« Livre rouge » de Cheikh Bara Doli : une réponse critique aux 12 ans de présidence de Macky Sall

Alors que l’Assemblée nationale est en pleine effervescence avec des débats autour du projet de loi sur la dissolution du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), un autre événement retient l’attention. Le député Cheikh Bara Doli a annoncé la publication imminente de son ouvrage intitulé Livre rouge, une rétrospective critique des douze années de Macky Sall à la tête du Sénégal.

Cet ouvrage se présente comme une réponse directe au Livre bilan des douze ans de Macky Sall récemment publié par les membres de l’Alliance pour la République (APR). Là où le livre de l’APR met en avant les réalisations et les politiques mises en place durant les deux mandats de Macky Sall, le Livre rouge de Cheikh Bara Doli promet de souligner les scandales et controverses qui ont marqué cette période.

Le député Cheikh Bara Doli, figure connue pour ses prises de position tranchées, affirme que son livre mettra en lumière les « scandales judiciaires, fonciers, emprisonnements, tortures, manipulations » qui, selon lui, ont marqué la gouvernance de Macky Sall. Pour la publication de cet ouvrage, il envisage de collaborer avec la maison d’édition Harmattan, réputée pour ses publications en sciences sociales et politiques.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte de tensions politiques croissantes alors que le Sénégal se rapproche des prochaines échéances électorales. Le Livre rouge de Cheikh Bara Doli pourrait ainsi nourrir le débat public, en offrant une vision alternative de la gestion de Macky Sall, en contraste avec celle des partisans de l’ancien président.

La publication de cet ouvrage suscitera sans doute de nombreuses réactions, tant du côté de l’opposition que de la majorité présidentielle, et pourrait jouer un rôle important dans les débats politiques à venir.

Le député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké critique vivement la gestion de Macky Sall et plaide pour la dissolution des institutions

Lors de la séance plénière du 2 septembre consacrée à l’examen du projet de loi visant à la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), le député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké s’est illustré par une intervention marquée par une critique acerbe de la gestion du président Macky Sall.

Le parlementaire a présenté un « livre rouge » qui, selon lui, retrace les douze années de gouvernance de Macky Sall sous un prisme beaucoup moins flatteur que celui adopté par les partisans de l’ancien chef de l’État. Cette initiative intervient en réaction à la publication récente d’un « livre blanc » par les alliés de Macky Sall, qui exalte les réussites du président sortant.

Cheikh Abdou Bara Dolly a insisté sur les « pages sombres » de la présidence de Macky Sall, qu’il estime avoir été volontairement omises dans le récit des soutiens de l’ex-président. Pour le député, cette période a été marquée par des erreurs et des dérives qui ne peuvent être passées sous silence.

Sur le plan législatif, le député a vivement exhorté ses collègues à soutenir le projet de loi prévoyant la dissolution du HCCT et du CESE, deux institutions dont l’utilité est régulièrement remise en question par une partie de la classe politique. Dans la même veine, Cheikh Abdou Bara Dolly a suggéré d’aller encore plus loin en dissolvant l’Assemblée nationale elle-même, tout en réclamant la traduction en justice des anciens dignitaires du régime de Macky Sall pour répondre des actes posés sous leur gestion.

Cette intervention, en pleine session parlementaire, reflète la vive tension politique qui règne au Sénégal, alors que le pays se prépare à une nouvelle ère politique post-Macky Sall. Les prises de position comme celle de Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké montrent la profondeur des divisions au sein de la classe politique et la volonté de certains acteurs de rompre radicalement avec le passé récent.

Controverse autour de la réforme annoncée par décret présidentiel : l’opposition dénonce un manque de concertation

Lundi dernier, les députés de l’opposition ont vivement critiqué la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, s’indignant du décret pris par le président de la République pour convoquer l’Assemblée nationale. Selon eux, cette décision, tant dans sa forme que dans son contenu, ainsi que les motivations qui l’accompagnent, déroge à l’élégance républicaine et au respect mutuel entre les institutions du pays.

Les parlementaires de l’opposition ont notamment déploré le fait que la réforme en question ait été portée à leur connaissance via les réseaux sociaux, tout comme l’ensemble des citoyens sénégalais. En effet, le communiqué de la présidence de la République daté du lundi 26 août 2024, annonçant cette convocation, a été publié sans consultation préalable des acteurs politiques concernés, y compris le président de l’Assemblée nationale.

Les députés estiment que cette situation est d’autant plus problématique que la présentation de ce texte aurait dû être précédée par la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre. Cette déclaration aurait permis de clarifier les grandes orientations politiques du nouveau gouvernement. Au lieu de cela, la réforme propose la suppression du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), deux institutions jugées cruciales pour la vie socioéconomique du pays.

Dans un rapport remis à la presse, les députés de l’opposition ont souligné que le chef de l’État aurait dû, en amont, engager des discussions avec le président de l’Assemblée nationale, la majorité parlementaire, ainsi que les dirigeants des institutions concernées. Ce manque de dialogue est perçu comme une entorse aux pratiques démocratiques établies au Sénégal, où le consensus est habituellement recherché pour toute réforme d’envergure. Ils rappellent d’ailleurs que la récente réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été le résultat d’un dialogue constructif entre les différentes entités parlementaires.

Ainsi, les députés de l’opposition appellent à un retour au respect des processus de concertation, soulignant l’importance du dialogue entre les institutions pour préserver l’équilibre et la stabilité de la démocratie sénégalaise.

Assemblée Nationale : La députée Fanta Sall tire la sonnette d’alarme sur des promesses non tenues et des enjeux urgents

Lors des discussions à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi n°11 visant à dissoudre le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), la députée Fanta Sall, membre de l’Alliance pour la République (APR), a pris la parole pour aborder des sujets brûlants qui, selon elle, méritent une attention immédiate du gouvernement.

Fanta Sall a commencé son intervention en rappelant plusieurs promesses du régime qu’elle estime ignorées. Elle a souligné que des engagements cruciaux, pris par l’actuel gouvernement, sont aujourd’hui relégués au second plan, ce qui, selon elle, nuit à la confiance des citoyens envers leurs dirigeants.

Parmi les sujets qu’elle a abordés, la députée a demandé une discussion franche sur l’homosexualité, un thème qui divise profondément l’opinion publique sénégalaise. Selon Fanta Sall, cette question, bien que délicate, mérite d’être traitée de manière transparente au sein de l’hémicycle, afin de répondre aux préoccupations de la société sur ce sujet controversé.

La députée a également mis en lumière des problèmes sociaux urgents, notamment la réduction du coût de la vie, un fardeau qui pèse lourdement sur la majorité des Sénégalais. Selon elle, les efforts déployés par le gouvernement pour alléger les charges des ménages et combattre l’inflation sont encore insuffisants. Elle a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des mesures plus efficaces pour soulager les familles qui peinent à joindre les deux bouts.

L’insécurité, autre point clé de son discours, a également été évoquée comme une menace croissante pour la stabilité du pays et le bien-être des citoyens. Fanta Sall a exhorté le gouvernement à redoubler d’efforts pour renforcer la sécurité et garantir la paix dans les régions les plus touchées par ce fléau.

Enfin, la députée a porté une attention particulière à la situation des marchands ambulants, un groupe souvent marginalisé qui fait face à de nombreuses difficultés. Elle a dénoncé les mesures restrictives qui compliquent leur activité et a appelé à des politiques plus inclusives. Selon elle, il est crucial que le gouvernement prenne en compte les réalités vécues par ces travailleurs informels pour leur offrir des conditions de vie et de travail plus dignes.

L’intervention de Fanta Sall à l’Assemblée Nationale a permis de mettre en avant des préoccupations sociales et sécuritaires qui, selon elle, nécessitent une attention urgente. En rappelant les promesses non tenues et en soulevant des sujets sensibles, la députée a incité ses collègues parlementaires et le gouvernement à redoubler d’efforts pour répondre aux attentes des citoyens.

Assemblée nationale : Controverse autour du rapport de victoire de Bassirou Diomaye Faye

Lors de la dernière séance plénière à l’Assemblée nationale, le député Ayib Daffé a soulevé plusieurs irrégularités dans le rapport présenté avant l’ouverture des discussions officielles. Ce rapport, qui concerne la victoire de Bassirou Diomaye Faye, a fait l’objet d’observations critiques de la part de Daffé, qui estime que certaines données y figurant sont incorrectes et biaisées.

Selon Daffé, des chiffres et des détails attribués à un commissaire semblent avoir été insérés de manière inexacte dans le rapport. « Je ne me rappelle pas qu’un commissaire ait donné tous ces chiffres-là et tous ces détails-là », a-t-il déclaré. Il a interprété cela comme une tentative de minimiser la victoire de Bassirou Diomaye Faye, soulignant que cela reflète un manque de fair-play de la part des rédacteurs du rapport.

Le député a insisté sur le fait que ces précisions sur les écarts de voix, qu’il juge non essentielles, auraient pu être évitées. « Il a gagné, il faut le féliciter et passer à autre chose », a-t-il ajouté, en appelant à une reconnaissance plus claire de la victoire sans insister sur des détails qu’il considère superflus.

En conclusion, Ayib Daffé a tout de même félicité le rapporteur pour le travail accompli, tout en déplorant un manque d’équilibre dans la prise en compte des opinions, notamment celles des opposants au projet. Il a laissé entendre que le rapport semblait avoir été écrit sous l’influence du président du groupe parlementaire de BENNO, ce qui, selon lui, compromet la neutralité attendue dans un tel document.

Cette intervention souligne les tensions persistantes au sein de l’Assemblée nationale, où chaque mot et chiffre inclus dans les rapports sont scrutés, révélant les clivages politiques sous-jacents.

Assemblée nationale : Le projet de dissolution du CESE et du HCCT face à une opposition déterminée

Ce lundi 2 septembre, les députés de l’Assemblée nationale se retrouvent en séance plénière pour examiner un projet de loi controversé portant sur la dissolution du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Ce projet, défendu par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’inscrit dans le cadre des réformes institutionnelles souhaitées par le gouvernement. Cependant, l’issue de ce vote semble incertaine, selon les dernières analyses.

Pour que le texte soit adopté, le ministre de la Justice doit convaincre au moins 99 députés sur les 165 que compte l’Assemblée nationale. Pourtant, la configuration actuelle de l’hémicycle complique cette tâche. La coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), actuellement dans l’opposition, détient 83 sièges. Cette majorité relative lui permet de bloquer toute initiative législative de l’exécutif, si elle parvient à maintenir une discipline de vote stricte.

Selon le journal Les Échos, la situation est d’autant plus critique pour le gouvernement que Benno n’a pas besoin de rassembler tous ses députés pour faire échec au projet. En effet, avec seulement 67 voix, la coalition peut rejeter le texte, ce qui rend la tâche du ministre de la Justice encore plus ardue.

La commission des lois, qui s’est réunie samedi, a déjà rejeté le projet de dissolution du CESE et du HCCT. Ce revers en commission est un indicateur fort des difficultés auxquelles fait face le gouvernement dans sa tentative de faire passer cette réforme. Le rejet en commission montre non seulement la division au sein des parlementaires, mais aussi l’incapacité de l’exécutif à rassembler une majorité claire pour appuyer ses propositions.

Le projet de dissolution du CESE et du HCCT n’est pas qu’une simple question technique ; il s’agit d’une réforme aux implications politiques profondes. En dissolvant ces deux institutions, le gouvernement espère non seulement réduire les dépenses publiques, mais aussi restructurer le paysage institutionnel du pays. Cependant, face à une opposition majoritaire et déterminée à faire échec à ce projet, l’issue du vote de ce lundi reste incertaine.

La plénière de ce jour s’annonce donc décisive pour l’avenir de cette réforme. Si le gouvernement échoue à obtenir les 99 voix nécessaires, ce serait non seulement un revers pour le ministre de la Justice, mais aussi pour l’ensemble de la stratégie réformatrice de l’exécutif. Le sort du CESE et du HCCT est désormais entre les mains des députés, dans un vote qui s’annonce serré et lourd de conséquences pour l’avenir politique du pays.

LANCEMENT DU MOUVEMENT R-LES RÉPUBLICAINS : Un nouveau front ouvert contre le duo Diomaye-Sonko …

Ce dimanche, un nouveau parti politique a été lancé sur la scène politique sénégalaise : le Mouvement R-LES RÉPUBLICAINS. Fondé par Mouhamadou Moustapha Mané, ce parti se positionne clairement dans l’opposition, en réponse à ce qu’il considère comme des échecs du président du parti Pastef, Ousmane Sonko.

Lors de la déclaration officielle, Mané a exprimé sa déception face à la gestion du pays par Sonko, notamment concernant l’émigration clandestine, qui continue de pousser de nombreux jeunes Sénégalais à risquer leur vie. Il accuse Sonko de n’avoir pas tenu ses promesses électorales et d’avoir déçu une grande partie de la jeunesse sénégalaise.
Mané a adressé une lettre ouverte à Ousmane Sonko, qui est également Premier ministre, pour exprimer son désaccord. Il a fermement décliné l’invitation de Sonko à participer à des rassemblements populaires qu’il qualifie de « gatssa gatssa, » en référence aux réunions politiques souvent animées par des discours passionnés. Selon Mané, cette approche n’apporte rien de constructif et ne répond pas aux besoins réels du peuple sénégalais.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS critique sévèrement l’attitude de Sonko, qu’il accuse de favoriser un climat de désordre plutôt que de s’attaquer aux véritables défis du pays. Mané rappelle que le Sénégal est une nation de paix, où les valeurs de respect, de dialogue, et de raison doivent prédominer. Il rejette toute forme de violence et refuse de voir la société sénégalaise sombrer dans la médiocrité.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS a également soulevé plusieurs questions critiques à l’attention du président Sonko et de son gouvernement. Parmi ces préoccupations figurent le retard dans la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, la gestion de la sécurité nationale, et les réformes économiques en cours.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS s’interroge également sur la gestion des finances publiques, notamment les emprunts massifs effectués par l’État malgré un déficit budgétaire déjà préoccupant. Ils demandent des éclaircissements sur les mesures prises pour résoudre les scandales de corruption qui ont marqué la vie politique sénégalaise ces dernières années.
Ce nouveau parti appelle à une gestion plus transparente et à une véritable prise en compte des besoins des citoyens. Ils espèrent obtenir des réponses du gouvernement dans les plus brefs délais, tout en se préparant à jouer le rôle d’une opposition vigilante et constructive.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS se veut une force politique distincte, qui propose des solutions pragmatiques et rejette toute forme de radicalisation. Ils se présentent comme une alternative crédible, déterminée à défendre les intérêts du peuple sénégalais avec responsabilité et rigueur.


Fatoumata BA

Ousmane SONKO, un leader pour la justice.

L’histoire a été témoin d’un acte de bravoure et de solidarité qui marquera les mémoires. À l’appel de l’Alliance Nationale pour la Cause Palestinienne, une manifestation de soutien au peuple palestinien a réuni des milliers de Sénégalais de toutes origines et croyances, unis par une cause commune : celle de la justice et de la dignité humaine. Au cœur de cette mobilisation, la présence remarquable du Premier ministre du Sénégal, Ousmane SONKO, a été un symbole fort, porteur d’un message de courage, de fidélité et d’engagement envers les valeurs de solidarité internationale.

En participant à cette manifestation, non seulement en son nom propre mais aussi au nom du Président de la République et du peuple sénégalais, le Premier ministre SONKO a réaffirmé avec une force incontestable la position inébranlable du Sénégal aux côtés du peuple palestinien. Il a ainsi démontré que, malgré les pressions internationales et les réalités diplomatiques complexes, le Sénégal reste un bastion de défense des droits des opprimés, fidèle à ses principes de justice et d’équité.

Ce geste courageux et noble mérite d’être salué avec ferveur. En ces temps de troubles et de tensions, où il est si facile de céder à la pression ou de choisir la voie de la neutralité, le Premier ministre SONKO a choisi de se tenir debout, en portant la voix de tout un peuple, celle d’un Sénégal conscient de ses responsabilités historiques et morales sur la scène internationale.

Nous l’encourageons vivement à poursuivre sur cette voie de justice, de vérité et de défense des droits humains. Le peuple sénégalais, dans son ensemble, est fier de savoir que ses dirigeants se tiennent résolument aux côtés de ceux qui luttent pour la liberté et la dignité. Que cet engagement ne faiblisse jamais, et que le Sénégal, sous la direction de leaders tels que le Premier ministre Ousmane SONKO, continue de briller par son intégrité, son courage et son soutien indéfectible aux causes justes à travers le monde.

Puissions-nous, en tant que nation, rester unis et déterminés dans cette voie de solidarité et de fraternité humaine. Et puissions-nous toujours être, comme le dit si bien notre devise nationale, « Un Peuple, Un But, Une Foi », un exemple d’engagement moral et d’humanité pour le reste du monde ».

Mactar FALL, President National du Mouvement des Elèves et Étudiants Franco Arabe du Sénégal(MEEFAS), Membre de l’Alliance National pour la cause Palestinienne.

Le Parti socialiste réaffirme son soutien à sa secrétaire générale dans Un contexte politique tendue

Le Parti Socialiste du Sénégal, réuni en séminaire du 31 août au 1er septembre 2024, a réitéré son soutien indéfectible à sa Secrétaire générale, qui occupe également la présidence du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Lors de ce séminaire, marqué par des discussions stratégiques approfondies, les cinq commissions du Parti (Politique-Stratégie-Ouverture-Alliance; Financement-Ressources et dépenses; Communication et Médias sociaux; Massification-Jeunesse et Femmes; Orientation-Idéologie-Valeur-Programme) ont chacune proposé une motion de soutien et d’encouragement à l’égard de la Secrétaire générale.

Ce séminaire se déroule dans un climat politique particulièrement chargé, alors que les nouvelles autorités ont entrepris la dissolution de certaines institutions républicaines, moins de six mois après l’élection présidentielle de mars 2024. Cette situation place le Parti Socialiste à un carrefour décisif, où il doit démontrer sa capacité à se réinventer et à s’adapter aux dynamiques politiques changeantes pour rester pertinent sur l’échiquier national.

Dans un communiqué transmis à Dakaractu, le Parti a exprimé son soutien total à la Secrétaire générale, louant sa gestion exemplaire qui a non seulement préservé la stabilité interne du Parti, mais aussi renforcé son leadership. Sous sa direction, le Parti Socialiste a joué un rôle central dans l’investiture et l’élection du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY).

« Le Parti Socialiste exprime son soutien total et sa fidélité à la Secrétaire générale et l’encourage à poursuivre sa mission avec détermination », peut-on lire dans le communiqué. Le Parti se dit également convaincu que sous sa direction, le HCCT continuera de jouer un rôle crucial dans le développement du Sénégal, à l’image du travail accompli par feu Ousmane Tanor Dieng, ancien Secrétaire général du PS et Président du HCCT, à qui un hommage respectueux a été rendu.

Ce séminaire du Bureau Politique souligne l’engagement du Parti Socialiste à rester une force politique de premier plan au Sénégal, tout en honorant l’héritage de ses prédécesseurs et en s’adaptant aux nouvelles réalités politiques.

Réforme territoriale au Sénégal : le ministre Moussa Balla Fofana annonce la création de huit pôles territoriaux

Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Balla Fofana, a annoncé ce dimanche une refonte majeure de l’organisation territoriale au Sénégal. Lors de son intervention sur le plateau du Jury du Dimanche, il a détaillé les plans du gouvernement visant à remplacer le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) par huit pôles territoriaux. Ces nouveaux pôles seront dotés d’instances collégiales de discussion regroupant l’ensemble des acteurs locaux, des élus aux experts économiques.

« L’État mettra en place des dispositifs d’accompagnement technique, et la déconcentration continuera de jouer son rôle », a affirmé le ministre. Selon lui, ces pôles territoriaux seront non seulement plus réalistes, mais également plus fonctionnels que les structures actuelles.

Ces pôles territoriaux auront pour mission de planifier le développement du territoire, de traiter des questions économiques, et d’aménager les différentes zones. « Nous allons intégrer l’ensemble des acteurs du territoire dans chaque pôle, qui discuteront de manière collégiale sur ces questions cruciales », a ajouté Moussa Balla Fofana.

Le ministre a également révélé qu’à ce jour, seulement 10 % du territoire national bénéficie d’une planification. Cette nouvelle approche, une fois mise en œuvre, permettra une collaboration accrue entre les acteurs locaux et le gouvernement central. « Rien ne les empêchera de se réunir ensemble pour des moments de dialogue avec le président de la République. Ce sera un dialogue entre l’Exécutif central et l’Exécutif décentralisé », a-t-il précisé.

Cette réforme vise à renforcer la gouvernance territoriale au Sénégal, en permettant une meilleure coordination entre les différents acteurs du développement local et en facilitant une gestion plus efficace des ressources et des initiatives de développement.

La Commission des Lois de l’Assemblée rejette le projet de dissolution du CESE et du HCCT : Un premier revers pour le pouvoir en Place

Le 31 août 2024, la commission des lois de l’Assemblée nationale a opposé un refus catégorique au projet de loi visant à dissoudre le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Les députés de Benno Bokk Yakaar (BBY), majoritaires au sein de la commission, ont voté contre cette dissolution, avec 16 voix contre et 14 pour.

Ce rejet constitue un premier revers significatif pour le pouvoir en place qui cherche à réduire les coûts budgétaires associés à ces institutions. La décision finale sur cette question sera prise lors de la plénière prévue pour lundi prochain.

Le président de la République, qui pourrait dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre selon le feu vert du Conseil constitutionnel, détient une épée de Damoclès qui pourrait potentiellement influencer les débats et les votes futurs. Cette situation complexe laisse entrevoir un bras de fer politique intense dans les semaines à venir.

Révision Constitutionnelle au Sénégal : Vers une Réorganisation Institutionnelle Profonde

Le lundi 2 septembre 2024, l’Assemblée nationale du Sénégal se réunit en plénière pour un débat crucial : l’examen d’un projet de loi portant révision de la Constitution. Ce projet de loi, promesse phare du nouveau régime, vise à dissoudre deux institutions clés du pays, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Cette initiative s’inscrit dans une série de réformes structurelles que le gouvernement a entamées après l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de l’année, le 28 août. Le Président de la République, Diomaye Faye, a convoqué cette session exceptionnelle, malgré la trêve parlementaire, afin d’accélérer le processus. Dès le 26 août, le décret n° 2024-1795 a été publié pour convoquer les parlementaires.

Le lundi 2 septembre marque donc une étape décisive dans la procédure de révision constitutionnelle. La Conférence des présidents, réunie dès l’ouverture de la session par Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, a fixé le calendrier des travaux. La commission des lois, dirigée par Moussa Diakhaté, s’est réunie le samedi 31 août pour une première analyse du projet de loi n°11/2024, en préparation de la séance plénière.

La suppression du HCCT et du CESE représente un bouleversement majeur dans l’architecture institutionnelle sénégalaise. Ces deux organes consultatifs, bien qu’importants sur le papier, ont vu leur utilité remise en question par le nouveau gouvernement. Le HCCT, qui avait pour mission de faciliter la coopération entre les collectivités territoriales et le pouvoir central, et le CESE, chargé de conseiller sur les questions économiques et sociales, sont désormais considérés comme redondants et coûteux.

Cette réforme s’inscrit dans une volonté de rationalisation des dépenses publiques et de simplification des structures institutionnelles. Le président de la Commission des Lois, Moussa Diakhaté, a ainsi convoqué tous les membres de sa commission pour débattre de l’avenir de ces deux organes lors d’une réunion cruciale.

Le débat sur cette révision constitutionnelle s’annonce intense, avec des enjeux qui pourraient redéfinir la structuration institutionnelle du Sénégal pour les années à venir. Yankhoba Diémé, ministre du Travail, ainsi que le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, sont attendus pour apporter leur expertise et défendre le projet de loi au sein de la plénière.

La suppression du HCCT et du CESE, si elle est actée, marquera un tournant dans la gestion des affaires publiques et la répartition des pouvoirs au Sénégal. La session parlementaire du 2 septembre est donc à suivre de près, alors que le pays s’apprête à tourner une nouvelle page de son histoire institutionnelle.

Feu vert pour la dissolution de l’Assemblée nationale : Diomaye Faye prêt à passer à l’action

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a désormais les mains libres pour dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre, après avoir obtenu l’approbation tant attendue du Conseil constitutionnel. Cette décision marque un tournant décisif dans l’agenda politique du chef de l’État, qui a dû faire face à une législature dominée par une majorité parlementaire hostile, héritée de l’ère de son prédécesseur, Macky Sall.

Depuis son élection à la magistrature suprême, Bassirou Diomaye Faye n’a eu de cesse de se heurter à une Assemblée nationale composée majoritairement de députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Cette situation a rendu la gouvernance complexe, limitant considérablement la marge de manœuvre du Président pour impulser les réformes nécessaires à son programme politique.

En effet, la relation tendue entre l’exécutif et le législatif a paralysé l’adoption de certaines réformes majeures, freinant ainsi l’application des promesses électorales de Diomaye Faye. Parmi ces réformes figure la révision du code électoral, un sujet épineux qui divise profondément la classe politique sénégalaise. De plus, des initiatives en matière de politique sociale et économique, censées renforcer la justice sociale et dynamiser l’économie nationale, se sont heurtées à l’opposition farouche de cette majorité parlementaire.

La décision du Conseil constitutionnel de permettre au Président de dissoudre l’Assemblée nationale est donc perçue comme une bouffée d’air frais par ses partisans. Elle ouvre la voie à l’organisation de nouvelles élections législatives, qui pourraient potentiellement remodeler le paysage politique et permettre à Diomaye Faye de gouverner avec une assemblée plus favorable à ses orientations.

Toutefois, cette dissolution, si elle se concrétise, ne manquera pas de susciter des réactions vives au sein de l’opposition. Les députés de Benno Bokk Yaakaar, fidèles à l’ancien Président Macky Sall, pourraient voir cette décision comme une tentative de mainmise sur le pouvoir législatif, et non comme une volonté de créer un espace de collaboration plus harmonieux entre les deux branches du gouvernement.

En attendant, les regards sont tournés vers le 12 septembre, date à partir de laquelle le Président Bassirou Diomaye Faye pourra, s’il le souhaite, dissoudre l’Assemblée nationale. Cette étape cruciale pourrait bien redessiner les contours du pouvoir au Sénégal et offrir à Diomaye Faye la possibilité de mener à bien les réformes qu’il juge indispensables pour l’avenir du pays.

Les semaines à venir s’annoncent donc décisives pour le Sénégal, alors que le pays s’apprête peut-être à vivre une nouvelle séquence politique majeure. Le sort de l’Assemblée nationale est suspendu aux décisions du Président, qui devra peser le pour et le contre avant de prendre une décision qui pourrait marquer un tournant historique dans sa présidence.

La Coalition Benno Bokk Yaakaar Défend les 12 Ans de Gouvernance de Macky Sall avec un Livre Blanc

Ce jeudi, la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a présenté un livre blanc retraçant les réalisations des 12 années de gouvernance de l’ancien président de la République du Sénégal, Macky Sall. Cette publication se veut une réponse aux critiques et aux jugements portés sur la période de son mandat, marquée par d’importantes réformes et investissements, selon les membres de la coalition.

Lors de la conférence de presse, Me Sidiki Kaba, ancien ministre de la Justice et membre éminent de la coalition, a lu la déclaration liminaire en insistant sur l’ampleur du travail accompli par BBY sous la présidence de Macky Sall. « Il s’agit du travail colossal couvrant 12 ans que la grande coalition Benno Bokk Yakkar, sous la Présidence de son Excellence Monsieur le Président Macky Sall, un homme d’Etat aux qualités exceptionnelles, a réalisé sous les yeux de tous les Sénégalais et observateurs extérieurs », a-t-il déclaré.

Le livre blanc met en avant les avancées dans divers secteurs vitaux pour la nation, avec une attention particulière aux zones rurales. Ces régions, souvent marginalisées, ont été au cœur des priorités de la coalition, un engagement que Me Sidiki Kaba considère comme l’une des principales réussites du mandat de Macky Sall.

Face aux critiques souvent adressées à la gouvernance de l’ancien président, Me Kaba a affirmé que ce document constitue une réponse « limpide, lumineuse et pertinente » aux accusations qu’il juge infondées. Contrairement à une approche polémique, la coalition a choisi de baser son argumentaire sur des « chiffres et des données irréfutables » pour fournir une image claire de la situation du pays à la fin du mandat de Macky Sall, en avril 2024.

Cette initiative de BBY survient dans un contexte où le bilan de Macky Sall est de plus en plus scruté, tant par ses partisans que par ses détracteurs, alors que le Sénégal se prépare pour une nouvelle phase politique. Le livre blanc se veut donc un outil pour défendre l’héritage de Sall et pour éclairer le débat public sur les réalisations de son administration.

Avec cette publication, la coalition entend également rappeler aux Sénégalais les progrès accomplis sous le leadership de Macky Sall, espérant ainsi peser dans les discussions politiques en cours et renforcer l’image de l’ancien président à l’aube de nouveaux défis pour le pays.

Le commissaire Cheikhouna Keïta persiste et signe : « Je n’ai fait que commenter des faits largement relayés sur les réseaux sociaux »

Ce matin, le commissaire Cheikhouna Keïta a une nouvelle fois été convoqué par la Division des Investigations Criminelles (DIC) après avoir été libéré la veille. À sa sortie, il a accordé quelques mots à Dakaractu, affirmant sans équivoque être l’auteur de la vidéo pour laquelle il a été interrogé.

L’ancien commissaire de police, connu pour son franc-parler, a précisé aux enquêteurs qu’il n’a fait que commenter des informations déjà largement diffusées sur les réseaux sociaux concernant les relations entre le président de la République et le Premier ministre. « Le commentaire est libre, il n’y a rien qui puisse m’être reproché », a-t-il martelé.

Cheikhouna Keïta, ex-membre de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), n’a pas manqué de réitérer son engagement envers le peuple sénégalais, déclarant qu’il restera debout pour défendre ses convictions, quelles que soient les conséquences.

Cette affaire, qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, illustre les tensions croissantes entre certaines figures publiques et les autorités, dans un contexte politique déjà particulièrement tendu.

L’avenir dira si cette déclaration de l’ancien commissaire aura des répercussions plus larges, tant sur le plan juridique que politique.

Recrudescence des Meurtres : Le Gouvernement Renforce les Mesures de Protection des Populations

Face à une inquiétante montée des meurtres et des actes de violence, le gouvernement intensifie ses efforts pour assurer la sécurité des citoyens. Lors du Conseil des ministres du 28 août, le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné l’urgence de renforcer les actions pour protéger les populations, évoquant une série de mesures qui seront mises en œuvre.

Le Premier ministre a rappelé les efforts continus du gouvernement dans le domaine de la sécurité, tout en insistant sur la nécessité de renforcer les dispositifs existants pour contrer la montée de la délinquance observée ces dernières semaines. Les récents événements tragiques, tels que le double meurtre survenu à Pikine Technopole et les autres incidents violents à Grand-Yoff et Bargny, ont suscité une vive préoccupation au sein de l’exécutif.

Le double homicide de Pikine Technopole, où l’artiste danseur Abdoul Aziz Ba, connu sous le nom de « Dabala », et Boubacar Gano, surnommé Waly, ont été brutalement assassinés dans la nuit du 18 au 19 août, a particulièrement marqué les discussions. Cet acte odieux, suivi par la mort par balle d’un taximan à Grand-Yoff et l’assassinat d’une jeune fille à Bargny, a amplifié le sentiment d’insécurité dans le pays.

Le gouvernement, conscient de l’angoisse croissante parmi la population, a décidé d’intensifier les mesures de sécurité. Ousmane Sonko a notamment mentionné le renforcement des patrouilles policières, l’amélioration des dispositifs de surveillance, ainsi que la mise en œuvre de programmes de prévention et de sensibilisation auprès des jeunes, qui sont souvent à la fois victimes et auteurs de ces violences.

Le Premier ministre a également appelé à une collaboration plus étroite entre les forces de l’ordre et les communautés locales pour garantir une meilleure vigilance et une intervention rapide en cas de danger. Les autorités locales seront également mobilisées pour travailler en synergie avec les forces de sécurité afin d’assurer une couverture maximale des zones à risque.

En somme, le gouvernement entend non seulement réagir avec fermeté aux actes de violence, mais aussi prévenir de futurs drames en s’appuyant sur une stratégie globale et intégrée de sécurisation des populations. Les mesures annoncées devraient permettre de rétablir la confiance des citoyens et de réaffirmer l’engagement de l’État à garantir leur sécurité.

Le renforcement du dispositif de sécurité marque un tournant dans la lutte contre la criminalité et montre la détermination du gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour protéger les populations contre la recrudescence des actes de violence

Conflit entre Serigne Modou Bousso Dieng et Cheikh Omar Diagne : Une plainte qui suscite des tensions

Un nouveau chapitre s’ouvre dans les tensions entre Serigne Modou Bousso Dieng, chef religieux et leader d’opinion, et Cheikh Omar Diagne, Directeur des moyens généraux de l’État. Ce dernier vient de déposer une plainte contre Serigne Modou Bousso Dieng, qui est désormais convoqué devant la Brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité à Dakar, ce lundi.

Serigne Modou Bousso Dieng, joint par téléphone par Dakaractu-Touba, se montre serein face à cette situation. Il a affirmé qu’il se présentera à la convocation sans hésitation, tout en réitérant qu’il ne compte pas reculer sur les propos qu’il a tenus récemment à l’égard de Cheikh Omar Diagne.

Le chef religieux semble même prêt à contre-attaquer. Il a annoncé son intention de poursuivre l’actuel Directeur des moyens généraux de l’État, sans toutefois dévoiler pour l’instant les chefs d’accusation qu’il entend formuler contre lui.

Cette affaire, qui mêle religion, opinion publique et justice, pourrait avoir des répercussions importantes, en particulier dans le contexte sociopolitique actuel. Pour l’instant, Serigne Modou Bousso Dieng semble déterminé à ne pas fléchir, tout en gardant un silence stratégique sur ses intentions futures.

L’opinion publique suit de près cette affaire, qui pourrait marquer un tournant dans les relations entre ces deux personnalités influentes. Affaire à suivre…

Nomination de nouveaux responsables dans les ministères de l’Environnement et du Commerce

Dans un récent décret présidentiel, plusieurs nominations importantes ont été effectuées dans les ministères de l’Environnement et du Commerce. Ces changements visent à renforcer l’efficacité administrative et à poursuivre les objectifs stratégiques des ministères concernés.

Monsieur Sékou Oumar SAGNA, Administrateur civil, matricule de solde n°642 560/I, a été nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique. Monsieur SAGNA remplace à ce poste Monsieur Ousmane Diégue Diame FAYE, qui a été appelé à d’autres fonctions. Ce changement intervient dans un contexte où le ministère doit relever des défis majeurs en matière de gestion des ressources naturelles et de transition écologique, nécessitant une administration robuste et bien équipée.

Par ailleurs, Monsieur André Almamy Fodé Fossar SOUANE, Commissaire aux enquêtes économiques principal, matricule de solde n°610 931/B, a été nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Industrie et du Commerce. Ce poste clé a pour mission de superviser la gestion administrative et financière du ministère, garantissant la transparence et l’efficacité des processus économiques, au moment où le pays met l’accent sur l’industrialisation et la compétitivité commerciale.

Ces nominations soulignent l’engagement des autorités à placer des cadres expérimentés à des positions stratégiques, afin de soutenir les ambitions de développement durable et de croissance économique du pays.

Conseil des Ministres du 28 août 2024 : Le Président de la République met l’accent sur le développement des cités religieuses, la réforme de l’enseignement supérieur, et la lutte contre l’érosion côtière.

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 28 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur l’organisation de la 130ème édition du Grand Magal de Touba et l’importance stratégique du développement maitrisé des cités religieuses. Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Khalif général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou MBACKE et à la communauté mouride.
Le Chef de l’Etat a également félicité le Premier Ministre et les membres du Gouvernement, l’Administration territoriale, l’ensemble des services de l’Etat et des Forces de Défense et de Sécurité pour toutes les mesures prises en vue du bon déroulement de l’évènement malgré les fortes pluies enregistrées durant cette période d’hivernage. Il a indiqué au Premier Ministre la priorité qu’il accorde au développement des cités religieuses du Sénégal, notamment la ville de Touba, deuxième agglomération du pays en termes de population après la capitale nationale, Dakar.
Le Président de la République a rappelé au Gouvernement que Touba devra bénéficier d’un programme spécial d’aménagement et de développement urbain intégrant des volets importants relatifs à l’amélioration des réseaux d’assainissement et des systèmes d’approvisionnement en eau potable.
Par ailleurs, en prélude à la célébration prochaine du Maouloud, il a demandé au Gouvernement de mobiliser les services compétents de l’Etat ainsi que les moyens logistiques adéquats afin d’assurer une bonne organisation des commémorations de la naissance du Prophète Mouhammad (PSL) sur l’étendue du territoire national.
Le Chef de l’Etat a informé le Conseil avoir convoqué l’Assemblée nationale en session extraordinaire sur un projet de loi portant révision de la Constitution. Ce texte propose la dissolution du Haut Conseil des Collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental, deux institutions de la République consacrées par l’article 6 de la Constitution. Cette proposition entre dans le cadre du raffermissement des réformes constitutionnelles, l’amélioration continue du processus de prise de décision des pouvoirs publics et la rationalisation systématique des charges de l’Etat, différents piliers de la doctrine de transformation de la gouvernance publique voulue à travers la mise en oeuvre accélérée du PROJET.
Evoquant la question du renforcement de la place de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans la dynamique du PROJET, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation d’accélérer, sous la supervision du Premier Ministre et en liaison avec tous les acteurs, le processus inclusif de transformation de notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Il a signalé la nécessité d’une évaluation prospective des réformes et programmes issus des décisions des concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur d’août 2013. Il s’agit, à partir de cet exercice d’introspection, de repenser en profondeur la politique nationale d’enseignement supérieur, sur la base des résultats et performances du système éducatif national dans sa globalité.
Le Chef de l’Etat a abordé les questions liées aux enjeux, défis et besoins économiques et sociaux majeurs auxquels fait face notre Nation, ainsi que l’urgence de professionnaliser les formations afin d’adapter notre système d’enseignement supérieur au monde de l’emploi. Ainsi, a-t-il demandé au Ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche d’engager sans délai avec les ministères et acteurs concernés, l’élaboration consensuelle et consolidée d’une stratégie nationale de développement de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en intégrant fondamentalement la montée en puissance du Numérique et de l’Intelligence artificielle. Il a souligné la nécessité d’actualiser la loi n° 2015- 02 du 06 janvier 2015 relative aux Universités publiques du Sénégal afin d’asseoir une gouvernance universitaire au niveau des standards internationaux.
A cet effet, le Président de la République a demandé au Gouvernement de réfléchir sur un modèle économique pour les universités publiques et pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation en général. Dans cet esprit de transformation, il a souligné l’impératif d’une optimisation des dépenses en veillant à la cohérence de la carte universitaire, avec un accent particulier sur les curricula, les infrastructures, les équipements, les enseignants, les étudiants, les personnels administratif, technique et de service. A cet égard, il a indiqué la nécessité de renforcer les missions et les moyens d’action de l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur (ANAQ-Sup), entité qui doit mieux superviser les formations et les diplômes délivrés par les établissements d’enseignement supérieur notamment privés.
Dans le même élan, le Chef de l’Etat a insisté sur l’urgence d’un Plan maitrisé de recrutement d’enseignants dans le supérieur en assurant l’amélioration continue du taux d’encadrement des étudiants ainsi que la gestion juste du cas préoccupant des vacataires en service dans les universités et établissements d’enseignement supérieur publics. Enfin, il a demandé au Gouvernement de mieux développer et valoriser la recherche et l’innovation dans les Universités.
Revenant sur le lancement historique réussi du premier satellite du Sénégal GAINDESAT 1A le 16 août 2024, aux Etats-Unis, le Président de la République a adressé ses vives félicitations au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et à l’ensemble de l’équipe du projet pour le travail exceptionnel accompli et l’engagement collectif exemplaire qui ont permis cette innovation majeure dans la politique spatiale du Sénégal. Il a demandé au Ministre en charge de la Recherche et de l’Innovation de maintenir le cap des investissements pour consolider les performances réalisées dans le développement du spatial, en mobilisant davantage l’Agence sénégalaise d’Etudes spatiales (ASES) et toute
l’expertise nationale autour des impacts de ce projet majeur qui intègre notre doctrine endogène d’un Sénégal souverain.
Face à l’accélération inquiétante du phénomène de l’érosion côtière dans plusieurs localités du Sénégal, le Chef de l’Etat a indiqué que malgré les actions menées, elles restent insuffisantes pour accroître durablement la résilience devant les risques et menaces qui s’accentuent. Dès lors, il a invité le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique à présenter en Conseil des ministres et à vulgariser la nouvelle Stratégie nationale de Prévention et de lutte contre l’érosion côtière. Cette stratégie incitative et prospective doit être assortie d’un plan d’action d’urgence global et de plans spécifiques ciblés pour les zones les plus menacées. Il convient, d’ores et déjà, d’envisager dans les zones à risques, le relogement adéquat des populations sinistrées ou fortement exposées.
Abordant son agenda diplomatique, le Président de la République a informé qu’il effectuera une visite d’Etat en République populaire de Chine, les 03 et 04 septembre 2024, en prélude au 4ème sommet du Forum de coopération sino-africain, les 05 et 06 septembre 2024.
Dans sa communication, le Premier Ministre, tout en relevant les efforts continus déployés par le Gouvernement pour la sécurisation des populations, a jugé utile d’assurer le renforcement du dispositif, face aux actes de délinquance constatés au cours des dernières semaines.
Le Premier Ministre a ensuite invité les Ministres et Secrétaires d’Etat à assurer le suivi étroit de l’exécution des plans sectoriels du second semestre 2024 de leurs départements ministériels respectifs, à l’aune des directives présidentielles, des orientations ressorties des rencontres interministérielles ainsi que des préoccupations des populations et des acteurs économiques.
Revenant sur les décisions et mesures ressorties des réunions, comités et Conseils interministériels organisés depuis la mise en place du Gouvernement, le Premier Ministre a engagé les Ministres à rendre compte de leur prise en charge satisfaisante.
Par ailleurs, le Premier Ministre a fait part au Conseil qu’il a procédé à l’installation, respectivement les 16 et 19 août 2024, du Comité de Commémoration du 80ème anniversaire du Massacre de Tirailleurs sénégalais à Thiaroye en 1944 par les troupes coloniales françaises et de la Commission d’examen des contrats conclus dans les domaines stratégiques au cours des dernières années.
Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil de la poursuite de la matérialisation de la directive présidentielle sur la rationalisation des dépenses publiques, par une lettre circulaire portant sur la réglementation de l’usage des consommables informatiques et des appareils électroniques dans les bâtiments administratifs. Cette mesure, combinée à la suppression du budget 2024 de tout programme jugé non essentiel et aux initiatives en cours ou projetées généreront des économies substantielles à réorienter vers des dépenses plus stratégiques. Ces actions portent notamment sur la récupération des biens soustraits du patrimoine bâti de l’Etat et du parc automobile, le déploiement de l’énergie solaire au niveau des édifices administratifs et techniques, le polissage de la masse salariale, la rationalisation des subventions et des
missions à l’étranger des agents de l’Etat, la dissolution d’institutions non essentielles et le projet de mise en place d’un dispositif de centralisation des achats de matériels et mobiliers de l’Administration.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
– Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
– Monsieur Sékou Oumar SAGNA, Administrateur civil, matricule de solde n°642 560/I, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, en remplacement de Monsieur Ousmane Diégue Diame FAYE, appelé à d’autres fonctions.
– Monsieur André Almamy Fodé Fossar SOUANE, Commissaire aux enquêtes économiques principal, matricule de solde n°610 931/B, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Industrie et du Commerce.

Le Ministre de la Formation professionnelle,Porte-Parole du Gouvernement

Amadou Moustapha Njekk SARRE

Scission au sein de Taxawu Sénégal : Made Codé Ndiaye et 25 cadres quittent la coalition et annoncent la création d’un nouveau parti politique

Dans une tournure inattendue de la scène politique sénégalaise, Made Codé Ndiaye, ancien coordonnateur des cadres de Taxawu Sénégal, et 25 autres hauts cadres de la coalition ont annoncé leur démission ce mercredi 28 août. Leur départ survient dans un contexte de désaccord profond sur la direction future de la coalition, particulièrement en ce qui concerne un possible rapprochement avec Benno Bokk Yaakaar (BBY), l’alliance politique au pouvoir qu’ils avaient vigoureusement combattue pendant plus d’une décennie.

Dans une déclaration publiée à cette occasion, les démissionnaires ont exprimé leur ferme opposition aux nouvelles orientations stratégiques de Taxawu Sénégal, évoquant un changement de cap qui les a poussés à prendre cette décision radicale. « Nous tenons à informer l’opinion nationale et internationale de notre refus d’adhérer aux nouvelles orientations de la plateforme Taxawu Sénégal, qui se matérialisent en particulier par une tendance à un rapprochement avec un ou des démembrements de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) que nous avions pourtant combattue pendant 12 ans », lit-on dans leur communiqué.

Cette scission majeure intervient à un moment critique pour Taxawu Sénégal, une coalition initialement fondée par Khalifa Sall, figure de proue de l’opposition sénégalaise. La décision de Made Codé Ndiaye et de ses camarades de quitter la coalition marque une fracture significative au sein de l’alliance, ouvrant la voie à de nouvelles dynamiques politiques.

Cependant, cette démission collective n’est pas un retrait définitif de la scène politique. Les cadres dissidents ont annoncé le lancement imminent d’un nouveau parti politique, lequel, selon eux, sera ancré dans les idéaux de « travail, d’équité et de solidarité ». Ils ambitionnent ainsi de proposer une « action politique innovante et réaliste » pour relever les défis politiques, sociaux et économiques auxquels le Sénégal est confronté.

Ce nouveau parti, dont le nom n’a pas encore été dévoilé, se veut une alternative pour ceux qui partagent les valeurs des démissionnaires, et pourrait potentiellement redistribuer les cartes sur l’échiquier politique sénégalais.

Le départ de Made Codé Ndiaye et de ces 25 cadres constitue un défi majeur pour la coalition Taxawu Sénégal, qui doit désormais faire face à cette perte et aux éventuelles répercussions sur sa base militante et son influence politique à l’approche des prochaines échéances électorales.

Convoqué à la DIC : L’ancien commissaire Cheikhouna Keïta sous enquête pour offense au Premier ministre

L’ancien commissaire de police Cheikhouna Keïta a été convoqué par la Division des investigations criminelles (DIC) et devrait se présenter dans les prochaines heures devant les autorités compétentes. Selon des informations obtenues par Seneweb, cette convocation fait suite à des déclarations qu’il aurait tenues, jugées offensantes à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko.

Le procureur de la République, saisi de l’affaire, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ces propos. Si les accusations sont avérées, Cheikhouna Keïta pourrait faire face à des poursuites judiciaires pour offense au chef du gouvernement, un délit passible de sanctions selon le code pénal sénégalais.

La procédure en cours pourrait marquer une nouvelle étape dans les tensions politiques actuelles, particulièrement sensibles compte tenu du contexte entourant la figure du Premier ministre. Le commissaire principal Adramé Sarr et son équipe de la DIC mèneront les investigations nécessaires pour déterminer la nature et la gravité des propos attribués à l’ancien commissaire.

L’interrogatoire de Cheikhouna Keïta par la DIC sera crucial pour l’avenir de cette affaire, et ses résultats détermineront les suites judiciaires possibles. Pour l’instant, l’attention est braquée sur cette convocation, qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la scène politique nationale.

Dissolution du HCCT et du CESE:  » l’immobilisme politique de l’opposition est la cause de ce coup de poker du pouvoir « , dixit Cheikh Ibrahima Diallo. 

Conformément à l’article 63 de la Constitution, le Président de la République a transmis au Président de l’assemblée nationale, le décret portant convocation de l’assemblée nationale en session extraordinaire, ce jeudi 29 août, pour examen du projet de loi portant modification de la Constitution. Ainsi, le Haut conseil des collectivités territoriales ( HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental ( CESE) devraient être dissous. Leader du parti justice et développement dit ne pas être surpris car l’opposition est attentiste alors le pouvoir en place veut s’atteler au respect de ses promesses électorales. 

 » La caolition Benno Bokk Yakaar est à la croisée des chemins. Ses élus et responsables ont le couteau à la gorge car s’ils votent cette loi, des centaines de responsables vont quitter les institutions. S’ils refusent, le pouvoir en place va passer à son plan B à savoir dissoudre l’assemblée nationale, convoquer des élections législatives anticipées et avoir un argument politique de taille en agitant le blocage de l’exécutif par le législatif  » a détaillé M. Cheikh Ibrahima Diallo. 

Point de fatalisme pour le leader politique. Le secrétaire général du parti justice et développement ( Pjd) martèle que ce coup de poker émane de l’immobilisme politique de l’opposition. A l’en croire, l’ancien parti au pouvoir et ses alliés ont délaissé le terrain, :  » après 12 ans de règne et une majorité à l’assemblée nationale, le Benno Bokk Yakaar pouvait mieux manœuvrer en allant sur le terrain des compromis et en se préparant en conséquence. Au lieu de celà, ils ont montré des velléités de blocage tout en délaissant complètement l’animation de la base  » a-t-il déploré. 

Pas totalement convaincu par les premiers pas du tandem constitué par le Président de la République et de son premier ministre, M. Cheikh Ibrahima Diallo appelle les partis, mouvement politique et citoyen à se liguer pour avoir voix au chapitre.  » Ces balbutiements politiques nous mènent directement vers des élections législatives et municipales anticipées. Donc, nous réitérons notre appel aux acteurs politiques du Saloum pour la constitution d’un bloc solide qui va siéger à l’assemblée nationale afin de poser sur la table les doléances des populations  » a-t-il ajouté. 

Suppression du Cese et du Hcct : Une Réforme Radical pour une Meilleure Efficacité des Finances Publiques

Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a convoqué une session extraordinaire du Parlement pour examiner un projet de loi majeur portant sur la suppression du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). Cette initiative, qui fait suite à la dissolution récente de la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt), s’inscrit dans une démarche visant à réorganiser les dépenses publiques pour une gouvernance plus efficace.

Selon les estimations de la présidence, la suppression de ces deux institutions pourrait permettre au gouvernement d’économiser plus de 77 milliards de francs CFA durant un mandat présidentiel. Le budget annuel du Cese est actuellement fixé à environ 7,5 milliards de francs CFA, tandis que celui du Hcct s’élève à près de 7,8 milliards de francs CFA. Ces économies budgétaires significatives visent à alléger les charges de l’État et à rediriger ces fonds vers des initiatives plus directement bénéfiques pour le développement national.

Créé par l’ancien président Macky Sall, le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) a été institué dans le cadre de l’acte III de la décentralisation, destiné à renforcer la gouvernance locale. Composé de 150 membres, dont 80 élus locaux et 70 désignés par le président de la République, le Hcct a pour mission de donner des avis sur les politiques de décentralisation, d’aménagement et de développement du territoire. Ce rôle consultatif se concrétise à travers 11 commissions techniques qui préparent des rapports et avis soumis à l’assemblée plénière pour validation.

Quant au Conseil économique, social et environnemental (Cese), son histoire remonte à la loi n°61/52 du 23 juin 1961. Réorganisé en 2012, le Cese réunit 120 conseillers issus de divers secteurs, notamment socioprofessionnels et privés, dotés d’expertises variées. Son rôle est d’évaluer les politiques publiques à caractère économique, social et environnemental, en émettant des avis sur des projets de loi ou en alertant les pouvoirs publics sur les réformes nécessaires. Le Cese s’appuie également sur 10 commissions thématiques, alignées sur les secteurs clés de l’économie nationale.

La suppression de ces institutions marque un tournant significatif dans la manière dont l’État envisage la gouvernance et la décentralisation. Si ces organes étaient initialement conçus pour renforcer la participation citoyenne et l’évaluation des politiques publiques, leur suppression soulève des questions sur l’avenir de ces missions et sur les mécanismes qui les remplaceront. L’argument financier, bien que pertinent, devra être équilibré par une réflexion approfondie sur l’impact de cette réforme sur la qualité de la gouvernance et de la décentralisation au Sénégal.

En somme, cette décision, motivée par des considérations budgétaires, représente un choix stratégique de la part du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, qui devra désormais démontrer que ces suppressions se traduiront effectivement par une gouvernance plus efficiente et par un usage plus optimal des ressources publiques.

Controverse autour de la suppression du CESE et du HCCT : Mamoudou Ibra Kane fustige la convocation de la session extraordinaire

La convocation en session extraordinaire des députés de la 14e législature pour statuer sur la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) suscite de vives réactions. Parmi les voix qui s’élèvent contre cette décision, celle de Mamoudou Ibra Kane, ex-directeur général d’Emedia, est particulièrement marquante. Sur les réseaux sociaux, il n’a pas hésité à exprimer son indignation face à ce qu’il perçoit comme une nouvelle atteinte à l’indépendance de l’Assemblée nationale.

Mamoudou Ibra Kane a souligné l’ironie de la situation : alors que le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de faire sa Déclaration de politique générale devant une Assemblée qu’il juge indigne de le recevoir, le président de la République trouve, quant à lui, le moyen de convoquer cette même institution pour des réformes jugées controversées. « Le chef de l’État convoque une session extraordinaire en vue de supprimer le CESE et le HCCT », a-t-il écrit sur X, marquant ainsi son opposition à cette décision.

Pour Mamoudou Ibra Kane, cette situation met en lumière la faiblesse de l’Assemblée nationale face à l’Exécutif. Selon lui, la responsabilité de cette subordination incombe en premier lieu à l’Assemblée elle-même. Il estime que cette institution n’a jamais su se faire respecter face aux décisions imposées par le pouvoir exécutif. « L’Assemblée nationale devrait s’en prendre à elle-même », a-t-il ajouté, insistant sur l’incapacité de l’institution à s’affirmer face aux décisions présidentielles.

Cette position de Mamoudou Ibra Kane rejoint celle de nombreux observateurs qui dénoncent une centralisation excessive des pouvoirs au sommet de l’État, au détriment des autres institutions. La suppression du CESE et du HCCT, qui figurent parmi les réformes proposées, est perçue par certains comme une tentative de réduire encore davantage les contre-pouvoirs dans le système politique sénégalais.

En somme, la convocation de cette session extraordinaire pour la suppression du CESE et du HCCT relance le débat sur la place et le rôle de l’Assemblée nationale dans le système institutionnel du Sénégal. Pour Mamoudou Ibra Kane, ce dernier épisode illustre une fois de plus la nécessité d’une réforme en profondeur pour garantir une véritable séparation des pouvoirs et une meilleure représentativité des institutions.

Nommer Sophie Nzinga Sy à la tête de l’APDA : Vers une nouvelle ère pour l’artisanat sénégalais

Sophie Nzinga Sy a officiellement pris ses fonctions en tant que nouvelle directrice générale de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA). Sa nomination a suscité une controverse initiale, notamment en raison des accusations de népotisme, sa mère étant la ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall, et son père, Jacques Habib Sy, étant un conseiller d’Ousmane Sonko. Cependant, cette polémique semble désormais se calmer, laissant place à une attention portée sur ses ambitions pour le secteur.

Dans son discours d’intronisation, Sophie Nzinga Sy a mis l’accent sur l’importance de l’artisanat dans l’économie sénégalaise. Selon elle, l’artisanat est non seulement un patrimoine précieux mais aussi un levier crucial de création d’emplois et un symbole fort de l’identité culturelle du pays. Avec 120 corps de métiers représentés, l’artisanat sénégalais se distingue par sa diversité et son potentiel économique. Elle a souligné que ce secteur contribue à hauteur de 10 à 15% du PIB national et qu’une grande partie de la population, en dehors des secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage et du commerce, est impliquée dans des activités artisanales.

Néanmoins, Sophie Nzinga Sy a reconnu que le secteur artisanal fait face à des défis significatifs. Elle a déploré un manque de structuration et de professionnalisation, notant que de nombreux artisans travaillent encore dans des conditions précaires, avec des difficultés d’accès aux financements, à la formation et aux marchés. L’intégration des technologies digitales reste limitée, et la qualité ainsi que l’innovation dans les produits artisanaux sont souvent insuffisamment développées.

Pour remédier à ces lacunes, la nouvelle directrice générale a promis de concentrer ses efforts sur plusieurs axes : renforcer la structuration du secteur, améliorer l’accès aux financements, favoriser la formation et la montée en compétence des artisans, et encourager l’intégration des technologies digitales. Elle a également souligné la nécessité d’une meilleure collaboration entre les différents acteurs du secteur pour créer une synergie productive.

Avec cette feuille de route ambitieuse, Sophie Nzinga Sy aspire à dynamiser l’artisanat sénégalais et à exploiter pleinement son potentiel économique et culturel. Sa prise de fonction marque ainsi le début d’une nouvelle ère pour l’APDA et pour l’artisanat au Sénégal.

Abdou Lahat Seck Sadaga demande la démission de Cheikh Oumar Diagne, directeur des moyens généraux de la présidence

L’ancien député Abdou Lahat Seck Sadaga a récemment exprimé une demande retentissante à l’égard du directeur des moyens généraux de la Présidence de la République, Cheikh Oumar Diagne. Selon lui, ce dernier se serait régulièrement attaqué à la communauté mouride, créant un climat de division entre les religieux mourides. Cette situation, jugée inacceptable par l’ex-parlementaire, l’a poussé à réclamer la démission de Cheikh Oumar Diagne.

Lors d’une déclaration relayée par la Radio Futurs Médias (RFM), Abdou Lahat Seck Sadaga a précisé que les invités dont il est question sont ceux de la ville sainte de Touba et non de Cheikhouna Mbacké. Il a également ajouté que Cheikh Oumar Diagne, par ses actions, avait maintes fois manifesté une attitude hostile envers la ville sainte de Touba.

La controverse a été ravivée suite à une lettre adressée à la Présidence par Cheikhouna Mbacké, président de la commission des relations extérieures du Comité d’organisation du Magal de Touba. Cette lettre sollicitait un hébergement au King Fahd Palace pour les hôtes de Touba venant de l’étranger. Cependant, cette demande a été refusée par Cheikh Oumar Diagne, qui a invoqué des raisons de rationalisation des finances publiques dans une réponse qualifiée de diplomatique.

Face à cette situation, Abdou Lahat Seck Sadaga appelle le Président Diomaye à prendre des mesures fermes en révoquant Cheikh Oumar Diagne de son poste, estimant que ce dernier met en péril l’unité et l’harmonie au sein de la communauté mouride.

Vers une réforme constitutionnelle : Diomaye engage la suppression du HCCT et du CESE

Le Sénégal est en passe de voir deux de ses institutions clés disparaître : le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a franchi une étape décisive en convoquant l’Assemblée nationale en session extraordinaire, prévue ce jeudi 29 août. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’examen d’un projet de loi visant la dissolution de ces deux institutions, une initiative qui découle directement de l’article 63 de la Constitution.

Cette démarche n’est pas une surprise pour ceux qui ont suivi de près les promesses électorales de Bassirou Diomaye Faye. En effet, la dissolution du CESE et du HCCT était l’une des principales promesses de campagne du candidat de Pastef lors de la dernière élection présidentielle. Pour lui, ces institutions représentent un coût trop élevé pour l’État et doivent être supprimées pour rationaliser les dépenses publiques.

Cependant, la question demeure : la majorité parlementaire facilitera-t-elle cette réforme majeure ? Le débat à l’Assemblée nationale sera déterminant, et les prochains jours seront cruciaux pour l’avenir institutionnel du Sénégal.

En parallèle, il est important de rappeler que le 7 août dernier, le président Faye a déjà pris une décision similaire en dissolvant la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT), dirigée par Benoit Sambou. Cette série de réformes démontre la volonté du président de remanier en profondeur les institutions du pays.

Les Sénégalais attendent désormais avec impatience les résultats de cette session extraordinaire, qui pourraient bien marquer un tournant significatif dans l’organisation de l’État.

Abdou Mbow : « Ousmane Sonko a vendu un rêve devenu fumée »

Le député Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (Apr), n’a pas mâché ses mots à l’égard d’Ousmane Sonko. Dans une déclaration percutante, il accuse le Premier ministre et leader de la nouvelle opposition d’avoir trompé les Sénégalais en leur promettant un rêve devenu finalement illusoire. Mbow suggère que Sonko pourrait bien être le leader le plus éphémère de l’histoire politique sénégalaise.

MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, UN PEU DE RESPECT POUR LA RÉPUBLIQUE ET POUR LA FONCTION DE PREMIER MINISTRE…

Apparemment vous ignorez les notions de limites et de convenances républicaines en toute chose et en toute occasion. Dommage pour les hautes fonctions que vous occupez.
Vous nous revenez cette semaine en faisant ce que vous savez faire de mieux: parler, jouer à l’enfant terrible, perdre son temps à parodier, comme s’il n’y avait aucune urgence sur votre bureau. Le ton toujours prétentieux, vous nous annoncez cette semaine le retour du politicien.
Votre apparition aussi saugrenue qu’intempestive sur une chaîne de web Tv, entouré de ceux que vous appelez les « acteurs du projet », est simplement destinée à masquer le vide sidéral et bruyant qui caractérise votre conception de la gestion des affaires publiques. Les Sénégalais découvrent de jour en jour et depuis 5 mois que leur Premier ministre leur a vendu du rêve devenu futile fumée. Personne n’est plus dupe. Cette intrusion télévisée avait surtout l’utilité urgente de projeter un épais nuage sur la conférence de presse annoncée du ministre de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye qui a préféré sacrifier ses collaborateurs incapables de répondre aux questions que tout le monde se pose. Il vous fallait donc venir au secours de votre ministre empêtré depuis plus de 3 semaines dans un scandale qui renseigne sur l’imposture du mot d’ordre jubal, jubanti.
Nos concitoyens attendent du respect de votre part. Les plus âgés sont de plus en plus indisposés par vos abus de langage indignes de la fonction que vous occupez. C’est la première fois qu’un homme politique utilise des mots comme « tapettes », contre ses adversaires qui ont le mérite de refuser de verser dans les dérives connues de vous quand vous étiez dans l’opposition.
Si vous continuez à parler aux Sénégalais avec aussi peu d’égard à leur légendaire éducation et à leur dignité, vous risquez d’être le leader le plus éphémère de l’histoire du Sénégal. Votre arrogance, votre manque de culture républicaine vous perdront. Vous avez pris « le chemin le plus susceptible de vous perdre » parce que la République et l’état ne tolèrent pas les écarts de comportement et de langage. Vous l’apprendrez à vos dépens.
Vous n’avez rien à proposer d’autre aux Sénégalais que vos effets d’annonces, au lieu de travailler à remplir vos « solutions » d’un contenu concret.

Ne vous méprenez pas sur nous.

Nous continuerons à vous faire face d’homme à homme. Par contre nous avons beaucoup de respect pour les Sénégalais pour les épargner des injures, de la terreur et des propos diffamatoires. Nous nous battrons contre vous dans le respect de la République, de l’état, des lois et des règlements de notre pays.
Le Sénégal n’a pas commencé à exister avec vous, et il va continuer après vous et votre parti, qui vous croyez d’extraction quasi divine.
Dans cette Histoire politique que vous vous imaginez seul à incarner, vous devez savoir que l’APR a accédé au pouvoir après seulement 3 ans d’existence et que Macky Sall a gagné l’élection présidentielle dès sa première participation avec plus de 65%.

VOS MENACES NE FONT PEUR À PERSONNE. CEUX QUI VOUS DISENT LE CONTRAIRE VOUS TROMPENT.

Monsieur Ousmane Sonko, vous devez savoir que nous sommes bien éduqués et que nous connaissons l’état contrairement à vous qui démontrez chaque jour aux Sénégalais que vous n’êtes rien d’autre qu’un apprenti stagiaire. Soyez certains que cette peur que vous voulez instaurer dans ce pays va bientôt changer de camp. Les Sénégalais n’attendent que le moment propice pour se rappeler à vous. Et ce sera pour bientôt aux prochaines élections législatives.

Abdou MBOW
Président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar

Affaire King Fahd Palace : Bougane Guéye Dany critique la gestion de la présidence lors du Magal de Touba

Dans une récente publication sur le réseau social X, Bougane Guéye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la présidence de la République. Il reproche au Président Diomaye Faye et à son Premier ministre d’avoir refusé l’hébergement des invités du Magal à l’hôtel King Fahd Palace, une décision qu’il qualifie de partiale et injuste.

Le post de Bougane Guéye Dany fait référence à la visite récente de Jean-Luc Mélenchon, homme politique français et leader de La France Insoumise, en soulignant que ce dernier aurait bénéficié d’un traitement de faveur lors de son séjour au Sénégal. Selon Bougane, ce que le gouvernement a accordé à Mélenchon, il l’aurait refusé à la communauté mouride lors du Magal, une grande célébration religieuse annuelle à Touba. « Le Grand Théâtre de Sonko et Diomaye à Touba. Lorsque le duo se rendait à Touba, ils savaient déjà que la présidence avait refusé d’accueillir les invités du khalife. Ce que vous refusez à Touba, vous l’avez pourtant accordé à Mélenchon, défenseur du mariage gay », a-t-il écrit.

Cependant, cette critique a été rapidement démentie par Serigne Bass Abdou Khadr, porte-parole du Khalife général des Mourides. Dans une déclaration, ce dernier a affirmé qu’aucune demande n’a été faite par la communauté mouride au gouvernement pour héberger les invités du Magal au King Fahd Palace. Ce démenti jette un éclairage différent sur les accusations portées par Bougane Guéye Dany.

L’affaire soulève des questions sur la gestion des relations entre l’État et les communautés religieuses au Sénégal, en particulier dans un contexte où les célébrations religieuses jouent un rôle central dans la vie du pays. Les déclarations de Bougane Guéye Dany risquent de raviver les débats sur l’équité et la transparence dans le traitement des différentes communautés et des invités internationaux.

Alioune Tine s’inquiète de la confusion des rôles entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko

Les Sénégalais ont élu Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République. Cependant, depuis son accession au pouvoir, des voix s’élèvent pour dénoncer une confusion des rôles au sommet de l’État. Selon Alioune Tine, figure de la société civile et leader d’Afrikajom Center, c’est en réalité le Premier ministre Ousmane Sonko qui serait aux commandes du pays.

Lors de son passage à l’émission « Grand Jury » de la RFM, Alioune Tine n’a pas mâché ses mots. Il estime que, bien que Bassirou Diomaye Faye soit officiellement président, c’est Ousmane Sonko qui mène véritablement la barque. « Qu’on le veuille ou non, c’est Sonko qui gouverne. Moi, je le voyais bien à la présidence comme directeur de cabinet du président de la République ou secrétaire général de la présidence, comme l’ont été Jean Collin ou Ousmane Tanor Dieng. Si c’était le cas, il n’y aurait pas eu cette espèce de confusion des rôles. La meilleure place pour Sonko, c’était à la présidence », a-t-il déclaré.

Alioune Tine a également critiqué l’isolement apparent du président Faye, qu’il juge « inaccessible » et « confiné » au palais de la République. Il regrette que les acteurs de la société civile, de la presse, des syndicats et d’autres organisations ne puissent accéder au président pour échanger sur les affaires du pays. Pour lui, un gouvernement aussi chargé et ambitieux doit engager activement la société, ce qui ne semble pas être le cas actuellement.

Selon Alioune Tine, la situation actuelle marque l’émergence d’un « État Pastef », en référence au parti politique d’Ousmane Sonko, avec des dérives qui inquiètent. Il déplore notamment une réaction systématique du pouvoir face à toute critique, ce qui, selon lui, conduit progressivement vers un régime autoritaire. « Rejeter systématiquement les critiques fait peur aux gens. Vous allez petit à petit vers un système autoritaire. Or, les Sénégalais sont rebelles à toute forme d’autoritarisme », a-t-il averti.

Ce discours d’Alioune Tine souligne les tensions et les incertitudes qui entourent la gouvernance au Sénégal, quelques mois seulement après l’élection de Bassirou Diomaye Faye. Reste à voir comment ces préoccupations seront adressées dans les mois à venir et si des ajustements seront faits pour clarifier les rôles au sein de l’exécutif.

CONTRE LE SCANDALE A L’ONAS : La coalition « Na Lér » remercie les Sénégalais pour leur soutien massif à la pétition

Le comité d’initiative de la coalition Na Lér a exprimé sa gratitude envers les Sénégalais pour leur engagement dans la pétition lancée le 21 août 2024. Cette pétition, qui visait initialement 50 000 signatures, a largement dépassé cet objectif en enregistrant 73 780 signatures en seulement trois jours, se clôturant le 24 août.

Cette mobilisation est un signe fort de la maturité et de la détermination du peuple sénégalais à protéger les ressources limitées du pays en exigeant une gestion transparente. Malgré le succès de la pétition, de nombreux compatriotes continuent de manifester leur désir de voir une deuxième liste ouverte, témoignant de l’engagement continu de la population.

La coalition Na Lér appelle à maintenir la vigilance et la mobilisation pour atteindre les objectifs fixés, à savoir :

  1. La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur les allégations de mauvaise gestion.
  2. La démission du ministre accusé, M. Cheikh Tidiane Dieye, afin qu’il ne gêne pas le Président de la République et facilite le travail de l’Assemblée nationale.

La coalition reste déterminée à poursuivre ses actions pour garantir la transparence et la bonne gouvernance au Sénégal.

Signer la pétition : https://chng.it/THZZNnkqwH

Ancien ministre Moussa Bocar Thiam dénonce la stigmatisation de la presse sénégalaise par le gouvernement actuel

Dans un communiqué reçu par Seneweb, l’ancien ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Moussa Bocar Thiam, a vivement critiqué les récents propos du nouveau ministre de la Communication, qu’il accuse de vouloir discréditer la presse sénégalaise. Selon Thiam, ces attaques révèlent une rupture inquiétante dans le dialogue entre les autorités et les médias, une tradition qui, selon lui, a toujours été marquée par la courtoisie et le respect mutuel.

L’ancien ministre a notamment remis en question les récentes déclarations du nouveau ministre concernant la dette fiscale des entreprises de presse. Il souligne que la dette fiscale des médias, qu’ils soient publics ou privés, s’élève à plus de 10 milliards de FCFA, un chiffre qui n’a rien d’alarmant dans le contexte sénégalais, où les entreprises de divers secteurs ont des litiges fiscaux résolus par des échanges avec les services concernés. Thiam précise que la moitié de cette dette est imputable aux entreprises publiques telles que la RTS, l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) et le quotidien Le Soleil.

Selon Thiam, les médias privés sont injustement ciblés pour des dettes de redevances de fréquences dues à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), alors que ces fréquences ont été revendues aux opérateurs télécoms pour la 5G. Il rappelle que le président Macky Sall avait donné des instructions claires pour annuler ces dettes avant le 31 décembre 2023, instructions qui n’ont pas été suivies par le ministre actuel.

Thiam critique également le Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), qu’il considère comme une « aumône » insuffisante pour soutenir un secteur aussi crucial. Il souligne que les 1,9 milliard de FCFA alloués ne couvrent qu’une infime partie des besoins du secteur, employant plus de 3 000 personnes et générant des milliards en chiffre d’affaires. Il accuse le ministre de créer des soupçons de détournement de fonds publics en insinuant que certaines allocations ne bénéficient pas directement aux entreprises de presse, rappelant que les fonds peuvent légitimement être utilisés pour divers soutiens, y compris pour la formation et le développement des médias.

Moussa Bocar Thiam conclut en exhortant les acteurs des médias à rester unis face à ce qu’il perçoit comme une tentative de division orchestrée par le gouvernement. Il souligne que la récente « journée sans presse » du groupe Walfadjri illustre la nécessité pour les médias de défendre leurs acquis et de rester solidaires face aux attaques.

Cette déclaration de l’ancien ministre met en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement et la presse au Sénégal, alors que les enjeux autour de la liberté d’expression et de la survie économique des médias deviennent de plus en plus pressants.

Thierno Bocoum Dénonce le Premier Ministre Sonko et l’Appelle à Clarifier sa Vision Politique

Le leader du mouvement Agir critique l’absence de vision claire de la part du Premier ministre et exige une Déclaration de Politique Générale, tout en dénonçant les manœuvres politiciennes.

Le Premier ministre Ousmane Sonko a osé demander qu’on débatte sur des secteurs précis alors qu’aucune vision n’a été déclinée, jusque-là.

Débattre sur l’agriculture précise-t-il entre autres. Avec quelle vision ? Quelle déclinaison ?
À la place des explications sur la qualité des semences, il veut débattre sur une vision qui n’existe pas. Et lui-même le reconnaît: « vous allez bientôt savoir où nous irons »

Il ose nous dire qu’il allait reprendre les activités politiques. Depuis quand a-t-il cessé ces activités ?

Son meeting au grand théâtre alors qu’on l’attendait sur un plan d’action gouvernemental qui n’a jusque-là pas été livré, n’était-il pas pas une activité politique ?

Le fait d’avoir reçu Mélenchon en grande pompe avec à la clef une conférence polémique à l’UCAD, n’était-ce pas une activité politique ?

A-t-il oublié qu’il avait même programmé une tournée politique dans les États de l’AES lors du Bureau politique de son parti, qu’il a présidé le dimanche 5 mai 2024 ?

Non le chat n’a jamais quitté la scène politique. Il dansait sur la musique de l’incompétence, du népotisme et de la manipulation.

La charge de la gouvernance étant manifestement trop lourde, il cherche à se consoler avec les fagots de la politique politicienne.

Trêve de diversion !

Qu’il aille faire sa Déclaration de Politique Générale (DPG), conformément aux dispositions de la constitution.
Tous les prétextes pour y renoncer ont été levés.

Qu’il décline sa feuille de route et il verra si nous savons débattre sur une vision ou pas.

Et franchement qu’il arrête de nous rabâcher ses relations avec celui qu’il cherche toujours à réduire à sa plus simple expression.

Nous attendons des résultats et non des gages mutuels d’une entente qui n’a encore rien produit de concret si ce n’est s’approprier les réalisations du régime précédent.

Thierno Bocoum

Ousmane Sonko exhorte l’opposition à sortir du silence : « nous n’avons pas besoin d’État de grâce, manifestez-vous »

Le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, a lancé un appel direct et sans équivoque à l’actuelle opposition sénégalaise, l’incitant à prendre position et à jouer pleinement son rôle dans le paysage politique du pays. Lors d’une rencontre ce mardi avec des artistes affiliés à son parti, Sonko a exprimé son mécontentement face à ce qu’il perçoit comme une inertie de la part de l’opposition, tout en réaffirmant la détermination de son propre gouvernement à atteindre ses objectifs sans avoir besoin de l’indulgence traditionnelle accordée aux nouveaux gouvernements, souvent appelée « État de grâce ».

Lors de son intervention, Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots, critiquant ouvertement certaines figures de l’opposition pour leur passivité. « Nous n’avons pas besoin d’une opposition ‘Sac à main’ ou je ne sais quoi encore », a-t-il déclaré, en faisant allusion à l’attitude de certains opposants, notamment Bougane Gueye Dany, qu’il accuse de ne pas s’opposer de manière suffisamment ferme et visible au gouvernement actuel.

Sonko a ensuite directement interpellé les autres leaders de l’opposition, les exhortant à sortir du silence dans lequel ils semblent s’être retranchés depuis son accession au pouvoir. Selon lui, une opposition forte et active est essentielle pour le bon fonctionnement d’une démocratie. « Dans un pays démocratique, il faut bien une opposition qui s’oppose », a-t-il martelé, insistant sur le fait que le rôle de l’opposition ne doit pas être simplement décoratif, mais bien de contester et de proposer des alternatives viables.

Cette déclaration intervient également en réponse aux récentes critiques du Premier ministre Amadou Ba, qui avait suggéré que le nouveau gouvernement pourrait bénéficier d’une période de grâce pour s’installer et commencer à travailler efficacement. Sonko a rejeté cette idée, affirmant que son gouvernement n’a pas besoin de ce type de répit pour accomplir ses objectifs. « Il faut aussi que les Sénégalais sachent que cet État de grâce, nous n’en avons vraiment pas besoin. Nous savons ce que nous faisons et nous allons atteindre notre objectif », a-t-il affirmé, montrant ainsi sa confiance en la capacité de son administration à produire des résultats concrets rapidement.

L’appel de Sonko à l’opposition s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la légitimité de son gouvernement tout en minimisant les critiques. En incitant l’opposition à se manifester, il semble vouloir démontrer que son gouvernement est prêt à affronter toute contestation, tout en soulignant la faiblesse relative de ses adversaires. En même temps, Sonko envoie un message clair à ses partisans : son gouvernement est en contrôle de la situation et avance de manière décisive vers ses objectifs, sans avoir besoin de protection ou d’indulgence.

Cette posture offensive pourrait également être interprétée comme une tentative de galvaniser ses soutiens et de dissuader toute forme d’opposition interne ou externe. En renforçant son image de leader déterminé et implacable, Ousmane Sonko cherche probablement à consolider sa base tout en marginalisant les voix dissidentes qui pourraient émerger au sein du paysage politique sénégalais.

En somme, l’intervention d’Ousmane Sonko ce mardi réaffirme sa volonté de gouverner sans concession, tout en appelant à une opposition plus active et présente, capable de jouer pleinement son rôle dans le cadre démocratique. Le message est clair : le temps de la complaisance est révolu, et le Sénégal doit maintenant avancer avec un gouvernement qui n’a pas besoin de temps pour se mettre en route.

Ousmane Sonko : « Le régime n’a d’autre choix que de réussir pour honorer la mémoire des victimes »

Ousmane Sonko, leader du Pastef et figure de l’opposition sénégalaise, a réitéré son engagement envers le peuple sénégalais lors d’une rencontre avec des artistes qui ont soutenu son projet politique. Dans un discours empreint de gravité et de détermination, il a abordé les défis que le Sénégal doit surmonter, tout en rappelant l’importance de ne pas oublier les jeunes qui ont perdu la vie ou ont été blessés lors des récentes manifestations.

« Le Sénégalais est par essence impatient », a-t-il observé, soulignant ainsi l’attente de changements rapides au sein de la population. Cette impatience, selon Sonko, n’est pas un défaut mais une force qui pousse les dirigeants à agir avec diligence et responsabilité.

Le Premier ministre a également évoqué les nombreuses pertes humaines enregistrées lors des récentes vagues de protestations contre le régime actuel. « Ces jeunes sont partis pour que le Sénégal change. Nous ne devons pas oublier cela. Si nous nous laissons emporter par les avantages avec le pouvoir, nous aurons trahi le peuple sénégalais. Et ceci n’est pas ce que nous souhaitons », a-t-il affirmé avec une émotion palpable.

Sonko a insisté sur le fait que ces sacrifices imposent une obligation morale au régime : celle de réussir. Pour lui, la réussite du régime en place est la seule manière d’honorer la mémoire des victimes et de répondre aux aspirations des Sénégalais. « Chaque chose en son temps », a-t-il rappelé, en demandant à ses compatriotes de faire preuve de patience tout en assurant que le gouvernement travaille d’arrache-pied pour atteindre les objectifs fixés.

Ce discours, qui intervient dans un contexte politique tendu, résonne comme un appel à l’unité et à la vigilance. Sonko semble vouloir réaffirmer son engagement envers les idéaux de justice et de progrès qui ont porté son mouvement jusqu’ici, tout en prévenant contre les dérives potentielles du pouvoir.

En conclusion, Ousmane Sonko a rappelé que la meilleure manière de rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie pour le changement est de s’assurer que les promesses faites au peuple sénégalais soient tenues. Selon lui, il n’y a pas d’autre choix que de réussir pour honorer ces jeunes disparus.

La Vérité et la réconciliation : Fondements indispensables pour réaliser le projet de Diomaye Moy Sonko

Le Sénégal traverse une période charnière de son histoire politique, marquée par des moments de tension extrême, d’insurrection et de contre-insurrection. Ces événements ont laissé derrière eux un sillage de violence, de douleurs physiques et émotionnelles, ainsi qu’une société profondément divisée. Aujourd’hui, plus que jamais, il est crucial de guérir collectivement de cette situation post-traumatique et de bâtir un avenir commun, car le temps presse.

La responsabilité de cette troisième alternance politique repose sur les épaules de la jeune génération. Nos fils et petits-fils se retrouvent porteurs d’un espoir immense pour un changement radical. Ils sont investis de la mission de construire un nouvel ordre politique et moral capable de réaliser un projet ambitieux, celui de l’avènement d’une prospérité partagée et d’un bien-être généralisé pour le peuple sénégalais. Cet espoir est ancré dans des promesses concrètes, notamment l’exploitation des ressources naturelles telles que le gaz et le pétrole, mais aussi dans la richesse humaine que constitue le peuple sénégalais.

Pour réaliser ce rêve, il est impératif de créer les conditions objectives et subjectives nécessaires. Le conflit, inhérent à la démocratie, a certes un rôle à jouer dans la dynamique politique, mais il doit être suivi par un temps de dialogue, de vérité et de réconciliation. Après avoir traversé ces moments dévastateurs, il est temps de se réconcilier pour construire ensemble un avenir commun. Seule une nation réconciliée peut garantir la réussite d’un projet collectif porté par tous.

La vérité est essentielle pour guérir les blessures du passé, tout comme la justice est nécessaire pour apaiser les haines et les ressentiments. Mais la justice sociale est tout aussi cruciale pour concrétiser le rêve d’égalité et pour construire une société où chacun se sentira égal et semblable à l’autre. Les inégalités et les discriminations sociales représentent une menace réelle pour la démocratie et le vivre-ensemble.

En parallèle, le pardon et la réconciliation doivent occuper une place centrale dans le processus de guérison nationale. Les fronts ouverts doivent être clos par le dialogue, car c’est là le fondement de la démocratie délibérative. Il est urgent de réduire l’asymétrie des relations entre représentants et représentés, qui alimente malentendus et tensions inutiles.

Diomaye Moy Sonko, à travers son projet, porte les aspirations d’un peuple qui croit encore en la possibilité d’un avenir meilleur. Pour que cet espoir ne soit pas vain, pour que cette génération réussisse là où tant d’autres ont échoué, la vérité et la réconciliation ne sont pas seulement nécessaires ; elles sont indispensables.

Adji Mbergane Kanouté souligne l’importance de la déclaration de politique générale du Premier ministre : une question de respect pour le chef de l’État

Lors de son intervention sur le plateau de l’émission Jury Du Dimanche diffusée sur Iradio, Adji Mbergane Kanouté, députée de la coalition Benno Bokk Yakaar, a fait des déclarations marquantes concernant les responsabilités du Premier ministre Ousmane Sonko. Selon elle, l’absence de déclaration de politique générale (DPG) de la part du Premier ministre pourrait être perçue comme une offense envers le chef de l’État.

Adji Mbergane Kanouté a mis en avant l’importance de cet exercice institutionnel, soulignant que la demande du chef de l’État pour une révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale en est une preuve. « Le chef de l’État a sollicité le président de l’Assemblée nationale pour que nous puissions réactualiser le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et que le chef du gouvernement vienne faire sa déclaration de politique générale. Donc, si le chef du gouvernement ne se présente pas, on peut considérer que ce serait une offense au chef de l’État », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Interrogée sur la possibilité de dissolution de l’Assemblée nationale, Kanouté a rappelé que cette prérogative est accordée au président de la République par l’article 87 de la Constitution, après deux ans de législature. Elle a précisé que, dès le 12 septembre, le président pourrait utiliser ce pouvoir. Cependant, la députée a assuré que la coalition Benno Bokk Yakaar est prête à faire face à toute éventualité, y compris des élections anticipées. « Nous irons vers des élections anticipées et c’est sûr que nous allons imposer la cohabitation », a-t-elle affirmé avec confiance.

Enfin, Adji Mbergane Kanouté a insisté sur la nécessité pour le Premier ministre de partager ses grandes orientations avec le peuple sénégalais. Elle a souligné l’importance de présenter les réformes et les mesures envisagées par le gouvernement, un exercice essentiel pour la transparence et la gouvernance démocratique.

Ces déclarations interviennent dans un contexte politique tendu au Sénégal, où les relations entre le gouvernement et l’Assemblée nationale sont scrutées de près par les observateurs. La position de la coalition Benno Bokk Yakaar, et en particulier celle d’Adji Mbergane Kanouté, reflète une détermination à défendre les institutions et à maintenir un équilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif.

Déclaration d’indépendance politique et engagement pour un Sénégal moderne

Après 18 ans au service de l’État, l’ex-ministre de l’Économie se concentre sur ses activités professionnelles tout en réaffirmant son engagement pour le développement du Sénégal.

Depuis mon départ de l’#APR et ma décision d’entamer une nouvelle étape dans la construction d’un nouveau projet stratégique pour le développement de notre #Sénégal, des informations de plus en plus persistantes, annoncent mon ralliement à certaines forces politiques.

Je voudrais préciser que je ne convoite présentement aucune forme d’alliance et n’aspire à aucune charge publique.

J’ai éprouvé en 2002, puis en 2012, un immense honneur et une grande fierté à servir mon pays aux côtés des Présidents Abdoulaye Wade et Macky SALL .

Pendant 18 années totalement investies au plus haut niveau de l’État, entre d’immenses défis relevés et de nombreux paris gagnés, j’ai mis toute mon énergie au service de mon pays.

Après avoir enchaîné plusieurs responsabilités publiques dont le dernier fut celui de Ministre l’Economie, du Plan et de la Coopération, j’ai aujourd’hui choisi de me concentrer exclusivement à mes activités professionnelles à l’international ainsi qu’à mon métier de banquier d’affaires.

Fidèle à mon engagement, je resterai toujours investi dans la construction d’un grand Sénégal, capable de créer de l’excellence, paré pour se projeter vers la promesse d’un avenir meilleur et prêt à relever le défi de la conquête des souverainetés utiles pour nos populations.

Parce qu’aucun Sénégalais ne peut dissocier son destin de celui du Sénégal, je resterai pour ma part toujours mobilisé pour donner à notre pays, sa place parmi les nations modernes.

DDKA

Thierno Alassane Sall dénonce un bicéphalisme dans la gestion du Sénégal

Dans une interview accordée au « Grand Jury » de la Radio Futurs Médias (RFM) ce dimanche 18 août 2024, Thierno Alassane Sall, président du parti la République des valeurs et ancien candidat à la dernière élection présidentielle, a pointé du doigt un bicéphalisme préoccupant dans la gestion actuelle du Sénégal. Selon lui, depuis le 24 mars 2024, les pouvoirs exécutifs semblent graviter de manière anormale autour du Premier ministre, malgré l’absence de dispositions constitutionnelles qui lui conféreraient une telle autorité.

Sall accuse le Premier ministre d’avoir accaparé une grande partie des pouvoirs traditionnellement réservés au président de la République. Il va plus loin en affirmant que ce dernier tente également de soumettre l’Assemblée nationale et de dominer la justice. En particulier, il critique les récentes décisions prises lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature, où plusieurs magistrats ont été affectés à de nouveaux postes.

Pour Thierno Alassane Sall, ces changements relèvent d’une logique de « vengeance » et remettent en cause l’inamovibilité des juges du siège, un principe pourtant inscrit dans la Constitution sénégalaise. Il dénonce ce qu’il considère comme une « justice des vainqueurs », où la notion de « nécessité de service » est utilisée pour justifier des manœuvres politiques qui sapent l’indépendance judiciaire.

Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions politiques accrues au Sénégal, où le rôle et les pouvoirs du Premier ministre semblent de plus en plus contestés. Pour Sall, cette situation pourrait menacer l’équilibre des institutions et la démocratie sénégalaise.

Kaolack/ Politique : Appel à une remobilisation générale des militants du PDS pour « conquérir » les assemblées locales

Le responsable politique du Parti Démocratique sénégalais ( PDS) par ailleurs secrétaire général de la fédération urbaine de Kaolack en l’occurrence Badou Ndour a lancé ce vendredi, un appel appuyé à leur coordonnateur régional Cheikh Mady Ibrahima Niass et les autres responsables  en vue dese remobiliser pour les prochaines élections législatives et locales. Pour lui, il est impératif pour les libéraux de reconquérir les sièges occupés dans les communes par l’ancien régime et le parti au pouvoir. Ce dernier s’est aussi prononcé quant au respect de la charte du parti.

Le sieur Ndour a ajouté que le parti démocratique sénégalais ( PDS) doit reprendre toutes ses activités à travers le département et préparer le retour de Karim Meissa Wade avant les prochaines élections.

Aussi, il a appelé à la remobilisation, et a exhorté les militants et sympathisants à un engagement « sans relâche et avec beaucoup de conviction à toutes les activités qui se tiendront dans les jours à venir.  Le parti va mettre un plan de communication convaincant et des messages pour toucher le maximum de nouveaux militants. 

Le secrétaire général de la fédération urbaine du PDS à Kaolack compte s’allier avec ses camarades de parti pour aller à la rencontre des militants frustrés lors des dernières élections locales et présidentielle afin de les faire revenir au bercail.

Pour lui, l’ambition de tous les responsables est le retour du PDS au pouvoir.  Au-delà de la reconquête du pouvoir,  M. Ndour  invite le régime actuel à réfléchir et à repenser l’offre politique, faire en sorte que les préoccupations des sénégalais telles que l’accès à l’eau, l’éducation, la santé, la sécurité et les infrastructures puissent être au cœur de leur politique. 

Il a ajouté que le parti de Me Abdoulaye Wade en l’occurrence le Pds a eu à exercer le pouvoir, et à s’est confronté aux aspirations et revendications populaires, ; il estime que le PDS peut revenir au pouvoir, avec du mieux. Pour lui, le PDS reste toujours attractif, en raison surtout de son bilan dans la conquête démocratique  » a conclu Badou Ndour, secrétaire général de la fédération urbaine du PDS à Kaolack.

RÉINSTAURATION DE LA FONCTION DE PREMIER MINISTRE DANS LE RÉGIME INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : Quand est-ce que Sonko fera sa DPG ?

Ce vendredi 16 août, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté en plénière la proposition de loi n°10/2024, modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée pour réintégrer les dispositions relatives à la fonction de Premier ministre. Cette décision marque un tournant significatif dans la gouvernance parlementaire et a été le sujet d’un débat houleux.
Présentée par Abdou Mbow, Mohamed Ayib Salim Daffé et Mamadou Lamine Thiam, respectivement présidents des groupes parlementaires Benno Bokk Yaakaar (BBY), Yewwi Askan Wi, et Liberté, Démocratie et Changement, la proposition a reçu le soutien d’une majorité de députés. Cependant, elle a également suscité des réserves notables, avec des abstentions de la part de Guy Marius Sagna, Babacar Mbaye et Cheikh Abdou Mbacké.
Cette révision fait suite à la demande du chef du Gouvernement, Ousmane Sonko, qui avait exigé une modification du règlement intérieur avant de procéder à sa Déclaration de Politique Générale (DPG). Le texte vise à moderniser les procédures parlementaires et à clarifier le rôle du Premier ministre dans les délibérations de l’Assemblée nationale.
Toutefois, certains députés expriment des doutes quant à l’efficacité de cette révision. Ababacar Mbaye, député de Taxawu Sénégal, a critiqué le processus, le jugeant vain et estimant que la révision n’aura que peu d’impact puisque le Premier ministre pourrait ne pas se présenter devant l’Assemblée nationale. Il a qualifié cette démarche de « déni de responsabilité » et a suggéré que des mesures plus substantielles auraient pu être prises.
De son côté, Alioune Souaré, ancien parlementaire, a soulevé des préoccupations relatives aux délais. Sur sa page Facebook, il a exprimé des doutes quant à la possibilité de tenir la DPG dans les délais impartis par la session extraordinaire en cours. Selon ses calculs, les délais requis pour l’examen et l’adoption de la loi, suivis de la promulgation et de l’organisation de la DPG, dépassent la durée de la session extraordinaire, fixée à 15 jours. Il juge donc improbable la tenue de la DPG durant cette période.
Ainsi, bien que la réintégration des dispositions relatives au Premier ministre ait été actée, le débat sur son efficacité et sa pertinence continue d’alimenter les discussions parmi les acteurs politiques.

SUITE À SON LIMOGEAGE POLÉMIQUE DE L’ONAS : Dr Cheikh Dieng traîne Cheikh Tidiane Dièye dans la boue

Dr Cheikh Dieng, face à la presse, ce vendredi, accuse Cheikh Tidiane Dièye de l’avoir diffamé en prétendant qu’il avait reçu un véhicule de fonction comme pot-de-vin. L’ex-DG de l’ONAS affirme que cette affirmation est fausse. Aussi, dénonce-t-il le favoritisme de son ancien ministre  de tutelle en faveur des entreprises Delta et Vicas dans l’attribution des marchés, malgré des décisions de justice favorables à d’autres sociétés.

Limogé le 13 juillet dernier par le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, après un bref passage à la tête de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Dr Cheikh Dieng a récemment pris la parole pour clarifier les circonstances de son départ et dénoncer des manœuvres qu’il juge malveillantes.

Dr Cheikh Dieng a vivement critiqué Cheikh Tidiane Dièye, le ministre de l’Assainissement, qu’il accuse d’avoir orchestré une campagne de diffamation à son encontre. « Cheikh Tidiane Dièye a payé un journaliste pour qu’il parle du véhicule qu’on m’a offert », a déclaré l’ex-Directeur général.

Selon Dr Dieng, après son limogeage, des allégations ont circulé, prétendant qu’il avait reçu un véhicule de fonction en tant que pot-de-vin d’une entreprise soumissionnaire. Dr Dieng dément ces accusations, expliquant que la situation du véhicule de fonction était tout à fait régulière.

Il précise qu’en prenant ses fonctions, il a découvert que le véhicule du Directeur général était attribué à la Secrétaire générale par son prédécesseur. Ne pouvant retirer le véhicule à cette collaboratrice et en l’absence de budget pour un nouvel achat, une location temporaire a été mise en place. Jugée coûteuse, cette option a été abandonnée, et une demande d’achat de véhicule a été faite via le projet PPP « Collecteur Hann Fann ». Dr Dieng affirme que cette demande était conforme aux pratiques de gestion du projet et que le véhicule n’a jamais été offert par une entreprise soumissionnaire. Il ajoute que, lors d’une vérification, la carte grise du véhicule était à son nom par erreur, mais qu’il a rapidement rectifié cette anomalie avant même la réception d’une lettre d’interpellation du ministre.

FAVORITISME DANS L’ATTRIBUTION DES MARCHÉS

Outre les accusations de manipulation médiatique, Dr Dieng a révélé des pratiques de favoritisme dans l’attribution des marchés de l’ONAS. Selon lui, Cheikh Tidiane Dièye aurait ordonné l’arrêt d’un appel d’offres pour attribuer directement les marchés aux entreprises de son choix. Dr Dieng fournit des documents montrant que depuis 2019, les entreprises Delta et Vicas ont été favorisées au détriment de Delgas, malgré une décision de la Cour suprême ordonnant la restitution des marchés à Delgas. L’ONAS aurait, selon Dr Dieng, ignoré cette décision.

L’ancien DG accuse également Cheikh Tidiane Dièye d’avoir récidivé en 2024, en privant les entreprises Tawfekh Taysir et Delgas de leurs marchés pour les attribuer à Delta et Vicas. Dr Dieng considère ces pratiques comme une illustration du pouvoir des lobbies dans le secteur de l’assainissement et appelle à une enquête approfondie.

Dr Cheikh Dieng conclut en affirmant que les accusations portées contre lui sont infondées et invite toute personne intéressée à vérifier la véracité de ses affirmations. Avec ces révélations, il met en lumière ce qu’il considère comme des abus dans la gestion des marchés publics à l’ONAS, accentuant ainsi les tensions entre les parties concernées.

Assemblée nationale : Le règlement intérieur réactualisé !

C’est fait. Les députés se sont réunis ce vendredi 16 août 2024 pour se pencher sur la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La proposition de loi organique 10/2024, modifiant et complétant la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002, a été revue et votée par la majorité des parlementaires. Cette révision a été entreprise pour corriger certaines incohérences observées dans le règlement intérieur en vigueur.

Au cours des débats, qui se sont déroulés dans une atmosphère calme et sereine, la 14e législature a souligné la nécessité d’améliorer les règles encadrant la tenue des séances, notamment en ce qui concerne les questions préalables, les motions préjudicielles, et d’autres aspects procéduraux. Ces ajustements visent à renforcer l’efficacité et l’efficience du débat parlementaire, tout en garantissant le respect des droits de tous les groupes parlementaires, y compris ceux des non-inscrits.

Un autre point crucial abordé lors de cette session a été la modernisation des outils de travail des députés. L’objectif est d’améliorer la communication au sein de l’Institution, ainsi qu’avec le public, en adoptant des technologies plus avancées et des méthodes de travail plus transparentes.

En présence du ministre de la Justice et du ministre chargé des Relations avec les institutions, le Parlement a adopté la loi 10/2024. Comme il s’agit d’une loi organique, le Conseil constitutionnel devra intervenir avant que les procédures ne mènent à la déclaration de politique générale du Premier ministre.

Guy Marius Sagna critique vivement l’Assemblée nationale lors de la plénière sur la loi organique

Lors de la plénière de ce vendredi, le député Guy Marius Sagna, membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a exprimé une vive critique à l’égard de l’Assemblée nationale. À l’occasion de la discussion sur la proposition de loi organique 10/2024, modifiant et complétant la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002 sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, Sagna a émis une motion préjudicielle.

« Si nous voulons corriger une injustice, on doit sanctionner une injustice », a déclaré Sagna, soulignant que les révisions proposées au règlement intérieur ne sont pas motivées par des raisons d’intégrité ou de justice, mais par des intérêts politiques particuliers. Le député a également remis en question l’attention portée par l’Assemblée aux véritables préoccupations des Sénégalais.

Se basant sur son expérience récente au sein du parlement de la CEDEAO, Sagna a dénoncé ce qu’il perçoit comme une déconnexion entre l’Assemblée nationale et les besoins du peuple. « En deux ans, j’ai soumis vingt propositions sur la situation des travailleurs au Sénégal. Le 17 mai dernier, j’ai émis une proposition de loi sur l’impact environnemental de la Falémé. Mais l’Assemblée ferme les yeux sur tout », s’est-il indigné.

Guy Marius Sagna a ainsi mis en lumière une frustration croissante face à ce qu’il considère comme une indifférence de l’Assemblée nationale aux enjeux cruciaux pour le pays. Ses propos résonnent comme un appel à une plus grande responsabilité et à une véritable prise en compte des préoccupations des citoyens.

Tensions à l’Assemblée nationale autour de la proposition de loi sur la dissolution

Lors de la session extraordinaire convoquée pour examiner la proposition de loi visant à dissoudre l’Assemblée nationale, les échanges ont été particulièrement tendus entre les députés. Réagissant à la motion présentée par le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, le président de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains, Moussa Diakhaté, a rappelé l’importance du processus en cours, soulignant que « la décision du bureau est matérialisée par un arrêté ». Pour lui, la convocation de cette session répond à une procédure bien établie, laissant entendre que l’initiative de Dolly ne devrait pas être perçue comme une simple manœuvre politique.

Dans son intervention, Moussa Diakhaté a critiqué ce qu’il considère comme une tentative de « faire un show » pour gagner la faveur du Premier ministre, insinuant que le député Dolly cherche à se rapprocher des nouvelles autorités du pays pour des raisons purement opportunistes.

Prenant la parole après lui, le président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a accentué cette critique en affirmant que l’Assemblée nationale devait se concentrer sur des affaires sérieuses qui concernent la République et le peuple sénégalais. Selon lui, les actions de Dolly relèvent davantage d’une stratégie pour regagner en visibilité politique, à un moment où son influence est en déclin. Il a ainsi averti contre les tentatives de certains politiciens en perte de vitesse d’utiliser l’Assemblée comme plateforme pour des ambitions personnelles, en vue des prochaines élections législatives.

Les échanges houleux ont mis en lumière les divergences profondes au sein de l’hémicycle, alors que le pays traverse une période de recomposition politique. La proposition de loi, au-delà de son contenu, semble ainsi devenir un terrain de confrontation entre les différentes forces politiques représentées à l’Assemblée, chacune cherchant à marquer des points auprès de l’opinion publique.

La suite des débats promet d’être tout aussi passionnée, alors que la nation observe attentivement les évolutions au sein de sa représentation nationale.

Assemblée nationale : Vers une modification du règlement intérieur sous pression

Le président de l’Assemblée nationale, Dr Amadou Mame Diop, a convoqué la première session extraordinaire de l’année 2024 hier, marquant le début d’une procédure d’urgence pour l’examen d’une proposition de loi visant à modifier le Règlement intérieur de l’institution parlementaire. Cette initiative, portée par 79 députés, répond à une exigence cruciale du Premier ministre Ousmane Sonko, qui a conditionné sa Déclaration de politique générale (DPG) devant l’Assemblée à cette mise à jour.

Dr Amadou Mame Diop a également demandé aux présidents de groupe parlementaire de se réunir ce vendredi pour fixer les dates d’examen de cette proposition, tant en commission qu’en séance plénière. Cette réunion s’annonce déterminante pour l’avenir institutionnel du pays, alors que la modification du Règlement intérieur est devenue un sujet de débat intense.

En effet, le Premier ministre Ousmane Sonko a relancé la discussion sur la nécessité de réviser ce règlement, soulignant l’absence de reconnaissance formelle de son poste dans le texte actuel. Selon lui, la DPG, une étape cruciale de la vie politique sénégalaise, ne peut se dérouler sans cette modification.

L’argument a été renforcé par Mouhamed Ayib Salim Daffé, qui déclarait le 26 juin dernier : « L’audition du Premier ministre, à travers une Déclaration de politique générale, ne peut pas être faite sur la base du Règlement intérieur de l’institution parlementaire. Elle est impossible puisqu’elle ne figure pas dans le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. »

Le sort de cette modification rapide du règlement intérieur est désormais au cœur des préoccupations politiques. Si la procédure aboutit, elle permettra au Premier ministre Ousmane Sonko de tenir sa DPG devant les députés. À défaut, l’alternative pourrait être la dissolution de l’Assemblée nationale, un scénario qui marquerait un tournant décisif dans la vie politique sénégalaise.

Les regards sont tournés vers l’Assemblée nationale, où se joue une partie cruciale pour la stabilité des institutions du pays. Les jours à venir s’annoncent déterminants pour l’avenir politique du Sénégal.

Cheikh Dieng prend la parole : conférence de presse annoncée pour clarifier les circonstances de son limogeage de l’ONAS

Cheikh Dieng, ancien directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), tiendra ce vendredi une conférence de presse tant attendue, pour s’exprimer sur les circonstances de son limogeage survenu trois mois après sa nomination à la tête de l’institution. Cette rencontre avec les journalistes, initialement prévue la semaine dernière mais reportée sine die, aura finalement lieu à la Maison de la femme de Djeddah Thiaroye Kao à partir de 16 heures, selon le journal Les Échos.

La conférence de presse promet de lever le voile sur ce que Cheikh Dieng qualifie de « mystère » entourant son limogeage. Dans une annonce relayée par Les Échos, Dieng a affirmé qu’il apportera des « éclaircissements » sur cette situation, laissant entendre qu’il détient des informations susceptibles de remettre en question la version officielle des faits.

Selon plusieurs sources médiatiques, la destitution de Cheikh Dieng serait liée à des soupçons de surfacturations dans un marché de curage de canaux à Dakar et dans d’autres villes du pays. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, aurait annulé ce marché, pointant du doigt les termes de celui-ci dans une lettre adressée à Dieng.

En réponse, Cheikh Dieng aurait envoyé un courrier où il ne mâchait pas ses mots, insinuant que le ministre lui-même aurait enfreint le Code des marchés publics en intervenant dans la procédure.

Ce vendredi, tous les yeux seront tournés vers Djeddah Thiaroye Kao pour entendre la version de Cheikh Dieng. Ce dernier semble décidé à rétablir ce qu’il considère comme la vérité, dans un climat de tensions et de suspicions qui continue de planer sur cette affaire.

Rapprochement stratégique ou calcul politique : Macky Sall, Ousmane Sonko et le mystère d’un « deal » électoral

La scène politique sénégalaise a récemment été secouée par un rapprochement inattendu entre deux figures autrefois irréconciliables : Macky Sall, ancien président du Sénégal, et Ousmane Sonko, leader de l’opposition. Ce dégel politique, survenu à quelques semaines de l’élection présidentielle, a culminé avec la promulgation d’une loi d’amnistie, la libération de plusieurs détenus politiques, dont Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, et finalement, l’élection de ce dernier.

Ce changement de cap, perçu comme une alliance de circonstance, a suscité des critiques au sein du camp de Macky Sall, certains allant jusqu’à l’accuser d’avoir précipité la défaite de son propre candidat, Amadou Ba. Un cadre influent de la coalition présidentielle n’a pas mâché ses mots : « Macky Sall, seul responsable de l’échec de notre candidat, doit venir faire le bilan et nous expliquer ce qu’il s’est passé ».

Cette accusation prend racine dans une observation partagée par de nombreux observateurs : durant la campagne présidentielle, Ousmane Sonko, habituellement très critique envers Macky Sall, a adopté un ton nettement moins vindicatif. Lors d’un meeting à Pire, il a même déclaré à ses partisans : « Laissez Macky Sall, c’est Amadou Ba, notre adversaire ». Cette posture a contribué à un climat de courtoisie entre les deux hommes, prolongé jusqu’à la cérémonie d’investiture, où le ton est resté résolument civilisé.

Malgré ce rapprochement apparent, le contenu exact du « deal » entre Macky Sall et Ousmane Sonko reste largement spéculatif. Toutefois, certains signes laissent entrevoir des tensions sous-jacentes. La justice sénégalaise semble s’intéresser de près à la famille de l’ancienne Première dame, Marième Faye Sall, qui aurait joué un rôle crucial dans le rapprochement entre les deux camps. Adama Faye, frère de Marième Faye Sall, a été arrêté, et leur mère a également été entendue par les enquêteurs.

En outre, Macky Sall semble avoir été marginalisé depuis son départ du pouvoir. D’après des sources fiables, il n’a pas été assigné d’agents de sécurité, une pratique pourtant habituelle pour les anciens chefs d’État sénégalais. Ce détail, anodin en apparence, pourrait témoigner d’un climat de méfiance entre l’ancien président et le nouvel exécutif.

Une contrepartie encore floue pour Macky Sall

Si ce rapprochement entre Macky Sall et Ousmane Sonko a pu aboutir à l’élection de Bassirou Diomaye Faye, la question demeure : quelle a été la réelle contrepartie pour Macky Sall ? Depuis son départ du pouvoir, l’ancien président n’est pas revenu à Dakar, une absence qui alimente les spéculations sur son avenir politique et personnel.

En conclusion, ce supposé « deal » entre Macky Sall et Ousmane Sonko soulève encore de nombreuses interrogations. S’il a permis une transition relativement pacifique, les motivations et les conséquences de cet accord demeurent floues. Dans ce contexte, l’avenir politique de Macky Sall reste incertain, et les tensions entre l’ancien et le nouveau régime pourraient se manifester plus ouvertement dans les mois à venir.

Journée sans presse au Sénégal : Un mouvement qui résonne jusqu’au sommet de l’État

Le Sénégal a vécu une journée particulière ce 13 août avec la Journée sans presse, une initiative lancée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS). Ce mouvement d’humeur, largement suivi par la majorité des entreprises de presse du pays, visait à alerter l’opinion publique et à interpeller les plus hautes autorités sur les difficultés profondes que traverse le secteur médiatique.

L’impact de cette action n’est pas passé inaperçu, atteignant même les hautes sphères de l’État. Lors du conseil des ministres tenu le 14 août, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a évoqué la situation de la presse sénégalaise, soulignant l’urgence d’un dialogue rénové avec le secteur.

Dans son discours, le chef de l’État a exprimé sa préoccupation face à la situation critique de la presse nationale, appelant le Gouvernement à prendre des mesures de redressement adéquates. « Une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit demeure un pilier majeur de la démocratie », a-t-il affirmé. Le Président Faye a ainsi demandé au Ministre de la Communication de s’assurer de l’application intégrale du Code de la Presse et de veiller au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit de concertation et de respect des engagements pris.

Cette Journée sans presse a donc réussi à attirer l’attention des autorités sur les enjeux cruciaux auxquels fait face le secteur médiatique au Sénégal. Le geste fort des acteurs de la presse a permis de mettre en lumière les défis auxquels ils sont confrontés, en espérant que les promesses de dialogue et de réformes se traduiront bientôt par des actions concrètes pour renforcer ce pilier essentiel de la démocratie sénégalaise.

Nominations en Conseil des ministres : Trois nouvelles personnalités à des postes clés

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République a procédé à la nomination de trois nouvelles personnalités à des postes stratégiques au sein de l’administration. Ces décisions s’inscrivent dans le cadre de la dynamique de renforcement de l’efficacité des institutions et de la gestion des ressources nationales.

Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA, Ingénieur des Eaux et Forêts, matricule de solde n° 627 951/F, a été nommé Secrétaire permanent du Comité national du CILSS. Il remplace Monsieur Baba BA, qui a été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Le Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA apporte avec lui une vaste expérience en gestion des ressources naturelles, un atout majeur pour le Comité dans la mise en œuvre de ses missions.

Monsieur Bakary FATY, Docteur en Hydrologie, matricule de solde n°711677/A, a été nommé Directeur de la Gestion de la Planification des Ressources en Eau. Il succède à Monsieur Niokhor NDOUR, qui a été appelé à d’autres fonctions. Bakary FATY, avec son expertise en hydrologie, est attendu pour impulser une nouvelle dynamique dans la gestion des ressources en eau, un secteur crucial pour le développement durable.

Enfin, Monsieur Sidy Mohamed SECK, Expert en politique agricole, a été désigné Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED). Il remplace à ce poste Monsieur Amadou NIANG. Avec son expérience en politique agricole, Sidy Mohamed SECK est bien positionné pour diriger la SAED dans ses efforts pour une gestion optimale des terres du delta et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé.

Ces nominations témoignent de la volonté du gouvernement de s’appuyer sur des experts qualifiés pour assurer la gestion des secteurs clés du développement national.

La modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale en voie d’adoption en urgence

La procédure de modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été lancée ce mardi, avec l’ouverture de la session extraordinaire de l’institution parlementaire. Une proposition de loi portée par 79 députés, visant à modifier ce règlement, sera examinée en urgence, selon les informations rapportées par Les Echos, qui cite le député Yankhoba Diémé.

La commission des lois se réunira ce mercredi pour étudier en détail cette proposition. Par la suite, elle sera soumise au vote en plénière ce vendredi, selon la procédure d’urgence. Cette démarche accélérée témoigne de l’importance cruciale que revêt cette modification pour le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale.

La modification du règlement intérieur est un préalable essentiel à la déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko, devant les députés. Cette déclaration, qui devrait marquer un moment fort de la vie politique nationale, interviendra, sauf revirement de dernière minute, après l’adoption des nouvelles dispositions du règlement intérieur.

Cette situation souligne une fois de plus l’importance des règles de procédure dans le fonctionnement des institutions démocratiques. La session extraordinaire de l’Assemblée nationale se place ainsi sous le signe de la réforme et de l’adaptation des textes régissant la vie parlementaire, en phase avec les défis politiques et institutionnels actuels.

L’évolution de la situation sera suivie de près, avec des conséquences potentiellement significatives sur la suite des événements politiques à venir.

Rapport accablant de la commission sur l’occupation du Domaine Public Maritime à Dakar : Une prédation confirmée

La commission ad hoc chargée d’examiner les titres et occupations du Domaine Public Maritime (DPM) dans la région de Dakar a soumis son rapport ce mardi au président Diomaye Faye. Ce rapport confirme certains soupçons de prédation foncière, soulevant des inquiétudes majeures sur la gestion de ce domaine stratégique.

Au cours de leur mission, les membres de la commission ont relevé des irrégularités massives. Selon Abdou Karim Mbengue, représentant de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire, l’enquête a mis en lumière 31 titres fonciers, 16 baux emphytéotiques, un arrêté portant autorisation d’occuper délivré par le ministre des Finances, et 33 occupations sans droits ni titres, dont 29 ont bénéficié d’une autorisation délivrée par les collectivités territoriales.

Les résultats de cette enquête sont édifiants : 41 % des occupations du DPM sont jugées irrégulières, dont 5 % sans aucun droit ni titre, et 36 % basées sur des autorisations délivrées par les collectivités locales. Pire encore, 57 % des dossiers présentent des défauts d’autorisation de construire, même pour des propriétés disposant de baux ou titres fonciers en règle. Cette situation révèle une gestion foncière chaotique, où l’État semble avoir perdu le contrôle de son patrimoine.

Le rapport souligne également des pratiques douteuses, telles que le découpage de sites en plus de quatre lots sans l’autorisation requise du ministre de l’Urbanisme, ce qui constitue une violation flagrante des règles en matière d’urbanisme et de gestion foncière.

Ce rapport accablant pose la question de la transparence et de la bonne gouvernance dans la gestion du Domaine Public Maritime à Dakar. Les recommandations de la commission seront cruciales pour assainir ce secteur et éviter que la prédation foncière ne compromette davantage le développement urbain et l’équilibre écologique de la région.

Alors que la réaction du chef de l’État est attendue, ce rapport pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre l’accaparement illégal des terres et la mauvaise gestion du domaine public au Sénégal.

Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal : Un leader entouré de ses fidèles conseillers

Depuis près d’une décennie, Ousmane Sonko a été le visage et la voix de Pastef, le parti politique qu’il a fondé et mené avec détermination. Cependant, en raison de démêlés judiciaires qui l’ont empêché de se présenter à l’élection présidentielle, Sonko a dû céder sa place de candidat à son proche collaborateur Bassirou Diomaye Faye, qui est devenu Président de la République. Désormais Premier ministre, Sonko continue de jouer un rôle central dans la gouvernance du Sénégal, en s’appuyant sur une équipe de conseillers de confiance pour mettre en œuvre le « Projet » qu’il a élaboré pour le pays.

À la tête de cette équipe, on retrouve naturellement Bassirou Diomaye Faye, le Président lui-même. Ami de longue date de Sonko, Faye travaille en étroite collaboration avec son Premier ministre, un partenariat essentiel pour la réussite de leur gouvernement. Ce duo dirigeant repose sur une relation de confiance forgée par des années de militantisme commun au sein de Pastef.

Sonko a également choisi de maintenir ses anciens compagnons de lutte dans des rôles clés au sein du gouvernement. Parmi eux, Birame Souleye Diop occupe le poste de ministre du Pétrole et des Mines, un secteur stratégique pour le Sénégal. Yacine Fall, une autre figure de Pastef, est à la tête du ministère des Affaires Étrangères et de l’Intégration africaine, tandis que Cheikh Diba gère les Finances et le Budget. Ahmadou Al Aminou Lo, ancien directeur de l’agence sénégalaise de la BCEAO, est quant à lui ministre secrétaire général du gouvernement, un poste crucial pour la coordination des politiques publiques.

Le cercle des conseillers de Sonko comprend aussi des collaborateurs de confiance comme Ibrahima Guéye, son chef de cabinet, et Waly Diouf Bodian, désormais Directeur du Port de Dakar. Djibril Guéye Ndiaye, chef de protocole de Sonko, et Fadilou Keita, Directeur de la Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC), font également partie de ce noyau dur.

Sonko n’oublie pas ses compagnons de lutte de la première heure, tels qu’Abass Fall, membre de Pastef et député, qui a joué un rôle déterminant dans les négociations entre Sonko et le Président sortant Macky Sall. Djibril Sonko, son remplaçant à la mairie de Ziguinchor, et Dialo Diop, vice-président de Pastef chargé des questions panafricanistes, restent des conseillers influents auprès de Sonko.

L’influence de Sonko dépasse les frontières du Sénégal, avec des conseillers basés à l’international. Mariama Dieng, cadre chez Air France et militante de Pastef, joue un rôle dans les relations entre Pastef et les formations politiques de la gauche française. Aux États-Unis, Aicha Touré, députée de la région Amérique du Nord et amie d’enfance de Sonko, apporte son expertise et son soutien. Chérif Diop, basé au Canada, a été un artisan clé des levées de fonds de Pastef avant de devenir secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur.

En tant que Premier ministre, Ousmane Sonko reste au cœur de l’action politique au Sénégal, entouré de fidèles conseillers issus des rangs de Pastef. Cette équipe, qui combine expérience, loyauté et expertise, est essentielle pour la mise en œuvre des ambitions politiques de Sonko et du Président Bassirou Diomaye Faye. Ensemble, ils forment un gouvernement résolument tourné vers l’avenir, déterminé à relever les défis du Sénégal contemporain.

Déclaration de Patrimoine : L’OFNAC déclare la conformité des membres du gouvernement et des directeurs généraux

Serigne Bassirou Guèye, président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), a confirmé ce mardi que tous les membres du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, ainsi que plusieurs directeurs généraux, ont respecté leurs obligations en matière de déclaration de patrimoine. Cette annonce a été faite lors d’un atelier de vulgarisation des réformes législatives récentes, organisé pour les professionnels des médias.

Le président Guèye a souligné que cette déclaration de patrimoine est une exigence légale et éthique, visant à garantir une gestion transparente et responsable des affaires publiques. Il a rappelé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait également rempli cette obligation, et que sa déclaration avait été rendue publique récemment, affirmant l’engagement de l’État en faveur de la transparence.
“Le Premier ministre et l’ensemble des ministres ont fait leur déclaration de patrimoine ainsi que certains directeurs généraux,” a affirmé Serigne Bassirou Guèye. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des réformes introduites par les nouveaux textes législatifs modifiant la loi portant création de l’Ofnac et la loi sur la déclaration de patrimoine. Ces modifications ont pour objectif de renforcer la confiance des citoyens envers leurs institutions en promouvant une culture de responsabilité et de probité parmi les responsables publics.
L’atelier de vulgarisation a permis de présenter en détail les changements apportés aux lois régissant l’Ofnac et la déclaration de patrimoine. Les modifications incluent l’élargissement du champ d’application des lois, le renforcement des mécanismes de contrôle, et une amélioration générale de la transparence dans la déclaration des biens des acteurs publics.
Serigne Bassirou Guèye a souligné l’importance du rôle des médias dans cette dynamique. Il a encouragé les journalistes à diffuser largement les informations relatives à la déclaration de patrimoine et à sensibiliser le public sur l’importance de la lutte contre la corruption. “Les médias ont un rôle crucial à jouer dans la promotion de la transparence et de l’intégrité au sein de la société,” a conclu M. Guèye.
L’Ofnac continue de collaborer étroitement avec tous les acteurs concernés pour veiller au respect des nouvelles dispositions légales et à la prévention de la corruption.

Consensus sur le parrainage : Les Organisations de la Société Civile appellent à des réformes pour les élections législatives

À l’approche d’éventuelles élections législatives anticipées au Sénégal, seize organisations de la société civile ont exprimé leurs préoccupations concernant le système de parrainage en vigueur. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Dakar, elles ont appelé les acteurs politiques à parvenir à un consensus pour corriger les lacunes identifiées dans le code électoral.

Les organisations ont proposé plusieurs réformes visant à simplifier et rendre plus équitable le processus de parrainage. Parmi les suggestions avancées :

  • Réduire le nombre de parrainages requis pour la candidature.
  • Simplifier le système de collecte et de contrôle des parrainages.
  • Permettre aux candidats de présenter le quitus attestant du dépôt de la caution lors du retrait des documents relatifs à la collecte des parrainages.

Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, a souligné l’inadéquation entre les dispositions du code électoral et celles de la Constitution en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Selon l’article 87 de la Constitution, « en cas de dissolution, le scrutin a lieu soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus après la date de publication du décret de dissolution ». M. Cissé a noté que ces délais pourraient être insuffisants pour collecter et valider le nombre requis de parrains, compromettant ainsi la participation de certains candidats.

« Il est évident que le code électoral n’a pas prévu la gestion des parrainages en cas de dissolution de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.

L’ONG 3D a également rappelé que, selon la loi électorale, le modèle de fiche de collecte des parrainages doit être fixé au plus tard 150 jours avant la date du scrutin. Les entités politiques et indépendantes doivent déposer des listes de parrainages représentant au moins 0,5% des électeurs, conformément à l’article L. 149 du code électoral.

Les organisations de la société civile ont lancé un appel pressant aux entités politiques représentées à l’Assemblée nationale pour entreprendre les réformes nécessaires afin d’assurer la paix et la sérénité des prochaines élections.

Ndiaga Sylla, expert électoral, a souligné l’importance d’automatiser le système d’enregistrement et de collecte des parrainages, citant le Mexique comme exemple de réussite dans un système similaire. Selon lui, la loi ne prévoit pas le parrainage des élus dans le cadre des élections législatives. « Avec l’état actuel du fichier électoral, il va falloir mobiliser 36 000 électeurs, même s’il est possible de réduire ce nombre », a-t-il précisé.

Les appels à réformer le système de parrainage mettent en lumière l’urgence d’adapter le cadre législatif pour garantir des élections inclusives et transparentes. Les organisations de la société civile espèrent que ces recommandations seront prises en compte pour éviter toute entrave à la participation démocratique.

Aminata Touré salue la nomination des enquêteurs du Pôle judiciaire financier

Aminata Touré, ancienne ministre de la Justice sous le président Macky Sall et théoricienne de la traque des biens mal acquis, a récemment exprimé son soutien à la nomination des enquêteurs du Pôle judiciaire financier (PJF). Cette nouvelle entité remplace la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) et a pour mission de lutter contre la mauvaise gestion des fonds publics au Sénégal.

Sur sa page Facebook, Aminata Touré a écrit : « Je salue l’effectivité du Pôle financier avec la nomination des procureurs qui auront pour mission d’instruire les dossiers relatifs à la mauvaise gestion de nos deniers publics ». Elle voit en cette initiative « un pas important dans la lutte contre la grande délinquance en col blanc ».

En tant que figure emblématique de la lutte contre la corruption et fervente défenseure de la transparence dans la gestion des affaires publiques, Aminata Touré a toujours prôné des actions rigoureuses pour contrer l’enrichissement illicite et d’autres formes de malversation. Sa prise de position en faveur du PJF témoigne de son engagement continu dans cette lutte.

Aujourd’hui alliée du tandem politique Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye Faye, Touré se positionne clairement pour un renforcement des mécanismes de contrôle et de sanction des pratiques de mauvaise gestion des fonds publics. Le PJF, en remplaçant la CREI, devrait selon elle jouer un rôle clé dans cette dynamique.

La mise en place du Pôle judiciaire financier et la nomination de ses enquêteurs marquent ainsi une étape cruciale dans la lutte contre la corruption au Sénégal, un enjeu majeur pour la gouvernance et la transparence dans le pays. Reste à voir comment cette nouvelle institution sera opérationnalisée et quel impact elle aura sur les dossiers en cours et à venir.

Djamil Sané, maire des Parcelles Assainies, tire la sonnette d’alarme pour le PASTEF

Lors d’une intervention marquante ce dimanche, Djamil Sané, maire de la commune des Parcelles Assainies et responsable de la section locale du parti PASTEF depuis 2015, a lancé un avertissement fort aux dirigeants de son parti. Participant à une activité du Mouvement national des cadres de Pastef (MONCAP), il a exprimé ses préoccupations sur la gestion actuelle du parti sous la direction du premier ministre Ousmane Sonko.

Djamil Sané n’a pas mâché ses mots : « Je le dis en toute responsabilité. Il faut qu’on dise la vérité en face. Pas pour les beaux yeux de qui que ce soit. » Le maire a rappelé les sacrifices consentis par les membres du parti, allant jusqu’à perdre leur travail en raison de leur engagement politique. Face à cette situation, il a exhorté les nouveaux dirigeants du pays à ne pas affaiblir la base militante, élément central pour maintenir la dynamique du parti.

Sané a également déploré l’absence d’une écoute attentive aux préoccupations des militants de la base, qui sont en contact direct avec les populations. Il a souligné la légitimité de ces militants et l’importance de les soutenir afin de consolider leur position. « Dans le parti, il y a des gens qui ont la légitimité. Il faut les aider à asseoir leur base, » a-t-il insisté, appelant les hauts responsables à prendre ces préoccupations au sérieux.

Alors que le pays se dirige vers des élections cruciales, Djamil Sané a exprimé son inquiétude quant à la capacité du parti à mobiliser ses bases si les problèmes actuels ne sont pas résolus. « Nous nous acheminons vers des élections très importantes. Et on aura du mal à mobiliser si on n’y remédie pas, » a-t-il averti. Son discours, empreint de gravité, reflète une urgence pour le PASTEF de réévaluer sa stratégie et de renforcer ses liens avec les militants de la base pour espérer un succès électoral.

Les Salaires des personnalités publiques au Sénégal : Une plongée dans les émoluments des dignitaires de l’État

Dans une récente publication datée du 31 juillet, le journal L’Observateur a dévoilé les salaires perçus par les principaux dirigeants et titulaires de charges publiques au Sénégal. Cette transparence fait suite à la déclaration de patrimoine du président Diomaye Faye, révélant qu’il perçoit 4,8 millions de francs CFA par mois en tant que chef de l’État.

Ce montant, inscrit dans sa déclaration de patrimoine publiée le 29 juillet, correspondrait, selon L’Observateur, à ce que perçoivent mensuellement les dirigeants des autres institutions républicaines, tels que les présidents de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités territoriales, et du Conseil économique, social et environnemental. En outre, ces responsables bénéficient de fonds sociaux variant entre 10 à 15 millions de francs CFA par mois, en plus de divers autres avantages.

Pour le Premier ministre, la situation diffère légèrement. Bien qu’il ne bénéficie pas de fonds politiques, son salaire mensuel de plus de 4 millions de francs CFA peut être complété par une ligne de crédit alimentée discrétionnairement par le président de la République.

Depuis 2012, les salaires des ministres ont été revus à la hausse, passant de 2,5-2,8 millions à 3,8 millions de francs CFA par mois, suite à la suppression des logements conventionnés. Les ministres d’État, quant à eux, perçoivent 4 millions de francs CFA. Certains ministres bénéficient de revenus supplémentaires liés à leurs responsabilités spécifiques. Par exemple, le ministre de l’Hydraulique reçoit une indemnité supplémentaire de 1,5 million en tant que membre du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le ministre des Finances, quant à lui, voit son salaire atteindre entre 20 et 25 millions de francs CFA, sans compter les fonds communs.

Les députés perçoivent des salaires qui varient en fonction de leur grade : 1,3 million pour un député simple, 1,7 million pour un président de commission, et 2 millions pour un membre du bureau, en plus d’une indemnité de 900 000 francs CFA. De leur côté, les élus locaux ont vu leurs rémunérations augmenter sous la présidence de Macky Sall, les maires touchant désormais 800 000 francs CFA, tandis que les édiles des villes et chefs-lieux de département gagnent respectivement 1,5 million et 1 million.

Les salaires des directeurs généraux, directeurs, et autres cadres dans les agences publiques et entreprises parapubliques sont également fixés selon des critères spécifiques. Ils varient de 2 à 5 millions de francs CFA par mois, en fonction de la catégorie de l’organisme concerné, prenant en compte des éléments tels que le budget, le positionnement stratégique, et l’effectif.

Ces révélations sur les salaires des hauts fonctionnaires du Sénégal mettent en lumière une réalité où les rémunérations varient considérablement selon les charges occupées, avec des écarts significatifs entre les différentes catégories de personnalités publiques. Malgré les augmentations notables sous la présidence de Macky Sall, ces montants soulèvent des questions sur la gestion des fonds publics et la répartition des richesses au sein de l’appareil d’État.

Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly applaudit la mutation des juges à Tambacounda et offre un soutien pour le Magal de Touba

Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a récemment exprimé sa satisfaction suite à la décision du président de la République de muter les juges Mamadou Seck et Maham Diallo ainsi que le procureur Abdou Karim Diop à Tambacounda. S’exprimant devant la presse, le leader du mouvement « Nekal Fi Askan Wi » a salué cette mesure, tout en rappelant la prérogative du chef de l’État à nommer ou à limoger les responsables de la justice selon son bon vouloir.

« Je remercie le bon Dieu parce que le procureur Abdou Karim Diop et le Doyen des Juges Maham Diallo m’avaient emprisonné illégalement. Ils ont été sanctionnés aujourd’hui (Alhamdoulilah). Mais Tamba fait partie du Sénégal », a-t-il déclaré, soulignant ainsi son ressentiment envers ces autorités judiciaires tout en affirmant que Tambacounda reste une partie intégrante du territoire national.

En marge de cette déclaration, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a profité de l’occasion pour démontrer son engagement envers la communauté de Touba. Dans la perspective du Grand Magal, il a remis un lot de motopompes et de carburant à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, destiné à la lutte contre les inondations qui frappent souvent la ville sainte lors de cet événement religieux majeur. Cette initiative vise à renforcer les moyens de prévention contre les aléas climatiques à Touba, à quelques semaines de ce grand rassemblement spirituel.

Ainsi, le député allie son implication politique à un engagement social fort, en apportant un soutien concret à sa communauté en cette période cruciale.

Ousmane Sonko envisage de déposer plainte contre Madiambal Diagne : Alioune Tine désapprouve

Le Premier ministre Ousmane Sonko prévoit de déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne dès ce lundi, selon une annonce de ses avocats. Cependant, cette décision est vivement critiquée par Alioune Tine, président du centre Afrikajom et figure influente de la société civile sénégalaise.

Alioune Tine a exprimé son désaccord sur ses plateformes numériques, affirmant que cette action juridique pourrait être contre-productive pour Sonko. « Me Bamba Cissé, avocat de Sonko, ne lui rendra absolument pas service en portant plainte contre Madiambal Diagne », a-t-il déclaré.

Tine met en garde contre les conséquences de cette plainte, estimant qu’elle pourrait élever Madiambal Diagne au rang de héros dans l’opinion publique. Il craint que cela ne transforme le journaliste en symbole de résistance contre l’opposition radicale, en raison de la perception populaire d’un emprisonnement de ce dernier.

Pour Alioune Tine, la situation actuelle appelle à sortir du cercle vicieux de la confrontation par une politique de dialogue. Il rappelle que la démocratie, bien que fondée sur le conflit, ne doit pas être confondue avec la guerre, et que les acteurs politiques doivent être perçus comme des adversaires et non des ennemis.

En suggérant le dialogue comme alternative, Alioune Tine appelle à une désescalade des tensions politiques au Sénégal, et à une réflexion sur les méthodes de résolution de conflits dans un contexte démocratique.

Ousmane Sonko porte plainte contre le journaliste Madiambal Diagne : Les détails attendus ce lundi

L’avocat Me Bamba Cissé a confirmé à Dakaractu que l’actuel Premier ministre et président du Parti Pastef, Ousmane Sonko, s’apprête à déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne. La plainte, qui sera déposée par l’intermédiaire de son pool d’avocats, concerne diverses infractions, dont les détails n’ont pas encore été révélés.

Selon Me Cissé, les précisions sur les infractions reprochées au journaliste seront données ce lundi lors du dépôt officiel de la plainte. Cette initiative intervient dans un contexte politique tendu où les relations entre les figures politiques et les médias sont souvent marquées par des confrontations.

L’opinion publique attend avec impatience les précisions sur les motifs de cette plainte et les réactions qui en découleront. Les regards seront donc tournés vers ce lundi pour en savoir davantage sur cette affaire qui pourrait encore agiter la scène politique et médiatique sénégalaise.

L’APR face à ses contradictions : Quand la critique des nominations judiciaires révèle une opposition en perte de repères

Dans un contexte politique tendu, les récentes déclarations du ministre-conseiller, porte-parole de la Présidence, ont mis en lumière les contradictions au sein de l’Alliance pour la République (APR). En effet, Ousseynou Ly, responsable de Pastef dans la commune de la Médina, a vivement réagi aux critiques émises par l’APR concernant les récentes nominations au sein de la magistrature. Ces critiques sont perçues par certains comme un aveu de faiblesse et un manque de cohérence de la part d’un parti qui, quelques mois plus tôt, était encore au pouvoir.

L’APR, qui était aux commandes du pays jusqu’au 24 mars 2024, se retrouve aujourd’hui dans une position inconfortable. Alors qu’elle défendait farouchement les mouvements au sein de la magistrature sous son propre régime, elle s’insurge désormais contre les mêmes pratiques sous l’administration actuelle. Pour Ousseynou Ly, cette attitude démontre une incohérence flagrante. « Vouloir attaquer ce qu’on l’on défendait hier, c’est à la limite manquer de respect à soi et au Peuple », a-t-il déclaré. Il rappelle que les textes réglementaires et les acteurs de la justice n’ont pas changé depuis l’année précédente, insinuant ainsi que les critiques de l’APR manquent de fondement.

Ousseynou Ly va plus loin en qualifiant l’APR de « parti en panne d’inspiration ». Selon lui, les récentes critiques sur les nominations judiciaires ne sont qu’une tentative désespérée de décrédibiliser le nouveau pouvoir en place. Il se demande pourquoi ce parti, qui a longtemps vanté sa gestion sobre et vertueuse du pays, manifeste aujourd’hui une peur « inhabituelle ». Cette peur, selon lui, traduit une insécurité morale au sein de l’APR, qui verrait dans les actions du nouveau gouvernement une menace potentielle pour ses anciens dirigeants.

La rhétorique de « chasse aux sorcières » employée par l’APR est également remise en cause par le responsable de Pastef. Pour Ousseynou Ly, si certains membres de l’APR voient dans les récentes nominations une menace personnelle, c’est qu’ils se considèrent eux-mêmes comme des « sorcières ». Cette accusation, selon lui, est une tentative maladroite de détourner l’attention du peuple de leurs propres erreurs passées.

Le débat autour des nominations au sein de la magistrature révèle bien plus qu’une simple divergence d’opinions politiques. Il met en lumière les difficultés d’un parti autrefois dominant à se réinventer et à accepter son nouveau rôle d’opposition. Les critiques de l’APR, perçues comme incohérentes par ses adversaires, pourraient bien contribuer à affaiblir encore davantage sa crédibilité sur la scène politique.

Affaire Dr Cheikh Dieng – Cheikh Tidiane Dièye : Enjeux et répercussions d’une lutte politico-administrative

L’arène politique sénégalaise est à nouveau secouée par une affaire mêlant accusations de corruption et tentatives d’influence, cette fois-ci entre deux figures importantes : Dr Cheikh Dieng, ancien Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), et son ancien ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye.

Récemment évincé de son poste qu’il n’a occupé que trois mois, Dr Dieng se montre déterminé à défendre son honneur face à des accusations qu’il juge fallacieuses. Au cœur de la polémique, un véhicule d’une valeur de 80 millions de francs CFA, qui aurait été offert à Dr Dieng par un bénéficiaire de marché public lancé par l’Onas. Cette « collusion supposée » est fermement réfutée par l’ancien DG de l’Onas qui, loin de se laisser acculer, retourne les accusations vers son supérieur d’alors.

Selon Dr Dieng, Cheikh Tidiane Dièye aurait fait pression sur lui pour interrompre un appel d’offres en cours, afin d’attribuer le marché par entente directe à des entreprises choisies par le ministre lui-même. Une démarche que Dr Dieng estime en totale contradiction avec le discours officiel prôné par le gouvernement, notamment en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Dans un geste de défi, Dr Dieng affirme avoir refusé d’exécuter cet ordre, adressant une lettre à son ministre pour manifester son opposition.

Jusqu’à présent, Cheikh Tidiane Dièye n’a pas encore donné de réponse officielle aux allégations formulées par Dr Dieng. Néanmoins, lors d’une réunion en ligne, il a reconnu avoir privilégié l’entente directe en raison de l’urgence imposée par la saison des pluies. Une explication qui, loin d’éteindre l’incendie, suscite de nombreuses interrogations : la situation météorologique peut-elle justifier un manque de transparence dans l’attribution des marchés publics ? Et cette pratique pourrait-elle se reproduire dans d’autres dossiers sensibles, comme celui de la rupture du contrat entre l’État sénégalais et Acwa Power, décidée unilatéralement par le ministre ?

Cette affaire soulève plusieurs questions essentielles, notamment celle de la proximité supposée entre Cheikh Tidiane Dièye et le Premier ministre. Cette relation privilégiée expliquerait-elle les décisions controversées du ministre ? De plus, le ministre jouirait-il d’une immunité politique qui le protégerait de tout contrôle ?

Dans ce contexte, le rôle du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, est également scruté. Connu pour sa devise « Jub, Jubal, Jubanti » (Juste, Justice, Justice perpétuelle), Sonko sera-t-il tenté de fermer les yeux sur cette affaire pour honorer une possible dette politique envers Cheikh Tidiane Dièye, ou prendra-t-il ses responsabilités pour faire toute la lumière sur ce dossier ?

Le public sénégalais attend des réponses claires. Cette affaire met à l’épreuve les principes de transparence et de bonne gouvernance dont se réclame le régime en place. Au-delà des accusations et des démentis, c’est la confiance des citoyens dans leurs institutions qui est en jeu. Le Sénégal, dont la réputation démocratique a longtemps été saluée, saura-t-il montrer que nul n’est au-dessus des lois, quelles que soient les circonstances ? Seul l’avenir nous le dira.

Nomination de Kilifeu au Grand Théâtre National : La controverse continue

La récente nomination de Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, au poste de Président du Conseil d’Administration (PCA) du Grand Théâtre National a suscité de vives réactions. 72 heures après cette annonce, les débats ne cessent d’enflammer la sphère médiatique et politique.

Madiambal Diagne, journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, n’a pas hésité à partager son opinion sur cette nomination controversée. Dans une publication qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, il a rappelé des accusations graves qui pèsent sur le rappeur. « Je ne me souviens pas d’une telle discussion, mais de toute façon, entre 2013 et maintenant, Kilifeu est devenu trafiquant de visas et de passeports diplomatiques », a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait référence à une période où Kilifeu aurait été impliqué dans un scandale de trafic de visas et de passeports diplomatiques, des accusations qui ternissent l’image du nouvellement nommé PCA. Pour Madiambal Diagne, dans un pays où la justice est respectée, ce genre de faits devrait automatiquement disqualifier une personne de toute responsabilité publique.

Cependant, le journaliste n’a pas manqué d’évoquer un parallèle avec une autre figure politique controversée, en l’occurrence Ousmane Sonko. « Mais quand un repris de justice est nommé Premier ministre… », a-t-il ajouté, insinuant que dans le contexte politique actuel, de telles nominations ne sont plus surprenantes.

Landing Mbessane Seck, membre du célèbre groupe de rap sénégalais Keur Gui, est devenu une figure publique influente non seulement dans le monde de la musique, mais aussi dans celui de la politique à travers le mouvement Y’en a marre. Cependant, ses récents démêlés judiciaires, notamment concernant des accusations de trafic de documents officiels, continuent de faire polémique.

Le choix de confier à Kilifeu la présidence du Conseil d’Administration du Grand Théâtre National, une institution culturelle de grande envergure, suscite donc des interrogations sur les critères de nomination et les valeurs prônées par les instances dirigeantes. La question demeure : cette nomination est-elle le reflet d’une reconnaissance méritée pour son engagement artistique et citoyen, ou bien est-elle entachée par des controverses qui risquent de nuire à la crédibilité de l’institution ?

Il reste à voir comment cette situation évoluera et si des réponses claires seront apportées aux nombreuses interrogations soulevées par cette nomination.

L’APR accuse la nouvelle gouvernance de Sonko et Diomaye Faye de préparer une chasse aux sorcières

L’Alliance pour la République (APR), parti dirigé par l’ancien président Macky Sall, a publié un communiqué incendiaire accusant la nouvelle administration dirigée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye de mettre en œuvre une politique de répression massive contre leurs opposants. L’APR alerte sur ce qu’elle considère comme une « préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire du Sénégal », en référence à la promesse de reddition des comptes faite par le nouveau pouvoir.

Le communiqué critique vivement les récentes nominations effectuées par le gouvernement en place, les qualifiant de « populistes » et d’un niveau déplorable. Selon l’APR, ces nominations récompensent des individus liés à des pratiques douteuses, ce qui contribuerait à fragiliser l’unité nationale et à déstabiliser le pays.

Le parti au pouvoir sortant met également en garde contre l’instrumentalisation de la justice et la diabolisation de l’ancien régime, des opposants politiques, et même de la presse, alors que les élections législatives approchent. Pour l’APR, ces actions menacent la stabilité du pays et mettent en péril les fondements de la République.

Le communiqué cite les propos d’Ousmane Sonko, Premier ministre, qui aurait exprimé son intention de remanier profondément la magistrature en place, en accusant certains magistrats de corruption et d’incapacité à mener à bien la reddition des comptes. L’APR s’inquiète des conséquences potentielles d’une telle démarche, soulignant que depuis l’indépendance, aucune administration n’a osé envisager un chamboulement aussi radical de l’appareil judiciaire.

Le parti conclut en réaffirmant son engagement en faveur de la démocratie et du vivre-ensemble, tout en appelant les Sénégalais à résister à toute tentative de dérive autoritaire. Selon l’APR, la préservation de la République et de son tissu social est plus que jamais en jeu.

STRUCTURATION DU POOL JUDICIAIRE FINANCIER : Les « opposants milliardaires » doivent-ils avoir peur ?

Wally Diouf Bodian, alors nommé à la tête du Port Autonome de Dakar en mai dernier, fustigeait la  présence d’« opposants milliardaires » sur le sol Sénégalais, affirmant que leur présence compliquait la gestion du pays aux nouveaux tenants du pouvoir. Des déclarations qui, à elles seules, n’ont sans doute pas manqué d’effrayer les opposants les plus nantis. Par conséquent, avec l’activation du Pool Judiciaire Financier, ces derniers devraient-ils davantage être inquiétés ?

En mai 2024, Wally Diouf Bodian, récemment nommé à la tête du Port Autonome de Dakar (PAD), a provoqué des remous dans l’arène politique avec son discours lors d’une soirée de gala à Keur Massar. Le responsable de l’actuelle mouvance présidentielle a exprimé des inquiétudes concernant la présence d’ « opposants milliardaires » dans le pays, en suggérant que cette situation compliquait la gestion nationale et faisait obstacle au développement. « On ne peut pas gérer ce pays avec des dizaines d’opposants milliardaires qu’on laisse circuler librement », déclarait le cadre de Pastef. Il ajoute : « Je ne pense pas que nous pourrons gérer ce pays tranquillement avec des dizaines d’opposants qui sont milliardaires. Je m’en arrête là. Nous ne pouvons pas laisser ces gens circuler librement dans un pays sous-développé (…) Nous ne pouvons pas gérer ce pays dans ces conditions ».

Sûrement inquiétés par ces déclarations, les ex-collaborateurs de Macky Sall ne doivent plus dormir sous leurs lauriers, surtout avec la nouvelle structuration du Pool judiciaire Financier. Créé en 2023, le Pool Judiciaire Financier était encore vacant jusqu’à hier, vendredi, lors du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).

L’organe de répression des infractions économiques est composé de la manière ci-dessous :

1)Parquet près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :

● Procureur de la République financier : El Hadji Alioune Abdoulaye SYLLA, ancien Avocat général près la Cour suprême

● Procureur de la République financier adjoint : Ablaye DIOUF, ancien Délégué du Procureur de la République près le tribunal d’instance de Rufisque

● Substituts du Procureur de la République financier : Ibrahima FAYE (anciennement au ministère de la Justice) et Harouna SOW (ancien Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kaolack)

2) Collège des juges d’instruction au Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :

● Président du Collège des Juges d’Instruction financier : Idrissa DIARRA, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Thiès

● Juges d’Instruction financier : Massaer SARR, Babacar DIOP, Mouhamadou Ndéné NDIR, Moustapha FALL et Nelly Secko DIENG

3) Chambre de jugement financière au Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :

● Président : Papa Mohamed DIOP, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Saint-Louis

● Membres : Mamadou Yakham KEÏTA, Mor LO, Ousseynou SY, Ngor DIOP et Aissétou KANTE FAYE

4) Chambre d’accusation financière de la Cour d’appel de Dakar :

● Président : Mamady DIANE, ancien Président de chambre à la Cour d’appel de Ziguinchor

●  Membres : Alioune SALL, Tahir KA, Abdoul Aziz BARO, Samba NDIAYE et Adji Mame Bousso GUEYE.

5) Chambre des appels financiers de la Cour d’appel de Dakar :

● Président : Anta NDIAYE DIOP, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar

● Membres : Mamadou DIALLO, Thierno NIANG, Fatou Binetou CISSOKHO et Fall Babacar SY

Le Dakarois

Nomination de Sabassy Faye à la présidence du tribunal de grande instance de Fatick

Le paysage judiciaire sénégalais vient de connaître un remaniement majeur avec la nomination de M. Sabassy Faye, ancien Président du Tribunal de Ziguinchor, à la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick. Cette décision a été prise le vendredi 9 août 2024 par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à l’issue des délibérations du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) tenues au palais de la République.

La nomination de Sabassy Faye intervient dans un contexte particulier. En octobre 2023, alors que le Sénégal traversait une période marquée par des manifestations politiques intenses, M. Faye s’était illustré par une décision juridiquement courageuse. En tant que Président du Tribunal de Ziguinchor, il avait annulé la radiation de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, des listes électorales. Cette décision, considérée par beaucoup comme un acte héroïque, avait permis à Ousmane Sonko de poursuivre sa carrière politique, malgré les turbulences.

Le Conseil Supérieur de la Magistrature, qui joue un rôle clé dans la nomination des juges et la gestion des carrières au sein de la magistrature sénégalaise, a donc choisi de confier à Sabassy Faye un poste de plus grande envergure. Le Tribunal de Grande Instance de Fatick, qu’il présidera désormais, est une institution cruciale pour l’administration de la justice dans la région de Fatick, une des régions historiques du Sénégal.

Cette promotion est perçue par certains observateurs comme une reconnaissance de la rigueur et de l’intégrité dont a fait preuve Sabassy Faye tout au long de sa carrière. Sa gestion du Tribunal de Ziguinchor, marquée par une application stricte de la loi, a renforcé sa réputation au sein du corps judiciaire.

En prenant la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick, Sabassy Faye hérite d’une juridiction avec ses propres défis, mais aussi d’une opportunité de continuer à montrer son dévouement à la justice. Il sera attendu qu’il applique avec la même fermeté et indépendance les lois du pays, tout en répondant aux attentes des populations locales en matière de justice.

Cette nomination est également un signal fort de la part du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, qui semble vouloir placer des magistrats de confiance à des postes clés, à un moment où le Sénégal doit faire face à des défis sociopolitiques majeurs.

Les prochains mois seront cruciaux pour observer l’impact de cette décision sur la scène judiciaire nationale, ainsi que sur la carrière de Sabassy Faye, qui semble désormais avoir un rôle central dans l’avenir de la justice au Sénégal.

Réforme judiciaire au Sénégal : Bassirou Diomaye Faye préside son premier Conseil supérieur de la magistrature

La première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye se tient ce vendredi au palais de la République. Quatre mois après son entrée en fonction, le chef de l’État s’apprête à apporter des changements profonds au sein du système judiciaire du Sénégal. Selon des sources bien informées, l’ensemble des juridictions du pays pourrait connaître des modifications significatives.

Le journal L’Observateur indique que cette réunion, longtemps attendue et maintes fois repoussée, est marquée par une volonté claire des nouvelles autorités de réformer le paysage judiciaire. Le retard de la séance serait dû à des ajustements visant à placer des magistrats spécifiques à des postes clés, une stratégie qui témoigne du désir de l’Exécutif de renforcer la justice sénégalaise.

D’après le quotidien, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, aurait joué un rôle déterminant dans ce processus, en écartant certains magistrats initialement proposés. Cette intervention, qui a été bien accueillie par la nouvelle administration, aurait retardé la tenue du CSM mais devrait aboutir à une configuration plus en phase avec les ambitions de réforme du président Faye.

Parmi les changements attendus, plusieurs magistrats devraient être mutés, des postes vacants pourvus, et le parquet financier enfin renforcé pour mieux lutter contre les infractions économiques et financières. Selon L’Observateur, Ibrahima Ndoye, ancien premier substitut du procureur de la République et Procureur de Saint-Louis, est pressenti pour diriger le parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en remplacement de Abdou Karim Diop.

Ce « chamboulement général » annonce une nouvelle ère pour le système judiciaire sénégalais, sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye, qui semble déterminé à imprimer sa marque sur les institutions du pays. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la mise en place de ces réformes et leur impact sur la justice sénégalaise.

La République des Copains et des Coquins : Thierno Alassane Sall décrie la gestion du nouveau régime au Sénégal

Dans un contexte où les attentes de probité et de transparence étaient élevées, le président du parti La République des Valeurs/Reewul Ngor, Thierno Alassane Sall, n’a pas mâché ses mots en critiquant sévèrement la gestion du pays par le nouveau régime sénégalais. S’inspirant d’une expression célèbre de Thomas Sankara, « La République des copains et des coquins », Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il considère comme une déviation flagrante des promesses initiales de moralisation de la vie publique.

En accédant au pouvoir, le nouveau régime avait suscité l’espoir d’une gouvernance exemplaire, où compétence et mérite auraient prévalu sur les accointances politiques et les amitiés personnelles. Les citoyens s’attendaient à une République où les appels à candidatures, adossés à des enquêtes de moralité rigoureuses, deviendraient la norme pour toute nomination à des postes de responsabilité.

Cependant, selon Thierno Alassane Sall, ces espoirs ont été trahis. Dans un tweet publié sur X (anciennement Twitter), il exprime son désarroi face à ce qu’il qualifie de « promotions inqualifiables » qui ont éclaboussé la République, la plongeant dans une crise de confiance.

Thierno Alassane Sall souligne que les reniements successifs des autorités en place ont fait ressurgir en lui le souvenir amer de la fameuse expression de Thomas Sankara. Pour lui, la gestion actuelle du pays semble malheureusement conforter l’idée que le Sénégal reste une « République des copains et des coquins ». Une République où les intérêts personnels et les relations d’amitié priment encore sur l’intérêt général et la compétence.

En choisissant de citer Thomas Sankara, figure emblématique de l’intégrité et du refus du népotisme, Thierno Alassane Sall lance un appel à la vigilance. Il exhorte le peuple sénégalais à ne pas se laisser détourner par des promesses non tenues et à continuer de réclamer une gouvernance basée sur la transparence, la compétence et le respect des valeurs républicaines.

Cette déclaration de Thierno Alassane Sall résonne comme un rappel poignant que, malgré les espoirs de changement, les vieilles pratiques politiques semblent encore bien ancrées dans le paysage sénégalais. La question reste donc posée : la République des valeurs promise pourra-t-elle un jour se réaliser ? Ou restera-t-elle une chimère dans un océan d’accointances et de favoritismes ?

Alors que le Sénégal traverse une période de profondes attentes et d’espoir de renouveau, la critique de Thierno Alassane Sall met en lumière les défis persistants auxquels le pays fait face en matière de gouvernance. Son appel à un retour aux valeurs républicaines fondamentales résonne comme un plaidoyer pour un Sénégal où la compétence et le mérite prennent enfin le pas sur les amitiés et les alliances politiques.

Le Premier ministre Ousmane Sonko prévu pour une première mission diplomatique au Rwanda

Le Président Bassirou Diomaye Faye prépare activement le premier déplacement à l’étranger du Premier ministre Ousmane Sonko, qui devrait marquer un moment clé de la diplomatie sénégalaise. Selon des informations obtenues par L’Observateur, le chef de l’État a décidé d’envoyer son Premier ministre au Rwanda le 11 août prochain, pour représenter le Sénégal lors de la cérémonie de prestation de serment du Président Paul Kagamé, récemment réélu avec un impressionnant 99,18 % des voix lors de l’élection présidentielle du 15 juillet dernier.

Bien que ce premier déplacement à l’étranger du chef du Gouvernement n’ait pas encore été officiellement annoncé, les préparatifs sont déjà en cours. À la Primature, les équipes s’activent pour assurer le bon déroulement de ce voyage diplomatique, qui pourrait voir le Premier ministre quitter Dakar dès demain samedi et revenir en début de semaine prochaine.

Ce choix de déléguer cette mission au Premier ministre, plutôt que de se rendre lui-même à Kigali, reflète la volonté du Président Faye de confier davantage de responsabilités à son chef de Gouvernement, tout en gérant un emploi du temps de plus en plus chargé. Il est à rappeler que Paul Kagamé avait effectué une visite au Sénégal en mai dernier, durant laquelle il s’était longuement entretenu avec Ousmane Sonko. Le Premier ministre avait même tenu à l’accompagner personnellement à l’aéroport à la fin de son séjour.

Ce voyage pourrait ainsi renforcer les liens entre Dakar et Kigali, et permettre à Ousmane Sonko de poser ses premiers jalons sur la scène diplomatique internationale en tant que Premier ministre.

Réunion du bureau de l’assemblée nationale : Un focus sur la DPG

Ce vendredi 9 août 2024 à 16h00, les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués pour une réunion cruciale dans la salle de Conférence de la Présidence. Bien que l’ordre du jour officiel ne soit pas encore détaillé, les dernières informations laissent entendre que la réunion pourrait se concentrer sur le rétablissement des dispositions du règlement intérieur relatives à l’organisation de la déclaration de politique générale.

La réunion de ce vendredi revêt une importance particulière, alors que le Bureau de l’Assemblée nationale se prépare potentiellement à aborder des aspects essentiels du fonctionnement institutionnel. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait signaler une volonté de réorganiser ou de clarifier les procédures entourant la déclaration de politique générale, un exercice clé dans le cadre des travaux parlementaires.

La déclaration de politique générale est un moment décisif dans la vie parlementaire, permettant au gouvernement de présenter ses priorités et ses orientations pour la période à venir. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait viser à garantir que ce processus se déroule de manière ordonnée et conforme aux règles établies, assurant ainsi la transparence et l’efficacité du débat parlementaire.

La réunion pourrait également servir à discuter de la préparation logistique et organisationnelle nécessaire pour la déclaration de politique générale, assurant que tous les aspects formels et procéduraux sont en place pour une présentation fluide et efficace.

Les membres du Bureau de l’Assemblée nationale devront se préparer à examiner les modifications éventuelles et à s’assurer que toutes les dispositions sont en adéquation avec les exigences légales et institutionnelles. Les discussions de ce vendredi pourraient également aborder d’autres aspects pertinents pour le bon déroulement des activités parlementaires.

Cette réunion représente un moment clé pour l’organisation interne de l’Assemblée nationale et pourrait avoir des implications significatives pour la gestion future des débats et des sessions parlementaires. Les détails et les résolutions de cette réunion seront suivis de près pour comprendre les ajustements apportés au règlement intérieur et leur impact sur les processus parlementaires à venir.

ARTP : Des journées de concertation pour une régulation électronique innovante

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a lancé aujourd’hui à Dakar une série de journées de concertation nationales visant à renforcer la régulation des communications électroniques au Sénégal. Cet événement, présidé par M. Dahirou Thiam, Directeur Général de l’ARTP, s’inscrit dans une démarche de concertation avec les acteurs du secteur, fruit de nombreuses rencontres préalables.

Lors de son allocution, M. Thiam a souligné l’importance de ces échanges pour faire face aux défis croissants du secteur des télécommunications. « Aujourd’hui, l’ARTP s’inscrit dans cette démarche de concertation car, dit-on, l’expérience précède la règle », a-t-il déclaré. Il a rappelé que les communications électroniques occupent une place centrale dans la vie quotidienne des Sénégalais, rendant nécessaire une régulation à la fois intelligente, diligente, responsable et innovante.

Le Directeur Général de l’ARTP a également précisé les objectifs de cette concertation : faciliter l’accès à des services Internet abordables et de qualité sur l’ensemble du territoire sénégalais. Pour atteindre cet objectif, l’ARTP entend mettre en place des mécanismes de régulation incitatifs en collaboration avec tous les acteurs du secteur.

Parmi les défis identifiés par M. Thiam figurent la convergence des services, la promotion et l’encadrement de l’innovation, la cybersécurité, la protection des données, ainsi que la neutralité des aides. « Ces priorités sont essentielles pour garantir un environnement équitable et sûr tant pour les utilisateurs que pour les fournisseurs de services », a-t-il souligné.

Le Directeur Général a également évoqué l’arrivée imminente de la 5G, l’intelligence artificielle, ainsi que les nouvelles techniques de communication par satellite. Pour lui, ces avancées technologiques nécessitent une évaluation rigoureuse pour permettre au secteur de continuer à évoluer.

En conclusion, M. Thiam a lancé un appel à la collaboration entre tous les acteurs du secteur pour créer un environnement de régulation propice à l’innovation, à l’investissement, et à la protection des utilisateurs, garantissant ainsi un développement harmonieux du secteur des communications électroniques au Sénégal.

Quand le Rap Devient Politique : Une Révolution à la Sénégalaise

L’annonce de la nomination de deux figures emblématiques du rap sénégalais, « Nit Doff » et « Kilifeu », à des postes de Président du Conseil d’Administration (PCA) a créé un véritable séisme dans le paysage politique sénégalais. Ce qui aurait pu être considéré comme une simple rumeur s’est avéré être une réalité qui bouleverse les codes traditionnels du pouvoir au Sénégal. Le pays, connu pour ses rebondissements imprévus, a franchi un nouveau cap en ouvrant les portes des institutions clés à des artistes engagés.


Depuis plusieurs années, le Sénégal vit une mutation profonde de son paysage politique et culturel. Les artistes, autrefois considérés comme des voix critiques en marge du pouvoir, se retrouvent aujourd’hui au cœur de la prise de décision. « Fou Malade », autre figure du rap sénégalais, a ouvert la voie en siégeant au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), prouvant que l’art et la politique peuvent coexister de manière inédite. L’arrivée de « Nit Doff » et « Kilifeu » dans des rôles aussi prestigieux marque un tournant majeur.


Les nominations de « Nit Doff » et « Kilifeu » ne laissent personne indifférent. D’un côté, certains voient en ces décisions une véritable révolution, une ouverture nécessaire vers une République plus inclusive et représentative de la diversité culturelle du pays. De l’autre, il y a ceux qui dénoncent une comédie nationale, une farce où l’inexpérience politique de ces nouveaux PCA pourrait mettre en péril la gestion des institutions qu’ils dirigent désormais.

La nomination de Kilifeu à la tête du Grand Théâtre national soulève des questions. Bien qu’il soit reconnu pour son engagement artistique et politique, est-il prêt à gérer une institution culturelle d’une telle envergure ? Ses talents d’improvisation suffiront-ils à relever les défis qui l’attendent ? Quant à « Nit Doff », son passé de militant acharné, souvent en conflit avec les autorités, le prépare-t-il vraiment à ce rôle de leader institutionnel ? Ou bien ces nominations ne sont-elles qu’une manière de calmer des figures turbulentes en les intégrant au système qu’elles critiquaient autrefois ?


Quoi qu’il en soit, ces nominations illustrent une tendance plus large : celle d’une ouverture progressive du système politique sénégalais à des personnalités issues de la société civile, et plus particulièrement du monde de l’art. Youssou Ndour, figure emblématique de la musique sénégalaise, avait déjà ouvert la voie en devenant ministre de la République. Le message est clair : au Sénégal, les frontières entre culture et politique sont de plus en plus poreuses.


Le Sénégal entre dans une ère où la politique n’est plus l’apanage des politiciens de carrière. Les artistes, avec leur créativité et leur capacité à toucher le peuple, prennent de plus en plus de place sur l’échiquier national. Que l’on salue ou que l’on critique ces choix, une chose est certaine : le Sénégal est en train de réinventer sa manière de faire de la politique. Une République en mode PCA (Pas Comme Avant), où le micro remplace le discours convenu, et où l’improvisation devient une nouvelle forme de gouvernance. La révolution est en marche, et elle porte le visage de ces artistes qui, armés de leurs punchlines, prennent désormais les rênes du pays.

Le régime de Diomaye sur la voie de la réforme : Vers un recrutement transparent des dirigeants du secteur public ?

Dans une démarche marquée par une volonté de transparence et de rupture avec les pratiques antérieures, le Premier Ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, semble déterminé à concrétiser l’une des promesses phares de son mouvement alors qu’il était encore dans l’opposition. En effet, l’idée de pourvoir certains postes de l’État par appel à candidature avait été au cœur des engagements de son équipe. Cependant, jusqu’à présent, cette promesse n’avait pas encore trouvé de traduction concrète dans les actions gouvernementales.

Lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, cette question a été remise sur la table, marquant une étape décisive vers la mise en place de ce système de nomination. Ousmane Sonko a, en effet, donné des instructions claires au Ministre Secrétaire général du Gouvernement, en collaboration avec les ministres concernés, pour préparer les dispositions nécessaires en vue de soumettre au Conseil des ministres les projets de décrets d’application liés à la loi d’orientation sur le secteur public.

Ces décrets, selon le communiqué officiel du Conseil des ministres, porteront notamment sur l’appel à candidatures pour le recrutement des chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic. Ils couvriront également le fonctionnement des organes délibérants de ces entités, les statuts-types applicables aux sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

Cette initiative, si elle est mise en œuvre, pourrait marquer une véritable révolution dans la gestion des affaires publiques au Sénégal. Elle viserait non seulement à renforcer la transparence et l’efficacité au sein de l’administration publique, mais également à favoriser la méritocratie, en permettant aux compétences les plus avérées d’accéder à des postes de responsabilité.

Cependant, il reste à voir si ces intentions se matérialiseront dans les faits et si le régime de Diomaye parviendra à surmonter les éventuels obstacles politiques et administratifs qui pourraient se dresser sur son chemin. La mise en place d’un tel système nécessitera en effet une volonté politique forte et une capacité à mobiliser l’ensemble des acteurs concernés autour de cette réforme ambitieuse.

En tout état de cause, les prochains mois s’annoncent décisifs pour le gouvernement d’Ousmane Sonko, qui devra prouver sa capacité à transformer les promesses en actions concrètes, dans un contexte où les attentes des citoyens en matière de gouvernance et de transparence sont particulièrement élevées.

Mansour Faye débouté, Aminata Touré exige des explications sur la gestion des fonds Covid-19

Le Tribunal de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire opposant l’ancien Premier ministre Aminata Touré à Mansour Faye, ancien ministre des Infrastructures et beau-frère de l’ex-président Macky Sall. Mansour Faye avait déposé une plainte pour diffamation contre Aminata Touré, en lien avec des allégations de mauvaise gestion des fonds Covid-19. Cependant, le tribunal a décidé de relaxer Aminata Touré, considérant que les demandes du plaignant étaient mal fondées.

Malgré sa victoire juridique, Aminata Touré ne semble pas pleinement satisfaite. Dans une déclaration faite après le verdict, elle a exprimé son désir de voir des explications claires et transparentes de la part de Mansour Faye. « Mansour Faye, beau-frère de l’ancien président Macky Sall a été débouté de sa plainte pour diffamation à mon encontre par le Tribunal de Dakar. C’est mon espoir que dans le contexte de la reddition des comptes, Mansour Faye s’expliquera sur ce que j’ai qualifié de “carnage financier” dans le cadre des fonds Covid, avec une surfacturation constatée par la Cour des Comptes de 2 milliards 749 millions dans l’achat de riz par le ministère qu’il dirigeait », a-t-elle déclaré.

Les accusations portées par Aminata Touré contre Mansour Faye concernent la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Selon elle, une surfacturation de 2,749 milliards de francs CFA aurait été observée dans l’achat de riz, pointant ainsi du doigt une mauvaise gestion financière au sein du ministère dirigé par Mansour Faye. Ces allégations, qualifiées de « carnage financier » par l’ancienne Premier ministre, avaient conduit à la plainte pour diffamation.

Cette affaire s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu, où la reddition des comptes devient une exigence croissante de la part des citoyens et des acteurs politiques. Aminata Touré, connue pour son franc-parler et son engagement en faveur de la transparence, reste déterminée à faire toute la lumière sur cette affaire.

Désormais relaxée, Aminata Touré semble plus que jamais décidée à obtenir des réponses sur la gestion des fonds Covid-19. L’ancien ministre des Infrastructures Mansour Faye, bien que débouté dans sa plainte, pourrait être contraint de fournir des explications sur les accusations portées à son encontre.

En définitive, cette décision judiciaire, bien qu’importante, ne marque pas la fin de la controverse autour de la gestion des fonds Covid-19. Au contraire, elle pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle série de débats et de révélations dans un contexte où la transparence et la reddition des comptes sont au centre des préoccupations.

Les nominations controversées de Nitdoff et Kilifeu : récompense ou reconnaissance?

Le Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye a récemment suscité une vague de réactions en nommant deux figures emblématiques du rap sénégalais à des postes stratégiques. Mor Talla Gueye, plus connu sous le nom de Nitdoff, a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, a été nommé à la tête du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. Ces nominations, bien que saluées par certains, ont également provoqué une vive polémique.

Le journaliste et chroniqueur Madiambal Diagne n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’il considère comme une « récompense » pour les rôles jugés « sombres » que ces deux rappeurs auraient joués lors des récentes manifestations. Dans un message posté sur X (anciennement Twitter), il écrit : « Les nominations de Kilifeu et de Niit Dof donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction. »

Cette déclaration fait écho aux critiques de ceux qui estiment que ces nominations sont davantage le fruit d’un calcul politique que d’une réelle reconnaissance des compétences des deux artistes dans le domaine des cultures urbaines ou de la gestion d’institutions culturelles.

Un passé militant sous les projecteurs

Nitdoff et Kilifeu ne sont pas seulement connus pour leurs contributions à la scène musicale sénégalaise. Leur engagement politique, souvent très critique envers les autorités en place, leur a valu une certaine notoriété, mais aussi des démêlés avec le pouvoir. Leurs prises de position franches, parfois radicales, lors des manifestations récentes contre le gouvernement, ont marqué les esprits et polarisé l’opinion publique.

Ces nominations pourraient ainsi être perçues comme une tentative du pouvoir de les intégrer au système, voire de neutraliser leur influence contestataire. Pour certains observateurs, il s’agirait d’une stratégie visant à acheter leur silence ou à récompenser leur loyauté lors des moments de tension politique.

Entre reconnaissance culturelle et calcul politique

D’un autre côté, leurs soutiens plaident en faveur de la légitimité de ces nominations. Nitdoff et Kilifeu, par leur engagement artistique et social, ont joué un rôle clé dans la promotion des cultures urbaines au Sénégal. Leur nomination à ces postes pourrait donc être vue comme une reconnaissance de leur contribution à la scène culturelle nationale.

Le débat autour de ces nominations met en lumière les tensions qui subsistent entre le monde de la culture et celui de la politique au Sénégal. Alors que certains y voient une avancée pour la représentation des cultures urbaines au sein des institutions, d’autres y perçoivent une dérive politique dangereuse, où les postes de pouvoir sont octroyés non pas en fonction des compétences, mais des alliances et des services rendus.

Il reste à voir si Nitdoff et Kilifeu parviendront à faire taire les critiques en démontrant leur capacité à diriger les institutions qui leur ont été confiées, ou si ces nominations resteront marquées du sceau de la controverse.

Changement à la tête de la sous-préfecture de Dakar-Plateau : Khadidiatou Sène remplace Djiby Diallo

Le sous-préfet de Dakar-Plateau, Djiby Diallo, a été remplacé. La décision a été prise ce mercredi 7 août 2024 lors du Conseil des Ministres, présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a été nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakar-Plateau en remplacement de Monsieur Djiby Diallo, qui a été appelé à d’autres fonctions.

Cette nomination marque un changement significatif dans l’administration locale, avec l’arrivée de Madame Sène à un poste stratégique au cœur de la capitale sénégalaise.

Remaniement administratif : Khadidiatou Sène nommée Sous-préfet de Dakar-Plateau

Un remaniement important a eu lieu au sein de l’administration sénégalaise. Lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, une décision marquante a été prise concernant la direction de l’Arrondissement de Dakar-Plateau. Djiby Diallo, qui occupait le poste de Sous-préfet de cet arrondissement central de la capitale sénégalaise, a été remplacé.

C’est Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, qui a été désignée pour prendre la relève. Auparavant en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Madame Sène apporte avec elle une riche expérience administrative, ayant servi dans divers rôles au sein de l’administration publique sénégalaise.

Cette nomination intervient dans un contexte où l’arrondissement de Dakar-Plateau revêt une importance stratégique, tant au niveau administratif que symbolique. Situé au cœur de la capitale, cet arrondissement est un point névralgique pour les affaires politiques, économiques, et sociales du pays.

Monsieur Djiby Diallo, l’ancien Sous-préfet, a été appelé à d’autres fonctions, bien que les détails de sa nouvelle affectation n’aient pas encore été communiqués. Son passage à la tête de Dakar-Plateau a été marqué par une gestion rigoureuse des dossiers sensibles, et son départ laisse place à une nouvelle ère sous la direction de Madame Sène.

Cette décision témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer l’efficacité de l’administration publique en nommant des responsables compétents et expérimentés à des postes stratégiques. Khadidiatou Sène, avec son parcours exemplaire au sein du Ministère de l’Intérieur, est perçue comme un choix judicieux pour continuer à assurer la stabilité et le développement de cet arrondissement crucial de Dakar.

Les observateurs s’attendent à ce qu’elle poursuive les efforts de modernisation et de gestion efficace qui ont été amorcés sous la direction de son prédécesseur, tout en apportant sa propre vision pour répondre aux défis spécifiques de Dakar-Plateau.

Madiambal Diagne critique les nominations de Kilifeu et Nitdoff : « Une récompense pour des rôles sombres »

Les rappeurs Mor Talla Gueye, alias Nitdoff, et Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, ont été récemment nommés à des postes stratégiques par le président Bassirou Diomaye Faye. Nitdoff a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Kilifeu a été nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national.

Ces nominations n’ont pas manqué de faire réagir Madiambal Diagne, journaliste et patron du Groupe Avenir Communication. Dans une publication sur X, il a sévèrement critiqué ces décisions, affirmant qu’elles sont une récompense pour les « rôles sombres » joués par les deux rappeurs lors des récentes manifestations.

« Les nominations de Kilifeu et de Nitdoff donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables, et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction », a-t-il écrit, exprimant ainsi son désaccord avec ces choix du gouvernement.

Réorganisation administrative au Sénégal : Le Président Diakhar Faye procède à 126 nominations stratégiques

Le Président Diomaye Diakhar Faye a présidé ce mercredi 7 août 2024 la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres au Palais de la République, marquée par une série de nominations importantes. Au total, 126 postes ont été réattribués, reflétant la volonté du chef de l’État de renforcer son contrôle sur l’appareil administratif sénégalais.

Ces nominations, qui visent à consolider l’autorité du Président à travers le pays, ont principalement concerné des postes de préfet dans diverses régions stratégiques du Sénégal. Quinze préfets ont été installés dans leurs nouvelles fonctions, remplaçant pour la plupart leurs prédécesseurs appelés à d’autres fonctions ou admis à la retraite. Cette réorganisation témoigne de la volonté du Président Diakhar Faye de s’entourer de fidèles collaborateurs dans la gestion des affaires publiques.

Parmi les principales nominations figurent :

  • Hamdy MBENGUE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Koumpentoum, qui prend désormais les rênes du Département de Pikine, succédant à Moustapha NDIAYE.
  • Maguette DIOUCK, ancien Préfet de Diourbel, est nommé à la tête du Département de Rufisque, remplaçant Abdou Khadre DIOP.
  • Ahmadou Coumba NDIAYE, ancien Préfet de Ranérou, est désormais en charge du Département de Guédiawaye, succédant à Saïd DIA.
  • Jean Paul Malick FAYE, précédemment Préfet de Salémata, prend la direction du Département de Foundiougne, succédant à Ousseynou MBAYE.

Ces changements s’inscrivent dans une logique de renforcement du contrôle administratif et de l’efficacité de la gouvernance à travers le pays. En plaçant des administrateurs civils de confiance à des postes-clés, le Président Diakhar Faye entend assurer une gestion plus centralisée et optimale, répondant ainsi aux défis politiques et sociaux auxquels le Sénégal est confronté.

Les nouvelles nominations s’étendent à plusieurs autres localités telles que Kébémer, Diourbel, Koungheul, et Matam, illustrant l’ampleur de cette vague de réaffectations. Ces décisions stratégiques montrent clairement l’intention du Président de consolider son administration en plaçant des individus qui partagent sa vision de gouvernance et son engagement envers le développement national.

Les observateurs politiques estiment que ces nominations pourraient également refléter une volonté de préparer le terrain pour des réformes plus larges au sein de l’administration sénégalaise, visant à accroître la cohésion et l’efficacité des services publics dans tout le pays.

CONTINUATION DES NOMINATIONS PARTISANES : L’appel à candidatures, pour le moment, chimérique !

Le binôme Diomaye-Sonko n’a pas, une fois de plus, respecté ses engagements électoraux concernant l’appel à candidatures pour les postes nominatifs. À travers le communiqué du Conseil des ministres passé en revue par le Dakarois Quotidien, le Premier ministre, Ousmane Sonko a simplement demandé au ministre, secrétaire général du Gouvernement, de collaborer avec les ministres des Finances, du Budget et de la Fonction publique pour préparer les projets de décrets nécessaires. Ces projets devraient être soumis au Conseil des ministres en septembre 2024 et concerneront l’appel à candidatures pour les postes de chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic, le fonctionnement de leurs organes délibérants, les statuts-types des sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

En attendant la concrétisation de ces réformes, le régime en place continue de récompenser ses partisans. Mor Talla Gueye, connu sous le nom de scène Nitt Doff, a été nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU) au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. De son côté, Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, également rappeur et allié du régime, a été désigné PCA du Grand Théâtre national, au sein du même ministère.

Par ailleurs, Kilifeu et ses acolytes, Thierno Amadou Diallo alias « Thier » et Simon Kouka, devaient comparaître le 7 décembre 2023 devant le tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, l’audience a été reportée au 4 janvier 2024, sans être finalement tenue. Les prévenus, actuellement en liberté, sont accusés d’association de malfaiteurs, de corruption, de complicité de corruption, de tentative de faux dans un document administratif, d’usage de faux, et de tentative de trafic de migrants. Ces accusations sont liées à l’affaire des faux passeports diplomatiques révélée en 2021.

Le Dakarois

Nomination : Kilifeu Nommé PCA du Grand Théâtre National

Le rappeur Landing Mbessane Seck, mieux connu sous le nom de scène « Kilifeu », a été nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. La décision a été officialisée ce mercredi lors du conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’État.

Kilifeu, figure emblématique du rap sénégalais et membre du groupe de musique populaire « Keur Gui », apporte avec lui une richesse d’expérience et une connaissance approfondie du monde culturel. Sa nomination au Grand Théâtre national, un pilier central de la culture sénégalaise, est perçue comme un gage de renouvellement et de dynamisme pour cette institution.

En tant que Président du Conseil d’Administration, Kilifeu sera chargé de superviser la gestion et le développement du Grand Théâtre national, ainsi que de promouvoir ses activités culturelles. Le Grand Théâtre, situé au cœur de Dakar, est un lieu de référence pour les arts du spectacle et la culture au Sénégal, accueillant des événements variés allant des spectacles de musique aux pièces de théâtre.

Kilifeu succède à Ahmet Ndiaye, qui a été nommé à d’autres fonctions. Ce changement intervient dans un contexte où le Grand Théâtre national cherche à renforcer son rôle en tant que centre culturel majeur et à diversifier ses offres artistiques.

La nomination de Kilifeu est attendue avec intérêt par les acteurs du monde de la culture. Avec son parcours artistique et son implication dans la scène musicale, il est espéré qu’il apportera une nouvelle vision et dynamisme au Grand Théâtre national, en renforçant ses liens avec la communauté artistique et en enrichissant ses programmes culturels.

Cette nomination, aux côtés de celle de Mor Talla Guèye à la tête du Fonds de Développement des Cultures Urbaines, marque un tournant significatif pour la gestion des institutions culturelles sénégalaises, mettant en avant des figures du milieu artistique à des postes clés.

Mor Talla Guèye, alias Nit Doff, nommé PCA du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU)

Le rappeur Mor Talla Guèye, connu dans le monde de la musique sous le nom d’artiste « Nit Doff », a été officiellement nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU). La décision a été annoncée lors du conseil des ministres de ce mercredi, sous l’autorité du président de la République.

Mor Talla Guèye n’est pas étranger au monde des cultures urbaines et de la musique. Sa carrière dans le rap et son influence dans le milieu culturel font de lui un choix pertinent pour ce poste. Sa nomination est perçue comme une reconnaissance de son engagement et de son expertise dans le domaine artistique.

En tant que Président du Conseil d’Administration du FDCU, Nit Doff aura pour mission de guider et de promouvoir le développement des cultures urbaines au Sénégal. Le FDCU, relevant du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, joue un rôle crucial dans la valorisation des pratiques culturelles urbaines et l’accompagnement des artistes.

Cette nomination pourrait marquer un tournant significatif pour le FDCU, avec la possibilité d’introduire de nouvelles perspectives et initiatives sous la direction de Mor Talla Guèye. Les acteurs du milieu culturel attendent avec impatience les projets et les orientations que le nouveau président apportera à cette institution.

Le parcours artistique de Nit Doff et son engagement dans le développement des cultures urbaines pourraient bien insuffler une dynamique nouvelle au Fonds et contribuer à la promotion et à l’épanouissement des artistes et des pratiques culturelles urbaines au Sénégal.

Diéguy Diop dénonce un « acharnement sauvage » du Régime Faye

La militante de l’Alliance pour la République (APR), Diéguy Diop, est de retour sous les feux des projecteurs. Deux jours après son audition, l’ex-directrice de la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire (Dpess) a fait face à la presse ce mercredi 7 août pour dénoncer un « acharnement sauvage » dont elle se dit victime de la part du régime du président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Tout a commencé après son invitation à l’émission RFM Matin pour discuter des «100 jours» du gouvernement, le 24 juin 2024. Selon Diéguy Diop Fall, dès le lendemain, elle a reçu une lettre de mise en demeure marquée du sceau confidentiel. Deux jours plus tard, elle a été « retirée du groupe de travail composé des directeurs du ministère, du ministre et de son cabinet ».

Mme Fall affirme avoir déposé le procès-verbal de passation signé avec accusé de réception ainsi que les clés de sa voiture, de son bureau, et les cartes de carburant et de péage dès le 25 juillet 2024, réfutant ainsi toute accusation de « refus de procéder à une passation de service ».

La militante de l’APR se dit victime de « persécutions, de harcèlements, de dénigrements mensongers et d’un acharnement politico-administratif » sous un régime qu’elle qualifie de « dictatorial émergent ». Selon elle, ces actions visent à « l’humilier et la briser dans sa dimension d’opposante et dans sa dimension humaine ».

Pour rappel, Diéguy Diop a procédé à la passation de service avec son successeur sous la supervision d’André Amath Diouf, inspecteur des affaires administratives et financières du ministère de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire, après son audition à la brigade de gendarmerie de Keur Massar.

La situation de Diéguy Diop illustre les tensions politiques croissantes au sein du gouvernement, soulevant des questions sur les méthodes employées pour gérer les oppositions internes.

Des accusations de Guy Marois Sagna contre Abdou Mbow : Un appel à la transparence dans la gestion des deniers publics

Dans une déclaration poignante, le député Guy Marois Sagna a vivement critiqué son collègue Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), pour ce qu’il considère comme une hypocrisie flagrante en matière de gestion transparente des finances publiques.

Sagna, membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, s’est dit choqué par une récente déclaration de Mbow où ce dernier se disait « soucieux d’une gestion transparente de nos deniers publics et du respect strict des règles ». Pour Sagna, cette déclaration est en totale contradiction avec les actions du groupe BBY, qui, selon lui, n’a pas rendu compte de la gestion de plus de 40 milliards de francs CFA de l’Assemblée nationale depuis deux ans.

Guy Marois Sagna a souligné l’importance de la transparence et de la redevabilité, en particulier pour les fonds publics. Il a rappelé que le gouvernement doit rendre des comptes et a ajouté que cette obligation s’étend également à l’Assemblée nationale. « Le gouvernement rend compte et va continuer de rendre compte et dans cette perspective va vous répondre. Mais monsieur le Président du groupe parlementaire BBY, à quand le compte rendu de l’Assemblée nationale ? », a-t-il demandé avec indignation.

Pour renforcer son argument, Sagna a cité les articles 30 et 31 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Sénégal. L’article 30 stipule que l’Assemblée nationale doit élire, au début de chaque législature et lors de la session ordinaire unique de l’année, une Commission de Comptabilité et de Contrôle composée de vingt membres. Cette commission est chargée du contrôle, de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l’Assemblée nationale.

L’article 31 précise que cette commission doit recevoir, à la fin de chaque trimestre, un rapport écrit détaillant l’état des crédits et la situation des dépenses engagées. Ces documents doivent être fournis par les questeurs, et la commission est autorisée à examiner les documents comptables correspondants.

Selon Sagna, l’incapacité de la commission BBY à se conformer à ces exigences réglementaires est une indication claire de mauvaise gestion et de manque de transparence. Il accuse le gouvernement du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et du premier ministre Ousmane Sonko, de promouvoir des pratiques de « JUB JUBAL JUBBANTI » (termes wolof pour désigner des comportements vertueux) tandis que l’Assemblée nationale dirigée par BBY pratique le « DËNG, DËNGAL » (termes wolof pour désigner le mensonge et la tromperie).

Cette prise de position de Guy Marois Sagna souligne une demande croissante pour une gestion plus transparente et responsable des finances publiques au Sénégal. La transparence dans la gestion des fonds publics est cruciale pour maintenir la confiance des citoyens et assurer une utilisation efficace et équitable des ressources nationales.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour voir si le groupe parlementaire BBY répondra aux accusations et aux appels à la transparence lancés par Sagna, et si des mesures seront prises pour renforcer la reddition de comptes au sein de l’Assemblée nationale du Sénégal.

Nouvelles révélations sur l’accord secret conclu entre Macky Sall et Ousmane Sonko

Les discussions qui ont conduit à la libération, en pleine campagne électorale, des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, aujourd’hui au pouvoir, attise toujours les inimitiés au sein du parti de Macky Sall. Quatre mois après la présidentielle, Jeune Afrique continue de lever le voile sur les médiateurs de l’ombre qui ont permis de rapprocher les ennemis jurés.

Mawunyo Hermann Boko
Publié le 6 août 2024

Le sujet n’a pas été oublié. Alors que la page de l’élection présidentielle s’est refermée et que l’on s’achemine vers une dissolution, en septembre, de l’Assemblée nationale où l’ancienne coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY) est encore majoritaire, certains cadres de l’Alliance pour la République (APR), l’ex-parti présidentiel, en veulent toujours à Macky Sall d’avoir sacrifié son candidat Amadou Ba en négociant avec son plus farouche adversaire, Ousmane Sonko.

« Macky Sall, seul responsable de l’échec de notre candidat, doit venir faire le bilan et nous expliquer ce qu’il s’est passé », réclame un responsable de la formation politique. Les frustrations et les rancœurs sont telles qu’elles ébranlent l’unité de l’APR, divisée désormais entre les partisans d’Amadou Ba, lequel travaille à créer son propre mouvement politique, et les fidèles de l’ancien chef d’État. Ce dernier dirige toujours le parti qu’il a créé en 2008 depuis Marrakech, où il s’est installé.

En face, le collectif des familles des victimes de la répression des manifestations qui ont secoué le pays ces trois dernières années continue de réclamer justice. Il souhaite saisir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains pour demander l’ouverture d’enquêtes approfondies. Problème, ces faits sont tombés sous le coup de l’amnistie, après d’âpres négociations menées entre les hommes du palais présidentiel et Ousmane Sonko, alors emprisonné à la prison dakaroise du Cap Manuel depuis novembre 2023, après son transfert de Sebikotane où il avait été incarcéré en juillet. Pourtant, les fractures entre le leader de l’opposition et le chef d’État d’alors étaient si profondes que les deux hommes semblaient irréconciliables.

Sous pression, Macky Sall cherche une porte de sortie
Retour fin décembre 2023. Macky Sall est vivement préoccupé par la situation politique du pays. Après plusieurs mois de manifestations en lien avec les démêlés judiciaires d’Ousmane Sonko, la société civile maintient la pression pour obtenir une libération des détenus politiques et la participation du président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à la présidentielle. À ce moment-là, ce dernier, dont l’éligibilité a fait l’objet de deux décisions judiciaires contradictoires – le tribunal d’instance de Dakar a ordonné le 14 décembre sa réintégration sur le fichier électoral, confirmant une décision précédemment rendue à Ziguinchor mais qui avait été cassée par la Cour suprême – joue le tout pour le tout pour faire valider son dossier de candidature.

Macky Sall évoque ses difficultés à certains de ses visiteurs, à la recherche de solutions pour apaiser le climat politique avant la présidentielle, encore fixée au 25 février 2024. C’est ainsi que lors d’un dîner à sa résidence de Mermoz à Dakar, le président qui a renoncé à briguer un troisième mandat quelques mois plus tôt et qui n’est donc pas candidat à sa propre succession, exprime à nouveau son souhait de laisser un Sénégal pacifié. Deux de ses amis maliens sont autour de la table : le colonel Guichma Ag Hakaily, président du Conseil d’administration de l’Agence malienne de développement des biocarburants (Anadeb) et l’homme d’affaires Ousmane Yara.

Ce dernier suggère à Macky Sall d’entamer des discussions avec Ousmane Sonko et se propose de conduire les négociations en son nom. Ce proche du président nigérian, Bola Tinubu, et ami de longue date de Macky Sall n’en est pas à son coup d’essai. En 2019, l’opérateur économique a déjà été au cœur de missions de médiation menées par l’ancien président guinéen Alpha Condé, dont il est également proche. À l’époque, il faisait partie de ceux qui avaient convaincu Abdoulaye Wade de renoncer à voir son fils Karim participer à la présidentielle – à la condition que celui-ci puisse concourir à celle de 2024.

Le soutien de Marième Faye Sall…
Macky Sall ne se laisse pas convaincre immédiatement. Sans doute a-t-il conscience qu’un apaisement des tensions avec Ousmane Sonko, dont il a dissous le parti, susciterait une levée de boucliers au sein du camp présidentiel. Ousmane Yara ne renonce cependant pas à son idée et obtient au bout de quelques jours le soutien de Marième Faye Sall, la première dame. Laquelle finit par convaincre son époux d’entamer des pourparlers avec le leader de l’opposition, dont la candidature n’a finalement pas été retenue par le Conseil constitutionnel dans sa liste provisoire publiée le 5 janvier. Ousmane Sonko avait anticipé un tel scénario en désignant pour le remplacer son bras droit Bassirou Diomaye Faye, également incarcéré depuis avril 2023.

Le président ordonne alors à Aïssata Tall Sall, sa ministre de la Justice, de faciliter à Ousmane Yara l’obtention d’un permis de visite à Ousmane Sonko en prison. Le document, signé du doyen des juges, lui est délivré dans la soirée du 10 janvier et a une validité de quatre mois. L’homme d’affaires malien se rend immédiatement à la prison du Cap Manuel, située non loin de la présidence, mais ne réussit pas à rencontrer celui qui est aussi maire de Ziguinchor. Il s’en ouvre à Abass Fall, cadre influent de Pastef et homme de confiance du chef de l’opposition. Ousmane Yara l’a rencontré à plusieurs reprises afin de l’assurer des bonnes intentions du président sénégalais.

Abass Fall pense d’abord qu’il s’agit « d’un nouveau complot » du camp présidentiel contre le Pastef avant de se laisser convaincre. Il accepte donc de faire une note écrite au président du Pastef, dans laquelle il lui demande de recevoir l’opérateur économique malien. Le lendemain, Ousmane Yara le rencontre, mais Ousmane Sonko est méfiant. Contrairement à l’influent architecte Pierre Goudiaby Atepa, proche d’Ousmane Sonko et qui possède lui aussi un permis de visite et qui a déjà tenté une médiation, Ousmane Yara ne connaît pas personnellement le leader de l’opposition et le voit pour la première fois. Les premières minutes sont pesantes.

…et l’intervention d’Anna Sonko
Mais un heureux hasard contribue à détendre l’ambiance : l’arrivée d’Anna Sonko. La deuxième épouse de l’ancien inspecteur des Impôts et domaines, qui est chargée d’apporter ce jour-là le repas à son mari, surprend la discussion entre les deux hommes. Elle reconnaît surtout Ousmane Yara, dont la femme fut une amie d’enfance. Ces retrouvailles fortuites en prison permettent de briser la glace et lancent le top départ de négociations qui vont durer plusieurs semaines. Elles seront désignées comme « le protocole du Cap Manuel ».

À partir de ce jour, Ousmane Yara rendra régulièrement visite à Ousmane Sonko en prison. Objectif : se familiariser avec son interlocuteur et porter les messages de Macky Sall. Ils sont d’abord en tête à tête, avant d’être rejoints par d’autres interlocuteurs, comme Abass Fall, Birame Souleye Diop, alors président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi (YAW), devenu ministre du Pétrole, Cheikh Diba, actuel ministre des Finances ou encore le colonel Guichma Ag Hakaily qui fait la navette entre Bamako et Dakar.

Il est alors question de la libération de centaines de détenus politiques, majoritairement des partisans et militants de Pastef arrêtés durant les manifestations de contestation en 2023. Le leader de l’opposition demande surtout que soit libéré « son frère » Bassirou Diomaye Faye, par ailleurs en lice pour la présidentielle de février 2024. En réponse, Macky Sall lui propose une loi d’amnistie – à ce moment-là, ce sujet n’est pas encore soumis aux cadres du parti présidentiel.

La question du report de la présidentielle est également évoquée lors de ces échanges. Ousmane Sonko adopte une position peu claire, bien qu’il affirme être « un légaliste ». Le sujet revient toutefois avec insistance lorsque la candidature de Karim Wade est définitivement écartée de la course à la présidentielle le 20 janvier par le Conseil constitutionnel, car il détient la nationalité française. Ce scénario inattendu que n’a pas prévu le président sénégalais accélère les événements. Macky Sall comptait de surcroît sur les voix du Parti démocratique sénégalais (PDS) en cas de deuxième tour opposant son candidat Amadou Ba à celui de Pastef.

Profitant d’une crise institutionnelle entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale déclenchée par le groupe parlementaire de la formation libérale, qui accuse les juges d’avoir été corrompus par le candidat du pouvoir, Macky Sall reporte le 3 février l’élection présidentielle. Et libère quelques jours plus tard les centaines de prisonniers politiques.

Premières fissures entre Macky Sall et Amadou Ba
Ce n’est que mi-février que le chef d’État évoque ouvertement au sein de son gouvernement et de son parti un projet de loi d’amnistie sur les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle liés aux manifestations et couvrant la période du 1er février 2024 au 25 février 2024. Il compte ainsi apaiser les tensions politiques, mais il a surtout l’intention de remettre à zéro le processus électoral déjà très avancé, pour faire participer Karim Wade et Ousmane Sonko.

Mais cela provoque les premières fissures au sein de l’exécutif, entre Macky Sall préoccupé par son image et l’après-présidence, et Amadou Ba, encore Premier ministre et candidat du camp présidentiel, opposé à toute amnistie et à la perspective de voir le maire de Ziguinchor revenir dans le jeu. Une position défendue par une bonne partie des cadres de l’APR.

Les dissensions s’aggravent au sommet de l’État après les deux décisions du Conseil constitutionnel, qui rejette le 15 février le report de la présidentielle au 15 décembre, voté neuf jours plus tôt par l’Assemblée nationale, avant d’exiger qu’elle se tienne le 31 mars. Macky Sall choisira le 24 février, après un court dialogue national de deux jours. Le 5 mars, l’hémicycle vote la loi d’amnistie. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, définitivement candidats, sortent de prison le 14 mars en pleine campagne électorale. Tous deux, après un tour express de l’ensemble du territoire, battent Amadou Ba, dès le premier tour à plus de 54 % des suffrages, laissé par le camp présidentiel seul face à son destin.

DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE : « Sonko ne [la] fera pas. Diomaye n’a aucune autoritésur lui », affirme avec conviction Madiambal

Madiambal Diagne a fait, ce mardi, des révélations inattendues concernant le Premier ministre, Ousmane Sonko. Dans une série de tweets, il affirme avec certitude que Sonko ne « fera pas de déclaration de politique générale (DPG) ». Selon le journaliste, cette position est désormais irrévocable.

Le patron d’Avenir Communication déclare : « Les députés de Benno devront finir par comprendre que tout cela procède du dilatoire et que le PM Sonko ne fera pas de DPG. En effet, le PR Faye (Président Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) n’a aucune autorité sur lui pour l’obliger à aller devant les députés encore moins lui faire publier sa déclaration de patrimoine d’un fonctionnaire multi milliardaire. »

Pour mettre en contexte ces déclarations, il est important de rappeler qu’après avoir reçu les conclusions d’un groupe de travail, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, avait convoqué une réunion de bureau. Suite à cela, une lettre avait été envoyée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour obtenir un avis sur la question. Cependant, cette demande est restée sans réponse, d’après des confrères. C’est ce qui a renforcé, d’ailleurs, les doutes sur la volonté réelle des autorités d’organiser la DPG.

En outre, il semble que le président Faye ait saisi le Conseil Constitutionnel pour obtenir des éclaircissements sur la date appropriée pour procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution pourrait avoir pour but d’éviter à Sonko une motion de censure, alors que le Pastef et ses alliés de « DiomayePrésident » y détiennent une majorité.

Le Dakarois

Révélations Pré-électorales au Sénégal : Une Nouvelle Donne Politique

Le paysage politique sénégalais se trouve actuellement au cœur d’une tempête médiatique suite aux révélations du journal « Jeune Afrique » sur des négociations secrètes ayant précédé l’élection présidentielle. Ces discussions, impliquant des figures politiques majeures telles que l’ex-président Macky Sall, le leader de l’opposition Ousmane Sonko, et le nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye, soulèvent de nombreuses questions sur les dynamiques et les enjeux politiques de ces négociations.

D’après les informations divulguées, Macky Sall aurait entrepris des négociations dès le début de la période pré-électorale, en particulier après l’invalidation de la candidature de Karim Wade par le Conseil constitutionnel. L’objectif de Sall semblait être de prolonger son mandat en envisageant un report des élections, une manœuvre qui aurait permis de réintégrer des figures clés de l’opposition comme Ousmane Sonko et Karim Wade dans la course électorale. En échange, il espérait obtenir leur soutien pour un éventuel second tour.

Un acteur clé de ces discussions était Ousmane Yara, un homme d’affaires malien et proche de Macky Sall. Son rôle aurait été déterminant dans l’établissement des contacts avec Ousmane Sonko et d’autres figures de l’opposition. Cette médiation soulève des questions sur l’influence des relations personnelles et des intérêts économiques dans la politique sénégalaise.

Parmi les sujets abordés lors de ces pourparlers figuraient des questions sensibles comme la loi d’amnistie. Toutefois, le manque de garanties de consensus, notamment en raison du rôle prépondérant du Conseil constitutionnel dans la fixation de la date des élections, montre les limites de ces discussions.

Un des points marquants de ces révélations est la facilitation accordée à Ousmane Sonko pour se rendre à Ziguinchor depuis l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor le jour du vote, malgré les restrictions interrégionales. Cet arrangement particulier met en lumière la complexité des liens et des accords entre les acteurs politiques majeurs.

La rencontre précoce entre Macky Sall, Ousmane Sonko, et Bassirou Diomaye Faye au palais présidentiel avant même la proclamation officielle des résultats, ainsi que l’existence présumée du « protocole du Cap Manuel » pendant la détention de Sonko et Diomaye Faye à la prison du même nom, soulignent la nature secrète et intrigante de ces négociations. Ces éléments renforcent les interrogations sur la transparence et l’équité du processus électoral.

Ces révélations ont un impact significatif sur la perception de la démocratie et de la transparence en politique au Sénégal. Elles mettent en lumière les coulisses de la politique et les alliances changeantes qui peuvent influencer le résultat des élections. Les électeurs et les observateurs politiques attendent désormais des clarifications supplémentaires pour mieux comprendre l’impact de ces révélations sur la vie politique du pays.

En conclusion, les révélations de « Jeune Afrique » sur les négociations pré-électorales au Sénégal posent des questions cruciales sur la démocratie et la transparence des processus politiques. Elles montrent à quel point les dynamiques et les alliances peuvent être complexes et influentes dans la sphère politique sénégalaise.

Souleymane Ciss exhorte le gouvernement à considérer les aspects constructifs de la lettre de l’Abbé Ndiaye

Les déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, suivies de la lettre de l’Abbé André Latyr Ndiaye, ont suscité une controverse. Cependant, selon l’homme politique Souleymane Ciss, la lettre de l’Abbé Ndiaye contenait des éléments constructifs. Dans une lettre ouverte publiée par Seneweb, Souleymane Ciss exhorte le chef du gouvernement à considérer ces aspects positifs.

Lettre ouverte au Premier ministre, M. Ousmane Sonko.

Objet : Invitation à considérer les aspects constructifs de la lettre de l’abbé André Latyr Ndiaye

Monsieur le Premier ministre,

Je me permets de vous écrire à la suite de la 
polémique née de la question du voile. Avant d’entrer en matière, je voudrais souligner que je n’ai pas l’intention de faire du manichéisme, mais simplement de partager quelques réflexions en rapport avec la lettre de l’abbé André Latyr Ndiaye.

Bien que cette lettre ait pu paraître heurtante à certains égards, il est néanmoins important de reconnaître qu’elle renferme des aspects de grande sagesse qui méritent amplement votre attention.

En effet, ce sont parfois dans les moments de malentendus et de critiques que se cachent des opportunités d’évaluation personnelle et de croissance. Les hommes d’État d’une grande envergure sont souvent confrontés à l’isolement par la nature même de leur position. Les responsabilités et les prébendes qu’ils peuvent distribuer font que, très souvent, les vérités qu’ils doivent entendre sont étouffées par des intérêts divers. C’est dans ces moments que l’hybris peut insidieusement s’installer, hélas.

L’abbé André Latyr a, entre autres, tenté de vous rappeler que pour la cohésion sociale, il est important que certains sujets sensibles soient inscrits dans le cadre d’un dialogue ouvert et respectueux. Sa missive est aussi une incitation à réfléchir sur la manière dont nous communiquons et interagissons avec les différentes composantes de notre société, en particulier sur des sujets sensibles.

Je vous exhorte à ne pas vous focaliser sur les parties de la lettre qui pourraient paraître vexantes, mais à vous concentrer sur les aspects positifs et constructifs de son message. Il est crucial de voir sa lettre non comme une attaque personnelle, mais comme une opportunité de renforcer votre leadership par la sagesse et l’humilité.

Respectueusement,

Souleymane Ciss, sentinelle de la justice et de la démocratie ».

Madiambal Diagne : « Ousmane Sonko ne fera pas de déclaration de politique générale »

Le Premier ministre Ousmane Sonko ne fera pas de déclaration de politique générale (DPG). Madiambal Diagne, le patron du Groupe Avenir Communication, en est convaincu. En commentant un article de Seneweb intitulé « DPG de Sonko : Ce qui retarde l’exercice », qu’il a republié sur X, il affirme qu’il n’y a plus l’ombre d’un doute sur ce sujet.

L’article de Seneweb souligne que « qu’après avoir reçu les conclusions du groupe de travail, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué une réunion de bureau à l’issue de laquelle une lettre a été envoyée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour ‘’avis’’. Mais, celle-ci est restée lettre-morte ».

Pour Madiambal Diagne, les choses sont très claires. Il tweete : « Les députés de Benno devront finir par comprendre que tout cela procède du dilatoire et que le PM Sonko ne fera pas de DPG. En effet, le PR Faye (Président Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) n’a aucune autorité sur lui pour l’obliger à aller devant les députés, encore moins lui faire publier sa déclaration de patrimoine d’un fonctionnaire multimilliardaire ».

Pour rappel, d’après plusieurs médias, le Président Faye aurait déjà saisi le Conseil Constitutionnel pour avoir une idée claire sur la date à laquelle il pourra procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale où le Pastef et ses alliés de « DiomayePrésident » sont minoritaires. Ce qui semble donner du crédit à la thèse selon laquelle le régime actuel veut dissoudre l’Assemblée nationale avant la DPG pour éviter à son PM une motion de censure.

Déclaration de Politique Générale de Ousmane Sonko : une controverse nationale

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la date de sa Déclaration de Politique Générale (DPG), prévue pour le 15 juillet prochain. Cette annonce, faite dans une lettre réponse adressée au député Guy Marius Sagna, a déclenché une vive polémique sur la scène politique sénégalaise.

Interpellé par le député Sagna, Ousmane Sonko a confirmé son intention de présenter sa DPG à la date indiquée. Cependant, il a précisé que si la situation de « carence » concernant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale persiste, il procédera à cet exercice devant une « assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques ».

Cette déclaration a suscité une vive réaction du journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne. Sur X (anciennement Twitter), Diagne a exprimé son indignation en qualifiant l’initiative de Sonko de « coup d’État ». Il a notamment dénoncé l’idée de contourner l’Assemblée nationale pour présenter la DPG devant une assemblée alternative, affirmant que cela constituait une menace pour les institutions démocratiques du Sénégal.

Diagne a publié : « Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure. »

L’annonce de Sonko soulève des questions sur le respect des procédures constitutionnelles et la séparation des pouvoirs au Sénégal. La DPG est traditionnellement présentée devant l’Assemblée nationale, qui joue un rôle clé dans le contrôle et l’évaluation des actions du gouvernement. Le contournement de cette institution pourrait créer un précédent dangereux et affaiblir le système parlementaire.

La décision de Ousmane Sonko de fixer une date pour sa DPG et de proposer une alternative en cas de blocage institutionnel met en lumière les tensions politiques actuelles au Sénégal. Alors que certains voient cela comme une tentative audacieuse de réformer le système, d’autres y voient une menace directe à la démocratie. Le 15 juillet 2024 pourrait bien devenir une date marquante dans l’histoire politique du pays.

Le débat politique s’intensifie : L’ancien ministre Zahra Iyane Thiam répond à Ousmane Sonko

La tension monte sur la scène politique sénégalaise alors que Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire sous le régime de Macky Sall, répond vigoureusement aux déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier avait récemment exprimé son indignation en découvrant, selon ses termes, « un pays en ruines. » Ses propos ont été prononcés lors de la journée nationale de l’arbre à la Patte d’Oie, suscitant des réactions diverses au sein de l’opinion publique et parmi les acteurs politiques.

Zahra Iyane Thiam, membre de l’Alliance pour la République, a tenu à réagir fermement aux critiques de Sonko. « Notre Premier ministre Ousmane Sonko trouve que le Sénégal est en ruines. Vivement donc sa Déclaration de Politique Générale (DPG), dont il a laissé la délicatesse de la date de sa tenue au président Bassirou Diomaye Faye pour enfin nous éclairer au moins théoriquement sur le référentiel économique, » a-t-elle déclaré.

Thiam souligne que la DPG de Sonko pourrait avoir le mérite d’informer sur la méthode d’exécution budgétaire après les modifications apportées aux différents ministères sectoriels dans la Loi de Finances Initiale. Elle espère également que cela permettra de clarifier l’effectivité de la baisse des prix, un point de préoccupation majeur pour de nombreux Sénégalais.

Toutefois, l’ancienne ministre met en garde contre les risques potentiels associés à une approche improvisée de la gouvernance. « Il ne faut pas se tromper de chemin en cours de route, cela arrive vite quand on avance par tâtonnements, » alerte-t-elle, soulignant l’importance d’une vision claire et d’une planification rigoureuse.

Ce débat marque une nouvelle étape dans l’évolution politique du Sénégal, alors que le gouvernement de Sonko continue de naviguer dans un contexte économique et social complexe. Les attentes sont élevées, tant parmi ses partisans que parmi ses détracteurs, quant à la capacité de l’administration actuelle à apporter des solutions concrètes et efficaces aux défis du pays.

En attendant la Déclaration de Politique Générale de Sonko, les Sénégalais observent attentivement les échanges et les développements qui en découleront, espérant que ces discussions conduiront à des actions bénéfiques pour l’avenir du pays.

La faible contribution du secteur minier à l’économie sénégalaise : un constat préoccupant

Ngagne Demba Touré, directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen), a récemment partagé une analyse percutante de la contribution du secteur minier à l’économie du Sénégal lors d’un entretien avec Seneweb TV. Selon lui, le secteur minier, loin d’être le moteur de croissance attendu, n’apporte qu’une contribution limitée.

Touré a révélé des chiffres révélateurs : la contribution du secteur minier au Produit Intérieur Brut (PIB) du Sénégal s’élève à seulement 4,94%. De plus, les recettes fiscales générées par ce secteur ne représentent que 6,94% des revenus de l’État, soit moins de 7%. Ces statistiques mettent en évidence une sous-performance inquiétante pour un secteur qui devrait jouer un rôle clé dans le développement économique du pays.

Outre la contribution financière, le secteur minier se distingue par sa faible capacité à créer des emplois. Touré a précisé que ce secteur ne contribue qu’à hauteur de 0,23% à l’emploi national, un chiffre dérisoire comparé aux attentes. Ce constat soulève des questions sur la gestion et l’exploitation des ressources minières du pays.

Pour remédier à cette situation, Touré insiste sur l’importance d’une meilleure connaissance des ressources minières du Sénégal. Il souligne la nécessité d’un système d’information minière performant pour éviter une méconnaissance du potentiel géologique du pays. « Le plus important avant de développer les mines, c’est de connaître les ressources », a-t-il affirmé.

Touré a également mis en lumière un paradoxe inquiétant : « La vérité, c’est que le Bureau de recherche géologique et minière (Brgm), qui est une entreprise française, connaît plus nos ressources que nous Sénégalais. » Cette déclaration souligne un déficit de compétence et de contrôle local sur les ressources minières, laissant entrevoir une dépendance vis-à-vis des expertises étrangères.

Les propos de Ngagne Demba Touré dressent un tableau préoccupant du secteur minier sénégalais. Pour que ce secteur devienne un véritable levier de développement économique et social, il est impératif de renforcer les capacités locales de connaissance et de gestion des ressources, d’améliorer les systèmes d’information et d’accroître la transparence et l’efficacité de la gouvernance minière. Seule une telle approche permettra au Sénégal de tirer pleinement parti de son potentiel minier et de répondre aux attentes de sa population.

Après Cent Jours, le climat délétère persiste: Un appel à la sérénité et au dialogue

Cent jours après l’instauration des nouvelles autorités, le climat délétère continue de peser sur le pays. Malgré les efforts et les initiatives des dirigeants pour instaurer un environnement pacifique et harmonieux, la société semble encore divisée et en proie à des tensions importantes.

Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, appelle à une restauration urgente de la sérénité, de l’intercompréhension et du dialogue. Selon lui, les polémiques inutiles doivent être évitées pour prévenir tout dérapage potentiel dans les débats publics. « Les débats passionnels peuvent déraper », avertit-il, soulignant l’importance de maintenir des discussions respectueuses et constructives pour éviter l’escalade des tensions.

L’Église, en tant qu’institution influente dans la société, a également exprimé sa disponibilité à promouvoir le dialogue et la paix civile. Son rôle de médiateur et de promoteur de la cohésion sociale est crucial dans cette période de transition. Elle se tient prête à intervenir pour favoriser des discussions ouvertes et pacifiques entre les différentes factions de la société.

L’espoir suscité par la victoire électorale contre Macky Sall demeure palpable parmi la population. Cependant, Alioune Tine note un doute naissant et une impression de désenchantement qui commencent à se faire sentir. Ce sentiment pourrait compromettre les progrès réalisés si des mesures adéquates ne sont pas prises pour apaiser les tensions et renforcer la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants.

Pour surmonter ces défis, il est essentiel que les autorités, la société civile et toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue ouvert et sincère. La restauration de la sérénité et de l’intercompréhension est une condition sine qua non pour garantir la stabilité et le développement du pays. Seul un effort collectif et une volonté commune de travailler ensemble pour le bien commun permettront de surmonter les obstacles actuels et de bâtir un avenir prospère pour tous.

Le Président Bassirou Diomaye Faye envisage de consulter le Conseil constitutionnel pour la dissolution de l’Assemblée nationale

Le Président Bassirou Diomaye Faye a exprimé son intention de solliciter l’avis du Conseil constitutionnel afin de déterminer la date à partir de laquelle il pourra légalement dissoudre l’Assemblée nationale. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des objectifs de son camp politique, Pastef et ses alliés, selon des informations relayées par L’Observateur et partagées sur la page Facebook officielle de Pastef-Les Patriotes.

D’après les informations disponibles, le Conseil constitutionnel, souvent désigné par l’expression « les Sept sages », aurait déjà formulé une réponse, bien que celle-ci n’ait pas encore été officiellement communiquée. Selon cette instance, le mandat des députés ne peut être interrompu avant la fin des deux premières années de la législature, une période qui débute à compter de la date de leur installation officielle.

Ainsi, des juristes cités par L’Observateur indiquent que le Président Diomaye Faye pourrait invoquer l’article 87 de la Constitution pour dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 14 septembre 2024. Cet article précise que la dissolution ne peut être effectuée qu’après consultation du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale.

La décision du Président Faye de consulter le Conseil constitutionnel avant d’envisager une dissolution témoigne de son engagement à suivre les procédures constitutionnelles en vigueur. Reste à voir comment cette initiative sera accueillie par les autres acteurs politiques et quelles seront les répercussions sur la scène politique nationale.

L’article 87 de la Constitution, souvent au cœur des débats politiques, stipule que la dissolution de l’Assemblée nationale est une prérogative du président de la République, mais elle doit être exercée dans le respect strict des conditions définies par la loi. La consultation préalable du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale vise à garantir une décision réfléchie et concertée, évitant ainsi les crises institutionnelles.

La date du 14 septembre 2024 pourrait donc marquer un tournant décisif pour l’avenir de l’Assemblée nationale, et par extension, pour la stabilité politique du pays. Les prochains mois seront cruciaux pour observer les développements et les réactions des différents partis et coalitions politiques à cette possible dissolution.

En attendant l’officialisation de la réponse du Conseil constitutionnel, les spéculations vont bon train sur les intentions et les stratégies des différents acteurs politiques. La décision finale du Président Diomaye Faye pourrait bien redéfinir les équilibres politiques en place et ouvrir une nouvelle page dans l’histoire politique du pays.

Limogeage de Cheikh Dieng : une gestion contestée et des tensions ministérielles

La gestion clanique et les accusations de surfacturations au sein de l’ONAS, ainsi que les relations tendues avec le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, sont au cœur des raisons du départ de l’ancien directeur général.

Source A appuie le deuxième point, laissant entendre que Cheikh Dieng a été relevé de ses fonctions à cause d’une lettre de feu adressée à son ministre. La correspondance est datée du 31 juillet dernier, jour du Conseil des ministres actant départ et son remplacement par l’ingénieur hydrogéologie Séni Dieng. Le courrier est la réponse à une interpellation du ministre, «sur fond d’insinuations gravissimes de surfacturations et de favoritisme», servie deux jours plus tôt, révèle le journal.

L’affaire concerne le marché de curage de canaux à Dakar (Lot 1) et dans les autres régions (Lot 2) attribué à Tawfekh Taysir et à Delgas. Dans la capitale, les travaux au niveau du bassin de la Zone de captage et ceux du Canal 6 représentent 55% de la valeur du marché, selon le désormais ex-directeur général de l’ONAS. Qui souligne que les premiers ont été exécutés à 100% et les seconds à 97%, entre le 27 juin et 28 juillet, soit un mois, alors que la durée contractuelle est de quatre mois.

Pour le lot 2, Cheikh Dieng relève «de très bons taux d’exécution», atteignant 100% à Louga et Dagana, selon lui. Ces performances, insiste-t-il, ont été saluées par les gouverneurs des localités concernées, sauf ceux de Diourbel (5%) et de Matam (travaux pas encore démarrés), lors d’une réunion d’évaluation organisée par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

Démontant ses soupçons de surfacturation Cheikh Dieng sort la calculette  : «Dans votre lettre, vous dites que les précédentes opérations de curage du bassin de la Zone de captage ont été facturées à 83 millions francs CFA par l’entreprise VICAS pour un marché de clientèle (2021, 2022 et 2023). Cela signifie un coût de 66 400 francs par camion de 20 m3 de curage évacué à Mbeubeuss : presqu’un dixième du coût de revient réel ! Cela est impossible.»

L’ancien directeur de l’ONAS a pris la précaution de signaler que les travaux pour le site en question nécessite la mobilisation de «six engins lourds dont quatre de type moyen, à raison de 450 000 francs CFA (y compris le gasoil) pour 8 heures de travail par engin, et deux de type long bras à raison de 700 000 francs CFA (y compris le gasoil) par engin».

Il développe : «Ces engins doivent être mobilisés pendant 30 jours pour les petits et 15 jours pour les grands. Ce qui équivaut, au total, durant toute la période de curage, à 130 millions de francs CFA environ. Ainsi, le coût de la location des camions et la mobilisation des engins, donnerait un montant total de 315 millions, compte non tenu de la main d’œuvre déployée. Cette somme est conforme à l’offre financière de 300 millions HTVA [Hors Taxe sur la valeur ajoutée] de l’entreprise [adjudicataire].»

À propos du curage des canaux facturé à 18 000 francs CFA le mètre contre 5600 francs CFA dans les marchés précédents, Cheikh Dieng fait confiance là aussi à ses estimations. Il déclare : «Le curage de 100 mètres linéaires de canal pour une profondeur variant de 2 à 3 mères, équivaut en moyenne à 300 et 450 m3 de sable. Ainsi, rien que l’évacuation de ce sable nécessite 15 à 22 camions de 20 m3 à raison de 100 000 francs CFA par camion, soit 1,5 million à 2,2 millions francs CFA, sans compter le coût de la mobilisation d’un chargeur et la main d’œuvre du curage. Le coût de revient varie donc de 15 000 à 22 000 francs CFA/mètre. Ainsi, le prix de 18 000 francs CFA le mètre rentre dans un ordre de prix normal, si le travail doit être fait effectivement.»

La mention «si le travail doit être fait effectivement» revêt son importance dans l’argumentaire de Cheikh Dieng. Il s’agit manifestement pour lui d’un moyen de justifier les écarts entre les offres financières du marché dénoncé par le ministre et les prix appliqués pour les marchés précédents. Dans sa lettre, il affirme que les entreprises «moins disant» avaient une stratégie bien rodée : «proposer des prix fortement minorés pour éliminer toute concurrence et en lieu et place de faire le travail demandé, opter des pratiques condamnables et se faire payer». «On comprend dès lors pourquoi des inondations ont été notées dans la Zone de captage en 2021 et 2022», assène l’ancien directeur de l’ONAS.

Cheikh Dieng d’acculer son ex-patron : «Vous me notifiez votre décision de suspendre la procédure de passation des marchés relatifs aux travaux et de faire une entente directe avec des entreprises de votre choix (…). Je ne puis prendre l’initiative d’une telle procédure totalement illégale et visant à renforcer des positions d’hégémonie. Conforter les positions hégémoniques d’un petit groupe d’entreprises qui se disent ‘major’ tout en fermant le secteur aux autres Sénégalais perpétue un système de gestion opaque du secteur. Ces positions sont souvent acquises et conservées à travers des pratiques bien connues aux antipodes du Jubanti qui engage le gouvernement et toutes les autorités publiques.»

Signalant que la Direction centrale des marchés publics (DCMP) «a donné son avis favorable sur l’attribution provisoire des marchés aux entreprises Tawfekh Taysir et Delgas», l’ex-patron de l’ONAS défend que «la procédure de passation a été déroulée convenablement et sans aucune entorse aux procédures».

Sédhiou / Journée nationale de reboisement : Les recommandations du Ministre Olivier Boucal aux populations de la région

Le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Olivier Boucal, a présidé ce dimanche la Journée nationale de l’arbre, célébrée le 4 août 2024 sur l’ensemble du territoire national. Olivier Boucal s’est adressé aux populations pour demander de s’approprier cette journée en suivant les instructions fermes des services déconcentrés pour la sauvegarde du couvert végétal. « La pertinence de cette journée de l’arbre est corroborée par le thème retenu pour cette année, à savoir ‘le rôle du reboisement dans la souveraineté alimentaire et le développement durable’, lequel colle parfaitement avec les réalités socio-économiques de la région, » a déclaré M. Boucal lors de la Journée nationale de reboisement.

« C’est un secret de polichinelle de dire que les arbres jouent un rôle de premier plan dans l’économie de la région, dominée par le secteur primaire. À titre illustratif, l’agriculture occupe les quatre cinquièmes des ménages et 61% des activités des entreprises installées dans la région, selon les chiffres du dernier recensement général de la population de 2021, » a rappelé M. Boucal. « Par ailleurs, l’exploitation forestière et l’arboriculture occupent une place de choix dans les activités économiques de la zone, notamment grâce à la production d’anacarde, qui place la région au deuxième rang national avec 33% des récoltes enregistrées en 2021. »

Le rôle des arbres, souligné avec force, témoigne de la pertinence du choix de son Excellence, le Président Bassirou Diomaye Faye, de jumeler la célébration de la Journée nationale de l’arbre avec la troisième édition de la Journée nationale d’investissement humain. « L’utilité des arbres est également démontrée pour la qualité des cours d’eau et la réduction des risques d’inondation, grâce notamment à leurs capacités d’infiltration et de réduction des risques d’érosion, » a indiqué le ministre Boucal.

Dans l’optique d’assurer la souveraineté alimentaire, le service forestier de la région de Sédhiou a mis l’accent sur la production d’espèces fruitières et forestières dans ses pépinières. Pour une prévision de 400 000 plants, le service forestier a atteint 374 533 plants toutes espèces confondues, soit 93,63% de réalisation, dont 38 894 plants de manguiers, 133 849 plants d’anacardiers, 44 593 plants de citronniers et 1 335 plants de parkia (oul), entre autres, a listé M. Boucal.

Cependant, le ministre de la Fonction publique a invité les populations à mettre fin aux coupes abusives de bois et à toutes les pratiques néfastes pouvant entraîner une dégradation de l’environnement. C’est pourquoi il appelle à la vigilance de tous les acteurs et au sens des responsabilités de chacun afin que, dans ce domaine de la protection de l’environnement et dans d’autres secteurs, les principes du « Jub, Jubal, Jubanti » soient appliqués avec rigueur, car ils constituent les fondements de la politique de gouvernance définie par le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, a-t-il plaidé.

À cette occasion, le ministre s’est engagé auprès des enseignants : « Je serai votre interprète auprès du Chef de l’État, du Premier ministre et des membres du gouvernement pour les informer régulièrement des préoccupations des populations de la région de Sédhiou. En rapport avec les parlementaires, les élus territoriaux de la région, les autorités morales coutumières et tous les acteurs de développement, je ne ménagerai aucun effort pour la prise en charge des préoccupations des populations, » a conclu le ministre Olivier Boucal.

Thierno Alassane Sall Critique la Conduite du duo Diomaye-Sonko et le manque d’action du Premier Ministre

Thierno Alassane Sall, ancien candidat à la présidentielle et leader du parti République des Valeurs, a exprimé ses critiques envers le duo Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, lors de son passage à l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio. Réagissant à la déclaration de politique générale, qui n’a toujours pas été effectuée par le Premier ministre, Sall a pointé du doigt un manque de respect et de retenue de la part de Sonko, ainsi qu’une passivité inquiétante du président Faye.

Sall a déploré l’intention du Premier ministre de tenir sa déclaration de politique générale en dehors de l’Assemblée nationale. Selon lui, cette décision sous-entend que les députés ne sont pas compétents, une vision qu’il trouve erronée et contraire aux principes démocratiques. « La Constitution ne stipule pas que le critère est un savoir académique ou une compétence technique. C’est un critère de légitimité démocratique, car les députés sont les représentants du peuple », a-t-il affirmé.

Il a également critiqué le fait que quelqu’un comme Sonko, qui n’est pas élu, se permette de s’adresser à l’Assemblée nationale de manière désinvolte tout en exigeant du respect en retour. « C’est quand même assez grave, » a souligné Sall. « Le plus grave, c’est que le président de la République semble incapable de donner des directives claires à son Premier ministre pour effectuer sa déclaration de politique générale, et de parler correctement aux citoyens. »

En ce qui concerne la relation entre le Premier ministre Diomaye Faye et le président de la République, Sall estime que les rôles sont inversés. « Le Premier ministre semble être l’autorité centrale, tandis que le président de la République apparaît comme l’autorité subordonnée, » a-t-il déclaré.

Pour conclure, Sall a cité la maxime selon laquelle « les hommes d’État pensent aux générations futures, alors que les hommes politiques pensent à la prochaine élection », pour critiquer l’intention du président d’élire son Premier ministre dans les cinq ans à venir.

Ces déclarations de Thierno Alassane Sall ajoutent une nouvelle dimension au débat politique actuel, mettant en lumière les tensions et les dysfonctionnements au sein du gouvernement sénégalais.

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