Division spéciale de la cybersécurité : Oumar Sow placé en garde à vue pour incitation à la discrimination ethnique

Oumar Sow, ancien ministre conseiller sous le mandat de Macky Sall et membre influent de l’Alliance pour la République (APR), a été placé en garde à vue par la division spéciale de la cybersécurité. Cette mesure fait suite à un interrogatoire portant sur un post controversé publié sur Facebook, accusé d’incitation à la discrimination ethnique.

L’affaire a éclaté lorsque Oumar Sow a accusé publiquement le Premier ministre Ousmane Sonko d’alimenter des tensions contre la communauté Hal Pulaar. Bien que la publication ait rapidement été supprimée, elle a suscité une vive polémique et attiré l’attention des autorités. Le procureur, s’autosaisissant de l’affaire, a ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie.

Selon les premières informations rapportées par nos confrères de Kawtef, cette enquête a conduit à la convocation et à l’interpellation d’Oumar Sow. Lors de son audition, il a affirmé que ses propos avaient été mal interprétés et qu’il n’avait aucune intention d’inciter à la haine ou à la division. Ses avocats, Maîtres Aboubacry Barro et Alassane Cissé, plaident en sa faveur, arguant qu’il s’agit d’un malentendu regrettable.

Oumar Sow doit être présenté au procureur de la République demain, mercredi, afin d’expliquer les circonstances de cette publication et répondre aux accusations qui pèsent sur lui. Cette affaire intervient dans un contexte sensible où les discours susceptibles d’attiser des tensions ethniques ou sociales sont scrutés avec une attention particulière par les autorités sénégalaises.

L’issue de cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser des messages potentiellement nuisibles, tout en soulevant des débats sur la liberté d’expression et ses limites dans un cadre démocratique.

Kaolack : Le Tribunal de Grande Instance se penche sur l’affaire opposant Serigne Mboup à l’Adik

Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Kaolack a finalement tenu audience sur le dossier mettant en cause le maire de Kaolack, Serigne Mboup, et plusieurs de ses collaborateurs. Accusés par l’Alliance pour La Défense des intérêts de Kaolack (Adik), ils font face à des charges graves, notamment détournement de deniers publics, faux et usage de faux, vol en réunion, et escroquerie.

Selon la partie civile représentée par Babacar Sadikh Beye, une somme importante aurait été décaissée sans respecter les procédures légales. « En tant que citoyens, il est de notre droit de savoir comment l’argent du contribuable est dépensé », a-t-il affirmé. L’avocat de l’Adik a insisté sur le manque de traçabilité des fonds en question et sur la nécessité pour la municipalité d’apporter des réponses claires.

Présent lors de l’audience, le maire Serigne Mboup a assuré que l’argent, destiné à l’achat de denrées alimentaires pour le Gamou de Médina Baye, avait été débloqué selon les règles en vigueur. « Si tous les documents n’étaient pas en règle, le percepteur n’aurait pas validé cette opération », a-t-il déclaré. Ses avocats ont plaidé pour une relaxe pure et simple, dénonçant une tentative de nuire à la réputation du maire. Ils ont également demandé 500 millions de FCFA de dommages et intérêts pour préjudice moral.

Le procureur, quant à lui, a appelé à une stricte application de la loi, laissant entendre que les charges portées contre le maire et ses collaborateurs doivent être examinées avec la plus grande rigueur.

Pour rappel, cette affaire trouve son origine dans une opération de décaissement impliquant la municipalité de Kaolack et des associations sportives et culturelles (ASC). L’accusation pointe des irrégularités dans la gestion des fonds, tandis que la défense soutient la légalité de la démarche.

TGI Kaolack : L’affaire du maire Serigne Mboup et ses coaccusés renvoyée au 18 mars

Le procès très attendu opposant l’Alliance Adik au maire de Kaolack, Serigne Mboup, a été une fois de plus reporté. La session prévue ce mardi 21 janvier 2025 au Tribunal de grande instance (TGI) de Kaolack a été renvoyée au 18 mars prochain. Cette affaire, qui secoue la ville de Kaolack, implique le maire et plusieurs coaccusés poursuivis pour escroquerie, faux et usage de faux, ainsi que vol en réunion.

Tout a commencé par une opération de décaissement de fonds en lien avec des associations sportives et culturelles (ASC) de la ville. Les plaignants allèguent que des irrégularités graves ont été commises, justifiant ainsi l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Serigne Mboup et ses collaborateurs.

Cependant, Maître Baboucar Cissé, avocat du maire, a vivement dénoncé cette procédure, qu’il qualifie de « vexatoire et abusive ». Selon lui, les plaignants n’auraient ni arguments solides ni preuves pour étayer leurs accusations. L’avocat soutient que cette affaire est motivée par des intentions politiques visant à ternir l’image du maire de Kaolack.

« Nous avons demandé 500 millions de francs CFA de dommages et intérêts pour compenser le préjudice subi par le maire. Si cette somme est accordée, elle sera intégralement reversée aux œuvres sociales de Kaolack et aux écoles coraniques. Ce sera un signal fort, car il est inconcevable de permettre que des accusations infondées perturbent le fonctionnement de la mairie », a déclaré Me Cissé.

Le report du procès allonge encore la liste des délais dans cette affaire qui polarise l’attention des Kaolackois. D’un côté, les plaignants réclament justice pour ce qu’ils considèrent comme des actes répréhensibles. De l’autre, les défenseurs du maire dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

La prochaine audience prévue le 18 mars 2025 pourrait être décisive. Elle devra clarifier les responsabilités de chaque partie et trancher sur le fond des accusations portées contre Serigne Mboup et ses coaccusés. D’ici là, les débats autour de cette affaire continuent de susciter des divisions dans l’opinion publique locale.

Détournement présumé de 700 millions FCFA : Tabaski Ngom et Djim Momath Ba dans la tourmente

L’affaire de détournement présumé de 700 millions FCFA impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom et l’ancien directeur général de l’Agence d’aménagement et de promotion de sites industriels (APROSI), Djim Momath Ba, prend une nouvelle tournure. Les deux principaux accusés ont été présentés devant le procureur du Pool judiciaire financier, selon des informations obtenues par Seneweb.

Tabaski Ngom, arrêtée récemment par la Division des investigations criminelles (DIC), aurait révélé des informations impliquant directement l’ancien DG de l’APROSI. Suite à ces révélations, Djim Momath Ba a été placé en garde à vue.

L’enquête, menée par la DIC, s’intéresse à des mouvements financiers jugés suspects, qui auraient conduit à une perte de 700 millions FCFA destinés à des projets publics. Tabaski Ngom, qui jouait un rôle clé dans la gestion de ces fonds, aurait, selon les enquêteurs, collaboré avec Djim Momath Ba pour orchestrer les malversations.

Dans cette affaire, le député-maire de Louga, Moustapha Diop, est également cité. Toutefois, il échappe pour le moment à une arrestation en raison de son immunité parlementaire. Cette protection juridique temporaire ne le met pas pour autant à l’abri d’éventuelles poursuites si une levée de son immunité est décidée.

Les investigations se poursuivent alors que le Pool judiciaire financier se penche sur les preuves rassemblées. L’État semble déterminé à renforcer la lutte contre les détournements de fonds publics, qui minent la confiance des citoyens dans la gestion des deniers publics.

Les prochains développements dans cette affaire retiennent l’attention des observateurs, d’autant plus que la responsabilité de hauts responsables et de personnalités politiques est engagée. La justice devra faire la lumière sur ce scandale qui illustre une fois de plus la nécessité de renforcer les mécanismes de transparence et de reddition des comptes au sein des institutions publiques.

Affaire à suivre.

Ziguinchor : Le MFDC réclame la libération des prisonniers pour apaiser la crise casamançaise

Lors de la commémoration de la 18ᵉ édition de la disparition de l’abbé Diamacoune Senghor, ce 20 janvier 2025, à Mangocro, dans la commune de Ziguinchor, Amidou Djiba, porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), a tenu un discours poignant appelant à des mesures concrètes pour apaiser les tensions persistantes dans la région. Parmi ces demandes figurent la libération des prisonniers accusés d’appartenance au MFDC et le retrait des forces militaires.

Amidou Djiba a réitéré la disposition du MFDC à engager des négociations avec l’État sénégalais, mais il a insisté sur le fait que certaines mesures préalables doivent être prises pour instaurer un climat de confiance. « Nous avons toujours tendu la main, car cette guerre est inutile et n’a fait que causer des souffrances inutiles. Nous n’avons jamais voulu de ce conflit, mais il nous a été imposé », a-t-il affirmé.

Selon lui, la militarisation de certaines zones de la Casamance, notamment dans le Fogny, contribue à entretenir un climat de méfiance. « Les troupes doivent partir. Nous n’avons pas besoin d’elles ici. Cette présence est une provocation permanente pour les populations locales », a-t-il martelé.

La principale revendication exprimée par Amidou Djiba concerne la libération des prisonniers qu’il qualifie de « détenus politiques ». Il a dénoncé leur maintien en détention comme un frein à la décrispation de la situation. « Ces hommes et femmes, arrêtés uniquement parce qu’ils sont associés à la lutte pour la Casamance, doivent être libérés. C’est une étape indispensable pour avancer vers la paix », a-t-il insisté.

Parmi les prisonniers mentionnés, René Capin Bassène, journaliste et figure notable de la région, a fait l’objet d’un plaidoyer particulier. Selon Djiba, Bassène serait victime d’un « complot » et subit des conditions de détention inhumaines. « Lors de ma dernière visite, j’ai constaté qu’il a été anesthésié sans intervention chirurgicale, puis laissé à l’abandon. Il souffre et bave constamment. C’est inacceptable », a-t-il déclaré, appelant à sa libération immédiate.

Le porte-parole a également dénoncé les restrictions imposées aux habitants de certaines zones de la Casamance, en particulier dans le Fogny, où les contrôles fréquents compliquent la mobilité. « Dans ces zones, les gens sont traités comme des étrangers. Sans papiers, on est arrêté ou harcelé. C’est une atteinte à la liberté de circulation dans un pays qui prétend garantir ce droit à tous », a-t-il dénoncé.

Amidou Djiba a par ailleurs rejeté les rumeurs de scission au sein du MFDC. « Il n’existe qu’un seul MFDC, celui de 1947, réaffirmé en 1982. Ceux qui prétendent qu’il y a plusieurs branches ou factions doivent revoir leur position », a-t-il déclaré.

Il a également évoqué une « dette morale » que la France et le Sénégal auraient envers la Casamance, en raison, selon lui, de décisions historiques ayant marginalisé la région.

Le MFDC affirme qu’il est prêt à œuvrer pour une paix durable, mais demande des gestes forts de la part des autorités sénégalaises. « Il est temps d’entamer une véritable réconciliation, mais cela passe par des actions concrètes. Libérez les prisonniers, respectez les droits des populations et cessez de militariser nos villages », a conclu Djiba.

Cybercriminalité : Abou Diallo de Sen TV en garde à vue pour incitation à la discrimination ethnique

Le chroniqueur de Sen TV, Abou Diallo, a été placé en garde à vue ce lundi après avoir été convoqué à la Division spéciale de cybercriminalité (DSC). Il est accusé d’avoir tenu des propos jugés incitatifs à la discrimination ethnique, dans un contexte politique particulièrement sensible.

Selon les informations recueillies, cette affaire est liée à la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député et figure influente de la région du Fouta. Lors d’une intervention, Abou Diallo aurait exhorté les populations du Fouta à s’opposer à l’arrestation de Farba Ngom, suscitant de vives réactions et une enquête des autorités.

Entendu sous l’assistance de ses avocats, Me Souleymane Soumaré et Me Alioune Badara Fall, Abou Diallo a assumé ses déclarations. Il a tenté de les contextualiser en évoquant des discours tenus dans le cadre politique, citant notamment les propos d’Ousmane Sonko. Cependant, ses justifications n’ont pas dissipé les inquiétudes des enquêteurs quant à la portée de ses paroles.

Le chroniqueur pourrait être déféré devant le procureur ce mardi pour répondre des charges retenues contre lui. Cette affaire intervient dans un climat de tensions politiques, où les discours publics sont scrutés de près pour prévenir toute escalade.

L’évolution de cette affaire sera suivie avec attention, car elle soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression et la responsabilité des acteurs médiatiques dans un contexte politique complexe.

Affaire Tabaski Ngom : Les minutes de la confrontation avec les chauffeurs de Moustapha Diop

L’enquête sur l’affaire Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor accusée de détournement de 700 millions de francs CFA à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), a franchi une nouvelle étape. La Division des investigations criminelles (DIC) a procédé ce lundi à une confrontation entre Mme Ngom et les deux chauffeurs du député et maire de Louga, Moustapha Diop, Mbaye Ngom et Soute Ngom.

Assistés de leur avocat, Me Aboubacry Barro, les chauffeurs ont fermement rejeté les accusations portées par Tabaski Ngom. Celle-ci avait déclaré aux enquêteurs qu’elle remettait d’importantes sommes d’argent au député par leur intermédiaire. Elle affirme qu’à plusieurs reprises, ces chauffeurs se seraient rendus à son domicile pour récupérer des enveloppes contenant de l’argent, lesquelles étaient transmises par son propre chauffeur, Ibrahima Faye.

Cependant, Mbaye Ngom et Soute Ngom ont nié en bloc, déclarant que leurs visites chez Tabaski Ngom se limitaient à la réception de casquettes et de t-shirts destinés à des activités politiques. Ils ont également insisté sur le fait que leur patron, Moustapha Diop, n’a jamais reçu de fonds de la part de l’inspectrice du Trésor.

Lors de la confrontation, les enquêteurs ont demandé à Mme Ngom de fournir des preuves, telles que des décharges ou des documents attestant de ces transactions. Elle a été incapable de produire ces éléments, ce qui complique davantage sa défense.

En parallèle, Serigne Lo, marabout de Moustapha Diop et originaire de Louga, a été entendu dans le cadre de l’enquête. Cependant, son audition s’est limitée à fournir des renseignements, sans confrontation avec Tabaski Ngom.

Alors que l’affaire continue de captiver l’attention, les investigations se poursuivent sous la supervision du procureur de la République financier. Cette affaire pourrait encore réserver des rebondissements, notamment si de nouvelles preuves ou témoignages venaient à émerger.

Macky Sall : Depuis Marrakech, une défense stratégique en préparation

Depuis sa résidence dans les jardins de la Palmeraie de Marrakech, l’ancien président sénégalais Macky Sall, écarté du pouvoir après sa défaite face à Bassirou Diomaye Faye en avril 2024, s’active pour préparer une contre-offensive juridique et politique. Malgré son éloignement géographique, il reste connecté à la scène sénégalaise, multipliant les échanges avec les cadres de son parti, l’Alliance pour la République (APR), et des experts du domaine judiciaire. Selon les informations de nos confrères d’Africa Intelligence,

Face aux critiques croissantes et aux accusations de corruption qui pèsent sur son administration, Macky Sall s’entoure d’un collectif d’avocats chevronnés. Parmi eux figure El Hadji Amadou Sall, ancien ministre de la Justice et ténor du barreau, connu pour avoir défendu Karim Wade lors de son procès pour enrichissement illicite. Sous sa coordination, le Collectif des avocats républicains a vu le jour en septembre 2024, avec pour mission de protéger les anciens proches du pouvoir de Macky Sall contre les éventuelles représailles judiciaires.

Ce collectif, qui compte des figures influentes comme Omar Youm, El Hadji Moustapha Diouf, et Bassirou Ngom, surveille de près les procédures engagées contre des alliés de Macky Sall. Parmi les dossiers brûlants, celui de Farba Ngom, député-maire des Agnams et proche du cercle de Macky Sall, est particulièrement sensible. Accusé de blanchiment d’argent pour des montants dépassant 190 millions d’euros, Farba Ngom fait face à une procédure parlementaire visant à lever son immunité.

Macky Sall, bien que n’étant pas directement visé par des procédures judiciaires pour l’instant, reste vigilant. En vertu de la loi sénégalaise, l’ancien président ne peut être poursuivi que pour « haute trahison ». Néanmoins, les soupçons pesant sur ses proches pourraient ternir son image et fragiliser son héritage politique.

L’ancien chef d’État s’appuie également sur Antoine Vey, un avocat français médiatique, pour gérer les aspects internationaux de sa défense. C’est à travers ce dernier qu’il a déposé une plainte pour diffamation à la suite de la diffusion de documents prétendant qu’il détenait un compte bancaire à Singapour, une allégation qu’il a fermement démentie.

Malgré ces turbulences, Macky Sall continue de voyager. Il a été invité aux États-Unis pour assister à l’investiture de Donald Trump, marquant ainsi sa première apparition publique de l’année 2025. Ce déplacement stratégique pourrait contribuer à renforcer ses soutiens internationaux, alors qu’il demeure une figure centrale et controversée de la politique sénégalaise.

Lat Diop : Son deuxième face-à-face avec le juge d’instruction fixé au 30 janvier

L’ancien Directeur général de la Lonase, Lat Diop, verra son dossier avancer dans les prochains jours. Son deuxième passage devant le juge d’instruction financier est fixé au 30 janvier 2025. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, le magistrat chargé de l’instruction a transmis, ce 20 janvier, des convocations aux avocats de l’ancien ministre des Sports pour cette audience cruciale.

Lat Diop, rappelons-le, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt en septembre 2024. Les accusations portées contre lui sont lourdes : détournement présumé de deniers publics, extorsion de fonds et blanchiment de capitaux. Ces charges découlent d’une plainte déposée par Mouhamed Dieng, administrateur de 1XBet au Sénégal. Le préjudice financier en question s’élèverait à 8 milliards de FCFA.

Selon les éléments de l’enquête, Lat Diop aurait profité de sa position pour détourner des fonds publics et organiser des transactions jugées douteuses. Ces pratiques auraient été dénoncées par Mouhamed Dieng, qui accuse l’ancien responsable de s’être livré à des manœuvres frauduleuses impliquant l’extorsion et le blanchiment.

Cette affaire a suscité une vive attention dans l’opinion publique et auprès des autorités judiciaires. En tant qu’ancien ministre des Sports et figure influente dans l’administration publique sénégalaise, Lat Diop est désormais au centre d’un dossier qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour lui, tant sur le plan juridique que politique.

L’audience prévue pour le 30 janvier constituera une étape essentielle dans l’instruction de cette affaire. Le juge devrait interroger Lat Diop au fond, afin de mieux comprendre les faits qui lui sont reprochés. Pour ses avocats, c’est une opportunité de défendre leur client face à des accusations qu’ils jugent « exagérées et infondées ».

En attendant cette confrontation judiciaire, Lat Diop reste sous les verrous à la maison d’arrêt de Rebeuss, en attendant que la justice sénégalaise se prononce sur son sort.

Loi d’amnistie : Aliou Sané de Y’en a marre milite pour son abrogation

La loi d’amnistie continue de faire débat au Sénégal, notamment parmi les organisations citoyennes et les défenseurs des droits humains. Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y’en a marre, a réitéré son opposition à cette loi lors de son passage à l’émission Grand Jury ce dimanche 19 janvier 2025. Selon lui, cette législation, promulguée dans un contexte politique controversé, représente une entrave à la justice et protège des responsables politiques de leurs actes passés.

Aliou Sané a rappelé que son mouvement avait dénoncé cette loi dès son adoption, la qualifiant de moyen destiné à offrir une couverture légale à certains individus, dont l’ancien président Macky Sall, pour des actes liés aux violences politiques ayant marqué le pays entre mars 2021 et février 2024. Selon lui, cette mesure favorise l’impunité en empêchant des poursuites contre ceux qui ont contribué à des abus ou à des répressions violentes.

Le coordonnateur de Y’en a marre a particulièrement insisté sur la souffrance des Sénégalais victimes de ces violences, dont certains ont été emprisonnés injustement, selon ses dires. « Il est essentiel que justice soit rendue à ces citoyens et que ceux qui ont perpétré des actes répréhensibles répondent de leurs actes », a-t-il déclaré.

Cette prise de position s’inscrit dans une perspective plus large, où plusieurs voix, notamment celles des défenseurs des droits humains, réclament une justice équitable pour les victimes des tensions politiques de ces dernières années. Ils dénoncent une loi d’amnistie perçue comme une tentative de blanchiment pour des crimes ou des abus commis sous l’ancien régime.

En abrogeant cette loi, estime Aliou Sané, le Sénégal pourrait rétablir la confiance dans le système judiciaire et montrer son engagement à promouvoir la justice et l’équité. Il appelle ainsi les autorités actuelles à prendre leurs responsabilités pour corriger ce qu’il considère comme une erreur historique.

Le débat sur l’amnistie reste un sujet brûlant, alimentant des discussions sur la nécessité d’assurer une véritable justice transitionnelle pour tourner la page des violences politiques, tout en garantissant la paix sociale. La position de Y’en a marre est claire : aucune paix durable ne peut être bâtie sur une base d’impunité.

Affaire Diop Iseg-Dieyna Baldé : l’inscription au rôle relance le dossier devant le Tribunal correctionnel

L’affaire Mamadou Diop, Pdg de l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (Iseg), et Dieyna Baldé refait surface, trois ans après avoir défrayé la chronique. Ce vendredi 17 janvier, le journal Les Échos informe que le dossier a été inscrit au rôle du Tribunal correctionnel de Dakar. Les deux protagonistes sont attendus devant le juge le 19 juin prochain pour jugement.

Mamadou Diop, inculpé pour détournement de mineure, avait été arrêté le 6 mars 2020 après la diffusion de vidéos accablantes et des accusations selon lesquelles il serait le père de l’enfant de Dieyna Baldé, alors âgée de 17 ans. La famille de la chanteuse avait initialement porté plainte avant de se désister, suite à un accord avec le prévenu. Ce dernier s’était engagé à assumer la prise en charge du bébé issu de sa relation avec la jeune artiste.

Malgré le retrait de la plainte par la famille Baldé, la justice sénégalaise a décidé de maintenir les poursuites, conformément aux dispositions légales encadrant les affaires de détournement de mineure.

Après son arrestation, Mamadou Diop avait bénéficié d’une liberté provisoire à la fin du mois de juillet 2020. Cette décision, bien que contestée dans l’opinion publique, avait mis en veille les débats autour de cette affaire, qui avait suscité une vive indignation et alimenté de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux et dans les médias.

L’inscription du dossier au rôle correctionnel relance une affaire sensible qui avait exposé au grand jour des problématiques liées à la protection des mineures et aux abus de pouvoir. Si le retrait de la plainte avait quelque peu apaisé les tensions, l’ouverture du procès en juin prochain pourrait rouvrir les plaies d’un scandale qui avait marqué les esprits en 2020.

Lat Diop : Une défense renforcée face à la justice

L’ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) et ancien ministre des Sports sous le régime de Macky Sall, Lat Diop, continue de livrer bataille sur le plan judiciaire. Accusé d’extorsion de fonds et de détournements de deniers publics, il est placé sous mandat de dépôt depuis novembre dernier. Alors que ses recours devant la Chambre d’accusation du Pool judiciaire financier ont été rejetés, Lat Diop mise désormais sur un pourvoi en cassation introduit auprès de la Cour suprême pour espérer une issue favorable.

Pour maximiser ses chances, l’ex-ministre a décidé de renforcer son équipe de défense. Ainsi, l’avocat réputé Baboucar Cissé, décrit comme « brillant et teigneux » par le quotidien Les Échos, rejoint le pool d’avocats déjà composé de Mes Cheikh Ahmadou Ndiaye, El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane. Ce renfort marque un tournant stratégique dans sa défense, témoignant de l’importance cruciale de l’étape actuelle dans son combat judiciaire.

Lat Diop est poursuivi pour des faits graves portant sur des malversations financières supposées durant son mandat à la tête de la Lonase. Les charges d’extorsion de fonds et de détournements de deniers publics, particulièrement sensibles dans le contexte de lutte contre la corruption au Sénégal, font de ce dossier une affaire médiatisée et scrutée de près.

Après deux échecs successifs devant la Chambre d’accusation, ce pourvoi devant la Cour suprême est perçu comme sa dernière chance de faire valoir ses arguments et de démontrer son innocence.

Le renforcement de son équipe juridique avec Me Baboucar Cissé, reconnu pour son talent dans les affaires complexes, traduit une volonté de Lat Diop de contre-attaquer avec des arguments solides. Ce dernier s’ajoute à une équipe déjà expérimentée, composée de figures bien connues dans le milieu juridique sénégalais.

Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane ont jusque-là porté les plaidoiries de leur client avec détermination, mais le rejet des recours précédents impose de nouvelles stratégies pour convaincre les magistrats de la Cour suprême.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte où les questions de gestion publique et de transparence financière occupent une place centrale au Sénégal. Le cas de Lat Diop polarise les opinions, entre partisans qui dénoncent une chasse aux sorcières et opposants qui y voient une illustration des dérives des élites politiques.

Farba Ngom : Un pool d’avocats de renom pour faire face à la justice

Farba Ngom, député et proche du président Macky Sall, se retrouve dans la tourmente judiciaire. Alors que le procureur du parquet financier a demandé la levée de son immunité parlementaire, l’Assemblée nationale a entamé la procédure en suivant la requête du ministre de la Justice. Le député est accusé d’être impliqué dans des transactions financières douteuses portant sur une somme astronomique de 125 milliards de francs CFA, révélées par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).

Pour faire face à cette situation, Farba Ngom s’est entouré d’un pool d’avocats prestigieux, composé de quatre ténors du Barreau : Mes Doudou Ndoye, Baboucar Cissé, Alassane Cissé et Pascal Gomis. Ces derniers organiseront une conférence de presse ce vendredi 17 janvier dans un hôtel de Dakar pour clarifier leur position et celle de leur client face à ces accusations graves.

Selon des sources proches du dossier, l’enquête vise à établir les responsabilités dans ces transactions qui suscitent de vives interrogations. La Centif aurait relevé des mouvements de fonds jugés suspects, impliquant directement ou indirectement Farba Ngom. Si l’Assemblée nationale approuve la levée de son immunité parlementaire, le député pourrait être poursuivi par la justice.

Cette affaire pourrait avoir des répercussions politiques importantes, étant donné la proximité de Farba Ngom avec le président Macky Sall. En effet, ce dernier est souvent présenté comme un pilier stratégique dans le cercle restreint du chef de l’État. Cette mise en cause alimente les débats sur la gouvernance, la lutte contre la corruption et l’impartialité des institutions judiciaires.

Alors que l’opinion publique attend des explications, cette conférence de presse sera une étape clé pour la défense de Farba Ngom. Ses avocats devront convaincre non seulement la justice, mais aussi l’opinion publique, dans un contexte où les questions de transparence financière sont devenues un enjeu majeur au Sénégal.

Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : le Premier Président clarifie les conditions du droit de grève

Lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, ce 16 janvier 2025, Mamadou Mansour Mbaye, Premier Président de la Cour suprême, a livré un discours détaillé sur le thème « Droit de grève et préservation de l’ordre public ». Cet événement, tenu en présence du Président de la République Bassirou Diomaye Faye, a été l’occasion de rappeler les principes encadrant ce droit constitutionnel au Sénégal, tout en insistant sur ses limites et les équilibres nécessaires pour protéger l’intérêt général.

Le Premier Président a souligné que le droit de grève, reconnu par l’article 25 de la Constitution, est un acquis fondamental pour les travailleurs. Cependant, il a insisté sur le fait que ce droit ne doit pas compromettre la liberté de travail, mettre en péril les entreprises ou perturber les services publics essentiels. Ce droit, fruit des luttes ouvrières historiques, est reconnu au niveau international par les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), mais il reste encadré pour prévenir les abus et maintenir l’ordre public.

Pour être légitime, l’exercice du droit de grève doit respecter trois conditions principales. Tout d’abord, il doit s’agir d’un mouvement collectif et concerté de cessation de travail, en conformité avec les lois en vigueur. Une grève non autorisée ou ne respectant pas les procédures prévues peut justifier des sanctions disciplinaires, comme l’a confirmé un jugement du tribunal du travail hors classe de Dakar en 2021. Ensuite, les revendications doivent avoir un caractère professionnel, visant l’amélioration des conditions de travail ou le respect des droits des travailleurs. Les revendications à caractère politique ou fantaisiste ne relèvent pas de ce droit, comme l’a rappelé la Cour suprême dans une décision de 2013. Enfin, la grève ne doit pas entraîner une paralysie totale des services ou des entreprises. Pour garantir la continuité des activités essentielles, des mesures comme le service minimum ou les réquisitions peuvent être nécessaires.

Certaines professions, notamment celles qui assurent des services publics essentiels, comme les forces armées, la police, les douanes, la magistrature ou les services d’hygiène, sont soumises à des restrictions spécifiques concernant le droit de grève. Ces limitations visent à préserver l’impartialité, la neutralité et le bon fonctionnement des institutions, tout en garantissant la sécurité des citoyens.

Le Premier Président a également abordé les dispositifs mis en place pour encadrer les grèves dans des secteurs sensibles. Les mesures de service minimum, indispensables pour maintenir la sécurité et la santé publiques, ainsi que les réquisitions administratives, doivent être appliquées avec discernement. Il a rappelé que ces réquisitions doivent respecter le principe de proportionnalité, comme l’a précisé la Cour suprême dans un arrêt de 2023.

Mamadou Mansour Mbaye a conclu en réaffirmant que le droit de grève, bien qu’essentiel, doit être exercé de manière responsable. Il a insisté sur l’importance d’un dialogue social renforcé pour prévenir les conflits et sur la nécessité de respecter les principes de l’OIT, qui concilient défense des droits des travailleurs et préservation de l’ordre public. Cette rentrée solennelle a été l’occasion de réaffirmer l’engagement des institutions judiciaires sénégalaises à promouvoir un équilibre entre les droits constitutionnels et les impératifs collectifs, dans un contexte où les défis socio-économiques exigent une gestion rigoureuse et concertée des conflits sociaux.

Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : des avancées sur les réformes issues des Assises de la Justice

Lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, ce jeudi 16 janvier 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a fait le point sur les progrès réalisés suite aux Assises de la Justice tenues en 2024. Ces assises avaient pour objectif de proposer des réformes ambitieuses pour moderniser et humaniser le système judiciaire sénégalais.

Le chef de l’État a annoncé la création d’un comité de rédaction des recommandations consensuelles, chargé de transformer les propositions issues des Assises en réformes concrètes. Ce comité a pour mission de garantir que les principes de l’État de droit soient mieux intégrés et appliqués par les acteurs du monde judiciaire.

« Ces commissions ont formulé des recommandations dont la mise en œuvre permettra d’humaniser le visage de la justice et de rendre plus performant le service public de la justice », a-t-il déclaré.

Le Président Faye a insisté sur la nécessité de rapprocher la justice des citoyens, rappelant qu’elle est rendue au nom du peuple. Il a souligné que le système judiciaire doit s’ouvrir aux critiques constructives et à la modernisation pour répondre aux attentes des Sénégalais.

« Le monde judiciaire doit nécessairement s’ouvrir, à l’instar de tous les corps de la République, au monde extérieur. Gardons-nous de la tentation de l’entre-soi et du repli, qui ne permettront jamais de bâtir une justice véritablement au service de la nation », a-t-il affirmé.

Le Président a également évoqué les grands défis auxquels le secteur judiciaire est confronté. Parmi eux figurent la nécessité d’une justice plus performante, équitable et accessible. Il a appelé les acteurs du système judiciaire à faire preuve de transparence et à collaborer avec les citoyens pour garantir une justice unificatrice.

Le chef de l’État a exprimé sa conviction que les conclusions des Assises permettront de relever les défis les plus urgents. Il a rappelé que ces réformes doivent non seulement moderniser les procédures judiciaires mais aussi renforcer la confiance du public dans le système judiciaire.

En clôturant son discours, le Président Diomaye a réitéré son engagement à accompagner les acteurs judiciaires pour faire du Sénégal un modèle en matière de respect de l’État de droit et de protection des droits fondamentaux.

Affaire des 94 milliards : Le parquet financier ordonne une enquête pour escroquerie et blanchiment de capitaux

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans l’affaire des 94 milliards de francs CFA liée au titre foncier 1451/R, un terrain de 258 hectares situé dans la zone de Rufisque. Le parquet financier a récemment saisi la Division des Investigations Criminelles (DIC) pour élucider ce litige complexe, mêlant héritiers, fonctionnaires de l’État, et figures politiques.

L’affaire remonte à un différend successoral opposant les héritiers de feu Ousmane Mbengue à ceux de Djily Mbaye, un marabout et homme d’affaires décédé en 1991. Les tensions initiales concernaient la propriété de ce titre foncier stratégique, évalué à 94 milliards de francs CFA. Cependant, le dossier a pris une dimension politique lorsqu’Ousmane Sonko, alors député de l’opposition, a accusé des hauts fonctionnaires de l’État de spolier la famille Mbengue au profit d’intérêts privés.

Sonko a pointé du doigt Mamour Diallo, ancien directeur des Domaines, et Tahibou Ndiaye, ancien directeur du Cadastre, qu’il accuse d’avoir facilité, selon lui, des transactions frauduleuses au détriment des héritiers. Ces allégations ont alimenté un débat national, opposant camps politiques et suscitant une forte médiatisation.

Le 15 octobre dernier, les avocats des héritiers de feu Ousmane Mbengue ont saisi le parquet financier pour demander une enquête approfondie. Cette plainte repose sur un rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), qui aurait relevé des irrégularités. Selon les plaignants, « d’importantes sommes ont été détournées et encaissées par des tiers avec la complicité de hauts fonctionnaires de l’État ».

Le parquet financier, en réponse, a ouvert une enquête préliminaire pour faire la lumière sur ces allégations. Quatre chefs d’accusation principaux sont visés :

1. Escroquerie

2. Abus de confiance

3. Faux et usage de faux

4. Blanchiment de capitaux

Les héritiers Mbengue se constituent partie civile

Dans ce développement récent, les héritiers de feu Mbeugour Mbengue se sont constitués partie civile. Ils accusent des structures et individus d’avoir perçu des sommes colossales à leur insu, ce qui, selon eux, représente une injustice criante.

Au-delà de ses implications judiciaires, cette affaire demeure hautement politique. Ousmane Sonko, désormais l’un des principaux opposants au régime, avait fait de ce dossier un cheval de bataille, affirmant qu’il révélait « la corruption systémique » au sein des institutions sénégalaises.

Le rapport de l’OFNAC mentionné dans la plainte sera au centre des investigations. La DIC devra déterminer si des montants ont effectivement été détournés et, si oui, retracer les circuits financiers pour identifier les responsables.

Affaire Ferdinand Coly contre Saliou Samb : l’attente de la Cour suprême se prolonge

L’affaire judiciaire opposant Saliou Samb, ancien président du Conseil départemental de Mbour, à Ferdinand Coly, ancien international sénégalais, connaît un nouveau rebondissement avec un pourvoi en cassation encore pendant devant la Cour suprême. Selon des informations rapportées par Les Échos, toutes les parties ont déjà déposé leurs mémoires en défense, mais la date de l’audience reste à fixer.

Cette affaire complexe trouve son origine dans une société d’exploitation et d’exportation de produits halieutiques baptisée Blue Trade Company, cofondée par Ferdinand Coly et Saliou Samb. Coly accuse Samb de lui avoir extorqué 1,2 milliard FCFA dans le cadre de la gestion de l’entreprise, une somme colossale dans laquelle Mamadou Niang, un autre ancien international sénégalais, avait également investi 325 millions FCFA. Toutefois, contrairement à Ferdinand Coly, Mamadou Niang n’a pas engagé de poursuites.

En première instance, le tribunal avait condamné Saliou Samb à deux ans de prison, dont six mois ferme, ainsi qu’à une réparation financière de 800 millions FCFA à Ferdinand Coly. En appel, cette peine avait été réduite à un an, dont dix mois assortis du sursis, après une confusion des peines. Cependant, l’interdiction d’exercer dans le secteur des produits halieutiques, imposée en première instance, avait été levée.

Malgré la décision de la Cour d’appel de Thiès, rendue le 29 juillet 2024, Saliou Samb et ses avocats ont décidé de porter l’affaire devant la Cour suprême, espérant ainsi un ultime revirement en leur faveur. Ce pourvoi en cassation intervient dans un contexte où les saisies des biens de Samb, ordonnées par la justice, sont déjà en cours d’exécution. Selon Les Échos, l’huissier mandaté aurait entamé la saisie malgré les tentatives de Samb de bloquer la procédure par une action en référé, rejetée par le tribunal.

Les enjeux de cette affaire dépassent largement la simple querelle entre deux anciens partenaires. Avec une demande de réparation atteignant 800 millions FCFA, l’issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions importantes sur les finances de Saliou Samb et sur son avenir dans le secteur halieutique.

En attendant la décision de la Cour suprême, les deux parties restent dans l’expectative. Ce dernier recours judiciaire pourrait sceller définitivement l’issue de ce litige, qui suscite un intérêt certain en raison de la stature publique des protagonistes et des montants en jeu.

CONTRE-EXPERTISE DANS L’AFFAIRE WEST AFRICAN ENERGY : Ces résultats ouvrant la voie de l’innocence à Samuel Sarr

Un nouveau développement vient de survenir avec la publication du rapport de la contre-expertise dans l’affaire WAE (West African ENERGY). Un pré-rapport remet en question les conclusions initiales du cabinet Mazars et apporte des éléments en faveur de l’ancien ministre de l’Énergie, Samuel Sarr.

L’affaire “West African Energy”, qui oppose Samuel Sarr à Moustapha Ndiaye, est en train de prendre un nouveau tournant avec la publication du rapport de la contre-expertise. Ces résultats de la gestion de l’ex-ministre de l’Énergie sous Abdoulaye Wade pourraient changer la donne pour l’accusé, incarcéré pour « abus de biens sociaux ».
Le pré-rapport semble, en effet, remettre en cause les conclusions du cabinet Mazars, dont les accusations de malversations financières avaient conduit à l’incarcération de Samuel Sarr, d’après des sources du « Dakarois Quotidien ».
Ce rapport de la contre-expertise mandatée par le juge d’instruction, écarte la thèse d’un abus de biens sociaux, précisant que les anomalies relevées sont minimes et ne seraient en aucun cas à l’origine de pertes d’actifs ou de préjudices financiers pour West African Energy.
Il est également précisé que des pratiques et procédures administratives, parfois « non conformes sur le plan formel et à la réglementation en vigueur », ont été observées, mais elles sont qualifiées de « marginales ».
En parallèle, le rapport insiste sur le fait qu’il n’y a eu « ni perte d’actifs, ni manque à gagner » pour la société, et que, sur le fond, aucune « anomalie » dans les transactions effectuées par Samuel Sarr n’a été constatée.
Il convient de rappeler que l’objectif principal de cette contre-expertise était de déterminer si Samuel Sarr avait effectivement commis des fautes de gestion pratiques malhonnêtes ou actes illégaux. Selon les mêmes sources, bien que quelques divergences mineures aient été identifiées dans les procédures administratives et comptables, ces écarts ne justifient en aucun cas une mise en cause de l’ancien ministre. Le pré-rapport indique qu’il n’y a eu aucune exception notable ni écart significatif par rapport à la norme, ni dans le cadre légal, ni dans les conventions conclues par la société.

ACCUSATIONS CONTRE SAMUEL SARR

L’accusation portée par Moustapha Ndiaye, actionnaire de West African Energy, concernant un détournement de fonds estimé à plus de huit (8) milliards de francs CFA, est fermement réfutée par Samuel Sarr. Ce dernier, par le biais de ses avocats, a déjà présenté plusieurs documents aux enquêteurs pour prouver son innocence.
Ainsi, les conclusions de cette contre-expertise paraissent renforcer cette position et pourraient jouer un rôle crucial dans le dénouement de l’affaire.
En attendant que le juge d’instruction examine en détail les résultats de cette contre-expertise, les avocats de la défense expriment un optimisme prudent, affirmant que ce rapport pourrait constituer un élément décisif pour la libération de Samuel Sarr.
Si ces conclusions sont prises en compte, il est possible que l’ancien ministre puisse être exonéré des accusations qui pèsent contre lui. Toutefois, il reste à voir si le juge suivra ces recommandations.
La Dakaroise

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : la plénière fixée au vendredi 17 janvier

La levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, figure influente et proche de l’ancien président Macky Sall, fait l’objet d’une procédure accélérée à l’Assemblée nationale. Une séance plénière décisive est prévue pour ce vendredi 17 janvier 2025, au cours de laquelle les députés seront appelés à voter sur cette question sensible.

Le processus a été enclenché suite à une demande officielle du ministre de la Justice, consécutive aux révélations du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Ce document accablant met en lumière des soupçons de blanchiment de capitaux, de corruption, d’escroquerie sur les deniers publics et de trafic d’influence impliquant plusieurs personnalités, dont Farba Ngom.

Avant la plénière de vendredi, une commission ad hoc sera mise en place dès mercredi 15 janvier. Composée de députés issus des différents groupes parlementaires, cette commission aura pour mission d’étudier le dossier à charge et à décharge afin de garantir un débat équitable. Elle auditionnera également le député mis en cause, qui aura l’occasion de se défendre face aux accusations portées contre lui.

La commission ad hoc remettra son rapport avant la séance plénière. Si le vote est favorable à la levée de l’immunité parlementaire, Farba Ngom pourrait être poursuivi judiciairement et répondre des faits devant le pool judiciaire financier, qui a récemment ouvert une information judiciaire sur l’affaire des 125 milliards F CFA détournés.

Cette procédure intervient dans un contexte de réformes profondes de la gouvernance et de lutte contre la corruption sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye. Le chef de l’État a promis de ne protéger aucun responsable accusé de détournements de fonds publics, quelle que soit son appartenance politique. La levée de l’immunité de Farba Ngom est donc perçue comme un test pour la crédibilité des engagements pris en matière de reddition des comptes.

Cependant, ce dossier est également perçu comme une manœuvre politique par certains proches de l’ancien président Macky Sall, qui dénoncent une chasse aux sorcières ciblant les figures de son régime. Selon eux, le pouvoir actuel cherche à discréditer ses anciens alliés à travers des procédures judiciaires spectaculaires.

La séance plénière de vendredi s’annonce tendue, les débats autour de la levée de l’immunité de Farba Ngom suscitant de vifs échanges au sein de l’opinion publique. Les parlementaires devront trancher sur la question, et leur décision pourrait ouvrir la voie à un procès très médiatisé.

Le député Farba Ngom, connu pour son influence dans le nord du Sénégal et son rôle stratégique dans les campagnes électorales de Macky Sall, est accusé d’avoir profité de sa position pour obtenir des avantages financiers illicites. Il nie fermement les faits qui lui sont reprochés, affirmant être victime d’un acharnement politique.

En attendant la plénière, le Sénégal retient son souffle. L’issue de ce vote pourrait marquer un tournant majeur dans la lutte contre la corruption et la gestion des affaires publiques dans le pays.

Affaire des 125 milliards F CFA : Ibrahima Hamidou Dème alerte sur l’instrumentalisation de la justice

L’ouverture d’une information judiciaire dans l’affaire des 125 milliards F CFA continue de faire des vagues au Sénégal. Alors que les autorités judiciaires cherchent à recouvrer les fonds publics détournés, l’ancien magistrat Ibrahima Hamidou Dème met en garde contre une possible instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif.

Dans une publication diffusée sur son compte Facebook ce mardi 14 janvier 2025, le juge Dème a rappelé que la justice doit rester indépendante et impartiale, même lorsqu’elle traite des affaires d’envergure impliquant des personnalités politiques de premier plan. Selon lui, l’urgence de rendre des comptes et de récupérer les deniers publics ne doit pas entraîner la justice à faillir à ses obligations fondamentales. Il a précisé que l’obligation de redevabilité doit s’inscrire dans le cadre d’une justice équitable, capable de garantir un procès impartial et conforme aux règles de l’État de droit.

L’ancien magistrat, spécialisé en droit pénal et en lutte contre la corruption, a exprimé ses préoccupations concernant les procédures en cours au niveau du Pool judiciaire financier. Il estime que cette structure, créée pour corriger les dérives de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), semble aujourd’hui suivre le même chemin d’une justice politisée. Selon lui, les enjeux liés à la gestion de cette affaire peuvent déboucher sur une dérive si les procédures judiciaires sont influencées par des considérations politiques.

Dimanche 12 janvier, le parquet financier a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment l’association de malfaiteurs, le blanchiment de capitaux, l’escroquerie portant sur les deniers publics, la corruption, le trafic d’influence et l’abus de biens sociaux. Cette annonce fait suite à un rapport élaboré par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qui a révélé des irrégularités financières impliquant plusieurs entreprises et personnalités politiques.

Parmi les figures citées dans le rapport figure le nom de Farba Ngom, un ancien proche de l’ex-président Macky Sall. Face à ces révélations, le ministre de la Justice a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. La requête devrait être présentée aux membres du bureau du Parlement ce mardi 14 janvier, lors d’une séance prévue à 16 heures. Cette procédure, si elle aboutit, pourrait permettre aux autorités judiciaires d’entendre le député et de poursuivre les enquêtes sur les accusations portées contre lui.

L’affaire des 125 milliards F CFA, qui fait l’objet d’une grande attention médiatique, est perçue par certains observateurs comme un test majeur pour la justice sénégalaise. Le traitement de ce dossier pourrait révéler si les institutions judiciaires sont en mesure de traiter des affaires sensibles de manière impartiale, sans céder à des pressions politiques.

Pour Ibrahima Hamidou Dème, il est essentiel que le Pool judiciaire financier travaille en toute indépendance afin d’éviter toute forme de manipulation politique. Dans sa publication, il rappelle que la crédibilité de la justice repose sur sa capacité à garantir des procès équitables, loin des ingérences extérieures. Il met en garde contre le risque de voir les procès judiciaires se transformer en outils de règlement de comptes politiques, au détriment de la véritable lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.

Le magistrat, qui avait démissionné de la magistrature pour dénoncer les dérives du système judiciaire sénégalais, reste une voix influente dans le débat public sur l’indépendance de la justice. Son intervention récente s’inscrit dans une série de prises de position visant à rappeler que la justice doit demeurer le dernier rempart contre les abus de pouvoir et les violations des droits des citoyens.

L’ouverture de cette information judiciaire marque un tournant dans la lutte contre la corruption au Sénégal. Toutefois, elle soulève aussi des questions sur les limites de l’immunité parlementaire et le rôle des institutions judiciaires dans la régulation de la vie publique. Le traitement de cette affaire devra se faire dans la transparence afin d’éviter que cette affaire ne soit perçue comme une chasse aux sorcières visant des figures de l’ancien régime. Une gestion impartiale sera essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire et garantir que la lutte contre la corruption ne soit pas dévoyée par des intérêts politiques.

Dans les prochains jours, l’attention se portera sur les décisions de l’Assemblée nationale concernant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. La manière dont cette affaire sera gérée par les autorités judiciaires et les responsables politiques constituera un indicateur crucial de l’état de l’État de droit au Sénégal. La vigilance des citoyens, des organisations de la société civile et des observateurs internationaux sera essentielle pour veiller à ce que les procédures soient menées de manière transparente et conforme aux normes internationales en matière de justice et de droits humains.

Condamnation à six mois ferme pour Mouhamed Thiaw : retour sur l’affaire de chantage à la vidéo compromettante

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict, lundi 13 janvier 2025, dans l’affaire opposant Mouhamed Thiaw, 28 ans, à son ex-compagne suédoise, une jeune femme influente sur Instagram. Accusé de collecte illicite de données personnelles et de menaces de publication de vidéos à caractère intime, le prévenu a été condamné à une peine de deux ans de prison, dont six mois ferme.

Selon le journal Les Échos, les faits remontent à une relation amoureuse entre les deux protagonistes, née après une rencontre lors d’une soirée à Dakar. Après plusieurs rendez-vous et relations intimes, Mouhamed Thiaw aurait, à l’insu de sa partenaire, filmé un acte sexuel. Par la suite, il aurait utilisé ces images pour faire pression sur la victime afin qu’elle accepte de le revoir et d’entretenir à nouveau des relations avec lui.

Dans sa plainte, la jeune femme a expliqué avoir reçu des menaces explicites de la part de l’accusé, qui aurait déclaré son intention de partager les vidéos compromettantes avec ses contacts Instagram si elle ne cédait pas à ses exigences.

Lors de son audition, Mouhamed Thiaw a reconnu avoir filmé sa partenaire sans son consentement, mais a nié toute intention de nuire. « J’ai vu une caméra chez elle et j’ai pensé qu’elle m’avait filmé. J’ai donc décidé de la filmer à mon tour, mais ce n’était pas malveillant », a-t-il affirmé. Il a également admis avoir proféré des menaces, précisant toutefois qu’il ne s’agissait pas de demander de l’argent ou de ternir l’image de la jeune femme, mais simplement de la revoir.

Des explications qui n’ont pas convaincu la victime, ni le tribunal. L’avocat de la partie civile a rappelé que, lors de l’acte enregistré, la jeune femme avait les yeux fermés et ignorait totalement qu’elle était filmée.

Malgré la gravité des faits, le tribunal a fait preuve de clémence en réduisant la peine requise par le procureur. Ce dernier avait initialement demandé deux ans de prison, dont un an ferme. Finalement, Mouhamed Thiaw a été condamné à deux ans, dont six mois ferme, assortis d’une reconnaissance de culpabilité pour collecte illicite d’images et menaces.

Cette affaire met en lumière les dangers liés à la collecte et à l’utilisation abusive d’images à caractère intime, surtout à une époque où les réseaux sociaux amplifient les impacts d’une éventuelle diffusion. La condamnation de Mouhamed Thiaw souligne l’importance de respecter la vie privée et rappelle que de tels actes, qui bafouent les droits des victimes, sont lourdement sanctionnés par la loi sénégalaise.

Une vaste enquête sur un réseau de blanchiment de capitaux de 125 milliards de FCFA au Sénégal

Le Parquet du Pool judiciaire financier a annoncé, le 12 janvier 2025, l’ouverture d’une enquête d’envergure visant des activités financières illicites impliquant plusieurs individus. Cette initiative découle de rapports accablants transmis par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), qui mettent en lumière des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux.

Selon les premières conclusions des investigations, des sociétés écrans auraient été utilisées pour effectuer des transactions suspectes, dont le montant provisoire dépasse les 125 milliards de FCFA. Ces pratiques, décrites comme extrêmement élaborées, incluent des techniques avancées visant à dissimuler l’origine des fonds, rendant leur traçabilité difficile.

Les infractions présumées relèvent de la loi n°2024-08 relative au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. Parmi les charges retenues figurent l’association de malfaiteurs, le blanchiment de capitaux, l’escroquerie portant sur les deniers publics, la corruption, le trafic d’influence et l’abus de biens sociaux.

Le Procureur de la République financier, El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, a déclaré que cette enquête marque une étape décisive dans la lutte contre la criminalité économique et financière au Sénégal. “Notre objectif est clair : démanteler ces réseaux criminels et traduire devant la justice les responsables de ces actes préjudiciables à l’économie nationale,” a-t-il affirmé.

Cette enquête s’inscrit dans le cadre des engagements du Sénégal à renforcer la transparence financière et à lutter contre la criminalité économique. La CENTIF, qui joue un rôle clé dans la détection des flux financiers suspects, a contribué à révéler ces opérations frauduleuses, soulignant l’efficacité croissante des mécanismes de surveillance.

Les sommes en jeu – dépassant les 125 milliards de FCFA – révèlent l’ampleur des dégâts causés par ces activités criminelles. Ces fonds, potentiellement détournés, auraient pu être alloués à des secteurs vitaux tels que la santé, l’éducation ou les infrastructures publiques.

Cette affaire est suivie de près par les autorités, les organisations de la société civile et la population, qui attendent des sanctions exemplaires contre les coupables. Elle constitue un test important pour le système judiciaire sénégalais et pour l’efficacité des réformes entreprises dans la lutte contre la corruption.

Blanchiment de capitaux : 125 milliards de FCFA en jeu, le parquet financier ouvre une enquête pour démanteler un vaste réseau

Le Parquet du Pool judiciaire financier a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur un important réseau de blanchiment de capitaux, suite aux rapports transmis par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Cette affaire, qui pourrait devenir l’un des plus grands scandales financiers au Sénégal, porte sur des transactions suspectes estimées à plus de 125 milliards de FCFA, réalisées via des sociétés écrans et des mécanismes financiers sophistiqués.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les fonds en question auraient transité par des circuits bancaires complexes, notamment à travers des sociétés fictives enregistrées à l’étranger. Ces entités auraient servi à dissimuler l’origine des capitaux, tout en facilitant leur réinjection dans l’économie nationale à travers divers projets et acquisitions immobilières.

Les transactions concernées soulèvent des doutes sur leur origine licite. Les autorités soupçonnent une collusion entre certains hommes d’affaires locaux et des partenaires étrangers, qui auraient utilisé ces fonds à des fins de corruption, d’escroquerie sur deniers publics, et de financement d’activités illégales.

L’enquête s’appuie sur la loi n° 2024-08 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, adoptée récemment pour renforcer le cadre juridique sénégalais en matière de crimes financiers. Cette législation permet une coopération accrue entre les services judiciaires, les autorités fiscales, et les institutions bancaires pour identifier, geler et saisir les avoirs suspects.

En vertu de cette loi, le Parquet a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment :

  • Blanchiment de capitaux
  • Corruption
  • Escroquerie sur deniers publics
  • Abus de biens sociaux

Ces chefs d’accusation visent à démanteler le réseau criminel et mettre un terme aux pratiques frauduleuses qui fragilisent l’économie sénégalaise.

La CENTIF a joué un rôle clé dans la détection de ces transactions suspectes. Grâce à son système de surveillance renforcée des flux financiers, elle a pu repérer des mouvements de fonds anormaux entre plusieurs banques et sociétés.

Le rapport transmis au Parquet indique que certaines des personnes impliquées pourraient être liées à des personnalités influentes dans les milieux d’affaires et politiques. La CENTIF recommande ainsi une enquête approfondie pour établir la traçabilité des fonds et identifier l’ensemble des bénéficiaires finaux.

Cette affaire intervient dans un contexte où les institutions internationales appellent les pays africains à renforcer leur cadre de lutte contre les flux financiers illicites, estimés à plus de 88 milliards de dollars par an sur le continent. Le Sénégal, qui souhaite préserver sa crédibilité sur la scène financière internationale, entend montrer sa détermination à combattre le blanchiment d’argent et à renforcer la transparence économique.

Le Parquet financier a assuré que toutes les personnes impliquées seront entendues et poursuivies en cas de preuve de participation à ces pratiques illégales. Des mandats d’arrêt internationaux pourraient également être lancés si des complices étrangers sont identifiés.

Cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les crimes financiers au Sénégal. Les autorités envisagent de mettre en place de nouvelles mesures, notamment un registre public des bénéficiaires effectifs des sociétés, afin de mieux identifier les propriétaires réels des entités juridiques opérant dans le pays.

Le ministre des Finances a également annoncé des discussions pour renforcer les contrôles sur les transactions transfrontalières et imposer des obligations de transparence plus strictes aux banques et aux établissements financiers.

Alors que l’enquête ne fait que commencer, l’opinion publique et les médias suivent de près cette affaire. Le dossier du blanchiment des 125 milliards de FCFA pourrait révéler des ramifications insoupçonnées, mettant en lumière des failles dans le système de régulation financière du pays.

Pour l’heure, les autorités judiciaires se veulent rassurantes. Elles affirment être déterminées à aller jusqu’au bout pour démanteler ce réseau et récupérer les fonds détournés, tout en garantissant que les personnes impliquées seront traduites en justice.

Plainte de Madiambal Diagne : Diop Taïf entendu et libéré après son audition à la Sûreté urbaine

Lamine Bara Diop, connu sous le nom de « Diop Taïf », coordonnateur communal de Pastef à Taïf, a répondu à une convocation de la Sûreté urbaine ce vendredi 10 janvier, dans le cadre d’une plainte déposée contre lui par le journaliste et patron du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne.

Arrivé au commissariat central de Dakar à 15 heures, Diop Taïf a été interrogé sur une accusation de dénonciation calomnieuse formulée par Madiambal Diagne le 16 décembre dernier. Après plusieurs heures d’audition, le responsable politique a quitté les locaux libre, sans placement en garde à vue.

Cette affaire judiciaire s’inscrit dans un contexte de tensions entre les deux hommes. Pour rappel, Diop Taïf avait lui aussi saisi la justice pour poursuivre Madiambal Diagne pour diffamation.

Les deux parties s’accusent mutuellement dans une série de contentieux qui mêlent politique et médias, un dossier qui pourrait connaître d’autres développements dans les prochains jours.

Accident des Blowmen causant la mort du jeune mécanicien sur la VDN : le chauffeur écope d’un an de prison ferme, les 6 autres libres

Le verdict est tombé dans l’affaire de l’accident tragique survenu le 28 décembre 2024, sur la VDN 3, ayant causé la mort d’un jeune mécanicien. Le Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye a rendu sa décision ce vendredi 10 janvier 2025. Ismaël Camara, âgé de 21 ans, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA. Il a été reconnu coupable d’homicide involontaire, de mise en danger de la vie d’autrui, de détention et d’usage de drogue, ainsi que de conduite sous l’emprise de stupéfiants.

Le drame s’est produit sur la VDN 3, entre Tivaouane Peul et les Parcelles Assainies. Pape Conté, un jeune mécanicien, se trouvait sur le trottoir lorsqu’il a été violemment percuté par une Ford Taurus noire conduite par Ismaël Camara. Selon les témoignages recueillis lors de l’audience, le véhicule roulait à vive allure lorsque le choc s’est produit. La victime a été traînée sur près de 300 mètres, une scène insoutenable qui a choqué les témoins présents.

Le tribunal a reconnu Ismaël Camara coupable des infractions graves qui lui étaient reprochées. Le jeune homme, qui se trouvait sous l’emprise de stupéfiants au moment des faits, a admis avoir consommé de la drogue avant de prendre le volant. Cette circonstance aggravante a été déterminante dans le prononcé de sa peine. En plus de la peine d’emprisonnement, il devra s’acquitter d’une amende de 500 000 F CFA.

Les six autres personnes présentes dans le véhicule, trois garçons et trois filles, ont été relaxées. Le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour les incriminer. Ils ont donc bénéficié d’une liberté au bénéfice du doute.

Cet accident mortel a ravivé les débats sur la sécurité routière et la responsabilité des conducteurs sous influence. La consommation de substances illicites au volant constitue un danger majeur, et cet incident tragique en est une illustration dramatique.

La famille de Pape Conté, profondément affectée par cette perte, espérait une peine plus sévère pour le principal accusé. Dans une déclaration à la presse, un proche de la victime a exprimé sa déception tout en affirmant que la famille respectait la décision de la justice.

Ce drame relance également la nécessité de renforcer les contrôles sur les routes, notamment en ce qui concerne la consommation de stupéfiants. Plusieurs associations de sécurité routière appellent à une vigilance accrue et à des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la conduite sous l’influence de drogues ou d’alcool.

Affaire Bocar Samba Dièye vs Attijari Bank : Quand le différend civil vire au pénal

Un tournant majeur vient d’être franchi dans le litige opposant l’opérateur économique Bocar Samba Dièye à Attijari Bank, une affaire qui mêle accusations d’abus de faiblesse et querelles immobilières d’une ampleur considérable. Après plusieurs années de batailles judiciaires au civil, le parquet financier a ordonné l’ouverture d’une enquête pénale à la suite d’une plainte déposée par Bocar Samba Dièye contre la banque et son directeur général. Le journal Libération révèle les dessous de cette affaire aux ramifications complexes.

Dans sa plainte, Bocar Samba Dièye affirme qu’Attijari Bank, alors connue sous le nom de CBAO, aurait exploité son illettrisme pour lui faire signer, en 2013, un protocole reconnaissant une dette de 7,166 milliards de FCFA. Ce document controversé a servi de base à la saisie et à la vente aux enchères, en 2016, de trois de ses immeubles situés sur les titres fonciers n° 8403/Gr, 12788/Dg et 9986/Dg. Ces biens, adjugés pour 4 milliards de FCFA, ont été immatriculés au nom de la banque. Pourtant, cette dernière aurait continué de réclamer à Bocar Samba Dièye le paiement du solde de 3,166 milliards de FCFA.

Sur le plan civil, Bocar Samba Dièye a obtenu plusieurs victoires. Après avoir été débouté en première instance et en appel, il a saisi la Cour suprême, qui a cassé la décision d’appel et renvoyé les parties devant la Cour d’appel de Thiès. Le 29 juin 2024, cette dernière a tranché en sa faveur en annulant le protocole de 2013. La Cour a estimé que ce document, qui avait permis la saisie des immeubles, n’avait aucune valeur juridique. De ce fait, les biens immobiliers auraient été illégitimement saisis, ce qui renforce les accusations de spoliation portées par Bocar Samba Dièye.

Fort de ce succès sur le plan civil, l’opérateur économique a saisi le parquet financier, ouvrant ainsi la voie à une procédure pénale. L’audition de Bocar Samba Dièye a été requise pour apporter des éléments de preuve à ses accusations. Si ces dernières sont avérées, elles pourraient remettre en question la légitimité des actions menées par Attijari Bank et conduire à des poursuites pour abus de faiblesse et autres infractions pénales.

Pour Libération, la décision de la Cour d’appel de Thiès établit ce qu’il qualifie de « braquage immobilier ». Les trois immeubles de Bocar Samba Dièye, aujourd’hui immatriculés au nom d’Attijari Bank, auraient été saisis sur la base d’un document jugé illégitime. Si cette qualification devait être confirmée par les autorités judiciaires, l’affaire pourrait avoir des répercussions importantes sur la crédibilité et les pratiques d’Attijari Bank, ainsi que sur la protection des droits des emprunteurs face aux institutions financières.

Alors que l’enquête pénale débute, cette affaire met en lumière des problématiques systémiques liées aux pratiques bancaires et à la vulnérabilité de certains emprunteurs face à des institutions financières puissantes. L’issue de ce différend, qui allie enjeux juridiques, économiques et humains, sera déterminante pour les deux parties. Pour Bocar Samba Dièye, il s’agit de recouvrer ce qu’il considère comme son dû. Pour Attijari Bank, il en va de la défense de sa réputation et de la légalité de ses actions.

Les avocats de Doro Gaye contestent la révocation de son contrôle judiciaire

Les avocats de Doro Gaye ont déposé un recours devant la Chambre d’accusation pour annuler la révocation de son contrôle judiciaire, décidée par le juge du troisième cabinet. Cette mesure, jugée injustifiée par La Défense, intervient malgré un accord conclu en juin 2024 avec la partie civile, Zakiloulahi Sow, dans une affaire d’escroquerie foncière portant sur un montant de 1,2 milliard de FCFA.

L’affaire remonte à juin 2024, lorsque Doro Gaye avait été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour une présumée escroquerie lors de la vente de terrains situés sur le site de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor. Face à ces accusations, un accord avait été signé entre Doro Gaye et Zakiloulahi Sow, la partie civile, réglant le litige entre eux. Cet accord avait permis à l’accusé de bénéficier d’une libération sous contrôle judiciaire.

Cependant, contre toute attente, le juge du troisième cabinet a récemment décidé de révoquer cette mesure, renvoyant Doro Gaye en détention provisoire. Une décision qui a suscité l’indignation de ses avocats.

La défense de Doro Gaye conteste fermement cette révocation, estimant qu’elle porte préjudice à leur client, notamment en l’absence de nouvelles charges ou d’éléments justifiant un retour en détention. Selon les avocats, l’accord avec Zakiloulahi Sow aurait dû sceller définitivement l’affaire et permettre à leur client de rester libre sous contrôle judiciaire, comme cela avait été initialement décidé.

Dans cette optique, les avocats ont saisi la Chambre d’accusation pour obtenir l’annulation de la décision du juge du troisième cabinet. Ils espèrent un retour à la mesure de contrôle judiciaire initialement accordée.

Cette situation relance le débat sur les critères utilisés par les magistrats pour révoquer des mesures de contrôle judiciaire. Pour certains observateurs, la décision du juge pourrait être liée à une requalification juridique des faits ou à une potentielle non-exécution de certaines clauses de l’accord conclu entre les deux parties. Mais la défense rejette catégoriquement ces hypothèses et insiste sur l’absence de toute violation des termes convenus.

La Chambre d’accusation devra trancher sur cette affaire dans les jours à venir. En attendant, la décision suscite de nombreuses réactions, certains dénonçant une instrumentalisation de la justice, tandis que d’autres rappellent la gravité des accusations initiales pesant sur Doro Gaye.

Clinique de la Madeleine : Le procès du bébé calciné renvoyé au 14 avril

Le tribunal correctionnel de Dakar a évoqué, ce lundi, le dossier du bébé mort calciné à la clinique de la Madeleine. Mais l’affaire, qui suscite une vive émotion au Sénégal depuis l’éclatement du scandale en 2023, n’a pas été jugée sur le fond. Le juge a décidé de renvoyer le procès en audience spéciale au 14 avril 2025, pour permettre une meilleure organisation des débats.

Cette décision a été prise en raison de la complexité du dossier, qui implique plusieurs prévenus, notamment le directeur de la clinique et certains membres du personnel médical.

Le directeur de la clinique de la Madeleine, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs, sont poursuivis pour homicide involontaire, négligence ayant conduit à la mort d’un nourrisson, et complicité. Ces charges font suite à un incident dramatique survenu dans l’établissement de santé de luxe, situé à Dakar, où un bébé aurait été oublié dans une couveuse, entraînant sa mort par calcination.

Après l’ouverture de l’enquête, les mis en cause avaient été placés sous mandat de dépôt. Mais après plusieurs mois de détention préventive, ils ont tous bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant leur jugement.

L’affaire du bébé calciné à la clinique de la Madeleine a provoqué une onde de choc dans le pays, soulevant des questions sur les standards de sécurité dans les établissements de santé privés. De nombreux Sénégalais ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une négligence inacceptable de la part de professionnels de santé.

Les parents de la victime, visiblement encore éprouvés, continuent de réclamer justice pour leur enfant. Plusieurs organisations de défense des droits humains et des associations de patients suivent également le dossier de près, exigeant que les responsabilités soient clairement établies.

Le renvoi du procès au 14 avril prochain laisse aux avocats de la défense et aux parties civiles le temps de préparer leurs plaidoiries. Ce procès s’annonce comme un moment clé, non seulement pour les familles des victimes, mais aussi pour le secteur médical au Sénégal.

Le tribunal devra trancher sur plusieurs points sensibles :

  • La responsabilité directe de la clinique et de ses agents dans la mort du bébé.
  • Les normes de sécurité appliquées dans les établissements de santé privés.
  • Les répercussions de cette affaire sur la confiance des Sénégalais envers le système de santé.

Ce procès pourrait également ouvrir la voie à des réformes réglementaires dans le secteur de la santé, notamment en ce qui concerne la surveillance des cliniques privées et le contrôle des équipements médicaux sensibles, tels que les couveuses.

Selon des sources proches du dossier, le juge a préféré renvoyer l’audience pour éviter une précipitation dans le traitement de cette affaire complexe. Le tribunal souhaite garantir que toutes les parties puissent s’exprimer et que le dossier soit examiné dans les moindres détails.

Triste virée mortelle : les “Blowmen” de la VDN 3 devant la justice

L’accident tragique survenu le 27 décembre 2023 sur la VDN 3, à Guédiawaye, a plongé le Sénégal dans la stupeur. Ce drame, impliquant un groupe de jeunes surnommé les “Blowmen”, a coûté la vie à Mamadou Konté, un mécanicien de 19 ans. Aujourd’hui, les sept membres de cette bande, dont le conducteur et artiste Ismaila Camara, répondent de leurs actes devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye.

La soirée du 27 décembre devait être un moment de fête pour Ismaila Camara, musicien de 21 ans, et ses amis. À bord d’une Ford Taurus louée, le groupe, composé de trois garçons et trois filles, s’était lancé dans une virée nocturne, animée par de la musique forte, des acrobaties dangereuses au volant et la consommation de substances illicites.

Selon L’Observateur, la situation a basculé lorsque, roulant à une vitesse de 80-90 km/h avec un pneu de secours défectueux, Ismaila Camara a perdu le contrôle de son véhicule près du palais de justice de Pikine-Guédiawaye. Mamadou Konté, un piéton présent sur les lieux, a été violemment percuté et traîné sur 300 mètres. L’impact a été fatal, laissant la communauté locale sous le choc.

L’enquête a révélé les circonstances aggravantes entourant l’accident. Ismaila Camara, qui conduisait sous l’emprise de benzodiazépines et d’ecstasy, est accusé d’homicide involontaire et de mise en danger de la vie d’autrui. Les analyses toxicologiques ont confirmé la consommation de drogues par le conducteur et deux de ses complices, Amady Ba et Issa Mballo.

Le tribunal de Pikine-Guédiawaye a requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 500 000 FCFA contre Ismaila Camara. Ses deux complices masculins risquent également six mois de prison ferme pour complicité d’homicide involontaire et usage de stupéfiants. Les trois jeunes filles présentes dans le véhicule ont, quant à elles, été relaxées, leur implication directe dans les faits n’ayant pas été établie.

Ce procès, suivi avec attention, met en lumière les dangers liés aux comportements irresponsables et à la consommation de substances illicites parmi une partie de la jeunesse sénégalaise. La famille de Mamadou Konté, absente à l’audience, réclame justice pour leur fils, victime innocente d’une soirée qui aurait dû rester festive.

Le délibéré de cette affaire dramatique est attendu pour le 10 janvier. En attendant, elle reste un rappel brutal des conséquences irréversibles de l’insouciance et de l’irresponsabilité sur la route, interpellant à la fois les jeunes et les autorités sur la nécessité de prévenir de telles tragédies.

Affaire Ndiaga Diouf : Barthélémy Dias solde les 25 millions FCFA de dommages et intérêts avec l’aide de sa famille

L’affaire Ndiaga Diouf, qui a marqué la sphère politico-judiciaire sénégalaise depuis plus d’une décennie, connaît un nouveau tournant. Selon les informations rapportées par L’Observateur, la famille de feu Ndiaga Diouf a récemment reçu un chèque de 25 millions FCFA, correspondant au montant des dommages et intérêts que Barthélémy Dias avait été condamné à verser dans le cadre de cette affaire. Ce règlement met un terme à une longue procédure judiciaire.

Le chèque a été remis par les avocats de Barthélémy Dias à Me Pape Mor Niang, avocat de la famille de la victime. Toutefois, ce processus n’a pas été exempt de tensions. Selon Me Niang, la famille Ndiaga Diouf a accepté ce règlement malgré des doutes initiaux. « C’était un coup de communication, car la famille avait du mal à comprendre le processus », a-t-il déclaré. Ce paiement, bien qu’attendu depuis des années, a été perçu comme une étape nécessaire pour clore un chapitre douloureux.

Pour rappel, Ndiaga Diouf avait perdu la vie en décembre 2011 lors de l’attaque de la mairie de Mermoz/Sacré-Cœur. Barthélémy Dias, alors maire de cette commune, avait été condamné en première instance pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, une peine confirmée en appel et en cassation. En plus de sa peine d’emprisonnement de deux ans, dont six mois ferme, Barthélémy Dias avait été condamné à verser 25 millions FCFA à la famille de la victime.

Si ce paiement marque une avancée dans l’exécution de la décision judiciaire, il met également en lumière les contraintes financières actuelles de Barthélémy Dias. Toujours selon L’Observateur, c’est sa sœur qui aurait pris en charge ce montant, en raison de l’absence de ressources saisissables sur les comptes de l’ex-maire. L’huissier mandaté pour l’exécution de la décision judiciaire n’avait trouvé ni comptes bancaires actifs ni biens matériels à saisir. Cette situation reflète une réalité financière délicate pour l’ancien maire de Dakar, aujourd’hui sous pression.

L’affaire Ndiaga Diouf demeure l’un des dossiers les plus symboliques des tensions politiques et sociales au Sénégal. La mort de ce jeune homme, intervenue dans un contexte de violence politique, avait suscité une vive indignation. Elle avait également placé Barthélémy Dias au centre des débats, faisant de lui une figure controversée.

Malgré le paiement des dommages et intérêts, cette affaire continue de diviser l’opinion publique. Pour la famille de Ndiaga Diouf, ce règlement financier ne pourra jamais compenser la perte d’un être cher. « C’est un dénouement, mais la douleur reste intacte », aurait confié une source proche de la famille.

Cette étape judiciaire, bien qu’importante, ne met pas totalement fin aux débats autour de l’exécution des décisions de justice et de la responsabilité des acteurs politiques dans ce genre d’affaires. Ce règlement illustre une fois de plus la complexité de cette affaire emblématique, qui continue de résonner au-delà des cercles judiciaires.

Trois membres de la coalition « Sam Sa Kaddù » condamnés à trois ans de prison ferme

Le tribunal de grande instance (TGI) de Saint-Louis a rendu son verdict ce lundi concernant les violences électorales survenues lors de la campagne pour les législatives du 17 novembre. Parmi les condamnés figurent trois membres de la sécurité rapprochée de Barthélemy Dias, appartenant à la coalition « Sam Sa Kaddù », qui ont écopé de trois ans de prison ferme.

Outre les trois membres de la garde rapprochée, le tribunal a prononcé d’autres condamnations allant de deux ans, dont six mois ferme, à trois ans, assortis de deux ans ferme, à l’encontre de certains prévenus. Ces peines ont été prononcées pour des actes de violence perpétrés contre des marchands ambulants dans le quartier de Sor, à Saint-Louis. Cependant, plusieurs autres accusés ont été relaxés faute de preuves suffisantes.

Les incidents remontent à la campagne électorale des législatives anticipées. La coalition « Sam Sa Kaddù », dirigée par Barthélemy Dias, menait une caravane dans le quartier de Sor, connu pour être un fief stratégique. Des heurts ont alors éclaté entre des marchands ambulants et les membres de la sécurité du convoi.

Selon les témoignages recueillis, les gardes rapprochés auraient usé de la violence pour disperser les marchands qui refusaient de quitter leurs emplacements. Les tensions ont rapidement dégénéré en affrontements, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre.

Suite au verdict, plusieurs proches des condamnés ont exprimé leur indignation. Certains estiment que la justice a été instrumentalisée pour réprimer l’opposition politique, tandis que d’autres jugent les peines disproportionnées par rapport aux faits reprochés.

De son côté, Barthélemy Dias, qui n’a pas encore réagi publiquement, est attendu pour s’exprimer sur le sujet dans les prochains jours. Son entourage affirme toutefois que ces condamnations ne remettront pas en cause leur détermination à poursuivre leurs activités politiques.

Ce verdict intervient dans un contexte de tensions politiques accrues, marqué par une montée des revendications sociales et une instabilité grandissante dans certaines régions du pays. Pour la coalition « Sam Sa Kaddù », ces condamnations représentent un coup dur, mais elles pourraient également renforcer leur position de victimes d’une justice partisane aux yeux de leurs sympathisants.

Les avocats des condamnés ont déjà annoncé leur intention de faire appel. Ils prévoient de dénoncer les conditions d’arrestation et de détention de leurs clients, qu’ils jugent arbitraires et contraires aux droits fondamentaux.

Affaire à suivre.

Violences électorales à Saint-Louis : Me El Hadj Diouf réclame une enquête impartiale sur la mort de Bassirou Diop

Le tribunal de Saint-Louis a rendu son verdict dans le cadre du procès des 81 prévenus arrêtés lors des violences électorales qui ont marqué la campagne des législatives anticipées. Si le délibéré était attendu, l’affaire a pris une tournure dramatique avec la mort en détention de Bassirou Diop, l’un des détenus. Une situation qui suscite une vive indignation chez la défense, représentée par Me El Hadj Diouf, qui exige la tenue d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances de ce décès.

Bassirou Diop est décédé le 7 décembre dernier alors qu’il était toujours en détention, malgré son jugement. Selon Me El Hadj Diouf, l’arrestation musclée de son client, suivie d’une détention prolongée, constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux.

S’exprimant devant la presse, l’avocat a dénoncé les conditions troubles entourant ce décès. « Nous déplorons profondément cette tragédie. Ce qui s’est passé est inacceptable. Nous demandons aux instances internationales et aux organisations de défense des Droits de l’Homme d’exiger une enquête neutre et impartiale », a martelé Me Diouf.

D’après le certificat de genre de mort, Bassirou Diop présentait des contusions au niveau de la tempe droite. Un détail qui alimente les soupçons de violences subies en détention. « Bien que la mort ait été officiellement qualifiée de ‘naturelle’, nous avons des raisons de penser qu’il y a eu des actes de torture. Peut-on vraiment parler d’une simple maladie cardiaque lorsqu’on observe des traces évidentes de violence ? Un seul coup peut suffire à provoquer une crise cardiaque chez une personne fragile », a souligné l’avocat.

Le procès des 81 individus poursuivis pour violences électorales a été l’un des plus médiatisés dans la région nord du Sénégal. Les violences avaient éclaté au cours de la campagne pour les législatives anticipées, plongeant Saint-Louis dans un climat de tensions politiques extrêmes.

Cependant, la détention prolongée des prévenus après leur jugement a été fortement critiquée par les avocats de la défense, qui y voient une manœuvre politique visant à museler les opposants. « Nous sommes dans un État de droit. Toute personne jugée doit voir sa situation clarifiée dans les meilleurs délais. Maintenir quelqu’un en détention sans justification valable est une atteinte à la liberté individuelle », a rappelé Me El Hadj Diouf.

Le décès de Bassirou Diop en détention ne fait qu’aggraver cette situation. Pour la défense, il est urgent de mener des investigations approfondies pour établir les responsabilités. « Le Sénégal ne peut se permettre de voir son image ternie par des cas de torture ou de mauvais traitements en prison. Nous devons être exemplaires dans la protection des droits humains », a ajouté l’avocat.

Face à la gravité de la situation, Me El Hadj Diouf a appelé les organisations internationales de défense des Droits de l’Homme à intervenir. Il souhaite que des experts neutres soient mobilisés pour enquêter sur les circonstances de la mort de Bassirou Diop.

Plusieurs ONG locales ont déjà exprimé leur préoccupation face aux conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Elles dénoncent des traitements dégradants et un manque de suivi médical des détenus.

La mort de Bassirou Diop pourrait devenir un cas emblématique de la lutte pour une réforme des conditions carcérales au Sénégal. Pour Me Diouf, il est impératif que des mesures soient prises pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. « Il est temps que la lumière soit faite sur cette affaire. Il en va de la crédibilité de notre justice et du respect des droits fondamentaux », a-t-il conclu.

Alors que le verdict du procès des 81 prévenus vient de tomber, la défense ne compte pas baisser les bras. Me El Hadj Diouf envisage de porter l’affaire devant les juridictions internationales si une enquête impartiale n’est pas ouverte rapidement au Sénégal.

Saint-Louis : Le verdict du procès des 80 gardes du corps de Samm Sa Kaddu attendu ce lundi

Ce lundi 6 janvier, le Tribunal de Grande Instance de Saint-Louis devrait rendre son verdict dans l’affaire très médiatisée des 80 gardes du corps de Samm Sa Kaddu. Ces derniers avaient été arrêtés à la suite des violents heurts survenus dans la Vieille ville lors de la campagne pour les élections législatives. Après plusieurs mois d’attente, les prévenus devraient, sauf renvoi, être fixés sur leur sort aujourd’hui.

Les mis en cause font face à quatre chefs d’accusation : vol avec violence, voie de fait, port illégal d’armes et violation des arrêtés du ministre de l’Intérieur datant du 22 octobre. Ces charges ont été retenues suite aux incidents qui avaient suscité une grande indignation dans la ville de Saint-Louis, marquant un épisode tumultueux de la campagne électorale.

Lors de l’audience spéciale du lundi 2 décembre 2024, le ministère public n’avait pas mâché ses mots. Le procureur avait requis des peines de prison ferme allant de 2 à 5 ans contre certains prévenus, estimant que les preuves à leur encontre étaient accablantes. Toutefois, pour d’autres accusés, il avait demandé la relaxe, jugeant que leur implication dans les faits reprochés n’était pas établie.

Cette affaire a divisé l’opinion publique. D’un côté, certains voient dans ces gardes du corps des acteurs d’une violence politique qui doit être sévèrement punie pour servir d’exemple. De l’autre, des soutiens des accusés dénoncent une instrumentalisation judiciaire visant à affaiblir Samm Sa Kaddu et ses militants.

Le verdict attendu aujourd’hui pourrait marquer un tournant dans cette affaire, avec des conséquences potentielles sur le climat politique de la région. En attendant, la tension reste palpable à Saint-Louis, où les familles et les partisans des prévenus espèrent un jugement clément, tandis que d’autres exigent que justice soit faite.

Saint-Louis : verdict attendu lundi dans le procès des gardes du corps de « Sam sa Kaddu »

Le tribunal de Grande instance de Saint-Louis rendra, ce lundi 8 janvier 2025, son verdict dans le procès des 80 personnes arrêtées après les violences survenues lors du passage de la caravane de la coalition d’opposition « Sam sa Kaddu » dans la ville, pendant la campagne électorale des législatives de novembre dernier.

Les prévenus, majoritairement des membres du service de sécurité de la caravane, sont poursuivis pour plusieurs infractions, notamment « vol avec violence », « voie de fait », « port illégal d’armes » et « violation des arrêtés ministériels » interdisant certaines manifestations publiques.

Les incidents remontent au 5 novembre 2024, lorsque la caravane de Sam sa Kaddu traversait le marché de Sor, à Saint-Louis. Des échauffourées avaient éclaté entre les gardes du corps de la coalition et des commerçants qui scandaient le nom d’Ousmane Sonko, tête de liste du parti au pouvoir, Union pour la République (UPR). Ces affrontements avaient fait plusieurs blessés graves parmi les commerçants.

Selon les témoignages recueillis par le tribunal, les préposés à la sécurité de Sam sa Kaddu auraient réagi avec violence aux provocations verbales des commerçants. Certains d’entre eux sont accusés d’avoir brandi des armes blanches et de s’être livrés à des actes de vandalisme contre les étals du marché.

Le procureur de la République avait requis des peines allant de deux à cinq ans de prison ferme contre les principaux prévenus. Il avait également demandé la relaxe de certains accusés, estimant que leur implication dans les faits reprochés n’était pas établie.

Ce procès a pris une dimension hautement politique, car la coalition Sam sa Kaddu incarne l’opposition radicale au régime de Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs responsables de l’opposition dénoncent une tentative d’intimidation contre leurs militants.

Lors de son passage à Saint-Louis, la caravane de Sam sa Kaddu était conduite par le leader de la coalition, Cheikh Fall, qui avait promis de rétablir les libertés publiques s’il obtenait une majorité à l’Assemblée nationale.

La défense des prévenus, quant à elle, plaide la provocation des commerçants, estimant que les gardes du corps n’ont fait que réagir pour protéger la caravane d’un éventuel débordement.

Le verdict attendu ce lundi pourrait avoir des répercussions importantes, non seulement pour les familles des accusés, mais aussi sur le climat politique à Saint-Louis, où les tensions restent vives depuis les événements.

La coalition Sam sa Kaddu a d’ores et déjà annoncé qu’elle tiendra une conférence de presse après le verdict pour réagir à la décision du tribunal.

Convoqué à la brigade de recherches de Faidherbe : Thierno Aly Sy introuvable, la gendarmerie à ses trousses

L’ancien député Thierno Aly Sy, membre influent du parti Pastef, est dans le collimateur de la brigade de recherches (BR) de Faidherbe. Convoqué depuis le 20 décembre 2024, le responsable politique de Mermoz ne s’est toujours pas présenté devant les enquêteurs. Selon des sources sécuritaires, cette situation commence à agacer les autorités, qui pourraient durcir le ton face à son absence répétée.

La convocation, adressée à Thierno Aly Sy pour une affaire encore non dévoilée, aurait dû être honorée il y a deux semaines. Toutefois, l’ancien parlementaire fait faux bond aux gendarmes. À chaque tentative de le localiser ou de le contacter, les pandores se retrouvent face à une absence inexpliquée.

Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, Thierno Aly Sy est activement recherché depuis ce vendredi 3 janvier 2025. La brigade de recherches, unité d’élite de la gendarmerie sénégalaise, multiplie les efforts pour mettre la main sur lui. Les autorités pourraient décider d’émettre un mandat d’amener si sa situation de « fugitif » perdure.

Le mutisme de Thierno Aly Sy intrigue. Le responsable de Pastef, connu pour ses prises de position radicales et ses discours contre le gouvernement, se retrouve aujourd’hui dans une posture délicate. Certaines sources avancent que cette affaire pourrait être liée aux récentes mobilisations politiques du Pastef, dont les leaders sont dans le viseur des autorités depuis la dissolution officielle du parti en août dernier.

Si Thierno Aly Sy ne se présente pas dans les prochaines heures, la procédure pourrait s’accélérer. Selon des sources proches du dossier, les gendarmes n’excluent pas d’opérer une interpellation musclée, notamment si l’ancien député tente de quitter Dakar ou de se soustraire aux convocations.

Cette affaire vient renforcer le climat tendu entre le gouvernement et les anciens responsables de Pastef. Thierno Aly Sy, qui s’était fait remarquer pour ses interventions musclées à l’Assemblée nationale lorsqu’il siégeait, est aujourd’hui en difficulté face à la justice. Son parti, désormais dissous, continue de susciter des débats au Sénégal, entre soutien populaire et répression judiciaire.

En attendant

Drame à Malika : Confessions et zones d’ombre autour du meurtre de la jeune Diary Sow

L’affaire tragique du meurtre de Diary Sow, une adolescente de 12 ans retrouvée sans vie dans une chambre à Malika, continue de secouer l’opinion publique. Selon les informations rapportées par Source A, le principal suspect, El Hadji Modou Fall, a avoué avoir tué la fillette tout en niant catégoriquement toute tentative de viol.

Face aux enquêteurs, El Hadji Modou Fall a reconnu avoir étranglé Diary Sow jusqu’à ce que mort s’ensuive. Selon ses dires, il était sous l’emprise du crack au moment des faits. Malgré cet aveu, il réfute toute accusation d’agression sexuelle, un point qui sera clarifié par les résultats de l’autopsie attendus ce vendredi. Ces conclusions médicales seront cruciales pour déterminer la nature exacte des violences subies par la victime.

Après avoir commis l’irréparable, le suspect aurait déplacé le corps de la fillette dans les toilettes, expliquant ce geste par un besoin de changer ses vêtements qu’il jugeait sales. Toutefois, un détail troublant relevé lors de la découverte du corps complique les faits : Diary Sow ne portait pas de pantalon. La domestique d’El Hadji Modou Fall, vivant seul avec sa fille de 9 ans, a fait la macabre découverte le lendemain de la Saint-Sylvestre, alertant immédiatement le voisinage.

Quelques instants avant la tragédie, le suspect aurait envoyé sa fille et la victime acheter des cigarettes dans une boutique du quartier. Ce geste banal semble avoir précédé l’horreur. Pendant ce temps, les parents de Diary Sow, qui pensaient qu’elle se trouvait dans leur maison familiale voisine, n’ont pas remarqué son absence immédiate. La présence d’un mariage à proximité, qui animait l’atmosphère festive de la nuit, aurait également réduit la vigilance.

Le quartier de Malika est plongé dans l’émoi depuis le drame. Les voisins, choqués par l’atrocité des faits, cherchent toujours à comprendre comment une telle tragédie a pu survenir. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour éclaircir les circonstances exactes du meurtre et vérifier la véracité des déclarations du suspect.

La vérité autour de cette affaire repose désormais sur les résultats de l’autopsie. Ces derniers devront déterminer si la jeune Diary Sow a subi des violences autres que celles ayant causé sa mort. En attendant, El Hadji Modou Fall reste en garde à vue, tandis que la famille de la victime réclame justice pour leur fille.

Un vigile se faisant passer pour policier arrêté pour escroquerie sur la VDN 3

La police sénégalaise a mis fin aux agissements frauduleux d’A. L. Guèye, un vigile de 30 ans originaire de Bargny, qui s’était fait passer pour un policier afin d’escroquer des automobilistes sur le tronçon Yoff-Parcelles Assainies, précisément sur la VDN 3. Selon les informations révélées par L’Observateur dans son édition de ce mardi 31 décembre, le mis en cause utilisait un uniforme et des accessoires de la police pour effectuer de faux contrôles routiers, trompant ainsi plusieurs usagers de cette voie.

Guèye, vigile dans la résidence d’une célèbre diva de la musique sénégalaise située à la Cité Djily Mbaye, avait minutieusement préparé son plan. Arborant un uniforme et se présentant comme un agent de la Brigade de recherches de l’Unité 15 des Parcelles Assainies, il interceptait les automobilistes en soirée. Il a notamment dépouillé deux frères, A. et M. Diop, de leurs téléphones de marque iPhone et Samsung le 22 décembre dernier.

Face à cette escroquerie, les victimes ont porté plainte auprès de la police de l’Unité 15, déclenchant une enquête approfondie.

Grâce à l’exploitation des informations obtenues et à l’intervention d’agents infiltrés, Guèye a été appréhendé en flagrant délit au rond-point Diamalaye, toujours sur la VDN 3. Lors de son arrestation, un arsenal impressionnant a été découvert dans son sac : écussons, épaulettes, blasons et même deux décharges électroniques, tous issus d’un équipement de gendarmerie.

Interrogé, l’homme a immédiatement reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a également admis son véritable métier de vigile, mettant en avant la précarité économique pour justifier son stratagème.

A. L. Guèye est actuellement poursuivi pour usurpation de fonction et extorsion de fonds. Il sera déféré devant le procureur dans les prochains jours. Ce fait divers met en lumière les conséquences de la crise économique, qui pousse certains individus à des actes répréhensibles, mais rappelle aussi l’efficacité des forces de l’ordre dans la lutte contre ce type de délits.

Affaire Samuel Sarr : L’ex-ministre de l’Énergie entendu au Pavillon spécial

Un nouveau tournant dans l’affaire Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie, s’est déroulé ce lundi, marquant une étape clé dans l’instruction de son dossier. Détenu au Pavillon spécial depuis son placement sous mandat de dépôt le 28 novembre dernier, Samuel Sarr a été soumis à un entretien approfondi mené par l’expert Aliou Touré et son sapiteur Cheikh Sadibou Sall.

Cette audition, supervisée par le juge du 2e cabinet en présence de son greffier, a également vu la participation des avocats de Samuel Sarr, Mes Cheikh Ahmadou Ndiaye et Dionwar Soumaré. Pendant trois heures, des questions techniques et précises ont été posées par les experts dans le cadre de leur mission d’expertise. Selon le journal Libération, l’audition s’est déroulée dans des conditions qualifiées d’optimales, sans qu’aucun incident ne soit signalé.

L’ancien ministre fait face à des accusations graves d’abus de biens sociaux, portant sur un montant de 8 milliards de francs CFA. Ces poursuites font suite à une plainte déposée par Moustapha Ndiaye, actionnaire de la société West African Energy (WAE). Samuel Sarr est soupçonné d’avoir détourné des fonds au sein de cette structure.

Le magistrat instructeur a transmis une délégation judiciaire à la Division des investigations criminelles (Dic) pour approfondir les enquêtes. Cette démarche vise à clarifier les zones d’ombre entourant les transactions financières incriminées.

L’administration pénitentiaire s’est distinguée par un dispositif logistique solide pour garantir le bon déroulement de cette audition sensible. La collaboration entre les experts, les avocats et les autorités judiciaires a permis une avancée significative dans cette affaire complexe.

Assemblée Nationale : Installation des membres de la Haute Cour de Justice

Ce samedi, l’Assemblée nationale a procédé à l’installation des membres de la Haute Cour de Justice, un organe essentiel du dispositif institutionnel sénégalais chargé de juger les infractions commises par les hauts responsables de l’État dans l’exercice de leurs fonctions. Sur les 146 députés présents, 140 ont voté pour la liste proposée, tandis que 4 se sont abstenus et 2 ont voté contre.

La Haute Cour de Justice est composée de huit titulaires et huit suppléants. Parmi les titulaires figurent Alioune Ndao, Ramatoulaye Bodian, Youngar Dione, Amadou Ba (N°2), Rokhy Ndiaye, Mouhamed A. Daffé, Daba Wagnane et Abdou Mbow. Les suppléants incluent Samba Dang, Oulimata Sidibé, El Hadj A. Tambédou, Fatou Diop Cissé, Mouramani Diakité, Marie Hélène Diouf, Mayabe Mbaye et Fatou Sow.

Lors de la cérémonie d’installation, les 16 membres se sont présentés devant le pupitre pour prêter serment. Ils se sont solennellement engagés à « bien et fidèlement remplir leurs fonctions, garder le secret des délibérations et des votes, et se conduire comme de dignes et loyaux magistrats ». Ce serment marque leur entrée officielle en fonction et symbolise leur engagement à servir la justice avec impartialité et intégrité.

Le vote massif en faveur de cette liste témoigne d’un large consensus au sein de l’hémicycle, bien que les 4 abstentions et 2 votes contre révèlent des divergences mineures.

RÉCEPTION D’UNE CITATION DIRECTE DANS L’AFFAIRE LAT DIOP : Le chroniqueur Cheikhou Oumar Talla joue au chat et à la souris avec l’huissier de justice

Cheikhou Oumar Talla, chroniqueur, et Maty Sarr Niang, journaliste, sont visés par une citation directe émise par Lat Diop, ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), dans le cadre d’une affaire de diffamation. Lat Diop réclame la somme de 200 millions de francs CFA en réparation pour le préjudice qu’il estime avoir subi.
Selon des informations du « Dakarois Quotidien », provenant de sources proches de l’affaire, Cheikhou Oumar Talla semble adopter une stratégie d’évitement, jouant au “chat et à la souris” avec l’huissier de justice chargé de lui signifier la citation. En effet, il aurait changé de lieu à plusieurs reprises, rendant difficile la remise de la citation, avant de ne plus répondre aux appels téléphoniques de l’huissier.
La même source renseigne que le site « Feeling TV », mentionné dans l’affaire, est également concerné par cette citation.
Lat Diop reproche à ces acteurs et supports médiatiques de l’avoir diffamé et exige une réparation financière conséquente pour les torts subis.


La Dakaroise

Samuel Sarr reste en détention : sa demande de liberté provisoire rejetée

Le ciel ne s’éclaircit pas pour Samuel Sarr. Selon le journal Libération, l’ancien ministre de l’Énergie sous le régime de Me Abdoulaye Wade, actuellement directeur général de West African Energy (WAE), demeure en détention. Arrêté le 28 novembre dernier et placé sous mandat de dépôt pour des accusations d’abus de biens sociaux portant sur une somme colossale de 8 milliards de francs CFA, Samuel Sarr a vu sa demande de liberté provisoire rejetée.

Le Parquet et le magistrat instructeur ont décidé de s’opposer fermement à cette requête, souligne le journal. Cette décision maintient l’ex-ministre derrière les barreaux, plongeant ainsi davantage son dossier dans l’incertitude.

Cependant, les avocats de Samuel Sarr ne baissent pas les bras. Toujours selon Libération, la défense prévoit de faire appel devant la Chambre d’accusation pour contester cette décision. Cette démarche, qui s’inscrit dans le cadre légal, montre que ses avocats restent déterminés à obtenir une révision de sa situation judiciaire.

Pour rappel, l’affaire tourne autour d’une gestion financière controversée à la tête de West African Energy. Ces accusations, si elles sont avérées, mettent en lumière des pratiques de détournement dans un secteur crucial pour l’économie et l’énergie au Sénégal.

Diffamation : Les descendants des tirailleurs sénégalais portent plainte contre Cheikh Oumar Diagne

La Fédération des Associations des Descendants des Tirailleurs Sénégalais (FADTS) est passée à l’offensive judiciaire. Comme elle l’avait annoncé, une plainte pour diffamation publique a été déposée contre Cheikh Oumar Diagne, ministre chargé de l’Administration et de l’Équipement à la présidence.

La FADTS accuse le ministre d’avoir tenu des propos diffamatoires à l’encontre des tirailleurs sénégalais et des anciens combattants africains, lors d’un entretien sur la chaîne YouTube Fafa TV. Ce dernier avait déclaré : « Les tirailleurs sont des traîtres qui se sont battus contre leurs frères pour des miettes. Ils étaient préoccupés par l’argent, ce qui a conduit au massacre de Thiaroye. »

Dans un communiqué, la FADTS condamne fermement ces propos, qu’elle considère comme une atteinte grave à l’honneur et à la mémoire des tirailleurs sénégalais. “Les propos diffamatoires du Ministre Cheikh Oumar Diagne sabotent et remettent en cause les efforts du gouvernement sénégalais en faveur des anciens combattants africains. Conformément à l’article L.258 du Code pénal, la diffamation publique constitue un délit passible de sanctions”, déclare l’organisation.

La Fédération exige une application stricte de la loi, espérant que cette démarche judiciaire dissuadera d’autres personnes de tenir de tels propos. Elle demande par ailleurs que le ministre soit sanctionné à la hauteur de la gravité de ses déclarations.

Cette affaire relance le débat sur la perception et la reconnaissance des sacrifices des tirailleurs sénégalais, qui ont combattu sous le drapeau français durant les deux guerres mondiales et d’autres conflits. La plainte déposée par la FADTS pourrait bien marquer un tournant dans la défense de leur mémoire collective.

Francis Mvemba évite la prison grâce à l’intervention de sa sœur Elvira

Francis Mvemba, homme politique et homme d’affaires congolais, s’est retrouvé au cœur d’une affaire d’escroquerie qui aurait pu lui coûter une peine de prison ferme au Sénégal. L’homme a été arrêté par la gendarmerie de Ngaparou suite à une plainte du directeur de l’hôtel Petit Paradis, où il séjournait depuis plusieurs jours sans avoir réglé l’intégralité de sa facture.

Tout commence lorsque Francis Mvemba réserve trois nuits au Petit Paradis. Toutefois, son séjour s’éternise et il est transféré dans une suite avec baignoire. Malgré ce confort supplémentaire, il n’a réglé que 900 000 F CFA sur une facture totale de 4 523 000 F CFA, incluant les repas et autres services en chambre. Après plusieurs tentatives infructueuses pour recouvrer les 3 623 000 F CFA restants, El Hadj Serigne Niang, responsable de l’établissement, décide de porter plainte.

Lors de son audience devant le tribunal des flagrants délits, Mvemba conteste les accusations et affirme attendre un virement pour régler sa dette. « Je ne refusais pas de payer. Je voulais juste gagner du temps pour recevoir l’argent », a-t-il déclaré devant le juge. Cependant, le procureur a rappelé que son incapacité à régler la facture au moment des faits constitue une infraction.

L’histoire prend un tournant lorsque la sœur de Francis Mvemba, Elvira, décide de s’impliquer pour régler la somme due. Passant par un ami de son frère, elle réussit à payer l’intégralité des frais avant que la situation ne dégénère davantage. Grâce à cette intervention, Francis Mvemba échappe à la prison ferme mais reste condamné à trois mois de prison avec sursis.

Le juge, tout en prononçant la sentence, a tenu à rappeler la gravité de l’affaire : « Lorsque vous consommez, vous devez payer. En tant qu’homme politique avec des ambitions pour diriger un pays, vous devez faire preuve d’exemplarité, surtout à l’étranger. »

Francis Mvemba, connu pour ses aspirations politiques en République démocratique du Congo, a vu son image ternie par cette affaire. Cette mésaventure met en lumière les responsabilités et les attentes qui pèsent sur une figure publique.

Radiation de Barthélémy Dias : Le Conseil constitutionnel se déclare « incompétent »

Le Conseil constitutionnel a annoncé son incapacité à traiter le recours déposé par Barthélémy Dias, maire de Dakar et figure majeure de l’opposition sénégalaise, suite à sa radiation de l’Assemblée nationale. Cette décision, émanant du bureau de l’Assemblée le 6 décembre dernier, a été officialisée par le président de l’institution, El Hadj Malick Ndiaye.

La radiation de Barthélémy Dias intervient à la suite d’une condamnation judiciaire définitive datant de 2023, liée à une affaire remontant aux troubles électoraux de 2011. Selon les autorités parlementaires, cette décision est conforme à l’article 61 de la Constitution et à l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

« Le bureau de l’Assemblée nationale, réuni le jeudi 5 décembre 2024, a procédé à la radiation de Barthélémy Toye Dias », a déclaré Malick Ndiaye. La démarche s’appuie sur une demande formulée par le ministère de la Justice, visant à mettre en œuvre les dispositions constitutionnelles et réglementaires applicables aux parlementaires condamnés définitivement.

Malgré le recours introduit par Barthélémy Dias pour contester cette radiation, le Conseil constitutionnel s’est déclaré incompétent pour examiner le dossier. Cette position soulève des interrogations sur les possibilités de recours disponibles pour un député révoqué dans de telles circonstances.

La décision de radiation a provoqué de vives réactions au sein de l’opposition et des partisans de Barthélémy Dias, qui dénoncent une instrumentalisation de la justice pour des fins politiques. Plusieurs voix appellent à un débat national sur l’indépendance des institutions et la nécessité de garantir une justice équitable pour tous les acteurs politiques.

Sénégal : le ministre de la Justice invite à une rationalisation des mandats de dépôt pour lutter contre la surpopulation carcérale

Dans une circulaire confidentielle datée du 8 novembre, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a demandé aux procureurs et magistrats du Sénégal de limiter l’usage des mandats de dépôt, en réponse à la crise aiguë de surpopulation carcérale qui frappe les établissements pénitentiaires du pays. Cette instruction vise à rééquilibrer les pratiques judiciaires pour respecter les normes légales et internationales en matière de détention.

Dans son courrier, le Garde des Sceaux a souligné l’urgence de la situation, illustrant son propos par des données préoccupantes. À la prison centrale de Rebeuss, à Dakar, on comptait 3 257 détenus au 10 septembre 2024 pour une capacité de 1 800 places, soit un taux d’occupation de plus de 180 %. La Maison d’arrêt et de correction de Thiès, quant à elle, hébergeait 1 223 prisonniers au 16 octobre, alors qu’elle n’est conçue que pour 632 personnes.

Le ministre a averti que cette surpopulation généralisée rend quasiment impossible le respect des standards internationaux sur les conditions de détention. « Les établissements pénitentiaires ont depuis longtemps atteint leur capacité », écrit-il, évoquant des difficultés majeures pour héberger dignement les détenus.

Pour répondre à cette crise, Ousmane Diagne appelle à une application stricte et rationnelle des mandats de dépôt, qui ne devraient être prononcés qu’en dernier recours, lorsqu’ils sont « strictement indispensables ». Il exhorte les procureurs généraux, les procureurs de la République et les délégués du procureur à en faire un usage exceptionnel, en particulier pour des infractions mineures.

Dans sa circulaire, le ministre a dressé une liste des infractions pour lesquelles le mandat de dépôt ne doit pas être privilégié, sauf en cas de gravité avérée ou d’absence de garanties de représentation en justice. Ces infractions incluent :

• La détention et l’usage de chanvre indien ;

• Les violences et voies de fait ;

• Le vol simple ;

• L’escroquerie, l’abus de confiance et d’autres infractions financières mineures.

Il encourage également le recours à la médiation pénale pour les infractions financières graves, lorsque le préjudice est significatif mais que les conditions de règlement à l’amiable sont réunies.

Entre le 20 et le 30 septembre dernier, 461 mandats de dépôt ont été prononcés, selon les chiffres cités par le ministre. La plupart de ces prévenus ont été orientés vers Rebeuss, aggravant une situation déjà critique. Ousmane Diagne a pointé du doigt les juges d’instruction comme principaux responsables de ces décisions.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de réforme du système judiciaire et carcéral sénégalais. Face à la crise, le ministre de la Justice tente de conjuguer respect des droits humains et efficacité judiciaire. La rationalisation des mandats de dépôt pourrait, à court terme, soulager les prisons sénégalaises, mais elle met également en lumière l’urgence d’une réforme structurelle pour améliorer les conditions de détention et le fonctionnement de la justice.

Abdoulaye Sylla face à une nouvelle affaire judiciaire : 2 750 kilogrammes d’or au cœur des interrogations

Le député sénégalais Abdoulaye Sylla est de nouveau au centre d’une affaire judiciaire, cette fois concernant une cargaison suspectée de 2 750 kilogrammes d’or, qui aurait été illégalement exportée hors du territoire national. Convoqué ce lundi 23 décembre par la Direction des enquêtes douanières à Dakar, le parlementaire a répondu aux questions des agents de la Douane sénégalaise, accompagné de son équipe juridique.

Contrairement à ce que permet son statut, Abdoulaye Sylla n’a pas invoqué son immunité parlementaire pour éviter cette audition. Durant plusieurs heures, il a été entendu par les soldats de l’économie sur cette affaire qualifiée de « sensible » par des sources proches du dossier. Si les détails de l’interrogatoire n’ont pas été dévoilés, cette audition marque un tournant dans une affaire qui suscite déjà de vives réactions.

Cette affaire d’exportation présumée illégale d’or a d’abord été révélée par la presse, enflammant l’opinion publique et alimentant les débats sur les implications d’un tel trafic. L’accusation portant sur une cargaison de cette ampleur pose de nombreuses questions, notamment sur les réseaux impliqués et les mécanismes ayant permis un éventuel contournement des contrôles douaniers.

Abdoulaye Sylla, déjà connu pour avoir été mêlé à des controverses judiciaires par le passé, se retrouve une nouvelle fois dans une position délicate. Toutefois, malgré la gravité des accusations, il est ressorti libre après son audition, ce qui laisse planer une incertitude sur la suite des événements.

Cette affaire met également en lumière le rôle de la Douane sénégalaise dans la lutte contre le trafic illicite. La direction des enquêtes douanières, en charge de cette investigation, est sous pression pour élucider cette affaire et établir les responsabilités.

Pour le moment, Abdoulaye Sylla n’a pas officiellement réagi aux accusations. Ses avocats, eux, adoptent une posture prudente, insistant sur la présomption d’innocence dont bénéficie leur client. Si aucune inculpation n’a encore été prononcée, les observateurs s’attendent à ce que l’affaire prenne une tournure judiciaire plus formelle dans les jours ou semaines à venir.

Macky Sall dépose plainte contre X après la diffusion de faux relevés bancaires

L’ancien président sénégalais Macky Sall a déposé une plainte contre X le 23 décembre 2024 auprès du procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Cette démarche intervient à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux de prétendus relevés bancaires à son nom, évoquant un compte à la HSBC de Singapour crédité d’un milliard de dollars. Après des vérifications approfondies, ces documents se sont révélés être des faux.

Le quotidien sénégalais Le Soleil, via son service de vérification des faits, a enquêté sur l’authenticité des documents. La HSBC de Singapour, directement sollicitée, a confirmé leur caractère frauduleux en déclarant : « Ce document n’est pas légitime. » De nombreuses anomalies renforcent cette conclusion, notamment :

Ces incohérences, détectées dès les premières analyses, ont mis en évidence une manipulation visant à discréditer Macky Sall, personnalité politique de premier plan au Sénégal.

Macky Sall, connu pour sa fermeté face aux campagnes de désinformation, a décidé d’agir en justice pour faire la lumière sur cette affaire. Me Antoine Vey, avocat de l’ancien président, a précisé dans un entretien avec Jeune Afrique que cette plainte marque le début d’une stratégie juridique plus large. « Macky Sall est décidé à ne plus rien laisser passer », a-t-il déclaré.

Me Vey, habitué des dossiers complexes, s’est illustré par le passé en défendant des figures politiques internationales, comme l’ancien président français Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite du « téléphone Bismuth ». Cette expertise renforcera sans doute la défense de Macky Sall face à cette tentative de déstabilisation.

Malgré les preuves de falsification, ces faux documents ont largement circulé sur les réseaux sociaux, alimentant débats et polémiques. Les accusations, bien qu’infondées, ont fait les choux gras de certaines plateformes en ligne. Cependant, l’absence de relais par les médias traditionnels, qui se sont appuyés sur des investigations fiables, a permis d’éviter une amplification démesurée.

Cette affaire relance néanmoins le débat sur les dangers de la désinformation et son impact sur les personnalités publiques. Alors que les réseaux sociaux deviennent de plus en plus un terrain propice aux manipulations, Macky Sall semble résolu à ne plus tolérer de telles atteintes à sa réputation.

Lat Diop saisit la Cour suprême : un dernier recours pour obtenir sa liberté

Après avoir vu ses deux recours rejetés par la Chambre d’accusation du Pool judiciaire financier, l’ancien ministre des Sports et directeur général de la Lonase, Lat Diop, se tourne vers la Cour suprême pour tenter d’infirmer la décision de la juridiction d’instruction du second degré. Selon le journal Les Échos, l’affaire a pris une nouvelle tournure ce lundi 23 décembre 2024, avec le dépôt de ce recours présenté comme la dernière chance pour le principal concerné.

Placés sous mandat de dépôt en septembre dernier, Lat Diop est accusé d’extorsion de fonds et de détournement de deniers publics, des charges lourdes qui l’ont conduit en détention et ont entraîné le gel de ses comptes bancaires. Ses avocats espèrent que ce recours permettra non seulement de remettre leur client en liberté, mais aussi d’obtenir la main levée sur les avoirs saisis.

Les conseils de Lat Diop dénoncent des irrégularités dans la procédure ayant conduit à l’incarcération de leur client. Ils assurent que la forclusion invoquée par la Chambre d’accusation, qui avait rejeté leurs requêtes, est injustifiée, soutenant que leurs recours ont été introduits dans les délais impartis. De plus, ils pointent du doigt une garde à vue prolongée de manière illégale, affirmant que leur client a été retenu 17 heures de plus que la durée légale.

Depuis le début de cette affaire, l’équipe juridique de Lat Diop ne ménage pas ses efforts pour démontrer ce qu’elle considère comme des violations flagrantes des droits de leur client. Ce recours à la Cour suprême constitue une étape décisive dans leur stratégie de défense. « Nous avons bon espoir que la Haute juridiction reconnaisse les erreurs de procédure et ordonne la libération de Lat Diop », confie une source proche de l’équipe.

La décision de la Cour suprême est désormais attendue avec impatience, d’autant plus que ce recours est perçu comme l’ultime tentative pour Lat Diop de recouvrer sa liberté avant un éventuel procès. En attendant, l’ancien ministre reste incarcéré, et son sort continue de diviser l’opinion publique.

Cette affaire illustre une fois de plus les tensions entourant les accusations de corruption au Sénégal. Si certains saluent la rigueur des autorités judiciaires dans leur combat contre les détournements de fonds publics, d’autres estiment que ces poursuites peuvent être instrumentalisées à des fins politiques. Lat Diop, connu pour ses fonctions politiques et administratives de premier plan, est désormais au cœur d’une bataille judiciaire qui pourrait marquer un tournant dans sa carrière.

Affaire Ibrahima Dramé : Un scandale au sommet de la Gendarmerie nationale

Un véritable séisme judiciaire pourrait frapper la Gendarmerie nationale sénégalaise. Radié de ses fonctions, emprisonné et accusé de complot contre l’État, l’ancien commandant du deuxième escadron de la garde présidentielle, Ibrahima Dramé, s’attaque aujourd’hui à ses anciens supérieurs. Une plainte explosive a été déposée contre le Général Moussa Fall, ex-Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, ainsi que contre d’autres collaborateurs. Les accusations sont graves : kidnapping, harcèlement et tortures.

Selon le journal L’Observateur, c’est une affaire qui pourrait mettre à nu des pratiques préoccupantes au sein de l’institution militaire. À travers un soit-transmis n°7264 émanant du Procureur de la République, daté du 8 novembre 2024, le commissariat de Rebeuss a été saisi des plaintes déposées par Ibrahima Dramé depuis la Maison d’arrêt de Rebeuss, où il purge une peine pour complot contre l’autorité de l’État et outrage à un commandant de la force publique.

L’ancien officier accuse le Général Moussa Fall d’avoir orchestré une procédure disciplinaire biaisée et marquée par de nombreuses irrégularités, ce qui a conduit à sa radiation des cadres de la Gendarmerie nationale. Selon ses déclarations, cette sanction administrative serait basée sur des accusations infondées.

Le récit d’Ibrahima Dramé sur son interpellation est glaçant. Dans la nuit du 23 février 2024, il aurait été arrêté dans le village reculé de Mandégane, en Casamance, avant d’être transféré à Dakar. Il affirme que ce transfert a été accompagné de sévices corporels infligés par des membres de la Section de recherches de Ziguinchor, agissant sous les ordres d’un certain Commandant Ndiouck. Ces accusations de violences physiques et psychologiques pourraient aggraver le dossier pour les personnes mises en cause.

Pour l’ex-commandant, cette affaire dépasse le simple cadre disciplinaire. Il y voit la manifestation d’un système répressif orchestré par la haute hiérarchie militaire sous le régime du président Macky Sall, visant à réduire au silence les voix dissidentes au sein des forces armées. Ces allégations, si elles se confirment, pourraient ouvrir une boîte de Pandore sur les pratiques internes de la Gendarmerie nationale.

Ce scandale met en lumière des enjeux cruciaux pour la justice sénégalaise. Les accusations portées par Ibrahima Dramé sont d’une gravité exceptionnelle et pourraient entraîner des conséquences lourdes pour les responsables militaires impliqués. Cette affaire, encore entourée de zones d’ombre, est suivie de près par les observateurs nationaux et internationaux.

L’histoire, loin d’être close, promet de révéler davantage de secrets sur les pratiques internes de l’institution militaire. Elle pourrait également provoquer un véritable bouleversement dans les rapports de force entre les autorités militaires et la justice civile.

Pour les défenseurs des droits humains, cette affaire constitue un test décisif pour la démocratie sénégalaise. Une enquête indépendante, transparente et rigoureuse sera essentielle pour faire toute la lumière sur les accusations portées et garantir que justice soit rendue.

Le Collectif « Non à l’Amnistie » : Appel à la transparence et à l’abrogation totale de la loi d’amnistie

Le 20 décembre 2024, le Collectif « Non à l’Amnistie » a publié un communiqué adressé aux nouvelles autorités étatiques du Sénégal, dans lequel il exprime ses félicitations pour les efforts déployés en faveur de l’indemnisation des victimes des violences politiques et sociales. Toutefois, dans son message, le Collectif a soulevé plusieurs préoccupations concernant la mise en œuvre de cette initiative et a réitéré sa demande d’abrogation totale de la loi d’amnistie, considérée comme un obstacle majeur à la justice et à la réconciliation.

Dans un premier temps, le Collectif a salué l’initiative d’indemnisation lancée par le gouvernement, qu’il considère comme une avancée significative vers la reconnaissance des préjudices subis par les victimes des violences politiques passées. Cette démarche est vue comme un premier pas vers la réparation des torts infligés aux citoyens et un signe de volonté politique en faveur de la justice sociale. Le Collectif a toutefois exprimé des inquiétudes quant à la manière dont cette initiative est mise en œuvre, soulignant que de nombreux citoyens concernés par les indemnités ne sont pas suffisamment informés des démarches à suivre, des délais, et des conditions pour bénéficier de cette réparation.

Le Collectif a insisté sur la nécessité d’une communication claire, accessible et régulière. Il a précisé que les victimes doivent être informées de manière transparente sur les étapes du processus, les critères d’éligibilité, ainsi que les délais de traitement des dossiers. Selon le Collectif, une communication efficace est essentielle pour garantir une inclusion totale des victimes dans le processus et éviter des frustrations inutiles qui pourraient nuire à la confiance des citoyens dans les autorités.

Au-delà de la question de la communication, le Collectif a exhorté les autorités à faire preuve de transparence et de célérité dans le traitement des dossiers d’indemnisation. Selon le groupe, la lenteur administrative et l’opacité du processus pourraient nuire à l’efficacité de l’initiative et à la crédibilité des institutions publiques. Pour le Collectif, il est crucial que l’État respecte les principes d’équité et de justice dans le traitement des dossiers, afin de restaurer la confiance des citoyens envers les institutions et de renforcer la paix sociale. Le Collectif a également souligné que la transparence dans la gestion des fonds alloués à l’indemnisation est indispensable pour éviter toute suspicion de mauvaise gestion ou de détournement de fonds publics.

L’un des points les plus importants du communiqué reste la demande d’abrogation totale de la loi d’amnistie, une loi qui, selon le Collectif, continue de constituer un obstacle majeur à la justice. Le Collectif rappelle que cette loi a été promulguée dans un contexte politique particulier, avec l’objectif de mettre fin aux violences et aux conflits politiques, mais elle a eu pour effet de soustraire certains responsables d’actes criminels à toute poursuite judiciaire. En conséquence, de nombreuses victimes restent sans recours et les responsables de violations des droits humains échappent à la justice.

Le Collectif a exprimé sa conviction qu’une abrogation partielle de la loi d’amnistie ne suffira pas à réparer cette injustice. Une telle mesure, selon lui, ne ferait que maintenir une inégalité entre citoyens devant la justice, en permettant à certains responsables de bénéficier d’une impunité partielle. Pour le Collectif, l’abrogation totale de la loi d’amnistie est une condition sine qua non pour rétablir l’égalité devant la justice et garantir une réparation complète des préjudices subis par les victimes.

Enfin, le Collectif a conclu son communiqué en réaffirmant son appel à la réconciliation nationale, mais en insistant sur le fait que cette réconciliation ne pourra être effective que si elle repose sur des bases solides de justice. « Réconciliation oui, mais justice d’abord », tel est le message central du Collectif. Pour lui, la réconciliation ne peut se faire sans que les victimes ne soient pleinement réparées et que les responsables des violations des droits humains ne soient tenus pour responsables de leurs actes.

Ce communiqué s’inscrit dans un contexte politique tendu au Sénégal, où la question de l’amnistie continue de diviser l’opinion publique. Alors que certains estiment que l’amnistie est nécessaire pour favoriser la paix et la stabilité, d’autres, comme le Collectif « Non à l’Amnistie », considèrent qu’elle constitue un obstacle à la justice et à la réconciliation véritable. Le Collectif espère que ses appels seront entendus par les nouvelles autorités, et que des mesures concrètes seront prises pour garantir une justice équitable et une réparation complète des préjudices subis par les victimes.

Ndeye Khady Ndiaye réclame son procès en appel dans l’affaire Sweet Beauty

Condamnée à deux ans de prison ferme et à verser 20 millions de francs CFA à Adji Sarr par le Tribunal de Grande Instance de Dakar, Ndeye Khady Ndiaye, propriétaire de l’institut Sweet Beauty, veut tourner la page. Cela fait 18 mois que son appel reste en attente d’un examen par la Cour d’appel, une situation qui pèse lourdement sur elle, selon son avocat, Me Bassirou Baldé.

Dans une déclaration récente, l’avocat a confirmé avoir saisi le parquet général pour demander l’enrôlement du dossier. « C’est une démarche légitime. Ma cliente souhaite que cette affaire soit programmée afin qu’elle puisse être entendue par la Cour d’appel. Elle ne veut plus continuer à vivre sous le poids de cette condamnation », a-t-il expliqué.

Me Baldé a également souligné que Ndeye Khady Ndiaye ne bénéficie pas de la récente loi d’amnistie qui a permis à d’autres accusés de voir leurs condamnations annulées. Elle réclame donc un procès en appel pour faire valoir ses droits et obtenir une révision de sa condamnation.

Cette affaire, qui a suscité une forte médiatisation au Sénégal, reste sensible. La propriétaire de Sweet Beauty espère que la Cour d’appel agira rapidement pour clore un chapitre éprouvant de sa vie. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si sa requête sera entendue.

Deux hommes condamnés pour violences et outrage envers un policier à Saly Portudal

Le Tribunal de grande instance de Mbour a tranché dans une affaire impliquant le chauffeur Ablaye Samb et le commerçant Mouhamed Diouf, tous deux reconnus coupables d’outrage et de violences envers un policier en pleine circulation à Saly Portudal. L’incident, survenu début novembre 2024, avait fait grand bruit dans cette commune touristique.

Aux alentours de 16 heures, sur une route particulièrement embouteillée de Saly, le chauffeur Ablaye Samb avait immobilisé son véhicule au milieu de la chaussée, provoquant un embouteillage massif. Le policier Diémé, chargé de réguler la circulation, intervient pour exiger que le véhicule soit déplacé. Mais face à l’interpellation, le chauffeur refuse catégoriquement, déclenchant un échange tendu. Les esprits s’échauffent rapidement, et Ablaye Samb en vient à insulter et agresser physiquement l’agent de police.

Sous les regards médusés des passants, la situation dégénère en une bagarre, nécessitant l’intervention de riverains pour séparer les deux hommes. Pendant ce temps, Mouhamed Diouf, un commerçant présent sur les lieux, filme la scène avec son téléphone portable, ce qui attise encore davantage les tensions.

Le policier, s’apercevant que la scène était enregistrée, confisque l’appareil du commerçant avant de signaler les faits au commissariat de Saly Portudal. Ablaye Samb et Mouhamed Diouf sont placés en garde à vue, puis déférés au tribunal.

Lors de leur comparution, les deux prévenus ont présenté des excuses au tribunal. Ablaye Samb a affirmé avoir agi sous le coup de la colère, accusant le policier d’avoir « usé de propos irrespectueux » en saisissant ses papiers. Mouhamed Diouf, quant à lui, a expliqué avoir filmé la scène pour « garder une preuve » des événements.

Le procureur a fustigé le comportement des deux hommes, estimant leur attitude incompatible avec le respect dû aux forces de l’ordre. Il a requis une peine de trois mois de prison ferme pour le chauffeur et l’application de la loi pour le commerçant.

Le tribunal a finalement condamné Ablaye Samb à trois mois de prison ferme pour outrage, rébellion et violences envers un agent en service. Mouhamed Diouf, pour sa part, a écopé d’une peine de trois mois de prison avec sursis pour avoir filmé sans autorisation une scène compromettant un agent en exercice.

Cette affaire met en lumière la nécessité de respecter les forces de sécurité dans l’exercice de leurs fonctions, un message que la justice sénégalaise souhaite marteler à travers ces sanctions. Pour le policier agressé, cette décision constitue une reconnaissance de son droit à intervenir dans le cadre de ses missions.

Francis Mvemba, ancien candidat à la présidentielle en RDC, placé sous mandat de dépôt à Mbour pour filouterie d’hébergement

L’homme d’affaires congolais et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 en République démocratique du Congo (RDC), Francis Mvemba, se trouve actuellement incarcéré à la prison de Mbour, au Sénégal. Cette situation fait suite à une plainte déposée par le propriétaire d’un hôtel de la Petite-Côte, pour des impayés estimés à plus de 2,7 millions de francs CFA.

Selon les informations recueillies par Seneweb, Francis Mvemba avait séjourné à la « Villa Petit Paradis » entre le 26 novembre et le 17 décembre dernier. D’abord logé dans une suite avec piscine privée, il aurait ensuite changé pour une autre suite équipée d’une baignoire. À la fin de son séjour, les frais s’élevaient à 3,623 millions de francs CFA.

Toutefois, l’homme politique congolais n’a réglé qu’une avance de 900 000 francs CFA, laissant un solde impayé de 2,723 millions de francs CFA. Malgré les relances répétées du propriétaire, aucune solution n’a été trouvée, ce qui a poussé ce dernier à déposer une plainte auprès de la brigade de proximité de Ngaparou.

Interpellé et entendu par les gendarmes, Francis Mvemba a reconnu les faits. Il a néanmoins sollicité un délai pour régler le montant dû. Cette demande n’a pas empêché son arrestation pour « filouterie d’hébergement et d’aliments », une infraction passible de sanctions au Sénégal.

Déféré au tribunal de Mbour le mercredi 19 décembre, Francis Mvemba a été placé sous mandat de dépôt par le procureur. Sa situation juridique est désormais entre les mains de la justice sénégalaise.

Francis Mvemba n’est pas inconnu du grand public. Homme d’affaires influent et ancien prétendant à la présidence de la RDC, il avait déjà attiré l’attention des médias pour son ambition politique et son train de vie luxueux. En 2018, un reportage réalisé par Le Parisien mettait en lumière son ascension et ses projets pour son pays.

Cette affaire relance les débats sur les obligations des personnalités publiques, notamment à l’étranger, et sur leur gestion des engagements financiers. Pour Francis Mvemba, ce nouvel épisode judiciaire pourrait ternir davantage son image, déjà sujette à diverses polémiques.

Dakar : Un étudiant congolais jugé pour une escroquerie à trois millions de FCFA

Une affaire d’escroquerie spectaculaire a secoué le Tribunal des flagrants délits de Dakar, où Martinel Loko, un étudiant congolais, a été accusé d’avoir soutiré trois millions de FCFA à des victimes en se faisant passer pour un agent des douanes. Une opération frauduleuse habilement orchestrée via les réseaux sociaux, selon le journal L’Observateur.

Tout commence avec une annonce circulant sur les réseaux sociaux, prétendant organiser une vente aux enchères de véhicules saisis par la Douane sénégalaise. Martinel Loko, se présentant comme un agent des douanes, promettait des voitures à prix défiant toute concurrence. Pour accéder à cette vente fictive, les intéressés devaient verser un droit d’accès de 100 000 FCFA.

Séduites par cette offre, de nombreuses victimes ont rapidement effectué des paiements, espérant mettre la main sur des véhicules à prix réduit. Au fil des semaines, les fonds affluaient à un rythme soutenu : quinze envois par jour, pour un total estimé à trois millions de FCFA. Une fois les paiements reçus, le pseudo-agent disparaissait, coupant tout contact avec les victimes.

Lors de l’audience, trois victimes – Mamadou Diokhané, Mamadou Saliou Diallo et Sophie Dione – ont décrit la même mésaventure. Mamadou Diokhané a confié avoir perdu 500 000 FCFA, tandis que Mamadou Saliou Diallo et Sophie Dione ont été délestés respectivement de 600 000 et 150 000 FCFA. Tous ont dénoncé les fausses promesses et l’urgence imposée pour effectuer les paiements.

Martinel Loko a tenté de se défendre en incriminant un certain « Arthur », présenté comme le cerveau de l’opération. Selon lui, Arthur, un individu qu’il aurait rencontré par le biais d’une ancienne petite amie ivoirienne, lui aurait demandé de recevoir et de transférer les fonds. « Je n’ai rien touché de cet argent », a-t-il affirmé, évoquant un rôle d’intermédiaire.

Le procureur a cependant réfuté cette version, estimant qu’aucune preuve n’établissait l’existence d’Arthur. « Dès qu’il a été alerté par les victimes, il aurait dû cesser ses activités », a-t-il déclaré, tout en requérant une peine de deux ans de prison ferme pour complicité d’escroquerie.

L’avocat de la défense, Me Abdoul Gningue, a plaidé la bonne foi de son client, affirmant que Martinel Loko était un jeune diplômé manipulé et utilisé comme instrument par des tiers malintentionnés. Il a sollicité la clémence du tribunal, demandant une condamnation réduite au remboursement des victimes.

Le tribunal rendra son verdict le 26 décembre. Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la prolifération des arnaques en ligne et appelle à une vigilance accrue face aux promesses trop alléchantes sur les réseaux sociaux.

Un réseau d’arnaque démantelé : P. M. Kane accusé d’escroquerie à grande échelle

P. M. Kane, un homme non-voyant âgé de 28 ans, est actuellement au cœur d’une affaire judiciaire retentissante. Il a été interpellé par les agents du commissariat de l’Unité 15 des Parcelles Assainies, à Dakar, avant d’être déféré au parquet pour association de malfaiteurs, escroquerie, faux et usage de faux. Selon le journal Libération, qui a révélé l’information ce jeudi 19 décembre, l’homme aurait orchestré une vaste opération visant des candidats à l’émigration.

P. M. Kane aurait convaincu ses victimes de la possibilité de se rendre en Suisse grâce à des contrats de travail fictifs émis par une prétendue société nommée Dada Drilling and Construction (Ddc). Pour être éligibles, les aspirants au voyage devaient lui remettre leurs passeports et s’acquitter d’une somme de 1,1 million de francs CFA, dont 100 000 francs pour les frais de dossier.

L’enquête a permis de découvrir 179 passeports chez l’accusé ainsi que des preuves de versements s’élevant à plus de 30 millions de francs CFA. Toutefois, le journal souligne que le nombre exact de victimes et les sommes collectées pourraient être bien plus importants.

L’affaire a éclaté à la suite de la plainte déposée par A. Mbaye, l’une des victimes présumées. Ce dernier avait remis à P. M. Kane 13 passeports et 1,5 million de francs CFA pour les frais de dossier, dans l’espoir que les candidats au voyage embarqueraient pour la Suisse le 29 novembre, comme promis. Cependant, à la date prévue, P. M. Kane avait disparu, déclenchant les soupçons et les démarches judiciaires.

Après cette première plainte, d’autres victimes, originaires de Sangalkam, Noto Gouy Diama et Tivaouane, ont commencé à se manifester. Ces derniers accusent également P. M. Kane d’avoir usé de manœuvres similaires pour les escroquer.

Avec les preuves accablantes réunies par les enquêteurs, P. M. Kane devra répondre devant la justice. Ce scandale met en lumière les dangers des promesses trompeuses liées à l’émigration et la vulnérabilité des personnes en quête de meilleures opportunités. L’affaire pourrait également servir de signal d’alarme pour d’autres potentielles victimes de réseaux frauduleux similaires.

RÉVOCATION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET DE LA MAIRIE DE DAKAR : Ismaïla Madior Fall confirme la sentence juridique de Barth’

Lors de son intervention sur le plateau de MNF ce mercredi, le Pr Ismaïla Madior Fall, éminent constitutionnaliste, a livré une analyse approfondie sur la question de la révocation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale et de la mairie de Dakar.

Se fondant sur la jurisprudence et les dispositions légales en vigueur, le Pr Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, a évoqué les mécanismes juridiques qui sous-tendent la situation juridique dans laquelle se trouve Barthélémy Dias.
Concernant le cas d’espèce de l’Assemblée nationale, le constitutionnaliste, a rappelé la décision du Conseil constitutionnel dans l’affaire Khalifa Sall, qui disposait, à l’époque, que tout membre de l’Assemblée nationale faisant l’objet d’une condamnation définitive peut être radié sur demande du ministre de la Justice. Pour le constitutionnaliste, la décision du ministre est légale et fondée sur le droit actuel. « Il n’y a pas de problème d’inéligibilité », a-t-il affirmé.
Abordant destitution de Barthélémy Dias de la mairie de Dakar, le Pr Fall a précisé que le rôle du préfet, qui a constaté la démission de l’édile, n’entraîne pas nécessairement l’application de l’inéligibilité. En effet, le préfet, en vertu du Code électoral, a la possibilité de constater une présumée inéligibilité sans pour autant prononcer une décision définitive. « Il n’a pas révoqué, il a simplement constaté la démission ou la présumée inéligibilité », a expliqué le juriste. Selon lui, le processus est donc loin d’être conclu et pourrait faire l’objet de recours. Le Pr Fall a aussi souligné que, dans de tels cas, la cour d’appel est l’instance compétente pour trancher la question de manière définitive.

LIMITES DE L’ACTE 3 DE LA DÉCENTRALISATION

Le constitutionnaliste a également abordé la question de la décentralisation, en précisant que le statut des élus locaux, notamment des maires, reste fragile. Il a déploré que l’Acte 3 de la décentralisation n’ait pas renforcé les prérogatives des élus locaux, ce qui permet au pouvoir central de révoquer un maire de manière relativement aisée. “Le maire n’est pas protégé”, a-t-il insisté, précisant que le président de la République pourrait le révoquer sans grande difficulté.
En ce qui concerne les réformes à apporter, le professeur Fall a recommandé de mieux protéger les maires, en leur garantissant un statut plus solide, et de réorienter la gestion des élus locaux pour éviter de telles dérives. Il a également suggéré que l’État prenne des mesures législatives pour sécuriser les mandats des maires, et ce, par des textes qui prévoient des conditions précises pour toute révocation.
Le Pr Ismaïla Madior Fall a conclu son intervention en rappelant qu’une gouvernance respectueuse de la loi et de l’éthique politique est indispensable pour le bon fonctionnement des institutions. Selon lui, la politique doit se faire en harmonie avec la loi, tout en respectant l’équilibre et la courtoisie entre les acteurs.


Le Dakarois

Annulation de la délibération du bureau de l’Assemblée nationale : Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent sur la requête d’Aïssata Tall Sall

Le 18 décembre 2024, le Conseil constitutionnel a rendu une décision importante concernant la requête de Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, et de 13 autres députés. Ces derniers avaient saisi l’institution pour contester la délibération du bureau de l’Assemblée nationale relative à l’élection des membres de celui-ci, en particulier la nomination d’une dame au poste de vice-président, un poste normalement réservé à leur groupe.

Dans leur requête, les députés estimant que cette procédure était illégale avaient demandé l’annulation de la délibération du bureau du 2 décembre 2024. Ils dénonçaient ce qu’ils considéraient comme une violation des règles de représentation et d’équité parlementaire.

Cependant, dans sa réponse, le Conseil constitutionnel a jugé qu’il n’était pas compétent pour se prononcer sur ce type de litige. Selon l’institution, la gestion interne de l’Assemblée nationale relève de la compétence exclusive des députés eux-mêmes et non du Conseil constitutionnel. Par conséquent, la requête a été rejetée.

Cette décision marque une étape significative dans la délimitation des pouvoirs des différentes institutions de l’État, notamment en ce qui concerne les différends internes à l’Assemblée nationale. Bien que rejetée, cette requête met en lumière les tensions et les divisions existantes au sein de l’hémicycle, particulièrement entre les groupes parlementaires de la majorité et de l’opposition.

L’affaire soulève aussi des questions sur la manière dont les décisions prises par le bureau de l’Assemblée seront perçues à l’avenir et sur la capacité des groupes parlementaires à défendre leurs droits au sein de l’institution.

Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie
Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie
Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie

Teyliom répond aux allégations de la presse : « Informations incomplètes et tendancieuses »

Le Groupe Teyliom a réagi fermement aux récentes informations diffusées par certains organes de presse concernant Yérim Sow, fondateur du groupe, et son collaborateur Yigo Faly Thiam. Selon ces rapports, les deux hommes seraient visés par un mandat d’arrêt international émis par la justice béninoise, suite à leur condamnation en décembre 2021 à Cotonou, à cinq ans de prison, dont deux ans fermes.

Dans un communiqué envoyé à Seneweb, Teyliom a apporté des éclaircissements sur cette affaire, en dénonçant des informations jugées « incomplètes et tendancieuses ». Le groupe a notamment précisé que Yérim Sow et Yigo Faly Thiam n’avaient jamais été notifiés de la décision de justice. Par conséquent, selon Teyliom, la condamnation ne peut être considérée comme exécutoire, et les délais d’opposition ou d’appel n’ont pas pu être engagés.

Teyliom a rappelé plusieurs éléments clés du dossier. En premier lieu, il a évoqué la « destruction arbitraire » de l’hôtel Noom Cotonou, qui a été au cœur du conflit. Ensuite, le groupe a souligné l’existence d’une procédure d’arbitrage en cours au Centre International de Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI), opposant Teyliom à la République du Bénin. Le groupe a également mentionné les mesures prises par les autorités béninoises après l’introduction de cette procédure d’arbitrage.

Cependant, le groupe a fait savoir que les deux dirigeants n’ont jamais eu accès aux éléments factuels et juridiques ayant conduit à leur condamnation, car ils n’ont pas été informés des charges retenues contre eux ni du dossier d’instruction. Cette absence de notification a été mise en avant par Teyliom pour justifier l’absence de valeur juridique de la décision rendue par la chambre correctionnelle du Bénin.

Dans ce contexte, le Groupe Teyliom a réaffirmé son engagement à défendre son image, celle de ses dirigeants, et ses droits légitimes. Le groupe a précisé qu’il se réservait le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger sa réputation et contrer toute allégation qui pourrait nuire à son image.

Teyliom a également réaffirmé son rôle important dans le développement de la région, soulignant l’importance de ses investissements et réaffirmant son engagement à agir de manière sérieuse et respectée. Le groupe a conclu en insistant sur le fait qu’il continuerait à œuvrer pour le bien-être économique et social de la région, malgré les difficultés rencontrées.

Affaire Doro Gaye : Libéré sous contrôle judiciaire, l’homme d’affaires sénégalais attend son audience décisive

L’homme d’affaires sénégalais Doro Gaye, interpellé lundi soir à Paris, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire après avoir fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice sénégalaise. Accusé d’escroquerie foncière d’une valeur de 1,2 milliard de FCFA, il est désormais en attente d’une audience cruciale qui déterminera son sort.

Lundi soir, alors qu’il se promenait sur les Champs-Élysées, Doro Gaye a été arrêté par la police française. Localisé grâce à une enquête en coopération avec les autorités sénégalaises, il a été immédiatement conduit à Nanterre pour une audition. Son avocat, Me Seydou Diagne, présent à Paris pour une autre affaire, s’est rapidement rendu sur place.

Après une garde à vue dans la nuit de lundi à mardi, l’homme d’affaires a été présenté au procureur général de Paris. Ce dernier a plaidé pour l’exécution du mandat d’arrêt et l’extradition vers le Sénégal, conformément à la requête des autorités sénégalaises.

Dans la matinée de mardi, Doro Gaye a comparu devant un juge à Paris. Bien que remis en liberté provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction formelle de quitter le territoire français. Une nouvelle audience, dont la date reste à fixer, sera déterminante pour son avenir.

Selon des sources proches du dossier, son avocat devra convaincre le juge de le maintenir en France en mettant en avant des arguments juridiques solides. Le sort de Doro Gaye repose désormais sur cette audience qui pourrait décider de son extradition ou de son maintien en France.

L’accusation d’escroquerie foncière découle d’une plainte déposée par Zakriloulahi Sow. Ce dernier accuse Doro Gaye d’avoir orchestré une fraude portant sur une transaction immobilière d’une valeur de 1,2 milliard de FCFA, ce qui a conduit à l’émission du mandat d’arrêt international.

Pour le moment, Doro Gaye reste en liberté sous contrôle judiciaire, dans une situation où chaque décision judiciaire pourrait bouleverser son avenir.

En attendant l’audience au fond, l’affaire reste au cœur des discussions juridiques entre la France et le Sénégal, ajoutant une dimension diplomatique à ce dossier déjà complexe.

Amnesty International appelle le Sénégal à abolir les peines de prison pour certains délits

Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, exhorte les autorités sénégalaises à respecter leurs engagements internationaux en matière de droits humains en mettant fin aux peines de prison pour des délits liés à l’atteinte à l’honorabilité des personnes et à la diffusion de fausses nouvelles.

Dans un message publié sur la plateforme X (anciennement Twitter), Seydi Gassama a souligné que ces pratiques judiciaires vont à l’encontre des principes de liberté d’expression et de respect des droits humains. « Le Sénégal doit se conformer à ses obligations internationales et mettre fin aux peines de prison pour les délits portant atteinte à l’honorabilité des personnes et la diffusion de fausses nouvelles », a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait suite à la détention controversée du rappeur Khalifa, encore incarcéré après l’ouverture d’une information judiciaire par le procureur, et de Babacar Sow, finalement libéré. Le rappeur Khalifa s’était récemment illustré en critiquant le président de l’ADK, Demba Ka, ce qui a conduit à des poursuites judiciaires.

Pour Amnesty International, ces affaires mettent en lumière la nécessité de réviser les lois sénégalaises afin de garantir la liberté d’expression. Seydi Gassama rappelle que la criminalisation de tels délits porte atteinte aux normes internationales des droits humains, notamment celles prévues par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel le Sénégal est partie.

Le débat relancé par cette affaire ravive la question de l’équilibre entre la protection de l’honorabilité des individus et la liberté d’expression dans le pays. Les défenseurs des droits humains appellent à des réformes législatives pour privilégier des sanctions alternatives, comme des amendes, plutôt que des peines privatives de liberté.

L’homme d’affaires en cavale arrêté à Paris : retour sur une fuite rocambolesque

Inculpé et placé sous mandat de dépôt en juin dernier, Doro Gaye, un homme d’affaires sénégalais, avait orchestré une fuite spectaculaire après avoir bénéficié d’une mise en liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire. Cette liberté retrouvée, conditionnée par plusieurs garanties matérielles et médicales, n’aura duré que peu de temps avant qu’il ne quitte clandestinement le territoire sénégalais.

Pour obtenir sa mise en liberté, Doro Gaye avait signé un protocole d’accord avec Zakiloulahi Sow, la partie civile dans son dossier. Un premier acompte de 250 millions de francs CFA avait été versé, et des titres de propriété sur trois appartements et un magasin situés à la Cité Keur Gorgui avaient été remis au juge comme garanties supplémentaires. Par ailleurs, un rapport médical avait été intégré au dossier, attestant que son état de santé nécessitait un suivi permanent, incompatible avec une détention prolongée.

Moins d’un mois après sa libération, Doro Gaye parvenait à quitter le Sénégal via la Guinée-Bissau. Une cavale qui a pris fin à Paris, grâce à une coopération étroite entre les autorités sénégalaises et françaises. Un mandat d’arrêt international avait été émis par le juge d’instruction sénégalais, ce qui a permis de localiser et d’interpeller l’homme d’affaires en territoire français.

Selon des informations rapportées par le quotidien Libération, la police a pisté des transactions effectuées dans des boutiques de luxe à Paris, grâce à une carte bancaire utilisée par sa femme, Clara Gaye. Ces paiements ont servi de piste pour localiser Doro Gaye, qui se croyait hors d’atteinte des autorités.

L’arrestation de Doro Gaye marque un tournant dans cette affaire qui continue de susciter de nombreuses interrogations, notamment sur les failles du contrôle judiciaire ayant permis sa fuite. Désormais sous les verrous en France, son extradition vers le Sénégal semble être une formalité dans le cadre des accords bilatéraux entre les deux pays.

Niodior : Saisie de faux médicaments d’une valeur de 392 millions F CFA par la douane

Un important lot de 207 cartons de médicaments contrefaits a été saisi le 11 décembre 2024 par la brigade maritime des douanes de Foundiougne, relevant de la subdivision du littoral Sud, sous la direction régionale des unités maritimes. La valeur totale des produits pharmaceutiques interceptés est estimée à 392 millions de francs CFA.

L’opération, qui s’est déroulée au large de Niodior, a mobilisé les agents des douanes qui ont pris en chasse puis arraisonné une pirogue transportant les médicaments. Selon le communiqué officiel de la Division de la communication et des relations publiques des Douanes, les cartons contenaient divers types de produits pharmaceutiques, notamment des antalgiques, des aphrodisiaques et des flacons pour injections intraveineuses.

Cette saisie constitue la plus importante réalisée cette année sur le littoral Sud. À titre de comparaison, la même unité douanière avait effectué, plus tôt cette année, une saisie portant sur 59 cartons de médicaments contrefaits, dont la valeur était estimée à 108 millions F CFA.

La Direction générale des Douanes a tenu à saluer la collaboration active du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, qui a joué un rôle crucial dans l’évaluation des produits saisis. Une délégation du syndicat s’est rendue à Foundiougne pour constater les saisies réalisées et apporter son soutien aux équipes douanières sur le terrain.

L’Administration des douanes sénégalaises a profité de cette opération pour rappeler les dangers des faux médicaments. Ces produits contrefaits, souvent mal fabriqués et non homologués, représentent un risque majeur pour la santé des populations.

Dans son communiqué, l’Administration des douanes a lancé un appel aux professionnels de la santé et aux acteurs du secteur pharmaceutique pour renforcer les actions de sensibilisation auprès des populations afin de lutter efficacement contre ce fléau.

La Douane sénégalaise a réaffirmé sa détermination à poursuivre les efforts pour éradiquer le trafic de faux médicaments, en multipliant les opérations de surveillance et les interventions ciblées sur les zones maritimes et terrestres à risque.

Mandat d’arrêt international émis contre Habib Yérim Sow et Yigo Faly Thiam : deux hommes d’affaires sénégalais parmi les fugitifs les plus recherchés au Bénin

Le ministère de la Justice et de la Législation de la République du Bénin a récemment émis un mandat d’arrêt international contre l’homme d’affaires sénégalais Habib Yérim Sow et son collaborateur Yigo Faly Thiam. Ces derniers occupent respectivement la troisième et la deuxième place sur la liste des fugitifs les plus recherchés par les autorités béninoises.

Les deux hommes ont été jugés le 23 décembre 2021 par le tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou pour une série de graves infractions financières. Les accusations portées contre eux incluent l’escroquerie, la surévaluation frauduleuse d’apports en nature ainsi que le non-établissement d’états financiers, des pratiques qui ont causé des préjudices économiques significatifs. Reconnaissant leur culpabilité, le tribunal les a condamnés à une peine de cinq ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme.

Après des mois d’enquêtes et de procédures judiciaires complexes, les autorités béninoises ont confirmé cette condamnation, accompagnée de l’émission du mandat d’arrêt international. Ce développement met en lumière l’importance de cette affaire, qui reflète la volonté du Bénin de lutter fermement contre les crimes économiques et financiers.

Les faits reprochés à Habib Yérim Sow et Yigo Faly Thiam ne se limitent pas à des violations mineures. Les autorités béninoises ont souligné l’impact considérable de leurs actions sur l’économie nationale et les investisseurs. Les deux hommes d’affaires sont accusés d’avoir participé à des pratiques frauduleuses dans des transactions complexes, sapant ainsi la confiance dans les institutions financières locales.

En occupant des places élevées sur la liste des fugitifs du Bénin, Habib Yérim Sow et Yigo Faly Thiam sont devenus des cibles prioritaires pour les autorités béninoises. Grâce à ce mandat d’arrêt international, les deux hommes sont désormais sous le radar des agences de police à travers le monde, en collaboration avec Interpol et d’autres organismes internationaux.

Ce mandat d’arrêt et la médiatisation de cette affaire montrent la détermination du Bénin à combattre les délits économiques, quel que soit le statut des personnes impliquées. Les autorités espèrent ainsi envoyer un signal fort, affirmant que les crimes économiques ne resteront pas impunis.

Nouveau rebondissement dans l’affaire du vol de carburant à Senstock : Star Oil dépose plainte

L’affaire du vol de carburant à Senstock continue de faire des vagues. Après la plainte déposée par Edk, une nouvelle procédure judiciaire s’ajoute à ce dossier complexe. Selon les révélations du journal L’Observateur, la direction générale de la société Star Oil, spécialisée dans la vente de carburant, a déposé une plainte auprès de la Section de Recherches (SR) de la Gendarmerie de Colobane. La société affirme détenir des preuves accablantes, notamment des vidéos et des images illustrant le modus operandi des malfaiteurs.

Dans sa plainte, Star Oil se constitue partie civile et dénonce des pertes importantes et inexpliquées subies depuis plusieurs années. « Depuis longtemps, nous constatons des écarts significatifs dans les stocks reçus dans nos stations. Ces pertes, jusqu’à présent énigmatiques, s’avèrent être le résultat d’un vaste réseau de trafic organisé », a déclaré la direction. Les nouvelles preuves viendraient étayer ces accusations en mettant en lumière les pratiques frauduleuses opérées au sein de l’entrepôt de Senstock.

En parallèle à cette plainte, un autre élément est venu renforcer l’affaire. Un camion transportant 2 000 litres de carburant a été immobilisé par les agents des Douanes. Le conducteur, qui cherchait à revendre illégalement la cargaison, n’a pas trouvé de revendeurs parmi les fameux « Lakhalmen ». Alertées, les Douanes sont intervenues pour constater l’infraction et immobiliser le véhicule.

À ce jour, 37 individus, surnommés « Lakhalmen », sont déjà derrière les barreaux, accusés d’appartenir à un réseau de trafic de carburant démantelé au dépôt de Senstock, situé à Mbao. Le préjudice, évalué à plusieurs centaines de millions de francs CFA, continue de faire l’objet d’investigations approfondies. Les nouvelles révélations de Star Oil pourraient ouvrir d’autres pistes et approfondir les responsabilités des différents acteurs impliqués dans ce trafic.

Ce rebondissement marque une étape importante dans cette affaire de vol de carburant qui agite le secteur énergétique du pays. Entre les pertes colossales enregistrées par les entreprises concernées et les multiples arrestations, l’affaire Senstock illustre les défis liés à la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement en carburant au Sénégal. Les prochains développements pourraient encore révéler d’autres ramifications de ce vaste réseau criminel.

Un acte d’incivisme sévèrement sanctionné à Dakar : M. Diop condamné à une amende de 900 000 FCfa et trois mois de sursis

L’incivilité flagrante de M. Diop, chauffeur de camion, a fait grand bruit à Dakar. Ce dernier n’a pas hésité à arracher une borne fraîchement installée sur l’autopont du Front-de-Terre, un ouvrage récemment inauguré, pour permettre à son camion chargé de bois de passer. Ce geste, symbole d’un mépris des biens publics, lui a valu une lourde sanction : une amende de 900 000 FCfa et une peine de trois mois de prison avec sursis, selon les informations rapportées par L’Observateur.

Lundi, lors de son passage devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, M. Diop a été confronté à un substitut du procureur particulièrement remonté. Ce dernier n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’acte d’“inadmissible” et d’exemple criant d’égoïsme citoyen.

Le préjudice, estimé à 500 000 FCfa pour la réparation de la borne, ne s’est pas limité aux dégâts matériels. Le tribunal a jugé nécessaire d’imposer une amende supplémentaire pour signaler la gravité de cet acte. En conséquence, M. Diop devra s’acquitter d’un total de 900 000 FCfa envers l’État sénégalais.

Malgré la tentative de défense de M. Diop, qui a invoqué une situation d’urgence pour justifier son acte, le tribunal n’a pas été convaincu. Cette sanction a été justifiée comme un signal fort pour rappeler que les infrastructures publiques ne peuvent être sacrifiées sur l’autel de l’intérêt individuel.

Inauguré il y a à peine une semaine, l’autopont du Front-de-Terre représente un investissement clé dans les efforts de modernisation et de fluidification de la circulation à Dakar. Mais cet acte d’incivilité souligne les défis liés à la préservation des équipements publics, souvent confrontés à un manque de respect citoyen.

L’État, à travers ce verdict, entend rappeler l’importance de ces infrastructures et la responsabilité de chaque citoyen dans leur préservation. Toutefois, il apparaît également nécessaire de renforcer les campagnes de sensibilisation sur le respect des biens publics, afin d’éviter de tels incidents à l’avenir.

En infligeant une peine combinant sanction financière et sursis, le tribunal a voulu marquer les esprits. Pour M. Diop, cette décision reste un rappel brutal que les biens communs ne peuvent être détruits impunément. Ce verdict reflète également une volonté des autorités de protéger les investissements publics contre des comportements égoïstes, mettant ainsi en garde contre toute récidive.

Ce cas, largement relayé par la presse, témoigne de l’importance d’un sursaut collectif face à la préservation des infrastructures publiques. Au-delà des sanctions, il pose la question de la responsabilité citoyenne dans la sauvegarde des équipements communs, indispensables au développement du pays.

Madiambal Diagne de nouveau convoqué : l’incertitude demeure

Ce lundi, Madiambal Diagne, directeur du groupe Avenir Communication, est attendu une fois de plus dans les locaux de la Sûreté Urbaine de Dakar. Cette nouvelle convocation intervient dans le cadre des plaintes déposées par Diop Taif et le député Abdoulaye Sylla, ajoutant une pression supplémentaire sur l’homme de presse déjà dans le viseur de multiples affaires.

Vendredi dernier, Madiambal Diagne avait été auditionné dans le cadre de la plainte des avocats de l’opposant politique Ousmane Sonko. Après une longue journée d’interrogatoire, il avait finalement quitté les lieux sans être inquiété, bien que les débats aient duré plusieurs heures.

Cette fois encore, l’attention reste braquée sur la Sûreté Urbaine pour déterminer l’issue de cette nouvelle procédure. Le contexte tendu, marqué par une polarisation des affaires judiciaires impliquant des figures médiatiques et politiques, alimente les spéculations sur le sort réservé à Madiambal Diagne.

Selon certaines sources, les accusations portées contre le patron de presse pourraient être liées à des propos jugés diffamatoires ou à des prises de position controversées dans des affaires très médiatisées. Cependant, ses proches affirment qu’il s’agit d’un acharnement destiné à museler une voix critique et influente dans le paysage médiatique sénégalais.

Ce nouveau développement met en lumière une fois de plus les tensions entre médias, justice et sphère politique au Sénégal. La journée s’annonce décisive, et le pays reste suspendu à l’issue de cette affaire qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà de la salle d’interrogatoire.

Un camionneur placé sous mandat de dépôt après avoir percuté une passerelle à Yoff

Un acte d’indiscipline sur la route a causé des perturbations majeures sur l’axe menant à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar. Mercredi dernier, un camionneur, D. M., âgé d’une trentaine d’années, a violemment percuté la passerelle de Yoff-Tonghor avec son camion immatriculé DL 1920 E. La benne de son véhicule était levée, ce qui a provoqué une collision qui a sérieusement endommagé l’infrastructure. Heureusement, l’incident n’a fait aucune victime.

L’incident a conduit à une procédure judiciaire. Après avoir été interpellé par les gendarmes de la brigade de la Foire, le chauffeur a été placé en garde à vue. Selon des informations recueillies par Seneweb, il a été déféré vendredi dernier devant le procureur de la République pour mise en danger de la vie d’autrui. À l’issue de cette comparution, il a été placé sous mandat de dépôt.

L’Agence des travaux et de gestion des routes (Ageroute), gestionnaire de l’infrastructure endommagée, avait annoncé son intention de déposer une plainte pour destruction de biens publics. Toutefois, selon une source proche du dossier, l’Ageroute ne s’est pas constituée partie civile dans le cadre de l’enquête préliminaire.

L’incident, qui s’est produit sur l’un des axes les plus empruntés de la capitale, a causé des perturbations considérables dans la circulation. L’état de la passerelle, fortement endommagée, suscite des inquiétudes quant à sa réhabilitation rapide pour garantir la sécurité des usagers.

L’affaire rappelle l’importance d’une vigilance accrue des conducteurs et d’un strict respect des règles de circulation pour éviter de tels drames sur les routes.

La CEDEAO approuve la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes de l’ère Jammeh en Gambie

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a marqué un tournant historique en approuvant, dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les crimes commis sous le régime de Yahya Jammeh en Gambie. Cette décision, annoncée par le ministère gambien de la Justice, répond à une quête de justice de plusieurs décennies pour les victimes des exactions perpétrées durant les 22 ans de règne autoritaire de Jammeh, de 1994 à 2017.

Le tribunal spécial s’inscrit dans le cadre des recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC), un organe établi en Gambie pour enquêter sur les violations des droits humains sous l’ex-dictateur. Dans son rapport publié en 2021, la TRRC avait identifié Yahya Jammeh et ses proches collaborateurs comme responsables d’une série de crimes, notamment des assassinats extrajudiciaires, des disparitions forcées, des tortures systématiques et des violences sexuelles.

Ce tribunal, dont les modalités précises restent à définir, devra permettre de traduire en justice les responsables des crimes commis pendant cette période sombre de l’histoire gambienne. Il s’agit également de répondre aux attentes des défenseurs des droits humains, qui militent depuis des années pour mettre fin à l’impunité.

La décision de la CEDEAO est largement saluée par les organisations internationales et les associations de victimes. Elle démontre la volonté des États ouest-africains de s’engager résolument contre l’impunité sur le continent. « C’est une avancée majeure qui envoie un message clair : les crimes graves ne resteront pas impunis, quel que soit le rang ou la position de leurs auteurs », a déclaré un porte-parole d’Amnesty International.

Ce tribunal pourrait également établir un précédent important pour d’autres pays africains confrontés à des crimes similaires. La CEDEAO, en soutenant cette initiative, affirme sa capacité à promouvoir la justice et la stabilité dans une région souvent marquée par des conflits et des abus de pouvoir.

Cependant, plusieurs défis risquent de compliquer la mise en œuvre de cette justice. Yahya Jammeh vit en exil en Guinée équatoriale depuis sa chute en 2017. Le gouvernement de ce pays refuse catégoriquement d’extrader l’ancien président, malgré les multiples appels des victimes et des institutions internationales. Ce refus pourrait limiter l’efficacité du tribunal et compromettre l’application des éventuelles sanctions pénales.

De plus, des questions restent en suspens concernant le fonctionnement concret du tribunal, notamment sa composition, son financement et son emplacement. Certaines voix s’élèvent déjà pour demander un soutien international afin de garantir l’indépendance et la crédibilité de cette juridiction.

Pour les milliers de victimes des crimes du régime Jammeh, cette annonce est porteuse d’espoir. « Nous avons attendu ce moment pendant des années. Enfin, nous pouvons croire en la justice », a confié une survivante de torture, membre d’une association de victimes.

La mise en place du tribunal spécial par la CEDEAO pourrait enfin permettre à la Gambie de tourner la page sur les atrocités de son passé et de consolider son processus de réconciliation nationale. Pour que cette initiative réussisse, la coopération internationale et la pression diplomatique sur la Guinée équatoriale seront cruciales.

En attendant, la décision représente une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité en Afrique et un exemple fort pour d’autres nations confrontées aux mêmes défis.

Madiambal Diagne auditionné puis libéré : un retour attendu devant les enquêteurs lundi

Le patron du groupe de presse Avenir Communication, Madiambal Diagne, a été entendu par la Sûreté urbaine de Dakar ce vendredi, suite à une plainte déposée par le président de Pastef, Ousmane Sonko. Après son audition, il a quitté libre les locaux de la police.

Cependant, cette première comparution ne marque pas la fin de ses déboires judiciaires. Madiambal Diagne est convoqué à nouveau lundi prochain pour répondre aux interrogations des enquêteurs concernant d’autres plaintes déposées par l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, patron de Ecotra, et Diop Taïf.

Durant cette procédure, il était accompagné de son avocat, Me Amadou Sall, qui assure sa défense dans ces affaires.

Les plaintes en cours s’inscrivent dans un climat de tensions croissantes autour de certaines figures médiatiques et politiques au Sénégal. Ces auditions, très suivies par l’opinion publique, suscitent des interrogations sur l’impact des affrontements judiciaires dans le paysage médiatique et politique du pays.

L’affaire est à suivre de près, alors que Madiambal Diagne devra répondre à de nouvelles questions dans les prochains jours.

Madiambal Diagne entendu par la police après une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko : il rentre libre

Le journaliste et écrivain sénégalais Madiambal Diagne a été entendu ce jeudi par la police, suite à une plainte déposée contre lui par le Premier ministre Ousmane Sonko. Après plusieurs heures d’audition, il a finalement pu regagner son domicile, comme il l’a confirmé lui-même sur ses réseaux sociaux.

« Je viens de sortir libre de la Police, après avoir été entendu sur une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont témoigné de leur solidarité », a écrit Madiambal Diagne dans une publication.

Les détails exacts de la plainte déposée par Ousmane Sonko n’ont pas encore été rendus publics. Cependant, cette affaire s’inscrit dans un contexte tendu marqué par des rivalités politiques et des échanges acerbes entre diverses figures publiques.

Madiambal Diagne, connu pour ses positions tranchées et ses écrits engagés, n’est pas étranger aux polémiques. Sa récente convocation a suscité un vif intérêt, autant chez les défenseurs de la liberté de la presse que dans les cercles politiques sénégalais.

Dans les heures qui ont suivi son audition, plusieurs personnalités et citoyens ont exprimé leur soutien au journaliste, soulignant l’importance de protéger la liberté d’expression dans un climat politique souvent explosif.

De son côté, le camp d’Ousmane Sonko n’a pas encore communiqué sur l’issue de cette audition. Ce développement pourrait néanmoins raviver les débats autour de la liberté de la presse et de l’usage des institutions judiciaires dans les conflits politiques au Sénégal.

L’affaire reste à suivre, tandis que les tensions politiques ne cessent de monter à l’approche des prochaines échéances électorales.

Suppression du HCCT : Une campagne de dénonciation se prépare, avec des actions prévues auprès de l’UA et de la CEDEAO

Suite à l’adoption du projet de loi portant l’abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 concernant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), ainsi que de la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 portant sur le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), une fronde se prépare parmi les membres de ces deux institutions, en particulier ceux du HCCT. Ces derniers envisagent de mener plusieurs actions pour contester cette décision.

Des sources proches de l’affaire rapportent que des avocats ont été mandatés pour introduire une contestation juridique devant les juridictions compétentes. La principale action légale consistera à déposer une plainte auprès de la Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA), arguant que la suppression du HCCT constitue une violation des principes démocratiques et des droits des populations locales.

En plus de la démarche judiciaire, un volet diplomatique et international est également prévu. Une lettre de dénonciation sera adressée aux instances internationales, notamment à la Cour de justice de la CEDEAO et à l’Union Africaine. Ces actions seront accompagnées d’une série d’initiatives visant à sensibiliser la communauté internationale à la question de la suppression du HCCT.

Une campagne internationale de dénonciation sera lancée, avec pour objectif de démontrer l’importance de l’institution et de prouver que sa suppression est une atteinte aux droits des collectivités territoriales. Les membres du HCCT et leurs soutiens prévoient de recourir à une communication percutante, qui inclura des interventions dans les médias locaux et internationaux, ainsi que des visites auprès des chefs religieux du Sénégal, qui jouent un rôle important dans l’opinion publique.

L’objectif de cette mobilisation est de convaincre l’opinion publique, tant locale qu’internationale, de l’utilité de l’institution supprimée et de faire pression sur le gouvernement sénégalais pour revenir sur cette décision. Les arguments en faveur de la continuité du HCCT reposent sur la protection des collectivités territoriales, la gouvernance locale, et la promotion des droits des populations locales.

Les avocats impliqués dans la contestation auront pour mission de prouver que la suppression du HCCT ne respecte pas les principes de la démocratie locale et de la décentralisation, des valeurs fondées dans la Constitution du Sénégal et dans les engagements internationaux du pays. Ces actions légales et politiques s’inscrivent dans un cadre plus large de lutte contre ce qui est perçu comme un « démantèlement des contre-pouvoirs » et une dérive autoritaire du pouvoir en place.

Affaire Lat Diop : la chambre d’accusation rejette la demande d’annulation de la procédure

L’ancien ministre des sports et ex-directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE), Lat Diop, reste sous le coup d’une procédure judiciaire pour des accusations graves. Ce jeudi, la chambre d’accusation a rejeté deux demandes formulées par ses avocats : l’annulation de la procédure judiciaire en cours et la mainlevée sur les comptes bancaires gelés de leur client.

Lat Diop est poursuivi pour des accusations de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et extorsion de fonds. Ces charges concernent un préjudice financier estimé à 8 milliards de francs CFA. Il est reproché à l’ancien ministre d’avoir utilisé des fonds publics à des fins personnelles ou non justifiées, tout en dissimulant l’origine illicite de ces sommes à travers diverses opérations financières.

L’un des avocats de Lat Diop, Me Elhadj Diouf, a exprimé sa déception face à cette décision, estimant que la procédure était entachée d’irrégularités et politiquement motivée. Selon lui, les poursuites visent à porter atteinte à la réputation de son client, figure influente de l’ancien régime. La défense espérait faire invalider l’ensemble de la procédure et lever le gel des comptes bancaires, mais ces requêtes ont été rejetées, compliquant la situation de l’inculpé, qui se retrouve privé de ses ressources financières pour préparer sa défense.

Cette affaire revêt également une dimension politique. Ancien ministre sous le régime précédent, Lat Diop est perçu comme une personnalité majeure dont les ennuis judiciaires pourraient avoir des implications sur son avenir politique. Certains y voient un exemple de l’engagement des autorités actuelles dans la lutte contre la corruption, tandis que d’autres dénoncent un règlement de comptes politique.

Avec la poursuite de l’instruction par le pool financier judiciaire, les prochaines étapes devraient inclure de nouvelles auditions et l’examen approfondi des éléments de preuve. Lat Diop, placé sous contrôle judiciaire, reste exposé à de lourdes sanctions, notamment des peines de prison et des amendes, si les accusations sont confirmées.

Cette affaire, qui suscite un vif intérêt dans l’opinion publique, met à l’épreuve le système judiciaire sénégalais, attendu sur sa capacité à traiter équitablement des dossiers aussi sensibles. Le dénouement sera suivi de près, tant pour ses conséquences sur le plan politique que pour son impact sur la lutte contre la corruption et la gestion des fonds publics.

Pas d’enquête ouverte après la mort de Bassirou Diop : le ministre de la Justice s’explique

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a mis fin aux spéculations entourant la mort de Bassirou Diop, membre de la garde rapprochée du maire de Dakar, survenue en détention. Interrogé sur l’éventualité de l’ouverture d’une enquête, il a affirmé qu’aucune investigation ne serait menée, estimant que les circonstances ne le justifiaient pas.

« Pourquoi une enquête devrait être ouverte ? » a déclaré le ministre. « Une enquête, c’est quand il y a effectivement une mort suspecte. Les conclusions de l’autopsie ne rendent nullement compte du caractère suspect du décès. »

Bassirou Diop, arrêté dans un contexte qui reste à éclaircir pour beaucoup, est décédé alors qu’il était en détention. Son décès a suscité une vive polémique, certains dénonçant des conditions de détention déplorables ou une gestion inadéquate de son état de santé.

Toutefois, selon les autorités, les résultats de l’autopsie ne révèlent aucun élément suspect. Pour Ousmane Diagne, « on ouvre une enquête quand, effectivement, il y a une mort suspecte. Ce n’est pas le cas dans cette affaire. »

La position du ministre a provoqué des réactions contrastées. Si certains soutiennent que les résultats de l’autopsie suffisent à clore le débat, d’autres appellent à plus de transparence. Des organisations de défense des droits humains demandent une enquête indépendante pour évaluer les circonstances exactes du décès et garantir l’intégrité du système judiciaire.

Cette affaire soulève une fois de plus la question des conditions de détention dans les prisons sénégalaises, souvent critiquées pour leur surpopulation et leur manque d’équipements adéquats.

Alors que le gouvernement semble vouloir tourner la page, la famille de Bassirou Diop et certains militants continuent de réclamer justice. Cette affaire pourrait relancer le débat sur la gestion des détenus et la nécessité de renforcer la transparence dans les prisons.

Kéba Sarr placé sous mandat de dépôt à la prison de Diourbel pour viol répété sur sa mère handicapée

Le tribunal de grande instance de Diourbel a placé sous mandat de dépôt, ce jeudi, Kéba Sarr, un homme âgé d’une trentaine d’années, après son inculpation pour des faits de viol répété sur sa mère biologique. Cette décision intervient à l’issue d’un retour de parquet et d’une audition devant le juge d’instruction du 2ᵉ cabinet.

Selon les informations obtenues de sources autorisées par Seneweb, Kéba Sarr a été arrêté par les agents du commissariat urbain de Bambey suite à une dénonciation. Le crime abominable a été découvert lorsque sa sœur l’a surpris en flagrant délit dans la maison familiale. Face aux preuves accablantes, le mis en cause a avoué les faits lors de son interrogatoire.

La victime, une femme d’un âge avancé identifiée sous le nom de K. Kane, est dans un état de vulnérabilité extrême. Elle vit avec un handicap moteur causé par un accident vasculaire cérébral (AVC), ce qui la rend incapable de se défendre ou de signaler les abus.

L’affaire a provoqué une onde de choc à Bambey et ses environs, où la population est encore sous le coup de l’indignation. Des voisins et membres de la communauté dénoncent un acte « inhumain » et réclament que justice soit rendue pour cette mère dont les droits fondamentaux ont été bafoués.

Actuellement en détention à la prison centrale de Diourbel, Kéba Sarr attend son procès. Le juge d’instruction devrait approfondir les investigations dans ce dossier sensible pour déterminer les circonstances exactes de ces crimes et fixer la date du jugement.

Si les charges retenues contre lui sont confirmées, l’accusé risque une lourde peine, au regard de la gravité des faits et du contexte aggravant impliquant un lien de parenté avec la victime.

Cette affaire relance le débat sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles au Sénégal, notamment celles en situation de handicap. Les organisations de défense des droits de l’homme appellent à des mesures renforcées pour prévenir ces actes et protéger les personnes vulnérables.

Madiambal Diagne convoqué à la Sûreté urbaine : une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko en cause

Le journaliste et patron du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, est attendu ce vendredi 15 décembre à 10 heures à la Sûreté urbaine du Commissariat central de Dakar. Cette convocation intervient suite à une plainte déposée par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui l’accuse de diffamation, diffusion de fausses nouvelles, injures publiques et insultes via un système d’information.

Interrogé par le journal Le Quotidien, Madiambal Diagne a réagi avec une apparente sérénité, tout en dénonçant ce qu’il considère comme une forme de persécution. « J’y vais avec sérénité pour prendre ma part de la persécution en cours. Parce que tout le monde y passera. Me convoquer un vendredi n’est pas anodin, et ils auront peut-être la satisfaction de m’avoir mis en taule », a-t-il déclaré.

Cette convocation s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu au Sénégal. Depuis plusieurs mois, les accusations et contre-accusations se multiplient entre les figures politiques et les acteurs de la presse. Ousmane Sonko, devenu Premier ministre après son élection en 2024, reste une figure controversée, et ses relations avec certains médias, dont Avenir Communication, sont marquées par des tensions.

Cet épisode relance le débat sur la liberté de la presse au Sénégal, souvent considérée comme une des plus dynamiques d’Afrique. Toutefois, les tensions politiques actuelles soulèvent des inquiétudes quant à d’éventuelles dérives, notamment à travers l’utilisation de plaintes pour diffamation contre des journalistes.

Madiambal Diagne, connu pour ses prises de position tranchées, est un acteur influent du paysage médiatique sénégalais. Sa convocation ce vendredi sera scrutée de près par les défenseurs des libertés individuelles et les observateurs de la vie politique.

Affaire à suivre.

Adama Gaye de nouveau convoqué à la Division de la cybersécurité : ses inquiétudes pour sa sécurité

Le journaliste Adama Gaye a été convoqué par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) dans le cadre d’une plainte déposée par le ministre du Travail, Abass Fall, concernant l’affaire de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER). Cette nouvelle procédure intervient après une récente audition de Gaye par la Division des investigations criminelles (DIC), ajoutant une couche de complexité à son dossier.

Dans un message diffusé sur sa page Facebook, Adama Gaye a exprimé des préoccupations concernant sa sécurité et les intentions derrière ces convocations répétées. Il a souligné qu’il perçoit cette situation comme une tentative de le fragiliser sur le plan personnel et professionnel. Il déclare : « Je ne me sens plus en sécurité » et ajoute que cette dynamique met en péril ses engagements internationaux cruciaux.

Le journaliste affirme que l’enchaînement de ces convocations et les accusations portées contre lui relèvent d’une stratégie concertée visant à nuire à sa réputation. Il se demande pourquoi une telle procédure a été déclenchée un mois après son retour au Sénégal et dans un contexte où d’autres affaires similaires semblent en suspens.

Dans son communiqué, Adama Gaye invite la communauté internationale, notamment des organisations telles que l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, ainsi que des États comme les États-Unis et la France, à intervenir pour garantir sa protection et celle des autres acteurs menacés dans l’exercice de leurs droits.

Enfin, bien que la date précise de sa convocation ne soit pas divulguée, Adama Gaye espère que les autorités prendront en compte le retour de son avocat avant toute nouvelle action. Cette affaire relance le débat sur la liberté de la presse et l’espace accordé aux critiques au Sénégal, dans un climat marqué par des tensions croissantes autour des droits humains et de l’expression démocratique.

Supposé remboursement de 3 milliards à l’État du Sénégal : Les avocats de Lat Diop démentent catégoriquement

Le collectif d’avocats représentant Lat Diop, ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), a vigoureusement contesté les rumeurs circulant concernant un prétendu remboursement de 3 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal, avec un solde de 2 milliards restant à rembourser.

Dans un communiqué adressé à la presse, les avocats de M. Diop ont qualifié ces informations de « fausses et dénuées de tout fondement ». Ils ont souligné que leur client « ne doit absolument rien à l’État du Sénégal », rappelant qu’il a servi ce dernier « loyalement et honnêtement ». Ils accusent également ces rumeurs d’être le fruit de « manipulations et d’intoxications » visant à nuire à la réputation de leur client.

Position du collectif d’avocats Les avocats, notamment Me El Hadj Moustapha Diouf, Me Abdou Dialy Kane, Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, et d’autres éminents membres du barreau, ont déclaré :

« Avant de rembourser, il faut devoir. Lat Diop ne doit rien et attend avec sérénité les décisions de la chambre d’accusation financière. »

Ils ont également annoncé leur intention de prendre des mesures légales si un démenti n’était pas publié suivant les mêmes formes que celles des rumeurs initiales. Les avocats affirment qu’ils n’ont jamais été une source d’information pour les allégations rapportées.

Cette affaire s’inscrit dans une série de procédures visant plusieurs personnalités publiques dans le cadre de la lutte contre la malversation financière. M. Diop, en sa qualité d’ancien dirigeant de la Lonase, avait déjà été au centre de diverses allégations liées à sa gestion. Cependant, ce dernier, par le biais de ses avocats, continue de rejeter catégoriquement toutes les accusations.

Barthélémy Dias règle les dommages et intérêts de l’affaire Ndiaga Diouf grâce à l’aide de sa sœur

Dans le cadre de l’exécution de la décision de justice concernant l’affaire Ndiaga Diouf, les avocats de Barthélémy Dias ont confirmé l’envoi d’un chèque de 25 000 000 FCFA à l’avocat représentant la famille de Ndiaga Diouf. Cette somme correspond aux dommages et intérêts fixés par le tribunal.

Selon le chargé de communication du maire de Dakar, ce montant a été entièrement pris en charge par la sœur de Barthélémy Dias. Lors de sa dernière conférence de presse, Dias-fils avait évoqué ses contraintes financières, rendant impossible pour lui de régler personnellement cette somme.

Pour rappel, Barthélémy Dias, récemment radié de l’Assemblée nationale, avait été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour son implication dans cette affaire. Le jugement prévoyait également le versement de 25 millions de FCFA en guise de dommages et intérêts à la famille de feu Ndiaga Diouf.

Cette contribution de sa sœur a permis à l’ancien député-maire de s’acquitter de cette obligation judiciaire, un geste qui pourrait marquer un tournant dans cette affaire. Cependant, la condamnation et ses conséquences continuent de susciter des débats dans l’opinion publique, notamment sur les implications politiques et personnelles pour Barthélémy Dias.

L’affaire Ndiaga Diouf, qui remonte à plus de dix ans, reste l’un des dossiers judiciaires les plus médiatisés au Sénégal, mêlant enjeux politiques, judiciaires et émotionnels. L’exécution de cette décision judiciaire marque une étape importante, mais les retombées de cette affaire continueront sans doute d’animer les discussions.

Haute Cour de Justice au Sénégal : Enjeux et Ambiguïtés de la responsabilité politique

La Haute Cour de Justice du Sénégal joue un rôle crucial dans le cadre de la responsabilité politique, notamment en ce qui concerne les ministres et le président de la République. Elle est chargée de juger les responsables politiques pour des actes criminels ou des délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Cependant, le fonctionnement de cette cour, sa composition et la manière dont elle opère dans la pratique soulèvent plusieurs défis et ambiguïtés, notamment en ce qui concerne la responsabilité du président de la République.

La Haute Cour de Justice est constituée de huit juges titulaires élus parmi les députés, et d’un magistrat à sa tête, assisté d’un suppléant. Cette composition soulève des préoccupations concernant l’indépendance de la cour, car ses membres sont choisis parmi des élus. De plus, la loi prévoit que ces juges doivent être installés dans les 30 jours suivant la constitution de la nouvelle Assemblée nationale. Cependant, la mise en place effective de cette cour a été retardée à plusieurs reprises, ce qui soulève des questions sur sa capacité à remplir son rôle.

En principe, les ministres et membres du gouvernement sont responsables pénalement pour les actes qu’ils commettent dans l’exercice de leurs fonctions, à condition que ces actes soient qualifiés de crimes ou de délits. Cependant, la responsabilité du président de la République est beaucoup plus restreinte. En effet, le président ne peut être jugé que pour haute trahison, une notion qui reste floue et peu définie dans la législation sénégalaise. Cette absence de définition claire soulève des doutes sur la possibilité d’engager des poursuites contre un président en fonction.

Selon le professeur Abdoulaye Diéye, constitutionnaliste à l’Université Cheikh Anta Diop, un président ne peut être mis en accusation que si l’Assemblée nationale donne son accord, et ce, à travers un vote à la majorité des 3/5 (soit 99 députés sur 165). Ce mécanisme rend l’accusation d’un président extrêmement difficile, surtout en raison de l’instabilité politique potentielle et du rapport de force au sein de l’Assemblée. Le processus de mise en accusation, bien qu’existant, reste complexe et largement conditionné par des facteurs politiques internes, ce qui rend la responsabilité politique du président plus théorique que réelle.

En conclusion, bien que la Haute Cour de Justice soit un élément fondamental du système juridique sénégalais, les ambiguïtés et les obstacles juridiques et politiques entourant sa mise en œuvre, notamment en ce qui concerne la responsabilité du président, montrent qu’il existe des lacunes dans la manière dont la justice politique est rendue.

Barthélémy Dias règle les dommages : sa sœur prend en charge les 25 millions FCFA

Barthélémy Dias, maire de Dakar, a effectué le paiement des 25 millions de francs CFA de dommages et intérêts exigés par la justice dans l’affaire Ndiaga Diouf. Un chèque a été transmis à l’avocat de la famille de la victime, conformément à la décision rendue. Cependant, ce règlement n’a pu être accompli qu’avec le soutien de la sœur de l’homme politique, qui a intégralement pris en charge la somme.

Lors de sa dernière conférence de presse, Barthélémy Dias avait expliqué être dans l’incapacité de régler cette somme en raison de contraintes financières. Ce soutien de sa sœur a donc permis de respecter l’obligation imposée par la justice et d’honorer les engagements envers la famille de Ndiaga Diouf.

L’affaire Ndiaga Diouf, remontant à 2011, avait conduit à la condamnation de Barthélémy Dias à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour son implication dans la mort de Ndiaga Diouf lors d’affrontements politiques. En plus de cette peine, il devait verser 25 millions FCFA de dommages et intérêts à la famille. Cette condamnation a également conduit à sa radiation de l’Assemblée nationale, où il occupait un siège de député.

Le règlement de cette somme marque une étape importante dans l’affaire, bien qu’elle n’efface pas les tensions qu’elle a suscitées dans l’arène politique et judiciaire. Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler et ses critiques virulentes contre le système, continue à jouer un rôle actif sur la scène politique sénégalaise malgré ces déboires. Cette affaire reste emblématique des luttes d’influence et des enjeux autour de la justice et de la démocratie au Sénégal.

Madiambal Diagne convoqué à la Sûreté urbaine : plainte d’Ousmane Sonko en cause

Le journaliste sénégalais Madiambal Diagne, administrateur du Groupe Avenir Communication, est convoqué ce vendredi 13 décembre 2024 à 10 heures à la Sûreté urbaine de Dakar. Cette convocation fait suite à une plainte déposée par le leader de Pastef, Ousmane Sonko, durant la dernière campagne électorale.

Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Madiambal Diagne a confirmé avoir reçu la convocation, précisant qu’elle est liée à cette plainte. Il n’a cependant pas fourni de détails sur les motifs exacts reprochés.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte politique tendu au Sénégal, marqué par des affrontements réguliers entre partisans de l’opposition et proches du pouvoir. Journaliste influent, Madiambal Diagne s’est souvent illustré par ses prises de position critiques envers Ousmane Sonko et ses sympathisants, ce qui a contribué à alimenter les polémiques.

Contexte de la plainte
La plainte déposée par Ousmane Sonko durant la campagne électorale aurait pour origine des propos ou écrits de Madiambal Diagne jugés diffamatoires ou calomnieux. Bien que les détails exacts n’aient pas été révélés, cette démarche s’inscrit dans une série d’actions judiciaires que le leader de Pastef a initiées contre certains acteurs médiatiques et politiques.

Ce nouvel épisode pourrait raviver les tensions dans un climat politique déjà exacerbé par les échéances électorales à venir.

Une affaire à suivre
La convocation de Madiambal Diagne suscite d’ores et déjà des réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où les partisans des deux camps débattent vivement. Le journaliste sera-t-il mis en examen ou l’affaire connaîtra-t-elle un classement sans suite ? Les prochaines heures apporteront sans doute davantage de précisions sur l’issue de cette convocation.

En attendant, cette affaire met en lumière les rapports souvent conflictuels entre le pouvoir politique et la presse, dans un contexte où la liberté d’expression reste un enjeu clé pour la démocratie sénégalaise.

Sûreté urbaine : Madiambal Diagne convoqué ce vendredi

Le journaliste Madiambal Diagne, président du groupe parlementaire “Avenir Communication”, a annoncé qu’il se rendra ce vendredi 13 décembre 2024 à la Sûreté urbaine de Dakar. Cette convocation fait suite à une plainte déposée contre lui par Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, durant la dernière campagne électorale.

C’est Madiambal Diagne lui-même qui a révélé l’information via un post publié sur son compte X (anciennement Twitter) :

« Je viens de recevoir la convocation de la police, suite à la plainte qu’Ousmane Sonko avait déposée contre moi durant la campagne électorale. J’ai rendez-vous donc, demain vendredi 13 décembre 2024, à 10 h à la Sûreté urbaine à Dakar. »

Cette convocation s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes entre Ousmane Sonko et Madiambal Diagne, deux personnalités influentes du paysage sénégalais. Lors de la campagne électorale, des échanges acrimonieux avaient marqué les débats, Madiambal Diagne ayant pris des positions critiques à l’égard de Sonko, tandis que ce dernier dénonçait ce qu’il considérait comme des « attaques infondées » de la part du journaliste.

La plainte en question, déposée par Ousmane Sonko, n’a pas encore révélé tous ses contours. Toutefois, elle pourrait concerner des déclarations ou écrits de Madiambal Diagne que Sonko estime diffamatoires ou préjudiciables à son image.

Cette convocation intervient dans un climat politique tendu où la liberté de la presse et les accusations de diffamation s’entrecroisent régulièrement. La démarche de la police, répondant à une plainte d’un acteur politique de premier plan, suscite déjà des interrogations sur la suite juridique et politique de l’affaire.

Madiambal Diagne est connu pour son franc-parler et ses opinions tranchées sur des sujets d’actualité, ce qui fait de lui une figure controversée dans le paysage médiatique. De son côté, Ousmane Sonko reste un acteur central de l’opposition sénégalaise, souvent au cœur de polémiques.

Le rendez-vous fixé à 10 h ce vendredi pourrait marquer un tournant dans cette affaire, dont les implications pourraient dépasser le simple cadre juridique pour alimenter encore les débats publics au Sénégal.

Affaire à suivre…

Convocation du Maire de Dakar

Le maire de la ville de Dakar, Barthelemy Dias, a été récemment convoqué par la sûreté urbaine de Dakar. Les raisons de cette convocation n’ont pas encore été révélées, laissant place à diverses spéculations.

Cette situation suscite l’intérêt des médias et des citoyens, et nous attendons avec impatience des informations supplémentaires pour mieux comprendre les enjeux entourant cette convocation.

Nous vous tiendrons informés des développements à venir.

L’Affaire Mame Boye Diao et Adama Faye : Un Conflit Foncier au Tribunal de Dakar

L’affaire opposant Mame Boye Diao à Adama Faye a récemment pris un tournant au tribunal de Dakar. Ce litige, qui a des implications significatives dans le domaine du foncier au Sénégal, a été évoqué le mercredi 11 décembre 2024.

Après la fixation de la consignation, le tribunal a décidé de renvoyer l’affaire au 22 janvier 2025 pour permettre le dépôt de la preuve de paiement. Mame Boye Diao, ancien directeur général des Domaines, a introduit une citation directe contre Adama Faye, l’accusant de propos diffamatoires concernant sa gestion du foncier.

Les Accusations de Diffamation
Lors d’une émission diffusée le 9 novembre 2024, Adama Faye a fait des déclarations graves à l’encontre de Mame Boye Diao. Selon la défense de Diao, Faye a affirmé que ce dernier aurait encaissé des sommes importantes relatives au foncier, insinuant qu’il aurait exigé des pots-de-vin pour signer des documents administratifs. Voici quelques extraits des déclarations de Faye :

Ces accusations, si elles sont prouvées, pourraient avoir des répercussions majeures sur la réputation de Mame Boye Diao, ainsi que sur la confiance dans les institutions foncières du pays.

Répercussions et Perspectives
Le renvoi de l’affaire au 22 janvier 2025 laisse présager une période d’attente pour les deux parties. La décision du tribunal sera attentivement observée, non seulement pour son impact sur les individus concernés, mais aussi pour ses implications sur la gouvernance foncière au Sénégal.

Il est crucial de noter que la lutte contre la corruption et les abus dans le secteur foncier est un enjeu majeur pour le développement économique et social du Sénégal. Ce cas pourrait donc servir de précédent dans la lutte contre la corruption dans le pays.

L’affaire Mame Boye Diao et Adama Faye soulève des questions importantes sur la transparence dans le secteur foncier sénégalais. Alors que le tribunal se prépare à entendre les arguments des deux parties, l’issue de cette affaire pourrait influencer les perceptions et les politiques foncières au Sénégal. Restez connectés pour suivre les développements de cette affaire qui promet d’être riche en rebondissements.

Ouverture officielle du Tribunal de Grande Instance de Rufisque : Une justice de proximité au service des populations

Le Tribunal de Grande Instance de Rufisque a officiellement ouvert ses portes, marquant une étape significative pour l’accès à la justice des populations locales. L’événement a été salué par les autorités judiciaires, les élus locaux et les acteurs du secteur, qui voient en cette nouvelle juridiction un progrès majeur vers une justice plus proche et plus efficace.

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a souligné que la création de ce tribunal vise à rapprocher les services judiciaires des justiciables des communes environnantes. « Cette juridiction va contribuer à rapprocher davantage les justiciables des communes de Bargny, Diamniadio, Diaxaay, Rufisque Est, Rufisque Ouest, Rufisque Nord, la ville de Rufisque, Sangalkam, Sébikotane, Sendou, Tivaouane Peul, Niague et Yène. Les populations n’auront plus à se rendre jusqu’à Dakar pour faire examiner leurs différends relevant de la compétence du tribunal de grande instance. Il en est de même pour la délivrance de certains actes, comme le bulletin numéro 3 du casier judiciaire », a-t-il précisé.

Le tribunal, construit sur une superficie de 3756 mètres carrés, offre une infrastructure moderne et adaptée aux besoins de la justice. Le bâtiment comprend un tribunal de grande instance, un tribunal d’instance, 73 bureaux dédiés au personnel judiciaire et administratif, ainsi que 6 salles d’audience, permettant ainsi de traiter un large éventail de dossiers dans des conditions optimales.

Lors de son discours, le président du tribunal nouvellement installé, Alhamdou Diop, a affirmé son engagement à exercer ses fonctions dans le respect des principes fondamentaux de la justice. « Le serment que nous avons prêté nous engage à respecter strictement la déontologie et l’éthique. C’est un devoir envers les justiciables et envers la profession », a-t-il déclaré.

L’ouverture du Tribunal de Grande Instance de Rufisque permettra aux habitants des communes environnantes de bénéficier d’un accès simplifié et équitable à la justice. Cette nouvelle juridiction reflète l’engagement de l’État à rapprocher les services publics des citoyens et à alléger la charge des juridictions de Dakar.

Ce tribunal est appelé à jouer un rôle central dans la résolution des litiges civils et commerciaux, ainsi que dans l’amélioration de la délivrance des actes administratifs et judiciaires. Il constitue également un élément clé dans la réforme du système judiciaire sénégalais, visant à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions et à promouvoir une justice rapide, transparente et équitable.

Scandale familial : quand l’héritage devient un terrain de trahison et de fraude

Un drame familial mêlant argent, pouvoir et trahison a éclaté au grand jour, secouant les cercles politiques et économiques du Sénégal. Au centre de ce scandale, Habibou Thimbo, maire de Semmé et oncle de l’ancien président Macky Sall, ainsi que sa cousine, Aïssatou Ngaido. Tous deux ont été placés sous mandat de dépôt pour des accusations de détournement d’héritage et de manipulation frauduleuse.

Le dossier concerne l’héritage de feu Demba Boubou, un riche diamantaire ayant laissé derrière lui un patrimoine conséquent, notamment des biens immobiliers de grande valeur. De son vivant, Demba Boubou avait confié la gestion de ses biens à Habibou Thimbo, un opérateur économique influent. Mais à sa mort, des suspicions de détournement et de spoliation ont commencé à émerger.

Les héritiers légitimes, dont la veuve de Demba Boubou, accusent Thimbo et Ngaido d’avoir orchestré un stratagème visant à les écarter et à s’approprier les biens du défunt. Selon les plaignants, le duo aurait prétendu que les immeubles étaient inutilisables et en mauvais état tout en continuant à en percevoir d’importants loyers pendant des années.

Dans un premier temps, Thimbo et Ngaido ont tenté de discréditer la veuve de Demba Boubou, l’accusant d’avoir falsifié un certificat de mariage pour accéder aux biens. Mais cette manœuvre a échoué face à des preuves solides : un certificat de mariage authentique et un mandat signé par tous les ayants droit légitimes.

Les investigations ont mis en lumière une gestion opaque et frauduleuse des biens immobiliers, notamment la dissimulation de revenus locatifs importants, au détriment des héritiers. Ce double jeu a exacerbé les tensions au sein de la famille, poussant les ayants droit à déposer une plainte officielle.

Ce scandale aurait pu être étouffé en raison des liens familiaux de Habibou Thimbo avec l’ancien président Macky Sall. Cependant, l’arrivée d’un nouveau procureur, Saliou Dicko, à Pikine-Guédiawaye, a changé la donne. Refusant toute pression ou interférence politique, il a relancé le dossier et ordonné la mise en détention des deux accusés.

La mise sous mandat de dépôt de Habibou Thimbo et Aïssatou Ngaido marque un tournant. Non seulement elle ternit l’image d’un acteur politique et économique influent, mais elle envoie également un signal fort sur l’importance de l’impartialité de la justice.

Pour les ayants droit de feu Demba Boubou, cette procédure est un pas vers la restitution de leur héritage et la réparation des injustices subies. Cependant, le procès à venir sera déterminant pour éclaircir les zones d’ombre de cette affaire et pour établir les responsabilités de chacun.

Ce scandale illustre une vérité universelle : ni le pouvoir, ni les liens familiaux ne peuvent garantir une impunité absolue. La justice, bien que parfois lente ou influencée, finit par rattraper ceux qui abusent de leur position. Cette affaire, bien qu’emplie de douleur pour les familles impliquées, pourrait devenir un exemple pour d’autres victimes d’injustices patrimoniales.

En attendant le verdict, les regards sont tournés vers le tribunal qui aura la lourde tâche de rendre justice dans cette affaire mêlant trahison, cupidité et abus de pouvoir.

Mort de Bassirou Diop : les résultats de l’autopsie confirment une cardiomyopathie hypertrophique décompensée

Les conclusions de l’autopsie de Bassirou Diop, garde rapproché du maire de Dakar Barthélémy Dias, ont été révélées. Le rapport, effectué au laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologiques de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, a permis de préciser les causes du décès.

Les résultats de l’autopsie

Le document indique plusieurs anomalies observées lors de l’examen du corps :

  • Une contusion à la pommette droite, suggérant un traumatisme mineur.
  • Une cardiomégalie (augmentation anormale du volume du cœur) pesant 500 g, accompagnée d’une hypertrophie du myocarde.
  • Un œdème pulmonaire, avec un poids disproportionné entre le poumon droit (12 g) et le poumon gauche (1 100 g).
  • Une hépatomégalie « muxade », soit une augmentation significative du volume du foie, pesant 2 800 g.
  • Une congestion cérébrale, associée à d’autres signes de surcharge liquidienne.

De plus, l’analyse rapide d’un fragment pulmonaire par cryotomie a révélé des caractéristiques correspondant à un « poumon cardiaque », un signe typique des pathologies cardiaques chroniques.

Une cause médicale confirmée

L’autopsie conclut à une cardiomyopathie hypertrophique décompensée comme cause principale du décès. Cette affection cardiaque, caractérisée par un épaississement anormal du muscle cardiaque, peut entraîner une insuffisance cardiaque et, dans certains cas, un décès soudain.

Une disparition qui suscite des interrogations

Le décès de Bassirou Diop intervient dans un contexte tendu, en raison de ses fonctions en tant que garde du corps de Barthélémy Dias, figure politique de premier plan au Sénégal. Bien que les résultats de l’autopsie mettent en évidence une cause naturelle, les circonstances entourant sa mort continuent de susciter des interrogations dans l’opinion publique.

Ces résultats devraient permettre de faire avancer les discussions, tant sur le plan judiciaire que dans le débat public, tout en éclairant les proches et les responsables sur les véritables causes de cette tragédie.

Décès de Bassirou Diop : controverses autour des circonstances de sa mort en détention

Le décès de Bassirou Diop, membre de la garde rapprochée de Barthélémy Dias, survenu en détention le 7 décembre dernier, suscite une vive polémique. Tandis que l’autopsie, ordonnée par le procureur de Saint-Louis, conclut à une mort naturelle, cette version est contestée par Barthélémy Dias, qui exige des éclaircissements sur les conditions de détention et de suivi médical de son collaborateur.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, Bassirou Diop s’était plaint de douleurs lombaires persistantes depuis plusieurs jours. Le 4 décembre, il avait informé ses proches de l’intensification de ses douleurs. Le lendemain, il fut admis à l’infirmerie de la prison de Saint-Louis, où il resta sous perfusion de 10 heures à 19 heures avant d’être renvoyé en cellule.

C’est le 6 décembre au matin, alors qu’il se trouvait dans sa cellule, qu’il aurait été pris d’un malaise respiratoire sévère. Alertés, les responsables de la prison l’ont rapidement transféré à l’infirmerie, puis à l’hôpital régional de Saint-Louis. Malgré la prise en charge du Dr Ali Diakhaté, il succomba le lendemain.

Face aux interrogations soulevées, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Saint-Louis a ordonné une enquête. La police locale a été mobilisée pour établir les faits et déterminer si les conditions de détention ou une éventuelle négligence médicale auraient pu contribuer au décès.

La famille du défunt, informée officiellement par le magistrat instructeur, a dépêché des représentants pour obtenir des précisions sur le déroulement de l’enquête et les modalités de restitution de la dépouille.

Barthélémy Dias, maire de Dakar et employeur de Bassirou Diop, a vigoureusement contesté les conclusions de l’autopsie. Il demande des explications sur les circonstances ayant conduit à son décès et sur l’absence présumée d’un suivi médical adapté, malgré les plaintes exprimées par le défunt.

« Les autorités doivent assumer leurs responsabilités. Ce décès n’aurait jamais dû arriver », a-t-il déclaré dans une intervention publique, exigeant que justice soit rendue et que l’enquête se déroule en toute transparence.

La dépouille de Bassirou Diop sera inhumée ce mardi 10 décembre, dans un climat de tensions palpables. Ce drame relance le débat sur les conditions de détention dans les prisons sénégalaises et le traitement médical réservé aux détenus.

Les résultats de l’enquête en cours seront déterminants pour établir la vérité et répondre aux nombreuses questions soulevées par cette affaire.

Libération provisoire de Dieynaba Ndiaye alias Diéwo : un épilogue controversé d’une affaire judiciaire au Sénégal

Dieynaba Ndiaye, connue sous le surnom de Diéwo, a bénéficié d’une liberté provisoire après près de deux mois de détention. L’épouse du Dr Mbacké, un médecin bien connu, avait été condamnée en octobre 2024 à trois mois de prison ferme et à une amende de 4 millions de FCFA. Les charges retenues contre elle incluaient la collecte illicite de données à caractère personnel et la diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, après avoir filmé son ex-mari sous la douche et partagé la vidéo sur son statut WhatsApp.

Cette affaire, largement médiatisée, a suscité une vive émotion et une forte mobilisation des collectifs de femmes, d’organisations citoyennes et d’associations de défense des droits des femmes. Ces dernières ont dénoncé une justice perçue comme inéquitable, surtout après la condamnation plus clémente de Dr Mbacké. Ce dernier, inculpé pour coups et blessures volontaires sur son épouse, a écopé de moins d’un mois de prison.

« La disproportion entre les peines est frappante. Ce verdict renforce le sentiment d’une justice patriarcale qui punit plus sévèrement les femmes que les hommes dans des affaires domestiques », a déclaré une militante féministe lors d’un rassemblement à Dakar.

L’origine de cette affaire remonte à des tensions conjugales entre Diéwo et son ex-mari, exacerbées par des actes réciproques de violence et d’humiliation. Alors que Dr Mbacké avait été reconnu coupable de violences physiques, la diffusion des images par Diéwo a été jugée plus grave par les tribunaux, ce qui a conduit à une peine plus lourde à son encontre.

Pour les partisans de Diéwo, cette affaire met en lumière le double standard dans le traitement des hommes et des femmes face à la justice sénégalaise. Pour d’autres, elle pose aussi des questions éthiques liées au respect de la vie privée et à l’utilisation des réseaux sociaux comme outil de vengeance.

La liberté provisoire de Dieynaba Ndiaye marque une étape importante dans cette affaire, mais elle ne signifie pas pour autant la fin des polémiques. Des voix s’élèvent pour demander une révision des lois régissant les infractions numériques et une sensibilisation accrue sur les conséquences légales de la violence domestique, qu’elle soit physique ou psychologique.

Cette affaire illustre les défis complexes auxquels est confrontée la justice sénégalaise dans un contexte où les violences conjugales et les atteintes à la vie privée continuent d’alimenter les débats. Elle appelle à une réflexion plus large sur l’équité dans l’application des peines et sur la protection des droits de toutes les parties, au-delà des genres et des statuts sociaux.

En attendant, Dieynaba Ndiaye retrouve sa liberté, mais la bataille judiciaire et sociale qu’elle incarne reste d’actualité dans les esprits.

Samuel Sarr face à une expertise financière décisive : les enjeux du dossier de 8 milliards de francs CFA

L’affaire Samuel Sarr, ancien directeur général de West African Energy (WAE), connaît un tournant décisif. Sous mandat de dépôt pour abus de biens sociaux à hauteur de 8 milliards de francs CFA, il fait face à une troisième expertise comptable qui pourrait peser lourdement dans le verdict final.

Selon L’Observateur, un expert-comptable a été mandaté par le juge du deuxième cabinet pour analyser les documents financiers et contractuels de l’affaire. Cette mission s’étendra sur 30 jours, au cours desquels l’expert examinera les états financiers, relevés bancaires, rapports d’audit et contrats liés à West African Energy. La provision allouée à cette mission, d’un montant de 20 millions de francs CFA, sera prise en charge par la partie civile, représentée par Moustapha Ndiaye, actionnaire au sein de WAE et plaignant dans cette affaire.

Cette nouvelle expertise, troisième du genre, vise à trancher entre les conclusions contradictoires des deux précédentes. Samuel Sarr avait notamment contesté les conclusions du cabinet Mazars, qui avaient pointé des irrégularités dans sa gestion, et avait obtenu une contre-expertise rejetant ces résultats. Le magistrat instructeur a donc décidé de lancer une nouvelle analyse indépendante pour départager les parties.

Pendant que l’expert-comptable entame sa mission, les avocats de Samuel Sarr préparent une demande de liberté provisoire. Ils réclament que leur client bénéficie des mêmes conditions de défense que ses accusateurs, soulignant qu’une plainte de l’ex-ministre contre Moustapha Ndiaye pour usurpation de fonction est également en cours.

Cette démarche témoigne de la complexité juridique de l’affaire. Si Samuel Sarr est accusé d’abus de biens sociaux, il rejette catégoriquement ces accusations et considère que cette nouvelle expertise pourrait jouer en sa faveur.

Cette affaire met en lumière les défis liés à la gestion des grandes entreprises au Sénégal et les responsabilités des dirigeants face aux actionnaires. L’issue de ce dossier aura des implications non seulement sur la carrière de Samuel Sarr, mais également sur l’image et le fonctionnement de West African Energy.

Le rapport attendu dans un mois pourrait influencer la décision du juge, qu’il s’agisse de maintenir le prévenu en détention ou de le relâcher sous certaines conditions. D’ici là, la tension reste palpable entre les parties.

La justice, en quête de vérité, devra peser avec prudence chaque élément de preuve pour rendre une décision qui fasse éclater la lumière sur cette affaire à fort enjeu économique et judiciaire.

Barthélémy Dias face à la menace de la contrainte par corps

Barthélémy Dias, maire de Dakar et figure politique influente au Sénégal, traverse une période particulièrement délicate. Déjà déchu de son poste de député suite à sa condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf, il pourrait également perdre sa liberté si la procédure de contrainte par corps est appliquée.

La Cour suprême a récemment confirmé une peine de deux ans de prison, dont six mois ferme, contre Barthélémy Dias dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, du nom de ce jeune homme tué lors d’affrontements politiques en 2011. En plus de cette condamnation, Dias est sommé de verser 25 millions de francs CFA à la famille de la victime, à titre de dommages et intérêts.

Cependant, l’avocat de la famille, Me Pape Mor Niang, affirme que l’huissier chargé de recouvrer cette somme n’a trouvé aucun bien ou compte bancaire en possession de l’intéressé. « Un procès-verbal de carence a été dressé, et nous avons tous les documents nécessaires pour engager la contrainte par corps », a déclaré Me Niang au journal Les Échos.

Pour la famille de Ndiaga Diouf, qui exige justice et réparation, la contrainte par corps semble être le dernier moyen de récupérer la somme due. Cette procédure, prévue par le droit sénégalais, permet d’incarcérer un débiteur qui n’honore pas ses obligations financières. Me Niang souligne que la décision de la Cour suprême étant définitive, aucune voie de recours n’est désormais possible pour Barthélémy Dias.

Alors que cette affaire judiciaire prend un tournant dramatique, Barthélémy Dias, connu pour ses prises de position tranchées, se retrouve dans une situation périlleuse. La menace de perdre sa liberté pourrait non seulement entacher davantage son image politique, mais également affaiblir sa position au sein de l’arène politique sénégalaise.

Cette affaire relance le débat sur l’application de la contrainte par corps au Sénégal, souvent critiquée comme une mesure archaïque, mais qui reste un outil légal pour contraindre au paiement des dettes. La situation de Barthélémy Dias illustre une fois de plus les tensions entre justice, politique et opinion publique dans un pays où ces domaines s’entrelacent souvent.

Alors que la famille de Ndiaga Diouf réclame justice, les prochains jours seront déterminants pour Barthélémy Dias. La mise en œuvre de la contrainte par corps, si elle se concrétise, marquerait un tournant décisif dans cette affaire, déjà lourde de conséquences politiques et personnelles.

Lat Diop face à la justice : décision cruciale attendue ce mercredi

L’ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) et ex-ministre des Sports, Lat Diop, est attendu ce mercredi 11 décembre devant la Chambre d’accusation financière. En détention depuis septembre dernier, il espère que cette audience marquera un tournant décisif dans sa bataille judiciaire.

Lat Diop est poursuivi pour extorsion de fonds et détournement de deniers publics portant sur une somme colossale de 8 milliards de francs CFA. Ces accusations font suite à une dénonciation de Mouhamed Dieng, patron de 1XBet au Sénégal, qui l’accuse de pratiques illicites durant son mandat à la Lonase.

L’audience de mercredi vise à examiner deux recours déposés par les avocats de Lat Diop. Le premier conteste la validité de la procédure à son encontre, dénonçant un vice de forme. Le second vise à obtenir la main levée sur ses comptes bancaires, gelés dans le cadre de l’enquête.

Selon le quotidien Les Échos, l’équipe de défense de l’ancien ministre devra déployer des arguments solides pour convaincre les juges de la Chambre d’accusation. Une décision favorable pourrait entraîner l’annulation des poursuites ou, à tout le moins, un assouplissement des mesures prises contre lui.

Depuis son incarcération, Lat Diop attendait cette occasion avec impatience, voyant dans cette audience une lueur d’espoir pour rétablir sa situation. Si les recours aboutissent, cela pourrait lui permettre de sortir de prison et de reprendre le contrôle de ses avoirs financiers. À l’inverse, une décision défavorable renforcerait les charges qui pèsent contre lui.

Pour rappel, ces accusations s’inscrivent dans un contexte de lutte accrue contre la corruption et le détournement de fonds publics au Sénégal, une priorité affichée par les autorités judiciaires.

Le verdict de cette audience est donc très attendu, non seulement par Lat Diop et ses proches, mais également par l’opinion publique, curieuse de connaître le sort de l’une des figures politiques emblématiques du pays.

Scandale à Pikine : L’oncle de l’ancien président Macky Sall et sa cousine en garde à vue pour détournement de biens

Un scandale impliquant des membres de la famille de l’ancien président Macky Sall secoue actuellement le Sénégal. Habibou Thimbo, ancien président du conseil d’administration de Dakar Dem Dikk et maire APR de Semmé, a été placé en garde à vue ce week-end. Il est accusé, en compagnie de sa cousine Aïssatou Ngaido, d’avoir détourné des biens immobiliers appartenant à feu Demba Boubou, un riche diamantaire.

Selon les plaignants, Demba Boubou avait confié la gestion de plusieurs de ses biens immobiliers à Habibou Thimbo, opérateur économique reconnu. Cependant, ce dernier, de connivence avec Aïssatou Ngaido, aurait tenté de s’approprier ces biens. Ils ont notamment accusé à tort l’épouse du défunt d’avoir fabriqué un faux certificat de mariage pour revendiquer ces propriétés.

Les investigations ont révélé que l’épouse de Demba Boubou dispose d’un certificat de mariage authentique et d’un mandat valide signé par tous les ayants droit du défunt. Pire encore, Habibou Thimbo et sa complice auraient prétendu que les immeubles du diamantaire étaient inutilisables, tout en continuant à percevoir des loyers pendant plusieurs années.

Le dossier, marqué par des lenteurs suspectes, avait initialement été traité sous forme de renseignement judiciaire, probablement en raison des liens de parenté entre Habibou Thimbo et l’ancien président Macky Sall. Toutefois, un nouveau souffle a été donné à l’affaire avec l’intervention du procureur de Pikine-Guédiawaye, Saliou Dicko, qui a ordonné l’arrestation des accusés.

Déférés devant la justice, Habibou Thimbo et Aïssatou Ngaido sont actuellement en retour de parquet en attendant leur jugement.

Cette affaire, qui mêle abus de pouvoir, détournement de fonds et manipulation, risque d’avoir des répercussions sur le plan politique, en particulier pour l’APR, le parti au pouvoir durant les mandats de Macky Sall. Elle soulève également des questions sur l’impunité et la gestion des affaires judiciaires impliquant des personnalités influentes.

L’opinion publique suit avec attention le dénouement de ce dossier, qui pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption au Sénégal.

Abdoulaye Mamadou Guissé et ses complices inculpés pour escroquerie et blanchiment

L’affaire Omart City Sénégal prend une nouvelle tournure. Abdoulaye Mamadou Guissé, président de cette structure, ainsi que deux de ses collaborateurs, Pape Boubacar Camara, son directeur de cabinet, et Khady Faye, prétendument présentée comme la tante du Président du Pastef, Bassirou Diomaye Faye, ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet du tribunal de Pikine-Guédiawaye.

Selon les informations rapportées par le journal Libération, ces individus font face à de lourdes accusations, notamment association de malfaiteurs, escroquerie et blanchiment de capitaux. Ces charges s’inscrivent dans le cadre d’une enquête portant sur un vaste projet de logements sociaux piloté par Omart City Sénégal.

Outre cette inculpation, Abdoulaye Mamadou Guissé est également sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par le doyen des juges du tribunal de Diourbel. Cette autre procédure, en lien avec des faits similaires, vient alourdir son dossier judiciaire.

L’arrestation de Guissé a eu lieu samedi dernier, opérée par les gendarmes de la brigade de la Zone franche. Elle marque une étape cruciale dans l’enquête en cours. Les autorités cherchent à élucider les mécanismes d’un projet immobilier soupçonné de dissimuler des pratiques frauduleuses.

L’affaire met également en lumière les pratiques présumées de manipulation et de tromperie, comme en témoigne le rôle controversé de Khady Faye, présentée de manière fallacieuse comme proche de figures politiques influentes.

Ces développements interviennent dans un contexte où la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux s’intensifie au Sénégal. Cette affaire pourrait dévoiler des ramifications plus larges, impliquant potentiellement d’autres acteurs dans le secteur de l’immobilier.

Les prochaines étapes judiciaires seront scrutées de près, alors que les prévenus sont désormais entre les mains de la justice. Affaire à suivre.

Kabirou Mbodje face à la justice : ses ex-associés réclament 30 milliards F CFA de dédommagements

L’affaire dite Wari, opposant Kabirou Mbodje, patron de la célèbre société de transfert d’argent, à ses anciens collaborateurs, Malick Fall, Seyni Camara et Cheikh Tagué, a été de nouveau examinée ce lundi 2 décembre 2024 par la Cour d’appel de Dakar. Ce dossier, qui a marqué le monde des affaires sénégalais, porte sur des accusations d’abus de biens sociaux.

Jugé par défaut, Kabirou Mbodje n’a pas permis à ses avocats de s’exprimer devant la Cour. En revanche, les parties civiles, représentées par leurs conseils, ont fait valoir leurs arguments pour demander une révision à la hausse des dommages et intérêts initialement fixés à 5 milliards F CFA. Me Seydou Diagne, l’un de leurs avocats, réclame désormais 30 milliards F CFA, estimant que ce montant est proportionnel au préjudice subi par ses clients.

Son confrère, Me Baboucar Cissé, a appuyé cette demande en soulignant que ses clients, tous d’anciens cadres ayant quitté de prestigieuses banques, avaient misé sur Wari pour créer une entreprise innovante. Selon lui, la gestion frauduleuse de Kabirou Mbodje leur aurait causé un manque à gagner colossal.

Les origines de cette affaire remontent à 2013, lorsque Kabirou Mbodje aurait procédé à une augmentation de capital qui aurait réduit drastiquement les parts des plaignants, initialement de 39 %, à seulement 3 %. Cette manœuvre, qualifiée de frauduleuse par ses ex-associés, s’accompagnerait, selon eux, d’autres irrégularités telles que la falsification des états financiers et la dissimulation du capital de 2012.

Les plaignants affirment que Kabirou Mbodje se serait également octroyé 8 % du chiffre d’affaires, soit une somme estimée à 5 milliards F CFA, tout en causant un préjudice global de 22 milliards F CFA à leurs entreprises, Wari et Interactive.

Déjà condamné en première instance le 24 novembre 2021 à 2 ans de prison, dont 6 mois ferme, Kabirou Mbodje fait face à une demande de confirmation de ce verdict par le procureur général. Ce dernier a estimé, au même titre que les avocats des parties civiles, que les faits d’abus de biens sociaux sont bel et bien caractérisés.

Après les échanges d’arguments, la Cour d’appel de Dakar a fixé son délibéré au 6 janvier 2025. Cette décision sera particulièrement attendue dans les milieux économiques et juridiques, tant l’affaire Wari illustre les enjeux de gouvernance et de transparence dans les entreprises sénégalaises.

En attendant, les accusations portées contre Kabirou Mbodje continuent de ternir l’image de l’un des pionniers du transfert d’argent en Afrique, autrefois salué pour son succès entrepreneurial.

Abdoulaye Mamadou Guissé placé sous mandat de dépôt pour escroquerie dans une affaire de logements sociaux

Le président de l’Omart City Sénégal, Abdoulaye Mamadou Guissé, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi par le juge d’instruction, après son interpellation samedi dernier par la Gendarmerie de la Zone Franche Industrielle. Il est accusé d’avoir orchestré une vaste opération d’escroquerie sous le couvert d’un projet de logements sociaux.

L’Omart City Sénégal s’était illustrée en promettant des logements sociaux accessibles, exigeant une contribution modeste de 5 500 à 6 000 francs CFA par personne. Une initiative qui, sur le papier, semblait répondre aux besoins pressants d’un grand nombre de citoyens sénégalais à faible revenu. Cependant, la crédibilité de ce projet reposait sur une stratégie douteuse : le recours à Khady Faye, présentée comme un membre proche de la famille du président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Lors des campagnes d’enrôlement, Abdoulaye Mamadou Guissé aurait qualifié Khady Faye de “badianou Diomaye” (tante de Diomaye), une appellation destinée à rassurer les candidats potentiels et à renforcer la confiance dans le projet.

Les choses ont pris une tournure dramatique lorsque des plaintes ont émergé, dénonçant un manque de transparence et de concrétisation dans le projet. Les autorités, alertées, ont ouvert une enquête qui a conduit à l’interpellation d’Abdoulaye Mamadou Guissé.

Accusé d’escroquerie et d’abus de confiance, Guissé est désormais placé sous mandat de dépôt, alors que les investigations se poursuivent. Les enquêteurs cherchent à déterminer l’étendue de l’escroquerie, ainsi que le rôle précis de Khady Faye dans cette affaire.

Cette affaire met en lumière les risques liés à l’exploitation des vulnérabilités des populations les plus démunies. En l’absence de preuves concrètes sur la viabilité de certains projets, de nombreux citoyens se retrouvent pris au piège de promesses qui ne sont jamais tenues.

En attendant le verdict de la justice, cette affaire rappelle l’importance de la vigilance face aux offres trop alléchantes et l’urgence d’un encadrement rigoureux des initiatives se présentant comme sociales ou caritatives.

Abdoulaye Mamadou Guissé incarcéré pour escroquerie et blanchiment de capitaux

Abdoulaye Mamadou Guissé, président d’Omart City Sénégal, a passé sa première nuit en prison après avoir été inculpé et placé sous mandat de dépôt ce jeudi par le juge d’instruction du 2ᵉ cabinet du Tribunal de Grande Instance de Pikine-Guédiawaye. Accompagné de son avocat, Me Abdou Dialy Kane, il fait face à des accusations graves liées à des activités présumées d’escroquerie et de blanchiment de capitaux.

Omart City Sénégal s’était illustrée à travers un projet de logements sociaux, proposant des inscriptions moyennant 5 500 ou 6 000 francs CFA pour frais de dossier. Ce programme avait attiré de nombreux candidats à travers plusieurs régions du Sénégal. Cependant, des plaintes et dénonciations de victimes présumées ont conduit à l’arrestation d’Abdoulaye Mamadou Guissé le samedi dernier par les gendarmes de la Brigade territoriale de la Zone Franche Industrielle.

L’affaire prend une ampleur nationale. En effet, Abdoulaye Mamadou Guissé était également recherché par la Section de Recherches de Saint-Louis et le commissariat central de Diourbel dans le cadre d’une délégation judiciaire émise par le juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance du Baol. Ces recherches s’inscrivaient dans la même enquête liée à des soupçons d’escroquerie à grande échelle et de blanchiment de capitaux.

À ce stade, l’instruction judiciaire devra déterminer les responsabilités dans ce qui apparaît comme une vaste affaire d’arnaque. Les victimes espèrent obtenir justice et des éclaircissements sur l’usage des fonds collectés dans le cadre de ce projet controversé.

Cette affaire souligne une fois de plus la nécessité d’une meilleure régulation des initiatives immobilières et sociales afin de protéger les citoyens contre d’éventuelles dérives. Le président d’Omart City Sénégal reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire.

Ndella Madior Diouf : un espoir de liberté dans une affaire aux lourdes accusations

Après un an d’incarcération au Camp pénal de Liberté 6, Ndella Madior Diouf, fondatrice de la pouponnière Keur Yeurmandé, entrevoit une lueur d’espoir. Le 10 décembre prochain, la Chambre d’accusation examinera une nouvelle requête de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats. Cette audience, cruciale pour la prévenue, pourrait déterminer son sort avant un procès qui s’annonce complexe et très médiatisé.

Arrêtée le 28 décembre 2023, Ndella Madior Diouf fait face à des charges particulièrement graves : traite de personnes, exercice illégal de médecine, privation de soins ayant entraîné la mort, mise en danger de la vie d’autrui, et obtention illégale de certificats d’inhumation.

L’affaire prend racine dans une vidéo glaçante devenue virale. On y voit un nourrisson agonisant, son corps amaigri témoignant d’une situation alarmante. Cette séquence a déclenché une vague d’indignation nationale et internationale, accompagnée d’une pétition exigeant la fermeture de la pouponnière située à Sacré-Cœur 3, à Dakar.

Six jours après la diffusion de cette vidéo, Ndella Madior Diouf a été interpellée par la Brigade de protection de la Sûreté urbaine. Depuis, elle vit sous mandat de dépôt, dénonçant des conditions carcérales qu’elle juge inhumaines et oppressantes.

Face aux accusations, l’équipe juridique de Ndella Madior Diouf, dirigée par Me Aboubacry Barro, a déployé tous les recours possibles. Les demandes de mise en liberté provisoire ou de placement sous bracelet électronique ont été rejetées à plusieurs reprises, renforçant la pression sur la défense.

« Elle ne renonce pas et continue de solliciter tous les moyens légaux pour sortir des quatre murs oppressants du Camp pénal », a déclaré son avocat. L’audience du 10 décembre représente donc une ultime chance avant le procès.

La fermeture de Keur Yeurmandé a révélé de graves dysfonctionnements dans la gestion des établissements accueillant des enfants vulnérables. Avant sa fermeture, la pouponnière hébergeait 48 nourrissons, dont certains présentaient des signes de malnutrition et des troubles de santé alarmants.

Selon l’Agence nationale de la Petite enfance, qui a pris en charge les enfants, l’établissement opérait sans autorisation administrative. Cette situation soulève des interrogations sur le manque de régulation et de contrôle des structures destinées à accueillir les enfants en difficulté.

À mesure que l’audience approche, l’affaire divise profondément l’opinion publique. Tandis que certains plaident pour la clémence en insistant sur le contexte difficile dans lequel évolue Keur Yeurmandé, d’autres estiment que les accusations sont trop graves pour envisager une liberté provisoire.

Pour Ndella Madior Diouf, cette audience est une opportunité cruciale de présenter sa version des faits et de convaincre la justice d’un éventuel sursis en attendant son procès.

Au-delà de son aspect judiciaire, cette affaire met en lumière les carences structurelles dans la prise en charge des enfants vulnérables au Sénégal. Elle interpelle sur la responsabilité des autorités dans la supervision des établissements et sur les pressions exercées par une opinion publique révoltée.

La décision de la Chambre d’accusation, attendue avec impatience, pourrait non seulement bouleverser la vie de Ndella Madior Diouf mais aussi établir un précédent pour la régulation des structures similaires dans le pays.

Marie Lô, fille du chanteur Ismaïla Lô, condamnée à 22 mois de prison ferme

Le Tribunal correctionnel de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans une affaire qui a suscité l’attention du public sénégalais. Marie Lô, fille du célèbre chanteur Ismaïla Lô, a été condamnée à 22 mois de prison ferme pour escroquerie. Elle devra également s’acquitter d’une amende d’environ 600 millions de francs CFA, selon des informations relayées par la Radio Futurs Médias (RFM).

Une affaire d’escroquerie de grande ampleur
Placée sous mandat de dépôt depuis le 30 août 2023, Marie Lô était accusée d’avoir orchestré des opérations frauduleuses portant sur un montant total dépassant 500 millions de francs CFA. Ces manœuvres illégales auraient gravement impacté les finances de plusieurs partenaires commerciaux, laissant derrière elles des victimes dans une situation économique précaire.

Un verdict attendu
Le procès a été marqué par des débats houleux entre les parties, les avocats des victimes réclamant des réparations conséquentes pour leurs clients. Finalement, le tribunal a statué en faveur d’une peine exemplaire, à la fois sur le plan pénal et financier.

Conséquences pour la famille Lô
Cette condamnation est un coup dur pour la famille Lô, dont le patriarche, Ismaïla Lô, est une icône de la musique africaine. Connu pour ses chansons engagées et son influence dans le monde artistique, le chanteur n’a pour l’instant fait aucune déclaration publique sur cette affaire.

Cette condamnation illustre une fois de plus la volonté des autorités judiciaires sénégalaises de lutter contre les crimes économiques et financiers, quels que soient les profils des accusés. Affaire à suivre pour les prochains développements, notamment en ce qui concerne le paiement de l’amende imposée.

Birima Mangara : entre accusations et volonté de transparence, une affaire sous haute tension

L’ancien ministre Birima Mangara, fraîchement élu député, est au cœur d’une affaire qui mêle enjeux judiciaires et implications politiques. Convoqué puis auditionné par la Brigade de recherches de Faidherbe, il a été libéré sous conditions, tout en restant à la disposition des enquêteurs. Retour sur une affaire qui suscite un vif intérêt dans l’opinion publique sénégalaise.

Vendredi dernier, Birima Mangara, ancien ministre sous Macky Sall et nouvellement élu député, avait initialement manqué à l’appel de la gendarmerie. Ce n’est que mardi qu’il s’est finalement présenté pour répondre à deux plaintes distinctes.

La première concerne un litige foncier, un sujet particulièrement sensible au Sénégal où les conflits de terrains sont souvent complexes. La seconde plainte porte sur une affaire impliquant des véhicules liés à un membre de sa coalition politique.

Après plusieurs heures d’interrogatoire, Mangara a été relâché. Mais son sort reste suspendu à la décision du procureur de la République, à qui le dossier a été transmis.

Dans un communiqué relayé par plusieurs médias, dont L’Observateur, Birima Mangara a tenu à rassurer l’opinion publique sur sa volonté de collaborer pleinement avec la justice. Il a notamment déclaré :

Ce positionnement, à la fois audacieux et risqué, marque une prise de distance par rapport à une pratique courante chez les responsables politiques, souvent tentés d’invoquer leur immunité pour se soustraire à la justice.

L’évolution de cette affaire dépend désormais des décisions du procureur de la République. Deux options se dessinent : une éventuelle traduction de l’affaire devant les tribunaux ou un classement sans suite.

Pour l’opinion publique, cette affaire est un test de la capacité de la justice sénégalaise à traiter des dossiers impliquant des personnalités influentes, dans un contexte où la défiance envers les institutions reste élevée.

La position adoptée par Birima Mangara reflète une volonté de préserver son image publique et celle de sa famille politique. Cependant, les défis qu’il affronte sont loin d’être anodins. Ce cas met en lumière les tensions récurrentes entre les responsabilités politiques et les exigences d’une justice impartiale.

Pour l’heure, la question reste ouverte : l’ancien ministre parviendra-t-il à sortir indemne de cette tempête ? Une chose est sûre, le dénouement de ce feuilleton politico-judiciaire sera suivi de près par une opinion publique attentive et des acteurs politiques souvent prompts à exploiter les failles de leurs adversaires.

L’affaire Birima Mangara rappelle que la justice, lorsqu’elle est impliquée dans des affaires politiques, doit s’évertuer à rester au-dessus des suspicions. Une tâche complexe, mais essentielle pour consolider la confiance des citoyens dans l’État de droit.

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