Kaolack/ Politique : Appel à une remobilisation générale des militants du PDS pour « conquérir » les assemblées locales

Le responsable politique du Parti Démocratique sénégalais ( PDS) par ailleurs secrétaire général de la fédération urbaine de Kaolack en l’occurrence Badou Ndour a lancé ce vendredi, un appel appuyé à leur coordonnateur régional Cheikh Mady Ibrahima Niass et les autres responsables  en vue dese remobiliser pour les prochaines élections législatives et locales. Pour lui, il est impératif pour les libéraux de reconquérir les sièges occupés dans les communes par l’ancien régime et le parti au pouvoir. Ce dernier s’est aussi prononcé quant au respect de la charte du parti.

Le sieur Ndour a ajouté que le parti démocratique sénégalais ( PDS) doit reprendre toutes ses activités à travers le département et préparer le retour de Karim Meissa Wade avant les prochaines élections.

Aussi, il a appelé à la remobilisation, et a exhorté les militants et sympathisants à un engagement « sans relâche et avec beaucoup de conviction à toutes les activités qui se tiendront dans les jours à venir.  Le parti va mettre un plan de communication convaincant et des messages pour toucher le maximum de nouveaux militants. 

Le secrétaire général de la fédération urbaine du PDS à Kaolack compte s’allier avec ses camarades de parti pour aller à la rencontre des militants frustrés lors des dernières élections locales et présidentielle afin de les faire revenir au bercail.

Pour lui, l’ambition de tous les responsables est le retour du PDS au pouvoir.  Au-delà de la reconquête du pouvoir,  M. Ndour  invite le régime actuel à réfléchir et à repenser l’offre politique, faire en sorte que les préoccupations des sénégalais telles que l’accès à l’eau, l’éducation, la santé, la sécurité et les infrastructures puissent être au cœur de leur politique. 

Il a ajouté que le parti de Me Abdoulaye Wade en l’occurrence le Pds a eu à exercer le pouvoir, et à s’est confronté aux aspirations et revendications populaires, ; il estime que le PDS peut revenir au pouvoir, avec du mieux. Pour lui, le PDS reste toujours attractif, en raison surtout de son bilan dans la conquête démocratique  » a conclu Badou Ndour, secrétaire général de la fédération urbaine du PDS à Kaolack.

RÉINSTAURATION DE LA FONCTION DE PREMIER MINISTRE DANS LE RÉGIME INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Quand est-ce que Sonko fera sa DPG ?

Ce vendredi 16 août, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté en plénière la proposition de loi n°10/2024, modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée pour réintégrer les dispositions relatives à la fonction de Premier ministre. Cette décision marque un tournant significatif dans la gouvernance parlementaire et a été le sujet d’un débat houleux.
Présentée par Abdou Mbow, Mohamed Ayib Salim Daffé et Mamadou Lamine Thiam, respectivement présidents des groupes parlementaires Benno Bokk Yaakaar (BBY), Yewwi Askan Wi, et Liberté, Démocratie et Changement, la proposition a reçu le soutien d’une majorité de députés. Cependant, elle a également suscité des réserves notables, avec des abstentions de la part de Guy Marius Sagna, Babacar Mbaye et Cheikh Abdou Mbacké.
Cette révision fait suite à la demande du chef du Gouvernement, Ousmane Sonko, qui avait exigé une modification du règlement intérieur avant de procéder à sa Déclaration de Politique Générale (DPG). Le texte vise à moderniser les procédures parlementaires et à clarifier le rôle du Premier ministre dans les délibérations de l’Assemblée nationale.
Toutefois, certains députés expriment des doutes quant à l’efficacité de cette révision. Ababacar Mbaye, député de Taxawu Sénégal, a critiqué le processus, le jugeant vain et estimant que la révision n’aura que peu d’impact puisque le Premier ministre pourrait ne pas se présenter devant l’Assemblée nationale. Il a qualifié cette démarche de « déni de responsabilité » et a suggéré que des mesures plus substantielles auraient pu être prises.
De son côté, Alioune Souaré, ancien parlementaire, a soulevé des préoccupations relatives aux délais. Sur sa page Facebook, il a exprimé des doutes quant à la possibilité de tenir la DPG dans les délais impartis par la session extraordinaire en cours. Selon ses calculs, les délais requis pour l’examen et l’adoption de la loi, suivis de la promulgation et de l’organisation de la DPG, dépassent la durée de la session extraordinaire, fixée à 15 jours. Il juge donc improbable la tenue de la DPG durant cette période.
Ainsi, bien que la réintégration des dispositions relatives au Premier ministre ait été actée, le débat sur son efficacité et sa pertinence continue d’alimenter les discussions parmi les acteurs politiques.

SUITE À SON LIMOGEAGE POLÉMIQUE DE L’ONAS : Dr Cheikh Dieng traîne Cheikh Tidiane Dièye dans la boue

Dr Cheikh Dieng, face à la presse, ce vendredi, accuse Cheikh Tidiane Dièye de l’avoir diffamé en prétendant qu’il avait reçu un véhicule de fonction comme pot-de-vin. L’ex-DG de l’ONAS affirme que cette affirmation est fausse. Aussi, dénonce-t-il le favoritisme de son ancien ministre  de tutelle en faveur des entreprises Delta et Vicas dans l’attribution des marchés, malgré des décisions de justice favorables à d’autres sociétés.

Limogé le 13 juillet dernier par le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, après un bref passage à la tête de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Dr Cheikh Dieng a récemment pris la parole pour clarifier les circonstances de son départ et dénoncer des manœuvres qu’il juge malveillantes.

Dr Cheikh Dieng a vivement critiqué Cheikh Tidiane Dièye, le ministre de l’Assainissement, qu’il accuse d’avoir orchestré une campagne de diffamation à son encontre. « Cheikh Tidiane Dièye a payé un journaliste pour qu’il parle du véhicule qu’on m’a offert », a déclaré l’ex-Directeur général.

Selon Dr Dieng, après son limogeage, des allégations ont circulé, prétendant qu’il avait reçu un véhicule de fonction en tant que pot-de-vin d’une entreprise soumissionnaire. Dr Dieng dément ces accusations, expliquant que la situation du véhicule de fonction était tout à fait régulière.

Il précise qu’en prenant ses fonctions, il a découvert que le véhicule du Directeur général était attribué à la Secrétaire générale par son prédécesseur. Ne pouvant retirer le véhicule à cette collaboratrice et en l’absence de budget pour un nouvel achat, une location temporaire a été mise en place. Jugée coûteuse, cette option a été abandonnée, et une demande d’achat de véhicule a été faite via le projet PPP « Collecteur Hann Fann ». Dr Dieng affirme que cette demande était conforme aux pratiques de gestion du projet et que le véhicule n’a jamais été offert par une entreprise soumissionnaire. Il ajoute que, lors d’une vérification, la carte grise du véhicule était à son nom par erreur, mais qu’il a rapidement rectifié cette anomalie avant même la réception d’une lettre d’interpellation du ministre.

FAVORITISME DANS L’ATTRIBUTION DES MARCHÉS

Outre les accusations de manipulation médiatique, Dr Dieng a révélé des pratiques de favoritisme dans l’attribution des marchés de l’ONAS. Selon lui, Cheikh Tidiane Dièye aurait ordonné l’arrêt d’un appel d’offres pour attribuer directement les marchés aux entreprises de son choix. Dr Dieng fournit des documents montrant que depuis 2019, les entreprises Delta et Vicas ont été favorisées au détriment de Delgas, malgré une décision de la Cour suprême ordonnant la restitution des marchés à Delgas. L’ONAS aurait, selon Dr Dieng, ignoré cette décision.

L’ancien DG accuse également Cheikh Tidiane Dièye d’avoir récidivé en 2024, en privant les entreprises Tawfekh Taysir et Delgas de leurs marchés pour les attribuer à Delta et Vicas. Dr Dieng considère ces pratiques comme une illustration du pouvoir des lobbies dans le secteur de l’assainissement et appelle à une enquête approfondie.

Dr Cheikh Dieng conclut en affirmant que les accusations portées contre lui sont infondées et invite toute personne intéressée à vérifier la véracité de ses affirmations. Avec ces révélations, il met en lumière ce qu’il considère comme des abus dans la gestion des marchés publics à l’ONAS, accentuant ainsi les tensions entre les parties concernées.

Assemblée nationale : Le règlement intérieur réactualisé !

C’est fait. Les députés se sont réunis ce vendredi 16 août 2024 pour se pencher sur la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La proposition de loi organique 10/2024, modifiant et complétant la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002, a été revue et votée par la majorité des parlementaires. Cette révision a été entreprise pour corriger certaines incohérences observées dans le règlement intérieur en vigueur.

Au cours des débats, qui se sont déroulés dans une atmosphère calme et sereine, la 14e législature a souligné la nécessité d’améliorer les règles encadrant la tenue des séances, notamment en ce qui concerne les questions préalables, les motions préjudicielles, et d’autres aspects procéduraux. Ces ajustements visent à renforcer l’efficacité et l’efficience du débat parlementaire, tout en garantissant le respect des droits de tous les groupes parlementaires, y compris ceux des non-inscrits.

Un autre point crucial abordé lors de cette session a été la modernisation des outils de travail des députés. L’objectif est d’améliorer la communication au sein de l’Institution, ainsi qu’avec le public, en adoptant des technologies plus avancées et des méthodes de travail plus transparentes.

En présence du ministre de la Justice et du ministre chargé des Relations avec les institutions, le Parlement a adopté la loi 10/2024. Comme il s’agit d’une loi organique, le Conseil constitutionnel devra intervenir avant que les procédures ne mènent à la déclaration de politique générale du Premier ministre.

Guy Marius Sagna critique vivement l’Assemblée nationale lors de la plénière sur la loi organique

Lors de la plénière de ce vendredi, le député Guy Marius Sagna, membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a exprimé une vive critique à l’égard de l’Assemblée nationale. À l’occasion de la discussion sur la proposition de loi organique 10/2024, modifiant et complétant la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002 sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, Sagna a émis une motion préjudicielle.

« Si nous voulons corriger une injustice, on doit sanctionner une injustice », a déclaré Sagna, soulignant que les révisions proposées au règlement intérieur ne sont pas motivées par des raisons d’intégrité ou de justice, mais par des intérêts politiques particuliers. Le député a également remis en question l’attention portée par l’Assemblée aux véritables préoccupations des Sénégalais.

Se basant sur son expérience récente au sein du parlement de la CEDEAO, Sagna a dénoncé ce qu’il perçoit comme une déconnexion entre l’Assemblée nationale et les besoins du peuple. « En deux ans, j’ai soumis vingt propositions sur la situation des travailleurs au Sénégal. Le 17 mai dernier, j’ai émis une proposition de loi sur l’impact environnemental de la Falémé. Mais l’Assemblée ferme les yeux sur tout », s’est-il indigné.

Guy Marius Sagna a ainsi mis en lumière une frustration croissante face à ce qu’il considère comme une indifférence de l’Assemblée nationale aux enjeux cruciaux pour le pays. Ses propos résonnent comme un appel à une plus grande responsabilité et à une véritable prise en compte des préoccupations des citoyens.

Tensions à l’Assemblée nationale autour de la proposition de loi sur la dissolution

Lors de la session extraordinaire convoquée pour examiner la proposition de loi visant à dissoudre l’Assemblée nationale, les échanges ont été particulièrement tendus entre les députés. Réagissant à la motion présentée par le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, le président de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains, Moussa Diakhaté, a rappelé l’importance du processus en cours, soulignant que « la décision du bureau est matérialisée par un arrêté ». Pour lui, la convocation de cette session répond à une procédure bien établie, laissant entendre que l’initiative de Dolly ne devrait pas être perçue comme une simple manœuvre politique.

Dans son intervention, Moussa Diakhaté a critiqué ce qu’il considère comme une tentative de « faire un show » pour gagner la faveur du Premier ministre, insinuant que le député Dolly cherche à se rapprocher des nouvelles autorités du pays pour des raisons purement opportunistes.

Prenant la parole après lui, le président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a accentué cette critique en affirmant que l’Assemblée nationale devait se concentrer sur des affaires sérieuses qui concernent la République et le peuple sénégalais. Selon lui, les actions de Dolly relèvent davantage d’une stratégie pour regagner en visibilité politique, à un moment où son influence est en déclin. Il a ainsi averti contre les tentatives de certains politiciens en perte de vitesse d’utiliser l’Assemblée comme plateforme pour des ambitions personnelles, en vue des prochaines élections législatives.

Les échanges houleux ont mis en lumière les divergences profondes au sein de l’hémicycle, alors que le pays traverse une période de recomposition politique. La proposition de loi, au-delà de son contenu, semble ainsi devenir un terrain de confrontation entre les différentes forces politiques représentées à l’Assemblée, chacune cherchant à marquer des points auprès de l’opinion publique.

La suite des débats promet d’être tout aussi passionnée, alors que la nation observe attentivement les évolutions au sein de sa représentation nationale.

Assemblée nationale : Vers une modification du règlement intérieur sous pression

Le président de l’Assemblée nationale, Dr Amadou Mame Diop, a convoqué la première session extraordinaire de l’année 2024 hier, marquant le début d’une procédure d’urgence pour l’examen d’une proposition de loi visant à modifier le Règlement intérieur de l’institution parlementaire. Cette initiative, portée par 79 députés, répond à une exigence cruciale du Premier ministre Ousmane Sonko, qui a conditionné sa Déclaration de politique générale (DPG) devant l’Assemblée à cette mise à jour.

Dr Amadou Mame Diop a également demandé aux présidents de groupe parlementaire de se réunir ce vendredi pour fixer les dates d’examen de cette proposition, tant en commission qu’en séance plénière. Cette réunion s’annonce déterminante pour l’avenir institutionnel du pays, alors que la modification du Règlement intérieur est devenue un sujet de débat intense.

En effet, le Premier ministre Ousmane Sonko a relancé la discussion sur la nécessité de réviser ce règlement, soulignant l’absence de reconnaissance formelle de son poste dans le texte actuel. Selon lui, la DPG, une étape cruciale de la vie politique sénégalaise, ne peut se dérouler sans cette modification.

L’argument a été renforcé par Mouhamed Ayib Salim Daffé, qui déclarait le 26 juin dernier : « L’audition du Premier ministre, à travers une Déclaration de politique générale, ne peut pas être faite sur la base du Règlement intérieur de l’institution parlementaire. Elle est impossible puisqu’elle ne figure pas dans le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. »

Le sort de cette modification rapide du règlement intérieur est désormais au cœur des préoccupations politiques. Si la procédure aboutit, elle permettra au Premier ministre Ousmane Sonko de tenir sa DPG devant les députés. À défaut, l’alternative pourrait être la dissolution de l’Assemblée nationale, un scénario qui marquerait un tournant décisif dans la vie politique sénégalaise.

Les regards sont tournés vers l’Assemblée nationale, où se joue une partie cruciale pour la stabilité des institutions du pays. Les jours à venir s’annoncent déterminants pour l’avenir politique du Sénégal.

Cheikh Dieng prend la parole : conférence de presse annoncée pour clarifier les circonstances de son limogeage de l’ONAS

Cheikh Dieng, ancien directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), tiendra ce vendredi une conférence de presse tant attendue, pour s’exprimer sur les circonstances de son limogeage survenu trois mois après sa nomination à la tête de l’institution. Cette rencontre avec les journalistes, initialement prévue la semaine dernière mais reportée sine die, aura finalement lieu à la Maison de la femme de Djeddah Thiaroye Kao à partir de 16 heures, selon le journal Les Échos.

La conférence de presse promet de lever le voile sur ce que Cheikh Dieng qualifie de « mystère » entourant son limogeage. Dans une annonce relayée par Les Échos, Dieng a affirmé qu’il apportera des « éclaircissements » sur cette situation, laissant entendre qu’il détient des informations susceptibles de remettre en question la version officielle des faits.

Selon plusieurs sources médiatiques, la destitution de Cheikh Dieng serait liée à des soupçons de surfacturations dans un marché de curage de canaux à Dakar et dans d’autres villes du pays. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, aurait annulé ce marché, pointant du doigt les termes de celui-ci dans une lettre adressée à Dieng.

En réponse, Cheikh Dieng aurait envoyé un courrier où il ne mâchait pas ses mots, insinuant que le ministre lui-même aurait enfreint le Code des marchés publics en intervenant dans la procédure.

Ce vendredi, tous les yeux seront tournés vers Djeddah Thiaroye Kao pour entendre la version de Cheikh Dieng. Ce dernier semble décidé à rétablir ce qu’il considère comme la vérité, dans un climat de tensions et de suspicions qui continue de planer sur cette affaire.

Rapprochement stratégique ou calcul politique : Macky Sall, Ousmane Sonko et le mystère d’un « deal » électoral

La scène politique sénégalaise a récemment été secouée par un rapprochement inattendu entre deux figures autrefois irréconciliables : Macky Sall, ancien président du Sénégal, et Ousmane Sonko, leader de l’opposition. Ce dégel politique, survenu à quelques semaines de l’élection présidentielle, a culminé avec la promulgation d’une loi d’amnistie, la libération de plusieurs détenus politiques, dont Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, et finalement, l’élection de ce dernier.

Ce changement de cap, perçu comme une alliance de circonstance, a suscité des critiques au sein du camp de Macky Sall, certains allant jusqu’à l’accuser d’avoir précipité la défaite de son propre candidat, Amadou Ba. Un cadre influent de la coalition présidentielle n’a pas mâché ses mots : « Macky Sall, seul responsable de l’échec de notre candidat, doit venir faire le bilan et nous expliquer ce qu’il s’est passé ».

Cette accusation prend racine dans une observation partagée par de nombreux observateurs : durant la campagne présidentielle, Ousmane Sonko, habituellement très critique envers Macky Sall, a adopté un ton nettement moins vindicatif. Lors d’un meeting à Pire, il a même déclaré à ses partisans : « Laissez Macky Sall, c’est Amadou Ba, notre adversaire ». Cette posture a contribué à un climat de courtoisie entre les deux hommes, prolongé jusqu’à la cérémonie d’investiture, où le ton est resté résolument civilisé.

Malgré ce rapprochement apparent, le contenu exact du « deal » entre Macky Sall et Ousmane Sonko reste largement spéculatif. Toutefois, certains signes laissent entrevoir des tensions sous-jacentes. La justice sénégalaise semble s’intéresser de près à la famille de l’ancienne Première dame, Marième Faye Sall, qui aurait joué un rôle crucial dans le rapprochement entre les deux camps. Adama Faye, frère de Marième Faye Sall, a été arrêté, et leur mère a également été entendue par les enquêteurs.

En outre, Macky Sall semble avoir été marginalisé depuis son départ du pouvoir. D’après des sources fiables, il n’a pas été assigné d’agents de sécurité, une pratique pourtant habituelle pour les anciens chefs d’État sénégalais. Ce détail, anodin en apparence, pourrait témoigner d’un climat de méfiance entre l’ancien président et le nouvel exécutif.

Une contrepartie encore floue pour Macky Sall

Si ce rapprochement entre Macky Sall et Ousmane Sonko a pu aboutir à l’élection de Bassirou Diomaye Faye, la question demeure : quelle a été la réelle contrepartie pour Macky Sall ? Depuis son départ du pouvoir, l’ancien président n’est pas revenu à Dakar, une absence qui alimente les spéculations sur son avenir politique et personnel.

En conclusion, ce supposé « deal » entre Macky Sall et Ousmane Sonko soulève encore de nombreuses interrogations. S’il a permis une transition relativement pacifique, les motivations et les conséquences de cet accord demeurent floues. Dans ce contexte, l’avenir politique de Macky Sall reste incertain, et les tensions entre l’ancien et le nouveau régime pourraient se manifester plus ouvertement dans les mois à venir.

Journée sans presse au Sénégal : Un mouvement qui résonne jusqu’au sommet de l’État

Le Sénégal a vécu une journée particulière ce 13 août avec la Journée sans presse, une initiative lancée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS). Ce mouvement d’humeur, largement suivi par la majorité des entreprises de presse du pays, visait à alerter l’opinion publique et à interpeller les plus hautes autorités sur les difficultés profondes que traverse le secteur médiatique.

L’impact de cette action n’est pas passé inaperçu, atteignant même les hautes sphères de l’État. Lors du conseil des ministres tenu le 14 août, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a évoqué la situation de la presse sénégalaise, soulignant l’urgence d’un dialogue rénové avec le secteur.

Dans son discours, le chef de l’État a exprimé sa préoccupation face à la situation critique de la presse nationale, appelant le Gouvernement à prendre des mesures de redressement adéquates. « Une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit demeure un pilier majeur de la démocratie », a-t-il affirmé. Le Président Faye a ainsi demandé au Ministre de la Communication de s’assurer de l’application intégrale du Code de la Presse et de veiller au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit de concertation et de respect des engagements pris.

Cette Journée sans presse a donc réussi à attirer l’attention des autorités sur les enjeux cruciaux auxquels fait face le secteur médiatique au Sénégal. Le geste fort des acteurs de la presse a permis de mettre en lumière les défis auxquels ils sont confrontés, en espérant que les promesses de dialogue et de réformes se traduiront bientôt par des actions concrètes pour renforcer ce pilier essentiel de la démocratie sénégalaise.

Nominations en Conseil des ministres : Trois nouvelles personnalités à des postes clés

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République a procédé à la nomination de trois nouvelles personnalités à des postes stratégiques au sein de l’administration. Ces décisions s’inscrivent dans le cadre de la dynamique de renforcement de l’efficacité des institutions et de la gestion des ressources nationales.

Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA, Ingénieur des Eaux et Forêts, matricule de solde n° 627 951/F, a été nommé Secrétaire permanent du Comité national du CILSS. Il remplace Monsieur Baba BA, qui a été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Le Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA apporte avec lui une vaste expérience en gestion des ressources naturelles, un atout majeur pour le Comité dans la mise en œuvre de ses missions.

Monsieur Bakary FATY, Docteur en Hydrologie, matricule de solde n°711677/A, a été nommé Directeur de la Gestion de la Planification des Ressources en Eau. Il succède à Monsieur Niokhor NDOUR, qui a été appelé à d’autres fonctions. Bakary FATY, avec son expertise en hydrologie, est attendu pour impulser une nouvelle dynamique dans la gestion des ressources en eau, un secteur crucial pour le développement durable.

Enfin, Monsieur Sidy Mohamed SECK, Expert en politique agricole, a été désigné Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED). Il remplace à ce poste Monsieur Amadou NIANG. Avec son expérience en politique agricole, Sidy Mohamed SECK est bien positionné pour diriger la SAED dans ses efforts pour une gestion optimale des terres du delta et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé.

Ces nominations témoignent de la volonté du gouvernement de s’appuyer sur des experts qualifiés pour assurer la gestion des secteurs clés du développement national.

La modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale en voie d’adoption en urgence

La procédure de modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été lancée ce mardi, avec l’ouverture de la session extraordinaire de l’institution parlementaire. Une proposition de loi portée par 79 députés, visant à modifier ce règlement, sera examinée en urgence, selon les informations rapportées par Les Echos, qui cite le député Yankhoba Diémé.

La commission des lois se réunira ce mercredi pour étudier en détail cette proposition. Par la suite, elle sera soumise au vote en plénière ce vendredi, selon la procédure d’urgence. Cette démarche accélérée témoigne de l’importance cruciale que revêt cette modification pour le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale.

La modification du règlement intérieur est un préalable essentiel à la déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko, devant les députés. Cette déclaration, qui devrait marquer un moment fort de la vie politique nationale, interviendra, sauf revirement de dernière minute, après l’adoption des nouvelles dispositions du règlement intérieur.

Cette situation souligne une fois de plus l’importance des règles de procédure dans le fonctionnement des institutions démocratiques. La session extraordinaire de l’Assemblée nationale se place ainsi sous le signe de la réforme et de l’adaptation des textes régissant la vie parlementaire, en phase avec les défis politiques et institutionnels actuels.

L’évolution de la situation sera suivie de près, avec des conséquences potentiellement significatives sur la suite des événements politiques à venir.

Rapport accablant de la commission sur l’occupation du Domaine Public Maritime à Dakar : Une prédation confirmée

La commission ad hoc chargée d’examiner les titres et occupations du Domaine Public Maritime (DPM) dans la région de Dakar a soumis son rapport ce mardi au président Diomaye Faye. Ce rapport confirme certains soupçons de prédation foncière, soulevant des inquiétudes majeures sur la gestion de ce domaine stratégique.

Au cours de leur mission, les membres de la commission ont relevé des irrégularités massives. Selon Abdou Karim Mbengue, représentant de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire, l’enquête a mis en lumière 31 titres fonciers, 16 baux emphytéotiques, un arrêté portant autorisation d’occuper délivré par le ministre des Finances, et 33 occupations sans droits ni titres, dont 29 ont bénéficié d’une autorisation délivrée par les collectivités territoriales.

Les résultats de cette enquête sont édifiants : 41 % des occupations du DPM sont jugées irrégulières, dont 5 % sans aucun droit ni titre, et 36 % basées sur des autorisations délivrées par les collectivités locales. Pire encore, 57 % des dossiers présentent des défauts d’autorisation de construire, même pour des propriétés disposant de baux ou titres fonciers en règle. Cette situation révèle une gestion foncière chaotique, où l’État semble avoir perdu le contrôle de son patrimoine.

Le rapport souligne également des pratiques douteuses, telles que le découpage de sites en plus de quatre lots sans l’autorisation requise du ministre de l’Urbanisme, ce qui constitue une violation flagrante des règles en matière d’urbanisme et de gestion foncière.

Ce rapport accablant pose la question de la transparence et de la bonne gouvernance dans la gestion du Domaine Public Maritime à Dakar. Les recommandations de la commission seront cruciales pour assainir ce secteur et éviter que la prédation foncière ne compromette davantage le développement urbain et l’équilibre écologique de la région.

Alors que la réaction du chef de l’État est attendue, ce rapport pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre l’accaparement illégal des terres et la mauvaise gestion du domaine public au Sénégal.

Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal : Un leader entouré de ses fidèles conseillers

Depuis près d’une décennie, Ousmane Sonko a été le visage et la voix de Pastef, le parti politique qu’il a fondé et mené avec détermination. Cependant, en raison de démêlés judiciaires qui l’ont empêché de se présenter à l’élection présidentielle, Sonko a dû céder sa place de candidat à son proche collaborateur Bassirou Diomaye Faye, qui est devenu Président de la République. Désormais Premier ministre, Sonko continue de jouer un rôle central dans la gouvernance du Sénégal, en s’appuyant sur une équipe de conseillers de confiance pour mettre en œuvre le « Projet » qu’il a élaboré pour le pays.

À la tête de cette équipe, on retrouve naturellement Bassirou Diomaye Faye, le Président lui-même. Ami de longue date de Sonko, Faye travaille en étroite collaboration avec son Premier ministre, un partenariat essentiel pour la réussite de leur gouvernement. Ce duo dirigeant repose sur une relation de confiance forgée par des années de militantisme commun au sein de Pastef.

Sonko a également choisi de maintenir ses anciens compagnons de lutte dans des rôles clés au sein du gouvernement. Parmi eux, Birame Souleye Diop occupe le poste de ministre du Pétrole et des Mines, un secteur stratégique pour le Sénégal. Yacine Fall, une autre figure de Pastef, est à la tête du ministère des Affaires Étrangères et de l’Intégration africaine, tandis que Cheikh Diba gère les Finances et le Budget. Ahmadou Al Aminou Lo, ancien directeur de l’agence sénégalaise de la BCEAO, est quant à lui ministre secrétaire général du gouvernement, un poste crucial pour la coordination des politiques publiques.

Le cercle des conseillers de Sonko comprend aussi des collaborateurs de confiance comme Ibrahima Guéye, son chef de cabinet, et Waly Diouf Bodian, désormais Directeur du Port de Dakar. Djibril Guéye Ndiaye, chef de protocole de Sonko, et Fadilou Keita, Directeur de la Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC), font également partie de ce noyau dur.

Sonko n’oublie pas ses compagnons de lutte de la première heure, tels qu’Abass Fall, membre de Pastef et député, qui a joué un rôle déterminant dans les négociations entre Sonko et le Président sortant Macky Sall. Djibril Sonko, son remplaçant à la mairie de Ziguinchor, et Dialo Diop, vice-président de Pastef chargé des questions panafricanistes, restent des conseillers influents auprès de Sonko.

L’influence de Sonko dépasse les frontières du Sénégal, avec des conseillers basés à l’international. Mariama Dieng, cadre chez Air France et militante de Pastef, joue un rôle dans les relations entre Pastef et les formations politiques de la gauche française. Aux États-Unis, Aicha Touré, députée de la région Amérique du Nord et amie d’enfance de Sonko, apporte son expertise et son soutien. Chérif Diop, basé au Canada, a été un artisan clé des levées de fonds de Pastef avant de devenir secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur.

En tant que Premier ministre, Ousmane Sonko reste au cœur de l’action politique au Sénégal, entouré de fidèles conseillers issus des rangs de Pastef. Cette équipe, qui combine expérience, loyauté et expertise, est essentielle pour la mise en œuvre des ambitions politiques de Sonko et du Président Bassirou Diomaye Faye. Ensemble, ils forment un gouvernement résolument tourné vers l’avenir, déterminé à relever les défis du Sénégal contemporain.

Déclaration de Patrimoine : L’OFNAC déclare la conformité des membres du gouvernement et des directeurs généraux

Serigne Bassirou Guèye, président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), a confirmé ce mardi que tous les membres du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, ainsi que plusieurs directeurs généraux, ont respecté leurs obligations en matière de déclaration de patrimoine. Cette annonce a été faite lors d’un atelier de vulgarisation des réformes législatives récentes, organisé pour les professionnels des médias.

Le président Guèye a souligné que cette déclaration de patrimoine est une exigence légale et éthique, visant à garantir une gestion transparente et responsable des affaires publiques. Il a rappelé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait également rempli cette obligation, et que sa déclaration avait été rendue publique récemment, affirmant l’engagement de l’État en faveur de la transparence.
“Le Premier ministre et l’ensemble des ministres ont fait leur déclaration de patrimoine ainsi que certains directeurs généraux,” a affirmé Serigne Bassirou Guèye. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des réformes introduites par les nouveaux textes législatifs modifiant la loi portant création de l’Ofnac et la loi sur la déclaration de patrimoine. Ces modifications ont pour objectif de renforcer la confiance des citoyens envers leurs institutions en promouvant une culture de responsabilité et de probité parmi les responsables publics.
L’atelier de vulgarisation a permis de présenter en détail les changements apportés aux lois régissant l’Ofnac et la déclaration de patrimoine. Les modifications incluent l’élargissement du champ d’application des lois, le renforcement des mécanismes de contrôle, et une amélioration générale de la transparence dans la déclaration des biens des acteurs publics.
Serigne Bassirou Guèye a souligné l’importance du rôle des médias dans cette dynamique. Il a encouragé les journalistes à diffuser largement les informations relatives à la déclaration de patrimoine et à sensibiliser le public sur l’importance de la lutte contre la corruption. “Les médias ont un rôle crucial à jouer dans la promotion de la transparence et de l’intégrité au sein de la société,” a conclu M. Guèye.
L’Ofnac continue de collaborer étroitement avec tous les acteurs concernés pour veiller au respect des nouvelles dispositions légales et à la prévention de la corruption.

Consensus sur le parrainage : Les Organisations de la Société Civile appellent à des réformes pour les élections législatives

À l’approche d’éventuelles élections législatives anticipées au Sénégal, seize organisations de la société civile ont exprimé leurs préoccupations concernant le système de parrainage en vigueur. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Dakar, elles ont appelé les acteurs politiques à parvenir à un consensus pour corriger les lacunes identifiées dans le code électoral.

Les organisations ont proposé plusieurs réformes visant à simplifier et rendre plus équitable le processus de parrainage. Parmi les suggestions avancées :

  • Réduire le nombre de parrainages requis pour la candidature.
  • Simplifier le système de collecte et de contrôle des parrainages.
  • Permettre aux candidats de présenter le quitus attestant du dépôt de la caution lors du retrait des documents relatifs à la collecte des parrainages.

Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, a souligné l’inadéquation entre les dispositions du code électoral et celles de la Constitution en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Selon l’article 87 de la Constitution, « en cas de dissolution, le scrutin a lieu soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus après la date de publication du décret de dissolution ». M. Cissé a noté que ces délais pourraient être insuffisants pour collecter et valider le nombre requis de parrains, compromettant ainsi la participation de certains candidats.

« Il est évident que le code électoral n’a pas prévu la gestion des parrainages en cas de dissolution de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.

L’ONG 3D a également rappelé que, selon la loi électorale, le modèle de fiche de collecte des parrainages doit être fixé au plus tard 150 jours avant la date du scrutin. Les entités politiques et indépendantes doivent déposer des listes de parrainages représentant au moins 0,5% des électeurs, conformément à l’article L. 149 du code électoral.

Les organisations de la société civile ont lancé un appel pressant aux entités politiques représentées à l’Assemblée nationale pour entreprendre les réformes nécessaires afin d’assurer la paix et la sérénité des prochaines élections.

Ndiaga Sylla, expert électoral, a souligné l’importance d’automatiser le système d’enregistrement et de collecte des parrainages, citant le Mexique comme exemple de réussite dans un système similaire. Selon lui, la loi ne prévoit pas le parrainage des élus dans le cadre des élections législatives. « Avec l’état actuel du fichier électoral, il va falloir mobiliser 36 000 électeurs, même s’il est possible de réduire ce nombre », a-t-il précisé.

Les appels à réformer le système de parrainage mettent en lumière l’urgence d’adapter le cadre législatif pour garantir des élections inclusives et transparentes. Les organisations de la société civile espèrent que ces recommandations seront prises en compte pour éviter toute entrave à la participation démocratique.

Aminata Touré salue la nomination des enquêteurs du Pôle judiciaire financier

Aminata Touré, ancienne ministre de la Justice sous le président Macky Sall et théoricienne de la traque des biens mal acquis, a récemment exprimé son soutien à la nomination des enquêteurs du Pôle judiciaire financier (PJF). Cette nouvelle entité remplace la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) et a pour mission de lutter contre la mauvaise gestion des fonds publics au Sénégal.

Sur sa page Facebook, Aminata Touré a écrit : « Je salue l’effectivité du Pôle financier avec la nomination des procureurs qui auront pour mission d’instruire les dossiers relatifs à la mauvaise gestion de nos deniers publics ». Elle voit en cette initiative « un pas important dans la lutte contre la grande délinquance en col blanc ».

En tant que figure emblématique de la lutte contre la corruption et fervente défenseure de la transparence dans la gestion des affaires publiques, Aminata Touré a toujours prôné des actions rigoureuses pour contrer l’enrichissement illicite et d’autres formes de malversation. Sa prise de position en faveur du PJF témoigne de son engagement continu dans cette lutte.

Aujourd’hui alliée du tandem politique Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye Faye, Touré se positionne clairement pour un renforcement des mécanismes de contrôle et de sanction des pratiques de mauvaise gestion des fonds publics. Le PJF, en remplaçant la CREI, devrait selon elle jouer un rôle clé dans cette dynamique.

La mise en place du Pôle judiciaire financier et la nomination de ses enquêteurs marquent ainsi une étape cruciale dans la lutte contre la corruption au Sénégal, un enjeu majeur pour la gouvernance et la transparence dans le pays. Reste à voir comment cette nouvelle institution sera opérationnalisée et quel impact elle aura sur les dossiers en cours et à venir.

Djamil Sané, maire des Parcelles Assainies, tire la sonnette d’alarme pour le PASTEF

Lors d’une intervention marquante ce dimanche, Djamil Sané, maire de la commune des Parcelles Assainies et responsable de la section locale du parti PASTEF depuis 2015, a lancé un avertissement fort aux dirigeants de son parti. Participant à une activité du Mouvement national des cadres de Pastef (MONCAP), il a exprimé ses préoccupations sur la gestion actuelle du parti sous la direction du premier ministre Ousmane Sonko.

Djamil Sané n’a pas mâché ses mots : « Je le dis en toute responsabilité. Il faut qu’on dise la vérité en face. Pas pour les beaux yeux de qui que ce soit. » Le maire a rappelé les sacrifices consentis par les membres du parti, allant jusqu’à perdre leur travail en raison de leur engagement politique. Face à cette situation, il a exhorté les nouveaux dirigeants du pays à ne pas affaiblir la base militante, élément central pour maintenir la dynamique du parti.

Sané a également déploré l’absence d’une écoute attentive aux préoccupations des militants de la base, qui sont en contact direct avec les populations. Il a souligné la légitimité de ces militants et l’importance de les soutenir afin de consolider leur position. « Dans le parti, il y a des gens qui ont la légitimité. Il faut les aider à asseoir leur base, » a-t-il insisté, appelant les hauts responsables à prendre ces préoccupations au sérieux.

Alors que le pays se dirige vers des élections cruciales, Djamil Sané a exprimé son inquiétude quant à la capacité du parti à mobiliser ses bases si les problèmes actuels ne sont pas résolus. « Nous nous acheminons vers des élections très importantes. Et on aura du mal à mobiliser si on n’y remédie pas, » a-t-il averti. Son discours, empreint de gravité, reflète une urgence pour le PASTEF de réévaluer sa stratégie et de renforcer ses liens avec les militants de la base pour espérer un succès électoral.

Les Salaires des personnalités publiques au Sénégal : Une plongée dans les émoluments des dignitaires de l’État

Dans une récente publication datée du 31 juillet, le journal L’Observateur a dévoilé les salaires perçus par les principaux dirigeants et titulaires de charges publiques au Sénégal. Cette transparence fait suite à la déclaration de patrimoine du président Diomaye Faye, révélant qu’il perçoit 4,8 millions de francs CFA par mois en tant que chef de l’État.

Ce montant, inscrit dans sa déclaration de patrimoine publiée le 29 juillet, correspondrait, selon L’Observateur, à ce que perçoivent mensuellement les dirigeants des autres institutions républicaines, tels que les présidents de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités territoriales, et du Conseil économique, social et environnemental. En outre, ces responsables bénéficient de fonds sociaux variant entre 10 à 15 millions de francs CFA par mois, en plus de divers autres avantages.

Pour le Premier ministre, la situation diffère légèrement. Bien qu’il ne bénéficie pas de fonds politiques, son salaire mensuel de plus de 4 millions de francs CFA peut être complété par une ligne de crédit alimentée discrétionnairement par le président de la République.

Depuis 2012, les salaires des ministres ont été revus à la hausse, passant de 2,5-2,8 millions à 3,8 millions de francs CFA par mois, suite à la suppression des logements conventionnés. Les ministres d’État, quant à eux, perçoivent 4 millions de francs CFA. Certains ministres bénéficient de revenus supplémentaires liés à leurs responsabilités spécifiques. Par exemple, le ministre de l’Hydraulique reçoit une indemnité supplémentaire de 1,5 million en tant que membre du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le ministre des Finances, quant à lui, voit son salaire atteindre entre 20 et 25 millions de francs CFA, sans compter les fonds communs.

Les députés perçoivent des salaires qui varient en fonction de leur grade : 1,3 million pour un député simple, 1,7 million pour un président de commission, et 2 millions pour un membre du bureau, en plus d’une indemnité de 900 000 francs CFA. De leur côté, les élus locaux ont vu leurs rémunérations augmenter sous la présidence de Macky Sall, les maires touchant désormais 800 000 francs CFA, tandis que les édiles des villes et chefs-lieux de département gagnent respectivement 1,5 million et 1 million.

Les salaires des directeurs généraux, directeurs, et autres cadres dans les agences publiques et entreprises parapubliques sont également fixés selon des critères spécifiques. Ils varient de 2 à 5 millions de francs CFA par mois, en fonction de la catégorie de l’organisme concerné, prenant en compte des éléments tels que le budget, le positionnement stratégique, et l’effectif.

Ces révélations sur les salaires des hauts fonctionnaires du Sénégal mettent en lumière une réalité où les rémunérations varient considérablement selon les charges occupées, avec des écarts significatifs entre les différentes catégories de personnalités publiques. Malgré les augmentations notables sous la présidence de Macky Sall, ces montants soulèvent des questions sur la gestion des fonds publics et la répartition des richesses au sein de l’appareil d’État.

Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly applaudit la mutation des juges à Tambacounda et offre un soutien pour le Magal de Touba

Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a récemment exprimé sa satisfaction suite à la décision du président de la République de muter les juges Mamadou Seck et Maham Diallo ainsi que le procureur Abdou Karim Diop à Tambacounda. S’exprimant devant la presse, le leader du mouvement « Nekal Fi Askan Wi » a salué cette mesure, tout en rappelant la prérogative du chef de l’État à nommer ou à limoger les responsables de la justice selon son bon vouloir.

« Je remercie le bon Dieu parce que le procureur Abdou Karim Diop et le Doyen des Juges Maham Diallo m’avaient emprisonné illégalement. Ils ont été sanctionnés aujourd’hui (Alhamdoulilah). Mais Tamba fait partie du Sénégal », a-t-il déclaré, soulignant ainsi son ressentiment envers ces autorités judiciaires tout en affirmant que Tambacounda reste une partie intégrante du territoire national.

En marge de cette déclaration, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a profité de l’occasion pour démontrer son engagement envers la communauté de Touba. Dans la perspective du Grand Magal, il a remis un lot de motopompes et de carburant à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, destiné à la lutte contre les inondations qui frappent souvent la ville sainte lors de cet événement religieux majeur. Cette initiative vise à renforcer les moyens de prévention contre les aléas climatiques à Touba, à quelques semaines de ce grand rassemblement spirituel.

Ainsi, le député allie son implication politique à un engagement social fort, en apportant un soutien concret à sa communauté en cette période cruciale.

Ousmane Sonko envisage de déposer plainte contre Madiambal Diagne : Alioune Tine désapprouve

Le Premier ministre Ousmane Sonko prévoit de déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne dès ce lundi, selon une annonce de ses avocats. Cependant, cette décision est vivement critiquée par Alioune Tine, président du centre Afrikajom et figure influente de la société civile sénégalaise.

Alioune Tine a exprimé son désaccord sur ses plateformes numériques, affirmant que cette action juridique pourrait être contre-productive pour Sonko. « Me Bamba Cissé, avocat de Sonko, ne lui rendra absolument pas service en portant plainte contre Madiambal Diagne », a-t-il déclaré.

Tine met en garde contre les conséquences de cette plainte, estimant qu’elle pourrait élever Madiambal Diagne au rang de héros dans l’opinion publique. Il craint que cela ne transforme le journaliste en symbole de résistance contre l’opposition radicale, en raison de la perception populaire d’un emprisonnement de ce dernier.

Pour Alioune Tine, la situation actuelle appelle à sortir du cercle vicieux de la confrontation par une politique de dialogue. Il rappelle que la démocratie, bien que fondée sur le conflit, ne doit pas être confondue avec la guerre, et que les acteurs politiques doivent être perçus comme des adversaires et non des ennemis.

En suggérant le dialogue comme alternative, Alioune Tine appelle à une désescalade des tensions politiques au Sénégal, et à une réflexion sur les méthodes de résolution de conflits dans un contexte démocratique.

Ousmane Sonko porte plainte contre le journaliste Madiambal Diagne : Les détails attendus ce lundi

L’avocat Me Bamba Cissé a confirmé à Dakaractu que l’actuel Premier ministre et président du Parti Pastef, Ousmane Sonko, s’apprête à déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne. La plainte, qui sera déposée par l’intermédiaire de son pool d’avocats, concerne diverses infractions, dont les détails n’ont pas encore été révélés.

Selon Me Cissé, les précisions sur les infractions reprochées au journaliste seront données ce lundi lors du dépôt officiel de la plainte. Cette initiative intervient dans un contexte politique tendu où les relations entre les figures politiques et les médias sont souvent marquées par des confrontations.

L’opinion publique attend avec impatience les précisions sur les motifs de cette plainte et les réactions qui en découleront. Les regards seront donc tournés vers ce lundi pour en savoir davantage sur cette affaire qui pourrait encore agiter la scène politique et médiatique sénégalaise.

L’APR face à ses contradictions : Quand la critique des nominations judiciaires révèle une opposition en perte de repères

Dans un contexte politique tendu, les récentes déclarations du ministre-conseiller, porte-parole de la Présidence, ont mis en lumière les contradictions au sein de l’Alliance pour la République (APR). En effet, Ousseynou Ly, responsable de Pastef dans la commune de la Médina, a vivement réagi aux critiques émises par l’APR concernant les récentes nominations au sein de la magistrature. Ces critiques sont perçues par certains comme un aveu de faiblesse et un manque de cohérence de la part d’un parti qui, quelques mois plus tôt, était encore au pouvoir.

L’APR, qui était aux commandes du pays jusqu’au 24 mars 2024, se retrouve aujourd’hui dans une position inconfortable. Alors qu’elle défendait farouchement les mouvements au sein de la magistrature sous son propre régime, elle s’insurge désormais contre les mêmes pratiques sous l’administration actuelle. Pour Ousseynou Ly, cette attitude démontre une incohérence flagrante. « Vouloir attaquer ce qu’on l’on défendait hier, c’est à la limite manquer de respect à soi et au Peuple », a-t-il déclaré. Il rappelle que les textes réglementaires et les acteurs de la justice n’ont pas changé depuis l’année précédente, insinuant ainsi que les critiques de l’APR manquent de fondement.

Ousseynou Ly va plus loin en qualifiant l’APR de « parti en panne d’inspiration ». Selon lui, les récentes critiques sur les nominations judiciaires ne sont qu’une tentative désespérée de décrédibiliser le nouveau pouvoir en place. Il se demande pourquoi ce parti, qui a longtemps vanté sa gestion sobre et vertueuse du pays, manifeste aujourd’hui une peur « inhabituelle ». Cette peur, selon lui, traduit une insécurité morale au sein de l’APR, qui verrait dans les actions du nouveau gouvernement une menace potentielle pour ses anciens dirigeants.

La rhétorique de « chasse aux sorcières » employée par l’APR est également remise en cause par le responsable de Pastef. Pour Ousseynou Ly, si certains membres de l’APR voient dans les récentes nominations une menace personnelle, c’est qu’ils se considèrent eux-mêmes comme des « sorcières ». Cette accusation, selon lui, est une tentative maladroite de détourner l’attention du peuple de leurs propres erreurs passées.

Le débat autour des nominations au sein de la magistrature révèle bien plus qu’une simple divergence d’opinions politiques. Il met en lumière les difficultés d’un parti autrefois dominant à se réinventer et à accepter son nouveau rôle d’opposition. Les critiques de l’APR, perçues comme incohérentes par ses adversaires, pourraient bien contribuer à affaiblir encore davantage sa crédibilité sur la scène politique.

Affaire Dr Cheikh Dieng – Cheikh Tidiane Dièye : Enjeux et répercussions d’une lutte politico-administrative

L’arène politique sénégalaise est à nouveau secouée par une affaire mêlant accusations de corruption et tentatives d’influence, cette fois-ci entre deux figures importantes : Dr Cheikh Dieng, ancien Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), et son ancien ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye.

Récemment évincé de son poste qu’il n’a occupé que trois mois, Dr Dieng se montre déterminé à défendre son honneur face à des accusations qu’il juge fallacieuses. Au cœur de la polémique, un véhicule d’une valeur de 80 millions de francs CFA, qui aurait été offert à Dr Dieng par un bénéficiaire de marché public lancé par l’Onas. Cette « collusion supposée » est fermement réfutée par l’ancien DG de l’Onas qui, loin de se laisser acculer, retourne les accusations vers son supérieur d’alors.

Selon Dr Dieng, Cheikh Tidiane Dièye aurait fait pression sur lui pour interrompre un appel d’offres en cours, afin d’attribuer le marché par entente directe à des entreprises choisies par le ministre lui-même. Une démarche que Dr Dieng estime en totale contradiction avec le discours officiel prôné par le gouvernement, notamment en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Dans un geste de défi, Dr Dieng affirme avoir refusé d’exécuter cet ordre, adressant une lettre à son ministre pour manifester son opposition.

Jusqu’à présent, Cheikh Tidiane Dièye n’a pas encore donné de réponse officielle aux allégations formulées par Dr Dieng. Néanmoins, lors d’une réunion en ligne, il a reconnu avoir privilégié l’entente directe en raison de l’urgence imposée par la saison des pluies. Une explication qui, loin d’éteindre l’incendie, suscite de nombreuses interrogations : la situation météorologique peut-elle justifier un manque de transparence dans l’attribution des marchés publics ? Et cette pratique pourrait-elle se reproduire dans d’autres dossiers sensibles, comme celui de la rupture du contrat entre l’État sénégalais et Acwa Power, décidée unilatéralement par le ministre ?

Cette affaire soulève plusieurs questions essentielles, notamment celle de la proximité supposée entre Cheikh Tidiane Dièye et le Premier ministre. Cette relation privilégiée expliquerait-elle les décisions controversées du ministre ? De plus, le ministre jouirait-il d’une immunité politique qui le protégerait de tout contrôle ?

Dans ce contexte, le rôle du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, est également scruté. Connu pour sa devise « Jub, Jubal, Jubanti » (Juste, Justice, Justice perpétuelle), Sonko sera-t-il tenté de fermer les yeux sur cette affaire pour honorer une possible dette politique envers Cheikh Tidiane Dièye, ou prendra-t-il ses responsabilités pour faire toute la lumière sur ce dossier ?

Le public sénégalais attend des réponses claires. Cette affaire met à l’épreuve les principes de transparence et de bonne gouvernance dont se réclame le régime en place. Au-delà des accusations et des démentis, c’est la confiance des citoyens dans leurs institutions qui est en jeu. Le Sénégal, dont la réputation démocratique a longtemps été saluée, saura-t-il montrer que nul n’est au-dessus des lois, quelles que soient les circonstances ? Seul l’avenir nous le dira.

Nomination de Kilifeu au Grand Théâtre National : La controverse continue

La récente nomination de Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, au poste de Président du Conseil d’Administration (PCA) du Grand Théâtre National a suscité de vives réactions. 72 heures après cette annonce, les débats ne cessent d’enflammer la sphère médiatique et politique.

Madiambal Diagne, journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, n’a pas hésité à partager son opinion sur cette nomination controversée. Dans une publication qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, il a rappelé des accusations graves qui pèsent sur le rappeur. « Je ne me souviens pas d’une telle discussion, mais de toute façon, entre 2013 et maintenant, Kilifeu est devenu trafiquant de visas et de passeports diplomatiques », a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait référence à une période où Kilifeu aurait été impliqué dans un scandale de trafic de visas et de passeports diplomatiques, des accusations qui ternissent l’image du nouvellement nommé PCA. Pour Madiambal Diagne, dans un pays où la justice est respectée, ce genre de faits devrait automatiquement disqualifier une personne de toute responsabilité publique.

Cependant, le journaliste n’a pas manqué d’évoquer un parallèle avec une autre figure politique controversée, en l’occurrence Ousmane Sonko. « Mais quand un repris de justice est nommé Premier ministre… », a-t-il ajouté, insinuant que dans le contexte politique actuel, de telles nominations ne sont plus surprenantes.

Landing Mbessane Seck, membre du célèbre groupe de rap sénégalais Keur Gui, est devenu une figure publique influente non seulement dans le monde de la musique, mais aussi dans celui de la politique à travers le mouvement Y’en a marre. Cependant, ses récents démêlés judiciaires, notamment concernant des accusations de trafic de documents officiels, continuent de faire polémique.

Le choix de confier à Kilifeu la présidence du Conseil d’Administration du Grand Théâtre National, une institution culturelle de grande envergure, suscite donc des interrogations sur les critères de nomination et les valeurs prônées par les instances dirigeantes. La question demeure : cette nomination est-elle le reflet d’une reconnaissance méritée pour son engagement artistique et citoyen, ou bien est-elle entachée par des controverses qui risquent de nuire à la crédibilité de l’institution ?

Il reste à voir comment cette situation évoluera et si des réponses claires seront apportées aux nombreuses interrogations soulevées par cette nomination.

L’APR accuse la nouvelle gouvernance de Sonko et Diomaye Faye de préparer une chasse aux sorcières

L’Alliance pour la République (APR), parti dirigé par l’ancien président Macky Sall, a publié un communiqué incendiaire accusant la nouvelle administration dirigée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye de mettre en œuvre une politique de répression massive contre leurs opposants. L’APR alerte sur ce qu’elle considère comme une « préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire du Sénégal », en référence à la promesse de reddition des comptes faite par le nouveau pouvoir.

Le communiqué critique vivement les récentes nominations effectuées par le gouvernement en place, les qualifiant de « populistes » et d’un niveau déplorable. Selon l’APR, ces nominations récompensent des individus liés à des pratiques douteuses, ce qui contribuerait à fragiliser l’unité nationale et à déstabiliser le pays.

Le parti au pouvoir sortant met également en garde contre l’instrumentalisation de la justice et la diabolisation de l’ancien régime, des opposants politiques, et même de la presse, alors que les élections législatives approchent. Pour l’APR, ces actions menacent la stabilité du pays et mettent en péril les fondements de la République.

Le communiqué cite les propos d’Ousmane Sonko, Premier ministre, qui aurait exprimé son intention de remanier profondément la magistrature en place, en accusant certains magistrats de corruption et d’incapacité à mener à bien la reddition des comptes. L’APR s’inquiète des conséquences potentielles d’une telle démarche, soulignant que depuis l’indépendance, aucune administration n’a osé envisager un chamboulement aussi radical de l’appareil judiciaire.

Le parti conclut en réaffirmant son engagement en faveur de la démocratie et du vivre-ensemble, tout en appelant les Sénégalais à résister à toute tentative de dérive autoritaire. Selon l’APR, la préservation de la République et de son tissu social est plus que jamais en jeu.

STRUCTURATION DU POOL JUDICIAIRE FINANCIER : Les « opposants milliardaires » doivent-ils avoir peur ?

Wally Diouf Bodian, alors nommé à la tête du Port Autonome de Dakar en mai dernier, fustigeait la  présence d’« opposants milliardaires » sur le sol Sénégalais, affirmant que leur présence compliquait la gestion du pays aux nouveaux tenants du pouvoir. Des déclarations qui, à elles seules, n’ont sans doute pas manqué d’effrayer les opposants les plus nantis. Par conséquent, avec l’activation du Pool Judiciaire Financier, ces derniers devraient-ils davantage être inquiétés ?

En mai 2024, Wally Diouf Bodian, récemment nommé à la tête du Port Autonome de Dakar (PAD), a provoqué des remous dans l’arène politique avec son discours lors d’une soirée de gala à Keur Massar. Le responsable de l’actuelle mouvance présidentielle a exprimé des inquiétudes concernant la présence d’ « opposants milliardaires » dans le pays, en suggérant que cette situation compliquait la gestion nationale et faisait obstacle au développement. « On ne peut pas gérer ce pays avec des dizaines d’opposants milliardaires qu’on laisse circuler librement », déclarait le cadre de Pastef. Il ajoute : « Je ne pense pas que nous pourrons gérer ce pays tranquillement avec des dizaines d’opposants qui sont milliardaires. Je m’en arrête là. Nous ne pouvons pas laisser ces gens circuler librement dans un pays sous-développé (…) Nous ne pouvons pas gérer ce pays dans ces conditions ».

Sûrement inquiétés par ces déclarations, les ex-collaborateurs de Macky Sall ne doivent plus dormir sous leurs lauriers, surtout avec la nouvelle structuration du Pool judiciaire Financier. Créé en 2023, le Pool Judiciaire Financier était encore vacant jusqu’à hier, vendredi, lors du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).

L’organe de répression des infractions économiques est composé de la manière ci-dessous :

1)Parquet près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :

● Procureur de la République financier : El Hadji Alioune Abdoulaye SYLLA, ancien Avocat général près la Cour suprême

● Procureur de la République financier adjoint : Ablaye DIOUF, ancien Délégué du Procureur de la République près le tribunal d’instance de Rufisque

● Substituts du Procureur de la République financier : Ibrahima FAYE (anciennement au ministère de la Justice) et Harouna SOW (ancien Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kaolack)

2) Collège des juges d’instruction au Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :

● Président du Collège des Juges d’Instruction financier : Idrissa DIARRA, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Thiès

● Juges d’Instruction financier : Massaer SARR, Babacar DIOP, Mouhamadou Ndéné NDIR, Moustapha FALL et Nelly Secko DIENG

3) Chambre de jugement financière au Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :

● Président : Papa Mohamed DIOP, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Saint-Louis

● Membres : Mamadou Yakham KEÏTA, Mor LO, Ousseynou SY, Ngor DIOP et Aissétou KANTE FAYE

4) Chambre d’accusation financière de la Cour d’appel de Dakar :

● Président : Mamady DIANE, ancien Président de chambre à la Cour d’appel de Ziguinchor

●  Membres : Alioune SALL, Tahir KA, Abdoul Aziz BARO, Samba NDIAYE et Adji Mame Bousso GUEYE.

5) Chambre des appels financiers de la Cour d’appel de Dakar :

● Président : Anta NDIAYE DIOP, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar

● Membres : Mamadou DIALLO, Thierno NIANG, Fatou Binetou CISSOKHO et Fall Babacar SY

Le Dakarois

Nomination de Sabassy Faye à la présidence du tribunal de grande instance de Fatick

Le paysage judiciaire sénégalais vient de connaître un remaniement majeur avec la nomination de M. Sabassy Faye, ancien Président du Tribunal de Ziguinchor, à la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick. Cette décision a été prise le vendredi 9 août 2024 par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à l’issue des délibérations du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) tenues au palais de la République.

La nomination de Sabassy Faye intervient dans un contexte particulier. En octobre 2023, alors que le Sénégal traversait une période marquée par des manifestations politiques intenses, M. Faye s’était illustré par une décision juridiquement courageuse. En tant que Président du Tribunal de Ziguinchor, il avait annulé la radiation de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, des listes électorales. Cette décision, considérée par beaucoup comme un acte héroïque, avait permis à Ousmane Sonko de poursuivre sa carrière politique, malgré les turbulences.

Le Conseil Supérieur de la Magistrature, qui joue un rôle clé dans la nomination des juges et la gestion des carrières au sein de la magistrature sénégalaise, a donc choisi de confier à Sabassy Faye un poste de plus grande envergure. Le Tribunal de Grande Instance de Fatick, qu’il présidera désormais, est une institution cruciale pour l’administration de la justice dans la région de Fatick, une des régions historiques du Sénégal.

Cette promotion est perçue par certains observateurs comme une reconnaissance de la rigueur et de l’intégrité dont a fait preuve Sabassy Faye tout au long de sa carrière. Sa gestion du Tribunal de Ziguinchor, marquée par une application stricte de la loi, a renforcé sa réputation au sein du corps judiciaire.

En prenant la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick, Sabassy Faye hérite d’une juridiction avec ses propres défis, mais aussi d’une opportunité de continuer à montrer son dévouement à la justice. Il sera attendu qu’il applique avec la même fermeté et indépendance les lois du pays, tout en répondant aux attentes des populations locales en matière de justice.

Cette nomination est également un signal fort de la part du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, qui semble vouloir placer des magistrats de confiance à des postes clés, à un moment où le Sénégal doit faire face à des défis sociopolitiques majeurs.

Les prochains mois seront cruciaux pour observer l’impact de cette décision sur la scène judiciaire nationale, ainsi que sur la carrière de Sabassy Faye, qui semble désormais avoir un rôle central dans l’avenir de la justice au Sénégal.

Réforme judiciaire au Sénégal : Bassirou Diomaye Faye préside son premier Conseil supérieur de la magistrature

La première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye se tient ce vendredi au palais de la République. Quatre mois après son entrée en fonction, le chef de l’État s’apprête à apporter des changements profonds au sein du système judiciaire du Sénégal. Selon des sources bien informées, l’ensemble des juridictions du pays pourrait connaître des modifications significatives.

Le journal L’Observateur indique que cette réunion, longtemps attendue et maintes fois repoussée, est marquée par une volonté claire des nouvelles autorités de réformer le paysage judiciaire. Le retard de la séance serait dû à des ajustements visant à placer des magistrats spécifiques à des postes clés, une stratégie qui témoigne du désir de l’Exécutif de renforcer la justice sénégalaise.

D’après le quotidien, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, aurait joué un rôle déterminant dans ce processus, en écartant certains magistrats initialement proposés. Cette intervention, qui a été bien accueillie par la nouvelle administration, aurait retardé la tenue du CSM mais devrait aboutir à une configuration plus en phase avec les ambitions de réforme du président Faye.

Parmi les changements attendus, plusieurs magistrats devraient être mutés, des postes vacants pourvus, et le parquet financier enfin renforcé pour mieux lutter contre les infractions économiques et financières. Selon L’Observateur, Ibrahima Ndoye, ancien premier substitut du procureur de la République et Procureur de Saint-Louis, est pressenti pour diriger le parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en remplacement de Abdou Karim Diop.

Ce « chamboulement général » annonce une nouvelle ère pour le système judiciaire sénégalais, sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye, qui semble déterminé à imprimer sa marque sur les institutions du pays. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la mise en place de ces réformes et leur impact sur la justice sénégalaise.

La République des Copains et des Coquins : Thierno Alassane Sall décrie la gestion du nouveau régime au Sénégal

Dans un contexte où les attentes de probité et de transparence étaient élevées, le président du parti La République des Valeurs/Reewul Ngor, Thierno Alassane Sall, n’a pas mâché ses mots en critiquant sévèrement la gestion du pays par le nouveau régime sénégalais. S’inspirant d’une expression célèbre de Thomas Sankara, « La République des copains et des coquins », Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il considère comme une déviation flagrante des promesses initiales de moralisation de la vie publique.

En accédant au pouvoir, le nouveau régime avait suscité l’espoir d’une gouvernance exemplaire, où compétence et mérite auraient prévalu sur les accointances politiques et les amitiés personnelles. Les citoyens s’attendaient à une République où les appels à candidatures, adossés à des enquêtes de moralité rigoureuses, deviendraient la norme pour toute nomination à des postes de responsabilité.

Cependant, selon Thierno Alassane Sall, ces espoirs ont été trahis. Dans un tweet publié sur X (anciennement Twitter), il exprime son désarroi face à ce qu’il qualifie de « promotions inqualifiables » qui ont éclaboussé la République, la plongeant dans une crise de confiance.

Thierno Alassane Sall souligne que les reniements successifs des autorités en place ont fait ressurgir en lui le souvenir amer de la fameuse expression de Thomas Sankara. Pour lui, la gestion actuelle du pays semble malheureusement conforter l’idée que le Sénégal reste une « République des copains et des coquins ». Une République où les intérêts personnels et les relations d’amitié priment encore sur l’intérêt général et la compétence.

En choisissant de citer Thomas Sankara, figure emblématique de l’intégrité et du refus du népotisme, Thierno Alassane Sall lance un appel à la vigilance. Il exhorte le peuple sénégalais à ne pas se laisser détourner par des promesses non tenues et à continuer de réclamer une gouvernance basée sur la transparence, la compétence et le respect des valeurs républicaines.

Cette déclaration de Thierno Alassane Sall résonne comme un rappel poignant que, malgré les espoirs de changement, les vieilles pratiques politiques semblent encore bien ancrées dans le paysage sénégalais. La question reste donc posée : la République des valeurs promise pourra-t-elle un jour se réaliser ? Ou restera-t-elle une chimère dans un océan d’accointances et de favoritismes ?

Alors que le Sénégal traverse une période de profondes attentes et d’espoir de renouveau, la critique de Thierno Alassane Sall met en lumière les défis persistants auxquels le pays fait face en matière de gouvernance. Son appel à un retour aux valeurs républicaines fondamentales résonne comme un plaidoyer pour un Sénégal où la compétence et le mérite prennent enfin le pas sur les amitiés et les alliances politiques.

Le Premier ministre Ousmane Sonko prévu pour une première mission diplomatique au Rwanda

Le Président Bassirou Diomaye Faye prépare activement le premier déplacement à l’étranger du Premier ministre Ousmane Sonko, qui devrait marquer un moment clé de la diplomatie sénégalaise. Selon des informations obtenues par L’Observateur, le chef de l’État a décidé d’envoyer son Premier ministre au Rwanda le 11 août prochain, pour représenter le Sénégal lors de la cérémonie de prestation de serment du Président Paul Kagamé, récemment réélu avec un impressionnant 99,18 % des voix lors de l’élection présidentielle du 15 juillet dernier.

Bien que ce premier déplacement à l’étranger du chef du Gouvernement n’ait pas encore été officiellement annoncé, les préparatifs sont déjà en cours. À la Primature, les équipes s’activent pour assurer le bon déroulement de ce voyage diplomatique, qui pourrait voir le Premier ministre quitter Dakar dès demain samedi et revenir en début de semaine prochaine.

Ce choix de déléguer cette mission au Premier ministre, plutôt que de se rendre lui-même à Kigali, reflète la volonté du Président Faye de confier davantage de responsabilités à son chef de Gouvernement, tout en gérant un emploi du temps de plus en plus chargé. Il est à rappeler que Paul Kagamé avait effectué une visite au Sénégal en mai dernier, durant laquelle il s’était longuement entretenu avec Ousmane Sonko. Le Premier ministre avait même tenu à l’accompagner personnellement à l’aéroport à la fin de son séjour.

Ce voyage pourrait ainsi renforcer les liens entre Dakar et Kigali, et permettre à Ousmane Sonko de poser ses premiers jalons sur la scène diplomatique internationale en tant que Premier ministre.

Réunion du bureau de l’assemblée nationale : Un focus sur la DPG

Ce vendredi 9 août 2024 à 16h00, les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués pour une réunion cruciale dans la salle de Conférence de la Présidence. Bien que l’ordre du jour officiel ne soit pas encore détaillé, les dernières informations laissent entendre que la réunion pourrait se concentrer sur le rétablissement des dispositions du règlement intérieur relatives à l’organisation de la déclaration de politique générale.

La réunion de ce vendredi revêt une importance particulière, alors que le Bureau de l’Assemblée nationale se prépare potentiellement à aborder des aspects essentiels du fonctionnement institutionnel. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait signaler une volonté de réorganiser ou de clarifier les procédures entourant la déclaration de politique générale, un exercice clé dans le cadre des travaux parlementaires.

La déclaration de politique générale est un moment décisif dans la vie parlementaire, permettant au gouvernement de présenter ses priorités et ses orientations pour la période à venir. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait viser à garantir que ce processus se déroule de manière ordonnée et conforme aux règles établies, assurant ainsi la transparence et l’efficacité du débat parlementaire.

La réunion pourrait également servir à discuter de la préparation logistique et organisationnelle nécessaire pour la déclaration de politique générale, assurant que tous les aspects formels et procéduraux sont en place pour une présentation fluide et efficace.

Les membres du Bureau de l’Assemblée nationale devront se préparer à examiner les modifications éventuelles et à s’assurer que toutes les dispositions sont en adéquation avec les exigences légales et institutionnelles. Les discussions de ce vendredi pourraient également aborder d’autres aspects pertinents pour le bon déroulement des activités parlementaires.

Cette réunion représente un moment clé pour l’organisation interne de l’Assemblée nationale et pourrait avoir des implications significatives pour la gestion future des débats et des sessions parlementaires. Les détails et les résolutions de cette réunion seront suivis de près pour comprendre les ajustements apportés au règlement intérieur et leur impact sur les processus parlementaires à venir.

ARTP : Des journées de concertation pour une régulation électronique innovante

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a lancé aujourd’hui à Dakar une série de journées de concertation nationales visant à renforcer la régulation des communications électroniques au Sénégal. Cet événement, présidé par M. Dahirou Thiam, Directeur Général de l’ARTP, s’inscrit dans une démarche de concertation avec les acteurs du secteur, fruit de nombreuses rencontres préalables.

Lors de son allocution, M. Thiam a souligné l’importance de ces échanges pour faire face aux défis croissants du secteur des télécommunications. « Aujourd’hui, l’ARTP s’inscrit dans cette démarche de concertation car, dit-on, l’expérience précède la règle », a-t-il déclaré. Il a rappelé que les communications électroniques occupent une place centrale dans la vie quotidienne des Sénégalais, rendant nécessaire une régulation à la fois intelligente, diligente, responsable et innovante.

Le Directeur Général de l’ARTP a également précisé les objectifs de cette concertation : faciliter l’accès à des services Internet abordables et de qualité sur l’ensemble du territoire sénégalais. Pour atteindre cet objectif, l’ARTP entend mettre en place des mécanismes de régulation incitatifs en collaboration avec tous les acteurs du secteur.

Parmi les défis identifiés par M. Thiam figurent la convergence des services, la promotion et l’encadrement de l’innovation, la cybersécurité, la protection des données, ainsi que la neutralité des aides. « Ces priorités sont essentielles pour garantir un environnement équitable et sûr tant pour les utilisateurs que pour les fournisseurs de services », a-t-il souligné.

Le Directeur Général a également évoqué l’arrivée imminente de la 5G, l’intelligence artificielle, ainsi que les nouvelles techniques de communication par satellite. Pour lui, ces avancées technologiques nécessitent une évaluation rigoureuse pour permettre au secteur de continuer à évoluer.

En conclusion, M. Thiam a lancé un appel à la collaboration entre tous les acteurs du secteur pour créer un environnement de régulation propice à l’innovation, à l’investissement, et à la protection des utilisateurs, garantissant ainsi un développement harmonieux du secteur des communications électroniques au Sénégal.

Quand le Rap Devient Politique : Une Révolution à la Sénégalaise

L’annonce de la nomination de deux figures emblématiques du rap sénégalais, « Nit Doff » et « Kilifeu », à des postes de Président du Conseil d’Administration (PCA) a créé un véritable séisme dans le paysage politique sénégalais. Ce qui aurait pu être considéré comme une simple rumeur s’est avéré être une réalité qui bouleverse les codes traditionnels du pouvoir au Sénégal. Le pays, connu pour ses rebondissements imprévus, a franchi un nouveau cap en ouvrant les portes des institutions clés à des artistes engagés.


Depuis plusieurs années, le Sénégal vit une mutation profonde de son paysage politique et culturel. Les artistes, autrefois considérés comme des voix critiques en marge du pouvoir, se retrouvent aujourd’hui au cœur de la prise de décision. « Fou Malade », autre figure du rap sénégalais, a ouvert la voie en siégeant au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), prouvant que l’art et la politique peuvent coexister de manière inédite. L’arrivée de « Nit Doff » et « Kilifeu » dans des rôles aussi prestigieux marque un tournant majeur.


Les nominations de « Nit Doff » et « Kilifeu » ne laissent personne indifférent. D’un côté, certains voient en ces décisions une véritable révolution, une ouverture nécessaire vers une République plus inclusive et représentative de la diversité culturelle du pays. De l’autre, il y a ceux qui dénoncent une comédie nationale, une farce où l’inexpérience politique de ces nouveaux PCA pourrait mettre en péril la gestion des institutions qu’ils dirigent désormais.

La nomination de Kilifeu à la tête du Grand Théâtre national soulève des questions. Bien qu’il soit reconnu pour son engagement artistique et politique, est-il prêt à gérer une institution culturelle d’une telle envergure ? Ses talents d’improvisation suffiront-ils à relever les défis qui l’attendent ? Quant à « Nit Doff », son passé de militant acharné, souvent en conflit avec les autorités, le prépare-t-il vraiment à ce rôle de leader institutionnel ? Ou bien ces nominations ne sont-elles qu’une manière de calmer des figures turbulentes en les intégrant au système qu’elles critiquaient autrefois ?


Quoi qu’il en soit, ces nominations illustrent une tendance plus large : celle d’une ouverture progressive du système politique sénégalais à des personnalités issues de la société civile, et plus particulièrement du monde de l’art. Youssou Ndour, figure emblématique de la musique sénégalaise, avait déjà ouvert la voie en devenant ministre de la République. Le message est clair : au Sénégal, les frontières entre culture et politique sont de plus en plus poreuses.


Le Sénégal entre dans une ère où la politique n’est plus l’apanage des politiciens de carrière. Les artistes, avec leur créativité et leur capacité à toucher le peuple, prennent de plus en plus de place sur l’échiquier national. Que l’on salue ou que l’on critique ces choix, une chose est certaine : le Sénégal est en train de réinventer sa manière de faire de la politique. Une République en mode PCA (Pas Comme Avant), où le micro remplace le discours convenu, et où l’improvisation devient une nouvelle forme de gouvernance. La révolution est en marche, et elle porte le visage de ces artistes qui, armés de leurs punchlines, prennent désormais les rênes du pays.

Le régime de Diomaye sur la voie de la réforme : Vers un recrutement transparent des dirigeants du secteur public ?

Dans une démarche marquée par une volonté de transparence et de rupture avec les pratiques antérieures, le Premier Ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, semble déterminé à concrétiser l’une des promesses phares de son mouvement alors qu’il était encore dans l’opposition. En effet, l’idée de pourvoir certains postes de l’État par appel à candidature avait été au cœur des engagements de son équipe. Cependant, jusqu’à présent, cette promesse n’avait pas encore trouvé de traduction concrète dans les actions gouvernementales.

Lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, cette question a été remise sur la table, marquant une étape décisive vers la mise en place de ce système de nomination. Ousmane Sonko a, en effet, donné des instructions claires au Ministre Secrétaire général du Gouvernement, en collaboration avec les ministres concernés, pour préparer les dispositions nécessaires en vue de soumettre au Conseil des ministres les projets de décrets d’application liés à la loi d’orientation sur le secteur public.

Ces décrets, selon le communiqué officiel du Conseil des ministres, porteront notamment sur l’appel à candidatures pour le recrutement des chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic. Ils couvriront également le fonctionnement des organes délibérants de ces entités, les statuts-types applicables aux sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

Cette initiative, si elle est mise en œuvre, pourrait marquer une véritable révolution dans la gestion des affaires publiques au Sénégal. Elle viserait non seulement à renforcer la transparence et l’efficacité au sein de l’administration publique, mais également à favoriser la méritocratie, en permettant aux compétences les plus avérées d’accéder à des postes de responsabilité.

Cependant, il reste à voir si ces intentions se matérialiseront dans les faits et si le régime de Diomaye parviendra à surmonter les éventuels obstacles politiques et administratifs qui pourraient se dresser sur son chemin. La mise en place d’un tel système nécessitera en effet une volonté politique forte et une capacité à mobiliser l’ensemble des acteurs concernés autour de cette réforme ambitieuse.

En tout état de cause, les prochains mois s’annoncent décisifs pour le gouvernement d’Ousmane Sonko, qui devra prouver sa capacité à transformer les promesses en actions concrètes, dans un contexte où les attentes des citoyens en matière de gouvernance et de transparence sont particulièrement élevées.

Mansour Faye débouté, Aminata Touré exige des explications sur la gestion des fonds Covid-19

Le Tribunal de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire opposant l’ancien Premier ministre Aminata Touré à Mansour Faye, ancien ministre des Infrastructures et beau-frère de l’ex-président Macky Sall. Mansour Faye avait déposé une plainte pour diffamation contre Aminata Touré, en lien avec des allégations de mauvaise gestion des fonds Covid-19. Cependant, le tribunal a décidé de relaxer Aminata Touré, considérant que les demandes du plaignant étaient mal fondées.

Malgré sa victoire juridique, Aminata Touré ne semble pas pleinement satisfaite. Dans une déclaration faite après le verdict, elle a exprimé son désir de voir des explications claires et transparentes de la part de Mansour Faye. « Mansour Faye, beau-frère de l’ancien président Macky Sall a été débouté de sa plainte pour diffamation à mon encontre par le Tribunal de Dakar. C’est mon espoir que dans le contexte de la reddition des comptes, Mansour Faye s’expliquera sur ce que j’ai qualifié de “carnage financier” dans le cadre des fonds Covid, avec une surfacturation constatée par la Cour des Comptes de 2 milliards 749 millions dans l’achat de riz par le ministère qu’il dirigeait », a-t-elle déclaré.

Les accusations portées par Aminata Touré contre Mansour Faye concernent la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Selon elle, une surfacturation de 2,749 milliards de francs CFA aurait été observée dans l’achat de riz, pointant ainsi du doigt une mauvaise gestion financière au sein du ministère dirigé par Mansour Faye. Ces allégations, qualifiées de « carnage financier » par l’ancienne Premier ministre, avaient conduit à la plainte pour diffamation.

Cette affaire s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu, où la reddition des comptes devient une exigence croissante de la part des citoyens et des acteurs politiques. Aminata Touré, connue pour son franc-parler et son engagement en faveur de la transparence, reste déterminée à faire toute la lumière sur cette affaire.

Désormais relaxée, Aminata Touré semble plus que jamais décidée à obtenir des réponses sur la gestion des fonds Covid-19. L’ancien ministre des Infrastructures Mansour Faye, bien que débouté dans sa plainte, pourrait être contraint de fournir des explications sur les accusations portées à son encontre.

En définitive, cette décision judiciaire, bien qu’importante, ne marque pas la fin de la controverse autour de la gestion des fonds Covid-19. Au contraire, elle pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle série de débats et de révélations dans un contexte où la transparence et la reddition des comptes sont au centre des préoccupations.

Les nominations controversées de Nitdoff et Kilifeu : récompense ou reconnaissance?

Le Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye a récemment suscité une vague de réactions en nommant deux figures emblématiques du rap sénégalais à des postes stratégiques. Mor Talla Gueye, plus connu sous le nom de Nitdoff, a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, a été nommé à la tête du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. Ces nominations, bien que saluées par certains, ont également provoqué une vive polémique.

Le journaliste et chroniqueur Madiambal Diagne n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’il considère comme une « récompense » pour les rôles jugés « sombres » que ces deux rappeurs auraient joués lors des récentes manifestations. Dans un message posté sur X (anciennement Twitter), il écrit : « Les nominations de Kilifeu et de Niit Dof donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction. »

Cette déclaration fait écho aux critiques de ceux qui estiment que ces nominations sont davantage le fruit d’un calcul politique que d’une réelle reconnaissance des compétences des deux artistes dans le domaine des cultures urbaines ou de la gestion d’institutions culturelles.

Un passé militant sous les projecteurs

Nitdoff et Kilifeu ne sont pas seulement connus pour leurs contributions à la scène musicale sénégalaise. Leur engagement politique, souvent très critique envers les autorités en place, leur a valu une certaine notoriété, mais aussi des démêlés avec le pouvoir. Leurs prises de position franches, parfois radicales, lors des manifestations récentes contre le gouvernement, ont marqué les esprits et polarisé l’opinion publique.

Ces nominations pourraient ainsi être perçues comme une tentative du pouvoir de les intégrer au système, voire de neutraliser leur influence contestataire. Pour certains observateurs, il s’agirait d’une stratégie visant à acheter leur silence ou à récompenser leur loyauté lors des moments de tension politique.

Entre reconnaissance culturelle et calcul politique

D’un autre côté, leurs soutiens plaident en faveur de la légitimité de ces nominations. Nitdoff et Kilifeu, par leur engagement artistique et social, ont joué un rôle clé dans la promotion des cultures urbaines au Sénégal. Leur nomination à ces postes pourrait donc être vue comme une reconnaissance de leur contribution à la scène culturelle nationale.

Le débat autour de ces nominations met en lumière les tensions qui subsistent entre le monde de la culture et celui de la politique au Sénégal. Alors que certains y voient une avancée pour la représentation des cultures urbaines au sein des institutions, d’autres y perçoivent une dérive politique dangereuse, où les postes de pouvoir sont octroyés non pas en fonction des compétences, mais des alliances et des services rendus.

Il reste à voir si Nitdoff et Kilifeu parviendront à faire taire les critiques en démontrant leur capacité à diriger les institutions qui leur ont été confiées, ou si ces nominations resteront marquées du sceau de la controverse.

Changement à la tête de la sous-préfecture de Dakar-Plateau : Khadidiatou Sène remplace Djiby Diallo

Le sous-préfet de Dakar-Plateau, Djiby Diallo, a été remplacé. La décision a été prise ce mercredi 7 août 2024 lors du Conseil des Ministres, présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a été nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakar-Plateau en remplacement de Monsieur Djiby Diallo, qui a été appelé à d’autres fonctions.

Cette nomination marque un changement significatif dans l’administration locale, avec l’arrivée de Madame Sène à un poste stratégique au cœur de la capitale sénégalaise.

Remaniement administratif : Khadidiatou Sène nommée Sous-préfet de Dakar-Plateau

Un remaniement important a eu lieu au sein de l’administration sénégalaise. Lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, une décision marquante a été prise concernant la direction de l’Arrondissement de Dakar-Plateau. Djiby Diallo, qui occupait le poste de Sous-préfet de cet arrondissement central de la capitale sénégalaise, a été remplacé.

C’est Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, qui a été désignée pour prendre la relève. Auparavant en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Madame Sène apporte avec elle une riche expérience administrative, ayant servi dans divers rôles au sein de l’administration publique sénégalaise.

Cette nomination intervient dans un contexte où l’arrondissement de Dakar-Plateau revêt une importance stratégique, tant au niveau administratif que symbolique. Situé au cœur de la capitale, cet arrondissement est un point névralgique pour les affaires politiques, économiques, et sociales du pays.

Monsieur Djiby Diallo, l’ancien Sous-préfet, a été appelé à d’autres fonctions, bien que les détails de sa nouvelle affectation n’aient pas encore été communiqués. Son passage à la tête de Dakar-Plateau a été marqué par une gestion rigoureuse des dossiers sensibles, et son départ laisse place à une nouvelle ère sous la direction de Madame Sène.

Cette décision témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer l’efficacité de l’administration publique en nommant des responsables compétents et expérimentés à des postes stratégiques. Khadidiatou Sène, avec son parcours exemplaire au sein du Ministère de l’Intérieur, est perçue comme un choix judicieux pour continuer à assurer la stabilité et le développement de cet arrondissement crucial de Dakar.

Les observateurs s’attendent à ce qu’elle poursuive les efforts de modernisation et de gestion efficace qui ont été amorcés sous la direction de son prédécesseur, tout en apportant sa propre vision pour répondre aux défis spécifiques de Dakar-Plateau.

Madiambal Diagne critique les nominations de Kilifeu et Nitdoff : « Une récompense pour des rôles sombres »

Les rappeurs Mor Talla Gueye, alias Nitdoff, et Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, ont été récemment nommés à des postes stratégiques par le président Bassirou Diomaye Faye. Nitdoff a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Kilifeu a été nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national.

Ces nominations n’ont pas manqué de faire réagir Madiambal Diagne, journaliste et patron du Groupe Avenir Communication. Dans une publication sur X, il a sévèrement critiqué ces décisions, affirmant qu’elles sont une récompense pour les « rôles sombres » joués par les deux rappeurs lors des récentes manifestations.

« Les nominations de Kilifeu et de Nitdoff donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables, et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction », a-t-il écrit, exprimant ainsi son désaccord avec ces choix du gouvernement.

Réorganisation administrative au Sénégal : Le Président Diakhar Faye procède à 126 nominations stratégiques

Le Président Diomaye Diakhar Faye a présidé ce mercredi 7 août 2024 la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres au Palais de la République, marquée par une série de nominations importantes. Au total, 126 postes ont été réattribués, reflétant la volonté du chef de l’État de renforcer son contrôle sur l’appareil administratif sénégalais.

Ces nominations, qui visent à consolider l’autorité du Président à travers le pays, ont principalement concerné des postes de préfet dans diverses régions stratégiques du Sénégal. Quinze préfets ont été installés dans leurs nouvelles fonctions, remplaçant pour la plupart leurs prédécesseurs appelés à d’autres fonctions ou admis à la retraite. Cette réorganisation témoigne de la volonté du Président Diakhar Faye de s’entourer de fidèles collaborateurs dans la gestion des affaires publiques.

Parmi les principales nominations figurent :

  • Hamdy MBENGUE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Koumpentoum, qui prend désormais les rênes du Département de Pikine, succédant à Moustapha NDIAYE.
  • Maguette DIOUCK, ancien Préfet de Diourbel, est nommé à la tête du Département de Rufisque, remplaçant Abdou Khadre DIOP.
  • Ahmadou Coumba NDIAYE, ancien Préfet de Ranérou, est désormais en charge du Département de Guédiawaye, succédant à Saïd DIA.
  • Jean Paul Malick FAYE, précédemment Préfet de Salémata, prend la direction du Département de Foundiougne, succédant à Ousseynou MBAYE.

Ces changements s’inscrivent dans une logique de renforcement du contrôle administratif et de l’efficacité de la gouvernance à travers le pays. En plaçant des administrateurs civils de confiance à des postes-clés, le Président Diakhar Faye entend assurer une gestion plus centralisée et optimale, répondant ainsi aux défis politiques et sociaux auxquels le Sénégal est confronté.

Les nouvelles nominations s’étendent à plusieurs autres localités telles que Kébémer, Diourbel, Koungheul, et Matam, illustrant l’ampleur de cette vague de réaffectations. Ces décisions stratégiques montrent clairement l’intention du Président de consolider son administration en plaçant des individus qui partagent sa vision de gouvernance et son engagement envers le développement national.

Les observateurs politiques estiment que ces nominations pourraient également refléter une volonté de préparer le terrain pour des réformes plus larges au sein de l’administration sénégalaise, visant à accroître la cohésion et l’efficacité des services publics dans tout le pays.

CONTINUATION DES NOMINATIONS PARTISANES : L’appel à candidatures, pour le moment, chimérique !

Le binôme Diomaye-Sonko n’a pas, une fois de plus, respecté ses engagements électoraux concernant l’appel à candidatures pour les postes nominatifs. À travers le communiqué du Conseil des ministres passé en revue par le Dakarois Quotidien, le Premier ministre, Ousmane Sonko a simplement demandé au ministre, secrétaire général du Gouvernement, de collaborer avec les ministres des Finances, du Budget et de la Fonction publique pour préparer les projets de décrets nécessaires. Ces projets devraient être soumis au Conseil des ministres en septembre 2024 et concerneront l’appel à candidatures pour les postes de chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic, le fonctionnement de leurs organes délibérants, les statuts-types des sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

En attendant la concrétisation de ces réformes, le régime en place continue de récompenser ses partisans. Mor Talla Gueye, connu sous le nom de scène Nitt Doff, a été nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU) au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. De son côté, Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, également rappeur et allié du régime, a été désigné PCA du Grand Théâtre national, au sein du même ministère.

Par ailleurs, Kilifeu et ses acolytes, Thierno Amadou Diallo alias « Thier » et Simon Kouka, devaient comparaître le 7 décembre 2023 devant le tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, l’audience a été reportée au 4 janvier 2024, sans être finalement tenue. Les prévenus, actuellement en liberté, sont accusés d’association de malfaiteurs, de corruption, de complicité de corruption, de tentative de faux dans un document administratif, d’usage de faux, et de tentative de trafic de migrants. Ces accusations sont liées à l’affaire des faux passeports diplomatiques révélée en 2021.

Le Dakarois

Nomination : Kilifeu Nommé PCA du Grand Théâtre National

Le rappeur Landing Mbessane Seck, mieux connu sous le nom de scène « Kilifeu », a été nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. La décision a été officialisée ce mercredi lors du conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’État.

Kilifeu, figure emblématique du rap sénégalais et membre du groupe de musique populaire « Keur Gui », apporte avec lui une richesse d’expérience et une connaissance approfondie du monde culturel. Sa nomination au Grand Théâtre national, un pilier central de la culture sénégalaise, est perçue comme un gage de renouvellement et de dynamisme pour cette institution.

En tant que Président du Conseil d’Administration, Kilifeu sera chargé de superviser la gestion et le développement du Grand Théâtre national, ainsi que de promouvoir ses activités culturelles. Le Grand Théâtre, situé au cœur de Dakar, est un lieu de référence pour les arts du spectacle et la culture au Sénégal, accueillant des événements variés allant des spectacles de musique aux pièces de théâtre.

Kilifeu succède à Ahmet Ndiaye, qui a été nommé à d’autres fonctions. Ce changement intervient dans un contexte où le Grand Théâtre national cherche à renforcer son rôle en tant que centre culturel majeur et à diversifier ses offres artistiques.

La nomination de Kilifeu est attendue avec intérêt par les acteurs du monde de la culture. Avec son parcours artistique et son implication dans la scène musicale, il est espéré qu’il apportera une nouvelle vision et dynamisme au Grand Théâtre national, en renforçant ses liens avec la communauté artistique et en enrichissant ses programmes culturels.

Cette nomination, aux côtés de celle de Mor Talla Guèye à la tête du Fonds de Développement des Cultures Urbaines, marque un tournant significatif pour la gestion des institutions culturelles sénégalaises, mettant en avant des figures du milieu artistique à des postes clés.

Mor Talla Guèye, alias Nit Doff, nommé PCA du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU)

Le rappeur Mor Talla Guèye, connu dans le monde de la musique sous le nom d’artiste « Nit Doff », a été officiellement nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU). La décision a été annoncée lors du conseil des ministres de ce mercredi, sous l’autorité du président de la République.

Mor Talla Guèye n’est pas étranger au monde des cultures urbaines et de la musique. Sa carrière dans le rap et son influence dans le milieu culturel font de lui un choix pertinent pour ce poste. Sa nomination est perçue comme une reconnaissance de son engagement et de son expertise dans le domaine artistique.

En tant que Président du Conseil d’Administration du FDCU, Nit Doff aura pour mission de guider et de promouvoir le développement des cultures urbaines au Sénégal. Le FDCU, relevant du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, joue un rôle crucial dans la valorisation des pratiques culturelles urbaines et l’accompagnement des artistes.

Cette nomination pourrait marquer un tournant significatif pour le FDCU, avec la possibilité d’introduire de nouvelles perspectives et initiatives sous la direction de Mor Talla Guèye. Les acteurs du milieu culturel attendent avec impatience les projets et les orientations que le nouveau président apportera à cette institution.

Le parcours artistique de Nit Doff et son engagement dans le développement des cultures urbaines pourraient bien insuffler une dynamique nouvelle au Fonds et contribuer à la promotion et à l’épanouissement des artistes et des pratiques culturelles urbaines au Sénégal.

Diéguy Diop dénonce un « acharnement sauvage » du Régime Faye

La militante de l’Alliance pour la République (APR), Diéguy Diop, est de retour sous les feux des projecteurs. Deux jours après son audition, l’ex-directrice de la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire (Dpess) a fait face à la presse ce mercredi 7 août pour dénoncer un « acharnement sauvage » dont elle se dit victime de la part du régime du président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Tout a commencé après son invitation à l’émission RFM Matin pour discuter des «100 jours» du gouvernement, le 24 juin 2024. Selon Diéguy Diop Fall, dès le lendemain, elle a reçu une lettre de mise en demeure marquée du sceau confidentiel. Deux jours plus tard, elle a été « retirée du groupe de travail composé des directeurs du ministère, du ministre et de son cabinet ».

Mme Fall affirme avoir déposé le procès-verbal de passation signé avec accusé de réception ainsi que les clés de sa voiture, de son bureau, et les cartes de carburant et de péage dès le 25 juillet 2024, réfutant ainsi toute accusation de « refus de procéder à une passation de service ».

La militante de l’APR se dit victime de « persécutions, de harcèlements, de dénigrements mensongers et d’un acharnement politico-administratif » sous un régime qu’elle qualifie de « dictatorial émergent ». Selon elle, ces actions visent à « l’humilier et la briser dans sa dimension d’opposante et dans sa dimension humaine ».

Pour rappel, Diéguy Diop a procédé à la passation de service avec son successeur sous la supervision d’André Amath Diouf, inspecteur des affaires administratives et financières du ministère de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire, après son audition à la brigade de gendarmerie de Keur Massar.

La situation de Diéguy Diop illustre les tensions politiques croissantes au sein du gouvernement, soulevant des questions sur les méthodes employées pour gérer les oppositions internes.

Des accusations de Guy Marois Sagna contre Abdou Mbow : Un appel à la transparence dans la gestion des deniers publics

Dans une déclaration poignante, le député Guy Marois Sagna a vivement critiqué son collègue Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), pour ce qu’il considère comme une hypocrisie flagrante en matière de gestion transparente des finances publiques.

Sagna, membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, s’est dit choqué par une récente déclaration de Mbow où ce dernier se disait « soucieux d’une gestion transparente de nos deniers publics et du respect strict des règles ». Pour Sagna, cette déclaration est en totale contradiction avec les actions du groupe BBY, qui, selon lui, n’a pas rendu compte de la gestion de plus de 40 milliards de francs CFA de l’Assemblée nationale depuis deux ans.

Guy Marois Sagna a souligné l’importance de la transparence et de la redevabilité, en particulier pour les fonds publics. Il a rappelé que le gouvernement doit rendre des comptes et a ajouté que cette obligation s’étend également à l’Assemblée nationale. « Le gouvernement rend compte et va continuer de rendre compte et dans cette perspective va vous répondre. Mais monsieur le Président du groupe parlementaire BBY, à quand le compte rendu de l’Assemblée nationale ? », a-t-il demandé avec indignation.

Pour renforcer son argument, Sagna a cité les articles 30 et 31 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Sénégal. L’article 30 stipule que l’Assemblée nationale doit élire, au début de chaque législature et lors de la session ordinaire unique de l’année, une Commission de Comptabilité et de Contrôle composée de vingt membres. Cette commission est chargée du contrôle, de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l’Assemblée nationale.

L’article 31 précise que cette commission doit recevoir, à la fin de chaque trimestre, un rapport écrit détaillant l’état des crédits et la situation des dépenses engagées. Ces documents doivent être fournis par les questeurs, et la commission est autorisée à examiner les documents comptables correspondants.

Selon Sagna, l’incapacité de la commission BBY à se conformer à ces exigences réglementaires est une indication claire de mauvaise gestion et de manque de transparence. Il accuse le gouvernement du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et du premier ministre Ousmane Sonko, de promouvoir des pratiques de « JUB JUBAL JUBBANTI » (termes wolof pour désigner des comportements vertueux) tandis que l’Assemblée nationale dirigée par BBY pratique le « DËNG, DËNGAL » (termes wolof pour désigner le mensonge et la tromperie).

Cette prise de position de Guy Marois Sagna souligne une demande croissante pour une gestion plus transparente et responsable des finances publiques au Sénégal. La transparence dans la gestion des fonds publics est cruciale pour maintenir la confiance des citoyens et assurer une utilisation efficace et équitable des ressources nationales.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour voir si le groupe parlementaire BBY répondra aux accusations et aux appels à la transparence lancés par Sagna, et si des mesures seront prises pour renforcer la reddition de comptes au sein de l’Assemblée nationale du Sénégal.

Nouvelles révélations sur l’accord secret conclu entre Macky Sall et Ousmane Sonko

Les discussions qui ont conduit à la libération, en pleine campagne électorale, des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, aujourd’hui au pouvoir, attise toujours les inimitiés au sein du parti de Macky Sall. Quatre mois après la présidentielle, Jeune Afrique continue de lever le voile sur les médiateurs de l’ombre qui ont permis de rapprocher les ennemis jurés.

Mawunyo Hermann Boko
Publié le 6 août 2024

Le sujet n’a pas été oublié. Alors que la page de l’élection présidentielle s’est refermée et que l’on s’achemine vers une dissolution, en septembre, de l’Assemblée nationale où l’ancienne coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY) est encore majoritaire, certains cadres de l’Alliance pour la République (APR), l’ex-parti présidentiel, en veulent toujours à Macky Sall d’avoir sacrifié son candidat Amadou Ba en négociant avec son plus farouche adversaire, Ousmane Sonko.

« Macky Sall, seul responsable de l’échec de notre candidat, doit venir faire le bilan et nous expliquer ce qu’il s’est passé », réclame un responsable de la formation politique. Les frustrations et les rancœurs sont telles qu’elles ébranlent l’unité de l’APR, divisée désormais entre les partisans d’Amadou Ba, lequel travaille à créer son propre mouvement politique, et les fidèles de l’ancien chef d’État. Ce dernier dirige toujours le parti qu’il a créé en 2008 depuis Marrakech, où il s’est installé.

En face, le collectif des familles des victimes de la répression des manifestations qui ont secoué le pays ces trois dernières années continue de réclamer justice. Il souhaite saisir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains pour demander l’ouverture d’enquêtes approfondies. Problème, ces faits sont tombés sous le coup de l’amnistie, après d’âpres négociations menées entre les hommes du palais présidentiel et Ousmane Sonko, alors emprisonné à la prison dakaroise du Cap Manuel depuis novembre 2023, après son transfert de Sebikotane où il avait été incarcéré en juillet. Pourtant, les fractures entre le leader de l’opposition et le chef d’État d’alors étaient si profondes que les deux hommes semblaient irréconciliables.

Sous pression, Macky Sall cherche une porte de sortie
Retour fin décembre 2023. Macky Sall est vivement préoccupé par la situation politique du pays. Après plusieurs mois de manifestations en lien avec les démêlés judiciaires d’Ousmane Sonko, la société civile maintient la pression pour obtenir une libération des détenus politiques et la participation du président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à la présidentielle. À ce moment-là, ce dernier, dont l’éligibilité a fait l’objet de deux décisions judiciaires contradictoires – le tribunal d’instance de Dakar a ordonné le 14 décembre sa réintégration sur le fichier électoral, confirmant une décision précédemment rendue à Ziguinchor mais qui avait été cassée par la Cour suprême – joue le tout pour le tout pour faire valider son dossier de candidature.

Macky Sall évoque ses difficultés à certains de ses visiteurs, à la recherche de solutions pour apaiser le climat politique avant la présidentielle, encore fixée au 25 février 2024. C’est ainsi que lors d’un dîner à sa résidence de Mermoz à Dakar, le président qui a renoncé à briguer un troisième mandat quelques mois plus tôt et qui n’est donc pas candidat à sa propre succession, exprime à nouveau son souhait de laisser un Sénégal pacifié. Deux de ses amis maliens sont autour de la table : le colonel Guichma Ag Hakaily, président du Conseil d’administration de l’Agence malienne de développement des biocarburants (Anadeb) et l’homme d’affaires Ousmane Yara.

Ce dernier suggère à Macky Sall d’entamer des discussions avec Ousmane Sonko et se propose de conduire les négociations en son nom. Ce proche du président nigérian, Bola Tinubu, et ami de longue date de Macky Sall n’en est pas à son coup d’essai. En 2019, l’opérateur économique a déjà été au cœur de missions de médiation menées par l’ancien président guinéen Alpha Condé, dont il est également proche. À l’époque, il faisait partie de ceux qui avaient convaincu Abdoulaye Wade de renoncer à voir son fils Karim participer à la présidentielle – à la condition que celui-ci puisse concourir à celle de 2024.

Le soutien de Marième Faye Sall…
Macky Sall ne se laisse pas convaincre immédiatement. Sans doute a-t-il conscience qu’un apaisement des tensions avec Ousmane Sonko, dont il a dissous le parti, susciterait une levée de boucliers au sein du camp présidentiel. Ousmane Yara ne renonce cependant pas à son idée et obtient au bout de quelques jours le soutien de Marième Faye Sall, la première dame. Laquelle finit par convaincre son époux d’entamer des pourparlers avec le leader de l’opposition, dont la candidature n’a finalement pas été retenue par le Conseil constitutionnel dans sa liste provisoire publiée le 5 janvier. Ousmane Sonko avait anticipé un tel scénario en désignant pour le remplacer son bras droit Bassirou Diomaye Faye, également incarcéré depuis avril 2023.

Le président ordonne alors à Aïssata Tall Sall, sa ministre de la Justice, de faciliter à Ousmane Yara l’obtention d’un permis de visite à Ousmane Sonko en prison. Le document, signé du doyen des juges, lui est délivré dans la soirée du 10 janvier et a une validité de quatre mois. L’homme d’affaires malien se rend immédiatement à la prison du Cap Manuel, située non loin de la présidence, mais ne réussit pas à rencontrer celui qui est aussi maire de Ziguinchor. Il s’en ouvre à Abass Fall, cadre influent de Pastef et homme de confiance du chef de l’opposition. Ousmane Yara l’a rencontré à plusieurs reprises afin de l’assurer des bonnes intentions du président sénégalais.

Abass Fall pense d’abord qu’il s’agit « d’un nouveau complot » du camp présidentiel contre le Pastef avant de se laisser convaincre. Il accepte donc de faire une note écrite au président du Pastef, dans laquelle il lui demande de recevoir l’opérateur économique malien. Le lendemain, Ousmane Yara le rencontre, mais Ousmane Sonko est méfiant. Contrairement à l’influent architecte Pierre Goudiaby Atepa, proche d’Ousmane Sonko et qui possède lui aussi un permis de visite et qui a déjà tenté une médiation, Ousmane Yara ne connaît pas personnellement le leader de l’opposition et le voit pour la première fois. Les premières minutes sont pesantes.

…et l’intervention d’Anna Sonko
Mais un heureux hasard contribue à détendre l’ambiance : l’arrivée d’Anna Sonko. La deuxième épouse de l’ancien inspecteur des Impôts et domaines, qui est chargée d’apporter ce jour-là le repas à son mari, surprend la discussion entre les deux hommes. Elle reconnaît surtout Ousmane Yara, dont la femme fut une amie d’enfance. Ces retrouvailles fortuites en prison permettent de briser la glace et lancent le top départ de négociations qui vont durer plusieurs semaines. Elles seront désignées comme « le protocole du Cap Manuel ».

À partir de ce jour, Ousmane Yara rendra régulièrement visite à Ousmane Sonko en prison. Objectif : se familiariser avec son interlocuteur et porter les messages de Macky Sall. Ils sont d’abord en tête à tête, avant d’être rejoints par d’autres interlocuteurs, comme Abass Fall, Birame Souleye Diop, alors président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi (YAW), devenu ministre du Pétrole, Cheikh Diba, actuel ministre des Finances ou encore le colonel Guichma Ag Hakaily qui fait la navette entre Bamako et Dakar.

Il est alors question de la libération de centaines de détenus politiques, majoritairement des partisans et militants de Pastef arrêtés durant les manifestations de contestation en 2023. Le leader de l’opposition demande surtout que soit libéré « son frère » Bassirou Diomaye Faye, par ailleurs en lice pour la présidentielle de février 2024. En réponse, Macky Sall lui propose une loi d’amnistie – à ce moment-là, ce sujet n’est pas encore soumis aux cadres du parti présidentiel.

La question du report de la présidentielle est également évoquée lors de ces échanges. Ousmane Sonko adopte une position peu claire, bien qu’il affirme être « un légaliste ». Le sujet revient toutefois avec insistance lorsque la candidature de Karim Wade est définitivement écartée de la course à la présidentielle le 20 janvier par le Conseil constitutionnel, car il détient la nationalité française. Ce scénario inattendu que n’a pas prévu le président sénégalais accélère les événements. Macky Sall comptait de surcroît sur les voix du Parti démocratique sénégalais (PDS) en cas de deuxième tour opposant son candidat Amadou Ba à celui de Pastef.

Profitant d’une crise institutionnelle entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale déclenchée par le groupe parlementaire de la formation libérale, qui accuse les juges d’avoir été corrompus par le candidat du pouvoir, Macky Sall reporte le 3 février l’élection présidentielle. Et libère quelques jours plus tard les centaines de prisonniers politiques.

Premières fissures entre Macky Sall et Amadou Ba
Ce n’est que mi-février que le chef d’État évoque ouvertement au sein de son gouvernement et de son parti un projet de loi d’amnistie sur les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle liés aux manifestations et couvrant la période du 1er février 2024 au 25 février 2024. Il compte ainsi apaiser les tensions politiques, mais il a surtout l’intention de remettre à zéro le processus électoral déjà très avancé, pour faire participer Karim Wade et Ousmane Sonko.

Mais cela provoque les premières fissures au sein de l’exécutif, entre Macky Sall préoccupé par son image et l’après-présidence, et Amadou Ba, encore Premier ministre et candidat du camp présidentiel, opposé à toute amnistie et à la perspective de voir le maire de Ziguinchor revenir dans le jeu. Une position défendue par une bonne partie des cadres de l’APR.

Les dissensions s’aggravent au sommet de l’État après les deux décisions du Conseil constitutionnel, qui rejette le 15 février le report de la présidentielle au 15 décembre, voté neuf jours plus tôt par l’Assemblée nationale, avant d’exiger qu’elle se tienne le 31 mars. Macky Sall choisira le 24 février, après un court dialogue national de deux jours. Le 5 mars, l’hémicycle vote la loi d’amnistie. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, définitivement candidats, sortent de prison le 14 mars en pleine campagne électorale. Tous deux, après un tour express de l’ensemble du territoire, battent Amadou Ba, dès le premier tour à plus de 54 % des suffrages, laissé par le camp présidentiel seul face à son destin.

DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE : « Sonko ne [la] fera pas. Diomaye n’a aucune autoritésur lui », affirme avec conviction Madiambal

Madiambal Diagne a fait, ce mardi, des révélations inattendues concernant le Premier ministre, Ousmane Sonko. Dans une série de tweets, il affirme avec certitude que Sonko ne « fera pas de déclaration de politique générale (DPG) ». Selon le journaliste, cette position est désormais irrévocable.

Le patron d’Avenir Communication déclare : « Les députés de Benno devront finir par comprendre que tout cela procède du dilatoire et que le PM Sonko ne fera pas de DPG. En effet, le PR Faye (Président Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) n’a aucune autorité sur lui pour l’obliger à aller devant les députés encore moins lui faire publier sa déclaration de patrimoine d’un fonctionnaire multi milliardaire. »

Pour mettre en contexte ces déclarations, il est important de rappeler qu’après avoir reçu les conclusions d’un groupe de travail, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, avait convoqué une réunion de bureau. Suite à cela, une lettre avait été envoyée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour obtenir un avis sur la question. Cependant, cette demande est restée sans réponse, d’après des confrères. C’est ce qui a renforcé, d’ailleurs, les doutes sur la volonté réelle des autorités d’organiser la DPG.

En outre, il semble que le président Faye ait saisi le Conseil Constitutionnel pour obtenir des éclaircissements sur la date appropriée pour procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution pourrait avoir pour but d’éviter à Sonko une motion de censure, alors que le Pastef et ses alliés de « DiomayePrésident » y détiennent une majorité.

Le Dakarois

Révélations Pré-électorales au Sénégal : Une Nouvelle Donne Politique

Le paysage politique sénégalais se trouve actuellement au cœur d’une tempête médiatique suite aux révélations du journal « Jeune Afrique » sur des négociations secrètes ayant précédé l’élection présidentielle. Ces discussions, impliquant des figures politiques majeures telles que l’ex-président Macky Sall, le leader de l’opposition Ousmane Sonko, et le nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye, soulèvent de nombreuses questions sur les dynamiques et les enjeux politiques de ces négociations.

D’après les informations divulguées, Macky Sall aurait entrepris des négociations dès le début de la période pré-électorale, en particulier après l’invalidation de la candidature de Karim Wade par le Conseil constitutionnel. L’objectif de Sall semblait être de prolonger son mandat en envisageant un report des élections, une manœuvre qui aurait permis de réintégrer des figures clés de l’opposition comme Ousmane Sonko et Karim Wade dans la course électorale. En échange, il espérait obtenir leur soutien pour un éventuel second tour.

Un acteur clé de ces discussions était Ousmane Yara, un homme d’affaires malien et proche de Macky Sall. Son rôle aurait été déterminant dans l’établissement des contacts avec Ousmane Sonko et d’autres figures de l’opposition. Cette médiation soulève des questions sur l’influence des relations personnelles et des intérêts économiques dans la politique sénégalaise.

Parmi les sujets abordés lors de ces pourparlers figuraient des questions sensibles comme la loi d’amnistie. Toutefois, le manque de garanties de consensus, notamment en raison du rôle prépondérant du Conseil constitutionnel dans la fixation de la date des élections, montre les limites de ces discussions.

Un des points marquants de ces révélations est la facilitation accordée à Ousmane Sonko pour se rendre à Ziguinchor depuis l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor le jour du vote, malgré les restrictions interrégionales. Cet arrangement particulier met en lumière la complexité des liens et des accords entre les acteurs politiques majeurs.

La rencontre précoce entre Macky Sall, Ousmane Sonko, et Bassirou Diomaye Faye au palais présidentiel avant même la proclamation officielle des résultats, ainsi que l’existence présumée du « protocole du Cap Manuel » pendant la détention de Sonko et Diomaye Faye à la prison du même nom, soulignent la nature secrète et intrigante de ces négociations. Ces éléments renforcent les interrogations sur la transparence et l’équité du processus électoral.

Ces révélations ont un impact significatif sur la perception de la démocratie et de la transparence en politique au Sénégal. Elles mettent en lumière les coulisses de la politique et les alliances changeantes qui peuvent influencer le résultat des élections. Les électeurs et les observateurs politiques attendent désormais des clarifications supplémentaires pour mieux comprendre l’impact de ces révélations sur la vie politique du pays.

En conclusion, les révélations de « Jeune Afrique » sur les négociations pré-électorales au Sénégal posent des questions cruciales sur la démocratie et la transparence des processus politiques. Elles montrent à quel point les dynamiques et les alliances peuvent être complexes et influentes dans la sphère politique sénégalaise.

Souleymane Ciss exhorte le gouvernement à considérer les aspects constructifs de la lettre de l’Abbé Ndiaye

Les déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, suivies de la lettre de l’Abbé André Latyr Ndiaye, ont suscité une controverse. Cependant, selon l’homme politique Souleymane Ciss, la lettre de l’Abbé Ndiaye contenait des éléments constructifs. Dans une lettre ouverte publiée par Seneweb, Souleymane Ciss exhorte le chef du gouvernement à considérer ces aspects positifs.

Lettre ouverte au Premier ministre, M. Ousmane Sonko.

Objet : Invitation à considérer les aspects constructifs de la lettre de l’abbé André Latyr Ndiaye

Monsieur le Premier ministre,

Je me permets de vous écrire à la suite de la 
polémique née de la question du voile. Avant d’entrer en matière, je voudrais souligner que je n’ai pas l’intention de faire du manichéisme, mais simplement de partager quelques réflexions en rapport avec la lettre de l’abbé André Latyr Ndiaye.

Bien que cette lettre ait pu paraître heurtante à certains égards, il est néanmoins important de reconnaître qu’elle renferme des aspects de grande sagesse qui méritent amplement votre attention.

En effet, ce sont parfois dans les moments de malentendus et de critiques que se cachent des opportunités d’évaluation personnelle et de croissance. Les hommes d’État d’une grande envergure sont souvent confrontés à l’isolement par la nature même de leur position. Les responsabilités et les prébendes qu’ils peuvent distribuer font que, très souvent, les vérités qu’ils doivent entendre sont étouffées par des intérêts divers. C’est dans ces moments que l’hybris peut insidieusement s’installer, hélas.

L’abbé André Latyr a, entre autres, tenté de vous rappeler que pour la cohésion sociale, il est important que certains sujets sensibles soient inscrits dans le cadre d’un dialogue ouvert et respectueux. Sa missive est aussi une incitation à réfléchir sur la manière dont nous communiquons et interagissons avec les différentes composantes de notre société, en particulier sur des sujets sensibles.

Je vous exhorte à ne pas vous focaliser sur les parties de la lettre qui pourraient paraître vexantes, mais à vous concentrer sur les aspects positifs et constructifs de son message. Il est crucial de voir sa lettre non comme une attaque personnelle, mais comme une opportunité de renforcer votre leadership par la sagesse et l’humilité.

Respectueusement,

Souleymane Ciss, sentinelle de la justice et de la démocratie ».

Madiambal Diagne : « Ousmane Sonko ne fera pas de déclaration de politique générale »

Le Premier ministre Ousmane Sonko ne fera pas de déclaration de politique générale (DPG). Madiambal Diagne, le patron du Groupe Avenir Communication, en est convaincu. En commentant un article de Seneweb intitulé « DPG de Sonko : Ce qui retarde l’exercice », qu’il a republié sur X, il affirme qu’il n’y a plus l’ombre d’un doute sur ce sujet.

L’article de Seneweb souligne que « qu’après avoir reçu les conclusions du groupe de travail, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué une réunion de bureau à l’issue de laquelle une lettre a été envoyée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour ‘’avis’’. Mais, celle-ci est restée lettre-morte ».

Pour Madiambal Diagne, les choses sont très claires. Il tweete : « Les députés de Benno devront finir par comprendre que tout cela procède du dilatoire et que le PM Sonko ne fera pas de DPG. En effet, le PR Faye (Président Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) n’a aucune autorité sur lui pour l’obliger à aller devant les députés, encore moins lui faire publier sa déclaration de patrimoine d’un fonctionnaire multimilliardaire ».

Pour rappel, d’après plusieurs médias, le Président Faye aurait déjà saisi le Conseil Constitutionnel pour avoir une idée claire sur la date à laquelle il pourra procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale où le Pastef et ses alliés de « DiomayePrésident » sont minoritaires. Ce qui semble donner du crédit à la thèse selon laquelle le régime actuel veut dissoudre l’Assemblée nationale avant la DPG pour éviter à son PM une motion de censure.

Déclaration de Politique Générale de Ousmane Sonko : une controverse nationale

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la date de sa Déclaration de Politique Générale (DPG), prévue pour le 15 juillet prochain. Cette annonce, faite dans une lettre réponse adressée au député Guy Marius Sagna, a déclenché une vive polémique sur la scène politique sénégalaise.

Interpellé par le député Sagna, Ousmane Sonko a confirmé son intention de présenter sa DPG à la date indiquée. Cependant, il a précisé que si la situation de « carence » concernant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale persiste, il procédera à cet exercice devant une « assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques ».

Cette déclaration a suscité une vive réaction du journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne. Sur X (anciennement Twitter), Diagne a exprimé son indignation en qualifiant l’initiative de Sonko de « coup d’État ». Il a notamment dénoncé l’idée de contourner l’Assemblée nationale pour présenter la DPG devant une assemblée alternative, affirmant que cela constituait une menace pour les institutions démocratiques du Sénégal.

Diagne a publié : « Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure. »

L’annonce de Sonko soulève des questions sur le respect des procédures constitutionnelles et la séparation des pouvoirs au Sénégal. La DPG est traditionnellement présentée devant l’Assemblée nationale, qui joue un rôle clé dans le contrôle et l’évaluation des actions du gouvernement. Le contournement de cette institution pourrait créer un précédent dangereux et affaiblir le système parlementaire.

La décision de Ousmane Sonko de fixer une date pour sa DPG et de proposer une alternative en cas de blocage institutionnel met en lumière les tensions politiques actuelles au Sénégal. Alors que certains voient cela comme une tentative audacieuse de réformer le système, d’autres y voient une menace directe à la démocratie. Le 15 juillet 2024 pourrait bien devenir une date marquante dans l’histoire politique du pays.

Le débat politique s’intensifie : L’ancien ministre Zahra Iyane Thiam répond à Ousmane Sonko

La tension monte sur la scène politique sénégalaise alors que Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire sous le régime de Macky Sall, répond vigoureusement aux déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier avait récemment exprimé son indignation en découvrant, selon ses termes, « un pays en ruines. » Ses propos ont été prononcés lors de la journée nationale de l’arbre à la Patte d’Oie, suscitant des réactions diverses au sein de l’opinion publique et parmi les acteurs politiques.

Zahra Iyane Thiam, membre de l’Alliance pour la République, a tenu à réagir fermement aux critiques de Sonko. « Notre Premier ministre Ousmane Sonko trouve que le Sénégal est en ruines. Vivement donc sa Déclaration de Politique Générale (DPG), dont il a laissé la délicatesse de la date de sa tenue au président Bassirou Diomaye Faye pour enfin nous éclairer au moins théoriquement sur le référentiel économique, » a-t-elle déclaré.

Thiam souligne que la DPG de Sonko pourrait avoir le mérite d’informer sur la méthode d’exécution budgétaire après les modifications apportées aux différents ministères sectoriels dans la Loi de Finances Initiale. Elle espère également que cela permettra de clarifier l’effectivité de la baisse des prix, un point de préoccupation majeur pour de nombreux Sénégalais.

Toutefois, l’ancienne ministre met en garde contre les risques potentiels associés à une approche improvisée de la gouvernance. « Il ne faut pas se tromper de chemin en cours de route, cela arrive vite quand on avance par tâtonnements, » alerte-t-elle, soulignant l’importance d’une vision claire et d’une planification rigoureuse.

Ce débat marque une nouvelle étape dans l’évolution politique du Sénégal, alors que le gouvernement de Sonko continue de naviguer dans un contexte économique et social complexe. Les attentes sont élevées, tant parmi ses partisans que parmi ses détracteurs, quant à la capacité de l’administration actuelle à apporter des solutions concrètes et efficaces aux défis du pays.

En attendant la Déclaration de Politique Générale de Sonko, les Sénégalais observent attentivement les échanges et les développements qui en découleront, espérant que ces discussions conduiront à des actions bénéfiques pour l’avenir du pays.

La faible contribution du secteur minier à l’économie sénégalaise : un constat préoccupant

Ngagne Demba Touré, directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen), a récemment partagé une analyse percutante de la contribution du secteur minier à l’économie du Sénégal lors d’un entretien avec Seneweb TV. Selon lui, le secteur minier, loin d’être le moteur de croissance attendu, n’apporte qu’une contribution limitée.

Touré a révélé des chiffres révélateurs : la contribution du secteur minier au Produit Intérieur Brut (PIB) du Sénégal s’élève à seulement 4,94%. De plus, les recettes fiscales générées par ce secteur ne représentent que 6,94% des revenus de l’État, soit moins de 7%. Ces statistiques mettent en évidence une sous-performance inquiétante pour un secteur qui devrait jouer un rôle clé dans le développement économique du pays.

Outre la contribution financière, le secteur minier se distingue par sa faible capacité à créer des emplois. Touré a précisé que ce secteur ne contribue qu’à hauteur de 0,23% à l’emploi national, un chiffre dérisoire comparé aux attentes. Ce constat soulève des questions sur la gestion et l’exploitation des ressources minières du pays.

Pour remédier à cette situation, Touré insiste sur l’importance d’une meilleure connaissance des ressources minières du Sénégal. Il souligne la nécessité d’un système d’information minière performant pour éviter une méconnaissance du potentiel géologique du pays. « Le plus important avant de développer les mines, c’est de connaître les ressources », a-t-il affirmé.

Touré a également mis en lumière un paradoxe inquiétant : « La vérité, c’est que le Bureau de recherche géologique et minière (Brgm), qui est une entreprise française, connaît plus nos ressources que nous Sénégalais. » Cette déclaration souligne un déficit de compétence et de contrôle local sur les ressources minières, laissant entrevoir une dépendance vis-à-vis des expertises étrangères.

Les propos de Ngagne Demba Touré dressent un tableau préoccupant du secteur minier sénégalais. Pour que ce secteur devienne un véritable levier de développement économique et social, il est impératif de renforcer les capacités locales de connaissance et de gestion des ressources, d’améliorer les systèmes d’information et d’accroître la transparence et l’efficacité de la gouvernance minière. Seule une telle approche permettra au Sénégal de tirer pleinement parti de son potentiel minier et de répondre aux attentes de sa population.

Après Cent Jours, le climat délétère persiste: Un appel à la sérénité et au dialogue

Cent jours après l’instauration des nouvelles autorités, le climat délétère continue de peser sur le pays. Malgré les efforts et les initiatives des dirigeants pour instaurer un environnement pacifique et harmonieux, la société semble encore divisée et en proie à des tensions importantes.

Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, appelle à une restauration urgente de la sérénité, de l’intercompréhension et du dialogue. Selon lui, les polémiques inutiles doivent être évitées pour prévenir tout dérapage potentiel dans les débats publics. « Les débats passionnels peuvent déraper », avertit-il, soulignant l’importance de maintenir des discussions respectueuses et constructives pour éviter l’escalade des tensions.

L’Église, en tant qu’institution influente dans la société, a également exprimé sa disponibilité à promouvoir le dialogue et la paix civile. Son rôle de médiateur et de promoteur de la cohésion sociale est crucial dans cette période de transition. Elle se tient prête à intervenir pour favoriser des discussions ouvertes et pacifiques entre les différentes factions de la société.

L’espoir suscité par la victoire électorale contre Macky Sall demeure palpable parmi la population. Cependant, Alioune Tine note un doute naissant et une impression de désenchantement qui commencent à se faire sentir. Ce sentiment pourrait compromettre les progrès réalisés si des mesures adéquates ne sont pas prises pour apaiser les tensions et renforcer la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants.

Pour surmonter ces défis, il est essentiel que les autorités, la société civile et toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue ouvert et sincère. La restauration de la sérénité et de l’intercompréhension est une condition sine qua non pour garantir la stabilité et le développement du pays. Seul un effort collectif et une volonté commune de travailler ensemble pour le bien commun permettront de surmonter les obstacles actuels et de bâtir un avenir prospère pour tous.

Le Président Bassirou Diomaye Faye envisage de consulter le Conseil constitutionnel pour la dissolution de l’Assemblée nationale

Le Président Bassirou Diomaye Faye a exprimé son intention de solliciter l’avis du Conseil constitutionnel afin de déterminer la date à partir de laquelle il pourra légalement dissoudre l’Assemblée nationale. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des objectifs de son camp politique, Pastef et ses alliés, selon des informations relayées par L’Observateur et partagées sur la page Facebook officielle de Pastef-Les Patriotes.

D’après les informations disponibles, le Conseil constitutionnel, souvent désigné par l’expression « les Sept sages », aurait déjà formulé une réponse, bien que celle-ci n’ait pas encore été officiellement communiquée. Selon cette instance, le mandat des députés ne peut être interrompu avant la fin des deux premières années de la législature, une période qui débute à compter de la date de leur installation officielle.

Ainsi, des juristes cités par L’Observateur indiquent que le Président Diomaye Faye pourrait invoquer l’article 87 de la Constitution pour dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 14 septembre 2024. Cet article précise que la dissolution ne peut être effectuée qu’après consultation du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale.

La décision du Président Faye de consulter le Conseil constitutionnel avant d’envisager une dissolution témoigne de son engagement à suivre les procédures constitutionnelles en vigueur. Reste à voir comment cette initiative sera accueillie par les autres acteurs politiques et quelles seront les répercussions sur la scène politique nationale.

L’article 87 de la Constitution, souvent au cœur des débats politiques, stipule que la dissolution de l’Assemblée nationale est une prérogative du président de la République, mais elle doit être exercée dans le respect strict des conditions définies par la loi. La consultation préalable du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale vise à garantir une décision réfléchie et concertée, évitant ainsi les crises institutionnelles.

La date du 14 septembre 2024 pourrait donc marquer un tournant décisif pour l’avenir de l’Assemblée nationale, et par extension, pour la stabilité politique du pays. Les prochains mois seront cruciaux pour observer les développements et les réactions des différents partis et coalitions politiques à cette possible dissolution.

En attendant l’officialisation de la réponse du Conseil constitutionnel, les spéculations vont bon train sur les intentions et les stratégies des différents acteurs politiques. La décision finale du Président Diomaye Faye pourrait bien redéfinir les équilibres politiques en place et ouvrir une nouvelle page dans l’histoire politique du pays.

Limogeage de Cheikh Dieng : une gestion contestée et des tensions ministérielles

La gestion clanique et les accusations de surfacturations au sein de l’ONAS, ainsi que les relations tendues avec le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, sont au cœur des raisons du départ de l’ancien directeur général.

Source A appuie le deuxième point, laissant entendre que Cheikh Dieng a été relevé de ses fonctions à cause d’une lettre de feu adressée à son ministre. La correspondance est datée du 31 juillet dernier, jour du Conseil des ministres actant départ et son remplacement par l’ingénieur hydrogéologie Séni Dieng. Le courrier est la réponse à une interpellation du ministre, «sur fond d’insinuations gravissimes de surfacturations et de favoritisme», servie deux jours plus tôt, révèle le journal.

L’affaire concerne le marché de curage de canaux à Dakar (Lot 1) et dans les autres régions (Lot 2) attribué à Tawfekh Taysir et à Delgas. Dans la capitale, les travaux au niveau du bassin de la Zone de captage et ceux du Canal 6 représentent 55% de la valeur du marché, selon le désormais ex-directeur général de l’ONAS. Qui souligne que les premiers ont été exécutés à 100% et les seconds à 97%, entre le 27 juin et 28 juillet, soit un mois, alors que la durée contractuelle est de quatre mois.

Pour le lot 2, Cheikh Dieng relève «de très bons taux d’exécution», atteignant 100% à Louga et Dagana, selon lui. Ces performances, insiste-t-il, ont été saluées par les gouverneurs des localités concernées, sauf ceux de Diourbel (5%) et de Matam (travaux pas encore démarrés), lors d’une réunion d’évaluation organisée par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

Démontant ses soupçons de surfacturation Cheikh Dieng sort la calculette  : «Dans votre lettre, vous dites que les précédentes opérations de curage du bassin de la Zone de captage ont été facturées à 83 millions francs CFA par l’entreprise VICAS pour un marché de clientèle (2021, 2022 et 2023). Cela signifie un coût de 66 400 francs par camion de 20 m3 de curage évacué à Mbeubeuss : presqu’un dixième du coût de revient réel ! Cela est impossible.»

L’ancien directeur de l’ONAS a pris la précaution de signaler que les travaux pour le site en question nécessite la mobilisation de «six engins lourds dont quatre de type moyen, à raison de 450 000 francs CFA (y compris le gasoil) pour 8 heures de travail par engin, et deux de type long bras à raison de 700 000 francs CFA (y compris le gasoil) par engin».

Il développe : «Ces engins doivent être mobilisés pendant 30 jours pour les petits et 15 jours pour les grands. Ce qui équivaut, au total, durant toute la période de curage, à 130 millions de francs CFA environ. Ainsi, le coût de la location des camions et la mobilisation des engins, donnerait un montant total de 315 millions, compte non tenu de la main d’œuvre déployée. Cette somme est conforme à l’offre financière de 300 millions HTVA [Hors Taxe sur la valeur ajoutée] de l’entreprise [adjudicataire].»

À propos du curage des canaux facturé à 18 000 francs CFA le mètre contre 5600 francs CFA dans les marchés précédents, Cheikh Dieng fait confiance là aussi à ses estimations. Il déclare : «Le curage de 100 mètres linéaires de canal pour une profondeur variant de 2 à 3 mères, équivaut en moyenne à 300 et 450 m3 de sable. Ainsi, rien que l’évacuation de ce sable nécessite 15 à 22 camions de 20 m3 à raison de 100 000 francs CFA par camion, soit 1,5 million à 2,2 millions francs CFA, sans compter le coût de la mobilisation d’un chargeur et la main d’œuvre du curage. Le coût de revient varie donc de 15 000 à 22 000 francs CFA/mètre. Ainsi, le prix de 18 000 francs CFA le mètre rentre dans un ordre de prix normal, si le travail doit être fait effectivement.»

La mention «si le travail doit être fait effectivement» revêt son importance dans l’argumentaire de Cheikh Dieng. Il s’agit manifestement pour lui d’un moyen de justifier les écarts entre les offres financières du marché dénoncé par le ministre et les prix appliqués pour les marchés précédents. Dans sa lettre, il affirme que les entreprises «moins disant» avaient une stratégie bien rodée : «proposer des prix fortement minorés pour éliminer toute concurrence et en lieu et place de faire le travail demandé, opter des pratiques condamnables et se faire payer». «On comprend dès lors pourquoi des inondations ont été notées dans la Zone de captage en 2021 et 2022», assène l’ancien directeur de l’ONAS.

Cheikh Dieng d’acculer son ex-patron : «Vous me notifiez votre décision de suspendre la procédure de passation des marchés relatifs aux travaux et de faire une entente directe avec des entreprises de votre choix (…). Je ne puis prendre l’initiative d’une telle procédure totalement illégale et visant à renforcer des positions d’hégémonie. Conforter les positions hégémoniques d’un petit groupe d’entreprises qui se disent ‘major’ tout en fermant le secteur aux autres Sénégalais perpétue un système de gestion opaque du secteur. Ces positions sont souvent acquises et conservées à travers des pratiques bien connues aux antipodes du Jubanti qui engage le gouvernement et toutes les autorités publiques.»

Signalant que la Direction centrale des marchés publics (DCMP) «a donné son avis favorable sur l’attribution provisoire des marchés aux entreprises Tawfekh Taysir et Delgas», l’ex-patron de l’ONAS défend que «la procédure de passation a été déroulée convenablement et sans aucune entorse aux procédures».

Sédhiou / Journée nationale de reboisement : Les recommandations du Ministre Olivier Boucal aux populations de la région

Le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Olivier Boucal, a présidé ce dimanche la Journée nationale de l’arbre, célébrée le 4 août 2024 sur l’ensemble du territoire national. Olivier Boucal s’est adressé aux populations pour demander de s’approprier cette journée en suivant les instructions fermes des services déconcentrés pour la sauvegarde du couvert végétal. « La pertinence de cette journée de l’arbre est corroborée par le thème retenu pour cette année, à savoir ‘le rôle du reboisement dans la souveraineté alimentaire et le développement durable’, lequel colle parfaitement avec les réalités socio-économiques de la région, » a déclaré M. Boucal lors de la Journée nationale de reboisement.

« C’est un secret de polichinelle de dire que les arbres jouent un rôle de premier plan dans l’économie de la région, dominée par le secteur primaire. À titre illustratif, l’agriculture occupe les quatre cinquièmes des ménages et 61% des activités des entreprises installées dans la région, selon les chiffres du dernier recensement général de la population de 2021, » a rappelé M. Boucal. « Par ailleurs, l’exploitation forestière et l’arboriculture occupent une place de choix dans les activités économiques de la zone, notamment grâce à la production d’anacarde, qui place la région au deuxième rang national avec 33% des récoltes enregistrées en 2021. »

Le rôle des arbres, souligné avec force, témoigne de la pertinence du choix de son Excellence, le Président Bassirou Diomaye Faye, de jumeler la célébration de la Journée nationale de l’arbre avec la troisième édition de la Journée nationale d’investissement humain. « L’utilité des arbres est également démontrée pour la qualité des cours d’eau et la réduction des risques d’inondation, grâce notamment à leurs capacités d’infiltration et de réduction des risques d’érosion, » a indiqué le ministre Boucal.

Dans l’optique d’assurer la souveraineté alimentaire, le service forestier de la région de Sédhiou a mis l’accent sur la production d’espèces fruitières et forestières dans ses pépinières. Pour une prévision de 400 000 plants, le service forestier a atteint 374 533 plants toutes espèces confondues, soit 93,63% de réalisation, dont 38 894 plants de manguiers, 133 849 plants d’anacardiers, 44 593 plants de citronniers et 1 335 plants de parkia (oul), entre autres, a listé M. Boucal.

Cependant, le ministre de la Fonction publique a invité les populations à mettre fin aux coupes abusives de bois et à toutes les pratiques néfastes pouvant entraîner une dégradation de l’environnement. C’est pourquoi il appelle à la vigilance de tous les acteurs et au sens des responsabilités de chacun afin que, dans ce domaine de la protection de l’environnement et dans d’autres secteurs, les principes du « Jub, Jubal, Jubanti » soient appliqués avec rigueur, car ils constituent les fondements de la politique de gouvernance définie par le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, a-t-il plaidé.

À cette occasion, le ministre s’est engagé auprès des enseignants : « Je serai votre interprète auprès du Chef de l’État, du Premier ministre et des membres du gouvernement pour les informer régulièrement des préoccupations des populations de la région de Sédhiou. En rapport avec les parlementaires, les élus territoriaux de la région, les autorités morales coutumières et tous les acteurs de développement, je ne ménagerai aucun effort pour la prise en charge des préoccupations des populations, » a conclu le ministre Olivier Boucal.

Thierno Alassane Sall Critique la Conduite du duo Diomaye-Sonko et le manque d’action du Premier Ministre

Thierno Alassane Sall, ancien candidat à la présidentielle et leader du parti République des Valeurs, a exprimé ses critiques envers le duo Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, lors de son passage à l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio. Réagissant à la déclaration de politique générale, qui n’a toujours pas été effectuée par le Premier ministre, Sall a pointé du doigt un manque de respect et de retenue de la part de Sonko, ainsi qu’une passivité inquiétante du président Faye.

Sall a déploré l’intention du Premier ministre de tenir sa déclaration de politique générale en dehors de l’Assemblée nationale. Selon lui, cette décision sous-entend que les députés ne sont pas compétents, une vision qu’il trouve erronée et contraire aux principes démocratiques. « La Constitution ne stipule pas que le critère est un savoir académique ou une compétence technique. C’est un critère de légitimité démocratique, car les députés sont les représentants du peuple », a-t-il affirmé.

Il a également critiqué le fait que quelqu’un comme Sonko, qui n’est pas élu, se permette de s’adresser à l’Assemblée nationale de manière désinvolte tout en exigeant du respect en retour. « C’est quand même assez grave, » a souligné Sall. « Le plus grave, c’est que le président de la République semble incapable de donner des directives claires à son Premier ministre pour effectuer sa déclaration de politique générale, et de parler correctement aux citoyens. »

En ce qui concerne la relation entre le Premier ministre Diomaye Faye et le président de la République, Sall estime que les rôles sont inversés. « Le Premier ministre semble être l’autorité centrale, tandis que le président de la République apparaît comme l’autorité subordonnée, » a-t-il déclaré.

Pour conclure, Sall a cité la maxime selon laquelle « les hommes d’État pensent aux générations futures, alors que les hommes politiques pensent à la prochaine élection », pour critiquer l’intention du président d’élire son Premier ministre dans les cinq ans à venir.

Ces déclarations de Thierno Alassane Sall ajoutent une nouvelle dimension au débat politique actuel, mettant en lumière les tensions et les dysfonctionnements au sein du gouvernement sénégalais.

Controverse sur l’interdiction du port du voile dans certaines écoles : Réactions et Répliques

Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a vivement réagi à la lettre ouverte de l’Abbé André Latyr Ndiaye, adressée au Premier ministre Ousmane Sonko, concernant la récente interdiction du port du voile dans certaines écoles. Dans cette lettre, l’Abbé Ndiaye avait critiqué la décision du Premier ministre, suscitant ainsi une réaction immédiate du ministre Guirassy.

Selon le ministre, la lettre de l’Abbé Ndiaye manque de spiritualité et de pondérance, des qualités qu’il estime indispensables pour quelqu’un chargé de l’éducation spirituelle des enfants. « La lettre de l’Abbé André Latyr Ndiaye n’est pas spirituelle pour un abbé. Elle est dénuée de spiritualité. Elle est dénuée de pondérance. Elle est dénuée d’esprit de paix. Il y a de l’empressement. Il y a du sensationnel là-dedans », a-t-il déclaré, cité par Dakaractu.

Le ministre Guirassy a également souligné que l’Abbé Ndiaye aurait dû se concentrer sur un message de paix, en rappelant l’importance de revisiter les valeurs traditionnelles du Sénégal. « Et pour quelqu’un qui doit éduquer spirituellement nos enfants, je pense qu’il est passé à côté. Que ce soit politique ou autre, je dis simplement qu’il ne devait pas être un porteur d’un tel message. Son message devait être un message de paix et en revisitant le Sénégal, en revisitant les acquis, en revisitant notre tradition, il ne devait pas être porteur de cela… », a-t-il ajouté.

Cette controverse intervient alors que le ministre de l’Éducation nationale présidait la campagne nationale de reboisement à Thiès, organisée dans le cadre de la Journée de l’arbre, le dimanche 4 août 2024. Cet événement visait à promouvoir les efforts de reforestation et à sensibiliser le public à l’importance de la protection de l’environnement.

La déclaration du ministre Guirassy et la lettre de l’Abbé Ndiaye mettent en lumière les tensions existantes autour de la question du port du voile dans les écoles, un sujet sensible qui continue de diviser l’opinion publique. Tandis que certains soutiennent la nécessité de respecter les traditions et les libertés individuelles, d’autres plaident pour une laïcité stricte dans les institutions éducatives.

Il reste à voir comment cette polémique évoluera et quelles seront les prochaines mesures prises par le gouvernement pour apaiser les tensions et trouver un terrain d’entente sur cette question délicate.

Abdou Mbow appelle à des mesures urgentes contre l’émigration clandestine

Le parlementaire Abdou Mbow, Président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), a profité de son passage ce jour à l’émission Grand Jury de la RFM pour tirer la sonnette d’alarme sur le phénomène de l’émigration clandestine. Selon lui, ce problème a atteint une ampleur critique, ce qui l’a poussé à écrire au Premier ministre pour demander quelles mesures concrètes le gouvernement a mises en place pour endiguer cette vague de départs de jeunes.

« En trois jours, une organisation internationale a dénombré plus de 734 jeunes migrants qui s’apprêtaient à braver la mer, » a précisé le parlementaire, illustrant l’urgence de la situation. Il a exprimé sa crainte que, si cette tendance continue, le pays risque de se vider de toute sa jeunesse en l’espace d’une année.

M. Mbow a vivement critiqué les autorités en place, les qualifiant de « champions du reniement » et accusant les dirigeants de vendre des illusions aux jeunes, les poussant ainsi à risquer leur vie en mer. Il a également évoqué une promesse de l’opposant Ousmane Sonko, leader de Pastef, qui avait affirmé qu’une fois au pouvoir, il allouerait 50 000 F CFA à chaque jeune tenté par l’émigration clandestine. « Aujourd’hui, je me demande où en est ce vœu du leader de Pastef, » a-t-il ajouté, appelant à des actions concrètes et immédiates pour contrer ce fléau.

L’intervention de M. Mbow met en lumière l’ampleur du défi que représente l’émigration clandestine au Sénégal et l’urgence de solutions durables pour offrir aux jeunes des perspectives d’avenir dans leur propre pays.

Bachir Fofana : L’ancien directeur de communication de l’AEME prend un nouveau départ

Bachir Fofana, le désormais ex-directeur de la communication de l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME), est déjà tourné vers de nouvelles perspectives après son limogeage annoncé hier. Dans une déclaration faite ce samedi, le journaliste a exprimé sa gratitude et son soulagement de quitter une structure qu’il qualifie d’« enfer ».

« Je rends grâce à Dieu et je me réjouis même de quitter cette structure qui n’était simplement qu’un enfer pour moi. Je peux bien confirmer que je ne suis plus le directeur de la communication de l’AEME. Déjà, là où je me trouve, je suis en train d’accomplir un travail pour simplement dire que seul Dieu reste le Tout puissant », a déclaré Bachir Fofana.

Bachir Fofana n’est pas un inconnu sur les plateaux de télévision sénégalais. Réputé pour son franc-parler, il n’a jamais hésité à critiquer ouvertement le régime actuel ainsi que le leader du Pastef, Ousmane Sonko, qu’il n’a jamais épargné. Ses interventions médiatiques incisives ont souvent suscité des réactions diverses, rendant sa position au sein de l’AEME particulièrement délicate.

La fin de son mandat à l’AEME marque un tournant important dans la carrière de Bachir Fofana. Pour lui, cette transition semble être une opportunité de se consacrer à de nouveaux projets, sans toutefois préciser la nature de ces derniers. En s’en remettant à la providence divine, Fofana semble prêt à aborder cette nouvelle phase de sa vie professionnelle avec optimisme et détermination.

La communication autour de son départ s’inscrit dans un contexte politique tendu au Sénégal. Les critiques acerbes de Fofana envers le régime en place et son opposition ouverte à certaines figures politiques ont probablement joué un rôle dans son éviction de l’AEME. Ce limogeage pourrait ainsi être perçu comme une réponse à ses positions tranchées et à sa liberté de ton.

Pour le moment, Bachir Fofana reste discret sur ses futurs projets professionnels. Cependant, son engagement et sa détermination laissent présager qu’il ne tardera pas à retrouver une tribune pour exprimer ses opinions et continuer son travail. Ses partisans et ses détracteurs suivront sans doute avec intérêt la suite de ses aventures.

En conclusion, Bachir Fofana quitte l’AEME avec un sentiment de délivrance et une foi renouvelée en l’avenir. Sa capacité à rebondir et à s’adapter à de nouvelles situations pourrait bien le mener vers des opportunités encore plus grandes.

Ousmane Sonko réitère Son engagement pour la transparence lors de la journée nationale de l’arbre

À l’occasion de la Journée nationale de l’arbre, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a une fois de plus affirmé sa détermination à rendre justice au peuple sénégalais. Dans une intervention marquée par son engagement envers la transparence et le développement durable, Sonko a souligné l’importance de se concentrer sur les fondamentaux pour réaliser les ambitions futures du pays.

« Il nous faut d’abord gérer les fondamentaux. C’est très important pour la projection que nous envisageons de faire. Dans les prochains jours, nous allons montrer aux Sénégalais des résultats relatifs au travail de transparence que nous menons actuellement », a déclaré le chef du gouvernement, insistant sur la nécessité de la patience et du travail collectif pour atteindre les objectifs fixés.

Accompagné du ministre de l’Environnement, des Services des Eaux et Forêts, de l’Administration territoriale, ainsi que des autorités locales, Ousmane Sonko a profité de cet événement pour rappeler à la jeunesse sénégalaise l’importance de se focaliser sur l’essentiel et de s’armer de patience. Il a encouragé les jeunes à s’investir dans des actions concrètes pour le bien-être du pays, tout en assurant que les fruits de ces efforts seront récoltés en temps voulu.

La Journée nationale de l’arbre, célébrée chaque année, vise à sensibiliser la population sur l’importance de la reforestation et de la protection de l’environnement. Cette édition a été marquée par des plantations d’arbres à travers le pays, symbolisant l’engagement du gouvernement et des citoyens envers un avenir plus vert et durable.

Les discours du Premier ministre et des autres autorités présentes ont mis en lumière la nécessité de combiner efforts gouvernementaux et actions citoyennes pour surmonter les défis environnementaux et économiques. L’appel à la transparence et à la justice sociale lancé par Ousmane Sonko résonne comme une promesse de changements positifs et durables pour le Sénégal.

En conclusion, cette Journée nationale de l’arbre a été une occasion de réaffirmer l’importance de la gestion environnementale et de la transparence dans la gouvernance. Sous la direction d’Ousmane Sonko, le Sénégal s’engage sur la voie d’un développement équitable et durable, avec la participation active de tous ses citoyens.

Mansour Elimane Kane annonce son départ du poste d’Ambassadeur des États-Unis

Mansour Elimane Kane, l’actuel Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal aux États-Unis, a annoncé son départ imminent de ses fonctions. Dans une lettre adressée à l’ensemble du personnel, il a précisé que sa mission prendra fin le 31 août 2024.

« Je voudrais faire part à l’ensemble du personnel que ma mission aux Etats-Unis d’Amérique en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal prendra fin le 31 août 2024 », a-t-il écrit.

Kane a exprimé sa gratitude et ses remerciements pour les cinq années passées ensemble, soulignant les bons moments et les succès partagés. « Je voudrais saisir cette occasion pour vous manifester mes sentiments de reconnaissance et de profonde gratitude pour les bons moments passés ensemble, au cours de ces presque 5 ans de collaboration. Soyez sincèrement remerciés d’avoir contribué à rendre mon séjour si agréable et si fructueux. Je suis très heureux des multiples succès que nous avons remportés ensemble, qu’il serait impossible de citer dans le registre étroit d’une note d’adieux et de remerciements », a-t-il déclaré.

Ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Mansour Elimane Kane avait été nommé ambassadeur du Sénégal aux États-Unis en remplacement de M. Momar Diop, qui avait été appelé à d’autres fonctions.

Cette annonce marque la fin d’une période de service diplomatique notable et laisse présager une nouvelle phase dans la carrière de M. Kane, ainsi que des changements potentiels dans les relations diplomatiques entre le Sénégal et les États-Unis.

Khalifa Sall persiste dans l’opposition : vers une nouvelle coalition politique

Khalifa Sall, leader de Taxawu Sénégal, demeure fermement ancré dans l’opposition, travaillant activement à la formation d’une coalition politique en vue des prochaines élections législatives. Lors de la Présidentielle du 24 mars dernier, Sall n’a pas réussi à s’imposer, mais cela n’a pas entamé sa détermination. Le 20 juillet dernier, il a présidé une réunion cruciale avec les membres de sa formation politique pour discuter des stratégies à venir, rapporte le journal Les Échos.

Durant ce conclave, plusieurs participants ont pris la parole pour analyser les raisons de la défaite. Ils ont pointé du doigt un manque de moyens, des problèmes de communication et ont critiqué Sall pour ses discussions avec le Parti socialiste. En réponse, Khalifa Sall a admis être en pourparlers avec le Parti socialiste depuis 2022, tout en soulignant que ce dernier dialogue actuellement avec diverses entités politiques. Il a ainsi minimisé les inquiétudes, affirmant qu’il ne voyait pas de problème fondamental à ces discussions.

En prévision des échéances électorales futures, notamment les Législatives, Khalifa Sall a exprimé son intention d’élargir le cercle des discussions. Il prévoit d’engager des pourparlers avec divers partis, mouvements d’opposition, acteurs de la société civile et autres composantes de la nation pour bâtir une large coalition.

Malgré les suggestions de certains de ses militants de se rapprocher du tandem Diomaye-Sonko, Khalifa Sall a rejeté cette option, affirmant sa volonté de maintenir le cap de l’opposition. Les Échos rapportent que cette position a été clairement exprimée lors de la réunion du 20 juillet, renforçant ainsi sa détermination à œuvrer pour une alternative politique solide en vue des prochaines législatives.

Youssou Ndour : Une vision de solidarité pour le développement du Sénégal

Lors d’une interview accordée à l’Observateur, Youssou Ndour, célèbre chanteur sénégalais et ancien candidat à la présidence, a partagé ses réflexions sur les clés du développement pour le Sénégal et l’Afrique. Animé par un réalisme inspirant, il a exposé ses idées sur l’importance de la solidarité et du partage pour le progrès.

Pour Youssou Ndour, le développement de l’Afrique ne peut se réaliser sans un esprit de solidarité profondément ancré dans les communautés. Il rejette l’idée des hommes providentiels, insistant sur la nécessité d’une vision partagée par la population. « Un leader doit avoir une vision partagée et soutenue par la population pour que le développement soit atteignable. Sans cohésion, point d’amélioration », a-t-il affirmé avec conviction.

Illustrant ses propos, il a rappelé les paroles de sa chanson « Sama Dom » (Mon cher Enfant) : « Si 10 personnes creusent un puits et que 10 personnes s’emploient à le recouvrir, malgré tous les efforts possibles, il ne peut y avoir que de la poussière, mais point de puits. » Par cette métaphore, Youssou Ndour souligne que les efforts collectifs doivent être harmonisés et dirigés vers un objectif commun pour être fructueux.

Honoré par l’université Yale aux États-Unis en 2011 et lauréat du prestigieux prix Polar Music en 2013, l’artiste met également en avant l’importance de l’amour et du respect mutuel. « Il faut avoir de la considération pour l’être humain et la nature. Nos diversités doivent servir comme des richesses et pas comme une arme de division », a-t-il martelé.

Sa vision pour le Sénégal repose sur la valorisation des diversités culturelles et la promotion de l’unité nationale. Youssou Ndour croit fermement que la considération et le respect pour chaque individu, ainsi que pour l’environnement, sont essentiels pour construire une société harmonieuse et prospère.

À travers ses mots et ses actions, Youssou Ndour continue d’inspirer, prônant une Afrique solidaire et unie, où chaque citoyen contribue au développement collectif. Son message est clair : c’est par l’unité et la coopération que le Sénégal, et l’Afrique en général, pourront atteindre un véritable progrès durable.

Limogeage de Cheikh Dieng : retour sur une décision controversée

Le limogeage de Cheikh Dieng de son poste de directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) après seulement trois mois de service a suscité de nombreuses réactions et alimenté les débats. Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer cette décision du président Bassirou Diomaye, notamment par le journaliste Babacar Touré qui a révélé quatre manquements majeurs rapportés par les services de renseignement au Chef de l’État concernant la gestion de Cheikh Dieng.

Le premier manquement concerne l’acceptation par Cheikh Dieng d’un véhicule 4×4 Land Cruiser d’une valeur de 80 millions FCFA offert par une entreprise soumissionnaire aux marchés de travaux de l’ONAS. Non seulement Dieng a accepté ce cadeau, mais il a également muté le véhicule à son nom. Lorsque son ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye, a pris connaissance de cette situation, il a ordonné à Dieng de rendre le véhicule en raison d’un évident conflit d’intérêts. Plutôt que de suivre cette instruction, Dieng a revendu le véhicule à l’entreprise qui le lui avait offert et a empoché l’argent.

Le deuxième manquement concerne la création par Cheikh Dieng d’une Brigade d’intervention rapide pour les inondations et autres urgences, avec le recrutement de nouveaux travailleurs. Cependant, le processus de recrutement à l’ONAS exige l’information et l’accord du Conseil d’administration, ce qui n’a pas été le cas pour ces recrutements. Cette démarche unilatérale a provoqué des tensions entre Dieng et son ministre de tutelle.

Enfin, un autre problème soulevé est la nomination du directeur administratif et financier (DAF) de l’ONAS, qui est un parent de Cheikh Dieng. Cette nomination constitue un autre cas de conflit d’intérêts et a contribué à la décision de son limogeage.

Le limogeage de Cheikh Dieng a déclenché une vive polémique, les critiques pointant du doigt des pratiques de gestion controversées et des conflits d’intérêts au sein de l’ONAS. Les partisans de Dieng, quant à eux, peuvent estimer que cette décision est hâtive et mérite une enquête approfondie. Quoi qu’il en soit, cette affaire met en lumière les défis de gouvernance et d’éthique auxquels sont confrontées les institutions publiques au Sénégal.

La suite de cette affaire et ses répercussions sur la gestion de l’ONAS seront à suivre de près, avec l’espoir que des mesures correctives seront mises en place pour assurer une administration transparente et équitable.

Salaire du Président Bassirou Diomaye : clarifications sur une controverse

Dans le Journal officiel, il a récemment été publié que le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye perçoit un salaire de 4 859.302 F CFA. Cette information a suscité de vives polémiques, avec certains affirmant que son prédécesseur, le Président Macky Sall, percevait un salaire plus élevé.

Face à ces allégations, Charles Émile Ciss, ex-directeur des soldes, a tenu à rétablir la vérité. Interrogé sur cette question, M. Ciss a déclaré : « Je dois urgemment rétablir la vérité. Cette information n’est pas fondée, l’ancien Président Macky Sall et le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye perçoivent le même salaire. Il n’y a ni hausse, ni baisse. »

M. Ciss a insisté sur l’importance de rétablir la vérité pour maintenir l’unité et la cohésion sociale du Sénégal. « Il urge de rétablir l’âme du Sénégal autour de la vérité et des questions essentielles, le développement et la cohésion sociale », a-t-il ajouté.

Cette clarification vise à apaiser les tensions et à recentrer le débat sur des sujets plus cruciaux pour le développement du pays.

OFFICE NATIONAL DE L’ASSAINISSEMENT DU SÉNÉGAL : Dr Cheikh Dieng a-t-il été limogé pour incompétence ?

Le Conseil des ministres d’hier, mercredi, a été marqué par une décision, somme toute, inattendue. Le limogeage du Dr Cheikh Dieng de son poste de Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) a surpris plus d’un, trois mois à peine après sa nomination. Cependant, ce changement à la tête de l’ONAS semble découler d’une série d’erreurs dans la communication et la gestion qui ont entaché la performance du désormais ex-DG.

Le Dr Cheikh Dieng, ayant remplacé Mamour Diallo à l’ONAS, n’a pas su convaincre le duo Diomaye-Sonko. Une vidéo devenue virale sur TikTok a mis en lumière ses difficultés à trouver ses marques. Dans cette vidéo largement diffusée, le Premier ministre Ousmane Sonko interrogeait le Dr Dieng sur le coût d’un projet majeur piloté par l’ONAS. Après une petite hésitation, le Dr Dieng a fourni un chiffre erroné. Ce n’est que lorsque le chef de Gouvernement s’est tourné vers un employé de l’ONAS que la véritable estimation a été révélée par celui-ci.

Ce manquement à fournir des informations précises a sans doute joué un rôle clé dans la décision de son éviction. En effet, la capacité à gérer et à communiquer efficacement des informations est essentielle pour le bon fonctionnement d’une telle institution.

Pour remplacer le Dr Cheikh Dieng, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, nommé Séni Diène à la tête de l’ONAS.

Le Dakarois

Dr. Cheikh Dieng limogé de l’ONAS : une décision inattendue

Dans un retournement de situation surprenant, Dr. Cheikh Dieng, qui avait été nommé en avril dernier à la tête de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), a été démis de ses fonctions par le Président de la République. Cette décision, annoncée ce mercredi lors du Conseil des ministres, marque la fin prématurée de son mandat qui n’aura duré que trois mois.

Dr. Cheikh Dieng avait pris les rênes de l’ONAS suite à la nomination du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, remplaçant ainsi Mamour Diallo. Cette première nomination faisait partie d’une série de changements opérés dans les hautes sphères de l’administration publique sénégalaise. Cependant, le mandat de Dr. Dieng à la tête de l’ONAS s’est brusquement arrêté, laissant place à de nouvelles interrogations sur les raisons de ce changement rapide.

Selon le communiqué officiel du Conseil des ministres, « Monsieur Séni DIENE, Ingénieur hydrogéologue, est nommé Directeur Général de l’ONAS, en remplacement de Monsieur Cheikh DIENG ». Cette nomination introduit un nouveau visage à la direction de l’ONAS, avec M. Séni Diene, dont l’expertise en hydrogéologie est mise en avant.

L’ONAS joue un rôle crucial dans la gestion de l’assainissement au Sénégal, une mission d’importance vitale pour la santé publique et le développement durable du pays. La transition rapide entre les directeurs généraux suscite des questions quant à la continuité et la stabilité des projets en cours. Il est essentiel que le nouvellement nommé Séni Diene puisse rapidement s’approprier les dossiers et assurer la poursuite des objectifs de l’ONAS.

La nouvelle du limogeage de Dr. Cheikh Dieng a rapidement fait le tour des médias et des réseaux sociaux, où les réactions sont partagées entre surprise et spéculations. Beaucoup s’interrogent sur les raisons profondes de ce changement soudain. Des observateurs politiques et des spécialistes de la gestion publique espèrent obtenir des éclaircissements sur cette décision lors des prochains jours.

Le limogeage de Dr. Cheikh Dieng de la tête de l’ONAS après seulement trois mois en poste soulève de nombreuses questions et met en lumière les défis de la gestion des institutions publiques au Sénégal. Avec l’arrivée de Séni Diene, l’ONAS doit maintenant se concentrer sur la continuité et l’efficacité de ses missions pour répondre aux besoins essentiels d’assainissement du pays.

Crise au sein de l’Alliance pour la République (APR) après la perte du pouvoir

L’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, traverse une période de turbulences après sa défaite électorale le 24 mars 2024. La crise se manifeste par une vague de démissions significatives, soulignant une désaffection croissante au sein de la formation politique.

Doudou Ka, ex-ministre de l’Économie et Coordinateur du programme « Yoonu Yokuté », a officiellement quitté l’APR. Membre du parti depuis 2009, son départ marque un coup dur pour l’organisation, d’autant plus qu’il survient une semaine après celui d’Aliou Sall, frère de l’ancien président. Aliou Sall, ancien ministre des Transports aériens, avait annoncé le 9 juillet son intention de se retirer de la politique pour se concentrer sur le développement de sa société de conseil, créée en avril 2024. Ce départ a été précédé d’une demande de Macky Sall à retarder l’annonce officielle.

L’ancien ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Anne, a également confirmé son départ de l’APR, accentuant la crise au sein du parti. Ces démissions successives révèlent des tensions internes et un désengagement croissant parmi les figures importantes de l’APR, laissant présager des défis importants pour le parti dans les mois à venir.

Réponse de Bougane Gueye Dany aux propos du Premier Ministre sur les réseaux sociaux

Le président du mouvement Geum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, n’a pas tardé à réagir aux déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko concernant les dérives des réseaux sociaux. Dans une prise de parole énergique, Bougane Gueye Dany a défendu la jeunesse sénégalaise, affirmant que celle-ci n’est pas « mal éduquée » mais qu’elle agit comme des « anticorps » face aux promesses non tenues des gouvernants.

Le Premier ministre, lors de la célébration de la fête de l’excellence, avait déclaré que l’État du Sénégal resterait intransigeant face aux abus sur les réseaux sociaux. Cette position stricte visait à encadrer les discours et les comportements en ligne qui, selon lui, pouvaient nuire à la cohésion sociale et à l’ordre public.

Bougane Gueye Dany a néanmoins souligné que la réaction des jeunes sur les réseaux sociaux reflète un sentiment de frustration et de déception face aux autorités. « Cette jeunesse sénégalaise qui s’exprime sur les réseaux sociaux est loin d’être mal éduquée. C’est juste des anticorps contre les gouvernants qui ne tiennent pas leurs promesses », a-t-il affirmé.

Cette divergence de vues entre les deux leaders met en lumière le débat actuel au Sénégal sur la liberté d’expression et la régulation des contenus en ligne. Tandis que le gouvernement prône un contrôle strict pour éviter les dérives, certains acteurs de la société civile, comme Bougane Gueye Dany, plaident pour une reconnaissance des critiques comme un signe de vitalité démocratique.

Le dialogue semble nécessaire pour concilier ces positions et trouver un équilibre entre liberté d’expression et responsabilité en ligne, tout en tenant compte des attentes et des frustrations de la jeunesse sénégalaise.

Souleymane Jules Diop quitte ses fonctions d’ambassadeur à l’Unesco après un mandat marquant

Souleymane Jules Diop, ambassadeur délégué permanent du Sénégal à l’Unesco, a annoncé la fin de son mandat à l’occasion de la clôture de la 46e session du Comité du Patrimoine mondial, tenue à New Delhi.

Dans un message émouvant partagé sur les réseaux sociaux, Diop a exprimé sa gratitude et sa fierté pour les réalisations accomplies durant ses cinq années de service. « J’ai annoncé ce matin aux membres du Comité du Patrimoine mondial, qu’en même temps que se termine la rencontre inspirante de New Delhi, prennent fin mes fonctions d’ambassadeur délégué permanent à l’Unesco, après cinq années d’un engagement sans limite au service de mon pays », a-t-il déclaré.

Au cours de son mandat, Souleymane Jules Diop a joué un rôle crucial dans la promotion et la préservation du patrimoine culturel sénégalais. Parmi les moments marquants, il a notamment souligné l’inscription du ‘Ceebu Jen’, le plat national sénégalais, sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité. Cette reconnaissance internationale du ‘Ceebu Jen’ est un hommage à la richesse culinaire et culturelle du Sénégal.

De plus, Diop a réussi à faire retirer le parc national du Niokolo-Koba de la liste du Patrimoine en péril, après 17 années de présence sur cette liste. « Je suis fier d’avoir fait entrer le ‘Ceebu Jen’, plat national du Sénégal, sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité et d’avoir, avant mon départ, sorti le Niokolo de la liste du Patrimoine en péril, après 17 années sur cette liste », a-t-il souligné.

Sous son leadership, le Sénégal a également été réélu au Conseil exécutif de l’Unesco et élu au Comité du Patrimoine mondial. Ces accomplissements témoignent de l’engagement et du dévouement de Diop à promouvoir la culture et le patrimoine sénégalais sur la scène internationale.

Diop a révélé qu’il demandait depuis deux ans à être déchargé de ses fonctions à Paris pour relever de nouveaux défis professionnels. Son départ marque la fin d’une époque pour la délégation sénégalaise à l’Unesco, mais son héritage et ses réalisations continueront d’inspirer les futures générations.

Appel à l’Action : La société civile pousse le Président Bassirou Diomaye Faye à respecter ses engagements

Les organisations rappellent au Président Faye ses promesses de bonne gouvernance et de réformes institutionnelles

Plus de trois mois après l’arrivée au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye, les membres de la société civile, regroupés au sein du collectif des Mouvements engagés pour l’application des conclusions des Assises Nationales (AN 2008/2009) et de la Commission Nationale des Réformes des Institutions (CNRI/2013), se manifestent pour rappeler au nouveau chef de l’État les engagements pris lors de sa campagne. En effet, le collectif insiste sur la nécessité de mettre en œuvre le Pacte de bonne gouvernance démocratique, un contrat social basé sur les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la CNRI.

Ce mardi 30 juillet, lors d’une conférence de presse, Mamadou Ndoye, porte-parole du collectif, a souligné l’importance pour le gouvernement de démontrer un respect inébranlable des engagements pris par le candidat Diomaye durant sa campagne électorale. « La première différence, par rapport à ce que le peuple a observé jusqu’ici, doit être de montrer qu’elles respectent les engagements auxquels elles ont librement souscrits à travers le candidat Diomaye vis-à-vis du Pacte, mais aussi de Ousmane Sonko qui a signé la charte des Assises nationales, » a déclaré Ndoye.

Le collectif a également fait part de ses efforts pour engager un dialogue direct avec le Président Faye. Une lettre de félicitations accompagnée d’une demande d’audience a été envoyée au nouveau chef de l’État le 25 mars 2024, suivie d’une relance le 19 avril 2024. Cependant, à ce jour, aucune réponse n’a été reçue.

Les organisations de la société civile maintiennent la pression pour que le gouvernement actuel se distingue de ses prédécesseurs par une réelle application des principes de bonne gouvernance et de réforme institutionnelle. Le collectif réaffirme que ces réformes sont cruciales pour le développement démocratique du Sénégal et attend du Président Faye qu’il honore ses promesses électorales.

Avec cette démarche, le collectif espère mobiliser davantage l’opinion publique et les forces vives de la nation pour soutenir la mise en œuvre des réformes nécessaires, conformément aux aspirations exprimées par le peuple sénégalais lors des Assises nationales et dans le cadre de la CNRI. La société civile demeure vigilante et déterminée à jouer son rôle de gardien de la démocratie et de la transparence gouvernementale.

La continuité d’une ligne critique : Bassirou Diomaye Faye reprend le flambeau de Macky Sall sur la scène internationale

Lors des dernières années de son mandat, Macky Sall n’a cessé de critiquer les agences de notation, les conditions d’accès au financement ainsi que la transition énergétique imposée aux pays sous-développés, et particulièrement ceux d’Afrique. Cette position semble aujourd’hui être reprise et renforcée par son successeur, Bassirou Diomaye Faye. Lors de son voyage à Paris, à l’occasion des Jeux Olympiques, le président sénégalais a livré un discours percutant, plus axé sur l’économie que sur le sport, en participant au sommet sur le sport et le développement.

Profitant de la tribune, Bassirou Diomaye Faye a dénoncé les restrictions imposées aux pays en développement. Il a pointé du doigt l’évasion fiscale, les congés fiscaux abusifs, et les flux financiers illicites qui privent les pays africains de ressources vitales pour le développement. « Je pense à l’évasion fiscale, aux congés fiscaux abusifs et aux autres flux financiers illicites qui privent nos pays de ressources vitales au financement du développement. Je pense à la question lancinante du traitement juste et équitable de la dette ainsi qu’au système de notation biaisé sur l’évaluation du risque concernant l’Afrique », a-t-il déclaré.

Le président Faye a également exprimé son désaccord sur les conditions de la transition énergétique, qu’il juge inéquitables. « Quand certains partenaires interdisent le financement à l’étranger de ressources d’énergie fossile, y compris le gaz, alors qu’ils continuent d’utiliser eux-mêmes des sources beaucoup plus polluantes comme le charbon », a-t-il affirmé, soulignant une double posture occidentale qui pénalise les pays en développement.

En résonance avec les critiques de Macky Sall, Bassirou Diomaye Faye a appelé à une réforme de l’architecture de la gouvernance économique, politique et financière mondiale. Pour lui, cette gouvernance, héritée de la seconde guerre mondiale, est dépassée par les réalités actuelles. Il a cité la formation des Brics comme une preuve de la contestation du système international, insistant sur la nécessité de le rendre plus inclusif, juste et transparent.

Bassirou Diomaye Faye suit ainsi les pas de Macky Sall, qui, durant son mandat à la tête de l’Union Africaine, avait déjà dénoncé à plusieurs reprises l’appréciation des risques sur la dette des pays africains ainsi que la transition énergétique. Sall regrettait « un système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement en Afrique » et qualifiait les notations de « parfois très arbitraires ». Il soulignait que « 20 % des critères de notation des pays africains relèvent de facteurs plutôt subjectifs d’ordre culturel ou linguistique, sans lien avec les paramètres qui jaugent la stabilité d’une économie ».

Sur le plan énergétique, Macky Sall avait dénoncé une double posture des Occidentaux en fonction de leurs intérêts. « Le Sénégal reste préoccupé par les mesures unilatérales visant à interdire les financements à l’étranger de sources d’énergies fossiles, y compris le gaz, pendant que les principaux pays pollueurs continuent de faire usage de sources plus polluantes comme le charbon. (…) Nos pays ne doivent pas être condamnés à choisir entre le développement et la protection de l’environnement », avait-il déclaré à Dubaï lors de la Cop 28.

Les critiques de Diomaye Faye samedi dernier résonnent donc comme une continuité des préoccupations de son prédécesseur, illustrant une ligne politique claire et une volonté de défendre les intérêts des pays africains sur la scène internationale.

Sécurité routière : Le Ministre des Transports annonce des mesures radicales suite à un tragique accident à Louga

Ce lundi, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, s’est rendu sur les lieux d’un grave accident de la route survenu dans la région de Louga, causant la mort de 11 personnes et faisant 8 blessés. Le ministre, profondément affecté par l’ampleur des dégâts, a promis une accélération des mesures de sécurité routière radicales pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.

Lors de sa visite, El Malick Ndiaye a observé de près les conséquences de la collision entre un camion et un minibus, puis s’est rendu à l’hôpital de Louga pour évaluer l’état de santé des blessés. Pointant du doigt les comportements dangereux des conducteurs, il a affirmé que « 80 % des causes des accidents relèvent du facteur humain. On ne peut pas laisser cette situation perdurer ».

Face à cette situation alarmante, le ministre a annoncé une série de mesures strictes visant à réinventer le système de transport du pays. Parmi ces mesures figurent :Un règlement mis à jour et rigoureusement appliqué pour encadrer la conduite sur les routes.Des règles plus strictes concernant l’entretien et la gestion des infrastructures routières.Pour assurer que tous les véhicules en circulation respectent les normes de sécurité.L’utilisation de la technologie pour surveiller et sanctionner les infractions en temps réel.Un système de pénalisation des conducteurs fautifs par le biais de points retirés sur leur permis de conduire.

Une sanction sévère pour les conducteurs ne respectant pas les règles de sécurité.

    El Malick Ndiaye a souligné la nécessité de ces mesures, malgré leur dureté, pour garantir la sécurité de tous sur les routes : « Il nous faut réinventer notre système de transport. Un nouveau code de la route sera mis en place et sera rigoureusement appliqué. C’est dur, mais c’est comme cela que cela va se passer ».

    En outre, le ministre a assuré que le gouvernement prendrait toutes les dispositions nécessaires pour soutenir les familles des victimes et les blessés, réaffirmant ainsi l’engagement de l’État à assumer pleinement sa mission de sécurité routière. Ces mesures visent à créer un environnement routier plus sûr et à réduire significativement le nombre d’accidents, protégeant ainsi la vie de nombreux citoyens.

    Déclaration de Patrimoine du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye Publiée

    Le journal officiel du Sénégal a récemment publié la déclaration de patrimoine du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ce document, déposé au Conseil Constitutionnel le 2 juillet 2024 sous le numéro 127, offre une transparence précieuse sur les avoirs et les revenus du chef de l’État.

    La déclaration inclut plusieurs pièces justificatives, notamment :

    1. Le bulletin de salaire de juin 2024 : Ce document révèle que le président perçoit un salaire mensuel de 4 859 302 francs CFA.
    2. Une attestation de revenus annuels extra salariaux : Celle-ci concerne les fonds communs et les primes d’incitation au rendement.
    3. Le relevé d’identité bancaire de plusieurs comptes :
      • Compte courant à la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (Bicis)
      • Compte épargne à la Bicis
      • Compte à United Bank for Africa (UBA)
    4. La carte grise de son véhicule : Une Ford Explorer Platinum.
    5. Ses propriétés immobilières :
      • Un terrain bâti à Mermoz
      • Un terrain à Ndiaganiao
      • Un terrain à Sandiara
      • Un terrain à Keur Moussa

    Cette démarche s’inscrit dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, permettant aux citoyens de mieux connaître le patrimoine de leur Président.

    Le dépôt de cette déclaration de patrimoine inclut une lettre confidentielle reçue et enregistrée le 2 juillet 2024. Ce geste répond aux exigences légales de transparence pour les hautes fonctions de l’État, visant à prévenir les conflits d’intérêts et à renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions.

    Les informations révélées montrent une diversité d’actifs détenus par le Président, incluant des liquidités sur plusieurs comptes bancaires, des biens immobiliers et un véhicule.

    Revenus et Biens du Président :

    • Salaire mensuel : 4 859 302 F CFA
    • Propriétés :
      • Terrain bâti à Mermoz
      • Terrains à Ndiaganiao, Sandiara et Keur Moussa
    • Véhicule : Ford Explorer Platinum

    En publiant cette déclaration, Bassirou Diomaye Diakhar Faye montre un engagement envers la transparence financière, renforçant ainsi son image de leader intègre et responsable.

    Cette publication a suscité des réactions variées parmi les citoyens et les observateurs politiques. Certains saluent cette initiative comme un exemple de bonne gouvernance, tandis que d’autres appellent à une surveillance continue pour s’assurer que de telles déclarations restent fidèles à la réalité et exempts de dissimulation.

    Cette déclaration marque un moment important dans l’histoire politique du Sénégal, soulignant l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des affaires publiques. Les citoyens sont désormais mieux informés sur le patrimoine de leur Président, ce qui pourrait renforcer la confiance envers les institutions de l’État.

    La publication de la déclaration de patrimoine de Bassirou Diomaye Diakhar Faye par le journal officiel du Sénégal est une étape significative vers plus de transparence et de responsabilité dans la vie publique. Cette démarche contribue à renforcer la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et à promouvoir une culture de bonne gouvernance.

    Pour plus d’informations et des mises à jour sur ce sujet, restez connectés avec nos publications futures.

    Enquête sur la gestion des fonds Covid : Les assurances du ministre de la Justice, Ousmane Diagne

    Samedi dernier, lors d’une rencontre avec les représentants d’Article 19/Afrique de l’Ouest, une organisation de la société civile, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a apporté des clarifications sur l’avancée de la procédure judiciaire concernant la gestion controversée des fonds Covid. Selon le journal Wal fadjri, le ministre a affirmé que l’enquête suit son cours et qu’elle est sur la bonne voie.

    Ousmane Diagne a précisé que l’information judiciaire ouverte progresse normalement et que, dans un avenir proche, les infractions identifiées par le rapport de la Cour des comptes seront traitées conformément à la loi. « Le juge sera saisi et le droit sera dit », a-t-il souligné, comme rapporté par Article 19 sur ses plateformes, information reprise par le journal du groupe de Front de terre.

    La Cour des comptes a récemment publié un rapport accablant sur la gestion des fonds Covid, mettant en lumière de nombreuses irrégularités. Plusieurs ministères et autres organes de l’État sont concernés par ces révélations. Les nouvelles autorités avaient promis de prendre des mesures contre les responsables des malversations, mais beaucoup estiment que la procédure pour y parvenir stagne. Le régime de Diomaye Faye, cependant, réfute ces accusations de lenteur, affirmant que la justice ne doit pas être expéditive mais bien respecter le cadre légal.

    Le ministre de la Justice a insisté sur l’importance de laisser la procédure judiciaire suivre son cours sans précipitation, afin de garantir que toutes les étapes légales soient respectées et que les responsables soient jugés de manière équitable. Cette déclaration vise à rassurer la population et les observateurs quant à l’engagement des autorités à faire toute la lumière sur cette affaire et à sanctionner les fautifs conformément à la loi.

    Modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale : une étape cruciale vers l’adoption

    L’Assemblée nationale du Sénégal a franchi une étape significative vers la mise à jour de son règlement intérieur. En effet, le bureau de l’institution, réuni en session spéciale vendredi dernier, a déclaré « recevable » la proposition de loi visant à modifier le règlement intérieur. Cette proposition émane des trois présidents de groupe, Abdou Mbow (Benno), Lamine Thiam (Wallu) et Ayib Daffé (YAW), ainsi que du représentant des non-inscrits, Sanou Dione.

    Selon le quotidien Les Échos, cette proposition de loi, déposée mercredi dernier sur le bureau du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, suit désormais la procédure législative en vigueur. Le président de l’Assemblée nationale va, dans un premier temps, consulter le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour recueillir son avis sur la question.

    Ensuite, une session extraordinaire de l’Assemblée nationale sera convoquée pour examiner la proposition de loi, qui sera défendue par l’un des présidents de groupe à l’origine du texte. Les Échos souligne que cette étape devrait mener à l’adoption de la proposition de loi, soulignant l’urgence de la situation : « tout le monde convient qu’il y a urgence à mettre à jour le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ».

    Cette initiative intervient après que deux propositions de loi similaires, déposées il y a quelques semaines par Abdou Mbacké Dolly et Nafy Diallo, ont été rejetées pour non-respect de la procédure. La modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale est attendue pour permettre la tenue de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko, au sein de l’hémicycle.

    La réforme du règlement intérieur s’annonce comme une étape cruciale pour le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale et la transparence des débats politiques au Sénégal. Les prochains jours seront déterminants pour suivre l’évolution de cette proposition de loi et son adoption éventuelle.

    Tensions diplomatiques autour de la reconnaissance des Tirailleurs Sénégalais : réactions et conséquences

    En 1944, l’armée française a exécuté des dizaines de tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye, près de Dakar, un événement tragique longtemps resté dans l’ombre de l’histoire. Près de huit décennies plus tard, la France a accordé la reconnaissance « Mort pour la France » à six de ces tirailleurs, dans une démarche de réparation mémorielle. Cette décision récente a toutefois suscité une vive réaction du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, qui a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux.

    Le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas caché son indignation face à cette reconnaissance tardive et, selon lui, insuffisante. Dans une déclaration publique, il a souligné l’importance de traiter ce souvenir douloureux avec une sensibilité appropriée, et a critiqué l’approche unilatérale de la France. Sonko a rappelé que cet épisode tragique ne peut être apaisé par des gestes symboliques isolés, mais nécessite un dialogue respectueux et une reconnaissance complète des faits historiques.

    Madiambale voit dans la prise de position de Sonko manœuvre t-il pour empêcher le prochain séjour du Président Diomaye Faye en France. Ce dernier est invité à la 80ème commémoration du Débarquement en Provence des Tirailleurs Sénégalais, prévue pour le 14 septembre 2024. Cette invitation revêt une importance particulière, car elle représente une occasion unique de parler de Thiaroye 44 dans un contexte de commémoration internationale.

    La commémoration du Débarquement en Provence, où de nombreux tirailleurs sénégalais ont combattu, est un événement de grande envergure qui rassemble des dirigeants du monde entier pour rendre hommage aux soldats africains ayant contribué à la libération de la France. Pour le Président Diomaye Faye, cette invitation représente une opportunité de faire entendre la voix du Sénégal et de rappeler les sacrifices des tirailleurs sénégalais, y compris ceux de Thiaroye.

    La question de la reconnaissance des tirailleurs sénégalais et des événements de Thiaroye reste sensible et complexe. La reconnaissance « Mort pour la France » de six tirailleurs est un pas vers la réconciliation, mais pour beaucoup, ce n’est qu’un début. Ousmane Sonko et d’autres leaders sénégalais appellent à une reconnaissance plus large et à des gestes concrets pour honorer la mémoire des victimes de Thiaroye.

    La décision de la France de reconnaître six tirailleurs sénégalais comme « Morts pour la France » a ravivé des tensions historiques et diplomatiques entre les deux pays. Alors que le Sénégal se prépare à participer à la commémoration du Débarquement en Provence, les attentes sont élevées pour que cet événement serve de plateforme pour une reconnaissance plus complète et un dialogue sincère sur le passé colonial. Il reste à voir comment ces dynamiques influenceront les relations franco-sénégalaises à l’avenir.

    Bougane Gueye Dany accuse Ousmane Sonko de trahison et de populisme dans l’affaire des 86 Martyrs

    Dans une récente déclaration, Bougane Gueye Dany, leader de Guem Sa Bopp, a vivement critiqué Ousmane Sonko, le leader de Pastef, sur sa position concernant l’hommage de la France aux tirailleurs sénégalais de Thiaroye 44. Bougane Gueye Dany n’a pas mâché ses mots, accusant Sonko de trahir les idéaux panafricanistes et de dissimuler des vérités cruciales sur des événements tragiques récents au Sénégal.

    « Thiaroye 44 oui, mais dis-nous d’abord la vérité sur les 86 martyrs (2021/2024) et sur le protocole avec Macky Sall. Sonko, tu as trahi le panafricanisme… » a lancé Bougane Gueye Dany, reprochant à Sonko d’avoir renoncé aux causes panafricanistes. Selon lui, Sonko, autrefois un camarade de l’opposition, ne peut plus prétendre parler au nom des Africains. Bougane l’accuse de « trahison » et d’abandon des luttes justes, le qualifiant de « client de l’abandon des bonnes causes ».

    Bougane a aussi fustigé Sonko pour ses récentes actions politiques : « Ce n’est pas par un post que tu vas regagner la confiance de la jeunesse sénégalaise et celle des panafricains qui te conjuguent désormais au passé. » Il critique également la posture de Sonko, qu’il perçoit comme contradictoire et populiste, notamment en référence à ses relations avec des personnalités françaises.

    Le leader de Guem Sa Bopp a exhorté Sonko à être transparent sur « le deal de l’amnistie » entre lui et le Président Macky Sall, une amnistie supposée négociée après la mort de 86 jeunes Sénégalais entre mars 2021 et février 2024. Bougane affirme que dans un État de droit, « ils seraient tous traînés devant la CPI ».

    « Arrête ton cirque et dis-nous la vérité. Ainsi, ensemble, nous nous occuperons de la France pour qu’elle dégage comme vous l’aviez promis aux Sénégalais. Faites comme la France, reconnaissez votre responsabilité et celle des dignitaires de l’ancien régime sur la mort de 86 jeunes Sénégalais dont le sang a arrosé le tapis vous ayant conduit au Palais. Dites-nous la vérité sur le protocole de Terrou Baye Sogui signé avec Macky Sall. Pansez les plaies des familles éplorées qui attendent toujours la vérité » a conclu Bougane Gueye Dany.

    Cette sortie de Bougane Gueye Dany accentue les tensions politiques au Sénégal et met en lumière des questions sensibles sur la gestion des récentes crises par Ousmane Sonko et ses alliés. Les réponses à ces accusations seront cruciales pour l’avenir politique du leader de Pastef et pour la confiance du public dans le processus politique sénégalais.

    Président de la république des valeurs critique les voyages répétés du chef de l’état

    Le président de la République des Valeurs (Rv), Thierno Alassane Sall, s’est exprimé vivement sur les récentes activités du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, dénonçant un manque d’actions concrètes face aux urgences nationales. Dans une déclaration publique, il a souligné que malgré les promesses de rupture avec l’allégeance à la France, le Président Faye a déjà effectué deux visites en France en seulement trois mois de présidence pour des événements qu’il qualifie de « folkloriques ».

    Sall a rappelé que la promesse de rompre avec l’ancienne puissance coloniale était un des engagements phares du Président Faye. Cependant, ces visites rapprochées en France contrastent fortement avec cette promesse, surtout en présence de nombreuses urgences non traitées dans le pays. Selon Sall, cette situation démontre un décalage entre les paroles et les actes du président actuel.

    Dans un second temps, Thierno Alassane Sall a élargi sa critique aux Jeux Olympiques, qu’il considère comme un symbole de l’arrogance de l’Occident. Le député sénégalais dénonce l’exclusion de la Russie pour sa guerre en Ukraine tout en accueillant Israël, accusé de génocide par le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) et condamné par la Cour internationale de justice (CIJ). Il a également critiqué l’interdiction du port du hijab pour certaines athlètes, qu’il voit comme une atteinte à la liberté de religion, tout en tolérant des représentations qu’il juge blasphématoires lors de la cérémonie d’ouverture.

    L’ancien ministre de l’Énergie regrette que le Président Faye légitime ce qu’il considère comme des incohérences et une vision du monde coloniale, centrée sur l’Occident. Thierno Alassane Sall accuse le chef de l’État de ne pas tenir ses promesses de rompre avec cette vision unilatérale de la civilisation, et d’ignorer les véritables besoins et urgences du pays.

    Les critiques de Thierno Alassane Sall mettent en lumière un mécontentement croissant concernant la direction actuelle du pays et l’attitude du Président Faye face aux engagements pris lors de son élection. Le président de la République des Valeurs appelle à une action concrète et immédiate pour traiter les urgences nationales et respecter les promesses de rupture avec l’influence coloniale française.

    Serigne Gueye Diop répond aux accusations de Népotisme : Une mise au point nécessaire

    Serigne Gueye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce, a finalement pris la parole pour répondre aux accusations de népotisme qui pèsent sur lui. Il est accusé d’avoir recruté plusieurs proches dans son cabinet, notamment sa fille Daba Diop, ainsi que deux anciennes collaboratrices de Nestlé, Seynabou Kébé Ndiaye et Yacine Diakhaté, sans oublier son gendre. Face à ces allégations, le ministre a tenu à clarifier la situation lors de l’émission « Jury du Dimanche ».

    Serigne Gueye Diop a fermement rejeté les accusations, affirmant que ses enfants sont des professionnels qualifiés récemment rentrés au Sénégal. « En réalité, mes enfants sont des professionnels qualifiés. Ils viennent tout juste de rentrer au Sénégal. Ce sont des ingénieurs agroalimentaires, des journalistes, des cadres qualifiés, et certains ne sont même pas au Sénégal. Je ne parle jamais de ma famille, mais de manière générale, dans mes activités politiques, je n’associe jamais ma famille », a-t-il déclaré.

    Le ministre a également souligné qu’il a toujours favorisé le recrutement de jeunes talents qualifiés dans ses fonctions passées. « Depuis que j’étais à Sandiara, j’ai toujours, en tant que maire, cherché à recruter les jeunes les plus qualifiés. À Nestlé, j’ai fait de même, recrutant des personnes hautement qualifiées. Cette question concernant mes enfants est totalement fausse », a-t-il expliqué.

    En ce qui concerne la structure actuelle de son cabinet, Serigne Gueye Diop a précisé qu’il n’a pas encore nommé de directeur de cabinet. « Actuellement, si vous regardez mon cabinet, il y a six personnes, dont trois que je viens de recruter d’Australie, des États-Unis et de l’Angleterre. En fait, nous n’avons pas encore de directeur de cabinet. Je viens de proposer une nomination pour ce poste, qui devrait être confirmée dans une ou deux semaines », a-t-il ajouté.

    Ces précisions visent à répondre aux critiques et à rassurer sur la transparence et la compétence des membres de son équipe. Le ministre de l’Industrie et du Commerce semble déterminé à dissiper les doutes et à se concentrer sur ses responsabilités professionnelles avec une équipe qualifiée et diversifiée.

    Publication des rapports de l’inspection générale d’état : Un appel urgent de Birahime Seck

    Le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, a récemment lancé un appel pressant à l’actuel régime pour qu’il procède à la publication des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE). Selon Seck, cette publication est « trop attendue » et revêt une importance capitale pour la transparence et la lutte contre les flux financiers illicites.

    Dans un post sur sa page X, anciennement connue sous le nom de Twitter, Birahime Seck a rappelé au président de la République l’engagement pris devant le peuple sénégalais de publier ces rapports. Cet engagement est perçu comme une promesse clé pour renforcer la gouvernance et prévenir la corruption au sein de l’administration publique.

    Les rapports de l’IGE sont considérés comme des outils essentiels pour la prévention des flux financiers illicites. Ils offrent une évaluation indépendante et détaillée des pratiques financières et administratives des institutions publiques. La publication de ces documents permettrait non seulement de mettre en lumière les irrégularités, mais aussi de proposer des recommandations pour améliorer les systèmes en place.

    Birahime Seck a souligné l’importance de cette démarche dans le contexte actuel, où la transparence et la reddition de comptes sont plus que jamais nécessaires pour assurer une gestion publique saine et équitable. En divulguant ces rapports, le gouvernement montrerait son engagement envers les principes de bonne gouvernance et de responsabilité.

    Le Forum Civil, en tant qu’organisation de la société civile, joue un rôle crucial dans la promotion de la transparence et de la lutte contre la corruption au Sénégal. L’appel de son coordonnateur résonne comme un rappel fort à l’actuel régime de tenir ses promesses et de travailler activement à la mise en place d’un cadre de gestion publique exemplaire.

    La publication des rapports de l’IGE serait un pas significatif vers la réalisation de ces objectifs, et permettrait de renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions. En attendant cette publication, Birahime Seck et le Forum Civil continuent de plaider pour une gouvernance plus transparente et responsable, fidèle aux engagements pris par les dirigeants du pays.

    Réaction de la ministre Yacine Fall à la nomination controversée de Sophie Nzinga Sy

    La ministre de l’Intégration africaine, Yacine Fall, a réagi à la polémique suscitée par la nomination de sa fille, Sophie Nzinga Sy, à la tête de l’Agence pour la promotion et le développement de l’Artisanat (Apda). Dans un entretien avec Papé Alé Niang sur la RTS, elle a tenu à clarifier les circonstances de cette nomination.

    « Croire que je peux influencer le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko pour qu’ils nomment ma fille, c’est mal les connaître. J’étais à Accra quand ma fille a été nommée, je n’étais même pas au courant. Chacun est libre de me croire ou pas », a déclaré Yacine Fall.

    Elle a insisté sur le fait que la nomination de Sophie Nzinga Sy repose uniquement sur ses compétences en matière d’artisanat, en comparaison avec d’autres nominations fondées sur des compétences spécifiques, comme celle de Mabouba Diagne dans l’Agriculture. « Je suis ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et ma fille Sophie Nzinga Sy a été nommée au ministère de l’Artisanat parce qu’ils ont vu ses compétences en la matière, comme c’est le cas avec Mabouba Diagne dans l’Agriculture », a-t-elle ajouté.

    La ministre a également précisé qu’elle n’était pas impliquée dans le processus de nomination. « On a présenté ma fille à son ministre de tutelle à mon insu, ils ont échangé. Elle a été nommée et je n’y suis pour rien », a-t-elle affirmé, mettant un terme aux spéculations sur une possible influence de sa part.

    Ces déclarations visent à dissiper les doutes et les suspicions autour de cette nomination, en soulignant la transparence et le mérite comme seuls critères de choix.

    TRIBUNE DU WEEK-END : Pourquoi les Sénégalais émigrent-ils ?

    Par Abdoul Aziz DIOP

    Se prononçant, le 6 juillet 2024 à l’’Université Gaston Berger de Saint-Louis sur «le naufrage meurtrier – [près de 90 personnes périssent sur un total de 170 passagers partis de Niodior] – d’un bateau de migrants au large de la Mauritanie, alors qu’ils tentaient de rallier les côtes espagnoles des Canaries», le Premier ministre Ousmane Sonko appelle la jeunesse à rester en Afrique. Analysée sérieusement, l’exhortation faite à la jeunesse sénégalaise par Sonko renvoie quoique courte à une analyse sans rides faite 25 ans plus tôt.

    Le mot de la spécialiste des migrations

    Le Monde diplomatique publie, en novembre 2000, une remarquable tribune de Saskia Sassen intitulée «Mais pourquoi émigrent-ils?» A la question, suscitée par «le travail mondialisé», la sociologue trouva les réponses inédites sous le prisme desquelles, nous examinâmes l’intervention de l’ancien président français, Jacques Chirac, au sommet Afrique-France, qui s’est tenu du 3 au 4 décembre 2005 dans la capitale malienne. Au mépris du thème central de la réunion – «la jeunesse africaine: sa vitalité, sa créativité, ses aspirations» -, Chirac parle surtout d’immigration.
    L’ancien président français, Jacques Chirac, innovait-il vraiment à cette réunion lorsqu’il se disait prêt à accorder des «visas de longue durée» aux «chefs d’entreprise», aux «professeurs», aux «chercheurs», aux «cadres» et aux «artistes» africains ? Pas autant qu’on pouvait l’espérer en tout cas. «L’ami [d’alors] de l’Afrique» avait sans doute à l’esprit la gestion, dans les postes consulaires de son pays, des files d’attente selon des «critères d’âge, de diplômes, de connaissance linguistique et d’expérience professionnelle», définis par l’ancien ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Ce dernier annonçe, bien avant le sommet de Bamako, «la mise en place d’une mission d’évaluation des capacités d’accueil et des besoins économiques de la France, qui [devrait] remettre ses conclusions [en] mars 2006». A la tribune du Palais des congrès de Bamako, Jacques Chirac claironne «l’immigration choisie» par Sarkozy et de Villepin. «L’avenir des jeunes africains est d’abord en Afrique», déclare-t-il à l’attention des 53 délégations africaines qui firent le déplacement. Contrairement au chef de l’État malien qui se contenta de s’exclamer «Jacques, tu es vrai !», les intentions de M. Chirac en matière d’immigration n’échappèrent pas aux rédactions de Radio France internationale (RFI) et de la chaîne de télévision francophone TV5 MONDE. En juin 2004, le président Wade s’en prenait, lui, aux «niches de gaspillage» et préconisait «le contre-transfert des cerveaux» (du Nord au Sud plutôt que l’inverse), les «passeports d’affaires» et «la suppression des pots-de-vin». On sait très bien ce qu’il en reste aujourd’hui.

    La tribune de la sociologue Saskia Sassen sur les flux migratoires montre que la jeunesse africaine, en raison justement de sa «vitalité», de sa «créativité» et de ses «aspirations» s’invitera encore longtemps dans les débats sur l’immigration. «Jadis chefs de terre, les patriarches [des] familles Touré et Niaré (…) [du Mali], sont aujourd’hui confinés dans des rôles de chefs de quartier ou d’imams. De génération en génération, certaines branches ont prospéré et répandu leurs patronymes dans la sous-région. D’autres végètent dans leur immuable carré de Bamako. Aujourd’hui, le grand chef des terres, c’est l’État. Et les bailleurs de fonds le pressent de privatiser tout ce qui peut l’être, à coup de Plans d’ajustement structurel (PAS)», écrit Monique Mass, journaliste à RFI. Saskia Sassen montra, entre autres, comment de telles mesures dans les pays du Sud dopent les flux migratoires.
    En faisant irruption dans bien des créneaux porteurs pour les couches urbaines et rurales pauvres des pays en développement, certaines sociétés multinationales limitent «les perspectives de survie» et créent «une main-d’œuvre mobile». Les flux de migrants consécutifs aux conflits en Afrique sont révélateurs de la responsabilité des gouvernements des pays concernés et de certains gouvernements étrangers dont celui de la France.

    En recevant sur son territoire des ressortissants français fuyant la Côte d’Ivoire en guerre, la France se trouva confrontée à une obligation dont elle se passerait en temps normal. Les migrants pouvaient bien être d’une autre nationalité. Il ne fait aucun doute qu’«il est (…) plus compliqué de tenir compte de l’impact des activités extérieures des États sur la constitution des flux migratoires que de voir dans l’émigration une simple conséquence de la pauvreté, le résultat du choix individuel des émigrants». «L’observation, sur le terrain, des causes de l’émigration tend à prouver que les flux s’inscrivent dans le temps et l’espace, et qu’ils dépendent largement des politiques menées dans d’autres sphères. De nombreuses études universitaires dans le monde entier l’attestent : il ne s’agit ni d’invasions de masse ni de mouvements spontanés de la pauvreté vers la richesse».
    «Si l’Etat-nation dispose toujours du pouvoir d’écrire le texte d’une politique de l’immigration, ses différentes obligations internationales font que sa politique de l’immigration, au sens conventionnel de cette expression, n’affecte qu’à la marge les réalités migratoires». C’est que «par-delà la mondialisation de l’économie, précisait Saskia Sassen, une autre transformation majeure des relations internationales contrebalance le pouvoir des États en matière de contrôle de l’immigration : la montée en puissance des régimes juridiques liés aux droits humains, dans le cadre des États ou de conventions internationales». «(…) En confinant sa politique migratoire à la seule dimension policière, l’État voit se multiplier les contentieux plus que s’affirmer ses capacités de régulation des flux. (…) D’un côté, tout pousse au multilatéralisme et, de l’autre, le traitement des problèmes d’immigration demeure unilatéral : cette contradiction est surmontée par la croissance de facto (plutôt que de jure) du bilatéralisme et du multilatéralisme dans la gestion de certains aspects spécifiques des migrations internationales», ajoutait-elle.
    «Les problématiques d’éducation, de formation et d’emploi méritent une réflexion à la fois nationale, dans les différents pays, et internationale, afin de faciliter les passerelles qui permettent à la jeunesse d’Afrique de concevoir un parcours professionnel entre plusieurs pays voire plusieurs continents», soutenait Saskia Sassen. Mais à Bamako, «l’immigration choisie» sonna, une fois encore, le glas du «dialogue franco-africain» dont Jacques Chirac présida le dernier en tant que chef d’État français.
    Plusieurs ONG maliennes choisirent alors de défendre un point de vue altermondialiste dans un «sommet alternatif citoyen Afrique-France», un rassemblement franco-panafricain organisé en contrepoint au sommet des chefs d’État. «Sans emplois productifs fournis à une échelle suffisante, il n’y aura pas de développement l», rappela un participant. Il est vrai que le Mali ne paraissait toujours pas avoir tiré de profit durable de la kyrielle de petits projets montés par les très nombreuses ONG étrangères bien que ces dernières se soient multipliées depuis le début des années 90, lorsqu’un vent démocratique a soufflé sur le pays.

    À l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Ousmane Sonko avait laissé entendre que «nous n’accepterons plus que nos ressources naturelles soient pillées pour nous laisser la pauvreté et le chômage qui va vous pousser à partir, vous les jeunes». En même temps, le chef du gouvernement n’est pas sans savoir qu’au Sénégal la crise que traverse la pêche artisanale montre comment les flux migratoires dépendent, dans une large mesure, des politiques menées par l’Union européenne. Au pays de la Téranga les jeunes, sommés de rester au pays, migrent donc comme le poisson parti on sait bien où. Celui qui n’accepte plus que nous ressources halieutiques soient pillées connaît donc au moins une direction à prendre parmi celles indiquées, il y a un quart de siècle maintenant, par l’universitaire Saskia Sassen dans les colonnes du très sérieux mensuel français diffusé en 25 langues.

    A. A. DIOP

    PLAINTE CONTRE MACKY SALL ET ARRESTATION D’AMATH SUZANNE CAMARA : Le SEN APR se montre intransigeant

    Le SEN de l’APR a réagi ce vendredi à la plainte sur le plan international déposée contre l’ancien président de la République, Macky Sall, qualifiant les accusations portées sur lui de « délire mental » et de « manque de respect » envers les Sénégalais. Le SEN a également fustigé l’arrestation d’Amath Suzanne Camara, un membre du parti, pour offense au chef de l’État, la considérant comme une atteinte aux libertés.

    À travers un communiqué publié hier, vendredi, le Secrétariat National Exécutif (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) a répondu à Boubacar Seye et compagnie qui, à travers le collectif des victimes de Macky Sall a porté plainte contre l’ancien chef de l’État du Sénégal auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies.

    « Le secrétariat exécutif national de l’APR n’a aucune inquiétude quant aux menaces qui pèseraient sur le président de l’APR, venant de ce soi-disant collectif des victimes de Macky qui manque de respect aux Sénégalais, en diffusant à l’étranger une image si négative et tronquée de leur pays. En effet, affirmer à la face du Monde que le régime du Président Macky SALL a été fatal pour la population sénégalaise et de la diaspora, et que la répression durant son règne a coûté la vie à plus de 80 personnes, et forcé des milliers de jeunes disparus en Méditerranée suite aux menaces et aux persécutions, relève juste du délire mental de leurs auteurs en mal de notoriété politique. Tout ce qui est excessif est par nature insignifiant », dispose la note.

    Les apéristes considèrent que les Sénégalais sont de plus en plus préoccupés par les actes posés au quotidien par le nouveau pouvoir en place, marqués par une haine féroce et injustifiée à l’endroit de Macky. Les nouvelles autorités doivent se rappeler leurs propos et actes d’hier.

    Dans au autre registre, le SEN de l’APR s’est offusqué de l’arrestation de leur camarade Amath Suzanne Camara à qui, ils ont manifesté un soutien infaillible. Selon les républicains, cette énième arrestation allonge la liste des « prisonniers politiques sous le règne du Président Bassirou Diomaye Faye après le camarade Bah Diakhaté ». 

    Le responsable enseignant Amath Suzanne Camara a été déféré au parquet hier, dans la matinée du vendredi, pour offense au chef de l’Etat, acte de nature à jeter le discrédit sur une institution de la République et à inciter les citoyens à enfreindre les lois.

    Ce que trouve injuste le SEN de l’APR. « Le Pastef a toujours bafoué les institutions de la République, incité à la haine, à l’insurrection, menace les hauts fonctionnaires avec les photos des membres de leurs familles, leurs adresses. Le président du Pastef, actuel Premier ministre du Gouvernement avait affirmé, comme étant sa profondeur conviction, que fusiller les anciens Présidents du Sénégal n’aurait pas été considéré par Dieu comme un péché. Aujourd’hui, ils veulent donner aux Sénégalais des leçons de vertu, de respect des institutions !!! Le ridicule ne tue point dans notre pays », indique le communiqué.

    À cet égard, Abdou Mbow et ses camarades engangent tous les militants à poursuivre la dynamique de remobilisation des bases et de ne pas se laisser perturber par certaines démissions qui n’impactent nullement la base du parti et encore moins les militants qui sont plus que jamais engagés au sein de l’APR dans une opposition constructive et debout pour la préservation de nos acquis démocratique et la défense des intérêts des Sénégalais

    À cet effet, le SEN de l’APR demande à ses militants de demeurer confiants, combatifs et définitivement Républicains en vue des futurs et exaltants combats que nous avons à mener.

    Le Dakarois

    Recrudescence des Noyades à Dakar : Les solutions prônées par Abdoul Mbaye

    Face à la montée alarmante des cas de noyades à Dakar et dans les autres régions, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a pris la parole pour proposer des solutions. En tant que président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), il a mis en avant l’importance de corriger les erreurs du passé en matière d’urbanisme.

    Dans un post publié sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye a souligné la nécessité de repenser l’urbanisme, qui selon lui, s’est développé autour d’une prédation foncière au détriment des aménagements et des infrastructures nécessaires. « L’heure est venue de corriger un urbanisme qui s’est organisé autour d’une prédation foncière au détriment des aménagements, des infrastructures et surtout des espaces dédiés à notre jeunesse, et davantage pendant la période estivale, » a-t-il déclaré.

    Pour lutter contre les noyades, Abdoul Mbaye propose également des solutions immédiates. Il plaide pour le recrutement et la formation de maîtres-nageurs. Selon lui, une véritable politique de jeunesse doit inclure des mesures provisoires telles que l’aménagement et la surveillance des plages.

    « Une formation et un recrutement de maîtres-nageurs et de surveillants sur les plages sont des mesures de grande envergure urgence pour ne plus déplorer ces trop nombreuses morts par noyade, au moment où les plages sont quasiment devenues les seuls espaces de loisirs pour nos enfants, » a-t-il ajouté.

    Les propos de l’ancien Premier ministre mettent en lumière la nécessité d’une action rapide et concertée pour protéger les jeunes et les populations des dangers liés à la baignade. Les plages, étant devenues les principaux lieux de loisirs, requièrent une surveillance accrue pour prévenir les incidents tragiques.

    Abdoul Mbaye appelle ainsi à une révision urgente de l’urbanisme et à des mesures concrètes pour assurer la sécurité des plages. Son intervention vise à sensibiliser les autorités et la population sur l’importance de la prévention des noyades, en espérant que ces recommandations seront suivies d’actions concrètes.

    Le Grand Parti affiche un soutien inattendu au Président Bassirou Diomaye Faye

    Dans une tournure inattendue de la scène politique sénégalaise, le leader du Grand Parti (GP), Malick Gakou, a exprimé son soutien ferme et inconditionnel au Président Bassirou Diomaye Faye. Cette déclaration, faite lors de la réunion du Bureau politique du GP tenue ce jeudi, a surpris plus d’un observateur qui s’attendait à voir le GP adopter une position d’opposition.

    Malick Gakou, en réaffirmant son « soutien résolu et sans condition » au chef de l’État, a souligné que cette position était indiscutable et reflétait une conviction profonde. Il a déclaré sans équivoque : « Le soutien au Président Bassirou Diomaye Faye est donc une évidence. »

    Cette allégeance va au-delà des simples mots, car Gakou a salué plusieurs mesures prises par le nouveau gouvernement, notamment celles visant la réduction du coût des denrées de première nécessité, l’amélioration de la reddition des comptes et les réformes du système judiciaire. Il a exprimé son appréciation pour ces initiatives en disant : « Nous saluons les mesures prises pour la réduction de certaines denrées de première nécessité, la reddition des comptes, les réformes du système judiciaire. »

    Cependant, Malick Gakou a également lancé un appel aux nouvelles autorités pour qu’elles ne s’arrêtent pas là. Il a exhorté le Président Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, à poursuivre et à intensifier les réformes nécessaires pour répondre aux attentes du peuple sénégalais. Il a insisté : « Il est crucial d’entreprendre toutes les réformes nécessaires pour réaliser les espoirs du peuple sénégalais. »

    Cette prise de position marque un tournant significatif pour le Grand Parti et pourrait avoir des répercussions importantes sur l’échiquier politique sénégalais. Le soutien de Malick Gakou au Président Faye pourrait renforcer la stabilité du gouvernement actuel et faciliter la mise en œuvre de ses réformes, tout en redessinant les alliances politiques au Sénégal.

    Assemblée Nationale : Convocation des membres du bureau

    Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué une réunion des membres du bureau, prévue pour ce vendredi 26 juillet 2024. La réunion se tiendra dans la salle de conférence de la Présidence.

    La convocation, publiée ce jeudi 25 juillet, indique simplement « Informations » comme ordre du jour, sans fournir de détails supplémentaires.

    Cette rencontre intervient dans un contexte où plusieurs sujets sensibles et importants pourraient être abordés, notamment les récentes affaires judiciaires, les discussions sur les réformes constitutionnelles, ou encore des questions économiques et sociales d’actualité.

    Les membres du bureau de l’Assemblée nationale sont donc appelés à se préparer pour cette réunion, qui pourrait avoir des implications significatives pour le fonctionnement de l’institution et la politique nationale.

    Les détails supplémentaires et les décisions prises lors de cette réunion seront probablement suivis de près par les observateurs politiques et le public, compte tenu du flou entourant l’ordre du jour.

    Abdou Mbow exige la libération des « otages politiques » au Sénégal

    Ce matin, Abdou Mbow, Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, a effectué une visite au commissariat central de Dakar pour rencontrer Ahmed Suzanne Camara, actuellement en garde à vue à la sûreté urbaine. Mbow a exprimé une vive condamnation des détentions en cours, qualifiant Ba Diakhaté, Imam Ndao, et Ahmed Suzanne Camara de « otages politiques ».

    Lors de sa déclaration, Mbow a affirmé : « Nous sommes clairs. Nous allons nous dresser contre ce régime pour combattre cette dictature rampante que le Sénégal n’a jamais connue. Aujourd’hui, nous constatons que Ba Diakhaté, Imam Ndao et Ahmed Suzanne Camara sont des otages politiques et nous exigeons leur libération. »

    Cette déclaration marque une intensification du débat politique au Sénégal, alors que les tensions autour des détentions prolongées de ces figures publiques continuent de susciter des réactions dans le pays. Mbow a appelé ses partisans et la communauté internationale à se mobiliser pour obtenir la libération immédiate de ces individus qu’il considère comme victimes d’un système politique injuste.

    Confrontation au procès pour diffamation entre Mansour Faye et Aminata Touré

    Le procès en diffamation opposant les anciens ministres Mansour Faye et Aminata Touré a donné lieu à des débats intenses. La partie civile, représentée par Me Adama Fall, a accusé Aminata Touré de diffamation en raison de propos jugés offensants à l’encontre de son client. L’accusation soutient que les déclarations de l’ancienne garde des sceaux constituaient une imputation diffamatoire.

    Me Adama Fall et ses collègues ont fait valoir que le rapport en question se situe dans le domaine de l’allégation plutôt que de l’imputation directe. Ils ont souligné que le nom d’Amadou Mansour Faye n’était pas mentionné dans le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre le COVID-19, et ont critiqué l’usage des termes tels que « carnage financier », qui ne figurent pas dans le document officiel.

    De leur côté, les avocats de la défense, Me Ciré Bathily et ses confrères, ont affirmé que les accusations portées contre Mansour Faye sont infondées. Ils ont rappelé que, au moment des faits, les Directeurs généraux des administrations étaient les ordonnateurs des fonds, et non les ministres. Me Ciré Bathily a insisté sur le fait que les Dages étaient responsables et non les ministres, et a critiqué l’absence de mention de ces faits dans le rapport.

    La défense a également pointé du doigt le président Macky Sall, qu’elle considère comme le principal responsable du « carnage financier » évoqué par Aminata Touré. Me Moussa Sarr a souligné qu’un montant de 20 milliards FCFA était en jeu, ce qui justifie les accusations de « carnage financier ». Il a également rappelé que Mansour Faye avait été cité par son propre Dage dans le rapport.

    En réponse aux accusations, les avocats de l’ancien Premier ministre ont plaidé pour une condamnation d’Aminata Touré, réclamant un milliard de FCFA en dommages et intérêts. Ils ont mis en garde contre les implications d’un jugement en faveur de Mansour Faye, suggérant que cela pourrait inciter d’autres dignitaires de l’ancien régime à poursuivre des citoyens pour des faits dont ils seraient responsables.

    Enfin, la défense a demandé un milliard de FCFA pour procédure abusive, une somme qu’ils envisagent d’utiliser pour la construction d’hôpitaux.

    La décision dans cette affaire sera rendue le 8 août prochain.

    Diéguy Diop Fall Conteste la Passation de Service et Dénonce des Manœuvres Politiques

    Accusée de détournement, l’ex-directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire riposte et pointe du doigt le ministre de tutelle

    La démission de Diéguy Diop Fall, directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire, n’a pas calmé les tensions au sein du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire. En effet, une lettre datée du 22 juillet 2024, lui signifiant de préparer la passation de service pour le 25 juillet et de remettre les documents au plus tard le 26 juillet, a suscité la colère de l’ancienne directrice.

    Cette lettre, signifiée par Maître Ngoné Faye Fall, huissier de justice, et remise par le secrétaire général du ministère, Gorgui Ndiaye, a été perçue par Diéguy Diop Fall comme une tentative de « manœuvre politique visant à évincer une adversaire politique ». Elle dénonce un « excès de zèle » de la part du ministre de tutelle, Alioune Dione.

    Accusée dans un rapport d’inspection interne de détournement présumé de plusieurs millions de francs CFA, Diéguy Diop Fall réfute les accusations et critique la procédure. « Le rapport, je l’ai vu comme tout le monde sur la place publique. Alors qu’un rapport est censé être contradictoire. D’abord, c’est l’intéressé qui doit être le premier à être informé. Je n’ai pas été interpellée et je suis au même niveau d’information que tous les Sénégalais à propos de ce rapport », a-t-elle déclaré, soulignant la violation du principe du contradictoire.

    Interrogée par Seneweb, Diéguy Diop Fall a exprimé son mécontentement face à la situation. « J’ai une cérémonie religieuse ce vendredi et demain samedi. Je n’ai même pas leur temps », a-t-elle lancé, manifestant son indignation avant d’ajouter, visiblement énervée, qu’elle compte bien se défendre contre ce qu’elle considère comme une injustice.

    En attendant de voir comment cette affaire évoluera, la passation de service semble s’annoncer sous de vives tensions, mettant en lumière des divisions profondes au sein du ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire.

    Tribunal de Grande Instance : Aminata Touré déclare Macky Sall responsable des harcèlements

    Devant la barre du tribunal de grande instance, l’ancien premier ministre, Aminata Touré, a été interrogée sur un post partagé sur les réseaux sociaux, dans lequel elle accuse l’ancien ministre de l’équité sociale, Mansour Faye. Dès le début de l’audience, elle a été invitée à confirmer l’authenticité de ses propos.

    Aminata Touré a confirmé avoir écrit le post incriminé. « J’ai absolument écrit cela. Cette affaire est la suite d’une longue série de harcèlement du président de la république Macky Sall dont Mansour Faye n’est qu’une infime partie. Je l’ai dit Macky Sall est le premier responsable », a-t-elle affirmé. Elle s’est appuyée sur les conclusions du rapport définitif de la Cour des comptes concernant les 1000 milliards de fonds covid-19, spécifiquement aux pages 100 et 101, pour étayer ses accusations contre Mansour Faye.

    Le rapport de la Cour des comptes, au cœur du procès pour diffamation, évoque une surfacturation de riz de 2,7 milliards Fcfa. Aminata Touré a déclaré : « Je ne suis pas la seule à le dire, des centaines de sénégalais et des journalistes l’ont dit ». Elle a également mentionné que 20 députés ont demandé à ce que Mansour Faye soit traduit devant la haute Cour de justice pour cette surfacturation.

    Interpellée par le procureur sur le terme « carnage », Aminata Touré a répondu : « Ça renvoie à la surfacturation. Pour le cas précis, il est dit dans le rapport qu’il y’a une surfacturation en riz pour 2,7 milliards Fcfa. […] Avec cette somme, on pouvait construire des hôpitaux ».

    Lorsqu’un conseil de la partie civile a demandé si le rapport indiquait que Mansour Faye était coupable, l’accusée a répondu que le rapport mentionnait clairement une surfacturation par le ministère de l’équité sociale dirigé par Mansour Faye.

    À la question de savoir si Mansour Faye travaillait seul au ministère, Touré a rappelé que les ministres sont les ordonnateurs des dépenses. Elle a ajouté que « une personne ne pouvait pas être engagée sans l’approbation du ministre en question ».

    Lorsque l’avocat du plaignant a demandé si le terme « carnage financier » figurait dans le rapport, Aminata Touré a répondu que ce mot était un commentaire approprié à la situation. Elle a insisté sur le fait que le rapport constatait une surfacturation, et a demandé aux autorités de faire la lumière sur cette affaire.

    Enfin, lorsqu’on lui a demandé si elle présenterait des excuses en cas de culpabilité, Aminata Touré a maintenu son innocence et a affirmé : « Je n’ai aucune excuse à présenter, c’est Mansour Faye qui doit présenter des excuses au peuple sénégalais. Je considère que je ne devais pas être là ». L’ancienne présidente du Conseil Économique Social et Environnemental (Cese) a conclu en clamant son innocence devant la cour.

    Le ministre des Transports El Malick Ndiaye réfute les accusations de népotisme et annonce des poursuites judiciaires

    Le ministre des Transports, El Malick Ndiaye, a annoncé une plainte contre ses détracteurs qui l’accusent de népotisme dans le recrutement du personnel de son cabinet. Cette déclaration a été faite lors de l’émission « Faram faccé » animée par le journaliste Pape Ngagne Ndiaye sur la chaîne TFM.

    L’affaire a pris de l’ampleur lorsque des accusations ont émergé, affirmant que le ministre aurait intégré des membres de sa famille au sein de son ministère. Ces accusations ont rapidement enflammé le débat politique, en particulier parmi les rangs de l’opposition, qui y voit un exemple flagrant de népotisme.

    En réponse à ces allégations, El Malick Ndiaye a fermement rejeté les accusations, les qualifiant de sans fondement. Il a précisé que les recrues de son cabinet ont été sélectionnées sur la base de leur compétence et de leur expérience, et non en raison de leurs liens familiaux. Le ministre a également souligné que cette campagne de dénigrement vise à ternir sa réputation et celle de son ministère.

    Pour appuyer la défense du ministre, Ousseynou Ly, conseiller spécial du Président Bassirou Diomaye Faye, a pris la parole. Il a affirmé qu’il ne s’agit pas de favoritisme, mais plutôt de la sélection d’hommes de confiance par le chef de l’État. Selon lui, ces nominations reposent sur la compétence et la confiance, et non sur des relations familiales. Ousseynou Ly a insisté sur le fait que le président et son gouvernement sont déterminés à choisir des personnes qualifiées pour occuper des postes stratégiques afin d’assurer le bon fonctionnement de l’administration.

    La polémique autour de ces nominations reflète une fois de plus les tensions politiques croissantes dans le pays. L’opposition, utilisant ces accusations pour critiquer le gouvernement, appelle à plus de transparence dans les processus de recrutement au sein des ministères.

    El Malick Ndiaye, en annonçant sa décision de porter plainte, espère non seulement rétablir son intégrité mais aussi dissuader les futurs détracteurs de propager des informations qu’il considère diffamatoires. Cette démarche judiciaire montre la volonté du ministre de défendre son honneur et de clarifier la situation auprès de l’opinion publique.

    L’affaire est maintenant entre les mains de la justice, et les prochains développements seront suivis de près par l’ensemble du paysage politique national. En attendant, le ministre Ndiaye continue de se concentrer sur ses fonctions, insistant sur son engagement à servir le pays avec intégrité et transparence.

    Révision du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale : Vers une transparence renforcée

    L’Assemblée nationale du Sénégal est en pleine révision de son règlement intérieur, une démarche attendue et réclamée par les citoyens sénégalais. Cette révision permettra notamment au Premier ministre Ousmane Sonko de présenter sa déclaration de politique générale (DPG).

    Cheikh Omar Sy, ancien député, voit cette opportunité comme un moment crucial pour introduire des sous-commissions parlementaires, visant à mieux traiter les problèmes des populations. Il a exprimé son avis sur iRadio, suggérant que le budget de l’Assemblée nationale, voté en plénière, soit rendu public : « Les parlementaires doivent profiter de cette occasion pour créer des sous-commissions, ce qui devrait aider à mieux prendre en compte les problèmes des populations. Le budget de l’Assemblée nationale doit être transparent et accessible à tous. »

    Pour Sy, la révision du règlement intérieur est essentielle non seulement pour la déclaration de politique générale du Premier ministre, mais aussi pour renforcer les commissions parlementaires et améliorer leur rendement.

    « Un des points forts de la proposition est la création de sous-commissions dédiées. Actuellement, certaines commissions, comme celles de l’éducation, des sports et des loisirs, comptent jusqu’à 30 parlementaires. Cependant, cette organisation peut être inefficace. Je pense qu’il faut subdiviser ces grandes commissions en sous-commissions spécialisées, chacune composée de dix députés, pour une meilleure gestion et une plus grande efficacité », préconise-t-il.

    Il ajoute que la mise en place de ces sous-commissions permettrait à chaque commission d’avoir un vice-président chargé de faire des rapports pour le président de la commission. Cette nouvelle structure, avec des assistants, pourrait rendre le travail plus performant et les députés plus accessibles aux populations.

    Cheikh Omar Sy insiste également sur la transparence du budget de l’Assemblée nationale. « Les parlementaires ne peuvent pas être ceux qui contrôlent le budget des institutions et des dépenses publiques sans être transparents sur leur propre budget. Dès l’ouverture de la session parlementaire, le premier budget à examiner devrait être celui de l’Assemblée nationale, pour que les Sénégalais sachent exactement comment sont dépensés les fonds. D’ailleurs, j’estime que l’augmentation du budget de l’Assemblée nationale pourrait renforcer l’équilibre entre l’Exécutif et le Législatif. Car cette voie est essentielle pour une gouvernance plus transparente et efficace au Sénégal », a détaillé l’ancien député.

    Cette révision du règlement intérieur est donc perçue comme une étape cruciale pour renforcer l’efficacité et la transparence du travail parlementaire au Sénégal. Elle pourrait offrir des solutions à de nombreux problèmes en rendant l’Assemblée nationale plus responsable et plus en phase avec les besoins des citoyens.

    Cheikh Bamba Dièye appelle à l’unité nationale et au soutien du Président Diomaye Faye

    Lors d’une conférence de presse marquant les 100 premiers jours de Diomaye Faye à la tête de l’État, Cheikh Bamba Dièye, membre de la coalition « Diomaye Président », a souligné les défis urgents auxquels le gouvernement est confronté. Dans son discours, il a rappelé que les Sénégalais se sont battus pour préserver une démocratie inclusive, où toutes les couches sociales sont prises en compte.

    Dièye a insisté sur l’importance de l’unité nationale, évoquant les cicatrices laissées par les récents événements qui continuent de marquer les esprits. « Nous devons plus que jamais souhaiter que notre pays et nos dirigeants réussissent. Nous avons vécu des moments difficiles. Ce qui nous attend ne se fera pas dans la division », a-t-il déclaré.

    Le directeur général de l’AIBD a également souligné l’importance de soutenir le président et son équipe, jeune et dynamique, dans leur mission. « Nous travaillons pour plus de 18 millions de Sénégalais. Quand nous avons un président et une équipe jeune à la tête de l’État, il nous faut les soutenir car les défis sont énormes. Un président de la République est une lumière, un guide; un gouvernement, c’est de la stratégie », a-t-il ajouté.

    Cet appel à l’unité et au soutien envers le président Diomaye Faye est crucial pour naviguer les défis futurs et garantir le succès de l’administration actuelle. En encourageant la solidarité et la coopération, Cheikh Bamba Dièye espère renforcer les efforts pour le développement du Sénégal et assurer un avenir prospère pour tous les citoyens.

    Controverse grandissante : Serigne Guèye Diop accusé de népotisme

    Au Sénégal, une vive polémique est née ces derniers jours autour de la nomination par le président Bassirou Diomaye Faye de membres d’une même famille dans divers départements ministériels, révélant une gestion qualifiée de « familiale ». L’ancien maire de Sandiara, Serigne Guèye Diop, récemment nommé ministre de l’Industrie et du Commerce, est au centre des débats.

    Nommé le 6 avril 2024, Serigne Guèye Diop, ancien directeur du Centre de recherche et développement de Nestlé en Côte d’Ivoire, a constitué son cabinet en y intégrant plusieurs membres de sa famille. Selon des informations rapportées par « Africa Intelligence », Seynabou Kébé Ndiaye, fille aînée de l’épouse du ministre et ancienne employée de Nestlé, a été nommée pour diriger le cabinet.

    Seynabou Kébé Ndiaye n’est pas la seule à avoir rejoint le ministère. Yacine Diakhaté, également ancienne de Nestlé, a été désignée conseillère technique. Ces nominations, bien qu’elles puissent sembler justifiées par les compétences professionnelles, sont entachées par le fait que les deux personnes ont des liens familiaux directs avec le ministre.

    Pour le volet des relations publiques, Serigne Guèye Diop a choisi de s’appuyer sur sa propre fille, Daba Diop. Diplômée de l’Institut d’études supérieures des arts (IESA) de Paris, Daba Diop a dirigé la communication de l’artiste et ancien ministre du Tourisme, Youssou Ndour, entre 2016 et 2022. Sa nomination soulève des questions sur le recours systématique à des proches pour des postes stratégiques au sein du ministère.

    En outre, Ismaïla Ndiaye, consultant en stratégie et mari de Seynabou Kébé Ndiaye, a également été sollicité. Il a apporté son expertise lors de plusieurs réunions au ministère ces dernières semaines, toujours selon « Africa Intelligence ».

    Ces nominations alimentent les débats sur le népotisme et la gestion familiale au sein des institutions publiques au Sénégal. Si les compétences professionnelles des personnes nommées ne sont pas remises en cause, leur lien familial avec le ministre soulève des questions d’éthique et de transparence.

    Les critiques s’interrogent sur la capacité du gouvernement à gérer les affaires publiques de manière impartiale et sur l’impact de ces pratiques sur la confiance des citoyens envers les institutions. Le président Bassirou Diomaye Faye, interpellé sur ces nominations, n’a pas encore fait de déclaration officielle à ce sujet.

    Le ministre Serigne Guèye Diop, quant à lui, se trouve dans une position délicate. Il devra justifier ces choix controversés et prouver que les compétences et l’intégrité de son cabinet priment sur les liens familiaux pour apaiser les tensions et rétablir la confiance dans son ministère.

    En attendant, l’opinion publique reste divisée, oscillant entre la reconnaissance des compétences professionnelles des personnes nommées et la dénonciation de pratiques perçues comme favoritistes. Le débat sur le népotisme et la gestion familiale des affaires publiques au Sénégal est loin d’être clos.

    Accusations de sur facturation : Adama Gaye et Me Aïssata Tall Sall s’affrontent sur Facebook

    Ce samedi 20 juillet, une nouvelle polémique a éclaté sur les réseaux sociaux sénégalais, impliquant deux personnalités bien connues : Adama Gaye, très suivi pour ses prises de position politiques et sociales, et Me Aïssata Tall Sall, ancienne ministre de la Justice.

    Adama Gaye a lancé de graves accusations sur sa page Facebook, alléguant que Me Aïssata Tall Sall aurait favorisé son gendre dans l’attribution d’un contrat « surfacturé » concernant des bracelets électroniques. Ces dispositifs, utilisés pour surveiller les individus sous contrôle judiciaire, sont au cœur d’un débat sur leur coût et leur gestion.

    La réaction de Me Aïssata Tall Sall ne s’est pas fait attendre. Sur son compte Facebook, elle a publié une réponse ferme, niant catégoriquement les allégations de Gaye. « Je voudrais solennellement et publiquement demander à M. Adama Gaye d’arrêter de me diffamer. Il a, à plusieurs reprises, écrit que j’ai octroyé le marché de bracelets électroniques à mon gendre. Cela est absolument faux! Je n’ai jamais donné un marché à mon gendre ni celui-là, conclu des années avant mon arrivée à la justice, ni un autre », a-t-elle déclaré.

    Cette affaire intervient dans un contexte où les tensions politiques au Sénégal sont exacerbées par les accusations de corruption et de favoritisme. Les réseaux sociaux, en particulier Facebook, sont devenus des plateformes clés où ces débats se déroulent, souvent de manière publique et intense.

    Adama Gaye, connu pour son franc-parler et ses critiques acerbes, a souvent été au centre de controverses similaires. Toutefois, les accusations de cette nature, portées contre une ancienne ministre de la Justice, attirent une attention particulière et soulèvent des questions sur la transparence et l’intégrité des processus d’attribution de contrats publics.

    Me Aïssata Tall Sall, avocate de profession, a un parcours distingué dans le domaine juridique et politique. Sa défense vigoureuse contre les accusations de Gaye vise non seulement à protéger sa réputation, mais aussi à clarifier les faits autour de ce contrat de bracelets électroniques.

    Le public suit de près cette affaire, dans l’attente de nouvelles révélations ou de preuves concrètes qui pourraient éclaircir cette situation. En attendant, les accusations et les démentis continuent d’alimenter les discussions et les spéculations sur les réseaux sociaux et au-delà.

    Kaolack : Le parti Rassemblement pour la Vérité And Ci Déggo fait le bilan des 100 premiers jours du Président Diomaye Faye.

    Le coordonnateur départemental du parti « Rassemblement pour la Vérité And Ci Déggo » s’est prononcé sur ce qui a été fait dans plusieurs domaines à l’issue des trois premiers mois du Président Bassirou Diomaye Faye en tant que chef de l’État. Thierno Kébé et ses camarades se disent satisfaits. Ce parti allié de la coalition Diomaye Président, qui vise à bâtir une Afrique unie, souveraine et prospère, a listé quelques démarches inclusives dans plusieurs domaines.

    « Nous listons ici quelques démarches inclusives et participatives des 100 premiers jours du Président Bassirou Diomaye Faye à la tête du pays, à savoir : paiement de dettes des agriculteurs à hauteur de 43 milliards, couvrement de la CMU au niveau des hôpitaux estimé à 10 milliards, tournées du Président dans la sous-région qui ont commencé à enregistrer des consolidations dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les autres pays, récupération des passeports diplomatiques et véhicules de fonction aux membres du régime sortant, » a répertorié Thierno Kébé face à la presse ce vendredi.

    Le coordonnateur du parti « Rassemblement pour la Vérité And Ci Déggo » du département de Kaolack a ainsi ajouté à la liste : la subvention des semences et engrais, nomination des personnes à des postes équivalents à leurs profils, baisse récente des prix des denrées alimentaires, vérification des agents de l’État, récupération des parcelles à usage d’habitation à Mbour 4, et la gestion du foncier entre autres.

    Le président Bassirou Diomaye Faye a promis une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le sceau « jub, jubbal, jubbanti » qui peut se traduire par droiture, transparence et exemplarité. Il s’est engagé à résoudre l’équation du chômage endémique des jeunes, qui favorise l’immigration irrégulière, à éradiquer la corruption, mais également à réformer la justice pour plus de démocratie et de liberté. Sur le plan international, le président Bassirou Diomaye Faye semble privilégier la diplomatie de proximité et de bon voisinage, marquée par une série de visites dans les pays voisins et ceux de la région, » a conclu Thierno Kébé.

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