Tensions Régionales : Israël en État d’Alerte suite aux Menaces de l’Iran

Israël est actuellement en alerte maximale face à une escalade des tensions régionales après une série d’événements menaçants. La situation s’est intensifiée avec de nouvelles attaques aériennes sur Gaza et des échanges de tirs avec le Hezbollah libanais, alimentant les craintes d’un conflit régional majeur.

La crise a été déclenchée par une frappe meurtrière contre le consulat iranien à Damas le 1er avril. Cette attaque, qui a coûté la vie à deux généraux des Gardiens de la Révolution iraniens, a provoqué des menaces de représailles de la part de l’Iran. Téhéran, qui est un allié du Hamas, a accusé Israël d’être derrière cette frappe, bien qu’Israël n’ait ni confirmé ni nié son implication.

Face aux menaces iraniennes, Israël s’est dit prêt à riposter à toute attaque. « L’Iran subira les conséquences de son choix d’aggraver davantage la situation », a averti le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari. Les États-Unis, allié historique d’Israël, ont annoncé le déploiement de « moyens supplémentaires » au Moyen-Orient pour soutenir les efforts de dissuasion et protéger leurs forces dans la région.

Samedi, dans les eaux du Golfe près du détroit d’Ormuz, les Gardiens de la Révolution iraniens ont saisi un porte-conteneurs accusé d’être « lié » à Israël. Parallèlement, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes sur Gaza, ciblant le camp de réfugiés de Nousseirat. Les dernières 24 heures ont vu la mort de 52 Palestiniens, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La situation a également eu des répercussions internationales. Les Pays-Bas ont fermé leur ambassade en Iran et leur consulat à Erbil, en Irak. La France, l’Allemagne et les États-Unis ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Iran. De plus, la compagnie aérienne allemande Lufthansa et sa filiale autrichienne Austrian Airlines ont suspendu leurs vols vers Téhéran.

En Cisjordanie, la découverte du corps d’un jeune berger israélien porté disparu a provoqué des violences de l’armée et des colons contre les Palestiniens. Par ailleurs, le Hezbollah libanais a revendiqué des attaques aux drones et aux roquettes contre des positions militaires israéliennes à la frontière nord d’Israël, entraînant une riposte de l’artillerie israélienne dans le sud du Liban.

La région du Moyen-Orient est à nouveau le théâtre de tensions extrêmes, avec le risque d’une escalade majeure du conflit. Alors que les médiateurs internationaux tentent de trouver une solution, la situation reste volatile et imprévisible, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la stabilité de la région.

Attaque au couteau à Sydney : cinq morts et plusieurs blessés dans un centre commercial

Une attaque tragique au couteau a secoué Sydney, en Australie, samedi après-midi. L’incident s’est produit dans le centre commercial bondé Westfield Bondi Junction, entraînant la mort de cinq personnes et faisant plusieurs blessés, dont huit ont été transportés à l’hôpital, y compris un enfant.

Selon Anthony Cooke, commissaire adjoint de la police de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, l’agresseur a été abattu par la police et l’enquête est en cours pour l’identifier. M. Cooke n’a pas exclu la piste « terroriste » concernant le motif de l’agression.

Le Premier ministre australien, Antony Albanese, a également évoqué cette tragédie lors d’une conférence de presse, soulignant que l’assaillant semblait avoir agi seul. Des images de caméras de surveillance diffusées par les médias australiens montrent un homme muni d’un grand couteau courant dans le centre commercial, avec des victimes gisant au sol.

Des témoins ont décrit des scènes de panique, avec des personnes cherchant refuge dans les magasins environnants. Pranjul Bokaria, qui se trouvait sur les lieux au moment de l’attaque, a décrit la situation comme étant « effrayante », ajoutant qu’elle avait réussi à se réfugier dans un magasin voisin et à échapper au danger.

La police a bouclé la zone et a appelé la population à éviter le secteur. Des dizaines de policiers et d’ambulances étaient encore présents sur les lieux à la tombée de la nuit, prêts à transporter les blessés vers les hôpitaux voisins.

L’Australie est généralement épargnée par ce type d’attaques. Cependant, en novembre 2018, un individu armé d’un couteau avait tué une personne et blessé deux autres à Melbourne. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

Les autorités continuent de travailler sur cette affaire pour déterminer les circonstances exactes de l’attaque et l’identité de l’assaillant, tout en fournissant soutien et soins aux victimes et à leurs familles.

Brancou Badio, la nouvelle étoile montante du basketball sénégalais en Liga Endesa

À seulement 25 ans, le meneur sénégalais Brancou Badio se démarque cette saison en Liga Endesa, la première division espagnole de basketball. Portant fièrement les couleurs de Baxi Manresa, Badio est devenu un élément clé de son équipe, comme en témoignent ses performances sur le terrain.

Selon le Walfadjri Quotidien, Badio est le deuxième joueur le plus utilisé par son équipe, juste derrière Devin Robinson. Ses statistiques impressionnantes parlent d’elles-mêmes : une moyenne de 13,6 points par match, une réussite de 48,5% sur les tirs à 2 points et 31,5% sur les tirs à 3 points.

Il a notamment brillé lors de la rencontre face au Real Madrid, leader du championnat, en inscrivant 20 points et en réalisant 3 interceptions décisives. Cette performance a renforcé sa réputation et attiré l’attention des observateurs et des recruteurs.

En effet, le jeune talent sénégalais est devenu la cible « privilégiée » des clubs intéressés par son recrutement, notamment à l’approche de la fin de son contrat avec Baxi Manresa cet été. Sa capacité à influencer le jeu, sa polyvalence et son sens tactique font de lui l’une des révélations de la saison en Liga Endesa.

Avec de telles performances et une cote de popularité croissante, Brancou Badio semble être sur la voie d’une carrière internationale prometteuse, portant haut les couleurs du Sénégal sur la scène du basketball mondial.

L’Union africaine exhorte la junte militaire malienne à finaliser la transition politique

L’Union africaine (UA) a lancé samedi un appel pressant à la junte militaire au Mali pour qu’elle élabore une feuille de route visant à finaliser le processus de transition politique dans le pays. Cette intervention survient alors que les perspectives d’élections, qui devaient marquer le retour à un gouvernement civil, ont été reportées indéfiniment.

Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, nommé par les colonels qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, a indiqué jeudi que des élections ne seraient organisées qu’une fois que la situation sécuritaire du pays serait stabilisée.

Cette déclaration fait suite aux critiques adressées aux militaires pour leur non-respect des engagements pris, notamment l’organisation d’élections présidentielles en février et le transfert du pouvoir à un gouvernement civil d’ici le 26 mars.

Avant cette annonce, les autorités maliennes avaient également suspendu les partis politiques et les associations à caractère politique, une décision vivement critiquée par l’UA. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa « vive inquiétude » face à cette suspension, appelant les autorités de transition à reconsidérer cette décision et à travailler sur une feuille de route claire pour achever la transition.

Moussa Faki Mahamat a souligné que cette suspension « risque d’entraver la mise en œuvre d’un processus de transition inclusive » au Mali. Il a également réaffirmé la volonté de l’UA de collaborer avec les autorités de transition et toutes les parties prenantes maliennes pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays.

Il convient de rappeler que l’UA avait suspendu le Mali de ses institutions en juin 2021.

Depuis 2012, le Mali est confronté à une grave crise sécuritaire, politique et humanitaire, aggravée par la propagation jihadiste. Les militaires au pouvoir depuis 2020 ont effectué un réalignement stratégique en rompant l’alliance avec la France, ancienne puissance dominante, pour se tourner vers la Russie sur les plans militaire et politique.

Manifestation à Niamey : Appel au départ des soldats américains du Niger

Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Niamey pour réclamer le départ immédiat des soldats américains présents dans le nord du Niger. Cette manifestation intervient après la dénonciation le mois dernier d’un accord de coopération militaire entre le régime militaire nigérien et Washington.

Initiée par Synergie, un collectif d’une dizaine d’associations soutenant le régime arrivé au pouvoir par un coup d’État en juillet 2023, cette manifestation a également vu la participation de figures clés du régime militaire. Parmi elles, le porte-parole, le colonel Amadou Abdramane, le colonel Amadou Ibro, chef d’état-major particulier du général Abdourahamane Tiani, ainsi que le colonel Mamane Sani Kiaou, chef d’état-major de l’armée de terre.

La foule, composée en grande partie d’étudiants, a scandé des slogans tels que « A bas l’impérialisme américain », « vive l’Alliance des États du Sahel (AES) » et « la libération du peuple est en marche ». Les manifestants ont également brandi des drapeaux du Burkina Faso, du Mali, du Niger et de la Russie.

Depuis le coup d’État de juillet dernier, le Niger a renforcé ses relations avec ses voisins burkinabè et maliens, tous gouvernés par des militaires. Les trois pays ont également renforcé leurs liens avec la Russie, au détriment de la France.

Cette semaine, une centaine d’instructeurs russes sont arrivés à Niamey pour installer un système de défense anti-aérien et former les militaires nigériens à son utilisation. Le Niger a également reçu sa première livraison de matériel militaire russe.

En parallèle, le régime nigérien a mis fin à son accord de coopération militaire avec les États-Unis, datant de 2012, le jugeant « illégal ». Bien que les États-Unis aient indiqué avoir pris contact avec les autorités nigériennes pour obtenir des clarifications, aucun commentaire officiel n’a été fait sur le sujet.

Actuellement, environ 1 000 soldats américains sont déployés au Niger, principalement engagés dans la lutte antijihadiste au Sahel et disposent d’une base de drones importante à Agadez, dans le nord du pays.

Le Niger est confronté à des violences jihadistes dans l’ouest, perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi que dans le sud-est par Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).

L’Union africaine appelle le Mali à reconsidérer la suspension des activités politiques

L’Union africaine (UA) a émis un appel pressant aux autorités maliennes pour qu’elles réexaminent leur décision de geler les activités des partis politiques et des associations citoyennes. Cette prise de position a été exprimée par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, qui a souligné l’importance du droit à la participation citoyenne et politique dans le processus de transition en cours au Mali.

Dans un communiqué, Moussa Faki Mahamat a fait part de sa préoccupation quant à la suspension des activités politiques, notant que cette mesure risque de compromettre le caractère inclusif du processus de transition dans le pays. Il a exhorté les autorités maliennes à reconsidérer cette décision et à élaborer une feuille de route visant à achever le processus de transition de manière transparente et démocratique.

La suspension des activités politiques au Mali a été annoncée par la junte au pouvoir, invoquant des raisons d’ordre public. Cette décision a suscité des inquiétudes quant à son impact sur la démocratie et la participation citoyenne dans le pays. En outre, les médias ont également été sommés de cesser de couvrir les activités des entités frappées d’interdiction d’actions publiques.

Dans ce contexte, l’UA a réaffirmé son soutien continu au peuple malien et son engagement à travailler avec les autorités de transition et toutes les parties prenantes pour rétablir l’ordre constitutionnel dans les délais impartis. L’objectif est de favoriser la paix, la stabilité et le développement durable au Mali.

Cette intervention de l’UA souligne l’importance de la démocratie et de la participation citoyenne dans la consolidation de la paix et de la stabilité en Afrique, et appelle à un respect scrupuleux des principes démocratiques et des droits fondamentaux dans le processus de transition au Mali.

La Justice Espagnole se penche sur l’affaire de l’arrestation de Juan Branco : Audition de l’Avocat de Sonko Attendue

Dans son édition de ce samedi, le journal Bés Bi révèle un développement crucial dans l’affaire de l’arrestation de Juan Branco par la police sénégalaise en août 2023 en Mauritanie. La justice espagnole prévoit d’examiner cette affaire dès lundi prochain, avec une attention particulière portée à la plainte pour « délit de terrorisme » déposée par l’avocat franco-espagnol, qui sera entendu en tant que « témoin-victime ».

Juan Branco, également avocat de Ousmane Sonko, accusent deux gradés de la police sénégalaise, Adramé Sarr et Bara Sangharé, respectivement patrons de la Direction des Enquêtes Criminelles (DIC) et de la Sûreté Urbaine. Il les accuse d’avoir orchestré l’enlèvement et le transfert clandestin vers Dakar alors qu’il exerçait en tant qu’assistant du conseil de la Cour pénale internationale.

L’affaire, qui a suscité une attention internationale, a mis en lumière les tensions entre la justice sénégalaise et les autorités espagnoles. L’audition de l’avocat de Sonko pourrait fournir des éclaircissements cruciaux sur les circonstances de l’arrestation de Juan Branco et les allégations de terrorisme qui pèsent contre lui.

Cette affaire, qui a déjà secoué les cercles politiques et juridiques, promet d’ouvrir de nouvelles perspectives sur les relations entre le Sénégal et l’Espagne, ainsi que sur la protection des droits des individus impliqués dans des affaires judiciaires internationales.

Les implications de cette affaire sont multiples et profondes. Tout d’abord, elle soulève des questions sur les procédures judiciaires et la coopération internationale en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. La présence de Juan Branco en tant qu’assistant du conseil de la Cour pénale internationale soulève également des préoccupations quant à d’éventuelles violations des droits de l’homme et des protocoles diplomatiques.

En outre, cette affaire a des répercussions politiques, tant au niveau national qu’international. Elle a mis en lumière les tensions politiques et les rivalités entre les autorités sénégalaises et l’opposition, ainsi que les relations parfois complexes entre le Sénégal et ses partenaires internationaux.

Enfin, cette affaire soulève des questions fondamentales sur la liberté d’expression et le droit à un procès équitable. Les allégations de Juan Branco mettent en évidence la nécessité de protéger les droits fondamentaux des individus, quel que soit leur statut ou leur affiliation politique.

Dans l’attente de l’audition de l’avocat de Sonko et des développements ultérieurs de cette affaire, il est clair que son impact continue d’être ressenti dans les semaines et les mois à venir. Elle constitue un rappel important de l’importance de la primauté du droit et du respect des droits de l’homme dans le monde d’aujourd’hui.

Électricité: pourquoi la Guinée fait-elle face à des délestages depuis des décennies ?

Une quarantaine de quartiers de Conkary ont été plongés dans le noir après un incendie à la centrale électrique de la capitale et la rupture d’un câble. Avant cela, la Guinée était également affectée par le manque de mazout après l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures en décembre. Mais ces dysfonctionnements ne sont que les derniers d’une très longue indique nos confrères de Rfi

Le barrage de Kaléta, ici lors de son inauguration au nord de Conakry le 28 septembre 2015, a amélioré la desserte en électricité de la capitale guinéenne, mais ne suffit pas à lui seul.

Pour les citoyens âgés de moins de 30 ans, majoritaires dans le pays, le courant n’a presque jamais pris en Guinée : les habitants ont connu de sérieux délestages toute leur vie. Après des années d’une économie nationalisée en quasi-totalité sous le président Sékou Touré, son successeur Lansana Conté lance le chantier du premier grand barrage hydroélectrique. Garafiri a été mis en service en 1999 mais était insuffisant pour alimenter la seule capitale Conakry.

Il faut attendre 16 ans et l’élection du président Alpha Condé pour voir s’ériger les barrages Kaléta et Souapiti. Ceux-ci sont présentés comme la solution au problème d’énergie de la région du Grand Conakry. L’amélioration est réelle, la lumière est disponible 24 heures par jour, 7 jours sur 7, mais elle dépend beaucoup de solutions ponctuelles, comme l’utilisation de groupes électrogènes géants. Ceux-ci sont efficaces, mais extrêmement coûteux.

Le barrage de Kaléta, ici lors de son inauguration au nord de Conakry le 28 septembre 2015, a amélioré la desserte en électricité de la capitale guinéenne, mais ne suffit pas à lui seul.

Depuis 2010, au moins quatre directeurs se sont succédé aux rênes de l’entreprise publique Électricité de Guinée (EDG), tous limogés par la présidence pour leur gestion jugée mauvaise. La compagnie est actuellement dirigée par un intérim depuis le licenciement du dernier directeur par le président Mamadi Doumbouya à la mi-mars.

Deux jours auparavant, une importante coupure a plongé la quasi-totalité de la capitale dans l’obscurité provoquant plusieurs émeutes. Et sur ces difficultés chroniques de desserte en énergie, l’Union de la défense des consommateurs de Guinée fustige l’absence de plan et de vision des autorités qui se sont succédé à la tête du pays. Elle dénonce également la communication et la sensibilisation de l’entreprise publique Électricité de Guinée (EDG), jugée « irresponsable » par le président de l’Union M’bany Sidibé.

rfi

Le Hezbollah lance des roquettes sur des positions israéliennes en réponse aux attaques au Liban

Le mouvement libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran, a annoncé vendredi avoir lancé « des dizaines de roquettes » sur des positions israéliennes en réaction aux attaques israéliennes récentes dans le sud du Liban.

Dans un communiqué officiel, le Hezbollah a déclaré : « Les combattants du Hezbollah ont attaqué des positions d’artillerie ennemies (…) avec des dizaines de roquettes de type Katioucha ». Le mouvement a précisé que cette action était « une réponse aux attaques de l’ennemi contre (…) des villages du sud et des maisons civiles ».

Ces échanges de tirs interviennent dans un contexte de tension croissante entre le Liban et Israël, exacerbée par des incidents récents dans la région frontalière. Le Liban a accusé Israël de mener des attaques contre des cibles civiles dans le sud du pays, tandis qu’Israël affirme agir en réponse aux provocations du Hezbollah et pour se protéger contre les menaces venant du Liban.

Le Hezbollah, qui est à la fois une organisation politique et une milice armée, joue un rôle clé au Liban et est considéré comme un acteur majeur dans les conflits régionaux. Son soutien à l’Iran et son opposition à Israël en font une source majeure de tension au Moyen-Orient.

La communauté internationale, y compris les États-Unis et d’autres pays occidentaux, a appelé à la désescalade et à la retenue, soulignant la nécessité pour toutes les parties de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban.

Cette nouvelle escalade souligne l’urgence de relancer les efforts diplomatiques pour résoudre les tensions régionales et éviter une nouvelle flambée de violence qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la stabilité du Moyen-Orient.

Joe Biden met en garde l’Iran contre toute attaque envers Israël

Le président américain, Joe Biden, a exprimé vendredi son attente que l’Iran prenne des mesures « bientôt » en réponse aux menaces iraniennes de réprésailles contre Israël. Lors d’une conférence de presse, il a fermement appelé Téhéran à éviter toute action offensive.

« Je ne veux pas donner d’information confidentielle, mais je m’attends à ce que cela soit bientôt », a déclaré Joe Biden en réponse à une question sur les intentions de l’Iran. Interrogé sur le message qu’il souhaitait adresser à Téhéran, le président américain a été clair : « Ne le faites pas! »

Cette déclaration intervient dans un contexte de tension croissante entre l’Iran et Israël. Plusieurs responsables iraniens ont récemment évoqué la possibilité de représailles contre Israël en réponse à des attaques présumées contre des navires iraniens.

L’administration Biden tente actuellement de relancer les négociations sur le nucléaire avec l’Iran, après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 sous l’administration Trump. Les tensions entre les deux pays ont été exacerbées par les attaques et les sabotages réciproques survenus ces derniers mois.

La mise en garde de Joe Biden reflète la préoccupation des États-Unis concernant la stabilité de la région et l’importance de la désescalade. Les États-Unis ont également réitéré leur engagement envers la sécurité d’Israël, tout en cherchant à éviter une escalade militaire avec l’Iran.

Il est donc crucial pour les deux parties de renouer le dialogue et de chercher des solutions diplomatiques pour désamorcer la situation et éviter toute escalade qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la région.

Crise politique au Mali : Le Premier ministre repousse le retour des civils au pouvoir

La situation politique au Mali demeure tendue et incertaine, suite au renversement du président civil Ibrahim Boubacar Keïta en 2020 par des militaires. Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, nommé par la junte militaire, a repoussé à une date indéterminée le retour des civils au pouvoir, conditionnant cette transition à une stabilisation définitive du pays.

Les militaires au pouvoir ont manqué à leurs engagements d’organiser des élections présidentielles en février et de céder la place aux civils avant le 26 mars, malgré les pressions exercées par la Communauté des États ouest-africains (CEDEAO). Ces manquements ont ravivé les tensions et suscité de vives protestations de la part de la société civile et des partis politiques.

Face à ces protestations, les autorités maliennes ont pris des mesures restrictives, suspendant les activités des partis politiques et interdisant aux médias de couvrir l’actualité politique. Ces décisions ont été largement critiquées, tant au niveau national qu’international, comme une violation des droits de l’homme et une entrave à la démocratie.

Le Premier ministre a justifié ces mesures en invoquant la nécessité de stabiliser le pays, notamment face aux défis posés par les groupes armés jihadistes et indépendantistes. Il a également souligné que le Mali avait rompu ses liens avec la France et ses partenaires européens en 2022 pour se tourner vers la Russie.

Choguel Kokalla Maïga a indiqué qu’un dialogue national, initié par la junte militaire, devait être mené pour parvenir à une stabilisation du pays. Ce dialogue, qui s’ouvrira au niveau local le samedi suivant et au niveau national à partir du 6 mai, est censé ouvrir la voie à des élections libres et transparentes.

La suspension des activités des partis politiques a été largement critiquée par les acteurs politiques nationaux et les organisations internationales de défense des droits de l’homme. Certains ont qualifié cette décision de violation des lois nationales et internationales et ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’aggravation de la situation au Mali.

Le Premier ministre a rejeté les appels à des élections rapides, accusant ceux qui réclament cette transition démocratique de servir les intérêts des « ennemis du Mali ». Il a également fustigé un « angélisme démocratique » et mis en garde contre l’élection d’un « président faible » et influençable.

La situation politique au Mali demeure donc incertaine et volatile. Les défis posés par la crise sécuritaire et les tensions politiques persistent, et la mise en œuvre du dialogue national et le retour des civils au pouvoir restent des enjeux cruciaux pour la stabilité et la démocratie du pays.

Un Jeune Tunisien S’immole par le Feu après des Menaces de Police à Kairouan

Un tragique incident s’est produit dans la région de Kairouan, au centre de la Tunisie. Yassine Selmi, un jeune Tunisien de 22 ans, s’est immolé par le feu mardi dernier après avoir été menacé d’arrestation par des agents de police.

Selon son père, Mansour Selmi, Yassine s’était interposé pour résoudre un différend entre deux personnes devant un poste de police à Bouhajla, une localité agricole défavorisée. Les policiers l’ont alors invité à se taire sous peine d’arrestation, ce qui a apparemment conduit Yassine à commettre cet acte désespéré.

Mansour Selmi a déclaré à l’AFP avoir été informé du décès de son fils jeudi à l’hôpital des grands brûlés à Tunis. Il compte désormais faire valoir les droits de son fils devant les autorités compétentes.

Le ministère de l’Intérieur n’a pas encore commenté cet événement tragique.

L’immolation par le feu est un acte extrême qui a déjà été observé en Tunisie, souvent dans les régions intérieures défavorisées du pays. En décembre 2010, l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, un vendeur de fruits et légumes, avait déclenché une vague de protestations sociales et politiques qui avaient conduit à la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

En avril de cette année, une femme s’était également immolée par le feu à Sfax après un différend avec la police concernant un étal où elle vendait des produits. Son état est décrit comme critique.

En 2023, un ancien footballeur professionnel, Nizar Aïssaoui, s’était également immolé par le feu près de Kairouan pour protester contre « l’État policier ».

Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG locale, 147 cas de suicide et de tentative de suicide ont été enregistrés en 2023, dont 26 dans la région de Kairouan.

Cet incident tragique met en lumière les tensions persistantes et les problèmes socio-économiques auxquels sont confrontés de nombreux Tunisiens, en particulier dans les régions intérieures du pays. Il rappelle également la nécessité d’une attention accrue aux questions de santé mentale et de bien-être social, ainsi qu’à la réforme des institutions de sécurité pour garantir le respect des droits de l’homme et la protection des citoyens.

Six Mois de Prison pour Bobrisky, Figure LGBT+ au Nigeria, pour avoir Jeté des Billets de Banque

Un tribunal nigérian a récemment condamné Idris Okuneye, plus connue sous le nom de Bobrisky, une des personnalités LGBT+ les plus en vue du pays, à six mois de prison ferme. Elle a été reconnue coupable d’avoir jeté des billets de banque, d’une valeur totale de 400 000 nairas (326 euros), lors de l’avant-première du film Ajakaju à Lagos le 24 mars.

L’acte de jeter de l’argent lors d’événements festifs, comme les mariages, est une pratique courante au Nigeria. Cependant, elle est strictement interdite par la loi. La Banque centrale nigériane considère que cette action « porte atteinte au symbole de la souveraineté du pays » et peut entraîner des sanctions, incluant une peine de prison et/ou une amende.

Bobrisky a déclaré ne pas être au courant de l’interdiction de cette pratique, selon un communiqué de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC). Le juge Awogboro a déclaré : « Porter atteinte à nos billets nuit à l’image du pays. »

Les avocats de Bobrisky n’ont pas pu être contactés immédiatement pour commenter cette décision. Cependant, cette affaire rappelle celle de l’actrice nigériane Oluwadarasimi Omoseyin, condamnée à six mois de prison en février pour le même motif.

Bobrisky, très active sur les réseaux sociaux où elle est souvent au cœur de controverses, avait remporté le prix de la « femme la mieux habillée » lors de l’avant-première d’Ajakaju.

Au Nigeria, l’homosexualité est sévèrement réprimée, passible de 10 à 14 ans de prison. Les personnes LGBT+ font régulièrement face à des actes de harcèlement et d’intimidation de la part des forces de l’ordre, souvent accusées d’extorsion et d’humiliations.

La condamnation de Bobrisky souligne une fois de plus les défis auxquels sont confrontées les minorités LGBT+ dans le pays et met en lumière la nécessité d’une réforme législative pour protéger les droits fondamentaux de ces personnes.

Les Bombardements en Série de Gaza Frappent la Famille Tabatibi : Deux Tragédies en Moins d’un Mois

La guerre en cours entre Israël et les groupes palestiniens dans la bande de Gaza a causé une nouvelle tragédie pour la famille Tabatibi. En moins d’un mois, les membres de cette famille ont été frappés par deux attaques aériennes israéliennes, tuant au total une soixantaine de membres de la famille.

La dernière attaque s’est produite dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier densément peuplé d’al-Daraj, à Gaza. Au moins 25 membres de la famille Tabatibi ont été tués dans cette frappe, selon un parent qui a parlé à l’AFP. Les images de l’immeuble de six étages montrent les balcons suspendus à la façade et le rez-de-chaussée carbonisé, témoignant de la violence de l’attaque.

Khaled al-Tabatibi, un membre survivant de la famille, a déclaré en larmes : « Nous n’avons pas entendu de missile tomber ou quoi que ce soit, nous étions tous endormis. Notre maison, mes sœurs, leurs enfants, leurs filles, tous sont martyrisés, tous sont en morceaux. »

Cette attaque est survenue moins d’un mois après une autre tragédie qui a frappé la famille Tabatibi. Le 15 mars, une frappe aérienne avait touché l’immeuble où la famille s’était réunie à Nuseirat pour partager un repas à l’occasion du premier vendredi du ramadan. Cette attaque avait tué 36 membres de la famille.

Les deux attaques ont laissé la famille endeuillée et sous le choc. Ziyad Dardas, un voisin, a exprimé sa colère et son désespoir : « C’est de la folie. Je demande à l’Autorité (palestinienne), aux dirigeants du Hamas : Ça ne suffit pas comme ça ? »

Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, le nombre de morts dans la région s’élève à 33 634, en majorité des civils. Ce chiffre est attribué à l’offensive aérienne et terrestre lancée par Israël en représailles à une attaque du Hamas sur son sol le 7 octobre. Ce jour-là, des commandos du Hamas avaient mené une attaque dans le sud d’Israël, entraînant la mort de 1 170 personnes, en majorité des civils.

L’Union européenne sanctionne les branches militaires du Hamas et du Jihad Islamique pour « violences sexuelles généralisées »

L’Union européenne a pris des mesures sans précédent en annonçant vendredi des sanctions contre les branches militaires du Hamas et du Jihad Islamique. Ces sanctions interviennent en réponse à des allégations de « violences sexuelles généralisées » lors de l’attaque du 7 octobre contre Israël.

Selon l’UE, des combattants des Brigades al-Qods du Jihad Islamique, de l’unité Nukhba et des Brigades al-Qassam du Hamas ont « commis des violences sexuelles et sexistes généralisées, de manière systématique, en les utilisant comme arme de guerre ».

Il est à noter que le Hamas et le Jihad Islamique étaient déjà inscrits sur la liste des « organisations terroristes » de l’UE. Cette nouvelle mesure les ajoute à la liste des sanctions de l’UE en matière de droits humains, qui concerne déjà 104 individus et 26 organisations de différents pays.

La décision de sanctionner ces entités palestiniennes fait partie d’un accord plus large entre les pays de l’UE, prévoyant également des sanctions contre des colons israéliens en Cisjordanie, accusés de violences contre les Palestiniens.

Les exactions rapportées par l’UE sont particulièrement graves, incluant « le viol et le meurtre de mineures, la mutilation de cadavres et la mutilation génitale ». De plus, les combattants ont été accusés d' »enlèvement ciblé de femmes et de jeunes filles ».

En réaction à une attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1 170 personnes, en majorité des civils, Israël a lancé une opération militaire de représailles dans la bande de Gaza. Cette opération a coûté la vie à plus de 33 600 personnes, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.

Limogeage surprise du conseiller spécial et cousin maternel de Patrice Talon

Le président béninois Patrice Talon a surpris plus d’un en se séparant de son conseiller spécial et cousin maternel, Johannes Dagnon, le mardi 9 avril dernier. Considéré comme le numéro deux de la présidence de la République, Dagnon a été démis de ses fonctions sans que les raisons de cette décision ne soient clairement établies pour le moment.

Johannes Dagnon occupait le poste de directeur du Bureau d’analyse et d’investigation (BAI), une structure gouvernementale dédiée à l’appui de l’action gouvernementale. Le BAI a pour mission principale de contribuer à garantir la qualité des principales réformes et des programmes initiés par le gouvernement béninois.

Selon les informations de RFI, le limogeage de Johannes Dagnon serait survenu à la suite d’une rencontre qui « a mal tourné » le lundi précédant son départ. Bien que les détails de cette réunion restent encore flous, il est à noter que des groupes d’amis soutiennent la candidature de Dagnon à l’élection présidentielle de 2026 depuis quelques mois.

La séparation inattendue entre le président Talon et son conseiller spécial suscite des interrogations quant aux motivations réelles derrière cette décision et aux implications potentielles pour la scène politique béninoise à l’approche des prochaines échéances électorales.

Retrait de l’armée birmane de Myawaddy : un revers stratégique pour la junte

L’armée birmane a subi une nouvelle défaite avec son retrait de Myawaddy, une ville frontalière cruciale pour le commerce avec la Thaïlande. Cette retraite marque une série de revers pour la junte militaire qui fait face à des défis importants dans plusieurs régions de la Birmanie.

Les troupes birmanes ont quitté leurs positions à Myawaddy, comme l’a confirmé un porte-parole de la junte, corroborant les informations fournies par l’Union nationale karen (KNU), un groupe ethnique minoritaire qui affronte l’armée depuis plusieurs jours.

Selon les déclarations de Padoh Saw Taw Nee, porte-parole de la KNU, environ 200 soldats de la junte se sont retirés de la ville pour se réfugier sur un pont reliant Myawaddy à la ville thaïlandaise de Mae Sot.

Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a confirmé ce retrait en invoquant la sécurité des familles des soldats. Il a également indiqué que des négociations étaient en cours avec les autorités thaïlandaises concernant ces soldats, sans fournir de détails sur leur nombre exact.

La Thaïlande partage une frontière de 2 400 kilomètres avec la Birmanie, et les échanges commerciaux via Myawaddy représentent une source de revenus vitale pour l’armée birmane, qui est actuellement en difficulté financière.

Depuis le coup d’État de 2021 qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi, la Birmanie est en proie à une rébellion. La junte militaire fait face à une résistance croissante, notamment de la part de divers groupes ethniques armés.

En janvier, 276 soldats de l’armée birmane avaient déjà fui en Inde à la suite d’affrontements avec des combattants de minorités ethniques dans l’ouest du pays. Un avion militaire avait été envoyé pour les rapatrier.

Ce retrait de l’armée birmane à Myawaddy souligne les défis croissants auxquels la junte est confrontée et pourrait avoir des implications stratégiques importantes pour la situation politique et sécuritaire en Birmanie.

Visite du Général Américain en Israël : Tensions Croissantes avec l’Iran

Un général américain en charge du Moyen-Orient est actuellement en Israël pour discuter des « menaces sécuritaires dans la région » avec des hauts responsables militaires israéliens, a annoncé jeudi le ministère de la Défense des États-Unis.

Cette visite intervient dans un contexte d’escalade des tensions avec l’Iran. Téhéran a récemment menacé de « punir » Israël à la suite d’une attaque survenue le 1er avril contre le consulat iranien à Damas. Cette attaque a fait 16 morts, dont sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon une ONG.

Le général Michael Erik Kurilla doit rencontrer d' »importants dirigeants de l’armée israélienne » pour discuter des menaces sécuritaires actuelles, a déclaré le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder. Cette rencontre, initialement prévue avant les menaces iraniennes, a été avancée « en raison des récents développements », a-t-il ajouté.

Le président américain Joe Biden a réaffirmé son soutien « inébranlable » à Israël. De son côté, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a averti qu’Israël « doit être puni et sera puni ». Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a également déclaré : « Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l’Iran ».

Les tensions entre Israël et le Hamas palestinien se sont également intensifiées depuis le début de la guerre dévastatrice à Gaza il y a six mois. Les États-Unis et la communauté internationale craignent une expansion majeure du conflit.

Cette visite du général Kurilla souligne l’importance des relations sécuritaires entre les États-Unis et Israël face aux menaces régionales, en particulier en provenance de l’Iran.

Le Burkina Faso renforce ses capacités de défense avec l’acquisition de drones turcs

Le président de la Transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a récemment remis une douzaine de drones de combat turcs au ministère de la Défense et des Anciens combattants. Ces drones, de types Bayraktar TB2 et Bayraktar Akinci, seront déployés dans le cadre des opérations de reconquête du territoire et de lutte contre le terrorisme.

Lors de la cérémonie de remise, le président Traoré a fait l’éloge du drone Bayraktar Akinci, affirmant qu’il a « surpassé les capacités techniques que le constructeur avait prévu ». Il a également souligné les performances exceptionnelles de cet engin lors des tests effectués par l’armée, mettant en avant ses capacités d’emport, d’endurance, de plafond, de vitesse et de performance générale. « Ce sont des appareils très performants et fiables que nous avons actuellement », a-t-il déclaré.

Le président de la Transition a également tenu à saluer les efforts de ses compatriotes, rappelant que « les drones ont été achetés avec l’argent du contribuable ». Cette acquisition s’inscrit dans le cadre des efforts continus de la junte pour renforcer les capacités de défense du pays, notamment en matière de lutte contre le terrorisme qui sévit dans la région.

Il est à noter que depuis que les pays occidentaux ont refusé de fournir des armes au Burkina Faso en raison du coup d’État, la junte s’est tournée vers d’autres partenaires, notamment la Russie, la Turquie et l’Iran, pour s’approvisionner en armement.

Cette acquisition de drones de combat turcs marque une étape importante dans les efforts du Burkina Faso pour renforcer sa sécurité intérieure et sa capacité de défense face aux défis sécuritaires croissants auxquels le pays est confronté.

Six soldats nigériens tués dans une attaque terroriste près du Mali

Jeudi dernier, l’armée nigérienne a annoncé qu’une attaque terroriste a coûté la vie à six de ses soldats dans la zone d’Inates, près de la frontière malienne. L’attaque a eu lieu en début de semaine lorsque leur véhicule de patrouille est tombé sur une mine artisanale près du village de Tingara, dans le sud-ouest du Niger.

Selon le ministère nigérien de la Défense, plusieurs autres soldats ont été blessés dans l’explosion et ont dû être évacués par hélicoptère vers Niamey, la capitale. Par la suite, des frappes aériennes ont été menées des deux côtés de la frontière pour neutraliser les terroristes responsables de l’attaque.

Une surveillance aérienne a permis de localiser trois terroristes impliqués dans l’attaque, qui ont été suivis jusqu’à un hameau où ils se sont regroupés avec une vingtaine d’autres complices. Une frappe aérienne a été lancée contre ce groupe, neutralisant plusieurs d’entre eux et détruisant leur équipement logistique.

En parallèle, une autre frappe aérienne a visé un groupe de terroristes dans la zone malienne d’Amalaoulaou, aboutissant à la neutralisation d’au moins huit combattants et à la destruction de leur matériel.

La région d’Inates, située dans la région de Tillabéri, est devenue un bastion des groupes jihadistes sahéliens, notamment l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et Al-Qaïda. En décembre 2020, une attaque contre un camp militaire à Inates avait coûté la vie à 71 soldats nigériens, revendiquée par l’EIGS.

Ces récents événements soulignent la persistance de la menace terroriste dans la région, malgré les efforts déployés par les autorités nigériennes pour y faire face. Depuis la prise du pouvoir par les militaires en juillet 2023, le Niger s’efforce de lutter contre la violence jihadiste, mais les attaques continuent de se produire, mettant en danger la sécurité et la stabilité de la région.

Rapport accablant : Enlèvements d’opposants par l’avion présidentiel équato-guinéen

Une enquête révélée par le journal espagnol ‘El País’ a mis en lumière des pratiques troublantes des services de renseignements de la Guinée équatoriale. Selon les conclusions d’un rapport élaboré en collaboration entre les services espagnols, italiens et belges, l’avion présidentiel aurait été utilisé pour kidnapper des opposants au régime de Teodoro Obiang Nguema à l’étranger, sous couvert de missions diplomatiques. Ces enlèvements auraient eu lieu entre 1997 et 2019.

Le document révèle que 34 enlèvements ont été perpétrés à l’étranger, avec certains individus transportés jusqu’à la capitale Malabo dans ce qui a été décrit comme une ‘prison volante’. Des cas d’assassinats et de disparitions forcées ont également été rapportés. Des témoignages de Juan Carlos Ondo Angue, figure judiciaire en exil, et de Juan Ondo Abaga, ex-militaire, confirment les tentatives d’enlèvement et de séquestration.

La prison de Black Beach à Malabo est citée comme le terminal de cet itinéraire de la terreur. Les rapports font état de méthodes de torture et de mauvais traitements qui y seraient monnaie courante. En février 2024, trois hauts responsables, dont le fils du président, ont été convoqués par la justice espagnole pour répondre de leurs actes, notamment pour leur implication présumée dans l’enlèvement et la torture d’opposants.

Ces révélations jettent une lumière crue sur les pratiques répressives du régime de Teodoro Obiang Nguema en Guinée équatoriale. Les enlèvements d’opposants politiques et leur détention dans des conditions inhumaines soulèvent des préoccupations majeures quant au respect des droits de l’homme dans le pays. Cette affaire souligne l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre l’impunité et le respect des principes démocratiques et des libertés fondamentales.

Nigeria : Récupération de 30 milliards de nairas dans une enquête sur la corruption d’une ministre suspendue

La lutte sans relâche contre la corruption au Nigeria franchit une étape décisive avec la découverte récente d’importantes sommes d’argent sur des comptes bancaires liés à une ministre suspendue. Betta Edu, qui occupait le poste de ministre de la lutte contre la pauvreté, est actuellement sous le feu des projecteurs dans le cadre d’une enquête minutieuse concernant des allégations de détournement de fonds. La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) a annoncé des progrès significatifs dans cette affaire, mettant au jour des pratiques présumées de malversation.

Selon les informations fournies par l’EFCC, l’organisme de surveillance financière du pays, pas moins de 30 milliards de nairas (environ 24 millions de dollars) ont été récupérés dans le cadre de cette enquête. Ces fonds étaient dispersés sur plus de 50 comptes bancaires, actuellement examinés par la commission. Ola Olukoyede, président de l’EFCC, a souligné la complexité et l’ampleur de l’enquête, appelant le public à faire preuve de patience pour permettre une investigation approfondie et méthodique.

Dans un pays où la transparence et l’intégrité sont devenues des exigences impérieuses, la population, lassée des ravages de la corruption, attend avec impatience des résultats concrets de ces efforts. Les assurances données par Olukoyede quant à la gestion future de l’argent récupéré, placé sous la garde du gouvernement fédéral, envoient un message fort quant à la détermination des autorités à lutter contre ce fléau.

Quant à Betta Edu, elle a nié catégoriquement toute malversation, affirmant que les fonds controversés étaient destinés à des subventions en faveur des groupes vulnérables. Cependant, ces déclarations sont mises en doute par les preuves de transferts vers un compte bancaire personnel, selon les révélations de l’enquête. Malgré les dénégations, l’affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité des dirigeants et l’utilisation des fonds publics.

Cette affaire illustre une fois de plus la détermination du Nigeria à éradiquer la corruption et à restaurer la confiance dans ses institutions. Alors que l’enquête se poursuit, il est impératif que justice soit rendue et que les coupables soient tenus responsables de leurs actes, afin de garantir un avenir plus transparent et plus juste pour tous les Nigérians.

Victoire contre le terrorisme : Neutralisation de leaders ADF Nalu en RDC

Une collaboration sans précédent entre les armées congolaise et ougandaise a conduit à une avancée majeure dans la lutte contre le terrorisme en République démocratique du Congo (RDC). L’opération conjointe, nommée ‘Shuja’, a abouti à l’élimination de deux figures clés du groupe terroriste ADF Nalu, responsables de récentes violences dans les territoires de Beni et d’Irumu. Les deux individus, connus sous les noms de code ‘docteur Musa’ et ‘commandant Bagdad’, ont été neutralisés début avril près d’Eringeti, à l’est de la RDC.

Bien que ces individus ne soient pas répertoriés dans l’organigramme des ADF par l’ONU, des sources sécuritaires ont confirmé leur importance au sein de l’organisation. Leurs liens étroits avec des combattants déjà sanctionnés par les États-Unis, notamment Musa Baluku et Lumisa Mohammed, leaders du mouvement islamiste, ont été spécifiquement soulignés par les autorités militaires. Cette opération représente donc une étape significative dans la sécurité de la région.

L’ADF Nalu, un groupe rebelle actif depuis des années dans l’est de la RDC, a été responsable de nombreuses atrocités, y compris des attaques contre les civils et les forces de sécurité. Leur élimination marque un coup dur pour l’organisation terroriste et constitue une victoire importante dans les efforts visant à restaurer la paix et la stabilité dans la région troublée de l’est de la RDC.

L’opération ‘Shuja’ démontre également l’efficacité de la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme et la violence armée. En unissant leurs forces, les armées congolaise et ougandaise ont montré leur détermination à combattre les groupes terroristes et à protéger la population civile.

Cependant, malgré cette victoire, il est important de rester vigilant et de continuer à intensifier les efforts de sécurité dans la région pour prévenir toute résurgence des activités terroristes. La neutralisation de ‘docteur Musa’ et ‘commandant Bagdad’ est un pas dans la bonne direction, mais il reste encore du travail à faire pour garantir la sécurité et la stabilité à long terme en RDC et dans toute la région des Grands Lacs.

Drame Meurtrier avant l’Éclipse Solaire Totale : Une Astrologue Américaine Impliquée

Dans un événement tragique survenu juste avant la dernière éclipse solaire totale, Danielle Johnson, une astrologue américaine connue sous le nom d’«Ayoka», a été impliquée dans un acte de violence qui a coûté la vie à son mari et a gravement blessé ses deux filles.

Quelques heures avant l’éclipse solaire totale du lundi 8 avril, Johnson aurait poignardé mortellement son compagnon de 29 ans avant de fuir en voiture avec ses deux filles, âgées de 8 mois et 9 ans. En cours de route, elle aurait poussé ses filles hors du véhicule en marche sur une autoroute, provoquant la mort de l’une d’entre elles et la survie miraculeuse de l’autre. La voiture a finalement été retrouvée écrasée contre un arbre le long d’une route côtière, avec le corps de Johnson gravement blessé à l’intérieur.

Johnson, qui se présentait comme une «guérisseuse divine» et offrait des services d’«aura purification» et des lectures astrologiques en ligne, avait posté des messages alarmants sur les réseaux sociaux quelques jours avant le drame, exprimant des craintes liées à l’approche de l’éclipse solaire. Dans l’un de ses messages, elle comparait l’éclipse à l’«apocalypse» et appelait à des actions collectives.

L’événement tragique intervient alors que des millions de personnes ont observé la rare éclipse solaire totale, un phénomène céleste qui a captivé l’Amérique du Nord. Bien que les éclipses solaires aient souvent été associées à des prophéties de fin des temps, la communauté scientifique les a toujours démystifiées.

Cette histoire déchirante souligne les conséquences dévastatrices de la détresse mentale et la nécessité d’un soutien et d’une compréhension accrus envers ceux qui luttent avec des problèmes de santé mentale.

Kemi Seba, Activiste Panafricain, Émet des Réserves sur le Coup d’État au Gabon

Kemi Seba, figure de proue du mouvement panafricain et fervent défenseur de la souveraineté africaine, a récemment exprimé des réserves concernant le coup d’État survenu au Gabon et son leader, le général Oligui Nguéma.

Habituellement connu pour ses positions radicales contre la Françafrique et son soutien aux mouvements anti-impérialistes en Afrique, Kemi Seba adopte une approche nuancée à l’égard du récent événement au Gabon. Selon lui, ce coup d’État n’a pas marqué une rupture significative avec les schémas traditionnels de la Françafrique.

Seba souligne que le général Oligui Nguéma, bien qu’ayant pris les rênes du pouvoir au Gabon, demeure étroitement lié à l’ancienne famille dirigeante du pays, laissant ainsi entendre que les relations avec les puissances occidentales pourraient persister. Il exprime également des doutes quant aux véritables intentions du général, malgré les références faites à des figures anti-impérialistes telles que Jerry Rawlings.

Toutefois, Seba reconnaît que le président gabonais semble avoir la volonté de réformer certaines institutions et de corriger les problèmes internes du pays. Cette concession suggère une approbation prudente des efforts de Nguéma en vue d’un changement, bien que Seba maintienne une vigilance critique envers les acteurs politiques africains et leurs liens avec les intérêts étrangers.

Les déclarations de Kemi Seba illustrent la complexité des relations politiques en Afrique et mettent en lumière les différentes perspectives sur les récents événements politiques dans la région. En fin de compte, son analyse souligne l’importance d’un examen minutieux des développements politiques en Afrique et de la nécessité de préserver la souveraineté et l’indépendance des nations africaines.

Saisie record de drogue à Avallon : la maire en garde à vue

Une saisie massive de drogue a secoué le quartier de la Morlande à Avallon (Yonne) ce dimanche 7 avril 2024, avec plus de 60 kg de cannabis et près d’un kilo de cocaïne interceptés par les autorités. Les perquisitions, menées dans le cadre de l’opération « Place nette XXL » par les forces de gendarmerie, ont également abouti à la découverte de 20 lingots d’or et d’une somme de plus de 7 000 € en espèces. Cette opération a conduit à la mise en garde à vue de sept individus, dont la maire d’Avallon, Jamilah Habsaoui, et deux membres de sa famille.

Selon les déclarations du procureur de la République d’Auxerre, Hugues de Phily, l’enquête en cours vise à élucider un trafic de stupéfiants dans la région. Les perquisitions menées dans la résidence présumée de la maire ont révélé d’importantes quantités de cannabis, renforçant les soupçons pesant sur les personnes placées en garde à vue. Parmi elles, figurent deux frères de Jamilah Habsaoui.

Outre les stupéfiants, des armes ont également été découvertes lors des perquisitions, bien que le procureur n’ait pas fourni de détails à ce sujet pour le moment.

L’opération « Place nette XXL » a mobilisé près de 70 gendarmes, avec le renfort d’unités spécialisées telles que le Psig et une équipe cynophile. Elle s’inscrit dans le cadre des efforts plus larges du gouvernement pour lutter contre le trafic de drogue, comme en témoigne le bilan récent dressé par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur les opérations « Place nette ».

À ce stade de l’enquête, toutes les personnes impliquées sont présumées innocentes des faits qui leur sont reprochés, et l’enquête se poursuit pour faire la lumière sur cette affaire qui a secoué la ville d’Avallon.

Frappes aériennes israéliennes ciblant les fils du chef du Hamas: Tensions exacerbées au Moyen-Orient

L’escalade des tensions au Moyen-Orient a atteint de nouveaux sommets cette semaine, alors que l’armée israélienne a confirmé avoir mené des frappes aériennes ciblées ayant abouti à la mort de trois fils d’Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, le mouvement islamiste palestinien.

Selon les déclarations officielles de l’armée israélienne et du renseignement intérieur, les frappes aériennes ont eu lieu mercredi, visant spécifiquement les trois fils d’Ismaïl Haniyeh. Les fils, identifiés comme Amir, Mohammad et Hazem Haniyeh, ont été qualifiés d' »agents militaires » du Hamas.

Dans un communiqué de presse, l’armée israélienne a déclaré que les trois cibles étaient impliquées dans des activités militaires au sein de l’aile armée du Hamas. Amir Haniyeh était décrit comme un commandant de cellule, tandis que Mohammad et Hazem étaient étiquetés comme des agents militaires actifs de l’organisation.

Ces frappes aériennes marquent un nouvel épisode de la longue confrontation entre Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Les tensions entre les deux parties ont été exacerbées ces dernières semaines, avec des affrontements sporadiques à Jérusalem et des attaques de roquettes depuis Gaza vers le territoire israélien.

Israël a justifié ces frappes en affirmant qu’elles faisaient partie de ses efforts pour neutraliser les menaces sécuritaires posées par les groupes militants opérant à partir de Gaza. Cependant, cette action risque d’exacerber encore davantage les tensions dans la région, déjà soumise à une pression considérable.

La communauté internationale a réagi avec préoccupation à ces développements, craignant une escalade majeure de la violence entre Israël et les groupes palestiniens. Des appels à la retenue et à la désescalade ont été lancés de différentes parties, soulignant l’urgence d’une résolution pacifique du conflit.

Alors que la situation reste volatile, ces frappes aériennes soulignent les défis persistants auxquels est confrontée la région du Moyen-Orient, où les rivalités politiques et les tensions religieuses alimentent un cycle de violence difficile à briser.

Le Président Turc Erdogan Présente ses Condoléances au Chef du Hamas Ismail Haniyeh après la Perte de ses Fils

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé ses condoléances au chef du Hamas, Ismail Haniyeh, suite à la perte tragique de ses trois fils lors d’une attaque survenue dans la bande de Gaza. L’attaque a été revendiquée par les autorités israéliennes.

Lors d’une conversation téléphonique entre les deux dirigeants, Erdogan a offert ses sincères condoléances à Haniyeh, lui exprimant sa solidarité dans cette période de deuil. Le président turc a également tenu à souligner que les actions d’Israël seront soumises à une responsabilité légale pour les crimes contre l’humanité qu’il aurait commis, selon un communiqué publié par la présidence turque sur les réseaux sociaux.

Cette déclaration marque une réaffirmation de la position turque en faveur des Palestiniens et de leur cause. Erdogan a souvent critiqué les actions d’Israël dans la région et a plaidé en faveur d’une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien.

L’attaque qui a coûté la vie aux fils de Haniyeh a suscité une vague d’indignation dans le monde entier et a ravivé les tensions déjà vives entre Israël et les Palestiniens. Cette tragédie souligne une fois de plus la nécessité d’une résolution pacifique et durable du conflit, ainsi que la protection des civils innocents pris au milieu de la violence.

Alors que la communauté internationale appelle à la désescalade et à la reprise du dialogue entre les parties, les gestes de solidarité tels que celui du président Erdogan sont cruciaux pour renforcer les liens entre les nations et promouvoir la paix dans la région du Moyen-Orient.

La Junte au Mali Suspend les Activités Politiques : Un Pas en Arrière pour la Démocratie

Le Mali est de nouveau plongé dans l’incertitude politique alors que la junte au pouvoir a annoncé la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national. Cette décision, prise lors d’un conseil des ministres présidé par le colonel Assimi Goïta et relayée par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, marque un recul inquiétant pour la démocratie dans le pays.

Depuis le coup d’État d’août 2020 qui a renversé le président civil Ibrahim Boubacar Keïta, les militaires au pouvoir ont maintenu une emprise ferme sur le pays, malgré les pressions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour un retour à un gouvernement civil. Le dépassement de la date du 26 mars 2024, initialement prévue pour la transition vers un gouvernement civil, ainsi que l’absence d’organisation d’élections présidentielles en février 2024, ont alimenté les inquiétudes quant à la pérennité de la démocratie au Mali.

La justification avancée par le colonel Maïga pour cette suspension, à savoir le « dialogue » national initié par la junte, ne dissipe pas les préoccupations quant au respect des droits démocratiques fondamentaux. Au contraire, cette mesure draconienne risque de renforcer les tensions et de compromettre davantage les efforts pour restaurer un gouvernement civil légitime.

Cette décision suscite des réactions de condamnation de la part de la société civile malienne et de la communauté internationale, qui appellent à la préservation des acquis démocratiques et au respect des droits fondamentaux des citoyens.

Alors que le Mali aspire à une stabilité politique et à une gouvernance démocratique, il est impératif que les autorités au pouvoir s’engagent dans un dialogue inclusif et transparent avec toutes les parties prenantes pour assurer une transition pacifique vers un gouvernement civil. La suspension des activités politiques est un pas en arrière dans cette voie et nécessite une réaction urgente de la part de la communauté internationale pour garantir le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme au Mali.

La Succession à la Commission de l’Union Africaine : Raila Odinga face à une Compétition Régionale Intense

La course à la succession de Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’Union Africaine est désormais ouverte, et parmi les prétendants se trouve le célèbre chef de l’opposition kényane, Raila Odinga. Cependant, la compétition s’annonce rude pour l’ancien Premier ministre kényan, notamment en raison de la forte concurrence régionale en Afrique de l’Est.

Raila Odinga a annoncé sa candidature en février dernier, se positionnant comme un successeur potentiel après avoir occupé le poste de haut représentant de l’UA pour le développement des infrastructures en Afrique entre 2018 et 2023. Cependant, il se retrouve maintenant en compétition avec deux autres personnalités de la même région géographique : Fawzia Yusuf Adam, ministre des Affaires étrangères de la Somalie, et Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti.

Cette concentration de candidats de l’Afrique de l’Est pourrait diviser les votes lors de l’élection pour la succession de Moussa Faki Mahamat. De plus, la Somalie et Djibouti étant membres de l’Autorité Intergouvernementale pour le développement, une organisation régionale créée en 1986, cela pourrait également influencer les alliances politiques et les dynamiques de vote dans la région.

L’émiettement des voix en Afrique de l’Est pourrait représenter un défi majeur pour la candidature de Raila Odinga. En effet, la fragmentation des soutiens régionaux risque de diminuer ses chances de succès lors du vote pour la tête de la Commission de l’Union Africaine.

Pour l’ancien Premier ministre kényan, il s’agit donc de mobiliser un large soutien à travers le continent et de mettre en avant des arguments solides pour espérer remporter cette élection cruciale. La compétition s’annonce serrée, et seule l’avenir dira qui dirigera l’Union Africaine dans les années à venir.

Bombardements Israéliens lors de l’Aïd el-Fitr : Des Fêtes Assombries par les Frappes sur Gaza

Mercredi dernier, tandis que des milliers de Palestiniens se rassemblaient pour célébrer l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois sacré de Ramadan, la bande de Gaza a été secouée par des bombardements israéliens meurtriers. Malgré les festivités et les prières, la situation dans la région reste tendue, avec Israël continuant son offensive contre le Hamas sans relâche.

À Jérusalem, où des fidèles bravant le froid et la pluie se sont rassemblés en masse, à Gaza où les enfants attendaient avec impatience la distribution des friandises traditionnelles, cette année, l’Aïd el-Fitr revêt un caractère bien particulier. Au lieu de la joie et de la célébration habituelles, la tristesse et la peur prédominent alors que les Palestiniens prient au milieu des ruines et des décombres, ou trouvent refuge dans des abris.

Des témoignages poignants émergent de Gaza, où malgré les pénuries et les difficultés, les habitants cherchent à maintenir les traditions en fabriquant des gâteaux avec les maigres ressources disponibles. Pour beaucoup, cette fête est marquée par la perte des proches et la destruction de leurs foyers. Des sentiments similaires se font ressentir à Jérusalem, où la tristesse était palpable parmi les fidèles réunis sur l’esplanade des Mosquées.

Cependant, malgré les appels à un cessez-le-feu de plus en plus pressants, les frappes israéliennes se sont poursuivies, visant notamment le camp de Nousseirat dans le nord et le centre de la bande de Gaza. Ces attaques ont entraîné la mort de 14 personnes, dont des enfants, selon les autorités du Hamas.

La proposition de médiation en trois étapes, soumise par des pays tels que le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, reste en suspens. Cette proposition prévoit notamment une trêve de six semaines, la libération d’otages détenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l’acheminement quotidien d’une aide humanitaire et le retour des déplacés dans le nord de Gaza.

Alors que la situation reste volatile, les efforts diplomatiques et humanitaires se poursuivent pour trouver une issue à ce conflit dévastateur. Les appels à la paix et à la fin des hostilités se multiplient, mais la route vers la résolution de ce conflit complexe reste incertaine.

Inondations Dévastatrices en Russie et au Kazakhstan : Les Autorités Face à une Crise Majeure

Le Kremlin a décrit mercredi une situation « très, très tendue » dans plusieurs régions de l’Oural et de Sibérie occidentale touchées par les plus graves inondations depuis des décennies, tandis que le Kazakhstan voisin est également fortement touché par cette catastrophe naturelle.

Les autorités russes ont évacué plus de 100 000 habitants au cours des derniers jours, principalement au Kazakhstan, alors que le pic de la crue n’a pas encore été atteint. Ces inondations, causées par de fortes pluies, une hausse des températures et la fonte des neiges, ont entraîné des dégâts considérables et des situations d’urgence dans plusieurs régions.

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a reconnu la gravité de la situation, affirmant que « les prévisions sont défavorables » et que « l’eau continue de monter » dans certaines régions, notamment à Kourgan et Tioumen. Malgré cette crise, le président russe Vladimir Poutine n’a pas encore prévu de se rendre dans les zones sinistrées, a ajouté M. Peskov.

Dans la région d’Orenbourg, dans l’Oural, le niveau de l’eau a atteint des niveaux historiquement élevés, forçant l’évacuation de milliers de personnes et causant d’importants dégâts matériels. Les autorités ont appelé la population à quitter les zones inondables de toute urgence, mais la situation reste critique dans de nombreuses régions.

Au Kazakhstan, plus de 96 000 personnes ont été secourues et évacuées, dont de nombreux enfants. La ville de Petropavlovsk, proche des régions russes touchées, est particulièrement menacée, avec environ 200 000 habitants en danger.

Les autorités kazakhes ont déployé d’importants moyens pour venir en aide aux victimes et aux zones affectées, mobilisant des milliers de membres des services d’urgence et des volontaires civils. Cependant, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a critiqué le manque de préparation des autorités locales face à cette catastrophe, la qualifiant de « la plus grande des 80 dernières années ».

En réponse à ces inondations, des vérifications ont été lancées sur l’utilisation des fonds alloués à la lutte contre les inondations, avec des préoccupations concernant le détournement d’argent. Cette crise met en lumière les défis auxquels sont confrontés les gouvernements russes et kazakhs pour faire face à une situation d’urgence de cette ampleur, tout en soulignant l’importance d’une préparation adéquate face aux catastrophes naturelles.

Tensions Croissantes entre les Corées : Yeonpyeong en Première Ligne

Alors que les Sud-Coréens se dirigent vers les urnes pour les élections législatives, la préoccupation principale reste la détérioration des relations avec la Corée du Nord. Au cœur de ces inquiétudes se trouve la petite île sud-coréenne de Yeonpyeong, située à seulement environ 12 kilomètres des côtes nord-coréennes.

En janvier, Pyongyang a déclenché des tirs d’artillerie dans les eaux avoisinantes, provoquant une situation de panique sur l’île et obligeant ses habitants à se réfugier dans des abris antiaériens. Cette escalade de tensions a mis en lumière la vulnérabilité de Yeonpyeong, qui pourrait être la première cible en cas de conflit direct entre les deux Corées.

Le reportage de Constantin Simon et Hwang Se-jeong met en lumière les défis auxquels sont confrontés les habitants de cette île isolée, vivant dans une constante incertitude quant à leur sécurité. Les tensions géopolitiques régionales sont devenues une réalité quotidienne pour eux, les forçant à rester vigilants et préparés à toute éventualité.

La situation à Yeonpyeong reflète les enjeux plus larges qui entourent les relations intercoréennes et la stabilité de la péninsule. Alors que les élections législatives se déroulent, les Sud-Coréens sont confrontés à un choix crucial concernant la direction politique à suivre dans un contexte de pressions croissantes et de défis sécuritaires.

Il est essentiel de surveiller de près l’évolution de la situation entre les deux Corées et de comprendre l’impact que cela pourrait avoir non seulement sur la sécurité régionale, mais aussi sur la vie quotidienne des habitants de Yeonpyeong et d’autres zones frontalières.

Report des Élections au Togo et Tensions Politiques : Une Nouvelle Donne

La scène politique togolaise est secouée par un nouveau rebondissement alors que les élections législatives et régionales prévues pour le 20 avril sont reportées au 29 avril, suite à une décision prise lors du Conseil des ministres du mardi 09 avril.

Le processus électoral révisé fixe la période de campagne électorale du samedi 13 avril au samedi 27 avril. Cependant, cette annonce intervient dans un contexte de tension, alors qu’une proposition de réforme constitutionnelle visant à transformer le régime semi-présidentiel en un régime parlementaire a été adoptée par les députés sortants.

Cette initiative a déclenché des réactions hostiles de la part de certains citoyens et de l’opposition, qui prévoient des manifestations les 11, 12 et 13 avril, malgré l’interdiction formelle du ministère en charge de l’Administration territoriale.

Face à cette situation, les autorités togolaises ont mis en garde les partis d’opposition et les groupes civils, notamment l’ADDI, l’ANC, le PSR, le FDR et le Front Citoyen Togo Debout, contre toute contravention à la loi.

Cette période de turbulence politique soulève des préoccupations quant à la stabilité et à la légitimité du processus électoral au Togo. Alors que le report des élections vise probablement à apaiser les tensions et à garantir un déroulement pacifique du scrutin, la résurgence des manifestations et les réformes constitutionnelles proposées soulignent les divisions et les défis auxquels le pays est confronté sur la voie de la démocratie et de la gouvernance inclusive.

Il reste à voir comment les autorités togolaises et l’opposition parviendront à résoudre leurs différends et à assurer un processus électoral transparent et équitable dans les semaines à venir.

Enquête sur Boeing : Des Révélations Secouent le Secteur de l’Aviation

Une série d’enquêtes officielles secouent actuellement Boeing, le géant américain de l’aviation, avec trois de ses modèles d’avions commerciaux maintenant sous le feu des projecteurs. L’Agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) enquête sur le 737, le 787 Dreamliner et le 777, suscitant des préoccupations quant à l’intégrité des structures et à la culture de sécurité au sein de l’entreprise.

Cette situation survient dans un contexte où Boeing est déjà confronté à une série de problèmes de production et d’exploitation depuis plus d’un an. Les régulateurs ont déjà pris des mesures coercitives concernant la famille du 737 en raison de problèmes de « non-conformité », et ces enquêtes supplémentaires soulignent la gravité des problèmes auxquels l’entreprise est confrontée.

Une audience prévue au Sénat américain le 17 avril sous le titre « Examen de la culture sécuritaire brisée de Boeing : récits de témoins directs » mettra en lumière les « défaillances de production alarmantes et dangereuses » signalées par un lanceur d’alerte. Cela met en évidence une pression supplémentaire sur Boeing pour répondre à ces préoccupations.

L’ingénieur qualité de Boeing, Sam Salehpour, a dénoncé l’entreprise dans une lettre adressée au patron de la FAA, affirmant que des « raccourcis » dans le processus d’assemblage du Dreamliner ont entraîné des problèmes de déformation des matériaux composites, susceptibles de compromettre les performances à long terme. Il a également soulevé des préoccupations similaires concernant le 777, accusant l’entreprise de fermer les yeux sur des problèmes de mauvais alignement des pièces.

Boeing a rejeté ces accusations, affirmant avoir « toute confiance dans le 787 Dreamliner » et soulignant que les problèmes signalés ont été soumis à un examen approfondi sous la surveillance de la FAA. Cependant, ces révélations soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité des avions Boeing, notamment le Dreamliner, dont les livraisons ont été suspendues pendant près de deux ans en raison de problèmes opérationnels.

Ces derniers développements font suite à une série d’incidents, notamment un incident sur un 737 MAX 9 d’Alaska Airlines en janvier, alimentant les inquiétudes quant à la fiabilité et à la sécurité des avions Boeing. Alors que l’entreprise tente de restaurer la confiance du public et des régulateurs, elle fait face à un examen minutieux de sa culture de sécurité et de ses pratiques de production.

Restriction des exportations vers Israël : La Turquie exprime son soutien aux Palestiniens

La Turquie a pris une décision significative en restreignant ses exportations vers Israël en réponse aux récents événements survenus dans la région de Gaza. Cette mesure vise à exprimer le soutien de la Turquie aux Palestiniens et à protester contre les actions d’Israël dans la région.

La décision a été annoncée mardi matin par le ministère turc du Commerce, qui a déclaré que ces restrictions resteraient en vigueur jusqu’à ce qu’Israël déclare un cessez-le-feu immédiat et autorise un accès continu de l’aide humanitaire à Gaza. Cette décision fait suite au blocage par Israël d’une demande turque de largage d’aide humanitaire sur Gaza.

Les restrictions portent sur 54 produits, notamment des matériaux de construction et du carburant d’aviation. Le ministère turc affirme que la vente de produits ou services susceptibles d’être utilisés à des fins militaires par Israël est interdite depuis longtemps.

En réaction, le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré qu’Israël prendrait les mesures nécessaires à l’encontre de la Turquie, dénonçant une violation des accords commerciaux bilatéraux.

Ces derniers développements interviennent dans un contexte de tensions déjà exacerbées entre la Turquie et Israël. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié Israël de « terroriste » à plusieurs reprises et a rappelé l’ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv en novembre dernier.

La décision de restreindre les exportations vers Israël survient également alors que la politique intérieure turque est sous pression, avec des manifestations dans plusieurs villes du pays pour dénoncer la poursuite des relations commerciales avec Israël.

Cette décision de la Turquie risque d’aggraver les tensions dans la région et de compliquer les efforts visant à trouver une solution pacifique au conflit israélo-palestinien. Elle souligne l’importance des enjeux politiques et économiques liés à ce conflit, qui continuent d’avoir des répercussions régionales et internationales majeures.

Élections en Afrique du Sud : Jacob Zuma autorisé à être candidat

La décision de la justice sud-africaine a pris de court bon nombre d’observateurs politiques alors qu’elle autorise l’ancien président Jacob Zuma à se présenter aux élections législatives prévues fin mai. Cette décision fait suite à l’annulation par le tribunal électoral d’une récente décision de la commission électorale qui avait initialement exclu Zuma du scrutin.

Le tribunal a rendu son verdict en faveur de Zuma en acceptant son recours en appel, ouvrant ainsi la voie à sa candidature aux élections législatives. Cette décision a été accueillie avec une certaine surprise, étant donné le contexte tendu entourant la présence de Zuma dans la sphère politique sud-africaine.

Jacob Zuma, une figure controversée de la politique sud-africaine, a été président de l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, avant de démissionner sous la pression de son propre parti, le Congrès national africain (ANC), en raison de multiples accusations de corruption et de mauvaise gouvernance.

Son retour sur la scène politique en tant que candidat aux élections législatives soulève des questions quant à l’impact potentiel sur le paysage politique déjà tumultueux de l’Afrique du Sud. Alors que certains voient en lui un leader charismatique capable de mobiliser une partie de la population, d’autres craignent que sa présence ne ravive les divisions au sein de la société sud-africaine et ne compromette les efforts de lutte contre la corruption et la promotion de la démocratie.

Dans tous les cas, la décision du tribunal électoral d’autoriser Zuma à se présenter aux élections législatives pourrait avoir des répercussions importantes sur le paysage politique sud-africain et influencer le résultat des élections à venir.

Début anticipé de la campagne présidentielle au Tchad suscite critiques et inquiétudes

À l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 6 mai au Tchad, des accusations de campagne prématurée émergent, alimentant les critiques et les inquiétudes quant à l’intégrité du processus électoral.

Les rues de Ndjamena sont témoins de la présence d’affiches de campagne mettant en avant des figures clés telles que Mahamat Kaka et Succès Masra, malgré le début officiel de la campagne fixé au 14 avril. Cette apparente violation du calendrier électoral a attiré l’attention de l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE), qui a ordonné le retrait des affiches sous peine de sanctions.

Cependant, cette action n’a pas apaisé les préoccupations des autres candidats, qui dénoncent une inégalité dans la durée des campagnes. Dr Nasra Djimasrgar, candidate à l’élection, exprime son inquiétude quant à l’équité du processus électoral, soulignant le besoin d’une application rigoureuse des règles électorales pour tous les candidats.

Les critiques se dirigent également vers l’ANGE, accusée de manquer de fermeté dans la gestion du processus électoral et de favoriser certains candidats. Albert PAHAMI, ancien Premier ministre et candidat, condamne ouvertement l’agence pour son apparente partialité, mettant en lumière des lacunes profondes dans l’administration électorale du pays.

Cette controverse met en évidence l’importance cruciale de garantir des élections libres et équitables au Tchad, un pays où la démocratie est encore en développement. Il est essentiel que les autorités électorales agissent avec impartialité et transparence pour assurer la crédibilité du processus électoral et maintenir la confiance du public dans la démocratie.

Gabon: Digitax, une révolution numérique pour renforcer la collecte fiscale

L’administration fiscale gabonaise a franchi une étape décisive vers la modernisation avec le lancement de l’application Digitax Gabon, dévoilée le lundi 8 avril 2024. Cette initiative marque une transition vers une ère numérique, visant à améliorer la collecte des revenus fiscaux et à accroître la transparence dans le processus de facturation des entreprises.

Digitax Gabon représente une avancée significative dans la gestion des affaires fiscales. Conçue comme un « Logiciel Intégré pour l’Imposition et le Recouvrement » (LIIR), cette application vise à simplifier et à dématérialiser les procédures fiscales, tout en offrant une gestion entièrement automatisée des transactions financières.

Eric Boumah, Directeur Général des Impôts, a souligné l’importance de cette innovation qui vise à transformer la collecte des recettes publiques. En effet, en passant d’une collecte manuelle à un système automatisé, Digitax promet d’améliorer l’efficacité de la collecte fiscale, tout en réduisant les possibilités d’évasion fiscale.

Cette nouvelle approche revêt une importance particulière pour le Gabon, où le secteur informel représente une part significative de l’économie. En rationalisant le processus de collecte des impôts, Digitax pourrait contribuer à réduire les inégalités fiscales et à renforcer la confiance entre les entreprises et les autorités gouvernementales.

En somme, le lancement de Digitax Gabon marque une étape cruciale vers une gestion fiscale plus efficace et transparente, ouvrant ainsi la voie à une meilleure gouvernance économique et financière dans le pays.

Coopération Burkina Faso-Russie : Proposition de partenariat pour l’exploitation du lithium

Lors du récent Forum international sur l’énergie nucléaire qui s’est tenu à Sotchi en mars dernier, l’ambassadeur du Burkina Faso près de la Russie, Aristide Ludovic Tapsoba, a évoqué une potentielle collaboration entre les deux pays dans le domaine de l’exploitation du lithium. Cette ressource, cruciale pour le développement des énergies renouvelables et des technologies électriques, est présente en quantité significative au Burkina Faso.

Contrairement à la Russie, qui ne produit pas de lithium, le Burkina Faso dispose donc d’une opportunité stratégique pour l’exploitation de cette ressource. Dans une récente interview accordée au site d’informations Lefaso.net, M. Tapsoba a révélé que son pays est prêt à permettre à la Russie d’exploiter le lithium burkinabé.

La proposition du Burkina Faso repose sur un échange équitable : la Russie serait autorisée à exploiter le lithium, à condition de le transformer localement en batteries et en véhicules électriques. Cette approche vise à garantir que le lithium soit utilisé en premier lieu pour répondre aux besoins du Burkina Faso, contribuant ainsi à son développement économique et industriel.

Cette initiative souligne l’engagement du Burkina Faso en faveur d’une exploitation responsable de ses ressources naturelles, en veillant à ce qu’elles bénéficient d’abord à son propre développement. Elle témoigne également de la volonté du pays de nouer des partenariats économiques mutuellement avantageux avec d’autres nations, tout en contribuant à la transition vers une économie plus verte et durable.

Cette proposition pourrait ouvrir la voie à une coopération fructueuse entre le Burkina Faso et la Russie dans le domaine de l’énergie et de l’industrie électrique, offrant des opportunités de croissance économique et de développement technologique pour les deux pays.

Une rare éclipse totale plonge l’Amérique dans le noir

Une rare éclipse totale a débuté lundi sur la côte ouest du Mexique, marquant le début d’un événement céleste très attendu par des millions de personnes. Ce phénomène astral, qui devrait également traverser les États-Unis avant de se terminer au Canada, a attiré l’attention du monde entier.

La NASA a confirmé le début de l’éclipse totale, qui a été accueilli avec enthousiasme par les astronomes amateurs et les passionnés d’astronomie. Pendant quelques minutes, la Lune va recouvrir complètement le Soleil, offrant un spectacle céleste saisissant pour ceux qui sont bien situés pour l’observer.

Des rassemblements ont été organisés dans les trois pays concernés, permettant aux gens de se réunir et d’admirer ce phénomène naturel impressionnant. L’éclipse traversera l’Amérique en environ une heure et demie, offrant des moments de fascination et d’émerveillement à ceux qui auront la chance d’être sur son chemin.

Cet événement rare est l’occasion pour les astronomes professionnels et amateurs d’étudier de près les phénomènes liés aux éclipses solaires, tout en offrant au grand public l’opportunité de contempler la beauté de l’univers dans toute sa splendeur.

Le Ministre Français des Affaires Étrangères sur l’Avenir du Franc CFA : « Ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus »

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a déclaré lundi que la France n’avait pas à se prononcer sur l’avenir du franc CFA en Afrique de l’Ouest. Cette déclaration intervient alors que l’élection du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, un candidat prônant une rupture avec la devise actuelle, suscite des interrogations sur le devenir de cette monnaie dans la région.

« Si les pays africains se mettent d’accord pour changer le nom, organiser différemment leur organisation monétaire, c’est de la souveraineté des États », a déclaré M. Séjourné lors d’une interview sur RFI et France 24. Il a ajouté que la France était prête à accompagner ce mouvement, que ce soit pour changer le nom du franc CFA ou pour revoir l’organisation monétaire de la région.

Le franc CFA est actuellement utilisé dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ainsi que dans six pays d’Afrique centrale. Les critiques à son encontre, notamment en ce qui concerne sa parité fixe avec l’euro et son impression en France, ne sont pas nouvelles. Certains pays, tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont récemment évoqué la possibilité de quitter le franc CFA.

Le ministre français a souligné que la France avait déjà pris des mesures en sortant de la gouvernance du CFA, et que désormais, c’était aux États africains de décider de leur propre avenir monétaire.

Par ailleurs, lors de sa visite en Côte d’Ivoire, Stéphane Séjourné a salué les bonnes relations entre la France et Abidjan, soulignant l’importance d’un partenariat équilibré et bénéfique pour les deux pays. Il a également exprimé le soutien continu de la France à la stabilité régionale en Afrique de l’Ouest.

La déclaration du ministre français souligne les évolutions en cours dans les relations franco-africaines, ainsi que la nécessité pour les pays africains de décider de leur propre destin économique et monétaire.

« Attaque en Mauritanie : Bilan tragique de l’incursion de l’armée malienne et de Wagner »

Une incursion menée par des soldats de l’armée malienne et des mercenaires russes du groupe Wagner sur le territoire mauritanien, le dimanche 7 avril, a laissé un lourd bilan humain, avec trois civils blessés par balles, selon des sources de RFI. L’opération, réalisée dans le cadre d’une lutte antiterroriste, s’est déroulée dans le village de Madallah, près de Fassala, dans la région du Hodh El Chargui, au sud-est de la Mauritanie.

L’objectif de cette incursion était de traquer des membres de la Katiba Macina du Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), affiliée à al-Qaïda. Selon des témoins locaux, les soldats maliens et les mercenaires russes ont franchi la frontière mauritanienne avant 10 heures du matin et ont immédiatement ouvert le feu dans le village de Madallah.

Trois jeunes civils circulant à moto ont été blessés lors de l’attaque, tandis que des habitations ont également été touchées par les tirs. Quatre individus ont été arrêtés et interrogés par les forces maliennes et Wagner avant d’être relâchés. Les autorités mauritaniennes ont ensuite dépêché des soldats sur place pour rassurer les habitants et les inciter à éviter cette zone frontalière à risque.

Une source sécuritaire malienne a confirmé que l’objectif de l’opération était de neutraliser des terroristes et qu’un nombre indéterminé de jihadistes auraient été tués au cours de l’opération. Cependant, les détails sur les pertes du côté mauritanien restent flous.

Cette incursion souligne les défis sécuritaires auxquels sont confrontés les pays de la région du Sahel, où les groupes terroristes opèrent librement à travers les frontières poreuses. La présence de mercenaires étrangers dans ces opérations soulève également des préoccupations quant à la coordination et à la transparence des efforts antiterroristes dans la région.

« Laurent Gbagbo dénonce le franc CFA et prédit l’avenir de la monnaie de l’AES »

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a prononcé des déclarations fracassantes lors de la 2e édition de la Fête de la Réconciliation, organisée à Agboville le weekend dernier. Devant une foule enthousiaste de partisans, Gbagbo a vivement critiqué le franc CFA, le qualifiant de mauvaise monnaie et prédisant son abandon par les pays de la zone.

« En 1984 déjà, je dénonçais le franc CFA. Mais, en ce moment, on avait peur. Mais maintenant, tout le monde sait que ce n’est pas bon », a-t-il déclaré, soulignant ainsi ses longues convictions sur la question. Gbagbo a ensuite prédit que dans une décennie, les pays utilisant le franc CFA quitteraient progressivement la zone, suscitant les acclamations de la foule.

Parmi les révélations les plus remarquables de Gbagbo, il a affirmé que le Niger, le Burkina Faso et le Mali étaient les plus avancés dans leur projet d’abandon du franc CFA et qu’ils étaient déjà prêts à lancer leur propre monnaie commune. Il a même indiqué que le lieu de fabrication de cette monnaie était en train d’être décidé, suggérant ainsi une préparation avancée dans le processus.

Ces déclarations ont étonné de nombreux observateurs, car les dirigeants de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) n’ont pas officiellement annoncé de tels projets. Cependant, Gbagbo semble confiant dans ses affirmations, révélant ainsi des informations potentiellement sensibles.

Les commentaires de Gbagbo reflètent son engagement continu dans les affaires politiques et économiques de la région, ainsi que son désir de voir un changement radical dans le système monétaire ouest-africain. Son analyse de la situation montre qu’il est profondément impliqué et bien informé des développements en cours, ce qui soulève des questions sur l’avenir du franc CFA et le projet de monnaie commune dans la région.

Mort de Quatre Soldats de la SADC en RDC : Un Triste Épisode dans la Quête de la Paix

La République démocratique du Congo (RDC) est une nouvelle fois le théâtre d’une tragédie alors que quatre soldats de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont perdu la vie dans l’est du pays. Trois Tanzaniens ont été tués par un tir de mortier, tandis qu’un quatrième, de nationalité sud-africaine, a succombé à des problèmes de santé après avoir été hospitalisé. L’incident témoigne des défis persistants auxquels sont confrontées les forces de maintien de la paix dans cette région en proie à l’instabilité.

Lundi, la SADC a confirmé la mort de ces soldats dans un communiqué, soulignant le lourd tribut payé par ceux qui servent dans des missions de paix. Trois autres soldats tanzaniens ont également été blessés dans l’incident, mettant en lumière les dangers auxquels ils sont exposés dans l’exercice de leurs fonctions.

L’est de la RDC est depuis longtemps le théâtre de violences et de conflits armés, alimentés par des tensions ethniques, des rivalités politiques et des intérêts économiques. Les forces de maintien de la paix opèrent dans ce contexte difficile pour tenter d’apaiser les tensions et de protéger les civils vulnérables. Cependant, leur mission est souvent entravée par la présence de groupes armés et de milices locales, ainsi que par les conditions géographiques difficiles de la région.

La mort de ces soldats de la SADC est un rappel poignant des sacrifices consentis dans la quête de la paix et de la sécurité en RDC. Leur engagement courageux mérite d’être salué, tout comme celui de nombreux autres hommes et femmes qui risquent leur vie pour aider à construire un avenir meilleur pour les populations locales.

Les pensées et les prières vont aux familles et aux proches des soldats décédés, ainsi qu’aux blessés qui se battent pour leur rétablissement. Leur dévouement et leur sacrifice ne seront pas oubliés alors que la communauté internationale continue de soutenir les efforts visant à instaurer la stabilité et la paix en RDC et dans toute la région des Grands Lacs africains.

Une nouvelle ère astronomique : l’éclipse solaire du 8 avril 2024

L’année 2024 s’annonce riche en événements célestes, avec en tête d’affiche la première éclipse solaire de l’année prévue pour le 8 avril. Cet événement astronomique captivant captivera les observateurs chanceux à travers le monde, offrant un spectacle spectaculaire dans le ciel.

Le 8 avril, la lune se placera devant le soleil, créant ainsi une éclipse solaire totale. Cependant, seuls quelques endroits privilégiés auront le privilège de contempler ce spectacle céleste en direct. Parmi ces chanceux se trouvent le Canada, le Mexique et les États-Unis, tandis que certaines régions du Sud-est de la Grande-Bretagne et l’Islande auront également une vue dégagée sur l’éclipse.

Pour ceux qui ne pourront pas être sur place pour assister à l’éclipse en direct, il existe une alternative fascinante. La NASA diffusera l’événement en direct sur sa chaîne YouTube à partir de 19 heures, heure française. Cette retransmission permettra à toute personne intéressée, peu importe où elle se trouve dans le monde, de vivre cette expérience cosmique remarquable depuis le confort de son foyer.

Que vous soyez un passionné d’astronomie ou simplement curieux de découvrir un phénomène naturel rare, l’éclipse solaire du 8 avril promet d’être un spectacle inoubliable. Assurez-vous de ne pas manquer cette diffusion en direct pour vivre pleinement cette expérience astronomique extraordinaire. Que la magie du cosmos vous émerveille et vous inspire lors de cette journée mémorable !

Naufrage meurtrier au large du Mozambique : Plus de 90 personnes trouvent la mort

Au large du Mozambique, une tragédie maritime a endeuillé le pays avec le naufrage d’un bateau de pêche converti en ferry, transportant 130 passagers, dont plus de 90 ont péri, ont annoncé les autorités locales.

Le secrétaire d’État de la province septentrionale de Nampula, Jaime Neto, a déclaré que le naufrage était attribué à la surcharge du navire et à son inadéquation pour le transport de passagers. « 91 personnes ont perdu la vie », a-t-il affirmé, soulignant que plusieurs enfants figuraient parmi les victimes.

Les opérations de sauvetage ont permis de retrouver cinq survivants, mais les recherches se poursuivent malgré les défis posés par les conditions difficiles en mer.

Selon les autorités, la majorité des passagers étaient en fuite en raison de fausses informations circulant sur une épidémie de choléra, provoquant la panique. Le Mozambique, l’un des pays les plus pauvres du monde, lutte contre une épidémie de choléra ayant déjà touché près de 15 000 personnes et causé 32 décès depuis octobre.

La province de Nampula est particulièrement touchée, avec un tiers des cas enregistrés.

Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes du naufrage, ont indiqué les autorités, alors que le pays pleure la perte de nombreuses vies dans cette tragédie maritime dévastatrice.

Découverte de 70 kg de cannabis chez la maire d’Avallon : Une affaire secoue la commune

La commune d’Avallon, située dans le centre-est de la France, est secouée par une affaire troublante après la découverte d’au moins 70 kg de résine de cannabis au domicile de sa maire, Jamilah Habsaoui. Cette saisie importante a eu lieu dans le cadre d’une opération menée par la gendarmerie locale, qui enquêtait depuis plusieurs semaines sur un trafic de stupéfiants.

Lors des perquisitions, les autorités ont également mis la main sur 983 grammes de cocaïne, 7.000 euros en espèces et une vingtaine de lingots d’or. En plus de la maire, sept personnes, dont deux de ses frères, ont été placées en garde à vue, faisant éclater au grand jour une affaire qui suscite l’émoi au sein de la communauté locale.

Jamilah Habsaoui, âgée de 46 ans, a été élue maire d’Avallon en mars 2021, après avoir occupé plusieurs postes politiques locaux depuis 2014. Elle a également été conseillère régionale déléguée en charge de la ruralité pour la région Bourgogne-Franche-Comté. Son implication présumée dans un trafic de drogue constitue un choc pour les habitants de la commune, qui ne s’attendaient pas à un tel scandale.

Cette affaire intervient dans le contexte d’une campagne nationale antidrogue baptisée « Place nette XXL », lancée par le président Emmanuel Macron en mars dernier. Cette opération vise à combattre le trafic de drogue à grande échelle à travers le pays. Les récentes arrestations à Avallon font partie des milliers d’interpellations effectuées dans le cadre de cette campagne, bien que le ministère de la Justice n’ait pas encore fourni de détails sur les suites judiciaires de ces affaires.

Malgré ces efforts pour lutter contre le trafic de drogue, certaines voix s’élèvent pour souligner que des opérations ponctuelles ne suffisent pas à endiguer ce fléau. L’Association française des magistrats instructeurs, par exemple, estime que des mesures plus efficaces et durables sont nécessaires pour lutter contre le trafic de drogue et ses conséquences sur les communautés locales.

Dans l’attente des développements judiciaires de cette affaire, la commune d’Avallon reste sous le choc de cette découverte qui remet en question la moralité et l’intégrité de ses dirigeants locaux.

Israël annonce une « nouvelle phase » de préparation à la guerre au Liban

L’armée israélienne a récemment déclaré avoir conclu une « nouvelle phase » de préparation à la guerre à sa frontière avec le Liban, alors que les tensions et les échanges de tirs meurtriers avec le Hezbollah persistent.

Dans un communiqué intitulé « Préparation à la transition de la défense à l’attaque », publié sur son site internet, l’armée israélienne a détaillé les mesures prises pour renforcer sa position et sa capacité de réponse en cas de conflit avec le Hezbollah.

Selon le communiqué, cette nouvelle phase de préparation a été menée dans le cadre du commandement nord de l’armée israélienne. Des mesures logistiques ont été mises en place pour permettre la mobilisation rapide des forces de réserve en cas d’urgence, avec l’arrivée rapide sur la ligne de front de tout l’équipement nécessaire pour le combat.

Le commandement nord de l’armée israélienne affirme être capable de convoquer et d’équiper tous les soldats nécessaires en quelques heures, prêts à être déployés pour des missions défensives et offensives.

Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre, les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais se sont intensifiés. Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a pris pour cible des positions militaires israéliennes près de la frontière, tandis qu’Israël a riposté par des raids aériens et des frappes ciblées contre des responsables du Hezbollah.

La tension entre Israël et le Hezbollah a atteint un nouveau sommet ces derniers mois, avec des frappes israéliennes contre des cibles au Liban et des réponses du Hezbollah. Ces violences ont causé la mort de centaines de personnes, principalement des combattants du Hezbollah, ainsi que des civils.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a affirmé que l’armée israélienne était prête à faire face à n’importe quel scénario potentiel impliquant l’Iran, tandis que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti que l’Iran riposterait à une frappe attribuée à Israël contre un consulat iranien à Damas.

Cette escalade des tensions soulève de sérieuses préoccupations quant à la possibilité d’un conflit plus large dans la région, mettant en danger la stabilité et la sécurité de toute la région du Moyen-Orient.

Laurent Gbagbo Annonce sa Candidature Présidentielle en Côte d’Ivoire Malgré son Inéligibilité Actuelle

Dans un discours prononcé lors d’un rassemblement massif à Agboville, à quelques kilomètres d’Abidjan, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a confirmé sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Cette annonce intervient malgré son inéligibilité actuelle, étant donné sa condamnation à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011, lors de la crise post-électorale.

M. Gbagbo, âgé de 78 ans, a été acquitté des accusations de crimes contre l’humanité liées à cette crise par la Cour pénale internationale en 2021. Cependant, il n’a pas encore bénéficié d’une amnistie, ce qui le rend toujours inéligible pour les élections à venir.

Dans son discours, il a dénoncé la vie chère en Côte d’Ivoire et a exprimé son intention de se présenter sous les couleurs du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) pour l’élection présidentielle de 2025. Il a également affirmé qu’il publierait des documents pour « dire la vérité » sur son affaire dans les prochains jours.

Cette annonce a été accueillie avec enthousiasme par ses partisans, qui ont défilé dans les rues d’Agboville en sa faveur. Ils ont exprimé leur soutien indéfectible à leur « président » et ont affirmé leur détermination à le voir remporter l’élection.

Cependant, la mobilisation de la base derrière Laurent Gbagbo reste un défi, comme l’ont montré les résultats modestes du PPA-CI lors des élections locales de 2023. Malgré cela, ses partisans demeurent convaincus de sa capacité à l’emporter.

Cette annonce de candidature intervient dans un contexte politique incertain en Côte d’Ivoire, où aucun poids lourd politique ne s’est encore officiellement déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle. Tidjane Thiam, leader de l’opposition, devrait être investi par le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), tandis que le président actuel, Alassane Ouattara, n’a pas encore confirmé s’il se présenterait pour un quatrième mandat.

Tensions Diplomatiques entre l’Algérie et le Niger : Convoquement d’Ambassadeurs après des Mesures de Rapatriement

Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé samedi avoir convoqué l’ambassadeur du Niger à Alger concernant le « rapatriement des ressortissants nigériens séjournant de manière irrégulière » en Algérie, suite à une mesure similaire prise par Niamey, où l’ambassadeur algérien a été convoqué.

L’Algérie est devenue ces dernières années une destination de transit majeure pour les migrants en situation irrégulière originaires d’Afrique de l’Ouest et centrale, cherchant souvent à rejoindre l’Europe. Depuis 2014, des dizaines de milliers d’entre eux ont été expulsés d’Algérie, selon l’Organisation internationale pour les migrations, suscitant des préoccupations sur les traitements et les conditions de ces expulsions.

Mercredi, le gouvernement nigérien a convoqué l’ambassadeur d’Algérie pour protester contre ce qu’il décrit comme « le caractère violent » des opérations de rapatriement et de refoulement de milliers de migrants ouest-africains par l’Algérie vers le Niger.

En réponse, l’Algérie a rappelé l’existence d’un cadre bilatéral dédié à cette problématique et a réaffirmé son attachement aux règles de bon voisinage, tout en exprimant sa volonté de poursuivre la coordination avec le Niger.

Cependant, des organisations non gouvernementales telles que Médecins Sans Frontières ont dénoncé les traitements inhumains infligés aux migrants, notant que des milliers d’entre eux étaient refoulés chaque mois de l’Algérie et de la Libye vers le Niger voisin. Alger a systématiquement nié ces accusations, les qualifiant de campagnes « malveillantes ».

Ces tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Niger soulignent les défis persistants liés à la gestion des flux migratoires dans la région et mettent en lumière la nécessité d’une coopération régionale accrue et d’une approche humanitaire dans le traitement des migrants en situation irrégulière.

Communication en Temps de Guerre et de Crise au Burkina : Le Capitaine Traoré Prend une Décision Majeure

Dans un contexte de tensions persistantes et de défis sécuritaires au Burkina Faso, le Conseil des ministres du 4 avril dernier a pris une décision significative en attribuant un marché de 500 millions de Francs CFA à l’entreprise IM PRINT pour assurer la communication du pays en période de guerre et de crise.

Selon le communiqué officiel publié à l’issue de la réunion gouvernementale, ce marché se divise en deux lots distincts. Le premier lot, d’un montant de cent millions de FCFA, est dédié à la mise en œuvre d’une communication en temps de crise. Le second lot, d’un montant de quatre cent millions de FCFA, est destiné à la mise en œuvre de la stratégie de communication de guerre.

Cette décision souligne l’importance accordée par les autorités burkinabè à la gestion de la communication dans des périodes délicates et instables. En effet, une communication efficace peut jouer un rôle crucial dans la gestion des crises, en fournissant des informations précises et en maintenant la confiance du public face aux défis sécuritaires et aux incertitudes.

Le choix de l’entreprise IM PRINT pour ce marché démontre la volonté du gouvernement de s’entourer de partenaires expérimentés et fiables pour mener à bien cette mission vitale. La société sélectionnée devra élaborer et mettre en œuvre des stratégies de communication adaptées aux réalités du terrain, tout en tenant compte des besoins spécifiques de la population burkinabè.

Il semble que le capitaine Traoré, en charge de cette initiative, ait été influencé par une citation souvent attribuée à Alain Foka, qui affirme que : « L’histoire de la chasse doit cesser d’être racontée du seul point de vue du chasseur ». Cette citation suggère l’importance de prendre en compte les perspectives et les besoins de toutes les parties prenantes dans la gestion des crises et des conflits.

Cette décision du gouvernement burkinabè marque une étape importante dans la préparation et la gestion des crises, mettant en lumière l’importance cruciale de la communication dans la promotion de la stabilité et de la sécurité nationale.

Brésil : Des Images Choc d’un Homme Ouvrant le Feu en Plein Procès

Des images troublantes ont été rendues publiques cette semaine par le tribunal de São José do Belmonte, dans l’est du Brésil, révélant un homme ouvrant le feu en plein procès sur le meurtrier présumé de son père.

La vidéo de l’incident survenu le 29 novembre dernier montre un homme se levant dans la salle d’audience, armé, et se dirigeant vers l’accusé, assis à gauche. Il tire plusieurs coups de feu et poignarde la victime à la tête avant d’être maîtrisé par les autorités judiciaires.

Selon les rapports, l’homme armé a été identifié comme Cristiano Alves Terto. La victime des coups de feu, Francisco Cleidivaldo Mariano de Moura, était jugée pour le meurtre du père de Cristiano, survenu en 2012.

L’incident aurait été déclenché par un désaccord concernant un âne qui s’était échappé de la propriété de l’accusé. Malgré la violence de l’attaque, aucun autre individu n’aurait été blessé, et la victime a survécu à ses blessures.

Les autorités judiciaires ont placé le tireur en détention provisoire, et aucune date n’a encore été fixée pour une nouvelle audience ou un éventuel procès. Cette escalade de violence au sein même d’une salle d’audience soulève des préoccupations quant à la sécurité des tribunaux et à la nécessité de mesures supplémentaires pour prévenir de tels incidents à l’avenir.

Israël retire ses troupes du sud de la bande de Gaza, marquant une étape dans les tensions avec le Hamas

Israël a annoncé dimanche le retrait de ses troupes du sud de la bande de Gaza, mettant ainsi fin à des mois de confrontations avec le Hamas, le mouvement islamiste palestinien. Cette décision survient après des périodes de violences et de tensions persistantes entre les deux parties, marquées par des affrontements sporadiques et des échanges de tirs.

La 98e division de commandos de l’armée israélienne a achevé sa mission à Khan Younès, une ville stratégique située dans le sud de la bande de Gaza. Dans un communiqué officiel, l’armée israélienne a précisé que ce retrait visait à se préparer à d’éventuelles opérations futures, sans fournir de détails supplémentaires sur les motifs spécifiques de ce mouvement.

Un responsable militaire israélien a confirmé que toutes les troupes israéliennes avaient quitté le sud de la bande de Gaza, marquant ainsi la fin de cette présence militaire dans la région. Cependant, cette décision intervient dans un contexte complexe où les tensions restent palpables et où de nouveaux développements ne sont pas à exclure.

Les affrontements entre Israël et le Hamas ont été particulièrement intenses dans la région de Khan Younès au cours des derniers mois. Les deux parties ont été impliquées dans des échanges de tirs et des opérations militaires, ce qui a entraîné des pertes humaines et des dégâts matériels considérables des deux côtés.

Le retrait des troupes israéliennes du sud de la bande de Gaza pourrait être perçu comme un geste visant à désamorcer les tensions et à ouvrir la voie à des efforts de désescalade. Cependant, la situation demeure volatile et le risque de nouveaux affrontements persiste, en raison des divergences fondamentales non résolues entre Israël et les groupes armés palestiniens.

Cette évolution souligne l’urgence d’une solution politique durable au conflit israélo-palestinien, mettant en lumière la nécessité d’un dialogue constructif et de compromis mutuels pour parvenir à une paix durable dans la région. Alors que les regards se tournent vers l’avenir, la communauté internationale reste engagée dans la recherche de solutions pacifiques pour mettre fin aux décennies de conflit au Moyen-Orient.

Donald Trump se Compare à Nelson Mandela : Une Comparaison Saisissante et Controversée

En pleine tourmente judiciaire, Donald Trump a récemment suscité l’étonnement en s’auto-proclamant le « Mandela des temps modernes ». Cette déclaration audacieuse est survenue après que le juge Juan Merchan a imposé des restrictions de parole à l’ancien président américain, que Trump a qualifiées de partialité manifeste. Dans un message diffusé sur Truth Social, Trump a vivement critiqué la décision du juge, la qualifiant de violation de la loi et de la Constitution.

La comparaison avec Nelson Mandela, icône de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, a immédiatement attiré l’attention des observateurs. Mandela, qui a passé 27 ans en prison avant de devenir le premier président noir de l’Afrique du Sud, est célèbre pour son engagement indéfectible en faveur de la justice et de l’égalité, symbolisant la réconciliation et le pardon dans un contexte de division raciale profonde.

Trump, actuellement confronté à des inculpations dans quatre affaires pénales, a établi un parallèle entre son expérience et celle de Mandela, insinuant une persécution politique similaire. Cette comparaison audacieuse a suscité des réactions variées, reflétant les divisions politiques profondes aux États-Unis. Certains observateurs ont exprimé leur scepticisme voire leur moquerie face à cette affirmation.

L’opposition démocrate a réagi avec ironie à la déclaration de Trump, soulignant son égocentrisme manifeste. Jasmine Harris, porte-parole d’un candidat démocrate, a qualifié cette comparaison de preuve supplémentaire de l’auto-centration de Trump. Cette critique met en lumière les tensions politiques et la polarisation croissante aux États-Unis, où les comparaisons historiques et les déclarations controversées alimentent régulièrement le débat public.

Cette rhétorique employée par Trump dans sa défense personnelle et politique soulève des questions fondamentales sur la nature de la liberté d’expression et de la justice dans le contexte actuel. Alors que l’ancien président continue de naviguer dans les eaux tumultueuses de la politique américaine, ses comparaisons audacieuses continueront sans doute de susciter des débats enflammés et des réactions vives dans l’arène politique.

Rwanda: «Si la France avait été convaincue des risques d’un génocide, elle aurait pu persuader Habyarimana de faire marche arrière»

Que savait la France de la mécanique génocidaire enclenchée au Rwanda au début des années 90 ? Pouvait-elle contrecarrer le projet des extrémistes du régime Habyarimana ? Ces questions ont été relancées par les propos d’Emmanuel Macron selon qui la France « aurait pu arrêter le génocide » des Tutsis, mais n’en a « pas eu la volonté ». Un homme détient une partie des réponses. Cet homme, c’est le général Jean Varret. 

De 1990 à 1993, Jean Varret a été chef de la mission militaire de coopération. Il a vu des signes avant-coureurs des massacres au Rwanda, a tenté d’alerter, de s’opposer, mais il n’a pas été entendu. Il a même été mis à l’écart. C’est ce qu’il raconte à RFI, à l’occasion des trente ans du génocide des Tutsis au Rwanda, ce dimanche.

RFI : Le président Emmanuel Macron estime que la France aurait pu arrêter les massacres lors du génocide des Tutsis, mais n’en a pas eu la volonté. Vous n’étiez plus sur place quand le génocide a démarré, mais diriez-vous que dans la période de 1990 à 1993, où vous étiez chef de la mission militaire de coopération au Rwanda, si les autorités avaient donné les bonnes instructions, on aurait pu endiguer la mécanique génocidaire. 

Général Jean Varret : C’est certain. Absolument. Parce que la France était très proche du Rwanda et les deux présidents s’appréciaient, se téléphonaient. Mais, attention, il aurait fallu commencer tôt, c’est-à-dire dès 1989, 1990… Dates auxquelles le processus du génocide s’est mis en place, progressivement. Ça aurait été trop tard, en 1993. La machine était lancée. Mais je pense que, dès le départ, vers 1989-1990, la France, si elle était convaincue des risques d’un génocide, aurait pu persuader Habyarimana de faire marche arrière. 

Est-ce que les signes étaient clairs, à cette époque-là, du risque de génocide ? 

Ces signes étaient clairs pour peu de monde. Un chef de coopération militaire a 26 pays et, dans chaque pays, il y a un colonel. Dans le cas du Rwanda, il y avait un colonel, qui s’appelle René Galinié, et ce monsieur était en place depuis deux ans quand j’ai pris mes fonctions en 1990. Donc il connaissait très bien le Rwanda et avait très vite vu des signes avant-coureurs d’un risque à soutenir la politique française menée au Rwanda. Il m’en a fait part dès que j’ai pris mes fonctions, au travers d’écrits, au travers de coups de fil, etc. Je me suis rendu sur place très vite, avant la fin de l’année 1990. Et là, il m’a expliqué -très clairement- les dérives possibles de notre politique française. Donc, lui était déjà très sensibilisé et je dois dire que ses arguments m’avaient convaincu. J’ai multiplié les allers-retours. Je crois qu’en l’espace de six mois, je suis allé quatre fois au Rwanda. À chaque fois, j’ai pu constater que René Galinié avait raison. 

Que vous disait précisément René Galinié sur les risques qui existaient ?

René Galinié me disait que le pouvoir hutu devenait un pouvoir dictatorial et considérait que la minorité tutsi était les ennemis des Hutus. Or, Galinié, très tôt, m’a dit, le gouvernement français – enfin, l’équipe dirigeante française – considère, comme les Hutus, que les Tutsis sont des ennemis. Galinié, là-dessus, m’a convaincu très vite que la politique de la France considérant les Tutsis comme ses ennemis était erronée. Jusqu’au jour, très tôt d’ailleurs, autour du deuxième voyage que j’ai fait, où le chef d’état-major m’a demandé d’aller à une réunion qu’il avait montée avec les gendarmes. Et là, le chef de la gendarmerie, un certain Rwagafilita, me demande des mitrailleuses, des mortiers… Alors, j’ai dit : « Mais la coopération militaire française n’est pas là pour équiper la gendarmerie comme une armée ! Moi, je veux bien vous donner des gilets pare-balles, des casques, des grenades lacrymogènes et continuer à vous former au maintien de l’ordre, à la lutte, peut-être, contre les manifestations, s’il y en a, en particulier des Tutsis, mais certainement pas des armes de guerre ! » Devant la sécheresse de mes réponses, le chef d’état-major dit que la réunion est terminée et le chef des gendarmes demande simplement à me voir en tête-à-tête, si je suis d’accord. Et là, il me dit froidement : « Écoutez, si je vous ai demandé ces armes létales, ces armes de guerre, c’est parce que nous allons participer, nous gendarmes, avec l’armée rwandaise, l’armée hutue, à la liquidation de tous les Tutsis. » « Comment, je dis, tous les Tutsis ? » « Oui, les femmes, les enfants, les vieillards, tous ceux qui sont sur place. Rassurez-vous, ça ira assez vite, ils ne sont pas très nombreux. »

Il emploie ces mots : « Nous allons participer à la liquidation de tous les Tutsis. »

Oui, c’est la phrase exacte, je l’ai toujours en mémoire. Et la phrase complémentaire : « Rassurez-vous, ce sera vite fait. Ils ne sont pas très nombreux. »

Vous prévenez Paris de cet entretien ?

Alors, évidemment, je prenais l’avion quelques heures après pour retourner en France. Et je demande immédiatement à voir Habyarimana lui-même, le président, qui m’avait déjà reçu pour me demander différents apports d’armements et autres, il demandait une augmentation de la coopération militaire. Je demande à le voir et je passe voir l’ambassadeur, qui s’appelle monsieur Martre à l’époque, je lui dis ce que je viens d’entendre et je demande à aller voir Habyarimana. L’ambassadeur me dit : « Allez-y, je n’ai pas le temps d’y aller, je ne peux pas. » Je vois Habyarimana, non pas au palais, mais chez lui, car il était tard. Je dis ce que vient de me dire Rwagafilita. Et là, il se lève, furieux, et il me dit : « Il vous a dit ça, ce con-là ? » Toujours la phrase exacte… Je dis « Oui ! » « Eh bien, je le vide. »  D’abord, il n’a pas été vidé. Je ne sais pas s’il était furieux parce que Rwagafilita avait vendu un projet secret ou, simplement, parce qu’il trouvait que ce n’était pas à lui de dire ça… Je ne sais pas, mais, enfin, il était furieux. Dans l’avion, je rédige un télégramme, un TD secret-défense, que j’adresse à mon ministre -au ministre des Armées- et à l’état-major particulier du président. 

Quel est le retour qui vous est fait des autorités françaises sur ce télégramme diplomatique ? 

Aucun. Aucune réponse. On ne me dit pas que j’ai tort. On ne me dit pas que c’est faux. Apparemment, on n’en tient pas compte. Je dis bien « apparemment ». Mais ce télégramme a été lu puisque, très longtemps après, un des lecteurs m’en a fait allusion. 

Est-ce qu’il y a d’autres situations qui vous ont alarmé ? 

Oui, parce qu’après, quand je retournais au Rwanda ou quand je communiquais avec Galinié, les massacres des Tutsis commençaient, en particulier au nord-est du pays, c’est-à-dire dans le fief des Hutus extrémistes. Et puis dans le sud, et ça touchait aussi les Hutus modérés. Donc les massacres se multipliaient. Parallèlement, la pression de l’état-major particulier du président français s’accentuait sur moi pour que je réponde positivement aux demandes de renforcement militaire de la coopération. Ces deux contradictions me montraient que la situation devenait très grave.

Tous les éléments dont vous disposez veulent dire que les autorités à Paris savent donc ce qui se trame ?

Je ne sais pas s’ils savent ce qui se trame. Enfin, Galinié et moi, on l’a dit. On l’a dit oralement, dans la cellule de crise, et on l’a dit par écrit. Mais on n’est pas cru. Je pense que ni Galinié, ni moi, ni même un rédacteur du Quai d’Orsay qui s’appelait Antoine Anfré [Antoine Anfré a depuis été nommé ambassadeur de France au Rwanda, en juin 2021, NDLR]. Ce rédacteur avait senti la chose, mais il n’a pas été écouté. Galinié et moi, nous n’avons pas été écoutés. Je pense qu’on était minoritaires, tellement minoritaires que nos voix n’étaient pas audibles.

Justement, lors des réunions de la cellule de crise auxquelles vous participez par la suite, quelle est l’attitude que vous tenez et quel est l’accueil que vous recevez ? 

Alors, dans les cellules de crise, il y avait le représentant du Quai d’Orsay, le représentant de la défense, le représentant de la coopération (en général, c’était moi) et puis le représentant de l’Élysée, le chef d’état-major (ou son adjoint) de l’état-major particulier du président. Dans ces réunions, on discutait de l’apport, du renfort, de l’aide qu’on devait apporter au gouvernement rwandais dans ses combats contre les Tutsis. Et moi, à chaque fois, je disais « Non, ce n’est pas la peine de leur envoyer des canons de plus. Non, il ne faut pas leur envoyer des mitrailleuses de plus, etc. ».

Au bout d’un moment, on ne tenait plus compte de mes restrictions. Au contraire, on m’enlevait des prérogatives que le chef de coopération militaire a, c’est-à-dire, dans les pays du champ, tous les militaires qui sont sur place dépendent de lui. C’est comme cela que des unités spéciales qui étaient dans un camp au Rwanda, chargées de former des cadres hutus, j’apprends que ces unités spéciales, qui étaient sous mes ordres, avaient été faire une reconnaissance en Ouganda en franchissant la frontière sans mon autorisation. Donc, non seulement, je les engueule, mais je fais également une information en disant que c’est inadmissible que cette unité ait transgressé mes ordres. Quand je rentre à Paris, j’ai un télégramme sur mon bureau disant que les unités spéciales mises dans le camp de Gabiro ne sont plus sous vos ordres. Donc, petit à petit, je comprends que non seulement je ne suis pas écouté, mais que je gêne. Je ne suis plus convoqué aux cellules de crise. En mon absence, certains ont dit : « méfiez-vous de Varret », autrement dit, ne l’écoutez pas.

Avant la fin de ma troisième année, le ministre, très gêné, me dit : « Je viens d’apprendre que vous êtes remis à la disposition du ministre de la Défense, que vous quittez vos fonctions et que vous êtes remplacé par ce jeune général. » J’appelle la Défense qui me dit : « Effectivement, vous allez être nommé gouverneur militaire du nord de la France. » Et moi, je dis non, je ne veux pas, je n’ai pas été écouté, je demande ma démission. Ma démission, il fallait que ce soit le président qui la signe. Le président refuse de me la signer et me convoque à l’Élysée à deux reprises pour me dire : « Je ne veux pas que vous démissionniez. »

Lassé de prêcher dans le désert, lassé de ne pas être écouté et de ne pas être cru, lassé d’être mis de côté, je suis parti un an avant le génocide et j’ai volontairement fermé toutes les informations que j’avais, fermé [cessé] de m’intéresser au Rwanda. Si ce n’est que, quand le génocide s’est déclenché, j’ai essayé de contacter le président Mitterrand, ce que j’ai fait par une personne interposée. Et je lui ai fait dire : « Pourquoi n’avez-vous pas tenu compte de mes télégrammes ? » Et la réponse de Mitterrand, qui a été immédiate : « Je n’ai pas vu vos télégrammes. » Vrai ou faux ? Je n’en sais rien, mais pour moi, l’affaire se conclut comme cela. 

Qui balayait le plus souvent vos réserves lors de ces discussions de la cellule de crise ? 

Je dois dire, un peu tout le monde, mais, certainement, en priorité, l’état-major particulier du président. 

Pourquoi, selon vous, les alertes que vous avez lancées n’ont-elles pas été entendues ? 

Je pense simplement que je n’étais pas audible. Parce que je m’apercevais que, dans les réunions de crise, tout le monde était sur une même ligne. C’est-à-dire le Quai d’Orsay, la Défense, l’état-major particulier. C’est au travers de ces trois entités que se réglaient les problèmes du champ. Je n’étais pas audible parce que les trois entités que je cite étaient toutes sur la même ligne que le président Mitterrand. Et le président Mitterrand m’avait expliqué, quelques années avant, en Afrique, quelle était sa politique africaine. Sa politique africaine, c’était permettre à la France d’avoir, à l’ONU, des pays qui votaient comme elle, ce qu’on appelait « les pays du champ », et d’avoir donc du poids face aux États-Unis. Dans le cas du Rwanda, le président Mitterrand voulait absolument que le Rwanda reste francophone, au travers des Hutus, car ils étaient menacés par les anglophones, qui étaient les Tutsis équipés, armés et formés par les anglo-saxons. Car je rappelle que Kagame, le président actuel, était allé à l’école de guerre américaine et était allé dans les écoles anglaises de l’Ouganda. 

C’était le regard que le président français François Mitterrand portait sur la situation au Rwanda ?

Oui, et personne autre que moi, à l’époque, à mon niveau, personne ne disait au président que dans le cas du Rwanda, cette politique pouvait amener des catastrophes. Tout le monde disait ce que Mitterrand voulait entendre. 

Il y avait une volonté de plaire au prince, vous pensez ? Ou alors, c’est parce qu’il y avait une conviction qui allait dans le même sens que celle du président Mitterrand. 

Certainement les deux. Il y avait quand même une conviction que Mitterrand avait raison. Et puis, une part que je ne peux pas évaluer, une part de flagornerie. Il était difficile de dire au président qu’on n’était pas d’accord. Je pense que le président avait une autorité indiscutable et un certain charisme qui faisaient que son entourage n’osait pas lui dire qu’il partait sur une fausse route.

Le général Jean Varret a signé un livre d’entretiens avec le journaliste Laurent Larcher intitulé Souviens-toi, publié aux éditions Les Arènes. 

Rwanda: refaire société, 30 ans après le génocide

Les commémorations des trente ans du génocide des Tutsis commencent ce 7 avril au Rwanda. Trois décennies après l’horreur, les blessures invisibles restent présentes. Certaines se sont même transmises à la génération suivante. Entre parole et justice, soin et création artistique, RFI était en édition spéciale ce dimanche pour évoquer les voies empruntées par les Rwandais afin de refaire société. Une édition spéciale à réécouter dans cet article. 

Mushubati, sur les hauteurs du lac Kivu au Rwanda. Léoncie est une rescapée de 65 ans. Elle s’interroge sur le silence. Son silence. Celui qu’elle a longtemps gardé auprès de ses enfants et petits-enfants. « Ce qui nous a poussé à ne pas raconter notre histoire à nos enfants, c’est parce qu’on était blessés par les traumatismes du génocide. Mais j’ai réalisé que nous, les plus âgés, on a échoué avec nos enfants, avec nos petits-enfants, on a échoué. » Léoncie fait partie des femmes, jeunes, rescapés ou non qui passent par la salle d’ateliers d’Émilienne Mukansoro, installée en bas de sa maison familiale. La psychothérapeute accompagne de nombreux groupes, notamment sur les questions de mémoire du génocide et de transmission entre générations.

Cette transmission reste difficile pour les générations qui ont vécu les massacres : beaucoup choisissent de se taire pour protéger les plus jeunes de la vérité. « On a choisi de se taire, raconte Émilienne Mukansoro, croyant que c’est une façon de protéger les enfants, les jeunes… mais le silence n’empêche pas la transmission. Le silence n’empêche pas que les jeunes absorbent des choses. » La vérité, selon la psychothérapeute, doit être racontée : « Les jeunes ont besoin de poser des questions à leurs aînés. Et les aînés ont le devoir de répondre, de ne pas les laisser dans quelque chose d’abstrait. Et je me dis que c’est de là que les jeunes tireront la force de continuer leur vie. »  

Ces jeunes nés après le génocide représentent désormais près de 65% de la population. Ils brisent parfois le silence et cherchent à connaître leur passé, à l’écoute des conversations derrière les portes, les fenêtres, pour récolter des bribes de vérité sur l’histoire de leur famille.

Panser les blessures invisibles

Le deuil, trente ans après, reste parfois complexe. Car les corps des proches n’ont pas toujours été retrouvés. Les tueurs n’ont pas toujours dit où ils les avaient laissés. À 84 ans, Azela Nyirangirumwami habite désormais dans le village d’Otava, dans le district de Huye, dans l’une des quatre maisons construites par le gouvernement pour accueillir des rescapés âgés qui ont perdu toute leur famille. L’ignorance du lieu où ses proches sont morts reste omniprésente. « Je n’ai pas pu enterrer les miens, confie-t-elle, D’autres ont pu enterrer leurs proches, avoir des veillées, pas moi. Des membres de ma famille ont été jetés dans les rivières, on m’a dit que mon mari avait été tué à Kibuye, mon fils à Kibungo. Toujours, j’y pense, c’est douloureux, mais tout a une fin. »

Trente ans après le génocide, les blessures de la société rwandaise ne sont pas encore refermées. À Kigali, le révérend Antoine Rutayisire, pasteur à la retraite de l’Église anglicane, en témoigne. Lui-même est rescapé. « Le Rwanda donne une apparence de rétablissement. Il y a une guérison visible. Extérieurement, le pays s’est reconstruit très rapidement, mais les cœurs prennent plus de temps. Ça prend du temps de reconstruire la confiance entre les gens qui hier étaient meurtriers, les autres étaient victimes, ça prendra du temps, peut-être deux ou trois générations. Il y a encore des blessures cachées. »

Frank Kayitare, représentant de l’ONG Interpeace au Rwanda, partage son analyse : trente ans, à l’échelle des cœurs et de la santé mentale, c’est peu. « Si vous regardez comment le génocide a été commis… des voisins qui tuaient leurs voisins, des professeurs qui ont tué leurs élèves, des médecins qui ont tué leurs patients, il y a même eu des meurtres intra-familiaux. Donc guérir de ce genre de crimes n’est pas quelque chose qui peut se faire rapidement. »

Vivre ensemble à nouveau

Quelle piste pour soigner ces blessures ? « S’il s’agit d’un génocidaire ou de sa famille, explique Frank Kayitare, il faut d’abord traiter, extérioriser la honte, la peur, la culpabilité.  Pour qu’ils puissent s’ouvrir aux rescapés. Les rescapés, eux, doivent faire face aux agresseurs, parler de ce qu’ils ressentent. Certains d’entre eux ont encore besoin de réponses parce qu’ils ne savent pas où leurs proches ont été enterrés. Ils doivent donc faire face aux bourreaux et leur poser des questions difficiles. »

Marie Claire Uwamahoro est la représentante de l’association Ibuka dans la zone de Tumba, là où exerçait le Docteur Sosthène Munyemana. Le gynécologue a été condamné à 24 ans de prison aux assises françaises pour son implication dans le génocide. La justice explique Mme Uwamahoro, est incontournable pour la reconstruction des victimes et du pays : « Nous avons suivi le procès mais de loin. Sa condamnation n’est pas à la hauteur des crimes qu’il a commis. Mais le fait qu’il ait été reconnu coupable, ça nous a rendu heureux.

« Personnellement, je crois qu’il aurait dû être condamné à la perpétuité pour ce qu’il nous a fait. Attendre aussi longtemps son arrestation, poursuit la représentante d’Ibuka, ça a été une forme de torture pour nous. Savoir qu’il a pu vivre librement toutes ces années, c’est de la torture. Mais finalement, il a été arrêté et jugé, donc je suis heureuse de cela. »

Le génocide de 1994 au Rwanda a ceci de particulier qu’il a été un génocide de proximité. De fait, il faut bien continuer à vivre dans les villages, sur les collines, les uns à côté des autres, quand les génocidaires condamnés sortent de prison et retournent dans leurs communautés. Comment vivre ensemble ? Comment aider les uns et les autres et rendre supportable cette situation ? Des ONG comme Interpeace ou comme l’association AMI (Association Modeste et Innocent) organisent par étapes des formes de sociothérapie, des groupes de parole, pour que victimes, bourreaux et familles engagent le dialogue.

Réécoutez notre édition spéciale présentée par Julien Coquelle-Roëhm, avec Assumpta Mugiraneza, co-fondatrice et directrice du centre Iriba, Eugène Rutembesa, psychologue clinicien et universitaire, Jean Hatzfeld, journaliste et écrivain, Paul Simon Handy, directeur du bureau régional Afrique de l’Est de l’Institut d’études de sécurité (ISS) et Christophe Boisbouvier, journaliste au service Afrique à RFI.

Les Comparaisons Fantaisistes de Donald Trump : Un Mandela des Temps Modernes ?

L’ancien président américain Donald Trump continue de faire parler de lui, non seulement pour ses ennuis judiciaires en cours, mais aussi pour ses comparaisons extravagantes. Récemment, il s’est qualifié de « Mandela des temps modernes », une comparaison qui a suscité des critiques acerbes du camp démocrate, et à juste titre.

Dans une ère où les réseaux sociaux sont devenus son principal moyen de communication, Trump a alimenté la controverse en publiant sur son réseau Truth Social une diatribe contre un juge et en se comparant à l’icône de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela. Cette comparaison, bien que choquante pour beaucoup, semble être une tentative désespérée de Trump pour minimiser la gravité de ses ennuis judiciaires.

En effet, Trump est actuellement confronté à quatre affaires pénales, dont certaines pourraient le conduire en prison. Parmi les accusations figurent des paiements douteux à une actrice de films pour adultes et des tentatives présumées d’inverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020. Ces accusations sont loin d’être anodines et nécessitent une attention sérieuse de la part des tribunaux.

Pourtant, au lieu de faire face à ces accusations avec sérieux et dignité, Trump préfère se livrer à des comparaisons fantaisistes. La publication d’un faux croquis d’audience où il est représenté assis à côté de Jésus-Christ est une autre illustration de son égocentrisme déconcertant.

L’équipe du président Joe Biden n’a pas tardé à réagir à ces comparaisons. Jasmine Harris, porte-parole de Biden, a raillé Trump pour son égocentrisme et son manque de sens des réalités. Elle a souligné l’absurdité de comparer ses propres ennuis judiciaires à ceux de Mandela, un homme qui a sacrifié sa liberté pour la lutte contre l’oppression.

Cette série de comparaisons fantaisistes ne fait que souligner le décalage entre la réalité des accusations pesant sur Trump et sa perception déformée de lui-même. Plutôt que d’accepter la responsabilité de ses actes et de faire face à la justice, Trump préfère se réfugier dans un monde d’illusion où il est le héros.

Les comparaisons de Trump avec des figures historiques telles que Mandela et Jésus-Christ sont non seulement absurdes mais aussi offensantes pour ceux qui ont réellement lutté pour la justice et la liberté. Il est grand temps que Trump abandonne ses fantasmes et fasse face aux conséquences de ses actions dans le monde réel.

Médvedev Accuse Macron de l’Attaque de Krasnogorsk : Macron Réfute Catégoriquement les Allégations

Une escalade verbale a éclaté entre l’ancien président russe Dmitri Medvedev et le président français Emmanuel Macron, suite aux accusations de Medvedev selon lesquelles Macron serait impliqué dans l’attaque meurtrière de Krasnogorsk.

Dans une déclaration sur sa chaîne Telegram, Dmitri Medvedev a affirmé sans équivoque que Macron, ainsi que d’autres dirigeants occidentaux, étaient les « parrains » de l’attaque tragique qui a coûté la vie à 140 personnes le 22 février dernier. Il a remis en question le rôle présumé du groupe Etat islamique, affirmant qu’aucun symbole religieux n’avait été observé lors de l’attaque, suggérant ainsi que l’incident avait d’autres motifs cachés.

Ces accusations ont immédiatement suscité une réaction de la part d’Emmanuel Macron, qui les a qualifiées de « ridicules » et a déclaré qu’elles étaient dépourvues de sens. Macron a souligné que les allégations de Medvedev étaient une « manipulation de l’information » faisant partie des tactiques de guerre actuelles employées par la Russie.

La tension entre la Russie et la France s’intensifie à mesure que les deux pays se retrouvent impliqués dans des échanges de déclarations accusatoires. Alors que la Russie maintient ses accusations, Macron réfute catégoriquement toute implication de la France dans l’attaque de Krasnogorsk.

Cet incident souligne les tensions persistantes entre la Russie et les pays occidentaux, exacerbées par des accusations mutuelles et des confrontations verbales. Alors que les deux parties s’accusent mutuellement, la vérité sur l’attaque de Krasnogorsk reste sujette à spéculation et à controverse.

Macron rendra un hommage national le 15 avril à Maryse Condé

Le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’un hommage national sera rendu à l’écrivaine Maryse Condé, figure de proue de la littérature francophone et originaire de Guadeloupe, le 15 avril à la Bibliothèque nationale de France, située rue Richelieu, à Paris. Cette annonce a été confirmée par l’Elysée, suivant une information relayée par le site Outremers360.

Maryse Condé s’est éteinte dans la nuit de lundi à mardi, à l’âge de 90 ans, à Apt, dans le Vaucluse. Elle laisse derrière elle un héritage littéraire impressionnant, marqué par un engagement humaniste et une exploration profonde des identités antillaise et noires.

Née le 11 février 1934 à Pointe-à-Pitre, Maryse Condé a consacré près de trente ouvrages, principalement des fictions, à l’histoire de l’Afrique et de sa diaspora, ainsi qu’à l’héritage de l’esclavage et aux identités noires. Son œuvre la plus célèbre, « Ségou », parue en deux tomes en 1984 et 1985, retrace le déclin de l’empire bambara au Mali, du XVIIIe siècle jusqu’à l’arrivée des colonisateurs français.

Dans un communiqué suite au décès de l’écrivaine, le président Macron a salué Maryse Condé comme une « géante des lettres », capable de capturer les chagrins et les espoirs, de la Guadeloupe à l’Afrique, en passant par la Caraïbe et la Provence, à travers une langue aussi lyrique que militante.

Le président du conseil départemental de Guadeloupe, Guy Losbar, a également appelé à un hommage national, soulignant le talent incommensurable de Maryse Condé.

Ayant vécu dans plusieurs pays d’Afrique, Maryse Condé a critiqué les limites du concept de « négritude » popularisé par Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Entre 1995 et 2005, elle a dirigé le Centre d’études francophones de l’université de Columbia à New York, devenant ainsi une figure intellectuelle majeure aux États-Unis. Elle a ensuite choisi de passer sa retraite dans le sud de la France, à Gordes, dans le Luberon, où elle a poursuivi son engagement littéraire jusqu’à la fin.

Rwanda : Macron évoque la non-intervention française dans le génocide de 1994

À l’approche du trentième anniversaire du génocide rwandais de 1994, les regards se tournent vers la France alors que le président Emmanuel Macron reconnaît publiquement que la France aurait pu intervenir pour arrêter les massacres, mais n’a pas agi. Cette déclaration présidentielle, annoncée par l’Élysée, ravive le débat sur la responsabilité de la France dans cette tragédie et sur la nécessité d’excuses officielles.

L’annonce de Macron intervient alors que les préparatifs pour commémorer le génocide de 1994 au Rwanda sont en cours, et que la question des réparations potentielles se fait de plus en plus pressante. En mai 2021, lors de sa visite à Kigali, Macron avait déjà admis la responsabilité de la France dans ces événements tragiques, mais sans formuler d’excuses officielles.

Cette déclaration du président français met en lumière le rôle controversé de la France pendant le génocide rwandais, où elle est accusée d’avoir soutenu le gouvernement rwandais de l’époque, dominé par les Hutus, malgré les signes évidents de préparation d’un génocide contre les Tutsis. Les critiques portent également sur l’envoi de troupes françaises dans le cadre de l’opération Turquoise, qui aurait potentiellement protégé les responsables du génocide lors de leur retraite au Zaïre.

Le débat sur les excuses officielles de la France reste vif, avec des appels croissants de la part des survivants du génocide et de leurs familles, ainsi que de la communauté internationale. La reconnaissance publique des erreurs passées et des responsabilités historiques pourrait être un premier pas vers la guérison et la réconciliation entre la France et le Rwanda, mais la question des réparations reste un sujet délicat et complexe.

À mesure que le monde se prépare à commémorer cette sombre période de l’histoire rwandaise, la position de la France et la réaction de Macron lors de cette commémoration seront scrutées de près, avec l’espoir que cela contribuera à une meilleure compréhension et à une véritable réconciliation entre les deux nations.

Rwanda : Macron admet que la France « aurait pu arrêter le génocide » mais n’en a « pas eu la volonté »

Le président français, Emmanuel Macron, reconnaît que la France aurait pu empêcher le génocide au Rwanda en 1994, mais qu’elle n’en a pas eu la volonté. Cette déclaration intervient à l’approche du 30e anniversaire du génocide des Tutsis au Rwanda.

Les propos de Macron seront diffusés dans une vidéo à l’occasion des commémorations qui débutent ce dimanche, selon l’Élysée. Le chef de l’État français avait déjà reconnu en 2021 la « responsabilité » de la France dans ce génocide qui a causé la mort de 800 000 à un million de personnes.

Dans cette vidéo, Macron souligne que la communauté internationale avait les moyens de savoir et d’agir dès le début des massacres, rappelant notamment les précédents génocides arménien et de la Shoah. Il critique également le retrait rapide de la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (MINUAR) dès le début des atrocités.

Cette déclaration s’inscrit dans la continuité du discours que Macron avait tenu à Kigali en mai 2021, basé sur les conclusions du rapport Duclert qui soulignait le rôle de la France dans le renforcement du pouvoir hutu et la dérive raciste au Rwanda.

Bien que Macron ne se rende pas aux commémorations au Rwanda, il sera représenté par des membres du gouvernement français. Cette annonce a été saluée par l’association Ibuka France, regroupant les rescapés du génocide, mais critiquée par le Collectif des parties civiles pour le Rwanda qui estime que la France doit aller plus loin dans la reconnaissance de sa complicité.

Ce nouvel aveu de responsabilité de la France dans le génocide rwandais pourrait ouvrir la voie à une nouvelle phase de dialogue et de réconciliation entre les deux pays, marquant ainsi une étape importante dans la reconnaissance et la réparation des souffrances causées par ce terrible événement de l’histoire moderne.

Divisions croissantes en Israël : Retour des manifestations après six mois de guerre à Gaza

Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, les tensions et les divisions au sein de la société israélienne ont atteint un point critique, ravivant les manifestations à Jérusalem et à Tel Aviv. Après six mois de conflit, les manifestants exigent la fin des hostilités, la libération des otages et même des élections anticipées dans le but de renverser un gouvernement d’extrême droite, nationaliste et religieux qu’ils estiment avoir échoué à protéger la population.

La guerre à Gaza a exacerbé les divergences au sein de la société israélienne, mettant en lumière les différents concepts de l’État d’Israël qui s’opposent. Certains prônent un État nationaliste, d’autres un État religieux, tandis que d’autres encore défendent un État démocratique. Ram Froman, figure emblématique du mouvement de contestation en Israël et leader du Forum laïc, milite en faveur de la promotion de la laïcité dans le pays.

Pour Froman, la guerre à Gaza, l’occupation et le racisme sont intrinsèquement liés. Il dénonce le pouvoir des sionistes religieux au sein du gouvernement israélien, les accusant de mener une guerre sainte et de mettre en péril les fondements démocratiques du pays. Cette situation, selon lui, place Israël entre deux extrêmes, avec d’un côté les radicaux religieux et de l’autre, les militants du Hamas.

Cependant, malgré son engagement pour la justice et l’égalité, Froman envisage sérieusement de quitter Israël si les extrémistes continuent de dominer la scène politique. Il refuse de vivre dans un pays où l’extrémisme religieux prime sur les valeurs de tolérance et de coexistence.

La situation en Israël reste tendue alors que les divisions internes s’intensifient, mettant en péril la stabilité et l’unité nationale.

Un séisme de magnitude 4,7 secoue la région de New York : une secousse inhabituelle

Vendredi dernier, un événement rare a frappé la région de New York, avec un séisme de magnitude 4,7 enregistré par l’Institut de géophysique américain (USGS). L’épicentre de ce tremblement de terre était situé à seulement 7 km au nord-nord-est de la station de Whitehouse, dans l’État voisin du New Jersey.

L’incident s’est produit à 14h23 GMT (10h23 locales), et bien que la magnitude puisse sembler relativement faible, la secousse a été ressentie dans divers quartiers de Manhattan et de Brooklyn. Sur les réseaux sociaux, de nombreux habitants ont partagé leurs expériences et leurs observations, tandis que des vidéos montrant des caméras tremblantes ont été largement partagées.

Fort heureusement, aucune blessure grave ni aucun dommage majeur n’ont été signalés dans l’immédiat. Les autorités locales ont rapidement rassuré la population en affirmant qu’aucun dégât important n’avait été rapporté jusqu’à présent. Néanmoins, cet événement a rappelé aux résidents de la région que même si les séismes sont rares dans cette partie du pays, ils ne sont pas impossibles.

L’annonce du séisme a également perturbé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, où la représentante de l’ONG Save the Children, Janti Soeripto, a interrompu son discours face aux secousses inattendues.

Alors que les habitants de la région reprennent leur quotidien, cet événement souligne l’importance de la préparation et de la vigilance face aux catastrophes naturelles, même dans des endroits où elles sont peu fréquentes. Il rappelle également que la nature peut parfois nous surprendre, même dans les endroits les plus urbanisés et les plus développés.

CEDEAO : Le président Tinubu soutient une réforme majeure

Lors de la prestation de serment des nouveaux membres de la 6e législature du Parlement de la CEDEAO, qui s’est déroulée hier jeudi 4 avril à Abuja, le président nigérian Bola Tinubu a exprimé son soutien à une réforme visant à impliquer davantage la population dans les processus de prise de décision de la communauté.

Dans son discours, le président en exercice de la CEDEAO a souligné l’importance d’impliquer les représentants élus des citoyens dans les décisions communautaires. Il a noté que ces représentants, en tant que membres des parlements nationaux, jouent un rôle crucial dans la promotion des objectifs de développement régional et dans l’harmonisation des lois et réglementations entre les États membres.

Bola Tinubu a exprimé son intérêt pour une proposition de réforme visant à renforcer le rôle des parlementaires de la CEDEAO, en particulier en soutenant les élections directes au Parlement de la CEDEAO. Il a affirmé que le Nigeria était prêt à soutenir cette initiative et à examiner de près les propositions à cet égard.

Actuellement, les parlementaires siégeant au Parlement communautaire sont désignés par les députés locaux. La réforme proposée vise à renforcer la légitimité démocratique de ces représentants en leur donnant un mandat direct de la population.

Cette annonce marque un pas significatif vers une gouvernance plus démocratique et inclusive au sein de la CEDEAO, reflétant l’engagement des dirigeants de la région envers une intégration régionale plus étroite et un développement durable.

Nouvelle Monnaie au Zimbabwe: L’Or du Zimbabwe (ZiG) pour Lutter Contre l’Hyperinflation

Le Zimbabwe, longtemps aux prises avec une crise économique sévère, a annoncé une initiative audacieuse pour stabiliser son système financier. La Banque centrale du pays a dévoilé lors d’une conférence de presse la création d’une nouvelle monnaie, l’Or du Zimbabwe (ZiG), indexée sur le cours de l’or.

Cette décision survient alors que le pays continue de lutter contre l’hyperinflation, l’un des taux les plus élevés au monde. Avec une inflation officielle de 55% en mars dernier et des chiffres bien plus alarmants sur le marché noir, la situation économique du Zimbabwe est devenue intenable pour de nombreux citoyens.

Le dollar zimbabwéen, la monnaie officielle du pays, a subi une dévaluation drastique au cours de la dernière année, perdant près de 100% de sa valeur par rapport au dollar américain. Cette instabilité monétaire a alimenté l’incertitude économique et sociale, aggravant les difficultés quotidiennes des habitants.

L’introduction de l’Or du Zimbabwe vise à restaurer la confiance dans le système financier et à atténuer les effets de l’hyperinflation. Cette nouvelle monnaie, basée sur la valeur de l’or, offre une alternative au dollar zimbabwéen et espère stabiliser les prix tout en encourageant la croissance économique.

L’histoire économique récente du Zimbabwe est marquée par une hyperinflation dévastatrice survenue en 2008, qui a conduit à l’abandon du dollar zimbabwéen au profit du dollar américain. Malgré une tentative de relance du dollar zimbabwéen en 2019, de nombreux Zimbabwéens préfèrent toujours utiliser des devises étrangères pour leurs transactions, en raison de la méfiance persistante envers la monnaie locale.

L’Or du Zimbabwe représente donc un nouveau chapitre dans la quête de stabilité économique du pays. Alors que le gouvernement travaille à mettre en œuvre cette transition monétaire, les défis restent nombreux. La pauvreté généralisée, le chômage élevé et les pénuries de produits de première nécessité continuent de peser sur la population, nécessitant une approche globale pour surmonter ces obstacles.

La réussite de cette initiative dépendra de la confiance que la population et les investisseurs accorderont à cette nouvelle monnaie, ainsi que de la capacité du gouvernement à mettre en place des politiques économiques cohérentes et durables. Dans un contexte de défis économiques persistants, l’Or du Zimbabwe offre l’espoir d’un avenir plus stable et prospère pour le pays et ses habitants.

Gabon: une quarantaine de partis dénoncent un dialogue non-inclusif

Au Gabon, les débats au dialogue national inclusif, ouvert mardi, n’ont pas encore démarré. Hier jeudi, les présidents des commissions et sous-commissions ont été nommés par décret présidentiel. Le même décret affecte tous les commissaires dans une commission. Un groupe d’une quarantaine de partis, réunis au sein d’un comité de veille de la coalition pour un véritable dialogue inclusif, sont montés au créneau.

Au cours d’une conférence de presse, les représentants de ces partis ont dénoncé l’accaparement de tous les rôles par le comité d’organisation et regretté l’affectation de force de leurs représentants au dialogue dans des commissions dont ils n’ont pas forcément la compétence. Les explications de Thierry d’Argendieu Kombila, président de ce comité, au micro de notre correspondant à Libreville, Yves Laurent Goma.

« Il s’agit là d’une manœuvre habile, visant à isoler les membres issus des partis politiques, dans la mesure où, lorsque vous regardez par exemple la commission politique, qui est chargée quand même de la réforme des institutions, les partis politiques se plaignent de ne pas être représentés dans cette commission et ventilés dans des commissions dont beaucoup n’ont pas la compétence. »

Vous voulez dire que vos représentants au dialogue national inclusif subissent un diktat ?

« Oui, tout est imposé. Nous n’avons jamais assisté à un dialogue où les participants sont désignés d’office par le comité d’organisation. C’est quand même assez inédit en république gabonaise. Vous savez très bien que nous sommes dans un contexte de consensus national, mais cela ne peut pas être un consensus mou. Le président de la République redoutait lui-même un dialogue politicien et politicard, eh bien, nous y sommes. »

Les militaires ont dit : « ‘régime spécial, fonctionnement spécial ».

« Mais si c’est le cas, ce n’est pas la peine d’appeler un dialogue inclusif, organisez donc un dialogue non-inclusif. »

Guerre à Gaza: les menaces américaines envers Israël commencent-elles à porter leurs fruits?

Mise en garde musclée du président américain à Israël lors d’un coup de téléphone au chef du gouvernement israélien, jeudi 4 avril. La politique américaine à l’égard de l’État hébreu serait déterminée par les « mesures concrètes » prises pour protéger les civils palestiniens, a affirmé Joe Biden. Des menaces qui commencent à porter leurs fruits.

Les médias en Israël parlent, ce vendredi 5 avril au matin, de l’ultimatum lancé par le président américain lors de sa conversation téléphonique d’hier avec Benyamin Netanyahu. Officiellement, côté israélien, on affirme que l’entretien s’est bien passé. Mais une source politique citée par la presse en Israël le souligne : l’entourage du Premier ministre a été surpris du ton adopté par Joe Biden, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.

Et pour les commentateurs, les relations entre Israël et les États-Unis sont au plus bas, certainement en tout cas depuis le début des hostilités il y a tout juste six mois. C’est la première fois, souligne-t-on, que les Américains menacent de cette façon de changer leur politique traditionnelle de soutien quasi inconditionnel à leur allié israélien.

Vers une crise interne au sein du gouvernement israélien ?

Ce matin encore, des responsables du Likoud, le parti du Premier ministre israélien, réaffirment la détermination d’Israël de poursuivre son offensive à Rafah, la ville du sud de la bande de de Gaza où sont réfugiés près d’un million et demi de Palestiniens.

Mais sur un autre point, Israël lâche du lest et annonce qu’il va permettre de manière « temporaire » la livraison d’aide à Gaza via le port israélien d’Ashdod et le point de passage d’Erez. Le cabinet de sécurité israélien a approuvé des « mesures immédiates pour augmenter l’aide humanitaire à la population civile dans la bande de Gaza », a déclaré le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu dans un communiqué. « Cette aide accrue permettra d’éviter une crise humanitaire et est nécessaire pour assurer la poursuite des combats et atteindre les objectifs de la guerre », a-t-il ajouté. Les autorités israéliennes vont aussi permettre « l’augmentation de l’aide jordanienne par Kerem Shalom », poste-frontière du sud d’Israël.

Un allègement contesté par l’extrême droite israélienne, notamment le ministre Itamar Ben Gvir. Et ce sera peut-être la conséquence principale de la conversation entre Biden et Netanyahu : une crise interne au sein du gouvernement israélien.

Israël autorise une livraison « temporaire » d’aide à Gaza via le point de passage d’Erez

Israël a annoncé qu’il permettrait une livraison « temporaire » d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, par le port d’Ashdod et le point de passage d’Erez, selon une déclaration du bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou vendredi.

Cette décision intervient alors que la pression internationale s’accroît sur le gouvernement israélien suite à la mort de sept travailleurs humanitaires tués lors de frappes israéliennes.

« Le cabinet (de guerre) a autorisé le Premier ministre, le ministre de la Défense (Yoav Gallant) et le ministre (Benny) Gantz à prendre des mesures immédiates pour augmenter l’aide humanitaire à la population civile dans la bande de Gaza », a déclaré le bureau de Benyamin Netanyahou dans un communiqué. « Cette aide accrue permettra d’éviter une crise humanitaire et est nécessaire pour assurer la poursuite des combats et atteindre les objectifs de la guerre », a-t-il ajouté.

Cette annonce survient après que le président américain Joe Biden ait évoqué la possibilité de conditionner l’aide américaine à Israël à des mesures « tangibles » face à la catastrophe humanitaire à Gaza.

Israël va autoriser l’acheminement « temporaire » de l’aide humanitaire par le port israélien d’Ashdod, ainsi que par le point de passage d’Erez, et permettre « l’augmentation de l’aide jordanienne par Kerem Shalom », poste-frontière situé dans le sud d’Israël.

La mort lundi des sept travailleurs de l’ONG World Central Kitchen dans des frappes israéliennes a amplifié les critiques internationales. L’armée israélienne a admis une « grave erreur ». Les États-Unis ont exigé une « augmentation spectaculaire » et rapide de l’aide humanitaire à Gaza, appelant à des mesures concrètes dans les heures et jours à venir.

Après l’annonce de l’ouverture du passage d’Erez par le gouvernement israélien jeudi soir, la Maison-Blanche a appelé à la mise en œuvre rapide et complète de ces promesses.

Syrie : Un chef djihadiste historique tué dans un attentat

Un des chefs djihadistes historiques du dernier bastion rebelle de Syrie, Abu Maria al-Qahtani, cofondateur du Front Al-Nosra, a été tué dans un attentat suicide, ont annoncé vendredi 5 avril son organisation et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS) dont il était membre, aux commandes dans la région rebelle d’Idleb (nord-ouest), a imputé l’assassinat au groupe djihadiste concurrent Etat Islamique (EI). Al-Qahtani «a péri en martyr dans une lâche attaque menée par un membre de l’EI équipé d’une ceinture explosive», à Sarmada, au nord d’Idleb, a indiqué le site d’information de HTS, Amjad. L’OSDH, une ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a confirmé cet attentat, sans toutefois se prononcer sur son origine. L’attaque n’a pas été revendiquée à ce stade. Deux personnes qui accompagnaient al-Qahtani ont été grièvement blessées dans l’explosion, selon l’OSDH.

Al-Qahtani avait été libéré le 7 mars de prison, où il avait passé sept mois pour «trahison», avant d’être blanchi par le HTS et libéré. Né en 1976 en Irak, Al-Qahtani, de son vrai nom Maysar Ali Musa Abdallah al-Juburi, figurait depuis 2012 sur la liste des personnes sanctionnées par les États-Unis pour ses liens avec le groupe Al-Qaïda, dont le Front Al-Nosra, devenu plus tard HTS, était l’émanation en Syrie.

Il figurait également depuis 2014 sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies, selon qui il avait «quitté Mossoul (Irak) pour rejoindre la Syrie en 2011» afin «d’amener l’idéologie d’Al-Qaïda» dans ce pays. Il était devenu en 2012 «le principal commandant religieux et militaire du Front Al-Nosra dans l’est de la Syrie et dirigeait aussi un camp d’entraînement pour le réseau», selon cette source. Considéré comme un membre de l’aile «modérée» du Front Al-Nosra, il avait toutefois par la suite plaidé pour une rupture de celui-ci avec Al-Qaïda.

États-Unis : Un homme condamné pour meurtre exécuté en Oklahoma

Michael Smith, un Américain de 41 ans, condamné à mort pour deux meurtres commis en 2002, a été exécuté jeudi en Oklahoma, a annoncé l’administration pénitentiaire de cet État du sud des États-Unis. Smith a été exécuté par injection létale peu après 10h00 locales au pénitencier de l’État, dans la ville de McAlester.

Il s’agit de la première exécution de l’année en Oklahoma et de la quatrième aux États-Unis en 2024. Smith avait été condamné à mort en 2003 pour les meurtres de Janet Moore et de Sharath Babu Pulluru le 22 février 2002 à Oklahoma City.

Selon l’accusation, Smith visait initialement le fils de Janet Moore, mais ce dernier n’était pas chez lui ce jour-là. Il s’en est alors pris à Sharath Babu Pulluru, le soupçonnant à tort d’avoir parlé à des journalistes au sujet d’un braquage. Bien qu’il ait avoué les deux meurtres lors de son interrogatoire par la police, Smith a toujours proclamé son innocence et affirmé ne pas se souvenir de son arrestation en raison de l’effet des stupéfiants.

L’Oklahoma a repris les exécutions capitales en 2021 après six ans de moratoire en raison d’exécutions ratées en 2014 et 2015. En 2023, 24 exécutions ont été réalisées aux États-Unis, toutes par injection létale. Bien que la peine de mort soit abolie dans 23 États américains sur 50, six autres observent un moratoire des exécutions sur décision du gouverneur.

Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara et Guillaume Soro renouent dans le plus grand secret

Après plus de cinq ans de silence glacial, le président ivoirien Alassane Ouattara et l’opposant Guillaume Soro ont récemment renoué le contact, révèle Africa Intelligence. Ces échanges téléphoniques, qui se sont déroulés fin mars, marquent un tournant majeur dans les relations entre les deux hommes politiques ivoiriens.

Les conversations se sont tenues dans le plus grand secret, alors que le président Ouattara venait de rentrer à Abidjan après un séjour en France. Guillaume Soro, actuellement en exil, a initié ces contacts téléphoniques, exprimant ses regrets et son désir de contribuer à la réconciliation nationale.

Alassane Ouattara s’est montré ouvert à cette démarche, affirmant sa disposition à pardonner. Les deux hommes ont convenu de poursuivre leurs échanges pour définir les modalités d’une éventuelle réconciliation. Ces discussions interviennent près d’un mois après la libération de plusieurs proches de Guillaume Soro, détenus depuis plusieurs années.

Il s’agit du premier contact entre les deux figures politiques depuis près de cinq ans. Guillaume Soro avait quitté la Côte d’Ivoire en 2019 pour préparer sa candidature à l’élection présidentielle, mais avait été empêché de se présenter et avait appelé à l’action contre le régime d’Ouattara.

Après avoir vécu dans la clandestinité pendant plusieurs années, Guillaume Soro est désormais installé entre Niamey et Bamako, bénéficiant du soutien de la junte malienne. Malgré les tensions passées, les deux hommes n’ont pas exclu un éventuel retour de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire, même s’il reste sous le coup d’une condamnation à la prison à perpétuité.

Ces pourparlers de réconciliation marquent une étape importante dans les efforts d’Alassane Ouattara pour apaiser les tensions politiques en vue de l’élection présidentielle de 2025.

Gabon : La chanteuse Patience Dabany traîne en justice 8 gros bonnets du PDG, le parti d’Ali Bongo

La célèbre chanteuse gabonaise, Patience Dabany, également connue sous le nom de Joséphine Nkama, a décidé de riposter après avoir été radiée du Parti démocratique gabonais (PDG) lors d’une réunion au siège du parti à Libreville le jeudi 7 mars dernier. La principale intéressée a saisi la justice gabonaise le mardi 2 avril, dans le but de contester cette décision et de faire valoir ses droits.

Dans sa requête, Patience Dabany demande la « cessation de troubles manifestement illicites » en vertu de l’article 416 du Code de procédure civile gabonais, qui stipule que les litiges internes aux partis politiques relèvent des juridictions de l’ordre judiciaire. Elle argue que sa radiation du PDG a été menée de manière irrégulière, puisque seule la Commission permanente de discipline du parti aurait le pouvoir de procéder à une telle exclusion en cas de manquement.

Cependant, au lieu de passer par la Commission permanente de discipline, un groupe de huit militants du PDG, comprenant des personnalités influentes telles que le nouveau président du parti Paul Biyoghé Mba, Alain Claude Bilie-By-Nze, ex-Premier ministre d’Ali Bongo, et d’autres membres éminents, ont pris la décision de radier Patience Dabany.

Dans sa déclaration, Patience Dabany affirme que cette radiation constitue une « voie de fait manifestement illicite » et qu’elle doit être contestée devant les tribunaux. Elle cherche à faire comparaître devant le tribunal de première instance de Libreville les huit membres du PDG responsables de cette décision. Parmi eux figurent des personnalités bien connues de la scène politique gabonaise, telles que Jeannot Kalima, ex-ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, et Angélique Ngoma, nouvelle secrétaire générale du PDG.

Cette affaire met en lumière les tensions au sein du PDG et souligne l’importance des procédures légales et de la protection des droits politiques, même pour les personnalités publiques et artistiques. La suite des événements déterminera l’avenir politique de Patience Dabany et pourrait avoir un impact significatif sur le paysage politique gabonais dans son ensemble.

Tensions entre le Niger et l’Algérie : Les Opérations de Refoulement de Migrants Subsahariens Suscitent la Controverse

L’Algérie se retrouve au cœur d’une polémique suite à l’intensification de ses opérations de rapatriement et de refoulement de migrants subsahariens en situation irrégulière sur son territoire. Des rapports font état de rafles policières fréquentes dans certains quartiers de Tamanrasset, une ville où réside une importante communauté de ressortissants subsahariens, en particulier des Nigériens. Face à cette situation, les autorités nigériennes ont exprimé leur vive préoccupation concernant le recours à des méthodes jugées violentes lors de ces opérations de refoulement.

Lors d’une récente rencontre entre le Secrétaire général adjoint du ministère nigérien des Affaires étrangères, Oumar Ibrahim Sidi, et l’ambassadeur d’Algérie au Niger, M. Bekhedda Mehdi, les préoccupations du gouvernement nigérien ont été clairement exposées. M. Sidi a souligné le caractère violent des opérations menées par les services de sécurité algériens et a appelé à ce que les rapatriements se déroulent dans le respect absolu de la dignité et de l’intégrité des migrants nigériens, ainsi que de leurs biens.

Cette démarche du Niger témoigne de l’importance accordée à la protection des droits fondamentaux des migrants, ainsi qu’à la préservation des relations de fraternité et de coopération qui existent entre les deux pays. En effet, le Niger et l’Algérie partagent une frontière commune et collaborent dans plusieurs domaines, ce qui rend d’autant plus cruciale la nécessité d’assurer le respect mutuel et la dignité des individus.

Cette controverse met en lumière les défis auxquels sont confrontés les migrants subsahariens en Algérie et souligne l’urgence d’adopter des mesures respectueuses des droits humains lors des opérations de refoulement. Il est impératif que les autorités algériennes répondent de manière appropriée aux préoccupations exprimées par le Niger et prennent des mesures concrètes pour garantir que les droits et la dignité des migrants sont pleinement respectés.

Dans ce contexte, il est crucial que toutes les parties impliquées travaillent ensemble pour trouver des solutions qui favorisent la sécurité et le bien-être des migrants, tout en préservant les relations de coopération entre les deux pays voisins.

La Cour Constitutionnelle de l’Angola Annule la Condamnation de Jose Filomeno dos Santos

La Cour constitutionnelle de l’Angola a rendu une décision historique en annulant la condamnation à cinq ans de prison pour fraude prononcée en 2020 contre Jose Filomeno dos Santos, fils de l’ancien président José Eduardo dos Santos. Cette décision, annoncée jeudi dernier, a suscité des réactions dans tout le pays et au-delà.

Dans une déclaration publiée par la Cour constitutionnelle, il a été déterminé que la condamnation précédente violait plusieurs principes fondamentaux du système judiciaire angolais, y compris ceux de la légalité, du contradictoire, du jugement équitable et cohérent, ainsi que les droits de la défense. Cette décision marque un tournant majeur dans l’affaire de Jose Filomeno dos Santos, également connu sous le nom de « Zenu ».

La condamnation de Zenu dos Santos en 2020 avait été largement médiatisée et avait suscité des débats quant à son équité et sa légitimité. Maintenant, avec son annulation par la plus haute juridiction du pays, la Cour constitutionnelle, de nombreuses questions se posent quant aux implications de cette décision pour l’avenir judiciaire de Zenu et pour le système judiciaire angolais dans son ensemble.

Cette affaire a captivé l’attention en raison de l’importance politique de la famille dos Santos dans l’histoire récente de l’Angola. L’annulation de la condamnation de Zenu dos Santos soulève des questions sur la nature de l’indépendance judiciaire dans le pays, ainsi que sur la capacité du système judiciaire à garantir un traitement équitable pour tous les citoyens, quel que soit leur statut politique ou social.

Il reste à voir quelles seront les répercussions de cette décision sur le paysage politique et judiciaire de l’Angola, ainsi que sur la perception du public à l’égard de l’État de droit dans le pays. Dans tous les cas, cette décision souligne l’importance cruciale du respect des principes constitutionnels et des droits fondamentaux pour garantir une société juste et équitable pour tous les citoyens angolais.

Togo : Appel à la Manifestation de l’Opposition suite au Report des Élections Législatives

Après l’annonce du report des élections législatives et régionales au Togo, plusieurs partis d’opposition et groupes de la société civile ont lancé un appel à la mobilisation pour manifester contre cette décision. Cette mobilisation, prévue pour les 11, 12 et 13 avril, vise à exprimer leur désaccord face à cette mesure et à exiger la poursuite des campagnes électorales sur l’ensemble du territoire national.

Cette décision de report survient dans un contexte politique tendu, marqué par l’adoption d’une nouvelle Constitution fin mars. Cette Constitution, qui entraîne une transition vers un régime parlementaire, a suscité des critiques et des inquiétudes au sein de l’opposition, craignant qu’elle ne favorise la prolongation du président Faure Gnassingbé au pouvoir.

L’opposition dénonce le manque de transparence et d’engagement démocratique dans le processus électoral, soulignant le mépris manifesté envers les candidats et les électeurs. Elle exprime également son refus de voir les élections politiquement manipulées au détriment de la volonté populaire.

Les manifestations sont particulièrement significatives dans un contexte où les rassemblements publics sont interdits depuis 2022, après un incident tragique au grand marché de Lomé. Malgré cette interdiction, l’opposition reste déterminée à faire entendre sa voix et à défendre les principes démocratiques et les droits des citoyens à participer librement au processus électoral.

Face à cette situation, le gouvernement togolais tente de justifier le report des élections en invoquant la nécessité pour l’Assemblée nationale de réexaminer la nouvelle Constitution. Cependant, cette explication ne convainc pas l’opposition, qui perçoit cette mesure comme une tentative de manipulation politique visant à maintenir le statu quo au détriment du progrès démocratique.

Dans un contexte régional marqué par l’instabilité politique et les coups d’État, le Togo se trouve confronté à des défis multiples, y compris la montée du jihadisme dans la région nord du pays. Dans ce contexte, l’opposition togolaise entend maintenir la pression pour défendre les principes démocratiques et garantir un processus électoral libre et équitable.

Alors que les tensions politiques persistent et que les manifestations s’intensifient, l’avenir politique du Togo demeure incertain. Les prochains jours seront déterminants pour l’évolution de la situation politique et l’issue des contestations en cours.

Tchad : Polémique autour de la campagne anticipée du président de transition

La présence précoce des affiches du président de transition et candidat Mahamat Idriss Deby sur les routes principales de Ndjamena et dans d’autres villes du Tchad a déclenché une polémique. Cette campagne anticipée est critiquée par l’opposition qui souligne son illégalité, étant donné que la période électorale officielle est fixée du 14 avril au 4 mai.

Brice Mbaïmon Guedmbaye, un opposant politique et candidat à la présidentielle, a ouvertement critiqué l’Agence nationale des élections (Ange), l’accusant de partialité pour n’avoir pas réagi à la présence des affiches de Mahamat Idriss Deby. Il déclare : « Depuis que le président pose des affiches, l’Ange n’a pas levé le petit doigt pour l’arrêter, … on est en train d’être confirmés dans nos convictions que l’ANGE a une posture partisane. »

En réponse aux accusations, l’Ange a demandé le retrait de toute promotion électorale sur l’ensemble du territoire. Cependant, l’opposition reproche à l’Ange de ne pas nommer explicitement les affiches de Deby dans sa directive, dénonçant un manque de clarté. L’Ange a également évoqué des sanctions pour les contrevenants à ces directives.

Cette controverse souligne les tensions politiques croissantes au Tchad à l’approche des élections, mettant en lumière les préoccupations concernant la transparence et l’équité du processus électoral.

Rejet du recours contre la loi anti-homosexualité en Ouganda : Indignation mondiale

La Cour constitutionnelle ougandaise a rejeté un recours visant à contester la légalité de la loi anti-homosexualité de 2023, malgré les protestations de défenseurs des droits humains, d’universitaires et de membres du parti au pouvoir. Cette législation controversée, promulguée en mai dernier, prévoit des sanctions sévères contre les actes homosexuels et la promotion de l’homosexualité, y compris la peine de mort pour ce qu’elle qualifie d’homosexualité aggravée.

L’adoption de cette loi a déclenché un tollé international, avec des critiques émanant de l’Organisation des Nations Unies et de nombreuses organisations de défense des droits humains. Les opposants à la loi ont vivement exigé son annulation, mais leurs efforts ont été vains face à la décision de la Cour constitutionnelle.

En plus des répercussions sur les droits humains, cette législation a également eu un impact économique significatif sur l’Ouganda. Le pays s’est retiré de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), entraînant la perte d’aide étrangère et d’investissements. Cette situation souligne les tensions entre les considérations juridiques, les droits humains et les impératifs économiques auxquels est confrontée l’Ouganda.

Départ de MTN : Télécoms en Guinée secouées par le départ du géant sud-africain

MTN, le mastodonte sud-africain des télécommunications, tourne la page en Guinée. La multinationale a récemment cédé sa filiale dans le pays à Telecel Group pour la somme symbolique d’un dollar, selon des informations rapportées par « Jeune Afrique ». Cette décision marque un tournant dans le paysage des télécommunications guinéennes.

La nouvelle a été rendue publique par Nicolas Bourg, le PDG de MTN, le 28 mars dernier. Telecel Group, qui a récemment acquis Vodafone au Ghana, devient ainsi le nouveau propriétaire de MTN Guinée. Cette acquisition inclut non seulement les actifs de l’entreprise, mais également ses passifs, notamment ses dettes et capitaux propres.

Ce départ survient dans un contexte où MTN Guinée a fait face à des difficultés financières importantes. En effet, en décembre 2023, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) de Guinée a pris la décision de fermer le siège de MTN Guinée en raison de son non-paiement d’impôts, de taxes et de redevances de licence.

Selon des sources proches du dossier, MTN Guinée avait accumulé d’importantes dettes envers l’ARPT, ce qui a conduit à cette fermeture administrative. La filiale de MTN était pourtant l’un des acteurs majeurs du secteur des télécommunications en Guinée, détenant 24 % des parts de marché prépayé au troisième trimestre 2023, selon les statistiques de l’ARPT.

Ce départ de MTN laisse présager des changements significatifs dans le paysage des télécommunications en Guinée. Avec l’arrivée de Telecel Group, les attentes sont grandes quant à l’avenir de l’entreprise et de ses services dans le pays.

Emmanuel Macron reconnaît le rôle de la France dans le génocide rwandais : « Une responsabilité que nous n’avons pas assumée »

Le président français Emmanuel Macron a renouvelé ses excuses pour le rôle de la France dans le génocide de 1994 au Rwanda, affirmant que la France « aurait pu arrêter le génocide » avec ses alliés occidentaux et africains, mais « n’en a pas eu la volonté ». Ces déclarations ont été faites en amont du 30e anniversaire du début des massacres au Rwanda, lors desquels environ un million de Tutsi ont été tués.

Dans un communiqué de l’Elysée, Emmanuel Macron a réaffirmé la reconnaissance de la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsi, basée sur les conclusions de la commission d’historiens dirigée par le professeur Vincent Duclert. Il a également souligné que la communauté internationale avait les moyens de savoir et d’agir lorsque la phase d’extermination contre les Tutsi a commencé, mais n’a pas suffisamment réagi.

Le président français a ajouté que la France aurait pu intervenir pour stopper le génocide, mais qu’elle a manqué de volonté politique pour le faire. Ces propos font suite à la reconnaissance par Emmanuel Macron, lors de sa visite à Kigali en mai 2021, des « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsi.

Bien que convié par le président rwandais Paul Kagame aux commémorations du 30e anniversaire du génocide, Emmanuel Macron ne s’y rendra pas personnellement. Il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le secrétaire d’Etat chargé de la Mer Hervé Berville, né au Rwanda.

Dans son message, le chef de l’État français a réaffirmé l’engagement de la France aux côtés du Rwanda et du peuple rwandais, en mémoire des victimes du génocide. Il a également souligné l’importance du devoir de mémoire et de l’éducation des jeunes générations en France sur cette tragédie.

Gabon : Ouverture d’un dialogue National crucial après le Coup d’État

Le Gabon entame un nouveau chapitre de son histoire politique avec l’ouverture du dialogue national ce mardi, marquant un tournant majeur après le récent coup d’État qui a renversé le régime d’Omar Bongo Ondimba. Sous la direction du chef de la Transition gabonaise, Clotaire Oligui Nguema, et avec la participation remarquée du président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, cet événement rassemble des milliers de participants issus de divers horizons.

Ce dialogue revêt une importance particulière en tant que moyen de réconciliation nationale et de construction d’un consensus pour l’avenir du Gabon. Il témoigne également de la coopération régionale, avec la présence de représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). De plus, la levée des sanctions contre le Gabon souligne un premier pas vers la normalisation des relations internationales du pays.

Dès le 6 avril, les participants se réuniront au sein de multiples commissions pour entamer les travaux préliminaires, avant de passer aux délibérations plénières. Les échanges se poursuivront jusqu’au 18 avril, date à laquelle les conclusions seront formulées. Le rapport final sera ensuite adopté le 27 avril, marquant ainsi la clôture du dialogue le 30 avril.

Le général Oligui Nguema a mis en avant l’importance cruciale de ce dialogue pour l’avenir du Gabon, soulignant l’objectif de parvenir à une nouvelle Constitution qui sera ensuite soumise à référendum. Mgr Jean Patrick Iba-Ba supervisera l’ensemble des discussions jusqu’à leur conclusion, dans le but de garantir un processus inclusif et transparent.

Ce dialogue national représente une étape essentielle dans la transition politique du Gabon, offrant une opportunité unique de réunir toutes les parties prenantes autour de la table pour définir ensemble les orientations futures du pays.

Guerre Israël-Hamas: la force intérimaire de l’ONU au Liban s’inquiète d’une escalade régionale

Alors que la guerre fait toujours rage à Gaza, la région est suspendue aux représailles de l’Iran suite à l’attaque attribuée à Israël menée sur le consulat iranien de Damas en Syrie. Selon l’agence Reuters, l’armée israélienne a suspendu ce jeudi les permissions dans toutes ses unités combattantes. Sur la ligne bleue qui sépare le Liban d’Israël, les tensions sont toujours très vives entre le puissant parti chiite du Hezbollah, allié du Hamas, et Israël. La Finul, la force intérimaire des Nations unies au Liban qui est déployée sur place, s’inquiète d’une escalade régionale. 

Quelque 10 500 casques bleus venus de 48 pays sont déployés entre le fleuve Litani et la ligne bleue, qui marque la frontière entre le Liban et Israël. Pour Andrea Tenenti, porte-parole de la Finul, la mission de maintien de la paix des Nations unies, les affrontements entre le Hezbollah et Israël sont de plus en plus imprévisibles et dangereux.

« Cette escalade peut facilement engendrer des erreurs de calculs qui pourraient potentiellement déclencher un conflit beaucoup plus large dont personne ne veut », analyse-t-il.

Pour un cessez-le-feu immédiat

Une situation explosive, d’autant plus que depuis le 7 octobre 2023, les canaux de communication qui existaient entre le Liban et Israël via la Finul ont été rompus. Toutes les six semaines, des rencontres entre les autorités libanaises et israéliennes avaient lieu sous l’égide de la Finul.

« Depuis le début du conflit, poursuit Andrea Tenenti, nous n’avons pas fait de réunion tripartite. Les réunions tripartites étaient probablement le mécanisme le plus important dont nous disposions pour bâtir de la confiance. Deux pays qui étaient toujours en guerre, qui refusaient de se parler, pouvaient venir à cette réunion pour discuter. Donc, on a pu construire là-dessus. »

En espérant faire revenir les belligérants à la table des négociations, la Finul demande un cessez-le-feu immédiat.

Gabon : Report du début des travaux du dialogue national pour former les participants

Prévus pour démarrer ce mercredi 3 avril, les travaux du dialogue national gabonais ont été reportés par le gouvernement afin de permettre la formation des participants. Cette décision intervient après une cérémonie d’ouverture tenue la veille au stade de l’Amitié sino-gabonaise.

Initialement, une réunion plénière réunissant les 600 participants devait lancer les négociations, notamment sur des questions cruciales telles que le règlement intérieur, les termes de référence et la méthodologie de travail. Cependant, la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué Mintsa, a annoncé le report du début des travaux, invoquant la nécessité d’apporter des ajustements et de former les panélistes.

Certains participants ont exprimé des critiques envers le ministère, les qualifiant d’amateurisme. En réponse, la ministre a souligné la volonté d’éviter les erreurs des dialogues précédents. Selon un organisateur, cette formation vise à expliquer l’organisation du dialogue et à établir une discipline de travail appropriée, notamment sous la supervision des religieux qui dirigent le processus.

La formation des commissions et sous-commissions est prévue pour les jours suivants, jusqu’à la mise en place des structures lors de l’Assemblée plénière le samedi 6 avril. Les travaux débuteront officiellement le lundi 8 avril et se poursuivront jusqu’au 18 avril. Les jours suivants seront dédiés à l’élaboration et à la validation des conclusions, avec pour objectif l’adoption du rapport final le 27 avril et une cérémonie de clôture le 30 avril.

Démission de la présidente de l’Assemblée nationale en Afrique du Sud suite à des accusations de corruption

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente de l’Assemblée nationale en Afrique du Sud, a annoncé sa démission anticipée suite à des allégations de corruption. Cette décision intervient alors que des élections sont prévues pour le 29 mai prochain. Mapisa-Nqakula a été accusée d’avoir accepté des pots-de-vin d’une valeur de plus de 100 000 euros entre 2016 et 2019, alors qu’elle était ministre de la Défense.

Membre du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), Mapisa-Nqakula pourrait faire l’objet d’une arrestation dans les jours à venir afin d’être présentée devant un juge pour être mise en examen. Sa démission anticipée vise à lui permettre de se concentrer sur sa défense.

Dans une lettre d’adieu adressée à l’Assemblée nationale, Mapisa-Nqakula a affirmé que sa démission ne constituait pas une admission de culpabilité. Elle a souligné son intention de protéger l’intégrité du Parlement tout en faisant face aux accusations portées contre elle. Ses tentatives pour éviter une arrestation en saisissant la justice ont été vaines.

L’ANC, soucieux de montrer qu’il prend au sérieux les allégations de corruption, a salué la décision de Mapisa-Nqakula. Cette situation met en lumière les enjeux internes au sein de l’ANC, alors que Mapisa-Nqakula risque non seulement des poursuites judiciaires, mais aussi une possible exclusion du parti en vertu d’une règle interne concernant les membres inculpés de crimes graves.

L’Otan planifie une assistance durable à l’Ukraine en l’absence d’une direction américaine stable

Réunis à Bruxelles pour une session de deux jours, les 32 ministres des Affaires étrangères de l’Otan ont pris une décision capitale concernant l’aide directe à l’Ukraine, lors de la veille du 75e anniversaire de l’Alliance. L’initiative vise à assurer conjointement un soutien militaire à l’Ukraine, jusque-là principalement coordonné par les États-Unis au sein du groupe de contact de Ramstein.

L’absence de garanties quant à la continuité de ce soutien américain, notamment en cas d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a incité les alliés de l’Otan à se préparer à assumer collectivement cette responsabilité. La guerre en Ukraine, qualifiée par le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg de « confrontation avec la Russie », a poussé l’Alliance à renforcer son rôle dans la région.

Jens Stoltenberg a souligné la nécessité de doter ce soutien à l’Ukraine d’un cadre institutionnel plus solide pour garantir sa pérennité et son efficacité à long terme. Alors que jusqu’à présent, la plupart du soutien à l’Ukraine provenait des membres de l’Otan, la création d’un cadre institutionnel renforcé vise à accroître la prévisibilité et l’engagement à long terme.

Initialement réticents à confier à l’Otan un rôle direct dans le soutien militaire à l’Ukraine par crainte d’une escalade avec la Russie, les alliés de l’Otan semblent désormais prêts à s’engager dans cette direction. La menace potentielle du retour de Donald Trump, qui a déjà exprimé des réticences quant à l’engagement des États-Unis dans l’Otan, suscite des inquiétudes quant à la solidarité des membres en cas de crise.

Le débat sur la proposition d’un fonds de 100 milliards d’euros sur cinq ans pour l’Ukraine devrait occuper une place centrale lors des discussions de jeudi. Cette proposition vise à garantir la stabilité politique et l’indépendance de l’Ukraine, en réduisant sa dépendance vis-à-vis des changements politiques à Washington.

Guinée : L’Opposition exige le retour des civils au pouvoir avant fin 2024

L’opposition politique et la société civile en Guinée ont intensifié leur pression sur la junte militaire au pouvoir, exigeant le respect du calendrier de transition et le retour des civils à la tête du pays avant la fin de l’année 2024.

Depuis 2021, suite au coup d’État militaire en Guinée, les militaires ont pris le contrôle du pays, promettant initialement un retour rapide à un gouvernement civil. Cependant, mi-mars, le Premier ministre a annoncé que cette transition prendrait plus de temps que prévu, repoussant le retour des civils au pouvoir jusqu’en 2025.

Face à cette prolongation de la transition, les Forces vives de Guinée (FVG), regroupant les principaux partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile, ont exprimé leur désapprobation. Ils ont vivement condamné la décision de la junte de ne pas respecter l’accord conclu avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour organiser des élections présidentielles en décembre 2024.

Dans un communiqué, ils ont souligné le manque de progrès dans la transition, dénonçant l’absence de projet de constitution, de code électoral, d’organe de gestion des élections et de fichier électoral. De plus, ils ont accusé la junte de violations des libertés publiques et de harcèlement à l’encontre des leaders politiques.

L’opposition et la société civile ont appelé à la restauration des libertés publiques et au retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de l’année 2024. Ils ont averti qu’ils ne reconnaîtraient plus les militaires au pouvoir passé ce délai.

Parmi leurs exigences figurent la mise en place d’un Organisme de gestion électorale (OGE) indépendant et consensuel, la révision de l’ancienne Constitution de 2010 et du code électoral, ainsi que la soumission de ces révisions à un référendum.

La situation en Guinée reste tendue alors que l’opposition et la société civile intensifient leur pression sur la junte militaire. Le respect du calendrier de transition et le retour des civils au pouvoir demeurent des enjeux cruciaux pour l’avenir politique et démocratique du pays.

Abdel Fattah al-Sissi prête serment pour un troisième mandat en Égypte

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a officiellement prêté serment devant le Parlement pour entamer son troisième mandat à la tête du pays le plus peuplé du monde arabe.

Al-Sissi, qui est au pouvoir depuis une décennie, devrait maintenir sa position jusqu’en 2030, après avoir remporté l’élection présidentielle en décembre avec un soutien massif, obtenant 89,6% des voix. Ses adversaires lors de cette élection étaient peu connus du grand public.

Ce nouveau mandat soulève des questions sur la continuité du leadership et de la politique en Égypte, alors que le pays continue de faire face à des défis internes et externes, notamment sur le plan économique et sécuritaire. La consolidation du pouvoir entre les mains d’Al-Sissi suscite également des débats sur la démocratie et les droits de l’homme dans le pays.

La prestation de serment marque le début d’une nouvelle phase pour l’Égypte, sous la direction d’Al-Sissi, et souligne l’importance de la stabilité politique dans une région confrontée à de nombreux défis.

Benjamin Netanyahu hospitalisé pour une opération d’une hernie

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, fait face à un nouveau défi de santé alors qu’il est hospitalisé pour une opération d’une hernie. Selon des sources officielles, cette intervention chirurgicale est devenue nécessaire suite à la révélation d’une hernie lors d’examens médicaux réalisés récemment. Prévue pour ce dimanche 31 mars 2024 en soirée, l’intervention se déroulera sous anesthésie générale à l’hôpital Hadassah de Jérusalem.

Cette complication de santé survient alors que Benjamin Netanyahu a déjà subi une intervention en juillet dernier pour la pose d’un stimulateur cardiaque, suite à la détection d’anomalies cardiaques. Cette série d’ennuis de santé intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu pour le Premier ministre.

En effet, Benjamin Netanyahu est confronté à des accusations de fraude, de corruption et d’abus de confiance, qui ont pesé lourdement sur son mandat ces dernières années. De plus, le Premier ministre doit faire face à un conflit avec le Hamas à Gaza, ajoutant une pression supplémentaire à sa gouvernance.

Dans ce contexte délicat, c’est le ministre de la Justice en poste, Yariv Levin, qui assumera les fonctions de Premier ministre par intérim pendant l’incapacité de Netanyahu. Cette transition de pouvoir intervient alors que le gouvernement israélien est confronté à des défis politiques et sécuritaires complexes.

L’opération de Benjamin Netanyahu survient également dans un contexte international où son rôle dans la gestion de la crise avec le Hamas à Gaza est sous le feu des critiques. Des voix s’élèvent pour dénoncer son incapacité à libérer les otages détenus par le Hamas et son implication présumée dans les violences qui ont entraîné la mort de milliers de personnes, principalement des civils.

Cette hospitalisation soulève donc des questions quant à l’avenir politique de Benjamin Netanyahu et à l’impact que cela pourrait avoir sur la stabilité politique et sécuritaire d’Israël dans une région déjà instable. Les prochains jours seront cruciaux pour évaluer l’évolution de la situation et ses implications pour l’avenir du pays.

Retrait israélien de l’hôpital al-Chifa à Gaza : bilan lourd en pertes humaines

Après une présence controversée, les forces israéliennes se sont retirées de l’hôpital al-Chifa à Gaza ce 1er avril 2024. Le départ des troupes, marqué par des actions aériennes et des tirs d’artillerie, a laissé un bilan macabre. D’après des sources palestiniennes, un nombre considérable de victimes a été retrouvé au sein même de l’établissement hospitalier.

Michel Paul, correspondant de RFI à Jérusalem, rapporte la confirmation israélienne d’une opération ciblant des membres de groupes considérés comme terroristes. L’armée a annoncé la neutralisation de combattants et la capture de nombreux individus affiliés au jihad islamique et au Hamas. En contrepartie, les pertes israéliennes s’élèvent à 600 soldats depuis l’escalade du conflit en octobre dernier.

Un fait marquant a été par ailleurs signalé : le Hamas a émis des excuses publiques aux résidents de Gaza, exprimant des regrets pour les conséquences de la guerre prolongée contre Israël. Ce discours est accompagné d’une reconnaissance des difficultés endurées par la population, et des tentatives d’atténuation des souffrances.

En parallèle, les autorités israéliennes ont arrêté une figure proche du Hamas, Sabah Abdel Salam Haniyeh, soeur d’Ismaïl Haniyeh, pour ses relations présumées avec le groupe et son soutien au terrorisme. Ce geste intervient dans un contexte de tension où chaque acte est potentiellement lourd de conséquences.

Mobilisation massive en Israël : plus de 100 000 personnes réclament des élections

Dimanche dernier, un impressionnant rassemblement a eu lieu devant la Knesset, le parlement israélien, réunissant plus de 100 000 personnes. Sous le slogan « Élections maintenant », cette foule exprimait son mécontentement et son appel à un changement politique immédiat.

Cette mobilisation exceptionnelle a réuni une alliance de circonstance entre les familles d’otages, qui se disent frustrées par l’absence de progrès dans la résolution de leurs situations, et les détracteurs du gouvernement actuel dirigé par Benyamin Netanyahu. Tous demandent un renouveau politique et un départ du gouvernement en place.

L’événement a atteint une telle ampleur que les forces de l’ordre ont dû intervenir pour maintenir l’ordre, utilisant notamment des canons à eau pour disperser les foules qui entravaient la circulation. Cette mobilisation prend racine dans la tragédie du 7 octobre, lorsque le pays a été fortement secoué par une attaque perpétrée par le Hamas.

Parallèlement aux manifestants, les leaders de l’opposition ont également pris la parole pour la première fois, rejoignant ainsi la demande populaire d’un changement politique radical. En réponse, le Premier ministre Netanyahu a mis en garde contre les conséquences d’élections anticipées, soulignant le risque d’affaiblissement d’Israël en ces temps de conflit, et retardant selon lui toute possibilité de résolution concernant les otages retenus.

Cette mobilisation massive témoigne d’une profonde insatisfaction au sein de la population israélienne et soulève des questions cruciales sur l’avenir politique du pays dans un contexte de tensions et d’incertitudes.

Conakry : 5 membres d’une famille meurent dans un incendie à Hafia 2

Une tragédie déchirante a frappé la commune de Dixinn à Conakry, où un incendie d’origine électrique a emporté la vie de cinq membres d’une même famille, selon des sources locales.

Le terrible événement s’est déroulé dans la nuit du 30 au 31 mars 2024, vers 2 heures du matin, alors que les victimes étaient endormies chez elles.

Cet incident tragique a plongé la communauté dans la consternation et le deuil. Nos pensées vont aux familles endeuillées en ces moments difficiles.

Cardinal Ambongo lors de la messe pascale : Un appel poignant à l’action pour une RDC en crise

Lors de la messe de Pâques, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, a livré un message poignant, mettant en lumière la crise profonde que traverse la République démocratique du Congo (RDC). Devant une foule attentive à la cathédrale, le cardinal a dressé un tableau alarmant de la situation politique et sociale du pays.

Il a qualifié la RDC de « pays en agonie », soulignant l’incapacité des autorités à répondre efficacement aux défis auxquels est confronté le pays. Le cardinal a dénoncé l’activisme rebelle du M23 dans l’est de la RDC, tout en exprimant sa préoccupation quant à la violation des droits des citoyens et à l’incapacité de l’armée congolaise à protéger le territoire national.

Le prélat a également appelé les autorités à mettre fin à tout acte susceptible de conduire à une escalade de la violence et de l’instabilité. Il a souligné l’importance de la justice et de la solidarité nationale pour surmonter les défis auxquels est confronté le pays.

Les fidèles présents ont accueilli favorablement les paroles du cardinal, reconnaissant le courage de l’archevêque de Kinshasa pour avoir abordé des questions aussi sensibles et cruciales pour l’avenir de la nation congolaise.

Enfin, le cardinal Ambongo a appelé à une réflexion collective sur les causes profondes de la crise en RDC, pointant du doigt non seulement les autorités nationales mais également les compagnies minières et les pays voisins qui jouent un rôle dans la fragilisation du pays.

En conclusion, la messe pascale du cardinal Ambongo a été l’occasion d’un appel poignant à l’action pour une RDC en crise, rappelant à tous l’urgence de travailler ensemble pour restaurer la paix, la stabilité et la justice dans tout le pays.

Municipales en Turquie: l’opposition en passe de remporter une large victoire

En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan espérait voir son parti remporter le scrutin à Istanbul et à Ankara. Mais les premiers résultats laissent entrevoir une large victoire de l’opposition, au-delà même des deux plus grandes villes turques.

L’opposition turque est en passe, dimanche 31 mars, de remporter une large victoire à travers le pays et de conserver Istanbul et Ankara, les deux plus grandes villes du pays. C’est exactement le scénario que Recep Tayyip Erdogan redoutait : non seulement les maires d’opposition à Istanbul et Ankara l’emportent une seconde fois face à un candidat du pouvoir – qui plus est, en s’emparant de la majorité au conseil municipal – mais ils augmentent leur score par rapport à 2019. Et ce, alors même que ces maires n’étaient soutenus que par leur parti, le CHP. Il y a cinq ans, ils avaient été élus grâce à une alliance de partis d’opposition.

Autrement dit : Recep Tayyip Erdogan a face à lui deux rivaux capables de rassembler les voix de l’opposition au sens large et dont la popularité rivalise avec la sienne. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, pour lequel un destin national pourrait s’être ouvert dimanche soir, à quatre ans de la prochaine présidentielle.

L’ambiance est donc joyeuse et résolument confiante ce dimanche soir au siège du CHP. De larges sourires sont visibles sur les visages des responsables du parti. Le maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a annoncé sa réélection. « Nous sommes en première position avec une avance de plus d’un million de voix (…) Nous avons gagné l’élection », a-t-il déclaré devant la presse, précisant que ces résultats portaient sur 96% des urnes.

Au CHP, on est d’autant plus satisfait que la victoire est aussi assurée dans la capitale, Ankara. Le maire sortant d’opposition Mansur Yavas apparaît largement en avance pour remporter très confortablement un deuxième mandat. Il a d’ailleurs revendiqué sa victoire. « Les élections sont terminées, nous continuerons de servir Ankara et [ses] six millions d’habitants sans discrimination », a promis l’élu du parti social-démocrate.

« Les électeurs ont choisi de changer le visage de la Turquie » après 22 ans de domination du parti islamo-conservateur AKP, a estimé dimanche Ozgur Ozel, le chef du CHP au soir des élections municipales. « Ils ont voulu ouvrir la porte à un nouveau climat politique dans notre pays », a-t-il relevé.

« Il y a dix mois, on a perdu. C’est pour ça que tous les regards sont tournés vers Imamoglu. C’est le dernier espoir de l’opposition. S’il perd à Istanbul, l’opposition pourrait bien ne plus rien gagner pendant 50 ans.

Reportage dans un bureau de vote d’IstanbulAnne Andlauer

Silence dans le parti de Erdogan

Grand silence en revanche pour l’instant du côté de l’AKP, le parti pouvoir. Certaines de ses places fortes comme Bursa, la 4e plus grande ville turque, a rejoint dimanche Istanbul, Ankara et Izmir dans le camp de l’opposition. Balikesir, Denizli ou encore Afyonkarahisar pourraient passer à l’opposition. Si l’on regarde l’ensemble de la carte, c’est toute la région égéenne, les provinces intérieures et pas seulement les littoraux qui paraissent être en train de basculer du côté de l’opposition.

Du point de vue de Recep Tayyip Erdogan, les résultats sont bien une déception cuisante mais aussi une source d’inquiétude pour l’avenir de sa formation, l’AKP, dont les scores se dégradent d’une élection à l’autre.

Violences

Le scrutin a été marqué par des violences à travers le pays, faisant au moins trois morts. Dans le sud-est du pays, des affrontements ont eu lieu entre des personnes armées de pistolets, bâtons et pierres et ont fait un mort et 11 blessés. Dans un autre incident, un candidat a été tué et quatre autres personnes ont été blessées dans des affrontements, selon l’agence de presse d’État Anadolu.

À Sanliurfa (sud-est), 16 personnes ont été blessées, toujours selon Anadolu, un autre candidat a été poignardé dans l’ouest du pays et une personne a été abattue par balle et deux autres ont été blessées dans la nuit à Bursa (nord-ouest).

Le parti pro-kurde DEM, archi-favori dans nombre de localités de la région, dit avoir recensé des irrégularités « dans presque toutes les provinces kurdes ». Il a notamment dénoncé l’inscription suspecte, selon lui, de plusieurs dizaines de milliers de membres des forces de l’ordre sur les listes électorales des régions kurdes. Une délégation d’observateurs venue de France s’est même vue refuser l’accès à un bureau de vote de la région, selon l’association d’avocats MLSA.

Conflit frontalier entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso : Clarifications sur l’incident à Dantou

De nouveaux détails émergent concernant l’incident survenu récemment entre des militaires ivoiriens et burkinabè à Dantou, une localité frontalière située dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire. Selon des informations rapportées par l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), l’arrestation de deux ressortissants burkinabè, un soldat et un membre du Volontariat pour la Défense de la Patrie (VDP), a été marquée par un court affrontement entre les forces armées des deux pays.

L’AIP indique que la disparition des deux soldats burkinabè a suscité l’alerte parmi leurs collègues, les incitant à traverser la frontière pour intervenir. Des échanges de tirs ont alors eu lieu entre les militaires burkinabè mécontents et les forces ivoiriennes, qui ont riposté. Malgré cet affrontement, les soldats burkinabè n’ont pas réussi à récupérer leurs camarades, qui ont été emmenés à la base des Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI) puis transférés à Bouna pour enquête.

À l’heure actuelle, les deux individus burkinabè demeurent en détention tandis que des discussions entre hauts gradés militaires des deux pays sont en cours pour apaiser les tensions et résoudre cet incident frontalier.

Cependant, certaines sources militaires n’ont pas confirmé cet affrontement bref, bien qu’elles reconnaissent qu’un incident s’est bel et bien produit à Dantou. Cet incident intervient dans un contexte tendu entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, marqué par des précédents incidents frontaliers.

En septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens ont été arrêtés au Burkina Faso pour avoir franchi la frontière, mais jusqu’à présent, aucune communication officielle n’a été faite par les deux pays sur cette affaire, et les gendarmes demeurent détenus au Burkina Faso.

Cette nouvelle escalade de tensions souligne la nécessité d’un dialogue continu entre les autorités des deux pays pour résoudre les différends frontaliers de manière pacifique et durable, afin d’éviter toute escalade susceptible de compromettre la stabilité régionale.

Le Cameroun voit naître le « PACTEF » inspiré du Pastef sénégalais

Une nouvelle entité politique voit le jour au Cameroun, s’inspirant du modèle du Pastef sénégalais. Baptisé « PACTEF » (Patriotes Africains du Cameroun pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité), ce parti est le fruit de l’initiative de Narcisse Nganchop, ancien membre de l’Union des Mouvements Socialistes du Cameroun (UMS) et député depuis 2012.

Sur sa page Facebook, Narcisse Nganchop annonce sa démission de l’UMS et dévoile les contours de son nouveau projet politique. Il affirme s’inspirer de la stratégie du leader sénégalais Ousmane Sonko, chef de file du Pastef, pour mener son propre combat politique.

Dès le lundi suivant, le parti présentera son logo, marquant ainsi le début de son existence officielle. De plus, des casquettes, des tee-shirts et d’autres gadgets aux couleurs du PACTEF seront disponibles et distribués gratuitement dans un premier temps, signe d’une volonté de mobilisation et de visibilité rapide.

Mais au-delà de l’image, le PACTEF veut marquer une rupture idéologique et stratégique. Narcisse Nganchop annonce dans sa déclaration qu’une lettre ouverte sera adressée au gouvernement camerounais par le biais du ministre de l’Administration du Territoire. Cette lettre informera les autorités de la fin des propos antérieurs prônant la prise du pouvoir par la force ou l’insurrection. Le parti s’engage désormais sur la voie républicaine et entend mobiliser les masses autour de son projet politique.

Cette démarche de transition vers une approche républicaine témoigne d’une volonté de s’inscrire dans le cadre légal et institutionnel du pays tout en poursuivant un engagement politique actif. Le PACTEF ambitionne ainsi de jouer un rôle significatif dans le paysage politique camerounais en proposant une alternative basée sur le travail, l’éthique et la fraternité, des valeurs qui semblent résonner avec les aspirations de nombreux citoyens camerounais.

Le pape François annule sa participation au chemin de croix au colisée de rome

Dans une annonce surprenante et de dernière minute, le Vatican a confirmé que le Pape François, âgé de 87 ans, ne participerait pas au Chemin de Croix au Colisée de Rome comme prévu. Cette décision a été motivée par des préoccupations persistantes concernant la santé du Pape.

Selon le communiqué officiel du Vatican, cette annulation vise à préserver la santé du Pape en vue de deux événements majeurs à venir : la veillée de demain et la messe du dimanche de Pâques. Au lieu de se rendre au Colisée, le Pape François assistera au Chemin de Croix depuis la Résidence Sainte-Marthe.

Cette décision suscite des interrogations et des inquiétudes quant à l’état de santé du Souverain Pontife, qui a déjà fait face à des problèmes de santé par le passé. À 87 ans, le Pape François est souvent apparu fatigué lors de certaines apparitions publiques, alimentant ainsi les spéculations sur sa condition physique.

Le Chemin de Croix, une tradition emblématique célébrée pendant la Semaine Sainte, commémore le voyage de Jésus vers sa crucifixion. La participation du Pape François à cet événement aurait été très attendue par les fidèles du monde entier.

En attendant, les prières et les pensées positives affluent pour la santé du Pape François, dans l’espoir qu’il se rétablisse rapidement et qu’il puisse continuer à remplir ses fonctions pastorales avec force et dévotion.

Canada : Deux Sénégalais décédés dans des conditions horribles

Abdoulaye Ndoye et Ndongo Sarr ont trouvé la mort dans des circonstances tragiques au Canada. Selon les informations fournies par le président de l’Association des Sénégalais d’Amérique, relayées par Les Échos, les deux compatriotes auraient succombé au froid.

La source indique que leurs corps ont été découverts à 5 km de la frontière canadienne, alors que les données météorologiques enregistraient des températures glaciales atteignant jusqu’à -15 degrés Celsius. Les victimes auraient traversé la frontière canadienne en provenance de New York.

Le consul général du Sénégal à New York, contacté par le journal, a confirmé la cause de leur décès.

« Les recherches se poursuivent pour retrouver un troisième Sénégalais porté disparu », rapporte le quotidien d’informations.

Cette tragédie soulève des préoccupations quant à la sécurité des migrants et des demandeurs d’asile, en particulier ceux qui entreprennent des voyages dangereux dans des conditions météorologiques extrêmes. Les températures glaciales de l’hiver canadien peuvent être mortelles pour ceux qui ne sont pas préparés ou équipés pour faire face à de telles conditions.

La communauté sénégalaise et les autorités locales doivent redoubler d’efforts pour sensibiliser sur les dangers potentiels de la migration irrégulière et fournir un soutien adéquat aux migrants vulnérables. Des mesures doivent également être prises pour renforcer la surveillance et la sécurité le long des routes migratoires afin d’éviter de telles tragédies à l’avenir.

En attendant, nos pensées vont aux familles et aux proches des victimes, alors qu’elles traversent cette période de deuil et de chagrin.

Guinée : Répression violente contre les sinistrés de l’explosion de Coronthie

Cent jours se sont écoulés depuis l’explosion du principal site de stockage de carburants de la Guinée, situé dans le quartier de Coronthie à Conakry, sans que les raisons de cette tragédie ne soient encore élucidées. Pourtant, ce 28 mars, les sinistrés les plus durement touchés ont exprimé leur désespoir dans les rues de la capitale pour dénoncer le manque de soutien des autorités guinéennes.

Peu avant l’aube, des femmes victimes de l’explosion ont pris d’assaut les rues de Kaloum, le centre-ville de Conakry, érigeant des barricades pour attirer l’attention sur leur situation précaire. Cependant, leur protestation pacifique a été rapidement réprimée par les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et procédé à des arrestations, selon les médias locaux.

Les sinistrés, composés d’environ 150 ménages, dénoncent le silence et l’inaction des autorités, affirmant qu’aucune mesure de soutien n’a été prise pour les reloger décemment. Depuis la tragédie, ils sont contraints de vivre dans des conditions extrêmement précaires, dormant à la belle étoile ou chez des proches en périphérie de la ville, ce qui aggrave leur situation en favorisant le chômage et le décrochage scolaire.

Mamoudou Cifo Kè Touré, président du comité des sinistrés, souligne également que les victimes n’ont jamais reçu les dons qui leur étaient destinés, accentuant ainsi leur détresse et leur sentiment d’abandon par les autorités. Cette répression violente de leur manifestation pacifique ne fait qu’accentuer leur désespoir et renforcer leur détermination à obtenir justice et assistance.

Appels à la conformité Constitutionnelle : La Société Civile Burkinabè se mobilise

Dans une déclaration émise le 27 mars 2024, plusieurs organisations de la société civile au Burkina Faso ont adressé un appel solennel au gouvernement de transition, l’incitant à respecter rigoureusement les dispositions de la Constitution. Parmi les cosignataires de ce document de quatre pages, on retrouve des acteurs majeurs tels que le Balai citoyen, le Centre national de presse Norbert-Zongo, la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, ainsi que l’association Kebayina des femmes du Burkina Faso, entre autres.

Cette déclaration exprime d’abord la solidarité des signataires envers les défenseurs du pays engagés dans la lutte contre le terrorisme. Toutefois, elle souligne également les préoccupations croissantes quant aux menaces qui pèsent sur la cohésion nationale. Les organisations de la société civile dénoncent fermement les pratiques contraires aux principes démocratiques, telles que les enlèvements de citoyens, qui ouvrent la voie à des dérives inacceptables.

De plus, les signataires appellent à la libération immédiate des personnes détenues de manière illégale ou arbitraire, en mettant en garde contre les conséquences néfastes des arrestations sans fondement. Ces actes, jugés contraires aux décisions des tribunaux burkinabè, suscitent également l’inquiétude au niveau international, comme en témoigne une récente rencontre entre le haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Volker Türk, et le président de transition, Ibrahim Traoré, le 21 mars 2024.

Cette déclaration reflète ainsi une mobilisation croissante de la société civile burkinabè pour garantir le respect des principes constitutionnels et la protection des droits fondamentaux pendant la période de transition. Les organisations de la société civile restent fermement engagées dans la défense des valeurs démocratiques et continueront à exercer une pression sur le gouvernement pour assurer le respect de la Constitution et des libertés civiques.

Haïti: 243 évacués vers la Martinique, majoritairement des Français

De nouvelles évacuations ont été organisées depuis l’île tourmentée des Caraïbes, confrontée à l’instabilité politique et à des manifestations violentes. Le gouvernement français a coordonné des vols spéciaux pour permettre aux ressortissants français de quitter Haïti, suite à la suspension des liaisons aériennes commerciales avec le pays.

Un groupe de 243 personnes, dont 163 ressortissants français, a réussi à quitter Haïti, où ils étaient bloqués par des manifestations antigouvernementales, et est attendu ce vendredi en Martinique, selon le préfet de ce département français des Caraïbes. Trois navires de la Marine nationale sont attendus à Fort-de-France, ont déclaré jeudi lors d’une conférence de presse le préfet de Martinique et le commandant supérieur des Forces Armées aux Antilles.

Parmi les 243 évacués, 163 sont des Français et 80 sont des étrangers, dont la moitié sont des ressortissants de pays de l’Union européenne, a précisé le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier. « Il sera proposé aux ressortissants français un retour immédiat sur l’Hexagone », a-t-il déclaré, ajoutant qu’ils « pourront profiter le jour même d’un vol affrété par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ».

La préfecture a également indiqué que les ressortissants étrangers nécessitant une régularisation administrative de leurs visas passeront une nuit en Martinique avant un éventuel départ du territoire. Plusieurs groupes de ressortissants français ont été évacués ces derniers jours.

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