Ousmane Sonko défie Amadou Ba à un débat public : un face-à-face attendu sur la gestion du Sénégal

La scène politique sénégalaise pourrait connaître un moment inédit de confrontation directe entre deux de ses figures majeures. Quelques instants après la conférence de presse d’Amadou Ba, leader de la coalition Jamm Ak Njariñ, le Premier ministre Ousmane Sonko a saisi ses réseaux sociaux pour réagir à cette sortie et lancer un défi à son adversaire.

« Enfin, les choses bougent », s’est exclamé Ousmane Sonko, satisfait de voir son adversaire prendre la parole. Il a salué la décision d’Amadou Ba de sortir de sa réserve et d’affronter les débats en personne, plutôt que de « se cacher derrière ses mercenaires de la plume et autres chroniqueurs ».

Mais le Premier ministre ne s’est pas arrêté à ces mots. Il a profité de l’occasion pour proposer un débat public contradictoire avec Amadou Ba, mettant en avant la nécessité pour ce dernier de s’expliquer « devant le peuple » sur plusieurs dossiers brûlants, dont la situation économique et financière du Sénégal. « Un débat public contradictoire entre lui et moi sur la situation économique et financière dans laquelle ils ont plongé le pays et sur sa responsabilité personnelle », a-t-il insisté.

Les thèmes d’un débat crucial pour l’avenir du Sénégal

Par cette initiative, Ousmane Sonko veut aborder des questions essentielles pour le pays, telles que la dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité, le foncier, et les ressources naturelles, notamment minières et pétrolières. Il a également mentionné la masse salariale de la fonction publique comme un point central de cette confrontation.

Sonko a même élargi l’enjeu en proposant de discuter de la Vision Sénégal 2050, une stratégie de développement récemment critiquée par Amadou Ba. « Nous pourrons enfin discuter de la Vision 2050 et permettre à M. Ba de partager ses appréciations à ce sujet », a-t-il ajouté.

Le défi est lancé : Amadou Ba va-t-il accepter ?

L’invitation lancée par Ousmane Sonko met désormais la balle dans le camp d’Amadou Ba. Jusqu’à présent, ce dernier s’était montré réservé face aux propositions de débat public, préférant s’exprimer lors de conférences de presse ou à travers des interventions indirectes. La proposition d’un face-à-face direct pourrait cependant marquer un tournant dans leur rivalité.

Le public sénégalais pourrait ainsi assister à un débat historique entre deux acteurs majeurs de la politique, sur des questions d’importance nationale, et dont l’issue pourrait influencer le paysage politique à l’approche des élections législatives. Ce débat pourrait aussi servir de test pour juger de la solidité des propositions respectives des deux leaders, ainsi que de leur capacité à défendre leurs bilans et programmes.

Le défi est donc lancé. Il reste à savoir si Amadou Ba acceptera l’invitation pour un face-à-face qui promet d’être riche en échanges et révélateur des orientations politiques futures du Sénégal.

COUVERTURE EFFICIENTE DES LÉGISLATIVES ANTICIPÉES : La CJRS initie un atelier de formation à l’attention de la presse

La Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), en partenariat avec le Forum civil, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et la Direction Générale des Élections (DGE), a organisé un atelier de formation le samedi 19 octobre à la Maison de la Presse du Sénégal. Ceci dans le but de préparer les journalistes à couvrir les élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. L’importance de ce scrutin est accrue par le fait que c’est une première qu’un nouveau gouvernement se prépare à organiser des élections anticipées dans un délai aussi court ; rendant le rôle des journalistes essentiel pour garantir une couverture médiatique de qualité.

Lors de cet atelier, les journalistes ont eu l’occasion d’échanger avec divers experts, mettant en avant les responsabilités des médias pendant cette période électorale. Leur rôle ne se limite pas à rapporter les résultats des élections ; il inclut également la diffusion d’informations précises et équilibrées sur les candidats, leurs programmes et le processus électoral. Les journalistes doivent donc se positionner comme des sources d’informations dignes de confiance, permettant aux citoyens de faire des choix éclairés.

Le CNRA, en tant qu’autorité de régulation des médias, joue un rôle fondamental dans ce contexte. Il veille à ce que les principes de pluralisme et d’équité soient respectés. Pendant la pré-campagne et le jour du vote, le CNRA impose des règles strictes de non-propagande, interdisant toute forme de publicité en faveur d’un candidat, afin d’assurer une couverture équitable pour toutes les listes. Cela permet de garantir que toutes les voix soient entendues, favorisant ainsi un climat de compétition électorale saine.

Les journalistes, en tant qu’acteurs clés du processus démocratique, doivent être pleinement conscients de ces enjeux et se conformer aux règles établies par le CNRA. À l’issue de l’atelier, la CJRS a remis des gilets “Presse” aux participants pour ainsi renforcer leur sécurité sur le terrain et leur permettant d’exercer leur métier dans de bonnes conditions.

Le président de la CJRS, Migui Marame Ndiaye, a saisi l’occasion pour appeler l’État à fournir une aide financière aux médias privés pendant la période électorale. En effet, avec un nombre conséquent de quarante-et-une (41) listes candidates cette année, ces médias pourraient rencontrer des difficultés pour assurer un maillage territorial dans le but de respecter le principe d’équité dans la couverture en raison de leurs ressources limitées.

Alex SAGNA

Bras de fer à Emedia : Le Synpics décrète une semaine sans activité pour revendiquer des salaires impayés

La situation à Emedia est de plus en plus tendue. Ce lundi 21 octobre 2024, la section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) au sein du groupe a décidé de suspendre toutes les activités pour une semaine, en réponse à l’absence de réaction de la direction face à leurs revendications. Une décision radicale qui survient après plusieurs mois de tension, marqués par des salaires impayés.

Dans un communiqué publié par le Synpics, les agents de l’entreprise de presse expriment leur frustration. « Ce manque de respect et cette absence de considération signifient, pour les travailleurs, que nos revendications sont loin d’être satisfaites », a déclaré le Secrétaire Général de la section syndicale.

Les employés d’Emedia sont restés près de cinq mois sans percevoir leur salaire, une situation qui pousse désormais ces « braves agents », comme les décrit le communiqué, à passer à l’action. « Nous décidons de suspendre toute activité pour une semaine, conformément au droit du travail », souligne le texte, en référence à l’article L115 du Code du travail sénégalais, qui stipule que les salaires doivent être versés au plus tard huit jours après la fin du mois.

Cette suspension d’activité concerne l’ensemble des employés de l’entreprise, y compris les journalistes, techniciens, cadreurs, monteurs, chauffeurs, et autres collaborateurs. Le Synpics appelle à un respect unanime de ce mot d’ordre en vue de défendre la « dignité » des travailleurs.

« C’est le moment ou jamais! », insiste le syndicat, qui rappelle que cette grève est un moyen pour « combattre l’injustice » et forcer la direction à reconnaître la gravité de la situation. Le ton est ferme : cette grève est présentée comme la seule option restante après l’inaction persistante de la direction.

Les conséquences de cette grève pourraient être lourdes pour Emedia, un groupe médiatique influent au Sénégal. En suspendant toute production pendant une semaine, l’entreprise pourrait voir son fonctionnement gravement perturbé, avec un impact direct sur ses activités médiatiques et ses audiences.

Pour l’instant, la direction générale d’Emedia n’a pas encore réagi publiquement à cette nouvelle mesure de pression. Cependant, face à la mobilisation massive des employés, la direction sera sans doute contrainte de répondre aux revendications du syndicat afin d’éviter une aggravation de la crise.

La semaine à venir sera décisive pour l’avenir d’Emedia et de ses employés, alors que la lutte pour le respect des droits des travailleurs se durcit.

Groupe Emedia Invest : Les travailleurs dénoncent les arriérés de salaires et la suspension de l’assurance maladie

Les employés du Groupe Emedia Invest ont exprimé leur exaspération face aux nombreux arriérés de salaires qui perdurent depuis plusieurs mois. Dans un communiqué publié sous l’intitulé « Le cinquième, il n’en est pas question ! », ils alertent sur une situation qui met sérieusement en danger leur bien-être et celui de leurs familles.

Cela fait bientôt cinq mois que les travailleurs, hommes et femmes dévoués, voient leurs salaires retardés. En plus de cette situation financière instable, ils sont également privés de leur couverture d’assurance maladie, suspendue depuis trop longtemps. Les travailleurs soulignent que cette double pénalisation est devenue insupportable.

Ils appellent ainsi à la régularisation immédiate de leurs salaires et au rétablissement de l’assurance maladie. Ne pouvant plus continuer à assumer leurs responsabilités dans ces conditions, ils ont décidé, faute de moyens, de cesser leurs tâches rédactionnelles à compter de ce lundi.

Le syndicat des travailleurs de Emedia Invest, dirigé par la section Synpics, se montre déterminé à défendre les droits des employés et à obtenir des conditions de travail justes et équitables. Il appelle la direction à trouver rapidement une solution pour mettre fin à cette situation devenue intenable.

« Mon salaire, ma dignité », tel est le cri de ralliement des employés d’Emedia Invest, bien décidés à se faire entendre et à défendre leurs droits dans cette lutte.

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APPEL demande au ministre de la Communication de revoir la création de la commission de validation des entreprises de presse

L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a récemment réagi à la création de la Commission d’examen et de validation de la déclaration des entreprises de presse, mise en place par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Cette commission a pour but d’organiser le secteur médiatique et de garantir que seules les entreprises de presse respectant les critères légaux puissent exercer au Sénégal.

Cependant, APPEL a exprimé des préoccupations majeures concernant cette initiative, la qualifiant d’« arrêté élaboré de manière cavalière ». Dans un communiqué, l’association a critiqué l’absence de concertation avec les acteurs du secteur avant la mise en place de cette commission, soulignant que cet arrêté donne au ministre des pouvoirs trop étendus, « s’arrogeant un droit de vie ou de mort sur les entreprises de presse ».

APPEL a également soulevé la question de la légitimité de la commission à valider ou rejeter les demandes d’enregistrement, un rôle qui, selon eux, outrepasse les prérogatives du ministère de la Communication. L’association a mis en avant l’importance du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), qui, selon elle, se trouve marginalisé dans cette nouvelle structure. De plus, la présence des ministères de l’Intérieur et de la Justice au sein de la commission a suscité des interrogations sur la transparence et l’indépendance de cette initiative.

APPEL a rappelé que l’enregistrement des entreprises de presse n’a jamais posé de problème majeur, notamment lors de la campagne d’enregistrement de 40 jours lancée en décembre 2022 par le prédécesseur de l’actuel ministre. Ils estiment que cette initiative de création d’une nouvelle commission est redondante et que l’énergie aurait pu être mieux investie dans le renforcement de la Direction de la Communication, pour étudier les dossiers de manière conforme au Code de la presse et à ses textes d’application.

L’association a donc invité le ministre à surseoir à la mise en œuvre de cet arrêté, avertissant que si cette décision n’est pas revue, ils n’hésiteront pas à recourir à tous les moyens légaux pour contester la création de cette commission.

APPEL a également souligné que les objectifs communs entre le ministère et les acteurs du secteur doivent être l’assainissement et la professionnalisation du secteur médiatique au Sénégal, et qu’une concertation ouverte aurait permis d’éviter les « errements » constatés dans cette décision.

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Sensibilisation à l’économie d’énergie : l’AEME forme les journalistes sur les bonnes pratiques

Ce vendredi 3 octobre 2024, l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME) a organisé un atelier destiné aux membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes) et aux journalistes spécialisés dans l’environnement. L’objectif était de les sensibiliser aux bonnes pratiques et à l’importance de la maîtrise de l’économie d’énergie.

Mme Mame Coumba Ndiaye, directrice générale de l’AEME, a profité de cette occasion pour présenter les solutions d’efficacité énergétique disponibles, notamment dans le secteur du bâtiment et des technologies performantes. Elle a insisté sur l’importance d’adopter des systèmes de gestion intelligente des équipements et des installations solaires, ainsi que des pratiques de sobriété énergétique qui, ensemble, permettront de réduire les dépenses énergétiques à tous les niveaux.

Elle a souligné la nécessité pour les journalistes de mieux comprendre ces enjeux afin de transmettre l’information avec précision. « Nous voulons que vous ayez une meilleure connaissance des programmes de l’AEME en rapport avec la maîtrise de l’énergie. Cela inclut les bonnes pratiques d’économie d’énergie et les comportements à adopter pour réduire la consommation, » a-t-elle précisé.

Mme Ndiaye a également mis en avant le rôle clé des technologies et solutions de digitalisation dans la gestion de l’énergie dans les ménages et les administrations. Elle a insisté sur l’importance d’outiller les journalistes pour qu’ils puissent mieux informer le public sur les solutions concrètes d’économie d’énergie qui peuvent être appliquées à tous les niveaux.

Cette session marquait une première étape pour mieux faire connaître l’étendue des missions et interventions de l’AEME, visant à intégrer davantage l’efficacité énergétique dans les discours médiatiques et les pratiques quotidiennes des citoyens.

La CAP dénonce la garde à vue de Yérim Seck et appelle à sa libération

La Coordination des associations de presse (CAP) a vivement réagi à la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck, interpellé mardi pour « diffusion de fausses nouvelles et diffamation ». Le journaliste est accusé d’avoir remis en question les chiffres avancés par le gouvernement sur la situation économique du Sénégal lors de son passage à l’émission diffusée sur 7 TV.

Cheikh Yérim Seck avait notamment émis des doutes sur les données officielles concernant le respect des critères de convergence dans le cadre des levées de fonds sur le marché de l’UEMOA. Il avait basé ses déclarations sur des informations provenant du site du ministère des Finances, tout en affirmant ne pas accorder de crédit aux chiffres du gouvernement.

Face à cette situation, la CAP a dénoncé une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression. Elle a rappelé que ces libertés sont garanties par la Constitution du Sénégal et a demandé la « libération immédiate » de Cheikh Yérim Seck. Pour l’organisation, le journaliste n’a fait qu’exercer son droit à la libre expression, soulignant qu’« en l’absence d’une certification des chiffres annoncés par la Cour des comptes, tout citoyen est en droit de commenter ces données ».

La CAP a exhorté les autorités judiciaires à respecter les principes constitutionnels tout en appelant à une gestion responsable de cette affaire, qui pourrait affecter la liberté des médias dans le pays. Elle a également exprimé son regret concernant le non-respect des engagements pris lors de la rencontre entre les patrons de presse et le ministre des Finances le 13 septembre dernier. Ces engagements devaient notamment améliorer les relations entre les autorités et les médias.

En conclusion, la CAP a plaidé pour un débat public contradictoire et argumenté, tout en assurant aux entreprises de presse un environnement propice à leur développement.

La Coordination des Associations de Presse (CAP) dénonce la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck et réclame sa libération

Dans un communiqué parvenu à Dakaractu, la Coordination des Associations de Presse (CAP) a exprimé son indignation suite à la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck, tout en réclamant sa libération immédiate au nom de la liberté de presse et d’expression. Le journaliste est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation, suite à ses déclarations lors d’une émission diffusée sur la chaîne 7 TV.

Les propos de Cheikh Yérim Seck, ayant conduit à son audition, concernaient des critiques envers les chiffres économiques communiqués par le gouvernement sénégalais, qu’il a remis en question. Seck a soutenu ses affirmations en s’appuyant sur des données publiées par le ministère des Finances, affirmant que le Sénégal avait pu lever des fonds sur le marché de l’UEMOA en respectant les critères de convergence liés à la dette et au déficit budgétaire. Cependant, ses propos ont été jugés diffamatoires par les autorités.

Face à cette situation, la CAP a rapidement réagi en rappelant que le Sénégal est un État de droit où les libertés de presse et d’expression sont protégées par la Constitution. L’organisation a également souligné que, tant que les chiffres gouvernementaux n’ont pas été certifiés par la Cour des comptes, tout citoyen, y compris un journaliste, est en droit de les commenter librement, dans le respect de la loi.

Dans son communiqué, la CAP a fermement demandé la libération de Cheikh Yérim Seck, tout en appelant les autorités judiciaires à respecter les principes constitutionnels garantissant la liberté d’expression. Selon elle, la détention du journaliste constitue une atteinte grave à ces libertés, fondamentales dans toute démocratie.

L’affaire met en lumière une nouvelle fois les tensions récurrentes entre la presse et les autorités sénégalaises, dans un contexte où la liberté d’expression, bien que garantie par la loi, fait face à des défis croissants.

RSF demande la libération de Cheikh Yerim Seck après son placement en garde à vue

Reporters Sans Frontières (RSF) a lancé un appel en faveur de la libération de Cheikh Yerim Seck, journaliste sénégalais, placé en garde à vue après avoir contesté des chiffres économiques fournis par le Premier ministre Ousmane Sonko lors d’une émission télévisée. Dans un post publié sur X (anciennement Twitter), l’organisation a dénoncé cette détention, affirmant qu’« aucun journaliste ne doit être privé de liberté pour avoir exercé son métier ».

RSF insiste sur la nécessité de protéger la liberté de la presse et le droit des journalistes à exprimer des opinions divergentes, sans crainte de représailles. Cette intervention souligne une fois de plus les tensions entre le gouvernement et certains médias au Sénégal, sur fond de débats politiques et économiques animés.

Babacar Diagne met fin à son mandat à la présidence du CNRA après six années de service

Dans un communiqué adressé à Dakaractu, Babacar Diagne a officiellement annoncé la fin de son mandat à la tête du Conseil national de Régulation de l’audiovisuel (CNRA), qui s’est achevé le 30 septembre 2024. En conformité avec la loi qui régit l’institution, M. Diagne a rappelé que le mandat à la présidence du CNRA est limité à une durée de six ans, non renouvelable et non révocable. Il a tenu à exprimer son respect rigoureux de cette disposition légale en quittant ses fonctions à l’issue de son mandat.

Nommé en 2018 par le Président de la République, Babacar Diagne s’est dit honoré d’avoir exercé ces responsabilités pendant six ans. « Mon mandat, en qualité de Président du CNRA, est arrivé à terme ce mois de septembre 2024. Je voudrais remercier le Chef de l’État et son Gouvernement d’avoir accepté ma demande de quitter la présidence du CNRA, conformément à la réglementation », a-t-il déclaré.

Babacar Diagne a également exprimé sa gratitude envers l’ensemble des membres du CNRA, saluant particulièrement les huit membres du Collège pour leur compétence et leur loyauté qui ont été, selon lui, essentielles dans l’accomplissement des missions de régulation. Il a aussi rendu hommage à son prédécesseur, Babacar Touré, décédé, qui avait proposé son nom pour lui succéder.

« Je remercie, à titre posthume, Babacar Touré, un grand défenseur de la liberté de la presse, qui savait bien qu’il ne me confiait pas une sinécure », a-t-il ajouté, se souvenant de son engagement au service de la presse et de la régulation.

En conclusion, Babacar Diagne a exprimé sa fierté d’avoir servi son pays avec rigueur et passion depuis 1978 dans différents secteurs, affirmant avoir toujours donné le meilleur de lui-même.

Ce départ marque ainsi la fin d’une période marquante à la tête de l’institution de régulation de l’audiovisuel au Sénégal, sous la direction d’une figure respectée de l’audiovisuel.

Rappel du CNRA aux médias : Dispositions du code électoral pour la précampagne et la campagne électorale de 2024

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a publié un communiqué, relayé par Dakaractu, visant à rappeler aux médias sénégalais les règles strictes à respecter durant les périodes de précampagne, de campagne électorale et la veille du scrutin, conformément aux dispositions du code électoral.

La précampagne débutera le vendredi 27 septembre 2024 à 00 heure et prendra fin le samedi 26 octobre 2024 à minuit. Durant cette période, le CNRA interdit toute diffusion par les médias – presse écrite, en ligne, radio et télévision – de manifestations ou déclarations publiques de soutien à un candidat, parti politique, ou coalition, qu’elles soient directes ou indirectes.

Cette interdiction s’étend à toutes les formes de communication, qu’elles soient émises par des individus, des associations ou tout autre groupe de personnes, quel que soit leur statut. De plus, les visites et tournées des autorités de l’État à caractère économique, social ou autre sur le territoire national ne doivent pas être utilisées pour véhiculer des messages politiques ou assimilables.

La campagne électorale officielle s’ouvrira le dimanche 27 octobre 2024 à 00 heure et se terminera le vendredi 15 novembre 2024 à minuit. Durant cette période, tous les médias sont soumis à des règles précises pour garantir une couverture équitable et équilibrée des différentes listes de candidats.

La RTS, à savoir la Radio Télévision Sénégalaise, est tenue de respecter le principe d’égalité dans le temps d’antenne accordé aux différentes listes de candidats. Cette obligation vise à assurer une représentation juste et non biaisée des divers acteurs politiques en compétition.

Quant aux autres médias, qu’ils soient privés ou en ligne, ils doivent également respecter les règles d’équité et d’équilibre dans la couverture des activités des candidats. Le CNRA rappelle l’importance de ces dispositions pour garantir un traitement impartial des informations, évitant ainsi toute forme de favoritisme ou de déséquilibre dans la couverture médiatique de la campagne.

La veille du scrutin, à partir du 16 novembre 2024 à 00 heure, et jusqu’à la fermeture des bureaux de vote, il est formellement interdit aux médias de diffuser ou rediffuser des activités pouvant être considérées comme des campagnes électorales. Cette interdiction vise à préserver la neutralité des dernières heures avant le vote et à éviter toute influence sur les électeurs.

Le CNRA appelle ainsi à la responsabilité de tous les acteurs concernés, les invitant à un strict respect de ces règles pour garantir la transparence et l’équité du processus électoral.

En conclusion, le CNRA réitère son engagement à assurer une régulation stricte de la couverture médiatique pendant cette période électorale cruciale pour le pays, tout en préservant les principes de pluralisme et d’équité.

La presse de Pastef et les dérives médiatiques : entre polémique et irresponsabilité

Cette semaine, la presse sénégalaise, particulièrement celle proche de Pastef, a une fois de plus fait parler d’elle. Elle s’est illustrée non seulement par son absence lors du voyage du président de la République en Chine, préférant contourner la presse traditionnelle, mais aussi en foulant au pied les règles élémentaires du journalisme et de l’éthique. Au cœur de la polémique, deux médias pro-Pastef : Yoor Yoor et Sanslimites, qui ont franchi des limites, relançant le débat sur la déontologie dans le paysage médiatique sénégalais.

Le quotidien Yoor Yoor, dirigé par Serigne Saliou Guèye et réputé proche du Pastef, a provoqué l’indignation cette semaine. Ce journal, qui se veut un support d’opinion, a qualifié les députés de la majorité parlementaire Benno Bokk Yaakaar de « racaille parlementaire ». Bien que ce média soit clairement engagé et adopte une posture de combat politique, il semble avoir franchi une ligne rouge en ce qui concerne le respect dû aux acteurs politiques et à ses lecteurs. Le terme utilisé pour désigner les parlementaires est perçu comme une injure, ce qui remet en cause le rôle même du journaliste qui est d’informer, d’éduquer et non d’insulter.

La réaction ne s’est pas fait attendre. Benno Bokk Yaakaar a annoncé une plainte la semaine prochaine contre le journal pour ce qu’elle considère comme un dépassement grave des limites. En parallèle, le silence du Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie (CORED) est également pointé du doigt. Le non-respect des principes éthiques dans les médias devient une question centrale, surtout lorsqu’il s’agit de contenus aussi polémiques.

L’autre média sous les feux de la rampe cette semaine est Sanslimites, également pro-Pastef, qui a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende de 100 millions F CFA pour diffamation à l’encontre de Cheikh Issa Sall. En dépit du verdict rendu par le tribunal, Sanslimites persiste dans ses accusations et maintient fermement sa position. Le média affirme que Cheikh Issa Sall a « payé une certaine presse » pour publier le verdict, cherchant à se dédouaner des poursuites lancées par le Premier ministre Ousmane Sonko.

Plus surprenant encore, le média a pointé du doigt son propre avocat, accusant Me Abdinar Ndiaye de l’avoir trahi en n’ayant jamais rendu compte de l’affaire avant le procès. Selon Sanslimites, l’avocat aurait même prétendu avoir été malade pendant trois mois, échappant ainsi à tout contact. Une telle réaction laisse perplexe quant à la capacité du média à assumer ses responsabilités et à gérer ses affaires judiciaires de manière professionnelle.

Dans un autre registre, Ngoné Saliou, envoyée spéciale de Sanslimites lors du voyage présidentiel en Chine, a également fait sensation. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on la voit recevoir de l’argent de la part d’une autorité, un geste qualifié de « petit déjeuner ». Ce qui aurait pu passer pour une scène anecdotique est rapidement devenu une source de polémique, la journaliste affichant sans gêne l’argent reçu devant la caméra. Cette attitude, en pleine lumière, montre un abandon total des principes de retenue et d’impartialité attendus des professionnels de l’information.

Les dérives observées dans la presse de Pastef s’inscrivent dans une crise plus générale que connaît le journalisme sénégalais. Le même jour, des journaux dits « classiques » comme Walf Quotidien ou Les Echos se sont également distingués par leur approche particulière. Ces médias ont publié des articles sur le bilan du maire de Dakar, Barthélémy Dias, le qualifiant de « élogieux », une formule qui a laissé sceptique une partie du public. Certains voient dans ces articles une forme déguisée de publicité politique, ce qui renforce la perception d’une presse soumise aux puissants.

De plus, les journaux appartenant à l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla ont été condamnés pour diffamation dans le cadre d’une affaire impliquant Zakiyoulahi, accusé d’avoir escroqué Sylla de 5 milliards de francs CFA. Une nouvelle illustration des excès de certains médias, prêts à sacrifier rigueur et impartialité pour des intérêts financiers ou politiques.

Cette semaine a révélé à quel point le journalisme sénégalais traverse une crise de crédibilité et de professionnalisme. Les injures, le manque de rigueur et le parti pris semblent être devenus monnaie courante dans certains segments de la presse. Pourtant, le rôle des journalistes est crucial dans une démocratie comme celle du Sénégal. Il est donc urgent que les médias et les instances de régulation, comme le CORED, prennent les mesures nécessaires pour redresser la barre.

avec Seneweb

Faty Dieng quitte la TFM après 12 ans de carrière : une page se tourne

Après 12 années marquées par un engagement sans faille et une présence régulière au sein du Groupe Futurs Médias, Faty Dieng, journaliste et présentatrice du journal en wolof à la TFM, a décidé de tourner la page. C’est elle-même qui a annoncé sa démission, mettant ainsi fin à une carrière qui l’a vue devenir l’une des figures incontournables du paysage médiatique sénégalais.

Faty Dieng, également auteure du roman « Chambe 7 », n’a pas précisé les raisons qui ont motivé son départ. Cette décision surprend de nombreux observateurs et fidèles téléspectateurs qui avaient l’habitude de la voir sur leurs écrans.

Son professionnalisme, sa maîtrise du wolof, et sa manière d’aborder l’actualité avec rigueur et humanité lui ont valu une reconnaissance unanime. Elle a su se démarquer dans un milieu souvent dominé par des défis, en apportant une touche personnelle à l’information et en inspirant de nombreux jeunes journalistes.

L’annonce de son départ laisse un vide certain à la TFM, chaîne phare du Groupe Futurs Médias. Toutefois, Faty Dieng n’a pas encore révélé ses projets futurs, laissant ainsi planer le mystère sur la suite de sa carrière.

Cette démission marque donc la fin d’une époque, tant pour la journaliste que pour ses nombreux admirateurs. En attendant d’en savoir plus sur ses prochaines aventures, le paysage médiatique sénégalais se retrouve orphelin d’une de ses voix les plus emblématiques.

Sidath Thioune Suspendu d’Antenne : Une nouvelle polémique secoue la RFM

Sidath Thioune, l’animateur emblématique de l’émission « Temps Boy » sur la Radio Futurs Médias (RFM), se retrouve une fois de plus au cœur de la tourmente. À compter de ce lundi 26 août 2024, il est officiellement suspendu d’antenne jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a été annoncée par le directeur intérimaire de la radio, Babacar Fall, dans une note interne, qui évoque les raisons de cette sanction disciplinaire.

La suspension de Sidath Thioune intervient après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux où l’animateur aurait tenu des propos discréditant la RFM. Cette vidéo, largement partagée et commentée, a suscité une vive polémique au sein de l’opinion publique, notamment parmi les auditeurs fidèles de la radio. Selon des sources proches de la direction, Thioune y aurait exprimé des critiques virulentes à l’encontre de sa propre station, ce qui a été jugé inacceptable par la hiérarchie.

Ce n’est pas la première fois que Sidath Thioune se retrouve au cœur d’une controverse. Récemment, il avait déjà provoqué un tollé en s’attaquant aux journalistes de la chaîne sœur de la RFM, la Télévision Futurs Médias (TFM). Cette sortie faisait suite à une bourde lors de la couverture médiatique de la visite du Premier ministre Ousmane Sonko à Touba le 21 août 2024. La TFM avait, en effet, diffusé par erreur une vidéo datant de six ans, présentée comme étant celle de la visite du Premier ministre chez le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

La réaction de Thioune avait été immédiate et acerbe, critiquant ouvertement ses collègues de la TFM pour ce qu’il considérait comme un manquement professionnel grave. Ses propos avaient déjà attiré l’attention de la direction, mais aucune sanction n’avait alors été prise.

Cette nouvelle suspension laisse planer le doute sur l’avenir de Sidath Thioune au sein de la RFM. Très populaire auprès du public, l’animateur est aussi connu pour son franc-parler, qui lui a valu autant d’admirateurs que de détracteurs. Si la durée de sa suspension n’a pas été précisée, il est clair que cette décision aura des répercussions sur sa carrière et sur l’image de la RFM.

Les auditeurs de « Temps Boy » devront donc patienter pour retrouver leur animateur préféré, tandis que la direction de la radio semble déterminée à rétablir l’ordre et à préserver son image de marque. La question qui reste en suspens est de savoir si Sidath Thioune pourra un jour regagner la confiance de ses employeurs et reprendre son micro.

Le CDEPS dénonce des irrégularités dans la gestion du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP)

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a exprimé sa vive préoccupation concernant la gestion du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), lors d’une récente sortie médiatique. L’organisation a mis en lumière des incohérences dans les chiffres annoncés par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, ainsi qu’une transparence jugée insuffisante dans la publication de la liste complète des bénéficiaires du fonds.

Selon le CDEPS, les montants rendus publics par le ministère seraient volontairement incomplets, et la liste des bénéficiaires ne reflèterait pas la totalité des entreprises de presse éligibles, malgré les revendications répétées de ces dernières pour une divulgation exhaustive. Cette situation, qualifiée de «politique de clarification sélective», soulève des interrogations quant à l’intégrité du processus de distribution des fonds.

Le CDEPS a également soulevé des préoccupations quant à l’allocation effective des fonds, demandant une inspection de l’État pour faire la lumière sur les 800 millions de francs qui auraient été détournés et qui n’auraient pas bénéficié aux entreprises de presse comme prévu. L’organisation a fermement condamné toute tentative d’impliquer les représentants de la presse dans la gestion controversée du FADP.

Le CDEPS a tenu à rappeler les dispositions légales encadrant le rôle des représentants de la presse dans la gestion du FADP, conformément au Décret n°2021-178. Ces représentants, issus de diverses organisations (CDEPS, APPEL, SYNPICS, URAC), n’ont qu’un statut d’observateur, avec une participation consultative mais sans pouvoir décisionnel. En effet, l’article 5 du décret stipule clairement que ces représentants participent aux réunions du Conseil de gestion avec voix consultative, sans prendre part aux délibérations finales. Cette précision vise à dissiper toute ambiguïté concernant leur implication dans les décisions prises par le FADPS .

Face à ces préoccupations, le CDEPS appelle à une transparence totale dans la gestion du FADP et à une clarification sur l’utilisation des fonds alloués. L’organisation insiste sur la nécessité de rendre publique la liste complète des bénéficiaires et sur la responsabilité des autorités compétentes à garantir une distribution équitable et conforme aux règles établies.

Le CDEPS continue de plaider pour une presse libre et indépendante, soulignant que la gestion transparente du FADP est essentielle pour soutenir un secteur vital pour la démocratie sénégalaise.

Le CDEPS Répond Fermement aux Accusations du Ministre Alioune Sall sur la Situation de la Presse

Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS) a tenu ce jeudi 21 août un point de presse pour répondre aux déclarations du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall. Lors du lancement de la plateforme Déclaration Médias Sénégal, le ministre avait dressé un tableau critique de la situation fiscale, des subventions, et des cotisations sociales des entreprises de presse sénégalaises. Les déclarations d’Alioune Sall ont été vivement contestées par le CDEPS, qui les a qualifiées de manipulation visant à ternir l’image de la presse sénégalaise.

Le CDEPS a d’abord réfuté les chiffres avancés par le ministre concernant les dettes fiscales des entreprises de presse. Selon Mamadou Ibra Kane et ses collègues, le montant de 40 milliards de FCFA mentionné par le ministre inclut de manière non discriminante les droits simples, les taxes imposées d’office, et les pénalités. Cette approche, jugée « infamante » par le CDEPS, vise selon eux à présenter les entreprises de presse comme des délinquants fiscaux, ce qui est injuste et contraire aux principes de confidentialité qui devraient entourer la situation fiscale des entreprises.

Le CDEPS a également souligné que les entreprises de presse ont toujours collaboré avec les services fiscaux pour s’acquitter de leurs obligations et que les chiffres avancés par le ministre ne reflètent pas cette réalité.

Le CDEPS a ensuite critiqué l’évaluation faite par le ministre de la situation sociale des entreprises de presse. Selon eux, les statistiques présentées sont trompeuses car elles se basent sur un échantillon restreint de 217 journalistes, alors que le Sénégal compte actuellement 2118 détenteurs de la carte nationale de presse. Le CDEPS a mis en doute la fiabilité des chiffres avancés, accusant le ministre de vouloir créer des tensions entre employeurs et employés au sein du secteur de la presse.

Concernant le Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), le CDEPS a accusé le ministre de « clarification sélective » en ne fournissant pas la liste complète des bénéficiaires des subventions. Le Conseil a réitéré sa demande d’une enquête approfondie par les services d’Inspection de l’État pour faire la lumière sur l’utilisation des fonds alloués, en particulier sur les 800 millions de francs supposément détournés.

Le CDEPS a également rappelé que ses représentants au FADP n’ont qu’un rôle consultatif, comme stipulé dans le Décret n°2021-178, et ne participent pas aux décisions finales concernant la gestion du fonds.

Le CDEPS a conclu en dénonçant le manque de volonté des autorités à réguler le secteur de la presse de manière efficace, rappelant qu’il avait déjà formulé plusieurs propositions en ce sens. Le Conseil estime que la presse sénégalaise ne peut se développer dans un environnement hostile où elle est considérée comme un ennemi à abattre, au risque d’instaurer un silence dangereux pour la démocratie et la transparence dans le pays.

Ainsi, le CDEPS appelle à un dialogue franc et constructif pour résoudre les problèmes du secteur, plutôt qu’à des campagnes de diabolisation qui ne font qu’aggraver la situation.

Appel au dialogue pour une sortie de crise du secteur de la presse : Pr Daouda Ndiaye se prononce

Le secteur de la presse au Sénégal traverse une période difficile marquée par la fermeture temporaire de certains quotidiens, le retard de paiement des salaires, et l’observation récente d’une « Journée sans presse ». Face à cette situation alarmante, le Pr Daouda Ndiaye, leader du mouvement « Action » et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2024, lance un appel pressant à l’ouverture d’un dialogue constructif et franc entre les autorités et les patrons de presse pour trouver une solution durable.

Dans une déclaration publique, Pr Ndiaye a souligné l’importance d’un dialogue national pour résoudre la crise actuelle. Il a rappelé l’histoire complexe des relations entre la presse et le pouvoir au Sénégal, affirmant que malgré les tensions passées, cette relation a contribué à forger une image démocratique positive du pays sur la scène internationale. « Ce cheminement a tout de même concouru à faire de notre pays une vitrine démocratique reconnue en Afrique et dans le reste du monde », a-t-il affirmé.

Conscient des enjeux, Pr Daouda Ndiaye exhorte les autorités à engager des discussions honnêtes avec les acteurs du secteur de la presse. Il en appelle également à la responsabilité des patrons de presse pour rechercher activement des solutions pérennes par le biais d’un dialogue fructueux avec les autorités. « Aux patrons de presse également, je demanderai d’aller vers la recherche d’une solution (sociétale et professionnelle) définitive autour d’un dialogue fécond avec les autorités de tutelle pour une sortie de crise imminente », a-t-il plaidé.

Pr Ndiaye reste optimiste quant à une résolution rapide de cette crise, rappelant que le Sénégal a su par le passé surmonter des défis importants, notamment lors de l’organisation d’une élection présidentielle apaisée. « Si le Sénégal a pu récemment trouver une solution saluée par le monde entier, avec une élection présidentielle apaisée, résoudre cette situation ne devrait pas être impossible », a-t-il conclu.

Cet appel au dialogue du Pr Daouda Ndiaye reflète une volonté de voir le secteur de la presse sénégalais retrouver sa stabilité et son rôle crucial dans la démocratie du pays. Reste à savoir si les différents acteurs répondront à cet appel pour une sortie de crise réussie.

En conflit avec le PDG de SENEGO-Les travailleurs mènent le combat pour respect de leur droits

Des employés de SENEGO médias sont en conflit avec leur employeur en raison de l’absence de contrats à durée indéterminée ( CDI ) après 5,6,7 voire 8 ans de service loyaux. De plus, ils déplorent l’absence d’assurance maladie, de l’IPM , ainsi que la non affiliation à la caisse de sécurité sociale et à l’IPRES. Ils se sont réunis au sein du Syndicat des professionnels de l’information et de la Communication du Sénégal ( SYNPICS ) pour exprimer leur ras-le-bol.

Convoqué le 27 novembre 2023 devant les inspecteurs du travail, leur employeur a reconnu ses manquements et ses fautes, le délégué de SENEGO Ankou Sodjago.
Un procès-verbal de conciliation a été signé le même jour pour régulariser les contrats de travail, respecter le code de la presse, respecter le code du travail notamment l’augmentation de 5% sur le salaire de base, affilier tous les employés à une IPM et régulariser les primes de transport, les primes d’ancienneté et les rappels de congés, selon lui.
En outre, le collectif a adressé une lettre à leur employeur pour engager un dialogue entre les deux parties, ce que le patron a décliné. C’est ainsi que le délégué du personnel et le SG du SYNPICS SENEGO ont adressé une lettre conjointe au propriétaire de cette structure, proposant d’instaurer un dialogue pour le bon déroulement du service et le retour à un climat apaisé. Cependant le PDG de SENEGO a refusé cette main tendue, affirmant qu’il n’a pas besoin de dialoguer avec ses employés…
Donc, le personnel de SENEGO a décidé de saisir leur syndicat, le Synpics, qui leur a fourni un avocat et ce dernier a saisi le tribunal pour traiter le dossier. Depuis le début de cette affaire, des retards de salaires se sont accumulés. Six mois après, chaque employé a reçu un nouveau contrat de prestation antidaté avec les mêmes conditions que ceux des huit dernières années. Le 12 août Sidy Mbacké a remis deux lettres au SG et au délégué du personnel, les menaçant de signer ces contrats de prestation, sinon ils seraient considérés comme démissionnaires à compter du 19 août 2024. Les travailleurs interpellent le ministre de la communication, des télécommunications et du numérique, M. Aliou Sall, et le ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, M. Yankhoba Diémé, afin qu’ils volent à leur secours. Ils soutiennent que leurs droits sont bafoués et la profession de journaliste piétinée.

Répartition de l’aide à la presse : Opacité, inégalités et pratiques suspectes

Depuis des années, la distribution de l’aide à la presse est un sujet de controverse au Sénégal, alimenté par le manque de transparence et l’opacité entourant ce processus. Récemment, la publication de la liste des bénéficiaires et les déclarations du ministre de la Communication ont levé le voile sur des pratiques surprenantes, voire choquantes, qui révèlent des disparités flagrantes dans la répartition des fonds alloués aux organes de presse.

La répartition des montants attribués aux différents médias a suscité de nombreuses interrogations. Comment expliquer qu’un journal historique comme Le Témoin, fondé dans les années 1980, ne reçoive que 8 millions de francs CFA, alors que des quotidiens plus récents comme Source A et Bes-bi perçoivent respectivement 12 millions et 10 millions ? Cette disparité soulève des questions sur les critères utilisés pour l’attribution de ces aides. Le contenu, l’audience ou l’ancienneté semblent avoir été ignorés dans ce processus, laissant place à une logique difficilement compréhensible.

Le secteur de la presse en ligne n’échappe pas non plus à ces inégalités. Des sites comme Senego, malgré une audience conséquente, n’ont reçu qu’un maigre million de francs CFA, tandis que d’autres plateformes comme Leral et PressAfrikont bénéficié de 12 millions et 16 millions respectivement. Plus intrigant encore est le cas du site almassirah.sn qui, bien qu’inconnu du paysage médiatique sénégalais, a reçu 10 millions de francs CFA. Ce site, introuvable sur les moteurs de recherche locaux et semblant être basé au Yémen, interroge sur la rigueur et la transparence des vérifications effectuées par les autorités.

La baisse drastique des fonds alloués à Walf, qui passe de 70 millions en 2022 à 20 millions en 2023, a également fait couler beaucoup d’encre. Selon l’ancien ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, cette réduction serait due aux sanctions infligées par le CNRA pour certains programmes de Walf jugés non conformes. Ce cas illustre comment l’aide à la presse peut être utilisée comme un levier pour sanctionner ou récompenser certains médias, en fonction de leur ligne éditoriale ou de leur couverture des événements politiques.

Face à ces révélations, il devient impératif de revoir le mécanisme de distribution de l’aide à la presse au Sénégal. Les critères d’attribution doivent être clarifiés et rendus publics pour éviter toute suspicion de favoritisme ou de règlement de comptes politiques. De plus, la publication annuelle et systématique de l’arrêté de répartition, demandée depuis longtemps par des figures comme Mamadou Ibra Kane, s’impose comme une nécessité pour garantir une meilleure transparence.

En somme, la récente divulgation des montants alloués aux organes de presse met en lumière des pratiques qui soulignent l’urgence d’une réforme profonde du système d’aide à la presse au Sénégal. Seule une distribution équitable et transparente pourra renforcer la liberté et la diversité de la presse, piliers essentiels de toute démocratie.

Convoqués à la Sûreté Urbaine : Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop sous le feu des questions

Le lundi 19 août 2024, Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop, figures éminentes du paysage médiatique sénégalais, ont été convoqués à la Sûreté Urbaine du commissariat central de Dakar, selon des informations obtenues par Seneweb d’une source autorisée.

Mamoudou Ibra Kane, ancien Directeur Général du groupe de presse Emedia Invest, et Alassane Samba Diop, son successeur à la tête de cette institution, sont tous deux impliqués dans une affaire qui suscite un vif intérêt. Ils devront répondre aux questions des autorités concernant une plainte déposée contre eux par Abdoulaye Sylla, un homme d’affaires bien connu.

Les raisons précises de cette plainte n’ont pas encore été rendues publiques, mais la convocation de ces deux personnalités médiatiques montre la gravité de la situation. Cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives, tant pour le groupe de presse que pour les individus concernés.

Les prochaines heures et jours seront déterminants pour comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire, qui continue d’alimenter les spéculations au sein de l’opinion publique. Reste à savoir quelles seront les suites de cette convocation et si d’autres révélations viendront éclairer davantage les motivations derrière cette plainte.

Le déroulement de l’interrogatoire et les décisions qui en découleront seront suivis de près, tant par les acteurs du secteur médiatique que par l’ensemble du public sénégalais.

Plateforme d’identification des médias : Le CORED salue l’initiative et appelle à l’enregistrement

Lors du lancement officiel de la plateforme numérique d’identification des entreprises de presse, Mamadou Thior, représentant du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), a exprimé un soutien chaleureux à ce nouveau projet. Le CORED voit dans cette initiative un pas crucial pour assainir le milieu médiatique et renforcer la professionnalisation des médias au Sénégal.

« En tant qu’autorégulateur, le CORED applaudit des deux mains le lancement de la plateforme. Elle permettra d’assainir le milieu », a déclaré Mamadou Thior. Il a toutefois souligné que l’instauration de la carte de presse, introduite il y a trois ans, reste un défi, en raison des nombreuses attaques dont elle fait l’objet.
La nouvelle plateforme vise à faciliter l’identification des médias professionnels. Selon Thior, cette initiative permettra de distinguer clairement les médias légitimes et d’améliorer la transparence dans le secteur. « Nous espérons que les médias professionnels continueront à exercer leur travail comme il se doit, tout en assainissant ce secteur. Le métier de journaliste est noble et ne doit pas être utilisé comme un tremplin pour l’auto-promotion ou comme un outil de lobbying pour obtenir des avantages », a-t-il ajouté.
Thior a également encouragé les médias à s’enregistrer sur la plateforme, soulignant que les critères d’inscription ne sont pas compliqués. Il a précisé que le code de la presse est clair en matière d’enregistrement, notamment pour les radios et télévisions, qui doivent se conformer aux exigences du régulateur, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Pour la presse écrite et en ligne, Thior a mentionné que des problèmes persistent. Le code de la presse stipule que pour gérer un site de presse en ligne, il faut être un journaliste diplômé d’une école reconnue par l’État et posséder au moins dix ans d’expérience comme administrateur de site. La plateforme d’identification devrait contribuer à résoudre ces questions. Les médias étrangers doivent également se conformer à la législation en vigueur.
En résumé, le CORED considère cette nouvelle plateforme comme une avancée majeure pour la régulation des médias au Sénégal et encourage tous les acteurs du secteur à s’enregistrer afin de promouvoir un environnement médiatique plus transparent et professionnel.


F. BA

Nouvelle plateforme de déclaration : Un outil pour réguler les médias au Sénégal

Le paysage médiatique sénégalais se dote d’un nouvel outil pour mieux encadrer et dynamiser ses acteurs. Lors du lancement officiel de la plateforme de déclaration des médias, présidé par le ministre de la communication, Aliou Sall, ce vendredi 16 août, il a été révélé que 50 organes de presse écrite, 150 médias en ligne, 300 radios fm, et 35 télévisions tnt sont déjà recensés dans le pays. ce projet vise à renforcer la régulation des médias, en incitant les autres acteurs du secteur à s’inscrire sur cette nouvelle plateforme.

La création de cette plateforme s’inscrit dans une démarche de simplification, de transparence et de centralisation de la transmission de l’information. elle a pour mission de faciliter le processus d’enregistrement des médias, d’assurer leur conformité avec le code de la presse, de sécuriser les données, et d’améliorer l’efficacité administrative au sein de la direction des communications du ministère.
le ministre de la communication a rappelé que, lors d’un atelier organisé le 25 juin en partenariat avec différents acteurs du secteur, il a été convenu de publier une liste des médias tout en fixant un délai pour l’enregistrement des entreprises de presse. ces entreprises doivent notamment fournir des informations sur leur organe, leur numéro ninea, leur capital, ainsi que des détails sur leur répartition des parts et les responsables éditoriaux, conformément aux exigences du code de la presse.
La plateforme permettra également aux entreprises de presse écrite de se conformer aux articles 80 à 82 du code de la presse en facilitant le dépôt légal et la déclaration de parution. une fois toutes les informations déposées, l’entreprise recevra ses identifiants et un mot de passe pour accéder à son espace en ligne, où elle pourra effectuer le dépôt légal quotidien pour les publications, qu’il s’agisse de quotidiens, d’hebdomadaires, ou de magazines.
Cette initiative vise également à renforcer l’autorégulation par le biais du conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (cored), qui pourra s’appuyer sur la plateforme pour exercer son rôle. en parallèle, la commission nationale de la carte de presse a été reçue par le ministère, avec pour objectif de faciliter l’enrôlement des acteurs de la presse et la dématérialisation de la carte de presse.
Ce nouvel outil représente un pas en avant pour la régulation des médias au sénégal, en favorisant une meilleure organisation du secteur et en soutenant l’engagement pour une presse responsable et conforme aux normes en vigueur.


Fatoumata BA

État des lieux du secteur des médias au Sénégal : Entre dettes fiscales et aide publique

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a récemment dressé un bilan de la situation dans le secteur des médias au Sénégal. Ce rapport met en lumière deux aspects majeurs : la dette fiscale des entreprises de presse et la distribution du Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP).

Selon le ministère, plusieurs entreprises de presse sont confrontées à une dette fiscale considérable. Le Groupe futurs médias (GFM) se distingue par une part substantielle, représentant 40 % de cette dette. Il est suivi par la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), qui détient 28 % de la dette, et par le groupe Dmedia avec 11 %. Cette concentration de la dette chez quelques acteurs clés soulève des questions sur la viabilité financière de ces entreprises et leur capacité à honorer leurs obligations fiscales.

En 2023, le FADP a permis à 227 entreprises de presse et 169 radios communautaires de bénéficier d’une aide publique. Ce soutien est crucial pour la survie de nombreux médias, particulièrement dans un contexte économique difficile. Le budget alloué au FADP a connu une augmentation significative ces dernières années, passant de 700 millions de francs CFA en 2012 à 1 milliard 900 millions de francs CFA en 2023.

Cependant, la répartition de ces fonds soulève des interrogations. Un tableau récapitulatif des aides allouées en 2023 révèle que 1 milliard 555 millions de francs CFA ont été attribués à des médias catégorisés « autres », sans que les noms des bénéficiaires ne soient précisés. Cette opacité pourrait susciter des critiques quant à la transparence et à l’équité dans la distribution de l’aide publique.

Un audit en cours, mené par l’Inspection Générale d’État (IGE), a mis en lumière des anomalies dans l’utilisation des fonds du FADP. Selon les premières constatations, plus de 800 millions de francs CFA ont été alloués à des activités ou structures qui ne sont pas directement des entreprises de presse. Cette situation pourrait indiquer des dysfonctionnements dans la gestion de ce fonds, ainsi qu’une possible déviation des ressources publiques de leur objectif initial.

Le rapport du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique jette une lumière crue sur les défis auxquels est confronté le secteur des médias au Sénégal. Entre une dette fiscale préoccupante et une répartition des aides qui manque de transparence, les enjeux sont multiples. Les résultats de l’audit de l’IGE seront donc attendus avec impatience pour clarifier ces points et proposer, espérons-le, des solutions pour une meilleure gestion des fonds publics et une régulation plus stricte du secteur.

Réformes pour la modernisation des médias au Sénégal : Le ministre de la Communication annonce quatre initiatives majeures

Le secteur des médias au Sénégal traverse une période difficile, marquée par une précarité croissante des journalistes, des défis fiscaux, et d’autres contraintes structurelles. Conscient de la gravité de la situation, le ministre de la Communication, Alioune Sall, a pris les devants pour proposer des réformes destinées à revitaliser et moderniser le secteur.

Lors d’une conférence de presse, Alioune Sall a exposé quatre réformes majeures qui, selon lui, sont essentielles pour garantir un avenir durable à la presse sénégalaise. Ces réformes visent non seulement à renforcer la viabilité économique des médias, mais aussi à améliorer la qualité de l’information et à assurer une meilleure régulation du secteur.

La première réforme porte sur le Fonds d’appui et de développement de la presse. Actuellement doté de 1,9 milliard de francs CFA, ce fonds est jugé insuffisant pour répondre aux besoins croissants du secteur. Le ministre a souligné la nécessité d’une révision à la hausse de ce montant, afin de permettre un soutien plus efficace aux organes de presse, notamment en termes de formation des journalistes, d’équipement, et de développement des médias numériques.

La deuxième réforme concerne l’évolution du régulateur vers une autorité de régulation des médias. Alioune Sall propose de renforcer les pouvoirs du régulateur pour en faire une véritable autorité capable de superviser l’ensemble des médias, tant audiovisuels que numériques. Cette évolution est perçue comme un moyen de garantir une meilleure équité dans l’accès à l’information et d’assurer le respect des normes professionnelles par tous les acteurs du secteur.

Le ministre a également abordé la question des redevances imposées aux opérateurs, distributeurs et éditeurs. Actuellement, TDS, l’opérateur de diffusion, paie 1,9 milliard de francs CFA pour les frais satellitaires. Alioune Sall propose une révision de ces redevances, afin de les rendre plus justes et adaptées aux réalités économiques du pays. Cette mesure vise à alléger le fardeau financier pesant sur les acteurs du secteur, tout en assurant un financement adéquat des infrastructures de diffusion.

Enfin, la quatrième réforme propose la création d’un fonds de développement de la diffusion et de la production audiovisuelle. Ce fonds serait dédié à soutenir la production de contenu local de qualité, favorisant ainsi l’essor de l’industrie audiovisuelle sénégalaise. Il permettrait également de renforcer les capacités techniques des acteurs du secteur, en facilitant l’accès aux équipements modernes et aux nouvelles technologies.

Ces réformes, si elles sont mises en œuvre, pourraient marquer un tournant décisif pour le secteur des médias au Sénégal. En augmentant les ressources disponibles et en renforçant la régulation, elles visent à assurer la pérennité et la qualité de l’information, tout en offrant aux journalistes des conditions de travail plus dignes et sécurisées. Le ministre de la Communication semble déterminé à faire avancer ces initiatives, conscient de l’importance d’un secteur médiatique fort et indépendant pour la démocratie sénégalaise.

Lancement officiel de la plateforme Déclaration Médias Sénégal par le ministre de la Communication

Ce vendredi 16 août 2024, le ministre de la Communication, Aliou Sall, a officiellement lancé la plateforme Déclaration Médias Sénégal, un outil destiné à structurer et réguler le paysage médiatique du pays. Lors de son discours inaugural, le ministre a fait le point sur l’état du secteur médiatique au Sénégal, soulignant l’existence de 50 hebdomadaires, 150 médias en ligne, 300 radios, et 35 chaînes de télévision enregistrées sur la TNT. Cette initiative s’inscrit dans un effort de transparence et de régulation pour mieux encadrer l’activité médiatique au Sénégal.

En réponse aux récentes critiques formulées lors de la journée sans presse, où certains ont accusé le gouvernement de tenter de museler la presse, le ministre a rejeté ces allégations, invoquant l’article 94 du Code de la presse pour appuyer ses propos. « L’article 94 du Code de la presse est clair », a-t-il déclaré, tout en précisant que cette disposition légale ne constitue pas une obsession pour le gouvernement. Aliou Sall a également tenu à rappeler la démarche inclusive adoptée par son ministère, impliquant divers acteurs de la presse tels que la CAP (Coordination des Associations de Presse), le CDEPS (Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal), le CORED (Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie), ainsi que des représentants de la société civile, le CNRA (Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel), et le CCNP (Conseil de la Concurrence Nationale de la Presse).

Le ministre a également évoqué l’existence de certains organes de presse qui fonctionnent sans avoir obtenu l’aval du régulateur, un dysfonctionnement que la nouvelle plateforme vise à corriger. « Mon rôle, c’est de discuter avec tous les acteurs pour solutionner les problèmes », a-t-il assuré, réaffirmant ainsi son engagement à trouver des solutions concertées aux défis que rencontre le secteur de la presse au Sénégal.

Ce lancement marque une étape importante dans la mise en œuvre des réformes destinées à assainir et à structurer le secteur de la presse, tout en renforçant la collaboration entre les autorités publiques et les professionnels des médias.

Crise de la Presse au Sénégal : Un Environnement Hostile Sous Pression Fiscale ( Thierno Bocoum )

Tous les médias, publics et privés,  ont une mission de service public. Ils exercent une fonction de veille,  de facilitation du débat public, de consolidation de la démocratie,  d’éducation, d’information,  de divertissement,  etc.  

Nos gouvernants actuels le savent certainement,  mais ils ne parviennent pas à se départir de leurs réflexes d’inspecteurs des impôts.  Or le bon réflexe, c’est de créer d’abord un environnement favorable à la viabilité des Médias. Alors seulement, on pourra parler d’impôts. 

Cet environnement est vicié par un État mauvais payeur mais exigeant face à ses débiteurs.  
Les conventions de certains médias avec des structures de l’Etat ont été arrêtées et les autorités actuelles refusent de payer les montants dus à certains médias et le verse dans l’énorme dette qu’elles doivent aux entreprises.  

Parallèlement, le paiement des impôts est exigé avec des ATD ( L’Avis à Tiers Détenteur) sans tenir compte de l’environnement global des entreprises de presse qui traversent une crise sans précédent.  

Sur les 40 milliards de FCFA de dettes fiscales des entreprises de presse, 33 milliards sont dus par la RTS, Le Soleil et l’APS. Ces médias publics doivent à l’Etat plus de 75% de la dette fiscale des médias. Et pourtant ils bénéficient de tous les privilèges de l’Etat par comparaison aux médias privés.  

Ils sont financés par l’argent public et ont un avantage sur les conventions et les publicités. Malgré cela, ces médias sont en difficulté compte tenu de l’environnement de leur évolution.   

Il est important de trouver des solutions pour redresser le secteur de la presse.  
Ne penser qu’au paiement de l’impôt en grevant les maigres avoirs des entreprises de presse ne peut être une solution viable.  

Oui pour le paiement de l’impôt mais dans le cadre d’une démarche d’accompagnement des entreprises de presse. 

Un accompagnement qui doit sauvegarder les intérêts des travailleurs des médias ainsi que la viabilité des entreprises de presse.  

Que l’Etat s’oriente sur les véritables problèmes d’un secteur dont le rôle de service public sans contrepartie financière de l’Etat est connu de tous.  

Une bonne santé de la presse est le baromètre d’une démocratie viable.  

En Australie, une loi a été votée pour obliger les géants de la tech à payer les médias et ainsi les aider à surmonter les difficultés du secteur.  

En 2023, le ministère de la Culture de la France a versé 22,7 M€ à 374 titres de journaux dans le cadre des aides au pluralisme soit plus de 14 milliards de FCFA.  
Ces aides « visent à garantir la diversité des médias, essentielle à un paysage médiatique libre et indépendant, constitué d’opinions et d’idées diverses. » 

En Côte d’Ivoire, c’est en tout 1,588 milliard de F CFA que l’Agence de soutien et de développement des médias (ASDM) a octroyé en appui au titre de 2023 à plusieurs acteurs et entreprises des médias.  

 Au Sénégal, on met en demeure les médias et on bloque leurs comptes. 

Tout porte à croire que cette pression fiscale accompagnée de mesures coercitives ne vise en réalité qu’à  précipiter la chute de certains médias qui sont accusés d’avoir contribué à freiner un certain « projet » qui n’existe que de nom.  

Une campagne de propagande sur les réseaux sociaux est organisée pour ne réduire le problème des médias qu’à une question de paiement d’impôt.  

Si ce n’était que cela, pourquoi la rts, le soleil et l’aps qui bénéficient des privilèges de l’Etat se retrouvent dans des difficultés de paiements d’impôts ?  

Une politique de pensée unique et de règlement de comptes s’installe de plus en plus dans notre pays.  

Il est temps que tous les démocrates se donnent la main pour stopper le projet de liquidation de la liberté d’expression en général, de la liberté de la presse en particulier  et du choix de la diversité. 

La journée sans presse de ce mardi 13 Août est une tâche noire pour la démocratie sénégalaise.  

Cette presse combattue et malmenée a le droit de se battre avec les moyens dont elle dispose.  

Soutien totale à la presse sénégalaise ! 

NB : Je mets en illustration un de mes posts en date du 4 mars 2021, montrant mon attachement indéfectible à la liberté de la presse. 

Thierno Bocoum 
Président AGIR

Le Président Diomaye Faye appelle à une réforme urgente pour sauvegarder la liberté de la presse au sénégal

Le président Bassirou Diomaye Faye a fait une déclaration importante lors de la réunion du Conseil des ministres de ce mercredi, appelant à des « mesures de redressement appropriées » pour la presse nationale. Cette déclaration survient après une journée de grève organisée par les médias sénégalais pour protester contre des mesures fiscales et économiques imposées par le gouvernement.

Dans son communiqué, le président Faye a souligné l’importance de la presse pour la démocratie et a exprimé sa préoccupation quant à la situation actuelle du secteur médiatique. « Le président a demandé au gouvernement, en particulier au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la presse et au bon fonctionnement des entreprises de presse », indique le texte. Il a également évoqué la nécessité d’un dialogue renouvelé avec la presse nationale, afin de résoudre les problèmes rencontrés par les médias.

Le communiqué du gouvernement ne fait pas directement mention de la « journée sans presse » qui a eu lieu le mardi, une initiative prise par les dirigeants des médias sénégalais. Cette journée de grève a vu une mobilisation importante, avec de nombreux journaux, radios et télévisions suspendant leurs activités pour dénoncer les mesures perçues comme hostiles à la liberté de la presse.

Les médias sénégalais ont exprimé leurs préoccupations concernant plusieurs actions du gouvernement, notamment le « blocage des comptes bancaires » des entreprises de presse pour non-paiement d’impôts, la « saisie de leur matériel de production », la « rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires » et le « gel des paiements » dus aux médias. Ces mesures, selon le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), viseraient à contrôler l’information et à soumettre les acteurs des médias à une pression injustifiée.

Le président Faye a affirmé que le gouvernement est déterminé à garantir une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit, soulignant que ces principes sont essentiels pour le bon fonctionnement de la démocratie. Les détails sur les mesures spécifiques de redressement proposées n’ont pas été précisés dans le communiqué, mais le président a insisté sur l’importance de maintenir un dialogue ouvert avec les acteurs médiatiques.

Le contexte de cette déclaration est marqué par une tension croissante entre les médias et le gouvernement, exacerbée par les récentes actions administratives et économiques. La presse sénégalaise a exprimé des inquiétudes concernant les répercussions de ces mesures sur leur indépendance et leur capacité à fonctionner librement. La réponse du président et du gouvernement pourrait jouer un rôle crucial dans la résolution de cette crise et dans le maintien de la liberté de la presse au Sénégal.

La journée de grève des médias, suivie par une large partie du secteur, témoigne de la gravité des préoccupations soulevées. Les prochains développements dans cette affaire seront observés de près par les acteurs du secteur médiatique et par les citoyens, afin de garantir que les principes de liberté et d’indépendance de la presse soient respectés.

La Presse réclame justice : Alassane Samba Diop dénonce une campagne de calomnies

Dans un contexte de tensions croissantes entre les autorités fiscales et les entreprises de presse, Alassane Samba Diop, directeur général du Groupe E-média, monte au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une campagne de diabolisation à l’encontre du secteur médiatique. Accusée de refuser de s’acquitter de ses obligations fiscales, la presse se retrouve sous le feu des critiques, mais Diop réfute catégoriquement ces accusations qu’il qualifie de fausses et aberrantes.

« La presse n’a jamais refusé de payer les impôts ! », s’indigne Alassane Samba Diop. Selon lui, il est injuste de reprocher au secteur médiatique un refus d’acquitter ses droits fiscaux alors qu’il s’agit plutôt de retards accumulés, pour lesquels des moratoires ont été sollicités. « Vous n’avez vu ou entendu aucune déclaration dans le sens de refuser les impôts ! », insiste-t-il, rejetant avec force l’idée que les médias aient cherché à se soustraire à leurs responsabilités fiscales.

Au-delà de la question fiscale, Diop souligne l’absence de réaction des autorités face aux sollicitations du secteur de la presse. « Nous avons trouvé portes closes. Toutes les demandes d’audience auprès du Président et du Premier ministre sont restées lettres mortes », déplore-t-il. Cette situation, selon lui, ajoute aux difficultés financières que traverse le secteur, notamment avec le blocage des comptes des entreprises de presse par l’État.

Le responsable du Groupe E-média ne cache pas son amertume face à la situation actuelle. Il rappelle que, malgré les tentatives de dialogue pour trouver des solutions aux problèmes qui minent le secteur, aucune réponse positive n’a été obtenue. De plus, les entreprises de presse seraient confrontées à des arriérés de paiement de la part de certaines structures étatiques, aggravant ainsi leur situation financière déjà précaire.

En conclusion, Alassane Samba Diop appelle à une réconciliation entre les autorités et la presse, dans l’intérêt commun de sauvegarder un secteur vital pour la démocratie. Il plaide pour une reprise du dialogue afin de permettre aux médias de surmonter les défis actuels, soulignant que la presse est prête à honorer ses engagements fiscaux, pour peu qu’elle reçoive le soutien nécessaire des pouvoirs publics.

JOURNÉE SANS PRESSE : Un appel largement suivi

Ce mardi 13 août, la quasi-totalité des médias sénégalais a observé une journée sans presse, en réponse à un mot d’ordre visant à protester contre les nouvelles mesures fiscales et économiques jugées menaçantes pour la liberté d’informer. Journaux, radios et télévisions ont majoritairement cessé leurs activités pour alerter sur la menace sérieuse à leur survie.
Beaucoup de journaux n’ont pas paru comme Le Dakarois Quotidien, Kritik, Sud Quotidien, Tribune, Lii Quotidien, etc. En outre, les principales radios privées telles que RFM et iRadio ont diffusé uniquement de la musique au lieu de leurs programmes habituels. Les chaînes de télévision privées dont TFM, ITV, et 7TV, ont affiché des visuels de soutien, incluant des slogans tels que « journée sans presse » et des symboles de solidarité comme des poings brandissant un crayon.
Toutefois, certains médias ont continué à fonctionner normalement. Le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil, ainsi que les journaux Walf Quotidien et Yoor-Yoor, ont publié leurs éditions comme d’habitude, tout comme les chaînes de télévision RTS et Walf TV.

RÉACTION DE MAMADOU IBRA KANE, PRÉSIDENT DU CDEPS

Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), a exprimé sa satisfaction quant à l’ampleur du mouvement. Dans une déclaration à SourceA, il a souligné que le succès de la journée sans presse a été inattendu et montre une solidarité notable parmi les médias sénégalais. Il a précisé que seuls les journaux pro-régime ont été publiés, mais avec des Unes consacrées à la journée, offrant ainsi une visibilité gratuite au mouvement de protestation. Le journaliste a également exprimé l’espoir que le nouveau régime comprendra le message des médias : « Nous ne sommes pas des hommes politiques, mais des défenseurs de principes. Nous attendons des autorités qu’elles respectent la liberté de presse et d’expression, garanties par la Constitution. » Il a insisté sur le fait que le CDEPS ne cherche pas la confrontation, mais plutôt un dialogue constructif pour résoudre les tensions actuelles.
Une réunion d’évaluation de cette journée est prévue pour vendredi prochain, où les responsables de presse discuteront de l’impact de l’action et des prochaines étapes à suivre. Les médias continuent de revendiquer un environnement respectueux de leur liberté de travail et de leur indépendance éditoriale.

JOURNÉE SANS PRESSE : Sadibou Marong de RSF appelle au dialogue et à la réforme

En réponse aux pressions croissantes exercées par le gouvernement, plusieurs médias sénégalais ont observé une journée sans presse ce mardi, marquant une pause inédite dans leurs activités. Cette réaction a attiré l’attention de Reporters sans frontières (RSF), dont le directeur pour l’Afrique subsaharienne, Sadibou Marong, a exprimé ses préoccupations et appelé à un dialogue urgent entre les médias et les autorités publiques.

Invité sur les ondes de Radio Sénégal, Sadibou Marong a dénoncé la situation actuelle, soulignant qu’une telle réaction ne devrait pas se produire dans une démocratie comme celle du Sénégal, où des élections régulières et une alternance politique sont des réalités établies. Marong a noté que l’arrivée de nouvelles autorités aurait dû être l’occasion de rectifier les dérives observées, mais les faits indiquent une tendance inquiétante à la détérioration de l’indépendance des médias.
Selon Marong, les périodes électorales au Sénégal ont vu une pression croissante sur les médias, caractérisée par une ingérence éditoriale et la création de publications à vocation propagandiste. « L’indépendance éditoriale est cruciale pour garantir une information libre et impartiale », a-t-il affirmé. Il insiste sur la nécessité de renforcer cette indépendance pour préserver la qualité et l’intégrité de l’information.
Pour aborder ces problèmes, Marong recommande un dialogue constructif entre les acteurs des médias et les autorités publiques. Il plaide pour des propositions concrètes visant à surmonter les défis actuels et à rétablir un climat de confiance. Selon lui, un modèle économique durable pour la presse est essentiel, notamment à travers l’innovation digitale, afin de garantir une indépendance financière tout en préservant l’intégrité éditoriale.
Marong a également souligné l’importance de ne pas laisser la publicité influencer la ligne éditoriale des médias, afin de maintenir une séparation claire entre les intérêts commerciaux et les préoccupations politiques. « La publicité est cruciale pour la survie économique des médias, mais elle ne doit en aucun cas compromettre leur indépendance », a-t-il précisé.
L’appel de Sadibou Marong à la sérénité et à une réflexion collective vise à protéger la liberté de la presse au Sénégal, qu’il considère comme un pilier indispensable pour la démocratie et le développement du pays. Il a exprimé ses inquiétudes quant à la détérioration de la situation, notant que RSF a toujours considéré le Sénégal comme un modèle de liberté de la presse en Afrique de l’Ouest. Cependant, il fait état d’une détérioration préoccupante ces dernières années.
Un rapport publié par RSF en juin a révélé que le Sénégal avait enregistré 70 cas d’entraves à la liberté de la presse, incluant des arrestations, des emprisonnements et des attaques contre des journalistes. Cette situation souligne la nécessité urgente de réformes et de dialogue pour restaurer un environnement propice à une presse libre et indépendante.

Lancement d’une plateforme de recensement des médias au Sénégal : Un pas vers une meilleure organisation

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a dévoilé une nouvelle initiative destinée à transformer le paysage médiatique sénégalais : le lancement d’une plateforme officielle pour le recensement des médias. Cette plateforme, qui sera inaugurée lors d’un point de presse prévu le vendredi 16 août à 10 heures à la Maison de la Presse, a pour objectif de centraliser les informations relatives aux différents organes de presse du pays.

Cette nouvelle plateforme a été conçue pour offrir une vue complète et actualisée du secteur médiatique national. Elle regroupera toutes les informations nécessaires sur les médias opérant au Sénégal, allant des grands groupes de presse aux publications locales. L’objectif est de faciliter l’accès à ces informations, de renforcer la transparence et de promouvoir une meilleure régulation du secteur.

Le ministère de la Communication affirme que ce recensement est crucial pour la structuration et la coordination du paysage médiatique. En centralisant les données, la plateforme permettra d’optimiser la gestion des médias et d’assurer une meilleure organisation.

Le lancement de la plateforme sera marqué par un point de presse où les responsables du ministère présenteront en détail les fonctionnalités de l’outil, ainsi que les objectifs visés par le recensement. Cette rencontre se tiendra à la Maison de la Presse et offrira aux représentants des médias l’opportunité de découvrir les modalités d’inscription et de mise à jour des informations sur la plateforme.

Le point de presse permettra également de répondre aux questions des médias et de fournir des clarifications sur les aspects techniques et administratifs du recensement. Les professionnels du secteur seront invités à participer activement à cette nouvelle étape dans la gestion des médias au Sénégal.

La plateforme de recensement des médias vise à :

  • Centraliser les Informations : Rassembler les données sur tous les médias en un seul endroit pour une consultation facile et rapide.
  • Améliorer la Transparence : Offrir une vue claire et détaillée des acteurs et des activités du secteur médiatique.
  • Soutenir la Régulation : Faciliter la gestion et la régulation du secteur médiatique national.
  • Renforcer le Secteur : Aider les médias à se structurer et à accéder à des ressources adaptées.

Le lancement de cette plateforme représente une avancée majeure dans la gestion du secteur médiatique au Sénégal. En centralisant les informations et en facilitant l’accès aux données, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique espère non seulement renforcer la transparence et l’efficacité, mais aussi soutenir le développement d’un paysage médiatique plus organisé et mieux régulé. Les médias et les professionnels du secteur auront ainsi l’opportunité de bénéficier d’une meilleure structuration et d’une vue d’ensemble plus précise du domaine de la presse au Sénégal.

Premières journées de concertation sur la régulation des communications électroniques : Un dialogue prometteur pour l’avenir des télécommunications au Sénégal

Les premières Journées de Concertation sur la Régulation des Communications Électroniques, organisées par l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes du Sénégal (ARTP), se sont conclues sur des notes positives. Dirigées par Dahirou Thiam, Directeur Général de l’ARTP, ces journées ont permis de rassembler les acteurs clés du secteur des télécommunications autour d’une table pour échanger sur les défis et les opportunités qui se présentent dans ce domaine en constante évolution.

À l’issue des discussions, le Directeur Général de l’ARTP s’est montré rassurant quant aux prochaines étapes. Il a annoncé que les recommandations issues de ces journées seront soumises au Président de la République dans les plus brefs délais. Dahirou Thiam a donné une semaine à ses équipes pour finaliser le rapport qui synthétisera les préoccupations et les propositions des participants. Ce rapport vise à orienter les réformes nécessaires, alignées sur la vision du chef de l’État en matière de changement systémique.

Ces journées de concertation ont marqué un tournant significatif dans les relations entre les autorités de régulation et les acteurs du secteur des télécommunications. Dahirou Thiam a réitéré son engagement à rester à l’écoute des parties prenantes, soulignant l’importance d’une régulation agile, capable de s’adapter aux évolutions rapides des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il a également insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les différents acteurs pour assurer un développement harmonieux et inclusif du secteur des communications électroniques au Sénégal.

Le succès de cette première édition laisse entrevoir une nouvelle dynamique dans la régulation des communications électroniques au Sénégal, avec pour objectif de répondre aux attentes des acteurs tout en soutenant les ambitions du pays en matière de TIC. L’ARTP, sous la direction de Dahirou Thiam, semble bien déterminée à accompagner cette transformation, en veillant à ce que les réformes soient à la hauteur des enjeux actuels et futurs.

La crise de la presse sénégalaise : un secteur en proie aux lobbies et aux intérêts particuliers

La presse sénégalaise, autrefois pilier de la démocratie et instrument clé dans les alternances politiques, semble aujourd’hui affaiblie par des forces occultes et des intérêts particuliers. Selon Mamadou Ibra Kane, président des éditeurs de presse au Sénégal, ce déclin résulte de l’envahissement du secteur par des lobbies divers, qui détournent les médias de leur mission principale : défendre l’intérêt général et informer les citoyens de manière libre, indépendante et équilibrée.

Invité sur le plateau du « Jury du dimanche » sur iRadio, Mamadou Ibra Kane a dressé un constat alarmant de l’état de la presse sénégalaise. Selon lui, les médias, autrefois indépendants et viables économiquement, sont aujourd’hui sous l’influence croissante de lobbies politiques, économiques et religieux. Ces groupes exercent un contrôle sur la presse, finançant certains médias et journalistes, non pas pour promouvoir l’intérêt général, mais pour servir des agendas spécifiques.

Mamadou Ibra Kane souligne que la crise économique a exacerbé cette situation. Les entreprises de presse indépendantes, confrontées à des difficultés financières, peinent à recruter et rémunérer des journalistes de qualité. Cette vulnérabilité financière a ouvert la voie à des groupes de presse dont les objectifs ne sont pas purement économiques, mais plutôt orientés vers la défense d’intérêts particuliers, qu’il s’agisse de partis politiques, d’hommes d’affaires ou de confréries religieuses.

Cette domination des lobbies sur la presse sénégalaise a des conséquences directes sur la liberté d’expression et la qualité de l’information. Mamadou Ibra Kane déplore que la liberté de la presse soit non seulement menacée par des régimes politiques, mais aussi par ces « forces occultes » qui cherchent à contrôler la conscience des citoyens. Pour lui, la presse est devenue un enjeu de pouvoir, où différentes classes sociales et groupes d’intérêts s’affrontent pour imposer leur vision du monde.

Il rappelle que la presse a pour rôle fondamental de défendre l’intérêt général, d’informer tous les Sénégalais de manière équitable et indépendante. Mais face à la mainmise des lobbies, ce rôle est de plus en plus difficile à assumer.

Le constat de Mamadou Ibra Kane met en lumière une crise profonde au sein de la presse sénégalaise. Pour que cette presse retrouve son indépendance et son rôle de contre-pouvoir, des mesures devront être prises pour réduire l’influence des lobbies et soutenir les médias dans leur mission de service public. Cela passe par un renforcement de la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi par une vigilance accrue face aux tentatives de contrôle de l’information. Seule une presse libre et indépendante peut garantir une démocratie saine et dynamique au Sénégal.

Le Forum du justiciable sonne l’alarme sur la crise de la presse Sénégalaise

Après la Coordination des associations de presse (CAP), le Forum du justiciable exprime à son tour une vive préoccupation face à la situation critique que traverse le secteur de la presse au Sénégal. Dans une note transmise à Seneweb, l’organisation a souligné les nombreux défis auxquels font face les médias, allant des retards de paiement des salaires à la suspension de la parution des quotidiens, en passant par des difficultés financières sévères.

Le Forum du justiciable, conscient du rôle fondamental de la presse dans la société, appelle le gouvernement sénégalais à initier des discussions urgentes pour trouver des solutions viables à ces problèmes. “Conscient du rôle important de la presse dans l’expression plurielle et le débat public, conscient du rôle qu’elle joue dans la promotion et le renforcement de la démocratie, conscient de son apport dans l’approfondissement de la démocratie et de l’État de droit, le Forum du justiciable invite les autorités étatiques à engager des discussions avec les éditeurs de presse pour trouver des mécanismes et des solutions durables aux problèmes que traverse la presse”, déclare Babacar Ba, dirigeant du Forum.

Cette situation préoccupante intervient dans un contexte où la presse sénégalaise est censée être un pilier de la démocratie, assurant une information libre et indépendante, essentielle pour l’expression des différentes opinions et le débat public. La crise actuelle menace non seulement la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi la qualité et la diversité de l’information disponible pour le public.

Le Forum du justiciable exhorte ainsi le gouvernement à entreprendre rapidement des consultations avec toutes les parties prenantes, y compris les éditeurs de presse et les journalistes, afin de mettre en place des mesures concrètes pour stabiliser et revitaliser ce secteur crucial. “Le Forum du justiciable encourage vivement le gouvernement à entreprendre très rapidement des discussions avec toutes les parties prenantes, en vue de relancer la normalisation de ce secteur”, ajoute Babacar Ba.

En conclusion, le Forum du justiciable réitère son appel à une action rapide et concertée pour garantir la survie et le développement de la presse sénégalaise, un acteur indispensable à la démocratie et à l’État de droit.

Crise financière et incertitudes pour le Groupe Walfadjri : Cheikh Niass envisage l’ouverture du capital

Lors de l’assemblée générale du Groupe Walfadjri, le président-directeur général, Me Cheikh Niass, a mis en lumière la crise profonde qui affecte actuellement les entreprises de presse au Sénégal. La réunion a permis de dresser un tableau sombre des défis auxquels le groupe est confronté, notamment la pression fiscale croissante, le manque d’aide à la presse, les résiliations de conventions, et la menace de coupure du signal télévisé par la Télédiffusion du Sénégal (TDS).

Cheikh Niass a souligné la gravité de la situation en citant une lettre récente de la directrice générale de la TDS, Dr Aminata Sarr. Celle-ci exigeait le paiement immédiat des redevances de signal TNT, sous peine de saisir le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) pour suspendre la diffusion de WalfTv, conformément à l’article 9 alinéa 4 du contrat de diffusion. Cette menace accentue les difficultés financières du groupe, déjà sévèrement touché.

Le PDG a exprimé son intention d’ouvrir le capital de l’entreprise au public ou à des partenaires financiers, une mesure visant à attirer des fonds et stabiliser la situation financière de Walfadjri. Cette déclaration est intervenue après un épisode particulièrement difficile pour le groupe : le 30 juillet 2024, les comptes du Groupe Walfadjri ont été saisis suite à un avis à tiers détenteur (ATD), empêchant ainsi le versement des salaires. Cette action faisait suite à une dette datant de 2016, partiellement remboursée mais encore en cours de recouvrement par la Direction des Impôts, qui insiste sur le paiement total des sommes dues.

La crise actuelle n’est pas une surprise totale pour les employés. En juin 2024, Cheikh Niass avait déjà averti son personnel des difficultés financières imminentes, précisant que la direction ne pourrait pas verser l’avance Tabaski en raison du blocage des comptes bancaires pour des impôts impayés de 2016 à 2018. À cette époque, les comptes avaient été débloqués après quelques jours de négociations avec la Direction des Impôts.

Le Groupe Walfadjri, un acteur majeur de la presse sénégalaise, se trouve donc à un tournant crucial. La décision d’ouvrir le capital pourrait être une bouée de sauvetage, mais elle nécessite une mise en œuvre rapide et efficace pour prévenir une éventuelle suspension de ses activités. Les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir de l’entreprise et de ses employés.

Crise dans le secteur de la presse sénégalaise : La CAP alerte sur les risques et demande une intervention urgente

Le secteur de la presse au Sénégal traverse une crise sévère, marquée par la fermeture de plusieurs entreprises de presse et la perte conséquente d’emplois pour de nombreux journalistes, techniciens et personnel d’appui. Cette situation alarmante a conduit la Coordination des Associations de Presse (CAP) à exprimer ses préoccupations dans un communiqué publié ce mardi.

La CAP déplore la récente suspension de parution des quotidiens Stades et Sunu Lamb, ainsi que l’absence de parution de Vox Pop. Selon l’organisation, cette crise pourrait s’aggraver, avec d’autres publications risquant de fermer leurs portes si des mesures correctrices ne sont pas prises rapidement.

Le communiqué de la CAP accuse l’État d’adopter une attitude de mépris à l’égard du secteur de la presse, pointant du doigt des décisions et injonctions qui semblent viser la destruction des médias privés. « L’État opte pour le mépris et ses démembrements continuent d’enchaîner des décisions et injonctions qui frisent une volonté manifeste et assumée de mise à mort des médias privés du pays », dénonce le communiqué.

La CAP critique également l’absence de dialogue et de concertation de la part des nouvelles autorités. Malgré l’état critique du secteur, les réformes nécessaires n’ont pas été engagées. L’organisation souligne que les pressions exercées sur les médias, telles que les contrôles fiscaux, les confiscations et les résiliations de conventions commerciales avec des structures publiques, n’apporteront pas de solution durable à la crise. « Ce n’est pas en déroulant un agenda de pressions multiformes que l’État mettra de l’ordre dans le secteur des médias », lit-on dans le communiqué.

Face à cette situation, la CAP appelle à des mesures correctives audacieuses et à une refonte de l’écosystème médiatique. L’organisation se dit prête à participer à ces discussions, notamment avec la prochaine revue des conclusions des assises des médias, qui se tiendra ce week-end après plus de deux ans de travaux.

La CAP appelle l’opinion publique nationale et internationale, ainsi que les organisations internationales de défense de la liberté de la presse, à se mobiliser pour attirer l’attention sur les dangers menaçant le journalisme au Sénégal si des actions correctrices ne sont pas mises en place rapidement.

TDS-SA exige des arriérés de diffusion : Le secteur de la télévision Sénégalaise sous tension

Les nouvelles autorités de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) se montrent intransigeantes quant au recouvrement des arriérés de paiement liés à la diffusion des chaînes de télévision sur la TNT. Cette fermeté suscite une vive réaction dans le paysage médiatique sénégalais.

Dans son édition d’hier, le journal Les Échos a dénoncé « l’excès de zèle » des nouvelles autorités de TDS-SA. Parmi les chaînes de télévision visées, le groupe Wal Fadjri, dirigé par Cheikh Niass, se trouve en première ligne. Le groupe doit s’acquitter d’une dette de 10 millions de francs CFA, correspondant à la diffusion de Walf TV sur la TNT.

La situation est similaire pour la chaîne 7TV. Dr Aminata Sarr, directrice de TDS-SA, réclame 12 millions de francs CFA à Maïmouna Ndour Faye, patronne de 7TV. Cette dernière dispose d’un délai d’une semaine pour régler cette somme, faute de quoi le signal de sa chaîne sera coupé.

Ces mesures strictes témoignent de la volonté de TDS-SA de redresser la situation financière et d’assurer le respect des obligations contractuelles. Cependant, elles suscitent des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur la diversité et la pluralité du paysage audiovisuel sénégalais.

La communauté médiatique reste en attente de la réaction des chaînes concernées et de l’évolution de cette situation tendue. Le débat est lancé sur l’équilibre à trouver entre rigueur financière et soutien à la liberté de la presse.

Suspension provisoire de la série « Chez Jojo » par le CNRA

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a annoncé, ce lundi, la suspension provisoire de la diffusion de la série populaire « Chez Jojo ». Cette décision, prise conformément à l’article 26 de la loi n°2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du CNRA et à l’article 210 de la loi n°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse, a été communiquée par l’assemblée du CNRA.

Selon le communiqué officiel, la Télé Futurs Médias (TFM) est tenue de retirer immédiatement la série de sa grille de programmes pour la période indiquée et de respecter scrupuleusement cette décision. Le CNRA a averti que toute récidive après la reprise de la diffusion de la série entraînera une interdiction définitive de la production et des sanctions contre la télévision, conformément à la réglementation en vigueur.

Cette décision fait suite à l’épisode diffusé le dimanche 4 août 2024, dans lequel un des acteurs, parmi les plus âgés et expérimentés, a proféré des injures d’une extrême gravité. Le CNRA, en tant qu’organe de régulation de l’audiovisuel, a jugé ces propos inadmissibles et contraires aux normes de décence et de respect que les médias doivent observer.

En conclusion, le CNRA réitère son engagement à veiller au respect des lois et des règlements en matière de contenu audiovisuel, afin de préserver l’éthique et la morale dans les médias sénégalais. Les téléspectateurs sont invités à suivre les prochains développements de cette affaire pour connaître la suite donnée à la diffusion de la série « Chez Jojo ».

Quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb » : Mamadou Ibra Kane annonce une mauvaise nouvelle

Suspension de la parution des quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb » ! L’annonce est du directeur de publication de ces quotidiens sportifs et administrateur général du groupe de presse Africome.  Mamadou Ibra Kane a dévoilé les raisons de cette décision.

« Le groupe de presse Africaine communication édition (Africome SAU) informe de la suspension de la parution des quotidiens ‘Stades’ et ‘Sunu Lamb’ sur support papier depuis le samedi 3 août 2024. Depuis deux ans, il connaît des exercices déficitaires, des dettes colossales vis-à-vis de ses fournisseurs (particulièrement étrangers pour son approvisionnement en intrants), des retards de paiement des salaires, l’arrêt du paiement des cotisations sociales et des frais pour la couverture maladie… Cette crise économique et sociale n’est pas propre à Africome et les entreprises sénégalaises du secteur des médias risquent de tomber comme des mouches », a-t-il exposé.

Les causes de cette suspension

 Poursuivant ses explications, il note : « En effet, la presse sénégalaise connaît une crise sans précédent, depuis une décennie, crise exacerbée par le Covid-19 et la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, les médias sénégalais évoluent dans un environnement très hostile, marqué par la pression fiscale, l’absence de loi sur la publicité, un financement à des taux prohibitifs, l’inexistence de fonds pour la digitalisation des médias nationaux… Avec la suspension de ‘Stades’ et ‘Sunu Lamb’, Africome attend un environnement plus propice pour le développement des médias au Sénégal, pour continuer à assurer sa mission de service public dans le domaine du sport. »

Mamadou Ibra Kane aussi revenu sur les créations des deux organes de presse. « Premier quotidien sportif de l’histoire de la presse sénégalaise, ‘Stades, le quotidien du sport’, a été créé en janvier 2003. Depuis toute cette période jusqu’à samedi dernier, ‘Stades’ a été le leader de la presse sportive, premier ou deuxième tirage de l’ensemble de la presse quotidienne nationale. Durant 21 ans et demi d’existence, ‘Stades’ est paru sous 6 228 numéros, pour un tirage global de plus de deux cents millions d’exemplaires.Le journal ‘Sunu Lamb’, seul quotidien de lutte au monde, a été créé en décembre 2004. ‘Le quotidien des arènes sénégalaises’ détient le record de tirage de la presse quotidienne nationale sur un jour, avec des pointes de 150 000 exemplaires pour un tirage global de plus de 160 millions d’exemplaires en près de 20 ans d’existence », informe-t-il.

« Dans les prochains jours, une seconde vague de licenciements va concerner le personnel technique et administratif »

Selon lui, «tout cela n’a été possible qu’avec, quotidiennement, la fidélité renouvelée et le soutien indéfectible de plusieurs milliers de lecteurs qui nous ont fait grandir ».

Également, le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) de laisser entendre : « Si ces quotidiens ont innové dans le traitement de l’information sportive, cela n’aurait été possible sans des centaines de journalistes et techniciens des médias qui ont été formés à l’’école ‘Stades’. Avec la fermeture de ‘Stades’ et de ‘Sunu Lamb’, ce sont malheureusement 20 journalistes et techniciens des médias qui ont perdu leur emploi depuis le 31 juillet 2024. Dans les prochains jours, une seconde vague de licenciements va concerner le personnel technique et administratif.

Les comptes du groupe de presse Walfadjri de nouveau saisis : une situation financière délicate

Les comptes bancaires du groupe de presse Walfadjri ont une fois de plus été saisis, plongeant l’entreprise dans une situation financière complexe. Alors qu’elle se préparait à verser les salaires de ses employés, la direction a découvert que les comptes étaient bloqués en raison d’un Avis à Tiers Détenteur (ATD). Cette mesure fait suite à une créance fiscale datant de 2016, dont une partie avait pourtant déjà été remboursée.

Le PDG de Walfadjri, Cheikh Niasse, avait précédemment informé ses employés que la traditionnelle avance de Tabaski ne pourrait être versée, en raison du blocage des comptes bancaires. Il avait alors précisé que cette situation découlait de la gestion de son défunt père, Sidy Lamine Niasse, et que l’État se tournait contre lui pour recouvrer les dettes fiscales.

Face à cette crise, la direction de Walfadjri avait annoncé avoir versé un acompte sur la somme due aux services fiscaux. En outre, elle s’était engagée à respecter un moratoire de paiement, selon un échéancier établi d’un commun accord avec les autorités fiscales.

Cette nouvelle saisie des comptes fragilise davantage le groupe de presse, mettant en péril les salaires des employés et la stabilité financière de l’entreprise. La situation nécessite une solution rapide et concertée pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation économique du groupe et assurer la continuité de ses activités.

Le Premier Ministre dénonce les dérives médiatiques lors de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2024

Ce mardi, au Grand Théâtre, le Premier Ministre a profité de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2024 pour aborder un sujet sensible : les dérives des médias. Sans porter de gants, il a fermement dénoncé les pratiques de certains médias locaux qu’il accuse de passer leur temps à inventer des histoires et à insulter d’honnêtes citoyens.

Le Premier Ministre a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme une déviation dangereuse du rôle des médias. « Plusieurs médias de la place passent tout leur temps à inventer et insulter d’honnêtes citoyens au niveau de certains plateaux », a-t-il déclaré.

Cette prise de position intervient dans un contexte où la prolifération des fausses informations et des discours haineux dans les médias est de plus en plus préoccupante. Le Premier Ministre a averti qu’il sera intransigeant face à ce phénomène, soulignant la nécessité de préserver l’intégrité et la crédibilité du paysage médiatique national.

Il a appelé les professionnels de l’information à faire preuve de responsabilité et d’éthique dans l’exercice de leur métier. « La liberté de la presse est un pilier de notre démocratie, mais elle ne doit pas être utilisée pour bafouer la dignité des individus », a-t-il martelé.

La cérémonie, marquée par la remise des distinctions aux lauréats du Concours général, a également été l’occasion pour le Premier Ministre de rappeler l’importance de l’excellence académique et de l’engagement citoyen. Toutefois, son discours sur les médias a largement retenu l’attention et suscité de vives réactions.

Il reste à voir quelles mesures concrètes seront mises en place pour encadrer les dérives médiatiques dénoncées, mais le message du Premier Ministre est clair : le respect de la vérité et des personnes doit primer dans les médias.

MAISON DE LA PRESSE : Les grandioses projets du Dg Sambou BIAGUI pour les acteurs des médias

Le nouveau directeur général de la Maison de la presse Babacar Touré a rencontré, ce week-end, de nombreuses associations de la presse sénégalaise et étrangère pour leur présenter ses projets destinés aux acteurs des médias.
Cette rencontre de prise de contact et d’information a permis à Sambou Biagui de présenter ses grands chantiers qui vont, désormais, ouvrir les portes de la maison de la Presse à toute la presse.

Dans son agenda, il sera d’abord question de la mise en œuvre d’un centre de perfectionnement et de renforcement de capacité destiné aux professionnels de l’information et de la communication. Ce centre permettra de développer le Programme « BAATU WOLOF » pour faciliter aux jeunes journalistes une meilleure compréhension de la langue de « Kocc Barma » qui, il faut le reconnaître, occupe de nos jours, une place primordiale dans le milieu médiatique.

Ensuite, sera mis en œuvre un programme intitulé « Carte Presse » qui devra permettre aux journalistes écrivains de mieux vulgariser leurs œuvres avec des séances de dédicaces et de présentation en partenariat avec les services de la Maison de la Presse Babacar Touré (MPBT).

Le nouveau Dg mettra aussi en compétition « le prix Babacar Touré », l’un de ses projets phares. Ce prix sanctionnera positivement l’entreprise de presse qui se sera occupé le mieux de ses employés sur le plan professionnel, organisationnel et social.

Parmi ses grandioses projets, figure en grande place l’organisation prochaine de la première édition du Salon International des Médias d’Afrique (SIMA) qui sera lancé au courant l’année 2025 en partenariat avec le ministère de la Communication et de la Culture du Sénégal.

Est aussi inscrit dans l’agenda de M. Biagui, le projet de dotation de siège ou de local aux Associations de Presse qui ne sont pas encore bénéficiaire à la MPBT pour servir de bureaux pour leurs réunions.

Le Dg de la Maison de la presse annonce également la mise en place d’un restaurant au 8ème étage, sur la terrasse panoramique avec un service de haute qualité et une parfaite vue sur mer dont les tarifs seront subventionnés par la MPBT dont l’ouverture est prévue le 1er Août prochain pour tous les professionnels de l’information et de la communication ainsi que le personnel de la MPBT et de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).

A signaler aussi que le grand hall du rez-de-chaussée où se trouvait le restaurant sera transformé à un espace média avec toutes les commodités où les professionnels des médias pourront passer après un reportage au centre ville pour écrire leurs papiers et l’envoyer à leurs rédactions.

Parmi les projets phares de Sambou Biagui, on peut aussi noter sa volonté d’une prise en charge médicale de certains cas particuliers par la Maison de la presse pour l’allègement des factures médicales et le bien être des journalistes.

Une visite guidée des locaux de la MPBT, notamment, l’emplacement du nouveau restaurant au 8ème étage, des chambres et du hall qui va abriter l’espace média, a été le clou de la rencontre avec les associations de presse.

A. Saleh

Déclaration de parution et dépôt légal : Ultimatum pour les médias à se conformer à la Loi d’ici le 29 Juillet

À travers un communiqué de presse rendu public ce jeudi, le directeur de la Communication au ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Ousseynou Dieng, a lancé un appel ferme aux médias qui ne se sont pas encore conformés aux exigences légales en vigueur. Cette initiative vise à renforcer le respect des textes encadrant l’exercice de la presse écrite et digitale au Sénégal.

Selon le communiqué, il a été observé que parmi les 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique, ainsi que les 17 de la presse digitale, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore fait de déclaration de parution ni respecté le dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la loi 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse. « Par conséquent, il est demandé à tous les éditeurs de presse écrite ou digitale de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi », peut-on lire dans le document.

Le communiqué souligne également les obligations des éditeurs et des distributeurs selon l’article 94 du Code de la presse, qui stipule : « L’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le code. »

En outre, le directeur de la Communication rappelle que les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) doivent se rapprocher du ministère chargé de la Communication pour obtenir une licence conformément à la loi. « Il est donc demandé à toutes les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le CNRA, de se rapprocher du ministère chargé de la Communication, en vue de la délivrance d’une licence conformément à la loi », a déclaré Ousseynou Dieng.

Le communiqué précise que les médias qui ne se conformeront pas à ces exigences d’ici le 29 juillet 2024 s’exposent à des sanctions prévues par la loi. Cette initiative vise à renforcer la réglementation et à garantir que tous les acteurs du secteur des médias respectent les normes en vigueur, assurant ainsi une presse libre, responsable et conforme aux exigences légales.

Cette action du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique souligne l’importance de la conformité aux lois et règlements pour assurer une gestion transparente et légale des médias au Sénégal. En respectant ces directives, les médias pourront continuer à jouer leur rôle crucial dans la société tout en adhérant aux normes juridiques et éthiques établies.

En somme, le directeur de la Communication appelle à une mise en conformité immédiate des médias avec les exigences légales, rappelant l’importance de respecter le Code de la presse pour maintenir une presse libre et responsable. Les médias ont jusqu’au 29 juillet 2024 pour se conformer, faute de quoi ils s’exposeront à des sanctions légales. Cette initiative vise à garantir la transparence et le respect des normes dans le secteur médiatique sénégalais.

UTILISATION DES MÉDIAS « FANTÔMES » : Désinformation, mésinformation ou malinformation ?

Le Dakarois Quotidien a remarqué les agissements d’un médium prétendument existant, sous les noms « Confidentielle Dakar », ConfidentialDakar » ou encore « ConfidentielDakar », repris par un certain site d’information malgré son inexistence vérifiable en ligne. Ceci soulève des préoccupations sur la crédibilité journalistique et nécessite une enquête pour prévenir la propagation de fausses informations qui peut s’avérer désastreuse.

Récemment, Le Dakarois Quotidien a remarqué une tendance troublante dans le paysage médiatique sénégalais : l’émergence d’un prétendu organe de presse sous plusieurs dénominations différentes telles que « Confidentielle Dakar », « ConfidentialDakar », ou encore « ConfidentielDakar ». Ce média, pourtant, demeure inexistant sur la toile. Malgré cela, un site d’information en ligne est tout le temps le premier à citer cette source douteuse, conduisant à une chaîne de diffusion qui touche plusieurs autres médias sans vérification préalable de l’authenticité de la source.

Le Dakarois Quotidien a identifié pas moins de quatre articles attribués à cette mystérieuse « revue » – identification donnée par le site en ligne qui le cite comme source -. Des titres surprenants comme « Liquidité au Sénégal : Dakar suspendu à un décaissement du FMI », « Ousmane Sonko veut éviter que ces entreprises tombent entre les mains des étrangers », « Retrait des bases françaises à Dakar: Ce que les militaires Sénégalais ont conseillé à Ousmane Sonko » et « Pape Alé Niang chez Amadou Ba: Les dessous d’une médiation du DG de la RTS » ont attiré l’attention tandis que la véritable origine de ces informations reste mystérieuse et non vérifiable.

Cette pratique mérite une réflexion poussée. Quelles sont les intentions derrière cette utilisation de médias « fantômes » ? Est-ce de la désinformation, de la malinformation, ou simplement une mésinformation innocente due à une mauvaise vérification des sources ? Ce qui est sûr, en tout état de cause, est que cette situation est d’autant plus préoccupante que ces articles peuvent influencer l’opinion publique et même orienter les décisions politiques et socio-économiques.

La montée en puissance de la cyberguerre de l’information rend ce phénomène encore plus grave. Les acteurs malveillants exploitent la vitesse et l’accessibilité des plateformes numériques pour propager des informations non vérifiées, sapant, dès lors, les fondements de l’information juste, vraie et vérifiable.

Dans un paysage médiatique déjà fragilisé par la prolifération des « fake news », cette affaire met en jeu la crédibilité de la presse et peut avoir des conséquences fâcheuses. Le génocide rwandais déclenché par un cas de désinformation est l’exemple le plus probant. C’est la raison pour laquelle la responsabilité des médias de vérifier rigoureusement leurs sources est plus qu’importante pour maintenir la confiance du public, préserver l’intégrité journalistique et la paix sociale.

Face à cette réalité inquiétante, il est impératif que les autorités compétentes mènent une enquête afin d’identifier les auteurs et leurs modi operandi obscurs.

Plus que jamais, la protection de l’intégrité journalistique et la préservation de la confiance du public doivent être des priorités absolues dans cette ère du numérique où la véracité des faits est de plus en plus difficile à discerner des mensonges délibérés.

La Dakaroise

Le CNRA avertit les médias sur les contenus inappropriés

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a émis une mise en demeure à l’intention des médias audiovisuels, les enjoignant à éviter la diffusion de propos, comportements et images indécents, obscènes, outrageants ou injurieux. Cette initiative vise à protéger les valeurs, sensibilités et identités culturelles sénégalaises.

Dans un communiqué rendu public ce mardi, le CNRA a souligné une recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, sur les plateaux et lors de débats, une situation pour laquelle il est régulièrement interpellé.

Le CNRA a rappelé que ce constat de la présence d’insultes, vulgarités et autres propos ou présentations visuelles offensant la morale avait déjà conduit à la diffusion de communiqués les 3 décembre 2020 et 28 janvier 2021. Ces avertissements visaient à prévenir les médias des conséquences de telles pratiques.

En réponse à cette situation préoccupante, le CNRA a formellement mis en demeure les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, ainsi que les producteurs, de prendre des mesures pour empêcher la diffusion de contenus jugés inappropriés. Le communiqué précise que le non-respect de cette mise en demeure expose les médias et les productions concernées à des sanctions. Celles-ci peuvent aller de l’interdiction de diffusion des séries, productions et émissions en cause à d’autres mesures punitives contre les chaînes diffusant ces programmes.

Le CNRA insiste sur la nécessité pour les médias de jouer un rôle actif dans la préservation des valeurs culturelles sénégalaises et de respecter la sensibilité du public. Il exhorte également les producteurs de contenus à faire preuve de responsabilité et de discernement dans la création et la diffusion de leurs programmes.

Crise des Médias : Mamadou Ibra Kane président du CDEPS adresse une lettre à Diomaye Faye

Recevant la Convention des jeunes reporters du Sénégal, le président de la République a invité les responsables des médias à lui adresser une correspondance en vue de solutions pour sortir le secteur de la crise dans laquelle il est plongé. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le texte porte la signature du président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane. Nous vous le proposons en intégralité.

«Excellence, M. le président de la République,

Le patronat de la presse sénégalaise voudrait saisir l’opportunité que vous lui offrez de vous proposer des solutions dans la crise que connaissent les médias. Nous saluons vos propos à ce sujet à l’issue de l’audience que vous avez accordée, vendredi 5 juillet 2024, à la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS).

Dans ce sens, le patronat de la presse avait introduit, le 1er mai 2024 et le 6 juin 2024, deux demandes d’audience, pour alors s’en référer à votre Haute Autorité, afin de proposer des solutions à la crise structurelle que vivent les médias sénégalais.

Après l’avènement des alternances politiques, auxquelles elle a grandement contribué, la presse sénégalaise connaît une crise économique structurelle depuis plus d’une décennie, exacerbée ces dernières années par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Des entreprises de presse, jadis florissantes, sont aujourd’hui en situation de quasi-faillite au point qu’elles n’arrivent plus à honorer leurs engagements auprès de leurs travailleurs, des institutions sociales et médicales, des fournisseurs nationaux et étrangers.

Cette crise économique et sociale, qui perdure, risque d’hypothéquer l’impératif d’une presse républicaine, libre et indépendante, viable économiquement. Cette précarité économique et sociale du secteur des médias est une menace pour la démocratie, la liberté de la presse, toute politique de souveraineté, le développement économique et social, la stabilité politique, la voix du Sénégal en Afrique et dans le monde.

Pourquoi la presse est un secteur névralgique

C’est de ce point de vue que la presse est stratégique et névralgique pour le Sénégal, au même titre que tous les autres secteurs dans lesquels notre pays ne peut exercer une politique de souveraineté.

L’agriculture est un secteur stratégique et névralgique, parce que notre pays importe tout ce qu’il mange. L’éducation est un secteur stratégique et névralgique, parce que nous avons une population analphabète à plus de 50%, de surcroît jeune, qui ne peut pas valablement jouer son rôle dans notre développement économique, social et culturel. D’autres domaines sont érigés en secteurs stratégiques et névralgiques en rapport avec notre niveau de développement et nos objectifs de souveraineté.

Tous ces secteurs stratégiques et névralgiques bénéficient d’une politique spécifique de la part de l’État, en matière de fiscalité, de financement et autres.

C’est pourquoi au Sénégal, le financement est bonifié pour le secteur de l’agriculture et de l’élevage, du logement social. Des exonérations d’impôts, de taxes et autres avantages sont accordées, y compris aux entreprises étrangères dans les secteurs agricoles et industriels, qui évoluent dans ces secteurs stratégiques et névralgiques.

Même le tourisme, pour les emplois créés et son apport en devises, a une fiscalité spécifique.

Ces secteurs stratégiques et névralgiques méritent le soutien de l’État pour, à terme, assurer la souveraineté nationale dans ces domaines.

Apport de la presse pour le Sénégal

À combien de milliers de milliards peut-on estimer le rôle de la presse ?

La presse sénégalaise est un bien immatériel inestimable, qui a permis les alternances politiques, qui nous fait l’économie de guerres civiles, qui garantit la stabilité politique et sociale, promeut le vivre ensemble, la préservation des catastrophes sanitaires…

La presse a une mission de service public. À ce titre, c’est la presse qui informe le citoyen, vulgarise les politiques publiques, impulse la conscience citoyenne, favorise la transparence dans la gestion publique, garantit la pluralité politique, participe à la lutte contre les pandémies, diffuse les connaissances techniques et scientifiques, raffermit le sentiment national…

Beaucoup de pays environnants, économiquement plus puissants, ont une presse dévoyée, au service de partis, d’ethnies et de lobbys.

La déchéance de la presse sénégalaise pourrait créer l’instabilité politique et sociale que connaissent nos voisins, dans une situation larvée de guerre civile permanente.

Excellence, M. le président de la République, la politique de souveraineté, que vous prônez, a comme condition première la consolidation ou la réémergence d’une presse républicaine, libre et indépendante, viable économiquement. C’est un enjeu de souveraineté nationale et internationale.

Dans le cadre de votre volonté de changement systémique, notre presse peut façonner l’homo senegalensis et vendre le rêve sénégalais. Nous attendons de vous cette volonté politique pour permettre créer les conditions de cette presse libre et indépendante.

Veuillez, M. le président de la République, recevoir l’expression de notre considération républicaine.»

Mamadou Ibra KANE, président du
Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS).
Dakar, le 7 juillet 2024.

La critique de Pape Alé Niang envers ses confrères journalistes : Réflexions sur le processus de recrutement à la RTS

Pape Alé Niang, Directeur général de la RTS, a récemment suscité la controverse en exprimant ses opinions franches sur le processus de recrutement au sein de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise. Sur sa plateforme médiatique, il a partagé ses réflexions ce vendredi 5 juillet, mettant en lumière ce qu’il perçoit comme une contradiction parmi ses pairs journalistes.

Dans ses déclarations, M. Niang a critiqué le comportement de certains journalistes qui, selon lui, sollicitent activement des opportunités de recrutement à la RTS tout en dénonçant publiquement le processus de recrutement comme étant partiel ou injuste. Il a déclaré : « Ce pays est vraiment bizarre. Les journalistes vous appellent en disant ‘Je veux travailler à la RTS’ ou passent par des autorités pour des recommandations. En retour, ils seront les premiers à dire ‘il ne fait que recruter’. »

Cette remarque pointe du doigt une potentielle hypocrisie au sein de la profession, où les journalistes peuvent chercher à influencer ou à faciliter leur recrutement à travers des recommandations politiques ou personnelles, pour ensuite critiquer le processus de recrutement comme étant non transparent ou partial.

Cependant, Pape Alé Niang a également souligné que malgré ces critiques, les besoins en personnel à la RTS seront évalués de manière objective et professionnelle. Cette déclaration laisse entendre que malgré les influences externes, l’équité et les compétences resteront au centre des décisions de recrutement à la RTS.

Il est important de noter que ces commentaires ont généré diverses réactions au sein de la communauté journalistique et au-delà, soulignant des questions fondamentales sur la transparence et l’éthique dans le secteur des médias au Sénégal.

En conclusion, les propos de Pape Alé Niang soulèvent un débat nécessaire sur les pratiques de recrutement et l’intégrité professionnelle dans le journalisme, invitant à une réflexion collective sur l’éthique et les normes de conduite au sein des institutions médiatiques du pays.

Rencontre entre Bassirou Diomaye Faye et les jeunes reporters : Engagement pour une presse libre et éthique au Sénégal

Aujourd’hui, au palais de la République, le président Bassirou Diomaye Faye a accueilli une délégation de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), marquant ainsi un engagement fort envers la presse sénégalaise.

Lors de cette rencontre significative, présidée par Migui Maram Ndiaye, président de la CJRS, plusieurs défis majeurs auxquels font face les journalistes sénégalais ont été abordés. Parmi eux figurent la précarité salariale, les besoins en formation continue et les questions de sécurité. Les jeunes reporters ont également plaidé pour une révision de la fiscalité appliquée aux médias, tout en insistant sur l’importance du strict respect du Code de la presse.

En réponse, le président Faye a chaleureusement salué l’engagement de la CJRS en faveur d’une presse éthique et dynamique, soulignant que ces préoccupations rejoignent la vision gouvernementale pour une bonne gouvernance. Il a particulièrement mis l’accent sur la nécessité d’une justice fiscale équitable et du respect rigoureux des lois, des fondements essentiels pour renforcer la démocratie au Sénégal.

Le chef de l’État a réaffirmé son soutien sans faille à la presse, la considérant comme un pilier central de la société sénégalaise. Il a souligné l’importance vitale du travail journalistique pour la nation, exprimant sa détermination à promouvoir une presse libre et responsable.

Cette rencontre revêt une importance particulière alors que la CJRS célèbre son 20e anniversaire cette année, marqué par un gala et la prestigieuse remise du prix Mame Less Camara récompensant l’excellence en journalisme d’investigation.

« Votre contribution est cruciale pour notre nation, et nous sommes engagés à soutenir une presse libre et responsable », a déclaré le président Faye, soulignant ainsi l’engagement continu du gouvernement envers un journalisme de qualité au Sénégal.

Cette rencontre entre le président Bassirou Diomaye Faye et les jeunes reporters représente un pas significatif vers le renforcement de la liberté de la presse et de l’intégrité journalistique au Sénégal, promettant un avenir prometteur pour la profession dans le pays.

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu aujourd’hui au palais de la République la délégation de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS).

Migui Marame Ndiaye, président de la CJRS, a exposé les défis auxquels sont confrontés les journalistes sénégalais, notamment la précarité salariale, les besoins en formation et les questions de sécurité. Les jeunes reporters ont également plaidé pour une fiscalité plus flexible pour les groupes de presse, tout en appelant au respect strict du code de la presse.

Le Président Faye a salué l’engagement de la CJRS pour une presse éthique et dynamique, affirmant que ces enjeux s’alignent sur la vision gouvernementale de la bonne gouvernance. Le Chef de l’État a également insisté sur l’importance de la justice fiscale et du respect des lois, des éléments cruciaux pour la consolidation de la démocratie sénégalaise.

Dans ce contexte, le Président a réitéré son soutien indéfectible à la presse, qu’il considère comme un pilier essentiel de la société sénégalaise. Cette rencontre intervient alors que la CJRS célèbre cette année son 20e anniversaire avec un gala et la remise du prix Mame Less Camara pour l’excellence en journalisme d’investigation.

« Votre travail est vital pour notre nation, et nous sommes déterminés à soutenir une presse libre et responsable », a déclaré le Président.

Ibrahima Lissa Faye: Pas de recrutement à la RTS – journaliste réagit

Répondant à une récente rumeur, Ibrahima Lissa Faye, actuel Directeur de Publication de Pressafrik Group, a formellement démenti toute intention de rejoindre la Radiodiffusion télévision du Sénégal (RTS) en tant que nouvelle recrue. Cette information avait été avancée par le journal Le Public dans son article intitulé « Bazar à la RTS ».

Dans une réaction sur les réseaux sociaux, M. Faye a affirmé sa satisfaction au sein de Pressafrik Group et a qualifié les spéculations de « affabulations ». Il a précisé: « Je suis très bien à Pressafrik Group. Je n’ai aucune visée ailleurs. »

Le journal Le Public avait rapporté que le Directeur général de la RTS, Pape Alé Niang, envisageait le recrutement de plusieurs journalistes, incluant Ibrahima Lissa Faye. Cependant, ces allégations ont été fermement réfutées par l’intéressé lui-même.

L’annonce de ce potentiel recrutement avait suscité diverses réactions parmi les observateurs des médias au Sénégal. Néanmoins, la clarification apportée par M. Faye semble mettre un terme à cette spéculation concernant son éventuelle transition vers la RTS.

À l’heure actuelle, Ibrahima Lissa Faye continue donc d’exercer ses fonctions au sein de Pressafrik Group, une position qu’il affirme apprécier et où il se sent parfaitement épanoui professionnellement.

En conclusion, les informations initiales sur le recrutement de M. Faye à la RTS se sont avérées infondées selon sa propre déclaration, mettant ainsi fin aux discussions sur ce sujet dans le paysage médiatique sénégalais.

Réforme à la RTS : Les mesures de Pape Alé Niang sous le feu des critiques

La Radiotélévision nationale du Sénégal (RTS) traverse une période agitée suite aux récentes décisions de son directeur général, Pape Alé Niang.

La Radiotélévision nationale du Sénégal (RTS) est au cœur d’une controverse après la suspension de privilèges et l’ajustement des conditions salariales, sous la direction récente de Pape Alé Niang. Cette décision, motivée par une volonté de rationalisation des dépenses, a suscité des réactions vives parmi le personnel.

Dès son arrivée à la tête de la RTS, Pape Alé Niang a initié des mesures pour optimiser les ressources de l’institution. Cela inclut la suspension de 253 lignes budgétaires jugées non essentielles, telles que les allocations de véhicules, carburant et téléphones. Ces actions visent à assurer une gestion financière plus stricte et efficace.

Une autre décision controversée concerne les ajustements salariaux basés sur un accord signé juste avant son mandat, accord qui aurait un impact financier significatif. Pape Alé Niang a choisi de suspendre cet accord en attendant la garantie de son soutien budgétaire, critiquant le manque de couverture financière pour son application effective.

Répondant aux critiques potentielles et anticipant des tensions internes, le directeur général a affirmé sa détermination à assumer pleinement ses responsabilités. Il a également promis des efforts pour rétablir la confiance du public en renforçant la diversité et la qualité des programmes de la RTS, conformément aux principes de liberté et de responsabilité éditoriale.

Cette série de mesures a jeté une lumière crue sur les défis financiers et administratifs auxquels est confrontée la RTS sous sa nouvelle direction, suscitant un débat animé au sein de l’institution et parmi les observateurs extérieurs.

Pape Alé Niang se positionne comme un gestionnaire déterminé à moderniser et stabiliser la RTS, tout en faisant face aux inévitables résistances et critiques inhérentes à de telles réformes structurelles.

MAISON DE LA PRESSE BABACAR TOURÉ : Sambou Biagui prend fonction

La maison de la presse Babacar Touré a un nouveau patron. Il s’agit du journaliste Sambou Biagui qui remplace à ce poste Bara Ndiaye qui aura dirigé l’institution pendant plus de dix ans.
Ce dernier, dans son speech, à l’occasion de la cérémonie de passation de service, a confondu en remerciements et félicité son successeur à la tête de la maison Babacar Touré. Une occasion pour le maire de Méwane de laisser sous-entendre une demande au nouveau Directeur général de garder le personnel qu’il avait lui même recruté et mis en place à l’exception du comptable nommé par décret. À la fin de son discours, l’ancien journaliste, Bara Ndiaye, a automatiquement quitté le présidium indiquant qu’il avait un vol à prendre. Ce dernier a quitté les lieux avec le personnel de la maison de la presse comme s’ils s’étaient tous passés le mot. Ce qui a mis l’assistance composée, en grande partie, d’hommes et de femmes des médias, dans l’inconfort total.
Pour tous, l’élégance républicaine, la courtoisie et la descence voudraient que le prédécesseur de Biagui reste dans la salle avec son ancien personnel pour écouter les allocations intéressantes qui ont suivi.

Au chapitre des allocutions, parents, amis, membres de Pastef et joirnalistes dont Abdoulaye Mbow qui, au nom de l’APRES, a demandé au nouveau patron de la Maison de la presse Babacar Touré de transformer la Maison de la presse en une entité de réflexion à tous les niveaux afin que la presse nationale puisse retrouver ses lettres de noblesse.

« Sambou Biagui, nous avons foi en lui et nous lui demandons solennellement de transformer cette maison de la presse en une entité de réflexion à toutes les échelles afin que la presse nationale puisse retrouver ses lettres de noblesse. Actuellement, on ne sait plus qui est qui ou qui fait quoi dans la presse et cette Maison de la presse peut service de tribune pour aider les jeunes confréres à toujours mieux comprendre les enjeux du métier de journaliste. Biagui, restez et demeurez élégant puisque depuis quelques années que vous êtes le président de l’Association de la presse pour l’entraide et la solidarité (APRES) et lorsque nous portions l’organisation sur les fonds baptismaux, c’était une manière pour les journalistes que nous sommes de nous entraider, de pouvoir contribuer véritablement au développement professionnel des journalistes et techniciens puisque Abdoulaye Faye, Aly Saleh, Fatou Sy et tant d’autres ont participé à octroyer des Parcelles de terrain aux hommes et femmes des médias que nous sommes, c’est vraiment salutaire. Donc, c’est ce monsieur élégant, courageux, engagé qui devient aujourd’hui le directeur général de la Maison de presse », a souligné Abdoulaye Mbow.

Dans son discours prononcé en l’absence de son prédécesseur, le nouveau patron de la Maison de la presse Babacar Touré a remercié le chef de l’Etat pour le choix porté sur sa personne: « ce jour est d’une importance capitale pour nous journalistes, techniciens et professionnels des médias, je voudrais rendre un vibrant hommage à son excellence M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye président de la République du Sénégal, au premier ministre, au ministre de la communication et à tous les membres du gouvernement pour le choix porté sur ma modeste personne. Chers confréres, chers conseurs, cette nomination est la vôtre, cette maison est aussi la vôtre.
J’adresse mes félicitations et mes encouragements à Bara Ndiaye et à tout le personnel de la maison de presse sans distinction aucune pour le travail remarquable abattu avec dévouement pour que cette structure soit ce qu’elle est aujourd’hui. Je suis conscient des responsabilités qui m’incombent et des défis qui se dessent devant nous. Aussi, je suis convaincu qu’avec l’engagement de chacun d’entre vous, nous saurons relever les défis. J’invite tous les journalistes et professionnels des médias nationaux comme étrangers et les étudiants en journalisme à s’approprier cette espace », a indiqué le nouveau directeur général de la maison de la presse.

Le président de l’APRES a aussi dit son engagement à faire de cet édifice dédié à la presse sénégalaise, « une ruche bourdonnante d’activités et d’inventions, avec des idées novatrices ».
Selon lui, il s’agira de mettre en place « un cadre d’échanges mensuel pour raffermir les liens et offrir aux futurs reporters, un cadre de renforcement de capacités (radio, télévision, presse écrite et en ligne) et dans tous les supports de communication où des experts animeront des panels de haut niveau ».

Aly Saleh

Crise à la RTS : Révocation d’accord et tensions syndicales

La République du Sénégal est en ébullition à la suite de la révocation de l’accord d’entreprise par Pape Alé Niang, le nouveau directeur général de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS). Signé sous l’administration de l’ancien patron, Racine Talla, cet accord prévoyait plusieurs avantages substantiels pour certaines catégories de personnel, ce qui a suscité une vive réaction du Syndicat des professionnels de l’audiovisuel public (Synpap).

L’accord annulé octroyait des primes mensuelles significatives, notamment une « indemnité de fonction » variant de 350 000 F CFA pour les directeurs à 100 000 F CFA pour les chefs d’unité. Une autre prime mensuelle, dite « de responsabilité », distribuait une enveloppe de 850 000 F CFA pour les directeurs, et divers montants pour les autres catégories de cadres.

En outre, l’accord instaurait un fonds commun équivalent à 5% du chiffre d’affaires annuel, limité à une distribution maximale de 200 millions de F CFA.

La révocation de cet accord a provoqué une réaction rapide du Synpap, qui a convoqué une Assemblée générale pour discuter de la « situation de crise à la RTS ». Ce bras de fer entre Pape Alé Niang et le syndicat annonce des jours incertains pour la chaîne publique sénégalaise, avec des implications potentielles sur la stabilité interne et la gouvernance de l’entreprise.

Le dénouement de cette situation reste à déterminer, alors que les tensions montent au sein de l’équipe dirigeante et du personnel de la RTS.

(Source: Adapté de Libération)

Mor Talla Gaye Quitte TFM : Youssou Ndour Perd un Pilier de la Rédaction

Aujourd’hui, la Télévision Futurs Médias (TFM) de Youssou Ndour est confrontée au départ d’un de ses journalistes éminents. Mor Talla Gaye, coordonnateur de l’émission « Infos du Matin », a décidé de quitter le Groupe Futurs Médias (GFM) pour se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle, dont les détails restent encore à préciser.

L’annonce de son départ a été faite ce matin sur les ondes de la TFM par l’équipe de la matinale. Les journalistes présents sur le plateau ont unanimement salué son expérience et son professionnalisme, soulignant l’impact significatif de Mor Talla Gaye au sein de la chaîne.

Mor Talla Gaye a occupé un rôle central en tant que coordonnateur de l’émission « Infos du Matin », apportant son expertise et sa rigueur journalistique à la programmation quotidienne de la TFM. Son départ marque la fin d’une époque pour l’équipe de Youssou Ndour, qui perd non seulement un professionnel aguerri mais également un pilier de la rédaction.

À ce jour, aucune information n’a été divulguée quant aux raisons précises de son départ ni sur ses projets futurs. Cependant, son influence durable sur la chaîne et son héritage journalistique resteront gravés dans les mémoires des collègues et des téléspectateurs.

La communauté journalistique et les amateurs de médias souhaitent à Mor Talla Gaye tout le succès dans ses futures entreprises, tout en espérant que son départ ne marquera qu’un chapitre parmi de nombreux autres à venir dans sa carrière remarquable.

RTS : Les premières mesures anti-gaspillage de Pape Alé Niang

Pape Alé Niang, récemment nommé directeur général de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), a initié une série de réformes visant à corriger les dysfonctionnements financiers et organisationnels au sein de la chaîne publique. Depuis sa prise de fonction il y a deux semaines, des premières mesures significatives ont été prises, selon les informations rapportées par le quotidien Libération.

Réduction des coûts superflus

L’audit financier, organisationnel et du personnel lancé par Pape Alé Niang a déjà donné lieu à des découvertes importantes. Notamment, 253 lignes téléphoniques, précédemment prises en charge par la RTS et attribuées à des individus non éligibles, ont été résiliées. Parmi les bénéficiaires inappropriés figuraient des retraités, ce qui constituait un gaspillage de ressources. Cette action vise à rationaliser les dépenses et à assurer une allocation plus efficace des ressources financières.

Réorganisation du parc automobile

Une autre initiative clé de Pape Alé Niang a été la récupération de véhicules attribués de manière illégale à certains directeurs de la RTS. Ces véhicules ont été réintégrés dans le parc automobile de manière transparente, conformément aux règlements en vigueur. Cette mesure vise à éliminer les privilèges injustifiés et à promouvoir une gestion responsable des actifs de la chaîne publique.

Audit en cours

Les efforts de réforme ne s’arrêtent pas là. Des audits approfondis se poursuivent dans d’autres secteurs de la RTS afin d’identifier d’autres sources de gaspillage et d’améliorer la gestion générale de l’entreprise. Ces initiatives sont cruciales pour restaurer la confiance du public dans la RTS en tant qu’institution médiatique responsable et transparente.

En conclusion, sous la direction de Pape Alé Niang, la RTS entreprend des réformes significatives pour corriger les pratiques inefficaces et assurer une gestion plus responsable de ses ressources. Ces mesures devraient non seulement optimiser les opérations internes de la chaîne, mais aussi renforcer sa crédibilité et son efficacité dans le paysage médiatique sénégalais.

Média : L’Etat va assister les entreprises de presse studieuses qui font preuve d’une gouvernance financière saine (Ministre)

Le Ministre de la Communication et du Numérique, Alioune Sall, s’est exprimé ce mardi sur la question des impôts des entreprises de presse. S’adressant à nos confrères du journal Le Soleil, il a rappelé que ces entreprises, régies par les règlements en vigueur, doivent se conformer aux lois, notamment en payant leurs impôts, surtout si ces contributions sont prélevées des revenus de leurs travailleurs. « Le premier responsable pour garantir des conditions optimales de travail aux professionnels des médias demeure leur employeur. L’Etat du Sénégal, quant à lui, ne ménagera aucun effort pour accompagner les entreprises de presse sérieuses qui démontrent une gouvernance financière saine dans leur développement », a-t-il assuré.

Abordant le Fond d’appui et de développement de la presse, le ministre a reconnu les préoccupations de gouvernance soulignées par les acteurs des médias. Il a souligné la nécessité que ce fonds ne se limite pas à fournir des appuis financiers, mais devienne un levier pour stimuler la montée en puissance économique du secteur des médias, contribuant ainsi au développement global de la nation.

Lors de cette première journée de réflexion organisée par les acteurs des médias, Alioune Sall a souligné l’importance d’évoquer le cadre juridique et réglementaire de la profession. « Le Sénégal est attaché à sa tradition de respect de la liberté d’expression et du débat contradictoire, tout en respectant les normes en vigueur », a-t-il affirmé.

Le ministre a également souligné la nécessité de réviser certaines dispositions du Code de la presse de 2017, devenu en partie caduque, pour prendre en compte les spécificités des médias et des réseaux sociaux. Il a insisté sur le fait que la dépénalisation des délits de presse ne signifie pas absence de sanctions en cas de faute. Les acteurs engagés dans le processus de réformes devront définir, en collaboration avec les pouvoirs publics et le Cored à travers son Tribunal des pairs, la nature des sanctions à mettre en vigueur, qu’elles soient pécuniaires, administratives ou judiciaires.

En conclusion, le Ministre de la Communication et du Numérique a exhorté l’ensemble des acteurs de la presse à se conformer à la norme en vigueur, rappelant que le Code de la presse de 2017 reste la référence actuelle.

La CJRS presse le gouvernement pour une loi sur l’accès à l’information

Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), a lancé un appel pressant au nouveau ministre de la Communication lors d’une journée de réflexion consacrée à l’accès à l’information et à la protection des lanceurs d’alerte. Il a exprimé ses préoccupations concernant la lenteur dans l’adoption de la loi sur l’accès à l’information, soulignant l’importance cruciale de cette législation pour la démocratie sénégalaise.

« Voilà plusieurs mois que la CJRS mène le plaidoyer pour que le Sénégal, à l’instar de plusieurs autres pays de la sous-région, puisse se doter d’une loi d’accès à l’information. Malgré la vaste campagne que nous avons menée avec nos différents partenaires, notre pays, souvent donné en exemple en matière de démocratie, est toujours à la traîne. Monsieur le Ministre, nous pensons que le Sénégal mérite bien mieux. Le peuple sénégalais a le droit de savoir, d’avoir accès à toutes les informations d’intérêt général, sous réserve des exceptions raisonnables liées notamment aux impératifs de sécurité et des données personnelles des individus », a déclaré Migui Marame Ndiaye.

Le président de la CJRS a insisté sur l’importance de la redevabilité des autorités envers les citoyens pour garantir une information plurielle, comme le stipulent la Constitution et les textes fondateurs des droits humains. Cette redevabilité est indispensable pour assurer une démocratie saine et transparente.

Malgré les retards, Migui Marame Ndiaye s’est montré optimiste, rappelant la volonté affichée par les nouvelles autorités, y compris le chef de l’État, pour l’adoption de cette loi. « Nous sommes d’autant plus optimistes que le président de la République s’est montré bien plus ambitieux, en donnant des instructions fermes pour l’élaboration d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Ce dispositif va certes profiter à tous les citoyens, mais encore plus aux professionnels des médias que nous sommes », a-t-il ajouté.

Le président de la CJRS a également rappelé que le processus pour l’accès à l’information a été entamé il y a plus d’une décennie. Il a appelé à finaliser les derniers ajustements en impliquant tous les acteurs concernés. « Nous vous prions également, Monsieur le Ministre, d’être notre porte-parole auprès du président de la République et du gouvernement, pour que le projet de texte sur les lanceurs d’alerte soit partagé, en temps opportun, avec les acteurs pertinents de la société civile », a-t-il indiqué.

Cet appel à l’action vise à renforcer la transparence et à lutter contre la désinformation, un engagement de longue date de la CJRS. En assurant un accès libre et équitable à l’information, le Sénégal pourra consolider sa démocratie et répondre aux attentes légitimes de ses citoyens en matière de transparence et de responsabilité.

La CJRS continue de plaider vigoureusement pour l’adoption rapide de la loi sur l’accès à l’information, soulignant qu’il s’agit d’un pilier fondamental pour la démocratie et le développement du pays. Avec le soutien des nouvelles autorités et une volonté politique renouvelée, l’espoir est grand de voir cette loi enfin adoptée, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de transparence et de bonne gouvernance au Sénégal.

Ziguinchor, 20 journalistes ont été formés sur le traitement médiatique des questions migratoires

Vingt journalistes des régions de Ziguinchor et Sédhiou ont participé à une formation intensive de deux jours sur le traitement médiatique des questions migratoires. Cette initiative, menée par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), s’inscrit dans le cadre du projet « Information, formations, migration en Afrique de l’Ouest » (Informa).

L’objectif principal de cette formation est de doter les journalistes des compétences nécessaires pour couvrir les questions migratoires de manière approfondie et précise, à la fois pour l’opinion nationale et internationale. Maguette Ndong, journaliste au quotidien national Le Soleil et formateur pour le projet Informa, a souligné l’importance de fournir des informations véridiques et complètes sur les questions migratoires.

« Dans le traitement de l’information sur les questions migratoires, le journaliste doit faire un bon travail destiné à l’opinion nationale et internationale. La finalité de cet atelier, c’est de faire en sorte que le journaliste sénégalais puisse creuser sur les questions migratoires et donner la bonne information. Les journalistes ont une responsabilité de tout faire pour donner la bonne information sur les questions migratoires, » a déclaré Maguette Ndong.

La formation a couvert plusieurs aspects essentiels du journalisme, notamment la recherche de la vérité, l’indépendance, l’impartialité et la responsabilité envers le public. Maguette Ndong a insisté sur l’importance de ces principes, en particulier dans le contexte complexe et multidimensionnel des migrations, qui concernent non seulement les Africains, mais aussi les Européens et les Américains.

« Cette formation vise à doter les professionnels de l’information des outils nécessaires pour mieux informer le public sur les dangers de l’émigration irrégulière, un phénomène complexe aux enjeux multiples, tant nationaux qu’internationaux, » a ajouté Ndong.

Cette initiative de la FIJ est essentielle pour renforcer la capacité des journalistes à couvrir de manière efficace les questions migratoires, qui sont souvent mal comprises et mal rapportées. En améliorant la qualité de l’information, ces journalistes pourront mieux sensibiliser le public aux réalités et aux défis de la migration, contribuant ainsi à une meilleure compréhension et à des politiques plus informées.

La formation s’inscrit dans un effort plus large pour améliorer la couverture médiatique des questions migratoires en Afrique de l’Ouest, en fournissant aux journalistes les compétences et les connaissances nécessaires pour aborder ce sujet de manière professionnelle et éthique.


AS – Le Dakarois Ziguinchor

Dette fiscale : Walf paie un acompte et ses comptes sont débloqués

Dans un récent communiqué adressé à Ledakarois.sn, la direction du groupe Walfadjri a annoncé avoir procédé au paiement d’un acompte sur la somme due aux services fiscaux. Ce paiement s’inscrit dans le cadre d’un accord visant à régler la dette fiscale du groupe médiatique.

Selon le communiqué, Walfadjri s’est engagé à respecter un moratoire de paiement selon un échéancier fixé en accord avec les services fiscaux. « La Direction du Groupe Walfadjri porte à l’attention du personnel que, conformément au souci constant et maintes fois renouvelé du Groupe de respecter la réglementation, elle a procédé au paiement d’un acompte sur la somme due aux services du Fisc. Dans la foulée, elle s’est engagée, auprès desdits services, à respecter un moratoire de paiement, selon un échéancier fixé d’accord-parties, » précise le document.

Grâce à cet engagement, les services fiscaux ont levé la saisie sur les comptes bancaires de Walfadjri. « En contrepartie, les Impôts ont opéré une mainlevée sur les comptes du Groupe, objets d’un Avis à Tiers Détenteur (ATD). Autrement dit, les comptes de Walf ont été débloqués. Et un quitus fiscal en bonne et due forme nous a été délivré, » informe le communiqué.

Cette résolution permet aux employés du groupe de bénéficier d’une avance sur salaire, en remplacement de la traditionnelle avance pour la fête de Tabaski. « En conséquence de ce dénouement heureux, les employés qui le souhaitent peuvent s’adresser à l’Administration du Groupe pour, à défaut de la traditionnelle ‘Avance Tabaski’, prétendre à une avance de tout ou partie de leur salaire du mois en cours, » annonce la direction.

Le groupe Walfadjri exprime sa gratitude envers les autorités administratives et fiscales pour leur coopération, ainsi qu’aux employés pour leur compréhension et à tous les Sénégalais, tant au pays qu’à l’étranger, pour leur soutien. « La Direction du Groupe Walfadjri tient à remercier les autorités administratives et fiscales pour leur ouverture d’esprit, les employés de Walf pour leur compréhension et tous les Sénégalais, d’ici et de la diaspora, pour leur compassion. Et réitère notre détermination à toujours respecter nos engagements aussi bien juridiques, sociaux que fiscaux, » conclut le communiqué.

Cette issue positive marque un nouveau départ pour Walfadjri, qui peut désormais reprendre ses activités financières dans des conditions plus sereines.

Groupe E-Média Invest : Pas d’avance de Tabaski pour le personnel

« La Direction Générale regrette de ne pouvoir mettre à la disposition du personnel une avance Tabaski en raison des difficultés que traverse l’entreprise en ce moment. Celles-ci tiennent à la délicatesse de la situation marquée par la rareté de la ressource, les aléas du recouvrement et l’affaiblissement de nos marges opérationnelles.

Ces facteurs obèrent nos efforts de mobilisation financière et impactent négativement notre capacité de mise à disposition de cet acompte. La Direction Générale vous remercie de votre compréhension et espère une rapide inversion des circonstances » lit-on dans une note du groupe E-Média Invest.

Cette décision intervient dans un contexte économique difficile pour de nombreuses entreprises de médias, confrontées à des défis financiers exacerbés par la conjoncture actuelle. Les salariés de E-Média Invest, comme ceux de Walfadjri, devront faire face à cette situation sans l’avance de Tabaski habituellement accordée, une aide précieuse en cette période festive.

La situation souligne une fois de plus la fragilité économique des entreprises de médias et l’impact direct sur leurs employés. La Direction Générale exprime l’espoir d’une amélioration rapide des conditions économiques, permettant ainsi de rétablir les avantages sociaux pour le personnel à l’avenir.

Le Fisc cible les médias : après Madiambal et Walf, la RTS de Pape Alé Niang dans le collimateur

La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a initié une série de mesures de redressement fiscal visant les médias locaux, avec pour cibles récentes les groupes Avenir Communication de Madiambal Diagne et Wal Fadjri de feu Sidy Lamine Niass. Ces entreprises ont vu leurs comptes bancaires saisis par le Fisc.

Mais la DGID ne s’arrête pas là. D’autres acteurs de la presse sont également dans le viseur des autorités fiscales, notamment le Groupe Futurs Médias de Youssou Ndour, D-Médias de Bougane Guèye Dany, et 3M Universel Communication de Maïmouna Ndour Faye, selon des sources concordantes.

Dans une tentative de dissiper toute impression de partialité, la DGID aurait également inclus la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) dans ses actions. Dirigée par Pape Alé Niang, récemment nommé par le Président Diomaye Faye et associé au Premier ministre et président de Pastef, Ousmane Sonko, la RTS aurait vu son compte bancaire faire l’objet d’un Avis à tiers détenteur (ATD), selon des informations.

Cette démarche soulève des questions quant à la légitimité des saisies bancaires effectuées par le Fisc. Toutefois, Pape Alé Niang affirme n’avoir reçu aucune notification de redressement fiscal, ni de saisie de compte de la part de l’entreprise qu’il dirige. Il reste donc à voir comment cette affaire se développera dans les jours à venir.

Menaces contre la Presse : Le Synpics recadre Ousmane Sonko

Les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, proférés lors d’une conférence politique ce dimanche, ont suscité une vive réaction de la part du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Sonko a été accusé de menacer la presse, ce qui a immédiatement déclenché des critiques.

Maguette Ndong, chargé de communication du Synpics, a exprimé son mécontentement face aux déclarations de Sonko. « Nous avons suivi comme tous les Sénégalais la conférence publique d’Ousmane Sonko au Grand Théâtre. Mais ce qui nous a le plus surpris, c’est qu’il semble pointer du doigt la presse sénégalaise, en tout cas les journalistes de manière générale. Il profère, malheureusement, des menaces à l’encontre des journalistes, » a-t-il déclaré.

Ndong a rappelé que les journalistes sont tenus de respecter les principes de leur métier et que ce n’est pas à Sonko de les menacer. Il a reconnu qu’il peut y avoir des « brebis galeuses » dans toute corporation, y compris la presse, mais cela ne justifie pas des menaces généralisées contre les journalistes.

« Nous rappelons tout simplement à M. Sonko que les responsables de Pastef étaient avec nous quand ils étaient dans l’opposition. Quand on faisait des manifestations ou des sit-in pour défendre la liberté de la presse, » a ajouté Ndong, soulignant l’importance de la liberté de la presse et la nécessité de la défendre constamment.

Les propos menaçants d’Ousmane Sonko à l’égard de la presse ont été vivement critiqués par le Synpics, qui a rappelé l’importance de respecter le travail des journalistes. Le syndicat a souligné que la critique constructive est bienvenue, mais que les menaces sont inacceptables et nuisent à la liberté de la presse.

Affaire général Kandé : « Je le dis haut et fort : s’ils osent ou s’ils ont l’audace, qu’ils réécrivent ce qu’ils avaient écrit », a averti Ousmane Sonko.

L’affaire impliquant le général Kandé, muté à New Delhi en tant qu’attaché de défense, refait surface sur la scène publique. S’adressant aux militants de son parti sur l’esplanade du Grand Théâtre de Dakar, le Premier Ministre, également président des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF), a mis en garde les journalistes et les médias qui l’ont mentionné dans cette affaire.

« Je le dis haut et fort : s’ils osent ou s’ils ont l’audace, qu’ils réécrivent ce qu’ils avaient écrit », a averti le chef patriote.

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Dans son discours, il a dénoncé ce qu’il considère comme une impunité généralisée dans le secteur de la presse. « L’impunité est trop répandue dans la presse », a-t-il déclaré. « J’invite les journalistes à se référer à l’article 13 du Code de la presse. Au lieu de présenter des preuves tangibles, certains rapportent des informations non vérifiées, affirmant que le général Kandé a été sanctionné par Ousmane Sonko pour avoir combattu la rébellion. On demande des preuves, et à la place, on cite des sources douteuses. Ces agissements doivent cesser », a-t-il ajouté avec fermeté.

Cette déclaration marque une position forte contre ce que Sonko considère comme une mauvaise pratique journalistique et un appel à une plus grande responsabilité dans le traitement des informations, particulièrement dans les affaires impliquant des personnalités publiques.

Ousmane Sonko accuse les Médias Sénégalais de Fraude Fiscale

Lors de la conférence politique organisée ce dimanche par la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), le Premier ministre Ousmane Sonko a vivement critiqué la gestion fiscale dans le secteur de la presse sénégalaise. S’exprimant devant une foule attentive, il a accusé certains médias de détourner des fonds publics, appelant à une plus grande transparence et responsabilité.

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Le Premier ministre a pointé du doigt une pratique qu’il considère comme frauduleuse et répandue dans le secteur. « Chaque jour, tu mets à la une dans tes médias qu’untel a détourné, qu’un autre a volé ou qu’on a épinglé une autre personne. À chaque fin du mois, ils déduisent des salaires un montant pour les mettre dans les caisses de l’État. Et cet argent des impôts, ils le mettent dans leur poche. Ça, c’est des détournements de deniers publics », a-t-il affirmé sous un torrent d’acclamations.

Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité de punir ces actes, rappelant les dispositions du Code général des impôts qui prévoient des sanctions sévères pour de tels manquements. « Le Code général des impôts dit que l’on doit les poursuivre pénalement », a-t-il ajouté, soulignant que la loi doit s’appliquer sans distinction ni favoritisme.

Au-delà des accusations de détournement, le Premier ministre a dénoncé une culture de l’impunité au sein de certains médias. « Il y a des moins que rien qui assument leur vol et veulent que personne ne parle et qu’on leur pardonne tout. Ça doit cesser ! » a-t-il martelé.

Cette prise de position ferme du Premier ministre reflète son engagement pour la transparence et la justice fiscale au Sénégal. Son discours a résonné auprès des jeunes patriotes présents, renforçant leur détermination à soutenir les réformes proposées par leur leader.

Fiscalité des entreprises de presse : Madiambal Diagne appelle l’État à soutenir la presse Sénégalaise

Le journaliste Madiambal Diagne, dont les comptes bancaires de son groupe de presse ont été saisis, revient à la charge en dénonçant les « taxations aveugles » de l’inspection des impôts et domaines. Il propose des mesures pour alléger la charge fiscale pesant sur les entreprises de presse et garantir leur survie.

« Il faut qu’on soit réaliste. À l’époque, en tant que directeur du Cedps, j’avais proposé qu’on arrête la fiscalité et l’aide à la presse parce que ce n’est pas nécessaire et ça cause des problèmes. Il faut payer la dette des travailleurs à l’Ipres. Dès leur retraite, leurs cotisations seront à jour. Cette fiscalité est fictive et aucune entreprise de presse ne peut payer. L’État doit aider la presse comme il l’a fait avec le secteur du tourisme », a déclaré Madiambal Diagne.

Le patron d’Avenir Communication souligne : « Je suis d’accord qu’on paye les fiscalités, mais il faut que la somme soit réduite. La rentabilité d’une boîte de presse n’est pas la même qu’une entreprise productrice de ciment, de téléphonie ou d’électricité. Les secteurs ne sont pas les mêmes, les réalités non plus ».

Selon Diagne, une trentaine d’entreprises de presse sont concernées. « Toutes les entreprises de presse trouvent de l’argent ailleurs. Aucune entreprise de presse au Sénégal n’est à jour de sa fiscalité », insiste-t-il.

Sur la Tfm, le journaliste a révélé que « sur les 40 milliards F CFA de dettes fiscales des entreprises de presse que le Président Macky Sall avait décidé d’effacer, les 33 milliards sont dus par la RTS, le Soleil et l’APS ».

Il souligne également que la fiscalité actuelle des entreprises de presse n’est pas viable, plaidant pour une fiscalité allégée. « L’État a réduit les taxes des secteurs d’activité qu’il veut promouvoir. Pourquoi ne pas faire la même chose pour la presse ? C’est faisable. L’aide à la presse ne peut pas couvrir la dette fiscale », a-t-il précisé.

Ces déclarations mettent en lumière les défis financiers auxquels sont confrontées les entreprises de presse au Sénégal et la nécessité d’une intervention de l’État pour assurer la survie de ce secteur crucial pour la démocratie et l’information publique.

Hommage aux SOLDATS de Leral. net : Trois Ans Déjà

Le 31 mai 2021, la tragédie frappait de plein fouet la communauté journalistique sénégalaise. En mission pour couvrir la tournée économique du Président Macky Sall, trois journalistes de Leral.net ont péri dans un accident de la route. À hauteur du parc Niokolokoba, leur véhicule a fait une embardée en tentant d’éviter un camion malien. Ce jour-là, Abou Mamadou Sy, Yoro Mamadou Dia, et Ousmane N’diaye ont perdu la vie, laissant derrière eux un vide incommensurable.

Abou Mamadou Sy : Un journaliste passionné et
rigoureux

Abou Mamadou Sy était un journaliste chevronné, respecté et admiré par ses pairs.

Âgé de seulement 35 ans, il incarnait la promesse d’un avenir brillant dans le journalisme sénégalais. Abou était connu pour sa jovialité et son attachement aux valeurs morales, inculquées par ses parents dès son plus jeune âge. Très pratiquant, il ne manquait jamais une prière, même en plein travail, n’hésitant pas à interrompre ses activités professionnelles pour accomplir ses devoirs religieux.


Abou était également un fervent défenseur de la déontologie et de l’éthique journalistique.

À la rédaction de Leral.net, il était réputé pour sa rigueur et son professionnalisme. Ses collègues se souviennent de lui comme d’un mentor, toujours prêt à partager ses connaissances et à guider les jeunes journalistes sur le chemin de l’excellence.

Son décès a laissé un vide immense, non seulement au sein de sa famille, mais aussi dans le cœur de ceux qui ont eu le privilège de travailler avec lui.

Yoro Mamadou Diallo : Un technicien d’exception

Yoro Mamadou Diallo, technicien de son état, était un véritable passionné de son métier. À 32 ans, il était déjà une référence dans le domaine technique, reconnu pour son professionnalisme et son dévouement. Yoro aimait repousser ses limites, cherchant toujours à se surpasser pour offrir le meilleur de lui-même. Ses collègues louaient son courage et son engagement, qualités qui faisaient de lui un partenaire de terrain très apprécié.


En dehors de sa carrière, Yoro nourrissait des projets personnels, dont celui de se marier à la fin de sa mission. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Sa disparition a été un choc pour ses proches, qui se souviennent de lui comme d’un homme dévoué, plein de vie et toujours prêt à aider les autres. Son professionnalisme et sa passion pour son métier resteront gravés dans les mémoires de ceux qui ont eu la chance de le connaître.

Ousmane N’diaye : Le chauffeur prudent et dévoué

Ousmane N’diaye, âgé de 40 ans, était le chauffeur du véhicule accidenté. Il était connu pour sa prudence exemplaire au volant et son sens aigu des responsabilités. Ousmane aimait rappeler à ses collègues les dangers de la route et l’importance de la prudence. Sa vigilance était telle qu’il ne roulait jamais à vive allure, préférant la sécurité à la rapidité.


Ses collègues se souviennent de lui comme d’un homme pétri de talent, dévoué à son travail et à sa famille. Ousmane était toujours soucieux de la sécurité de ses passagers, faisant tout pour éviter les accidents. Sa disparition a été une perte immense pour sa famille, ses amis et ses collègues, qui pleurent encore aujourd’hui son absence.

Un héritage inoubliable

Abou, Yoro et Ousmane partageaient des qualités communes : le professionnalisme, la sociabilité, la bravoure et l’amour de leur métier.

Leur disparition a laissé un vide immense dans leurs familles, leurs cercles d’amis et la communauté journalistique sénégalaise. Depuis ce tragique accident, leurs proches continuent de pleurer leur absence, tandis que leurs collègues cherchent à perpétuer leur héritage.


En mémoire de ces trois vaillants soldats de l’information, Leral.net et la communauté journalistique du Sénégal ont redoublé d’efforts pour promouvoir la sécurité routière et le professionnalisme dans le métier. Des initiatives de sensibilisation sont régulièrement organisées pour rappeler les dangers de la route et l’importance de la prudence, tant pour les journalistes que pour tous les usagers de la route.


De plus, des programmes de formation continue en déontologie et éthique journalistique ont été mis en place, inspirés par l’exemple d’Abou Mamadou Sy. Ces initiatives visent à honorer la mémoire de ces trois hommes en poursuivant leur travail avec le même engagement et la même passion.

Reposez en Paix, Chers Soldats
LEDAKAROIS

ARRESTATIONS DE DIRECTEURS DE PUBLICATION : LA PRESSE S’ÉRIGE EN BOUCLIER

L’affectation du Général Kandé en Inde a suscité une vive polémique après la publication d’un article sur le site d’information Afrique Confidentielle, exploité par de nombreux quotidiens. Cette affaire a conduit à l’interpellation de Pape Moussa Touré, Directeur de Publication du quotidien TRIBUNE, cueilli par la Gendarmerie ce matin pour être entendu à la section de recherches.

Cette arrestation a provoqué une vive réaction au sein de la communauté journalistique. Ibrahima Lissa Faye a exprimé son indignation sur sa page Facebook, rappelant l’importance de la liberté de la presse. Il a écrit :


« ATTENTION ATTENTION ATTENTION. Nous pensions avoir dépassé ce stade. Ousmane SONKO, vous ne nous aviez pas promis ça. La liberté de la presse est sacrée. Personne, ni une autorité, ni un État ne peut la brider. La CAP surveille et ne tardera pas à réagir. »

Pape Moussa Touré a été relâché tard dans la nuit, mais il devra revenir ce vendredi pour la suite de son audition. Dans la même dynamique, un autre journaliste, Mouhamed Gueye, Directeur de Publication du journal LE QUOTIDIEN, a également été convoqué par la section de recherches ce vendredi matin. Cette convocation a suscité la réaction de Madiambal Diagne, qui a apporté son soutien à Gueye et à la rédaction du Quotidien. Depuis l’étranger, Diagne a déclaré :

« Depuis l’étranger où je me trouve, j’apporte mon soutien à Mohamed Gueye et à toute la rédaction du Quotidien. Je renouvelle ma confiance à mon Dirpub. Je vais regagner Dakar, toutes affaires cessantes. Sans doute qu’on n’aurait pas besoin de choper M. Gueye seul! »

Ces interpellations remettent sur le devant de la scène le débat sur la liberté de la presse au Sénégal. De nombreux observateurs et professionnels des médias s’inquiètent de ces actions, perçues comme des tentatives de restriction de la liberté d’expression et d’information. Ils appellent à une vigilance accrue et à une défense rigoureuse des droits des journalistes.

La situation reste tendue, et l’issue de ces convocations sera scrutée de près par les défenseurs de la liberté de la presse et les observateurs de la scène politique sénégalaise.


Mouhamadou Cissé

Convocation du Dirpub du Quotidien : Madiambal Diagne écourte son voyage et rejoint Dakar

Le patron du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, a réagi promptement suite à la convocation de Mohamed Guèye, Directeur de publication du journal Le Quotidien. Depuis l’étranger, Diagne a exprimé son soutien inconditionnel à Guèye et à l’ensemble de la rédaction via les réseaux sociaux.

« Depuis l’étranger où je me trouve, j’apporte mon soutien à Mohamed Guèye et à toute la rédaction du Quotidien », a-t-il écrit. Renouvelant sa confiance en son Dirpub, Diagne a annoncé son retour immédiat à Dakar. « Je vais regagner Dakar, toutes affaires cessantes. Sans doute qu’on n’aurait pas besoin de choper Monsieur Guèye seul », a-t-il ajouté.

La convocation de Mohamed Guèye fait suite à celle de Pape Moussa Traoré, Directeur de publication du journal La Tribune, après la parution d’articles sur la nomination du Général Souleymane Kandé comme Attaché militaire en Inde. Traoré a passé la journée d’hier à la Section de Recherches (SR) et est reconvoqué ce vendredi.

Ces convocations ont déclenché une vague de soutien et de mobilisation de la part des organisations de presse, qui perçoivent ces actions comme une menace à la liberté de la presse. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ces interpellations, soulignant l’importance de préserver les droits des journalistes et de maintenir un espace médiatique libre et indépendant.

La situation actuelle met en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement et la presse, particulièrement sur des sujets sensibles tels que les nominations militaires. Les organisations de presse et les défenseurs de la liberté d’expression restent vigilants et déterminés à défendre les droits des journalistes face à ces défis.

Le retour précipité de Madiambal Diagne à Dakar symbolise la gravité de la situation et le besoin urgent de solidarité au sein de la communauté journalistique pour protéger la liberté de la presse au Sénégal.

RFM : Sidaty Thioune suspendu pour ses commentaires sur l’administration du Président Diomaye

Une controverse secoue actuellement la Radio Futurs Médias (RFM) suite à la suspension de Sidaty Thioune, l’un de ses animateurs, par El Hadj Assane Gueye, directeur de la station. Cette suspension fait suite à des commentaires faits par Thioune concernant ses analyses depuis que le Pr Diomaye est au pouvoir.

Sidaty Thioune, connu pour ses interventions pointues et parfois critiques sur les affaires politiques, a récemment exprimé son point de vue sur l’administration du Pr Diomaye, ce qui aurait provoqué une réaction de la part de la direction de la RFM.

Selon des sources internes à la station, la suspension de Thioune a été décidée par El Hadj Assane Gueye en raison de la nature de ses commentaires, jugés inappropriés ou dérangeants par la direction. Cependant, certains membres du personnel de la RFM et des auditeurs ont exprimé leur désaccord avec cette décision, soulignant l’importance de la liberté d’expression et de la diversité des opinions dans les médias.

Cette affaire soulève des questions sur la liberté des médias au Sénégal et sur le rôle des journalistes et des animateurs dans la société. Alors que certains estiment que la suspension de Thioune constitue une tentative de museler la critique et de restreindre la liberté d’expression, d’autres soutiennent que les médias ont le devoir de maintenir des normes éthiques et professionnelles, notamment en ce qui concerne la couverture politique.

Il est important de noter que la RFM n’a pas encore publié de déclaration officielle concernant cette affaire, et les détails précis de la suspension de Thioune restent encore flous. Cependant, cette controverse met en lumière les tensions potentielles entre la liberté d’expression et la responsabilité éditoriale dans le contexte des médias sénégalais.

En attendant, les réactions à la suspension de Sidaty Thioune continuent d’affluer, reflétant les préoccupations croissantes quant à l’indépendance et à l’intégrité des médias dans le pays.

La RTS sous la direction de Pape Alé Niang : vers un nouveau visage du service public médiatique

Dans le paysage médiatique sénégalais, la Radio-télévision sénégalaise (RTS) occupe une place centrale en tant que média public. Ces dernières années, elle a souvent été critiquée pour son manque de pluralisme et sa supposée partialité politique. Cependant, avec l’arrivée de Pape Alé Niang à sa tête en tant que directeur général de l’audiovisuel public sénégalais, de nouveaux espoirs et attentes émergent quant à l’évolution de ce média d’État.

Nommé à ce poste en avril dernier, Pape Alé Niang, journaliste renommé et proche du Premier ministre Ousmane Sonko, a affirmé sa volonté de faire de la RTS un reflet fidèle de la diversité et du pluralisme qui caractérisent la société sénégalaise. Lors de sa prise de fonction, il a souligné l’importance de garantir aux téléspectateurs des conditions optimales en matière d’information, de transparence et d’ouverture à toutes les sensibilités politiques, culturelles et sociales du pays.

Ancien collaborateur de médias privés tels que Sud FM et 2STV, ainsi que fondateur du site d’information Dakar Matin, Pape Alé Niang apporte avec lui une expérience diversifiée et un engagement en faveur d’un journalisme indépendant et équitable. Malgré son passé marqué par des arrestations liées à ses prises de position, Niang est reconnu pour son professionnalisme et sa détermination à défendre la liberté de la presse et l’accès à l’information pour tous les citoyens.

La nomination de Niang à la tête de la RTS suscite donc des espoirs quant à une transformation profonde de ce média public. Les attentes portent notamment sur une plus grande ouverture aux voix dissidentes, une couverture plus équilibrée des événements politiques et sociaux, ainsi qu’une modernisation des pratiques journalistiques pour répondre aux défis de l’ère numérique.

Dans un contexte où la liberté d’expression et le pluralisme médiatique sont des enjeux cruciaux pour la démocratie sénégalaise, la direction de Pape Alé Niang à la RTS pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour le service public médiatique au Sénégal, caractérisée par l’engagement en faveur de la transparence, de l’objectivité et du respect de la diversité des opinions.

Pape Alé Niang prend les rênes de la Radiotélévision sénégalaise (RTS) avec un engagement pour le service public

Pape Alé Niang a officiellement pris ses fonctions en tant que directeur général de la Radiotélévision sénégalaise (RTS) lors d’une cérémonie de passation de service qui s’est déroulée ce vendredi 10 mai dans les locaux de la RTS. Succédant à Racine Talla, son objectif clair est de placer haut le flambeau du service public de l’information et de refléter le pluralisme politique, culturel et social.

Dans ses premières déclarations, le nouveau directeur général s’est engagé à promouvoir le débat démocratique et à faire de la RTS un instrument au service de la vérité, de la transparence et du progrès de la société sénégalaise. Il reconnaît également la compétence des agents de la RTS et promet de leur offrir la liberté d’exprimer leur talent, tout en permettant l’expression des sensibilités diverses.

Pape Alé Niang met l’accent sur l’innovation comme l’un des défis majeurs à relever, affirmant son intention de travailler en collaboration avec ses collaborateurs pour répondre aux besoins du public. Il prévoit également de réaliser un bilan de la situation de la RTS afin de déterminer sur quelles bases partir et quels leviers utiliser pour améliorer l’institution.

Cette prise de fonction marque le début d’un nouveau chapitre pour la RTS, avec un leadership qui s’engage à placer les intérêts du public au cœur de ses préoccupations et à faire de la chaîne publique un véritable pilier de l’information et du débat démocratique au Sénégal.

L’ANPS dénonce fermement l’agression d’un journaliste sportif à Dakar

L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) a exprimé une vive réprobation suite à l’attaque survenue contre un journaliste de Wiwsport lors du match de football entre l’As Pikine et le Jaraaf, le dimanche 28 avril 2024. L’incident s’est produit au stade Alassane Djigo, immédiatement condamné par l’ANPS comme un acte ‘barbare’ perpétré par des pseudo-supporters.

L’ANPS a souligné que ce n’était pas une première, mentionnant d’autres agressions similaires dans le passé. Dans un communiqué envoyé aux médias, l’association a sollicité l’intervention de la Fédération sénégalaise de football et de la Ligue sénégalaise de football professionnel, leurs demandant d’assurer la sécurité des journalistes et de mettre en œuvre des mesures pour prévenir de telles violences à l’avenir.

Cette attaque contre le journaliste de Wiwsport soulève de sérieuses préoccupations quant à la sécurité des professionnels des médias lors des événements sportifs. L’ANPS a rappelé que les journalistes sportifs jouent un rôle essentiel dans la couverture des événements sportifs et dans la diffusion d’informations auprès du public. Par conséquent, il est impératif de garantir un environnement sûr et respectueux pour leur permettre d’exercer leur profession en toute sécurité.

L’association a également souligné l’importance de la responsabilité des autorités sportives dans la protection des journalistes. En appelant à l’intervention de la Fédération sénégalaise de football et de la Ligue sénégalaise de football professionnel, l’ANPS demande des mesures concrètes pour assurer la sécurité des journalistes lors des matchs de football et d’autres événements sportifs à l’avenir.

En fin de compte, cette attaque souligne la nécessité d’une action immédiate pour mettre un terme à la violence contre les journalistes sportifs et pour garantir leur sécurité dans l’exercice de leurs fonctions. L’ANPS continuera de surveiller de près la situation et de plaider en faveur de mesures visant à assurer la sécurité et le bien-être de tous les membres de la presse sportive au Sénégal.

Maison de la presse : Les travailleurs privés d’eau, le compteur disparu

Une situation alarmante prévaut à la Maison de la presse, où les travailleurs sont confrontés à une pénurie d’eau et à des conditions de vie précaires. Selon Les Échos, l’eau a été coupée dans les locaux et le compteur a même été enlevé, laissant les occupants sans accès à cette ressource essentielle.

Depuis plusieurs jours, les travailleurs sont contraints de faire face à cette situation difficile, privés d’eau courante pour leurs besoins quotidiens. Pour pallier ce manque, les sapeurs pompiers ont dû intervenir en fournissant de l’eau à travers un camion citerne.

Cette situation met en lumière les conditions de vie difficiles auxquelles sont confrontés les travailleurs de la Maison de la presse, affectant leur bien-être et leur capacité à travailler dans des conditions optimales. Espérons que des mesures seront prises rapidement pour résoudre ce problème et rétablir l’accès à l’eau dans ces locaux essentiels pour le fonctionnement de la presse sénégalaise.

Célébration du centenaire de l’AIPS en Espagne avec un focus sur l’avenir du journalisme sportif

L’Association internationale de la presse sportive (AIPS) s’apprête à célébrer un moment historique ce lundi à Santa Susana, en Espagne, lors de son 86e congrès. Fondée en 1924, l’AIPS atteint le jalon impressionnant de son centenaire, marquant ainsi un siècle de contributions majeures au journalisme sportif mondial.

Sous la présidence de l’Italien Gianni Merlo, l’AIPS a non seulement été un pilier du monde du sport, mais a également été un fervent défenseur des valeurs éthiques et professionnelles dans le journalisme sportif. Tout au long de son histoire, l’association a été un vecteur de promotion du fair-play, de l’équité et de la déontologie journalistique.

Le 86e congrès de l’AIPS rassemblera des personnalités éminentes du domaine, représentant une occasion unique de réfléchir sur les défis actuels et futurs du journalisme sportif. Des discussions cruciales seront au cœur des débats, mettant en lumière les enjeux liés à l’évolution des médias, à l’impact des nouvelles technologies et aux questions éthiques auxquelles les journalistes sportifs sont confrontés.

Au-delà de la célébration du passé glorieux de l’AIPS, cet événement se veut une plateforme pour envisager l’avenir du journalisme sportif. Les participants auront l’opportunité d’échanger des idées, d’explorer de nouvelles avenues pour le métier et de renforcer les liens au sein de la communauté journalistique sportive mondiale.

En cette période de célébration et de réflexion, l’AIPS réaffirme son engagement envers l’excellence journalistique, l’intégrité et le respect des normes les plus élevées de professionnalisme. Alors que le monde du sport continue d’évoluer, l’AIPS demeure un acteur essentiel, guidé par sa mission de promouvoir et de protéger les intérêts des journalistes sportifs à travers le monde.

Visite du nouveau Ministre de la Communication : Réapparition de Yakham Mbaye Directeur de « Le Soleil »

Après une période d’absence remarquée, le directeur du quotidien national « Le Soleil », Yakham Mbaye, a fait son retour public. Ce retour coïncide avec la visite d’Aliou Sall, le nouveau ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, qui a été accueilli dans les locaux du journal dans le cadre d’une prise de contact avec les professionnels de l’information.

Yakham Mbaye avait disparu des radars, suscitant l’inquiétude parmi ses collaborateurs au « Soleil ». Son absence avait été particulièrement ressentie après l’ascension au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, période durant laquelle le personnel du journal cherchait activement à le localiser. Les employés étaient d’autant plus préoccupés qu’ils n’avaient pas été réglés de leur dû avant sa disparition.

La réapparition de Yakham Mbaye semble opportunément synchronisée avec la visite du nouveau ministre, Aliou Sall, mettant fin aux spéculations sur son absence. L’événement a servi de plateforme pour renouer le dialogue entre la direction du journal et les instances gouvernementales, dans un contexte de renouvellement des liens entre le média et le ministère nouvellement dirigé par Aliou Sall.

Cette visite et la réapparition de Mbaye sont survenues dans un moment crucial, alors que « Le Soleil » et ses employés naviguent dans une période de transitions politiques et médiatiques. Le personnel, ainsi que les lecteurs du quotidien, attendent avec impatience de voir comment la direction va aborder les problèmes de paiements en suspens et quelles seront les implications de la nouvelle administration gouvernementale sur la gestion du journal.

La présence d’Aliou Sall, reconnu pour son implication dans les secteurs de la communication et du numérique, pourrait signifier une ère de changements et d’opportunités pour « Le Soleil », avec potentiellement de nouvelles directives et soutiens en vue de moderniser et revitaliser ce pilier de la presse sénégalaise.

La situation au quotidien « Le Soleil » reste une affaire à suivre, avec la communauté des médias et le public sénégalais attendant de voir comment les choses vont évoluer sous la direction de Yakham Mbaye et l’influence du nouveau ministère. La récente visite du ministre Aliou Sall pourrait être le début d’une série de développements significatifs pour le journal et pour le paysage médiatique du Sénégal.

Le Fact-Checking : Un remède contre la désinformation en Afrique

Le fact-checking, ou vérification des faits, se présente comme un antidote essentiel dans la lutte contre la désinformation qui sévit sur le continent africain. Cet outil journalistique, dont l’importance a été soulignée lors d’un séminaire à Rabat, au Maroc, par Tolida Apollinaire Agba, rédacteur en chef de l’Agence d’information du Burkina Faso (AIB), offre une opportunité précieuse pour restaurer la confiance entre les médias traditionnels et les citoyens.

Face à la propagation rapide des fausses informations sur les plateformes en ligne, le fact-checking permet aux journalistes de revenir à l’essence même de leur métier : vérifier la véracité des informations et fournir des rapports précis et fiables à leur public. Cette pratique offre ainsi un contrepoids indispensable à la diffusion de fausses nouvelles qui alimentent souvent la méfiance du public envers les médias traditionnels.

L’intégration du fact-checking dans le journalisme africain n’est pas seulement une réponse à la crise de confiance actuelle, mais aussi une occasion de renforcer la crédibilité des médias traditionnels et de les positionner comme des gardiens de l’information authentique et vérifiée. En outre, cette pratique peut contribuer à responsabiliser les acteurs politiques et à décourager la propagation de discours démagogiques et exagérés.

Cependant, le fact-checking ne vient pas sans ses propres défis. La viralité rapide des fausses informations en ligne rend parfois difficile pour les fact-checkeurs de contrer leur propagation. Malgré cela, l’adoption de techniques de fact-checking peut aider à rétablir la confiance du public dans les médias traditionnels et à promouvoir une culture de transparence et de vérité dans le paysage médiatique africain.

Le séminaire, qui a rassemblé des journalistes d’agences de presse africaines venus de différents pays, a également été l’occasion de plaider en faveur de la création de plateformes spécialisées dans la vérification des informations et des contenus multimédia. De telles initiatives pourraient renforcer les capacités des journalistes africains dans le domaine du fact-checking et les doter des outils nécessaires pour lutter efficacement contre la désinformation.

En conclusion, le fact-checking émerge comme un instrument précieux pour les journalistes africains dans leur quête de vérité et d’intégrité journalistique. En renforçant leurs compétences dans ce domaine et en adoptant des pratiques de vérification rigoureuses, les médias africains peuvent jouer un rôle crucial dans la préservation de la démocratie et de la liberté d’expression sur le continent.

Des anciens travailleurs de l’APS unis pour préserver l’héritage de l’agence

Un groupe d’anciens employés de l’Agence de presse sénégalaise (APS) a récemment fondé une association dans le but de renforcer les liens entre anciens collègues et de contribuer à la préservation du patrimoine de l’agence.

Sous la présidence de Cheikh Tidiane Coulibaly, ancien chef d’exploitation de l’APS et formateur des télétypistes, l’Association des anciens de l’APS a pour mission première de faciliter les retrouvailles entre anciens travailleurs et de promouvoir des activités permettant de maintenir ces liens.

Lors d’une visite à la direction générale de l’agence, en compagnie du vice-président Birame Demba Faye et de la trésorière Yacine Ndiaye, M. Coulibaly a expliqué que l’association vise également à contribuer à la reconstitution du patrimoine de l’APS.

« Nous avons travaillé avec des moyens archaïques à l’époque, mais l’APS est une institution historique qui mérite que son patrimoine soit préservé », a-t-il souligné.

Il a appelé les nouvelles autorités à accorder une attention particulière à l’APS et à lui fournir un siège digne de son importance en tant qu’instrument de souveraineté nationale.

M. Coulibaly a également salué les évolutions et innovations en cours au sein de l’agence, notamment dans le domaine de la production audiovisuelle, soulignant avec fierté le progrès réalisé depuis les années 70.

Cette association représente une initiative louable qui permettra aux anciens employés de l’APS de maintenir leurs liens, de contribuer à la préservation de l’histoire de l’agence et de promouvoir son rôle crucial dans le paysage médiatique sénégalais.

Médias publics : Ce qu’il ne faudrait plus jamais refaire (Par Ndiaga Loum et Ibrahima Sarr)*

Sans prétention aucune ni volonté de donner des leçons certes renseignées par la connaissance scientifique à la fois empirique et théorique des médias, il nous semble opportun (à l’aune du traitement médiatique des nouvelles autorités récemment portées à la tête du pays constaté ces jours-ci au niveau de la RTS, notamment le Journal télévisé du soir) devoir attirer l’attention des tenants du pouvoir sur un certain nombre de pratiques à éviter pour que les mêmes causes ne finissent pas par produire les mêmes effets.

Nous prenons la précaution préalable d’ailleurs de ne pas dire ce qu’il faudrait faire (rompant avec une communication de nature verticale), ce qu’il ne faudrait non pas faire, mais ne plus refaire, étant entendu que c’est qui est déjà vu ou vécu renseigne plus ou mieux que ce qui n’est pas encore fait. Pour paraphraser Hegel, lorsqu’on interpréte intellectuellement l’histoire, c’est ou pour la refaire, ou pour la défaire. Or, donc, on ne peut refaire ou défaire que ce qui a été déjà fait.

En Afrique francophone, les pratiques de soumission et d’inféodation des journalistes des médias d’État (devenus par la force des choses des médias de gouvernement ou de régime) remontent loin dans le temps. Ces organes devaient servir avant tout à diffuser la parole du Chef et magnifier son œuvre. Les financements politiques de ces organes et les privilèges accordés à une caste de journalistes fonctionnaires, à la fois « carriéristes » et fidèles militants du parti au pouvoir, ont permis de sceller une alliance entre politiques et journalistes, et d’utiliser les organes gouvernementaux comme moyens de propagande. Des journalistes faisaient montre d’un grand zèle car leur promotion et leur avenir dépendaient de leur degré de soumission au pouvoir.

En outre, les thèses sur les journalismes dits d’« union nationale » puis de « développement », élaborées par l’Unesco, au cours des années 1960-1970, ont servi de prétexte au pouvoir central africain pour contrôler les médias. Au Sénégal, tout commença par la radio, héritée de l’État colonial. Ce qui lui avait donné de l’importance, c’était le rôle crucial qu’elle avait joué dans les crises que notre pays a connues : l’éclatement de la Fédération du Mali (regroupant le Sénégal et l’actuel Mali), la crise de 1962 entre le président Senghor et le président du conseil de gouvernement, Mamadou Dia, ainsi que la grève des étudiants et des travailleurs, en mai 1968 à Dakar. Ces crises ont permis à la radio d’acquérir la dimension de véritable élément de pouvoir politique. Puis, Le Soleil et la télévision d’État sont venus élargir la liste des organes gouvernementaux.

Plus de soixante ans après l’indépendance, certains journalistes évoluant dans le secteur public des médias sont restés des « griots » du pouvoir central du fait de la grande sécurité de l’emploi et de conventions-maisons garantissant de meilleurs salaires que dans le privé. En effet, le multipartisme intégral et la libéralisation progressive de l’espace médiatique n’ont pas changé les réflexes de subordination au pouvoir en place.

Au contraire ! Notons que le traumatisme des titres laudateurs dans les médias publics avait non seulement dépité et détourné nombre de Sénégalais qu’il eût aussi, sans exagération aucune, un impact psychologique troublant sur la conscience de l’ancien opposant au pouvoir socialiste, Wade, devenu président en 2000 après le « miracle » d’une première alternance politique passant par les urnes. Voici comment Wade, dès son arrivée au pouvoir, exprima son profond malaise face aux lignes éditoriales soumises et aliénées des médias publics : « Je ne veux plus de quotidien gouvernemental. Je confierai Le Soleil aux jeunes, nous n’avons pas besoin d’un organe gouvernemental qui fera les éloges du régime en place avec des éditoriaux dithyrambiques. Il faudra d’ailleurs procéder à l’arrêt de la publication du Soleil, le temps d’étudier les aménagements et les modalités de sa mutation ».

Ces propos manifestement excessifs qui brandissaient la menace de fermeture d’un média public aux conséquences désastreuses, si cela advenait, sont à replacer dans leur contexte et expliqués à l’aune des pires bassesses de ce que pouvait symboliser une conception étriquée, médiocre, choquante, d’un média d’État dans une République sérieuse. Si Le Soleil était le symbole de ce journalisme révérencieux, son pendant dans l’audiovisuel ne faisait guère mieux.

Si nous n’avions pas voulu être brefs, nous aurions énuméré une longue liste d’illustrations de ce « griotisme médiatique » qui chante à tue-tête les louanges du chef au pouvoir, ignorant souvent son opposition ou l’évoquant qu’à de rares occasions (comme lors des campagnes électorales) sinon pour la réduire à néant ou tout au moins la discréditer. On eût espéré que sorti de ce choc, le régime de Wade opérât les ruptures. Que nenni ! S’abreuvant à la même source du père libéral, Macky Sall, surpris ou « complexé » devant une subite petite gloriole, se laissera griser par les mêmes « griots » médiatiques.

À la différence notable que sous le règne de Sall, Le Soleil a été plus « sobre » et donc moins vulgaire dans l’expression de la soumission au pouvoir que la RTS dont le directeur, à l’intelligence sociale douteuse, semblait être le seul à ne pas comprendre que la mise sous le paillasson des lignes éditoriales, essentiellement orientées vers la promotion du régime en place et fermées systématiquement à l’opposition, serait une des causes de la défaite d’un pouvoir ivre d’excès, le 24 mars 2024.

Bref, tout ceci pour dire aux nouveaux tenants du pouvoir, que s’il y a une chose à ne plus refaire, c’est d’accaparer les lignes éditoriales des médias publics, de tomber dans l’auto-intoxication médiatique avec un journal télévisé dont les deux tiers du temps sont consacrés aux activités du chef de l’État et de son gouvernement, à la lecture soporifique du communiqué du Conseil des ministres et de la liste des personnalités reçues au palais, sans compter la suppression des émissions politiques donnant lieu à des débats contradictoires, l’instrumentalisation d’un organe de régulation médiatique (CNRA) aux missions dévoyées, zélées, et anachroniques.

Le pire travers du régime sortant ne résidait pas dans sa suffisance et son hostilité aux voix discordantes ; c’était de considérer tous ceux qui n’épousaient pas ses vues comme d’éternels aigris condamnés à l’indignation figée, au point de faire obstacle à leur libre expression. Ce sera tout une révolution certes ! Mais elle sera sur le long terme salutaire pour vous ! Prions que le piège tentant des pratiques médiatiques laudatrices ne dénature jamais vos postures d’humilité !

Sinon, le plus simple sera de réactiver des réflexes de soumission volontaire de journalistes qui n’ont jamais eu l’occasion de faire leur « métier tel qu’on le leur a appris à l’école » (dixit, l’ancien rédacteur en chef du journal Sud, le défunt Ibrahima Fall) en courant le risque de voir se consumer à petit feu un capital de sympathie jamais définitivement acquis tant qu’on ne l’entretient pas avec dextérité et une bonne dose d’intelligence sociale. Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets.

Enfin, de soi-disant spécialistes de la communication tenteront de vous faire croire le contraire en vous invitant à avoir des « médias du Palais » comme par le passé, pour supposément vous aider à « poncer » votre image. Mais si c’est pour « polir » ou « enjoliver » une image, vous vous êtes appuyés jusqu’ici sur une maitrise des contenus et du processus de diffusion des médias sociaux, sachez qu’aucun contrôle des médias classiques ne vous amènera à faire plus et mieux. Nous voyons déjà les articles proprement téléguidés de ce fameux hebdomadaire africain « couvé » à Paris, comme ce « papier » pondu aujourd’hui sur une supposée grogne des cadres de l’armée avec la nomination de généraux aux postes ministériels. Voilà leur modus operandi :

1. Dans un premier temps, ils cherchent à vous approcher, vous amadouer, vous caresser dans le sens des poils.

2. Dans un deuxième temps, si vous résistez, ils vous menacent avec des articles visant à modifier ou façonner négativement les perceptions d’une certaine opinion publique.

3. Enfin, s’ils croient avoir réussi à vous faire peur, ils viendront vous proposer leur expertise en lobbying, en marketing à coup de milliards, pour supposément redorer un blason qui ne serait en réalité terni que par leur propre perception négative préconstruite.

C’est du FAUX ! C’est du TOC ! C’est du SUPERFICIEL ! Dans le contexte actuel, la meilleure image, celle qui parle à une jeunesse majoritaire, informée et décomplexée, est celle de l’authenticité, de la fidélité à sa nature, de l’assumation sans complexe de sa sénégalité, de son africanité. Pour ce faire, nul besoin d’embrigader des lignes éditoriales classiques ou recourir à des gourous médiatiques qui ont plus d’influence en réalité sur les hommes politiques qu’ils ne l’ont sur l’opinion publique, laquelle d’ailleurs n’existe plus sous sa forme aliénée, soumise et atomisée.

*Ndiaga Loum, professeur titulaire, UQO, Québec (Canada)

*Ibrahima Sarr, Maître de conférences CAMES, ancien directeur du CESTI, ancien président de Théophraste, réseau mondial des écoles et centres de formation francophones de journalisme

(Co-auteurs de Les médias en Afrique depuis les indépendances : bilan, enjeux et perspectives Paris : L’Hamattan, 2018).

Le Sénégal face au défi de l’adoption de la loi sur l’accès à l’information

Malgré les engagements pris dans le cadre du Partenariat pour le gouvernement ouvert (Pgo), le Sénégal fait face à des défis persistants en matière d’adoption de la loi encadrant l’accès à l’information. Alors que le pays a rejoint cette initiative internationale en 2018, la promulgation de la loi demeure en suspens, en attendant la validation du Plan d’action national (Pan) en Conseil des ministres.

Le Pan met l’accent sur trois axes principaux, notamment la transparence dans la gestion publique et la mise à disposition de l’information. Dans ce contexte, le Sénégal s’est engagé à adopter la loi sur l’accès à l’information, à renforcer la transparence budgétaire et à accroître les prérogatives de l’Ofnac (Office national de lutte contre la fraude et la corruption), notamment en envisageant la nomination d’un Procureur spécial et en autorisant l’Ofnac à se constituer partie civile dans les affaires de fraudes.

Parallèlement, le Sénégal s’est également engagé envers l’Initiative pour la transparence dans le secteur de la pêche (Fiti) et vise à améliorer l’accueil aux services publics, notamment par la dématérialisation de dix procédures administratives. L’accessibilité des personnes handicapées aux services sociaux et le renforcement de l’accès à la justice de proximité sont également des aspects essentiels du Pan.

Cependant, malgré ces engagements louables, le chemin vers une adoption complète et efficace de la loi sur l’accès à l’information reste semé d’embûches. Des efforts concertés seront nécessaires de la part du gouvernement, de la société civile et de la communauté internationale pour surmonter les obstacles et faire progresser la transparence et la démocratie au Sénégal.

Accès aux Documents Administratifs : Vers une Digitalisation des procédures

Dans son discours à la Nation prononcé le mercredi 3 avril, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a mis en lumière les difficultés rencontrées par les citoyens sénégalais dans l’obtention de documents administratifs. Soulignant l’importance d’une administration plus accueillante et efficace, le chef de l’État a affirmé la nécessité de moderniser les procédures administratives pour répondre aux besoins des usagers du service public.

Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité de bannir les procédures et formalités obsolètes qui entravent l’efficacité de l’État. Reconnaissant les défis actuels auxquels sont confrontés les citoyens lorsqu’ils tentent d’accéder à des documents administratifs, le président a souligné l’importance d’une réforme en profondeur de l’administration pour améliorer la qualité des services fournis.

Pour remédier à ces problèmes, le président Faye a annoncé un engagement ferme à investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. Cette mesure vise à moderniser et simplifier les processus bureaucratiques, permettant aux citoyens d’accéder plus facilement et rapidement aux documents dont ils ont besoin.

La digitalisation des procédures administratives présente de nombreux avantages, notamment une réduction des délais d’attente, une amélioration de l’efficacité des services publics et une optimisation des ressources. En permettant aux citoyens d’effectuer leurs démarches en ligne, cette initiative contribuera à faciliter l’accès aux services gouvernementaux et à renforcer la transparence et la gouvernance.

À l’ère du numérique, la digitalisation des procédures administratives est une étape essentielle vers une administration plus moderne et accessible. En investissant dans cette transformation, le président Bassirou Diomaye Faye démontre son engagement envers une gouvernance efficace et transparente, et sa volonté de placer les besoins des citoyens au cœur de l’action gouvernementale.

Le CORED appelle à la responsabilité des médias pour préserver la cohésion sociale

Dans un contexte marqué par la montée de discours xénophobes et stigmatisants, le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) exhorte les professionnels des médias sénégalais à faire preuve de responsabilité et de vigilance. Dans un communiqué publié lundi, le CORED rappelle l’importance pour les médias de ne pas donner de tribune à des discours susceptibles de porter atteinte à la cohésion sociale et à l’intégrité des communautés.

L’Article 18 du Code de la presse est mis en avant pour rappeler aux médias leur responsabilité en matière de diffusion d’informations. Le CORED souligne que les professionnels des médias doivent éviter de véhiculer des propos xénophobes, racistes, stigmatisants ou intolérants, qui peuvent diviser la société et alimenter les tensions.

Un cas précis est cité dans le communiqué : celui de Monsieur Tahirou Sarr du Mouvement nationaliste sénégalais, dont les discours publics sur les étrangers vivant au Sénégal et sur l’immigration ont été jugés tendancieux. Le CORED exprime son inquiétude quant à la présence médiatique croissante de cette figure, mettant en garde contre la banalisation de discours visant à désigner l’étranger comme bouc émissaire, une rhétorique dangereuse qui peut nourrir la discrimination et la haine.

Dans un pays où la diversité ethnique, culturelle et religieuse est une richesse, il est primordial que les médias jouent un rôle constructif dans la promotion du vivre ensemble et de la tolérance. Le CORED appelle ainsi les professionnels des médias à censurer tout contenu susceptible de nuire à cette harmonie sociale et à renforcer leur engagement en faveur du respect des valeurs démocratiques et des droits de l’homme.

En concluant son communiqué, le CORED réaffirme son engagement à surveiller de près toute dérive éthique ou déontologique dans les médias et à intervenir lorsque cela est nécessaire pour garantir une information équilibrée et respectueuse des principes fondamentaux de notre société.

Tensions entre Walfadjri et la RTS : Une guerre de mots sur les réseaux sociaux

Une escalade verbale entre deux géants des médias sénégalais, Walfadjri et la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), a secoué les réseaux sociaux ces derniers jours. Cette bataille de mots a mis en lumière les rivalités existantes dans le paysage médiatique sénégalais et les enjeux autour de la couverture médiatique dans un contexte politique en évolution.

L’incident a débuté lorsque la RTS a changé sa ligne éditoriale pour inclure une couverture plus large des événements politiques, notamment en ce qui concerne le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye. Cette décision a suscité des réactions mitigées, avec des éloges pour l’ouverture à l’opposition mais aussi des critiques accusant la chaîne de s’aligner sur le gouvernement.

Walfadjri, un média bien connu pour son ton critique envers le gouvernement, a réagi avec sarcasme à certains articles de la RTS, suggérant un opportunisme dans ses nouveaux choix éditoriaux. Cette remarque a déclenché une réponse cinglante de la RTS 2, la branche numérique de la chaîne, soulignant les opportunités manquées par Walfadjri pour innover dans le domaine numérique.

Cette confrontation publique entre les deux médias a été largement commentée sur les réseaux sociaux, alimentant les discussions sur la liberté de la presse, la partialité médiatique et l’avenir du paysage médiatique sénégalais. Certains ont salué la RTS pour son ouverture apparente, tandis que d’autres ont critiqué Walfadjri pour ses commentaires cyniques.

Au-delà de cette querelle, cette confrontation soulève des questions importantes sur le rôle des médias dans la société sénégalaise et leur responsabilité envers le public. Alors que les médias continuent d’évoluer dans un environnement numérique en rapide mutation, il est probable que de telles tensions entre les médias traditionnels et les nouveaux acteurs numériques continueront à se manifester.

Cette guerre de mots entre Walfadjri et la RTS met en lumière les défis et les opportunités auxquels sont confrontés les médias sénégalais dans un paysage médiatique de plus en plus complexe et concurrentiel.

RSF Crée un Réseau d’Avocats pour soutenir les Journalistes en Afrique de l’Ouest

Reporters sans frontière (RSF) a lancé un réseau d’avocats destiné à fournir une assistance juridique aux journalistes, en particulier ceux spécialisés dans l’investigation, en Afrique de l’Ouest. Cette initiative vise à soutenir les journalistes confrontés à des persécutions et à des attaques en raison de leurs enquêtes révélatrices, selon Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

Ce réseau a été établi lors d’une consultation organisée en février 2024 à Lomé (Togo), réunissant des avocats chevronnés du Togo, du Bénin, du Sénégal et du Niger, ainsi que des représentants d’autres organisations de journalistes.

Sadibou Marong souligne que cette mesure vise à protéger les journalistes victimes de persécutions, d’attaques physiques et d’arrestations arbitraires. L’assistance juridique sera notamment proposée en cas d’arrestation ou lorsque des recours devant les institutions judiciaires régionales seront nécessaires.

Cette initiative revêt une importance capitale pour la protection des journalistes d’investigation en Afrique de l’Ouest, confrontés à des attaques graves et récurrentes. Le réseau d’avocats permettra également d’informer les journalistes sur leurs droits et de mobiliser plusieurs avocats en cas de besoin sur une même affaire.

RSF s’engage à fournir une assistance juridique et à défendre les journalistes arrêtés arbitrairement, persécutés ou attaqués dans l’exercice de leur métier. Une dizaine d’avocats, reconnus pour leur engagement en faveur des droits de l’homme dans leur pays respectif, ont accepté de se mobiliser au sein de ce réseau.

L’ONG salue l’engagement de ces avocats et envisage d’élargir ce réseau pour couvrir l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, afin de garantir aux journalistes d’investigation la liberté d’informer sans crainte de représailles.

Inauguration de la Tour R+10 de la RTS par le Président Macky Sall : Un jalon majeur dans le paysage Audiovisuel Sénégalais

Le président Macky Sall a présidé l’inauguration de la Tour R+10 de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), marquant ainsi un tournant historique dans le développement du secteur audiovisuel du pays. Cette cérémonie, qui s’est déroulée en présence de dignitaires et de représentants du gouvernement, a été l’occasion de célébrer un projet ambitieux qui promet de transformer le paysage médiatique du Sénégal.

Initiée il y a 22 mois, la construction de la Tour R+10 représente un investissement majeur dans le secteur de la radiodiffusion et de la télévision. Dotée d’équipements de pointe et de systèmes innovants, cette nouvelle infrastructure positionne la RTS à la pointe de la technologie et lui permettra de fournir des services de diffusion de qualité supérieure à ses téléspectateurs.

Lors de son discours d’inauguration, le président Macky Sall a souligné l’importance de ce projet pour le développement des médias au Sénégal. Il a salué les efforts déployés par tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette tour emblématique, affirmant que cet investissement témoigne de l’engagement du gouvernement envers le secteur des médias et de la communication.

La Tour R+10 de la RTS marque ainsi l’entrée de la radiodiffusion sénégalaise dans l’ère postmoderne, offrant aux téléspectateurs une expérience audiovisuelle immersive et diversifiée. Avec ses installations modernes et ses équipements de pointe, elle renforcera la capacité de la RTS à informer, éduquer et divertir le public sénégalais, tout en promouvant la culture et les valeurs nationales.

Outre ses implications directes pour la RTS, l’inauguration de la Tour R+10 revêt également une signification symbolique plus large. Elle témoigne de la volonté du gouvernement sénégalais de moderniser les infrastructures médiatiques du pays et de renforcer le rôle des médias publics dans la promotion du dialogue national et du développement socio-économique.

L’inauguration de la Tour R+10 de la RTS par le président Macky Sall représente un jalon majeur dans l’histoire de la radiodiffusion sénégalaise. Ce projet ambitieux ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur audiovisuel du pays et souligne l’importance de l’investissement dans les médias pour la construction d’une société moderne et dynamique.

Incendie chez Al Mouridiyyah : Réaction de Hizbut-Tarqiyyah et Perspectives d’Avenir

Ce matin, un événement tragique a secoué la communauté médiatique sénégalaise avec l’incendie des locaux du groupe Media Al Mouridiyyah. Les dégâts causés par le feu sont considérables, détruisant les plateaux, les studios, la régie et les bureaux. Cette catastrophe a suscité une vive réaction de la part de la direction générale de Hizbut-Tarqiyyah, l’entité responsable du groupe, ainsi que des observateurs et de la population en général.

Dans un communiqué officiel publié suite à l’incident, la direction générale de Hizbut-Tarqiyyah a exprimé sa gratitude pour le fait que personne n’a été blessé ou perdu la vie dans l’incendie. Le directeur général, Serigne Youssouph Diop, également Responsable Moral de Hizbut-Tarqiyyah, a exprimé sa reconnaissance envers Dieu pour cette protection providentielle. Malgré les dégâts matériels importants, la priorité reste la sécurité et le bien-être de tous les employés et membres de la communauté Al Mouridiyyah.

Cette réaction de gratitude et de résilience témoigne de la force morale de Hizbut-Tarqiyyah face à l’adversité. Au-delà des pertes matérielles, la direction générale a souligné la nécessité de surmonter cette épreuve avec courage et détermination. Le communiqué a également exprimé la solidarité envers ceux qui ont été touchés par cet incident et a remercié tous ceux qui ont offert leur soutien et leur assistance.

Dans le contexte de cet incendie, de nombreuses questions se posent quant aux causes possibles et aux conséquences à long terme pour Al Mouridiyyah et Hizbut-Tarqiyyah. Les enquêtes sur l’incendie sont en cours pour déterminer l’origine et les circonstances de l’incident. Cependant, il est clair que la reconstruction des installations endommagées prendra du temps et nécessitera des efforts considérables.

Malgré ces défis, la direction générale a annoncé la reprise du signal TV du groupe ainsi que la continuation de ses activités sur les supports numériques. Cette décision montre la détermination de Hizbut-Tarqiyyah à maintenir ses engagements envers son public et à poursuivre sa mission malgré les obstacles rencontrés.

Dans une perspective plus large, cet incident souligne également l’importance de la sécurité et de la conformité aux normes de prévention des incendies dans tous les établissements, en particulier dans le secteur médiatique où la protection des équipements et des infrastructures est essentielle pour assurer la continuité des opérations.

En fin de compte, l’incendie chez Al Mouridiyyah représente un défi majeur pour Hizbut-Tarqiyyah et la communauté médiatique sénégalaise dans son ensemble. Cependant, avec une réaction mesurée et résolue, ainsi qu’avec le soutien de la population et des autorités, il est possible de surmonter cette épreuve et de reconstruire un avenir plus fort et plus résilient pour Al Mouridiyyah et ses partenaires.

Série « Bété Bété » : Le CNRA somme la SEN TV de respecter la réglementation audiovisuelle

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a émis un avertissement à la SEN TV concernant la série « Bété Bété », l’exhortant à se conformer strictement à la réglementation en vigueur. Cette décision fait suite à plusieurs plaintes déposées contre la série pour ses propos et images jugés malveillants ou injurieux envers certaines parties de la communauté.

Dans un communiqué publié mardi, le CNRA a déclaré avoir examiné plusieurs extraits de la série et constaté des manquements flagrants à la réglementation. Des propos, comportements et images jugés injurieux ou déshonorants ont été relevés, ce qui constitue une violation du cahier des charges relatif à l’établissement et à l’exploitation d’une chaîne de télévision privée commerciale, notamment en ce qui concerne l’article 12.

Selon cet article, les diffuseurs doivent s’abstenir de diffuser des propos incitant à l’intolérance, à la stigmatisation, à l’exclusion et à la marginalisation, ainsi que des contenus susceptibles de menacer la stabilité nationale et la cohésion sociale.

Le CNRA a donc demandé à la SEN TV de prendre des mesures immédiates pour corriger ces manquements et se conformer à la réglementation en vigueur. Cette intervention vise à garantir le respect des normes éthiques et morales dans le paysage audiovisuel sénégalais, ainsi qu’à préserver la cohésion sociale et la paix nationale.

Une bouffée d’air pour la presse sénégalaise : Macky Sall efface la dette fiscale des entreprises de presse

Le président Macky Sall a annoncé une décision cruciale pour le secteur médiatique sénégalais lors d’une réunion avec les membres du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) ce lundi 18 mars. Cette annonce historique a marqué la volonté du gouvernement de soutenir et de renforcer la presse locale en effaçant la dette fiscale des entreprises de presse, qui s’élevait à plus de 40 milliards de francs.

Cette mesure audacieuse offre un nouvel élan aux médias sénégalais, qui ont longtemps lutté sous le poids de la dette fiscale. En effaçant cette dette, le gouvernement reconnaît l’importance cruciale de la presse dans la démocratie et la société sénégalaises, et prend des mesures concrètes pour garantir la viabilité et la liberté des médias.

Outre l’effacement de la dette fiscale, le président Sall a également annoncé une révision des frais de la Télédiffusion du Sénégal (TDS) pour les médias audiovisuels. Désormais, les télévisions et radios ne paieront mensuellement que 500 mille francs à la TDS, soit la moitié de la somme initialement prévue. Cette réduction des frais contribuera à alléger le fardeau financier des médias audiovisuels et à favoriser leur développement.

La réunion revêtait une signification particulière avec le retour remarqué de Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de 7TV, après l’agression dont elle a été victime le 29 février dernier. Malgré cet incident récent, MNF semblait en bonne santé et a été accueillie chaleureusement aux côtés du président Macky Sall et d’autres personnalités éminentes de la presse sénégalaise. Sa présence témoigne de la résilience et de la détermination des professionnels des médias à continuer leur travail malgré les défis rencontrés.

Bien que le bandage discret sur son auriculaire droit rappelait encore les traces de son récent incident, le sourire rayonnant de Maïmouna Ndour Faye symbolise l’espoir et la détermination d’une presse sénégalaise renouvelée, soutenue par des mesures gouvernementales encourageantes.

Recours contre la Censure du Temps d’Antenne : La Coalition DiomayePrésident Poursuit le CNRA

La tension persiste entre la coalition DiomayePrésident et le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), alors que la bataille pour l’accès équitable aux médias continue de faire rage. Le mandataire de Bassirou Diomaye Faye, Amadou Bâ, a annoncé que la coalition déposerait une mise en demeure contre le CNRA pour avoir censuré le temps d’antenne accordé aux représentants du candidat du Pastef, toujours en détention.

Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, Amadou Bâ a fermement critiqué la décision du CNRA, qualifiant son action de censure et soulignant que cela va à l’encontre de l’obligation du CNRA de favoriser l’égalité entre tous les candidats. Il a également dénoncé le fait que le CNRA semble privilégier une coutume au détriment de la loi électorale en matière d’accès aux médias.

La coalition DiomayePrésident n’entend pas rester les bras croisés face à cette situation. En plus de la mise en demeure contre le CNRA, elle prévoit de saisir la Commission Électorale Nationale Autonome (Cena) afin d’annuler la décision du CNRA et, si nécessaire, de prendre en charge elle-même la diffusion des discours des responsables et personnalités désignés par le candidat Bassirou Diomaye Faye.

Cette affaire met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les candidats et leurs partisans dans leur quête d’une couverture médiatique juste et équitable. Alors que les élections approchent, la question de l’accès aux médias devient de plus en plus cruciale, et les tensions entre les différents acteurs ne montrent aucun signe de diminution.

Il reste à voir comment le CNRA et la Cena répondront aux actions entreprises par la coalition DiomayePrésident, et dans quelle mesure cela affectera le paysage médiatique pendant la période électorale à venir.

Facebook et Instagram en panne : Les utilisateurs touchés par une déconnexion générale et des problèmes de fonctionnement

Une panne majeure affecte actuellement les plateformes de Meta, dont Facebook et Instagram, ainsi que Threads et Messenger, le réseau social lancé récemment en réponse à une demande croissante d’alternatives.

Les utilisateurs de Facebook ont signalé des difficultés sur le site Downdetector, indiquant qu’ils ont été déconnectés de leurs comptes le 5 mars 2024 et qu’ils ne peuvent pas recevoir de code dans le cadre de la double authentification. Certains ont également signalé que leurs mots de passe ne fonctionnaient plus. Sur Instagram, les utilisateurs rencontrent des problèmes pour actualiser leur fil d’actualité.

À ce stade, Whatsapp ne semble pas être touché par cette panne. Cependant, Meta n’a pas encore fait de déclaration sur les causes de cet incident. Les utilisateurs, quant à eux, expriment leur frustration face à ces perturbations, en attendant des explications et des solutions de la part de l’entreprise.

Cette panne souligne une fois de plus la dépendance croissante envers les plateformes numériques et met en lumière les conséquences potentiellement importantes de leur dysfonctionnement sur la vie quotidienne et les communications. Les utilisateurs doivent souvent s’adapter à ces interruptions imprévues et attendre que les services reviennent à la normale. Reste à voir comment Meta réagira pour résoudre rapidement cette situation et rétablir la confiance de ses utilisateurs.

Violences Politiques à Dakar : Le Caméraman de Mediasénégal blessé

Dans le contexte tendu des affrontements entre les partisans de Ousmane Sonko et ceux de Khalifa Sall à Dakar, un événement tragique supplémentaire est venu s’ajouter : le blessé du cameraman de Mediasénégal et Ledakarois.sn. Ces heurts, qui ont secoué la capitale sénégalaise, ont entraîné des conséquences dramatiques pour de nombreux citoyens, y compris ceux travaillant dans les médias.

Le caméraman, identifié comme étant Ben Bass Dieng, a été grièvement blessé alors qu’il couvrait les affrontements entre les partisans des deux camps politiques rivaux. Les circonstances précises de sa blessure n’ont pas été immédiatement clarifiées, mais il a été transporté d’urgence à une clinique située à Grand Yoff pour recevoir des soins médicaux.

Cette attaque contre un professionnel des médias est un rappel poignant des dangers auxquels sont confrontés les journalistes et les travailleurs des médias lorsqu’ils exercent leur métier dans des environnements politiquement chargés et potentiellement violents. Les journalistes jouent un rôle crucial dans la société en fournissant des informations impartiales et en rendant compte des événements qui se déroulent, et leur sécurité doit être garantie en toutes circonstances.

Nous condamnons fermement cet acte de violence contre le caméraman de Mediasénégal et Ledakarois.sn, ainsi que toute forme de violence dirigée contre des professionnels des médias. Les journalistes ne doivent pas être pris pour cibles dans les conflits politiques, et il est impératif que les autorités prennent des mesures pour garantir leur sécurité et leur protection lorsqu’ils couvrent des événements de ce genre.

Veillée nocturne : La presse unie contre les violences faites aux reporters

Les jeunes reporters ont répondu en masse à cet appel, exprimant leur solidarité et leur détermination à lutter contre les atteintes à la liberté de la presse. Cette veillée a été l’occasion pour les journalistes de toutes générations de se rassembler et de faire entendre leur voix contre les violences et les intimidations subies sur le terrain.

La présence importante des membres de la presse a témoigné de l’unité et de la détermination de la profession à défendre ses droits et à dénoncer toute forme de répression ou d’entrave à la liberté d’expression. Les participants ont également partagé des témoignages poignants sur les difficultés rencontrées dans l’exercice de leur métier et ont appelé à des mesures concrètes pour assurer la sécurité et la protection des reporters.

Cette veillée nocturne a été marquée par un élan de solidarité et de mobilisation collective, soulignant l’importance cruciale de la liberté de la presse dans une société démocratique. Les professionnels des médias ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leur mission d’informer le public en toute indépendance, malgré les obstacles et les dangers auxquels ils sont confrontés.

Rétablissement du Signal de Walf TV : La CAP Salue une Victoire pour la Liberté de la Presse

La Coordination des associations de presse (CAP) et ses alliés ont exprimé un profond soulagement suite au rétablissement du signal de Walf TV, saluant ce qu’ils appellent un « dénouement heureux » dans le conflit qui opposait le média au gouvernement sénégalais.

Le rétablissement du signal a eu lieu le dimanche 11 février 2024, vers 19 h 30, suite à une rencontre entre les responsables de Walf TV et le président de la République lors d’une audience privée. Cette résolution marque un tournant dans la lutte pour la liberté de la presse au Sénégal.

La CAP a toutefois souligné que ce rétablissement ne suffit pas à garantir la liberté de la presse dans le pays. Elle appelle à la mise en œuvre immédiate des conclusions des assises des médias, notamment la création d’un organe de régulation robuste, indépendant et autonome. Cela serait essentiel pour assurer une gouvernance objective des médias sénégalais et le respect de la législation en vigueur par toutes les parties prenantes de l’écosystème médiatique.

La Coordination des associations de presse exhorte également tous les acteurs concernés à s’engager pleinement dans les réformes nécessaires pour garantir que les médias remplissent leur mission de service public dans le cadre de la préservation de la démocratie. Elle insiste sur l’importance de la mobilisation citoyenne et du soutien de la société civile, des organisations de défense des droits humains et du patronat de la presse sénégalaise dans cette lutte pour la liberté de la presse.

En rendant hommage à ces acteurs pour leur mobilisation contre le retrait illégal de la licence d’exploitation de Walf TV décidé arbitrairement par le ministre de la Communication, la CAP souligne l’importance de la solidarité et de la coopération dans la protection et la promotion des libertés fondamentales dans le pays.

L’APPEL dénonce la « Sauvagerie gratuite contre des journalistes » (communiqué)

L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) condamne fermement les violences exercées par des forces de l’ordre contre des journalistes lors de la manifestation, ce vendredi à Dakar, contre le report de l’élection présidentielle. Voici le communiqué.


« L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) a vécu en direct sur les différentes chaînes de télévision en ligne des scènes de violences inouïes contre des journalistes. Nous avons été tous témoins d’une sauvagerie gratuite de la part de forces de défense et de sécurité à l’endroit de confrères, de consœurs et de cameramen et qui a occasionné des destructions de matériels professionnels. 


Une jeune dame sans défense a été brutalisée avant d’être interpellée comme une malpropre puis jetée dans la fourgonnette de la Police. La journaliste de Seneweb, Absatou Hann, est traumatisée et est actuellement internée à l’hôpital pour des soins. Un reporter de Dakar Buzz a été sévèrement blessé, tandis que les équipes de Leral ainsi que PressAfrik ont été agressées, copieusement insultées en direct. Pour celle de Leral, une partie de son matériel a été détruite lors de cette agression. 


Le clou a été l’interpellation très musclée du journaliste Mor Amar, par ailleurs secrétaire général de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (Cjrs). Il a été poursuivi et roué de coups alors qu’il se déplaçait en groupe avec ses confrères sur le théâtre d’opérations. Mais ce n’est pas tout. Puisque, jusqu’à hier, tard dans la soirée, Satv.sn, la web tv du quotidien Source A, est sans nouvelle de son réalisateur. Moussa Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été cueilli dans son véhicule de reportage floqué du logo de Satv.sn, alors qu’il était en compagnie de la journaliste Saly Diouf. Certes, il a beau expliqué aux forces de défense et de sécurité qu’il faisait partie de l’équipe chargée de couvrir les manifestations, mais il a été arrêté, aux alentours de l’ENA, et jeté dans la fourgonnette. 


Les Éditeurs de la Presse en Ligne condamnent fermement cette furie des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sur les reporters. La brutalité et la récurrence de leurs agressions lors de la manifestation interdite de AarsunuElection nous font croire qu’elles ont, peut-être, reçu un mot d’ordre dans ce sens. L’APPEL tient à faire savoir aux responsables des FDS et au Gouvernement que nous avons toutes les images de ces différentes agressions. 


Nous comptons, à cet effet, les utiliser pour mener toute action utile au niveau national comme international avec les autres Organisations sœurs de la Coordination des Associations de Presse (CAP) ou des autres secteurs, mais aussi avec nos partenaires traditionnels. Egalement, elle se réserve le droit de saisir la justice pour que de tels actes ignobles contre les équipes des médias sur le terrain ne se produisent plus. 


Les Éditeurs de la presse en ligne appellent tous les acteurs, journalistes, techniciens des médias à se mobiliser davantage. Il s’agira de réclamer, avec insistance, la restitution de la licence de Walf, mais surtout d’exiger que les Fds n’agressent plus de journalistes ou techniciens des médias. Tout en souhaitant un prompt rétablissement à tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias blessés et kidnappés, l’APPEL invite les Organisations professionnelles des médias à porter le combat, afin d’éviter que l’irréparable ne se produise un jour sur le terrain. »

Violences policières contre Absa Hane et Mor Amar : Reporters sans frontières dénonce le “ciblage des journalistes”

L’organisation internationale Reporters Sans Frontières (RSF) a vivement condamné les actes de violence perpétrés contre des journalistes lors des récentes manifestations à la Place de la Nation à Dakar. Parmi les victimes de ces brutalités policières figurent Mor Amar du journal L’Enquête et Absa Hane de Seneweb, ainsi que trois autres reporters.

Ces journalistes, qui couvraient les événements liés aux manifestations contre le report de l’élection présidentielle, ont été pris pour cible par les forces de l’ordre alors qu’ils exerçaient leur métier de manière pacifique. RSF a dénoncé ce qu’elle qualifie de « ciblage délibéré des journalistes » et a exprimé sa profonde préoccupation face à cette atteinte à la liberté de la presse.

Dans un communiqué publié sur leur site officiel, RSF a appelé les autorités sénégalaises à garantir la sécurité et l’intégrité physique des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. L’organisation a également demandé une enquête transparente et approfondie sur les violences policières afin que les responsables de ces actes soient traduits en justice.

Cette condamnation de RSF met en lumière les risques croissants auxquels sont confrontés les journalistes au Sénégal, en particulier lorsqu’ils couvrent des événements sensibles tels que les manifestations politiques. La liberté de la presse et le droit à l’information sont des piliers essentiels de toute société démocratique, et il est impératif que les autorités sénégalaises respectent et protègent ces droits fondamentaux.

Communiqué : Un policier dégoupille une grenade qu’il balance en direction des reporters de Leral TV

La violence policière n’a pas épargné nos confrères du groupe Leral Media. Dans un communiqué, ils dénoncent une « lâche agression » qu’ils ont subie de la part des éléments de la police aux alentours de la place de la Nation.
« Nos reporters déployés sur le terrain pour la couverture des manifestations qui ont éclaté dans beaucoup de quartiers de Dakar ont été empêchés de faire leur travail par la police nationale. Malgré les signes distinctifs de leur appartenance à la presse sénégalaise (gilet de presse et carte nationale de presse en exergue) un élément de la police nationale s’est employé à arracher le micro de notre cameraman avant de couper le fil, sans aucune forme de procès. La forfaiture ne suffisant pas, le même policier, en rebroussant chemin, a tout bonnement dégoupillé une grenade lacrymogène pour la balancer en direction des reporters, à moins de 5 m de lui. Les images étayant ces faits sont disponibles et envoyées à la Direction de la communication de la police et à qui de droit », lit-on dans le communiqué du directeur de l’information du groupe Leral et directeur de Leral FM.

Aissata Tall Sall critique les journalistes dans un contexte de crise politique

Dans un rapport récent, l’ONG Human Rights Watch a accusé les autorités sénégalaises de réprimer l’opposition, les médias et la société civile à l’approche des élections. Cependant, la ministre sénégalaise de la Justice, Aissata Tall Sall, a critiqué cette affirmation, soulignant que l’ONG ne faisait que reprendre ce que disent les journalistes sénégalais, et elle estime que personne ne devrait en être fier.

« Je rentre de Genève, où le Sénégal passait son examen périodique universel devant les Nations unies, où tous les droits de l’homme sont passés en revue par la communauté internationale. Et le Sénégal l’a passé avec brio. Pendant ce temps, HRW publie son rapport qui est une compilation de ce qui s’écrit dans nos journaux. J’ai le plus grand respect pour ce que disent les journalistes mais il ne faut pas le prendre ni pour la Bible, ni pour le Coran. Alors oui, nous vivons une crise comme peut-être nous n’en avons jamais vécu mais nous en sortirons avec nos ressorts internes », a-t-elle déclaré dans une interview accordée au Figaro.

Tout en affirmant la maîtrise de l’ordre public au Sénégal, Aissata Tall Sall a souligné que le gouvernement continuera à maintenir la paix et a rappelé l’appel du président à un dialogue pour résoudre la crise politique actuelle.

Solidarité des médias de Saint-Louis avec Walfadjri : Appel au rétablissement de la liberté de la presse

Les médias de Saint-Louis ont manifesté leur soutien au groupe de presse Walfadjri, suite au retrait de sa licence de télévision en raison des tensions politiques au Sénégal. Réunis sur la place Baye Ndar, les acteurs des médias ont exprimé leur solidarité avec le groupe fondé par feu Sidy Lamine Niasse.

Dans un mémorandum, les journalistes, cameramen et techniciens des médias ont vivement dénoncé la décision de l’État sénégalais, critiquant le ministre de tutelle, Me Moussa Bocar Thiam, pour ne pas avoir protégé la liberté de la presse. Ils ont accusé le gouvernement d’essayer de réduire au silence les professionnels des médias en suspendant le signal de Walf TV et en retirant sa licence.

Les signataires ont fermement rejeté cette atteinte à la liberté de la presse, qualifiant la situation d’inacceptable mascarade. Ils ont rappelé au président Macky Sall et à son gouvernement que la presse n’est pas l’ennemie de l’État et ont exigé le rétablissement immédiat du signal de Walf TV ainsi que la levée de la suspension de sa licence.

Cet appel souligne l’importance cruciale de la liberté de la presse dans toute société démocratique et met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les médias au Sénégal.

[Éditorial] Moussa Bocar Thiam, l’avocat du monstre

Il aura marqué son passage au département en charge de la Communication. Une confusion inexplicable sur des dispositions du Code de la Presse en juin 2023 et les programmes de Walfadjiri TV furent suspendus pour trente jours (30) jours. Signé Moussa Bocar THIAM, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

La clameur qui avait envahi alors l’espace public aux fins de dénonciation d’une mesure plutôt attentatoire à la liberté de la Presse, n’a pas suffi à ramollir le ministre, décidément incapable d’apprendre de ses erreurs. Et bis repetita ! un semestre plus tard. Revoilà donc le braconnier qui vient achever l’animal avec le plus redoutable des outils interdits en zone protégée : retirer une licence de télévision comme on retire une vie. Rien de moins.

Cet acte est un coup sournois, une atteinte très grave à la liberté de presse et d’expression dans un pays où la presse a, depuis des décennies, toujours apporté sa pierre à la consolidation de la démocratie, de l’état de droit et de la liberté d’expression.

A une autre échelle, notamment économique et sociale, cet acte cherche à priver de moyens de vivre des centaines d’épouses, d’époux, d’enfants, de proches et dépendants sociaux qui se retrouvent subitement sans ressources, par la seule volonté d’un ministre de la République qui semble ne vouloir accepter la Presse que dans le rôle de tambourineur du Roi.

Que vous êtes arrivé trop tard dans la place, monsieur le ministre ! Vous avez ici l’occasion de découvrir la réalité, que votre méthode de gouvernance du secteur est éculée. Les médias sénégalais et ceux qui les animent ne peuvent être des bêtes promises aux abattoirs pour alimenter le menu des aboyeurs, au service exclusif d’un groupe ou d’un clan.

La volonté de faire taire un producteur de contenus ne peut prospérer, si la seule raison doit en être que ce dernier a déjà été frappé du carton du régulateur de l’audiovisuel. On ne tue pas celui dont on a la responsabilité de la tenue en public, au motif qu’il aurait récidivé dans l’interdit. A moins d’être un monstre froid !

Il n’est certes pas question de rapport filial entre le membre du gouvernement et le secteur, mais la circonstance nous autorise cet écart métaphorique, que l’infanticide n’a jamais servi à résoudre une méconduite, le cas échéant. Le ministre a eu la main exagérément trop lourde. Ce n’est pas ici qu’il était attendu, mais manifestement et malheureusement, l’autorité de tutelle est incapable de discernement.

Le groupe Walfadjiri a employé et formé des générations de grands professionnels médiatiques dont ceux, jusqu’à récemment encore, cibles de recruteurs qui ne tarissent pas d’éloges pour leurs nouvelles conquêtes.

Monsieur le ministre, vous avez encore le temps de dire NON et au plus vite faire opposer une réponse négative à toute initiative qui concourrait à vous maintenir dans l’inconfortable situation dont vos collaborateurs et ceux qui vous apprécient positivement souhaiteraient que vous sortiez au plus vite.

La République en a besoin. Par ailleurs, vous en sauront gré les milliers de vos concitoyens qui n’avaient que Walf TV pour suivre et vivre le rythme des affaires de la cité qu’avec eux vous avez en partage.

Il n’est pas de démocratie sans liberté pour les journalistes de collecter, traiter et rapporter dans l’espace public, des faits et opinions qu’ils peuvent commenter et critiquer en n’ayant comme seules limites, que celles que leur imposent les règles d’éthique et de déontologie qui gouvernent leur secteur. Sur ce registre, les acteurs médiatiques ont les instruments et moyens organisationnels pour corriger des inconduites avérées.

Nous, Coordination des Associations de Presse (CAP), constituée du CEDEPS, de la CJRS, du CORED, de l’APPEL, du SYNPICS, du CTPAS, de l’URAC et de l’UNPJS, tenons à rappeler au ministre en charge du secteur et à toute autre voix, quelle qu’elle soit, que les journalistes, les professionnels des médias et les entrepreneurs médiatiques du Sénégal ne baisseront pas les bras devant de pareilles forfaitures.

A l’indécence faussement habillée du manteau de mission républicaine, nous opposons une détermination à la hauteur du défi, afin que nulle mesure autoritaire ne vienne remettre en question les précieux acquis que sont la pluralité médiatique et la diversité des lignes éditoriales, indispensables au respect du droit du public à l’information qui consolide sa citoyenneté.

Nous ne sommes pas dans la menace, mais dans l’assurance que les auteurs de mesures attentatoires aux valeurs de la démocratie et de la liberté d’expression et de presse, nous aurons toujours en face.

Coordination des Associations de Presse (CAP) (édito commun)

Retrait de la Licence de Walfadjri : La CAP annonce une série d’actions

La Coordination des associations de presse (CAP), réunie mardi, a décidé d’entreprendre plusieurs actions pour exiger la restitution de la licence de diffusion du groupe Walfadjri, suite au retrait annoncé par le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam.

Dans un communiqué relayé par l’APS, la CAP a dévoilé son plan d’actions, qui comprend notamment une journée sans presse, la convocation d’un Conseil des médias, une saisine du président de la République, la rédaction d’un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, ainsi qu’une veillée nocturne devant les locaux de Walfadjri.

La décision du ministre de retirer la licence de diffusion des programmes de Walfadjri a été motivée par des violations répétées des prescriptions législatives, réglementaires et contractuelles, ainsi que par des actes qualifiés de récidive manifeste, selon l’article 142 du Code de la presse.

Les organisations de la CAP et les acteurs des médias s’engagent à poursuivre leur combat jusqu’à la réinstauration de la normale, et demandent un engagement du gouvernement à ne plus couper l’Internet mobile, ce qui entrave sérieusement l’économie des médias et le droit du public à l’information, garanti par la Constitution.

Les participants à la réunion ont unanimement dénoncé les atteintes graves à la liberté de presse et d’expression engendrées par le retrait de la licence de WalfTV. Ils estiment que le ministre de la Communication a outrepassé ses prérogatives en ignorant la procédure prévue par les lois et règlements en vigueur, et en ne fournissant pas de justification claire quant à cette sanction.

Condamnation unanime de la suspension de WALF TV par la presse sénégalaise

La presse sénégalaise est unie dans sa condamnation de la suspension brutale du signal de WALF TV et du retrait de sa licence. Cette décision, jugée abusive, a déclenché une vague d’indignation parmi les acteurs du milieu médiatique, qui dénoncent le non-respect des procédures établies par le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam.

La Coordination des associations de presse (CAP), représentant les différents acteurs du secteur, a fermement qualifié ces mesures d’abusives. Elle pointe du doigt le ministre de la Communication pour son manque de transparence et son absence de justification quant à cette sanction extrême. Cette situation suscite une vive inquiétude parmi les professionnels de l’information quant à la liberté de la presse et à l’accès à l’information.

Face à cette atteinte aux droits de WALF TV, les associations de presse ont exprimé leur détermination à lutter pour la restitution des droits bafoués de la chaîne. Un plan d’action ambitieux a été élaboré, comprenant notamment l’organisation d’une ‘journée sans presse’, des mobilisations devant le siège de Walfadjri, ainsi que des démarches auprès de différentes instances, y compris la présidence. Les médias sénégalais appellent également le gouvernement à annuler cette décision jugée inique et à garantir le plein accès à Internet mobile, vital pour leur fonctionnement et pour le droit à l’information.

Cette unité sans précédent dans la presse sénégalaise reflète l’importance accordée à la liberté de la presse et à la défense des médias indépendants dans le pays. Les professionnels de l’information restent déterminés à faire entendre leur voix et à protéger les principes démocratiques fondamentaux qui sous-tendent leur travail.

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