La conférence de presse du CDEPS reportée : la Maison de la Presse rappelle les règles

La Maison de la Presse Babacar Touré a annoncé, dans un communiqué publié ce lundi 20 janvier 2025, que la conférence de presse initialement prévue par le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS) n’a pas pu se tenir dans ses locaux. Cette annulation est due au non-respect des procédures administratives requises pour l’utilisation des salles.

Selon le communiqué, il est demandé à toutes les associations et organisations, regroupant des professionnels ou des membres du patronat, de soumettre une demande écrite au Directeur Général pour accéder aux salles de conférence, et ce, sans frais. Cette formalité permet aux services de la Maison de la Presse de planifier les activités en fonction de la disponibilité des espaces.

La Maison de la Presse a tenu à rappeler sa mission principale : offrir un cadre fédérateur et un appui aux professionnels des médias au Sénégal. Elle agit également comme un centre de ressources, répondant aux besoins en termes d’autonomie, d’échanges et de renforcement des capacités des acteurs de la presse.

Le CDEPS a, depuis, régularisé la situation en soumettant une demande écrite datée du 20 janvier et signée par son président. En conséquence, la conférence de presse initialement prévue ce lundi a été reportée au mercredi 22 janvier à 11h00. Elle se tiendra dans la salle de conférence située au rez-de-chaussée de la Maison de la Presse.

Interdiction d’une conférence de presse du CDEPS : La CAP condamne fermement Sambou Biagui

La Coordination des Associations de Presse (CAP) exprime son indignation face à l’interdiction imposée au Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) de tenir une conférence de presse à la Maison de la Presse Babacar Touré. Cette mesure, qualifiée d’inédite, marque une première depuis l’inauguration de cette institution en 2014, qui se veut un sanctuaire de la liberté de la presse au Sénégal.

La Maison de la Presse est historiquement considérée comme un refuge pour les journalistes et les professionnels des médias. Elle incarne un espace neutre, exempt de clivages partisans, où la profession peut se réunir et s’exprimer librement. Dans un contexte où la liberté de la presse est régulièrement mise à mal, elle a souvent servi de cadre pour des activités visant à dénoncer les atteintes aux droits des journalistes, notamment entre 2022 et 2023, lorsque de nombreuses initiatives contre les restrictions imposées à la presse ont été organisées en son sein.

L’interdiction de l’événement du CDEPS par Sambou Biagui, administrateur de la Maison de la Presse, a suscité une levée de boucliers parmi les organisations membres de la CAP. Elles dénoncent cette décision qu’elles considèrent comme une tentative d’oppression et une politisation dangereuse de cet espace symbolique.

Dans leur déclaration, les membres de la CAP soulignent l’importance des missions de la Maison de la Presse, qui ne se limitent pas à offrir un cadre pour les activités des médias, mais incluent également la médiation pour résoudre les différends au sein de la profession. Selon eux, cette interdiction représente un manquement grave à ces responsabilités fondamentales.

La CAP interpelle Sambou Biagui sur le rôle qu’il doit jouer en tant qu’administrateur et journaliste. Elle lui rappelle que cette décision l’inscrit tristement dans l’histoire de la presse sénégalaise comme étant le premier à interdire une activité d’une association faîtière dans cet espace symbolique.

Face à cette situation, la CAP appelle les acteurs de la presse à résister collectivement à toute tentative visant à restreindre leurs libertés. Elle réitère son engagement à défendre la Maison de la Presse comme un sanctuaire de la liberté et un lieu au service de l’ensemble des journalistes et professionnels des médias.

Crise des médias au Sénégal : Le CDEPS dénonce un état de siège sur la presse privée

La Maison de la Presse Babacar Touré, symbole de l’information et de la liberté d’expression au Sénégal, a été le théâtre d’un événement inédit ce matin. Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) s’est vu refuser l’accès à la salle de conférence où devait se tenir un point de presse crucial sur la crise profonde que traverse le secteur des médias privés. Une situation dénoncée avec vigueur par le président du patronat de la presse sénégalaise, Mamadou Ibra Kane, qui accuse les autorités d’étouffer délibérément la presse privée.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye en mars 2024, le secteur des médias sénégalais connaît une détérioration sans précédent. Selon le CDEPS, des décisions économiques et administratives hostiles traduisent une volonté claire de marginaliser les entreprises de presse privées.

Lors de son intervention devant un parterre de journalistes réunis devant la Maison de la Presse, Mamadou Ibra Kane a mis en lumière les difficultés financières accrues auxquelles font face les médias privés. Parmi les principaux griefs, le patronat de la presse dénonce :

• Le refus d’effacement fiscal pour les entreprises touchées par la crise du Covid-19.

• L’absence de moratoires sur les dettes fiscales et sociales.

• La saisie des comptes bancaires de plusieurs organes de presse suite à des poursuites judiciaires.

À cela s’ajoute le non-paiement par l’État de dettes colossales envers les médias privés, estimées à plusieurs milliards de francs CFA. Ces dettes concernent notamment des contrats publicitaires annulés unilatéralement et des subventions à la presse pour l’année 2024 qui n’ont jamais été versées.

« Ces mesures ne sont pas accidentelles. Nous sommes face à une stratégie réfléchie pour liquider la presse privée au Sénégal », a martelé Mamadou Ibra Kane.

Outre l’asphyxie économique, le CDEPS dénonce une offensive administrative visant à restreindre la liberté d’expression. Désormais, seuls les médias agréés par le ministère de la Communication peuvent opérer légalement, une disposition qui exclut de facto plusieurs entreprises de presse.

Le refus d’accès à la Maison de la Presse illustre, selon le CDEPS, une escalade des tensions entre le gouvernement et les médias. Mamadou Ibra Kane a souligné l’absence de réponse de la direction de la Maison de la Presse, malgré les démarches habituelles pour organiser l’événement. « C’est une volonté manifeste de museler nos voix », a-t-il déclaré.

Le Sénégal, longtemps considéré comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest, voit sa réputation entachée par ces atteintes à la liberté de la presse. « La presse est un pilier de la démocratie. La priver de ressources et de libertés, c’est menacer l’ensemble de la société sénégalaise », a averti Mamadou Ibra Kane.

Face à cette situation alarmante, le CDEPS appelle à une mobilisation nationale et internationale pour défendre le pluralisme médiatique et l’indépendance de la presse au Sénégal. Le patronat espère un soutien fort de la communauté internationale et des organisations de défense de la liberté de la presse pour faire pression sur le gouvernement sénégalais.

La crise actuelle marque un tournant pour le secteur des médias privés au Sénégal. Les acteurs de la presse sont plus que jamais déterminés à se battre pour préserver leurs droits et leur indépendance. Alors que la bataille ne fait que commencer, l’avenir de la liberté de la presse au Sénégal reste incertain, et les regards sont tournés vers le gouvernement pour un éventuel dialogue.

Crise dans le secteur des médias au Sénégal : le CDEPS convoque un point de presse ce lundi

Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) tiendra un point de presse ce lundi 20 janvier 2025 à 11 h 00, à la Maison de la Presse Babacar Touré. Cette rencontre, destinée à informer les professionnels et le public, portera sur la crise profonde qui affecte le secteur des médias au Sénégal depuis la troisième alternance politique survenue lors de l’élection présidentielle de mars 2024.

Depuis cette élection, le paysage médiatique sénégalais est confronté à des turbulences sans précédent. Ces difficultés se traduisent par des problèmes économiques majeurs pour les éditeurs et diffuseurs, des tensions liées à la liberté de la presse, ainsi qu’une fragilisation des conditions de travail pour les journalistes. Le CDEPS estime que ces défis, combinés à un environnement politique et économique complexe, menacent l’équilibre du secteur et sa capacité à remplir pleinement son rôle de pilier de la démocratie.

Au cours de ce point de presse, le CDEPS prévoit de détailler les enjeux auxquels sont confrontés les médias sénégalais, notamment la viabilité financière des entreprises de presse, les pressions politiques et les répercussions des nouvelles réglementations sur le paysage audiovisuel et numérique. Le Conseil entend également exprimer ses préoccupations quant à l’avenir des journalistes et des autres professionnels du secteur.

Pour garantir une large diffusion de son message, la communication sera effectuée en français et en wolof. L’objectif est de s’assurer que l’ensemble des parties prenantes, des décideurs politiques aux citoyens, puissent comprendre et s’impliquer dans la recherche de solutions pour redresser la situation.

Ce point de presse est ouvert à tous les médias, qu’ils soient nationaux ou internationaux, afin de porter l’attention sur les défis systémiques auxquels le secteur est confronté. À travers cette démarche, le CDEPS espère sensibiliser le public et mobiliser les autorités pour prendre des mesures concrètes visant à stabiliser et renforcer le secteur des médias au Sénégal.

La crise actuelle, selon les experts du domaine, est une épreuve pour la résilience des acteurs médiatiques du pays. L’initiative du CDEPS de réunir les parties prenantes pourrait être une étape cruciale pour instaurer un dialogue et identifier des pistes de solution.

Services de communication audiovisuelle : Fixation du montant et des modalités de la redevance annuelle

Le montant, les modalités de recouvrement et de répartition de la redevance annuelle applicable aux acteurs de la chaîne de valeur de communication audiovisuelle ont été fixés par un arrêté conjoint signé par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall, et le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’application des articles 94, 133 et 145 de la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse.

Ce dispositif concerne l’ensemble des détenteurs d’autorisations d’exploitation dans les domaines de l’édition, de la distribution et de la diffusion de services de communication audiovisuelle, tels que Canal+ Sénégal et la TNT.

Le montant de la redevance annuelle est évalué à 9 % du chiffre d’affaires annuel des abonnés. Les montants précis pour chaque catégorie de service sont présentés dans un tableau annexé à l’arrêté.

Le recouvrement de la redevance est assuré par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID). Les redevances dues pour une année doivent être payées spontanément par les redevables au plus tard le 30 juin de l’année suivante, et ce, auprès du service de recouvrement où ils sont fiscalement immatriculés.

La Direction chargée de la Communication est tenue de déposer une déclaration des redevances dues au titre de l’exercice précédent, au plus tard le 30 avril de chaque année, auprès du Directeur chargé du Recouvrement à la DGID. Cette déclaration doit préciser, pour chaque redevable, son adresse, son numéro d’identification dans le répertoire national des entreprises et des associations (NINEA), le type de service fourni et le montant de la redevance exigible.

Les fonds recueillis grâce à la redevance annuelle sont destinés à contribuer au fonctionnement de trois structures principales :

  • Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP) : 20 %
  • Fonds de Développement de la Diffusion et de la Production Audiovisuelle (FDDPA) : 50 %
  • Organe de régulation : 10 %
  • Trésor public : 20 %

Ces contributions visent à soutenir le développement des médias, à renforcer les capacités de production audiovisuelle locale et à garantir le bon fonctionnement de l’organe de régulation. Cette répartition des fonds reflète la priorité accordée à la presse nationale ainsi qu’au secteur audiovisuel, qui jouent un rôle crucial dans la promotion de la culture et de l’information au Sénégal.

Nomination des membres du CNRA : Le CDEPS dénonce une « entorse » du régime de Diomaye Faye

e Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) dénonce une « entorse » du régime dans la nomination des membres du CNRA. Selon son président Mamadou Ibra Kane, le décret portant nomination des membres recèle des manquements. « Le secteur des médias au Sénégal est de nouveau secoué par les agissements du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, avec la publication du décret 2024-3401 portant nomination des membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), en date du 11 décembre 2024 », souligne un communiqué parvenu à Ledakarois.sn.
Selon le CDEPS, ce document recèle « beaucoup de manquements qui dénotent, encore une fois, de l’incompétence du ministre de la Communication ». Pour Mamadou Ibra Kane et Cie : 
1) « C’est de la seule compétence du président de la République, par décret, que relève la nomination aux postes civils et militaires. En aucun cas, la nomination des membres du CNRA ne saurait l’être sur proposition du ministre de la Communication.
2) Les membres du CNRA ont un mandat de six ans, non renouvelable et non révocable. Il ne s’agit nullement de les remplacer. C’est là aussi simplement une nouvelle maladresse du fait d’une méconnaissance totale des textes qui régissent le secteur.
3) Le CNRA est une «autorité indépendante de régulation de l’audiovisuel» (art. 1 loi n°2006 portant création du CNRA). À ce titre, parmi ses attributions, le CNRA veille, entre autres, « à l’indépendance et à la liberté de l’information et de la communication dans le secteur de l’audiovisuel» (art. 7). Dans la tradition républicaine, aucun membre du CNRA ne peut être affilié à un parti politique ou en être sympathisant de manière publique.
4) Par ailleurs, le CDEPS invite urgemment le pouvoir à mettre en place la Haute autorité de régulation de la communication audiovisuelle (HARCA), qui doit remplacer depuis fort longtemps l’actuel CNRA, conformément aux textes pertinents du nouveau Code de la presse, tout en respectant les critères objectifs de nomination. Le «jub, jubal, jubanti » commence par le respect des lois en vigueur, sinon il reste un slogan creux.
À en croire le CDEPS, « ces nouveaux agissements du ministre de la Communication sont en droite ligne de toutes les entorses de son ministère depuis l’avènement de la troisième alternance politique du 24 mars 2024 ».
« Là où la Constitution consacre la liberté de la presse et le droit d’entreprendre dans tous les secteurs, y compris celui des médias, le ministre commet la forfaiture de s’arroger le droit de dire qui est média légal ou non et quelle entreprise de presse a le droit d’exercer sur le territoire sénégalais ou non », lit-on dans les colonnes du texte.
Rappelant que « récemment, l’avant-projet de la loi sur la publicité exclut, tant dans sa phase d’élaboration que dans l’identification des acteurs du secteur, les entreprises de presse qui sont sans conteste des supports naturels de la réclame commerciale », Mamadou Ibra Kane et Cie soutiennent que « tous ces agissements du ministre de la Communication, sous le régime du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, ont fini par instaurer une situation de tension permanente avec les médias depuis bientôt 10 mois (289 jours) ».

« C’est le règne de la terreur et de l’arbitraire dans le secteur de la presse au Sénégal depuis la nomination de l’actuel ministre. Au Sénégal, on ne parle plus de menaces, mais d’atteintes récurrentes à la liberté de presse. Les médias sénégalais, qui ont grandement contribué à trois alternances politiques, ont besoin d’un environnement serein pour continuer à jouer leur rôle dans la stabilité et le développement du Sénégal », dénoncent-ils.

La Nouvelle Loi sur la Publicité : Une réforme nécessaire pour réguler le secteur et protéger les consommateurs

Le secteur de la publicité au Sénégal est sur le point de connaître une transformation majeure. Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé qu’un projet de loi portant sur le Code de la Publicité sera soumis à l’Assemblée nationale au courant du premier trimestre 2025. Cette réforme vise à réguler un secteur actuellement « dans une totale anarchie », selon les propos du ministre, et à remédier à des déséquilibres persistants.

Depuis l’adoption de la loi n°1983-20 du 28 janvier 1983, le secteur de la publicité au Sénégal n’a cessé de se développer, mais il n’a pas suivi l’évolution rapide des technologies, notamment dans le domaine numérique. Le manque d’un cadre juridique adapté, l’absence d’un organe de régulation, et le non-respect de l’environnement et des droits des consommateurs sont autant de défis qui entravent la bonne marche de ce secteur. De plus, les acteurs du marché se retrouvent souvent dans une situation d’anarchie, sans contrôle ni visibilité.

Pour Alioune Sall, il est devenu indispensable de mettre en place un cadre légal et régulé, afin de garantir un développement harmonieux et durable du secteur. Cette nouvelle loi se veut une réponse à ces défis en structurant l’ensemble du domaine publicitaire et en instaurant des mécanismes pour identifier et encadrer les acteurs, notamment les agences-conseils.

L’objectif principal de cette réforme est de mettre en place un secteur de la publicité qui soit à la fois compétitif, transparent et respectueux des principes éthiques. La première mesure majeure de cette nouvelle législation est la création d’une autorité de régulation. Cet organisme sera chargé de contrôler l’application de la loi et de garantir la conformité des activités publicitaires aux règles établies. Il aura pour rôle d’assurer la transparence et de veiller à ce que les pratiques publicitaires ne soient pas abusives ni nuisibles pour les consommateurs.

Ensuite, cette réforme vise à renforcer la protection des consommateurs. Elle s’assurera que les messages publicitaires ne sont pas trompeurs ou nuisibles et mettra en place des mécanismes pour garantir le respect des droits des consommateurs dans le secteur publicitaire. En parallèle, la régulation apportera également la sécurisation de la contribution économique du secteur. Grâce à un cadre régulé, la publicité pourra participer pleinement à l’économie en matière de fiscalité, tout en permettant une meilleure visibilité des acteurs économiques.

Un autre aspect essentiel de cette loi concerne l’affichage publicitaire. Le gouvernement mettra en place un contrôle strict sur l’affichage publicitaire en collaboration avec les autorités administratives et les collectivités territoriales, afin de protéger l’environnement urbain et de garantir le respect des normes en matière de droits d’auteur. Cette régulation vise à éviter l’encombrement excessif de l’espace public et à favoriser un urbanisme respectueux.

Enfin, un des points forts de la réforme sera l’intégration du numérique. Avec l’essor des nouvelles technologies et la multiplication des supports numériques, il était crucial d’adapter le cadre législatif pour réguler les publicités diffusées sur internet et les réseaux sociaux. Ce domaine, en pleine expansion, nécessitait une attention particulière, et la nouvelle loi prendra en compte l’évolution rapide du secteur numérique.

En plus de ses effets sur l’économie, cette réforme aura des répercussions positives sur l’environnement et les infrastructures. En régulant les pratiques publicitaires, l’État pourra mieux gérer l’urbanisme, en empêchant les affichages publicitaires excessifs et en garantissant la préservation des espaces publics.

En outre, cette nouvelle législation permettra de faire du secteur de la publicité un véritable levier de développement. En réglementant les acteurs, en assurant la transparence des transactions et en garantissant la protection des droits des consommateurs, cette réforme pourrait contribuer à une croissance plus inclusive et durable du marché.

Le projet de loi portant Code de la Publicité est une réponse nécessaire aux défis actuels du secteur. En instaurant une régulation forte et transparente, il permettra de structurer un domaine en pleine expansion, d’assurer une meilleure protection des consommateurs et de favoriser le développement économique. La mise en place de cette loi sera un grand pas vers un secteur de la publicité plus responsable et plus en phase avec les enjeux du 21e siècle. Le Sénégal semble ainsi prêt à entrer dans une nouvelle ère de régulation publicitaire, où transparence et innovation riment avec croissance et développement.

4o mini

Le ministère de la Communication organise une journée de partage sur l’avant-projet de loi portant Code de la Publicité

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) tiendra ce vendredi 3 janvier 2025 une journée de partage consacrée à l’avant-projet de loi portant Code de la Publicité. Cet événement, prévu à partir de 10 heures au 10ᵉ étage du building administratif Président Mamadou Dia, vise à recueillir les contributions des parties prenantes et à enrichir le texte législatif en préparation.

Cette initiative marque une étape clé dans le processus de modernisation du cadre réglementaire régissant le secteur de la publicité au Sénégal. Selon le communiqué du ministère, cette journée permettra de présenter le contenu de l’avant-projet de loi, de favoriser les échanges entre les parties prenantes sur les enjeux et défis du secteur, et de recueillir des propositions pour peaufiner et adapter le texte aux réalités actuelles.

La rencontre réunira plusieurs acteurs clés, notamment l’Association des Professionnels de Régies Publicitaires du Sénégal (APRPS), la Coordination des Associations de Presse du Sénégal (CAP), ainsi que des experts en communication et des représentants des institutions publiques concernées.

Le secteur de la publicité joue un rôle crucial dans le développement économique et la communication au Sénégal, mais il fait face à des défis importants, notamment en matière de régulation, de concurrence loyale et d’adaptation aux évolutions technologiques. Ce nouveau Code de la Publicité vise à combler les lacunes de la législation actuelle, tout en assurant une meilleure protection des consommateurs et une régulation adaptée aux exigences modernes.

Cette journée de partage reflète l’engagement du MCTN à adopter une approche inclusive dans l’élaboration des lois. Elle offrira une plateforme d’échanges et de concertation pour garantir que l’avant-projet reflète les attentes des acteurs du secteur et les besoins de la société sénégalaise. Les propositions recueillies lors de cet événement seront prises en compte pour finaliser le texte avant sa soumission au Parlement.

Tensions à la RTS : Pape Alé Niang suspend plusieurs contrats, le malaise grandit

Depuis le 31 décembre 2024, la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) est en proie à une crise interne suite à la suspension de plusieurs contrats d’agents et de prestataires. Cette décision, prise par le directeur général Pape Alé Niang, a provoqué une onde de choc dans l’institution, déjà marquée par des tensions récurrentes.

Selon des sources internes, les responsables des antennes radio ont reçu pour consigne de transmettre le message aux agents concernés, souvent en pleine activité. Certains, proches d’un contrat à durée indéterminée (CDI), ont vu leurs perspectives d’avenir repoussées, leurs dossiers ne devant être examinés qu’en juin prochain.

Ces mesures, qualifiées d’« abruptes » par certains syndicalistes, suscitent une vive indignation parmi les employés. Elles font suite à une série de licenciements intervenus en juin dernier, accentuant le climat de mécontentement au sein de la rédaction et des équipes techniques.

Les conséquences de ces suspensions ne se limitent pas aux agents directement touchés. Elles pourraient affecter le fonctionnement global de la RTS, notamment dans les régions où les prestataires jouent un rôle clé dans la production de contenus locaux.

Pour l’instant, aucun détail n’a été donné sur les raisons qui ont motivé ces décisions. Les tentatives de joindre Pape Alé Niang pour obtenir des éclaircissements sont restées infructueuses.

Ces suspensions interviennent dans un contexte où la RTS fait face à des critiques sur sa gestion et son positionnement éditorial. La crise actuelle pourrait encore ternir l’image de la chaîne publique, qui peine à maintenir la confiance de ses employés et à répondre aux attentes des téléspectateurs.

Les syndicats pourraient s’emparer de l’affaire, renforçant ainsi la pression sur la direction. Reste à savoir si un dialogue sera initié pour apaiser les tensions ou si cette crise marquera un nouveau tournant dans la gestion de l’institution.

Descente de la gendarmerie dans les locaux de la 7TV : un épisode sous haute tension

Ce jeudi, les locaux de la 7TV, média dirigé par Maimouna Ndour Faye, ont été le théâtre d’une intervention de la gendarmerie, suscitant l’émoi dans le paysage médiatique sénégalais. Selon des informations recueillies, les forces de l’ordre avaient pour objectif initial de saisir du matériel appartenant à la chaîne de télévision.

Des témoins sur place ont rapporté que les gendarmes, après être arrivés en nombre, ont passé de longs moments en communication téléphonique avec une personne non identifiée. Malgré leur présence imposante, l’opération s’est soldée par un retrait sans saisie de matériel.

Une source citée par Ledakarois.sn a indiqué que des négociations seraient en cours, laissant planer un flou sur les raisons exactes de cette intervention et les enjeux sous-jacents.

La descente de la gendarmerie dans un média aussi influent que la 7TV ne manque pas de susciter des interrogations et des réactions. Certains analystes y voient une tentative d’intimidation ou une pression exercée sur la chaîne, connue pour son ton parfois critique envers les autorités. D’autres estiment qu’il pourrait s’agir d’un différend administratif ou judiciaire dont les détails restent à éclaircir.

Cet incident relance le débat sur la liberté de la presse et la protection des organes médiatiques au Sénégal. Plusieurs observateurs appellent à une clarification rapide de la situation pour dissiper les zones d’ombre. De nombreux défenseurs des droits des médias estiment qu’une telle intervention, même avortée, peut avoir un effet dissuasif sur les journalistes et leur ligne éditoriale.

Maimouna Ndour Faye, directrice de la 7TV, n’a pas encore réagi publiquement à cet événement. Toutefois, des sources proches de la chaîne indiquent que des démarches sont en cours pour comprendre les raisons de cette descente et défendre les droits de l’entreprise.

L’incident de ce jeudi intervient dans un contexte politique et social tendu, où les médias jouent un rôle crucial dans l’information et le débat public. Les prochains jours seront déterminants pour comprendre si cette descente était un simple malentendu ou le début d’un bras de fer entre le média et les autorités.

Témoignage de Cheikh Omar Diallo sur « Ma revue de presse »

Mamadou Ly, un bloc digital d’infos

À lui seul, Mamadou Ly s’est fait l’écho des bruits du monde. Il est devenu une personne-institution…

C’était un 9 décembre 2021. Trois ans que je suis abonné à « Ma revue de presse >>. Trois ans à m’émerveiller devant le dévouement de Mamadou Ly, à me nourrir du fruit de ses efforts matinaux et à m’interroger sur cette prouesse quotidienne.

Ma revue de presse: un intitulé modeste mais une expérience unique et multiforme. Chaque jour, cher ami, tu offres gratuitement, en temps réel, des informations à plus de 25 000 personnes au Sénégal et dans le monde entier, via la plateforme WhatsApp.

Ce travail révèle une humilité rare, une générosité sans borne et un respect quasi-sacré pour l’information dans toute sa diversité. Ton œuvre parle d’elle-même. Ton excellence éditoriale est saluée de tous: ton indépendance d’esprit est illimitée, ton honnêteté constatée et ta rigueur notée.

Chaque matin, alors que le silence de la nuit persiste, tu ouvres les volets de l’information. À titre d’exemple, ce lundi 9 décembre 2024, à 3h37, tu postais ton premier message: << Salam Sénégal, agréable journée et excellente santé. Dieu veille sur nous. >> Alors que beaucoup dormaient encore, toi, tu envoyais déjà plus de 100 contenus d’un coup. Entre la prière de l’aube et ta mission essentielle d’informer, tu exécutes un rituel presque sacré: collecter, trier, traiter et transmettre.

De Dakar à Paris, de New York à Marrakech, de Libreville à Doha, ton travail résonne, raisonne, informe et transforme. À toi seul, tu incarnes le monde.

Avec une générosité qui défie toute logique commerciale, tu diffuses chaque jour plus de 300 blocs d’informations fiables. Des actualités chaudes et immédiates – politique, économie, santé, géopolitique, sport, culture, littérature – jusqu’aux avis de décès et à la météo. Rien n’est insignifiant entre tes mains. Tu donnes tout, Mamadou, sans jamais rien demander, sans jamais rien dire, sans jamais rien médire. Pas une exigence, pas une réclamation: seulement une offrande quotidienne et gratuite pour nous, tes 25 000 abonné.e.s.

Et c’est là que je ne suis plus à l’aise. Comment pourrais-je continuer à profiter de ton travail colossal sans te rendre ce qui te revient de droit ? Il y a dans ton labeur, une noblesse de classe qui mérite bien plus que des louanges: elle appelle une reconnaissance infinie et un geste concret.

Que le Seigneur t’accorde une santé robuste et une longévité éclatante. Que tes jours soient illuminés par la reconnaissance que tu mérites et que ton œuvre demeure un phare dans la nuit, éclairant des milliers et bientôt des millions de personnes.

Avec toute mon admiration fraternelle.

Dr. Cheikh Omar Diallo

Président de l’École d’Art Oratoire et de Leadership (EAO-Afrique)

P.S. À tous les abonnés de Ma revue de presse: imaginons un instant que nous donnions à Mamadou Ly 5 000 FCFA par mois une somme modique, un geste symbolique. Alors, passons à la caisse, mes ami(e)s, car Mamadou ne nous donne pas seulement des faits. Il glisse chaque jour le Sénégal et le monde entier dans nos smartphones. Cela, mes amis, n’a pas de prix !

Régulation des médias au Sénégal : 690 déclarations enregistrées, mais seulement 112 médias reconnus pour l’instant

Le ministère de la Communication du Sénégal poursuit son processus de régulation des médias en vue d’assurer une conformité aux dispositions légales et réglementaires. Dans un communiqué publié récemment, le ministère a révélé que 307 nouvelles déclarations ont été enregistrées sur sa plateforme après l’expiration du délai de 72 heures imparti aux opérateurs de médias pour régulariser leur situation. Ce chiffre porte à 690 le nombre total de déclarations reçues depuis le début du processus.

Cependant, malgré cet afflux de déclarations, le nombre de médias officiellement reconnus reste pour l’heure fixé à 112, comme l’a annoncé le ministre Alioune Sall lors de la publication de la liste provisoire. Cette situation s’explique par plusieurs irrégularités constatées au sein des entreprises de médias déclarées.

Le ministère de la Communication a identifié plusieurs infractions graves, notamment :

• La cession illégale des autorisations d’exploitation de certains médias audiovisuels, en violation flagrante du Code de la presse.

• L’absence de signature du cahier des charges et des conventions obligatoires pour les Web TV, compromettant leur conformité réglementaire.

Ces manquements traduisent, selon le ministère, une nécessité d’approfondir les vérifications afin de garantir un secteur médiatique respectueux des lois et transparent dans son fonctionnement.

Pour résoudre ces problèmes, le ministère a fait appel à l’expertise du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et du Ministère du Travail pour mener des investigations supplémentaires. Ces vérifications permettront de distinguer les médias qui remplissent les critères requis de ceux qui opèrent en dehors du cadre légal.

La publication de la liste finale des médias conformes sera effectuée une fois les vérifications achevées. Ce processus, selon les autorités, vise à garantir un paysage médiatique professionnel et structuré, tout en renforçant la crédibilité des organes de presse au Sénégal.

Ce contrôle rigoureux intervient dans un contexte où la régulation des médias est cruciale pour garantir leur indépendance et leur conformité aux exigences du métier. Toutefois, il soulève également des questions quant à la liberté de la presse et la pluralité des opinions dans le pays.

Les Défis de la Régulation des Médias : Plus de 600 Entreprises de Presse Inscrites, Mais Des Incertitudes Persistantes

Le secteur de la presse au Sénégal est en pleine transformation, avec plus de 600 organes et entreprises de presse inscrits avant la clôture de la plateforme d’enregistrement mise en place par le Ministère de la Communication. Toutefois, bien que cette initiative vise à renforcer la régulation des médias, plusieurs défis demeurent et suscitent des inquiétudes parmi les acteurs du secteur.

La commission d’examen et de validation des entreprises de presse, actuellement en train d’étudier les dossiers des médias inscrits, doit faire face à des enjeux considérables. Daouda Mine, membre de cette commission, a souligné lors de l’émission « Lantinoor » sur RTS 1 que la résolution des problèmes dans le secteur de la presse dépend avant tout d’une volonté politique forte. Cependant, il a également précisé que l’objectif de la commission n’est pas de sanctionner ou de fermer les médias non conformes, mais de les accompagner dans un processus de mise en conformité. Ce processus, bien que bien intentionné, pourrait prolonger l’incertitude pour de nombreux médias, notamment ceux qui peinent à remplir les critères requis.

L’un des points cruciaux soulevés lors de cette discussion est la question de la fiscalité, jugée inadaptée pour le secteur des médias. Migui Maram Ndiaye, président de la Convention des Jeunes Reporters, a dénoncé la situation absurde qui consiste à traiter les entreprises de presse comme des industries lourdes, à l’instar des cimenteries, dans le cadre de la fiscalité. Selon lui, une réforme fiscale s’impose de toute urgence pour permettre aux médias de se développer dans un environnement favorable.

Ndiaye a également insisté sur la nécessité d’adopter une loi sur la publicité, une mesure qui pourrait aider à réguler un secteur où les enjeux financiers sont importants. Il a enfin exhorté le Président de la République à organiser une rencontre officielle avec les organisations de presse afin de remettre officiellement les conclusions des Assises du secteur. Cependant, malgré ces appels, l’avenir de ces propositions reste incertain et dépendra de l’implication des autorités publiques.

Marguerite Rosalie Ndiaye, intervenant dans la même émission, a rappelé que la conformité des entreprises de presse ne se limite pas à un seul critère, comme l’inscription auprès des autorités compétentes. Elle a insisté sur l’importance d’autres aspects essentiels, tels que le respect des cotisations sociales, le paiement des impôts, ainsi que la formalisation des contrats de travail pour les journalistes. Ces éléments, souvent négligés dans le secteur, sont pourtant cruciaux pour garantir une presse indépendante et professionnelle.

Elle a également encouragé les journalistes à revendiquer leur droit d’accès au Fonds d’appui à la presse, dont le montant a récemment été revalorisé. Bien que cette mesure soit censée apporter un soutien au secteur, certains observateurs se demandent si elle suffira à répondre aux besoins réels des médias, notamment en termes de financement et de développement durable.

Le secteur de la presse sénégalaise est à un tournant décisif. Les réformes en cours et les mesures proposées pourraient potentiellement améliorer la régulation et soutenir les médias dans leur quête de professionnalisme et de durabilité. Toutefois, les acteurs du secteur, qu’il s’agisse des journalistes, des éditeurs ou des responsables politiques, devront surmonter de nombreux obstacles pour que ces réformes portent leurs fruits.

Les préoccupations fiscales, la conformité des entreprises de presse et l’accès au financement sont autant de défis qui, s’ils ne sont pas adressés rapidement, risquent de freiner l’évolution du secteur. Il est donc crucial que la volonté politique, ainsi que l’engagement des acteurs concernés, se concrétisent afin de créer un environnement propice au développement d’une presse libre et indépendante au Sénégal.

Rapport annuel de Reporters Sans Frontières : Une année noire pour le journalisme mondial

Le rapport annuel de Reporters Sans Frontières (RSF), dévoilé ce jeudi, fait état de 54 journalistes tués à travers le monde en 2024, contre 45 en 2023. Ce chiffre, en hausse de 20 %, illustre une recrudescence des violences intentionnelles envers les professionnels de l’information.

La moitié des meurtres répertoriés se sont produits dans des zones de conflit, avec Gaza en tête de liste des endroits les plus dangereux pour les journalistes. Selon Sadibou Marone, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF :

« Gaza est devenue le symbole de la vulnérabilité extrême des journalistes en 2024. Ces professionnels sont ciblés pour leur travail, en violation totale du droit international. »

Les journalistes travaillant dans cette région subissent des pressions constantes et sont exposés à des risques mortels dans l’exercice de leurs fonctions.

En Afrique, des contextes particulièrement hostiles subsistent. Le Sahel reste une région à haut risque, notamment au Burkina Faso où plusieurs journalistes ont été portés disparus en 2024. Le Nord-Kivu en RDC a également connu des attaques meurtrières contre des journalistes, mettant en lumière les dangers liés aux conflits armés et à l’instabilité politique.

Sadibou Marone a dénoncé une violence systématique et ciblée orchestrée par des groupes armés et parfois même des gouvernements autoritaires. Les journalistes sont souvent perçus comme des menaces par ceux qui cherchent à museler la vérité.

Face à cette montée de la violence, RSF a engagé plusieurs actions pour protéger les journalistes et exiger justice. À Gaza, l’organisation a déposé quatre plaintes auprès de la Cour internationale de justice pour des crimes de guerre commis contre des journalistes. Ces démarches visent à rappeler que la fatalité n’est pas une option et que les auteurs de ces actes doivent être poursuivis.

« La protection des journalistes est essentielle pour garantir une information libre et transparente », a rappelé Marone.

Dans ce climat global alarmant, le Sénégal brille par sa relative stabilité. Aucun journaliste sénégalais n’a été emprisonné, enlevé ou tué en 2024. Cette situation témoigne d’une amélioration notable dans un pays qui a connu par le passé des périodes tendues en matière de liberté de la presse.

Cependant, quelques convocations de journalistes ces derniers mois rappellent la nécessité de rester vigilant pour préserver ces acquis. Marone a conclu en saluant les efforts du Sénégal, tout en rappelant que la liberté de la presse est un combat constant.

Le CDEPS dénonce des abus dans la publication de la liste des médias conformes au Code de la presse

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a saisi la Cour Suprême pour demander l’annulation des arrêtés du ministre de la Communication relatifs à la publication de la liste des médias conformes au Code de la presse. Cette action juridique reflète les préoccupations grandissantes du patronat de presse face à ce qu’il qualifie d’abus de pouvoir et de menace sur la liberté d’expression au Sénégal.

Selon Mamadou Ibra Kane, membre influent du CDEPS, les médias concernés ont été confrontés à un délai de 72 heures pour compléter leurs dossiers, une période qu’il estime insuffisante. « Ce délai, qui incluait même les médias déjà enregistrés et ayant reçu des notifications pour compléter leur dossier, s’est avéré impraticable. Ces notifications, pour certaines, sont arrivées très tardivement, le jeudi et le vendredi, alors que le délai expirait déjà », a-t-il expliqué.

Cette situation a conduit plusieurs médias à ne pas pouvoir finaliser leurs démarches administratives à temps, les plaçant ainsi dans une position délicate face aux autorités.

Le CDEPS reproche également au ministère de la Communication de dépasser ses prérogatives. « Le rôle du ministère devrait se limiter à l’enregistrement des entreprises de presse. Or, il s’arroge le droit, de manière illégale, de déclarer quelles entreprises ou quels médias sont légaux », s’est insurgé Mamadou Ibra Kane.

Cette pratique, perçue comme un contrôle arbitraire, est dénoncée par les professionnels des médias comme une atteinte à la liberté de la presse, pourtant garantie par la Constitution sénégalaise et les traités internationaux signés par le pays.

Le CDEPS redoute que ces mesures restrictives ne compromettent la pluralité de l’information au Sénégal. La publication de la liste des médias conformes au Code de la presse pourrait être perçue comme un moyen de marginaliser certains acteurs, au profit de médias jugés plus « alignés » avec les autorités.

Pour rappel, le Code de la presse, adopté en 2017, a été salué pour ses avancées dans la régulation du secteur médiatique, mais critiqué pour certaines dispositions considérées comme restrictives.

Face à cette impasse, le CDEPS appelle à un dialogue ouvert entre les acteurs de la presse et le ministère de la Communication. L’objectif serait de garantir un cadre légal clair, équitable et respectueux des principes démocratiques.

Cette affaire met en lumière les tensions persistantes entre le gouvernement et les professionnels des médias au Sénégal, dans un contexte où la liberté de la presse reste un pilier essentiel de la démocratie.

AWIM 2024 À DAKAR : « Médias et durabilité » pour l’émancipation des femmes journalistes

La conférence initiée par « African Women in Media 2024 » (AWIM), qui s’est tenue à Dakar les 5 et 6 décembre, précédée d’un atelier animé par l’UNESCO le 4 décembre, a réuni des acteurs clés du secteur médiatique pour discuter de la durabilité des médias africains et de l’émancipation des femmes journalistes.

La capitale sénégalaise a accueilli, les 5 et 6 décembre 2024, la conférence d’« African Women in Media 2024 » (AWIM24), en partenariat avec l’UNESCO, sous le thème de la « Durabilité des médias ».
Cette rencontre visant, à explorer les enjeux actuels des médias africains, s’est déclinée sur quatre axes principaux – les modèles économiques et financiers face aux mutations du numérique, les objectifs de développement durable (ODD), les violences basées sur le genre et l’intelligence artificielle (IA) -.
Avant la conférence, un atelier organisé par l’UNESCO a eu lieu le 4 décembre, portant sur l’autonomisation et la protection des femmes journalistes lors des élections. Cet atelier a révélé un fait alarmant : 73 % des femmes journalistes au Sénégal sont victimes de cyberharcèlement. L’UNESCO a ainsi fourni des outils pratiques pour protéger ces professionnelles contre ces violences numériques croissantes.
À la cérémonie d’ouverture de l’évènement, le 5 décembre, Dr Yemisi Akinbobola, cofondatrice d’AWIM, a lancé les travaux de la conférence en mettant l’accent sur l’importance de réexaminer les modèles financiers des médias à travers une approche multidimensionnelle. Elle a, à cet effet, mis en lumière l’impact du manque de structures durables et transparentes sur les carrières des femmes journalistes. Selon elle, un environnement médiatique transparent et éthique est essentiel pour que ces femmes puissent évoluer sans être victimes d’exploitation ou de pratiques contraires à l’éthique.
Dr Akinbobola a également attiré l’attention sur les obstacles structurels que rencontrent les femmes dans l’industrie médiatique, notamment le harcèlement sexuel, l’absence de processus clairs pour les promotions et les longues périodes sans rémunération. Ces problèmes nuisent à l’égalité et à la qualité des contenus, empêchant souvent les femmes d’accéder à des postes stratégiques. De plus, elle a dénoncé les stéréotypes qui orientent les femmes journalistes vers des sujets dits « féminins » comme la santé ou la mode, tandis que les hommes sont privilégiés pour traiter des sujets politiques ou économiques. Ce biais structurel, selon elle, limite leurs opportunités de carrière et perpétue les inégalités.
Quant à Alfred Bulakali, directeur régional d’Article 19 pour l’Afrique de l’Ouest, il a salué les efforts d’AWIM pour sa volonté de promouvoir un paysage médiatique inclusif. « Le thème de cette année, Médias et Durabilité, résonne profondément avec l’agenda féministe ’´sécurité pour tous et toutes’’, visant à garantir aux femmes journalistes un environnement exempt de violences et de discriminations », a-t-il affirmé.

THÉMATIQUES ABORDÉES

La conférence a offert aux participants l’opportunité de s’engager dans des discussions approfondies sur des thèmes clés tels que les droits numériques, la désinformation, la liberté d’expression ainsi que sur l’avenir de l’intelligence artificielle dans les entreprises médiatiques. Parmi les 20 panels proposés sur deux jours )5 et 6 décembre), figuraient des sujets comme « Genre et médias au Sénégal », « Modèles commerciaux viables pour les médias » et « Tendances actuelles de l’IA dans les médias africains ».
Le rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA) dans les médias a également été un sujet majeur de discussion. Si l’IA offre des opportunités d’innovation, elle présente également des risques liés à l’amplification des inégalités, en raison de biais algorithmiques. Dr Akinbobola a insisté sur la nécessité d’adopter des règles et des cadres clairs pour l’utilisation de l’IA dans les médias africains, afin qu’elle contribue à la durabilité et ne renforce pas les inégalités existantes.
L’engagement d’AWIM24 s’inscrit également dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 5 sur l’égalité des sexes et l’ODD 16 sur des sociétés pacifiques et inclusives.
Par ailleurs, les discussions ont permis de soulever l’importance de renforcer la protection des femmes dans les médias, en référence à des initiatives ambitieuses comme la stratégie pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Dans cette perspective, la Déclaration de Kigali d’AWIM pour l’élimination des violences sexistes dans les médias d’ici 2034 a de nouveau été mise sur la table.
Cette édition 2024 d’AWIM a Dakar a été un moment fort pour réaffirmer l’importance de la durabilité des médias dans l’émancipation des femmes journalistes en Afrique. En outre, la mise en lumière des enjeux phares tels que les inégalités économiques, les violences basées sur le genre et l’impact croissant de l’intelligence artificielle, a permis de faire surgir la nécessité de créer des environnements médiatiques plus inclusifs, éthiques et transparents. 


P. THIAM

Légalité des médias au Sénégal : le délai de régularisation est clos

Le processus d’enregistrement des médias sénégalais a officiellement pris fin, marquant l’achèvement du délai de 72 heures fixé par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall.

Lors d’une conférence de presse tenue le 2 novembre dernier, le ministre avait rappelé que cette période était une ultime chance pour les organes de presse non conformes de se mettre en règle. Il avait insisté sur la nécessité pour tous les médias opérant au Sénégal de respecter les exigences légales en matière d’enregistrement.

Alioune Sall avait expliqué que les médias avaient initialement bénéficié d’un délai de trois mois pour se régulariser. Cependant, face à la persistance de certains à ne pas se conformer, un dernier délai de 72 heures leur avait été accordé.

« Nous avons donné trois mois aux médias pour se régulariser. Maintenant, un délai de 72 heures devrait suffire pour que les autres médias se rattrapent », avait déclaré le ministre, ajoutant que ceux qui n’auraient pas satisfait aux exigences légales s’exposeraient à des sanctions conformément à la loi.

Le ministère n’a pas encore dévoilé la liste des médias qui se sont conformés ou ceux qui pourraient faire face à des sanctions. Toutefois, Alioune Sall avait laissé entendre que la fermeté serait de mise pour garantir un environnement médiatique réglementé et transparent.

Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’assurer une meilleure régulation du paysage médiatique sénégalais, tout en renforçant la crédibilité des acteurs de la presse. Le respect des normes légales est vu comme une étape essentielle pour garantir un journalisme professionnel et responsable.

Les prochaines étapes de ce processus seront scrutées de près par les professionnels des médias et la société civile, qui plaident pour un équilibre entre régulation et liberté de la presse.

Maïmouna Ndour Faye dénonce l’exclusion de 7TV et AZ Actu des médias officiels : Appel à plus de transparence

Lors d’une conférence de presse tenue ce 4 décembre, Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de la chaîne 7TV, a exprimé son profond désarroi face à l’exclusion de son média ainsi que du site en ligne AZ Actu de la liste des médias officiels publiée par le ministère de la Communication. Un acte qu’elle juge injustifié et contraire à la reconnaissance et au respect que méritent ces plateformes.

Avec émotion, Mme Ndour Faye a retracé le chemin parcouru par 7TV depuis sa création en 2018. Elle a souligné que toutes les démarches légales avaient été scrupuleusement suivies, avec l’approbation des institutions compétentes telles que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) et le ministère de tutelle. « Nous avons respecté toutes les normes exigées pour opérer légalement et de manière professionnelle », a-t-elle affirmé.

Cependant, malgré ces efforts, le groupe aurait dû faire face à des obstacles constants, qu’elle qualifie de tentatives de marginalisation. Elle a évoqué les difficultés structurelles et financières rencontrées par sa chaîne, en dépit de sa volonté de proposer un contenu de qualité et d’être un acteur majeur dans le paysage audiovisuel sénégalais.

Dans un ton déterminé, Maïmouna Ndour Faye a lancé un appel à plus de transparence et d’équité dans les relations entre le ministère et les médias. Selon elle, l’intégrité du secteur audiovisuel ne saurait être préservée sans un dialogue inclusif et des règles du jeu claires pour tous.

« 7TV et AZ Actu se sont toujours engagés à respecter les normes du métier et à contribuer à la professionnalisation des médias au Sénégal. Cette mise à l’écart est incompréhensible et ne reflète pas notre contribution réelle au secteur », a-t-elle déclaré.

Ce plaidoyer met en lumière les défis auxquels sont confrontés certains médias indépendants dans leur quête de reconnaissance et de survie dans un écosystème parfois hostile. Pour Maïmouna Ndour Faye, l’exclusion de sa chaîne et du site AZ Actu n’est pas seulement une injustice envers ses équipes, mais aussi une entrave à la pluralité d’expression dans le pays.

Elle a conclu en réaffirmant son engagement à poursuivre le combat pour un paysage médiatique juste et équilibré, tout en espérant une révision de cette décision par le ministère concerné.

Cette situation suscite un débat plus large sur le traitement des médias indépendants au Sénégal et les réformes nécessaires pour garantir une représentation équitable de toutes les voix dans l’espace public.

Maimouna Ndour Faye rétablit la vérité sur l’affaire Prodac : « J’ai été blanchie »

La directrice générale de la 7Tv, Maimouna Ndour Faye, a clarifié sa position ce mercredi matin face à la presse, dans le cadre de l’affaire Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires). Accusée par certains confrères d’avoir financé la création de la 7Tv avec des fonds issus de ce programme, elle a fermement réfuté ces allégations, documents à l’appui.

Un séminaire sous contrat
Lors de son intervention, Maimouna Ndour Faye a rappelé que les faits remontent à l’époque où Mame Mbaye Niang était ministre de la Jeunesse, tutelle du Prodac. « On m’a demandé d’organiser un séminaire d’imprégnation des médias sur le Prodac », a-t-elle expliqué. Ce contrat, d’un montant total de 63 millions de francs CFA, a été réparti entre plusieurs médias. Elle a détaillé : « J’ai payé 9 millions à la Tfm, 2 millions à la Sen Tv, 2,9 millions à Walfadjri, et d’autres montants à d’autres médias. »

Une enquête qui disculpe
Maimouna Ndour Faye a également souligné qu’une enquête approfondie, menée par la Division des investigations criminelles (Dic), a prouvé son innocence. « On m’a demandé de fournir des justificatifs concernant cette affaire. J’ai présenté toutes les factures, les listes des journalistes présents et les autres documents nécessaires. J’ai été blanchie », a-t-elle assuré.

Selon elle, les enquêteurs eux-mêmes se sont interrogés sur les raisons de sa citation dans cette affaire. « Je ne fais même pas partie du dossier pénal. Un pré-rapport a confirmé ma non-implication », a-t-elle ajouté avec soulagement.

Une mise au point attendue
Pour la patronne de 3M Universel, cette mise au point était nécessaire pour mettre fin à des rumeurs persistantes. « J’avais tellement hâte que cette affaire soit éclaircie, et c’est désormais chose faite », a-t-elle conclu.

Ce nouvel éclairage sur l’affaire Prodac démontre une fois de plus l’importance de vérifier les faits avant d’accuser, surtout dans un secteur aussi sensible que celui des médias.

Polémique autour de la liste des médias reconnus : entre régularisation et incompréhensions

La publication récente de la liste provisoire des 112 médias reconnus par le ministère de la Communication suscite des débats houleux au sein du paysage médiatique sénégalais. Alors que cette initiative vise à assainir et réguler le secteur, elle laisse un goût amer à plusieurs journalistes et acteurs de la presse, notamment au sein du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), dont plusieurs membres sont absents de cette liste.

Pour Ousmane Sow, journaliste au journal Le Quotidien, cette démarche est à la fois nécessaire et regrettable. Bien que son média ne figure pas dans la liste provisoire, il reconnaît l’importance de régulariser le secteur. Cependant, il critique la manière dont cela a été fait :

Il souligne par ailleurs les difficultés financières que traversent bon nombre d’entreprises de presse, avec des comptes bancaires bloqués, des arriérés de salaires et l’absence de certains journaux sur le marché.

De son côté, Pape Mamadou Diéry Diallo, journaliste dans un média en ligne depuis plus de dix ans, considère la publication de cette liste comme un pas dans la bonne direction. Il appelle toutefois le ministère à appliquer rigoureusement le Code de la presse, y compris pour les médias reconnus.

Diallo invite également les médias recalés à se conformer aux exigences, soulignant l’importance d’un cadre normatif dans une démocratie :

Alassane Baldé, journaliste à Sen TV, partage cet avis en insistant sur la nécessité d’un secteur assaini. Toutefois, il déplore l’absence de dialogue entre le ministère et le CDEPS, ce qui, selon lui, nuit à l’application des mesures.

Pour Baldé, cette situation pourrait également être liée aux tensions historiques entre certains médias et les autorités politiques.

En attendant une régularisation définitive, la polémique enfle. La directrice de 7TV, Maïmouna Ndour Faye, a convoqué la presse pour une conférence, ajoutant une nouvelle voix au débat.

Si l’assainissement du secteur est salué par plusieurs acteurs, la méthode employée reste vivement critiquée. Pour nombre de professionnels, la pérennité et la crédibilité de la presse sénégalaise passent par un dialogue constructif entre l’État et les acteurs du secteur, dans le respect des principes de transparence et d’équité.

L’avenir dira si cette initiative marquera un tournant positif ou si elle creusera davantage les dissensions au sein de la presse sénégalaise.

Liste des médias conformes : le CDEPS fustige une décision unilatérale du ministère de la Communication

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a vivement réagi ce mardi 3 décembre 2024, à la publication par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, d’une liste des médias jugés conformes au Code de la presse. Lors d’un point de presse organisé à la Maison de la Presse, le président du CDEPS, Mamoudou Ibra Kane, a dénoncé une décision unilatérale qui risque de fragiliser davantage un secteur déjà éprouvé.

Selon Mamoudou Ibra Kane, cette publication va à l’encontre des objectifs du Code de la presse, adopté en 2017 après des années de concertations. « Cette liste, publiée de manière unilatérale, va à l’encontre de l’objectif initial du Code, qui était de structurer et de professionnaliser notre secteur, pas de créer des divisions artificielles », a-t-il déclaré.

La liste, présentée comme un outil pour distinguer les médias conformes aux dispositions du Code de la presse, est perçue par les acteurs du secteur comme un acte arbitraire, susceptible d’exclure certains médias critiques ou fragiles économiquement.

La publication de cette liste intervient dans un contexte où les médias sénégalais font face à des difficultés croissantes :

Pressions politiques : Plusieurs médias dénoncent des entraves à leur liberté d’expression, avec des accusations de favoritisme ou de sanctions à l’encontre des voix critiques envers les autorités.

Crise économique : Le secteur de la presse traverse une période difficile, marquée par des baisses de revenus publicitaires et un manque de soutien structurel de la part de l’État.

Absence de concertation : Le CDEPS reproche au ministère de n’avoir pas consulté les acteurs concernés avant la publication de cette liste, ce qui nuit à la crédibilité de la démarche.

Pour le CDEPS, cette décision unilatérale pourrait marginaliser certains médias, exacerbant les divisions dans un secteur qui aurait besoin d’unité pour faire face à ses nombreux défis. « Plutôt que de nous diviser, le Code de la presse devait être un levier pour renforcer notre professionnalisme et notre indépendance », a rappelé Mamoudou Ibra Kane.

Dans sa déclaration, le CDEPS a appelé à une révision de cette démarche, en invitant les autorités à ouvrir un dialogue inclusif avec l’ensemble des acteurs du secteur. L’objectif, selon le Conseil, est de garantir que les décisions prises respectent l’esprit et la lettre du Code de la presse, tout en préservant la diversité et la liberté des médias au Sénégal.

Pour l’instant, le ministère de la Communication n’a pas encore répondu officiellement aux critiques formulées par le CDEPS. Cependant, cette crise remet sur la table le débat sur le rôle de l’État dans la régulation du secteur médiatique. Entre la nécessité d’encadrement et les accusations de contrôle politique, les autorités devront trouver un équilibre pour apaiser les tensions et redonner confiance aux professionnels des médias.

Alors que le secteur médiatique est au cœur d’une période de transition, cette controverse pourrait être une opportunité pour redéfinir, de manière collective et transparente, les contours d’une presse forte et véritablement libre au Sénégal. Le CDEPS reste mobilisé, affirmant que la défense de la liberté d’expression et du pluralisme médiatique demeure une priorité absolue.

Maïmouna Ndour Faye s’insurge contre la publication de la liste provisoire des médias : « Nous allons attaquer cette décision pour abus de pouvoir »

Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a organisé, ce mardi, un point de presse pour dénoncer la récente publication de la liste provisoire des médias jugés conformes au Code de la presse par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Parmi les grands absents de cette liste, figure la 7TV, dirigée par Maïmouna Ndour Faye. La journaliste et patronne de chaîne n’a pas mâché ses mots pour exprimer son indignation face à cette décision qu’elle juge arbitraire.

Maïmouna Ndour Faye a fait part de son amertume tout en affirmant qu’elle n’était pas surprise par cette manœuvre qu’elle qualifie de politique. « Je ne suis pas surprise. Nous allons attaquer cette décision pour abus de pouvoir », a-t-elle déclaré avec détermination. Selon elle, cette exclusion s’inscrit dans une logique de « sélection » orchestrée par l’actuel régime pour museler certaines voix dans l’espace médiatique.

« Ce n’est pas seulement une question de liste, c’est une bataille pour la démocratie et la liberté de la presse. Nous ne céderons pas. C’est notre métier, notre passion, et nous nous battrons pour la préserver », a-t-elle ajouté, appelant les acteurs des médias à rester vigilants face à ce qu’elle considère comme une menace pour la liberté de la presse.

La directrice de la 7TV a particulièrement ciblé le ministre de la Communication, Alioune Sall, qu’elle accuse d’être à la manœuvre derrière cette décision. Elle n’a pas manqué de rappeler l’ironie de la situation, soulignant que « le nouveau régime a profité des médias pour faire entendre sa voix lorsqu’il était dans l’opposition ». Selon elle, il est incohérent que ces mêmes autorités, une fois au pouvoir, tentent d’écarter certains médias en invoquant des critères d’application du Code de la presse.

Le CDEPS, par la voix de ses membres, dont Maïmouna Ndour Faye, a condamné fermement la publication de cette liste provisoire, estimant qu’elle viole les principes fondamentaux de la liberté d’expression et du pluralisme des médias. « Cette décision menace l’équilibre de notre démocratie et l’indépendance des médias. Nous appelons tous les acteurs du secteur à se mobiliser pour défendre notre espace médiatique », a déclaré un représentant du CDEPS.

La publication de cette liste provisoire intervient dans un contexte où les relations entre le gouvernement et certains médias sont déjà tendues. Le ministère de la Communication a affirmé que cette démarche s’inscrit dans une volonté de régulariser le secteur, en appliquant rigoureusement le Code de la presse adopté en 2017. Cependant, pour les médias exclus, comme la 7TV, cette initiative est perçue comme une tentative de marginalisation des voix critiques.

Pour Maïmouna Ndour Faye, la lutte ne fait que commencer. « C’est un abus de pouvoir flagrant, mais nous ne nous laisserons pas faire. Cette bataille, c’est celle de tous les journalistes, de tous les Sénégalais qui croient en une presse libre et indépendante », a-t-elle martelé.

La controverse autour de la liste des médias conformes au Code de la presse : le CDEPS monte au créneau

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a exprimé son indignation ce mardi lors d’un point de presse tenu à la Maison de la Presse. Au cœur de la polémique : la publication récente par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique d’une liste de médias considérés comme conformes au Code de la presse, un acte dénoncé comme unilatéral et excluant par le CDEPS.

Mamoudou Ibra Kane, président du CDEPS, n’a pas mâché ses mots : « Cette liste, publiée sans concertation, trahit l’objectif initial du Code de la presse. Il ne s’agit pas de créer des divisions artificielles, mais de professionnaliser et structurer notre secteur. »

Adopté en 2017 après plusieurs années de consultations, le Code de la presse avait pour but de renforcer les normes professionnelles tout en garantissant les droits fondamentaux des journalistes. Cependant, la publication de cette liste est perçue par de nombreux acteurs du secteur comme une manœuvre qui pourrait marginaliser certains médias, accentuant les tensions dans un environnement déjà confronté à des défis économiques et politiques.

Cette décision intervient à un moment où la presse sénégalaise se trouve sous pression. Les journalistes dénoncent régulièrement des entraves à leur liberté, allant des pressions politiques aux difficultés financières en passant par un manque de soutien structurel. Selon le CDEPS, la liste publiée par le ministère pourrait aggraver ces difficultés, notamment en remettant en question la légitimité de certains organes de presse.

L’affaire relance une question essentielle : quel rôle l’État doit-il jouer dans la régulation du secteur médiatique ? Si un encadrement est nécessaire pour garantir le respect des normes professionnelles, beaucoup craignent que cela ne serve de prétexte pour un contrôle politique.

Le CDEPS appelle à une révision inclusive de la démarche. « Nous ne sommes pas opposés à la régulation, mais celle-ci doit se faire dans un esprit de concertation et non d’exclusion », a ajouté Mamoudou Ibra Kane.

Face aux critiques, le ministère de la Communication est désormais invité à justifier sa démarche et à proposer une voie de dialogue. La crise actuelle pourrait être l’occasion de réévaluer les mécanismes de mise en œuvre du Code de la presse afin de renforcer une presse sénégalaise libre, professionnelle et résiliente.

Dans un secteur où les défis sont nombreux, la concertation et la transparence restent les clés pour restaurer la confiance des acteurs et garantir l’avenir d’une presse forte et indépendante au Sénégal.

Controverse autour de l’exclusion de Le Quotidien et d’autres médias de la liste des médias reconnus par l’État

La récente publication par le gouvernement sénégalais d’une liste des médias reconnus continue de susciter de vives réactions dans le paysage médiatique du pays. Parmi les voix les plus critiques, celle de Madiambal Diagne, patron d’Avenir Communication et directeur du journal Le Quotidien, s’est élevée contre une décision qu’il qualifie d’ »illégale ».

Dans un message publié sur le réseau social X, l’homme de presse n’a pas mâché ses mots, dénonçant une tentative d’exclusion délibérée de son journal, qu’il qualifie de « référence » au Sénégal. « Tout le monde aura remarqué que Le Quotidien, ce journal de référence, ne fait plus partie des médias reconnus au Sénégal par le régime Pastef. Le ridicule est poussé aussi loin pour réserver le même sort à D Media et à la 7 TV. Nous refusons d’accepter une telle décision illégale« , a-t-il déclaré.

Madiambal Diagne, tout en manifestant son soutien aux acteurs des médias exclus, a également attaqué le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, qu’il accuse d’arbitraire et de partialité. « Nous ne militons que pour l’ordre et la concorde, mais face à votre arbitraire, nous combattrons« , a-t-il ajouté.

Cette prise de position a été soutenue par Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui s’est dit « scandalisé » lors d’une conférence de presse tenue hier. Kane a dénoncé les déclarations récentes du ministre de la Communication et critiqué la démarche ayant conduit à l’élaboration de cette liste controversée.

Pour Mamadou Ibra Kane, cette exclusion est une atteinte grave à la liberté de la presse et à la diversité des voix dans l’espace public. « Il est inacceptable qu’un gouvernement, quelle que soit son orientation politique, s’arroge le droit de définir quels médias sont dignes de reconnaissance. Cela met en péril la démocratie et l’équilibre de l’information au Sénégal« , a-t-il déclaré.

Cette controverse intervient dans un contexte déjà tendu entre le pouvoir actuel et plusieurs organes de presse, accusés par certains membres du gouvernement d’être partiaux dans leur traitement de l’actualité. La décision d’exclure certains médias soulève des questions sur l’indépendance et la pluralité de l’information, des principes fondamentaux garantis par la Constitution sénégalaise.

Face à ces critiques, le ministère de la Communication n’a pas encore fourni d’explications détaillées sur les critères ayant guidé l’élaboration de cette liste, laissant planer des doutes sur la transparence et l’objectivité du processus.

La situation reste donc tendue, et plusieurs observateurs appellent à un dialogue inclusif entre le gouvernement et les acteurs du secteur des médias pour apaiser les tensions et réaffirmer les principes démocratiques du Sénégal.

Crise dans le paysage médiatique sénégalais : Maimouna Ndour Faye dénonce une tentative de « liquidation » de la presse privée

Une vive polémique secoue le secteur médiatique sénégalais depuis la publication, ce mardi, par le ministère de la Communication et du Numérique, d’une liste provisoire des médias conformes aux dispositions du Code de la Presse. Sur les 535 organes de presse recensés, seuls 112 ont été déclarés en règle par l’État. Cette décision a suscité une vague de réactions, notamment celle de Maimouna Ndour Faye, directrice générale du groupe 3M Universel (7TV, Az Actu), dont les médias figurent parmi ceux jugés non conformes.

S’adressant à la presse, Maimouna Ndour Faye a exprimé sa colère face à ce qu’elle qualifie de manœuvre visant à affaiblir la presse privée. “Ce n’est pas au ministre de décider de la légalité ou non d’un média”, a-t-elle affirmé. Selon elle, cette initiative du gouvernement est une continuation de mesures destinées à restreindre les médias critiques envers le pouvoir. « Le régime a commencé par suspendre les contrats de convention, nous avons résisté. Cette fois, encore, nous allons mener le combat », a-t-elle ajouté.

Pour la journaliste, cette décision marque une tentative de museler les voix indépendantes en excluant certains organes de presse des avantages publics, notamment des subventions et des partenariats. Elle considère cela comme une atteinte grave à la liberté de la presse et promet de résister à toute tentative visant à restreindre leurs activités.

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a précisé que la liste publiée reste provisoire et que les médias non reconnus disposent de 72 heures pour se conformer au Code de la Presse. Passé ce délai, ceux qui ne seront pas en règle ne bénéficieront plus de subventions ni de marchés publics. Parmi les 112 médias validés, on compte 54 presses en ligne, 10 télévisions, 14 journaux, 14 chaînes de radio, 11 radios communautaires et 6 Web TV.

Cette initiative soulève plusieurs interrogations au sein du paysage médiatique sénégalais. De nombreux acteurs dénoncent un processus opaque dans l’établissement de cette liste, craignant une instrumentalisation politique du Code de la Presse. Pour certains, l’objectif pourrait être de consolider un contrôle sur les médias, en favorisant ceux qui sont jugés plus proches du régime au pouvoir.

Cette affaire relance le débat sur la liberté et l’indépendance de la presse au Sénégal. Le Code de la Presse, adopté en 2017, visait à structurer et professionnaliser le secteur, mais sa mise en œuvre semble aujourd’hui contestée.

Alors que la période de régularisation s’achève dans quelques jours, tous les regards se tournent vers les autorités et les organisations professionnelles de la presse pour trouver une issue à cette crise. Entre défense des intérêts publics et liberté d’expression, l’équilibre s’annonce difficile à trouver.

Liste des médias reconnus par l’État sénégalais : seuls 112 sur 535 conformes au Code de la presse

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a dévoilé une liste provisoire des médias respectant le Code de la presse au Sénégal. Sur les 535 recensés par le gouvernement, seuls 112 sont actuellement conformes aux exigences légales. Cette liste inclut 54 médias en ligne, 10 chaînes de télévision, 14 journaux, 14 radios, 11 radios communautaires et 6 Web TV.

Le ministre a rappelé que cette liste n’est pas définitive. Les médias non reconnus disposent d’un délai de 72 heures pour se régulariser en se conformant au Code de la presse. Passé ce délai, les entités non conformes seront privées de toute aide de l’État et ne pourront plus prétendre aux marchés publics. Cette mesure vise à renforcer la régulation dans un secteur en pleine expansion mais encore marqué par des manquements en matière de professionnalisme et de légalité.

La publication de cette liste intervient dans un contexte où le gouvernement sénégalais cherche à assainir le paysage médiatique. Selon Alioune Sall, l’objectif est de garantir une presse responsable, respectueuse des normes et capable de jouer pleinement son rôle dans la société.

Les médias reconnus par l’État

Voici les grandes catégories des 112 médias conformes :

  • Presse en ligne : 54 plateformes, témoignant de la montée en puissance des médias numériques dans le pays.
  • Télévisions : 10 chaînes, majoritairement des leaders d’audience.
  • Journaux : 14 titres conformes, dont certains parmi les plus anciens.
  • Radios : 14 chaînes généralistes et 11 radios communautaires.
  • Web TV : 6 plateformes.

Cette liste est une première étape vers un secteur plus structuré. Elle incite les médias restants à régulariser leur situation pour maintenir leur crédibilité et leur accès aux avantages institutionnels.

Vers une meilleure régulation

Ce processus s’inscrit dans une volonté de renforcement des capacités du secteur médiatique sénégalais. Il souligne également l’importance de l’éthique et du respect des règles dans une époque où les médias jouent un rôle crucial dans l’information et la démocratie.

La publication de la liste détaillée des médias reconnus devrait susciter un large débat dans les prochains jours. Pour certains, cette mesure est salutaire ; pour d’autres, elle pourrait être perçue comme une tentative de contrôle. Quoi qu’il en soit, elle marque un tournant dans la gestion du paysage médiatique sénégalais.

EDITO COMMUN – TENTATIVE D’EXTERMINATION DES MEDIAS : L’HÉRÉSIE DU MONSTRE !

 » L’autoritarisme commence toujours par la police de la pensée et de l’opinion « , disait l’autre. En effet, depuis plusieurs mois, coïncidant avec l’avènement de l’Etat-Pastéfien, la presse sénégalaise vit ses heures les plus sombres. Rien ne justifie l’acharnement dont elle fait l’objet de la part des tenants du nouveau pouvoir. Non content d’avoir asphyxié financièrement la quasi-totalité des entreprises de presse, l’Etat-Pastéfien vient de déclarer la guerre totale aux « médias hostiles », en décidant de publier ce vendredi une short liste d’entreprises de presse « reconnues ». Pour être dans les starting-blocks, il faut avoir une ligne éditoriale politiquement correcte qui cadre avec les desiderata du Prince. Ce dernier a désormais droit de vie ou de mort sur les médias. Cette hérésie d’un autre âge se passe à Ndoumbélane, et nulle part ailleurs. L’Etat-Pastéfien ne s’interdit plus rien. Il a franchi le rubicon oubliant qu’au Sénégal, pays des libertés, la création d’un média n’est soumise à l’approbation d’aucune autorité administrative. Quid des « médias hostiles » ? C’est la géhenne: intimidation, mise en demeure, suspension, poursuites judiciaires… et la liste des sanctions prévues pour non conformité avec la vision du Grand Manitou, est loin d’être exhaustive. « On nous tue mais on ne nous déshonore pas ». La presse, comme le sphinx, renaît toujours de ses cendres. A bon entendeur, salut !


L’ASSOCIATION SÉNÉGALAISE DES ÉDITEURS DE LA PRESSE (ASEP)

Publication de la liste des organes de presse : L’État prendra ses responsabilités à partir du 30 novembre

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé que la liste des organes de presse respectant la réglementation en vigueur sera publiée le samedi 30 novembre 2024. Dans une déclaration ferme, il a précisé que l’État du Sénégal ne tolérerait plus, à partir de cette date, que des individus ou entités non conformes à la loi continuent de se prétendre comme des médias.

Il a exprimé son mécontentement face à la prolifération de plateformes, comme des chaînes YouTube, qui, selon lui, ne respectent pas les critères légaux requis pour être considérées comme des organes de presse. « On ne peut accepter qu’en 2024, n’importe qui puisse ouvrir une chaîne YouTube et prétendre avoir un organe de presse », a-t-il souligné.

Le ministre a également mis en garde : « À partir du 30 novembre, cela ne sera plus toléré. L’État du Sénégal prendra ses responsabilités face à ceux qui ne respectent pas la loi ». Cette déclaration vise à rappeler l’importance du respect des normes légales qui régissent le secteur des médias dans le pays.

Pour faciliter la régularisation, le ministère de la Communication a mis en place une plateforme en ligne, permettant à tous les organes de presse de s’enregistrer et de prouver leur conformité avec la réglementation en vigueur. Ce processus de régularisation vise à garantir un environnement médiatique plus transparent et structuré, tout en protégeant les citoyens contre la désinformation.

La presse écrite sénégalaise face à une crise financière sans précédent

La presse écrite sénégalaise traverse une période de turbulences qui pourrait signer sa disparition en 2025 si la tendance actuelle se maintient. Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffusions et Éditeurs de Presse du Sénégal (Cdeps), tire la sonnette d’alarme. Il pointe une situation économique et financière devenue intenable pour les entreprises de presse, exacerbée par des décisions gouvernementales jugées hostiles au secteur.

Selon Mamadou Ibra Kane, les dettes qui s’accumulent dans les entreprises de presse atteignent des niveaux critiques. « Les entreprises de presse sont étranglées par une pression fiscale écrasante », affirme-t-il. À cela s’ajoutent des retards dans les paiements de subventions étatiques, pourtant essentielles pour assurer leur survie, ainsi que l’annulation unilatérale de plusieurs contrats de publicité. Ces mesures auraient des répercussions dévastatrices sur le fonctionnement et la viabilité des rédactions.

Les entreprises de presse dénoncent également le blocage de leurs comptes bancaires, une pratique qui, selon le Cdeps, s’inscrit dans une logique d’« asphyxie organisée ». Mamadou Ibra Kane parle d’une « diabolisation » orchestrée de la presse, qui compromet non seulement son indépendance mais aussi sa crédibilité auprès du public.

La crise de la presse écrite sénégalaise ne se limite pas à des enjeux économiques. Elle soulève également des questions fondamentales sur l’état de la démocratie au Sénégal. « Une presse libre et indépendante est essentielle pour garantir la transparence et le pluralisme », rappelle le président du Cdeps. La fragilisation des médias pourrait affaiblir leur rôle de contre-pouvoir et priver les citoyens d’une information diversifiée et fiable.

Face à cette situation, le Cdeps appelle à une mobilisation nationale pour sauver la presse écrite. Mamadou Ibra Kane exhorte le gouvernement à revoir ses politiques, notamment en rétablissant les subventions et en levant les blocages financiers. Il invite également les partenaires internationaux et les acteurs de la société civile à soutenir le secteur.

Le déclin annoncé de la presse écrite sénégalaise serait une perte majeure, non seulement pour les professionnels du secteur mais aussi pour l’ensemble de la société. À l’aube de 2025, l’avenir de l’information libre au Sénégal semble suspendu à une prise de conscience collective et à des décisions politiques courageuses.

Déblocage des comptes des entreprises de presse : entre soulagement et scepticisme

Le secteur de la presse sénégalaise, en proie à de nombreuses difficultés économiques, a accueilli avec soulagement l’annonce du Directeur général des Impôts et Domaines (DGID), Abdoulaye Diagne, concernant le déblocage des comptes bancaires des entreprises de presse. Toutefois, cette décision, saluée comme salutaire par le président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, suscite également des interrogations.

Dans un communiqué officiel, Mamadou Ibra Kane a confirmé que le DGID a instruit ses services pour débloquer les comptes bancaires des entreprises concernées, une mesure qui pourrait apporter un répit à ces acteurs essentiels de l’information. « Les comptes des entreprises de presse ont été débloqués selon les instructions qu’il a données à ses services », a déclaré le président du CDEPS.

Cette décision intervient dans un contexte où les difficultés financières des médias se sont accrues, mettant en péril la survie de nombreuses rédactions. Ces blocages, en raison d’arriérés fiscaux, avaient aggravé la précarité du secteur, déjà fragilisé par une baisse des recettes publicitaires et des ventes.

Cependant, sur les ondes de la Radio Futurs Médias (RFM), Mamadou Ibra Kane a émis des réserves quant à l’effectivité de cette décision. Il a insisté sur le fait que, bien que l’annonce ait été faite, la mesure n’est pas encore opérationnelle. Cette situation laisse planer un doute sur les délais de mise en œuvre, alors que les entreprises de presse espèrent un déblocage rapide pour reprendre leurs activités normalement.

Mamadou Ibra Kane ne manque pas d’exprimer son scepticisme quant à la démarche des autorités fiscales. Selon lui, il pourrait y avoir une intention sous-jacente visant à « étouffer les entreprises de presse ». Cette déclaration traduit une méfiance persistante entre les acteurs de la presse et certaines institutions étatiques, dans un contexte où la liberté de la presse est perçue comme étant sous pression.

Face à cette situation, le président du CDEPS appelle les autorités à adopter une approche plus constructive pour soutenir un secteur vital à la démocratie. Il exhorte également les entreprises de presse à renforcer leur gestion interne et à respecter leurs obligations fiscales pour éviter de telles situations à l’avenir.

Cette annonce, bien qu’encourageante, met en lumière les tensions persistantes entre les médias et les autorités fiscales au Sénégal. Si elle est mise en œuvre, la mesure pourrait représenter un premier pas vers une relation apaisée, mais il reste à voir si les engagements seront tenus dans les jours à venir.

Crise dans la presse sénégalaise : Mamadou Ibra Kane dément tout dégel et alerte sur une situation catastrophique

La crise que traverse la presse sénégalaise continue de s’aggraver, en dépit de certaines informations laissant croire à un dégel entre les médias et les autorités. Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS), a vigoureusement démenti ces allégations, mettant en lumière une réalité bien plus sombre : la presse sénégalaise est aujourd’hui asphyxiée sur les plans fiscal et économique.

Dans une déclaration transmise à Dakaractu, le président du CDEPS a dénoncé les informations prétendant que les comptes bancaires des entreprises de presse ont été débloqués, affirmant que ces affirmations ne reflètent aucunement la réalité. Il a précisé qu’à la suite d’une conversation téléphonique avec le Directeur général des Impôts et Domaines (DGID), Abdoulaye Diagne, des instructions ont été données pour engager le processus de déblocage des comptes. Cependant, pour que ce déblocage soit effectif, les entreprises doivent obtenir une « mainlevée » auprès de leurs centres fiscaux respectifs. Or, selon Mamadou Ibra Kane, beaucoup d’entre elles n’ont pas encore réussi à se procurer ce document indispensable, ce qui rend le prétendu « dégel » inopérant.

Le président du CDEPS a dressé un tableau alarmant des difficultés qui minent la presse sénégalaise. Cette crise comporte deux dimensions principales :

Un volet fiscal :

  • Refus par l’État de reconnaître l’effacement fiscal promis en compensation du manque d’accompagnement pendant la pandémie de Covid-19.
  • Absence de moratoires pour alléger le poids de la dette fiscale des entreprises de presse.
  • Multiplication des poursuites fiscales, avec des saisies d’équipements et de mobiliers, et le blocage des comptes bancaires.

Un volet économique :

  • Non-paiement des créances dues par l’État et ses démembrements aux entreprises de presse.
  • Résiliation unilatérale des contrats publicitaires passés entre l’État, ses agences, et les médias privés.
  • Suspension de l’aide annuelle à la presse pour l’année 2024.

    Ces entraves ont entraîné une catastrophe sociale pour les travailleurs des médias, qui subissent des licenciements, des arriérés de salaire, du chômage technique, ainsi que des interruptions de leur couverture maladie. Cette précarité généralisée met le secteur au bord de la faillite, compromettant gravement son rôle essentiel dans la consolidation de la démocratie sénégalaise.

    Malgré ces défis colossaux, Mamadou Ibra Kane a salué le professionnalisme et le sens du devoir des entreprises de presse sénégalaises. Lors des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, la presse a joué un rôle déterminant en assurant une couverture complète et objective du scrutin. Cette contribution a permis de maintenir le calme et de prévenir tout trouble post-électoral, renforçant ainsi la stabilité du pays.

    Le président du CDEPS a conclu son intervention en appelant le gouvernement à tenir ses engagements, notamment ceux formulés lors de l’appel au dialogue rénové lancé par le président de la République le 14 août dernier. Ce dialogue, espère-t-il, pourrait être une opportunité pour trouver des solutions durables à la crise qui frappe de plein fouet le secteur des médias.

    « La presse sénégalaise est un pilier de notre démocratie, un vecteur de transparence et un garant de la libre expression. Si rien n’est fait pour la sauver, c’est la démocratie elle-même qui en pâtira », a-t-il averti.

    Cette alerte de Mamadou Ibra Kane résonne comme un cri du cœur dans un contexte où le rôle des médias est plus crucial que jamais pour préserver l’État de droit et la stabilité du Sénégal.

    La DGID lève le blocage des comptes des entreprises de presse au Sénégal

    La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a annoncé la levée du blocage des comptes des entreprises de presse qui faisaient face à cette mesure en raison de dettes fiscales non réglées. Cette décision marque une avancée significative dans les relations entre l’administration fiscale et les acteurs du secteur des médias.

    La bonne nouvelle a été communiquée par Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), dans une déclaration relayée par Les Échos. Selon lui, Abdoulaye Diagne, directeur général de la DGID, a confirmé que des instructions avaient été données pour débloquer les comptes des entreprises concernées.

    Mamadou Ibra Kane a invité les responsables des entreprises de presse à se rapprocher de leurs centres fiscaux respectifs pour obtenir la mainlevée officielle de leurs comptes. « En principe, cela devrait être effectif pour tout le monde », a-t-il déclaré, tout en demandant aux chefs d’entreprises de signaler les éventuels cas non résolus afin que des mesures soient prises.

    Il a également souligné la disponibilité d’Abdoulaye Diagne à résoudre les situations encore en suspens : « M. Diagne reste à mon écoute pour régulariser la situation », a-t-il ajouté, insistant sur l’importance de ce dialogue pour le bon fonctionnement du secteur.

    La mesure de blocage des comptes avait suscité des inquiétudes dans le monde des médias, déjà confronté à des défis économiques importants. Cette levée de sanctions représente un soulagement pour les entreprises de presse, qui pourront désormais retrouver leur pleine capacité opérationnelle.

    Cette décision met en lumière la nécessité d’un équilibre entre l’obligation fiscale et la survie économique d’un secteur stratégique pour la démocratie sénégalaise. Elle reflète également l’importance du dialogue entre les autorités et les organisations professionnelles pour trouver des solutions aux défis communs.

    Vers une reprise des activités normales
    Cette initiative de la DGID devrait permettre aux entreprises concernées de reprendre leurs activités dans des conditions normales, tout en continuant à travailler sur la régularisation de leur situation fiscale. Le secteur des médias, pilier de l’information et de la démocratie, espère désormais un climat plus propice à son développement.

    Le fisc débloque les comptes bancaires des entreprises de presse : un soulagement pour le secteur

    Les entreprises de presse sénégalaises respirent enfin après des semaines de tension financière. Abdoulaye Diagne, Directeur général des Impôts et Domaines (DGID), a ordonné le déblocage de leurs comptes bancaires, une mesure saluée comme une bouffée d’oxygène pour le secteur.

    Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), a annoncé cette décision dans un communiqué. Selon lui, le DGID a donné des instructions claires à ses services pour lever les blocages qui affectaient ces entreprises.

    « Les comptes des entreprises de presse ont été débloqués selon les instructions qu’il a données à ses services », a déclaré Mamadou Ibra Kane. Il a invité les entreprises concernées à se rapprocher de leurs centres fiscaux pour obtenir les documents de mainlevée nécessaires à la régularisation.

    Pour garantir un suivi rigoureux, le président du CDEPS a demandé aux entreprises de lui signaler tout cas non résolu. Il a également assuré que le DGID reste disponible pour finaliser les éventuelles situations pendantes.

    Cette mesure intervient dans un contexte où plusieurs entreprises de presse peinent à honorer leurs engagements fiscaux, aggravant ainsi leur situation économique déjà fragilisée par une baisse des revenus publicitaires et les effets de la crise économique globale.

    Le déblocage des comptes pourrait permettre aux entreprises concernées de reprendre leurs activités normales, notamment le paiement des salaires, la production de contenu, et l’investissement dans leurs opérations.

    Cette initiative pourrait marquer un tournant dans les relations entre l’administration fiscale et le secteur de la presse. Le CDEPS espère que ce geste sera le début d’un dialogue plus approfondi pour trouver des solutions durables aux problèmes fiscaux et financiers des entreprises médiatiques, un pilier essentiel pour la liberté d’expression et la démocratie au Sénégal.

    « Médias reconnus par l’État » : une polémique autour de l’arrêté du ministre de la Communication

    Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (Mctn) a annoncé, par communiqué, son intention de publier avant le 30 novembre une liste des médias reconnus par l’État. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du processus d’enregistrement des entreprises de presse, encadré par un arrêté daté du 1er octobre 2024.

    Cependant, cette initiative suscite une vive controverse, particulièrement de la part du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps). Son président, Mamadou Ibra Kane, dénonce une décision « illégale » sur un plan juridique. Dans une déclaration publiée jeudi dans L’Observateur, il affirme que l’arrêté du ministre est « nul et de nul effet » dans sa partie relative à la validation des entreprises de presse.

    Pour Mamadou Ibra Kane, il est inacceptable qu’une autorité administrative puisse s’arroger le droit de décider de l’existence légale des entreprises de presse. « Jamais une autorité administrative ne va donner l’autorisation à une entreprise de presse d’exercer sur le territoire national. Cela ne relève pas de sa compétence », a-t-il déclaré. Il insiste sur le fait que la création d’un média repose exclusivement sur la volonté de l’entrepreneur, sans qu’il soit nécessaire d’obtenir une quelconque validation de l’administration.

    Le président du Cdeps perçoit dans cette démarche ministérielle une tentative de « museler la liberté de la presse ». Il s’agit, selon lui, d’une atteinte grave à un droit fondamental protégé par la Constitution sénégalaise.

    Face à cette situation, Mamadou Ibra Kane assure que le patronat des médias ne restera pas passif. Il promet un combat juridique pour empêcher la mise en œuvre de cette mesure, qu’il qualifie de « forfaiture ». « Nous n’allons pas accepter que cette tentative aboutisse », a-t-il déclaré fermement. Selon lui, cette décision reflète soit une méconnaissance de la loi, soit une volonté délibérée d’imposer un contrôle autoritaire sur la presse.

    Mamadou Ibra Kane rappelle que la liberté de la presse est une conquête majeure du peuple sénégalais, inscrite dans la Constitution de 2000. Pour lui, il est hors de question que cette liberté fondamentale soit remise en question par une mesure administrative qu’il juge contraire au cadre légal en vigueur.

    Cette polémique met en lumière des tensions persistantes entre les autorités publiques et les acteurs de la presse sénégalaise. Elle soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la régulation des médias et la préservation de leur indépendance. Alors que la date butoir du 30 novembre approche, il reste à voir si ce bras de fer trouvera une issue conforme aux principes démocratiques.

    Crise dans le Secteur Médias au Sénégal : Les Acteurs de la Presse Dénoncent une Atteinte à la Liberté d’Expression

    Au Sénégal, le secteur de la presse traverse une période de tension vive alors que le ministère de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique a annoncé la mise en place d’une nouvelle réglementation controversée. Cette mesure, visant à établir une liste officielle des médias « reconnus » d’ici le 30 novembre 2024, suscite une vague de protestations de la part des acteurs du secteur. Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), qualifie cette initiative de « forfaiture » et d’« atteinte grave à la liberté d’expression ».

    L’arrêté ministériel du 1er octobre 2024 impose un processus d’enregistrement et de validation des entreprises de presse. Si l’enregistrement peut être perçu comme une démarche administrative légale, la validation, selon Mamadou Ibra Kane, constitue une entorse à la Constitution sénégalaise de 2000 et au Code de la presse. « Au Sénégal, la création d’un média est libre et ne nécessite aucune autorisation préalable de l’État », rappelle le président du Cdeps, dénonçant ainsi une tentative de régulation qu’il juge « illégale » et « sans fondement ».

    Le droit à la liberté de la presse est en effet garanti par la Constitution sénégalaise, qui consacre le principe de libre création des entreprises de médias. Pour Mamadou Ibra Kane, cette nouvelle réglementation remet en question cette liberté fondamentale et constitue une tentative déguisée de contrôle étatique du secteur.

    L’un des points les plus critiqués par le Cdeps est l’absence de concertation préalable avec les acteurs de la presse. La plateforme numérique d’enregistrement, introduite par le ministère, devait initialement faire l’objet de discussions avec les représentants du secteur. Cependant, selon M. Kane, ces consultations n’ont jamais eu lieu, et la mise en place de cette plateforme est perçue comme une décision unilatérale imposée par l’autorité publique. « Au lieu d’un outil au service de la presse, nous faisons face à une structure imposée qui se substitue au libre droit de création des médias », s’insurge le président du Cdeps.

    L’arrêté ministériel impose aux entreprises de presse de nouvelles conditions, dont la possession d’un capital social, l’obtention d’un numéro d’identification national (Ninea) et une inscription au Registre du commerce. Ces exigences sont jugées inadaptées par les acteurs du secteur, qui les considèrent contraires aux dispositions en vigueur dans le Code de la presse. Pour Mamadou Ibra Kane, ces mesures risquent d’exclure de nombreuses petites structures médiatiques et de restreindre la diversité du paysage médiatique sénégalais.

    Le Cdeps n’entend pas rester inactif face à cette réglementation qu’il qualifie de « liberticide ». Mamadou Ibra Kane promet une lutte acharnée sur le terrain juridique et politique pour faire annuler l’arrêté ministériel. « Nous n’allons pas nous laisser faire », affirme-t-il, soulignant que cette initiative menace non seulement la liberté de la presse, mais également la liberté d’expression, considérée comme une conquête essentielle du peuple sénégalais.

    Cette crise survient dans un contexte déjà tendu pour la presse sénégalaise, marquée par des défis économiques et des pressions croissantes. Le spectre d’une mise sous tutelle du secteur inquiète les acteurs, qui redoutent une réduction de l’indépendance éditoriale et un contrôle accru des autorités sur les contenus médiatiques. L’initiative du ministère de la Communication est perçue par beaucoup comme une tentative de régulation excessive qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour la liberté d’informer et le pluralisme des opinions.

    L’avenir de la presse indépendante au Sénégal apparaît donc incertain. Alors que le Cdeps prépare une riposte juridique, l’issue de ce bras de fer pourrait bien déterminer l’évolution des relations entre l’État et les médias dans les années à venir. Pour l’instant, c’est tout un secteur qui reste mobilisé, déterminé à défendre ses droits et à préserver les acquis de la liberté de la presse.

    Médias reconnus par l’État : le bras de fer entre le ministère de la Communication et les patrons de presse

    Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) du Sénégal a récemment annoncé son intention de publier, d’ici le 30 novembre, une liste des médias reconnus officiellement par l’État. Cette décision s’inscrit dans le cadre du processus d’enregistrement des entreprises de presse, amorcé par un arrêté ministériel daté du 1er octobre dernier. Cependant, cette initiative fait l’objet de vives critiques de la part des professionnels du secteur, qui la jugent contraire à la législation en vigueur.

    Selon le communiqué du MCTN, cette démarche vise à clarifier le paysage médiatique sénégalais en établissant une liste des entreprises de presse dûment enregistrées. Le ministère assure que cette mesure permettra d’assainir le secteur et de lutter contre la prolifération des médias « informels ». Toutefois, cette annonce a suscité des réactions mitigées au sein des acteurs de la presse.

    Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), a exprimé son désaccord dans une interview accordée à L’Observateur. S’il reconnaît que l’arrêté ministériel s’appuie sur une base légale, il estime que cette initiative dépasse les prérogatives du ministère. « L’arrêté du ministre sur la partie concernant la validation des entreprises de presse est nul et de nul effet », a-t-il déclaré, dénonçant une atteinte à la liberté de la presse.

    Pour Mamadou Ibra Kane, il est illégal pour une autorité administrative de délivrer des autorisations à des entreprises de presse. « Jamais une autorité administrative ne va donner l’autorisation à une entreprise de presse d’exercer sur le territoire national. Cela ne relève pas de sa compétence », a-t-il affirmé. Selon lui, la création d’un média relève de la libre initiative des entrepreneurs, sans nécessiter de validation préalable par une structure administrative.

    Le président du CDEPS rappelle que la législation sénégalaise en matière de presse ne prévoit aucune obligation d’autorisation pour créer un média. Cette liberté est considérée comme un droit fondamental, garanti par la Constitution du Sénégal, qui protège la liberté d’expression et de la presse. En ce sens, l’initiative du ministère pourrait être perçue comme une tentative de contrôle excessif de l’État sur les médias, ce qui pourrait nuire à la diversité et à l’indépendance des voix médiatiques.

    Les déclarations de Mamadou Ibra Kane ouvrent la voie à un possible affrontement entre les autorités étatiques et les organisations professionnelles de la presse. D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour contester la légitimité de cet arrêté, qui pourrait faire l’objet de recours juridiques.

    Cette situation intervient dans un contexte où le Sénégal, souvent considéré comme un bastion de la liberté de la presse en Afrique de l’Ouest, a vu son classement baisser dans l’indice mondial de la liberté de la presse ces dernières années. Certains observateurs craignent que cette initiative du ministère ne marque un recul supplémentaire en matière de libertés publiques.

    Le ministère, de son côté, justifie cette mesure comme une étape nécessaire pour mieux organiser le secteur des médias au Sénégal, qui connaît une prolifération de nouveaux acteurs avec l’essor du numérique. « Il est important de s’assurer que les entreprises de presse respectent les normes établies, notamment en ce qui concerne la transparence financière et le respect des lois en vigueur », a déclaré un représentant du MCTN.

    Cependant, pour les professionnels du secteur, cette régulation ne doit pas se faire au détriment des libertés fondamentales. Le CDEPS, à travers la voix de son président, appelle à une concertation plus large avec l’ensemble des parties prenantes pour définir un cadre légal respectueux des libertés tout en répondant aux défis du secteur.

    Alors que la date butoir du 30 novembre approche, le débat sur la reconnaissance officielle des médias au Sénégal est loin d’être clos. Le bras de fer entre le ministère de la Communication et les acteurs de la presse pourrait bien se déplacer sur le terrain juridique. Dans un contexte où la liberté de la presse est perçue comme un baromètre de la démocratie, ce différend met en lumière les tensions persistantes entre volonté de régulation et respect des libertés.

    Passation de service à l’APS : Thierno Amadou Sy passe le témoin à Momar Diongue avec un appel à la continuité des performances

    Lors de la cérémonie de passation de service organisée ce vendredi, le désormais ancien Directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS), Thierno Amadou Sy, a officiellement cédé sa place à Momar Diongue. Ce dernier prend les rênes de l’institution après une période marquée par des résultats significatifs et un repositionnement stratégique de l’APS.

    Dans un discours empreint de reconnaissance et de fierté, Thierno Amadou Sy a salué l’engagement de toute l’équipe de l’agence, mettant en avant les réalisations des deux dernières années. « Je souhaite que l’APS rayonne davantage entre les mains de mon cher Momar Diongue. Je souhaite que l’APS soit au-devant de la scène, comme elle l’a été en Afrique francophone, en Afrique de l’Ouest, en Afrique de façon générale », a-t-il affirmé. Il a souligné la réputation de l’APS au niveau continental et international, en citant son respect au sein des agences de presse africaines et au-delà.

    Thierno Amadou Sy a tenu à exprimer sa gratitude envers les 167 employés de l’APS, qu’il considère comme des acteurs essentiels des résultats obtenus sous sa direction. « On a fait des résultats, on a fait des performances, on a repositionné l’APS, mais on ne dira jamais Thierno Amadou Sy tout seul. C’est toute une équipe qui a été derrière. Cette équipe a soutenu, s’est engagée et a fait ce travail qui a donné ces résultats que les Sénégalais sont en train d’apprécier », a-t-il déclaré.

    Sous son mandat, l’APS a connu une dynamique de modernisation et de visibilité accrue, redonnant ainsi à l’agence une place de choix dans l’écosystème médiatique africain.

    Momar Diongue, successeur de Thierno Amadou Sy, hérite ainsi d’une agence en pleine évolution. La continuité des efforts entrepris, ainsi que l’innovation pour s’adapter aux défis de l’information dans un monde digitalisé, figurent parmi les attentes placées en lui. La tâche s’annonce exigeante, mais les bases solides posées par son prédécesseur devraient lui permettre de poursuivre cette lancée.

    En somme, cette cérémonie de passation de service marque un tournant important pour l’Agence de presse sénégalaise, avec l’espoir renouvelé de voir l’APS continuer à rayonner, tant au niveau national qu’international.

    CONVOCATION DU DIRECTEUR DE PUBLICATION DE « POINT ACTU » : Le journal brise le silence

    Le 5 novembre 2024, Lanssana DIANDY, directeur de publication du journal Point Actu, a été entendu pendant plusieurs heures par la Direction de la Cybercriminalité (DSC), à la suite de la plainte déposée par le Ministère de la Santé, en rapport avec des articles publiés sur l’attribution d’un marché de 71 milliards de francs CFA à la société ACD.

    Les articles publiés par Point Actu se sont intéressés à l’attribution d’un marché juteux par le Ministère de la Santé à une société privée, ACD, dans des conditions qui, selon le journal, méritaient un éclairage plus approfondi. Dans le cadre de ses fonctions, M. DIANDY a fait un travail journalistique de vérification des faits, en se basant sur des sources judiciaires et des décisions de justice déjà publiques. Cela est d’autant plus important dans le cadre de la liberté de la presse, où les journalistes ont la responsabilité de tenir l’information publique sur des sujets d’intérêt général, notamment ceux relatifs à la gestion des finances publiques.
    Cependant, après la publication de ces articles, le ministre de la Santé a déposé une plainte, conduisant à l’audition du journaliste par la DSC, une institution chargée de traiter les infractions liées à l’usage de l’internet, la cybercriminalité, et les atteintes à l’image des institutions publiques.
    L’audition de M. DIANDY, sans la présence de son avocat, suscite des interrogations sur la manière dont l’État peut réagir face à des articles qu’il considère comme nuisibles ou diffamatoires. Bien que le journaliste se soit présenté en toute coopération, respectant les procédures établies, il est légitime de se demander si cette situation n’est pas une forme de pression sur le journalisme d’investigation au Sénégal.
    Le rôle de la presse est de s’assurer que les décisions prises par les autorités, qu’elles soient politiques ou économiques, soient non seulement légales, mais aussi transparentes et dans le meilleur intérêt du public. L’éventuelle utilisation de la justice à des fins de pression sur les journalistes pourrait avoir des conséquences graves sur l’indépendance et la liberté de la presse dans le pays.
    Dans le cadre de ce dossier, Point Actu a pris soin de solliciter à plusieurs reprises la version de la partie plaignante avant la publication des articles. Ces demandes sont restées sans réponse, ce qui soulève la question du manque de dialogue entre les journalistes et les institutions publiques sur des sujets sensibles. Cette absence de communication n’est pas rare, et elle montre parfois une réticence des autorités à répondre aux questions des médias, surtout lorsqu’il s’agit de questions financières ou de gestion publique.
    La décision de Point Actu d’ouvrir ses colonnes à la plaignante, malgré la plainte, est un geste de transparence et de volonté de maintenir un espace de dialogue. Toutefois, il est essentiel de noter que la responsabilité d’un journaliste ne se limite pas à obtenir une version officielle, mais à rendre compte des faits dans leur totalité, surtout lorsque ceux-ci ont un impact sur l’intérêt public.
    Cet incident soulève également la question de la protection des journalistes dans l’exercice de leur profession. La pression judiciaire, lorsqu’elle est utilisée pour contraindre les journalistes à se conformer aux intérêts politiques ou économiques, peut sérieusement compromettre la liberté de la presse et de l’expression. Les journalistes doivent pouvoir enquêter et rapporter des faits sans crainte de représailles judiciaires ou de pressions extérieures.
    Le cas de Lanssana DIANDY doit inciter à une réflexion plus large sur la place de la presse dans le contrôle de l’action publique. Il ne doit pas non plus être considéré comme un précédent qui pourrait intimider d’autres journalistes dans leur démarche d’investigation.
    L’audition de Lanssana DIANDY par la Direction de la cybercriminalité, suite à une plainte émanant du Ministère de la Santé, met en lumière un dilemme qui touche à la liberté d’expression, à la transparence et à la responsabilité de l’État envers ses citoyens. Si la presse doit veiller à l’équilibre entre son rôle de dénonciation et de respect de la loi, elle doit aussi pouvoir opérer dans un environnement où elle est protégée contre toute forme de pression ou de censure.

    Crise à E-Media Invest : Création d’un Comité Social pour Favoriser le Dialogue et Sortir de l’Impasse

    Après deux semaines de grève qui paralysent ses activités, le Conseil d’administration d’E-Media Invest a annoncé la création d’un Comité social de bons offices. Ce comité comprendra des médiateurs volontaires qui rencontreront les représentants des employés et le syndicat dans l’objectif d’instaurer un dialogue social pour résoudre la crise actuelle.

    La grève des employés, initiée pour réclamer le paiement des salaires et le règlement des arriérés, met à mal le fonctionnement du groupe médiatique. Dans un communiqué, le Conseil d’administration souligne que cette situation impacte négativement la position d’E-Media Invest dans le secteur, nuisant à la réputation que le groupe s’est forgée à travers son engagement éditorial et commercial. Les actionnaires regrettent également l’arrêt des activités, jugeant cette interruption préjudiciable tant pour le groupe que pour ses partenaires.

    Le Conseil d’administration note l’urgence d’une reprise des activités, surtout dans le contexte actuel de campagne électorale pour les législatives du 17 novembre. La suspension prolongée des prestations pourrait fragiliser davantage la situation financière du groupe et altérer sa capacité à contribuer au débat public en cette période cruciale. Le retour à la normale est vu comme un moyen de rassurer les partenaires et de répondre aux attentes des audiences.

    Dans une démarche de résolution durable, le Conseil d’administration a décidé d’établir un Comité social de bons offices, composé de médiateurs volontaires, pour engager un dialogue constructif avec les représentants du personnel. Ce comité a pour mission d’identifier les causes profondes de la crise et de poser les bases d’un climat social propice à la stabilité.

    Les actionnaires se sont également engagés à tenir des réunions internes pour explorer des solutions pérennes et assurer la continuité des opérations. Cette démarche se veut une réponse aux préoccupations des employés et des partenaires, visant à restaurer la confiance et à renforcer les bases de performances économiques solides pour le groupe.

    Le Conseil d’administration a tenu à rassurer les partenaires, les employés, et le public sur sa détermination à préserver les emplois et à améliorer le climat social au sein du groupe. Ce message témoigne de l’engagement d’E-Media Invest à trouver une issue favorable à la crise et à rétablir un environnement de travail stable et productif.

    Avec la création de ce Comité social et l’engagement des actionnaires à trouver des solutions de long terme, E-Media Invest espère tourner la page de cette crise et relancer ses activités dans les meilleurs délais.

    Ousmane Sonko défie Amadou Ba à un débat public : un face-à-face attendu sur la gestion du Sénégal

    La scène politique sénégalaise pourrait connaître un moment inédit de confrontation directe entre deux de ses figures majeures. Quelques instants après la conférence de presse d’Amadou Ba, leader de la coalition Jamm Ak Njariñ, le Premier ministre Ousmane Sonko a saisi ses réseaux sociaux pour réagir à cette sortie et lancer un défi à son adversaire.

    « Enfin, les choses bougent », s’est exclamé Ousmane Sonko, satisfait de voir son adversaire prendre la parole. Il a salué la décision d’Amadou Ba de sortir de sa réserve et d’affronter les débats en personne, plutôt que de « se cacher derrière ses mercenaires de la plume et autres chroniqueurs ».

    Mais le Premier ministre ne s’est pas arrêté à ces mots. Il a profité de l’occasion pour proposer un débat public contradictoire avec Amadou Ba, mettant en avant la nécessité pour ce dernier de s’expliquer « devant le peuple » sur plusieurs dossiers brûlants, dont la situation économique et financière du Sénégal. « Un débat public contradictoire entre lui et moi sur la situation économique et financière dans laquelle ils ont plongé le pays et sur sa responsabilité personnelle », a-t-il insisté.

    Les thèmes d’un débat crucial pour l’avenir du Sénégal

    Par cette initiative, Ousmane Sonko veut aborder des questions essentielles pour le pays, telles que la dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité, le foncier, et les ressources naturelles, notamment minières et pétrolières. Il a également mentionné la masse salariale de la fonction publique comme un point central de cette confrontation.

    Sonko a même élargi l’enjeu en proposant de discuter de la Vision Sénégal 2050, une stratégie de développement récemment critiquée par Amadou Ba. « Nous pourrons enfin discuter de la Vision 2050 et permettre à M. Ba de partager ses appréciations à ce sujet », a-t-il ajouté.

    Le défi est lancé : Amadou Ba va-t-il accepter ?

    L’invitation lancée par Ousmane Sonko met désormais la balle dans le camp d’Amadou Ba. Jusqu’à présent, ce dernier s’était montré réservé face aux propositions de débat public, préférant s’exprimer lors de conférences de presse ou à travers des interventions indirectes. La proposition d’un face-à-face direct pourrait cependant marquer un tournant dans leur rivalité.

    Le public sénégalais pourrait ainsi assister à un débat historique entre deux acteurs majeurs de la politique, sur des questions d’importance nationale, et dont l’issue pourrait influencer le paysage politique à l’approche des élections législatives. Ce débat pourrait aussi servir de test pour juger de la solidité des propositions respectives des deux leaders, ainsi que de leur capacité à défendre leurs bilans et programmes.

    Le défi est donc lancé. Il reste à savoir si Amadou Ba acceptera l’invitation pour un face-à-face qui promet d’être riche en échanges et révélateur des orientations politiques futures du Sénégal.

    COUVERTURE EFFICIENTE DES LÉGISLATIVES ANTICIPÉES : La CJRS initie un atelier de formation à l’attention de la presse

    La Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), en partenariat avec le Forum civil, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et la Direction Générale des Élections (DGE), a organisé un atelier de formation le samedi 19 octobre à la Maison de la Presse du Sénégal. Ceci dans le but de préparer les journalistes à couvrir les élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. L’importance de ce scrutin est accrue par le fait que c’est une première qu’un nouveau gouvernement se prépare à organiser des élections anticipées dans un délai aussi court ; rendant le rôle des journalistes essentiel pour garantir une couverture médiatique de qualité.

    Lors de cet atelier, les journalistes ont eu l’occasion d’échanger avec divers experts, mettant en avant les responsabilités des médias pendant cette période électorale. Leur rôle ne se limite pas à rapporter les résultats des élections ; il inclut également la diffusion d’informations précises et équilibrées sur les candidats, leurs programmes et le processus électoral. Les journalistes doivent donc se positionner comme des sources d’informations dignes de confiance, permettant aux citoyens de faire des choix éclairés.

    Le CNRA, en tant qu’autorité de régulation des médias, joue un rôle fondamental dans ce contexte. Il veille à ce que les principes de pluralisme et d’équité soient respectés. Pendant la pré-campagne et le jour du vote, le CNRA impose des règles strictes de non-propagande, interdisant toute forme de publicité en faveur d’un candidat, afin d’assurer une couverture équitable pour toutes les listes. Cela permet de garantir que toutes les voix soient entendues, favorisant ainsi un climat de compétition électorale saine.

    Les journalistes, en tant qu’acteurs clés du processus démocratique, doivent être pleinement conscients de ces enjeux et se conformer aux règles établies par le CNRA. À l’issue de l’atelier, la CJRS a remis des gilets “Presse” aux participants pour ainsi renforcer leur sécurité sur le terrain et leur permettant d’exercer leur métier dans de bonnes conditions.

    Le président de la CJRS, Migui Marame Ndiaye, a saisi l’occasion pour appeler l’État à fournir une aide financière aux médias privés pendant la période électorale. En effet, avec un nombre conséquent de quarante-et-une (41) listes candidates cette année, ces médias pourraient rencontrer des difficultés pour assurer un maillage territorial dans le but de respecter le principe d’équité dans la couverture en raison de leurs ressources limitées.

    Alex SAGNA

    Bras de fer à Emedia : Le Synpics décrète une semaine sans activité pour revendiquer des salaires impayés

    La situation à Emedia est de plus en plus tendue. Ce lundi 21 octobre 2024, la section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) au sein du groupe a décidé de suspendre toutes les activités pour une semaine, en réponse à l’absence de réaction de la direction face à leurs revendications. Une décision radicale qui survient après plusieurs mois de tension, marqués par des salaires impayés.

    Dans un communiqué publié par le Synpics, les agents de l’entreprise de presse expriment leur frustration. « Ce manque de respect et cette absence de considération signifient, pour les travailleurs, que nos revendications sont loin d’être satisfaites », a déclaré le Secrétaire Général de la section syndicale.

    Les employés d’Emedia sont restés près de cinq mois sans percevoir leur salaire, une situation qui pousse désormais ces « braves agents », comme les décrit le communiqué, à passer à l’action. « Nous décidons de suspendre toute activité pour une semaine, conformément au droit du travail », souligne le texte, en référence à l’article L115 du Code du travail sénégalais, qui stipule que les salaires doivent être versés au plus tard huit jours après la fin du mois.

    Cette suspension d’activité concerne l’ensemble des employés de l’entreprise, y compris les journalistes, techniciens, cadreurs, monteurs, chauffeurs, et autres collaborateurs. Le Synpics appelle à un respect unanime de ce mot d’ordre en vue de défendre la « dignité » des travailleurs.

    « C’est le moment ou jamais! », insiste le syndicat, qui rappelle que cette grève est un moyen pour « combattre l’injustice » et forcer la direction à reconnaître la gravité de la situation. Le ton est ferme : cette grève est présentée comme la seule option restante après l’inaction persistante de la direction.

    Les conséquences de cette grève pourraient être lourdes pour Emedia, un groupe médiatique influent au Sénégal. En suspendant toute production pendant une semaine, l’entreprise pourrait voir son fonctionnement gravement perturbé, avec un impact direct sur ses activités médiatiques et ses audiences.

    Pour l’instant, la direction générale d’Emedia n’a pas encore réagi publiquement à cette nouvelle mesure de pression. Cependant, face à la mobilisation massive des employés, la direction sera sans doute contrainte de répondre aux revendications du syndicat afin d’éviter une aggravation de la crise.

    La semaine à venir sera décisive pour l’avenir d’Emedia et de ses employés, alors que la lutte pour le respect des droits des travailleurs se durcit.

    Groupe Emedia Invest : Les travailleurs dénoncent les arriérés de salaires et la suspension de l’assurance maladie

    Les employés du Groupe Emedia Invest ont exprimé leur exaspération face aux nombreux arriérés de salaires qui perdurent depuis plusieurs mois. Dans un communiqué publié sous l’intitulé « Le cinquième, il n’en est pas question ! », ils alertent sur une situation qui met sérieusement en danger leur bien-être et celui de leurs familles.

    Cela fait bientôt cinq mois que les travailleurs, hommes et femmes dévoués, voient leurs salaires retardés. En plus de cette situation financière instable, ils sont également privés de leur couverture d’assurance maladie, suspendue depuis trop longtemps. Les travailleurs soulignent que cette double pénalisation est devenue insupportable.

    Ils appellent ainsi à la régularisation immédiate de leurs salaires et au rétablissement de l’assurance maladie. Ne pouvant plus continuer à assumer leurs responsabilités dans ces conditions, ils ont décidé, faute de moyens, de cesser leurs tâches rédactionnelles à compter de ce lundi.

    Le syndicat des travailleurs de Emedia Invest, dirigé par la section Synpics, se montre déterminé à défendre les droits des employés et à obtenir des conditions de travail justes et équitables. Il appelle la direction à trouver rapidement une solution pour mettre fin à cette situation devenue intenable.

    « Mon salaire, ma dignité », tel est le cri de ralliement des employés d’Emedia Invest, bien décidés à se faire entendre et à défendre leurs droits dans cette lutte.

    4o

    APPEL demande au ministre de la Communication de revoir la création de la commission de validation des entreprises de presse

    L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a récemment réagi à la création de la Commission d’examen et de validation de la déclaration des entreprises de presse, mise en place par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Cette commission a pour but d’organiser le secteur médiatique et de garantir que seules les entreprises de presse respectant les critères légaux puissent exercer au Sénégal.

    Cependant, APPEL a exprimé des préoccupations majeures concernant cette initiative, la qualifiant d’« arrêté élaboré de manière cavalière ». Dans un communiqué, l’association a critiqué l’absence de concertation avec les acteurs du secteur avant la mise en place de cette commission, soulignant que cet arrêté donne au ministre des pouvoirs trop étendus, « s’arrogeant un droit de vie ou de mort sur les entreprises de presse ».

    APPEL a également soulevé la question de la légitimité de la commission à valider ou rejeter les demandes d’enregistrement, un rôle qui, selon eux, outrepasse les prérogatives du ministère de la Communication. L’association a mis en avant l’importance du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), qui, selon elle, se trouve marginalisé dans cette nouvelle structure. De plus, la présence des ministères de l’Intérieur et de la Justice au sein de la commission a suscité des interrogations sur la transparence et l’indépendance de cette initiative.

    APPEL a rappelé que l’enregistrement des entreprises de presse n’a jamais posé de problème majeur, notamment lors de la campagne d’enregistrement de 40 jours lancée en décembre 2022 par le prédécesseur de l’actuel ministre. Ils estiment que cette initiative de création d’une nouvelle commission est redondante et que l’énergie aurait pu être mieux investie dans le renforcement de la Direction de la Communication, pour étudier les dossiers de manière conforme au Code de la presse et à ses textes d’application.

    L’association a donc invité le ministre à surseoir à la mise en œuvre de cet arrêté, avertissant que si cette décision n’est pas revue, ils n’hésiteront pas à recourir à tous les moyens légaux pour contester la création de cette commission.

    APPEL a également souligné que les objectifs communs entre le ministère et les acteurs du secteur doivent être l’assainissement et la professionnalisation du secteur médiatique au Sénégal, et qu’une concertation ouverte aurait permis d’éviter les « errements » constatés dans cette décision.

    4o

    Sensibilisation à l’économie d’énergie : l’AEME forme les journalistes sur les bonnes pratiques

    Ce vendredi 3 octobre 2024, l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME) a organisé un atelier destiné aux membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes) et aux journalistes spécialisés dans l’environnement. L’objectif était de les sensibiliser aux bonnes pratiques et à l’importance de la maîtrise de l’économie d’énergie.

    Mme Mame Coumba Ndiaye, directrice générale de l’AEME, a profité de cette occasion pour présenter les solutions d’efficacité énergétique disponibles, notamment dans le secteur du bâtiment et des technologies performantes. Elle a insisté sur l’importance d’adopter des systèmes de gestion intelligente des équipements et des installations solaires, ainsi que des pratiques de sobriété énergétique qui, ensemble, permettront de réduire les dépenses énergétiques à tous les niveaux.

    Elle a souligné la nécessité pour les journalistes de mieux comprendre ces enjeux afin de transmettre l’information avec précision. « Nous voulons que vous ayez une meilleure connaissance des programmes de l’AEME en rapport avec la maîtrise de l’énergie. Cela inclut les bonnes pratiques d’économie d’énergie et les comportements à adopter pour réduire la consommation, » a-t-elle précisé.

    Mme Ndiaye a également mis en avant le rôle clé des technologies et solutions de digitalisation dans la gestion de l’énergie dans les ménages et les administrations. Elle a insisté sur l’importance d’outiller les journalistes pour qu’ils puissent mieux informer le public sur les solutions concrètes d’économie d’énergie qui peuvent être appliquées à tous les niveaux.

    Cette session marquait une première étape pour mieux faire connaître l’étendue des missions et interventions de l’AEME, visant à intégrer davantage l’efficacité énergétique dans les discours médiatiques et les pratiques quotidiennes des citoyens.

    La CAP dénonce la garde à vue de Yérim Seck et appelle à sa libération

    La Coordination des associations de presse (CAP) a vivement réagi à la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck, interpellé mardi pour « diffusion de fausses nouvelles et diffamation ». Le journaliste est accusé d’avoir remis en question les chiffres avancés par le gouvernement sur la situation économique du Sénégal lors de son passage à l’émission diffusée sur 7 TV.

    Cheikh Yérim Seck avait notamment émis des doutes sur les données officielles concernant le respect des critères de convergence dans le cadre des levées de fonds sur le marché de l’UEMOA. Il avait basé ses déclarations sur des informations provenant du site du ministère des Finances, tout en affirmant ne pas accorder de crédit aux chiffres du gouvernement.

    Face à cette situation, la CAP a dénoncé une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression. Elle a rappelé que ces libertés sont garanties par la Constitution du Sénégal et a demandé la « libération immédiate » de Cheikh Yérim Seck. Pour l’organisation, le journaliste n’a fait qu’exercer son droit à la libre expression, soulignant qu’« en l’absence d’une certification des chiffres annoncés par la Cour des comptes, tout citoyen est en droit de commenter ces données ».

    La CAP a exhorté les autorités judiciaires à respecter les principes constitutionnels tout en appelant à une gestion responsable de cette affaire, qui pourrait affecter la liberté des médias dans le pays. Elle a également exprimé son regret concernant le non-respect des engagements pris lors de la rencontre entre les patrons de presse et le ministre des Finances le 13 septembre dernier. Ces engagements devaient notamment améliorer les relations entre les autorités et les médias.

    En conclusion, la CAP a plaidé pour un débat public contradictoire et argumenté, tout en assurant aux entreprises de presse un environnement propice à leur développement.

    La Coordination des Associations de Presse (CAP) dénonce la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck et réclame sa libération

    Dans un communiqué parvenu à Dakaractu, la Coordination des Associations de Presse (CAP) a exprimé son indignation suite à la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck, tout en réclamant sa libération immédiate au nom de la liberté de presse et d’expression. Le journaliste est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation, suite à ses déclarations lors d’une émission diffusée sur la chaîne 7 TV.

    Les propos de Cheikh Yérim Seck, ayant conduit à son audition, concernaient des critiques envers les chiffres économiques communiqués par le gouvernement sénégalais, qu’il a remis en question. Seck a soutenu ses affirmations en s’appuyant sur des données publiées par le ministère des Finances, affirmant que le Sénégal avait pu lever des fonds sur le marché de l’UEMOA en respectant les critères de convergence liés à la dette et au déficit budgétaire. Cependant, ses propos ont été jugés diffamatoires par les autorités.

    Face à cette situation, la CAP a rapidement réagi en rappelant que le Sénégal est un État de droit où les libertés de presse et d’expression sont protégées par la Constitution. L’organisation a également souligné que, tant que les chiffres gouvernementaux n’ont pas été certifiés par la Cour des comptes, tout citoyen, y compris un journaliste, est en droit de les commenter librement, dans le respect de la loi.

    Dans son communiqué, la CAP a fermement demandé la libération de Cheikh Yérim Seck, tout en appelant les autorités judiciaires à respecter les principes constitutionnels garantissant la liberté d’expression. Selon elle, la détention du journaliste constitue une atteinte grave à ces libertés, fondamentales dans toute démocratie.

    L’affaire met en lumière une nouvelle fois les tensions récurrentes entre la presse et les autorités sénégalaises, dans un contexte où la liberté d’expression, bien que garantie par la loi, fait face à des défis croissants.

    RSF demande la libération de Cheikh Yerim Seck après son placement en garde à vue

    Reporters Sans Frontières (RSF) a lancé un appel en faveur de la libération de Cheikh Yerim Seck, journaliste sénégalais, placé en garde à vue après avoir contesté des chiffres économiques fournis par le Premier ministre Ousmane Sonko lors d’une émission télévisée. Dans un post publié sur X (anciennement Twitter), l’organisation a dénoncé cette détention, affirmant qu’« aucun journaliste ne doit être privé de liberté pour avoir exercé son métier ».

    RSF insiste sur la nécessité de protéger la liberté de la presse et le droit des journalistes à exprimer des opinions divergentes, sans crainte de représailles. Cette intervention souligne une fois de plus les tensions entre le gouvernement et certains médias au Sénégal, sur fond de débats politiques et économiques animés.

    Babacar Diagne met fin à son mandat à la présidence du CNRA après six années de service

    Dans un communiqué adressé à Dakaractu, Babacar Diagne a officiellement annoncé la fin de son mandat à la tête du Conseil national de Régulation de l’audiovisuel (CNRA), qui s’est achevé le 30 septembre 2024. En conformité avec la loi qui régit l’institution, M. Diagne a rappelé que le mandat à la présidence du CNRA est limité à une durée de six ans, non renouvelable et non révocable. Il a tenu à exprimer son respect rigoureux de cette disposition légale en quittant ses fonctions à l’issue de son mandat.

    Nommé en 2018 par le Président de la République, Babacar Diagne s’est dit honoré d’avoir exercé ces responsabilités pendant six ans. « Mon mandat, en qualité de Président du CNRA, est arrivé à terme ce mois de septembre 2024. Je voudrais remercier le Chef de l’État et son Gouvernement d’avoir accepté ma demande de quitter la présidence du CNRA, conformément à la réglementation », a-t-il déclaré.

    Babacar Diagne a également exprimé sa gratitude envers l’ensemble des membres du CNRA, saluant particulièrement les huit membres du Collège pour leur compétence et leur loyauté qui ont été, selon lui, essentielles dans l’accomplissement des missions de régulation. Il a aussi rendu hommage à son prédécesseur, Babacar Touré, décédé, qui avait proposé son nom pour lui succéder.

    « Je remercie, à titre posthume, Babacar Touré, un grand défenseur de la liberté de la presse, qui savait bien qu’il ne me confiait pas une sinécure », a-t-il ajouté, se souvenant de son engagement au service de la presse et de la régulation.

    En conclusion, Babacar Diagne a exprimé sa fierté d’avoir servi son pays avec rigueur et passion depuis 1978 dans différents secteurs, affirmant avoir toujours donné le meilleur de lui-même.

    Ce départ marque ainsi la fin d’une période marquante à la tête de l’institution de régulation de l’audiovisuel au Sénégal, sous la direction d’une figure respectée de l’audiovisuel.

    Rappel du CNRA aux médias : Dispositions du code électoral pour la précampagne et la campagne électorale de 2024

    Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a publié un communiqué, relayé par Dakaractu, visant à rappeler aux médias sénégalais les règles strictes à respecter durant les périodes de précampagne, de campagne électorale et la veille du scrutin, conformément aux dispositions du code électoral.

    La précampagne débutera le vendredi 27 septembre 2024 à 00 heure et prendra fin le samedi 26 octobre 2024 à minuit. Durant cette période, le CNRA interdit toute diffusion par les médias – presse écrite, en ligne, radio et télévision – de manifestations ou déclarations publiques de soutien à un candidat, parti politique, ou coalition, qu’elles soient directes ou indirectes.

    Cette interdiction s’étend à toutes les formes de communication, qu’elles soient émises par des individus, des associations ou tout autre groupe de personnes, quel que soit leur statut. De plus, les visites et tournées des autorités de l’État à caractère économique, social ou autre sur le territoire national ne doivent pas être utilisées pour véhiculer des messages politiques ou assimilables.

    La campagne électorale officielle s’ouvrira le dimanche 27 octobre 2024 à 00 heure et se terminera le vendredi 15 novembre 2024 à minuit. Durant cette période, tous les médias sont soumis à des règles précises pour garantir une couverture équitable et équilibrée des différentes listes de candidats.

    La RTS, à savoir la Radio Télévision Sénégalaise, est tenue de respecter le principe d’égalité dans le temps d’antenne accordé aux différentes listes de candidats. Cette obligation vise à assurer une représentation juste et non biaisée des divers acteurs politiques en compétition.

    Quant aux autres médias, qu’ils soient privés ou en ligne, ils doivent également respecter les règles d’équité et d’équilibre dans la couverture des activités des candidats. Le CNRA rappelle l’importance de ces dispositions pour garantir un traitement impartial des informations, évitant ainsi toute forme de favoritisme ou de déséquilibre dans la couverture médiatique de la campagne.

    La veille du scrutin, à partir du 16 novembre 2024 à 00 heure, et jusqu’à la fermeture des bureaux de vote, il est formellement interdit aux médias de diffuser ou rediffuser des activités pouvant être considérées comme des campagnes électorales. Cette interdiction vise à préserver la neutralité des dernières heures avant le vote et à éviter toute influence sur les électeurs.

    Le CNRA appelle ainsi à la responsabilité de tous les acteurs concernés, les invitant à un strict respect de ces règles pour garantir la transparence et l’équité du processus électoral.

    En conclusion, le CNRA réitère son engagement à assurer une régulation stricte de la couverture médiatique pendant cette période électorale cruciale pour le pays, tout en préservant les principes de pluralisme et d’équité.

    La presse de Pastef et les dérives médiatiques : entre polémique et irresponsabilité

    Cette semaine, la presse sénégalaise, particulièrement celle proche de Pastef, a une fois de plus fait parler d’elle. Elle s’est illustrée non seulement par son absence lors du voyage du président de la République en Chine, préférant contourner la presse traditionnelle, mais aussi en foulant au pied les règles élémentaires du journalisme et de l’éthique. Au cœur de la polémique, deux médias pro-Pastef : Yoor Yoor et Sanslimites, qui ont franchi des limites, relançant le débat sur la déontologie dans le paysage médiatique sénégalais.

    Le quotidien Yoor Yoor, dirigé par Serigne Saliou Guèye et réputé proche du Pastef, a provoqué l’indignation cette semaine. Ce journal, qui se veut un support d’opinion, a qualifié les députés de la majorité parlementaire Benno Bokk Yaakaar de « racaille parlementaire ». Bien que ce média soit clairement engagé et adopte une posture de combat politique, il semble avoir franchi une ligne rouge en ce qui concerne le respect dû aux acteurs politiques et à ses lecteurs. Le terme utilisé pour désigner les parlementaires est perçu comme une injure, ce qui remet en cause le rôle même du journaliste qui est d’informer, d’éduquer et non d’insulter.

    La réaction ne s’est pas fait attendre. Benno Bokk Yaakaar a annoncé une plainte la semaine prochaine contre le journal pour ce qu’elle considère comme un dépassement grave des limites. En parallèle, le silence du Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie (CORED) est également pointé du doigt. Le non-respect des principes éthiques dans les médias devient une question centrale, surtout lorsqu’il s’agit de contenus aussi polémiques.

    L’autre média sous les feux de la rampe cette semaine est Sanslimites, également pro-Pastef, qui a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende de 100 millions F CFA pour diffamation à l’encontre de Cheikh Issa Sall. En dépit du verdict rendu par le tribunal, Sanslimites persiste dans ses accusations et maintient fermement sa position. Le média affirme que Cheikh Issa Sall a « payé une certaine presse » pour publier le verdict, cherchant à se dédouaner des poursuites lancées par le Premier ministre Ousmane Sonko.

    Plus surprenant encore, le média a pointé du doigt son propre avocat, accusant Me Abdinar Ndiaye de l’avoir trahi en n’ayant jamais rendu compte de l’affaire avant le procès. Selon Sanslimites, l’avocat aurait même prétendu avoir été malade pendant trois mois, échappant ainsi à tout contact. Une telle réaction laisse perplexe quant à la capacité du média à assumer ses responsabilités et à gérer ses affaires judiciaires de manière professionnelle.

    Dans un autre registre, Ngoné Saliou, envoyée spéciale de Sanslimites lors du voyage présidentiel en Chine, a également fait sensation. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on la voit recevoir de l’argent de la part d’une autorité, un geste qualifié de « petit déjeuner ». Ce qui aurait pu passer pour une scène anecdotique est rapidement devenu une source de polémique, la journaliste affichant sans gêne l’argent reçu devant la caméra. Cette attitude, en pleine lumière, montre un abandon total des principes de retenue et d’impartialité attendus des professionnels de l’information.

    Les dérives observées dans la presse de Pastef s’inscrivent dans une crise plus générale que connaît le journalisme sénégalais. Le même jour, des journaux dits « classiques » comme Walf Quotidien ou Les Echos se sont également distingués par leur approche particulière. Ces médias ont publié des articles sur le bilan du maire de Dakar, Barthélémy Dias, le qualifiant de « élogieux », une formule qui a laissé sceptique une partie du public. Certains voient dans ces articles une forme déguisée de publicité politique, ce qui renforce la perception d’une presse soumise aux puissants.

    De plus, les journaux appartenant à l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla ont été condamnés pour diffamation dans le cadre d’une affaire impliquant Zakiyoulahi, accusé d’avoir escroqué Sylla de 5 milliards de francs CFA. Une nouvelle illustration des excès de certains médias, prêts à sacrifier rigueur et impartialité pour des intérêts financiers ou politiques.

    Cette semaine a révélé à quel point le journalisme sénégalais traverse une crise de crédibilité et de professionnalisme. Les injures, le manque de rigueur et le parti pris semblent être devenus monnaie courante dans certains segments de la presse. Pourtant, le rôle des journalistes est crucial dans une démocratie comme celle du Sénégal. Il est donc urgent que les médias et les instances de régulation, comme le CORED, prennent les mesures nécessaires pour redresser la barre.

    avec Seneweb

    Faty Dieng quitte la TFM après 12 ans de carrière : une page se tourne

    Après 12 années marquées par un engagement sans faille et une présence régulière au sein du Groupe Futurs Médias, Faty Dieng, journaliste et présentatrice du journal en wolof à la TFM, a décidé de tourner la page. C’est elle-même qui a annoncé sa démission, mettant ainsi fin à une carrière qui l’a vue devenir l’une des figures incontournables du paysage médiatique sénégalais.

    Faty Dieng, également auteure du roman « Chambe 7 », n’a pas précisé les raisons qui ont motivé son départ. Cette décision surprend de nombreux observateurs et fidèles téléspectateurs qui avaient l’habitude de la voir sur leurs écrans.

    Son professionnalisme, sa maîtrise du wolof, et sa manière d’aborder l’actualité avec rigueur et humanité lui ont valu une reconnaissance unanime. Elle a su se démarquer dans un milieu souvent dominé par des défis, en apportant une touche personnelle à l’information et en inspirant de nombreux jeunes journalistes.

    L’annonce de son départ laisse un vide certain à la TFM, chaîne phare du Groupe Futurs Médias. Toutefois, Faty Dieng n’a pas encore révélé ses projets futurs, laissant ainsi planer le mystère sur la suite de sa carrière.

    Cette démission marque donc la fin d’une époque, tant pour la journaliste que pour ses nombreux admirateurs. En attendant d’en savoir plus sur ses prochaines aventures, le paysage médiatique sénégalais se retrouve orphelin d’une de ses voix les plus emblématiques.

    Sidath Thioune Suspendu d’Antenne : Une nouvelle polémique secoue la RFM

    Sidath Thioune, l’animateur emblématique de l’émission « Temps Boy » sur la Radio Futurs Médias (RFM), se retrouve une fois de plus au cœur de la tourmente. À compter de ce lundi 26 août 2024, il est officiellement suspendu d’antenne jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a été annoncée par le directeur intérimaire de la radio, Babacar Fall, dans une note interne, qui évoque les raisons de cette sanction disciplinaire.

    La suspension de Sidath Thioune intervient après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux où l’animateur aurait tenu des propos discréditant la RFM. Cette vidéo, largement partagée et commentée, a suscité une vive polémique au sein de l’opinion publique, notamment parmi les auditeurs fidèles de la radio. Selon des sources proches de la direction, Thioune y aurait exprimé des critiques virulentes à l’encontre de sa propre station, ce qui a été jugé inacceptable par la hiérarchie.

    Ce n’est pas la première fois que Sidath Thioune se retrouve au cœur d’une controverse. Récemment, il avait déjà provoqué un tollé en s’attaquant aux journalistes de la chaîne sœur de la RFM, la Télévision Futurs Médias (TFM). Cette sortie faisait suite à une bourde lors de la couverture médiatique de la visite du Premier ministre Ousmane Sonko à Touba le 21 août 2024. La TFM avait, en effet, diffusé par erreur une vidéo datant de six ans, présentée comme étant celle de la visite du Premier ministre chez le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

    La réaction de Thioune avait été immédiate et acerbe, critiquant ouvertement ses collègues de la TFM pour ce qu’il considérait comme un manquement professionnel grave. Ses propos avaient déjà attiré l’attention de la direction, mais aucune sanction n’avait alors été prise.

    Cette nouvelle suspension laisse planer le doute sur l’avenir de Sidath Thioune au sein de la RFM. Très populaire auprès du public, l’animateur est aussi connu pour son franc-parler, qui lui a valu autant d’admirateurs que de détracteurs. Si la durée de sa suspension n’a pas été précisée, il est clair que cette décision aura des répercussions sur sa carrière et sur l’image de la RFM.

    Les auditeurs de « Temps Boy » devront donc patienter pour retrouver leur animateur préféré, tandis que la direction de la radio semble déterminée à rétablir l’ordre et à préserver son image de marque. La question qui reste en suspens est de savoir si Sidath Thioune pourra un jour regagner la confiance de ses employeurs et reprendre son micro.

    Le CDEPS dénonce des irrégularités dans la gestion du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP)

    Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a exprimé sa vive préoccupation concernant la gestion du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), lors d’une récente sortie médiatique. L’organisation a mis en lumière des incohérences dans les chiffres annoncés par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, ainsi qu’une transparence jugée insuffisante dans la publication de la liste complète des bénéficiaires du fonds.

    Selon le CDEPS, les montants rendus publics par le ministère seraient volontairement incomplets, et la liste des bénéficiaires ne reflèterait pas la totalité des entreprises de presse éligibles, malgré les revendications répétées de ces dernières pour une divulgation exhaustive. Cette situation, qualifiée de «politique de clarification sélective», soulève des interrogations quant à l’intégrité du processus de distribution des fonds.

    Le CDEPS a également soulevé des préoccupations quant à l’allocation effective des fonds, demandant une inspection de l’État pour faire la lumière sur les 800 millions de francs qui auraient été détournés et qui n’auraient pas bénéficié aux entreprises de presse comme prévu. L’organisation a fermement condamné toute tentative d’impliquer les représentants de la presse dans la gestion controversée du FADP.

    Le CDEPS a tenu à rappeler les dispositions légales encadrant le rôle des représentants de la presse dans la gestion du FADP, conformément au Décret n°2021-178. Ces représentants, issus de diverses organisations (CDEPS, APPEL, SYNPICS, URAC), n’ont qu’un statut d’observateur, avec une participation consultative mais sans pouvoir décisionnel. En effet, l’article 5 du décret stipule clairement que ces représentants participent aux réunions du Conseil de gestion avec voix consultative, sans prendre part aux délibérations finales. Cette précision vise à dissiper toute ambiguïté concernant leur implication dans les décisions prises par le FADPS .

    Face à ces préoccupations, le CDEPS appelle à une transparence totale dans la gestion du FADP et à une clarification sur l’utilisation des fonds alloués. L’organisation insiste sur la nécessité de rendre publique la liste complète des bénéficiaires et sur la responsabilité des autorités compétentes à garantir une distribution équitable et conforme aux règles établies.

    Le CDEPS continue de plaider pour une presse libre et indépendante, soulignant que la gestion transparente du FADP est essentielle pour soutenir un secteur vital pour la démocratie sénégalaise.

    Le CDEPS Répond Fermement aux Accusations du Ministre Alioune Sall sur la Situation de la Presse

    Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS) a tenu ce jeudi 21 août un point de presse pour répondre aux déclarations du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall. Lors du lancement de la plateforme Déclaration Médias Sénégal, le ministre avait dressé un tableau critique de la situation fiscale, des subventions, et des cotisations sociales des entreprises de presse sénégalaises. Les déclarations d’Alioune Sall ont été vivement contestées par le CDEPS, qui les a qualifiées de manipulation visant à ternir l’image de la presse sénégalaise.

    Le CDEPS a d’abord réfuté les chiffres avancés par le ministre concernant les dettes fiscales des entreprises de presse. Selon Mamadou Ibra Kane et ses collègues, le montant de 40 milliards de FCFA mentionné par le ministre inclut de manière non discriminante les droits simples, les taxes imposées d’office, et les pénalités. Cette approche, jugée « infamante » par le CDEPS, vise selon eux à présenter les entreprises de presse comme des délinquants fiscaux, ce qui est injuste et contraire aux principes de confidentialité qui devraient entourer la situation fiscale des entreprises.

    Le CDEPS a également souligné que les entreprises de presse ont toujours collaboré avec les services fiscaux pour s’acquitter de leurs obligations et que les chiffres avancés par le ministre ne reflètent pas cette réalité.

    Le CDEPS a ensuite critiqué l’évaluation faite par le ministre de la situation sociale des entreprises de presse. Selon eux, les statistiques présentées sont trompeuses car elles se basent sur un échantillon restreint de 217 journalistes, alors que le Sénégal compte actuellement 2118 détenteurs de la carte nationale de presse. Le CDEPS a mis en doute la fiabilité des chiffres avancés, accusant le ministre de vouloir créer des tensions entre employeurs et employés au sein du secteur de la presse.

    Concernant le Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), le CDEPS a accusé le ministre de « clarification sélective » en ne fournissant pas la liste complète des bénéficiaires des subventions. Le Conseil a réitéré sa demande d’une enquête approfondie par les services d’Inspection de l’État pour faire la lumière sur l’utilisation des fonds alloués, en particulier sur les 800 millions de francs supposément détournés.

    Le CDEPS a également rappelé que ses représentants au FADP n’ont qu’un rôle consultatif, comme stipulé dans le Décret n°2021-178, et ne participent pas aux décisions finales concernant la gestion du fonds.

    Le CDEPS a conclu en dénonçant le manque de volonté des autorités à réguler le secteur de la presse de manière efficace, rappelant qu’il avait déjà formulé plusieurs propositions en ce sens. Le Conseil estime que la presse sénégalaise ne peut se développer dans un environnement hostile où elle est considérée comme un ennemi à abattre, au risque d’instaurer un silence dangereux pour la démocratie et la transparence dans le pays.

    Ainsi, le CDEPS appelle à un dialogue franc et constructif pour résoudre les problèmes du secteur, plutôt qu’à des campagnes de diabolisation qui ne font qu’aggraver la situation.

    Appel au dialogue pour une sortie de crise du secteur de la presse : Pr Daouda Ndiaye se prononce

    Le secteur de la presse au Sénégal traverse une période difficile marquée par la fermeture temporaire de certains quotidiens, le retard de paiement des salaires, et l’observation récente d’une « Journée sans presse ». Face à cette situation alarmante, le Pr Daouda Ndiaye, leader du mouvement « Action » et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2024, lance un appel pressant à l’ouverture d’un dialogue constructif et franc entre les autorités et les patrons de presse pour trouver une solution durable.

    Dans une déclaration publique, Pr Ndiaye a souligné l’importance d’un dialogue national pour résoudre la crise actuelle. Il a rappelé l’histoire complexe des relations entre la presse et le pouvoir au Sénégal, affirmant que malgré les tensions passées, cette relation a contribué à forger une image démocratique positive du pays sur la scène internationale. « Ce cheminement a tout de même concouru à faire de notre pays une vitrine démocratique reconnue en Afrique et dans le reste du monde », a-t-il affirmé.

    Conscient des enjeux, Pr Daouda Ndiaye exhorte les autorités à engager des discussions honnêtes avec les acteurs du secteur de la presse. Il en appelle également à la responsabilité des patrons de presse pour rechercher activement des solutions pérennes par le biais d’un dialogue fructueux avec les autorités. « Aux patrons de presse également, je demanderai d’aller vers la recherche d’une solution (sociétale et professionnelle) définitive autour d’un dialogue fécond avec les autorités de tutelle pour une sortie de crise imminente », a-t-il plaidé.

    Pr Ndiaye reste optimiste quant à une résolution rapide de cette crise, rappelant que le Sénégal a su par le passé surmonter des défis importants, notamment lors de l’organisation d’une élection présidentielle apaisée. « Si le Sénégal a pu récemment trouver une solution saluée par le monde entier, avec une élection présidentielle apaisée, résoudre cette situation ne devrait pas être impossible », a-t-il conclu.

    Cet appel au dialogue du Pr Daouda Ndiaye reflète une volonté de voir le secteur de la presse sénégalais retrouver sa stabilité et son rôle crucial dans la démocratie du pays. Reste à savoir si les différents acteurs répondront à cet appel pour une sortie de crise réussie.

    En conflit avec le PDG de SENEGO-Les travailleurs mènent le combat pour respect de leur droits

    Des employés de SENEGO médias sont en conflit avec leur employeur en raison de l’absence de contrats à durée indéterminée ( CDI ) après 5,6,7 voire 8 ans de service loyaux. De plus, ils déplorent l’absence d’assurance maladie, de l’IPM , ainsi que la non affiliation à la caisse de sécurité sociale et à l’IPRES. Ils se sont réunis au sein du Syndicat des professionnels de l’information et de la Communication du Sénégal ( SYNPICS ) pour exprimer leur ras-le-bol.

    Convoqué le 27 novembre 2023 devant les inspecteurs du travail, leur employeur a reconnu ses manquements et ses fautes, le délégué de SENEGO Ankou Sodjago.
    Un procès-verbal de conciliation a été signé le même jour pour régulariser les contrats de travail, respecter le code de la presse, respecter le code du travail notamment l’augmentation de 5% sur le salaire de base, affilier tous les employés à une IPM et régulariser les primes de transport, les primes d’ancienneté et les rappels de congés, selon lui.
    En outre, le collectif a adressé une lettre à leur employeur pour engager un dialogue entre les deux parties, ce que le patron a décliné. C’est ainsi que le délégué du personnel et le SG du SYNPICS SENEGO ont adressé une lettre conjointe au propriétaire de cette structure, proposant d’instaurer un dialogue pour le bon déroulement du service et le retour à un climat apaisé. Cependant le PDG de SENEGO a refusé cette main tendue, affirmant qu’il n’a pas besoin de dialoguer avec ses employés…
    Donc, le personnel de SENEGO a décidé de saisir leur syndicat, le Synpics, qui leur a fourni un avocat et ce dernier a saisi le tribunal pour traiter le dossier. Depuis le début de cette affaire, des retards de salaires se sont accumulés. Six mois après, chaque employé a reçu un nouveau contrat de prestation antidaté avec les mêmes conditions que ceux des huit dernières années. Le 12 août Sidy Mbacké a remis deux lettres au SG et au délégué du personnel, les menaçant de signer ces contrats de prestation, sinon ils seraient considérés comme démissionnaires à compter du 19 août 2024. Les travailleurs interpellent le ministre de la communication, des télécommunications et du numérique, M. Aliou Sall, et le ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, M. Yankhoba Diémé, afin qu’ils volent à leur secours. Ils soutiennent que leurs droits sont bafoués et la profession de journaliste piétinée.

    Répartition de l’aide à la presse : Opacité, inégalités et pratiques suspectes

    Depuis des années, la distribution de l’aide à la presse est un sujet de controverse au Sénégal, alimenté par le manque de transparence et l’opacité entourant ce processus. Récemment, la publication de la liste des bénéficiaires et les déclarations du ministre de la Communication ont levé le voile sur des pratiques surprenantes, voire choquantes, qui révèlent des disparités flagrantes dans la répartition des fonds alloués aux organes de presse.

    La répartition des montants attribués aux différents médias a suscité de nombreuses interrogations. Comment expliquer qu’un journal historique comme Le Témoin, fondé dans les années 1980, ne reçoive que 8 millions de francs CFA, alors que des quotidiens plus récents comme Source A et Bes-bi perçoivent respectivement 12 millions et 10 millions ? Cette disparité soulève des questions sur les critères utilisés pour l’attribution de ces aides. Le contenu, l’audience ou l’ancienneté semblent avoir été ignorés dans ce processus, laissant place à une logique difficilement compréhensible.

    Le secteur de la presse en ligne n’échappe pas non plus à ces inégalités. Des sites comme Senego, malgré une audience conséquente, n’ont reçu qu’un maigre million de francs CFA, tandis que d’autres plateformes comme Leral et PressAfrikont bénéficié de 12 millions et 16 millions respectivement. Plus intrigant encore est le cas du site almassirah.sn qui, bien qu’inconnu du paysage médiatique sénégalais, a reçu 10 millions de francs CFA. Ce site, introuvable sur les moteurs de recherche locaux et semblant être basé au Yémen, interroge sur la rigueur et la transparence des vérifications effectuées par les autorités.

    La baisse drastique des fonds alloués à Walf, qui passe de 70 millions en 2022 à 20 millions en 2023, a également fait couler beaucoup d’encre. Selon l’ancien ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, cette réduction serait due aux sanctions infligées par le CNRA pour certains programmes de Walf jugés non conformes. Ce cas illustre comment l’aide à la presse peut être utilisée comme un levier pour sanctionner ou récompenser certains médias, en fonction de leur ligne éditoriale ou de leur couverture des événements politiques.

    Face à ces révélations, il devient impératif de revoir le mécanisme de distribution de l’aide à la presse au Sénégal. Les critères d’attribution doivent être clarifiés et rendus publics pour éviter toute suspicion de favoritisme ou de règlement de comptes politiques. De plus, la publication annuelle et systématique de l’arrêté de répartition, demandée depuis longtemps par des figures comme Mamadou Ibra Kane, s’impose comme une nécessité pour garantir une meilleure transparence.

    En somme, la récente divulgation des montants alloués aux organes de presse met en lumière des pratiques qui soulignent l’urgence d’une réforme profonde du système d’aide à la presse au Sénégal. Seule une distribution équitable et transparente pourra renforcer la liberté et la diversité de la presse, piliers essentiels de toute démocratie.

    Convoqués à la Sûreté Urbaine : Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop sous le feu des questions

    Le lundi 19 août 2024, Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop, figures éminentes du paysage médiatique sénégalais, ont été convoqués à la Sûreté Urbaine du commissariat central de Dakar, selon des informations obtenues par Seneweb d’une source autorisée.

    Mamoudou Ibra Kane, ancien Directeur Général du groupe de presse Emedia Invest, et Alassane Samba Diop, son successeur à la tête de cette institution, sont tous deux impliqués dans une affaire qui suscite un vif intérêt. Ils devront répondre aux questions des autorités concernant une plainte déposée contre eux par Abdoulaye Sylla, un homme d’affaires bien connu.

    Les raisons précises de cette plainte n’ont pas encore été rendues publiques, mais la convocation de ces deux personnalités médiatiques montre la gravité de la situation. Cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives, tant pour le groupe de presse que pour les individus concernés.

    Les prochaines heures et jours seront déterminants pour comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire, qui continue d’alimenter les spéculations au sein de l’opinion publique. Reste à savoir quelles seront les suites de cette convocation et si d’autres révélations viendront éclairer davantage les motivations derrière cette plainte.

    Le déroulement de l’interrogatoire et les décisions qui en découleront seront suivis de près, tant par les acteurs du secteur médiatique que par l’ensemble du public sénégalais.

    Plateforme d’identification des médias : Le CORED salue l’initiative et appelle à l’enregistrement

    Lors du lancement officiel de la plateforme numérique d’identification des entreprises de presse, Mamadou Thior, représentant du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), a exprimé un soutien chaleureux à ce nouveau projet. Le CORED voit dans cette initiative un pas crucial pour assainir le milieu médiatique et renforcer la professionnalisation des médias au Sénégal.

    « En tant qu’autorégulateur, le CORED applaudit des deux mains le lancement de la plateforme. Elle permettra d’assainir le milieu », a déclaré Mamadou Thior. Il a toutefois souligné que l’instauration de la carte de presse, introduite il y a trois ans, reste un défi, en raison des nombreuses attaques dont elle fait l’objet.
    La nouvelle plateforme vise à faciliter l’identification des médias professionnels. Selon Thior, cette initiative permettra de distinguer clairement les médias légitimes et d’améliorer la transparence dans le secteur. « Nous espérons que les médias professionnels continueront à exercer leur travail comme il se doit, tout en assainissant ce secteur. Le métier de journaliste est noble et ne doit pas être utilisé comme un tremplin pour l’auto-promotion ou comme un outil de lobbying pour obtenir des avantages », a-t-il ajouté.
    Thior a également encouragé les médias à s’enregistrer sur la plateforme, soulignant que les critères d’inscription ne sont pas compliqués. Il a précisé que le code de la presse est clair en matière d’enregistrement, notamment pour les radios et télévisions, qui doivent se conformer aux exigences du régulateur, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
    Pour la presse écrite et en ligne, Thior a mentionné que des problèmes persistent. Le code de la presse stipule que pour gérer un site de presse en ligne, il faut être un journaliste diplômé d’une école reconnue par l’État et posséder au moins dix ans d’expérience comme administrateur de site. La plateforme d’identification devrait contribuer à résoudre ces questions. Les médias étrangers doivent également se conformer à la législation en vigueur.
    En résumé, le CORED considère cette nouvelle plateforme comme une avancée majeure pour la régulation des médias au Sénégal et encourage tous les acteurs du secteur à s’enregistrer afin de promouvoir un environnement médiatique plus transparent et professionnel.


    F. BA

    Nouvelle plateforme de déclaration : Un outil pour réguler les médias au Sénégal

    Le paysage médiatique sénégalais se dote d’un nouvel outil pour mieux encadrer et dynamiser ses acteurs. Lors du lancement officiel de la plateforme de déclaration des médias, présidé par le ministre de la communication, Aliou Sall, ce vendredi 16 août, il a été révélé que 50 organes de presse écrite, 150 médias en ligne, 300 radios fm, et 35 télévisions tnt sont déjà recensés dans le pays. ce projet vise à renforcer la régulation des médias, en incitant les autres acteurs du secteur à s’inscrire sur cette nouvelle plateforme.

    La création de cette plateforme s’inscrit dans une démarche de simplification, de transparence et de centralisation de la transmission de l’information. elle a pour mission de faciliter le processus d’enregistrement des médias, d’assurer leur conformité avec le code de la presse, de sécuriser les données, et d’améliorer l’efficacité administrative au sein de la direction des communications du ministère.
    le ministre de la communication a rappelé que, lors d’un atelier organisé le 25 juin en partenariat avec différents acteurs du secteur, il a été convenu de publier une liste des médias tout en fixant un délai pour l’enregistrement des entreprises de presse. ces entreprises doivent notamment fournir des informations sur leur organe, leur numéro ninea, leur capital, ainsi que des détails sur leur répartition des parts et les responsables éditoriaux, conformément aux exigences du code de la presse.
    La plateforme permettra également aux entreprises de presse écrite de se conformer aux articles 80 à 82 du code de la presse en facilitant le dépôt légal et la déclaration de parution. une fois toutes les informations déposées, l’entreprise recevra ses identifiants et un mot de passe pour accéder à son espace en ligne, où elle pourra effectuer le dépôt légal quotidien pour les publications, qu’il s’agisse de quotidiens, d’hebdomadaires, ou de magazines.
    Cette initiative vise également à renforcer l’autorégulation par le biais du conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (cored), qui pourra s’appuyer sur la plateforme pour exercer son rôle. en parallèle, la commission nationale de la carte de presse a été reçue par le ministère, avec pour objectif de faciliter l’enrôlement des acteurs de la presse et la dématérialisation de la carte de presse.
    Ce nouvel outil représente un pas en avant pour la régulation des médias au sénégal, en favorisant une meilleure organisation du secteur et en soutenant l’engagement pour une presse responsable et conforme aux normes en vigueur.


    Fatoumata BA

    État des lieux du secteur des médias au Sénégal : Entre dettes fiscales et aide publique

    Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a récemment dressé un bilan de la situation dans le secteur des médias au Sénégal. Ce rapport met en lumière deux aspects majeurs : la dette fiscale des entreprises de presse et la distribution du Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP).

    Selon le ministère, plusieurs entreprises de presse sont confrontées à une dette fiscale considérable. Le Groupe futurs médias (GFM) se distingue par une part substantielle, représentant 40 % de cette dette. Il est suivi par la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), qui détient 28 % de la dette, et par le groupe Dmedia avec 11 %. Cette concentration de la dette chez quelques acteurs clés soulève des questions sur la viabilité financière de ces entreprises et leur capacité à honorer leurs obligations fiscales.

    En 2023, le FADP a permis à 227 entreprises de presse et 169 radios communautaires de bénéficier d’une aide publique. Ce soutien est crucial pour la survie de nombreux médias, particulièrement dans un contexte économique difficile. Le budget alloué au FADP a connu une augmentation significative ces dernières années, passant de 700 millions de francs CFA en 2012 à 1 milliard 900 millions de francs CFA en 2023.

    Cependant, la répartition de ces fonds soulève des interrogations. Un tableau récapitulatif des aides allouées en 2023 révèle que 1 milliard 555 millions de francs CFA ont été attribués à des médias catégorisés « autres », sans que les noms des bénéficiaires ne soient précisés. Cette opacité pourrait susciter des critiques quant à la transparence et à l’équité dans la distribution de l’aide publique.

    Un audit en cours, mené par l’Inspection Générale d’État (IGE), a mis en lumière des anomalies dans l’utilisation des fonds du FADP. Selon les premières constatations, plus de 800 millions de francs CFA ont été alloués à des activités ou structures qui ne sont pas directement des entreprises de presse. Cette situation pourrait indiquer des dysfonctionnements dans la gestion de ce fonds, ainsi qu’une possible déviation des ressources publiques de leur objectif initial.

    Le rapport du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique jette une lumière crue sur les défis auxquels est confronté le secteur des médias au Sénégal. Entre une dette fiscale préoccupante et une répartition des aides qui manque de transparence, les enjeux sont multiples. Les résultats de l’audit de l’IGE seront donc attendus avec impatience pour clarifier ces points et proposer, espérons-le, des solutions pour une meilleure gestion des fonds publics et une régulation plus stricte du secteur.

    Réformes pour la modernisation des médias au Sénégal : Le ministre de la Communication annonce quatre initiatives majeures

    Le secteur des médias au Sénégal traverse une période difficile, marquée par une précarité croissante des journalistes, des défis fiscaux, et d’autres contraintes structurelles. Conscient de la gravité de la situation, le ministre de la Communication, Alioune Sall, a pris les devants pour proposer des réformes destinées à revitaliser et moderniser le secteur.

    Lors d’une conférence de presse, Alioune Sall a exposé quatre réformes majeures qui, selon lui, sont essentielles pour garantir un avenir durable à la presse sénégalaise. Ces réformes visent non seulement à renforcer la viabilité économique des médias, mais aussi à améliorer la qualité de l’information et à assurer une meilleure régulation du secteur.

    La première réforme porte sur le Fonds d’appui et de développement de la presse. Actuellement doté de 1,9 milliard de francs CFA, ce fonds est jugé insuffisant pour répondre aux besoins croissants du secteur. Le ministre a souligné la nécessité d’une révision à la hausse de ce montant, afin de permettre un soutien plus efficace aux organes de presse, notamment en termes de formation des journalistes, d’équipement, et de développement des médias numériques.

    La deuxième réforme concerne l’évolution du régulateur vers une autorité de régulation des médias. Alioune Sall propose de renforcer les pouvoirs du régulateur pour en faire une véritable autorité capable de superviser l’ensemble des médias, tant audiovisuels que numériques. Cette évolution est perçue comme un moyen de garantir une meilleure équité dans l’accès à l’information et d’assurer le respect des normes professionnelles par tous les acteurs du secteur.

    Le ministre a également abordé la question des redevances imposées aux opérateurs, distributeurs et éditeurs. Actuellement, TDS, l’opérateur de diffusion, paie 1,9 milliard de francs CFA pour les frais satellitaires. Alioune Sall propose une révision de ces redevances, afin de les rendre plus justes et adaptées aux réalités économiques du pays. Cette mesure vise à alléger le fardeau financier pesant sur les acteurs du secteur, tout en assurant un financement adéquat des infrastructures de diffusion.

    Enfin, la quatrième réforme propose la création d’un fonds de développement de la diffusion et de la production audiovisuelle. Ce fonds serait dédié à soutenir la production de contenu local de qualité, favorisant ainsi l’essor de l’industrie audiovisuelle sénégalaise. Il permettrait également de renforcer les capacités techniques des acteurs du secteur, en facilitant l’accès aux équipements modernes et aux nouvelles technologies.

    Ces réformes, si elles sont mises en œuvre, pourraient marquer un tournant décisif pour le secteur des médias au Sénégal. En augmentant les ressources disponibles et en renforçant la régulation, elles visent à assurer la pérennité et la qualité de l’information, tout en offrant aux journalistes des conditions de travail plus dignes et sécurisées. Le ministre de la Communication semble déterminé à faire avancer ces initiatives, conscient de l’importance d’un secteur médiatique fort et indépendant pour la démocratie sénégalaise.

    Lancement officiel de la plateforme Déclaration Médias Sénégal par le ministre de la Communication

    Ce vendredi 16 août 2024, le ministre de la Communication, Aliou Sall, a officiellement lancé la plateforme Déclaration Médias Sénégal, un outil destiné à structurer et réguler le paysage médiatique du pays. Lors de son discours inaugural, le ministre a fait le point sur l’état du secteur médiatique au Sénégal, soulignant l’existence de 50 hebdomadaires, 150 médias en ligne, 300 radios, et 35 chaînes de télévision enregistrées sur la TNT. Cette initiative s’inscrit dans un effort de transparence et de régulation pour mieux encadrer l’activité médiatique au Sénégal.

    En réponse aux récentes critiques formulées lors de la journée sans presse, où certains ont accusé le gouvernement de tenter de museler la presse, le ministre a rejeté ces allégations, invoquant l’article 94 du Code de la presse pour appuyer ses propos. « L’article 94 du Code de la presse est clair », a-t-il déclaré, tout en précisant que cette disposition légale ne constitue pas une obsession pour le gouvernement. Aliou Sall a également tenu à rappeler la démarche inclusive adoptée par son ministère, impliquant divers acteurs de la presse tels que la CAP (Coordination des Associations de Presse), le CDEPS (Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal), le CORED (Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie), ainsi que des représentants de la société civile, le CNRA (Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel), et le CCNP (Conseil de la Concurrence Nationale de la Presse).

    Le ministre a également évoqué l’existence de certains organes de presse qui fonctionnent sans avoir obtenu l’aval du régulateur, un dysfonctionnement que la nouvelle plateforme vise à corriger. « Mon rôle, c’est de discuter avec tous les acteurs pour solutionner les problèmes », a-t-il assuré, réaffirmant ainsi son engagement à trouver des solutions concertées aux défis que rencontre le secteur de la presse au Sénégal.

    Ce lancement marque une étape importante dans la mise en œuvre des réformes destinées à assainir et à structurer le secteur de la presse, tout en renforçant la collaboration entre les autorités publiques et les professionnels des médias.

    Crise de la Presse au Sénégal : Un Environnement Hostile Sous Pression Fiscale ( Thierno Bocoum )

    Tous les médias, publics et privés,  ont une mission de service public. Ils exercent une fonction de veille,  de facilitation du débat public, de consolidation de la démocratie,  d’éducation, d’information,  de divertissement,  etc.  

    Nos gouvernants actuels le savent certainement,  mais ils ne parviennent pas à se départir de leurs réflexes d’inspecteurs des impôts.  Or le bon réflexe, c’est de créer d’abord un environnement favorable à la viabilité des Médias. Alors seulement, on pourra parler d’impôts. 

    Cet environnement est vicié par un État mauvais payeur mais exigeant face à ses débiteurs.  
    Les conventions de certains médias avec des structures de l’Etat ont été arrêtées et les autorités actuelles refusent de payer les montants dus à certains médias et le verse dans l’énorme dette qu’elles doivent aux entreprises.  

    Parallèlement, le paiement des impôts est exigé avec des ATD ( L’Avis à Tiers Détenteur) sans tenir compte de l’environnement global des entreprises de presse qui traversent une crise sans précédent.  

    Sur les 40 milliards de FCFA de dettes fiscales des entreprises de presse, 33 milliards sont dus par la RTS, Le Soleil et l’APS. Ces médias publics doivent à l’Etat plus de 75% de la dette fiscale des médias. Et pourtant ils bénéficient de tous les privilèges de l’Etat par comparaison aux médias privés.  

    Ils sont financés par l’argent public et ont un avantage sur les conventions et les publicités. Malgré cela, ces médias sont en difficulté compte tenu de l’environnement de leur évolution.   

    Il est important de trouver des solutions pour redresser le secteur de la presse.  
    Ne penser qu’au paiement de l’impôt en grevant les maigres avoirs des entreprises de presse ne peut être une solution viable.  

    Oui pour le paiement de l’impôt mais dans le cadre d’une démarche d’accompagnement des entreprises de presse. 

    Un accompagnement qui doit sauvegarder les intérêts des travailleurs des médias ainsi que la viabilité des entreprises de presse.  

    Que l’Etat s’oriente sur les véritables problèmes d’un secteur dont le rôle de service public sans contrepartie financière de l’Etat est connu de tous.  

    Une bonne santé de la presse est le baromètre d’une démocratie viable.  

    En Australie, une loi a été votée pour obliger les géants de la tech à payer les médias et ainsi les aider à surmonter les difficultés du secteur.  

    En 2023, le ministère de la Culture de la France a versé 22,7 M€ à 374 titres de journaux dans le cadre des aides au pluralisme soit plus de 14 milliards de FCFA.  
    Ces aides « visent à garantir la diversité des médias, essentielle à un paysage médiatique libre et indépendant, constitué d’opinions et d’idées diverses. » 

    En Côte d’Ivoire, c’est en tout 1,588 milliard de F CFA que l’Agence de soutien et de développement des médias (ASDM) a octroyé en appui au titre de 2023 à plusieurs acteurs et entreprises des médias.  

     Au Sénégal, on met en demeure les médias et on bloque leurs comptes. 

    Tout porte à croire que cette pression fiscale accompagnée de mesures coercitives ne vise en réalité qu’à  précipiter la chute de certains médias qui sont accusés d’avoir contribué à freiner un certain « projet » qui n’existe que de nom.  

    Une campagne de propagande sur les réseaux sociaux est organisée pour ne réduire le problème des médias qu’à une question de paiement d’impôt.  

    Si ce n’était que cela, pourquoi la rts, le soleil et l’aps qui bénéficient des privilèges de l’Etat se retrouvent dans des difficultés de paiements d’impôts ?  

    Une politique de pensée unique et de règlement de comptes s’installe de plus en plus dans notre pays.  

    Il est temps que tous les démocrates se donnent la main pour stopper le projet de liquidation de la liberté d’expression en général, de la liberté de la presse en particulier  et du choix de la diversité. 

    La journée sans presse de ce mardi 13 Août est une tâche noire pour la démocratie sénégalaise.  

    Cette presse combattue et malmenée a le droit de se battre avec les moyens dont elle dispose.  

    Soutien totale à la presse sénégalaise ! 

    NB : Je mets en illustration un de mes posts en date du 4 mars 2021, montrant mon attachement indéfectible à la liberté de la presse. 

    Thierno Bocoum 
    Président AGIR

    Le Président Diomaye Faye appelle à une réforme urgente pour sauvegarder la liberté de la presse au sénégal

    Le président Bassirou Diomaye Faye a fait une déclaration importante lors de la réunion du Conseil des ministres de ce mercredi, appelant à des « mesures de redressement appropriées » pour la presse nationale. Cette déclaration survient après une journée de grève organisée par les médias sénégalais pour protester contre des mesures fiscales et économiques imposées par le gouvernement.

    Dans son communiqué, le président Faye a souligné l’importance de la presse pour la démocratie et a exprimé sa préoccupation quant à la situation actuelle du secteur médiatique. « Le président a demandé au gouvernement, en particulier au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la presse et au bon fonctionnement des entreprises de presse », indique le texte. Il a également évoqué la nécessité d’un dialogue renouvelé avec la presse nationale, afin de résoudre les problèmes rencontrés par les médias.

    Le communiqué du gouvernement ne fait pas directement mention de la « journée sans presse » qui a eu lieu le mardi, une initiative prise par les dirigeants des médias sénégalais. Cette journée de grève a vu une mobilisation importante, avec de nombreux journaux, radios et télévisions suspendant leurs activités pour dénoncer les mesures perçues comme hostiles à la liberté de la presse.

    Les médias sénégalais ont exprimé leurs préoccupations concernant plusieurs actions du gouvernement, notamment le « blocage des comptes bancaires » des entreprises de presse pour non-paiement d’impôts, la « saisie de leur matériel de production », la « rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires » et le « gel des paiements » dus aux médias. Ces mesures, selon le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), viseraient à contrôler l’information et à soumettre les acteurs des médias à une pression injustifiée.

    Le président Faye a affirmé que le gouvernement est déterminé à garantir une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit, soulignant que ces principes sont essentiels pour le bon fonctionnement de la démocratie. Les détails sur les mesures spécifiques de redressement proposées n’ont pas été précisés dans le communiqué, mais le président a insisté sur l’importance de maintenir un dialogue ouvert avec les acteurs médiatiques.

    Le contexte de cette déclaration est marqué par une tension croissante entre les médias et le gouvernement, exacerbée par les récentes actions administratives et économiques. La presse sénégalaise a exprimé des inquiétudes concernant les répercussions de ces mesures sur leur indépendance et leur capacité à fonctionner librement. La réponse du président et du gouvernement pourrait jouer un rôle crucial dans la résolution de cette crise et dans le maintien de la liberté de la presse au Sénégal.

    La journée de grève des médias, suivie par une large partie du secteur, témoigne de la gravité des préoccupations soulevées. Les prochains développements dans cette affaire seront observés de près par les acteurs du secteur médiatique et par les citoyens, afin de garantir que les principes de liberté et d’indépendance de la presse soient respectés.

    La Presse réclame justice : Alassane Samba Diop dénonce une campagne de calomnies

    Dans un contexte de tensions croissantes entre les autorités fiscales et les entreprises de presse, Alassane Samba Diop, directeur général du Groupe E-média, monte au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une campagne de diabolisation à l’encontre du secteur médiatique. Accusée de refuser de s’acquitter de ses obligations fiscales, la presse se retrouve sous le feu des critiques, mais Diop réfute catégoriquement ces accusations qu’il qualifie de fausses et aberrantes.

    « La presse n’a jamais refusé de payer les impôts ! », s’indigne Alassane Samba Diop. Selon lui, il est injuste de reprocher au secteur médiatique un refus d’acquitter ses droits fiscaux alors qu’il s’agit plutôt de retards accumulés, pour lesquels des moratoires ont été sollicités. « Vous n’avez vu ou entendu aucune déclaration dans le sens de refuser les impôts ! », insiste-t-il, rejetant avec force l’idée que les médias aient cherché à se soustraire à leurs responsabilités fiscales.

    Au-delà de la question fiscale, Diop souligne l’absence de réaction des autorités face aux sollicitations du secteur de la presse. « Nous avons trouvé portes closes. Toutes les demandes d’audience auprès du Président et du Premier ministre sont restées lettres mortes », déplore-t-il. Cette situation, selon lui, ajoute aux difficultés financières que traverse le secteur, notamment avec le blocage des comptes des entreprises de presse par l’État.

    Le responsable du Groupe E-média ne cache pas son amertume face à la situation actuelle. Il rappelle que, malgré les tentatives de dialogue pour trouver des solutions aux problèmes qui minent le secteur, aucune réponse positive n’a été obtenue. De plus, les entreprises de presse seraient confrontées à des arriérés de paiement de la part de certaines structures étatiques, aggravant ainsi leur situation financière déjà précaire.

    En conclusion, Alassane Samba Diop appelle à une réconciliation entre les autorités et la presse, dans l’intérêt commun de sauvegarder un secteur vital pour la démocratie. Il plaide pour une reprise du dialogue afin de permettre aux médias de surmonter les défis actuels, soulignant que la presse est prête à honorer ses engagements fiscaux, pour peu qu’elle reçoive le soutien nécessaire des pouvoirs publics.

    JOURNÉE SANS PRESSE : Un appel largement suivi

    Ce mardi 13 août, la quasi-totalité des médias sénégalais a observé une journée sans presse, en réponse à un mot d’ordre visant à protester contre les nouvelles mesures fiscales et économiques jugées menaçantes pour la liberté d’informer. Journaux, radios et télévisions ont majoritairement cessé leurs activités pour alerter sur la menace sérieuse à leur survie.
    Beaucoup de journaux n’ont pas paru comme Le Dakarois Quotidien, Kritik, Sud Quotidien, Tribune, Lii Quotidien, etc. En outre, les principales radios privées telles que RFM et iRadio ont diffusé uniquement de la musique au lieu de leurs programmes habituels. Les chaînes de télévision privées dont TFM, ITV, et 7TV, ont affiché des visuels de soutien, incluant des slogans tels que « journée sans presse » et des symboles de solidarité comme des poings brandissant un crayon.
    Toutefois, certains médias ont continué à fonctionner normalement. Le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil, ainsi que les journaux Walf Quotidien et Yoor-Yoor, ont publié leurs éditions comme d’habitude, tout comme les chaînes de télévision RTS et Walf TV.

    RÉACTION DE MAMADOU IBRA KANE, PRÉSIDENT DU CDEPS

    Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), a exprimé sa satisfaction quant à l’ampleur du mouvement. Dans une déclaration à SourceA, il a souligné que le succès de la journée sans presse a été inattendu et montre une solidarité notable parmi les médias sénégalais. Il a précisé que seuls les journaux pro-régime ont été publiés, mais avec des Unes consacrées à la journée, offrant ainsi une visibilité gratuite au mouvement de protestation. Le journaliste a également exprimé l’espoir que le nouveau régime comprendra le message des médias : « Nous ne sommes pas des hommes politiques, mais des défenseurs de principes. Nous attendons des autorités qu’elles respectent la liberté de presse et d’expression, garanties par la Constitution. » Il a insisté sur le fait que le CDEPS ne cherche pas la confrontation, mais plutôt un dialogue constructif pour résoudre les tensions actuelles.
    Une réunion d’évaluation de cette journée est prévue pour vendredi prochain, où les responsables de presse discuteront de l’impact de l’action et des prochaines étapes à suivre. Les médias continuent de revendiquer un environnement respectueux de leur liberté de travail et de leur indépendance éditoriale.

    JOURNÉE SANS PRESSE : Sadibou Marong de RSF appelle au dialogue et à la réforme

    En réponse aux pressions croissantes exercées par le gouvernement, plusieurs médias sénégalais ont observé une journée sans presse ce mardi, marquant une pause inédite dans leurs activités. Cette réaction a attiré l’attention de Reporters sans frontières (RSF), dont le directeur pour l’Afrique subsaharienne, Sadibou Marong, a exprimé ses préoccupations et appelé à un dialogue urgent entre les médias et les autorités publiques.

    Invité sur les ondes de Radio Sénégal, Sadibou Marong a dénoncé la situation actuelle, soulignant qu’une telle réaction ne devrait pas se produire dans une démocratie comme celle du Sénégal, où des élections régulières et une alternance politique sont des réalités établies. Marong a noté que l’arrivée de nouvelles autorités aurait dû être l’occasion de rectifier les dérives observées, mais les faits indiquent une tendance inquiétante à la détérioration de l’indépendance des médias.
    Selon Marong, les périodes électorales au Sénégal ont vu une pression croissante sur les médias, caractérisée par une ingérence éditoriale et la création de publications à vocation propagandiste. « L’indépendance éditoriale est cruciale pour garantir une information libre et impartiale », a-t-il affirmé. Il insiste sur la nécessité de renforcer cette indépendance pour préserver la qualité et l’intégrité de l’information.
    Pour aborder ces problèmes, Marong recommande un dialogue constructif entre les acteurs des médias et les autorités publiques. Il plaide pour des propositions concrètes visant à surmonter les défis actuels et à rétablir un climat de confiance. Selon lui, un modèle économique durable pour la presse est essentiel, notamment à travers l’innovation digitale, afin de garantir une indépendance financière tout en préservant l’intégrité éditoriale.
    Marong a également souligné l’importance de ne pas laisser la publicité influencer la ligne éditoriale des médias, afin de maintenir une séparation claire entre les intérêts commerciaux et les préoccupations politiques. « La publicité est cruciale pour la survie économique des médias, mais elle ne doit en aucun cas compromettre leur indépendance », a-t-il précisé.
    L’appel de Sadibou Marong à la sérénité et à une réflexion collective vise à protéger la liberté de la presse au Sénégal, qu’il considère comme un pilier indispensable pour la démocratie et le développement du pays. Il a exprimé ses inquiétudes quant à la détérioration de la situation, notant que RSF a toujours considéré le Sénégal comme un modèle de liberté de la presse en Afrique de l’Ouest. Cependant, il fait état d’une détérioration préoccupante ces dernières années.
    Un rapport publié par RSF en juin a révélé que le Sénégal avait enregistré 70 cas d’entraves à la liberté de la presse, incluant des arrestations, des emprisonnements et des attaques contre des journalistes. Cette situation souligne la nécessité urgente de réformes et de dialogue pour restaurer un environnement propice à une presse libre et indépendante.

    Lancement d’une plateforme de recensement des médias au Sénégal : Un pas vers une meilleure organisation

    Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a dévoilé une nouvelle initiative destinée à transformer le paysage médiatique sénégalais : le lancement d’une plateforme officielle pour le recensement des médias. Cette plateforme, qui sera inaugurée lors d’un point de presse prévu le vendredi 16 août à 10 heures à la Maison de la Presse, a pour objectif de centraliser les informations relatives aux différents organes de presse du pays.

    Cette nouvelle plateforme a été conçue pour offrir une vue complète et actualisée du secteur médiatique national. Elle regroupera toutes les informations nécessaires sur les médias opérant au Sénégal, allant des grands groupes de presse aux publications locales. L’objectif est de faciliter l’accès à ces informations, de renforcer la transparence et de promouvoir une meilleure régulation du secteur.

    Le ministère de la Communication affirme que ce recensement est crucial pour la structuration et la coordination du paysage médiatique. En centralisant les données, la plateforme permettra d’optimiser la gestion des médias et d’assurer une meilleure organisation.

    Le lancement de la plateforme sera marqué par un point de presse où les responsables du ministère présenteront en détail les fonctionnalités de l’outil, ainsi que les objectifs visés par le recensement. Cette rencontre se tiendra à la Maison de la Presse et offrira aux représentants des médias l’opportunité de découvrir les modalités d’inscription et de mise à jour des informations sur la plateforme.

    Le point de presse permettra également de répondre aux questions des médias et de fournir des clarifications sur les aspects techniques et administratifs du recensement. Les professionnels du secteur seront invités à participer activement à cette nouvelle étape dans la gestion des médias au Sénégal.

    La plateforme de recensement des médias vise à :

    • Centraliser les Informations : Rassembler les données sur tous les médias en un seul endroit pour une consultation facile et rapide.
    • Améliorer la Transparence : Offrir une vue claire et détaillée des acteurs et des activités du secteur médiatique.
    • Soutenir la Régulation : Faciliter la gestion et la régulation du secteur médiatique national.
    • Renforcer le Secteur : Aider les médias à se structurer et à accéder à des ressources adaptées.

    Le lancement de cette plateforme représente une avancée majeure dans la gestion du secteur médiatique au Sénégal. En centralisant les informations et en facilitant l’accès aux données, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique espère non seulement renforcer la transparence et l’efficacité, mais aussi soutenir le développement d’un paysage médiatique plus organisé et mieux régulé. Les médias et les professionnels du secteur auront ainsi l’opportunité de bénéficier d’une meilleure structuration et d’une vue d’ensemble plus précise du domaine de la presse au Sénégal.

    Premières journées de concertation sur la régulation des communications électroniques : Un dialogue prometteur pour l’avenir des télécommunications au Sénégal

    Les premières Journées de Concertation sur la Régulation des Communications Électroniques, organisées par l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes du Sénégal (ARTP), se sont conclues sur des notes positives. Dirigées par Dahirou Thiam, Directeur Général de l’ARTP, ces journées ont permis de rassembler les acteurs clés du secteur des télécommunications autour d’une table pour échanger sur les défis et les opportunités qui se présentent dans ce domaine en constante évolution.

    À l’issue des discussions, le Directeur Général de l’ARTP s’est montré rassurant quant aux prochaines étapes. Il a annoncé que les recommandations issues de ces journées seront soumises au Président de la République dans les plus brefs délais. Dahirou Thiam a donné une semaine à ses équipes pour finaliser le rapport qui synthétisera les préoccupations et les propositions des participants. Ce rapport vise à orienter les réformes nécessaires, alignées sur la vision du chef de l’État en matière de changement systémique.

    Ces journées de concertation ont marqué un tournant significatif dans les relations entre les autorités de régulation et les acteurs du secteur des télécommunications. Dahirou Thiam a réitéré son engagement à rester à l’écoute des parties prenantes, soulignant l’importance d’une régulation agile, capable de s’adapter aux évolutions rapides des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il a également insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les différents acteurs pour assurer un développement harmonieux et inclusif du secteur des communications électroniques au Sénégal.

    Le succès de cette première édition laisse entrevoir une nouvelle dynamique dans la régulation des communications électroniques au Sénégal, avec pour objectif de répondre aux attentes des acteurs tout en soutenant les ambitions du pays en matière de TIC. L’ARTP, sous la direction de Dahirou Thiam, semble bien déterminée à accompagner cette transformation, en veillant à ce que les réformes soient à la hauteur des enjeux actuels et futurs.

    La crise de la presse sénégalaise : un secteur en proie aux lobbies et aux intérêts particuliers

    La presse sénégalaise, autrefois pilier de la démocratie et instrument clé dans les alternances politiques, semble aujourd’hui affaiblie par des forces occultes et des intérêts particuliers. Selon Mamadou Ibra Kane, président des éditeurs de presse au Sénégal, ce déclin résulte de l’envahissement du secteur par des lobbies divers, qui détournent les médias de leur mission principale : défendre l’intérêt général et informer les citoyens de manière libre, indépendante et équilibrée.

    Invité sur le plateau du « Jury du dimanche » sur iRadio, Mamadou Ibra Kane a dressé un constat alarmant de l’état de la presse sénégalaise. Selon lui, les médias, autrefois indépendants et viables économiquement, sont aujourd’hui sous l’influence croissante de lobbies politiques, économiques et religieux. Ces groupes exercent un contrôle sur la presse, finançant certains médias et journalistes, non pas pour promouvoir l’intérêt général, mais pour servir des agendas spécifiques.

    Mamadou Ibra Kane souligne que la crise économique a exacerbé cette situation. Les entreprises de presse indépendantes, confrontées à des difficultés financières, peinent à recruter et rémunérer des journalistes de qualité. Cette vulnérabilité financière a ouvert la voie à des groupes de presse dont les objectifs ne sont pas purement économiques, mais plutôt orientés vers la défense d’intérêts particuliers, qu’il s’agisse de partis politiques, d’hommes d’affaires ou de confréries religieuses.

    Cette domination des lobbies sur la presse sénégalaise a des conséquences directes sur la liberté d’expression et la qualité de l’information. Mamadou Ibra Kane déplore que la liberté de la presse soit non seulement menacée par des régimes politiques, mais aussi par ces « forces occultes » qui cherchent à contrôler la conscience des citoyens. Pour lui, la presse est devenue un enjeu de pouvoir, où différentes classes sociales et groupes d’intérêts s’affrontent pour imposer leur vision du monde.

    Il rappelle que la presse a pour rôle fondamental de défendre l’intérêt général, d’informer tous les Sénégalais de manière équitable et indépendante. Mais face à la mainmise des lobbies, ce rôle est de plus en plus difficile à assumer.

    Le constat de Mamadou Ibra Kane met en lumière une crise profonde au sein de la presse sénégalaise. Pour que cette presse retrouve son indépendance et son rôle de contre-pouvoir, des mesures devront être prises pour réduire l’influence des lobbies et soutenir les médias dans leur mission de service public. Cela passe par un renforcement de la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi par une vigilance accrue face aux tentatives de contrôle de l’information. Seule une presse libre et indépendante peut garantir une démocratie saine et dynamique au Sénégal.

    Le Forum du justiciable sonne l’alarme sur la crise de la presse Sénégalaise

    Après la Coordination des associations de presse (CAP), le Forum du justiciable exprime à son tour une vive préoccupation face à la situation critique que traverse le secteur de la presse au Sénégal. Dans une note transmise à Seneweb, l’organisation a souligné les nombreux défis auxquels font face les médias, allant des retards de paiement des salaires à la suspension de la parution des quotidiens, en passant par des difficultés financières sévères.

    Le Forum du justiciable, conscient du rôle fondamental de la presse dans la société, appelle le gouvernement sénégalais à initier des discussions urgentes pour trouver des solutions viables à ces problèmes. “Conscient du rôle important de la presse dans l’expression plurielle et le débat public, conscient du rôle qu’elle joue dans la promotion et le renforcement de la démocratie, conscient de son apport dans l’approfondissement de la démocratie et de l’État de droit, le Forum du justiciable invite les autorités étatiques à engager des discussions avec les éditeurs de presse pour trouver des mécanismes et des solutions durables aux problèmes que traverse la presse”, déclare Babacar Ba, dirigeant du Forum.

    Cette situation préoccupante intervient dans un contexte où la presse sénégalaise est censée être un pilier de la démocratie, assurant une information libre et indépendante, essentielle pour l’expression des différentes opinions et le débat public. La crise actuelle menace non seulement la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi la qualité et la diversité de l’information disponible pour le public.

    Le Forum du justiciable exhorte ainsi le gouvernement à entreprendre rapidement des consultations avec toutes les parties prenantes, y compris les éditeurs de presse et les journalistes, afin de mettre en place des mesures concrètes pour stabiliser et revitaliser ce secteur crucial. “Le Forum du justiciable encourage vivement le gouvernement à entreprendre très rapidement des discussions avec toutes les parties prenantes, en vue de relancer la normalisation de ce secteur”, ajoute Babacar Ba.

    En conclusion, le Forum du justiciable réitère son appel à une action rapide et concertée pour garantir la survie et le développement de la presse sénégalaise, un acteur indispensable à la démocratie et à l’État de droit.

    Crise financière et incertitudes pour le Groupe Walfadjri : Cheikh Niass envisage l’ouverture du capital

    Lors de l’assemblée générale du Groupe Walfadjri, le président-directeur général, Me Cheikh Niass, a mis en lumière la crise profonde qui affecte actuellement les entreprises de presse au Sénégal. La réunion a permis de dresser un tableau sombre des défis auxquels le groupe est confronté, notamment la pression fiscale croissante, le manque d’aide à la presse, les résiliations de conventions, et la menace de coupure du signal télévisé par la Télédiffusion du Sénégal (TDS).

    Cheikh Niass a souligné la gravité de la situation en citant une lettre récente de la directrice générale de la TDS, Dr Aminata Sarr. Celle-ci exigeait le paiement immédiat des redevances de signal TNT, sous peine de saisir le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) pour suspendre la diffusion de WalfTv, conformément à l’article 9 alinéa 4 du contrat de diffusion. Cette menace accentue les difficultés financières du groupe, déjà sévèrement touché.

    Le PDG a exprimé son intention d’ouvrir le capital de l’entreprise au public ou à des partenaires financiers, une mesure visant à attirer des fonds et stabiliser la situation financière de Walfadjri. Cette déclaration est intervenue après un épisode particulièrement difficile pour le groupe : le 30 juillet 2024, les comptes du Groupe Walfadjri ont été saisis suite à un avis à tiers détenteur (ATD), empêchant ainsi le versement des salaires. Cette action faisait suite à une dette datant de 2016, partiellement remboursée mais encore en cours de recouvrement par la Direction des Impôts, qui insiste sur le paiement total des sommes dues.

    La crise actuelle n’est pas une surprise totale pour les employés. En juin 2024, Cheikh Niass avait déjà averti son personnel des difficultés financières imminentes, précisant que la direction ne pourrait pas verser l’avance Tabaski en raison du blocage des comptes bancaires pour des impôts impayés de 2016 à 2018. À cette époque, les comptes avaient été débloqués après quelques jours de négociations avec la Direction des Impôts.

    Le Groupe Walfadjri, un acteur majeur de la presse sénégalaise, se trouve donc à un tournant crucial. La décision d’ouvrir le capital pourrait être une bouée de sauvetage, mais elle nécessite une mise en œuvre rapide et efficace pour prévenir une éventuelle suspension de ses activités. Les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir de l’entreprise et de ses employés.

    Crise dans le secteur de la presse sénégalaise : La CAP alerte sur les risques et demande une intervention urgente

    Le secteur de la presse au Sénégal traverse une crise sévère, marquée par la fermeture de plusieurs entreprises de presse et la perte conséquente d’emplois pour de nombreux journalistes, techniciens et personnel d’appui. Cette situation alarmante a conduit la Coordination des Associations de Presse (CAP) à exprimer ses préoccupations dans un communiqué publié ce mardi.

    La CAP déplore la récente suspension de parution des quotidiens Stades et Sunu Lamb, ainsi que l’absence de parution de Vox Pop. Selon l’organisation, cette crise pourrait s’aggraver, avec d’autres publications risquant de fermer leurs portes si des mesures correctrices ne sont pas prises rapidement.

    Le communiqué de la CAP accuse l’État d’adopter une attitude de mépris à l’égard du secteur de la presse, pointant du doigt des décisions et injonctions qui semblent viser la destruction des médias privés. « L’État opte pour le mépris et ses démembrements continuent d’enchaîner des décisions et injonctions qui frisent une volonté manifeste et assumée de mise à mort des médias privés du pays », dénonce le communiqué.

    La CAP critique également l’absence de dialogue et de concertation de la part des nouvelles autorités. Malgré l’état critique du secteur, les réformes nécessaires n’ont pas été engagées. L’organisation souligne que les pressions exercées sur les médias, telles que les contrôles fiscaux, les confiscations et les résiliations de conventions commerciales avec des structures publiques, n’apporteront pas de solution durable à la crise. « Ce n’est pas en déroulant un agenda de pressions multiformes que l’État mettra de l’ordre dans le secteur des médias », lit-on dans le communiqué.

    Face à cette situation, la CAP appelle à des mesures correctives audacieuses et à une refonte de l’écosystème médiatique. L’organisation se dit prête à participer à ces discussions, notamment avec la prochaine revue des conclusions des assises des médias, qui se tiendra ce week-end après plus de deux ans de travaux.

    La CAP appelle l’opinion publique nationale et internationale, ainsi que les organisations internationales de défense de la liberté de la presse, à se mobiliser pour attirer l’attention sur les dangers menaçant le journalisme au Sénégal si des actions correctrices ne sont pas mises en place rapidement.

    TDS-SA exige des arriérés de diffusion : Le secteur de la télévision Sénégalaise sous tension

    Les nouvelles autorités de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) se montrent intransigeantes quant au recouvrement des arriérés de paiement liés à la diffusion des chaînes de télévision sur la TNT. Cette fermeté suscite une vive réaction dans le paysage médiatique sénégalais.

    Dans son édition d’hier, le journal Les Échos a dénoncé « l’excès de zèle » des nouvelles autorités de TDS-SA. Parmi les chaînes de télévision visées, le groupe Wal Fadjri, dirigé par Cheikh Niass, se trouve en première ligne. Le groupe doit s’acquitter d’une dette de 10 millions de francs CFA, correspondant à la diffusion de Walf TV sur la TNT.

    La situation est similaire pour la chaîne 7TV. Dr Aminata Sarr, directrice de TDS-SA, réclame 12 millions de francs CFA à Maïmouna Ndour Faye, patronne de 7TV. Cette dernière dispose d’un délai d’une semaine pour régler cette somme, faute de quoi le signal de sa chaîne sera coupé.

    Ces mesures strictes témoignent de la volonté de TDS-SA de redresser la situation financière et d’assurer le respect des obligations contractuelles. Cependant, elles suscitent des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur la diversité et la pluralité du paysage audiovisuel sénégalais.

    La communauté médiatique reste en attente de la réaction des chaînes concernées et de l’évolution de cette situation tendue. Le débat est lancé sur l’équilibre à trouver entre rigueur financière et soutien à la liberté de la presse.

    Suspension provisoire de la série « Chez Jojo » par le CNRA

    Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a annoncé, ce lundi, la suspension provisoire de la diffusion de la série populaire « Chez Jojo ». Cette décision, prise conformément à l’article 26 de la loi n°2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du CNRA et à l’article 210 de la loi n°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse, a été communiquée par l’assemblée du CNRA.

    Selon le communiqué officiel, la Télé Futurs Médias (TFM) est tenue de retirer immédiatement la série de sa grille de programmes pour la période indiquée et de respecter scrupuleusement cette décision. Le CNRA a averti que toute récidive après la reprise de la diffusion de la série entraînera une interdiction définitive de la production et des sanctions contre la télévision, conformément à la réglementation en vigueur.

    Cette décision fait suite à l’épisode diffusé le dimanche 4 août 2024, dans lequel un des acteurs, parmi les plus âgés et expérimentés, a proféré des injures d’une extrême gravité. Le CNRA, en tant qu’organe de régulation de l’audiovisuel, a jugé ces propos inadmissibles et contraires aux normes de décence et de respect que les médias doivent observer.

    En conclusion, le CNRA réitère son engagement à veiller au respect des lois et des règlements en matière de contenu audiovisuel, afin de préserver l’éthique et la morale dans les médias sénégalais. Les téléspectateurs sont invités à suivre les prochains développements de cette affaire pour connaître la suite donnée à la diffusion de la série « Chez Jojo ».

    Quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb » : Mamadou Ibra Kane annonce une mauvaise nouvelle

    Suspension de la parution des quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb » ! L’annonce est du directeur de publication de ces quotidiens sportifs et administrateur général du groupe de presse Africome.  Mamadou Ibra Kane a dévoilé les raisons de cette décision.

    « Le groupe de presse Africaine communication édition (Africome SAU) informe de la suspension de la parution des quotidiens ‘Stades’ et ‘Sunu Lamb’ sur support papier depuis le samedi 3 août 2024. Depuis deux ans, il connaît des exercices déficitaires, des dettes colossales vis-à-vis de ses fournisseurs (particulièrement étrangers pour son approvisionnement en intrants), des retards de paiement des salaires, l’arrêt du paiement des cotisations sociales et des frais pour la couverture maladie… Cette crise économique et sociale n’est pas propre à Africome et les entreprises sénégalaises du secteur des médias risquent de tomber comme des mouches », a-t-il exposé.

    Les causes de cette suspension

     Poursuivant ses explications, il note : « En effet, la presse sénégalaise connaît une crise sans précédent, depuis une décennie, crise exacerbée par le Covid-19 et la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, les médias sénégalais évoluent dans un environnement très hostile, marqué par la pression fiscale, l’absence de loi sur la publicité, un financement à des taux prohibitifs, l’inexistence de fonds pour la digitalisation des médias nationaux… Avec la suspension de ‘Stades’ et ‘Sunu Lamb’, Africome attend un environnement plus propice pour le développement des médias au Sénégal, pour continuer à assurer sa mission de service public dans le domaine du sport. »

    Mamadou Ibra Kane aussi revenu sur les créations des deux organes de presse. « Premier quotidien sportif de l’histoire de la presse sénégalaise, ‘Stades, le quotidien du sport’, a été créé en janvier 2003. Depuis toute cette période jusqu’à samedi dernier, ‘Stades’ a été le leader de la presse sportive, premier ou deuxième tirage de l’ensemble de la presse quotidienne nationale. Durant 21 ans et demi d’existence, ‘Stades’ est paru sous 6 228 numéros, pour un tirage global de plus de deux cents millions d’exemplaires.Le journal ‘Sunu Lamb’, seul quotidien de lutte au monde, a été créé en décembre 2004. ‘Le quotidien des arènes sénégalaises’ détient le record de tirage de la presse quotidienne nationale sur un jour, avec des pointes de 150 000 exemplaires pour un tirage global de plus de 160 millions d’exemplaires en près de 20 ans d’existence », informe-t-il.

    « Dans les prochains jours, une seconde vague de licenciements va concerner le personnel technique et administratif »

    Selon lui, «tout cela n’a été possible qu’avec, quotidiennement, la fidélité renouvelée et le soutien indéfectible de plusieurs milliers de lecteurs qui nous ont fait grandir ».

    Également, le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) de laisser entendre : « Si ces quotidiens ont innové dans le traitement de l’information sportive, cela n’aurait été possible sans des centaines de journalistes et techniciens des médias qui ont été formés à l’’école ‘Stades’. Avec la fermeture de ‘Stades’ et de ‘Sunu Lamb’, ce sont malheureusement 20 journalistes et techniciens des médias qui ont perdu leur emploi depuis le 31 juillet 2024. Dans les prochains jours, une seconde vague de licenciements va concerner le personnel technique et administratif.

    Les comptes du groupe de presse Walfadjri de nouveau saisis : une situation financière délicate

    Les comptes bancaires du groupe de presse Walfadjri ont une fois de plus été saisis, plongeant l’entreprise dans une situation financière complexe. Alors qu’elle se préparait à verser les salaires de ses employés, la direction a découvert que les comptes étaient bloqués en raison d’un Avis à Tiers Détenteur (ATD). Cette mesure fait suite à une créance fiscale datant de 2016, dont une partie avait pourtant déjà été remboursée.

    Le PDG de Walfadjri, Cheikh Niasse, avait précédemment informé ses employés que la traditionnelle avance de Tabaski ne pourrait être versée, en raison du blocage des comptes bancaires. Il avait alors précisé que cette situation découlait de la gestion de son défunt père, Sidy Lamine Niasse, et que l’État se tournait contre lui pour recouvrer les dettes fiscales.

    Face à cette crise, la direction de Walfadjri avait annoncé avoir versé un acompte sur la somme due aux services fiscaux. En outre, elle s’était engagée à respecter un moratoire de paiement, selon un échéancier établi d’un commun accord avec les autorités fiscales.

    Cette nouvelle saisie des comptes fragilise davantage le groupe de presse, mettant en péril les salaires des employés et la stabilité financière de l’entreprise. La situation nécessite une solution rapide et concertée pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation économique du groupe et assurer la continuité de ses activités.

    Le Premier Ministre dénonce les dérives médiatiques lors de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2024

    Ce mardi, au Grand Théâtre, le Premier Ministre a profité de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2024 pour aborder un sujet sensible : les dérives des médias. Sans porter de gants, il a fermement dénoncé les pratiques de certains médias locaux qu’il accuse de passer leur temps à inventer des histoires et à insulter d’honnêtes citoyens.

    Le Premier Ministre a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme une déviation dangereuse du rôle des médias. « Plusieurs médias de la place passent tout leur temps à inventer et insulter d’honnêtes citoyens au niveau de certains plateaux », a-t-il déclaré.

    Cette prise de position intervient dans un contexte où la prolifération des fausses informations et des discours haineux dans les médias est de plus en plus préoccupante. Le Premier Ministre a averti qu’il sera intransigeant face à ce phénomène, soulignant la nécessité de préserver l’intégrité et la crédibilité du paysage médiatique national.

    Il a appelé les professionnels de l’information à faire preuve de responsabilité et d’éthique dans l’exercice de leur métier. « La liberté de la presse est un pilier de notre démocratie, mais elle ne doit pas être utilisée pour bafouer la dignité des individus », a-t-il martelé.

    La cérémonie, marquée par la remise des distinctions aux lauréats du Concours général, a également été l’occasion pour le Premier Ministre de rappeler l’importance de l’excellence académique et de l’engagement citoyen. Toutefois, son discours sur les médias a largement retenu l’attention et suscité de vives réactions.

    Il reste à voir quelles mesures concrètes seront mises en place pour encadrer les dérives médiatiques dénoncées, mais le message du Premier Ministre est clair : le respect de la vérité et des personnes doit primer dans les médias.

    MAISON DE LA PRESSE : Les grandioses projets du Dg Sambou BIAGUI pour les acteurs des médias

    Le nouveau directeur général de la Maison de la presse Babacar Touré a rencontré, ce week-end, de nombreuses associations de la presse sénégalaise et étrangère pour leur présenter ses projets destinés aux acteurs des médias.
    Cette rencontre de prise de contact et d’information a permis à Sambou Biagui de présenter ses grands chantiers qui vont, désormais, ouvrir les portes de la maison de la Presse à toute la presse.

    Dans son agenda, il sera d’abord question de la mise en œuvre d’un centre de perfectionnement et de renforcement de capacité destiné aux professionnels de l’information et de la communication. Ce centre permettra de développer le Programme « BAATU WOLOF » pour faciliter aux jeunes journalistes une meilleure compréhension de la langue de « Kocc Barma » qui, il faut le reconnaître, occupe de nos jours, une place primordiale dans le milieu médiatique.

    Ensuite, sera mis en œuvre un programme intitulé « Carte Presse » qui devra permettre aux journalistes écrivains de mieux vulgariser leurs œuvres avec des séances de dédicaces et de présentation en partenariat avec les services de la Maison de la Presse Babacar Touré (MPBT).

    Le nouveau Dg mettra aussi en compétition « le prix Babacar Touré », l’un de ses projets phares. Ce prix sanctionnera positivement l’entreprise de presse qui se sera occupé le mieux de ses employés sur le plan professionnel, organisationnel et social.

    Parmi ses grandioses projets, figure en grande place l’organisation prochaine de la première édition du Salon International des Médias d’Afrique (SIMA) qui sera lancé au courant l’année 2025 en partenariat avec le ministère de la Communication et de la Culture du Sénégal.

    Est aussi inscrit dans l’agenda de M. Biagui, le projet de dotation de siège ou de local aux Associations de Presse qui ne sont pas encore bénéficiaire à la MPBT pour servir de bureaux pour leurs réunions.

    Le Dg de la Maison de la presse annonce également la mise en place d’un restaurant au 8ème étage, sur la terrasse panoramique avec un service de haute qualité et une parfaite vue sur mer dont les tarifs seront subventionnés par la MPBT dont l’ouverture est prévue le 1er Août prochain pour tous les professionnels de l’information et de la communication ainsi que le personnel de la MPBT et de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).

    A signaler aussi que le grand hall du rez-de-chaussée où se trouvait le restaurant sera transformé à un espace média avec toutes les commodités où les professionnels des médias pourront passer après un reportage au centre ville pour écrire leurs papiers et l’envoyer à leurs rédactions.

    Parmi les projets phares de Sambou Biagui, on peut aussi noter sa volonté d’une prise en charge médicale de certains cas particuliers par la Maison de la presse pour l’allègement des factures médicales et le bien être des journalistes.

    Une visite guidée des locaux de la MPBT, notamment, l’emplacement du nouveau restaurant au 8ème étage, des chambres et du hall qui va abriter l’espace média, a été le clou de la rencontre avec les associations de presse.

    A. Saleh

    Déclaration de parution et dépôt légal : Ultimatum pour les médias à se conformer à la Loi d’ici le 29 Juillet

    À travers un communiqué de presse rendu public ce jeudi, le directeur de la Communication au ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Ousseynou Dieng, a lancé un appel ferme aux médias qui ne se sont pas encore conformés aux exigences légales en vigueur. Cette initiative vise à renforcer le respect des textes encadrant l’exercice de la presse écrite et digitale au Sénégal.

    Selon le communiqué, il a été observé que parmi les 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique, ainsi que les 17 de la presse digitale, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore fait de déclaration de parution ni respecté le dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la loi 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse. « Par conséquent, il est demandé à tous les éditeurs de presse écrite ou digitale de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi », peut-on lire dans le document.

    Le communiqué souligne également les obligations des éditeurs et des distributeurs selon l’article 94 du Code de la presse, qui stipule : « L’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le code. »

    En outre, le directeur de la Communication rappelle que les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) doivent se rapprocher du ministère chargé de la Communication pour obtenir une licence conformément à la loi. « Il est donc demandé à toutes les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le CNRA, de se rapprocher du ministère chargé de la Communication, en vue de la délivrance d’une licence conformément à la loi », a déclaré Ousseynou Dieng.

    Le communiqué précise que les médias qui ne se conformeront pas à ces exigences d’ici le 29 juillet 2024 s’exposent à des sanctions prévues par la loi. Cette initiative vise à renforcer la réglementation et à garantir que tous les acteurs du secteur des médias respectent les normes en vigueur, assurant ainsi une presse libre, responsable et conforme aux exigences légales.

    Cette action du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique souligne l’importance de la conformité aux lois et règlements pour assurer une gestion transparente et légale des médias au Sénégal. En respectant ces directives, les médias pourront continuer à jouer leur rôle crucial dans la société tout en adhérant aux normes juridiques et éthiques établies.

    En somme, le directeur de la Communication appelle à une mise en conformité immédiate des médias avec les exigences légales, rappelant l’importance de respecter le Code de la presse pour maintenir une presse libre et responsable. Les médias ont jusqu’au 29 juillet 2024 pour se conformer, faute de quoi ils s’exposeront à des sanctions légales. Cette initiative vise à garantir la transparence et le respect des normes dans le secteur médiatique sénégalais.

    UTILISATION DES MÉDIAS « FANTÔMES » : Désinformation, mésinformation ou malinformation ?

    Le Dakarois Quotidien a remarqué les agissements d’un médium prétendument existant, sous les noms « Confidentielle Dakar », ConfidentialDakar » ou encore « ConfidentielDakar », repris par un certain site d’information malgré son inexistence vérifiable en ligne. Ceci soulève des préoccupations sur la crédibilité journalistique et nécessite une enquête pour prévenir la propagation de fausses informations qui peut s’avérer désastreuse.

    Récemment, Le Dakarois Quotidien a remarqué une tendance troublante dans le paysage médiatique sénégalais : l’émergence d’un prétendu organe de presse sous plusieurs dénominations différentes telles que « Confidentielle Dakar », « ConfidentialDakar », ou encore « ConfidentielDakar ». Ce média, pourtant, demeure inexistant sur la toile. Malgré cela, un site d’information en ligne est tout le temps le premier à citer cette source douteuse, conduisant à une chaîne de diffusion qui touche plusieurs autres médias sans vérification préalable de l’authenticité de la source.

    Le Dakarois Quotidien a identifié pas moins de quatre articles attribués à cette mystérieuse « revue » – identification donnée par le site en ligne qui le cite comme source -. Des titres surprenants comme « Liquidité au Sénégal : Dakar suspendu à un décaissement du FMI », « Ousmane Sonko veut éviter que ces entreprises tombent entre les mains des étrangers », « Retrait des bases françaises à Dakar: Ce que les militaires Sénégalais ont conseillé à Ousmane Sonko » et « Pape Alé Niang chez Amadou Ba: Les dessous d’une médiation du DG de la RTS » ont attiré l’attention tandis que la véritable origine de ces informations reste mystérieuse et non vérifiable.

    Cette pratique mérite une réflexion poussée. Quelles sont les intentions derrière cette utilisation de médias « fantômes » ? Est-ce de la désinformation, de la malinformation, ou simplement une mésinformation innocente due à une mauvaise vérification des sources ? Ce qui est sûr, en tout état de cause, est que cette situation est d’autant plus préoccupante que ces articles peuvent influencer l’opinion publique et même orienter les décisions politiques et socio-économiques.

    La montée en puissance de la cyberguerre de l’information rend ce phénomène encore plus grave. Les acteurs malveillants exploitent la vitesse et l’accessibilité des plateformes numériques pour propager des informations non vérifiées, sapant, dès lors, les fondements de l’information juste, vraie et vérifiable.

    Dans un paysage médiatique déjà fragilisé par la prolifération des « fake news », cette affaire met en jeu la crédibilité de la presse et peut avoir des conséquences fâcheuses. Le génocide rwandais déclenché par un cas de désinformation est l’exemple le plus probant. C’est la raison pour laquelle la responsabilité des médias de vérifier rigoureusement leurs sources est plus qu’importante pour maintenir la confiance du public, préserver l’intégrité journalistique et la paix sociale.

    Face à cette réalité inquiétante, il est impératif que les autorités compétentes mènent une enquête afin d’identifier les auteurs et leurs modi operandi obscurs.

    Plus que jamais, la protection de l’intégrité journalistique et la préservation de la confiance du public doivent être des priorités absolues dans cette ère du numérique où la véracité des faits est de plus en plus difficile à discerner des mensonges délibérés.

    La Dakaroise

    Le CNRA avertit les médias sur les contenus inappropriés

    Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a émis une mise en demeure à l’intention des médias audiovisuels, les enjoignant à éviter la diffusion de propos, comportements et images indécents, obscènes, outrageants ou injurieux. Cette initiative vise à protéger les valeurs, sensibilités et identités culturelles sénégalaises.

    Dans un communiqué rendu public ce mardi, le CNRA a souligné une recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, sur les plateaux et lors de débats, une situation pour laquelle il est régulièrement interpellé.

    Le CNRA a rappelé que ce constat de la présence d’insultes, vulgarités et autres propos ou présentations visuelles offensant la morale avait déjà conduit à la diffusion de communiqués les 3 décembre 2020 et 28 janvier 2021. Ces avertissements visaient à prévenir les médias des conséquences de telles pratiques.

    En réponse à cette situation préoccupante, le CNRA a formellement mis en demeure les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, ainsi que les producteurs, de prendre des mesures pour empêcher la diffusion de contenus jugés inappropriés. Le communiqué précise que le non-respect de cette mise en demeure expose les médias et les productions concernées à des sanctions. Celles-ci peuvent aller de l’interdiction de diffusion des séries, productions et émissions en cause à d’autres mesures punitives contre les chaînes diffusant ces programmes.

    Le CNRA insiste sur la nécessité pour les médias de jouer un rôle actif dans la préservation des valeurs culturelles sénégalaises et de respecter la sensibilité du public. Il exhorte également les producteurs de contenus à faire preuve de responsabilité et de discernement dans la création et la diffusion de leurs programmes.

    Crise des Médias : Mamadou Ibra Kane président du CDEPS adresse une lettre à Diomaye Faye

    Recevant la Convention des jeunes reporters du Sénégal, le président de la République a invité les responsables des médias à lui adresser une correspondance en vue de solutions pour sortir le secteur de la crise dans laquelle il est plongé. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le texte porte la signature du président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane. Nous vous le proposons en intégralité.

    «Excellence, M. le président de la République,

    Le patronat de la presse sénégalaise voudrait saisir l’opportunité que vous lui offrez de vous proposer des solutions dans la crise que connaissent les médias. Nous saluons vos propos à ce sujet à l’issue de l’audience que vous avez accordée, vendredi 5 juillet 2024, à la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS).

    Dans ce sens, le patronat de la presse avait introduit, le 1er mai 2024 et le 6 juin 2024, deux demandes d’audience, pour alors s’en référer à votre Haute Autorité, afin de proposer des solutions à la crise structurelle que vivent les médias sénégalais.

    Après l’avènement des alternances politiques, auxquelles elle a grandement contribué, la presse sénégalaise connaît une crise économique structurelle depuis plus d’une décennie, exacerbée ces dernières années par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine.

    Des entreprises de presse, jadis florissantes, sont aujourd’hui en situation de quasi-faillite au point qu’elles n’arrivent plus à honorer leurs engagements auprès de leurs travailleurs, des institutions sociales et médicales, des fournisseurs nationaux et étrangers.

    Cette crise économique et sociale, qui perdure, risque d’hypothéquer l’impératif d’une presse républicaine, libre et indépendante, viable économiquement. Cette précarité économique et sociale du secteur des médias est une menace pour la démocratie, la liberté de la presse, toute politique de souveraineté, le développement économique et social, la stabilité politique, la voix du Sénégal en Afrique et dans le monde.

    Pourquoi la presse est un secteur névralgique

    C’est de ce point de vue que la presse est stratégique et névralgique pour le Sénégal, au même titre que tous les autres secteurs dans lesquels notre pays ne peut exercer une politique de souveraineté.

    L’agriculture est un secteur stratégique et névralgique, parce que notre pays importe tout ce qu’il mange. L’éducation est un secteur stratégique et névralgique, parce que nous avons une population analphabète à plus de 50%, de surcroît jeune, qui ne peut pas valablement jouer son rôle dans notre développement économique, social et culturel. D’autres domaines sont érigés en secteurs stratégiques et névralgiques en rapport avec notre niveau de développement et nos objectifs de souveraineté.

    Tous ces secteurs stratégiques et névralgiques bénéficient d’une politique spécifique de la part de l’État, en matière de fiscalité, de financement et autres.

    C’est pourquoi au Sénégal, le financement est bonifié pour le secteur de l’agriculture et de l’élevage, du logement social. Des exonérations d’impôts, de taxes et autres avantages sont accordées, y compris aux entreprises étrangères dans les secteurs agricoles et industriels, qui évoluent dans ces secteurs stratégiques et névralgiques.

    Même le tourisme, pour les emplois créés et son apport en devises, a une fiscalité spécifique.

    Ces secteurs stratégiques et névralgiques méritent le soutien de l’État pour, à terme, assurer la souveraineté nationale dans ces domaines.

    Apport de la presse pour le Sénégal

    À combien de milliers de milliards peut-on estimer le rôle de la presse ?

    La presse sénégalaise est un bien immatériel inestimable, qui a permis les alternances politiques, qui nous fait l’économie de guerres civiles, qui garantit la stabilité politique et sociale, promeut le vivre ensemble, la préservation des catastrophes sanitaires…

    La presse a une mission de service public. À ce titre, c’est la presse qui informe le citoyen, vulgarise les politiques publiques, impulse la conscience citoyenne, favorise la transparence dans la gestion publique, garantit la pluralité politique, participe à la lutte contre les pandémies, diffuse les connaissances techniques et scientifiques, raffermit le sentiment national…

    Beaucoup de pays environnants, économiquement plus puissants, ont une presse dévoyée, au service de partis, d’ethnies et de lobbys.

    La déchéance de la presse sénégalaise pourrait créer l’instabilité politique et sociale que connaissent nos voisins, dans une situation larvée de guerre civile permanente.

    Excellence, M. le président de la République, la politique de souveraineté, que vous prônez, a comme condition première la consolidation ou la réémergence d’une presse républicaine, libre et indépendante, viable économiquement. C’est un enjeu de souveraineté nationale et internationale.

    Dans le cadre de votre volonté de changement systémique, notre presse peut façonner l’homo senegalensis et vendre le rêve sénégalais. Nous attendons de vous cette volonté politique pour permettre créer les conditions de cette presse libre et indépendante.

    Veuillez, M. le président de la République, recevoir l’expression de notre considération républicaine.»

    Mamadou Ibra KANE, président du
    Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS).
    Dakar, le 7 juillet 2024.

    La critique de Pape Alé Niang envers ses confrères journalistes : Réflexions sur le processus de recrutement à la RTS

    Pape Alé Niang, Directeur général de la RTS, a récemment suscité la controverse en exprimant ses opinions franches sur le processus de recrutement au sein de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise. Sur sa plateforme médiatique, il a partagé ses réflexions ce vendredi 5 juillet, mettant en lumière ce qu’il perçoit comme une contradiction parmi ses pairs journalistes.

    Dans ses déclarations, M. Niang a critiqué le comportement de certains journalistes qui, selon lui, sollicitent activement des opportunités de recrutement à la RTS tout en dénonçant publiquement le processus de recrutement comme étant partiel ou injuste. Il a déclaré : « Ce pays est vraiment bizarre. Les journalistes vous appellent en disant ‘Je veux travailler à la RTS’ ou passent par des autorités pour des recommandations. En retour, ils seront les premiers à dire ‘il ne fait que recruter’. »

    Cette remarque pointe du doigt une potentielle hypocrisie au sein de la profession, où les journalistes peuvent chercher à influencer ou à faciliter leur recrutement à travers des recommandations politiques ou personnelles, pour ensuite critiquer le processus de recrutement comme étant non transparent ou partial.

    Cependant, Pape Alé Niang a également souligné que malgré ces critiques, les besoins en personnel à la RTS seront évalués de manière objective et professionnelle. Cette déclaration laisse entendre que malgré les influences externes, l’équité et les compétences resteront au centre des décisions de recrutement à la RTS.

    Il est important de noter que ces commentaires ont généré diverses réactions au sein de la communauté journalistique et au-delà, soulignant des questions fondamentales sur la transparence et l’éthique dans le secteur des médias au Sénégal.

    En conclusion, les propos de Pape Alé Niang soulèvent un débat nécessaire sur les pratiques de recrutement et l’intégrité professionnelle dans le journalisme, invitant à une réflexion collective sur l’éthique et les normes de conduite au sein des institutions médiatiques du pays.

    Rencontre entre Bassirou Diomaye Faye et les jeunes reporters : Engagement pour une presse libre et éthique au Sénégal

    Aujourd’hui, au palais de la République, le président Bassirou Diomaye Faye a accueilli une délégation de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), marquant ainsi un engagement fort envers la presse sénégalaise.

    Lors de cette rencontre significative, présidée par Migui Maram Ndiaye, président de la CJRS, plusieurs défis majeurs auxquels font face les journalistes sénégalais ont été abordés. Parmi eux figurent la précarité salariale, les besoins en formation continue et les questions de sécurité. Les jeunes reporters ont également plaidé pour une révision de la fiscalité appliquée aux médias, tout en insistant sur l’importance du strict respect du Code de la presse.

    En réponse, le président Faye a chaleureusement salué l’engagement de la CJRS en faveur d’une presse éthique et dynamique, soulignant que ces préoccupations rejoignent la vision gouvernementale pour une bonne gouvernance. Il a particulièrement mis l’accent sur la nécessité d’une justice fiscale équitable et du respect rigoureux des lois, des fondements essentiels pour renforcer la démocratie au Sénégal.

    Le chef de l’État a réaffirmé son soutien sans faille à la presse, la considérant comme un pilier central de la société sénégalaise. Il a souligné l’importance vitale du travail journalistique pour la nation, exprimant sa détermination à promouvoir une presse libre et responsable.

    Cette rencontre revêt une importance particulière alors que la CJRS célèbre son 20e anniversaire cette année, marqué par un gala et la prestigieuse remise du prix Mame Less Camara récompensant l’excellence en journalisme d’investigation.

    « Votre contribution est cruciale pour notre nation, et nous sommes engagés à soutenir une presse libre et responsable », a déclaré le président Faye, soulignant ainsi l’engagement continu du gouvernement envers un journalisme de qualité au Sénégal.

    Cette rencontre entre le président Bassirou Diomaye Faye et les jeunes reporters représente un pas significatif vers le renforcement de la liberté de la presse et de l’intégrité journalistique au Sénégal, promettant un avenir prometteur pour la profession dans le pays.

    Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu aujourd’hui au palais de la République la délégation de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS).

    Migui Marame Ndiaye, président de la CJRS, a exposé les défis auxquels sont confrontés les journalistes sénégalais, notamment la précarité salariale, les besoins en formation et les questions de sécurité. Les jeunes reporters ont également plaidé pour une fiscalité plus flexible pour les groupes de presse, tout en appelant au respect strict du code de la presse.

    Le Président Faye a salué l’engagement de la CJRS pour une presse éthique et dynamique, affirmant que ces enjeux s’alignent sur la vision gouvernementale de la bonne gouvernance. Le Chef de l’État a également insisté sur l’importance de la justice fiscale et du respect des lois, des éléments cruciaux pour la consolidation de la démocratie sénégalaise.

    Dans ce contexte, le Président a réitéré son soutien indéfectible à la presse, qu’il considère comme un pilier essentiel de la société sénégalaise. Cette rencontre intervient alors que la CJRS célèbre cette année son 20e anniversaire avec un gala et la remise du prix Mame Less Camara pour l’excellence en journalisme d’investigation.

    « Votre travail est vital pour notre nation, et nous sommes déterminés à soutenir une presse libre et responsable », a déclaré le Président.

    Ibrahima Lissa Faye: Pas de recrutement à la RTS – journaliste réagit

    Répondant à une récente rumeur, Ibrahima Lissa Faye, actuel Directeur de Publication de Pressafrik Group, a formellement démenti toute intention de rejoindre la Radiodiffusion télévision du Sénégal (RTS) en tant que nouvelle recrue. Cette information avait été avancée par le journal Le Public dans son article intitulé « Bazar à la RTS ».

    Dans une réaction sur les réseaux sociaux, M. Faye a affirmé sa satisfaction au sein de Pressafrik Group et a qualifié les spéculations de « affabulations ». Il a précisé: « Je suis très bien à Pressafrik Group. Je n’ai aucune visée ailleurs. »

    Le journal Le Public avait rapporté que le Directeur général de la RTS, Pape Alé Niang, envisageait le recrutement de plusieurs journalistes, incluant Ibrahima Lissa Faye. Cependant, ces allégations ont été fermement réfutées par l’intéressé lui-même.

    L’annonce de ce potentiel recrutement avait suscité diverses réactions parmi les observateurs des médias au Sénégal. Néanmoins, la clarification apportée par M. Faye semble mettre un terme à cette spéculation concernant son éventuelle transition vers la RTS.

    À l’heure actuelle, Ibrahima Lissa Faye continue donc d’exercer ses fonctions au sein de Pressafrik Group, une position qu’il affirme apprécier et où il se sent parfaitement épanoui professionnellement.

    En conclusion, les informations initiales sur le recrutement de M. Faye à la RTS se sont avérées infondées selon sa propre déclaration, mettant ainsi fin aux discussions sur ce sujet dans le paysage médiatique sénégalais.

    Réforme à la RTS : Les mesures de Pape Alé Niang sous le feu des critiques

    La Radiotélévision nationale du Sénégal (RTS) traverse une période agitée suite aux récentes décisions de son directeur général, Pape Alé Niang.

    La Radiotélévision nationale du Sénégal (RTS) est au cœur d’une controverse après la suspension de privilèges et l’ajustement des conditions salariales, sous la direction récente de Pape Alé Niang. Cette décision, motivée par une volonté de rationalisation des dépenses, a suscité des réactions vives parmi le personnel.

    Dès son arrivée à la tête de la RTS, Pape Alé Niang a initié des mesures pour optimiser les ressources de l’institution. Cela inclut la suspension de 253 lignes budgétaires jugées non essentielles, telles que les allocations de véhicules, carburant et téléphones. Ces actions visent à assurer une gestion financière plus stricte et efficace.

    Une autre décision controversée concerne les ajustements salariaux basés sur un accord signé juste avant son mandat, accord qui aurait un impact financier significatif. Pape Alé Niang a choisi de suspendre cet accord en attendant la garantie de son soutien budgétaire, critiquant le manque de couverture financière pour son application effective.

    Répondant aux critiques potentielles et anticipant des tensions internes, le directeur général a affirmé sa détermination à assumer pleinement ses responsabilités. Il a également promis des efforts pour rétablir la confiance du public en renforçant la diversité et la qualité des programmes de la RTS, conformément aux principes de liberté et de responsabilité éditoriale.

    Cette série de mesures a jeté une lumière crue sur les défis financiers et administratifs auxquels est confrontée la RTS sous sa nouvelle direction, suscitant un débat animé au sein de l’institution et parmi les observateurs extérieurs.

    Pape Alé Niang se positionne comme un gestionnaire déterminé à moderniser et stabiliser la RTS, tout en faisant face aux inévitables résistances et critiques inhérentes à de telles réformes structurelles.

    MAISON DE LA PRESSE BABACAR TOURÉ : Sambou Biagui prend fonction

    La maison de la presse Babacar Touré a un nouveau patron. Il s’agit du journaliste Sambou Biagui qui remplace à ce poste Bara Ndiaye qui aura dirigé l’institution pendant plus de dix ans.
    Ce dernier, dans son speech, à l’occasion de la cérémonie de passation de service, a confondu en remerciements et félicité son successeur à la tête de la maison Babacar Touré. Une occasion pour le maire de Méwane de laisser sous-entendre une demande au nouveau Directeur général de garder le personnel qu’il avait lui même recruté et mis en place à l’exception du comptable nommé par décret. À la fin de son discours, l’ancien journaliste, Bara Ndiaye, a automatiquement quitté le présidium indiquant qu’il avait un vol à prendre. Ce dernier a quitté les lieux avec le personnel de la maison de la presse comme s’ils s’étaient tous passés le mot. Ce qui a mis l’assistance composée, en grande partie, d’hommes et de femmes des médias, dans l’inconfort total.
    Pour tous, l’élégance républicaine, la courtoisie et la descence voudraient que le prédécesseur de Biagui reste dans la salle avec son ancien personnel pour écouter les allocations intéressantes qui ont suivi.

    Au chapitre des allocutions, parents, amis, membres de Pastef et joirnalistes dont Abdoulaye Mbow qui, au nom de l’APRES, a demandé au nouveau patron de la Maison de la presse Babacar Touré de transformer la Maison de la presse en une entité de réflexion à tous les niveaux afin que la presse nationale puisse retrouver ses lettres de noblesse.

    « Sambou Biagui, nous avons foi en lui et nous lui demandons solennellement de transformer cette maison de la presse en une entité de réflexion à toutes les échelles afin que la presse nationale puisse retrouver ses lettres de noblesse. Actuellement, on ne sait plus qui est qui ou qui fait quoi dans la presse et cette Maison de la presse peut service de tribune pour aider les jeunes confréres à toujours mieux comprendre les enjeux du métier de journaliste. Biagui, restez et demeurez élégant puisque depuis quelques années que vous êtes le président de l’Association de la presse pour l’entraide et la solidarité (APRES) et lorsque nous portions l’organisation sur les fonds baptismaux, c’était une manière pour les journalistes que nous sommes de nous entraider, de pouvoir contribuer véritablement au développement professionnel des journalistes et techniciens puisque Abdoulaye Faye, Aly Saleh, Fatou Sy et tant d’autres ont participé à octroyer des Parcelles de terrain aux hommes et femmes des médias que nous sommes, c’est vraiment salutaire. Donc, c’est ce monsieur élégant, courageux, engagé qui devient aujourd’hui le directeur général de la Maison de presse », a souligné Abdoulaye Mbow.

    Dans son discours prononcé en l’absence de son prédécesseur, le nouveau patron de la Maison de la presse Babacar Touré a remercié le chef de l’Etat pour le choix porté sur sa personne: « ce jour est d’une importance capitale pour nous journalistes, techniciens et professionnels des médias, je voudrais rendre un vibrant hommage à son excellence M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye président de la République du Sénégal, au premier ministre, au ministre de la communication et à tous les membres du gouvernement pour le choix porté sur ma modeste personne. Chers confréres, chers conseurs, cette nomination est la vôtre, cette maison est aussi la vôtre.
    J’adresse mes félicitations et mes encouragements à Bara Ndiaye et à tout le personnel de la maison de presse sans distinction aucune pour le travail remarquable abattu avec dévouement pour que cette structure soit ce qu’elle est aujourd’hui. Je suis conscient des responsabilités qui m’incombent et des défis qui se dessent devant nous. Aussi, je suis convaincu qu’avec l’engagement de chacun d’entre vous, nous saurons relever les défis. J’invite tous les journalistes et professionnels des médias nationaux comme étrangers et les étudiants en journalisme à s’approprier cette espace », a indiqué le nouveau directeur général de la maison de la presse.

    Le président de l’APRES a aussi dit son engagement à faire de cet édifice dédié à la presse sénégalaise, « une ruche bourdonnante d’activités et d’inventions, avec des idées novatrices ».
    Selon lui, il s’agira de mettre en place « un cadre d’échanges mensuel pour raffermir les liens et offrir aux futurs reporters, un cadre de renforcement de capacités (radio, télévision, presse écrite et en ligne) et dans tous les supports de communication où des experts animeront des panels de haut niveau ».

    Aly Saleh

    Crise à la RTS : Révocation d’accord et tensions syndicales

    La République du Sénégal est en ébullition à la suite de la révocation de l’accord d’entreprise par Pape Alé Niang, le nouveau directeur général de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS). Signé sous l’administration de l’ancien patron, Racine Talla, cet accord prévoyait plusieurs avantages substantiels pour certaines catégories de personnel, ce qui a suscité une vive réaction du Syndicat des professionnels de l’audiovisuel public (Synpap).

    L’accord annulé octroyait des primes mensuelles significatives, notamment une « indemnité de fonction » variant de 350 000 F CFA pour les directeurs à 100 000 F CFA pour les chefs d’unité. Une autre prime mensuelle, dite « de responsabilité », distribuait une enveloppe de 850 000 F CFA pour les directeurs, et divers montants pour les autres catégories de cadres.

    En outre, l’accord instaurait un fonds commun équivalent à 5% du chiffre d’affaires annuel, limité à une distribution maximale de 200 millions de F CFA.

    La révocation de cet accord a provoqué une réaction rapide du Synpap, qui a convoqué une Assemblée générale pour discuter de la « situation de crise à la RTS ». Ce bras de fer entre Pape Alé Niang et le syndicat annonce des jours incertains pour la chaîne publique sénégalaise, avec des implications potentielles sur la stabilité interne et la gouvernance de l’entreprise.

    Le dénouement de cette situation reste à déterminer, alors que les tensions montent au sein de l’équipe dirigeante et du personnel de la RTS.

    (Source: Adapté de Libération)

    Mor Talla Gaye Quitte TFM : Youssou Ndour Perd un Pilier de la Rédaction

    Aujourd’hui, la Télévision Futurs Médias (TFM) de Youssou Ndour est confrontée au départ d’un de ses journalistes éminents. Mor Talla Gaye, coordonnateur de l’émission « Infos du Matin », a décidé de quitter le Groupe Futurs Médias (GFM) pour se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle, dont les détails restent encore à préciser.

    L’annonce de son départ a été faite ce matin sur les ondes de la TFM par l’équipe de la matinale. Les journalistes présents sur le plateau ont unanimement salué son expérience et son professionnalisme, soulignant l’impact significatif de Mor Talla Gaye au sein de la chaîne.

    Mor Talla Gaye a occupé un rôle central en tant que coordonnateur de l’émission « Infos du Matin », apportant son expertise et sa rigueur journalistique à la programmation quotidienne de la TFM. Son départ marque la fin d’une époque pour l’équipe de Youssou Ndour, qui perd non seulement un professionnel aguerri mais également un pilier de la rédaction.

    À ce jour, aucune information n’a été divulguée quant aux raisons précises de son départ ni sur ses projets futurs. Cependant, son influence durable sur la chaîne et son héritage journalistique resteront gravés dans les mémoires des collègues et des téléspectateurs.

    La communauté journalistique et les amateurs de médias souhaitent à Mor Talla Gaye tout le succès dans ses futures entreprises, tout en espérant que son départ ne marquera qu’un chapitre parmi de nombreux autres à venir dans sa carrière remarquable.

    RTS : Les premières mesures anti-gaspillage de Pape Alé Niang

    Pape Alé Niang, récemment nommé directeur général de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), a initié une série de réformes visant à corriger les dysfonctionnements financiers et organisationnels au sein de la chaîne publique. Depuis sa prise de fonction il y a deux semaines, des premières mesures significatives ont été prises, selon les informations rapportées par le quotidien Libération.

    Réduction des coûts superflus

    L’audit financier, organisationnel et du personnel lancé par Pape Alé Niang a déjà donné lieu à des découvertes importantes. Notamment, 253 lignes téléphoniques, précédemment prises en charge par la RTS et attribuées à des individus non éligibles, ont été résiliées. Parmi les bénéficiaires inappropriés figuraient des retraités, ce qui constituait un gaspillage de ressources. Cette action vise à rationaliser les dépenses et à assurer une allocation plus efficace des ressources financières.

    Réorganisation du parc automobile

    Une autre initiative clé de Pape Alé Niang a été la récupération de véhicules attribués de manière illégale à certains directeurs de la RTS. Ces véhicules ont été réintégrés dans le parc automobile de manière transparente, conformément aux règlements en vigueur. Cette mesure vise à éliminer les privilèges injustifiés et à promouvoir une gestion responsable des actifs de la chaîne publique.

    Audit en cours

    Les efforts de réforme ne s’arrêtent pas là. Des audits approfondis se poursuivent dans d’autres secteurs de la RTS afin d’identifier d’autres sources de gaspillage et d’améliorer la gestion générale de l’entreprise. Ces initiatives sont cruciales pour restaurer la confiance du public dans la RTS en tant qu’institution médiatique responsable et transparente.

    En conclusion, sous la direction de Pape Alé Niang, la RTS entreprend des réformes significatives pour corriger les pratiques inefficaces et assurer une gestion plus responsable de ses ressources. Ces mesures devraient non seulement optimiser les opérations internes de la chaîne, mais aussi renforcer sa crédibilité et son efficacité dans le paysage médiatique sénégalais.

    Média : L’Etat va assister les entreprises de presse studieuses qui font preuve d’une gouvernance financière saine (Ministre)

    Le Ministre de la Communication et du Numérique, Alioune Sall, s’est exprimé ce mardi sur la question des impôts des entreprises de presse. S’adressant à nos confrères du journal Le Soleil, il a rappelé que ces entreprises, régies par les règlements en vigueur, doivent se conformer aux lois, notamment en payant leurs impôts, surtout si ces contributions sont prélevées des revenus de leurs travailleurs. « Le premier responsable pour garantir des conditions optimales de travail aux professionnels des médias demeure leur employeur. L’Etat du Sénégal, quant à lui, ne ménagera aucun effort pour accompagner les entreprises de presse sérieuses qui démontrent une gouvernance financière saine dans leur développement », a-t-il assuré.

    Abordant le Fond d’appui et de développement de la presse, le ministre a reconnu les préoccupations de gouvernance soulignées par les acteurs des médias. Il a souligné la nécessité que ce fonds ne se limite pas à fournir des appuis financiers, mais devienne un levier pour stimuler la montée en puissance économique du secteur des médias, contribuant ainsi au développement global de la nation.

    Lors de cette première journée de réflexion organisée par les acteurs des médias, Alioune Sall a souligné l’importance d’évoquer le cadre juridique et réglementaire de la profession. « Le Sénégal est attaché à sa tradition de respect de la liberté d’expression et du débat contradictoire, tout en respectant les normes en vigueur », a-t-il affirmé.

    Le ministre a également souligné la nécessité de réviser certaines dispositions du Code de la presse de 2017, devenu en partie caduque, pour prendre en compte les spécificités des médias et des réseaux sociaux. Il a insisté sur le fait que la dépénalisation des délits de presse ne signifie pas absence de sanctions en cas de faute. Les acteurs engagés dans le processus de réformes devront définir, en collaboration avec les pouvoirs publics et le Cored à travers son Tribunal des pairs, la nature des sanctions à mettre en vigueur, qu’elles soient pécuniaires, administratives ou judiciaires.

    En conclusion, le Ministre de la Communication et du Numérique a exhorté l’ensemble des acteurs de la presse à se conformer à la norme en vigueur, rappelant que le Code de la presse de 2017 reste la référence actuelle.

    La CJRS presse le gouvernement pour une loi sur l’accès à l’information

    Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), a lancé un appel pressant au nouveau ministre de la Communication lors d’une journée de réflexion consacrée à l’accès à l’information et à la protection des lanceurs d’alerte. Il a exprimé ses préoccupations concernant la lenteur dans l’adoption de la loi sur l’accès à l’information, soulignant l’importance cruciale de cette législation pour la démocratie sénégalaise.

    « Voilà plusieurs mois que la CJRS mène le plaidoyer pour que le Sénégal, à l’instar de plusieurs autres pays de la sous-région, puisse se doter d’une loi d’accès à l’information. Malgré la vaste campagne que nous avons menée avec nos différents partenaires, notre pays, souvent donné en exemple en matière de démocratie, est toujours à la traîne. Monsieur le Ministre, nous pensons que le Sénégal mérite bien mieux. Le peuple sénégalais a le droit de savoir, d’avoir accès à toutes les informations d’intérêt général, sous réserve des exceptions raisonnables liées notamment aux impératifs de sécurité et des données personnelles des individus », a déclaré Migui Marame Ndiaye.

    Le président de la CJRS a insisté sur l’importance de la redevabilité des autorités envers les citoyens pour garantir une information plurielle, comme le stipulent la Constitution et les textes fondateurs des droits humains. Cette redevabilité est indispensable pour assurer une démocratie saine et transparente.

    Malgré les retards, Migui Marame Ndiaye s’est montré optimiste, rappelant la volonté affichée par les nouvelles autorités, y compris le chef de l’État, pour l’adoption de cette loi. « Nous sommes d’autant plus optimistes que le président de la République s’est montré bien plus ambitieux, en donnant des instructions fermes pour l’élaboration d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Ce dispositif va certes profiter à tous les citoyens, mais encore plus aux professionnels des médias que nous sommes », a-t-il ajouté.

    Le président de la CJRS a également rappelé que le processus pour l’accès à l’information a été entamé il y a plus d’une décennie. Il a appelé à finaliser les derniers ajustements en impliquant tous les acteurs concernés. « Nous vous prions également, Monsieur le Ministre, d’être notre porte-parole auprès du président de la République et du gouvernement, pour que le projet de texte sur les lanceurs d’alerte soit partagé, en temps opportun, avec les acteurs pertinents de la société civile », a-t-il indiqué.

    Cet appel à l’action vise à renforcer la transparence et à lutter contre la désinformation, un engagement de longue date de la CJRS. En assurant un accès libre et équitable à l’information, le Sénégal pourra consolider sa démocratie et répondre aux attentes légitimes de ses citoyens en matière de transparence et de responsabilité.

    La CJRS continue de plaider vigoureusement pour l’adoption rapide de la loi sur l’accès à l’information, soulignant qu’il s’agit d’un pilier fondamental pour la démocratie et le développement du pays. Avec le soutien des nouvelles autorités et une volonté politique renouvelée, l’espoir est grand de voir cette loi enfin adoptée, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de transparence et de bonne gouvernance au Sénégal.

    Ziguinchor, 20 journalistes ont été formés sur le traitement médiatique des questions migratoires

    Vingt journalistes des régions de Ziguinchor et Sédhiou ont participé à une formation intensive de deux jours sur le traitement médiatique des questions migratoires. Cette initiative, menée par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), s’inscrit dans le cadre du projet « Information, formations, migration en Afrique de l’Ouest » (Informa).

    L’objectif principal de cette formation est de doter les journalistes des compétences nécessaires pour couvrir les questions migratoires de manière approfondie et précise, à la fois pour l’opinion nationale et internationale. Maguette Ndong, journaliste au quotidien national Le Soleil et formateur pour le projet Informa, a souligné l’importance de fournir des informations véridiques et complètes sur les questions migratoires.

    « Dans le traitement de l’information sur les questions migratoires, le journaliste doit faire un bon travail destiné à l’opinion nationale et internationale. La finalité de cet atelier, c’est de faire en sorte que le journaliste sénégalais puisse creuser sur les questions migratoires et donner la bonne information. Les journalistes ont une responsabilité de tout faire pour donner la bonne information sur les questions migratoires, » a déclaré Maguette Ndong.

    La formation a couvert plusieurs aspects essentiels du journalisme, notamment la recherche de la vérité, l’indépendance, l’impartialité et la responsabilité envers le public. Maguette Ndong a insisté sur l’importance de ces principes, en particulier dans le contexte complexe et multidimensionnel des migrations, qui concernent non seulement les Africains, mais aussi les Européens et les Américains.

    « Cette formation vise à doter les professionnels de l’information des outils nécessaires pour mieux informer le public sur les dangers de l’émigration irrégulière, un phénomène complexe aux enjeux multiples, tant nationaux qu’internationaux, » a ajouté Ndong.

    Cette initiative de la FIJ est essentielle pour renforcer la capacité des journalistes à couvrir de manière efficace les questions migratoires, qui sont souvent mal comprises et mal rapportées. En améliorant la qualité de l’information, ces journalistes pourront mieux sensibiliser le public aux réalités et aux défis de la migration, contribuant ainsi à une meilleure compréhension et à des politiques plus informées.

    La formation s’inscrit dans un effort plus large pour améliorer la couverture médiatique des questions migratoires en Afrique de l’Ouest, en fournissant aux journalistes les compétences et les connaissances nécessaires pour aborder ce sujet de manière professionnelle et éthique.


    AS – Le Dakarois Ziguinchor

    Dette fiscale : Walf paie un acompte et ses comptes sont débloqués

    Dans un récent communiqué adressé à Ledakarois.sn, la direction du groupe Walfadjri a annoncé avoir procédé au paiement d’un acompte sur la somme due aux services fiscaux. Ce paiement s’inscrit dans le cadre d’un accord visant à régler la dette fiscale du groupe médiatique.

    Selon le communiqué, Walfadjri s’est engagé à respecter un moratoire de paiement selon un échéancier fixé en accord avec les services fiscaux. « La Direction du Groupe Walfadjri porte à l’attention du personnel que, conformément au souci constant et maintes fois renouvelé du Groupe de respecter la réglementation, elle a procédé au paiement d’un acompte sur la somme due aux services du Fisc. Dans la foulée, elle s’est engagée, auprès desdits services, à respecter un moratoire de paiement, selon un échéancier fixé d’accord-parties, » précise le document.

    Grâce à cet engagement, les services fiscaux ont levé la saisie sur les comptes bancaires de Walfadjri. « En contrepartie, les Impôts ont opéré une mainlevée sur les comptes du Groupe, objets d’un Avis à Tiers Détenteur (ATD). Autrement dit, les comptes de Walf ont été débloqués. Et un quitus fiscal en bonne et due forme nous a été délivré, » informe le communiqué.

    Cette résolution permet aux employés du groupe de bénéficier d’une avance sur salaire, en remplacement de la traditionnelle avance pour la fête de Tabaski. « En conséquence de ce dénouement heureux, les employés qui le souhaitent peuvent s’adresser à l’Administration du Groupe pour, à défaut de la traditionnelle ‘Avance Tabaski’, prétendre à une avance de tout ou partie de leur salaire du mois en cours, » annonce la direction.

    Le groupe Walfadjri exprime sa gratitude envers les autorités administratives et fiscales pour leur coopération, ainsi qu’aux employés pour leur compréhension et à tous les Sénégalais, tant au pays qu’à l’étranger, pour leur soutien. « La Direction du Groupe Walfadjri tient à remercier les autorités administratives et fiscales pour leur ouverture d’esprit, les employés de Walf pour leur compréhension et tous les Sénégalais, d’ici et de la diaspora, pour leur compassion. Et réitère notre détermination à toujours respecter nos engagements aussi bien juridiques, sociaux que fiscaux, » conclut le communiqué.

    Cette issue positive marque un nouveau départ pour Walfadjri, qui peut désormais reprendre ses activités financières dans des conditions plus sereines.

    Groupe E-Média Invest : Pas d’avance de Tabaski pour le personnel

    « La Direction Générale regrette de ne pouvoir mettre à la disposition du personnel une avance Tabaski en raison des difficultés que traverse l’entreprise en ce moment. Celles-ci tiennent à la délicatesse de la situation marquée par la rareté de la ressource, les aléas du recouvrement et l’affaiblissement de nos marges opérationnelles.

    Ces facteurs obèrent nos efforts de mobilisation financière et impactent négativement notre capacité de mise à disposition de cet acompte. La Direction Générale vous remercie de votre compréhension et espère une rapide inversion des circonstances » lit-on dans une note du groupe E-Média Invest.

    Cette décision intervient dans un contexte économique difficile pour de nombreuses entreprises de médias, confrontées à des défis financiers exacerbés par la conjoncture actuelle. Les salariés de E-Média Invest, comme ceux de Walfadjri, devront faire face à cette situation sans l’avance de Tabaski habituellement accordée, une aide précieuse en cette période festive.

    La situation souligne une fois de plus la fragilité économique des entreprises de médias et l’impact direct sur leurs employés. La Direction Générale exprime l’espoir d’une amélioration rapide des conditions économiques, permettant ainsi de rétablir les avantages sociaux pour le personnel à l’avenir.

    Le Fisc cible les médias : après Madiambal et Walf, la RTS de Pape Alé Niang dans le collimateur

    La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a initié une série de mesures de redressement fiscal visant les médias locaux, avec pour cibles récentes les groupes Avenir Communication de Madiambal Diagne et Wal Fadjri de feu Sidy Lamine Niass. Ces entreprises ont vu leurs comptes bancaires saisis par le Fisc.

    Mais la DGID ne s’arrête pas là. D’autres acteurs de la presse sont également dans le viseur des autorités fiscales, notamment le Groupe Futurs Médias de Youssou Ndour, D-Médias de Bougane Guèye Dany, et 3M Universel Communication de Maïmouna Ndour Faye, selon des sources concordantes.

    Dans une tentative de dissiper toute impression de partialité, la DGID aurait également inclus la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) dans ses actions. Dirigée par Pape Alé Niang, récemment nommé par le Président Diomaye Faye et associé au Premier ministre et président de Pastef, Ousmane Sonko, la RTS aurait vu son compte bancaire faire l’objet d’un Avis à tiers détenteur (ATD), selon des informations.

    Cette démarche soulève des questions quant à la légitimité des saisies bancaires effectuées par le Fisc. Toutefois, Pape Alé Niang affirme n’avoir reçu aucune notification de redressement fiscal, ni de saisie de compte de la part de l’entreprise qu’il dirige. Il reste donc à voir comment cette affaire se développera dans les jours à venir.

    Quitter la version mobile