Fonds Covid-19 : Les ex-DAGE déférés seront fixés sur leur sort mardi prochain

La tempête judiciaire déclenchée par le rapport 2022 de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds de riposte contre la Covid-19 continue de faire des vagues. Vendredi 18 avril, plusieurs anciens Directeurs de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) ont été déférés au parquet de Dakar. Leur sort sera scellé mardi prochain, à l’issue d’une décision du juge d’instruction, après un premier retour de parquet.

Parmi les personnalités dans la tourmente figurent Ndèye Aminata Loum Ndiaye, ex-DAGE du ministère du Développement industriel et des PME, Djiby Diakhaté, ancien DAGE du ministère de la Famille, ainsi que trois de ses collaborateurs : Ndongo Mbaye, Mamadou Guèye Dramé et Omar Ngalla Faye, selon les informations rapportées par Le Quotidien.

Dans le même sillage, Aliou Sow, ancien DAGE du ministère du Développement communautaire, a été interpellé par la Division des investigations criminelles (DIC). Il est soupçonné d’être impliqué dans une opération de surfacturation de riz destiné aux populations vulnérables, pour un montant estimé à 2,75 milliards de FCFA. Un opérateur économique, Moustapha Ndiaye, cité dans cette affaire, a quant à lui promis de répondre à la convocation de la DIC dans les jours à venir.

Autre dossier : Pierre Malick Ndong, un ancien comptable, a été inculpé pour détournement de deniers publics. Le juge d’instruction du 2e cabinet l’a placé sous contrôle judiciaire après le paiement d’une caution de 720 000 FCFA.

Ces actions judiciaires s’inscrivent dans le cadre de l’exploitation, par le parquet de Dakar, de huit rapports de la Cour des comptes. Ces derniers couvrent autant de ministères, dont ceux des Mines, de la Culture, de la Jeunesse, des Sports, de la Santé, de la Femme, de l’Industrie-PME et du Développement communautaire. À ce jour, cinq dossiers impliquant d’anciens ministres ont été transmis à l’Assemblée nationale pour traitement.

Fatou Kiné Cissé déférée pour diffusion de fausses nouvelles et atteinte à la sûreté de l’État

La PDG de « Tahar Projects », Fatou Kiné Cissé, a été déférée hier, jeudi, devant le parquet de Dakar après son arrestation par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie. Elle est poursuivie pour diffusion de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté publique, atteinte à la stabilité des institutions, ainsi que pour diffamation.

Tout est parti d’une intervention controversée de Mme Cissé sur la chaîne YouTube Sans Limites TV. Lors de cette sortie très médiatisée, elle s’est présentée comme une « vendeuse d’armes » avant de faire des déclarations jugées particulièrement graves par les autorités. Elle a notamment affirmé que la sécurité du président de la République et du Premier ministre était menacée. La raison ? Selon elle, un haut officier de la gendarmerie — dont elle n’a pas voulu divulguer le nom — aurait été promu malgré ses supposées accointances avec l’ancien président Macky Sall et le général Moussa Fall, ex-haut commandant de la gendarmerie nationale.

Convoquée par les éléments de la SR, Fatou Kiné Cissé n’a pas été en mesure d’apporter la moindre preuve concrète à l’appui de ses allégations. Interrogée sur l’identité de l’officier en question, elle a refusé de répondre, avançant que parler publiquement de ce sujet pourrait mettre sa vie en danger. Elle a tout de même renvoyé les enquêteurs vers des publications du site Africa Intelligence, sans fournir de document officiel ou de contenu vérifiable tiré de ces articles.

Les enquêteurs considèrent que ses propos relèvent de la manipulation de l’opinion et constituent une tentative de semer le trouble dans un contexte politique et sécuritaire déjà sensible. Pour l’heure, l’affaire est entre les mains du parquet, qui devra décider de la suite à donner à cette procédure judiciaire.

Cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la responsabilité des personnalités publiques et des influenceurs sur les réseaux sociaux, dans un contexte où la diffusion d’informations non vérifiées peut avoir de lourdes conséquences.

Scandale à l’Anamo : L’enquête bouclée, 17 personnes poursuivies pour détournement de fonds publics

L’enquête de la Section de recherches de Thiès sur le scandale financier ayant secoué l’Agence nationale pour la Maison de l’outil (Anamo) est désormais bouclée. Selon les révélations du journal L’Observateur dans son édition du samedi 19 avril, 17 personnes, dont Omar Ndiaye, ancien Directeur administratif et financier (DAF), sont poursuivies pour détournement de deniers publics.

Le dossier porte sur la gestion opaque des fonds issus du Fonds Force Covid-19, destinés initialement à financer des programmes de formation professionnelle pour les jeunes. Ces projets devaient être exécutés à travers des procédures simplifiées, notamment les Demandes de renseignements et de prix (DRP). Toutefois, peu de ces initiatives ont effectivement vu le jour, alors que des montants importants ont transité entre l’agence et des prestataires douteux.

Devant les enquêteurs, Omar Ndiaye a tenté de se décharger de toute responsabilité, pointant du doigt l’ancien Directeur général de l’Anamo, Maodo Malick Mbaye. « Seul le DG avait le pouvoir de signature pour les marchés publics », a-t-il déclaré. Un argument difficile à vérifier, puisque Mbaye est actuellement introuvable. Des sources rapportent qu’il résiderait au Maroc, rendant toute tentative d’audition pour le moment impossible.

Parmi les prestataires mis en cause, plusieurs ont admis avoir reçu des paiements sans jamais exécuter les prestations convenues. Le cas le plus emblématique est celui de Bassirou Fall, déjà cité dans un précédent scandale lié au Fonds Force Covid-19. Ce dernier, après avoir remboursé 11 millions de francs CFA et été placé sous contrôle judiciaire, est de nouveau en garde à vue pour un autre détournement estimé à 18 millions de francs CFA.

Les personnes impliquées ont été déférées ce vendredi au parquet financier, mais un retour de parquet a été décidé. Leur sort sera définitivement connu le mardi 22 avril, date à laquelle la justice devrait rendre son verdict.

Ce nouveau scandale, qui éclabousse une structure censée promouvoir l’autonomisation des jeunes à travers la formation professionnelle, relance les débats sur la transparence dans la gestion des fonds publics, en particulier ceux mobilisés dans le cadre de la riposte contre la pandémie.

Fonds Covid-19 : 27 personnes présentées au procureur en 48 heures

Les enquêtes sur la gestion des fonds Covid-19 s’accélèrent au Sénégal. En l’espace de seulement deux jours, 27 personnes ont été déférées au parquet dans le cadre des investigations en cours. L’annonce a été faite ce jeudi 17 avril 2025 par le procureur financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, lors d’un point de presse organisé au Tribunal de Dakar.

Ces nouvelles interpellations s’inscrivent dans un dispositif plus large de lutte contre la délinquance financière mis en place par le Pool judiciaire financier (PJF), organe dédié à la traque des détournements de deniers publics. Le rythme des auditions témoigne de la volonté du parquet d’apporter des réponses concrètes aux attentes des citoyens en matière de justice et de transparence.

Depuis sa mise en place, le PJF a enregistré des résultats significatifs : 292 dossiers ouverts, 262 personnes arrêtées, et des saisies estimées à plus de 15 milliards de francs CFA. Selon le procureur Sylla, ces avancées démontrent l’efficacité du mécanisme judiciaire mis en œuvre pour faire la lumière sur la gestion des ressources allouées à la pandémie.

Ce processus judiciaire de grande ampleur, lancé à la suite des révélations du rapport de la Cour des comptes, vise à situer les responsabilités et, si nécessaire, sanctionner les auteurs de malversations. Il s’inscrit également dans une démarche plus globale de reddition des comptes et de restauration de la confiance entre l’État et les citoyens.

Alors que les auditions se poursuivent, les autorités judiciaires promettent de ne ménager aucun effort pour récupérer les fonds détournés et rendre justice au peuple sénégalais.

Affaire Covid-19 : Plus de 258 millions de francs CFA versés en cautionnement pour obtenir la liberté provisoire

Dans le cadre des poursuites judiciaires liées à la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Ibrahima Ndoye, a apporté ce jeudi 17 avril des précisions majeures sur l’évolution de l’affaire.

Lors d’une conférence de presse tenue par le Parquet de Dakar, le magistrat a annoncé qu’un montant total de 258 448 233 francs CFA a été versé à titre de cautionnement. Une somme consignée par des personnes poursuivies dans le cadre de cette vaste opération judiciaire, dans le but d’obtenir une liberté provisoire.

« L’objectif n’est pas de mettre des gens en prison, mais de prendre en charge le phénomène criminel de manière efficace et surtout de rétablir la confiance dans la gestion des ressources publiques », a souligné Ibrahima Ndoye.

Le procureur a précisé que les personnes concernées ont d’abord été arrêtées puis présentées au parquet avant de procéder, de manière spontanée et volontaire, au versement des sommes demandées. Il a insisté sur le fait que la restitution des fonds constitue une condition préalable à l’obtention de toute mesure de liberté.

Ces sommes sont désormais déposées à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), une manière de sécuriser les ressources récupérées et de garantir qu’elles soient restituées à l’État du Sénégal.

Cette sortie du procureur intervient dans un contexte où la justice sénégalaise, à travers le Pôle Financier Judiciaire, affiche une ferme volonté de lutter contre la délinquance financière. Plus de 15 milliards de francs CFA ont déjà été saisis, selon le dernier bilan dévoilé, en plus de dizaines de véhicules, titres fonciers, et autres biens matériels.

Pour rappel, le Fonds Force-Covid-19 avait été mis en place au plus fort de la pandémie afin de soutenir les secteurs affectés, assurer la prise en charge des malades et soulager les ménages vulnérables. Plusieurs rapports, dont ceux de la Cour des comptes, ont relevé des irrégularités majeures dans la gestion de ces ressources.

La justice promet de continuer les investigations jusqu’à ce que tous les acteurs impliqués soient identifiés et poursuivis conformément à la loi.

Fonds Covid : « Ces deniers publics ont été injustement, illégalement et indignement spoliés », dénonce le procureur Ibrahima Ndoye

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Ibrahima Ndoye, est monté au créneau ce jeudi 17 avril lors de la conférence de presse organisée par le parquet. Face à la presse nationale, le magistrat est revenu avec fermeté sur les détournements présumés de deniers publics liés à la gestion du Fonds de riposte contre le Covid-19.

Dans une déclaration marquée par un ton grave, il a pointé du doigt des pratiques frauduleuses orchestrées par certains responsables publics durant la pandémie. « Ces deniers publics ont été injustement, illégalement et indignement spoliés », a dénoncé le procureur, visiblement outré par l’ampleur des faits.

Selon Ibrahima Ndoye, plusieurs personnes ont déjà été identifiées et poursuivies dans le cadre de cette affaire. Mais les investigations sont loin d’être closes. « Les recherches se poursuivent et tous ceux qui seront impliqués devront répondre de leurs actes », a-t-il prévenu.

L’enquête est menée par le Pôle Judiciaire Financier (PFJ), qui multiplie les auditions et recoupe les informations contenues dans les différents rapports d’audit, notamment ceux de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État (IGE), de la CENTIF et de l’OFNAC.

Le procureur a insisté sur la nécessité de faire respecter la loi et de rendre des comptes aux Sénégalais : « Il n’est pas acceptable qu’en pleine crise sanitaire, certains se soient enrichis de manière indue au détriment du peuple. »

Cette prise de parole intervient alors que le parquet a déjà communiqué sur les premiers résultats du PFJ, qui fait état de 262 personnes impliquées dans 293 dossiers, avec plus de 15 milliards de francs CFA saisis, ainsi que 92 véhicules, 11 titres fonciers et plusieurs biens matériels.

La déclaration d’Ibrahima Ndoye vient confirmer la volonté des nouvelles autorités judiciaires de marquer une rupture nette avec l’impunité. Pour lui, la gestion des ressources publiques, en particulier celles destinées à faire face à une urgence sanitaire, ne saurait souffrir d’aucune tolérance.

À l’heure où les Sénégalais exigent davantage de transparence et d’exemplarité, la justice entend jouer pleinement son rôle, jusqu’à ce que toutes les responsabilités soient établies.

Cautionnement dans les procédures financières : « L’objectif principal, c’est de sauver les intérêts de l’État, pas de mettre les gens en prison » (Procureur Ibrahima Ndoye)

Alors que les affaires de délinquance financière se multiplient devant le Pôle Financier Judiciaire (PFJ), la question du cautionnement judiciaire revient régulièrement dans le débat public. Face à certaines critiques estimant que certains inculpés « achètent » leur liberté, le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a tenu à clarifier les choses. Selon lui, le cautionnement n’est pas une faveur, encore moins un passe-droit, mais un instrument légal destiné à protéger les intérêts de l’État.

S’exprimant en marge de la conférence de presse du PFJ, le magistrat a rappelé que le cautionnement est encadré par l’article 140 du Code de procédure pénale, qui prévoit cette possibilité dans certaines conditions bien précises, notamment lorsque l’inculpé présente des garanties suffisantes de représentation, ou lorsque sa détention provisoire ne se justifie plus.

« Si je dis que nous avons accepté ces propositions et que les juges d’instruction ont également accepté cela, c’est que la loi prévoit, dans l’article 140, la possibilité de solliciter son habilitation, son éligibilité ou s’il y a des contestations sérieuses », a expliqué Ibrahima Ndoye.

Le but du cautionnement, a-t-il poursuivi, est double : il permet d’éviter la détention systématique dans certaines affaires tout en garantissant que l’État puisse recouvrer ses avoirs en cas de condamnation. Dans les dossiers de crimes économiques, où les préjudices financiers sont souvent massifs, le versement d’un cautionnement peut permettre à l’État d’avoir une sécurité financière immédiate, avant même l’issue du procès.

« Le cautionnement est une garantie qui permet au juge de s’assurer de préserver les intérêts de l’État. L’objectif principal, c’est de faire en sorte que les intérêts de l’État soient préservés, pas de mettre les gens en prison », a insisté le chef des poursuites.

Pour le procureur Ndoye, la prison ne doit pas être une fin en soi. Ce qui importe le plus dans ce type de procédure, c’est la traçabilité des fonds publics, la réparation du préjudice et la restauration de la confiance des citoyens dans leurs institutions. Il ne s’agit pas uniquement de punir, mais aussi de récupérer l’argent du contribuable.

Cette position du parquet financier s’inscrit dans une dynamique de justice plus efficace, mais aussi plus stratégique. Face aux critiques sur certains cas de libération provisoire, le magistrat a tenu à rappeler que chaque décision est fondée sur l’évaluation précise de la situation de l’inculpé, de la gravité des faits, et surtout, de la capacité du cautionnement à couvrir le montant supposé détourné ou volé.

Ainsi, la notion de « liberté contre caution » n’est pas une libération gratuite. Elle impose à l’inculpé un engagement financier réel, et en cas de manquement, la caution est confisquée et les poursuites se poursuivent.

Délinquance économique et financière : Le Pôle Financier Judiciaire dresse un premier bilan retentissant après sept mois d’activité

Sept mois après son opérationnalisation, le Pôle Financier Judiciaire (PFJ) a présenté, ce jeudi 17 avril 2025, les résultats de ses investigations, révélant l’ampleur de la lutte engagée contre la délinquance financière au Sénégal. Lors d’une conférence de presse organisée au tribunal de grande instance hors classe de Dakar, le procureur Abdoulaye Sylla, coordonnateur du PFJ, accompagné des procureurs Mbacké Fall et Ibrahima Ndoye, a livré un rapport détaillé sur les actions menées depuis la mise en place de cette structure spécialisée.

Selon le procureur Sylla, 293 dossiers ont été ouverts, impliquant 262 personnes, toutes poursuivies pour divers délits financiers, notamment la corruption, le détournement de deniers publics, le blanchiment d’argent, l’enrichissement illicite, la fraude fiscale, ou encore la falsification de documents administratifs. Ces enquêtes sont issues, entre autres, de 20 rapports transmis par la CENTIF (Cellule nationale de traitement des informations financières) et de 8 rapports provenant de l’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption).

Le bilan présenté est éloquent. Le PFJ a réussi à saisir 11 titres fonciers répartis dans plusieurs localités du pays, notamment à Rufisque, Thiès et Mbour. Deux de ces titres fonciers ont d’ores et déjà été enregistrés provisoirement au nom de l’État du Sénégal, ce qui marque une étape importante dans la récupération des biens issus de pratiques illicites. En plus des biens immobiliers, 92 véhicules ont été immobilisés, ainsi que plusieurs pirogues et moteurs, souvent utilisés dans des circuits de blanchiment de capitaux ou acquis à travers des détournements.

Le volet financier du bilan n’est pas moins impressionnant. Si, il y a deux mois à peine, le montant total des sommes saisies s’élevait à environ 2 milliards de francs CFA, le procureur Sylla a annoncé que ce chiffre a été multiplié par plus de sept pour atteindre aujourd’hui plus de 15 milliards de francs CFA. Ces fonds sont le fruit de procédures de saisie conservatoire, de blocages de comptes bancaires et de recouvrements en cours.

Dans son adresse, le procureur a tenu à insister sur la complexité du travail du PFJ, affirmant que « la lutte contre la délinquance financière ne se règle pas en un jour ». Il a évoqué une chaîne d’enquête et de vérification rigoureuse, qui nécessite une collaboration étroite entre plusieurs institutions : la justice, les services de renseignements financiers, les corps de contrôle, la gendarmerie, la police judiciaire, mais aussi les banques et les notaires.

Le PFJ, qui agit dans le cadre du Parquet national financier, bénéficie aujourd’hui d’un soutien fort des plus hautes autorités judiciaires. Il a pour mission d’identifier, de documenter, de poursuivre et de sanctionner les crimes économiques qui, selon Abdoulaye Sylla, « sapent les fondements de la République, minent la confiance des citoyens dans l’État et freinent le développement du pays ».

Cette sortie du parquet financier intervient dans un contexte marqué par une volonté politique affirmée de rupture avec les pratiques du passé. La lutte contre la corruption et l’impunité figure parmi les priorités du nouveau régime en place. En dressant un tel bilan après seulement sept mois, le Pôle Financier Judiciaire affiche clairement sa volonté de restaurer l’autorité de l’État, de récupérer les fonds publics détournés et de dissuader toute tentative future d’enrichissement illicite.

Des procès pourraient bientôt s’ouvrir, et certaines affaires très médiatisées sont déjà dans le viseur des enquêteurs. Avec ce rythme soutenu, les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de la justice financière au Sénégal.

« Diffusion de fausses nouvelles » : Abdou Nguer et son « fan » placés sous mandat de dépôt

Le chroniqueur de SenTV, Abdou Nguer, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi à l’issue de sa présentation devant le juge d’instruction du 3e cabinet du tribunal de Dakar. Il passera sa première nuit en prison, poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles », à la suite de propos tenus après le décès de Mamadou Badio Camara, ancien président du Conseil constitutionnel.

Mais il n’est pas le seul à être derrière les barreaux. Pape Amadou Ndiaye Diaw, identifié comme l’administrateur du compte TikTok « Abdou Nguer Seul », a également été inculpé et écroué. Devant le juge, il a reconnu avoir publié sous ce pseudonyme le commentaire « une autopsie exigée », jugé provocateur et infondé.

Tout est parti de la sortie polémique d’Abdou Nguer, relayée sur les réseaux sociaux, dans laquelle il évoquait un climat d’insécurité dans le pays, citant le décès de Mamadou Badio Camara. Cette déclaration a conduit à l’autosaisine du procureur de la République, qui a rapidement ouvert une enquête.

Interrogé par les enquêteurs, le chroniqueur a nié être à l’origine du commentaire controversé, affirmant ne pas maîtriser suffisamment la langue française pour l’avoir écrit. Il a également déclaré ne pas être lié au compte ayant diffusé les propos en question.

Mais les investigations ont mené à Pape Amadou Ndiaye Diaw, qui a reconnu en être l’auteur. Il s’est présenté comme un simple fan d’Abdou Nguer, expliquant qu’il partageait régulièrement ses vidéos. Il a soutenu avoir repris un commentaire d’un autre internaute sans mauvaise intention, ce que n’a pas retenu la justice.

Les deux hommes font désormais l’objet d’une information judiciaire, ouverte pour diffusion de fausses nouvelles. Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des influenceurs et des internautes sur les réseaux sociaux, et sur les limites de la liberté d’expression dans un contexte politique et social sensible.

Abdou Nguer face à la justice : retour de parquet et mise en instruction pour diffusion de fausses nouvelles

Le chroniqueur sénégalais Abdou Nguer a été présenté au procureur ce mercredi 16 avril après avoir été arrêté par la Section de recherches pour diffusion de fausses nouvelles. Toutefois, il a fait l’objet d’un retour de parquet. D’après les informations rapportées par Libération, il sera fixé sur son sort ce jeudi, en même temps qu’un autre mis en cause dans cette affaire, un certain A. N. Diaw.

Selon le journal, le ministère public a décidé de transmettre le dossier au juge du troisième cabinet, enclenchant ainsi une procédure d’instruction. Dans son réquisitoire introductif, le parquet a requis l’émission d’un mandat de dépôt contre Abdou Nguer.

Le motif de cette interpellation repose sur une publication diffusée sur le compte TikTok « Abdou Nguer seul », contenant la phrase : « Le peuple réclame une autopsie du défunt Badio Camara. » Une déclaration jugée sensible, surtout dans un contexte marqué par de récents décès de hautes personnalités et une certaine crispation politique.

Devant les enquêteurs, Abdou Nguer a nié toute implication dans cette publication. Il a affirmé ne pas être l’auteur du contenu incriminé et a expliqué qu’il ne s’exprime pas en français, langue dans laquelle la phrase a été rédigée. Il a aussi précisé que ses seuls comptes officiels sur TikTok sont « Abdou Nguer officiel » et « Awa Nguer ».

Par ailleurs, interrogé sur ses propos antérieurs suggérant une insécurité grandissante au Sénégal, le chroniqueur a indiqué qu’il ne faisait que commenter l’actualité, citant notamment le décès de Badio Camara, les déclarations controversées du porte-parole du gouvernement sur la mort de l’ancien ministre Moustapha Bâ, celle du directeur du budget ou encore le cambriolage du Trésor public.

Les investigations ont permis d’identifier le véritable propriétaire du compte « Abdou Nguer seul » : A. N. Diaw. Lui aussi déféré au parquet, il a reconnu être un fan d’Abdou Nguer, tout en affirmant ne pas le connaître personnellement. Il a expliqué avoir simplement partagé des vidéos du chroniqueur, et que le commentaire litigieux provenait d’un abonné dont il aurait capturé la réaction avant de la publier, sans mesurer l’impact de son geste.

Ce jeudi, les deux mis en cause devraient être fixés sur leur sort, alors que l’affaire continue de susciter un vif intérêt sur les réseaux sociaux et dans l’opinion publique.

L’affaire Force Covid-19 : L’étau judiciaire se resserre autour de Mansour Faye

Le dossier relatif à la gestion des fonds Force Covid-19 connaît un nouveau tournant. D’après des informations publiées par le journal Libération, le Procureur général a officiellement saisi la justice en vue de poursuites contre Mansour Faye, ancien ministre et figure politique influente du régime précédent. Cette initiative judiciaire marque une étape décisive dans le traitement de ce dossier emblématique de la reddition des comptes.

Qualifié de « justiciable de la Haute Cour de Justice », Mansour Faye bénéficie d’un statut particulier en vertu de l’article 101 de la Constitution sénégalaise. Celui-ci stipule que les anciens ministres ne peuvent être jugés que par cette juridiction d’exception, et uniquement pour des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et constitutifs de crimes ou délits.

En parallèle, le ministre de l’Intérieur a notifié à l’ancien ministre une interdiction de sortie du territoire national. Cette mesure conservatoire s’appuie sur l’article 245 du Code de procédure pénale, qui permet à l’autorité judiciaire d’imposer des restrictions à une personne susceptible de compromettre le bon déroulement d’une enquête.

Le Procureur général justifie cette interdiction par « des risques d’entraves au fonctionnement de la justice », une notion reconnue dans le droit pénal sénégalais pour encadrer ce type de décisions préventives. Il s’agit, selon toute vraisemblance, de garantir la sérénité de l’instruction, dans un dossier hautement sensible sur le plan politique et symbolique.

Cette nouvelle étape confirme la volonté affichée par les autorités judiciaires de faire la lumière sur l’utilisation des ressources publiques mobilisées durant la crise sanitaire. Dans un contexte national où les appels à la transparence et à la reddition des comptes se multiplient, la procédure engagée contre Mansour Faye pourrait faire jurisprudence.

Alors que l’opinion attend des résultats concrets dans ce dossier, l’évolution de l’affaire sera scrutée de près, tant par les citoyens que par la classe politique. Reste à savoir si la Haute Cour de Justice, rarement saisie dans l’histoire du pays, sera effectivement activée pour juger un ancien membre de l’exécutif. Une première dans le Sénégal post-pandémie ?

Affaire de fausses nouvelles sur le décès de Badio Camara : Abdou Nguer et son « fan » face à la justice

Poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles, le chroniqueur Abdou Nguer et Pape Amadou Ndiaye Diaw, présenté comme son admirateur, ont été déférés au parquet mercredi. L’affaire, qui a fait grand bruit sur les réseaux sociaux, a été confiée au juge du troisième cabinet, avec un réquisitoire du ministère public demandant leur placement sous mandat de dépôt.

Auditionné par les gendarmes, Abdou Nguer a reconnu être propriétaire de deux comptes TikTok : « Abdou Nguer Officiel » et « Awa Nguer ». Il a toutefois nié être l’auteur du message polémique publié sur un autre compte intitulé « Abdou Nguer seul », dans lequel on pouvait lire : « Le peuple réclame une autopsie du défunt Badio Camara ».

L’intéressé s’est défendu en affirmant qu’il ne sait pas écrire en français au point de produire un tel message. Il a également soutenu que son propos sur le fait que « le pays n’est plus sûr » faisait référence à l’actualité du moment, notamment l’affaire Moustapha Ba, présumé tué selon certaines déclarations officielles, le décès du directeur du Budget, ou encore le cambriolage au Trésor.

Quant à Pape Amadou Ndiaye Diaw, il a reconnu être le propriétaire du compte « Abdou Nguer seul ». Il a déclaré n’avoir aucun lien personnel avec Abdou Nguer, mais se considère comme un fan, qui partageait régulièrement ses vidéos sur TikTok.

Interrogé sur le commentaire incriminé, Diaw a indiqué avoir simplement capturé une réaction d’un autre abonné, sans en mesurer la portée. Une défense jugée insuffisante par le parquet, qui a transmis le dossier au juge d’instruction avec demande de mise en détention provisoire.

Abdou Nguer et Pape Amadou Diaw seront fixés sur leur sort ce jeudi, à l’issue de leur passage devant le juge d’instruction. Cette affaire relance le débat sur la responsabilité numérique, notamment autour des propos tenus sur les réseaux sociaux à propos de figures publiques, en particulier dans un contexte sensible comme le décès de Badio Camara, ancien président du Conseil constitutionnel.

Tange Tandian libéré mais placé sous contrôle judiciaire : son passeport confisqué

Après une convocation par la Division des Investigations Criminelles (DIC) et une audition suivie d’un défèrement ce mercredi devant le Tribunal de Dakar, Tange Tandian a finalement retrouvé la liberté. Toutefois, cette liberté reste conditionnelle : l’animateur est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortie du territoire et confiscation de son passeport, comme l’a indiqué son avocat, Me Amadou Aly Kane.

Poursuivi pour détournement de deniers publics et faux en écritures publiques, Tange Tandian nie fermement les faits qui lui sont reprochés. Selon Me Kane, son client n’a jamais été le bénéficiaire des 73 millions de FCFA au cœur de l’enquête. Ce montant était, selon la défense, destiné à soutenir l’organisation des musiciens et artistes du Sénégal.

« Ils étaient 554 bénéficiaires et toute l’utilisation a été justifiée », a assuré l’avocat, qui souligne que la traçabilité des fonds a été démontrée.

Cette affaire, qui met en lumière la gestion des financements publics alloués au secteur culturel, pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochains jours. En attendant, Tange Tandian devra se soumettre aux obligations de son contrôle judiciaire dans l’attente de la suite de la procédure judiciaire.

Affaire Fonds Force Covid-19 : Massaly porte plainte contre Le Thié pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation

Le climat politique et médiatique s’échauffe à nouveau autour de l’affaire des Fonds Force Covid-19. Ce mercredi 16 avril 2025, l’homme politique Massaly a officiellement déposé une plainte contre le chroniqueur Le Thié, l’accusant de diffusion de fausses nouvelles et de diffamation. Une action judiciaire initiée par son pool d’avocats dirigé par Me Moustapha Dieng.

En cause, une sortie médiatique de Le Thié dans l’émission Tolérance Zéro – qu’il rebaptise ironiquement Tolérance Zéro – durant laquelle il a formulé de graves accusations à l’encontre de Massaly. Selon ses propos, ce dernier aurait vendu des maisons, et blanchi la somme de 800 millions de francs CFA issus des fonds Force Covid-19, avec la complicité supposée de « toubabs », terme souvent utilisé pour désigner des partenaires occidentaux.

Des allégations que Massaly qualifie de mensongères et calomnieuses, niant toute implication dans une quelconque affaire de détournement ou de blanchiment. « Trop, c’est trop », a-t-il lancé, noir de colère, avant de confirmer avoir saisi la justice pour laver son honneur.

« Il ne s’agit pas seulement de défendre mon nom, mais aussi de mettre fin à cette culture de l’accusation facile sans preuve. La diffamation ne doit plus être un outil politique ou médiatique », a-t-il déclaré.

L’affaire promet de faire du bruit dans les jours à venir. Reste à savoir quelle suite la justice réservera à cette plainte. Une chose est sûre : la tension est à son comble, et le dossier des Fonds Covid-19 est loin d’avoir livré tous ses secrets.

« Fonds Force Covid-19 » : retour de parquet pour Abdou Aziz Mbaye, contrôle judiciaire pour Baba Hamdy Diawara

L’affaire du détournement présumé des Fonds Force Covid-19 continue de faire tomber des noms connus. Deux nouvelles personnalités sont au cœur de l’actualité judiciaire : Abdou Aziz Mbaye, communicateur traditionnel bien connu, et Baba Hamdy Diawara, artiste musicien. Tous deux ont été interpellés dans le cadre de cette vaste opération de reddition des comptes.

Selon les informations relayées par Seneweb, Abdou Aziz Mbaye a fait l’objet d’un retour de parquet après sa première audition. Il comparaîtra de nouveau ce jeudi, devant le juge du 5e cabinet, qui pilote ce dossier emblématique depuis plusieurs semaines. Le mystère plane encore sur l’issue de cette nouvelle comparution, mais la tension est palpable autour de son sort.

De son côté, Baba Hamdy Diawara a été présenté au même juge, qui a décidé de le placer sous contrôle judiciaire. L’artiste est poursuivi pour détournement de deniers publics, après que le parquet a relevé un montant de 112 millions FCFA dans le cadre de ses prestations liées à la riposte contre le Covid-19.

Entouré de ses avocats – Mes Arona Bass, Alioune Badara Fall, Takha Cissé et Adja Cissé –, Baba Hamdy a tenté de justifier les dépenses engagées. Toutefois, un manque de 2 116 873 FCFA subsiste, qu’il n’a pas pu justifier. Il a par ailleurs versé une caution de 2 millions FCFA, ce qui a permis au juge de ne pas ordonner son placement en détention, préférant la mesure de contrôle judiciaire.

Cette nouvelle étape judiciaire intervient dans un contexte où le dossier du Fonds Force Covid-19, mis en place en 2020 sous le régime de Macky Sall pour atténuer les effets de la pandémie, continue de secouer les milieux politiques, administratifs, culturels et sportifs. Doté de 1000 milliards de FCFA, ce fonds est aujourd’hui au cœur d’une traque pour faire la lumière sur de présumés détournements.

Plusieurs personnalités issues de différents horizons ont déjà été interpellées, certaines placées sous mandat de dépôt, d’autres sous contrôle judiciaire ou en attente d’un retour de parquet. Pour l’opinion publique, la gestion de ces fonds symbolise l’exigence d’un nouveau rapport à la gouvernance et à la transparence des deniers publics.

Pression sur la justice : l’Union des magistrats du Sénégal vole au secours du ministre Ousmane Diagne

Dans un contexte politique tendu, où les accusations de pression sur la justice se multiplient, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est sortie de sa réserve. À travers la voix de son président, Ousmane Chimère Diouf, le syndicat des magistrats a exprimé un soutien ferme au ministre de la Justice, Ousmane Diagne, tout en réaffirmant son attachement à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Invité de la Radio Futurs Médias (RFM), Ousmane Chimère Diouf a tenu à clarifier le rôle que joue le gouvernement dans la conduite de la politique pénale, face aux nombreuses critiques visant l’exécutif. « La politique pénale est indiscutable. Elle est définie par le Gouvernement. Tous les magistrats le savent. Mais il faut rappeler que, malgré cela, son application revient aux magistrats. Chacun a son rôle à jouer », a-t-il expliqué.

Le président de l’UMS a salué la posture du garde des Sceaux, Ousmane Diagne, lors de la séance plénière du 21 février 2025 à l’Assemblée nationale. Interpellé sur la lenteur de certains dossiers judiciaires, le ministre avait affirmé que « le temps de la justice n’est pas celui des hommes ». Une déclaration que l’UMS juge conforme à l’essence même de la justice. « C’est ce qu’on nous a enseigné. La justice ne rime pas avec précipitation ni calcul politique. Aucun magistrat n’acceptera d’être mis sous pression pour accomplir sa mission », a réaffirmé Ousmane Chimère Diouf.

Face aux accusations récurrentes d’instrumentalisation de la justice par le pouvoir politique, l’UMS a tenu à faire une mise au point essentielle : il existe une séparation claire entre les magistrats du parquet et ceux du siège. « Le ministre n’a aucune prérogative sur les magistrats du siège. Il en a sur le parquet, c’est vrai, car c’est ce dernier qui initie les poursuites. Mais une fois le procès lancé, cela ne relève plus de l’Exécutif », a précisé Ousmane Chimère Diouf.

Cette clarification vise à couper court à une confusion entretenue par certains observateurs et acteurs politiques, qui assimilent toute action judiciaire à une volonté politique. « Il faut distinguer les rôles et respecter l’indépendance des magistrats. Le juge du siège, une fois saisi, ne reçoit d’instructions de personne », a martelé le président de l’UMS.

Au-delà des pressions supposées du pouvoir politique, l’UMS met également en garde contre les jugements populaires qui faussent la perception du travail des juges. « Lorsque les décisions sont favorables, on parle d’indépendance. Lorsqu’elles ne le sont pas, on crie à la manipulation. C’est une interprétation populaire qui ne reflète pas la réalité du fonctionnement judiciaire », a déploré Ousmane Chimère Diouf.

Affaires judiciaires : le CORED appelle les journalistes à plus de discernement et de prudence

Alors que l’actualité nationale est fortement marquée par des affaires judiciaires sensibles, notamment autour de la gestion du Fonds Force Covid-19, le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les Médias (CORED) appelle les professionnels des médias à faire preuve d’une grande vigilance. Dans un communiqué publié ce mercredi 16 avril, l’organe de régulation interne de la profession journalistique au Sénégal invite les journalistes à respecter strictement les règles éthiques dans la couverture de ces dossiers complexes.

Le CORED rappelle que le traitement de l’information judiciaire, surtout lorsqu’elle concerne des personnalités connues ou des questions d’intérêt public, exige une approche responsable. « Les consœurs et confrères sont invités à traiter avec discernement et beaucoup de prudence les affaires judiciaires qui font et feront l’actualité dans les jours à venir », peut-on lire dans le communiqué. Ce rappel est d’autant plus nécessaire que les interpellations, convocations ou mises en examen de plusieurs acteurs liés à la gestion des fonds publics sont largement relayées et commentées dans les médias.

Dans ce contexte, le CORED insiste sur la nécessité de concilier la liberté de la presse avec les exigences de rigueur professionnelle. Il appelle ainsi à une vérification stricte des sources, notamment des images d’illustration. Il n’est pas rare que des personnes portant les mêmes noms ou prénoms soient confondues dans certains articles ou reportages, créant des torts irréparables. Le Conseil recommande donc aux rédactions de faire preuve d’une extrême prudence avant toute diffusion ou publication.

Autre point souligné : la précision lexicale et la justesse des termes utilisés. Il ne s’agit pas seulement d’informer, mais d’informer de manière juste, équilibrée et respectueuse des droits fondamentaux. Dans cette dynamique, le CORED insiste sur le respect strict de la présomption d’innocence, principe cardinal de l’État de droit. Toute personne mise en cause, convoquée, placée en garde à vue ou sous mandat de dépôt reste présumée innocente tant qu’elle n’a pas été jugée coupable par une juridiction compétente.

À cet effet, le CORED rappelle aux professionnels des médias l’article 13 du Code de la presse, qui stipule : « Le journaliste et le technicien des médias ne doivent pas publier des informations, des documents, des images et des sons dont l’origine ne leur est pas connue. » Une disposition claire qui appelle à bannir le sensationnalisme et à privilégier l’objectivité dans le traitement de l’information, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets judiciaires susceptibles d’influencer l’opinion publique ou de nuire à la réputation d’individus encore non jugés.

Ce rappel intervient dans un contexte où la frontière entre journalisme professionnel et contenus viraux sur les réseaux sociaux devient de plus en plus poreuse. Le CORED, en tant que gardien de l’éthique et de la déontologie, souhaite ainsi maintenir la crédibilité des médias sénégalais, tout en protégeant les droits des citoyens.

Fonds Covid-19 : Ngom Niang et Sadiya Gueye libérés après avoir consigné 200 millions de F CFA

L’affaire du détournement présumé des ressources du Fonds Force Covid-19 continue de livrer ses développements. Ce jeudi, deux figures citées dans ce dossier emblématique de la reddition des comptes sous le régime de Bassirou Diomaye Faye ont bénéficié d’une liberté provisoire, sous réserve d’un contrôle judiciaire strict. Il s’agit de l’ancienne DAGE du ministère des Sports, Ngom Niang, et de la styliste bien connue du milieu de la mode sénégalaise, Alimatou Sadiya Gueye.

Selon des sources judiciaires, le juge du 5e cabinet, chargé de l’instruction du dossier, a accordé la liberté provisoire aux deux prévenus, après qu’ils ont consigné une caution totale de 200 millions F CFA. Ngom Niang a versé la somme de 150 millions de francs CFA, tandis que Sadiya Gueye a été libérée après avoir déposé 50 millions FCFA.

Tous deux sont poursuivis pour détournement de deniers publics, une accusation qui pèse sur plusieurs personnes dans cette affaire tentaculaire. L’enquête s’inscrit dans le cadre de la traque des responsabilités liées à la gestion du Fonds Force Covid-19, mis en place en 2020 par l’ancien président Macky Sall pour faire face à la pandémie. D’un montant initial de 1000 milliards de francs CFA, ce fonds était destiné à soutenir les ménages vulnérables, les entreprises affectées, et renforcer le système de santé.

Mais depuis la publication du rapport de la Cour des Comptes, de nombreuses zones d’ombre ont été mises en lumière, notamment des irrégularités dans la passation de marchés, des surfacturations et des dépenses jugées injustifiées. Le rapport a également pointé du doigt des cas de gestion opaque et de non-respect des règles de procédure dans l’attribution des marchés publics liés au Fonds.

L’ancien DAGE du ministère des Sports, Ngom Niang, est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans des opérations financières douteuses concernant des achats d’équipements et de matériel, en lien avec les activités du ministère durant la crise sanitaire. Quant à Sadiya Gueye, elle aurait bénéficié de marchés attribués de manière non conforme, selon les premiers éléments de l’enquête.

D’autres personnes, impliquées dans cette vaste affaire, sont actuellement sous contrôle judiciaire, en garde à vue, ou en attente de leur audition. Des retours de parquet ont été notés, et le Pôle judiciaire financier poursuit ses investigations pour déterminer les responsabilités exactes de chacun.

Alors que le gouvernement affiche une volonté ferme de lutter contre l’impunité et de récupérer les biens mal acquis, cette affaire constitue l’un des dossiers tests du nouveau régime en matière de gouvernance, de transparence et de justice. La suite des procédures devrait permettre d’en savoir davantage sur l’ampleur des détournements présumés et sur l’implication d’autres figures publiques ou opérateurs économiques.

Rapport de la Cour des Comptes : Le parquet financier saisit la DIC pour enquête

L’affaire prend une tournure judiciaire. À la suite du rapport accablant de la Cour des Comptes sur la gestion des finances publiques du Sénégal entre 2019 et le 31 mars 2024, le parquet du Pôle judiciaire financier est officiellement entré en action. Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le procureur de la République financier a annoncé avoir reçu, le 3 avril dernier, un référé aux fins d’ouverture de procédures pénales, transmis par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar.

Ce référé fait suite à des constats graves contenus dans le rapport d’audit publié par la Cour des Comptes. Le document a en effet relevé plusieurs actes et faits susceptibles de qualifications pénales, notamment des irrégularités dans la gestion des fonds publics, des soupçons de détournements, et des manquements manifestes dans le respect des procédures de passation de marchés ou d’exécution budgétaire.

Le parquet financier, désormais saisi, a décidé de confier le dossier à la Division des investigations criminelles (DIC). La saisine a eu lieu le 14 avril 2025, avec pour mission d’ouvrir une enquête approfondie sur l’ensemble des points soulevés dans le rapport transmis par la Cour des Comptes. Les enquêteurs devront ainsi faire la lumière sur les faits reprochés, identifier les auteurs ou complices présumés, et établir d’éventuelles responsabilités pénales.

La mobilisation de la DIC dans cette affaire marque une étape importante dans la volonté des autorités judiciaires d’apporter une réponse ferme aux questions de gouvernance, de transparence et de reddition des comptes. Pour rappel, la Cour des Comptes, dans son rapport, avait pointé une série d’anomalies portant sur des milliards de francs CFA, en insistant sur la nécessité de poursuites pénales dans plusieurs cas.

Ce développement intervient dans un contexte où les nouvelles autorités ont fait de la lutte contre l’impunité et la bonne gouvernance un pilier central de leur politique. La saisine du parquet financier, suivie de l’ouverture d’une enquête judiciaire, pourrait donc marquer le début d’un vaste chantier de responsabilité publique, avec à la clé d’éventuelles inculpations ou poursuites devant les juridictions compétentes.

Pour l’heure, aucun nom n’a été officiellement cité, mais la procédure suit son cours. Les conclusions de la DIC seront déterminantes pour la suite des événements, et toute la classe politique ainsi que l’opinion publique attendent désormais de voir si cette enquête se traduira par des sanctions exemplaires ou des réformes structurelles durables dans la gestion des finances de l’État.

Tribunal de Dakar : Baba Hamdy, Abdou Aziz Mbaye, Alimatou Sadiya Gueye, Tange Tandian et d’autres déférés au parquet dans l’affaire des fonds Covid-19

L’étau judiciaire se resserre autour des personnalités citées dans le scandale des fonds Force Covid-19. Ce mardi 15 avril, plusieurs figures connues, interpellées la veille par la Division des investigations criminelles (DIC), ont été déférées au parquet de Dakar dans le cadre de l’enquête sur la gestion présumée frauduleuse des fonds alloués à la lutte contre la pandémie.

Parmi les personnes déférées figurent l’artiste-compositeur Baba Hamdy, la styliste Alimatou Sadiya Gueye, le communicateur traditionnel Abdou Aziz Mbaye, et Mamadou Ngom Niang, ancien directeur de l’Administration générale et de l’équipement (DAGE) au ministère des Sports. L’animateur bien connu du monde people, Tange Tandian, convoqué ce matin à la DIC, a lui aussi été présenté au procureur de la République.

Selon le reporter sur place au tribunal de Dakar, tous ces individus sont actuellement dans le bureau du procureur, où ils devraient être entendus dans les prochaines heures. Les chefs d’accusation pourraient inclure détournement de deniers publics, escroquerie, ou encore complicité de fraude, en fonction des éléments du dossier.

Cette série de déférés s’inscrit dans une vaste opération judiciaire visant à faire la lumière sur les nombreuses irrégularités relevées par la Cour des comptes dans son rapport sur les fonds Covid-19. Ce rapport avait mis en évidence des anomalies portant sur plusieurs milliards de francs CFA, attribués à des structures, personnalités ou entreprises dans des conditions jugées opaques.

L’enquête continue et d’autres convocations sont attendues dans les jours à venir. Le parquet pourrait également ordonner l’ouverture d’informations judiciaires contre certains des mis en cause. Le dossier est suivi de très près par l’opinion publique, qui réclame transparence et justice dans la gestion de ces ressources publiques cruciales en période de crise sanitaire.

Fonds Force Covid-19 : Le directeur de l’Hôpital Dalal Diam, Moussa Sam Daff, auditionné par la DIC

L’affaire des Fonds Force Covid-19 continue de faire tomber des têtes. Ce mardi 15 avril, c’est au tour de Moussa Sam Daff, directeur de l’hôpital Dalal Diam de Guédiawaye, de se présenter devant les enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Il fait partie d’un groupe de hauts responsables du ministère de la Santé convoqués dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds mobilisés durant la pandémie.

Selon plusieurs sources médiatiques, Moussa Sam Daff est auditionné sur des soupçons de détournement de deniers publics et de falsification de documents. Ces accusations découlent du rapport explosif publié par la Cour des comptes, qui a relevé de nombreuses irrégularités dans la gestion des ressources allouées au ministère de la Santé entre 2020 et 2021.

L’audition de M. Daff intervient dans un contexte de grande mobilisation judiciaire autour de ce dossier. Plusieurs responsables d’hôpitaux, directeurs de structures sanitaires et comptables ont déjà été entendus par les enquêteurs. Le rapport de la Cour des comptes évoque notamment des cas de surfacturations, de dépenses injustifiées, ainsi que des marchés passés dans des conditions jugées opaques.

Pour rappel, près de 1000 milliards de francs CFA avaient été mobilisés dans le cadre de la riposte contre le Covid-19. Aujourd’hui, la traque des responsables présumés de malversations semble s’accélérer, avec de nouvelles convocations attendues dans les jours à venir.

L’affaire est suivie de près par l’opinion publique, qui attend des réponses claires sur l’utilisation de ces fonds censés aider le pays à faire face à une crise sanitaire sans précédent. Les auditions se poursuivent au sein de la DIC, qui travaille en étroite collaboration avec le parquet pour faire toute la lumière sur ce dossier aux multiples ramifications.

Poursuite des enquêtes sur les Fonds Force Covid-19 : Tange Tandian déféré au Tribunal de Dakar

Les investigations autour de la gestion des Fonds Force Covid-19 se poursuivent avec intensité. Ce mardi 15 avril, Tange Tandian, figure connue du monde médiatique sénégalais, a été convoqué à la Division des Investigations Criminelles (DIC) dans le cadre de cette affaire qui continue de faire des vagues au sein de l’opinion publique.

Selon des informations obtenues par Dakaractu, après son audition par les enquêteurs, Tange Tandian a été déféré au Tribunal de Dakar. Il serait impliqué dans la gestion d’une enveloppe de 73 millions de francs CFA, allouée dans le cadre du Fonds Force Covid-19, destiné à faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie.

Les enquêteurs s’intéressent particulièrement à la traçabilité et à l’utilisation des fonds qui auraient été affectés à des activités de communication et de sensibilisation durant cette période critique. Les autorités cherchent à établir si les ressources ont été utilisées conformément aux objectifs fixés, ou si des irrégularités ont entaché leur gestion.

Cette nouvelle interpellation s’inscrit dans une série d’actions entreprises par la justice sénégalaise pour faire toute la lumière sur les conditions d’exécution du Fonds Force Covid-19, mis en place en 2020 pour soutenir les secteurs les plus touchés par la pandémie.

Le nom de Tange Tandian vient ainsi s’ajouter à une liste déjà longue de personnalités convoquées ou arrêtées dans le cadre de ce dossier, marquant une volonté manifeste des autorités judiciaires de renforcer la transparence et la reddition des comptes.

Fonds Covid-19 : Abdou Aziz Mbaye, les 150 millions de Fcfa alloués aux communicateurs traditionnels et l’absence de justificatifs

Interpellé ce lundi, Abdou Aziz Mbaye se retrouve impliqué dans la gestion controversée des 150 millions de FCFA destinés aux communicateurs traditionnels, alloués en deux tranches. Selon ses déclarations, ce montant aurait été distribué entre les bénéficiaires sur la base de listes et de montants définis par le sous-comité en accord avec les présidents des régions.

Cité par le journal Libération, Abdou Aziz Mbaye avait souligné que le réseau des communicateurs traditionnels aurait fourni tous les justificatifs sur la gestion de ces fonds, à l’ancien directeur de cabinet du ministre de tutelle, en l’absence du DAGE (Direction de l’Administration générale et de l’Equipement), avant d’ajouter qu’il n’a jamais été question pour leur sous-comité de fournir des Pv de fin de travaux, encore moins des critères d’éligibilité.

Il soutient qu’un partage consensuel et équitable des fonds aurait été opéré entre les bénéficiaires. Toutefois, plusieurs éléments matériels contredisent cette version des faits.

DIC : Mansour Faye officiellement notifié de son interdiction de sortie du territoire

L’ancien ministre Mansour Faye, par ailleurs maire de Saint-Louis et beau-frère de l’ex-président Macky Sall, a été officiellement notifié de son interdiction de sortie du territoire national, ce lundi 14 avril 2025.

Selon des sources médiatiques concordantes, l’ancien membre du gouvernement s’est rendu vers 11 heures à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), accompagné de son avocat, Me Oumar Youm. C’est dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC) qu’il a été formellement informé de la mesure administrative prise à son encontre.

Après avoir pris connaissance de la décision, Mansour Faye a quitté les lieux sans faire de déclaration à la presse.

Cette mesure s’inscrit dans un contexte marqué par l’ouverture de plusieurs enquêtes visant d’anciens responsables sous le régime précédent, notamment sur la gestion des fonds publics durant la pandémie de Covid-19. Elle soulève par ailleurs des débats sur la légalité des interdictions administratives de sortie du territoire, plusieurs voix, dont celle du défenseur des droits humains Alioune Tine, ayant récemment rappelé que seules les autorités judiciaires sont habilitées à prendre ce type de décision.

Scandale Fonds Covid-19 : six hauts responsables du ministère de la Santé convoqués par la DIC ce mardi

L’affaire de la gestion des Fonds Covid-19 continue de faire des vagues au Sénégal. Ce mardi, six hauts cadres du ministère de la Santé et de l’Action sociale sont convoqués à la Division des investigations criminelles (DIC), dans le cadre de l’enquête ouverte sur de présumés détournements de deniers publics et falsifications de documents.

Parmi les personnes attendues figurent notamment Ousseynou Ngom, directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Santé, Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention, ainsi que Babacar Sène, directeur de l’hôpital régional de Kaffrine. Sont également convoqués Moussa Sam Daff, directeur de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, Lamine Diallo, comptable à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque, et Alioune Badara Diop, comptable à l’hôpital de Pikine.

Leur convocation fait suite à un rapport explosif de la Cour des comptes, publié il y a quelques mois, qui a révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19 entre 2020 et 2021. Le document met en cause des pratiques de surfacturation, des dépenses non justifiées, dont une enveloppe de 19 milliards de francs CFA qui n’aurait aucun lien direct avec la pandémie, ainsi que des marchés passés dans des conditions jugées opaques. La Cour a également relevé des écarts suspects entre les revenus déclarés de certains agents de l’État et leur patrimoine réel.

Face à la gravité des faits constatés, l’institution de contrôle a recommandé au Garde des Sceaux l’ouverture d’une information judiciaire pour des fautes jugées graves. L’enquête, confiée à la DIC, mobilise des moyens considérables. À ce jour, près de 200 auditions ont été réalisées, neuf rapports transmis au parquet, et les éléments de preuve sont compilés dans un dossier qui pèserait plus de 400 kilos selon le journal L’Observateur.

Cette nouvelle vague de convocations s’inscrit dans la volonté affichée par les autorités de faire toute la lumière sur les dérives présumées dans la gestion des fonds publics durant la crise sanitaire. Plusieurs fournisseurs et hauts fonctionnaires seraient également sous surveillance, dans ce qui s’annonce comme l’un des plus grands scandales financiers de la décennie au Sénégal.

Fonds Force Covid : Mouhamadou Sène, ex-DAGE du ministère de la Jeunesse, placé en garde à vue à la DIC

L’enquête sur la gestion des Fonds Force Covid-19 continue de faire tomber des têtes. Mouhamadou Sène, ancien directeur de l’Administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Jeunesse, a été placé en garde à vue à la Division des Investigations Criminelles (DIC), après son audition ce lundi.

Selon des sources proches du dossier, Mouhamadou Sène fait partie d’une liste d’anciens responsables publics entendus dans le cadre des investigations ouvertes autour de l’utilisation des fonds mobilisés par l’État du Sénégal en 2020 pour faire face à la pandémie de Covid-19. Plus d’une dizaine de personnes ont déjà été convoquées et interrogées par les enquêteurs de la DIC.

La procédure s’inscrit dans un vaste chantier de reddition des comptes lancé par les nouvelles autorités, soucieuses de faire la lumière sur la destination de ces ressources exceptionnelles. Le rapport de la Cour des comptes, publié en 2022, avait révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion de ces fonds, notamment au niveau de plusieurs ministères.

L’audition et la garde à vue de Mouhamadou Sène marquent une étape importante dans ce processus de clarification. D’autres convocations sont attendues dans les prochains jours, alors que les autorités judiciaires semblent déterminées à faire toute la lumière sur ce dossier qui a longtemps nourri la polémique.

Affaire Abdou Nguer : Le véritable propriétaire du compte TikTok interpellé, la défense réclame la libération du chroniqueur

Un tournant majeur est survenu ce lundi dans l’affaire du chroniqueur Abdou Nguer, placé en garde à vue depuis plusieurs jours dans le cadre d’une enquête pour diffusion de fausses nouvelles. Alors que la polémique enflait autour de l’implication supposée de Nguer dans la gestion d’un compte TikTok baptisé « Abdou Nguer seul », les enquêteurs ont interpellé le véritable détenteur du compte à Thiès, relançant le débat sur la légitimité de la détention du chroniqueur.

Selon les déclarations de son avocat, Me El Hadj Diouf, Abdou Nguer a nié de manière catégorique toute implication dans la création ou l’administration du compte incriminé. « Il ne connaît pas cette personne, il n’a jamais eu accès à ce compte », a déclaré Me Diouf. Ces déclarations ont conduit les enquêteurs à orienter leurs investigations vers Thiès, où ils ont localisé et appréhendé l’individu derrière le compte. Celui-ci a été conduit dans les locaux de la Section de Recherches pour être auditionné.

Malgré cette avancée, Abdou Nguer demeure en garde à vue et doit être présenté ce mardi au parquet. Une situation que son avocat juge incohérente. « Pourquoi maintenir mon client en détention alors que le véritable propriétaire du compte est désormais identifié ? », s’interroge Me Diouf. Il soutient que les propos tenus par son client n’ont rien de mensonger : « Abdou Nguer n’a rien inventé. Il s’est contenté de relater des faits connus de tous. »

La tension monte également dans les milieux médiatiques. Oumar Ndiaye, journaliste à Source A TV, a dénoncé ce qu’il appelle un « acharnement » à l’encontre du chroniqueur. Selon lui, le maintien en garde à vue d’Abdou Nguer est injustifié et suscite des interrogations sur les motivations réelles derrière cette procédure.

La balle est désormais dans le camp du parquet, qui devra décider s’il poursuit Abdou Nguer ou s’il ordonne sa libération. Ce nouveau développement pourrait bien influencer le cours de l’enquête, alors que la question de la responsabilité numérique demeure au cœur du dossier.

Section de recherches : Abdou Nguer placé en garde à vue, deux journalistes de Source A TV relâchés

La Section de recherches de la gendarmerie a placé en garde à vue le chroniqueur Abdou Nguer, ce lundi, après son audition dans le cadre d’une enquête ouverte suite à une émission diffusée sur Source A TV. Les deux autres journalistes convoqués, Fatima Coulibaly et Oumar Ndiaye, ont été entendus avant d’être libérés sans poursuite immédiate.

Le dossier fait suite à une autosaisine du procureur de la République, après la diffusion d’un épisode de l’émission Sen Dose, dans lequel le décès du président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, était abordé de manière jugée sensible. La vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, aurait soulevé des interrogations sur le respect du traitement de l’information dans un contexte marqué par une forte charge émotionnelle.

Selon des sources proches du dossier, les autorités judiciaires s’interrogent notamment sur les intentions prêtées aux chroniqueurs et sur la véracité des propos tenus à l’antenne.

Abdou Nguer reste donc en garde à vue en attendant la suite de la procédure. À ce stade, aucune inculpation n’a encore été formellement annoncée. En revanche, cette affaire remet sur la table la question de la responsabilité des médias dans le traitement de sujets sensibles, et alimente le débat sur les limites de la liberté d’expression dans le paysage audiovisuel sénégalais.

Affaire des fonds Covid-19 : Baba Hamdy dément toute garde à vue

Une fausse rumeur s’est répandue ce lundi sur les réseaux sociaux et certains sites d’information, affirmant que l’artiste Baba Hamdy aurait été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les fonds Covid-19. Une information formellement démentie par l’intéressé.

Joint par PressAfrik, le célèbre musicien a clarifié sa situation : il n’a jamais été arrêté ni gardé à vue à la Division des investigations criminelles (DIC). « Je suis chez moi », a-t-il précisé, expliquant avoir simplement été sollicité par les enquêteurs pour fournir un complément de dossier dans le cadre des investigations en cours.

Cette mise au point de Baba Hamdy vient ainsi contredire une information largement relayée sans vérification, alimentant la confusion autour de cette affaire sensible.

Alors que la justice poursuit ses investigations sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19, plusieurs noms ont été évoqués ou cités à tort dans les réseaux sociaux. Ce cas rappelle la nécessité, pour les médias et les internautes, de vérifier les faits avant toute publication, surtout lorsque des réputations sont en jeu.

Simon Pierre Faye libéré mais placé sous contrôle judiciaire

Après plusieurs jours sous le feu des projecteurs, le journaliste Simon Pierre Faye a été remis en liberté ce lundi, mais reste placé sous contrôle judiciaire. Le rédacteur en chef de SenTv et Zik Fm, appartenant au groupe D-Media, avait été placé en garde à vue vendredi dernier à la suite d’une convocation à la Brigade des Affaires Générales (BAG), située au palais de justice de Dakar.

Le journaliste avait été auditionné en lien avec un article publié sur une plateforme affiliée au groupe D-Media. Le texte en question évoquait une supposée convocation du Premier ministre Ousmane Sonko par le président ivoirien Alassane Ouattara. Une information qui, selon le parquet, relèverait de la « diffusion de fausses nouvelles », une infraction que le procureur a officiellement retenue contre Simon Pierre Faye.

Sa mise en liberté, assortie d’un contrôle judiciaire, signifie que le dossier est encore entre les mains de la justice. Le journaliste devra ainsi répondre à d’éventuelles convocations du juge en attendant l’issue de la procédure.

Cette affaire intervient dans un contexte tendu entre le gouvernement et une partie de la presse, marqué par plusieurs convocations et arrestations de journalistes au cours des dernières semaines. Des voix se sont élevées pour dénoncer une atteinte à la liberté de la presse, tandis que les autorités, de leur côté, évoquent la nécessité de réguler les dérives médiatiques et de lutter contre la désinformation.

L’évolution du dossier Simon Pierre Faye sera donc suivie de près, à la fois par les professionnels des médias et par les défenseurs des libertés publiques.

« Zéro tolérance » : Ousmane Sonko veut en finir avec les dérives médiatiques et numériques

Devant l’Assemblée nationale ce lundi matin, le Premier ministre Ousmane Sonko a été clair : « la diffusion de fausses nouvelles et toute autre infraction pénale » ne resteront plus impunies. Dans un ton ferme, le chef du gouvernement a annoncé l’adoption d’une politique pénale de « zéro tolérance », ciblant particulièrement les dérives constatées sur les plateaux télé, dans les radios, mais aussi sur les réseaux sociaux.

Justice : Mansour Faye attendu ce lundi à la DIC

L’ancien ministre Mansour Faye, également gendre de l’ex-président Macky Sall, est attendu ce lundi 15 avril à la Division des Investigations Criminelles (DIC). Selon des informations obtenues par Dakaractu, il devra répondre à une convocation officielle, dans un contexte où plusieurs figures de l’ancien régime sont dans le viseur de la justice sénégalaise.

La DIC aurait cherché à entrer en contact avec Mansour Faye depuis vendredi dernier, selon la même source. Des policiers se seraient rendus à son domicile sans succès. Ce n’est qu’après avoir été informé par ses proches que l’ancien ministre aurait décidé de prendre lui-même contact avec les enquêteurs, pour leur confirmer sa disponibilité.

Il est donc attendu ce lundi matin dans les locaux de la DIC, où il devra probablement fournir des explications sur des faits qui n’ont, pour l’instant, pas été précisés par les autorités compétentes.

Cette convocation intervient dans un contexte de traque aux biens mal acquis et de renforcement des mécanismes de reddition des comptes, amorcé par le nouveau régime du président Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs responsables de l’ancienne majorité présidentielle sont scrutés par la justice, certains ayant déjà été entendus ou empêchés de quitter le territoire.

Mansour Faye, ancien ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, puis ministre des Transports terrestres et du Désenclavement, a été un acteur central du régime précédent. Sa gestion de plusieurs programmes sociaux, notamment le programme de résilience alimentaire et nutritionnelle, pourrait faire l’objet d’investigations.

Jusqu’à présent, aucune déclaration publique n’a été faite ni par l’intéressé ni par les autorités policières ou judiciaires sur les motifs exacts de cette convocation. Ce silence contribue à alimenter les spéculations autour d’une possible opération judiciaire d’envergure ciblant plusieurs personnalités politiques proches de l’ancien président Macky Sall.

Me Doudou Ndoye au Grand Jury : « Le chef de l’État ne devrait pas siéger au Conseil supérieur de la magistrature »

Lors de son passage ce dimanche à l’émission Grand Jury de la RFM, Me Doudou Ndoye, ancien ministre de la Justice et avocat de renom, a livré une analyse sans équivoque sur la structure et le rôle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), une institution clé dans le fonctionnement du système judiciaire sénégalais. Dans un contexte où la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice sont des enjeux majeurs pour la stabilité politique du pays, les propos de Me Ndoye risquent de susciter un large débat.

Me Doudou Ndoye a d’emblée pris position contre la présence du chef de l’État au sein du Conseil supérieur de la magistrature, une institution prévue par la Constitution pour garantir l’indépendance de la justice.

« Si j’avais un choix à faire, je dirais que le chef de l’État ne serait pas membre du Conseil supérieur de la magistrature », a déclaré l’ancien ministre de la Justice.

Cependant, Me Ndoye précise que cette position n’implique pas une exclusion totale du président de la République du processus décisionnel. Selon lui, toute décision du Conseil supérieur de la magistrature devrait être soumise au chef de l’État pour contrôle et approbation avant sa mise en œuvre.

« Toute décision du conseil supérieur de la magistrature lui sera soumise afin qu’il puisse contrôler et apporter son visa avant qu’elle ne soit appliquée. »

Cette nuance semble vouloir concilier l’idée d’une justice indépendante avec le rôle de contrôle que le président doit exercer en tant que garant de l’État.

Pour Me Ndoye, la question dépasse le cadre du Conseil supérieur de la magistrature. Il appelle à une réforme structurelle ambitieuse de la fonction présidentielle au Sénégal.

« Je veux à la tête du Sénégal un véritable chef d’État », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité d’une gouvernance plus forte et plus équilibrée.

L’ancien ministre estime qu’un chef de l’État fort et légitime doit pouvoir exercer son autorité, tout en respectant les principes fondamentaux de l’indépendance des institutions judiciaires. Cela implique, selon lui, une révision des rapports entre le pouvoir exécutif et le judiciaire, afin d’éviter toute forme de pression ou de confusion.

Interrogé sur la possibilité d’élargir le Conseil supérieur de la magistrature à d’autres secteurs de la société, Me Doudou Ndoye a fermement rejeté cette idée.

« Non. Absolument pas. »

L’avocat rappelle que le CSM est une institution spécialisée dans la gestion de la carrière des magistrats, et qu’elle doit donc rester sous la responsabilité exclusive des magistrats eux-mêmes. Il insiste sur le fait que l’intégrité et l’indépendance de cette institution doivent être préservées en la laissant entre les mains de ceux qui en connaissent les arcanes.

« Le magistrat est le magistrat. Le magistrat est un corps ferme, un corps qu’on doit respecter. »

En conclusion, Me Ndoye exprime une position radicale sur la question : le CSM, comme l’Assemblée nationale, ne peut être constitué que de ceux qui en sont les acteurs directs.

« Le Conseil supérieur de la magistrature, qui s’occupe de la carrière des magistrats, ne peut être constitué que par des magistrats, tout comme l’Assemblée nationale ne peut être composée que de députés. »

Cette prise de position marque une volonté de protéger l’autonomie des magistrats et de garantir leur liberté de jugement sans ingérence extérieure.

Les propos de Me Doudou Ndoye s’inscrivent dans un débat plus large sur la réforme des institutions sénégalaises et la préservation de l’indépendance de la justice. Bien que l’idée de réformer le CSM et les relations entre l’exécutif et le judiciaire ne soit pas nouvelle, elle prend une nouvelle résonance dans le contexte actuel, où la transparence, l’intégrité et la justice indépendante sont plus que jamais des enjeux fondamentaux pour la démocratie sénégalaise.

Abdou Nguer convoqué par la Section de Recherches : un dossier lié au décès de Mamadou Badio Camara

Le chroniqueur Abdou Nguer est convoqué ce lundi 14 avril 2025 à 12h à la Section de Recherches (SR) de Colobane. Cette convocation intervient après que le parquet se soit auto-saisi des propos du journaliste concernant le décès de Mamadou Badio Camara, le président du Conseil constitutionnel du Sénégal.

Les déclarations de Nguer, qui ont suscité l’attention médiatique, sont au centre de cette procédure. Selon des informations relayées par la presse, l’enquête vise à faire toute la lumière sur les circonstances de ces propos, leur contenu et leurs répercussions.

En parallèle, deux journalistes du quotidien Source A sont également attendus à la Section de Recherches le même jour. Leurs convocations font suite aux investigations en cours sur le même sujet.

Cette affaire attire l’attention, non seulement en raison des personnalités impliquées, mais aussi en raison de la nature des déclarations en question, qui pourraient avoir des implications sur la liberté d’expression et le journalisme au Sénégal.

« Farba Ngom malade » : ses avocats réclament une expertise médicale

Les avocats de Farba Ngom montent au créneau. Inquiets pour l’état de santé de leur client, actuellement détenu dans le cadre d’une instruction menée par le Pool judiciaire financier (PJF), ils ont officiellement saisi le juge d’instruction pour demander une expertise médicale.

D’après les informations du journal Les Échos, la requête a été déposée ce mercredi sur la table du magistrat en charge du dossier. Les conseils de Farba Ngom souhaitent faire constater, par une expertise indépendante, que l’état de santé de leur client est incompatible avec une détention.

Dans l’entourage politique de l’ancien député et proche de Macky Sall, l’inquiétude grandit. Des membres de l’Alliance pour la République (APR) jugent sa condition physique « préoccupante » et estiment qu’une incarcération préventive pourrait représenter un risque réel pour sa santé.

L’objectif de cette démarche est clair : obtenir une décision de remise en liberté ou, à défaut, un aménagement de la mesure de détention, en se fondant sur des éléments médicaux. Il reviendra désormais au juge d’en apprécier la recevabilité et, le cas échéant, d’ordonner une expertise.

En attendant, Farba Ngom reste sous le coup d’une procédure judiciaire qui s’annonce aussi longue que scrutée.

Trafic de faux visas : un récidiviste retourne en prison avec 33 nouvelles plaintes

À peine sorti de prison, El H. Diagne replonge dans ses travers. Condamné il y a un an pour escroquerie, il est de nouveau placé sous mandat de dépôt depuis mardi dernier à la prison de Rebeuss. Cette fois, il fait face à pas moins de 33 plaintes pour un vaste trafic de faux visas vers les États-Unis.

L’affaire commence le 27 février 2025, lorsque P. Niang, première plaignante, saisit la Division des investigations criminelles (DIC). Elle accuse El H. Diagne de lui avoir extorqué 4 millions de francs CFA, en échange de la promesse d’un visa américain. Après plusieurs semaines d’attente, entre fausses assurances et rendez-vous reportés, elle finit par comprendre qu’elle a été escroquée.

L’enquête révèle alors un système bien rôdé. El H. Diagne se faisait passer pour différents individus — usant des noms El H. Malick Diaxa, El H. Malick Sy ou encore El H. Diagne — et présentait de faux visas insérés dans de vrais passeports, ce qui donnait à ses offres une apparence de légitimité.

Les victimes se multiplient rapidement. Parmi elles, des personnes comme Djily Ndiaye, Mamadou Ngom, El H. S. Diop ou encore Pape J. Fourtado. Certaines ont versé jusqu’à 10,8 millions de francs CFA pour décrocher ce qu’ils pensaient être un ticket légal vers le rêve américain. Le préjudice cumulé est évalué à près de 15 millions de francs CFA, selon les informations relayées par le journal L’Observateur.

Placée en garde à vue, la tête du réseau a fini par reconnaître les faits. Il a tenté de se défendre en invoquant un soi-disant partenaire basé en Gambie, censé lui fournir les documents authentiques, mais les enquêteurs n’ont pas été convaincus par cette version.

El H. Diagne a été déféré puis placé en détention à Rebeuss, dans l’attente de son procès. Cette nouvelle affaire relance le débat sur les réseaux d’arnaqueurs spécialisés dans les fausses promesses de visas, qui continuent de profiter de la vulnérabilité de nombreuses personnes en quête d’un avenir meilleur.

Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles : Simon Faye devant le procureur ce lundi 14 avril

Dakar, 11 avril 2025 – Le journaliste Simon Faye, rédacteur en chef de SenTV et de Zik FM, passera le week-end dans les locaux de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Sa garde à vue, entamée jeudi, a été prolongée dans le cadre d’une enquête ouverte pour diffusion de fausses nouvelles, selon des sources proches de l’enquête.

Le dossier, particulièrement suivi par la corporation médiatique, soulève déjà de vives inquiétudes quant à la liberté d’expression et au respect des procédures judiciaires. Simon Faye devra comparaître ce lundi 14 avril devant le procureur.

L’affaire remonte à la diffusion sur la page Facebook « Zik FM L’Officiel » d’un article initialement publié sur le site Afrique Confidentielle. Le contenu, jugé sensible, aurait été à l’origine de l’ouverture d’une enquête. Toutefois, Simon Faye n’en serait ni l’auteur ni le premier diffuseur, selon ses proches et son avocat.

« Malheureusement, mon client vient d’être placé en garde à vue par les enquêteurs de la DIC pour une nouvelle qu’il n’a pas diffusée. Il ne connaît ni l’auteur ni la personne ayant publié ce contenu », déclare Me Alioune Badara Fall, avocat du journaliste.

L’avocat de Simon Faye dénonce ce qu’il qualifie de traitement sélectif dans la conduite de l’enquête.

« Il y a plusieurs sites qui ont publié cet article. Ils ont été clairement identifiés, mais leurs administrateurs n’ont même pas été interpellés. Simon Faye a nié tous les faits qui lui sont reprochés. Il n’est ni l’auteur, ni l’administrateur du site en question. Le maintenir en garde à vue relève d’une motivation qu’on peine à comprendre », soutient Me Fall.

Pour la défense, l’accusation ne repose sur aucun élément matériel convaincant. L’avocat estime que l’absence de preuves tangibles, couplée à la fonction éditoriale de son client – sans lien technique ou administratif direct avec la page incriminée – rend toute poursuite difficile à soutenir.

« Aucun juge sérieux ne pourra condamner Simon Faye pour cette infraction. Ce dossier est vide », conclut l’avocat.

Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a déjà exprimé sa vive indignation face à cette arrestation, qu’il considère comme une atteinte grave à la liberté de la presse. Le syndicat, qui apporte un soutien total à Simon Faye et au groupe D-media, s’inquiète d’un retour aux méthodes liberticides et d’une tentative d’intimidation des professionnels de l’information.

Le Mouvement Gueum Sa Bopp dénonce l’intimidation et exige la libération de Simon Pierre Faye

Le Mouvement Gueum Sa Bopp, dirigé par Bougane Gueye Dany, a exprimé son soutien total à Simon Pierre Faye, rédacteur en chef du Groupe Dmedia, suite à son arrestation récente. Dans un communiqué diffusé ce vendredi 11 avril, le mouvement a dénoncé ce qu’il considère comme une « persécution » orchestrée par l’actuel régime sénégalais, qu’il accuse d’utiliser la justice pour « déstabiliser les journalistes et les acteurs politiques ».

Les partisans du mouvement, connus sous le nom de « Jambaars », ont souligné que l’arrestation de Simon Faye fait partie d’une « logique de dictature » visant à intimider et à réduire au silence les voix critiques du gouvernement. Le communiqué rappelle que cette convocation s’inscrit dans une manœuvre politique visant spécifiquement Bougane Gueye Dany, fondateur du Groupe Dmedia, et par extension, le mouvement Gueum Sa Bopp.

Dans leur déclaration, les membres du Mouvement Gueum Sa Bopp ont exprimé leur « sympathie et soutien indéfectible » envers Simon Pierre Faye. Ils ont exigé sa « libération immédiate et sans condition », estimant que son arrestation constitue une violation des libertés fondamentales et un affront aux principes démocratiques du Sénégal.

« L’opinion nationale et internationale est aujourd’hui témoin que derrière la convocation de Simon Faye se cache une manœuvre d’intimidation visant directement le Président du Mouvement Gueum Sa Bopp, M. Bougane Gueye Dany, par ailleurs fondateur du Groupe Dmedia », indique le communiqué.

Le Mouvement Gueum Sa Bopp a qualifié cette arrestation de « flagrante violation des libertés fondamentales » et a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de « museler la presse et les voix critiques ». Selon les responsables du mouvement, l’arrestation de Simon Faye est un acte d’intimidation destiné à dissuader toute opposition politique et à empêcher la presse indépendante de fonctionner librement.

Les membres du mouvement ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils appellent une tendance inquiétante de répression de la liberté de la presse et des droits humains au Sénégal. Ils ont appelé les autorités judiciaires à respecter les principes de justice et d’équité et à mettre un terme à cette situation qui, selon eux, porte atteinte aux valeurs démocratiques du pays.

Le Mouvement Gueum Sa Bopp a également exprimé sa solidarité avec tous les journalistes et acteurs politiques confrontés à des tentatives d’intimidation, soulignant l’importance de défendre les libertés fondamentales face à toute forme de répression. Ils ont appelé à une mobilisation nationale et internationale pour garantir la liberté d’expression et pour mettre fin aux atteintes à la presse libre.

L’affaire Simon Pierre Faye a mis en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement sénégalais et les voix dissidentes. Pour le Mouvement Gueum Sa Bopp, cette arrestation s’inscrit dans un contexte plus large de lutte pour la liberté de la presse et contre la répression des opposants politiques. Le mouvement a réaffirmé son engagement à défendre la démocratie et les libertés publiques, tout en appelant à une action urgente pour la libération de Simon Pierre Faye et la préservation des droits humains au Sénégal.

Pierre Simon Faye en garde à vue : quand le populisme dérape et piétine la liberté de la presse

L’arrestation du journaliste Simon Pierre Faye, directeur de Zik FM et SenTV, n’est pas un simple incident judiciaire. Elle représente un tournant inquiétant dans le paysage politique et médiatique, un symbole d’une dérive autoritaire qui, sous couvert de populisme, cherche à museler la liberté de la presse. Ce qui devait être une ère de rupture avec les anciennes pratiques politiciennes semble se transformer, jour après jour, en une machine répressive contre la presse libre et indépendante.

Le populisme a toujours été présenté comme un mode de gouvernance “proche du peuple”. Cependant, cette promesse d’écoute et d’équité cache bien souvent une réalité beaucoup plus sombre. Derrière des discours radicaux où l’on oppose “le peuple” aux “élites”, les régimes populistes finissent par développer des méthodes brutales pour conserver leur pouvoir. Simon Pierre Faye incarne aujourd’hui cette dérive : un journaliste qui, en relayant une information d’intérêt public, se voit arrêté et mis en garde à vue. Ce n’est pas un accident isolé, mais bien le symptôme d’un pouvoir qui préfère réprimer la liberté d’expression plutôt que de répondre à ses critiques.

Les populistes, qu’ils soient de gauche ou de droite, détestent une presse indépendante. Celle-ci brise leur mise en scène en mettant en lumière leurs contradictions et leurs manœuvres politiques. Ils la considèrent comme un obstacle, une menace. Dès lors, les journalistes deviennent les cibles privilégiées, souvent accusés de manipulation, de mensonge, et de distorsion de la vérité. Dans cette logique, Simon Pierre Faye devient un symbole de cette répression : un journaliste, comme beaucoup d’autres, ciblé et persécuté pour avoir simplement fait son travail.

Il faut bien comprendre que cette stigmatisation est loin d’être anodine. Elle sert à créer un climat de peur, à intimider ceux qui osent contester le pouvoir en place. La menace de l’arrestation et de la répression vise à instaurer un espace public aseptisé, où seules les voix du pouvoir sont autorisées à s’exprimer. Et c’est là tout le danger : une société où la critique est étouffée et où seuls les discours agréables au pouvoir peuvent circuler librement.

Bien que les populistes prétendent défendre les intérêts du peuple, leur véritable but est souvent de concentrer le pouvoir entre les mains d’une élite restreinte. Ce populisme, qui se drape de l’illusion d’une démocratie participative, finit toujours par faire fi des libertés fondamentales. Les promesses de liberté sont vite oubliées, dès qu’elles entrent en conflit avec les intérêts du pouvoir en place. L’arrestation de Simon Pierre Faye et d’autres journalistes avant lui montre bien que ce qui commence comme une tentative de gouvernance populaire se transforme en un système autoritaire, où la liberté d’expression est piétinée.

Les journalistes sont souvent perçus comme des menaces. Leur rôle de contre-pouvoir devient insupportable pour un pouvoir qui cherche à s’imposer sans entraves. Ce n’est pas un dérapage isolé, mais une stratégie délibérée pour empêcher toute forme de critique et maintenir un contrôle absolu sur l’espace public.

Il est grand temps que les citoyens, les intellectuels, et les institutions républicaines ouvrent les yeux. L’histoire est parsemée de régimes qui ont commencé par séduire le peuple pour mieux l’asservir ensuite. Ce n’est pas un hasard si la presse a toujours été le premier ennemi de ceux qui souhaitent installer un pouvoir autoritaire. L’étouffement de la presse est le signe précurseur d’un manque d’oxygène démocratique dans une société.

Il est impératif de rappeler que le journalisme n’est pas un crime. Au contraire, c’est un devoir sacré. Dans ce combat contre la répression, la solidarité entre journalistes et citoyens est plus que jamais essentielle. La critique, l’investigation, et même l’ironie – cet outil trop souvent sous-estimé – sont des remparts contre l’attaque systématique de la démocratie.

Nous ne pouvons pas laisser l’autoritarisme s’installer sous prétexte de populisme. La liberté d’informer et la possibilité de critiquer le pouvoir sont des pilliers essentiels de toute démocratie. A ceux qui gouvernent aujourd’hui, il est essentiel de rappeler : vous n’êtes pas au-dessus de la critique. L’histoire a montré que ceux qui tentent de museler la presse finissent par s’enfermer dans une logique de répression permanente.

Aux journalistes et à ceux qui défendent la liberté d’expression, ce combat est le vôtre. Simon Pierre Faye, en garde à vue aujourd’hui, est le symbole de tous ceux qui refusent de se soumettre au silence imposé par des pouvoirs autoritaires. Ce n’est pas une lutte isolée, c’est celle de toute une société qui refuse de voir la démocratie être réduite à un spectacle vide où seule la voix du pouvoir peut résonner.

Sénégal : Le directeur général de SenTv convoqué par la DIC suite à la reprise d’un article sensible

Simon Faye, directeur général de la chaîne privée SenTv, est actuellement entendu dans les locaux de la Brigade des affaires générales (BAC), relevant de la Division des investigations criminelles (DIC). Cette convocation, intervenue ce jeudi, s’inscrit dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte par le procureur de la République.

Selon des informations obtenues par Seneweb, l’audition de Simon Faye fait suite à la diffusion, par SenTv, d’un article initialement publié par le site Afrique Confidentielle et intitulé : « Crise politique au Sénégal : Ouattara convoque Ousmane Sonko à Abidjan ». Ce contenu a été relayé dans les journaux télévisés de la chaîne ce mercredi, suscitant une réaction immédiate du parquet, qui a décidé de s’autosaisir.

L’enquête en cours cherche à faire la lumière sur les conditions de reprise et de diffusion de cette information, dans un contexte politique marqué par de fortes tensions. Les autorités veulent notamment savoir si cette diffusion répond à une volonté de manipulation de l’opinion publique ou de déstabilisation politique.

La publication en question évoque une supposée rencontre entre le président ivoirien Alassane Ouattara et le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, dans un contexte où les relations entre pouvoir et opposition sont particulièrement scrutées. Aucune confirmation officielle de cette rencontre n’a, pour l’heure, été apportée ni par les autorités sénégalaises ni par celles de la Côte d’Ivoire.

Cette affaire soulève, une nouvelle fois, la question de la responsabilité des médias dans le traitement de l’information, surtout en période de sensibilité politique accrue. Elle met également en lumière la vigilance accrue du parquet face à la diffusion de contenus jugés potentiellement inflammables.

Simon Faye pourrait, à l’issue de cette audition, faire l’objet d’autres mesures judiciaires en fonction des éléments recueillis par les enquêteurs.

L’affaire reste en cours et suscite déjà de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique et des milieux médiatiques sénégalais.

Un fugitif gambien arrêté à Samboulandian et remis aux autorités de son pays

Diouloulou, 10 avril 2025 – La brigade territoriale de Diouloulou a procédé, ce jeudi à 13h30, à l’interpellation de B.D., un ressortissant gambien activement recherché depuis 2021 pour meurtre. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une étroite coopération sécuritaire entre le Sénégal et la Gambie, facilitée par le Bureau Central National Interpol basé à Banjul.

Condamné pour meurtre en Gambie, B.D. s’était évadé peu après son jugement, échappant depuis à toute tentative d’arrestation sur le territoire gambien. Les autorités judiciaires du pays avaient alors émis un mandat d’arrêt, relayé au niveau international via Interpol. En collaboration avec leurs homologues sénégalais, les services de sécurité gambiens ont pu obtenir des informations permettant de localiser le fugitif.

C’est dans la localité de Samboulandian, commune de Kataba 1, que les gendarmes sénégalais ont finalement retrouvé la trace du fugitif. L’interpellation, effectuée en toute discrétion, s’est déroulée sans incident, mettant un terme à plusieurs années de cavale.

Sur instruction du parquet, B.D. a été transféré le même jour aux autorités gambiennes. Le passage de relais a eu lieu à 19h, concluant avec efficacité cette opération transfrontalière.

Dans un communiqué, la gendarmerie sénégalaise a salué “l’excellente collaboration” entre les services de sécurité des deux pays, soulignant que cette coopération est un modèle dans la lutte contre la criminalité transnationale.

Cette affaire illustre une nouvelle fois l’importance des mécanismes d’échange d’informations et d’actions coordonnées pour renforcer la sécurité dans la sous-région.

Un suspect arrêté dans le cambriolage du service informatique de la direction du Trésor

Un tournant majeur vient d’être enregistré dans l’enquête sur le cambriolage du service informatique de la direction du Trésor. Plus d’un mois après les faits, la Sûreté urbaine (SU), en charge du dossier, a interpellé un suspect du nom de M. Sall. Âgé de 26 ans, le jeune homme est domicilié à Rebeuss.

Selon les informations rapportées par Enquête dans son édition de ce jeudi 10 avril, M. Sall est passé aux aveux. Il a reconnu sans ambages son implication dans ce vol audacieux, survenu dans la nuit du 2 mars. Ce jour-là, trois bureaux du service informatique avaient été visités, et plusieurs ordinateurs emportés.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Le mis en cause aurait également révélé aux enquêteurs l’identité du receleur des appareils volés. Il s’agirait d’un certain Malaw, dont la localisation est déjà établie par les forces de l’ordre. Son arrestation ne serait désormais plus qu’une question d’heures, selon les sources du journal.

Les investigations se poursuivent, et les autorités espèrent que ces avancées permettront non seulement de retrouver le matériel dérobé, mais aussi de lever le voile sur d’éventuelles complicités internes dans cette affaire qui a suscité de vives inquiétudes au sein de l’administration.

« Amoul Yakaar » risque 4 mois de prison ferme pour vol et destruction de biens

Le tisserand Anis Preira, plus connu sous le pseudonyme d’« Amoul Yakaar », a comparu mardi 8 avril 2025 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il est poursuivi pour vol et destruction de biens appartenant à autrui, à la suite d’une bagarre survenue dans un bar de la capitale. Le prévenu risque 4 mois de prison ferme, selon les réquisitions du procureur. Le verdict est attendu le 10 avril.

Les faits remontent à une soirée mouvementée, durant laquelle Anis Preira aurait, après avoir consommé de l’alcool, insulté et agressé Tamsir Ndiaye, avant de lui voler la somme de 50.000 F CFA et de détruire son téléphone portable. La victime affirme que l’accusé s’est emparé de son portefeuille pendant l’altercation et a cassé son téléphone dans la foulée.

Un témoignage clé est venu appuyer les déclarations de Tamsir Ndiaye : Evelyne Diatta, présente au moment des faits, a affirmé avoir vu le prévenu cacher le portefeuille dans les toilettes de l’établissement. Bien qu’il ait nié les faits à la barre, Anis Preira les avait reconnus durant l’enquête, expliquant avoir agi sous le coup du besoin, motivé par l’envie de se procurer de l’alcool.

Le ministère public a requis une peine de 4 mois de prison ferme, assortie d’une amende de 20.000 F CFA, mettant en avant la répétition des infractions et le casier judiciaire chargé du mis en cause. « Il a déjà été condamné à 3 ans de prison en 2015 pour coups et blessures volontaires », a rappelé le procureur. La partie civile, quant à elle, réclame 60.000 F CFA à titre de dommages et intérêts.

Le tribunal rendra son verdict ce jeudi 10 avril.

Lac de Guiers 2 face à la justice : du sable de l’arène à la barre du tribunal

Le célèbre lutteur de Guédiawaye, Lac de Guiers 2, se retrouve mêlé à une affaire judiciaire aux contours bien plus sombres que ses combats dans l’arène. Poursuivi pour association de malfaiteurs et escroquerie au visa portant sur une somme de plus de 53 millions de FCFA, le champion a comparu ce mardi devant le tribunal correctionnel de Pikine-Guédiawaye.

Selon le journal L’Observateur, cette affaire, révélée en mai 2024, s’apparente à une escroquerie bien organisée, centrée autour d’un faux projet de voyage vers l’Europe. Dix-huit jeunes, pour la plupart issus de milieux modestes – commerçants, pêcheurs, tailleurs ou marchands – affirment avoir remis d’importantes sommes d’argent au lutteur et à son complice présumé, Abdou Salam Diagne, aujourd’hui détenu dans une autre affaire.

En échange, les plaignants espéraient obtenir des visas professionnels, motivés par la promesse d’un voyage à l’étranger lié à un supposé combat de Lac de Guiers 2 en Europe.

À la barre, le lutteur a nié toute intention frauduleuse. Il affirme avoir seulement joué un rôle d’intermédiaire, et assure avoir remis l’intégralité des fonds à son acolyte. « Je voulais juste aider », a-t-il déclaré, évoquant les préparatifs de son duel contre Siteu et un quota de cinq accompagnants qui lui aurait été accordé.

Mais pour le parquet, l’argument ne tient pas. Une vidéo présentée lors de l’audience montre le lutteur en train de rassurer les victimes et de leur faire des promesses explicites concernant les visas. Une preuve, selon le ministère public, que Lac de Guiers 2 a sciemment utilisé sa notoriété pour manipuler des jeunes en quête d’un avenir meilleur.

« Ce n’est pas une erreur, c’est une escroquerie en bande organisée », a martelé le procureur, avant de requérir un an de prison ferme à son encontre.

L’avocat des plaignants, tout en saluant le dépôt de 54 millions de FCFA consigné à la Caisse des Dépôts et Consignations par le lutteur, a insisté sur le traumatisme moral causé : « Ces jeunes ont tout perdu. Ils méritent justice. »

En face, la défense a plaidé la clémence, soulignant la bonne foi de leur client, son absence de casier judiciaire et sa volonté manifeste de réparer le tort causé.

Le verdict est attendu pour le 22 avril prochain. En attendant, Lac de Guiers 2 reste libre, mais sous le poids d’une affaire qui pourrait lourdement entacher sa réputation.

Escroquerie au visa : Lac de Guiers 2 fixé sur son sort le 22 avril

À peine le goût de la victoire savouré face à Ada Fass dans un combat très attendu ce vendredi 4 avril à l’Arène nationale, le lutteur Lac de Guiers 2 se retrouve de nouveau au cœur d’une tourmente judiciaire. L’enfant de Guédiawaye est rattrapé par une affaire d’escroquerie au visa, qui lui avait déjà valu un passage en détention il y a quelques mois. Ce mardi, le tribunal correctionnel de Pikine-Guédiawaye a examiné ce dossier sensible, révélant des détails qui pourraient peser lourd dans la balance judiciaire.

À la barre, Abdou Cissé, plus connu sous son nom de scène Lac de Guiers 2, a reconnu avoir perçu la somme de 53 millions de francs CFA. Toutefois, il a nié avoir escroqué qui que ce soit, expliquant qu’il avait remis l’argent à un certain Abdou Salam Diagne, qui devait selon lui s’occuper de l’obtention des visas pour les personnes concernées. Mais ce dernier ne se serait jamais exécuté, laissant le lutteur face à des accusations lourdes.

Le juge a d’ailleurs diffusé des vidéos accablantes où l’on voit Lac de Guiers 2 promettre des visas aux plaignants. Ces éléments, versés au dossier, confortent les charges d’association de malfaiteurs et d’escroquerie au visa qui pèsent sur lui, pour un montant total estimé à 53 600 000 francs CFA. Face à ces accusations, l’avocat des plaignants, Me Oumar Kassé, a réclamé le remboursement de cette somme, soulignant que son client avait déjà versé 54 millions de francs à la Caisse des Dépôts et Consignations. Les 18 victimes de cette affaire, entendues par le tribunal, ont toutes réclamé le retour de leur argent.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République a estimé que les faits étaient clairs. Il a rappelé que le lutteur, lors de son audition par le juge d’instruction, avait reconnu avoir promis à plusieurs personnes de leur faciliter l’obtention de visas pour l’Europe, tout en affirmant ne pas avoir agi seul. Selon lui, toute l’affaire repose sur un partenariat avec Abdou Salam Diagne, aujourd’hui introuvable. Le parquet a requis une peine d’un an de prison ferme contre le lutteur.

Selon les informations de Seneweb, cette affaire remonte à la période des préparatifs du combat de Lac de Guiers 2 contre Siteu. Le lutteur devait se rendre en France pour son stage d’entraînement et avait obtenu un quota de cinq personnes pour l’accompagner. C’est dans ce contexte que Abdou Salam Diagne serait intervenu, lui proposant d’intégrer d’autres voyageurs dans le processus. Ces derniers ont versé d’importantes sommes, espérant bénéficier de cette opportunité.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra sa décision le 22 avril prochain. D’ici là, l’ombre de cette affaire planera sur le lutteur, qui, malgré sa victoire sportive récente, se trouve confronté à un combat bien plus décisif : celui pour son honneur et sa liberté.

Affaire du bateau d’engrais détourné : Aziz et Massata Ndiaye inculpés mais laissés libres

Ce lundi 7 avril, l’homme d’affaires Aziz Ndiaye et son frère Massata Ndiaye ont comparu devant le juge du deuxième cabinet dans le cadre de l’enquête sur le détournement d’un bateau d’engrais. Selon le journal Libération, les deux frères ont été inculpés pour recel, bien qu’ils contestent catégoriquement les faits qui leur sont reprochés.

À l’issue de leur audition, les mis en cause sont repartis libres. Aziz Ndiaye a bénéficié d’une liberté provisoire, tandis que son frère Massata Ndiaye a été placé sous contrôle judiciaire. D’après le même journal, leur mise en liberté a été facilitée par le dépôt solidaire de trois villas situées à Ngaparou, proposées comme caution. Ce geste aurait permis d’éviter leur placement sous mandat de dépôt.

L’affaire, qui secoue le milieu des affaires et du commerce maritime, remonte à 2021. Deux figures clés du dossier, identifiées comme L. Ngom et A. Sy, sont en fuite depuis cette date. Libération révèle qu’ils sont soupçonnés d’avoir organisé l’opération en revendant une grande partie de la cargaison d’engrais à des acheteurs maliens. Le juge du deuxième cabinet a délivré à leur encontre des mandats d’arrêt internationaux.

L’enquête se poursuit, et de nouvelles auditions pourraient avoir lieu dans les prochains jours afin d’élucider les responsabilités dans cette affaire de détournement à fort impact économique.

Affaire du bateau d’engrais détourné : Aziz Ndiaye inculpé, son frère Massata sous contrôle judiciaire

L’affaire du détournement d’un bateau d’engrais refait surface avec une nouvelle étape judiciaire. Ce lundi, après deux renvois successifs, l’opérateur économique Aziz Ndiaye et son frère Massata ont finalement comparu devant le juge d’instruction dans le cadre de cette affaire qui secoue le secteur de la distribution d’engrais.

Inculpé pour recel, Aziz Ndiaye a néanmoins bénéficié d’une liberté provisoire, malgré la gravité des faits présumés. Son frère, Massata Ndiaye, lui, a été placé sous contrôle judiciaire. Une décision prise après la présentation par les deux frères d’une caution solidaire composée de trois villas situées à Ngaparou, que le juge a acceptée.

Leur audition sur le fond du dossier est attendue dans les prochaines semaines. Pour l’heure, leurs avocats rejettent fermement les accusations portées contre eux, insistant sur le caractère infondé de l’inculpation pour recel.

Le dossier reste encore en instruction, d’autant que deux personnages clés, Lamine Ngom et Atoumane Sy, sont en fuite depuis 2021. D’après le journal Libération, ces derniers sont soupçonnés d’avoir organisé la revente illicite d’une grande partie de la cargaison d’engrais à des opérateurs maliens.

Face à leur cavale, le juge du deuxième cabinet a émis des mandats d’arrêt internationaux à leur encontre, relançant les recherches pour les interpeller.

Ce scandale, qui mêle opérateurs économiques et réseaux de revente illégale, éclabousse un secteur déjà scruté pour sa sensibilité stratégique. Alors que l’engrais est un produit vital pour l’agriculture sénégalaise et ouest-africaine, ce détournement massif suscite inquiétudes et interrogations sur les mécanismes de contrôle et de régulation dans la chaîne d’approvisionnement.

Justice : Malgré un cautionnement de 419 milliards FCFA, Tahirou Sarr reste en détention

Malgré un cautionnement record de 419 milliards de francs CFA, Tahirou Sarr, opérateur économique très en vue, ne bénéficiera pas d’une liberté provisoire. C’est la décision surprenante qui ressort d’une ordonnance rendue ce mercredi 2 avril par le doyen des juges financiers.

Selon le journal Libération, qui a révélé l’affaire dans son édition du samedi 5 avril, les proches de l’homme d’affaires croyaient l’affaire réglée. Pour cause : la proposition de caution avait reçu le feu vert du magistrat instructeur, mais aussi celui de l’agent judiciaire de l’État.

En exécution des ordonnances du juge, un terrain de 8000 hectares situé à Mbane avait été immatriculé au nom de l’État, tout comme deux immeubles évalués à 14 milliards FCFA. S’y ajoutent un chèque certifié de 11 milliards, déposé à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Mais alors que tout semblait en place pour une libération provisoire sous caution, c’est finalement le parquet financier qui a opposé un refus catégorique. Le magistrat instructeur s’est ensuite aligné sur cette position, maintenant Tahirou Sarr derrière les barreaux.

Face à ce retournement de situation, les avocats de l’homme d’affaires comptent saisir la Chambre d’accusation financière. Ils espèrent obtenir la remise en liberté de leur client, en contestant le blocage de la mesure pourtant validée par le juge et l’État.

Cette affaire, à la fois judiciaire et politique, soulève de nombreuses questions sur l’indépendance de la justice financière, la transparence des décisions et les enjeux autour de la détention préventive dans les dossiers économiques sensibles au Sénégal.

Réformes judiciaires et transparence : Diomaye Faye annonce des avancées majeures en attente de validation

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a fait une annonce importante le 3 avril 2025, lors de son discours à la Nation, à la veille du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Il a révélé que les réformes judiciaires et les lois sur la transparence, qui font partie des priorités de son gouvernement, ont été finalisées et sont désormais prêtes pour un examen en Conseil des ministres. Ces réformes sont perçues comme des étapes cruciales pour renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs dans les institutions du pays.

Dans son discours, le président Faye a mis en avant les efforts réalisés pour améliorer la transparence dans la gestion des affaires publiques, un des grands enjeux de son mandat. Selon lui, ces réformes visent à garantir une meilleure gouvernance et à renforcer l’indépendance du système judiciaire, afin de lutter contre la corruption et d’assurer un traitement équitable de tous les citoyens devant la loi.

« Ces réformes sont un pas décisif vers la construction d’un Sénégal plus juste, plus transparent et plus responsable », a affirmé le président Faye.

Il a ajouté que ces initiatives devraient contribuer à la confiance des Sénégalais dans les institutions publiques, tout en envoyant un signal fort aux partenaires internationaux, en particulier les investisseurs, qui cherchent un environnement stable et transparent pour leurs projets.

En plus des réformes judiciaires, le président Faye a évoqué plusieurs autres projets majeurs qui sont désormais prêts à être mis en œuvre, mais qui attendent encore une validation officielle. Ces projets visent à renforcer la souveraineté technologique et industrielle des forces de défense et de sécurité, un domaine stratégique pour le pays, particulièrement dans un contexte géopolitique et économique de plus en plus complexe.

Faye a souligné que ces avancées dans les secteurs technologiques et industriels seront des leviers pour l’autonomisation du pays et la réduction de la dépendance extérieure. Ces projets s’inscrivent dans une volonté plus large de transformer le Sénégal en une nation technologiquement indépendante, capable de répondre aux défis de sécurité et de développement.

Avec ces réformes en attente de validation, le président Bassirou Diomaye Faye envoie un message clair : celui de vouloir bâtir un pays où la transparence et la bonne gouvernance sont au cœur des préoccupations. La validation de ces réformes par le gouvernement et leur mise en œuvre effective seront des étapes décisives pour l’avenir du Sénégal, notamment dans les domaines de la justice, de la sécurité, et du développement économique.

Le discours de Bassirou Diomaye Faye marque un tournant dans la politique sénégalaise, avec des réformes structurelles majeures qui pourraient transformer la dynamique du pays. Les Sénégalais attendent maintenant de voir ces annonces se concrétiser et espèrent que ces réformes mèneront à des changements tangibles dans la vie quotidienne des citoyens.

Yvelines : un ancien proche de Macky Sall en garde à vue pour détournement de fonds publics

Un scandale financier secoue la diaspora sénégalaise en France. Amadou Daff, ancien ambassadeur itinérant de Macky Sall et coordinateur en France de son parti, l’Alliance pour la République (APR), a été placé en garde à vue, soupçonné d’avoir détourné plus d’un demi-million d’euros de fonds publics. Son épouse a également été interpellée dans le cadre de cette affaire.

L’affaire remonte au début de l’année 2023, lorsque des experts-comptables, mandatés pour auditer plusieurs associations bénéficiant de subventions publiques, ont relevé des irrégularités au sein d’une structure dirigée par Amadou Daff. Cette association, basée à Mantes-la-Jolie, était censée offrir des services de médiation sociale dans les quartiers sensibles. L’audit a mis en lumière un système de fausses factures et de sociétés fictives destinées à siphonner les fonds publics.

Suite à ce signalement, une enquête a été ouverte par le parquet de Versailles. Les investigations ont permis d’identifier plusieurs transferts de fonds suspects et d’établir un préjudice estimé à plus de 500 000 euros sur une période de dix ans.

Amadou Daff est une figure bien connue des Sénégalais de France. Ancien conseiller municipal d’opposition à Mantes-la-Jolie, il a occupé de nombreux rôles associatifs et politiques. Proche de Macky Sall, il avait été nommé ambassadeur itinérant et était chargé de coordonner les activités de l’APR en France.

Cependant, son parcours politique a connu une rupture en 2024 lorsqu’il a été démis de ses fonctions de conseiller municipal par la justice administrative. Cette décision faisait suite à son absence en tant qu’assesseur lors des élections européennes du 9 juin 2024, un manquement ayant entraîné son remplacement par Pierre Bédier, l’actuel président du conseil départemental des Yvelines.

L’association impliquée dans cette affaire a depuis été dissoute, mais les autorités continuent d’investiguer pour établir l’ampleur exacte du préjudice et identifier d’éventuelles complicités. Les perquisitions menées au domicile d’Amadou Daff et dans les anciens locaux de l’association ont permis de saisir plusieurs documents comptables qui sont actuellement passés au crible par les enquêteurs.

Ni l’entourage d’Amadou Daff, ni la mairie de Mantes-la-Jolie, ni le parquet de Versailles n’ont souhaité réagir officiellement à cette affaire. Le principal intéressé, quant à lui, n’a pas encore fait de déclaration publique.

Ce scandale intervient alors que l’ancien président Macky Sall a quitté le pouvoir en mars 2024, laissant place à une nouvelle administration. Si cette affaire concerne avant tout une gestion associative en France, elle pourrait avoir des répercussions sur l’image de l’APR et de ses anciens responsables.

L’enquête se poursuit et pourrait déboucher sur une mise en examen d’Amadou Daff dans les prochains jours. Affaire à suivre.

Adji Sarr peut-elle être convoquée ? Un juriste éclaire le débat

Lors de l’examen du projet de loi d’interprétation de la loi d’amnistie, adopté ce mercredi 2 avril à l’Assemblée nationale, des députés du parti Pastef ont demandé la convocation de Adji Sarr. Selon eux, ses accusations de viol contre Ousmane Sonko ont été le point de départ des violences politiques meurtrières qui ont secoué le Sénégal entre 2021 et 2023. Une demande qui suscite le débat, notamment sur sa faisabilité juridique.

Interrogé sur la question, le juriste-consultant El Amath Thiam, président de l’association Justice sans frontière, estime que tout dépendra de la décision du juge. « Si le juge décide que Adji Sarr est concernée par un dossier, pour audition en tant que témoin ou en tant que suspecte, il peut la convoquer ou lancer un mandat d’arrêt. Mais le mandat d’arrêt international ne peut être émis que si une personne est en fuite pour se soustraire à l’action de la justice », explique-t-il dans un entretien accordé à L’Observateur ce jeudi 3 avril.

Or, dans le cas de Adji Sarr, cette condition ne semble pas remplie. En quittant le Sénégal peu avant la présidentielle du 24 mars 2024, elle n’était sous le coup d’aucune poursuite judiciaire. Son pays de destination reste inconnu, et aucun mandat de recherche ne pèse sur elle.

Le procès qui opposait Adji Sarr à Ousmane Sonko avait abouti à la condamnation de ce dernier pour corruption de la jeunesse. Selon El Amath Thiam, cette affaire reste d’ordre privé et ne relève pas directement de la loi d’amnistie adoptée par l’Assemblée nationale. « L’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko est privée. Elle ne concerne pas l’amnistie », tranche le président de Justice sans frontière.

Ainsi, malgré la pression exercée par certains députés de l’opposition, la convocation de Adji Sarr demeure incertaine et dépendra uniquement de la volonté des autorités judiciaires. En attendant, le débat autour de cette question continue d’alimenter les discussions politiques au Sénégal.

Lenteurs judiciaires : Ousmane Diagne défend l’indépendance des magistrats

Face aux critiques sur la lenteur du traitement de certains dossiers judiciaires, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a pris la parole ce mercredi devant l’Assemblée nationale. Répondant aux préoccupations des députés, il a défendu le travail des magistrats et insisté sur le respect des procédures pour garantir une justice équitable.

Interpellé par plusieurs députés sur les délais de traitement des affaires en cours, notamment celles liées aux crimes politiques et aux détournements de fonds publics, Ousmane Diagne a réfuté toute idée d’une justice complaisante ou influencée par des intérêts politiques.

« La justice ne se précipite pas si nous voulons tirer tout au clair. L’objectif doit être de garantir une justice crédible et impartiale », a déclaré le garde des Sceaux. Il a souligné que toute précipitation pourrait compromettre l’équité des jugements et engendrer des erreurs judiciaires.

Le ministre a également rappelé que plusieurs réformes ont été engagées pour renforcer l’efficacité du système judiciaire. Parmi celles-ci, la mise en place du Pool Financier Judiciaire (PFJ), chargé de traiter les affaires économiques et financières, ainsi que l’installation de la Haute Cour de justice en décembre dernier.

« Ces nouvelles structures permettront d’accélérer le traitement des dossiers complexes tout en respectant scrupuleusement les règles de droit », a-t-il expliqué.

Ousmane Diagne a insisté sur l’indépendance de la magistrature, affirmant qu’aucune pression ne sera exercée sur les juges pour accélérer ou ralentir certaines affaires.

« Qu’on ne compte pas sur moi pour influencer les magistrats. La justice doit suivre son cours, sans interférence politique », a-t-il martelé.

Le ministre a également salué le travail des magistrats, les qualifiant de « garants du respect de la loi » et rappelant que leur mission est de traiter chaque dossier avec rigueur et objectivité.

Si les explications du ministre ont rassuré une partie des députés, d’autres restent sceptiques. Certains élus de l’opposition estiment que la justice demeure sélective et que certaines affaires traînent volontairement en longueur.

« Nous constatons que certains dossiers avancent plus vite que d’autres. Il y a une instrumentalisation de la justice », a dénoncé un député de l’opposition.

Birahime Seck dénonce un ciblage dans la loi interprétative de l’amnistie : « Une initiative partiale qui promeut l’impunité »

Le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, a vivement réagi aux déclarations du ministre Abdourahmane Diouf, invité ce dimanche de l’émission Point de vue sur la RTS. Dans un message publié sur X, il a dénoncé ce qu’il considère comme un ciblage assumé dans la loi interprétative de l’amnistie, y voyant une nouvelle preuve de son caractère partial et controversé.

Réagissant à l’émission animée par Oumar Gning, Birahime Seck a exprimé un constat alarmant : « Ce ciblage affirmé et assumé par un membre du gouvernement est d’une gravité extrême. » Selon lui, cette approche prouve que l’initiative parlementaire sert avant tout à promouvoir l’impunité, en faveur de certaines personnalités.

Il a insisté sur le fait que c’est au juge d’apprécier la gravité d’un crime, et non à une loi interprétative dictée par des considérations politiques. « Une loi ne peut se substituer au pouvoir judiciaire pour décider de l’innocence ou de la culpabilité d’un individu », a-t-il martelé.

De son côté, Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a défendu la nécessité de cette loi. Selon lui, elle permet de « rendre justice », là où une simple abrogation ou annulation de l’amnistie laisserait « l’impunité entière ».

Mais pour le Forum Civil, cette approche soulève de sérieuses inquiétudes sur le respect de l’État de droit et des principes fondamentaux de la justice. En assumant un ciblage dans cette loi interprétative, le gouvernement s’expose à de nouvelles critiques sur sa gestion du dossier de l’amnistie et son impact sur le climat politique et judiciaire au Sénégal.

Affaire Mansour Faye : Me El Hadj Amadou Sall dément les rumeurs sur un recours en rétractation

Me El Hadj Amadou Sall, avocat de Mansour Faye, a catégoriquement démenti les informations selon lesquelles l’État du Sénégal aurait déposé un recours en rétractation après la décision de la Cour suprême en faveur de son client.

Dans une déclaration faite sur X (anciennement Twitter), Me Sall s’est interrogé sur la véracité d’un tel recours : « Comment une décision de justice rendue hier à 18h, alors que le greffe avait déjà fermé ses bureaux, pourrait-elle faire l’objet d’un recours ? »

L’avocat a dénoncé la propagation de fausses informations, affirmant que « des fake news circulent sur une prétendue requête en rétractation déposée après la fermeture de la Cour suprême, alors que la décision n’a même pas encore été notifiée ».

Il a également rappelé un point essentiel du droit civil, précisant que « devant la Cour suprême, aucun recours n’a d’effet suspensif », ce qui signifie que l’État ne peut empêcher l’exécution de la décision rendue en faveur de Mansour Faye en invoquant une quelconque procédure en cours.

Pour rappel, la Cour suprême a ordonné, ce vendredi 29 mars 2025, au ministre de l’Intérieur de notifier officiellement à Mansour Faye les motifs de son interdiction de sortie du territoire national, ou, à défaut, de le laisser voyager librement.

Mbour : un immeuble de Luc Nicolaï sera mis en vente aux enchères publiques le 17 avril prochain

Un immeuble appartenant au promoteur de lutte Luc Nicolaï, situé à Saly Portudal, dans la région de Mbour, sera mis en vente aux enchères publiques le jeudi 17 avril à partir de 08 heures. Cette procédure judiciaire a été ordonnée par le juge des criées du tribunal de grande instance de Mbour, à la demande de l’hôtelier Bertrand Touly, rapporte le journal Enquête.

Le bien en question, enregistré sous le titre foncier 3498/MB, fait l’objet d’une saisie résultant d’un contentieux judiciaire lié à une affaire de trafic de drogue dans laquelle Luc Nicolaï avait été impliqué et condamné en 2017. Cette vente aux enchères vise à couvrir les dommages et intérêts dus à Bertrand Touly.

L’affaire remonte à 2012, lorsqu’un scandale éclate à Saly impliquant le promoteur de lutte. Luc Nicolaï avait été accusé d’avoir introduit de la drogue dans les bureaux de Bertrand Touly, propriétaire du Lamantin Beach Hôtel. Ce dossier avait entraîné une longue bataille judiciaire, aboutissant à la condamnation de Nicolaï en 2017 par la Cour d’appel de Saint-Louis. Il avait écopé d’une peine de cinq ans de prison, dont un an avec sursis, et d’une amende de 300 millions de FCFA à verser à Bertrand Touly.

Ne s’étant pas acquitté du paiement de cette somme, la justice a procédé à la saisie de son immeuble afin de couvrir la dette. Cette vente judiciaire marque un nouveau tournant dans cette affaire qui a secoué le monde du sport et des affaires au Sénégal.

Lat Diop : Une liberté sous haute surveillance malgré le pourvoi du Parquet général

Le dossier de Lat Diop, ancien Directeur général de la Lonase, connaît un nouveau rebondissement. Alors que la Chambre d’accusation avait accordé sa mise en liberté provisoire sous surveillance électronique, le Parquet général du Pool judiciaire financier a décidé d’introduire un pourvoi en cassation. Cette démarche signifie que l’affaire sera désormais examinée par la Chambre pénale de la Cour suprême.

Le Procureur général avait annoncé son intention de contester la décision, et il a tenu parole en déposant son pourvoi jeudi après-midi. Toutefois, cette initiative interroge certains observateurs : avec les mesures drastiques imposées à Lat Diop, ce recours est-il réellement justifié ? En effet, la décision de la Chambre d’accusation n’accorde pas une liberté totale à l’ancien dirigeant, mais un simple assouplissement des conditions de détention.

Contrairement à l’idée qu’un bracelet électronique lui permettrait de circuler librement tant qu’il reste sur le territoire national, Lat Diop est en réalité soumis à des restrictions sévères :

• Assignation en résidence surveillée : Il ne peut quitter son domicile qu’avec une autorisation écrite du juge d’instruction, et chaque déplacement devra être justifié.

• Confiscation du passeport : Son passeport a été remis au greffe du Pool judiciaire, l’empêchant ainsi de quitter le pays.

• Interdiction de contact : Il lui est interdit d’entrer en relation avec tout témoin ou toute personne impliquée dans l’affaire.

• Obligation de se tenir à disposition de la justice : Il devra répondre à toute convocation des autorités judiciaires en lien avec la procédure.

• Validation du bracelet électronique : Son placement sous surveillance électronique doit encore être validé par un comité technique, qui dispose d’un mois pour se prononcer.

• Sanctions strictes : Toute violation de ces mesures entraînera son arrestation immédiate et son placement sous mandat de dépôt.

Avec un tel encadrement, nombreux sont ceux qui estiment que le recours du Parquet général pourrait ne pas prospérer. La Cour suprême pourrait, en effet, considérer que les restrictions imposées suffisent à garantir le bon déroulement de la procédure sans nécessiter une détention en prison.

Toutefois, la position du Parquet repose sans doute sur des considérations plus larges : envoyer un signal fort en matière de lutte contre la criminalité financière et éviter tout précédent qui pourrait être invoqué dans d’autres affaires.

En attendant la décision de la Cour suprême, Lat Diop demeure sous haute surveillance, privé de toute liberté de mouvement et soumis au strict contrôle de la justice. Sa situation, bien que plus clémente qu’un séjour en prison, reste donc loin d’une véritable liberté.

Mbour Justice critique la loi interprétative de Pastef : « Nous devons vous accompagner, mais dans la vérité et la justice »

Le débat autour de la loi interprétative de la loi d’amnistie, portée par le parti Pastef, s’intensifie, notamment avec la prise de position du mouvement citoyen Mbour Justice. Ce dernier, qui suit avec attention cette question, soulève de nombreuses interrogations sur les implications juridiques de cette loi et la façon dont elle pourrait affecter les citoyens sénégalais, particulièrement en ce qui concerne la gestion des actes de violence et de torture.

Au centre des préoccupations de Mbour Justice se trouvent les critères flous définissant ce qu’est un acte de torture, d’inhumanité ou de violence policière dans le cadre de cette loi interprétative. Lors d’un point de presse, Bakary Diémé, coordonnateur du mouvement, a demandé des éclaircissements sur les situations qui relèveraient de ces qualifications :

  • Qu’est-ce qui sera considéré comme acte de torture ?
  • Qu’est-ce qui constituerait un acte inhumain ou dégradant ?
  • À quel niveau d’agressivité un acte peut-il être qualifié d’acte de torture ?

Mbour Justice semble notamment préoccupé par le traitement juridique des événements survenus lors des manifestations de 2024, où des actes violents ont été commis, notamment l’incendie d’institutions publiques et des saccages dans des lieux comme l’Université Cheikh Anta Diop ou encore des gendarmeries. Le mouvement citoyen s’interroge : les manifestants responsables de ces actes violents seront-ils considérés comme des bandits, des nervis ou de simples manifestants ?

Dans ce contexte, Bakary Diémé critique la possibilité d’une distinction faite entre les violences policières exercées par certains membres des forces de défense et de sécurité (FDS) et les actes de vandalisme commis par les manifestants. Selon lui, « l’action de torturer un manifestant par un FDS » serait-elle juridiquement plus grave que celle d’incendier une gendarmerie ou de saccager une université ? Diémé demande alors pourquoi ces actes violents seraient-ils tolérés et moins punis que d’autres formes de violence.

Mbour Justice critique vivement la sélectivité de la loi interprétative, qu’il considère comme discriminatoire et injuste. Le mouvement soulève des préoccupations concernant la manière dont la loi semble privilégier certains types de violences tout en minimisant la gravité d’autres. Ils pointent notamment du doigt la protection des auteurs de violences, notamment ceux qui ont commis des actes de dégradation dans les institutions publiques et privées.

Bakary Diémé va plus loin en dénonçant une politique de “loi des vainqueurs”, estimant que cette loi ne serait en réalité qu’une tentative de protéger les fautifs politiques au détriment de l’équité et de la justice. Selon lui, la loi pourrait effectivement protéger certains responsables politiques tout en poursuivant les opposants du régime Pastef. Une telle situation risquerait de déstabiliser les principes républicains du pays, et de créer un clivage dangereux au sein de la population.

Le mouvement Mbour Justice évoque également une situation où certaines violences graves commises par des groupes armés ou des nervis seraient amnistiées, tandis que les membres des forces de sécurité qui ont exercé des actes de torture ou de brutalité seraient jugés et punis, ce qui soulignerait une discrimination évidente. Cette question soulève une inquiétude majeure : quels actes doivent être considérés comme « plus graves » et comment équilibrer les jugements dans un contexte aussi complexe ?

Au-delà des questions juridiques, le mouvement appelle à un débat national sur l’avenir du Sénégal. Bakary Diémé déplore que la classe politique soit davantage préoccupée par ses querelles internes que par les véritables défis auxquels le pays est confronté. Il mentionne ainsi la situation socio-économique difficile, où plus de 500 jeunes meurent chaque année en mer, tandis que d’autres prennent des risques en traversant le désert pour chercher une vie meilleure à l’étranger.

Pour Mbour Justice, les problèmes qui secouent le pays, tels que la précarité de l’emploi, les difficultés sociales et l’effondrement du système de santé, doivent être priorisés, bien au-delà des batailles politiques internes. Le mouvement plaide pour un retour à l’unité nationale, où l’intérêt général primerait sur les intérêts partisans. Ils invitent le gouvernement à mettre de côté ses ambitions personnelles et à concentrer ses efforts sur le développement économique et social du pays, au service du peuple sénégalais.

Le message de Mbour Justice est clair : ils demandent une révision de la loi interprétative de Pastef, afin qu’elle soit rééquilibrée et ne favorise pas certains acteurs au détriment de la justice et des principes républicains. Le mouvement insiste sur la nécessité de garantir que tous les actes de violence, qu’ils soient commis par des manifestants ou des membres des forces de sécurité, soient jugés équitablement, dans le respect de la loi et des droits humains.

En conclusion, Mbour Justice appelle à la mobilisation citoyenne pour soutenir la révision de la loi interprétative et pour que le pays retourne aux valeurs républicaines qui permettent d’assurer l’égalité devant la loi et de préserver la paix sociale dans le Sénégal.

Loi d’amnistie : Pastef persiste et signe pour l’adoption de sa proposition de loi interprétative

Le parti Pastef se montre résolument déterminé à faire adopter sa proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, prévue pour être votée le 2 avril prochain à l’Assemblée nationale. Cette décision a été réaffirmée par Ismaela Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du parti, qui a déclaré que rien ne pourra empêcher le passage de ce texte.

Lors d’une prise de parole, Ismaela Diallo a minimisé la vague de contestation entourant cette proposition de loi, portée par le député Amadou Ba. Il a assuré que le parti est prêt à aller de l’avant, convaincu que leur démarche est légitime et nécessaire. Selon lui, la loi interprétative est la meilleure solution, contrairement aux appels à l’abrogation de la loi d’amnistie, qui, selon le vice-président, ne serait pas rétroactive et perdrait son sens.

« Nous voulons éclaircir certains articles de la loi, notamment l’article 1, qui n’était pas suffisamment clair. Nous sommes les législateurs, et notre rôle est de proposer des solutions juridiques adaptées », a ajouté Diallo.

Le projet de loi interprétative a été présenté par Pastef comme un moyen de clarifier certains points de la loi d’amnistie pour éviter toute ambiguïté dans son application. Pour Ismaela Diallo, il s’agit avant tout d’un ajustement juridique nécessaire pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre plus cohérente de la loi.

« Le contenu de cette proposition a été soigneusement réfléchi. L’objectif n’est pas de revenir sur la loi d’amnistie, mais de la rendre plus compréhensible et de clarifier des éléments qui étaient flous », a-t-il expliqué.

Ismaela Diallo a aussi rappelé que le collectif des victimes, qui a soutenu la proposition, renforce la légitimité de cette démarche. « Le 2 avril, nous allons voter cette loi. Nous sommes sereins et confiants, et les opposants doivent respecter les règles », a-t-il insisté.

Malgré les critiques, Pastef se dit déterminé à poursuivre sa dynamique législative. Cette proposition de loi interprétative, qui suscite de vives discussions, semble avoir le soutien de la majorité à l’Assemblée nationale, et le débat du 2 avril pourrait marquer un tournant politique majeur.

La proposition de loi interprétative de Pastef a des implications importantes, tant sur le plan juridique que politique. Elle pourrait avoir un impact considérable sur la loi d’amnistie et sur le climat politique sénégalais. La prochaine session législative sera donc cruciale pour déterminer si cette initiative sera adoptée et comment elle influencera les relations entre les différents acteurs politiques.

Guédiawaye : un logisticien se fait gruger la somme de 67 millions de FCFA par un « faiseur de miracles »

Le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a jugé ce mercredi, Cheikh M. Ndiaye, un marabout de 35 ans accusé d’avoir escroqué un jeune logisticien, Dominique Diop, d’une somme de 67 millions de FCFA. Sous couvert de rituels mystiques, le prévenu aurait manipulé sa victime en lui promettant réussite et prospérité, avant de l’entraîner dans une spirale de dépenses insoutenables.

Les faits remontent à 2023, lorsque Dominique Diop, un jeune logisticien de 25 ans travaillant dans l’entreprise familiale, rencontre Cheikh M. Ndiaye. Ce dernier se présente comme un marabout doté de pouvoirs mystiques extraordinaires. Il lui affirme que des « forces occultes » bloquent sa réussite et qu’il est le seul capable de l’aider à les surmonter. Séduit par cette promesse de prospérité, Diop accepte de se soumettre à un processus de purification censé lever ces « blocages spirituels ».

Au début, les recommandations spirituelles du marabout semblent inoffensives, mais elles prennent rapidement une tournure contraignante et coûteuse : bains mystiques nocturnes sur la plage de Yoff, offrandes d’objets de valeur, et transferts d’argent réguliers. À chaque nouvelle étape, le marabout avertit Diop que l’arrêt du processus entraînerait ruine et malédictions sur sa famille, renforçant ainsi son emprise psychologique.

Pris au piège, Dominique Diop commence à vider ses économies personnelles, utilise les fonds de l’entreprise familiale, et finit par emprunter de l’argent à ses proches. En tout, il remet au marabout un total de 67 millions de francs CFA.

Inquiets des nombreux retraits bancaires effectués par leur frère, son frère et sa sœur décident d’intervenir. Ils arrachent la vérité à Diop et décident de porter plainte. L’enquête ouverte par la brigade de recherches de Keur Massar permet de retracer les transactions suspectes, et le stratagème est mis à jour. Dominique Diop feint alors un dernier paiement et fixe un rendez-vous avec le marabout au rond-point Manoumbé. Cheikh M. Ndiaye, sûr de lui, se rend sur place et tombe dans le piège tendu par les autorités.

Arrêté le 6 mars à 20 heures, Cheikh M. Ndiaye a tenté de minimiser sa responsabilité en affirmant n’avoir reçu que 18 millions de francs CFA. Il rejette la faute sur un certain « Boly », un guide spirituel basé à Touba, actuellement introuvable. Cependant, l’enquête révèle que Ndiaye est un récidiviste, déjà condamné pour des faits similaires dans le passé.

Lors du procès, les preuves contre le marabout sont accablantes : relevés bancaires montrant des transferts suspects, enregistrements audio compromettants dans lesquels il négocie des sommes importantes et des remises d’or. Ces éléments ont permis de construire un dossier solide contre lui. Le procureur a requis une peine de prison ferme d’un an, le remboursement des 67 millions de FCFA et une indemnisation de 5 millions de FCFA pour le préjudice moral subi par la victime.

L’affaire a été mise en délibéré pour ce vendredi, et la décision finale sera rendue après examen des éléments du dossier.

INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE NATIONAL : Mansour Faye gagne l’acte 1 devant le ministre de l’Intérieur

L’ancien ministre des Infrastructures et des Transports du régime du président Macky Sall a gagné son bras de fer avec le ministère de l’Intérieur. Éconduit à deux reprises par la police des frontières de l’aéroport international Blaise Diagne, Mansour Faye avait porté plainte à la Cour Suprême. C’est ainsi que le juge des référés lui a donné raison en enjoignant le ministère de l’intérieur de lever cette interdiction ou encore lui notifier cette mesure administrative.
Éconduit à deux reprises à l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar, l’ancien ministre des Transport peut désormais prendre les airs pour honorer ses voyages sur l’international. Mansour Faye après ses refoulements a saisi la Cour Suprême pour dénoncer ces faits et pour exiger la notification des motivations de ces interdictions. Ainsi, le juge des référés de la Cour suprême a ordonné, ce vendredi 28 mars 2025, au ministre de l’Intérieur d’instruire la Police de l’Air et des Frontières de le laisser voyager librement. De cette injonction, le maire de la ville de Saint-Louis remporte ainsi l’acte 1 de son bras de fer avec les nouvelles autorités.
L’information a été donnée par son conseiller juridique, Me El Hadji Amadou Sall. « Injonction a été faite par le juge des référés liberté de laisser Mansour FAYE voyager librement. Autrement dit, le juge a ordonné au Ministre de l’Intérieur de demander à la Police de l’Air et des Frontières de le laisser vaquer à ses occupations », se réjouit la robe noire sa salue ainsi la posture Républicaine du juge des référés qu’il estime avoir tout simplement dit le droit.
Pour rappel, au-delà de l’ancien ministre des Transports d’autres pontes de l’ancien régime du président Macky Sall ont aussi été éconduits par la police des frontières de l’aéroport international Blaise Diagne pour des raisons qu’ils ignorent si on en croit à leurs propos relayés dans la presse. L’ancien ministre de l’urbanisme a été une fois aussi éconduit. Mais Abdoulaye Saydou Sow a finalement voyagé avec les Lions du Sénégal qui partaient en compétions pour des qualifications de tournois internationaux.

Affaire Abdou Nguer : Convoqué au Commissariat central de Dakar, le chroniqueur entendu puis relâché

Le chroniqueur Abdou Nguer a été convoqué au Commissariat central de Dakar ce mercredi 26 mars 2025 dans le cadre d’une plainte pour injures déposée par Azoura Fall. Après près de sept heures d’audition, il a finalement regagné son domicile, sans être placé en garde à vue. Cette convocation, qui a suscité une vive attention médiatique, s’inscrit dans un climat de tensions verbales entre les deux hommes.

L’affaire prend sa source dans des échanges houleux entre les deux protagonistes. Azoura Fall accuse Abdou Nguer de l’avoir insulté publiquement à travers des déclarations considérées comme diffamatoires et offensantes. Ce dernier, bien connu pour ses prises de parole tranchantes dans le paysage médiatique sénégalais, aurait tenu des propos jugés dégradants et injurieux, ce qui a poussé Azoura Fall à porter plainte.

D’après les premiers éléments de l’enquête, la tension entre les deux hommes aurait débuté lorsque Azoura Fall a critiqué les employés de TFM et de Sen TV, les qualifiant de “nafekh” (hypocrites en wolof). Une attaque qui n’a pas laissé Abdou Nguer indifférent. En réponse, ce dernier aurait répliqué en remettant en question la légitimité et les origines d’Azoura Fall, tout en l’invitant à prouver ses affirmations.

Convoqué dans l’après-midi, Abdou Nguer s’est présenté aux enquêteurs accompagné de son avocat, Me Moussa Diop. Pendant plusieurs heures, il a été interrogé sur la nature exacte de ses propos et sur les intentions qui les sous-tendaient.

Face aux policiers, le chroniqueur n’a pas cherché à atténuer ses déclarations. Au contraire, il a assumé ses propos et a refusé de présenter des excuses à Azoura Fall. Selon Me Moussa Diop, son client considère que ses déclarations étaient une réponse à une attaque personnelle et qu’il ne faisait que défendre son honneur face à des accusations injustifiées.

Les enquêteurs ont tenté de comprendre si ces propos relevaient d’un simple échange verbal entre figures médiatiques ou s’ils constituaient une véritable infraction aux yeux de la loi.

Après son audition, Abdou Nguer a été autorisé à repartir librement. Les forces de l’ordre n’ont pas jugé nécessaire de le placer en garde à vue, estimant que la situation ne présentait pas de caractère urgent ou menaçant.

Cependant, l’affaire est loin d’être close. La plainte d’Azoura Fall suit son cours et il appartiendra à la justice de trancher sur une éventuelle poursuite contre le chroniqueur.

Cet épisode illustre une fois de plus les tensions qui règnent dans le paysage médiatique sénégalais, où les chroniqueurs et figures publiques n’hésitent pas à s’attaquer frontalement, parfois au détriment de la courtoisie et du respect mutuel. Il relance également le débat sur la liberté d’expression et ses limites dans un contexte où les médias sociaux amplifient les polémiques.

Si Abdou Nguer a pu rentrer chez lui après son audition, son bras de fer avec Azoura Fall pourrait bien se poursuivre devant les tribunaux.

Annulation de l’amnistie : les familles des victimes réclament justice

Un an après l’adoption de la loi d’amnistie du 6 mars 2024, qui a effacé les poursuites judiciaires liées aux violences politiques entre 2021 et 2024, le Collectif des familles des victimes refuse de tourner la page. Ce jeudi 27 mars 2025, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux d’Amnesty International Sénégal à Dakar, les membres du collectif ont réaffirmé leur opposition à cette loi, dénonçant un « déni de justice » et réclamant la traduction en justice des responsables.

Face à la presse, un membre du collectif a pris la parole, exprimant la détresse et la colère des familles endeuillées : « Nous ne demandons rien d’autre que la justice pour nos enfants, nos frères et nos maris tombés sous les balles ou disparus dans ces violences politiques. » Pour eux, l’amnistie ne fait qu’enterrer la vérité et empêche l’établissement des responsabilités.

Ce rejet catégorique de la loi est partagé par plusieurs organisations de défense des droits humains, qui estiment qu’elle pourrait favoriser l’impunité et encourager de nouvelles violences. En exonérant de toute responsabilité les auteurs présumés, la loi d’amnistie prive les familles des victimes de leur droit légitime à la justice.

Au-delà de leur combat pour la justice, les membres du collectif ont également pointé du doigt certaines pratiques opportunistes. Ils ont dénoncé l’émergence de groupes accusés d’exploiter leur cause à des fins personnelles.

« Il est inacceptable que certaines personnes créent des collectifs au nom des familles des victimes uniquement pour s’enrichir », ont-ils fustigé, appelant à la vigilance et à la transparence dans la gestion des fonds et du soutien apporté aux victimes.

Malgré les obstacles, le Collectif des familles des victimes reste déterminé à poursuivre son combat. Leur objectif est clair : obtenir justice pour leurs proches et empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent.

« Nous voulons que nos proches reposent en paix, mais cela ne sera possible que lorsque justice leur aura été rendue. »

Le débat autour de la loi d’amnistie reste brûlant au Sénégal, et la pression des familles des victimes pourrait bien remettre en question cette mesure controversée.

Proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie : la société civile appelle les députés à surseoir à l’examen du texte et privilégier le dialogue

La proposition de loi visant à interpréter la loi d’amnistie suscite de vives réactions au sein de la société civile sénégalaise. Dans un communiqué publié ce mercredi 26 mars 2025, plusieurs organisations ont exprimé leurs préoccupations face aux tensions croissantes autour de ce débat juridique et politique. Elles exhortent l’Assemblée nationale à suspendre l’examen du texte et à mettre en place un cadre de concertation impliquant tous les acteurs concernés.

Depuis l’adoption de la loi d’amnistie n°2024-09, la question de son interprétation ou de son éventuelle abrogation continue d’alimenter le débat public. Cette loi, promulguée dans un contexte politique marqué par des tensions et des affrontements, visait à apaiser le climat national en annulant certaines poursuites judiciaires liées aux événements sociopolitiques des dernières années.

Cependant, des divergences sont apparues sur son application et son interprétation. Certains estiment que la loi a été votée sans une prise en compte équitable des différentes parties impliquées. D’autres considèrent qu’elle constitue une entrave au droit à la justice pour les victimes des violences couvertes par l’amnistie.

C’est dans ce contexte que des députés ont récemment déposé une proposition de loi interprétative visant à clarifier certains aspects du texte initial. Ce projet a immédiatement suscité des réactions contrastées, notamment de la part de la société civile, qui y voit une menace pour la stabilité sociale et appelle à la prudence.

Dans son communiqué, la société civile sénégalaise met en garde contre le climat de crispation qui entoure cette initiative législative. Elle souligne « l’existence d’un climat tendu autour de la question de l’abrogation ou de l’interprétation de la loi d’amnistie », une situation qui, selon elle, pourrait accentuer les divisions au sein de la société.

Face à ces tensions, elle appelle l’Assemblée nationale à « surseoir à l’examen de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie » et à favoriser une approche concertée, impliquant notamment les députés, les autorités judiciaires, les leaders religieux, ainsi que les représentants de la société civile.

Cette démarche viserait à éviter une nouvelle fracture sociale en privilégiant un dialogue inclusif, où toutes les parties prenantes pourraient exprimer leurs préoccupations et propositions dans un cadre structuré.

Par ailleurs, la société civile exhorte les acteurs politiques et les médias à adopter une attitude responsable dans leurs prises de position publiques. Elle insiste sur la nécessité d’un discours apaisé, qui respecte les textes en vigueur et les droits fondamentaux des citoyens.

« La société civile invite les acteurs politiques et les médias à faire preuve de responsabilité dans toute prise de position publique, conformément aux textes en vigueur et dans le strict respect des droits et libertés fondamentales des citoyens », indique le communiqué.

Ce rappel s’adresse particulièrement aux figures politiques et aux analystes médiatiques dont les déclarations ont parfois contribué à envenimer le débat.

Enfin, la société civile exprime son attachement au respect des principes de justice et d’équité dans l’application de la loi d’amnistie. Elle insiste sur le fait que tout acte de nature criminelle ou correctionnelle couvert par cette loi doit être examiné de manière impartiale, sans distinction et conformément aux engagements internationaux du Sénégal.

Elle rappelle que l’État sénégalais a ratifié plusieurs conventions internationales garantissant les droits des victimes et l’obligation de rendre justice, notamment en cas de violations graves des droits humains.

« La société civile reste soucieuse de voir sanctionner tous les faits de nature criminelle ou correctionnelle couverts par la loi d’amnistie n°2024-09, sans aucune distinction et quels qu’en soient les auteurs, dans le respect des conventions et accords internationaux signés et ratifiés par l’État du Sénégal », conclut le communiqué.

Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités étatiques ou des députés à l’origine de la proposition de loi n’a été enregistrée. Toutefois, cette sortie de la société civile pourrait accentuer la pression sur l’Assemblée nationale et influencer les décisions à venir.

Dans les prochains jours, il sera déterminant d’observer si les parlementaires maintiendront l’examen du texte ou s’ils opteront pour une concertation nationale, comme le réclame la société civile. Une chose est certaine : cette question ne manquera pas de marquer l’actualité politique sénégalaise dans les semaines à venir.

Sénégal : Lat Diop reste en détention malgré sa liberté provisoire accordée

Lat Diop, ancien ministre et directeur général de la Lonase, devra encore patienter avant de retrouver la liberté. Alors que la chambre d’accusation lui avait accordé une liberté provisoire sous condition du port d’un bracelet électronique, le parquet général du Pool judiciaire financier a décidé de faire appel, bloquant ainsi son élargissement.

Placé sous mandat de dépôt en septembre dernier, Lat Diop espérait sortir de prison après la décision favorable de la chambre d’accusation. Cependant, le parquet général, qui disposait de six jours pour contester cette décision, a saisi la Cour suprême, rendant le pourvoi suspensif. En conséquence, l’ancien ministre reste en détention jusqu’à nouvel ordre, selon le quotidien Les Échos, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 27 mars.

Déterminé à retrouver sa liberté, Lat Diop ne compte pas en rester là. Ses avocats ont prévu de contre-attaquer en portant l’affaire devant la Cour suprême. Leur objectif est de faire annuler l’opposition du parquet et de permettre l’exécution de la décision de la chambre d’accusation.

LIBERTÉ PROVISOIRE DE LAT DIOP : Ballon-sonde ou réelle issue ?

Lat Diop, ancien Directeur Général de la LONASE, incarcéré depuis septembre 2024, a bénéficié d’une mesure de liberté provisoire. Toutefois, cette décision n’est pas définitive et s’accompagne de conditions strictes, notamment le port d’un bracelet électronique. Alors que certains ont laissé entendre qu’il aurait déjà quitté la prison, il apparaît en réalité que Lat Diop reste sous écrou, en attendant l’éventualité d’un recours en cassation par le parquet général.
Une situation qui amène à se poser une question : est-ce une manœuvre visant à sonder l’opinion, plus précisément des « pastefiens », quant à cette décision de liberté provisoire ?
Il convient de noter que la décision de libération pourrait être annulée si le parquet général décide de former un pourvoi en cassation. Ce dernier dispose, en effet, d’un délai de six jours pour contester la mesure devant la Cour suprême. Ce qui laisserait le sort de Lat Diop suspendu, en fonction de l’issue de ce recours.
Si le parquet ne fait pas appel de la décision, l’ancien ministre des Sports pourrait passer la fête de la Korité auprès de sa famille, dans l’intimité de son domicile.


La Dakaroise

Lat Diop en passe d’obtenir une liberté provisoire sous bracelet électronique

L’ancien directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase), Lat Diop, pourrait bientôt retrouver la liberté, sous conditions. Selon des informations relayées par Dakaractu, la chambre d’accusation financière aurait donné une suite favorable à sa demande de liberté provisoire, assortie d’un port de bracelet électronique.

Toutefois, cette décision reste suspendue à un éventuel pourvoi en cassation du parquet, qui pourrait bloquer la procédure et retarder sa mise en liberté.

Lat Diop, également ancien ministre des Sports, est actuellement poursuivi dans une affaire de détournement présumé de fonds publics liés à la gestion de la Lonase. Son incarcération avait fait grand bruit, tant en raison de son poids politique que des accusations portées contre lui.

L’annonce de sa possible remise en liberté intervient alors que plusieurs figures de l’ancien régime font face à des poursuites judiciaires dans le cadre des enquêtes sur la mauvaise gestion des finances publiques.

Si ses proches et ses partisans voient dans cette décision un signe d’apaisement, d’autres estiment qu’il ne devrait pas bénéficier de cette mesure tant que l’affaire n’a pas été totalement jugée.

L’issue de ce dossier dépendra désormais de la réaction du parquet, qui pourrait décider de saisir la Cour de cassation pour contester cette décision et maintenir Lat Diop en détention.

En attendant, l’ancien ministre reste dans l’incertitude quant à son avenir judiciaire, alors que le Sénégal continue de vivre une période marquée par de nombreuses affaires liées à la reddition des comptes.

Condamnation de l’activiste Ardo Gningue : deux ans de prison avec sursis et une amende de 200 000 FCFA

Ce mercredi 26 mars, le Tribunal des Flagrants Délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire opposant l’activiste Ardo Gningue au ministère public. Reconnu coupable de propos contraires aux bonnes mœurs, le jeune militant a été condamné à une peine de deux ans de prison avec sursis, assortie d’une amende de 200 000 FCFA.

L’affaire trouve son origine dans une publication sur les réseaux sociaux où Ardo Gningue s’adressait au procureur de la République en des termes jugés irrespectueux. Cette sortie lui avait valu son interpellation et son placement en détention pour une dizaine de jours.

Lors du procès, le parquet avait requis une peine de six mois de prison, dont trois ferme. Cependant, le tribunal a finalement opté pour une sanction plus lourde en termes de durée, mais assortie d’un sursis, permettant ainsi à l’activiste de recouvrer immédiatement la liberté.

Cette décision marque une nouvelle étape dans le débat sur la liberté d’expression au Sénégal, notamment en ce qui concerne les publications sur les réseaux sociaux et leurs éventuelles implications judiciaires.

Drame à Mbour : Une mère empoisonne ses deux enfants avec du « Khémé »

Une tragédie secoue le quartier Médine de Mbour, où une mère a été arrêtée et placée en garde à vue après avoir avoué avoir empoisonné ses deux enfants, âgés d’un et quatre ans, avec une substance toxique connue sous le nom de « Khémé » (cristaux de soude).

L’affaire a pris un tournant dramatique après la publication des résultats du certificat de genre de mort, qui ont révélé que les deux enfants ont ingéré un repas contenant du « Khémé », une substance hautement toxique souvent utilisée dans le nettoyage industriel.

Les enquêteurs ont rapidement orienté leurs soupçons vers la mère, Y. Tine, qui a reconnu son geste lors de son interrogatoire. Cependant, les raisons qui l’ont poussée à commettre cet acte abominable restent encore floues.

Selon les sources policières, après le décès de ses enfants, Y. Tine a tenté de mettre fin à ses jours en ingérant une autre substance toxique. Elle a été retrouvée inanimée et transportée d’urgence à l’hôpital où elle a reçu des soins intensifs. Une fois son état stabilisé, elle a été immédiatement placée en garde à vue et devra répondre de ses actes devant la justice.

Ce drame a provoqué une onde de choc à Médine, où les habitants restent sidérés par l’ampleur de l’horreur. Des voisins décrivent une mère discrète et sans antécédents de violence apparente, rendant son acte encore plus incompréhensible.

« Nous n’aurions jamais imaginé qu’une telle chose puisse arriver ici. Nous sommes sous le choc », confie un habitant du quartier.

Si Y. Tine a reconnu avoir tué ses enfants, les enquêteurs s’interrogent encore sur ses motivations profondes. Des experts en psychiatrie pourraient être sollicités afin d’évaluer son état mental et de comprendre les circonstances qui l’ont poussée à commettre cet infanticide.

En attendant la suite des investigations, elle risque de lourdes charges judiciaires, notamment pour homicide volontaire sur mineurs.

Thierno Alassane Sall interpelle le PASTEF sur l’abrogation de la loi d’amnistie : Un engagement remis en question ?

L’abrogation de la loi d’amnistie continue de susciter des tensions au Sénégal, en particulier entre Thierno Alassane Sall, leader de la République des Valeurs (RV), et le parti au pouvoir, le PASTEF. Dans un récent post sur X (anciennement Twitter), Thierno Alassane Sall a tenu à rappeler un engagement majeur du PASTEF lors de la campagne présidentielle : l’abrogation de la loi d’amnistie, qui avait été largement critiquée pour son caractère sélectif et ses implications politiques.

Ce rappel intervient alors que le gouvernement semble hésitant sur cette question, suscitant la frustration de plusieurs acteurs politiques et de la société civile.

Dans sa publication, Thierno Alassane Sall cite un manifeste publié le 1er mars 2024, signé par 222 universitaires, dont des agrégés et des professeurs titulaires en droit, qui affirmaient clairement que l’abrogation de la loi d’amnistie était juridiquement possible après l’élection d’un nouveau président.

« Même dans l’hypothèse d’une validation constitutionnelle, aucune disposition ni principe ne s’opposerait à une abrogation de l’amnistie après l’élection d’un nouveau président. »

Selon TAS, ces déclarations démontrent sans ambiguïté que l’abrogation de la loi d’amnistie ne souffre d’aucun obstacle légal. Il reproche ainsi au PASTEF de tergiverser sur un engagement pourtant clair et attendu par une large frange de la population.

Lors de la campagne présidentielle de 2024, le PASTEF et son candidat Bassirou Diomaye Faye avaient promis de revenir sur la loi d’amnistie, adoptée sous Macky Sall, et qui avait permis à plusieurs personnalités politiques de bénéficier d’un effacement judiciaire.

Toutefois, depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye, le gouvernement n’a pas encore engagé de démarche formelle pour abroger cette loi, suscitant l’incompréhension de nombreux citoyens et militants.

Thierno Alassane Sall ne cache pas son agacement face à cette situation et adresse un message fort au PASTEF :

« C’est sans ambiguïté. PASTEF reste le seul à y voir matière à interpréter. Ñu jub, di jubal, tey jubbanti. Gor ca wax ja. »

Par cette déclaration en wolof, il insiste sur la nécessité de respecter la parole donnée et d’éviter les justifications qui, selon lui, ne tiennent pas debout.

L’adoption de la loi d’amnistie avait pour but d’apaiser les tensions politiques et de permettre une réconciliation nationale après les violences et arrestations massives de 2021 à 2024. Toutefois, de nombreuses voix s’étaient élevées pour dénoncer un effacement sélectif de crimes et délits, permettant à certains acteurs politiques d’échapper à la justice.

Aujourd’hui, l’idée d’abroger partiellement cette loi suscite un grand débat au sein de la classe politique. D’un côté, ceux qui estiment qu’il faut revenir dessus pour permettre des poursuites judiciaires équitables. De l’autre, ceux qui considèrent que revenir sur cette loi pourrait raviver les tensions et diviser davantage la société sénégalaise.

Le message de Thierno Alassane Sall s’ajoute à d’autres appels provenant d’opposants et de membres de la société civile, qui exigent une position claire du gouvernement sur ce sujet.

Pour l’instant, le PASTEF n’a pas officiellement répondu à cette interpellation. Mais cette question risque de devenir un test crucial pour le gouvernement Bassirou Diomaye Faye, qui devra choisir entre tenir ses engagements ou adopter une position plus pragmatique pour préserver la stabilité politique.

ICS : Un bras de fer avec l’État autour de 192 milliards de redevances impayées

Les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) sont au cœur d’un scandale financier de grande ampleur. L’entreprise, contrôlée par le groupe Indorama, doit 192 milliards de francs CFA à l’État sénégalais au titre des redevances minières impayées depuis plus de deux décennies. Malgré les exigences des autorités sénégalaises, ICS persiste dans son opacité financière et refuse catégoriquement d’intégrer un représentant de l’État dans son conseil d’administration.

Contrairement aux 14 autres sociétés minières du pays, où l’État sénégalais est actionnaire et dispose d’un siège au conseil d’administration à travers la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN), ICS bloque toute tentative d’inclusion. Pourtant, l’État détient 5% du capital des ICS, ce qui devrait lui permettre d’avoir un droit de regard sur la gestion de l’entreprise.

Ce refus d’intégration alimente les suspicions sur la transparence de la gestion financière des ICS. La question que se posent de nombreux observateurs est simple : que cherche à dissimuler ICS ? Si l’entreprise verse des dividendes à l’État, pourquoi refuse-t-elle que ce dernier accède aux chiffres réels de sa gestion ?

Selon un rapport de la Cour des Comptes, ICS devait payer 121,5 milliards de FCFA de redevances à l’État entre 2000 et 2019. Aujourd’hui, ce montant a grimpé à 192 milliards de FCFA, et pourtant, aucun paiement significatif n’a été effectué.

Un expert interrogé par Libération rappelle que cette exonération fiscale tacite dure depuis plus de 40 ans, une situation qui existait alors que le président Bassirou Diomaye Faye n’avait qu’un an. Cette déclaration ironique souligne l’ampleur du laisser-faire des administrations successives, qui ont permis à ICS d’opérer en dehors des règles fiscales classiques.

Face à cette résistance persistante, le ministère des Mines a adressé une lettre officielle aux ICS, exigeant le respect des obligations fiscales et administratives en vigueur. La Primature examine actuellement les clauses de la convention minière qui protège ICS depuis plusieurs décennies.

Si le bras de fer se durcit, l’État pourrait :

  • Exiger le paiement immédiat des 192 milliards de FCFA
  • Demander un audit complet des comptes d’ICS
  • Renégocier la convention minière pour y inclure plus de transparence et un contrôle étatique renforcé

L’affaire ICS rappelle que certaines multinationales opérant au Sénégal bénéficient d’avantages fiscaux exorbitants, souvent sans contrôle efficace de l’État. L’opacité qui entoure cette entreprise pourrait cacher l’un des plus gros scandales financiers du pays.

La balle est désormais dans le camp des autorités sénégalaises. Laisser ICS poursuivre cette politique fiscale opaque reviendrait à cautionner une évasion fiscale massive, tandis que mener un bras de fer frontal avec la multinationale Indorama pourrait s’avérer un combat politique et économique complexe.

Proposition de loi sur l’amnistie : Cheikhna Keita dénonce les motivations du Pastef et s’oppose à la « diabolisation des forces de l’ordre »

La proposition de loi sur l’amnistie continue d’alimenter de vifs débats au sein de la classe politique sénégalaise. Cheikhna Keita, ancien commissaire de police et leader du Nouveau Front Force-Alternative, s’est fermement opposé à cette initiative lors d’une conférence de presse. Il accuse le Pastef de vouloir manipuler l’opinion publique en exonérant certains acteurs des violences politiques tout en pointant du doigt les forces de sécurité.

Cheikhna Keita a défendu avec vigueur les forces de défense et de sécurité, dénonçant une volonté manifeste de les isoler et de les rendre seules responsables des violences survenues ces dernières années.

« Il n’y a pas de crime ni de délit pour un agent des forces de l’ordre tant qu’il agit dans le cadre normal de sa mission. Nous avons toujours mené des enquêtes pour établir les circonstances d’usage de la force. Aujourd’hui, nous devons refuser qu’on incrimine uniquement les policiers en citant un nombre de 80 victimes, tout en exonérant d’autres acteurs sous prétexte de motifs politiques. »

Pour lui, le débat est biaisé depuis le départ. Il rappelle que les forces de l’ordre ont agi dans un contexte de troubles majeurs, souvent confrontées à des manifestations violentes où leur propre sécurité était menacée.

L’ancien commissaire a aussi dénoncé une lecture sélective des événements, estimant que l’opposition cherche à masquer certaines vérités :

« On ne cherche pas à comprendre l’origine des incidents. Qui a attaqué en premier ? Quelles étaient les circonstances exactes de chaque décès ? Ceux qui présentent ces chiffres comme des preuves de répression veulent nous tromper. Ils créent une situation qui les dégage de toute responsabilité, tout en enfermant les forces de l’ordre dans un rôle de bourreaux. »

Selon lui, la proposition de loi actuelle ne garantit pas une amnistie juste et équilibrée mais vise plutôt à absoudre certains acteurs politiques tout en maintenant une pression sur les forces de l’ordre.

Alors que le projet d’amnistie devait être un levier d’apaisement, il semble désormais être une source supplémentaire de tensions. Le Pastef et ses alliés insistent sur la nécessité de réhabiliter les militants poursuivis sous l’ancien régime, tandis que Cheikhna Keita et d’autres acteurs estiment que cette approche occulte les véritables responsabilités et stigmatise les forces de sécurité.

LE PROCÈS DE LA FERMETURE DE SA BOULANGERIE FIXÉ AU 27 MARS : Baba Aïdara persiste : « la miche de pain peut coûter 100 F CFA »

Le 27 mars prochain, le tribunal de Saint-Louis se prononcera sur le procès concernant la fermeture de la boulangerie « Oumar Aïdara », appartenant au journaliste Baba Aïdara. Cette décision fait suite à un incident où Baba Aïdara et son employé, Mohamed Gueye, ont été arrêtés pour avoir opposé une résistance lors d’une action d’agents assermentés. Les deux hommes ont été accusés d’invectives, d’injures et de voies de fait. Toutefois, après intervention du directeur régional du Commerce de Saint-Louis, ils ont été libérés. Par lettre adressée au commissaire central, le directeur a requis la levée de la garde à vue de Baba Aïdara et Mohamed Gueye, conformément à la loi 2021-25 sur les prix et la protection du consommateur.
Après sa libération, Baba Aïdara s’est exprimé publiquement dans une vidéo où il a défendu sa position concernant le prix du pain. Il a affirmé que la miche de pain pouvait être vendue à 100 F CFA. Selon lui, cela est rendu possible grâce à la baisse de 4 000 F CFA du prix du sac de farine. Le journaliste et propriétaire de la boulangerie explique que cette décision de vendre le pain à 100 F CFA a été prise avant le début du Ramadan, en accord avec ses employés.
Baba Aïdara promet également de tenir une conférence de presse dans les prochains jours, où il dévoilera des stratégies pour permettre la vente du pain à ce prix.
Mais, malgré cet argumentaire, la direction régionale du Commerce a procédé à la fermeture de la boulangerie de Baba Aïdara en attendant la décision du tribunal. Ce dernier devra se prononcer le 27 mars sur la légalité de cette fermeture et les accusations portées contre le journaliste.

Dionewar : Le maire Lansana Sarr écroué pour trafic de migrants et escroquerie

L’affaire secoue la commune insulaire de Dionewar, dans la région de Fatick. Le maire Lansana Sarr et plusieurs de ses proches collaborateurs ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction, selon des informations rapportées par Seneweb. Une information judiciaire a été ouverte pour des faits d’une gravité exceptionnelle : association de malfaiteurs, trafic de migrants, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie.

Cette décision fait suite au déferrement du groupe, mardi dernier, au parquet financier par la brigade de gendarmerie de Foundiougne. Leur arrestation découle de l’interception en haute mer de deux pirogues transportant 547 migrants, dans ce qui s’apparente à une vaste opération de migration clandestine.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les autorités locales soupçonnent un réseau structuré, avec une implication active d’acteurs politiques et administratifs dans l’organisation de ces départs périlleux vers l’Europe. Le rôle central joué par l’édile de Dionewar dans cette affaire soulève de vives inquiétudes au sein de l’opinion publique.

Cette affaire met en lumière les liens préoccupants entre certaines autorités locales et les réseaux de trafic de migrants, au moment où le Sénégal est confronté à une recrudescence des tentatives d’émigration clandestine, souvent au prix de nombreuses vies humaines.

Les investigations se poursuivent pour établir l’ampleur du réseau et déterminer les responsabilités exactes de chacun des mis en cause. En attendant, le maire Lansana Sarr et ses co-prévenus restent en détention préventive, dans l’attente de leur procès.

Affaire LONASE : La Cour d’appel de Dakar se penche sur la demande de liberté provisoire de Lat Diop le 26 mars

Après un premier report, la Chambre d’accusation financière de la Cour d’appel de Dakar examinera, le 26 mars 2025, l’ordonnance de refus de mise en liberté provisoire rendue par le juge d’instruction financier contre Lat Diop, ancien directeur général de la LONASE (Loterie nationale sénégalaise).

Sous mandat de dépôt depuis septembre 2024, Lat Diop fait face à de lourdes accusations de détournement de deniers publics portant sur un montant estimé à huit milliards de francs CFA. Cette affaire, qui suscite une vive attention dans l’opinion publique, s’inscrit dans le cadre d’une vaste enquête financière ouverte par les autorités judiciaires.

Selon des sources proches du dossier, la défense de l’ancien DG a introduit une demande de liberté provisoire, jugée non fondée par le magistrat instructeur. Une décision contestée par ses avocats, qui ont interjeté appel. C’est donc ce recours que la chambre d’accusation va trancher lors de l’audience prévue dans moins d’une semaine.

L’affaire Lat Diop, au-delà de sa dimension judiciaire, a également des répercussions politiques, compte tenu du profil de l’accusé, ancien responsable public et figure bien connue de la scène politico-administrative sénégalaise.

La décision de la Cour d’appel est donc très attendue. Elle pourrait soit conforter la ligne de fermeté adoptée par le juge d’instruction, soit ouvrir la voie à une remise en liberté provisoire dans un dossier qui s’annonce déjà long et complexe.

Proposition de loi d’interprétation : Amadou Ba réclame justice pour les victimes des manifestations

Le député de Pastef, Amadou Ba, a pris position ce jeudi 20 mars 2025, en faveur de la proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie, affirmant qu’elle vise à garantir que les responsables des crimes commis lors des manifestations politiques entre mars 2021 et février 2024 soient jugés et punis.

« Ils vont payer pour tous ces crimes, et c’est l’interprétation de la loi que nous avons proposée qui va le permettre. C’est pourquoi nous n’avons pas opté pour l’abrogation », a déclaré le parlementaire lors d’une conférence de presse.

Selon Amadou Ba, la proposition de loi d’interprétation ne vise pas à protéger les militants de son parti, mais plutôt à garantir le respect de l’État de droit et des engagements internationaux du Sénégal. Il estime que la loi d’amnistie, telle qu’elle a été adoptée, va à l’encontre des conventions internationales signées par le Sénégal, notamment celles qui interdisent la torture et les atteintes graves aux droits de l’homme.

« Notre pays a signé des conventions internationales contre la torture, et ces faits ne peuvent donc pas être amnistiés, car cela irait à l’encontre de notre propre Constitution », a-t-il souligné.

Il insiste sur le fait que les crimes graves, y compris les actes de torture et les assassinats présumés commis par certaines forces de sécurité lors des manifestations, ne peuvent être balayés d’un revers de main par une loi d’amnistie générale.

La loi d’amnistie adoptée stipule que toutes les infractions criminelles commises entre mars 2021 et février 2024 dans un contexte politique ou de manifestations sont effacées. Cette mesure a été vivement critiquée par plusieurs organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une tentative d’effacer des crimes graves sans justice pour les victimes.

Pour Amadou Ba, cette approche est une menace pour la crédibilité de la justice sénégalaise. Il dénonce une forme de discrimination dans l’application de la loi, qui permettrait à certains acteurs politiques ou sécuritaires d’échapper à la justice, alors que les victimes et leurs familles attendent toujours des réponses.

Face à cette situation, Amadou Ba et d’autres députés ont déposé une proposition de loi d’interprétation visant à préciser que l’amnistie ne peut pas couvrir les crimes graves, notamment la torture, les meurtres et les violations des droits humains.

« C’est pourquoi nous avons proposé l’interprétation de la loi afin que la justice puisse faire son travail », a-t-il précisé.

L’objectif de cette démarche est d’éviter l’impunité et de s’assurer que tous ceux qui ont commis des infractions graves soient jugés, quelles que soient leurs appartenances politiques ou institutionnelles.

Levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop : l’Assemblée se prononcera ce vendredi

Le dossier Tabaski Ngom, dans lequel le député Moustapha Diop est impliqué, prend un tournant décisif. Ce vendredi 21 mars 2025, les députés se réuniront en plénière pour examiner la demande de levée de l’immunité parlementaire du maire de Louga. L’Assemblée nationale, à travers un communiqué de presse, a annoncé que la Commission ad hoc, qui a auditionné l’ancien ministre, soumettra ses conclusions lors de cette séance cruciale.

L’ordre du jour de la séance plénière, prévue pour 15 heures, se concentrera sur l’examen de la demande concernant la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. La Commission ad hoc a été chargée de statuer sur cette affaire et ses conclusions seront soumises à l’Assemblée pour validation.

Dans cette affaire, Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor et ancienne agente-comptable de l’APROSI, placée sous mandat de dépôt, est poursuivie pour détournement présumé de fonds publics. Elle aurait décaissé 700 millions de FCFA qu’elle aurait prêtés à Moustapha Diop pour financer sa campagne électorale lors des dernières élections législatives. Momath Ba, l’ancien Directeur général de l’APROSI, également cité dans l’affaire, a versé une caution de 90 millions de FCFA pour bénéficier d’un contrôle judiciaire.

Le député Moustapha Diop, pour la première fois, a pris la parole sur cette affaire dans une interview exclusive accordée à Jacob Post TV. Il a fermement démenti les accusations, précisant : « J’ai financé intégralement ma campagne électorale avec mes propres fonds. Tout l’argent que j’ai utilisé peut être retracé. Par conséquent, je n’ai rien à cacher. Si on demandait aux candidats de justifier leur financement, je serais le premier à le faire. »

Interprétation de la loi d’amnistie : le Pastef justifie sa démarche

En conférence de presse ce jeudi, le groupe parlementaire Pastef, conduit par son président Ayib Daffé et le vice-président Amadou Ba, a défendu la proposition d’interprétation de la loi d’amnistie. Un sujet qui suscite d’intenses débats depuis son introduction dans l’agenda parlementaire.

Alors que l’opposition critique une démarche jugée inopportune et potentiellement dangereuse, les députés du parti au pouvoir estiment nécessaire d’apporter des clarifications juridiques à cette loi pour assurer une application conforme aux normes internationales. Amadou Ba a insisté sur l’importance de cette initiative, affirmant que « cette interprétation vise à lever toute ambiguïté et à garantir une justice équitable pour tous ».

Selon Amadou Ba, la proposition d’interprétation de la loi d’amnistie ne vise pas à modifier son essence mais à en préciser la portée, notamment en ce qui concerne les bénéficiaires et les actes couverts. « L’objectif est de s’assurer que cette loi ne laisse place à aucune injustice et qu’elle ne soit pas instrumentalisée à des fins politiques », a-t-il déclaré.

Toutefois, l’opposition considère cette initiative comme une tentative du pouvoir de redéfinir à son avantage les effets de la loi d’amnistie. Des figures politiques et des observateurs juridiques alertent sur le risque de manipulation de la justice pour écarter certains adversaires ou, au contraire, protéger des alliés.

Amadou Ba a par ailleurs souligné que l’interprétation de la loi vise à l’aligner avec les principes du droit international, en particulier ceux relatifs aux droits de l’homme et à la justice transitionnelle. « Nous devons nous assurer que l’application de cette loi respecte les engagements internationaux du Sénégal », a-t-il ajouté.

Si le Pastef plaide pour une clarification juridique, les opposants au projet y voient une tentative de consolidation du pouvoir et une entrave à une amnistie jugée déjà suffisante dans son cadre initial. L’Assemblée nationale devra débattre dans les prochains jours de cette proposition, qui pourrait avoir des conséquences majeures sur la scène politique sénégalaise.

Escroquerie sur les fonds Covid-19 : le comédien Moussa Seck placé sous mandat de dépôt

L’artiste-comédien Moussa Seck est au cœur d’un scandale financier retentissant. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge du cinquième cabinet financier pour escroquerie portant sur les deniers publics, faux et usage de faux.

Selon le journal Libération, cette arrestation fait suite à une enquête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), qui a mis à jour une vaste opération frauduleuse liée à la convention État-employeurs, mise en place durant la période de la pandémie de Covid-19 pour soutenir les entreprises impactées.

Moussa Seck est accusé d’avoir monté un faux dossier comportant des employés fictifs, ce qui lui a permis de percevoir indûment la somme de 8,8 millions de francs CFA versée par l’État. La Division des investigations criminelles (DIC) l’a interpellé avant de le présenter au Pool judiciaire financier (PJF), ce mercredi 19 mars, suite à un mandat d’amener émis dans le cadre de l’information judiciaire ouverte après le rapport accablant de l’Ofnac.

Le comédien n’est d’ailleurs pas le seul mis en cause dans cette affaire. Deux autres personnes avaient déjà été inculpées pour concussion, selon les informations de Libération. L’enquête suit son cours, mais les premiers éléments laissent présager un scandale aux ramifications profondes, susceptible d’éclabousser plusieurs autres bénéficiaires frauduleux de cette convention.

L’affaire suscite déjà de vives réactions dans le milieu artistique et au sein de l’opinion publique, tant elle jette une ombre sur l’intégrité de certaines figures médiatiques bénéficiant de la confiance du public.

Arrestation de Baba Aidara : le journaliste poursuivi pour concurrence déloyale après la vente de pain à bas prix

Le journaliste et entrepreneur Baba Aidara a été arrêté ce mercredi à Saint-Louis pour des faits de concurrence déloyale liés à l’exploitation de sa boulangerie. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, il a expliqué les circonstances de son arrestation, affirmant qu’il s’agissait d’un acte de solidarité envers les habitants de son quartier.

Propriétaire d’une boulangerie à Saint-Louis depuis 2023, Baba Aidara a décidé de fixer le prix de la miche de pain à 100 francs CFA, soit la moitié du tarif habituellement pratiqué dans la ville, fixé à 200 francs CFA. Selon lui, cette décision faisait suite à la baisse du prix du sac de farine, passé de 22 000 à 16 000 francs CFA.

« Je suis à l’intérieur d’une voiture de la police. Mon seul tort, c’est que j’ai grandi dans un quartier pauvre. Et Dieu a fait que j’ai les moyens d’ouvrir une boulangerie à Saint-Louis. Je me suis dit qu’en tant que résident du quartier, je vais diminuer le prix du pain », a-t-il déclaré dans sa vidéo.

Son initiative visait à alléger les charges des ménages en cette période économique difficile. Toutefois, cette réduction drastique du prix du pain a suscité la colère de plusieurs boulangers locaux, qui y ont vu une concurrence déloyale menaçant l’équilibre du marché.

Les autorités ont rapidement réagi en procédant à l’arrestation du journaliste, l’accusant de ne pas respecter les règles établies par l’Union des boulangers. Ces derniers estiment que la tarification du pain doit suivre des normes précises pour éviter toute distorsion du marché.

Baba Aidara, de son côté, rejette toute intention de nuire à ses confrères boulangers. Il soutient que son action était motivée par un souci d’entraide et qu’il ne faisait qu’adapter son prix aux nouvelles réalités du coût des matières premières.

Affaire de trafic de migrants : le maire de Dionewar et ses complices en détention provisoire

L’affaire du trafic de migrants impliquant le maire de Dionewar, Lassana Sarr, prend une nouvelle tournure. Présentés ce mardi 18 mars 2025 devant le parquet financier après leur arrestation par la brigade de gendarmerie de Foundiougne, l’édile et ses six co-accusés ont bénéficié d’un retour de parquet ce mercredi 19 mars. Selon les informations rapportées par la RFM, ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie.

L’enquête a été déclenchée à la suite de l’interception d’une embarcation transportant 241 candidats à la migration irrégulière. Ces migrants, en quête d’une vie meilleure, tentaient de rallier clandestinement les côtes européennes dans des conditions extrêmement précaires. Alertées, les forces de sécurité sont intervenues pour secourir ces personnes, avant d’ouvrir une enquête sur le réseau qui organisait ces départs illégaux.

Les investigations ont rapidement conduit à l’arrestation du maire de Dionewar, soupçonné d’être un acteur clé dans l’organisation de ces voyages clandestins. Ses complices présumés, dont des passeurs et des logisticiens, auraient joué un rôle actif dans la mise en place de l’itinéraire et la collecte des fonds auprès des candidats au voyage.

D’après les premiers éléments de l’enquête, le réseau démantelé fonctionnait selon un mode opératoire bien rodé. Les migrants, souvent issus de milieux défavorisés, étaient approchés par des intermédiaires qui leur promettaient un passage sécurisé vers l’Europe moyennant des sommes conséquentes. Une fois le paiement effectué, ils étaient acheminés vers des points de départ discrets, notamment sur les côtes du Sine-Saloum, où des embarcations de fortune les attendaient.

Ce mode opératoire n’est pas sans rappeler les nombreuses tragédies qui ont endeuillé le Sénégal ces dernières années, avec des centaines de jeunes périssant en mer faute de conditions de voyage sécurisées.

L’implication d’un élu local dans une affaire aussi grave suscite l’indignation. Le maire de Dionewar, censé incarner l’autorité et la protection de ses administrés, se retrouve au cœur d’un scandale qui met en lumière la complexité du phénomène migratoire au Sénégal.

Les autorités judiciaires, conscientes de l’ampleur de l’affaire, ont promis d’aller au bout de l’enquête afin d’identifier l’ensemble des ramifications du réseau. Pour l’instant, la détention provisoire de Lassana Sarr et de ses complices permet aux enquêteurs de poursuivre leurs investigations et de déterminer si d’autres personnalités ou structures sont impliquées.

Affaire du prêt non remboursé : Moustapha Diop, seul contre tous devant la commission ad hoc

L’audition du député-maire de Louga, Moustapha Diop, devant la commission ad hoc de l’Assemblée nationale, a pris des allures de bras de fer politique et judiciaire. Accusé par l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom d’un prêt non remboursé, l’élu a choisi d’affronter seul les membres de la commission, sans avocat ni accompagnant, affichant une sérénité assumée.

Présent dès 14h30, soit une demi-heure avant l’heure officielle de convocation, Moustapha Diop a voulu donner le ton : celui d’un homme déterminé à s’expliquer, sans faux-fuyants. Pendant plus de deux heures, il a répondu aux questions des parlementaires, sans esquive. « Je me suis présenté seul, sans avocat, prêt à répondre à toutes les questions », a-t-il confié dans un entretien exclusif accordé à L’Observateur, soulignant ainsi sa volonté de transparence.

Mais l’audition a révélé une première zone d’ombre : l’écart entre le montant évoqué par la plaignante — 700 millions de FCFA — et celui mentionné dans le rapport de la commission — 300 millions. Une contradiction que Moustapha Diop n’a pas manqué de relever : « Quand j’ai demandé des preuves, ils m’ont répondu qu’elle avait déclaré que je l’avais maraboutée. C’est très léger comme argument », a-t-il ironisé.

Autre point de friction : la volonté de la commission de lever son immunité parlementaire. « On m’a dit que j’étais entendu à titre de simple témoin. Mais alors, pourquoi vouloir lever mon immunité alors que je suis prêt à répondre à la justice ? », s’interroge-t-il. Une position qu’il assume pleinement, allant jusqu’à proposer lui-même de renoncer à cette protection : « Je suis prêt à lever mon inviolabilité pour répondre directement », a-t-il martelé.

Moustapha Diop veut faire de cette affaire un exemple de sa transparence et de sa bonne foi. En refusant tout accompagnement juridique, il entend prouver qu’il n’a rien à cacher. Mais cette posture suffira-t-elle à apaiser les tensions ou à convaincre la commission de l’abandonner à la seule justice ?

Pour l’instant, le mystère demeure entier. La commission ad hoc poursuivra-t-elle la procédure de levée d’immunité ? La justice s’en saisira-t-elle rapidement ? En attendant, cette confrontation n’a fait qu’épaissir les zones d’ombre d’un dossier aux allures de duel judiciaire inévitable.

Dakar : Six mois de prison requis contre l’activiste Ardo Gningue pour des propos jugés injurieux

Le parquet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, contre l’activiste Ardo Gningue. Ce dernier est poursuivi pour des propos jugés injurieux et contraires aux bonnes mœurs.

Selon le ministère public, l’activiste aurait utilisé le mot « thiapa », une expression considérée comme péjorative et attentatoire à la décence publique. « Ce sont des propos qui sont contraires à nos bonnes mœurs », a soutenu le procureur lors de l’audience. Il a également estimé que les déclarations de l’activiste relevaient d’une volonté manifeste de faire le buzz.

Le parquet a ainsi demandé au tribunal de condamner Ardo Gningue à une peine exemplaire afin, selon lui, de décourager ce genre de dérives sur la place publique.

Le délibéré est attendu pour le 26 mars prochain. D’ici là, l’affaire continue de susciter des réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où le débat est relancé sur la liberté d’expression et les limites du discours public.

Affaire des 700 millions : Moustapha Diop clame son innocence et répond à Tabaski Ngom

Au lendemain de son passage devant la commission Ad hoc, ce mardi, le député-maire de Louga, Moustapha Diop, est monté au créneau pour défendre son honneur face aux accusations de détournement présumé de plus de 700 millions de francs CFA. S’exprimant sur les ondes de la RFM, l’élu a vigoureusement nié toute implication dans cette affaire, tout en répondant aux graves allégations formulées par Tabaski Ngom.

« La dame dit m’avoir prêté de l’argent et elle n’a montré aucune décharge. Elle dit être maraboutée. Ce qui est sûr et certain, je ne dois de l’argent à personne. En plus, une dette n’est pas un crime. Mais je répète, je ne dois absolument rien à personne », a déclaré Moustapha Diop, balayant ainsi d’un revers de main toutes les accusations portées contre lui.

L’affaire a pris une tournure encore plus polémique après la diffusion d’un message audio adressé par Tabaski Ngom à l’avocat Me Bamba Cissé. Dans cet enregistrement, la dame accuse frontalement le député de l’avoir maraboutée, tout en exprimant sa profonde détresse : « Je ne laisserai pas ce Moustapha Diop gâcher ma vie. Il m’a maraboutée et ridiculisée devant tout le monde et si aujourd’hui il tente de rejoindre le Pastef pour une issue, je serai capable de lui tirer une balle quitte à ce que j’y laisse ma vie. »

Des propos inquiétants qui jettent une lumière crue sur une affaire mêlant soupçons financiers, accusations mystiques et tensions politiques.

Pour l’heure, la commission Ad hoc poursuit son travail et l’Assemblée nationale devrait se prononcer prochainement sur la suite à donner à ce dossier explosif. En attendant, Moustapha Diop, visiblement déterminé à laver son honneur, rejette catégoriquement toutes les charges qui pèsent sur lui.

Affaire Moustapha Diop : Le député-maire de Louga convoqué par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale

Le député-maire de Louga et président du parti Farlu, Moustapha Diop, a été convoqué par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale le 18 mars 2025 à 15 heures, dans le cadre de l’affaire l’opposant à Tabaski Ngom, une jeune inspectrice du Trésor. Celle-ci affirme lui avoir prêté la somme colossale de 700 millions de FCFA pour financer sa campagne lors des élections législatives. Face à la gravité des accusations, le Parlement a décidé de lever son immunité parlementaire afin de l’entendre officiellement.

Depuis le début du scandale, Moustapha Diop était resté silencieux, laissant les spéculations se multiplier. Cependant, lors d’une interview exclusive accordée à Jacob Post TV, il a pris la parole pour s’expliquer et rassurer ses partisans.

« Je remercie les militants et partisans du Parti Farlu. Je salue leur engagement et soutien dans cette affaire. Il y a une fille qui dit que je lui dois 700 millions de FCFA. Je voudrais à ce propos rassurer mes militantes et militants : dans cette affaire, je suis propre et je n’ai rien à me reprocher. Personne ne peut me poursuivre en justice parce que je lui dois. »

Ces déclarations montrent la volonté de Moustapha Diop de se défendre publiquement et de rétablir sa réputation, alors que l’affaire a suscité un vif débat sur l’intégrité des responsables politiques.

Interrogé sur l’utilisation présumée des 700 millions de FCFA pour financer sa campagne électorale, Moustapha Diop a démenti avec fermeté les accusations :

« J’ai financé intégralement ma campagne électorale avec mes propres fonds. Tout argent que j’ai utilisé peut être retracé. Par conséquent, je n’ai rien à cacher. Si on demandait aux candidats de justifier leur financement, je serais le premier à le faire. »

Ses propos semblent indiquer une transparence quant à l’origine de ses fonds de campagne. Toutefois, ils soulèvent également des questions sur la provenance d’une telle somme, alors même que la loi sénégalaise encadre strictement le financement des campagnes électorales.

De son côté, Tabaski Ngom affirme que le prêt de 700 millions de FCFA a été accordé à Moustapha Diop pour financer sa campagne, une transaction qui, selon elle, était basée sur un accord de confiance. Sa détermination à faire la lumière sur cette affaire a conduit à la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop et à sa convocation par la commission ad hoc.

Les prochaines étapes de cette procédure seront cruciales pour déterminer si les allégations de Tabaski Ngom sont fondées ou s’il s’agit, comme le soutient Moustapha Diop, d’une tentative de manipulation à son encontre.

Cette affaire ne se limite pas à un simple différend financier ; elle soulève des questions fondamentales sur la transparence des financements politiques et la responsabilité des élus. Dans un contexte où la lutte contre la corruption et la gestion éthique des fonds publics sont des préoccupations majeures, l’issue de cette affaire pourrait avoir un impact significatif sur la carrière politique de Moustapha Diop et sur la perception publique du parti Farlu.

Incarcération de Lat Diop : Un juge d’instruction ordonne une expertise médicale pour évaluer son état de santé

Dans le cadre de l’affaire judiciaire concernant Lat Diop, l’ex-ministre des Sports du Sénégal, un nouveau développement a fait surface avec des implications significatives pour la suite de la procédure. Lat Diop, actuellement incarcéré à la prison de Rebeuss, se trouve au cœur d’une investigation menée par le juge d’instruction financier en charge de son dossier. Selon des informations rapportées par Seneweb, ses avocats ont formulé une demande d’expertise médicale, soulignant des préoccupations concernant l’état de santé de leur client et son adéquation avec la détention en milieu carcéral.

La demande d’expertise médicale, bien qu’initialement rejetée par le procureur financier, a été approuvée par le juge instructeur. Ce dernier a pris la décision d’ordonner une évaluation médicale approfondie de l’état de santé de Lat Diop. Le dossier a ainsi été transmis à l’Ordre des médecins du Sénégal, qui désignera un médecin assermenté pour procéder à l’examen médical. L’objectif principal de cette expertise est de déterminer si la condition physique de Lat Diop permet sa détention dans un environnement carcéral ou si des mesures alternatives, telles que la mise en liberté provisoire ou une prise en charge médicale dans un établissement spécialisé, seraient nécessaires.

Lat Diop est actuellement détenu à la cellule 42 de la prison de Rebeuss, une prison qui, bien que centrale, n’est pas forcément équipée pour fournir des soins médicaux adaptés à des détenus ayant des conditions de santé particulières. Il est donc essentiel que l’expertise médicale précise si son état nécessite des soins spécifiques ou si une surveillance plus poussée est nécessaire.

Si l’expertise conclut que l’état de santé de Lat Diop n’est pas compatible avec la détention en milieu carcéral, cela pourrait entraîner sa mise en liberté provisoire. Dans ce cas, le tribunal pourrait permettre sa sortie de prison jusqu’à ce que des solutions de traitement appropriées soient mises en place. Cependant, dans l’éventualité où l’expertise médicale jugerait que son état ne nécessite pas de soins en dehors du cadre pénitentiaire, Lat Diop demeurerait en prison pour continuer à purger sa détention.

Si la condition de santé de l’ex-ministre des Sports justifie une prise en charge médicale spécifique, il pourrait être transféré au Pavillon spécial de l’Administration pénitentiaire à l’hôpital Aristide Le Dantec. Ce pavillon est dédié à l’accueil des détenus nécessitant des soins plus intensifs ou spécialisés. Cette option permettrait à Lat Diop de bénéficier d’une surveillance médicale et d’un environnement plus adapté à ses besoins de santé.

Cette décision intervient dans un contexte où la question de la santé des détenus et de leur prise en charge en milieu carcéral est un sujet de débat public au Sénégal. Plusieurs observateurs estiment que des procédures comme celle ordonnée par le juge d’instruction sont essentielles pour garantir que les droits des détenus soient respectés, notamment en ce qui concerne leur droit à des soins de santé appropriés.

Lat Diop est l’une des personnalités politiques les plus médiatisées de ces dernières années, ce qui a attiré une attention particulière sur cette affaire. L’issue de cette procédure pourrait avoir des conséquences non seulement pour l’ex-ministre, mais aussi pour l’image du système judiciaire sénégalais, particulièrement dans le traitement des détenus ayant des problèmes de santé.

Dans tous les cas, l’expertise médicale devrait offrir des éléments clés pour éclairer la décision judiciaire et déterminer les mesures les plus appropriées pour garantir que Lat Diop reçoive les soins nécessaires tout en respectant la procédure judiciaire en cours.

Affaire Didier Badji et Fulbert Sambou : les auditions s’intensifient, une nouvelle convocation annoncée

Les développements se poursuivent dans l’enquête sur la disparition mystérieuse des sous-officiers Didier Badji et Fulbert Sambou. Après l’audition, ce lundi, d’Ibrahima Sall, président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred), une nouvelle convocation est annoncée, selon Les Échos.

C’est au tour d’Ahmed Suzanne Camara, responsable de l’Alliance pour la République (Apr), ancien parti au pouvoir, d’être entendu par la Section de recherches (Sr) de la gendarmerie. Cette convocation s’inscrit dans le cadre de l’instruction ouverte sur cette affaire qui suscite toujours de nombreuses interrogations.

Pour rappel, le sergent Fulbert Sambou et l’adjudant-chef Didier Badji avaient été portés disparus le 18 novembre 2022. Le corps sans vie de Fulbert Sambou avait été repêché cinq jours plus tard au large du Cap Manuel. Depuis, aucune trace de Didier Badji n’a été retrouvée, renforçant le mystère entourant cette affaire.

La famille de l’adjudant-chef Didier Badji avait déposé une plainte visant notamment Ahmed Suzanne Camara, Bah Diakhaté, l’activiste Baatou Deugue (sur Facebook), ainsi que X. Ils sont accusés d’avoir publiquement suggéré un lien entre la disparition des deux sous-officiers et l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang, survenue à la même période.

Affaire Lat Diop : Mouhamed Diop maintient ses accusations devant le juge

L’affaire impliquant l’ancien ministre des Sports, Lat Diop, continue de faire des vagues. Ce lundi 17 mars, Ouhamed Diop, l’un des principaux accusateurs dans ce dossier, a été auditionné par le juge d’instruction, selon les informations rapportées par le journal Les Échos dans sa parution de ce mardi 18 mars.

D’après la même source, Ouhamed Diop a réitéré l’ensemble de ses déclarations faites lors de l’enquête préliminaire. Il a confirmé, sans se rétracter, toutes les accusations portées contre Lat Diop devant le magistrat instructeur. Un fait jugé « curieux » par certains observateurs : malgré le poids de ses révélations, Ouhamed Diop a pu regagner librement son domicile après l’audition.

Par ailleurs, l’ancien ministre Lat Diop reste toujours en détention. Son audience, qui était initialement programmée pour ce mardi 18 mars, a finalement été reportée à une date ultérieure, sans qu’aucune précision n’ait été donnée sur les motifs de ce renvoi.

Escroquerie de près de 100 millions FCFA : l’homme d’affaires Boris St. Gbegnon face à la justice financière

L’affaire fait grand bruit dans les milieux économiques et judiciaires. Boris St. Gbegnon, homme d’affaires influent établi au Sénégal, a été déféré devant le parquet judiciaire financier pour une affaire d’escroquerie et de blanchiment de capitaux portant sur près de 100 millions de FCFA. Les faits, révélés par L’Observateur, mettent en lumière une escroquerie savamment orchestrée au détriment de l’homme d’affaires français Iv. Kabalane.

Tout commence par une relation d’amitié nouée en France entre Boris St. Gbegnon et Iv. Kabalane, alors étudiants. Les deux hommes gardent de solides liens au fil des années. Une proximité qui va, plus tard, servir de levier à un montage frauduleux. Installé au Sénégal, Boris crée deux entreprises : Al Amine Logistiques, spécialisée dans le transit, et Nob Prestation, axée sur les systèmes informatiques. Face à des difficultés financières, il se tourne vers son vieil ami pour solliciter un appui financier.

En juin 2024, Boris demande un premier prêt de 100 000 euros à Kabalane, soit environ 65,6 millions FCFA. Pour rassurer ce dernier, il évoque l’intervention d’un notaire, Me Grégory Piraud, censé encadrer la transaction, et met en hypothèque un appartement situé à Castres (France). Convaincu, Iv. Kabalane effectue le virement le 25 juin 2024, avec la promesse d’un remboursement au plus tard le 6 janvier 2025.

Le 4 novembre 2024, Boris revient à la charge avec une nouvelle demande : 48 200 euros supplémentaires (environ 31,6 millions FCFA). Pour crédibiliser la requête, il envoie à son ami un mail prétendument signé du même notaire. Sauf qu’il s’agit d’une adresse falsifiée – gregory.piraud@notaires-de-france.com – très proche de l’originale, un détail que Kabalane ne remarque pas. Le virement est exécuté, portant le montant total soutiré à 148 200 euros, soit près de 97 millions FCFA.

Lorsque l’échéance de remboursement arrive en janvier 2025, Boris disparaît des radars. Devant les multiples tentatives infructueuses pour le joindre, Kabalane entame des démarches judiciaires en France. Il découvre alors que le bien immobilier mis en garantie avait déjà été hypothéqué auprès du Crédit Agricole, et qu’il avait également été proposé à d’autres créanciers. Pire encore, le mail du notaire était un faux, sans aucun cachet ni contact téléphonique.

Une plainte est parallèlement déposée au Sénégal par le mandataire d’Iv. Kabalane, N. Wehbeh. La Division des investigations criminelles (DIC) est saisie de l’affaire. L’enquête aboutit à l’arrestation de Boris St. Gbegnon. En garde à vue, ce dernier admet avoir reçu les fonds et reconnaît les faits. Il tente néanmoins de se défendre en affirmant que son ami était au courant de l’état de l’hypothèque.

Le 7 mars 2025, Boris St. Gbegnon a été présenté au parquet judiciaire financier pour les chefs d’accusation de faux et usage de faux, escroquerie et blanchiment de capitaux. L’affaire pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochains jours, tant les ramifications de cette escroquerie paraissent multiples.

Justice : Pokola Baldé condamné à un mois de prison ferme, Pikine se mobilise en soutien

Le lutteur Pokola Baldé a comparu devant le Tribunal de Pikine-Guédiawaye, suscitant une forte mobilisation populaire. Après six jours de détention, le verdict est tombé : l’athlète a été condamné à un mois de prison ferme, assorti de six mois de sursis.

Très attendu, ce procès a retenu l’attention de la communauté locale, notamment des amateurs de lutte traditionnelle, qui avaient les yeux rivés sur cette affaire. En effet, Pokola Baldé devait se préparer pour un prochain combat face à Diène Kairé, une affiche qui cristallise déjà les passions dans l’arène sénégalaise.

Devant le tribunal, de nombreux habitants de Pikine se sont rassemblés pour témoigner leur soutien au lutteur. Cette mobilisation citoyenne, marquée par des chants, des pancartes et des slogans de solidarité, illustre l’attachement profond du quartier à l’un de ses champions.

L’information a été relayée par le site Kawtef, qui souligne l’impact de cette décision judiciaire dans la vie sportive locale et la frustration de nombreux supporters, craignant que cette incarcération ne compromette la préparation de Pokola pour son duel très attendu.

Khardiata Tandian placée sous mandat de dépôt pour falsification de lettre de recommandation attribuée à Ousmane Sonko

L’affaire fait grand bruit. Khardiata Tandian, ancienne cheffe du service juridique et partenariat de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), a été placée sous mandat de dépôt vendredi dernier, après avoir reconnu avoir fabriqué une fausse lettre de recommandation qu’elle avait attribuée au Premier ministre, Ousmane Sonko.

Selon les informations du journal Libération, dans son édition de ce lundi 17 mars, la mise en cause a elle-même reconnu les faits devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC). Cette lettre frauduleuse était adressée à l’administrateur du Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (FAISE), afin d’obtenir sa nomination en tant que conseillère spéciale et directrice de l’appui à l’investissement et aux projets.

Devant les enquêteurs, Khardiata Tandian a assumé l’entière responsabilité de ses actes : « Je n’ai aucun complice. J’ai agi toute seule dans cette affaire. D’ailleurs, c’est moi-même qui ai déposé le document au FAISE pour ne pas impliquer une autre personne », a-t-elle déclaré.

Elle a également tenté de justifier son acte, évoquant une situation personnelle difficile : « J’ai agi de la sorte parce que, suite à ma sortie de prison, je suis restée sans emploi depuis lors. J’ai choisi le FAISE parce qu’il a certaines missions identiques avec l’Asepex. Je ne pouvais plus rester à la maison sans rien faire car ma mère est malade. Je demande pardon et sollicite la clémence. C’était une erreur. »

Pour rappel, Khardiata Tandian avait déjà été renvoyée de l’Asepex à la suite d’une affaire de trafic présumé de passeports de service.

Par ailleurs, C. Z. Sy, de la société « Cachet Express », présumé complice, a été placé sous contrôle judiciaire. Il est soupçonné d’avoir fourni les cachets ayant servi à la confection de la fausse lettre. Toutefois, Libération rapporte que sa « bonne foi a été établie » au cours de l’enquête.

L’affaire suit désormais son cours devant la justice.

Affaire impliquant Khardiata TANDIAN : l’ASEPEX se désengage et clarifie sa position

L’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX) a tenu à apporter des clarifications sur l’affaire impliquant Khardiata TANDIAN, dont le nom a récemment été cité dans des informations relayées par plusieurs médias et sur les réseaux sociaux. À travers un communiqué officiel publié ce dimanche, l’agence a pris ses distances avec cette affaire en précisant que la personne concernée ne fait plus partie de son personnel depuis décembre 2022.

L’ASEPEX affirme ainsi qu’elle ne saurait être tenue responsable des actes reprochés à Khardiata TANDIAN, ceux-ci ayant été commis après son départ de l’institution. L’agence insiste sur le fait que toute tentative de l’associer à cette affaire est une confusion qu’elle souhaite dissiper avec fermeté. Cette mise au point vise à éviter que son image et sa crédibilité ne soient affectées par des allégations qui ne la concernent en aucun cas.

Cette réaction intervient après la diffusion d’informations laissant entendre que cette ancienne employée aurait été impliquée dans des transactions jugées irrégulières avec une structure étatique, ce qui a suscité des interrogations sur un éventuel lien avec l’ASEPEX. Pour l’agence, il est essentiel de rappeler que ses actions et engagements restent conformes aux principes de transparence et de bonne gouvernance, des valeurs qu’elle dit défendre dans l’exercice de sa mission de promotion des exportations sénégalaises.

L’ASEPEX profite de cette occasion pour souligner son rôle stratégique dans le développement économique du Sénégal, en accompagnant les entreprises locales dans leur accès aux marchés internationaux. Elle réaffirme sa volonté de préserver son intégrité et sa réputation, tout en appelant à la prudence face aux informations susceptibles d’altérer son image.

Enfin, l’agence assure qu’elle reste ouverte aux médias et au public pour toute demande d’explication supplémentaire, dans un souci de clarté et de transparence. Cette déclaration vise non seulement à mettre fin aux rumeurs, mais aussi à protéger l’ASEPEX contre toute tentative d’amalgame pouvant nuire à son action et à son positionnement sur la scène économique nationale et internationale.

Khardiatou Tandia et le scandale du FAISE : Une nouvelle affaire de faux documents

L’affaire de la lettre de recommandation attribuée au Premier ministre en faveur de Khardiatou Tandia, révélée hier par la presse, a pris une tournure judiciaire après la découverte d’un cas présumé de faux et usage de faux en écriture publique. Ce scandale met en lumière le degré d’audace et d’ingéniosité dont certains individus font preuve pour obtenir des privilèges indus.

Au cœur de cette affaire, Khardiatou Tandia est accusée d’avoir présenté un faux courrier confidentiel attribué au Premier ministre, dans le but d’obtenir des avantages au sein du Fonds d’appui aux initiatives des Sénégalais de l’étranger (FAISE). Ce document, minutieusement fabriqué avec un cachet, une numérotation et une signature crédibles, recommandait son intégration avec des privilèges spéciaux, la présentant comme une proche collaboratrice du chef du gouvernement.

La tentative de fraude n’a toutefois pas échappé aux autorités. Après vérification, il s’est avéré que le document était un faux. L’affaire a alors été confiée à la Division des investigations criminelles (DIC), qui a rapidement procédé à l’arrestation de Khardiatou Tandia ainsi que de son présumé complice, Chérif Zeynil Abidin Sy. Les deux suspects sont désormais entre les mains du procureur et risquent des poursuites pour faux et usage de faux en écriture publique, ainsi que pour complicité.

Ce n’est pas la première fois que Khardiatou Tandia se retrouve mêlée à une affaire de falsification de documents. En 2022, son nom était déjà cité dans un dossier de falsification de documents à l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (ASEPEX), impliquant l’obtention de visas à l’aide de passeports de service falsifiés.

Cette affaire pose une question essentielle : comment une personne avec un tel passif a-t-elle pu se retrouver à nouveau impliquée dans des fonctions administratives ? Ce scandale relance le débat sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de vérification des documents officiels afin d’éviter que de telles fraudes ne se reproduisent.

Alors que l’enquête suit son cours, cette affaire vient rappeler l’urgence d’une vigilance accrue face aux tentatives de manipulation et d’usurpation au sein des institutions publiques.

Tentative d’infiltration au Faise : Khardiatou Tandia et son complice déférés au parquet

Khardiatou Tandia, une femme déjà impliquée par le passé dans un scandale de trafic de passeports de service sous l’ancien régime de Macky Sall, se retrouve de nouveau sous le feu des projecteurs judiciaires. Elle a été déférée au parquet ce vendredi, après avoir tenté de s’introduire frauduleusement au Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (Faise), en usant de faux documents.

Selon des sources judiciaires, Khardiatou Tandia s’est présentée au siège du Faise munie d’une lettre recommandée qu’elle attribuait au Premier ministre Ousmane Sonko. Ce document, selon elle, attestait de sa nomination en tant que directrice de l’Appui à l’investissement et aux projets. Toutefois, cette démarche a rapidement éveillé les soupçons du nouveau directeur général du Faise, Khoureychi Thiam, qui a alerté les autorités.

La Division des Investigations Criminelles (DIC) est alors intervenue et a procédé à l’interpellation de Khardiatou Tandia ainsi que de son complice, Chérif Zeynil Abidin Sy. Après enquête, les deux individus ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.

Khardiatou Tandia n’en est pas à son premier démêlé avec la justice. Sous l’administration précédente, elle avait déjà été citée dans une affaire de trafic de passeports de service à l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asapex). Cet antécédent jette une lumière encore plus sombre sur ses récentes manœuvres frauduleuses.

Après leur garde à vue, les deux prévenus ont été présentés au procureur de la République pour répondre des chefs d’accusation de faux et usage de faux, ainsi que de tentative d’escroquerie. Selon des sources proches du dossier, ils risquent des sanctions sévères en cas de condamnation.

L’affaire suscite déjà de nombreuses réactions, notamment sur la nécessité de renforcer la vigilance face aux tentatives d’infiltration frauduleuses dans l’administration publique. L’issue judiciaire de cette affaire sera scrutée de près dans les jours à venir.

AFFAIRE SWEET BEAUTÉ : « Touche pas à ma sœur » exige la vérité !

Estimant que l’affaire Sweet Beauté repose sur une « machination politique » aux répercussions dramatiques, l’association « Touche pas à ma sœur » exhorte à la réouverture de l’enquête. Dans un communiqué incisif, elle dénonce les dérives d’un système ayant sacrifié des vies et brisé des destins au nom de règlements de comptes politiques.

L’association « Touche pas à ma sœur » monte au créneau pour demander la réouverture de l’enquête dans l’affaire Sweet Beauté, qu’elle qualifie de « complot politique ». Son président, Ismaila Kamby, dénonce une manipulation d’État ayant conduit à des violences, des pertes humaines et des destructions économiques, plongeant le Sénégal dans le chaos.
Dans un communiqué, l’association exprime son soutien à Ndèye Khady Ndiaye, au moment des faits propriétaire de Sweet Beauté, qui a été condamnée dans cette affaire malgré ses dénégations constantes. « Nous partageons sa tristesse et sa douleur. Sa démarche est à saluer et à encourager », peut-on lire.
Mais au-delà du sort de l’entrepreneuse, l’organisation réclame que justice soit faite en identifiant et en poursuivant les auteurs présumés de ce qu’elle considère comme une machination politique qui visait à éliminer l’opposant d’alors, Ousmane Sonko.
À en croire « Touche pas à ma sœur », ce dossier a servi de prétexte à une vaste répression qui a coûté la vie à plusieurs personnes, entraîné des violences sexuelles et précipité de nombreux travailleurs dans le chômage. À cet effet, l’association fustige le comportement des responsables politiques et administratifs de l’ancien régime, les accusant d’avoir sacrifié le peuple sénégalais sur l’« autel des règlements de comptes politiques ». Elle estime que ces « comploteurs » présumés ne doivent pas échapper à la justice et demande un procès pour établir les responsabilités.
La note souligne également la posture fragile d’Adji Sarr, victime de manipulations. « C’est une sœur, une personne vulnérable qui ignorait dans quel gouffre elle s’engouffrait », avance l’association, affirmant que si elle avait mesuré l’ampleur des conséquences de cette affaire, elle n’aurait pas accepté d’y prendre part.
Enfin, « Touche pas à ma sœur » met en garde contre l’impunité et s’insurge contre la transhumance politique qui, selon elle, ne doit pas devenir un moyen d’échapper aux responsabilités. « Quoi qu’il advienne, toute personne impliquée, directement ou indirectement, devra répondre de ses actes pour le repos des âmes », conclut le communiqué, appelant à ce que lumière soit faite sur cette affaire qui continue de diviser l’opinion.

Loi d’amnistie : Le Forum Civil de Bignona s’insurge contre la proposition de loi interprétative

Le débat sur l’abrogation de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 continue d’animer la scène politique sénégalaise. Alors que le gouvernement et une partie de la majorité cherchent à en proposer une interprétation, la section locale du Forum Civil de Bignona monte au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « subterfuge politique » visant à maintenir l’impunité des auteurs de violences politiques.

Dans un communiqué signé par son coordonnateur, Abdoulaye Diallo, le Forum Civil de Bignona a fermement rejeté la proposition de loi interprétative soumise par PASTEF/Les Patriotes. Pour l’organisation, ce texte constitue une tentative de détournement du véritable enjeu : l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie.

« Il n’est pas demandé au pouvoir en place d’organiser une séance d’explication, de précision et de clarification parlementaire autour de la loi 2024-09. C’est une démarche politicienne qui perpétue et renforce l’impunité », affirme le Forum Civil.

L’organisation estime que la loi d’amnistie ne souffre d’aucune ambiguïté et que toute tentative de l’interpréter ne servirait qu’à protéger certains acteurs politiques tout en renforçant le sentiment d’injustice des familles des victimes.

Le Forum Civil de Bignona rappelle que plusieurs centaines de familles de victimes des violences politiques de ces dernières années attendent toujours que justice soit faite. Selon l’organisation, la loi d’amnistie, en exonérant de poursuites les auteurs de crimes et délits à caractère politique, empêche la manifestation de la vérité et nourrit un climat d’impunité préjudiciable à la paix sociale.

« L’initiateur de cette proposition de loi et ses souteneurs sont dans une posture de prolonger la douleur, le désespoir et la souffrance des victimes », insiste le Forum Civil.

À leurs yeux, le texte actuellement en vigueur fait obstacle aux principes fondamentaux de la justice, en empêchant les juridictions de statuer sur des crimes et délits qui ont profondément marqué le pays.

Face à cette situation, le Forum Civil de Bignona appelle le gouvernement et l’Assemblée nationale à abandonner tout projet d’interprétation de la loi et à se concentrer sur son abrogation pure et simple.

L’organisation en appelle également aux autres sections du Forum Civil et aux acteurs de la société civile à se mobiliser pour empêcher ce qu’elle considère comme une tentative de légalisation de l’impunité.

Alors que le débat continue de diviser l’opinion, l’Assemblée nationale devra faire un choix décisif : céder à la pression des organisations citoyennes et de l’opposition en abrogeant la loi, ou persister dans la voie de l’interprétation en assumant le risque d’un rejet populaire.

MÉPRIS DE LA SOMMATION INTERPELLATIVE ENVOYÉE À JEAN MICHEL SÈNE : Saidou Kane promet de passer à la vitesse supérieure

Malgré la sommation interpellative de Saidou Kane, administrateur d’AEE Power Sénégal, Jean Michel Sène, directeur général de l’ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale), maintient son silence face aux accusations de falsification qu’il a publiquement formulées lors d’une émission sur Walfadjri. D’après des sources du dakarois.sn, M. Kane estimant que cette attitude porte atteinte à son honneur et à la réputation de son entreprise, ne va pas abandonner si facilement les poursuites.

Selon des sources du dakarois.sn, le directeur général de l’ASER, Jean Michel Sène, persiste à ne pas répondre à la sommation interpellative formulée par l’administrateur d’AEE Power Sénégal, Saidou Kane. Ce dernier lui reproche des propos tenus le 2 septembre 2024 dans les locaux de la Radio-Télévision Walfadjri ; des déclarations qu’il juge de nature à nuire à sa réputation ainsi qu’à celle de son entreprise.
À la suite de ces affirmations, la société AEE Power Sénégal, dirigée par Saidou Kane, a adressé une sommation interpellative non seulement à Jean Michel Sène, mais également à la Radio-Télévision Walfadjri ainsi qu’à la journaliste Khady Sylla.
Lors de son intervention sur ce média, le directeur général de l’ASER n’a pas hésité à accuser publiquement Saidou Kane de falsification. Une allégation que ce dernier considère comme une atteinte grave à son honneur. Soucieux de rétablir la vérité et de défendre son intégrité, l’homme d’affaires a mandaté ses avocats afin qu’ils soumettent à Jean Michel Sène une série de huit questions, visant à clarifier sa position sur plusieurs points essentiels. Il s’agit notamment de savoir si l’ASER reconnaît être liée contractuellement à AEE Power EPC par un contrat de marché signé le 23 février 2024 et si elle admet avoir délivré un satisfecit à AEE Power Sénégal sous la forme d’une attestation officielle en date du même jour. La sommation vise également à confirmer l’existence d’un contrat tripartite signé le 25 novembre 2023 entre l’ASER, AEE Power EPC et AEE Power Sénégal, ainsi qu’à obtenir des précisions sur la prise en compte de la décision n°062/ARCOP/CRD/SUS rendue par l’ARCOP le 3 juillet 2024 ; laquelle ordonnait la suspension de la résiliation du contrat entre AEE Power EPC et la société requérante.
En outre, les avocats de Saidou Kane cherchent à établir si l’ASER reconnaît que, conformément à l’article 48 du Code des Marchés Publics, AEE Power Sénégal ne peut être considéré ni comme un simple prestataire ni comme un sous-traitant, mais plutôt comme un co-contractant. Une autre question essentielle porte sur la connaissance, par l’ASER, des obligations financières incombant à la partie non sénégalaise du projet, en vertu de l’article 83 du Code des Marchés Publics.
Enfin, la sommation demande à Jean Michel Sène s’il est conscient que la résiliation des contrats liant AEE Power EPC à AEE Power Sénégal pourrait rendre caduque la garantie souveraine de l’État du Sénégal, entraînant, de facto, la résiliation du contrat de marché du 23 février 2024.
Toutefois, depuis fin octobre 2024, le directeur général de l’ASER et ses services se murent dans un silence que Saidou Kane et son entourage perçoivent comme un mépris manifeste. En guise de réponse aux huit questions, ils se sont contentés d’éluder le sujet par des formules vagues telles que « je transmettrai au DG » ou encore « je transmettrai à qui de droit », sans apporter la moindre clarification.
AEE Power Sénégal, initiateur du projet d’électrification (selon la banque Santander) dans plusieurs régions dont Kaffrine, Louga, Saint-Louis, Tambacounda et Kédougou, estime que les accusations publiques portées par Jean Michel Sène nuisent gravement à sa crédibilité. Face à cette situation, Saidou Kane ne semble pas disposé à en rester là et promet de passer à la vitesse supérieure pour obtenir réparation du préjudice subi.


La Dakaroise

Loi d’amnistie : la bataille des interprétations

Le débat autour de la loi d’amnistie de 2024 connaît un nouveau rebondissement. PASTEF a déposé une proposition de loi interprétative visant à préciser les contours de l’amnistie accordée aux faits « à motivation politique ». Mais cette initiative suscite une vive opposition, notamment de la part du député Thierno Alassane Sall, qui dénonce une « farce » législative destinée à protéger les militants de PASTEF tout en excluant d’autres acteurs du champ de l’amnistie.
Selon le texte de PASTEF, la loi d’amnistie reste pleinement en vigueur, mais seuls les actes commis pour des raisons exclusivement politiques seront concernés. Cette interprétation, selon Thierno Alassane Sall, ouvre la porte à de nombreuses dérives. Il cite notamment l’exemple de l’incendie criminel du « Bus de Yarakh » : si ses auteurs prouvent qu’ils agissaient dans un cadre politique, ils ne pourraient être poursuivis. Cette lecture, selon lui, transformerait l’amnistie en un « passe-droit » pour les militants de PASTEF impliqués dans des violences.

L’un des points les plus controversés concerne la notion de « motivation politique ». Comment la prouver ? Qui décide si un acte relève de l’amnistie ou non ? Le texte de PASTEF ne fournit pas de réponse claire. Pour Thierno Alassane Sall, cela risque de plonger la justice dans un imbroglio : les juges devront-ils sonder les intentions des prévenus ? Comment distinguer un manifestant engagé d’un simple opportuniste infiltré dans un mouvement politique ? Autant de questions qui, selon lui, rendent l’interprétation plus floue que la loi d’amnistie elle-même.

L’autre critique majeure concerne l’exclusion des forces de l’ordre du périmètre de l’amnistie. Un militant politique ayant commis un crime pourrait se justifier par une motivation politique et bénéficier de l’amnistie, tandis qu’un gendarme, dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre, n’aurait pas cette possibilité. Pour Thierno Alassane Sall, cette asymétrie révèle une volonté de PASTEF de protéger ses partisans tout en exposant les autres à des poursuites judiciaires.

Derrière cette querelle d’interprétation, c’est bien une bataille politique qui se joue. Pour l’opposition à PASTEF, cette proposition de loi vise à consolider l’impunité de ses militants. Pour PASTEF, elle cherche à éviter que des manifestants injustement poursuivis ne soient assimilés à des criminels de droit commun.
Dans un climat politique déjà polarisé, ce débat pourrait relancer les tensions. L’Assemblée nationale se retrouve face à une question cruciale : faut-il revoir les contours de l’amnistie ou s’en tenir au texte initial ? Une chose est sûre, l’issue de cette bataille d’interprétations aura des conséquences majeures sur la justice et la stabilité du pays.

L’activiste Ardo Gningue placé sous mandat de dépôt et jugé en flagrant délit

L’activiste Ardo Gningue a été placé sous mandat de dépôt ce mardi 11 mars après avoir été déféré par la Division spéciale de Cybersécurité. Il est accusé d’avoir tenu des propos jugés contraires aux bonnes mœurs, ce qui a conduit à son arrestation. L’infraction a été qualifiée d’incitation à la haine et à la violence, d’où la décision des autorités de l’incarcérer.

Ardo Gningue, connu pour ses prises de position publiques, sera jugé en flagrant délit ce jeudi 13 mars. Lors de sa comparution, il sera assisté de ses avocats, Maîtres Antoine Mbengue et El Hadji Oumar Youm, qui plaideront sa cause devant le tribunal.

Cette affaire suscite déjà un vif débat, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression et le traitement réservé aux activistes dans le pays. L’attente autour de son procès reste forte, avec des observateurs et des membres de la société civile qui suivent de près les développements de l’affaire.

Mauvais traitement des Sénégalais détenus en Mauritanie : l’ADHA interpelle les autorités

La détention de plusieurs ressortissants sénégalais en Mauritanie dans des conditions jugées inhumaines a suscité une vive réaction de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA). Son président, Adama Mbengue, dénonce avec fermeté les traitements infligés à ces migrants et interpelle les autorités sénégalaises sur la nécessité d’une action diplomatique immédiate.

Selon Adama Mbengue, les migrants sénégalais arrêtés en Mauritanie sont victimes de pratiques abusives, allant des détentions prolongées sans procès à des expulsions arbitraires. Il décrit une situation où les droits fondamentaux des détenus sont bafoués, notamment en matière de respect de la dignité humaine.

« La réalité sur le terrain demeure complexe et marquée surtout par des pratiques de détention et des expulsions abusives, mettant en lumière le fossé entre la théorie et la pratique en matière de gestion des flux migratoires et des questions de mobilité », a-t-il déclaré sur Sud FM.

Ces accusations ne sont pas nouvelles. Plusieurs ONG et organisations de défense des droits humains ont déjà alerté sur le traitement réservé aux migrants subsahariens en Mauritanie, en particulier ceux en situation irrégulière.

Face à cette situation, l’ADHA demande au gouvernement sénégalais de réagir rapidement. Adama Mbengue exhorte en particulier le ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, le Secrétariat d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur et les députés de la Diaspora à prendre des mesures concrètes pour protéger leurs compatriotes.

« Nous attendons une rupture, mais nous constatons une continuité des mêmes pratiques. Les Sénégalais de l’extérieur subissent toujours des violations de leurs droits. Même en situation irrégulière, les migrants ont des droits et des devoirs que les pays d’accueil doivent respecter. Lorsqu’un problème survient, il est impératif que les missions consulaires interviennent rapidement », a insisté le président de l’ADHA.

Il appelle ainsi à une meilleure implication des députés de la Diaspora, qui ont un rôle crucial à jouer dans la défense des Sénégalais vivant à l’étranger. Selon lui, ces représentants doivent s’assurer que les missions diplomatiques sénégalaises prennent en charge efficacement les préoccupations des migrants.

Ce nouvel épisode de tensions autour des migrants sénégalais en Mauritanie intervient dans un contexte où les relations entre Dakar et Nouakchott ont toujours été marquées par des hauts et des bas. Les deux pays partagent des liens historiques et économiques étroits, notamment dans les secteurs de la pêche et du commerce. Toutefois, les différends liés à la gestion des flux migratoires et au traitement des Sénégalais en Mauritanie reviennent régulièrement dans les débats.

L’ADHA estime que l’État sénégalais doit user de tous les leviers diplomatiques à sa disposition pour exiger un meilleur traitement de ses citoyens et garantir le respect des conventions internationales relatives aux droits des migrants.

Pour l’heure, le gouvernement sénégalais n’a pas encore officiellement réagi aux accusations formulées par l’ADHA. Cependant, cette interpellation pourrait pousser les autorités à engager des discussions avec leurs homologues mauritaniens afin d’éclaircir la situation des détenus et de trouver des solutions adaptées.

Quitter la version mobile