34e édition du Gamou de Fansou Bodian : l’érudit appelle à la cohésion sociale et au sens des responsabilités

La 34e édition du Gamou de Fansou Bodian s’est tenue ce vendredi 9 mai 2025, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko, à la tête d’une forte délégation. Lors de la cérémonie officielle, l’imam Fansou Bodian, par la voix de son porte-parole, a adressé plusieurs messages forts à l’endroit des autorités, des fidèles et de la jeunesse sénégalaise.

Parmi ses principales doléances, l’érudit de l’islam a plaidé pour une amélioration du système de santé dans la région :

« Nous souhaitons que le centre de santé de Bignona soit érigé en hôpital de niveau 2, afin de répondre plus efficacement aux besoins sanitaires des populations du département et de la région », a-t-il déclaré.

Il a également exhorté l’État à accompagner les daaras, en soutenant particulièrement les maîtres coraniques, qui jouent un rôle fondamental dans la formation spirituelle des jeunes.

Prenant la parole à son tour, le Premier ministre Ousmane Sonko a transmis un message du président de la République :

« Cher imam El Hadji Fansou Bodian, recevez les salutations les plus sincères du chef de l’État. Je suis fier d’être ici pour participer à cet événement religieux d’envergure internationale. Le chef de l’État m’a chargé de vous demander de prier pour un Sénégal de paix, de prospérité, mais surtout pour une paix définitive et durable en Casamance », a-t-il déclaré.

Placée sous le thème « Le développement d’un pays est entre les mains de sa jeunesse », cette édition du Gamou a été marquée par un appel fort à la cohésion nationale, au respect des lois et des institutions.

« Il faut respecter les lois et les institutions de ce pays. Que personne n’enfreigne la loi en espérant mon soutien ou ma protection », a averti l’imam Fansou Bodian lors de la célébration proprement dite.

Il a aussi lancé un appel à l’unité :

« Arrêtons les querelles inutiles, les invectives, évitons la haine, et unissons-nous pour travailler au développement de notre cher Sénégal. Personne ne peut développer ce pays à notre place. Il faut le mettre au-dessus de tout », a-t-il souligné.

S’adressant à la jeunesse, il a encouragé :

« Armez-vous de courage, de savoir et de foi. Travaillez pour réaliser vos rêves et réussir, tout en restant fidèles à vos valeurs spirituelles. »

Cette 34e édition du Gamou de Fansou Bodian a rassemblé des milliers de fidèles venus de toutes les régions du Sénégal, de la sous-région et même de la diaspora, témoignant ainsi de l’importance et de la portée spirituelle de l’événement.

Alexis Sagna

CERAO 2025 : Le Président Diomaye salue le rôle « irremplaçable » de l’Église dans la construction de la paix en Afrique de l’Ouest

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce mardi 6 mai 2025, la cérémonie d’ouverture de la 5e Assemblée plénière des Conférences épiscopales réunies d’Afrique de l’Ouest (CERAO), organisée cette année à Dakar. Dans une atmosphère empreinte de solennité, le chef de l’État a salué avec insistance la contribution décisive de l’Église catholique à la paix, à la cohésion sociale et au développement humain sur le continent.

Prenant la parole devant les évêques venus de plusieurs pays de la région, Bassirou Diomaye Faye a exprimé toute sa reconnaissance envers la communauté catholique et son rôle dans le tissu social sénégalais et ouest-africain. « Dakar, la Capitale cosmopolite de notre pays, abrite à compter de ce jour les travaux de la 5e Assemblée plénière de la CERAO. Ce choix n’est pas fortuit, il exprime la considération et le respect dont jouit notre dynamique communauté chrétienne guidée par des Pasteurs éclairés par la sagesse divine », a-t-il affirmé.

Le chef de l’État a rappelé l’importance qu’il accorde aux questions religieuses, intégrées au cœur de son projet de transformation systémique du pays. « Ma présence parmi vous à l’occasion de cette cérémonie solennelle est la preuve de la place importante que j’attache aux affaires religieuses dans notre stratégie nationale », a-t-il insisté.

Il a ensuite souligné la pertinence du thème des travaux de cette 5e session plénière, axée sur le renforcement de l’autonomie de l’Église, sa mission de synodalité, et son implication dans les causes de justice et de paix dans la sous-région. « Cela m’amène à souligner la contribution essentielle et irremplaçable de l’Église au développement de nos pays. Par son engagement dans les secteurs clés tels que l’éducation, la santé, la formation professionnelle, elle est une alliée sûre et incontournable de l’État », a-t-il soutenu, avant de rendre hommage à « ces hommes et femmes d’Église qui, dans la discrétion, œuvrent sans relâche au service de l’humain ».

Face aux multiples défis qui secouent l’Afrique de l’Ouest — insécurité, instabilité politique, migrations irrégulières — le président Diomaye a lancé un appel à la synergie des forces sociales, politiques et spirituelles. « Ensemble, en toute synodalité, nous devons promouvoir une ère de paix et de concorde dans nos sociétés africaines en quête de stabilité et de prospérité », a-t-il martelé.

Daaka 2025 : Ousmane Sonko à Médina Gounass pour présider la cérémonie officielle

Le Premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu ce dimanche à Médina Gounass, dans le département de Vélingara, pour présider la cérémonie officielle du Daaka 2025. Ce rassemblement religieux, qui réunit chaque année des milliers de fidèles venus du Sénégal et de plusieurs pays de la sous-région, est consacré à la retraite spirituelle, à la prière et à la lecture du Coran.

Pour cette occasion, le chef du gouvernement est accompagné d’une forte délégation comprenant notamment les ministres de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao, ainsi que du Secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, Alpha Ba.

Le Daaka, initié en 1942 par le vénéré Thierno Mouhamadou Saïdou Ba (1900-1980), se déroule à environ dix kilomètres de la commune de Médina Gounass. L’édition 2025 a été ouverte le samedi 26 avril sous la présidence du gouverneur de la région de Kolda, en présence du Khalife général de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba. Elle sera clôturée ce lundi 5 mai, après dix jours de retraite spirituelle marquée par la ferveur religieuse, la méditation et le recueillement.

Par sa présence à cet événement, Ousmane Sonko témoigne de l’attachement du gouvernement aux valeurs religieuses et au dialogue spirituel, dans une volonté de renforcer la cohésion sociale et le respect des traditions.

Intronisation de Mgr André Gueye : Une nouvelle ère s’ouvre pour l’Archidiocèse de Dakar

La Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Dakar a été le théâtre, ce samedi 3 mai 2025, d’un moment solennel et historique avec l’intronisation du nouvel archevêque de Dakar, Monseigneur André Gueye. Cette cérémonie religieuse de haute portée spirituelle a réuni une pléiade de personnalités administratives, religieuses, coutumières et politiques, marquant ainsi l’importance de l’événement pour toute la nation sénégalaise.

Parmi les invités de marque figuraient le ministre de l’Intérieur, le Général Jean-Baptiste Tine, des membres éminents de l’Église catholique, l’ancien maire de Dakar Barthélémy Dias, le président des Imams et Oulémas du Sénégal El Hadji Oumar Diène, ainsi que le Grand Serigne de Dakar, Pape Ibrahima Diagne. Cette diversité d’autorités venues honorer l’événement traduit le caractère œcuménique et rassembleur de cette intronisation.

Dans son tout premier discours en tant qu’archevêque de Dakar, Mgr André Gueye a fait preuve d’humilité et de sincérité, reconnaissant n’avoir jamais envisagé d’occuper un tel poste. « Je ne me suis jamais intéressé au rôle d’archevêque, croyant que ce n’est qu’un rôle de plus ou une responsabilité réservée aux autres », a-t-il confié. Conscient du poids de sa nouvelle mission, il a sollicité le soutien et l’indulgence de tous : fidèles, prêtres et acteurs de l’Église.

Mgr Gueye a également tenu à rendre un hommage appuyé à son prédécesseur, Mgr Benjamin Ndiaye, désormais archevêque émérite de Dakar. Dans un ton empreint de respect et de gratitude, il a salué le travail de fond effectué par ce dernier et exprimé son espoir de pouvoir toujours compter sur ses conseils avisés. « Vous êtes certes en retrait, mais vous restez archevêque émérite. Ce qui signifie pour ma part que je pourrai toujours compter sur vos conseils sages, clairvoyants et sur vos prières », a-t-il déclaré.

Cette passation de service marque un nouveau chapitre pour l’Église catholique du Sénégal, qui entre ainsi dans une ère de continuité mais aussi de renouveau, sous la houlette d’un berger à l’écoute, ouvert au dialogue et profondément enraciné dans la foi.

Mgr André Guèye officiellement intronisé archevêque de Dakar : « Servir comme Jésus, servir et rien d’autre »

L’Église catholique du Sénégal vient de tourner une page historique. Ce samedi, Mgr André Guèye a été intronisé archevêque de Dakar, lors d’une cérémonie solennelle à la cathédrale Notre-Dame des Victoires, en présence de nombreuses autorités religieuses, fidèles et délégations venues de divers diocèses.

Nommé en février dernier par le Pape François, Mgr Guèye succède à Mgr Benjamin Ndiaye, auquel il a exprimé une « profonde reconnaissance », tout en rendant hommage aux figures marquantes de l’archidiocèse : feu Mgr Marcel Lefebvre, le cardinal Hyacinthe Thiandoum et le cardinal Théodore Adrien Sarr.

Dans son homélie, le nouvel archevêque a placé son ministère sous le sceau du « service fraternel et humble », à l’image du Christ et sous la protection spirituelle de Notre Dame des Victoires et de la Délivrande de Popenguine.

« Qui pourrait prétendre être à la hauteur d’une telle mission ? Assurément personne. Tout est grâce. C’est la grâce de Dieu qui nous surprend, nous étonne et nous donne les ressources surnaturelles dont nous avons besoin », a-t-il confié.

Conscient du poids de la responsabilité, il a qualifié sa charge d’« exaltante mais exigeante », soulignant que seule l’humilité dans le service permet de répondre à l’appel.

Mgr Guèye a également lancé un appel fort à la collaboration fraternelle entre évêques, fondée sur la coordination, la consultation et la solidarité. Il a promis aux prêtres un style de gouvernance basé sur la confiance, l’écoute et la disponibilité.

Enfin, il a rappelé le sens véritable de l’autorité dans l’Église :

« L’ambition, la prétention voire l’orgueil sont tapis au fond du cœur de l’homme. (…) L’autorité ne donne qu’un seul droit : servir comme Jésus, servir et rien d’autre. »

Dakar : Monseigneur André Guèye intronisé Archevêque métropolitain

La Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Dakar a accueilli ce samedi 3 mai 2025 une cérémonie historique : l’intronisation de Monseigneur André Guèye en tant que nouvel Archevêque métropolitain de Dakar. La messe d’installation, empreinte de solennité et de symboles liturgiques forts, a été présidée par son prédécesseur, Monseigneur Benjamin Ndiaye, devant une assemblée nombreuse et recueillie.

C’est à 10 heures précises que Mgr Guèye a fait son entrée dans l’édifice sacré, accueilli par une haie d’honneur de fidèles, de membres du clergé et d’invités de marque. Plusieurs étapes liturgiques ont ponctué cette cérémonie, marquant la transmission officielle de la charge pastorale et spirituelle du siège métropolitain.

Parmi les personnalités présentes figuraient des autorités politiques, administratives, religieuses et coutumières. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean Baptiste Tine, a notamment honoré de sa présence cet événement religieux majeur pour la communauté catholique sénégalaise.

La nomination de Monseigneur André Guèye a été officialisée par le pape François le 22 février 2025, suite à l’acceptation de la démission de Mgr Benjamin Ndiaye pour raison d’âge, conformément au droit canonique. Avec cette nomination, Mgr Guèye devient ainsi le cinquième Archevêque métropolitain de Dakar depuis l’érection de l’archidiocèse le 14 septembre 1955.

Originaire de la région de Thiès, Monseigneur Guèye était jusqu’ici évêque de Diourbel. Reconnu pour sa rigueur pastorale, son humilité et son attachement au dialogue interreligieux, il entame ce nouveau ministère sous le signe de la continuité et de l’unité.

Dakaa de Médina Gounass : un approvisionnement en eau potable assuré, selon les autorités

À l’approche du pèlerinage annuel du Dakaa de Médina Gounass, les autorités sénégalaises ont annoncé que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour garantir un approvisionnement suffisant et continu en eau potable pour les fidèles.

Selon des informations fournies par le chef du service régional de l’hydraulique de Kolda, Ibrahima Diatta, un dispositif spécial a été déployé pour répondre efficacement à l’afflux massif de pèlerins attendu cette année. Pas moins de 25 camions-citernes ont été mobilisés pour renforcer l’approvisionnement, en plus de la mise en service de huit forages, dont quatre directement dédiés au site du Dakaa et quatre autres répartis dans la ville de Médina Gounass.

« Du 7 au 10 avril, nous avons procédé à l’entretien de tous les forages. Cette année, ils ont été mis en service à temps, et ils fonctionnent tous normalement », a précisé Ibrahima Diatta, se voulant rassurant. Il a affirmé que « durant les dix jours du Dakaa, aucune rupture d’eau ne sera notée. »

Le responsable hydraulique a également tenu à souligner que les difficultés observées lors des précédentes éditions n’étaient pas dues à un manque de ressources, mais plutôt à des problèmes de gestion. « L’eau est disponible en quantité suffisante. L’enjeu est d’assurer une bonne organisation pour ravitailler en continu tous les sites et quartiers accueillant les pèlerins », a-t-il insisté.

La mobilisation précoce des moyens logistiques et humains témoigne de l’importance que les autorités accordent au bon déroulement de cet événement religieux majeur, qui attire chaque année des milliers de fidèles venus de tout le Sénégal et de la sous-région.

Décès du pape François : les Imams et Oulémas du Sénégal expriment leur solidarité à la communauté catholique

Le décès du pape François a suscité une vague d’émotion à travers le monde, et le Sénégal n’est pas resté en marge de cette tristesse partagée. L’Association nationale des Imams et Oulémas du Sénégal a tenu à exprimer ses condoléances les plus sincères à la communauté catholique, aussi bien au Sénégal qu’au niveau international.

Dans une lettre sobre et empreinte de respect, datée de ce lundi, l’organisation musulmane dit avoir appris la nouvelle avec une « grande surprise », saluant la mémoire d’un homme dont le pontificat a été marqué par « l’humilité, la simplicité et la proximité avec les plus démunis ».

« Grand protecteur des pauvres et des opprimés, il a été, sa vie durant, à la dimension d’un homme de Dieu. Son pontificat a su redonner espoir aux fidèles catholiques du monde entier. Il a choisi Pâques, fête de la résurrection du Christ, pour partir », lit-on dans leur communiqué.

Au-delà du message de condoléances, l’Association nationale des Imams et Oulémas a tenu à souligner la dimension humaine et spirituelle du pape François, tout en renouvelant son attachement au dialogue interreligieux, valeur profondément ancrée dans la tradition sénégalaise.

« Soyez assurés de la sympathie que l’ensemble des Imams et Oulémas du Sénégal vous témoigne à l’occasion de cette douloureuse épreuve qui nous traverse tous. Devenez notre interprète auprès de la communauté catholique dont vous êtes à la tête, pour leur présenter nos sincères condoléances et notre profond respect », conclut la lettre adressée aux responsables de l’Église catholique.

Ce geste fort illustre une fois de plus l’esprit de tolérance religieuse et de vivre-ensemble qui caractérise le Sénégal, pays où chrétiens et musulmans partagent souvent bien plus que le quotidien : une foi en la paix et en l’humanité.

Ziarra générale 2025 : Serigne Babacar Sy Mansour appelle à protéger l’enfance et à renforcer la cohésion sociale

La ville sainte de Tivaouane a vibré, ce week-end, au rythme de la Ziarra générale 2025, un événement religieux majeur qui rassemble chaque année les fidèles de la confrérie tidiane venus de tout le Sénégal et de la diaspora. À cette occasion, un message fort a été délivré par Serigne Papa Mactar Kébé, au nom du Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, portant sur l’éducation des enfants et la consolidation du tissu social sénégalais.

Dans son allocution empreinte de spiritualité et de lucidité sur les enjeux sociaux du pays, Serigne Papa Mactar Kébé a insisté sur l’importance de prendre soin de la petite enfance. « Cette catégorie de la population doit être prise en charge pour bâtir un Sénégal où la solidarité et la foi vont rythmer le développement de notre société », a-t-il déclaré, soulignant que l’attitude des adultes envers les enfants devrait refléter davantage de bienveillance, de responsabilité et de protection.

Le message du Khalife ne s’est pas arrêté là. Son représentant a également mis l’accent sur la nécessité du respect mutuel comme socle fondamental de la cohésion sociale. Selon lui, une société harmonieuse ne peut exister que si les citoyens s’engagent dans un vivre-ensemble sincère, où la différence devient une richesse et non un facteur de division. « Le respect entre citoyens est indispensable pour garantir une vie normale », a-t-il rappelé.

L’édition 2025 de la Ziarra a aussi été marquée par une forte symbolique d’unité confrérique. Une délégation venue de Touba, dirigée par Serigne Abdou Lahat Mbacké Gaïndé Fatma, a honoré de sa présence la rencontre religieuse. Serigne Cheikhouna Mbacké, prenant la parole au nom de la délégation mouride, a tenu à souligner la dimension fraternelle de cette participation. « Nous sommes dans notre propre famille. Ce cadre que représente la Ziarra générale est une tribune pour perpétuer les bonnes œuvres de Khalifa Ababacar Sy qui est un repère dans l’islam au Sénégal, grâce à son enseignement et son riche héritage », a-t-il confié avec émotion.

En marge de l’événement, Serigne Papa Mactar Kébé a tenu à remercier les plus hautes autorités du pays pour les efforts consentis afin de garantir la paix et la stabilité du Sénégal. Il a souligné que « sans quiétude, aucun développement n’est possible », saluant ainsi la contribution des forces de défense et de sécurité à la bonne tenue de ce grand rassemblement religieux.

La Ziarra générale de Tivaouane, instaurée pour la première fois en 1930 à l’initiative de l’association religieuse Dahiratoul Kiram, conserve toute sa pertinence dans l’actualité sénégalaise. Elle est devenue au fil des décennies un événement incontournable du calendrier religieux, rassemblant les dahiras autour d’un même idéal de foi, de transmission et de paix sociale.

Colloque international sur la diplomatie religieuse : Le Sénégal, un modèle de coexistence religieuse pacifique

Depuis lundi, l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar accueille un colloque international de deux jours consacré à la diplomatie religieuse, autour du thème : « Enjeux épistémologiques et défis sociétaux ». L’objectif est de promouvoir une paix durable dans le monde à travers un dialogue interreligieux constructif.

L’initiative est portée par l’Ong Fawzi Wa Nadjati du khalife général de Bambilor, Thierno Amadou Tidiane Ba, en partenariat avec l’Institut des politiques publiques (IPP) de l’UCAD. Intellectuels, universitaires, chefs religieux, représentants du Vatican, responsables d’institutions publiques, diplomates et étudiants participent à cette rencontre scientifique de haut niveau.

Dans un auditorium archicomble, le khalife général de Bambilor a souligné que la diplomatie religieuse constitue une opportunité pour faire comprendre que « la paix n’est pas l’apanage des États ou des gouvernements, mais le fruit de l’action collective de l’humanité tout entière ». Il a ajouté : « Nous avons tous un rôle à jouer dans la construction de la paix. Il ne s’agit pas d’attendre que les États ou les politiciens agissent seuls, mais plutôt de participer activement, individuellement et collectivement, pour dépasser les barrières qui nous divisent. Les religions, loin de diviser, doivent être des catalyseurs de réconciliation. La diplomatie religieuse ne doit jamais être un substitut, mais un complément précieux à la diplomatie classique ou conventionnelle. »

Dans le même esprit, l’ambassadeur de la diplomatie religieuse a affirmé : « C’est à nous, citoyens du monde, croyants, hommes et femmes de bonne volonté, de travailler ensemble avec nos dirigeants pour créer un monde où l’empathie et le respect l’emportent sur la haine et la peur. »

Le président du comité d’organisation du colloque, Dr Demba Thilél Diallo, a quant à lui rappelé la triple ambition de cette rencontre : « Le premier objectif est de poser les jalons d’une recherche scientifique en diplomatie religieuse. Il s’agit d’en définir les contours à travers une perspective épistémologique claire. Le deuxième objectif est de favoriser la convivialité entre les différentes religions. Le Sénégal est un modèle en matière de dialogue interreligieux. Enfin, nous souhaitons faire de l’Université de Dakar un centre d’incubation en diplomatie religieuse. » Ce colloque rend également hommage au khalife général de Bambilor, Thierno Amadou Tidiane Ba.

Lors des échanges, animés notamment par le Pr Abdoul Aziz Kébé, ancien Délégué général aux lieux saints de l’Islam, le représentant du Saint-Siège, Monseigneur Valdemar Stanislaw Sommertag, a rappelé que « la diplomatie religieuse n’est pas une option périphérique, mais un composant essentiel dans la résolution des conflits ».

Selon lui, « la diplomatie, dans sa forme la plus traditionnelle, est perçue comme un outil politique. Aujourd’hui, elle évolue pour inclure d’autres dimensions – culturelle, économique, religieuse – en faveur de la coopération et du dialogue. »

L’ambassadeur de l’Union européenne à Dakar, Jean-Marc Pisani, a, pour sa part, salué le modèle sénégalais : « Le dialogue interreligieux, tel que pratiqué au Sénégal, constitue un patrimoine vivant à transmettre aux jeunes générations. » Il a conclu en soulignant que la diplomatie religieuse démontre que « derrière les politiques et les idéologies, il y a les croyances et les identités ».

Prière de Korité à Agnam Wouro Ciré : une ferveur intacte malgré l’absence de Farba Ngom

Ce dimanche 30 mars 2025, la prière de Korité à Agnam Wouro Ciré s’est déroulée dans une ambiance de ferveur et de piété, marquée toutefois par l’absence remarquée du maire et député Farba Ngom.

Lors de son prêche, l’imam ratib de la grande mosquée a mis l’accent sur la signification profonde du Ramadan, insistant sur l’importance de l’union des cœurs et du rejet des discours de division.

Bien que privé de liberté, Farba Ngom est resté présent dans tous les esprits. La majorité des imams de la commune ont tenu à exprimer leur solidarité envers lui. Ils ont salué son engagement pour la communauté et formulé des prières pour sa libération rapide.

Prenant la parole à l’issue de la cérémonie, l’adjoint au maire, Abdoul Aziz Diop, a rendu un vibrant hommage à celui qu’il décrit comme « un fils prodige qui fait la fierté des populations ». Il a rappelé que le lieu de prière même où s’est déroulée la célébration a été entièrement financé par Farba Ngom, un symbole de son attachement indéfectible à sa communauté.

Malgré l’absence du maire, l’engagement des habitants des Agnams envers lui demeure intact. « Cette absence, bien que ressentie, n’a en rien altéré la fidélité indéfectible des populations envers lui, un soutien qui perdurera éternellement, comme par le passé », a affirmé Abdoul Aziz Diop.

Cette célébration de la Korité a donc été marquée par un fort sentiment d’unité et de solidarité, témoignant de l’impact et de la place centrale qu’occupe Farba Ngom dans le cœur des habitants de sa commune.

Kaolack – Religion : Prière de la Korité à la Grande Mosquée – L’Imam Sérigne Babacar Sy Kane dénonce le mensonge et l’arrogance

Ce lundi, une partie de la communauté musulmane a célébré l’Aïd el-Fitr (Korité). À la Grande Mosquée de Kaolack, l’Imam Sérigne Babacar Sy Kane a dirigé les deux rakats. À cette occasion, il a rappelé dans son prêche les vertus, les bienfaits et l’importance spirituelle de cette prière, encourageant les fidèles à perpétuer les efforts engagés durant le mois de Ramadan.

L’Imam ratib de Kaolack, Sérigne Babacar Sy Kane, a insisté sur le fait que cette fête sacrée marque la fin du mois béni de Ramadan. Il a souligné qu’il s’agit d’un moment de gratitude envers Allah Subhanahu wa Ta’ala pour nous avoir guidés dans l’accomplissement du jeûne, de la prière et du repentir. Il a également mis en avant l’importance de la purification spirituelle et du partage avec les nécessiteux à travers la Zakat al-Fitr.

Le guide religieux a exhorté les fidèles musulmans à cultiver les bonnes actions, à rester fermes dans leurs valeurs islamiques et à contribuer activement à l’édification d’une société juste et prospère, où la foi et le progrès s’harmonisent au service du bien-être de tous. Il a aussi rappelé l’importance du respect des parents et de l’affermissement des liens familiaux.

Dans son sermon, l’Imam Sérigne Babacar Sy Kane a interpellé les commerçants et les marchands sur la nécessité d’être justes dans leurs transactions. Il a également exhorté les fidèles musulmans à délaisser le mensonge, la calomnie, l’arrogance, l’intolérance, la haine et les commentaires inutiles.

Évoquant les réalités socio-économiques et sécuritaires du pays, il a appelé à la préservation de l’unité nationale, de la paix sociale et à faire preuve de résilience face aux difficultés. Il a encouragé les citoyens à œuvrer pour le bien-être de la population. Comme à son habitude, il a formulé des prières en faveur des autorités religieuses, ainsi qu’à l’endroit du Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, de l’opposition et de la société civile, afin qu’ils continuent à guider le peuple avec sagesse. Il a prié pour qu’Allah leur accorde clairvoyance et force afin de servir la Nation et répondre aux attentes légitimes des populations.

En prenant la parole, le gouverneur de la région de Kaolack, Mouhamed Moctar Watt, représentant du gouvernement du Sénégal, était accompagné d’une forte délégation composée des chefs de service régionaux, des autorités militaires et des élus territoriaux. Il a rappelé que le mois de Ramadan est un mois de partage, de charité et surtout de repentance. Il a souhaité que la stabilité et la paix prévalent dans le pays et a prié pour que Dieu renforce le sentiment d’appartenance nationale.

Enfin, le gouverneur a exprimé son vœu de voir le développement s’intensifier et a demandé à Allah d’accompagner et de soutenir le Président de la République dans sa noble mission pour le progrès du Sénégal.

Korité 2025 : La Coordination des Musulmans du Sénégal célèbre l’Aïd el-Fitr ce dimanche 30 mars

La Coordination des Musulmans du Sénégal (CMS) a annoncé, ce samedi 29 mars, que la lune a été aperçue sur le territoire national. Par conséquent, la Korité sera célébrée ce dimanche 30 mars 2025, marquant la fin du mois de Ramadan pour une partie des musulmans sénégalais.

Réunie à son siège à la Grande Mosquée de Dakar, la CMS a déclaré avoir recueilli des témoignages d’observation du croissant lunaire dans plusieurs localités du Sénégal, notamment Ngane (Kaolack), Agnam (Fouta), Louga et Foundiougne.

L’annonce a été faite après une vérification auprès de correspondants nationaux et internationaux. L’apparition du croissant lunaire a également été confirmée dans plusieurs autres pays musulmans, dont la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Mali, la Guinée, le Cameroun, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.

Malgré cette déclaration de la CMS, une autre partie de la communauté musulmane attend encore la décision officielle de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC), l’organe chargé de trancher sur la date officielle de l’Aïd el-Fitr au niveau national.

Comme chaque année, cette divergence sur l’observation de la lune pourrait conduire à une célébration de la Korité à des dates différentes au Sénégal, un phénomène récurrent qui alimente le débat sur l’unification du calendrier religieux dans le pays.

Sénégal : La Coordination des Musulmans célèbre la Korité ce dimanche 30 mars

L’Imam Oumar Sall appelle à l’unité et à la responsabilité des acteurs politiques

À l’occasion de la prière de l’Aïd-El-Fitr, célébrée ce dimanche à la Grande Mosquée de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’Imam Oumar Sall a adressé un message fort aux nouvelles autorités et aux acteurs politiques.

Devant la presse, l’Imam a insisté sur la nécessité pour les dirigeants de donner le bon exemple aux Sénégalais, rappelant que la majorité de la population est constituée de militants et de sympathisants politiques. Selon lui, les discours et attitudes des leaders influencent directement le climat social et politique du pays.

L’Imam a particulièrement exhorté les responsables politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, à éviter les propos injurieux et les invectives. « Il est temps que nos hommes politiques adoptent un langage de respect et de responsabilité. Le Sénégal a besoin de sérénité et de cohésion, et cela commence par le comportement de ceux qui nous dirigent », a-t-il déclaré.

Au-delà du ton à adopter, l’Imam Oumar Sall a rappelé aux nouvelles autorités leur devoir d’ouverture et d’équité dans la gestion du pays. « Quand le peuple choisit des dirigeants, c’est pour que ces derniers soient à équidistance face aux préoccupations des citoyens. On est père de toute une nation, pas d’une partie d’un peuple… », a-t-il martelé.

Ce message intervient dans un contexte où le Sénégal vient de tourner une nouvelle page politique, avec des attentes fortes de la population en matière de gouvernance, de justice sociale et de stabilité. L’appel de l’Imam Oumar Sall résonne donc comme un rappel aux principes fondamentaux du leadership : responsabilité, unité et respect des valeurs républicaines.

Kaolack – Korité 2025 : L’imam de la mosquée Al Falah dévoile les bienfaits de la lecture du Coran

À Kaolack, une partie de la communauté musulmane a célébré la Korité. C’est notamment le cas dans le quartier Dialègue, à la mosquée Al Falah, où l’imam Ibrahima Cissé a consacré son sermon de la prière de l’Aïd el-Fitr, ce dimanche, aux bienfaits de la lecture du Coran.

Selon lui, la lecture du Coran est extrêmement bénéfique à plusieurs niveaux, tant sur le plan spirituel que personnel.

L’imam a rappelé que la lecture du Coran rapproche le croyant d’Allah et renforce sa spiritualité.

Se basant sur plusieurs hadiths, il a souligné que la récitation du Coran est une source de bénédictions et de récompenses dans l’au-delà, particulièrement pour ceux qui le lisent avec assiduité et appliquent ses enseignements dans leur vie quotidienne.

Ainsi, la lecture du Coran ne se limite pas à un simple exercice spirituel, mais a un impact profond sur la vie du croyant, aussi bien sur le plan personnel que collectif.

Dans son sermon, l’imam Ibrahima Cissé a également abordé la question récurrente de la division des musulmans lors des grandes fêtes religieuses, notamment l’Aïd el-Fitr et l’Aïd el-Kébir. Selon lui, cette division trouve son origine dans des divergences d’interprétation des calendriers lunaires et des méthodes d’observation du croissant lunaire.

Il a souligné que cette situation affaiblit l’unité de la communauté musulmane, alors que celle-ci devrait être un principe fondamental durant ces moments de célébration.

L’imam Ibrahima Cissé a ensuite exprimé son inquiétude face à la démission de certains parents dans l’éducation de leurs enfants, un phénomène préoccupant aux conséquences graves pour l’avenir des jeunes et de la société en général.

Il a identifié plusieurs causes à cette situation :

• Un manque d’instruction chez certains parents, les empêchant de mesurer pleinement l’importance de leur rôle éducatif.

• L’influence de la modernisation et de certaines tendances extérieures qui favorisent une éducation laxiste, où l’autorité parentale est minimisée.

• L’absence d’encadrement parental, pouvant entraîner des comportements déviants chez les jeunes, tels que la consommation de drogue et la violence.

L’imam a également regretté la disparition progressive de l’éducation traditionnelle, qui inculquait autrefois des valeurs fondamentales comme le respect, l’entraide et la responsabilité.

Pour conclure, l’imam Ibrahima Cissé a insisté sur l’importance de l’éducation religieuse dans la transmission des valeurs morales, de l’éthique et de la spiritualité. Il a exhorté les parents à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants afin de leur inculquer de solides bases religieuses et morales, essentielles à leur avenir et à celui de la société.

France : L’Aïd el-Fitr 2025 célébré le dimanche 30 mars

La Grande Mosquée de Paris a annoncé ce samedi 29 mars 2025 que l’Aïd el-Fitr sera célébré en France le dimanche 30 mars 2025. Cette date a été fixée à l’issue de la traditionnelle Nuit du Doute, au cours de laquelle la commission religieuse de la mosquée, en concertation avec plusieurs fédérations musulmanes nationales, a constaté la possibilité d’observer la nouvelle lune, marquant ainsi la fin du mois de Ramadan 1446/H.

Pour l’occasion, la Grande Mosquée de Paris organisera deux prières de l’Aïd el-Fitr afin de permettre aux fidèles de célébrer cette journée dans les meilleures conditions. La première prière aura lieu à 8h00, suivie d’une seconde à 8h45.

Dans son communiqué, la mosquée rappelle également aux fidèles que le passage à l’heure d’été interviendra dans la nuit du samedi au dimanche, avançant ainsi les horloges d’une heure.

Le recteur Chems-eddine Hafiz a saisi cette occasion pour inviter les musulmans de France à prolonger l’esprit de piété, de bienveillance et de solidarité qui a marqué leur mois de jeûne. Il a également adressé ses prières pour que les supplications des fidèles soient exaucées, tout en formulant ses vœux d’Aïd Moubarak à tous les musulmans de France et du monde.

L’Aïd el-Fitr fixé au lundi 31 mars 2025 dans plusieurs pays

Les autorités de Malaisie, de Brunei, d’Indonésie et d’Australie ont officiellement annoncé que l’Aïd el-Fitr sera célébré le lundi 31 mars 2025. Cette décision repose sur des observations astronomiques précises confirmant la fin du mois de Ramadan à cette date.

Selon le Centre international d’astronomie, les calculs montrent que l’apparition du croissant lunaire marquant le début du mois de Chawwal sera visible dans plusieurs régions du monde le dimanche 30 mars. Ainsi, le jeûne du Ramadan prendra fin ce jour-là, et l’Aïd el-Fitr sera célébré le lendemain, lundi 31 mars.

En Australie, le Conseil de la fatwa a précisé dans un communiqué que le dernier jour du Ramadan sera observé le dimanche 30 mars. Par conséquent, le lundi 31 mars marquera officiellement le début des festivités de l’Aïd el-Fitr, une journée de prière, de partage et de célébration pour les musulmans du pays.

Cette annonce suit la méthodologie adoptée par ces pays, qui s’appuie sur l’observation du croissant lunaire et les données astronomiques pour déterminer la date de l’Aïd el-Fitr. D’autres pays devraient confirmer prochainement leur propre date de célébration en fonction de leurs observations locales.

L’Aïd el-Fitr célébré ce dimanche 30 mars 2025 en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis

Le croissant lunaire marquant la fin du mois de Ramadan a été aperçu ce samedi depuis l’observatoire de Tumayr, a annoncé Saudia News, citant la Haute Cour de justice saoudienne. En conséquence, l’Aïd el-Fitr sera célébré ce dimanche 30 mars 2025 en Arabie saoudite.

D’autres pays de la région, notamment le Qatar et les Émirats arabes unis, ont également confirmé que la fête de la Korité sera observée ce dimanche. Cette annonce met officiellement fin à un mois de jeûne, de prières et de dévotion pour des millions de fidèles à travers ces nations.

Une fête sous le signe de la ferveur et du partage

L’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du Ramadan, est une journée de célébration au cours de laquelle les musulmans accomplissent la prière de l’Aïd dans les mosquées et les espaces publics. La journée est également rythmée par des repas en famille, des échanges de vœux, des dons aux plus démunis (Zakat al-Fitr) et des retrouvailles festives.

Les autorités locales ont pris des mesures pour faciliter les déplacements et encadrer les festivités, notamment en mettant en place des dispositifs de sécurité renforcés et des horaires spéciaux pour les transports publics.

Des annonces attendues dans d’autres pays

Alors que l’Arabie saoudite et plusieurs pays du Golfe ont déjà confirmé la date de l’Aïd, d’autres nations attendent encore les résultats de l’observation du croissant lunaire pour fixer officiellement le début des festivités. Certains pays, notamment en Afrique et en Asie, pourraient célébrer la Korité lundi 31 mars 2025, en fonction de l’apparition de la lune sur leur territoire.

Goudomp / Religion : Conférence et Ndogou de la JPS et de PASTEF dans la commune de Kaour

La bonne gouvernance vise à assurer une gestion efficace, transparente et équitable des ressources publiques et des affaires de l’État. C’est dans cette optique qu’Ismaïla Biaye, responsable politique de PASTEF dans la commune de Kaour et chargé de la communication de la JPS départementale de Goudomp, a tenu à rappeler les principes fondamentaux d’une gestion vertueuse.

“La bonne gouvernance garantit une gestion efficace et équitable des affaires de l’État. Elle assure l’accès à l’information et la transparence dans la prise de décision. Elle implique les citoyens dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques, tout en veillant à ce que les dirigeants rendent des comptes sur leur gestion. De plus, elle applique la loi de manière équitable et garantit la justice pour tous. Elle favorise une gestion optimale des ressources pour atteindre les objectifs de développement et met en place des mécanismes de prévention et de sanction contre la corruption”, a souligné Ismaïla Biaye.

Il a également insisté sur le fait que la bonne gouvernance garantit l’égalité des chances et la protection des droits de tous, y compris ceux des groupes vulnérables.

La bonne gouvernance constitue un pilier central de la politique de PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité). Depuis sa création, ce parti dirigé par Ousmane Sonko met l’accent sur la transparence, la lutte contre la corruption et la gestion efficiente des ressources publiques. Son programme repose sur la souveraineté et le développement durable à travers le concept “Jub, Jubal, Jubanti”, qui vise à instaurer une gouvernance vertueuse, avec des réformes institutionnelles renforçant la reddition des comptes et l’indépendance de la justice.

Profitant de cette occasion, Ismaïla Biaye a lancé un appel à l’ensemble des patriotes du département de Goudomp pour qu’ils s’unissent autour de tous les leaders et responsables du département, à l’image de M. Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique, des honorables députés Ahmed Chérif Dicko et Sona Kinty Solly, de M. Yahya Sadio, chargé de mission à la présidence de la République, de M. Aliou Dasylva, coordinateur départemental, de M. Doudou Bosco Sadio, chef de cabinet du ministre de la Fonction publique, et de M. Albino Ndecy, cadre de PASTEF et membre du MONCAP.

Enfin, il a tenu à saluer l’engagement et l’accompagnement de l’ensemble des responsables de PASTEF qui ont contribué au succès de cet événement.

Korité 2025 : La Commission de Concertation sur le Croissant Lunaire fixée sur l’observation du croissant lunaire le 30 mars

La Commission Nationale de Concertation sur le Croissant Lunaire (CONACOC) a annoncé ce mercredi que l’observation de la nouvelle lune, marquant la fin du mois béni de ramadan, se tiendra le dimanche 30 mars 2025. Cet événement crucial, qui déterminera le premier jour du mois de Chawal et la date officielle de la fête de Korité, aura lieu dans les locaux de la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) à Dakar.

Dans un communiqué signé par l’imam El Hadji Oumar Diène, président des Imams et Oulémas du Sénégal, la commission a invité « tous les musulmans à observer avec elle l’apparition du croissant lunaire ». Les fidèles qui participeront à cette observation sont priés de communiquer leurs résultats par téléphone aux autorités religieuses compétentes.

Comme chaque année, cette phase d’observation revêt une importance particulière pour la communauté musulmane sénégalaise. Elle permettra de confirmer si le croissant lunaire est visible, ce qui marquera officiellement la fin du jeûne du ramadan et le début des célébrations de la Korité.

Selon les préceptes islamiques, l’apparition de la nouvelle lune est un élément déterminant du calendrier lunaire. Si le croissant lunaire est aperçu le 30 mars 2025 au soir, la Korité sera célébrée le lendemain, lundi 31 mars. Dans le cas contraire, le jeûne se poursuivra pour un jour supplémentaire, et la fête sera alors reportée au mardi 1er avril.

La CONACOC, en collaboration avec les autorités religieuses et astronomiques, met en place chaque année un dispositif rigoureux pour garantir une observation fiable et unanime. Des équipes sont réparties sur plusieurs points stratégiques du territoire national afin de scruter le ciel dès la tombée de la nuit.

Pour éviter toute confusion, la commission rappelle que l’annonce officielle de la fête de Korité sera faite à l’issue de la délibération finale des observateurs.

Les Sénégalais, en attendant cette annonce, se préparent déjà à célébrer cette fête marquant la fin d’un mois de prière, de jeûne et de solidarité.

Kaolack / Religion : La famille de feu Cheikh Mouhamadou Bassirou Sarr dans les préparatifs de la Nuit du Destin

Les préparatifs de la 51ᵉ édition de la Nuit du Destin battent leur plein à Kaolack, plus précisément au quartier Ngane Saër. Cet événement religieux est organisé par la famille de feu Cheikh Mouhamadou Bassirou Sarr, un homme de foi et de savoir, qui a instauré cette tradition spirituelle il y a plus d’un demi-siècle.

Depuis sa création, cette nuit bénie est célébrée au sein de son Daara, devenu un bastion de la transmission coranique et des enseignements soufis. Le soufisme, qui repose sur une quête spirituelle et mystique de l’islam, vise à rapprocher l’individu de Dieu à travers l’amour, la connaissance intérieure et la purification de l’âme.

Originaire du Baol, Cheikh Mouhamadou Bassirou Sarr a suivi son apprentissage coranique à Thiaroye Ndiama auprès de son père, avant de poursuivre sa quête de savoir dans le Saloum, où il a fondé un Daara il y a 40 ans. Selon ses proches, il était un rassembleur et un médiateur. Sa générosité et son engagement social ont marqué la région de Kaolack.

Chaque année, de nombreux fidèles musulmans, venus de divers horizons, participent à cette célébration, mettant l’accent sur la spiritualité et la solidarité. Son Daara fut l’un des premiers temples du savoir où l’on pratiquait le Wazifa ainsi que les prières canoniques en groupe.

En 2016, Cheikh Mouhamadou Bassirou Sarr a consolidé son héritage spirituel en implantant la Zawiya de Seydi Ahmad At-Tidiany Chérif à Ngane Saër, affirmant ainsi son engagement dans la Tijaniyya.

L’origine de la célébration du Laylatoul Qadr remonte à ses premières années à Kaolack. Avec l’un de ses premiers disciples, Oustaz Ahmed Ndiaye, il initia la prière de Salatoul Tasbih avec les voisins. Ce fut un geste de reconnaissance envers ceux qui soutenaient le Daara naissant. Dans cet esprit de partage, un de ses voisins, Gorgui Ibra Thioune, lui offrit un paquet de sucre et du thé, symboles d’entraide et de fraternité. Au fil des années, cette humble initiative s’est transformée en une grande nuit de dévotion et de spiritualité, rassemblant fidèles et érudits autour du Saint Coran, de conférences religieuses et d’un Gamou animé par Oustaz Makhtar Sarr, en compagnie de Salihou Sarr, fils du défunt guide.

Cheikh Mouhamadou Bassirou Sarr puisait son inspiration dans les enseignements de Mawlaya Abdoul Aziz Sy Dabakh, tout en suivant l’orientation spirituelle de son guide, Elhadji Ahmed Tandiang, qui lui transmit le wird de Salatoul Fatihi. Il reçut également des ijâzât (autorisations spirituelles) de Elhadji Mouhamed Tandiang et de Chérif Zoubirou de Fès, consolidant ainsi son ancrage dans la voie soufie. Son engagement en faveur de l’unité et du respect mutuel l’amena à tisser des liens forts avec toutes les grandes familles religieuses. La présence de l’imam Hassan Cissé de Médina Baye lors de la pose de la première pierre de sa Zawiya en témoigne.

Rappelé à Dieu en 2021, Cheikh Mouhamadou Bassirou Sarr repose désormais entre sa Zawiya et son Daara, témoignant ainsi de son engagement spirituel jusqu’à son dernier souffle. Son fils aîné, Mouhamadou Habib Sarr, a pris la relève pour poursuivre l’œuvre de son père. Il veille aujourd’hui à la modernisation du Daara et à la pérennité de la célébration de la Nuit du Destin.

Ramadan au Sénégal : 10e jour de jeûne observé ce mardi 11 mars

Ce mardi 11 mars 2025 marque le 10e jour du mois sacré du Ramadan pour la majorité des musulmans du Sénégal. En ce mois béni, les fidèles poursuivent leur jeûne avec ferveur et dévotion, rythmés par les moments sacrés du Kheudeu (dernier repas avant l’aube) et de l’Iftar (rupture du jeûne).

Pour cette journée, l’heure de la rupture du jeûne est fixée à 19h20, après une longue journée d’abstinence débutée à l’aube. Les musulmans ont ainsi observé le jeûne depuis le lever de l’aurore, après avoir pris leur Kheudeu avant 06h04, suivi de la prière de Fajr à 6h19, qui marque officiellement le début du jeûne quotidien.

Comme chaque année, les horaires de ces deux moments importants varient progressivement tout au long du mois, en fonction des changements de la durée du jour et du cycle solaire. Les fidèles s’y adaptent au fil des jours, entre prières, méditation, partage et solidarité.

Le mois de Ramadan, au-delà de son caractère spirituel, reste aussi un moment de cohésion sociale, de recueillement et de soutien aux plus démunis. À travers le pays, de nombreuses initiatives communautaires se mettent en place pour offrir des repas de Kheudeu et d’Iftar, notamment dans les mosquées, les quartiers ou via des associations caritatives.

Alors que le mois sacré se poursuit, les fidèles redoublent d’efforts dans leurs pratiques religieuses, espérant obtenir les bienfaits et la miséricorde divine durant cette période spirituellement intense.

9e jour du Ramadan au Sénégal : les fidèles poursuivent leur jeûne dans la ferveur

Ce lundi 10 mars 2025 marque le 9e jour du mois sacré du Ramadan pour la majorité des musulmans au Sénégal. Comme chaque jour, les fidèles ont entamé leur jeûne à l’aube, dans une atmosphère de recueillement et de spiritualité, rythmée par les prières, la lecture du Coran et les actes de solidarité.

Le dernier repas avant l’aube, appelé Kheudeu, devait être pris avant 06h04, tandis que le début effectif du jeûne (Fajr) était fixé à 06h19. Après une journée d’abstinence, aussi bien alimentaire que comportementale, la rupture du jeûne (Iftar) est prévue à 19h20 ce soir.

Les horaires du Kheudeu et de l’Iftar évolueront graduellement tout au long du mois, en fonction de la durée du jour, qui s’allonge ou se raccourcit selon les cycles solaires. Cette progression est suivie attentivement par les fidèles, qui ajustent quotidiennement leur pratique en fonction du calendrier lunaire et des recommandations des autorités religieuses.

Dans les foyers sénégalais, l’ambiance est marquée par le partage et la convivialité. De nombreux gestes de solidarité se multiplient à travers des distributions de repas, de dattes, d’eau ou encore des aides aux familles démunies, illustrant l’esprit de générosité propre à ce mois béni.

Le Ramadan se poursuit ainsi dans une atmosphère de piété, de patience et de dévotion, avec l’espoir d’en tirer les bienfaits spirituels et sociaux qu’il incarne.

Ramadan 2025 au Sénégal : horaires de jeûne du mardi 4 mars

Le mois sacré du Ramadan se poursuit au Sénégal, et ce mardi 4 mars 2025 marquera le troisième jour de jeûne pour la majorité des fidèles musulmans du pays. Comme chaque jour, les pratiquants observeront scrupuleusement les horaires du « Kheudeu » (dernier repas avant l’aube) et de l’Iftar (rupture du jeûne), qui évoluent progressivement au fil des jours.

Horaires du jeûne pour ce mardi 4 mars 2025

• Dernier repas avant l’aube (Kheudeu) : avant 06h09

• Début du jeûne (Fajr) : 06h24

• Rupture du jeûne (Iftar) : 19h19

Ainsi, les fidèles devront s’abstenir de manger, de boire et d’autres pratiques interdites durant le jeûne, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

Une évolution progressive des horaires

Comme chaque année, les horaires de début et de fin du jeûne évolueront progressivement au cours du mois, en fonction des variations de la durée du jour. Le temps de jeûne pourrait légèrement s’allonger ou se raccourcir selon les jours.

Un mois de piété et de solidarité

Le Ramadan est un mois de prière, de partage et de solidarité au sein des communautés musulmanes. C’est une période où les Sénégalais renforcent leur foi à travers la prière, la lecture du Coran et les actions de bienfaisance en faveur des plus démunis.

Les familles se préparent ainsi chaque jour à l’Iftar, moment convivial souvent marqué par des plats traditionnels comme le « ndogou » composé de dattes, de bouillie, de pain et de café au lait, avant de passer au repas principal.

Que ce mois béni soit une source de bénédiction et de renforcement spirituel pour tous les fidèles musulmans du Sénégal et d’ailleurs.

Ramadan 2025 : La lune aperçue à Diourbel, début du jeûne ce samedi

La Coordination des musulmans du Sénégal (CMS) a annoncé ce vendredi 28 février 2025 que la lune a été aperçue à Sadio, dans la région de Diourbel. Par conséquent, le mois de Ramadan débutera ce samedi 1er mars 2025 pour une grande partie de la communauté musulmane au Sénégal.

Cette annonce a été faite à l’issue d’une rencontre avec les médias, au cours de laquelle la CMS a précisé que plusieurs témoins ont confirmé l’observation du croissant lunaire. Comme le veut la tradition, l’apparition de la lune marque officiellement le début du mois sacré de jeûne, une période de prière, de recueillement et de solidarité pour les fidèles musulmans.

Le Sénégal, à l’instar de nombreux autres pays, suit généralement l’observation locale de la lune pour fixer les dates du Ramadan. Toutefois, des divergences peuvent parfois exister selon les différentes commissions et confréries religieuses du pays.

Avec cette annonce, les fidèles se préparent désormais à entamer ce mois béni, rythmé par les prières nocturnes, le jeûne du lever au coucher du soleil et les actes de générosité envers les plus démunis.

Ramadan 2025 : Le mois sacré débute ce samedi 1er mars en Arabie saoudite et dans plusieurs pays du Golfe

Le mois béni du Ramadan débutera ce samedi 1er mars 2025 en Arabie saoudite, selon les autorités religieuses du royaume. La vision du croissant lunaire annonçant l’entrée dans ce mois sacré a été confirmée depuis le centre d’observation de Tumayr, marquant ainsi le premier jour de jeûne pour des millions de fidèles à travers le pays.

Conformément aux pratiques islamiques, la Cour suprême saoudienne avait appelé, ce vendredi 29 février, les fidèles à scruter le ciel pour repérer le croissant de lune signalant le début du Ramadan. Toute personne l’ayant aperçu, à l’œil nu ou à l’aide d’un télescope, était invitée à en informer le tribunal le plus proche afin d’authentifier son témoignage.

Après confirmation de cette observation, les autorités religieuses saoudiennes ont officiellement annoncé que le mois de Ramadan commencerait ce samedi. L’Arabie saoudite, qui abrite les deux lieux les plus sacrés de l’islam, La Mecque et Médine, voit ainsi ses fidèles se préparer pour un mois de prière, de jeûne et de recueillement.

D’autres pays du Golfe ont rapidement suivi cette annonce. Le Qatar, les Émirats arabes unis et Oman ont également déclaré que le premier jour du Ramadan serait ce samedi 1er mars. Cette synchronisation est fréquente entre ces nations qui se fient généralement à l’Arabie saoudite pour déterminer le calendrier lunaire islamique.

Le Ramadan est une période de jeûne du lever au coucher du soleil, de prières intenses et d’actes de charité. Pour les musulmans du monde entier, il s’agit d’un moment de purification spirituelle, de réflexion et de rapprochement avec Dieu. Chaque jour, le jeûne est rompu avec l’iftar, un repas souvent partagé en famille ou en communauté.

L’annonce du début du Ramadan marque ainsi le début d’un mois de dévotion et de solidarité à travers le monde musulman. Les fidèles se préparent à intensifier leurs actes de piété, à multiplier les prières nocturnes (Tarawih) et à renforcer leur générosité envers les plus démunis.

Mgr André Guèye, nouvel archevêque métropolitain de Dakar

Le Saint-Père a officiellement annoncé la démission de Monseigneur Benjamin Ndiaye de ses fonctions d’archevêque métropolitain de Dakar. Cette démission a été acceptée par le Pape, qui a également nommé Monseigneur André Guèye pour lui succéder à la tête de l’archidiocèse de Dakar. L’annonce a été relayée par plusieurs sources officielles, dont Dakaractu.

Né le 6 janvier 1967 à Pallo-Younga, Monseigneur André Guèye a suivi un parcours religieux exemplaire. Il a d’abord effectué ses études philosophiques au Grand Séminaire de Sébikhotane à Dakar, puis au Grand Séminaire de Brin à Ziguinchor. Il a ensuite poursuivi sa formation en théologie à l’Université pontificale urbanienne de Rome, au sein du Collège pontifical urbain.

Mgr André Guèye a été ordonné prêtre le 27 juin 1992 à Thiès. Son engagement pastoral et son dévouement l’ont amené à occuper plusieurs fonctions au sein de l’Église catholique du Sénégal. Il a été nommé évêque de Thiès en 2013, un diocèse où il a exercé avec rigueur et engagement pendant plus d’une décennie. Le 12 janvier 2023, il a été également désigné administrateur apostolique de Saint-Louis du Sénégal.

La nomination de Mgr André Guèye comme archevêque métropolitain de Dakar marque une étape importante dans son ministère. L’archidiocèse de Dakar, l’un des plus influents en Afrique de l’Ouest, joue un rôle central dans la vie spirituelle et sociale du Sénégal.

Mgr Guèye devra relever plusieurs défis, notamment la consolidation des liens interreligieux dans un pays où coexistent harmonieusement chrétiens et musulmans. Son expérience à Thiès et Saint-Louis, où il a mené des actions pastorales significatives, sera un atout pour renforcer la cohésion au sein de la communauté catholique et favoriser un dialogue fructueux avec les autres confessions religieuses.

Avec cette nomination, l’Église catholique du Sénégal s’engage dans une nouvelle dynamique sous la conduite d’un pasteur reconnu pour son engagement, son humilité et sa proximité avec les fidèles.

Magal de Darou Mouhty 2025 : Une célébration marquée par le deuil

La cité religieuse de Darou Mouhty accueille ce vendredi 13 février des milliers de fidèles venus commémorer le Magal annuel, un événement spirituel majeur dans la tradition mouride. Cette année, la célébration est empreinte d’émotion, marquée par la disparition de Serigne Bassirou Mbacké Anta Niang, Khalife de la localité.

Après le rappel à Dieu de Serigne Bassirou Mbacké Anta Niang, la communauté mouride a désigné son successeur. Serigne Khalid Mbacké hérite désormais du Khalifat de Darou Mouhty. Une passation qui s’inscrit dans la continuité de l’héritage spirituel et religieux de cette ville fondée par Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, fils aîné de Cheikh Ahmadou Bamba.

Initialement prévue pour se dérouler avec faste, la cérémonie officielle du Magal, programmée pour ce samedi 14 février, a été annulée en signe de recueillement et de respect envers le défunt Khalife. Malgré cette annulation, les fidèles continuent d’affluer vers la cité religieuse pour rendre hommage et prier.

Les disciples présents témoignent de leur attachement à Darou Mouhty et à ses enseignements, perpétuant ainsi la tradition de dévotion et de gratitude envers Cheikh Ahmadou Bamba et ses héritiers.

Kaolack : Les travaux de reconstruction de la grande mosquée achevés à 80 %

Les travaux de reconstruction de la grande mosquée de Kaolack sont achevés à 80 %, selon l’association Jam’iyyatu Ikhwâny Çafa, en charge du projet. Le coût total de l’ouvrage est estimé à 1 milliard 380 millions de francs CFA.

Mardi dernier, lors d’une visite du chantier, Baba Ndiaye, président de l’association Jam’iyyatu Ikhwâny Çafa, a fait le point sur l’état d’avancement des travaux.

« Vous avez pu constater que les dalles ont déjà été réalisées, et ce, sur un seul niveau. Les mausolées, qui culminent actuellement à 20 mètres, devraient atteindre 40 mètres. Quant aux minarets situés à l’avant, ils s’élèveront à 35 mètres. Une fois les dalles et les fondations achevées, l’essentiel du travail sera fait. Pour ceux qui connaissent la construction, ils savent que 60 % des efforts portent sur les fondations et les dalles. Le reste relève des finitions. C’est pourquoi nous pouvons affirmer aujourd’hui que le chantier est achevé à 80 % », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Baba Ndiaye a également annoncé que l’inauguration de cette mosquée moderne, dotée de toutes les commodités nécessaires, est prévue dans les mois à venir.

« Si les travaux se poursuivent comme prévu, et si Dieu le veut, d’ici la Tabaski ou juste après, les habitants de Kaolack inaugureront ce bâtiment, qui deviendra un joyau au service de l’ensemble de la communauté musulmane », a-t-il assuré.

Cette déclaration a été faite en présence du Khalife de Léona Kanène et de l’imam de la grande mosquée, Serigne Babacar Sy Kane.

Ce projet d’envergure représente une fierté pour la ville de Kaolack et un symbole fort pour la communauté musulmane de la région.

Mboula : L’accès à l’eau, le bitumage de la bretelle Kamb-Mboula et la revitalisation des vallées fossiles au cœur des préoccupations

Les habitants de Mboula, dans le département de Linguère, ont une nouvelle fois exprimé leurs doléances à l’occasion de la 103ᵉ édition du Gamou de Mboula, qui s’est tenue le samedi 8 février 2025. L’accès à l’eau potable, le bitumage de la route Kamb-Mboula et la revitalisation des vallées fossiles figurent parmi leurs principales revendications.

L’un des problèmes majeurs soulevés est le manque d’eau potable dans la localité. Selon El Hadji Cheikh Mbengue, porte-parole de la famille Mbengue et coordonnateur des activités du Gamou, cette revendication est ancienne et reste sans réponse des autorités compétentes. Depuis plus de cinq ans, les habitants réclament un accès à cette ressource vitale.

Un espoir est toutefois né avec l’implantation récente d’un forage dans la zone. Cependant, cet ouvrage ne peut pas encore être exploité faute d’un château d’eau. Pour répondre aux besoins en eau lors du Gamou, des citernes ont été mises à la disposition des populations. Face à cette situation, El Hadji Cheikh Mbengue a lancé un appel pressant au ministre de l’Hydraulique pour que Mboula, cité religieuse de Mame Abdoulaye Mbengue, soit enfin approvisionnée en eau potable. En attendant, les habitants doivent parcourir de longues distances, jusqu’à Mboynane ou d’autres localités voisines, pour s’approvisionner, souvent dans des conditions difficiles.

Autre demande cruciale : le bitumage de la route reliant Kamb à Mboula. Cette infrastructure, indispensable pour le désenclavement de la localité, est une promesse qui tarde à se concrétiser. El Hadji Cheikh Mbengue a toutefois rappelé les engagements pris par El Malick Ndiaye lorsqu’il était ministre des Infrastructures. Aujourd’hui président de l’Assemblée nationale, ce dernier reste un interlocuteur clé pour les populations qui espèrent voir ce projet aboutir dans les meilleurs délais.

Les habitants de Mboula plaident également pour la revitalisation des vallées fossiles afin de permettre un écoulement permanent de l’eau douce. Cette initiative, selon El Hadji Cheikh Mbengue, favoriserait le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, contribuant ainsi à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans la région.

Malgré ces défis, l’organisation du Gamou de Mboula a été une réussite. El Hadji Cheikh Mbengue a tenu à remercier les nouvelles autorités, notamment le préfet de Linguère et le sous-préfet de Yang-Yang, pour leur implication dans la bonne tenue de cet événement religieux.

Magal de Porokhane : Le ministre de l’Intérieur Jean Baptiste Tine rend hommage à la communauté mouride

Le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, a marqué de sa présence la cérémonie officielle du Magal de Porokhane, un événement religieux d’une grande importance pour la communauté mouride. Accompagné d’une délégation composée de membres du gouvernement, de directeurs, de députés et de préfets, il a rendu un vibrant hommage à la confrérie et réaffirmé le soutien des autorités étatiques à cette manifestation spirituelle.

Dans son allocution, Jean Baptiste Tine a transmis les salutations du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier ministre, Ousmane Sonko, au Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Il a également salué son porte-parole, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, et exprimé son respect à l’ensemble de la famille mouride.

Le ministre a rappelé la valeur historique et spirituelle de Porokhane, un lieu empreint de mémoire et de dévotion. Il a souligné l’héritage de figures emblématiques telles que l’Almamy Maba Diakhou Bâ, symbole de courage, et Mame Diarra Bousso, mère de Cheikh Ahmadou Bamba, dont la vie demeure une source d’inspiration. “Mame Diarra Bousso incarne la vertu et la bonté. Son exemple continue d’éclairer la voie des fidèles, hommes comme femmes”, a-t-il déclaré.

Jean Baptiste Tine a également insisté sur l’importance du tourisme religieux et sur la nécessité de le préserver. Il a rappelé la volonté du président Bassirou Diomaye Faye de valoriser les sites religieux du Sénégal et de garantir leur rayonnement.

Abordant la question de la sécurité, le ministre a appelé à une collaboration entre les forces de l’ordre et les fidèles pour assurer un déroulement paisible du Magal. “La sécurité doit être notre priorité commune”, a-t-il affirmé, en insistant sur le rôle central de la police et de la gendarmerie dans cette mission. Il a conclu son discours en exhortant tous les acteurs à un engagement collectif en faveur de l’ordre et de la tranquillité publique.

Magal de Porokhane 2025 : Barthélémy Dias en quête de bénédictions pour un Sénégal uni et apaisé

À l’occasion du Magal de Porokhane 2025, un événement de grande spiritualité en hommage à Mame Diarra Bousso, l’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, a été reçu par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Dans une atmosphère empreinte de foi et de recueillement, il a présenté ses vœux de longévité et de santé au guide spirituel de Touba.

Le Magal de Porokhane, qui célèbre la mémoire de Sokhna Diarra Bousso, mère de Cheikh Ahmadou Bamba, est un moment privilégié de prière et de dévotion pour des milliers de fidèles venus de tout le Sénégal et d’ailleurs. Dans ce cadre, la rencontre entre Barthélémy Dias et le Khalife a revêtu une signification particulière, témoignant du respect et de l’attachement de l’ancien édile aux valeurs spirituelles de la confrérie mouride.

Au-delà de cette rencontre avec le Khalife général, Barthélémy Dias a également eu l’honneur de recevoir les prières bienveillantes de Serigne Moussa Nawél Mbacké et de Sokhna Bally Mbacké. Ces moments d’échanges et de bénédictions ont été l’occasion pour lui de formuler un vœu fort : celui d’un Sénégal uni, apaisé et prospère.

Dans un contexte marqué par des tensions et des défis politiques, l’appel de Barthélémy Dias à “marcher vers l’essentiel” résonne comme une invitation au dialogue, à la solidarité et à la préservation de la paix sociale.

Cette démarche de l’ancien maire de Dakar souligne son attachement aux valeurs spirituelles et à l’unité nationale. À l’image d’autres figures politiques ayant participé au Magal, Barthélémy Dias semble vouloir inscrire son action dans une dynamique de rassemblement et de quête de sérénité pour le pays.

33ème édition de la ziarra de Bambilor : Le Khalife prône les qualités et les valeurs humaines à adopter

Le Khalife de Bambilor a, une fois de plus, délivré un message poignant à l’occasion de la ziarra annuelle de Bambilor, ce samedi, invitant les sénégalais à cultiver la paix, la solidarité et la droiture entre eux. Comme à l’accoutumée, Thierno Amadou Ba n’a pas dérogé à la règle. « J’invite les sénégalais privilégier la qualité et la valeur au détriment de l’argent. L’amour et la concorde doivent être les valeurs qui soutendent les relations. L’argent et l’intérêt personnel sont en train de détruire la société », a rappelé le khalife de Bambilor qui a adressé ses chaleureux remerciements au gouvernement: « vous nous avez demandé de prier pour le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, nous allons prier pour lui, pour qu’il réussisse son magistère parce que nous serons les premiers à ressentir sa réussite. Nous prierons aussi pour son premier ministre Ousmane Sonko et pour l’ensemble du gouvernement. Il nous avait mis en rapport avec le ministre de l’intérieur qui est venu ici nous voir. C’est la première fois qu’un ministre de l’intérieur fait le déplacement ici à Bambilor avec tout ce que nous avons abattu comme travail jusque-là. Et toute la population se réjouit encore de cet acte. Tout le département manifeste encore sa joie d’accueillir le ministre de l’intérieur et ses conseillers techniques. C’est un honneur pour nous. Nous remercions toutes les autorités administratives et religieuses qui ont assisté à cette rencontre », a lancé Le Khalife de Bambilor. Axé autour du thème: « la spiritualité islamique face au matérialisme : quelle voie pour le musulman sénégalais d’aujourd’hui?”, l’édition 2025 de la ziarra de Bambilor reçoit, chaque année, des milliers de pèlerins venus des quatre coins du pays.


Comme les années précédentes, c’est le Khalife de la famille Omarienne, Thierno Mouhamed Bachir Tall qui a présidé ce rendez-vous spirituel d’échanges et de rappels des principes et fondamentaux de l’Islam.
Et la particularité de la ziarra de cette année est que la journée est dédiée à la famille religieuse de Thiaénaba.

La ministre de la Famille et des Solidarité, marraine de la cérémonie s’est dit honorée de représenter le chef de l’Etat. « J’ai l’insigne honneur et le privilège de représenter le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la grande Ziarra de Bambilor qui est une date phare dans l’agenda des cérémonies religieuses de la République du Sénégal. Aussi, voudrais-je, au nom du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, en mon nom propre présenter notre ziar au Khalife de Bambilor et à la famille de Thierno Djiby Ousmane Ba, pour la qualité exceptionnelle de l’organisation de cet événement qui contribue de manière significative au rayonnement de l’islam au Sénégal », a indiqué Maimouna Dieye qui n’a pas manqué de magnifier le thème de cette édition qui, selon elle, illustre le rôle primordial de la religion dans la droiture, la probité et la citoyenneté entre autres. « En effet, les enseignements et les prières des milliers de disciples sous la direction du khalife, au-delà d’attirer la miséricorde et les Bénédictions d’ALLAH sur notre cher Sénégal, constitue aussi des moments de dévotions et de raffermissement de notre foi mais aussi de retrouvaille qui consolident la paix et la cohésion sociale », a-t-elle souligné. Mme Dieye a également partagé le message du président Faye. « Son excellence Bassirou Diomaye Faye m’a demandé de vous transmettre ses sincères remerciements et sa profonde gratitude pour le soutien affectif, vos prières et vos Bénédictions à son endroit, à l’endroit du gouvernement et pour tout le Sénégal. Il vous témoigne aussi de son admiration et vous réitére l’espoir qu’il place en vous pour accompagner le gouvernement dans la réalisation de la vision Sénégal 2050 pour un Sénégal souverain, juste et prospère, ancré dans les valeurs fortes », a-t-elle fait savoir. Par ailleurs, elle a tenu à exprimer toute sa reconnaissance « pour l’insigne honneur » que le khalife de Bambilor lui a fait en la choisissant comme marraine de la ziarra de cette année. « Ce choix témoigne de l’importance accordée au rôle de la femme de la femme dans la société, au rôle aussi qu’elle a joué dans la propagation de l’islam en référence à Sokhna Aicha épouse du Prophète (Psl). Cela me va droit au cœur. Je suis profondément touchée par cette marque de considération et je sais pouvoir compter sur vos bénédictions pour la matérialisation des fortes ambitions du chef de l’État pour soutenir l’autonomisation en vue de promouvoir le bien-être dans les familles », a-t-elle indiqué.
Dans sa prise de parole, Ndiagne Diop, maire de Bambilor a invité la ministre Maimouna Dieye à davantage appoter son soutien au khalife qui fait un travail remarquable pour le bien-être des femmes, avant de louer les qualités de ce dernier: « nous vous demandons de prirer pour le Sénégal et pour le gouvernement. J’ai l’habitude de dire qu’au delà de votre de statut de khalife de Bambilor, vous avez plusieurs autres casquettes. Et la composition de cette rencontre montre à suffisance tout le travail que vous abattez au Sénégal et au-delà. Vous êtes un chef religieux mais également un acteur de développement. J’invite la ministre de la Famille et des Solidarité a le soutenir davantage. Il a créé une ONG qui s’appelle REFLET, avec les femmes de Bambilor et d’ailleurs, qui a pour objectif d’aider ces dernières sur tous les plans. En ma qualité de maire, je profite de la présidence de la ministre Maimouna Dieye à cette rencontre pour réitérer cet appel afin que Thierno puisse mener à bien sa mission avec ces femmes », a-t-il fait savoir.

Le Khalife honoré par le souverain pontife

Tour à tour, le vice-président de l’Assemblée nationale de Mauritanie et le Mufti de Côte d’Ivoire ont remercié, au nom de leur pays respectifs, le khalife qu’ils considèrent comme un grand rassembleur et un homme de paix: « en voyant toutes les familles religieuses et la communauté catholique sur une même esplanade, cela prouve la paix et l’exemple de dialogue islamo-chretien qu’il incarne ».
Le représentant du Pape François et ambassadeur du Vatican en Guinée, au Cap-Vert, au Sénégal, Monseigneur Waldemar Stanisław Sommertag a prié pour l’ensemble des sénégalais. Le représentant apostolique du saint siège et représentant du Souverain pontif, sa sainteté le Pape François, a remis une médaille en bronze et un tableau de représentation de St François d’Assise avec le sultant en Égypte, et délivré un message de paix de la part du Pape François. Une distinction de rang d’ambassadeur honorifique à été décernée au khalife de Bambilor par le Mufti de Côte d’Ivoire.

Message du Khalife sur les défis infrastructurels

Le message du Khalife sur les défis infrastructure du département de Rufisque, a attiré les attentions suscitant une grande émotion de l’assistance.
Il a interpellé le gouvernement sur les difficultés auxquelles le département de Rufisque est confronté, notamment en matière de routes et d’infrastructures.
« Je tiens à alerter le gouvernement sur les manques persistants dans le département de Rufisque. Ce territoire éprouve un besoin urgent de routes dignes de ce nom. Les voies actuelles sont non seulement étroites, mais aussi insuffisantes. Les habitants qui viennent du centre-ville de Dakar font plusieurs heures pour rallier Rufisque ou Bambilor. Ces routes ne sont pas simplement des voies de circulation ; elles représentent le développement de notre terroir, l’avenir de nos communautés et la prospérité de notre département », a-t-il plaidé mettant à nu la lancinante problèmatuque de manque criant d’infrastructures routières adéquates, qui freine le développement économique et social. 

Aly Saleh

Nigeria : Le Khalife Cheikh Mahi Niass reçu par le président Bola Ahmed Tinubu

Le Khalife général de Médina Baye, Cheikh Muhammadul Mahi Ibrahim Niass, a été reçu ce vendredi par le président nigérian Bola Ahmed Tinubu. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du séjour du guide religieux au Nigeria, où il participe aux festivités marquant la naissance de Cheikh Ibrahim Niass, fondateur de la Fayda Tijaniyya, une confrérie influente en Afrique de l’Ouest.

À son arrivée au palais présidentiel d’Abuja, Cheikh Mahi Niass a été accueilli avec tous les honneurs dus à son rang spirituel. Il était accompagné d’une délégation composée de dignitaires religieux et de proches collaborateurs. La rencontre a débuté par la prière du vendredi, que le président Tinubu et son hôte ont accomplie ensemble à la mosquée du palais.

Après la prière, le Khalife et le chef de l’État ont eu un entretien privé, en présence des membres du gouvernement et de la délégation religieuse. Les discussions ont porté sur plusieurs sujets d’intérêt commun, notamment la paix, la stabilité et la coopération entre les communautés religieuses en Afrique de l’Ouest.

Le Khalife Cheikh Mahi Niass, reconnu pour son engagement en faveur de la tolérance, du dialogue interreligieux et de la promotion de la paix, a souligné l’importance du Nigeria dans la diffusion des enseignements de la Tijaniyya. De son côté, le président Tinubu a exprimé son respect pour la contribution des leaders religieux à la cohésion sociale et au développement du pays.

Cheikh Mahi Niass séjourne au Nigeria depuis quelques jours pour prendre part aux célébrations du Mawloud de Cheikh Ibrahim Niass, un événement annuel rassemblant des milliers de disciples de la Tijaniyya. Cette manifestation spirituelle est particulièrement suivie au Nigeria, où la confrérie compte une forte communauté de fidèles.

La visite du Khalife à Abuja s’inscrit ainsi dans une tradition de rapprochement entre les autorités nigérianes et les leaders religieux influents, soulignant le rôle central du soufisme dans la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique de l’Ouest.

Cette rencontre entre Cheikh Mahi Niass et le président Tinubu témoigne également des relations historiques entre le Sénégal et le Nigeria, renforcées par les liens spirituels de la Tijaniyya. La confrérie, fondée par Cheikh Ahmad Tijani au XVIIIe siècle, a connu une expansion considérable grâce à Cheikh Ibrahim Niass, dont les enseignements ont largement influencé le monde musulman, notamment en Afrique de l’Ouest.

En recevant le Khalife général de Médina Baye, le président nigérian réaffirme ainsi son attachement aux valeurs de dialogue et de coexistence, essentielles dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et sociaux.

La visite de Cheikh Mahi Niass se poursuit avec d’autres rencontres religieuses et communautaires à travers le Nigeria, témoignant du rayonnement international de la Fayda Tijaniyya et de son impact dans la région.

ABSENCE DE SOUTIEN DE L’ÉTAT À LA 145e ÉDITION DE L’APPEL DE SEYDINA LIMAMOU LAYE : Cheikh Omar Diagne était-il le réel coupable du refus d’herbegement des hôtes de Touba ?

La question de l’absence de soutien financier notable de l’État aux événements religieux majeurs du Sénégal continue de susciter l’indignation, notamment après la dernière en date : l’absence d’appui financier à la communauté Layenne.

Lors du dernier Grand Magal, la présidence de la République, via Cheikh Omar Diagne, directeur des Moyens généraux d’alors, a décliné la demande formulée par Touba concernant la prise en charge de l’hébergement de ses hôtes. Ce refus a d’ailleurs dissuadé la ville sainte de Tivaouane de faire une demande similaire pour le Gamou 2024, de peur de subir le même sort.
Aujourd’hui, alors que Cheikh Omar Diagne n’est plus aux commandes, la communauté Layenne, qui a organisé l’Appel de Seydina Limamou Laye, se retrouve également sans soutien financier de l’État. D’où la question suivante : Cheikh Omar Diagne était-il réellement le responsable du refus d’aide à Touba ?
À l’époque, bien que la décision de Cheikh Omar Diagne ait soulevé de vives critiques, il a été maintenu à son poste jusqu’à son limogeage, survenu après ses propos controversés qualifiant les tirailleurs de « traîtres ».
Aujourd’hui, après son départ, c’est la famille Layenne qui se trouve dans la même situation d’abandon de la part de l’État.
Pendant cette 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, Mamadou Lamine Laye, porte-parole de la famille, a exprimé sa déception quant au manque de soutien financier de l’État. Malgré l’absence de soutien institutionnel, la communauté Layenne a démontré une grande autonomie, réussissant à organiser l’événement grâce à ses propres moyens. Mamadou Lamine Laye a rappelé que la communauté Layenne, fidèle à ses valeurs, avait toujours organisé l’Appel avec abnégation et sans compter sur des financements extérieurs. « Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’Appel. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser l’organisation », a-t-il déclaré.

145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye : Mamadou Lamine Laye critique l’inaction de l’État et appelle à plus de soutien

Le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye, qui s’est tenu récemment, a été marqué par une grande affluence et un fervent esprit de solidarité au sein de la communauté Layenne. Lors de la cérémonie de clôture, Mamadou Lamine Laye, porte-parole de la famille Layenne, a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de cet événement religieux majeur, qui attire chaque année des milliers de croyants venus rendre hommage à Mame Limamoulaye.

Le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye a été un moment fort de rassemblement spirituel et de communion au sein de la communauté. De nombreuses familles religieuses et figures religieuses de tout le pays se sont rendues à l’événement pour célébrer cet appel fondateur lancé par Mame Limamoulaye Laye, un événement de grande portée pour les croyants de la communauté Layenne.

Le porte-parole de la famille Layenne a salué la mobilisation exceptionnelle de la communauté, soulignant l’importance de ce rendez-vous spirituel dans le renforcement des liens entre les membres et de la solidarité entre les familles religieuses présentes. « Au nom de toute la famille de Mame Limamoulaye, nous vous adressons nos sincères remerciements pour avoir marqué de votre présence cet APPEL », a déclaré Mamadou Lamine Laye, exprimant sa gratitude à tous ceux qui ont participé à cette commémoration historique.

Malgré le succès de l’événement, Mamadou Lamine Laye a exprimé des réserves sur l’absence de soutien de l’État pour l’organisation de cette célébration. Il a souligné que, bien que l’État n’ait pas apporté de soutien substantiel, la communauté Layenne a fait preuve d’une autonomie impressionnante en réussissant à organiser l’événement grâce à ses propres ressources.

« Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’APPEL. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser notre APPEL », a-t-il déclaré, faisant référence à la résilience et à la détermination de la communauté Layenne face aux défis. L’absence de soutien institutionnel, selon lui, n’a pas freiné la volonté de la communauté de mener à bien cet événement.

Mamadou Lamine Laye a insisté sur le besoin de soutien pour la préservation des événements religieux et culturels, comme celui de l’Appel de Mame Limamoulaye, qui sont au cœur de l’identité spirituelle et culturelle du Sénégal. Il a exprimé l’espoir que l’État prenne conscience de l’importance de ces rassemblements et envisage de fournir un soutien institutionnel pour alléger la charge de la communauté et favoriser le succès de telles initiatives à l’avenir.

La cérémonie du 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye, bien qu’ayant été un succès organisationnel, a laissé une note d’amertume chez certains membres de la communauté, particulièrement concernant le manque de soutien de l’État. Cependant, ce rassemblement a également servi à renforcer les liens entre les croyants, à rappeler la richesse de l’héritage spirituel de Mame Limamoulaye et à souligner l’autonomie et la résilience de la communauté Layenne dans la gestion de ses propres affaires religieuses.

Clôture du 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye : Une réussite saluée par la communauté Layenne

La communauté Layenne a célébré avec ferveur et engagement le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye. La cérémonie de clôture, marquée par des moments de prière et de recueillement, a été l’occasion pour le porte-parole de la famille, Mouhamadou Lamine Laye, de revenir sur la réussite de cet événement d’une importance capitale pour les fidèles.

Dans son discours, il a exprimé sa profonde satisfaction quant au bon déroulement des festivités et a adressé ses remerciements à toutes les familles religieuses qui ont honoré l’Appel de leur présence. « Au nom de toute la famille de Mame Limamoulaye, nous vous adressons nos sincères remerciements pour avoir marqué de votre présence cet APPEL », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l’unité et la solidarité entre les différentes confréries religieuses du pays.

Le guide spirituel n’a pas manqué de saluer le travail acharné du comité d’organisation, qui a su relever le défi malgré les difficultés rencontrées. « Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’APPEL. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser notre APPEL », a-t-il affirmé avec conviction.

Ces propos reflètent l’engagement indéfectible des Layennes à perpétuer cette tradition initiée par Mame Limamoulaye, un événement qui, chaque année, rassemble des milliers de fidèles venus de tout le pays et d’ailleurs.

L’Appel de Mame Limamoulaye, commémorant l’invitation du saint homme à la foi et à la droiture, est un moment de grande importance pour la communauté Layenne. Il symbolise la continuité de son message de paix, de solidarité et de dévotion.

Ramadan 2025 : Début du Mois de Baraxlu ou Chabane Confirmé par la Conacoc

La Commission Nationale de Concertation sur le Croissant Lunaire (Conacoc) a officiellement annoncé, lors d’une réunion tenue le jeudi 30 janvier 2025 à Dakar, l’observation du croissant lunaire dans plusieurs localités sénégalaises. Cette rencontre s’est déroulée dans les locaux de la Radiodiffusion-Télévision Sénégalaise (RTS) en présence des membres de la commission.

Après avoir examiné les rapports des observateurs sur le terrain, il a été confirmé que le croissant lunaire a été visible dans divers foyers religieux, marquant ainsi le début du mois lunaire de Baraxlu ou Chabane. Ce mois précède directement le début du Ramadan, un moment crucial pour la communauté musulmane.

Ainsi, la Conacoc a déclaré que le vendredi 31 janvier 2025 serait le premier jour du mois de Baraxlu ou Chabane, marquant ainsi un mois avant le début du Ramadan. Cette annonce est un signal important pour les préparatifs spirituels et matériels des musulmans, qui attendent le début du mois sacré de jeûne.

145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Lahi : la ferveur religieuse s’empare de Dakar

Dakar vibre au rythme de la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Lahi, un événement religieux majeur pour la communauté layenne. Dès ce jeudi 30 janvier 2025, des milliers de fidèles affluent vers Cambérène, Yoff, Diamalaye, Malika, Ngor et d’autres localités pour commémorer cet appel historique lancé en 1883 par le fondateur de cette confrérie islamique.

La première journée est marquée par un rassemblement de disciples au mausolée de Seydina Issa Roukhoulaye à Cambérène. Fils aîné et premier khalife de Seydina Limamou Lahi, il a joué un rôle central dans la perpétuation de son message. Les fidèles se rendent ensuite à Ngor, au site sacré de « Khountou bi », un lieu empreint de spiritualité et d’histoire.

À la tombée de la nuit, la ferveur religieuse atteint son apogée à Yoff, où des séances de prières et de Zikr sont organisées. Les fidèles y récitent des louanges et des invocations pour rendre grâce à Allah et honorer l’héritage spirituel du Mahdi Seydina Limamou Lahi.

Chaque année, l’Appel de Seydina Limamou Lahi est un moment de recueillement et de renforcement de la foi pour la communauté layenne. Au-delà de son aspect religieux, il représente aussi une occasion de consolidation des liens entre disciples et de transmission des enseignements du guide spirituel aux nouvelles générations.

La célébration se poursuivra jusqu’au vendredi 31 janvier 2025, avec d’autres cérémonies et rassemblements prévus dans les sites emblématiques de la confrérie.

SEYDINA LIMAMOULAYE AL MAHDI : La Glaive contre les castes et le culte des génies

Le message de Seydina Limamou Laye est avant tout un retour à un islam pur et rigoureux, sans concessions aux coutumes ancestrales qu’il juge superstitieuses. Il combat vigoureusement le culte des djinns, génies protecteurs, idoles vénérées et la croyance aux castes.

L’histoire de Seydina Limamou Laye, né Limamou Thiaw en 1843 à Yoff, un village de la presqu’île du Cap-Vert, dans la région de Dakar, est l’un des récits les plus fascinants de la révolte spirituelle et sociale qui a marqué le Sénégal au XIXe siècle. Pêcheur et agriculteur Lébou, Limamou Thiaw incarne le passage de l’ordre ancien au renouveau, porteur d’une vision religieuse radicale. Cet homme simple, profondément ancré dans les valeurs de sa communauté, devient une figure prophétique marquante, se déclarant en 1883 l’envoyé de Dieu, le Mahdi, le sauveur attendu selon la tradition musulmane. Sa révélation survient à un moment crucial de l’histoire du Sénégal, alors que la capitale, Dakar, commence à se transformer sous l’impulsion du colonialisme français. Ce faisant, Limamou Laye, en prenant position contre les structures sociales oppressives et les croyances superstitieuses, incarne une lutte pour l’émancipation spirituelle et sociale de son peuple.

L’appel retentissant de Limamou Laye, formulé en wolof, est un message d’une puissance inouïe : « Venez à l’appel de Dieu, vous hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu. L’arabe blanc s’est noirci. » Cette déclaration survient au moment où une comète traverse le ciel, et le prophète, dans une tradition de sagesse islamique, prend pour nom Laye, une déformation du mot Allah en wolof, marquant ainsi son renouveau spirituel. Il s’inscrit dans une mouvance plus large des confréries religieuses d’Afrique de l’Ouest, qui, au XIXe siècle, ont profondément redéfini les équilibres religieux et sociaux sur le continent. Limamou Laye, à l’instar d’autres réformateurs contemporains, se positionne contre les anciennes pratiques religieuses et sociales qu’il juge corruptibles, en particulier le culte des génies et le système des castes.
Au cœur de la société Lébou, une communauté complexe marquée par des hiérarchies sociales et religieuses strictes, Limamou Laye prône un islam purifié, libéré des influences préislamiques. Ce message est celui d’une rupture avec les anciennes traditions vénérant les génies et autres divinités. L’appel à un retour à un islam rigoureux trouve un écho profond dans les esprits de ses premiers disciples. Ces derniers, animés par les miracles et guérisons qu’on lui attribue, se rassemblent autour de lui, formant les premières bases de la confrérie Layene, une confrérie d’origine sénégalaise qui jouera un rôle majeur dans l’histoire religieuse et sociale du pays. Cette confrérie se distingue non seulement par sa rigueur religieuse, mais aussi par sa dimension sociale et politique, notamment par son opposition au système des castes, qui constitue un aspect central de l’enseignement de Seydina Limamou Laye.
La confrontation avec les autorités coloniales françaises ne tarde pas. En 1887, le pouvoir colonial commence à redouter l’influence de Limamou Laye, craint qu’il ne soit à l’origine de troubles dans une capitale encore en pleine construction. Les autorités décident alors de l’exiler sur l’île de Gorée, afin de limiter son impact. Cependant, Limamou Laye, loin de se laisser abattre par cette épreuve, reprend ses prédications avec une énergie intacte dès son retour à Yoff. Sa notoriété grandissante, son influence spirituelle, et ses actions contre le système des castes et l’adoration des génies lui valent l’adhésion de nombreux membres de la communauté Lébou, ainsi que de personnalités sénégalaises influentes de l’époque, comme Ababacar Mbaye Sylla, premier juge de Dakar, ou encore Abdoulaye Diallo et Ndkiké Wade, des érudits reconnus venus de Saint-Louis. Ces adhésions témoignent de la portée du mouvement initié par Seydina Limamou Laye, qui dépasse le cadre de sa communauté d’origine et s’étend à d’autres groupes sociaux.
L’enseignement de Seydina Limamou Laye ne se contente pas de dénoncer les pratiques qu’il considère comme déviantes. Il propose un islam qu’il qualifie de « pur et sincère », s’appuyant sur des pratiques de discipline et de propreté rigoureuse. La confrérie Layene se distingue notamment par une approche stricte des ablutions, qui ne se limitent pas aux chevilles, mais remontent jusqu’aux genoux. Cette insistance sur la propreté, aussi bien physique que morale, traduit un profond désir de purification, tant spirituelle que corporelle. En outre, les femmes, loin d’être exclues, jouent un rôle essentiel dans la confrérie. Elles participent activement aux chants religieux et aux veillées, à égalité avec les hommes. Ce principe d’inclusivité, en opposition aux structures patriarcales classiques de la société sénégalaise, est l’un des éléments qui fait la particularité de cette confrérie.

PÉRENNITÉ DE SON HÉRITAGE

Le combat de Seydina Limamou Laye se poursuit après sa mort en 1909, avec la direction de la confrérie par son fils, Seydina Issa Laye, qui devient le premier khalife de la confrérie Layene. Il poursuit les efforts de son père contre le colonialisme, mais également contre les systèmes d’exploitation sociale, tels que les castes, qui perdurent dans la société sénégalaise. Au fil des décennies, la confrérie Layene s’étend au-delà de Yoff, avec des implantations dans d’autres régions du Sénégal, notamment à Saint-Louis, Gossas, et dans le Djolof, où elle s’implante fermement, avec aujourd’hui une quinzaine de mosquées dans la presqu’île du Cap-Vert. À l’instar de son père, Seydina Issa Laye veille à la préservation des enseignements religieux du Mahdi et à l’approfondissement des pratiques spirituelles des Layenes.
Aujourd’hui, la confrérie Layene continue de jouer un rôle majeur dans la société sénégalaise.
Cette année, la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, prévue pour les 30 et 31 janvier à Dakar, s’inscrit dans la mise en évidence des valeurs islamiques liées au développement durable ; un thème qui s’inscrit parfaitement dans la pensée réformatrice de Seydina Limamou Laye. La quête de développement humain, social et spirituel dans un cadre de respect des principes islamiques, est au cœur de l’enseignement qu’il a transmis à ses disciples. Ainsi, la confrérie Layene, à travers ses pratiques de solidarité, de discipline, et son enseignement fondé sur la pureté, l’égalité, et la justice sociale, continue d’incarner la lutte pour une société plus juste et plus équitable. Seydina Limamou Laye reste un phare spirituel et social, un symbole de résistance face aux forces de l’oppression et un modèle pour les générations futures désireuses de bâtir un monde plus en phase avec les valeurs profondes de l’islam.

La Dakaroise

Magal de Kazu Rajab : Sens et portée de la commémoration

La communauté mouride du Sénégal a célèbré ce lundi 27 janvier le magal de Kazu Rajab commémorant la naissance du deuxième khalife de Serigne Touba, Serigne Fallou Mbacké. Communément appelé Magalou Serigne Fallou, le Kazu Rajab est un événement très connu, où se pressent des centaines de milliers de talibés fervents chaque année dans la ville sainte de Touba. Le saint homme, Mohamed Fadel Mbacké vit le jour le 27 du 7ème mois lunaire de Rajab, appelé « ndeyi koor » dans le calendrier wolof. On dit aussi dans la religion musulmane que cette date que correspond à l’anniversaire du voyage nocturne du Sceau des Prophètes Mouhamed (Psl), en compagnie de l’Ange Gabriel d’où il ramena le rituel des cinq prières, si fondamental en Islam.

Le khalifat de Serigne Fallou a traversé plusieurs générations à cause de son ouverture. Il était un homme monde, un homme ouvert au monde connu de partout et de tous. Nombreux de ses descendants portent des noms d’illustres érudits de l’Islam. La sainteté de El Hadj Fallou Mbacké était incontestable. Puis qu’il était aussi un homme d’une grande magnanimité envers tous les créatures de DIEU. C’est lui qui a parachevé la construction et l’extension de la grande mosquée de Touba et procédé à son inauguration le vendredi 07 juin 1963 en présence de son ami, le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor qu’il a accompagné.
La tradition de la célébration du Kazu Rajab, remonte aux années 60, précisément à l’an 1963. Cette année-là, son anniversaire venu, Serigne Fallou a quitté Touba quelques temps avant le coucher du soleil pour se rendre à Darou Salam, son lieu de naissance en 1888, pour y passer la nuit en prières. Il en fut ainsi pendant des années avant qu’une réelle rupture dans le cérémonial de la célébration ne soit marquée.
A cette occasion, Serigne Fallou fut accompagné d’une délégation de dignitaires religieux entre autres, Serigne Modou Khary Niang, Serigne Modou Faty Khary et quelques membres de sa propre famille comme Serigne Modou Bousso Dieng et Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké.

Sens et portée

Un jour, s’adressant à Serigne Modou Mamoune Niang, Serigne Fallou aborda son sujet par ces termes : « Je sais que ce jour vous tient beaucoup à cœur. Je vais donc vous expliquer ce qu’est sa signification profonde et, par conséquent, les motivations qui m’ont conduit à le prendre en considération, afin que vous puissiez maîtriser les modalités de sa célébration. Dans sa grande miséricorde, DIEU m’a accordé une grâce infinie. Il a fait coïncider ma naissance avec la date d’anniversaire de ces événements miraculeux. Il a plu à notre Seigneur que je sois né un vendredi, 27ème jour du mois lunaire de Rajab, de l’an 1306 de l’Hégire (1886).
Ce jour est donc pour moi un prétexte de lui rendre grâce et d’exprimer ma reconnaissance à l’endroit de Cheikhoul Khadim. Depuis, j’ai pris l’habitude, à cette date, de me rendre à Darou Salam, où je suis né, afin de m’y consacrer, toute la nuit durant, à la lecture du Coran et des Panégyriques du Prophète (PSL), en guise de témoignage de grâces au Cheikh. Pourquoi dès ma sortie de ma retraite je viens ici, chez Serigne Affia ? C’est pour réaffirmer et raffermir les liens de fraternité qui me lient à cette maison où vécut ma mère Sokhna Awa Bousso ».

Après cette mise au point, Serigne Modou Mamoune Niang, au nom de toute la famille, prit l’engagement de perpétuer cette célébration, tant qu’il restera en vie. Serigne Fallou fut rappelé à DIEU cette même année. Mais pendant les deux années qui suivirent, fidèle à sa parole, Serigne Modou Mamoune Niang s’est employé à donner à la célébration du Kazu Rajab l’éclat qui lui convient. Serigne Fallou Mbacké a été rappelé à Dieu le 6 août 1968 à Touba à l’âge de 80 ans.

A. Saleh

Touba en effervescence pour le Magal Kazu Rajab

Touba, capitale spirituelle du mouridisme, connaît ce lundi 27 janvier une affluence exceptionnelle à l’occasion du Magal Kazu Rajab. Des milliers de fidèles, venus des quatre coins du Sénégal et d’ailleurs, se rassemblent dans cette ville sainte pour célébrer cet événement religieux d’envergure.

Dès les premières heures de la journée, le mausolée de Serigne Fallou Mbacké, deuxième khalife général des mourides et fils de Cheikh Ahmadou Bamba, a été pris d’assaut par des disciples en quête de bénédictions et de prières. Le site est devenu le point de convergence des fidèles qui, dans un profond esprit de dévotion, rendent hommage à cette figure emblématique du mouridisme.

Institutionnalisé il y a près de quarante ans, le Magal Kazu Rajab commémore l’anniversaire de la naissance de Serigne Fallou Mbacké. Cet événement a progressivement pris une dimension internationale, dépassant les frontières sénégalaises. Les communautés mourides de la diaspora, notamment en Europe, aux États-Unis et en Afrique, participent également à cette célébration, soit en effectuant le déplacement à Touba, soit en organisant des manifestations locales.

Cette journée est marquée par des prières, des conférences religieuses et des chants religieux retraçant la vie et les enseignements de Serigne Fallou. Les fidèles profitent également de cette occasion pour renforcer leur foi, partager des repas communautaires et réaffirmer leur attachement aux valeurs prônées par le mouridisme : la foi, le travail, et la solidarité.

En vue de cet événement majeur, les autorités religieuses et administratives de Touba ont redoublé d’efforts pour accueillir dignement les nombreux pèlerins. Les infrastructures d’accueil, les dispositifs de sécurité, ainsi que les services de santé ont été renforcés pour assurer le bon déroulement de cette journée.

Les autorités locales ont également mis l’accent sur la sensibilisation des populations à l’importance du maintien de la propreté dans la ville sainte, en collaboration avec les structures de gestion des déchets.

Le Magal Kazu Rajab illustre une fois de plus l’attachement des disciples mourides à leur héritage spirituel et culturel. Ce rendez-vous annuel constitue un moment fort de communion, où les fidèles, toutes générations confondues, viennent réaffirmer leur engagement envers les enseignements des guides mourides.

Gamou 2025 : Des millions de fidèles réunis à Kano pour célébrer la naissance de Baye Niass

Ce samedi 25 janvier 2025, la ville de Kano, deuxième agglomération la plus peuplée du Nigéria, est le théâtre d’un événement spirituel majeur : la célébration du Gamou commémorant la naissance de Baye Niass, une figure emblématique de la Fayda Tidjaniya. Des millions de fidèles, venus des quatre coins du Nigéria et d’autres pays, ont envahi le stade de Kano, transformé pour l’occasion en un lieu de communion et de dévotion.

La cérémonie est présidée par le Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahy Ibrahima Niass, accompagné de l’émir de Kano, Dr. Shāykh Muhammad Sanusi II, également Khalife de la Fayda Tidjaniya au Nigéria. Ce dernier, en dépit de son séjour en Angleterre, a tenu à revenir pour assister à cet événement d’envergure.

La célébration du Gamou au Nigéria, organisée chaque année, occupe une place centrale dans la vie spirituelle des millions de talibés de Baye Niass à travers le pays. Elle symbolise un moment unique de communion, de prières, et de réflexion autour des enseignements de ce grand érudit islamique, qui a marqué l’histoire de la Tijaniyya et de l’islam en Afrique de l’Ouest.

Le choix de Kano, ville historiquement liée à la diffusion de l’islam et carrefour spirituel de la région, renforce l’importance de cet événement. Les autorités religieuses et civiles ont salué cette mobilisation exceptionnelle, reflet de la ferveur des disciples de Baye Niass.

Au programme, des récitations coraniques, des chants religieux, et des discours axés sur la vie et l’œuvre de Baye Niass. Les fidèles profitent également de cette occasion pour renforcer les liens d’unité et de solidarité, valeurs au cœur de l’héritage de leur guide spirituel.

Ce Gamou 2025 restera gravé dans les mémoires, tant par l’ampleur de la participation que par l’intensité de la dévotion exprimée. Une nouvelle démonstration de l’impact universel du message de Baye Niass, qui continue d’inspirer des générations de musulmans à travers le monde.

Modernisation des cités religieuses : Le président Faye veut une accélération des travaux et une Délégation aux Affaires religieuses

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 15 janvier 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a donné des instructions fermes au Premier ministre afin d’accélérer les travaux de modernisation des cités religieuses du Sénégal. Le Chef de l’État a également souligné l’importance de développer le tourisme religieux, un secteur clé qui contribue au rayonnement culturel et spirituel du pays.

Le président Faye a insisté sur l’urgence de finaliser les projets d’infrastructures dans les principales cités religieuses du Sénégal, notamment Touba, Tivaouane, Médina Baye, Ndiassane, Thiénaba, et Yoff Layène. Ces travaux incluent la réhabilitation des routes d’accès, la construction d’infrastructures sanitaires, ainsi que le renforcement des réseaux d’eau et d’électricité.

Le Chef de l’État a rappelé que la modernisation des cités religieuses ne se limite pas aux infrastructures, mais doit également inclure des actions sociales et économiques pour améliorer les conditions de vie des populations locales.

Dans un souci de renforcement des relations entre l’État et les communautés religieuses, le président Faye a annoncé la création prochaine d’une Délégation générale aux Affaires religieuses. Cette institution sera chargée de coordonner les relations entre l’État et les foyers religieux, d’assurer le suivi des projets de modernisation et de promouvoir le dialogue interreligieux.

Cette nouvelle structure vise à institutionnaliser les relations entre l’État et les confréries religieuses, qui jouent un rôle essentiel dans la préservation de l’unité nationale et la stabilité sociale du pays. Le président a souligné que cette création se fera après consultation des leaders religieux, afin de garantir une représentation équitable et un consensus national.

Le président de la République a réitéré son attachement au rôle fondamental des foyers religieux dans la construction du vivre-ensemble et le maintien de la paix sociale au Sénégal. Il a invité le Gouvernement à renforcer les partenariats avec les familles religieuses, en soutenant leurs initiatives dans les domaines de l’éducation, de la santé, et du développement local.

En somme, le président Bassirou Diomaye Faye entend faire des cités religieuses des pôles de développement à travers un programme de modernisation ambitieux et une relation institutionnalisée avec les leaders religieux, qui occupent une place centrale dans la stabilité sociale et politique du Sénégal.

Intronisation de Serigne Ahmadou Bamba Touré : Une nouvelle ère pour la communauté mouride à Thiès

La communauté mouride de Thiès a accueilli avec ferveur et émotion l’intronisation de Serigne Ahmadou Bamba Touré comme nouveau représentant du Khalife général des Mourides dans la région. Succédant à son défunt père, Serigne Saliou Touré, rappelé à Dieu le 16 septembre 2023, Serigne Ahmadou Bamba Touré devient le garant des valeurs et des traditions mourides dans la Cité du rail.

C’est au cours d’une cérémonie marquante tenue ce week-end que Serigne Aboudou Samad Ibnou Serigne Souhaïbou Mbacké, en visite à Thiès, a transmis officiellement le message du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, confirmant la nomination du nouveau représentant. L’événement a rassemblé un grand nombre de fidèles talibés venus célébrer cette intronisation, symbole d’unité et de continuité pour la confrérie.

L’intronisation de Serigne Ahmadou Bamba Touré s’inscrit dans une tradition bien établie. Son prédécesseur, Serigne Saliou Touré, a marqué les esprits en introduisant et en renforçant des initiatives telles que le Foulkoul Mashoune, une pratique qui s’épanouit chaque année durant le mois de Ramadan. Ce rituel rassemble des fidèles autour de valeurs de partage, de spiritualité et de solidarité, consolidant l’identité et la cohésion de la communauté.

Avec cette nomination, les fidèles expriment leur espoir de voir ce précieux héritage se perpétuer et se développer. « Serigne Ahmadou Bamba Touré est appelé à continuer l’œuvre de son père et à apporter sa propre vision pour renforcer les liens au sein de la communauté », confie un talibé présent à la cérémonie.

L’annonce a été l’occasion pour les disciples mourides de se réunir massivement à Thiès, démontrant ainsi leur attachement à la confrérie et à ses valeurs. Les chants religieux, les prières et les témoignages d’allégeance au nouveau représentant ont rythmé cette journée historique.

Ce moment solennel vient renforcer l’unité et le rayonnement de la communauté mouride, qui demeure un pilier essentiel dans la vie spirituelle et sociale de nombreux Sénégalais.

Le choix de Serigne Ahmadou Bamba Touré témoigne de la volonté de préserver une transmission générationnelle basée sur des valeurs de foi, de travail et de solidarité, chères à Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme. En tant que représentant du Khalife général des Mourides, il incarne désormais un modèle et un guide spirituel pour la communauté de Thiès.

Kaolack / Gamou Médina Baye Gnolanème : Le comité d’organisation invité à collaborer étroitement pour la réussite de l’événement

Le sous-préfet de l’arrondissement de Mbadakhoun, dans la région de Kaolack, Matar Sarr, a présidé ce jeudi la réunion du Comité Local de Développement (CLD) dans le cadre des préparatifs du Gamou annuel de Cheikh Mame Aladji Mountakha Niasse, prévu le 25 janvier 2025.

Cette rencontre a été l’occasion pour le comité d’organisation de soumettre ses préoccupations aux différents chefs de service concernés. Parmi les sujets abordés figuraient les questions de sécurité, d’assainissement, de santé et d’électricité.

« Au nom de Cheikh Mame Aladji Mountakha Niasse et du comité d’organisation de l’événement, nous avons exposé nos attentes aux autorités pour qu’elles puissent accompagner le comité dans la réussite du Gamou. À l’issue de cette rencontre, nous sommes ressortis rassurés par leurs engagements », a indiqué le porte-parole du jour.

Le sous-préfet Matar Sarr a exhorté le comité d’organisation et les chefs de service à unir leurs efforts et à mobiliser tous leurs moyens pour garantir un succès exceptionnel à cet événement religieux. Il a également encouragé le comité d’organisation du Gamou à travailler en étroite collaboration avec les différents services concernés afin de relever les défis identifiés.

Les préparatifs de ce grand rassemblement religieux se poursuivent avec une dynamique de collaboration entre toutes les parties impliquées. L’objectif principal reste de faire de ce Gamou un événement mémorable pour les fidèles et les visiteurs attendus en grand nombre.

Modernisation de Médina Baye : reçu par le Khalife, “Ensemble C’est Possible” s’engage à porter le plaidoyer

Reçu en audience par le Khalife Général de la Fayda Tijaniyya, Cheikh Mahi Ibrahim Niass, ce 7 janvier, le Président du Mouvement “Ensemble C’est Possible”, M. Moustapha Thiam, a exprimé son engagement à soutenir activement le plaidoyer pour la modernisation de la cité sainte de Médina Baye. Selon lui, cette ville possède un immense potentiel économique, culturel et religieux qui pourrait bénéficier à l’ensemble du pays avec un accompagnement adéquat de l’État.

« Je ne saurais exprimer pleinement la joie qui m’anime suite à l’audience que le Khalife Général de la Fayda, Cheikh Mahi Ibrahim Niass, vient de nous accorder. En tant que Président du Mouvement Ensemble C’est Possible, j’invite solennellement Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ainsi que son Premier ministre, Ousmane Sonko, à s’investir dans la communalisation et la modernisation de Médina Baye. Cette cité sainte, grâce à ses immenses potentialités, peut non seulement impulser son propre développement, mais également renforcer le rayonnement international du Sénégal à travers ses nombreuses relations », a déclaré M. Thiam.

Il a également insisté sur la nécessité pour les autorités de donner suite au projet de modernisation initié par le Khalife :
« J’en appelle aux membres du gouvernement pour qu’ils prennent à bras-le-corps ce projet afin de rendre la ville plus attractive et mieux équipée pour répondre aux besoins de ses habitants et visiteurs. En ma qualité de président du Mouvement Ensemble C’est Possible, je m’engage pleinement à œuvrer pour la réalisation des ambitions exprimées par le Khalife, Cheikh Mahi Ibrahim Niass. »

Pour conclure, M. Moustapha Thiam a réaffirmé son soutien total à Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, en saluant sa volonté de rationaliser les partis politiques et de mettre en œuvre la plateforme Ligeeyal Sa Reew, qui s’inscrit dans la dynamique du Jub, Jubbal, Jubbalanti.

Kaolack : Le Khalife général des Khadres accueilli en grande pompe par les talibés

Le Khalife général des Khadres de Nimzat, Cheikh Sidi El Khair Aïdara Ould Cheikh Bounana Ould Cheikh Talibouya Ould Cheikhna Cheikh Saadbou Abihi, a été accueilli avec ferveur ce lundi à Kaolack dans le cadre de sa tournée nationale. Une foule nombreuse de talibés s’est rassemblée pour lui témoigner leur attachement et leur respect.

À son arrivée, le représentant local, Amadou Dieng, a salué la forte mobilisation des fidèles et a exprimé sa reconnaissance envers le guide religieux. Lors de son allocution, le Khalife général des Khadres a mis l’accent sur l’importance de l’unité entre les peuples, soulignant qu’elle constitue un pilier essentiel des valeurs spirituelles et humaines. « C’est ensemble que nous devons surmonter les épreuves », a-t-il déclaré avec conviction.

Il a également rappelé que ce voyage s’inscrit dans la continuité de la mission du vénéré Cheikhna Cheikh Saadbou, son grand-père, connu pour son engagement spirituel et social. Le guide religieux a exhorté les jeunes à jouer un rôle central dans le progrès et la prospérité de la société, ainsi que dans la construction d’un État fort et d’une grande nation.

Le Khalife a insisté sur l’importance de la foi en Dieu et dans le Qur’an, qu’il a associée à la croyance en Ses Prophètes et messagers, à travers lesquels Dieu guide l’humanité. « La foi signifie également s’engager à orienter sa vie en fonction des idéaux spirituels et moraux reflétés dans les révélations divines », a-t-il affirmé devant une assemblée attentive.

Cette visite marque une étape importante dans le renforcement des liens spirituels et sociaux entre les communautés, consolidant ainsi l’héritage des enseignements des Khadres.

Kaolack : La nuit de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif célébrée à Léona Niassène

La famille de Mame Khalifa Niasse a rendu hommage à Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (RTA) en célébrant sa nuit au domicile du porte-parole de la famille, Sérigne Babacar Niasse, à Léona Niassène. La cérémonie s’est tenue en présence du préfet du département de Kaolack, Léty Ndiaye, et d’une forte délégation, dont la gouverneure de la région, Mme Mouhamed Moctar Watt.

« Nous sommes venus au nom du gouverneur de la région de Kaolack pour participer à cette importante cérémonie religieuse. Nous reconnaissons le rôle essentiel des chefs religieux dans la promotion de sociétés pacifiques et équilibrées. Nous devons leur témoigner notre reconnaissance et les soutenir dans leurs actions au quotidien. »

Il a également profité de l’occasion pour demander à Sérigne Babacar Niasse de prier pour un Sénégal de paix et de prospérité.

De son côté, Sérigne Babacar Niasse, porte-parole de la famille de Mame Khalifa Niasse, a salué la vision des nouvelles autorités étatiques, notamment le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko. Il a mis en avant leur projet de bâtir une nation souveraine, juste, prospère et ancrée dans des valeurs fortes à travers le programme « Projet Sénégal Vision 2050 ».

Toutefois, le guide religieux n’a pas manqué de soulever les préoccupations liées à la situation du monde rural :

« Cette année encore, la soudure sera difficilement supportable pour les populations rurales. La production agricole de l’année écoulée ne suffira pas à couvrir les besoins alimentaires, alors que le mois de Ramadan approche à grands pas, une période où les dépenses quotidiennes augmentent. Nous appelons l’État à agir rapidement en apportant une aide alimentaire aux populations sénégalaises afin d’éviter une crise alimentaire imminente. »

En outre, Sérigne Babacar Niasse a attiré l’attention des autorités sur l’état de dégradation avancée des routes secondaires dans la ville de Kaolack. Il a plaidé pour une intervention urgente afin de remédier à cette situation qui affecte le quotidien des habitants.

Cette nuit de recueillement et de prière s’est terminée dans une ambiance empreinte de spiritualité, avec des prières pour un Sénégal uni et prospère.

Hajj 2025 : Ouverture des préinscriptions le 24 décembre

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam a annoncé l’ouverture des préinscriptions pour le Hajj 2025 à partir du 24 décembre. Cette étape cruciale marque le lancement des démarches administratives pour les fidèles sénégalais désireux de remplir le cinquième pilier de l’Islam.

Dans un communiqué officiel, il est précisé que les préinscriptions se feront exclusivement auprès de la Banque Islamique du Sénégal (BIS), présente sur l’ensemble du territoire. Les candidats devront effectuer un versement provisoire de 4 millions de francs CFA. Ce montant, qui reste à confirmer, servira à réserver les places en attendant la fixation du tarif définitif dans les semaines à venir.

Cette initiative vise à simplifier les formalités et à garantir une organisation optimale pour les départs. La Délégation générale rappelle aux candidats l’importance de respecter les délais et de fournir les documents nécessaires pour faciliter le traitement des dossiers.

Le Hajj, en tant que démarche spirituelle essentielle pour les musulmans, exige également une logistique rigoureuse. Le montant provisoire couvre les réservations et anticipe les frais liés au transport, à l’hébergement, ainsi qu’aux autres dépenses nécessaires au séjour des pèlerins dans les Lieux Saints.

La Délégation exhorte les futurs pèlerins à initier les démarches dès l’ouverture des préinscriptions afin d’éviter tout désagrément lié aux délais. Elle insiste également sur la vérification des documents de voyage, notamment les passeports et certificats médicaux, indispensables pour accomplir le pèlerinage.

Cette annonce marque le début d’une étape importante pour les fidèles sénégalais, leur permettant de se préparer spirituellement et logistiquement pour ce voyage unique.

DIPLOMATIE RELIGIEUSE : Le Khalife de Bambilor hôte de l’AG de la conférence des supérieurs majeurs

La conférence des supérieurs majeurs du Sénégal a organisé du 16 au 18 décembre 2024 à Dakar, son assemblée générale sous le thème: « Pélerins d’espérance sur le chemin Synodal ». Une occasion pour la communauté chrétienne de consacrer le dernier jour de son Assemblée générale à son hôte, le Khalife général de Bambilor, Thierno Amadou Ba avec qui, elle entretient une relation fondée sur la confiance mutuelle et l’esprit de collaboration. Cette invitation du Khalife à l’AG de la Conférence des supérieurs majeurs du Sénégal a été une opportunité pour lui de partager avec l’assistance quelques réflexions sur les trois enjeux cruciaux du moment : le vivre ensemble, la diplomatie religieuse et la contribution des religieux et religieuses à la résolution des conflits et au drame de l’immigration.


« Le vivre ensemble est au cœur de notre identité nationale. Au Sénégal, nous avons une véritable culture de la coexistence pacifique, non seulement entre religions, mais aussi entre les différentes ethnies et communautés. L’exemple de la coexistence pacifique entre les communautés musulmanes et chrétiennes est largement reconnu. Mais au-delà de cette dimension religieuse, il existe aussi une fraternité profondément enracinée entre les différentes ethnies, qui, tout en préservant leurs spécificités culturelles, vivent ensemble dans une harmonie remarquable.


Entre les communautés Peul, Sérère et Diola, par exemple, il existe une pratique de plaisanteries réciproques et d’ironie qui, loin d’être un facteur de division, devient un puissant ciment de la cohésion sociale. Ce cousinage à plaisanterie est une forme de relation interethnique basée sur une complicité ludique où chacun peut se moquer de l’autre sans animosité, créant ainsi une relation de confiance et d’amitié », a dit Thierno Amadou Ba avant d’ajouter: « pour le vivre ensemble, Bambilor fait bien école dans cette aube du troisième millenaire. À travers nos échanges, nous construisons ensemble un modèle vivant du vivre ensemble, une alliance où nos différences ne sont pas des barrières, mais des atouts précieux pour la construction d’une société plus unie. C’est grâce à ces rencontres, riches en échanges et en compréhension, que nous avançons ensemble, main dans la main, pour bâtir un avenir commun empreint de fraternité ». Ces moments d’échange et de partage ont aussi permis au guide religieux d’entretenir sur l’origine religieuse de la migration qui est selon lui, non seulement symbolique et spirituelle mais, dépasse les simples déplacements géographiques.

La diplomatie religieuse un outil pour la paix et la réconciliation

Selon Thierno Amadou Ba, la diplomatie religieuse est un instrument fondamental pour la résolution des conflits dans le monde. Les religions, souvent sources de tensions, peuvent aussi devenir des vecteurs de paix si elles sont orientées dans une dynamique de dialogue et de compréhension mutuelle. « En tant que leaders religieux, nous avons la responsabilité de promouvoir la paix, la réconciliation et la justice à travers un dialogue interreligieux sincère et constructif. Nos enseignements respectifs portent en eux des valeurs universelles de paix, de solidarité et de respect de la dignité humaine, et il est de notre devoir d’utiliser ces principes pour apaiser les conflits et éviter que la religion ne devienne un facteur de division.


A mon humble avis, la diplomatie religieuse, en mode contributoire pour la diplomatie traditionnelle, implique l’engagement et la médiation des acteurs religieux dans les affaires nationales et internationales », a indiqué M. Ba soulignant la diplomatie religieuse reconnaît l’impact significatif des croyances et des pratiques religieuses sur les dynamiques mondiales et cherche à les intégrer dans les processus diplomatiques. « Cette forme de diplomatie vise à promouvoir le dialogue interreligieux, à prévenir les conflits fondés sur la religion et à trouver des solutions pacifiques aux crises en s’appuyant sur les valeurs et les ressources des différentes traditions religieuses. Elle joue un rôle crucial dans la construction de la paix et le développement durable, en mettant l’accent sur la collaboration entre États, organisations internationales et institutions religieuses a-t-il ajouté.


Car pour lui, la diplomatie religieuse ne se limite pas à des discours théoriques, mais il se traduit par des actions concrètes. Elle consiste en des initiatives qui favorisent la rencontre entre les cultures et les croyances.


« Permettez-moi cette piqure de rappel pour partager avec vous trois expériences historique de la diplomatie religieuse pour vous montrer ce qu’elle à réussi, à l’assaut de la diplomatie classique par moment impuissante


L’Hégire : la protection des minorités religieuses :
L’Hégire, la migration des compagnons du Prophète Muhammad (PSL) de La Mecque vers l’Abyssinie, représente un tournant crucial dans l’histoire de l’Islam, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi en matière de protection des minorités religieuses. Lorsqu’une partie des premiers musulmans fut persécutée à La Mecque, le Prophète Muhammad (Psl), dans un acte de sagesse, conseilla à ses compagnons de se réfugier en Abyssinie, auprès du Négus, un souverain chrétien. Ce dernier leur offrit une protection totale, leur garantissant la liberté de pratiquer leur foi sans crainte de persécution. Cette invitation à chercher refuge dans un royaume chrétien symbolise une forme de diplomatie religieuse, où l’État, représenté par le Négus, assurait la sécurité des croyants, et où les leaders spirituels (le Prophète et les prêtres) reconnaissaient l’importance de la coexistence pacifique et du respect mutuel entre religions. El-Hadji

Malick Sy et Cheikh Ibrahima Fall : des sacrifices ultimes


Dans un contexte colonial comme celui du Sénégal, les autorités coloniales françaises ont dû gérer les rapports entre les différentes religions (chrétiens, musulmans, animistes) et ont parfois eu recours à des figures religieuses locales pour apaiser les tensions.
Les actes d’El Hadj Malick Sy et de Cheikh Ibrahima Fall montrent une forme de diplomatie religieuse qui transcende les simples négociations politiques. En envoyant leurs fils à la France comme otages, ces leaders ont offert un sacrifice personnel profond pour garantir la sécurité et la protection de leurs disciples. Ce geste témoigne de l’engagement de ces figures religieuses à éviter les conflits violents, à préserver l’équilibre entre les communautés et à négocier avec les puissances coloniales dans le but de garantir un minimum de paix sociale.

La contribution des religieux et à la résolution des crises migratoires

Le dernier sujet abordé par le Khalife de Bambilor est les crises migratoires. Selon le conférencier, qu’elles soient liées à des conflits, à des conditions économiques désastreuses ou à des catastrophes environnementales, sont des phénomènes globaux qui exigent des réponses variées et nuancées. « L’une des approches les plus puissantes pour répondre à ces crises reste l’engagement des leaders religieux, qui ont un rôle clé à jouer non seulement en termes de soutien moral et spirituel, mais aussi dans la construction de solutions durables. Leur action s’inscrit dans une vision globale de l’humanité, reposant sur des principes de résilience, de dignité humaine et de coopération intercommunautaire ».
Thierno Amadou de poursuivre: « l’origine religieuse de la Migration : l’Arche de Noé.


Dans de nombreuses traditions religieuses, la migration a une origine symbolique et spirituelle qui dépasse les simples déplacements géographiques. L’histoire de l’arche de Noé, par exemple, présente la migration comme un acte de préservation de la vie face à la destruction. Après le déluge, Noé et les êtres vivants (humains et animaux) ont été sauvés, permettant ainsi la renaissance de la terre. Cet acte de migration (même si elle était forcée) a permis de créer un nouveau monde, tant pour l’humanité que pour les autres formes de vie », a-t-il ajouté.

« La migration, dans ce sens, porte en elle une dimension de reconstruction et de renouvellement. Elle symbolise un processus de transformation où des individus et des communautés, souvent dans des situations de détresse, peuvent être les vecteurs de nouveaux commencements et de nouvelles opportunités. De cette perspective, les migrations ont des conséquences positives, tant pour ceux qui migrent que pour les sociétés qui les accueillent. Cette vision religieuse invite à voir les migrants non comme des « problèmes », mais comme des « portes ouvertes » vers de nouvelles possibilités de développement humain et spirituel », a expliqué le Khalife de Bambilor, relevant que
l’un des grands problèmes qui se pose dans le cadre des migrations, en particulier en provenance des pays du Sud vers l’Occident, est que ces dernières sont souvent perçues uniquement sous un angle utilitaire, focalisé sur les avantages économiques qu’elles peuvent apporter.


Selon lui, l’Occident a largement profité des vagues migratoires à travers l’histoire, souvent en en tirant des bénéfices économiques et sociaux tout en imposant des souffrances profondes aux pays du Sud. Au cours des siècles, les européens se sont déplacés massivement vers les Amériques, colonisant ces terres et exploitant leurs ressources au prix de la destruction des civilisations autochtones. Parallèlement, l’Occident a orchestré des déplacements forcés d’africains pour alimenter la traite des esclaves, une entreprise inhumaine qui a déporté des millions d’individus à travers l’Atlantique. D’après le chef religieux, les deux guerres mondiales ont également vu des déplacements massifs, tant de populations que de ressources, pour nourrir les besoins militaires, souvent à travers des colonnes de tirailleurs africains et des ouvriers migrants. Ces déplacements, qu’ils soient forcés ou volontaires, ont permis à l’Occident de se développer et d’accumuler une richesse colossale. « Pourtant, paradoxalement, les pays du Sud, dont les peuples ont été dévastés par ces migrations imposées, font aujourd’hui face à des réactions souvent ingrates et xénophobes de la part de ceux-là même qui ont tiré profit de ces flux migratoires. L’Occident semble parfois ignorer les blessures historiques qu’il a infligées et continue de fermer les yeux sur les réalités humaines des migrations contemporaines, contribuant ainsi à la marginalisation des peuples du Sud qui cherchent à fuir la pauvreté, les conflits et les injustices historiques », a-t-il déploré au moment où la communauté internationale célèbre la journée internationale des migrants, ce 18 décembre.

Selon l’hôte du jour de la Conférence des supérieurs majeurs du Sénégal, la résilience, dans cette optique, consiste à transformer la douleur et la souffrance en forces nouvelles, à reconstruire les communautés dévastées tout en protégeant les dignités humaines. « Les leaders religieux doivent insister sur le fait que la véritable réponse aux crises, qu’elles soient migratoires ou autres, réside dans la capacité des sociétés à se reconstruire avec dignité, à travers l’écoute, la sensibilisation, et des actions concrètes. Les actions menées par les religieux doivent également être orientées vers la protection des migrants, notamment en leur fournissant un soutien moral et matériel dans leur parcours. Mais au-delà du soutien immédiat, une approche préventive et intégrative est nécessaire, qui consiste à renforcer les liens entre les communautés d’accueil et celles d’origine.


C’est pourquoi, l’une des initiatives les plus significatives que j’ai entreprises est la création d’une ONG dédiée à la gestion des crises migratoires. Depuis 20 ans, cette organisation travaille sans relâche pour soutenir les migrants, en particulier ceux vivant dans les cités ou en situation de vulnérabilité.
Un autre aspect de cette initiative est la mise en place de jumelages entre des maires d’Europe et du Sénégal. Ces échanges ont pour but de favoriser la coopération internationale en matière de développement et d’intégration des migrants. En organisant des voyages en Europe et en Amérique, j’ai pu renforcer ces liens et sensibiliser les autorités locales à la nécessité d’une approche plus humaine et inclusive de la migration.


Enfin, permettez-moi d’évoquer ma rencontre récente avec le Saint-Pere qui a été un moment fort, un échange significatif, qui m’a inspiré davantage à poursuivre ma vision pour le la paix et le dialogue interreligieux au profit d’un monde meilleur. Lors de notre prochaine rencontre, qui devrait avoir lieu très bientôt, je serai accompagné d’universitaires et de représentants de toutes les confessions religieuses du Sénégal. L’objectif est de montrer que le Sénégal est, et doit continuer à être, un véritable centre d’incubation de la diplomatie religieuse. Une diplomatie qui, à travers ses valeurs d’unité et de tolérance, pourrait inspirer le monde entier.


Lors de cette rencontre, nous aurons l’occasion d’échanger sur le colloque international sur la diplomatie religieuse (CIDIR), prévu à l’Ucad. Ce colloque, en collaboration avec notre ONG FWN et l’Institut des Politiques Publiques, représente pour moi bien plus qu’un simple événement académique. Il est une vitrine essentielle pour le Sénégal, un rendez-vous international et une véritable école d’expérimentation pour de nouvelles solutions aux défis mondiaux. Je suis convaincu que ce colloque pourrait jouer un rôle clé dans le rayonnement du Sénégal en tant que modèle de dialogue interreligieux et de diplomatie constructive », a conclu Thierno en magnifiant l’initiative de cette rencontre de la Conférence des supérieurs majeurs, qui représente une occasion unique de renforcer les liens entre les communautés musulmanes et chrétiennes et de mettre en avant le rôle essentiel de la diplomatie religieuse dans la résolution des crises mondiales.          

A.Saleh

Religion : Préparatifs de la 2ème édition de la « Nuit du Prophète Muhammad (PSL) » initiée par Mouhamed Diaby Gassama

La 2ème édition de la Nuit du Prophète Muhammad (PSL) est prévue en décembre 2024 à la Cité Cora Fall, dans la région de Dakar. En marge des préparatifs, un Comité Départemental de Développement (CDD) s’est tenu aujourd’hui à la préfecture de Rufisque, sous la présidence du préfet Maguette Dioum, afin d’assurer la réussite de cet événement religieux.

Lors de ce CDD, le préfet du département a donné des assurances au comité d’organisation de la Nuit du Prophète Muhammad (PSL). Selon Maguette Dioum, « les préoccupations du guide religieux ont été bien recueillies. Cela nous a permis de passer en revue plusieurs secteurs afin de prendre en compte les attentes de l’initiateur et du comité d’organisation. Nos supérieurs nous ont demandé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour un bon déroulement du Gamou. »

Matar Camara, coordonnateur du comité d’organisation, a exprimé sa gratitude envers les autorités pour leur soutien. Il a également salué l’engagement des talibés et de toute la communauté musulmane. « Cela fait deux ans que nous célébrons ce Gamou, communément appelé Nuit du Prophète Muhammad (PSL). Nous remercions toutes les autorités pour leur accompagnement, ainsi que les talibés et la communauté musulmane pour leur mobilisation. »

Cet événement initié par Mouhamed Diaby Gassama s’inscrit dans une démarche spirituelle et culturelle, visant à honorer la mémoire du Prophète Muhammad (PSL) tout en renforçant la cohésion au sein de la communauté musulmane.

Ziguinchor : Jean Baptiste Valter Manga, nouvel évêque, installé officiellement à la cathédrale Saint-Antoine de Padoue

Le dimanche 24 novembre 2024, la ville de Ziguinchor a célébré l’installation officielle de son nouvel évêque, Monseigneur Jean Baptiste Valter Manga, à la cathédrale Saint-Antoine de Padoue. Cette cérémonie, marquée par un grand faste religieux, a fait suite à son ordination épiscopale le samedi 23 novembre 2024 au Séminaire Saint-Louis de Ziguinchor. L’ordination a été présidée par Monseigneur Jean Pierre Bassène, évêque du diocèse de Kolda. Ce fut une étape importante pour l’Église catholique de Ziguinchor et de toute la région de la Casamance.

Lors de son ordination, Monseigneur Manga a choisi comme devise « Dieu fait Grâce », soulignant son engagement à mener son ministère sous le signe de la miséricorde et de la paix. Dans son discours, il a exprimé son souhait de construire une « véritable demeure de la paix » pour la région de la Casamance, une région marquée par des décennies de conflit.

Monseigneur Jean Baptiste Valter Manga a affirmé : « J’ai choisi comme devise ‘Dieu fait Grâce’. J’ai la volonté d’orienter mon ministère dans le sens de la miséricorde ». Il a ensuite évoqué le respect de la vie dans les cultures locales, soulignant que même celle de l’ennemi doit être sacrée, et que cette conception étend le respect aux animaux et aux plantes. Il a invité à une réconciliation authentique, non seulement entre les peuples mais aussi entre les différentes religions présentes en Casamance.

« Nous savons combien la vie est sacrée dans nos cultures locales. Même la vie de l’ennemi est sacrée », a-t-il précisé, faisant appel aux religions traditionnelles pour contribuer à la réconciliation des populations. Il a également appelé à un travail commun avec les communautés musulmanes, partageant les mêmes attributs de Dieu. « Nous avons un même attribut de Dieu malgré nos différences », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’unité pour la paix.

Dans son discours, il a fait référence aux paroles du Pape Jean-Paul II prononcées en 1992, sur le respect de la vie et la nécessité de la miséricorde pour garantir une paix durable. « Il ne pouvait y avoir de paix réelle et durable sans cette vertu de miséricorde », a-t-il rappelé.

Monseigneur Manga a également insisté sur le rôle primordial des religieux dans le processus de réconciliation en Casamance. « Le travail de réconciliation nous revient à nous religieux, dans nos mosquées, églises et bois sacrés », a-t-il ajouté, soulignant l’impact direct de l’instabilité sur les populations locales et l’importance pour les religieux de jouer un rôle de médiateurs.

Il a mentionné que 32 ans après le début du conflit en Casamance, l’Église de Ziguinchor reste engagée pour la stabilité de la région, en collaboration avec tous les acteurs politiques, religieux, universitaires et les populations. Selon lui, l’objectif est de tourner la page du conflit et d’ouvrir un nouveau chapitre, celui du développement et du rétablissement de la dignité humaine. Cette déclaration s’inscrit dans le contexte du conflit qui oppose depuis plus de 40 ans les indépendantistes du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) au gouvernement sénégalais.

La Casamance, théâtre du plus ancien conflit armé du continent, souffre encore des séquelles de ces violences qui ont fortement affecté l’économie de la région. Monseigneur Manga, avec son engagement à promouvoir la paix, entend œuvrer pour apaiser les tensions et créer des conditions propices à la réconciliation.

Le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, représentant le gouvernement sénégalais lors de la cérémonie, a exprimé ses vœux de succès au nouvel évêque. Il a salué le rôle actif de l’Église dans la promotion de la paix au Sénégal et a assuré que l’État continuera de soutenir les initiatives de réconciliation portées par l’Église.

Jean Baptiste Valter Manga, âgé de 52 ans, a été nommé évêque de Ziguinchor par le Pape François le 20 juin 2024. Titulaire d’une licence en théologie biblique, d’un doctorat en ethnologie et anthropologie, Monseigneur Manga a auparavant occupé des postes importants dans l’Église, notamment comme vicaire à la paroisse du Bon Pasteur d’Enampore. Avant son ordination épiscopale, il avait également été professeur de mathématiques et de sciences naturelles au petit séminaire de Ziguinchor, ainsi que responsable de la commission des vocations.

L’ordination épiscopale a eu lieu en présence de nombreuses personnalités religieuses et politiques, notamment le nonce apostolique au Sénégal, Valdemar Stanislaw Sommertag, représentant du Pape François, ainsi que de nombreux religieux et religieuses, autorités administratives, locales et des populations venues de tout le Sénégal et au-delà.

Ce dimanche 24 novembre 2024 marque donc un tournant pour l’Église de Ziguinchor, avec l’installation officielle de Monseigneur Jean Baptiste Valter Manga, dont le ministère s’annonce sous le signe de la paix, de la réconciliation et du développement pour la région de la Casamance.

Religion / 2ᵉ édition de la « Nuit du Prophète (PSL) » : une initiative de l’Imam Mouhamed Gassama Diaby sous le thème « La lumière du Prophète Mouhamed (PSL) dans un monde en déséquilibre »

Les préparatifs de la 2ᵉ édition de la « Nuit du Prophète (PSL) » vont bon train. Cet événement religieux, initié par l’Imam Mouhamed Gassama Diaby, se tiendra cette année le 14 décembre 2024 à la Cité Gora Fall, dans la capitale sénégalaise, sous le thème : « La lumière du Prophète Mouhamed (PSL) dans un monde en déséquilibre. »

Des centaines de fidèles de la communauté musulmane, venant du Sénégal, d’Europe, de la Gambie, de la Guinée Conakry, de la Guinée-Bissau et d’autres pays de la sous-région, sont attendus à la Cité Gora Fall pour cet événement. La Nuit du Prophète Mouhamed (PSL) sera une occasion pour les participants de cultiver l’esprit de paix, de renforcer l’unité entre les musulmans comme Dieu l’a recommandé, tout en évitant les querelles inutiles. Elle mettra également l’accent sur l’harmonie, la solidarité, et le strict respect des règles et préceptes de l’islam.

Selon l’Imam Mouhamed Gassama Diaby, cet événement revêt une importance particulière dans le contexte actuel où la société, comme tant d’autres, semble avoir perdu ses repères moraux. Il explique :

Cet événement s’annonce donc comme un moment fort de spiritualité et de réflexion, rassemblant les fidèles autour des enseignements et de l’exemple du Prophète Mouhamed (PSL).

Séjour en Arabie Saoudite : Le chef de l’État, BDF, effectue le petit pèlerinage (Oumrah)

Le président Bassirou Diomaye Faye a clôturé son séjour en Arabie Saoudite par l’accomplissement du petit pèlerinage, communément appelé la Oumrah, à La Mecque. Dans un message posté sur sa page X, il a partagé son émotion et son engagement spirituel : « J’ai eu l’immense privilège d’accomplir la Omra à la Mecque, un moment de recueillement et de prière pour la paix, la prospérité et l’unité de notre nation. Que Dieu bénisse le Sénégal et guide nos pas vers un avenir de solidarité, de fraternité et de succès pour tous. »

Cette étape spirituelle marque la fin d’une visite chargée pour le chef de l’État. Avant la Oumrah, Bassirou Diomaye Faye a pris part au Forum Future Investissement Initiative (FII) à Riyad, le 28 octobre 2024. Lors de ce panel sur le développement de l’Afrique, il a abordé les enjeux économiques et les pistes de coopération pour soutenir la croissance du continent. Par ailleurs, le président Faye a été reçu en audience par le Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Salman bin Abdelaziz Al Saoud, avec qui il a discuté du Projet Vision Sénégal 2050.

Le projet Vision Sénégal 2050, exposé par le président Faye, vise à transformer l’économie sénégalaise et à favoriser un développement inclusif et durable pour les prochaines décennies. Cette rencontre a permis de renforcer les liens diplomatiques entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite, en envisageant des partenariats stratégiques pour soutenir les ambitions de chaque nation.

La visite officielle de Bassirou Diomaye Faye en Arabie Saoudite et l’accomplissement de la Oumrah témoignent d’un engagement à la fois pour le développement du Sénégal et pour la préservation de ses valeurs spirituelles.

Séjour en Arabie Saoudite : Le chef de l'État, BDF, effectue le petit pèlerinage (Oumrah)
Séjour en Arabie Saoudite : Le chef de l'État, BDF, effectue le petit pèlerinage (Oumrah)
Séjour en Arabie Saoudite : Le chef de l'État, BDF, effectue le petit pèlerinage (Oumrah)
Séjour en Arabie Saoudite : Le chef de l'État, BDF, effectue le petit pèlerinage (Oumrah)
Séjour en Arabie Saoudite : Le chef de l'État, BDF, effectue le petit pèlerinage (Oumrah)

Le CUDIS salue la nomination de Dr Djim Ousmane Dramé à la Direction des affaires religieuses et souligne l’engagement du Président Faye pour le vivre ensemble au Sénégal

Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS) a exprimé sa satisfaction et ses félicitations suite à la nomination de Dr Djim Ousmane Dramé à la tête de la nouvelle « Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe ». Cette décision, prise par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a été accueillie avec enthousiasme au sein des milieux religieux, qui y voient une démarche importante pour renforcer les liens entre l’État et les communautés religieuses, mais aussi pour mieux répondre aux défis liés à la gestion des affaires religieuses au Sénégal.

La création de cette direction, qui vise à encadrer et dynamiser les relations entre l’État et les différentes communautés religieuses, est perçue comme une avancée majeure. Le Dr Djim Ousmane Dramé, une figure respectée et influente au sein du CUDIS, a été choisi pour diriger cette institution, et le CUDIS a réaffirmé son soutien total à son action future. Il sera chargé de plusieurs missions essentielles, telles que la gestion des interactions entre l’État et les confréries religieuses, la rationalisation des politiques religieuses, et l’insertion des diplômés en langue arabe, un enjeu crucial pour l’avenir du pays.

Pour le CUDIS, cette nomination reflète l’engagement constant du Président Faye à promouvoir la paix, la tolérance et le vivre ensemble au Sénégal. Dans un contexte mondial où les tensions religieuses et les extrémismes gagnent du terrain, le modèle sénégalais de tolérance et de cohabitation pacifique reste une référence. Ce modèle, ancré dans des siècles d’histoire commune et de respect mutuel, a toujours mis en avant les valeurs de dialogue, de solidarité et de partage, des piliers essentiels qui unissent les différentes composantes religieuses et ethniques du pays.

Le Président Faye, en créant cette nouvelle direction, envoie un message fort : celui de la valorisation du rôle des acteurs religieux dans la stabilité du Sénégal. Le CUDIS, qui regroupe une multitude de confréries et d’associations islamiques comme la Mouridiya, la Tijaniya, et la Khadriya, ainsi que des entités comme la Jamâtou Ibâdou Rahman et le Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS), entend jouer pleinement son rôle aux côtés des autorités pour préserver cet équilibre.

Les membres du CUDIS voient également dans cette nomination une opportunité de relever les nombreux défis auxquels le Sénégal est confronté en matière de gouvernance religieuse. Le renforcement des relations entre les pouvoirs publics et les leaders religieux permettra de mieux encadrer les pratiques religieuses, de lutter contre les dérives sectaires, et d’anticiper les menaces liées à l’extrémisme. Cette collaboration, que le CUDIS espère fructueuse, doit également permettre de maintenir la cohésion sociale et d’ancrer encore plus solidement le vivre ensemble, qui fait la particularité et la force du Sénégal.

En outre, le CUDIS met en avant l’importance des initiatives du gouvernement pour intégrer pleinement les jeunes diplômés en langue arabe dans la société sénégalaise. Cette question est souvent au centre des débats, car ces jeunes se retrouvent souvent marginalisés, faute de débouchés professionnels. La nouvelle direction, sous la conduite de Dr Djim Ousmane Dramé, aura également pour mission de créer des passerelles vers l’emploi pour cette frange de la population, afin de contribuer à la stabilité sociale et économique du pays.

Le CUDIS a également insisté sur l’importance de continuer à promouvoir le dialogue interreligieux au Sénégal. L’organisation, qui collabore régulièrement avec des représentants des autres confessions religieuses, en particulier la communauté chrétienne, entend poursuivre cette coopération dans un esprit de respect mutuel et de tolérance. Le Sénégal a toujours su éviter les conflits religieux grâce à une approche inclusive et respectueuse des différences, et le CUDIS se dit déterminé à travailler dans ce sens.

En conclusion, la nomination de Dr Djim Ousmane Dramé à la tête de la Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe est une étape importante dans la gouvernance religieuse au Sénégal. Le CUDIS salue cette initiative et réaffirme son engagement à travailler aux côtés des autorités pour renforcer la paix et la cohésion sociale. Le modèle sénégalais de vivre ensemble, fruit d’une longue tradition de tolérance et de respect, reste un exemple à suivre, et la nouvelle direction est appelée à jouer un rôle clé dans la préservation de cet héritage.

Ndiassane : Le Président Diomaye Faye annonce l’élévation de la Direction des Affaires religieuses en Délégation

Ce jeudi 19 septembre, lors de sa traditionnelle visite en prélude au Mawlid Al Naby, prévu pour le 22 septembre, à Ndiassane, la capitale spirituelle de la Qadiriyya, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a annoncé une réforme importante : l’élévation prochaine de la Direction des Affaires religieuses en Délégation. Cette annonce a été faite au Khalife général de Ndiassane, Shérif Cheikh Bouh Sidy Moctar Kounta.

Le chef de l’État a souligné l’importance de formaliser les relations entre l’État et les foyers religieux du Sénégal, rappelant leur rôle essentiel dans la société sénégalaise. Le Président a également mentionné la future tournée de Dr Djim Dramé, nouveau directeur des Affaires religieuses, au sein des foyers religieux, avec l’objectif d’établir un dialogue et un accompagnement renforcés.

Lors de sa visite, le Président était accompagné de plusieurs hauts responsables, dont son Directeur de Cabinet, Mary Teuw Niane, et les ministres de l’Intérieur et de la Famille. Après une entrevue avec le Khalife général, Diomaye Faye a abordé plusieurs questions cruciales pour le développement de Ndiassane, notamment l’assainissement, l’agriculture et l’éducation.

Il a également appelé à une vigilance accrue sur la sécurité routière à l’approche du Gamou, exhortant les chauffeurs à redoubler d’attention pour éviter les accidents.

Le Khalife de Ndiassane a, quant à lui, exprimé plusieurs préoccupations, notamment le manque d’infrastructures dans la ville, soulignant que Ndiassane mérite un meilleur soutien en termes d’équipements, notamment pour son centre de santé.

Conflit au sein de la coalition Yewwi Askan Wi : Le guide spirituel du PUR défie Ousmane Sonko

La scène politique sénégalaise connaît de nouvelles tensions au sein de la coalition Yewwi Askan Wi. À l’occasion de la célébration de la naissance du Prophète Mohamed (PSL), Serigne Moustapha Sy Al Makhtoum, guide spirituel du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), a ouvertement remis en question la paternité de la force de cette coalition, traditionnellement attribuée à Ousmane Sonko, leader du parti Pastef.

Lors de son discours, Serigne Moustapha Sy n’a pas mâché ses mots, affirmant que c’est grâce à son intervention que Yewwi Askan Wi a réussi à battre le Président Macky Sall lors des élections. « S’ils sont honnêtes, ils diront que c’est grâce à moi que Yewwi Askan Wi en est arrivée là. Je les ai aidés à ma manière », a déclaré le guide religieux. Pour lui, Ousmane Sonko n’incarne pas la locomotive de la coalition, bien que ce dernier soit souvent perçu comme la figure de proue de Yewwi Askan Wi dans l’opinion publique.

Le guide religieux a également réaffirmé sa conviction quant au départ de Macky Sall du pouvoir, déclarant : « J’avais la certitude que Macky Sall allait quitter et il reste la suite. » Ce commentaire laisse entendre que le rôle de Serigne Moustapha Sy dans le succès de la coalition est plus déterminant qu’il n’a été reconnu jusqu’à présent.

Cette sortie publique reflète un malaise latent au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, qui rassemble plusieurs forces politiques et religieuses avec des visions parfois divergentes. Si le leadership d’Ousmane Sonko a été salué par beaucoup, cette intervention du guide spirituel du PUR remet en cause la perception de l’unité au sein de Yewwi Askan Wi et soulève des interrogations sur la dynamique future de la coalition.

La question reste maintenant de savoir comment Ousmane Sonko et les autres dirigeants de Yewwi Askan Wi vont réagir à ces propos, et si cette fracture interne pourrait affecter la stabilité et l’efficacité de la coalition dans les prochains défis politiques.

Kaolack / Médina Baye : l’esplanade Mawlidou Naby inaugurée en présence du ministre Jean Baptiste Tine

La cité de Mame Baye Niasse a procédé, ce samedi 14 septembre 2024, à l’inauguration de l’esplanade Mawlidou Naby. L’événement s’est tenu cet après-midi en présence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, accompagné d’une forte délégation gouvernementale. Le ministre s’est adressé au Khalife général de Médina Baye :

« Je viens aujourd’hui au nom de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, vous dire combien le gouvernement est attaché à la divulgation du message empreint de piété, de fraternité et d’humanisme que véhicule chaque année le Maouloud. Ce message, jalousement entretenu depuis des décennies par Cheikh Ibrahima Niass, dit Baye, et ses khalifes successifs, a contribué à consolider le socle du vivre-ensemble si cher à notre nation », a soutenu l’autorité.

Dans son discours, le ministre Jean Baptiste Tine a également magnifié la démarche de Médina Baye, par le biais de son khalife Cheikh Mouhamadou Mahy Ibrahima Niass, pour raffermir les rapports diplomatiques entre les États.

« Cher Khalife général, vous nous démontrez depuis le début de votre magistère que les magnifiques leçons de Gamou peuvent être mises en pratique au profit de la diplomatie. En effet, imitant en cela votre vénéré père, vous n’avez eu de cesse de mettre à profit votre entregent pour améliorer les relations entre les peuples et les États », a indiqué le ministre de l’Intérieur.

Dans un contexte marqué par une série de départs massifs de jeunes ayant conduit à un drame récemment enregistré à Mbour, le ministre a ainsi invité à davantage sensibiliser contre l’immigration irrégulière. Jean Baptiste Tine a terminé son discours en sollicitant des prières en faveur du gouvernement pour la réussite de sa mission, mais aussi pour la paix et la concorde dans le pays.

Estimée à près d’un milliard 500 millions FCFA, la grande esplanade Mawlidou Naby de la grande mosquée de Médina Baye, dans la commune de Kaolack, est désormais fin prête pour accueillir les pèlerins le jour du Gamou international de Médina Baye. Elle a été construite en 18 mois.

Serigne Moustapha Sy salué par ses fidèles lors de la célébration du Gamou à Médinatoul Moustapha

Ce dimanche aux environs de 11h, à l’occasion de la célébration du Gamou, le guide des Moustarchidines wal Moustarchidaty, Serigne Moustapha Sy, est apparu sur le balcon de sa résidence à Médinatoul Moustapha pour saluer ses fidèles talibés. Accompagné de son fils, surnommé Capitaine, le guide religieux a reçu un accueil des plus chaleureux de la part de ses disciples, venus nombreux pour honorer cet événement religieux de grande importance.

Comme chaque année, les fidèles ont exprimé leur dévotion à travers des chants religieux qui ont profondément touché Serigne Moustapha Sy. Sous les cris vibrants et les acclamations exaltantes de ses talibés, scandant « Sy Malick Dieuredieuf, Contane naniou Dieuredieuf », le fils de Serigne Cheikh Al Makhtoum n’a pas pu contenir son émotion. Des larmes de joie ont coulé, témoignage d’un moment fort de communion spirituelle entre le guide et ses disciples.

Le Gamou des Moustarchidines est un moment de rassemblement pour célébrer la naissance du Prophète Muhammad (PSL), une occasion où les valeurs de fraternité, de foi et de reconnaissance sont mises en avant. Cette cérémonie est marquée par des récitations de poèmes religieux, des prières et des sermons visant à renforcer la foi et l’unité au sein de la communauté.

La cérémonie officielle du Gamou des Moustarchidines se tiendra au lendemain du Gamou au champ de course de Tivaouane, lieu emblématique où des milliers de fidèles se réuniront pour un moment solennel de prière et de célébration. Cet événement annuel, qui attire des Moustarchidines de tout horizon, est un temps fort de la confrérie, perpétuant la tradition et le message de paix et de dévotion transmis par leurs prédécesseurs.

Serigne Moustapha Sy, en homme de foi et de vision, continue ainsi de guider ses talibés sur le chemin tracé par son père, Serigne Cheikh Al Makhtoum, dans la lignée de Cheikh Al Maktoum.

Tivaouane : Serigne Babacar Sy Mansour exprime sa profonde préoccupation face au drame de l’immigration clandestine

Face au drame de l’immigration clandestine, qui a récemment coûté la vie à 39 personnes lors du chavirement d’une pirogue à Sally (Mbour), Serigne Babacar Sy Mansour, Khalife général des Tidianes, a exprimé sa vive inquiétude. Le phénomène « Barça wala Barzak » (Barcelone ou le tombeau) continue de prendre de l’ampleur, avec de nombreux jeunes Sénégalais tentant la traversée périlleuse de l’océan pour rejoindre l’Espagne.

Lors de la cérémonie officielle de la 122e édition du Mawlid, célébrant la naissance du prophète Mohamed (PSL), Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, a relayé un message du président Bassirou Diomaye Faye. Il a demandé au Khalife de prier pour le pays et pour sa jeunesse, considérée comme une force essentielle dans le développement du Sénégal.

Serigne Pape Mokhtar Kébé, dans son message au nom du Khalife, a souligné l’importance pour les autorités de faire de la jeunesse une priorité, face à sa désorientation croissante. Le Khalife a également appelé les autres chefs religieux, les autorités coutumières, les parents et les imams à se réunir pour trouver des solutions à cette crise qui touche la jeunesse.

Serigne Babacar Sy Mansour a exhorté les jeunes Sénégalais à la patience et à ne pas succomber au rêve illusoire de l’Eldorado européen. Il les encourage à rester et à contribuer à la construction d’un Sénégal prospère, rappelant que « Rome ne s’est pas faite en un jour ».

Inauguration de la Grande Mosquée de Tivaouane : Ousmane Sonko invite les acteurs de l’État à s’inspirer de la gestion exemplaire des ressources par les communautés religieuses

Le samedi 14 septembre 2024 restera une date mémorable pour la communauté tidjane et l’ensemble du Sénégal. La Grande Mosquée de Tivaouane, après quatre ans de travaux, a été officiellement remise au Khalife général, Serigne Babacar Sy Mansour, lors d’une cérémonie en grande pompe. Cet événement intervient à la veille du Gamou, la commémoration de la naissance du Prophète Muhammad (PSL), attirant des milliers de fidèles.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, présent en tant qu’invité d’honneur, a salué la gestion des ressources par la communauté religieuse de Tivaouane, exhortant les acteurs de l’État à cet exemple pour la gestion des projets publics à suivre. Il a exprimé son admiration pour cet édifice, symbole de foi, d’unité véritable et de dévotion.

La mosquée, désormais étendue sur 24 000 m², peut accueillir jusqu’à 39 000 fidèles. L’esplanade, d’une superficie de 12 830 m², offre 10 000 m² pour la prière. De plus, des infrastructures modernes, telles que des blocs sanitaires, ont été ajoutées, reflétant la volonté de moderniser tout en préservant l’héritage spirituel de cet espace sacré.

L’histoire de la Grande Mosquée de Tivaouane remonte à 1904, année de sa construction par El Hadji Malick Sy. Son fils, Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh, avait déjà entrepris une première grande extension en 1979. En 2019, Serigne Babacar Sy Mansour avait annoncé la relance des travaux pour agrandir davantage la mosquée, un projet confié à l’Association Jama-Atoun Nour Assouniya. .

Cet édifice représente bien plus qu’un simple lieu de culte. Il incarne l’histoire de la communauté tidjane, un symbole de transmission spirituelle et de solidarité. Grâce à cette modernisation, la Grande Mosquée de Tivaouane est désormais prête à accueillir les générations futures, perpétuant la tradition de foi qui unit cette communauté.

Gamou International Médina Baye 2024 : Une journée de solidarité avec le peuple palestinien

La célébration du Gamou International à Médina Baye a pris une dimension particulière en 2024 avec l’organisation d’une journée de solidarité en faveur du peuple palestinien, ce samedi 14 septembre. Sur l’esplanade de la grande mosquée, un impressionnant rassemblement de fidèles, de représentants religieux et de délégations lieux du monde entier s’est tenu pour manifester leur soutien à la Palestine.

L’événement a été rehaussé par la présence de l’ambassadeur de Palestine au Sénégal, Dr Nasser Jadallah, accompagné de neuf délégations étrangères. Cette rencontre symbolique a permis de rappeler les liens profonds qui unissent la communauté de Médina Baye et le peuple palestinien, fondé sur des valeurs spirituelles et historiques.

Cheikh Mahi Ibrahim Niass, Khalife de Médina Baye, a réaffirmé l’engagement indéfectible de la communauté à soutenir la Palestine dans sa lutte pour la liberté et la justice. Il a rappelé que l’islam prône la fraternité et la solidarité entre les peuples, et que Médina Baye a toujours été à l’avant-garde du soutien aux causes islamiques, notamment la cause palestinienne.

Les délégations étrangères présentes ont exprimé leur gratitude pour le soutien de la communauté sénégalaise à la Palestine. Des prières ont été formulées pour la paix mondiale et pour une solution juste et durable en Palestine, symbolisant un lien spirituel fort entre les deux peuples.

Cet événement, inscrit dans le cadre du Gamou International de Médina Baye, a permis de combiner la commémoration de la naissance du Prophète Muhammad (PSL) avec un engagement humanitaire en faveur des opprimés. Cette journée de solidarité a montré que les valeurs de l’islam sont indissociables de la défense des justices sociales et des peuples marginalisés.

Hommage à Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh : 27 ans après, son héritage perdure

Le 14 septembre 1997, le Sénégal perdait une figure emblématique de l’islam, un régulateur social hors pair, le vénéré Khalife général des Tidianes, Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh. Vingt-sept ans après sa disparition, l’aura et les enseignements de celui que l’on surnommait « Dabakh » continuent de résonner au cœur des Sénégalais, et bien au-delà.

Né en 1904 à Tivaouane, dans une famille profondément ancrée dans la tradition soufie de la Tidjaniya, Mame Abdou Aziz Sy était le fils du grand érudit El Hadj Malick Sy et de Sokhna Safiyatou Niang. Ce dernier fut un pionnier de la diffusion de la confrérie tidiane au Sénégal. Formé aux sciences islamiques, Mame Abdou acquit une maîtrise impressionnante des différentes disciplines telles que le Coran et son exégèse, le droit islamique malikite, la langue arabe, la théologie ash’arite et le soufisme. Il alliait à sa science religieuse une profonde compréhension des relations humaines, un atout qui fera de lui un guide spirituel incontournable et un modèle de paix et de sagesse.

Ce grand érudit, dont la générosité légendaire lui valut le surnom de « Dabakh », n’a cessé de prêcher la tolérance, l’unité et la solidarité. À travers ses innombrables discours et enseignements, il s’imposait comme une figure unificatrice, prônant toujours la primauté de l’intérêt général sur les querelles partisanes. Serigne Abdou Aziz Sy, par son leadership spirituel, s’attelait à renforcer la cohésion sociale au sein des différentes confréries musulmanes du pays, œuvrant inlassablement pour l’harmonie et la paix au Sénégal.

Son héritage spirituel reste vivant dans les esprits. À travers ses chants religieux et ses poésies islamiques, qu’il récitait souvent lors des cérémonies du Mawlid, Mame Abdou Aziz Sy célébrait avec ferveur la naissance du prophète Mahomet, renforçant ainsi l’unité des croyants. Sa voix distincte, et ses chants profonds marquèrent plusieurs générations. Il était aussi un fervent promoteur de la solidarité sociale, inspirant par ses actions et ses propos à toujours œuvrer pour le bien commun, un message encore pertinent dans le Sénégal d’aujourd’hui.

Mais son engagement ne s’arrêtait pas là. En plus de son érudition religieuse, Mame Abdou Aziz Sy était également un agriculteur reconnu. En 1965, il fut distingué pour ses activités agricoles, une reconnaissance qui illustre son attachement à la terre et à l’autosuffisance alimentaire. En parallèle, il était un grand commerçant, voyageant à travers le monde, notamment au Maroc, en Arabie Saoudite, aux États-Unis, en France et en Mauritanie. Ces voyages, souvent à l’occasion de congrès islamiques, renforçaient son rayonnement international et témoignaient de son influence au-delà des frontières sénégalaises.

Parmi ses prises de parole marquantes, son discours lors du congrès islamique à la Mecque en 1965 reste dans les mémoires. Ce fut un moment clé où il impressionna ses pairs par sa parfaite maîtrise de la langue arabe et la profondeur de son message, laissant une empreinte durable sur le tijanisme en Afrique et dans le monde musulman.

Aujourd’hui encore, Mame Abdou Aziz Sy Dabakh reste une source d’inspiration pour les nouvelles générations. Ses enseignements et son exemple continuent d’éclairer ceux qui cherchent à bâtir une société plus juste, plus unie et plus fraternelle. Sa vision de l’unité nationale et de la paix sociale est plus que jamais nécessaire pour préserver la stabilité du Sénégal. Sa mémoire perdure non seulement à travers les cœurs de ceux qui l’ont connu, mais aussi à travers ses idées et son engagement qui, 27 ans après sa disparition, restent vivants et actuels.

Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh, une figure intemporelle du soufisme sénégalais, restera à jamais dans les mémoires.

La clé de la Grande Mosquée de Tivaouane a été remise au Khalife général, Serigne Babacar Sy Mansour, lors d’une cérémonie solennelle en présence du Premier ministre Ousmane Sonko. Cet événement marque une étape symbolique pour la communauté, renforçant les liens entre les autorités religieuses et étatiques.

Koungheul/préparatif du Maoulid: Babou Khady DIENG octroie plus de 50 beaufs a sa communauté

Comme a l’accoutumée le Maoulid se prépare partout,pour autant l’achat de beaufs reste un fardeau pour certains.
C’est ce qui a motivé cette action de distribution de beaufs pour touts les foyers religieux de Koungheul et une partie de tivaouane.

Cette année beaucoup d’efforts ont été fait pour que même les autres cités religieuses qui sont dans la région de Kaffrine puisse en bénéficier on peut en cité le département de Malem Hodar.

En outre un appel a été lancé a la jeunesse pour cesser l’immigration clandestine car ces actions posées sont en droite ligne de redonner l’espoir aux jeunes.

4eme édition du genre, l’initiateur Babou Khady DIENG Coordenateur mouvement pour l’émergence du département de koungheul MEDK en même temps président UC-FIATE SENEGAL a affirmé qu’il compte pérenniser ces actions de solidarité et d’entraide qui scelle les bases du développement comme prôner par son Excellence le président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE

Koungheul/préparatif du Maoulid: Babou Khady DIENG octroie plus de 50 beaufs a sa communauté.

Nomination imminente d’un Directeur des Affaires Religieuses : Bassirou Diomaye Faye en visite à Tivaouane

Lors de son déplacement ce jeudi dans la cité religieuse de Tivaouane, à l’occasion des préparatifs du Gamou, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé une nouvelle importante. S’exprimant devant le Khalife Général des Tidianes, le chef de l’État a révélé la prochaine nomination d’un Directeur des Affaires Religieuses, une position stratégique qui aura pour mission de coordonner les relations entre l’État et les différentes communautés religieuses du Sénégal.

Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance de ce choix délicat en insistant sur les critères qu’il a lui-même définis pour sélectionner la personne qui occupera cette fonction. « Depuis l’annonce de la direction des affaires religieuses, je faisais le casting pour trouver quelqu’un qui est apolitique », a déclaré le président. Le futur directeur devra se distinguer non seulement par ses compétences et sa connaissance approfondie des pratiques religieuses au Sénégal, mais aussi par sa capacité à collaborer avec l’ensemble des chefs religieux, indépendamment de leur obédience.

Cette annonce fait écho à l’attention particulière que porte l’État sénégalais aux foyers religieux, dans un pays où la foi et la spiritualité jouent un rôle central dans la vie publique et privée. En confiant cette mission à une personne qualifiée, Bassirou Diomaye Faye espère renforcer le dialogue entre l’État et les diverses communautés religieuses, tout en préservant l’harmonie sociale.

Le Président a conclu son discours en exprimant son optimisme quant à cette nomination prochaine, soulignant que le nouvel interlocuteur des autorités religieuses serait à même de fédérer l’ensemble des acteurs du paysage religieux sénégalais. Il a ajouté que cette collaboration accrue permettra de renforcer les liens de confiance entre l’État et les différents foyers religieux du pays.

Cette initiative témoigne d’une volonté de mieux encadrer les questions religieuses au Sénégal, tout en respectant la diversité des croyances et des pratiques spirituelles qui caractérisent le pays.

Kaolack / Maouloud de Médina Baye : Le regroupement des exploitants de carrières et de vidange de fosses septiques renouvelle ses actions à haute portée sociale

Gamou international de Médina Baye : le regroupement des exploitants de carrières et de vidange de fosses septiques réitère ses actions à forte portée sociale.

« Notre organisation a toujours respecté la tradition. Elle a pour ambition de soutenir la bonne organisation du Gamou international de Médina Baye, en collaboration avec la commission en charge de l’assainissement dirigée par Cheikh Abdourahmane Ibrahima Niasse », a déclaré Yoro Diouf, président du regroupement des exploitants de carrières et de vidange de fosses septiques.

Yoro Diouf a également exprimé l’attachement de leur structure à la famille de Cheikh Al Islam et à la Umma islamique.

« Depuis plusieurs années, le regroupement contribue de manière significative en vidant les fosses septiques de certaines maisons hébergeant les fidèles venus des quatre coins du monde. Médina Baye a une portée internationale. C’est pourquoi, chaque année, nous déployons des moyens conséquents pour apporter notre contribution tout en sollicitant des prières. »

« Cette année, nous avons mobilisé plus de 5 citernes de vidange de fosses septiques, 2 pelles mécaniques et d’autres camions pour le transport des déchets ménagers », a-t-il précisé ce mardi lors d’une conférence de presse locale.

Esplanade de Médina Baye : une salle de 6000 places bientôt inaugurée

L’Agence des Grands Travaux de la Faydha Tidianya (AGTFT) a tenu une conférence de presse ce lundi pour faire le bilan des investissements réalisés pour l’Esplanade du Mawlid International de Médina Baye. En marge de cette rencontre, M. Baye Ibrahima Ciss, Directeur général de la structure, a révélé la date de la remise des clés au Khalife de la Faydha Tidianya.

« L’infrastructure est estimée à 1,5 milliard de francs CFA, en attendant l’évaluation précise des experts certifiés, qui sont déjà venus recueillir les informations et ne tarderont pas à les communiquer, pour plus de transparence envers le Khalife, l’Imam et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce bijou », a expliqué M. Baye Ibrahima Ciss.

Interrogé sur les capacités d’accueil de l’Esplanade, qui portera le nom du Prophète Seydina Mouhammad (PSL), il a déclaré qu’en position assise, le lieu peut accueillir jusqu’à 10 000 personnes, mais avec l’installation de chaises individuelles, la capacité sera d’environ 6 000 personnes.

« Après la visite du Président de la République le 12 septembre, les clés seront remises au Khalife de la Faydha Tidianya, Cheikh Mouhamadoul Mahy Niass, le 14 septembre, jour de l’inauguration. En ce qui concerne la gestion et l’entretien, le Khalife a déjà désigné une équipe qui se chargera de ces tâches de manière adéquate », a précisé le Directeur général de l’AGTFT.

Pour rappel, l’Esplanade Seydina Mouhammad (PSL) est une œuvre d’ingénierie sans précédent dans l’histoire de la Faydha Tidianya. Elle couvre une superficie de plus de 3000 m², soutenue par six supports. Au premier étage, il est prévu dix suites, une salle de banquet, et un ascenseur.

Gamou de Médina Baye : matériel de nettoiement et enveloppe financière, le geste du Président des  » 72h du Saloum » .

Le Président des  » 72h  du Saloum », El Hadji Fallou Kébé, a participé à la journée nationale de nettoiement organisée ce 7 septembre à l’Esplanade de la grande mosquée de Médina Baye. Pour préparer la cité sainte à accueillir sereinement les pèlerins, il n’a pas lésiné sur les moyens. 

 » Comme nous le faisons, à chaque premier samedi du mois, nous sommes venus répondre à l’appel du Président de la République et de son Premier Ministre pour le  » Sétal Sunu Réew « . En tant que fils de Kaolack et musulman, nous avons voulu mettre la main à la pâte pour participer à l’organisation du Gamou International de Médina  » a expliqué El Hadji Fallou Kébé. 

Au nom de l’association sportive et culturelle Saloum et au nom des  » 72h du Saloum », il a octroyé 40 brouettes, 50 balais, 50 râteaux, 50 balais nylon, 60 bacs à ordures au comité d’organisation du Gamou International de Médina.  » Pour soulager le centre de santé de l’affluence monstre qu’il reçoit à chaque événement, nous leur avons aussi donné 300 milles francs CFA et 15 bacs à ordures  » a ajouté M. Kébé. 

Rappelons que la cérémonie de remise des dons et la journée  » Setal Sunu Réew  » a vu la présence du Secrétaire d’Etat au Développement des PME-PMI, du nouveau Gouverneur de la Région de Kaolack, de la Mairie, des responsables de la SONAGED, de l’Urbanisme, de l’Agence des grands travaux de la Faydha et du Comité d’organisation des manifestations et activités de la Faydha ( COMAF).

Gamou de Tivaouane : Le ministre de l’Intérieur assure une organisation sécurisée et efficace

À l’approche du Gamou de Tivaouane, prévu dans la nuit du 15 au 16 septembre, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean Baptiste Tine, a réitéré l’engagement du gouvernement à garantir une organisation optimale de cet important rassemblement religieux. Lors d’une rencontre avec les principaux acteurs impliqués, le ministre a détaillé les mesures mises en place pour répondre aux divers défis logistiques et sécuritaires.

Présidée par le Général Tine, cette réunion a rassemblé des figures religieuses influentes, notamment Serigne Mansour Sy Diamil et Serigne Habib Sy, ainsi que le gouverneur de Thiès et des représentants des services nationaux concernés. Les discussions ont porté sur des sujets essentiels tels que l’approvisionnement en eau potable, l’évacuation des eaux pluviales et usées, la sécurité des fidèles, et la gestion du transport.

Le ministre a particulièrement insisté sur les mesures de sécurité renforcées que la Police et la Gendarmerie mettront en œuvre pour assurer un déroulement sans encombre du Gamou. Il a également garanti que des dispositifs seront déployés pour prévenir tout incident sur les routes, assurant ainsi un déplacement sécurisé des fidèles.

L’approvisionnement en eau potable et la gestion des infrastructures, deux aspects cruciaux pour cet événement de grande envergure, ont également été abordés. Le Général Tine a assuré que des engagements fermes avaient été pris pour garantir une logistique fluide et efficace.

Le ministre de l’Intérieur a exprimé sa gratitude à Serigne Mansour Sy Diamil, Serigne Habib Sy, ainsi qu’à l’ensemble de la délégation présente, pour leur coopération et leur engagement dans l’organisation de cet événement majeur du calendrier religieux sénalgalais. Il a réaffirmé la détermination de l’État à soutenir activement la réussite du Gamou de Tivaouane, en assurant la sécurité et le bien-être des fidèles.

Le ministre de l’Intérieur appelle au respect des engagements pour l’organisation du Gamou de Tivaouane

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a fermement invité, ce lundi, l’ensemble des services de l’État impliqués dans l’organisation du Gamou de Tivaouane à respecter les engagements pris en amont de cet événement religieux majeur. Lors de la réunion nationale dédiée aux préparatifs du Gamou, le ministre a souligné l’importance de la coordination et du suivi des actions afin d’assurer le bon déroulement de cette commémoration annuelle de la naissance du prophète Mahomet (PSL).

Jean Baptiste Tine a insisté sur le rôle crucial des différents services publics, notamment ceux en charge de la sécurité, de la santé et de l’assainissement, dans la réussite de cet événement. Il a exhorté les représentants de ces structures à veiller scrupuleusement à la mise en œuvre des mesures décidées.

Dans ce cadre, le ministre a instruit le gouverneur de la région de Thiès de superviser le suivi des décisions prises lors de cette réunion nationale. Il a également chargé le directeur général de l’administration territoriale d’assurer un suivi quotidien de l’exécution des mesures, en soulignant la nécessité de remonter régulièrement les informations, en particulier les difficultés rencontrées, jusqu’à la fin du Gamou.

Le Gamou, ou Mawlid, qui marque l’anniversaire de la naissance du Prophète de l’Islam, sera célébré dans la nuit du 15 au 16 septembre. Cet événement revêt une importance particulière pour la communauté musulmane, et son organisation mobilise chaque année de nombreux services publics pour garantir son bon déroulement.

La Grande Mosquée de Tivaouane : Réouverture imminente après rénovation

La Grande Mosquée de Tivaouane, un des lieux les plus emblématiques de la ville sainte, est sur le point de connaître une nouvelle vie après des travaux de rénovation majeurs. Le 14 septembre prochain, les clefs de la mosquée seront officiellement remises à Serigne Babacar Sy Mansour, khalife général de la famille de Seydi El Hadj Malick Sy. Cette information a été annoncée lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche par la Cellule Zawiyah Tidiane à Tivaouane.

La rénovation de ce lieu de culte, un symbole de l’islam soufi au Sénégal, a été assurée par l’association « Jama’atu Nuur As’souniyu ». Sous la coordination de l’ancien ministre Mouhamadou Makhtar Cissé, les travaux ont visé à restaurer l’éclat et la grandeur de la mosquée tout en préservant son caractère historique et spirituel.

Malgré l’achèvement des travaux, les conférenciers de la famille Sy ont précisé que la mosquée n’est pas encore ouverte au public. La réouverture officielle reste à être annoncée, alors que la communauté attend avec impatience de pouvoir à nouveau prier dans ce lieu chargé d’histoire et de spiritualité.

La Grande Mosquée de Tivaouane, connue pour son importance dans la communauté tidiane, accueillera bientôt à nouveau les fidèles, réaffirmant ainsi son rôle central dans la vie religieuse et culturelle de la ville.

Grand Magal : 16 décès, dont 13 causés par des accidents de la route

Au lendemain du Grand Magal de Touba, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) a dressé un bilan tragique des événements. Selon les chiffres officiels, 16 personnes ont perdu la vie, dont 13 dans des accidents de la circulation.

Les sapeurs-pompiers ont été fortement sollicités tout au long de cette période. Au total, le détachement de la BNSP a effectué 465 interventions de toute nature, touchant 840 victimes, dont 16 n’ont pas survécu. Parmi ces interventions, 225 étaient liées à des accidents de la route, responsables de 600 victimes et 13 décès.

Ces chiffres soulignent une fois de plus les défis liés à la gestion des déplacements massifs lors de cet événement religieux majeur. La sécurité routière reste un enjeu crucial, notamment pendant les périodes de forte affluence comme celle du Magal. Les autorités appellent à une vigilance accrue pour prévenir de tels drames à l’avenir.

Contours d’une polémique : La lettre de Serigne Cheikhouna, le refus de Cheikh Omar Diagne, et la frustration des Mourides

Le Grand Magal de Touba 2024, événement phare du calendrier religieux sénégalais, a été marqué cette année par une controverse inattendue. La polémique est née du refus de Cheikh Omar Diagne, Directeur des Moyens Généraux de l’État, de prendre en charge l’hébergement des délégations étrangères en partance pour Touba au King Fahd Palace. Ce refus, largement médiatisé après la publication de la lettre de réponse de Cheikh Omar Diagne, a suscité une vague de frustration au sein de la communauté mouride.

Tout commence par la publication en ligne d’une lettre-réponse de Cheikh Omar Diagne, dans laquelle il refuse d’accorder la prise en charge des délégations étrangères au King Fahd Palace. Ce document, qui aurait été partagé en premier par le journaliste Baba Aïdara avec son confrère Madiambal Diagne, a été adressé le 31 juillet 2024, soit 24 jours avant le Magal célébré ce 23 août 2024. Suite à ce refus, la commission chargée des relations extérieures a dû trouver des alternatives pour accueillir ses hôtes, évitant ainsi une escalade de la situation.

La publication de cette lettre a suscité une vive réaction parmi les disciples mourides, beaucoup se sentant frustrés par le refus, mais surtout par le motif évoqué. Cheikh Omar Diagne a invoqué la rationalisation des dépenses et la mise en œuvre d’une nouvelle doctrine de gestion des réceptifs hôteliers. Cette justification a été mal accueillie, certains soulignant que le Magal génère des bénéfices importants pour le Sénégal.

Face à l’indignation grandissante, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des Mourides, a jugé nécessaire de clarifier la situation. Dans une déclaration publique, il a affirmé que la lettre à laquelle Cheikh Omar Diagne avait répondu n’émanait ni de lui, ni du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Serigne Bass a insisté sur le fait que toute demande provenant de lui ou du Khalife aurait probablement été traitée différemment par les autorités.

Se sentant désavoué par la sortie de Serigne Bass, Serigne Cheikhouna Mbacké Bara Falilou a revendiqué la paternité de la lettre-demande. Il a affirmé que cette pratique n’était ni nouvelle ni inhabituelle, étant en vigueur depuis 2009, et que la demande avait été faite dans le cadre de ses fonctions de président de la commission chargée des relations extérieures.

Cheikhouna Bara Falilou a également exprimé son regret que Cheikh Omar Diagne ait adressé sa réponse à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, alors que la demande émanait de lui en tant que président de la commission. Il a suggéré que cette erreur pourrait avoir été intentionnelle, ajoutant une dimension supplémentaire à la controverse.

La frustration à Touba face à ce refus est palpable. Un leader politique, souhaitant rester anonyme pour le moment, a même proposé de lancer une initiative pour construire un hôtel aussi prestigieux que le King Fahd Palace à Touba, offrant gratuitement le terrain pour sa construction. Cette initiative pourrait être annoncée lors de la cérémonie officielle du Grand Magal, prévue ce samedi, dans l’espoir de tempérer les esprits et apaiser la communauté.

La situation reste néanmoins tendue, et de nouvelles déclarations sont attendues pour clarifier davantage les circonstances de cette polémique et offrir une solution qui satisfasse toutes les parties impliquées. Affaire à suivre !

Magal de Touba 2024 : Serigne Bassirou Abdou Khadre loue les efforts du gouvernement pour une organisation réussie

La 130e édition du Magal de Touba, l’un des événements religieux les plus importants au Sénégal, a été marquée par un discours significatif de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Lors de la cérémonie officielle, Serigne Bassirou Abdou Khadre a salué les efforts du gouvernement pour assurer une organisation efficace et harmonieuse de ce grand rassemblement.

Dans son allocution, Serigne Bassirou a rappelé l’importance historique et spirituelle du Magal, qu’il a qualifié de « symbole de victoire » pour l’homme noir et pour le Sénégal. Il a souligné que cette commémoration annuelle est non seulement un hommage à la résilience et à la foi inébranlable de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme, mais aussi une occasion de renforcer l’unité, la solidarité, et la spiritualité au sein de la communauté mouride.

Le porte-parole a également rappelé les bienfaits et les bénédictions accordés à Cheikh Ahmadou Bamba après ses sept années d’exil au Gabon, un épisode clé dans l’histoire du Mouridisme. Il a exhorté les disciples à s’inspirer des enseignements et de l’exemple de Cheikh Ahmadou Bamba dans leur vie quotidienne, soulignant l’importance de la piété, de la persévérance, et du service à la communauté.

Serigne Bassirou Abdou Khadre n’a pas manqué de mentionner les efforts considérables déployés par le gouvernement sénégalais pour garantir la réussite de cette 130e édition du Magal. Il a exprimé la reconnaissance du Khalife général des Mourides envers les autorités pour les mesures prises, notamment en matière de sécurité, de transport, et de santé, qui ont contribué à un déroulement serein de l’événement.

Ce Magal, célébré sous le signe de la dévotion et du recueillement, a une nouvelle fois réuni des millions de fidèles venus de toutes les régions du Sénégal et de la diaspora pour honorer la mémoire de Cheikh Ahmadou Bamba et renouveler leur engagement spirituel. L’organisation sans faille de cette édition renforce ainsi la portée de cet événement, qui demeure un pilier de la foi et de la culture sénégalaises.

Magal de Touba 2024 : le transport ferroviaire plébiscité par les pèlerins

À l’occasion du Magal de Touba 2024, le transport ferroviaire s’est imposé comme une option privilégiée pour de nombreux fidèles. Chaque jour, trois rames de train, chacune d’une capacité de 240 places, ont été mises à disposition des voyageurs partant de Diamniadio et Thiès, offrant une alternative sécurisée et confortable aux routes encombrées.

À la gare de Thiès, l’excitation est palpable. Les pèlerins, impatients de rejoindre la ville sainte de Touba, se pressent pour embarquer. Cette année, le train a su attirer un grand nombre de fidèles, séduits par le confort et la convivialité qu’il propose.

Bineta Niang, une fidèle habituée du Magal, explique : « L’année dernière, j’ai voyagé en train pour Touba et cette année, je fais de même. Je préfère le train à la voiture pour sa sécurité et son confort. » Pour Ndéné Hann, l’expérience du voyage en train est avant tout familiale. « Nous sommes des mourides fervents, et nous aimons voyager en famille pour aller à Touba. Le train nous permet de le faire dans de bonnes conditions et dans une ambiance agréable », partage-t-il.

Le chef de gare de Touba, Abdoulaye Sène, a annoncé que 4 728 passagers avaient été transportés en seulement 48 heures, un chiffre qui témoigne de l’affluence record sur la ligne ferroviaire Diamniadio-Thiès-Diourbel. Face à cette forte demande, des trains supplémentaires ont été ajoutés, portant le nombre de trajets à 20 aller-retours en une journée.

Ce renforcement du dispositif vise à désengorger les routes habituellement saturées pendant le Magal, tout en offrant aux pèlerins une alternative fiable et confortable. Le succès de cette initiative montre l’efficacité de la coordination entre les différentes parties prenantes, et l’engagement des autorités à faciliter le déplacement des fidèles vers Touba.

Le train, alliant tradition et modernité, s’impose de nouveau comme le moyen de transport privilégié des pèlerins en route vers la ville sainte, un voyage empreint de spiritualité et de convivialité.

Kaolack/ Magal de Touba : pour pallier aux accidents, les Cavaliers de la sécurité routière du Sénégal se mobilisent.

Les membres de l’association les Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal sont mobilisés à l’occasion du grand Magal de Touba. Un évènement qui draine plusieurs millions de pélerins qui viennent d’un peu partout du monde Face à la presse ce jeudi, Ils ont révélé la partition qu’ils veulent jouer pour un évènement sans accident de la route.

 » Nous invitons l’ensemble des conducteurs à observer les règles éditées par le Code de la route » a appelé Cheikh Tidiane Sarr, président de l’Association des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal. Pour lui, ces règles s’articulent sur quelques points importants à savoir  » Ie port du casque, l’utilisation de la ceinture de sécurité et l’observation d’un repos en cas de sommeil ou de fatigue et entre autres recommandations. »

 » Le repos est véritablement un levier important dans le cadre de la sécurité et dans le cadre du transport en commun. Notamment de ne pas pratiquer des comportements qui n’honorent pas le métier d’un chauffeur. C’est à dire vouloir faire 3 à 4 voyages par jour  » a jouté M. Sarr.

 » Nous demandons aux chauffeurs de procéder aux visites techniques des véhicules. Parce que le constat que nous avons fait, et que à chaque événement religieu, certains conducteurs utilisent des voitures hors d’usage et désuètes depuis des années  » a dénoncé le Président de l’Association les Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal

En ce qui concerne les conducteurs de vélos taxi, il les à sensibiliser à éviter la consommation de drogues.  » A chaque Magal un nombre important de décès est enregistré chez ces conducteurs de vélos taxi, et celà est dû parfois à l’utilisation de l’alcool ou d’autres drogues  » a fustigé Cheikh Tidiane Sarr.

Pour conclure, les Cavaliers de la Sécurité Routière ont appelé les forces de l’ordre à sévir sévèrement contre tous les contrevenants.  » Les contrôles doivent être systématiques, aucune surcharge ne doit être tolérée. Nous pensons que si ces règles sont respectées, on aura moins d’accidents pendant le Magal », a plaidé Cheikh Tidiane Sarr président de l’Association des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal face à la presse ce jeudi.

130 ème édition du Grand Magal de Touba : Sens, Portée Et Recommandations

La communauté musulmane du Sénégal en particulier mouride, commémore ce vendredi 23 août 2024, le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmad Bamba vers l’île gabonaise de Mayombé en 1895.
Une occasion pour votre serviteur de revenir sur le sens, la portée et les recommandations de l’événement religieux, 130éme du genre pour cette année.

Le Grand Magal de Touba est cet événement majeur qui constitue l’un des repères les plus significatifs du calendrier de la Mouridiya. L’on peut, sans risque de se tromper, le considérer comme l’événement le plus important dans le Mouridisme.
Cette importance se vérifie d’abord par le fait qu’il s’agit d’une commémoration dont la célébration a été expressément demandée par Khadim Rassoul lui-même. Ensuite, le Magal est, avec le Mawlid Nabi, pratiquement la seule commémoration pendant laquelle le Khalife général des mourides fait chaque année une adresse à l’endroit de toute la communauté mouride. Sa dimension se vérifie aussi par le volume des déplacements de personnes tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Il y a aussi les dimensions impressionnantes des moyens matériels, financiers et humains qui sont mobilisés pour l’occasion.

En effet, célébré le 18ème jour du mois lunaire de Safar chaque année, cet événement commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba le 10 août 1895 (18 Safar 1313.H), après de multiples péripéties dans la confrontation avec les autorités coloniales françaises qui le soupçonnaient de préparer une insurrection armée contre elles.
Si l’on se réfère à la place de cet exil dans l’hagiographie du Cheikh, on comprend aisément l’importance du jour à travers lequel DIEU exauça pour lui tout ce à quoi il aspirait.

Recommandations

La recommandation donnée par Serigne Touba le 18ème jour du mois de Safar à sa résidence de Mbacké Barry alors qu’il était sur le point de partir pour l’exil en présence de Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké et Cheikh Mouhammadou Fadel Mbacké, à tous les disciples, était de s’associer à lui dans la célébration de l’anniversaire de ce jour en y offrant des jouissances, en lisant le Saint Coran et les panégyriques.
« Mon SEIGNEUR m’a exaucé et j’ai obtenu tout ce à quoi j’aspirais en ce jour », a-dit Serigne Touba auparavant.

Au départ, la communauté mouride ne se réunissait pas pour célébrer le Magal, mais chacun le faisait chez lui en immolant un mouton pour certains, en préparant des repas spéciaux…
C’est Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké, le deuxième khalife de Serigne Touba qui a initié la célébration du Grand Magal de Touba telle que nous la faisons aujourd’hui, en demandant aux talibés de se rendre à Touba, tous ensemble le jour du 18 Safar.

Dans le Saint Coran, ALLAH spécifie à chaque communauté humaine, une occasion d’action de grâce, occasion légitime de fête et de réjouissances. « A chaque peuple de la communauté musulmane, nous avons donné une occasion de fête pour témoigner leur gratitude, afin qu’ils mentionnent le nom de DIEU dans leur holocauste sur ce que le SEIGNEUR leur a disposé en bétail. ALLAH est une seule et suprême Divinité à ELLE soumettez-vous… » (Sourate 22 Verset 34).

Le cheikh

Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, de son vrai nom Muhammad Ibn Muhammad Ibn Habiballah, est né en 1855 (1272 de l’Hégire) à Mbacké, dans le Baol.
Fin lettré, Cheikh Ahmadou Bamba a composé de très nombreux ouvrages dans les domaines de la jurisprudence, de la théologie, du soufisme, de la bonne éducation…
Martyrisé pour ses convictions religieuses par les colons français et privé de liberté pendant une majeure partie de son existence (32 ans d’exil au Gabon puis en Mauritanie, de mise en résidence surveillée et de persécutions), il a fondé la Mouridiya (le mouridisme) qui peut se définir comme une aspiration à ALLAH (Mouridoullahi) de manière conforme à l’esprit et au message prophétique et comme une philosophie du travail et de l’effort.
Et le grand Magal de Touba est cet événement religieux remarquable, qui fait corps avec une grande figure de l’islam, un Grand Homme de DIEU qui a sacrifié toute sa vie pour le bonheur de la communauté de Muhammad Rassoulallah (PSL).

Donc l’on peut aisément comprendre que plus qu’une simple jouissance, le Grand Magal de Touba, célébré le 18 Safar, est pour les musulmans et en particulier les mourides, un creuset de valeurs et un moment fort de méditation sur notre raison d’être.
Puis qu’il commémore le départ en exil du serviteur privilégié du Sceau Prophète Muhammad (PSL).
C’est aussi pour la communauté mouride, l’occasion de revisiter un patrimoine très riche et très diversifié :
La soumission à ALLAH Soub hanahou Watala et à sa loi en dehors de toute autorité, notamment la Grandeur d’un Homme qui a préféré le sacrifice de sa propre vie, le dévouement, l’engagement inébranlable à demeurer le Serviteur du Prophète Muhammad (PSL) pour la seule face de CREATEUR. D’où la Patience et l’action de grâce à rendre à ALLAH dans l’adversité, les épreuves…

Pour la route, nos Prières accompagnent le Khalif Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bachir, « Yalla nafi yague té and ak wergou yaram », puisse ALLAH par sa Grâce et la baraka de son envoyé auprès des hommes, Moustapha (Psl), lui accorder une longue vie et la force de relever tous les défis pour un rayonnement fulgurant de la voie tracée par le Cheikh, Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rsssoul.

Bon Magal à Toutes et à tous.

SERIGNE TOUBA !

Aly Saleh Journaliste / Consultant en Communication

Les compagnons de Serigne Touba Khadimou Rassoul : Figures incontournables du mouridisme

Le Mouridisme, fondé par Cheikh Ahmadou Bamba, est une confrérie islamique sénégalaise qui a marqué l’histoire religieuse du pays. Ce mouvement spirituel repose non seulement sur les enseignements et la guidance de Serigne Touba, mais également sur le dévouement et l’engagement de ses disciples les plus proches, connus sous le nom de « Compagnons de Serigne Touba. » Ces hommes, à la fois érudits et dévots, ont joué un rôle crucial dans la propagation des valeurs mourides. Voici un portrait détaillé de six de ces figures emblématiques.

Cheikh Mouhamadou Gaye Diamoye, le Véridique
Né vers 1856, Serigne Mouhamadou Gaye Diamoye est issu d’une lignée de grands érudits. Son père, Serigne Mor Gallo Gaye, descendait de Serigne Diamoye Bara Anta, une figure influente dans la région de Mbacké. Dès son plus jeune âge, Serigne Mouhamadou Gaye s’engage dans une quête incessante de savoir, parcourant diverses localités à la recherche de connaissances spirituelles et intellectuelles.
Sa vie prend un tournant décisif lorsqu’il apprend l’existence de Serigne Touba, un guide religieux établi à Mbacké Kadior. Curieux et avide de découvrir de nouvelles voies spirituelles, il se rend auprès de ce dernier. La rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba marque le début de son engagement dans le Mouridisme. Rapidement, il rejoint le cercle restreint des disciples de Serigne Touba, où il se lie d’amitié avec Serigne Ndame Abdourahmane Lô, un autre compagnon fidèle.
L’histoire rapporte que la veille de l’importante mission divine confiée par le Prophète (PSL) à Serigne Touba, Serigne Mouhamadou Gaye Diamoye et Serigne Ndame Abdourahmane Lô étaient en service hors de Mbacké Kadior. Ce détail illustre non seulement leur dévouement, mais aussi leur rôle crucial dans la vie quotidienne du Cheikh, toujours prêts à servir et à soutenir leur maître.

Cheikh Issa Diène : Le Guerrier du Mouridisme
Né vers 1865 à Tagar, dans le Cayor, Cheikh Issa Diène est surnommé « Jambar Dji » (le guerrier) par Serigne Touba, un surnom qui témoigne de son courage et de sa détermination. Issu d’une famille d’érudits, son père, Serigne Ibrahima Diène, était un Khadre reconnu, tandis que sa mère, Sokhna Arame Ndiaye Diop, appartenait à une lignée pieuse. Dès sa naissance, son père reçut l’ordre de le nommer Seydina Issa Diène, un prénom qui allait résonner dans les annales du Mouridisme.
Sous la tutelle de son père, Cheikh Issa Diène commence très tôt l’apprentissage du Coran. Son parcours éducatif se poursuit auprès de grands maîtres coraniques, où il approfondit ses connaissances en sciences religieuses, incluant le fiqh (jurisprudence), la théologie, et le tafsir (exégèse coranique). Une fois ses études achevées, il retourne à Tagar pour rejoindre son père, mais son destin est ailleurs.
La rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba bouleverse sa vie. Dès lors, il consacre son existence au service de Serigne Touba. Connu pour son courage et son hospitalité, il s’engage corps et âme dans la mission mouride. Jusqu’à sa mort à l’âge de 82 ans, Serigne Cheikh Issa Diène reste un modèle de dévouement et de loyauté.

Serigne Abdourahmane Ndame Lô : Le Pilier de l’Éducation Mouride
Serigne Abdourahmane Ndame Lô fait partie de cette génération de disciples qui ont eu le privilège de recevoir une formation directe de Cheikh Ahmadou Bamba. Dès son jeune âge, il est confié à Serigne Massata Diakhaté, où il mémorise le Saint Coran. Il poursuit ensuite ses études à l’université de Pire, une institution réputée pour l’enseignement des sciences islamiques.
À la mort de Mame Mor Anta Sally, père de Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba prend en charge l’école fondée par son père. Lorsqu’il décide de partir en tournée au Sénégal et en Mauritanie, il confie la gestion de l’école à Serigne Ndame Lô, une preuve de la grande confiance qu’il avait en lui. Serigne Ndame devient ainsi un pilier de l’éducation au sein du Mouridisme, assurant la transmission des connaissances et des valeurs mourides aux générations futures.
Quelques mois après la prise en charge de l’école, Cheikh Ahmadou Bamba annonce à ses disciples qu’une mission divine lui a été confiée : vivifier et restaurer la Sunna du Prophète (PSL) et réformer la communauté musulmane. Serigne Ndame Lô, fidèle à son engagement, se soumet aux ordres et orientations du Cheikh, contribuant ainsi à l’expansion du Mouridisme.

Serigne Massamba Mbacké : Le Maçon de la Grande Mosquée de Touba
Lorsque Serigne Touba décide de construire la Grande Mosquée de Touba, il confie à Serigne Massamba Mbacké la tâche cruciale de superviser l’extraction des pierres nécessaires à la construction. Il lui ordonne de rester en permanence à la carrière, assurant ainsi une présence continue pour diriger les travaux. Serigne Massamba, avec une dévotion sans faille, s’installe sur place, creusant, extrayant, et taillant des pierres, jour après jour.
En 1912, lorsque Cheikh Ahmadou Bamba est assigné à résidence surveillée à Diourbel, il fait appel à Serigne Massamba pour une nouvelle mission : la copie et l’enluminure des Qaçidas, les poèmes spirituels composés par le Cheikh. Ce travail, auparavant assuré par Serigne Amsatou Diakhaté au Djolof, devient la responsabilité de Serigne Massamba. Il s’installe à Touba et, avec une grande minutie, s’applique à cette tâche, contribuant ainsi à la préservation des enseignements de Serigne Touba pour les générations futures.
Après quelques années de service à Touba, Serigne Massamba est rappelé à Diourbel par le Cheikh pour continuer son travail. Cette proximité avec Serigne Touba jusqu’à la fin de sa vie illustre la confiance et l’estime que le Cheikh avait pour lui.

Serigne Mbaye Diakhaté : Le Dévot et Mystique Mouride
Serigne Mbaye Diakhaté est un exemple vivant de dévotion et de spiritualité. Ses écrits, imprégnés de sa foi inébranlable, témoignent de son engagement profond envers Cheikh Ahmadou Bamba. Dans l’un de ses poèmes, il prie pour que son cœur soit purifié et que son corps obéisse aux prescriptions religieuses, illustrant ainsi son désir de se conformer entièrement à la volonté divine.
La relation entre Serigne Mbaye Diakhaté et Cheikh Ahmadou Bamba dépasse celle d’un simple disciple à son maître. Il considère le Cheikh non seulement comme son guide spirituel, mais aussi comme un protecteur et un directeur spirituel. Cette relation se reflète dans la manière dont il confie sa destinée, ainsi que celle de ses proches, entre les mains du Cheikh.
À travers ses prières et ses écrits, Serigne Mbaye Diakhaté a contribué à renforcer la foi et la spiritualité au sein du Mouridisme. Son engagement profond et son respect des prescriptions religieuses continuent d’inspirer les générations de mourides qui lui ont succédé.


Ndeye Yacine MBAYE
Correspondante à Diourbel

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