Agnam : Le Conseil municipal vote le budget en l’absence de Farba Ngom et réclame sa libération

La commune d’Agnam traverse une période inédite depuis l’incarcération de son maire, Mouhamadou Farba Ngom, survenue le 28 février dernier. Malgré cette absence marquante, le Conseil municipal a tenu à exprimer son soutien indéfectible à l’édile en votant, à l’unanimité et sans débat, le budget communal lors de sa session ordinaire.

Dans une atmosphère empreinte de solidarité et de contestation, les conseillers municipaux ont pris cette décision exceptionnelle comme un geste symbolique envers leur maire, actuellement détenu à la prison de Rebeuss, à plus de 570 kilomètres de sa mairie. « À l’unanimité, tous les conseillers étaient présents. Nous avons voté un budget sans débat, car la situation que nous vivons aujourd’hui avec l’arrestation de notre maire est inacceptable », a expliqué Harouna Ndom, conseiller municipal.

La session a également été l’occasion pour les élus locaux de dénoncer vigoureusement ce qu’ils considèrent comme une détention politique. Pour eux, l’arrestation de Farba Ngom est perçue comme un règlement de comptes politique visant à affaiblir une figure influente du Fouta. Le Conseil municipal n’a pas manqué de pointer du doigt le président de Pastef, Ousmane Sonko, l’accusant d’être à l’origine de cette situation.

« Vouloir récupérer l’électorat de la région de Matam en mettant Monsieur Farba Ngom en prison, en arrêtant le chantier de l’hôpital de Ourossogui, celui de l’université Souleymane Niang de Matam, ainsi que la route de Dande Mayo et d’autres projets, tout en espérant obtenir le soutien du Fouta, c’est impossible », a déclaré Abdou Aziz Diop, adjoint au maire.

Selon les élus, c’est la première fois depuis l’élection de Farba Ngom en 2014 que le Conseil municipal se réunit sans lui. Cette situation inédite a renforcé la détermination des conseillers à défendre leur maire et à réclamer sa libération immédiate, alors que la commune, comme le reste du pays, fait face aux défis socio-économiques, particulièrement durant cette période de Ramadan.

Abrogation de la loi d’amnistie : le Nouveau Front alerte la communauté internationale

Le Nouveau Front a intensifié son opposition à l’abrogation de la loi d’amnistie en adressant, ce dimanche 16 mars, une lettre d’explication aux ambassadeurs de plusieurs pays, dont les États-Unis, la France, la Suisse, le Canada, la Chine et la Russie. Cette démarche vise à attirer l’attention de la communauté internationale sur ce que le mouvement qualifie de « tentative alarmante » du gouvernement actuel de modifier le cadre législatif de l’amnistie.

Dans son communiqué, le Nouveau Front dénonce un projet de loi qui, selon lui, compliquerait le processus d’abrogation et risquerait d’introduire une interprétation biaisée, menaçant ainsi la paix civile et la stabilité politique du pays. Le mouvement considère cette démarche comme dangereuse et affirme qu’elle pourrait avoir des conséquences négatives sur l’intégrité des droits fondamentaux des citoyens.

Selon les membres du Nouveau Front, toute modification inappropriée de la loi d’amnistie risquerait d’aggraver les tensions sociopolitiques, en divisant davantage la population au lieu de favoriser la réconciliation nationale.

Face à cette situation, le Nouveau Front réaffirme son engagement en faveur des principes démocratiques et des droits humains. Il appelle le gouvernement à éviter toute manœuvre législative qui compromettrait les efforts de pacification et d’unification du pays.

Dans cette optique, le mouvement a également lancé un appel à la presse nationale et aux organisations de la société civile pour une conférence de presse prévue demain à 11 heures, devant l’ambassade des États-Unis. Cet événement sera l’occasion pour le Nouveau Front d’expliquer en détail les enjeux de cette initiative législative et de sensibiliser l’opinion publique sur les risques liés à cette abrogation.

Cette initiative du Nouveau Front intervient dans un contexte où la question de l’amnistie divise profondément les acteurs politiques. D’un côté, certains estiment qu’une abrogation bien encadrée est nécessaire pour restaurer l’équité et garantir que les responsabilités des crises passées soient établies. De l’autre, des mouvements comme le Nouveau Front craignent que cette démarche soit instrumentalisée à des fins politiques, au détriment de la stabilité nationale.

Interdiction de sortie du territoire : Mansour Faye dénonce une “grande farce” et interpelle le ministre de l’Intérieur

L’ancien ministre des Transports sous le régime de Macky Sall, Mansour Faye, est monté au créneau pour exprimer son indignation après avoir été interdit de sortie du territoire national. Dans une publication virulente, il n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette décision des autorités sénégalaises de « grande farce ».

L’ex-maire de Saint-Louis ne comprend pas cette mesure qu’il juge sans fondement légal ni décision judiciaire préalable. Mais au-delà de son propre cas, Mansour Faye dit s’interroger sur l’attitude du nouveau ministre de l’Intérieur, le Général Jean Baptiste Tine.

« Ce qui me pose véritablement problème et qui m’intrigue, c’est l’attitude du ministre de l’Intérieur », déclare-t-il, visiblement surpris qu’un homme de la trempe du Général Tine puisse exécuter une telle décision.

Mansour Faye se dit choqué qu’un haut gradé de la gendarmerie, respecté pour son parcours et ses responsabilités, puisse se plier à ce qu’il qualifie d’« ordres d’apprentis-dictateurs ». Il fustige une décision prise, selon lui, en dehors de tout cadre légal.

« Un Général de la gendarmerie qui a eu à gravir les échelons sans l’aide de personne et à exercer de hautes fonctions dans ce que nous avons de plus cher et de plus respectable dans le monde, puisse accepter que des apprentis-dictateurs lui fassent exécuter une aussi sale besogne. Et ce, sans aucune base légale, sans aucune décision judiciaire à lui fournie », a-t-il martelé.

Ces propos s’inscrivent dans un contexte de tension politique croissante, à quelques jours de l’élection présidentielle. Plusieurs responsables de l’ancien régime disent faire l’objet de mesures restrictives, qu’ils jugent arbitraires.

Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté des autorités concernées. Mais cette sortie de Mansour Faye risque d’alimenter davantage les débats autour de la gouvernance sécuritaire et du respect des libertés individuelles en cette période sensible.

Aminata Touré traduit Aliou Diouf en justice pour diffamation

L’Envoyée spéciale du président de la République, Aminata Touré, a décidé de passer à l’action judiciaire. Fidèle à sa promesse, elle a officiellement servi une citation directe à Aliou Diouf, responsable de la République des Valeurs (RV), formation politique dirigée par Thierno Alassane Sall.

La procédure a été enclenchée après des déclarations jugées diffamatoires formulées par Aliou Diouf à l’encontre de Mme Touré. Selon les informations recueillies, c’est un huissier de justice qui s’est chargé de remettre la citation au mis en cause, à Thiès, marquant ainsi le début d’une procédure judiciaire pour diffamation.

Dans sa plainte, Aminata Touré reproche à Aliou Diouf des propos portant gravement atteinte à son image et à son honneur. Elle entend ainsi faire valoir ses droits devant les juridictions compétentes, estimant que de telles accusations ne sauraient rester sans suite.

Cette affaire intervient dans un contexte politique marqué par des tensions verbales entre acteurs issus de différentes obédiences. Elle relance par ailleurs le débat sur les limites de la liberté d’expression dans l’espace politique sénégalais, entre droit à la critique et respect de la réputation des personnes publiques.

Le camp de la République des Valeurs n’a pour l’instant pas officiellement réagi à cette assignation, mais il est fort probable que cette affaire alimente encore les joutes politiques dans les jours à venir.

Mansour Faye alerte sur une hausse imminente des prix de l’électricité, du carburant et du gaz

Saint-Louis, Sénégal – Le maire de Saint-Louis et responsable de l’Alliance pour la République (APR), Mansour Faye, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur une possible augmentation des prix de l’électricité, du carburant et du gaz dans les prochains jours. Une annonce qui suscite déjà des inquiétudes au sein de la population sénégalaise, confrontée à une conjoncture économique difficile.

Dans une déclaration publique, l’ancien ministre a averti que ces produits essentiels à la vie quotidienne pourraient connaître une « hausse sensible », tout en accusant le gouvernement en place de préparer l’opinion en invoquant des « exigences économiques » et des « ajustements structurels » pour tenter de justifier ces augmentations.

Mansour Faye n’a pas mâché ses mots, estimant que cette perspective risque d’aggraver les conditions de vie déjà précaires de nombreux Sénégalais. « Les citoyens sont à bout. Toute nouvelle hausse des prix ne ferait qu’attiser leur frustration et nourrir un profond sentiment de découragement », a-t-il déclaré.

Il a également pointé du doigt l’inefficacité des autorités actuelles, qu’il accuse de ne proposer aucune solution concrète face à la crise sociale et économique qui s’aggrave. Allant plus loin dans ses critiques, le responsable de l’APR a fustigé la gestion de certains secteurs stratégiques du pays, évoquant notamment la situation du port autonome de Dakar, qu’il considère comme « laissé à l’abandon ».

Ce discours intervient dans un contexte de tensions sociales croissantes, où le pouvoir d’achat des ménages est mis à rude épreuve, et où les attentes de solutions tangibles se font de plus en plus pressantes.

Sénégal – Adhésion à la BERD : Aïssata Tall Sall exprime ses réserves

L’adhésion prochaine du Sénégal à la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) suscite des interrogations au sein de l’hémicycle. Lors des débats parlementaires, la présidente du groupe Takku-Wallu, Aïssata Tall Sall, a tenu à marquer ses réserves face à cette démarche, mettant en garde contre les implications d’un tel partenariat financier.

Selon l’ancienne ministre des Affaires étrangères, la BERD entretient des liens étroits avec les grandes institutions financières internationales. « Cette banque est liée au Fonds Monétaire International (FMI) et à la Banque Mondiale (BM). L’audit entre la BERD et le FMI montre que ce sont des instances qui collaborent et coopèrent étroitement », a-t-elle affirmé devant les députés.

Pour Aïssata Tall Sall, cette coopération pourrait porter atteinte à la souveraineté financière du pays. Elle estime que l’adhésion à la BERD risque de restreindre la marge de manœuvre du Sénégal en matière d’emprunts. « On n’est pas tout à fait libre ni indépendant pour emprunter comme on le souhaite et dans les conditions que l’on désire », a-t-elle insisté, mettant en lumière les risques potentiels d’un alignement sur des politiques économiques dictées par des partenaires extérieurs.

Tout en reconnaissant l’importance des financements pour soutenir le développement national, la députée a appelé à la prudence, soulignant la nécessité de préserver les intérêts souverains du Sénégal dans ses relations avec les institutions financières internationales.

L’adhésion à la BERD, qui vise à diversifier les sources de financement du pays, reste néanmoins défendue par le gouvernement, qui y voit une opportunité d’accéder à des ressources complémentaires pour accompagner les projets structurants.

Levée de l’immunité parlementaire : une commission ad hoc officiellement constituée pour statuer sur le cas de Moustapha Diop

L’Assemblée nationale a franchi une étape cruciale ce vendredi 14 mars 2025 en procédant à la mise en place d’une commission ad hoc chargée d’examiner la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. Cette décision fait suite à une requête du ministre de la Justice, Me Ousmane Diagne, dans le cadre d’une enquête judiciaire sur un présumé détournement de fonds publics.

Composée de 11 membres, la commission reflète fidèlement la configuration actuelle de l’hémicycle. Sans surprise, la mouvance présidentielle, dominée par le parti PASTEF, y détient une large majorité avec neuf représentants, contre seulement deux pour l’opposition. Une répartition qui pourrait peser lourd dans la suite de la procédure.

Moustapha Diop, maire de Louga et ancien ministre, est dans le viseur de la justice pour un détournement présumé de 700 millions de francs CFA au sein de l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi). C’est le Pool judiciaire financier qui, après avoir lancé les investigations, a saisi le ministère de la Justice, lequel a ensuite transmis la demande à l’Assemblée nationale.

La commission ad hoc aura pour mission d’examiner les éléments de la requête, d’auditionner éventuellement le député concerné, et de formuler un rapport à l’attention de l’Assemblée plénière, qui statuera in fine sur la levée ou non de l’immunité parlementaire de M. Diop.

Cette affaire, qui intervient dans un contexte de lutte renforcée contre la corruption et la mal gouvernance, pourrait marquer un tournant dans les rapports entre le pouvoir exécutif et les représentants du peuple, souvent accusés de bénéficier d’un bouclier judiciaire. Le déroulement de la procédure sera suivi de près, tant pour ses implications politiques que pour son impact sur la crédibilité des institutions.

Le FDR dénonce la « persécution et l’emprisonnement des opposants politiques, par l’Etat-Sonko »

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a publié un communiqué ce jeudi 13 mars dans lequel il attaque vigoureusement le régime de l’actuel président, qualifié par l’opposition de « l’Etat de Sonko ». Dans ce communiqué, le FDR dénonce la persécution systématique des opposants politiques, l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et les mesures économiques jugées irresponsables par le gouvernement de Pastef. Le FDR déclare que cette situation plonge le Sénégal dans une crise profonde, tant sur le plan politique qu’économique et social.

Le communiqué indique qu’un an après l’arrivée au pouvoir de Pastef, le pays connaît des développements inquiétants. Les opposants au pouvoir sont de plus en plus persécutés, et l’instrumentalisation de la justice, devenue monnaie courante, sape les fondements de l’Etat de droit et de l’égalité des citoyens devant la loi. Selon le FDR, l’ère de l’Etat de droit semble révolue, et les libertés individuelles sont mises à mal, avec des poursuites judiciaires qui semblent avoir des motivations politiques plutôt que juridiques. L’exemple de l’affaire de Farba Ngom est évoqué pour illustrer cette dérive, mais le FDR soulève aussi le cas d’autres députés de l’opposition risquant de perdre leur immunité parlementaire, sans qu’aucune accusation solide ne soit présentée devant l’Assemblée nationale.

Le communiqué critique également la répression croissante des activistes et des militants politiques, qui se multiplient en raison de leur opposition au gouvernement. Des personnalités publiques, comme l’ex-ministre Mansour Faye, se sont récemment vues interdire de voyager, une décision prise sans recours à la justice ni enquête officielle. Cette situation, selon le FDR, reflète une tentative délibérée d’étouffer la contestation et de museler toute voix dissidente.

Face à cette situation qu’il qualifie de persécution politique et de vengeance, le FDR appelle à une série de mesures urgentes. Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République exige la fin immédiate du harcèlement des opposants et la mise en place de véritables concertations politiques, respectueuses des traditions démocratiques du Sénégal. De plus, le FDR réclame l’annulation des mesures antisociales adoptées par le gouvernement, telles que les hausses des prix du carburant et d’autres produits essentiels, qu’il considère comme une tentative d’imposer les conséquences de la mauvaise gestion gouvernementale à la population. Le FDR met également en lumière les licenciements massifs dans divers secteurs de l’économie, qu’il appelle à stopper sans condition.

Par ailleurs, le FDR demande le retrait de la loi interprétative de la loi d’amnistie, qu’il juge comme une tentative supplémentaire de manipulation politique. Le communiqué se termine par un appel à la mobilisation collective pour défendre la démocratie et éviter que le pays ne sombre dans le chaos, soulignant la nécessité d’un sursaut national pour protéger les valeurs républicaines du Sénégal.

Ainsi, le FDR se positionne comme un acteur majeur de la résistance politique, dénonçant les dérives autoritaires du pouvoir en place et appelant à la préservation des principes démocratiques pour garantir un avenir stable et juste pour le Sénégal.

Mansour Faye charge le régime Diomaye-Sonko : « Je suis un homme libre, digne et loyal »

L’ancien ministre Mansour Faye, par ailleurs frère de l’ex-Première Dame du Sénégal, sort de sa réserve et lance une nouvelle salve contre le régime en place. Dans un long post publié ce jeudi 13 mars 2025 sur Facebook, l’ex-haut responsable du régime de Macky Sall s’en est vivement pris au président Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il surnomme ironiquement « SAS demi-dieu ».

Mansour Faye ne mâche pas ses mots. Il déclare être « un homme libre, digne et loyal », rejetant toute accusation de lâcheté, de vol ou de mensonge. Se défendant de toute malversation durant son passage au gouvernement, il insiste sur sa conscience tranquille et son sens du devoir : « Je me suis acquitté de mes missions ministérielles avec rigueur, sérieux et sérénité », affirme-t-il.

Son opposition au pouvoir actuel, dit-il, n’est pas guidée par une animosité personnelle, mais par une conviction forte : « Le peuple s’est trompé de choix et a besoin de boussole pour mieux cerner et comprendre ce qui se passe actuellement dans notre pays ».

Dans son message, l’ancien ministre alerte sur une possible flambée des prix de produits de première nécessité. Selon lui, « dans quelques jours (ou semaines), l’électricité, le carburant et le gaz […] pourraient connaître une hausse sensible ». Il anticipe une tentative de justification de ces augmentations par des raisons économiques, tout en défendant la gestion du régime précédent qu’il juge plus habile face aux contraintes financières.

Pour Mansour Faye, le régime Diomaye-Sonko manque cruellement d’expérience, de compétence et de capacité à résister aux exigences des institutions financières internationales : « Ils ont envie de dire non ! Mais ils n’ont malheureusement ni le génie nécessaire, ni la compétence pour trouver une alternative ».

L’ancien ministre évoque un affaiblissement de l’économie nationale, citant le port de Dakar qui, selon lui, « a déjà perdu l’essentiel de son volume d’activités ». Il critique également le recours accru aux autorités religieuses, que les actuels dirigeants avaient pourtant vilipendées par le passé.

Au-delà de la critique, Mansour Faye lance un avertissement au président Diomaye : « SAS demi-dieu est en train de lui faire un ‘weur nombo’, un encerclement », fustigeant la mise en place d’une « administration SONKO », d’une « justice SONKISTE » et d’un « parlement aux ordres ». À l’en croire, cela pourrait conduire à une mise à l’écart progressive du président Faye au sein même de son pouvoir.

Mansour Faye conclut son message par une posture de résilience : « Physiquement, moralement, je me suis préparé à toutes les éventualités […] Jamais, je ne flancherai ». Il appelle à une prise de conscience nationale pour redresser la trajectoire du Sénégal, tout en réaffirmant son attachement aux valeurs républicaines : « Que vive le Sénégal et que survive la démocratie ! »

Massamba Dieng nommé Directeur Général du Budget : une nouvelle ère après le décès d’Abdou Diouf

Le Président de la République a procédé ce mercredi 13 mars à une nomination majeure au sein de l’appareil étatique. À l’issue du Conseil des ministres, Monsieur Massamba Dieng, magistrat conseiller en service à la Cour des comptes, a été nommé Directeur Général du Budget au Ministère des Finances et du Budget. Il succède à Monsieur Abdou Diouf, récemment décédé de manière soudaine, laissant derrière lui un poste stratégique et une empreinte marquée par le professionnalisme et la rigueur.

Le communiqué officiel indique clairement : « Monsieur Massamba Dieng, magistrat conseiller en service à la Cour des comptes, est nommé Directeur général du budget au ministère des Finances et du Budget. »

Cette décision intervient dans un contexte délicat pour les finances publiques, encore marqué par l’émotion suscitée par la disparition d’Abdou Diouf, dont la compétence et l’engagement avaient fait l’unanimité au sein de l’administration et au-delà.

La nomination de Massamba Dieng est perçue comme un choix stratégique, tant il est reconnu pour son expertise en gestion publique, sa maîtrise des mécanismes budgétaires et son expérience dans le contrôle et l’audit des finances publiques. Sa connaissance fine des rouages de l’État, acquise au sein de la Cour des comptes, devrait lui permettre de relever les défis liés à la gestion budgétaire dans un contexte économique national exigeant.

Avec cette nouvelle nomination, les autorités réaffirment leur volonté de consolider les finances publiques dans la transparence et la rigueur, tout en assurant la continuité des réformes engagées. Massamba Dieng aura la lourde tâche de maintenir le cap, tout en insufflant une nouvelle dynamique dans la conduite des politiques budgétaires de l’État.

Nomination en suspens : le cas Samba Ndiaye, une énigme non résolue

Le dossier Samba Ndiaye semble désormais relégué au second plan, malgré les remous qu’il avait suscités au sein de l’opinion publique. Ancien opposant farouche au Pastef, connu pour ses critiques virulentes contre la formation politique aujourd’hui au pouvoir, l’homme avait fini par surprendre en ralliant le camp du changement, appelant au départ de l’ex-président Macky Sall.

C’est dans ce contexte que Samba Ndiaye avait été désigné président du conseil d’administration (PCA) de la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM). Une nomination qui, jusque-là, n’a jamais été effective. Dans une sortie médiatique sur 7TV, il a confié ne toujours pas avoir pris fonction. « Depuis ma nomination, je n’ai pas fait de passation de service. Le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ne m’ont pas contacté. J’ai pris l’initiative de me renseigner, mais on m’a signifié que mon décret n’était pas encore signé », a-t-il déclaré.

Cette situation soulève plusieurs interrogations. Pourquoi un décret annoncé comme acquis tarde-t-il à se matérialiser ? Y a-t-il des blocages administratifs ou des considérations politiques en jeu ?

D’autant plus que, dans une récente déclaration publique, le Premier ministre Ousmane Sonko avait assuré que le dossier était désormais « réglé » et qu’il n’y aurait « pas de décret » – une formule énigmatique qui laisse planer le doute sur le sort réel de cette nomination. S’agit-il d’un revirement, d’un changement de cap, ou simplement d’une décision officieuse de geler cette désignation ?

En attendant, Samba Ndiaye, qui semble toujours dans l’expectative, se retrouve dans une position ambiguë : désigné, mais sans pouvoir exercer. Un cas symptomatique des zones d’ombre qui entourent parfois les mécanismes de gouvernance, même dans un contexte de rupture politique annoncée.

Foncier : l’État annule plusieurs attributions irrégulières et lotissements illégaux

Lors du Conseil des ministres tenu ce mardi 12 mars 2024, le gouvernement a annoncé une série de mesures correctives majeures pour mettre fin aux abus dans la gestion du foncier, notamment dans le domaine public maritime et plusieurs zones de lotissement à travers le pays.

Selon le communiqué officiel, le Premier ministre a mis en place, sur instruction du chef de l’État, un comité chargé d’examiner les irrégularités foncières recensées. « Des analyses approfondies ont été menées et des mesures correctives ont été prises », souligne le document.

Parmi les décisions phares figure l’annulation des lotissements illégaux de EOGN et EOGN-Extension, implantés sur une zone militaire, ce qui constitue une violation grave des normes de sécurité et d’aménagement du territoire. Le plan directeur d’urbanisme de la nouvelle ville de Thiès a également été annulé, en raison d’irrégularités relevées dans son élaboration.

Le gouvernement a aussi procédé à l’annulation de plusieurs attributions irrégulières, notamment :

• des parcelles situées au hangar des pèlerins,

• les logements d’astreinte de l’ASECNA,

• le site en face de l’ANACIM,

• ainsi qu’une dizaine de parcelles sur titre privé, attribuées en dehors des procédures légales.

Ces décisions s’inscrivent dans une volonté affichée des autorités de remettre de l’ordre dans le secteur foncier, souvent gangrené par des pratiques opaques et des intérêts particuliers. Elles traduisent également l’engagement de l’État à préserver les zones stratégiques et les biens publics contre toute forme de spoliation.

Thierno Alassane Sall fustige l’approche de PASTEF sur l’amnistie : « Une justice à deux vitesses »

Le député Thierno Alassane Sall monte au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une dérive dangereuse dans la gestion de la loi d’amnistie. En réaction à la posture du parti PASTEF, qu’il accuse de promouvoir une amnistie sélective, le leader du mouvement République des Valeurs alerte sur les risques d’une justice biaisée au profit d’intérêts politiques.

Selon lui, une amnistie partielle, ciblant uniquement certains acteurs jugés « politiquement légitimes », revient à instaurer une justice à deux vitesses, inéquitable et source de frustration. « Une amnistie sélective est pire qu’une amnistie totale, car elle établit une distinction entre bons criminels et délinquants (ceux ayant une motivation politique) et mauvais criminels et délinquants (les autres) », a-t-il martelé.

Pour Thierno Alassane Sall, l’idée d’une abrogation partielle ou d’une réécriture de la loi d’amnistie ne change rien à l’essentiel : il s’agirait toujours d’une approche politique biaisée. « Abroger partiellement, rapporter, interpréter, réécrire… La terminologie change, mais la volonté reste la même : PASTEF prône une justice à deux vitesses », dénonce-t-il.

Face à cette situation, le député plaide pour une abrogation pure et simple de la loi d’amnistie, qu’il qualifie de revendication populaire et de condition incontournable pour garantir la stabilité nationale. À ses yeux, seule une justice équitable et non instrumentalisée permettra de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions.

Proposition de loi interprétative sur l’amnistie : Me El Hadji Omar Youm fustige une “justice des vainqueurs”

La récente proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie du 13 mars 2024 continue de faire couler beaucoup d’encre. Dans une sortie virulente sur Facebook, Me El Hadji Omar Youm, figure politique de premier plan, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu’il qualifie de “manœuvre cynique et honteuse”, visant à blanchir les responsables de violences politiques.

On nous avait promis l’abrogation de la loi d’amnistie…

En lieu et place on nous sert une indigeste loi interprétative. Cette proposition de loi interprétant la loi d’amnistie du 13 mars 2024 n’est ni plus ni moins que l’aveu des crimes et délits commis par certains membres de PASTEF durant les périodes incriminées. C’est l’aveu de la bêtise et du cynisme politique. Le plan insurrectionnel est ouvertement assumé à travers ce projet qui démontre, s’il en était encore besoin, que c’est le PASTEF qui était demandeur intéressé à l’amnistie.

Le plus hilarant dans cette proposition est qu’elle cherche, exclusivement, à protéger des délinquants, les acteurs de violences, d’injures, de propos haineux, outrageants, de meurtres , pourfendeurs de la République .

Ceux-là sont définitivement, « anoblis » par leurs commanditaires et complices alors que les hommes et les femmes qui ont cherché, vaillamment, à défendre la République, à la sauvegarder sont isolés, indexés et exposés…

C’est la vraie justice des vainqueurs; sélective, hideuse et amorale comme l’est « la prime à la casse » dénommée grossièrement indemnisation.
Quelle honte! Quelle souillure! Quel triste anniversaire!

Affaire Tabaski Ngom : Vers la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop

Sous instruction du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, l’Assemblée nationale a entamé la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop, ancien ministre et maire de Louga. L’élu de la 15e législature, porté par la coalition Takku Wallu Sénégal dirigée par l’ex-président Macky Sall, est cité dans l’affaire dite « Tabaski Ngom ».

Cette affaire, qui secoue l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi), a déjà conduit à l’arrestation en janvier 2025 d’une inspectrice du Trésor. Celle-ci, ancienne agent-comptable de l’Aprosi, est poursuivie pour un présumé détournement de deniers publics et placée sous mandat de dépôt. Le magistrat instructeur du Pool judiciaire financier (PJF) souhaite désormais entendre Moustapha Diop dans le cadre de cette procédure.

Du côté de l’ancien ministre, l’heure semble à l’apaisement. « Moustapha Diop est prêt. Il est calme et très serein. Il est même détendu », confie un proche à Les Échos, avant d’ajouter : « Il est soulagé. Depuis le temps qu’on l’envoie à la guillotine, comme si des adversaires voulaient l’exterminer, il aura enfin l’occasion de s’expliquer et de montrer qu’il est blanc comme neige. »

Selon ses proches, Moustapha Diop aurait même exprimé son souhait d’être auditionné, avec ou sans la levée de son immunité parlementaire. Mais son avocat s’y serait opposé, estimant qu’il fallait respecter les procédures légales en vigueur.

Interrogé par Les Échos, le même interlocuteur balaie toute implication de l’ancien ministre dans les faits reprochés à l’inspectrice du Trésor. « Tout cela n’est que du vent. Jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne pourra prouver un quelconque lien financier entre cette dame et Moustapha Diop. Il n’y a ni reconnaissance de dette ni échange d’argent entre eux », affirme-t-il.

Assemblée nationale : vers une abrogation partielle de la loi d’amnistie – Un débat relancé autour des motivations politiques

Les députés feront leur retour à l’Assemblée nationale le 2 avril prochain pour examiner une proposition de loi d’abrogation partielle de la loi d’amnistie, initiée par Amadou Ba, député de la majorité. Ce texte, qui suscite déjà des remous dans l’hémicycle et dans l’opinion publique, a reçu un avis favorable du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, sans aucune observation, selon des informations rapportées par Vox Pop.

La commission technique en charge de l’examen préliminaire de la proposition de loi se réunira dès le 21 mars, a annoncé le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, marquant ainsi une volonté d’accélérer le processus parlementaire.

Le député Amadou Ba, porteur du texte, a tenu à préciser les motivations qui sous-tendent sa démarche. Selon lui, l’intention du législateur originel a été parfois mal interprétée. Il affirme que la loi d’amnistie n’avait pas pour but de laisser impunies des infractions de droit commun n’ayant aucun lien avec des faits à caractère politique. Il a également tenu à rappeler que la loi ne visait pas à exclure la reconnaissance des droits des victimes, une précision importante dans le contexte des critiques exprimées depuis l’adoption de cette amnistie.

Cependant, cette initiative n’est pas sans provoquer de vives réactions. Le député Thierno Alassane Sall a dénoncé une démarche partisane, affirmant que « Pastef veut protéger ses militants et livrer les autres ». Cette déclaration laisse entrevoir un débat tendu à venir, où les lignes de fracture politique risquent de se renforcer.

Cette abrogation partielle de la loi d’amnistie relance donc la réflexion sur la portée et les limites de la justice transitionnelle au Sénégal. Elle pose surtout la question du traitement équitable des faits amnistiés et des responsabilités individuelles, dans un contexte où la volonté de rupture affichée par le nouveau pouvoir est scrutée de près.

Loi d’amnistie : la bataille des interprétations

Le débat autour de la loi d’amnistie de 2024 connaît un nouveau rebondissement. PASTEF a déposé une proposition de loi interprétative visant à préciser les contours de l’amnistie accordée aux faits « à motivation politique ». Mais cette initiative suscite une vive opposition, notamment de la part du député Thierno Alassane Sall, qui dénonce une « farce » législative destinée à protéger les militants de PASTEF tout en excluant d’autres acteurs du champ de l’amnistie.
Selon le texte de PASTEF, la loi d’amnistie reste pleinement en vigueur, mais seuls les actes commis pour des raisons exclusivement politiques seront concernés. Cette interprétation, selon Thierno Alassane Sall, ouvre la porte à de nombreuses dérives. Il cite notamment l’exemple de l’incendie criminel du « Bus de Yarakh » : si ses auteurs prouvent qu’ils agissaient dans un cadre politique, ils ne pourraient être poursuivis. Cette lecture, selon lui, transformerait l’amnistie en un « passe-droit » pour les militants de PASTEF impliqués dans des violences.

L’un des points les plus controversés concerne la notion de « motivation politique ». Comment la prouver ? Qui décide si un acte relève de l’amnistie ou non ? Le texte de PASTEF ne fournit pas de réponse claire. Pour Thierno Alassane Sall, cela risque de plonger la justice dans un imbroglio : les juges devront-ils sonder les intentions des prévenus ? Comment distinguer un manifestant engagé d’un simple opportuniste infiltré dans un mouvement politique ? Autant de questions qui, selon lui, rendent l’interprétation plus floue que la loi d’amnistie elle-même.

L’autre critique majeure concerne l’exclusion des forces de l’ordre du périmètre de l’amnistie. Un militant politique ayant commis un crime pourrait se justifier par une motivation politique et bénéficier de l’amnistie, tandis qu’un gendarme, dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre, n’aurait pas cette possibilité. Pour Thierno Alassane Sall, cette asymétrie révèle une volonté de PASTEF de protéger ses partisans tout en exposant les autres à des poursuites judiciaires.

Derrière cette querelle d’interprétation, c’est bien une bataille politique qui se joue. Pour l’opposition à PASTEF, cette proposition de loi vise à consolider l’impunité de ses militants. Pour PASTEF, elle cherche à éviter que des manifestants injustement poursuivis ne soient assimilés à des criminels de droit commun.
Dans un climat politique déjà polarisé, ce débat pourrait relancer les tensions. L’Assemblée nationale se retrouve face à une question cruciale : faut-il revoir les contours de l’amnistie ou s’en tenir au texte initial ? Une chose est sûre, l’issue de cette bataille d’interprétations aura des conséquences majeures sur la justice et la stabilité du pays.

Assemblée nationale : Moustapha Diop bientôt privé de son immunité ?

Les membres de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l’Assemblée nationale sont convoqués ce mercredi 12 mars 2025 à 11 heures pour une réunion décisive. À l’ordre du jour : l’examen d’un projet de résolution visant à mettre en place une commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop.

Cette réunion se déroulera dans la salle Marie Joséphine Diallo du nouveau bâtiment de l’Assemblée nationale sous la présidence de M. Abdoulaye Tall. La mise en place d’une commission ad hoc est une procédure essentielle avant toute décision sur la levée d’immunité d’un parlementaire.

Si la commission voit le jour, Moustapha Diop pourrait perdre sa protection parlementaire et être exposé à des poursuites judiciaires. L’issue des débats de ce mercredi sera donc déterminante pour la suite de cette affaire.

Interdiction de sortie du territoire pour Mansour Faye : les membres de l’APR dénoncent un abus de pouvoir inacceptable

L’Alliance pour la République (APR) a tenu, ce mardi, une conférence de presse au siège du parti pour dénoncer l’interdiction de sortie du territoire imposée à l’ancien ministre Mansour Faye. Plusieurs responsables et militants étaient présents, notamment l’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop, Diegui Diop, Mamadou Kassé (ancien directeur général de la Sicap), Mamadou Massaly, entre autres.

L’honorable Samba Ndong, militant de l’APR et porte-parole du jour, a relaté les faits : l’ancien ministre se rendait à l’Aéroport international Blaise Diagne pour embarquer sur un vol à destination de Djeddah, via Paris, dans le cadre de l’accomplissement de la Oumra (petit pèlerinage à La Mecque). Il prévoyait également de rendre visite à sa mère. Mais un agent de la Police de l’air lui a signifié une interdiction de voyage, sur ordre d’une “autorité supérieure”.

Selon Samba Ndong, cette mesure constitue une violation flagrante des droits de Mansour Faye en tant que citoyen libre, droits garantis par la Constitution sénégalaise. Il a affirmé que cette affaire n’est pas un cas isolé, mais s’inscrit dans une série de dérives autoritaires. Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et des hommes d’affaires supposés proches de l’ancien pouvoir, auraient déjà subi des restrictions similaires. Or, à ce jour, Mansour Faye ne fait l’objet d’aucune enquête, accusation ni procédure judiciaire. En droit, rien ne justifie une telle interdiction.

C’est pourquoi l’Alliance pour la République dénonce solennellement et avec la plus grande fermeté ce qu’elle qualifie de coup de force perpétré par un pouvoir aux abois, qui afficherait, selon elle, son incompétence sans honte.

« Vous vivez, avec nous, la situation actuelle du Sénégal. Notre pays traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire. Une clique s’est emparée du pouvoir et entend gouverner par la terreur, en bâillonnant les libertés démocratiques et en réprimant toutes les revendications et mobilisations sociales. Sans aucun doute, c’est sur des bases exclusivement politiques, voire politiciennes, que le pouvoir s’attaque à notre camarade Mansour Faye, comme il l’a déjà fait avec Farba Ngom et Tahirou Sarr, injustement emprisonnés, à qui nous renouvelons notre soutien total », a déclaré l’honorable Samba Ndong.

Pour l’APR, cette attaque contre Mansour Faye est clairement motivée par des considérations politiques. Elle dénonce une tentative d’intimidation orchestrée par un pouvoir qui ne tolère pas la contradiction. Le Premier ministre, qui concentre selon eux tous les pouvoirs, se sentirait offensé par les prises de position de Mansour Faye, lequel n’hésite pas à alerter sur les dangers qui guettent le pays.

« Après avoir agressé hier de hauts responsables de notre parti, le pouvoir s’en prend aujourd’hui au camarade Mansour Faye. À travers lui, c’est le président Macky Sall et l’ensemble de notre parti, l’Alliance pour la République, qui sont visés. Le Premier ministre, qui confisque tous les pouvoirs au Sénégal, semble mal supporter les prises de parole du camarade Mansour Faye, qui s’efforce de montrer aux Sénégalais qu’avec ce régime, notre pays court un très grave danger. Ce faisant, il règle ses comptes en usant de la force contre le droit. »

Pour toutes ces raisons, l’Alliance pour la République lance une alerte solennelle à toutes les organisations de la société civile engagées pour le respect des droits de l’homme, aux partis politiques ainsi qu’à l’opinion publique nationale et internationale, sur ce qu’elle qualifie de dérive fasciste du pouvoir en place au Sénégal.

Crise économique et tensions sociales : Gueum Sa Bopp tire à boulets rouges sur le régime Diomaye-Sonko

Depuis l’installation du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, les critiques de l’opposition ne cessent de s’intensifier. Ce lundi 11 mars 2025, c’est la coalition Gueum Sa Bopp Les Jambaars qui est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « dérive inquiétante » du nouveau régime. Dans une déclaration virulente, les cadres du mouvement ont dressé un tableau sombre de la situation économique et sociale du pays.

Au cœur de la charge portée par Gueum Sa Bopp, l’économie nationale, que le mouvement considère comme en « chute libre ». Moussa Niang, membre influent de la cellule des cadres de la coalition, a pointé du doigt une série de « dysfonctionnements graves » dans la gouvernance actuelle.

« À l’heure où le pouvoir d’achat se dégrade, où les licenciements s’enchaînent dans les directions et agences publiques, il serait urgent que le pouvoir en place se penche sur une économie qui agonise, en grande partie à cause des déclarations inappropriées du chef du gouvernement », a-t-il fustigé.

Le cadre politique n’a pas manqué de souligner l’impact de cette situation sur les ménages, notamment en cette période de ramadan, marquée par une flambée des prix des denrées de première nécessité.

La coalition accuse le régime Diomaye-Sonko d’avoir failli à sa mission, en dépit des espoirs nourris par une grande partie de la population lors de leur arrivée au pouvoir. Selon Gueum Sa Bopp, les décisions gouvernementales manquent de clarté et d’efficacité face à la crise sociale.

« Le Premier ministre se comporte comme un despote masqué », a lancé Moussa Niang, dénonçant l’absence de solutions concrètes aux revendications qui émanent de plusieurs secteurs clés : enseignement, santé, travailleurs du port autonome de Dakar, de l’AIBD, de la Lonase, du CDC, sans oublier les paysans victimes d’une mauvaise campagne agricole et les jeunes confrontés à un chômage persistant.

Gueum Sa Bopp ne s’est pas limité aux aspects économiques et sociaux. La coalition a aussi critiqué la gestion politique du régime, allant jusqu’à déclarer que « la prouesse de Pastef est d’avoir réussi à compter plus de prisonniers politiques que de réalisations en un an de pouvoir ».

Une accusation lourde, qui s’inscrit dans une dénonciation plus large d’un climat jugé liberticide. « La dictature ne passera pas », ont martelé les responsables du mouvement, visiblement déterminés à maintenir la pression sur le gouvernement.

Aïssatou Ndiaye de APR dénonce un « acharnement judiciaire » contre ses membres et appelle à la mobilisation

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi après-midi, les responsables politiques de l’Alliance pour la République (APR) ont vivement réagi face aux poursuites judiciaires visant certains cadres de leur formation politique. Aïssatou Ndiaye, plus connue sous le nom d’Aïssatou Ndiafatte, a pris la parole pour dénoncer ce qu’elle considère comme une campagne de harcèlement orchestrée par le nouveau régime contre les dignitaires de l’ancien gouvernement.

« Nous devons mettre un terme aux combats de salon. Après Farba Ngom, ils sont prêts à s’en prendre à notre camarade Mansour Faye. Nous n’allons pas céder face à cette intimidation », a-t-elle martelé devant les journalistes.

Selon elle, ces actions judiciaires n’ont rien d’anodin et s’inscrivent dans une volonté manifeste d’écarter politiquement les figures influentes de l’APR. Elle a par ailleurs appelé les militants et sympathisants à se mobiliser en soutien aux responsables visés.

Ce point de presse intervient dans un contexte politique tendu, marqué par une série de convocations et de procédures judiciaires impliquant plusieurs anciens ministres et proches de l’ex-président. Pour l’APR, cette situation traduit une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Mimi Touré tacle Mansour Faye : « Le procureur poursuivrait qui si les auteurs de carnages financiers prenaient la fuite ? »

L’ancienne ministre de la Justice, Aminata Touré, n’a pas manqué l’occasion de commenter l’actualité brûlante autour de Mansour Faye. Ce dernier, ex-ministre des Transports et proche de l’ancien président Macky Sall, a été interdit de sortie du territoire national ce lundi à l’aéroport Blaise Diagne de Diass, sur instruction des autorités judiciaires.

C’est dans ce contexte que la présidente du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (MIMI) a réagi avec fermeté, soulignant la nécessité de faire toute la lumière sur les scandales financiers supposés qui ont marqué les dernières années de gouvernance.

« L’article 33 du Code de procédure pénale stipule clairement que si une enquête est ouverte, le procureur procède ou fait procéder à tous les actes utiles à la recherche et à la poursuite des infractions à la loi pénale », a rappelé Aminata Touré dans une déclaration publique.

Dans un ton incisif, l’ex-cheffe du gouvernement a poursuivi : « Si les auteurs de carnages financiers sur nos deniers publics prennent la fuite (Yolékou), le procureur poursuivrait qui alors ? » Une pique à peine voilée à l’endroit de Mansour Faye, dont le nom revient de plus en plus dans les soupçons de malversations.

Affaire Mansour Faye : Seydi Gassama critique une interdiction de sortie du territoire sans notification préalable

L’interdiction de sortie du territoire imposée à l’ancien ministre Mansour Faye continue de susciter des réactions. Alors qu’il s’apprêtait à voyager à l’étranger, Mansour Faye a été bloqué à l’aéroport, une décision qu’il qualifie d’injustifiée, affirmant n’être visé par aucune procédure judiciaire.

Cette mesure, jugée arbitraire par certains observateurs, a été fermement critiquée par Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. Dans une déclaration, il a dénoncé le manque de transparence et l’absence de notification préalable de la décision.

« Le ministère de l’Intérieur doit informer, par tout moyen, les personnes concernées par une mesure d’interdiction de sortie du territoire et leur notifier la décision afin qu’elles puissent exercer des recours. Le Jub Jubal Jubanti, c’est aussi rompre avec les pratiques du passé », a-t-il souligné.

Cette sortie de Seydi Gassama interpelle sur les procédures administratives mises en œuvre par les autorités, dans un contexte où le nouveau pouvoir prône la rupture et une gouvernance fondée sur l’état de droit. Pour plusieurs voix de la société civile, cette affaire illustre la nécessité d’instaurer des mécanismes transparents et respectueux des droits fondamentaux, notamment celui de circuler librement.

Convention Sénégal-Maroc sur le transfèrement des détenus : Aïssata Tall Sall démonte les spéculations sur Macky Sall

L’Assemblée nationale du Sénégal a entamé l’examen en plénière du projet de loi ratifiant la Convention d’assistance aux détenus et de transfèrement des condamnés entre le Sénégal et le Maroc. Mais au-delà du contenu juridique du texte, une controverse alimente les débats : celle de l’éventuelle extradition de l’ancien président Macky Sall, actuellement installé au Maroc.

Face à cette polémique, Aïssata Tall Sall, ancienne garde des Sceaux et députée, a tenu à recadrer les discussions avec fermeté et ironie. « Arrêtez les rumeurs ! Macky Sall restera au Maroc tant que ce sera sa volonté, et il reviendra au Sénégal quand il le voudra », a-t-elle martelé devant l’hémicycle.

Dans une charge piquante contre ceux qui lient le texte à la situation de l’ex-chef de l’État, l’ancienne ministre de la Justice a dénoncé des interprétations juridiques hasardeuses : « Pourquoi subitement, il se retrouve au centre de cette discussion ? Parce qu’au Sénégal, des soi-disant juristes, aussi compétents que le médecin du Malade imaginaire, parlent sans rien connaître au droit », a-t-elle ironisé, déclenchant des réactions dans l’assemblée.

Elle a également rappelé qu’un communiqué officiel de la présidente de la Commission avait déjà précisé que Macky Sall n’était en rien concerné par cette convention. « La rumeur a enflé ici, et au Maroc, ils ont peint Macky sur leurs murs pour lui souhaiter la bienvenue. Ça suffit ! », a-t-elle ajouté, visiblement agacée par les spéculations persistantes.

Défendant son vote en faveur de la ratification, Aïssata Tall Sall a recentré le débat sur la portée humanitaire de l’accord. « Être en prison loin de chez soi, c’est une double peine », a-t-elle plaidé, évoquant le sort des nombreux Sénégalais détenus dans les établissements pénitentiaires marocains.

Répondant également aux critiques sur le retard de cette ratification, bien que la convention ait été signée en 2004, la députée a souligné que les considérations diplomatiques évoluent avec le temps : « Pourquoi maintenant et pas avant ? Les relations internationales et la diplomatie dictent le tempo. À l’époque, était-ce notre intérêt ? »

Forte de son expérience, elle a témoigné de la situation des détenus sénégalais lors de ses visites dans les prisons marocaines. « Je sais combien de nos compatriotes y étaient. Aujourd’hui, les priorités ont changé », a-t-elle conclu.

Sénégal : L’Assemblée nationale désigne ses représentants au Parlement de la CEDEAO

L’Assemblée nationale sénégalaise a procédé, ce mardi 11 mars 2025, à la désignation de ses représentants au Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette étape importante marque un nouveau tournant dans l’engagement du Sénégal au sein de l’instance parlementaire régionale, chargée de renforcer l’intégration et la coopération entre les pays membres.

Une équipe composée de titulaires et de suppléants a été élue pour porter la voix du Sénégal et défendre les intérêts du pays dans les débats communautaires. Parmi les membres titulaires, figurent des personnalités bien connues de la scène politique et sociale : Guy Marius Sagna, Fatou Ba, Fatma Gueye, Amdiatou Diaby, Ismaïla Abdou Wane et Mamadou Mory Diaw.

Ces représentants seront appuyés par des suppléants, prêts à assurer la relève en cas de besoin : Saliou Dione, Ndeye Awa Dieng, Anta Dia, Daouda Ndiaye, Awa Sonko et Barane Fofana.

Cette composition reflète une volonté d’équilibre entre expérience politique, représentation territoriale et diversité socioprofessionnelle. Elle vise à doter le Sénégal d’une délégation solide et proactive au sein du Parlement de la CEDEAO, une institution clé dans la promotion de la démocratie, des droits humains et de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest.

Les représentants sénégalais auront pour mission de participer activement aux sessions parlementaires, de formuler des recommandations politiques, de contribuer à l’harmonisation des législations régionales et de veiller aux intérêts stratégiques du pays dans les décisions communautaires.

Cette désignation intervient dans un contexte régional marqué par des défis politiques, économiques et sécuritaires, mais aussi par de nouvelles dynamiques d’intégration. Le Sénégal entend ainsi jouer pleinement son rôle dans la construction d’une CEDEAO plus forte, plus inclusive et tournée vers l’avenir.

Incohérences dans l’affaire Mansour Faye : La sortie de Marieme Faye Sall sème le doute

L’affaire de l’interdiction de voyage opposée à l’ancien ministre Mansour Faye prend une nouvelle tournure, après la sortie médiatique de sa sœur, l’ancienne Première dame Marieme Faye Sall. Invitée sur les ondes de la RFM, cette dernière a tenté de défendre son frère en affirmant que celui-ci se rendait en France pour rendre visite à leur mère malade.

Une déclaration qui suscite déjà la polémique, car elle entre en contradiction flagrante avec la version officielle donnée par l’intéressé lui-même. Dans un communiqué diffusé peu après l’incident, Mansour Faye avait en effet expliqué que son déplacement était motivé par un petit pèlerinage à La Mecque, via Paris et Djeddah. À aucun moment, il n’a évoqué un quelconque déplacement pour des raisons familiales ou médicales.

Cette dissonance dans la communication soulève de nombreuses interrogations. Était-ce une simple erreur de Marieme Faye Sall ? Ou s’agit-il d’une tentative volontaire de susciter la compassion de l’opinion publique en détournant l’attention du véritable objectif du voyage ? Quoi qu’il en soit, cette maladresse vient fragiliser davantage la défense de l’ancien ministre, qui se pose en victime d’une interdiction de sortie du territoire sans fondement juridique.

Le flou entourant cette affaire contribue à renforcer les suspicions. Si Mansour Faye ne fait l’objet d’aucune procédure judiciaire en cours, pourquoi lui a-t-on interdit de quitter le territoire national ? L’incohérence entre les deux versions laisse planer le doute et donne du grain à moudre à ceux qui soupçonnent des enjeux plus profonds derrière cet incident.

Dans un contexte politique encore tendu, ces contradictions risquent de relancer les spéculations sur d’éventuelles enquêtes en préparation ou sur des règlements de comptes politiques. En attendant une clarification officielle des autorités compétentes, cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre.

Kaolack : Journée mondiale de la femme — “Découverte d’une femme leader : Madame Ndiouck Mbaye plaide pour une meilleure condition de vie des femmes rurales”

À l’occasion de la Journée mondiale de la femme, la ville de Kaolack a mis à l’honneur une figure emblématique du leadership féminin : Madame Ndiouck Mbaye, présidente de la Fédération Nationale des Femmes Rurales du Sénégal (FNFRS). Cette organisation, qu’elle a fondée en 1998, œuvre pour améliorer l’accès des femmes rurales à la terre, aux semences, aux intrants et au matériel agricole, dans le but de transformer durablement leurs conditions de vie.

Ancienne secrétaire d’administration à la gouvernance de Kaolack, Madame Mbaye a marqué l’histoire en devenant la première femme à occuper le poste de chef de cabinet d’un gouverneur de région au Sénégal. En 2002, elle crée également le Mouvement International pour un Sénégal Entreprenant (MISE), une initiative dédiée à la promotion de l’entrepreneuriat et à l’autonomisation économique des femmes.

Son principal combat reste l’autonomisation inclusive de la femme rurale. C’est dans ce sens qu’elle interpelle les autorités étatiques, appelant à l’organisation d’assises nationales sur l’agriculture et le foncier, afin de restituer aux femmes rurales leurs droits et d’améliorer leur accès aux ressources nécessaires à leurs activités.

Selon elle, les femmes rurales continuent de faire face à des défis majeurs, notamment un accès limité aux ressources économiques et une faible participation politique, malgré leur rôle crucial dans la sécurité alimentaire, l’agriculture et le développement communautaire.

Des solutions concrètes pour améliorer leur condition :

• Renforcer l’accès à l’éducation et à la formation :

Promouvoir des programmes d’éducation de base et technique adaptés aux besoins des femmes rurales, incluant l’alphabétisation, la formation professionnelle en agriculture et en entrepreneuriat.

• Sensibilisation aux droits : Mener des campagnes d’information sur les droits économiques et sociaux des femmes rurales.

• Faciliter l’accès aux ressources économiques :

Mettre en place des programmes de microcrédit et des subventions ciblées pour aider les femmes à créer et développer des activités génératrices de revenus.

• Accès à la terre et aux équipements agricoles :

Réformer les lois foncières afin de garantir aux femmes un droit égal à la propriété foncière et leur fournir des équipements modernes à des prix subventionnés.

• Améliorer les services de santé et de protection sociale :

Déployer des centres de santé mobiles et former des agents de santé communautaires pour répondre aux besoins spécifiques des femmes rurales.

• Promouvoir l’entrepreneuriat féminin :

Encourager la création de coopératives agricoles et artisanales dirigées par des femmes pour faciliter l’accès au marché et aux opportunités économiques.

« Ces solutions nécessitent des partenariats solides entre les gouvernements, les ONG, les institutions financières et les communautés locales. La clé réside dans une approche intégrée qui prend en compte les réalités spécifiques des femmes rurales », a conclu Madame Ndiouck Mbaye, présidente de la Fédération Nationale des Femmes Rurales du Sénégal.

Guy Marius Sagna alerte sur les violations des droits des Sénégalais en Mauritanie : une mission parlementaire proposée

Le député Guy Marius Sagna a exprimé sa vive inquiétude face aux informations préoccupantes en provenance de la République islamique de Mauritanie, faisant état de violations des droits humains et d’une montée de la xénophobie visant des ressortissants ouest-africains, notamment sénégalais, maliens et ivoiriens.

Selon plusieurs rapports, des migrants africains, dont des Sénégalais, seraient victimes d’arrestations arbitraires et d’expulsions menées dans des conditions jugées inhumaines. Si ces faits venaient à être confirmés, ils constitueraient de graves atteintes aux droits fondamentaux des migrants vivant sur le territoire mauritanien.

Tout en reconnaissant la souveraineté de la Mauritanie, Guy Marius Sagna a tenu à souligner que cette situation ne saurait laisser le Sénégal indifférent. « La Mauritanie est un État souverain qui a le droit de définir ses propres règles, et les Sénégalais qui choisissent de s’y rendre doivent les respecter. Cependant, nous ne pouvons rester indifférents face aux traitements qui leur sont réservés », a-t-il déclaré.

Face à ces allégations préoccupantes, le député propose la mise en place d’une mission d’information parlementaire chargée d’évaluer les conditions de vie des Sénégalais et d’autres migrants ouest-africains en Mauritanie. Cette mission permettrait de recueillir des témoignages directs et des éléments concrets afin d’éclairer les autorités sénégalaises sur la réalité du terrain. « Il est essentiel que nous ayons des informations fiables et précises pour orienter les actions à mener », a-t-il insisté.

Par ailleurs, Guy Marius Sagna a annoncé son intention d’interpeller le gouvernement sénégalais sur cette crise. Il exhorte les autorités à entreprendre des démarches diplomatiques et politiques fortes pour garantir la sécurité et le respect des droits des Sénégalais établis en Mauritanie. « Nous ne pouvons fermer les yeux sur le sort de nos compatriotes », a-t-il martelé, appelant à une réaction rapide et ferme des instances concernées.

Alors que la situation des migrants africains devient de plus en plus préoccupante dans plusieurs pays de la sous-région, l’appel de Guy Marius Sagna vient rappeler l’urgence d’une réponse concertée, fondée sur la protection des droits humains et la solidarité africaine.

Me Moussa Diop tire à boulets rouges sur le tandem Diomaye-Sonko : « Une pagaille au sommet de l’État »

Dans une vidéo postée sur le réseau X (anciennement Twitter) et largement relayée ce lundi par L’Observateur, Me Moussa Diop, président du mouvement And Gor Yi/Jotna, n’a pas mâché ses mots à l’encontre du duo exécutif Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko. L’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk dresse un tableau alarmant de la gouvernance actuelle, dénonçant ce qu’il qualifie de « graves incohérences » dans la gestion des finances publiques du Sénégal.

Au cœur de ses critiques : la mauvaise gestion du foncier et l’opacité des mécanismes de répartition des fonds communs. Me Diop fustige également l’administration des Douanes, qu’il estime inefficace et dépourvue de transparence, appelant à une réforme en profondeur du secteur et à une révision des procédures de traitement, souvent éloignées du principe de mérite.

L’homme politique s’inquiète surtout de l’évolution vertigineuse de la dette publique, qu’il juge préoccupante. Il déplore le fait que malgré l’héritage budgétaire difficile laissé par l’ancien régime, le gouvernement actuel poursuit dans la même logique d’endettement. « En 2024, la dette dépasse déjà 4 000 milliards FCFA, et pourrait atteindre près de 5 000 milliards en 2025 si rien n’est fait », alerte-t-il.

Me Moussa Diop remet également en question la transparence dans l’utilisation de ces emprunts, exigeant des éclaircissements clairs à l’endroit des citoyens sénégalais. « Il est inadmissible que les Sénégalais ne soient pas informés de la destination de ces sommes colossales », martèle-t-il.

L’avocat appelle à une reddition des comptes plus large, qui ne se limiterait pas aux responsables de l’ancien régime, mais s’étendrait également à des institutions comme la BCEAO. Il met en lumière les zones d’ombre entourant le rapport de la Cour des comptes, indiquant que le document n’aurait pas été signé par l’ensemble des présidents de chambre. Pour lui, cet épisode est symptomatique d’« une pagaille au sommet de l’État ».

À travers cette sortie musclée, Me Moussa Diop tente de sonner l’alerte sur les dérives qu’il attribue à la gestion du tandem Diomaye-Sonko, tout en se positionnant en vigie politique face à ce qu’il considère comme une dérive budgétaire inquiétante et un déficit de gouvernance.

Le M2S alerte sur la dégradation socio-économique et interpelle le gouvernement

Dans un contexte marqué par des difficultés économiques croissantes, le Mouvement pour Sauver le Sénégal (M2S) tire la sonnette d’alarme sur la détérioration continue des conditions de vie des populations. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, le mouvement déplore l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes fondamentales des citoyens, notamment en matière de nourriture, d’éducation, de logement et de soins de santé.

Le M2S fustige également une série de licenciements qu’il qualifie « d’excessifs » dans plusieurs entités publiques stratégiques telles que le Port Autonome de Dakar, la RTS, le CDC et l’AIBD. Selon le mouvement, ces mesures ne font qu’exacerber les tensions sociales dans un climat déjà tendu. Il demande, par conséquent, l’arrêt immédiat de ces licenciements qu’il considère comme une source d’instabilité.

Dans sa déclaration, le M2S se montre également très critique à l’égard du PASTEF, parti aujourd’hui au pouvoir. Celui-ci, selon le mouvement, semble avoir trahi les espoirs placés en lui : « Le PASTEF passe des solutions aux lamentations, des projets aux procès, de la reddition de comptes aux règlements de comptes, et transforme un pays en ruines en une bamboula pastéfienne caractérisée par un train de vie dispendieux », fustige le communiqué.

Le mouvement brosse un tableau sombre de la situation nationale : chômage des jeunes persistant, insécurité croissante, climat social tendu, paralysie du secteur du BTP, tensions dans l’éducation, et détresse des populations vulnérables. Il dénonce également une justice jugée « sélective et sous influence », marquée par « l’arrestation d’adversaires politiques dont le seul tort serait de posséder une fortune considérable ».

Face à cette situation préoccupante, le M2S appelle à une gouvernance plus responsable et inclusive. Il recommande « une attention accrue, une souplesse et une sagesse dans la prise de décision, un dialogue permanent sur les problèmes sensibles, une acceptation humble de l’actif et du passif hérités des prédécesseurs, ainsi qu’un optimisme modéré pour remplacer le pessimisme ambiant ».

À travers cet appel, le Mouvement pour Sauver le Sénégal invite les autorités à recentrer leur action autour des urgences nationales et des préoccupations réelles des citoyens, loin des querelles politiques et des effets d’annonce.

Le président de la jeunesse républicaine recarde Mansour Faye : « Arrêtez vos balivernes ! »

Dans une récente intervention, Mansour Faye, ancien ministre des Infrastructures et des Transports, a tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de l’économie sénégalaise. Il a pointé du doigt le Premier ministre Ousmane Sonko, l’accusant d’agir de manière à privilégier ses intérêts personnels au détriment du bien-être national. Faye a également suggéré à Sonko de se tourner vers l’ancien président Macky Sall pour tirer parti de son expérience. Cette déclaration a suscité une réaction vive d’Oumar Diop, président du mouvement de la jeunesse républicaine, qui n’a pas manqué de répliquer avec fermeté.

« Votre diatribe contre le régime actuel est un tissu d’absurdités et de mauvaise foi qui ne trompe personne. Le Sénégal va mal, dites-vous ? Le mal est partout ? Et qui a tenu les rênes de ce pays pendant des années, si ce n’est vous et vos alliés sous Macky Sall ? Vous osez parler de dégradation économique comme si vous n’aviez pas laissé une dette publique écrasante et un peuple exaspéré par vos promesses creuses. Vos larmes de crocodile ne masqueront pas votre part de responsabilité dans ce gâchis, quid du dossier COVID?
Vous pointez du doigt ce « SAS », ce « demi-dieu » Ousmane Sonko, soyons clairs en l’accusant d’ego surdimensionné et d’incompétence. Mais regardez-vous dans un miroir ! »

« Qui a jonglé avec les ministères surfant sur ses faveurs familiales, hein ? Votre attaque est risible venant d’un homme qui a prospéré dans l’ombre d’un système que les Sénégalais ont rejeté en 2024. Et cette idée grotesque de supplier Macky Sall de revenir sauver la mise ? C’est une insulte à l’intelligence collective ! Douze ans de pouvoir, et vous parlez d’émergence ? Où est-elle, cette émergence, quand la jeunesse croupit dans le chômage et que la dette nous étouffe ? »

« Vous pleurnichez sur la « sortie ratée » de Sonko et ses effets sur le panier de la ménagère. Mais qui a creusé le trou budgétaire qu’il a dénoncé ? Sonko a eu le courage de dire la vérité sur l’état désastreux des finances, une vérité que vous avez maquillée pendant des années. Oui, les agences de notation dégradent le Sénégal, et alors ? C’est le prix à payer pour arrêter de vivre dans le déni que vous avez entretenu. Vous parlez de santé, d’éducation, d’infrastructures comme si vous aviez des leçons à donner. Où étaient vos grands projets sociaux quand vous étiez aux commandes ? »

« Et ce culot de demander à Diomaye Faye de larguer Sonko pour s’acoquiner avec Macky Sall ! Les Sénégalais ont voté pour une rupture, pas pour un retour en arrière dans vos vieilles recettes éculées. Votre « signal fort », c’est du vent, une tentative désespérée de réhabiliter un passé que le peuple a vomi. Assez de ces jérémiades ! Si vous voulez vraiment l’intérêt supérieur de la nation, commencez par assumer vos échecs au lieu de jouer les prophètes de malheur. Le Sénégal mérite mieux que vos lamentations stériles. »

Oumar Diop
Président du mouvement de la jeunesse républicaine

Badara Gadiaga sur les rumeurs d’extradition de Macky Sall : « Son rayonnement international dérange »

Alors que des rumeurs circulent sur une possible extradition de l’ancien président Macky Sall, le chroniqueur Badara Gadiaga a vivement réagi, dénonçant ce qu’il considère comme une tentative de décrédibilisation d’un leader dont l’influence dépasse les frontières du Sénégal.

Dans une déclaration récente, Badara Gadiaga a souligné que le succès international de l’ancien chef de l’État semble déranger certains acteurs politiques du pays. « J’ai remarqué que quand Macky Sall rayonne sur le plan international, cela dérange certains au Sénégal », a-t-il affirmé. Il a rappelé que l’ancien président a récemment été choisi par plusieurs chefs d’État africains pour les représenter dans des discussions d’envergure, un fait qu’il juge révélateur de l’estime dont bénéficie Macky Sall à l’échelle continentale.

Cependant, cette reconnaissance ne semble pas être du goût de tout le monde. « J’ai vu un grand leader du pouvoir assimiler cela à une provocation de l’ancien chef de l’État. C’est grave », a ajouté Badara Gadiaga, critiquant l’attitude de certains responsables sénégalais face à l’influence persistante de Macky Sall.

Le chroniqueur n’a pas hésité à pointer du doigt ce qu’il perçoit comme une faiblesse de la diplomatie actuelle. Selon lui, le ministre des Affaires étrangères n’a pas su imposer son leadership sur la scène internationale, tandis que le Premier ministre ne parvient pas à asseoir son influence au-delà du Mali et de la Mauritanie. « Que des présidents africains adoubent Macky Sall et que cela dérange certains, ils ont un problème », a-t-il conclu.

Ces déclarations viennent s’ajouter à un climat politique déjà tendu, où l’avenir de l’ancien président Macky Sall continue de faire débat. Ses détracteurs et ses partisans s’opposent sur la portée de son héritage et sur son rôle actuel dans la diplomatie africaine. Reste à voir si ces tensions donneront lieu à de nouvelles polémiques dans les semaines à venir.

Farba Ngom à Rebeuss : Une affluence record pour le député-maire des Agnam

Détenu depuis le 27 février dans le cadre de l’affaire des 125 milliards de francs CFA, le député-maire des Agnam, Mouhamadou Ngom alias Farba Ngom, suscite une mobilisation impressionnante à la prison de Rebeuss. Logé dans la chambre 42 avec Lat Diop, ancien Directeur général de la Lonase, l’influent responsable de l’Alliance pour la République (APR) a reçu une vague de visiteurs sans précédent lors du dernier jour de visite.

Selon des sources proches de l’établissement pénitentiaire, c’est une foule considérable qui s’est pressée aux portes de la prison pour voir Farba Ngom. « C’était un monde fou qui tenait à le voir. Et comme l’administration pénitentiaire ne peut rien faire, tout ce beau monde a été admis à voir le maire des Agnam », confie une source au journal Les Échos.

Ce flux impressionnant de visiteurs témoigne de l’influence et de la popularité du parlementaire, proche de l’ancien président Macky Sall. Connu pour son rôle clé dans l’APR et son influence dans le nord du pays, Farba Ngom semble conserver un soutien indéfectible, malgré les lourdes accusations qui pèsent sur lui.

Cette situation soulève néanmoins des interrogations sur la gestion des visites en milieu carcéral. L’administration pénitentiaire, souvent critiquée pour des conditions strictes d’accès aux détenus, a dû faire face à une affluence exceptionnelle pour ce détenu particulier. Une situation qui pourrait relancer le débat sur le traitement différencié de certains prisonniers influents.

En attendant l’évolution de son dossier judiciaire, Farba Ngom continue de démontrer qu’il reste un acteur politique de premier plan, même derrière les barreaux.

Fin de mission de Pape Mada Ndour à la présidence : Un départ avec polémique

L’ex-Chef de Cabinet exprime sa gratitude et renouvelle son engagement pour le Sénégal

Depuis la diffusion de l’information relative à la fin de mes fonctions, les Sénégalais, de tous horizons, me témoignent leur soutien. Je les remercie du fond du cœur. Je voudrais simplement préciser que cette décision du Président de la République n’est en rien liée à ma dernière sortie médiatique, émission pour laquelle, avant d’entrer en contact avec le journaliste, j’avais reçu l’accord du Président de la République et, à la suite de laquelle, j’ai reçu les félicitations de Monsieur le Premier Ministre, qui en avait vu des extraits.

Je remercie tout d’abord chaleureusement Monsieur le Président de la République de m’avoir choisi, parmi tous les Sénégalais, pour être son Chef de Cabinet et, ainsi, l’un de ses plus proches collaborateurs. Je le remercie ensuite de m’avoir donné l’opportunité, en tant que commis de l’administration, d’être au sommet de l’État. Je le remercie enfin de m’avoir écouté durant de longues heures parfois, consulté, et partagé avec moi des moments uniques. Je connais sa détermination à conduire le Sénégal à bon port et suis certain de ses capacités à y parvenir.

Naturellement, je reste disponible, aux côtés de tous les Sénégalais et avec mes frères de parti, pour contribuer à la réalisation du projet, là où le devoir m’appellera.

Ramadan Mubarak ! Alhamdoulillah alakoulihal.

Papa Mada NDOUR

Parlement International Paix et Tolérance : la députée Maréme Mbacké décroche un sommet dédié aux femmes

La 12ᵉ session plénière du Parlement International Paix et Tolérance s’est achevée à Genève, en Suisse, les 3 et 4 mars 2025. Présidée par S.E. Ahmed bin Mohammed Al Jarwan, président du Conseil Mondial pour la Tolérance et la Paix, et S.E. Djangarang Epainete, député de la République du Tchad, cette rencontre internationale visait à promouvoir une culture mondiale de tolérance et de paix.

Composé de membres issus des parlements nationaux du monde entier, le Parlement se consacre à l’examen des évolutions mondiales en matière de tolérance et de paix, ainsi qu’à la formulation de recommandations pour faire face aux défis émergents. Le Sénégal a été représenté par l’honorable députée Maréme Mbacké.

Lors de son intervention, Maréme Mbacké a tenu à transmettre « les salutations distinguées » de S.E. El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, ainsi que de l’ensemble des députés de la 15ᵉ législature.

Elle a mis en avant le modèle exemplaire de tolérance que représente le Sénégal, un pays où cohabitent pacifiquement plusieurs ethnies et religions. « Notre population est composée à plus de 95 % de musulmans. Pourtant, notre premier président, Léopold Sédar Senghor, était un chrétien soutenu par des chefs religieux musulmans. Ses deux successeurs sont musulmans et ont, respectivement, des épouses chrétiennes », a-t-elle rappelé.

Le Sénégal est également reconnu pour sa stabilité et sa culture du dialogue. Un atout que la députée a tenu à souligner : « Notre pays est le plus pacifique de la sous-région ouest-africaine. Le seul conflit que nous avons connu, dans la partie sud du pays, est en voie de résolution avec la signature d’un accord entre le MFDS et l’État du Sénégal, sous la présidence de S.E. Bassirou Diomaye Faye », s’est-elle réjouie. Maréme Mbacké a ainsi succédé à l’ancien ministre et parlementaire Pape Sagna Mbaye dans la représentation du Sénégal au sein du Parlement International Paix et Tolérance.

Fervente défenseuse des droits des femmes, Maréme Mbacké a plaidé en faveur d’une meilleure prise en compte de cette catégorie vulnérable. Grâce à ses efforts, elle a réussi à convaincre le président S.E. Ahmed bin Mohammed Al Jarwan d’initier un sommet exclusivement dédié aux femmes.

Ce sommet, inspiré de celui de Pékin (Beijing), se tiendra en Afrique au cours de l’année 2025. Selon Maréme Mbacké, « la paix est importante pour tous, mais elle est primordiale pour les femmes et les enfants ».

Au cours de cette session, le Parlement a fermement condamné la violence comme moyen de résolution des conflits. Il a préconisé des mesures favorisant la réconciliation, la cohésion sociale et le développement durable.

Dans sa déclaration finale, l’assemblée a exhorté les gouvernements, les parlements et les organisations internationales à faire du dialogue, de la coopération et de l’ouverture les piliers fondamentaux de la construction d’un avenir plus pacifique et durable pour les générations futures.

La charte du Parlement International Paix et Tolérance est aujourd’hui signée par 110 pays à travers le monde. Pour rappel, cette entité constitue l’organe parlementaire du Conseil Global pour la Tolérance et la Paix (CGTP). Elle regroupe des membres de parlements nationaux engagés dans l’analyse des évolutions mondiales en matière de tolérance et de paix, ainsi que dans l’élaboration de recommandations adaptées aux défis émergents.

Mansour Faye charge le régime en place : “Le Sénégal va mal”

L’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a sévèrement critiqué le régime actuel, l’accusant d’être responsable de la dégradation économique et sociale du pays. Dans une déclaration au vitriol, il pointe du doigt l’incapacité du pouvoir à gérer la situation et appelle à un retour à l’expertise de l’ancien président Macky Sall.

“Le Sénégal va mal” : une critique sans concession

Selon Mansour Faye, le Sénégal traverse une crise profonde qui touche tous les secteurs. “Le mal est partout, et l’environnement économique, déjà au plus bas, ne cesse de se dégrader”, déplore-t-il. L’ancien ministre attribue cette situation à “SAS”, qu’il décrit comme un “demi-dieu” ayant sacrifié le pays pour des intérêts personnels et un ego surdimensionné. “Sans parler de son incompétence, de ses carences et de sa soif de vengeance injustifiée !”, insiste-t-il.

Le maire de Saint-Louis appelle le président Bassirou Diomaye Faye à prendre ses responsabilités et à s’éloigner d’Ousmane Sonko, qu’il considère comme l’homme de l’échec. “Celui qu’il nomme SAS, le ‘demi-dieu’, a échoué, hélas, et ne se relèvera jamais”, martèle-t-il. Mansour Faye estime que la seule solution pour redresser le pays serait que le président “se tourne vers Macky Sall pour qu’il l’épaule et le conseille”.

Selon lui, en douze ans de pouvoir, Macky Sall a su “mettre le pays sur les rampes de l’émergence”, tandis que la nouvelle gouvernance met en péril les acquis économiques et sociaux.

Mansour Faye fustige particulièrement la gestion des finances publiques par le gouvernement en place. “La sortie ratée de Sonko sur les finances publiques va occasionner des conséquences désastreuses et dévastatrices sur le panier de la ménagère, déjà mal en point”, avertit-il.

Il met en garde contre une aggravation de la précarité pour la population et évoque la baisse de la note du Sénégal par les agences de notation, un signe inquiétant pour l’économie nationale. “Cette situation, artificiellement engendrée par l’incurie du pouvoir, limite la marge de manœuvre de l’État pour investir dans des projets sociaux tels que la santé et l’éducation, ou dans des projets d’infrastructures”, alerte-t-il.

Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte où plusieurs figures de l’ancien régime expriment leur scepticisme face aux orientations économiques et politiques du gouvernement. Alors que la coalition au pouvoir se défend d’un “nettoyage” nécessaire pour une gouvernance transparente, l’opposition y voit une volonté de déstabilisation qui pourrait plonger le pays dans une crise plus profonde.

Cambriolage à la direction informatique du Trésor : l’enquête s’accélère

L’enquête sur le cambriolage des locaux de la direction de l’informatique du Trésor public, situé au 15, Rue Malenfant, au centre-ville de Dakar, connaît des avancées significatives. Selon L’Observateur, les auditions ont débuté ce jeudi 6 mars, marquant une nouvelle étape dans l’enquête menée par la Sûreté urbaine.

D’après le journal du Groupe Futurs Médias (GFM), les enquêteurs ont entendu plusieurs cadres de la direction concernée, dont la responsable des lieux. Ces derniers ont été soumis à une série de questions portant principalement sur la nature des données contenues dans les ordinateurs dérobés.

En plus du personnel, les forces de l’ordre ont également auditionné l’agent de police A. Goudiaby, de la 9e Compagnie du Groupement mobile d’intervention (GMI), ainsi que le vigile J. M. Niakh, chargé de la surveillance des locaux durant la nuit du cambriolage. Malgré ces interrogatoires approfondis, toutes les personnes entendues sont ressorties libres.

En parallèle des auditions, la Sûreté urbaine a engagé une autre phase clé de son enquête : l’exploitation des images de vidéosurveillance. Les enquêteurs analysent non seulement les caméras installées au sein de la direction de l’informatique du Trésor, mais aussi celles d’un commerce multiservice situé en face du bâtiment. Ces images pourraient fournir des indices précieux sur les auteurs du cambriolage.

Pour rappel, les faits se sont déroulés dans la nuit du 2 au 3 mars. Les malfaiteurs ont ciblé les bureaux 18, 20 et 22, situés au deuxième étage d’un immeuble de trois niveaux. Ils ont emporté trois ordinateurs, dont deux portables, ainsi qu’une somme de 200 000 francs CFA.

Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour identifier les responsables et déterminer si le vol visait des informations sensibles contenues dans les équipements informatiques subtilisés.

Macky Sall au Maroc : une fausse rumeur d’expulsion démentie

Depuis mercredi, des informations circulant sur certains médias et réseaux sociaux prétendaient que le Maroc aurait demandé à l’ancien président sénégalais Macky Sall de quitter son territoire. Toutefois, après vérification, il s’avère que cette rumeur est totalement infondée.

Selon Confidentiel Afrique, qui cite des sources proches du cabinet royal marocain, aucune demande d’extradition n’a été formulée par Dakar, et aucune procédure administrative ou pénale n’est en cours contre Macky Sall au Maroc.

Une source marocaine citée par le média affirme : « C’est vous qui me l’apprenez, je ne sais pas vraiment d’où vient cette information. À l’heure où je vous parle, aucune procédure administrative ou pénale allant dans le sens d’extrader Macky Sall vers Dakar n’est à l’ordre du jour. »

Le Maroc considère toujours l’ancien président sénégalais comme un « résident de marque », bénéficiant d’un accueil digne de son statut, en raison de ses liens privilégiés avec le roi Mohammed VI et le peuple marocain.

L’origine de cette rumeur remonterait au site mauritanien Cridem.org, avant d’être reprise par plusieurs médias sénégalais. Certains observateurs estiment que cette fausse information pourrait être une tentative de fragiliser les relations diplomatiques entre le Maroc et le Sénégal, qui ont toujours été au beau fixe.

Cette polémique intervient alors que plusieurs anciens dignitaires du régime de Macky Sall font l’objet d’enquêtes sur des dossiers financiers sensibles au Sénégal. Cependant, le Maroc a choisi de garder ses distances avec ces affaires, adoptant une posture diplomatique stable avec Dakar.

Pour l’instant, Macky Sall continue de résider au Maroc, où il est accueilli en tant qu’ancien chef d’État sénégalais et allié historique du royaume chérifien.

Abdoul Mbaye interpelle le gouvernement sur la transparence des dépenses agricoles

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a récemment pris la parole pour exiger des éclaircissements sur l’utilisation des fonds alloués à la campagne agricole. Dans un post publié sur sa page Facebook, il a interpellé le gouvernement sur l’efficacité des 50 milliards de francs CFA engagés pour soutenir l’agriculture, appelant à une évaluation rigoureuse des résultats obtenus.

Dans son message, Abdoul Mbaye insiste sur la nécessité de rendre des comptes aux citoyens concernant l’impact réel de ces investissements. « S’il vous plaît messieurs, donnez des informations sur les résultats de la campagne agricole afin que nous puissions apprécier l’efficacité de la dépense de plus de 50 milliards annoncée lors du conseil interministériel pour la financer », a-t-il écrit.

Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs acteurs du secteur agricole expriment des préoccupations quant à la distribution des intrants, la productivité et les conditions difficiles auxquelles font face les agriculteurs.

Au-delà du bilan de la campagne actuelle, l’ancien chef du gouvernement met également en avant l’urgence de préparer les prochaines campagnes agricoles. « Mais surtout pour évaluer les besoins et la détresse actuels du monde paysan. Également pour mieux préparer leur campagne 2025-2026 car il est grand temps ! », a-t-il ajouté.

Cet appel traduit une inquiétude plus large sur la situation du monde rural, notamment en raison des aléas climatiques, du coût des engrais et de l’accès aux financements. Abdoul Mbaye souligne ainsi la nécessité d’une planification plus efficace et d’une meilleure anticipation des défis à venir.

Cette sortie d’Abdoul Mbaye s’inscrit dans un débat plus large sur la gestion des finances publiques et la transparence dans l’utilisation des ressources allouées aux secteurs stratégiques du pays. La question de l’efficacité des dépenses publiques, notamment dans l’agriculture, revient régulièrement dans l’actualité, avec des interrogations sur l’impact réel des investissements annoncés.

Compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière : Amadou Ba propose de suspendre leur rôle jusqu’aux prochaines élections

Le député Amadou Ba, membre du parti PASTEF, a récemment annoncé son intention de soumettre à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à suspendre, jusqu’aux prochaines élections, la compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière. Cette décision est motivée par une volonté de réformer en profondeur le système foncier du Sénégal, qu’il juge largement responsable des multiples problèmes d’accès aux terres et de développement du pays.

Le député Amadou Ba dénonce un système foncier qui empêche des institutions publiques essentielles comme la SICAP, la SN HLM et le ministère de l’Urbanisme d’obtenir les terrains nécessaires pour des projets de développement. Selon lui, la gestion foncière par les collectivités locales a créé une barrière administrative et technique qui freine les initiatives de logement social et d’autres projets d’envergure.

« Le foncier, qui est censé être gratuit au Sénégal, devient de facto le premier coût de construction pour le logement social. Cela alourdit la facture. Si on ne réforme pas le foncier, le pays n’avancera pas », a affirmé Amadou Ba, soulignant l’impact négatif de cette gestion fragmentée sur le coût des projets de développement.

Le député propose ainsi que l’État prenne en main la gestion foncière à travers une réforme radicale. Il suggère que l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT), plutôt que les collectivités locales, devienne l’entité centrale en charge de l’allocation et de la gestion des terres. Cette réforme, selon lui, permettrait de rationaliser l’accès aux terrains et d’accélérer les projets d’infrastructures et de logements sociaux.

Une autre priorité de cette proposition est la préservation des terres agricoles. Amadou Ba s’inquiète de l’urbanisation rapide et souvent désorganisée qui menace ces terres essentielles à la sécurité alimentaire du pays. Il propose une interdiction stricte de toute délibération foncière sur ces zones sensibles afin d’éviter leur bétonnage et leur transformation en zones urbaines ou industrielles non durables.

« On a identifié les meilleurs sols. On ne peut accepter que des gens les bétonnent. Si on ne fait rien, les gens vont accaparer le foncier sur le site. L’État devra ensuite payer des impenses, alors qu’on peut l’éviter », a expliqué le député. Selon lui, la gestion des zones agricoles doit être rationalisée et protégée contre les spéculations foncières pour garantir une agriculture durable.

Amadou Ba va encore plus loin en suggérant une meilleure définition des zones industrielles et leur planification afin de faciliter les investissements dans l’agriculture et l’industrie. Il propose de mettre en place un système où, en un clic, les investisseurs nationaux et étrangers pourraient identifier des terrains disponibles pour des projets agricoles et industriels. Cela permettrait d’éviter l’accaparement des terres et de rendre l’accès à ces espaces plus transparent et accessible.

À travers cette réforme, Amadou Ba entend s’attaquer de front aux problèmes structurels du secteur foncier sénégalais. Il considère cette réorganisation comme une étape essentielle pour garantir un développement harmonieux et durable du pays. Le député reste convaincu qu’une gestion centralisée du foncier par l’ANAT, ainsi que la préservation des terres agricoles et la planification stratégique des zones industrielles, sont les clés de l’avenir du Sénégal.

Si cette proposition de loi est adoptée par l’Assemblée nationale, elle pourrait avoir un impact significatif sur la gestion du foncier au Sénégal, notamment en facilitant l’accès à la terre pour les projets d’infrastructure et en protégeant les espaces agricoles vitaux pour l’économie et la sécurité alimentaire du pays.

Sénégal : Un député exige une enquête parlementaire sur un marché d’armement controversé

Une nouvelle polémique éclate autour d’un marché d’armement de 45 milliards FCFA signé en 2022 entre le Ministère de l’Environnement et l’homme d’affaires nigérien Aboubakar Hima, alias « Petit Boubé ». Ce lundi, le député Babacar Ndiaye, membre du parti Pastef, a déposé une résolution à l’Assemblée nationale pour la création d’une commission d’enquête parlementaire.

L’élu s’interroge sur la pertinence de cette acquisition pour un ministère dont la mission principale est la protection de l’environnement. L’arsenal prévu – fusils d’assaut, munitions, véhicules blindés et drones – semble disproportionné pour les agents des Eaux et Forêts, traditionnellement chargés de la lutte contre le braconnage et la préservation des ressources naturelles.

Mais au-delà du caractère inadapté de l’équipement, plusieurs zones d’ombre entourent ce contrat. D’abord, le fournisseur choisi, Aboubakar Hima, est une figure controversée, visée par plusieurs enquêtes internationales pour des affaires de corruption et de détournement de fonds dans le cadre de marchés d’armement en Afrique de l’Ouest. Ensuite, et surtout, malgré l’énorme somme engagée, aucun des équipements commandés n’a été livré.

Pour Babacar Ndiaye, cette affaire soulève de sérieuses questions sur la transparence du processus et l’opportunité d’un tel achat par un ministère qui n’a pas vocation à gérer des acquisitions militaires. Il estime que cette responsabilité aurait dû revenir au Ministère des Forces armées, qui aurait pu placer le marché sous le régime du « Secret Défense » si nécessaire.

Face à ces interrogations, le député appelle l’Assemblée nationale à faire toute la lumière sur cette affaire et à identifier d’éventuelles responsabilités. Cette initiative parlementaire risque de relancer le débat sur la gestion des fonds publics et la gouvernance dans les marchés d’armement au Sénégal.

Macky Sall sommé de quitter le Maroc ? Une rumeur qui divise

Selon des informations récentes, les autorités marocaines auraient discrètement informé l’ancien président sénégalais, Macky Sall, qu’il n’était plus le bienvenu sur leur territoire et qu’il devait quitter le pays. 

En réaction à ces allégations, Pape Malick Ndour, ancien ministre et membre de l’Alliance pour la République (APR), a exprimé des doutes quant à la véracité de ces informations. Il s’interroge sur les bases légales d’une éventuelle demande d’extradition de Macky Sall par le Sénégal, soulignant qu’un président ne peut être poursuivi que pour haute trahison et que Macky Sall n’a pas été mis en accusation. Il considère ces rumeurs comme une tentative de ternir l’image et le leadership de l’ancien président.

Il est important de noter que ces informations proviennent principalement de sources non officielles et qu’aucune confirmation officielle n’a été faite à ce jour.

Abdoulaye Ndiaye condamné à six mois de prison pour diffusion de fausses nouvelles

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, ce mercredi 5 mars 2025, Abdoulaye Ndiaye à six mois de prison, dont trois mois ferme, et à une amende de 200 000 F CFA. Le chargé de communication de Farba Ngom était poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et propos contraires aux bonnes mœurs.

Lors d’un live sur les réseaux sociaux avec l’influenceur Kaliphone, Abdoulaye Ndiaye avait avancé plusieurs affirmations qui lui ont valu des poursuites judiciaires. Il avait notamment attribué l’arrestation de Samuel Sarr à une prétendue volonté de l’État de bloquer un projet de centrale électrique. Il avait également accusé le gouvernement d’entraver les projets de développement à Matam et reproché à Ousmane Sonko d’utiliser l’avion présidentiel.

Face aux juges, le prévenu a reconnu les faits tout en précisant qu’il s’agissait de déclarations à caractère politique. « Je ne pensais pas que l’on pouvait me reprocher ces propos, puisqu’Ousmane Sonko disait pareil sans être inquiété », a-t-il expliqué avant de présenter des excuses : « Je demande pardon », a-t-il répété à plusieurs reprises.

Le procureur a estimé que ces déclarations allaient au-delà du simple débat politique et constituaient une atteinte à la cohésion nationale. Il a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, pour sanctionner les faits.

De son côté, l’avocat de la défense, Me Ousmane Thiam, a reconnu que son client avait tenu des propos excessifs, mais a plaidé pour la clémence du tribunal.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur et condamné Abdoulaye Ndiaye à six mois de prison, dont trois mois ferme, assortis d’une amende de 200 000 F CFA.

Cette décision s’inscrit dans un contexte où les autorités multiplient les poursuites contre les discours jugés nuisibles à l’ordre public, notamment sur les réseaux sociaux.

Tensions politiques au Sénégal : Bassirou Kébé défend Macky Sall face aux accusations du gouvernement

Les tensions politiques continuent de s’intensifier au Sénégal, alimentées par les déclarations chocs autour de l’ancien président Macky Sall. Invité de l’émission Salam Sénégal sur Radio Sénégal, Bassirou Kébé, président du mouvement Liggey Sunu Reew et membre de l’Alliance pour la République (APR), a vivement réagi aux rumeurs faisant état d’une possible convocation de Macky Sall par la justice.

Cette hypothèse, soulevée par Amadou Moustapha Ndjekk Sarré, ministre et porte-parole du gouvernement, est perçue par Bassirou Kébé comme un « projet voué à l’échec ». Selon lui, une telle démarche relèverait davantage d’un « règlement de comptes » politique que d’une véritable volonté de justice.

Dans son intervention, Bassirou Kébé a tenu à réfuter toute implication de l’ancien président dans les irrégularités signalées par la Cour des Comptes. « Ils s’accrochent sur le rapport, mais il ne cite personne et ne parle pas de détournements », a-t-il martelé. Il a insisté sur le fait que les anomalies relevées par l’institution ne constituent en rien des preuves de malversations, mais plutôt des irrégularités comptables courantes dans la gestion des finances publiques.

Le débat s’est encore envenimé après que Moustapha Ndjekk Sarré a qualifié Macky Sall de « chef de gang ». Des propos vivement dénoncés par Bassirou Kébé, qui y voit une atteinte non seulement à l’ancien président, mais aussi à l’ensemble de ceux qui ont servi sous son régime. « Cela voudrait dire que moi, Bassirou Kébé, je suis un gangster », a-t-il ironisé, fustigeant ce qu’il considère comme une dérive verbale du gouvernement actuel.

Bassirou Kébé a également regretté une communication qu’il juge « chaotique », affirmant qu’elle nuit non seulement au climat politique national, mais aussi à l’image du Sénégal sur la scène internationale.

Ces échanges musclés traduisent la persistance des clivages entre les partisans de Macky Sall et le gouvernement en place. Alors que l’actuel régime tente de marquer une rupture avec l’ancienne administration, les proches de l’ex-président dénoncent une chasse aux sorcières motivée par des intérêts politiques.

Polémique politique : Ngagne Demba Touré durcit le ton contre Macky Sall

La scène politique sénégalaise est en ébullition après les propos du ministre porte-parole du gouvernement contre l’ancien président Macky Sall. Alors que ces déclarations ont suscité de vives réactions, le directeur général de la Somisen, Ngagne Demba Touré, estime que ces critiques restent encore trop modérées au regard des actes posés par l’ex-chef de l’État.

Invité dans l’émission Quartier Général, Ngagne Demba Touré a vigoureusement défendu les propos de Moustapha Sarré, tout en affirmant qu’ils auraient pu être encore plus virulents. Selon lui, qualifier Macky Sall de « chef de gang » serait même une expression trop « légère » par rapport à ce qu’il considère comme des actes relevant du « banditisme pur et dur ».

« Tout le monde est témoin de ce que nous avons vécu dans ce pays. Si on traite Macky Sall de chef de gang, certains s’indignent sans pour autant mesurer la gravité des actes qu’il a posés », a-t-il martelé.

Ngagne Demba Touré ne s’est pas arrêté là. Il a également évoqué la question de la responsabilité des anciens présidents, dénonçant une forme d’impunité en Afrique. « Ce n’est pas parce qu’un individu a été président de la République qu’il est exempt de toute responsabilité. Cela doit cesser en Afrique. Dans les pays avancés, d’anciens chefs d’État ont été poursuivis et condamnés par la justice », a-t-il souligné.

Ces propos interviennent dans un climat politique déjà tendu, où la question d’éventuelles poursuites judiciaires contre Macky Sall continue d’alimenter le débat. Reste à savoir si ces déclarations provoqueront une escalade ou si elles seront suivies d’actes concrets sur le plan judiciaire.

Incendie au siège de Taxawu Sénégal : Khalifa Sall dénonce l’inaction de la justice

Le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall, s’est rendu dans les locaux de la Section de recherches afin de s’informer sur l’état d’avancement de l’enquête relative à l’incendie du siège de son parti. L’ancien maire de Dakar, dont les propos ont été rapportés par Les Échos, déplore un manque de progrès dans l’affaire malgré l’existence de preuves.

« Malgré l’existence de preuves, l’enquête reste au point mort », a déclaré Khalifa Sall, manifestant ainsi son mécontentement face à ce qu’il considère comme une lenteur injustifiée des investigations. Cet incendie, survenu dans un contexte politique tendu, suscite des interrogations quant à l’implication éventuelle d’acteurs politiques ou d’individus cherchant à intimider l’opposition.

L’ancien édile de Dakar n’a pas manqué de souligner une certaine inégalité dans le traitement des affaires judiciaires. « Certains dossiers avancent à une vitesse fulgurante lorsqu’ils concernent des opposants ou des activistes, pendant que d’autres restent en l’état. Cette inégalité devant la justice est inacceptable », a-t-il dénoncé, mettant en cause une possible partialité dans l’administration de la justice.

Khalifa Sall, qui coordonne également le Front pour la défense de la démocratie (FDD), une nouvelle coalition de l’opposition, exhorte les autorités judiciaires à accélérer les investigations et à garantir que les responsables soient identifiés et punis. « Les autorités en charge du dossier doivent faire preuve de davantage de célérité et de diligence afin que les coupables soient sanctionnés à la hauteur de leurs actes », a-t-il insisté.

Ce nouvel épisode vient alimenter les tensions entre l’opposition et le pouvoir, à quelques semaines d’échéances politiques cruciales. L’issue de l’enquête, si elle aboutit, pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène politique sénégalaise.

Les Premières dames du Sénégal au service des plus démunis

Les actions sociales des Premières dames du Sénégal se multiplient ces derniers jours, témoignant d’un engagement fort envers les populations vulnérables. Après la distribution de denrées alimentaires menée par Marie Khone Faye dans son village natal de Ndiaganiao la semaine dernière, sa coépouse, Absa Faye, a également marqué les esprits avec un geste de solidarité.

Ce mardi 5 mars, Absa Faye s’est rendue dans une pouponnière à Mbour, sa ville d’origine. Accompagnée d’un important dispositif sécuritaire, elle a pris le temps de visiter les lieux et d’échanger avec les responsables de l’établissement. Sensible à la situation des enfants pris en charge, elle a promis d’intercéder auprès du président Bassirou Diomaye Faye pour soutenir la pouponnière.

Ces initiatives, relayées par le journal Les Échos, illustrent une rivalité de bienfaisance entre les deux Premières dames, chacune s’impliquant activement dans des causes sociales. En effet, Marie Khone Faye avait déjà marqué les esprits avec sa distribution de vivres à Ndiaganiao, apportant un soutien concret aux habitants de son village natal.

Cette dynamique caritative suscite de nombreux commentaires au sein de l’opinion publique. Certains y voient une compétition positive au service des plus démunis, tandis que d’autres s’interrogent sur la coordination de ces actions dans le cadre d’une politique sociale plus large du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, les gestes de Marie Khone Faye et Absa Faye renforcent l’image d’un pouvoir attentif aux préoccupations des populations. Reste à voir comment ces engagements seront suivis d’actions concrètes et durables pour l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais les plus vulnérables.

Assane Diouf incarcéré : Khalifa Sall exige sa libération immédiate

L’activiste Assane Diouf a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 4 mars 2025, après son interpellation pour diffusion de fausses nouvelles à la suite d’un live sur les réseaux sociaux. Cette arrestation suscite une vague de réactions, notamment celle de Khalifa Sall, leader de Taxaawu Sénégal, qui réclame sa libération immédiate.

Dans une déclaration publiée sur Facebook, l’ancien maire de Dakar a dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales :

“Hier, il était en première ligne pour défendre la démocratie et les libertés aux côtés de ceux qui, aujourd’hui, le réduisent au silence. Son seul crime ? Avoir, encore, osé penser librement. L’arbitraire n’est pas un mode de gouvernance. J’exige la libération immédiate de Assane Diouf et le respect de ses droits.”

Assane Diouf est une figure connue pour ses prises de position tranchées sur la scène politique sénégalaise. Déjà arrêté à plusieurs reprises dans le passé, il s’est forgé une réputation d’opposant virulent au pouvoir en place. Son interpellation s’inscrit dans un contexte où plusieurs activistes et opposants politiques dénoncent un durcissement des restrictions sur la liberté d’expression au Sénégal.

Si les autorités justifient son arrestation par la nécessité de lutter contre la propagation de fausses nouvelles, ses partisans y voient une volonté d’étouffer les voix dissidentes. Pour Khalifa Sall et d’autres figures de l’opposition, cette nouvelle incarcération est une preuve supplémentaire d’un climat politique tendu à l’approche des échéances électorales.

Depuis l’annonce de son incarcération, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la libération d’Assane Diouf. Des organisations de défense des droits humains appellent au respect des principes démocratiques et à la garantie des droits des citoyens.

Sénégal : la Haute Cour de justice enclenche la reddition des comptes

La machine judiciaire sénégalaise est en marche, et cette fois, elle semble déterminée à solder les comptes avec l’ère Macky Sall. La Haute Cour de justice, organe suprême chargé de juger les anciens ministres et hauts responsables, s’apprête à franchir une nouvelle étape dans la traque des fautes de gestion présumées. Avec le soutien du Pool judiciaire financier (PJF), elle prépare les premiers dossiers de mise en accusation, visant plusieurs figures de l’ancien régime.

Selon des sources judiciaires, la démarche adoptée repose sur une approche rigoureuse et sans précipitation. Loin des effets d’annonce tapageurs, les autorités judiciaires avancent avec la précision d’un mécanisme bien huilé. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, connu pour sa discrétion et son pragmatisme, pilote cette vaste opération dans un silence stratégique.

Depuis plusieurs semaines, le PJF enquête sur des affaires de détournement présumé de fonds publics. L’objectif est clair : identifier les responsabilités et engager des poursuites contre ceux qui ont géré de manière opaque les finances de l’État. Désormais, avec la Haute Cour de justice en mouvement, l’étau semble se resserrer inexorablement autour de plusieurs anciens ministres.

Un concept clé de cette offensive judiciaire est le « double mandat de dépôt », une situation où un ancien ministre pourrait être poursuivi à la fois par le PJF pour des infractions financières classiques et par la Haute Cour de justice pour des fautes de gestion politique.

Un cas emblématique est celui de Lat Diop, ancien directeur de la Loterie nationale du Sénégal, actuellement détenu sous mandat de dépôt dans une affaire de détournement présumé. Selon une source judiciaire autorisée, il pourrait également être poursuivi devant la Haute Cour de justice pour sa gestion au ministère des Sports, en lien avec un rapport accablant de la Cour des comptes. Tout dépend désormais de la mise en accusation votée par l’Assemblée nationale, condition sine qua non pour enclencher le processus.

Comme l’explique l’ancien parlementaire Théodore Monteil, la procédure devant la Haute Cour de justice suit un protocole précis :

1. Saisine de l’Assemblée nationale par la justice sur un dossier spécifique.

2. Vote de la mise en accusation par les députés, validant ainsi les poursuites judiciaires.

3. Intervention de la Haute Cour de justice, qui prend alors en charge l’affaire et peut prononcer des condamnations.

Cette mécanique a déjà été observée dans des précédents judiciaires marquants, comme celui d’Idrissa Seck dans les années 2000. À l’époque, l’ancien Premier ministre avait été placé sous double mandat de dépôt, illustrant la rigueur du processus lorsque les conditions sont réunies.

Si cette offensive judiciaire est perçue comme une volonté du nouveau régime de Bassirou Diomaye Faye d’assainir la gestion publique, elle suscite également des interrogations. Certains observateurs s’interrogent sur une éventuelle instrumentalisation politique, tandis que d’autres y voient un tournant décisif pour la lutte contre l’impunité.

Sénégal : La justice transitionnelle au cœur du débat après les crises politiques de 2021-2024

L’idée d’une justice transitionnelle pour traiter les événements politiques qui ont secoué le Sénégal de 2021 à mars 2024 suscite une vive controverse. Portée par Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, cette proposition vise à mettre en place une Commission vérité, justice et réconciliation. L’objectif ? Favoriser une réflexion collective et un dialogue ouvert sur les événements récents, afin d’encourager le pardon et la réconciliation nationale.

C’est lors de son passage dans l’émission Objection de Sudfm qu’Alioune Tine a exposé son idée. Selon lui, il est essentiel que les Sénégalais puissent comprendre ce qui s’est réellement passé et engager un processus de pacification durable.

Cependant, cette initiative rencontre une forte opposition, notamment parmi les défenseurs des droits humains. Dans un entretien avec Sud Quotidien, Seydi Gassama d’Amnesty International, Alassane Seck de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et Babacar Ba du Forum du justiciable ont exprimé des réserves, voire un rejet catégorique.

Seydi Gassama rejette fermement l’idée d’une justice transitionnelle dans ce contexte. Pour lui, le Sénégal n’a pas connu de guerre civile ni de violations systématiques des droits humains justifiant un tel processus. Il plaide plutôt pour l’abrogation de la loi d’amnistie récemment adoptée et insiste sur la nécessité de poursuivre les enquêtes judiciaires pour que justice soit rendue aux victimes.

Dans la même veine, Alassane Seck estime que les crimes et exactions survenus ces dernières années ne doivent pas être passés sous silence. Il rappelle l’engagement du Sénégal envers les statuts de Rome et la Cour pénale internationale (CPI), soulignant que le pays ne peut se permettre d’ignorer ces événements sans compromettre son respect des normes internationales en matière de justice.

À mi-chemin entre ces deux positions, Babacar Ba du Forum du justiciable se montre ouvert à la proposition d’Alioune Tine, mais sous conditions. Pour lui, une commission de réconciliation ne peut intervenir qu’après que la justice ait établi les responsabilités. Il estime que la réconciliation nationale ne peut être effective sans un travail préalable d’établissement des faits et de sanctions éventuelles.

La proposition d’Alioune Tine soulève ainsi une question de fond : faut-il privilégier la réconciliation immédiate au détriment de la justice, ou garantir d’abord la vérité et la responsabilité avant d’engager un dialogue entre les parties ?

Ce débat reflète les tensions persistantes au sein de la société sénégalaise après trois années de crise politique. Tandis que certains prônent l’apaisement par le dialogue, d’autres rappellent que l’impunité ne saurait être une option.

Affaire Assane Diouf : l’activiste placé sous mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles

L’activiste Assane Diouf a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après sa comparution devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de Dakar. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité qui partage les mêmes charges que le président de la République.

Tout est parti de déclarations faites par Assane Diouf mettant en cause le Premier ministre Ousmane Sonko. L’activiste a affirmé que ce dernier n’avait pas dit la vérité au sujet d’un compte bancaire contenant 1 000 milliards de francs CFA. Ces propos, relayés sur les réseaux sociaux, ont conduit le procureur de la République à s’autosaisir du dossier.

La Division des investigations criminelles (DIC), via la Brigade des affaires générales (BAG), a été chargée de l’enquête. Après un retour de parquet, le dossier a été confié au juge du 1er cabinet, qui a procédé à son inculpation avant de le placer sous mandat de dépôt.

Dans son réquisitoire introductif, le ministère public a sollicité un mandat de dépôt, estimant que les faits reprochés à Assane Diouf sont d’une gravité suffisante pour justifier son incarcération. Selon les autorités judiciaires, ses déclarations pourraient avoir des répercussions sur la stabilité politique et sociale du pays.

Ce n’est pas la première fois qu’Assane Diouf se retrouve dans le viseur de la justice sénégalaise. Connu pour ses prises de position critiques envers les autorités, il a déjà été arrêté à plusieurs reprises pour des faits similaires. Ses interventions polémiques, souvent diffusées en direct sur les réseaux sociaux, lui ont valu des poursuites judiciaires pour outrage à agent, diffusion de fausses nouvelles et trouble à l’ordre public.

L’affaire suscite déjà des réactions au sein de l’opinion publique, certains dénonçant une restriction de la liberté d’expression, tandis que d’autres estiment que la loi doit être appliquée avec rigueur pour éviter la propagation de fausses informations.

Sandiara : Clarification sur l’ambulance offerte par les Yvelines

Le pôle communication de l’ancien maire de Sandiara, Serigne Guèye Diop, a tenu à apporter des précisions concernant l’ambulance offerte à la commune par le Service d’Incendie et de Secours des Yvelines, en France. Face aux critiques formulées par certains opposants, il est essentiel de rétablir les faits et de reconnaître les efforts déployés pour doter la commune de ce précieux équipement médical.

Contrairement aux accusations véhiculées par certains acteurs politiques, c’est bien grâce aux démarches de Serigne Guèye Diop, alors maire de Sandiara, que cette ambulance a été obtenue. Ce don, fruit d’un partenariat avec les services français, visait à renforcer les capacités de prise en charge des urgences médicales au sein de la commune.

Cependant, l’arrivée de l’ambulance au Sénégal s’est heurtée aux lourdeurs administratives, retardant sa mise en service. La procédure de dédouanement et les coûts d’entreposage au port autonome de Dakar ont engendré des frais supplémentaires, qui auraient pu compromettre définitivement la réception de l’équipement.

Face à cette situation, Serigne Guèye Diop, désormais ministre de l’Industrie et du Commerce, a pris l’initiative de régler ces frais avec ses propres moyens. Son intervention a permis d’éviter le retour de l’ambulance à l’expéditeur et d’assurer son acheminement vers Sandiara.

Malgré cet engagement personnel, des voix se sont élevées pour critiquer l’ancien maire, occultant son rôle décisif dans l’obtention de cette ambulance. Pour ses partisans, ces attaques sont infondées et ne reflètent en rien la réalité des faits.

Le pôle communication de Serigne Guèye Diop appelle ainsi les habitants à ne pas se laisser influencer par ces polémiques et à reconnaître les efforts de ceux qui œuvrent pour le bien de la communauté. « Il est injuste de critiquer quelqu’un qui s’est investi personnellement pour sa commune. Il mérite au contraire d’être salué pour son engagement », souligne le communiqué.

En conclusion, l’ancien maire de Sandiara réaffirme son attachement au développement de la commune et encourage les citoyens à rester unis pour bâtir un avenir meilleur.

Affaire Farba Ngom : Me Oumar Youm met en garde l’État du Sénégal

L’affaire judiciaire impliquant le député Mouhamadou Ngom, plus connu sous le nom de Farba Ngom, continue de susciter de vives réactions. Son avocat, Me Oumar Youm, a lancé une mise en garde à l’État du Sénégal, qu’il tient pour responsable de tout incident pouvant survenir à son client en détention.

Me Oumar Youm a révélé que l’homme politique souffrirait de problèmes de santé nécessitant une attention particulière. « Il a déposé devant le juge et l’administration pénitentiaire un rapport circonstancié qui établit clairement des problèmes de santé », a-t-il déclaré dans les colonnes du journal L’Observateur. Cette déclaration laisse entendre que la détention du député pourrait avoir des conséquences sur sa condition physique.

Farba Ngom a été placé en détention après son audition devant le collège des juges du Pool judiciaire financier le 27 février. Il est soupçonné d’« activités suspectes de blanchiment de capitaux » après un signalement par les autorités financières.

Son avocat, Me Youm, a tenu à défendre son client en rappelant qu’« il n’est pas criminel d’être riche ». Il a aussi insisté sur le fait que le cautionnement imposé à Farba Ngom est une obligation légale et non une reconnaissance de culpabilité.

L’arrestation de Farba Ngom, un proche de l’ancien président Macky Sall, intervient dans un contexte politique tendu. Certains de ses partisans y voient une tentative de règlement de comptes, tandis que d’autres estiment que la justice doit faire son travail sans ingérence politique.

Sénégal : tensions politiques autour des accusations contre Macky Sall

La scène politique sénégalaise est secouée par de vives tensions après les déclarations du porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, qui a accusé l’ancien président Macky Sall de graves abus de pouvoir. Sarré est allé jusqu’à qualifier l’ex-chef d’État de « chef de gang » et a évoqué la possibilité de poursuites judiciaires contre lui. Ces propos ont immédiatement suscité des réactions contrastées, certains soutenant la nécessité de faire la lumière sur la gestion de Macky Sall, tandis que d’autres dénoncent un climat de règlement de comptes.

Parmi les voix critiques, celle de Cheikh Diop, Secrétaire Général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal / Forces du changement (CNTS/FC), s’est distinguée. Invité sur iRadio, il a plaidé pour une approche plus mesurée dans le traitement des anciens dirigeants du pays. « Je ne suis pas en phase avec cette manière d’aborder les choses. Un ancien président, qu’on le veuille ou non, mérite des égards. Même si des actes non orthodoxes lui sont reprochés, le respect doit primer », a-t-il déclaré.

Cheikh Diop a également mis en garde contre un climat politique trop tendu, rappelant que dans de nombreux pays africains, la peur des représailles a souvent constitué un frein à la démocratie. Il a exhorté les autorités à éviter toute forme de chasse aux sorcières et à privilégier l’intérêt national avant toute démarche judiciaire ou politique.

Les propos de Moustapha Sarré interviennent dans un contexte où le nouveau pouvoir tente d’affirmer son autorité et de répondre aux attentes de transparence et de justice exprimées par une partie de la population. Toutefois, la question de l’attitude à adopter envers les anciens dirigeants divise profondément l’opinion.

Si certains estiment qu’il est nécessaire de faire la lumière sur la gestion de Macky Sall pour éviter l’impunité, d’autres, comme Cheikh Diop, craignent que cela ne dégénère en une spirale de règlements de comptes, nuisible à la stabilité du pays.

Affaires judiciaires : Me Ngagne Demba Touré rappelle la loi sur les délits financiers

Le placement sous mandat de dépôt du député Farba Ngom et d’autres figures de l’ancien régime continue de susciter des réactions. Lors d’une rencontre organisée par le Mouvement des domou daaras patriotes (Moddap) à la mairie des Parcelles Assainies de Dakar, l’avocat Me Ngagne Demba Touré a rappelé les dispositions légales encadrant la gestion des deniers publics.

Prenant la parole devant un public composé de militants, de juristes et de journalistes, Me Touré a tenu à avertir les gestionnaires des finances publiques sur leurs responsabilités. Il a rappelé que “les ordonnateurs de dépenses ne doivent pas se permettre de faire ce qu’ils veulent avec l’argent public. Lorsqu’on détient une responsabilité publique, on ne doit céder à aucune pression.”

Dans son intervention, il s’est appuyé sur l’article 152 du Code pénal, qui sanctionne trois infractions majeures :

• Soustraction de deniers publics,

• Détournement de fonds,

• Escroquerie portant sur les deniers publics.

Il a souligné que le détournement de fonds est une infraction grave, souvent commise par des “délinquants à col blanc” utilisant des procédés sophistiqués. Toutefois, il estime que l’escroquerie sur les deniers publics est encore plus dangereuse.

Des sanctions sévères pour les auteurs de détournements

Me Touré a également précisé les sanctions prévues par la loi, qui varient selon le statut de l’auteur de l’infraction :

• Un citoyen lambda risque une peine de 1 à 5 ans de prison en cas de condamnation.

• Une personne exerçant une responsabilité publique (agent civil, fonctionnaire, officier public et ministériel, mandataire public, député, etc.) peut encourir jusqu’à 10 ans de réclusion.

Sans mentionner explicitement le nom de Farba Ngom, il a fait référence aux accusations portées contre l’ancien député, incarcéré récemment pour des faits similaires.

L’avocat a également dénoncé des pratiques qu’il juge scandaleuses, notamment l’accaparement des terres par des personnalités influentes. “Il est inadmissible qu’une seule personne possède 8 000 hectares, soit l’équivalent de presque tout le département de Dakar. Ce genre d’injustices, légalisées illégalement, ne devrait pas être accepté”, a-t-il martelé.

Cette déclaration intervient alors que les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations sur plusieurs dossiers de détournements de fonds et d’appropriations frauduleuses de biens publics, impliquant d’anciens responsables politiques et administratifs.

Ces derniers mois, le Sénégal a multiplié les enquêtes et poursuites judiciaires contre des figures de l’ancien régime, dans une volonté affichée de lutter contre l’impunité et de renforcer la transparence dans la gestion publique. Pour Me Touré et les membres du Moddap, cette dynamique doit se poursuivre afin de garantir l’équité et la justice pour tous les citoyens.

Affaire Tabaski Ngom : Vers une levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop ?

L’enquête sur le présumé détournement de 700 millions de francs CFA impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom connaît une accélération. Le parquet judiciaire financier a saisi le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, afin de demander la levée de l’immunité parlementaire du député-maire de Louga, Moustapha Diop, cité dans ce dossier.

L’affaire a éclaté en janvier dernier, après une enquête menée par PressAfrik révélant un détournement de fonds depuis les caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE). Une partie des fonds aurait été versée à Moustapha Diop par l’intermédiaire de son chauffeur, Mbaye Ngom, et de celui de Dame Ibrahima Ndiaye.

Déjà, plusieurs personnes mises en cause sont dans le viseur de la justice. Momath Bâ, ancien directeur général de l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (Aprosi), a échappé à la détention après avoir versé une consignation de 90 millions de francs CFA à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Contrairement à Momath Bâ, la situation de Moustapha Diop semble plus délicate. Son statut de député lui confère une immunité parlementaire, mais celle-ci pourrait être levée si le ministre de la Justice donne suite à la requête du parquet et saisit l’Assemblée nationale.

Si cette levée est actée, le député-maire de Louga pourrait être entendu par le juge d’instruction du pool judiciaire financier, qui cherche à établir les responsabilités exactes dans cette affaire.

L’évolution du dossier dépend désormais du ministre de la Justice et d’une éventuelle saisine du Parlement. Une levée de l’immunité de Moustapha Diop marquerait un tournant majeur dans cette enquête, laissant entrevoir de possibles poursuites judiciaires à son encontre.

Scandale des 125 milliards de la Centif : Tahirou Sarr rejoint Farba Ngom en prison après le rejet de leurs cautions

L’affaire des 125 milliards de francs CFA révélée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) continue de secouer la sphère politico-financière sénégalaise. Ce vendredi, l’homme d’affaires Tahirou Sarr a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), après avoir tenté de consigner une caution pour éviter la prison.

Impliqué dans deux procédures distinctes, dont une concernant 25,3 milliards de francs CFA dans laquelle le député-maire des Agnam, Farba Ngom, est l’accusé principal, Tahirou Sarr avait proposé de mettre en garantie plus de 400 milliards de francs CFA, selon des informations du journal Libération. L’homme d’affaires avait présenté un chèque de 11 milliards et trois titres fonciers d’une valeur totale de 13 milliards. Cependant, ces offres ont été rejetées par le juge.

Farba Ngom, de son côté, aurait tenté de consigner une dizaine de titres fonciers évalués à 34 milliards de francs CFA, alors que la procédure le vise pour un montant de 31 milliards. Là aussi, le Pool judiciaire financier a refusé la proposition et a procédé à la saisie d’une partie des fonds retrouvés dans ses comptes bancaires.

D’après L’Observateur, les autorités judiciaires ont décidé de prendre des mesures conservatoires conformément à la loi communautaire de l’Uemoa sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette législation permet aux juges d’ordonner la saisie ou la confiscation des biens liés aux infractions présumées, avant même le jugement définitif.

Les investigations ont permis de retrouver plusieurs dizaines de milliards de francs CFA sur les comptes bancaires des mis en cause. Cette procédure, qui implique des personnalités influentes, marque un tournant dans la lutte contre la criminalité financière au Sénégal.

Le Pool judiciaire financier poursuit ses enquêtes, alors que l’État du Sénégal, partie civile dans cette affaire, cherche à recouvrer les sommes détournées. Ce scandale illustre la volonté des autorités de renforcer la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent dans le pays.

Affaire Cour des comptes : Moustapha Sarré invite Macky Sall à demander pardon aux Sénégalais

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, est au cœur d’une vive polémique après la publication du rapport de la Cour des comptes, qui met en lumière une gestion financière jugée défaillante sous son administration. Ce rapport a relancé le débat sur d’éventuelles poursuites judiciaires à son encontre. Le porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, n’a pas tardé à réagir en dénonçant ce qu’il considère comme une gestion désastreuse des deniers publics sous l’ancien régime.

Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Macky Sall a rejeté en bloc les accusations portées contre lui, dénonçant une cabale politique visant à ternir son image. Il a affirmé que ces critiques s’inscrivent dans une stratégie visant à l’écarter définitivement de la scène politique et à discréditer son héritage. Pourtant, du côté du gouvernement, la riposte est cinglante. Moustapha Sarré a estimé que les révélations du rapport de la Cour des comptes sont suffisamment graves pour justifier une comparution de l’ancien président devant la justice.

Selon le porte-parole du gouvernement, la Cour des comptes est une institution crédible qui a certifié des audits réalisés par l’Inspection générale du ministère des Finances. Il affirme que la responsabilité de Macky Sall dans cette affaire ne fait aucun doute et que l’ancien président devrait, au minimum, présenter des excuses aux Sénégalais. Il ne se limite pas à cette demande et va jusqu’à qualifier Macky Sall de « chef de gang », estimant qu’il a orchestré une dilapidation systématique des ressources publiques. Selon lui, tous les actes mis en cause ont été posés sous ses directives, ce qui le rend inévitablement responsable.

Le débat prend une tournure plus institutionnelle avec la possibilité de poursuites judiciaires. L’Assemblée nationale ayant mis en place la Haute Cour de justice, la question d’un éventuel jugement de l’ancien président est désormais posée. Moustapha Sarré souligne que si les conclusions de la Cour des comptes sont transmises à la justice, Macky Sall devra être entendu. Il rappelle que l’ancien président bénéficie d’un privilège de juridiction, mais que cela ne saurait constituer un rempart contre d’éventuelles poursuites.

Le porte-parole du gouvernement défie Macky Sall en l’invitant à se présenter devant la justice s’il n’a rien à se reprocher. Il insiste sur l’indépendance de la justice sénégalaise, affirmant que si l’enquête révèle son innocence, il sera épargné. Toutefois, il reste convaincu que l’ancien chef de l’État est au centre des scandales financiers dénoncés dans le rapport de la Cour des comptes.

Cette affaire intervient dans un climat politique tendu où les responsabilités de l’ancienne administration sont régulièrement pointées du doigt. La gestion des ressources publiques sous Macky Sall continue de susciter des interrogations et d’alimenter les débats. La question demeure : l’ancien président sera-t-il effectivement traduit en justice, ou s’agit-il d’une bataille politique destinée à l’affaiblir ? Quoi qu’il en soit, cette polémique ne semble pas près de s’éteindre et pourrait bien redéfinir le paysage politique sénégalais dans les mois à venir.

Rejet de l’abrogation de la loi d’amnistie : Abdoul Mbaye dénonce une décision infondée

Abdoul Mbaye, leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) et ancien Premier ministre du Sénégal, a critiqué la décision du Bureau de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable la proposition de loi visant à abroger la loi d’amnistie. Cette proposition avait été initiée par Thierno Alassane Sall, président du parti La République des Valeurs (RV), et soutenue par le parti Pastef.

Dans une publication sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye a exprimé son désaccord avec le motif invoqué pour ce rejet, le qualifiant d’infondé. Il a rappelé que Thierno Alassane Sall et le Pastef avaient promis cette abrogation aux familles des victimes et au peuple sénégalais. Mbaye a également suggéré que certaines figures politiques pourraient avoir des raisons cachées pour éviter la recherche de la vérité. Il a conclu en affirmant que la gouvernance ne doit pas être basée sur de fausses promesses et le mensonge.

Cette réaction intervient dans un contexte politique tendu, où la question de l’amnistie et de la justice pour les victimes reste un sujet sensible au Sénégal.

Dialogue social au Sénégal : Ousmane Sonko plaide pour une gestion plus rigoureuse de l’État

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a marqué le lancement du dialogue entre le gouvernement, les syndicats et le patronat par un discours ferme et ambitieux. Insistant sur la nécessité d’une planification à long terme, il a souligné que le pays ne pouvait plus être gouverné sous pression et que des réformes structurelles s’imposaient pour garantir une gestion efficace des ressources publiques.

Dans son allocution, Ousmane Sonko a mis en avant l’importance d’un dialogue franc entre tous les acteurs économiques et sociaux. Selon lui, un cadre de concertation efficace est essentiel pour renforcer l’unité nationale et rassurer les investisseurs.

« Nous voulons instaurer un dialogue franc et transparent avec tous les acteurs : patronat, travailleurs et partenaires sociaux. Malgré les défis actuels, le Sénégal reste un pays sous surveillance internationale, et l’intérêt qu’il suscite demeure intact », a-t-il déclaré, cité par Le Soleil.

L’un des points centraux de son intervention a été la question du poids de la masse salariale de l’État. Avec 39 % des recettes publiques absorbées par les salaires, Sonko estime que la situation est intenable.

« Avec une masse salariale atteignant 39 % des recettes, la situation est intenable ! », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une gestion plus rationnelle des finances publiques.

Le Premier ministre a également dénoncé l’existence d’agences publiques créées uniquement pour satisfaire une clientèle politique, sans véritable impact sur le développement du pays.

« Elles ne réalisent aucun projet concret et ne servent qu’à verser des salaires », a-t-il déploré, mettant en cause les emplois fictifs et la bureaucratie excessive qui alourdissent les charges de l’État.

Ousmane Sonko a réaffirmé son engagement à lutter contre la corruption et les pratiques frauduleuses dans la gestion des fonds publics. Il a promis des audits rigoureux pour mettre fin aux surfacturations et aux projets douteux qui plombent les finances de l’État.

« Nos partenaires nous observent, et nous devons nous appuyer sur nos forces : la stabilité, notre position stratégique, nos ressources naturelles, la qualité de nos élites et une jeunesse dynamique qui ne demande qu’à travailler », a-t-il conclu.

Farba Ngom sous mandat de dépôt : les piques acerbes de Waly Diouf Bodiang enflamment le débat

L’affaire Farba Ngom continue de secouer la scène politique sénégalaise. Le responsable de l’Alliance pour la République (APR), proche de l’ancien président Macky Sall, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi. Il est accusé de détournement de fonds publics à hauteur de 31 milliards de FCFA, de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs.

Lors de son audition devant le Collège des juges d’instruction financiers du Pool judiciaire financier (PJF), Farba Ngom a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Dans une tentative de défense jugée audacieuse par certains observateurs, il a proposé de mettre en garantie des immeubles d’une valeur équivalente à la somme en question afin d’éviter la prison. Toutefois, cette offre a été catégoriquement refusée par les magistrats, qui ont estimé que la gravité des charges justifiait son placement en détention préventive.

Dans ce contexte de tension, Waly Diouf Bodiang, figure montante de l’opposition et critique virulent du régime de Macky Sall, n’a pas manqué de réagir avec son style habituel, mêlant ironie mordante et attaques frontales. Sur les réseaux sociaux, il a lancé une pique cinglante à l’encontre de Farba Ngom :

« On t’accuse d’alcoolodépendance, tu proposes des caisses de bière pour ta défense. Vas méditer dessus en Ramadan à Reubeuss. »

Cette déclaration, largement relayée, a suscité un vif débat dans l’opinion publique. Certains y voient une sortie humoristique, d’autres une attaque cruelle contre un adversaire politique en difficulté.

L’arrestation de Farba Ngom intervient dans un contexte marqué par une intensification des enquêtes visant plusieurs figures de l’ancien régime. Avec l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, des promesses de lutte contre la corruption et de reddition des comptes sont mises en avant. Ce dossier pourrait donc avoir des répercussions politiques majeures, notamment au sein de l’APR, déjà fragilisée par la défaite électorale de mars dernier.

Pendant ce temps, le clan de Farba Ngom, par la voix de ses avocats, dénonce une instrumentalisation politique de la justice et prépare activement sa défense pour tenter d’obtenir une libération sous contrôle judiciaire.

Développement territorial : La mairesse de Kahone plaide pour un engagement participatif et inclusif

“Développer le Sénégal à partir des territoires constitue, pour moi, la meilleure approche qui permettra d’atteindre les objectifs de développement durable et de sortir définitivement du groupe des pays en voie de développement d’ici à 2050”, a déclaré Fatou Sène Diouf, maire de la commune de Kahone, au terme d’une masterclasse organisée au Maroc.

“Je salue l’organisation, par l’ADM en collaboration avec CGLU Afrique, de cette Masterclasse Afrique, tenue du 15 au 25 février à Rabat. Son objectif principal est de sensibiliser et de renforcer les capacités des collectivités territoriales du Sénégal afin de leur permettre de faire face aux défis climatiques en utilisant la méthodologie du coaching territorial”, a ajouté la mairesse de Kahone.

“À travers ce benchmarking, nous avons appris et découvert beaucoup de choses. La masterclasse a été très riche en enseignements. Nous félicitons le directeur général de l’ADM et l’encourageons à persévérer dans cette direction. Cette belle initiative démontre à suffisance son engagement dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement pour l’atteinte des objectifs du plan Sénégal 2050. Cet engagement montre aussi le rôle essentiel que l’ADM doit continuer à jouer dans l’amélioration du processus de décentralisation, dont la finalité est sans nul doute le développement territorial.”

“Je voudrais enfin remercier sincèrement le directeur général de l’ADM et son équipe, les autorités et experts marocains ainsi que CGLU Afrique. Le développement du Sénégal est notre priorité. J’invite chacun à faire preuve d’engagement et de détermination pour que le Sénégal décolle.”, a conclu Fatou Sène Diouf.

Kaolack : Tournée du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat dans le pôle touristique du Sine-Saloum

En tournée dans le pôle touristique du Sine-Saloum ce jeudi 27 février 2025, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Monsieur Mountaga Diao, a échangé avec les artisans et les acteurs locaux sur les défis qu’ils rencontrent, notamment en matière de formation, de formalisation, de financement et d’accès au foncier. Ces doléances, essentielles au développement du secteur artisanal, sont au cœur des réflexions pour un accompagnement plus adapté, durable et inclusif.

À cette occasion, le ministre a également rendu visite aux familles religieuses de Kossi Baye Niass, de Médina Baye et de Léona Niassène. À Médina Baye, la délégation a été reçue par le Khalife général, Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niasse, tandis qu’à Léona Niassène, le ministre et sa délégation ont rencontré le Khalife général, Cheikh Ahmed Tidiane Niasse. Ces échanges ont permis d’aborder le rôle du tourisme religieux dans le développement local, en lien avec les orientations du référentiel national.

Selon le ministre, « Le patrimoine spirituel du Sine-Saloum constitue en effet un atout majeur, offrant aux visiteurs une immersion unique dans l’histoire et les traditions du Sénégal. »

Ce dialogue avec les familles religieuses s’inscrit dans une démarche de développement touristique inclusif, veillant à respecter les réalités sociologiques et culturelles propres à ces communautés. L’objectif est de concilier la promotion du patrimoine religieux avec la préservation des traditions locales.

Affaire Farba Ngom : Le député-maire des Agnam placé sous mandat de dépôt

L’affaire Farba Ngom connaît un tournant décisif. Après son audition par le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), le député-maire des Agnam a été placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour complicité d’escroquerie sur des deniers publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.

Selon L’Observateur, les charges retenues contre Farba Ngom s’appuient sur un réquisitoire du Procureur du Parquet financier, lui-même basé sur un rapport spécial de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CENTIF). Ce rapport met en lumière d’importants flux financiers en lien avec deux Sociétés Civiles Immobilières (SCI) créées au nom de proches du maire des Agnam.

Dans cette affaire, l’homme d’affaires Seydou Sarr, alias Tahirou, est présenté comme le principal auteur présumé. D’après les éléments de l’enquête, les sociétés civiles immobilières mises en cause auraient reçu plusieurs milliards de francs CFA provenant de Sofico, une société appartenant à Tahirou Sarr.

Convoqué aujourd’hui par la justice, Tahirou Sarr pourrait, lui aussi, être placé sous mandat de dépôt. Interrogé par L’Observateur, Me Babacar Niang, avocat au Barreau de Paris et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop, estime qu’il serait logique que le même sort lui soit réservé.

« En droit pénal, le complice est puni comme l’auteur principal. Ainsi, si le complice est placé sous mandat de dépôt, l’auteur principal devrait subir le même sort, sauf si son état de santé ne le permet pas », explique-t-il.

Me Niang rappelle que les dispositions du Code pénal précisent que l’inculpé peut être maintenu en détention si sa santé le permet et si les circonstances de l’espèce le justifient.

Le placement sous mandat de dépôt de Farba Ngom, figure influente de la majorité présidentielle, marque un coup dur pour son camp politique. L’affaire, qui mêle politique et finance, risque d’avoir des répercussions sur l’opinion publique et sur les dynamiques au sein du pouvoir.

Falsification des chiffres de l’État : Macky Sall dénonce une « manipulation politique » et rejette les accusations de Sonko

L’ancien président de la République, Macky Sall, a vivement réagi aux accusations portées par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui l’accuse d’avoir falsifié les données financières du Sénégal pour masquer la situation réelle du pays avant son départ du pouvoir. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, en marge d’un sommet sur l’allègement de la dette en Afrique du Sud, Macky Sall a dénoncé une « manipulation politique », affirmant que ces allégations sont sans fondement et qu’elles visent à jeter le discrédit sur son bilan.

Depuis son arrivée au pouvoir, le régime de Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement, dirigé par Ousmane Sonko, ont multiplié les sorties médiatiques pour dénoncer ce qu’ils appellent un « scandale financier d’État ». Selon eux, des audits préliminaires auraient révélé des irrégularités majeures dans la gestion économique du Sénégal sous Macky Sall.

Le Premier ministre Sonko accuse l’ancien régime d’avoir manipulé les chiffres du déficit budgétaire, de la dette publique et de la croissance économique, donnant une image faussée des finances publiques. Cette situation aurait conduit à une perte de crédibilité auprès des agences de notation internationales, aggravant ainsi les difficultés d’accès aux financements extérieurs.

« Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsification. C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence avec l’ensemble de nos partenaires. Chaque année, la Cour des comptes a certifié les comptes financiers de l’État du Sénégal. C’est trop facile de revenir après coup et de prétendre que tout cela était faux. Tout cela est ridicule. »

L’accusation de falsification des chiffres financiers intervient alors que le Sénégal traverse une période économique délicate. Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une hausse du coût de la vie, un ralentissement de la croissance et des tensions budgétaires exacerbées par la détérioration de sa note souveraine par Moody’s, qui a abaissé la notation du Sénégal à B3 avec une perspective négative.

Cette dégradation de la note financière, ajoutée à la baisse des réserves de change et aux difficultés d’accès aux financements extérieurs, a conduit le gouvernement actuel à dénoncer une « mauvaise gestion héritée » et à justifier ses réformes économiques en cours.

Les accusations de falsification de chiffres ne sont pas qu’une question économique : elles traduisent un affrontement politique de plus en plus tendu entre l’ancien régime et les nouvelles autorités. Depuis la passation de pouvoir en avril 2024, Macky Sall et ses anciens collaborateurs sont régulièrement la cible d’enquêtes et d’audits lancés par l’administration de Diomaye Faye.

Face à ces attaques, l’ancien président semble déterminé à défendre son bilan et à ne pas laisser son image être ternie. En privé, certains de ses proches évoquent une volonté de « chasse aux sorcières » menée par Ousmane Sonko et son équipe.

Sénégal : Mouhamadou Farba Ngom placé sous mandat de dépôt pour une affaire de 125 milliards FCFA

Dakar, le 27 février 2025 – La justice sénégalaise a frappé un grand coup. Mouhamadou Farba Ngom, maire de la commune d’Agnam et proche collaborateur de l’ancien président Macky Sall, a été placé sous mandat de dépôt après son deuxième face-à-face avec le juge d’instruction du pool judiciaire financier. L’élu est mis en cause dans une affaire de transactions financières suspectes d’un montant total de 125 milliards de francs CFA, mentionnées dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

D’après les premières informations, l’enquête porte sur des mouvements de fonds jugés suspects par la CENTIF, qui a transmis le dossier aux autorités judiciaires. Selon des sources proches de l’instruction, ces transactions impliqueraient plusieurs comptes et sociétés à l’étranger. Les enquêteurs cherchent à établir l’origine et la destination de ces fonds, ainsi que le rôle joué par Farba Ngom dans ces opérations financières.

Face au juge d’instruction, le maire d’Agnam a nié toute implication dans des pratiques frauduleuses. Ses avocats, Me Doudou Ndoye et ses confrères, dénoncent une procédure qu’ils jugent « bâclée et entachée d’irrégularités ». Ils affirment que leur client est victime d’une cabale politique visant à l’écarter de la scène publique.

L’arrestation de Farba Ngom intervient dans un climat politique déjà tendu, à quelques semaines de l’élection présidentielle. Considéré comme un fidèle parmi les fidèles de Macky Sall, il a été une figure influente du régime précédent. Sa mise en détention pourrait avoir des répercussions sur le camp de l’ancien président, qui fait face à plusieurs enquêtes judiciaires visant d’anciens dignitaires du pouvoir.

Ses avocats ont annoncé une conférence de presse dans les prochains jours pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « règlement de comptes judiciaire ». De leur côté, les autorités judiciaires assurent que l’affaire sera traitée en toute indépendance et conformément à la loi.

Macky Sall face aux accusations : « Je n’ai peur de rien »

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a réagi aux menaces de poursuites judiciaires évoquées par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye après la publication du rapport accablant de la Cour des comptes. Face aux critiques sur sa gestion financière, il se dit serein et dénonce une instrumentalisation politique.

« Je n’ai peur de rien », a déclaré Macky Sall, affirmant avoir toujours gouverné « en toute transparence et dans le respect des institutions ». Il réfute toute irrégularité dans la gestion des finances publiques et défend son bilan, mettant en avant les grandes réalisations de ses mandats.

Le rapport de la Cour des comptes met en lumière des irrégularités dans l’utilisation des fonds publics, notamment concernant la gestion de la dette. Mais pour l’ex-président, ces accusations ne prennent pas en compte le contexte économique global ni les défis auxquels le Sénégal a été confronté. « Le procès sur la dette est un procédé politique visant à discréditer mon administration », affirme-t-il.

Macky Sall rappelle que son passage à la tête du Sénégal a été marqué par des transformations majeures, notamment dans les infrastructures. Il cite des projets phares comme le Train Express Régional (TER), le développement du secteur énergétique et l’amélioration des services publics. « Nous avons travaillé à bâtir un pays moderne, tourné vers l’avenir. Ceux qui nous succèdent devraient se concentrer sur la poursuite de ce travail plutôt que de chercher des boucs émissaires », martèle-t-il.

Depuis son départ du pouvoir, Macky Sall a choisi de s’installer au Maroc, un choix qu’il justifie en rappelant que ses prédécesseurs avaient, eux aussi, opté pour l’étranger après leur mandat. Toutefois, il n’exclut pas un retour au Sénégal : « Rien ne m’empêche d’y aller et je n’exclus pas d’y retourner », assure-t-il. Une manière de montrer qu’il reste attentif à l’évolution politique du pays.

Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye semble déterminé à faire la lumière sur la gestion passée, l’attitude de Macky Sall traduit une volonté de défendre son héritage politique, tout en restant vigilant face aux développements à venir.

Rejet de la proposition de loi de Thierno Alassane Sall : le Bureau de l’Assemblée invoque une non-conformité budgétaire

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi déposée par Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie. Selon Ismaila Diallo, premier vice-président de l’Assemblée, le texte ne respecte pas les exigences constitutionnelles et réglementaires en matière budgétaire.

D’après M. Diallo, l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale imposent que toute proposition de loi ayant un impact financier – soit une diminution des ressources de l’État, soit une augmentation des dépenses – soit accompagnée de mesures de compensation. Or, le texte de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme permettant de compenser ces effets budgétaires.

Le Bureau de l’Assemblée a également souligné l’absence d’une étude d’impact budgétaire, élément essentiel pour évaluer la viabilité d’un projet législatif. « La faisabilité économique et financière est un critère incontournable. Sans cette analyse approfondie, une proposition de loi ne peut être débattue », a insisté M. Diallo.

Ce rejet met en lumière la rigueur requise dans l’élaboration des textes législatifs. « Déposer une proposition de loi ne doit pas se limiter à une déclaration d’intention politique. Il est impératif d’anticiper les conséquences budgétaires et de proposer des solutions viables », a ajouté le premier vice-président de l’Assemblée.

Face à cette décision, Thierno Alassane Sall et ses partisans devront revoir leur approche s’ils souhaitent soumettre une nouvelle version de leur texte conforme aux exigences du Parlement. Cette affaire souligne l’importance du respect des procédures institutionnelles et du sérieux requis pour espérer voir aboutir une initiative législative.

Gouvernance de Diomaye-Sonko : le FDR fustige une gestion « aventuriste et médiocre » des finances publiques

Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar ce mercredi 26 février, le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) a vivement critiqué la gestion économique et politique du gouvernement dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Qualifiant la gouvernance actuelle de « gestion aventuriste et médiocre » des finances publiques, les alliés de Khalifa Sall ont dressé un bilan très négatif des dix premiers mois du régime.

Le FDR a mis en avant la situation économique préoccupante du Sénégal, notamment la récente dégradation de la note de crédit du pays à B3, un indicateur, selon eux, de la fragilité financière croissante. Ils dénoncent un affaiblissement des liquidités de l’État et des difficultés d’accès aux financements internationaux, qui pourraient se traduire par une hausse du coût de la dette et des emprunts.

Les responsables du FDR ont également pointé du doigt la flambée des prix des denrées de première nécessité, rendant la vie de plus en plus difficile pour les Sénégalais. Selon eux, « le gouvernement actuel est incapable d’apporter des solutions concrètes aux souffrances du peuple ».

Sur le plan politique, le mouvement dénonce une « ingérence excessive » d’Ousmane Sonko dans les affaires judiciaires, estimant que le pays est devenu un « État-Sonko », mettant en péril l’indépendance de la justice et le bon fonctionnement des institutions.

Face à cette situation, le FDR a annoncé une grande manifestation après le Ramadan pour protester contre la gouvernance actuelle et exiger des réformes économiques et démocratiques.

Alors que les tensions politiques s’intensifient, le gouvernement de Diomaye Faye et Ousmane Sonko devra faire face à une opposition de plus en plus critique et à une situation économique qui suscite des inquiétudes grandissantes.

Loi d’amnistie : l’Assemblée nationale rejette la proposition d’abrogation mais valide une loi interprétative

Le débat sur la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 prend un tournant décisif à l’Assemblée nationale. Réuni ce mercredi 26 février 2025, le Bureau de l’Assemblée a examiné deux propositions majeures : l’abrogation pure et simple de cette loi, proposée par le député Thierno Alassane Sall, et son interprétation restrictive, portée par le député Amadou Ba n°2. Si la première a été rejetée, la seconde a été jugée recevable et poursuivra le processus législatif.

La proposition d’abrogation de la loi d’amnistie a été déclarée irrecevable par le Bureau de l’Assemblée nationale, au motif qu’elle entraînerait une aggravation d’une charge publique. Selon l’article 82 de la Constitution, toute proposition de loi susceptible de créer une charge financière doit être assortie de propositions de compensation, ce que le député Thierno Alassane Sall n’a pas fourni. Ce rejet a immédiatement provoqué une réaction du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes, qui a dénoncé une tentative de manipulation et d’opportunisme politique. Selon eux, l’initiative du député Thierno Alassane Sall n’est qu’une manœuvre visant à devancer la proposition de loi annoncée par Pastef, sans tenir compte des impératifs constitutionnels et réglementaires.

En revanche, la proposition de loi interprétative du député Amadou Ba n°2 a été validée par le Bureau de l’Assemblée. Son objectif est d’exclure les crimes de sang du champ d’application de la loi d’amnistie, limitant ainsi son effet aux infractions à motivation politique. Cette clarification législative vise à empêcher que des actes graves, tels que les meurtres et la torture, ne soient couverts par l’amnistie. En s’alignant sur les engagements internationaux du Sénégal, notamment la Convention contre la torture et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, cette initiative permet d’éviter un conflit juridique et de garantir une protection aux victimes.

Avec l’adoption de cette proposition, le Sénégal cherche à concilier apaisement politique et exigence de justice. La loi interprétative sera soumise au Président de la République avant d’être débattue en plénière à l’Assemblée nationale. L’enjeu est de taille : préserver la paix sociale tout en évitant une remise en cause de l’État de droit.

Rejet de sa proposition de loi sur l’amnistie : Thierno Alassane Sall dénonce une « magouille » du régime de PASTEF

La décision du Bureau de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable la proposition de loi visant à abroger l’amnistie de 2024 a provoqué l’ire de Thierno Alassane Sall. Dans un communiqué au ton virulent, le leader du parti République des Valeurs/Réewum Ngor accuse le régime de PASTEF d’avoir orchestré une « magouille » pour empêcher l’examen de son texte. Selon lui, l’argument d’irrecevabilité avancé par le Bureau, fondé sur l’impact budgétaire de la mesure, est une justification « absurde et fallacieuse ».

L’opposant dénonce une instrumentalisation de l’article 82 de la Constitution, qui empêche l’adoption de toute proposition de loi entraînant une charge financière supplémentaire sans recettes compensatrices. Pour lui, ce raisonnement est biaisé, car l’État alloue déjà un budget au fonctionnement de la justice. Il estime que cet obstacle législatif est une manœuvre pour empêcher la remise en cause de la loi d’amnistie, adoptée dans un contexte de crise politique.

« PASTEF s’agrippe au coût financier pour refuser que justice soit rendue et que toute la lumière soit faite », s’indigne Thierno Alassane Sall, dénonçant une volonté d’éviter tout examen judiciaire des crimes commis lors des manifestations politiques de ces dernières années.

Le député va plus loin en assimilant cette décision à une forme de « banditisme d’État ». Il compare cette situation à une hypothétique abrogation de la peine de mort qui, selon la même logique, pourrait être rejetée sous prétexte qu’elle générerait des coûts supplémentaires liés à l’incarcération des condamnés.

« C’est l’usage le plus absurde du principe d’irrecevabilité financière jamais vu », fustige-t-il. Il affirme que sa proposition de loi était accompagnée d’une note détaillée prouvant l’absence d’impact budgétaire, validée par le Secrétariat de l’Assemblée nationale.

Face à ce rejet qu’il qualifie de manœuvre politique, Thierno Alassane Sall ne compte pas en rester là. Il annonce une conférence de presse ce jeudi, au cours de laquelle il promet de faire « de nouvelles révélations » sur les coulisses de cette décision.

Assemblée nationale : le bureau rejette la proposition de loi abrogeant la loi d’amnistie de Thierno Alassane Sall

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté, ce mercredi 26 février 2025, la proposition de loi déposée par le député de l’opposition Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie adoptée en décembre 2024. Cette décision repose principalement sur des arguments juridiques et budgétaires, le Bureau invoquant le non-respect des exigences constitutionnelles en matière de gestion des finances publiques.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ismaïla Diallo, a expliqué que la proposition de loi ne satisfait pas aux conditions prévues par l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (RNI). Selon ces textes, toute initiative parlementaire susceptible d’affecter les finances publiques – soit en diminuant les ressources de l’État, soit en augmentant ses dépenses – doit impérativement être assortie de mesures de compensation financière. Or, selon le Bureau de l’Assemblée, la proposition de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme garantissant l’équilibre budgétaire.

« Il est impératif que chaque proposition de loi ayant une incidence financière soit accompagnée d’un dispositif permettant de compenser toute perte de revenus ou augmentation des charges pour l’État. En l’absence d’une telle disposition, le texte devient irrecevable d’un point de vue juridique », a précisé Ismaïla Diallo lors d’un point de presse.

En plus du non-respect des exigences constitutionnelles, le Bureau de l’Assemblée nationale a également relevé un autre manquement majeur : l’absence d’une étude d’impact budgétaire. Une telle analyse est pourtant essentielle pour mesurer les implications économiques et financières d’une réforme législative.

« Une analyse approfondie est indispensable avant d’introduire une modification aussi significative du cadre législatif », a insisté Ismaïla Diallo. Selon lui, une telle étude aurait permis d’évaluer les conséquences de l’abrogation de la loi d’amnistie, notamment en matière de poursuites judiciaires, de réparations financières et de stabilité institutionnelle.

Le rejet de cette proposition de loi constitue un revers pour Thierno Alassane Sall et l’ensemble de l’opposition sénégalaise, qui avaient fait de l’abrogation de la loi d’amnistie un enjeu majeur. Cette loi, adoptée en décembre 2024, avait permis d’effacer les condamnations de plusieurs personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires. Pour ses détracteurs, elle représentait une atteinte à l’État de droit et une manière de soustraire certains acteurs de la justice.

Dès le dépôt de sa proposition de loi, Thierno Alassane Sall avait souligné la nécessité d’annuler cette amnistie, arguant qu’elle constituait un obstacle à la lutte contre la corruption et à la transparence démocratique. Son rejet sans débat à l’Assemblée nationale réduit considérablement les chances de voir cette loi remise en cause dans un futur proche.

Face à ce blocage institutionnel, l’opposition sénégalaise pourrait désormais chercher d’autres voies pour remettre la question de l’amnistie sur la table. Parmi les options possibles, un recours devant le Conseil constitutionnel pourrait être envisagé, bien que la jurisprudence en la matière rende cette démarche incertaine.

D’autres figures de l’opposition appellent à une mobilisation citoyenne pour faire pression sur les autorités et exiger l’abrogation de la loi d’amnistie. Cependant, dans un contexte politique tendu, cette stratégie pourrait se heurter à des limites, notamment en raison du contrôle du pouvoir législatif par la majorité présidentielle.

Affaire des 125 milliards de la Centif : Amadou Sall dans la tourmente

L’affaire des 125 milliards de francs CFA révélée par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) prend une nouvelle tournure avec l’implication supposée d’Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall. Selon le journal Libération dans son édition de ce mercredi 26 février, le procureur du Pool judiciaire financier (PJF) a requis le placement sous mandat de dépôt de neuf personnes ainsi que de X, à l’exception de Mamadou Daff, ancien directeur général de la Couverture Maladie Universelle (CMU), impliqué pour un virement suspect de 35 millions de francs CFA.

D’après Libération, Amadou Sall serait éclaboussé en raison de bons de caisse d’un montant total de 10 milliards de francs CFA. Une partie de ces fonds aurait été transférée vers le compte de la société Woodrose Investment Ltd, domicilié à la NSIA. Or, bien que cette entreprise soit officiellement détenue par Ndèye Seynabou Ndiaye, la Centif révèle que cette dernière avait accordé une procuration à Amadou Sall pour la gestion du compte, laissant ainsi supposer qu’il en serait le bénéficiaire économique réel.

Les proches d’Amadou Sall réfutent toute irrégularité et avancent une explication à ces mouvements de fonds. Selon eux, les bons de caisse en question correspondent à la vente d’une parcelle de terrain que Macky Sall aurait offert à son fils aîné en 2014. La transaction aurait été pilotée par Farba Ngom, influent homme politique et proche de l’ancien président, qui est lui aussi visé par le procureur du PJF. Ce dernier aurait joué un rôle clé dans la cession du terrain, ce qui expliquerait les flux financiers entre lui et Woodrose Investment Ltd.

Un proche d’Amadou Sall, cité par Libération, assure que ce dernier « dispose de tous les justificatifs » prouvant l’origine légale des fonds. Toutefois, ces éléments seront désormais examinés par la justice, qui devra établir si les transactions en question relèvent d’une simple opération immobilière ou s’inscrivent dans un schéma de blanchiment d’argent et de détournement de fonds publics.

L’évolution de l’enquête reste incertaine, mais si les charges retenues par le PJF sont confirmées, Amadou Sall pourrait être placé en détention préventive. Cette affaire suscite déjà un vif intérêt au sein de l’opinion publique, d’autant plus qu’elle concerne le fils d’un ancien chef d’État. L’ouverture d’une information judiciaire devrait permettre d’éclaircir les responsabilités des différentes personnes mises en cause.

Aminata Touré répond sèchement à Macky Sall : « Une provocation à la mémoire des victimes »

L’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, n’a pas mâché ses mots en réponse à la récente déclaration de l’ex-président Macky Sall sur les potentialités de l’Afrique et son affirmation sur la scène internationale. Dans un message publié sur sa page Facebook, elle a vivement critiqué l’ancien chef d’État, l’accusant de vouloir incarner une voix qui, selon elle, ne lui revient pas.

Aminata Touré, qui a été une proche collaboratrice de Macky Sall avant de devenir l’une de ses opposantes les plus féroces, a jugé sa prise de parole comme une « provocation » à la mémoire des jeunes Sénégalais qui ont perdu la vie sous son régime. « La communication actuelle de Macky Sall est une véritable provocation à la mémoire des 80 jeunes Sénégalais morts sous son régime », a-t-elle déclaré, faisant référence aux nombreuses victimes des violences politiques et répressions enregistrées sous l’ère Sall.

Elle ne s’est pas arrêtée là, enchaînant sur les scandales financiers qui éclaboussent l’ancien pouvoir : « Sans compter les scandales financiers que les Sénégalais découvrent quotidiennement ! La voix de l’Afrique ne saurait être portée par Macky Sall, qui doit rendre des comptes ici et maintenant », a-t-elle martelé.

Depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence en mars 2024, plusieurs voix s’élèvent pour demander des comptes à l’ancien régime. Des accusations de corruption, de mauvaise gestion des ressources publiques et de violations des droits humains ont été portées contre l’administration Sall, notamment par des figures de l’opposition et de la société civile.

Aminata Touré, qui s’est éloignée de Macky Sall après avoir dénoncé son refus d’instaurer une gouvernance transparente et démocratique, continue de se positionner comme une fervente critique de l’ancien président. Sa déclaration reflète un climat politique toujours marqué par des tensions et une demande pressante de justice et de reddition de comptes.

Alors que Macky Sall tente de maintenir son influence sur la scène africaine et internationale, il est clair que ses opposants ne comptent pas lui laisser le champ libre. Reste à savoir si les nouvelles autorités donneront suite aux appels à enquêter sur sa gestion du pays.

Arrestation de l’activiste Assane Diouf par la DIC : les détails

Ce mercredi 26 février 2025, les éléments de la Division des Investigations Criminelles (DIC) ont procédé à l’arrestation de l’activiste sénégalais Assane Diouf. Selon les informations recueillies par Dakaractu, l’interpellation a eu lieu très tôt dans la matinée. Les raisons de cette arrestation restent pour l’instant floues, aucune communication officielle n’ayant été faite concernant les motifs de cette action.

Assane Diouf est actuellement présenté sur les lieux par les autorités. Connu pour ses prises de position souvent controversées, il a déjà été interpellé à plusieurs reprises par le passé. En janvier 2025, il avait été arrêté par la DIC, bien que les détails de cette interpellation demeurent également peu clairs. 

En 2021, Assane Diouf avait été arrêté par la DIC, à peine un mois après sa libération de prison. Son avocat de l’époque, Me Khoureyssi Ba, avait indiqué que son client avait été interpellé de manière musclée à son domicile. 

Pour l’heure, les autorités n’ont pas fourni de détails supplémentaires sur les motifs de la récente arrestation d’Assane Diouf. Nous continuerons de suivre cette affaire et fournirons des mises à jour dès que de nouvelles informations seront disponibles.

Me Moussa Diop critique sévèrement la gouvernance de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko

L’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, n’a pas mâché ses mots contre la gouvernance du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Dans une déclaration relayée par le journal L’Indépendance, l’avocat et homme politique a exprimé son inquiétude quant à la situation du pays, allant jusqu’à affirmer qu’il commence à croire « franchement » que le Sénégal est en ruine partout.

Me Moussa Diop rappelle son engagement passé contre l’ancien président Macky Sall, notamment pour le respect de la Constitution. Cet engagement lui avait coûté, selon lui, un limogeage sec et une détention de trois mois. Cependant, celui qui se présentait comme un fervent défenseur du changement semble aujourd’hui désabusé par le nouvel exécutif.

« Apparemment, nous sommes mal barrés par la tortuosité, les reniements spectaculaires, les banalités, et enfin par le défaut de boussole pour trouver la bonne direction afin de sortir le Sénégal du maxi-pétrin économique et financier », a-t-il dénoncé.

Me Diop s’interroge sur la capacité réelle du gouvernement à tenir ses promesses de rupture et de redressement du pays. Pour lui, ce concept semble aujourd’hui vidé de son sens et réduit à un simple slogan creux.

Cette sortie critique intervient alors que le gouvernement Faye-Sonko est sous pression pour répondre aux attentes économiques et sociales des Sénégalais. Alors que le régime actuel continue d’affirmer qu’il travaille sur des réformes structurelles, des voix comme celle de Me Moussa Diop s’élèvent pour remettre en question l’efficacité et la cohérence des mesures prises.

Le débat reste donc ouvert : le Sénégal est-il sur la bonne voie ou s’enfonce-t-il dans une crise plus profonde ?

Macky Sall et d’anciens dirigeants africains plaident pour un allègement global de la dette africaine

Ce lundi 25 février 2025, l’ancien président sénégalais Macky Sall, accompagné de plusieurs anciens chefs d’État africains, a rencontré le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Cape Town. L’objectif de cette réunion : plaider en faveur d’un allègement généralisé de la dette africaine afin de favoriser la reprise économique du continent.

Lors de cet entretien, Macky Sall et ses homologues ont mis en avant l’urgence d’une solution durable pour alléger la pression financière qui pèse sur de nombreux pays africains. « En compagnie de collègues anciens Chefs d’État africains, j’ai rencontré ce 25 février 2025 à Cape Town, le président Cyril Ramaphosa, Président du #G20. Ensemble, nous plaidons pour un allègement global de la dette africaine afin de favoriser les conditions d’une relance », a écrit l’ancien président sénégalais sur X (anciennement Twitter).

La dette africaine, qui dépasse 1 000 milliards de dollars selon la Banque mondiale, constitue un frein majeur au développement économique du continent. De nombreux États consacrent une part importante de leurs ressources au remboursement des emprunts contractés auprès de créanciers internationaux, au détriment des investissements dans les infrastructures, la santé et l’éducation.

En tant que président en exercice du G20, Cyril Ramaphosa joue un rôle central dans les négociations internationales sur les questions économiques et financières. L’Afrique du Sud, seul pays africain membre permanent du G20, représente un porte-voix essentiel pour les intérêts du continent dans les grandes instances économiques mondiales.

L’initiative de Macky Sall et des autres anciens dirigeants africains vise à inscrire la question de l’allègement de la dette au cœur des priorités du G20. Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité des discussions entamées depuis plusieurs années sur la restructuration des dettes souveraines des pays en développement, notamment après les impacts économiques dévastateurs de la pandémie de Covid-19.

Si des efforts ont déjà été consentis, notamment avec le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette, plusieurs observateurs estiment que ces mesures restent insuffisantes. L’Afrique continue de faire face à des taux d’intérêt élevés, à la dépréciation de ses monnaies et à une faible marge budgétaire pour financer son développement.

L’initiative de Macky Sall et de ses pairs pourrait donc relancer le débat au sein du G20 et pousser les créanciers internationaux – notamment la Chine, l’Union européenne et les institutions financières mondiales – à envisager de nouvelles solutions pour alléger le fardeau de la dette africaine.

En attendant des avancées concrètes, cette rencontre marque une étape importante dans la mobilisation des anciens dirigeants africains pour défendre les intérêts économiques du continent sur la scène internationale.

Abdou Mbow, Député du Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal : « Monsieur le Premier Ministre, la paix n’est pas un spectacle ! »

« La paix a besoin de discrétion et d’humilité. Les blessures causées par des années de conflit entre Sénégalais méritent un autre type de baume cicatrisant, que celui de la prétention qui parade et gesticule pour injurier l’avenir.
 
Il est dit : « Le Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu un accord ce dimanche 23 février 2025 à Bissau, consolidant les acquis notés ces dernières années ». Que nenni !
 
La vérité est plus prosaïque, et elle nous est transmise par le Bureau d’Information et de la Communication du gouvernement sénégalais (BIC-GOUV), qui relate que « le texte paraphé sous l’égide du Président Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló est une suite de l’accord signé en août 2022, par le gouvernement sénégalais avec César Atoute Badiate, chef de la troisième faction (Front Sud), qui s’était engagée à déposer les armes ».
 
Monsieur le Premier Ministre, un peu de retenue, sinon de tenue, simplement.
D’abord je vous fais part de mon étonnement au sujet d’un Premier Ministre du Sénégal qui effectue un déplacement hors du pays pour brandir un accord avec le MFDC devant les caméras, sans même avoir l’élégance patriotique de nous renseigner sur la nature de l’accord qu’il a signé, si tant est qu’il y en a eu un.
 
Il est de ma responsabilité de parlementaire et de citoyen de demander la publication de l’accord en question, tout en vous abjurant par respect pour les Sénégalais que vous êtes en responsabilité de gouverner, de ne plus politiser le conflit en Casamance qui a toujours été traité avec diplomatie et responsabilité.
 
Monsieur le Premier Ministre, l’Histoire nous enseigne enfin que la Paix est par essence…fragile. »

Sénégal : Une opération financière controversée en pleine transition politique

Trois jours après l’élection présidentielle de mars 2024, alors que le Sénégal entrait dans une phase de transition politique, une transaction financière d’une ampleur inédite s’est déroulée dans la plus grande discrétion. Selon le journal Libération, la Banque de Dakar (BDK) a reçu six Certificats nominatifs d’obligations (CNO) pour un montant total de 117,16 milliards de FCFA, dans des conditions opaques qui interrogent sur leur légalité et leur impact sur les finances publiques.

Les CNO, titres de créance généralement utilisés pour reconnaître une dette d’un État envers une entité financière, ont été émis par le gouvernement sous prétexte du “financement de dépenses prioritaires”. Toutefois, le processus, initié le 27 mars 2024, ne semble pas avoir suivi les procédures budgétaires habituelles.

D’après Libération, cette émission s’inscrit dans un mécanisme de titrisation visant à solder des échéances de 2023 et 2024 sur un emprunt global de 121,2 milliards de FCFA, contracté par la BDK en collaboration avec plusieurs banques. Ce montage financier impose un surcoût important à l’État, qui devra rembourser la totalité du montant, intérêts inclus, au détriment des finances publiques.

Au-delà des aspects techniques, le timing de cette opération soulève des interrogations. Pourquoi une transaction d’une telle envergure a-t-elle été réalisée juste après l’élection présidentielle, alors que le pays s’apprêtait à changer de leadership ?

Certains observateurs y voient une stratégie délibérée pour contraindre le nouveau régime à honorer une dette potentiellement contestable. Ce montage financier aurait été conçu de manière à rendre toute annulation difficile, voire impossible, imposant ainsi une charge budgétaire massive aux nouvelles autorités.

Avec ces révélations, l’ouverture d’une enquête approfondie sur cette opération devient une nécessité. Plusieurs questions doivent être clarifiées :

• Qui a autorisé cette émission de CNO ?

• Quels étaient les véritables bénéficiaires de cette opération ?

• Pourquoi cette transaction a-t-elle été effectuée en urgence, sans respecter les circuits budgétaires classiques ?

Cette affaire illustre les risques liés aux décisions financières prises en fin de mandat, souvent sous couvert d’urgences budgétaires, mais pouvant servir des intérêts particuliers.

Désormais, le nouveau gouvernement devra choisir entre accepter cette dette colossale ou lancer des investigations pour en contester la légitimité. Une chose est certaine : la transparence financière et la gestion rigoureuse des finances publiques seront des enjeux cruciaux pour l’avenir du Sénégal.

Mamadou Racine Sy dément les accusations d’escroquerie et de blanchiment de capitaux

La Cellule de Communication de Mamadou Racine Sy a réagi avec fermeté aux accusations d’escroquerie et de blanchiment de capitaux relayées récemment dans certains médias. Dans un communiqué officiel, elle a catégoriquement rejeté ces allégations, dénonçant une campagne de désinformation visant à ternir l’image de l’homme d’affaires.

Selon le communiqué, Mamadou Racine Sy, entrepreneur reconnu et actif depuis plus de 30 ans, n’a jamais été impliqué dans la gestion de fonds publics. Son équipe affirme qu’il peut justifier l’origine de son patrimoine et que toute tentative de l’associer à des pratiques illégales relève de la diffamation pure et simple.

“Il s’agit d’une tentative manifeste de porter atteinte à sa réputation et à son intégrité. Mamadou Racine Sy a toujours œuvré dans la transparence et le respect des lois”, précise le texte.

Face à ces accusations, le camp de Mamadou Racine Sy ne compte pas en rester là. La Cellule de Communication annonce l’engagement de poursuites judiciaires contre les auteurs de cette publication jugée calomnieuse. “Toutes les dispositions légales seront prises pour que la vérité triomphe et que justice soit rendue”, affirme le communiqué.

Pour l’instant, aucune preuve tangible n’a été apportée pour étayer ces accusations. En attendant d’éventuels développements, Mamadou Racine Sy et son entourage restent déterminés à défendre leur honneur devant les juridictions compétentes.

Mamadou Massaly critique la gouvernance et appelle à la résistance

À quelques jours du 27 février, Mamadou Massaly, porte-parole de l’opposition et représentant de la coalition, a vivement dénoncé l’incapacité du gouvernement actuel à répondre aux attentes sociales du pays. Selon lui, le Sénégal traverse une crise de leadership, et la résistance devient l’unique recours pour préserver l’avenir du pays.

Dans un discours marqué par une ferme opposition, Massaly a dénoncé la stratégie de certains acteurs politiques, notamment Ousmane Sonko. Il a critiqué les contradictions du leader de l’opposition, qui, selon lui, insiste sur des accusations de corruption et de manipulation tout en exploitant les mêmes institutions qu’il avait auparavant rejetées.

Massaly a aussi mis en garde contre toute tentative de division ou d’instauration de la violence comme méthode de gouvernance. Il a qualifié le projet politique de Sonko de « fantôme », soulignant un manque de propositions concrètes pour répondre aux défis du pays.

À l’approche du 27 février, Massaly appelle à une mobilisation ferme pour défendre la paix et la stabilité nationale. Il a également affirmé que l’opposition resterait déterminée face à toute tentative de persécution, notamment à l’égard de Farba Ngom, une figure influente du paysage politique.

L’avenir politique du Sénégal s’annonce donc sous haute tension, avec une opposition déterminée à faire face au pouvoir en place, dans un climat marqué par des tensions croissantes.

Affaire des 125 milliards F CFA : Amadou Sall et Racine Sy dans le viseur de la justice

L’affaire des 125 milliards de francs CFA, révélée par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), prend une nouvelle tournure. Selon L’Observateur, qui a ébruité le scandale lundi 24 février 2025, le procureur financier a pris un réquisitoire visant plusieurs personnalités, dont Amadou Sall, fils de l’ancien président de la République, et Racine Sy, influent homme d’affaires.

D’après les informations du quotidien, les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, complicité d’escroquerie sur les deniers publics et complicité de blanchiment de capitaux. Le rapport de la Centif aurait mis en lumière des flux financiers suspects et des transactions jugées irrégulières, justifiant l’ouverture d’une enquête judiciaire approfondie.

Le journal L’Observateur précise aussi qu’une proche d’Amadou Sall figure parmi les personnes visées par le réquisitoire du procureur financier. Toutefois, son identité et son rôle exact dans cette affaire restent à éclaircir.

Cette affaire intervient dans un contexte politique délicat, où plusieurs figures de l’ancien régime font l’objet de poursuites judiciaires. La présence d’Amadou Sall, fils de l’ex-président, parmi les accusés suscite déjà des remous dans la sphère politique. Quant à Racine Sy, son implication pourrait avoir des répercussions dans le secteur économique, où il joue un rôle majeur.

L’instruction suit son cours, et il reviendra à la justice de faire la lumière sur cette affaire qui s’annonce comme l’un des plus grands scandales financiers de ces dernières années.

L’APR dénonce l’acharnement contre Farba Ngom et fustige le gouvernement

Dakar, le 26 février 2025 – L’Alliance pour la République (APR) est montée au créneau ce lundi pour défendre son camarade Farba Ngom, convoqué devant le Parquet Financier Judiciaire (PFJ). Face à la presse, les responsables du parti ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une persécution politique orchestrée par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko.

Me Moussa Bocar Thiam, porte-parole de l’APR, a fustigé une tentative de « sacrifice politique » de Farba Ngom, maire des Agnam et proche de l’ancien président Macky Sall. « Nous n’accepterons jamais que notre camarade soit sacrifié par le duo Diomaye-Sonko. C’est un acteur politique important dans le dispositif de notre parti et un digne fils des Agnam qui a toujours été là pour son peuple. Un digne patriote », a-t-il déclaré avec fermeté.

L’ancien ministre a également accusé le pouvoir en place de détourner l’attention des Sénégalais des véritables problèmes du pays. « Au lieu de dire aux Sénégalais où ils ont mis les fonds levés en 2024, ils préfèrent s’acharner sur des citoyens modèles pour masquer leur incompétence. Ce qui se passe dans ce pays est inédit. Mais nous n’allons pas nous résigner. Le combat sera mené, quoi qu’il puisse nous coûter », a-t-il martelé.

Cette nouvelle sortie de l’APR s’inscrit dans un climat politique de plus en plus tendu entre l’opposition et le pouvoir en place. Les accusations portées contre Farba Ngom, dont les détails n’ont pas encore été officiellement révélés, risquent d’envenimer davantage les rapports entre les deux camps. En attendant, le dossier suit son cours devant la justice.

Me Moussa Bocar Thiam défend Farba Ngom : « Nous n’accepterons pas qu’il soit l’agneau du sacrifice »

L’Alliance pour la République (APR) a tenu une conférence de presse ce lundi pour apporter son soutien à Farba Ngom, député-maire des Agnam, convoqué prochainement par le Parquet Financier Judiciaire (PFJ). Me Moussa Bocar Thiam, porte-parole du jour du parti, a fermement dénoncé ce qu’il considère comme une manœuvre politique visant à faire de Farba Ngom un bouc émissaire.

« Nous n’accepterons jamais que notre camarade soit sacrifié par le duo Diomaye-Sonko. C’est un acteur politique important dans le dispositif de notre parti et un digne fils des Agnam qui a toujours été là pour son peuple. Un digne patriote », a déclaré Me Moussa Bocar Thiam, maire de la commune de Ourossogui, devant un parterre de militants réunis au siège du parti.

Selon lui, cette convocation s’inscrit dans une stratégie de diversion du gouvernement pour masquer ses lacunes dans la gestion des affaires publiques. « Au lieu de dire aux Sénégalais où ils ont mis les fonds levés en 2024, ils préfèrent s’acharner sur des citoyens modèles pour masquer leur incompétence. Ce qui se passe dans ce pays est inédit. Mais nous n’allons pas nous résigner. Le combat sera mené, quoi qu’il puisse nous coûter », a martelé l’ancien ministre.

Le député Farba Ngom, connu pour son influence au sein de l’APR et sa proximité avec l’ancien président Macky Sall, est actuellement sous le coup d’une enquête qui, selon ses soutiens, serait davantage motivée par des considérations politiques que par des raisons judiciaires.

Thierno Alassane Sall critique la gestion économique du gouvernement Sonko-Diomaye

Le président de la République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall, a formulé de vives critiques à l’encontre de la gestion du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Lors d’un point de presse tenu cet après-midi, il a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment la dette publique, le coût de la vie et la gouvernance économique du pays.

Selon TAS, l’exécutif s’apprête à abandonner le budget 2025, dont l’exécution vient à peine de commencer, pour s’engager dans un « plan de stabilisation » qu’il assimile à une politique d’austérité. Il dénonce une improvisation dans la mise en place de l’Agenda 2050, qu’il juge peu pragmatique et insuffisamment préparé.

« L’exécutif Sonko-Diomaye ne saurait nous donner rendez-vous en 2029, voire en 2050, sans détailler concrètement ce qu’il comptait faire en 2024 et 2025 pour soulager les souffrances insoutenables des Sénégalais », a-t-il affirmé.

Il estime que ces décisions économiques risquent d’aggraver la situation sociale et de plonger le pays dans une crise encore plus profonde.

Thierno Alassane Sall a pointé du doigt l’augmentation exponentielle de la dette publique, qui atteindrait 3 855 milliards de FCFA pour la seule année 2025, soit 40 % des dépenses budgétaires. Il souligne que cette situation oblige l’État à mobiliser environ 321 milliards de FCFA par mois pour rembourser les engagements financiers du régime précédent.

« L’explosion du service de la dette place le gouvernement dans une situation critique, le contraignant à des ajustements budgétaires douloureux », a-t-il déclaré.

Pour TAS, la rencontre prochaine du Premier ministre Ousmane Sonko avec les syndicats et les partenaires sociaux témoigne d’une position de faiblesse du gouvernement. Il estime que cette démarche ne vise pas à rectifier les erreurs de gestion, mais plutôt à trouver un consensus pour faire accepter les mesures drastiques à venir.

« Ousmane Sonko a besoin de la bienveillance des syndicats pour faire accepter les sacrifices qu’impose la situation économique actuelle », a-t-il analysé.

Avec la pression sociale croissante et l’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages, TAS estime que le gouvernement devra impérativement clarifier sa feuille de route économique sous peine de voir la contestation s’intensifier.

Sénégal : And Samm Jikko presse le gouvernement sur la criminalisation de l’homosexualité

L’organisation And Samm Jikko a tenu une conférence de presse ce lundi pour exhorter les nouvelles autorités sénégalaises à adopter rapidement une loi criminalisant l’homosexualité. Imam Ababacar Sylla et ses compagnons estiment que le gouvernement a eu suffisamment de temps pour agir sur cette question et rappellent les engagements pris par l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, lorsqu’il était dans l’opposition.

Selon And Samm Jikko, leurs revendications ont déjà été portées à l’attention du président de l’Assemblée nationale, qui leur aurait donné des assurances quant à l’adoption prochaine de cette loi. Cependant, l’organisation juge que le délai d’attente devient trop long, en raison des urgences que le gouvernement a dû gérer depuis son arrivée au pouvoir.

« Nous avons été patients, mais aujourd’hui, nous demandons que cette loi soit une priorité », a insisté Imam Ababacar Sylla, soulignant que la protection des valeurs culturelles et religieuses du Sénégal doit être une préoccupation majeure des autorités.

Durant la campagne électorale et même avant, Ousmane Sonko avait affirmé son soutien à l’adoption d’une loi durcissant les sanctions contre l’homosexualité. And Samm Jikko rappelle cet engagement et insiste sur la nécessité pour le gouvernement d’agir rapidement pour répondre aux attentes de leurs militants et d’une partie de la population.

Cette sortie de l’organisation relance ainsi le débat sur la question de la législation en matière de mœurs au Sénégal, dans un contexte où les nouvelles autorités doivent jongler entre leurs engagements politiques et les défis économiques et sociaux du pays.

Les victimes politiques de 2021-2024 réclament une assistance financière et sollicitent une audience avec Ousmane Sonko

Le Rassemblement des victimes politiques de 2021 à 2024 monte au créneau. Ces citoyens, blessés ou impactés par les événements politiques survenus durant cette période, demandent à l’État du Sénégal une assistance financière et l’attribution de cartes d’égalité des chances.

S’exprimant sur les ondes de la RFM, Moustapha Fall, porte-parole du mouvement, a dénoncé un manque de considération de la part du ministère en charge de leur dossier. Selon lui, plusieurs victimes souffrent encore des séquelles physiques et économiques de ces événements.

Le collectif pointe du doigt Madame Maïmouna Dièye, ministre en charge du dossier, et lui demande de clarifier la gestion du fonds de 5 milliards de francs CFA que l’État avait débloqué pour les victimes. « Nous voulons un éclairage sur la répartition de ces fonds, car à ce jour, beaucoup d’entre nous n’ont rien reçu », a insisté Moustapha Fall.

Face à cette situation, le collectif demande solennellement à être reçu par le Premier ministre Ousmane Sonko. Selon eux, cette audience est nécessaire pour qu’il puisse « comprendre leur galère » et prendre des décisions concrètes en leur faveur.

Les victimes espèrent que cette démarche aboutira à des mesures urgentes pour améliorer leur quotidien. Pour l’heure, l’État n’a pas encore officiellement réagi à cette requête.

Accord de paix historique entre le gouvernement sénégalais et le MFDC

Bissau, 23 février 2025 – Un accord de paix majeur a été signé ce dimanche entre le gouvernement du Sénégal, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). La cérémonie s’est tenue à Bissau sous l’égide du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Cet accord marque une avancée significative dans la résolution du conflit qui secoue la région de la Casamance depuis 1982.

L’objectif principal de cet accord est de mettre fin aux hostilités, d’assurer la démobilisation et la réinsertion des rebelles, et de relancer un processus de paix durable pour garantir la stabilité et le développement économique de la région.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a fait le déplacement à Bissau afin de finaliser cet accord, soutenu par le président Embaló. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de garantir le dépôt des armes et de poursuivre les négociations en vue d’une paix durable.

De son côté, le président guinéen Umaro Sissoco Embaló a souligné l’importance de cet accord, rappelant qu’il s’agit de la deuxième fois que les parties belligerantes concluent un tel engagement à Bissau, après un précédent accord signé en 2022 sous la présidence de Macky Sall.

La mise en œuvre de cet accord sera suivie d’un programme de réinsertion des ex-combattants et d’initiatives de développement économique pour la région. Les parties prenantes se sont engagées à poursuivre le dialogue pour garantir une stabilité à long terme.

Cet accord représente une lueur d’espoir pour la Casamance, qui a souffert de plusieurs décennies de conflit armé. La communauté internationale ainsi que les populations locales espèrent que cette initiative marquera la fin définitive des hostilités et ouvrira une nouvelle ère de paix et de prospérité pour cette région du Sénégal.

Tensions politiques : Violent affrontement entre Ousmane Sonko et Abdou Karim Sall

L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre d’un échange particulièrement houleux ce vendredi 21 février 2025. Le Premier ministre Ousmane Sonko et le député Abdou Karim Sall se sont livrés à une passe d’armes verbale, marquant une nouvelle escalade des tensions entre le gouvernement et une partie de l’opposition.

Lors des débats parlementaires, Abdou Karim Sall a remis en cause la crédibilité du rapport de la Cour des comptes, dénonçant des erreurs et des biais dans l’analyse des finances publiques. Il a profité de son intervention pour critiquer la gestion économique du gouvernement et évoquer la détérioration du climat sécuritaire dans le pays.

Face à ces accusations, le Premier ministre Ousmane Sonko a répliqué avec fermeté, accusant le député de faire partie d’un « système corrompu » ayant pillé les ressources du pays. Il a également promis des poursuites judiciaires contre les responsables d’irrégularités financières et de malversations sous l’ancien régime.

L’affrontement ne s’est pas limité aux débats parlementaires. Waly Diouf Bodian, Directeur général du Port de Dakar et membre influent de la mouvance présidentielle, a également pris position contre Abdou Karim Sall. Dans une déclaration cinglante, il a affirmé : « Le PM a cloué le bec à un ancien voleur de gazelles, doublé d’un trafiquant d’armes, atteint d’une altération profonde du discernement. Le Monsieur est, toutefois, accessible à une sanction pénale. »

Ces propos particulièrement virulents témoignent de la radicalisation du discours politique dans le pays. Ils illustrent également la volonté affichée du gouvernement de mener une politique de rupture en s’attaquant aux figures de l’ancien régime.

Les déclarations d’Ousmane Sonko sur d’éventuelles poursuites judiciaires contre Abdou Karim Sall et d’autres personnalités de l’opposition pourraient ouvrir un nouveau chapitre de tensions politiques au Sénégal. L’opposition dénonce une tentative de musellement, tandis que le gouvernement justifie son action par la nécessité de rendre des comptes au peuple sénégalais.

Alors que l’opinion publique suit avec attention cette affaire, les prochains jours pourraient réserver de nouveaux rebondissements, notamment si des procédures judiciaires venaient à être officiellement engagées contre d’anciens dignitaires du régime précédent.

Kaolack / Élevage : Des mesures fortes pour booster le secteur de l’élevage

Le président Bassirou Diomaye Faye a présidé, ce samedi, la 9ᵉ journée de l’élevage à Kaolack. Le chef de l’État a rassuré les éleveurs avec ses recommandations et, surtout, en annonçant une concertation sur le vol de bétail, ainsi que l’évaluation de la loi d’orientation agrosylvo-pastorale et la préparation des décrets d’application du code pastoral.

Le chef de l’État a déclaré que la production animale a généré près de 845 milliards de FCFA pour le pays en 2023, témoignant ainsi de la vitalité de ce sous-secteur, où des résultats importants ont été obtenus grâce aux efforts consentis. Toutefois, il a indiqué que le déficit commercial du pays en produits d’origine animale demeure considérable. Rien que pour le lait et les produits laitiers, les importations sont évaluées à 126 milliards de FCFA.

« Vous conviendrez avec moi que ce système d’approvisionnement en produits alimentaires basé sur les importations n’est pas soutenable. Il expose le pays aux chocs exogènes et contraint à des subventions qui, non seulement, aggravent notre balance commerciale, mais profitent davantage aux acteurs des filières dans les pays exportateurs. Cela traduit donc une perte de parts de marché pour les produits locaux d’origine animale », a-t-il souligné.

Le président a rappelé que l’élevage fait face à plusieurs difficultés : l’insuffisance des infrastructures pastorales et de la valorisation des produits de l’élevage, la persistance et la recrudescence de certaines maladies, la difficulté d’accès à un foncier sécurisé pour l’élevage, le vol de bétail, la faiblesse du potentiel laitier des races locales, la concurrence des produits importés, ainsi que le manque de financements adaptés aux activités des chaînes de valeur de l’élevage.

À cela s’ajoutent les effets du changement climatique, les défis liés à la création d’emplois décents et l’accès de la population à des produits locaux adaptés à leurs besoins et, surtout, plus abordables. Il a souligné que ce diagnostic peu reluisant ne doit pas freiner les ardeurs. Au contraire, il doit être transformé en une opportunité, compte tenu de la diversité agroécologique du pays et de ses ressources naturelles riches et variées.

C’est ainsi que le président a salué la réflexion approfondie menée sur les problématiques du secteur, qui a permis de cerner avec plus de clarté les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces pour l’élevage, et d’ouvrir la voie à des recommandations concrètes. Il a insisté sur la nécessité d’augmenter la production, d’intensifier la transformation et d’assurer une meilleure mise en marché des produits locaux.

Pour le président Faye, cette journée de l’élevage se tient à un moment clé, coïncidant avec le lancement de la première phase quinquennale d’opérationnalisation de l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ». Les projets du secteur primaire figurent parmi les priorités du plan quinquennal, et tous les facteurs de vulnérabilité de l’élevage feront l’objet de plans d’action spécifiques.

« C’est dans cette perspective que j’ai donné des instructions au ministre pour l’évaluation de la loi d’orientation agrosylvo-pastorale et la préparation des décrets d’application du code pastoral », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a annoncé une mesure phare visant à améliorer l’écosystème de l’élevage et à sécuriser les facteurs de production, notamment l’alimentation du cheptel. La mise en place de coopératives agricoles communautaires permettra ainsi de fixer les jeunes dans leurs terroirs et de lutter contre le chômage et la migration irrégulière. Concernant l’amélioration génétique, il a rassuré que les importations d’animaux seront poursuivies, aussi bien pour le système extensif qu’intensif, en intégrant les cultures fourragères et tous les accompagnements nécessaires.

Moctar Ba, porte-parole du jour des éleveurs, a déclaré : « À la suite de nombreuses consultations des éleveurs du Sénégal, à travers les différentes filières animales, les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces ont été bien identifiées. Les acteurs de l’élevage ont mis en place des initiatives fortes afin d’améliorer la disponibilité des produits animaux, leur transformation et leur commercialisation pour une plus grande contribution du sous-secteur de l’élevage au développement socio-économique du Sénégal. »

Principales recommandations :

  • Cadres institutionnels : Adoption du décret d’application du code pastoral, finalisation du projet de décret pour le Ranch Djibo Leyti Ka de Doli en tant qu’établissement public industriel et commercial, et renforcement de l’appui institutionnel pour la professionnalisation durable des acteurs de l’élevage.
  • Sécurisation du cheptel : Création de coopératives agricoles communautaires orientées vers l’élevage, modernisation du secteur dans les corridors de transhumance, et mobilisation de 300 milliards de FCFA pour financer ces initiatives sur la période 2025-2029.

ASSEMBLÉE NATIONALE : Sonko accusé de « halalisation » des fonds politiques par Thierno Alassane Sall

Lors de la session de questions-réponses à l’Assemblée nationale ce vendredi 21 février, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a été interpellé sur la question des fonds politiques, un sujet qui avait alimenté les débats lorsqu’il était dans l’opposition. Thierno Alassane Sall, député et leader de la coalition « Sénégal Kese », lui a demandé des explications sur son maintien des fonds politiques après les avoir critiqués et haramisés par le passé.
Dans une réponse sans équivoque, Ousmane Sonko a réaffirmé son opposition au principe de fonds exclusivement alloués à une seule personne, même s’il s’agit du président de la République. « J’ai toujours dit que dans un pays, avoir des fonds exclusivement dédiés à une personne, fût-elle Président, ce n’est pas normal », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une gestion transparente des finances publiques.
Cependant, le Premier ministre a également reconnu l’existence de fonds dits « secrets », utilisés pour des opérations sensibles liées à la sécurité ou à la diplomatie. « Par contre, dans tous les pays, il y a des fonds qu’on appelle secrets qui permettent de régler des questions importantes en toute discrétion », a-t-il expliqué. Une nuance qui n’a pas convaincu Thierno Alassane Sall, lequel a dénoncé un double discours.
Faisant référence aux promesses de Sonko de supprimer ces fonds s’il arrivait au pouvoir, TAS a raillé ce changement de position en lançant une pique ironique : « C’est comme celui qui disait : ‘Je bois du vin qui, une fois ingéré, se transforme en lait’ ». Une allusion à ce qu’il perçoit comme une volte-face du Premier ministre sur une question qui avait été au cœur de son engagement politique.
Face à cette attaque, Sonko a tenu à clarifier sa position : « Je n’ai jamais dit que c’est haram », réfutant l’idée qu’il aurait diabolisé ces fonds pour ensuite les légitimer une fois en fonction. Il a conclu en adressant un message à son opposant du jour : « Parfois, il faut savoir applaudir », sous-entendant que certaines réalités du pouvoir imposent des ajustements, même aux engagements pris dans l’opposition.
La Dakaroise

Rapports de la Cour des comptes : L’honorable députée Awa Sonko appelle à des poursuites judiciaires

Suite à la publication du dernier rapport de la Cour des comptes, l’honorable députée Awa Sonko, membre de la majorité, a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère comme une mauvaise gestion des fonds publics, en particulier concernant les projets d’infrastructures. Dans une déclaration faite récemment, elle a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de prendre des mesures fermes pour renforcer la transparence et la reddition des comptes.

Awa Sonko a souligné que les fonds détournés auraient pu être utilisés dans des secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, le financement des femmes et le soutien au secteur privé. Elle a déploré que ces « montants colossaux » aient été détournés par des individus, qu’elle qualifie de « voleurs de la république », au lieu d’être investis dans des projets bénéfiques pour la population sénégalaise.

L’élue a également lancé un appel à la justice, demandant que les responsables de ce « carnage financier » soient traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes et qu’ils remboursent l’intégralité des sommes volées. « Nous demandons que les auteurs et leurs complices de ce carnage financier soient traduits devant la justice, afin qu’ils remboursent l’intégralité des montants volés », a-t-elle insisté.

En outre, Awa Sonko a proposé une réforme législative visant à exclure de la vie politique toute personne reconnue coupable de détournement de fonds publics. Selon elle, une telle loi interdirait à ces individus non seulement de se présenter à des élections, mais aussi de occuper des postes à responsabilité dans l’administration publique pour le reste de leur vie. « Je propose d’ailleurs, qu’une loi interdisant à jamais toute personne épinglée de détournement de deniers publics ne soit plus éligible, mais aussi disqualifiée à des postes de nomination pour le restant de sa vie », a-t-elle affirmé.

Enfin, tout en se déclarant favorable à la médiation pénale dans certains cas, Awa Sonko a précisé que cette option ne devrait être envisagée que si elle est accompagnée d’une loi criminalisant le détournement de fonds publics. « Oui, mais il faut que ça soit accompagné d’une loi criminalisant le détournement de deniers publics parce que cette pratique politicienne ne fait que retarder le décollage économique du Sénégal », a-t-elle conclu.

Ousmane Sonko toujours dans les Tchicayas, loin de l’essentiel. ( Par Abdou Mbow )

Dans le cadre de mes activités au plan international, en compagnie d’autres experts et parlementaires à travers le monde, je me rends à Dar es Salam. C’est durant monde escale à Addis Abeba, que je me vois obligé de répondre aux insinuations, menaces et contre-vérités, pour ne pas dire mensonges habituels, de Monsieur Ousmane Sonko. 

Comme bon nombre de Sénégalais, je suis resté ahuri et estomaqué par ce barnum politicien du Premier ministre à l’Assemblée nationale, qui n’a d’autre but, comme à son habitude, que de masquer ses insuffisances. Incapable de s’attaquer de manière responsable, méthodique et définitive aux difficultés des Sénégalais, il verse dans la polémique puérile. 

⁠De tous les députés de Pastef, qui ont pris avec tellement de complaisance la parole, lequel a osé demander au PM Ousmane Sonko, ce qu’il en retournait des licenciements abusifs par milliers de jeunes ? Lequel a osé aborder les difficultés des ménages, la cherté de la vie, la hausse programmée des prix de denrées, à quelques jours du Ramadan, le réchauffement du front social, pour ne citer que ceux-là ? Ils ne sont plus des députés du Peuple mais une armée de Playmobil ! 

M. ⁠Ousmane Sonko, vous avez trahi les Sénégalais par votre posture irrespectueuse vis-à-vis des institutions de notre République. L’Assemblée nationale n’est pas un endroit indiqué pour déverser mensonges haineux et torrents d’injures.

Un PM, vous l’ignorerez toujours, se doit d’avoir de la hauteur, de la mesure mais surtout de l’élégance républicaine.
 

Dar es Salam, le 21 février 2025
Abdou MBOW
Groupe Takku Wallu Sénégal

Séance houleuse à l’Assemblée : Abdou Karim Sall accuse Ousmane Sonko de manque de sang-froid

La séance de questions au gouvernement de ce vendredi à l’Assemblée nationale a été marquée par de vifs échanges entre le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs députés de l’opposition. Abdou Karim Sall, membre de l’opposition, n’a pas mâché ses mots en critiquant l’attitude du chef du gouvernement, qu’il accuse d’avoir perdu son calme face à des questions délicates sur la situation nationale.

S’exprimant devant la presse après la plénière, Abdou Karim Sall a pointé du doigt ce qu’il considère comme une réaction inappropriée de la part du Premier ministre. « Les questions au gouvernement sont des moments extrêmement importants pour la vie d’une démocratie. Malheureusement, nous avons vu un Premier ministre qui a manqué de sang-froid, car nous lui avons posé des questions qui fâchent », a-t-il déclaré.

Le député a également critiqué la manière dont Ousmane Sonko a répondu aux interrogations, affirmant que le Premier ministre a privilégié l’attaque personnelle plutôt que de fournir des explications concrètes. « Les réponses ne m’ont jamais satisfait, car il est allé au-delà des questions qu’on lui a posées, c’est-à-dire dans l’invective, les injures et même les menaces », a-t-il martelé, soulignant une dérive verbale qui, selon lui, ne correspond pas à l’attitude attendue d’un chef de gouvernement lors d’un exercice démocratique aussi crucial.

Abdou Karim Sall a également dénoncé une organisation biaisée de la plénière, avec une répartition qu’il juge défavorable aux députés de l’opposition. Il affirme que la majorité parlementaire s’est arrogé huit questions, ne laissant que deux questions à l’opposition : une pour le groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal et une pour les députés non-inscrits.

Ce n’est qu’à 1h30 du démarrage de la plénière que les organisateurs ont annoncé qu’un troisième député de l’opposition pourrait intervenir. Une décision tardive qui, selon Abdou Karim Sall, « manque de sérieux » et illustre une tentative d’étouffer le débat contradictoire.

Rationalisation des agences publiques : Ousmane Sonko annonce une réforme pour réduire le train de vie de l’État

Le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé, ce vendredi 21 février 2025, un ambitieux projet de rationalisation des agences publiques, dans le cadre d’une politique plus large de réduction du train de vie de l’État. Cette annonce a été faite lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement à l’Assemblée nationale, où le chef du gouvernement a détaillé les mesures prévues pour mettre fin à ce qu’il considère comme une inflation des structures administratives inefficaces.

Selon Ousmane Sonko, le Sénégal compte un nombre excessif d’agences d’exécution et de structures assimilées, dont plusieurs ont été créées sans réelle nécessité, si ce n’est pour servir des intérêts politiques. « Ces agences ont été créées principalement pour recaser une clientèle politique. Elles ont accumulé d’importantes dettes et sont devenues des structures sociales servant des intérêts politiques au détriment de l’efficacité », a-t-il dénoncé devant les députés.

Le Premier ministre a annoncé que cette réforme sera menée dans un délai strict, avec une échéance fixée à juin 2025. À cette date, toutes les agences dont les missions se chevauchent seront regroupées, tandis que celles dont les fonctions peuvent être efficacement prises en charge par des directions centrales ou d’autres structures administratives seront tout simplement supprimées. Cette mesure vise non seulement à optimiser les ressources publiques, mais aussi à améliorer l’efficacité des services administratifs de l’État.

La question des emplois affectés par cette restructuration a également été abordée. Ousmane Sonko a tenu à rassurer que des mesures d’accompagnement seront mises en place pour éviter que cette réforme ne se traduise par des pertes massives d’emplois. Il a affirmé que le gouvernement mettra en œuvre des dispositifs pour accompagner les travailleurs concernés, notamment à travers des reclassements et des plans de reconversion professionnelle.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de renforcer la rigueur budgétaire et d’optimiser l’utilisation des ressources publiques. Elle répond également à un engagement pris par les nouvelles autorités de rompre avec les pratiques jugées peu efficaces dans la gestion des deniers publics et de privilégier une administration plus performante et mieux structurée.

Thierno Alassane Sall à Ousmane Sonko : « Vous ignorez l’état de sinistre de notre pays »

Lors de la séance plénière consacrée aux questions d’actualité au gouvernement ce vendredi 21 février 2025, le député Thierno Alassane Sall n’a pas mâché ses mots à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et de son équipe gouvernementale. Le président du parti La République des Valeurs (RV) a dénoncé un manque de mesures concrètes pour redresser les finances publiques et a critiqué ce qu’il considère comme une phase de tâtonnement du régime en place.

« Il n’y a pas de mesures significatives pour redresser les comptes de l’État », a déploré Thierno Alassane Sall devant ses collègues parlementaires. Il a notamment pointé du doigt le retard dans l’application des réformes annoncées, en particulier la suppression des fonds politiques et la dissolution de certaines agences étatiques jugées budgétivores.

« Depuis plusieurs mois, on nous promet des réformes structurelles, mais les Sénégalais attendent toujours des actes concrets », a-t-il lancé, mettant en doute la capacité du gouvernement à tenir ses engagements.

Selon le député, l’inaction actuelle de l’exécutif pourrait mener le pays vers une impasse économique. Il estime que le régime actuel ne prend pas la mesure de l’état critique des finances publiques, qui nécessite des décisions urgentes et courageuses.

« Le pays est dans un état de sinistre, et l’on continue d’ignorer la gravité de la situation. Ce manque de réactivité risque d’aggraver les difficultés économiques et sociales auxquelles les Sénégalais sont confrontés », a-t-il averti.

Thierno Alassane Sall a ainsi exhorté le gouvernement à accélérer la mise en place des réformes promises, notamment en matière de bonne gouvernance et de gestion des ressources publiques. Pour lui, il est impératif d’agir vite pour éviter une crise financière qui aurait des répercussions sur l’ensemble du pays.

Sénégal : Le Premier ministre Ousmane Sonko annonce la publication imminente de plusieurs rapports d’audits

Après la publication du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la diffusion prochaine d’une série d’audits couvrant plusieurs secteurs de l’administration. Selon le chef du gouvernement, ces investigations, menées par différents corps de contrôle, mettent en lumière de nombreuses irrégularités dans la gestion des ressources publiques.

Lors d’une déclaration officielle, Ousmane Sonko a réaffirmé l’engagement du gouvernement à instaurer une gouvernance vertueuse et à rendre compte de la gestion des fonds publics. « Nous avons hérité d’une administration marquée par des dysfonctionnements majeurs. Les rapports des corps de contrôle montrent des pratiques qui ne peuvent être tolérées dans une République soucieuse de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il affirmé.

Cette annonce intervient dans un contexte où la Cour des comptes a récemment publié un rapport détaillant d’importantes anomalies dans la gestion des finances publiques. Ce document a mis en cause plusieurs entités administratives et soulevé des questions sur l’usage des deniers publics sous l’ancienne administration.

Les rapports d’audits qui seront bientôt publiés concernent plusieurs secteurs clés de l’État, notamment :

• Les finances publiques : Des anomalies budgétaires et des détournements présumés.

• Les marchés publics : Des procédures d’attribution opaques et des surfacturations.

• Les entreprises publiques : Une gestion souvent déficitaire et des pratiques jugées irrégulières.

• Les collectivités locales : Des subventions mal utilisées et des dépenses non justifiées.

D’après les premières indications du gouvernement, ces audits devraient également inclure des recommandations pour renforcer les mécanismes de contrôle et éviter que ces irrégularités ne se reproduisent à l’avenir.

L’un des enjeux majeurs de cette démarche sera de déterminer les responsabilités et de sanctionner les personnes impliquées dans ces dysfonctionnements. Ousmane Sonko a laissé entendre que des mesures judiciaires pourraient être prises contre les auteurs d’actes de malversation. « La reddition des comptes ne sera pas un vain mot », a-t-il insisté, laissant présager une série de poursuites contre d’éventuels coupables.

Dans un pays où la question de la corruption a souvent été source de tensions politiques et sociales, cette initiative pourrait marquer un tournant dans la gouvernance publique. Reste à voir comment ces révélations seront accueillies et quelles conséquences elles auront sur la sphère politico-administrative du Sénégal.

58e session du Conseil des ministres de l’OHADA : Ousmane Sonko rend hommage à Abdou Diouf et Kéba Mbaye

La 58e session du Conseil des ministres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) s’est tenue sous la présidence du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko. Lors de cette rencontre, il a salué l’engagement du Sénégal dans la construction de cette organisation communautaire et a rendu un hommage appuyé à l’ancien président Abdou Diouf ainsi qu’au juge Kéba Mbaye.

Fait rare dans son discours, Ousmane Sonko a reconnu le rôle déterminant joué par Abdou Diouf dans les premières années de l’OHADA. Selon lui, le deuxième président du Sénégal a été un acteur clé dans la consolidation de cette organisation, notamment en surmontant les défis liés au manque de ressources et au scepticisme initial.

« Le président Abdou Diouf s’était beaucoup investi, dans les premières années de fonctionnement de l’organisation, en lui permettant de relever d’importants défis auxquels les nouvelles institutions sont souvent confrontées et qui ont pour noms insuffisance des ressources, incertitude et scepticisme », a déclaré le chef du gouvernement sénégalais.

Cette déclaration tranche avec la posture habituelle d’Ousmane Sonko, qui a souvent critiqué les anciens dirigeants du pays. Cet hommage témoigne d’un souci d’apaisement et d’une reconnaissance du rôle historique d’Abdou Diouf dans la mise en place de l’OHADA.

Le Premier ministre a également rendu un hommage appuyé au juge Kéba Mbaye, soulignant son engagement et sa clairvoyance dans la réalisation de ce projet communautaire. Ce magistrat sénégalais de renom a marqué le droit africain et international, et son apport dans l’OHADA reste une référence.

Lors de cette 58e session, la présidence tournante du Conseil des ministres de l’OHADA est passée du Sénégal au Tchad. Il s’agit de la deuxième fois en un an que Dakar accueille ces travaux, témoignant de l’implication du pays dans la dynamique de l’organisation.

Le secrétaire permanent de l’OHADA, Mayatta Mbaye Ndiaye, a profité de l’occasion pour saluer « la grande disponibilité et l’engagement exemplaire » du ministre de la Justice du Sénégal, Ousmane Diagne, qui a assuré la présidence du Conseil des ministres de l’OHADA au nom du pays.

Membre fondateur de l’OHADA, le Sénégal a exercé pour la première fois la présidence tournante de l’organisation en 2008. Cette année-là, le pays avait joué un rôle majeur dans la révision du Traité de Port-Louis, un moment clé de l’histoire de l’OHADA. Ousmane Sonko a rappelé que cette réforme a renforcé la crédibilité et l’efficacité de l’organisation, aujourd’hui considérée comme l’une des institutions internationales les plus abouties en matière de droit des affaires harmonisé en Afrique.

Ousmane Sonko inaugure la 58e session du Conseil des Ministres de l’OHADA

Dakar, 20 février 2025 – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a procédé ce jeudi au lancement des travaux de la 58e session du Conseil des Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Cette rencontre, qui réunit les ministres de la Justice et de l’Économie des États membres, vise à renforcer l’intégration juridique et économique du continent.

Dans son allocution d’ouverture, Ousmane Sonko a souligné l’importance de préserver et de consolider l’OHADA en tant qu’instrument essentiel au développement économique et social en Afrique. Il a insisté sur la nécessité d’adapter les cadres juridiques aux évolutions économiques pour mieux répondre aux attentes des populations et des entreprises.

Créée en 1993, l’OHADA regroupe 17 États membres et vise à harmoniser le droit des affaires pour faciliter les échanges commerciaux et attirer les investissements. Son système juridique unifié constitue un atout majeur pour la sécurité juridique et la prévisibilité des transactions économiques en Afrique.

Lors de cette session, les ministres examineront plusieurs réformes destinées à moderniser les textes en vigueur, notamment en matière de droit des sociétés, de commerce électronique et d’arbitrage. L’objectif est d’accroître l’attractivité économique des États membres tout en garantissant un cadre juridique stable aux investisseurs.

Le Sénégal, qui accueille cette rencontre, entend jouer un rôle moteur dans la consolidation de l’OHADA. Ousmane Sonko a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à promouvoir un environnement des affaires compétitif, propice à la croissance économique et à la création d’emplois.

En marge des travaux, plusieurs experts et acteurs du monde économique ont salué les avancées réalisées par l’OHADA, tout en appelant à une meilleure diffusion des textes auprès des entreprises locales et des juridictions nationales.

SOGEPA et l’Affaire des 114 Milliards de FCFA : Une Opération Sous Surveillance

La Société de Gestion et de Participation (SOGEPA) est au cœur d’une controverse après la publication d’un rapport de la Cour des comptes pointant des irrégularités dans la gestion de fonds publics. Dans une déclaration officielle, son Directeur Général, Elimane Pouye, a tenu à clarifier certains aspects du dossier, tout en appelant à davantage de transparence sur l’utilisation d’un reliquat de 114 milliards de FCFA.

Selon Elimane Pouye, la transaction ayant permis à la SOGEPA de récupérer plusieurs immeubles de l’État ne souffre d’aucune irrégularité. « Tout a été réalisé dans le respect des procédures », a-t-il affirmé. Toutefois, le principal point de préoccupation reste l’utilisation des fonds générés par cette opération. En particulier, le reliquat de 114 milliards de FCFA dont la destination demeure floue. « Nous demandons des éclaircissements sur ce point afin de garantir une transparence totale dans la gestion des ressources publiques », a ajouté le DG de la SOGEPA.

L’affaire trouve son origine dans un programme de mobilisation de fonds lancé en 2022, qui s’appuyait sur un emprunt obligataire Sukuk de 330 milliards de FCFA. Plusieurs immeubles appartenant à l’État ont été transférés à la SOGEPA dans le cadre de cette opération, afin d’en assurer la gestion et l’exploitation.

Toutefois, l’audit mené par la Cour des comptes a révélé des anomalies préoccupantes, notamment un versement de 247,33 milliards de FCFA effectué par la Banque Islamique du Sénégal (BIS) sur un compte intitulé « État du Sénégal/Relance de l’Économie ». Or, selon la BIS, ce compte ne disposerait d’aucun dossier d’ouverture officiel, ce qui soulève des interrogations sur la régularité de l’opération.

Le rapport de la Cour des comptes souligne également que les fonds positionnés sur ce compte le 11 mai 2022 ont été entièrement exécutés en dehors des procédures budgétaires et comptables classiques. Ce manque de traçabilité vient renforcer les inquiétudes sur la gestion de ces ressources et leur destination finale.

Face aux révélations du rapport, la SOGEPA tente de dissiper les doutes en insistant sur la légalité de la transaction, tout en demandant des précisions sur la gestion des fonds issus de cette opération. L’affaire met en lumière la nécessité d’un contrôle rigoureux dans la gestion des finances publiques et risque de relancer le débat sur la transparence des opérations financières de l’État.

Alors que l’opinion publique et les autorités compétentes suivent de près cette affaire, il reste à voir si les réponses attendues seront apportées pour lever toutes les zones d’ombre entourant ces 114 milliards de FCFA.

Quitter la version mobile