Indemnisation des manifestants:  » je respecte les tirailleurs, mais je ne respecte pas les traîtres  » martèle Hamidou Thiaw. 

Le gouvernement prévoit d’indemniser 1 875 victimes des manifestations politiques préélectorales, avec une enveloppe de 5 milliards de FCFA. Le Président du parti En Marche pour la Renaissance ( MPR ), M. Hamidou Thiaw n’est pas d’accord avec l’indemnisation des manifestants des événements politiques préélectorales, et l’a dit sans gants face à la presse.

 » Je ne peux respecter ceux qui ont détruit les biens publics des Sénégalais sous prétexte de défendre une supposée cause. Oui, des violences ont eu lieu lors de manifestations de soutien à un leader politique, celui du Pastef. En bravant les interdictions de manifester, certains ont causé des destructions affectant les biens d’autres Sénégalais, dont beaucoup n’étaient même pas concernés par cette politique. Ces actes de vandalisme et d’incivisme sont inacceptables et méritent une condamnation ferme  » a martelé le leader du parti En Marche pour la Renaissance ( MPR).

M. Thiaw de continuer en expliquant que nous assistons aujourd’hui à un paradoxe troublant : ces individus sont indemnisés et parfois même récompensés par le nouveau gouvernement. Ce geste envoie un message préoccupant, suggérant qu’au Sénégal, des actes d’incivisme peuvent être encouragés ou rémunérés.

 » Pendant ce temps, les citoyens honnêtes qui travaillent dur et créent des emplois subissent des contrôles fiscaux intensifiés, tandis que les familles vulnérables ne reçoivent plus leurs allocations dans les délais. Les retards dans le paiement des bourses d’études pour nos jeunes s’accumulent, et le budget alloué à la santé est réduit. Je ne peux accepter ni respecter une telle approche, qui ternit l’image de notre pays et compromet son avenir  » a-t-il conclu. 

“Vers une Nouvelle Gouvernance au Sénégal : La déclaration de politique générale comme tournant décisif”

Une DPG pour une nouvelle ère au Sénégal 

Le 27 décembre 2024 constitue un moment charnière pour le Sénégal, avec la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) par le Premier ministre Ousmane Sonko devant la 15e législature, largement dominée par la liste PASTEF élue en novembre 2024. Cet exercice intervient dans un contexte de rupture profonde avec le passé, marqué par l’échec du Plan Sénégal Émergent (PSE) et les défis budgétaires et économiques mis en lumière par la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2024. La DPG symbolisera ainsi la clôture d’un cycle de gouvernance inefficace et l’ouverture d’une nouvelle ère de politiques publiques, appuyée par la Stratégie Nationale de Développement (SND) 2025-2029.

La LFR 2024, présentée par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, illustre les dysfonctionnements structurels qui ont caractérisé la gestion économique sous le PSE. Avec un budget initial fixé à 7 053,6 milliards de FCFA, le Sénégal a dû réviser ses prévisions face à une baisse de 839,1 milliards de FCFA des recettes budgétaires, conséquence d’une mobilisation insuffisante des ressources internes et externes. Parallèlement, les dépenses ont augmenté de 682,9 milliards de FCFA, principalement pour répondre aux besoins urgents dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de la gestion des inondations. Ces ajustements témoignent d’une inadéquation persistante entre les ambitions affichées et la réalité des capacités économiques.

Le déficit budgétaire, révisé à 2 362,2 milliards de FCFA, soit 11,6 % du PIB, dépasse largement le plafond communautaire de 3 % fixé par l’UEMOA et reflète une gestion publique du PSE qui a privilégié des subventions coûteuses et des dépenses mal planifiées. Les subventions énergétiques, par exemple, ont mobilisé 289 milliards de FCFA supplémentaires pour compenser les échecs et pertes de la Senelec, tandis que 73,675 milliards de FCFA ont été alloués à l’agriculture pour apurer des arriérés. Ces choix, bien que justifiés par des urgences conjoncturelles, ont accru la dépendance du Sénégal aux emprunts, avec un financement du déficit prévu à hauteur de 2 138,3 milliards de FCFA.

Ce contexte budgétaire a des implications directes sur les perspectives économiques. La croissance du PIB pour 2024 a été révisée à 6,7 %, loin des 9,2 % initialement projetés par le PSE, en raison de chocs exogènes, de tensions sociopolitiques et d’un ralentissement des moteurs économiques grippés du PSE. La pression fiscale, quant à elle, a chuté à 17,8 %, contre une prévision de 19,4 % et expose les difficultés à élargir la base fiscale et à mobiliser les ressources nécessaires pour financer les priorités nationales. Ces indicateurs renforcent la conclusion que le PSE, en dépit de ses ambitions, n’a pas su répondre aux besoins structurels d’une économie en quête de transformation.

La DPG du 27 décembre s’inscrit donc dans une volonté claire de tourner la page du PSE et d’inaugurer une nouvelle ère guidée par la Vision 2050 et la SND 2025-2029. Cette stratégie ambitionne de corriger les déséquilibres identifiés, notamment en privilégiant une gestion budgétaire rigoureuse et une allocation plus équitable des ressources. La territorialisation des politiques publiques, l’accent sur le capital humain et le développement durable figurent parmi les piliers de cette nouvelle vision. La légitimité politique acquise par la majorité parlementaire PASTEF offre une opportunité unique pour engager ces réformes structurelles indispensables.

La présentation de la DPG revêt une importance particulière, car elle constituera non seulement un exercice de projection stratégique, mais aussi un moment de clarification sur les priorités du gouvernement. Elle permettra d’ancrer les ambitions budgétaires et économiques dans une trajectoire plus réaliste et cohérente, tout en traduisant les attentes populaires en actions concrètes. Ce jour marquera l’entrée officielle du Sénégal dans une phase de refondation institutionnelle, économique et sociale pour mettre en œuvre les leçons tirées des échecs du PSE.

Le 27 décembre 2024 ne sera pas simplement le jour où le Premier ministre Ousmane Sonko exposera sa vision devant la 15e législature ; ce sera également le moment où le Sénégal affirmera sa volonté de rompre avec un cycle d’instabilité budgétaire et de politiques inefficaces. Cette DPG, en s’appuyant sur les enseignements de la LFR 2024 et les orientations de la SND 2025-2029, pourrait poser les bases d’un renouveau tant attendu, axé sur la souveraineté économique, la justice sociale et une gouvernance responsable.

Dr. Abdourahmane Ba

Expert en Evaluation des politiques publiques

Président du mouvement ESSOR

Suspense autour de la tenue du conseil municipal de Dakar : le préfet garde le mystère

Le conseil municipal de la ville de Dakar, initialement repoussé de 72 heures pour se conformer aux textes réglementaires, est aujourd’hui au centre de toutes les attentions. Mais à quelques heures de l’échéance, la tenue de cette session reste incertaine, suspendue à la décision du préfet.

Selon les informations rapportées par Les Echos, aucun document officiel n’a été communiqué jusqu’à présent pour annoncer si le conseil pourra bel et bien se tenir ou non. Cette situation plonge élus et citoyens dans une attente pleine de tension.

« Autoriser ou ne pas autoriser, telle est la question », résume Les Echos. L’absence de notification pourrait-elle signifier un feu vert implicite de la part du préfet ? Certains membres du conseil municipal le pensent. « Lorsqu’il a souhaité annuler la semaine dernière, il nous avait informés par un document officiel. Or, jusqu’à ce moment précis, nous n’avons reçu aucune décision ou notification de sa part. On peut donc présager, sauf revirement de dernière minute cet après-midi, que le conseil municipal aura lieu. Et c’est tout ce que nous souhaitons », confie un conseiller municipal sous couvert d’anonymat.

Cette interprétation reste cependant incertaine, car le préfet peut intervenir à tout moment pour trancher. En attendant, Dakar retient son souffle. Pour les observateurs, l’issue de ce bras de fer administratif pourrait avoir des répercussions importantes sur la gestion des affaires municipales, déjà marquées par des tensions ces derniers mois.

Loi de Finances 2025 : Un passage inédit sans débat à l’Assemblée nationale ?

La Loi de Finances initiale (LFI) 2025 pourrait bien être adoptée sans passer par le traditionnel débat en plénière, marquant ainsi un tournant inédit dans l’histoire parlementaire du Sénégal. Cette manœuvre, rendue possible par l’utilisation de l’article 86 de la Constitution, illustre une nouvelle dynamique au sein des institutions législatives.

Le Premier ministre Ousmane Sonko s’apprête à prononcer sa Déclaration de politique générale (DPG) ce vendredi 27 décembre devant l’Assemblée nationale. À cette occasion, il devrait également engager la responsabilité de son gouvernement sur le vote du projet de loi de finances 2025. Cette démarche, prévue par l’article 86, permet au gouvernement de faire adopter un projet de loi sans débat, sauf si une motion de censure est votée dans les 24 heures.

Ce choix stratégique s’explique par un impératif temporel. Le gouvernement doit respecter la date limite du 31 décembre pour l’adoption du Budget. Soumettre le projet aux députés en plénière aurait rendu impossible le respect de ce délai.

Avec une majorité de 130 députés sur 165 à l’Assemblée nationale, le parti Pastef et ses alliés disposent d’une position dominante. Cette configuration rend hautement improbable l’éventualité d’une motion de censure. Une telle motion requiert non seulement la signature d’au moins un dixième des députés, mais également son adoption par une majorité absolue, ce qui semble hors de portée pour l’opposition.

Si cette procédure aboutit, ce sera la première fois qu’un Budget sera adopté sans débat à l’Assemblée nationale. Cette situation reflète les marges de manœuvre qu’offre la Constitution au gouvernement, mais soulève aussi des questions sur l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif.

Adopté par la commission des finances et du contrôle budgétaire, le projet de LFI 2025 suit donc une voie express vers son adoption. Certains observateurs y voient un moyen pragmatique de garantir la stabilité institutionnelle, tandis que d’autres dénoncent une marginalisation du rôle des parlementaires dans le processus budgétaire.

Cette démarche s’inscrit également dans un contexte où Ousmane Sonko semble vouloir imprimer sa marque à la tête du gouvernement. En utilisant l’article 86, il montre sa détermination à accélérer les réformes et à éviter les blocages institutionnels.

Présence policière : La Mairie de Dakar exige « la levée immédiate et sans condition » du blocus

Le bureau municipal de la Mairie de Dakar a dénoncé le blocus imposé à l’Hôtel de Ville par les forces de l’ordre, suite à la décision controversée de l’adjoint au préfet de Dakar déclarant démissionnaire le maire Barthélémy Toye Dias. Dans un communiqué publié ce lundi 23 décembre, les membres du bureau municipal ont exprimé leur indignation face à cette situation qu’ils jugent « inacceptable dans un État de droit ».

Selon le communiqué, les forces de l’ordre ont pris position aux portes de l’Hôtel de Ville, limitant l’accès aux travailleurs, qui doivent présenter leur carte professionnelle pour entrer. Les usagers, quant à eux, rencontrent de nombreuses difficultés pour bénéficier des services publics locaux. Plus grave encore, les conseillers municipaux, y compris des membres du bureau municipal, se sont vu interdire l’accès à la mairie malgré la présentation de leur badge et le port de leur écharpe officielle.

Le bureau municipal a rappelé que cette situation entrave le fonctionnement normal du Conseil municipal, qui n’est pourtant pas remis en cause. Les membres du bureau estiment que cette occupation policière constitue une atteinte grave aux principes de la décentralisation et de la gouvernance locale.

Dans ce contexte, ils ont interpellé directement le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre des Collectivités territoriales et le ministre de l’Intérieur, leur demandant de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de « dérives ». Ils ont exigé la levée immédiate et sans condition du blocus imposé à la mairie, soulignant son caractère « illégal ».

Le bureau municipal a également invité l’ensemble des conseillers municipaux à participer à la session ordinaire du Conseil municipal, prévue le jeudi 26 décembre 2024 à 16h. Cette session, qui se tiendra malgré les perturbations, sera consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de budget 2025 ainsi qu’à d’autres points essentiels pour la gestion de la Ville.

4o

“Gestion de Djibril Sonko à Ziguinchor : Le FRAPP dénonce un bilan désastreux”

Il y a quelques mois, Djibril Sonko, adjoint, remplaçait Ousmane Sonko à la tête de la Mairie de Ziguinchor. Cependant, sa gestion a été dénoncée par le collectif Frapp de Ziguinchor. 

Dans un communiqué reçu à Seneweb, Frapp reproche à l’édile de la ville d’avoir trahi la population de Ziguinchor. Les activistes ont même énuméré 8 points qui, selon eux, traduisent l’échec du maire Djibril Sonko. Voici l’intégralité de leur communiqué. 

« Le Maire de Ziguinchor, un échec pour les attentes des populations !

La population de Ziguinchor, qui a porté haut le parti PASTEF Les Patriotes, se sent trahie par l’inaction et le manque de résultats visibles de la gestion de Monsieur Djibril Sonko à la tête de la mairie. Après avoir dressé un état des lieux, il est évident que rien n’a changé depuis son arrivée, et il est grand temps de tirer la sonnette d’alarme.

Nous rappelons au Maire Djibril Sonko que les attentes des populations sont immenses, et que leur patience a atteint ses limites. Si vous n’avez pas les compétences requises pour gérer efficacement cette mairie, il serait judicieux d’en tirer les conclusions et de remettre cette institution à des mains plus compétentes.

Un maire se doit de travailler en équipe pour le bien-être de ses administrés. Or, votre méfiance envers vos adjoints a rendu leur présence inutile, et vous semblez ignorer qu’une commune ne se gère pas de manière unilatérale.

Voici quelques points qui traduisent l’échec criant de votre gestion :

1. Le marché Saint-Maure en inondation chronique, affectant les commerçants et les riverains,

2. Le mur de clôture du cimetière de Santhiaba délabré, un mépris pour la mémoire des défunts,

3. La question des lotissements suspendus, pénalisant les habitants en quête de logement,

4. Le manque d’éclairage public dans plusieurs quartiers, compromettant la sécurité des citoyens,

5. L’absence de grands travaux structurants, qui auraient dû être amorcés pour le développement de la ville,

6. Les délégations de signature non attribuées, paralysant le fonctionnement administratif,

7. Le mur de clôture de l’école Boulotte Est délabré, mettant en danger les élèves,

8. Les inondations persistantes à Belfort, un problème non résolu malgré les nombreuses alertes.

La population de Ziguinchor est en droit de se demander : où passe le budget de la commune ?

En conclusion, il apparaît clairement que Monsieur Djibril Sonko n’a ni la compétence ni la volonté de répondre aux aspirations des Ziguinchorois. Nous exigeons une gestion transparente, efficace et au service des habitants. Il est temps que cela change !

Le FRAPP Ziguinchor reste mobilisé pour défendre les intérêts des populations.

Cheikh SY Almakhtoum Coordonnateur FRAPP Ziguinchor »

Bassirou Diomaye Faye présidera sa première rentrée solennelle des Cours et Tribunaux

La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux pour l’année judiciaire 2025 sera marquée par une grande première. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, présidera cette cérémonie emblématique le mardi 16 janvier à la Cour suprême, selon l’Agence de presse sénégalaise (APS). Cet événement, réunissant magistrats, avocats, universitaires et acteurs du système judiciaire, mettra en lumière un thème de grande actualité : « Droit de grève et préservation de l’ordre public ».

Le choix du thème reflète les défis croissants auxquels le Sénégal est confronté en matière d’équilibre entre l’exercice des libertés fondamentales et la nécessité de maintenir la paix sociale. La question du droit de grève, inscrit dans la Constitution, s’est posée avec acuité ces dernières années, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des transports. Parallèlement, la préservation de l’ordre public demeure une priorité pour éviter des troubles pouvant paralyser le pays.

Cette rentrée des Cours et Tribunaux sera ainsi l’occasion d’explorer les mécanismes juridiques et institutionnels permettant d’harmoniser ces deux impératifs, dans un contexte où les revendications sociales et les tensions sociopolitiques sont de plus en plus récurrentes.

En sa qualité de garant des institutions, le président Bassirou Diomaye Faye prononcera un discours attendu, dans lequel il devrait évoquer sa vision pour le système judiciaire sénégalais. Depuis son accession au pouvoir, il a mis l’accent sur la modernisation de la justice et le renforcement de son indépendance. Cette rentrée solennelle sera une plateforme idéale pour réaffirmer son engagement en faveur d’une justice équitable et accessible à tous.

La rentrée des Cours et Tribunaux est une tradition qui permet de dresser un bilan de l’année écoulée tout en annonçant les priorités pour l’année à venir. Elle est également l’occasion pour les acteurs du secteur judiciaire de débattre des grandes questions de droit, en présence d’experts et de personnalités publiques.

Finale de la 1ère édition du concours Gov’Athon : le Premier ministre distingue son ministre le plus performant

Lors de la finale de la 1ère édition du concours Gov’Athon 2024, organisée ce lundi, le Premier ministre Ousmane Sonko a exprimé publiquement ses félicitations à l’égard de M. Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public. Dans une déclaration marquée par une rare emphase, le chef du gouvernement n’a pas tari d’éloges sur l’initiative portée par ce dernier.

« Je ne terminerai pas sans féliciter M. le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public. Sans vouloir froisser mes autres ministres, je crois que, depuis huit mois que nous sommes arrivés aux affaires, je viens de vivre la meilleure initiative gouvernementale », a affirmé le Premier ministre.

M. Sonko a également souligné le caractère prometteur de cette action, insistant sur son potentiel immense pour le développement du pays et son rôle en tant que source d’espoir pour un avenir meilleur.

Grâce à cette initiative, M. Olivier Boucal semble avoir gagné la confiance et le respect de l’exécutif. Cette reconnaissance publique, rare de la part du Premier ministre, fera certainement des heureux au ministère de la Fonction publique et renforcera son image au sein de l’administration.

Barthélémy Dias radié du Parlement : le Conseil constitutionnel se déclare incompétent

Barthélémy Dias, maire de Dakar et figure de proue de l’opposition sénégalaise, a officiellement perdu son siège à l’Assemblée nationale, une décision confirmée le 6 décembre 2024 par le président de l’institution, El Hadj Malick Ndiaye. Cette radiation découle d’une condamnation judiciaire définitive liée à une affaire remontant aux tensions électorales de 2011. Alors qu’il contestait cette révocation devant le Conseil constitutionnel, ce dernier s’est récemment déclaré incompétent pour traiter le recours déposé par l’élu, laissant peu de perspectives juridiques pour un réexamen de sa situation.

La radiation de Barthélémy Dias a été décidée lors d’une réunion du bureau de l’Assemblée nationale tenue le 5 décembre 2024. Selon le président de l’Assemblée, cette décision s’appuie sur l’article 61 de la Constitution sénégalaise ainsi que sur l’article 51 du règlement intérieur du Parlement. Ces dispositions stipulent qu’un député condamné par une décision judiciaire définitive peut être révoqué. Le ministère de la Justice a donc formellement saisi l’Assemblée pour appliquer cette disposition, ce qui a conduit à la perte du mandat parlementaire de Dias.

La radiation de Barthélémy Dias suscite une vive polémique dans les milieux politiques sénégalais. Pour ses partisans, cette révocation est une manœuvre politique destinée à affaiblir l’un des leaders les plus influents de l’opposition. Selon eux, elle s’inscrit dans une stratégie plus large de marginalisation des figures critiques au sein des institutions.

Pour ses détracteurs, la décision est simplement l’application des textes légaux et ne saurait être interprétée comme une injustice ou une persécution politique. « Nul n’est au-dessus des lois, quelles que soient ses fonctions ou son influence », a déclaré un député de la majorité.

Dans l’espoir de contester cette décision, Barthélémy Dias avait saisi le Conseil constitutionnel pour examiner la légalité de sa radiation. Mais ce dernier a récemment déclaré qu’il n’était pas compétent pour traiter le dossier. Cette position, bien que conforme aux prérogatives de l’institution, limite considérablement les recours possibles pour le maire de Dakar.

Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler et son engagement dans la lutte pour une gouvernance plus transparente, n’a pas tardé à réagir. Dans une déclaration publique, il a dénoncé ce qu’il qualifie de « mascarade judiciaire » et a appelé ses partisans à rester mobilisés face à ce qu’il perçoit comme une dérive autoritaire.

La radiation de Barthélémy Dias du Parlement représente un coup dur pour son parcours politique, mais elle ne met pas nécessairement fin à sa carrière. Toujours en poste comme maire de Dakar, Dias pourrait capitaliser sur son rôle au niveau local pour maintenir son influence et mobiliser ses partisans.

Assemblée nationale : Adoption de la Loi de Finances Rectificative 2024

Le mardi 24 décembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal a adopté en séance plénière le Projet de loi n°15/2024 portant Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2024. Sur un total de 151 députés présents, 137 ont voté en faveur du texte, tandis que 14 se sont abstenus. Aucune voix contre n’a été enregistrée.

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a défendu le projet devant les parlementaires. En réponse aux interrogations, il a affirmé que la procédure suivie respecte pleinement les dispositions légales en vigueur. Il a précisé que le gouvernement est resté dans les délais impartis et que l’absence d’une Assemblée nationale, en raison des récentes élections législatives anticipées, avait retardé le processus d’adoption.

La Loi de Finances Rectificative vise à ajuster les prévisions budgétaires initiales en fonction de l’évolution de la conjoncture économique et des besoins nationaux. Elle permet de réévaluer les recettes et les dépenses de l’État pour l’année en cours, afin de mieux répondre aux priorités du moment.

L’adoption de cette loi intervient dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux, nécessitant une réactivité accrue des autorités pour assurer la stabilité financière et le développement du pays. Les ajustements budgétaires prévus devraient permettre de mieux répondre aux attentes des citoyens et de soutenir les secteurs clés de l’économie nationale.

Il est à noter que l’adoption de la Loi de Finances Rectificative est une étape cruciale pour la gestion des finances publiques, permettant d’ajuster les allocations budgétaires en fonction des réalités économiques et des priorités gouvernementales. La collaboration entre le gouvernement et l’Assemblée nationale est essentielle pour assurer une gestion efficace et transparente des ressources de l’État.

Aïssata Tall Sall critique la Loi de Finances Rectificative : « Une LFR illégale et incohérente »

Lors de l’examen de la Loi de Finances Rectificative (LFR) par l’Assemblée nationale, la présidente du groupe parlementaire Takku Takku Wallu, Me Aïssata Tall Sall, n’a pas mâché ses mots pour exprimer son désaccord. Elle a dénoncé une loi qu’elle juge « illégale » et en décalage avec les réalités économiques et les attentes du peuple sénégalais.

Dans une déclaration marquée par son ton incisif, Me Tall Sall a mis en lumière ce qu’elle considère comme une mauvaise gestion des priorités dans la répartition budgétaire. « Pourquoi, quand vous me demandez de serrer la ceinture, vous demandez des dépenses qui sont des dépenses de fonctionnement ? » s’est-elle insurgée. Selon elle, ces dépenses, qualifiées de « dépenses de prestige », n’apportent rien de concret pour améliorer le quotidien des Sénégalais.

Elle précise que ces dépenses concernent principalement le confort des institutions et des responsables : « C’est le bureau, c’est le matériel, c’est tout ce qui vous rend heureux », a-t-elle déclaré, visiblement exaspérée.

La députée a également critiqué le timing de la présentation de cette LFR. En place depuis neuf mois, elle s’interroge sur les raisons pour lesquelles ce projet n’a été soumis que maintenant, en plein exercice budgétaire. « Une loi de finances n’est pas avant l’exercice, elle n’est pas à la fin de l’exercice, elle est pendant l’exercice. Pourquoi attendre si longtemps ? », a-t-elle demandé au ministre des Finances.

Aïssata Tall Sall a par ailleurs pointé du doigt des contradictions dans les prévisions budgétaires du gouvernement. « Vous nous dites que le déficit sera à 3% d’ici 2027, mais dans le projet Sénégal 2050, il est indiqué que ce même déficit sera réduit à 3% dès l’année prochaine. Qui devons-nous croire ? », a-t-elle lancé, soulevant des doutes sur la crédibilité des chiffres avancés par le ministère des Finances.

Ces critiques s’inscrivent dans un contexte où la LFR est perçue comme un outil pour ajuster les finances publiques face aux nouvelles contraintes économiques. Cependant, pour Me Tall Sall, ce projet semble davantage orienté vers le confort des décideurs que vers une véritable relance économique. Elle appelle ainsi à plus de transparence et à une meilleure prise en compte des besoins réels des citoyens.

Démission de Mbaye Dione : Une décision actée par l’Assemblée nationale

Le député Mbaye Dione a officiellement démissionné de son poste de directeur général de la Banque des institutions mutualistes d’Afrique de l’Ouest (Bimao). Cette décision a été constatée et annoncée par le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, lors de la séance plénière de ce mardi 24 décembre 2024, consacrée à l’examen du projet de loi 15/2024 portant loi de finances rectificative (LFR).

La démission de Mbaye Dione fait suite à l’interpellation du député Guy Marius Sagna, qui, le 14 décembre dernier, avait attiré l’attention sur une incompatibilité potentielle entre les fonctions exercées par Mbaye Dione et son mandat de député. En s’appuyant sur l’article 113 du règlement de l’Assemblée nationale, Guy Marius Sagna avait rappelé que les fonctions de direction exercées dans des entreprises ou institutions bénéficiant d’avantages assurés par l’État ou une collectivité publique sont incompatibles avec le mandat parlementaire.

Cet article précise notamment que des fonctions telles que celles de directeur général, administrateur délégué ou chef d’entreprise ne peuvent être cumulées avec un mandat de député lorsque l’entité concernée bénéficie directement ou indirectement de subventions ou garanties publiques, sauf si ces avantages découlent d’une législation ou réglementation générale. La Bimao, en tant qu’institution financière régionale, entre dans ce cadre d’incompatibilité.

Le bureau de l’Assemblée nationale, réuni le 19 décembre, a pris acte de la démission de Mbaye Dione, qui a ainsi choisi de se conformer à la réglementation en vigueur. Cette décision met fin à la polémique et témoigne de l’application stricte des règles encadrant les fonctions des parlementaires sénégalais.

Indemnisation des victimes des manifestations : l’État du Sénégal alloue 5 milliards de FCFA dans le projet de loi rectificative 2024

L’État du Sénégal a décidé d’accorder un soutien financier aux victimes des récentes manifestations politiques préélectorales. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du projet de loi 15/2024 portant loi de finances rectificative de l’année 2024, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale.

Lors de la séance de défense du projet de loi, tenue ce mardi, le ministre des Finances et du Budget a détaillé les dispositions budgétaires prévues à cet effet. Initialement fixé à 8 milliards de FCFA, le montant destiné à l’indemnisation des victimes a été ramené à 5 milliards de FCFA. Cette réduction a été rendue possible grâce aux efforts de rationalisation engagés par le ministère de l’Intérieur, a expliqué le ministre.

Ce fonds d’indemnisation est destiné à apporter un soutien aux familles des personnes ayant perdu la vie ou subi des dommages matériels et corporels lors des manifestations qui ont marqué le climat politique de ces derniers mois. Les manifestations, souvent émaillées de violences, avaient éclaté dans plusieurs régions du pays dans le contexte tendu des préparatifs pour l’élection présidentielle de 2024.

Selon le ministre, cette décision traduit la volonté de l’État de montrer sa solidarité envers les citoyens touchés par ces événements, tout en veillant à une gestion optimale des ressources publiques. Les débats autour du projet de loi rectificative se poursuivent, les députés étant appelés à voter sur l’ensemble des mesures budgétaires qu’il contient.

En dehors de l’indemnisation des victimes, le projet de loi rectificative intègre d’autres ajustements budgétaires en lien avec les priorités de l’année, notamment dans les secteurs de la sécurité, de l’éducation et de l’infrastructure.

Taïba Niassène : Le cri de cœur du maire face au retard dans la mise en œuvre du plan directeur d’assainissement

Le maire de la commune de Taïba Niassène, dans le département de Nioro du Rip, Mouhamadou Habib Niasse, a exprimé, lundi, son regret concernant la mise en œuvre tardive du Plan Directeur d’Assainissement (PDA) de sa collectivité territoriale.

« La mise en œuvre du Plan Directeur d’Assainissement, qui était envisagée depuis 2022, tarde à être effective. On nous dit qu’il est encore dans les procédures de passation de marchés », a-t-il déclaré. Il a rappelé que Taïba Niassène est une cité religieuse de grande importance.

Le maire s’est exprimé lors du Comité Régional de Développement (CRD) consacré aux préparatifs du Gamou annuel de Taïba Niassène, prévu le 15 janvier prochain. « Nos moyens étant très limités, nous sollicitons l’appui de l’ensemble des services de l’État, surtout dans les domaines de l’éclairage public, de la salubrité et des questions sécuritaires », a-t-il ajouté.

Bien que la cité religieuse bénéficie des différents programmes de l’État du Sénégal, Mouhamadou Habib Niasse déplore néanmoins l’insuffisance des interventions publiques. « Nous exhortons les autorités à prendre davantage en compte le statut de cité religieuse de Taïba Niassène, qui a une envergure internationale », a plaidé l’élu local.

Massacre de Thiaroye : la mémoire des tirailleurs sénégalais divise au sommet de l’État

Le Sénégal a célébré, le 1ᵉʳ décembre 2024, le 80ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye, une tragédie survenue en 1944, où des tirailleurs sénégalais furent massacrés par l’armée coloniale française pour avoir réclamé leurs droits après leur retour du front. Cette commémoration, présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a été marquée par des annonces historiques visant à honorer la mémoire des victimes et réhabiliter cette page sombre de l’histoire coloniale. Pourtant, ces initiatives présidentielles viennent d’être ébranlées par des propos controversés d’un proche collaborateur : Cheikh Omar Diagne, ministre conseiller et Directeur des moyens généraux à la présidence.

Lors de la cérémonie, le président Bassirou Diomaye Faye a prononcé un discours émouvant, dans lequel il a dévoilé une série de mesures ambitieuses pour restaurer l’honneur des tirailleurs sénégalais. Parmi ces annonces figurent l’érection d’un mémorial à Thiaroye, la revalorisation des pensions des descendants des victimes et le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation sur cet épisode tragique. Le président a également appelé les Sénégalais à se souvenir de ces soldats souvent enrôlés sous contrainte et à reconnaître leur sacrifice.

Ces annonces ont été largement saluées, tant par la société civile que par les historiens. Beaucoup y voient un geste fort pour renforcer la conscience nationale et faire face aux blessures laissées par la colonisation. « C’est une initiative qui montre que l’État prend enfin ses responsabilités envers ceux qui ont été abandonnés à leur sort pendant des décennies », a déclaré l’historien Mamadou Diop, spécialiste de la période coloniale.

Cependant, cette démarche présidentielle a été éclipsée par une polémique déclenchée par Cheikh Omar Diagne. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, ce ministre conseiller a tenu des propos jugés révisionnistes et offensants. Il a qualifié les tirailleurs sénégalais de « traîtres » et estimé qu’ils « ne méritent pas d’être célébrés ». Selon lui, bien que ces soldats aient été enrôlés sous contrainte, ils auraient participé à l’oppression de leurs propres compatriotes au service de l’armée coloniale française.

« Ils ont combattu pour une cause qui n’était pas la leur. Ils ont porté l’uniforme de l’oppresseur et se sont retournés contre leurs propres frères africains. Comment pouvons-nous les honorer aujourd’hui ? », aurait-il déclaré dans cette vidéo, dont l’origine et la date d’enregistrement restent incertaines.

Ces propos ont suscité une vive indignation au sein de l’opinion publique et de la classe politique. Plusieurs organisations de défense des droits humains et de la mémoire historique ont dénoncé des « déclarations irresponsables » et exigé des clarifications de la part du gouvernement. Pour Sokhna Ndiaye, présidente de l’Association des descendants des tirailleurs sénégalais, ces propos « trahissent l’engagement de l’État à rétablir la vérité et à rendre justice à ceux qui ont été injustement sacrifiés ».

Dans les cercles politiques, la position de Cheikh Omar Diagne crée un malaise. Certains estiment que ces déclarations ternissent l’image du gouvernement et mettent en péril les efforts du président Faye pour réconcilier les Sénégalais avec leur histoire. « Ces propos sont inacceptables, d’autant plus qu’ils viennent de quelqu’un qui occupe une position influente dans l’entourage présidentiel », a réagi un député de l’opposition.

Face à la controverse, la présidence n’a pour l’instant publié aucun communiqué officiel. Toutefois, des sources proches de l’entourage présidentiel affirment que le chef de l’État serait profondément contrarié par les propos de son conseiller. Certains observateurs estiment qu’une sanction ou un rappel à l’ordre pourrait être envisagé pour dissiper les tensions et rassurer l’opinion publique.

Cette controverse illustre les tensions persistantes autour de la mémoire des tirailleurs sénégalais, symboles à la fois du sacrifice et des injustices de l’époque coloniale. Elle pose également des questions plus larges sur la manière dont le Sénégal souhaite se réapproprier son histoire et en tirer les leçons pour l’avenir.

Réforme administrative : le gouvernement sénégalais s’engage à moderniser le service public

Lors de la première édition du concours inter-universitaire dédié aux étudiants, tenue ce lundi au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), le Premier ministre, M. Ousmane Sonko, a réaffirmé l’engagement du gouvernement sénégalais à réformer en profondeur l’administration publique. Dans son discours, le chef du gouvernement a exprimé sa volonté de faire de l’assainissement de l’administration un combat prioritaire pour les mois à venir.

Le Premier ministre a souligné les nombreuses failles qui minent aujourd’hui l’administration sénégalaise. “Je puis vous assurer que le plus grand combat pour les prochains mois est celui de l’assainissement de notre administration, qui souffre de beaucoup de maux liés à la qualité du service à l’usager”, a déclaré M. Sonko devant un parterre d’étudiants, d’académiciens et de responsables gouvernementaux.

Cette déclaration intervient dans un contexte où les citoyens dénoncent régulièrement les lenteurs administratives, le manque de professionnalisme de certains agents publics, et l’absence de mécanismes efficaces pour répondre aux besoins des usagers.

M. Sonko a attribué ces dysfonctionnements à plusieurs facteurs structurels. Selon lui, la formation initiale des agents publics est insuffisante et ne correspond pas toujours aux exigences modernes de la gouvernance. “C’est lié certainement à la formation à la base, à la pratique de l’administration encore cantonale où l’usager est considéré comme redevable alors qu’on parle de services à l’usager”, a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a également déploré le décalage persistant entre les objectifs de développement national et la structure actuelle de l’administration publique. “Il faut que cette administration redevienne une administration du développement. Elle ne l’est pas ou elle ne l’est pas suffisamment aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

Pour le chef du gouvernement, l’objectif est clair : repositionner l’administration publique comme un outil au service du citoyen et non l’inverse. “Il faut que l’administration redevienne un outil au service du citoyen”, a insisté M. Sonko. Cette ambition s’inscrit dans un processus global de modernisation qui vise à améliorer la transparence, la performance et l’accessibilité des services publics.

Organisé au CICAD, ce concours inter-universitaire, qui réunit les meilleurs étudiants des établissements d’enseignement supérieur du pays, symbolise l’importance accordée à la jeunesse et à l’éducation dans le développement du Sénégal. À travers cet événement, le gouvernement entend promouvoir l’excellence et encourager les initiatives innovantes qui pourraient inspirer les réformes futures.

« Les Sénégalais n’accepteront pas la dictature », avertit Mamadou Mbodji, coordonnateur de F24

Mamadou Mbodji, le coordonnateur des Forces Vives du Sénégal (F24), a accordé une interview percutante le 22 décembre 2024 dans l’émission Jury du dimanche sur I-radio, où il est revenu sur le silence observé par sa plateforme depuis l’installation du nouveau régime. Loin de se cantonner à une simple critique, Mbodji a émis des avertissements sévères à l’encontre des autorités en place, en dénonçant la violence policière et en insistant sur le fait que les Sénégalais ne toléreront jamais un régime dictatorial.

Depuis l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir, le F24 a adopté une position de silence stratégique. Mamadou Mbodji a expliqué cette posture en rappelant le contexte initial de la plateforme, créée pour s’opposer à un troisième mandat du président Sall. Il a révélé qu’à la fin du mandat du F24, tel que défini par la charte signée, la plateforme s’est retrouvée face à un dilemme : quitter la scène ou continuer ses activités. Après une longue réflexion et des consultations internes, la décision a été prise de maintenir F24, mais en révisant sa charte. « Nous avons opté pour une nouvelle charte qui met l’accent sur la défense des acquis démocratiques, la préservation de l’état de droit, et un engagement à servir le peuple comme sentinelle », a expliqué Mbodji. Il a ajouté que cette nouvelle orientation visait à répondre aux enjeux actuels et à garantir que F24 reste fidèle à ses principes tout en restant vigilant face aux évolutions politiques du pays.

L’un des points les plus critiques soulevés par Mbodji concerne la brutalité policière qui s’est manifestée à la mairie de Dakar, dans le cadre des événements liés à Barthélémy Dias. Il a dénoncé avec force les excès policiers observés récemment, qu’il considère comme une régression des principes démocratiques pour lesquels F24 a longtemps lutté. Selon lui, ces violences sont un signe inquiétant d’une détérioration de l’État de droit au Sénégal, un phénomène qu’il juge inacceptable dans une démocratie.

Mamadou Mbodji a insisté sur le fait que le climat de violence et de tension politique, exacerbée par les récents événements à Dakar, menace directement les valeurs fondamentales sur lesquelles le pays repose. « On a vu les tensions grandir, avec des discours haineux de part et d’autre. C’est inquiétant. Dans cette affaire-là, il est impératif de tourner la page de la brutalité policière », a-t-il déclaré. Il a souligné que la gestion de ces violences doit être pacifique et respectueuse des droits humains, sans recours excessif à la force.

Mamadou Mbodji a abordé l’affaire de la révocation de Barthélémy Dias, soulignant qu’il s’agit non seulement d’une question politique mais aussi juridique. En sa qualité de maire de Dakar, Dias fait face à une série de controverses liées à son rôle dans les événements violents qui ont éclaté dans la capitale. Selon Mbodji, il existe un fondement politique dans cette affaire, où la gestion de la situation pourrait être influencée par des considérations politiques plus larges. Cependant, il a insisté sur le fait que la justice doit être laissée à la Cour suprême pour trancher en toute indépendance.

« Si les autorités ont révoqué Barthélémy Dias sans en avoir le droit, alors elles doivent le rétablir dans ses fonctions. Si elles ont agi conformément à la loi, alors il n’y a rien à dire », a expliqué Mbodji. Il a précisé que la décision doit respecter l’équilibre entre le droit politique et le droit judiciaire, et que la Cour suprême doit être laissée le temps de rendre son verdict sur cette affaire complexe.

Dans son interview, Mbodji a également averti les autorités sur les dangers d’une politique de vengeance et d’intolérance. Selon lui, ces comportements pourraient déstabiliser le pays, surtout à une époque où le Sénégal traverse une période politique particulièrement tendue. « Il n’y a aucune garantie que les Sénégalais accepteront la dictature. Je suis convaincu que le peuple sénégalais ne tolérera jamais cela », a-t-il affirmé fermement.

Il a souligné qu’aucune forme de dictature ne serait acceptée par les Sénégalais, un peuple historiquement engagé pour la démocratie et la liberté. Toutefois, il a ajouté qu’il ne perçoit pas encore de signes clairs d’une dérive autoritaire, mais a mis en garde contre certains discours en ligne et les tensions qui pourraient conduire à un climat d’intolérance. « Il faut se méfier de ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Si l’on laisse ce climat de haine se propager, cela pourrait créer des situations de violence et de vengeance, et cela pourrait être très dangereux pour notre pays », a-t-il conclu.

La rupture entre le F24 et le Pastef : un clash idéologique ou un conflit de leadership ?

La récente rupture entre le Front pour une Alternative Démocratique (F24) et le Parti des Travailleurs, du Socialisme et de la Liberté (Pastef) a secoué le paysage politique sénégalais. En effet, les accusations de trahison et d’ingratitude fusent de part et d’autre, tandis que les observateurs s’interrogent sur les raisons profondes de cette séparation.

Depuis la création du F24, une coalition de partis et d’organisations politiques, l’objectif était de rassembler les forces de l’opposition pour défier le pouvoir en place. Le Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, avait été un acteur clé de cette alliance, jouant un rôle central dans les manifestations et dans la mobilisation contre le régime actuel. À travers cette union, les partis de l’opposition espéraient se renforcer mutuellement face à une majorité qui semblait omniprésente sur la scène politique.

La rupture entre le F24 et le Pastef s’explique en grande partie par des divergences stratégiques et des conflits de leadership. En effet, le Pastef a longtemps occupé une position dominante au sein de la coalition, notamment en raison de son charisme et de son influence croissante. Cependant, certains membres du F24 ont commencé à exprimer leur mécontentement, estimant que la voix du Pastef étouffait celle des autres partis et organisations. Le Pastef, de son côté, a accusé certains membres du F24 d’être trop conciliants envers le pouvoir et d’avoir perdu leur ligne de conduite.

Le débat sur la rupture se cristallise autour de deux notions : trahison et ingratitude. Certains analystes et partisans du Pastef accusent les membres du F24 de trahison, les qualifiant de « déserteurs » qui ont abandonné une cause juste pour des raisons personnelles ou pour s’attirer les faveurs du pouvoir. Selon cette vision, les autres membres du F24 auraient profité de la dynamique du Pastef sans jamais véritablement soutenir ses objectifs ou son programme.

D’un autre côté, certains leaders du F24 dénoncent l’ingratitude du Pastef, arguant que le parti d’Ousmane Sonko a oublié les sacrifices et les efforts consentis par les autres membres de la coalition pour parvenir aux avancées politiques qui avaient été accomplies. Pour ces derniers, la rupture n’est qu’une conséquence d’une domination jugée excessive du Pastef au sein du F24.

Cette rupture risque de fragiliser l’opposition sénégalaise, déjà divisée. La perte de cette alliance met en lumière les tensions internes qui existent depuis longtemps dans le camp de l’opposition, mais aussi les rivalités personnelles et idéologiques qui menacent de s’aggraver.

Alors que le pouvoir semble profiter de ces divisions pour renforcer sa position, les acteurs politiques de l’opposition devront trouver des moyens de surmonter leurs divergences pour regagner la confiance des électeurs et peser de nouveau sur la scène politique.

La rupture entre le F24 et le Pastef ne se résume ni à une simple question de trahison, ni à un simple cas d’ingratitude. Elle est le reflet d’une tension profonde qui traverse l’opposition sénégalaise et qui mérite une analyse plus nuancée. Le temps dira si cette séparation sera une opportunité de renouveau pour l’opposition ou si elle marquera un échec supplémentaire dans la quête de l’alternance politique au Sénégal.

Radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale : Me Moussa Diop pointe un vice de procédure

La décision de radier Barthélémy Dias de son poste de député et de maire de Dakar continue de susciter des débats juridiques. Me Moussa Diop, ancien directeur général de Dakar Dem Dikk et membre de la mouvance présidentielle, a exprimé des réserves sur la légalité de la procédure lors de son passage à l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Médias (RFM), ce dimanche 22 décembre 2024.

Se référant à l’article 198 du Code électoral, Me Moussa Diop estime que la radiation de Barthélémy Dias aurait dû suivre une démarche bien précise impliquant le Conseil constitutionnel. « Quand on doit déchoir un maire, surtout s’il est député, l’article 198 prévoit qu’il faut impérativement saisir le Conseil constitutionnel. Or, dans cette affaire, je n’ai pas vu de preuve que cette instance a été saisie, que ce soit par le président de la République, le bureau de l’Assemblée nationale ou un groupe de députés », a-t-il affirmé.

L’ancien juriste a dénoncé ce qu’il qualifie d’« instrumentalisation de l’administration », tout en critiquant le rôle joué par le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye. Selon lui, ce dernier n’a pas qualité pour agir de son propre chef dans une telle procédure. « Seuls le bureau de l’Assemblée, un groupe de députés ou le président de la République peuvent saisir le Conseil constitutionnel, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée n’est pas habilité à initier cette démarche », a-t-il martelé.

Me Moussa Diop a également remis en cause la légitimité de la requête émise par le ministre de la Justice. Selon lui, cette lettre « n’a pas valeur juridique pour radier Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale ». Il a ajouté que le président de l’Assemblée nationale n’aurait pas dû exécuter cette demande sans une saisine formelle du Conseil constitutionnel, comme le stipule la loi.

L’article 198 du Code électoral, sur lequel s’appuie Me Moussa Diop, stipule :

« La déchéance prévue par l’article LO.162 du présent Code est constatée par le Conseil constitutionnel à la requête du bureau de l’Assemblée nationale, d’un groupe de députés, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ou du Président de la République. En outre, en cas de condamnation définitive postérieure à l’élection, la déchéance est constatée, dans les mêmes formes, à la requête du ministère public. »

Me Diop a conclu en soulignant que cette question pourrait être définitivement tranchée par le Conseil constitutionnel, si ce dernier venait à être effectivement saisi.

Barthélémy Dias dénonce l’opacité dans l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 : “Dakar mérite un héritage”

Hier, lors d’une réunion du conseil municipal, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a exprimé avec fermeté son mécontentement face à la gestion des fonds et l’absence de retombées pour la ville dans le cadre de l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2026. Se disant outré par la marginalisation de la mairie de Dakar dans les décisions du Comité d’Organisation des JOJ (COJOJ), il a dénoncé une opacité qu’il qualifie de “scandale”.

Barthélémy Dias a révélé que le financement de 112 millions d’euros (environ 80 milliards de FCFA) a été obtenu grâce à la candidature de Dakar, alors portée par l’ancien maire Khalifa Sall, incarcéré à l’époque. Pourtant, selon lui, la ville de Dakar n’a aucune visibilité sur l’utilisation de ces fonds ni sur les projets prévus pour améliorer les infrastructures locales.

“Si la mairie de Dakar n’avait pas candidaté, il n’y aurait pas de Jeux Olympiques de la Jeunesse. Mais aujourd’hui, cette ville qui a permis de décrocher ces jeux n’a aucun euro ni aucune garantie de bénéficier d’un héritage tangible,” a martelé le maire, visiblement frustré.

Pour Barthélémy Dias, l’organisation des Jeux Olympiques dans une ville doit avant tout laisser un héritage durable en termes d’infrastructures et de projets structurants. Il a cité en exemple Paris, hôte des Jeux Olympiques 2024, où des lignes de métro et de tramway supplémentaires ainsi que des logements sociaux issus du village olympique marquent l’héritage laissé à la ville.

Cependant, pour Dakar, il déplore un manque de vision claire et de projets d’envergure. Les trois propositions soumises par la mairie – l’aménagement de la corniche des HLM, du boulevard de la Gueule Tapée et l’extension de la VDN – ont été rejetées par le COJOJ.

“Nous demandons des projets raisonnables : transformer des espaces en parcours sportifs, aménager des infrastructures pour les habitants. Ce ne sont pas des exigences extravagantes, mais même cela, ils le refusent,” a-t-il déploré.

Au-delà des infrastructures, le maire a également critiqué l’absence d’implication des fédérations sportives sénégalaises et des ligues locales dans l’organisation des Jeux. “Si vous les laissez faire, le Sénégal sera le premier pays à organiser des Jeux Olympiques et à rafler zéro médaille,” a-t-il prévenu, pointant du doigt une mauvaise préparation sur le plan sportif.

Barthélémy Dias a également fustigé le manque de collaboration entre le COJOJ et la ville de Dakar, dénonçant une approche isolée qui exclut la mairie de la planification et de la prise de décision.

Face à ce qu’il considère comme une marginalisation injuste, Barthélémy Dias a appelé à un sursaut collectif pour exiger que Dakar, en tant que ville candidate, soit respectée et bénéficie d’un véritable héritage.

“Il est temps que le CIO (Comité International Olympique) soit informé. Dakar a candidaté, pas le CNOSS (Comité National Olympique et Sportif Sénégalais). Dakar doit être considérée et respectée,” a-t-il conclu, tout en annonçant qu’il communiquera davantage sur ce qu’il qualifie de “scandale” dans les prochains jours.

Ces déclarations interviennent dans un contexte où le Sénégal s’apprête à accueillir pour la première fois un événement olympique. Cependant, les critiques de Barthélémy Dias risquent de raviver les tensions entre la mairie de Dakar, le COJOJ et d’autres acteurs impliqués dans l’organisation. Pour les habitants de Dakar, la question de savoir si les JOJ 2026 laisseront un véritable impact positif sur la ville reste entière.

La décision du préfet de Dakar contestée par le Dr Yaya Niang : une mauvaise application du Code électoral ?

Le Dr Yaya Niang, enseignant-chercheur en droit public à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, a exprimé son désaccord avec la décision du préfet de Dakar, qui a notifié à Barthélémy Dias sa « démission » en tant que conseiller municipal et, par conséquent, en tant que maire de Dakar. Selon le juriste, cette décision repose sur une mauvaise interprétation de l’article L. 277 du Code électoral.

Dans un texte détaillé, le Dr Niang a rappelé que l’article L. 277 du Code électoral, utilisé pour justifier cette décision, appartient au chapitre intitulé « Des conditions d’éligibilité, d’inéligibilité et d’incompatibilité ». Ce chapitre, explique-t-il, énumère de manière limitative les cas d’inéligibilité dans ses articles 272, 273 et 274.

« L’article 277 indique qu’un conseiller municipal peut être considéré comme démissionnaire lorsqu’il se trouve dans un cas d’inéligibilité prévu par la loi. Il fallait donc vérifier si M. Dias se retrouvait dans l’un des cas d’inéligibilité mentionnés dans les articles précédents, qui sont limitativement énumérés », a-t-il précisé.

Or, selon le juriste, Barthélémy Dias ne correspond à aucun des cas énumérés par ces dispositions. Le préfet aurait donc élargi l’interprétation de l’inéligibilité en se référant aux articles 29 et 30 du Code électoral. Cependant, le Dr Niang rappelle que ces articles ne prévoient pas une inéligibilité automatique.

Pour le Dr Niang, l’inéligibilité est une compétence qui relève exclusivement du juge électoral. « C’est ce même juge qui, après examen, avait conclu à l’éligibilité du candidat. C’est donc également à lui de constater une éventuelle inéligibilité après l’acquisition du mandat », a-t-il souligné.

En conclusion, le juriste estime que le préfet a outrepassé ses prérogatives en cherchant à se substituer au juge électoral. Cette prise de position relance le débat sur les limites des pouvoirs de l’administration et sur la nécessité de respecter la séparation des compétences entre les autorités administratives et judiciaires.

Barthélemy Dias participe à la Retraite du Conseil Municipal de Dakar

Malgré sa destitution récente, l’ancien maire de Dakar, Barthélemy Dias, a marqué sa présence lors de la « Retraite du Conseil Municipal de Dakar », un événement qui s’est tenu du 19 au 22 décembre. Cet événement stratégique, organisé sous le thème « Se mettre en ordre de marche pour 2025 », avait pour objectif de dresser le bilan de l’année 2024 et de définir une feuille de route ambitieuse pour répondre aux attentes des habitants de la capitale sénégalaise.

Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Barthélemy Dias a réaffirmé son engagement pour un Dakar inclusif. « Ensemble, nous restons engagés pour un Dakar plus inclusif, vert et dynamique », a-t-il écrit, appelant les acteurs municipaux à unir leurs forces pour bâtir un avenir meilleur pour la ville.

Cette retraite a permis aux membres du Conseil Municipal de discuter des priorités pour 2025, notamment en matière d’environnement, d’infrastructures et de développement social. Les participants ont également saisi cette occasion pour réfléchir aux défis rencontrés en 2024 et identifier des solutions concrètes.

La vision défendue par Dias, malgré son éviction, reste fidèle à ses valeurs : un Dakar où chaque citoyen trouve sa place, où la durabilité écologique est une priorité, et où le développement économique est à la fois inclusif et harmonieux.

Pour de nombreux observateurs, la participation de l’ancien maire à cet événement traduit sa détermination à continuer d’être une figure influente dans la vie politique dakaroise. En attendant les prochaines échéances électorales, il semble vouloir rester un acteur clé du développement de la capitale.

La Retraite du Conseil Municipal de Dakar a ainsi offert un moment crucial pour aligner les objectifs des élus et tracer une trajectoire ambitieuse pour l’avenir de la ville. Reste à voir si les résolutions prises au cours de ces journées se concrétiseront pour répondre aux attentes des Dakarois en 2025.

Affaire Barthélémy Dias : Un juriste démonte la décision du préfet de Dakar

Le bras de fer juridique entre le maire de Dakar, Barthélémy Dias, et le préfet de la capitale sénégalaise continue de faire couler beaucoup d’encre. La récente décision du préfet, considérant Barthélémy Dias comme démissionnaire de son mandat de conseiller municipal et, par conséquent, de son poste de maire, suscite des critiques, notamment celles du Dr Yaya Niang, enseignant-chercheur en Droit public à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

Le préfet a justifié sa décision en s’appuyant sur l’article L. 277 du Code électoral. Cet article stipule qu’un conseiller municipal peut être considéré comme démissionnaire s’il se trouve dans un cas d’inéligibilité prévu par la loi.

Cependant, pour Dr Niang, l’interprétation du préfet est erronée. « En réalité, de notre point de vue, le préfet a mal appliqué les dispositions du Code électoral », a déclaré le juriste. Il rappelle que l’article L. 277 s’inscrit dans un chapitre du Code électoral dédié aux conditions d’éligibilité, d’inéligibilité et d’incompatibilité.

Selon Dr Niang, les cas d’inéligibilité sont énumérés de manière limitative dans les articles 272, 273 et 274 du Code électoral. Ces articles mentionnent les motifs précis qui peuvent rendre un conseiller municipal inéligible, comme l’existence d’une condamnation ou d’un conflit d’intérêt avéré.

« M. Dias ne se retrouvant dans aucun de ces cas, le préfet a cherché ailleurs une hypothétique inéligibilité en invoquant les articles 29 et 30 », précise le juriste. Toutefois, ces articles ne prévoient pas d’inéligibilité automatique.

Dr Niang insiste sur le fait que seule une décision judiciaire peut remettre en cause l’éligibilité d’un élu. « L’inéligibilité relève exclusivement du juge électoral, car c’est lui qui avait validé la candidature de M. Dias. Toute modification de son statut doit passer par une décision judiciaire », a-t-il souligné.

Le juriste considère donc que le préfet a outrepassé ses prérogatives en prononçant une décision administrative sans base légale claire.

Cette affaire ne se limite pas à une simple interprétation juridique : elle reflète également les tensions politiques entre l’administration et l’opposition. Barthélémy Dias, figure de proue de l’opposition sénégalaise, dénonce une manœuvre visant à l’écarter de la scène politique.

Aminata Touré plaide pour l’instauration d’une Haute Cour de justice et un audit des fonds Covid-19

Dans une interview accordée au quotidien Le Soleil, l’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, a insisté sur la nécessité de créer une Haute Cour de justice. Cet organe, selon elle, est indispensable pour poursuivre les responsables impliqués dans des détournements de fonds publics.

L’ex-cheffe du gouvernement a mis en lumière les irrégularités présumées liées à la gestion des 1000 milliards de francs CFA alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ces fonds, initialement destinés à protéger les populations et relancer l’économie nationale, auraient été détournés, accuse-t-elle, pour servir des intérêts privés.

Mme Touré a explicitement pointé du doigt l’ancien président Macky Sall, qu’elle accuse d’avoir facilité ou toléré ces malversations financières. Elle appelle à un audit approfondi pour faire toute la lumière sur l’utilisation de ces fonds.

Plaidant pour une justice impartiale, Aminata Touré a souligné l’importance de traduire en justice les anciens ministres impliqués dans ces détournements. « Personne ne devrait être au-dessus de la loi, pas même les anciens chefs d’État ou membres de leur gouvernement », a-t-elle martelé.

Selon elle, l’instauration de la Haute Cour de justice par l’Assemblée nationale est un préalable essentiel pour garantir que les responsables des malversations présumées répondent de leurs actes.

Pour Aminata Touré, ce combat judiciaire représente une opportunité unique de restaurer la confiance des citoyens envers les institutions publiques. Elle estime que la lutte contre la corruption est un pilier fondamental pour la consolidation de l’État de droit au Sénégal.

Avec ces déclarations, l’ancienne Première ministre s’impose une nouvelle fois comme une figure de proue dans la lutte pour la transparence et la justice, au moment où les citoyens réclament davantage de responsabilité de la part de leurs dirigeants.

Un montant exorbitant pour le site de la présidence : Ousseynou Ly dénonce une gestion contestable

Lors de son passage sur le plateau de Seneweb, Ousseynou Ly, porte-parole de la présidence de la République, a révélé des informations troublantes sur la gestion passée du pôle communication de l’institution. Il a notamment pointé du doigt les dépenses excessives liées à l’entretien du site internet officiel de la présidence.

« Chaque année, 85 000 euros, soit environ 54 millions de FCFA, étaient versés à une entreprise étrangère uniquement pour la maintenance du site internet de la présidence », a-t-il déclaré. Cette révélation suscite des interrogations sur la pertinence de ces montants et sur les choix opérés par l’ancien régime.

Selon M. Ly, cette somme exorbitante illustre une mauvaise gestion des ressources publiques. Il a souligné l’absence d’un recours à des compétences locales pour un travail qui, selon lui, aurait pu être réalisé à moindre coût au Sénégal. « Avec les talents que nous avons ici, il est inconcevable de dépenser une telle somme à l’étranger », a-t-il insisté.

Ces déclarations viennent alimenter le débat sur l’utilisation des fonds publics, un sujet qui divise l’opinion publique. Pour de nombreux observateurs, cette situation reflète une dépendance excessive aux prestataires étrangers dans des domaines où le pays dispose pourtant d’expertise locale.

Ces révélations pourraient pousser les autorités actuelles à repenser leur stratégie en matière de gestion de la communication numérique. Ousseynou Ly a d’ailleurs laissé entendre que des efforts sont en cours pour rationaliser les dépenses publiques et valoriser les compétences nationales.

« Nous travaillons à bâtir un système plus efficace et moins coûteux, avec une implication accrue de nos experts locaux », a-t-il affirmé.

Pour les citoyens, cette annonce est perçue comme un pas vers plus de transparence et une meilleure gestion des ressources publiques. Reste à savoir si des audits approfondis seront menés pour déterminer les responsabilités et éviter que de telles pratiques ne se reproduisent à l’avenir.

Cette polémique rappelle l’importance de la bonne gouvernance et de la transparence dans l’utilisation des deniers publics. Dans un contexte où le Sénégal s’efforce de moderniser ses institutions, cette affaire pourrait servir de point de départ à des réformes nécessaires pour restaurer la confiance entre les gouvernants et les citoyens.

Abdoulaye Diouf Sarr sur le rapport de la Cour des comptes : « Je ne suis pas concerné par une quelconque information judiciaire »

L’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a tenu à clarifier sa position concernant le rapport controversé de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Dans une interview accordée au journal L’Observateur, il a rejeté toute implication dans une affaire de malversation.

« Vous n’avez peut-être pas lu le rapport. Mon nom n’a jamais été cité dans le rapport de la Cour des comptes pour une malversation financière ou autre », a-t-il affirmé, mettant ainsi un terme aux spéculations à son sujet.

Selon Abdoulaye Diouf Sarr, le ministère de la Santé qu’il a dirigé n’a fait l’objet d’aucune demande d’ouverture d’information judiciaire. Il reconnaît toutefois un « cas isolé » impliquant un comptable de l’hôpital de Kaffrine, mais insiste sur le fait que cela ne concerne ni lui, ni son administration.

Ces précisions interviennent alors que le rapport de la Cour des comptes a suscité une large indignation, notamment en raison des irrégularités relevées dans l’utilisation des fonds Covid-19. Plusieurs personnalités et institutions sont citées dans ce document, alimentant les débats sur la transparence dans la gestion des finances publiques.

Abdoulaye Diouf Sarr, ancien responsable de l’Alliance pour la République (APR), semble ainsi vouloir se dissocier des polémiques qui entourent ce rapport. En rappelant que son nom n’apparaît pas dans les accusations de la Cour des comptes, il cherche à protéger son image et à éteindre toute controverse.

Halte aux dérives policières : le cri d’alarme du Syndicat Unique des Travailleurs Municipaux (SUDTM)

Le Syndicat Unique des Travailleurs Municipaux (SUDTM) a tiré la sonnette d’alarme face à une situation préoccupante qui sévit à la mairie de Dakar. À travers un communiqué, l’organisation syndicale a dénoncé avec véhémence les récents agissements des forces de l’ordre, qu’elle qualifie de dérives policières.

Le SUDTM s’insurge contre des scènes choquantes qui ont marqué l’opinion publique. « Nous avons tous vu des images montrant des forces de l’ordre en train de défoncer avec une violence inouïe les portes de la salle de réunion, envahir les lieux pour empêcher la tenue d’une conférence de presse convoquée par le maire », souligne le syndicat dans son communiqué. Cette intrusion violente, suivie du refus d’accès à la mairie pour le conseil municipal et ses agents, est jugée inacceptable.

Le syndicat s’interroge : « Comment peut-on interdire à des citoyens, et a fortiori à un maire, l’accès à un hôtel de ville ? » Une question d’autant plus pertinente que tout retard dans le fonctionnement des services municipaux, notamment dans le paiement des salaires, pourrait être lourd de conséquences pour les agents municipaux.

Le SUDTM pointe également du doigt une application sélective des lois par les autorités. Il déplore que si une certaine célérité est observée pour exécuter des décisions défavorables au maire, les revendications des travailleurs continuent, elles, d’être ignorées. Le syndicat rappelle notamment l’existence de la loi 2011-08 du 30 mars 2011 portant statut de la Fonction Publique Locale. Cette loi, bien que votée et ses décrets d’application publiés, reste inappliquée à ce jour. L’article 29 de cette loi prévoit pourtant une augmentation substantielle des salaires des travailleurs des collectivités territoriales, à l’instar de leurs homologues du secteur public.

« Malgré une longue grève menée par les travailleurs des collectivités territoriales, les autorités continuent de faire la sourde oreille », déplore le syndicat. Il fustige également la manière « cavalière » avec laquelle les agents municipaux ont été empêchés d’accéder à leur lieu de travail.

Face à ces injustices, le SUDTM appelle les forces de l’ordre à la retenue et exhorte les autorités à garantir le respect strict des droits des travailleurs. L’organisation syndicale invite également ses partenaires, notamment la coalition And Gueusseum et la Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal (FGTS-B), à rester vigilants et à défendre les droits légitimes des travailleurs municipaux.

Elle met en avant l’importance de la co-construction et de la co-responsabilité, prônées par la FGTS-B, tout en réaffirmant la centralité du travailleur dans toute démarche sociale et politique.

Situation des retraités : La grande promesse du ministre Abass Fall

Récemment nommé ministre du Travail, Abass Fall a pris une position forte sur la question des retraités sénégalais. Dans une lettre adressée à Demba Welle Diop, président de l’Association des retraités, veufs, veuves et orphelins du Sénégal (ARVOS), le ministre a affirmé que le gouvernement accorde une attention particulière à l’amélioration des conditions de vie des retraités et de leurs ayants droit. Cette initiative intervient sur instruction du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui a demandé une réflexion approfondie sur la gestion des retraites au Sénégal.

Le ministre a expliqué dans sa correspondance qu’il avait été saisi par le directeur de cabinet du président pour examiner les préoccupations des retraités. Il a précisé que cette réflexion stratégique vise à revoir en profondeur le système actuel, souvent critiqué pour ses insuffisances. Parmi les problèmes identifiés figurent la faiblesse des pensions de retraite, qui ne permettent pas aux bénéficiaires de subvenir pleinement à leurs besoins, ainsi que l’absence de mécanismes réguliers de revalorisation des pensions face à l’augmentation du coût de la vie. À cela s’ajoute le manque d’accompagnement social et médical, particulièrement crucial pour des personnes souvent âgées et confrontées à des dépenses de santé importantes.

Pour répondre à ces défis, Abass Fall a annoncé que son ministère a déjà engagé une réflexion stratégique, avec pour ambition de développer des solutions durables et adaptées. Cette démarche inclut l’organisation prochaine de réunions de concertation avec les représentants des retraités, afin de recueillir leurs avis et propositions. Le ministre a souligné l’importance de ces échanges, qui permettront de définir des mesures concrètes et efficaces pour un accompagnement global des retraités.

Dans sa lettre, il a réaffirmé que le gouvernement attache une grande importance à la revalorisation des pensions et à l’amélioration des conditions de vie des retraités. Il a également insisté sur le fait que cette démarche s’inscrit dans une vision inclusive, où les retraités et leurs ayants droit seront pleinement impliqués dans le processus de réforme.

Cette annonce marque un tournant pour les retraités sénégalais, qui espèrent depuis longtemps une meilleure prise en charge de leurs besoins. Le système actuel, jugé insuffisant, ne répond pas aux attentes d’une frange importante de la population, souvent marginalisée après des années de service.

Le ministre Abass Fall a conclu en exprimant son engagement personnel et celui de son département à travailler pour le bien-être des retraités, tout en rappelant que ces efforts s’inscrivent dans une dynamique gouvernementale globale visant à renforcer la justice sociale et à améliorer la qualité de vie des citoyens.

Cette initiative suscite beaucoup d’espoir, car elle pourrait marquer une avancée majeure dans la prise en charge des retraités au Sénégal. Si les promesses sont tenues, elles pourraient transformer positivement le quotidien de milliers de Sénégalais.

Révision de la Constitution : Une controverse éclate autour de la suppression du CESE et du HCCT

Le samedi 14 décembre dernier, une révision constitutionnelle a été adoptée, actant la suppression de deux institutions consultatives, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT). Cette décision, portée par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, vise à réduire les dépenses publiques en supprimant ces institutions jugées « budgétivores ». Cependant, cette initiative suscite une vive controverse juridique.

L’ancien parlementaire Doudou Wade, repris par Les Échos, a soulevé ce qu’il qualifie de « grosse faille » dans la procédure suivie pour adopter cette réforme. Selon lui, le décret présidentiel n°2024-3404 signé le 11 décembre, qui ordonne la présentation du projet de révision, ne mentionne pas explicitement le choix de soumettre le projet uniquement à l’Assemblée nationale.

Pour étayer ses propos, Doudou Wade cite l’article 103 de la Constitution. Celui-ci précise que l’initiative de révision peut être prise par le président de la République ou les députés. Toutefois, deux conditions sont exigées pour valider la révision :

  1. L’adoption par l’Assemblée nationale suivant la procédure prévue à l’article 71.
  2. L’approbation par référendum, sauf si le président de la République décide de se limiter à un vote parlementaire réunissant une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés.

Selon M. Wade, l’absence de mention explicite dans le décret présidentiel concernant le recours exclusif à l’Assemblée nationale pose problème. « Étant donné que [Bassirou Diomaye Faye] n’a pas spécifié dans son décret le besoin de se limiter à la seule Assemblée nationale, il doit convoquer le corps électoral pour approbation du projet de loi de révision », affirme-t-il.

Cette omission pourrait, selon les détracteurs du projet, invalider la procédure suivie pour cette révision constitutionnelle. Pour Doudou Wade, la tenue d’un référendum s’impose pour respecter pleinement la lettre et l’esprit de la Constitution.

D’autres acteurs politiques et juristes pourraient également se saisir de cette question, accentuant la pression sur le gouvernement pour clarifier ou rectifier la procédure.

Le Sénégal prépare l’arrivée du Premier ministre Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale du Sénégal se mobilise pour accueillir le Premier ministre Ousmane Sonko, qui présentera sa Déclaration de politique générale (DPG) le mercredi 27 décembre 2023. Cet événement crucial marque une étape importante pour le chef du gouvernement, qui aura l’opportunité de décliner sa vision et ses priorités pour le pays.

Selon des informations rapportées par le journal Les Échos, une réunion de la conférence des présidents est prévue trois jours avant cette date, soit le mardi 24 décembre. Cette rencontre vise à organiser les débats et à préparer dans les moindres détails l’arrivée du Premier ministre devant l’Assemblée nationale.

La Déclaration de politique générale, exercice solennel et stratégique, permet au chef du gouvernement de présenter son programme aux parlementaires et de solliciter leur confiance. Cet échange entre l’exécutif et le législatif s’annonce d’autant plus attendu dans un contexte marqué par des défis socio-économiques et politiques.

Le journaliste de Les Échos souligne l’importance de cette étape préparatoire dans le cadre de l’organisation des débats. Cette réunion permettra notamment de définir les modalités d’intervention et d’assurer le bon déroulement de cette session parlementaire.

L’intervention d’Ousmane Sonko est très attendue, tant par les députés que par la population sénégalaise, qui espère des mesures concrètes pour répondre aux préoccupations nationales. Les regards sont donc tournés vers cette date charnière qui pourrait redéfinir les priorités et les orientations stratégiques du gouvernement.

Barthélémy Dias Accuse Ousmane Sonko et Défend son Bilan à la Mairie de Dakar

Dans une déclaration publique faite ce jeudi soir, Barthélémy Dias, récemment destitué de ses fonctions à la tête de la mairie de Dakar, a vivement dénoncé ce qu’il considère comme une campagne d’hostilité orchestrée par Ousmane Sonko et ses partisans. L’ancien maire n’a pas mâché ses mots, pointant directement du doigt le leader du parti Pastef, qu’il accuse d’avoir joué un rôle central dans sa destitution.

Barthélémy Dias n’a pas hésité à rappeler des incidents qu’il attribue aux partisans de Sonko lors de la dernière campagne électorale. Selon lui, ces derniers auraient organisé des manifestations provocantes devant son domicile. « Durant la campagne, ses partisans sont venus devant ma maison et ont déconné. J’irai moi aussi chez lui. Pas pour les mêmes raisons, mais pour lui montrer ce qu’est le travail », a-t-il déclaré avec fermeté, marquant une nouvelle escalade dans les tensions politiques entre les deux figures.

Face à la tourmente politique, Barthélémy Dias s’est appliqué à défendre son bilan en tant que maire de Dakar, soulignant les projets d’aménagement urbain qu’il a entrepris. Parmi ces réalisations, il a mentionné les travaux effectués dans plusieurs quartiers, notamment à la Cité Keur Gorgui, où résidait Ousmane Sonko. « Quand il habitait à la Cité Keur Gorgui, il n’y avait pas de route qui traversait devant sa maison. Même ses fils sauront que Barthélémy Dias, maire de Dakar, a travaillé pour Dakar », a-t-il affirmé, insistant sur son impact concret sur la vie des Dakarois.

Ces déclarations interviennent dans un contexte de rivalité politique de plus en plus tendue entre Barthélémy Dias et Ousmane Sonko. Les tensions entre les deux hommes illustrent les fractures au sein de l’opposition sénégalaise, à l’approche d’échéances politiques cruciales.

Alors que le débat s’intensifie, la scène politique sénégalaise semble s’engager dans une phase de confrontation ouverte, où les accusations et les répliques risquent de se multiplier. Reste à voir si cette querelle entre leaders aura des conséquences sur l’avenir de l’opposition et sur le paysage politique national.

Mairie de Dakar : Les premiers mots de Ngoné Mbengue, mairesse intérimaire après la déchéance de Barthélémy Dias

Suite à la déchéance de Barthélémy Dias de ses fonctions de maire de Dakar, c’est désormais Ngoné Mbengue qui assure l’intérim. Dans ses premiers propos sur les ondes de la Rfm, Mme Mbengue a exprimé sa volonté de poursuivre le travail entamé par son prédécesseur, en mettant l’accent sur les priorités des Dakarois.

En tant qu’adjointe au maire, elle a affirmé : « Aujourd’hui en tant qu’adjointe au maire assurant l’intérim, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour continuer le travail et suivre l’agenda que le maire avait laissé, en me focalisant sur tout ce qui est prioritaire pour les Dakarois. » Son message a été clair : elle entend préserver la continuité des projets et s’engager pleinement dans les préoccupations des habitants de Dakar.

Concernant la réunion du Conseil municipal, prévue pour ce jeudi, Mme Mbengue a expliqué que le préfet de Dakar avait signalé un manquement concernant le respect du délai de convocation de trois jours francs. En conséquence, la réunion a été reprogrammée pour le jeudi 26 décembre, afin de respecter pleinement les exigences légales. « Nous avons tenu, ce mercredi, la réunion du bureau municipal au sein de l’annexe. Nous avons donc décidé de convoquer le Conseil municipal pour la session ordinaire le jeudi 26. Cela va nous permettre de respecter les trois jours francs », a-t-elle précisé.

Elle a également rappelé que l’article 146 de la loi sur les collectivités locales stipule que le délai de convocation d’une session ordinaire est de trois jours francs, tandis qu’une session extraordinaire peut être convoquée avec un délai réduit de 24 heures. Ngoné Mbengue a conclu en précisant que le seul reproche formulé par le préfet concernait ce non-respect des délais de convocation, une situation désormais rectifiée.

Le Président de l’Assemblée nationale reçoit Ibrahima Nour Eddine Diagne pour la présentation de son ouvrage

Le Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Malick Ndiaye, a accueilli en audience l’entrepreneur et écrivain Ibrahima Nour Eddine Diagne. Ce dernier est venu présenter son dernier ouvrage intitulé La parole des silences, une œuvre qui propose une réflexion profonde sur le Sénégal et les dynamiques du monde contemporain.

Au cours de cette rencontre, Ibrahima Nour Eddine Diagne a partagé sa vision des enjeux majeurs auxquels le Sénégal est confronté, tout en abordant les défis globaux. L’écrivain a expliqué que son livre se veut un appel à la réflexion collective, mettant en avant l’importance de comprendre les silences qui traversent nos sociétés.

Le Président de l’Assemblée nationale, Monsieur El Malick Ndiaye, a salué l’initiative de l’auteur, insistant sur la nécessité de telles contributions intellectuelles pour enrichir les débats publics. Il a également exprimé un vif intérêt pour le contenu de l’ouvrage, soulignant qu’il pourrait constituer une base pour alimenter des discussions constructives sur les problématiques contemporaines.

Cette audience illustre l’importance accordée par les autorités à la promotion des idées nouvelles et des réflexions enrichissantes sur le devenir du Sénégal. À travers La parole des silences, Ibrahima Nour Eddine Diagne invite les citoyens, les décideurs et les intellectuels à questionner les non-dits et à explorer des pistes pour un avenir meilleur.

Le député Tahirou Sarr interpelle le ministre de la Justice sur les questions de nationalité et de séjour des étrangers

Lors d’une séance tenue en commission des lois ce jeudi, le député non-inscrit Tahirou Sarr a interrogé le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne, sur neuf thématiques, dont la nationalité, l’identité et la gestion du séjour des étrangers au Sénégal. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives parlementaires.

Découvrez l’intégralité de cette initiative portée par le député.

À Monsieur le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne. 

Objet: Initiative parlementaire

En tant que député, je tenais devant votre autorité d’exercer mon droit d’initiative parlementaire, qui j’espère vous parlera afin de vous aider davantage à faire respecter des lois déjà existantes mais à corriger certains laxismes d’État du passé.

Ci-dessous, neuf initiatives parlementaires:

1- Application totale de la loi sur l’interdiction du droit du sol et la limitation de « l’accès à la nationalité » pour les étrangers nés de deux parents étrangers.

2- Audit général de l’État Civil et Confier l’État Civil à la Gendarmerie.

3- Identifier et sanctionner les responsables du trafic d’identité. Et Récupération de tous les États civils donnés, volés et vendus entre 2007 et 2024.

4- Audit des jugements d’État Civil au niveau des tribunaux et la raison pour laquelle que c’est toujours un étranger qui gagne devant la plainte d’un plaignant sénégalais pour usurpation, vente et spoliation d’identité.

5- Obligation de test de paternité sous plainte de la femme ou de l’homme et Facilitation du certificat de divorce sous 9 mois après séparation (pour que les hommes ne tiennent plus en otage les femmes désireuses de refaire leur vie.)

6- En remplacement du CESE et HCCT, Créer une direction de Réparation des injustices et des inégalités pour résoudre tous les problèmes et préjudices subis entre 2000 et 2024 par les sénégalais qui soient abus de pouvoir, abus d’autorité, accaparement de biens ou d’héritage etc…

7- Création de Prisons Agricoles pour le désengorgement et l’intégration des centres pénitentiaires. Établissement pour but de faciliter la création des coopératives communales pour une agriculture durable et inclusive mais aussi assoir d’une manière plus citoyenne la réinsertion des détenus le méritant avec des salaires symboliques. (Dossier que je crois est déjà dans votre bureau via le ministre de l’Agriculture depuis trois mois).

8- Créer dans chaque ambassade un pool d’avocats (de deux à trois) pour assister les Sénégalais ayant des démêlés avec la justice du pays de leur résidence.

9- Intégration des Coordonnateurs (non intégrés) des Maisons de Justice dans la Fonction Publique par recrutement spécial comme ce fut le cas avec les coordonnateurs intégrés et tel que recommandé dans le rapport des assises de la justice, et ce afin de désengorger les cours et tribunaux et favoriser le rapprochement de la justice aux justiciables

Veuillez agréer, monsieur le Ministre l’expression de ma considération distinguée.

La session du Conseil municipal de Dakar reportée au 26 décembre

Initialement attendue avec grande anticipation, la réunion du Conseil municipal de Dakar prévue pour aujourd’hui n’aura finalement pas lieu. Selon des informations relayées par le journal Les Échos, la session a été reportée au jeudi 26 décembre, à la suite des incidents ayant perturbé les préparatifs et entraîné un dépassement des délais réglementaires.

Ce report a été décidé lors d’une réunion du bureau municipal tenue hier dans les annexes de l’Hôtel de Ville, sous la présidence de Mme Ngoné Mbengue, Première adjointe au Maire. Les membres du bureau, en concertation avec le préfet, ont convenu de fixer cette nouvelle date pour garantir une meilleure organisation et prévenir d’éventuelles tensions.

La décision s’appuie sur une lettre officielle, la N°04005/P/DK, adressée par le préfet et validée par les autorités municipales. Cette correspondance insiste sur la nécessité de reprendre les travaux dans un cadre apaisé, propice au bon déroulement des discussions.

L’annonce du report intervient dans un contexte marqué par des blocages et des divergences au sein de l’équipe municipale, perturbant le fonctionnement habituel de la mairie. Les observateurs espèrent que cette nouvelle échéance permettra aux différents protagonistes de surmonter les différends et de recentrer les débats sur les priorités de la ville et le bien-être de ses habitants.

La prochaine session ordinaire, désormais fixée au 26 décembre, sera un test décisif pour l’administration municipale et son leadership face aux défis organisationnels et politiques qui se posent. Affaire à suivre.

Bambey : Assane Dia dresse son bilan et annonce des projets ambitieux d’ici 2027

Le Maire de Bambey, Assane Dia, se distingue par sa modestie, sa simplicité et son exemplarité dans ses relations humaines. Gestionnaire et auditeur de profession, son expérience et sa rigueur se reflètent dans sa gestion municipale. Fidèle à une démarche de transparence et de bonne gouvernance, il a présenté son bilan à mi-parcours après deux ans et quelques mois de mandat (février 2022 à décembre 2024).

L’objectif de cet exercice est de mettre en lumière les réalisations majeures dans divers secteurs, de partager les perspectives pour la suite de son mandat, et de renforcer l’engagement de la municipalité envers les citoyens de Bambey.

Une approche participative dès le début
Dès sa prise de fonction, après son installation par Madame le Préfet, Assane Dia s’est immédiatement engagé dans une démarche d’écoute active en allant à la rencontre des doléances des populations. Selon lui, cette approche est une exigence de la démocratie moderne.

Le maire a précisé que le programme de travail mis en œuvre à Bambey repose sur une démarche participative. « Conçu avec les Bambeyois et pour les Bambeyois, ce programme place l’humain au cœur de nos priorités », a-t-il ajouté.

Réalisations notables (février 2022 – décembre 2024)

  1. Infrastructures et urbanisme :
    • Construction du mur de clôture de la gare routière et de 8 blocs sanitaires (8 millions FCFA).
    • Réfection du marché de bétail (daral) et construction de 8 autres blocs sanitaires au marché central (10 millions FCFA).
    • Remblayage et curage des voiries pour prévenir les inondations.
    • Organisation de campagnes de reboisement avec le soutien des services des eaux et forêts et de la population.
  2. Éducation :
    • Réfection de deux écoles maternelles pour un montant de 5 millions FCFA.
    • Construction de quatre salles de classe (24 millions FCFA) dans deux écoles élémentaires.
    • Dotation annuelle de fournitures scolaires (10 millions FCFA) et appui financier pour le désherbage des écoles.
    • Réhabilitation de l’école Cheikh Awa Mballa Mbacké (24 millions FCFA).
    • Recrutement d’un enseignant pour le nouveau daara moderne de Wakhaldiam.
    • Soutien aux amicales estudiantines (2 millions FCFA).
  3. Sport et culture :
    • Subvention annuelle des ASC (7 millions FCFA).
    • Avancées sur les travaux du stade départemental, désormais accessible à la jeunesse.
    • Organisation de la Coupe du Maire, avec une forte mobilisation.
  4. Santé :
    • Dotation d’une ambulance médicalisée.
    • Recrutement de personnel soignant et acquisition d’équipements médicaux (radioscopie, bloc opératoire en cours de finalisation).
    • Projet de construction d’un hôpital de niveau 2 ou 3, en collaboration avec le ministère de la Santé.
  5. Environnement et cadre de vie :
    • Réalisation de 11 km de routes bitumées (3 km déjà achevés, coût total : 794 millions FCFA).
    • Construction d’une Maison de la Jeunesse (1,2 milliard FCFA).
    • Extension de 12 km de réseau d’eau dans les quartiers périphériques (405 millions FCFA).
    • Aménagement de la Place de l’Indépendance (10 millions FCFA) et des marchés secondaires.
  6. Volet social :
    • Appui régulier lors des grandes fêtes religieuses et traditionnelles.
    • Soutien inconditionnel à la population lors des moments difficiles, renforçant la proximité entre le maire et ses concitoyens.

Perspectives pour 2027
Assane Dia a annoncé des projets structurants pour la seconde moitié de son mandat :

  • Finalisation de l’hôpital de niveau 2 ou 3 dès 2025.
  • Pavage des abords du marché central.
  • Acquisition de camions de vidange pour renforcer le système d’assainissement.
  • Création d’une nouvelle école élémentaire.
  • Lancement d’un partenariat avec EDK pour la création d’une structure générant plus de 200 emplois pour les jeunes de Bambey.

Avec cette vision claire et des actions concrètes, Assane Dia s’impose comme une figure majeure de l’histoire de Bambey.

Radiation de Barthélemy Dias : Ismaïla Madior Fall défend la légalité de la procédure mais évoque des recours possibles

Invité de l’émission MNF sur la 7TV, l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, s’est exprimé sur la récente destitution de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar. Une décision qui fait couler beaucoup d’encre. Selon l’ex-garde des Sceaux, cette mesure est conforme aux textes législatifs en vigueur.

« C’est fondé en droit. Le préfet n’a pas révoqué Barthélemy Dias, mais il a constaté sa démission en tant que conseiller municipal. Au regard de l’article 277 du Code électoral, l’acte du préfet est légal », a-t-il déclaré.

Malgré cette défense de la légalité de la décision, Ismaïla Madior Fall a tenu à souligner que celle-ci n’est pas définitive. « C’est attaquable, ce n’est pas un acte irrévocable. C’est d’ailleurs pour cela que Barthélemy Dias a décidé de saisir la justice », a-t-il ajouté.

Le recours annoncé par Barthélemy Dias pourrait ainsi remettre en cause cette décision administrative. Cette perspective laisse entrevoir une bataille juridique où les interprétations des dispositions du Code électoral seront au cœur des débats.

La radiation de Barthélemy Dias fait suite à une constatation du préfet selon laquelle l’édile de Dakar aurait perdu sa qualité de conseiller municipal, condition indispensable pour exercer la fonction de maire. Une lecture du Code électoral que le camp de Barthélemy Dias conteste fermement, dénonçant une décision politique déguisée en mesure administrative.

Le recours devant les juridictions compétentes marquera probablement une étape cruciale dans cette affaire, avec des enjeux qui dépassent le simple cadre de la mairie de Dakar.

L’affaire met en lumière les subtilités du droit administratif et électoral, tout en ravivant les tensions politiques dans la capitale sénégalaise. La décision de justice à venir sera scrutée de près, non seulement par les partisans de Barthélemy Dias, mais aussi par les observateurs de la vie politique nationale.

Makhtar Diop, directeur général de l’IFC, en visite officielle au Sénégal

Depuis le mercredi 18 décembre, Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale (IFC), branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, est en visite au Sénégal. Ce séjour, qui s’achèvera le 23 décembre, a pour objectif principal de renforcer les collaborations entre l’IFC et les acteurs économiques sénégalais, dans une dynamique de soutien au développement économique et à la création d’emplois.

Selon une note relayée par Le Témoin, Makhtar Diop a prévu des entretiens avec le président de la République, Diomaye Faye, le Premier ministre, Ousmane Sonko, et plusieurs autres membres du gouvernement. Ces rencontres visent à identifier les opportunités pour mobiliser davantage d’investissements dans les secteurs stratégiques du pays.

Par ailleurs, le directeur général de l’IFC s’entretiendra également avec des représentants du secteur privé national pour discuter des moyens concrets d’intensifier l’appui technique et financier de l’IFC. Une attention particulière sera portée aux initiatives favorisant l’entrepreneuriat et la création d’emplois, en ligne avec les objectifs de développement durable.

Makhtar Diop visitera également le vaccinopôle de l’Institut Pasteur, situé à Diamniadio, une infrastructure clé pour la souveraineté sanitaire du Sénégal et de la région. Ce site, consacré à la production de vaccins, représente une avancée majeure pour la lutte contre les épidémies et les défis sanitaires en Afrique de l’Ouest.

RÉVOCATION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET DE LA MAIRIE DE DAKAR : Ismaïla Madior Fall confirme la sentence juridique de Barth’

Lors de son intervention sur le plateau de MNF ce mercredi, le Pr Ismaïla Madior Fall, éminent constitutionnaliste, a livré une analyse approfondie sur la question de la révocation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale et de la mairie de Dakar.

Se fondant sur la jurisprudence et les dispositions légales en vigueur, le Pr Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, a évoqué les mécanismes juridiques qui sous-tendent la situation juridique dans laquelle se trouve Barthélémy Dias.
Concernant le cas d’espèce de l’Assemblée nationale, le constitutionnaliste, a rappelé la décision du Conseil constitutionnel dans l’affaire Khalifa Sall, qui disposait, à l’époque, que tout membre de l’Assemblée nationale faisant l’objet d’une condamnation définitive peut être radié sur demande du ministre de la Justice. Pour le constitutionnaliste, la décision du ministre est légale et fondée sur le droit actuel. « Il n’y a pas de problème d’inéligibilité », a-t-il affirmé.
Abordant destitution de Barthélémy Dias de la mairie de Dakar, le Pr Fall a précisé que le rôle du préfet, qui a constaté la démission de l’édile, n’entraîne pas nécessairement l’application de l’inéligibilité. En effet, le préfet, en vertu du Code électoral, a la possibilité de constater une présumée inéligibilité sans pour autant prononcer une décision définitive. « Il n’a pas révoqué, il a simplement constaté la démission ou la présumée inéligibilité », a expliqué le juriste. Selon lui, le processus est donc loin d’être conclu et pourrait faire l’objet de recours. Le Pr Fall a aussi souligné que, dans de tels cas, la cour d’appel est l’instance compétente pour trancher la question de manière définitive.

LIMITES DE L’ACTE 3 DE LA DÉCENTRALISATION

Le constitutionnaliste a également abordé la question de la décentralisation, en précisant que le statut des élus locaux, notamment des maires, reste fragile. Il a déploré que l’Acte 3 de la décentralisation n’ait pas renforcé les prérogatives des élus locaux, ce qui permet au pouvoir central de révoquer un maire de manière relativement aisée. “Le maire n’est pas protégé”, a-t-il insisté, précisant que le président de la République pourrait le révoquer sans grande difficulté.
En ce qui concerne les réformes à apporter, le professeur Fall a recommandé de mieux protéger les maires, en leur garantissant un statut plus solide, et de réorienter la gestion des élus locaux pour éviter de telles dérives. Il a également suggéré que l’État prenne des mesures législatives pour sécuriser les mandats des maires, et ce, par des textes qui prévoient des conditions précises pour toute révocation.
Le Pr Ismaïla Madior Fall a conclu son intervention en rappelant qu’une gouvernance respectueuse de la loi et de l’éthique politique est indispensable pour le bon fonctionnement des institutions. Selon lui, la politique doit se faire en harmonie avec la loi, tout en respectant l’équilibre et la courtoisie entre les acteurs.


Le Dakarois

Annulation de la délibération du bureau de l’Assemblée nationale : Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent sur la requête d’Aïssata Tall Sall

Le 18 décembre 2024, le Conseil constitutionnel a rendu une décision importante concernant la requête de Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, et de 13 autres députés. Ces derniers avaient saisi l’institution pour contester la délibération du bureau de l’Assemblée nationale relative à l’élection des membres de celui-ci, en particulier la nomination d’une dame au poste de vice-président, un poste normalement réservé à leur groupe.

Dans leur requête, les députés estimant que cette procédure était illégale avaient demandé l’annulation de la délibération du bureau du 2 décembre 2024. Ils dénonçaient ce qu’ils considéraient comme une violation des règles de représentation et d’équité parlementaire.

Cependant, dans sa réponse, le Conseil constitutionnel a jugé qu’il n’était pas compétent pour se prononcer sur ce type de litige. Selon l’institution, la gestion interne de l’Assemblée nationale relève de la compétence exclusive des députés eux-mêmes et non du Conseil constitutionnel. Par conséquent, la requête a été rejetée.

Cette décision marque une étape significative dans la délimitation des pouvoirs des différentes institutions de l’État, notamment en ce qui concerne les différends internes à l’Assemblée nationale. Bien que rejetée, cette requête met en lumière les tensions et les divisions existantes au sein de l’hémicycle, particulièrement entre les groupes parlementaires de la majorité et de l’opposition.

L’affaire soulève aussi des questions sur la manière dont les décisions prises par le bureau de l’Assemblée seront perçues à l’avenir et sur la capacité des groupes parlementaires à défendre leurs droits au sein de l’institution.

Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie
Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie
Annulation d’une délibération du bureau de l’AN: le Conseil se déclare incompétent face à la requête d’Aïssata Tall Sall et Cie

Suppression du HCCT et CESE / Affaire Barthélémy / Affaire des nervis (Zarco) : Thierno Birahim Ndiaye prône le respect des promesses électorales, l’état de droit et interpelle le Chef de l’État

Face à notre rédaction, le président du mouvement Génération Jef, et membre de la coalition Diomaye Président, Mame Thierno Birahim Ndiaye, a félicité les nouvelles autorités pour leurs démarches qu’il juge très responsables et démocratiques. Interrogé sur diverses questions d’actualité, le candidat malheureux aux dernières élections municipales à Grand Dakar prône le respect des promesses électorales et l’instauration de l’état de droit sous le règne du président Diomaye Bassirou Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

Selon lui, le Sénégal connaît un changement systémique dans tous les domaines. « Sous cette gouvernance, les coupables des événements ayant entraîné des pertes humaines seront identifiés, et justice sera rendue », a-t-il affirmé. Mame Thierno Birahim Ndiaye en a profité pour interpeller le président et son Premier ministre, leur demandant de ne pas oublier les responsables de la commune de Grand Dakar, qui ont contribué à la réussite du projet Référentiel 2050.

L’Assemblée nationale a récemment voté la dissolution du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), deux institutions consultatives créées sous Macky Sall, jugées budgétivores par le pouvoir actuel.

Pour rappel, le député Babacar Tambédou avait affirmé avoir vu Zarco en compagnie de nervis lors des récentes manifestations au Sénégal. Tambédou a déclaré être un témoin oculaire, accusant Zarco de recruter des nervis armés à Grand Yoff. En réponse, Zarco a rejeté ces accusations et annoncé une plainte contre le député.

Concernant la démission de Barthélémy Dias de son mandat de conseiller municipal, Thierno Birahim Ndiaye a apporté des précisions :

Il a rappelé que le président Bassirou Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko sont focalisés sur des projets d’envergure et ne se laissent pas distraire par des détails.

Déclaration de Politique Générale : Ousmane Sonko attendu devant l’Assemblée nationale le 27 décembre

Le Premier ministre Ousmane Sonko présentera sa Déclaration de Politique Générale (DPG) devant l’Assemblée nationale le vendredi 27 décembre 2024, conformément aux exigences de l’article 55 de la Constitution sénégalaise. Cette déclaration constitue un moment important dans le parcours politique du gouvernement, offrant une occasion pour le Premier ministre de détailler les grandes orientations de sa politique publique et de répondre aux attentes des parlementaires.

L’annonce a été faite lors du Conseil des ministres du mercredi 18 décembre, sous la présidence du Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau référentiel des politiques publiques, en particulier la Vision Sénégal 2050, qui trace les grandes lignes du développement du pays à long terme.

La DPG de Sonko intervient dans un contexte où plusieurs réformes structurelles sont en cours, notamment dans les secteurs de l’urbanisme, de l’habitat social, et de la modernisation des infrastructures. Celles-ci font partie des priorités affichées par le gouvernement, qui souhaite inscrire son action dans une dynamique de développement durable et inclusif.

Lors de cette présentation, Ousmane Sonko aura l’opportunité de défendre sa vision stratégique pour le pays et de poser les bases des priorités législatives et économiques pour l’année 2025. Cette déclaration sera également l’occasion de faire face aux interrogations des parlementaires sur les modalités de mise en œuvre des réformes envisagées, leur impact sur les citoyens, ainsi que sur la cohérence globale des politiques publiques proposées.

La DPG représente ainsi un moment clé de l’agenda politique, où les décisions prises par le gouvernement seront scrutées de près. Chaque parole du Premier ministre sera attendue pour évaluer la faisabilité des mesures annoncées et leur capacité à répondre aux défis sociaux et économiques actuels du Sénégal.

Barthélémy Dias : La police lève le blocus de son véhicule

Après un blocage momentanné au niveau de la Place de l’Indépendance, le véhicule transportant Barthélémy Dias a finalement été libéré par les forces de l’ordre. L’incident, qui avait suscité l’attention des passants et provoqué un bref embouteillage dans cette zone stratégique de Dakar, s’est terminé sans confrontation majeure. Cependant, la police est restée vigilante, suivant discrètement le cortège du maire de Dakar.

Le blocage, bien que temporaire, a suscité des interrogations. Les forces de l’ordre ont immobilisé le véhicule de Barthélémy Dias et de ses accompagnants, sans explication officielle immédiate. La situation a duré quelques minutes avant que le blocus ne soit levé, permettant au cortège de poursuivre son chemin.

Cette action intervient dans un contexte tendu où Barthélémy Dias fait face à plusieurs démêlés avec les autorités, notamment après sa radiation controversée de l’Assemblée nationale. L’épisode de la Place de l’Indépendance pourrait ainsi être perçu comme un nouvel acte dans cette série de frictions entre l’opposant et l’appareil étatique.

Bien que le blocus ait été levé, des agents de police ont continué à suivre le cortège, démontrant une vigilance accrue. Ce suivi discret traduit la volonté des autorités de surveiller les déplacements et les activités de Barthélémy Dias, un acteur politique souvent critique envers le gouvernement.

Cet incident s’ajoute à une série d’événements qui illustrent la tension entre Barthélémy Dias et l’Etat. Récemment, l’opposant avait dénoncé une « chasse aux sorcières » orchestrée par les autorités suite à sa radiation parlementaire.

Le maire de Dakar, connu pour son franc-parler et ses prises de position tranchées, devrait s’exprimer prochainement sur cet épisode, qui risque d’alimenter encore les débats autour de la liberté d’action des opposants politiques au Sénégal.

Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle de la police nationale n’a été faite concernant les raisons du blocage. Cette absence de communication alimente les spéculations et suscite des interrogations sur les motivations réelles derrière cet acte.

Blocage à l’Hôtel de Ville : La mairie de Dakar dément les accusations de la Police nationale

La tension entre la municipalité de Dakar et les forces de l’ordre ne faiblit pas. Dans un communiqué officiel publié ce vendredi 13 décembre 2024, le Bureau municipal de la Ville de Dakar a vivement contesté les déclarations faites par la Police nationale. Ces dernières affirmaient que les accusations de blocage formulées par le maire de Dakar, Barthélemy Dias, étaient sans fondement.

La mairie dénonce fermement ce qu’elle qualifie de « blocage manifeste » de ses activités. Le communiqué indique que « les accès à l’hôtel de ville de Dakar ont bel et bien été bloqués par les forces de l’ordre, empêchant ainsi l’entrée des conseillers municipaux ». Des images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, corroborées par un constat d’huissier, attesteraient de la fermeture des accès, précise la municipalité.

Face à cette situation, une délégation composée des adjoints au maire s’est rendue à la préfecture de Dakar pour rencontrer le Préfet par intérim. Selon le communiqué, ce dernier aurait confirmé que les ordres venaient de ses supérieurs et promis d’en référer à sa hiérarchie. Toutefois, la mairie déplore l’absence d’une solution concrète pour mettre fin à ce qu’elle qualifie de « harcèlement institutionnel ».

La mairie souligne également qu’un dispositif policier a été déployé pour empêcher le maire Barthélemy Dias de visiter des chantiers municipaux en cours. Cet acte, selon les responsables municipaux, constitue « une entrave directe à l’exercice de ses fonctions » et une violation des prérogatives des autorités élues.

Le point de presse organisé par le maire à l’hôtel de ville le même jour a également été marqué par des incidents. La police aurait fait usage de la force, causant des dégâts matériels au sein de la mairie. Les images de ces événements, largement partagées sur les réseaux sociaux, témoignent de la gravité de la situation, affirme la municipalité.

Dans son communiqué, la mairie de Dakar appelle la Police nationale à adopter une attitude « responsable et républicaine », respectueuse des droits et des prérogatives des élus locaux. Les responsables municipaux rappellent que le maire et son équipe agissent dans le cadre de leurs fonctions légitimes et que toute entrave à leur mission est inacceptable.

Thierno Bocoum interroge la police sur son intervention à la mairie de Dakar : « Qu’est-ce qu’elle faisait ce 13 décembre ? »

Le président du mouvement AGIR, Thierno Bocoum, a vivement réagi après la publication d’un communiqué de la police nationale, qui a démenti les accusations concernant une prétendue entrave aux activités du maire de Dakar, Barthélémy Dias, le 13 décembre 2024. Bocoum juge la réponse de la police insuffisante et soulève des questions sérieuses sur le rôle des forces de l’ordre dans les événements qui se sont déroulés à la mairie de Dakar ces derniers jours.

Dans son communiqué, la police a affirmé n’avoir procédé à « aucun blocage » des activités de l’édile dakarois. Cependant, cette version des faits ne satisfait pas Thierno Bocoum. Il s’interroge publiquement sur les raisons qui ont poussé la police à intervenir de manière aussi violente lors du point de presse du maire, le 13 décembre. « Qu’est-ce qu’elle faisait ce 13 décembre dans l’enceinte de la mairie de Dakar et dans la salle de délibération de cette mairie alors que le maire y tenait un point de presse ? », s’est-il exclamé. Selon lui, « défoncer une porte pour empêcher la tenue d’un point de presse entre-t-il dans le cadre normal de l’exécution de sa mission de sécurisation ? »

Bocoum, membre de la coalition Sàm Sa Kàddu, considère cette action comme une grave dérive des autorités, déplorant l’agression dont ont été victimes les participants au point de presse. Il souligne également que la police n’a pas simplement perturbé la rencontre, mais a fait preuve d’une violence démesurée en expulsant les occupants de la salle, en dépit de l’absence de justification apparente.

L’inquiétude de Thierno Bocoum s’est encore renforcée lors des événements du 16 décembre, où un dispositif policier a été mis en place dans l’enceinte de la mairie de Dakar. L’ancien député a affirmé avoir constaté de ses propres yeux la présence d’agents de la police à l’entrée et à l’intérieur de l’édifice. Il a déploré la mise en place d’un système de filtrage à l’entrée, ce qui, selon lui, constitue une atteinte aux libertés publiques.

À travers ses déclarations, Thierno Bocoum n’hésite pas à mettre en garde contre une escalade autoritaire qu’il juge préoccupante. Pour lui, la présence massive de la police dans un cadre institutionnel tel que la mairie de Dakar, et ce pour contrôler les activités publiques, est un signe inquiétant d’un État policier en gestation.

Enfin, il a exprimé sa volonté de voir la situation clarifiée, en appelant la police à répondre de ses actes et à respecter les principes démocratiques qui garantissent la liberté d’expression et d’action des élus et des citoyens.

Conseil Constitutionnel : Barthélémy Dias conteste sa radiation devant l’instance

Les avocats de Barthélémy Dias ont déposé une requête auprès du Conseil Constitutionnel afin de contester la décision du bureau de l’Assemblée nationale qui a décidé de sa radiation. Le maire de Dakar, élu sous la bannière de la coalition Samm Sa Kàddu, estime que cette décision est injustifiée et souhaite qu’elle soit annulée.

Dans la requête, les avocats de Barthélémy Dias exposent les motifs qui justifient cette contestation. Ils soulignent qu’il est nécessaire d’examiner minutieusement les conditions ayant conduit à la radiation du député. Ces derniers insistent sur l’importance d’une évaluation juridique approfondie de la procédure et des éléments ayant justifié cette décision, en mettant en question la régularité de l’acte pris par l’Assemblée nationale.

La saisine du Conseil Constitutionnel par Barthélémy Dias marque une nouvelle étape dans cette affaire, où l’élu de la Ville de Dakar cherche à faire valoir ses droits devant l’instance suprême chargée du contrôle de la constitutionnalité des actes législatifs et politiques. Ce recours pourrait avoir des implications importantes sur l’avenir politique de l’intéressé et sur la légalité des décisions prises à son encontre.

Blocages à l’Hôtel de Ville de Dakar : Le Bureau Municipal dément les affirmations de la Police nationale

Dans un communiqué officiel publié ce mardi 17 décembre 2024, le Bureau Municipal de la Ville de Dakar a fermement contesté les déclarations de la Police nationale concernant les supposés blocages des activités du Maire de Dakar, Barthélemy Dias, et des conseillers municipaux.

Selon la Police, aucune entrave n’aurait été constatée, mais le Bureau Municipal dément catégoriquement ces affirmations, apportant des précisions et des preuves tangibles sur les événements survenus.

Le communiqué de la Ville de Dakar rappelle que les accès à l’Hôtel de Ville ont été effectivement bloqués par les forces de l’ordre, empêchant employés et conseillers municipaux d’accéder aux lieux. « Un fait incontestable », selon le Bureau Municipal, qui affirme que des images et vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux corroborent ces faits. Ces éléments ont par ailleurs été constatés par un huissier de justice qui a dressé un procès-verbal attestant la fermeture des accès.

Suite à ce blocage, une délégation composée d’adjoints au Maire s’est rendue à la Préfecture de Dakar pour rencontrer le Préfet par intérim. Ce dernier a reconnu avoir donné des instructions à la Police, précisant qu’il allait consulter sa hiérarchie à ce sujet.

Le même jour, un important dispositif policier a été déployé pour empêcher le Maire Barthélemy Dias de visiter des chantiers municipaux. Le Bureau Municipal y voit une entrave manifeste à l’exercice des fonctions du Maire, qu’il juge inadmissible et irrespectueuse de l’autorité légitime des élus locaux.

Le Bureau Municipal revient également sur l’incident survenu lors du point de presse tenu par Barthélemy Dias, où la Police aurait fait usage de la force. L’intervention aurait causé des dégâts matériels à l’Hôtel de Ville, comme le montrent des images diffusées en ligne.

Face à ces événements, le Bureau Municipal de la Ville de Dakar demande à la Police nationale « une démarche responsable et républicaine ». Il appelle à une collaboration respectueuse entre institutions pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.

Le Bureau Municipal réaffirme sa détermination à exercer ses fonctions dans le respect de la loi, tout en plaçant l’intérêt des habitants de Dakar au cœur de ses priorités.

« Nous restons déterminés à exercer nos fonctions dans le respect de la loi, et nous appelons à une collaboration respectueuse entre les différentes institutions, dans l’intérêt de la ville et de ses habitants », conclut le communiqué.

Fait à Dakar, le 17 décembre 2024
Le Bureau Municipal de la Ville de Dakar

communiqué bureau municipal Pdf[1]Télécharger

Juan Branco critique les conditions de réception de Diomaye Faye à Paris : « C’était indigne »

Lors d’une récente interview accordée à la chaîne YouTube Alohanews, l’avocat franco-espagnol Juan Branco, connu pour avoir défendu Ousmane Sonko sous le régime de Macky Sall, a vivement critiqué les conditions dans lesquelles le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a été accueilli à Paris lors de ses visites officielles.

Juan Branco n’a pas mâché ses mots. Selon lui, le chef de l’État sénégalais a été reçu au Quai d’Orsay dans des conditions qu’il juge « indignes » pour un président nouvellement élu et porteur d’une promesse de rupture. « J’ai été très marqué de voir le président du Sénégal venir à deux reprises à Paris dans les mois qui ont suivi sa prise de pouvoir et s’afficher avec un Emmanuel Macron souriant à la porte de l’Élysée après avoir été reçu au Quai d’Orsay dans des conditions qui m’apparaissent indignes », a déclaré l’avocat.

Juan Branco détaille ce qu’il perçoit comme un manque de respect à l’égard de la fonction présidentielle sénégalaise. « J’ai été très frappé de voir le président de la République du Sénégal être reçu dans un petit salon du Quai d’Orsay, une salle qui est en réalité une chambre à coucher », a-t-il fustigé. Il a également dénoncé la présence d’un simple directeur d’administration assis à la même table que Diomaye Faye, une scène qu’il considère comme insultante au regard du protocole diplomatique.

Pour appuyer ses propos, Juan Branco rappelle que l’hôtel du ministre du Quai d’Orsay, construit au XIXe siècle, servait autrefois à accueillir des monarques étrangers avec tout le faste et les égards dus à leur rang. Il décrit avec précision ces salles d’apparat où, selon lui, se trouvent encore des chambres décorées en argent et en or, des espaces qu’il considère peu appropriés pour un échange diplomatique de haut niveau.

L’avocat pointe du doigt ce qu’il estime être « un appareil diplomatique sénégalais asservi », incapable de s’ajuster à la nouvelle dynamique politique incarnée par Bassirou Diomaye Faye. Selon Juan Branco, cette situation illustre la prolongation d’une dynamique héritée de l’ancien régime et un défaut de préparation de l’État sénégalais face aux enjeux de la rupture promise.

« Cette situation révèle un écart entre les attentes liées à la nouvelle autorité politique et les réalités de l’appareil étatique qui, pour l’heure, n’a pas réussi à incarner cette volonté de changement », analyse-t-il.

Cette sortie de Juan Branco soulève des interrogations sur les relations entre Paris et Dakar sous la présidence de Diomaye Faye. Alors que le président sénégalais avait affiché une volonté de rupture dans ses relations avec les anciennes puissances coloniales, ces critiques posent la question de l’image et du traitement réservé à Dakar sur la scène diplomatique internationale.

Cette prise de position intervient dans un contexte où les attentes autour de la présidence de Bassirou Diomaye Faye sont immenses, notamment en matière de souveraineté et de rééquilibrage des relations internationales. Reste à savoir si ces critiques influenceront la posture diplomatique sénégalaise à l’avenir.

Guy Marius Sagna monte au créneau : 17 initiatives parlementaires pour défendre les populations et protéger l’environnement

Le député Guy Marius Sagna, connu pour son engagement en faveur des droits des populations sénégalaises, a déposé 17 initiatives parlementaires, dont une proposition de création d’une commission d’enquête et 16 questions écrites adressées au gouvernement. Ces actions visent à alerter sur plusieurs enjeux majeurs, notamment les conséquences de l’exploitation du zircon par l’entreprise Eramet à Lompoul.

Le député de Pastef a proposé la mise en place d’une commission d’enquête pour évaluer les impacts environnementaux et sociaux liés à l’exploitation du zircon dans le désert de Lompoul. Parmi les préoccupations soulevées, il dénonce la destruction de ce site naturel emblématique, la surexploitation des ressources en eau et les violations des droits des populations locales.
En parallèle, il a demandé un moratoire sur l’exploitation du zircon et la réalisation d’une évaluation des préjudices causés aux habitants et à l’environnement.

Au-delà de l’affaire du zircon, Guy Marius Sagna s’est également exprimé sur d’autres problématiques urgentes :

  • Rémunérations des policiers : Il déplore les montants jugés insuffisants versés aux agents lors des récentes manœuvres nationales.
  • Crise à l’hôpital Albert Royer : Le député a attiré l’attention sur les dysfonctionnements affectant ce centre hospitalier dédié aux enfants.
  • Problèmes au Cadastre de Diourbel : Les difficultés administratives dans cette institution figurent également parmi ses préoccupations.
  • Retards de salaires : Il s’est insurgé contre les retards dans le paiement des salaires des contractuels du Ministère de la Santé, qui impactent directement les conditions de vie des agents concernés.
  • Accès à l’eau et infrastructures : Plusieurs localités du pays continuent de souffrir d’un accès limité à l’eau potable et de déficits en infrastructures essentielles.

À travers ces initiatives, Guy Marius Sagna appelle à une gestion plus équitable et transparente des ressources naturelles et des services publics. Son combat reflète une volonté de défendre les intérêts des Sénégalais, en mettant en avant des solutions concrètes pour améliorer leurs conditions de vie.

En déposant ces initiatives parlementaires, le député interpelle directement le gouvernement sur ses responsabilités. Sa démarche témoigne d’un engagement ferme pour une justice sociale et environnementale. Reste à voir si ces propositions trouveront un écho favorable auprès des autorités compétentes.

Session ordinaire du Conseil Municipal de Dakar : des décisions stratégiques à l’ordre du jour

Le Conseil Municipal de la ville de Dakar se réunira en session ordinaire le jeudi 19 décembre 2024 à 15h, dans la salle de délibérations de l’Hôtel de Ville. Cette session, présidée par le maire, sera l’occasion de délibérer sur des questions cruciales pour l’avenir de la ville.

Au programme, plusieurs points importants figurent à l’ordre du jour :

  1. Installation d’un nouveau conseiller municipal
    Cette étape marquera l’accueil officiel d’un nouvel élu au sein du Conseil, renforçant ainsi la dynamique institutionnelle de la ville.
  2. Adoption du Plan Triennal d’Investissement (PTI) 2026-2027 et du Plan Annuel d’Investissement (PAI) 2025
    Ces plans stratégiques, essentiels pour le développement économique et social de Dakar, visent à définir les priorités d’investissement pour les années à venir.
  3. Adoption du Plan Annuel de Renforcement des Capacités (PARCA) 2025
    Ce plan reflète l’ambition de la Ville d’améliorer les compétences et les moyens d’action de ses agents et partenaires, dans un souci d’efficacité et d’innovation.
  4. Autorisation spéciale de recettes et dépenses et virement de crédits
    Ces mesures financières permettront de réajuster le budget afin de répondre aux besoins spécifiques identifiés en cours d’année.
  5. Examen et adoption du Budget 2025
    Moment clé de la session, l’examen et l’approbation du budget définiront les priorités et les ressources financières allouées pour les projets de l’année à venir.

Cette session ordinaire s’annonce comme une étape déterminante dans la gouvernance de la ville de Dakar, en fixant les grandes orientations pour 2025 et les années suivantes. Elle reflète également l’engagement du Conseil Municipal à anticiper et à répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels fait face la capitale sénégalaise.

Moustapha Diakhaté : l’ancien député incarcéré à Rebeuss pour insultes et propos contraires aux bonnes mœurs

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (2012-2017), Moustapha Diakhaté, fait face à un nouveau chapitre de son parcours tumultueux. Condamné à deux mois de prison ferme, il purge actuellement sa peine à la prison centrale de Rebeuss, à Dakar.

Le Tribunal des flagrants délits de Dakar a reconnu Moustapha Diakhaté coupable d’insultes proférées via un système informatique ainsi que de propos jugés contraires aux bonnes mœurs. Cette décision judiciaire, prononcée fin novembre, marque un moment décisif dans la trajectoire de cet ancien cadre influent de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir.

Malgré son incarcération, Moustapha Diakhaté affiche une sérénité qui étonne ses proches et observateurs. Selon le journal Les Échos, l’ancien député partage sa cellule avec une autre figure politique bien connue, Lat Diop, ancien membre du même parti. Ce voisinage particulier n’a, semble-t-il, pas ébranlé l’état d’esprit de Moustapha Diakhaté, décrit comme « sans stress » par des sources proches.

La prison de Rebeuss, tristement célèbre pour ses conditions de détention souvent dénoncées, n’a pas semblé affecter le moral de cet acteur politique au caractère bien trempé. Néanmoins, cette peine de prison vient ajouter une nouvelle controverse à un parcours déjà marqué par des prises de position critiques, tant à l’égard de l’opposition que de son propre camp.

Moustapha Diakhaté s’est distingué ces dernières années par ses critiques franches et directes. Après avoir été un pilier du régime de Macky Sall, il s’est éloigné de la ligne officielle, n’hésitant pas à pointer du doigt les dysfonctionnements internes de l’APR et les dérives supposées du pouvoir. Cette posture lui a valu des soutiens, mais également des adversités, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de sa famille politique.

Cette condamnation, bien que courte, constitue un revers symbolique pour l’homme politique, qui devra maintenant gérer les retombées de cet épisode une fois sa peine purgée. En attendant, il semble déterminé à ne pas se laisser abattre, malgré les murs de Rebeuss et l’impact de cette affaire sur son image publique.

L’arrestation de Moustapha Diakhaté soulève à nouveau des questions sur l’usage de la loi concernant les délits de presse et d’opinion au Sénégal. Si certains y voient une application nécessaire pour préserver l’ordre public et les bonnes mœurs, d’autres dénoncent une tendance à museler les voix dissidentes.

Barthélémy Dias face à une nouvelle menace sur son mandat à Mermoz-Sacré-Cœur

Barthélémy Dias, récemment révoqué de ses fonctions de maire de Dakar et radié de l’Assemblée nationale, se trouve désormais confronté à un autre défi politique. Cette fois-ci, c’est son statut de conseiller municipal à Mermoz-Sacré-Cœur qui est remis en question.

Selon le journal Les Échos, Bayna Guèye, résidant dans cette commune, a officiellement saisi les autorités compétentes pour exiger la destitution de Barthélémy Dias de son mandat à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Cette démarche s’inscrit dans la continuité de ses déboires politiques et juridiques, accentuant l’incertitude quant à son avenir politique.

La question qui se pose est de savoir si cette nouvelle tentative de destitution aboutira, alors que Dias continue de dénoncer ce qu’il considère comme un acharnement politique contre lui. Ses soutiens, de leur côté, crient à une instrumentalisation des institutions pour freiner son ascension et l’écarter définitivement de la sphère politique nationale.

Barthélémy Dias, personnalité emblématique de l’opposition sénégalaise, est connu pour son franc-parler et son opposition farouche au régime en place. Cependant, cette série de revers politiques pourrait fragiliser son influence dans le paysage politique sénégalais, notamment à l’approche des échéances électorales.

Birame Souleye Diop projette le Sénégal à l’horizon 2050 avec Pastef au pouvoir

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, également membre influent du parti Pastef / Les Patriotes, a esquissé une vision ambitieuse pour l’avenir du Sénégal. Dans une déclaration qui mêle ambition politique et planification stratégique, il a affirmé que le parti Pastef resterait au pouvoir jusqu’en 2050, soutenant ainsi la mise en œuvre d’une transformation profonde du pays.

Un Sénégal souverain, juste et prospère à l’horizon 2050
Intervenant lors d’un atelier avec des experts en énergie, Birame Souleye Diop a rappelé l’adoption d’une nouvelle vision nationale orientée vers un Sénégal souverain, juste et prospère d’ici 2050. Selon lui, l’énergie constitue un pilier essentiel de cet Agenda national de transformation. « L’atteinte des objectifs de la stratégie de mise en œuvre repose prioritairement sur le secteur de l’énergie », a-t-il déclaré.

Le ministre a également souligné la nécessité de synchroniser les travaux des cadres techniques avec la vision gouvernementale actuelle. Il a ainsi invité les 22 experts sénégalais impliqués dans les mécanismes de modélisation et de conception d’offre d’électricité à aligner leurs études sur la stratégie du régime en place.

Pastef à la tête du pays jusqu’en 2050
Dans une tonalité taquine mais résolue, Birame Souleye Diop n’a pas manqué de réaffirmer la volonté du Pastef de diriger le Sénégal sur le long terme. « Nous devons articuler la projection au regard de celle du gouvernement parce que le Pastef sera à la tête du pays jusqu’à 2050 », a-t-il lancé, insistant sur l’importance d’un alignement complet entre les objectifs stratégiques du parti et ceux du gouvernement.

Un appel à la mobilisation des compétences locales
L’intervention du ministre met en lumière l’importance de mobiliser les ressources humaines nationales pour concrétiser cette vision ambitieuse. Le rôle des experts sénégalais dans le secteur de l’énergie est crucial pour faire face aux défis de l’autonomie énergétique, de l’industrialisation et de la transition écologique.

Avec cette déclaration, Birame Souleye Diop semble vouloir marquer une continuité dans l’ambition politique et stratégique du parti Pastef, tout en plaçant le secteur de l’énergie au cœur de la transformation du Sénégal. Reste à savoir si les objectifs ambitieux à l’horizon 2050 seront atteints, notamment dans un contexte où la stabilité politique et la cohésion sociale sont des facteurs essentiels de succès.

Révocation de Barthélémy Dias : Khalifa Sall dénonce une « forfaiture » et appelle à la mobilisation

Le climat politique sénégalais connaît un nouveau séisme. Le vendredi 13 décembre 2024, Barthélémy Dias, maire de Dakar, a été révoqué par un arrêté du préfet de Dakar. Cette décision, justifiée par l’État sénégalais en raison de la condamnation de l’élu dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf, suscite une vive polémique et ravive les tensions entre pouvoir et opposition.

Réélu maire de Dakar avec une « deuxième légitimité », Barthélémy Dias se retrouve démis de ses fonctions après une décision controversée. Cette révocation est perçue par ses soutiens comme un stratagème politique visant à fragiliser son mandat. Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et leader du mouvement Taxawu Sénégal, n’a pas caché son indignation face à ce qu’il considère comme une injustice.

« Pourquoi attendre qu’il soit réélu pour agir ? C’est gênant et inacceptable », a-t-il déclaré sur les ondes de la RFM, qualifiant cette décision d’« offensive contre la démocratie ». Khalifa Sall, lui-même victime d’une révocation similaire en 2018 après une condamnation pour détournement de fonds publics, dénonce une récurrence de « manœuvres politiciennes ».

Dans un ton ferme, Khalifa Sall a appelé les forces politiques et sociales à s’organiser pour contrer cette décision et défendre les valeurs démocratiques du Sénégal. « Nous devons nous rassembler pour exiger que la pluralité des idées et les libertés soient respectées », a-t-il lancé.

L’ex-maire de Dakar s’inquiète également des multiples convocations de figures publiques constatées ces derniers temps, évoquant une stratégie délibérée d’intimidation. « Tout est au forceps. Les gens sont convoqués à la DIC, à la cybercriminalité ou cybersécurité, comme si le pluralisme des idées devait disparaître », s’est-il indigné.

Cette révocation intervient dans un contexte tendu, où plusieurs personnalités de l’opposition dénoncent des atteintes répétées à leurs droits et libertés. La démarche engagée contre Barthélémy Dias est perçue comme une tentative de réduire au silence une figure emblématique de l’opposition à l’actuel pouvoir.

Khalifa Sall a annoncé le lancement de démarches concertées avec d’autres acteurs politiques pour contrer ce qu’il appelle « une deuxième forfaiture ». Selon lui, il est urgent que la classe politique se mobilise pour préserver les acquis démocratiques et empêcher que cette révocation ne devienne un précédent.

Alors que la ville de Dakar se retrouve une fois de plus au cœur des enjeux politiques nationaux, les regards se tournent vers l’opposition, qui semble déterminée à faire de cette affaire un levier pour fédérer les mécontentements. Barthélémy Dias, malgré sa révocation, conserve le soutien de ses alliés, tandis que Khalifa Sall plaide pour une résistance collective.

La révocation de Barthélémy Dias s’inscrit dans une série d’événements qui interrogent sur l’état de la démocratie sénégalaise. Pour l’opposition, cette décision dépasse le simple cadre juridique et traduit une dérive autoritaire qu’il est impératif de freiner. Reste à savoir si cette mobilisation annoncée portera ses fruits.

Je vous partage un communiqué sur mes dernières convocations à la Police, afin que nul n’en ignore.

« Je parie que les Pv de mes auditions ne seront pas fuités ! ».

J’ai été entendu, le vendredi 13 Décembre 2024 et le lundi 16 Décembre 2024, par les enquêteurs de la Brigade de la Sûreté Urbaine de Dakar. À cette occasion, de nombreuses personnes au Sénégal et à l’étranger, indignées, m’ont manifesté leur solidarité. Je tiens à leur témoigner de ma profonde gratitude. Je ne saurais, en aucune façon, participer à la violation du « secret d’une enquête pénale ». Cependant, il convient de préciser, à l’attention de l’opinion publique, un certain nombre de faits.

  1. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait déposé une plainte contre moi, durant la campagne électorale des dernières élections législatives auxquelles j’étais candidat malheureux. Il avait estimé que des propos, que j’avais tenus dans une émission télévisée, étaient diffamatoires à son égard. La procédure n’avait pas été instruite et pour cause. Mais après que j’ai déclaré, à l’issue de ces élections, prendre du recul, observer une pause sur mes interventions publiques, d’aucuns ont d’interprété cette nouvelle posture comme une reculade, une dérobade. Ainsi, Ousmane Sonko a déposé une nouvelle plainte pour diffamation, injures publiques, diffusion de fausses nouvelles et tenez-vous bien, « manœuvres tendant à provoquer des troubles politiques graves ». Les enquêteurs de la police ont joint les deux procédures. Il ressort manifestement que le sieur Sonko a voulu s’ériger en Procureur de la République. Aussi, les faits relevés dans sa plainte pour « diffamation, injures publiques et diffusion de fausses nouvelles », remontent aux années 2022 et 2023 et sont donc couverts par la prescription pénale. Les propos relevés pour l’année 2024 ont été tenu durant la campagne des élections législatives et ainsi couverts par l’immunité donnée aux candidats par les dispositions de l’article L 117 du Code électoral sénégalais. En tout état de cause, j’ai assumé l’intégralité des propos que j’ai eus à tenr et j’ai apporté aux enquêteurs toutes les précisions factuelles nécessaires. Je parie que la fâcheuse habitude de voir, des procès-verbaux d’enquêtes pénales ouvertes contre des journalistes et des opposants politiques, « fuiter » dans certains médias proches du régime Pastef, ne sera pas de mise dans le cas d’espèce. Il y a lieu de souligner que je me suis étonné que des questions essentielles, qui ont marqué la vie publique et qui ont provoqué tout le charivari que le Sénégal a connu ces derniers mois et années, ont été absents de mes auditions par ce que n’étant curieusement pas visés par la plainte de Ousmane Sonko. Au demeurant je réitère mon engagement à témoigner, au cas où des enquêtes officielles seraient ouvertes, sur le « Protocole du Cap Manuel » et sur l’Affaire Adji Raby Sarr. Je tiens à remercier mon ami et conseil Me Elhadji Amadou Sall, qui m’a assisté durant toute ma présence dans les locaux de la police. L’audition a duré environ trois heures mais j’ai, à mon corps défendu, passé plus de 12 heures à la police, sans qu’une garde-à-vue ne me soit notifiée. C’est dire que mon supplice peut constituer une forme de torture psychologique et même physique.
  2. Le lundi 16 décembre 2024, j’ai été entendu, sur une plainte de Mamadou Lamine Diop dit « Diop Taïf », membre du Cabinet du Premier ministre Sonko. Le plaignant s’offusque que j’aie apporté un soutien, dans un post de mon compte X, à Abdou Nguer, victime de blessures et qui a porté plainte contre lui. Abdou Nguer avait posté une vidéo montrant ses blessures et indiquant avoir déposé une plainte contre « Diop Taïf » qui l’a agressé au couteau, au sortir d’une émission. J’ai répliqué à la plainte de « Diop Taïf » par une plainte pour « dénonciation calomnieuse », sur le fondement de l’article 362 du Code pénal sénégalais. Cette plainte a été déposée à la fin de mon audition.
  3. Le même jour, lundi 16 décembre 2024, j’ai été entendu, sur une plainte de Abdoulaye Sylla, patron de l’entreprise Ecotra et devenu homme politique. Abdoulaye Sylla m’a associé à la plainte qu’il a formulée contre le Journal Le Quotidien, pour une publication du 4 août 2024. Il est de notoriété publique que je ne suis ni le Directeur de publication de ce journal encore moins l’auteur de l’article. Le fait de m’associer à la plainte constitue une véritable aberration. Il convient aussi de souligner que, par la voix de son avocat Me Demba Ciré Bathily, l’entreprise Ecotra, avait déjà usé de son « droit de réponse », dans l’édition du journal Le Quotidien du lendemain, le 5 août 2024. C’est dire que cette plainte semble bien avoir d’autres motivations. Je dois sincèrement dire que cela m’attriste beaucoup. Abdoulaye Sylla a pu passer pour être un ami. Au nom de notre guide religieux commun, le défunt Serigne Saliou Mbacké, il lui arrivait de m’envoyer parfois un mouton à l’occasion de la Tabaski ou un Taureau pour le Magal de Touba. Assurément, la conjoncture politique, qui impose à certains esprits faibles de chercher à tout prix à plaire à Ousmane Sonko, peut dicter certaines postures indignes. Je ne me permettrai pas de porter plainte contre Abdoulaye Sylla. J’en aurais honte.

POUR QUE NUL N’EN IGNORE !

MADIAMBAL DIAGNE

Barthélemy Dias empêché de visiter les chantiers de Dakar : un nouveau bras de fer avec les autorités

La tension monte à Dakar, où Barthélemy Dias, maire de la capitale sénégalaise, s’est vu interdire ce lundi l’accès à des chantiers de voirie situés au rond-point Cité Keur Gorgui et à Grand Dakar. Un impressionnant dispositif policier a été déployé sur place, empêchant l’édile d’effectuer sa visite prévue.

Selon des témoins sur les lieux, des dizaines de policiers en uniforme et en civil étaient postés autour des zones concernées, verrouillant l’accès aux chantiers. Cette situation n’a pas manqué de susciter l’indignation chez les partisans de Barthélemy Dias, qui y voient une manœuvre d’intimidation politique.

Cet événement intervient alors que le maire de Dakar est engagé dans une bataille juridique pour contester une procédure de destitution imminente. Connu pour son opposition farouche au régime en place, Barthélemy Dias a dénoncé ce blocage comme une nouvelle tentative de le museler dans l’exercice de ses fonctions.

Barthélemy Dias, accompagné de son équipe d’avocats, a annoncé qu’il déposerait dès ce lundi des recours pour contester sa révocation qu’il qualifie d’« injustifiée » et de « politiquement motivée ». Cette démarche marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions entre le maire de Dakar et les autorités centrales.

« Nous sommes dans un pays de droit, et je ne me laisserai pas faire », a déclaré Barthélemy Dias à ses proches collaborateurs. Il accuse le pouvoir en place de chercher à affaiblir l’opposition à travers des mesures administratives qu’il juge arbitraires.

Ce bras de fer s’inscrit dans un climat politique déjà tendu au Sénégal. La relation conflictuelle entre Barthélemy Dias et le pouvoir central ne date pas d’hier. Mais cette interdiction de circuler sur le terrain de ses propres projets municipaux semble franchir un nouveau cap dans l’affrontement.

Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités n’a été enregistrée. Cependant, les observateurs s’attendent à ce que cette affaire suscite un débat national sur la séparation des pouvoirs et le respect des prérogatives des élus locaux.

Sénégal/Maroc : Baba Ndiaye honore le Sénégal au Forum Africain des Managers Territoriaux avec le référentiel « Vision Sénégal 2050 »

Le Président Baba Ndiaye a été l’invité de la Direction des affaires économiques et sociales de l’ONU lors du Forum Africain des Managers Territoriaux (FAMT), tenu à Tanger, au Maroc, du 9 au 14 décembre. Cette rencontre a offert au Président du Conseil de Surveillance de l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP), également Ambassadeur du Coaching Territorial pour l’Afrique, une occasion privilégiée de présenter le projet « Vision Sénégal 2050 » et de discuter de l’avenir de l’Afrique.

Dans le cadre de ce forum, la Direction des affaires économiques et sociales de l’ONU a organisé un panel axé sur le futur de la gouvernance en Afrique, en lien avec la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Baba Ndiaye figurait parmi les panélistes, aux côtés de représentants de 26 pays africains.

Les travaux ont été modérés par des experts de renom tels que Dr Zarrouk Najat, Directrice de l’Académie Africaine ALGA, Dr Cristiana A. Rodriguez-Acosta, Conseillère Inter-Régionale de l’UNDESA/DPIDG à New York, et Dr Adriana Alberti, Cheffe de l’Unité de Gestion des Programmes et du Développement des Capacités au sein du Département des Affaires Économiques et Sociales de l’ONU.

Vision Sénégal 2050 : un modèle de gouvernance innovant

Dans son intervention, Baba Ndiaye a présenté la « Vision Sénégal 2050 », un référentiel économique ambitieux porté par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et mis en œuvre par le Premier Ministre Ousmane Sonko. Ce programme stratégique repose sur des piliers clés, notamment :

  • La bonne gouvernance,
  • Le renforcement du capital humain,
  • La création de pôles territoriaux pour favoriser le développement local.

Il a également mis en avant l’exemplarité du modèle démocratique sénégalais, salué pour son dynamisme et son influence à travers l’Afrique et le monde.

Le Président Ndiaye a souligné le rôle majeur de Moussa Balla Fofana, à la tête du Département des Collectivités Territoriales. Ce cadre émérite, ayant exercé en France et en Amérique du Nord, a initié des réformes visant à renforcer la souveraineté du Sénégal et à accélérer l’atteinte des ODD. Il a insisté sur l’importance des pôles territoriaux pour promouvoir un développement équilibré et inclusif.

En matière d’infrastructures, Baba Ndiaye a salué le rôle de l’ACBEP, dirigée par Baye Niass, un jeune ingénieur en génie civil. L’agence est désormais chargée de tous les travaux publics, dans une optique de modernisation et de performance accrue.

Décentralisation et leadership local au cœur des échanges

Baba Ndiaye s’est également illustré par des contributions éclairées sur la décentralisation et le leadership local. Il a animé plusieurs ateliers, notamment celui sur les partenariats dynamiques, en collaboration avec Échos Communication, CGLUA, ALGA, et la Direction des Études Coopératives de Nador.

Au terme de ce forum, Baba Ndiaye a reçu un certificat de reconnaissance pour sa participation. Il a également été accueilli par les autorités de Tétouan, où il a pris part à une session dédiée à l’avenir des territoires africains.

Un appel à l’unité pour relever les défis de l’Afrique

Abordant l’avenir du continent, Baba Ndiaye a exhorté les leaders africains à se projeter au-delà de 2030 en prenant en compte les mutations en cours. Pour lui, l’Afrique dispose d’un potentiel exceptionnel, mais les défis actuels nécessitent des approches inclusives et innovantes.

Il plaide pour :

  • L’éradication des inégalités,
  • La promotion de la paix,
  • Le développement du numérique et des industries créatives,
  • Une dynamique d’unité pour renforcer l’influence du continent sur la scène internationale.

Ainsi, Baba Ndiaye réaffirme sa vision d’une Afrique forte, souveraine et résolument tournée vers l’avenir.

Vers la fin de la prolifération des partis politiques au Sénégal ?

Le Sénégal pourrait bientôt amorcer un tournant majeur dans sa vie politique. Selon L’Observateur dans son édition de ce lundi, le régime actuel serait sur le point de s’attaquer à un problème récurrent : la prolifération des partis politiques. Le pays compte actuellement près de 400 formations politiques, un chiffre jugé excessif par de nombreux observateurs et acteurs politiques.

Après avoir pris des mesures pour encadrer le paysage médiatique, les nouvelles autorités ambitionneraient désormais de « rationaliser l’espace public » en mettant de l’ordre dans le foisonnement des partis politiques. Cependant, aucune précision n’a été apportée quant à la manière dont cette rationalisation sera mise en œuvre. Le quotidien ne mentionne ni calendrier ni mécanisme précis, laissant le flou sur les intentions réelles du gouvernement.

Pour certains responsables politiques interrogés, la solution est simple : appliquer rigoureusement les lois existantes qui régissent la création et le fonctionnement des partis. Selon Maguèye Kassé, membre du bureau politique du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), une stricte application des critères légaux réduirait considérablement le nombre de formations.

« Si la loi était appliquée, on n’aurait pas plus de 200 partis dans ce pays », tranche Kassé. En effet, la législation sénégalaise impose des conditions strictes pour qu’un parti soit reconnu, notamment l’existence d’instances opérationnelles (comme un comité central ou un bureau politique) et la publication d’un bilan financier annuel.

Pourtant, aucun parti ne semble actuellement remplir l’ensemble de ces obligations. « Ni le parti ou la coalition au pouvoir ni l’opposition ne le fait », affirme Ousmane Badiane, chargé des élections de la Ligue démocratique (LD).

Le non-respect généralisé des règles pose un défi pour l’application des lois. « On ne peut pas appliquer la loi à certains et pas à d’autres », souligne Badiane. Cette situation reflète une certaine impunité dans le fonctionnement des formations politiques et un laxisme institutionnel dans le contrôle de leur conformité légale.

La question de la prolifération des partis politiques dépasse la simple application de la loi. Elle touche à des enjeux plus larges, notamment la représentativité, la qualité du débat démocratique et l’efficacité de l’action publique.

Alors que le régime du Président Diomaye Faye semble prêt à s’attaquer à ce chantier délicat, la réussite d’une telle réforme dépendra de la capacité des autorités à instaurer des mécanismes transparents, équitables et acceptés par toutes les forces politiques.

La rationalisation de l’espace politique est-elle la solution à la fragmentation du paysage politique sénégalais ? Si elle est menée avec impartialité, elle pourrait permettre de renforcer la crédibilité des partis et d’améliorer la gouvernance. Mais sans un consensus large et une volonté de respecter les règles de part et d’autre, ce projet pourrait rester lettre morte.

Vers une délégation spéciale à la mairie de Dakar ? Marie Rose Faye de Pastef s’exprime

La situation politique à la mairie de Dakar pourrait connaître un nouveau tournant. Invitée sur la chaîne publique RTS, Marie Rose Faye, responsable en communication au sein du parti Pastef, a évoqué la possibilité de mettre en place une délégation spéciale si des blocages venaient à paralyser le fonctionnement de l’administration municipale.

« Tous les scénarios restent possibles si la mairie est plongée dans une impasse », a affirmé Mme Faye, laissant entendre que son parti était prêt à envisager cette option. Elle a également exprimé sa disponibilité à relever ce défi en cas de besoin : « Si la mairie de Dakar a besoin de mes compétences, nous nous mobiliserons pour la gérer, car nous avons l’ambition. Certes, le maire n’est plus là, mais le conseil municipal est en place. »

Marie Rose Faye n’a pas manqué de critiquer la gestion du maire Barthélemy Dias, issu de la coalition Taxawu Dakar. Selon elle, la mairie est loin d’atteindre son plein potentiel financier. « Le budget de la mairie pourrait atteindre 50 milliards FCFA, mais il stagne actuellement à 30 milliards FCFA », a-t-elle souligné, estimant que cette situation reflète une inefficacité dans les méthodes de gestion en place.

Ces critiques traduisent une divergence croissante entre Pastef et Taxawu Dakar. Marie Rose Faye a rappelé que le soutien de Pastef à Barthélemy Dias lors des élections municipales était avant tout une stratégie politique orchestrée par Ousmane Sonko. À l’époque, ce choix avait été imposé malgré une préférence initiale de Khalifa Sall, mentor de Barthélemy Dias, pour Soham Wardini.

Ces déclarations de Marie Rose Faye laissent entrevoir une recomposition possible des alliances politiques à Dakar. Alors que Taxawu Dakar et Pastef avaient coopéré dans le cadre de la conquête de la mairie, les tensions actuelles pourraient redessiner le paysage politique dans la capitale.

En cas de blocage persistant, la mise en place d’une délégation spéciale pourrait devenir une solution envisagée par les autorités. Cette perspective, bien que controversée, reflète les défis auxquels est confrontée l’administration municipale de Dakar, dans un contexte de rivalités politiques croissantes.

Dakar attend désormais de voir si ces divergences mèneront à un changement dans la gestion de la ville ou à un rapprochement entre les partis concernés pour éviter un scénario de crise prolongée.

Kaolack : L’OFNAC et ses partenaires élaborent des stratégies pour lutter contre la corruption

L’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), en collaboration avec ses partenaires, poursuit ses efforts pour renforcer la sensibilisation et la prévention contre la corruption. Parmi ces partenaires figure l’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO), une organisation engagée dans le développement, avec laquelle l’OFNAC a signé une convention de partenariat en 2021.

Un partenariat stratégique avec l’AFAO
« L’AFAO, par sa structure et sa représentativité à l’échelle nationale et africaine, joue un rôle crucial en tant que relais dans nos efforts de sensibilisation, de promotion des valeurs éthiques et de transparence », a expliqué Sydi Massaly, chef du Bureau veille stratégique du département prévention de l’OFNAC. Selon lui, l’AFAO s’adresse particulièrement aux femmes et aux jeunes, des cibles clés pour diffuser les messages de lutte contre la corruption.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre des activités de la Quinzaine nationale de lutte contre la corruption. Lancée par l’OFNAC depuis 2015, cette initiative s’articule autour de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre conformément à la Convention des Nations Unies contre la corruption, que le Sénégal a ratifiée en 2005. Pendant cette quinzaine, des actions de sensibilisation sont menées dans plusieurs régions, y compris Kaolack, où un forum a été organisé ce samedi par l’AFAO en collaboration avec l’OFNAC.

Un combat renforcé par des études et une stratégie nationale
« En 2016, une étude sur le coût et la perception de la corruption au Sénégal a révélé l’ampleur démesurée de ce fléau et ses conséquences graves sur la société », a rappelé Sydi Massaly. En réponse, l’OFNAC a élaboré une Stratégie nationale de lutte contre la corruption en collaboration avec le gouvernement du Sénégal. Ce document cadre constitue un outil essentiel pour combattre la corruption à tous les niveaux, qu’ils soient sociaux ou professionnels.

Cette stratégie met l’accent sur l’implication de tous les acteurs : la société civile, le secteur privé et la population. « C’est cette mobilisation collective qui nous permettra d’éradiquer la corruption », a conclu Sydi Massaly, soulignant l’importance des actions locales et régionales pour amplifier l’impact des initiatives nationales.

À travers ces efforts concertés, l’OFNAC et ses partenaires ambitionnent de renforcer les valeurs d’intégrité et d’éthique dans la société sénégalaise.

Barthélémy Dias : Une Révocation Qui Fait Débat

La décision de révoquer Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar continue de susciter des réactions. Invité du Grand Jury ce dimanche sur la RFM, Me Moussa Bocar Thiam, ancien agent judiciaire de l’État et maire de Ourossogui, a fermement critiqué cette mesure, la qualifiant d’illégale et injuste. Selon lui, cette affaire dépasse le cadre juridique et relève davantage d’une manœuvre politique.

Pour l’avocat, Barthélémy Dias est la victime de ses positions politiques, et non d’un quelconque manquement juridique. « C’est une injustice politique qui doit être réglée sur le terrain politique », a-t-il déclaré. Me Thiam a également souligné que la radiation de Barthélémy Dias, en se basant uniquement sur une interprétation de la décision du Conseil constitutionnel, n’a aucune base légale.

Se référant à l’article 29 du code électoral, l’avocat a rappelé que le Conseil constitutionnel avait rejeté les recours contestant les candidatures de Barthélémy Dias et d’Ousmane Sonko. Par conséquent, il considère que les décisions de cette institution s’imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. « La radiation de Barthélémy Dias est donc totalement illégale et pourrait être annulée par un recours en justice », a-t-il soutenu.

Sur la question spécifique de la mairie de Dakar, Me Moussa Bocar Thiam estime qu’une confusion juridique persiste. Selon lui, le préfet n’a pas la compétence légale pour révoquer un maire. Cette procédure relève exclusivement du ministre des Collectivités territoriales, qui doit saisir le président de la République, conformément aux dispositions du code des Collectivités territoriales, et non du code électoral.

« Le préfet s’est livré à une voie de fait. Barthélémy Dias doit ignorer cette décision qui n’a aucun effet juridique », a-t-il affirmé.

Malgré les circonstances, Me Moussa Bocar Thiam reste optimiste quant aux chances de Barthélémy Dias de faire annuler cette décision. Il appelle à un respect strict des textes légaux et invite les autorités à éviter toute confusion entre politique et droit.

Ce dossier, emblématique des tensions politiques actuelles au Sénégal, souligne une fois de plus la nécessité d’une clarification des rôles et responsabilités des différents acteurs institutionnels. L’affaire Dias continue donc de diviser, laissant entrevoir des batailles juridiques et politiques à venir.

Les députés approuvent la suppression du CESE et du HCCT : un pas vers une gouvernance rationalisée

Les projets de loi portant révision de la Constitution, conduisant à la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), ont été adoptés par l’Assemblée nationale. Ces mesures, défendues par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et soutenues par le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, marquent une volonté de réformer profondément l’organisation institutionnelle du pays.

Lors des débats devant les députés, le ministre de la Justice a insisté sur l’importance d’adapter les institutions républicaines aux mutations du contexte sociopolitique. Selon lui, le « contexte national actuel » exige une rationalisation des institutions afin de renforcer l’efficacité et la gouvernance publique. Il a notamment évoqué une « rupture systémique » dans les méthodes de gestion institutionnelle pour justifier ces suppressions.

À l’issue des discussions, 134 députés ont voté en faveur de la suppression du CESE et du HCCT, tandis que 8 se sont abstenus et seulement 2 ont voté contre. Ce vote entérine également l’abrogation des lois régissant ces deux institutions :

  • La loi n° 2012-28 du 28 décembre 2012 relative à l’organisation et au fonctionnement du CESE.
  • La loi n° 2016-24 du 14 juillet 2016 portant organisation et fonctionnement du HCCT.

Pour le gouvernement, ces réformes visent à optimiser l’utilisation des ressources publiques tout en réduisant le nombre d’institutions au profit d’un fonctionnement plus efficace et transparent.

Cette décision suscite toutefois des réactions variées. Si les partisans de la réforme saluent un « acte de courage politique », les critiques pointent une éventuelle marginalisation de la société civile et des collectivités territoriales, autrefois représentées au sein du CESE et du HCCT. Ces deux institutions étaient perçues comme des espaces de dialogue et de réflexion sur les politiques publiques.

Le gouvernement, de son côté, semble déterminé à aller de l’avant avec sa vision d’une gouvernance « rationalisée et efficace ». Ce tournant institutionnel ouvre la voie à d’autres réformes structurelles qui pourraient modifier durablement l’organisation politique et administrative du pays.

Avec ce vote, le paysage institutionnel se prépare à un véritable remaniement, dont l’impact sera évalué dans les mois à venir.

Ousmane Diagne promet des avancées sur les décès lors des manifestations et les disparitions des gendarmes Sambou et Badji

Ce samedi, devant l’Assemblée nationale, Ousmane Diagne, ministre de la Justice, s’est exprimé sur deux dossiers sensibles qui continuent d’agiter l’opinion publique : les décès survenus lors des manifestations entre 2021 et 2024, ainsi que la disparition toujours non élucidée des gendarmes Fulbert Sambou et Didier Badji.

Des morts lors des manifestations : un engagement pour la justice
Ousmane Diagne a souligné l’importance de rendre justice aux victimes des manifestations violentes ayant secoué le pays ces dernières années. « Pour des faits aussi graves… dont certains se sont passés en direct, sous l’œil des caméras, que ces morts puissent rester impunis, ce serait un mauvais signal », a-t-il déclaré avec fermeté. Le ministre a assuré que des efforts significatifs sont en cours pour faire toute la lumière sur ces événements tragiques. « Le travail est déjà entamé. Toutes les responsabilités seront établies et les commanditaires répondront de leurs actes », a-t-il ajouté, réitérant sa volonté de ne pas laisser ces affaires dans l’ombre.

L’affaire des gendarmes Sambou et Badji : une priorité judiciaire
Concernant les disparitions de Fulbert Sambou et Didier Badji, deux gendarmes portés disparus dans des circonstances mystérieuses, Ousmane Diagne a annoncé que le dossier est en cours d’instruction. « Une information a été ouverte pour rechercher les causes de la mort de ces deux personnes », a-t-il expliqué. Reconnaissant l’émotion et les interrogations persistantes autour de cette affaire, le ministre a promis une enquête rigoureuse et impartiale.

Il a insisté sur la nécessité de déterminer les circonstances exactes de la disparition des deux gendarmes : « Il va falloir faire montre de la même détermination pour que les commanditaires et les exécutants de cet ignoble besogne puissent répondre de la façon la plus rigoureuse. »

Un appel à la transparence et à la rigueur judiciaire
Ces déclarations interviennent alors que les familles des victimes et de nombreux citoyens expriment des attentes pressantes pour que justice soit rendue. Les propos du ministre visent à rétablir la confiance dans le système judiciaire, souvent critiqué pour sa lenteur et son opacité dans les dossiers sensibles.

Cependant, ces promesses suffiront-elles à apaiser les tensions ? La société civile et l’opposition resteront attentives aux suites concrètes de ces annonces. Pour l’heure, les déclarations du ministre marquent une étape symbolique vers une gestion plus transparente de ces affaires.

Révision constitutionnelle : Me Aïssata Tall Sall défend le rôle du CESE et du HCCT

Lors de la séance plénière portant sur le projet de loi de révision de la Constitution, Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, a pris position contre l’idée de supprimer le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).

Dans son intervention, la parlementaire a exprimé ses interrogations face à une éventuelle décision gouvernementale visant à supprimer ces institutions. « Si le Président, si le Gouvernement pense que le Conseil économique, social et environnemental n’est pas nécessaire, doit-il aller sauver les patrons ? Car ce sont les patrons, ce sont les capitaines d’industrie, les travailleurs professionnels qui dialoguent avec le Président, le Gouvernement », a-t-elle déclaré.

Me Aïssata Tall Sall a également souligné l’importance de telles structures dans le paysage institutionnel des démocraties modernes. Selon elle, le CESE est une plateforme essentielle de dialogue, de discussion et de proposition entre les différents acteurs économiques, sociaux et territoriaux. « Sachez que dans toutes les démocraties du monde, vous trouverez une telle institution », a-t-elle martelé, insistant sur le rôle fondamental du CESE en tant que chambre de concertation.

Dans un contexte marqué par des débats sur l’efficacité et le coût des institutions, l’intervention de Me Aïssata Tall Sall met en lumière la nécessité de préserver ces instances comme espaces de collaboration entre l’État, les acteurs économiques et les collectivités. Reste à savoir si cet argument suffira à dissuader le gouvernement d’opérer des changements structurels majeurs.

PLF 2025 : Vers une Réinvention du Modèle Économique du Sénégal

Le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025 s’inscrit dans une période de transition politique et de réinvention stratégique au Sénégal. Avec l’arrivée du président Bassirou Diomaye Faye et l’adoption de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », ce budget reflète une ambition claire : poser les bases d’une souveraineté économique durable et répondre aux défis majeurs dans un contexte incertain.

Le PLF 2025 affiche un budget général de 4 794,6 milliards de FCFA en recettes pour 6 395,1 milliards de FCFA en dépenses, marquant un effort important pour impulser une transformation structurelle du pays. Ces chiffres traduisent une volonté des nouvelles autorités d’investir dans des secteurs prioritaires tout en consolidant les bases économiques pour affronter un environnement économique mondial marqué par des incertitudes géopolitiques et des défis sécuritaires internes et externes.

Le projet s’appuie sur les orientations stratégiques de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », officiellement présenté le 14 octobre 2024. Ce référentiel vise à repenser les politiques publiques à long terme, en insistant sur des domaines comme la souveraineté alimentaire, l’industrialisation, la transition énergétique et la sécurité. En adoptant ce nouveau paradigme, le gouvernement ambitionne d’inscrire le Sénégal dans une dynamique de croissance inclusive et durable.

Le PLF 2025 met également en lumière des variations budgétaires notables au sein des institutions :

  • Assemblée nationale : une hausse de son budget à 21,47 milliards de FCFA, contre 19,16 milliards de FCFA en 2024.
  • Présidence de la République : une légère baisse, passant de 78,61 milliards de FCFA en 2024 à 78,61 milliards de FCFA en 2025.
  • Primature : une réduction, avec 25,01 milliards de FCFA, contre 25,72 milliards de FCFA l’année précédente.

Ces ajustements reflètent une redistribution des priorités, avec un accent accru sur l’efficacité des dépenses publiques et l’optimisation des ressources.

Le PLF 2025 intervient dans un contexte marqué par la persistance de défis majeurs, notamment :

  • Une conjoncture économique mondiale instable, influencée par des tensions géopolitiques et la flambée des prix des matières premières.
  • Des enjeux sécuritaires croissants, tant au niveau national qu’international.

Malgré ces contraintes, ce projet de loi traduit la volonté des autorités sénégalaises d’investir dans un avenir prometteur, en jetant les bases d’une croissance durable et d’une résilience accrue face aux crises.

Le PLF 2025 marque une étape décisive dans la vision politique et économique du Sénégal. Porté par les ambitions du nouveau régime et les orientations stratégiques de « Sénégal 2050 », il met en avant des réformes audacieuses et des choix budgétaires structurants. Ce projet reflète une volonté de rupture et d’innovation, en vue de bâtir un modèle de développement inclusif et souverain.

Conseil municipal de Dakar : une motion de soutien à Barthélémy Dias en préparation

Le Conseil municipal de la Mairie de Dakar se réunira ce lundi à 16 heures, dans un contexte tendu marqué par la révocation récente du maire Barthélémy Dias. Selon le journal Les Échos, les conseillers municipaux, estimant que Barthélémy Dias a été « injustement démis de ses fonctions », s’apprêtent à déposer une motion de soutien en sa faveur.

Cette motion, déjà en cours de rédaction, porterait la signature de Seydou Guèye, connu pour son expertise à la croisée de l’administratif et du politique. « Le document est presque finalisé, il ne reste que quelques ajustements », confie une source proche du dossier au journal.

La session du Conseil municipal promet d’être animée. Les partisans de Barthélémy Dias, qui dénoncent une décision « arbitraire » et « injuste » des autorités, comptent exprimer haut et fort leur désapprobation. Pour eux, cette révocation s’inscrit dans une logique de règlement de comptes politiques visant à neutraliser l’un des principaux opposants au régime en place.

Rappelons que Barthélémy Dias, élu maire de Dakar en mars 2022, a souvent été au centre des polémiques en raison de ses prises de position tranchées et de son style combatif. Sa révocation, officiellement motivée par des accusations de « mauvaise gestion », a suscité une vive indignation au sein de l’opposition et des organisations de la société civile.

Au-delà de la motion de soutien, cette réunion pourrait être l’occasion pour les conseillers municipaux de poser les bases d’une riposte plus structurée face à ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire. « Il est de notre devoir de défendre l’institution municipale et son indépendance », martèle un élu proche de Barthélémy Dias.

En attendant, les regards restent braqués sur cette session du Conseil municipal, qui pourrait marquer une nouvelle étape dans la lutte politique autour de la gestion de la capitale sénégalaise.

Destitution de Barthélemy Dias : L’ATEL condamne et appelle à la résistance

L’Alliance pour la Transparence, l’Équité et les Libertés (ATEL) a exprimé son indignation face à la démission de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar, survenue le vendredi 13 décembre 2024. Dans un communiqué publié ce jour-là, l’ATEL, dirigée par Maître Amadou Sall, dénonce la procédure qu’elle considère comme arbitraire et injuste. Selon l’organisation, la destitution de Barthélemy Dias fait partie d’une série de manœuvres du pouvoir en place, qu’elle qualifie de « vengeance politique ».

L’ATEL dénonce fermement ce qu’elle considère comme une « forfaiture » de la part du pouvoir de Pastef, dirigé par le président Sonko et le ministre Diomaye. L’Alliance évoque une volonté manifeste de la part du pouvoir en place de destituer un adversaire politique clé, en l’occurrence Barthélemy Dias, après une série de tensions entre ce dernier et les responsables de Pastef. Selon l’ATEL, la démission de Dias est le fruit d’une vengeance politique qui se sert des lois et des institutions pour régler des comptes.

L’Alliance souligne que cette action va à l’encontre des principes de transparence et de justice, et l’accuse de détourner les normes légales pour servir des objectifs partisans. Selon l’ATEL, la procédure a été utilisée de manière « détournée » dans un but de règlement de comptes politiques, et elle dénonce ce qu’elle qualifie de pratique antidémocratique.

L’ATEL a exprimé sa solidarité avec Barthélemy Dias et les membres de la plateforme Taxawu Senegaal, qui sont les premières victimes de cette décision qu’ils considèrent comme illégale. L’Alliance considère que cette action contre le maire de Dakar représente une atteinte grave aux principes démocratiques et à l’État de droit.

Dans un appel à l’action, l’ATEL invite toutes les forces démocratiques à se mobiliser pour résister contre ce qu’elle appelle un régime autoritaire et dictatorial. Elle insiste sur la nécessité de défendre les libertés publiques et l’État de droit contre ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire du gouvernement actuel. L’ATEL promet de continuer à se battre pour la défense des droits et des libertés fondamentales des Sénégalais, et à s’opposer à ce qu’elle perçoit comme une menace pour la démocratie.

Cette déclaration de l’ATEL intervient dans un contexte politique tendu, où les opposants au pouvoir en place, notamment ceux de la plateforme Taxawu Senegaal, dénoncent ce qu’ils considèrent comme des actions répressives. La destitution de Barthélemy Dias, un des plus hauts responsables politiques de l’opposition à Dakar, ne fait qu’ajouter de la polémique dans un climat déjà polarisé.

Suppression du HCCT : Une campagne de dénonciation se prépare, avec des actions prévues auprès de l’UA et de la CEDEAO

Suite à l’adoption du projet de loi portant l’abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 concernant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), ainsi que de la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 portant sur le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), une fronde se prépare parmi les membres de ces deux institutions, en particulier ceux du HCCT. Ces derniers envisagent de mener plusieurs actions pour contester cette décision.

Des sources proches de l’affaire rapportent que des avocats ont été mandatés pour introduire une contestation juridique devant les juridictions compétentes. La principale action légale consistera à déposer une plainte auprès de la Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA), arguant que la suppression du HCCT constitue une violation des principes démocratiques et des droits des populations locales.

En plus de la démarche judiciaire, un volet diplomatique et international est également prévu. Une lettre de dénonciation sera adressée aux instances internationales, notamment à la Cour de justice de la CEDEAO et à l’Union Africaine. Ces actions seront accompagnées d’une série d’initiatives visant à sensibiliser la communauté internationale à la question de la suppression du HCCT.

Une campagne internationale de dénonciation sera lancée, avec pour objectif de démontrer l’importance de l’institution et de prouver que sa suppression est une atteinte aux droits des collectivités territoriales. Les membres du HCCT et leurs soutiens prévoient de recourir à une communication percutante, qui inclura des interventions dans les médias locaux et internationaux, ainsi que des visites auprès des chefs religieux du Sénégal, qui jouent un rôle important dans l’opinion publique.

L’objectif de cette mobilisation est de convaincre l’opinion publique, tant locale qu’internationale, de l’utilité de l’institution supprimée et de faire pression sur le gouvernement sénégalais pour revenir sur cette décision. Les arguments en faveur de la continuité du HCCT reposent sur la protection des collectivités territoriales, la gouvernance locale, et la promotion des droits des populations locales.

Les avocats impliqués dans la contestation auront pour mission de prouver que la suppression du HCCT ne respecte pas les principes de la démocratie locale et de la décentralisation, des valeurs fondées dans la Constitution du Sénégal et dans les engagements internationaux du pays. Ces actions légales et politiques s’inscrivent dans un cadre plus large de lutte contre ce qui est perçu comme un « démantèlement des contre-pouvoirs » et une dérive autoritaire du pouvoir en place.

Destitution de Barthélemy Dias : Taxawu Senegaal exprime son indignation

Le préfet de Dakar a prononcé, ce vendredi 13 décembre 2024, la démission de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar, après une décision qui fait suite à sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf. Cette démission a été rendue conformément aux articles L29, L30 et L277 du Code électoral, une semaine après sa radiation de l’Assemblée nationale.

Taxawu Senegaal, dirigé par Khalifa Sall, a vivement réagi à cette décision, qu’il qualifie d’acharnement contre un « sérieux adversaire politique » et de « falsification de la volonté populaire ». Dans un communiqué, le mouvement a exprimé son indignation et dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de « confiscation de la volonté populaire » et une « liquidation d’un adversaire politique gênant ».

Taxawu Senegaal qualifie cette décision de « systématique » et de « violente atteinte à la souveraineté du peuple », dénonçant ce qu’ils appellent une dérive autoritaire du pouvoir actuel. Selon eux, bien que la décision puisse paraître légale sur le plan formel, elle est en réalité une manœuvre politique visant à éliminer un rival politique à travers l’instrumentalisation du droit.

Le mouvement critique l’usage des articles L29, L30 et L277 du Code électoral par le préfet, soulignant que le Code général des collectivités territoriales, dans ses articles 135 et 140, encadre de manière stricte les motifs justifiant la destitution d’un maire. Ces articles ont été conçus pour protéger la neutralité et la démocratie locale, mais selon Taxawu Senegaal, ils sont ici détournés de leur objectif initial.

Taxawu Senegaal réaffirme son engagement « indéfectible » à défendre les droits de Barthélemy Dias et promet de lutter contre ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Pour le mouvement, cette décision s’inscrit dans une logique de répression politique qui met en lumière le caractère autoritaire du régime en place.

Les députés en séance plénière ce samedi pour examiner trois projets de loi

Les députés sénégalais se réuniront en séance plénière ce samedi à partir de 10 heures pour procéder au vote de trois projets de loi, selon un communiqué officiel transmis à Ledakarois.sn.

Les projets de loi à l’ordre du jour

  1. Projet de loi n°13/2024 : Ce projet porte sur une révision de la Constitution, visant à introduire des amendements importants pour répondre à des enjeux institutionnels et politiques.
  2. Projet de loi n°14/2024 : Il prévoit l’abrogation de la loi organique n°2012-28 du 28 décembre 2012, qui régissait l’organisation et le fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
  3. Loi organique n°2016-24 : Cette loi concerne l’organisation et le fonctionnement du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), institution clé pour la décentralisation et la gestion territoriale.

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, sera présent devant les parlementaires pour défendre ces différents textes et répondre aux éventuelles interrogations des élus.

Ces projets de loi traduisent l’ambition du gouvernement de revoir certaines structures institutionnelles pour les rendre plus efficaces et mieux adaptées aux réalités actuelles du Sénégal. Les débats promettent d’être animés, compte tenu des implications politiques et sociales de ces réformes.

Déclaration d’Abdou Mbow : « Notre Sénégal et les Sénégalais souffrent »

Dans une déclaration adressée à l’opinion publique, Abdou Mbow, député du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a vivement critiqué les nouveaux dirigeants du pays, qu’il accuse de mener le Sénégal vers une dictature. Il a dénoncé des conditions de vie de plus en plus difficiles pour les citoyens, malgré les promesses faites par le régime actuel lors de son accession au pouvoir.

« Notre Sénégal et les Sénégalais souffrent », a-t-il affirmé en ouverture de son propos, pointant du doigt la cherté de la vie et les épreuves que traversent les populations. Selon lui, les priorités du gouvernement semblent éloignées des préoccupations du peuple, se concentrant davantage sur la mise en œuvre d’un agenda dictatorial.

Mbow a reproché aux autorités d’utiliser la répression et l’intimidation pour réduire au silence toute forme de contestation. Il a évoqué des arrestations ciblées, notamment contre des citoyens ayant émis des critiques sur le discours économique du Premier ministre Ousmane Sonko, prononcé le 26 septembre dernier.

Il a également dénoncé une volonté de contrôler les médias en marginalisant ceux jugés défavorables au pouvoir en place. Dans le même élan, il a exprimé son soutien au journaliste et écrivain Madiambal Diagne, ciblé, selon lui, pour avoir publié un livre traitant des relations controversées entre Ousmane Sonko et Adji Sarr.

Par ailleurs, Abdou Mbow a mis en avant l’affaire Barthélémy Dias, maire de Dakar, qu’il considère comme une figure dérangeante pour le régime actuel. Il a condamné l’intervention musclée ayant visé la mairie de Dakar, qu’il attribue à une manœuvre orchestrée par le président Ousmane Sonko.

Abdou Mbow a également fustigé l’absence fréquente du président en exercice, reprochant à ce dernier de consacrer davantage de temps à ses déplacements à l’étranger qu’aux affaires nationales. « Ousmane Sonko est LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE présent au Sénégal », a-t-il ironisé, soulignant la centralisation des décisions autour de la figure du Premier ministre.

Face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire, Abdou Mbow a exhorté les Sénégalais à ne pas accepter une dictature naissante. Il a insisté sur la responsabilité des dirigeants en place pour préserver les institutions démocratiques et éviter l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Radiation de Barthélémy Dias : « Ousmane Sonko veut profiter de son état de grâce pour tenter d’éliminer ses adversaires politiques. Nous ferons face. » (Thierno Bocoum)

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Thierno Bocoum, leader politique et ancien député, a vivement critiqué les récentes décisions visant à destituer Barthélémy Dias de ses fonctions électives. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « diktat politique », soulignant une contradiction avec les précédentes validations du Conseil constitutionnel.

D’après lui, ce dernier avait validé la candidature de Barthélémy Dias aux dernières législatives, ce qui lui avait permis d’être élu député à l’Assemblée nationale. Ainsi, toute remise en question de cette décision par une autorité administrative serait, selon Bocoum, un grave problème pour le respect des institutions.

Il a également insisté sur le fait que Barthélémy Dias a été élu maire de Dakar par un suffrage direct et que ce poste ne devrait pas être lié à celui de conseiller municipal. Pour Thierno Bocoum, cette distinction doit être respectée pour préserver la légitimité du mandat confié par les électeurs.

En évoquant la récente loi d’amnistie, Bocoum a suggéré que le ministre de la Justice devrait aussi demander la radiation d’Ousmane Sonko, pour assurer une cohérence dans l’application des textes. Selon lui, c’est à Ousmane Sonko de saisir la chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar afin de régler les contestations liées à l’application de cette loi, comme le prévoit l’article 735 du Code de procédure pénale.

Thierno Bocoum accuse Ousmane Sonko, récemment élu président, d’exploiter son « état de grâce » pour tenter d’affaiblir ses adversaires politiques, notamment Barthélémy Dias, qu’il perçoit comme une menace. « Nous ferons face », a-t-il déclaré, promettant une résistance de l’opposition et de la société civile à ces actions.

Cette affaire, qui s’inscrit dans un climat de tensions politiques au Sénégal, soulève des interrogations sur l’équité des décisions administratives et leur impact sur les acteurs majeurs de l’opposition. La radiation de Barthélémy Dias pourrait avoir des répercussions importantes sur l’équilibre politique et la confiance dans les institutions démocratiques du pays.

Dakar : Barthélémy Dias déclaré démissionnaire de son mandat de conseiller municipal

Le préfet de Dakar a officiellement déclaré Barthélémy Dias démissionnaire de son mandat de conseiller municipal de la Ville de Dakar. Cette décision a été notifiée à l’ancien maire de Dakar à travers une lettre datée et adressée directement à sa personne.

Cette décision fait suite à une saisine de Monsieur Beyna Guèye, un électeur de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur. Selon le préfet, Barthélémy Dias est déclaré inéligible en raison de sa condamnation par décision n°219 du 16 février 2017 du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar. Cette condamnation a été confirmée par l’arrêt n°535 du 21 septembre 2022 de la Cour d’appel de Dakar, puis par l’arrêt n°76 du 22 décembre 2022 de la Cour suprême, qui avait rejeté le pourvoi formé par Barthélémy Dias.

Conformément aux dispositions légales, cette inéligibilité entraîne automatiquement la perte de son mandat de conseiller municipal.

La lettre de notification indique clairement que Barthélémy Dias a été informé de cette décision, laquelle prend effet à compter de la date de réception de la notification.

Cette démission forcée intervient dans un contexte politique marqué par des tensions au sein de la Ville de Dakar, où Barthélémy Dias avait déjà occupé des fonctions clés en tant que maire. Sa destitution pourrait susciter des réactions au sein de l’opposition et raviver les débats sur la gestion des inéligibilités des élus locaux.

Les prochains jours seront cruciaux pour observer les réactions de Barthélémy Dias, de ses partisans, et des acteurs politiques. Cette décision pourrait également relancer les discussions sur la réforme des lois électorales concernant les élus en situation d’inéligibilité.

Les députés convoqués en séance plénière ce samedi 14 décembre 2024

Les députés se réuniront en séance plénière ce samedi 14 décembre 2024 à 10 heures au sein de l’hémicycle pour examiner deux projets de loi majeurs.

À l’ordre du jour : révision constitutionnelle et abrogation de lois organiques
Le premier texte soumis à leur examen est le projet de loi n°13/2024, portant révision de la Constitution. Cette proposition s’inscrit dans une dynamique de réforme visant à moderniser et adapter les dispositions constitutionnelles aux nouveaux défis institutionnels et socio-économiques.

Le second texte, le projet de loi n°14/2024, prévoit l’abrogation de deux lois organiques. Il s’agit de la loi n°2012-28 du 28 décembre 2012 relative à l’organisation et au fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de la loi n°2016-24 du 14 juillet 2016 portant sur le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT). Ces abrogations témoignent d’une volonté de réorganisation des institutions pour renforcer leur efficacité et leur cohérence.

Le ministre de la Justice en première ligne
Ces textes seront défendus par Me Ousmane Diagne, ministre de la Justice. Son intervention est attendue pour clarifier les motivations du gouvernement et répondre aux éventuelles interrogations des parlementaires.

La séance de samedi s’annonce cruciale, compte tenu de l’importance des réformes proposées. Ces projets de loi pourraient ouvrir la voie à des transformations institutionnelles significatives, marquant ainsi une étape décisive dans la gestion des affaires publiques.

Barthélémy Dias perd son mandat de conseiller municipal à Dakar

Le Préfet de Dakar a officialisé la démission de Barthélémy Dias de son mandat de conseiller municipal de la Ville de Dakar, suite à une notification émise le 11 décembre 2024. Cette décision repose sur les articles L.29, L.30 et L.277 du Code électoral, après une saisine de Beyna Gueye, électeur à Mermoz-Sacré-Cœur, invoquant l’inéligibilité de Dias en raison de sa condamnation judiciaire.

La condamnation, prononcée en février 2017 par le Tribunal de Grande Instance de Dakar, confirmée par la Cour d’appel en septembre 2022 et validée par la Cour suprême en décembre 2023, a motivé cette révocation. Barthélémy Dias est déclaré démissionnaire depuis la notification officielle, marquant une étape avant sa destitution de son poste de maire de Dakar.

Réduction significative des budgets des institutions de la République dans le projet de loi de finances 2025

Le projet de loi de finances initiale pour l’année 2025 révèle une tendance marquée à la baisse des budgets alloués aux trois principales institutions de la République : la Présidence, la Primature et l’Assemblée nationale. Cette réduction semble s’inscrire dans une démarche de rationalisation des dépenses publiques.

La Présidence de la République voit son budget passer de 80 milliards de FCFA à 49 milliards, soit une réduction de plus de 38 %. De son côté, la Primature subit une compression encore plus importante, passant de 25 milliards de FCFA à seulement 11 milliards, enregistrant une chute de 56 %. Quant à l’Assemblée nationale, son budget, bien que moins impacté, connaît une diminution de 20 milliards à 19 milliards de FCFA.

Ces réductions témoignent d’une volonté d’optimiser les ressources publiques dans un contexte économique où la maîtrise des dépenses de l’État est devenue une priorité.

Le Conseil économique, environnemental et social (CESE), bien qu’en voie de suppression, figure encore dans le projet de loi de finances avec une allocation budgétaire de 7,5 milliards de FCFA. Cette somme devrait être réorientée vers d’autres postes budgétaires une fois la suppression effective du CESE confirmée.

Ces ajustements budgétaires, bien qu’importants, suscitent des interrogations quant à leur impact sur le fonctionnement de ces institutions. Si la baisse des dépenses publiques est saluée par certains comme un signe de discipline budgétaire, d’autres s’interrogent sur les conséquences potentielles pour l’efficacité des services de l’État et le rôle de ces institutions dans la gouvernance du pays.

Cette évolution marque une étape significative dans la gestion des ressources publiques et appelle à un débat sur les priorités budgétaires de l’État en vue de répondre aux attentes des citoyens tout en respectant les contraintes économiques actuelles.

L’Assemblée nationale du Sénégal se prépare à des journées décisives

L’Assemblée nationale sénégalaise entre dans une phase cruciale de son calendrier législatif. Après la réunion du bureau de l’Assemblée tenue hier sous la présidence d’El Malick Ndiaye, une nouvelle étape importante est prévue aujourd’hui avec la conférence des présidents.

Cette rencontre stratégique rassemblera les principaux responsables politiques de l’Assemblée nationale. Son objectif ? Fixer les modalités d’organisation du travail législatif pour les semaines à venir. L’ordre du jour inclut la prise de contact entre les différents groupes parlementaires et l’élaboration d’un calendrier précis pour l’examen des nombreux projets de loi en instance.

Cette conférence des présidents revêt une importance capitale. Elle permettra non seulement de structurer l’agenda parlementaire, mais aussi de définir les priorités législatives. Les affaires en cours et les enjeux politiques majeurs y seront abordés, afin de garantir une efficacité accrue dans le traitement des textes législatifs.

Les prochaines sessions s’annoncent donc particulièrement intenses. Entre les débats sur des projets de loi essentiels et les éventuelles tensions entre groupes parlementaires, la dynamique qui se dessinera lors de cette réunion influencera directement le fonctionnement de l’Assemblée nationale.

Dans un contexte marqué par des défis économiques, sociaux et politiques, cette étape est également l’occasion pour les différents camps politiques de faire valoir leurs positions et leurs priorités. L’enjeu ne se limite pas seulement à l’organisation du travail législatif : il s’agit aussi de renforcer la concertation et de garantir que l’Assemblée nationale remplisse pleinement son rôle au service des citoyens.

La conférence des présidents s’annonce donc comme un moment charnière, non seulement pour les acteurs politiques, mais aussi pour l’avenir des réformes et projets qui impacteront le Sénégal. Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer la capacité de l’institution parlementaire à répondre aux attentes du pays.

Contestation du projet de loi sur l’abrogation du CESE et du HCCT : Une riposte en préparation

Suite à l’adoption du projet de loi portant abrogation de la loi organique n° 2012-28 relative au Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de la loi organique n° 2016-24 régissant le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), les membres de ces institutions, notamment ceux du HCCT, prévoient une série d’actions pour contester cette décision.

Des sources fiables rapportent que des avocats ont déjà été mandatés pour engager des recours judiciaires. Parmi les démarches envisagées, une lettre de dénonciation et une plainte seront déposées auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO ainsi que de l’Union Africaine.

Au-delà des instances africaines, les membres des institutions visées comptent alerter l’Union Européenne, les ONG collaborant avec les collectivités territoriales, et les organisations de défense des droits humains. L’objectif est de mener une campagne internationale de sensibilisation pour dénoncer la suppression de ces structures, perçues comme essentielles dans le système institutionnel sénégalais.

Cette campagne sera renforcée par une stratégie de communication active, alternant interventions médiatiques et rencontres avec des figures influentes du Sénégal, notamment les chefs religieux. Ces démarches visent à démontrer, avec des arguments solides, l’importance et l’impact des deux institutions dans le développement local et national.

Cette levée de boucliers illustre les tensions croissantes autour de la suppression du CESE et du HCCT. Pour les membres de ces entités, cette décision risque de porter atteinte à la représentativité des collectivités territoriales et de fragiliser des mécanismes de dialogue institutionnel cruciaux pour la gouvernance du pays.

Alors que la controverse s’intensifie, cette affaire pourrait rapidement devenir un enjeu politique majeur, avec des répercussions à la fois nationales et internationales. Affaire à suivre…

Barthélémy Dias : la révocation imminente de la mairie de Dakar

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, pourrait bientôt perdre son poste, selon plusieurs sources concordantes. Après avoir été destitué de son siège de député, la mairie de Dakar semble être la prochaine cible d’une procédure entamée à son encontre. L’Observateur rapporte que le Préfet de Dakar aurait donné une suite favorable à une demande de destitution initiée par Abdou Khadre Ndir, un conseiller municipal affilié à Pastef, le parti d’Ousmane Sonko.

Selon les informations relayées, la démarche vise dans un premier temps à destituer Barthélémy Dias de son statut de conseiller municipal, une étape préalable à sa révocation en tant que maire. La notification officielle de cette décision serait déjà prête et pourrait lui être transmise dès ce vendredi 13 décembre.

Le Quotidien évoque une convocation de Barthélémy Dias à la Sûreté urbaine de Dakar qui pourrait coïncider avec la remise de la notification de sa révocation. Cette convocation semble viser à formaliser la procédure, le Préfet souhaitant, selon certains observateurs, éviter tout vice de forme ou contestation juridique en s’appuyant sur des agents assermentés ou la police.

Cette révocation intervient dans un contexte politique explosif. Barthélémy Dias, figure clé de l’opposition sénégalaise, est connu pour ses prises de position virulentes contre le régime en place. Sa perte de la mairie constituerait un coup dur, non seulement pour lui, mais également pour la coalition Yewwi Askan Wi, qui voit l’un de ses bastions majeurs vaciller.

Le regard reste désormais braqué sur la mairie et le bureau du Préfet, dans l’attente de la notification officielle.

Kaolack : Un responsable des « Aînés du PASTEF » partage les préoccupations des Kaolackois et attend le soutien des nouvelles autorités

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi, Ibrahima Babacar Sow, membre des « Aînés » du PASTEF à Kaolack, a exprimé les attentes des populations locales vis-à-vis des nouvelles autorités. Il a notamment mis en avant des préoccupations liées au développement économique et aux infrastructures de la région.

Développement économique et port de Kaolack
M. Sow a rappelé qu’Ousmane Sonko, président du PASTEF, avait, lors de sa campagne électorale, insisté sur l’importance du développement des huit pôles régionaux, parmi lesquels Kaolack occupe une place stratégique. La région naturelle du Sine-Saloum, avec son potentiel agricole, figure parmi les priorités du nouveau régime.

Il a également attiré l’attention sur la situation préoccupante du port de Kaolack. « Le président sortant Macky Sall avait entamé un projet de dragage du port de Kaolack, mais celui-ci reste incomplet. Pourtant, ce port constitue un carrefour commercial clé, ouvrant la région sur le Mali, la Gambie, les deux Guinées, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso », a-t-il expliqué.

Selon lui, le développement du port pourrait générer de nouvelles opportunités économiques, notamment grâce à l’exploitation du sel, tout en réduisant la dépendance aux importations via le port autonome de Dakar. M. Sow a également souligné l’importance de réfléchir à la relance du transport ferroviaire, autrefois essentiel pour les échanges commerciaux.

Infrastructures routières : un chantier urgent
Le responsable des « Aînés » du PASTEF a également évoqué l’état critique des routes secondaires de Kaolack. « En tant qu’ancien conseiller municipal de 2014 à 2022, j’avais déjà interpellé Mme le Maire Mariama Sarr sur la nécessité de reconstruire certaines routes pour désengorger la circulation, notamment au centre-ville et autour du port », a-t-il déclaré.

Bien que des travaux de réfection aient récemment été engagés, M. Sow estime que des solutions plus durables s’imposent. Il propose notamment de recourir à des pavés dans certains quartiers afin d’améliorer le cadre de vie et de fluidifier le trafic.

Collaboration entre la mairie et l’État
Sur le plan environnemental, il a salué l’initiative de sensibilisation « Set-Setal » visant à améliorer le cadre de vie des citoyens. Toutefois, il a souligné que ces efforts ne peuvent être dissociés d’investissements dans les infrastructures.

M. Sow a également salué les actions du maire Sérigne Mboup, qui a entrepris un partenariat avec l’armée pour la réhabilitation des routes secondaires. « Nous apprécions cette dynamique, mais il est impératif que l’État accompagne ces efforts, notamment par des financements à travers l’Agéroute », a-t-il précisé.

Vision à long terme pour Kaolack
En conclusion, M. Sow a appelé les autorités à intégrer Kaolack dans leur vision de développement des infrastructures à l’horizon 2050. « Nous souhaitons voir Kaolack doté de routes de qualité et d’aménagements modernes, afin de permettre à notre région de jouer pleinement son rôle dans l’économie nationale », a-t-il conclu.

Ousmane SONKO, Homme de l’année : zoom sur la boussole de la révolution ( Omar Diop Al Farokh)

Évitons de nous tromper de combat et sauvons cette révolution qui déterminera l’avenir de l’Afrique.

Protégeons notre porte étendard « SONKO » car il représente l’espoir de tout un continent.

L’affaiblir c’est donner aux pilleurs du continent africain les moyens de continuer à asservir notre vaillant peuple et à voler nos ressources naturelles.

Protéger le combattant SONKO c’est sauvegarder l’avenir des futures générations, en effet son échec sera celui de tous les panafricains décomplexés voulant une Afrique prospère.

Il sera sans nulle doute le prochain Nelson Mandela de l’Afrique, ce leader résilient qui guidera les prochaines générations vers la lumière.

Comment faire pour préserver la dignité humaine ?
Comment préserver l’environnement et l’écosystème ?

Autant de questions qui méritent des réponses, mais aussi un engagement sans faille afin qu’au crépuscule de notre vie nous n’ayons pas le sentiment d’avoir déroger à notre mission première qui est d’incarner le vicariat de DIEU sur terre.

Représenter DIEU sur terre c’est avoir de l’empathie pour tous les êtres vivants.

Représenter DIEU sur terre c’est être indulgent et généreux.

Représenter DIEU sur terre c’est servir son prochain et œuvrer pour son bien-être.

Donner aux gens Ordinaires les moyens d’accomplir des choses extraordinaires, telle est ta vocation Ousmane !

Malgré les injustices que tu as subies !

Malgré l’acharnement et les diffamations sur ta personne !

Tu restes et demeures engagé et dévoué à servir ton peuple.

Ton courage est sans commune mesure et ta générosité insondable.

Tu es l’incarnation du « Jom », tu es l’exemple patent du « Fula » et du Fayda ».

La patience est ta grande vertu et la résilience est ton identité.

Ton combat est noble car destiné à libérer tout un peuple sous la domination des oppresseurs.

Malgré la petitesse de tes moyens tu es arrivé en un temps record à accomplir une révolution dans l’arène politique. Tu as en effet, relevé le niveau du débat politique, conscientisé la jeunesse et assaini la scène politique.

Je serai tenté de paraphraser Lamartine en te disant que si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens et l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme qui osera comparer Ousmane Sonko à un acteur politique de notre époque.

Vous êtes sans conteste l’homme de l’année 2024, de par votre générosité vous avez façonné des destins et montré la voie du véritable serviteur du peuple.

Force à vous Jambar !!!

Projet de Budget 2025 : Dépôt et Perspectives

Le mercredi 11 décembre 2024, le projet de budget pour l’année 2025 a été officiellement déposé à l’Assemblée nationale, accompagné de la loi de Finances rectificative. Ce dépôt fait suite à son adoption en Conseil des ministres la semaine précédente, marquant une étape cruciale dans le processus budgétaire annuel.

Le ministre des Finances et du Budget a joué un rôle clé dans la finalisation de ce document, s’assurant que toutes les mesures nécessaires soient prises en compte pour répondre aux enjeux économiques et sociaux du pays. Ce projet vise à établir des priorités et des allocations financières qui reflètent les besoins actuels de la nation.

L’Assemblée nationale se réunira aujourd’hui, jeudi 12 décembre 2024, pour procéder au vote du budget. Ce moment est déterminant, car il permet aux députés d’examiner et d’approuver les orientations budgétaires proposées.

Pour faciliter l’adoption du budget, il est prévu d’invoquer l’article 86 de la Constitution. Cet article permet d’accélérer le processus législatif en matière budgétaire, garantissant ainsi que le budget puisse être voté dans les délais impartis. Selon les informations relayées par Rfm, cette démarche vise à assurer une mise en œuvre rapide et efficace des politiques publiques.

La présentation et le vote du budget 2025 sont des moments clés pour le paysage économique et politique du pays. L’engagement des élus et la réactivité du gouvernement face aux défis budgétaires seront essentiels pour bâtir un avenir prospère et durable. Les prochaines heures seront donc cruciales pour l’approbation de ce projet tant attendu.

Démission de Thierno Alassane Sy : Un tournant politique au sein de l’Assemblée nationale

Thierno Alassane Sy, député du parti Pastef, a annoncé sa démission de son poste ce mercredi 11 décembre 2024. Cette décision, qui survient dans un contexte politique tendu, a été communiquée au président de l’Assemblée nationale par le biais d’une lettre officielle.

La démission de Thierno Alassane Sy laisse son siège vacant, qui sera désormais occupé par El Hadji Ababacar Tambédou. Technicien en génie civil, Tambédou a été désigné pour prendre la relève, comme rapporté par le journal Les Échos dans son édition du 12 décembre. Ce changement de représentant illustre la dynamique évolutive au sein de l’Assemblée nationale.

Thierno Alassane Sy succédait à Abass Fall, un ancien député qui avait échangé son mandat contre le poste de ministre du Travail. La démission de Sy fait suite à une condamnation définitive pour abus de confiance, révélée récemment, ce qui l’a poussé à quitter son poste. En effet, il souhaite éviter le même sort qu’un autre député, Barthélémy Dias, qui a été radié de l’Assemblée nationale en raison de sa propre condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf.

Cette démission soulève des questions sur la stabilité politique au sein de l’Assemblée nationale et sur les conséquences que cela pourrait avoir pour le parti Pastef. Alors que la situation continue d’évoluer, les yeux sont désormais tournés vers El Hadji Ababacar Tambédou et son rôle dans cette nouvelle dynamique politique.

Assemblée Nationale : Thierno Aly Sy, Suppléant d’Abass Fall, Démissionne de son Poste de Député

Thierno Aly Sy, suppléant d’Abass Fall sur la liste départementale de Pastef, a officiellement démissionné de son poste de député à l’Assemblée nationale. Bien qu’il ait été installé lors de la formation des commissions permanentes de la XVe législature la semaine dernière, il n’a finalement pas pris part aux séances plénières de l’Assemblée.

Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, Thierno Aly Sy a fait part de sa décision. « Monsieur le Président, je vous informe par cette lettre de ma décision de démissionner de mon mandat de député à l’Assemblée nationale. Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de ma haute considération », a écrit le député démissionnaire.

Cette démission intervient dans un contexte où la politique sénégalaise connaît des bouleversements, notamment avec l’engagement de nombreux acteurs dans divers partis et mouvements. La démission de Thierno Aly Sy laisse un poste vacant qui pourrait être pourvu par un autre membre de la liste départementale de Pastef.

Kaolack : Coopération bilatérale entre le Sénégal et le Qatar – Cheikh Baye Mbaye Niasse ALKAOLACKI salue le leadership du président sénégalais

« Un pays que je respecte profondément, car il a joué un rôle significatif dans ma vie. Je garde des souvenirs mémorables de mon séjour à l’université du Qatar pour mes études en langue arabe. Aujourd’hui, en 2024, 20 ans après, je ressens une immense fierté en voyant les liens solides qui unissent notre Nation au Royaume du Qatar sous le leadership de Son Altesse Sheikh Tamim Ben Hamad Al Thani », a déclaré Cheikh Baye Mbaye Niasse ALKAOLACKI.

Il a également salué Son Excellence Monsieur le Président Bassirou Diomaye Faye, qu’il qualifie de jeune leader prometteur et porteur d’espoir pour le Sénégal, ainsi que son Premier ministre, Ousmane Sonko, décrit comme un homme de sagesse, loyal et panafricaniste, connu depuis 2018 dans le cadre du PASTEF.

Le guide religieux a mis en exergue le discours empreint de panafricanisme et de patriotisme du président sénégalais, un discours qui, selon lui, reflète les qualités d’un véritable chef d’État. Ce discours ouvrirait des opportunités importantes pour le Sénégal, notamment dans le cadre du partenariat avec le Qatar.

« J’en appelle au ministre sénégalais de l’intégration africaine et des affaires étrangères afin de prendre des mesures pragmatiques pour renforcer cette coopération bilatérale. Il est temps pour nos autorités de traduire cette relation en actes concrets, permettant au Sénégal de bénéficier des opportunités dans divers domaines tels que l’agriculture, l’énergie et les partenariats public-privé », a-t-il ajouté.

Cheikh Baye Mbaye Niasse ALKAOLACKI a également évoqué la situation préoccupante du port de Kaolack. « Plusieurs années se sont écoulées depuis le lancement des travaux de dragage du fleuve et de réhabilitation du port par le président Macky Sall, qui avait promis de restituer à Kaolack sa vocation portuaire. Cependant, force est de constater que, jusqu’à présent, les choses ne bougent pas », a-t-il déploré.

Il a souligné l’importance stratégique et économique de ce projet pour la région de Kaolack et a dénoncé l’arrêt des travaux, qui, selon lui, a été décidé au profit du port de Foundiougne.

« La région de Kaolack, avec ses immenses potentialités économiques, attend ce projet depuis longtemps pour connaître un véritable décollage économique. Face à cette situation, je plaide pour une solution définitive. Je propose que les nouvelles autorités confient les travaux de dragage et de réhabilitation du port de Kaolack aux Qatariens. Cela serait dans l’intérêt de tout un peuple », a conclu Cheikh Baye Mbaye Niasse ALKAOLACKI.

Ce plaidoyer vise à mettre en lumière l’urgence de concrétiser les engagements pris en faveur du développement de Kaolack, tout en renforçant les relations bilatérales avec le Qatar.

Malick Gakou : Entre convalescence et résilience après l’attaque de Koungheul

Victime d’une attaque en pleine campagne électorale pour les législatives du 17 novembre dernier, Malick Gakou, leader du Grand Parti et allié de la coalition au pouvoir, se remet progressivement de ses blessures. Lors de l’incident survenu à Koungheul, une étape clé de la caravane du parti Pastef, M. Gakou a subi une double fracture ouverte au bras après avoir été touché par un projectile.

Dans un entretien exclusif accordé à L’Observateur ce mardi 10 décembre, l’ancien ministre a donné des nouvelles de son état de santé et partagé ses réflexions sur cette épreuve.

« Sur le plan physique, je suis encore en convalescence bien que des douleurs persistantes me rappellent constamment cet épisode malheureux durant lequel j’ai reçu une pierre et perdu beaucoup de sang », a confié Malick Gakou. Son récit témoigne de la violence de l’attaque et des séquelles qu’il continue de subir, près d’un mois après les faits.

Cependant, loin de se laisser abattre, le leader politique voit dans cette épreuve une source de résilience. « Psychologiquement, je dirais que cela m’a surtout renforcé », affirme-t-il. Pour Malick Gakou, ces épreuves sont inhérentes à son combat pour une démocratie renforcée et un état de droit. « Cet événement est une preuve supplémentaire parmi les nombreuses que j’ai déjà subies dans notre combat pour l’avènement d’une démocratie renforcée, d’un état de droit et du développement harmonieux de notre pays », ajoute-t-il avec détermination.

Cette attaque, qui s’inscrit dans un contexte de tensions électorales, soulève des questions sur la sécurité des acteurs politiques en campagne. Bien que Malick Gakou n’ait pas directement accusé un groupe précis, l’incident reflète les défis auxquels sont confrontés les leaders politiques dans un climat de polarisation croissante.

Malgré les douleurs physiques et les cicatrices psychologiques, Malick Gakou affirme sa volonté de continuer son engagement politique. Ce drame, selon lui, ne fera que le pousser à redoubler d’efforts pour défendre ses convictions et œuvrer pour un Sénégal plus juste et pacifié.

Pour beaucoup, son parcours reste un témoignage de courage face à l’adversité et de fidélité à ses idéaux.

Ahmed Sylla et le renouveau politique au Sénégal : un message d’espoir pour l’Afrique

Comédien et humoriste bien connu, Ahmed Sylla, né à Nantes et issu de parents sénégalais, a toujours gardé un lien fort avec ses origines. Son attachement au Sénégal s’est révélé publiquement en juin 2023, lorsque des violences éclatèrent entre manifestants pro-Ousmane Sonko et forces de l’ordre. À l’époque, il avait pris position sur ses réseaux sociaux, appelant le gouvernement sénégalais à œuvrer « dans l’intérêt du peuple ».

Aujourd’hui, la transition politique amorcée par l’arrivée au pouvoir du duo Diomaye Faye et Ousmane Sonko semble susciter chez lui un profond optimisme. Lors d’une récente interview diffusée sur une chaîne YouTube de grande audience, Ahmed Sylla s’est exprimé avec enthousiasme :

Ces paroles témoignent de l’espoir que l’artiste place dans cette nouvelle ère pour le Sénégal. Selon lui, cette transition politique incarne bien plus qu’un changement de dirigeants. Elle offre une opportunité d’émancipation et de transformation profonde, non seulement pour le Sénégal, mais pour tout le continent africain.

Bien que sa carrière soit centrée sur le théâtre et le stand-up, Ahmed Sylla ne reste pas indifférent aux enjeux sociopolitiques qui touchent ses racines. À plusieurs reprises, il a utilisé sa notoriété pour sensibiliser ses fans sur des sujets tels que la justice sociale ou l’importance de la solidarité au sein des diasporas africaines.

Son soutien implicite aux idéaux de changement portés par Diomaye Faye et Ousmane Sonko reflète une tendance croissante parmi les membres de la diaspora africaine : celle de suivre de près, et parfois d’influencer, les transformations politiques dans leurs pays d’origine.

Avec l’avènement de ce nouveau duo à la tête du Sénégal, beaucoup partagent l’optimisme d’Ahmed Sylla. Si les défis restent nombreux – de la gestion économique aux tensions sociales –, cette transition suscite des attentes inédites. L’humoriste semble convaincu que cette dynamique peut résonner au-delà des frontières sénégalaises et inspirer d’autres pays africains.

En tant que figure publique, Ahmed Sylla incarne un pont entre deux mondes : celui de la diaspora et celui de ses racines. Par son discours, il rappelle l’importance pour les Afro-descendants de continuer à dialoguer avec leurs pays d’origine, tout en portant un regard critique et constructif sur leur avenir.

Avec cette prise de parole, Ahmed Sylla rejoint le cercle grandissant de personnalités qui, bien que résidant à l’étranger, contribuent à façonner le récit d’une Afrique tournée vers le progrès et l’émancipation.

Radiation de Barthélémy Dias : Me Ngagne Demba Touré s’explique sur les bases légales

Suite au point de presse de Barthélémy Dias, Me Ngagne Demba Touré, avocat, a tenu à éclaircir les raisons juridiques ayant conduit à la radiation de l’actuel maire de Dakar de l’Assemblée nationale. Se référant aux dispositions de la Constitution sénégalaise et au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il a précisé que cette décision repose sur des bases légales solides.

D’après Me Touré, la radiation de Barthélémy Dias découle principalement de l’application de deux textes fondamentaux :

  1. L’article 61 alinéa final de la Constitution :
    Il stipule que « le membre de l’Assemblée nationale qui fait l’objet d’une condamnation définitive est radié de la liste des parlementaires sur demande du ministre de la Justice ».
  2. L’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale :
    Cet article reprend une disposition similaire, précisant que « le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés de l’Assemblée nationale sur demande du ministre de la Justice ».

Ces deux textes ont été invoqués pour justifier la radiation de Barthélémy Dias, conformément aux procédures établies.

La condamnation définitive de Barthélémy Dias, confirmée par la Cour suprême du Sénégal, est au cœur de cette décision. L’arrêt n°76 rendu le 22 décembre 2023 a rejeté le pourvoi formé par M. Dias, confirmant ainsi le verdict de la Cour d’appel de Dakar. Ce dernier avait été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour coups mortels ayant entraîné la mort de Ndiaga Diouf. À cela s’ajoute une obligation de payer 25 millions de francs CFA en dommages et intérêts à la famille de la victime.

Ce jugement est issu d’une affaire qui remonte à décembre 2011, lors d’une altercation violente au siège de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur, qui avait coûté la vie à Ndiaga Diouf.

La radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale marque un tournant dans sa carrière politique et soulève des débats au sein de l’opinion publique sénégalaise. D’un côté, certains estiment que cette décision illustre le respect des lois et des institutions du pays. D’un autre côté, des voix critiques y voient une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

En conclusion, la radiation de Barthélémy Dias repose sur une interprétation stricte des textes légaux en vigueur, comme l’a rappelé Me Ngagne Demba Touré. Cette affaire rappelle les liens étroits entre justice et politique au Sénégal, tout en suscitant de vives réactions dans les sphères publiques et politiques.

Barthélémy Dias accuse la BIP de violences ayant entraîné un décès

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, n’a pas mâché ses mots lors de ses récentes déclarations, accusant la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) de violences à l’encontre des membres de la sécurité de la coalition « Sam sa Kaddu ». Ces actes, selon lui, ont conduit au décès tragique de Bassirou Diop, agent de sécurité, à Saint-Louis, quelques jours après avoir été détenu.

Lors d’une conférence de presse, Barthélémy Dias a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative délibérée de saboter sa campagne électorale à Dakar. « Sur 41 convois, un seul a été arrêté, et c’était le nôtre. L’objectif était clair : empêcher Barth de battre campagne à Dakar », a-t-il affirmé. Selon le maire, les instructions données aux forces de sécurité visaient spécifiquement son arrestation et celle de son équipe.

Dias a également souligné que les forces de la BIP auraient ouvert le feu sur les membres de la sécurité de sa coalition, causant plusieurs blessures graves. Il affirme que ces actes de violence sont bien documentés et qu’il dispose de preuves qu’il entend soumettre à la justice. « Le procureur de la République est saisi, car les preuves sont là », a-t-il martelé avec insistance.

Bassirou Diop, un agent de sécurité affilié à la coalition « Sam sa Kaddu », aurait succombé à ses blessures après sa détention à Saint-Louis. Barthélémy Dias considère cet événement comme une conséquence directe des actions de la BIP. Il a également réfuté les allégations selon lesquelles son convoi utilisait une ambulance à des fins autres que médicales, précisant qu’elle servait exclusivement à des urgences de santé.

Le maire de Dakar appelle les autorités judiciaires à agir face à ce qu’il qualifie de dérives graves. Ces accusations surviennent dans un contexte de tension politique grandissante à Dakar, alors que la campagne électorale bat son plein.

L’affaire, désormais entre les mains du procureur, promet d’alimenter les débats politiques et judiciaires dans les jours à venir, tandis que les partisans de Barthélémy Dias réclament justice pour Bassirou Diop.

Barthélemy Dias dénonce un « règlement de comptes » après sa radiation de l’Assemblée nationale

Barthélemy Dias, maire de Dakar, a tenu une conférence de presse pour réagir à plusieurs questions, notamment sa récente radiation de l’Assemblée nationale. Le ton était ferme et accusateur, le leader politique estimant être victime d’une cabale politique orchestrée par le nouveau régime en place.

Pour Barthélemy Dias, cette décision s’inscrit dans une logique de vengeance et de déstabilisation politique. « Ce qu’ils veulent, c’est la mairie de Dakar. Mais nous ne l’accepterons pas. Ils peuvent auditer autant qu’ils veulent la mairie, jamais je ne serai épinglé. Je suis maire depuis 15 ans et je n’ai jamais été épinglé », a-t-il affirmé avec conviction.

Le maire de Dakar estime que cette radiation s’ajoute à une série de pressions politiques, notamment dans l’affaire Ndiaga Diop. Il rappelle que certains envisagent de recourir à une contrainte par corps pour le placer en détention et ainsi provoquer sa révocation. « Vous n’êtes pas élus pour combattre Barthélemy Dias. Occupez-vous des problèmes des Sénégalais et lâchez-moi les baskets. Je vous donne rendez-vous en 2029 », a-t-il lancé avec défi.

Bien qu’il ne compte pas siéger à l’Assemblée nationale, Barthélemy Dias a annoncé qu’il déposerait un recours pour contester sa radiation. Il souligne que sa condamnation, prononcée en 2017, dépasse désormais le délai de cinq ans et ne devrait donc plus justifier son exclusion.

Cette sortie médiatique marque une nouvelle étape dans le bras de fer entre Barthélemy Dias et le régime en place, un conflit qui pourrait redéfinir le paysage politique de Dakar et du Sénégal.

Barthélémy Dias annonce son refus de siéger à l’Assemblée nationale

Ce lundi, lors d’un point de presse, Barthélémy Dias, maire de la ville de Dakar, a clarifié sa position concernant son mandat de député à l’Assemblée nationale. Suite à sa radiation confirmée, il a réaffirmé son refus catégorique de siéger pour la 15e législature, évoquant même une démission envisagée dès le départ.

« Je n’ai jamais souhaité siéger à l’Assemblée nationale pour cette 15e législature, et je l’avais déjà indiqué », a-t-il déclaré devant la presse. Selon le maire, cette démission aurait dû être enregistrée dès l’ouverture et l’installation de l’Assemblée. Dias a également exprimé sa satisfaction de voir Pape Djibril Fall le remplacer à l’hémicycle.

Barthélémy Dias a justifié son choix par des raisons personnelles et a évoqué sa condamnation définitive en 2017 par la cour d’appel. « Pour des raisons personnelles, je ne suis pas intéressé à siéger dans cette soi-disant 15e législature », a-t-il affirmé avec fermeté, rejetant toute volonté de participer aux travaux parlementaires actuels.

Cette déclaration marque un tournant dans la carrière politique de Barthélémy Dias, qui reste toutefois engagé dans ses fonctions de maire de Dakar. Sa prise de position pourrait également susciter des débats sur le fonctionnement et la représentativité au sein de l’Assemblée nationale.

Avec cette décision, Pape Djibril Fall prend désormais la relève en tant que député. Ce remplacement reflète une transition politique, mais pose également des questions sur la gestion des mandats électifs et les conflits d’intérêts potentiels. Pour Barthélémy Dias, le choix est clair : se consacrer pleinement à ses responsabilités locales plutôt qu’à un mandat qu’il n’a jamais souhaité assumer.

La déclaration du maire de Dakar pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans sa carrière politique et dans les dynamiques parlementaires du Sénégal.

El Malick Ndiaye, nouveau président de l’Assemblée nationale : un début de mandat sous le signe de la continuité et de l’écoute

El Malick Ndiaye, fraîchement élu président de l’Assemblée nationale, a marqué le début de son mandat par une démarche hautement symbolique. En effet, il a entrepris une série de visites de courtoisie auprès de ses prédécesseurs, une initiative qui reflète sa volonté de s’inscrire dans une tradition de dialogue et de continuité institutionnelle.

Selon un communiqué officiel, le président El Malick Ndiaye a rencontré Moustapha Niasse, Mamadou Seck, Pape Diop et Cheikh Abdou Khadre Cissokho, tous anciens présidents de l’Hémicycle. Ces entretiens, qualifiés de cordiaux et constructifs, ont permis au nouveau leader parlementaire de recueillir des conseils précieux et de recevoir les bénédictions de ces figures emblématiques du paysage politique sénégalais.

Lors de ces échanges, El Malick Ndiaye a exprimé sa détermination à moderniser l’institution parlementaire et à la rendre davantage en phase avec les enjeux contemporains. « Ces échanges ont offert l’opportunité de recueillir des conseils avisés et de recevoir leurs prières pour la réussite de son mandat », précise le communiqué.

En engageant un dialogue avec ses prédécesseurs, le président souhaite poser les bases d’un leadership rassembleur et inclusif, marqué par l’écoute et la collaboration. Cette démarche témoigne également de son ambition de renforcer le rôle de l’Assemblée nationale dans les préoccupations des citoyens, en faisant d’elle une institution au service du développement et de la démocratie.

Cette initiative a été largement saluée par les observateurs politiques et les citoyens, qui y voient un signe de respect envers les acteurs ayant marqué l’histoire parlementaire du Sénégal. Ce geste pourrait augurer un mandat placé sous le signe de la cohésion, de l’innovation et de l’efficacité.

Alors que les défis s’annoncent nombreux, El Malick Ndiaye semble déterminé à insuffler un souffle nouveau à l’Assemblée nationale. Son début de mandat, marqué par cette démarche symbolique, laisse entrevoir un leadership fondé sur la concertation et l’action pour le bien commun.

En posant ces premiers jalons, le président de l’Assemblée nationale ambitionne de donner un nouvel élan à cette institution clé du fonctionnement démocratique, tout en restant fidèle aux valeurs de continuité et de respect des héritages institutionnels.

SITUATION ÉCONOMIQUE DIFFICILE : Karim Wade pour décanter la situation ?

Le Sénégal traverse une crise économique majeure, caractérisée par une détérioration de ses principaux indicateurs financiers. Dans ce contexte préoccupant, Karim Wade, ancien ministre d’État et actuel responsable du Fonds souverain d’investissement du Qatar en Afrique, semble se poser en acteur clé pour relancer l’économie du pays.

Le Sénégal traverse une période économique particulièrement délicate, exacerbée par une série d’indicateurs inquiétants qui fragilisent la stabilité financière du pays. La récente dégradation de la note du Sénégal par les agences de notation internationales (Moody’s et S&P) met en évidence les difficultés de l’économie sénégalaise. Les points de notre pays ont ainsi dégringolé, allant de Ba3 à B1, accompagnés d’une perspective « négative », signalant un climat de méfiance des investisseurs envers l’avenir économique du pays.

Cette situation alarmante est d’autant plus problématique que le Sénégal fait face à une série de défis financiers internes, notamment un gel du programme d’aide du FMI et une chute des recettes fiscales. En effet, les recettes fiscales de l’État qui s’élevaient à 1 866 milliards de FCFA au deuxième trimestre 2023 ont dégringolé à seulement 1 092 milliards de FCFA à la même période en 2024, marquant une baisse de 41 % en un an. Cette baisse des recettes s’inscrit dans un contexte de réduction de la confiance des investisseurs, notamment au sein de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), comme en témoigne l’échec partiel de l’émission obligataire du gouvernement sénégalais. Bien que l’émission en novembre ait attiré des souscriptions pour un montant supérieur à l’objectif initial, soit 133,78 milliards de FCFA contre 130 milliards visés, le Trésor public n’a pu récolter que 91,78 milliards, soit 30 % de moins que prévu.

Dans ce climat économique tendu, une figure se distingue comme acteur potentiel de redressement : Karim Wade, l’ancien ministre d’État et fils de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade. Désormais à la tête du Fonds souverain d’investissement du Qatar en Afrique, Karim Wade joue un rôle crucial en tant qu’intermédiaire dans les relations économiques entre le Sénégal et le continent.

L’influence de Karim Wade dans le domaine des investissements dans le monde arabe n’est pas nouvelle. En 2008, il avait déjà réussi à attirer de nombreux investisseurs lors du sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), consolidant ainsi sa position d’intermédiaire incontournable pour les investisseurs du Golfe.

Ce rôle de facilitateur a été récemment illustré par l’organisation de la visite officielle de Félix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo, au Qatar. Ce voyage a permis la signature de plusieurs accords bilatéraux, marquant ainsi un renforcement des relations économiques et diplomatiques entre les deux nations.

Karim Wade, avec ses relations privilégiées et son influence dans les cercles économiques du Golfe, pourrait s’avérer être une clé pour l’avenir économique du Sénégal. En tant que gestionnaire du Fonds souverain du Qatar, il dispose de leviers importants pour attirer des investissements à travers les pétrodollars, notamment dans des secteurs comme les infrastructures, l’énergie ou les nouvelles technologies. Ces financements pourraient être un soutien précieux pour l’économie sénégalaise.

Cependant, si ces fonds peuvent contribuer à la relance économique, il est essentiel que leur utilisation soit orientée vers des projets structurants et durables.

Penda THIAM

Radiation de Barthelemy Diaz de l’AN : La résistance face à la tyrannie est un devoir.

Lors de la Présidentielle, le Conseil constitutionnel avait déjà disqualifié Sonko pour condamnation définitive.
Non à une justice sélective des vainqueurs.
Bougane Guéye :

Après la commande publique lancée par Ousmane sonko à travers la justice sénégalaise lors de la campagne pour les législatives, Barthélemy Diaz vient de faire l’objet d’une radiation pure et simple de l’Assemblée Nationale.

Quel coup de jarnac au peuple sénégalais ! Qui aurait cru à une telle entorse à la légitimité populaire, socle ultime de la démocratie, sous la gouvernance d’Ousmane Sonko solidaire avec son Ministre de la Justice décidé à se racheter après les remontrances publiques de son chef. J’aurais pu dire quel reniement de classe exceptionnelle de la part de celui qui accusait il n’y a guère quelques mois le Président Macky Sall de vouloir arracher à Barthélemy Diaz ses mandats de député et de maire de la ville de Dakar. Il s’agit là d’une violence inhumaine et d’une méchanceté exacerbée qu’Ousmane Sonko exerce à l’argües des adversaires politiques et de tous les médias indépendants à travers son appareil judicaire et ses forces de sécurité.
Notre curiosité est d’autant plus manifeste que la présence douteuse de la tête de liste de PASTEF sur les listes électorales est encore de l’ordre des innombrables mystères que nous cherchons à déchiffrer pour trois raisons essentielles :
d’abord “ La dégradation civique sera encourue du jour où la condamnation sera devenue irrévocable et, en cas de condamnation par contumace, du jour de l’accomplissement de mesures de publicité prévues à l’article 360 du Code de Procédure pénale. Ousmane Sonko, notre Premier Ministre est-il en dehors du champs d’application de l’article 23 du code pénal ?
Que le Ministre de la Justice et celui de l’Intérieur nous répondent au nom de la reddition des comptes et du droit d’interpellation citoyenne qui fondent notre système démocratique.

Ensuite, compte non tenu des dispositions des articles L29 et suivants, il est curieux de justifier la dérobade des autorités administratives compétentes parmi lesquels le Ministre de la Justice tenu en vertu des dispositions de l’article L49 d’initier la procédure de radiation d’office pour l’électeur inscrit qui a perdu son statut suite à une décision de justice. A moins que Ousmane Sonko n’ait été sur la liste électorale avant les législatives. Toute omission par le Ministre de la Justice, dans un cas d’espèce, requiert l’ouverture d’une enquête qui pourrait l’exposer au manquement à sa charge. En lieu et place, nous avons assisté à un miracle que de constater sans pouvoir y accéder : Ousmane Sonko a exercé un droit de vote.

Enfin, l’outrecuidance sera poussée au summum avec l’interprétation stricte par le Conseil Constitutionnel des dispositions de l’article LO 182 qui énumère la liste limitative des titulaires du droit de saisine. Pourtant un usage de l’article LO 184 offrait de bonnes perspectives en faveur de la recevabilité du recours des mandataires des listes de candidats si nous partons de l’hypothèse que cette liste est un acte du Ministre de l’intérieur contestable et susceptible de recours devant le Conseil Constitutionnel.

Illisible dans sa trajectoire, le Conseil Constitutionnel subitement minimaliste avec une interprétation stricte de l’article LO 182, avait pourtant réaffirmé,avec force, insistance et sans ambage, sa plénitude de compétence en matière électorale. En effet, dans sa décision No 5 du 2 mars 1993 récemment confirmée par sa décision No 5/E/2024, le même Conseil déclarait que “ni le silence de la loi ni l’insuffisance de ses dispositions”, ne l’autorisent “ à s’abstenir de régler le différend porté devant lui; qu’il doit se prononcer par une décision en recourant, au besoin, aux principes généraux du droit, à la pratique, à l’équité et à toute autre règle compatible avec la sauvegarde de l’Etat de Droit et avec l’intérêt commun.” Est- il besoin de rappeler que les règles relatives aux inéligibilités sont d’ordre public et tombent sous les missions de régulation et de moralisation de la vie publique dudit Conseil qui participent’ en retour, a la sauvegarde de l’Etat de droit et de l’intérêt commun. Le Conseil a t’il manqué de courage pour assumer les conséquences politiques de son indépendance juridictionnelle?

En définitive, il nous est très difficile de comprendre le silence du Conseil constitutionnel dont la décision no 5/E/2024 a déjà établi “qu’Ousmane Sonko se trouve définitivement condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis; que cette condamnation le rend inéligible pour une durée de 5 ans ”. Je dirai avec sarcasme que la computation du délai de 5 ans ne peut se faire qu’avec l’horloge du Conseil qui emprunte les fuseaux horaires de la Primature et du Palais et non celui de la république.

Ce faisant, je dirais à l’opposition, à la société civile dans sa diversité ainsi que les médias indépendants, Que la résistance face à la tyrannie est un devoir. L’on ne peut radier Barthélemy dont la candidature a été validée par le Conseil Constitutionnel et sanctionnée par le peuple souverain sans violer la constitution.

D’une part, toute référence à l’article 61 de la Constitution serait contestable au regard de son objet qui fixe plutôt le régime juridique de la radiation du député qui fait l’objet de condamnation pénale définitive survenue en cours de législature et non celui qui a survécu au contrôle du Conseil Constitutionnel. D’autre part, soumettre Barthélemy seul aux exigences de l’article 61 pendant que Ousmane Sonko jouit d’une suspension de mandat serait une rupture manifeste d’égalité en violation de l’article premier et 7 de la Constitution.

La république du Sénégal sombre pour la première fois de son histoire dans l’aménagement “d’une clause implicite de l’individu le plus privilégié”: Ousmane destiné à la dégradation civique suivant les dispositions du code pénale, sous le coup d’une ordonnance de renvoi et promu à la tête du Gouvernement sans enquêtes de moralité s’érige en maître de poursuites sous l’œil complice de son ancien militant devenu Président.

En conséquence:
1-J’exhorte l’opposition parlementaire à saisir formellement le Ministre de la justice pour le retrait de son acte unilatéral constitutif d’excès de pouvoir et de prendre toute mesure utile pour donner effet à l’ordonnance de jugement dans l’affaire Adji Sarr encore valide en vertu du code de procédure pénale;

2-j’encourage l’opposition parlementaire à demander au Président de l’Assemblée Nationale la communication de toutes les lettres de démission et/ou suspension de mandat de député en toute transparence;

3-J’invite tous les partis d’opposition, les médias indépendants à explorer la mise en place d’un Front Unique de Restauration de la Démocratie et de Protection des libertés fondamentales;

4- Je me joins à tous ceux qui sont disposés à œuvrer par tous les moyens constitutionnels et démocratiques pour la restauration de l’égalité citoyenne et la fin des privilèges juridictionnels indus et inacceptables aménagés en faveur d’un seul homme depuis 2021.

Enfin, j’invite les intellectuels du pays à de larges et inclusives consultations pour explorer les réponses stratégiques et politiques afin d’éviter à notre cher pays le statut d’un État Voyou qui ruinerait des siècles
d’investissements inter générationnels.

Bougane Guéye
Mouvement Gueum Sa Bopp «les jambaars »

Radiation de Barthélémy Dias : l’ATEL dénonce une « série de forfaitures » du pouvoir Pastef

Dans un communiqué virulent, l’Alliance pour la Transparence, l’Équité et les Libertés (ATEL) a exprimé son indignation face à la radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale. Pour cette coalition, qui regroupe divers partis et organisations, cette décision s’inscrit dans une logique qu’elle qualifie de « politiquement illégitime et moralement intolérable », menée par ce qu’elle appelle le « pouvoir Sonko-Diomaye ».

L’ATEL pointe du doigt une incohérence flagrante dans la gestion politique actuelle. Selon l’organisation, le gouvernement, qui avait validé la légalité de la candidature de Barthélémy Dias pour les dernières élections législatives, choisit aujourd’hui de le radier de son poste de député. L’ATEL affirme que cette décision ne repose sur aucun élément nouveau, si ce n’est la nécessité de protéger, selon eux, « une autre candidature jugée illégale, celle de Ousmane Sonko ».

Cette radiation serait le dernier épisode d’un processus électoral émaillé de manœuvres douteuses. L’ATEL évoque notamment la « rétention des décisions du Conseil constitutionnel », la répression ciblée des violences électorales, et les arrestations arbitraires de journalistes et d’opposants politiques.

Dans son communiqué, l’ATEL dresse un réquisitoire sévère contre le gouvernement dirigé par le parti Pastef, l’accusant d’avoir trahi ses engagements. « Incapable de tenir ses promesses démagogiques, le pouvoir Pastef ne peut ni ne veut gouverner que dans la répression et la violation systématique des libertés individuelles et collectives », peut-on lire.

Pour l’ATEL, cette répression se manifeste non seulement par la radiation de Barthélémy Dias, mais aussi par une stratégie plus large visant à museler l’opposition et à limiter les libertés démocratiques, notamment la liberté d’expression.

Face à cette situation, les membres de l’ATEL ont décidé de renforcer leur engagement en transformant leur organisation en Alliance pour la Transparence, l’Équité et les Libertés. Cette nouvelle structure ambitionne d’organiser des mobilisations à grande échelle pour défendre les libertés fondamentales et résister à ce qu’elle considère comme une dérive autoritaire du pouvoir en place.

L’ATEL se donne pour mission de fédérer toutes les forces démocratiques du pays afin de préserver les acquis démocratiques et garantir un espace politique où les droits des citoyens, notamment la liberté d’expression, seront pleinement respectés.

Pour l’heure, la réaction du gouvernement Pastef à ces accusations reste attendue, mais l’intensification de la contestation par l’ATEL promet de maintenir la pression sur le pouvoir.

Radiation de Barthélémy Dias : un règlement de comptes politique selon Moundiaye Cissé

La récente radiation de Barthélémy Dias de la fonction publique suscite des réactions variées, notamment celle de Moundiaye Cissé, directeur de l’ONG 3D. S’exprimant sur les ondes de la RFM, Cissé estime que cette décision est davantage motivée par des considérations politiques qu’une simple application de la loi.

Selon Moundiaye Cissé, cette radiation n’a surpris personne, pas même Barthélémy Dias lui-même. « C’est une décision à laquelle il s’attendait depuis l’ère Macky Sall. Il avait même déclaré que ce qui l’intéressait le plus, c’était son poste de maire. C’est malgré tout une situation regrettable », a-t-il expliqué.

Le directeur de l’ONG 3D considère que cette décision est la continuation des tensions politiques issues de la dernière campagne électorale. « Il y a encore des blessures qui ne se sont pas cicatrisées. Cette radiation en est une preuve », a-t-il ajouté.

Bien que Moundiaye Cissé reconnaisse qu’aucune loi n’a été violée dans cette décision, il pointe du doigt son caractère politique. « Cette radiation ne pouvait avoir lieu sans l’intervention du ministre de la Justice. Sous le régime de Macky Sall, Aïssata Tall Sall, alors ministre de la Justice, n’avait pas pris cette décision. Mais aujourd’hui, ce régime a choisi d’agir ainsi », a-t-il souligné, rappelant que le régime actuel avait autrefois soutenu Barthélémy Dias.

Pour Moundiaye Cissé, cette radiation est bien plus qu’un simple acte administratif : elle reflète un règlement de comptes entre Barthélémy Dias et le régime en place. Elle pourrait, selon lui, exacerber davantage les tensions politiques dans le pays.

Alors que les réactions continuent de se multiplier, la décision de radier Barthélémy Dias suscite un débat sur l’utilisation des outils administratifs pour régler des différends politiques, une pratique qui risque de polariser encore plus l’espace politique sénégalais.

Barthélemy Dias, maire de Dakar, déchu de son mandat de député, mais toujours engagé

Ce vendredi 6 décembre, Barthélemy Dias, maire de Dakar et figure politique de premier plan, a vu son mandat de député révoqué par décision du ministre de la Justice, une conséquence directe de sa condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf. Cette révocation survient dans un contexte politique tendu, où Dias continue de défendre ses positions, tout en assumant ses fonctions municipales avec fermeté.

Barthélemy Dias a été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, une affaire remontant à 2011 et qui a marqué le paysage politique sénégalais. En décembre 2023, la Cour suprême avait rejeté son pourvoi, rendant la condamnation définitive. Cette décision a entraîné automatiquement sa déchéance en tant que député, conformément à la loi sénégalaise.

Malgré cette situation, Barthélemy Dias n’a pas hésité à afficher sa détermination. « Je ne réponds pas à des enfantillages ! », a-t-il déclaré, manifestant son refus de se laisser distraire par cette tourmente judiciaire et politique.

Le même jour, en début de soirée, Barthélemy Dias a présidé le lancement de la 28e édition de la Coupe d’Afrique féminine des clubs champions de basket, qui se déroule du 6 au 15 décembre 2024 au stadium Marius Ndiaye, à Dakar. L’ASC Ville de Dakar, équipe municipale soutenue par la ville, participe à ce tournoi continental, témoignant de l’engagement du maire pour le rayonnement sportif de la capitale sénégalaise.

En dépit des difficultés, Dias reste fidèle à ses responsabilités en tant que maire et continue d’assurer des actions concrètes au profit de sa commune.

Barthélemy Dias, tête de liste de la coalition Sàmm sa Kàddu lors des dernières législatives anticipées, est un acteur clé du paysage politique sénégalais. Sa révocation en tant que député pourrait affecter son influence sur la scène nationale, mais son ancrage local à Dakar et son rôle actif au sein de l’opposition lui permettent de maintenir une certaine visibilité.

Alors que ses adversaires politiques exploitent cette décision judiciaire pour fragiliser sa position, Barthélemy Dias semble résolu à ne pas céder. Son avenir politique reste toutefois incertain, à mesure que s’approchent les échéances électorales majeures, notamment les élections locales et la présidentielle.

La situation de Barthélemy Dias reflète les tensions politiques et judiciaires qui marquent la scène sénégalaise, où les frontières entre justice et politique restent souvent floues. En attendant, le maire de Dakar, fidèle à son style combatif, continue de défendre son bilan tout en affrontant les défis qui se dressent sur son chemin.

Radiation de Barthélémy Dias : Taxawu Senegaal dénonce une « justice à géométrie variable »

Dans un communiqué transmis ce jour, la plateforme politique Taxawu Senegaal a exprimé sa « vive indignation » face à la radiation de Barthélémy Toye Dias, Député-maire de Dakar, de l’Assemblée nationale. Une décision qu’elle considère comme « une atteinte grave aux principes fondamentaux de la démocratie » et une remise en cause du suffrage populaire.

Taxawu Senegaal a rappelé que la candidature de Barthélémy Dias avait été validée par le Conseil constitutionnel, conformément à la loi. « Toute contestation de son mandat est une remise en cause directe de l’autorité du peuple sénégalais », souligne le communiqué, insistant sur la légitimité conférée par les urnes. Selon la plateforme, cette décision de radiation « bafoue non seulement la volonté populaire mais également le socle de l’État de droit ».

La plateforme dénonce une application « à géométrie variable » des règles juridiques, pointant une disparité dans le traitement des cas judiciaires impliquant des figures politiques. Elle met en exergue l’absence de sanction similaire contre Ousmane Sonko, bien qu’il ait été condamné par la Cour suprême à six mois de prison avec sursis dans une affaire de diffamation. Taxawu Senegaal s’interroge sur cette « mansuétude surprenante » à l’égard de Sonko, alors que Barthélémy Dias fait l’objet d’une « célérité implacable » dans l’application des sanctions.

Dans son communiqué, Taxawu Senegaal n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette radiation de tentative de « museler une voix libre et légitime ». La plateforme avertit sur les dangers d’une telle justice « instrumentalisée au profit d’intérêts partisans », estimant qu’elle menace les fondements de la démocratie sénégalaise.

Réaffirmant son soutien à Barthélémy Dias, Taxawu Senegaal annonce qu’elle explorera « toutes les voies de recours légales, nationales comme internationales » pour rétablir les droits du maire de Dakar. « La démocratie appartient au peuple, et non aux calculs partisans », conclut-elle, promettant de rester ferme dans son engagement pour la justice et la transparence.

Cette affaire vient raviver les tensions politiques dans un contexte déjà marqué par des contestations autour de l’indépendance des institutions et de l’équité dans l’application des lois. Le Sénégal, souvent cité comme un modèle démocratique en Afrique, fait face à des défis croissants en matière de gouvernance et de respect des principes démocratiques.

Radiation de Barthélémy Dias : Taxawu Senegaal monte au créneau

La radiation de Barthélémy Toye Dias, député-maire de Dakar, par l’Assemblée nationale a provoqué une vive réaction de Taxawu Senegaal. Dans un communiqué, cette plateforme politique a fermement dénoncé une décision qu’elle juge incompatible avec les principes fondamentaux de la démocratie et contraire à l’État de droit. Selon Taxawu Senegaal, cette mesure constitue une atteinte grave à la volonté populaire, représentée par le mandat légitime obtenu par Barthélémy Dias lors des dernières élections législatives, validé par le Conseil constitutionnel.

Pour la plateforme, la radiation remet en question le socle même de la démocratie sénégalaise. Elle affirme que ce mandat, fruit de la confiance accordée par les électeurs, ne peut être révoqué sans une stricte application des règles démocratiques. Cette décision, selon Taxawu Senegaal, traduit une dérive inquiétante où des principes fondamentaux semblent appliqués de manière sélective, au gré des intérêts partisans.

Dans son argumentaire, Taxawu Senegaal évoque la condamnation de Barthélémy Dias, sur laquelle repose sa radiation, et la compare à celle d’Ousmane Sonko, également condamné définitivement. Elle rappelle que la Cour suprême, par son arrêt du 4 janvier 2024, a confirmé la condamnation de six mois avec sursis d’Ousmane Sonko pour diffamation. Pourtant, aucune mesure de radiation n’a été envisagée à son encontre, bien qu’il ait suspendu son mandat de député. Taxawu Senegaal dénonce ce qu’elle qualifie de justice à double vitesse et s’interroge sur l’impartialité des institutions censées garantir l’équité devant la loi.

Dans ce contexte, la plateforme politique réaffirme son soutien à Barthélémy Dias et son engagement en faveur de la transparence et de la justice. Elle s’engage à utiliser toutes les voies légales, au Sénégal et sur le plan international, pour contester cette décision et rétablir les droits de Barthélémy Dias.

Cette affaire, selon Taxawu Senegaal, représente une menace pour la démocratie sénégalaise si de telles pratiques venaient à se généraliser. Elle conclut en réaffirmant que la démocratie appartient au peuple et ne saurait être détournée à des fins partisanes. Cette position souligne la détermination de la plateforme à lutter contre ce qu’elle perçoit comme une instrumentalisation de la justice au détriment des valeurs démocratiques.

Installation de la 15e législature : Assainissement dans la presse, le président du mouvement « Ensemble C’est Possible » s’exprime

Moustapha Junior Thiam, président du mouvement Ensemble C’est Possible, s’est prononcé sur l’actualité nationale. Figure de proue parmi les artisans de la victoire éclatante de Pastef lors des élections législatives anticipées de novembre, le jeune cadre politique a partagé son point de vue sur plusieurs sujets brûlants.

Installation de la nouvelle Assemblée nationale

« Tout d’abord, nous saluons la diligence dont ont fait preuve son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, pour l’installation de l’Assemblée nationale. Nous magnifions également le choix porté sur un quadragénaire pour présider l’hémicycle, en la personne de Malick Ndiaye. Cela illustre clairement que le nouveau régime incarne la rupture en promouvant la jeunesse à des postes stratégiques au sein de l’État », a déclaré Moustapha Junior Thiam.

Adoption rapide des lois de finances

« Malgré une campagne électorale intense et des délais très courts, le gouvernement du président Ousmane Sonko a réussi à adopter en Conseil des ministres, le 3 décembre dernier, le projet de loi de finances initiale (LFI) 2025 ainsi que le projet de loi de finances rectificative (LFR) 2024. Ainsi, l’Assemblée nationale siégera bientôt pour voter le budget avant le 31 décembre, conformément aux engagements du régime en place », a-t-il ajouté.

Régularisation du secteur de la presse

Réagissant aux débats suscités par la récente déclaration du ministre de la Communication concernant la publication de la liste des médias reconnus par l’État, M. Thiam prône le dialogue et la concertation pour trouver un consensus. « L’État a besoin de la presse pour vulgariser ses projets et programmes, car ces derniers ont une mission d’intérêt public. Toutefois, la presse doit également comprendre que la régularisation de ce secteur est une question de sécurité nationale et de viabilité. Cela permettra au gouvernement de mieux accompagner les médias dans leurs efforts de développement », a-t-il conclu.

Quitter la version mobile