Kaolack – Santé : Médina Baye, un modèle de réussite

La bonne gestion du Comité de Développement Sanitaire saluée par les populations

Dans plusieurs localités, la gestion des structures sanitaires reste un défi majeur. Cependant, dans la commune de Kaolack, au centre de santé de Médina Baye, le Comité de Développement Sanitaire (CDS) est cité en exemple pour sa transparence et son efficacité. À travers ce reportage, nous donnons la parole aux populations et aux membres dudit comité pour comprendre les raisons de cette réussite.

Le Comité de Développement Sanitaire du centre de santé de Médina Baye joue un rôle clé dans l’amélioration des services de santé. Il veille à la bonne gestion des ressources et à l’accessibilité des soins.

Selon Hady Niasse, président du Comité de Développement Sanitaire de Médina Baye :

« Nous avons mis en place une gestion rigoureuse des fonds et nous impliquons la population dans les prises de décision. »

Les habitants de la cité de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse (Baye) saluent l’engagement du CDS et témoignent des améliorations notables.

Témoignage d’un patient sous anonymat :

« Avant, il y avait beaucoup de problèmes liés aux médicaments, au personnel, entre autres. Mais aujourd’hui, avec l’arrivée de cette nouvelle équipe, tout est bien organisé, et nous recevons des soins de qualité. Le CDS a mis en place des mécanismes de transparence, comme l’affichage des activités et la participation des habitants aux réunions. »

Au cours de ce reportage, nous nous sommes entretenus avec le trésorier général du Comité de Développement Sanitaire de Médina Baye, Cheikh Alpha Aliou Niasse. Il a rappelé que le CDS est une structure communautaire mise en place pour appuyer la gestion des services de santé au niveau local. Sa mission principale est de renforcer la participation des populations à l’organisation, au financement et à l’amélioration des services de santé.

« Nous comptons collaborer avec les autorités sanitaires de la région pour une meilleure gestion de notre centre de santé. Nous veillerons à la disponibilité des ressources humaines, matérielles et financières nécessaires. Pour la mobilisation des ressources financières, nous allons mettre en place, avec l’ensemble de l’équipe du CDS, des stratégies de collecte de fonds pour soutenir le fonctionnement de notre structure. C’est pourquoi nous encourageons les contributions communautaires et la participation des partenaires, qui ont très tôt compris que la santé est une affaire de tous. »

Dans le cadre de leur second mandat, les membres du CDS comptent renforcer les activités de sensibilisation et d’éducation sanitaire, promouvoir les bonnes pratiques de santé et d’hygiène dans la communauté, et organiser des séances de sensibilisation sur des thématiques comme la vaccination, la santé maternelle et infantile, ou encore la prévention des maladies.

Par ailleurs, le comité entend continuer à porter le plaidoyer des bénéficiaires du centre auprès des autorités compétentes, notamment en vue d’obtenir un meilleur accompagnement, surtout au regard du rôle central que joue le centre de santé pendant le Gamou international de Médina Baye, un événement qui dure une semaine et mobilise des milliers de fidèles.

Santé : l’armée sénégalaise met un hôpital mobile à disposition des populations civiles

Dans une démarche inédite visant à renforcer l’accès aux soins médicaux, le ministère de la Santé et de l’Action sociale et le ministère des Forces armées du Sénégal ont signé, le mercredi 19 mars 2025, une convention actant la mise à disposition de l’Hôpital militaire de campagne de niveau 2 (EMT2) pour les populations civiles. Cette initiative marque une avancée significative dans l’extension de la couverture sanitaire sur l’ensemble du territoire.

L’EMT2 est un hôpital mobile de pointe, certifié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en octobre 2024. Doté d’équipements modernes et de personnel qualifié, il est conçu pour intervenir dans des zones difficiles d’accès et en situation d’urgence sanitaire. Ses capacités d’intervention comprennent :

  • La prise en charge de 2 500 patients en 4 semaines ;
  • La réalisation de 15 interventions chirurgicales par jour ;
  • Des services de médecine générale, chirurgie, soins intensifs et imagerie médicale.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme national d’amélioration de la couverture sanitaire universelle, qui vise à garantir l’accès aux soins médicaux pour tous les Sénégalais, en particulier ceux vivant en zones reculées.

Le déploiement de cet hôpital mobile est prévu pour mai 2025, avec une première installation dans une région stratégique, en fonction des besoins prioritaires. Les autorités comptent mobiliser des partenaires nationaux et internationaux afin de garantir le financement de cette initiative et étendre ce modèle à d’autres zones.

L’armée sénégalaise joue déjà un rôle important dans la prise en charge sanitaire des civils, puisque 80 % des patients des hôpitaux militaires sont des citoyens non militaires. Cette convention renforce un partenariat entre les ministères concernés, qui existe depuis 2006 et qui vise à mutualiser les ressources pour une meilleure prise en charge des populations.

En plus du déploiement de l’EMT2, les autorités prévoient la création d’hôpitaux militaires de proximité, intégrés à la carte sanitaire nationale, afin d’optimiser l’offre de soins dans tout le pays.

Cette initiative illustre l’engagement des autorités sénégalaises à rapprocher les services de santé des populations les plus vulnérables et à améliorer durablement l’accès aux soins dans les zones défavorisées.

Santé : Le Sénégal renforce ses capacités d’urgence avec l’acquisition de 20 nouvelles ambulances médicalisées

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a franchi une étape importante dans le renforcement du système de santé du Sénégal avec la réception de 20 nouvelles ambulances médicalisées. Cet investissement, acquis grâce au financement de la Banque mondiale dans le cadre du projet « Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (Ismea) », a été officiellement lancé hier. La cérémonie s’est tenue en présence du ministre de la Santé, Ibrahima Sy, et de la représentante de la Banque mondiale, Laurence Lannes.

L’acquisition de ces ambulances s’inscrit dans la volonté de moderniser les infrastructures sanitaires du Sénégal, en particulier dans les régions les plus isolées du pays. Ces véhicules médicalisés permettront d’améliorer l’accès aux soins d’urgence, en particulier dans des zones où les infrastructures sanitaires sont encore insuffisantes. Le ministre Ibrahima Sy a souligné l’importance stratégique de cet investissement, précisant que « cela est crucial pour les zones reculées où l’accès aux soins est souvent limité. Ces ambulances vont combler un véritable gap en matière de prise en charge des urgences médicales ».

Chaque ambulance, d’une valeur de 60 millions de FCFA, représente un investissement majeur pour soutenir le système de santé du pays. Ces véhicules sont équipés de tout le nécessaire pour assurer une prise en charge optimale des patients, notamment en matière de soins d’urgence.

Le ministre a également insisté sur la priorité accordée à l’équité sociale dans la distribution des ambulances. Celles-ci seront envoyées en priorité vers les zones les plus vulnérables, telles que Ziguinchor, Kolda, Tambacounda, Kaffrine et Sédhiou, qui souffrent souvent d’un manque criant d’infrastructures de santé adaptées. Toutefois, d’autres régions pourraient également bénéficier de ces ambulances dans le cadre d’une répartition plus large.

Cette initiative vise à garantir une meilleure couverture sanitaire et à réduire les disparités en matière d’accès aux soins dans le pays. En apportant ces équipements dans les régions les plus isolées, le Sénégal fait un pas important vers la réduction des inégalités en matière de santé.

Lors de la cérémonie de réception, le ministre Ibrahima Sy a lancé un appel aux autorités locales et aux bénéficiaires pour assurer une gestion et un usage approprié de ces nouvelles ambulances. Il a insisté sur le fait qu’une bonne gestion de ces véhicules est indispensable pour garantir leur efficacité et leur impact à long terme sur la santé publique. Selon lui, « une gestion optimale des ambulances est essentielle pour qu’elles remplissent leur mission de manière efficace et durable ».

Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de renforcement du système de santé sénégalais, avec une attention particulière portée aux urgences médicales et à la prise en charge des populations vulnérables. En contribuant à réduire le temps d’intervention des services de santé, les nouvelles ambulances médicalisées auront un impact direct sur la qualité des soins offerts, notamment dans les moments critiques.

L’acquisition de ces 20 ambulances médicalisées marque une avancée majeure dans la modernisation des infrastructures sanitaires du Sénégal. Elle contribue à améliorer l’accès aux soins d’urgence dans les zones les plus reculées et répond à un besoin urgent d’une couverture médicale de qualité dans tout le pays. Cette initiative est un exemple concret de l’engagement du gouvernement et de ses partenaires à promouvoir la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent, et à offrir des services de santé plus accessibles et plus efficaces à tous les citoyens sénégalais.

Première greffe de moelle osseuse réalisée par des médecins sénégalais

La médecine sénégalaise franchit un nouveau cap avec la réalisation de la première greffe de moelle osseuse dans le pays. Après les avancées en matière de greffes rénales, une équipe de spécialistes de l’hôpital Dalal Jàmm de Guédiawaye, à Dakar, a réussi cette prouesse médicale.

L’opération a été menée le 23 février dernier sur un patient qui, un mois après l’intervention, se porte bien. « C’est une expérience unique, une première au Sénégal », a déclaré Professeure Fatou Samba Ndiaye, cheffe du Service hématologie clinique et greffe de moelle osseuse, lors d’une interview accordée à la RTS. Elle a précisé qu’il s’agissait d’une autogreffe de cellules souches, signifiant que le patient était lui-même son propre donneur.

Le processus a débuté dès le 17 février, avec une préparation minutieuse incluant la mobilisation des cellules souches et des protocoles médicaux rigoureux. Professeure Ndiaye a expliqué que cette première étape ouvre la voie à des interventions plus complexes, même si l’allogreffe, qui nécessite un donneur externe, n’est pas encore envisagée.

Le patient, interrogé par la télévision publique, a témoigné de son soulagement après une année d’attente. « Je me suis senti comme un petit roi », a-t-il confié, saluant le travail du personnel médical qui l’a accompagné tout au long du processus.

Cette intervention a pu être réalisée grâce à l’engagement de l’hôpital Dalal Jàmm et à la solidarité des bonnes volontés. Professeure Ndiaye a révélé que l’opération a été entièrement prise en charge par l’établissement, avec un soutien financier et logistique de plusieurs partenaires. Un laboratoire a notamment fourni des médicaments d’une valeur de quatre millions de francs CFA, un apport insuffisant qui a été complété par des contributions internes pour l’acquisition d’autres traitements coûteux et difficiles d’accès.

Le directeur de l’hôpital, Moussa Sam Daff, a souligné que cette avancée s’inscrit dans le cadre du projet d’établissement 2024-2029, qui vise à renforcer les capacités médicales du pays et à améliorer l’offre de soins spécialisés.

Avec cette première greffe de moelle osseuse, le Sénégal marque une avancée significative dans le domaine de l’hématologie et ouvre la voie à de nouvelles perspectives dans la prise en charge des maladies du sang.

Santé : la F2S décrète 48 heures de grève pour faire plier le gouvernement

La Fédération des syndicats de la santé (F2S) a décrété une grève de 48 heures à partir de ce jeudi 13 mars 2025, pour protester contre l’inaction du gouvernement face à ses revendications. Malgré le dépôt d’un préavis de grève à la fin du mois de janvier, les négociations n’ont toujours pas abouti, poussant le syndicat à durcir son mouvement de contestation.

Le mouvement de grève concerne l’ensemble du personnel de santé affilié à la F2S, qui dénonce le manque de réponse concrète des autorités sanitaires. Cette mobilisation vise à obtenir l’application effective des accords signés en mai 2022, notamment la généralisation de l’indemnité de logement à tous les agents de santé, la finalisation du processus de reclassement et la gestion des carrières. La fédération réclame également le recrutement des agents de santé dans la fonction publique, l’augmentation des subventions allouées aux hôpitaux et la mise en compétition des postes de direction au sein des établissements publics de santé.

Par ailleurs, le syndicat exige l’application du décret 2016/404 relatif au statut du personnel des établissements publics de santé, ainsi que la signature du décret régissant l’organisation et le fonctionnement de l’École nationale de développement sanitaire et social (ENDSS). La F2S insiste également sur la nécessité d’appliquer l’article 29 du statut des collectivités territoriales, un point crucial selon les représentants syndicaux.

Cheikh Seck, porte-parole du syndicat, a déclaré lors d’une conférence de presse que le mouvement social ne se limitera pas à ces 48 heures de grève. En plus du débrayage, la F2S prévoit une série d’actions de protestation, dont une marche nationale prévue pour le mardi 25 mars 2025, la rétention d’informations et le boycott des supervisions.

À Ziguinchor, la contestation prend une tournure plus marquée avec des accusations de mauvaise gestion visant le directeur du Centre hospitalier régional. Siméon Faye, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la santé (Syntras), a dénoncé une gestion catastrophique de l’hôpital, qu’il impute à l’incompétence du directeur en poste. Selon lui, ce dernier, issu du monde politique, ne maîtrise pas le management d’un établissement public de santé et ne respecte pas les protocoles d’accord signés avec les syndicats.

Malgré la fermeté du mouvement, la F2S reste ouverte au dialogue et interpelle une nouvelle fois les autorités. Selon Cheikh Seck, le gouvernement doit impérativement répondre aux revendications afin d’éviter une escalade du conflit social. Il prévient que si aucune solution concrète n’est trouvée dans les plus brefs délais, la situation risque de s’aggraver, mettant en péril la qualité des soins prodigués aux patients. Le syndicat tient le gouvernement pour seul responsable de toute détérioration future de la situation sanitaire dans le pays.

Explosion des frais d’hospitalisation dans la fonction publique : une hausse alarmante de 150 % en un an

Les dépenses liées aux frais d’hospitalisation des agents de la fonction publique sénégalaise ont connu une hausse spectaculaire en 2024, suscitant des interrogations sur les causes et les implications de cette explosion budgétaire. Selon les récentes statistiques publiées par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), ces frais sont passés de 12 milliards de FCFA en 2023 à 29,9 milliards de FCFA en 2024, soit une augmentation de 150,3 % en l’espace d’un an.

L’analyse des données mensuelles révèle une progression constante des dépenses de santé tout au long de l’année 2024, avec un pic alarmant au mois de décembre. En septembre et octobre, les frais d’hospitalisation étaient estimés à 2 milliards de FCFA chacun. En novembre, ils ont légèrement augmenté pour atteindre 2,5 milliards de FCFA. Mais c’est en décembre que la situation a pris une ampleur inédite avec une explosion des coûts, atteignant 9,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 278,9 % en un seul mois. Cette flambée soudaine en fin d’année pose question et nécessite une enquête approfondie pour en déterminer les causes exactes.

Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cette augmentation spectaculaire des frais d’hospitalisation dans la fonction publique. Une détérioration de l’état de santé des fonctionnaires pourrait être un facteur déterminant, avec une hausse des pathologies chroniques, une vague épidémique ou une recrudescence des maladies professionnelles. L’inflation des coûts médicaux est également une explication plausible, notamment avec l’augmentation des tarifs des soins, des médicaments et des services hospitaliers. Une extension des prestations prises en charge par l’État ou une amélioration des remboursements pourrait également avoir engendré une hausse mécanique des dépenses. Par ailleurs, un problème de gestion ou des abus dans la facturation des soins ne sont pas à exclure et pourraient expliquer en partie cette explosion budgétaire.

Les 17,9 milliards de FCFA supplémentaires dépensés en 2024 représentent une charge considérable pour le budget de l’État. Dans un contexte où les finances publiques sont déjà sous pression, cette flambée des dépenses de santé des fonctionnaires soulève des préoccupations quant à la soutenabilité du système de prise en charge médicale dans le secteur public. Le gouvernement pourrait être amené à prendre des mesures correctives pour limiter l’impact budgétaire de cette hausse, que ce soit par une meilleure régulation des coûts, un contrôle renforcé des dépenses médicales ou une réforme des mécanismes de prise en charge.

Face à une telle envolée des dépenses, un audit détaillé du système de couverture médicale des fonctionnaires semble inévitable. L’État devra également clarifier les facteurs à l’origine de cette hausse et envisager des réformes structurelles pour éviter une dérive budgétaire incontrôlable dans les années à venir. Alors que les besoins en santé sont en constante évolution, cette situation pose un véritable défi de gouvernance et de gestion des ressources publiques, nécessitant des réponses urgentes et adaptées.

Dakar accueille une réunion internationale sur la génomique appliquée au paludisme

Depuis le 3 mars, Dakar est le centre d’une rencontre scientifique de haut niveau dédiée à la génomique appliquée au paludisme. L’événement, qui se tient jusqu’au 7 mars, réunit des chercheurs et experts internationaux, notamment de l’Université de Harvard et de la Fondation Gates. Il est organisé par le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass), en collaboration avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et la Faculté de médecine, pharmacie et odontologie de Dakar.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité d’élargir les recherches à d’autres maladies à transmission vectorielle comme la dengue, le Zika et le chikungunya, qui constituent une menace croissante pour le système de santé publique. Selon lui, les avancées scientifiques dans ces domaines pourraient non seulement orienter les politiques de santé, mais aussi attirer des financements externes essentiels pour le développement du secteur.

Le Professeur Daouda Ndiaye, expert reconnu en parasitologie, a souligné l’importance de cette réunion pour partager les innovations et progrès réalisés en Afrique dans la lutte contre le paludisme. Le Sénégal, en particulier, s’est distingué par le développement d’outils technologiques avancés et la mise en place d’indicateurs de performance pour mieux surveiller et réduire la transmission de la maladie. Il a également salué le nouveau gouvernement pour son engagement en faveur de la santé publique.

De son côté, le Professeur Babacar Faye, représentant le Recteur de l’UCAD, a mis en avant l’importance d’étudier la diversité génétique du parasite responsable du paludisme. Comprendre ces variations permet de développer des stratégies plus efficaces et adaptées aux réalités locales, contribuant ainsi à une meilleure souveraineté épidémiologique. Il a rappelé que la recherche fondamentale joue un rôle clé dans la prévention des épidémies et l’amélioration des traitements et vaccins.

Cet atelier ne se limite pas à des échanges académiques : il constitue une véritable plateforme où scientifiques, décideurs et partenaires collaborent pour transformer les découvertes scientifiques en actions concrètes. Il s’inscrit pleinement dans la vision de l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, qui vise à renforcer la souveraineté sanitaire du pays à travers des initiatives comme la couverture sanitaire universelle, un objectif soutenu par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Sénégal : Un vaste plan de recrutement de 3 000 à 4 000 agents de santé en préparation

Le gouvernement sénégalais s’apprête à lancer un vaste programme de recrutement de 3 000 à 4 000 agents de santé afin de renforcer le système sanitaire national. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, au micro de la Radio Futurs Médias (RFM).

Selon le ministre, ce recrutement concernera tous les corps de métiers du secteur de la santé. En plus des médecins, infirmiers et sages-femmes, un nombre important de techniciens de santé sera intégré dans les hôpitaux et autres établissements sanitaires du pays. Cette mesure vise à réduire le déficit de personnel médical et à améliorer l’offre de soins dans les différentes structures de santé publique.

Avec une population en croissance et un système de santé souvent confronté à des pénuries de personnel, ce recrutement est perçu comme une opportunité majeure pour améliorer la prise en charge des patients. Le Sénégal dispose actuellement de plus de 1 200 établissements de santé, mais ces derniers sont souvent confrontés à un manque de ressources humaines, rendant l’accès aux soins difficile pour de nombreux citoyens.

Le ministre Ibrahima Sy a précisé que les autorités compétentes ont été saisies pour analyser la faisabilité du projet. Toutefois, il invite d’ores et déjà les candidats à se préparer à déposer leurs dossiers, car le processus de recrutement devrait être lancé dans les jours à venir.

L’annonce a été accueillie avec enthousiasme par la population et les professionnels de la santé. Beaucoup espèrent que cette initiative permettra d’améliorer significativement la qualité des soins et de réduire la pression sur les personnels de santé actuellement en poste.

Ministère de la Santé : 156 contractuels remerciés après un contrôle interne

Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a annoncé la non-reconduction de 156 contrats à l’issue d’un vaste contrôle mené dans le cadre du renouvellement des agents contractuels. Ce processus, qui a concerné plus de 5 000 travailleurs, visait à optimiser les ressources humaines et à corriger certaines irrégularités relevées au sein du personnel du ministère.

Selon le service de communication du MSAS, cette mesure s’appuie sur une analyse rigoureuse des profils des agents, en tenant compte de l’adéquation entre les compétences des employés et les exigences des postes qu’ils occupent. Certains agents ont été jugés inadaptés aux missions qui leur étaient confiées. L’évaluation des besoins réels des structures sanitaires a également permis d’optimiser l’affectation des ressources humaines. Par ailleurs, des irrégularités dans les rémunérations ont été constatées, avec des écarts relevés entre certains salaires et la grille de référence. Face à ces constats, le ministère a décidé de ne pas renouveler les contrats des 156 agents jugés non conformes aux critères requis.

En plus des suppressions de contrats, le MSAS a procédé à une révision des rémunérations afin d’harmoniser les grilles salariales. L’objectif est d’assurer une équité de traitement entre les agents contractuels et de corriger les écarts injustifiés. Toutefois, le ministère tient à rassurer que cette mesure n’implique pas une baisse des salaires, mais plutôt une harmonisation basée sur les normes en vigueur et les principes de justice sociale.

Le communiqué aborde également la question des retards dans le paiement des salaires, un problème récurrent ayant suscité des inquiétudes parmi le personnel de santé. À ce propos, le ministère assure que des dispositions ont été prises pour garantir un paiement régulier et ponctuel des salaires à l’avenir.

Les notifications officielles de non-renouvellement ont déjà été envoyées aux agents concernés. Si le ministère justifie cette décision par une volonté de rationalisation et d’efficacité, elle pourrait néanmoins provoquer des remous au sein du secteur de la santé, notamment du côté des syndicats qui veillent à la protection des travailleurs. Les prochains jours pourraient être marqués par des revendications ou des protestations, alors que le MSAS tente de rassurer l’opinion publique sur la nécessité de ces ajustements.

Kaolack / Santé : Le Khalife Général de Médina Baye reconduit Cheikh Alpha Aliou Niasse au poste de trésorier

Le Comité de Développement Sanitaire (CDS) du poste de santé de Médina Baye, dans la commune de Kaolack, a été renouvelé ce jeudi. À sa tête, Mouhamed Hady Niasse a été nommé Secrétaire Exécutif du comité. De son côté, le trésorier général sortant, Cheikh Alpha Aliou Niasse, a été reconduit à son poste par le Khalife Général de Médina Baye, Cheikh Mahy Ibrahima Niasse. Cette reconduction est motivée par sa gestion transparente et inclusive des finances publiques.

“Lorsque nous sommes arrivés en 2018, le compte du poste de santé disposait d’un montant de 200 000 francs CFA. Aujourd’hui, nous avons plus de 19 millions de francs CFA sur ce compte”, a déclaré Cheikh Alpha Aliou Niasse. Il a également souligné l’évolution significative de la masse salariale : “Nous étions à 680 000 francs CFA, et aujourd’hui, nous avons atteint 4 420 000 francs CFA.”

En plus de cette gestion financière rigoureuse, plusieurs réalisations ont été accomplies, notamment l’installation d’un laboratoire et d’un échographe, des équipements essentiels pour améliorer les soins de santé à Médina Baye.

“Cette bonne gestion témoigne de notre engagement en faveur du développement sanitaire de notre cité”, a affirmé Cheikh Alpha Aliou Niasse. Il a annoncé qu’une nouvelle dynamique sera instaurée pour renforcer l’inclusion et la proximité avec la population. “Nous allons instaurer une gestion encore plus inclusive, renforcer le dialogue avec la communauté et mettre en place un plan de communication pour rapprocher davantage les habitants de leur centre de santé”, a-t-il précisé.

Les habitants de Médina Baye ont salué les efforts entrepris ces dernières années, notamment la reconstruction du poste de santé, l’entretien des infrastructures et la promotion de la santé. “Nous remercions toutes les bonnes volontés qui, de près ou de loin, ont contribué au bon fonctionnement du poste de santé”, a conclu Cheikh Alpha Aliou Niasse.

Grâce à cette gestion efficace et à la mobilisation de la communauté, le poste de santé de Médina Baye continue de se développer pour mieux répondre aux besoins de la population.

Hôpital régional El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène : les techniciens supérieurs de santé en grève générale

Les techniciens supérieurs de santé de l’hôpital régional El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène, affiliés au Syndicat Autonome des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SATSUS), ont entamé ce mercredi 26 février 2025 une grève générale de 48 heures. Cette mobilisation fait suite à l’échec des négociations avec le ministère de la Fonction publique sur la régularisation de leur situation administrative.

Le comité exécutif national (CEN) du SATSUS avait pourtant suspendu ses actions le 14 janvier 2025, laissant aux autorités le temps de finaliser le processus de régularisation. Cependant, selon le syndicat, cette attente n’a abouti à aucun engagement concret.

Dans un communiqué, le CEN dénonce « le manque de volonté du gouvernement à adopter le décret validant le versement des techniciens supérieurs dans leurs nouveaux corps d’accueil ». Il rappelle que ces professionnels ont suivi une formation complémentaire sanctionnée par des diplômes d’État en tant qu’administrateurs de soins, administrateurs de services de santé et ingénieurs en biologie médicale. Malgré cela, leur intégration dans leurs nouvelles fonctions tarde à se concrétiser.

À Thiès, la grève a été largement suivie par les techniciens supérieurs de santé, même si un service minimum est assuré pour les urgences. Le secrétaire général de la section SATSUS, Mouhamadou Moustapha Sissoko, a souligné l’impact considérable de ce mouvement sur le fonctionnement de l’hôpital.

« Il n’y aura ni programmes, ni analyses, encore moins d’ophtalmologie ou de kinésithérapie », a-t-il déclaré à la presse, précisant que plusieurs services sont pratiquement à l’arrêt.

Cette paralysie met en difficulté de nombreux patients qui, faute de soins, doivent soit reporter leurs consultations, soit se tourner vers des structures privées souvent plus coûteuses.

Face à l’absence de réponse du gouvernement, le SATSUS envisage déjà de renforcer son mouvement. Si aucune avancée n’est enregistrée d’ici la fin de cette grève de 48 heures, d’autres actions plus radicales pourraient être engagées.

Pour l’heure, les techniciens supérieurs de santé restent déterminés à obtenir gain de cause et appellent les autorités à « prendre leurs responsabilités afin d’éviter une crise prolongée qui mettrait en péril le bon fonctionnement du système de santé ».

Crise dans le secteur de la santé : Le SATSUS décrète une grève générale les 26 et 27 février

Le Syndicat Autonome des Techniciens Supérieurs de Santé (SATSUS) a annoncé un mouvement de grève générale pour les mercredi 26 et jeudi 27 février 2025, en réponse à l’inaction du gouvernement face à leurs revendications. Cette mobilisation vise à exiger la régularisation administrative des techniciens supérieurs de santé, un problème qui dure depuis plusieurs années.

Le SATSUS dénonce le retard dans l’adoption du décret d’application relatif au statut des techniciens supérieurs de santé, un texte pourtant essentiel pour clarifier leur situation professionnelle. Selon le syndicat, l’absence de ce décret bloque la progression de carrière de nombreux agents, crée des injustices dans la grille salariale et limite l’accès aux formations et promotions.

« Cela fait trop longtemps que nous attendons des réponses concrètes. Nos collègues sont laissés dans une précarité administrative qui impacte non seulement leur motivation, mais aussi la qualité des services de santé fournis à la population », a déclaré un porte-parole du syndicat.

Les membres du SATSUS dénoncent également des conditions de travail de plus en plus difficiles, avec un manque criant de matériel, des effectifs insuffisants et une charge de travail excessive. Cette frustration a atteint un point critique, poussant le syndicat à durcir le ton et à organiser ce mouvement de grève nationale.

Dans plusieurs hôpitaux et centres de santé, la grogne monte parmi les techniciens supérieurs qui se sentent marginalisés par l’administration et peu considérés par les autorités sanitaires.

« Nous sommes des acteurs essentiels du système de santé, mais nous sommes traités comme de simples figurants. Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités », a martelé un technicien en radiologie en poste à l’hôpital de Grand-Yoff.

Le SATSUS n’exclut pas un renforcement des actions de protestation si les autorités continuent d’ignorer leurs demandes. Une extension de la grève à une durée illimitée ou des sit-in devant le ministère de la Santé font partie des options envisagées si aucune solution rapide n’est trouvée.

En attendant, les patients risquent de subir les conséquences de cette paralysie du secteur, car de nombreux services hospitaliers dépendent des techniciens supérieurs de santé pour le bon fonctionnement des soins.

Ziguinchor : Les ex-agents du programme ISMEA entament une grève illimitée pour réclamer leurs salaires

Les anciens agents du programme Investir sur la Santé de la Mère, de l’Enfant et de l’Adolescent (ISMEA) ont décidé d’entamer une grève illimitée à partir de ce mercredi 26 février 2025. L’annonce a été faite sur les ondes de la RFM, où ils ont dénoncé le non-paiement de leurs salaires malgré des contrats signés depuis novembre 2024 et effectifs depuis janvier 2025.

Dr Ousmane Djiba, médecin généraliste et porte-parole des grévistes, a exprimé l’exaspération des agents qui, selon lui, n’ont toujours pas perçu leurs salaires du mois de janvier. « Jusqu’à ce lundi 24 février 2025, nous n’avons pas reçu nos salaires, alors que nous avons signé nos contrats et que nous exerçons depuis le début de l’année », a-t-il martelé lors d’une conférence de presse tenue dans l’enceinte de l’hôpital de la paix de Ziguinchor.

Le programme ISMEA, mis en place pour renforcer les ressources humaines dans les régions à fort déficit sanitaire, avait permis le recrutement de 889 agents de santé qualifiés pour intervenir dans des localités comme Kaffrine, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor. Cependant, après leur intégration au sein du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS), ces agents font face à des retards de paiement qui compromettent leur travail et leur quotidien.

Dr Djiba a rappelé que ces agents de santé travaillent dans des conditions particulièrement difficiles, notamment en brousse et dans des zones reculées, où ils jouent un rôle crucial dans l’accès aux soins. « Nous ne pouvons pas continuer à exercer nos missions sans recevoir nos salaires. Beaucoup d’entre nous se retrouvent dans des situations précaires alors que nous avons fait le choix de servir dans des localités où le besoin est le plus criant », a-t-il dénoncé.

Face à cette situation, la grève illimitée a été décrétée comme seule option pour se faire entendre. « Nous allons arrêter le travail tant que nos revendications ne seront pas prises en compte. Cette grève est un cri d’alarme lancé aux autorités pour qu’elles agissent rapidement et règlent cette injustice », a insisté le porte-parole.

Ce mouvement de protestation pourrait avoir des conséquences sur la prise en charge des patients, notamment dans les structures sanitaires des régions concernées. Pour les agents en colère, la responsabilité incombe aux autorités, et il est impératif que le gouvernement et le MSAS trouvent une solution rapide afin d’éviter une détérioration de la situation sanitaire dans ces zones déjà vulnérables.

Kaolack / Santé : Renouvellement du CDS de Sam – Cheikh Tidiane Sarr reconduit par la population

Le Comité de Développement Sanitaire (CDS) du poste de santé de Sam a organisé, ce lundi, son assemblée générale de renouvellement de son bureau exécutif. Le secrétaire exécutif sortant, Cheikh Tidiane Sarr, a été reconduit par la population.

« Le Comité de Développement Sanitaire (CDS) de Sam, dans la commune de Kaolack, vient d’être renouvelé ce lundi en présence du préfet du département de Kaolack, Leyti Ndiaye. L’équipe sortante, dont je fus le secrétaire exécutif, a été reconduite à l’unanimité. Je vais donc continuer à diriger ce secrétariat exécutif du poste de Sam pour un second mandat, toujours avec la même équipe. C’est une grande satisfaction pour nous d’être reconduits par la population de Sam », a expliqué le secrétaire exécutif du poste de santé de Sam.

« Nous avons désormais une nouvelle mission : renouveler notre engagement envers la communauté. Celle-ci souhaite la continuité et des résultats concrets dans la gestion du poste de santé de Sam.

Dès à présent, nous allons nous remettre au travail en instaurant une gestion inclusive du poste de santé, en renforçant le dialogue avec la population et en mettant en place un plan de communication pour rapprocher encore davantage la communauté de son centre de santé », a ajouté M. Sarr.

« Nous allons poursuivre nos efforts afin de donner une nouvelle vision à ce poste de santé et d’améliorer la prise en charge en santé primaire. Beaucoup de choses ont été réalisées au cours des trois dernières années : la réhabilitation du bâtiment, l’entretien des infrastructures et la promotion de la santé. C’est ce qu’a souligné la population, qui témoigne de l’impact positif de nos actions.

Nous avons constaté que la demande est très forte par rapport à l’offre. C’est pourquoi nous avons décidé d’aménager des espaces pour améliorer l’accueil des patients, notamment lors des périodes de vaccination des enfants.

Nous remercions toutes les bonnes volontés qui, de près ou de loin, ont contribué au bon fonctionnement du poste de santé de Sam », a conclu Cheikh Tidiane Sarr.

Retard de paiement des salaires au MSAS : une régularisation en cours pour plus de transparence

Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) a annoncé un retard dans le paiement des salaires des agents contractuels, en raison d’un processus de régularisation visant à assainir la gestion des effectifs. Cette mesure fait suite à un audit révélant une augmentation incontrôlée du nombre d’agents et des irrégularités dans les contrats et les rémunérations.

L’audit mené par le MSAS a mis en lumière une pression budgétaire croissante due à un recrutement non maîtrisé et à un manque d’évaluation rigoureuse des besoins en personnel. Plus de 5 000 contrats ont été réévalués, mettant en évidence plusieurs anomalies :

  • Des irrégularités dans la contractualisation,
  • Des qualifications non conformes aux besoins du secteur,
  • Des incohérences salariales ne respectant pas les grilles officielles.

Afin de corriger ces dysfonctionnements, le MSAS a entrepris un contrôle approfondi des contrats et des rémunérations. Cette réforme vise à garantir une gestion plus transparente et équitable des ressources humaines.

Malgré les délais engendrés par ces ajustements, le ministère a confirmé que les paiements ont repris depuis jeudi dernier et que toutes les mesures sont prises pour finaliser les virements dans les meilleurs délais.

Conscient des préoccupations des agents affectés, le MSAS tient à rassurer son personnel sur la volonté d’assurer un paiement fluide et durable à l’avenir. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de rationalisation des dépenses publiques et de renforcement de l’efficacité administrative.

Le ministère exprime sa gratitude envers les agents pour leur compréhension et leur patience durant ce processus de réajustement nécessaire.

Crise dans le secteur de la santé : Le SAMES décrète une nouvelle grève de 48 heures

Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) maintient la pression sur le gouvernement. Ce jeudi, son Bureau Exécutif National (BEN) a tenu une réunion d’évaluation de la grève en cours, en présence des secrétaires généraux de zones et de sections. L’objectif était d’analyser l’impact de leur mouvement et d’échanger sur les perspectives de leur plan d’action.

Le BEN a salué la mobilisation exemplaire de ses membres, soulignant le respect total du mot d’ordre de grève en cours. Toutefois, l’impasse persiste dans les négociations avec les autorités. Lors d’une rencontre tenue le mardi 18 février 2025 avec une délégation du Ministère de la Fonction Publique et de la Transformation du Secteur Public, le syndicat espérait des avancées significatives. Mais selon un communiqué du SAMES, « aucune proposition concrète n’a été formulée concernant les questions soulevées dans leur plateforme revendicative ».

Pire encore, les représentants du gouvernement auraient une fois de plus renvoyé les syndicalistes vers le Premier Ministre, prolongeant ainsi le statu quo. Une attitude que le SAMES qualifie d’« inertie du gouvernement face aux revendications légitimes des professionnels de santé ».

Face à ce manque de volonté politique perçu, le SAMES a décidé de renforcer son plan d’action. Ainsi, le BEN a décrété une nouvelle grève générale de 48 heures les mercredi 26 et jeudi 27 février 2025. Toutefois, le syndicat a précisé que les services d’urgence resteront fonctionnels afin d’assurer la prise en charge des cas critiques.

Cette nouvelle phase du mouvement social risque de perturber davantage le système de santé sénégalais, déjà sous tension. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à cette annonce. Reste à voir si les autorités prendront des mesures concrètes pour désamorcer la crise ou si le bras de fer entre les médecins et l’État se durcira encore davantage.

Sénégal : Une alerte sur l’explosion des maladies non transmissibles, dont le rhumatisme

Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Dr Ibrahima Sy, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la progression inquiétante des maladies non transmissibles (MNT) au Sénégal, en particulier le rhumatisme, qui toucherait un Sénégalais sur trois. Ces pathologies, autrefois considérées comme secondaires dans les priorités de santé publique, sont aujourd’hui devenues une des principales causes de décès dans le pays, représentant près de 50 % des décès enregistrés.

Les MNT, incluant les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers et les maladies rhumatismales, connaissent une progression rapide dans la population sénégalaise. Cette tendance est favorisée par plusieurs facteurs d’exposition, notamment des prédispositions génétiques, des habitudes comportementales (alimentation, sédentarité) et des conditions environnementales défavorables.

Le ministre a insisté sur l’urgence d’une mobilisation accrue face à ces pathologies, notamment à travers des initiatives comme le 3e Congrès International de la Société Africaine de Rhumatologie, qui s’est tenu récemment. Cette rencontre a permis aux experts de partager leurs connaissances et d’orienter la formation des jeunes médecins pour améliorer la prise en charge des malades.

Face à l’ampleur du phénomène, le Sénégal a élaboré un plan national de lutte contre les MNT, intégrant des stratégies spécifiques pour chaque pathologie. Le gouvernement met un accent particulier sur le renforcement des infrastructures médicales, la formation des professionnels de santé et l’accès aux traitements.

Cependant, au-delà des approches curatives, le ministre de la Santé a souligné la nécessité de développer une politique de prévention ambitieuse. Selon lui, les MNT, en raison de leur coût élevé, plongent de nombreuses familles dans la précarité. « Il est impératif de mettre en place des actions préventives à grande échelle pour protéger les ménages sénégalais de la ruine », a-t-il affirmé.

Pour répondre efficacement à cette crise sanitaire, les autorités plaident pour une sensibilisation accrue de la population sur les risques liés aux MNT et sur l’importance d’adopter des modes de vie plus sains. Le renforcement du dépistage précoce et l’intégration de programmes de prévention dans le système de santé sont également des axes majeurs de cette nouvelle politique.

Avec l’augmentation des maladies non transmissibles, le Sénégal est à un tournant décisif de sa politique de santé publique. La réussite de cette lutte dépendra de la capacité du pays à conjuguer efforts préventifs et amélioration des soins, afin de freiner la progression de ces pathologies qui représentent aujourd’hui un véritable défi pour le système sanitaire national.

Négligence dans les hôpitaux: radioscopie d’un mal qui gagne davantage du terrain

Depuis quelques années sont notés, dans les établissements de santé publics comme privés, plusieurs manquements qui ne disent pas leur nom. Des manquements pour la plupart liés à une négligence notoire des personnels de santé. Raisons pour laquelle, cette exercice du jour se veut une dénonciation, afin que les hôpitaux et autres unités sanitaires cessent certaines pratiques qui dérangent à la fois et les malades et leurs accompagnants. Et ce comportement qui persiste dans bien des hôpitaux est vu tel un laxisme des admistrateurs qui ne font pas le contrôle et le suivi, c’est pourquoi c’est encore à dénoncer.

Ce qui est plus déplorable, c’est que ces comportements anti-valeurs se résument en deux aspects gênants: la très longue durée de l’attente du patient avant d’être reçu, surtout s’il se trouve dans un état très critique mais également les propos malveillants du personnel soignant ou des agents en charge de la sécurité à l’endroit des malades et des accompagnants. Ces derniers souvent agressés verbalement ou même physiquement.
Pour se rendre compte de cette pratique souvent ignoble, il suffit tout simplement de fréquenter les services hospitaliers… Parlant de négligence, personne n’a oublié la mort dans des circonstances tragiques des 4 nourrissons dans un incendie au service de néonatalogie de l’hôpital Magatte Lô de Linguère ou encore le décès du bébé asphyxié et calciné à la clinique de la Madeleine de Dakar. Et la liste est longue.
Tous ces manquements constatés, constituent un frein pour le respect de la pyramide sanitaire par les usagers et l’effectivité de la prise en charge des malades. Et tout cela remet encore en cause et au goût du jour l’accueil dans les milieux hospitaliers qui est un véritable calvaire pour les patients et accompagnants dans un pays dit de la « téranga ».
Le service public dans sa globalité est mal en point et doit être repensé et c’est très peu de le dire. Mais malheureusement, bon nombre de personnes continuent encore et encore de décrier ce qui se passe dans les structures sanitaires à cause du mauvais comportement de certains personnels médicaux. Finalement, très nombreux sont les sénégalais qui ont la phobie de certains hôpitaux devenus des « mouroirs ».
C’est pourquoi, il faut beaucoup d’intransigeance dans des situations pareilles. Cela renvoie aussi au drame survenu à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga dans l’affaire Astou Sokhna décédée dans des circonstances douloureuses à l’extrême et les témoignages sur la négligence des agents de santé qui ont suivi ont montré à suffisance que le laxisme est ancré dans ce pays et l’on ne fait rien pour l’éradiquer. Une tragédie qui avait d’ailleurs laissé dire à l’époque, l’éminent Pr Abdoul Kane, chef du service cardiologie de L’hôpital Dalal Diam que: “si nous oublions d’assister quelqu’un qui est malade, qui est dans la souffrance, c’est qu’en réalité, nous oublions notre humanité et nous nous installons dans une inhumanité. Aujourd’hui, des gens peuvent être séquestrés dans nos hôpitaux parce qu’ils n’ont pas payé. Nos hôpitaux sont devenus des épiceries”.

Aujourd’hui, il urge plus que jamais pour les administrateurs des structures sanitaires et les personnels soignants de créer, dès l’accueil du malade, les conditions de l’apaisement de son mental. Sinon la question de l’accueil des malades restera toujours une équation à résoudre dans le milieu hospitalier au Sénégal.

Aly Saleh

Santé : la Fédération des syndicats de la santé (F2S) annonce une grève les 13 et 14 mars 2025

La Fédération des syndicats de la santé (F2S) a annoncé un mouvement de grève générale les 13 et 14 mars 2025. Cette décision s’inscrit dans le cadre de leur nouveau plan d’action, déjà validé par l’ensemble des membres, pour revendiquer de meilleures conditions de travail et le respect des engagements pris par les autorités.

Le secrétaire général de la F2S, Cheikh Seck, a détaillé la feuille de route qui mènera à cette grève. Le plan d’action comprend plusieurs étapes stratégiques. Le mardi 18 février 2025, un point de presse sera organisé pour informer l’opinion publique et les médias sur les motivations du mouvement. Le jeudi 27 février 2025, une assemblée générale se tiendra à l’hôpital Ndamatou de Touba, afin de mobiliser et sensibiliser les membres du secteur de la santé. La F2S prévoit également d’échanger avec les partenaires techniques et financiers (PTF), la société civile, les ambassades et les autorités religieuses afin de rallier davantage de soutien à leur cause. Enfin, la grève générale aura lieu les 13 et 14 mars 2025, avec un arrêt total des activités dans les structures de santé pour mettre la pression sur le gouvernement. Des actions de contestation telles que la rétention d’informations et le boycott des supervisions administratives sont également prévues pour perturber le fonctionnement normal du secteur.

Cheikh Seck a également révélé que la F2S a rencontré le ministre de la Santé et de l’Action sociale le lundi 17 février 2025 pour faire le point sur le suivi des accords signés le 29 décembre 2023. Cependant, malgré les discussions et la volonté affichée du ministre, le syndicat estime que cela ne suffit pas pour résoudre les nombreux problèmes du secteur. « Il faut impérativement l’intervention du président de la République et du Premier ministre », a insisté le syndicaliste, soulignant que seul un engagement politique au plus haut niveau pourrait permettre de trouver des solutions durables aux revendications des travailleurs de la santé.

Depuis plusieurs années, les syndicats de la santé dénoncent des conditions de travail difficiles, un manque criant de matériel, ainsi qu’un retard dans l’application des engagements pris par l’État. La grève annoncée pour mars 2025 s’inscrit donc dans la continuité des luttes syndicales en vue d’améliorer la situation des professionnels de la santé et de garantir une meilleure prise en charge des patients. Ce mouvement d’humeur pourrait avoir un impact significatif sur le fonctionnement des structures sanitaires du pays, notamment dans les hôpitaux et les centres de santé publics. Les autorités devront réagir rapidement pour éviter une paralysie du système de santé et prévenir une crise sanitaire.

Kaolack : Les animateurs socio-éducatifs s’engagent dans la lutte contre le VIH/Sida

À l’occasion du lancement de la Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida, initiée par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le nouveau président des animateurs socio-éducatifs du département de Kaolack, Mamadou Ba, a présenté une feuille de route ambitieuse pour renforcer la sensibilisation et la prévention du VIH/Sida dans la région.

Sous le thème “Suivons le chemin des droits”, cette semaine de mobilisation, qui se tiendra du 15 au 21 février 2025, sera marquée par plusieurs activités clés. En partenariat avec le Comité national de lutte contre le Sida (CNLS) et d’autres acteurs locaux, les animateurs socio-éducatifs organiseront :

• Des caravanes de sensibilisation dans les établissements scolaires et universitaires, afin d’informer les jeunes sur les risques liés au VIH/Sida et les moyens de prévention.

• Des journées de dépistage du VIH dans les zones à risque pour encourager un diagnostic précoce.

• Des rencontres d’échanges et de partage avec les acteurs impliqués dans la lutte contre le VIH/Sida.

Lors d’une déclaration à la presse locale, Mamadou Ba a souligné l’engagement des animateurs socio-éducatifs à jouer un rôle central dans cette lutte :

“Nous allons mener des actions de sensibilisation et porter la plaidoirie pour lutter efficacement contre le VIH/Sida. Notre objectif est de réduire le taux de prévalence du VIH dans le département de Kaolack.”

Il a également insisté sur l’importance d’un accompagnement durable et inclusif pour les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. Il a plaidé pour un renforcement de la structuration associative afin d’améliorer leur prise en charge et leur intégration sociale.

L’initiative des animateurs socio-éducatifs de Kaolack s’inscrit dans une dynamique nationale visant à renforcer la lutte contre le VIH/Sida. Leur engagement, aux côtés des institutions et partenaires locaux, témoigne de l’importance de la mobilisation communautaire dans la prévention et l’accompagnement des personnes touchées.

Guédiawaye : Onze corps non identifiés en attente d’inhumation à l’hôpital Dalal Jàmm

L’hôpital Dalal Jàmm de Guédiawaye fait face à une situation délicate : onze corps sans vie, non identifiés, sont gardés à la morgue depuis plusieurs mois. Dans un communiqué relayé par Libération, la direction de l’établissement lance un appel pressant aux familles qui pourraient être concernées afin de venir identifier les dépouilles dans un délai de quinze jours.

Parmi ces corps non réclamés, on dénombre trois adultes, trois bébés, trois sans domicile fixe (SDF) et un étranger, selon les informations rapportées par le journal. Le délai légal de conservation étant dépassé, l’hôpital se voit contraint de prendre des mesures pour procéder à leur inhumation.

« Faute d’identification dans les quinze jours, une requête aux fins d’inhumation sera adressée au procureur du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye », précise le communiqué.

La présence prolongée de corps non identifiés dans les morgues est un phénomène qui touche plusieurs établissements de santé au Sénégal. Les hôpitaux, confrontés à des contraintes de place et de gestion, doivent régulièrement interpeller les autorités pour organiser l’inhumation des dépouilles abandonnées.

Ce cas particulier relance également le débat sur la prise en charge des personnes sans domicile fixe et sur l’accompagnement des familles dans la recherche de leurs proches disparus.

La direction de l’hôpital Dalal Jàmm invite donc toute personne ayant un proche disparu à se présenter dans les plus brefs délais pour tenter d’identifier les défunts. Cet appel vise à permettre aux familles de faire leur deuil et d’éviter une inhumation anonyme des corps.

Santé : Le SAMES annonce une grève nationale de 48 heures

Le secteur de la santé au Sénégal sera fortement perturbé la semaine prochaine. Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) a annoncé une grève nationale de 48 heures, prévue du mardi 18 au mercredi 19 février 2025. Cette décision a été prise en raison du manque de volonté des autorités à régler les problèmes persistants du secteur de la santé.

Le docteur Mamadou Demba Ndour, secrétaire général du SAMES, a tiré la sonnette d’alarme lors d’un rassemblement syndical. « Les hôpitaux sont malades, et l’État du Sénégal ne souhaite pas s’impliquer dans la gestion des ressources humaines et les affaires sociales qui préoccupent le secteur de la santé », a-t-il déclaré. Face à ce qu’il qualifie de « désengagement total des autorités », le syndicat exige des réformes urgentes et des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé.

Parmi les revendications du SAMES figurent la revalorisation des salaires et des primes des médecins, l’amélioration des plateaux techniques des structures hospitalières et la régularisation de la situation administrative de nombreux agents de santé. Les médecins dénoncent également le manque de moyens alloués aux hôpitaux et centres de santé, compromettant la qualité des soins dispensés aux patients.

Cette grève de 48 heures, qui s’étendra sur l’ensemble du territoire national, impactera le fonctionnement des hôpitaux et des centres de santé publics. Toutefois, le SAMES a précisé que les services d’urgence resteront opérationnels afin d’assurer la prise en charge des cas critiques.

Les professionnels de la santé rappellent que cette mobilisation s’inscrit dans la continuité de plusieurs alertes lancées ces dernières années. Si leurs revendications ne sont pas prises en compte, ils prévoient de durcir leur mouvement et d’envisager des actions plus radicales dans les semaines à venir.

Crise de la radiothérapie à Dakar : Les patients atteints de cancer en détresse

La situation devient de plus en plus préoccupante pour les patients atteints de cancer au Sénégal. À Dakar, les deux appareils de radiothérapie linéaire de l’hôpital Dalal Jamm sont hors service, forçant les malades à se rendre à l’hôpital Cheikhoul Khadim de Touba pour recevoir leurs traitements. Une solution temporaire qui s’avère coûteuse et difficilement accessible pour nombre d’entre eux.

Mame Diarra Kébé, présidente de l’association Cancer du Sein Sénégal, a profité de la Journée mondiale du cancer, célébrée ce mardi à Dakar, pour alerter les autorités sur cette situation critique. « Il y a quatre appareils de radiothérapie au Sénégal, mais un seul fonctionne. Ce n’est pas normal », s’indigne-t-elle.

Selon elle, même si l’hôpital de Touba offre une alternative, les coûts des évacuations sont élevés, tant sur le plan financier que physique. « Beaucoup de patients n’ont pas les moyens de se déplacer ou de supporter les dépenses liées à leur prise en charge loin de chez eux. Certains sont même contraints d’interrompre leur traitement, ce qui aggrave leur état de santé », déplore-t-elle.

La situation est d’autant plus complexe que l’hôpital Aristide Le Dantec, qui disposait d’un service de radiothérapie, est en pleine reconstruction. Les équipements sont ainsi inutilisables, limitant encore davantage les possibilités de soins pour les patients.

Contacté par nos soins, le docteur Mamadou Sam Daff, directeur de l’hôpital Dalal Jamm, reconnaît la gravité de la situation mais insiste sur le fait que l’arrêt des soins était inévitable. « Nous avons rencontré des problèmes récurrents de réseau et d’instabilité électrique, compromettant la qualité des images et menaçant les machines. Dans ces conditions, continuer à traiter les patients représentait un risque majeur, tant pour eux que pour les praticiens », explique-t-il.

Il assure toutefois que des solutions sont en cours. « La question du réseau a été résolue, mais l’instabilité électrique demeure un problème central. Installer de nouvelles pièces sans stabiliser l’alimentation électrique serait inutile. Nous travaillons activement à l’achat d’onduleurs et de régulateurs. D’ici une dizaine de jours, la situation devrait être réglée », promet-il.

Les associations de patients et les professionnels de santé appellent à une action rapide du gouvernement pour assurer un accès durable aux soins de radiothérapie. Cette situation rappelle la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures hospitalières et dans la maintenance des équipements médicaux afin d’éviter que des pannes techniques ne compromettent des traitements vitaux.

En attendant la remise en service des appareils de Dalal Jamm, les malades, déjà fragilisés par leur état, doivent surmonter de nombreux obstacles pour recevoir leurs soins. Une situation qui met en lumière les défis persistants du système de santé sénégalais en matière de prise en charge des pathologies lourdes.

Dakar/Santé : Un réseau de lutte contre les hépatites, le “RALCH”, voit le jour au Sénégal

L’infection par le virus de l’hépatite constitue un problème de santé publique dans plusieurs régions du monde, particulièrement au Sénégal, en raison de sa fréquence, de ses complications et de ses conséquences socio-économiques. C’est dans ce contexte que le Réseau des Associations de Lutte contre les Hépatites (RALCH) a vu le jour ce lundi 3 février 2025 à Dakar, grâce à l’appui technique et financier de l’Alliance Nationale des Communautés pour la Santé (ANCS).

“C’est une initiative à saluer, car c’est une première au Sénégal. Pour la première fois, un réseau réunissant les associations engagées dans la lutte contre les hépatites virales est mis en place. Cette initiative arrive à point nommé, d’autant plus que le Sénégal a adopté un plan stratégique intégré et multisectoriel de lutte contre le sida, la tuberculose, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles (IST). La mise en place de ce réseau permettra de renforcer la visibilité de la lutte contre les hépatites, surtout dans un contexte où la prévalence de cette maladie est très élevée dans notre pays, oscillant entre 9 et 15 %,” a expliqué Mamor Fall, responsable des programmes à l’ANCS.

Face à cette forte prévalence, la lutte contre l’hépatite représente une urgence de santé publique pour le Sénégal. Mamor Fall a souligné que la création du RALCH permettra de mobiliser des ressources pour sensibiliser les populations aux moyens de prévention de la maladie.

“Dans le cadre de la bonne marche du réseau et pour atteindre ses objectifs, l’ANCS a soutenu sa mise en place. Dans notre demande de financement auprès du Fonds mondial, nous avions déjà envisagé la création d’un réseau, car nous connaissions l’existence de plusieurs associations à Dakar et dans les régions du pays. L’objectif est de créer un cadre d’échange et de partage entre ces associations afin de mieux structurer le plaidoyer en faveur des malades. Ces derniers ont un besoin urgent de soutien et de reconnaissance. Nous avons également œuvré à la mise en place de cellules locales et identifié des personnes vivant avec les hépatites dans différentes régions. C’est pour cette raison que nous avons mobilisé toutes ces associations. Malheureusement, nous n’avons pas encore de représentants dans toutes les régions du pays. L’ANCS, à travers Ousseynou Badio, a donc pris contact avec les structures sanitaires et les autorités régionales pour pallier ce manque,” a précisé Mamor Fall.

Après son installation à la tête du réseau RALCH, Madame Fatou Ngnirane, également présidente de l’association Safara Hépatite Sénégal, a présenté sa feuille de route.

“Je remercie l’ensemble des associations présentes qui m’ont fait confiance en me désignant à la présidence de ce réseau. Un bureau a d’ores et déjà été mis en place pour coordonner nos actions. Nos premières démarches consisteront à rencontrer le ministre de la Santé et de l’Action sociale, l’ANCS, ainsi que les services et structures rattachés au ministère, notamment le Programme national de lutte contre les hépatites,” a-t-elle déclaré.

La mise en place du RALCH marque une avancée majeure dans la lutte contre les hépatites virales au Sénégal, avec l’espoir de renforcer la sensibilisation, l’accompagnement des malades et la mobilisation de ressources pour une meilleure prise en charge de cette maladie.

Santé au Sénégal : le SAMES annonce une grève générale de 48 heures les 18 et 19 février 2025

Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève générale de 48 heures les 18 et 19 février 2025. Cette décision fait suite à l’inaction du gouvernement face aux revendications des professionnels de la santé, déposées en décembre 2023 et restées sans réponse.

Lors de sa réunion mensuelle du 1er février 2025, le Bureau Exécutif National (BEN) du SAMES a exprimé sa profonde déception face au silence des autorités sur plusieurs points jugés essentiels. Parmi les principales revendications figurent le recrutement des professionnels de la santé au chômage, des communautaires et des contractuels, la revalorisation des pensions de retraite des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, ainsi que la correction des inégalités salariales et indemnités jugées injustes. Le syndicat réclame également la construction d’hôpitaux de niveau II dans tous les départements, l’accélération de la couverture sanitaire universelle, ainsi qu’une meilleure prise en charge des médecins en spécialisation et des internes.

Le SAMES fustige par ailleurs une gestion jugée opaque des ressources humaines dans le secteur de la santé et appelle à plus de transparence et d’équité dans l’affectation et la promotion des agents. Selon le syndicat, l’absence de réponses concrètes de la part du gouvernement met en péril l’avenir du système de santé sénégalais et compromet la qualité des soins offerts aux populations.

Dans cette optique, le syndicat a décidé de mettre en place un plan d’action progressif, débutant par cette grève de 48 heures. Des assemblées générales de mobilisation seront organisées dans les hôpitaux et centres de santé pour sensibiliser les acteurs du secteur. Toutefois, un service minimum sera assuré pour la prise en charge des urgences vitales afin de ne pas compromettre la santé des patients les plus vulnérables.

Le SAMES exhorte l’ensemble des professionnels de la santé à se mobiliser massivement pour faire entendre leurs revendications et rappelle que si le gouvernement ne réagit pas, d’autres actions plus radicales pourraient être envisagées dans les semaines à venir.

Kaolack : Plaidoyer pour la construction d’un autre hôpital de niveau 3

En raison de sa population croissante et de sa position stratégique de carrefour, la région de Kaolack appelle à la construction d’un nouvel hôpital de niveau 3. Lors d’une réunion du Comité Régional de Développement (CRD) tenue ce mardi 28 janvier, l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Camara, et la directrice régionale de la Santé, Dr Aïssatou Barry Diouf, ont plaidé en faveur de cette infrastructure sanitaire indispensable pour améliorer la prise en charge des patients et renforcer la carte sanitaire de la région.

« Au niveau de la région de Kaolack, il n’y a qu’un seul hôpital, à savoir l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass. Avec l’accroissement de la population, il est aujourd’hui urgent de doter la région d’une autre structure sanitaire capable de répondre à la demande croissante de soins », a souligné Mamadou Habib Camara.

Dans le même sens, Dr Aïssatou Barry Diouf a rappelé les défis liés à l’insuffisance des infrastructures sanitaires. « La région de Kaolack compte plus de 1,3 million d’habitants et nous n’avons que l’EPS El Hadji Ibrahima Niass, qui est un établissement centenaire. Aujourd’hui, il est impératif de construire un deuxième hôpital dans la région. Heureusement, lors de sa dernière visite, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a annoncé que les autorités prévoient de construire un EPS de niveau 3 à Kaolack. Nous attendons beaucoup de ce projet », a-t-elle déclaré.

Cette réunion du CRD était également consacrée à la dissémination du plan stratégique pour la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et des jeunes, ainsi qu’à la nutrition et au plan annuel budgétisé de planification familiale.

Ces plans visent à réduire drastiquement les taux de mortalité entre 2024 et 2028. Pour cela, un atelier de quatre jours regroupera les acteurs de la santé et les communautés locales afin d’adapter le plan national aux spécificités de la région de Kaolack. Mamadou Habib Camara a précisé : « Il s’agira d’établir des stratégies régionales pour participer efficacement à la lutte contre les mortalités maternelles, néonatales et infantiles. »

Selon Dr Aïssatou Barry Diouf, la région de Kaolack a réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre les mortalités. Entre 2013 et 2023, le taux de mortalité maternelle est passé de 378 à 176 pour 100 000 naissances vivantes. La mortalité néonatale a été divisée par quatre, passant de 44 à 11 pour 1 000 naissances vivantes, un chiffre en dessous de la moyenne nationale. La mortalité infantile est également en baisse, passant de 79 à 29 pour 1 000 naissances vivantes. Enfin, la mortalité infanto-juvénile suit cette même tendance.

Ces résultats encourageants renforcent la nécessité d’un deuxième hôpital de niveau 3 pour consolider les acquis et répondre efficacement aux besoins sanitaires de la population.

Kaolack / Santé : Consultations ophtalmologiques gratuites et dons de lunettes

Un groupe d’individus engagé dans le développement et l’assistance aux personnes en situation précaire, sous la coordination de Momath Ndiaye, a mené une initiative en collaboration avec l’Association Sénégalaise d’Appui au Développement Communautaire et le partenaire “Bayi Sawar”. Cette action solidaire a offert une lueur d’espoir aux populations démunies confrontées aux coûts élevés des lunettes.

Dans le quartier Médina Mbaba, commune de Kaolack, ces acteurs du développement ont organisé leur 8ᵉ session de consultations ophtalmologiques gratuites. Seul un montant symbolique de 3 500 FCFA, correspondant aux frais de consultation, était demandé. À l’issue de ces consultations, des lunettes correctrices de qualité ont été distribuées aux patients.

« C’est dans une atmosphère de gratitude que les patients ont afflué à l’école maternelle de Médina Mbaba ces samedi 25 et dimanche 26 janvier 2025. Pendant ces deux jours, plus de 100 patients ont été pris en charge, certains venant de localités éloignées comme les Parcelles Assainies, Ndorong et Sam », a précisé Momath Ndiaye.

Il a également salué le rôle du partenaire “Bayi Sawar”, qui s’est engagé à renouveler cette initiative afin de soulager les souffrances des plus nécessiteux.

Pour sa part, Oumar Diaw, président de l’Association Sénégalaise d’Appui au Développement Communautaire, a souligné que la majorité des bénéficiaires étaient des élèves et des enseignants. Il a par ailleurs appelé les parents à surveiller l’utilisation des téléphones portables par leurs enfants et à veiller à leur éducation, en insistant sur l’importance de prévenir les problèmes de vision dès le plus jeune âge.

Cette initiative témoigne de la solidarité et de l’engagement pour une meilleure prise en charge des besoins de santé des populations vulnérables.

Centre de Santé ultra-moderne à Kaolack : le Ministre de la Santé approuve le projet de Mouhamed Nasir Seck

M. Mouhamed Nasir Seck a présenté au Ministre de la Santé son projet de construction d’un centre de santé ultra-moderne, estimé à 800 millions de francs CFA, à Kaolack.

Le Ministre de la Santé a officiellement reçu des mains de M. Mouhamed Nasir Seck, Président-Fondateur de Médina International Business, le dossier détaillé de ce projet ambitieux.

Estimé à 800 millions de francs CFA, ce centre, dont les travaux sont déjà en cours, a pour objectif de doter la région de Kaolack d’infrastructures médicales de dernière génération, afin de répondre efficacement aux besoins des populations locales.

Ce partenariat entre un acteur visionnaire et les autorités sanitaires marque un tournant dans l’amélioration du système de santé dans la région.

Mouhamed Nasir Seck, pour son engagement indéfectible, et le Ministre de la Santé, pour son accompagnement et sa disponibilité dans cette noble initiative, font la fierté des populations de Kaolack qui bénéficieront bientôt de soins de qualité.

Crise dans le secteur de la santé : bras de fer entre le ministère et les syndicats

Le climat reste tendu entre le ministère de la Santé et de l’Action sociale et les syndicalistes de la Fédération des syndicats de la santé (F2S), malgré l’annonce officielle de la levée du mot d’ordre de rétention d’informations. Dans un communiqué récent, le ministère a affirmé que la situation était revenue à la normale. Une déclaration aussitôt dénoncée par les syndicalistes, qui y voient une tentative de manipulation.

En réponse à cette communication, la F2S appelle à une grande mobilisation le mardi 21 janvier à 13h, à l’Hôpital Roi Bédouin. Cette action vise à sensibiliser les citoyens et les autorités sur les défis auxquels fait face le système de santé et à proposer des solutions durables.

Dans leur réponse, les syndicats ont critiqué la gestion du ministère, notamment en ce qui concerne l’élaboration du budget dans le cadre de la loi des finances, qu’ils jugent insuffisamment adaptée aux besoins réels du secteur. « Cette campagne de communication orchestrée par le ministère ne vise qu’à masquer les lacunes graves d’une gestion chaotique », ont-ils déclaré.

La F2S déplore également l’absence de discussions sérieuses avec le ministre de la Santé. Selon ses représentants, seules des rencontres superficielles ont été organisées, sans résultats concrets ni documents officiels attestant de progrès. « Nous défions le ministre de prouver l’existence de discussions réelles ou d’accords signés sur nos revendications », ont-ils ajouté.

Les syndicalistes accusent par ailleurs le ministre de privilégier des activités protocolaires, telles que des séminaires et des cérémonies, plutôt que de s’attaquer aux problèmes structurels.

La F2S réitère ses principales revendications :

• La généralisation de l’indemnité de logement.

• Le reclassement des agents en fonction de leur ancienneté et de leurs diplômes.

• Le recrutement dans la fonction publique et la régularisation des agents contractuels, en tenant compte de leurs années de service.

• L’application de l’article 29 du statut général des fonctionnaires des collectivités territoriales.

Les syndicalistes saluent néanmoins les réformes introduites par le président de la République, notamment la mise en compétition des postes de direction et la déclaration de patrimoine des gestionnaires publics, tout en insistant sur la nécessité d’une rupture avec les anciennes pratiques.

Malgré la montée des tensions, la F2S se dit ouverte à des discussions sincères et constructives. Elle appelle le ministère à s’engager dans un dialogue sérieux pour répondre aux attentes légitimes des professionnels de santé.

En conclusion, les syndicats estiment que la souveraineté sanitaire du pays passe par une gestion rigoureuse des ressources et un changement de paradigme. La couverture sanitaire universelle est selon eux un objectif atteignable, à condition que les autorités prennent des mesures concrètes et urgentes. La balle est désormais dans le camp du ministère pour désamorcer cette crise.

Levée de la rétention des données : Le ministère de la Santé évalue les impacts et dessine les perspectives

Après des mois de tensions entre le gouvernement et les travailleurs du secteur de la santé, l’organisation syndicale ASAS-And Gueusseum a annoncé la levée de la rétention des données sanitaires et sociales. Cette décision, qualifiée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale d’acte de « haute portée patriotique », marque un tournant dans les relations entre les autorités sanitaires et les partenaires sociaux.

Dans un communiqué rendu public, la cellule de communication du ministère de la Santé a salué cette initiative comme un signal fort. « C’est vu comme un signal de nos partenaires pour changer la forme de lutte syndicale et amorcer ainsi une nouvelle dynamique partenariale de gestion des conflits qui sont consubstantiels à la vie de toutes les organisations humaines », peut-on lire dans le document.

Cette levée de la rétention des données intervient à la suite de plusieurs sessions de négociations menées avec l’organisation syndicale. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait lancé un appel en ce sens le 6 janvier 2025 lors d’une rencontre à Ziguinchor. L’ASAS-And Gueusseum a donc décidé de reprendre le processus de remontée des données sanitaires dès le 15 janvier 2025.

Le ministère a profité de cette annonce pour revenir sur les impacts négatifs qu’a engendrés la rétention des données. Selon la cellule de communication, cette forme de grève a eu des conséquences graves sur le système de santé. « Cette situation a entraîné de graves conséquences sur les capacités d’évaluation et d’éclairage des décisions, stratégies et interventions du système de santé et d’action sociale », précise le communiqué.

Outre la perte d’une part importante des investissements, le ministère souligne que l’absence de remontée des données a porté atteinte à la crédibilité des planifications basées sur des données probantes. La rétention a entravé la capacité des autorités à prendre des décisions éclairées, à ajuster les stratégies sanitaires et à anticiper les besoins des populations.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rappelé que l’État reste engagé dans un dialogue constructif avec les partenaires sociaux pour résoudre les problèmes du secteur. « L’État, suivant les orientations du Président de la République et sous la coordination du Premier ministre, s’engage à créer les conditions d’un dialogue constructif avec les partenaires sociaux pour que la recherche de solutions durables aux problèmes du secteur reste la préoccupation de toutes les parties prenantes », indique le communiqué.

Dans cette dynamique, le ministère a lancé un appel à tous les acteurs du secteur pour promouvoir un climat apaisé. Il invite les partenaires sociaux à privilégier la concertation et à adopter une posture de responsabilité dans la gestion des revendications. Selon les autorités, l’objectif est d’éviter que des formes de grève comme la rétention des données ne se reproduisent à l’avenir.

Bien que la levée de la rétention des données soit perçue comme une avancée significative, les revendications des syndicats du secteur de la santé restent d’actualité. Parmi les doléances figurent la revalorisation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et une meilleure prise en charge des agents de santé.

L’ASAS-And Gueusseum continue de réclamer des engagements fermes de la part du gouvernement pour répondre à ces revendications. Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer la capacité des parties prenantes à maintenir un climat de dialogue et à aboutir à des solutions durables.

La rétention des données a marqué le secteur de la santé au Sénégal. Cette forme de grève a perturbé les activités de suivi et d’évaluation des programmes de santé, impactant ainsi les interventions sur le terrain. Le ministère espère que cette levée permettra de restaurer la confiance et de renforcer les mécanismes de dialogue social.

Cependant, les autorités sont conscientes que le chemin vers une stabilisation durable du secteur reste long. La vigilance et la volonté de dialogue devront guider les relations entre le gouvernement et les syndicats pour éviter de nouvelles crises à l’avenir.

Santé au Sénégal : And Gueusseum met fin à la rétention des données sanitaires et sociales

L’organisation syndicale ASAS-And Gueusseum a annoncé la fin de sa rétention des données sanitaires et sociales, une décision saluée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) comme un « acte de haute portée patriotique ». Dans un communiqué publié récemment, la cellule de communication du ministère a présenté cette initiative comme une ouverture vers une nouvelle ère de dialogue social et de gestion partenariale des conflits.

Cette annonce fait suite à plusieurs sessions de négociations engagées entre les deux parties, ainsi qu’à l’appel lancé le 6 janvier 2025 à Ziguinchor par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. En réponse, And Gueusseum a décidé de reprendre le processus de remontée des données sanitaires dès le 15 janvier 2025.

Selon le ministère, cette forme de grève avait des impacts considérables sur le système de santé. « Elle a gravement affecté les capacités d’évaluation et de prise de décision du secteur, compromettant ainsi les stratégies et les interventions basées sur des données probantes », souligne le communiqué. Par ailleurs, la rétention des données a entraîné des pertes financières importantes et une atteinte à la crédibilité des planifications nationales.

Le MSAS a réaffirmé l’engagement de l’État à maintenir un dialogue constructif avec les partenaires sociaux. Suivant les orientations du Président de la République et sous la coordination du Premier ministre, le gouvernement s’emploie à créer les conditions nécessaires à la résolution durable des problèmes du secteur.

« Nous invitons tous les acteurs du secteur de la santé à œuvrer ensemble pour instaurer un climat apaisé », a déclaré le ministère, tout en reconnaissant que les conflits sont inhérents à toute organisation humaine.

La reprise des données sanitaires et sociales constitue un signal fort pour l’avenir du système de santé au Sénégal. Elle marque le début d’une dynamique partenariale qui pourrait renforcer la gouvernance et l’efficacité des interventions dans le secteur.

Ensemble, les autorités et les partenaires sociaux semblent vouloir tourner la page des tensions pour se concentrer sur des solutions pérennes, dans l’intérêt de la population sénégalaise. La réussite de cette nouvelle étape dépendra de l’engagement collectif de toutes les parties prenantes.

Santé : Hawa Ly limogée de son poste de Coordinatrice de la cellule de communication du ministère

Moins d’un an après sa prise de fonction, Hawa Ly a été déchargée de ses responsabilités en tant que Coordinatrice de la Cellule de Communication du Ministère de la Santé et de l’Action sociale. La décision a été officialisée ce mardi 7 janvier 2025 par les autorités du ministère.

Hawa Ly, qui avait été nommée à ce poste stratégique dans le cadre du renforcement des relations entre le ministère et les médias, n’aura donc passé que quelques mois à la tête de la cellule de communication. Ce limogeage est intervenu alors que le ministère est en pleine gestion de dossiers sensibles, notamment la campagne nationale de vaccination contre plusieurs maladies et la lutte contre les épidémies saisonnières.

Pour remplacer Hawa Ly, le ministère a porté son choix sur le docteur Amadou Sow, médecin de formation et spécialiste en communication institutionnelle. Diplômé en médecine avec une expertise avérée dans la gestion des stratégies de communication en milieu hospitalier, Amadou Sow apporte un profil technique combinant médecine et communication, un atout majeur dans le contexte actuel où la vulgarisation des messages sanitaires est essentielle.

Aucune explication officielle n’a été donnée sur les raisons précises de ce limogeage. Cependant, des sources internes évoquent des dysfonctionnements dans la coordination de la cellule de communication et une absence de résultats probants dans la gestion de certaines campagnes médiatiques du ministère.

Selon un collaborateur sous couvert d’anonymat, « le ministère souhaite renforcer la cellule avec un profil plus technique, capable de mieux vulgariser les politiques publiques en matière de santé ».

Le limogeage de Hawa Ly intervient dans un contexte de réorganisation interne au sein du Ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le ministre, soucieux d’améliorer la gestion de la communication de crise, veut s’entourer de profils plus expérimentés pour répondre aux défis actuels liés à la santé publique, notamment la gestion des épidémies, les campagnes de sensibilisation et la promotion des politiques sanitaires du gouvernement.

Cette décision pourrait également s’inscrire dans une logique de changement stratégique visant à améliorer l’image du ministère auprès des populations et des partenaires techniques et financiers.

Depuis l’annonce de son limogeage, Hawa Ly n’a pas encore réagi publiquement. Connue pour sa discrétion, elle pourrait s’exprimer dans les prochains jours pour clarifier les circonstances de son départ et évoquer ses projets futurs.

Sédhiou : Le ministre de la Santé en tournée pour renforcer le système sanitaire régional

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a entamé une tournée dans la région de Sédhiou ce vendredi 3 janvier 2025. Cette visite s’inscrit dans une dynamique de renforcement du système sanitaire régional et vise à apporter des réponses concrètes aux besoins de santé des populations du Sud.

Accompagné du Gouverneur de Sédhiou, des autorités locales et de ses collaborateurs, le ministre a été accueilli par une équipe cadre régionale et des habitants venus témoigner leur adhésion aux efforts gouvernementaux en matière de santé publique.

Lors de cette tournée, Dr Ibrahima Sy a rappelé l’importance d’une implication collective pour bâtir un système de santé résilient et performant. Il a salué le travail des agents de santé, des autorités locales, des partenaires techniques et des communautés dans la lutte pour l’amélioration de la couverture sanitaire.

Le ministre a également pris note des doléances des acteurs locaux, qui ont insisté sur les défis liés à l’accès aux soins de santé, au manque d’équipements médicaux et à l’insuffisance de personnel qualifié.

En réponse, Dr Sy a promis de mettre en œuvre des solutions adaptées aux réalités locales, tout en assurant un accompagnement continu de l’État pour répondre aux attentes des populations.

Dans le cadre de sa tournée, le ministre a procédé à la remise d’équipements destinés à renforcer les capacités des structures sanitaires locales. Parmi ces équipements figurent des tricycles et des motos pour le transport intégré des échantillons biologiques, un besoin crucial pour les centres de santé situés dans les zones enclavées.

Ces moyens de transport permettront de réduire les délais d’analyse et d’améliorer la prise en charge des patients, notamment dans les zones rurales de la région de Sédhiou.

Cette visite ministérielle s’inscrit dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance, une initiative du président Bassirou Diomaye Faye visant à développer la région sud du Sénégal à travers des projets structurants dans les domaines de la santé, de l’éducation et des infrastructures.

Le ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de réduire les inégalités territoriales en matière d’accès aux services de santé. Le Plan Diomaye met particulièrement l’accent sur la modernisation des infrastructures sanitaires et le recrutement de personnel médical qualifié pour répondre aux besoins spécifiques des populations de la Casamance.

La tournée de Dr Ibrahima Sy à Sédhiou s’inscrit également dans la stratégie nationale Vision 2050, qui vise à faire du Sénégal un pays émergent, doté d’un système de santé performant et accessible à tous.

Le ministre a insisté sur la nécessité de réformer le secteur de la santé pour mieux répondre aux défis démographiques, aux changements climatiques et aux fluctuations économiques. Il a rappelé que le gouvernement entend accélérer les réformes pour garantir à chaque citoyen l’accès à des soins de qualité, quel que soit son lieu de résidence.

Les habitants de Sédhiou, tout en saluant la visite du ministre, ont exprimé leurs attentes concernant l’amélioration des services d’urgence, la disponibilité des médicaments, et le renforcement du personnel médical dans les postes de santé des zones rurales.

Kolda : L’hôpital régional confronté à de multiples défis, des solutions promises par le Ministre de la Santé

En visite à Kolda ce week-end, du 3 au 5 janvier, le Ministre de la Santé, Ibrahima Sy, a été confronté à une longue liste de doléances émanant du personnel et de la direction de l’hôpital régional. Ces revendications, exposées par Fallou Niang, directeur de l’établissement, mettent en lumière des carences profondes et urgentes qui affectent le fonctionnement de cette structure hospitalière stratégique pour la région.

Parmi les principaux problèmes soulevés figurent l’insuffisance d’équipements médicaux essentiels, notamment l’absence de mammographie, une salle de réveil du bloc opératoire hors service, et une morgue sous-dimensionnée, dont seulement quatre tiroirs fonctionnent. Ces dysfonctionnements compliquent la gestion des dépouilles, générant un véritable casse-tête logistique pour le personnel.

En outre, le manque d’un deuxième médecin-réanimateur, le déficit d’un poste de transfusion sanguine opérationnel, et les problèmes récurrents liés à la disponibilité de sang, particulièrement pour les patients en dialyse et les urgences obstétricales, sont des défis majeurs.

S’ajoutent à cela des préoccupations liées à l’état défectueux de la voirie interne de l’hôpital et au faible niveau de motivation du personnel, aggravé par neuf mois d’arriérés d’indemnités. Ces retards provoquent un climat social tendu, alimentant des grèves cycliques qui compromettent davantage la prise en charge des patients.

Malgré ce constat alarmant, quelques avancées ont été réalisées avec l’arrivée récente de plusieurs spécialistes, dont un urgentiste, un médecin-réanimateur, un diabéto-endocrinologue, deux ophtalmologues, et un dermatologue. Ces renforts permettent d’étoffer l’offre de soins et de rehausser le niveau de prestations.

Cependant, ces efforts restent insuffisants pour combler les lacunes structurelles et répondre à la demande croissante des populations locales.

Face à ces défis, le Ministre de la Santé, Ibrahima Sy, a promis des mesures correctives pour améliorer la situation de l’hôpital régional. Il a notamment annoncé la mise en place de contrats de performance avec les directeurs d’hôpitaux. Ces contrats seront assortis d’un soutien financier, mais également d’une exigence de résultats. “Ceux qui ne seront pas performants seront remplacés à la fin des deux ans de contrat”, a-t-il averti.

Le Ministre s’est également engagé à trouver des solutions aux doléances exprimées, notamment l’équipement en matériel, le renforcement du personnel médical, et l’amélioration des conditions de travail pour éviter les grèves.

Pour Fallou Niang, cette rencontre avec le Ministre constitue une étape importante dans le diagnostic des difficultés de l’établissement. “Nous espérons que ces échanges permettront de poser les bases d’une solution durable pour relever le niveau de l’hôpital et mieux servir les populations”, a-t-il déclaré.

Ordre des sages-femmes et maïeuticiens : L’ANSFES presse pour l’application de la loi de 2017

L’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (ANSFES) a réitéré son appel pressant à l’application de la loi adoptée le 20 janvier 2017, instituant l’Ordre des sages-femmes et maïeuticiens. Lors d’un atelier organisé lundi à Dakar, Bigué Ba Mbodj, présidente de l’ANSFES, a souligné l’urgence de promulguer le décret d’application pour concrétiser cette avancée majeure dans la régulation de cette profession cruciale.

La présidente de l’ANSFES a exprimé son inquiétude face à l’absence prolongée de mesures d’application permettant à l’ordre d’exister en tant qu’entité juridique. Selon Mme Mbodj, la mise en place de cet ordre n’est pas seulement une question administrative, mais une nécessité pour améliorer la qualité des soins, renforcer la régulation de la profession et protéger les usagers du système de santé.
Elle a souligné que l’ordre jouerait un rôle central dans plusieurs domaines, notamment la supervision des formations, la régulation des carrières et le contrôle des recrutements. De plus, il permettrait d’encadrer l’ouverture des écoles de formation, souvent critiquées pour leur manque de conformité avec les normes internationales.
L’ANSFES a également plaidé pour la signature d’un décret portant sur un code de déontologie spécifique à la profession. Ce document établirait des règles strictes pour encadrer les pratiques des sages-femmes et maïeuticiens, garantissant des services conformes aux standards mondiaux. En parallèle, l’association demande l’adoption d’un arrêté ministériel pour établir une nomenclature claire des actes autorisés dans la profession.
Anna Sarr, membre active de l’ANSFES, a présenté le projet « Twin to Win » (Jumeler pour gagner), une initiative régionale soutenue par l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). Ce projet vise à harmoniser les curriculums de formation des sages-femmes et infirmiers, tout en renforçant la réglementation des écoles de formation. Mme Sarr a rappelé que sur les 17 pays membres de la Fédération des associations de sages-femmes en Afrique francophone (FASFEF), 11 disposent déjà d’un ordre fonctionnel. Parmi eux, le Mali se distingue en ayant créé son ordre dès 1986.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les sages-femmes parmi les quatre professions médicales fondamentales, aux côtés des médecins, des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens. Pourtant, au Sénégal, cette profession reste dépourvue d’un cadre réglementaire adéquat pour assurer sa pleine efficacité.
L’ANSFES insiste sur le fait qu’un ordre des sages-femmes et maïeuticiens permettrait non seulement de garantir des services de santé de qualité, mais aussi de répondre aux défis croissants en matière de santé maternelle et infantile.
Pour Mme Mbodj, la mise en place de cet ordre est alignée avec les priorités actuelles du gouvernement en matière de gouvernance et de participation citoyenne. « L’État ne peut pas tout faire seul, mais il doit jouer son rôle en finalisant ce cadre légal essentiel pour notre profession », a-t-elle déclaré.
Les sages-femmes, les maïeuticiens et l’ensemble des acteurs du système de santé attendent désormais une action décisive des autorités pour concrétiser une promesse vieille de plus de six ans.

Kaolack/Santé : Plus de 100 personnes bénéficient de consultations gratuites en ophtalmologie

Plus de 100 patients ont bénéficié de consultations ophtalmologiques gratuites ce jeudi à Médina Baye. Cette initiative a été organisée par le GIE « Bayi Sawar » en collaboration avec ses partenaires européens.

« Cette campagne de deux jours, qui se déroule du jeudi au vendredi dans le quartier de Médina Baye, a déjà permis aux patients de bénéficier de consultations gratuites et de lunettes correctrices à bas prix », a déclaré Omar Diaw, coordonnateur des réseaux pour la protection des droits des enfants.

Selon M. Diaw, le choix de Médina Baye s’explique par la forte demande locale pour des soins ophtalmologiques, constatée lors des quatre dernières éditions organisées dans d’autres quartiers de la commune de Kaolack. « Nous avons remarqué qu’au cours de ces éditions passées, de nombreux patients provenaient de Médina Baye. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de tenir cette campagne directement ici », a-t-il précisé.

M. Diaw a également souligné que le coût élevé des consultations en ophtalmologie dans les hôpitaux, ainsi que la cherté des lunettes correctrices (40 000 à 45 000 FCFA), constitue un obstacle majeur pour de nombreux patients.

Momar Ndiaye, membre du comité d’organisation, a salué cette initiative et encouragé la population à profiter de telles opportunités pour accéder à des soins à moindre coût.

Pour sa part, Oustaz Baye Thiam, l’un des bénéficiaires, a mis en avant l’importance de ces journées de consultations gratuites. Selon lui, cette initiative arrive à point nommé dans un contexte où les besoins en soins ophtalmologiques sont croissants dans la région.

Vaccinopole de l’Institut Pasteur : Le président Faye invite à renforcer la solidarité scientifique

Le président Bassirou Diomaye Faye a visité ce vendredi le vaccinopole de l’Institut Pasteur à Diamniadio. Lors de cette visite, il a exhorté les équipes ayant contribué à ce projet ambitieux à maintenir leur solidarité scientifique et leur coopération internationale pour relever les défis de la santé publique en Afrique.

« Vous êtes les architectes de cette nouvelle ère de la santé publique au Sénégal et en Afrique. Je vous invite à poursuivre cet élan de solidarité scientifique et de coopération internationale. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où les défis de santé ne seront plus un fardeau insurmontable, mais une opportunité de progrès et de bien-être pour tous », a-t-il déclaré.

Le président a souligné l’importance stratégique du vaccinopole, qui ne se limite pas à un investissement pour le Sénégal, mais s’inscrit dans une perspective continentale et mondiale. Actuellement, l’Afrique ne produit qu’environ 1% de ses vaccins, 5% de ses tests de diagnostic et 30% de ses médicaments. Ce constat alarmant a motivé le Sénégal à lancer un programme ambitieux de souveraineté sanitaire et pharmaceutique.

D’ici 2035, ce programme vise à couvrir 50% des besoins nationaux en vaccins et médicaments grâce à une production locale, un objectif aligné sur l’agenda de l’Union africaine et de l’Africa CDC, qui prévoit que 60% des vaccins africains soient produits sur le continent d’ici 2040.

Le vaccinopole de Diamniadio est au cœur de cette ambition. Capable de produire jusqu’à 300 millions de doses de vaccins par an, il répondra non seulement aux besoins du Sénégal mais aussi à ceux de l’Afrique de l’Ouest et au-delà.

Le président Faye a qualifié ce projet de « pilier essentiel » dans la construction d’un Sénégal juste, souverain et prospère, basé sur la science, la technologie et l’innovation. Il s’inscrit également dans l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, qui vise à renforcer le capital humain et l’équité sociale grâce à une couverture sanitaire universelle.

Cette initiative repose sur une coopération régionale et internationale exceptionnelle. Elle ambitionne de positionner le Sénégal comme un modèle en matière de souveraineté pharmaceutique et vaccinale, tout en contribuant à l’essor d’un système de santé résilient pour l’ensemble du continent.

Saint-Louis : Les hémodialysés en détresse face à la panne du scanner

Les patients en hémodialyse à Saint-Louis sont confrontés à une situation critique depuis plus d’un mois. Le scanner de l’hémodialyse de l’hôpital régional est hors service, plongeant ces patients dans une détresse profonde.

Selon les informations rapportées par la RFM, cette panne oblige les hémodialysés à se rendre à Louga pour bénéficier de leurs séances de traitement vital. Ce déplacement représente un défi majeur, notamment en raison des coûts exorbitants qu’il implique, atteignant jusqu’à 120 000 F CFA.

Outre la panne du scanner, l’hôpital régional souffre également d’un manque criant de lits pour les hémodialysés, aggravant la situation des patients déjà fragilisés par leur état de santé.

Face à cette crise, les autorités sanitaires sont vivement interpellées. Les patients et leurs proches appellent le ministre de la Santé à agir rapidement pour doter l’hôpital régional de Saint-Louis d’un scanner moderne et améliorer les infrastructures existantes.

Cette urgence sanitaire met en lumière les défis structurels auxquels fait face le système de santé dans les régions, et appelle à des solutions rapides pour soulager les souffrances des malades et restaurer un accès équitable aux soins.

Vers une alimentation saine : une priorité pour contrer les maladies non-transmissibles au Sénégal

Face à l’augmentation alarmante des maladies non-transmissibles (MNT) telles que le diabète et l’hypertension artérielle au Sénégal, les experts en nutrition tirent la sonnette d’alarme. Cette tendance s’inscrit dans un contexte mondial où la malnutrition persiste sous ses deux formes : la sous-alimentation et les excès alimentaires. Lors d’un symposium organisé par le Programme alimentaire mondial (PAM) en collaboration avec l’Association de nutrition et d’alimentation du Sénégal (ANAS), le professeur Adama Diouf a insisté sur l’urgence d’instaurer des systèmes alimentaires durables.

« L’approche alimentaire est une solution durable pour garantir un régime alimentaire sain et prévenir ces maladies », a déclaré le professeur Diouf, secrétaire générale de l’ANAS. Elle souligne que les choix alimentaires des populations sont fortement influencés par leur environnement alimentaire, souvent saturé de produits malsains riches en sel, en sucre, en matières grasses et en additifs.

Ces aliments, omniprésents dans les circuits de distribution, contribuent à la montée des maladies chroniques. Selon le professeur, il est impératif de transformer les systèmes alimentaires pour instaurer des environnements favorables à une alimentation équilibrée, diversifiée et accessible à tous.

Pour répondre aux défis actuels, l’ANAS et le PAM s’engagent à promouvoir les produits locaux, sains et nutritifs. Le professeur Diouf insiste sur l’importance de soutenir les entrepreneurs locaux pour rendre ces aliments plus accessibles et abordables :
« Le potentiel est là, mais il faut lever les barrières d’accessibilité. Les populations ne peuvent pas toujours trouver ou acheter ces produits dans leur environnement immédiat. »

En plus de garantir une alimentation saine, la valorisation des produits locaux renforce les économies rurales et préserve les traditions culinaires. Les solutions durables proposées incluent la sensibilisation des populations aux bienfaits des produits locaux et le développement de circuits de distribution adaptés.

Depuis le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires en 2021, les gouvernements ont réaffirmé leur engagement pour transformer les systèmes alimentaires. Selon le professeur Diouf, ce changement passe par :

  • La mise en place de politiques incitatives pour encourager la production et la consommation de produits locaux.
  • La réduction de l’accès aux produits alimentaires malsains.
  • La sensibilisation accrue sur les risques liés à une alimentation déséquilibrée.

Au-delà de la question alimentaire, les MNT pèsent lourdement sur les systèmes de santé. La prévention par une alimentation saine représente une stratégie essentielle pour réduire cette charge. Toutefois, pour réussir, cette approche nécessite une synergie entre les autorités publiques, les organisations internationales, les acteurs locaux et les populations.

En conclusion, garantir une alimentation saine et accessible au Sénégal est un défi majeur mais réalisable. La collaboration entre institutions telles que l’ANAS et le PAM ouvre la voie à des solutions concrètes pour transformer les systèmes alimentaires, protéger la santé des populations et promouvoir le développement économique durable.

VIH/Sida au Sénégal : 41 000 personnes touchées, des défis régionaux marqués et des efforts à intensifier

Le Sénégal reste confronté à une lutte complexe contre le VIH/Sida, avec environ 41 000 personnes vivant actuellement avec le virus. Ce chiffre, qui inclut les anciens et nouveaux cas, témoigne de la persistance de l’épidémie malgré des efforts soutenus au fil des années. Dr Safiatou Thiam, secrétaire générale du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), a récemment partagé ces données et dressé un tableau des défis, notamment régionaux, qui entravent encore la progression vers l’élimination de la maladie.

Chaque année, environ 1 000 nouvelles infections sont enregistrées dans le pays. Ces cas proviennent principalement de la transmission mère-enfant et des comportements à risque, notamment parmi les jeunes. Dr Thiam précise que cette tranche d’âge reste particulièrement vulnérable en raison de la méconnaissance des moyens de prévention, de la faible utilisation des préservatifs, et parfois d’une sensibilisation insuffisante sur les dangers du VIH/Sida.

Les régions de Dakar et Thiès, du fait de leur forte densité de population, enregistrent naturellement un grand nombre de cas. Cependant, Kolda est la région la plus préoccupante après ces deux pôles, en raison de sa proximité avec la Guinée-Bissau. Ce pays voisin est l’un des plus touchés par le VIH en Afrique de l’Ouest, et les échanges transfrontaliers intensifient le risque de transmission dans cette région.

Ziguinchor est également une zone critique, son enclavement et les impacts du conflit armé rendant difficile le déploiement des services de santé. Le manque d’accès aux structures de prévention et de traitement accroît la vulnérabilité des populations locales. D’autres régions comme Tambacounda, qui est un carrefour pour les voyageurs, ou encore Kédougou, où l’activité minière attire des travailleurs de diverses nationalités, affichent également des taux de risque élevés. Kaffrine, avec son rôle de plaque tournante, et Mbour, influencée par le tourisme, s’ajoutent à cette liste des zones vulnérables.

Ces défis spécifiques à chaque région reflètent une réalité complexe. À Kolda, les déplacements fréquents entre le Sénégal et la Guinée-Bissau exposent davantage la population locale. À Ziguinchor, les effets prolongés du conflit armé ont réduit les infrastructures de santé nécessaires à une prévention efficace et à une prise en charge rapide des nouveaux cas. À Kédougou, les interactions dans les camps miniers, souvent marquées par un manque de sensibilisation et des comportements à risque, renforcent la propagation du virus.

Malgré ces défis, les progrès dans la lutte contre le VIH/Sida ne sont pas inexistants. Aucun décès lié à la maladie n’a été signalé depuis 2022, signe que les traitements antirétroviraux et les efforts de sensibilisation produisent des effets positifs. Cependant, les zones enclavées et les régions à risques élevés nécessitent des interventions spécifiques et une attention accrue.

Dr Safiatou Thiam insiste sur la nécessité de renforcer les programmes d’éducation, en particulier pour les jeunes, afin de les sensibiliser à l’importance de la prévention. Elle plaide également pour une approche transfrontalière, notamment dans des régions comme Kolda, afin de réduire l’impact des échanges avec des pays voisins à forte prévalence.

Un autre point crucial est l’amélioration de l’accès aux services de santé dans les zones reculées et enclavées comme Ziguinchor ou Kédougou. Les infrastructures de prévention et de traitement doivent être renforcées pour permettre un dépistage rapide et un traitement efficace.

La lutte contre le VIH/Sida au Sénégal reste une priorité nationale, mais elle requiert une approche intégrée, adaptée aux particularités de chaque région. Les efforts conjugués du gouvernement, des organisations locales et des partenaires internationaux seront essentiels pour réduire les nouvelles infections et assurer un soutien aux personnes vivant avec le VIH. En s’attaquant aux causes structurelles et en intensifiant les campagnes de sensibilisation, le Sénégal peut espérer inverser la tendance et progresser vers l’élimination de cette maladie.

VIH/Sida : Plus de 150 enfants pris en charge à l’hôpital régional de Kolda, des défis persistants et des solutions à envisager

L’hôpital régional de Kolda, au cœur de la lutte contre le VIH/Sida dans la région sud du Sénégal, abrite plus de 150 enfants vivant avec le VIH. Le Dr Djiby Seck, pédiatre de l’hôpital, a détaillé les efforts de prise en charge en cours et a évoqué les défis persistants dans la lutte contre l’infection, notamment la transmission mère-enfant et les conditions sociales et culturelles qui compliquent l’adhésion aux traitements.

Le Dr Djiby Seck a précisé que l’hôpital de Kolda suit actuellement entre 150 et 160 enfants pour le VIH. Ces jeunes patients sont suivis régulièrement selon un calendrier adapté à leurs besoins médicaux, avec des consultations mensuelles ou tous les trois mois, selon l’état de leur santé.

La prise en charge se fait en collaboration avec le service social de l’hôpital, pour garantir un soutien global aux enfants, non seulement sur le plan médical, mais aussi psychologique et social. En effet, les familles des enfants séropositifs font face à des défis importants, dont la stigmatisation sociale qui peut entraîner un isolement et des discriminations.

L’un des principaux modes de transmission du VIH chez les enfants dans la région de Kolda est la transmission mère-enfant. Selon le Dr Seck, ce phénomène est particulièrement préoccupant en raison de l’insuffisance de la prise en charge prénatale et de la non-adéquation des traitements antirétroviraux chez certaines femmes enceintes.

« Beaucoup de femmes ne révèlent pas leur statut sérologique par peur de la stigmatisation. Cette réticence entraîne souvent un manque d’adhésion au traitement antirétroviral, et par conséquent, un risque élevé de transmission à leurs enfants », explique-t-il.

Le mode de transmission mère-enfant est aussi lié à des facteurs socio-culturels. Dans certains cas, les femmes enceintes ne respectent pas les prescriptions médicales, notamment les ARV, ou refusent de mettre leur enfant sous traitement dès sa naissance. Ce manque d’information ou de sensibilisation sur l’importance du traitement préventif à la naissance est un obstacle majeur dans la lutte contre la propagation du VIH chez les nourrissons.

Un autre défi majeur, comme l’indique le pédiatre, concerne les accouchements à domicile, encore fréquents dans la région. « Même si certaines mères vivent avec le VIH et sont sous traitement, elles n’ont pas toujours été informées sur les bonnes pratiques à adopter après l’accouchement, en particulier concernant le traitement antirétroviral à administrer à leur bébé dès la naissance. Cela entraîne une exposition accrue du nourrisson, notamment au virus du VIH via l’allaitement, ce qui augmente les risques d’infection », ajoute-t-il.

L’absence d’un suivi médical approprié lors des accouchements à domicile, combinée à un manque de sensibilisation, reste l’un des obstacles majeurs à la prévention de la transmission du VIH dans cette zone.

Le Dr Seck mentionne également des cas plus rares mais tragiques, où des enfants ont contracté le VIH à la suite de violences sexuelles. Bien que ces cas soient moins fréquents, ils constituent un problème préoccupant et nécessitent des interventions immédiates, tant sur le plan médical que social. Ces situations illustrent la vulnérabilité des enfants, non seulement face à la maladie, mais aussi à des violences physiques et psychologiques, souvent non dénoncées.

Pour contrer ces défis, une approche plus globale est nécessaire, impliquant la sensibilisation des populations locales, l’amélioration de l’adhésion au traitement des femmes enceintes et un meilleur suivi médical après l’accouchement. Le Dr Seck insiste sur le fait que les mères vivant avec le VIH doivent être accompagnées dans leur parcours de soin, notamment par des actions de soutien psychologique, afin de les aider à surmonter les tabous et la peur de la stigmatisation.

La caravane de presse organisée par le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), en partenariat avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), vise également à sensibiliser les communautés à ces problématiques, et à encourager la mise en place de politiques de santé publique adaptées.

L’hôpital de Kolda travaille en étroite collaboration avec les autorités sanitaires locales, les organisations non gouvernementales (ONG) et les acteurs communautaires pour renforcer l’éducation et la prévention. Le Dr Seck et son équipe sont convaincus qu’une approche collaborative est essentielle pour réduire les taux de transmission du VIH et améliorer la prise en charge des enfants séropositifs dans cette région.

En conclusion, bien que des progrès aient été réalisés, le Dr Djiby Seck souligne que la lutte contre le VIH/Sida, en particulier pour les enfants, reste semée d’obstacles, mais qu’elle est rendue possible par une approche coordonnée, une meilleure sensibilisation et un accompagnement constant des familles et des communautés.

Grève des médecins spécialistes : le collectif des DES suspend toutes les activités hospitalières

À partir du 11 novembre 2024, les Docteurs en Spécialisation (DES) du Sénégal suspendent toutes leurs activités hospitalières, entamant une grève illimitée. Ce mouvement survient après plusieurs mois de négociations infructueuses avec les autorités et de promesses non tenues concernant l’amélioration de leurs conditions de travail et la reconnaissance de leurs droits.

Dans un communiqué, les DES dénoncent une situation qu’ils qualifient de « devenue intenable ». « Nous refusons de continuer à travailler dans des conditions déplorables, sans reconnaissance de notre statut et de notre engagement », ont-ils déclaré. Le Comité des Médecins en Spécialisation (COMES) ajoute que cette grève est une réponse à l’indifférence prolongée des autorités et affirme qu’aucune intimidation ne fera fléchir leur détermination.

Le collectif appelle également à l’unité de tous les acteurs de la santé et de la société civile, insistant sur l’importance de ce combat pour l’avenir du système de santé au Sénégal. « Ce combat est celui de l’avenir de notre système de santé », soulignent-ils, réclamant un respect accru de leurs droits et des améliorations concrètes de leurs conditions de travail.

Cette mobilisation, si elle perdure, pourrait engendrer de lourdes conséquences pour le système de santé sénégalais. Les autorités sont vivement exhortées à répondre aux revendications des DES pour éviter une crise de santé publique aux répercussions potentiellement durables.

Chirurgie pédiatrique : 152 enfants bénéficient d’une prise en charge à l’hôpital pour enfants de Diamniadio

Du 16 octobre au 31 décembre 2024, 152 enfants agés de zéro à quinze ans, issus de familles défavorisées vont bénéficier d’une chirurgie ambulatoire et d’une chirurgie lourde à l’hôpital pour enfants de Diamniadio. Cet offre de services qui concerne la neurochirurgie, la chirurgie pédiatrique, l’ophtalmologie et l’Orl a été rendu possible grâce à un partenariat entre l’Ong Direct Aid Society et le Centre hospitalier pour enfants de Diamniadio.

Dr Khadim Rassoul Guéye, coordonnateur du camps graruit de chirurgie pédiatrique, est revenu sur ce partenariat avec l’ONG Koweïtienne.

« Ce partenariat est parti de loin et aujourd’hui, on est arrivés à un stade où tout le monde parle de ces camps de chirurgie. Nous allons remercier notre partenaire privilégié qui est l’ONG Direct Aid à travers le directeur général et ses collaborateurs. Si on est là aujourd’hui et hier c’est grâce à eux. Il faut savoir que le financement de ces camp est un financement global qui tient en compte l’enfant, depuis sa consultation jusqu’à sa guérison. Aujourd’hui nous avons procédé à une remise de dons de médicaments et tout est financé par l’ONG Direct Aid. Nous remercions aussi l’hôpital, à commencer par la directrice qui a totalement confiance en nous. Aussi, le comité d’organisation composé essentiellement des éléments de la chirurgie mais également de l’administration. Cela fait deux semaines, on est à pied d’oeuvre pour que le camp se déroule dans des conditions optimales », a expliqué Dr Guéye, chef du service de chirurgie.

Par rapport à l’activité de cette année, Dr Guéye dira qu’ils envisagent de terminer le programme vers le 20 décembre parce que presque la moitié est déjà programmée jusqu’en fin novembre. « L’avantage de ce genre de camps c’est qu’ils ne perturbent pas le fonctionnement de l’hôpital », a-t-il fait savoir.

Dans cette même veine, le chef du service administratif et financier de l’hôpital dira: « Nous nous retrouvons encore une fois dans le cadre des activités notamment des camps de chirurgie gratuite que l’hôpital d’enfants de Diamniadio organise en collaboration avec l’ONG Direct Aid qui appuie cette activité depuis 2019. Nous avons commencé avec une journée de consultation gratuite en 2019 mais de 2021 à 2023, beaucoup de camps de chirurgie se sont organisés au niveau de l’hôpital. Et d’après les statistiques, nous sommes à plus de 628 patients qui ont été pris en charge grâce à l’ONG Direct Aid en 13 camps pour un montant global d’à peu près 84 millions. Donc, ce n’est pas rien, c’est quelque chose d’assez important à soulever. La contribution qu’apporte l’ONG dans la prise en charge des populations est reconnue de tous parce que ce sont des populations des couches vulnérables qui, souvent, ne vont pas vers les soins, faute de moyens », a-t-il fait savoir.

Pour sa part, le DG de Direct Aid, dira que cette initiative permet de soulager les familles démunies: « c’est un projet que nous avons pu concrétiser grâce à un partenariat solide avec l’hôpital de Diamniadio. Ce camp est destiné à offrir des soins chirurgicaux gratuits aux enfants de familles démunies pour lesquelles l’accès aux soins reste souvent difficile. Grâce à un financement de 30 millions Cfa pour ce camp, nous avons pu couvrir les opérations et la prise en charge de 152 enfants bénéficiaires leur offrant ainsi l’opportunité de recevoir les soins dont ils ont besoin. Ce soutien financier représente bien plus qu’un simple investissement. Il incarne notre engagement commun à garantir une santé de qualité pour chanque enfant », a fait savoir Mohamed Lemine Hahady.

« Je tiens à exprimer une reconnaissance particulière à la directrice dont l’engagement et la vision ont permis de transformer ce projet en réalité par son leadership et sa détermination. Je voudrais également remercier le Dr Khadim Rassoul Guéye, chef du service de chirurgie pédiatrique. Sa compétence, son humilité et son engagement envers les enfants font de lui un pilier de notre initiative. Grâce à ses efforts, les enfants que nous accueillons aujourd’hui recevront des soins de qualité dans un environnement rempli de bienveillance. Aujourd’hui, nous affirmons notre volonté de renforcer d’avantage notre partenariat avec l’hôpital de Diamniadio pour répondre aux besoins de nos jeunes patients de manière encore plus efficace et durable. Ensemble, nous nous engageons à travailler main dans la main pour que l’accès aux soins soit une réalité pour chaque enfant. Nous remercions également les donateurs qui rendent cette mission possible », a-t-il ajouté.

De son côté, le Directeur du centre d’accueil de Direct Aid de Diass, Abdellatif Jabrallah se dit satisfait du travail accompli et revient sur les perspectives: « nous étions au bloc opératoire et nous avons pu constater de visu comment les choses se déroulent. Nous sommes très satisfaits de la compétence de l’équipe de chirurgie de l’hôpital pour enfants de Diamniadio. Les enfants qui sont opérés seront guéris incha Allah. Leurs parents sont contents. Et cela nous encourage tous à plus nous engager davantage dans ce domaine là parce que l’ONG intervient dans beaucoup de domaines dont la santé et nous allons travailler plus pour renforcer le partenariat avec l’hôpital de Diamniadio et nous allons arriver à faire plus de choses pour les femmes avec le service gynécologique et d’autres services incha Allah », a promis M. Jabrallah.         

 A.Saleh

Tensions à Kaolack : Ansoumana Dione face à une enquête après son limogeage de la Direction de l’action sociale

La situation à Kaolack se complique pour Ansoumana Dione, ancien directeur de l’action sociale, récemment limogé de son poste après avoir émis des remarques critiques à l’égard du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy. Ce limogeage, considéré comme une sanction disciplinaire, ne semble pas être la fin de ses problèmes. En effet, Dione a révélé dans un communiqué qu’il a été confronté à une intervention inattendue des gendarmes, qui ont débarqué au centre qu’il dirige pour les malades mentaux.

D’après les informations fournies par Dione, c’est le gouverneur de Kaolack qui a ordonné l’envoi de ces gendarmes, sur instruction directe du ministre Ibrahima Sy. Ce groupe, composé d’une dizaine d’agents, s’est présenté au centre avec des questions sur son fonctionnement et son historique. « J’ai répondu avec exactitude à toutes les interrogations concernant la structure qui relève de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (ASSAMM) », a-t-il expliqué.

À l’issue de cet interrogatoire, Dione a reçu une convocation pour se rendre à la brigade de recherches de Kaolack à 17 h le même jour. Il a exprimé son indignation face à cette situation, affirmant que cette démarche du ministre Ibrahima Sy constitue une atteinte à la gestion des structures privées qui ne dépendent pas directement de son ministère. « Je tiens à informer l’opinion nationale et internationale de cette convocation », a-t-il déclaré, soulignant les tensions qui entourent cette affaire.

Cette intervention des gendarmes et le limogeage de Dione soulèvent des questions sur la manière dont le ministère de la Santé gère ses relations avec les organisations privées et les critiques qui peuvent émaner de ces dernières. Le climat actuel à Kaolack est marqué par un sentiment d’inquiétude et de méfiance, non seulement au sein de l’ASSAMM, mais également parmi les acteurs de la santé mentale dans la région.

Le ministre Ibrahima Sy, en donnant des instructions pour enquêter sur une structure qui lui échappe, semble envoyer un message fort sur la nécessité d’un contrôle accru des institutions œuvrant dans le domaine de la santé. Cependant, cette démarche est perçue par certains comme une tentative de museler les voix critiques et de réduire au silence ceux qui osent s’opposer aux décisions ministérielles.

La situation reste donc tendue, et beaucoup se demandent quel sera l’impact de cette enquête sur le travail de l’ASSAMM et sur la santé mentale des malades qui dépendent de ces services. Dione, pour sa part, reste déterminé à défendre son intégrité et celle de l’organisation qu’il a dirigée. La suite des événements pourrait avoir des répercussions significatives sur le paysage de la santé mentale au Sénégal, particulièrement dans un contexte où la transparence et l’efficacité des services de santé sont plus que jamais au cœur des préoccupations nationales.

Société / Santé : « Sensibilisation à l’Hépatite B et prévention de la transmission verticale » – La présidente de l’association Safara Hépatite B, Fatou Nguirane, mène le combat.

L’hépatite B est une maladie silencieuse qui fait partie intégrante de notre quotidien. C’est dans ce contexte que Fatou Nguirane, présidente de l’Association Safara Hépatite B Sénégal, créée en 2011, mène un plaidoyer à Guédiawaye.

Cette initiative vise à sensibiliser la population sur la prévention de la transmission verticale de la maladie, de la mère à l’enfant. Cependant, de nombreux défis persistent, notamment le coût des soins et du dépistage, qui ne sont pas gratuits.

Cela conduit, souligne Madame Nguirane, certaines femmes à refuser de se soumettre à ces examens médicaux, augmentant ainsi les risques de transmission. De plus, les personnes nées avant 2000 représentent également une population à risque, car le Programme élargi de vaccination n’a intégré l’hépatite B qu’à partir de cette date, a-t-elle précisé.

ZIGUINCHOR – CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL : Le SYNTRAS relance son mouvement d’humeur pour non-respect des accords

Ce mardi 15 octobre 2024, la sous-section du Syndicat National des Travailleurs de la Santé (SYNTRAS) du Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor a décidé de reprendre son mouvement d’humeur pour dénoncer le non-respect des accords essentiels qui avaient été convenus avec l’administration de l’hôpital. Cette reprise a été marquée par un point de presse suivi d’un sit-in, au cours duquel le secrétaire général du syndicat, Siméon Faye, a pris la parole pour exposer les difficultés rencontrées par le personnel de l’hôpital.

Siméon Faye a souligné le mécontentement croissant des travailleurs face à ce qu’il qualifie de « promesses non tenues ». « Les travailleurs en ont assez. Nous avons été patients, mais rien n’a changé sur les points essentiels qui avaient motivé notre première grève », a-t-il déclaré. Selon lui, les accords signés avec l’administration n’ont toujours pas été respectés, en particulier en ce qui concerne les primes de motivation qui n’ont pas été versées. « L’hôpital doit à son personnel 105 millions de FCFA en termes de primes de motivation, mais à ce jour, nous n’avons aucune lumière sur la situation. »
Le problème des primes de motivation est l’une des principales revendications du personnel hospitalier, qui dénonce une gestion opaque des finances de l’établissement. Cette situation crée un climat de méfiance et de frustration parmi les travailleurs, d’autant plus que certains d’entre eux n’ont pas reçu leurs primes depuis des mois.


Le secrétaire général du SYNTRAS a également pointé du doigt la situation des contractuels de la convention collective du commerce, employés depuis 2016, mais dont les droits à l’ancienneté et les cotisations à l’Ipress (Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal) n’ont pas été régularisés. Siméon Faye a expliqué que si l’ancienneté de ces contractuels a finalement été reconnue, leurs cotisations à l’Ipress, elles, n’ont pas été rétroactivement régularisées. « C’est une situation inacceptable où l’on reconnaît l’ancienneté sur les bulletins de salaire, mais on refuse de l’intégrer dans les cotisations à l’Ipress », a-t-il dénoncé, avant d’ajouter que ce genre de pratiques incohérentes aggrave les frustrations parmi les employés.
Siméon Faye a profité de cette occasion pour dénoncer ce qu’il appelle « l’acharnement » du directeur de l’hôpital contre les membres du syndicat. Selon lui, depuis le début des mouvements de grève, le directeur a mis en place des pratiques répressives, ciblant en particulier le secrétaire général et d’autres membres actifs du syndicat. « Le directeur de l’hôpital, appuyé par le président du conseil d’administration, utilise des méthodes de pression contre le personnel qui ne sont pas conformes à la loi », a-t-il affirmé.
L’une des mesures les plus décriées est la suspension d’un agent qui était parti en formation, ainsi que des sanctions prises contre plusieurs autres employés, des actions jugées arbitraires et illégales par le syndicat.
Outre les problèmes financiers, Siméon Faye a également dénoncé l’état de délabrement des infrastructures et des équipements médicaux de l’hôpital. Il a particulièrement mis l’accent sur la panne de la radio numérique, indispensable pour réaliser des mammographies. « Cela fait maintenant quatre ans que la radio numérique est en panne, empêchant toute possibilité de faire des mammographies. C’est une situation d’autant plus alarmante que nous sommes en plein Octobre Rose, une période cruciale pour le dépistage du cancer du sein. »
Le manque d’équipement adéquat met en danger non seulement les patients, mais aussi la qualité des soins prodigués par les professionnels de santé. Le personnel hospitalier, déjà épuisé par les conditions de travail difficiles, déplore que leurs revendications légitimes ne soient toujours pas prises en compte par la direction.
Face à cette situation qui semble au point mort, le SYNTRAS a annoncé un nouveau plan d’action qui démarrera dès ce mardi 15 octobre avec ce sit-in, suivi d’une série de grèves. Selon le calendrier annoncé par le secrétaire général, une grève avec service minimum est prévue pour le lundi 21 octobre et le mardi 22 octobre 2024. Une grève générale sans service minimum est programmée pour le mercredi 23 octobre, et une évaluation de la situation se fera le jeudi 24 octobre pour déterminer la nécessité de poursuivre ou non le mouvement.
La situation au Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor illustre une fois de plus les nombreux défis auxquels est confronté le secteur de la santé au Sénégal. Entre une gestion financière opaque, des équipements défaillants, des revendications salariales non respectées et des tensions internes, le personnel hospitalier se retrouve pris dans une spirale de mécontentement.

A.S. – Ledakarois.sn
Ziguichor

HÔPITAL ABASS NDAO DE DAKAR : Plus de 300 contractuels exigent leur recrutement

Au sortir d’une réunion du Conseil d’administration, pancartes aux mains, plus de trois cents (300) contractuels de l’hôpital Abass Ndao de Dakar ont manifesté leur mécontentement pour cause de non recrutement après plusieurs années de service.

Lamine Diop, secrétaire général de leur syndicat, s’exprimant au micro du « Groupe Le Dakarois », explique que parmi eux, il y en a qui ont fait plus de vingt (20) ans de service sans être régularisés. « Certains sont même déjà partis à la retraite. Nous n’avons jamais bénéficié de recrutement. Chaque année, l’administration renouvelle nos contrats de prestation de service alors que ceux-ci ne doivent être renouvelables qu’une fois », regrette-t-il. Par ailleurs, il dénonce les augmentations de salaire dont jouissent uniquement les membres du Conseil d’administration, pas le reste des travailleurs.

B.F., faisant partie du personnel, s’est également confié au « Dakarois » : « C’est en 1997 que j’ai commencé à travailler à Abass Ndao sans contrat écrit jusqu’à l’an 2000, année à laquelle je suis partie. À mon retour, en 2010, j’ai continué à travailler dans les mêmes conditions jusqu’en 2014. Après l’arrivée du directeur, Dr Amadou Ndiaye, il m’a enrôlée comme prestataire de service. Toutefois, c’est pendant ces deux dernières années que j’ai eu à travailler avec un CDD (contrat à durée déterminée) d’un an ».

A. W. D., membre du personnel depuis 2013 a tenu le même discours que ses collègues. « Je travaille à la salle de stérilisation du laboratoire. Avant l’arrivée du Dr Amadou Ndiaye, nous ne représentions rien dans cet hôpital. C’est lui qui nous a octroyé des contrats à durée déterminée d’un an. Si cela ne dépendait que de lui, nous aurions été embauchés », a-t-elle dit.

Ces travailleurs affirment que l’actuel directeur de la structure sanitaire est favorable à leur requête ; mais, c’est le Conseil d’administration qui n’a pas encore donné son feu vert. Ils annoncent qu’ils vont passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait ; quitte à refuser l’accès à la salle de réunion au Conseil d’administration.

Le Dakarois

Incendie maîtrisé à l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane, aucune victime signalée

Un incendie s’est déclaré mercredi soir à l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane, plus précisément dans le bureau du gynécologue. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été signalée.

Selon des sources locales, l’incident serait dû à un court-circuit. Les vigiles présents sur place ont rapidement réagi en défonçant la porte du bureau pour éteindre le feu avec les extincteurs disponibles. Leur intervention rapide a permis de contenir l’incendie et d’éviter des dommages plus importants.

Cet incident a ravivé les souvenirs douloureux de l’incendie survenu le 25 mai 2022 dans le même hôpital, qui avait coûté la vie à 11 bébés. Ce drame avait suscité une vive émotion au Sénégal et entraîné le limogeage de l’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.

Les autorités de l’hôpital n’ont pas encore donné de détails sur l’étendue des dégâts matériels, mais la réactivité du personnel a permis d’éviter une nouvelle tragédie dans cet établissement de santé.

Le Sénégal face à une résurgence de la rougeole : Six cas confirmés dans plusieurs districts

Le Sénégal a récemment enregistré six cas confirmés de rougeole dans cinq districts sanitaires, selon un rapport de l’Agence de presse sénégalaise (APS) provenant de sources sanitaires. Les districts touchés comprennent Dakar Sud, Foundiougne, Keur Massar, Pikine et Saraya. En revanche, aucune infection liée à la variole du singe (mpox) n’a été signalée dans le pays.

Les cas de rougeole ont été répartis comme suit : un cas dans chaque district de Dakar Sud, Foundiougne, Keur Massar et Saraya, tandis que Pikine enregistre deux cas. Notamment, les districts de Dakar Sud et Foundiougne rapportent leur premier cas de l’année, tandis que Pikine, qui avait déclaré la fin d’une première épidémie le 8 mai, se trouve à nouveau en situation épidémique depuis le 9 octobre.

Saraya, situé dans la région de Kédougou, entre également en épidémie pour la première fois, avec un total de trois cas signalés.

Le bulletin épidémiologique de la Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses de santé publique indique également la présence d’autres épidémies en cours. Parmi celles-ci, une fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été confirmée par PCR dans le district de Keur Massar, et un cas de chikungunya a été recensé dans le district de Kédougou.

Concernant la dengue, le rapport mentionne que onze cas ont été notifiés cette semaine, un chiffre qui représente une diminution par rapport à l’incubation maximale, et qui touche cinq districts classés en épidémie active : Gossas, Mbour, Dakar Sud, Thiès et Fatick. Saraya fait également partie des districts en épidémie active, avec trois cas notifiés, le dernier datant du 10 septembre.

La Direction de la surveillance a tenu à rassurer le public en déclarant qu’aucun cas de variole du singe n’a été confirmé au Sénégal. Un total de 85 cas suspects a été testé négatif dans 39 districts, dont cinq cas durant la semaine, avec des prélèvements à Salémata, Matam, Popenguine et Ziguinchor. Aucun de ces cas ne correspond à la définition de cas suspect selon la surveillance épidémiologique.

Cette situation souligne l’importance d’une vigilance continue en matière de santé publique, en particulier face à la résurgence de maladies infectieuses. Les autorités sanitaires sont appelées à renforcer les campagnes de vaccination et de sensibilisation pour prévenir la propagation de la rougeole et d’autres infections au sein de la population.

Le Sénégal devient le premier pays africain à obtenir la certification de l’OMS pour son équipe médicale d’urgence

Le Sénégal entre dans l’histoire en étant le premier pays africain à recevoir la certification internationale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour le déploiement extérieur de son Équipe Médicale d’Urgence (EMU). Cette reconnaissance souligne la capacité du pays à répondre rapidement aux catastrophes naturelles et aux urgences de santé publique.

La vérification et la validation de l’EMU sénégalaise se déroulent du 8 au 10 octobre 2024 au Centre d’entraînement tactique Capitaine Mbaye Diagne à Thiès. La cérémonie de clôture sera co-présidée par le ministre des Forces armées et le ministre de la Santé et de l’Action sociale le 10 octobre à 9h00.

Ce processus de certification s’inscrit dans le cadre des efforts de l’OMS pour renforcer la réponse mondiale face aux catastrophes et réduire les pertes humaines ainsi que les invalidités à long terme. Les Équipes Médicales d’Urgence (EMU) sont mobilisées de manière rapide pour intervenir en respectant des normes internationales rigoureuses, assurant ainsi une réponse coordonnée et efficace aux crises.

Les forces armées sénégalaises, notamment la Direction du Service de Santé des Armées, possèdent une expérience solide dans ce domaine. Elles ont déployé des hôpitaux militaires de campagne de niveau 2 dans divers pays, tels que la République Démocratique du Congo (2018), la Sierra Leone (2021) et récemment en République de Guinée (2024). Ces interventions, souvent en réponse à des catastrophes comme l’explosion de camions d’hydrocarbures, ont démontré la capacité logistique et médicale du Sénégal à faire face à des crises majeures.

Depuis 2017, l’OMS collabore étroitement avec les autorités sanitaires sénégalaises pour perfectionner ces compétences. Un exercice de simulation majeur organisé à Thiès en 2022 a confirmé la capacité du pays à gérer un afflux massif de patients dans un contexte de risque infectieux élevé, ce qui a été déterminant pour la certification de l’EMU du Sénégal.

L’EMU sénégalaise est capable de se déployer en moins de 72 heures et d’offrir des soins médico-chirurgicaux à 2 500 patients sur une période de quatre semaines. Ce niveau d’expertise et de réactivité positionne le Sénégal comme un modèle en matière de gestion des urgences sanitaires, tant en Afrique que dans le monde entier.

Octobre Rose : Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à un engagement national pour lutter contre le cancer du sein

Le Président Bassirou Diomaye Faye a lancé un vibrant appel ce jeudi à l’occasion de la campagne annuelle Octobre Rose, dédiée à la lutte contre le cancer du sein. Il a souligné l’urgence de cette cause face aux chiffres alarmants de cette maladie au Sénégal, où près de 1 838 nouveaux cas sont recensés chaque année, causant environ 976 décès.

Dans une déclaration poignante, le Président Faye a rappelé que derrière ces chiffres se trouvent des « mères, des sœurs, des épouses et des filles », et a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif dans cette lutte. Selon lui, « chaque femme peut être touchée par la maladie, ou un membre de sa famille », faisant du cancer du sein une priorité nationale.

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Le Président a mis un accent particulier sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce, qui peuvent considérablement augmenter les chances de guérison. Il a encouragé chaque citoyen à sensibiliser son entourage, notamment les femmes, pour qu’elles effectuent régulièrement des dépistages. La détection à un stade précoce est cruciale pour améliorer les chances de survie face au cancer du sein.

Il a également salué l’initiative du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui a réduit le coût de la mammographie de 30 000 FCFA à 15 000 FCFA pendant tout le mois d’octobre. Cette mesure vise à rendre les dépistages accessibles à un plus grand nombre de femmes, notamment celles issues des couches sociales les plus défavorisées.

Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a rappelé que le gouvernement du Sénégal s’engage pleinement dans la lutte contre le cancer du sein en encourageant la sensibilisation et l’éducation autour de cette maladie. Il a souligné l’importance de briser les tabous et de parler ouvertement du cancer avec ses proches. De plus, il a insisté sur l’importance de soutenir les femmes déjà affectées par la maladie, en leur apportant l’aide et les ressources nécessaires.

Le Président a conclu par un message d’espoir, exhortant chaque citoyen à contribuer à la bataille contre cette maladie. « Notre engagement commun fera reculer le cancer du sein dans notre pays », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la solidarité nationale dans cette lutte.

La campagne Octobre Rose vise à réduire la mortalité liée au cancer du sein par des actions concrètes telles que la sensibilisation accrue, la prévention, et la facilitation de l’accès aux soins de santé. En s’attaquant aux obstacles financiers et en promouvant le dépistage précoce, le gouvernement sénégalais espère diminuer l’impact de cette maladie sur la population.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a invité les citoyens à se mobiliser, à éduquer leurs proches, et à participer activement à cette campagne, qui s’inscrit dans un effort national pour sauver des vies et protéger les femmes sénégalaises contre ce fléau.

Souveraineté pharmaceutique d’ici 2035 : le gouvernement s’engage

Un atelier de vulgarisation de la nouvelle réglementation sur les médicaments, les produits de santé et de pharmacie s’est tenu ce 24 septembre à la Direction générale de la santé à Diourbel. Lors des débats, le directeur général de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) a salué l’engagement des acteurs locaux dans l’amélioration du système de santé, et du secteur pharmaceutique en particulier.

Le Dr Alioune Ibnou Abdoutalib Diallo, directeur de l’ARP, a expliqué : « Conformément à la vision de Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, notre pays vise à rendre les médicaments plus accessibles en termes de coût, de qualité et de disponibilité géographique. Une manière de répondre aux besoins pressants de la population. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place des réformes stratégiques visant à atteindre la souveraineté pharmaceutique d’ici 2035. Cela passera par le renforcement de la production industrielle de médicaments et autres produits de santé. »

Cet objectif s’inscrit dans une démarche globale de création d’un cadre juridique et institutionnel solide, conforme aux orientations nationales, aux normes internationales, et aux exigences des organisations internationales comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Union Africaine (UA).

L’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), créée en 2022 par décret, s’inscrit dans cette dynamique, selon toujours le directeur, Dr Alioune Ibnou Abdoutalib Diallo.

En effet, cette structure, régie par la loi de 2023 sur les médicaments, vise également à encadrer le secteur pharmaceutique tout en adaptant les règles de fonctionnement aux défis actuels.

Le Dr Diallo a également souligné que l’application rigoureuse de cette réglementation est une question de justice sociale. Selon lui, il est impératif de rendre le secteur pharmaceutique plus attractif, compétitif et strict face aux menaces liées à la circulation de médicaments de mauvaise qualité ou falsifiés, et aussi face aux défis de santé publique.

Le Dr Diallo n’a pas manqué de souligner l’ambition du Sénégal de devenir un acteur clé dans la production et la distribution de médicaments, ainsi que le souhait du gouvernement d’assainir sans faille le système de santé et de valoriser les structures sanitaires à travers tout le pays.

Escroquerie sur les deniers publics : ce que l’on sait de l’affaire de malversation au ministère de la santé

L’affaire de présumée malversation au sein du ministère de la santé fait la une des médias après la mise en cause de Mamadou Fawzi Dione, directeur administratif et financier de l’Agence de la réglementation pharmaceutique (Arp). Celui-ci est accusé de détournement de fonds publics, un montant initialement estimé à 19 millions F CFA, une somme qui pourrait s’élever à près de 200 millions F CFA selon les dernières informations.

Tout a commencé lors de la passation de service de l’ancien Directeur de la Santé, Bernabé Gningue, où des inspecteurs avaient identifié des irrégularités dans sa gestion. Ils avaient constaté un trou de 19 millions F CFA et demandé des explications à ce sujet. M. Gningue a alors accusé son directeur administratif et financier, Mamadou Fawzi Dione, de falsification de documents, en affirmant que les signatures sur ces derniers avaient été imitées.

Face à ces accusations, une plainte a été déposée devant le procureur de la République de Dakar par Bernabé Gningue, incitant le parquet à ouvrir une enquête menée par la Sûreté urbaine (Su) de Dakar. Interrogé par les enquêteurs, Mamadou Fawzi Dione a contesté les faits, affirmant que son directeur général était pleinement conscient des transactions et qu’il avait même apposé sa contre-signature pour autoriser le décaissement des fonds. Dione a également expliqué que l’argent en question était destiné à financer une activité pour le personnel de la Santé.

Hier, une confrontation a eu lieu entre les deux protagonistes, mais chacun a maintenu sa version des faits. En conséquence, Mamadou Fawzi Dione a été placé en garde à vue, accusé d’escroquerie sur les deniers publics ainsi que de faux et usage de faux. La Sûreté urbaine a, dans le cadre de ses investigations, demandé des informations supplémentaires à la banque Crédit du Sénégal pour éclaircir certains points.

L’enquête se poursuit et d’autres développements sont attendus afin de déterminer l’ampleur exacte des fonds détournés et les responsabilités de chacun dans cette affaire qui secoue le ministère de la santé.

Santé : Mesures renforcées pour faire face à l’épidémie de variole du singe

Le Sénégal a pris des mesures supplémentaires pour se protéger contre l’épidémie de variole du singe (Mpox), suite à la déclaration de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a qualifié la flambée de cette maladie d’urgence de santé publique de portée internationale le 14 août 2024. Face à cette menace, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a réagi en adoptant une série d’initiatives destinées à renforcer la surveillance et la prévention sur tout le territoire national.

Le ministère a mis en avant l’importance de surveiller étroitement l’évolution de la situation, surtout dans le contexte des mouvements transfrontaliers. « Compte tenu des flux migratoires de part et d’autre de nos frontières et, conformément au Règlement sanitaire international, le ministère a pris un certain nombre de mesures », a déclaré le ministère. Ces mesures incluent le renforcement de la surveillance épidémiologique, une étape cruciale pour détecter rapidement tout cas potentiel de variole du singe.
Le ministère a également annoncé la mise en alerte des structures sanitaires du pays. Le Comité National de Gestion des Épidémies (CNGE) a été mobilisé pour coordonner les efforts de prévention et de réponse. De plus, des campagnes de sensibilisation régulières seront menées pour informer la population des risques associés à la variole du singe et des mesures à prendre pour se protéger.
Malgré l’absence de cas détectés au Sénégal, les autorités sanitaires invitent la population à rester vigilante, en particulier en ce qui concerne les voyageurs en provenance de pays où des cas de variole du singe ont été signalés. Le ministère recommande un recours précoce aux services de santé en cas d’apparition de symptômes tels que la fièvre, les maux de tête et de dos, les douleurs musculaires, le gonflement des ganglions lymphatiques, et l’éruption cutanée caractéristique de cette maladie.
Depuis plusieurs semaines, le nombre de cas de Mpox augmente sur le continent africain, suscitant des inquiétudes croissantes. Le Sénégal, en renforçant ses mesures de prévention, vise à protéger sa population et à éviter que la maladie ne se propage sur son territoire. Le ministère de la Santé a appelé tous les citoyens à suivre scrupuleusement les recommandations des autorités sanitaires pour limiter les risques de contagion.
Ces mesures témoignent de l’engagement du Sénégal à répondre de manière proactive aux menaces sanitaires mondiales, en mettant en place des mécanismes de prévention efficaces pour assurer la sécurité et la santé de sa population.

Grève de 48 Heures à l’Hôpital de la Paix de Ziguinchor : L’intersyndicale réclame le respect des accords

L’Hôpital de la Paix de Ziguinchor se prépare à une grève de 48 heures, décrétée par l’intersyndicale qui regroupe le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (SAMES), le Syndicat National des Techniciens de la Santé (SYNTRAS) et le Syndicat Unitaire des Travailleurs de la Santé (SUTSAS). Ce mouvement de protestation débute ce mardi et est motivé par le non-respect par la direction des engagements pris dans le protocole d’accord signé le 16 octobre 2023.

Dans un communiqué publié ce lundi, les leaders syndicaux ont exprimé leur mécontentement face à la situation actuelle au sein de l’hôpital. Les trois syndicats déplorent le fait que plusieurs des 17 points de revendication, qui avaient été abordés lors de la signature du protocole, restent non résolus. Ces points incluent des demandes d’améliorations significatives dans les conditions de travail, des revalorisations salariales, ainsi que des mesures de sécurité et de protection pour le personnel.
Selon les syndicats, les promesses faites par la direction en octobre dernier n’ont pas été tenues, ce qui a conduit à un climat de frustration croissante parmi les employés. L’intersyndicale souligne que la situation continue de se détériorer, affectant non seulement les conditions de travail du personnel mais aussi la qualité des soins dispensés aux patients.

REVENDICATIONS

Les syndicats réclament une amélioration des
conditions de travail et des
infrastructures, des augmentations salariales pour le personnel, une meilleure sécurité et protection pour les employés, face à des incidents
de violence et de menace
dans l’hôpital, la mise en place de moyens adéquats pour le
bon fonctionnement des
services, entre autres.

L’intersyndicale accuse la direction de ne pas avoir respecté les engagements pris, malgré plusieurs réunions et tentatives de résolution amiable des problèmes. Cette situation a conduit à une décision ferme de la part des syndicats de décréter une grève pour faire entendre leurs revendications.
Bien que la grève affecte les opérations normales de l’hôpital, l’intersyndicale a assuré que les services d’urgence continueront de fonctionner. Cette décision vise à garantir que les patients ayant des besoins urgents reçoivent les soins nécessaires sans interruption. Les syndicats se sont engagés à assurer la continuité des soins urgents tout en mettant en avant les préoccupations du personnel.
Les syndicats ont lancé un appel pressant aux autorités sanitaires et au gouvernement pour intervenir rapidement et résoudre les problèmes en suspens. Ils demandent une action concrète pour honorer les engagements pris dans le protocole d’accord et améliorer les conditions au sein de l’hôpital.
L’intersyndicale espère que ce mouvement de grève provoquera une prise de conscience au niveau des autorités et des décideurs, afin d’éviter une escalade de la situation. Ils insistent sur le fait que le respect des accords est essentiel pour restaurer la confiance et garantir un environnement de travail propice à la prestation de soins de qualité.
La grève annoncée reflète les tensions croissantes dans le secteur de la santé au Sénégal et souligne les défis persistants auxquels sont confrontés les établissements de soins dans le pays. Les développements futurs dans ce dossier seront suivis de près, notamment pour évaluer l’impact sur les services de santé et les conditions de travail des professionnels concernés.

RÉFORME GLOBALE DU SYSTÈME DE LA SANTÉ : Le financement participatif en perspective

À l’issue du Conseil des ministres de mercredi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé une refonte globale du système de santé national. Face aux défis posés par l’actuelle politique de Couverture Sanitaire Universelle (CSU), qui aggrave la dette hospitalière et compromet la viabilité du système, le Président a appelé à une transformation radicale et innovante.

Le Chef de l’État a ainsi exhorté le Premier ministre, Ousmane Sonko, ainsi que les ministres concernés, à mettre en place un mode de financement participatif novateur pour le système de santé. Cette réforme implique une réévaluation approfondie de la réforme hospitalière de 1998, une actualisation de la carte sanitaire, et une gestion rigoureuse des projets de construction de nouveaux hôpitaux et établissements de santé en fonction des besoins de la pyramide sanitaire.

La digitalisation intégrale des services de santé et de l’information sanitaire est également une priorité, visant à améliorer la transparence et l’efficacité. Diomaye Faye a souligné la nécessité de contrôler les activités des établissements privés de santé, d’améliorer la prise en charge de la santé communautaire, et de maintenir un dialogue social constructif avec les syndicats du secteur.

Diomaye Faye a insisté sur l’importance de la généralisation du management de la qualité dans les établissements de santé, notamment à travers la certification des soins dans les Services d’Accueil et d’Urgence (SAU). Il a également demandé une régulation stricte des activités liées à la pharmacie et au médicament, appelant à un renforcement de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et à une meilleure intégration de cette entité dans la stratégie de souveraineté pharmaceutique.

Enfin, le Chef de l’État a chargé le ministre de la Santé et de l’Action sociale de garantir un accès constant à des soins essentiels de qualité, tout en promouvant la prévention sanitaire et en renforçant la surveillance épidémiologique.

Le Dakarois

Les travailleurs du SAMU annoncent une grève pour réclamer le paiement d’arriérés de primes et d’heures supplémentaires

Les travailleurs du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU), affiliés au Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), ont annoncé leur décision de déclencher une grève à partir de mercredi. Cette décision intervient pour réclamer le paiement d’arriérés de primes et d’heures supplémentaires, selon les déclarations faites mardi par Mohamed Traoré, secrétaire général de la section SAMU du SAMES, lors d’une conférence de presse au siège du SAMU à Dakar.

Mohamed Traoré a précisé que toutes les activités secondaires seront suspendues durant la grève. Cela inclut la recherche de places, les consultations de routine, les transports simples, la couverture médicale et les activités à l’Aéroport international Blaise Diagne. Seules les urgences primaires seront prises en charge pendant cette période.

Le docteur Mohamed Traoré a expliqué que cette grève fait suite au non-respect des engagements pris lors de récentes négociations concernant le paiement d’arriérés de primes liées au travail effectué dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Il a souligné que les agents du SAMU sont en attente du versement de la prime de motivation dénommée ‘’Nepad’’ ainsi que du règlement des heures supplémentaires effectuées.

Le SAMU joue un rôle crucial dans la prise en charge des urgences médicales au Sénégal, et cette grève met en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur de la santé. Malgré leur engagement et leur dévouement, les professionnels du SAMU expriment leur frustration face au non-respect des engagements financiers, soulignant l’importance d’une reconnaissance adéquate de leur travail acharné, en particulier en temps de crise sanitaire.

Cette grève est un appel à l’action pour les autorités compétentes afin de résoudre rapidement ces différends et de garantir que les travailleurs de première ligne reçoivent les primes et paiements qu’ils méritent.

CENTRE DE SANTE DE YEUMBEUL : 1500 patients de la cataracte à opérer en 5 jours

Au Sénégal, la cécité et les déficiences visuelles sont des problèmes majeurs de santé. Ainsi, pour réduire de façon drastique cette pathologie, le ministère de la santé et de l’action sociale multiplie les partenariats. Et avec celui noué avec l’ONG koweïtienne Direct Aid Society, les camps de chirurgie de la cataracte s’étendent à travers le Sénégal. D’ailleurs, un programme de chirurgie de la cataracte de 5 jours, initié ce 31 aout, va prendre fin ce week-end au centre de santé de Yeumbeul.
Dr Mokhtar Dieng Badiane, médecin ophtalmologiste, coordonnateur du programme national de promotion de la santé oculaire au ministère de la santé, revient sur les causes de la cécité au Sénégal:

« Nous en sommes à notre deuxième semaine de campagne de chirurgie de la cataracte. La première semaine s’est déroulée au centre hospitalier regional de Kolda où nous avons pris en charge 900 malades et nous sommes là au centre de santé de Yeumbeul depuis le 31 juillet pour encore deux jours c’est à dire jusqu’au 4 août », fait-il savoir.
« Ces campagnes de cataracte sont menées habituellement pour essayer de prendre en charge nos compatriotes qui n’ont pas eu la possibilité ou la chance de se prendre en charge dans les structures de routine », a-t-il ajouté.
Dr Badiane de préciser que la cataracte constitue la première cause de cécité au Sénégal avec entre 35000 et 50000 cas recensés par an et les personnes qui sont opérées sont à peu près 25000, mais il relève « un gap qui est là » et, poursuit-il,  » c’est lors de ces campagnes de chirurgie que l’on prend en charges ces personnes là pour améliorer les indicateurs de la chirurgie de la cataracte ».
Les personnes du troisième âge constituent plus de 80% de la cible, mais le médecin rappelle que les enfants également peuvent être atteints par la cataracte: « c’est une pathologie liée à la sénilité, mais elle peut atteindre aussi les enfants et les jeunes. Nous avons eu à prendre en charge un enfant qui a 3 ans et qui est atteint de cataracte congénitale », informe Dr Badiane.

Abondant dans le même sens, le nouveau directeur général de l’ONG Direct Aid Society, Mohamed Hamadi, dira que ce camp entre dans le cadre du programme de lutte contre la cécité en collaboration avec le ministère de la santé: « nous avons beaucoup d’activités mais celle là est particulière. La semaine passée, nous étions à Kolda et nous comptons faire d’autres campagnes dans d’autres régions d’ici la fin de l’année. Chaque année nous avons un objectif de 15000 patients mais vu le nombre de patients nous dépassons notre objectif », a-t-il expliqué avant de remercier le ministère de la santé pour l’accompagnement et la collaboration.
Pour sa part, Mohamed Hindi, directeur général de l’ONG l’Oeil du monde, structure chargée de l’exécution des programmes liés à la santé occulaire au Sénégal, dira: « c’est la cinquième année que nous travaillons au Sénégal et nous intervenons très souvent ici à Yeumbeul. Nous bénéficions de la conférence des habitants de cette localité et celà nous fait plaisir », a-t-il indiqué avant de préciser que la formation fait également partie de leur domaine de compétence.

Cette campagne de chirurgie de la la cataracte à été appréciée à sa juste valeur par les bénéficiaires qui n’ont pas manqué de remercier les initiateurs mais aussi de solliciter sa pérennisation.

« Je viens de Ziguinchor après avoir manqué le camp tenu la semaine dernière à Kolda. C’est pourquoi j’ai fait le déplacement à Yeumbeul pour ma prise en charge dans ce camp gratuit d’opération de la cataracte. Là, je viens de subir une opération avec succès. Aujourd’hui, je suis revenu pour un contrôle. Macha ALLAH, nous rendons grâce au Tout puissant de nous avoir envoyé ces gens qui viennent nous soigner gracieusement alors que ce sont des opérations qui peuvent coûter jusqu’à 500 mille francs et même plus. Nous ne les remercierons jamais assez pour ces gestes et nous espérons surtout qu’ils vont revenir au Sénégal bientôt pour aider les populations qui n’ont pas les moyens de se faire opérer », a témoigné Ismaïla Goudiaby, la soixantaine révolue, le sourire aux lèvres.

A.Saleh

La FAO Alerte : La Lucilie Bouchère menace les animaux et les humains au Sénégal

Les agriculteurs et les vétérinaires du Sénégal n’avaient jamais rien vu de tel. La lucilie bouchère a infesté le pays, provoquant une myiase, une invasion parasitaire des plaies par des larves. Tous les mammifères, y compris les humains, peuvent être touchés. Il n’est donc pas surprenant que la soudaineté et la gravité de l’infestation causée par la lucilie bouchère aient déclenché un signal d’alarme.

« Le caractère inédit et violent des cas a été l’élément déclencheur » qui a poussé le pays à demander une mission de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), d’après Frédéric Poudevigne, vétérinaire principal à la FAO et membre de l’équipe du Centre de gestion des urgences chargée de la mission.

La lucilie bouchère dépose ses œufs sur les plaies d’animaux ou d’êtres humains vivants. Au Sénégal, des milliers d’animaux ont été infestés durant la saison des pluies, entre juillet et décembre 2023. Certains ont été traités avec des larvicides ou des remèdes plus artisanaux, tandis que d’autres ont été si gravement atteints qu’ils n’ont pas survécu. Le temps passé à inspecter les bêtes et le coût des consultations et des produits vétérinaires ont accru l’impact de l’infestation sur les moyens de subsistance des agriculteurs.

Dans le cadre de leur mission commune, la FAO, le Centre mixte FAO/Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et les autorités sénégalaises ont visité sept des quatorze départements du pays, recueillant près de 2 000 signalements de cas auprès d’agriculteurs et de vétérinaires. Seuls 16 cas avaient été portés à la connaissance des autorités chargées de la santé animale jusqu’alors. Bien que la lucilie bouchère puisse infecter les êtres humains, aucun cas confirmé n’a été détecté au Sénégal.

En plus d’aider le pays à planifier sa réponse, l’une des tâches principales des experts consistait à déterminer le type de lucilie responsable de l’épidémie, puisque cela aurait des répercussions majeures sur la riposte et la façon d’aborder les futures épidémies.

Un diagnostic préliminaire de deux échantillons envoyés au laboratoire vétérinaire national de Dakar incriminait la lucilie bouchère du Nouveau Monde (Cochlyomyia hominivorax). Il se serait agi du premier cas d’introduction d’une espèce invasive et hautement agressive d’Amérique en Afrique subsaharienne.

Au début des années 1990, une grave épidémie de lucilie bouchère du Nouveau Monde a été stoppée en Lybie en moins de trois ans, grâce à un programme d’urgence piloté par la FAO et l’AIEA. La réponse s’appuyait principalement sur la technique de l’insecte stérile (TIS), qui a montré son efficacité. La TIS consiste à élever des insectes en captivité et à les exposer à un rayonnement gamma lorsqu’ils sont à l’état de pupe afin de les stériliser. Les mouches stériles sont ensuite dispersées. Leur accouplement avec des mouches sauvages fertiles ne produisant pas de nymphes, cela concourt à réduire et, in fine, à éradiquer la population parasitaire.

Confirmant les tests ADN excluant la présence de la lucilie bouchère du Nouveau Monde, la mission du Sénégal a analysé les échantillons disponibles, avec le concours d’un expert principal de l’AIEA, et mis en évidence la responsabilité de la lucilie bouchère de l’Ancien Monde (Chrysomya bezziana).

La lucilie bouchère de l’Ancien Monde est endémique dans une grande partie du continent africain, ce qui signifie que son impact écologique est bien inférieur à celui d’une espèce invasive. Malheureusement, il n’est pas possible d’utiliser la TIS pour éradiquer la lucilie bouchère de l’Ancien Monde. Les autorités doivent donc recourir à des mesures préventives, comme l’utilisation d’insecticides et de larvicides.

L’apparition soudaine de la lucilie bouchère au Sénégal reste un mystère, étant donné qu’aucun cas n’avait été signalé dans le pays depuis plus de 60 ans. De plus, aussi mystérieusement qu’elle était apparue, la vague de myiases imputable à la lucilie bouchère a reflué au Sénégal en janvier 2024, à la fin de la saison des pluies. Cependant, on ne peut exclure la possibilité d’une recrudescence de cas à l’arrivée de la prochaine saison des pluies. L’humidité pourrait faire réapparaître les mouches enfouies dans le sol, une fois leur cycle de développement achevé et après être restées en état de dormance au stade de pupe.

Consciente de ce risque et en l’absence de données probantes sur l’évolution de l’infestation, l’équipe « Une seule santé » de la FAO s’est longuement entretenue avec des agriculteurs, des vétérinaires et des membres du personnel hospitalier. À la lumière de ces évaluations de terrain, ainsi que des analyses de laboratoire et des données recueillies, les experts ont formulé une série de recommandations visant à atténuer l’impact d’une éventuelle récurrence.

Ces recommandations prévoient notamment des mesures au niveau national visant à renforcer la surveillance des importations de cheptel en provenance de pays où la lucilie bouchère est endémique, à mettre le meilleur traitement à la disposition de tous et à constituer des stocks, si nécessaire, à sensibiliser les populations, y compris les agriculteurs, les vétérinaires et les agents de santé publique à la nécessité d’un diagnostic et, le cas échéant, d’un traitement systématiques de la lucilie bouchère chez les animaux et les humains.

Heureusement, les professionnels de terrain, les vétérinaires et les agriculteurs disposent d’un réseau national de messagerie efficace qui permet de surveiller et de signaler de manière précoce les cas d’épidémie. La plateforme officielle « Une seule santé » du Sénégal, sous supervision présidentielle, permet aux divers acteurs concernés de rester en contact et de coordonner les échanges entre les secteurs de la santé animale et de la santé publique.

Le Sénégal fait partie des pays où le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières de la FAO aide depuis longtemps à la gestion des situations d’urgence en matière de santé animale, et serait en mesure d’apporter son concours à la gestion des échantillons provenant d’animaux touchés, si nécessaire.

Comme le résume Frédéric Poudevigne, « ce n’est pas aussi dramatique qu’une maladie infectieuse, mais en l’absence de TIS, tout est question de prévention et de communication ».

La mission FAO/AIEA a montré qu’il était extrêmement important d’intervenir rapidement et de faire en sorte que les échantillons soient envoyés immédiatement aux laboratoires aux fins de leur analyse. De telles mesures permettront au Sénégal de mieux faire face à une future infestation de lucilie bouchère et seront certainement porteuses d’enseignements pour les autres pays susceptibles d’être confrontés à une situation similaire.

Kaolack : Lancement de la deuxième phase de la campagne de prévention du paludisme saisonnière pour les enfants

Ce vendredi marque le début de la deuxième phase de la campagne de prévention du paludisme saisonnier (CPS) à Kaolack. Cette initiative vise à protéger les enfants âgés de trois mois à cinq ans contre le paludisme, une maladie endémique qui profite des conditions climatiques favorables à son développement. La campagne, dirigée par Seydina Alioune Kébé, coordonnateur du programme paludisme dans le district sanitaire de Kaolack, se déroulera jusqu’au lundi 5 août.
Selon Seydina Alioune Kébé, la nouvelle phase de la CPS concerne un total de 83 419 enfants.

La campagne est divisée en deux groupes d’âge spécifiques :
Enfants de 3 à 11 mois : 7 889 enfants
Enfants de 1 à 5 ans : 41 565 enfants


La campagne de cette année intervient dans un contexte où l’environnement et le climat de Kaolack sont particulièrement propices à la propagation du paludisme. La première phase de cette campagne s’est tenue en juillet dans 21 postes de santé du district. Cette deuxième phase, qui commence aujourd’hui, s’étendra à l’ensemble des postes de santé du district sanitaire, incluant le centre de santé de Kaznack.
Le paludisme est une maladie transmise par les moustiques et représente une menace significative pour la santé publique, surtout chez les jeunes enfants dont le système immunitaire est encore en développement. La prévention du paludisme saisonnier est cruciale pour réduire l’incidence de la maladie pendant les périodes de forte transmission.


Le Programme national de lutte contre le paludisme supervise la campagne pour assurer une couverture efficace et garantir que les médicaments préventifs soient administrés correctement. La campagne vise à protéger les enfants vulnérables et à diminuer le nombre de cas de paludisme dans la région.
Seydina Alioune Kébé a souligné que le climat de Kaolack, qui favorise la reproduction des moustiques, rend cette campagne particulièrement importante. Il a également exprimé sa gratitude envers les équipes de santé et les partenaires impliqués dans la mise en œuvre de la CPS, en soulignant l’importance de leur contribution pour atteindre les objectifs de santé publique.


La campagne de prévention du paludisme saisonnier est une mesure essentielle dans la lutte contre cette maladie endémique. Avec le démarrage de cette deuxième phase, les autorités sanitaires de Kaolack espèrent renforcer la protection des enfants contre le paludisme et améliorer les conditions de santé dans le district. Les résultats de cette campagne seront cruciaux pour évaluer son efficacité et planifier les futures interventions dans la lutte contre le paludisme.

Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack

Apparition de la fièvre du Nil occidental à Kaffrine, Sénégal

La fièvre du Nil occidental a récemment été détectée dans le district sanitaire de Kaffrine, au Sénégal, selon un rapport publié dans L’Observateur par le Dr Mbaye Thiam, directeur régional de la santé. Cette zoonose, qui est une maladie infectieuse transmise de l’animal à l’homme, a été identifiée pour la première fois le 9 juillet grâce au dispositif national de surveillance épidémiologique. Le vecteur de cette maladie est le moustique du genre culex, connu pour être porteur de divers pathogènes importants.

Premier Cas et Symptômes

Le premier cas de fièvre du Nil occidental dans cette région a été diagnostiqué chez une jeune fille de 18 ans. Grâce à une prise en charge rapide, elle ne présente aucune séquelle et n’a pas transmis la maladie à son entourage. La fièvre du Nil occidental est souvent asymptomatique dans 80% des cas. Toutefois, lorsque les symptômes se manifestent, ils peuvent inclure de la fièvre, des maux de tête, une fatigue intense (asthénie), des nausées, des vomissements et des éruptions cutanées. Les personnes âgées ou immunodéprimées peuvent cependant présenter des complications plus sévères.

Absence de Traitement Spécifique

Actuellement, il n’existe ni vaccin ni traitement spécifique pour la fièvre du Nil occidental. Malgré la nature vectorielle de sa transmission, la maladie n’est généralement pas mortelle, comme l’a souligné le Dr Mbaye Thiam.

Mesures de Prévention

Pour prévenir la propagation de la maladie, Dr Thiam a encouragé la population à rester calme mais vigilante. Il recommande de consulter un médecin en cas de signes suspects et d’utiliser des moustiquaires imprégnées pour se protéger des piqûres de moustiques.

En conclusion, bien que la fièvre du Nil occidental soit majoritairement asymptomatique et non mortelle, la vigilance et la prévention restent essentielles pour contrôler la propagation de cette zoonose.

Ziguinchor : Les membres du Collectif des Mécontents de la Mutuelle de Santé des Agents de l’État dénoncent une gestion nébuluse

Face à la presse ce mercredi 31 juillet 2024, le collectif des agents de l’État de Ziguinchor, mécontents de la mutuelle de santé, a dénoncé avec détermination ce qu’ils appellent un « crime financier ». Ils se disent déterminés à mener le combat pour obtenir gain de cause.

Adama Diouf, fonctionnaire de l’État et membre du collectif, a expliqué que le rapport d’audit réalisé entre 2016 et 2020 contient des preuves accablantes de mauvaise gestion. « Le rapport que j’ai ici est un rapport d’audit qui a été fait de 2016 à 2020, et des plaintes ont été déposées sur la table du procureur de la République depuis 2020. Nous avons des personnes très averties dans la mutuelle qui ont de bonnes informations et qui ont tenté d’alerter les autorités, notamment l’ancien ministre Samba Diobène Ka, qui avait promis de régler le problème, mais qui n’a finalement rien fait. »
Le rapport révèle des dépenses non justifiées pour des montants colossaux : 135 362 500 FCFA en 2018, 395 206 913 FCFA en 2019, et 249 682 000 FCFA en 2020, soit un total de 780 261 413 FCFA de dépenses non justifiées sur cette période. Adama Diouf accuse les responsables de la mutuelle de « grands bandits financiers » et exprime son indignation face à l’inaction des autorités.
Le collectif critique également les récentes déclarations des dirigeants de la mutuelle, qui ont admis des difficultés de paiement et une activité limitée à seulement 16 des 45 départements. Selon Diouf, les dirigeants tentent de faire croire à l’opinion publique que les problèmes sont dus à des fraudes locales, alors qu’ils seraient eux-mêmes responsables de la situation. « Le MSAE compte 50 000 adhérents fonctionnaires, avec une cotisation mensuelle de 4 000 FCFA par membre, soit 200 millions par mois et 2,4 milliards par an. Pourtant, les membres ne peuvent pas se soigner ni obtenir des médicaments. »
Diouf cite également des cas d’intelligence, comme l’achat de trois hectares à Djibélor pour 300 millions FCFA sans constatation d’huissier en 2017, et la construction d’un bâtiment à deux étages à Liberté Extension pour près de 500 millions FCFA.
Félicien Ndiaye, un autre membre du collectif, évoque les souffrances quotidiennes des agents de l’État et de leurs familles. « Nous n’allons pas quitter cette mutuelle parce qu’elle est mal gérée. Nous allons nous battre pour obtenir justice. Nous envisageons des marches départementales et régionales, et nous irons jusqu’à Dakar si nécessaire. Nous comptons rencontrer les syndicats et les centrales syndicales pour faire de cette affaire une cause nationale. »
Oulimata Sané, agent de l’État et membre du collectif, déplore la situation qui perdure depuis trop longtemps. « Le président de la mutuelle, Babacar Ngom, est un magistrat, mais il n’applique pas la loi. Il a pris le contrôle de la mutuelle avec son groupe, au détriment des membres. Nous payons nos cotisations, mais nous ne bénéficions plus des prestations. »
Le collectif souligne que des points de presse similaires se tiennent simultanément dans différentes localités du pays, montrant l’ampleur du mécontentement.

AS – Le Dakarois, Ziguinchor

Kaffrine : Une jeune fille de 18 ans diagnostiquée avec la fièvre du nil occidental

Un cas de fièvre du Nil occidental a été identifié chez une jeune fille de 18 ans à Kaffrine, selon une circulaire du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage relayée par Dakaractu. La maladie, également connue sous le nom de Nile West fever, est habituellement transmise par les piqûres de moustiques du genre Culex.

La fièvre du Nil occidental est une zoonose, ce qui signifie qu’elle peut être transmise entre les animaux et les humains. Le virus est principalement transmis par les piqûres de moustiques infectés. Les chevaux sont particulièrement sensibles à ce virus, et une infection peut entraîner une fièvre, une encéphalomyélite et une paralysie des membres postérieurs.

La patiente a été prise en charge par le district sanitaire de Kaffrine. La circulaire ministérielle précise également que les oiseaux migrateurs jouent généralement le rôle de réservoirs du virus. En réponse à ce cas, le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage a recommandé un renforcement de la surveillance épidémiologique.

Le ministère a également appelé à une sensibilisation accrue des éleveurs sur les risques liés aux piqûres de moustiques et a insisté sur l’importance de la destruction des larves de moustiques pour prévenir la propagation de la maladie. Cette démarche vise à limiter l’impact de la fièvre du Nil occidental sur la population et le bétail, tout en assurant une meilleure gestion de la santé publique et animale.

En somme, ce cas de fièvre du Nil occidental à Kaffrine souligne la nécessité d’une vigilance continue et d’une coopération entre les autorités sanitaires et les communautés locales pour prévenir et contrôler cette maladie transmise par les moustiques.

Kaffrine : Une fille âgée de 18 ans atteinte de la fièvre du nil occidental

Thierno Alassane Sall et le projet des cliniques mobiles : Une réflexion sur la réforme de la santé au Sénégal

Lors de la dernière campagne présidentielle, Thierno Alassane Sall, leader de la République des valeurs, avait présenté un ambitieux programme visant à transformer significativement le quotidien des Sénégalais. En mettant l’accent sur des projets réalistes et réalisables, Sall aspirait à révolutionner divers aspects de la vie sénégalaise, notamment la production, la santé et l’éducation.

Un des éléments centraux de son programme était de positionner le Sénégal comme la clinique de l’Afrique de l’Ouest. Sall mettait en avant la nécessité de mettre en place des cliniques mobiles dotées d’une plateforme digitale pour offrir une gamme étendue de services, opérées par un personnel militaire. Ce projet visait à améliorer l’accès aux soins dans les zones reculées, où les infrastructures médicales sont souvent insuffisantes.

Pour financer ce projet ambitieux, Sall proposait la vente de l’avion présidentiel, arguant que le président du Sénégal ne devrait pas avoir plus de privilèges qu’un roi du Maroc, qui n’utilisait pas un avion privé. Selon lui, cet argent pourrait être réinvesti dans le secteur de la santé pour des initiatives de prévention et de traitement des pathologies courantes telles que le diabète, l’hypertension, le glaucome, ainsi que divers cancers touchant principalement les femmes.

Sall cite l’exemple de Cuba, dont la politique de santé est axée sur la prévention et l’encadrement des populations, comme un modèle à suivre. Il souligne que, tout comme le Burkina Faso, qui a mis en place des cliniques mobiles en période de crise, le Sénégal dispose des ressources nécessaires pour mener à bien ce projet. Il appelle ainsi les autorités actuelles à adopter cette approche pour améliorer la couverture sanitaire et répondre efficacement aux besoins des Sénégalais, notamment dans les zones rurales.

En conclusion, Thierno Alassane Sall invite à une réflexion sérieuse sur la politique de santé au Sénégal et exhorte les décideurs à concrétiser ces idées pour un avenir où chaque Sénégalais pourrait bénéficier d’un accès optimal aux soins médicaux.

Journée mondiale de lutte contre les hépatites : L’OMS encourage le Sénégal à poursuivre ses efforts

À l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre les Hépatites, le Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo, représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a salué les efforts du Sénégal dans la lutte contre l’hépatite et a invité l’État à persévérer dans cette voie.

Dr Yaméogo a souligné que le Sénégal mérite le soutien de toute la communauté internationale. Il a assuré que l’OMS continuera à appuyer le Sénégal dans les trois composantes clés de son programme : la prévention, le dépistage et le traitement. En matière de prévention, l’OMS s’engage à aider le Sénégal à organiser des campagnes de dépistage dans les zones les plus reculées du pays, afin d’atteindre les populations les plus éloignées et vulnérables.

Le représentant de l’OMS a également insisté sur l’importance de garantir l’égalité dans l’élimination de l’hépatite d’ici 2030. « Il faut aller là où il y a la population et partout, il y a la population qui a sa demande. Nous allons aider le Sénégal à atteindre les plus éloignés possibles, » a-t-il affirmé.

Dr Yaméogo a conclu en réitérant l’engagement de l’OMS à soutenir le Sénégal dans la disponibilité des vaccins et des traitements nécessaires, tout en appelant la communauté internationale à renforcer son soutien pour atteindre cet objectif ambitieux.

La Journée Mondiale de Lutte contre les Hépatites est une occasion de sensibiliser et de mobiliser les efforts mondiaux pour éradiquer cette maladie d’ici 2030, et le Sénégal, avec l’appui de l’OMS, est bien déterminé à jouer un rôle crucial dans cette lutte.

Une nouvelle prouesse médicale pour l’hôpital Militaire de Ouakam

L’Hôpital Militaire de Ouakam (HMO), géré par l’armée sénégalaise, a réalisé sa quatrième transplantation rénale avec succès ce samedi 27 juillet 2024. Cette avancée médicale remarquable témoigne de l’engagement et de l’expertise des professionnels de santé sénégalais.

Selon la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), l’équipe ayant mené cette opération était exclusivement composée de membres sénégalais. Le consortium HMO-Dantec, en collaboration avec un chirurgien vasculaire, a assuré le bon déroulement de la procédure. La DIRPA a également annoncé sur sa page X (anciennement Twitter) que le couple donneur-receveur se porte bien, une information qui souligne le succès de l’intervention.

La première transplantation rénale réalisée par l’Hôpital Militaire de Ouakam date de novembre 2023. Depuis, l’établissement n’a cessé de démontrer son savoir-faire et son dévouement pour l’amélioration des soins de santé au Sénégal. Avec quatre transplantations à son actif, le HMO se positionne comme un acteur clé dans le domaine des transplantations rénales dans le pays.

Cette série de réussites médicales met en lumière l’importance des collaborations entre les différentes structures de santé, ainsi que l’investissement dans la formation et le développement des compétences locales. L’excellence démontrée par l’équipe de l’Hôpital Militaire de Ouakam est un motif de fierté nationale et un encouragement à poursuivre sur cette voie d’innovations médicales.

L’Hôpital Militaire de Ouakam continue ainsi d’inscrire son nom dans l’histoire de la médecine sénégalaise, offrant un espoir renouvelé aux patients nécessitant des transplantations rénales et renforçant la confiance dans le système de santé du pays.

Rapport de l’ONUSIDA 2023 : Le Sénégal enregistre des progrès significatifs dans la lutte contre le VIH/Sida

Le dernier rapport de l’ONUSIDA, publié le 23 juillet 2023, révèle que 39,9 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH dans le monde. Ce document, qui met un accent particulier sur la situation en Afrique de l’Ouest et du Centre, offre des perspectives encourageantes pour le Sénégal.

Le Sénégal a enregistré une baisse notable de son taux de prévalence du VIH. De 2,1 % en 2021-2022, ce taux est passé entre 0,5 % et 0,3 % en 2023. Cette diminution reflète les efforts continus du pays dans la prévention et la lutte contre la propagation du virus. Les autorités sanitaires sénégalaises ont estimé à 44 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH, dont 42 000 sont âgées de 15 ans et plus.

Parmi les 44 000 personnes affectées, les filles de 15 ans et plus représentent une proportion significative, avec 24 000 cas. Les enfants de 0 à 14 ans, quant à eux, sont au nombre de 2200. Ces chiffres mettent en évidence la nécessité de stratégies ciblées pour les groupes les plus vulnérables de la population.

Le rapport de l’ONUSIDA note également une réduction de 46 % des nouvelles infections au VIH entre 2010 et 2023 en Afrique de l’Ouest et du Centre. Au Sénégal, 2800 nouvelles infections ont été enregistrées en 2023, illustrant une amélioration continue mais montrant aussi qu’il reste des efforts à fournir pour éradiquer la transmission du virus.

Malgré les défis persistants, des progrès notables ont été réalisés en termes d’accès au traitement, particulièrement pour les enfants. Selon Berthilde Gahongayire, directrice régionale de l’ONUSIDA, ces avancées sont le fruit de politiques sanitaires efficaces et de campagnes de sensibilisation intensives. En 2023, environ 1000 personnes ont perdu la vie à cause du VIH/Sida au Sénégal, un chiffre qui reste préoccupant mais qui reflète une baisse par rapport aux années précédentes grâce aux progrès dans le traitement et la prise en charge des patients.

Les résultats présentés dans ce rapport démontrent que le Sénégal est sur la bonne voie dans sa lutte contre le VIH/Sida. Les efforts pour améliorer l’accès aux soins et la prévention doivent se poursuivre pour maintenir et amplifier ces avancées. Le soutien international et les initiatives locales continueront de jouer un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de l’ONUSIDA en matière d’éradication du VIH.

Le rapport 2023 de l’ONUSIDA est une source d’espoir et un appel à redoubler d’efforts pour un avenir sans VIH/Sida. Les progrès réalisés par le Sénégal sont exemplaires et montrent qu’avec une volonté politique forte et des actions concertées, il est possible de faire reculer cette pandémie.

Achoura : Le ministre de la santé et de l’action sociale appelle à une alimentation saine

À l’occasion de la fête d’Achoura, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a adressé un message important aux populations sénégalaises, rappelant la nécessité de veiller à une alimentation saine durant cette période festive. Conscient des excès alimentaires souvent associés aux célébrations, le ministre a souligné l’importance de maintenir des habitudes alimentaires équilibrées.

Le Ministre a énuméré trois recommandations clés pour une alimentation saine :

  1. Modération en Sel : « Pas trop salée » – Le ministre a rappelé que l’excès de sel peut entraîner des problèmes de santé tels que l’hypertension artérielle, augmentant le risque de maladies cardiovasculaires. Il a encouragé les familles à utiliser des épices et des herbes comme alternatives pour rehausser le goût des plats.
  2. Modération en Graisses : « Pas trop grasse » – Insistant sur les dangers d’une consommation excessive de graisses, le ministre a conseillé de privilégier les graisses saines, comme celles contenues dans les poissons, les avocats et les noix, et de limiter les graisses saturées et trans, souvent présentes dans les aliments frits et les produits transformés.
  3. Modération en Sucre : « Pas trop sucrée » – Le ministre a également mis en garde contre les risques liés à une consommation excessive de sucre, tels que le diabète et l’obésité. Il a recommandé de réduire la consommation de boissons sucrées et de privilégier les fruits frais pour satisfaire les envies de sucré.

En conclusion de son message, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a souhaité une bonne fête d’Achoura à toute la communauté musulmane. « En cette fête d’Achoura, je souhaite à toutes et à tous une célébration joyeuse et saine. Prenons soin de notre santé en adoptant des habitudes alimentaires équilibrées. Bonne fête à toute la communauté musulmane, » a-t-il déclaré.

Cette initiative du ministère s’inscrit dans une démarche de prévention et de promotion de la santé publique. En rappelant ces principes de base pour une alimentation saine, le ministre espère sensibiliser les populations aux dangers des excès alimentaires et encourager des pratiques bénéfiques pour la santé.

La fête d’Achoura est une occasion de célébration et de partage, mais aussi un moment pour réfléchir à nos habitudes alimentaires. En suivant les conseils du Ministre de la Santé et de l’Action sociale, les familles peuvent profiter des festivités tout en veillant à leur bien-être. Cette démarche proactive du ministère est un rappel opportun de l’importance de la santé dans nos vies quotidiennes.

Mobilisation Communautaire à Thionck Essyl : Objectif – 30 millions pour moderniser le centre de santé

Dans une démonstration impressionnante de solidarité, les habitants de l’arrondissement de Tandouck, regroupés sous l’association « Buludji », se mobilisent pour collecter 30 millions de francs CFA. Cette somme est destinée à améliorer le plateau technique du centre de santé de Thionck Essyl, réduisant ainsi la nécessité des évacuations médicales coûteuses et pénibles vers Ziguinchor.

Le Dr Abdel Kader Sarr, médecin chef du district de Thionck Essyl, a mis en lumière les nombreuses difficultés auxquelles le centre de santé est confronté. « On a identifié quelques difficultés, en rapport avec l’absence de radio numérique, l’indisponibilité de l’eau courante et le délabrement du bâtiment du centre de santé. Pendant l’hivernage, l’eau s’infiltre partout, aggravant les conditions déjà précaires, » explique-t-il.
Face à ces défis, le Buludji, en partenariat avec le district sanitaire, a conçu un projet ciblé pour y remédier. Ce projet prévoit de hiérarchiser les besoins et de mobiliser les fonds nécessaires, espérant ainsi résoudre au moins une partie des problèmes avec un budget estimé à 30 millions de francs CFA.
Le 11 juillet 2024, l’association Buludji, en collaboration avec le médecin-chef de district, a officiellement lancé la collecte de fonds. « Nous invitons toute la population à participer financièrement pour l’acquisition du matériel dont le district sanitaire a besoin, notamment un appareil électrocardiogramme, une radiographie numérique et des travaux de réfection pour améliorer l’étanchéité et l’approvisionnement en eau, » a déclaré Bourama Diémé, président du Buludji.
L’importance du centre de santé de Thionck Essyl pour l’arrondissement de Tandouck ne peut être sous-estimée. « Nous faisons cette collecte parce que le centre de santé de Thionck Essyl est le centre de référence du Boulouf. Tous les malades des postes de santé y sont référés, mais sans les équipements nécessaires, ils doivent être envoyés à Ziguinchor, ce qui engendre des coûts et des délais supplémentaires, » ajoute Bourama Diémé.
Le Dr Abdel Kader Sarr a tenu à remercier l’État pour ses efforts en matière de ressources humaines et d’équipement. « Nous avons reçu beaucoup de personnel, mais nous avons encore des lacunes à combler, notamment au niveau des postes de santé de Diégoune 1 et de la DPC d’Élana, » précise-t-il. Le district attend également l’affectation d’un chirurgien pour démarrer les césariennes, bien que l’anesthésiste réanimateur soit déjà en place.
Le village de Thionck Essyl, situé à 71 km au nord-est de Ziguinchor, polarise 20 villages, six communes, et 15 postes de santé, en plus de son centre de santé. L’association « Buludji », créée en 1959, continue de fédérer les associations du Boulouf pour soutenir des initiatives communautaires vitales.
La mobilisation en cours pour le centre de santé de Thionck Essyl représente un exemple éclatant de la force de la communauté dans la résolution des défis locaux, montrant qu’avec une volonté collective, des progrès significatifs peuvent être réalisés.


AS – Le Dakarois Ziguinchor

Ziguinchor, 55 femmes ont bénéficié de consultation gratuite sur le cancer du col de l’utérus

« Le cancer, ça va à bas bruit donc au moment où la femme se rend compte qu’elle a quelque chose, elle commence à sentir des douleurs et d’autres anomalies. C’est à ce niveau qu’on se rend compte que c’est un cancer qui est développé, qui est pratiquement au stade de métastase donc reparti au niveau de l’organisme et il n’y aura pas grande chose à faire sinon de constater malheureusement des décès. » explique Moussa Séne directeur du centre hospitalier régional de la Paix de Ziguinchor

L’hôpital de la Paix de Ziguinchor a offert en début de semaine une journée de consultation gratuite au profit des femmes de la région et environ. Par cette activité, ladite structure sanitaire a offert l’opportunité aux femmes de connaître leur statut par le biais d’un dépistage.

« Si on parvient à faire ce dépistage, ça permet de voir les lésions précancéreuses s’il y en a très tôt de pouvoir les prendre en charge et d’avoir des chances de guérir et donc c’est une activité extrêmement importante » a précisé Moussa Séne

Pour lui, « Le cancer du col de l’utérus est une pathologie qui est là dans la population et qui est très latente donc mortel. Et nous avons aujourd’hui l’opportunité avec l’équipe du professeur Dème cancérologue qui est de l’institut Pasteur de faire une consultation et un dépistage. Le dépistage permet de faire ce qu’on appelle la prévention. »

Il ajoute « Si on voit des lésions précancéreuses, on peut les prendre en charge et également et ça permet aux femmes qui n’en ont pas d’être rassuré, c’est une activité de prévention qui est très important et là ce qu’il faut retenir, c’est une activité gratuite alors ce que type d’examen coûte très cher environ quatre cent cinquante mille francs CFA. »

Le professeur Dème et son équipe ont eu l’aval du ministre de la Santé et de l’action sociale, et ses directions technique et le gouverneur de région au niveau local.

AS – Le Dakarois Ziguinchor

Communiqué de Presse : Services de Radiothérapie Pleinement Opérationnels à Dalal Jamm et Cheikh Ahmadoul Khadim

Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a émis un communiqué pour clarifier la situation des services de radiothérapie dans les hôpitaux de Dalal Jamm et Cheikh Ahmadoul Khadim. Contrairement à certaines informations erronées circulant récemment, le ministère tient à assurer au public que ces services sont pleinement opérationnels et continuent de délivrer efficacement les soins nécessaires pour le traitement des cancers.

Selon le communiqué, les hôpitaux de Dalal Jamm et Cheikh Ahmadoul Khadim maintiennent un niveau élevé de qualité et de fiabilité dans la prestation des soins de radiothérapie. Cette technologie de pointe est cruciale pour les patients atteints de cancers, permettant des traitements ciblés et efficaces sous la supervision de professionnels qualifiés.

Le ministère réagit ainsi à des rumeurs récentes qui auraient semé le doute quant à la disponibilité et à l’efficacité des services de radiothérapie dans ces établissements de santé. Ces informations inexactes ont pu créer une confusion parmi les patients et leurs familles, d’où l’importance de ce communiqué pour rétablir la vérité et rassurer la population.

En affirmant la pleine fonctionnalité des services de radiothérapie à Dalal Jamm et Cheikh Ahmadoul Khadim, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale réaffirme son engagement envers la santé publique. Il encourage également les patients nécessitant ces traitements à consulter leurs médecins et à suivre les recommandations médicales appropriées.

Ce communiqué vise non seulement à informer mais aussi à dissiper toute confusion potentielle concernant l’accès aux soins de radiothérapie pour les patients atteints de cancer. Le ministère assure que les équipes médicales et les équipements nécessaires sont en place pour assurer un traitement efficace et sûr à ceux qui en ont besoin, renforçant ainsi la confiance dans le système de santé du pays.

Touba : L’Institut Pasteur ouvre son premier laboratoire hors de Dakar

L’Institut Pasteur de Dakar a franchi une étape significative en inaugurant un nouveau laboratoire de biologie médicale à Touba, marquant ainsi sa première implantation hors de la capitale sénégalaise.

Situé à Touba Madiyana, ce laboratoire représente une avancée majeure pour la ville et pour l’Institut Pasteur. Lors de l’inauguration, plusieurs dignitaires, dont le gouverneur de la région, ont souligné les bénéfices en termes de gains de temps et d’avantages médicaux pour la prévention et la surveillance épidémiologique. Ibrahima Fall, représentant le ministre de la Santé empêché, a mis en avant les objectifs sanitaires du gouvernement pour Touba, soulignant son potentiel en tant que hub sanitaire.

Raisons du Choix de Touba : Ibrahima Fall a expliqué que le choix de Touba pour cette infrastructure était motivé par son poids démographique et sa position géographique stratégique. Il a affirmé que l’ouverture de ce laboratoire permettra de renforcer la surveillance épidémiologique des maladies transmissibles comme la rougeole et les méningites, tout en réduisant les délais pour les résultats d’analyse.

Équité Sociale et Territoriale : Le gouverneur a également insisté sur l’importance de cette initiative pour répondre aux critères d’équité sociale et territoriale. La visite du laboratoire a montré qu’il est équipé pour réaliser des analyses dans diverses spécialités de la biologie clinique, telles que la biochimie générale, l’immunologie, l’hormonologie, et l’hématologie.

Objectifs et Collaboration : Dr. Amadou Sall, directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, a rappelé que la vocation de ce laboratoire est non seulement de fournir des services aux patients, mais aussi de mener des activités de surveillance épidémiologique. Il a souligné la collaboration étroite avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, particulièrement démontrée durant la gestion de la pandémie de Covid-19.

Importance de l’Implantation : « En matière de santé, la rapidité et la qualité sont essentielles, ce qui justifie notre implantation ici », a expliqué Dr. Amadou Sall. Cette infrastructure permettra à Touba, deuxième ville du Sénégal en termes de population, de bénéficier d’un soutien sanitaire crucial, consolidant ainsi son rôle dans le système de santé national.

Covid-19 : 147 cas positifs au variant Omicron parmi les pèlerins de retour de la Mecque

Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) a annoncé, via un communiqué, que 147 cas positifs de Covid-19 ont été détectés parmi les pèlerins de retour des Lieux Saints de l’Islam. Ces cas ont été enregistrés durant la période du 21 au 27 juin 2024, lors de tests effectués à leur arrivée à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD).

Sur les 590 pèlerins testés à leur arrivée, 147 se sont révélés positifs au Covid-19. Des examens de confirmation ont identifié que ces cas sont dus à différentes souches du variant Omicron, variant déjà connu et en circulation au Sénégal depuis plusieurs mois. La majorité de ces souches sont répertoriées dans la base de données du laboratoire national de référence de la grippe et des virus respiratoires, qui assure une surveillance génomique régulière du Covid-19.

Le communiqué du MSAS souligne que les variants Omicron identifiés jusqu’à présent n’ont pas montré de sévérité clinique particulière. En effet, les infections causées par ces variants entraînent souvent des symptômes bénins.

Pour prévenir tout risque d’épidémie, le MSAS a demandé à ses services techniques de renforcer la surveillance épidémiologique, non seulement pour la Covid-19, mais aussi pour toutes les infections respiratoires. Le ministère appelle également la population à faire preuve de vigilance et de sérénité.

Face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale insiste sur l’importance de rester vigilant et serein. Les autorités sanitaires continueront de suivre de près l’évolution de la situation et de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé publique.

La détection de ces cas positifs parmi les pèlerins revient à souligner l’importance des mesures de contrôle et de prévention en vigueur pour contenir la propagation du virus, en particulier lors de grands rassemblements religieux ou sociaux.

LE MINISTRE DE LA SANTÉ : Un Chèque de près de 3 Milliards de FCFA remis pour éponger la dette de la PNA

Saly, le [Date] – La ministre de la Famille et des Solidarités, Madame Maimouna Dièye, a remis, jeudi à Saly, un chèque de près de trois milliards de FCFA à son homologue de la Santé et de l’Action sociale, Monsieur Ibrahima Sy. Cette somme est destinée à réduire la dette de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (SEN-CSU) envers la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), dans le cadre de la prise en charge des personnes sous dialyse.

Le chèque, d’un montant exact de 2.946.546.005 francs CFA, a été remis lors d’une rencontre consacrée aux conditions d’accès à la dialyse, dans le cadre du programme de Couverture sanitaire universelle.

Cette initiative, a souligné Madame Dièye, démontre leur “engagement collectif à améliorer le système de protection sociale en santé et plus particulièrement, à répondre efficacement aux besoins des patients souffrant d’insuffisance rénale”.

Le professeur Abdou Niang, responsable de la chaire de néphrologie de la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop, a révélé que “850 mille Sénégalais souffrent d’une maladie rénale, mais la grande majorité ignore leur situation rénale”. Il a également noté que “le nombre de malades actuellement en dialyse est d’environ deux mille”, et que chaque année, plus de mille Sénégalais atteignent le stade final de la maladie nécessitant une dialyse. Malheureusement, ils ne peuvent pas toujours y accéder pour diverses raisons.

Madame Dièye a insisté sur la nécessité d’optimiser les coûts et de trouver des solutions pour que les importantes ressources investies par l’État puissent bénéficier à un plus grand nombre de patients de manière durable et pérenne. Elle a également souligné l’importance de la synergie entre la Pharmacie nationale d’approvisionnement, l’Agence de la couverture sanitaire universelle et les prestataires de dialyse, qu’ils soient publics ou privés, pour garantir l’efficacité et assurer une amélioration durable de l’accès aux soins de dialyse.

Monsieur Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale, a assuré que son département collabore avec les plus hautes autorités du pays et l’ensemble des acteurs pour trouver des solutions durables aptes à soulager les malades. Il a affirmé que le nouveau gouvernement en fait une “priorité absolue” et qu’un ensemble de propositions sont à l’étude au sein de son département.

Retour de la COVID-19 au Sénégal? Dr Abdoulaye Bousso appelle à éviter la panique

La récente annonce par les autorités sanitaires sénégalaises concernant un taux de positivité au coronavirus variant entre 20% et 60% chez les pèlerins de retour de la Mecque a suscité des réactions mitigées. Le Dr Abdoulaye Bousso, expert en santé publique, a exprimé son inquiétude sur les réseaux sociaux, appelant à la prudence et à éviter de créer une crise sanitaire non justifiée.

Charles Bernard Sagna, médecin-chef du service de contrôle sanitaire aux frontières aériennes de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), a révélé ces chiffres alarmants. Selon lui, la situation varie en fonction des vols des pèlerins revenant du Hajj, créant une certaine inquiétude parmi la population.

Dans un message posté sur le réseau social X, Dr Abdoulaye Bousso a demandé de ne pas succomber à la panique. Voici le texte intégral de son message :

« Retour de la COVID-19 au Sénégal? Évitons de créer une crise qui n’existe pas ! Attention à la stigmatisation des pèlerins ! Une situation de crise sanitaire a-t-elle été décrétée en Arabie Saoudite ? Chaque année, après le Hajj, des centaines de personnes rentrent de la Mecque avec des syndromes respiratoires. Aussi des centaines de personnes y meurent chaque année. Ce sera encore le cas pour les prochaines années. C’est courant dans ce genre de rassemblement où des millions de personnes vivent dans la promiscuité, couplé aux importantes variations thermiques (chaleur et climatisation). Le coronavirus circule toujours au Sénégal et dans le monde. C’est bien le dépistage et l’identification du pathogène, mais il faudra aussi beaucoup insister sur la sensibilisation des pèlerins et de leur famille : repos, réhydration, alimentation et suivi médical au besoin. »

Dr Bousso rappelle que les rassemblements de grande envergure comme le Hajj sont propices à la propagation de syndromes respiratoires en raison de la promiscuité et des variations thermiques. Selon lui, il est essentiel de ne pas stigmatiser les pèlerins et de gérer la situation avec pragmatisme.

Il insiste sur la nécessité de sensibiliser les pèlerins et leurs familles aux mesures préventives telles que le repos, la réhydratation, une alimentation adéquate et un suivi médical si nécessaire. Le dépistage et l’identification du pathogène doivent être accompagnés d’une communication claire pour éviter la panique.

La réaction du Dr Bousso met en lumière l’importance de la gestion sereine et informée des situations sanitaires. La COVID-19 continue de circuler mondialement, et la vigilance est de mise. Toutefois, il est crucial de ne pas créer une crise artificielle et de traiter les informations avec discernement pour éviter la stigmatisation et l’inquiétude inutile.

En somme, il est impératif de renforcer les mesures de prévention tout en maintenant une communication apaisante et informative pour gérer au mieux la situation.

Covid-19 : Près de 60 % des Pèlerins Sénégalais testés positifs à leur retour d’Arabie Saoudite

Le dispositif sanitaire strict mis en place par le ministère de la Santé et de l’Action sociale à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) a révélé des chiffres préoccupants concernant l’état de santé des pèlerins sénégalais revenant du Hajj en Arabie Saoudite. Selon les derniers rapports, un nombre alarmant de pèlerins ont été testés positifs au coronavirus, avec des taux variant entre 20 % et 60 % selon les vols.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, accompagné de son équipe, s’est rendu personnellement à l’AIBD pour évaluer la situation et superviser les opérations de dépistage. Ce déplacement témoigne de l’importance accordée par les autorités à la gestion de cette situation critique.

Un dispositif sanitaire rigoureux a été déployé pour assurer le dépistage systématique de tous les pèlerins revenant d’Arabie Saoudite. Les équipes médicales sont mobilisées pour effectuer les tests de manière efficace et rapide, afin d’identifier et de prendre en charge les cas positifs dès leur arrivée.

Les pèlerins testés positifs sont pris en charge immédiatement par les services de santé, conformément aux protocoles établis. Des mesures strictes de quarantaine et de suivi médical sont mises en place pour limiter la propagation du virus au sein de la population et assurer le traitement adéquat des personnes infectées.

Cette situation soulève des préoccupations sérieuses quant à la gestion des risques sanitaires liés aux déplacements internationaux, en particulier lors d’événements de grande envergure comme le Hajj. Les autorités sénégalaises continuent de surveiller étroitement la situation et de renforcer les mesures préventives pour protéger la santé publique.

Face à cette augmentation des cas de Covid-19 parmi les pèlerins, les autorités sanitaires appellent à la vigilance de la population. Il est essentiel que tous respectent les mesures sanitaires recommandées, telles que le port du masque, le lavage fréquent des mains et la distanciation sociale, pour freiner la propagation du virus.

La surveillance continue des pèlerins revenant de l’étranger et la gestion efficace des cas positifs restent une priorité absolue pour le gouvernement sénégalais. Des efforts concertés sont déployés pour contenir la propagation du virus et protéger la santé publique dans tout le pays.

En conclusion, la situation actuelle nécessite une réponse coordonnée et rapide pour faire face à ce défi sanitaire sans précédent, tout en assurant la sécurité et le bien-être des citoyens sénégalais.

Signature d’une convention pour améliorer la santé maternelle et infantile à Thiès

Aujourd’hui à Thiès, le Cadre de Concertation, de Coordination et d’Actions de Plaidoyer pour la santé au Sénégal (3CAP-Santé) et l’Union des Associations d’Elus Locaux (UAEL) ont uni leurs forces en signant une convention visant à renforcer le financement de la planification familiale ainsi que la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents.

Le président de 3CAP-Santé, Moundiaye Cissé, a souligné la nécessité d’une coordination accrue entre les différentes initiatives et acteurs travaillant dans le domaine de la santé. Cette collaboration entre 3CAP-Santé et l’UAEL marque un engagement fort en faveur d’une action concertée et efficace pour répondre aux besoins de santé maternelle et infantile de la région.

M. Cissé a souligné l’importance de cette initiative en tant que premier pas vers la résolution des lacunes identifiées dans le plan stratégique santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents pour la période 2024-2028. Il a également souligné l’importance d’un suivi régulier et d’un engagement continu des autorités locales pour garantir la mise en œuvre réussie de cette convention.

Cette collaboration s’inscrit dans le cadre du projet NPI EXPAND financé par l’USAID, visant à renforcer la participation des organisations de la société civile pour améliorer l’accès aux services de santé de qualité à grande échelle.

Cette initiative promet de faire progresser significativement la santé maternelle et infantile à Thiès, en unifiant les efforts et en mobilisant les ressources nécessaires pour soutenir les femmes, les enfants et les adolescents de la région.

Cérémonie de Passation de Service au Secrétariat Général du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale

Une cérémonie officielle de passation de service s’est tenue aujourd’hui entre le Secrétaire général sortant, Dr. Abibou Ndiaye, et le Secrétaire général entrant, M. Serigne MBAYE, administrateur civil de classe exceptionnelle. Cet événement marque une transition importante au sein du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en présence de nombreux officiels, collègues, et partenaires du ministère.

Présence et Discours

La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, de plusieurs directeurs et responsables du ministère, ainsi que de représentants des organisations partenaires. Dans son discours d’ouverture, le Ministre a salué le travail accompli par Dr. Abibou Ndiaye, soulignant son engagement et ses réalisations notables au cours de son mandat. « Dr. Ndiaye a su faire preuve de leadership et de dévouement dans la mise en œuvre des politiques de santé publique et d’action sociale, notamment en cette période de défis sanitaires complexes », a-t-il déclaré.

Bilan et Témoignages

Dr. Abibou Ndiaye a ensuite pris la parole pour dresser un bilan de son mandat, remerciant ses collaborateurs pour leur soutien indéfectible. Il a évoqué les progrès réalisés, tels que l’amélioration de l’accès aux soins de santé primaire, les campagnes de vaccination, et les initiatives sociales pour les populations vulnérables. « C’est avec un sentiment de fierté et de gratitude que je quitte cette fonction, sachant que nous avons accompli des avancées significatives pour notre système de santé », a-t-il affirmé.

Accueil du Nouveau Secrétaire Général

M. Serigne MBAYE, nouvellement nommé Secrétaire général, a été chaleureusement accueilli par l’ensemble des participants. Administrateur civil de classe exceptionnelle, M. MBAYE apporte avec lui une riche expérience administrative et une vision stratégique pour le ministère. « Je suis honoré de prendre la relève et je m’engage à poursuivre les efforts de mon prédécesseur pour renforcer notre système de santé et nos actions sociales. Ensemble, nous continuerons à œuvrer pour le bien-être de tous les citoyens », a-t-il déclaré.

Perspectives et Engagements

Le Ministre de la Santé a clôturé la cérémonie en exprimant sa confiance en M. MBAYE pour mener à bien les missions du ministère. Il a réitéré l’importance de la continuité des actions et de l’innovation dans les politiques de santé publique et d’action sociale. « Le ministère est résolu à maintenir une dynamique de progrès et à répondre efficacement aux besoins de notre population. Je suis convaincu que sous la direction de M. MBAYE, nous atteindrons de nouveaux sommets », a conclu le Ministre.

Cette passation de service symbolise non seulement la continuité administrative, mais aussi un renouvellement d’engagement envers les objectifs de santé et de bien-être social du Sénégal. Les défis à venir seront abordés avec détermination et collaboration, sous la nouvelle direction de M. Serigne MBAYE.

OMS : Les États Africains Réclament une Allocation Équitable des Ressources

Les 47 États membres de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont fait entendre leur voix lors de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève. Ils ont exigé une répartition équitable des ressources financières de l’OMS, mettant l’accent sur la nécessité de prioriser les plus vulnérables et de fournir les ressources nécessaires en temps opportun pour la mise en œuvre du 14e programme général de travail de l’organisation pour la période 2025-2028.

Un Appel pour l’Équité et la Rapidité

Babacar Guèye, directeur de la planification, de la recherche et des statistiques au ministère sénégalais de la Santé, s’est exprimé au nom des États de la région africaine. Il a souligné l’importance d’une allocation équitable des ressources de l’OMS, insistant sur le fait que celles-ci doivent prioritairement bénéficier aux populations les plus vulnérables.

« Nous recommandons à l’OMS de veiller à une allocation équitable des ressources qui doivent aller en priorité aux plus vulnérables et une mobilisation à temps de ces ressources », a déclaré M. Guèye.

Il a également insisté sur l’engagement du secrétariat de l’OMS à financer les hautes priorités identifiées par les États membres pour le budget-programme 2024-2025 et les futurs budgets-programmes, afin de garantir l’atteinte des objectifs de chaque pays membre.

Renforcement des Systèmes de Santé

M. Guèye a mis en avant la nécessité d’investir davantage dans la promotion de la santé et le renforcement des soins de santé primaires pour assurer des systèmes de santé équitables. Cet appel est particulièrement pertinent dans un contexte où les ressources sont de plus en plus rares.

« Il faudra investir davantage dans la promotion de la santé […] et le renforcement des soins de santé primaires, pour des systèmes de santé équitables. »

Félicitations et Recommandations

Les États africains ont salué les efforts du secrétariat de l’OMS pour l’élaboration du 14e programme général de travail, en reconnaissant la démarche participative et inclusive de l’organisation. Ils ont apprécié la qualité du document proposé, qui inclut six objectifs stratégiques visant à renforcer la couverture sanitaire universelle, la sécurité sanitaire et le bien-être des citoyens.

« La région Afrique encourage par ailleurs le secrétariat et invite l’assemblée mondiale de la santé à approuver le 14e programme général de travail », a ajouté M. Guèye.

Adoption du Programme Général de Travail

Enfin, M. Guèye a exhorté les États membres de l’OMS à adopter le projet de résolution relatif au 14e programme général de travail. Ce programme, qui sera mis en œuvre pour la période 2025-2028, est crucial pour le renforcement des systèmes de santé en Afrique et au-delà.

L’appel des États africains à l’OMS pour une allocation équitable et rapide des ressources met en lumière les défis critiques auxquels la région est confrontée. L’engagement de l’OMS à répondre à ces besoins est essentiel pour garantir la santé et le bien-être des populations les plus vulnérables. Les décisions prises lors de cette Assemblée mondiale de la santé auront des répercussions significatives sur les systèmes de santé de la région africaine pour les années à venir.

La 77ème assemblée mondiale de la santé s’ouvre à Genève sous le thème « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde »

La 77ème Assemblée Mondiale de la Santé a débuté ce lundi au Palais des Nations à Genève, réunissant des délégués de presque toutes les nations pour discuter des enjeux de santé globale sous le thème : « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde ». Cette importante rencontre se déroule en présence de Mouhamed El Gazaouini, Président de la République Islamique de Mauritanie et Président de l’Union Africaine, invité d’honneur de l’événement.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a rappelé l’essence et la mission de l’Assemblée Mondiale de la Santé. « Nous ne devons pas perdre de vue ce que représente l’Assemblée Mondiale de la Santé. Presque chaque nation est représentée », a-t-il souligné. Il a également interrogé l’audience : « Pourquoi sommes-nous ici ? », avant de répondre : « C’est pour travailler à notre objectif commun qui a conduit à la création de l’OMS, la santé pour tous ».

Dr Tedros a insisté sur la vision avant-gardiste de la constitution de l’OMS, affirmant qu’elle était « le premier instrument de droit international à affirmer que le niveau de santé le plus élevé possible est un droit pour tous ». Il a noté que bien que 140 pays reconnaissent le droit à la santé dans leur constitution, ce droit reste non réalisé ou menacé dans de nombreuses régions du monde.

Selon Dr Tedros, la création de l’OMS était également visionnaire car, dans un monde moins connecté qu’aujourd’hui, elle reconnaissait que la promotion de la santé dans un pays profitait à tous. Il a exhorté les nations à rester engagées dans la réalisation de cet objectif global.

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, Dr Ibrahima Sy, accompagné d’une forte délégation, participe à cette rencontre mondiale de haut niveau. Leur présence témoigne de l’engagement du Sénégal à collaborer avec la communauté internationale pour améliorer la santé publique et garantir le droit à la santé pour tous ses citoyens.

L’Assemblée Mondiale de la Santé, qui se déroulera tout au long de la semaine, sera l’occasion pour les délégués de discuter de divers sujets cruciaux, notamment les stratégies pour renforcer les systèmes de santé, la réponse aux pandémies, la couverture sanitaire universelle et les efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable liés à la santé.

Cette édition de l’Assemblée Mondiale de la Santé promet d’être une plateforme déterminante pour les échanges et la coopération internationale visant à renforcer la santé mondiale et à promouvoir l’équité en matière de santé pour tous.

Consultation Gratuite à Guédiawaye : L’Association RADIS au Service des Populations

L’association RADIS a organisé une consultation médicale gratuite à Guédiawaye, offrant des soins de santé essentiels aux populations locales. Cette initiative vise à améliorer l’accès aux services de santé pour les communautés défavorisées, en leur fournissant des consultations médicales, des diagnostics et des traitements sans frais. Cette action s’inscrit dans le cadre des efforts continus de RADIS pour promouvoir la santé et le bien-être des citoyens.

Consultation Gratuite à Guédiawaye : L'Association RADIS au Service des Populations

Rencontre bilatérale : Le ministre de la Santé Dr Ibrahima Sy reçoit les ambassadeurs de France et des USA

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a récemment tenu des audiences avec Madame Christine Fages, Ambassadrice de la France au Sénégal, et Monsieur Michael Raynor, Ambassadeur des USA au Sénégal. Ces réunions se sont déroulées en présence des collaborateurs des deux ambassadeurs et ont permis d’aborder divers sujets relatifs au partenariat entre leurs pays respectifs et le Sénégal dans le domaine de la santé.

Au cœur des discussions figuraient les appuis technique et financier apportés par la France et les États-Unis au secteur de la santé au Sénégal. Ces partenariats visent à renforcer les capacités du système de santé sénégalais à travers plusieurs initiatives clés.

L’un des sujets majeurs abordés lors de ces rencontres est le projet MADIBA (Manufacturing in Africa for Disease Immunisation and Building Autonomy), qui se concentre sur la production de vaccins. Ce projet est essentiel pour améliorer la souveraineté sanitaire du Sénégal en réduisant sa dépendance vis-à-vis des importations de vaccins. La collaboration avec la France et les États-Unis est cruciale pour le développement et la mise en œuvre de ce projet ambitieux.

La souveraineté pharmaceutique a également été au centre des discussions, avec un accent particulier sur le rôle de l’Agence Sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique. Cet organisme est vital pour assurer la qualité, la sécurité et l’efficacité des médicaments disponibles sur le marché sénégalais. Le soutien technique et financier des partenaires internationaux est indispensable pour renforcer cette agence et garantir des standards élevés dans la production et la distribution des produits pharmaceutiques.

La formation du personnel de santé et la création d’emplois dans le secteur ont été identifiées comme des priorités. Des programmes de formation avancée, soutenus par des partenaires internationaux, permettront d’améliorer les compétences des professionnels de la santé sénégalais, contribuant ainsi à un meilleur service aux patients et à la création de nouvelles opportunités d’emploi.

Un autre point important abordé est la prévention et la prise en charge des maladies chroniques, qui connaissent une augmentation préoccupante au Sénégal. Le ministre a plaidé pour un soutien renforcé dans ce domaine, afin de mettre en place des stratégies efficaces pour lutter contre ces maladies et améliorer la qualité de vie des patients.

Pour conclure, Dr Ibrahima Sy a renouvelé son engagement à poursuivre et à renforcer la collaboration entre le Sénégal et ses partenaires internationaux. Il a exprimé sa gratitude pour l’appui constant et a souligné l’importance de ces partenariats pour le développement du secteur de la santé au Sénégal.

Cette série de rencontres témoigne de l’engagement commun des trois pays à travailler ensemble pour améliorer les infrastructures de santé et les services offerts à la population sénégalaise, en visant à construire un système de santé plus résilient et autonome.

Kaolack : Le Ministère de la Santé soulage 20 patients par la confection de Fistules Artério-Veineuses

Le Ministère de la Santé du Sénégal, par le biais de la Division de Lutte des Maladies Non Transmissibles (DLMNT), a organisé un camp de confection de fistules artério-veineuses pour les patients des régions de Kaolack, Fatick, et Kaffrine. Cette initiative a été accueillie avec enthousiasme, notamment par les patients et les professionnels de santé locaux.

Le Dr Ousmane Guèye, directeur du centre hospitalier régional El Hadj Ibrahima Niass, a exprimé sa satisfaction quant à cette opération : « Nous sommes vraiment comblés par l’organisation de ce camp car nous avions sollicité cette action du Ministère de la Santé. À Kaolack, nous avons 43 patients qui attendaient ce camp pour pouvoir bénéficier de ces opérations. Mais aussi notre personnel soignant, comme les chirurgiens et les infirmiers, vont profiter de ces journées pour être à niveau et assurer la pérennité de ces soins. »


Le Professeur Magueye Guèye, chirurgien vasculaire du centre hospitalier Abass Ndao, a rappelé l’importance de cette initiative : « Au Sénégal, l’hémodialyse et la dialyse péritonéale sont les deux options de prise en charge des patients. En effet, plus de 90% de ces patients sont enrôlés pour faire l’hémodialyse. Pour que l’hémodialyse soit possible et efficace, il faut un bon débit sanguin. Actuellement, tous les malades sont orientés vers le centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann pour la confection de fistules artério-veineuses afin de faciliter l’accès au traitement. »


La maladie rénale est une problématique mondiale majeure de santé publique, en raison de sa mortalité et de son coût économique important. Elle touche des personnes de tous âges, ce qui a poussé l’État sénégalais à en faire une priorité. Ainsi, le nombre de centres de dialyse publique est passé de 2 en 2010 à 25 en 2022.


Dr Malick Hann, Chef de la Division de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles, a détaillé l’objectif du ministère : « C’est dans cet optique que le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) à travers la DLMNT, compte organiser un camp de confection de fistules artério-veineuses et former deux chirurgiens locaux au niveau de chaque axe pour assurer la décentralisation de ces camps, en collaboration avec le service de chirurgie cardiovasculaire du CHNU de Fann, de l’Agence Nationale de la Couverture Maladie Universelle (ANACMU) et la Fondation BOA. »


F. Diaw, une patiente bénéficiaire de la confection de fistule artério-veineuse, a exprimé sa gratitude : « Nous avions l’habitude de faire la navette entre Diourbel et Thiès pour nos séances de dialyse. Le fait de l’avoir sur place constitue une énorme satisfaction. Après l’opération, nous nous sentons mieux, les difficultés qu’on avait avec les vomissements et autres vertiges se sont dissipées. La preuve, nous avons bien mangé aujourd’hui. »


Le camp, qui a démarré le 19 mai et s’achèvera le 26 mai, vise à confectionner des fistules artério-veineuses pour les patients hémodialysés inscrits sur la liste nationale, et à former deux chirurgiens locaux sur chaque axe pour assurer la continuité de ces soins essentiels. Plus de 1000 patients hémodialysés sont répertoriés au Sénégal, et ce camp représente une avancée significative pour leur prise en charge.


Grâce à cette initiative, le Ministère de la Santé s’efforce non seulement de soulager les souffrances des patients mais aussi de renforcer les capacités locales en matière de soins de santé, démontrant ainsi son engagement à améliorer la qualité de vie des Sénégalais.


Mariama Massaly
Correspondante à kaolack.

Préparation du pèlerinage Marial de Popenguine : Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale supervise le dispositif sanitaire

En vue de la 136ème édition du pèlerinage Marial de Popenguine, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr. Ibrahima Sy, a effectué une visite du dispositif sanitaire déployé pour assurer une prise en charge adéquate de cet événement religieux majeur. Cette démarche vise à garantir la sécurité et le bien-être des fidèles lors de cette manifestation religieuse très attendue.

Les agents du service d’hygiène sont déjà mobilisés et engagés dans des activités de prévention, de surveillance et de sensibilisation afin de prévenir tout risque sanitaire et d’assurer une réponse rapide en cas de besoin. Dans le cadre de ce dispositif, quinze postes médicaux avancés seront installés, et une trentaine d’ambulances seront déployées pour assurer la mobilité des équipes médicales et le transfert éventuel des patients vers les structures de santé appropriées.

Il est également prévu que des médecins du secteur privé, ainsi que des professionnels de la santé de l’armée et de la brigade nationale des sapeurs-pompiers, participent activement à ce dispositif afin de renforcer les capacités de prise en charge médicale sur le terrain.

Au-delà de son caractère religieux, le pèlerinage Marial de Popenguine représente un événement de grande envergure qui attire un grand nombre de fidèles. Le Ministre de la Santé, après avoir salué le dispositif mis en place, a souligné l’importance cruciale de la prévention dans de tels moments de grands rassemblements, insistant sur la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé de tous les participants.

Cette visite du Ministre de la Santé témoigne de l’engagement du gouvernement sénégalais à garantir la sécurité sanitaire de ses citoyens lors de manifestations religieuses et événements de grande ampleur, démontrant ainsi sa volonté de promouvoir le bien-être et la santé de la population.

Renforcement des partenariats dans le secteur de la santé au Sénégal : le Ministre de la Santé rencontre les représentants de l’OMS et de l’UNICEF

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, poursuit ses audiences de prise de contact avec les acteurs clés du secteur de la santé au Sénégal. Dans cette dynamique, il a récemment reçu le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Jean-Marie Vianny Yameogo, accompagné de ses collaborateurs, ainsi que la représentante résidente de l’UNICEF, Silva Danailov.

Ces rencontres marquent une étape importante dans le renforcement des partenariats entre le ministère de la santé et les partenaires techniques et financiers internationaux. Elles ont permis d’échanger sur les priorités de santé publique du Sénégal, les défis rencontrés dans le secteur et les stratégies à mettre en œuvre pour y faire face.

Le Ministre Sy a souligné l’importance de la collaboration avec des organisations telles que l’OMS et l’UNICEF pour améliorer la santé et le bien-être des populations sénégalaises. Il a exprimé sa volonté de travailler en étroite collaboration avec ces partenaires pour renforcer les capacités du système de santé, améliorer l’accès aux services de santé de qualité et répondre aux besoins sanitaires prioritaires du pays.

De leur côté, les représentants de l’OMS et de l’UNICEF ont réaffirmé leur engagement à soutenir le gouvernement sénégalais dans ses efforts pour atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, notamment en matière de lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles, de promotion de la santé maternelle et infantile, et d’accès aux vaccins essentiels.

Ces rencontres témoignent de la volonté commune des autorités sénégalaises et de leurs partenaires internationaux de travailler ensemble pour garantir le droit à la santé pour tous, conformément aux engagements pris dans le cadre des initiatives mondiales de santé et de développement.

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale renforce les partenariats avec l’OMS et l’Unicef

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a poursuivi ses audiences de prise de contact avec les acteurs clés du secteur de la santé, démontrant ainsi son engagement à renforcer les partenariats pour améliorer les services de santé au Sénégal.

Lors de rencontres successives, le Ministre a accueilli le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Jean-Marie Vianny Yameogo, accompagné de son équipe, ainsi que la représentante résidente de l’UNICEF, Silva Danailov. Ces échanges marquent une étape importante dans le renforcement des liens entre le ministère de la Santé et les partenaires techniques et financiers.

L’objectif de ces rencontres est de consolider la collaboration entre le gouvernement sénégalais et ces organisations internationales, afin de mettre en œuvre des programmes et des initiatives visant à améliorer la santé et le bien-être des populations. Le Ministre Sy a exprimé sa volonté de travailler en étroite collaboration avec l’OMS et l’UNICEF pour relever les défis majeurs du secteur de la santé au Sénégal.

Ces échanges ont également permis de discuter des priorités nationales en matière de santé publique, des besoins spécifiques du pays et des stratégies pour renforcer les systèmes de santé et fournir des services de qualité à tous les citoyens.

Le Ministre a souligné l’importance de ces partenariats pour atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, ainsi que pour faire face aux défis émergents tels que la pandémie de COVID-19 et d’autres menaces sanitaires.

En consolidant ces partenariats avec des organisations internationales de premier plan telles que l’OMS et l’UNICEF, le Sénégal renforce sa capacité à répondre aux besoins de santé de sa population et à progresser vers une couverture sanitaire universelle et des soins de santé de qualité pour tous.

Célébration de la Journée mondiale de la Croix-Rouge à Koungheul et Kaffrine : Un Plaidoyer pour le Renforcement des Moyens

Hier, la Journée mondiale de la Croix-Rouge a été célébrée à Koungheul et à Kaffrine, offrant aux agents de l’organisation l’occasion de plaider en faveur du renforcement du personnel et des moyens mis à leur disposition. Leur objectif : avoir un membre de la Croix-Rouge dans chaque maison du département de Koungheul.

Les volontaires au service de l’humanité ont souligné que les moyens nécessaires ne sont pas toujours disponibles. Momar Dieng, membre de l’équipe de la Croix-Rouge de Kaffrine, a déclaré : « Nous déployons beaucoup d’efforts, mais parfois les moyens font défaut. Pourtant, chaque fois qu’un accident survient, comme lors des drames à Sikilo et à Yamong, nous sommes mobilisés. C’est pourquoi nous sollicitons des subventions de la part de la mairie et des autorités, car la mobilisation des volontaires nécessite des moyens suffisants ».

En tant que responsable moral de cette association d’aide humanitaire dans le département de Koungheul, et également porte-parole du président Yankhoba Ndiaye, il a lancé un appel aux bonnes volontés pour un soutien financier.

Profitant de l’occasion, un des membres, Babacar Diallo, a souligné que cette journée était une opportunité de montrer aux populations en quoi consistait leur travail. « Nous sommes réunis aujourd’hui pour une simulation afin de mieux faire comprendre l’importance de notre mission dans la société, mais également pour rendre hommage à l’initiateur de la Croix-Rouge, Henry Dunant », a-t-il déclaré.

Cette célébration a mis en lumière le dévouement des volontaires de la Croix-Rouge, tout en mettant en évidence la nécessité cruciale de soutenir leur travail par des moyens adéquats.

Le Massachusetts General Hospital pleure la perte de Rick Slayman, pionnier de la xénotransplantation

C’est avec une profonde tristesse que le Massachusetts General Hospital (MGH) à Boston a annoncé le décès de M. Rick Slayman, survenu de manière soudaine. M. Slayman, âgé de 62 ans, avait récemment été au cœur d’une avancée médicale révolutionnaire : une transplantation de rein de porc génétiquement modifié.

En mars dernier, les chirurgiens du MGH avaient réalisé une prouesse médicale en transplantant un rein de porc spécialement modifié à M. Slayman, qui souffrait d’une maladie rénale en phase terminale. Cette intervention, première mondiale dans le domaine de la xénotransplantation, avait suscité l’espoir pour de nombreux patients en attente de greffe d’organe.

M. Slayman, déjà confronté à des problèmes de santé tels que le diabète de type 2 et l’hypertension, avait précédemment reçu une greffe de rein humain en 2018. Cependant, après cinq ans, cet organe avait commencé à dysfonctionner, contraignant M. Slayman à recourir à la dialyse en attendant une solution.

Son cas avait alors été sélectionné pour cette tentative de transplantation de rein de porc, fruit de la collaboration entre le MGH et la société de biotechnologie eGenesis. Cette transplantation, réalisée avec succès, avait ouvert de nouvelles perspectives dans le domaine de la médecine régénérative et de la lutte contre la pénurie d’organes.

Le décès soudain de M. Slayman, intervenu après cette avancée majeure, a plongé le MGH dans une profonde consternation. L’hôpital a tenu à exprimer sa gratitude envers M. Slayman pour sa confiance et son engagement en faveur de la science médicale. Sa transplantation restera un symbole d’espoir pour les patients en attente de greffe d’organe à travers le monde.

La communauté médicale rend hommage à Rick Slayman pour son courage et sa contribution à l’avancement de la recherche médicale. Son héritage perdurera, marquant une étape significative dans l’histoire de la xénotransplantation et de la médecine régénérative.

Découverte d’un cas de fièvre hémorragique Crimée-Congo à Bokidiawé, Matam

Dans un développement récent, un cas de fièvre hémorragique Crimée-Congo a été confirmé dans le village de Bokidiawé, situé dans la région de Matam, au Sénégal. L’annonce a été faite par le médecin-chef du district sanitaire de Matam, le Dr Alioune Mbacké, lors d’une visite au domicile du patient concerné.

L’identification de ce cas est intervenue suite à la réception d’un courriel émanant du ministère de la Santé et de l’Action sociale, via la Division de la surveillance épidémiologique. Selon les informations fournies par le Dr Mbacké, la personne affectée par cette maladie est une femme résidant à Bokidiawé. L’équipe médicale dépêchée sur les lieux a immédiatement pris en charge la patiente pour lui assurer une prise en charge optimale.

La fièvre hémorragique Crimée-Congo est une maladie virale transmise par les tiques, qui peut entraîner des symptômes graves, notamment de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête et des saignements. Cette maladie est considérée comme une menace pour la santé publique en raison de son potentiel élevé de transmission et de sa gravité.

Le Dr Mbacké a souligné l’importance de réagir rapidement à la découverte de ce cas afin de limiter la propagation de la maladie. Des mesures de prévention, telles que des activités d’assainissement de l’environnement, seront mises en œuvre dans le village de Bokidiawé pour réduire le risque de transmission.

Cette nouvelle découverte porte à quatre le nombre total de cas de fièvre hémorragique Crimée-Congo signalés au Sénégal jusqu’à présent. Outre Bokidiawé, des cas ont été enregistrés à Kaolack et à Dakar. Cette situation met en lumière l’importance de maintenir une surveillance étroite des maladies infectieuses et de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour protéger la santé publique. Les autorités sanitaires continueront de surveiller de près la situation et de prendre les mesures nécessaires pour contenir la maladie.

Bulletin d’alerte précoce aux vagues de chaleur et impacts sur la santé – Période du 08 au 14 mai 2024

Une vague de chaleur est prévue pour la période du 08 au 14 mai 2024, avec des températures élevées attendues dans plusieurs régions du pays. Cette alerte précoce vise à informer la population des risques potentiels pour la santé associés à ces conditions météorologiques extrêmes.

Les températures élevées peuvent entraîner divers problèmes de santé, notamment des coups de chaleur, des déshydratations, des malaises, voire des complications graves pour les personnes les plus vulnérables, telles que les personnes âgées, les enfants en bas âge, les personnes atteintes de maladies chroniques et les travailleurs exposés à la chaleur.

Il est important de prendre des mesures préventives pour se protéger et protéger sa santé pendant les périodes de chaleur intense. Voici quelques conseils à suivre :

  1. Hydratation: Buvez beaucoup d’eau tout au long de la journée, même si vous n’avez pas soif. Évitez les boissons alcoolisées et les boissons contenant de la caféine, car elles peuvent entraîner une déshydratation.
  2. Repos et rafraîchissement: Restez dans des endroits frais autant que possible, comme à l’intérieur avec la climatisation ou dans des endroits ombragés à l’extérieur. Utilisez des ventilateurs ou des climatiseurs pour aider à maintenir une température corporelle normale.
  3. Vêtements appropriés: Portez des vêtements légers, amples et de couleur claire pour aider à réduire l’absorption de chaleur par le corps. Utilisez un chapeau à larges bords pour protéger votre visage et votre cou du soleil.
  4. Éviter les activités extérieures intenses: Limitez les activités extérieures intenses pendant les heures les plus chaudes de la journée, généralement entre 10 heures et 16 heures. Si vous devez sortir, essayez de planifier vos activités tôt le matin ou tard le soir lorsque les températures sont plus fraîches.
  5. Surveillance des symptômes: Soyez attentif aux signes de coup de chaleur, tels que des maux de tête, des étourdissements, des nausées, une peau rouge et chaude, des crampes musculaires et une confusion mentale. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez présentez ces symptômes, cherchez une aide médicale immédiate.

En suivant ces recommandations, vous pouvez réduire les risques pour votre santé et rester en sécurité pendant les périodes de chaleur intense. Restez informé des mises à jour météorologiques et suivez les conseils des autorités locales pour vous protéger contre les effets néfastes des vagues de chaleur.

Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal : Évaluation Annuelle et Perspectives

Sous la direction du Dr Ibrahima Sy, Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, accompagné de son homologue Abdourahmane Sarr, Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, le Sénégal a récemment tenu sa Revue Annuelle Conjointe du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Cette réunion, qui s’est déroulée le mardi 7 Mai, marque un temps fort dans l’évaluation des performances du Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS) pour la période 2019-2028.

Conformément au décret instituant le cadre harmonisé de suivi et d’évaluation des politiques publiques, cette instance de coordination revêt une importance cruciale dans l’agenda des différents départements ministériels. Son objectif est d’apprécier les résultats obtenus et d’identifier les ajustements nécessaires pour répondre aux défis en cours.

Dans un contexte de réforme des finances publiques, cette revue annuelle vise à adapter le secteur de la Santé et de l’Action Sociale aux impératifs de gestion efficace des ressources, d’amélioration des services aux usagers, de modernisation des infrastructures et d’une prise en charge optimale des urgences médicales.

L’année 2023 sera au cœur des discussions de cette revue, offrant ainsi l’opportunité d’un examen approfondi des réalisations, des succès et des difficultés rencontrées. Cette réunion-bilan a pour objectifs principaux :

  • Analyser les performances atteintes au cours de l’année écoulée, en mettant en lumière les réalisations significatives ainsi que les domaines nécessitant une amélioration.
  • Identifier les principaux défis et contraintes auxquels le secteur de la Santé et de l’Action Sociale est confronté, qu’ils soient d’ordre financier, organisationnel ou structurel.
  • Formuler des recommandations et des perspectives stratégiques pour renforcer l’efficacité des politiques de santé publique, promouvoir l’accès aux soins de qualité et garantir une couverture sanitaire universelle pour tous les citoyens.

Cette revue annuelle constitue donc une étape essentielle dans le processus d’amélioration continue du système de santé sénégalais. En évaluant les progrès réalisés et en identifiant les défis à relever, le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale affirme son engagement envers la qualité des soins et le bien-être de la population, tout en jetant les bases d’une planification stratégique et d’une mise en œuvre efficace des politiques de santé pour l’avenir.

Les sages-femmes sénégalaises appellent à un rôle accru face à la crise climatique lors de la Journée internationale de la sage-femme

La célébration de la Journée internationale de la sage-femme au Sénégal, le 5 mai dernier, a été l’occasion pour l’Association nationale des sages-femmes du Sénégal (Ansfs) de faire entendre sa voix et de plaider pour un investissement accru dans leur profession. Dans un contexte marqué par les défis du changement climatique, les sages-femmes ont mis en avant leur nécessité d’autonomie, de reconnaissance et de participation active aux politiques de santé.

La présidente de l’Ansfs, Bigué Ba Mbodji, a souligné l’importance cruciale de l’adaptabilité des sages-femmes lors des crises climatiques pour assurer la continuité des soins maternels et néonatals. Elle a insisté sur l’urgence de reconnaître le rôle potentiel des sages-femmes en tant qu’acteurs clés dans la réduction de l’empreinte carbone des services de santé et dans l’amélioration de leur résilience face aux changements globaux.

Sous le thème de cette année, « Les sages-femmes, une solution vitale pour le climat », l’Ansfs a souligné que les professionnels de la santé maternelle et néonatale sont essentiels pour fournir des soins respectueux et de qualité, surtout en situation de catastrophe. Ainsi, elle a insisté sur la nécessité d’augmenter les ressources et l’autonomie des sages-femmes, ainsi que leur présence à chaque table de décision.

Pour répondre efficacement aux urgences climatiques et promouvoir des pratiques durables, il est impératif que les sages-femmes soient pleinement impliquées dans les décisions politiques et qu’elles disposent des ressources nécessaires pour répondre aux besoins de santé maternelle et néonatale, dans le respect de l’environnement et des principes de durabilité.

Fin de la grève au Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor : Un soulagement pour les populations

La direction du Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor et le Syndicat national des travailleurs de la santé (SYNTRAS) ont conclu un accord, mettant ainsi fin à une période de tension marquée par un sit-in organisé pour protester contre la gestion de l’établissement. Cette issue positive a été saluée lors d’une conférence de presse tenue par Pascal Faye, chargé de communication de l’hôpital.

Les négociations, supervisées par le gouverneur de région Mor Talla Tine, ont permis de parvenir à un consensus entre la direction et les syndicalistes. Cette résolution pacifique témoigne de la volonté des deux parties de privilégier le dialogue pour résoudre les différends et garantir le bon fonctionnement de l’établissement de santé.

La levée du mot d’ordre de grève par les partenaires sociaux du SYNTRAS et leur centrale, la CNTS, est saluée comme une décision bénéfique pour les populations, qui dépendent des services essentiels fournis par le Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor. Cette issue démontre également l’importance du dialogue social dans la résolution des conflits au sein des institutions publiques.

L’établissement se tourne désormais vers l’avenir, avec l’engagement de toutes les parties prenantes à œuvrer ensemble pour garantir des soins de qualité et une gestion transparente de l’hôpital. Cette résolution exemplaire illustre la capacité des acteurs locaux à surmonter les divergences et à travailler ensemble dans l’intérêt supérieur de la communauté.

Cette nouvelle encourageante offre une perspective de stabilité et de progrès pour le Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor, renforçant ainsi sa capacité à répondre aux besoins de santé de la population dans la région.

AS – Le Dakarois Ziguinchor

Rencontre du Ministre de la Santé avec les Associations de Sages-femmes et Infirmières d’État du Sénégal

Dans le cadre de sa démarche visant à renforcer les liens et la collaboration avec les acteurs clés du secteur de la santé et de l’action sociale, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a récemment tenu une série de rencontres avec des associations professionnelles. Parmi celles-ci figuraient l’Association Nationale des Sages-femmes d’État du Sénégal (ANSFES) et l’Association Nationale des Infirmières et Infirmiers d’État du Sénégal (ANIIDES).

Ces réunions ont offert une plateforme d’échange et de dialogue constructif entre le ministre et les membres des associations, permettant de discuter des défis, des opportunités et des préoccupations spécifiques aux professions de sage-femme et d’infirmière.

L’ANSFES et l’ANIIDES, en tant que représentantes des sages-femmes et infirmières d’État du Sénégal, ont eu l’occasion de partager leurs perspectives, leurs besoins et leurs suggestions pour améliorer les conditions de travail, la qualité des soins de santé et le système de santé dans son ensemble.

Le Ministre de la Santé, pour sa part, a exprimé son engagement envers le bien-être des professionnels de la santé et a souligné l’importance de leur contribution précieuse au système de santé du pays. Il a également réaffirmé sa volonté de travailler en étroite collaboration avec les associations professionnelles pour résoudre les problèmes et promouvoir le développement du secteur de la santé.

Ces rencontres marquent un pas important vers une collaboration renforcée entre le Ministère de la Santé et les associations de professionnels de la santé, démontrant ainsi l’importance de la consultation et de la participation des parties prenantes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de santé.

Révélation choquante : Enquête de l’OFNAC sur la gestion de la dialyse au Sénégal

L’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) a récemment publié son rapport d’enquête pour l’année 2023, mettant en lumière une affaire préoccupante de mauvaise gestion et de surfacturation dans la prise en charge de la maladie rénale chronique, plus spécifiquement dans le domaine de la dialyse au Sénégal.

Cette enquête, initiée à la suite des dénonciations du porte-parole du Mouvement des Insuffisants Rénaux du Sénégal, Hamidou Diallo, révèle des pratiques troublantes au sein des centres de dialyse du pays. Les conclusions de l’OFNAC pointent du doigt des délits de corruption passive, d’escroquerie, ainsi que des irrégularités dans la gestion des deniers publics.

Selon les déclarations de M. Diallo, relayées dans la presse dès janvier 2020, la situation des patients insuffisants rénaux au Sénégal est critique. Les ruptures de stock de kits d’hémodialyse et les difficultés d’accès aux soins sont monnaie courante. Les chiffres alarmants avancés par le plaignant mettent en lumière une crise profonde dans la gestion de cette maladie, touchant potentiellement des millions de Sénégalais.

Les révélations faites par M. Diallo mettent en cause plusieurs acteurs du secteur de la santé, notamment la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et des centres de dialyse privés. Les pratiques de surfacturation des kits de dialyse, les détournements de médicaments destinés aux patients, ainsi que la vente illicite de matériel médical, sont autant d’accusations graves qui pèsent sur ces établissements de santé.

L’enquête de l’OFNAC a permis de confirmer plusieurs des allégations avancées par M. Diallo, mettant en lumière un système complexe de fraude et de corruption au sein du secteur de la dialyse au Sénégal. Les auditions de responsables de la santé publique et du secteur privé ont permis de collecter des preuves substantielles corroborant les accusations de mauvaise gestion et d’irrégularités financières.

L’implication de plusieurs personnalités importantes du domaine médical et de la santé publique, ainsi que des révélations sur des pratiques frauduleuses de certaines structures de dialyse renforcent la gravité de cette affaire. La surfacturation des kits de dialyse, en particulier, soulève des questions sur l’accès équitable aux soins de santé pour les patients insuffisants rénaux, mettant en danger leur vie et leur bien-être.

Face à ces révélations choquantes, l’OFNAC a transmis son rapport d’enquête au procureur de la République de Dakar, appelant à des mesures urgentes pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses et assurer une prise en charge adéquate des patients insuffisants rénaux au Sénégal. Cette affaire souligne l’importance de la transparence et de la lutte contre la corruption dans le secteur de la santé, afin de garantir l’accès universel à des soins de qualité pour tous les citoyens sénégalais.

Le Ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, participe aux négociations pour les amendements au Règlement Sanitaire International

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a activement participé à la réunion consultative ministérielle de haut niveau pour les négociations entre le Groupe de Travail sur les Amendements au Règlement Sanitaire International (RSI) et l’Organe Intergouvernemental de Négociations. Cette réunion cruciale s’est tenue le 27 Avril 2024 à Addis-Abeba, en Ethiopie.

L’objectif de cette réunion était d’engager des discussions stratégiques et politiques pour parvenir à des amendements significatifs au Règlement Sanitaire International, un instrument essentiel pour la gestion des pandémies et des crises sanitaires mondiales. Le Ministre Sy a représenté le Sénégal et a apporté sa contribution à ces discussions vitales pour la santé publique mondiale.

CDC Afrique, l’agence régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, a également exprimé son engagement à soutenir la coordination stratégique et politique des dirigeants de l’Union Africaine dans ces négociations cruciales. Par le biais de ses missions diplomatiques, CDC Afrique s’engage à promouvoir les intérêts collectifs de l’Afrique et à veiller à ce que les amendements au RSI reflètent les besoins et les réalités de la région africaine.

La participation active du Ministre Sy et l’engagement de CDC Afrique témoignent de la détermination du Sénégal et de la communauté internationale à renforcer les capacités de réponse aux crises sanitaires mondiales. Alors que le monde continue de faire face à des défis sans précédent en matière de santé publique, ces négociations revêtent une importance capitale pour garantir la sécurité sanitaire et le bien-être de tous les citoyens du monde.

En travaillant ensemble à travers ces forums internationaux, le Sénégal et les autres pays africains peuvent contribuer de manière significative à façonner un avenir où la santé est une priorité mondiale et où la solidarité internationale est renforcée pour faire face aux défis de santé publique.

Rencontre du Ministre de la Santé avec les Badjenu Gox et les Acteurs Communautaires : Renforcement de la Santé Communautaire

Le Ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, poursuit ses efforts pour améliorer le secteur de la santé au Sénégal en rencontrant les Badjenu Gox et les Acteurs Communautaires. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre d’une série d’activités visant à renforcer la santé communautaire et à mieux répondre aux besoins de santé des populations, en particulier dans les zones rurales et reculées.

Les Badjenu Gox, souvent appelés « relais communautaires », sont des membres de la communauté formés pour fournir des services de santé de base et des informations aux populations locales. Leur rôle est crucial dans la sensibilisation aux pratiques de santé préventive, la promotion des services de santé maternelle et infantile, ainsi que dans la lutte contre les maladies endémiques telles que le paludisme et la diarrhée.

Les Acteurs Communautaires, quant à eux, sont des représentants de la société civile et des organisations locales qui collaborent avec les autorités sanitaires pour identifier les besoins de la communauté et mettre en œuvre des initiatives de santé publique au niveau local. Leur implication est essentielle pour garantir que les programmes de santé répondent aux besoins spécifiques de chaque communauté.

Lors de ces rencontres, les Badjenu Gox et les Acteurs Communautaires ont eu l’occasion de partager leurs expériences, leurs défis et leurs suggestions pour améliorer la prestation des services de santé au niveau local. Le Ministre de la Santé a exprimé sa reconnaissance pour leur travail et a souligné l’importance de renforcer la collaboration entre le gouvernement et la société civile pour relever les défis en matière de santé publique.

Ces échanges témoignent de l’engagement du gouvernement sénégalais à impliquer activement les acteurs communautaires dans la planification, la mise en œuvre et le suivi des politiques de santé. En travaillant ensemble, le secteur de la santé peut progresser vers une prestation de services plus inclusive et accessible à tous les citoyens.

Le Ministre de la Santé a réaffirmé son engagement à soutenir les Badjenu Gox et les Acteurs Communautaires dans leurs efforts pour améliorer la santé des populations locales. Ces rencontres marquent une étape importante dans la consolidation de la santé communautaire au Sénégal et dans la réalisation des objectifs de développement durable en matière de santé pour tous.

La hausse de la consommation d’antibiotiques en Afrique met en garde contre la résistance antimicrobienne

Selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une tendance préoccupante émerge en Afrique : une augmentation de la consommation d’antibiotiques entre 2020 et 2022, alors que l’Europe et les Amériques observent une baisse des prescriptions de ces médicaments. Cette évolution soulève des inquiétudes quant à ses implications pour la lutte mondiale contre la résistance antimicrobienne (RAM).

L’OMS met en lumière les risques associés à une utilisation inappropriée des antibiotiques. Cette pratique peut renforcer la résistance de certaines bactéries, réduisant ainsi l’efficacité des traitements disponibles contre les infections bactériennes. En conséquence, les infections deviennent plus difficiles à traiter, ce qui entraîne des complications médicales graves et parfois mortelles.

Une tendance inquiétante est également observée dans le contexte de la pandémie de COVID-19. En moyenne, 81% des cas sévères de COVID-19 dans le monde ont été traités avec des antibiotiques, selon les statistiques de l’OMS. Cette utilisation répandue des antibiotiques peut accélérer le développement de la résistance antimicrobienne, compromettant ainsi la lutte contre la pandémie et exacerbant les défis de santé publique.

Il est impératif de sensibiliser tous les acteurs, des professionnels de la santé aux décideurs politiques et au grand public, sur l’importance cruciale de l’utilisation prudente des antibiotiques. Des stratégies de prescription appropriées et des programmes de sensibilisation doivent être mis en place pour encourager une utilisation responsable de ces médicaments.

En parallèle, des investissements dans la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques, ainsi que dans des alternatives thérapeutiques telles que la thérapie antimicrobienne ciblée et les vaccins, sont essentiels pour faire progresser la lutte contre la RAM de manière durable.

Face à cette montée de la consommation d’antibiotiques en Afrique, il est urgent d’agir de manière concertée au niveau mondial. Des mesures immédiates doivent être prises pour contrôler la prescription et l’utilisation d’antibiotiques, tout en investissant dans des solutions à long terme pour préserver l’efficacité de ces médicaments vitaux dans la lutte contre les maladies infectieuses.

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