une abjection dégoûtante. La politique n’est pas le champ d’expérimentation des turpitudes. Elle est la sphère de l’honneur.
Le prochain président de la République du Sénégal, quel qu’il soit, devra surtout amoindrir les clivages, réconcilier les Sénégalais fortement marqués par les troubles politiques de ces trois dernières années. Qui d’autre peut mieux provoquer ce sursaut que celui qui a été capable de pardonner après avoir été injustement privé de liberté, opprimé et éliminé des compétitions électorales ?
Le régime actuel a montré ses limites. Les contrecoups des crises exogènes mal appréhendés, le profond désarroi des populations et la déliquescence des institutions en témoignent largement. Notre pays a plus besoin de retrouver les fondamentaux que de s’embarquer dans une périlleuse aventure que n’autorise plus ce monde plongé dans des incertitudes. Le Sénégal a besoin d’un homme d’Etat aux compétences et vertus éprouvées et dont la trajectoire et la posture ne laissent aucune place au doute sur sa capacité à fédérer les esprits, à mener les réformes utiles, à consolider notre vivre-ensemble, à préserver notre pays de l’érosion démocratique en Afrique de l’Ouest, à bâtir de grandes espérances, à arrêter ce cycle de représailles au plus haut sommet de l’Etat, à établir une ligne de démarcation entre le tolérable et l’indéfendable…
Khalifa Sall a montré, tout au long de son parcours politique, qu’il saura être un président de la République réconciliateur, un rassembleur capable de restaurer la respectabilité de nos institutions, piliers de notre vivre-ensemble. L’exigence de nos compatriotes pour une pratique politique saine et leur impatience grandissante de se situer au premier rang des préoccupations de la classe politique suscitent un écho chez lui. La République doit être une allée des possibles, un accotoir d’espoir pour tous ses fils. Sans distinction. C’est ce que traduisent le parcours, la posture et le discours de Khalifa Ababacar Sall. 
La jeunesse, omniprésente dans son discours et sa pratique politique, doit être prise en charge dans ses légitimes aspirations. Car, elle est un atout. Les jeunes, en recréant le lien social se projettent dans un monde passionnant qui leur dévoile d’autres horizons auxquels nous ne devons pas être insensibles. Le monde a changé. Leurs plaintes qu’ils font entendre dans les réseaux sociaux sont un appel au secours qu’il faut écouter pour envisager l’avenir avec sérénité ; cette sérénité dont ne s’est jamais départi Khalifa Sall et sans laquelle toute gouvernance est vouée à l’insuccès et à la désillusion. 2024 est un temps de lucidité.

Made Codé Ndiaye

Coordonnateur de la cellule des cadres de Taxawu Sénégal

CHEIKH ANTA DIOP ET LE PROJET DE STATOLOGIE AFRICAINE

CONTRIBUTION SUR LE CENTENAIRE

« N’est-il pas temps d’amorcer une science africaine de l’Etat et des institutions publiques que l’on peut désigner par l’expression de statologie (de status, Etat et logos, science) africaine ? ».

Telle est la question que s’est posé le camerounais Bipoun-Youm durant le colloque sur la problématique de l’Etat en Afrique Noire. Une question dont la réponse a beaucoup intéressé l’homme de science Cheikh Anta Diop. Ce dernier a, dans ses différentes productions, divulguer ce qui doit être la nature d’un Etat puissant pour ce 21ème siècle. Parce que, pour cette ère cosmique, le choix entre l’éléphant et l’herbe s’impose.

 Dans une émission à la CTV au Cameroun, Cheikh Anta Diop laissait entendre : « j’ai la conviction que nos Etats nains géographiquement et démographiquement ne sont pas capables de faire face aux nécessités de l’ère cosmique. ».

La démographie et la géographie ont un rôle géopolitique particulier à jouer pour la puissance d’un Etat au 21e siècle. Les faits actuels du monde le prouvent entièrement. Cheikh Anta Diop a été un avant-gardiste pour le peuple africain. Il savait que nos micro-Etat hérités de la colonisation ne pourraient en aucun cas faire face aux défis de cette ère. Dans Nations Nègres et Culture, l’homme de science écrit : « il devient donc clair que c’est seulement l’existence d’Etats Africains indépendants fédérés au sein d’un Gouvernement central démocratique, des côtes libyques de la Méditerranée  au cap de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien,  qui permettra aux Africains de s’épanouir pleinement et de donner toute leur mesure dans les différents domaines de la création, de se faire respecter – voire aimer- de tuer toutes les formes de paternalisme, de faire tourner une page de la philosophie, de faire progresser l’humanité en rendant possible une fraternisation entre les peuples qui deviendra alors d’autant plus facile qu’elle s’établira entre Etats indépendants au même degré et non plus entre dominants et dominés. ». Il est donc clair que l’homme de science avait sonné l’alarme, quant aux Etats africains lilliputiens hérités de la colonisation qui sont congénitalement fragiles, stériles et incapables de répondre aux besoins de la majorité africaine. Pour Cheikh Anta Diop, il faut donc « cesser de tromper les masses par des rafistolages mineurs » et « faire basculer définitivement l’Afrique Noire sur la pente de son destin fédéral. ».

La statologie africaine devait, à cette époque et aujourd’hui aussi, éviter le risque de sud-américaniser le continent. Le sous-continent sud-américain, en refusant d’adopter l’approche de Simone Bolivar, a vécu une « prolifération de petite Etats dictatoriaux sans liens organiques, éphémères, affligés d’une faiblesse chronique, gouvernés par la terreur à l’aide d’une police hypertrophiée, mais sous la domination économique de l’étranger, qui tirerait ainsi les ficelles à partir d’une simple ambassade. » Aujourd’hui, l’Afrique, tout comme l’Amérique du Sud des siècles passés, fait face à une instabilité politique chronique. Les Etats sont fragiles, ce qui justifie le fait que ces deux parties ont connu le plus grand nombre de coups d’Etat dans le monde. Malgré les interminables ressources dont la nature a dotées ces deux territoires, les aspirations les plus légitimes des masses restent sans réponses concrètes. L’espoir n’y demeure pratiquement plus, les jeunes empruntent souvent des issues dangereuses pour une aventure meilleure. Pourtant les messages salvateurs de l’Amérique du Sud et de l’Afrique ont été respectivement portés par Simone de Bolivar et Cheikh Anta Diop.

La chance de l’Afrique, c’est d’avoir Les fondements Economiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique Noire. « C’est tout un programme ». L’Afrique puissante ne pourra pas se passer de cette œuvre.

Loin des objectifs mineurs et des théories développementalistes qui ont été à la base des combats africains depuis les indépendances inachevées : émergence, développement, lutte contre la pauvreté et le sous-développement, etc., Cheikh Anta Diop a jeté les bases de la statologie africaine. Une science africaine de l’Etat dont la réalisation lancera le processus qui mène vers une puissance africaine.

 En ce 21e siècle, soit on est puissant, soit on est à la merci des puissances. Pas plus que ça. Comme l’a affirmé le Pr Théophile Obenga : « Quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre… Le choix de l’Afrique est simple : devenir éléphant à son tour ou rester l’herbe d’un terrain vague de l’Histoire. ». Tellement vrai que l’actualité nous montre une Afrique qui souffre économiquement d’une guerre qui se passe dans d’autres continents.

En affirmant que « nos Etats nains démographiquement et géographiquement ne sont pas capable de faire face aux nécessités de l’ère cosmique », Cheikh Anta montre que les Etats modernes dans ce monde de géant doivent être vastes démographiquement et géographiquement. Des Etats qui seront capables de se défendre, de tendre progressivement vers la souveraineté.  Il est certain, et comme il l’affirmait : « Au siècle de la conquête de la lune et du système solaire, un continent qui ne peut assurer sa propre sécurité militaire, qui ne contrôle pas en particulier son espace atmosphérique et cosmique, n’est pas indépendant et ne peut pas se développer. »

  Les illustrations ne manquent pas. Prenons par exemple les pays les plus peuplés du monde, à savoir la Chine et l’Inde. Ils sont, avec les USA, les actuelles puissances économiques de notre planète. En plus, la « chine à elle seule fournit plus d’ingénieurs que tout l’occident réuni » pour paraphraser le camerounais Yamb Ntimba. Dans les deux décennies à venir, l’Inde sera un sérieux prétendant pour être le pays le plus puissant du monde. Avec leurs populations de plus d’un milliard 400 millions de personnes, ces pays sont dotés d’une capacité de production inestimable, des ingénieurs dans plusieurs domaines, d’interminables cerveaux pour réfléchir, un marché puissant, … Les Chinois à leur tour sont en train de conquérir le monde au même titre que leurs produits. Ce qui assure une incommensurable course de capitaux vers la Chine. L’Inde aussi n’est pas en reste.

Par ailleurs, les espaces économiques chinois et américains sont plus viables vue leurs superficies importantes qui dépassent les 9 millions de km². Ce qui n’est pas le cas pour l’Inde qui a une superficie de 3 287 590 km², malgré que le pays soit présentement le plus populaire au monde. La Russie à elle seule fait 17 075 200 km² pour une population moyennant importante. C’est aussi le cas du Canada qui, avec une superficie qui frôle les 10 millions de km² cherche toujours sa population.

Nul donc ne songe à ignorer l’importance d’une vaste démographie réunie autour d’un Etat vaste géographiquement. C’est la condition sine qua none pour exister dans ce monde géant. Kwamé Nkrumah donne un simple exemple : « Tout le monde peut prendre modèle sur les USA, en les comparant aux républiques sud-américaines balkanisées. ».

Il est donc certain, comme l’affirme mon Professeur et Maître José Do Nascimento, qu’il « n’y a aucun dessein idéologique qui traverse l’œuvre de Cheikh Anta Diop ». C’est ce terrain scientifique qui a généré son approche avant-gardiste. Déjà, dès 1952, il préconisait le repeuplement de l’Afrique. Il savait ce que la forte démographie pourrait représenter dans un « Etat Africain puissant qui s’étendrait sur la quasi-totalité du continent, dont les frontières iraient de la Méditerranée libyque au Cap et de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien. ». Cet Etat là, comme il le soutient, « aura à vendre sur le marché international ses produits en excédent et à y acheter ce dont il manque le plus, tout en évitant de subir la pression d’un monstre économique quelconque. Considérant le degré de PUISSANCE qu’atteindra un tel Etat il ne dépendrait économiquement des autres qu’autant que ces derniers dépendraient de lui. ». Cet Etat se servira de ces huit zones naturelles à vocation industrielle et tant d’autres pour rendre effectif  un « schéma général d’industrialisation ». Il résoudra définitivement le problème du sahel, du sahara, de la RDC, …  Les dés sont jetés…

Ainsi, les occidentaux, conscients des atouts de la forte démographe africaine en gestation, essayent d’imposer une politique de limitation des naissances souvent au niveau macro, souvent par le biais des ruses de certaines ONG. Celles ci passent par les propositions de méthodes contraceptives pour soi-disant espacer les naissances, avec souvent la participation d’organismes communautaires de base qui ignorent profondément les enjeux. En vérité, ces pratiques sont faites à dessein. Pourtant, nos mamans et grand-mères savaient espacer les naissances sans pour autant faire recours à ces méthodes contraceptives. L’histoire a donné raison à celui qui affirmait à propos des naissances que : « une bouche supplémentaire, c’est aussi deux bras de plus ». Surtout, c’est un cerveau de plus pour réfléchir. Ainsi, la thèse malthusienne est erronée et dépassée par notre monde.

Quand on vous parle de forte démographie, rappelez-les que la population chinoise de 2022 est similaire à celle de toute l’Afrique réunie, alors que le continent africain est trois fois plus grand que la Chine. Pareillement pour l’Inde qui est neuf fois plus petit que l’Afrique.

L’enjeu de l’heure exige une formation intense et abrégée pour des raisons d’efficiences. La compréhension des urgences a poussé l’homme à insister sur la « formation des cadres techniques ». Et comme il le chantait : « l’éducation doit réveiller le bâtisseur de Nation et le Génie Créateur qui dorment dans chaque africain ». Et cet idéal « suppose une réforme qui mette l’accent sur la rationalité, sur les facultés créatrices de l’individu et sur l’indépendance intellectuelle. ». C’est cette élite africaine formée qui aura « le devoir impérieux, inéluctable, de doter farouchement tout le continent, sans distinction de frontières politiques, d’une technique industrielle, seule garantie de la sécurité de vivre dans le monde atomique. ». La plus grande richesse que peut se doter un pays est l’être humain. Le but de la renaissance africaine, que T. Obenga définit comme étant « une dynamique politique » qui doit « embrasser librement et totalement la vision et le projet de l’Etat fédéral africain » , est l’épanouissement du capital humain africain dans le plus grand respect de la dignité humaine.  

Jean Marc Ela n’affirmait-t-il pas que « Cheikh Anta Diop n’est tourné vers le passé que parce que l’avenir de l’homme africain est sa préoccupation profonde. ». C’est ce qui m’amène à dire qu’en prouvant d’une part la parenté linguistique et génétique entre l’Egypte ancienne et l’Afrique subsaharienne et d’autre part la parenté des langues africaines entre elles, Cheikh Anta Diop réconcilie les civilisations africaines avec l’Histoire.  Il met ainsi en évidence et de manière irréfutable le « lien conducteur ». La propulsion de cette vérité scientifique, de cette conscience historique africaine commune est indispensable pour assurer la cohésion dans un Etat fédéral africain. Comme il l’affirme, « sans la conscience historique, les peuples ne peuvent pas être appelés à de grandes destinées. » . Dans civilisation ou Barbarie, il écrit : « Le facteur historique est le ciment culturel qui unit les éléments disparates d’un peuple pour en faire un tout, par le biais du sentiment de continuité historique vécu par l’ensemble de la collectivité (…) L’essentiel pour le peuple, est de retrouver le fil conducteur qui le relie à son passé ancestral le plus lointain possible. ».

Alioune Diop nous dit : « une civilisation est une âme, une conscience, une foi. C’est une longue affinité entre des communautés et un terroir, une certaine connivence personnelle avec l’histoire, une identité politique. ». L’Afrique, reconciliée avec ses civilisations, donc son âme, doit saisir ce ciment pour bâtir une puissance africaine.

Malgré toutes les opportunités qui se présentent à l’Afrique, le continent se contente des « rafistolages mineurs ». Les gouvernants africains répondent aux sommets des prédateurs en rangs dispersés. Chacun cherche sa part du gâteau africain, rembourré par des ressources incommensurables dont la nature a doté l’Afrique. Des sommets pays-continents qui font inlassablement l’affaire des puissants. C’est toujours « l’herbe qui en souffre ».

De l’autre, l’Afrique postcoloniale n’a pas pris en compte cette vérité scientifique qui est valable même pour tout le monde : « l’organisation rationnelle des économies africaines ne peut pas précéder l’organisation politique de l’Afrique ». Les tentatives de mener jusqu’ici des intégrations africaines n’ont pas donné les fruits escomptés. L’OUA, limitée a été remplacée par l’UA. Cette dernière est même souvent attaquée par les masses africaines éprises de justice sociale. Plus de cinquante Etats réunis, incapables de poser des jalons pour le salut de l’Afrique. En ce 21e siècle, il est impensable que le continent africain puisse connaitre plus de 600 millions d’africains qui n’ont pas accès à l’électricité. Les autres intégrations elles aussi ne convainquent pas. Cette thèse est aussi valable pour les autres contrées du monde, notamment l’Amérique du Sud. En effet, la communauté ANDINE souffre d’un faible taux de commerce à l’intérieur de la zone et le MERCOSUR voit le Paraguay et l’Uruguay souffrir de la supériorité du Brésil et de l’Argentine. Ainsi, la pertinence en 2008 de procéder à la création de l’UNASUR a vu, dix ans après, la décision de la moitié des pays à suspendre leurs participations. Les projets de marché commun, même celui de l’UMA, peinent à se concrétiser un peu partout dans le monde. L’intégration économique ne précède pas l’intégration politique.

Les organismes internationaux eux aussi ne font qu’enfoncer la situation. Ils roulent pour des fins. La prolifération actuelle de l’émigration irrégulière est l’échec de cette théorie dite de mondialisation. Elle demeure jusque-là « un conflit d’intérêts économiques et commerciaux » pour parler comme Obenga. Un conflit où tous les pays faibles resteraient téléspectateurs. Pour éviter ce fait, Cheikh Anta Diop disait dès 1954 que dans un monde d’interdépendance, nous devons « éviter À TOUT PRIX de dépendre des autres plus qu’ils ne dépendent de nous, car il s’ensuivrait, automatiquement, des liens unilatéraux de colonisation et d’exploitation ». Il est donc nécessaire et urgent de faire basculer l’Afrique sur la pente de son destin fédéral comme l’a préconisé l’homme de science, l’envoyé de dieu pour porter le message salvateur au peuple africain. L’œuvre de Cheikh Anta ouvre de manière scientifique et organisée les portes de la statologie africaine. Saisissons-la !   Ce n’est pas trop tard, mais il faut faire vite.

« L’Africain qui nous a compris est celui-là qui, après la lecture de nos ouvrages, aura senti naître en lui un autre homme, animé d’une conscience historique, un vrai Créateur, un Prométhée porteur d’une nouvelle civilisation et parfaitement conscient de ce que la terre entière doit à son génie ancestral dans tous les domaines de la science, de la culture et de la religion. »   a-t-il écrit dans Civilisation ou Barbarie. Cheikh Anta s’est énormément intéressé sur l’urgence de veiller à la construction de la personnalité de l’homme africain, de sa formation et à son « assimilation à la pensée scientifique moderne » . Tout juste après la soutenance de sa thèse, il déclare : « Je vais rentrer définitivement en Afrique Noire dès la semaine prochaine. J’essaierai de contribuer à l’impulsion de la recherche scientifique, aussi bien dans le domaine des sciences humaines que dans le domaine des sciences exactes. »

L’impulsion des sciences au sein des masses africaines demeurait une profonde préoccupation pour l’homme de science. On peut même se permettre d’affirmer que sa citation la plus utilisée est la suivante : « formez-vous, armez-vous de sciences jusqu’aux dents. ». Evidemment, la formation est la meilleure issue pour la construction de notre personnalité. Se former maintenant pour « être à l’avant-garde de la libération du continent » et s’évertuer à le verser sur la pente de son destin fédéral.

Se former de manière encyclopédique, surtout en prenant repère sur lui. Amady Ali Dieng dit de Cheikh : « il savait que le système est un tout. Et pour l’attaquer, il fallait le faire sous tous les plans ». D’où la quintessence de chercher énormément pour venir servir le continent dans la plus grande intégrité. En chacun de nous, dort « un colosse, un bâtisseur de nation ». Réveillons ce colosse !

Nous devons donc sortir de l’attentisme parce que « les évènements ne s’accomplissent pas par la force des choses, mais parce qu’il existe des hommes qui agissent. ». Et s’emparer de ces deux réponses à la question de savoir quelles sont nos armes ? : « Organisation, organisation et toujours, organisation, sous toutes ses formes ». L’autre réponse c’est la « Discipline ».

Cet homme africain à construire doit « aspirer au triomphe de la notion d’espèce humaine dans les esprits et dans les consciences ». Il doit « rééduquer sa perception de l’être humain, pour qu’elle se détache de l’apparence raciale et se polarise sur l’humain débarrassé de toutes coordonnées ethniques. ». Cet africain conscient « doit se dégager de tout préjugé ethnique et acquérir une nouvelle forme de vanité ». Il doit enfin éviter « de se livrer à des critiques religieuses ».

L’immensité de l’œuvre de Cheikh Anta Diop est un fait. Cela a une seule justification : il est venu sur cette terre pour apporter le message salvateur au peuple africain.

Beaucoup prennent des repères dans cette œuvre pour valider n’importe quelle thèse qui participerait au salut de l’homme africain. Par exemple, Amady Aly Dieng soutient qu’il « partage intégralement la vision économique de Cheikh Anta Diop ». Marcien Towa s’en est lui aussi servi pour traiter La problématique de la philosophie en Afrique. Léandre Serge Moyen l’utilise pour développer une Lecture juridique de la pensée de Cheikh Anta Diop ; l’auteur affirme quelque part que « le caractère encyclopédique de cette œuvre devrait militer en faveur d’un examen juridique sérieux des thèmes attachés à la science du droit  que l’auteur a abordés (…) Des concepts chers à Cheikh Anta Diop tels que la souveraineté, l’égalité, la solidarité, l’unité, le fédéralisme, etc, ont recueilli les suffrages des juristes. ». Le Pr Bienvenu Romuald Gobert de Relire le Droit International économique à la lumière de la problématique diopienne du développement de l’Afrique : De l’ordre colonial à la souveraineté d’un Etat fédéral. Jean Marc Ela parle de L’honneur de penser. Le Pr Boubacar Camara a cité l’homme de science trois fois dans son livre qui souhaite Construire le Sénégal du futur. Pour ne citer que ceux-là.

Cheikh Anta Diop a 100 ans de vie ininterrompue. D’autres 100 ans sont en gestation. L’homme a, durant son séjour terreste, vaincu la mort.

                                                                               MAMADOU FATY TOP , étudiant – chercheur

SENEGAL-MALI-GUINEE-CULTURE / Semaine tripartite: la délégation de Kédougou reçoit un appui du président du Conseil départemental

Le président du Conseil départemental, Mamadou Saliou Sow, a apporté son soutien à la délégation de Kédougou devant participer à la Semaine tripartite, prévue à partir de jeudi en Guinée Conakry. Un geste symbolique a été effectué par M. Sow, qui a remis une enveloppe de 5 millions de francs CFA au Bureau exécutif de la tripartite (BET) de Kédougou, mardi dernier.

Cette initiative vise à appuyer la participation des représentants de Kédougou à la treizième édition de la Semaine tripartite, un événement qui rassemble des jeunes venant du Sénégal, du Mali et de la Guinée autour d’activités culturelles, artistiques et sportives. L’objectif central de cette semaine est de renforcer l’intégration entre ces trois pays de la sous-région.

Moussa Yéro Dansokho, président du Bureau exécutif de la tripartite de Kédougou, a souligné que cette rencontre offrait une opportunité de communion à travers des activités artistiques et culturelles. Pour le président du Conseil départemental de Kédougou, la Semaine tripartite représente un grand rendez-vous culturel sous-régional, soulignant ainsi l’importance de cet événement pour le rapprochement et la compréhension mutuelle entre les peuples de la région.

Guinée : Mission de secours sénégalaise après l’explosion du dépôt de carburant

Le Sénégal a envoyé une mission d’appui en Guinée après l’explosion du principal dépôt de carburant à Conakry. La mission est composée de 15 personnels spécialisés du Service de santé des Armées et de 8 membres de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. L’objectif de ce déploiement est d’apporter une assistance aux structures guinéennes compétentes dans la gestion de la situation. Le détachement est arrivé à Conakry et a été accueilli par les autorités sanitaires du pays.

Daouda Faoura Sow, Président ASC GUINAW RAILS, parcours d’un jeune intellectuel du Ghetto.

Issue d’une famille modeste avec toute les difficultés, Daouda Faoura a fait ses premières années d’études à l’école associative Sénégal-italienne qui aide les enfants dont les parents non pas assez de revenus.
Après son entrée en 6ème, il fait le collège martyrs C de Thiaroye jusqu’en 2008 ou sa mère décide de l’inscrire au groupe scolaire seydou Nourou Tall de Pikine où il a obtenu son BFEM en 2009 avec brio.
Arrivée en 2009 au Lycée Seydina Limamoulaye, il intègre la classe pilote des séries L.
Au lycée, Daouda est remarqué par son leadership en état responsable de classe jusqu’à la terminale.


En 2012, il créa avec ses camarades responsable de classe le collectif des lycéens du Sénégal (SELS ) pour faire face à l’ancien Ministre de l’éducation Kalidou Diallo après 5 mois de grève dans les lycéens et collèges.
Après son bac en 2012, il a intégré la faculté de droit de l’UCAD où il est délégué d’étudiants.
Sur le plan sportif, il a très tôt intégré le mouvement navetane malgré son jeune âge, Daouda Faoura a échelonné en passant par toutes les étapes .
Pour rappel, depuis le lycée, le jeune Daouda s’est engagé petit à petit dans la politique. A l’université, il a commencé à mener ses combats politiques avec le MEER NATIONAL. En 2016 à travers Baba Fall, il rejoint la base ( Guinaw Rails Sud) pour porter le combat politique.
L’enfant chérie de la banlieue fut ainsi adjoint secrétaire général puis secrétaire général de l’ASC GUINAW RAILS.
Après 10 ans de déception et 5 finales perdues, DAOUDA vient d’être porté à la tête de l’ASC où il a su, grâce à son leadership le sens d’implication de toutes les sensibilités permettre à l’asc Guinaw Rails de retrouver ses titres de noblesses en raflant les coupes cadettes et séniores en 2023.
Actuellement en France où il est en train de subir une formation internationale en management du développement durable, Daouda Faoura Sow , conseiller municipal, est un jeune juriste qui continue de faire la fierté de la commune de Guinaw Rails.
Une étoile brillante et un espoir pour le département des pikine.

DMITRI KHOURAKOV AMBASSADEUR DE LA RUSSIE A DAKAR« Le Sénégal est un partenaire fiable de la Russie »

L’ambassadeur de la Russie au Sénégal Son Excellence Dmitri Khourakov a tenu
un discours à l’occasion de la fête nationale – la Journée de la Russie. «Nous
célébrons cette fête chaque année le 12 juin. Cette année, pourtant, faute d’un
nombre de raisons objectives, nous avons dû reporter cet événement à une date
ultérieure » a-t-il rappelé.

A l’entame, il a déclaré : «je suis heureux que nous ayons finalement réussi à nous
réunir pour célébrer dignement et solennellement cette date mémorable pour la
Russie. Pourtant la date de 12 decembte n’a pas été choisie par hasard. C’est ce
même jour que nous célébrons une autre date importante de notre histoire –
l’Anniversaire de l’adoption de Constitution ».

Selon lui, «ces deux évènements historiques, Déclaration de souvérainité de l’Etat
Russe et la nouvelle Constitution ouvrent une nouvelle page de notre histoire,
l’histoire d’un État véritablement démocratique, fondé sur les libertés civiles et la
primauté du droit ».

Il a souligné que «ces dates rassemblent et unifient notre peuple multinational,
incarnent la grandeur et la gloire de la Russie, font preuve du dévouement du
peuple à l’égard de notre Patrie. Dans les circonstances complexes actuelles pour
le peuple russe, ces sentiments deviennent de plus en plus aigus, consolidant
davantage notre société ».

A en croire l’ambassadeur russe, «ces valeurs d’unité nationale et de l’amour
envers la Patrie nous ont été léguées par nos ancêtres. Aujourd’hui, nous
comprenons particulièrement bien ce que signifient leurs innombrables
réalisations héroïques, leur ferme détermination à protéger la terre natale, à
travailler sans relâche pour le bien commun et la prospérité du pays ».

Il a déclaré que «l’histoire de la Russie est riche en rebondissements. Elle a connu
des hauts et des bas, des victoires et des révolutions sanglantes. Rien qu’au XXe
siècle des millions de nos citoyens ont perdu leurs vies. Rappelons-nous aussi les
transformations radicales des années 1990, lorsque, après l’effondrement de
l’Union soviétique, tout changeait – du système économique aux relations
humaines ».
«Cependant, en une courte période historique nous avons reussi tout comme
auparavant, de s’en sortir encore plus fort en jetant des bases juridiques solides
pour la création d’une Russie moderne, d’assurer la stabilité de sa souveraineté et
de son système démocratique, de préserver la paix et l’harmonie entre les peuples
du pays multiethnique et multiconfessionnel, de maintenir et d’accroître la richesse
et la diversité de sa grande culture » ajoutera-t-il.

Monsieur Dmitri Khourakov a ajouté que «malgré toute sorte des sanctions
imposées contre notre pays, la Russie se tient debout avec confiance, prend le
leadership dans les affaires mondiales, reste indépendante et ouverte à une
coopération internationale tous azimuts. Nous croyons fermement en un monde
multipolaire dans lequel chaque pays a le droit d’exprimer librement sa position et
d’être entendu ».

L’ambassadeur s’est félicité «du rôle et du poids politique croissants des pays
africains à l’échelle internationale ». Il a souligné le «mérite personnel
considérable du président du Sénégal Son Excellence Macky Sall, car il déploie
des efforts inlassables pour promouvoir l’agenda et les intérêts de l’Afrique sur les
divers plateformes multilatéraux ».
Par ailleurs, il a indiqué que «le renforcement de l’amitié et l’élargissement de la
coopération avec les États du continent sont les priorités les plus importantes de la
politique étrangère de la Russie. Dans ce contexte, le Deuxième sommet «Russie-
Afrique», qui s’est tenu en juillet dernier à Saint-Pétersbourg, a donné un élan
significatif au développement des relations avec l’Afrique. Comme l’a souligné à
l’issue du Sommet le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, « la
Russie cherche sincèrement à construire un partenariat vraiment stratégique et
multiforme avec l’Afrique, et nous voyons le même esprit – agir ensemble, main
dans la main – de la part de nos amis africains » ».

Selon lui, «le Sénégal est un partenaire très important pour nous. Nos pays
entretiennent depuis longtemps des relations amicales fondées sur le respect et la
confiance mutuels, la prise en compte des intérêts de l’autre. Ces dernières années
nous avons intensifié notre coopération sur des questions clés de l’agenda global
et régional et renforcé la coordination au sein des Nations Unies ».

Monsieur Dmitri Khourakov a soutenu que «nos liens commerciaux et
économiques se développent graduellement. Il existe une intention mutuelle

d’étendre la coopération bilatérale dans ce domaine ». Il a rappelé que le chiffre
d’affaires commercial entre la Russie et le Sénégal s’élève à plus de 750 milliards
de fr. CFA. Et, dira-t-il «la majeure partie des exportations russes vers le Sénégal
sont des produits pétroliers, des engrais minéraux et des céréales ».
Pour lui, le forum économique et humanitaire qui s’est tenu dans le cadre du
Deuxième sommet «Russie-Afrique» «semble avoir accru de manière significative
l’intérêt des structures d’affaires russes pour le marché africain et, en particulier,
sénégalais ».
Rappelant la visite à Dakar d’une délégation d’hommes d’affaires russes venus dans
le but de nouer des contacts à long terme avec des partenaires sénégalais,
l’ambassadeur a soutenu que «l’établissement de liens directs entre les régions des
deux pays est également considéré comme une incitation importante à
l’approfondissement du partenariat commercial et économique ».

La Russie et le Sénégal coopèrent aussi d’une manière active dans le domaine de la
culture. D’ailleurs, un projet pilote unique à cet égard est la construction sur le
territoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’initiative de la fondation
«Innopraktika», d’un bâtiment qui va incorporer une médiathèque russe, et dont la
construction devrait être achevée d’ici l’été prochain. «Nous espérons que cette
initiative contribuera à populariser la langue russe et à promouvoir la culture de
notre pays dans l’ensemble du Sénégal. La récente visite au Sénégal de recteur de
l’Institut russe de l’art théâtral GITIS, a constitué un événement marquant dans le
développement des relations culturelles. Au cours de cette visite plusieurs accords
ont été conclus entre GITIS et le Grand Théâtre de Dakar ainsi qu’avec l’Ecole
Nationale des Arts et Métiers de la Culture du Sénégal » dira-t-il.
Dans le domaine de l’éducation «nous constatons avec satisfaction qu’au
cours de trois dernières années nous avons réussi à augmenter le nombre des
bourses d’études octroyées aux citoyens sénégalais de 30 à 75 places, avec
100 places allouées pour l’année académique 2024/25. On note aussi l’intérêt
accru de certaines universités russes pour la création et le développement de

projets académiques conjoints en partenariat avec des organisations scientifiques
et éducatives de la République du Sénégal afin de promouvoir l’éducation et la
culture russes et d’améliorer la qualité de l’enseignement de la langue russe »
ajoute-t-il. Cette année, des représentants d’universités de la Russie ont tenu des
conférences thématiques et des classes de maître dans des écoles et des lycées du
Sénégal. En outre, les professeurs sénégalais de russe ont suivi des cours de
perfectionnement professionnel de courte durée dans notre pays. «Ce n’est que
quelques exemples de notre coopération qui, j’en suis sûr, va se développer
davantage au cours des années à venir » a-t-il souligné.
«Aujourd’hui le Sénégal est un partenaire fiable de la Russie et nous continuons à
travailler avec nos amis sénégalais pour développer davantage
la coopération bilatérale dans tous les domaines » a déclaré l’ambassadeur qui se
dit «convaincu qu’en unissant nos efforts, nous réussirons. Nous disposons de
toutes les conditions et de toutes les possibilités pour y parvenir ».

Dakartimes

Les avantages de la 5G et de l’intelligence artificielle mis enexergue

Dakar, 14 dec (APS) – La technologie 5G et l’intelligence artificielle (IA) ouvrent ère
d’opportunités et de création à forte valeur ajoutée pour le Sénégal, a affirmé, jeudi, le
secrétaire général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes
(ARTP), Yellamine Goumbala.

M. Goumbala s’exprimait, à Dakar, lors de la 6 édition du forum sur le développement
des Services numérique à valeur ajoutée (SVA).

 « La 6 e d’édition du forum SVA se tient dans un contexte spécial, marqué par l’adoption
par l’Etat du Sénégal de stratégies sur les données, sur l’intelligence artificielle ainsi que
l’attribution de la 5G. La 5G et l’intelligence artificielle ouvrent une nouvelle ère
d’opportunités et de création à forte valeur ajoutée pour le Sénégal », a-t-il fait savoir.

Ce contexte justifie le choix des deux thématiques explorées au cours du forum,
notamment  « la 5G et les nouvelles frontières numériques : transparence, souveraineté
et règlementation des données et de l’internet » et  »la co-création de valeur entre les
opérations et les fournisseurs de service à valeur Ajoutée (FSVA) : synergies, nouveaux
modèles économiques et co-régulation ».

Selon lui, l’échange autour de ces deux thématiques permettra de mettre  « en lumière
des éléments cruciaux tels que la transparence, la souveraineté et la réglementation des
données et de l’internet » mais aussi  »de passer en revue la recherche de synergies,
l’émergence de nouveaux modèles économiques et la nécessité d’une co-régulation ».

Le forum vise à créer un espace de dialogue et de réflexion entre les différents acteurs
du segment de marché des SVA, a indiqué M. Goumbala en estimant que le moment de
faire le bilan de l’activité des SVA et la mise en œuvre des recommandations du forum
de l’édition précédente.

Il a aussi fait noter que ce forum a contribué significativement à la mise en œuvre de
plusieurs initiatives dans le segment de marché des SVA, notamment la libéralisation
des codes USSD, la régulation de la tarification des prestations destinées aux FSVA et
l’accès de ces derniers aux catalogues d’interconnexion des opérateurs, la mise sur pied
d’un cadre de concertation sur la co-régulation, entre autres.

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations issues du précédent forum,
des actions concrètes ont été menées, a t-il souligné.

Il a cité le renforcement de l’espace économique des fournisseurs des SVA avec
l’approbation d’offres de référence dans les catalogues 2023 d’interconnexion, la baisse

des tarifs des offres USSD, l’introduction sur le marché du premier agrégateur SVA,
déclaré au sein de l’ARTP en l’occurrence L’AFRICAMOBILE, entre autres.

L’ARTP s’engage pleinement à continuer à œuvrer pour l’essor et le développement des
fournisseurs de SVA, a assuré son SG, précisant que tous les moyens seront mis en
œuvre afin de renforcer davantage l’espace économique des Fournisseurs de Service à
Valeur Ajoutée (FSVA) et faire évaluer le cadre réglementaire.

Moustapha Kane, le représentant des FSVA, a plaidé pour  « une régulation beaucoup
plus technique qui va aller de manière verticale au niveau de la mise en œuvre des
différentes plateformes pour s’assurer que les différents acteurs de l’écosystème
respectent leurs limites et puissent travailler en harmonie ».

Selon lui, il est important que la question de la connectivité au niveau national soit réglée
une bonne fois pour toute parce que la technologie le permet, car dépendant de la
volonté  politique.

Par rapport au financement, M. Kane a estimé qu’une  « petite part de certaines taxes
perçues par l’Etat » devrait leur être reversée pour  »permettre de financer l’activités des
SVA (…) et développer l’ensemble de leurs services, en partenariat avec les institution
financières et l’APTP ».

L’ARTP a initié le premier forum sur le développement des Services numérique à valeur
ajoutée (SVA) en 2013. Les SVA déclarés sont passés de 92 en 2013 à 400 en 2023.

Dakartimes

Un Chemin Politique Éclatant : Mr Amadou Ba, du Jeune Leader aux Portes de la Présidence, aux Côtés de Mr Abdoul Diouf

En 1987, une photographie saisissante immortalisait la jeunesse prometteuse de Mr Amadou Ba, actuel Premier ministre du Sénégal, aux côtés du président de l’époque, Mr Abdoul Diouf. Le visage empreint d’ambition de Mr Ba et la présence rassurante de Mr Diouf formaient une image emblématique capturant l’élan d’une époque où le Sénégal tricotait les premiers fils de sa démocratie.

Des décennies plus tard, une seconde photo offre un témoignage puissant de l’évolution de la carrière politique de Mr Amadou Ba. Cette fois-ci, il apparaît en tant que Premier ministre en exercice et candidat aux élections présidentielles de 2024, aux côtés de l’ancien président Mr Abdoul Diouf. L’image symbolise une transition significative, évoquant la trajectoire d’un jeune leader vers les plus hautes sphères du pouvoir politique.

La première photo révèle le fondement de la relation entre les deux hommes, scellée dans les pages de l’histoire politique du Sénégal. La seconde image, elle, incarne l’évolution de cette relation, portée par l’expérience de Mr Amadou Ba et la sagesse de Mr Abdoul Diouf. Ensemble, ils projettent une aura de continuité, mettant en lumière la transmission des idéaux démocratiques à travers les générations.

À l’approche des élections présidentielles de 2024, la présence de Mr Amadou Ba et Mr Abdoul Diouf sur la même photo évoque non seulement la solidité des liens politiques, mais aussi l’unité autour d’une vision commune pour l’avenir du Sénégal. Cette dualité photographique devient ainsi le reflet d’un parcours politique éclatant, mêlant passé, présent et futur, au service de l’épanouissement de la nation sénégalaise.

Cheikh Kane
CEO Groupe LeDakarois

Après le camouflet d’Abuja, l’estocade de Genève pour les rentiers de la tension (Par Dr Yoro Dia)

Le Président Sall, invité du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU pour le 75e anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l’homme

Après le camouflet d’Abuja, l’estocade de Genève pour les rentiers de la tension

L’invitation du Président Macky Sall à Genève à la commémoration du 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU par le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU est un autre camouflet pour l’opposition et les activistes rentiers de la tension qui présentent le Sénégal comme le désert en matière de respect des Droits de l’homme. Pour eux, le Senegal est devenu un goulag pour les droits de l’homme comme le Kampuchéa démocratique des Khmers rouges. Après Abuja avec la cour de la justice de la CEDEAO, Genève avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’homme leur rappelle l’insignifiance de leurs excès.   Le camouflet de Genève intervient quelques jours après celui d’Abuja quand la cour de justice de la CEDEAO a estimé qu’aucun des Droits de Sonko n’avait été violé par l’Etat du Sénégal. Nul ne pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes, l’opposition et leurs alliées, rentiers de la tension d’une certaine société civile ne pouvaient que faire profil bas tant ils avaient porté au pinacle la cour de justice de la CEDEAO. Ce qui n’était qu’une forme de manipulation et pression psychologique sur les juges. L’invitation faite au Président Sall par le Haut-Commissaire aux Droit de l’homme à l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle risque de porter l’estocade à une certaine opposition et aux rentiers de la tension parce qu’on voit mal le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU inviter un chef d’Etat qui a un passif en la matière au 75eme anniversaire de la déclaration universelle pour aborder le thème « l’Avenir des Droits humains, de la paix et de la sécurité ». Cette invitation est la preuve si besoin en encore était de l’exemplarité de notre pays sur la question. Nos rentiers de la tension qui vivent du dénigrement du Sénégal à l’étranger vivent une grande souffrance parce que la communauté internationale aussi bien à Abuja, qu’à Genève rejette à juste titre la présentation qu’ils font du Sénégal présenté comme un goulag en matière de Droits de l’Homme. Une autre bataille perdue parce qu’on ne peut vivre durablement de l’industrie fake et de la manipulation comme faire croire qu’on va trainer le Sénégal à la CPI. Ou en est d’ailleurs cette procédure ou c’était simplement une « fanfaronnade » comme disait le Ministre Sidiki Kaba. La thèse de la « fanfaronnade » est confirmée et toutes les personnes de bonne foi ou de simple bon sens le savaient. Ce serait quand même un grand paradoxe que le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU invite en grande pompe un chef d’Etat passible de poursuite de crimes relevant de la CPI.
En invitant le Président Sall à la Commémoration du 75e anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l’homme, le Haut-Commissaire confirme le leadership du Sénégal qui a su maintenir le cap malgré l’intermède de l’opposition insurrectionnelle alors que notre pays a toujours été habitué à une opposition légale et républicaine. Même cet intermède fait de vulgarité et de brutalité a été géré dans le cadre de l’Etat de Droit comme l’a affirmé la cour de justice de la CEDEAO et comme le confirme aujourd’hui cette invitation faite par le Haut-Commissaire au Président Sall à la commémoration du 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme qui deviennent de plus en plus le moteur de l’histoire pour les démocraties en lieu et place de la raison d’Etat. L’opposition et les rentiers de la tension ne pouvaient que perdre cette bataille à l’International parce que l’Etat du Sénégal défend les droits l’homme parce qu’ils sont consubstantiels à ses valeurs républicaines et traditions démocratiques plutôt que par simple esthétisme politique international.

Marché gré à gré de 71 milliards FCfa entre ACD et le Ministère de la Santé : La Directrice générale de Tahar Projects dément ACD et révèle le deal…

L’affaire du marché de gré à gré de « 71 milliards FCfa » attribué à ACD, est loin de connaître son épilogue. En effet, c’est la Directrice générale de Tahar Projects, qui a démenti ACD et en a profité pour révéler le deal du ministère de la Santé.

« Suite aux révélations lu dans l’article d' »Africa Intelligence » paru le 1er décembre 2023 et repris largement par la presse nationale sénégalaise, concernant le marché gré à gré d’un montant de 71 milliards de nos francs Cfa, attribué à la société ACD par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, je viens par la présente apporter ma part de vérité dans cette nébuleuse et scandalisant affaire, qui ternit l’image de notre pays, plus particulièrement du ministère de la Santé et de l’Action sociale, suite à l’affaire des 1.000 milliards francs Cfa de la COVID-19.

À la suite d’une dénonciation faite par un agent du ministère de la Santé, sur un marché de gré à gré de 71 milliards FCfa entre le Ministère de la Santé et de l’Action sociale et l’entreprise ACD, sur financement de la banque allemande KFW et malgré les dénégations de la concernée, des voix s’élèvent pour relever le caractère irrégulier du marché et ses motifs infondés, qui auraient conduit à la surfacturation de plus 20 milliards Cfa
», a-t-elle dit.

Ainsi, un membre du bureau des fournisseurs est revenu sur ce dossier, pour démentir, point par point, la sortie de la patronne de ACD. Selon elle, « ce marché, contrairement à ce qu’a répondu Mme Cissé, n’est pas régulier et n’est pas le même que ceux conclus avec les hôpitaux comme Le Dantec, puisqu’il a été conclu en 24 h seulement, par entente directe et cela, sans que la DCMP ne prenne de mesures idoines pour procéder aux vérifications nécessaires, puisque saisie le 15, elle a répondu le jour suivant, précisément le 16, soit en l’espace de 24 h. Il faut préciser que même un marché d’un montant de 10 millions FCfa, prend au minimum, une semaine auprès des corps de contrôle pour vérification ».

D’après « La Tribune », elle ajoute : « Comment ce marché a pu être approuvé par le Ministère des Finances, sur la base d’une simple lettre d’intention (term-sheet), alors qu’au même moment des milliers de lettres d’intention dorment dans les tiroirs du Ministère que dirige Dr. Marie Khémesse Ngom. Il s’y ajoute aussi que la patronne de ACD, la société indexée, n’avait nullement contesté devant ses pairs, à l’occasion d’une réunion du bureau de l’association des fournisseurs de matériels médicaux, avoir été à l’origine de la proposition qui datait de 2022, laquelle vient d’être approuvée. Ce qui remet en cause le motif d’urgence impérieuse allégué ».

Pour protéger notre pays des horreurs de la guerre des religions : l’État doit purger le Sénégal du poison de l’intolérance. ( Par Moustapha Diakhaté )

Il faut éviter à notre pays les horreurs de la guerre des religions par la réaffirmation du caractère constitutionnel du respect de la liberté de culte.
Depuis son accession à l’indépendance, la République du Sénégal s’est portée garante, pour tous les citoyens, du respect de la liberté de conscience. C’est ainsi qu’elle prohibe toute atteinte aux libertés cultuelles.

Au Sénégal toute entrave à l’exercice d’une liberté religieuse est punie par la loi. C’est sur cette base que la justice laïque vient de condamner Monsieur Oumar Sall d’une peine de six mois avec sursis, à la suite de ses propos sur les pratiques cultuelles propres à la Tidiania.

La condamnation de Monsieur Sall par la justice est exemplaire en ce sens qu’elle participe de la protection de la liberté de culte et du vivre-ensemble sénégalais.
Les identités liées à la religion doivent être respectées par toutes et tous sur l’ensemble du territoire national pour éviter de nourrir, par la religion, la haine et la discrimination envers un groupe social.

Toutefois, et il faut le souligner avec force, le combat ne saurait être uniquement judiciaire ni l’apanage d’une confrérie. Il relève de la survie du modèle social sénégalais de tolérance religieuse.

Par conséquent, Monsieur le Président de la République et son ministre de l’Intérieur doivent prendre leurs responsabilités afin de combattre, avec la plus grande fermeté, les propos provocateurs d’individus comme Monsieur Oumar Sall.

La République doit imposer le respect de la liberté de croire ou de ne pas croire des Sénégalais. Ainsi, le discours injurieux et diffamatoire anti-soufisme, anti-confrérique ne doit être toléré sous aucune forme. La liberté de culte est un principe imprescriptible de notre Charte fondamentale.

La religion ne saurait être un champ d’affrontement identitaire. La République doit combattre le discours religieux haineux qui fragmente la communauté nationale, détruit le vivre ensemble et sape les fondements de l’unité nationale.

Pour la sécurité nationale, la cohésion nationale et la préservation de notre vivre ensemble, Monsieur Oumar Sall doit être interdit de prêches et d’enseignements religieux dans les mosquées, les daaras et les médias.

La bokoharamisation de son discours et son funeste projet de « délaïcisation » de l’État et de « déconfrérisation » de l’Islam sénégalais représentent un danger pour notre pays déjà en proie à de graves menaces intérieure et extérieure.

Face à ces périls, il ne doit y avoir le moindre laxisme ni la moindre complaisance de l’État, des partis politiques et de la société civile.

Sans trahir les valeurs et principes républicains de la neutralité confessionnelle de la République et de sa non immixtion dans les convictions religieuses des Sénégalais, l’État doit élaborer un cadre législatif suffisamment répressif pour combattre toutes les intolérances religieuses et confrériques qui sont au cœur du projet de la frange islamiste extrémiste du Sénégal.

Cérémonie de Remerciements et de Cloture des parrainages Lecco – Italia …..avec UKADSI ( union des karimistes de la diaspora sènègalaise d’ italia) et la Fédération PDS officielle…..

C’est dans une ambiance chaleureuse et familliale que les habitants de LECCO, les militants, militantes,frères,soeurs et sympathisans du PDS italie ont accueilli la grande délégation de L’UKADSI et de la Fédération Officielle pour magnifier leur présence sur la journée de Remise des parrainages en Italia.

Un travail qui a été coordonné par nos frères Cheikh Bamba Dieng , Mame Diarra Thiam et l’ensemble des differentes coordinations de parrainages d’Italia.
Ce travail exceptionnel a été remis au Délégué Regional de la Diaspora ,
Coordonnateur UKADSI
le frère Abdou khadre DIOKHANE …

L’évenement de Remise des parrainages Lecco a montré comment les karimistes UKADSI ont démontré leur engagement, loyauté et fidelité envers leur frére président Karim Meissa Wade avec un nombre de parrains trés satisfaisant.

La trés forte mobilisation de Lecco par l’ensemble des militants sympatisants frères et soeurs du parti démocratique sénégalais a démontré que le PDS reste et demeure l’espoir pour la Diaspora et le Senegal avec le candidat du peuple Karim Meissa Wade.

UKADSI et la Fédération Officielle tiennent à remercier les responsables du parti de la localité mais surtout la population de Lecco pour cette journée extraordinaire d’animation….

CONTRIBUTION: Le maître du JEU !

Par Ousseynou LY / Membre du cabinet de Ousmane Sonko

Ils ont la phobie de la prison qu’ils ont pensé que ce serait l’arme fatale contre le Président SONKO et ses collaborateurs pour qu’ils abdiquent et sollicitent la clémence de Son Excellence à la lignée guerrière introuvable. Nous savons tous qu’entre les quatre murs de la prison du Cap Manuel, le président Ousmane SONKO reste encore le maître du jeu. Excusez-moi, il n’est pas le maître du jeu, il est le JEU !

Ils ont la phobie de l’anonymat qu’ils ont pensé que la Dissolution serait le coup de grâce contre le PROJET qui a fini de gagner les cœurs des Sénégalais aussi loin qu’ils se trouvent au Sénégal et en dehors. Des cendres encore chaudes du PASTEF est né EX-PASTEF, véritable appareil résilient pour propulser, tel un catapulte, le Projet vers les horizons et les cœurs encore inexplorés.

Le Projet vivra au-delà de nos espérances et PROS vaincra devant Dieu et les hommes ! Pourquoi ? comme ils savent bien me le demander. Parce qu’il n’y a jamais eu dans l’histoire une cause portée par la jeunesse qui n’aboutit pas. Car la jeunesse est la centrale des énergies qui portent les projets qui transforment le destin d’une Nation. Cette jeunesse a le cœur qui bat pour ce projet et pour celui qui l’incarne depuis 9 ans. 

Au-delà de cette jeunesse, les images de nos collecteurs assaillis par ceux qu’on appelle le 3e âge, rassurent. La bienveillance des nos grand-parents envers ce projet collectif insuffle un vent de gloire apaisante.

De l’autre côté, le système… Considérons ses coups et coups de gueule comme les dernières vociférations d’une hyène rodeuse prise entre les crocs d’un jeune mâle Roi de la Savane. Elle va se débattre de toutes ses forces mais son hémorragie interne aura raison d’elle. Elle suffoque ! Le jeune Roi de la savane ne lâchera jamais prise.

Croyez-moi Patriotes, au soir du 25 février 2024, une soirée de pleine lune dans un ciel dégagé, les étoiles, à leur tour, s’aligneront. Nous gagnerons !

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