Culture / Gestion de la SODAV : Le SYNAPROCS exige une AG extraordinaire pour la révision des textes de la SODAV

Très en colère ce mercredi soir dans les locaux de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA), le Syndicat National des Artistes et Professionnels de la Culture du Sénégal (SYNAPROCS) a vivement dénoncé la gestion non transparente de la SODAV (Société de Gestion Collective du Droit d’Auteur et des Droits Voisins). Selon le secrétaire général du SYNAPROCS, TiTi, une révision des textes de cette structure est devenue inévitable. Le syndicat réclame la convocation d’une assemblée générale extraordinaire pour réviser les statuts jugés antidémocratiques de la SODAV, qui, selon eux, portent atteinte aux intérêts des artistes et acteurs culturels.

TiTi, secrétaire général du SYNAPROCS, a déclaré :

Il a rappelé que la propriété intellectuelle ne se limite pas à un concept juridique, mais représente le fruit du travail acharné des artistes. Pourtant, ces derniers se retrouvent souvent dépossédés des fruits de leur labeur.

Selon TiTi, il est impératif de reconnaître la culture comme un pilier essentiel de la société sénégalaise.

Il a également appelé à la mise en place de mécanismes transparents et équitables pour la collecte et la distribution des redevances issues de la copie privée.

Le porte-parole du SYNAPROCS, Bigue Diakhou, a salué la signature du décret portant rémunération pour copie privée par le Chef de l’État, tout en dénonçant l’inefficacité de la Commission Copie Privée de la SODAV. Le SYNAPROCS exige la mise en place d’une nouvelle commission, juste et rigoureuse, pour mieux servir les intérêts des artistes et ayants droit.

Le syndicat réclame la dissolution de la SODAV, considérant qu’elle ne remplit pas son mandat de gestion efficace et transparente des droits d’auteur.

Ibrahima Guèye, secrétaire général adjoint de la CSA, a apporté son soutien aux revendications du SYNAPROCS.

Le SYNAPROCS, avec le soutien de la CSA, appelle tous les travailleurs affiliés et les professionnels de la culture à se mobiliser pour garantir une gestion équitable des droits d’auteur au Sénégal.

Agriculture : Le Président appelle à la régulation du prix de l’arachide

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République a insisté sur l’importance de protéger les intérêts des producteurs agricoles, en particulier ceux des producteurs d’arachide, dans le cadre des politiques agricoles du pays. Il a exprimé la nécessité d’assurer une juste rémunération pour leurs productions, tout en renforçant l’industrie nationale et en consolidant la souveraineté économique du Sénégal.

Le Chef de l’État a demandé au gouvernement de prendre des mesures appropriées pour fixer de manière équitable le prix du kilogramme d’arachide au producteur, garantissant ainsi que les cultivateurs reçoivent une rémunération juste pour leurs efforts. Cette décision s’inscrit dans la volonté de soutenir l’agriculture, secteur clé de l’économie sénégalaise, tout en veillant à ce que les producteurs ne soient pas lésés par des prix trop bas.

Dans cette optique, le Président a également demandé au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres en charge de l’Agriculture et de l’Industrie, de travailler en concertation avec les opérateurs et industriels du secteur arachidier. L’objectif est de définir une méthode commune d’intervention sur les marchés de l’arachide, permettant de sécuriser les revenus des producteurs tout en modernisant l’outil industriel local de transformation de cette production stratégique pour le pays.

Cette approche vise à stimuler le développement de l’industrie locale de transformation de l’arachide, afin de créer davantage de valeur ajoutée sur le marché intérieur et à l’international, tout en préservant l’intérêt des producteurs qui sont au cœur de cette filière.

Le communiqué du gouvernement précise que cette démarche de régulation du marché de l’arachide vise à éviter les fluctuations excessives des prix et à offrir une stabilité aux producteurs. Pour assurer la mise en œuvre effective de ces objectifs, le Président de la République a demandé la convocation, dans les meilleurs délais, d’un Conseil interministériel dédié à la campagne de commercialisation agricole, afin de discuter des mesures à prendre pour améliorer la gestion de cette campagne et de la filière arachidière dans son ensemble.

667 kg de « yamba » saisis : Un homme et une femme arrêtés par la gendarmerie à Keur Massar

Dans le cadre de sa lutte continue contre le trafic de stupéfiants, la compagnie de gendarmerie de Keur Massar a réalisé une importante saisie de chanvre indien (yamba), avec la découverte de 667 kg de drogue. L’opération, menée par la brigade de la Zone franche industrielle, a abouti à l’arrestation de deux suspects, dont une femme, et s’inscrit dans les efforts accrus des forces de sécurité pour éradiquer ce fléau au Sénégal.

Selon le communiqué du lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la Direction de la Communication et des Relations Publiques (DCRP) de la gendarmerie, cette saisie a été réalisée dans la nuit du 18 au 19 novembre 2024. Après avoir exploité un renseignement, la brigade de la Zone franche industrielle a intercepté un véhicule suspect transportant huit sacs contenant chacun 100 kg de chanvre indien. Le conducteur du véhicule a pris la fuite à l’approche des forces de l’ordre, abandonnant ainsi la marchandise illicite sur place.

Les investigations se sont poursuivies le lendemain, le 19 novembre, dans la zone de Diamniadio, réputée pour être un lieu de cachette pour les trafiquants. Les enquêteurs ont découvert un domicile où des produits stupéfiants étaient stockés. Cela a permis de saisir quatre autres sacs de 100 kg et 12 paquets de 2 kg de chanvre indien, portant le total à 667 kg.

Suite à cette découverte, deux personnes, un homme et une femme, ont été interpellées. Elles ont été placées en garde à vue pour être interrogées par les autorités. Cette opération marque un nouveau succès dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, qui demeure une priorité pour la gendarmerie nationale.

La gendarmerie a lancé un appel à la population pour qu’elle continue de coopérer en fournissant des informations sur les activités illégales, notamment en matière de trafic de drogue. Les citoyens peuvent signaler tout renseignement utile en contactant gratuitement les numéros dédiés : 800 00 20 20 ou 123.

Rufisque : Le préfet annonce des opérations de déguerpissement à partir du 5 décembre

Le préfet de Rufisque, Magatte Diouck, a annoncé le lancement d’une vaste opération de déguerpissement à partir du 5 décembre 2024, dans le but d’améliorer le cadre de vie et d’assurer la sécurité et la salubrité dans la ville. Cette initiative vise à libérer les espaces publics occupés de manière anarchique par des constructions illégales, des garages clandestins, des parkings non autorisés, ainsi que par des vendeurs informels.

Le préfet a précisé que les interventions concerneront principalement le boulevard Maurice Gueye et les abords du marché central, des zones où l’occupation illégale des espaces publics est particulièrement problématique. Les occupants de ces lieux ont été invités à libérer les espaces avant le début des opérations, qui se dérouleront en coordination avec les autorités locales et les forces de l’ordre.

Cette opération s’inscrit dans un effort plus large pour améliorer l’aménagement urbain et garantir des conditions de vie et de sécurité optimales pour les habitants de Rufisque.

Affaire Boffa-Bayotte : René Capin Bassène interné à l’hôpital de Ziguinchor

René Capin Bassène, condamné à perpétuité pour son rôle présumé dans le massacre de Boffa-Bayotte, a été admis mardi aux urgences de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor. Selon des sources médicales et familiales, l’état de santé du journaliste est préoccupant, en partie à cause des séquelles de son enquête préliminaire.

Libération rapporte que Bassène souffre d’une tympanographie à l’oreille droite, où un tympan artificiel avait été installé pour remplacer un tympan gravement endommagé. Une intervention chirurgicale pourrait être nécessaire, selon sa famille.

Depuis sa condamnation en appel à la réclusion criminelle à perpétuité pour le massacre survenu en janvier 2018 à Boffa-Bayotte, René Capin Bassène continue de plaider son innocence. Il aurait souvent refusé de s’alimenter ou de recevoir des soins, aggravant sa condition physique.

En août 2024, l’organisation « Vision Citoyenne » et d’autres acteurs de la société civile de Ziguinchor avaient tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de sa santé. À cette période, Bassène menait une grève de la faim sévère, qualifiée de « diète noire », pour protester contre sa condamnation.

Le massacre de Boffa-Bayotte, où 14 personnes avaient été tuées dans une attaque brutale, reste l’un des drames les plus marquants de la Casamance. Bien que la justice sénégalaise ait condamné Bassène et d’autres individus, de nombreuses voix, notamment au sein de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme, continuent de s’interroger sur la solidité des preuves et les conditions dans lesquelles les enquêtes ont été menées.

Le cas de René Capin Bassène met en lumière les défis liés aux droits des détenus et aux conditions de détention au Sénégal. L’évolution de son état de santé et des éventuelles interventions médicales à venir pourrait relancer les débats sur son procès et les circonstances entourant sa condamnation.

Kolda : un taux de prévalence du VIH de 1,7 %, supérieur à la moyenne nationale

La région de Kolda, dans le sud du Sénégal, enregistre une prévalence du VIH nettement au-dessus de la moyenne nationale. Selon le docteur Yaya Baldé, directeur régional de la Santé, le taux de prévalence est estimé à 1,7 %, contre une moyenne nationale de 0,3 %. Cette information a été dévoilée lors d’une caravane de presse organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), en partenariat avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).

Dr. Baldé a expliqué que ce taux élevé est en grande partie lié à la position frontalière de Kolda, qui partage des limites avec la Guinée, la Guinée-Bissau et la Gambie.

« La mobilité des populations, les échanges commerciaux transfrontaliers et les interactions sociales favorisent une exposition accrue au VIH dans cette région », a-t-il déclaré.

Cette proximité géographique expose Kolda à des défis uniques en matière de lutte contre le VIH/Sida, notamment en termes de sensibilisation, de prévention et de prise en charge.

Pour réduire la transmission du virus, Dr. Baldé a souligné l’importance d’intensifier les efforts, notamment en matière de prévention de la transmission mère-enfant (PTME).

« La PTME doit être solidement intégrée dans notre système de santé pour réduire efficacement le VIH », a-t-il ajouté.

En parallèle, les efforts de dépistage, de sensibilisation et d’accès aux traitements doivent être renforcés pour contenir la propagation du virus.

La caravane de presse a mis en lumière les initiatives menées dans les régions de Kolda et Kaolack pour sensibiliser les populations et améliorer l’accès aux services de santé. Les campagnes de prévention et les stratégies de lutte transfrontalière sont essentielles pour faire face aux défis spécifiques de la région.


La situation à Kolda appelle à une mobilisation accrue des autorités sanitaires et des partenaires, avec un accent particulier sur les actions ciblées, adaptées au contexte transfrontalier de la région. La réduction de ce taux passe par une synergie entre prévention, sensibilisation et prise en charge efficace.

Matam : élèves et professeurs outillés contre les violences basées sur le genre et les grossesses précoces

Un atelier de formation réunissant 30 participants, élèves et enseignants issus des collèges et lycées des communes de Matam, Ogo et Ourossogui, s’est ouvert mercredi. Cette initiative vise à sensibiliser sur les violences basées sur le genre (VBG), la prévention des grossesses précoces et la promotion de l’estime de soi.

Abdoulaye Bâ, coordonnateur du Groupe d’études sur la population (GEP), a expliqué que cet atelier ambitionne de renforcer les compétences des participants en matière de plaidoyer et de prévention des VBG. Il cherche également à améliorer le pouvoir de négociation des jeunes filles pour leur maintien à l’école, tout en promouvant leur estime de soi.

Parmi les participants figurent des élèves animateurs désignés comme leaders (LEA) et des professeurs relais techniques (PRT), sélectionnés en raison de leur engagement dans les clubs d’éducation à la vie familiale (EVF) de leurs établissements.

Selon Mame Makhourédia Ndiaye, représentant de l’Inspection d’académie (IA) de Matam, cette formation permettra aux élèves de sensibiliser leurs camarades, favorisant ainsi une prise de conscience collective. « Ces bénéficiaires joueront un rôle clé en partageant leurs connaissances pour encourager la scolarisation et prévenir les abandons liés aux grossesses précoces », a-t-elle déclaré.

L’atelier, soutenu par l’Inspection d’académie et des acteurs locaux, rassemble des établissements comme le lycée de Ourossogui et les collèges d’enseignement moyen de Matam, Ourossogui 2, Danthiady et Thiambé.

OFNAC : le nombre de dossiers ouverts presque doublé entre 2023 et 2024

L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) a enregistré une augmentation marquante du nombre de dossiers ouverts, passant de 42 affaires en 2023 à 88 en 2024, a révélé le commandant Omar Sène, chef du Bureau des investigations, lors d’un panel organisé à Dakar. Cette tendance pourrait se confirmer avec une projection atteignant les 100 dossiers avant la fin de l’année.

Selon le commandant Sène, cette progression reflète le dynamisme de l’OFNAC dans son rôle de lutte contre la corruption. En 2024, le nombre de convocations a également bondi, passant de 102 en 2023 à 252 cette année. Quant aux demandes de concours, elles sont passées de 127 à 181 sur la même période.

Ces chiffres traduisent une intensification des activités de l’office, malgré les contraintes imposées par la pandémie de COVID-19 qui avait ralenti les procédures en 2020 et 2021.

Malgré ces progrès, certains défis demeurent. Le commandant Sène a souligné que l’impact de la pandémie avait affecté la capacité de l’assemblée des membres à se réunir, entraînant parfois des classements sans suite. Toutefois, l’OFNAC a maintenu une dynamique de croissance, avec des projets en cours ayant progressé de 76 en 2020 à 98 en 2023.

En 2023, l’office a finalisé 12 accords, chiffre stable par rapport aux années précédentes, mais une augmentation est attendue d’ici fin 2024.

L’OFNAC, en collaboration avec la société civile et des partenaires comme Amnesty International Sénégal, continue de renforcer ses actions. Ces partenariats permettent d’organiser des formations et des campagnes de sensibilisation, tout en renforçant les capacités d’investigation de l’institution.

Le commandant Sène s’est montré optimiste sur l’évolution des résultats pour 2024, affirmant que les efforts en cours visent à consolider la transparence et l’intégrité au sein des institutions publiques et privées au Sénégal.

Thiès : Incendie dévastateur au marché central, une trentaine de cantines ravagées

Un incendie d’une violence inouïe a éclaté ce matin aux environs de 5 heures au marché central de Thiès, plus précisément dans le secteur connu sous le nom de Petersen Roukkou Disquette. Le sinistre a réduit en cendres une trentaine de cantines, causant des pertes matérielles estimées à plus d’une centaine de millions de francs CFA selon les premières estimations des commerçants touchés.

Les propriétaires des cantines détruites ont été pris de court par cet incendie, qui s’est rapidement propagé en raison de la promiscuité des installations et des branchements électriques anarchiques. « Nous avons tout perdu, nos marchandises, nos investissements, et nous sommes maintenant livrés à nous-mêmes », a confié l’un des commerçants désemparés.

Certains d’entre eux s’interrogent sur leur avenir, tandis que d’autres appellent les autorités locales à intervenir rapidement pour apporter un soutien financier et logistique.

Les sapeurs-pompiers de Thiès sont arrivés sur les lieux dès les premières alertes. Malgré leur diligence, l’opération de maîtrise des flammes a été compliquée par l’enchevêtrement des cantines et les obstacles créés par les installations électriques non conformes. Ces conditions ont retardé les opérations, permettant aux flammes de causer des dégâts considérables avant d’être totalement éteintes.

Selon les premières constatations, un court-circuit électrique serait à l’origine de cet incendie. Une enquête a été ouverte pour confirmer cette hypothèse et déterminer les éventuelles responsabilités.

Ce nouvel incident relance le débat sur la sécurité des marchés au Sénégal, où les incendies, souvent causés par des branchements électriques défectueux ou anarchiques, sont devenus un fléau récurrent. Les commerçants réclament des mesures concrètes pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.

« Nous demandons une réorganisation complète du marché, avec des installations électriques conformes et des voies d’accès dégagées pour permettre aux secours d’intervenir rapidement en cas de sinistre », a plaidé un leader des commerçants du marché central.

Alors que les victimes comptent leurs pertes et tentent de se relever, cet incendie rappelle l’urgence d’un renforcement des normes de sécurité dans les marchés sénégalais. Les autorités locales et nationales sont désormais attendues pour apporter des solutions durables et un soutien aux sinistrés de ce drame.

Matam : Les sinistrés des crues attendent toujours les 8 milliards promis par le gouvernement

À Matam, les sinistrés des récentes crues vivent encore dans une grande précarité, attendant désespérément les 8 milliards de francs CFA promis par le gouvernement pour leur venir en aide. Alors que les eaux du fleuve Sénégal ont retrouvé leur niveau habituel, des milliers de familles continuent de subir les conséquences dévastatrices de cette catastrophe naturelle, sans moyens suffisants pour reconstruire leur vie.

Yaya Ndiaye, président de l’association Dande Mayo Émergent, a exprimé son indignation face à cette situation lors d’une intervention sur la RFM. « En dehors de quelques sacs de riz et bouteilles d’huile distribués en urgence, les 8 milliards annoncés par les autorités pour soutenir les sinistrés restent introuvables. C’est une promesse qui n’a été que du vent », a-t-il dénoncé.

Les crues ont détruit des périmètres rizicoles, endommagé des habitations et coupé des routes, laissant de nombreuses familles sans abri. « Ces populations dorment toujours à la belle étoile, sans aide concrète pour reconstruire leurs vies. C’est désolant de voir que rien n’a été fait pour soulager leur souffrance », a ajouté Yaya Ndiaye.

En plus des pertes agricoles massives, les infrastructures locales ont été gravement touchées, compliquant davantage la reprise des activités. Les sinistrés espéraient que les fonds promis permettraient de financer des mesures comme la reconstruction des habitations, la réhabilitation des périmètres agricoles et la réparation des infrastructures endommagées.

Cependant, des mois après l’annonce des 8 milliards, aucune trace de ce financement n’a été constatée sur le terrain. La population se sent abandonnée et demande des actions concrètes pour répondre à leurs besoins urgents.

Les sinistrés et les organisations locales appellent le gouvernement à honorer ses engagements et à accélérer la mise en œuvre des mesures promises. « Nous avons besoin d’actes, pas de discours », martèle un habitant de la zone sinistrée.

La communauté libanaise du Sénégal mobilisée pour les sinistrés des crues du fleuve Sénégal

Ce 19 novembre, la communauté libanaise résidant au Sénégal a démontré une solidarité exemplaire envers les populations touchées par les récentes crues du fleuve Sénégal. Sous l’impulsion de l’ambassadeur du Liban au Sénégal, Sami Haddad, cette mobilisation humanitaire a permis de collecter des ressources d’une valeur de plus de 200 millions de francs CFA.

Treize camions remplis de denrées alimentaires et de matériel de secours ont été envoyés dans les zones sinistrées. Ces donations visent à répondre aux besoins urgents des familles affectées, confrontées à des pertes matérielles importantes et à une précarité accrue due aux inondations.

L’ambassadeur Sami Haddad a salué l’élan de générosité des Libanais établis au Sénégal, rappelant les liens historiques et amicaux qui unissent les deux communautés. « Nous sommes au Sénégal depuis des générations, et ce pays est notre maison. Nous ne pouvions rester indifférents face à cette tragédie qui touche nos frères sénégalais », a déclaré l’ambassadeur.

Les dons se composent de produits de première nécessité, tels que du riz, de l’huile, du sucre, ainsi que des équipements essentiels pour aider les familles à surmonter cette période difficile. Les zones ciblées incluent les localités riveraines du fleuve Sénégal, où les inondations ont causé des dégâts considérables.

Cette initiative témoigne de la collaboration fructueuse entre la communauté libanaise, les autorités sénégalaises et les organisations locales pour organiser une réponse coordonnée face à cette catastrophe. Les autorités locales, qui ont supervisé la distribution, ont exprimé leur gratitude envers les donateurs.

Cette action humanitaire s’inscrit dans une tradition de solidarité entre la communauté libanaise et le Sénégal, renforçant davantage les liens entre les deux peuples.

Incendie dévastateur au marché central de Thiès : des pertes estimées à plus de 100 millions de FCFA

Un incendie d’une rare intensité s’est déclaré ce matin, vers 5 heures, au marché central de Thiès, précisément dans le secteur Petersen Roukkou Disquette. Les flammes, alimentées par des conditions défavorables, ont ravagé une trentaine de cantines, causant d’énormes dégâts matériels.

Selon les premières estimations recueillies auprès des victimes, les pertes s’élèveraient à plus d’une centaine de millions de FCFA. Ces chiffres traduisent l’ampleur du désastre, laissant de nombreux commerçants dans une situation critique. « Tout est parti en fumée, nous avons perdu nos moyens de subsistance », déplore un des marchands touchés.

Les sapeurs-pompiers, rapidement mobilisés, ont rencontré des difficultés pour maîtriser les flammes en raison de la promiscuité des lieux et des branchements électriques anarchiques. Ces installations précaires, fréquentes dans les marchés urbains, ont non seulement aggravé l’incendie, mais également ralenti les opérations de secours.

Les premières informations laissent entendre qu’un court-circuit serait à l’origine de cet incendie. Cet incident relance le débat sur les mesures de sécurité et la gestion des infrastructures électriques dans les espaces marchands.

Face à l’ampleur de la catastrophe, des voix s’élèvent pour appeler à une mobilisation des autorités locales et nationales. Des commerçants demandent une assistance urgente pour reconstruire leurs cantines et reprendre leurs activités. En parallèle, cet événement tragique met en lumière la nécessité de réformes pour sécuriser les marchés et prévenir de tels drames à l’avenir.

Le marché central de Thiès, qui est un poumon économique pour la ville, tente désormais de panser ses blessures, alors que les commerçants espèrent des mesures rapides pour leur venir en aide.

Djiffer : une pirogue avec 119 candidats à l’émigration interceptée par la Marine nationale

Ce lundi 18 novembre 2024, la Marine nationale a annoncé l’interception, au large de Djiffer, d’une pirogue transportant 119 candidats à l’émigration irrégulière. Cette opération a été menée par le patrouilleur de haute mer NIANI, dans le cadre des efforts renforcés pour lutter contre l’émigration clandestine vers les îles Canaries.

Malgré les nombreux risques et les interceptions fréquentes, de jeunes Sénégalais continuent d’entreprendre ces traversées périlleuses, cherchant à atteindre l’Europe par voie maritime.

Saraya : onze arrestations après un blocus sur la RN7 suite à un accident mortel

Une vive tension a secoué ce mardi la localité de Badioula, située sur la route nationale 7 entre Bembou et Saraya. Tout est parti d’un accident de la circulation impliquant deux motos, qui a fait un blessé grave. Ce dernier a succombé à ses blessures à l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou, déclenchant une vive réaction des habitants.

En colère, des jeunes du village ont bloqué la RN7, un corridor stratégique reliant Dakar à Bamako. Ils ont érigé des barricades, perturbant fortement la circulation sur cet axe essentiel pour les échanges commerciaux.

Alertée, la brigade de gendarmerie de Saraya, appuyée par l’unité spéciale GARSI 2, est intervenue pour rétablir l’ordre. Des affrontements ont éclaté lorsque les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants et dégager la route. Malgré une résistance acharnée, les forces de l’ordre ont réussi à lever le blocus.

Au cours de l’intervention, onze personnes ont été interpellées. Elles sont accusées d’attroupement non autorisé, de rébellion, et d’outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions. Les suspects ont été placés en garde à vue et devraient être présentés au procureur ce mercredi pour répondre de leurs actes.

Porokhane : L’Association Bët-Set/L’Aurore forme 20 jeunes en entrepreneuriat en deux jours

Dans le cadre de son programme « Tok-Tek-Tekki » (Rester, Entreprendre et Réussir), l’Association Bët-Set/L’Aurore a organisé un atelier de deux jours à Porokhane pour former 20 jeunes à l’entrepreneuriat. Ce programme s’inscrit dans l’axe 1 du Plan Stratégique Triennal de Développement de l’association et s’aligne également sur l’axe 2 de la Stratégie Nationale de Développement (SND), intitulé « Capital humain de qualité et équité sociale », qui vise à bâtir un système d’éducation et de formation professionnelle et technique de qualité dans le cadre de la Vision 2050.

« Malgré les efforts de l’État du Sénégal et des partenaires au développement pour favoriser l’emploi des jeunes, le taux de chômage ne cesse de croître, atteignant 21,6 % en 2024 contre 18,6 % à la même période en 2023, soit une augmentation de 3 points de pourcentage », a déclaré Bouna Mané, président de l’Association Bët-Set/L’Aurore.

M. Mané a souligné que la formation professionnelle et technique (FPT) peine à capter une part importante des élèves sortant de l’enseignement général. En 2023, seulement 10,09 % des jeunes y accédaient, bien loin de l’objectif de 30 % fixé pour 2025. Cette situation s’explique par :

  • Le manque de promotion des centres de formation professionnelle.
  • Un problème d’accès à l’information, dû à un déficit de sensibilisation et d’orientation : 60 % des jeunes ne sont pas informés des projets et programmes qui leur sont dédiés.

De plus, les entreprises dirigées par des jeunes de moins de 35 ans cessent majoritairement leurs activités en moins de cinq ans après leur démarrage.

La région de Kaolack, bien qu’étant un bassin économique stratégique grâce à son potentiel arachidier et au développement des chaînes de valeur agricoles, n’est pas épargnée par ces défis. Les dispositifs d’accompagnement à l’insertion des jeunes ne produisent pas toujours les résultats attendus. Actuellement, seulement 3 % des jeunes de Kaolack bénéficient de formations professionnelles et techniques, un chiffre bien en deçà des objectifs de 30 % à l’horizon 2030.

C’est pour répondre à ces enjeux que l’Association Bët-Set/L’Aurore, en collaboration avec ses partenaires (le ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion – M.E.F.P.A.I, l’Initiative FiT ! Sénégal, et le CFP de Porokhane), a organisé cet atelier.

« Dans le cadre de la Semaine nationale de l’entrepreneuriat, nous avons voulu promouvoir la formation professionnelle, technique et l’emploi des jeunes à travers l’entrepreneuriat. Ces deux jours d’activités visent à sensibiliser et à former ces jeunes pour leur permettre de saisir les opportunités qui leur sont offertes et de devenir des acteurs du développement économique », a conclu Bouna Mané lors de la cérémonie d’ouverture.

Scandale à l’Ambassade du Sénégal au Canada : des milliards évaporés dans les méandres de la corruption

L’affaire éclate comme une bombe dans le paysage diplomatique sénégalais. Une enquête approfondie menée par l’Inspection générale d’État (IGE) met en lumière un scandale financier d’une ampleur inédite au sein de l’ambassade du Sénégal à Ottawa. Entre détournements de fonds, destruction de documents comptables et gestion hasardeuse, les révélations laissent planer l’ombre d’une corruption systémique.

Tout commence en 2019, lorsque l’ambassade confie à une société nommée Ace Building un marché de 3,5 milliards de francs CFA pour la rénovation de son ancien siège. Mais très vite, les zones d’ombre se multiplient. Selon l’IGE, la société a été choisie sans respecter les procédures légales de passation de marché, un manquement grave aux règles de transparence.

En plus de cette réfection coûteuse, Ace Building aurait facturé 36,9 millions de francs CFA pour des travaux d’architecture. Et comme si cela ne suffisait pas, l’entreprise aurait également loué à l’ambassade un hangar inexistant pour le stockage de matériel. Les loyers, intégralement payés, s’élèvent à des montants faramineux pour une infrastructure qui n’a jamais vu le jour.

Mais le scandale ne s’arrête pas là. Lors de l’audit, l’IGE découvre que tous les documents comptables de 2019 ont été détruits, sous prétexte qu’ils auraient été contaminés par l’amiante lors des travaux. Quant aux archives des années suivantes (2020 à 2023), elles semblent s’être évaporées sans laisser de trace.

La nouvelle équipe diplomatique, en quête de transparence, n’a trouvé qu’un vide sidérant. Cette absence de preuves alimente les soupçons et rend l’enquête encore plus complexe.

L’agent judiciaire de l’État a déposé une plainte pour détournement de fonds publics et escroquerie. Une enquête judiciaire est en cours pour tenter de démêler cette affaire qui pourrait n’être que la partie visible d’un iceberg.

Les implications de ce scandale sont lourdes pour l’image du Sénégal. Comment une telle malversation a-t-elle pu se dérouler sans contrôle au sein d’une institution diplomatique majeure ? Ce scandale met en lumière les failles du système de gestion et de contrôle des ambassades sénégalaises à l’étranger.

Alors que le Sénégal cherche à renforcer sa diplomatie et à attirer les investissements étrangers, cette affaire ternit la réputation de l’État. L’IGE exhorte les autorités à renforcer les mécanismes de contrôle et à traduire en justice les responsables de ces actes répréhensibles.

Mais au-delà des sanctions, cette crise pose une question fondamentale : le Sénégal parviendra-t-il à éradiquer la corruption au sein de ses institutions ? Alors que l’enquête avance, le pays est suspendu à une résolution rapide et exemplaire de ce scandale, qui sape la crédibilité de l’État à l’international.

Le verdict de cette affaire pourrait bien marquer un tournant décisif dans la lutte contre la corruption au Sénégal, ou au contraire, révéler l’ampleur des défis à surmonter.

À HLM 86, les graphistes déclarent la guerre au franc CFA

Au Sénégal, le combat pour la sortie du franc CFA est devenu une réalité tangible. En témoignent les murs des HLM 86, ornés d’un énorme graffiti qui ne passe pas inaperçu. Juste au-dessus de l’œuvre, on peut lire clairement : « Sortie du FCFA ». Un message qui souligne que, sans sa propre monnaie, l’Afrique ne pourra jamais atteindre une véritable souveraineté financière. Les passants peuvent ainsi contempler ce slogan tout au long de la journée.

Cette œuvre dénonce non seulement le franc CFA, perçu comme une monnaie coloniale et impérialiste, mais ouvre également la voie à une réflexion sur la création d’une monnaie commune, symbole de souveraineté et d’indépendance pour la Confédération des États du Sahel (AES). L’AES entend démontrer que l’Afrique est prête à imposer sa propre politique économique et monétaire face aux anciens impérialistes.

Bassirou Diomaye Faye : Après son vote, une visite pleine d’émotion chez son père

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a marqué ce jour d’élections législatives par un geste symbolique et familial. Après avoir voté dans son village natal de Ndiaganiao, où il avait passé la nuit précédente, le chef de l’État s’est rendu chez son père, Samba Faye, pour une visite empreinte d’émotion.

Souriant et détendu, Bassirou Diomaye Faye a témoigné une fois de plus de son amour profond et de son respect indéfectible envers son père. Ce dernier, visiblement fier de son fils devenu le cinquième président du Sénégal, a accueilli ce moment avec une grande chaleur.

Ce geste du président traduit non seulement son attachement à ses racines, mais aussi son engagement à préserver les valeurs familiales et la proximité avec le peuple sénégalais.

En choisissant de voter à Ndiaganiao et de rendre visite à son père dans un cadre aussi symbolique, Bassirou Diomaye Faye montre qu’il demeure proche de ses origines. Cette attitude renforce l’image d’un président accessible et respectueux des traditions, même dans les moments de haute responsabilité.

Alors que les élections législatives se déroulent dans tout le pays, ce moment familial du chef de l’État offre une note humaine et chaleureuse dans un climat électoral où l’apaisement et la sérénité sont au cœur des attentes des Sénégalais.

Bassirou Diomaye Faye : Une arrivée symbolique à Ndiaganiao pour accomplir son devoir civique

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé ce samedi soir à Ndiaganiao, dans la région de Thiès, pour participer aux élections de ce dimanche 17 novembre 2024. Le chef de l’État, toujours soucieux de ses engagements civiques, a tenu à accomplir son devoir de citoyen dans sa ville natale, soulignant ainsi l’importance qu’il accorde aux valeurs démocratiques et à l’implication personnelle dans les processus électoraux.

À son arrivée à Ndiaganiao, Bassirou Diomaye Faye a posé un acte fort et symbolique. Avant d’entrer dans sa résidence, il s’est retourné pour saluer chaleureusement les habitants venus l’accueillir. Ce geste, simple mais plein de significations, montre une fois de plus l’attachement du Président à sa communauté d’origine. Les témoins sur place ont salué ce moment de proximité et de considération, qui rappelle les qualités humaines de l’homme d’État, fidèle à ses racines.

Le retour à Ndiaganiao pour voter n’est pas seulement un acte de routine pour le Président Faye ; c’est une démonstration de sa volonté de servir d’exemple en matière de civisme. À la veille d’une journée électorale, ce geste se veut inspirant pour les citoyens, les incitant à exercer leur droit de vote et à participer activement à la vie démocratique du pays.

Le Président Bassirou Diomaye Faye incarne ainsi une vision de la politique ancrée dans le respect des traditions et des valeurs citoyennes, tout en restant ouvert sur le monde et engagé dans le développement régional. Sa présence à Ndiaganiao et son retour de Guinée-Bissau sont des symboles forts qui marquent l’actualité nationale et témoignent de sa proximité avec le peuple, même dans les moments les plus officiels.

Tension sur le plateau de Jakaarlo Bi : altercation entre Boubacar Camara et Badara Gadiaga

L’émission Jakaarlo Bi, diffusée sur la TFM, a connu une soirée tendue ce vendredi avec un échange houleux entre Boubacar Camara, leader du mouvement Jengu Tabax et soutien de Pastef, et le chroniqueur de la chaîne, Badara Gadiaga. L’incident s’est produit lors d’un débat où les esprits se sont rapidement échauffés, nécessitant l’intervention du modérateur de l’émission, Abdoulaye Der, pour apaiser les tensions.

Tout a commencé lorsque Badara Gadiaga a interpellé Boubacar Camara sur sa position politique, en lui reprochant de ne pas assumer son rôle d’opposant. « Vous venez sur ce plateau sous les habits d’opposant sans l’assumer… » a lancé Boubacar Camara, visiblement agacé par les propos du chroniqueur. La réplique de ce dernier n’a pas tardé : « Ce que vous devez éviter, c’est d’être l’envoyé spécial de ces politiciens que vous avez critiqués il y a quelques mois… ».

Après cet échange verbal tendu, l’atmosphère sur le plateau s’est alourdie. À la fin de l’émission, des membres de la sécurité accompagnant Boubacar Camara ont tenté de s’introduire sur le plateau. Selon plusieurs témoins, ces hommes ont proféré des menaces à l’encontre de Badara Gadiaga, visiblement en réponse aux propos tenus pendant l’émission. Il a fallu l’intervention de la sécurité de la TFM pour éconduire cette dizaine de personnes, qui semblaient animées par un esprit d’intimidation.

Face à cette situation inquiétante, il a été proposé à Badara Gadiaga de changer d’itinéraire pour quitter les locaux de la TFM, afin d’éviter tout risque de confrontation. Le chroniqueur a refusé cette proposition, déclarant qu’il passerait par la porte principale comme à son habitude, malgré la menace qui pesait sur lui. Cette position a été perçue comme un acte de défiance face aux intimidations.

Cet incident sur le plateau de Jakaarlo Bi révèle une escalade de la violence verbale et des tensions politiques dans les débats télévisés au Sénégal. La montée de l’intolérance et des menaces physiques à l’encontre des journalistes et chroniqueurs pose des questions sur la liberté d’expression et la sécurité des acteurs médiatiques. L’affaire suscite déjà de vives réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix s’élèvent pour condamner ces méthodes d’intimidation.

L’épisode met également en lumière la polarisation du débat politique sénégalais, notamment avec la montée de tensions entre les soutiens des différents camps, à l’approche des échéances électorales. La question de l’impartialité et de l’engagement des chroniqueurs est également soulevée, pointant du doigt le difficile équilibre entre analyse politique et militantisme déguisé.

Pour l’heure, ni Boubacar Camara ni la TFM n’ont officiellement réagi à l’incident. Les téléspectateurs et observateurs s’interrogent sur les répercussions de cet événement, alors que la liberté d’expression et la sérénité des débats publics semblent de plus en plus menacées.

Polémique autour du décès de l’ancien ministre des Finances Mamadou Moustapha Bâ : Abdou Mbow appelle à une meilleure gestion

Le décès récent de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique sénégalaise. Abdou Mbow, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, s’est exprimé sur la polémique entourant cette disparition, mettant en avant des dysfonctionnements et des fuites d’informations regrettables.

Dans une interview accordée au journal Source A, Abdou Mbow a tenu à rendre hommage à Mamadou Moustapha Bâ, rappelant les qualités d’un homme qu’il décrit comme « serviable » et « grand pédagogue ». Il a souligné l’impact positif de l’ancien ministre, aussi bien sur la scène nationale qu’internationale, en tant que figure respectée.

Cependant, l’hommage rendu par Abdou Mbow ne s’est pas fait sans une critique ouverte de la manière dont l’affaire a été gérée par les autorités. « Je crois que cette affaire aurait dû être mieux gérée », a-t-il déploré, pointant du doigt les difficultés rencontrées par la famille du défunt pour récupérer le corps, une situation qui aurait, selon lui, pu être évitée avec une meilleure coordination des services de l’État.

Abdou Mbow, investi aux législatives sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal dirigée par l’ancien président Macky Sall, a également exprimé ses préoccupations concernant les informations divulguées dans la presse. « Concernant le décès de Mamadou Moustapha Bâ, je pense que la Justice doit faire son travail. Mais si nous avons des dirigeants responsables, ils doivent tout mettre en œuvre pour que certaines informations ne fuitent pas, car elles peuvent choquer », a-t-il affirmé.

Pour le responsable politique, la priorité aurait dû être de préserver la dignité du défunt et d’épargner la famille de situations éprouvantes. Il a appelé les dirigeants à faire preuve de plus de retenue et de responsabilité dans de tels moments de deuil national. « C’était un homme très respecté ici et au niveau international. Donc, il fallait épargner les populations et surtout sa famille », a conclu Abdou Mbow.

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte tendu, marqué par une certaine cacophonie au sommet de l’État, alimentant les spéculations et les débats sur la gestion de ce dossier sensible. La sortie d’Abdou Mbow pourrait relancer le débat sur la responsabilité des autorités et sur la nécessité d’une gestion plus rigoureuse des affaires touchant à la vie privée et à l’intimité des familles des hauts responsables décédés.

En attendant, la classe politique continue de rendre hommage à Mamadou Moustapha Bâ, saluant son parcours exemplaire et son engagement au service de la nation.

Kahone : Absence des commissions domaniale et des marchés, la population s’inquiète

Les habitants de la commune de Kahone, dans le département de Kaolack, ont exprimé leur mécontentement ce vendredi 15 novembre, face à la gestion du maire Fatou Sène. Cette dernière n’a toujours pas mis en place les commissions domaniale et des marchés, contrairement aux pratiques habituelles de la politique locale. Selon les habitants, la mairie dispose traditionnellement de ces commissions, chargées de la gestion des biens fonciers et des marchés, pour assurer une gestion plus transparente et collective. Toutefois, cette fois-ci, le maire a choisi de conserver la gestion de ces secteurs sensibles, sans déléguer de responsabilités spécifiques, ce qui suscite de vives critiques et des inquiétudes concernant la transparence de l’administration municipale.

Les habitants soulignent qu’il s’agit d’une première dans l’histoire politique de Kahone et dénoncent un manque de transparence flagrant de la part du maire Fatou Sène. Cette situation, perçue comme un refus d’impliquer d’autres élus ou de partager la gestion des affaires publiques, est vécue comme une rupture avec la tradition démocratique locale et un recul en matière de gouvernance participative.

Face à cette situation, la population de Kahone interpelle directement le président de la République, demandant son intervention pour que des mesures soient prises et que des commissions soient créées afin de garantir une gestion équitable et transparente. Les habitants estiment que le maire devrait s’appuyer sur ses adjoints et autres conseillers municipaux pour assurer une administration ouverte et en adéquation avec les attentes de la population.

Ils demandent également que le chef de l’État encourage le maire de Kahone à instaurer ces commissions, afin de préserver la confiance des citoyens et de garantir une gestion claire et équitable des affaires publiques dans la commune. De plus, ils réclament un audit exhaustif du foncier, un secteur qui attire l’appétit vorace des spéculateurs, au détriment des populations autochtones et des riverains du bras de mer, en particulier le Saloum.

Pour conclure, les protestataires s’interrogent sur l’état de vétusté du parc automobile de la mairie. Ils se demandent comment une institution aussi prestigieuse peut être privée de véhicule de fonction depuis des mois, obligeant les employés à emprunter des motos Jakarta, avec tous les risques que cela comporte.

À MOINS DE 48 HEURES DES LÉGISLATIVES : Badara Gadiaga attaqué par des nervis à la TFM après son discours courageux face à Boubacar Camara

Le climat politique sénégalais, déjà tendu à l’approche des élections législatives anticipées de ce dimanche 17 novembre 2024, est de nouveau marqué par un incident inquiétant. Badara Gadiaga, chroniqueur de l’émission « Jakaarlo » diffusée sur la TFM, a été pris pour cible par des nervis à la fin de l’émission de ce vendredi.
Joint par « Le Groupe Le Dakarois », Badara Gadiaga a raconté son agression. Selon lui, deux pick-up remplis de nervis ont fait irruption dans les locaux de la chaîne dès la fin de l’émission. “Ils sont venus directement sur le plateau pour me menacer. Ils m’ont demandé pourquoi j’ai manqué de respect à Boubacar Camara. Des personnes présentes dans les locaux m’ont permis de quitter les lieux avant qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit”, explique le chroniqueur.
Ces menaces interviennent après les propos que Badara Gadiaga a tenus contre Boubacar Camara, anciennement critique du Premier ministre mais désormais soutien affiché et défenseur virulent de « Pastef ». Dans l’émission, le chroniqueur a dénoncé l’attitude qu’il juge contradictoire et opportuniste de Camara. “Celui qui choisit le larbinisme, cela l’engage. J’ai choisi d’être libre”, a déclaré Gadiaga, ajoutant qu’il refuse de cautionner les actes qu’il considère comme hypocrites et indignes de la part de certains responsables politiques.
En effet, Badara Gadiaga a critiqué Boubacar Camara pour son changement de position subit, rappelant qu’il avait précédemment accusé l’actuel Premier ministre d’« aventurier. « Comment peut-on aujourd’hui faire l’éloge de ceux que l’on traitait de tous les noms hier ? », a-t-il lancé, avant de fustiger ce qu’il appelle « des nominations acquises dans l’indignité” ».
Ces propos semblent avoir profondément heurté les sympathisants de Boubacar Camara. À peine l’émission terminée, des hommes de main ont pris d’assaut les lieux, sommant Gadiaga de ne plus parler ainsi de leur leader.
Badara Gadiaga, connu pour son courage, dénonce fermement cette tentative d’intimidation. « Personne ne pourra m’empêcher de donner mon avis sur des questions qui concernent le pays », a-t-il réaffirmé.
À moins de 48 heures du scrutin, ces actes de violence risquent d’assombrir davantage une campagne déjà marquée par des polémiques, discours violents et des affrontements.


Le Dakarois

Dakar-Port : Les douanes sénégalaises lancent la surveillance électronique des marchandises en transit

Dans un effort de modernisation de ses systèmes de contrôle et de surveillance, l’administration des douanes sénégalaises a mis en place le TOP-TIE (Tracking des Opérations du Transit Interne des Expéditions), un dispositif de suivi électronique des marchandises en transit. Cette initiative a été officiellement présentée lors d’une cérémonie organisée au môle 8 du port de Dakar, en présence du colonel Ibrahima Faye, directeur régional des douanes de Dakar-Port.

Le système TOP-TIE repose sur l’utilisation de balises GPS permettant un suivi en temps réel des marchandises, qu’elles soient en transit ou destinées à la réexportation. Ce nouvel outil représente une avancée significative dans le renforcement des capacités technologiques de l’administration douanière sénégalaise, et vise à rendre les processus douaniers plus transparents, sécurisés et efficaces.

Le TOP-TIE offre plusieurs avantages majeurs, tant pour l’administration que pour les opérateurs économiques. Tout d’abord, il renforce la lutte contre la fraude en permettant une surveillance continue et précise des marchandises. Cela réduit les risques de déversements illégaux de produits sur le marché local et protège ainsi l’économie sénégalaise.

Ensuite, il contribue à la sécurisation des recettes douanières en réduisant les pertes dues aux pratiques frauduleuses. En garantissant une meilleure traçabilité des marchandises, le système assure une mobilisation plus fiable des ressources pour l’État.

Le suivi électronique permet également de protéger les biens des opérateurs économiques en renforçant la sécurité des marchandises en transit. Cela crée un environnement plus sécurisé, renforçant ainsi la confiance des entreprises dans les services douaniers.

De plus, TOP-TIE optimise le recours aux escortes physiques traditionnelles, réduisant ainsi les coûts et les délais d’acheminement des marchandises, tout en améliorant l’efficacité des opérations douanières.

L’un des objectifs majeurs de ce système est d’améliorer la compétitivité du port de Dakar, un des principaux hubs commerciaux de la sous-région. En accélérant les processus de transit, le Sénégal espère attirer davantage d’investisseurs et de partenaires économiques, en offrant un environnement des affaires plus fiable et efficient.

Le lancement du TOP-TIE s’inscrit dans la stratégie des douanes sénégalaises de promouvoir la digitalisation tout en assurant la sécurité des transactions. Ce système pourrait servir de modèle pour d’autres administrations douanières à travers l’Afrique, qui cherchent à moderniser leurs opérations et à améliorer la transparence et la compétitivité dans leurs pays respectifs.

Amadou Bâ dément les propos d’Adama Faye et annonce une action judiciaire

Amadou Bâ, tête de liste de la coalition Jam Ak Njariñ, a réagi fermement aux récentes déclarations d’Adama Faye, frère de l’ex-première dame Marieme Faye Sall. Lors d’une interview accordée à Dakaractu et d’autres médias, l’ancien Premier ministre a catégoriquement rejeté les affirmations selon lesquelles un différend financier l’opposerait à Macky Sall, ancien président du Sénégal.

Adama Faye avait insinué que des questions d’argent seraient à l’origine de tensions entre Amadou Bâ et Macky Sall. Ces propos, tenus en pleine période de campagne électorale, ont rapidement suscité des réactions. Amadou Bâ, visiblement outré, a nié en bloc ces allégations.

« Je rejette ses propos qui sont totalement faux ! », a-t-il déclaré avant d’annoncer une action judiciaire. « J’ai instruit mes avocats pour intenter une action dans ce sens. »

Cette sortie intervient alors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre touche à sa fin, dans un climat déjà marqué par des tensions et des affrontements verbaux entre différentes figures politiques.

Amadou Bâ, en tant que leader de la coalition Jam Ak Njariñ, a également profité de cette déclaration pour rappeler son engagement envers une campagne basée sur des débats de fond et non sur des polémiques personnelles.

Cette affaire, désormais portée sur le terrain judiciaire, illustre les défis auxquels sont confrontés les acteurs politiques dans un contexte où les accusations publiques peuvent rapidement polariser l’opinion. Reste à voir si cette action en justice permettra de clore ce chapitre ou si elle alimentera davantage le débat public à l’approche des élections.

TENTATIVES D’EXTORSION DE FONDS : Ces maîtres-chanteurs au collet des opérateurs économiques tels Tahirou Sarr

Ces derniers temps, une nouvelle forme de chantage se développe dans le milieu des affaires, où des individus se réclamant proches des autorités utilisent la presse pour extorquer de l’argent à des opérateurs économiques. À la tête de ce cartel de racketteurs se trouve un ancien émigré sénégalais qui se présente comme un médiateur auprès des chefs d’entreprises, dans le but d’obtenir des fonds sous prétexte de régler des différends.
Ces malfaiteurs, exploitant les tensions liées à la reddition des comptes, proposent leurs services pour « éviter la prison » ou régler des affaires juridiques, tout en jouant sur la réputation de leurs victimes. Ils n’hésitent pas à se faire passer pour des personnes influentes auprès des autorités en place, et utilisent leur fausse légitimité pour faire pression sur leurs cibles. C’est ainsi que plusieurs articles de presse ont été publiés contre des opérateurs économiques, les accusant de faits souvent non avérés et sans aucune enquête judiciaire en cours.
L’affaire de Tahirou Sarr, par exemple, illustre bien ce phénomène. Bien qu’il ait été mentionné dans un article du L’Observateur, il n’existe aucune procédure judiciaire le concernant, et son dossier des 94 milliards a déjà fait l’objet d’une décision de justice définitive. Pourtant, certains individus continuent de tenter de profiter de la situation en manipulant les médias pour obtenir de l’argent en échange d’un soi-disant « règlement à l’amiable ».
Depuis la création du Parquet financier, ces racketteurs semblent avoir trouvé un terrain de jeu propice pour s’impliquer dans le paysage médiatique. En envoyant des messages privés à des personnalités influentes, ils leur proposent de négocier pour éviter toute poursuite judiciaire. Cependant, ces manœuvres relèvent purement du chantage et de l’escroquerie, sans aucune base légale.
Il est urgent que les opérateurs économiques visés par ces pratiques portent plainte pour escroquerie et fassent preuve de vigilance face à ces individus malintentionnés. Le seul moyen de stopper ce fléau est d’agir de manière collective et de refuser d’être manipulé par ceux qui cherchent à tirer profit des failles du système.


La Dakaroise

Dr. Mbacké condamné à 45 jours de prison : le frère de Dieynaba Ndiaye dénonce une justice à deux vitesses

La condamnation du Dr Alioune Badara Mbacké, médecin-chef du district sanitaire de Matam, à 45 jours de prison ferme pour coups et blessures volontaires sur son ex-épouse, Dieynaba Sangharé Ndiaye, suscite un tollé. Cette décision rendue par le tribunal de Matam alimente un débat brûlant sur l’équité de la justice sénégalaise, notamment dans les affaires impliquant des violences faites aux femmes.

Alors que le médecin-chef écope d’une peine relativement légère, ses co-prévenus Djibril Mbodj, Oumar Ly Ba, Ibrahima Sow et Mayacine Guèye ont été condamnés à deux mois avec sursis. De son côté, Dieynaba Sangharé Ndiaye, la victime présumée, a été condamnée à trois mois de prison ferme pour avoir filmé son agresseur dans une situation privée, avec une amende de 4 millions de francs CFA à payer en dommages et intérêts.

Cette situation a provoqué l’indignation d’Amadou Issa Dit Noirot Ndiaye, frère de la victime. Il s’est insurgé contre ce qu’il considère comme une justice inéquitable.

« Veut-on vraiment nous faire croire que c’est Dieynaba la délinquante dans cette affaire ? » a-t-il déclaré avec amertume, dénonçant une décision qui, selon lui, ignore les violences subies par sa sœur.

Le cri d’alarme pour les femmes sénégalaises

Dans une déclaration empreinte de colère et de désarroi, Amadou Ndiaye a évoqué l’injustice systémique qui frappe les femmes victimes de violences au Sénégal.

« Des centaines de femmes sont battues quelque part au Sénégal et aucune n’ose parler, parce que cela ne sert à rien. La justice n’est pas là pour les protéger. »

Il a appelé les femmes à faire preuve de courage et à poursuivre le combat contre les violences. Pour lui, le jugement prononcé envoie un message inquiétant aux victimes : leur douleur et leur combat pour obtenir justice sont minimisés.

Amadou Ndiaye a également dénoncé la stratégie employée par le Dr Mbacké lors du procès. Selon lui, le médecin a manipulé ses employés pour qu’ils participent à l’enlèvement de Dieynaba sous prétexte qu’elle souffrait de troubles mentaux. Une tactique qu’il qualifie de « cruelle » et d’indigne.

« Dieynaba est plus saine d’esprit que celui qui a orchestré ces violences. »

Selon Amadou Ndiaye, cette décision de justice laisse sa sœur dans un état de profonde amertume et de désillusion.

« Elle pourrait se sentir humiliée et abandonnée par un système censé protéger les victimes. »

Il a souligné que ce jugement pourrait dissuader d’autres femmes de dénoncer leurs bourreaux, renforçant ainsi un cycle de violences et d’impunité.

Un appel à la mobilisation

Amadou Ndiaye a conclu en appelant les leaders politiques, religieux, et les défenseurs des droits humains à s’unir pour condamner ce type de décisions.

« Le Sénégal est un pays de justice et de dignité. Nous devons nous lever pour défendre les droits des femmes et exiger que les bourreaux soient tenus responsables de leurs actes. »

Cette affaire, emblématique des défis auxquels font face les femmes victimes de violences au Sénégal, relance le débat sur la nécessité de réformer le système judiciaire pour garantir une véritable équité entre hommes et femmes.

Scandale à la Société Générale Sénégal : L’affaire de détournement prend de l’ampleur

L’affaire de détournement de fonds à la Société Générale Sénégal (SGS) continue de secouer le secteur bancaire sénégalais, avec des révélations et des rebondissements qui jettent une lumière crue sur les failles dans le système de contrôle interne de l’institution. Alors que l’enquête suit son cours, six nouvelles inculpations ont été annoncées cette semaine, élargissant ainsi le cercle des accusés autour de l’expert bancaire Amadou Dicko, le principal suspect.

Arrêté et placé sous mandat de dépôt en septembre 2024, Amadou Dicko est accusé de faux, escroquerie et blanchiment de capitaux. Les premiers éléments de l’enquête laissaient entrevoir un préjudice de 1,911 milliard de FCFA. Cependant, une réévaluation récente a porté ce montant à 3,4 milliards de FCFA, accentuant l’ampleur du scandale. Ce détournement de fonds, qui s’étale sur plusieurs années, met en lumière des défaillances notables dans les mécanismes de supervision de l’une des principales banques du pays.

Selon des sources proches du dossier, une délégation judiciaire a permis à la Division des Investigations Criminelles (DIC) d’interpeller six nouvelles personnes liées à Dicko. Parmi elles, on trouve des proches du suspect, dont son frère, des voisins, ainsi que des partenaires commerciaux. Ces individus auraient servi de relais pour les virements frauduleuxorchestrés par Dicko, prétendument dans l’incapacité de recevoir directement les fonds sur ses comptes personnels.

Les accusés ont tenté de se défendre en affirmant que Dicko, de par sa position à la banque, leur aurait assuré que les fonds provenaient de transactions légitimes, nécessitant un passage par leurs comptes pour des raisons administratives. Cependant, cette ligne de défense n’a pas suffi à les dédouaner, bien que la justice ait opté pour des mesures moins coercitives : certains ont été placés sous bracelet électronique, tandis que d’autres sont soumis à un contrôle judiciaire, en attente des suites de l’enquête.

Ce scandale met en exergue des vulnérabilités inquiétantes dans le secteur bancaire sénégalais, notamment en matière de contrôle interne et de supervision des transactions. La Société Générale Sénégal, qui figure parmi les principaux établissements financiers du pays, est aujourd’hui au cœur d’une tempête médiatique. Le préjudice colossal et la multiplication des complices supposés soulignent une défaillance systémique, remettant en question la fiabilité des dispositifs anti-fraude et la diligence des audits internes.

Les observateurs s’accordent à dire que ce scandale pourrait avoir des conséquences graves pour la réputation de la SGSet, par extension, pour l’ensemble du secteur bancaire. La confiance des clients, déjà fragilisée par les précédents cas de fraude, risque de subir un coup dur. Les investisseurs et partenaires financiers pourraient également revoir leur positionnement face à une institution désormais entachée par ce scandale.

Alors que l’instruction judiciaire se poursuit, la société sénégalaise attend avec impatience la suite des événements. Les révélations récentes indiquent que le réseau de complicité pourrait s’étendre encore, et des figures de plus haut rang pourraient être impliquées. La question centrale reste désormais : jusqu’où ira cette enquête et quelles autres révélations viendront encore ébranler le secteur bancaire ?

En attendant, l’affaire Dicko continue de faire couler beaucoup d’encre, et les Sénégalais, tout comme les acteurs du secteur financier, suivent attentivement chaque nouvelle étape de cette enquête retentissante.

Hommage à Mamadou Moustapha Ba : Doudou Ka appelle à rebaptiser une avenue en son honneur

Le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, survenu en France le 4 novembre dernier, a suscité une vague d’émotion et de témoignages à travers le pays. Parmi les nombreuses voix rendant hommage à cet homme d’État remarquable, celle de Doudou Ka, ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération sous la présidence de Macky Sall, s’est distinguée par la force de son propos.

Dans un vibrant message publié sur les réseaux sociaux, Doudou Ka a exprimé sa profonde tristesse et son respect pour la mémoire de Mamadou Moustapha Ba, saluant son dévouement et son engagement exemplaire envers le développement du Sénégal. « L’héritage de Mamadou Moustapha Ba restera une source d’inspiration incandescente pour guider nos ambitions individuelles et collectives pour la construction du Sénégal du futur », a-t-il déclaré.

Pour honorer durablement la mémoire de celui qu’il décrit comme un « immense serviteur de l’État », Doudou Ka a lancé un appel aux autorités locales. Il a proposé aux maires de Dakar et de Dakar-Plateau, Barthélémy Toye Dias et Alioune Ndoye, de renommer l’avenue Carde en hommage à Mamadou Moustapha Ba. Située au cœur de la capitale sénégalaise, l’avenue Carde est un lieu emblématique de l’administration économique et financière du pays, que l’ancien ministre affectionnait particulièrement.

« C’est le plus éloquent hommage que la Nation pourrait lui rendre », a insisté Doudou Ka. Ce geste symbolique permettrait de perpétuer le souvenir de Mamadou Moustapha Ba, tout en rappelant aux générations futures son apport inestimable à la gestion des finances publiques et à la modernisation de l’économie sénégalaise.

Le message de Doudou Ka témoigne de l’affection et du respect profonds que suscitait Mamadou Moustapha Ba parmi ses pairs et au sein de la classe politique sénégalaise. « Je salue la mémoire de cet immense serviteur du Sénégal et m’incline devant cet exceptionnel homme d’État. Adieu, « Grand Moustapha ». Que la terre de notre Saloum commun te soit légère », a conclu Doudou Ka, dans un message chargé d’émotion.

La proposition de rebaptiser l’avenue Carde a d’ores et déjà trouvé écho auprès de nombreux Sénégalais, qui voient en cette initiative un hommage mérité à une figure clé de l’administration publique. Si cette demande venait à être acceptée, elle marquerait une reconnaissance officielle du parcours exemplaire de Mamadou Moustapha Ba et de son dévouement inébranlable à la cause nationale.

La nation sénégalaise, en deuil, se souvient aujourd’hui d’un homme qui a consacré sa vie au service public et qui laisse derrière lui un héritage inspirant pour les générations futures.

Sécurité publique : la police nationale lance une opération coup de poing et interpelle 337 individus à travers le pays

Dans la nuit de jeudi à vendredi, la police nationale a mené une vaste opération de sécurité sur l’ensemble du territoire sénégalais, sous la supervision de la Direction de la Sécurité publique (DSP). Ce dispositif, visant à assurer la protection des personnes et des biens, s’est appuyé sur un maillage physique dense, la prévention et des actions de dissuasion.

337 interpellations, plusieurs infractions relevées

Au terme de cette opération d’envergure, 337 individus ont été interpellés par les forces de l’ordre. Les chefs d’accusation varient selon les cas, incluant :

  • Ivresse publique et manifeste : 28 personnes ont été appréhendées pour état d’ébriété sur la voie publique.
  • Enquêtes en cours : 18 personnes ont été retenues pour nécessités d’enquête.
  • Détention de drogue : 5 individus pour détention de chanvre indien et un pour possession de drogue dure.
  • Offre et cession de chanvre indien : 4 individus arrêtés.
  • Usage de produit cellulosique : 3 interpellations.
  • Rixes et violences : 8 individus ont été arrêtés pour des bagarres sur la voie publique, et un autre pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) de 30 jours.
  • Vols et délits divers : Plusieurs arrestations ont été effectuées pour vol, tentative de vol et vol avec effraction.

Saisies et infractions routières

En plus des interpellations, la police a saisi un kilogramme et 18 cornets de chanvre indien ainsi que deux boules de haschisch. Ces produits stupéfiants étaient destinés à la vente illégale, représentant un succès notable pour les forces de l’ordre dans leur lutte contre le trafic de drogue.

Concernant la sécurité routière, des contrôles ont conduit à la mise en fourrière de 35 véhicules et l’immobilisation de 21 motos pour diverses infractions.

Une opération saluée par la population

Cette opération de grande envergure témoigne de l’engagement des forces de sécurité à renforcer la quiétude sur l’ensemble du territoire national. Sous l’égide de la Direction de la Sécurité publique, les éléments de la police nationale ont démontré leur efficacité et leur réactivité face aux divers défis sécuritaires.

Les autorités ont d’ores et déjà annoncé que d’autres opérations similaires seront menées dans les semaines à venir, afin de maintenir la pression sur les délinquants et garantir une meilleure sécurité pour tous les citoyens.

Réforme sociale, économique, lutte contre la migration irrégulière : Mme Dia Awa Cheikh Mbengue de Bunt-Bi et ses alliés tirent des conclusions et prônent la fin de la migration irrégulière.

Dans le cadre de la campagne électorale en vue des élections législatives du 17 novembre 2024, les candidats de la liste UNION CITOYENNE BUNT-BI ont parcouru toutes les régions du Sénégal pour recueillir les préoccupations, attentes et exigences des populations concernant la 15ᵉ législature et les politiques publiques. En tant que députés élus du peuple, leur mission principale est de représenter les citoyens à l’Assemblée nationale. Mme Awa Cheikh Mbengue et ses collègues ont présenté ci-dessous les axes fondamentaux de leur programme législatif, tirés des conclusions de l’écoute active des populations. Selon elle, les jeunes et les femmes sont une priorité pour la liste Bunt-Bi, notamment pour freiner la migration irrégulière qui tue notre jeunesse.

En entamant son discours, Mme Dia Awa Cheikh Mbengue a exprimé son engagement, ainsi que celui de la coalition, en faveur d’élections pacifiques et sereines. Elle a appelé à un climat politique apaisé, essentiel pour garantir la transparence et la crédibilité du processus électoral. « Je suis allée dans d’autres pays que le Sénégal, mais ce que je vois ici, dans un pays de démocratie et de dialogue comme le Sénégal, c’est désolant de vivre certaines situations à l’approche des élections. Je le dénonce avec la dernière énergie. Je me demande s’il n’y a pas d’autre privilège que d’être un(e) représentant(e) de la population sénégalaise à l’Assemblée nationale… », a-t-elle déclaré.

Propositions :

  1. Réforme de la décentralisation :
    • L’abrogation de l’Acte III de la décentralisation et son remplacement par un Acte Unique de la décentralisation et de la déconcentration. Mme Mbengue propose une réforme profonde avec la création de cinq méga-régions autonomes (Grand Ouest, Grand Est, Grand Centre, Grand Nord, Grand Sud). Ces régions seraient dotées de ressources financières propres et d’institutions administratives autonomes pour mieux répondre aux besoins locaux. L’objectif est d’éviter que les citoyens des régions éloignées, comme Tambacounda, soient obligés de se rendre à Dakar pour des soins de santé ou d’autres services essentiels.
  2. Représentation authentique du peuple :
    • Une représentativité réelle garantissant que l’Assemblée nationale reflète la diversité des opinions et des besoins de la population, avec des députés à l’écoute des citoyens.
  3. Indépendance vis-à-vis de l’Exécutif :
    • Une législature forte, composée de députés non affiliés aux partis politiques dominants, pour éviter que les décisions soient dictées par l’exécutif, assurant ainsi un meilleur contrôle démocratique.
  4. Propositions de lois innovantes :
    • La liste Citoyenne Bunt-Bi propose des lois pour lutter contre l’émigration irrégulière, en s’appuyant sur une compréhension approfondie des enjeux. Ces mesures incluent des solutions concrètes pour répondre aux préoccupations des jeunes et des communautés vulnérables.
    • Réformer le code de la famille, jugé obsolète, pour mieux répondre aux réalités actuelles, y compris un rééquilibrage des prestations familiales.
  5. Économie et industrialisation :
    • Légiférer sur le portefeuille de l’État pour permettre à ce dernier de jouer un rôle moteur dans l’économie nationale. L’industrialisation est vue comme un levier crucial pour stimuler l’économie, notamment en attirant de grandes entreprises industrielles dans les régions, créant ainsi des emplois et des opportunités économiques.
  6. Promotion de la migration circulaire :
    • Mme Awa Cheikh Mbengue prône la mise en place d’un système de migration circulaire, permettant aux jeunes d’obtenir un contrat de travail sécurisé à l’étranger avant de quitter le Sénégal. Cette mesure vise à garantir des conditions de travail décentes et à éviter les drames liés aux migrations clandestines.
  7. Renforcement du dialogue social :
    • Une assemblée représentative favorise le dialogue avec toutes les parties prenantes, y compris les organisations de la société civile, permettant de co-construire des solutions aux défis migratoires.

En conclusion, Mme Dia Awa Cheikh Mbengue a exprimé sa profonde tristesse suite au décès de l’ancien ministre des Finances, Mouhamadou Moustapha Ba : « C’était un homme d’État exceptionnel, généreux, affable, et d’une dimension unique. Que Dieu l’accueille dans son paradis éternel ! » a-t-elle conclu.

Interdiction de la circulation interrégionale au Sénégal à la veille des législatives

À quelques jours des élections législatives prévues ce dimanche, le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, a pris une mesure significative en annonçant l’interdiction de la circulation interrégionale sur toute l’étendue du territoire. L’arrêté, publié ce mercredi et relayé par plusieurs médias, précise que cette mesure sera en vigueur du samedi 16 novembre à minuit jusqu’au dimanche 17 novembre à minuit.

Cette décision intervient dans un contexte électoral marqué par une tension croissante et des préoccupations liées à la sécurité publique. En interdisant la circulation interrégionale, les autorités visent à limiter les déplacements de masse susceptibles de perturber le bon déroulement du scrutin. Selon des sources proches du ministère de l’Intérieur, cette mesure a pour but de prévenir d’éventuels troubles et d’assurer une meilleure coordination des forces de l’ordre dans tout le pays.

L’arrêté ministériel précise toutefois que certaines catégories de véhicules seront exemptées de cette interdiction. Les véhicules des forces de défense et de sécurité, ceux de secours ainsi que les ambulances pourront circuler librement pendant la période concernée. En outre, des dérogations spéciales pourront être accordées aux particuliers pour des raisons jugées urgentes ou indispensables. Les demandes devront être soumises au ministère de l’Intérieur, qui se chargera d’évaluer chaque cas.

Cette décision pourrait avoir des conséquences importantes sur la participation des électeurs aux législatives, notamment pour ceux qui doivent se déplacer entre les régions pour voter. Toutefois, le ministère de l’Intérieur assure que cette mesure vise avant tout à garantir la sécurité et la transparence du processus électoral.

Les partis politiques et les observateurs nationaux et internationaux surveilleront de près la mise en œuvre de cette interdiction, tout en appelant les citoyens à respecter les consignes des autorités.

Ces législatives interviennent dans un climat politique tendu, marqué par des manifestations sporadiques et des tensions entre partisans des différents camps. Les autorités ont multiplié les appels au calme et à la responsabilité citoyenne, exhortant les Sénégalais à faire preuve de civisme durant cette période cruciale pour l’avenir du pays.

Il reste à voir comment cette interdiction sera perçue par la population et si elle permettra d’assurer un déroulement pacifique des élections ce dimanche.

Affaire Keur Yeurmandé : trois accusés portés disparus, Ndella Madior Diouf en difficulté

Dans un rebondissement inattendu de l’affaire Keur Yeurmandé, trois collaborateurs de Ndella Madior Diouf ont disparu après avoir été placés sous liberté provisoire. Cette affaire, qui secoue le Sénégal depuis plusieurs mois, s’alourdit d’un nouvel élément troublant, mettant en péril la situation juridique de la femme d’affaires.

Cheikh Tidiane Ndiaye, Djiby Sow et El Hadji Sène, respectivement assistant personnel, gardien de la pouponnière et animateur à la radio Saphir FM, sont désormais introuvables. Accusés d’avoir enterré discrètement deux nourrissons décédés à Keur Yeurmandé, les trois hommes avaient été arrêtés en même temps que Ndella Madior Diouf. Ils avaient ensuite bénéficié d’une liberté provisoire. Mais leur fuite apparente vient changer la donne dans cette enquête complexe.

Selon des informations publiées par Les Échos dans son édition de ce jeudi, le magistrat chargé de l’affaire a constaté l’absence des trois prévenus. Un procès-verbal de carence sera rédigé par le greffier et contresigné par le juge d’instruction, marquant officiellement leur statut de fugitifs. Ce développement ajoute une couche d’incertitude et d’inquiétude à une affaire déjà sensible.

Pour Ndella Madior Diouf, toujours en détention, cette nouvelle est un coup dur. Ses demandes répétées de liberté provisoire, la dernière remontant au 30 octobre, ont toutes été rejetées par le juge. La disparition de ses trois collaborateurs pourrait compliquer davantage sa situation. Le magistrat pourrait en effet se montrer plus réticent à accorder une libération provisoire, craignant que l’ancienne présentatrice de télévision ne prenne la fuite à son tour.

La disparition de Cheikh Tidiane Ndiaye, Djiby Sow et El Hadji Sène soulève de nombreuses questions. Comment ces derniers ont-ils pu échapper à la vigilance des autorités ? Sont-ils partis de leur propre chef, ou ont-ils reçu des pressions extérieures ? Pour l’instant, les enquêteurs restent discrets sur les circonstances exactes de cette fuite.

En attendant, la détention de Ndella Madior Diouf se prolonge et la pression monte. Le public suit avec attention cette affaire qui mêle scandale, accusations graves et disparitions inexpliquées, dans un contexte où la confiance dans le système judiciaire est mise à l’épreuve.

L’affaire Keur Yeurmandé n’a pas fini de faire parler d’elle. La disparition des trois collaborateurs de Ndella Madior Diouf pourrait bien marquer un tournant dans l’enquête, et mettre en péril la défense de la femme d’affaires. Pour l’heure, le sort de ces disparus reste un mystère, et les spéculations vont bon train.

Scandale foncier à Dakar : Tahirou Sarr et des responsables publics impliqués dans une fraude de grande envergure

L’affaire fait grand bruit dans la capitale sénégalaise. Tahirou Sarr, un homme d’affaires influent, se retrouve au cœur d’une vaste affaire de fraude foncière et de détournement de fonds, révélée par la Sûreté urbaine de Dakar. Selon le journal L’Observateur, Sarr aurait orchestré un complot impliquant des membres de l’administration sénégalaise pour détourner des fonds publics via des transactions foncières frauduleuses, ciblant particulièrement des terres situées à Ngor.

Les faits remontent à 2014, lorsqu’un groupe de familles héritières de terres à Ngor a été approché pour vendre trois titres fonciers. Ces familles, prudentes, avaient sollicité les services d’un avocat de renom pour sécuriser la transaction. Cependant, cet avocat, qui aurait dû représenter leurs intérêts, aurait trahi leur confiance. D’après les informations obtenues, il se serait allié secrètement à Tahirou Sarr ainsi qu’à des figures influentes, dont Mamour Diallo, l’ancien Directeur des Domaines, et plusieurs hauts responsables administratifs.

Ensemble, ils auraient mis en place une fausse procédure d’expropriation pour utilité publique, dissimulant ainsi un vaste détournement de fonds. Un procès-verbal de conciliation falsifié a été présenté aux familles, leur promettant une compensation de 700 millions de francs CFA. Cependant, les fonds n’ont jamais été versés, et les documents remis aux familles étaient des faux.

Après avoir découvert l’escroquerie, les familles spoliées ont déposé plainte, révélant l’ampleur de la fraude. L’enquête, confiée à l’inspecteur Bara Sangharé, a mis en lumière un réseau complexe de pratiques illégales impliquant des responsables publics de haut rang. Le procureur, confronté aux nombreuses incohérences du dossier, a décidé de transférer l’affaire au juge d’instruction pour des investigations plus approfondies.

Les investigations en cours ont permis de révéler des anomalies majeures dans le processus de vente et d’expropriation des terres. Le juge d’instruction, face à l’ampleur des irrégularités, pourrait procéder à de nouvelles arrestations. Cette affaire met à nu un véritable système de corruption au sein de l’administration sénégalaise, avec des responsables publics utilisant leur position pour enrichissement personnel au détriment des citoyens.

Le scandale qui entoure Tahirou Sarr et ses complices présumés suscite une vive indignation au sein de l’opinion publique. Plusieurs organisations de la société civile ont appelé à une enquête impartiale et à des sanctions sévères contre tous les acteurs impliqués dans cette fraude. Le procès à venir sera suivi de près, tant par les médias que par les citoyens, impatients de voir justice rendue.

Pour l’heure, l’enquête se poursuit, et les sénégalais attendent des réponses claires sur ce dossier qui expose des failles profondes dans la gestion des terres et l’intégrité de l’administration publique.

Ndoffane Laguèn : Cérémonie de démarrage de la récolte d’un champ dédié à l’éducation nationale

La plupart des enfants vivant en milieu rural, issus de familles démunies, souffrent souvent de la faim, et le manque de nourriture ou l’absence de cantine scolaire reste un problème crucial. C’est pour cette raison que l’inspecteur d’académie sortant, Siaka Goudiaby, a initié la création d’un champ dédié à l’éducation nationale dans l’inspection d’académie de Kaolack.

Ce n’est plus un secret : certains élèves doivent parcourir plusieurs kilomètres à pied chaque jour pour se rendre à l’école. Les conséquences négatives sont doubles. D’un côté, la malnutrition entraîne un retard dans le développement des enfants, et de l’autre, elle réduit considérablement leur capacité de concentration pendant les cours, a souligné l’inspecteur de l’éducation, Moustapha Ndiaye, au nom de l’inspecteur d’académie de Kaolack, Samba Diakhaté.

En prenant la parole, le président régional de l’association des parents d’élèves de Kaolack, Alphonse Diégane Thiaré, a salué cette initiative des autorités éducatives, notamment de l’inspecteur d’académie sortant, Siaka Goudiaby, qui a compris que les élèves ne doivent pas rester affamés à l’école. Toutefois, M. Thiaré a invité les parents d’élèves à investir dans l’éducation de leurs enfants, comme l’ont fait Siaka Goudiaby et son successeur, Samba Diakhaté.

« Pour concrétiser la volonté du président Bassirou Diomaye Faye, de son Premier ministre Ousmane Sonko, et du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, l’inspecteur d’académie sortant, Siaka Goudiaby, a jugé nécessaire de mettre en place un champ d’arachide et de maïs dans la zone de Ndoffane Laguèn », a expliqué Moustapha Ndiaye.

Selon l’inspecteur de l’éducation, ce champ représente la contribution de la communauté éducative de Kaolack à l’effort national pour atteindre les objectifs de souveraineté alimentaire. Après la mutation de Siaka Goudiaby à l’inspection d’académie de Louga, son successeur, Samba Diakhaté, a pris le relais et fait de ce champ une priorité pour l’académie de Kaolack.

C’est lors de la cérémonie de démarrage de la récolte, ce mercredi, que Moustapha Ndiaye a souligné l’importance de ce projet pour soutenir les élèves et renforcer la sécurité alimentaire dans la région.

Affaire Ameth Ndoye et Abdoulaye Sow : le verdict rendu par le tribunal des flagrants délits de Dakar

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict concernant l’affaire opposant Ameth Ndoye, chroniqueur, et Abdoulaye Sow, policier. Les deux prévenus ont été reconnus coupables des faits qui leur étaient reprochés, mais ont bénéficié de décisions différentes du magistrat.

En effet, le juge a dispensé Abdoulaye Sow de peine, une décision qui signifie que, bien qu’il soit déclaré coupable, il ne sera pas sanctionné par une peine. Par ailleurs, cette condamnation ne sera pas mentionnée sur son casier judiciaire, préservant ainsi son dossier administratif. Cette décision laisse entendre que le tribunal a tenu compte de circonstances atténuantes ou d’une volonté d’éviter des répercussions professionnelles pour le policier.

Du côté d’Ameth Ndoye, le chroniqueur a écopé d’une peine de prison ferme de 15 jours. Cependant, ayant déjà passé cette période en détention provisoire, il a été immédiatement remis en liberté. Ce verdict, quoique modéré, marque la fin d’un séjour carcéral qui avait déjà suscité l’attention du public et des médias.

Cette affaire, qui a fait couler beaucoup d’encre, met en lumière la complexité des rapports entre citoyens et forces de l’ordre, ainsi que la nécessité d’une justice impartiale. Le jugement rendu semble avoir voulu équilibrer la reconnaissance des faits tout en tenant compte de la situation particulière de chacun des prévenus.

Ce dénouement soulève toutefois des interrogations parmi l’opinion publique sur l’application des peines et l’égalité de traitement, notamment en ce qui concerne les représentants de l’État.

Contentieux fiscal entre l’État du Sénégal et Woodside : un bras de fer autour de 40 milliards de FCFA

Le conflit fiscal entre l’État sénégalais et Woodside Energy, opérateur du champ pétrolier de Sangomar, prend une nouvelle tournure. Le dossier a été à nouveau renvoyé, cette fois au 5 décembre, après une audience tenue le 7 novembre dernier. Au cœur de cette bataille judiciaire se trouvent des enjeux colossaux : une créance fiscale de 40,061 milliards de FCFA que le Fisc réclame à Woodside, sur fond de tensions croissantes entre les deux parties.

L’affaire remonte à juin 2024, lorsque la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) a adressé une notification officielle à Woodside, exigeant le paiement de cette somme importante. Face à cette demande, l’opérateur pétrolier australien a obtenu, par une ordonnance judiciaire datée du 6 septembre, un sursis de recouvrement. Cependant, cette suspension temporaire n’a pas été accordée sans contrepartie.

Selon les informations du quotidien Libération, Woodside a dû fournir des garanties financières conséquentes, équivalentes à la totalité de la créance contestée. Ces garanties, d’un montant exact de 40,061 milliards de FCFA, ont été assurées par Citibank Sénégal via un acte de garantie autonome daté du 31 juillet 2024. Ce dépôt colossal a été confirmé par une quittance de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), émise le 1er août, assurant à l’État sénégalais une couverture totale en cas de dénouement défavorable pour Woodside.

Avant l’obtention du sursis, le Trésor sénégalais avait pris des mesures coercitives pour récupérer les fonds. Dès le 21 juin 2024, un Avis à tiers détenteur (ATD) avait été émis par la DGID, déclenchant des saisies sur plusieurs comptes bancaires de Woodside. Ces opérations avaient permis de prélever des montants partiels, à savoir 962 millions de FCFAet 443 millions de FCFA, sur les comptes de la société chez Citibank Sénégal.

Ces prélèvements forcés témoignent de l’intensité du bras de fer entre le Fisc sénégalais et l’opérateur pétrolier. D’un côté, l’État cherche à défendre ses intérêts financiers et à imposer une fiscalité rigoureuse sur les ressources pétrolières, tandis que de l’autre, Woodside conteste la légitimité de cette créance et revendique le respect de ses droits contractuels et légaux.

Le report de l’audience au 5 décembre offre à Woodside une fenêtre supplémentaire pour affiner ses arguments juridiques. Ce délai est également scruté par les observateurs économiques, les acteurs du secteur énergétique, et les partenaires financiers, qui suivent de près cette affaire aux répercussions potentiellement importantes sur le climat des affaires au Sénégal.

Au-delà du litige fiscal, cette affaire soulève des questions plus larges sur la fiscalité appliquée aux opérateurs pétroliers internationaux dans le pays. Les recettes issues de l’exploitation du champ de Sangomar sont essentielles pour le Sénégal, qui espère diversifier ses sources de revenus et booster son économie grâce à l’exploitation des hydrocarbures.

L’issue de ce litige pourrait ainsi marquer un tournant, non seulement pour les relations entre l’État et les compagnies pétrolières, mais aussi pour la stratégie fiscale du Sénégal face aux multinationales. Quoi qu’il en soit, le dossier promet d’être âprement disputé devant le Tribunal, chaque partie restant fermement campée sur ses positions.

Commande publique : Le nouveau DG de l’Arcop s’attaque aux marchés secret-défense

Moustapha Djitté, le nouveau directeur général de l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), a placé sous les projecteurs les marchés publics classés secret-défense, qui échappaient jusque-là à un contrôle rigoureux. Lors de la passation de service avec son prédécesseur, Saër Niang, Djitté a dévoilé une feuille de route visant à renforcer la transparence des dépenses publiques, y compris dans le domaine sensible de la défense.

Djitté a souligné la nécessité de trouver un équilibre entre la confidentialité exigée pour des questions de sécurité nationale et l’obligation de veiller à l’utilisation efficace des ressources publiques. En effet, les marchés secret-défense, bien que cruciaux pour la défense et la protection des intérêts de l’État, sont régulièrement critiqués pour leur opacité, les détracteurs y voyant un terreau favorable à la corruption et à l’enrichissement illicite. Ces marchés, souvent exclus du contrôle de l’Arcop en raison de leur caractère sensible, portent pourtant sur des montants significatifs.

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a récemment révélé que plus de 2 500 milliards de francs CFA auraient été alloués à ces marchés secrets au cours des quatre dernières années. Ce chiffre, impressionnant, illustre l’importance de garantir une gestion rigoureuse de ces fonds publics.

Face à ce défi, Moustapha Djitté semble déterminé à établir des contrôles renforcés sans compromettre les impératifs de défense nationale. Il ambitionne ainsi d’instaurer une régulation qui assure une utilisation rationnelle des ressources, tout en protégeant les informations sensibles. Ce nouveau cap reflète une volonté d’améliorer la gouvernance dans un secteur souvent opaque, dans un souci de renforcer la confiance du public et d’assurer une gestion plus transparente des finances de l’État.

Accord de pêche : L’UE suspend le renouvellement avec le Sénégal, exige des avancées dans la lutte contre la pêche illicite

L’accord de pêche de cinq ans entre le Sénégal et l’Union européenne (UE), qui autorisait des navires européens à opérer dans les eaux sénégalaises, s’achève le 17 novembre 2024 sans perspective de renouvellement immédiat. L’UE conditionne désormais tout futur partenariat à des mesures concrètes contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), domaine où elle estime que le Sénégal doit redoubler d’efforts.

Cette décision de l’UE repose sur son engagement de tolérance zéro vis-à-vis de la pêche INN. En mai 2024, elle a émis un avertissement en désignant le Sénégal comme un pays non coopérant dans ce domaine, signalant que plusieurs années de discussions avec les autorités sénégalaises n’ont pas permis d’atteindre les objectifs fixés. Dans son communiqué, l’UE rappelle que cet avertissement n’est pas symbolique : il en va de la préservation des ressources marines et du respect des normes internationales.

Le récent dialogue des 5 et 6 novembre à Bruxelles entre les deux parties marque un effort pour réviser les pratiques de gestion des ressources halieutiques du Sénégal. L’UE a réaffirmé sa volonté de collaborer avec le Sénégal pour l’aider à atteindre les standards internationaux en matière de lutte contre la pêche illicite.

Depuis 2019, l’accord de pêche a rapporté annuellement 8,5 millions d’euros (plus de 5,5 milliards de FCFA) au Sénégal, dont 900 000 euros (environ 590 millions de FCFA) dédiés à des projets de développement du secteur de la pêche. Bien que cet apport ait soutenu divers projets, il semble insuffisant face aux défis de durabilité et de contrôle des pratiques de pêche. Les captures européennes, quant à elles, se limitaient essentiellement au thon et au merlu noir, représentant moins de 1 % des prises totales dans les eaux sénégalaises, selon le rapport de l’UE.

Le précédent accord de pêche entre le Sénégal et l’UE, suspendu de 2006 à 2014, témoigne de la volonté des deux parties d’ajuster leur coopération aux réalités de la gestion des ressources. L’UE reste prête à apporter un soutien technique et financier au Sénégal pour renforcer les dispositifs de contrôle, à condition que des efforts tangibles soient entrepris.

Dans l’attente de réformes, l’avenir de la pêche sénégalaise reste incertain. Le non-renouvellement de cet accord met en lumière les défis persistants du Sénégal dans la préservation de ses ressources marines et la lutte contre la pêche INN, enjeux cruciaux pour l’économie locale et pour la pérennité de ses écosystèmes.

Suspension de la pêche européenne au Sénégal : un tournant pour le secteur halieutique local

L’Union européenne a annoncé que ses bateaux cesseront leurs activités de pêche dans les eaux sénégalaises dès dimanche 17 novembre à minuit, en raison de l’absence de renouvellement de l’accord de partenariat en matière de pêche avec le Sénégal, arrivé à échéance. Cette décision intervient après que Bruxelles a notifié des « défaillances » au Sénégal concernant la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).

En vigueur depuis 2019, cet accord permettait à 18 navires européens, principalement espagnols et français, de pêcher des espèces comme le thon tropical et le merlu dans la zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal. Cependant, l’Union européenne, engagée dans une politique de « tolérance zéro » contre la pêche INN, a décidé de suspendre toute activité jusqu’à ce que des mesures correctives soient apportées.

Jean-Marc Pisani, ambassadeur de l’UE à Dakar, a expliqué que cette décision s’inscrit dans une volonté de préserver les ressources halieutiques et d’harmoniser les politiques de lutte contre la pêche illégale : « Il ne serait pas cohérent de renouveler un accord avec un pays qui fait face à des difficultés avérées dans ce domaine », a-t-il déclaré.

La pêche constitue un pilier essentiel de l’économie sénégalaise, fournissant des emplois directs ou indirects à environ 600 000 personnes. Le secteur, dominé par des pêcheurs artisans utilisant des pirogues traditionnelles, représente une source de subsistance pour de nombreuses communautés côtières. Pourtant, les pêcheurs locaux dénoncent régulièrement la concurrence déloyale des navires industriels, souvent accusés de surexploitation des ressources et de contribuer à la raréfaction du poisson.

L’arrêt temporaire des activités de pêche des navires européens pourrait constituer une opportunité pour les pêcheurs artisanaux de récupérer une partie des stocks halieutiques, en particulier pour des espèces fortement exploitées comme le thon et le merlu. Néanmoins, cette suspension ne met pas fin à la pression exercée sur les ressources marines, d’autant que les bateaux européens pourront continuer de pêcher dans les eaux des pays voisins, tels que la Mauritanie, la Gambie ou la Guinée-Bissau.

La suspension de cet accord soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources maritimes au Sénégal. Les experts rappellent que les pratiques de pêche non durable menacent non seulement la biodiversité marine, mais aussi la sécurité alimentaire des populations locales. La lutte contre la pêche illégale reste donc un enjeu central pour le gouvernement sénégalais, qui doit renforcer la surveillance de ses eaux territoriales et améliorer la transparence dans l’attribution des licences de pêche.

Face à cette situation, les autorités sénégalaises sont appelées à repenser leur stratégie de gestion des ressources halieutiques pour trouver un équilibre entre l’exploitation économique et la préservation des écosystèmes. Les acteurs locaux demandent également une plus grande implication dans les décisions concernant l’accès aux ressources maritimes, afin de mieux protéger les intérêts des pêcheurs artisanaux.

Le non-renouvellement de l’accord marque un tournant dans les relations entre le Sénégal et l’Union européenne, partenaire commercial majeur. Cette suspension pourrait être l’occasion de redéfinir les termes de la coopération dans le secteur de la pêche, en intégrant des exigences plus strictes en matière de durabilité et de transparence.

Pour l’heure, l’impact économique à court terme reste incertain, mais la décision européenne pourrait être un signal fort en faveur d’une meilleure gestion des ressources halieutiques, au bénéfice des populations locales. Le gouvernement sénégalais devra rapidement s’adapter à ce nouveau contexte et intensifier ses efforts pour lutter contre la pêche illégale et renforcer la résilience du secteur artisanal.

En attendant, les pêcheurs sénégalais, sur leurs pirogues traditionnelles, espèrent que cette suspension permettra une amélioration des stocks et une meilleure prise en compte de leurs besoins dans les futures négociations avec l’Union européenne.

Affaire Moussa Dièye : Quand le trafic de drogue éclabousse les zones côtières du Sénégal

Le Tribunal correctionnel de Dakar a été le théâtre d’une audience particulièrement suivie. Moussa Dièye, pêcheur de profession, se retrouve au cœur d’une affaire de trafic de drogue, accusé d’avoir été interpellé en possession de 5 kilogrammes de chanvre indien, communément appelé yamba. Une saisie impressionnante qui met en lumière les réalités sombres du trafic de stupéfiants dans les zones côtières, en particulier sur la plage de Yarakh, où les transactions illicites semblent proliférer.

Les événements remontent à 2021, année où Moussa Dièye est arrêté par les agents de la Division des investigations criminelles (DIC). Alertés par des renseignements indiquant une possible transaction de drogue sur la plage de Yarakh, les forces de l’ordre organisent une planque pour observer les mouvements suspects. Selon les détails fournis par l’accusation, l’opération s’est soldée par l’interpellation de Moussa Dièye, porteur d’un sac contenant une importante quantité de yamba.

Face aux enquêteurs, Moussa Dièye n’a pas cherché à nier les faits. Il a admis avoir acheté les 5 kilogrammes pour la somme de 75.000 francs CFA, précisant que 25.000 francs restaient encore à payer à son fournisseur. Une déclaration qui semblait accréditer la thèse d’un achat destiné à la revente, au grand dam de l’accusé, qui maintient depuis son arrestation qu’il n’est pas impliqué dans le trafic de drogue.

À la barre du tribunal, Moussa Dièye change de discours. Il conteste les aveux initiaux et minimise les faits, affirmant : « Je n’avais sur moi que 5 cornets de yamba destinés à ma consommation personnelle. Je ne suis pas un dealer. Je consomme du chanvre, mais jamais je n’ai possédé 5 kilogrammes. » Une tentative de défense qui vise à écarter l’accusation de trafic au profit de celle, moins lourde, de simple possession.

Cependant, le procureur reste inflexible. Selon lui, les preuves sont claires : la quantité de chanvre indien retrouvée sur le prévenu dépasse largement ce qui pourrait être considéré comme un usage personnel. « Les 5 kilogrammes étaient destinés à la revente, c’est évident », a martelé l’accusation, soulignant que Moussa Dièye avait déjà engagé des transactions financières pour cette cargaison.

L’avocat de la défense, Me Ndiogou Ndiaye, a tenté de tempérer la sévérité des charges retenues contre son client. Il a évoqué le contexte personnel difficile de Moussa Dièye, un pêcheur confronté à des conditions de vie précaires et qui, selon lui, aurait été entraîné dans cette affaire sans intention réelle de trafic. « Nous demandons une application clémente de la loi, compte tenu des circonstances », a plaidé l’avocat.

Cette affaire illustre les défis croissants auxquels sont confrontées les autorités sénégalaises dans la lutte contre le trafic de drogue. Les zones côtières, particulièrement les plages fréquentées par les pêcheurs, semblent être devenues des points stratégiques pour les échanges de stupéfiants. Le cas de Moussa Dièye révèle une réalité inquiétante : le chanvre indien circule de plus en plus librement, mettant en péril non seulement les consommateurs, mais aussi la sécurité publique.

Le verdict de cette affaire, attendu pour le 5 décembre prochain, est suivi de près par l’opinion publique. Il pourrait bien constituer un précédent pour des cas similaires à venir, à l’heure où le Sénégal s’efforce de renforcer ses mesures de répression contre le trafic de drogue, tout en sensibilisant la population aux dangers de la consommation de substances illicites.

En attendant le délibéré, une question reste en suspens : Moussa Dièye est-il un simple consommateur pris dans la tourmente, ou bien un acteur volontaire de ce trafic lucratif ? Réponse le 5 décembre, lors du rendu du verdict.

Mort suspecte de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Bâ : Enquête sur les circonstances troublantes entourant son décès

L’enquête sur le décès de Mamadou Moustapha Bâ, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal sous le mandat de Macky Sall, prend une tournure inattendue. La Division des Investigations Criminelles (DIC) s’est saisie de l’affaire suite aux résultats de l’autopsie, qui ont révélé des éléments laissant présager que la mort du ministre ne serait pas naturelle.

Selon les informations recueillies par le journal L’Observateur, les enquêteurs ont longuement entendu Yassine Sall Bâ, la veuve du ministre. Celle-ci a affirmé avoir découvert son époux inconscient en France, après que ce dernier aurait été victime d’un malaise alors qu’il se rendait à la pharmacie. Transporté d’urgence à l’hôpital, Mamadou Moustapha Bâ aurait sombré dans le coma avant de décéder le 4 novembre dernier. Cette version a été corroborée par Yassine Sall Bâ, qui a déclaré aux policiers que son époux, bien qu’ayant des problèmes rénaux nécessitant un traitement régulier, était en bonne forme avant son départ de Dakar.

Pourtant, cette explication ne convainc pas totalement les autorités. Une source judiciaire, citée par L’Obs, a souligné que les propos de la veuve, bien qu’apparaissant logiques, ne sont «pas tangibles» et laissent encore des zones d’ombre à éclaircir.

Les enquêteurs ont également interrogé Babou Diédhiou, un ami proche de la famille, qui accompagnait Yassine Sall Bâ dans ses recherches à Paris. Selon nos sources, l’audition de ce dernier a permis de recouper certains détails, mais n’a pas encore dissipé tous les doutes. Les deux témoins, entendus séparément, ont par la suite été autorisés à regagner leur domicile.

Interrogée sur les raisons qui l’ont poussée à se rendre précipitamment à Paris, la veuve a expliqué que l’inquiétude liée au silence prolongé de son époux et à ses appels restés sans réponse l’a incitée à prendre l’avion. Cette justification, bien que plausible, n’a pas suffi à lever les soupçons des enquêteurs, d’autant plus que l’ancien ministre semblait être en meilleure forme au moment de son départ.

Dans ce contexte trouble, les enquêteurs continuent de rassembler les indices et d’interroger les proches de l’ancien ministre. Une source policière, gardant l’anonymat, n’a pas exclu que l’enquête puisse «à tout moment apporter des réponses surprenantes et aboutir à des conclusions inattendues».

Ce décès, qui intervient à un moment charnière du paysage politique sénégalais, suscite déjà des interrogations au sein de l’opinion publique. Si le malaise invoqué par la veuve est plausible, les circonstances entourant la mort de Mamadou Moustapha Bâ, ainsi que les résultats de l’autopsie, continuent de soulever des questions. Les autorités s’attendent à une poursuite des investigations dans les jours à venir, dans l’espoir de faire la lumière sur cette affaire troublante.

L’évolution de l’enquête sera scrutée par les observateurs, qui y voient déjà un potentiel scandale. La mort mystérieuse de Mamadou Moustapha Bâ, figure éminente du gouvernement sous Macky Sall, pourrait bien dévoiler des éléments inattendus, au-delà des simples apparences. Les conclusions des investigations, attendues avec impatience, risquent de faire éclater une vérité insoupçonnée sur cette disparition aussi soudaine que mystérieuse.

Attaques contre Sàmm Sa Kàddu : La coalition accuse Sonko d’incitation à la violence

La coalition Sàmm Sa Kàddu a vivement réagi aux multiples attaques dont son convoi a été victime lors de ses déplacements à travers le pays. Dans un communiqué publié le 11 novembre 2024, la coalition a pointé du doigt Ousmane Sonko, tête de liste du PASTEF, l’accusant d’avoir appelé ses militants à empêcher sa campagne, qualifiant ces déclarations d’un « appel au meurtre » destiné à perturber la campagne électorale en cours.

Selon Sàmm Sa Kàddu, les récentes violences sont en grande partie alimentées par les propos de Sonko, qui aurait incité à des actes violents pour stopper la coalition. Le communiqué dénonce une tentative de « museler la démocratie » et d’instaurer un climat de terreur, accusant Sonko, par sa peur de la défaite, d’encourager des actions qui compromettent la paix et la sécurité de la campagne.

La coalition a exprimé sa profonde inquiétude et a tenu Ousmane Sonko responsable de tout incident pouvant survenir à l’encontre de ses membres, militants, sympathisants ou électeurs. Sàmm Sa Kàddu a également lancé un appel au Président de la République, l’exhortant à prendre des mesures pour protéger le bon déroulement de la campagne et à faire en sorte que la violence ne devienne pas un outil politique.

Dans le communiqué, la coalition a également appelé la communauté internationale à se pencher sur cette grave déclaration de Sonko, soulignant que la stabilité du processus électoral sénégalais est en jeu. Le message se termine par un engagement ferme à poursuivre la campagne de manière pacifique et conformément à la loi.

Ce développement intervient dans un contexte électoral tendu où les rivalités politiques s’intensifient, et où la violence semble de plus en plus présente, menaçant d’affecter la confiance des citoyens dans le processus démocratique du pays.

Sécurisation de la campagne électorale : Le Ministère de l’Intérieur met en garde contre les actes de violence et de sabotage

Le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, dans un communiqué diffusé le 11 novembre 2024, a exprimé son inquiétude face à des informations faisant état de projets violents visant à perturber la campagne électorale en cours. Malgré les mesures de sécurité déjà mises en place pour garantir un climat apaisé durant cette période électorale, des menaces de sabotage contre les caravanes et les activités de certaines listes concurrentes circulent. Le Ministère a donc réagi en prenant des mesures strictes pour assurer la sécurité des opérations et prévenir toute forme de violence.

Le communiqué rappelle l’arrêté n°026507 du 22 octobre 2024, qui interdit formellement le port d’armes de toutes catégories ainsi que de matières explosives entre le 17 octobre et le 17 décembre 2024. Cette interdiction vise à limiter tout risque de violence et à maintenir un environnement pacifique pendant les élections. Le Ministre a souligné que des instructions strictes ont été données aux forces de sécurité pour effectuer des contrôles rigoureux des cortèges et des individus considérés comme suspects. Toute personne en possession d’armes ou d’autres matériaux dangereux verra des sanctions sévères appliquées conformément à la loi.

Dans le but de mieux organiser la sécurité des cortèges électoraux et des déplacements des partis politiques et des candidats, le Ministère de l’Intérieur a exigé que tous les partis, coalitions politiques et entités de candidats indépendants transmettent aux autorités administratives les itinéraires et horaires de leurs déplacements, au plus tard la veille de chaque déplacement. Cette mesure vise à anticiper les risques et à permettre aux forces de sécurité d’assurer un suivi et une protection adéquats.

Le Ministère en appelle au sens des responsabilités de tous les acteurs politiques, les incitant à poursuivre la campagne électorale dans un cadre de paix et de sérénité. Il est essentiel que chaque acteur prenne la mesure de l’importance de la stabilité du processus électoral, qui doit se dérouler dans un climat de confiance et de respect mutuel.

Décès de Moustapha Ba : Vers une possible troisième expertise médicale

L’enquête sur le décès de l’ancien ministre des Finances Mamadou Moustapha Ba pourrait connaître une nouvelle étape avec une potentielle troisième expertise. Le Dr Mamadou Sow, médecin légiste en charge de l’autopsie, a indiqué sur les ondes de la Rfm que la décision de poursuivre les investigations dépend du procureur, qui peut estimer qu’il est nécessaire de recueillir davantage d’informations avant d’autoriser l’inhumation.

Le Dr Sow a expliqué que, bien que les prélèvements nécessaires aient été effectués, une nouvelle expertise pourrait être envisagée en raison des zones d’ombre persistantes dans cette affaire. « Tant qu’il n’y a pas de certitude sur les circonstances du décès, il est compréhensible de conserver le corps en attendant des éléments plus précis », a-t-il déclaré.

Ce maintien du corps pourrait prolonger la période d’attente pour la famille et les proches de Moustapha Ba, qui espèrent que la lumière sera faite au plus vite. La démarche, bien que difficile pour l’entourage du défunt, vise à garantir que toutes les pistes soient minutieusement explorées. Une troisième expertise pourrait ainsi apporter des réponses définitives aux nombreux questionnements.

En attendant, les autorités judiciaires restent prudentes et pourraient décider de cette troisième expertise si elles jugent nécessaire de disposer de davantage de preuves pour élucider cette affaire.

Modou Lô : Un geste de solidarité envers les daaras à quelques jours de son combat royal

Le roi des arènes, Modou Lô, montre une fois de plus qu’il n’est pas seulement un champion sur le ring, mais aussi un homme de cœur engagé envers sa communauté. En pleine préparation pour son prochain combat contre Siteu, prévu dans quelques jours, le lutteur des Parcelles Assainies a pris une pause dans son entraînement pour accomplir un acte de générosité remarquable.

Ce lundi, Modou Lô a fait don de produits alimentaires aux daaras de sa localité, touchant directement plusieurs écoles coraniques où l’on sait que les conditions de vie sont souvent précaires. Les bénéficiaires de cette action, les jeunes talibés, ont reçu des produits de première nécessité, tels que du riz, du sucre, de l’huile et d’autres denrées essentielles.

Les maîtres coraniques et les habitants des Parcelles Assainies ont exprimé leur gratitude face à cette initiative, saluant le geste de Modou Lô. Ces écoles coraniques, qui jouent un rôle crucial dans l’éducation religieuse et morale des jeunes, peinent souvent à subvenir aux besoins des talibés, qui proviennent généralement de familles défavorisées. Le don du champion apparaît ainsi comme une véritable bouffée d’oxygène pour ces jeunes étudiants, qui dépendent souvent de la solidarité de la communauté pour leur subsistance.

Modou Lô, malgré l’intensité de sa préparation pour le combat qui l’attend, a tenu à mettre en avant l’importance du partage et de la solidarité. Ce geste, bien qu’effectué en dehors des projecteurs de l’arène, témoigne d’une valeur profondément enracinée chez le lutteur : l’entraide et le soutien envers les plus démunis.

Ce n’est pas la première fois que Modou Lô s’illustre par sa générosité. Au fil des années, il a su prouver qu’il reste connecté à sa communauté, et ses actions philanthropiques en sont la preuve. À quelques jours de son affrontement tant attendu avec Siteu, ce geste de solidarité pourrait bien apporter un élan de soutien supplémentaire de la part de ses nombreux fans, qui voient en lui un modèle non seulement de force, mais aussi d’humanité.

En attendant le jour J, ce geste restera dans les mémoires, rappelant que le véritable combat ne se déroule pas toujours sur le ring, mais bien dans la vie quotidienne, auprès des personnes qui en ont le plus besoin.

Libération provisoire de Nabou Lèye : Les zones d’ombre de l’enquête sur le double meurtre d’Aziz Ba et Boubacar Gano

Après trois mois de détention, la danseuse Nabou Lèye a été remise en liberté provisoire jeudi dernier. Accusée dans le cadre de l’enquête sur le double meurtre d’Aziz Ba, alias « Aziz Dabala », et Boubacar Gano, alias « Waly », sa libération soulève plusieurs questions, notamment en raison d’incohérences relevées dans les réquisitions téléphoniques du dossier.

Selon des sources proches de l’affaire, relayées par le journal Enquête, des contradictions importantes sont apparues lors des auditions de Nabou Lèye. La principale incohérence concerne la localisation de son téléphone. En effet, les réquisitions téléphoniques incluses dans le dossier suggéraient initialement que la danseuse se trouvait sur les lieux du crime jusqu’à 4 heures du matin. Cependant, il a été prouvé que son téléphone avait été localisé pour la dernière fois dans cette zone à midi, bien avant le moment supposé du crime.

Cette contradiction a mené à des spéculations sur une possible erreur dans les éléments de preuve, une hypothèse qui a été confirmée par des sources judiciaires. Il semblerait en effet que la réquisition incluse dans le dossier corresponde à celle de 4 heures du matin et non de midi, comme indiqué initialement.

Lorsque ces incohérences ont été portées à l’attention du juge en charge du dossier, l’enquête était déjà bien avancée. Le magistrat, face à ces nouvelles informations, a dû reconsidérer certains éléments de preuve, retardant ainsi le processus de décision concernant la libération provisoire de Nabou Lèye.

La remise en liberté provisoire de la danseuse soulève plusieurs questions sur le déroulement de l’enquête et sur la fiabilité des preuves présentées. Pour ses avocats, ces erreurs démontrent une précipitation dans l’établissement du dossier, qui pourrait avoir influencé le déroulement de la procédure.

Bien que Nabou Lèye ait été libérée provisoirement, l’enquête sur le double meurtre d’Aziz Ba et Boubacar Gano se poursuit. Les enquêteurs continuent d’examiner les différents témoignages et éléments de preuve afin d’éclaircir les circonstances de ces crimes sordides.

La danseuse, qui reste sous surveillance judiciaire, devra se présenter régulièrement aux convocations des autorités jusqu’à la clôture de l’affaire. Cette libération pourrait marquer un tournant dans l’enquête, obligeant les autorités à revoir certains aspects du dossier et à redoubler de prudence pour éviter d’autres erreurs similaires.

En attendant, la décision du juge de libérer provisoirement Nabou Lèye laisse entrevoir une possible révision des charges retenues contre elle, si les incohérences relevées venaient à être confirmées.

Décès mystérieux de Moustapha Bâ : l’enquête s’intensifie, la veuve convoquée à la Dic

La mort de Moustapha Bâ, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, continue de susciter de vives interrogations. L’homme politique, décédé lundi dernier à Paris après avoir été plongé dans le coma pendant plusieurs jours, était en séjour dans la capitale française lorsqu’il a été victime d’un malaise soudain. Alors que le choc de sa disparition s’est répandu au Sénégal et au-delà, les autorités sénégalaises prennent la mesure de l’affaire.

Selon les informations révélées par le quotidien L’Observateur, la Division des investigations criminelles (Dic) mène activement des recherches pour faire la lumière sur cette mort qui, selon des éléments préliminaires, pourrait ne pas être naturelle. C’est dans ce cadre que la veuve de l’ex-ministre a été convoquée. « La convocation est sur la table du patron de la Dic », indique une source proche de l’enquête.

L’épouse de Moustapha Bâ figure parmi les premières personnes à avoir vu le corps de son mari en France. Les enquêteurs espèrent obtenir des éclaircissements sur plusieurs points cruciaux, notamment sur les fréquentations du défunt en France, le contenu de leurs dernières conversations, ainsi que sur son état de santé avant le malaise fatal. Le quotidien sénégalais rapporte également que les policiers cherchent à identifier la ou les personnes ayant récupéré les effets personnels du ministre à l’hôtel où il séjournait, un détail jugé important dans l’enquête.

La dépouille de Moustapha Bâ est arrivée à Dakar samedi dernier, et l’enterrement, initialement prévu pour dimanche à Nioro, a été reporté sur ordre du procureur de la République. Ce dernier a ordonné une autopsie, dont les résultats semblent avoir révélé des éléments inattendus. Dans un communiqué, le procureur a mentionné « plusieurs éléments de nature à attester que la mort de Moustapha Bâ n’est pas naturelle ». Cette déclaration a provoqué une onde de choc, renforçant les soupçons autour des circonstances de son décès.

Les autorités sénégalaises envisagent d’ouvrir une information judiciaire qui pourrait mener à une commission rogatoire en France, où le décès a eu lieu. La complexité de l’affaire et l’implication potentielle de plusieurs acteurs, aussi bien au Sénégal qu’en France, suggèrent que l’enquête prendra une dimension internationale. Un certificat de genre de mort avait initialement été délivré en France, attestant d’une mort naturelle, mais les nouvelles informations semblent contredire cette conclusion.

En parallèle, d’autres proches de l’ancien ministre devraient être auditionnés par la Dic dans les jours à venir. Ces interrogatoires permettront peut-être d’apporter des éléments supplémentaires pour éclaircir les circonstances entourant ce décès inattendu et tragique.

La disparition de Moustapha Bâ laisse un grand vide dans le paysage politique et économique sénégalais, et ses proches, tout comme l’opinion publique, attendent désormais des réponses claires sur ce qui s’est réellement passé.

Cité Tobago : Les impactés espèrent un rétablissement après des années de souffrance

Les habitants de la Cité Tobago, déplacés suite à la destruction de leurs maisons, continuent de lutter pour obtenir des compensations et restaurer leurs droits. Ces citoyens, réattribués à de nouveaux lotissements tels que Hangar Pèlerin, Recasement 2 et BOA, attendent depuis près de dix ans pour voir leurs conditions d’habitat rétablies. Cependant, la suspension des travaux depuis le 31 juillet, en raison de problèmes administratifs liés à des attributions de parcelles supposées illégales, a exacerbé leur souffrance.

Le Collectif des Impactés de Tobago, qui regroupe ces familles, a exprimé un soulagement après un communiqué du Secrétariat du Gouvernement qui a apporté des clarifications sur la situation. Bien que cette annonce soit perçue comme une lueur d’espoir, le Collectif demeure préoccupé par les nombreux retards dans le processus et l’absence des compensations financières promises depuis des années.

Les familles affectées se raccrochent à la prorogation de 45 jours, accordée par les autorités, qu’elles espèrent comme étant le point tournant de leur combat. Cette nouvelle période pourrait enfin permettre le redémarrage de la reconstruction de leurs maisons, prévue pour la mi-décembre. Toutefois, la mise en place d’infrastructures essentielles reste au cœur de leurs revendications. En effet, les habitants demandent d’urgence l’installation de l’eau, de l’électricité, de routes, ainsi que d’équipements publics vitaux tels qu’une école et un centre de santé, pour garantir des conditions de vie décentes.

En outre, le Collectif appelle à une prise en charge des victimes qui n’ont toujours pas reçu leur terrain. Ils en appellent également à l’indulgence du président de la République, espérant que son intervention facilitera la finalisation des compensations et permettra aux sinistrés de retrouver une vie normale dans leurs nouveaux logements.

Les familles de la Cité Tobago, après des années de souffrance, placent désormais leurs espoirs dans une résolution rapide de leurs problèmes afin de tourner la page sur une époque de difficultés et de reconstruire leur avenir.

Démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin à Sekhoto : saisie de 37 pompes, groupes électrogènes et motos

Les forces de la Zone militaire n°4 ont mené une opération de grande envergure dans la localité de Sekhoto, située au bord de la rivière Falémé, pour démanteler un site d’orpaillage clandestin. Dans le cadre de cette opération, les militaires ont procédé à la saisie d’un matériel massif, incluant 37 pompes à eau, plusieurs groupes électrogènes, des motos, et divers autres équipements essentiels utilisés pour l’exploitation illégale de l’or. La Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA) a confirmé cette action sur son compte X (ex-Twitter), soulignant l’importance de cette intervention dans la lutte contre l’orpaillage illicite.

Ces patrouilles régulières de l’armée sénégalaise visent à sécuriser la zone frontalière et à faire respecter le décret national interdisant toute activité minière dans cette région particulièrement vulnérable. Les autorités sont de plus en plus préoccupées par les impacts environnementaux des activités d’orpaillage clandestin, dont la pollution de la rivière Falémé, une ressource vitale pour les communautés locales. Le recours massif à des équipements tels que les pompes et les groupes électrogènes entraîne des dommages écologiques considérables, menaçant à long terme la biodiversité et la qualité des ressources en eau.

La présence de sites d’orpaillage clandestins à Sekhoto met également en lumière des problèmes de sécurité pour les populations environnantes. En effet, l’attrait de l’or encourage des activités économiques non régulées et attire de nombreux individus en quête de profits rapides. Ce phénomène, devenu un véritable défi pour l’État, compromet la stabilité de certaines zones frontalières. En réaction, les autorités ont décidé de renforcer les contrôles et d’augmenter les patrouilles pour démanteler systématiquement les installations illégales et décourager cette exploitation sauvage.

Les forces de sécurité sénégalaises réitèrent leur engagement à combattre ces activités illégales en menant des opérations soutenues sur le terrain, tout en sensibilisant les populations locales aux dangers que représente cette exploitation anarchique des ressources naturelles. Les autorités encouragent aussi les riverains à coopérer en signalant les activités suspectes et en participant aux actions de préservation de l’environnement. En collaborant avec les communautés, les responsables espèrent limiter l’expansion de l’orpaillage illégal et protéger les écosystèmes régionaux.

Les prochaines étapes incluront une surveillance accrue et de nouvelles opérations pour garantir la préservation des ressources naturelles du Sénégal. L’engagement des forces de l’ordre est soutenu par une volonté de promouvoir un développement durable et de préserver le patrimoine naturel du pays, particulièrement dans des zones aussi sensibles que la Falémé.

Tragique fin de soirée : Une jeune fille décède d’une apparente overdose à Thiès

Une soirée festive tourne au drame

Ce qui devait être une soirée de fête s’est transformé en drame vendredi dernier, lorsqu’une jeune fille, O. D., a tragiquement perdu la vie des suites d’une probable overdose. La victime aurait consommé une quantité importante de substances illicites, notamment des « volets » — une drogue populaire et dangereuse — avant de perdre connaissance en pleine soirée.

D’après des témoins, la jeune fille aurait montré des signes de malaise soudain, entraînant une crise inquiétante. Ses amis, pensant qu’il s’agissait d’une crise passagère, ont décidé de la transporter dans un appartement voisin pour l’aider à se reposer. Ce choix s’est malheureusement révélé fatal, car O. D. ne s’est pas réveillée. Face à l’aggravation de son état, ses proches ont finalement décidé de l’évacuer vers l’hôpital, mais il était déjà trop tard. La jeune fille a succombé à ce qui semble être une overdose.

Suite à cette tragédie, plusieurs personnes présentes à la soirée ont été interpellées par la police pour nécessité d’enquête. Les autorités cherchent à déterminer les circonstances exactes ayant conduit au décès de la victime, ainsi que la provenance des substances consommées. Les résultats de l’autopsie, attendus ce lundi, permettront d’éclairer davantage les circonstances de ce drame.

Ce triste incident met une nouvelle fois en lumière le fléau de la consommation de drogues chez les jeunes au Sénégal. L’usage des substances telles que les « volets » connaît une inquiétante recrudescence, avec des conséquences souvent dramatiques. Les autorités sanitaires et les associations de prévention alertent régulièrement sur les dangers liés à ces drogues de synthèse, qui circulent de plus en plus lors des événements festifs.

Face à ce drame, les appels à une sensibilisation renforcée sur les risques des drogues n’ont jamais été aussi pressants. Les parents, les éducateurs et les autorités sont invités à redoubler d’efforts pour informer les jeunes sur les dangers des substances illicites, afin d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.

En attendant, la communauté de Thiès est sous le choc, alors que la famille et les proches de la victime pleurent la perte d’une jeune fille qui, selon les témoignages, avait encore toute la vie devant elle.

Décès de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba – Une autopsie conclut à une mort suspecte

La mort soudaine de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, continue de soulever des interrogations. En effet, selon un communiqué officiel du procureur de la République, les résultats de l’autopsie ont révélé que le décès de l’ancien ministre n’est pas de cause naturelle, ouvrant ainsi la voie à une enquête approfondie.

L’annonce du procureur de la République, parvenue ce dimanche, confirme que « plusieurs éléments relevés lors de l’autopsie tendent à attester que la mort n’est pas naturelle ». Cette déclaration, bien que brève, laisse entendre qu’il pourrait s’agir d’un acte criminel, sans toutefois préciser les détails des anomalies relevées lors de l’examen du corps.

Face à cette découverte, les autorités judiciaires ont pris la décision de prolonger l’enquête afin de déterminer les circonstances exactes du décès. Le procureur a indiqué que « des actes d’enquête complémentaires » sont nécessaires avant de pouvoir autoriser la levée du corps et l’inhumation de l’ancien ministre.

La mort de Mamadou Moustapha Ba, figure éminente du gouvernement sénégalais, a été un choc pour beaucoup. Ministre des Finances et du Budget, il a été un acteur clé dans les politiques économiques du pays, contribuant à plusieurs réformes importantes. Sa disparition soudaine avait été initialement perçue comme naturelle, mais les conclusions de l’autopsie viennent chambouler cette hypothèse.

L’annonce de ces résultats va certainement accroître la pression sur les autorités pour faire toute la lumière sur cette affaire. L’ouverture d’une enquête approfondie laisse penser que des zones d’ombre entourent le décès de l’ancien ministre, ce qui pourrait relancer les spéculations et les rumeurs autour des causes réelles de sa mort.

En attendant les résultats des investigations complémentaires, les procédures de levée du corps et d’inhumation ont été reportées. Une décision qui témoigne de la volonté des autorités judiciaires de garantir que toutes les pistes soient explorées avant de clore le dossier.

Ce report pourrait être mal perçu par la famille et les proches du défunt, désireux de lui rendre un dernier hommage. Cependant, cette démarche vise à préserver l’intégrité de l’enquête en cours et à permettre de réunir tous les éléments nécessaires pour éclaircir les circonstances de cette mort inattendue.

Les Sénégalais, choqués par cette nouvelle, attendent désormais des réponses claires et précises de la part des autorités. De nombreuses voix s’élèvent déjà pour demander une enquête transparente et impartiale, afin de dissiper tout doute et d’éviter toute politisation de l’affaire.

Alors que le pays s’apprête à entrer dans une nouvelle période électorale, cette affaire pourrait prendre une dimension politique, notamment si des indices venaient à montrer une implication quelconque de personnalités influentes.

Les prochains jours seront décisifs pour l’enquête. Le procureur de la République a promis de tenir le public informé des avancées de l’enquête et des nouveaux éléments qui pourraient survenir. En attendant, la famille de Mamadou Moustapha Ba et l’ensemble de la nation sénégalaise restent dans l’expectative, espérant que la vérité sera rapidement établie et que justice sera rendue.

Décès de l’ancien ministre Moustapha Bâ : Un certificat médical confirme une mort naturelle

Le Sénégal est en deuil suite au décès de l’ancien ministre Moustapha Bâ. L’homme politique a rendu l’âme en France après plusieurs jours de coma. Selon les informations recueillies par Dakaractu, le certificat de genre de mort, établi par un médecin français, confirme que Moustapha Bâ est décédé de causes naturelles.

L’ancien ministre était hospitalisé en France, où il a passé plusieurs jours dans le coma avant de succomber. Le certificat médical délivré sur place a permis de lever toute ambiguïté sur les circonstances de son décès. La famille du défunt, munie de ce document officiel, a pu organiser le rapatriement du corps vers Dakar, où il sera inhumé.

Ce décès survient alors que Moustapha Bâ avait, ces dernières années, adopté un profil plus discret après une carrière marquée par un engagement fort au sein du gouvernement sénégalais. Bien que les détails sur l’origine de son coma n’aient pas été communiqués, la confirmation d’une mort naturelle écarte toute spéculation autour des causes de sa disparition.

Moustapha Bâ a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du gouvernement sénégalais. Reconnu pour son expertise et son engagement, il a contribué à des réformes importantes dans les secteurs qu’il a dirigés. Son décès laisse un vide au sein de la classe politique sénégalaise, où il était respecté tant pour ses compétences que pour son intégrité.

À l’annonce de son décès, de nombreuses personnalités politiques et civiles ont exprimé leur tristesse et leurs condoléances à sa famille. Des hommages ont afflué sur les réseaux sociaux, rappelant son dévouement au service du pays et son impact sur la vie publique sénégalaise.

Un proche collaborateur de Moustapha Bâ, sous couvert d’anonymat, a déclaré : « C’était un homme d’une grande rigueur, doté d’une vision claire pour le développement de notre nation. Son départ est une perte immense pour le Sénégal. »

La dépouille de Moustapha Bâ est attendue à Dakar dans les prochains jours, où des funérailles nationales pourraient être organisées pour honorer sa mémoire. De nombreuses personnalités politiques et membres du gouvernement devraient être présents pour rendre un dernier hommage à cet homme qui a marqué son époque.

Pour l’heure, la famille du défunt demande le respect de son intimité durant cette période difficile. Les détails sur les funérailles seront communiqués ultérieurement.

Le décès de Moustapha Bâ rappelle à quel point sa contribution à la scène politique sénégalaise a été significative. Son engagement en faveur du développement et de la modernisation du pays restera gravé dans les mémoires.

Alors que le Sénégal se prépare à lui rendre un dernier hommage, nombreux sont ceux qui se souviendront de Moustapha Bâ comme d’un homme d’État dévoué, ayant œuvré pour le bien-être de ses concitoyens.

Interdiction des rencontres citoyennes à l’UCAD : Le CUD dénonce une atteinte à la liberté d’expression

Le Collectif des Universitaires pour la Démocratie (CUD) a exprimé sa profonde indignation suite à la décision du Directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) d’interdire la tenue des rencontres citoyennes prévues du 11 au 15 novembre sur le campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Ces rencontres, organisées par l’Observatoire État de droit du CUD en collaboration avec la Direction générale des élections (DGE), avaient pour objectif d’informer et de sensibiliser les étudiants aux enjeux de la citoyenneté électorale à l’approche des élections législatives.

Selon la direction du COUD, cette interdiction se fonde sur des préoccupations de sécurité. Toutefois, le CUD considère cette explication comme « fallacieuse » et l’associe à une « rhétorique de censure » visant à restreindre la liberté d’expression dans le milieu universitaire. Le collectif déplore que cet argument soit utilisé pour limiter l’accès à l’information citoyenne, qualifiant cette interdiction de véritable obstacle à la démocratie sur le campus.

Les rencontres prévues visaient à promouvoir la participation des étudiants au processus électoral et à encourager une réflexion citoyenne sur des sujets cruciaux, comme les différents modes de scrutin, la faible représentativité des étudiants dans le fichier électoral et les droits électoraux des jeunes. Le programme incluait la distribution de documents informatifs, y compris des exemplaires du code électoral, et des débats sur des thématiques clés pour renforcer l’engagement des étudiants.

Pour le CUD, cette interdiction constitue une atteinte grave à la liberté d’expression et au droit d’accès à l’information, droits fondamentaux garantis dans un espace universitaire qui devrait être un lieu d’ouverture et de débat. Le collectif dénonce cette décision comme un obstacle au développement d’une conscience citoyenne chez les étudiants, particulièrement importante en période électorale. Il souligne que la participation active des jeunes au processus démocratique est cruciale pour un avenir politique plus inclusif et engagé.

Le CUD exhorte les autorités universitaires et les responsables nationaux à promouvoir un climat de tolérance et de transparence dans les établissements publics. Le collectif appelle les dirigeants à éviter toute mesure susceptible d’« aggraver le traumatisme » de la population étudiante, rappelant que le respect des droits et libertés est au cœur d’une démocratie saine et stable. Il réaffirme que les campus universitaires doivent demeurer des espaces de dialogue où les jeunes peuvent exercer pleinement leurs droits démocratiques.

En conclusion, cette interdiction des rencontres citoyennes à l’UCAD soulève des questions sur la place de la liberté d’expression et du débat démocratique au sein des établissements d’enseignement supérieur. Le CUD plaide pour un retour au dialogue et à la transparence, afin de permettre aux étudiants de s’informer et de participer activement à la vie citoyenne, contribuant ainsi à un Sénégal démocratique et respectueux des droits fondamentaux.

Arrivée de la dépouille de Mamadou Moustapha Bâ à l’AIBD pour autopsie, enquête ouverte

La dépouille de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, est arrivée à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Les autorités s’apprêtent à la transférer en vue de l’autopsie. Pour rappel, le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors classe de Dakar a ordonné l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du décès de l’ex-ministre.

Décès de Mamadou Moustapha Ba : Ouverture d’une enquête pour éclaircir les circonstances

Le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, survenu récemment en France, a suscité des interrogations et conduit les autorités sénégalaises à ouvrir une enquête. En effet, le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar a annoncé l’ouverture d’une procédure pour déterminer les causes exactes de ce décès, jugé suspect ou inexpliqué.

Suite aux informations communiquées par les autorités françaises, des éléments troublants ont été relevés, nécessitant une investigation approfondie. Conformément à l’article 66 du Code de procédure pénale sénégalais, une autopsie a été ordonnée par le procureur. Cette décision vise à lever les zones d’ombre entourant le décès de Mamadou Moustapha Ba, en permettant aux experts médicaux de procéder à un examen approfondi afin de déterminer les causes potentielles, qu’elles soient médicales ou accidentelles.

L’autopsie constitue une étape essentielle dans ce type d’enquête, car elle fournira des indications précises sur les circonstances de la mort. Les résultats permettront ainsi aux autorités judiciaires de prendre les mesures adéquates pour éclaircir cette disparition subite.

Mamadou Moustapha Ba était une figure respectée et influente de l’administration publique sénégalaise. En tant que ministre des Finances et du Budget, il a joué un rôle crucial dans la gestion économique du pays, notamment à travers la mise en œuvre de réformes financières majeures. Sa rigueur, son intégrité et son engagement envers le développement du Sénégal ont marqué de nombreuses générations de fonctionnaires et de décideurs.

Sa disparition soudaine a plongé le Sénégal dans le deuil, suscitant une vague d’émotion au sein de la population et des autorités. De nombreux témoignages de sympathie et de respect affluent, saluant la mémoire d’un homme qui a consacré sa vie au service public.

Le décès de Mamadou Moustapha Ba intervient dans un contexte où le Sénégal traverse des moments sensibles sur le plan politique et économique. Les autorités sénégalaises, tout en exprimant leur tristesse, ont insisté sur la nécessité de mener une enquête transparente et impartiale. Le ministère de la Justice a réaffirmé son engagement à suivre de près l’évolution de cette affaire.

En attendant les résultats de l’autopsie, la famille de Mamadou Moustapha Ba appelle au respect de la mémoire de l’ancien ministre et invite le public à la patience. Une cérémonie en hommage pourrait être organisée dès le rapatriement du corps au Sénégal, permettant ainsi aux citoyens de lui rendre un dernier hommage.

La disparition de Mamadou Moustapha Ba représente une perte considérable pour le Sénégal. Sa carrière exemplaire et ses contributions significatives à l’administration resteront gravées dans la mémoire collective.

Affaire du double meurtre de Pikine : quand justice, droits de l’homme et pression sociale s’entrechoquent

Dans un entretien exclusif avec L’Observateur, Me Babacar Niang, agrégé des facultés de droit, livre une analyse approfondie sur l’évolution du système judiciaire sénégalais, particulièrement dans le cadre de l’affaire du double meurtre de Pikine. Cet évènement tragique, qui secoue l’opinion publique, met en lumière un dilemme fondamental : comment garantir la justice dans un contexte marqué par des pressions sociales intenses tout en protégeant les droits des personnes accusées ?

Pour Me Niang, le respect des droits des accusés doit primer. Il explique que, selon le droit sénégalais, avant qu’une personne ne soit placée sous contrôle judiciaire, une enquête approfondie sur le fond des accusations est indispensable. « Il ne suffit pas de détenir une personne sur la base de simples soupçons. La décision de mise sous contrôle judiciaire doit s’appuyer sur des éléments solides et des preuves tangibles », souligne-t-il.

L’avocat s’inquiète d’une tendance à des procédures expéditives, alimentées par une pression sociale et médiatique croissante. Dans le cas de Nabou Laye, dont la libération a suscité des réactions controversées, Me Niang insiste sur l’importance de la présomption d’innocence. « Ce principe n’est pas une simple notion théorique, mais un droit fondamental qui doit être protégé pour garantir une justice équitable », rappelle-t-il.

La remise en liberté de Nabou Laye, suspectée dans cette affaire, a choqué une partie de la population, qui la perçoit comme une atteinte à la quête de justice pour les victimes. Cependant, Me Niang apporte des éclaircissements : cette décision repose sur un manque d’éléments de preuve suffisants pour justifier une détention prolongée. « Le juge a agi dans le respect des règles de droit, en tenant compte de l’insuffisance des preuves disponibles », explique-t-il.

Selon l’avocat, il est impératif que le système judiciaire ne cède pas à la pression populaire, même si cela peut être difficile dans des affaires sensibles. « L’équité doit prévaloir, et les droits de chaque citoyen doivent être protégés, peu importe le climat de tension », ajoute Me Niang.

Pour Me Niang, cette affaire est symptomatique des défis auxquels fait face la justice sénégalaise. Il appelle à une rigueur judiciaire accrue et à une transparence dans le processus, afin de renforcer la confiance du public dans les institutions. « Il est de la plus haute importance que la justice ne perde pas de vue l’impact de ses décisions sur la société. Cependant, elle doit aussi rester ferme sur ses principes et ne pas céder aux pressions externes », conclut-il.

L’affaire du double meurtre de Pikine illustre le besoin d’un débat plus large sur l’évolution du système judiciaire au Sénégal. Le respect des droits humains, la présomption d’innocence et la nécessité d’une enquête minutieuse avant toute décision sont des piliers fondamentaux qui ne doivent pas être compromis, même face à des crimes aussi choquants que ceux de Pikine. Tandis que l’opinion publique reste divisée, une chose est certaine : le chemin vers une justice équitable et transparente est semé d’embûches, mais indispensable pour le maintien de la cohésion sociale.

En attendant le dénouement de cette affaire, la société sénégalaise continue de scruter les décisions judiciaires, espérant voir triompher la vérité et l’équité.

Signature d’un protocole entre le Sénégal et ISEVEM : 35 milliards de FCFA pour établir une industrie de défense à Mbacké

Le gouvernement sénégalais et la société Industrie Sénégal de Véhicules Militaires (ISEVEM) ont signé, ce jeudi, un protocole pour lancer une industrie de défense dans le département de Mbacké, situé dans la région de Diourbel. Cette initiative, qui nécessitera un investissement de 35 milliards de FCFA, s’inscrit dans le cadre d’un renforcement de l’autonomie et de la souveraineté technologique du Sénégal.

La cérémonie de signature, présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, a réuni le ministre des Forces Armées, le général Birame Diop, l’ambassadeur de la Corée du Sud au Sénégal, et le président d’ISEVEM. Cette société, spécialisée dans la production de véhicules militaires, jouera un rôle central dans le développement de ce projet.

Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, cette usine d’assemblage de véhicules militaires s’aligne avec les ambitions nationales, en mettant l’accent sur l’industrialisation et la sécurité nationale. Le ministre a également souligné que ce projet contribuera à la création de zones industrielles dans tout le pays. « Ce partenariat est un pas vers une économie autonome et capable de répondre aux défis futurs. Nous visons à créer, à terme, 8 pôles industriels dans les 46 départements du Sénégal », a déclaré Serigne Gueye Diop.

Ce projet permettra d’intégrer les entreprises locales en tant que sous-traitantes, dynamisant ainsi les PME et PMI sénégalaises, qui pourront croître et se spécialiser dans des secteurs liés à l’industrie automobile.

Le général Birame Diop a déclaré que ce protocole marque une première étape vers la création d’une industrie de défense capable de répondre aux besoins de sécurité du Sénégal, tout en favorisant l’indépendance stratégique du pays. Selon lui, ce projet est plus qu’un investissement industriel : il constitue un levier essentiel pour renforcer la souveraineté et l’attractivité du pays.

L’ambassadeur de Corée du Sud, également présent lors de la signature, a confirmé l’arrivée prochaine de véhicules militaires au Sénégal, annonçant que le projet offrirait des emplois aux jeunes dans un environnement propice au développement socio-économique.

Cette future usine, d’une superficie de 200 m², sera progressivement mise en place pour atteindre une capacité de production de mille véhicules militaires par an. Outre l’assemblage de véhicules, cette industrie de défense aura un impact social important en créant de nouveaux emplois et en favorisant l’émergence de nouveaux métiers autour de l’automobile et des chaînes de valeur associées.

Le projet, qui s’inscrit dans la vision du Sénégal 2050, vise à faire de l’industrie de défense un outil stratégique de souveraineté et de développement économique.

Libération de Nabou Lèye : Me Khoureyssi Ba dénonce une « offense à la justice » et interpelle le Procureur Général

La libération provisoire de Nabou Lèye, mise en cause dans le double meurtre de Pikine, continue de susciter une vive réaction. Me Cheikh Khoureyssi Ba, avocat des familles des victimes, Aziz Bâ Dabala et Boubacar Gano, s’est exprimé en des termes forts, qualifiant cette décision de « véritable offense à la justice ». Il a ainsi interpellé le Procureur Général, lui demandant d’agir dans le cadre de ses fonctions pour rectifier ce qu’il considère comme une atteinte à l’intégrité du processus judiciaire.

Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, Me Ba a écrit : « Les familles de Aziz Bâ Dabala et Boubacar Gano supplient le Procureur Général, en tant que responsable de l’application de la loi dans le ressort de la Cour d’Appel de Dakar, d’user de ses pouvoirs. La libération prématurée de Nabou Lèye est une offense à la justice. » Ces propos traduisent la frustration des familles, qui estiment que cette décision remet en question la transparence et l’équité dans le traitement de l’affaire.

Selon son propre avocat, Nabou Lèye a quitté la prison hier, une libération qui semble prématurée pour les proches des victimes, d’autant plus que l’enquête n’est pas encore complète. Pour les familles et leur défenseur, cette libération provisoire risque de compromettre la recherche de la vérité, et elles espèrent que le Procureur Général interviendra pour rétablir la justice.

Ce développement dans l’affaire du double meurtre de Pikine soulève des interrogations sur l’application des procédures judiciaires, et les familles des victimes réclament une transparence totale dans le processus.

Double meurtre de Pikine : Les familles de Aziz et Waly protestent contre la libération de Nabou Lèye

La récente libération provisoire de Marème Lèye, connue sous le nom de Nabou Lèye, dans le cadre de l’affaire du double meurtre de Pikine, suscite une vive indignation de la part des familles des victimes, Aziz Bâ Dabala et Boubacar Gano, alias Waly. Par l’intermédiaire de leur avocat, Me Cheikh Khoureyssi Ba, elles réclament des explications et demandent que la lumière soit faite sur cette décision judiciaire qui, selon elles, manque de fondements transparents.

Me Ba a exprimé sa désapprobation quant à la libération provisoire accordée à Nabou Lèye par le juge d’instruction. Sur sa page Facebook, il a écrit : « Les familles de Aziz Bâ Dabala et Boubacar Gano exigent toute la lumière. Comment Marème alias Nabou Lèye a-t-elle pu jouir de la liberté provisoire dans un dossier sans juge, remis à un intérimaire, non encore ouvert, sans un seul acte de procédure pour le moment ? »

Pour les familles, cette libération provisoire est incompréhensible et injustifiable, d’autant plus que l’affaire n’a pas encore été instruite de manière exhaustive. Elles estiment qu’un tel acte pourrait entraver la justice et soulignent leur volonté de voir l’enquête aboutir, avec des réponses concrètes sur les circonstances du double meurtre.

Cette affaire continue de susciter des débats au sein de la communauté, particulièrement à Pikine, où les habitants suivent de près le déroulement des événements.

Émigration irrégulière : Bapalel en deuil après la mort de 17 jeunes candidats à l’exil

Le fléau de l’émigration clandestine continue d’endeuiller de nombreuses localités au Sénégal. Après les tragédies vécues à Saint-Louis, Mbour et Joal, c’est désormais le village de Bapalel, situé dans la région de Kanel, qui est frappé de plein fouet. Dix-sept jeunes, tous originaires de ce village, ont été déclarés morts en mer, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe.

Depuis plus d’une semaine, les familles de ces jeunes gens vivaient dans l’angoisse, espérant un signe de vie de leurs proches partis de Nouadhibou, en Mauritanie, pour rallier l’Espagne. Mais ce jeudi, l’espoir s’est effondré. Aux alentours de 17 heures, des pleurs ont retenti dans le village, déclenchés par une information venant de Gouriky, un village voisin, annonçant la perte de tous les jeunes partis pour ce périlleux voyage.

Selon le chef de village, Mamoudou Ba, la confirmation de cette tragédie est arrivée par un survivant, Amadou Demba, qui a réussi à joindre sa famille pour leur partager la douloureuse nouvelle. Ce rescapé a expliqué que tous ses compagnons ont péri en mer.

Les familles Ndiaye, Gaye, Sow, Sarr, Niang, Diop, Diacko, Sall, Keita et Wane, toutes endeuillées, vivent un choc indescriptible. Ces habitants, qui luttent déjà contre les crues du fleuve Sénégal et les difficultés agricoles, sont aujourd’hui confrontés à une douleur encore plus profonde.

Pour apporter son soutien aux familles endeuillées, le préfet de Kanel, Cheikh Ndoye, accompagné du sous-préfet de l’arrondissement de Wouro Sidi et du commandant de la brigade de gendarmerie, s’est rendu sur place ce matin. Les autorités locales, au nom de l’État du Sénégal, sont venues exprimer leurs condoléances et leur compassion dans ce moment de deuil et de désespoir.

Cette tragédie souligne une fois de plus la dure réalité de l’émigration clandestine, qui pousse de nombreux jeunes à entreprendre des voyages périlleux au péril de leur vie, dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Ngor-Almadies : arrestation de A. Bill par l’OCRTIS avec cocaïne et autres stupéfiants

L’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), sous la direction du commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle Alassane Niane, a mené une opération réussie hier soir à Ngor-Almadies. Les agents ont appréhendé A. Ndiaye, alias A. Bill, un dealer bien connu, en possession de diverses substances illégales.

Au cours de cette intervention, effectuée vers 19h, l’OCRTIS a saisi une plaquette de 100 grammes de haschich, 2,5 grammes de cocaïne et 10 grammes de skunk. Cette arrestation marque un nouveau succès pour la division opérationnelle de l’OCRTIS, qui poursuit sa lutte contre le trafic de stupéfiants au Sénégal.

Célébration de la Journée des Forces armées sénégalaises : un cap vers la souveraineté technologique et industrielle

Ce vendredi 8 novembre 2024, la nation sénégalaise a célébré avec fierté la Journée dédiée aux Forces armées. Cette année, la cérémonie, placée sous le thème « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces armées », a mis en lumière les ambitions du Sénégal en matière d’autonomie stratégique. Le thème retenu s’inscrit en parfaite adéquation avec le quatrième axe du référentiel de développement « Sénégal 2050 », qui vise à renforcer la résilience et la souveraineté nationale, en particulier dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe.

La cérémonie officielle s’est déroulée au quartier Dial Diop, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, Président de la République et Chef suprême des Armées. L’événement a été marqué par une prise d’armes symbolique, le dépôt d’une gerbe de fleurs au Mémorial du Souvenir en hommage aux militaires tombés pour la patrie, ainsi que le baptême des promotions de l’École militaire de santé (EMS) et de l’École nationale des officiers d’active (ENOA).

Le public a également eu l’opportunité de découvrir une exposition d’équipements militaires modernes, témoignant des progrès réalisés par le Sénégal dans le domaine de la défense.

Dans son discours, le Président Bassirou Diomaye Faye a rendu un vibrant hommage aux « diambars » (soldats sénégalais), louant leur engagement et leur posture républicaine exemplaire. « Les Forces armées sénégalaises ont toujours honoré la nation, incarnant la diversité du Sénégal et jouant un rôle central dans la construction de notre cohésion nationale », a-t-il déclaré. Le Chef suprême des Armées a salué la contribution de ces hommes et femmes au renforcement de notre souveraineté, affirmant que celle-ci dépasse le simple slogan pour devenir le « souffle vital » d’une nation aspirant à asseoir son autonomie et sa liberté.

L’une des annonces phares de cette journée a été la création du Prix spécial du Président de la République, qui sera décerné dès 2025. Ce prix récompensera la meilleure innovation technologique et industrielle à vocation militaire et paramilitaire. Cette initiative vise à encourager la recherche et le développement de solutions locales, alignées avec les ambitions de souveraineté technologique du pays.

Le Président Faye a également profité de cette tribune pour évoquer les grandes réformes à venir dans le domaine de la défense. Après l’installation de la prochaine Assemblée nationale, un projet de loi sur la défense et la sécurité nationale sera soumis pour examen. Cette nouvelle loi de programmation couvrira la période 2025-2029 et définira les grandes orientations stratégiques du Sénégal, permettant de dépasser le cadre budgétaire annuel pour mieux répondre aux défis nationaux et internationaux.

« Cette loi marquera une étape décisive dans la modernisation de notre architecture de défense, en dotant notre pays des moyens nécessaires pour s’adapter aux nouvelles menaces », a souligné le Chef de l’État. L’objectif est clair : faire du Sénégal un acteur résilient et autonome face aux enjeux sécuritaires actuels.

La Journée des Forces armées de cette année aura été l’occasion de réaffirmer la volonté du Sénégal de prendre un tournant décisif vers la souveraineté technologique et industrielle. Face aux défis sécuritaires globaux, marqués par une montée en puissance des conflits asymétriques et des cybermenaces, le Sénégal entend renforcer ses capacités d’autodéfense en misant sur l’innovation et le développement de compétences locales.

En plaçant la souveraineté au cœur de ses priorités, le Sénégal s’inscrit dans une dynamique ambitieuse qui devrait, à terme, consolider son rôle de leader régional en matière de sécurité et de stabilité. La cérémonie de ce 8 novembre 2024 restera ainsi gravée comme un symbole de la détermination du pays à affirmer sa souveraineté et à protéger ses intérêts stratégiques.

Avec cette nouvelle impulsion, les Forces armées sénégalaises se positionnent résolument vers l’avenir, prêtes à relever les défis de demain avec résilience et ingéniosité.

Kaolack : Célébration de la Journée des Forces Armées – Le Colonel Diouma Sow évoque trois objectifs majeurs

La Journée des Forces Armées est célébrée ce vendredi 8 novembre 2024, sous le thème : « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces Armées ». Le gouverneur de la région de Kaolack, M. Mouhamed Moctar Watt, a présidé la rencontre, en présence du Colonel Diouma Sow, commandant de la zone militaire n° 3, ainsi que d’autres autorités des forces de défense et de sécurité.

« Vous me permettrez d’abord, au nom de Monsieur le Général de Corps d’Armée, Chef d’État-Major des Forces Armées, de remercier tout le monde. Je commencerai par les autorités administratives, notamment M. le gouverneur de région, qui, malgré un calendrier naturellement très chargé, nous a accompagnés dans les préparations et aujourd’hui dans la célébration de cet événement. Je remercie également tous les chefs de défense et de sécurité, l’ensemble des chefs de services régionaux, ainsi que toute la population de Kaolack », a déclaré le Colonel Diouma Sow.

Le thème retenu pour cette édition 2024, « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces Armées », illustre notre ambition : « Le mot vers indique que nous ne sommes pas encore arrivés à cet objectif, mais nous tendons vers lui », a expliqué le Colonel Sow. « Lors de la visite des stands ce matin, nous avons pu observer des équipements de défense provenant d’une quinzaine de pays. Cela montre la nécessité de produire ces équipements localement si nous voulons atteindre une réelle souveraineté. »

Le Colonel Diouma Sow a mis en avant trois défis majeurs :

  1. L’approvisionnement : « Le premier problème concerne l’approvisionnement. L’exemple de la guerre en Ukraine est révélateur : face à une demande mondiale accrue, les producteurs privilégient leurs propres intérêts, ce qui peut entraîner des pénuries et des ruptures d’approvisionnement. »
  2. La doctrine d’emploi : « Chaque type d’arme est associé à une doctrine d’emploi spécifique. Prenons l’exemple de 15 grandes puissances : il est difficile d’être efficace sur le plan opérationnel avec autant de doctrines différentes. »
  3. La maintenance : « Le dernier défi est lié à la maintenance. Nos équipements sont très variés, ce qui complique leur entretien et réduit finalement leur durée de vie.

« Voilà pourquoi le Chef Suprême des Armées, Monsieur le Président de la République, a lancé un appel à travers plusieurs documents et interventions. C’est le cas lors de son passage à l’Institut de Défense du Sénégal, à l’occasion de la remise des diplômes à la troisième promotion de l’École Supérieure de Guerre. Il avait déclaré, et je cite : « Sans souveraineté de défense, nous ne pouvons garantir notre liberté de choix et d’action. » Cette déclaration est une amorce pour déclencher une série de réactions impliquant le ministère des Forces Armées, mais aussi les départements de la recherche scientifique et de l’industrie », a rappelé le Colonel Sow.

« Il ne s’agit pas seulement des militaires, mais de l’ensemble des talents créateurs du Sénégal. Tous les esprits brillants du pays doivent être mobilisés pour atteindre nos objectifs de défense et de sécurité », a conclu le Colonel Diouma Sow, commandant de la zone militaire n° 3.

Affaire Sonko-Madiambal Diagne : une nouvelle plainte et un contexte électoral tendu

Ce jeudi 8 novembre 2024, l’actualité sénégalaise est marquée par une opération inattendue dans les locaux de la rédaction du journal Le Quotidien, propriété du groupe Avenir Communication. La présence des forces de l’ordre, qui ont tenté de localiser le journaliste et entrepreneur Madiambal Diagne, laisse planer des interrogations quant à une possible arrestation imminente de ce dernier.

Selon nos informations, les agents de police se seraient d’abord rendus au siège du journal Le Quotidien, pensant y trouver le patron du groupe Avenir Communication. Cependant, ils ont été informés que Madiambal Diagne n’y travaillait plus de manière régulière. Ne trouvant pas leur cible, ils se seraient ensuite rendus à son domicile. Pour l’heure, il est difficile de confirmer si les forces de l’ordre ont réussi à localiser le journaliste.

L’affaire prend une tournure complexe, car Madiambal Diagne a déjà affirmé qu’il ne répondrait à aucune convocation qui ne serait pas officiellement notifiée par écrit. « Je ne répondrai à aucune convocation verbale », aurait-il déclaré, ajoutant qu’il attend une note formelle qui justifierait cette convocation. Cette prise de position montre une volonté claire de se défendre face à ce qu’il pourrait percevoir comme des tentatives d’intimidation.

Cette descente policière intervient à un moment crucial pour Madiambal Diagne, qui mène une campagne électorale active. En effet, il figure à la 15e position sur la liste Jam Ak Jariñ menée par Amadou Bâ, candidat à la présidentielle de février 2025. Sa participation à cette campagne pourrait expliquer sa détermination à ne pas se laisser distraire par des convocations non justifiées en pleine période d’activités politiques.

Cette affaire, qui mêle potentiellement des questions judiciaires et des enjeux politiques, risque de connaître de nouveaux rebondissements. La situation reste floue, et les raisons exactes de cette descente policière ne sont pas encore claires. Il convient de rappeler que Madiambal Diagne est connu pour ses prises de position tranchées dans sa chronique hebdomadaire « Les Lundis de Madiambal », ce qui en fait une personnalité publique souvent controversée.

Les observateurs attendent désormais une clarification de la part des autorités sur cette tentative d’interpellation et, surtout, sur les raisons qui la motivent. Est-ce une simple convocation dans le cadre d’une enquête, ou y a-t-il des éléments plus sérieux en jeu ? Ce qui est certain, c’est que l’opinion publique suivra de près l’évolution de cette affaire.

Affaire à suivre.

Projet de Transfert d’Eau : SINOHYDRO poursuivie par OTD Investissement pour impayés de commission

La société chinoise SINOHYDRO, filiale de POWERCHINA, partenaire du Ministère de l’Hydraulique dans le cadre du Projet de Grand Transfert de l’Eau (GTE), est impliquée dans une bataille juridique avec la société sénégalaise OTD Investissement, représentée par Ousmane Thioye Diène. Ce dernier accuse SINOHYDRO de n’avoir versé qu’une infime partie des commissions qui lui étaient dues pour son rôle d’intermédiaire dans plusieurs contrats, notamment pour des projets stratégiques tels que FELOU, GOUINA, et KOUKOUTAMBA.

Ousmane Thioye Diène, intermédiaire depuis 2012 entre SINOHYDRO (sous POWERCHINA) et divers projets au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, affirme n’avoir reçu que 11,8 millions de FCFA en commissions, sur un montant initialement convenu de 10 milliards de FCFA. Selon Diène, un accord avait été signé avec Ju Hunde, alors Directeur Général des Affaires d’Outremer de Power China, pour garantir ses droits à commission en échange d’informations stratégiques fournies sur les projets en cours.
Face au non-paiement de la majeure partie de ses commissions, M. Diène a porté l’affaire devant la justice sénégalaise, et le jugement est prévu pour le 6 décembre 2024. Il a exprimé son espoir d’un règlement amiable, laissant à la société chinoise jusqu’à la date de délibération pour trouver une solution.
L’affaire, déjà complexe, s’accompagne d’un rapport de l’Inspection Générale d’État (IGE) n° 12/2014, rédigé par l’inspecteur d’État Mamadou Diop. Ce document fait suite à des dénonciations d’Ousmane Thioye Diène auprès de la Banque Mondiale et de la Banque Européenne d’Investissement. Selon le plaignant, l’ambassadeur de Chine au Sénégal avait également été entendu dans le cadre de cette enquête en 2014.
Pour Diène, le comportement de SINOHYDRO porte atteinte à l’image de la République Populaire de Chine. Il envisage ainsi de saisir le pool judiciaire financier et a adressé une copie de la plainte aux plus hautes autorités sénégalaises, incluant le Président de la République, le Premier Ministre, et plusieurs ministres concernés. Le FONSIS, partenaire stratégique du projet GTE, a également été informé.
Dans sa lettre d’assignation, Diène n’exclut pas d’informer les autorités chinoises sur la conduite de SINOHYDRO, qu’il considère contraire aux valeurs promues par la Chine en Afrique. À l’heure où les relations sino-sénégalaises sont au cœur de projets d’envergure dans divers secteurs, cette affaire risque de soulever des questions sur la transparence et la responsabilité des entreprises chinoises dans leurs opérations internationales.

CEREMONIE DE CLÔTURE DES VACANCES TECHNOLOGIQUES : L’ARTP honore les jeunes talents de Matam

Le Directeur général de l’ARTP, Monsieur Dahirou THIAM a présidé, dans une ambiance bon enfant, la cérémonie de clôture des Vacances Technologiques 2024 à Matam, une formation dédiée aux élèves des écoles élémentaires et des Daaras de la région. Ce programme visait à initier les jeunes aux concepts de base de la programmation (algorithmes, boucles, conditions) et comprenait également la modélisation et l’exploration de la robotique, avec la fabrication de voitures autonomes, de poubelles intelligentes et d’autres objets technologiques.


Pour rappel, la formation s’est déroulée sur dix jours, avec trois modules. Elle a bénéficié à une centaine d’enfants. Les élèves ont reçu des attestations en récompense de leur assiduité. Selon Dahirou Thiam, « cette formation s’inscrit dans le cadre de la responsabilité sociétale de l’entreprise. Par cette action, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes marque pleinement son engagement dans la promotion de l’éducation numérique et le développement des compétences de demain. »
Cette initiative est un exemple concret de la volonté de l’ARTP de soutenir l’éducation des jeunes sénégalais dans un monde en constante évolution, notamment par le biais de la robotique et du codage. Ce programme fait suite à une première édition lancée à Dakar, où 200 enfants de la région avaient été formés dans les domaines de l’informatique, de la programmation et de la robotique, sur les sites de Mbao et Ouakam, en partenariat avec Xalé Codage.


Le DG de l’ARTP reste convaincu que ce type de formation qui s’inscrit dans la vision éclairée des autorités du pays au premier rang Son Excellence, Monsieur le Président de la République, « transforme des vies, ouvre de nouveaux horizons et contribue à rétablir des inégalités en donnant accès à un droit fondamental : l’éducation et l’information ».
A cette occasion, Monsieur THIAM a félicité les jeunes participants pour leur engagement, leur enthousiasme et leur assiduité tout au long de la formation.
 

ARTP

PROLONGATION DE L’INTERDICTION DES OPÉRATIONS FONCIÈRES : Diaraf Alassane Ndao signale plus de 8 000 salariés en arrêt de travail

La récente prolongation pour 45 jours supplémentaires de l’interdiction des opérations foncières sur le littoral sénégalais plonge le secteur du BTP dans une crise profonde. Cette mesure prise par les nouvelles autorités n’est pas sans conséquences : elle met en péril l’emploi de milliers de travailleurs et freine l’activité économique dans un secteur crucial pour le développement du pays. Diaraf Alassane Ndao, secrétaire général du syndicat des travailleurs du BTP, a récemment tiré la sonnette d’alarme, qualifiant cette décision de « véritable désastre » pour le secteur.

La suspension des projets de construction a eu un effet immédiat et massif sur les travailleurs. En seulement quelques jours, plus de 8 000 employés du secteur formel se sont retrouvés en arrêt, et de nombreux autres dans le secteur informel subissent également les effets de cette interruption des activités. Diaraf Alassane Ndao explique la situation en des termes sans équivoque : « Le secteur du BTP traverse des moments très difficiles. Nous interpellons les autorités pour qu’elles examinent de près ce qui se passe sur les chantiers. Aujourd’hui, plusieurs grandes entreprises n’ont eu d’autre choix que de réduire leur effectif. »
Le secteur informel, qui joue un rôle considérable en absorbant une main-d’œuvre nombreuse, est lui aussi durement touché. Ce blocage des projets de construction met en péril l’économie de milliers de familles dépendantes des activités liées au BTP, allant des ouvriers de chantier aux fournisseurs de matériaux.
Au-delà de la suspension des projets fonciers, Diaraf Alassane Ndao a également abordé le problème persistant de la dette intérieure. Pour lui, cette dette affecte gravement la viabilité économique du secteur. « L’apurement de la dette intérieure reste un problème constant », déclare-t-il. « Ce n’est pas là où on attendait le gouvernement. On l’attendait pour la création d’emplois, pas pour mettre le secteur du BTP sens dessus dessous. »
Les entreprises du secteur peinent depuis des années à obtenir des paiements pour les services rendus et les projets achevés, créant ainsi une situation de tension financière pour les employeurs. Cette impasse compromet la solvabilité des entreprises et limite leur capacité à maintenir ou créer de nouveaux emplois. En réponse, le syndicat des travailleurs appelle les autorités à trouver des solutions pour assainir le secteur, en commençant par honorer les engagements financiers de l’État.
La crise actuelle dans le secteur du BTP est d’autant plus inquiétante qu’elle se répercute sur l’ensemble de l’économie nationale. En tant que moteur de croissance, le BTP contribue de manière significative au produit intérieur brut (PIB) du Sénégal. De plus, il joue un rôle stratégique dans la mise en œuvre de grands projets d’infrastructure, d’habitat, de transport, et d’équipements publics, tous essentiels pour le développement du pays.
Diaraf Alassane Ndao déplore cette situation en soulignant l’ampleur des dégâts économiques. « C’est dramatique et inquiétant pour l’avenir du pays. Rien n’avance car tout est bloqué, uniquement en raison des récentes décisions des nouvelles autorités », s’alarme-t-il. Selon lui, cette crise pourrait ralentir l’essor économique du Sénégal, avec des effets en cascade sur d’autres secteurs tels que le commerce, l’immobilier et l’artisanat.
Dans un contexte économique où les attentes étaient élevées pour la création d’emplois et la relance des investissements, la suspension prolongée des projets fonciers sur le littoral représente un coup dur pour les travailleurs et les entreprises du secteur. Les entreprises de BTP, déjà sous pression en raison de l’incertitude économique, espéraient un soutien des nouvelles autorités pour stimuler leur activité et stabiliser l’emploi.
Face à cette situation, les travailleurs du BTP lancent un appel urgent aux nouvelles autorités pour trouver des solutions pérennes. Ils demandent la reprise des opérations foncières afin de garantir la pérennité des emplois et des activités économiques dans le secteur. Diaraf Alassane Ndao appelle également à la mise en œuvre de politiques de soutien, notamment un allègement fiscal pour les entreprises du BTP et un accompagnement financier pour surmonter les impacts de la crise.
Depuis plusieurs années, le Sénégal s’est engagé dans une politique ambitieuse de développement des infrastructures, avec des projets comme le Train Express Régional (TER), l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), et le Plan Sénégal Émergent (PSE), qui mettent le secteur du BTP en avant comme un pilier de la croissance économique. Ce secteur est également porteur de potentialités importantes pour l’emploi des jeunes et des femmes, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage.
Toutefois, cette crise révèle les fragilités structurelles du secteur, qui dépend fortement des décisions étatiques et du soutien public. Diaraf Alassane Ndao insiste sur la nécessité d’une réforme en profondeur pour rendre le secteur moins vulnérable aux interruptions des financements et aux décisions politiques. Pour lui, la solution passe par un partenariat renforcé entre le secteur privé et l’État, afin de garantir la stabilité et la croissance du secteur à long terme.
La prolongation de l’interdiction des opérations foncières et le retard dans le règlement de la dette intérieure mettent en lumière les défis auxquels le secteur du BTP est confronté. Alors que le pays se prépare pour de nouvelles élections, les travailleurs du secteur espèrent que la situation changera, avec une priorité accordée à la relance de l’économie et à la création d’emplois.
Les autorités doivent maintenant écouter le cri d’alarme lancé par les travailleurs et les syndicats, pour éviter un effondrement du secteur du BTP. Le Sénégal, en pleine mutation, a besoin d’infrastructures pour soutenir sa croissance et assurer le bien-être de ses citoyens. Le secteur du BTP, en tant qu’acteur clé de cette transformation, ne peut être négligé sans conséquences pour l’avenir économique du pays.
Le secteur du BTP est aujourd’hui à un tournant décisif. La reprise des opérations foncières et l’apurement de la dette intérieure sont essentiels pour garantir la viabilité et la stabilité du secteur. Si les autorités répondent favorablement aux attentes des travailleurs et des entreprises, le BTP pourrait retrouver son dynamisme et continuer de jouer un rôle majeur dans le développement du Sénégal.

AFFRONTEMENTS VIOLENTS À L’UCAD ENTRE FDS ET ÉTUDIANTS : Des blessés dans le désarroi

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) est en proie à une montée de tension extrême ce matin, avec des affrontements violents entre étudiants et forces de l’ordre. La situation a dégénéré lorsque des grenades lacrymogènes ont été lancées, plongeant le campus dans un climat de chaos et laissant plusieurs étudiants blessés sans accès immédiat à des soins adéquats.

Face à une situation de plus en plus alarmante, le Collectif des amicales de l’UCAD a formulé des demandes pressantes. Leur première exigence porte sur l’ouverture de tous les restaurants universitaires, un service crucial pour garantir des repas aux milliers d’étudiants résidents. En effet, la fermeture de certains points de restauration rend difficile l’accès à une alimentation suffisante pour les jeunes, en particulier ceux issus de milieux défavorisés.
La question de la santé des étudiants est également au cœur des revendications. Le manque de médicaments d’urgence dans le service médical universitaire est dénoncé comme une carence grave, surtout dans le contexte actuel d’affrontements où les risques de blessures augmentent. Le collectif exige des mesures immédiates pour doter les services de santé d’équipements et de médicaments essentiels.
Les infrastructures sportives de l’université sont un autre point de crispation. Les étudiants réclament la réhabilitation du terrain de football, un espace central pour leurs activités sportives et de détente. À leurs yeux, la dégradation de ce terrain est symptomatique d’un désintérêt des autorités pour leur bien-être.
Par ailleurs, les étudiants de l’Université Amadou Mahtar Mbow (UAM), située à une certaine distance, réclament la mise à disposition de bus pour faciliter leurs déplacements quotidiens. Ce problème de transport, qui persiste depuis des mois, aggrave la précarité des conditions de vie des étudiants résidant loin de l’UCAD.
Ces revendications non satisfaites ont créé un profond malaise au sein de l’UCAD. Les étudiants, se sentant ignorés, voient dans ces affrontements l’expression d’une frustration accumulée, alimentée par des années de blocage et de promesses non tenues. La situation menace de s’aggraver si les autorités ne répondent pas rapidement et concrètement aux besoins exprimés.

Prolongation de la suspension des opérations foncières au Sénégal : le gouvernement accorde 45 jours supplémentaires

Dans un communiqué publié récemment, le gouvernement sénégalais a annoncé la prolongation de la suspension des lotissements sur certains sites stratégiques du pays pour une durée de 45 jours. Cette mesure, entamée il y a quelques mois, vise à vérifier la légalité et la conformité de plusieurs projets fonciers, dans le cadre d’une démarche de transparence et d’équité. La décision a été officialisée par la lettre N° 0205/PM/MSGG/DGSCOS/SP datée du 31 juillet 2024, et cette prolongation prendra effet à partir du 31 octobre 2024.

Des sites stratégiques concernés par la suspension

La mesure concerne des zones géographiques clés de la capitale sénégalaise et de ses environs, ainsi que d’autres sites d’importance à travers le pays. Parmi les zones ciblées figurent notamment :

  • Lotissement BOA
  • Lotissement Hangar Pèlerins
  • Lotissement Recasement 2 – Aéroport de Dakar
  • Lotissement EGBOS sur la VDN, Dakar
  • Lotissements EOGEN 1 et EOGEN 2
  • Site de Batterie à Yoff
  • Terme Sud, Ouakam
  • Pôle Urbain de Diacksao – Bambilor (TF 11 651/R)
  • Pôle urbain de Déni (TF 14 337/R)
  • Site de Pointe Sarène pour la zone hors SAPCO
  • Lotissement de Ndiobène Gandiol (TF 136), Saint-Louis

Un examen rigoureux des dossiers en cours

La prorogation de cette mesure s’inscrit dans une démarche de régularisation des opérations foncières. Le Secrétariat général du gouvernement précise que les travaux de vérification de la légalité et de la conformité des dossiers sont en cours de finalisation, et les rapports y afférents ont été soumis aux autorités compétentes, accompagnés de recommandations pour chaque cas.

Cette suspension s’applique à toutes les nouvelles constructions sur les sites concernés, à l’exception des projets directement initiés par l’État. Cette décision permet d’éviter toute irrégularité et d’assurer une gestion transparente du foncier au Sénégal.

Un retour aux opérations en toute transparence

La mesure suspensive doit permettre aux autorités de finaliser les études en cours pour chaque projet, selon la législation et la réglementation en vigueur. Le gouvernement souhaite ainsi prévenir les contentieux fonciers qui prolifèrent dans le pays et assurer une attribution équitable des terres. À l’issue des 45 jours de prorogation, il est attendu que les conclusions des enquêtes et des vérifications permettent de statuer sur la légalité des opérations foncières sur les sites concernés.

Cette action s’inscrit dans la volonté des autorités sénégalaises d’assurer un développement urbain maîtrisé et conforme aux lois, avec une prise en compte accrue des intérêts de la collectivité et des règles de l’urbanisme.

Biennale de Dakar : Le président Diomaye Faye s’engage à renforcer le soutien à la culture

Ce jeudi 7 novembre 2024, le Président Bassirou Diomaye Faye a inauguré la 15e édition de la Biennale de Dakar, un événement majeur de la scène artistique africaine, au Grand Théâtre National Daniel Sorano. S’adressant au public, il a exprimé son admiration pour cette manifestation culturelle qui contribue à renforcer l’identité et la souveraineté du Sénégal.

« C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai pris part à l’ouverture de cette 15e Biennale de Dakar, un rendez-vous qui rappelle l’importance cruciale de l’art et de la culture dans la construction nationale, » a-t-il déclaré. Le thème choisi cette année, « The wake, l’éveil, le sillage, Xàll wi, » incarne selon lui un message porteur d’un Sénégal plus souverain, juste, et prospère.

Le président Faye a aussi souligné que le Sénégal, grâce à cette Biennale, s’impose comme un centre créatif de premier plan en Afrique. « À travers cet événement, notre pays se positionne comme un hub de créativité en Afrique, un espace où les talents s’expriment librement, » a-t-il ajouté.

Le Président de la République a réaffirmé son engagement envers le secteur culturel, promettant de renforcer le soutien aux initiatives qui valorisent l’art et contribuent à la construction des identités culturelles du Sénégal. « La culture est un pilier de notre société, et je m’engage à ce que notre pays continue d’investir dans ce domaine qui façonne notre identité, » a-t-il conclu.

La Biennale de Dakar, depuis sa création, est devenue un rendez-vous international incontournable qui attire des artistes, critiques et amateurs d’art de tous horizons, et cette 15e édition promet de consolider davantage cette réputation.

Dakar-Rufisque : Arrestation de quatre dealers avec une saisie record de 301 kg de chanvre indien

La police nationale a mené une série d’opérations de lutte contre le trafic de drogue dans la région de Dakar, conduisant à l’arrestation de quatre personnes en possession de 301 kg de chanvre indien, communément appelé « yamba ». Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre l’insécurité menée par la Direction de la sécurité publique, dirigée par le commissaire Mouhamed Guèye.

Dans la nuit du 6 au 7 novembre 2024, une opération conjointe des brigades de recherches des commissariats de la Médina, de Rufisque, et du Point E a permis d’intercepter deux individus, Ch. S. Barry et A. Diarra, en possession de 170 kg de chanvre indien. Cette importante saisie a eu lieu lors d’un ratissage dans la zone de Soumbédioune, visant à renforcer la sécurité des biens et des personnes.

À Rufisque, les équipes du commissaire central Demba Ngagne Tine ont également frappé fort en arrêtant deux trafiquants, A. Lo et M. Guèye, surpris avec trois sacs contenant un total de 100 kg de chanvre indien sur la plage de Diokoul.

Lors de la même opération, un sac de 31 kg de chanvre indien a été retrouvé abandonné sur la corniche-Ouest, abandonné par un véhicule déjà identifié par la police. Ce chargement a été consigné en attendant la fin des enquêtes qui visent à démanteler les réseaux de distribution impliqués.

Les quatre personnes interpellées lors de ces différentes interventions ont été placées en garde à vue et seront déférées devant la justice. La police continue son enquête pour identifier d’éventuelles connexions avec des réseaux de trafic de drogue dans la région de Dakar et ses environs.

Ces opérations témoignent de la détermination des forces de sécurité sénégalaises à lutter contre le fléau du trafic de drogue dans le pays, afin de préserver la sécurité publique et d’assurer la tranquillité des citoyens.

Arrivée de la dépouille de l’ancien ministre des Finances Mamadou Moustapha Ba prévue à Dakar ce jeudi

Dakar se prépare à accueillir la dépouille de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, décédé lundi en France des suites d’une courte maladie. La levée du corps aura lieu en France ce jeudi 7 octobre, avec la présence notable de l’ancien président de la République Macky Sall, venu honorer la mémoire de celui qui fut une figure marquante du paysage économique et politique sénégalais.

La nouvelle de la disparition de Mamadou Moustapha Ba a provoqué une vive émotion au sein de la classe politique et au-delà, rappelant l’importance de son rôle dans la gestion des finances publiques et dans le développement économique du pays. Connu pour son intégrité et son dévouement au service de l’État, il a marqué par ses réformes visant à renforcer la transparence et l’efficacité des finances publiques du Sénégal.

Le rapatriement de la dépouille marque un moment de recueillement pour les autorités et les citoyens, qui pourront rendre hommage à un homme dont la contribution au Sénégal a laissé une empreinte indélébile.

Un consensus recherché pour l’inhumation de Moustapha Bâ : entre Nioro et Dakar

La dépouille de l’ancien ministre des Finances, Moustapha Bâ, décédé le lundi 4 novembre en France, est attendue à Dakar ce jeudi 7 novembre. Cependant, la question de son lieu d’inhumation reste un sujet de discorde au sein de sa famille. Le choix de l’ultime demeure du défunt oppose sa « grande famille » et sa veuve, chacune privilégiant un lieu symbolique différent.

D’après les informations rapportées par Le Témoin, la « grande famille » de Moustapha Bâ souhaite que l’ancien ministre soit inhumé à Nioro, ville où reposent ses parents décédés, dans un geste de respect envers les traditions familiales. Nioro est en effet un lieu empreint d’histoire et de signification pour le défunt, une terre où il a puisé ses racines et qui a marqué son parcours personnel et professionnel.

Toutefois, la veuve de Moustapha Bâ désire que l’inhumation se fasse à Dakar, la capitale où le couple résidait et où il a construit sa vie. Dakar représente pour elle non seulement le foyer de leur vie commune mais aussi un lieu plus accessible pour la famille proche, les amis et les collègues de Moustapha Bâ qui souhaiteraient lui rendre hommage.

Face à cette divergence, une initiative a été prise pour trouver un terrain d’entente. Une délégation, menée par l’ancien préfet et administrateur civil Saër Maty Bâ, un patriarche de la famille, doit rencontrer la mère de l’épouse de Moustapha Bâ ce mercredi. Cette rencontre vise à ouvrir un dialogue apaisé et à aboutir à un consensus qui respecterait la mémoire du défunt tout en honorant les souhaits des proches.

Cette situation met en lumière l’importance des valeurs familiales et des traditions au Sénégal, pays où la solidarité familiale et le respect des coutumes jouent un rôle prépondérant, même dans les moments de deuil. La décision qui sera prise, quelle qu’elle soit, sera sans doute marquée par le souci de concilier tradition et réalités modernes, à l’image de la vie de Moustapha Bâ lui-même, qui a su incarner la transition entre l’héritage de ses aînés et les défis de son temps.

Déferrement d’un jeune militant de Pastef suite à une infraction routière

Ce mardi, un jeune militant du parti politique Pastef, âgé de 21 ans, a été déféré au Parquet après une interpellation sur la voie publique, selon les informations rapportées par Source A. L’incident a eu lieu aux abords du Bus Rapid Transit (BRT), où le militant a été appréhendé par un agent de la police motorisée alors qu’il tentait de sortir d’un embouteillage sans respecter le code de la route.

Ce jeune homme, décrit comme le fils d’un sapeur-pompier retraité, circulait à bord d’une voiture de campagne de couleur rouge, décorée d’affiches représentant les leaders de son parti. Lors du contrôle de routine effectué par le motard, les autorités ont découvert que le conducteur ne possédait pas de permis de conduire. Cette infraction a conduit à son arrestation et à sa mise en détention au commissariat de Dieuppeul, en dépit des tentatives de ses camarades de parti pour adoucir la situation en plaidant en sa faveur.

Malgré les pressions exercées par ses compagnons militants cherchant à obtenir des circonstances atténuantes, l’individu a été déféré devant la justice. Cette affaire met en lumière la vigilance accrue des forces de l’ordre face aux infractions routières, mais soulève également des discussions sur le contexte des interpellations touchant des membres de l’opposition politique, surtout en période de tensions politiques au Sénégal.

Les prochaines étapes du traitement de ce dossier par le Parquet seront surveillées de près, notamment par les partisans de Pastef qui dénoncent souvent ce qu’ils perçoivent comme un traitement sévère réservé à leurs membres. L’incident s’inscrit dans un contexte plus large de débats sur l’équité de l’application des lois et la neutralité des forces de l’ordre vis-à-vis des acteurs politiques.

Suspension de l’Exportation des Graines d’Arachide : Mesures du Gouvernement pour Protéger la Campagne de Commercialisation 2024-2025

Dans un effort de préserver la campagne de commercialisation 2024-2025, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage a annoncé la suspension de l’exportation des graines d’arachide à compter du 15 novembre 2024. Cette décision, officialisée dans une lettre circulaire, stipule que toute licence ou autorisation d’exportation non exécutée avant cette date sera considérée comme caduque et sans effet.

Cette mesure intervient après l’ouverture temporaire des exportations de graines d’arachide entre le 12 septembre et le 15 novembre 2024. Cette période avait été spécifiquement définie pour éviter un chevauchement avec la campagne de commercialisation intérieure, assurant ainsi un approvisionnement suffisant pour les besoins locaux et protégeant les intérêts des producteurs nationaux.

Une décision motivée par la souveraineté alimentaire

Le ministre a souligné que la suspension de l’exportation s’inscrit dans un plan plus large visant à renforcer la souveraineté alimentaire du pays et à stabiliser le marché interne. L’arachide, produit agricole de première importance pour l’économie sénégalaise, joue un rôle crucial tant pour les agriculteurs que pour les industries locales de transformation.

Impact sur les exportateurs et les acteurs de la filière

Les exportateurs ayant des licences non encore exécutées doivent ainsi se conformer à la nouvelle réglementation. Cette décision, bien que stricte, vise à équilibrer les besoins du marché local et à assurer une commercialisation ordonnée et équitable des récoltes.

Les acteurs de la filière, tels que les coopératives agricoles et les industriels, devront s’adapter à cette situation en priorisant les débouchés nationaux. Cette stratégie pourrait également encourager des investissements dans la transformation locale, augmentant ainsi la valeur ajoutée du secteur.

Des perspectives pour l’avenir

Avec cette suspension, le gouvernement espère créer un environnement favorable pour une meilleure régulation des prix et une disponibilité accrue des matières premières sur le marché national. À moyen et long terme, l’objectif est de sécuriser les revenus des producteurs tout en garantissant un accès stable aux ressources pour les industries de transformation, essentielles pour l’économie sénégalaise.

En conclusion, la décision de suspendre l’exportation des graines d’arachide vise avant tout à protéger les intérêts nationaux en évitant des pénuries et des hausses de prix durant la campagne de commercialisation. Les prochains mois permettront de mesurer l’impact de cette mesure sur la filière et l’économie locale.

Drame en campagne électorale à Mbacké : Un accident tragique endeuille la caravane de Pastef

La campagne électorale dans le département de Mbacké a pris une tournure tragique hier, lorsque l’un des véhicules de la caravane de Pastef, parti en direction de la commune de Darou Nahim, a été impliqué dans un accident. Un pick-up transportant une dizaine de militants a fait des tonneaux, causant la mort d’un jeune responsable politique, Modou Tall, et blessant au moins 14 autres personnes.

L’accident est survenu en début d’après-midi, alors que la caravane de Pastef – Mbacké, dirigée par les leaders Cheikh Thioro Mbacké et Cherif Diop, se dirigeait vers Darou Nahim. Selon des témoins, le chauffeur du véhicule impliqué a tenté de devancer le cortège, mais le pick-up, chargé de 16 passagers à l’arrière, a perdu le contrôle avant de se renverser à plusieurs reprises. Les autorités locales, dont les gendarmes de la Brigade de Mbacké, ont rapidement été dépêchées sur les lieux pour procéder aux constats nécessaires.

Les blessés ont été transportés d’urgence à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba, où certains sont dans un état critique nécessitant des transfusions sanguines. Un appel au don de sang a été lancé sur les plateformes de Pastef, mobilisant de nombreux volontaires venus soutenir les blessés.

L’accident a plongé les militants et les sympathisants de Pastef dans l’émoi. Les leaders locaux, Cheikh Thioro Mbacké et Cherif Diop, ont activé tous les réseaux et levé toutes les ressources disponibles pour assurer que les blessés reçoivent les soins nécessaires. « Nous mettons tout en œuvre pour sauver des vies et assister les familles dans cette épreuve », ont-ils affirmé, visiblement affectés par ce drame.

Le décès de Modou Tall, jeune leader politique local, et les blessures de plusieurs autres militants ont suscité une grande vague de compassion à travers le pays. Sur les réseaux sociaux, des messages de soutien et de solidarité ont afflué, même des coalitions concurrentes, telles que « Pôle 3ème Voie, Kiiray Ak Natange » de Birima Mangara, « Njam Ak Njariñ » d’Amadou Bâ, et « Sénégal Kese » de Thierno Alassane Sall, qui ont exprimé leurs condoléances aux familles et leur soutien aux blessés.

Cet accident tragique, bien qu’ayant endeuillé la caravane de Pastef, souligne également l’esprit de solidarité qui règne dans le paysage politique sénégalais. Des figures de différents partis et de diverses coalitions ont mis de côté leurs différends pour exprimer leur sympathie, démontrant ainsi que, dans les moments difficiles, l’humanité transcende la compétition politique.

Ce drame rappelle la nécessité d’assurer la sécurité des militants et des sympathisants lors des déplacements en caravane pendant les campagnes électorales, afin d’éviter que de tels accidents ne se reproduisent.

Le Fonsis s’associe à Sinohydro pour le projet GTE : un choix controversé en raison d’antécédents de fraude

Le Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal (Fonsis) fait face à une controverse suite à son récent partenariat avec l’entreprise chinoise Sinohydro pour la réalisation des études du projet de Grand transfert d’eau (GTE). Cette décision a suscité des inquiétudes, notamment en raison des antécédents de Sinohydro, accusée à plusieurs reprises de pratiques frauduleuses par des institutions financières internationales, comme l’a rapporté Libération.

Pour justifier cette collaboration, le Fonsis met en avant « l’expertise » de Sinohydro. Cependant, plusieurs voix, dont celle de Birahime Seck, membre influent de la société civile, s’interrogent sur la pertinence de ce choix. Sinohydro traîne en effet un passé marqué par des fraudes reconnues dans divers projets internationaux, soulevant des doutes quant à la fiabilité de l’entreprise.

En septembre 2023, la Banque européenne d’investissement (BEI) a conclu un « accord de règlement » avec Sinohydro après avoir découvert des irrégularités dans cinq projets menés par l’entreprise en Afrique et en Europe. Cet accord contraint Sinohydro à investir 1 million d’euros dans des initiatives en matière d’intégrité et de durabilité et l’exclut des projets financés par la BEI pendant une année.

Ce n’est pas la première fois que Sinohydro est épinglée. En 2018, la Banque africaine de développement (BAD) avait également relevé des irrégularités dans un projet routier en Ouganda. Des enquêtes avaient révélé que l’entreprise avait fourni des informations erronées concernant des références de projets inachevés. Pour ces infractions, la BAD avait imposé une période de probation de trente-six mois, exigeant que Sinohydro respecte des standards stricts en matière de conformité.

La décision du Fonsis de confier le projet de GTE à une entreprise au passé controversé suscite ainsi des questionnements sur la transparence et la gestion des projets stratégiques au Sénégal. Certains estiment que ce choix pourrait nuire à la réputation du Fonsis et compromettre la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.

Pour répondre aux préoccupations croissantes, les parties prenantes attendent des explications claires sur les motivations du Fonsis dans cette collaboration, ainsi qu’une garantie que les critères de transparence et d’intégrité seront scrupuleusement respectés. Ce projet d’envergure est crucial pour le développement du pays, et les Sénégalais espèrent voir s’établir des partenariats basés sur des standards irréprochables.

Alerte : Document Frauduleux Circulant au Nom du Ministère des Finances et du Budget

Le ministère des Finances et du Budget a récemment averti la population sénégalaise concernant la diffusion d’un document frauduleux intitulé « lancement des sessions d’investissement numérique à rendement rapide ». Selon Cheikh Diba et son équipe, ce document, largement partagé sur les réseaux sociaux, est un faux communiqué attribué à tort au ministère.

Dans un souci de transparence et de sécurité, la cellule de communication du ministère a fermement démenti l’authenticité de ce document. Elle a insisté sur le fait que ce dernier n’a jamais été émis ni approuvé par leurs services officiels.

Face à cette situation préoccupante, le ministère rappelle l’importance de la vigilance et invite tous les citoyens à vérifier l’origine des informations avant de les diffuser. « La propagation de fausses nouvelles peut causer de la confusion et compromettre la confiance publique », souligne le ministère.

Afin de garantir la fiabilité des informations, la cellule de communication rappelle que les seules sources officielles sont le site web du ministère ainsi que ses comptes sur les réseaux sociaux reconnus. Cette mesure vise à lutter contre la désinformation et à protéger le public contre les arnaques et les activités frauduleuses.

Le ministère des Finances et du Budget continue de travailler activement pour assurer la sécurité et la transparence dans la diffusion de ses communications et encourage les citoyens à rester vigilants face aux fausses publications.

Le maire de Mabo blessé lors de la finale de navétane : la tension monte entre supporters

Ce dimanche, la commune de Mabo, située dans le département de Birkelane, a été le théâtre d’une scène regrettable. Aliou Cissé, maire de la localité et parrain de la finale de navétane, a été blessé par un projectile lancé au moment où il prononçait son discours de clôture.

Selon les informations rapportées par Seneweb, l’incident s’est produit à la suite de la défaite d’une équipe de football locale, dont les supporters, mécontents, ont commencé à lancer des pierres et d’autres projectiles. L’attaque a causé des blessures au visage de l’édile. Face à cette montée de violence, la gendarmerie de la Brigade territoriale de Birkelane a rapidement dispersé la foule pour rétablir l’ordre et sécuriser la zone.

Après l’incident, le maire Aliou Cissé s’est rendu au poste de santé de Mabo, où il a reçu les soins nécessaires avant de rentrer chez lui. L’incident, bien que préoccupant, n’a pas nécessité une hospitalisation prolongée.

Aliou Cissé, en plus de ses fonctions de maire, est la tête de liste départementale de la coalition Farlu, dirigée par Moustapha Diop. Cet acte de violence vient souligner les tensions qui peuvent émerger lors des compétitions sportives communautaires, notamment les navétanes, moments clés de la vie sociale et sportive au Sénégal.

Cet événement soulève des questions quant à la sécurité lors de tels rassemblements et à la nécessité de mesures renforcées pour prévenir les débordements qui pourraient mettre en danger la vie des officiels et des spectateurs.

Naufrage de bateaux pneumatiques vers les Îles Canaries : Une cinquantaine de morts en 48 heures

Les tentatives d’émigration vers les Îles Canaries se sont de nouveau soldées par une tragédie ce week-end. Selon des sources espagnoles, environ 50 migrants ont perdu la vie au cours des dernières 48 heures, victimes de naufrages successifs de bateaux pneumatiques en route vers l’archipel. Ce dimanche, cinq migrants sont morts à 90 kilomètres à l’est de Lanzarote lorsque leur embarcation a sombré, tandis que 17 autres ont été sauvés grâce à un radeau de secours largué depuis un avion de sauvetage maritime.

Dans la même opération, un autre groupe de 80 personnes en détresse a été secouru d’un second canot pneumatique situé à proximité du premier, a précisé un porte-parole de l’agence de sauvetage espagnole, Rescue.

Les équipages des navires de secours basés à Lanzarote et El Hierro ont dû intervenir sans répit. C’est un vol de reconnaissance de l’avion Sasemar 103 qui a repéré les embarcations en détresse, à environ 93 kilomètres au nord-est de Lanzarote. Le premier bateau, dont l’un des flotteurs était dégonflé, avait déjà plusieurs passagers à la mer. Pour tenter de les sauver, l’avion a largué un second radeau de secours.

L’hélicoptère Helimer 204, le navire de sauvetage Salvamar Al Nair, ainsi que plusieurs navires marchands qui traversaient cette zone de l’Atlantique ont été mobilisés pour secourir les migrants. En arrivant, l’hélicoptère a secouru un survivant dans l’eau et a repéré cinq corps flottants, mais a dû se détourner vers une autre embarcation en danger.

Les cinq décès de ce dimanche s’ajoutent aux tragédies survenues plus tôt dans le week-end. Samedi soir, les autorités de sauvetage espagnoles ont porté secours à une embarcation de fortune avec seulement 10 survivants sur les 58 personnes ayant entrepris la traversée depuis l’Afrique, dans une traversée qui a duré trois semaines. En outre, une femme a été retrouvée morte dans l’épave d’un autre bateau, et au moins cinq autres personnes ont perdu la vie dans un autre naufrage.

Par ailleurs, parmi les 180 occupants d’une pirogue en provenance du Sénégal arrivée samedi à El Hierro, un homme est décédé à l’hôpital de l’île le dimanche, accentuant encore le bilan déjà alarmant de cette route migratoire.

Ces tragédies soulignent une fois de plus les dangers extrêmes auxquels sont confrontés les candidats à l’émigration, embarquant dans des conditions précaires dans l’espoir d’atteindre l’Europe. La route des Canaries reste l’une des plus périlleuses, souvent marquée par des naufrages en raison des conditions maritimes difficiles et de la surcharge des embarcations.

Les autorités espagnoles, tout en intensifiant leurs opérations de sauvetage, insistent sur la nécessité d’une solution plus globale impliquant les pays d’origine et les partenaires européens pour freiner ces départs risqués et offrir des alternatives aux populations locales en quête de meilleures perspectives.

Émigration irrégulière : Une pirogue de 180 Sénégalais atteint l’île d’El Hierro aux Canaries

Les flux migratoires irréguliers en provenance du Sénégal vers les îles Canaries continuent de prendre de l’ampleur. Ce samedi 2 novembre 2024, une embarcation transportant 180 personnes, dont 42 femmes et 20 mineurs, a débarqué sur l’île espagnole d’El Hierro, selon une source des autorités locales.

Les autorités espagnoles notent une recrudescence des arrivées de migrants par voie maritime sur les îles Canaries, El Hierro en particulier, une destination de plus en plus fréquentée. Ces traversées dangereuses, souvent organisées par des réseaux de passeurs, exposent les migrants à de multiples risques en mer, notamment des conditions climatiques défavorables, des pannes de moteurs, et un manque de vivres.

Le fait que cette pirogue compte un nombre important de femmes et de mineurs souligne la gravité de la situation. Beaucoup d’entre eux entreprennent ce voyage périlleux en quête d’un avenir meilleur, fuyant souvent la pauvreté, le chômage, et le manque de perspectives économiques au Sénégal.

Les autorités sénégalaises, de concert avec l’Union européenne et les ONG, multiplient les campagnes de sensibilisation et les initiatives pour proposer des alternatives économiques. Cependant, malgré ces efforts, l’émigration clandestine vers l’Europe continue d’attirer des candidats de plus en plus nombreux. Les départs de pirogues se font fréquemment depuis les côtes sénégalaises, rendant complexe la lutte contre ce phénomène.

Cette nouvelle vague d’émigration illustre les défis sociaux et économiques auxquels le Sénégal doit faire face. La situation nécessite une réponse politique plus accrue pour endiguer ce flux migratoire et offrir de meilleures opportunités aux jeunes sur place, afin de réduire les risques d’une migration aussi risquée.

Les autorités espagnoles ont pour leur part réaffirmé leur engagement à accueillir les migrants en situation de détresse tout en renforçant les patrouilles et la coopération avec les pays d’origine pour limiter ces départs.

Tragédie à Mbacké : Un jeune maçon retrouvé mort calciné dans un véhicule incendié

La ville de Mbacké a été secouée ce dimanche 3 novembre par un drame tragique survenu aux premières heures de la matinée. Un homme de 27 ans, connu sous le nom de M. Lô, a été retrouvé mort, calciné dans un véhicule incendié non loin du magasin Auchan.

Le drame s’est produit aux alentours de 4 heures du matin, lorsque les habitants du quartier ont alerté les autorités locales après avoir remarqué un véhicule en flammes. Le commissariat urbain de Mbacké a immédiatement réagi, dépêchant le commissaire Alioune Fall et son équipe sur les lieux. À leur arrivée, ils ont constaté qu’une Mercedes 190 était en proie aux flammes. Face à l’ampleur de l’incendie, le commissaire Fall a sollicité l’intervention rapide des sapeurs-pompiers de Touba pour maîtriser le feu.

Malgré les efforts des pompiers, qui ont combattu l’incendie pendant une demi-heure, le véhicule a été totalement ravagé par les flammes, réduisant son occupant en cendres. Après l’extinction du feu, une enquête de voisinage a permis aux autorités d’identifier la victime. Il s’agit de M. Lô, un maçon de la région, connu des services de police pour une récente interpellation lors d’une opération de sécurisation.

D’après les premiers éléments de l’enquête, M. Lô avait pour habitude de passer la nuit dans des véhicules et d’y allumer des produits anti-moustiques. Cette pratique serait à l’origine de l’incendie mortel. Des témoins ont rapporté que l’utilisation de ces produits en espace clos pourrait avoir déclenché l’accident tragique.

La mort de M. Lô a plongé la communauté de Mbacké dans la consternation, soulevant des questions sur les risques associés à l’usage des produits inflammables dans les véhicules fermés. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de cet incident.

Reprise des activités à l’usine de la SONACOS de Louga après deux ans d’arrêt

Le Directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), El Hadj Ndane Diagne, a annoncé la reprise des activités à l’usine de Louga après une interruption de deux ans. Depuis deux semaines, les opérations de décorticage des graines d’arachide ont repris, marquant une étape importante pour l’industrie locale.

Lors de la quatrième édition de la journée « Sétal sunu usine », organisée dans le cadre de la Journée nationale « Sétal sunu reew », M. Diagne a précisé que l’usine de Louga dispose principalement d’infrastructures dédiées au décorticage, facilitant ainsi la production d’arachides de bouche et de graines de haute pureté (HPS). Cette reprise représente un levier de création d’emplois pour les habitants de la région, un point essentiel pour SONACOS qui souhaite redynamiser l’économie locale.

Dans cette optique, de nouveaux recrutements ont été effectués pour répondre aux besoins de la reprise. Malgré un stock initial modeste, les équipes de Louga sont déterminées à atteindre un volume de production significatif, un objectif que M. Diagne considère comme un argument fort pour justifier des investissements dans des infrastructures additionnelles. L’ambition à long terme inclut une évolution vers des processus de trituration et de raffinage, afin de renforcer encore l’impact économique de l’usine.

L’usine de la SONACOS à Louga représente non seulement un pilier économique pour la région, mais aussi une opportunité d’améliorer les conditions de vie des habitants en créant des emplois et en développant des produits à forte valeur ajoutée. Le directeur général espère qu’avec une production accrue, l’usine attirera de nouveaux investissements pour diversifier ses activités.

Cependant, des préoccupations ont été soulevées concernant la pollution industrielle. El Hadj Ndane Diagne a tenu à rassurer la population en affirmant que SONACOS accorde une importance cruciale à la gestion de l’impact environnemental de ses opérations. Des discussions sont en cours avec les autorités locales et nationales pour évaluer les mesures à adopter afin de réduire la pollution et préserver l’environnement.

« Notre politique en matière de sécurité, d’hygiène et de respect de l’environnement est au cœur de nos opérations, et cela se reflète dans toutes les localités où SONACOS est implantée », a-t-il déclaré. Ce retour en activité de l’usine de Louga s’inscrit dans une vision globale de SONACOS : allier développement industriel et respect de l’environnement, afin de garantir un avenir durable pour les communautés locales et pour le secteur de l’oléagineux au Sénégal.

L’ancien commissaire Cheikhouna Keïta raconte sa détention : entre résilience et solidarité

Libéré ce vendredi après une période de détention difficile, l’ancien commissaire de police Cheikhouna Keïta a pris la parole pour partager son expérience. Au cœur de son témoignage, des moments marqués par la souffrance, la perte de contrôle de soi et la résilience face aux défis quotidiens de la vie carcérale.

« La victimisation ne fait pas partie de mes habitudes », a-t-il déclaré d’entrée, refusant de s’apitoyer sur son sort malgré la dure réalité de l’emprisonnement. Pour Keïta, le poids de la privation de liberté se mesure autant par l’impact sur sa personne que par les effets sur ses proches. « J’ai pensé à ma famille, à mes collègues politiciens. Ma famille a été profondément affectée par cette épreuve. »

Durant sa détention, Cheikhouna Keïta a croisé le chemin de nombreux détenus partageant des histoires tout aussi éprouvantes. Parmi eux, un cadre de haut niveau, emprisonné depuis des années et profondément marqué par cette épreuve. Cependant, ces rencontres ont apporté un certain réconfort à l’ancien commissaire. « Ils ont été très sensibles à mon égard et m’ont accompagné durant toute cette épreuve. Cela a rendu mon séjour un peu plus supportable », raconte-t-il, illustrant la solidarité qui peut exister même dans un environnement aussi difficile.

L’ancien commissaire n’a pas hésité à décrire la perte de dignité subie en prison. « C’est un lieu où tu te vois privé même de ta capacité à gérer ton comportement. […] Même le délinquant a une dignité. Malheureusement, la prison est un lieu où ta dignité est bafouée, piétinée », a-t-il souligné avec gravité. Ces propos mettent en lumière l’aspect déshumanisant des conditions de détention, même pour des personnes accusées d’infractions graves.

Au-delà des interactions humaines, c’est le quotidien carcéral lui-même que Cheikhouna Keïta a décrit comme particulièrement éprouvant. Les contraintes, la rudesse des lieux, et l’absence de confort se font ressentir à chaque instant. « Le reste, c’est l’environnement carcéral avec ses conditions très incommodes. Il y a eu trop de contraintes, mais je ne me plains pas », a-t-il ajouté avec une résilience caractéristique.

Ce témoignage poignant de Cheikhouna Keïta résonne comme un appel à la réflexion sur la condition des détenus et sur les limites imposées à la dignité humaine. C’est aussi un rappel que, malgré les épreuves, la solidarité et l’engagement envers soi et les autres peuvent offrir un peu de lumière dans l’obscurité des cellules.

AFFAIRE ONAS : Dr Cheikh Dieng relance ses accusations contre Cheikh Tidiane Dièye

Depuis son limogeage, Dr Cheikh Dieng, ancien DG de l’ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal), ne démord pas à l’encontre de son ancien ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye. Sur Facebook, il accuse ce dernier de vouloir profiter des législatives pour échapper à ses responsabilités dans le dossier ONAS, qualifiant cette attitude d’« irresponsable ».
Dans une lettre rédigée à l’époque de son départ, Dr Dieng évoquait déjà les soupçons de surfacturation concernant des opérations de curage, arguant que les coûts avancés par le ministère sous-évaluaient largement les dépenses réelles, qu’il estime à 315 millions de francs CFA. Il reproche aussi à Cheikh Tidiane Dièye d’avoir suspendu les procédures de passation de marchés au profit d’ententes directes avec certaines entreprises, perpétuant un système qu’il qualifie d’« opaque » et contraire aux principes de transparence prônés par le gouvernement.

Visite en Turquie : Bassirou Diomaye Faye renforce les relations économiques et rencontre la diaspora sénégalaise

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a poursuivi ce vendredi sa visite officielle en Turquie, avec une journée marquée par des rencontres stratégiques et des échanges fructueux. Dès l’après-midi et jusque tard dans la soirée, il a multiplié les entretiens avec des investisseurs et des chefs d’entreprises turcs, soulignant son objectif de dynamiser les relations économiques entre le Sénégal et la Turquie.

L’une des priorités du Président Faye lors de cette visite est de renforcer les partenariats économiques entre le Sénégal et la Turquie. Les discussions ont principalement porté sur des opportunités d’investissement dans des secteurs clés comme les infrastructures, l’énergie, l’agro-industrie et les nouvelles technologies. Le Chef de l’État a mis en avant les nombreux atouts du Sénégal, notamment son positionnement stratégique en Afrique de l’Ouest et les politiques incitatives mises en place pour attirer les investisseurs étrangers.

Les entreprises turques, déjà actives au Sénégal à travers divers projets, se sont montrées très réceptives aux propositions du Président Faye. Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de développement économique axée sur les investissements étrangers, contribuant ainsi à la création d’emplois et à la croissance durable au Sénégal.

En marge des rencontres économiques, Bassirou Diomaye Faye a également pris le temps de rencontrer la communauté sénégalaise d’Istanbul. Devant une audience composée de Sénégalais résidant en Turquie, le président a réaffirmé son engagement envers la diaspora et a souligné leur importance dans le processus de développement national. Il a rappelé les efforts entrepris pour renforcer les liens avec les Sénégalais de l’étranger et les initiatives destinées à leur apporter un soutien, notamment en matière de protection sociale et de facilitation des démarches administratives.

Cette rencontre a permis aux membres de la diaspora d’échanger directement avec le Chef de l’État, exprimant leurs préoccupations et leurs attentes. En retour, le président les a encouragés à s’impliquer davantage dans les projets de développement au Sénégal, en rappelant que leur contribution est essentielle à l’essor du pays.

Cette journée bien remplie de la visite en Turquie constitue une étape cruciale dans la consolidation des relations entre Dakar et Ankara. Les échanges avec les investisseurs turcs et les retrouvailles avec la diaspora sénégalaise témoignent de la volonté du président Bassirou Diomaye Faye de renforcer le partenariat stratégique avec la Turquie, tout en valorisant le rôle de la diaspora dans le développement national.

En multipliant les initiatives et les rencontres, Bassirou Diomaye Faye poursuit son engagement pour un Sénégal tourné vers l’avenir et ouvert sur le monde. Sa visite en Turquie, axée sur la coopération économique et l’inclusion de la diaspora, réaffirme la vision d’un Sénégal ambitieux et déterminé à occuper une place de choix sur la scène internationale.

Ziguinchor : Aissatou Ndiaye, coordonnatrice nationale des agropoles, satisfaite de l’état d’avancement des travaux d’infrastructures

En tournée à Ziguinchor pour évaluer l’état d’avancement de l’Agropole-Sud dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des Agropoles du Sénégal, Aissatou Ndiaye, la nouvelle coordonnatrice nationale du Programme National de Développement des Agropoles du Sénégal (PNDAS), a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés dans les travaux d’infrastructures. Cette évaluation s’est déroulée lors de sa visite dans la zone sud, couvrant les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.

« À Adéane, nous avons atteint un taux d’exécution de 65 %. Toutes les infrastructures sont en phase de finalisation, y compris le château d’eau, le hangar de stockage, le centre de santé, le centre d’excellence, les parkings et les chambres froides. La voirie intérieure est bien avancée, avec une bonne prise en charge de l’assainissement. À Kolda, où les travaux ont débuté en avril, le rythme est satisfaisant. Nous sommes à 40 % de taux d’exécution physique. Le hangar de stockage, l’atelier mécanique, le bâtiment administratif et l’infirmerie de la plateforme agro-industrielle sont en cours de finalisation », a-t-elle déclaré.

Ces propos ont été tenus au terme d’une tournée dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda pour évaluer l’état d’avancement des chantiers et des programmes du projet Agropole-Sud, en compagnie du coordonnateur de l’Agropole-Sud, Ousseynou Konaté.

Aissatou Ndiaye a expliqué que le PNDAS a œuvré pour remobiliser les entreprises après la pause liée aux pluies, dans le but de finaliser rapidement toutes les infrastructures. Elle a précisé que « les agropoles constituent une priorité pour l’État du Sénégal, comme en témoigne la place qu’elles occupent dans les pôles de développement économique ».

Elle a également souligné que le projet Agropole-Sud contribue considérablement à l’amélioration des rendements des producteurs grâce à la distribution d’environ 87 tonnes de semences certifiées, 1 340 tonnes d’engrais et plus de 504 000 plants fruitiers.

Lors de sa visite à Ziguinchor, la coordonnatrice a visité des entreprises spécialisées dans la transformation des produits agricoles et des parcelles de production de mangues et d’anacardes, ainsi que des parcelles de production situées à Goudomp, dans la région de Sédhiou. À Kolda, elle s’est rendue dans les villages de Kankiling et de Manoto Sakho pour inspecter des parcelles de manguiers et de maïs.

« Cette visite a été l’occasion de rencontrer et d’échanger avec les parties prenantes du projet et, surtout, de recueillir leurs préoccupations et attentes », a-t-elle ajouté.

Elimane Dramé, directeur général d’une unité de transformation de noix de cajou, a exprimé sa gratitude envers les responsables de l’Agropole-Sud pour le soutien apporté aux producteurs de noix de cajou. Il a indiqué que son unité dispose d’une capacité de production de 2 400 tonnes de noix de cajou, mais que depuis quatre à cinq ans, elle n’a jamais dépassé 800 tonnes, soulignant ainsi les difficultés rencontrées pour approvisionner l’usine en matière première.

Octobre Rose : Plus de 800 anomalies détectées au Sein et au Col de l’Utérus, selon la LISCA

La Ligue Sénégalaise contre le Cancer (LISCA) a dressé le bilan de sa campagne de dépistage menée durant le mois d’Octobre Rose. Selon sa présidente, plus de 800 anomalies ont été détectées au niveau du sein et du col de l’utérus dans le cadre de cette initiative de sensibilisation et de prévention contre les cancers féminins. Ce chiffre a été révélé lors d’une journée de sensibilisation organisée par l’Amicale de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC) sur le cancer du sein.

Au total, environ 10 000 femmes ont été consultées dans les centres de dépistage répartis dans 47 sites à Dakar et dans les régions. La présidente de la LISCA a précisé qu’au niveau du sein, environ 300 cas de suspicion de cancer ont été recensés, tandis que pour le col de l’utérus, plus de 150 cas ont été identifiés. Ces chiffres montrent l’ampleur des risques liés aux cancers féminins, pour lesquels une détection précoce est cruciale.

La LISCA rappelle que l’initiative Octobre Rose ne se limite pas seulement à la lutte contre le cancer du sein, mais inclut également le dépistage du cancer du col de l’utérus, qui touche de nombreuses femmes au Sénégal. La présidente de la Ligue a également lancé un appel aux bonnes volontés pour soutenir les femmes atteintes de ces cancers, soulignant l’importance de l’accompagnement psychologique, financier, et médical pour ces patientes.

Ces efforts de sensibilisation et de dépistage visent à renforcer la prévention, une étape essentielle dans la lutte contre les cancers féminins au Sénégal.

Drame au large de la Mauritanie : 28 migrants périssent lors d’une traversée tragique depuis le Sénégal

Une nouvelle tragédie migratoire secoue la côte ouest-africaine. Une embarcation partie des côtes sénégalaises, précisément de Niodor dans le sud du pays, a été portée disparue pendant dix jours avant de réapparaître au large de Nouakchott, en Mauritanie. L’incident, survenu après le départ du bateau le 21 octobre dernier, met en lumière les risques mortels auxquels sont confrontés des milliers de migrants en quête d’un avenir meilleur.

L’arrivée de l’embarcation, rapportée par les autorités mauritaniennes, révèle un bilan accablant : au moins 28 passagers ont perdu la vie lors de la traversée. Les témoignages recueillis font état de conditions de survie extrêmement difficiles, marquées par le manque d’assistance et de ressources. Selon “Infomigrants”, deux corps ont été retrouvés dans la pirogue, tandis que 26 autres victimes ont été jetées par-dessus bord par les passagers, faute de pouvoir les maintenir à bord en raison de leur état critique.

Alarm Phone, une plateforme d’aide aux migrants en détresse en mer, rapporte que 122 survivants ont été débarqués, dont 37 dans un état critique nécessitant une hospitalisation immédiate. Cette tragédie a mis en évidence l’inaction des États riverains, soulignée avec indignation par Helena Maleno, journaliste et militante des droits des migrants. Sur ses réseaux sociaux, elle a déclaré : “La pirogue appelait à l’aide depuis samedi, mais ni l’Espagne, ni le Maroc, ni la Mauritanie ne sont intervenus pour secourir ces personnes. Ils les ont abandonnés et laissés mourir”.

Ce drame humanitaire reflète non seulement la détresse des migrants mais aussi l’insuffisance des mécanismes de sauvetage en mer. Malgré les appels à l’aide lancés, le manque de coordination entre les différents pays de la région a contribué à aggraver la situation. Des ONG et des organisations internationales dénoncent régulièrement ce type de négligence qui pourrait être évitée par une coopération renforcée et des moyens de sauvetage plus efficaces.

Les risques encourus par les migrants africains sont souvent exacerbés par des embarcations de fortune, surchargées et peu adaptées aux longs trajets en mer. Cette tragédie fait écho aux nombreuses autres traversées périlleuses ayant déjà coûté la vie à des milliers de personnes dans l’Atlantique et la Méditerranée.

Cette situation met en lumière la nécessité d’une réponse humanitaire plus proactive de la part des États côtiers et des institutions internationales pour prévenir d’autres pertes tragiques. La communauté internationale, y compris les pays d’Europe impliqués dans les routes migratoires, doit intensifier ses efforts pour garantir des secours rapides et coordonnés, afin de protéger les vies de ceux qui entreprennent ces voyages désespérés.

Face à l’urgence de cette crise, l’inaction n’est plus une option. Chaque minute qui s’écoule sans assistance représente un risque accru pour des centaines de vies humaines. Le drame récent sur les côtes mauritaniennes doit servir de rappel et de catalyseur pour une action plus déterminée et concertée en matière de sauvetage en mer.

Attaque du Convoi de Sonko : Les commissaires de Koungheul et de Kaffrine relevés de leurs fonctions

Dans un contexte tendu marqué par des violences électorales, le commissaire central de Kaffrine et le commissaire urbain de Koungheul ont été démis de leurs fonctions pour “faute lourde”. Cette décision fait suite à l’attaque du convoi de la tête de liste nationale de Pastef, Ousmane Sonko, lors de son passage à Koungheul, événement qui a suscité une vive polémique et soulevé des inquiétudes quant à la sécurité des candidats durant la période électorale.

Selon des informations recueillies par Seneweb, le limogeage des deux commissaires, dont le commissaire Seydi de Koungheul et le commissaire Fall de Kaffrine, serait directement lié aux manquements dans la gestion de la sécurité lors de l’incident. Il leur est reproché de n’avoir pas pris les mesures de prévention nécessaires pour éviter les heurts qui ont marqué le passage du convoi d’Ousmane Sonko dans la ville de Koungheul. Cette incapacité à maintenir l’ordre et à garantir la sécurité du cortège a été interprétée comme une “faute lourde” par les autorités policières.

La décision prise par les responsables de la police a conduit à la réaffectation des deux commissaires. Le commissaire urbain de Koungheul, Seydi, a ainsi été transféré au commissariat central de Thiès où il occupera désormais le poste d’adjoint au chef de service. Quant au commissaire Fall, chef du commissariat central de Kaffrine, il a été muté à la Direction générale de la Police nationale, qui dépend du ministère de l’Intérieur.

Le commissariat urbain de Koungheul étant sous la tutelle du commissariat central de Kaffrine, cette double sanction reflète une volonté des autorités de renforcer la discipline et de rappeler aux forces de l’ordre leurs obligations en matière de sécurité, en particulier dans les zones où des tensions électorales peuvent survenir. En ces temps de campagne, la sécurité des leaders politiques, mais aussi celle de leurs partisans et de la population, reste une priorité pour le ministère de l’Intérieur, qui cherche à éviter toute escalade de violence pouvant troubler l’ordre public.

Cet incident intervient dans un contexte où les tensions politiques sont particulièrement vives, notamment autour des candidats de l’opposition. Ousmane Sonko, figure de proue du parti Pastef, est souvent au cœur de l’actualité et a suscité des réactions contrastées au sein de la population. L’attaque de son convoi illustre les risques encourus par les figures politiques durant cette période sensible et la nécessité pour les autorités de mettre en place des dispositifs de sécurité adéquats.

Face aux risques de dérapages lors des rassemblements politiques, les autorités sont appelées à renforcer les mesures de prévention et de sécurité dans les régions jugées sensibles. Le limogeage des commissaires de Koungheul et Kaffrine pourrait constituer un signal fort envoyé à l’ensemble des forces de l’ordre. Ce rappel à l’ordre a pour objectif de rappeler à chacun ses responsabilités et de démontrer l’engagement de l’État dans le maintien de la sécurité pendant la période électorale.

Arrestation de 65 pêcheurs sénégalais par les garde-côtes bissau-guinéens : appel à l’aide des autorités sénégalaises

Dans une situation préoccupante, 65 pêcheurs sénégalais, dont 13 membres d’équipage, ont été arrêtés par les garde-côtes de la Guinée-Bissau. L’incident s’est produit à environ 150 kilomètres des côtes bissau-guinéennes, près de l’île de Boubaque, dimanche dernier. Les autorités bissau-guinéennes ont arraisonné six pirogues lors de cette opération, laissant ces pêcheurs dans des conditions extrêmement difficiles.

Selon les témoignages recueillis, notamment celui de Lamine Fall, l’un des pêcheurs arrêtés, la situation sur place est critique. « Nous dormons sur les rochers et n’avons plus rien à manger », déclare-t-il. Les pêcheurs, privés de moyens de subsistance, sont en détresse totale et appellent désespérément à l’aide. La précarité de leur situation rend chaque jour qui passe plus difficile.

Du côté des autorités bissau-guinéennes, aucune information n’a encore été donnée sur les raisons précises de leur arrestation ni sur les mesures qui pourraient être prises à leur encontre. Face à ce silence, l’inquiétude grandit parmi les familles des pêcheurs et dans la communauté sénégalaise.

Dans ce contexte, les pêcheurs implorent les autorités sénégalaises d’intervenir rapidement pour trouver une solution à leur situation avant qu’elle ne se détériore davantage. Leur appel relayé par la Radio Futurs Médias (RFM) a pour but de mobiliser l’opinion publique et de presser les autorités sénégalaises à agir. Une action diplomatique et humanitaire est attendue pour rapatrier ces pêcheurs et garantir leur sécurité.

Remaniement au sein de la Police nationale : Nouveaux visages et réorganisation stratégique

Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a procédé à une réorganisation des cadres supérieurs de la Police nationale par arrêté n° 011164 signé le 31 octobre 2024. Sous l’impulsion du Général Jean-Baptiste Tine, plusieurs commissaires reprennent des fonctions clés, un nouveau porte-parole est nommé, et la brigade des mœurs de la Sûreté urbaine voit son commandement changer.

« Commissaire de Police Divisionnaire de Classe Exceptionnelle, Mody NDIAYE, CCAP 517.205/D, en fin de détachement, est nommé Conseiller technique au Cabinet du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique ;

Commissaire de Police Divisionnaire de Classe Exceptionnelle, Ndiaga DIOP, CCAP 517.205/D, précédemment Directeur du Groupement Mobile d’Intervention, est nommé Conseiller technique au Cabinet du Directeur général de la Police nationale;

Le DSP Ibrahima Diop affecté dans le cabinet du Directeur Général

Commissaire de Police Divisionnaire de Classe Exceptionnelle, Ibrahima DIOP, CCAP 608.425/G, précédemment Directeur de la Sécurité publique, est nommé Conseiller technique au Cabinet du Directeur général de la Police nationale;

Commissaire de Police Aboubakrine Sadikh NDIAYE, CCAP 681.910/1, précédemment Chef de la Division des Services à la Direction de la Formation, est nommé Commandant de l’Ecole des Sous-Officiers de Police de Kaolack;

Commissaire de Police Makhtar MBENGUE, CCAP 600.895/B, précédemment Adjoint au Chef de la Division Formation de la Direction de la Formation, est nommé Adjoint au Commissaire spécial de l’Aéroport International Blaise DIAGNE;

Commissaire de Police Abdoulaye KA, CCAP 608.433/J, précédemment Chef de l’Unité en charge du BRT, est nommé Commandant du Groupe Opérationnel de Diourbel (DGMI);

Commissaire de Police Moustapha NDAO, CCAP 614.660/I, précédemment Commandant du Sous-Groupe Opérationnel Inter Gamette, est nommé Commandant du Groupe Opérationnel de Saint Louis;

Précédemment Commissaire de Zac-Mbao, Binetou GUISSE cède son poste au Commissaire Alpha Oumar BA et atterrit à la DIC
Commissaire Alpha Oumar BA, 692.384/Z, précédemment Commissaire d’Arrondissement de Guinaw Rail, est nommé Commissaire d’Arrondissement de Zac Mbao;

Commissaire de Police (F) Binetou GUISSE, CCAP 706.549/C, précédemment Commissaire d’Arrondissement de Zac Mbao, est nommé Chef de la Division des Affaires judiciaires (DAJ) à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ);

Jusqu’à porte-parole de la police nationale, le commissaire Mouhamed Guèye cède son fauteuil à son Adjoint et rejoint le cabinet du DGPN
Commissaire de Police Mouhamed GUEYE, CCAP 706.548/D, précédemment chef de la Division Communication et Relations publiques, est nommé Conseiller technique au Cabinet du Directeur général de la Police nationale;

Commissaire de Police El Hadji KA, CCAP 706.551/L, de retour de mission d’étude, est nommé Chef de la Division des Services à la Direction de la Formation;

Commissaire de Police (F) Florence MENDY, CCAP 706.555/H, précédemment Chef de la Brigade des Mœurs au Commissariat Central de Dakar, est nommé Adjoint au Commissaire Central de Guédiawaye/Chef de la Sûreté urbaine;

Le commissaire Aly Kandé rejoint le cabinet du DGPN

Commissaire de Police Aly KANDE, CCAP 706.564/3, précédemment Chef de la Division spéciale de la Cybersécurité à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), est nommé Conseiller technique au Cabinet du Directeur général de la Police nationale;

Commissaire de Police Papa Yoro DIALLO, CCAP 515.650/H, précédemment Commandant de l’Ecole des Sous-Officiers de Police de Kaolack, est mis à la disposition de la Direction de la Police de l’Air et des Frontières (DPAF);

Commissaire de Police Bourama SONKO, CCAP 602.966/A, précédemment Commandant du Groupe Opérationnel de Diourbel, est nommé Commandant du Sous- Groupe Opérationnel Inter-Gamette;

Commissaire de Police Mouhamadou Lamine SAM?, ???? 664.797/A, précédemment en service au Cabinet du Directeur général de la Police nationale, est mis à la disposition de la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF);

La Brigade des mœurs de la SU a un nouveau patron

Commissaire de Police Mohamadou Lamine DIOP, CCAP 739.243/L, précédemment Adjoint au Commissaire central de Guédiawaye, est nommé Chef de la Brigade des mœurs au Commissariat central de Dakar;

La police nationale a un nouveau porte-parole

Commissaire de Police Mamadou DIOUF, CCAP 739.244/ K, précédemment Adjoint au Chef de la Division Communication et Relations publiques, est nommé Chef de la Division communication et Relations publiques » lit-on dans le document signé hier par le Général Jean-Baptiste Tine. 

Controverse autour du projet de Grand Transfert d’Eau : le FONSIS répond aux critiques, mais le Forum Civil maintient la pression

Le débat s’intensifie autour du projet ambitieux de Grand Transfert d’Eau (GTE) au Sénégal. Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a récemment publié un communiqué précisant que le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) a supervisé le processus de sélection de l’entreprise Synohydro, en affirmant que celle-ci a été choisie après une consultation rigoureuse respectant toutes les procédures. Cette déclaration vise à répondre aux préoccupations soulevées par Birahime Seck, le coordonnateur du Forum Civil, qui avait exprimé des doutes sur la transparence des processus de passation de marché.

Le FONSIS, dans son communiqué, a souligné la rigueur de la procédure en affirmant avoir pris en compte plusieurs candidatures internationales avant de sélectionner l’entreprise chinoise Synohydro. Cependant, ces explications n’ont pas satisfait Birahime Seck. Celui-ci a publiquement interpellé le fonds souverain sur les détails de cette consultation. « FONSIS, nous avons aussi lu votre communiqué de secours où vous parlez de consultation rigoureuse parmi plusieurs candidats internationaux. Ne jouez pas sur les termes et avec les Sénégalais. S’il y’a eu un avis d’appel d’offres, publiez-le et on avance. C’est simple non ? », a-t-il déclaré avec insistance.

Cette exigence de transparence s’inscrit dans un contexte où de nombreux observateurs et acteurs de la société civile sénégalaise s’inquiètent des mécanismes de passation de marchés publics, en particulier pour des projets d’une envergure aussi importante que le GTE. Le Forum Civil, qui milite pour une meilleure gouvernance et une gestion plus transparente des ressources publiques, voit dans cette affaire une occasion de rappeler l’importance d’une stricte conformité aux standards internationaux de transparence.

Du côté du ministère et du FONSIS, la justification reste focalisée sur le respect des procédures internes et l’efficacité de la démarche. Pourtant, le refus ou l’incapacité à publier un avis d’appel d’offres public et détaillé laisse place aux spéculations et au scepticisme. Pour de nombreux analystes, cette situation pourrait avoir des répercussions sur la confiance du public et des investisseurs vis-à-vis de l’administration des projets stratégiques au Sénégal.

Alors que les citoyens et les acteurs de la société civile attendent toujours des preuves tangibles de la transparence du processus, la pression monte pour que le gouvernement et ses institutions clarifient leur position. L’affaire du projet GTE semble bien loin de trouver un dénouement, et la réponse à cette demande de transparence pourrait influencer la perception de la gestion des grands projets publics à l’avenir.

Saint-Louis : Une digue à Darou pour protéger la ville des débordements du fleuve Sénégal

Face aux crues récurrentes du fleuve Sénégal qui menacent la ville de Saint-Louis, une digue de protection est actuellement en construction dans le quartier de Darou. Ce projet, supervisé par la Direction de l’information et des relations publiques des armées sénégalaises (DIRPA), vise à prévenir les inondations qui touchent régulièrement cette zone sensible du nord du Sénégal, offrant ainsi une protection accrue aux résidents.

La DIRPA a partagé les détails de cette initiative sur le réseau social X (anciennement Twitter), affirmant que cette digue servira de rempart contre les débordements du fleuve. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, s’est rendu récemment sur le site pour inspecter les travaux. Selon lui, Darou représente un « point vulnérable et névralgique », nécessitant des mesures de protection renforcées. « Toutes les dispositions nécessaires seront prises pour garantir la sécurité de la ville », a assuré le ministre, soulignant l’importance de cet ouvrage pour la préservation de Saint-Louis et de ses habitants.

Outre la construction de cette digue, d’autres initiatives sont menées pour apporter un soutien aux populations touchées par les intempéries. Le mardi 29 octobre, des consultations médicales gratuites ont été organisées dans le village de Khorkadiéré, dans le département de Podor, pour répondre aux besoins sanitaires des sinistrés des récentes inondations. Cette opération, également coordonnée par la DIRPA, vise à offrir un appui médical et moral aux communautés les plus vulnérables, en particulier dans les zones éloignées.

Ce projet de digue s’inscrit dans un ensemble de mesures proactives prises par le gouvernement sénégalais pour renforcer les capacités de résilience de Saint-Louis face aux aléas climatiques. En plus de la protection contre les crues, ces infrastructures visent à stabiliser la région économiquement en réduisant les risques d’inondations dévastatrices, permettant ainsi aux résidents et aux commerçants de la ville de se concentrer sur leurs activités sans craindre des pertes matérielles importantes.

La construction de cette digue à Darou témoigne de l’engagement du Sénégal envers la protection de ses citoyens contre les catastrophes naturelles, tout en consolidant la sécurité et la stabilité dans cette région stratégique.

Lutte contre l’insécurité : Ndiassane inaugure sa brigade de gendarmerie

Dans le cadre du renforcement de la sécurité et du maillage territorial, le ministre des Forces armées, le Général (2S) Birame Diop, a procédé ce jeudi 31 octobre 2024, à l’inauguration de la brigade de gendarmerie de proximité de Ndiassane. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Général de division Martin Faye, Haut-commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, ainsi que de nombreuses autorités locales.

Cet événement a rassemblé un large éventail de participants, dont des représentants des autorités administratives, militaires, religieuses et coutumières de Ndiassane et des villages environnants. Cette inauguration marque une étape importante dans le processus de sécurisation des zones rurales, visant à garantir une présence de proximité de la gendarmerie pour répondre aux besoins de sécurité des populations locales.

L’opérationnalisation de cette brigade témoigne de l’engagement des autorités sénégalaises à protéger les citoyens « en tout temps, en tout lieu et contre toutes formes d’agression », selon le chef de la Direction des relations publiques et de la communication (DCRP) de la gendarmerie nationale, le Lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye.

Avec cette nouvelle implantation, la gendarmerie de Ndiassane pourra assurer une meilleure couverture sécuritaire dans une zone souvent en proie à des défis sécuritaires, renforçant ainsi la confiance entre les populations et les forces de défense.

Projet GTE : Birahime Seck interpelle Cheikh Tidiane Dièye sur la transparence du marché

Ce 31 octobre a marqué le lancement officiel du projet Grand transfert d’eau (GTE) reliant le lac de Guiers à Touba. Cette cérémonie est l’occasion pour le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, d’apporter des précisions sur le choix du type de marché dans ce projet d’envergure.

Sur le réseau social X, Birahime Seck, coordonnateur du Forum civil, s’est interrogé sur la transparence de cette démarche. « Nous espérons que le ministère de l’Hydraulique nous dira s’il a opté pour une procédure de gré à gré pour sélectionner Synohydro dans le cadre du projet GTE. Cela ressemble davantage à un camouflage de procédure, ce qui irait à l’encontre des principes de transparence », a-t-il déclaré.

M. Seck précise également avoir consulté le communiqué de la cellule de communication du ministère, qui n’a toutefois pas répondu à sa question centrale : le projet a-t-il été attribué par gré à gré ou par appel d’offres ?

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