LÉGISLATIVES 2024 / ENTRETIEN AVEC KÉBA KANTÉ : « Aucun leader du PDS investi par ‘Takku Wallu’ ne peut gagner au niveau de son département »

Le Dakarois Quotidien a rencontré Kéba Kanté, ancien membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), aujourd’hui rallié au Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les raisons de son départ de BBY, son engagement au sein du PDS et la formation de la coalition « Takku Wallu Sénégal ».

Le Dakarois Quotidien (LDQ) : Vous avez quitté Benno Bokk Yaakaar après les législatives de 2022. Pourquoi cette décision ?

Kéba Kanté (KK) : Mon départ de BBY était une décision réfléchie. Après les élections législatives, j’ai estimé que la coalition ne correspondait plus à mes aspirations politiques. J’avais déjà écrit ma lettre de démission avant même que les résultats ne tombent. Mon engagement avec BBY n’était que par ricochet, via le docteur Cheikh Kanté, mon père, qui avait rejoint la coalition. Pour ma part, j’avais un mouvement de soutien pour le président Macky Sall, mais j’avais toujours eu la conviction que ma véritable famille politique était le PDS.

LDQ : Pourquoi avoir rejoint le PDS ?

KK : Le PDS, c’est une histoire familiale pour moi. Mon père a démarré sa carrière politique avec Abdoulaye Wade, et j’ai toujours ressenti un lien fort avec ce parti. Dès 2017, j’avais envisagé d’y adhérer, mais je devais d’abord finir ce que j’avais commencé avec BBY. Après deux mandats de Macky Sall, et une majorité difficilement obtenue aux législatives, j’ai pris la décision de rejoindre officiellement le PDS. Le 12 octobre, j’ai annoncé mon adhésion au parti, qui représente pour moi des valeurs que je partage profondément.

LDQ : Vous avez parlé de critiques internes à BBY. Avez-vous toujours été en désaccord avec la coalition ?

KK : Oui, dès le début, il y avait des divergences. J’étais perçu comme un opposant interne, surtout à Fatick où j’ai formulé de nombreuses critiques contre les leaders locaux de BBY. Certains disaient que je voulais créer mon propre parti, d’autres que j’étais toujours un militant du PDS. Ces critiques n’étaient pas sans fondement, car au fond de moi, je savais que le PDS était ma vraie famille politique.

LDQ : Que pensez-vous de l’alliance actuelle entre le PDS et l’APR pour les législatives de novembre 2024 ?

KK : Honnêtement, nous n’avons pas été consultés (lui et ses camarades de parti) lors de la formation de la coalition ‘Takku Wallu’. Je n’ai reçu aucune lettre émanant de Karim Wade. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune note officielle concernant cette union. Pour moi, le PDS aurait dû aller seul aux élections. Cela aurait été l’occasion de montrer notre force réelle sans s’appuyer sur des alliances. Ce sont des décisions stratégiques que je respecte, mais j’aurais préféré un autre scénario.

LDQ : Quels sont vos projets au sein du PDS ?

KK : Je n’ai aucune ambition de diriger le parti ou de briguer un poste de responsabilité. Mon engagement est de travailler pour l’unité et la cohésion au sein du PDS. Il est important de rassembler les militants, de remobiliser les troupes et de préparer la nouvelle génération à prendre le relais. Je suis là pour faciliter ce processus et jouer les bons offices.

LDQ : Quel pronostic faites-vous des législatives ?

KK : Aucun. En effet, je ne fait partie d’aucune liste, Karim non plus. J’avais promis de soutenir la liste sur laquelle Karim serait investi. Et ce n’est pas le cas. Tout ce que je peux dire est que les choses ont mal démarré pour le PDS. Certains leaders n’ont même pas de base politique. Ces vieux qui ont été à maintes reprises parlementaires, devaient laisser la place aux plus jeunes. Ces gens ne pourront jamais gagner au niveau de leurs départements. Par exemple, Fatou Sow, celle-là, si elle participait à des élections locales, c’est sûr qu’elle aurait terminé dernière.

LDQ : Donnerez-vous un consigne de vote ?

Non, sans façon. Je préfère m’abstenir pour ces élections.

LDQ : Quelle aperçu avez-vous pour la politique sénégalaise ?

KK : La politique doit être un espace de respect, d’idées et de propositions. Trop souvent, elle est dégradée par les injures et les accusations gratuites. Nous devons passer à une politique plus constructive, où les critiques sont accompagnées de solutions. Les dirigeants, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, doivent être respectés et respectueux. C’est ce que je prône pour l’avenir du Sénégal.

LDQ : Pour conclure, avez-vous un message pour vos collègues politiciens ?

KK : Oui, je leur dirai de rester intègres et fidèles à leurs convictions. La politique, c’est une question de conviction et non d’intérêt personnel. Ils doivent s’engager pour des causes qui les dépassent et travailler pour le bien de leur communauté, tout en respectant les principes de démocratie et de transparence. À Diomaye et à Sonko, je dirai de ne pas être dans la vengeance et de maintenir la liberté d’expression pour une cohésion sociale. Quant à Bougane Gueye Dany, j’aimerais qu’il arrête ses nombreuses sorties. Il fait des points de presse à tout-va, pour un rien. Certains discours ne sont pas nécessaires.

Momo CISSÉ et A.S

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Entretien : Kéba Kanté mayoul dara wa PDS « ay guénou beuy laniou » – Fatou Sow ak Saliou Dieng…

 » Sénégal de mes rêves  » : panacée de réformes socio-économiques pour un renouveau du pays.

Dans une interview accordée au «  Quotidien le Dakarois », M. Omar Diop, spécialiste en intelligence économique et en stratégie, est revenu sur son ouvrage  » Sénégal de mes rêves « . Citant le président américain John Fitzgerald Kennedy qui disait :  » ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays « , il veut mettre la main à la pâte. Pour lui, la consultation citoyenne doit être en amont dans l’élaboration des politiques publiques car l’acceptation de celles-ci repose en grande partie sur l’appréciation de la légitimité de la décision par les citoyens car :  » tout ce qui se fait pour nous, sans nous, se fait contre nous » argumente-t-il. Il va plus loin en martelant que :  » celui qui voit un problème, et qui ne fait rien pour résoudre ce problème fait partie du problème », pour expliquer l’écriture de son livre qui est une offre programmatique de référence mise à la disposition des décideurs politiques autrement dit sa modique participation à la quête des solutions pour un futur radieux. 

           » Un diagnostic sans complaisance de la situation socio-économique du Sénégal « 

Dans la première partie de l’ouvrage  » Sénégal de mes rêves « , l’auteur Omar Diop a fait un constat synoptique de la situation sociale et économique du pays. Secteur par secteur, il n’a occulté aucun domaine. De la santé où il a noté un plateau médical défaillant et un déficit de ressources humaines et financières, au secteur primaire comme la pêche, l’agriculture et l’élevage où l’absence d’une politique agricole répondant aux aspirations d’un pays voulant atteindre l’autosuffisance alimentaire prévaut, l’auteur n’a rien omis.

Pour lui, l’absence de capitaines d’industrie sénégalais dans le domaine de l’agro-alimentaire, l’octroi de terres arables à  l’agro-business qui n’a que l’exportation comme modèle économique, les licences de pêches données à des bateaux étrangers, ont créé la raréfaction des ressources halieutiques et muté nos vaillants pêcheurs en convoyeurs de voyageurs par l’immigration clandestine. Pour le spécialiste en intelligence économique et en stratégie, l’échec du secteur primaire est plus flagrant dans le domaine de l’élevage avec l’importation de milliers de moutons du Mali et de la Mauritanie à chaque veille de Tabaski.

L’auteur de  » Sénégal de mes rêves  » dénonce les 5 mille abris provisoires dénombrés en 2024 dans un pays qui aspire à l’émergence. En plus, les intrants pédagogiques sont devenus obsolètes dans un monde tourné inexorablement vers les technologies de l’information et de la communication. Toujours dans son diagnostic, il a noté un déficit criard d’enseignants qualifiés dans tous les cycles, de la préscolaire en passant par l’élémentaire jusqu’au supérieur. Ce qui peut se comprendre dit-il,  avec le traitement salarial dérisoire de nos enseignants, le métier qui n’attire plus les meilleurs mais aussi le manque de motivation des acteurs. 

Le secteur industriel, non diversifiée toujours dans la transformation des produits alimentaires, l’habillement et les BTP, non compétitif car tributaire des matières premières importées et des aléas du marché, est passé à la loupe de M. Omar Diop. Pour corroborer son argumentaire, il rappelle l’inflation sans précédent connu sur les marchés avec la covid-19 et la guerre en Ukraine. Avec un taux de chômage qui est passé de 10 à 24% en 2022, une 34e place sur 53 pays d’Afrique dans l’indice de développement humain, un nombre de 30 individus sur 1000 qui n’ont pas mille francs par jour, et une corruption qui gangrène tous les secteurs, l’auteur de  » Sénégal de mes rêves  » alerte sur la gravité de l’heure.

              » Une thérapie de choc avec des réformes inédites  » 

Pour solutionner tous ces problèmes, M. Omar Diop propose un plan de développement stratégique porté par les 46 départements du Sénégal. D’après lui, un diagnostic méticuleux des forces et faiblesses, des opportunités de chaque département doit être fait. Avec le PESTEL, les politiques publiques, la situation socio-économique, technologique, écologique, les lois et règlements appliqués dans chaque entité départementale, seront étudiés. Le tout va aboutir à une cartographie des besoins qui va s’inspirer de la pyramide de Maslow.

Ne s’arrêtant pas dans ses propositions révolutionnaires, l’auteur du livre  » Sénégal de mes rêves  » propose une assemblée nationale de 55 députés dont 46 présidents de conseils départementaux et 9 issus des syndicats les plus représentatifs et de la société civile. Ainsi, les préoccupations des départements issues de la cartographie vont être portées directement à l’hémicycle pour une utilisation efficiente du budget de l’Etat. Au lieu d’être des stations de politique politicienne, les conseils départementaux vont être de vraies entités d’orientation des politiques publiques avec des cabinets composés de juristes, d’économistes et d’ingénieurs. 

Ainsi, les maires vont continuer d’être élus au suffrage universel direct mais les délégués de quartier vont occuper les postes de conseillers municipaux. Celà va garantir la connaissance des aspirations des populations ainsi qu’un contrôle effectif des actions municipales prévues pour chaque quartier dans le budget communal. En plus, ce modèle de proximité va faciliter le développement du financement communautaire et participatif semblable au modèle  » Touba Ca Kanam ». Par le biais d’une plate-forme, les contribuables volontaires vont cotiser mille francs CFA chaque mois pour favoriser les investissements communaux et optimiser les dépenses de l’Etat. 

Au delà de la dissolution des institutions budgétivores comme le CESE, le HCCT et le HCDS, M. Diop propose le respect d’un gouvernement de 15 ministres qui va être inscrit dans la Constitution. Mais pour éviter la lourdeur administrative, des agences seront mises sur pied. Un service civique national obligatoire pour tout citoyen est indispensable pour le spécialiste en intelligence économique et en stratégie. Selon lui, durant cette session, les citoyens vont bénéficier d’une initiation au civisme, au patriotisme et à la foi selon leurs croyances car il demeure convaincu qu’un bon croyant fera toujours un bon citoyen. 

Dans l’ouvrage  » Sénégal de mes rêves », M. Diop prône une économie solidaire dont le financement est basé sur l’entraide citoyen, inspiré du modèle de la Zakat House avec un prélèvement de 25 francs CFA pour chaque 1000 francs CFA épargnés par les citoyens après leur autorisation. Ce mécanisme va permettre le financement de projets et l’incubation des porteurs de ceux-ci. Ainsi, des périmètres de 5 hectares vont être octroyés à des groupements d’intérêt économique ( GIE) de 5 à 10 jeunes au niveau des communes. Une autre manière de ressusciter les domaines agricoles communautaires ( DAC) avec le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture assurant ainsi l’approvisionnement alimentaire des centres urbains.

Toujours dans la dynamique de booster l’économie sénégalaise, l’auteur a préconisé le démantèlement des monopoles dans l’agro-alimentaire notamment avec l’exemple de la compagnie sucrière sénégalaise ( CSS). Dans le domaine de l’énergie, l’Etat doit favoriser la concurrence avec la société nationale d’électricité ( Senelec) en promouvant des start-up qui vont s’activer dans la fourniture de l’électricité. Avec la multiplication des sociétés, la responsabilité sociétale d’entreprise ( RSE) va connaître un bond et constituer une bouffée d’oxygène pour les finances des collectivités territoriales. 

Citant l’exemple du Rwanda, M. Omar Diop propose la création d’une agence de régulation multisectorielle en fusionnant l’Agence de régulation des  télécommunications et des postes (ARTP), la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie ( CRSE), le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), et l’Agence de Régulation des Marchés ( ARM). En plus de la régulation, il a proposé la mise sur pied d’un grand corps de contrôle qui va englober l’inspection Générale d’Etat ( IGE), la Cour des comptes, l’Office National de lutte contre la Fraude ( OFNAC) et la Direction centrale Des Marchés publics ( DCMP) pour plus d’efficacité.

Avec les technologies de l’information et de la communication ( TIC), le spécialiste en intelligence économique et en stratégie prône une refonte du système éducatif où l’enseignant omniscient au centre des apprentissages va devenir un facilitateur qui va mettre l’élève au centre. Un système éducatif où le papier et les tableaux noirs vont faire la place à des contenus digitaux et interactifs. Ainsi, les apprentissages à l’école seront une exercice d’appréhension de connaissances, une interaction collective, un échange d’expériences. 

Pour M. Omar Diop, les 3 milliards de barils de pétrole et les 450 milliards de m3 de gaz doivent favoriser une transformation structurelle de l’économie du Sénégal. Prenant l’exemple de la Lybie de Kadhafi, il propose la subvention de l’électricité, de l’eau, de la santé et la diminution des taux d’intérêt bancaire avec les retombées des hydrocarbures. Pour l’accès au logement et l’érection d’un filet social solide, il ajoute à la liste des actions l’octroi d’un terrain de 150 m2 à tout citoyen atteignant 18 ans, l’octroi d’un bon alimentaire de 150 mille francs CFA à chaque famille à la fin de chaque mois et une allocution au chômage.

                » Le benchmarking ou la vulgarisation des modèles de réussite économique  » 

Dans la troisième partie de l’ouvrage  » Sénégal de mes rêves  » l’auteur M. Omar Diop donne en exemple des pays qui ont su inverser la tendance et construire un développement économique endogène solide. En tête de liste vient la Corée du Sud dont le PIB était de 92 dollars par habitant en 1953 mais qui, aujourd’hui est de 33 mille 719 dollars par habitant. Avec des investissements dans l’électronique, la pétrochimie, l’automobile et la valorisation du capital humain, les coréens ont su mettre sur pied des géants comme Samsung, Hyundai, Kya et LG.

En seconde lieu, il cite les Émirats Arabes Unis qui ont fait de Dubaï un centre névralgique. Avec leur programme dénommé 3T autrement dit travel, tourisme et technologies, ils ont construit une économie solide dont la vitrine est la puissante compagnie aérienne Emirates. Et enfin, vient le Singapour dont le modèle économique est basé sur une forte ouverture au commerce international et aux investissements étrangers, avec un environnement des affaires et une fiscalité attractive. Pour M.Omar Diop,  » les sénégalais doivent être des rois et non des esclaves chez eux. »

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MOUSSA KANTÉ : « Mon objectif est de représenter mon pays à la CAN et au Mondial »

En vacances actuellement, l’international sénégalais Moussa Kanté, footballeur à l’Olympique Lyonnais, a accordé une interview au Dakarois Quotidien au cours de laquelle il a abordé la question de son adaptation lors de sa première saison en France, de ses objectifs de progression vers l’équipe première de Lyon, ainsi que de ses aspirations à jouer dans des championnats renommés comme ceux d’Espagne et d’Angleterre.

Vous êtes en vacances, comment se déroulent vos journées ? 

Les vacances se passent bien, je profite de la famille et des amis, car une fois la saison commencée, je n’aurai pas beaucoup de temps pour les voir. Il faut rester en forme pour la prochaine saison.

Vous êtes aussi passionné d’élevage et d’ailleurs vous éleviez des lapins à Dakar Sacré-Cœur, votre ancien centre de formation

J’aime beaucoup les lapins, je peux dire. Quand j’étais au DSC, depuis la classe de CE1, il y avait un moment où je ne voulais plus vivre au centre. Tous mes amis étaient sortis de l’internat sauf moi. Comme j’habitais tout près, je pensais que je rentrerais chez moi et que je reviendrais au centre pour les entraînements. Quand les dirigeants m’ont demandé ce que je voulais faire, je leur ai répondu que j’élevais des lapins chez moi et que je désirais m’occuper d’eux. Ils m’ont proposé de les amener au centre. Au début, c’était juste une excuse pour sortir, mais finalement, ils ont accepté que je les ramène au centre. Je n’avais plus d’excuses et j’étais obligé de m’en occuper.

Qu’est-ce qui vous a le plus affecté dans votre carrière ?

Je dirais que c’était lorsque nous sommes allés à Linguère et que nous avons perdu 5-0. Cette défaite a été difficile à encaisser, surtout après un long trajet pour y arriver, suivi d’une panne sur la route de retour à Dakar.

Bilan de la saison 2023 / 2024 ?

C’était ma première saison en France et j’ai beaucoup appris. L’intégration s’est bien passée, Alhamdoulilah. Malgré quelques hauts et bas, la saison était satisfaisante dans l’ensemble.

Vos objectifs collectif et individuel pour la saison prochaine ?

Individuellement, mon objectif est de jouer avec l’équipe première de Lyon en Ligue 1. J’ai été titulaire indiscutable avec l’équipe réserve, mais maintenant, je vise à performer au plus haut niveau. Collectivement, Lyon vise certainement des succès après une saison avec des défis.

Comment s’est passée votre intégration dans l’équipe lyonnaise ?

L’intégration a été un peu difficile. En France, c’est différent du Sénégal où l’accueil est plus chaleureux. Il faut être patient, car les joueurs voient souvent les nouveaux comme des concurrents. Mais avec le temps, les relations s’améliorent.

Peu après la Chan, s’en est suivie la coupe d’Afrique des moins de 20 ans et vous n’étiez pas sélectionné ? Y avait-il des échanges avec Malick Daff ?

Non. Nous n’avons jamais parlé de ça. Il fait ses choix et je les respecte.

En tant que footballeur, est-ce que vous avez rencontré des difficultés depuis le début de votre carrière ? Genre des disputes avec des coéquipiers ou un entraîneur ?

Je ne crois pas que j’ai une fois eu des problèmes avec qui que ce soit. Le football, c’est ma passion. Même si j’y rencontre des difficultés, je me dis que c’est ma passion. C’est moi qui le veux et c’est moi qui veut réussir dans ce métier.

Très talentueux, mais souvent remplaçant en sélection, comment gérez-vous la concurrence dans l’équipe nationale ?

Il n’y a pas vraiment de concurrence, le coach me place souvent sur les côtés alors que je me sens plus à l’aise au milieu. C’est une question de rôle tactique.

Quelle est votre relation avec l’entraîneur de Lyon ? Avez-vous discuté d’une possible promotion en équipe première ?

Nous avons une relation professionnelle. Nous discutons souvent du travail et il me donne des conseils précieux pour m’améliorer. Nous avons évoqué la possibilité de jouer avec l’équipe première à l’avenir.

Votre contrat incluait-il spécifiquement de jouer avec l’équipe réserve ?

Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre, mais j’ai joué des matchs amicaux avec l’équipe première pendant la saison. Cela m’a beaucoup aidé à gagner en confiance et à progresser.

Prévoyez-vous de rester à Lyon longtemps ou envisagez-vous de relever de nouveaux défis ?

Pour l’instant, je me concentre sur la saison prochaine. Après cela, je verrai quelles opportunités se présentent. J’aimerais relever de nouveaux défis dans des championnats comme l’Espagne ou l’Angleterre.

En tant que joueur polyvalent, quels aspects de votre jeu personnel cherchez-vous à améliorer ?

Je dois travailler sur ma patience et mes capacités de récupération de balles. Ce sont des aspects que je souhaite renforcer pour être plus efficace sur le terrain.

Quels sont vos objectifs pour le reste de votre carrière ?

Mon objectif est de jouer la Ligue des Champions, de représenter mon pays à la CAN et à la Coupe du Monde. Ce sont des défis qui me motivent et que je souhaite réaliser dans ma carrière.

Quel est votre passe-temps quand vous n’êtes pas sur le terrain ?

Quand il n’y a pas de match, mes occupations principales sont de jouer à la playstation et de passer du temps avec mes amis.

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Ndèye CAMARA

LES 100 JOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, DIOMAYE : « L’heure n’est pas au bilan, nous sommes élus pour cinq ans (…) »

Papa Ibrahima Senghor, membre du Secrétariat exécutif de la coalition Diomaye Président, a accordé une interview au Dakarois Quotidien. Il a précisé que malgré les critiques, il est trop tôt pour faire un bilan des cent (100) premiers jours de la présidence Diomaye, affirmant que leur mandat est de cinq ans. Il a, mar ailleurs, mis en avant plusieurs réalisations : la réforme de la justice, la transparence financière, les mesures agricoles et la réduction des prix des denrées de première nécessité. Il a également abordé les défis économiques hérités de l’ancien régime et les efforts pour promouvoir la bonne gouvernance malgré les ressources limitées.

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Quel est aujourd’hui le bilan de la coalition Diomaye Président après trois mois à la tête du Sénégal ?

L’heure n’est pas au bilan car nous sommes élus pour cinq ans et nous venons à peine de franchir le cap des trois mois. Cependant, nous avons déjà accompli plusieurs avancements significatifs, particulièrement en matière de bonne gouvernance. Le président Diomaye a d’abord initié les assises de la justice, répondant ainsi aux fortes critiques sur son fonctionnement. Cela inclut une réorganisation complète de tous les secteurs judiciaires : administration pénitentiaire, parquet, et magistrature.

Nous avons également rendu publics les rapports des organes de contrôle, mettant en lumière la gestion antérieure des ressources du pays. Des mesures cruciales ont été prises pour réguler le secteur foncier, et dans l’agriculture, nous avons apporté des améliorations notables telles que l’apurement des dettes des opérateurs et une distribution équitable des engrais en collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Nous avons aussi travaillé à réduire les prix des denrées essentielles, et explorons actuellement des solutions pour abaisser les coûts de la connexion internet. Tout ceci n’est que le commencement, notre gouvernement se concentre sur une bonne gouvernance inclusive.

Nous sommes maintenant en hivernage et certains estiment que la qualité des semences reste insatisfaisante et que la réduction des prix des denrées n’est qu’une façade. Qu’en pensez-vous ?

Il est important de se rappeler que nous avons hérité d’une situation économique extrêmement précaire. Notre déficit budgétaire s’élève à 840 milliards par trimestre. Les marges de manœuvre sont minces : nos revenus douaniers et fiscaux tournent autour de 60 à 80 milliards par mois, alors que nous devons assumer des dettes mensuelles de près de 140 milliards ainsi que des dépenses salariales de 150 milliards. La situation est complexe et nos options sont limitées. Nous continuons à dialoguer avec tous les acteurs pour explorer des moyens d’alléger cette charge. L’État a déjà consenti à une perte de 54 milliards pour baisser les prix.

Concernant la Déclaration de la Politique Générale (DPG), pourquoi cela tarde-t-il encore ?

Rien n’oblige le Premier ministre à se présenter à l’Assemblée nationale. En 2022, Guy Marius Sagna a conseillé au Premier Amadou Ba de ne pas comparaître, comme il l’avait fait avec Ousmane Sonko. Ce dernier n’a pas refusé de se rendre à l’Assemblée, mais a simplement demandé une correction du règlement intérieur. Une fois cette formalité accomplie, sa DPG pourra être achevée et présentée aux députés.

Les députés de BBY ont proposé une loi pour empêcher au Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. Quelle est votre opinion sur cette initiative ?

À partir de juillet, le Président aura la prérogative constitutionnelle de dissoudre l’Assemblée. BBY détient une majorité relative, mais je doute qu’ils puissent réunir les 99 députés nécessaires pour adopter cette loi, car il y a parmi eux des patriotes qui ne soutiendront pas cette démarche.

Comment percevez-vous l’opposition actuelle ?

Chaque démocratie a besoin d’une opposition. Nous avons besoin d’une opposition républicaine au Sénégal, qui engage des débats constructifs et propose des solutions. Cependant, notre opposition actuelle ne semble pas s’engager dans cette voie constructive.

Beaucoup affirment qu’il y a un manque de coordination au sein du gouvernement. Comment répondez-vous à ces critiques ?

Il y a une bonne coordination au sein du gouvernement. L’arrêté du Ministre de l’Intérieur n’était pas destiné aux maires, mais aux gouverneurs et préfets. Les maires qui en ont profité pour agir de leur propre initiative ont simplement cherché à saboter nos efforts. Pour régler ces situations, nous devons soutenir activement les jeunes en leur offrant des financements et un encadrement adéquat.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Je remercie Le Dakarois Quotidien pour cette opportunité. J’appelle tous les Sénégalais à soutenir le gouvernement dans sa quête de changement et de rupture, tout en faisant preuve de patience. Les transformations nécessaires ne peuvent se réaliser du jour au lendemain.

 Le Dakarois

ENTRETIEN AVEC MOMO MBAYE DU CADIZ FC : Une trajectoire entre passion et détermination

Passé par le centre de formation dirigé par Cheikh Fall puis par Linguère en petite catégorie, ensuite à Dakar Sacré Cœur, Mamadou Mbaye, dénommé affectueusement Momo Mbaye, évoluant au Càdiz FC, en Espagne, a accordé un entretien au Dakarois Quotidien.

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Mamadou Mbaye, vous avez eu un parcours intéressant, passant par plusieurs clubs et pays avant de vous établir en Espagne avec Càdiz FC. Parlez-nous de vos débuts dans le football.

Mon aventure dans le football a commencé dès mon enfance à Linguère, où j’ai découvert ma passion pour ce sport en jouant avec mes amis. J’ai ensuite rejoint Dakar Sacré Cœur (DSC) pour affiner mes compétences et c’est là que j’ai commencé à envisager le football comme une carrière sérieuse.

Votre famille a-t-elle joué un rôle dans votre choix de devenir footballeur professionnel ?

Oui, absolument. Bien que personne dans ma famille n’ait été footballeur professionnel, le soutien de mes parents a été crucial. Mon père était initialement réticent, mais il a fini par soutenir ma décision lorsque j’ai montré ma détermination et ma passion pour le football.

Vous avez quitté le Sénégal pour rejoindre Càdiz FC en Espagne. Comment cette opportunité s’est-elle présentée ?

Après avoir été repéré lors de compétitions internationales des jeunes, j’ai été invité à faire un essai en Europe. Initialement, j’étais censé aller en Belgique, mais Càdiz m’a offert une opportunité que je ne pouvais pas refuser. J’ai donc saisi cette chance et je suis reconnaissant pour tout ce que j’ai appris et vécu depuis.

Parlez-nous de votre adaptation en Espagne. Quels ont été les défis auxquels vous avez été confronté ?

L’adaptation a été difficile au début, surtout à cause de la langue et de la culture différentes. Heureusement, mes coéquipiers et le staff de Cadiz m’ont beaucoup soutenu. Sur le terrain, le football est un langage universel, ce qui m’a beaucoup aidé.

Vous avez gravi les échelons à Càdiz, passant de l’équipe réserve à l’équipe première et montant de la Liga 2 à la Liga 1. Comment avez-vous vécu cette progression ?

C’était un rêve devenu réalité. Commencer en équipe réserve et ensuite être appelé pour rejoindre l’équipe première pendant une pré-saison décisive a été un moment crucial pour ma carrière. Jouer en Liga 1 était un grand défi mais aussi une immense fierté.

En parlant de votre avenir, êtes-vous en pourparlers pour prolonger votre contrat avec Cadiz ?

Oui, mon agent et moi sommes en discussions avec Cadiz pour prolonger mon contrat. Je suis heureux à Cadiz, mais je reste ouvert à d’autres opportunités si elles se présentent.

Vous avez également représenté le Sénégal au niveau des moins de 20 ans, étant même capitaine de l’équipe. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

C’était un honneur immense de représenter mon pays et de porter le brassard de capitaine. Nous avons vécu des moments inoubliables ensemble, notamment lors des compétitions internationales. Ces expériences m’ont beaucoup appris et m’ont aidé à grandir en tant que joueur et en tant qu’homme.

Quels sont vos objectifs à court et à long terme dans votre carrière ?

À court terme, mon objectif principal est de trouver un club où je pourrai jouer régulièrement et continuer à progresser. À long terme, bien sûr, j’aimerais continuer à jouer au plus haut niveau possible et peut-être un jour représenter l’équipe nationale sénégalaise en équipe A.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes joueurs qui aspirent à une carrière professionnelle dans le football ?

Je leur dirais de croire en eux-mêmes, de travailler dur et de ne jamais abandonner, même face aux obstacles. Il est important de bien gérer l’équilibre entre le sport et les études, car une éducation solide est également précieuse.

Ndèye CAMARA

DÉTERMINATION SANS FAILLE DU PRÉFET DE RUFISQUE : Abdou Khadir Diop compte mener à bout les opérations de déguerpissement

Dans une interview exclusive accordée au Dakarois Quotidien, le préfet de Rufisque, Abdou Khadir Diop, a exprimé sa détermination à mener à bien les opérations de déguerpissement. Ces actions visent à réorganiser l’espace urbain en régulant les occupations illégales pour restaurer l’ordre et la sécurité publique.

Depuis quand êtesvous préfet de Rufisque ?

J’ai été installé le 16 novembre 2023. Je suis né a Rufisque, plus précisément à Diokoul Kaw. J’ai même au football ici.

Veuillez-nous parler des opérations de désencombrement que vous avez initiés.

Nous avons fait un diagnostic après notre installation, faisant  le tour du département. Nous avons fait un nombre de constats. Le premier que nous avons fait, c’est l’encombrement qui freine la mobilité.

Or, si les voix sont occupées de façon anarchique, il n’y aura pas de mobilité. Cela peut impacter négativement sur l’économie. Ce n’est pas parce que nous voulons déguerpir que nous l’avons fait. C’est plutôt pour le bien-être de la population et pour le développement de la ville. Le cadre de vie joue un rôle très important dans la vie des populations.

Le développement durable repose sur trois (3) axes : cadre de vie, économie et social. Donc, pour régler définitivement les difficultés liés au développement durable, il faut agir sur ces trois axes là.

J’ai ainsi organisé une réunion avec tous les acteurs (les collectivités territoriales, les communautés) pour leur demander d’améliorer ensemble notre cadre de vie. Et je les ai laissés discuter entre eux pendant des mois. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas eu de querelles. Nous avons privilégié la communication et la sensibilisation.

J’étais tout le temps sur le terrain car moi je travaille comme ça. J’ai divisé mon emploi du temps en trois parties – le bureau, pour signer les courriers ; le terrain, pour discuter avec les acteurs,et les audiences pour recueillir l’avis des populations -. Quand j’ai fini d’avoir tous les éléments qui me font comprendre la difficulté que vivent les habitants de Rufisque j’ai pris la décision de mener des opérations de désencombrement.

Donc, si on comprend bien, c’est cette réunion avec les acteurs qui a mené au succès ces opérations ?

Oui car c’était de longues concertations. Pour la situation du « daral » (foire au bétail), je suis allé là-bas pour discuter avec eux. Et je leur ai proposé de le moderniser. Et tous les acteurs étaient d’accord pour ma proposition. On a fait construire le mur et tout le monde a participé à cette construction. Toutes les entreprises ont participé à la construction du mur. Ce sont même les maçons de Rufisque qui ont fait le travail et on l’a construit en l’espace de cinq (5) jours.

Cette réorganisation était un succès car il n’y a pas eu de vol de bétail cette année et ils ont gagné beaucoup d’argent par rapport aux années précédentes. J’ai fait pareil pour le marché central.

Cette réorganisation a touché toutes les communes du département ou c’est seulement quelques communes ?

Ce qu’on est entrain de faire concerne toutes les communes. Le département compte trois arrondissements : arrondissement de Rufisque (Rufisque Est, Rufisque Ouest et Rufisque Nord), arrondissement de Sangalkam (Sangalkam, Sébikotane et Tivaouane Peulh), arrondissement de Bambylor (Sébikotane, Yenne et Diamniadio).

J’ai ainsi parlé avec tous les sous-préfets pour harmoniser le travail.

Le sous-préfet de Sangalkam a fait une large opération pour libérer la route de Niague car si on libère cette route on agit sur le tourisme car c’est la Route qui mene vers Lac Rose. On agit aussi sur l’artisanat car il y a beaucoup d’artisans là-bas.

Le sous-préfet de Diamniadio a pris lui aussi un arrêté pour démarrer le travail. C’est comme ça qu’on a agit.

Nous avons des collectivités très engagées même si elles n’ont pas beaucoup de moyen. Parfois, il suffit juste qu’il y ait quelqu’un pour leur donner un coup de pouce pour qu’elles puissent réaliser beaucoup de choses.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées depuis le début de l’opération ?

Des problèmes de moyens logistiques. Si l’on veut avoir des pelles mécaniques, des camions ainsi que de camions-plateaux, c’est couteux. Il faut avoir le soutien de l’Etat et des collectivités territoriales. Mais, depuis qu’on a démarré, ce sont des hommes de bonnes volontés et certaines sociétés comme la Sococim, Layousse, entre autres, qui nous viennent en aide. Ces personnes nous fournissent des camions, des pelles mécaniques, etc.

Nous avons saisi des services de l’Etat mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de réaction venant d’eux alors que moi je n’attends pas. Je fais ce que j’ai à faire et le reste vient après car pour moi je dois réussir ma mission.

Est-ce que l’opération de désencombrement a touché les marchants ambulants qui occupent les grandes artères et avez-vous prévu des sites de recasement ?

Nous avons pris un arrêté pour interdire les rassemblements sur les boulevards car ces rassemblements étaient la cause des embouteillages et beaucoup d’accidents.

Avant de prendre cette décision, nous avons réfléchi à une alternative.

Dans le marché, il y a un grand espace non occupé car les marchands voulaient tout le temps mettre leurs marchandises sur la route. Nous leur avons demandé d’aller dans le marché.

Aux alentours de l’école Ibra Seck, c’était pareil. Toutes les rues étaient occupées de sorte que même les élèves n’avaient plus accès à l’école.

Cela à installer une situation d’insécurité.

Même l’accès au centre commercial était bloqué.

Nous avons ainsi organisé une grande opération pour dégager la rue. D’ailleurs, il  y en a même qui sont actuellement dans le centre commercial.

Avez-vous pris des mesures pour le suivi ?

Moi, je suis là pour gérer l’ordre public. Je dois veiller à la tranquillité et à la sécurité de la population. Tant que je suis à la tête de cette préfecture, j’assumerai ma mission.

Pour le suivi, j’ai mis en place un comité départemental de suivi des opérations de désencombrement qui regroupe tous les acteurs.

Le comité doit se rénir ce mardi. Et dans ce comité, il y a des sous-comités qui regroupent les conseils de quartiers.

On a même lancé un challenge pour les fleuristes, les décorateurs et chacun a fait sa proposition. Certains proposent de faire les pavés pendant que les fleuriste s’engagent à décorer les espaces libérés.

Ça c’est un engagement citoyen et ils sont bien engagés aux côtés de la brigade dénommée Unité mobile de désencombrement constituée de policiers, gendarmes et agents des services d’hygiène, du Cadastre, des services techniques des collectivités territoriales et de l’urbanisme, etc.

Avez-vous donné des sommations aux occupants avant l’opération de désencombrement ?

Je vous avez dit que j’ai fait une large concertation de plusieurs mois avec les acteurs.

J’ai fait ensuite des sommations et le sous-préfet les a distribuées.

Au-delà de ces sommations, j’ai fait des circulaires, des communiqués.

Même les imams dans leurs sermons ont lu le communiqué pour sensibiliser la population.

Mon adjoint a même pris les lettres et la circulaire pour faire le tour du département afin de parler avec les acteurs et de les sensibiliser.

Quand nous sommes venus beaucoup parmi eux était déjà partis. Ceux qui restaient c’étaient ceux-là qui pensaient que les choses aller se passer comme d’habitude. s

Souvent, ces sommations n’étaient pas respectées. Mes prédécesseurs avaient entrepris une démarche pareille mais cela n’a pas aboutit.  Moi je suis allé jusqu’au bout. Et je n’ai jamais eu de pression venant des autorités.

Avez-vous un message à l’endroit de la population ?

Juste leur dire que ce que nous sommes entrain de faire c’est pour leur bien-être pour que Rufisque soit un département de référence. Je les remercie car tous les habitants ont adhéré à cette cause.

Nous ne sommes pas venus pour détruire mais pour construire car nous avons beaucoup de projets pour Rufisque.

J’en profite pour lancer un appel aux autorités étatiques. Il y a beaucoup de canaux à ciel ouvert dont le travail de construction est arrêté depuis longtemps. C’est bientôt l’hivernage, il faut apporter des solutions à cela.

Nous avons des entreprises ici et de la main-d’œuvre qui peuvent terminer tous ces travaux. Donc, ce n’est plus la peine d’aller chercher des entreprises pour leur confier les travaux. Ces jeunes sont qualifiés et déterminés pour changer le visage de Rufisque. Ils ont juste besoin d’accompagnement.

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Le Dakarois

ENTRETIEN – Moussa Wagué : « C’est dans mes projets de revenir en sélection »

Moussa Wagué, a commencé sa carrière depuis tout petit à Bignona dans une école de foot. Il a  rejoint l’école de football de ASPIRE à Mbour à l’âge de 14ans où il a passé cinq ans et demi avant d’aller en Belgique pour la saison 2016 / 2017 où il a commencé sa carrière professionnelle. Rejoignant la sélection nationale en équipe A, il aparticipé à la Coupe du monde 2018 avant de s’envoler pour le FC Barcelone pour atterrir maintenant en Chypre. Dans cet entretien accordé au Dakarois Quotidien, Moussa Wagué explique qu’il désire fort revenir en sélection.

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Comment avez-vous intégré ASPIRE qui était l’un des meilleurs centre de formation ?

ASPIRE faisait des détections dans tout les localités au Sénégal et en Afrique. À l’époque j’étais à Bignona et je me suis présenté ; j’ai la chance d’être pris. On était trois personnes à représenter Bignona et puis j’ai eu la chance d’être conservé.

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir footballeur ?

C’est une passion depuis tout petit. On rêvait d’être un footballeur professionnel quand on voyait les autres jouer à la télé. Donc c’est tout naturel pour moi et pour les autres aussi. Et chaque gamin qui joue au foot rêve d’être professionnel un jour alors je pense que c’est naturel pour moi.

Comment avez-vous réussi à convaincre votre famille ?

Oui c’était un peu compliqué. Comme vous le savez les parents étaient très stricts pour les études. Mais comme Aspire c’était études et sport c’était beaucoup plus facile et on les a convaincus qu’on allait continuer les études.

Partagez-nous votre ressenti lors de votre premier contrat pro

C’était incroyable parce que c’était l’effort de beaucoup d’années de travail. Précisément, cinq ans et demi en formation dans les centres. Et cela signifie que tout tes efforts ont payé, tu es presque arrivé au bout de l’effort. C’était un honneur et une fierté pour moi et ma famille avec tous les sacrifices qu’on a fait donc c’était vraiment exceptionnel pour moi et mon entourage.

En Chypre depuis une année (2023 / 2024) et vous faites partie de l’équipe type. Quel bilan tirez vous de votre première saison à Anorthosis?

C’est un bilan positif pour moi. Après ma blessure c’était difficile pour moi. Quand suis je suis allé à Chypre je me suis fixé un objectif : faire une bonne saison pour retourner au devant de la scène. Donc j’ai beaucoup travaillé pour revenir et c’était un grand plaisir quand j’ai reçu le trophée donc je pense que je vais continuer encore à travailler plus dur pour retrouver mon niveau.

Absent pendant deux ans à cause de votre blessure. Est-ce que cela a joué sur votre choix de rejoindre le championnat chypriote ?

Oui c’était difficile, rester deux ans en dehors des terrains. Et il me fallait un bon temps de jeu pour retrouver le haut niveau. Alors il fallait que je rejoigne un championnat comme Chypre pour jouer plus de matches et retrouver ma forme. Je suis content pour ça ; je vais continuer à travailler. Je pense que c’est tout à fait normal. Après deux ans de blessure les équipes ont un peu de réticence pour te recruter. Donc j’ai choisi Chypre pour montrer que je suis là et que je suis toujours compétitif et que je suis prêt pour pouvoir rebondir dans les grands championnats.

Aspire à KAS Eupeun en Belgique, puis Barcelone et Nice, Paok en Grèce, ensuite Anorthosis en Chypre ? Comment s’est passé votre intégration? Surtout en Grèce et Chypre ? 

Quand je suis parti en  Belgique c’était pas facile même si ce n’était pas ma première fois en Europe. Mais c’était la première fois que je m’installe en Europe pour de bon et commencer ma vie professionnelle. Heureusement pour moi j’ai retrouvé des frères là-bas, des coéquipiers et ça a facilité un peu mon adaptation. Concernant la Grèce aussi, ce n’était pas facile. Nouvelle langue, nouveau environnement, ce n’était pas du tout facile. Mais bon, comme on parlait en anglais dans l’équipe, c’était un peu facile. Vu que je parlais déjà anglais, ce n’était pas terrible pour moi. Mais on n’ a pas le choix, on peut changer de destination à tout moment. On est des professionnel et on doit s’adapter le plus vite pour pouvoir progresser. Donc je pense que c’est dans notre mentalité et on se prépare pour ça.

Revenons sur votre passage au Fc Barcelone. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

Comme je l’avais dit, c’était surprenant pour beaucoup de Sénégalais, notamment mes supporters. Mais Barça quand ils sont venus ils ont présenté un projet pour moi, avec mon équipe aussi et je crois que c’était la meilleure option pour moi. Aussi dans le contrat je devais d’abord commencer avec l’équipe B mais je pouvais jouer en même temps avec l’équipe A. Je devais faire un an avec l’équipe A et c’est ce qui s’est passé. Je ne l’ai pas regretté. J’étais dans la bonne voie, mais avec la blessure tout a été ralenti. Ça fait partie du foot et c’est comme ça mais on va continuer à bosser dur. Il n’y a pas de regret parce que j’ai fait le choix moi-même et je l’assume. Et je pense que j’ai beaucoup travaillé pour avoir cette opportunité donc je n’ai pas de regrets.

Ça fait quoi de jouer avec les meilleurs tels Messi, Suarez et d’autres joueurs de grande renommée ?

C’est toujours un plaisir de jouer avec Messi, Suarez et les autres. Messi même avant de jouer avec lui on le voyait jouer à la télé et on l’admirait. Alors c’était un plaisir de partager avec lui le même vestiaire. Et on a appris beaucoup de choses avec lui. Tout le monde sait que c’est le meilleur joueur au monde donc c’était vraiment des moments exceptionnels pour moi et j’ai beaucoup appris durant cette période.

Alors Moussa, vous avez été absent des terrains presque deux ans. Comment avez vous vécu ce moment de votre vie ?

C’était très difficile pour moi. C’est ton travail et on t’informe que tu resteras deux ans sans jouer ce n’est pas du tout facile. Heureusement que j’avais ma famille derrière. Ils m’ont facilité la tâche. Avec leur soutient, je tenais le coup. Ils m’ont beaucoup aidé mentalement et physiquement. Mais je remercie le bon Dieu aujourd’hui j’en suis là et je continue ma passion

Quel championnat vous a le plus impressionné ?

C’est un peu difficile mais bon la Belgique c’est la où tout à commencé. J’’ai débuté là-bas, j’ai joué beaucoup de matches et je pense que c’est l’endroit qui m’a propulsé parce que c’est là-bas que j’ai commencé ma carrière et ma progression. Quand j’étais au Barcelone aussi j’étais bien. C’est un pays que j’aime bien et j’aime aussi le football espagnol. Le temps que j’ai passé avec l’équipe B, ça m’a beaucoup plu. Et je crois que c’est le championnat qui me convient le plus et que je regarde depuis même avant d’être professionnel.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre carrière ?

C’est en équipe nationale, le but que j’ai marqué lors du Mondial 2018. C’était un moment fort pour moi, ma famille et mes amis. Tout le monde se rappelle de ça jusqu’à présent. Marquer un but pour ton équipe, pour le maillot national  c’était un moment inoubliable. Je ne pourrai l’oublier, ni moi, ni ma famille, ni mes amis.

Vous avez participé aux J.O. 2015 et avez été demi-finaliste à la Coupe du monde avec les U20. Comment avez vous vécu votre première convocation en équipe nationale A?

C’était exceptionnel parce que c’était la première fois que le Sénégal joue une demi-finale de Coupe du monde même si c’est la petite catégorie. Alors être les premiers Sénégalais à jouer une demi-finale de Coupe du monde c’était incroyable. Et j’ai continué ma progression jusqu’à rejoindre ma première convocation avec l’équipe première. C’était vraiment top parce que chaque joueur qui joue la petite catégorie rêve de jouer avec l’équipe A ; cétait notre objectif. C’était très sympa. Toute ma famille et mes amis étaient très contents. Ce sont des choses qui ne s’oublient pas et ce sont des moments très important pour nous. Aliou Cissé m’avait appelé d’abord pour me féliciter avant de me dire que je suis convoqué. Mais avant, mes agents et mes amis m’en avaient informé. C’était incroyable. Déjà on avait tous le numéro du sélectionneur et quand tu voyais son appel tu comprends ce qui t’attendais. Je ne trouvais même pas les mots et j’ai tout de suite appelé ma famille pour leur dire la bonne nouvelle. C’est des moments forts parce que tout joueur qui joue dans les championnats rêvait de porter le blouson de l’équipe. On est comme des ambassadeurs. Représenter le pays c’est quelque chose de grand. Porter le maillot du Sénégal devant ta famille, tes amis et des millions de Sénégalais c’est quelque chose de grand pour moi. Et quand on représente le pays on donne tout pour rendre fier la famille et tous les supporters.

Comment avez-vous vécu la défaite lors de la finale de la Coupe d’Afrique 2019 ?

On a tous cru en la victoire, remporter notre premier trophée continental. Mais Dieu l’a voulu ainsi. Mais ça a ouvert une grande porte à la CAN 2021. Il y avait des regrets mais aussi de l’envie qui nous a accompagné jusqu’à la finale qu’on a remporté en 2021. On a bien travaillé, on a tout donné mais ça n’a pas aboutit. Le sélectionneur n’a pas baissé les bras et les joueurs non plus. On a appris qu’il ne faut jamais lâcher dans la vie et qu’il faut toujours continuer à travailler et ce qui va arriver arrivera. Et voilà le résultat : on a eu notre premier trophée.

Parlez-nous de votre concurrence avec Lamine Gassama ?

Le football professionnel c’est toujours comme ça. Jusqu’à la retraite c’est la concurrence. Je ne dirai pas que c’était une concurrence avec Lamine Gassama parce que c’était un grand-frère et on avait tous envie de jouer. A mon arrivée dans la Tanière, j’avais très envie de jouer et j’ai travaillé trop dur pour ça. Et puis, tous les Sénégalais ont leur choix ; chacun son joueur, chacun choisis qui il préfère voir jouer. Nous on était conscient de cela et on savait aussi qu’il fallait beaucoup travailler pour gagner sa place et on a tous les deux bien travailler. Et moi j’ai fait de mon mieux pour pouvoir être titulaire dans cette équipe.

Vous avez perdu la finale 2019 et le Sénégal a remporté son premier sacre en 2022 sans Moussa Wagué, vos impressions

Je voulais être avec l’équipe puisque j’ai joué les qualifications et je me suis blessé juste après. Mais je me considérais comme si j’étais dans l’équipe. J’étais content quand ils ont remporté le trophée. C’est toujours difficile de voir ses coéquipiers jouer sans toi mais c’est la loi du foot. Ça peut arriver à tout le monde. Je suis très content pour l’équipe ; j’avais beaucoup jubiler ce jour-là.

Champion d’Afrique 2022, éliminé en huitièmes lors de la dernière CAN, qu’est-ce qui était à l’origine selon vous ?

En tant que professionnel je ne parlerai pas des détails mais il se trouve que c’est le foot. On avait fait de très bon matches de poule. Ce n’était pas prévu que le Sénégal serait éliminé par la Côte d’Ivoire mais comme je dis c’est le foot. Ils ont tout fait pour se qualifier. Et il y a avait aussi beaucoup d’erreurs d’arbitrage qui n’était pas en notre faveur. Mais, nous travaillerons beaucoup plus dur pour revenir en force à la prochaine CAN au Maroc.

Est-ce dans vos projets de revenir en sélection ?

C’est toujours un objectif de revenir avec l’équipe nationale. Je suis entrain de beaucoup travailler pour y retourne. Donc, je pense que ce n’est même pas la peine de le dire. Tout le monde veut représenter l’équipe nationale. Avec ma blessure, c’était un peu compliqué de revenir mais j’y travaille et ça me fera plaisir pour redorer le blason.

Que pensez-vous de l’intégration des jeunes joueurs dans la Tanière?

C’est quelque chose de très bien parce que ces jeunes seront l’avenir. Il y a toujours les anciens qui accueillent les jeunes et leurs montrent la voie. Il assureront la relève d’ici quelques années et ils sont entrain de bien travailler.

Votre relation avec Aliou Cissé ? Êtes-vous toujours en contact ? Parlez-vous ensemble de la sélection ?

Oui on est toujours en contact. On a une très bonne relation parce que j’étais avec lui depuis les olympiques avec les U23. Cependant, on ne parle pas de la sélection. Il a eu un équipe à gérer et moi je continue à travailler dur de mon côté pour revenir aussi vite que possible car l’envie est toujours là.

Ndeye O. Camara

Réhabilitation de la Gare Routière de Rufisque : Entretien avec Eumeudy Sy, Pdt Gare routière de Rufisque

Dans un entretien exclusif, Eumeudy Sy, président de la gare routière de Rufisque, partage ses réflexions sur les défis initiaux et les progrès réalisés dans la gestion de cette infrastructure cruciale.

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LIVE – ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MAMADOU LAMINE DIALLO : CANDIDAT À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2024

🔴ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MAMADOU LAMINE DIALLO : CANDIDAT À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2024

Le Dakarois Quotidien N°114 – du 22/02/24

Le Dakarois Quotidien N°114– du 22/02/24
🔴ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MAMADOU LAMINE DIALLO : CANDIDAT À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2024

Appel au dialogue et à la sérénité pour l’avenir du Sénégal : Entretien exclusif avec Mamadou Djigo, Directeur Général de l’ANAT

Dans un contexte politique marqué par des tensions et des incertitudes, Mamadou Djigo, Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), s’est exprimé lors d’un entretien exclusif accordé à la 7tv ce vendredi 09 Février. Avec un discours empreint de sagesse et de responsabilité, Djigo a lancé un appel pressant à la sérénité et au dialogue pour assurer l’avenir du Sénégal.

Au cœur de son intervention, Djigo a plaidé en faveur du respect envers le président Macky Sall, soulignant les réalisations et les efforts entrepris sous son mandat. Il a invité les citoyens sénégalais à reconnaître le travail accompli par le président et à lui accorder le respect qu’il mérite.

Pourtant, l’appel de Djigo va au-delà de la simple reconnaissance personnelle. Il met en lumière l’importance cruciale d’un dialogue constructif et inclusif pour apaiser les tensions politiques et sociales qui secouent actuellement le pays. Djigo insiste sur la nécessité pour toutes les parties prenantes de s’asseoir autour de la table et de trouver des solutions concertées pour l’avenir du Sénégal.

Dans un monde où les enjeux géopolitiques sont de plus en plus complexes, Djigo souligne les défis auxquels le Sénégal est confronté, notamment en raison de ses ressources en pétrole et en gaz. Il met en garde contre les intérêts extérieurs qui pourraient chercher à déstabiliser le pays pour servir leurs propres agendas. Face à cette réalité, Djigo appelle à l’unité nationale et à la solidarité pour protéger les intérêts du Sénégal.

Le Directeur Général de l’ANAT rappelle également les succès obtenus par le président Macky Sall dans la résolution de la crise casamançaise et dans l’élimination des bases rebelles en Gambie et en Guinée Bissau. Ces réalisations, selon Djigo, sont le fruit d’une vision politique claire et d’une action déterminée pour garantir la sécurité et la stabilité du pays.

Quant à la décision de reporter les élections présidentielles, Djigo la qualifie de décalage nécessaire pour permettre un processus électoral transparent et équitable. Il souligne l’importance de prendre le temps nécessaire pour parvenir à un consensus politique durable qui reflète les aspirations de tous les citoyens sénégalais.

Mamadou Djigo lance un appel poignant au calme et à la sérénité, exhortant chacun à placer l’intérêt supérieur du Sénégal au-dessus de toute considération partisane. Il rappelle que dans un monde en proie à l’instabilité et à l’incertitude, la solidarité nationale et le dialogue sont les clés pour assurer un avenir pacifique et prospère pour le Sénégal.

Cheikh Kane

Report de la présidentielle 2024 : L’inspecteur Cheikh Ndiaye réagit et soutient la décision du président Macky Sall

Depuis l’annonce du report des élections présidentielles du 25 février 2024 par le président de la République Macky Sall le 3 février dernier, les réactions fusent de toutes parts au Sénégal. Au milieu de ce débat houleux, l’inspecteur de l’enseignement, Cheikh Ndiaye, également responsable politique Apr à Grand Yoff, a pris la parole pour exprimer son soutien à la décision présidentielle et dénoncer les réactions jugées excessives de certains acteurs politiques et de la société civile.

Une décision nécessaire pour garantir un processus électoral crédible

Selon Cheikh Ndiaye, le report des élections présidentielles est une décision nécessaire pour garantir un processus électoral crédible, transparent et inclusif. Il affirme que le président Macky Sall a agi dans l’intérêt supérieur du pays en prenant cette décision, et il appelle tous les acteurs politiques à soutenir cette démarche pour le bien de la nation.

« L’organisation d’élections transparentes et équitables est essentielle pour la démocratie sénégalaise », déclare Ndiaye. « Le report de la présidentielle permettra de résoudre les problèmes et les tensions actuelles afin d’assurer un scrutin libre et juste. »

Critiques envers les réactions de certains acteurs politiques

L’inspecteur Ndiaye a également critiqué certaines réactions de membres de son propre parti, l’Apr, ainsi que de l’opposition. Il a notamment mentionné le cas d’Abdou Latif Coulibaly, ex-Secrétaire Général du gouvernement, qui a démissionné de son poste après 12 ans de compagnonnage avec le président Sall. Selon Ndiaye, les déclarations de Coulibaly sur sa « liberté retrouvée » sont déconcertantes et dénotent d’un manque de reconnaissance envers le président et ses réalisations.

« La loyauté envers nos dirigeants est essentielle pour assurer la stabilité politique et sociale du pays », affirme Ndiaye. « Les critiques injustifiées de certains membres de notre parti ne font que semer la division et l’instabilité. »

Dénonciation des contradictions et des revirements politiques

Par ailleurs, l’inspecteur de l’enseignement a critiqué le comportement de certains candidats recalés par le Conseil Constitutionnel, qui ont demandé à être rétablis dans leurs droits après avoir été exclus du processus électoral. Il dénonce également les déclarations contradictoires de certains politiciens et membres de la société civile, qui semblent changer d’avis selon leurs intérêts politiques du moment.

« Nous avons besoin de leaders politiques forts et cohérents, capables de défendre les intérêts du peuple sénégalais », déclare Ndiaye. « Les revirements politiques et les calculs opportunistes ne font que saper la confiance du public dans notre système politique. »

Appel à la sagesse et à la responsabilité

Concernant les accusations de corruption visant certains membres du Conseil Constitutionnel, Ndiaye estime que ces allégations justifient le report des élections présidentielles afin de permettre la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Cheikh Ndiaye appelle à la sagesse et à la responsabilité de tous les acteurs politiques et de la société civile. Il soutient la décision du président Macky Sall et encourage un dialogue constructif pour résoudre les problèmes et assurer la tenue d’élections transparentes et équitables le 15 décembre 2024. Pour Ndiaye, l’intérêt du Sénégal doit primer sur toute considération partisane, et il exhorte chacun à agir dans l’intérêt de la nation plutôt que pour des intérêts personnels ou politiques.

Victorine Ndeye : « Des opposants avaient prôné le report»

Pendant que beaucoup de responsables de la mouvance présidentielle se terrent dans leurs bureaux climatisés, laissant seul le Président Macky Sall subir des attaques venues de l’opposition et de la communauté internationale, Victorine Ndèye a pris son courage à deux mains pour défendre le chef de l’État, suite au report de la présidentielle. Maire de Niaguis, la ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire crie haut et fort que le locataire du Palais a pris sa décision pour l’intérêt du Sénégal et que certains responsables de l’opposition voulaient que les joutes électorales soient reportées. 

Que pensez-vous du report de la présidentielle ?

Il convient d’abord de contextualiser le décalage intervenu, qui est une initiative du groupe parlementaire Wallu. Suite à une saisine du Chef de l’État concernant un projet de loi visant à reporter la date de l’élection présidentielle, le Président Macky Sall a abrogé le décret convoquant le corps électoral le dimanche 25 février 2024. Le lundi, la loi fixant la date de l’élection au 15 décembre 2024 a été adoptée par la majorité, ce que je qualifierais de glissement du calendrier électoral plutôt que de report. Nous devons reconnaître la responsabilité du Président Macky Sall envers la République, les pouvoirs consacrés et le respect des règles démocratiques. Malgré les précédentes propositions de report émanant d’acteurs politiques, il n’a jamais pris la décision de reporter l’élection présidentielle. Dans ce cas, il s’agit d’une initiative du groupe parlementaire Wallu, adoptée à la majorité des députés. Aussi il faut avoir le courage de le dire, nous avons été confrontés à la découverte de la bi-nationalité d’une candidature qui fait l’objet d’une procédure judiciaire et des soupçons sont portés sur d’autres candidats retenus, dans ce contexte nous avions tous les ingrédients pour discréditer le processus électoral et aller vers une élection très contestable et qui sera contestée.

Que dites-vous à l’opposition en ce qui concerne l’appel au dialogue du président Macky Sall ? 

L’opposition dispose d’un cadre d’expression, tel que souhaité par le Chef de l’État, Son Excellence Macky Sall. Je les encourage à participer au dialogue afin d’éviter tout retour à un cycle de violence. Notre pays a une tradition de dialogue qui en fait une vitrine démocratique, et aucun d’entre nous ne doit sacrifier ces acquis pour des intérêts personnels. L’essentiel est la mobilisation de toute la classe politique pour garantir une élection libre et transparente, afin d’éviter toute contestation pré ou post-électorale, une issue qui semblait se dessiner si l’élection avait lieu le 25 février 2024, avec toute la suspicion qui a entouré l’exclusion d’un candidat et le filtre à travers le parrainage. Il est bon de préciser que dans cette opposition, nous comptons certains qui avaient prôné le report et même un candidat retenu l’avait clairement défendu. Mais vous savez, l’opposition nous a habitués à la girouette.

Y a-t-il actuellement fissure du bloc de BBY ? 

En tant que membre du gouvernement qui compte les différentes composantes de notre coalition, je peux affirmer qu’il n’y a pas de fissure au sein de la majorité présidentielle, comme en témoigne la présence de tous les ministres au conseil de ce mercredi. Le Benno Bokk Yakaar est solidaire de son chef et se prépare à la victoire de son candidat.

Quelle est votre réaction à propos des déclarations de Zahra Iyane Thiam et aux démissions d’Abdou Latif Coulibaly et d’Eva Marie Coll Seck ? 

Ils ont exprimé leurs opinions et en ont assumé les conséquences. Cependant, je pense qu’ils auraient pu exprimer leurs préoccupations en interne sans rompre la loyauté qui devrait nous caractériser dans notre engagement envers le Chef de l’État, Son Excellence Macky Sall. Le Président Macky Sall est un homme ouvert et attentif, dès lors je ne peux comprendre certains comportements que rien ne peut justifier.

Votre candidat Amadou Ba peut-il gagner la prochaine élection présidentielle ?

Nous sommes confiants quant aux chances du premier ministre Amadou Ba de remporter l’élection présidentielle dès le premier tour. Il bénéficie d’un bilan solide, celui de Son Excellence le Président Macky Sall, d’une vision claire, et du soutien d’une véritable machine électorale, la coalition Benno Bokk Yakaar. 

Cela fait deux ans que vous êtes à la tête de la commune de Niaguis, pouvez-vous nous parler de votre bilan ? 

Nous honorons notre contrat de mandature avec les populations en réalisant un projet à échéance soumis à leur appréciation le 23 janvier 2022. Deux ans plus tard, nous avons coché toutes les cases pour 2022 et 2023. Mieux, nous avons doublé notre budget qui a atteint le milliard en 2024, lancé des projets structurants, mis en place une administration municipale efficace, et alloué 54% de nos ressources au capital humain par des investissements dans l’éducation, la santé, et l’assistance aux personnes vulnérables. Par ailleurs, nous avons pu nous départir des problèmes liés au foncier bien que quelques individus mal intentionnés alimentent encore des débats sur le foncier dans la presse, nous traitons ces problèmes de manière inclusive, en dialoguant avec les populations et les autorités administratives. Je suis convaincue que le dialogue, dans toutes les situations, est la clé pour prévenir les crises, comme vous pouvez le constater.

On voit des appels à manifester, malgré l’appel au dialogue du président. Que dites-vous par rapport à ça ? 

Je l’ai dit tantôt, c’est de la responsabilité des auteurs des appels à manifester de choisir la voie dans laquelle ils comptent adresser ce qu’ils considèrent comme des points de divergences. Nous avons connu un cycle de violence suite à des appels à manifester avec un bus brûlé qui a coûté la vie à de pauvres innocents, des fabriques de cocktail molotov découverts, des biens privés et publics saccagés, des personnes arrêtés et des morts. Je ne pense pas que c’est vers cela que nous voulons conduire les gens. Alors il faut plus de responsabilités dans nos propos et savoir que devant toute tentative de déstabilisation de notre pays, l’État fera face et prendra ses responsabilités pour assurer la protection des biens et des personnes.

Seneweb

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