Washington et Londres ont effectué dans la nuit de jeudi à vendredi 12 janvier des frappes sur les rebelles Houthis au Yémen, qui ont multiplié ces dernières semaines les attaques de navires en mer Rouge pour protester contre la guerre menée par Israël à Gaza.
Ce qu’il faut retenir
■ Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes contre des cibles liées aux Houthis au Yémen, les premières depuis que ce groupe soutenu par l’Iran a commencé ses attaques contre le transport maritime en mer Rouge. Les cibles des frappes americano-britanniques comprennent des radars et des infrastructures de drones et de missiles, selon le gouvernement américain.
■ Audiences inédites, jeudi 11 et vendredi 12 janvier (entre 9h et 12h TU), devant la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ). L’Afrique du Sud a saisi le mois dernier cet organe judiciaire des Nations unies. Elle a demandé jeudi à la Cour mondiale d’ordonner à Israël de suspendre immédiatement son opération militaire à Gaza, où elle affirme qu’Israël a une «intention génocidaire » contre les civils palestiniens. Israël doit répondre à ces allégations ce vendredi.
■ Les bombardements israéliens dans le sud et le centre de la bande de Gaza se poursuivent malgré la promesse, faite par Israël, de passer à une campagne plus ciblée pour préserver les civils et de retirer une partie de ses troupes de l’enclave palestinienne.
■ Selon un bilan annoncé jeudi 11 janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 23 469 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre près de 60000 blessés.
02h : Riyad fait part de son « inquiétude » et appelle à la retenue
Le royaume « suit avec beaucoup d’inquiétude les opérations militaires en mer Rouge et les frappes aériennes sur un certain nombre de sites » au Yémen, a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué, en appelant « à la retenue et à éviter l’escalade ».
01h55 : Dix pays impliqués dans cette opération disent vouloir « la stabilité en mer Rouge »
La Maison Blanche a également publié une déclaration conjointe des gouvernements de l’Australie, de Bahreïn, du Canada, du Danemark, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande, de la République de Corée, du Royaume-Uni et des États-Unis, affirmant qu’ils « n’hésiteront pas à défendre des vies et protéger la libre circulation du commerce sur l’une des voies navigables les plus critiques au monde ». « Notre objectif reste la désescalade des tensions et de rétablir la stabilité en mer Rouge », indique le communiqué conjoint.
« En réponse aux attaques continues, illégales, dangereuses et déstabilisatrices des Houthis contre des navires, notamment des navires commerciaux, transitant par la mer Rouge, les forces armées des États-Unis et du Royaume-Uni, avec le soutien des Pays-Bas, du Canada, de Bahreïn et de l’Australie, ont mené des opérations conjointes – en accord avec le droit inhérent de légitime défense individuelle et collective, conformément à la Charte des Nations Unies – contre un certain nombre de cibles dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen. Ces frappes de précision visaient à perturber et à dégrader les capacités utilisées par les Houthis pour menacer le commerce mondial et la vie des marins dans l’une des voies navigables les plus essentiels du monde. »
01h 40 : Les frappes ont visé des radars et des infrastructures de drones et de missiles
Les frappes américaines et britanniques contre les Houthis au Yémen ont visé des radars et des infrastructures de drones et de missiles, afin de réduire leurs capacités à s’attaquer aux navires marchands en mer Rouge, a affirmé jeudi le ministre de la Défense américain Lloyd Austin. « Cette opération a pour but de perturber et de détériorer la capacité des Houthis à mettre en danger les marins et à menacer le commerce international dans l’un des passages maritimes les plus importants du monde », a déclaré le chef du Pentagone dans un communiqué.
Les attaques « visaient le véhicule aérien sans pilote des Houthis, le navire de surface sans équipage, le missile de croisière d’attaque terrestre, ainsi que les capacités de radar côtier et de surveillance aérienne », précise la déclaration. Un responsable américain de la Défense a déclaré que le chef du Pentagone avait suivi l’opération en temps réel depuis l’hôpital, où il a été opéré d’un cancer de la prostate. Ce responsable a déclaré qu’Austin était « activement impliqué » et avait parlé au président à deux reprises au cours des 72 heures précédant l’opération.
01h25 : Un responsable yéménite promet que Wahsington et Londres « paieront » pour ces attaques
Les États-Unis et le Royaume-Uni « paieront un lourd tribut » pour cette « agression flagrante », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères des Houthis, Hussein al-Izzi, sur la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah. « Notre pays fait face à une attaque massive par des navires américains et britanniques, des sous-marins et des avions », a confirmé le responsable, cité par les médias des rebelles. « Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne doivent se préparer à payer un prix fort et supporter les lourdes conséquences de cette agression », a-t-il menacé.
01h15 : Le ministère britannique de la Défense détaille l’opération, « un coup dur » pour les Houthis
Le ministère britannique de la Défense a publié une déclaration qui détaille l’opération, précisant notamment que « un soin particulier a été pris pour minimiser tout risque pour les civils » et que « les premières indications indiquent que la capacité des Houthis à menacer la marine marchande a pris un coup dur ».
« Le 11 janvier, des avions de la Royal Air Force se sont joints aux forces de la coalition pour frapper un certain nombre d’installations utilisées par la faction rebelle houthie au Yémen pour attaquer les navires dans le sud de la mer Rouge. Le destroyer de la Royal Navy, le HMS Diamond, a déjà été actif aux côtés de navires de guerre américains et français pour défendre les voies maritimes internationales vitales contre les drones et les missiles houthis. Compte tenu de la persistance des Houthis à menacer les navires marchands, dont plusieurs ont déjà subi des dommages, et du ciblage délibéré du HMS Diamond et des navires de la marine américaine le 9 janvier, les forces de la coalition ont identifié les principales installations impliquées dans ces attaques et ont convenu de mener une minutieuse frappe coordonnée pour réduire la capacité des Houthis à violer le droit international ».
Le communiqué détaille ensuite les frappes : « Quatre Typhoon FGR4 de la RAF, appuyés par un ravitailleur aérien Voyager, ont donc utilisé des bombes guidées Paveway IV pour mener des frappes de précision sur deux de ces installations houthies. L’un d’eux était un site à Bani, dans le nord-ouest du Yémen, utilisé pour lancer des drones de reconnaissance et d’attaque. Un certain nombre de bâtiments impliqués dans les opérations de drones ont été visés par nos avions. L’autre endroit touché par notre avion était l’aérodrome d’Abbs. Les renseignements ont montré qu’il a été utilisé pour lancer à la fois des missiles de croisière et des drones au-dessus de la mer Rouge. »
Le communiqué fait également référence à une tentative de limiter les pertes civiles. « Lors de la planification des frappes, un soin particulier a été pris pour minimiser tout risque pour les civils, et ces risques ont été encore atténués par la décision de mener les frappes pendant la nuit. Les résultats détaillés des frappes sont en cours d’évaluation, mais les premières indications indiquent que la capacité des Houthis à menacer la marine marchande a pris un coup dur, et notre engagement à protéger les voies maritimes, par lesquelles transitent environ 15 % du transport maritime mondial et qui est vitale pour l’économie mondiale, a été amplement démontrée. »
L’élection du représentant du Maroc auprès des Nations Unies à Genève, l’Ambassadeur Zniber, à la présidence du Conseil des droits de l’Homme le 10 janvier a suscité des réactions contrastées au niveau international. Alors que le président élu s’est engagé à promouvoir et protéger les droits humains dans son discours inaugural, certaines voix, dont celle de Khadija Ryadi de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), soulignent le contraste entre cette déclaration et la situation effective des droits humains au Maroc.
Khadija Ryadi de l’AMDH a exprimé ses préoccupations quant à cette élection, soulignant que le Maroc devrait d’abord résoudre les problèmes de droits humains à l’intérieur de ses frontières avant de prétendre diriger le Conseil des droits de l’Homme. Elle a fait référence aux défis persistants liés à la liberté d’expression, à la répression des activistes et à d’autres questions relatives aux droits humains au Maroc.
En réponse aux critiques, le gouvernement marocain a mis en avant son rôle de leader dans les initiatives de dialogue interreligieux, soulignant son engagement envers le respect des droits humains. Cependant, ces affirmations ont été accueillies avec scepticisme par certains observateurs internationaux, qui estiment que les actions concrètes sur le terrain sont nécessaires pour garantir le respect effectif des droits humains.
Il convient de noter que cette élection intervient après les préoccupations exprimées par les Nations Unies en 2021 concernant le traitement des militants sahraouis par les autorités marocaines. Les rapports faisant état de restrictions à la liberté d’expression et de manifestations au Sahara occidental ont suscité des inquiétudes quant au respect des droits humains dans la région.
Le vote secret qui a conduit à la victoire de l’Ambassadeur Zniber a enregistré 30 voix en sa faveur, contre 17 pour le candidat sud-africain. Cette différence notable dans les résultats reflète les divergences d’opinions parmi les États membres du Conseil des droits de l’Homme quant à la crédibilité et à la légitimité du Maroc pour occuper cette position clé.
La controverse entourant cette élection souligne l’importance du rôle du Conseil des droits de l’Homme dans la promotion et la protection des droits humains à l’échelle mondiale, tout en soulignant le besoin de transparence et de responsabilité dans la sélection de ses dirigeants.
Le jeune Gabriel Attal vient d’être nommé Premier ministre de France à l’âge de 34 ans. Le nouveau Chef du Gouvernement français est l’une des rares autorités de ce pays à avoir reconnu publiquement son homosexualité. Comment les Africains dans leur écrasante majorité homophobes, apprécieront la nomination du Premier ministre homosexuel ?
Lorsqu’en France, l’accent est mis sur la jeunesse du nouveau Premier Ministre et sur certains caciques du régime qui se seraient opposés à sa nomination, en Afrique, c’est un autre regard que les Africains ont de Monsieur Gabriel Attal homosexuel assumé.
En Afrique, l’homosexuel est très mal vu. D’ailleurs, plusieurs pays ont refusé de dépénaliser le délit de l’acte contre nature malgré la pression des ONG et des lobbies. Le Sénégal en est un exemple confirmé. L’ancien président américain Barack Obama avait attendu le refus catégorique, du président sénégalais de dépénaliser ce délit.
En Afrique, les homosexuels se cachent parce qu’ils sont rejetés par la société. Ils sont mal vus. Et ils sont souvent victimes de violences physiques. D’ailleurs, des archevêques africains avaient unanimement rejeté la bénédiction des couples homosexuels en Afrique à la suite de la sortie du Pape sur la question. Donc dans le continent, les élites politiques, religieuses et coutumières bannissent l’homosexualité sous toutes ses formes.
Alors, il est évident que les prochaines visites de Gabriel Attal en Afrique susciteront de vives polémiques. Certains Chefs d’Etat et de Gouvernement éviteront de l’accueillir de peur de subir les critiques de leur opinion publique locale. Les autorités politiques africaines qui accepteront de recevoir en visite officielle Monsieur Attal pourraient être accusées d’être des promoteurs des LGBT ou d’être homosexuels tout simplement. Car l’opinion publique africaine est très souvent frivole et téméraire. Voilà pourquoi, la nomination de Attal à la tête du Gouvernement pourrait provoquer un coup de froid dans les relations franco africaines, s’il était mis en avant. Les Africains sont systématiquement réfractaires à l’homosexualité.
D’ailleurs, dans son rapport numéro 1841 intitulé : «Relations entre la France et l’Afrique » réalisé par la commission des affaires étrangères (M. Bruno Fuchs et Mme Michèle Tabarot), des mots importants ont été prononcés sur la question des LGBT en Afrique, et son impact négatif dans les relations entre la France et l’Afrique.
La commission des Affaires étrangères avait pourtant bien cerné la question. Le rapport a fait remarquer que, «la France multiplie les initiatives qui peuvent être interprétées, aujourd’hui encore, comme une tentative de prolonger son emprise sur l’Afrique, en faisant la promotion de la démocratie tout en défendant ouvertement des régimes équivoques ou encore en cherchant à exporter ses standards, son modèle de société et ses valeurs ». Comme exemple, le rapport a rappelé que «récemment, l’ambassadeur français en charge de la défense des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) n’a fait que renforcer ce sentiment. Sa visite prévue au Cameroun du 27 juin au 1er juillet 2023 pour discuter de la situation des personnes LGBT dans ce pays où l’homosexualité est criminalisée a dû être annulée après que l’ambassadeur a été déclaré persona non grata, le gouvernement camerounais y voyant une initiative peu respectueuse des lois et des valeurs locales et lui refusant finalement la délivrance d’un visa ». Qu’en sera-t-il lorsque le Premier Ministre homosexuel décidera de se rendre dans ce pays ? Gabriel Attal aura-t-il le privilège d’être reçu avec tous les honneurs dans un palais africain où l’homosexualité est criminalisée ? Ne soyez pas surpris que de jeunes africains lancent des pétitions pour déclarer Attal persona non grata en Afrique. La résistance féroce de l’opinion publique africaine face à ce sujet, est sans commune mesure. Même les acteurs politiques évitent d’aborder ce sujet en public, sauf pour le dénoncer.
Selon toujours, le rapport de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, «la question de l’orientation sexuelle est à l’origine d’une autre incompréhension » entre la France et les pays africains. Le rapport a rappelé que «l’homosexualité est interdite dans de nombreux pays du continent et passible de lourdes sanctions pénales ; au Soudan, en Somalie ou en Mauritanie, la peine de mort peut être requise pour homosexualité ; en Tanzanie, elle est passible d’une peine de prison de trente ans ; au Tchad, d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans ».
Par ailleurs, le document des députés français a ajouté que «dans la plupart des pays où l’homosexualité n’est pas explicitement criminalisée, la discrimination, la violence et la stigmatisation à l’encontre des personnes homosexuelles sont courantes ». D’ailleurs, «récemment, le corps d’un jeune homme, suspecté d’avoir une sexualité criminalisée au Sénégal, a été déterré et publiquement brûlé ». Ces actes monstrueux révèlent le niveau de rejet des hommes et des femmes qui assument publiquement leur homosexualité.
«Les homologues diplomatiques du continent critiquent l’approche française de promotion des droits des personnes LGBT+, jugée intrusive et parfois contre-productive » a indiqué le rapport. Revenant sur l’incident au Cameroun, les auteurs du rapport ont souligné que «la tenue de cette conférence dans un pays où l’homosexualité est passible de six ans d’emprisonnement a été considérée, dans toute l’Afrique, comme une provocation ».
Les députés ont d’ailleurs précisé «qu’il ne s’agit nullement d’accepter cette situation ni de renier nos valeurs, bien au contraire », mais il faut plutôt, «adapter nos pratiques et nos discours aux contextes locaux pour les rendre audibles et acceptables par les populations locales, afin de ne pas agir, à l’étranger, comme si nous étions en France ».
«Il faut ainsi reconnaître que le mode opératoire diplomatique de la France n’est pas efficace. En Angola, une tribune engagée, publiée par un diplomate étranger sur ce sujet, a conduit à des arrestations dans la communauté LGBT+, démontrant que l’ingérence n’était pas de mise dans ce pays. C’est là une réalité qu’il faut pleinement prendre en compte » rappellent les auteurs du rapport parlementaire.
Il faut reconnaitre que, face à cette tendance forte des autorités françaises à promouvoir des valeurs occidentales vues, comme des contrevaleurs en Afrique, la normalisation des relations entre la France et certains pays africains, n’est pas pour demain. Attendons de voir la première visite de Gabriel Attal en Afrique…
Le populaire ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, est devenu mardi 9 janvier à 34 ans le plus jeune chef du gouvernement de l’histoire de la République française, à l’issue d’un remaniement ministériel censé donner un nouveau souffle à la présidence d’Emmanuel Macron.
Le président Emmanuel Macron a nommé, mardi 9 janvier à Matignon, Gabriel Attal, 34 ans, qui devient le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la République.
Le jeune et populaire ministre de l’Éducation nationale va succéder à Elisabeth Borne, contrainte lundi 8 janvier à la démission après 20 mois passés à la tête du gouvernement.
Peu avant cette annonce, il parlait encore redoublement dans une réunion en visioconférence avec des chefs d’établissement. « L’école c’est l’arme la plus puissante que nous ayons pour changer la société » et « quelles que soient les évolutions à venir, cette conviction et cette cause ne cesseront jamais de m’habiter« , a-t-il dit en conclusion.
Le nouveau Premier ministre, était devenu la personnalité la plus populaire du gouvernement et de la majorité, convainquant un Français sur deux, alors que plus d’un tiers d’entre eux réclamaient sa nomination à Matignon dans une récente étude. Gabriel Attal aurait pour mission d’offrir au président Emmanuel Macron l’élan que son second quinquennat n’a jamais trouvé.
Sa première tâche sera de former un nouveau gouvernement sous le signe du « réarmement » vanté par le chef de l’État lors de ses voeux du Nouvel An : « réarmement industriel, économique, européen » mais aussi « civique« , autour notamment du vaste chantier de l’école que Gabriel Attal a porté depuis l’été en initiant de nombreuses réformes d’ampleur.
La nomination de Gabriel Attal offre des garanties aux tenants du « dépassement » du traditionnel clivage droite-gauche.
Son nom est remonté en haut de la liste lundi 8 janvier pour Matignon alors que deux favoris tenaient jusque-là la corde : le discret ministre des Armées, Sébastien Lecornu, 37 ans, venu de la droite, et l’ancien ministre de l’Agriculture, Parti dans le privé, Julien Denormandie, 43 ans.
À la tête du prestigieux portefeuille de l’Éducation nationale depuis juillet 2023, le jeune ministre, omniprésent sature l’espace médiatique et séduit les populations âgées qui constituent le cœur de l’électorat macroniste avec ses prises de position en faveur de l’uniforme ou l’interdiction de l’abaya à l’école.
Gabriel Attal est le quatrième Premier ministre nommé depuis 2017 sous la présidence Macron.
Il « incarne un élan, une dynamique, une audace dont on a sûrement besoin« , résume un cadre de la majorité.
Emmanuel Macron avait salué le 20 décembre sur France 5 chez son jeune ministre un responsable politique qui « partage (ses) combats depuis le début » et qui a « l’énergie, le courage » pour « porter les réformes » à venir, voire, tel un héritier, « continuer le combat« .
Au Soudan, depuis que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) se sont emparés de l’État d’al-Jazirah, les appels à armer les civils dans les autres États se sont multipliés.
Ce lundi 8 janvier, le gouverneur d’al-Kadarif, situé à l’Est du pays, a appelé la population civile, à Kadarif, à prendre les armes face aux avancées des FSR. Les deux camps de la lutte, les militaires et les paramilitaires qui s’opposent et se disputent le pouvoir depuis le 15 avril, recrutent à un rythme soutenu.
Après s’être emparés de la majeure partie de l’État d’al-Jazirah, les paramilitaires des FSR du général Mohamad Hamdane Daglo continuent leur percée et promettent de conquérir d’autres États mitoyens, au Sud, au Nord et à l’Est du pays. Dans chaque village, ces forces exigent des habitants qu’ils fournissent « des volontaires » pour « protéger leur territoire ». Elles leur remettent des voitures 4×4 et des kalachnikovs. Ces jeunes sont en réalité enrôlés dans les rangs des FSR.
Crainte d’une militarisation du pays
Quant à l’armée soudanaise, elle a lancé une vaste campagne : la résistance populaire armée au Nil Blanc, à Kadarif, au Nord, à Kassala et en mer Rouge. Les gouverneurs de ces États annoncent vouloir former les jeunes au port d’armes et les encouragent à s’engager pour qu’ils « puissent défendre leurs terres, leur honneur et leur famille ». À Soaken, en mer Rouge, le chef des tribus el-Baja pousse lui aussi à l’autodéfense.
Cette course à l’armement auprès des populations fait craindre une militarisation du pays à grande échelle. Les partis civils et surtout la coalition des Forces pour la liberté et le changement multiplient les mises en garde contre la prolifération des armes et appellent les citoyens à ne pas suivre ces campagnes désastreuses qui pourraient pérenniser davantage la guerre.
Le Maroc va-t-il interdire Tik Tok ? Le sujet fait débat dans le pays. Députés, journalistes et artistes demandent à restreindre la plateforme chinoise, voire à l’interdire sur le sol marocain. Avec plusieurs millions d’utilisateurs, le réseau social est l’un des plus populaires du pays et son utilisation est jugée « destructrice » et « néfaste » surtout pour les plus jeunes. Alors le Maroc va-t-il limiter l’accès des mineurs à ces contenus ou interdire l’utilisation de la plateforme ?
Valeurs contraires à celles du royaume chérifien, infractions récurrentes à la loi… les arguments de plusieurs députés marocains contre la plateforme chinoise sont nombreux. Selon eux, et notamment la députée de la majorité, Hanane Atraguine, les dérives qu’offre l’application TikTok exposent particulièrement les mineurs à des phénomènes comme la mendicité, des activités criminelles ou encore le harcèlement.
Il y a quelques mois, le cas d’un homme adulte, suivi par 135 000 personnes, réclamant des photos à une jeune fille de 12 ans, via la plateforme, avait alerté des militantes des droits des femmes et lancé la polémique. Cette affaire a mis en lumière le manque de lois relatives à la cybercriminalité dans le pays et c’est ce vide juridique que les députés veulent aujourd’hui combler.
Si certains proposent l’interdiction pure et simple de l’application sur le sol du royaume – rejoignant ainsi l’Inde, le Pakistan ou la Jordanie qui ont pris cette décision ces dernières années – d’autres préconisent une régulation plus stricte de TikTok, par exemple en restreignant l’accès aux mineurs ou en encadrant les pratiques commerciales qui se déroulent sur l’application.
Une réglementation commune
La plateforme chinoise revendique 1 milliard d’utilisateurs actifs chaque mois dans le monde et a fait du marché africain une priorité. Mais la multinationale fait face à l’inquiétude de nombreux États qui s’inquiètent de la diffusion à grande échelle des infos, qui estiment que certains contenus ne respectent pas les traditions ou encore les religions. Joint par RFI, Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, directeur Afrique de l’organisation Internet sans frontières, estime que c’est aux États du continent africain de s’unir pour mettre en place des règles, des normes et de contraindre ainsi les dirigeants des réseaux sociaux.
Champion du monde en tant que joueur (1974) puis sélectionneur (1990), président du Bayern et grand organisateur du Mondial-2006 : pendant plus d’un demi-siècle Franz Beckenbauer a rythmé le quotidien des Allemands devenant le « Kaiser » aux multiples facettes de l’Allemagne de l’après-guerre.
C’est une histoire que Franz Beckenbauer, décédé dimanche à l’âge de 78 ans, aimait raconter, une anecdote qui a influencé ses choix futurs. À 12 ans, le gamin du quartier populaire et ouvrier d’Obergiesing, dans le sud de la capitale bavaroise, découvre le foot depuis quelques années au SC 1906 Munich.
À l’été 1958, dans un tournoi de jeunes, il affronte le grand club munichois de 1860, qu’il doit rejoindre plus tard. Il a maille à partir pendant la rencontre avec l’un des joueurs des « Löwen », Gerhard König, qui lui met une gifle.
Après la rencontre, Beckenbauer prévient : il refuse d’aller dans « ce club de bagarreurs » et s’engage fièrement avec le rival, le Bayern. Le début d’une très longue histoire entre le Bayern et le jeune Franz, qui va devenir en quelques années le « Kaiser » (l’empereur) allemand.
Né en septembre 1945 dans les ruines de l’Allemagne d’après-guerre, fils d’un directeur de bureau de poste, Franz Beckenbauer rejoint le Bayern en 1964 alors qu’il n’a pas encore 19 ans, et y passe la majeure partie de sa carrière.
Il se créé sur mesure un poste adapté à son talent : libéro, évoluant derrière sa défense mais venant régulièrement faire le surnombre en milieu de terrain, d’où il a marqué la majorité de ses plus beaux buts.
Ce joueur racé et élégant, au port toujours altier, s’est bâti un palmarès exceptionnel : quatre titres de champion et autant de Coupe d’Allemagne, deux Ballons d’Or, trois succès d’affilée en Coupe d’Europe des clubs champions, l’ancêtre de la ligue des Champions.
Le bras droit en écharpe
Avec la sélection, il a réalisé le doublé Championnat d’Europe (1972) et Coupe du monde (1974). Cerise sur le gâteau, le sacre planétaire a lieu chez lui, dans le stade olympique de Munich, à quelques encablures de sa maison natale.
Plus encore que Gerd Müller ou Sepp Maier, ses coéquipiers au sein de la Nationalmannschaft et du Bayern de Munich, Franz Beckenbauer a incarné la puissance du football allemand dans les années 1970.
Une photo est restée dans la légende, symbole de son abnégation : Beckenbauer, le bras droit en écharpe, continuant jusqu’au bout et malgré la douleur d’une clavicule cassée la demi-finale du Mondial-1970 perdue contre l’Italie (4-3 en prolongation), dans ce qui est resté le « Match du siècle ».
Il joue ses dernières saisons entre New York et Hambourg, avant de raccrocher en 1983 et de débuter une carrière d’entraîneur, lui qui affirmait comme joueur qu’il n’en avait pas la moindre intention.
Appelé au chevet de la Mannschaft à l’été 1984 après un Euro en France manqué, il hisse la sélection allemande en finale du Mondial-1986, perdue contre l’Argentine de Maradona, avant de prendre sa revanche quatre ans plus tard, contre cette même Argentine, à Rome.
Beckenbauer s’inscrit ainsi dans la légende, devenant le deuxième homme champion du monde comme joueur et sélectionneur, après le Brésilien Mario Zagallo. Le Français Didier Deschamps, qui comme le Kaiser a soulevé le trophée de la Coupe du monde à domicile en 1998, a rejoint ce club très fermé en 2018.
Peu attiré par le banc d’entraîneur, il rend son tablier de sélectionneur au sommet, et d’entraîneur après un court passage à Marseille.
Soupçons de corruption
C’est en revanche tout logiquement qu’il prend les rênes de « son » Bayern au début des années 1990, au sein d’un triumvirat aux côtés de Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeness. Il double parfois sa casquette de président avec celle d’entraîneur intérimaire à deux reprises, avec succès.
Sollicité de toutes parts, il siège au comité exécutif de la Fifa, et l’Allemagne lui confie la mission d’obtenir l’organisation de la Coupe du monde 2006, qu’il décroche en 2000 lors d’un vote serré aux dépens de l’Afrique du Sud (12 à 11).
Le « Sommermärchen », un conte de fées d’été, de 2006 tourne toutefois une décennie plus tard au cauchemar, lorsque des soupçons de corruption viennent écorner un temps l’image du Kaiser.
« Les Allemands souhaitaient obtenir le Mondial, y compris moi. Et nous étions contents d’avoir un Franz Beckenbauer. Il y a un peu d’hypocrisie, on devrait nous tous s’auto-accuser », a récemment estimé l’ancien ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer (Verts).
Beckenbauer sera également suspendu pendant 90 jours par la Fifa de toute activité dans le football (sanction levée au bout de 14 jours), lui l’ancien vice-président de l’instance entre 2007 et 2011 au moment de l’attribution polémique du Mondial 2022 au Qatar en décembre 2010.
Omniprésent dans les médias et à la télévision, star de la publicité pendant et après sa carrière de joueur, Beckenbauer a vu son image, seulement un temps, écornée par ces soupçons.
En Libye, les résultats de l’enquête judiciaire sur la catastrophe de Derna ont été rendues publiques en milieu de semaine. Des inondations monstre ont dévasté une grande partie de la ville du Nord-est libyen les 10 et 11 septembre et ont fait 4540 morts, selon le dernier décompte.
Les 25 experts sont unanimes, a déclaré le procureur général Al-Siddiq Al-Sour. Les barrages qui ont cédé à Derna en septembre dernier étaient fragiles. C’est la négligence qui a mené à la catastrophe, a-t-il résumé. Elle aurait pu être évitée si les recommandations faites depuis 2003 d’entretenir ces barrages et d’en construire un troisième, avaient été appliquées.
Au lendemain de la catastrophe, le parquet libyen avait refusé une enquête internationale, estimant que la justice libyenne pouvait s’en charger. Seize personnalités avaient été mises en cause et quatorze avaient été incarcérées, dont le maire de Derna et les dirigeants de l’autorité de gestion des eaux et du département des barrages de Derna. Ils n’ont pas apporté la preuve qu’ils n’étaient pas responsables, a déclaré Al-Siddiq Al-Sour, avant de conclure que tous les officiels en charge des barrages à travers le pays depuis 2003 étaient responsables de cette catastrophe à des degrés divers.
Selon le dernier décompte officiel, les inondations qui ont détruit une grande partie de la ville de Derna ont fait 4540 morts, libyens et étrangers.
Le Dr. Succes Masra, Premier Ministre du Tchad, a pris une décision exemplaire en renonçant à son salaire au profit de la création d’une bourse sociale visant à soutenir l’éducation et le bien-être social dans le pays. Cette annonce a été faite lors d’une entrevue diffusée sur la Télévision nationale, démontrant l’engagement du Premier Ministre en faveur du progrès social.
Dans une déclaration publique, le Dr. Succes Masra a souligné sa mission et son privilège de servir la République. Il a déclaré : « J’annonce formellement que je renonce à percevoir mon salaire de Premier ministre, le consacrant intégralement à la création d’une bourse sociale pour les 23 provinces du Tchad. On identifiera les enfants et cela sera communiqué de façon publique. »
Cette décision du Premier Ministre vise à inspirer et à atténuer les inégalités économiques persistantes dans le pays. En renonçant à son salaire, il souhaite apporter une contribution significative à l’amélioration des conditions de vie de la population, en mettant particulièrement l’accent sur l’éducation.
L’initiative du Dr. Succes Masra a été bien accueillie par de nombreux citoyens, qui voient en elle un geste symbolique d’intégrité et de volonté de changement. Alors que le Tchad fait face à des défis économiques et sociaux importants, cette action du Premier Ministre envoie un message fort sur sa détermination à prendre des mesures concrètes pour améliorer la vie des Tchadiens.
Il reste à voir comment cette action sera suivie et si elle influencera d’autres responsables politiques à adopter des mesures similaires. Cependant, elle constitue un pas important vers un changement positif dans la gouvernance du pays, suscitant l’espoir d’une meilleure qualité de vie pour la population tchadienne.
La rencontre pour la poursuite du dialogue prévue mercredi à Niamey entre la délégation de la médiation de la Cédéao et le Niger n’aura plus lieu. Dans un courrier officiel dont RFI a obtenu copie, le Premier ministre nigérien demande le report de cette rencontre au 25 janvier le temps pour la junte nigérienne d’organiser un Forum de dialogue national.
Cette décision de la junte nigérienne peut être qualifiée de « changement de ton ».
Le mois dernier lors d’une première visite à Niamey , la délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest était plutôt satisfaite. Les premières discussions avaient notamment tourné autour de la durée de la transition.
Après le dialogue national
À la fin des travaux, les envoyés de la Cédéao avait même officiellement déclaré : « Nous nous sommes entendus sur le contenu et le timing de la transition ». Après avoir rendu compte leur mission au président du Nigéria, Bola Tinubu, président en exercice de la Cédéao, ces émissaires devaient revenir au Niger ce mercredi pour poursuivre les discussions. Finalement , ils attendront la tenue d’un dialogue national au Niger.
« Voici ce que les forces vives ont décidé »
Au cours de cette rencontre qui se veut inclusive mais qui en réalité sera scrupuleusement contrôlée par la junte, la durée de la transition, les tâches à accomplir avant l’organisation d’éventuelles élections seront définies. C’est désormais après ces travaux que Niamey veut rencontrer la délégation de l’organisation régionale pour probablement lui dire : « Voici ce que les forces vives ont décidé ».
Les tensions montent dans la Corne de l’Afrique. Le président somalien a annoncé samedi 6 janvier au soir avoir signé une loi pour « annuler » un accord maritime entre l’Éthiopie et la région séparatiste du Somaliland. Ce dernier s’est autoproclamé indépendant de la Somalie, en 1991, mais n’est pas reconnu par la communauté internationale.
Signé le 1er janvier, le protocole d’accord signé entre le Somaliland et l’Éthiopie doit accorder un accès maritime à Addis-Abeba, mais Mogadiscio le juge « illégal » et allant à l’encontre de sa souveraineté. « Cette loi illustre notre détermination à protéger notre unité, notre souveraineté et notre intégrité territoriale », a déclaré sur X (ex-Twitter) le président somalien Hassan Sheikh Mohamud. Une loi qui « annule », selon lui, le protocole d’accord entre Addis-Abeba et Hargeisa, qu’il considère comme « illégal ».
La portée de cette loi semble toutefois symbolique. La région séparatiste du Somaliland a son propre gouvernement depuis 1991, imprime sa propre monnaie et délivre ses propres passeports. Bien que la Somalie conteste fortement sa revendication d’indépendance, elle a en réalité peu de mainmise sur les affaires de l’État autoproclamé. L’absence de reconnaissance internationale maintient toutefois le Somaliland dans un certain isolement.
Le compromis signé le 1er janvier entend octroyer à l’Éthiopie, pays enclavé, un accès à une bande de vingt kilomètres sur les côtes du Somaliland pour une durée de 50 ans. Hargeisa a affirmé qu’en échange, l’Éthiopie reconnaîtrait officiellement le Somaliland comme État indépendant. Addis-Abeba ne l’a pas confirmé, mais a indiqué dans un communiqué « qu’une évaluation approfondie » serait menée pour prendre position.
Dès son annonce, le protocole d’accord a été vivement rejeté par Mogadiscio qui a dénoncé un « acte d’agression ».
Cette hausse des tensions inquiète aussi la communauté internationale. Les États-Unis, l’Union européenne, l’Union africaine, mais aussi la Ligue arabe, l’Égypte ou encore la Turquie ont appelé au respect de la souveraineté de la Somalie.
Au Soudan, les chiffres de la situation humanitaire donnent le tournis après neuf mois de guerre. Jeudi, l’agence de coordination de l’ONU Ocha a indiqué qu’il avait aujourd’hui près de 6 millions de déplacés et 1,3 million de réfugiés. Des chiffres en forte hausse depuis un mois alors que l’aide humanitaire peine à atteindre les populations dans le besoin, avec un budget insuffisant.
Selon Ocha, le Soudan détient actuellement le record mondial du nombre de déplacés. Des chiffres en constante hausse. Ils sont 500 000 de plus qu’il y a un mois.
Ces populations sont réparties sur plus de 6200 sites à travers les 18 États du Soudan. En décembre, Ocha a même comptabilisé plus de 230 000 personnes ayant dû fuir une seconde fois, dans les régions d’Al-Jazira, Sennar et le Nil Blanc à cause de l’extension des combats…
Pour les humanitaires, aider tout le monde est impossible. Insécurité, pillage, réseaux en panne, blocages bureaucratiques, manque d’argent, de matériel et de ressources humaines sont autant d’obstacles à la distribution de l’aide. S’ajoutent à cela les pénuries d’essence, empêchant le mouvement des agences, la conservation des produits ou la fourniture d’eau…
Depuis avril, 163 organisations ont pu fournir de l’aide à cinq millions de personnes, alors que cette année, 25 millions de Soudanais auront besoin de soutien selon Martin Griffiths. Le sous-secrétaire de l’ONU aux affaires humanitaires a exigé que « la communauté internationale prenne des actions décisives et immédiates » en 2024. Selon lui, l’intensification des combats « rend les populations hors de portée ». Les distributions à travers les zones de conflits ont dû être stoppées, alors que les violations massives des droits de l’homme se poursuivent.
Enfin, le volet financier complique un peu plus la tâche. Les humanitaires avaient évalué les besoins à 2,5 milliards de dollars l’an dernier. Or seuls 40% du budget ont pu être atteints.
Une nouvelle affaire de séquestration dans les camps de Tindouf a récemment été révélée, mettant en lumière les pratiques inhumaines du Polisario. Selon la presse espagnole, une jeune sahraouie, nommée Filleh Mint Chahid Mint Laaroussi, a été retenue contre son gré par sa famille d’accueil après que le Polisario a délibérément brûlé ses documents.
Le cauchemar de Filleh a commencé il y a un mois, lorsqu’elle a réussi à contacter une entreprise espagnole de livraison de nourriture, Butincon, pour demander de l’aide afin de quitter les camps de Tindouf. Elle a expliqué sa situation difficile et a sollicité l’aide de Hammada, qui réside à Malaga, en Espagne.
Le 10 décembre, Hammada est retournée à Malaga et a discuté avec sa famille espagnole. Ils ont convenu de financer l’obtention de nouveaux papiers pour Filleh, notamment un sauf-conduit de 2 500 euros nécessaire pour se déplacer en Algérie selon les règles de la police militaire algérienne à Tindouf.
Profitant du fait que Filleh était présente à un mariage, ils l’ont discrètement sortie des camps, la transférant à Oran, en Algérie. Actuellement en sécurité à Oran, elle attend l’arrivée d’un avocat espagnol pour déposer une demande d’émancipation en Espagne. En Algérie, l’âge de la majorité étant de 19 ans, Filleh est toujours considérée comme mineure, ajoutant une complexité supplémentaire à sa situation.
Cette affaire souligne une fois de plus les pratiques injustes et inhumaines du Polisario dans les camps de Tindouf, mettant en danger la vie et la liberté des résidents sahraouis, en particulier des jeunes.
La police fédérale américaine a annoncé ce samedi 6 janvier l’arrestation de trois personnes activement recherchées pour leur participation à l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.
Ils passeront finalement le troisième anniversaire de leur participation à l’invasion du Capitole derrière les barreaux. Jonathan Pollock, sa sœur Olivia et Joseph Hutchinson ont été interpellés tôt ce samedi dans un ranch à Groveland, en Floride, où ils se cachaient. Ils comparaîtront lundi devant un tribunal fédéral de la ville d’Ocala, située au centre de la péninsule. Les trois suspects sont poursuivis notamment pour agression de fonctionnaires, trouble à l’ordre public dans l’enceinte du Capitole et intrusion violente sans autorisation.
Pourtant, jusqu’ici, Jonathan Pollock avait réussi à être indétectable. La police offrait une prime de 30 000 dollars pour toute information permettant de localiser ce soudeur âgé de 24 ans « considéré armé et dangereux ». Sa sœur Olivia et Joseph Hutchinson, employé du magasin d’armes que tient la famille Pollock, étaient quant à eux recherchés depuis mars dernier. Le duo avait été relâché en attendant son procès, mais s’était enfui, précise notre correspondante à New York, Carrie Nooten.
Une enquête tentaculaire
Le FBI n’a pas encore donné de détails sur leur capture, mais il n’a pas manqué communiquer sur cette arrestation symbolique qui montre combien l’agence fédérale est mobilisée dans cette enquête tentaculaire toujours en cours. En 35 mois, les autorités américaines ont inculpé plus de 1 200 personnes, dans quasiment les 50 États du pays, pour leur participation à l’insurrection du 6 janvier 2021 qui visait à empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle du 3 novembre 2020. Plus de la moitié ont été condamnées. L’un des rares émeutiers à avoir quitté le pays en mars 2022 a demandé l’asile à la Biélorussie.
Donald Trump n’a jamais reconnu sa défaite à cette élection et nie vigoureusement avoir incité ses partisans à attaquer le siège du Congrès. La question centrale de sa responsabilité dans cet événement historique, de laquelle pourrait découler son éventuelle inéligibilité à la présidentielle de 2024, sera examinée le 8 février par la Cour suprême. Il reste pour l’instant le grand favori des primaires républicaines.
Selon un sondage publié cette semaine, réalisé conjointement par le Washington Post et l’Université du Maryland, 39% d’Américains estiment que l’assaut du Capitole a résulté d’un complot ourdi par le FBI.
Le siège de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), police politique du régime d’Hissène Habré, a été démoli. La plus célèbre prison politique est en revanche toujours là.
Plusieurs témoins ont observé la semaine dernière la présence d’un bulldozer sur le site de la « piscine » et du siège de la Direction de la documentation et de la sécurité. Selon nos informations, si le bâtiment de la DDS a bien été détruit, celui de la piscine ne l’est finalement pas, contrairement à ce qui avait été rapporté à RFI dans un premier temps.
Pour le vérifier, Me Jacqueline Moudeïna, avocate principale des victimes du régime Habré, a été invitée à se rendre sur place ce samedi matin, dans l’enceinte de la présidence tchadienne, par le secrétaire général de la présidence, Mahamat Ahmat Alhabo. Elle a retrouvé ce bâtiment semi-enterré complètement délabré, mais a pu constater qu’il avait été épargné par les bulldozers. Autour, l’ancien siège à l’abandon de la Direction de la documentation et de la sécurité et ses annexes ont, eux, bien été rasés.
Si l’association des victimes du régime d’Hissène Habré a cru à la destruction totale du complexe, et a alerté les ONG de défense des droits de l’homme et RFI, c’est parce que de la rue, de loin, la silhouette de la piscine est difficilement visible. Ce qui a induit en erreur ses représentants, reconnaissent-ils aujourd’hui. « Quand on vient de la ville, évidemment, vous ne voyez pas la piscine du tout. Vous voyez un terrain complètement plat. On peut penser que la piscine a été rasée, parce que le bâtiment de la DDS est plus haut », justifie Jacqueline Moudeïna.
Les victimes, à l’instar du député de la transition Clément Abaïfouta, ancien président de l’association des victimes du régime d’Hissène Habré, craignaient qu’elle ne soit détruite comme la DDS. Clément Abaïfouta avait écrit au président Mahamat Idriss Déby pour demander l’arrêt des travaux et rappeler les promesses faites aux victimes, des résolutions de la conférence nationale de 1993 à celles du dialogue de 2022, de transformer le lieu en musée. Ce qu’avait également décidé la justice tchadienne lors de la condamnation de vingt anciens tortionnaires du régime en 2015. « Des travaux avaient été ordonnés par Idriss Déby et des fonds décaissés, mais rien n’a été fait et l’argent est parti ailleurs », déplore Clément Abaïfouta. Jacqueline Moudeïna rappelle ce samedi que c’est l’ensemble des bâtiments qui devait être transformé en musée ou en site mémoriel. Elle demande donc aux autorités de sauver ce qui peut l’être, et dit ne pas avoir obtenu de réponse quant à l’utilisation prochaine du terrain. « Le bureau de la DDS a servi à enregistrer tous ceux qui étaient arrêtés, et dans ce bureau, il y a plusieurs salles, dont des salles de tortures. Une fois que les gens avaient été torturés, ils étaient envoyés à la piscine, érigée en prison. »
Dans les années 1980, la DDS avait transformé cette piscine datant de l’époque coloniale en lieu de détention et de torture. Des milliers de personnes y ont laissé la vie, et les exactions qui y ont été commises ont permis en 2016 la condamnation d’Hissène Habré pour crimes contre l’humanité lors d’un procès historique à Dakar.
Les autorités n’ont jusqu’à présent pas communiqué sur le sujet. La présidence souhaiterait utiliser cet espace pour construire un parking ou un nouveau bâtiment. Les survivants, eux, voient cette destruction comme un nouvel affront aux victimes, et rappellent que les indemnisations promises lors du procès d’Hissène Habré – quelque 82 millions de francs CFA – n’ont toujours pas été versées. Ils ont donc saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Le combat n’est pas terminé.
Les sommes collectées serviront notamment à alimenter le « fonds de soutien patriotique » pour l’équipement des forces armées nationales engagées sur les différents théâtres des opérations, selon Aboubakar Nacanabo, le ministre en charge des Finances.
Un pour cent de moins sur tous les salaires, qu’ils soient publics ou privés, et 25% de moins sur toutes les primes des fonctionnaires des différents ministères. « Il faut en finir vite avec cette guerre et nous demandons véritablement l’accompagnement des travailleurs », a expliqué vendredi Aboubacar Nacanabo, le ministre l’Économie et des Finances à la sortie du Conseil des ministres.
Cette mesure avait déjà été proposée il y a un an, mais les syndicats s’y étaient opposés, arguant que les contributions à l’effort de guerre devaient se faire sur la base du volontariat. Le gouvernement y avait renoncé. Les syndicats n’ont pas encore réagi à cette annonce. Pour donner l’exemple, le salaire des ministres est également amputé de 5%, comme c’est déjà le cas depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré.
Le ministre de l’Économie annonce de surcroit une taxe de 2% sur le bénéfice net des entreprises. Tout cet argent servira, selon le gouvernement, à améliorer l’équipement des forces de défense et de sécurité et à augmenter les primes des Volontaires pour la défense de la patrie, prime qui va passer de 60 à 80 000 francs CFA (de 90 à 120 euros).
Dans un arrêt rendu jeudi 4 janvier et diffusé un jour plus tard, la Cour constitutionnelle invite l’Assemblée nationale à modifier le code électoral béninois. Car les dates retenues pour élire et installer députés et maires compromettent la délivrance des parrainages dans les délais.
Tout est parti d’une requête d’un citoyen. Certains politologues et l’opposant Candide Azannaï avaient attiré l’attention sur un chevauchement du calendrier électoral de 2026. Les parrainages, délivrés par les maires et les députés sont obligatoires pour tout candidat à l’élection présidentielle. En 2026, les élections communales et législatives sont organisées simultanément suivies de l’élection présidentielle trois mois après.
Réactions attendues
L’élection des nouveaux députés et des maires ainsi que leur entrée en fonction nous amènent au 15 février 2026. À cette date, le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle serait déjà clos. La délivrance des parrainages dans les délais serait compromise. D’où cette demande de correction demandée par la Cour, elle n’est pas accompagnée de délai pour l’instant. On attend la réaction des partis d’opposition, 24 heures après l’arrêt, les poids lourds ne s’étaient pas encore exprimés.
En Libye, le gouvernement d’union nationale a annoncé ce 4 janvier 2024 avoir arrêté Hashem Abu Sidra, le principal chef de la branche libyenne de l’État islamique.
C’est la force de dissuasion du ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale à Tripoli qui l’annonce sur sa page facebook : l’émir libyen de l’organisation État Islamique (EI) a été arrêté.
Disparu depuis des années suite à sa fuite de la ville côtière de Syrte, alors capitale en 2016 de la wilaya de la Libye de l’EI, cette arrestation est une réussite pour les forces sécuritaires. L’annonce de l’arrestation a eu lieu ce 4 janvier 2024.
Elle avait été faite auparavant mais était restée secrète pour faciliter l’arrestation d’autres membres de l’organisation État Islamique en Libye.
Un avis de recherche avait été déposé contre le dénommé Hashem Abu Sidra alias « Khoubaib », pour terrorisme et implication dans des crimes menaçant la sécurité de l’État libyen.
Originaire de la ville de Derna, il a été nommé émir des frontières de la wilaya libyenne, et chargé en conséquence d’acheminer les membres de l’organisation vers la Libye, d’organiser leur séjour et leurs déplacements entre les villes, avant de devenir l’émir de l’État islamique dans ce pays.
Principal responsable du massacre de 21 coptes égyptiens
Il est le principal responsable dumassacre de 21 coptes égyptiens qui s’est produit en 2015 sur la côte de Syrte. Les victimes ont été sauvagement égorgées et leurs photos ont fait à l’époque le tour du monde.
Il a participé à la guerre de Syrte avant d’y échapper fin 2016 avec la défaite de l’EI.
Il est décrit comme l’un des hommes les plus dangereux de cette organisation. Très actif, il a ensuite essayé de réorganiser les rangs de l’État Islamique dans le désert libyen.
Selon le ministère de l’Intérieur de Tripoli, il a été arrêté lors d’une opération sécuritaire « très minutieuse », alors qu’il s’était déplacé du sud libyen vers la capitale Tripoli. Les autorités indiquent qu’elles diffuseront ses aveux très prochainement et que tous les responsables de l’organisation État Islamique en Libye sont désormais, soit morts, soit en prison et en passe d’être jugés.
En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs provinces sont affectées par des inondations suite à des pluies exceptionnelles ces derniers mois et à une crue du fleuve Congo. À Kinshasa, des habitants de la commune de Ngaliema tentent en ce début d’année 2024 de composer tant bien que mal avec cette montée des eaux. Certains doivent se résoudre à quitter leur domicile. Reportage.
En République démocratique du Congo (RDC), le fleuve Congo est sorti de son lit dans plusieurs zones du pays. Les inondations touchent plusieurs provinces comme l’Équateur, le Kongo-central ou encore Kinshasa. Dans la capitale, plusieurs quartiers ont les pieds dans l’eau. Une situation que le pays n’avait pas connue depuis les années 1960, selon la Régie des voies fluviales.
La commune de Ngaliema, située à l’ouest de la ville, fait partie des lieux particulièrement touchés par la montée des eaux, dans la capitale. Dans le quartier Kinsuka pécheur, RFI a pu constater cette montée à un niveau tel que les différents habitants du quartier disent n’en avoir jamais connu. « C’est une catastrophe », confie Simon Mbuyi Munange, le chef de ce quartier.
Ce sont les habitations qui se trouvent au bord du fleuve qui sont principalement touchées, comme celle de Micheline. Elle était en train, ce vendredi matin, de rassembler ses affaires pour quitter son domicile, « son paradis », comme elle le qualifie. « Ici, normalement, on regarde le fleuve couler et c’est apaisant. Maintenant, je ne peux plus vivre ici. Hier, notre maison n’avait pas encore d’eau, mais ce matin, au réveil, nous étions les pieds dans l’eau ». Des amis sont venus l’aider à déménager. « Je pense que ce sera un déménagement définitif, je ne pense pas revenir ici ».
Des commerçants dépités
Plusieurs commerces aussi le long des rives sont sous les eaux. Au complexe touristique Kinsuka Beach, la piscine se confond presque avec le fleuve et la grande salle de réception sur pilotis est entièrement submergée. Une situation difficile pour son gérant : « Vous le voyiez ? Normalement, nous, on a une jolie plage de sable, une plage naturelle. Et là, la plage a disparu, la terrasse est touchée. On avait mis des sacs de sable pour lutter contre l’érosion, mais là, ça ne sert plus à rien. » Il ajoute que le restaurant tente de rester ouvert, car en cette période de vacances, c’est un lieu assez prisé des Kinois, mais le cœur n’y est plus trop.
Des quartiers plus éloignés ont été aussi inondés par cette montée des eaux. C’est le cas de Pompage. Ici, les deux petites rivières qui se jettent sur le fleuve Congo sont aussi sorties de leur lit. Sous le saute-mouton pompage, plusieurs rues sont désormais inaccessibles, sous l’eau. Le petit pont qui permet d’habitude de traverser est submergé. Il faut donc trouver d’autre solution, explique Michel-Ange, un riverain : « Au début, on pouvait traverser sur le dos des personnes puis l’eau est encore montée. Désormais, ce sont de petites pirogues de fortune ».
Si Michel-Ange a pu passer aujourd’hui, c’est parce qu’il avait assez d’argent pour payer. Ce n’est pas le cas de Junior qui se retrouve bloqué. « Je ne peux plus faire mon business avec toute cette eau. C’est terrible ». Les affaires tournent mal aussi pour Gédéon. Il tient une petite boutique de bureautique. Pour l’instant, l’eau s’arrête à sa porte, mais le mal est déjà fait : « Comme la route est fermée, il n’y a plus de voiture, peu de piétons, donc les gens ne viennent plus dans mon magasin. » Et pour ce commerçant, le changement climatique a son rôle dans ces inondations. « On sait que c’est mondial, ce n’est pas juste ici. On a plus de pluies et donc plus d’inondations. »
Si beaucoup d’habitants de ces quartiers ont déjà quitté leur habitation, pour les autres, c’est toujours l’inquiétude puisque le fleuve continue, disent-ils, de monter chaque jour encore un peu plus. Ce qui n’est pas habituel au mois de janvier où, normalement, le niveau commence à baisser avec l’arrivée de la saison sèche.
Lors de son discours du Nouvel An, le président de la transition du Mali, Assimi Goïta, a annoncé « l’appropriation nationale du processus de paix », dit « accord d’Alger », signé en 2015 avec les groupes rebelles du nord du pays. Un nouveau signe de la défiance grandissante de Bamako envers son voisin algérien, médiateur régional de premier plan désormais soupçonné d’ingérence.
Un vent glacial souffle sur les relations diplomatiques entre le Mali et l’Algérie. Lors de son adresse nationale du 31 décembre, le président de la transition du Mali, Assimi Goïta, a annoncé le lancement d’un « dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation », affirmant vouloir désormais « privilégier l’appropriation nationale du processus de paix ».
Cette annonce fait référence aux négociations liées à l’accord signé en 2015, sous l’égide du voisin algérien, avec les groupes armés séparatistes du Nord à dominante touarègue.
Une manière de mettre sur la touche l’Algérie, principal médiateur régional sur cette question très sensible.
Retour de la guerre au Nord-Mali
L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, communément appelé « accord d’Alger », a été négocié après la reprise en 2014 par les groupes rebelles de plusieurs localités du Nord, dont la ville de Kidal.
Pour éviter le fractionnement de l’État et tracer un chemin vers la paix, le pacte prévoyait le désarmement de ces mouvements et l’intégration de leurs membres au sein de l’administration malienne. En parallèle, des pouvoirs politiques étendus devaient être octroyés à cette zone du Nord, qu’ils appellent « Azawad », sans toutefois lui accorder de statut autonome.
Arrivés au pouvoir lors du double coup d’État d’août 2020 et mai 2021, les nouveaux dirigeants du pays s’étaient engagés à poursuivre la mise en œuvre de cet accord. Mais les relations avec les anciens groupes rebelles se sont graduellement tendues jusqu’au point de rupture.
Après avoir réclamé et obtenu le départ de la Minusma – la mission des Casques bleus au Mali, garante de la mise en œuvre de l’accord –, les forces armées maliennes ont lancé dans le courant de l’été une opération dans le Nord, considérée comme une déclaration de guerre par les mouvements signataires. Mi-novembre, l’armée, accompagnée de ses supplétifs de la milice russe Wagner, a repris la ville de Kidal, fief touareg contrôlé depuis une décennie par les groupes armés.
« Menace » pour l’Algérie
Cette reprise des hostilités au Nord-Mali est perçue avec inquiétude par le voisin algérien, frontalier de la région de Kidal et chef de file de la médiation entre le Mali et les groupes armés du Nord.
« L’implication d’Alger dans le processus de paix au Mali n’est pas désintéressée », souligne le journaliste malien Malick Konaté. « Les deux pays partagent 1 300 km de frontière et l’Algérie considère la présence des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et [au groupe] État islamique dans cette zone comme une menace contre son propre territoire. »
« Alger est le médiateur principal sur la question touarègue au Mali depuis plus de 50 ans et ce n’est pas un hasard », renchérit l’ancien ministre malien de la Justice Mamadou Ismaïla Konaté. « Les liens sont culturels, sécuritaires mais également économiques, car l’Algérie est un fournisseur essentiel de denrées alimentaires dans tout le nord du Mali. »
En février 2023, alors que les tensions entre les autorités de transition maliennes et les groupes signataires étaient déjà vives, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait reçu une délégation d’ex-rebelles venus demander l’aide de l’Algérie. Ces derniers accusaient le gouvernement malien de traîner les pieds quant à la mise en place du processus de paix.
Dans un courrier confidentiel adressé aux médiateurs algériens, Bamako avait dénoncé une « collusion de plus en plus manifeste » entre des mouvements signataires et les groupes terroristes, ainsi que des violations répétées de l’accord. Les autorités maliennes y égratignaient au passage la médiation internationale dirigée par l’Algérie, déplorant qu’elle n’ait pas « condamné ces violations » ni « rappelé à l’ordre » leurs auteurs.
Mi-décembre, à l’occasion de la fin du mandat de la Minusma au Mali, l’Algérie a réitéré un appel aux différentes « parties maliennes à renouveler leur engagement » dans ce processus de paix « pour répondre aux aspirations légitimes de toutes les composantes » de la population.
Un message mal perçu par les autorités maliennes, désormais engagées dans une guerre ouverte contre les groupes armés du Nord.
« La reprise de Kidal a marqué l’arrêt de mort de l’accord d’Alger », analyse Malick Konaté. « Le pouvoir malien ne fait plus de différence entre les groupes signataires et les terroristes, contrairement à l’Algérie qui maintient cette distinction et conserve des liens de proximité avec les rebelles. Cette différence d’appréciation génère forcément des frictions, d’autant plus que plusieurs représentants de ces groupes, qui ont fui face à l’armée malienne, se sont réfugiés à Alger. »
Crise diplomatique aiguë
Dans ce contexte, les nouvelles consultations organisées en décembre en Algérie avec les groupes rebelles puis la visite à Alger de l’imam Mahmoud Dicko, reçu le 19 décembre par le président Abdelmadjid Tebboune, ont achevé de mettre le feu aux poudres.
Figure de premier plan lors des manifestations qui avaient conduit à la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, cet influent chef religieux malien est désormais à couteaux tirés avec la junte militaire. En cause, ses critiques à l’égard de la durée « indéfinie » de la transition ou bien encore son opposition au référendum constitutionnel organisé en juin.
En réaction à ces événements, le gouvernement malien a fustigé des « actes inamicaux » ainsi qu’une « ingérence dans les affaires intérieures du Mali ». Il reproche notamment à son voisin des rencontres avec les rebelles sans l’y avoir associé. L’Algérie estime, au contraire, qu’il est de son rôle de mener de telles consultations visant à renouer le dialogue, en étant à la tête du Comité de suivi de l’accord de paix.
D’abord convoqués, les ambassadeurs algérien et malien à Bamako et Alger ont depuis été rappelés dans leurs pays respectifs « pour consultations ».
« On peut considérer la réception de l’imam Dicko par le président algérien dans le contexte actuel comme une maladresse diplomatique de la part d’Alger », analyse Mamadou Ismaïla Konaté. « Mais de leur côté, les autorités maliennes ont surréagi en accusant leur voisin d’ingérence, alors que les deux pays ont toujours œuvré de concert sur les plans diplomatique comme militaire. Jamais la relation entre l’Algérie et le Mali ne s’est retrouvée dans pareille impasse », poursuit l’ancien ministre malien.
« C’est un contentieux inédit dont il faut absolument sortir. Si c’est vraiment l’accord d’Alger qui pose problème, alors les autorités maliennes doivent arrêter de louvoyer et en sortir officiellement. Mais ce n’est pas en évinçant l’Algérie que Bamako rétablira un climat propice à des négociations sur la question touarègue », conclut-il.
Lors de son discours du 31 décembre, Assimi Goïta a également annoncé qu’un comité chargé de piloter le nouveau « dialogue inter-malien » serait mis en place dans un délai d’un mois, tout en promettant de poursuivre la « lutte contre les groupes armés terroristes ».
Un dialogue déjà qualifié de « simulacre » par l’un des porte-parole de la rébellion touarègue, Mohamed Elmaouloud Ramadane. Ce dernier a exclu mardi toute participation, fustigeant « une façon de prononcer la caducité définitive » de l’accord de paix.
Depuis le début des opérations militaires dans la bande de Gaza le 7 octobre dernier, le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé un bilan de 22 600 morts. Cependant, ces chiffres sont fortement contestés, et des doutes persistent quant à leur exactitude.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, 162 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total de décès à 22 600 depuis le début du conflit. Le ministère a également signalé 57 910 personnes blessées au cours de cette période.
Il est important de souligner que ces chiffres sont remis en question par plusieurs parties, y compris des observateurs internationaux, qui soulignent la difficulté d’obtenir des données précises dans un contexte de conflit. De plus, les chiffres officiels peuvent être manipulés à des fins politiques, et différentes parties prenantes peuvent avoir des intérêts divergents dans la présentation des bilans des victimes.
Les autorités israéliennes n’ont pas tardé à réagir en mettant en doute la véracité de ces chiffres. Elles soulignent la complexité de déterminer les responsabilités exactes des pertes humaines dans un conflit caractérisé par des attaques de part et d’autre.
Cette controverse souligne la nécessité de prendre avec précaution les bilans des victimes dans les zones de conflit. Les chiffres peuvent être influencés par des considérations politiques, et une évaluation objective des pertes humaines nécessite une enquête approfondie et indépendante.
Les organisations internationales et les défenseurs des droits de l’homme sont appelés à surveiller de près la situation et à travailler ensemble pour obtenir une image plus claire des conséquences humaines de ce conflit complexe. En attendant, la controverse persistante souligne la nécessité d’une transparence accrue dans la communication des données relatives aux pertes civiles lors de conflits armés.
Des milliers de secouristes tentent toujours jeudi de retrouver des survivants après les séismes qui ont fait au moins 84 morts dans le centre du Japon il y a près de 72 heures. Des dizaines de milliers de foyers se trouvent par ailleurs sans électricité et sans eau.
Les conditions météo et les dégâts matériels rendent très difficile la tâche des sauveteurs. Plusieurs dizaines de personnes sont toujours portées disparues jeudi 4 janvier dans le centre du Japon après le puissant séisme du Nouvel An qui a fait 84 morts selon un bilan provisoire.
« Il s’agit de la plus grave catastrophe » de l’ère Reiwa, commencée en 2019 avec l’accession au trône de l’actuel empereur japonais, a estimé jeudi le Premier ministre Fumio Kishida lors d’une conférence de presse.
La secousse de magnitude 7,5, ressentie jusqu’à Tokyo à 300 km de là, a ébranlé la péninsule de Noto dans le département d’Ishikawa, une étroite bande de terre qui s’avance d’une centaine de kilomètres dans la mer du Japon, faisant s’écrouler des bâtiments et dévastant les routes.
Au moins 330 personnes ont été blessées par le séisme et les centaines de répliques qui l’ont suivi, dont certaines très fortes. Un tsunami a également frappé la côte, des vagues de plus d’un mètre balayant nombre de bateaux sur les quais ou les routes du bord de mer.
Risques de glissements de terrain
Selon la chaîne de télévision publique NHK, une personne a été emportée par le tsunami près de Suzu, à la pointe de la péninsule, et les garde-côtes étaient à sa recherche.
Toujours selon NHK, un groupe de chercheurs a estimé que le tsunami avait touché la ville de Suzu moins d’une minute après le tremblement de terre, laissant peu de temps pour évacuer les bords de mer.
Près de soixante-douze heures se sont désormais écoulées depuis la catastrophe, une fenêtre considérée comme cruciale pour retrouver des survivants. Les autorités d’Ishikawa ont publié jeudi matin les noms de 79 personnes toujours portées disparues.
« La situation est très difficile mais (…) je vous demande de déployer tous les efforts possibles pour sauver autant de vies que possible d’ici ce soir », a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida lors d’une réunion du gouvernement jeudi.
Tandis que le département d’Ishikawa fait état de 78 morts, le bilan pourrait encore s’alourdir car des centaines de bâtiments ont été détruits dans la catastrophe, notamment dans un énorme incendie dans la ville de Wajima.
La pluie rendait encore plus ardue les recherches menées par plusieurs milliers de membres des Forces d’autodéfense, de pompiers et de policiers venus de tout le Japon, et les services météorologiques ont mis en garde contre les risques de glissements de terrain.
Des foyers sans eau ni électricité
Ces conditions compliquaient l’acheminement de vivres et de matériel aux sinistrés, dont 300 personnes réfugiées dans une école à Suzu. Les Forces d’autodéfense devaient employer des hélicoptères pour atteindre les zones les moins accessibles.
Quelque 29 000 foyers étaient par ailleurs toujours sans électricité à Ishikawa, et plus de 110 000 foyers étaient privés d’eau dans ce département et deux autres.
Tôt jeudi dans la ville de Nanao, au centre de la péninsule, des policiers régulaient la circulation, informant les automobilistes que l’une des routes principales menant au port de Wajima, au nord, était réservée en priorité aux véhicules d’urgence.
Non loin de là, une longue file de voitures attendait l’ouverture d’une station-service où l’essence était rationnée à 16 litres par véhicule bien qu’il n’y ait pas de pénurie pour l’instant, a expliqué une employée à l’AFP.
« Je pense que beaucoup d’entre eux sont extrêmement prudents et veulent simplement être parés à toute éventualité », a ajouté cette employée, qui n’a pas souhaité donner son nom.
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents au monde.
L’archipel nippon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes nord-est, une catastrophe qui a fait quelque 20 000 morts et disparus.
Ce désastre avait aussi entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.
Cette fois, la série des séismes n’a provoqué que des dégâts mineurs dans les centrales nucléaires installées le long du littoral, selon leurs opérateurs.
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a exposé les plans d’Israël pour une nouvelle étape de la guerre à Gaza, ciblant davantage la partie nord de l’enclave, tout en continuant la poursuite des dirigeants du Hamas dans le sud. À Beyrouth, plus d’un millier de personnes ont participé aux funérailles du numéro 2 du Hamas et de deux de ses compagnons, tués dans une frappe attribuée à Israël. Suivez en direct la situation au Proche-Orient.
L’essentiel à retenir
Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, s’est dit « très inquiet » après les commentaires de hauts responsables israéliens appelant les Palestiniens à quitter Gaza. « Le droit international interdit le transfert forcé de personnes protégées à l’intérieur d’un territoire occupé ou leur expulsion de ce territoire », a-t-il rappelé.
L’armée israélienne a dit mener depuis hier une vaste opération de ratissage dans le camp de réfugiés de Nour al Chams, près de la ville de Tulkarem en Cisjordanie occupée et avoir arrêté des centaines de personnes soupçonnées d’être liées à des groupes armés palestiniens.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken part pour une nouvelle tournée au Moyen-Orient dans l’espoir d’éviter une expansion de la guerre à Gaza après l’élimination au Liban du numéro deux du Hamas et des explosions mortelles en Iran.
Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a exposé les plans d’Israël pour une nouvelle étape de la guerre à Gaza, ciblant davantage la partie nord de l’enclave, tout en continuant la poursuite des dirigeants du Hamas dans le sud.
À Beyrouth, plus d’un millier de personnes ont assisté jeudi aux obsèques de Saleh Al-Arouri, numéro 2 du Hamas tué dans une frappe attribuée à Israël dans la capitale libanaise.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dénoncé mercredi soir dans un discours « l’attaque israélienne » à Beyrouth, et prévenu que le Hezbollah « combattra sans retenue » si Israël déclarait la guerre au Liban.
Le Hezbollah a par ailleurs annoncé la mort de quatre de ses combattants, parmi lesquels un responsable local, dans le sud du Liban.
Le groupe français TotalEnergies a annoncé ce 4 janvier 2024 lancer une «mission d’évaluation» sur le volet foncier de ses projets pétroliers en Ouganda et en Tanzanie, East African Crude Oil Pipeline (EACOP) et Tilenga, qui sont vivement contestés par des associations environnementales et de défense des droits humains. Cette « mission d’évaluation du programme d’acquisitions foncières mené en Ouganda et en Tanzanie dans le cadre des projets Tilenga et EACOP » est confiée « à Lionel Zinsou, personnalité reconnue pour son expertise en matière de développement économique de l’Afrique », a précisé TotalEnergies dans son communiqué.
TotalEnergies annonce que son programme d’acquisition foncière dans le cadre du développement de son projet pétrolier en Ouganda et en Tanzanie touche à sa fin. Dans ce cadre, elle a décidé de mandater Lionel Zinsou, économiste, ancien Premier ministre du Bénin, pour évaluer ce qui a été fait sur le terrain.
Lionel Zinsou aura pour tâche d’évaluer à la fois le programme d’acquisitions foncières du projet Tilenga/EACOP, les conditions de consultation, d’indemnisation et de relocalisation des populations impactées, ainsi que le traitement des griefs, détaille TotalEnergies dans un communiqué ce jeudi matin. Il devra également donner son appréciation sur les programmes mis en place pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie de ces populations et proposer si nécessaire des actions complémentaires à mettre en œuvre.
Si en Tanzanie, le processus d’acquisition a été mené rapidement et sans grande opposition, en Ouganda la tâche a été plus compliquée. La société civile et les ONG ont dénoncé tout au long du processus ces dernières années des pressions faites aux populations, l’expropriation, l’empêchement abusif de l’usage de leurs terres ou encore des dédommagements inappropriés.
Le projet a nécessité au total l’achat d’environ 6 400 hectares au nom des États ougandais et tanzaniens, selon la major, ce qui impacte selon elle toujours plus de 19 000 foyers.
Les ONG, elles, avancent le chiffre de 100 000 personnes touchées : des cas qui vont du rachat d’une parcelle agricole à l’expropriation d’une maison.
Total affirme qu’aujourd’hui 98% des foyers concernés ont signé les accords de compensations. Cependant des actions en justice concernant ce volet foncier sont encore en cours en Ouganda et en France…
En Guinée, le porte-parole du gouvernement assure ce 4 janvier 2024 qu’une tentative de coup d’État a bel et bien « été tuée dans l’œuf ». Ousmane Gaoual Diallo répond aux accusations concernant la véracité de ce putsch qui aurait avorté il y a déjà plusieurs mois, comme celles portées par Cellou Dalein Diallo. Le président d’une des principales forces d’opposition a déploré un retour aux pratiques du régime de Sékou Touré, père de l’indépendance guinéenne, et adepte des complots fictifs.
En Guinée, l’annonce d’une tentative de coup d’État continue de faire réagir. Le 2 janvier 2024, la télévision nationale a présenté les auteurs d’un putsch qui aurait été avorté il y a déjà plusieurs mois. Mais ce reportage de 15 minutes qui détaille l’opération manquée a laissé beaucoup de téléspectateurs dubitatifs, notamment sur sa crédibilité, voire sur la véracité même des faits présentés.
Le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo a insisté au micro de Sidy Yansané sur le fait que cette tentative de putsch a bel et bien eu lieu : « C’est une opération qui a été tuée dans l’œuf. Cela ne fait l’objet d’aucun doute. Maintenant, qu’il y ait des questionnements, c’est une société qui a été nourrie depuis son indépendance par des vrais et des faux coups d’État qui ont emporté souvent certains de nos compatriotes. Donc, quand on parle de coups d’État, fondamentalement, il y a une frange de notre population qui peut se poser des questions. »
Il poursuit : « Avec le temps, on pourra aussi comprendre ce qui s’est passé parce que les auteurs sont là. Et puis, les informations peut-être plus structurées pourront être mises à disposition des populations, et ça permettra de dissiper les doutes des uns et des autres. Ce sont des doutes qui sont légitimes dans une société qui n’a connu que des règlements très durs de ce type d’action. »
Du côté de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principale force d’opposition et actuellement en exil, avait déploré un retour aux pratiques du régime de Sékou Touré, le père de l’indépendance guinéenne, et adepte des complots fictifs.
« En 1970, 1971, 1972, moi, j’étais encore à l’université, raconte-t-il au micro de Sidy Yansané. J’ai vu ces jeunes femmes, ces dames, ces militaires, reconnaître avoir comploté, sollicité l’indulgence du président, le remercier pour sa clémence. Ça m’a rappelé, il ne manquait plus que l’ardoise sur laquelle était inscrit leur nom ».
Il accuse : « Je pense qu’on est en train d’assassiner la liberté de la presse. Je vois ce qui se passe, on a coupé internet, on a coupé les principales radios. J’ai des doutes, personnellement, je ne sens aucune volonté politique de rétrocéder le pouvoir au civil, parce qu’aujourd’hui, on n’a pas de fichier électoral. On n’a pas de code électoral, on n’a pas d’opérateur technique, on n’a pas de découpage. Tout ce qui concourt à l’organisation des élections, rien n’a été fait encore. »
Pour rappel, le 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya avait conduit un coup d’État qui avait renversé le président Alpha Condé, au pouvoir depuis plus de 10 ans. Après ce putsch, le colonel Doumbouya s’était fait investir président et s’était engagé à remettre le pouvoir à des civils élus fin 2024.
Le Japan Transport Safety Board, le Bureau japonais de sécurité des Transports, une agence gouvernementale, a commencé son enquête après la collision, hier, entre un Airbus A 350 de Japan Airlines et un avion des garde-côtes japonais sur le tarmac de l’aéroport de Tokyo-Haneda. Des experts du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français et de son équivalent britannique participeront à l’enquête dans la mesure où l’avion a été construit en France et ses moteurs Rolls Royce en Grande-Bretagne. Airbus qui a envoyé des spécialistes à Tokyo apportera une assistance technique au Bureau japonais qui dirige l’enquête.
Les enquêteurs vont se pencher sur les causes de la collision au sol entre les deux avions, un mois après que l’industrie aérienne mondiale a entendu de nouveau avertissements sur la sécurité des pistes. En provenance de Sapporo, mardi vers 18 h heure locale, l’Airbus A 350 de Japan Airlines se posait sur la piste ou commençait à s’avancer l’avion des garde-côtes, un Bombardier Dash 8. « La question est de savoir si l’avion des garde-côtes était sur la piste et si oui, pourquoi ? » s’interroge Paul Hayes, le directeur de la sécurité aérienne pour le cabinet de consultants Ascend. D’après un porte-parole de Japan Airlines, l’Airbus A 350 avait reçu l’autorisation d’atterrir. Il a ajouté que les échanges entre l’équipage et la tour de contrôle font encore l’objet d’investigations. « Les pilotes de l’Airbus ont-ils vu, de nuit, l’appareil des gardes-côtes s’avancer sur la piste ? » se demande un autre expert. La Flight Safety Foundation, une organisation indépendante spécialisée dans la sécurité de l’aviation, a mis en garde sur le risque de collision sur piste à mesure que le ciel devient plus encombre. La collision au sol entre deux Boeing 747 à Tenerife en 1977, tuant 783 personnes, reste le pire accident mortel de l’aviation. Évacuation rapide Les 379 passagers et membres d’équipage de l’avion de Japan Airlines qui a pris feu sur le tarmac de l’aéroport ont été évacués sains et saufs. Cinq des six occupants de l’appareil des garde-côtes ont trouvé la mort. Les experts ont salué la rapidité de l’évacuation de l’Airbus A 350. Japan Airlines entraîne ses équipes à évacuer les passagers en moins de 90 secondes. Ils étaient 367 à bord du gros-porteur japonais.
En septembre 2023, les régimes putschistes malien, burkinabè et nigérien ont scellé leur union sur les plans diplomatique, économique et sécuritaire. Leur objectif : s’émanciper de la Cedeao.
Certains pourraient être tentés de n’y voir que pure rhétorique, ou bien une réponse du berger à la bergère qu’adressent trois régimes militaires à des organisations multilatérales qui les isolent diplomatiquement, et au premier rang desquelles figure la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont ils sont pourtant membres.
Ce mardi matin, la Russie a mené de nouvelles frappes qualifiées de « massives » contre l’Ukraine, provoquant la mort d’au moins cinq civils et blessant 119 personnes, principalement à Kiev et Kharkiv. Les autorités ukrainiennes ont dénoncé ces attaques, soulignant la nécessité d’une aide militaire accrue de la part de la communauté internationale.
L’armée russe affirme avoir ciblé exclusivement des installations militaires, mais les dégâts collatéraux touchent des zones résidentielles et des infrastructures essentielles. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié les frappes de « terreur russe » dans une allocution diffusée sur les réseaux sociaux, dénonçant des actes « inhumains ». Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, accuse la Russie de cibler délibérément des quartiers résidentiels et des infrastructures essentielles.
L’armée ukrainienne a signalé que 99 missiles ont été lancés par la Russie, dont 72 ont été abattus, dont 10 par des systèmes de défense antiaérienne Patriot, un exploit qualifié de « record ». Les villes de Kiev et Kharkiv ont subi d’importants dégâts, entraînant la mort de civils.
La situation a également entraîné des tensions à la frontière, avec des tirs de l’armée ukrainienne sur la région russe de Belgorod. Malgré les efforts pour détruire les ogives, des pertes humaines ont été enregistrées.
Face à cette escalade, l’Ukraine demande une aide militaire renforcée, incluant des systèmes de défense antiaérienne, des drones de combat et des missiles à longue portée. Des négociations sont en cours pour une aide américaine de 61 milliards de dollars, mais la situation critique nécessite des actions immédiates.
La coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine a qualifié les frappes russes d' »alarmantes », soulignant les conséquences humanitaires graves avec des centaines de milliers d’Ukrainiens privés d’électricité et d’eau dans des conditions météorologiques difficiles. Cette escalade russe aggrave la crise humanitaire en Ukraine, deux ans après le début de l’invasion russe. Une réponse internationale urgente est nécessaire pour atténuer les souffrances et rétablir la stabilité dans la région.
Israël et la bande de Gaza sont entrés dans l’année 2024 sans pause dans les combats. L’armée israélienne a poursuivi son pilonnage intensif du territoire palestinien, le Hamas a tiré de roquettes sur Tel-Aviv et le sud d’Israël au moment exact du Nouvel An.
Ce qu’il faut retenir :
■ La guerre n’a pas connu de répit pour le Nouvel An : les raids aériens, les tirs d’artillerie et les combats au sol sont poursuivis dans la bande de Gaza.
■ Un porte-parole de l’armée israélienne a annoncé que le conflit se poursuivrait « tout au long » de l’année 2024. Les réservistes vont faire une pause afin de se préparer à des « combats prolongés ».
■ Benyamin Netanyahu affirme que la guerre menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza est « d’une moralité sans équivalent ». Il réagissait aux accusations d’«actes de génocide» portées par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ).
■ Des hélicoptères de la marine des États-Unis ont coulé trois bateaux des rebelles houthis du Yémen, qui avaient attaqué un porte-conteneurs en mer Rouge, a annoncé ce dimanche l’armée américaine.
■ Selon un nouveau bilan annoncé lundi 1er janvier par le ministère de la Santé du Hamas, 21 978personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On compte 57 697 blessés. L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué plus de 2000 combattants palestiniens depuis la fin de la trêve, début décembre. 167 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre, selon les derniers chiffres de l’armée.
■ Face aux raids israéliens des dernières semaines, à Gaza, environ 1,9 million d’habitants ont dû fuir leur foyer et 1,5 million d’entre eux sont sans-abris.
19h01 : La Cour suprême invalide une disposition clé de la réforme judiciaire, un camouflet pour Benyamin Netanyahu en pleine guerre
Alors que la Cour suprême israélienne a invalidé ce lundi une disposition clé de la réforme judiciaire, le parti Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahu a lui fustigé le calendrier de cette décision, affirmant qu’il était « regrettable que la Cour suprême ait décidé de publier son verdict au cœur d’un débat social en Israël pendant que les soldats de droite et de gauche se battent et risquent leurs vies dans la campagne ». « La décision de la Cour est contraire à la volonté du peuple d’unité, surtout en période de guerre », a ajouté le parti.
18h40 : L’armée israélienne continue de cibler le Hezbollah au sud du Liban
L’armée israélienne a déclaré avoir frappé une série de cibles au Liban, notamment des « sites militaires » où le Hezbollah opérait. Trois ambulanciers ont été tués et des dizaines d’habitations aussi été touchées. Cinq soldats israéliens ont été blessés par des tirs transfrontaliers en provenance du Liban. L’armée a déclaré que ses troupes et ses avions « ont frappé une série de cibles au Liban, notamment des infrastructures terroristes, des sites militaires dans lesquels opéraient les terroristes du Hezbollah et des postes de lancement ».
18h20 : Quelque 625 000 élèves dans l’incapacité de suivre leur scolarité à Gaza, selon le ministère de l’Éducation palestinien
Sadiq al-Khadour, porte-parole du ministère palestinien de l’Éducation, a déclaré au média Al-Jazeera que 625 000 élèves à Gaza ne peuvent pas aller à l’école. Depuis le début de la guerre, 4000 étudiants ont été tués et plus de 7 000 blessés par les frappes aériennes et les bombardements israéliens. Plus de 210 enseignants et personnels éducatifs ont également été tués.
« En Cisjordanie, il y a eu des attaques contre des écoles situées près du mur de séparation israélien, à proximité des colonies israéliennes et des routes de contournement », a-t-il ajouté.
À la mi-décembre, 352 bâtiments scolaires avaient été endommagés, soit plus de 70 % des infrastructures éducatives de l’enclave, selon les chiffres de l’ONU.
17h47 : L’Unicef lance un nouvel appel au cessez-le-feu humanitaire
L’Unicef, le fonds des Nations unies pour l’enfance appelle à nouveau à un cessez-le-feu à Gaza. Sur X (anciennement Twitter), la branche de l’ONU consacrée à la défense des droits des enfants dit « continuer d’appeler à un cessez-le-feu humanitaire », et met en exergue le témoignage d’un jeune Palestinien touché par le conflit.
17h10 : L’armée israélienne opère un réajustement des tactiques de combat
L’armée israélienne commence à libérer des milliers de soldats, moins de réservistes seront mobilisés. On parle ici d’une nouvelle gestion des effectifs déployés dans la bande de Gaza, explique notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Des réservistes rentrent chez eux pour permettre la relance de l’économie et aussi, en particulier, l’ouverture avec un grand retard de l’année universitaire. Plus précisément, ce sont cinq brigades de réservistes qui sont libérées. Les soldats sont rendus à leurs occupations civiles.
« Tsahal doit planifier son dispositif de manière intelligente », explique le porte-parole de l’armée, le général Daniel Hagari, « car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année ». En d’autres termes, une partie des réservistes israéliens mobilisés depuis le 7 octobre dernier, date de l’assaut du Hamas, vont marquer une pause, notamment sur le front de Gaza. Mais les responsables militaires israéliens sont unanimes pour estimer que la guerre va se poursuivre tout au long de 2024. C’est en fait, indique-t-on, le début d’une nouvelle phase de l’offensive terrestre israélienne avec des degrés d’intensité qui vont varier au cours des prochains mois.
16h29 : Le ministre israélien de la Sécurité nationale souhaite un retour des colons à Gaza et une «émigration» palestinienne
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a appelé à un retour de colons juifs à Gaza, après la guerre en cours, et à « encourager » la population palestinienne à émigrer, au lendemain d’un appel similaire d’un autre ministre d’extrême droite.
« La promotion d’une solution encourageant l’émigration des habitants de Gaza est nécessaire. C’est une solution correcte, juste, morale, et humaine », a-t-il déclaré lors d’une réunion de son parti, selon les propos qu’il a lui-même partagés sur les réseaux sociaux. « J’en appelle au Premier ministre et au ministre des Affaires étrangères, c’est l’occasion de mettre au point un projet visant à encourager l’émigration des habitants de Gaza vers d’autres pays du monde », a ajouté le ministre de la Sécurité nationale
Il a affirmé que le départ de Palestiniens de la bande de Gaza qu’il appelle de ses vœux ouvrirait aussi la voie au rétablissement de colonies juives dans le territoire palestinien.
Israël a évacué en 2005 son armée et ses quelque 8 000 colons de ce territoire palestinien occupé depuis 1967, dans le cadre du plan de retrait unilatéral du Premier ministre d’alors Ariel Sharon.
15h20 : Trois avions humanitaires venus du Qatar atterrissent en Égypte
Trois avions qatariens sont arrivés dans la ville égyptienne d’El-Arish, dans le nord du Sinaï. Ces avions transportent de l’aide humanitaire à destination de la population de Gaza, annonce le ministère des Affaires étrangères du Qatar sur X (anciennement Twitter).
15h02 : Le navire de guerre iranien Alborz est entré en mer Rouge
Le destroyer iranien Alborz est entré en mer Rouge par le détroit de Bab el-Mandeb, qui sépare la péninsule Arabique de l’Afrique, a rapporté ce lundi 1er janvier l’agence de presse Tasnim qui n’a pas précisé les raisons de ce déploiement, dans un contexte de tensions sur cette voie stratégique, théâtre d’attaques répétées des Houthis du Yémen contre des navires marchands. La flotte iranienne opère dans la zone « depuis 2009, pour sécuriser les voies de navigation et repousser les pirates, entre autres », a-t-elle précisé.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas à Gaza, les Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen et sont proches de l’Iran, ont multiplié les attaques en mer Rouge contre des navires qu’ils estiment « liés à Israël », en solidarité avec le territoire palestinien, bombardé et assiégé par Israël. L’Iran est accusé d’aider les rebelles à mener ces attaques, mais la République islamique a toujours démenti leur fournir des équipements militaires.
14h45 : Retrait du porte-avion USS Gerald Ford, un « appel à la retenue d’Israël » ?
Le porte-avion nucléaire USS Gerald Ford quitterait dans les prochains jours la Méditerranée orientale, selon le groupe de presse australien ABC News. L’USS Gerald Ford est le plus récent et le plus grand des porte-avions de la Marine américaine. Les Etats-Unis l’avaient déployé en Méditerranée orientale après l’attaque sanglante menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Objectif : protéger Israël, et empêcher l’Iran d’élargir le conflit à l’échelle régionale.
Pourquoi ce retrait ? Joint par RFI, Karim Bitar, professeur de relations internationales à l’université Saint-Joseph de Beyrouth estime « qu’un seul de ces porte-avions est largement suffisant pour achever cet objectif, pour frapper l’Iran au cas où il y aurait des velléités d’attaquer Israël. Et aujourd’hui, par ailleurs, on ne peut pas exclure le fait que ce retrait de [l’USS Gerald Ford] soit aussi un message à envoyer à Israël car, aujourd’hui, il semble clair que ni le Hezbollah, ni l’Iran, n’ont véritablement envie ou intérêt à voir un élargissement du champ du conflit. »
« Par contre, on entend de plus en plus de déclarations de ministres israéliens qui souhaitent quant à eux aller au bout et se servir de ce parapluie américain pour éventuellement régler leurs comptes aux autres alliés régionaux de Téhéran », ajoute-t-il. « Donc il ne faut pas exclure que ce soit peut-être aussi un appel à la retenue envoyé à Israël, tout en gardant à l’esprit que très rapidement, les États-Unis pourraient à nouveau renforcer leur présence en Méditerranée si Israël était véritablement menacée. »
Karim Bitar souligne également qu’aux États-Unis, en pleine année électorale, de nombreuses voix s’élèvent et estiment que le pays est allé trop dans son soutien inconditionnel à Israël. D’où cette inflexion de la politique américaine dans le conflit.
14h10 : D’intenses combats dans la bande de Gaza depuis le début de la journée
Israël a retiré ses chars de certains quartiers de Gaza lundi tout en intensifiant ses bombardements sur l’enclave palestinienne, ont indiqué des habitants, une manoeuvre qui témoigne de l’entrée du conflit dans une nouvelle phase. Les combats dans les parties centrales de l’enclave se sont poursuivis sans relâche lundi, ont indiqué les habitants, avec des chars pénétrant dans al Bureij et des frappes aériennes ciblant al Nusseirat, al-Maghazi et la ville méridionale de Khan Younès. Les frappes sur al-Maghazi ont tué au moins 10 personnes lundi matin, ont indiqué les responsables de la santé. Les opérations militaires israélienne n’empêchent pas le Hamas de continuer à tirer des roquettes, comme en témoigne la salve reçue par Tel-Aviv dans la nuit de dimanche à lundi.
13h54 : En Cisjordanie, un record de violences de colons sur des Palestiniens en 2023 selon les ONG
Les actes de violences de colons israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée ont enregistré un record en 2023 et fait au moins dix morts, a annoncé lundi l’ONG israélienne de défense des droits humains Yesh Din. « La violence des colons est la politique du gouvernement israélien », a dénoncé l’organisation dans un communiqué, précisant que le nombre d’incidents, leur gravité, « le nombre d’Israéliens impliqués et le bilan » des violences ont battu des records en 2023, surtout depuis le 7 octobre. « Les deux mois passés » depuis cette date « ont été particulièrement violents », a rapporté Yesh Din qui a recensé 242 actes de violence.
Des dizaines d’habitations et de véhicules appartenant à des Palestiniens ont été endommagés par des colons en 2023, selon cette organisation qui comptabilise ces violences depuis 2006. L’agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (Ocha) a recensé 1 225 attaques de colons sur des Palestiniens en 2023. Parmi ces attaques, Yesh Din évoque deux épisodes particulièrement violents, perpétrées par « un grand nombre de colons israéliens » : le premier à Huwara en février, et le second à Turmus Ayya en juin, deux villes palestiniennes entre Naplouse (nord) et Ramallah (centre). « Des centaines d’Israéliens ont attaqué des villages palestiniens, mettant le feu à des dizaines de maisons et de véhicules », a détaillé Yesh Din.
13h35 : Des soldats israéliens combattant dans la bande de Gaza
12h48 : Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 21 978 morts dans la bande de Gaza
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 21 978 morts depuis le 7 octobre. Ce bilan comprend 156 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé cette source, qui a aussi fait état de 57 697 personnes blessées depuis le début de la guerre Israël-Hamas.
12h23 : Retour imminent de Méditerranée orientale du porte-avions USS Gerald Ford
Selon le groupe de presse australien ABC News, le porte-avion nucléaire USS Gerald Ford va quitter dans les prochains jours le Moyen-Orient. Les Etats-Unis avaient déployé le porte-avion en Méditerranée orientale après l’attaque sanglante menée par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier.
L’USS Gerald Ford, ses huit escadrilles de chasseurs et ses 4 000 membres d’équipage devrait quitter la Méditerranée orientale dans les prochains jours. L’information a été donnée par deux haut responsables américains à la chaîne ABC News. Le ministère de la défense américain n’a lui pas souhaité réagir, alors qu’en Israël un général de division parle d’un retrait « un peu inquiétant ».
Début octobre, le plus récent et le plus grand des porte-avions américains terminait son premier déploiement opérationnel lorsque Washington l’a redirigé dans la région. Objectif est de montrer son soutien à Israël au lendemain de l’attaque du Hamas, et dissuader l’Iran et le Hezbollah d’élargir le conflit à l’échelle régionale. Il y a deux semaines, le secrétaire d’Etat à la défense avait prolongé pour la troisième fois le déploiement du porte-avion – au-delà des fêtes donc, une annonce durement ressentie par l’équipage selon le commandant du navire.
Malgré ce départ, affirme un des hauts responsables interrogés par ABC News, « les Etats-Unis disposent toujours d’une très grande capacité militaire dans la région, et d’une grande flexibilité » pour ajouter d’autres navires de guerre – deux supplémentaires sont arrivés dans la région la semaine dernière. Et un second porte-avion nucléaire reste à proximité du Yémen pour empêcher les attaques des rebelles Houthis contre des navires commerciaux en signe de soutien au Hamas.
11h19 : L’armée israélienne continue ses opérations dans la bande de Gaza
L’armée israélienne continue d’opérer dans la bande de Gaza, dit-elle dans un communiqué publié sur son compte X (ex-Twitter). Elle affirme notamment avoir éliminé Adil Mismah, commandant « qui a participé à l’invasion du Hamas le 7 octobre, ainsi qu’au massacre et à l’attaque d’autres communautés entourant Gaza ». Elle a frappé des cibles du Hamas et du Jihad islamique à Shejaiya « utilisées pour mener des guerres et ont localisé de grandes quantités d’armes », selon elle. Les troupes navales israéliennes ont frappé du Hamas et « ont continué à soutenir les troupes terrestres de Tsahal à Gaza ».
11h12: En mer Rouge, le Royaume-Uni se dit prêt à des « actions directes » contre les Houthis
Le Royaume-Uni est « prêt à prendre des actions directes » contre les rebelles Houthis du Yémen, qui multiplient les attaques en mer Rouge contre des navires marchands, écrit le ministre de la Défense britannique Grant Shapps dans le Daily Telegraph lundi. Ces avertissements de Londres interviennent alors que la tension continue de monter en mer Rouge, par où transite 12% du commerce mondial.
Dimanche, l’armée américaine a indiqué avoir coulé trois navires des Houthis, après des attaques contre un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk. Dix rebelles ont été tués dans cette frappe, selon un porte-parole du mouvement. Le Royaume-Uni, qui fait partie de la coalition internationale créée pour faire face aux attaques des Houthis en mer Rouge, a envoyé mi-décembre le destroyer britannique HMS Diamond dans la région. Dans une tribune intitulée « Nous devons protéger la mer Rouge », Grant Shapps affirme que le Royaume-Uni est « prêt à prendre des actions directes » contre les rebelles Houthis.
« Nous n’hésiterons pas à prendre des mesures supplémentaires contre les menaces à la liberté de navigation en mer Rouge », poursuit-il, rappelant que le HMS Diamond a déjà abattu un drone d’attaque ciblant la navigation commerciale.
10h35 : Une intervention Croissant Rouge palestinien à Khan Younès
Le Croissant Rouge palestinien a posté sur son compte X (ex-Twitter), la vidéo d’une intervention à Khan Younès. Elle fait état de blessés et de morts après le bombardement israélien d’une maison. Cette vidéo tournée par un volontaire de l’organisation ne comporte pas de date.
10 heures : La guerre à Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, estime l’armée israélienne
La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, a déclaré dimanche soir Daniel Hagari, un porte-parole de l’armée israélienne dans un message aux troupes pour le Nouvel An. « L’armée israélienne doit planifier à l’avance car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année », a-t-il annoncé.
Il a également insisté sur le fait que des dizaines de milliers de réservistes israéliens seront nécessaires pour la poursuite des combats mais que certains d’entre eux feront une pause dans la guerre, pour se préparer à des « combats prolongés ». « Certains réservistes retrouveront leur famille et leur emploi cette semaine », a assuré Daniel Hagari, ce qui leur « permettra de reprendre des forces pour les activités à venir au cours de l’année prochaine », en 2024. L’armée est en train de planifier le déploiement de ses troupes dans les mois à venir, a-t-il ajouté.
8h36 : En Turquie, manifestation monstre à Istanbul « contre le terrorisme du PKK et d’Israël »
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées lundi autour du pont de Galata à Istanbul pour dénoncer le « terrorisme du PKK et d’Israël » et soutenir les Palestiniens de Gaza, a indiqué l’agence turque officielle Anadolu. Les manifestants répondaient, en ce premier jour de l’année, à l’appel d’une plate-forme de plus de 300 organisations et associations à se rassembler sous le slogan « Miséricorde à nos martyrs, soutien à la Palestine, malédiction sur Israël ».
L’armée turque a perdu fin décembre 12 soldats dans deux attaques séparées attribuées au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas par ailleurs, le chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan, soutien traditionnel de la cause palestinienne, a multiplié les invectives à l’égard d’Israël, dénonçant aussi le soutien des États-Unis au gouvernement israélien.
La foule compacte, munie de drapeaux turcs et palestiniens, a commencé de converger avant le lever du jour vers le pont de Galata qui enjambe la Corne d’Or le long du Bosphore et s’étirait également le long de la rive européenne d’Istanbul en scandant « Mort à Israël, Hors de Palestine » et « Dieu est grand ».
7h08 : Pas de trêve pour le réveillon et le passage à 2024
Des attaques de drones sur le nord d’Israël, bombardements à Gaza, il n’y aura pas eu de trêve pour le réveillon. 2024 a été accueillie avec des alertes dans la région de Tel Aviv. À minuit et quelques minutes, une vingtaine de roquettes ont été tirées à partir de Gaza vers le centre d’Israël comme pour saluer la nouvelle année. Cela faisait un bon moment que ce genre de tirs ne s’était pas produit. Le tir a été revendiqué par le Hamas. Les roquettes, des M-90, ont été interceptées sans faire de dégâts, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.
La guerre va se poursuivre tout au long de 2024 a prévenu hier soir le général Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée israélienne. Mais il faut signaler deux éléments. D’abord, le fait que Tsahal commence à réduire de manière significative les troupes qui se trouvent sur le sol de la Bande de Gaza. Et aussi que les américains annoncent que le Porte-avion Gerald Ford va quitter la Méditerranée pour rejoindre sa base américaine. C’est un signal très fort pour toutes les parties, y compris pour Israël.
Mais il y a une note d’optimisme pour 2024 tout de même.Israël se dit disposé à permettre l’acheminement d’aide humanitaire pour Gaza par voie maritime. Les marchandises seront soumises à une inspection de sécurité dans le port chypriote de Larnaca avant d’être transportées vers la côte de Gaza, à une distance de 370 kms.
Le problème est le manque d’infrastructure en eau profonde sur la côte gazaouie. Pour le ministre israélien des affaires étrangères Eli Cohen a la solution proviendrait de pays européens disposant de navires capables d’accoster directement sur les côtes de Gaza. Un projet à suivre, donc.
6h29 : Une marche pour Gaza à Istanbul, en Turquie
Une marche de soutien à Gaza a débuté sur le pont de Galata à Istanbul. 29 groupes de la société civile organisent cet événement, rapporte la chaîne Al-Jazeera. Ibrahim Besinci, président de la Fondation de la jeunesse turque (TUGVA), l’un des organisateurs, a déclaré plus tôt lors d’une conférence de presse à Istanbul que l’événement avait pour but d’être « la voix de la Palestine » dans une « lutte pour l’humanité et la justice ».
6h01 : Une manifestation en soutien à Gaza à Ramallah, en Cisjordanie occupée
5h47 : Dix rebelles houthis du Yémen tués lors d’une riposte américaine en mer Rouge
Les rebelles yéménites ont tenté d’aborder un porte-conteneurs de la compagnie maritime Maersk. La marine américaine a riposté en détruisant trois de leurs bateaux, a-t-on appris ce dimanche 31 décembre. Dix Houthis ont été tués dans ces hostilités. Depuis le 7 octobre, date de l’attaque du Hamas en Israël, ce type d’attaques se multiplie.
5h25: Feu vert israélien pour la création d’un corridor humanitaire maritime entre Chypre et Gaza
Le gouvernement israélien a donné son accord pour la création d’un corridor maritime entre Chypre et Gaza pour le transport de l’aide humanitaire. Les chargements seraient inspectés par les Israéliens sur l’île européenne, avant le départ des bateaux pour l’enclave palestinienne.
5 heures : les frappes israéliennes ont continué sur Gaza, les tirs de roquettes du Hamas sur Israël aussi
L’armée israélienne a poursuivi le bombardement intensif de Gaza, faisant au moins 24 morts dans la nuit. Le Hamas a tiré des tirs de roquettes sur Tel-Aviv et le sud d’Israël au moment exact du Nouvel An.
Les autorités iraniennes ont procédé à l’exécution de cinq individus condamnés pour diverses infractions, dont des « vols à main armée et banditisme », selon un communiqué de l’agence de l’Autorité judiciaire rendu public lundi.
Les personnes exécutées ont été reconnues coupables de 14 chefs d’accusation, comprenant des actes de « vols en bande » organisée et des « vols à main armée et banditisme », qualifiés de « répandre la terreur parmi la population », d’après l’agence de l’Autorité judiciaire, Mizan Online.
Ce groupe particulier était spécialisé dans le vol de bétail et de barres d’armature, principalement dans la province d’Alborz, à l’ouest de Téhéran, a ajouté Mizan, sans préciser les dates exactes des délits. Le président de la Cour suprême de la province d’Alborz, Hossein Fazeli-Harikandi, a déclaré : « La peine de mort prononcée à l’encontre des cinq condamnés a été exécutée ce matin ».
L’Iran occupe la deuxième place mondiale pour le nombre d’exécutions, juste après la Chine, selon plusieurs organisations non gouvernementales, dont Amnesty International. Jusqu’à fin novembre de l’année en cours, plus de 700 personnes ont été exécutées en Iran, marquant ainsi le chiffre annuel le plus élevé depuis huit ans, selon un décompte établi par le groupe de défense des droits humains Iran Human Rights (IHR), basé en Norvège.
Cette dernière série d’exécutions souligne la persistance des pratiques sévères en matière de peine de mort en Iran, suscitant des préoccupations et des critiques de la part de la communauté internationale et des organisations de défense des droits humains.
Le Colonel Mamady Doumbouya, à la tête du pouvoir en Guinée depuis le coup d’État militaire en septembre 2021, a révélé dans son discours du Nouvel An son intention d’organiser un référendum constitutionnel au cours de l’année 2024. Cette annonce marque une étape cruciale vers le retour des civils au pouvoir, plus de deux ans après le renversement du président Alpha Condé.
Le chef militaire a déclaré que ce référendum serait une occasion pour la population guinéenne d’approuver une nouvelle Constitution. Il a insisté sur le caractère participatif de cette démarche, soulignant qu’il ne s’agira pas simplement d’une reproduction du passé, mais d’une construction collective de l’avenir. Cela s’inscrit dans les efforts déclarés visant à rétablir l’ordre constitutionnel par le biais d’élections libres, démocratiques et transparentes à tous les niveaux.
Le Colonel Doumbouya a également annoncé que des personnes nommées par l’État seraient bientôt désignées pour diriger les conseils municipaux, dont les mandats élus en 2018 arriveront à leur terme au premier trimestre de 2024. Cette décision vise à instaurer de nouveaux dirigeants dans ces conseils, actuellement majoritairement dirigés par des responsables des partis de l’ancien président Condé et de l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, qui ont critiqué la gestion militaire.
Ces annonces font partie d’une stratégie plus large visant à rétablir l’ordre constitutionnel et à permettre le retour des civils au pouvoir conformément au programme de transition énoncé après le coup d’État. Le Colonel Doumbouya, après avoir pris le pouvoir, s’était engagé à céder le pouvoir à des civils élus dans un délai de deux ans à partir de janvier 2023, en réponse à la pression internationale.
Le gouvernement actuel a également entrepris des poursuites contre des proches de l’ancien président Condé, soulignant son engagement à réformer un État confronté à des divisions profondes et à une corruption endémique. Ce mouvement politique s’inscrit dans une série de changements observés en Afrique de l’Ouest depuis le coup d’État au Mali en août 2020, illustrant des dynamiques complexes de transition politique dans la région.
Le Tchad entre dans une ère nouvelle alors que Succès Masra, ancien opposant, a été officiellement désigné Premier ministre du gouvernement de transition. La déclaration de cette nomination a été faite par le Secrétaire général de la présidence lors d’une allocution diffusée à la télévision nationale, marquant ainsi le début d’une nouvelle phase dans l’histoire politique du pays.
Cette annonce cruciale, survenue le 1er janvier 2024, est un élément clé des efforts visant à établir une transition politique stable et inclusive au Tchad. Succès Masra, récemment actif dans l’opposition, apporte une dynamique nouvelle et potentiellement transformative à la scène politique du pays.
La désignation de Succès Masra en tant que Premier ministre est interprétée par beaucoup comme un signal fort de la volonté politique de réconciliation et de collaboration au sein du gouvernement de transition. Sa nomination pourrait être perçue comme un pas vers l’unité nationale et la stabilité politique tant recherchées au Tchad.
Les réactions à cette nouvelle nomination sont variées au sein de la population tchadienne. Certains citoyens saluent cette décision comme un progrès significatif vers la réconciliation et la consolidation de la stabilité politique. D’autres, cependant, expriment des réserves et préfèrent adopter une attitude attentiste, attendant de voir les actions concrètes que le nouveau gouvernement entreprendra.
La nomination de Succès Masra souligne l’importance de l’inclusion politique dans le processus de transition en cours au Tchad. La diversité des opinions au sein de la population reflète la complexité des enjeux auxquels le pays est confronté, et l’espoir subsiste quant à la capacité du nouveau gouvernement à répondre aux attentes de la nation.
Il reste à voir comment le Premier ministre Succès Masra et le gouvernement de transition aborderont les défis pressants du pays, notamment en matière de sécurité, de développement économique et de consolidation de la démocratie. Les prochains développements politiques au Tchad seront surveillés de près, tant au niveau national qu’international, alors que le pays entre dans cette nouvelle phase cruciale de son histoire politique.
La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a émis un communiqué dans lequel elle exprime son inquiétude quant aux récentes arrestations de personnalités politiques et de membres de la société civile au Burkina Faso. La CEDEAO, préoccupée par cette situation, dénonce ce qu’elle qualifie de répression de la liberté d’expression dans le pays des Hommes intègres.
Dans le communiqué, la CEDEAO déclare avoir appris avec préoccupation les informations sur l’interpellation et la détention de personnalités politiques et de membres de la société civile par les autorités de la transition au Burkina Faso. Ces arrestations ont suscité des inquiétudes au sein de la communauté internationale, mettant en lumière une situation préoccupante qui nécessite une réaction urgente.
La CEDEAO condamne fermement ce qu’elle considère comme une procédure illégale et arbitraire de réquisition destinée à étouffer la liberté d’expression dans le pays. Les arrestations visant des acteurs politiques et des membres de la société civile sont interprétées comme une atteinte aux principes démocratiques et aux droits fondamentaux des citoyens. La Commission appelle ainsi les autorités de la transition à libérer immédiatement toutes les personnes interpellées dans le cadre de ces mesures.
L’appel de la CEDEAO est sans équivoque, exhortant les autorités de la transition au Burkina Faso à libérer rapidement toutes les personnes arrêtées. Ce geste est considéré comme essentiel pour préserver la liberté d’expression et rétablir un climat propice à un dialogue ouvert et constructif dans le pays.
Tout en exprimant sa disposition à soutenir les autorités de transition du Burkina Faso, la CEDEAO appelle à un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel. La Commission réitère sa préoccupation quant à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays et encourage les autorités de transition à prendre des mesures urgentes pour un retour rapide à un ordre constitutionnel stable.
La réaction de la CEDEAO met en lumière l’importance accordée à la préservation des principes démocratiques et des droits fondamentaux au Burkina Faso. Alors que la situation évolue, la communauté internationale attend avec vigilance une réponse positive des autorités de la transition, soulignant l’urgence de restaurer la confiance, la stabilité politique et la liberté d’expression dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La Garde civile espagnole a annoncé samedi dernier l’arrestation d’un couple de ressortissants français qui projetait de « sacrifier » leur fils dans le Sahara marocain. L’incident a eu lieu le 21 décembre dernier au port d’Algésiras, à Cadix, dans le sud de l’Espagne.
Selon les informations fournies par la Garde civile, le couple, qualifié de présentant des « problèmes psychiatriques », s’apprêtait à embarquer sur un ferry à destination de Tanger, au Maroc, avec l’intention de sacrifier leur fils âgé de cinq ans, car ils étaient convaincus qu’il était possédé.
La situation a été détectée grâce à un commerçant qui a alerté les autorités sur les intentions préoccupantes du couple. L’arrestation a été réalisée avant que leur projet ne se concrétise, et le petit garçon a été récupéré en bonne santé. Actuellement, il se trouve dans un centre d’accueil pour mineurs en Espagne en attendant son retour en France.
Les parents, déjà recherchés à l’échelle européenne pour « enlèvement de mineur », ont été placés en détention provisoire en Espagne. Les autorités judiciaires espagnoles travaillent en étroite collaboration avec leurs homologues françaises pour éclaircir les circonstances de cette affaire troublante.
Cet incident souligne l’importance cruciale de la vigilance citoyenne et de la coopération internationale dans la protection des enfants contre toute forme de maltraitance. Les autorités examineront de près les antécédents du couple et l’état de santé mentale des parents dans le cadre de l’enquête en cours. La sécurité et le bien-être de l’enfant restent une priorité, et des mesures appropriées seront prises pour garantir son rétablissement et son suivi attentif.
Les autorités turques ont arrêté près de 200 membres présumés de l’organisation État Islamique (EI) lors d’une opération d’ampleur nationale, avant les célébrations du Nouvel An, a déclaré samedi le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya.
La Turquie poursuit sa lutte contre l’organisation État islamique (EI). Les autorités turques ont arrêté près de 200 personnes soupçonnées d’appartenir à l’EI, lors d’une série d’opérations menées dans tout le pays, avant les célébrations du Nouvel An, a annoncé samedi 30 décembre le ministre de l’Intérieur.
Dans un message sur X, Ali Yerlikaya a déclaré que 189 suspects avaient été arrêtés dans 37 villes du pays, dont 27 à Ankara et 22 à Istanbul.
La Turquie a intensifié ces derniers mois les opérations contre l’EI, qui a revendiqué un certain nombre d’attentats meurtriers en Turquie, dont une le 1er janvier 2017 dans une boîte de nuit d’Istanbul, qui avait tué 39 personnes.
Vendredi, les autorités avaient déjà annoncé l’arrestation de 32 membres présumés de l’EI, dont trois trois membres importants du groupe, soupçonnés de préparer des attentats contre des églises et des synagogues, ainsi que contre l’ambassade d’Irak.
La police avait annoncé la semaine dernière un vaste coup de filet dans 32 villes du pays et l’arrestation de plus de 300 personnes pour des liens présumés avec l’EI.
Les autorités de la région éthiopienne du Tigré ont mis en garde vendredi contre une famine imminente, due à la sécheresse et aux effets persistants de la guerre qui a opposé pendant deux ans le gouvernement fédéral à cette région du nord du pays.
La famine est imminente au Tigré. Les autorités de cette région du nord de l’Éthiopie ont averti vendredi 29 décembre qu’une famine, due à la sécheresse et aux effets persistants de la guerre avec le gouvernement fédéral, qui a duré entre 2020 et 2022, menaçait la quasi-totalité des habitants.
Plus de 91 % de la population du Tigré est « exposée au risque de famine et de mort », a déclaré sur X Getachew Reda, le président de l’administration intérimaire de la région, en appelant à l’aide le gouvernement éthiopien et la communauté internationale.
Le dirigeant du Tigré est allé jusqu’à comparer la situation à la famine des années 1980, qui fit environ un million de morts en Éthiopie. Son administration a déclaré la situation d’urgence dans les zones sous son contrôle, mais dispose de ressources limitées pour gérer la crise, a-t-il expliqué.
« Le gouvernement éthiopien et la communauté internationale ont fait leur part pour faire taire les armes. Ils doivent désormais faire leur part pour faire face à la catastrophe humanitaire imminente », a lancé Getachew Reda.
« Depuis la signature de l’accord de Pretoria, des milliers de Tigréens sont déjà morts par manque de nourriture », a-t-il assuré, en référence à l’accord de paix de novembre 2022 qui a mis fin à la guerre entre les rebelles de la région et les troupes d’Addis Abeba.
L’aide alimentaire a été « rétablie sur une base limitée »
La situation sur le terrain dans le nord de l’Éthiopie ne peut être vérifiée de manière indépendante, car l’accès des médias au Tigré est restreint par le gouvernement fédéral.
Pour Getachew Reda, le risque de famine imminente est dû aux effets de la guerre, qui a provoqué des déplacements massifs et la destruction des établissements de santé, ainsi qu’à une sécheresse suivie de pluies destructrices. À ces deux facteurs s’ajoute cette année la suspension temporaire de l’aide des États-Unis et du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU.
En effet, l’USAID et le PAM ont interrompu en juin toute aide alimentaire à destination de l’Éthiopie au motif de détournements fréquents, et leurs livraisons ne reprennent que lentement.
« Bien que l’aide ait été rétablie sur une base limitée, ce qui parvient aux nécessiteux n’est qu’une fraction de ce qui serait nécessaire pour répondre aux besoins actuels », a déclaré Getachew Reda.
Dans un communiqué publié le 22 décembre, l’agence de l’ONU chargée de la coordination humanitaire avait déjà mis en garde contre le risque d’une détérioration de la situation alimentaire au Tigré jusqu’en mai 2024.
En Centrafrique, le Bloc Républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) a tenu, vendredi 29 décembre, une conférence de presse à Bangui. Pour cette plate-forme constituée de leaders d’opposition, le bilan des activités socio-politques, de l’année qui s’achève, est sombre.
Après avoir pointé la nouvelle Constitution ou encore les arrestations d’opposants, face à la presse, le Bloc Républicain pour la défense de la Constitution a aussi dévoilé les grands axes de sa lutte politique de l’année 2024.
« L’année 2023 a été marquée par la mise à mort de la démocratie dans notre pays. Des démocrates dont le tort est de travailler à la restauration de la démocratie, ont été condamnés, en violation des règles élémentaires des droits de la défense, dénonce Crépin Mboli Goumba, coordonnateur du Bloc Républicain pour la défense de la Constitution, au micro de notre correspondant Rolf Steve Domia-Leu. Le député du 4ème arrondissement de la ville de Bangui, Dominique Yandocka, a été arrêté en sa résidence, au mépris de l’immunité que lui confère son statut de député de la nation et en dehors des heures légales. Nous demandons sa libération immédiate. Certains leaders sont traqués au point de choisir le chemin de l’exil. Le même acharnement peut être constaté à l’encontre de Martin Ziguélé et Anice-Georges Dologuélé, respectivement président du MLPC et de l’URCA, membres du BRDC. Presque huit ans après l’arrivée au pouvoir du président Touadéra, une armée digne de ce nom n’a pas été mise sur pied. Nous sommes militairement sous tutelle du groupe Wagner, de l’armée rwandaise, de la Minusca et, désormais, de Bancroft ».
Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, prendra également la parole, le 31 décembre prochain, pour présenter, à la Nation, le bilan des activités du gouvernement et les perspectives de l’année 2024.
Ce samedi 30 décembre, des responsables de la mission d’observation électorale des Églises catholique (Cenco) et protestante (ECC), ont rencontré le président de la Commission électorale, Denis Kadima.
En RDC, la grande annonce est pour demain dimanche. Le pays saura en effet le nom de son prochain président pour les 5 années à venir. La semaine dernière, les Congolais étaient appelés aux urnes pour élire des élections générales : la présidentielle, mais aussi des législatives, des provinciales et des municipales partielles. Dimanche, ce ne seront que les résultats provisoires globaux pour la magistrature suprême qui seront annoncés par la Céni du centre Bosolo. Ce samedi, des responsables de la mission d’observation électorale de l’Église catholique, Cenco, et de l’Église protestante, ECC, ont rencontré le président de la Commission électorale, Denis Kadima. Ils ont publié un rapport préliminaire il y a deux jours et sont venus discuter de leurs recommandations, a expliqué à la sortie de l’entretien, Denis Kadima, le président de la Commission électorale.
Au moins 30 personnes ont été tuées et 160 blessées, vendredi, dans des frappes russes de missiles et de drones sur plusieurs villes d’Ukraine, dont la capitale Kiev. Il s’agit de l’attaque « la plus massive » depuis le début de la guerre a déclaré le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne. Le président américain Joe Biden a exhorté le Congrès à agir pour valider une nouvelle aide à l’Ukraine après ces bombardements massifs.
Tout le territoire ukrainien a été mis en alerte aérienne. La Russie a lancé, vendredi 29 décembre, une vaste série de frappes sur plusieurs villes à travers l’ensemble de l’Ukraine, ciblant notamment la capitale Kiev.
Au moins 30 personnes ont été tuées et 160 blessées dans les régions de Dnipropetrovsk (centre) et Soumy (Nord-Est), mais aussi à Kiev (centre-Nord), Odessa (Sud), Kharkiv (Nord-Est), Lviv (Ouest), et Zaporijjia (Sud). Un décompte qui devrait s’aggraver au fil des opérations de secours, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
La Russie a tiré sur l’Ukraine « un nombre record de missiles » en une journée, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne. « Il s’agit de l’attaque de missiles la plus massive d’une manière générale », a ajouté Iouri Ignat, précisant que ce décompte excluait les premiers jours de la guerre qui ont vu des frappes « constantes et ininterrompues ».
Les réactions internationales n’ont pas tardé. Ces frappes sont des « agressions épouvantables », a déploré le secrétaire général adjoint de l’ONU Mohamed Khiari. « Le Secrétaire général condamne sans équivoque, dans les termes les plus forts, ces attaques effroyables perpétrées aujourd’hui contre des villes et des villages en Ukraine », a ajouté le diplomate onusien
Le Royaume-Uni a annoncé l’envoi d’environ 200 missiles anti-aériens à l’Ukraine pour renforcer ses défenses, appelant ses alliés à « redoubler d’efforts » pour soutenir militairement Kiev.
Soutien des alliés de l’Ukraine
De son côté, le président américain Joe Biden a exhorté le Congrès à « agir sans plus attendre » pour valider une nouvelle aide. « À moins que le Congrès ne prenne des mesures urgentes au cours de la nouvelle année, nous ne serons pas en mesure de continuer à envoyer les armes et les systèmes de défense aérienne, indispensables à l’Ukraine pour protéger son peuple », a averti le dirigeant.
Le président russe Vladimir Poutine « teste les défenses ukrainiennes et la détermination de l’Occident (…) et l’envoi aujourd’hui d’un ensemble de défense aérienne envoie un message irréfutable selon lequel, face à la barbarie russe, le Royaume-Uni reste absolument déterminé à soutenir l’Ukraine », a déclaré le ministre britannique de la Défense Grant Shapps, dans un communiqué.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, s’est déclaré « choqué » par la nouvelle vague de frappes russes en Ukraine, sommant Moscou de mettre fin « immédiatement » à ces attaques.
« Je suis choqué par la nouvelle série de frappes coordonnées et à grande échelle de missiles et de drones » – a affirmé M. Türk dans un communiqué, dans lequel il appelle la Russie à « mettre fin immédiatement à ces attaques en Ukraine et à respecter les lois internationales régissant les conflits ».
La Pologne, membre de l’Otan, a affirmé qu’un missile russe est entré vendredi matin dans son espace aérien avant de le quitter en direction de l’Ukraine. « Tout indique qu’un missile russe a pénétré dans l’espace aérien polonais. Nous l’avons repéré au moyen d’un radar. Il a quitté cet espace » aussitôt, en direction de l’Ukraine, a déclaré le chef de l’état major de l’armée polonaise, général Wieslaw Kukula.
« Toutes les cibles ont été atteintes » dans les frappes russes ayant visé l’Ukraine cette semaine, a affirmé le ministère russe de la Défense, dans un communiqué, précisant que la Russie a effectué plus de 50 frappes, dont une « frappe d’envergure » en Ukraine entre le 23 et 29 décembre contre des sites d’infrastructures militaires, des dépôts de munition et des lieux de déploiement des soldats ukrainiens et des mercenaires étrangers.
Quelque 110 missiles ont été tirés par la Russie contre l’Ukraine, selon Volodymyr Zelensky.
« Aujourd’hui, la Russie a utilisé presque tous les types d’armes de son arsenal », a déclaré le président ukrainien sur le réseau social X (ex-Twitter). « Au total, environ 110 missiles ont été tirés contre l’Ukraine et la majorité d’entre eux ont été abattus », a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine « ne reculera devant rien »
« Il y a des morts aujourd’hui, tués par des missiles russes lancés sur des installations civiles, des bâtiments civils », a dénoncé Andriy Yermak, le chef de cabinet de Volodymyr Zelensky.
« Nous faisons tout notre possible pour renforcer notre bouclier aérien. Mais le monde doit voir que nous avons besoin de plus d’aide et de moyens pour arrêter cette terreur », a-t-il ajouté sur le réseau social Telegram.
Ces frappes surviennent après que la Russie a confirmé, mardi, qu’un de ses vaisseaux, le grand navire de débarquement Novotcherkassk, avait été endommagé dans une attaque de Kiev en Crimée annexée.
La dernière vague massive de frappes russes sur l’Ukraine montrent que le président russe Vladimir Poutine « ne reculera devant rien », a dénoncé le Premier ministre britannique Rishi Sunak, appelant à soutenir Kiev « aussi longtemps qu’il le faudra ».
« Ces attaques généralisées contre les villes ukrainiennes montrent que (Vladimir) Poutine ne reculera devant rien pour atteindre son objectif d’éradiquer la liberté et la démocratie. Nous ne le laisserons pas gagner », a déclaré Rishi Sunak sur X (ex-Twitter).
La France a elle aussi condamné « avec la plus grande fermeté » la « stratégie de terreur visant à détruire les infrastructures civiles ukrainiennes ».
Paris « continuera à soutenir l’Ukraine et à lui fournir l’aide nécessaire pour lui permettre d’exercer sa légitime défense, en étroite coordination avec ses partenaires », a ajouté le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
L’ambassadrice américaine à Kiev a affirmé que l’Ukraine avait « besoin de fonds dès maintenant » pour faire face aux bombardements russes.
« L’Ukraine a besoin de fonds maintenant pour continuer à se battre pour se libérer d’une telle horreur en 2024 », a indiqué Bridget Brink sur X.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a lui aussi réagi, condamnant l’une des « plus importantes attaques » russes, « frappant des villes et la population » en Ukraine, et accusant Moscou de cibler des civils.
« Il s’agit d’une nouvelle série de frappes lâches et aveugles frappant des écoles, une station de métro et un hôpital, qui ont fait au moins seize morts », a déclaré Josep Borrell sur les réseaux sociaux. « L’UE se tiendra aux côtés de l’Ukraine, aussi longtemps qu’il le faudra », a promis le patron de la diplomatie européenne.
Un hôpital endommagé, une maternité touchée
À Kharkiv, au moins dix frappes ont été menées, en deux vagues.
« Une personne a été tuée à la suite des attaques de l’occupant sur Kharkiv. Huit personnes ont été blessés », a déploré le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a pour sa part annoncé que sept personnes étaient « actuellement hospitalisées dans la capitale ».
Un hôpital du quartier de Kyivskyi a également été endommagé, a indiqué la police locale.
Le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, a précisé que les frappes avaient été menées par des missiles S-300 et X-22, et qu’elles ont perturbé l’approvisionnement électrique des transports.
À Odessa, un immeuble a été endommagé à la suite d’une frappe survenue dans la nuit mais l’incendie qui en a résulté a été rapidement maîtrisé, a indiqué le maire, Gennady Trukhanov.
Une maternité a également été touchée mais les patientes et le personnel avaient pu être évacués à temps, a dit le ministère de la Santé.
L’ouest du pays également visé.
Des « missiles guidés »
À Lviv, une ville plus rarement visée, son homologue Andriy Sadovyi a évoqué « deux frappes » dans une attaque menée au total par « dix Shahed » au niveau de la région.
Le gouverneur de la région de Lviv, Maksym Kozytsky, a fait état d’une attaque de drones dans la nuit, puis des responsables locaux ont signalé des explosions au petit matin après une alerte aux missiles. Une infrastructure « critique » a été touchée, a-t-il dit sans plus de précisions.
Les autorités ont également rapporté des explosions dans la région de Dnipro.
Selon l’armée, des « missiles guidés » ont été tirés par des bombardiers russes Tu95MS
La Guinée connaît une importante pénurie de carburant à la suite de l’explosion, à Conakry, du principal dépôt de carburant du pays, dans la nuit du 17 au 18 décembre. La Côte d’Ivoire propose une solution en assurant une livraison mensuelle d’essence à son voisin. Le ministre guinéen de l’Économie a échangé avec le ministre ivoirien de l’Énergie afin de lancer les discussion sur les termes du contrat, toujours en cours de négociations.
« La Côte d’Ivoire s’engage à livrer 50 millions de litres d’essence à la Guinée » : l’annonce a été faite mercredi 27 décembre sur la RTI, la télévision nationale. Les convois de carburant, formés par des camions venus de Guinée, partiraient du dépôt de Yamoussoukro pour atteindre le dépôt guinéen de N’Zérékoré en Guinée, ville proche de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Des convois qui seront sécurisés, précise le ministère de l’Énergie de Côte d’Ivoire. Les stocks ivoiriens, renforcés avant la Coupe d’Afrique des nations, permettraient de pouvoir assurer ces livraisons sans mettre en danger la sécurité énergétique du pays.
Combien de temps vont durer ces livraisons ? Et quels sont les termes précis du contrat ? Le gouvernement ivoirien explique que les discussions sont toujours en cours pour s’accorder sur le prix de vente de l’essence et des opérations de transfert. En tout cas, ces livraisons couvriraient un peu plus de 70% des besoins en carburant de la Guinée, qui se trouve autour de 70 millions de litres par mois.
Un accord important donc pour l’économie guinéenne plombée par la pénurie, et une opportunité pour la Côte d’Ivoire, la Guinée n’étant un client habituel en ce qui concerne les produits pétroliers.
Après l’explosion du principal dépôt de carburant du pays, qui a fait 24 morts et plus de 450 blessés, les Guinéens ont été privés d’essence pendant plusieurs jours, entraînant la paralysie de l’économie et créant des tensions dans de nombreuses villes du pays. Le carburant est actuellement rationné en Guinée : 25 litres maximum par voiture et 5 pour les motos, tandis que le remplissage des bidons reste interdit.
DÉCRYPTAGE. Les tensions entre l’Algérie et le Mali interviennent alors que la situation dans le nord du Mali se dégrade.
C’est un épisode de tension inédite qui se déroule actuellement entre Alger et Bamako. Mercredi 20 décembre, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Bamako pour « élever une vive protestation du gouvernement de la République du Mali, suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali », précise le communiqué de la diplomatie malienne.
« Ingérence »
La même source ne s’arrête pas là : « À cette occasion, le ministre a souligné que les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie, et sans la moindre information ou implication des Autorités maliennes, d’une part avec des personnes connues pour leur hostilité au gouvernement malien, et d’autre part avec certains mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ayant choisi le camp des terroristes, sont de nature à entacher les bonnes relations entre les deux pays ». Bamako dénonce dans ce communiqué « une ingérence dans les affaires intérieures du Mali » et a « invité la partie algérienne à privilégier la voie de la concertation avec les autorités maliennes, seules légitimes pour entretenir des échanges d’État à État avec les partenaires du Mali ».
L’imam « opposant » à Alger
Cette sortie intervient à peine 24 heures après une audience accordée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune à l’imam de la confrérie Kountia, Mahmoud Dicko. Ce puissant leader politico-religieux était à la tête du mouvement de contestation qui a précédé le renversement du président civil Ibrahim Boubacar Keïta par les militaires en 2020. Depuis, il a multiplié les signes de désaccords avec le nouveau pouvoir de Bamako et leurs plans de transition politique. Le site d’information Mali Web, commente : « [Alger] n’a à aucun moment abordé les raisons qui l’ont poussée à accueillir l’imam Mahmoud Dicko, opposant à l’actuel pouvoir au Mali, et qui n’a rien à voir avec les mouvements touaregs, puisqu’il appartient à l’ethnie peule. Vu que ce dernier a été reçu publiquement par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, flanqué du chef des renseignements extérieurs algériens, le général Djebbar M’henna, les autorités maliennes ont toutes les raisons de croire qu’Alger est en train de leur préparer un nouveau mauvais coup. »
La réplique de Dicko
De son côté, l’imam Mahmoud Dicko a indiqué, dans une vidéo, que sa visite à Alger était un « un geste honorifique du président algérien, qui a fait ériger une mosquée imposante. Dans cette perspective, le président souhaite impliquer Mahmoud Dicko dans la gestion de ce lieu de culte, destiné non seulement à l’adoration de Dieu, mais également à l’organisation de grandes rencontres sur des questions d’intérêt sous-régional ». L’imam a également précisé qu’il a été « sollicité de la même manière que les autorités de la transition par le président algérien. Il a participé à des discussions sur le climat tendu entre les autorités de la transition et les groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. L’objectif de ces discussions est de favoriser une résolution pacifique », rapporte un média malien.
Ambassadeurs rappelés
À la suite du communiqué des Affaires étrangères maliennes, leurs homologues algériens ont réagi en convoquant, à leur tour, l’ambassadeur malien à Alger, jeudi 21 décembre. « Il a été rappelé au diplomate malien le communiqué du MAE en date du 13 décembre 2023, lorsque l’Algérie avait exhorté l’ensemble des parties maliennes à réaffirmer leur engagement à exécuter l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger », lit-on dans le communiqué des Affaires étrangères algériennes. « L’ambassadeur malien à Alger a été tenu informé que les dernières réunions tenues avec les chefs des mouvements signataires de l’accord de paix étaient pleinement conformes au texte et à l’esprit de ce communiqué. Dans ce contexte, [le chef de la diplomatie algérienne] M. Attaf a émis le vœu de voir le gouvernement malien, lequel a réaffirmé son attachement à la mise en œuvre de cet accord, adhérer aux efforts que l’Algérie déploie à présent de telle sorte à insuffler une nouvelle dynamique au processus », poursuit le communiqué algérien.
Vendredi, les deux ambassadeurs ont été rappelés ce vendredi dans leurs pays, « pour consultations », manière diplomatique pour signifier que la colère ne s’apaise pas des deux côtés.
Tensions au Nord-Mali
Ce désynchronisme entre Alger et Bamako intervient alors que la situation au nord du Mali se dégrade, avec la reprise des affrontements entre groupes armés et l’armée malienne, dans le contexte du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Dans ce climat tendu, Alger tente, laborieusement, de sauver ce qu’il peut être sauvé de l’accord d’Alger. Un processus de paix soumis aux soubresauts de la politique interne malienne. Selon d’autres observateurs, le récent rapprochement entre Bamako et Rabat aurait irrité Alger. Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop a effectué, cette semaine, une visite au Maroc, participant notamment à la Réunion ministérielle de coordination sur « l’Initiative internationale du roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique ».
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE. Les étudiants étrangers sont environ 400 000 en France, soit 13 % des effectifs de l’enseignement supérieur. La moitié d’entre eux sont originaires du continent africain.
Selon les données de Campus France, 392 630 étudiants étrangers étaient inscrits dans l’enseignement supérieur français lors de l’année scolaire 2021-2022, un nombre en hausse de 21 % en cinq ans et qui représente 13 % de la totalité des effectifs étudiants.
Les universités en accueillent 256 220, soit 65 %, les écoles de commerce 54 556 (14 %) et les écoles d’ingénieurs 28 329 (7 %). L’Île-de-France regroupe plus du tiers des étudiants étrangers (35 %), devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (12 %), l’Occitanie (9 %), le Grand Est (8 %) et les Hauts-de-France (7 %).
Le budget mensuel moyen des étudiants internationaux présents en France s’établit à 867 euros, dont 413 euros consacrés au loyer et 181 euros aux frais de la vie quotidienne (vêtements, alimentation). Ils s’acquittent par ailleurs en moyenne de 2 822 euros de frais de scolarité et près de la moitié (48 %) d’entre eux effectuent au moins un travail durant leur séjour d’études.
Un étudiant étranger sur deux (51 %) inscrit à l’université l’est au niveau licence (51 %), 41 % au niveau master et 8 % au niveau doctorat. Les sciences exactes sont les disciplines les plus choisies par les étudiants étrangers (32 %), devant les lettres, langues et sciences humaines et sociales (30 %). Viennent ensuite l’économie (18 %), le droit et la science politique (11 %) et la santé (8 %).
L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (ANMO) constituent la première zone d’origine des étudiants étrangers présents en France (29 %), devant l’Europe (25 %), l’Afrique subsaharienne (23 %), l’Asie-Océanie (13 %) et les Amériques (8 %). Dans le détail, le Maroc est le premier pays d’origine (46 371 étudiants), devant l’Algérie (31 032), la Chine (27 479) et l’Italie (19 185).
Dans les écoles de commerce, les étudiants chinois représentent 19 % des effectifs d’étudiants étrangers, devant les étudiants marocains (14 %) et indiens (7 %). Dans les écoles d’ingénieurs, les étudiants marocains représentent 21 % des effectifs d’étudiants étrangers, suivis par les étudiants chinois (10 %), tunisiens et camerounais (5 %).
En République démocratique du Congo (RDC), l’opposition a appelé mercredi 27 décembre à la manifestation. Le gouvernement a interdit le rassemblement, alors que l’opposant Martin Fayulu avait appelé, avec quatre autres candidats, à une marche pour demander l’annulation des élections générales qui se sont tenues la semaine dernière. Après des tensions le matin, la situation s’est calmé au cours de la journée.
La situation s’est brusquement tendue mercredi matin, alors qu’une centaine de militants attendaient devant le QG du parti Ecide (L’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) de commencer leur manifestation. « On devait se mettre en route à midi », confirme Martin Fayulu. Et peu avant 11 heures, des échauffourées ont débuté entre des militants, jeunes souvent très jeunes, et des policiers. Jets de pierre contre grenades assourdissantes et lacrymogènes. Le siège du parti s’est retrouvé encerclé par les forces de l’ordre et il y a eu quelques arrestations.
Devant le siège du parti de Martin Fayulu, une centaine de jeunes attendaient le début de la manifestation. Avec un mot d’ordre pour cette journée. « Il y a eu un braquage électoral, nous ne pouvons pas tolérer ce genre de comportements, ces irrégularités qui continuent dans notre jeune démocratie », en dit un manifestant. « Moi en tant que jeune et un enseignant non payé, je veux tout faire pour chasser tous ces délinquants, qui sont en train de détruire le pays », enchaîne un autre.
Pendant une petite heure, les militants et les policiers se sont fait face. Des jets de pierre ont fusé au-dessus de l’entrée du bâtiment avant qu’un responsable d’Ecide ne sorte, avec un voile blanc. Il est parti discuter avec les policiers. Puis la situation s’est brusquement calmée, les jeunes sont ressortis du siège du parti, les policiers ont reculé, les blessés ont été évacués.
Des échauffourées avant même le début de la manifestation
Mais avant même le début de la marche, des échauffourées ont commencé avec les forces de l’ordre. Depuis, une partie du dispositif sécuritaire a été levé. Le responsable de la police de Kinshasa a tenu à rappeler que la manifestation était interdite et il met en cause les organisateurs. Selon lui, il y avait des mineurs parmi les manifestants devant le QG, notamment.
Pour le chef de la police de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba, des éléments perturbateurs étaient présents ce matin : « Il s’est agit d’une manifestation non autorisée pour des raisons sécuritaires évidentes. Et vous avez vu comment, lorsque les organisateurs se sont entêtés, il y a eu effectivement des éléments perturbateurs de leur marche, qui ont commencé par des jets de pierre et qui les ont insécurisés. C’est alors que la police est venue pour réinstaurer le calme. »
Martin Fayulu, le seul parmi les candidats qui avaient appelé à se rassembler à être présent sur les lieux, a pour sa part dénoncé une utilisation de la violence pour empêcher toute manifestation. Martin Fayulu et ses alliés n’ont donc pas marché jusqu’à la Commission électorale comme c’était prévu. L’opposant dénonce l’usage de la force pour empêcher une manifestation et promet de nouveaux rassemblements à venir.
La guerre menée contre le Hamas durera encore « de nombreux mois », a confirmé mardi 26 décembre le chef d’état-major d’Israël. Plus de 300 000 soldats réservistes sont mobilisés. Et si ces soldats ont reçu des compensations financières en quittant leur travail pour aller combattre, ce n’est pas le cas de leurs épouses, qui se retrouvent seules à la maison avec leurs enfants. Deux d’entre elles, Franco-Israéliennes, ont accepté de témoigner.
Pendant que son mari Yohanan est à la guerre, Levanna Botbol, elle, doit tout gérer à la maison, à commencer par les enfants : « Nous avons cinq enfants entre 3 et 12 ans. Bien sûr, cela chamboule tout, parce qu’en général, mon mari est là le matin. C’est lui qui s’occupe d’eux, de les réveiller, de les habiller. Et donc là, je dois faire les deux jobs. »
Sans oublier son métier d’ingénieure informatique. Alors, Levanna est passé en télétravail. Mais d’autres femmes ont dû choisir entre travail et famille. C’est le cas d’Anëlle, mère de trois enfants : « Moi, je suis orthophoniste et je ne suis pas retournée travailler depuis le 7 octobre, parce que je ne peux pas tout gérer. Comme je suis à mon compte, cela veut dire qu’on n’a plus de salaire. Ça fait 6 000 shekels par mois, 1 000 euros par mois environ. C’est compliqué. »
Elles sont de plus en plus nombreuses à craquer. Elles sont 4 000 femmes de soldats réservistes à avoir rejoint l’association lancée par la juriste Sapir Bloser, elle-même compagne d’un militaire. Elles interpellent ensemble leur gouvernement : « Nous demandons trois choses. La première, c’est une compensation financière. La deuxième, la protection de l’emploi, car malheureusement, on a certaines femmes qui ont été mises en congé sans solde ou licenciées. Et la troisième, c’est de l’aide psychologique. »
Face à la colère qui monte, le porte-parole de l’armée israélienne a reconnu, en début de semaine, le fardeau supporté par ces familles et assure que le gouvernement va travailler sur un système de compensation pour les soutenir.
En Libye, la Bourse de Tripoli a rouvert ses portes lundi 25 décembre, après une fermeture de neuf ans. Les autorités espèrent que ce sera un premier pas vers la normalisation et la stabilisation de l’économie libyenne, après des années de conflit.
La cloche de la Bourse de Tripoli a retenti, lundi 25 décembre, pour la première fois depuis neuf ans, en présence du Premier ministre du gouvernement d’unité nationale libyen, Abdulhamid al-Dbeibah et d’un parterre d’officiels. Huit des dix compagnies libyennes cotées en bourse étaient enregistrées à l’ouverture du marché, et les autorités espèrent que d’autres seront introduites prochainement.
En relançant les activités boursières, les autorités libyennes veulent redynamiser l’économie locale pour booster le PIB et réduire le déficit budgétaire. Il s’agit d’un pas supplémentaire pour restaurer la confiance dans les institutions financières et attirer les investisseurs, tout en offrant aux Libyens la possibilité de placer leur argent de manière « plus sûre que dans une banque » selon les autorités.
Celles-ci comptent sur la reprise des échanges pour favoriser l’entrepreneuriat et la culture du commerce en général dans le pays. La bourse libyenne avait fermé ses portes en 2014, au début de la guerre civile à Tripoli comme à Benghazi. Dans la deuxième ville du pays, la Bourse rouvrira en janvier, après la fin des travaux de rénovation.
Cinq jours après les élections générales en RDC, l’armée vient d’instaurer un important dispositif militaire à Lubumbashi, fief de Moïse Katumbi, le challenger important du président sortant Félix Tshisekedi. Ce qui inquiète plus d’un habitant dans la ville du cuivre. Les autorités administratives, quant à elles, assurent que l’armée est déployée pour assurer la sécurité en cette fin d’année.
Avec notre correspondante à Lubumbashi,Denise Maheho
Depuis ce dimanche, des dizaines de militaires de la Garde républicaine sont visibles dans plusieurs endroits stratégiques de Lubumbashi. C’est notamment au cœur de la ville, à la place de la poste, à la RTNC et à l’entrée Nord de la ville ….Lourdement armés, ces soldats sillonnent certaines avenues. Ce qui inquiète Gislain Kalwa, président de la société civile locale :
« La présence renforcée des militaires crée la panique et soulève des questions. Qu’est-ce qui se passe ?Pourquoi déployer autant des militaires ? La peur gagne du terrain et cela crée de la panique».
Pour sa part, le maire de la Ville, Martin Kazembe, se veut rassurant. La population de Lubumbashi n’a rien à craindre :
« Ce sont nos militaires. Ils sont là pour assurer la sécurité. Ils remplissent leur mission régalienne pendant ces fêtes de fin d’années. La population de Lubumbashi doit vaquer paisiblement à ses activités.».
D’autres sources estiment que ce dispositif militaire est renforcé afin de barrer la route à toute réaction violente de la part des militants de Moïse Katumbi à la suite de la publication des résultats partiels de l’élection présidentielle.
Alors que l’armée a, dans son communiqué de ce dimanche, accusé la chaîne de télévision Nyota, proche de Katumbi, de diffuser des informations tendant à démoraliser et déstabiliser les militaires, ce média a formellement rejeté ces accusations.
Le bilan humain des violences du week-end dans l’État du Plateau au Nigeria a continué à s’alourdir. Lundi soir 25 décembre, les autorités locales de cet État du centre du pays évoquaient au moins 160 morts, victimes d’attaques perpétrées dans trois circonscriptions : Mangu, Bokkos et Barkin-Ladi.
Les premières violences ont été signalées samedi soir, elles se sont poursuivies dimanche et encore ce lundi. Des attaques perpétrées par des hommes armés contre des communautés rurales, selon Amnesty International Nigeria. L’organisation dénonce l’incapacité des autorités fédérales à protéger la population.
Au niveau local, d’après le président du conseil gouvernemental de Bokkos, les assaillants sont des membres de bandes criminelles, appelés au Nigeria « bandits ». Ils ont attaqué plus de vingt villages entre samedi soir et lundi matin dans sa circonscription, selon Monday Kassah.
Des attaques « coordonnées », dit-il, qui ont fait au moins 160 morts, mais aussi plus de trois cents blessés transférés vers les hôpitaux à Bokkos, de Barkin-Ladi et de la capitale de l’État du Plateau, Jos, qui se trouve au nord des circonscriptions meurtries.
Dans celle de Barkin-Ladi, un élu de l’Assemblée locale, évoquait au moins quatre villages attaqués.
Amnesty demande au président Bola Ahmed Tinubu une enquête impartiale et efficace pour comprendre ce qui a motivé ces attaques dans un État du Plateau déjà endeuillé à plusieurs reprises par le passé par des violences meurtrières entre communautés chrétiennes et musulmanes ou entre éleveurs et agriculteurs.
L’armée israélienne poursuit, ce mardi 26 décembre, ses combats à Gaza, après avoir annoncé lundi l’intensification de son offensive visant à détruire le Hamas. Le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahu, affirme que la paix ne sera obtenue que si l’enclave est « démilitarisée » et « déradicalisée ».
Ce qu’il faut retenir :
■ De nouveaux bombardements ont été menés par l’armée israélienne. Le camp de réfugiés de Nur Shams, mais aussi une maison et le secteur avoisinant l’hôpital Nasser dans la ville de Khan Younès en ont été les cibles.
■ La quasi-totalité de la population de Gaza est en situation d’insécurité alimentaire aiguë. D’ici quelques semaines, près d’un demi-million de personnes pourraient être dans une situation équivalente à la famine.
■ Après une visite à Gaza, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a annoncé une intensification des combats et a estimé que la paix ne sera obtenue que si Gaza est « démilitarisée » et « déradicalisée »
■ Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé, mardi 26 décembre, que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 20 915 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre, et plus de 54 918 blessés. 1140 personnes ont été tuées lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre, selon les données fournies par le gouvernement israélien. L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir tué plus de 2000 combattants palestiniens depuis la fin de la trêve début décembre.
14h28 : Une explosion filmée par l’armée israélienne à Tulkram, en Cisjordanie
L’agence Reuters a publié mardi 26 décembre les photos d’une explosion dans la ville de Tulkram, en Cisjordanie.
14h12 : L’ensemble des télécommunications de nouveau coupées à Gaza
La compagnie palestinienne des télécommunications, Paltel, a annoncé mardi 26 décembre une nouvelle coupure des télécommunications dans la bande de Gaza, la quatrième depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.
« Nous regrettons d’annoncer une interruption totale des services de télécommunications fixes et d’internet […] dans la bande de Gaza en raison de la poursuite de l’agression », a indiqué la compagnie dans un communiqué, ajoutant que ses équipes techniques « travaillent pour rétablir les services malgré la dangerosité des conditions sur le terrain ».
14h09 : Explosions et missiles au large du Yémen
Des explosions ont été entendues et des missiles ont été aperçus mardi 26 décembre à proximité d’un navire transitant par la mer Rouge, a indiqué l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO.
« Des explosions ont été entendues et des missiles vus » à proximité de Hodeida, port de l’ouest du Yémen sous contrôle des rebelles yéménites Houthis, a-t-elle ajouté en précisant que le navire et son équipage étaient en sécurité. Plus tôt mardi, deux autres explosions ont retenti à proximité d’un autre navire, également au large de Hodeida, a dit l’agence maritime britannique, sans faire état de dégâts ou de victime. Ces attaques n’ont pas été revendiquées.
Ces dernières semaines, les Houthis ont multiplié les attaques près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique et par lequel transite 12% du commerce mondial, d’après l’International Chamber of Shipping (ICS). Les rebelles yéménites soutenus par l’Iran, ont prévenu qu’ils viseraient, en solidarité avec Gaza, des navires naviguant en mer Rouge au large des côtes du Yémen ayant des liens avec Israël.
Selon le Pentagone, les Houthis, qui contrôlent des pans entiers du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa, ont lancé des dizaines d’attaques de drones et de missiles, ciblant 10 navires marchands impliquant plus de 35 pays. Ces attaques, menaçant de perturber les flux du commerce mondial, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une force multinationale de protection maritime en mer Rouge.
13h48 : L’ONU « profondément inquiète » des frappes israéliennes à Gaza
« Nous sommes profondément inquiets des bombardements continus sur le centre de Gaza par les forces israéliennes. […] Toutes les attaques doivent strictement respecter les principes du droit humanitaire international, notamment la distinction (entre civils et militaires, NDLR), la proportionnalité et la précaution », a déclaré mardi le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, Seif Magango, dans un communiqué.
13h42 : Israël salue la décision du Japon de geler les avoirs du Hamas
Dans un message publié sur Twitter en japonais, le ministre des Affaires étrangères israélien, Eli Cohen, a salué la décision du Japon de geler les avoirs de trois dirigeants du Hamas, Yahya Sinwar, Muhammad Deif et Marwan Isa. « Israël apprécie le ferme engagement du Japon dans la lutte contre le terrorisme », a écrit Eli Cohen.
Le Japon, qui avait immédiatement condamné les attaques menées par le Hamas le 7 octobre, s’était toutefois abstenu de qualifier l’organisation de « terroriste » comme la plupart des autres pays occidentaux.
13h34 : Une visite du président iranien en Turquie prévue début janvier
Le président iranien Ebrahim Raïssi se rendra à Ankara le 4 janvier pour rendre visite à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, une rencontre qui devrait être axée autour de la situation dans la bande de Gaza et en Syrie, et sur le renforcement des liens bilatéraux entre les deux pays, selon un officiel turc.
La visite du président Raïssi, prévue en novembre, avait été repoussée en raison de difficultés d’agenda, toujours selon une source officielle turque. La Turquie, qui soutient la solution à deux États au sujet du conflit israelo-palestinien, est très critique au sujet des opérations menées par Israël à Gaza. Le pays a toutefois maintenu ses échanges commerciaux avec Israël, s’attirant des critiques de la part de l’Iran.
13h15 : Un « objet volant » abattu au large du Sinaï égyptien
Un « objet volant » a été abattu au large du Sinaï égyptien frontalier d’Israël, ont rapporté mardi 26 décembre le média égyptien proche des renseignements Al-Qahera News et des témoins. La scène se serait déroulée « à deux kilomètres au large de la côté de Dahab », ville balnéaire située dans le Sinaï à 150 kilomètres au sud de la frontière avec Israël, a indiqué la chaîne de télévision Al-Qahera News. « On a entendu le bruit sourd d’une explosion provenant de la mer et on a ensuite vu un objet étrange tomber dans la mer », ont rapporté des témoins à l’AFP.
L’Egypte, médiateur historique entre Palestiniens et Israéliens et qui tient l’unique ouverture sur le monde de Gaza qui ne soit pas aux mains d’Israël, se retrouve en première ligne depuis l’attaque sanglante du Hamas en territoire israélien le 7 octobre et la riposte israélienne qui a suivi. Mi-décembre, un drone « d’origine inconnue » avait été abattu par les forces aériennes égyptiennes au large de Dahab, d’après une source sécuritaire.
13h02 : L’armée israélienne accuse le Hezbollah d’une frappe de missile dans le nord du pays
L’armée israélienne a publié sur X un message accusant le Hezbollah d’avoir tiré un missile sur une église du village d’Iqrit, au nord d’Israël près de la frontière libanaise. L’attaque aurait touché un civil, toujours selon l’armée.
12h54 : Des habitants de la bande de Gaza évacuent la zone de Bureij après l’ordre de l’armée israëlienne
12h45 : L’attaque contre un chef iranien en Syrie a fait trois autres morts, selon une ONG
Une frappe israélienne qui a visé lundi en Syrie un important commandant des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, a fait trois autres morts, des combattants pro-iraniens, a indiqué une ONG mardi.
« Trois autres combattants pro-iraniens, un Syrien et deux étrangers, ont également été tués dans cette frappe », a indiqué L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, précise l’AFP.
12h39 : Un nouveau bilan de 20 915 morts depuis le début de la guerre, selon le Hamas
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé mardi que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 20 915 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Ce bilan comprend 241 personnes tuées lors des 24 dernières heures, a précisé le ministère, qui a également fait état de plus de 54 918 blessés depuis le 7 octobre.
12h35 : « Nous sommes dans une guerre multi-fronts », déclare le ministre israélien de la Défense
Yoav Gallant, ministre de la Défense, a déclaré qu’Israël était engagé dans « une guerre multi-fronts, et sous les assauts de sept théâtres d’opérations : Gaza, le Liban, la Syrie, la Judée-Samarie (Cisjordanie), l’Irak, le Yémen et l’Iran ».
« Nous avons déjà répliqué et mené des actions dans six de ces sept théâtres », a ajouté le ministre.
11h49 : Plus d’une cinquantaine d’arrestations par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, dont la députée palestinienne Khalida Jarrar
Au moins 55 personnes ont été arrêtées ce mardi matin par l’armée israélienne, parmi eux de hauts responsables mais aussi la députée palestinienne Khalida Jarrar, l’une des figures du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), arrêtée chez elle.
Députée au Parlement palestinien suspendu depuis 2007, Khalida Jarrar avait été libérée en septembre 2021 après avoir purgé une peine de deux ans dans une prison israélienne. Elle avait été arrêtée en octobre 2019 dans la foulée de la mort d’une Israélienne de 17 ans, tuée dans une attaque en Cisjordanie occupée imputée par l’armée israélienne au FPLP, mouvement d’obédience marxiste considéré comme « terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.
Ramallah, Cisjordanie – L’armée israélienne a appréhendé mardi la députée palestinienne Khalida Jarrar, une éminente figure du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), à son domicile à Ramallah. Agée de 60 ans, Jarrar avait été libérée en septembre 2021 après avoir purgé une peine de deux ans dans une prison israélienne.
Son arrestation en octobre 2019 était liée à une attaque en Cisjordanie occupée, attribuée au FPLP, au cours de laquelle une jeune Israélienne de 17 ans avait perdu la vie. Le FPLP, qualifié de « terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, a réagi en dénonçant une « vaste campagne d’arrestations » visant ses dirigeants et membres en Cisjordanie.
L’armée israélienne a confirmé l’arrestation de Khalida Jarrar, la qualifiant de « cheffe du FPLP » en Cisjordanie et la recherchant pour des accusations de « terrorisme ». Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une intensification des actions de l’armée israélienne en Cisjordanie depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre. Depuis cette date, environ 4 700 Palestiniens ont été arrêtés, selon le Club des Prisonniers.
Cette nouvelle arrestation ravive les tensions dans la région déjà marquée par les récents événements. Les autorités israéliennes attribuent la guerre dans la bande de Gaza à une attaque du Hamas, tandis que le bilan des pertes côté palestinien, fourni par le ministère de la Santé du Hamas, recense plus de 20 600 morts, principalement des civils, en grande partie des femmes, adolescents et enfants. La situation demeure tendue, et les arrestations de personnalités politiques palestiniennes continuent de susciter des inquiétudes quant à l’évolution de la stabilité régionale.
Samedi dernier, le président américain Joe Biden a intensifié les appels à la protection des civils dans la bande de Gaza en contactant le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Cette initiative survient à un moment où Israël intensifie ses bombardements et son offensive terrestre, augmentant ainsi les inquiétudes concernant la sécurité des résidents de la région.
Dans un communiqué publié par la Maison Blanche, il a été annoncé que le président Biden a souligné l’impératif de sauvegarder la population civile, y compris ceux qui participent aux opérations humanitaires. Il a également insisté sur l’importance de permettre aux civils de quitter en toute sécurité les zones encore touchées par les combats.
La déclaration de Joe Biden intervient alors que la situation à Gaza devient de plus en plus préoccupante en raison de l’escalade des hostilités. Les inquiétudes internationales quant aux conséquences humanitaires de ces affrontements ont conduit le président américain à exercer une pression diplomatique sur Israël pour atténuer les risques pour les civils.
Les appels de Biden reflètent la nécessité de prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité des populations civiles, y compris ceux qui travaillent dans des opérations humanitaires cruciales. L’accent mis sur le départ sécurisé des civils des zones de conflit souligne l’importance de minimiser les pertes civiles et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire dans une région déjà confrontée à des défis considérables.
Cette interaction entre Joe Biden et Benyamin Netanyahu marque un effort continu de la part des États-Unis pour jouer un rôle actif dans la résolution de la crise en cours à Gaza. L’issue de ces échanges diplomatiques reste incertaine, mais l’appel de Biden met en lumière l’urgence d’une action concertée pour prévenir une détérioration supplémentaire de la situation humanitaire dans la région.
Cinq mois après le coup d’État qui a secoué le Niger, marquant un tournant politique majeur, les derniers soldats français ont achevé leur retrait du pays. Cette étape importante souligne l’évolution de la dynamique politique et militaire dans la région, ouvrant la voie à une nouvelle phase de la gouvernance nigérienne.
Le retrait des forces françaises était largement attendu depuis les événements du coup d’État survenu il y a cinq mois. La présence militaire française, qui avait historiquement soutenu le Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité régionale, avait été remise en question après les changements politiques survenus.
Le coup d’État a marqué un changement significatif dans la direction politique du Niger, avec l’établissement d’un nouveau gouvernement. L’évolution de la dynamique politique a également eu des répercussions sur les relations internationales du pays, notamment avec la France, qui a décidé de retirer ses troupes en conséquence.
Les autorités françaises et nigériennes ont émis des déclarations officielles pour marquer la fin du retrait des troupes françaises du Niger. Le gouvernement français a exprimé sa confiance dans la capacité du Niger à assurer sa propre sécurité et a souligné son engagement continu à soutenir la lutte contre le terrorisme dans la région.
De son côté, le gouvernement nigérien a affirmé son engagement à maintenir la sécurité et la stabilité dans le pays, soulignant la nécessité d’une coopération régionale et internationale renforcée pour relever les défis sécuritaires persistants.
Les réactions à ce retrait varient, certains soulignant l’importance de la souveraineté nationale et d’autres exprimant des préoccupations quant à l’impact sur la sécurité. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer l’efficacité des mesures de sécurité mises en place par le Niger et pour observer l’évolution des relations internationales dans la région.
En conclusion, le retrait des derniers soldats français marque une étape significative dans l’évolution politique et sécuritaire du Niger. La nation africaine se tourne désormais vers l’avenir, confrontée aux défis et aux opportunités liés à cette nouvelle phase de son histoire.
Rebondissent au sein de l’Opep+ qui regroupe les pays exportateurs de pétrole. L’Angola, poids lourd du pétrole sur le continent africain, a décidé de se retirer de l’organisation. La raison : des désaccords sur la baisse des quotas souhaitée par les principaux producteurs mondiaux.
La décision de l’Angola a été annoncée ce jeudi 21 décembre par le ministre des Ressources naturelles, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Pedro de Azevedo à la suite d’un Conseil des ministres. Le président João Lourenço a signé dans la foulée un décret présidentiel.
Une sortie de l’Opep qui couvait depuis quelque temps. L’Angola avait déjà quitté la table des négociations à plusieurs reprises. Se concentrer sur ses objectifs de production et de raffinage, voilà la principale raison invoquée par Diamantino de Azevedo
« Ce n’est pas une décision irréfléchie, intempestive », a précisé le ministre. « Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’influence sur les quotas, mais si nous devions rester dans l’Opep, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production », a-t-il déclaré à la télévision publique TPA.
« L’un des mécanismes de l’Opep est l’attribution de quotas de production pour ses pays membres. Et il est certain qu’en poursuivant au sein de ce mécanisme, tôt ou tard, l’Angola aurait été obligé de réduire sa production, ce qui va à l’encontre de nos objectifs de stabilisation de celle-ci », a expliqué le ministre.
Car la stratégie des pays de l’Opep, c’est de refermer un peu plus le robinet d’or noir pour faire monter les prix.
Pour Philippe Sébille-Lopez, spécialiste des questions de géopolitique énergétique, cette décision sera plus lourde de conséquences pour Luanda, dont la production est en déclin que pour l’Opep : « Pour l’Opep, peu de conséquences, c’est même un avantage d’intégrer le Brésil. Et le départ de l’Angola, ce n’est pas significatif pour eux. Par contre, pour l’Angola, c’est récupérer en théorie une certaine liberté, mais ce n’est pas ça qui va faire que la production angolaise va s’améliorer. »
Le Nigeria, également frondeur sur les quotas de production, ne devrait pas suivre l’Angola. Lagos a trop besoin de l’Opep pour asseoir sa stature de premier producteur d’Afrique, un pays meneur également important pour l’organisation pétrolière.
Fin novembre, l’Angola et le Nigeria, les deux poids lourds pétroliers du continent africain, s’étaient montrés mécontents de leurs quotas. L’Opep avait établi un quota de 1,11 million de barils/jour pour l’Angola. Luanda avait clairement indiqué vouloir maintenir sa production à 1,18 million de barils/jour.
Fondée en 1960, l’Opep, qui réunit 13 membres sous la houlette de l’Arabie saoudite, a noué en 2016 une alliance avec dix autres pays, dont la Russie, sous la forme d’un accord appelé Opep+, dans l’optique de limiter l’offre et soutenir les cours face aux défis posés par la concurrence américaine.
Ce départ de l’Angola pourrait entrer dans la stratégie du président João Lourenço « qui consiste à favoriser des liens étroits avec les États-Unis », souligne Marisa Lourenço, analyste en risques politiques et économiques spécialisée sur la région, citée par l’AFP.
Chouala Bayaya Haidara, éminent prédicateur au Mali, a été placé sous mandat de dépôt mercredi dernier après avoir comparu devant le procureur en charge de la lutte contre la cybercriminalité. Il est accusé d' »atteinte au crédit de l’État et de propos tendant à troubler l’ordre public ». Cette décision fait suite à son arrestation par la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) le 19 décembre 2023.
Le prédicateur, membre du Haut Conseil Islamique du Mali, affirme avoir été arrêté en raison de ses critiques sur la gestion de l’électricité à Bamako. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux avant son arrestation, il déclarait qu’il pensait que le pays pourrait fournir de l’électricité tout en étant en guerre. Il est prévu que son procès ait lieu le 12 mars 2024, et d’ici là, il restera en détention préventive à la maison centrale d’arrêt de Bamako.
Chouala Bayaya Haidara a exprimé sa détermination à ne pas se taire sur ce qu’il perçoit comme des dangers pour la société, même au prix de sa liberté. Il a dénoncé la répression croissante contre les voix critiques du régime au Mali, soulignant que d’autres figures publiques telles que l’influenceuse « Rose vie chère » et le polémiste Ras Bath avaient également été privées de leur liberté.
Les arrestations de personnalités critiques du gouvernement suscitent des préoccupations croissantes quant à la liberté d’expression au Mali, avec le prédicateur appelant les dirigeants actuels à réfléchir avant qu’il ne soit trop tard. La situation sera surveillée de près alors que le pays continue de faire face à des défis politiques et sociaux complexes.
La France a récemment adopté une nouvelle loi sur l’immigration, suscitant des interrogations sur son impact, notamment pour les étudiants sénégalais. Bien que les lois spécifiques puissent évoluer, examinons quelques aspects généraux qui pourraient être influencés par ces changements.
1. **Critères de Visa :** Les modifications de la législation pourraient entraîner des ajustements dans les critères d’obtention de visas étudiants. Les étudiants sénégalais devront peut-être se familiariser avec de nouvelles exigences ou des procédures actualisées pour garantir l’obtention de leur visa d’études en France.
2. **Conditions de Séjour :** La loi pourrait également toucher les conditions de séjour des étudiants étrangers en France. Des modifications dans les règles de prolongation de séjour, les exigences en matière d’assurance maladie et d’autres aspects pratiques pourraient être envisagées.
3. **Travail Étudiant :** Les étudiants sénégalais travaillant en France pourraient être affectés par des changements éventuels dans les politiques de travail étudiant. Des ajustements dans les heures de travail autorisées, les secteurs d’emploi, ou d’autres restrictions possibles pourraient résulter de la nouvelle législation.
4. **Perspectives Après les Études :** La loi pourrait également influencer les possibilités offertes aux étudiants étrangers pour rester en France après l’obtention de leur diplôme. Des changements dans les conditions d’obtention d’un permis de travail post-études ou d’un visa de travail pourraient être envisagés.
Pour obtenir des informations détaillées et actualisées sur les impacts spécifiques de la nouvelle loi sur l’immigration en France pour les étudiants sénégalais, il est fortement recommandé de consulter les sources officielles, telles que le site du gouvernement français, le ministère de l’Intérieur, ou de contacter les services consulaires français au Sénégal. Ces ressources fourniront des informations précises et à jour pour guider les étudiants sénégalais dans leur parcours en France.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme demande à Israël d’ouvrir une enquête sur « la possible commission d’un crime de guerre » par ses forces armées à Gaza.
L’agence onusienne a reçu des informations préoccupantes sur la mort de « 11 hommes palestiniens non armés » lors d’une intervention de l’armée israélienne dans un immeuble résidentiel à Gaza. Selon des témoignages, les soldats israéliens auraient séparé les hommes des femmes et des enfants avant de tirer et de tuer au moins 11 hommes sous les yeux de leurs familles.
Bien que les circonstances des meurtres soient en cours de vérification, l’ONU appelle à une enquête indépendante, approfondie et efficace de la part des autorités israéliennes. Israël, de son côté, se dit ouvert à une trêve mais exclut tout cessez-le-feu avant « l’élimination » du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis, et l’Union européenne.
Depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, plus de deux mois, les critiques envers l’armée israélienne s’intensifient, et les pressions internationales en faveur d’une trêve augmentent. Selon le Hamas, environ 20 000 personnes, majoritairement des femmes, des enfants et des adolescents, ont perdu la vie à Gaza.
Suite à l’incendie tragique survenu [préciser le lieu], le président de la République de Guinée a décrété un deuil national de trois jours en signe de deuil et de solidarité envers les victimes et leurs familles endeuillées. Cet incident, qui a coûté la vie à un nombre important de citoyens et a provoqué des pertes matérielles considérables, a profondément ému la nation guinéenne.
Dans une déclaration officielle, le président [nom du président] a exprimé ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes et a assuré que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour soutenir les personnes affectées et enquêter sur les circonstances de l’incident. Il a également souligné l’importance de la solidarité nationale en de telles circonstances difficiles.
Cet événement douloureux met en lumière la nécessité de renforcer les normes de sécurité et les mécanismes de prévention des incendies dans le pays. Les autorités envisagent des mesures pour améliorer la sécurité des infrastructures et prévenir de tels incidents à l’avenir.
En ces moments difficiles, la Guinée se rassemble pour soutenir ceux qui ont perdu des proches et pour travailler collectivement à la reconstruction des communautés touchées par cette tragédie.
Au Burkina Faso, quatre Français sont détenus à Ouagadougou. Ils sont présentés comme des agents du renseignement extérieur français. Ils ont été arrêtés au début du mois à Ouagadougou. Côté français, on dément qu’il s’agit d’espions.
Selon une source diplomatique contactée par RFI, c’est le 1er décembre dernier à Ouagadougou que les quatre Français ont été arrêtés. Selon la même source, ces ressortissants sont des fonctionnaires techniciens, détenteurs de passeports diplomatiques en règle et en mission pour une opération de maintenance informatique au profit de l’Ambassade de France.
Toujours selon la source de RFI, les quatre Français ont été mis en examen deux semaines plus tard puis incarcérés à la Maco, la maison d’arrêt de la capitale.
D’après les informations de Jeune Afrique, il s’agirait d’agents de la DGSE, les services extérieurs français, qui auraient donc été arrêtés pour « espionnage ». Le magazine affirme que les agents étaient arrivés dans le pays en règle pour une mission officielle.
Malgré les rapports de plus en plus tendus entre la France et le Burkina Faso, la publication soutient que les renseignements des deux pays continuaient à entretenir des relations de coopération technique et opérationnelle.
Une information appuyée par l’AFP qui précise, citant une source diplomatique européenne, que les quatre Français sont connus de leurs collègues burkinabè. Des pourparlers seraient en cours pour obtenir leur libération.
Près de 44 millions d’électeurs sont appelés à élire leur président mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et leurs conseillers communaux ce mercredi. Le président sortant, Félix Tshisekedi, brigue un second mandat de cinq ans face à une opposition morcelée.
Au total, 19 candidats, dont une seule femme, sont en lice pour la présidentielle. Mais sur les bulletins de vote présentés aux électeurs, ils sont toujours 26. Les ralliements durant la campagne étant arrivés après impression des bulletins.
Pour voter, 75 400 bureaux de vote sont disposés sur l’ensemble du pays mais dans trois territoires, deux dans le Nord-Kivu et un dans le Maï-Ndombé, il ne sera pas possible de voter à cause de l’insécurité. Les équipes de la commission électorale n’ont pas pu procéder à l’enregistrement des électeurs.
Concernant l’élection présidentielle, il s’agit d’un scrutin à un tour durant lequel le chef de l’État est élu à la majorité simple. Cette année, ce scrutin est couplé à l’élection des députés nationaux et provinciaux. Pour ces deux scrutins, les électeurs vont devoir choisir parmi plus de 25 000 candidats leurs prochains représentants au Parlement à Kinshasa et parmi plus de 44 000 prétendants leurs députés provinciaux. Ils sont parfois plus de 900 candidats à briguer un même poste. Enfin, dans les chefs-lieux des 26 provinces, il faudra aussi choisir les conseillers communaux, une première dans le pays depuis 34 ans.
Défi logistique
Plus de 100 000 candidats sont donc sur les rangs pour ces quatre scrutins dont l’organisation représente un vrai défi dans ce pays de 2,3 millions de km2 largement dépourvu d’infrastructures. Jusqu’à la dernière minute, le doute a subsisté sur la capacité de la Commission électorale (Céni) à équiper en « machines à voter », bulletins et autres matériels tous les bureaux de vote à temps. Le budget total est estimé à plus d’1,1 milliard de dollars.
La Commission électorale a annoncé bénéficier d’appui aérien pour son déploiement : assistance de l’armée congolaise, mais aussi de la mission de l’ONU dans le pays, la Monusco, d’avions de l’armée égyptienne ainsi que d’hélicoptères venus du Congo-Brazzaville.
La grande difficulté, c’est le nord du pays : le Grand équateur et l’ancienne province orientale où se trouvent des zones particulièrement isolées et difficile d’accès. D’ailleurs, la Céni reconnait que le matériel continuera à être déployé même le jour du vote. Des bureaux pourront ouvrir en retard, prévient-on du côté de la présidence, mais la durée des opérations sera garantie pour les électeurs.
Ces scrutins seront observés par plusieurs missions internationales et nationales. Les plus importantes, celle des églises catholique et protestante, ainsi que celle d’un regroupement d’organisations de la société civile annoncent avoir chacune déployé plus de 20 000 observateurs pour le Jour J. Faute de contraintes techniques concernant des équipements de communication satellite jugés sensibles par les services de sécurité, l’Union européenne a, elle, décidé d’annuler sa mission d’observation électorale en RDC.
Le projet de loi du gouvernement sur l’immigration a été approuvé mardi par les députés, à 349 voix contre 186, ouvrant la voie à une promulgation par le président Emmanuel Macron et à l’entrée en vigueur d’un texte qui aura mis l’exécutif en grandes difficultés.
Le Parlement français a définitivement adopté ce mardi le projet de loi sur l’immigration, 349 députés votant pour et 186 contre, après un vote favorable du Sénat plus tôt dans la soirée, un épilogue victorieux pour la majorité, mais porteur de lourdes conséquences politiques.
Députés et sénateurs s’étaient accordés plus tôt dans la journée sur une version commune du texte, après des débats longs et difficiles. Dans l’hémicycle, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a vanté un texte qui mérite d’être voté pour la « protection des Français ».
Le ministre s’est félicité du vote définitif par le Parlement de son projet de loi obtenu « sans les voix des députés RN ». « Le texte immigration est voté définitivement. Un long combat pour mieux intégrer les étrangers et expulser ceux qui commettent des actes de délinquance. Un texte fort et ferme. Sans les voix des députés RN », a-t-il écrit sur le réseau social X à l’issue du vote.
Texte controversé
Ce texte controversé, promis depuis dix-huit mois par le ministre de l’Intérieur, n’est « certes pas parfait, mais c’est un texte très difficile qui a été voté sans 49-3 », l’arme constitutionnelle qui aurait permis une adoption sans vote, s’est félicité Gérald Darmanin devant les médias à la sortie de l’hémicycle.
Sur le fond, le texte adopté mardi ne comporte pas de mesure de suppression de l’Aide médicale d’État, réservée aux sans-papiers et dont le sort a été retiré du projet de loi immigration et renvoyé vers un nouveau texte début 2024 par le gouvernement, s’est satisfait le ministre de l’Intérieur. « Il y a au contraire des mesures de régularisations », a-t-il déclaré, après avoir promis plus tôt dans la soirée de doubler le nombre de régularisations de sans-papiers au titre du travail dès l’an prochain.
Divisions au sein de la majorité
Le RN et la droite ont voté pour le texte, la gauche contre, chaque groupe faisant le plein de ses voix sauf le groupe communiste où il a manqué une voix. La majorité s’est en revanche divisée avec 20 voix contre et 17 abstentions chez Renaissance, 5 voix contre et 15 abstentions au MoDem, et 2 voix contre chez Horizons.
Le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a pour sa part dénoncé une « écœurante victoire » acquise grâce aux voix de l’extrême droite. « Sans les 88 voix du RN = 261, soit moins que la majorité absolue (qui était à 265, NDLR)! (…) Un nouvel axe politique s’est mis en place », a-t-il réagi sur X.
Le PS a annoncé immédiatement après le vote un recours du Conseil constitutionnel, une démarche que le président de la République avait par ailleurs déjà annoncée.
Et les divisions montent jusqu’au gouvernement même. Peu de temps après le vote du texte, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a remis une lettre de démission à Élisabeth Borne, qui n’a pas annoncé si elle l’acceptait, a déclaré à l’AFP une source ministérielle confirmant une information du Figaro. Il avait fait savoir son opposition à la version du texte considérablement durcie par la droite. Comme M. Rousseau, plusieurs ministres défavorables au projet de loi, comme Clément Beaune (Transports) ou Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur), ont été reçus dans la soirée à Matignon, selon des sources gouvernementales concordantes.
Un séisme de magnitude 5,9 a frappé les provinces de Gansu et de Qinghai dans le nord-ouest de la Chine, causant la mort d’au moins 111 personnes. Le tremblement de terre a eu lieu à une profondeur de dix kilomètres et a été suivi de nombreuses secousses. Les opérations de recherche et de secours ont commencé, avec le président chinois Xi Jinping appelant à mobiliser tous les efforts possibles pour assurer la sécurité des survivants. Des images partagées montrent des dégâts importants, avec des bâtiments effondrés et des débris jonchant les rues.
Lundi à Dakar, Christopher Gascon, directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré que la migration irrégulière a causé plus de 60 000 décès dans le monde entre 2014 et 2023.
Il a souligné que ce chiffre est probablement sous-estimé, notant que plus de 22 000 vies ont été perdues lors de migrations irrégulières, dont plus de 2 000 sur la route de la Méditerranée centrale et plus de 2 000 dans le désert du Sahara depuis 2014.
Christopher Gascon a également mentionné que plus de 2 000 vies ont été perdues sur les routes de l’Atlantique, principalement en raison de naufrages, depuis 2014.
Ces statistiques mettent en lumière la nécessité d’une action collective contre la migration irrégulière, a souligné le directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, déplorant des « familles brisées » à cause de ces nombreuses pertes. Il a insisté sur l’urgence de renforcer les mesures pour protéger la vie de ceux qui entreprennent ces voyages périlleux et a réaffirmé l’engagement de l’OIM en faveur d’une migration sûre, ordonnée et régulière.
Près de 44 millions d’électeurs congolais sont appelés aux urnes, mercredi, pour élire un président de la République, des députés à l’Assemblée nationale et des représentants aux assemblées provinciales.
Au total, vingt candidats, parmi lesquels le président sortant, Felix Tshisekedi, vont briguer la magistrature suprême dans un scrutin à un tour. Il suffit au candidat arrivé en tête avec au moins 20 % des suffrages pour être élu, selon la loi électorale de la République démocratique du Congo (RDC).
Felix Tshisekedi, 60 ans, arrivé au pouvoir en 2018, va tenter de se faire réélire face à dix-neuf candidats parmi lesquels l’homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, 59 ans, chef du parti Ensemble pour la République (EPR), Martin Fayulu, 66 ans, candidats malheureux à la précédente élection présidentielle.
Le docteur Denis Mukwege, 68 ans, lauréat du prix Nobel de la paix en 2018 est en lice, alors que l’ancien Premier ministre de Joseph Kabila, Augustin Matata Ponyo, 59 ans, a rallié Moïse Katumbi.
Marie-José Ifoku, dont la candidature a été invalidée par la Commission électorale avant qu’elle ne soit réhabilitée par la Cour constitutionnelle, est l’unique candidate à ce scrutin après que Patrice Majondo et Noël Thsiani, ont désisté au profit du président sortant.
La sécurité et la logistique constituent des défis dans l’organisation ces élections générales. Des millions d’électeurs risquant de ne pas accomplir leur devoir citoyen, en raison notamment de la crise sécuritaire à l’Est et au Nord du deuxième plus vaste pays du continent africain, derrière l’Algérie.
La sécurité a d’ailleurs été l’un des thèmes de la campagne électorale qui s’achève ce lundi. Elle a été émaillée de violences parfois meurtrières. .
Sadiki Espoir Ndabuye et Joseph Kasongo Tshomba, deux candidats aux législatives membres de l’UDPS – l’Union pour la démocratie et le progrès social, le parti de Tshisekedi, ont été tués entre vendredi et samedi, dans le Sud et le Nord-Kivu.
Human Rights Watch a récemment déclaré avoir documenté des affrontements dans tout le pays entre partisans de partis politiques rivaux, qui ont donné lieu à des agressions, à des violences sexuelles et à au moins un décès.
Le plus jeune des candidats à la présidentielle, Constant Mutamba, 35 ans, dénonçait, à l’entame de la campagne, ‘’l’absence de mesures de sécurité prises en faveur des candidats’’.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a pu déployer le dispositif électronique de vote sur tout le territoire, alors que l’Union africaine a envoyé une équipe de soixante-cinq observateurs.
L’Union européenne, qui avait dans un premier temps envisagé d’envoyer quatre-vingts observateurs électoraux, a finalement réduit ce nombre à huit.
‘’Pour nous le souhait était que l’Union européenne déploie une mission ici en RDC parce que nous avons besoin d’une mission vraiment indépendante, un œil indépendant sur ces élections. Mieux vaut ces huit experts indépendants que zéro observateur indépendant », a réagi le directeur exécutif de l’ONG « la Voix des sans voix », Rostin Manketa.
Le centre-ville de Conakry, capitale guinéenne, a été le théâtre d’une tragédie dévastatrice lundi, avec l’explosion du principal dépôt de carburant du pays, suivie d’un incendie qui a engendré la mort d’au moins onze personnes et causé des blessures graves à 88 autres, selon le directeur technique opérationnel de la protection civile, Jean Traoré.
Lors d’une réunion avec le ministre des Affaires étrangères et des ambassadeurs, Jean Traoré a déclaré : « Les services de secours ont dénombré 11 cas de décès et 88 cas de blessés graves ». Il a souligné que ce bilan n’était que provisoire, car les opérations de prise en charge des victimes étaient encore en cours. Ce nouveau bilan révèle une intensité tragique plus importante que le précédent, qui faisait état d’au moins huit morts.
Le gouvernement guinéen a annoncé la fermeture des écoles lundi et demandé aux travailleurs de rester chez eux, quelques heures après un incendie dans le principal dépôt de carburant du pays à Conakry, qui a fait des dizaines de blessés selon une source médicale.
« Les travailleurs du secteur public et privé sont invités à rester chez eux », excepté les forces de défense, et « les établissements scolaires publics et privés seront fermés », a annoncé le gouvernement dans un communiqué.
Les stations-service vont rester fermées et « dans les prochaines heures, un bilan d’étape sera communiqué et une enquête sera ouverte pour situer les causes et les responsabilités », dit le communiqué.
L’incendie « d’origine inconnue » s’est déclaré dans la nuit et son « ampleur et ses conséquences pourraient directement impacter les populations », a-t-il dit.
Le sinistre est survenu aux environs de 00H00 au principal dépôt d’hydrocarbures de la société guinéenne de pétrole (publique) à Kaloum, le quartier administratif et des affaires de Conakry.
« Les blessés arrivent par dizaines dans deux des principaux hôpitaux de Conakry, Ignace Deen et Donka », a affirmé à l’AFP le docteur Mamadouba Sylla, un chirurgien qui travaille à l’hôpital de Donka.
Une épaisse fumée avec des flammes rougeâtres s’élevait dans la nuit vers le ciel tandis que des habitants fuyaient la zone où s’est produit l’incendie, selon des images sur les réseaux sociaux.
Des dizaines de véhicules de la protection civile ont été dépêchés sur les lieux, selon des témoins.
« Kaloum est en train de brûler. Le secteur du port est complètement barricadé par les forces de l’ordre et les sapeurs pompiers couraient vers le (lieu) du sinistre », a indiqué à l’AFP un habitant de la zone, joint au téléphone par l’AFP.
« Le courant est complètement coupé dans le secteur », a dit à l’AFP Thierno Diallo, qui s’est présenté en tant que douanier.
Sénégalais âgé de 40 ans, Cheikh Ahmadou Bamba Faye a été placé en garde à vue mercredi après son face à face avec le parquet de Marseille. ‘’Les Échos’’ qui donne l’information dans sa parution de ce lundi, révèle que ce dernier est accusé d’avoir tué son amante Mélodie Mendes Da Silva. Un témoin a confié aux enquêteurs avoir vu la victime entrer sans contrainte dans un véhicule, le 3 novembre dernier, vers 18h15. C’est la dernière fois que la mère de famille âgée de 34 ans, sera vue en vie, ajoute le journal.
Nos confrères ajoutent que le mis en cause, après avoir contesté les faits, a finalement reconnu avoir tiré à plusieurs reprises sur sa maîtresse. Faye nie toutefois toute intention criminelle préméditée. L’enquête a établi que les deux entretenaient une relation extra-conjugale tumultueuse. Il a fini par conduire les policiers sur la scène de crime où le corps de la victime a été retrouvé
Il ne reste plus que trois jours avant les élections pour que la Commission électorale nationale indépendante (Céni), termine d’acheminer le matériel électoral dans ce pays immense et parcouru de conflits armés. L’Ituri, dans l’est du pays, fait partie de ces territoires isolés et en proie à la violence. Pourtant, la Céni l’assure, tout sera prêt mercredi.
Grâce à l’appui logistique de la Monusco, la mission de maintien de la paix des Nations unies, 99% du matériel électoral a été déployé dans les chefs-lieux de territoires de l’Ituri, selon la Céni. Y compris, ceux qui se trouvent sous l’influence de milices communautaires, comme Ndjugu, Mahagi et Aru, rapporte notre envoyée spéciale à Bunia, Gaëlle Laleix.
« Ce sont des milices congolaises et ces miliciens ont le droit de vote. Ils ont accepté que nous procédions à l’enrôlement. Nous avons discuté avec les leaders communautaires, ils ont permis que nous puissions nous déployer pour faire l’enrôlement sans incident. Et ces mêmes miliciens acceptent que nous déployons le matériel pour le vote », explique Jimmy Anga Matadri secrétaire exécutif provincial de la Céni.
Situation plus compexe dans l’ouest de l’Ituri
La situation est moins évidente dans l’ouest de l’Ituri. Le triangle entre Irumu, Mambasa et Oïcha dans le Nord-Kivu, subit les incursions des ADF, une milice venue d’Ouganda qui a prêté allégeance à l’État islamique. « Il y a un sérieux problème là-dessus. Il y a des efforts qui restent à fournir, mais cela relève de la compétence des autorités militaires de la province. Nous avons suivi le discours du gouverneur militaire la semaine passée, il a assuré que dans toutes les zones, les électeurs seront aux urnes le 20 décembre », selon Deogratias Bungamuzi, le président du conseil provincial de la jeunesse de l’Ituri.
Ici, selon la Monusco, le déploiement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, ainsi que celle de l’Ituri, se poursuit. Entre avril et mai, les moyens de l’ONU avaient déjà transporté 128 tonnes de matériel électoral. Et depuis le 5 décembre, grâce à l’aide de l’aviation de la Monusco, 127 tonnes supplémentaires ont été déployées. Il s’agit notamment des machines à voter et des bulletins de vote.
Avions égyptiens
Afin de pallier les retards, le gouvernement congolais a, de son côté, annoncé dimanche l’arrivée de deux avions de types Hercules C-130 de l’armée égyptienne pour appuyer le déploiement du matériel électoral, détaille notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi. Ces appareils compléteront une flotte composée d’autres moyens de transport des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des hélicoptères de la Monusco.
Les avions, prêtés par l’armée égyptienne, sont reconnus par les experts du gouvernement pour leur polyvalence, leur robustesse, ainsi que leur capacité éprouvée à opérer dans divers environnements, que ce soit dans le cadre d’opérations militaires ou civiles à travers le monde. Leur réputation repose également sur leur aptitude à décoller et atterrir sur des pistes courtes, voire non préparées, ce qui correspond aux conditions du déploiement dans les zones les plus reculées de RDC.
Selon certains experts, deux avions peuvent s’avérer insuffisants, mais le gouvernement l’assure : d’autres moyens aériens de l’armée congolaise seront également mobilisés. Cependant, aucun détail supplémentaire n’a été fourni à ce sujet. En ce qui concerne les autres provinces, la mission onusienne indique qu’elle continue d’échanger avec la Céni pour préciser les besoins spécifiques et les destinations finales des équipements électoraux.
Plus de 8,2 millions d’électeurs sont appelés à se prononcer ce dimanche lors d’un référendum sur le projet de nouvelle Constitution basé sur un état unitaire décentralisé, en vue de départager une classe politique et une société profondément divisée entre unitaristes et fédéralistes. 22 726 bureaux sont ouverts toute la journée pour ce scrutin durant lequel le oui est quasiment assuré de l’emporter.
D’un côté, il y a la coalition du oui, dirigée par le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo en personne. Elle a ratissé large. La quasi-totalité du gouvernement de transition, 216 partis politiques, une multitude d’associations et de chefs traditionnels en font partie et elle a mené sa campagne référendaire avec de très gros moyens.
En face de ce rouleau compresseur, les partisans d’un État fédéral se sont émiettés au fil du temps entre ceux qui appellent à voter non et ceux qui prônent le boycott d’un scrutin qu’ils jugent totalement biaisé. Enfin, le ralliement au camp du oui de Succès Masra, l’un des principaux opposants tchadiens, a fini par les rendre pratiquement inaudibles.
Dans ces conditions, la victoire du oui à un « État unitaire et décentralisé » lors du vote qui a lieu ce dimanche ne fait quasiment aucun doute dans les deux camps
« Du déjà-vu »
Tout le monde va donc scruter attentivement le taux de participation à ce scrutin, d’autant plus que la coalition du oui a placé la barre très haut. Elle a dit viser une victoire à plus de 80% des voix.
De son côté, l’opposition a multiplié ces derniers jours les appels à la mobilisation pour le non ou le boycott du scrutin. Elle espère un taux participation bas et une victoire étriquée du oui pour « délégitimer la dynastie des Idriss Deby qu’on veut nous imposer ».
Même si le texte présenté lors de ce référendum constitutionnel est basé sur un État unitaire, il sera « fortement » décentralisé, assure le pouvoir de transition. « C’est du déjà-vu », assurent plusieurs spécialistes qui pointent les ressemblances avec la Constitution de 1996. Le nouveau texte reprend, selon le constitutionnaliste tchadien Ousmane Houzibé, l’essentiel des dispositions de la Constitution de 1996, considérée sur le papier comme l’une des meilleures que le Tchad a eues, même si en réalité, elle n’a jamais été mise en application.
C’est « une réactualisation de l’ancienne constitution », insiste le professeur, en pointant notamment la réhabilitation du Sénat ou de la Haute Cour de justice, entre autres.
Autre innovation: l’âge minimum pour être candidat à la présidentielle a été ramené de 45 ans, un article introduit en 2018 pour barrer la route à la candidature de l’opposant Succès Masra, à 35 ans.
Dialogue national
La nouvelle Constitution perpétue donc l’état unitaire décentralisé, le seul capable d’empêcher le « chaos » et le « séparatisme » de s’installer dans le pays, selon les unionistes. Alors que les fédéralistes dénoncent un texte qui vient acter « une dévolution dynastique du pouvoir ».
Un enseignant rencontré dans les rues de Ndjamena semblait plutôt désabusé. « Le problème, c’est que cette constitution ou une autre ne sera jamais respectée quel que soit l’issue du vote, comme cela a toujours été le cas depuis l’indépendance du Tchad », regrette-t-il. Une inquiétude qui avait été reprise par l’ensemble de la classe politique tchadienne et qui a été inscrite noire sur blanc dans les conclusions du dialogue national inclusif et souverain, censée mettre le Tchad sur les rails de la démocratie
Gerco van Deventer avait été capturé en Libye en novembre 2017 puis vendu au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) et transféré au Mali où il avait partagé une partie de sa captivité avec l’otage français Olivier Dubois. Il a été libéré samedi 16 décembre et transmis aux autorités algériennes à la frontière avec le Mali, selon la fondation sud-africaine Gift of the Givers, qui sert de médiatrice depuis 2018.
L’otage sud-africain Gerco van Deventer va pouvoir passer Noël en famille. Il a été libéré samedi 16 décembre et transmis aux autorités algériennes à la frontière avec le Mali, selon la fondation sud-africaine Gift of the Givers qui sert de médiatrice depuis 2018. Selon elle, aucune rançon n’a été payée, rapporte notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson. La famille n’avait pas les moyens de payer la rançon initiale de trois millions de dollars, passée à 500 000 dollars et qui serait tombée à zéro.
La fondation dit avoir reçu un appel d’un Mauritanien, le 5 décembre, qui aurait expliqué travailler à la libération de Gerco van Deventer. C’est finalement via l’Algérie que le Sud-Africain a été libéré et conduit à l’hôpital pour passer des examens de santé. Gerco van Deventer avait été blessé par balle au bras gauche durant sa détention.
Six ans de détention
La libération de Gerco van Deventer met fin à plus de six ans de détention. Cet ambulancier sud-africain avait été kidnappé le 3 novembre 2017 dans le sud de la Libye avant d’être vendu au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à al-Qaïda, et transféré dans le nord du Mali.
Le journaliste français Olivier Dubois, libéré le 20 mars 2023, avait indiqué avoir passé un peu plus d’un an et demi de captivité avec Gerco van Deventer dans le désert malien. Ce père de trois enfants va enfin pouvoir retrouver sa famille, sa femme Shereen qui continuait à médiatiser son cas, parfois dans une relative indifférence.
Contactée par RFI, la femme de Gerco van Deventer, Shereen, dit toujours attendre une preuve concrète de sa libération. Côté sud-africain, les autorités n’ont pas encore réagi malgré nos multiples relances.
Les Africains, notamment notamment les Subsahariens, ne devraient plus mourir dans la Méditerranée en tentant de rallier Lampedusa…. Le gouvernement de Giorgia Meloni a révélé la recette miracle. Il a décidé de faire entrer 452 000 travailleurs étrangers d’ici 2025 en Italie.
Coup de théâtre ! Fin des drames humains, pourrait-on dire si cette initiative de faire débarquer légalement dans la Botte de l’Europe des milliers de migrants est mise en œuvre.
Élus sur la promesse de combattre l’immigration, Giorgia Meloni et son gouvernement ont fait un revirement migratoire, annonçant la rentrée de 452 000 travailleurs étrangers d’ici 2025 en Italie.
Pourtant, rapporte francetvinfo.fr, la Patronne de l’extrême droite italienne promettait, à chaque meeting, de bloquer l’immigration. Mais, le vieillissement de la population italienne a lourdement pesé sur la balance.
Un an après son élection, son gouvernement autorise pourtant ces quotas d’immigration légale, les plus importants depuis douze ans.
L’idée est d’accueillir les migrants sur trois ans, avait été lancée en septembre dernier par le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani.
Ainsi, 452 mille migrants pourront débarquer en Italie de manière tout à fait légale, dans le cadre du décret Flussi, rapporte l’Agence de presse italienne Nova.
Les secteurs concernés sont l’agriculture, la restauration et la pêche notamment. Des corps de métier en tension qui ne trouvent plus de main-d’œuvre à cause du vieillissement de la population italienne.
Le Parlement européen, la Commission et les vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE) ont trouvé un accord, ce vendredi 15 décembre, après des mois de tractations pour une législation qui protège les médias et les journalistes. Devant la multiplication des atteintes à la liberté de la presse y compris en Europe, l’Union européenne met en place des garde-fous destinés à sauvegarder la liberté des médias, le pluralisme et l’indépendance éditoriale.
Les tractations entre le Parlement et les vingt-sept capitales auront été rudes jusqu’à la fin car plusieurs État membres de l’Union européenne (UE) – dont la France et l’Italie – voulaient des exceptions au nom de leur droit à sauvegarder leur sécurité nationale. Selon les négociateurs du Parlement, une des grandes qualités de ce règlement européen est de repousser ce qui permettrait aux États de justifier l’espionnage des journalistes et des médias.
« Crimes graves »
Pour Sabine Verheyen, députée européenne, « il est important de voir que les États membres ont le devoir de protéger leur sécurité nationale, mais cela ne doit pas être au centre de leurs actions contre les journalistes, seulement si c’est vraiment nécessaire. Nous avons mis en place des obstacles et des charges énormes pour les États membres avant qu’ils puissent le faire. Non seulement cela nécessite la décision préalable d’un juge, mais il doit s’agir de crimes graves et non d’un fourre-tout pour ce qu’ils voudraient appeler « sécurité nationale ». »
Règles pour les médias publics
Outre la limitation de la surveillance par les autorités comme l’interdiction des logiciels espions, le règlement prévoit aussi des règles pour les médias publics, leur financement et la nomination de leurs dirigeants afin d’éviter une interférence politique voire une mainmise comme en Hongrie. Ce règlement prévoit aussi la protection des sources, la transparence sur les propriétaires des médias.
Le prince héritier du Koweït, Cheikh Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, âgé de 83 ans, a été désigné nouvel émir du pays le samedi suivant le décès de son prédécesseur, Cheikh Nawaf, comme annoncé par la télévision d’État.
L’émir du Koweït, Cheikh Nawaf al-Ahmad Al-Sabah, est décédé samedi à l’âge de 86 ans, selon un communiqué du Palais. Son mandat de trois ans a été marqué par des tensions politiques récurrentes à la tête de ce pays du Golfe, riche en pétrole. « Nous sommes profondément attristés par le décès de Cheikh Nawaf al-Ahmad Al-Sabah, émir de l’État du Koweït », a rapporté un communiqué diffusé par la télévision d’État koweïtienne, interrompant ses programmes pour diffuser des versets du Coran.
En novembre, Cheikh Nawaf avait été hospitalisé en raison d’une urgence de santé, selon l’agence de presse officielle KUNA, sans détails précis sur sa maladie. Étant donné son âge, sa santé avait souvent été une préoccupation pendant son mandat. Son état était alors considéré comme stable. Le Koweït, riche État pétrolier du Golfe, traverse depuis plusieurs années une crise profonde opposant les pouvoirs exécutif et législatif, compromettant les espoirs de réformes. Le prince héritier actuel, Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, demi-frère de l’émir, a 83 ans. La question actuelle est de savoir si la famille royale optera pour un dirigeant plus jeune.
Le décès de Cheikh Nawaf et l’âge avancé de son successeur suscitent des incertitudes dans un pays marqué par des divisions internes au sein de la famille Al-Sabah, certains membres accusant d’autres de corruption ou de conspiration. La Constitution koweïtienne stipule que le souverain doit être un descendant du fondateur de la nation, Moubarak Al-Sabah. Cependant, une tradition d’alternance entre les branches familiales des Salem et des Jaber a longtemps prévalu. L’ancien émir, Cheikh Sabah, de la branche des Jaber, avait rompu avec cette tradition en nommant comme prince héritier Cheikh Nawaf, un autre Jaber, écartant ainsi la branche des Salem.
Le Koweït, pays conservateur où les postes de souveraineté sont concentrés au sein de la famille Al-Sabah, abrite pourtant le Parlement le plus actif et le plus puissant du Golfe. Malgré ses réserves pétrolières considérables, le Koweït, confronté à une instabilité politique, peine à progresser dans les réformes et le développement des infrastructures, à l’instar de ses voisins plus politiquement verrouillés, notamment le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le conflit récurrent entre l’exécutif et les parlementaires a engendré une succession de changements de gouvernement et la dissolution du Parlement à de multiples reprises ces dernières années.
L’émir du Koweït, Cheikh Nawaf al-Ahmad Al-Sabah, est décédé samedi à l’âge de 86 ans, a annoncé le Palais, après un mandat de trois ans marqué par des conflits politiques à répétition à la tête de ce pays du Golfe riche en pétrole. « Avec une grande tristesse, nous pleurons la mort de Cheikh Nawaf al-Ahmad Al-Sabah, émir de l’Etat du Koweït », selon un communiqué diffusé par la télévision d’Etat koweïtienne, qui avait auparavant interrompu ses programmes et diffusé des versets du Coran. En novembre, cheikh Nawaf avait été admis à l’hôpital « en raison d’un problème de santé urgent », selon l’agence de presse officielle KUNA, qui n’a pas donné de détails sur sa maladie. Il a ensuite été déclaré dans un état stable. Compte tenu de son âge, sa santé a souvent été une préoccupation pendant son mandat. Cheikh Nawaf a été nommé prince héritier en 2006 par son demi-frère, Cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, et a pris la relève en tant qu’émir à sa mort de ce dernier en septembre 2020. Riche Etat pétrolier du Golfe, le Koweït est plongé depuis plusieurs années dans une profonde crise entre les pouvoirs exécutif et législatif, qui sape les espoirs de réformes. L’actuel prince héritier, Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, demi-frère de l’émir, est âgé de 83 ans, et la question qui se pose désormais est de savoir si la famille princière va choisir un dirigeant plus jeune. La disparition de cheikh Nawaf et l’âge avancé de son successeur augmentent les incertitudes dans un pays secoué par les divisions au sein même de la famille des Al-Sabah, dont certains membres accusent d’autres de corruption ou de conspiration. La Constitution du Koweït énonce que le souverain doit être un descendant du fondateur de la nation, Moubarak Al-Sabah. Mais une tradition d’alternance entre les branches familiales des Salem et des Jaber a longtemps été observée. L’ancien émir, cheikh Sabah, de la branche des Jaber, a mis fin à cette tradition en nommant comme prince héritier cheikh Nawaf, un autre Jaber, mettant ainsi à l’écart la branche des Salem. – Bras de fer entre exécutif et législatif – Le Koweït, pays conservateur où les postes de souveraineté sont concentrés entre les mains de la famille Al-Sabah, abrite néanmoins le Parlement le plus actif et le plus puissant du Golfe. Doté de réserves en pétrole parmi les plus importantes au monde, le Koweït est un Etat extrêmement riche où l’instabilité a ralenti les réformes et le développement des infrastructures, comme celles à l’oeuvre chez ses voisins, bien plus verrouillés politiquement, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis en tête. Le bras de fer permanent entre l’exécutif et les parlementaires a abouti à une valse de gouvernements et à la dissolution de l’Assemblée à de nombreuses reprises ces dix dernières années. Début avril, la petite monarchie a formé son septième gouvernement en trois ans. Mais, quelques jours plus tard, l’émir du Koweït a dissous le Parlement et convoqué de nouvelles législatives. L’émir Nawaf al-Ahmad Al-Sabah est resté habituellement en retrait de la vie politique au profit du prince héritier, Cheikh Mechaal. Les 4,5 millions d’habitants de ce petit pays se plaignent régulièrement de la détérioration des infrastructures et des services publics dans le pays, l’un des principaux exportateurs de pétrole au monde et qui détient près de 7% des réserves mondiales de pétrole.
Youcef Atal, joueur de l’OGC Nice, est convoqué lundi devant les juges pour provocation à la haine pour avoir partagé une vidéo appelant à un « jour noir » pour les juifs, après l’attaque sanglante du Hamas et le début des bombardements d’Israël sur Gaza. Son nom a déjà résonné vendredi dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Nice, où son ancien entraîneur Christophe Galtier était jugé pour harcèlement et discriminations, principalement contre les musulmans de l’équipe. Mais lundi, à partir de 13h30, le défenseur international algérien de 27 ans ne sera plus témoin mais prévenu. Côté parties civiles, la Licra (Ligue Internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et l’Observatoire juif de France. Quelques jours après l’attaque sans précédent lancée par le Hamas en Israël le 7 octobre et le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, et alors qu’il était en Algérie avec l’équipe nationale des « Fennecs », Youcef Atal avait partagé à ses 3,2 millions d’abonnés sur Instagram la vidéo à deux visages d’un prédicateur, Mahmoud Al Hasanat. Dans les premiers extraits, que l’AFP a pu visionner, le prédicateur, ému aux larmes, évoque le sort des enfants de Gaza. Puis, dans un dernier extrait, il appelle Dieu à envoyer « un jour noir sur les juifs » et à « accompagner la main » des habitants de Gaza s’ils « jettent la pierre », selon le parquet. Plusieurs responsables politiques avaient aussitôt dénoncé cette publication et le joueur l’avait rapidement supprimée en présentant des excuses. Mais, saisi par le préfet et le maire de Nice, le procureur de la République, Damien Martinelli, avait ouvert une enquête préliminaire le 16 octobre. Au départ, elle visait aussi le chef d’apologie du terrorisme. Après examen de la vidéo et à l’issue d’une audition du joueur, placé en garde à vue les 23 et 24 novembre, la justice n’avait finalement retenu que la provocation à la haine à raison de la religion. Depuis Atal est sous contrôle judiciaire, avec une caution de 80.000 euros et une interdiction de quitter le territoire national, sauf pour des motifs liés à son activité de footballeur professionnel.
– Transfert en Turquie ? – Mais cette activité est pour l’instant réduite. Dès le début du scandale, « compte tenu de la nature de la publication partagée et de sa gravité », Nice a en effet suspendu son joueur « jusqu’à nouvel ordre » . La commission de discipline de la Ligue de football professionnel avait ensuite formalisé la sanction en infligeant à Atal sept matches de suspension, qui s’achèveront après la réception de Lens mercredi lors de la 17e journée de Ligue 1. Théoriquement, Atal pourrait donc retrouver le maillot niçois le 6 janvier pour le match de Coupe de France contre Auxerre. Son entraîneur Francesco Farioli a laissé entendre en conférence de presse que c’était possible, mais le club semble vouloir profiter du mercato d’hiver pour se débarrasser de cette nouvelle épine dans le pied. Des clubs turcs seraient intéressés. Atal garde en effet du crédit hors de France: il était titulaire avec l’équipe d’Algérie en octobre et encore pour les deux matches de qualification au Mondial disputés en novembre. Plusieurs de ses coéquipiers en sélection lui ont d’ailleurs apporté leur soutien, rappelant ses excuses et assurant qu’il n’avait pas regardé la vidéo jusqu’à la fin avant de la répercuter. Originaire de la région de Tizi-Ouzou, en Kabylie (Algérie), Youcef Atal a joué dans plusieurs clubs d’Alger avant de partir en 2017, à 21 ans, pour Courtrai (Belgique), puis de s’installer à Nice à l’été 2018. Défenseur latéral droit rapide et offensif, il est un élément important de l’équipe de Nice, malgré des blessures récurrentes qui l’ont empêché de se montrer régulier au plus haut niveau. Lors de l’enquête sur les soupçons de discrimination de Galtier contre les musulmans pendant la saison 2021/2022, il a rapporté comme d’autres joueurs quelques bruits de couloirs, tout en estimant ne pas avoir été privé de temps de jeu en raison de sa religion.
En Côte d’Ivoire, alors que le congrès du PDCI devait se dérouler samedi 16 décembre, sa tenue a été suspendue in extremis par une ordonnance en référé du tribunal de Grande instance d’Abidjan (TGI). Le parti espérait désigner le successeur de l’ex-président Henri Konan Bédié décédé le 1er aout, et qui a dirigé le parti pendant près de 30 ans.
Selon cette décision que RFI a pu consulter, deux militants du PDCI ont déposé un recours en justice contre la tenue de ce congrès extraordinaire du parti d’opposition. Ces militants font état de plusieurs griefs contre l’organisation du congrès. Il devait permettre de choisir un nouveau président au Parti pour succéder à Henri Konan Bédié.
Tractations
Après tractations, le congrès devait dégager un consensus entre les deux principaux choix de leader : le financier Tidjiane Thiam et le maire de Cocody Jean-Marc Yacé.
Les militants à l’origine du recours en justice jugent son organisation opaque et estiment surtout que le secrétaire exécutif du parti et député Maurice Kakou Guikahué a été injustement écarté de la course à la présidence du PDCI alors qu’il remplissait les critères de candidature.
Confusion
Le TGI d’Abidjan a jugé le recours recevable, estimant que « les irrégularités dénoncées » risquent de « compromettre l’élection du nouveau président du PDCI » voire « d’engendrer des troubles à l’ordre public », cette requête et prononce la suspension du congrès et son report.
La confusion régnait samedi matin à l’aube chez les cadres du PDCI : beaucoup n’étaient pas au courant de cette ordonnance en référé du tribunal de Grande instance d’Abidjan, prise vendredi soir.
La Direction de la protection judiciaire et sociale (DPJS) et ses partenaires ont procédé, ce vendredi, au lancement du guide opératoire dont le but est d’accompagner les enfants victimes de violences sexuelles au Sénégal, a appris l’APS.
‘’Ce guide opératoire vise à renforcer le système de référencement et à préparer les enfants à l’autoprotection et à la protection de leurs pairs face aux situations et risques de violence’’, a déclaré le magistrat, Directeur de la protection judiciaire et sociale (DPJS) au ministère de la Justice, Amadou Ndiaye.
S’exprimant au cours de l’atelier de lancement, le représentant du ministre de la Justice a souligné que ‘’le projet, dans ses articulations stratégiques, s’adresse aux acteurs institutionnels et prévoit de renforcer leurs compétences en vue d’une prise en charge de qualité des enfants victimes de violences’’.
Ce guide vient « clarifier les rôles et les responsabilités des acteurs de la justice, notamment les magistrats et les éducateurs spécialisés sur l’accompagnement des enfants victimes de violences sexuelles’’.
‘’Ce document qui s’aligne avec la législation en vigueur, permet de doter les services de la justice d’un référentiel d’intervention pour accompagner et assurer une continuité au sein des services pour les enfants victimes de violences (…) », a déclaré Amadou Ndiaye.
Le Directeur a également souligné que ‘’le processus d’élaboration de ce document a été effectué avec l’implication de tous les acteurs concernés notamment ceux de la justice, dans un cadre purement participatif’’.
Cela a permis, selon lui, de faire ressortir les bonnes pratiques ainsi que les manquements dans l’accompagnement des enfants victimes de violences sexuelles.
Cette démarche permet aussi de ‘’bonifier les pratiques pour une meilleure prise en compte des droits et des besoins spécifiques des enfants victimes’’.
Le représentant de l’UNICEF, Emmanuel Michot, s’est réjoui du résultat du travail effectué dans le cadre de ce projet.
‘’On est content d’avoir ce mode opératoire notamment parce que ça concerne le secteur de la justice qui est un secteur clé dans la prise en charge des enfants victimes de violence’’, a-t-il dit.
M. Michot souligne que ce guide permet d’avoir ‘’quelque chose d’intégral avec de nombreux outils qui vont aider à renforcer la capacité des services pour offrir une prise en charge adéquate aux besoins des enfants victimes de violence dans le long terme’’.
Selon lui, ‘’il y a dans le cadre de ce projet avec des tranches de formation initiales et spécialisées au niveau du secteur de la justice mais aussi au niveau des autres secteurs’’.
La Directrice adjointe des opérations de l’organisation »Affaires mondiales Canada », Claude Landry, par ailleurs, directrice adjointe des opérations s’est réjouie de ‘’l’engagement de l’Etat du Sénégal à matérialiser ses obligations pour un Sénégal digne de ses enfants en leur offrant précisément un environnement protecteur garantissant leur épanouissement’’.
‘’A travers ce projet, le Canada réaffirme sa disponibilité à appuyer le gouvernement du Sénégal et à soutenir les efforts nationaux afin de renforcer son rôle dans la protection des filles et des garçons contre toute forme de violence et d’abus’’, a soutenu la conseillère à l’ambassade du Canada au Sénégal.
Felipe Juarès, représentant pays du bureau international des droits des enfants (IBCR) au Sénégal , a rappelé l’importance de la collaboration avec les différents services concernés.
Il a remercié particulièrement les bailleurs de fonds, dont l’UNICEF et Affaires mondiales Canada, pour ‘’leur implication et leur engagement pour la défense de la promotion des droits de l’enfant’’.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une action urgente est nécessaire pour encadrer les cigarettes électroniques afin de protéger les enfants et les non-fumeurs et de réduire au minimum les effets néfastes sur la santé de la population. La cigarette électronique, en tant que produit de consommation courante, ne s’est pas révélée efficace pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Au contraire, des données alarmantes prouvent son effet néfaste sur la santé de la population. A en croire l’agence onusienne, les cigarettes électroniques ont été autorisées et mises sur le marché, et bénéficient d’un marketing agressif auprès des jeunes. À l’heure actuelle, 34 pays interdisent la vente de cigarettes électroniques, 88 pays n’ont pas instauré d’âge minimum pour l’achat de cigarettes électroniques et 74 pays n’ont pas adopté de réglementation pour ces produits nocifs. « Les enfants sont sollicités et piégés dès leur plus jeune âge pour qu’ils utilisent des cigarettes électroniques et ils risquent de devenir dépendants à la nicotine, estime le D r Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Je demande instamment aux pays de mettre en œuvre des mesures strictes pour dissuader leur population d’utiliser ces dispositifs afin de protéger leurs citoyens, en particulier les enfants et les jeunes. »
De plus, l’OMS souligne que les cigarettes électroniques contenant de la nicotine créent une forte dépendance et sont nocives pour la santé. Même si leurs effets à long terme sur la santé ne sont pas encore totalement connus, il a été établi que les substances toxiques qu’elles génèrent peuvent provoquer des cancers et augmenter le risque de problèmes cardiaques et pulmonaires. L’utilisation de cigarettes électroniques peut également affecter le développement du cerveau et entraîner des troubles de l’apprentissage chez les jeunes. Chez la femme enceinte, l’exposition à la cigarette électronique peut nuire au développement du fœtus. Les cigarettes électroniques présentent aussi des risques pour les personnes exposées à leurs émissions. « Les cigarettes électroniques ciblent les enfants par le biais des médias sociaux et des influenceurs, en proposant au moins 16 000 arômes. Certains de ces produits ont recours à des personnages de dessins animés et affichent un design élégant, qui séduit la jeune génération. On observe une augmentation alarmante de l’utilisation de la cigarette électronique chez les enfants et les jeunes, avec des chiffres supérieurs à ceux des adultes dans de nombreux pays », affirme le D r Ruediger Krech, Directeur du Département Promotion de la santé à l’OMS. Dans toutes les régions de l’OMS, les enfants de 13 à 15 ans sont plus nombreux que les adultes à utiliser des cigarettes électroniques à une fréquence élevée. Par exemple, au Canada, l’utilisation de la cigarette électronique chez les jeunes de 16 à 19 ans a été multipliée par deux entre 2017 et 2022, et en Angleterre (Royaume-Uni), le nombre de jeunes utilisateurs a triplé au cours des trois dernières années. Même une brève exposition à du contenu présentant des cigarettes électroniques sur les médias sociaux peut être associée à une intention accrue d’utiliser ces produits, ainsi qu’à des attitudes plus positives à l’égard de la cigarette électronique. Toutes les études montrent que les jeunes qui utilisent des cigarettes électroniques sont presque trois fois plus susceptibles de consommer des cigarettes plus tard dans leur vie.
… prône une action urgente pour protéger les enfants
Pour l’OMS, il faut agir de toute urgence pour prévenir l’adoption des cigarettes électroniques et contrer la dépendance à la nicotine, tout en abordant la lutte contre le tabagisme de façon globale et en tenant compte des circonstances de chaque pays. Dans ses recommandations, l’OMS estime que lorsque les pays interdisent la vente de cigarettes électroniques, renforcer la mise en œuvre de l’interdiction et poursuivre le suivi et la surveillance afin d’appuyer les interventions de santé publique et de garantir une application rigoureuse. L’OMS souligne aussi que lorsque les pays autorisent la commercialisation (vente, importation, distribution et fabrication) des cigarettes électroniques en tant que produits de consommation courante, veiller à ce qu’une réglementation stricte soit mise en place afin de réduire leur attrait et leur nocivité pour la population, notamment en interdisant tous les
arômes, en limitant la concentration et la qualité de la nicotine et en les soumettant à des taxes. L’agence onusienne indique que les stratégies en matière de sevrage doivent se fonder sur les meilleures preuves d’efficacité disponibles, de manière à aller de pair avec d’autres mesures de lutte anti-tabac, et elles doivent faire l’objet d’un suivi et d’une évaluation. Au regard des éléments dont nous disposons actuellement, il n’est pas recommandé que les pouvoirs publics autorisent la vente de cigarettes électroniques comme produits de consommation visant un objectif de sevrage. A en croire, l’OMS, toute autorité publique qui appliquerait une stratégie de sevrage reposant sur le recours aux cigarettes électroniques doit contrôler les conditions dans lesquelles ces produits sont disponibles et réglementer ces derniers comme des médicaments (notamment en exigeant une autorisation de commercialisation comme médicaments). Cette décision de viser un objectif de sevrage, même sous une forme contrôlée, ne devrait être prise qu’après avoir examiné la situation du pays, de même que le risque d’adoption, et après avoir épuisé toutes les autres stratégies de sevrage qui ont fait leurs preuves. Pour l’OMS, l’industrie du tabac tire profit de la destruction de la santé et utilise ces nouveaux produits pour obtenir une place à la table des décideurs aux côtés des gouvernements afin de faire pression contre les politiques de santé. L’OMS est préoccupée par le fait que l’industrie du tabac finance et encourage l’utilisation de fausses preuves pour affirmer que ces produits réduisent les risques, tout en faisant une promotion intensive de ces produits auprès des enfants et des non-fumeurs et en continuant à vendre des milliards de cigarettes. Enfin, l’OMS note que des mesures énergiques et décisives pour empêcher l’adoption de la cigarette électronique sont nécessaires, en se fondant sur les preuves de plus en plus nombreuses de son utilisation par les enfants et les adolescents et de ses effets néfastes sur la santé, en tenant compte de la situation nationale.
La commémoration des 40 ans de la découverte du virus d’immunodéficience humaine (VIH) invite à jeter un regard rétrospectif sur quatre décennies de lutte contre ce fléau dans l’Afrique au sud du Sahara. Cette région a payé le plus lourd tribut à la pandémie. Au début des années 2000, les trois quarts des adultes mourant du sida et 80 % des enfants vivant avec le VIH étaient des Africains. La création en 2001-2002 du Fonds mondial, à l’initiative du secrétaire général de l’ONU, le Ghanéen Kofi Annan, va contribuer à l’accès universel au traitement et à désamorcer la bombe du sida. Lors du lancement officiel du Fonds mondial à New York en 2001, moins de 1 % des patients africains ont accès aux traitements. À cette époque où des chercheurs militants parlent de « crime contre l’humanité » pour dénoncer l’apathie de la communauté internationale face à la pandémie, la naissance du Fonds inaugure une réponse d’envergure au niveau mondial.
Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne abrite 65 % du nombre total de personnes vivant avec le VIH dans le monde, soit 25,6 millions d’individus sur 39 millions. Le continent a également connu des progrès non négligeables en matière d’accès au traitement : les trois quarts des personnes vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne suivent désormais un traitement antirétroviral. Au cœur des drames causés par la maladie dite du syndrome d’immunodéficience acquise (sida), l’Afrique subsaharienne a aussi contribué à faire avancer la connaissance et à générer des mobilisations collectives inédites, associatives et politiques, certains de ses médecins et chercheurs ayant mené leurs combats jusqu’au sommet des programmes internationaux. La lutte contre le sida en Afrique représente un combat global, transnational, auquel ont significativement contribué quelques personnalités parfois insuffisamment connues. Premières années : le tout-prévention Le virus d’immunodéficience humaine est officiellement découvert en 1983 par une équipe de l’Institut Pasteur (pour cela, Françoise Barré-Senoussi et Luc Montagnier seront récompensés par le prix Nobel de médecine 25 ans plus tard, après moult controverses). Initialement diagnostiqué en France et aux États- Unis dans les milieux gays, le VIH va se propager et devenir une pandémie. [Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui] L’Afrique subsaharienne va vite devenir la région du monde la plus touchée par cette maladie. La mise à disposition du test diagnostique Elisa intervient en 1985 et la majorité des pays peut déclarer officiellement les premiers cas de sida. Pour autant, quelques cas sont détectés avant la généralisation du test Elisa grâce à des réseaux d’instituts de recherche, notamment la présence d’antennes américaines du Center for Disease Control (CDC) dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, au Sénégal et en Côte d’Ivoire par exemple. Les premiers cas sont également diagnostiqués au sein de la communauté homosexuelle en Afrique du Sud. Des ONG vont aussi permettre de diagnostiquer des cas de sida, comme la Croix- Rouge dans l’ex-Zaïre. Des médecins travaillant sur les maladies infectieuses dans les hôpitaux des grandes villes africaines seront les précurseurs de la lutte contre le sida dans leurs pays, en mettant en place des comités de suivi ou des ersatz de veille épidémiologique, avec ou sans l’aide de partenaires internationaux, suivant les concours de circonstances. Ils deviendront des fers de lance officiels de la riposte au sida dans leurs pays lorsque l’OMS mettra en place le premier programme mondial de lutte contre le sida, le Global Programme on AIDS (GPA), en 1986. Sous la direction d’un professeur de santé publique de l’Université de Harvard, Jonathan Mann, le GPA va inciter à la mise en place des Programmes nationaux de
lutte contre le sida (PNLS) en Afrique. Le Sénégal en Afrique de l’Ouest et l’Ouganda en Afrique australe seront parmi les premiers pays à mettre en place ces PNLS, dès 1986. Ils vont également illustrer, de manière différente, le rôle du leadership politique et le lien entre les sommets des États et les associations. En l’absence de traitements efficaces et du fait des moyens modiques affectés à la riposte dans cette première décennie des années sida, les PNLS vont être tournés vers le « toute prévention ». La thématique des « populations à risque » va orienter le ciblage des campagnes de prévention : les « prostituées », rebaptisées plus tard « les professionnelles du sexe » ; les transporteurs par car, réputés comme étant vulnérables au « risque sida » du fait de leur surexposition aux relations sexuelles non protégées ; et plus largement « les jeunes ». Après une petite période de relativisation ou de déni politique de la maladie, les slogans vont passer à la vitesse supérieure dès la fin des années 1980. Ils mettent alors en avant la lutte contre « le vagabondage sexuel » et s’accompagnent de discours catastrophistes. Les campagnes de prévention affichent des images de malades du sida en phase terminale accompagnées du message abrupt : « Le sida tue. » Ces pratiques vont se heurter à la réalité cognitive des représentations des plus jeunes : personne ne s’infecte avec des malades squelettiques en phase terminale. Les précurseurs africains évoqués plus haut vont avoir un rôle pionnier et des carrières connectées aux réseaux internationaux, entre hasard et nécessité. L’histoire du jeune docteur Pierre M’Pelé est aussi emblématique qu’elle est peu connue au-delà des spécialistes. Pierre M’Pelé du Congo-Brazzaville, au cœur du combat initial Après des études de médecine à la faculté des sciences de la santé de Brazzaville, en République du Congo, Pierre M’Pelé poursuit sa formation à Paris, dans un service de maladies infectieuses et de médecine tropicale. Au sein de l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris, il intègre le département de médecine tropicale et de santé publique au moment même où apparaissent les premiers cas de sida en France.
Sous la direction du professeur Marc Gentilini, il sera confronté à cette « nouvelle » maladie qui ne faisait partie ni de son projet de formation ni des activités de ce service. Il va donc vite découvrir l’expérience de la prise en charge du VIH/sida en même temps que ses pairs médecins, notamment les docteurs Willy Rozenbaum et Jean-Claude Chermann et leur patron Marc Gentilini. C’est à partir d’un prélèvement effectué par Willy Rozenbaum sur le ganglion d’un patient que Françoise Barré-Senoussi va isoler ce qui sera désigné comme étant le VIH. Pierre M’Pelé est présent dans l’équipe, avec laquelle il travaille au quotidien. Dans un ouvrage publié en 2019, il revient sur l’histoire de la découverte du VIH : « C’est Willy qui orienta les biologistes de l’Institut Pasteur à la recherche étiologique d’origine virale de la maladie chez BRU, les trois premières lettres de ce jeune malade français, fébrile, épuisé mais sympathique, admis dans le service depuis quelques semaines et dont le ganglion adressé à l’équipe du Pr Luc Montagnier permettra la découverte en 1983 du rétrovirus “LAV-BRU” responsable du sida. Bru mourut en 1988 […]. » Au-delà du cycle de la découverte du VIH, le docteur M’Pelé effectuera une autre découverte dont sa paternité est connue et peu reconnue en tant que telle. Il commence à distinguer des symptômes spécifiques aux patients originaires d’Afrique, précisément du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) et du Congo-Brazzaville. Par rapport aux autres patients, il révèle une prédominance de la coïnfection avec la tuberculose et une faible prédominance chez les patients
africains d’une pathologie pulmonaire fréquente chez les autres patients, le Pneumocystis carinii. La revue de référence Lancet ne publiera pas son article alors que ces spécificités vont être reconnues par ailleurs autour de ce qui sera appelé « le sida africain », dont la présentation a été effectuée en 1985 lors d’une conférence organisée à Bangui (en République centrafricaine), sous la houlette de Françoise Barré- Senoussi. M’Pelé explique que le Lancet n’a pas publié son article, « peut-être parce que venant d’un Africain inconnu, premier sur la liste des auteurs sur ce constat qui différencie le sida des Américains, des Européens de celui des Africains et c’est dommage et injuste ». Fort de cette expérience, M’Pelé rentre à Brazzaville en juin 1986 et devient le « Monsieur sida du Congo » comme d’autres pionniers africains, riches de leurs collaborations internationales dans leurs pays respectifs.
Abdourahmane Sow, un précurseur de Dakar à Genève Dans la majorité des pays africains, les premiers cas de sida sont diagnostiqués à partir de 1985, date de la mise à disposition par l’OMS des tests Elisa. Dans certains pays, comme le Sénégal, des relations entretenues avec les partenaires internationaux, dont le Center for Disease Control, vont permettre de reconnaître plus tôt la présence du VIH. C’est dans cette logique qu’à l’issue d’une recherche clinique menée par une équipe sénégalaise du Pr. Souleymane M’Boup de l’hôpital Le Dantec à Dakar, une équipe française et une équipe américaine révèlent dès 1984 l’existence en Afrique de l’Ouest d’un second sous-type du VIH, le VIH2, diffèrent du sous-type 1 (le VIH1, le plus répandu dans le monde) et présent au Sénégal, au Cap-Vet et en Guinée-Bissau. Le VIH2 se révèle moins pathogène et moins virulent que le VIH1. Abdourahmane Sow est un médecin formé à la faculté de médecine de Dakar puis à Paris, où il est lauréat du concours d’agrégation en maladies infectieuses et tropicales. Il fait partie des jeunes médecins qui diagnostiquent les premiers cas de sida au Sénégal, au CHU de Dakar. Il prend la tête de la lutte contre le sida en tant que chef du service des maladies infectieuses de Dakar en 1986. Il est appelé à Genève en 1989, suite à la création du Global Programme on AIDS en 1986. Ce programme est dirigé par un professeur de santé publique issu de l’école de santé publique de Harvard, le professeur Jonathan Mann, qui s’entoure d’une petite équipe d’une dizaine de spécialistes venus du monde entier. Le Pr. Sow s’inscrit dans cette dynamique internationale où il est question de répondre à un péril mondial avec des moyens thérapeutiques d’une grande modicité jusqu’au milieu des années 1990. Au sein de cette équipe, il va s’impliquer dans la mise en place des PNLS en Afrique, notamment au Togo, au Bénin et au Gabon. Il restera au GPA jusqu’à la fin de cette structure, qui sera
remplacée par l’organisation inter-agences des Nations unies sur le sida (ONUSIDA) en 1996. Au Sénégal, dont les bases de la riposte au sida ont été fixées par le Pr. Sow, la relève sera assurée par le docteur Ibra Ndoye, qui restera à la tête du PNLS sénégalais de 1986 à son départ à la retraite en 2014. Un record de longévité en Afrique dans la lutte contre le sida, et un mandat marqué par la mise en place dès 2002 du premier programme d’accès aux ARV en Afrique francophone. Une distribution inégale du VIH en Afrique
Prévalence du VIH en Afrique, 2021. Cliquer pour zoomer. Polaert/Wikipedia , CC BY-NC-SA À la fin des années 1980, explique Philippe Denis, « l’épidémie était solidement installée dans les territoires “pionniers” (Côte d’Ivoire, République centrafricaine, Rwanda, Burundi, Ouganda, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe)_ ». Il poursuit : « La décennie 1990 vit l’embrasement de l’Afrique australe. Alors que le nombre de cas nouveaux semblait plafonner dans plusieurs sites d’Afrique centrale, orientale et occidentale, il explosait au sud où des taux inégalés étaient atteints. » En 2003, la géographe française Jeanne-Marie Amat-Roze montre de manière magistrale cette distribution et cette progression inégales de la maladie sur le continent africain. L’Afrique australe va constituer l’épicentre de la maladie. L’Afrique du Sud compte à ce jour près de 9 millions de personnes vivant avec le VIH, mais également un des taux d’accès aux médicaments parmi les plus élevés en Afrique. Du sida sans médicaments à l’accélération de l’accès aux antirétroviraux en Afrique L’annonce officielle de l’efficacité des molécules antirétrovirales (ARV), les trithérapies, intervient lors de la Conférence mondiale sur le sida à Vancouver en
1996, peu après la promulgation, en janvier 1995, de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) qui protège ces médicaments sur 20 ans. L’ADPIC est la première résolution adoptée par l’Organisation mondiale du Commerce, créée en 1994. La bonne nouvelle de l’efficacité des ARV rend amers les militants pour l’accès aux médicaments et aux soins en Afrique. Le slogan employé ces militants lors de la Conférence mondiale de Genève en 1998 est clair : « Les médicaments sont au Nord, les malades sont au Sud. » C’est la thématique du « droit contre la morale ». Après bien des atermoiements et de vraies-fausses concessions des laboratoires pharmaceutiques sur l’élargissement de l’accès aux médicaments pour les patients du Sud, dont la Côte d’Ivoire et l’Ouganda vont être les “pilotes” en Afrique dans les années 1990, le combat va se poursuivre au niveau international. L’ambassadeur américain à l’ONU, Richard Holbrooke, inscrit la question du sida en Afrique à l’agenda du Conseil de Sécurité en janvier 2000. L’oligopole de 39 laboratoires pharmaceutiques qui avaient déposé des plaintes contre le Brésil et l’Afrique du Sud pour non-respect des brevets est contraint de retirer ses plaintes en avril 2001 sous la pression des ONG internationales, dont MSF et Act’Up, qui rebaptisent les laboratoires en question « Marchands de mort ». Sous la houlette du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose est fondé en 2001 et les premières subventions sont accordées avec les contributions des pays du G8 en 2002 à Gênes en Italie. Les copies des médicaments antirétroviraux fabriqués avant 2005 peuvent être distribuées via des financements du Fonds mondial et le passage à l’échelle peut devenir réalité sur le continent africain. Entre 2002 et 2012, la prévalence et la mortalité liées au VIH chutent de manière significative en Afrique. Et le Fonds mondial peut se targuer d’avoir sauvé plusieurs dizaines de millions de vies depuis sa création. Le programme américain, lancé en 2003 sous la houlette du président George W. Bush ( President Emergency Plan fo AIDS relief – PEPFAR ), suit la cadence. Les présidents Lula et Chirac lancent en 2006 un fonds complémentaire, l’Unitaid.
Les années 2000-2010 vont représenter une remarquable inversion de paradigme qui rend effective la prise en charge des patients africains vivant avec le VIH. Dans ce registre, le président du Botswana, Festus Mogae, va incarner un modèle achevé d’engagement pour l’accès universel aux ARV. Il lance en 2000 le premier programme d’accès gratuit aux ARV en Afrique avec 80 % des financements domestiques. C’est « l’État militant ». Reste la question des maladies non transmissibles qui posent la question de « la santé globale ». Celle-ci vise à promouvoir, au niveau international, l’inscription sur les agendas internationaux des principaux chocs épidémiologiques et des questions majeures de santé. Autrement dit, il s’agit de rompre avec la
« biopolitique » définie par Michel Foucault comme « le droit de faire vivre et de laisser mourir » pour privilégier ce que Didier Fassin nomme « les politiques de la vie ». C’est encore un autre chantier. Source : The Conversation
Le Gabon reste suspendu jusqu’à nouvel ordre des activités de la CEEAC. Ainsi ont décidé les chefs d’État de cette institution d’intégration régionale à l’issue du sommet tenu vendredi à Djibolho en Guinée Équatoriale. Mais le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition gabonaise n’est pas rentré bredouille à Libreville.
C’est une douche froide pour les dirigeants de la transition gabonaise. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a travaillé durement pour obtenir la levée des sanctions de la CEEAC prises contre son pays au lendemain du coup d’État du 30 août dernier. Oligui Nguema a fait le tour des capitales des pays membres de l’organisation, sauf Luanda.
Au sommet de Djibolho, le président gabonais a rappelé les circonstances du putsch qu’il désigne par « coup de la libération » et rappelé le chronogramme de la transition qui durera deux ans. Cela n’a pas suffi pour convaincre les cinq autres chefs d’État présents au sommet. Ils ont décidé de maintenir la suspension du Gabon des activités de l’organisation jusqu’à un retour à l’ordre constitutionnel.
En revanche, ils ont décidé de suspendre la délocalisation du siège de la CEEAC de Libreville vers Malabo suite au climat de paix qui règne au Gabon et le caractère inclusif de la transition. Le président centrafricain, Fausti- Archange Touadéra reste facilitateur de la situation gabonaise. La CEEAC lui accordera un budget pour mener à bien sa mission.
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, a officiellement annoncé ce vendredi 15 décembre le lancement d’une nouvelle coalition dénommée « Alliance Fleuve Congo ». Depuis Nairobi, au Kenya, Nangaa a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a dévoilé les détails de cette alliance anti-Félix Tshisekedi, regroupant diverses entités, dont le M23 et d’autres groupes armés, ainsi que des regroupements politiques. Qu’est-ce qu’on sait de cette nouvelle alliance et quel est son objectif ?
Selon Corneille Nangaa, l’objectif principal de son initiative est la refondation de l’État. « Si pour y parvenir, il faut prendre le pouvoir à Kinshasa, nous le prendrons », a-t-il déclaré à RFI. L’ancien président de la Céni a souligné que c’est une lutte politique, sociale et éventuellement armée, si cela s’avère nécessaire et justifié.
Selon lui, les groupes armés affiliés à son alliance sont disséminés dans l’ex-province orientale et dans l’espace Katanga, en passant par les deux Kivu et l’Ituri. Parmi ces groupes, on retrouve le M23, dont le président de la branche politique était présent à ses côtés à Nairobi.
Ce groupe soutenu par Kigali, dont Bernard Maheshe Byamungu, identifié comme commandant adjoint des opérations et du renseignement du M23, vient d’être sanctionné par l’ONU.
Interrogé par RFI sur le fait d’avoir formé une alliance avec un mouvement sanctionné par les Nations unies, Nangaa a répondu de manière catégorique : « Je ne représente pas les Nations unies. Je travaille pour le Congo. Mon objectif est de résoudre définitivement le problème de l’est du pays ».
Parmi les membres de l’Alliance Fleuve Congo figure également Twirwaneho, au Sud-Kivu, dont le commandant, Michel Rukunda, vient d’être sanctionné par les États-Unis.
Ce mouvement est critiqué par les États-Unis pour ses attaques contre des civils, y compris dans un camp de déplacés.
Corneille Nangaa a toutefois affirmé qu’il n’est pas en contact avec John Numbi, l’ancien inspecteur général de la Police nationale congolaise, aujourd’hui en exil, qui s’était également illustré par une vidéo menaçant directement Félix Tshisekedi.
À Abuja au Nigeria, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a donné raison aux avocats de Mohamed Bazoum, retenu avec sa femme et son fils depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 : elle a ordonné ce 15 décembre la remise en liberté immédiate et sans conditions des demandeurs, et le retour au pouvoir au président renversé.
La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ordonne la remise en liberté immédiate et sans conditions de Mohamed Bazoum, de sa femme et de son fils.
Le juge estime que plusieurs de leurs droits ont été violés : le droit d’aller et venir, puisqu’ils sont retenus à la résidence présidentielle depuis plus de 4 mois ; le droit de ne pas être arrêté et détenu arbitrairement.
La justice ouest-africaine estime aussi que les droits politiques de Mohamed Bazoum ont été violés : elle demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger et la remise du pouvoir d’État au président renversé.
La défense de l’État du Niger demandait, elle, à la cour de se déclarer incompétente, de déclarer la demande irrecevable. Demandes rejetées, donc.
Les juges se sont prononcés par rapport au droit, mais les décisions de la Cour de justice de la Cédéao ne sont pas toujours suivies d’effet. Les avocats de Mohamed Bazoum estiment qu’il revient aux États membres de l’organisation de s’assurer que cette décision de justice soit appliquée. Mais si la Cédéao continue de réclamer la libération du président renversé, elle a désormais acté le coup d’État.
La cour de justice de la Cédéao fixe aux nouvelles autorités nigériennes un délai d’un mois, à partir de la notification, pour lui rendre compte de l’exécution de sa décision.
Le financement du Hamas est complexe et opaque, et ses racines s’étendent bien au-delà de la bande de Gaza. Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne, est un paria financier, soumis à des sanctions depuis des décennies et sans accès au système bancaire international. Cependant, comme il a pu le démontrer le 7 octobre en lançant une attaque surprise contre Israël avec des milliers de roquettes, de drones et d’autres équipements technologiques, le groupe militant ne semble pas manquer de ressources. Comment parvient-il à se financer ? Le Hamas est un mouvement islamiste fondé en 1987 qui possède une branche politique et militaire. Leur mouvement armé, connu sous le nom de Brigades Ezzedin al Qassam, a mené de nombreuses attaques et attentats suicides contre Israël dans le passé. Mais elle gouverne et administre également un territoire où vivent plus de 2,3 millions de personnes et est responsable de quelque 50 000 fonctionnaires.
En tant qu’organisation politique et sociale, elle perçoit des impôts et reçoit une aide internationale de gouvernements étrangers et d’organisations caritatives partageant les mêmes idées, mais – comme le démontrent les attentats du 7 octobre – elle a également pu accéder à du matériel militaire. Le groupe islamiste dispose également d’un obscur portefeuille d’investissements internationaux qui utilise souvent les crypto-monnaies comme moyen de contourner les sanctions internationales.
Le Qatar Ce petit pays du Golfe, l’un des pays les plus riches du monde, était l’un des rares gouvernements à soutenir, avec la Turquie, le Hamas après la rupture brutale avec le Fatah en 2007. Lorsqu’Israël a imposé le blocus de Gaza la même année, le Qatar a décidé pour soutenir les Palestiniens de la bande de Gaza avec une aide humanitaire. En 2012, Cheikh Hamad bin Khalifa al Thani, alors émir du Qatar, a été le premier chef d’État à se rendre à Gaza sous le régime du Hamas, et il a promis une aide de plusieurs millions de dollars, qui a finalement été approuvée par Israël. Le Qatar offre, selon les analystes, un soutien politique au Hamas en permettant à ses dirigeants de s’installer à Doha depuis 2012 après qu’ils ont dû abandonner leur siège historique de Damas en raison de la guerre civile syrienne. Ismail Haniya, considéré comme le chef de l’organisation, et Khaled Meshaal, son prédécesseur, sont basés dans la capitale qatarienne, tout comme les dirigeants talibans jusqu’à ce qu’ils reprennent le contrôle de l’Afghanistan à l’été 2021.
Conflit israélo-palestinien : Le rôle complexe du Qatar dans la médiation pour la libération des otages du Hamas L’émirat est ainsi devenu un acteur clé dans les négociations avec des groupes que les puissances occidentales considèrent comme terroristes et dont la législation – et l’opinion publique – ne leur permettent pas de négocier directement. Ce rôle d’intermédiaire entre le Hamas et Israël, que l’Égypte a traditionnellement joué, est désormais joué principalement par le Qatar, comme c’est actuellement le cas avec les otages israéliens kidnappés par le groupe militant. Le Qatar, qui est l’un des principaux alliés des États-Unis en dehors de l’OTAN, a également envoyé des milliards de dollars d’aide humanitaire aux Palestiniens au fil des années pour atténuer les conséquences du blocus israélien de Gaza. Doha insiste sur le fait que cet argent est destiné aux Palestiniens et non au Hamas. On ne sait pas exactement quel est le montant de cette aide, que les analystes situent entre 1 000 et 2 600 millions de dollars depuis 2014 et qui a contribué à la reconstruction de la bande de Gaza après les nombreuses guerres avec Israël. En 2016, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a annoncé que son pays allouerait 113 millions de réaux qataris (environ 30 millions de dollars ) pour « alléger les souffrances des frères de la bande de Gaza et les graves difficultés financières auxquelles ils sont confrontés ». « En raison du siège injuste que leur impose l’occupation israélienne « . Cet argent, versé mensuellement, a permis de payer une partie des salaires de près de 50 000 responsables gazaouis, d’acheter du carburant pour alimenter le réseau électrique de la bande et d’aider les familles les plus pauvres, qui ont reçu un chèque mensuel de 100 dollars. Les fonds sont transférés en coordination avec les États-Unis et Israël, explique Khaled el Hroub, professeur d’études sur le Moyen-Orient à l’Université Northwestern au Qatar, à BBC Mundo.
Légende image, La visite du cheikh Hamad bin Khalifa al Thani à Gaza en 2012 a apporté un soutien important au gouvernement du Hamas, dirigé par Ismail Haniya « Les dollars qui arrivent dans les territoires palestiniens, y compris Gaza, sont peut- être les plus surveillés au monde, puisque tant les services secrets américains que les Israéliens, les Jordaniens et les Egyptiens surveillent de très près ces montants, car une partie de l’argent arrive via leurs banques », affirme l’analyste palestinien, auteur de plusieurs ouvrages sur le Hamas. Cet argent est transféré de Doha vers Israël et entre depuis longtemps à Gaza dans des porte-documents remplis de billets de banque transportés par les envoyés qataris via le terminal d’Erez, au nord de la bande de Gaza. L’argent était distribué dans les bureaux de poste et les supermarchés directement aux fonctionnaires et aux familles modestes dès réception. Israël et les États-Unis ont accepté ces paiements parce que l’idée était « que si le problème (du Hamas et de Gaza) ne pouvait pas être résolu, il pourrait au moins être atténué », explique Matthew Levitt, analyste au Washington Institute for Near East. Selon ce spécialiste de l’antiterrorisme et du renseignement, l’idée était que « si des opportunités économiques étaient offertes, les choses se calmeraient, mais cela s’est avéré ensuite être une erreur ». Pour Makram Khoury-Machool, directeur du Cambridge Center for Palestine Studies, Israël a accepté le transfert des fonds « parce que (le Premier ministre) Benjamin Netanyahu est contre une solution à deux États, comme le Hamas, et pour éviter tout type de solution ». Maintenir le Hamas à Gaza et prolonger la division interne en palestinienne. Selon Levitt et d’autres analystes aux États-Unis et en Israël, une partie de cet argent de l’aide internationale finit entre les mains de la branche armée du Hamas, ce que le Fatah, le parti rival du Hamas qui dirige l’Autorité nationale palestinienne, accuse également. Le Hamas l’a toujours nié. « On ne sait pas exactement dans quelle mesure, mais personne qui étudie la question n’en doute », a déclaré Levitt, qui a par le passé conseillé le Trésor américain sur les questions de financement du terrorisme, à BBC Mundo. Mais Khaled el Hroub assure qu’il n’y a aucune preuve de cela : « Le principal problème économique du Hamas n’est pas le financement du parti ou de sa branche armée, c’est presque la partie la plus facile. Le plus difficile est de soutenir les millions de Palestiniens qui souffrent à Gaza, et le Hamas ressent cette pression » L’argent qatari et l’aide internationale, affirme l’analyste palestinien, « ont longtemps été considérés presque comme un analgésique, traitant les symptômes mais pas la racine du problème ». La principale organisation d’aide humanitaire à Gaza est l’UNRWA, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Moyen-Orient. Leur aide est distribuée directement par leurs équipes, qui ont passé des contrôles préalables, explique un porte-parole de l’UNRWA à BBC Mundo. L’agence est également soumise à des audits annuels réalisés par un organisme indépendant. « Tous les paiements aux entrepreneurs, aux fournisseurs et au personnel sont traités par l’intermédiaire d’une entité bancaire soumise à la
réglementation
relative à la lutte contre le financement du terrorisme », explique le porte-parole.
L’Iran Le Hamas est l’un des groupes qui forment une alliance connue sous le nom d’Axe de la Résistance, dirigée par l’Iran et qui comprend également, entre autres, la Syrie et le groupe islamiste libanais Hezbollah. Leur principal point commun est leur sentiment anti-israélien et anti-américain. Pour contenir l’influence d’Israël et assurer la survie même du gouvernement des ayatollahs, Téhéran a contribué à tisser un réseau d’alliés dans la région, qu’il aide « en finançant, en entraînant ou en armant », analyse Sanam Vakil, directeur du Moyen-Orient de Chatham House. Parmi eux figurent le Hamas et d’autres groupes de résistance palestinienne, que l’Iran soutient de plus en plus depuis les années 1990, selon Vakil. Ce soutien se traduit, selon le Département d’État américain, par 100 millions de dollars par an versés au Hamas, au Jihad islamique et au Front populaire de libération de la Palestine. Guerre entre Israël et le Hamas : Pourquoi tout le monde parle-t-il de l’Iran ? Bien que le Hamas et l’Iran aient eu des divergences pendant la guerre civile syrienne, lorsque le groupe palestinien a refusé de soutenir Bachar al Assad, « le financement de l’Iran n’a jamais cessé, peut-être qu’il en a réduit une partie pour des activités politiques, mais les fonds pour le groupe armé ont continué », explique Matthew. Lévitt. Selon Khaled el Hroub, « on ne sait pas exactement combien d’argent le Hamas reçoit de l’Iran chaque année, mais il est clair qu’il reçoit des financements ».
Le chef du Hamas lui-même, Ismail Haniya, a reconnu en 2022 dans l’émission « Al Muqabla » (l’interview) sur la chaîne Al Jazeera, que l’ Iran est son principal donateur et qu’il a contribué à hauteur de 70 millions de dollars au développement de ses systèmes de missiles. Plus récemment, dans une interview à la chaîne russe Russia Today, au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël, Ali Baraka, chef des relations extérieures du Hamas, a assuré que « le premier et le plus important » de leurs donateurs est l’Iran, qui leur fournit « de l’argent », » et des armes. « La BBC n’a reçu aucune réponse du ministère iranien des Affaires étrangères concernant le financement présumé du Hamas par Téhéran.
Impôts Le Hamas, en tant que dirigeant de Gaza, perçoit des taxes sur les importations – y compris celles introduites clandestinement via les tunnels avec l’Égypte – et sur d’autres activités commerciales dans la bande. On ne sait pas exactement combien d’argent le Hamas collecte mensuellement grâce aux impôts. Ce chiffre varie des 15 millions de dollars que le ministère des
Finances de Gaza a reconnus en 2016 au correspondant de la BBC à Gaza, Rusdi Abu Alouf, aux 300 à 450 millions de dollars cités par des analystes comme Matthew Levitt. Ce qui est clair, c’est que Gaza, où selon l’ONU connaît un taux de chômage de 45 % et où 80 % de sa population avait besoin d’aide humanitaire avant la guerre, est soumise à un niveau d’imposition assez élevé. « Gaza et la Cisjordanie sont gouvernées par la même bureaucratie, même si les niveaux de revenus sont très différents », explique Khaled al Hroub. A cela s’ajoutent d’autres taxes que le Hamas ajoute au fil des années « pour compenser le blocus », comme les taxes sur les cigarettes, l’importation de jeans, de véhicules ou de certains produits alimentaires considérés comme de luxe ou non basiques, selon l’Université Northwestern. Pour Levitt, «quand on impose des impôts sur tout, et de plus en plus, c’est finalement de l’extorsion, une pratique mafieuse». L’augmentation des taxes et des droits de douane a généré des troubles au sein de la population, voire des protestations parmi les importateurs, qui ont été réprimées par le Hamas. Portefeuille d’investissement Selon l’Office de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain, le Hamas dispose d’un bureau d’investissement international dont les actifs sont estimés à 500 millions de dollars. Ce réseau aurait des entreprises dans des pays comme le Soudan, la Turquie, l’Arabie Saoudite, l’Algérie et les Émirats arabes unis, selon l’OFAC, qui considère que le Conseil de la Choura et le Comité exécutif du Hamas, ses plus hauts dirigeants, contrôlent et supervisent ce portefeuille d’entreprises.
Le président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et président du Nigéria, Bola Ahmed Tinubu, réagit en s’adressant au chef d’État et de gouvernement de la Cédéao à Abuja le 30 juillet 2023. Dans un communiqué publié ce 14 Décembre, la Cédéao reconnait officiellement le coup d’Etat au Niger et suspend le pays de tous ses organes décisionnels « jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel ». Depuis le 10 décembre 2023, date du 64e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), tenu le 10 décembre à Abuja, l’organisation sous-régionale annonce suspendre le Niger de toutes ses instances. C’est ce qu’on retient du communiqué de
la commission de la Cédéao qui déclare que la situation au Niger constitue désormais un coup d’Etat. « Jusqu’à sa 64ème Session ordinaire tenue le 10 décembre 2023, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement voyait dans la situation survenue au Niger une tentative de coup dEtat, et considérait toujours S.E.M. Mohamed BAZOUM comme le Président de la République du Niger, Chef de l’Etat. » a déclaré l’organisation dans son communiqué. Et de poursuivre « Du fait de cette position, le Niger n’était pas suspendu des organes de décision de la CEDEAO et les membres du gouvernement de S.E.M. BAZOUM étaient habilités à représenter le Niger aux réunions statutaires de la CEDEAO ». « Le Sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de S.E.M. Mohamed BAZOUM avait été effectivement renversé par un coup d’Etat militaire. Par conséquent, à compter du 10 décembre 2023, le Niger est suspendu de l’ensemble des organes de décision de la CEDEAO, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays » conclut le communiqué signé le 14 décembre 2023. Ce communiqué apporte ainsi des clarifications sur la présence des membres du gouvernement de Bazoum au dernier sommet.
A quelle sauce sera mangée la nouvelle constitution qui sera soumise au vote du peuple tchadien le 17 décembre? Pendant que les pros «oui» et les pros «non» s’affrontent dans une campagne pour un referendum attendu comme le véritable premier test de popularité du régime de transition du général Mahamat Idriss Deby, l’opposant Succès Masra vient de jeter un pavé dans la mare. Sans être un revirement à 360 degrés, la nouvelle position de l’adversaire politique le plus craint actuellement par la junte militaire tchadienne, n’en n’étonne pas moins dans le microcosme politique. Alors qu’il n’avait penché ni pour le «oui», ni pour le «non», le leader du parti Les Transformateurs, fraîchement revenu à la maison après un an
d’exil, demande à ses compatriotes de donner leur «oui» à la constitution, qui, selon lui, n’est certes pas parfaite mais est meilleure à celles de 1996 et 2020. Cette première déclaration forte de Masra, dont le retour au bercail, le 3 novembre, a été réalité suite à une médiation facilitée par le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, mandaté par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, est alors objet à plusieurs interprétations, et surtout à moult supputations. L’appel à voter «oui» n’est-il par un renvoi d’ascenseur au pouvoir de la transition qui a renoncé, pour l’instant en tout cas, à la peau de Succès Masra qu’il voulait par justice interposée? En effet, dès que l’opposant avait manifesté sa volonté de rentrer à N’Djamena, il lui a été brandi, en guise d’épouvantail, un mandat d’arrêt international émis par la justice de son pays qui lui reproche d’avoir tenu des propos, en mai de cette année, «incitant à la haine et à la révolte» et d’être l’auteur d’une «tentative d’atteinte à l’ordre constitutionnel». Succès Masra apporte de l’eau au moulin de ceux qui le suspectent d’avoir passé un «deal» malveillant avec le régime de Deby fils, non seulement pour son retour, mais parce que la procédure judiciaire à son encontre court toujours, même si le mandat d’arrêt, lui, a été suspendu.
Succès Masra, lui, ne se reproche aucune compromission. Il fait certainement sienne cette vérité selon laquelle «la culotte d’aujourd’hui vaut mieux que le pantalon de demain». Et l’opposant l’a dit, la tête bien haute, sa démarche répond à l’attente du peuple qu’il a rencontré et qui dans sa majorité, est contre toute longévité dont pourrait bénéficier la transition. Et pour que la parenthèse de l’intérim au palais présidentiel de N’Djamena se referme, il faut, a reconnu, avec lucidité et réalisme, Succès Masra, il faut adopter cette loi fondamentale, quitte à la purger par la suite de ses aspérités. Dans la foulée, a, d’ailleurs, prévenu l’opposant, si Les Transformateurs viennent aux affaires, cette constitution sera amendée. Mais ça c’est une autre manche. Si la nouvelle option de Succès Masra est scrutée et surtout suspectée, il n’en demeure pas moins qu’elle a l’avantage de donner une chance supplémentaire au Tchad de mettre fin, le plus tôt possible, à l’intermède de la transition. Une transition militaire qui n’a que trop duré et qui met sous les feux de la contestation, le régime du général Mahamat Idriss Deby, celui-là même qui a pris le pouvoir par la force, à la mort de son père, en avril 2021. Succès Masra a-t-il eu raison d’appeler au «oui» à la nouvelle constitution? Oui, est- on tenté de dire, n’en déplaise aux jusqu’au boutistes qui oublient, que retarder l’avènement de la nouvelle loi fondamentale, c’est maintenir le Tchad en mode régime d’exception encore pour un temps indéfini. Avec toutes les dérives inimaginables qui sont générées par ce genre de pouvoir! En attendant que l’histoire donne tort ou raison à Succès Masra, les populations sont appelées aux urnes le 17 décembre prochain. Une constitution comme cadeau de Noël!
La visite de Nicolas Sarkozy à Rabat, où il a présenté son dernier ouvrage « Le temps des combats », a été l’occasion pour l’ancien président français de louer les qualités du roi Mohammed VI. Cette relation particulière avec le souverain marocain a aussi poussé Nicolas Sarkozy à déclarer que le Sahara était marocain.
Nicolas Sarkozy, s’est rendu à Rabat, au Maroc, ce 14 décembre 2023, pour une présentation de son dernier livre. Au cours de la cérémonie, devant le Conseiller du roi, André Azoulay et l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, l’ancien président français a salué le leadership du monarque comme étant celui d’un roi moderne et progressiste, qui a mené le Maroc vers une nouvelle ère de démocratie et de développement économique.
« Sa Majesté le roi Mohammed VI est un homme que je n’ai cessé d’admirer et de respecter.
C’est un homme d’exception et l’un des grands dirigeants sages et visionnaires », a déclaré Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy : Un soutien historique du Maroc Les liens entre Sarkozy et le Maroc remontent à son mandat présidentiel (2007-2012), durant lequel il a maintenu une relation étroite avec le royaume. Ces relations se sont caractérisées par une coopération renforcée dans les domaines économique et sécuritaire, et par un soutien aux initiatives culturelles et éducatives. La France, sous Sarkozy, a activement soutenu les investissements au Maroc et a encouragé l’implantation des entreprises françaises, renforçant ainsi les liens économiques bilatéraux. Sur le plan de la sécurité, la France de Sarkozy a reconnu l’importance du Maroc en tant qu’allié stable dans une région sujette à l’instabilité. Les deux pays ont collaboré étroitement dans la lutte contre le terrorisme et dans les échanges de renseignements. Concernant la question sensible du Sahara Occidental, la France a généralement soutenu, pendant cette période, la position marocaine, promouvant une solution négociée sous l’égide des Nations Unies.
Une position sans ambiguïté sur le Sahara Interrogé, il y a deux jours, par une chaîne espagnole, l’ancien président français a pris une position sans détour concernant le Sahara : « Je suis pour la marocanité du Sahara Occidental et je pense que les autorités espagnoles ont bien fait de reconnaître cela », a-t-il déclaré.
Et Nicolas Sarkozy de poursuivre : « quand on voit comment le roi Mohammed VI a géré le Maroc, a tenu les islamistes les plus extrémistes, les a contenus, on peut lui faire confiance. Le Sahara Occidental est marocain ».
Pas de répit à Tombouctou. Alors que le Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), lié à al-Qaïda, semblait avoir montré quelques signes d’allègement dans le blocus qu’il impose à la ville depuis début août, les jihadistes annoncent qu’ils maintiennent leur embargo. De nouvelles exactions attribuées à l’armée malienne et au groupe russe Wagner ont également été rapportées dans la région.
Il y a deux semaines, des camions en provenance d’Algérie entraient à Tombouctou. Cela n’était plus arrivé depuis quatre mois. Les habitants voulaient croire à une dynamique positive et durable, mais le Jnim a douché leurs espoirs : dans un communiqué diffusé lundi 11 décembre, les jihadistes réaffirment leur « blocus total » sur la ville et mettent en garde les populations contre « les recrutements dans les rangs ennemis », à savoir l’armée malienne et ses supplétifs de Wagner.
Fin septembre déjà, des notabilités locales avaient obtenu un allègement de l’embargo ; le Jnim avait fait volte-face moins d’une semaine plus tard. Aujourd’hui, Tombouctou reste donc sous blocus, mais la ville n’a jamais totalement cessé d’être approvisionnée. Des marchandises arrivent principalement par voie fluviale. Aucune pénurie n’est donc à déplorer, même si des habitants décrivent une situation difficile et des prix plus élevés qu’à l’habitude.
Alors que les jihadistes refusent de desserrer l’étau, l’armée malienne et le groupe Wagner poursuivent leurs opérations près de Tombouctou. Comme à Aghlal, il y a une semaine, jeudi 7 décembre, avec des frappes aériennes, ou près de Léré lundi 11 décembre, avec une action terrestre : plusieurs sources sécuritaires et civiles locales déplorent des civils tués et des bâtiments détruits. L’armée n’a pas communiqué sur ces opérations et n’a pas répondu aux sollicitations de RFI.
Il y a quelques jours, les responsables municipaux d’Aghlal ont appelé les populations qui avaient fui « lors des récents évènements » à revenir, précisant que « les autorités régionales » avaient « présenté leurs condoléances aux familles des victimes. »
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a demandé jeudi aux autorités guinéennes dominées par les militaires de mettre « instamment » un terme à la série de mesures de restriction prises à l’encontre de certains médias privés, dénonçant des « atteintes à la liberté de presse d’une ampleur considérable ».
Arrivée au pouvoir à l’issue d’un coup d’Etat en septembre 2021, la junte s’était engagée à respecter la liberté de la presse, a rappelé RSF dans un communiqué. Mais depuis mai 2023, les atteintes se multiplient: réseaux sociaux et radios privées coupés, sites d’information interrompus ou suspendus durant plusieurs mois sans explication, journalistes agressés ou arrêtés sur le terrain…
Derniers exemples en date, la Haute autorité de la communication, gendarme du secteur, a demandé samedi au fournisseur Canal+ et mardi à la plateforme de services de télévision payante StarTimes de retirer de son offre jusqu’à nouvel ordre Espace et Evasion, des chaînes de radio-télévision très suivies. Elle a invoqué des raisons de « sécurité nationale », sans autre précision.
Ces médias restent inaccessibles jeudi, a constaté l’AFP.
Les radios FIM FM, Djoma FM sont en outre inaccessibles dans le pays depuis deux semaines, leurs signaux étant brouillés sans explication. Les réseaux sociaux tels que WhatsApp, Facebook, Instagram et TikTok sont, quant à eux, toujours indisponibles sans VPN, souligne aussi RSF.
« Le manque de transparence de ces décisions sous prétexte de +sécurité nationale+ est alarmant, discréditant par ailleurs l’indépendance supposée de l’organe de régulation », a dit Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, cité dans le communiqué.
RSF exige des réponses claires de la part des autorités et qu’elles mettent tout en œuvre pour rétablir l’accès aux médias censurés et aux réseaux sociaux, a-t-il ajouté.
Dans un communiqué il y a une semaine, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) et diverses associations de presse ont déclaré « ennemis de la presse » plusieurs personnalités du gouvernement, dont le Premier ministre. Ils avaient appelé lundi à une journée sans presse, disant la profession « menacée d’extinction ».
En octobre, les forces de sécurité ont interpellé une douzaine de journalistes et dispersé à l’aide de gaz lacrymogène leur manifestation pour le déblocage du site d’information Guinée Matin, également très suivi. Des poursuites ont été engagées contre eux.
La Guinée occupe le 85e rang sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF en 2023.
La communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest acte officiellement le coup d’État au Niger, quatre mois et demi après que des militaires ont renversé le président Mohamed Bazoum, le 26 juillet. Dans un communiqué publié 4 jours après le sommet des chefs d’État de la Cédéao à Abuja dimanche 10 décembre, l’organisation régionale apporte des « clarifications », en réponse aux critiques du CNSP nigérien avec qui l’organisation veut engager des discussions.
« Le sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de Mohamed Bazoum avait été effectivement renversé par un coup d’État militaire », affirme la commission de la Cédéao dans son communiqué.
Selon l’organisation régionale, jusqu’à dimanche dernier 10 décembre, la conférence des chefs d’État et de gouvernement considéraient Mohamed Bazoum, qui n’a toujours pas démissionné, comme le président du Niger, les membres de son gouvernement pouvaient donc représenter le pays aux réunions statutaires.
Désormais, le coup d’État est officiellement acté, le Niger, suspendu des organes de décision de la Cédéao jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
La Cédéao répond ainsi aux critiques du CNSP, dont le porte-parole a exprimé l’indignation, en raison de la participation au sommet de membres du gouvernement de Mohamed Bazoum. Une provocation, selon lui, « de nature à saper tout effort pour trouver une solution diplomatique et négociée à la situation politique actuelle ».
La Cédéao a désigné dimanche un comité pour engager des discussions avec le CNSP.
L’organisation ouvre la voie à un allègement des sanctions, tout en demandant à Niamey de s’engager sur une feuille de route pour une transition de courte durée.
L’armée israélienne a signalé le décès de 115 soldats dans la bande de Gaza depuis le début de l’offensive contre le Hamas, avec 10 décès enregistrés mardi, constituant le bilan le plus lourd en une seule journée du côté israélien.
Les dix soldats, dont deux officiers supérieurs, ont perdu la vie au cours des combats dans le nord de ce territoire palestinien mardi, selon les informations fournies. Cette journée représente le bilan le plus tragique pour l’armée israélienne depuis le début de ses opérations terrestres le 27 octobre dans la bande de Gaza.
Selon la liste officielle des noms des soldats tombés au combat, neuf des militaires décédés mardi appartenaient à des unités engagées dans une bataille intense à Chajaya, dans l’ouest de la ville de Gaza. « Hier après-midi, des membres de la [brigade] de Golani sont entrés dans un bâtiment, où ils ont essuyé un feu puissant et affronté les terroristes », a expliqué le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari. « D’autres membres de la brigade, assistés par l’unité de sauvetage 669 de l’Armée de l’air, ont investi le bâtiment pour les secourir sous un feu nourri ».
Un autre responsable militaire a souligné que Chajaya était un bastion du Hamas et abritait un réseau d’édifices reliés entre eux, comprenant des caches d’armes. Les affrontements de mardi ont eu lieu dans l’un de ces ensembles de trois ou quatre bâtiments piégés au moyen de bombes artisanales, a-t-il rapporté.
Selon ce responsable, environ 350 combattants du Hamas ont été tués à Chajaya depuis le début de l’offensive terrestre. Depuis le début de la guerre il y a plus de deux mois, le nombre de décès dans la bande de Gaza dépasse désormais 18 600, principalement des femmes, des enfants et des personnes de moins de 18 ans, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Israël a promis de détruire le Hamas après une attaque sans précédent menée le 7 octobre par des commandos de ce mouvement islamiste infiltrés de Gaza dans le sud d’Israël, causant environ 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. Environ 240 personnes ont également été enlevées et emmenées à Gaza par le Hamas et d’autres groupes alliés.
Une attaque attribuée aux jihadistes a engendré de nombreuses victimes cette semaine dans le centre du Mali, des informateurs locaux évoquant jeudi des dizaines de soldats maliens et de civils tués.
Jeudi, l’armée s’est limitée à signaler une attaque « terroriste » qu’elle aurait repoussée mardi contre le camp de Farabougou, sans fournir de bilan humain. Le centre du Mali demeure l’un des foyers de la violence qui sévit au Sahel. La collecte et la vérification de l’information y sont compliquées en raison de l’accès difficile aux sites éloignés et aux sources indépendantes, dans un contexte globalement dégradé, comme ailleurs dans le pays.
Les autorités, largement dominées par les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020, hésitent à divulguer des informations sur les pertes subies et affirment avoir le dessus sur les groupes armés. Un élu local, s’exprimant anonymement par mesure de sécurité, a informé l’AFP que « l’attaque jihadiste contre Farabougou avait causé une soixantaine de morts parmi les militaires et les civils ». Il a également signalé des personnes disparues. Le camp de l’armée est tombé entre les mains des jihadistes, qui, selon leur mode opératoire habituel, ont rapidement quitté les lieux.
« En comptant les morts parmi les militaires et les civils, ainsi que les personnes dont on n’a pas de nouvelles, le nombre s’élève à au moins 62 », a déclaré un résident qui préfère rester anonyme. Lui-même ne sait pas ce qu’il est advenu de deux de ses frères. « Je ne sais pas s’ils ont été tués, s’ils sont en fuite ou cachés », a-t-il souligné. Deux fonctionnaires ont également rapporté de nombreuses pertes. L’un d’eux a parlé de « dizaines et de dizaines de victimes » et a indiqué que Farabougou, une localité de quelques milliers d’habitants, s’était vidée.
L’armée a admis jeudi qu’une attaque avait eu lieu. Elle a mené « une riposte vigoureuse qui a permis de repousser une attaque terroriste visant le camp de Farabougou », selon un bref communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Depuis 2012, le Mali est confronté aux activités de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, aux violences des groupes d’autodéfense déclarés et au banditisme. La crise sécuritaire s’ajoute à une crise humanitaire et politique profonde.
Farabougou se situe dans le cercle administratif de Niono, fortement touché depuis des années par les violences du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, ainsi que par des groupes d’autodéfense reposant sur les chasseurs traditionnels dozos. La localité était devenue emblématique en 2020 lorsqu’elle s’était retrouvée assiégée par les jihadistes. Le nouveau dirigeant du Mali, le colonel Assimi Goïta, arrivé au pouvoir suite à un coup d’État quelques semaines auparavant, s’était rendu dans cette zone, constituant un test de la capacité des autorités à rétablir la sécurité.
L’armée était retournée à Farabougou. Cependant, ce qui avait suscité l’attention par la suite, c’était l’accord de cessez-le-feu de facto conclu en 2021 entre le GSIM et les chasseurs. Cet accord reflétait des arrangements locaux selon lesquels les jihadistes acceptaient une paix relative en échange du respect par les populations de certaines conditions, ou moyennant le paiement d’un tribut. Cet accord a finalement échoué, entraînant la reprise des violences.
Les militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont fait alliance pour combattre ensemble le jihadisme et opposer un front politique commun aux adversaires de leur entreprise proclamée de restauration de souveraineté, avec des perspectives incertaines.
Si leur faculté à gagner par eux-mêmes la guerre qui ensanglante le Sahel reste à démontrer, l’issue d’un récent sommet ouest africain semble montrer que le bloc Bamako-Ouagadougou-Niamey tient le coup sous la pression diplomatique.
Ces trois pays ont vu accéder par la force à leur tête des officiers jurant de reprendre en main un destin national abandonné selon eux aux étrangers, au premier rang desquels les Français, et leurs « valets » locaux. Ils ont chassé les soldats et les ambassadeurs français, se sont tournés vers de nouveaux partenaires, dont les Russes, et remis en cause un ordre défendu par la Communauté des Etats ouest-africains (Cedeao).
Inquiète d’une contagion devant la succession des putschs, la Cedeao leur a imposé des sanctions pour obtenir le retour des civils aux commandes, et menacé de recourir à la force après le dernier en date, au Niger.
Les militaires ont serré les rangs et scellé leur solidarité le 16 septembre en créant l’Alliance des Etats du Sahel, dont la charte engage les trois pays à combattre « le terrorisme » et les lie par un « devoir d’assistance et de secours » face à toute agression.
L’Alliance fait d’abord la promesse d’une coopération accrue entre les forces de ces trois pays, qui totalisent près de 100.000 hommes. Peut-elle vaincre là où d’autres partenariats ont échoué?
« On a souvent dit par le passé qu’il fallait que la volonté politique (de combattre le jihadisme) vienne des Etats les plus affectés. Avec l’AES, c’est indéniablement le cas aujourd’hui », dit Jean-Hervé Jézéquel, directeur du Projet Sahel de l’organisation de résolution des conflits Crisis Group.
La question est cependant posée de la capacité d’Etats parmi les plus pauvres du monde à supporter le coût de la guerre.
– Un immense espace – « On ne peut pas s’offrir le luxe d’une guerre de longue durée au Sahel », estime le politicien malien Babarou Bocoum.
« Aucun de ces trois pays ne dispose de ports, de capacité de création de richesse suffisante », s’inquiète-t-il.
Le Niger a annoncé en octobre une réduction de 40% du budget national, après la suspension des soutiens budgétaires européens et américains dans un contexte de tensions diplomatiques.
La Russie est proche de s’imposer comme l’alliée privilégiée des pays de l’Alliance, mais les analystes s’interrogent sur l’étendue du soutien qu’elle peut fournir.
L’Alliance est d’abord sécuritaire et escamote toute approche politique de l’insécurité. Le numéro un burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, décrivait dimanche le « terrorisme » comme une « manifestation violente de l’impérialisme ».
Elle a vocation à être étendue au développement économique et les officiels envisagent de faire « de nos espaces un seul espace (où) aller et venir, commercer, défendre », disait le capitaine Traoré.
Certains voient d’un mauvais oeil l’apparition de cette entité, avec des dirigeants installés par le fait accompli, mais bénéficiant d’un soutien populaire large parmi les quelques 70 millions d’habitants de cet immense espace.
– Rhétorique et pragmatisme – Omar Alieu Touray, haut responsable de la Cedeao, relevait avec irritation dimanche que ces régimes « usent de rhétorique anti-coloniale et de propagande et présentent leurs agissements comme un mouvement de libération » pour « obtenir le soutien à leur projet d’aventuriers ».
Pour l’instant, leur cohésion paie. L’embargo infligé par la Cedeao se fait durement sentir au Niger. Mais le régime n’a quasiment rien cédé. « Le peuple nigérien, bénéficiant du soutien des pays frères et amis (…) est resté debout », a assuré le numéro un nigérien, le général Abdourahamane Tiani.
Amadou Bounty Diallo, analyste et ancien militaire nigérien, nuance le bellicisme sahélien: « Cette démarche (l’Alliance) n’est pas un renoncement à l’appartenance à la communauté internationale, elle a pour but d’affirmer la souveraineté ».
« Ces trois pays sont partis du constat que tant qu’ils ne prennent pas en main la gestion de leurs ressources, il est quasiment impossible de sortir de la pauvreté », estime-t-il.
M. Jézéquel soulève les limites de l’exercice. Les économies de ces Etats sont « peu complémentaires, avec des atouts et des faiblesses semblables. Elles sont surtout complémentaires des économies des pays côtiers avec lesquelles les liens sont forts mais menacés par les brouilles ».
La rhétorique souverainiste mobilise la population autour d’un projet, dit-il. Mais elle ne « répond pas aux besoins en services de base. Ces Etats-là vont se heurter à cette réalité à un moment ou l’autre ».
L’isolement est difficilement tenable sur la durée, dit le sociologue malien Bréma Ely Dicko. « Il y a les discours destinés aux foules et le pragmatisme », dit-il. Ces pays devraient finir par tenir des élections et alors, « certains partenaires vont revenir ».
On dit souvent que la République démocratique du Congo est un véritable scandale géologique, tant ses ressources minières sont importantes et diverses. Or, diamant, cuivre, coltan, cobalt… Le sous-sol congolais est l’un des plus riches de la planète. Et pourtant, ces réserves sont très largement sous-exploitées.
Au total, une cinquantaine de minéraux est présente dans le sous-sol du pays. Mais seule une douzaine de ces minéraux est exploitée, soit en raison de leur faible valeur commerciale, ou parce que leur exploitation est difficile et coûteuse, ou même en raison de l’insécurité.
La plupart de ces minerais se trouvent dans le sud et l’est du pays. De l’or dans l’Ituri, le Nord et Sud-Kivu. Du diamant dans le Kasaï, le Sankuru. Du cuivre et du cobalt dans le Haut-Katanga et le Lualaba. Du coltan dans le Nord et Sud-Kivu, le Maniema, le Tanganyika. Le pays possède également du plomb (Haut-Katanga), de l’uranium (Haut-Katanga), de l’étain, du zinc, du manganèse, du charbon, du pétrole, du lithium.
Minéraux numériques
Parmi ces ressources les plus convoitées : les minéraux qu’on appelle numériques, c’est-à-dire utilisés dans l’électronique. Avec, en tête, le cobalt, un minéral rare, stratégique pour la transition écologique, puisqu’il est utilisé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques. La RDC possède la plus importante réserve de cobalt au monde, située principalement dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.
Autre minerai stratégique pour la RDC : le coltan, également utilisé dans l’électronique. Le pays détiendrait plus de 50% des réserves mondiales. La quantité exacte n’est pas connue, en raison du manque de données géologiques. Selon le ministère congolais des Mines, l’année dernière, le pays a produit plus de 2 000 tonnes de coltan. Quand on parle de coltan, on parle également de cassitérite, également utilisée dans l’électronique. L’année dernière, le pays a produit un total de plus de 28 000 tonnes de cassitérite.
Mais la principale ressource minière de la RDC, c’est le cuivre, utilisé dans la fabrication de câbles et fils électriques, de puces électroniques et de circuits électroniques. Le pays est le deuxième producteur mondial de cuivre derrière le Chili, avec près de 2,4 millions de tonnes de cuivre produits l’année dernière. Un record !
Énergie verte
Avec la transition vers l’énergie verte, la demande pour certains minerais devraient continuer à croître ces prochaines années. Par exemple, le cobalt. Aujourd’hui, 80% du cobalt est utilisé pour fabriquer des batteries de téléphone, d’ordinateur, mais de plus en plus des batteries de véhicules électriques, vélos ou voitures. Une batterie de téléphone portable contient entre 5 et 10 grammes de cobalt. Celle d’une voiture électrique : de 5 à 10 kilogrammes.
Alors, que rapportent toutes ces ressources minières à l’État congolais ?
L’année dernière, l’ensemble de la production minière a généré environ 24 milliards de dollars de chiffre d’affaires, dont un tiers doit atterrir dans les caisses de l’État, selon le Code minier. L’exploitation minière à grande échelle contribue à hauteur de 20% du produit intérieur brut, alors que le secteur artisanal emploie, lui, près d’un million de personnes. La RDC est donc assise sur un potentiel énorme, estime le géologue congolais Léon Mu-pépélé pour qui le sous-sol congolais est encore loin d’avoir révélé tous ses secrets.
En Guinée-Bissau, un groupe de militants dont des députés de la coalition PAI-Terra Ranka ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre devant le Parlement, ce mercredi 13 décembre. Les députés ont répondu à l’appel du président de l’Assemblée, Domingos Simões Pereira, également leader de la coalition, qui a décidé de poursuivre les sessions malgré la dissolution de l’Assemblée décidée par décret présidentiel.
L’accès au Parlement était bloqué depuis les premières heures de la matinée par des forces de l’ordre, armés de matraques et de grenades lacrymogènes. Toutes les rues adjacentes étaient également interdites d’attroupement.
Malgré ce dispositif impressionnant, la dizaine de députés de l’opposition accompagnés par des militants visiblement déterminés à franchir les portes de l’hémicycle ont tenté de braver l’interdiction.
La police est alors entrée en action, lançant des grenades lacrymogènes. Débandade dans les rangs des militants et des députés dont certains ont alors rejoint le siège du PAIGC, à quelques centaines de mètres de l’Assemblée.
Le président du Parlement Domingos Simões Pereira n’est pas sorti de sa résidence placée sous haute surveillance.
Domingos Simões Pereira considère la décision du président Embalo concernant la dissolution de l’Assemblée nulle et sans effet. Il a appelé les députés de son parti à ne pas se laisser intimider et à poursuivre la résistance.
« Nous disons et continuons à dire que le décret du président qui a dissout le Parlement n’a pas respecté les principes constitutionnels », a déclaré à la presse Armando Mango, porte-parole de la coalition Pai-Terra Ranka.
Selon lui, l’article 94 stipule clairement que le Parlement ne peut en aucun cas être dissout dans les 12 mois suivant les législatives. « Nous allons poursuivre les sessions », a-t-il affirmé devant le siège de la coalition, juste après avoir subi les tirs de lacrymogène.
Les jihadistes du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda, ont mené une attaque d’envergure, mardi après-midi 12 décembre, à Farabougou, région de Ségou, dans le centre du Mali. Au moins une quarantaine de soldats maliens et de chasseurs traditionnels dozos auraient été tués dans ce village devenu symbole à la fois des souffrances de la population malienne et des efforts des autorités de transition pour tenter de restaurer la sécurité.
Ils sont arrivés en nombre entre 14 et 15 heures locales, et ont quitté les lieux vers 17 heures.
Entre-temps, les jihadistes de la Katiba Macina du Jnim ont décimé le détachement de l’armée positionné dans le village.
Les jihadistes ont principalement ciblé les soldats maliens et les villageois accusés de collaborer avec eux, notamment les chasseurs traditionnels dozos, qui servent dans la zone de supplétifs aux militaires. Plusieurs sources sécuritaires et civiles locales avancent un bilan de près de cinquante soldats et chasseurs tués (plus d’une vingtaine de soldats, plus d’une vingtaine de chasseurs) et une quinzaine de blessés, mais tous s’accordent à dire qu’il est encore trop tôt : plusieurs dizaines de soldats et de villageois sont toujours portés disparus. On ignore combien ont été tués ou pris en otage, et combien se cachent toujours en brousse.
Camp militaire saccagé et dépouillé
La plupart des habitants ont pu fuir et hier soir, les renforts de l’armée venus de Sokolo ont pénétré dans un village désert. Les jihadistes avaient saccagé le camp militaire, emporté quantité de matériel et détruit ce qu’ils ne pouvaient pas prendre avec eux.
Une source sécuritaire malienne parle de « carnage », pointe l’impossibilité dans ce secteur d’utiliser les vecteurs aériens -en raison vraisemblablement de la topographie de la zone ou encore de la proximité physique immédiate des différents acteurs- et dénonce la présence dans le village d’éléments infiltrés du Jnim.
L’armée n’a pas communiqué sur cette attaque et, sollicitée par RFI, n’a pas donné suite.
Assimi Goïta s’était rendu personnellement à Farabougou
Le coup est rude, humainement, mais aussi symboliquement.
En octobre 2020, Farabougou est l’un des premiers villages du Mali à avoir été soumis à un intense blocus par les jihadistes du Jnim : assassinats, enlèvements, interdiction de mouvements : le village était alors devenu le symbole des souffrances des populations maliennes. Le colonel Assimi Goïta, qui était à l’époque vice-président de transition, s’était personnellement rendu à Farabougou, en hélicoptère, pour témoigner du soutien des autorités de transition (le colonel Assimi Goïta n’est officiellement devenu président de transition qu’en juin 2021, après un second coup d’État).
Un an plus tard, en mars 2021, un accord de paix local inédit avait été conclu directement avec le Jnim, ce qui avait permis aux habitants de retourner cultiver leurs champs et d’approvisionner le village.
Présence permanente de l’armée
Mais l’accord n’avait tenu que quelques mois et en février 2022, l’armée s’était finalement déployée à Farabougou où elle maintenait depuis une présence permanente pour sécuriser les habitants. Dans un contexte difficile, « intenable » même selon une source sécuritaire malienne : les jihadistes du Jnim sont très présents et actifs dans le cercle de Niono où se trouve Farabougou, et mènent régulièrement des attaques meurtrières -avec la pose de mines artisanales notamment- contre l’armée et ses supplétifs de Wagner.
Lesquels répondent tout aussi régulièrement, avec des opérations au cours desquelles de nombreuses victimes civiles ont été rapportées et plusieurs charniers découverts. Le dernier exemple remonte à fin novembre, il y a trois semaines : au moins une quarantaine de villageois avaient été exécutés dans des campements et hameaux de la commune de Nampala. Face à la dégradation du contexte sécuritaire et aux risques pour les populations civiles, l’ONG Médecins sans frontières a récemment décidé de retirer ses équipes.
Le calvaire des habitants de Farabougou, et plus globalement de tous les habitants de la zone, vient donc de connaître un nouvel épisode. Les habitants savent que ce ne sera pas le dernier.
En Guinée-Bissau, un groupe de militants dont des députés de la coalition PAI-Terra Ranka ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre devant le Parlement, ce mercredi 13 décembre. Les députés ont répondu à l’appel du président de l’Assemblée, Domingos Simões Pereira, également leader de la coalition, qui a décidé de poursuivre les sessions malgré la dissolution de l’Assemblée décidée par décret présidentiel.
L’accès au Parlement était bloqué depuis les premières heures de la matinée par des forces de l’ordre, armés de matraques et de grenades lacrymogènes. Toutes les rues adjacentes étaient également interdites d’attroupement.
Malgré ce dispositif impressionnant, la dizaine de députés de l’opposition accompagnés par des militants visiblement déterminés à franchir les portes de l’hémicycle ont tenté de braver l’interdiction.
La police est alors entrée en action, lançant des grenades lacrymogènes. Débandade dans les rangs des militants et des députés dont certains ont alors rejoint le siège du PAIGC, à quelques centaines de mètres de l’Assemblée.
Le président du Parlement Domingos Simões Pereira n’est pas sorti de sa résidence placée sous haute surveillance.
Domingos Simões Pereira considère la décision du président Embalo concernant la dissolution de l’Assemblée nulle et sans effet. Il a appelé les députés de son parti à ne pas se laisser intimider et à poursuivre la résistance.
« Nous disons et continuons à dire que le décret du président qui a dissout le Parlement n’a pas respecté les principes constitutionnels », a déclaré à la presse Armando Mango, porte-parole de la coalition Pai-Terra Ranka.
Selon lui, l’article 94 stipule clairement que le Parlement ne peut en aucun cas être dissout dans les 12 mois suivant les législatives. « Nous allons poursuivre les sessions », a-t-il affirmé devant le siège de la coalition, juste après avoir subi les tirs de lacrymogène.
Les jihadistes du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda, ont mené une attaque d’envergure, mardi après-midi 12 décembre, à Farabougou, région de Ségou, dans le centre du Mali. Au moins une quarantaine de soldats maliens et de chasseurs traditionnels dozos auraient été tués dans ce village devenu symbole à la fois des souffrances de la population malienne et des efforts des autorités de transition pour tenter de restaurer la sécurité.
Ils sont arrivés en nombre entre 14 et 15 heures locales, et ont quitté les lieux vers 17 heures.
Entre-temps, les jihadistes de la Katiba Macina du Jnim ont décimé le détachement de l’armée positionné dans le village.
Les jihadistes ont principalement ciblé les soldats maliens et les villageois accusés de collaborer avec eux, notamment les chasseurs traditionnels dozos, qui servent dans la zone de supplétifs aux militaires. Plusieurs sources sécuritaires et civiles locales avancent un bilan de près de cinquante soldats et chasseurs tués (plus d’une vingtaine de soldats, plus d’une vingtaine de chasseurs) et une quinzaine de blessés, mais tous s’accordent à dire qu’il est encore trop tôt : plusieurs dizaines de soldats et de villageois sont toujours portés disparus. On ignore combien ont été tués ou pris en otage, et combien se cachent toujours en brousse.
Camp militaire saccagé et dépouillé
La plupart des habitants ont pu fuir et hier soir, les renforts de l’armée venus de Sokolo ont pénétré dans un village désert. Les jihadistes avaient saccagé le camp militaire, emporté quantité de matériel et détruit ce qu’ils ne pouvaient pas prendre avec eux.
Une source sécuritaire malienne parle de « carnage », pointe l’impossibilité dans ce secteur d’utiliser les vecteurs aériens -en raison vraisemblablement de la topographie de la zone ou encore de la proximité physique immédiate des différents acteurs- et dénonce la présence dans le village d’éléments infiltrés du Jnim.
L’armée n’a pas communiqué sur cette attaque et, sollicitée par RFI, n’a pas donné suite.
Assimi Goïta s’était rendu personnellement à Farabougou
Le coup est rude, humainement, mais aussi symboliquement.
En octobre 2020, Farabougou est l’un des premiers villages du Mali à avoir été soumis à un intense blocus par les jihadistes du Jnim : assassinats, enlèvements, interdiction de mouvements : le village était alors devenu le symbole des souffrances des populations maliennes. Le colonel Assimi Goïta, qui était à l’époque vice-président de transition, s’était personnellement rendu à Farabougou, en hélicoptère, pour témoigner du soutien des autorités de transition (le colonel Assimi Goïta n’est officiellement devenu président de transition qu’en juin 2021, après un second coup d’État).
Un an plus tard, en mars 2021, un accord de paix local inédit avait été conclu directement avec le Jnim, ce qui avait permis aux habitants de retourner cultiver leurs champs et d’approvisionner le village.
Présence permanente de l’armée
Mais l’accord n’avait tenu que quelques mois et en février 2022, l’armée s’était finalement déployée à Farabougou où elle maintenait depuis une présence permanente pour sécuriser les habitants. Dans un contexte difficile, « intenable » même selon une source sécuritaire malienne : les jihadistes du Jnim sont très présents et actifs dans le cercle de Niono où se trouve Farabougou, et mènent régulièrement des attaques meurtrières -avec la pose de mines artisanales notamment- contre l’armée et ses supplétifs de Wagner.
Lesquels répondent tout aussi régulièrement, avec des opérations au cours desquelles de nombreuses victimes civiles ont été rapportées et plusieurs charniers découverts. Le dernier exemple remonte à fin novembre, il y a trois semaines : au moins une quarantaine de villageois avaient été exécutés dans des campements et hameaux de la commune de Nampala. Face à la dégradation du contexte sécuritaire et aux risques pour les populations civiles, l’ONG Médecins sans frontières a récemment décidé de retirer ses équipes.
Le calvaire des habitants de Farabougou, et plus globalement de tous les habitants de la zone, vient donc de connaître un nouvel épisode. Les habitants savent que ce ne sera pas le dernier.
Au total, 407 millions de personnes ont été touchées par des catastrophes humanitaires liées au dérèglement climatique en Afrique entre 2020 et 2022, affirme la Commission économique pour l’Afrique (CEA) dans une nouvelle étude devant être publiée le 18 décembre prochain à Abuja, au Nigéria.
« Les événements catastrophiques induits par le climat ont entraîné de graves crises humanitaires en Afrique. Entre 2000 et 2022, un total de 407,5 millions de personnes en Afrique ont été touchées par des catastrophes naturelles », indique cette étude.
« Au cours de cette période, détaille le document, 4,2 millions de personnes se sont retrouvées sans abri, 53 610 personnes sont mortes et 52 205 ont été blessées ».
Ces données sont contenues dans ce rapport de la CEA intitulé « Renforcer la résilience de l’Afrique aux chocs économiques mondiaux », une étude mettant en exergue la corrélation entre chocs climatiques et le PIB.
« Une augmentation de la température au-delà d’un seuil de 0,7 degré centigrade entraîne une réduction de la croissance du PIB réel. Avec un changement de température de 1,8 degré centigrade, ce qui devrait être le cas d’ici 2030, si les tendances actuelles persistent, nous pourrions nous attendre à une baisse de 2 points de pourcentage de la croissance du PIB réel », alerte le rapport.
Les résultats préliminaires dudit rapport montrent par ailleurs que la fréquence des catastrophes naturelles induit directement une augmentation des niveaux de la dette publique, de sorte qu’ »une augmentation d’une unité des catastrophes naturelles pourrait conduire à une augmentation de 0,25 point de pourcentage du ratio de la dette publique nette par rapport au PIB ».
Le rapport de la CEA propose par ailleurs des indications sur la manière dont les pays africains doivent intégrer le changement climatique dans la conception et la mise en œuvre de leurs stratégies de croissance à long terme.
Il préconise notamment « l’adoption d’une politique industrielle verte » dans la conception et la mise en œuvre des stratégies nationales de développement, de même qu’il recommande « l’émission d’obligations vertes et bleues qui peuvent exclusivement orienter le financement vers des projets ayant des résultats climatiques et environnementaux alignés sur les objectifs de développement durable (ODD) ».
Il y a un an, le 13 décembre 2022, les États-Unis lançaient à Washington un grand sommet avec les chefs d’État africains de plus en plus attirés par la Chine. Pendant trois jours, de nombreux sujets avaient été abordés et des engagements avaient été pris. À l’occasion de cet anniversaire, l’administration américaine fait un premier bilan.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, l’avait dit en conclusion du sommet : le plus dur ne faisait que commencer et il faudrait voir comment les engagements américains seraient tenus sur la durée. Un an plus tard, le Haut directeur pour les Affaires africaines du Conseil de sécurité nationale américain, Judd Devermont, voit beaucoup de positif, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.
L’administration Biden s’était notamment engagée à promouvoir des investissements massifs en Afrique : 55 milliards de dollars en trois ans. Au bout d’une année, en ce mois de décembre 2023, 40% sont déjà effectifs et atteindre les 70% est l’objectif pour l’an prochain.
Des accords « records » avec le continent africain
La Maison Blanche s’est donc félicitée ce mercredi 13 décembre d’avoir conclu cette année des accords commerciaux « records » avec l’Afrique, d’un montant total de 14,2 milliards de dollars. Près de 550 nouveaux accords commerciaux et d’investissement ont été signés, représentant une augmentation de 67% par rapport à 2022 en termes de nombre et de valeur, a déclaré British Robinson, coordinateur de l’initiative commerciale « Prosper Africa » lancée par les États-Unis.
« Nous avons connu une année record pour les relations américano-africaines », a lui aussi souligné Judd Devermont, lors d’une conférence de presse de la Maison Blanche en ligne organisée un an après un sommet avec des dirigeants africains au cours duquel le président américain Joe Biden s’est engagé à « mettre le paquet » sur le continent.
Donner davantage de place aux voix africaines
Autre objectif : aider les voix africaines à se faire entendre. L’Union africaine a désormais sa place à la table du G20. Les États-Unis s’efforcent aussi de s’appuyer sur les organisations régionales, par exemple sur la Cédéao au Niger. Cela n’a pas empêché ce que Washington a mis très longtemps à appeler un coup d’État. Et le président Mohammed Bazoum, largement mis en avant pendant le sommet comme un partenaire exemplaire, reste au secret.
Enfin, Judd Devermont a applaudi les 17 visites de hauts responsables américains en Afrique durant l’année écoulée. Mais il y en a une qui n’a pas eu lieu : celle que Joe Biden avait annoncée sur le continent cette année. Néanmoins, cette promesse non-tenue ne doit pas faire douter de l’engagement américain pour l’Afrique, assure son conseiller.
Le calendrier électoral n’est pas encore clair au Cameroun, à propos des élections municipales, législatives et présidentielle. En théorie, elles sont prévues pour 2025. Mais les états-majors de certains partis politiques sont déjà fortement mobilisés.
« Le parti a décidé de prendre le taureau par les cornes et de se préparer convenablement et sérieusement aux défis qui pointent à l’horizon. » S’exprimant le 21 octobre 2023, à Ebolowa dans le sud du pays, Jean Nkuete, secrétaire général du comité central, ne pouvait être plus clair sur les enjeux des « tournées régionales » qu’il a conduites à travers le pays, à la tête d’une forte délégation de hiérarques du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).
Tout au long de ce périple politique, M. Nkuete a attiré l’attention de ses camarades sur le fait qu’«un important chapitre de l’histoire de notre démocratie va s’écrire en 2025 lors du triple scrutin municipal, législatif et présidentiel ». D’où l’exhortation adressée aux responsables, appelés à s’ « assurer de l’inscription sur les listes électorales de toutes les électrices et tous les électeurs, militantes, militants, sympathisants, amis et soutiens du RDPC et du président de la République, son excellence Paul Biya ».
Même si la scène politique camerounaise n’est pas coutumière de pareille effervescence hors des périodes électorales proprement dites, cette démarche du RDPC n’est pas surprenante aux yeux des spécialistes. «L’une des forces du RDPC est d’être attentif au positionnement de ses membres et sympathisants et de s’assurer leur fidélité. Il s’agit de lancer et de roder la machine », explique le professeur Mathias Eric Owona Nguini, socio-politologue à l’Université de Yaoundé II-Soa.
À en croire le professeur Michel Oyane, politologue au sein de la même institution universitaire, « le RDPC, qui est un parti d’État, et non un parti-État, définit ainsi, à travers l’action du secrétaire général du comité central, des technologies démocratiques de mobilisation et de remobilisation afin de demeurer à la tête de l’État du Cameroun. »
Fait notable : ces « tournées » de M. Nkuete se sont déroulées dans un contexte marqué par l’intensification des « appels » des militants du RDPC, en direction de Paul Biya, 92 ans en 2025, afin qu’il se présente à la prochaine élection présidentielle. Une vieille pratique. « Les appels relèvent de la routine. On assiste à une hiérarchisation des divers scrutins, le principal étant l’élection présidentielle. Ce qui ne veut dire pas que les autres scrutins, les législatives et les municipales, ne sont pas importants, au contraire », analyse Owona Nguini, qui ajoute : « À partir du moment où le parti dominant se met en branle, les autres formations politiques considèrent qu’il s’agit d’un signal, et se mettent aussi en branle. »
Reconfigurations dans l’opposition
On est loin du calme plat aussi dans les rangs des forces d’opposition. Depuis l’élection, au mois d’octobre, de Joshua Osih, ex-candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, au poste de président du Social Democratic Front (SDF, longtemps principal parti d’opposition), cette formation politique fait face à des défections. Signe parmi d’autres : la démission, annoncée le 7 décembre, de Godden Zama, candidat recalé à l’élection au poste de président national, et qui avait sévèrement critiqué le processus électoral. Avant lui, des militants, en nombre, issus de diverses structures de base établies dans plusieurs régions du pays, et des conseillers municipaux, ont rendu leur tablier.
Fait significatif : ils annoncent, en général, leur adhésion au Front pour le changement du Cameroun (FCC), de Jean-Michel Nintcheu, député et ancien vice-président du SDF, qui affiche son soutien à Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). « Dans les jours qui suivent, je vais aller à la rencontre des femmes et hommes politiques, des personnalités de la société civile pro démocratie, des universitaires, des intellectuels, des femmes et des hommes de culture des dix régions du pays, et de la diaspora pour leur expliquer que c’est un devoir citoyen, un impératif politique et démocratique de soutenir la candidature du président national du MRC, lors de la prochaine présidentielle », annonçait M. Ninctcheu, dans un « appel à la mutualisation des forces du peuple du changement lors des prochaines élections », rendu public le 8 décembre, veille du début du Congrès du MRC.
Déjà, des observateurs s’interrogent sur les incidences politiques, et singulièrement électorales, de ce nomadisme militant sur le SDF. « Dans certaines régions, on peut prévoir des effets. Il reste à savoir si dans le fief principal du SDF, tout le monde va suivre la logique qui consiste à tourner le dos à ce parti », explique Owona Nguini. Une certitude : en 2025, ou avant, les manœuvres déjà en cours gagneront en intensité.
La scène politique française a été secouée lundi avec le rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi sur l’immigration, marquant un revers significatif tant pour le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, que pour le président Emanuel Macron.
Le ministre Darmanin s’est rendu immédiatement à l’Élysée lundi soir, présentant sa démission au président, qui l’a refusée. Le vote a été serré, avec 270 députés en faveur de la motion de rejet des écologistes et 265 contre. Les groupes Les Républicains (LR) et Rassemblement national (RN) ont annoncé leur intention de soutenir la motion, mettant ainsi fin à tout débat approfondi sur le projet de loi.
Les implications politiques de cette défaite pour le président Macron et son gouvernement demeurent incertaines. Le président a demandé à la Première ministre Elisabeth Borne et au ministre de l’Intérieur de proposer des solutions pour surmonter les « blocages » et parvenir à un texte de loi efficace.
Les réactions de l’opposition ont été vives, avec des députés de gauche et du RN applaudissant debout dans l’hémicycle. Les écologistes ont appelé le gouvernement à retirer définitivement le texte, soulignant qu’une autre réforme était possible.
Le ministre Darmanin, qui espérait rassembler une majorité malgré les avertissements de LR, a échoué dans son entreprise. Les débats sur ce texte, en gestation depuis un an, visaient à faciliter les expulsions des étrangers jugés dangereux tout en permettant la régularisation de travailleurs sans-papiers dans des secteurs en tension.
La majorité des députés LR a voté en faveur de la motion de rejet, soulignant la cohérence de leur position. Marine Le Pen du RN a qualifié le rejet de « désaveu extrêmement puissant pour le gouvernement ».
La suite du parcours législatif du texte reste incertaine, et le gouvernement devra désormais décider s’il abandonne le projet ou s’il poursuit son examen au Sénat. La défaite à l’Assemblée nationale soulève des questions sur la capacité du gouvernement à naviguer dans des questions aussi sensibles que l’immigration.
Il semble que les contrôles judiciaires de Maurice Kakou Guikahué et de Pascal Affi N’Guessan, deux opposants majeurs en Côte d’Ivoire lors de l’élection présidentielle de 2020, ont été levés. Les deux politiciens étaient sous enquête pour des accusations telles que « complot contre l’autorité de l’État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme » liées à leur opposition au troisième mandat controversé du président Alassane Ouattara.
Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a annoncé que la mesure d’astreinte au conseil judiciaire a été levée le 7 décembre 2023, à la suite d’une requête de ses avocats. De même, Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre et président du Front populaire ivoirien (FPI), a confirmé que son contrôle judiciaire a également été levé.
Les deux opposants avaient annoncé la formation d’un pouvoir parallèle, le Conseil national de transition (CNT), en opposition au troisième mandat d’Alassane Ouattara. Le climat politique tendu pendant l’élection présidentielle de 2020 avait entraîné la mort de 85 personnes.
Depuis leur libération sous contrôle judiciaire, les deux hommes ont suivi des trajectoires politiques divergentes. Pascal Affi N’Guessan s’est rapproché du parti au pouvoir en faisant une alliance pour les élections locales de septembre 2023, tandis que Maurice Kacou Guikahué est resté un cadre du PDCI, le principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire.