Ndramé Escal : Les acteurs locaux formés aux techniques de l’IA grâce à une initiative de Big Lèye

L’intelligence artificielle (IA) joue un rôle de plus en plus important dans le développement des pays, notamment en Afrique. Elle peut contribuer de manière significative à des domaines clés tels que l’agriculture et la sécurité alimentaire, en aidant les agriculteurs à optimiser leur production grâce à l’analyse des données météorologiques et des sols. Cette technologie facilite également la planification et la réduction des pertes.

L’IA peut aussi être utilisée dans l’éducation, notamment à travers l’analyse des données scolaires, permettant de détecter les élèves en difficulté et de proposer des solutions personnalisées. De plus, elle optimise l’utilisation des ressources en eau et en énergie.

C’est dans cette dynamique que Big Lèye, coordonnateur du parti Tabax (« Construire ») et président du Mouvement Suqali Sunu Gox, a initié une formation pour permettre aux populations de se familiariser avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

La formation s’est articulée autour de plusieurs axes, notamment :

• Introduction à l’intelligence artificielle : définition et historique de l’IA, différence entre IA faible et IA forte,

• Domaines d’application de l’IA,

• Techniques et technologies de l’IA : machine learning et deep learning,

• Cas pratiques dans des secteurs tels que la santé, l’agriculture, la finance et l’administration publique.

Les bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction face à cette formation, soulignant la qualité des enseignements dispensés, l’expertise des formateurs et les échanges enrichissants. Ils estiment que les compétences acquises leur seront d’une grande utilité aussi bien sur le plan professionnel que personnel.

Les autorités administratives et territoriales ont, quant à elles, salué l’engagement de Big Lèye en faveur de sa communauté et du développement de la commune de Ndramé Escal.

Amadou Ba à la grande mosquée Omarienne : un message d’apaisement pour la Korité

Ce dimanche 30 mars, la communauté musulmane sénégalaise a célébré l’Aïd el-Fitr, appelé Korité au Sénégal. À cette occasion, la grande mosquée Omarienne de Dakar a accueilli plusieurs personnalités, dont Amadou Ba, ancien Premier ministre sous Macky Sall et actuellement député à la 15ᵉ législature.

Fidèle à cette mosquée qu’il fréquente depuis son enfance, Amadou Ba a exprimé sa reconnaissance après la prière : « Je rends grâce à Dieu d’être encore présent ici », a-t-il déclaré, mettant l’accent sur la spiritualité plutôt que sur la politique. « Je souhaite que Dieu accepte nos prières et qu’Il répande Sa grâce sur nous tous, ainsi que sur tout le pays », a-t-il ajouté.

Un appel à la cohésion sociale

Profitant de cette célébration marquée par la solidarité et le pardon, l’ancien chef du gouvernement a lancé un plaidoyer en faveur de la cohésion sociale, dénonçant les tensions verbales qui fragilisent le climat national. « Nous sommes avant tout des êtres humains. Nous nous devons respect et considération », a-t-il martelé, rejoignant ainsi l’appel de l’imam de la mosquée contre les insultes récurrentes dans l’espace public.

Conscient des dérives du débat politique, Amadou Ba a mis en garde contre l’escalade de la violence verbale et physique. « Après les injures vient la violence physique… Il faut échanger sans se déchirer », a-t-il averti, prônant un Sénégal « uni, paisible et prospère ».

Un retour prochain sur la scène publique

Interrogé sur son absence médiatique ces dernières semaines, Amadou Ba a tenu à rassurer : « Je n’ai pas disparu des radars, je travaille ». Bien qu’il ait soigneusement évité les questions politiques, il a néanmoins annoncé son retour imminent dans le débat public. « Je reviendrai très bientôt pour donner mon point de vue sur les questions du quotidien », a-t-il affirmé, laissant planer le suspense sur ses prochaines prises de parole.

En cette journée de Korité, Amadou Ba a ainsi opté pour un discours sobre et rassembleur, privilégiant un message d’apaisement dans un contexte politique et social parfois tendu. Une prise de position qui, à l’heure des clivages exacerbés, souligne l’importance du dialogue et du respect mutuel dans la construction d’un Sénégal harmonieux.

Démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin et saisie de bois par la Zone Militaire N°4

Dans le cadre d’une vaste opération de sécurisation, les éléments de la Zone Militaire N°4 ont mené une action décisive ce samedi aux environs de Tenkoto, sur la Falémé. L’intervention a permis le démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin, avec l’interpellation de six individus et la saisie de plusieurs motos utilisées pour leurs activités illégales.

Les patrouilles militaires ont également abouti à la confiscation d’une importante quantité de bois illicite, confirmant l’ampleur du trafic de ressources naturelles dans cette région frontalière. Ces opérations s’inscrivent dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources minières et forestières, un phénomène qui menace l’environnement et l’économie locale.

L’exploitation artisanale illégale de l’or est une problématique récurrente dans la zone de la Falémé. Outre les risques d’effondrement des galeries souterraines et les conflits liés à la gestion des sites, ces activités entraînent une déforestation massive et la pollution des cours d’eau par l’usage incontrôlé de produits chimiques comme le mercure et le cyanure.

Les autorités sénégalaises, conscientes de ces enjeux, multiplient les efforts pour éradiquer ces pratiques. L’intervention de la Zone Militaire N°4 illustre cette volonté de restaurer l’ordre et de protéger les ressources naturelles du pays.

En parallèle, la saisie de bois illicite met en lumière une autre menace pour l’écosystème local : l’exploitation forestière illégale. Les forêts sénégalaises, notamment dans les zones frontalières, subissent une forte pression en raison du trafic de bois, souvent destiné à l’exportation clandestine vers les pays voisins. Cette surexploitation accélère la désertification et impacte négativement les communautés locales qui dépendent de ces ressources.

Les opérations militaires menées dans cette région stratégique visent non seulement à démanteler les réseaux d’exploitation illégale, mais aussi à dissuader les contrevenants. Les autorités appellent à une collaboration entre forces de défense, services de l’environnement et populations locales pour lutter efficacement contre ces activités illicites.

Le démantèlement du site d’orpaillage et la saisie de bois témoignent de l’engagement des forces de défense et de sécurité à préserver les ressources naturelles du pays. La lutte contre ces fléaux doit être intensifiée pour garantir une gestion durable et équitable des richesses du territoire sénégalais.

Kaolack – Grand Prix International Cheikh Ibrahima Niasse pour la Récitation du Coran : Le Comité d’Organisation Regrette l’Absence de Soutien des Autorités

Le Grand Prix International Cheikh Ibrahima Niasse pour la récitation du Saint Coran est un concours annuel qui rassemble des participants du monde entier afin de promouvoir la mémorisation et la récitation du Coran. En 2025, la 13ᵉ édition de cet événement s’est tenue à Médina Baye, Kaolack, au Sénégal, réunissant des candidats de divers pays.

Créé en 2013, ce concours vise avant tout à encourager les enfants à mémoriser le Coran. Il poursuit également un objectif social : lutter contre la mendicité des enfants talibés.

Lutte contre la mendicité et promotion de la solidarité entre Daaras

De nombreux enfants talibés au Sénégal vivent dans des conditions précaires. Envoyés dans des daaras (écoles coraniques) souvent dépourvus de moyens, ils passent une grande partie de leur temps à mendier pour survivre. Nombre d’entre eux manquent d’accès à des soins appropriés, à une alimentation suffisante et à des vêtements décents. Cette situation suscite de vives préoccupations en matière de droits de l’enfant et de risques d’exploitation, comme l’a souligné Cheikh Mouhamadou Abdou Malick Ibrahima Niasse, président du Grand Prix International Cheikh Ibrahima Niasse.

Le concours vise également à renforcer la solidarité entre les Daaras à travers plusieurs initiatives ancrées dans les valeurs de l’islam. Cette solidarité se construit autour de valeurs communes et de l’amour du Prophète (PSL), a-t-il ajouté.

Une édition 2025 nationale après plusieurs années de victoires étrangères

Lors des éditions de 2023 et 2024, tous les trophées ont été remportés par des participants étrangers. En 2023, le premier prix a été attribué à un candidat du Niger, tandis qu’en 2024, le vainqueur était originaire du Bangladesh, suivi par un candidat d’Égypte en troisième position.

Face à ce constat, les organisateurs ont décidé de modifier le calendrier du concours. Désormais, une édition nationale et une édition internationale alterneront chaque année. Ainsi, l’édition 2025 était exclusivement nationale, rassemblant des talibés issus de toutes les régions du Sénégal.

Les résultats du concours

Sur 97 candidats, 62 ont réussi à atteindre la finale. Les lauréats sont :

• 1ers ex æquo : Cheikh Ibrahima Ba et Mouhamad Bachir Thiam (Kaolack) – 7.000.000 FCFA chacun

• 3ᵉ place : 3.000.000 FCFA

• 4ᵉ place : 2.000.000 FCFA

• 5ᵉ place : 2.000.000 FCFA

• Les autres finalistes ont reçu chacun 200.000 FCFA en plus de divers cadeaux.

À noter que parmi les candidats, une seule femme a réussi à se démarquer et à obtenir une récompense spéciale.

Le comité d’organisation déplore l’absence de soutien des autorités

Malgré l’appui du président de l’Assemblée nationale, du président de la République, du Premier ministre et de Falidou Kébé, aucun d’entre eux n’a répondu à l’appel du comité d’organisation pour cette édition 2025.

Le Grand Prix International Cheikh Ibrahima Niasse reste cependant un événement majeur qui continue d’œuvrer pour la promotion de la mémorisation du Coran et l’amélioration des conditions de vie des enfants talibés.

Korité 2025 : La Coordination des musulmans du Sénégal annonce la fin du Ramadan pour ce dimanche

La Coordination des musulmans du Sénégal (CMS) a annoncé l’observation du croissant lunaire ce samedi 29 mars 2025, marquant ainsi la fin du mois de Ramadan. Selon l’organisation, le croissant lunaire a été aperçu dans plusieurs localités du pays, notamment à Agnam (Matam), Guane (Kaolack), Aidara (Toubacouta) et Ndiawagne Ndiaye (Kébémer).

Ainsi, la fête de l’Aïd el-Fitr, communément appelée Korité au Sénégal, sera célébrée ce dimanche 30 mars 2025 sur l’ensemble du territoire national par les fidèles qui suivent les indications de la CMS.

Cette annonce intervient alors que d’autres organisations religieuses, notamment la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC), sont également attendues pour se prononcer sur la question. Comme chaque année, des divergences d’observations pourraient conduire à des célébrations à des dates différentes selon les confréries et associations islamiques du pays.

La Korité marque la fin d’un mois de jeûne et de prières intenses pour la communauté musulmane. Elle est traditionnellement célébrée par une prière collective dans les mosquées et lieux publics, suivie de retrouvailles familiales et d’actes de solidarité envers les plus démunis.

En attendant d’éventuelles autres annonces officielles, une partie des fidèles se prépare déjà à marquer la fin du Ramadan ce dimanche.

Tentative d’attaque devant GFM : Badara Gadiaga et l’équipe de Jakarlo ciblés

Une tentative d’attaque a été évitée de justesse hier soir devant les locaux du Groupe Futurs Médias (GFM). Un groupe d’individus s’est rassemblé devant l’entrée principale avec l’intention manifeste de s’en prendre au chroniqueur Badara Gadiaga et aux autres animateurs de l’émission Jakarlo.

Grâce à la vigilance des agents de sécurité, le plan des assaillants a été déjoué avant qu’un incident grave ne se produise. Le dispositif de sûreté mis en place a permis d’interpeller deux individus, présumés agresseurs, qui ont immédiatement été remis à la gendarmerie. Une enquête a été ouverte pour déterminer les motivations exactes de cette tentative d’agression et identifier d’éventuels complices.

Cet incident survient dans un contexte de tensions accrues depuis la dernière édition de Jakarlo, où un échange particulièrement houleux avait opposé Badara Gadiaga au député Amadou Bâ, membre du parti Pastef. Suite à cette confrontation verbale, plusieurs ministres et responsables politiques proches du parti avaient lancé des appels au boycott de GFM, accusant certains chroniqueurs de partialité dans leurs analyses.

Badara Gadiaga est par ailleurs la cible de menaces répétées, émanant notamment de militants engagés sur les réseaux sociaux. Malgré ces intimidations, l’équipe de Jakarlo maintient sa ligne éditoriale et promet de continuer à aborder les sujets d’actualité sans concession.

Face à cet événement, le Groupe Futurs Médias envisage un renforcement des mesures de sécurité pour garantir la protection de ses journalistes et chroniqueurs. Des dispositifs supplémentaires pourraient être mis en place afin d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

L’opinion publique reste divisée sur cette affaire, certains dénonçant une dérive dangereuse de la violence politique, tandis que d’autres appellent les médias à plus de retenue dans le traitement des débats sensibles.

Badara Gadiaga revient sur son avenir à Tfm : « Ma décision de partir remonte à trois mois »

Le chroniqueur Badara Gadiaga a clarifié sa position concernant son avenir à Tfm, affirmant que son souhait de quitter la chaîne ne date pas de la récente polémique autour de son altercation avec le député Amadou Ba. Il assure avoir exprimé son intention de démissionner il y a trois mois, bien avant que cette affaire n’éclate.

Invité sur le plateau de Quartier Général, Gadiaga a révélé qu’il avait discuté de son départ avec Bouba Ndour, directeur des programmes de Tfm, bien avant que les tensions actuelles ne surgissent.

« J’avais vu Bouba Ndour pour lui faire part de mon intention de quitter la chaîne. Je recevais des critiques, ce qui ne me posait aucun problème, mais je ne voulais pas que cela affecte le personnel de la Tfm », a-t-il déclaré.

Cette précision intervient alors que certains observateurs attribuaient sa volonté de quitter la chaîne aux appels au boycott de Tfm, lancés par des militants de Pastef à la suite de son vif échange avec Amadou Ba.

Malgré la pression médiatique et politique, Badara Gadiaga affirme qu’il n’est pas affecté par les controverses qui entourent son nom.

« Je suis un éternel combattant. Ces polémiques ne me font aucun effet pour ceux qui me connaissent. Je ne suis pas non plus à la recherche des plateaux ou de la télévision », a-t-il insisté.

Connu pour son franc-parler, Badara Gadiaga reste fidèle à son style direct et engagé. Son avenir médiatique, notamment à Tfm, demeure cependant incertain.

Dernier hommage à Me Cheikh Khoureyssi Bâ : Un départ dans la dignité (PM O. Sonko)

La levée du corps de Me Cheikh Khoureyssi Bâ, avocat éminent du Barreau sénégalais, s’est tenue ce samedi 29 mars 2025 à l’Hôpital Principal de Dakar. Il a été inhumé le jour même au cimetière de Yoff, en présence de nombreux proches, collègues et amis venus lui rendre un dernier hommage. Les condoléances seront reçues à la maison familiale située à Sicap Baobab, derrière la mairie de Mermoz Sacré-Cœur.

Parmi les personnalités présentes à la cérémonie, le Premier ministre Ousmane Sonko a rendu un vibrant hommage au défunt avocat, soulignant son rôle central dans les combats politiques et judiciaires du Sénégal. Il a rappelé que la nouvelle du décès de Me Bâ avait profondément marqué le gouvernement.

« Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a appris la nouvelle mercredi en Conseil des ministres. Il a interrompu la séance pour l’annoncer au gouvernement, qui a ensuite formulé des prières pour le défunt. Cela montre à quel point il respectait Me Khoureyssi Bâ. Il viendra personnellement présenter ses condoléances à la famille dans les jours à venir. »

Ousmane Sonko a également insisté sur l’importance de Me Cheikh Khoureyssi Bâ dans l’histoire politique récente du Sénégal. Il l’a décrit comme un membre informel du gouvernement, malgré son absence officielle au sein du Pastef.

« Me Cheikh Khoureyssi Bâ était un membre informel du gouvernement. Aucun ministre ne mérite plus que lui d’y siéger, tant il a œuvré pour notre ascension au pouvoir. Il n’a jamais acheté la carte du parti Pastef, mais aucun militant n’a accompli ce qu’il a fait. Nous avons perdu une figure majeure. »

L’avocat a été un soutien indéfectible du Pastef, intervenant à plusieurs reprises pour défendre ses dirigeants face aux attaques judiciaires sous l’ancien régime de Macky Sall.

Le Premier ministre a partagé des confidences sur sa relation avec Me Bâ, qui dépassait largement le cadre professionnel. Il a raconté comment l’avocat se rendait régulièrement chez lui, parfois tard dans la nuit, pour s’assurer qu’il allait bien.

« Ce comportement dépassait largement celui d’un simple avocat. Il était un grand frère pour moi, comme s’il était de mon propre sang. »

Il a aussi révélé que Me Bâ avait combattu sa maladie avec discrétion, sans en informer son entourage.

« Il est parti dans la dignité, sans que personne ne sache qu’il était gravement malade, même ses collègues avocats. C’est seulement lorsqu’il était très affaibli que sa femme a contacté la mienne pour l’informer de son état. Il a toujours aidé les autres, mais refusait que l’on s’inquiète pour lui. »

Ousmane Sonko a invité les Sénégalais à tirer une leçon de vie du parcours de Me Bâ, insistant sur l’importance de la solidarité et de la bienveillance.

« La mort de Cheikh Khoureyssi Bâ doit nous rappeler l’importance de prendre des nouvelles les uns des autres, de nous soucier de ceux qui nous entourent. Il était un homme de valeurs, un modèle d’engagement et d’humanité. »

Il a conclu en adressant ses prières pour le repos de l’âme de l’avocat.

« Que Dieu lui accorde son pardon et que la terre lui soit légère. »

Né le 15 août 1956 à Dakar, Me Cheikh Khoureyssi Bâ était le fils du juge Tidiane Bâ. Ayant grandi dans un environnement marqué par la rigueur et la justice, il s’est imposé comme l’un des avocats les plus influents du Sénégal.

Il a joué un rôle clé dans plusieurs grandes affaires judiciaires, notamment en tant que défenseur du Pastef lorsque le parti était dans l’opposition. Il s’est toujours battu pour ses convictions, quitte à s’attirer l’hostilité des autorités de l’époque.

Il est décédé le mercredi 26 mars 2025 à Istanbul, en Turquie, des suites d’une maladie. Son départ laisse un vide immense dans le paysage judiciaire et politique sénégalais.

Reprise du projet « Sénégal Power Compact » après la levée du gel des financements américains

Le projet Sénégal Power Compact redémarre après avoir été suspendu en raison du gel des financements américains en février dernier. Selon Afrik.com, le gouvernement des États-Unis a accordé une dérogation exceptionnelle pour permettre sa reprise. Ce programme, considéré comme essentiel pour le développement économique du Sénégal, vise à améliorer l’accès à l’électricité, notamment dans les zones rurales et à moderniser le réseau haute tension autour de Dakar.

Le feu vert pour la relance du projet a été donné le 18 mars par le département d’État américain, répondant ainsi à une demande pressante du ministère sénégalais de l’Économie. Lancé en 2021, ce programme, d’une durée de cinq ans, bénéficie d’un financement de 600 millions de dollars (environ 550 millions d’euros). Il représente une initiative majeure pour renforcer l’infrastructure énergétique du Sénégal et favoriser une croissance économique durable.

La suspension de l’aide américaine en février dernier, décidée sous l’administration de l’ancien président Donald Trump, avait paralysé plusieurs projets d’envergure au Sénégal et dans d’autres pays africains. Ce gel de 90 jours concernait notamment des initiatives humanitaires et des programmes liés au processus de paix en Casamance, ainsi qu’à la lutte contre le VIH/Sida.

La reprise du Sénégal Power Compact constitue une exception qui témoigne de l’importance stratégique de ce programme. Son impact est attendu sur plusieurs fronts, notamment en matière d’électrification des zones rurales, un enjeu clé pour le développement socio-économique du pays. Avec la modernisation du réseau haute tension de Dakar, ce projet vise aussi à améliorer la fiabilité de la fourniture électrique et à accompagner la croissance urbaine et industrielle de la capitale.

Cette levée du gel des financements américains marque ainsi une avancée majeure pour le Sénégal, qui pourra poursuivre ses efforts en matière d’électrification et de développement des infrastructures énergétiques.

Échec du dialogue social : le G7 met en garde le gouvernement et exige le respect de ses revendications

Les tensions entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale atteignent un niveau critique. Le G7, qui regroupe les sept syndicats représentatifs du secteur de l’éducation et de la formation, a tenu une conférence de presse ce vendredi pour exprimer son mécontentement face à ce qu’il considère comme une attitude d’immobilisme, de mépris et de dilatoire de la part des autorités.

Alors que le gouvernement souhaite la signature d’un pacte de stabilité sociale, le G7 s’y oppose fermement tant que ses revendications ne seront pas satisfaites. Dans cette optique, les syndicats ont délibérément boycotté une rencontre prévue avec les autorités, jugeant plus opportun de s’adresser directement à l’opinion publique à travers la presse. Ce rejet catégorique traduit une profonde frustration quant à la lenteur des négociations et au manque d’engagement concret du gouvernement.

Le dialogue social, pourtant institutionnalisé par l’arrêté 17094 sur la représentativité syndicale dans l’éducation et la formation, est actuellement à l’arrêt. Les syndicats déplorent que leur demande d’audience avec le président de la République soit restée sans suite. Ils rappellent également que le Premier ministre s’était engagé à les recevoir, mais cette promesse n’a toujours pas été honorée. Pour eux, cette absence de concertation traduit un manque de volonté politique qui freine toute avancée vers une résolution durable des problèmes du secteur.

Les réformes structurelles tant attendues peinent également à se concrétiser. Lors de la grande rencontre tripartite du 27 février 2025, des engagements avaient été pris pour améliorer le système éducatif, mais aucune avancée significative n’a été enregistrée depuis. Selon les syndicats, cette inertie gouvernementale constitue un frein au développement de l’éducation et compromet sérieusement la qualité de l’enseignement.

Par ailleurs, les accords précédemment conclus restent en grande partie inappliqués. Jusqu’à présent, seule la revalorisation des rémunérations a commencé à être mise en œuvre, mais elle ne corrige toujours pas les disparités salariales dénoncées par les syndicats. D’autres engagements, pourtant jugés essentiels, restent en suspens. La gestion des carrières et des formations des enseignants, qui devait être améliorée, n’a pas évolué. L’octroi du prêt au logement destiné aux enseignants demeure bloqué, ce qui empêche ces derniers d’accéder à un logement décent. La mise en place des passerelles professionnelles, censée faciliter l’évolution des carrières, n’a pas été finalisée. L’institutionnalisation du corps des administrateurs tarde également à voir le jour, tout comme la régularisation du concours des Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation (IEMs), un levier pourtant crucial pour garantir un encadrement efficace du système éducatif.

Au-delà des questions purement techniques, le G7 dénonce une exclusion systématique des syndicats représentatifs des discussions sectorielles. Il accuse le ministère du Travail d’adopter une démarche partiale en écartant les syndicats des rencontres stratégiques, tout en excluant également les ministères de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle de certaines discussions clés. Cette mise à l’écart renforce le sentiment de mépris ressenti par les syndicats et compromet sérieusement toute tentative de pacification de l’espace scolaire.

Face à cette situation, le G7 exige que le gouvernement respecte l’arrêté sur la représentativité syndicale et révise son agenda des rencontres afin d’intégrer toutes les préoccupations du secteur. Il réclame également la participation des ministères de l’Éducation et de la Formation professionnelle aux discussions et insiste sur la nécessité de maintenir le format de la grande rencontre tripartite. Selon les syndicats, l’implication des organisations de la société civile dans le processus de dialogue est également indispensable pour garantir plus de transparence et d’équilibre dans les négociations.

Les membres du G7 rappellent que seul le respect des accords signés et l’ouverture de nouvelles négociations permettront d’assurer la stabilité du secteur de l’éducation et de la formation. À défaut, ils laissent planer la menace d’un durcissement de leur mouvement, ce qui pourrait gravement perturber la fin de l’année scolaire et accentuer la crise que traverse actuellement l’école sénégalaise.

Enseignement supérieur : le SAES se dégage de toute responsabilité en cas d’échec de l’année académique

Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) sonne l’alerte sur la situation préoccupante du calendrier universitaire et prévient qu’il ne prendra aucune responsabilité en cas d’échec de l’année académique 2023-2024. Dans un entretien accordé à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), le secrétaire général du syndicat, David Célestin Faye, a exprimé son inquiétude face aux perturbations qui menacent la stabilité du système universitaire sénégalais.

Le SAES pointe du doigt le manque de réaction des autorités face aux nombreuses propositions formulées par le syndicat pour résorber le chevauchement des années académiques, un problème récurrent dans l’enseignement supérieur sénégalais. Selon David Célestin Faye, les enseignants du supérieur ont, à maintes reprises, alerté sur la nécessité de mettre en place des solutions durables, mais ces suggestions ont été ignorées. « Malgré nos multiples alertes, beaucoup de propositions n’ont pas été prises en compte », a-t-il déploré.

Le syndicat insiste sur l’importance d’un dialogue soutenu avec les autorités pour éviter une année blanche ou toute autre forme d’échec académique. « Seul un dialogue continu et la mise en œuvre des mesures suggérées pourraient garantir la stabilité du système universitaire », a souligné son secrétaire général.

Face à la persistance du problème et à l’absence de mesures concrètes, le SAES prévient qu’il n’assumera pas les conséquences d’une éventuelle paralysie du système universitaire. « Nous avons maintes fois soulevé les problèmes et proposé des solutions concrètes », rappelle M. Faye, qui regrette l’inaction des autorités compétentes.

Alors que l’année universitaire 2023-2024 se poursuit sous tension, le SAES appelle à une prise de conscience urgente des responsables de l’enseignement supérieur afin d’éviter une crise aux conséquences lourdes pour les étudiants et l’ensemble du secteur éducatif.

Dr Amsatou Sow Sidibé nommée présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH)

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye, a procédé, par le biais du Décret n° 2025-581, à la nomination de Madame Amsatou Sow Sidibé à la tête de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Cette décision a été officialisée le jeudi 27 mars 2025.

Madame Amsatou Sow Sidibé, professeur titulaire des Facultés de droit à la retraite, est reconnue pour ses nombreuses années d’engagement dans la promotion des droits de l’homme et sa contribution significative au domaine du droit. Sa nomination intervient conformément à la loi n° 2024-14 du 18 septembre 2024, qui régit le fonctionnement de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), notamment en son article 9.

Cette nomination vient renforcer le rôle de la CNDH dans la protection et la promotion des droits fondamentaux des citoyens sénégalais, ainsi que dans l’accompagnement des réformes relatives aux droits de l’homme au niveau national et international. La prise de fonction de Madame Sow Sidibé à ce poste marque un moment important pour la défense des libertés individuelles et des principes républicains dans le pays.

Son expérience et son expertise dans le domaine du droit devraient jouer un rôle clé dans le renforcement des mécanismes de surveillance et de protection des droits humains au Sénégal, notamment en ce qui concerne les questions relatives à la justice, à l’égalité des droits et à la lutte contre les discriminations.

Fonds de dotation de la décentralisation : une hausse de plus de 5 milliards pour les collectivités territoriales en 2025

Le gouvernement sénégalais a pris des mesures pour renforcer la décentralisation et soutenir le développement local en augmentant considérablement les moyens financiers alloués aux communes et régions. Lors du Conseil national de développement des collectivités territoriales qui s’est tenu jeudi sous la présidence de Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, les grandes lignes du financement des collectivités pour l’année 2025 ont été dévoilées.

L’enveloppe globale destinée aux collectivités territoriales pour l’année 2025 est passée de 74,6 milliards de FCFA en 2024 à 79,6 milliards de FCFA en 2025, marquant ainsi une augmentation de plus de 5 milliards de FCFA, soit une hausse significative de près de 7%. Cette augmentation vise à répondre aux besoins croissants des collectivités en matière de développement et à soutenir leur autonomie financière.

Le ministre Moussa Bala Fofana a souligné que, bien que ces ressources restent insuffisantes, l’État reste engagé dans sa volonté d’accompagner les collectivités. « L’État maintient ses engagements en augmentant l’enveloppe allouée, mais il faut également une grande réforme de la décentralisation, notamment la révision de la fiscalité locale et le financement des collectivités territoriales », a-t-il précisé, visant à donner davantage de moyens aux entités locales pour mieux gérer leurs projets.

Dans le détail, le Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd) bénéficiera de 36,9 milliards de FCFA en 2025, contre 33,8 milliards de FCFA en 2024, soit une augmentation de 9%. Ce fonds est principalement destiné à couvrir les charges liées au transfert de compétences et à assurer le bon fonctionnement des collectivités.

Le Fonds d’équipement des collectivités territoriales (Fect), quant à lui, verra une augmentation de 4%, passant de 40,7 milliards de FCFA en 2024 à 42,7 milliards de FCFA en 2025. Le Fect est destiné principalement aux investissements nécessaires pour réaliser des projets structurants en matière de développement économique, social et culturel.

Ces financements ont pour objectif de renforcer la capacité des collectivités territoriales à réaliser des projets d’envergure qui favoriseront le développement économique, social et culturel des territoires. Le Fdd permet ainsi aux collectivités de mieux gérer leurs charges de fonctionnement, tandis que le Fect soutient l’investissement dans des infrastructures et projets essentiels au bien-être des populations locales.

Conflits fonciers : Alain Diouf alerte sur les failles de la loi de 1964 et appelle à une réforme urgente

Les conflits fonciers au Sénégal sont devenus de plus en plus fréquents ces dernières années, affectant presque tout le territoire national. Lors d’une récente interview accordée à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), Alain Diouf, coordonnateur technique du Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (PROCASEF), a mis en lumière les nombreuses failles de la loi de 1964 qui régit actuellement la gestion des terres au Sénégal.

Alain Diouf n’a pas mâché ses mots en soulignant que la loi de 1964 contient de nombreuses incohérences et des éléments qui sont devenus obsolètes. « La loi recèle plein d’incohérences, d’incomplétudes, et d’anachronismes », a-t-il déclaré. Selon lui, les textes d’application de cette loi évoquent des centres d’expansion rurale et des comités ruraux qui ne sont plus en activité depuis longtemps. De plus, la loi attribue des compétences aux gouverneurs dans des domaines où ils ne jouent plus aucun rôle aujourd’hui. Ces décalages rendent l’application de la loi particulièrement difficile et inadaptée aux réalités actuelles du terrain.

L’une des principales critiques formulées par l’expert concerne les dispositions relatives à la propriété et à l’exploitation des terres. La loi de 1964 stipule que pour être propriétaire d’une parcelle à usage d’habitation, il faut être résident de la commune où cette parcelle se trouve. Or, Alain Diouf souligne qu’un grand nombre de Sénégalais vivent dans une commune et exploitent des terres dans une autre, ce qui rend cette règle quasi impossible à respecter et témoigne de l’anachronisme de la loi.

La loi impose également des restrictions sur l’exploitation des terres, autorisant les propriétaires à exploiter leurs terres uniquement à titre individuel ou exclusivement avec leur famille. Cette règle, jugée obsolète, empêche l’évolution des pratiques agricoles, qui se sont adaptées à des formes plus modernes et collectives de gestion des terres.

Face à ces défis, les autorités sénégalaises ont tenté à plusieurs reprises de réformer cette loi. Alain Diouf a rappelé les tentatives de réformes, notamment le plan d’action de 1996 et l’adoption en 2004 de la loi agrosylvopastorale, ainsi que la création de la Commission de réforme foncière en 2005 et la Commission nationale de réforme foncière en 2012. Cependant, malgré ces efforts, la loi de 1964 demeure toujours en vigueur, exacerbant les tensions et conflits fonciers dans le pays.

L’un des principaux arguments d’Alain Diouf réside dans l’évolution technologique rapide que connaît le pays. « Aujourd’hui, on est à l’ère du numérique, de la digitalisation et même de l’intelligence artificielle », a-t-il expliqué, soulignant que la loi encadrant la gestion des terres doit absolument être mise à jour pour s’adapter à ces nouvelles réalités. Il estime qu’une réforme foncière moderne et numérique pourrait permettre de résoudre une partie des conflits fonciers en offrant une meilleure gestion, traçabilité, et sécurité des terres.

Les propos de Alain Diouf soulignent l’importance de réformer en profondeur la loi foncière de 1964, afin qu’elle soit mieux adaptée aux enjeux actuels du pays, notamment en matière de développement rural, de gestion des terres, et de transformation numérique. La modernisation de cette loi semble être la clé pour réduire les conflits fonciers et garantir une meilleure gestion des terres à l’avenir. Les autorités sénégalaises devront donc prendre en compte ces recommandations afin de mettre en place une réforme qui réponde aux besoins du Sénégal moderne.

Éducation : le G7 alerte sur les revendications non satisfaites et met en garde contre d’éventuelles perturbations

Le secteur de l’éducation au Sénégal est à nouveau sous tension, alors que le G7, un regroupement des syndicats les plus représentatifs du secteur, a exprimé de vives préoccupations lors d’une conférence de presse ce vendredi. Les syndicats dénoncent le non-respect de plusieurs de leurs revendications, restées sans réponse depuis longtemps. Ils mettent en garde les autorités publiques et l’opinion sur les possibles perturbations dans le système éducatif si la situation persiste.

Le G7 rappelle que lors de la dernière rencontre avec le Premier ministre, celui-ci s’était engagé à organiser des concertations sectorielles approfondies, impliquant tous les acteurs du secteur éducatif. Cependant, les syndicats constatent que ces promesses n’ont pas été tenues. Ndongo Sarr, secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS), a déploré ce manque de suivi des engagements pris par le gouvernement.

« Nous souhaitons alerter sur un certain nombre de décisions prises par le gouvernement, qui risquent de nous valoir des difficultés dans le système. Lors de notre dernière rencontre avec le Premier ministre, il avait promis des concertations sectorielles approfondies avec tous les acteurs concernés. Pourtant, nous constatons que ces discussions n’ont pas été inclusives, » a déclaré Ndongo Sarr. Ce dernier a également souligné l’exclusion de certains syndicats qui ne font partie d’aucune centrale syndicale, une situation qui compromet selon lui la pertinence du dialogue social.

Le G7 estime que le processus actuel de concertation entre les autorités et les syndicats ne permet pas d’apporter des solutions durables aux problèmes du secteur. Les enseignants pointent du doigt un manque de véritable inclusivité dans les discussions. Ils considèrent que les décisions prises ne tiennent pas suffisamment compte des préoccupations réelles des acteurs de l’éducation.

« Le processus actuel ne permet pas de véritables concertations susceptibles d’apporter des solutions durables. Nous avons voulu alerter et dénoncer tout cela et nous prendrons nos responsabilités, car notre rôle est de défendre les revendications de nos camarades, » a ajouté Ndongo Sarr sur les ondes de Sud FM.

Les syndicats ne cachent pas leur mécontentement et avertissent qu’en l’absence de réponses concrètes, des perturbations dans le système éducatif pourraient se produire. Le G7 souligne qu’il a pris toutes les mesures nécessaires pour faire entendre ses revendications et qu’il s’engage à défendre les intérêts des enseignants, quitte à passer à des actions plus fermes si la situation ne s’améliore pas rapidement.

La situation dans le secteur de l’éducation est devenue de plus en plus tendue, et les enseignants, regroupés au sein du G7, n’hésitent pas à avertir le gouvernement et l’opinion publique des risques de perturbations futures. Le manque de concertation véritable et la non-satisfaction des revendications sont perçus comme des obstacles à un dialogue constructif et à l’amélioration des conditions de travail dans le secteur éducatif.

Loi interprétative de l’amnistie : la coalition « Ensemble pour Demain » rejette la proposition d’Amadou Ba et plaide pour un pacte de stabilité sociale

La proposition de loi interprétative de l’amnistie, portée par le député Amadou Ba, continue de susciter de vives réactions. Ce jeudi, la Coalition Ensemble pour Demain, à travers un communiqué, a exprimé son refus catégorique de cette initiative, dénonçant une tentative de modification des principes de la loi initiale adoptée sous le régime précédent.

La coalition, dont l’ancienne députée Adji Mbergane Kanouté est l’une des figures de proue, rappelle que la loi d’amnistie de 2024 a été adoptée dans un objectif clair de pacification politique et sociale.

« En votant cette loi, il s’agissait de favoriser l’apaisement du climat politique et social, de renforcer la cohésion nationale et de consolider le dialogue national », indique le communiqué.

La coalition insiste sur le fait que l’amnistie a permis à plusieurs acteurs politiques de retrouver leurs droits et de participer au jeu démocratique. Elle considère que cette décision a évité des tensions inutiles et a garanti la stabilité du pays à un moment où le Sénégal traversait une crise politique et institutionnelle.

L’initiative d’Amadou Ba, qui vise à préciser le champ d’application de l’amnistie, est perçue par la coalition comme une manœuvre dangereuse pour l’équilibre judiciaire.

« Cette proposition de loi cherche à dicter au juge comment appliquer l’amnistie, en orientant son interprétation dans un sens bien précis. Or, la justice doit garantir l’équilibre et non prendre position », regrette Adji Mbergane Kanouté.

La coalition s’interroge sur l’utilité réelle de cette loi interprétative, estimant que le peuple sénégalais n’a jamais demandé une réinterprétation de l’amnistie à travers les urnes.

« Le Sénégal a gagné en paix et en image avec cette amnistie. Les électeurs ont fait un choix clair en élisant le PASTEF, qui avait promis une abrogation pure et simple de cette loi. Pourquoi alors introduire une loi d’interprétation qui risque de semer la confusion et d’alimenter de nouvelles tensions ? », s’interroge la coalition.

Dans un contexte marqué par des tensions économiques et sociales, la coalition appelle à la responsabilité des acteurs politiques. Elle estime que la proposition d’Amadou Ba risque de remettre en cause un fragile équilibre et exhorte le gouvernement à privilégier le dialogue et la cohésion nationale.

« Le gouvernement prône aujourd’hui un pacte de stabilité sociale avec les organisations syndicales et patronales. Il ne faut pas, en parallèle, remettre en question le pacte de stabilité politique instauré par la loi d’amnistie », prévient la coalition.

Enfin, la coalition insiste sur une autre approche dans la reddition des comptes. Pour elle, l’emprisonnement systématique des acteurs politiques ou économiques n’est pas la seule voie pour lutter contre la corruption et les fautes de gestion publique.

« La médiation pénale est un instrument efficace qui permet de sanctionner sans forcément recourir à la prison. Elle doit être utilisée comme une alternative pour garantir une gestion plus responsable des affaires publiques », suggère Ensemble pour Demain.

Baisse du prix du riz brisé : une bouffée d’oxygène pour les ménages sénégalais

À l’approche de la fête de la Korité, le gouvernement sénégalais annonce une nouvelle qui soulagera de nombreux ménages : le prix du kilogramme de riz brisé ordinaire passera de 410 F CFA à 350 F CFA à compter du 3 avril 2025. Cette baisse de 15 % a été confirmée lors du Conseil national de la consommation, tenu hier sous la présidence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop.

Cette décision s’inscrit dans un environnement marqué par plusieurs évolutions favorables sur le marché mondial du riz. La production en Asie du Sud-Est – notamment en Thaïlande, au Vietnam et au Myanmar – connaît une forte hausse, contribuant à une augmentation des stocks mondiaux qui atteignent 60 millions de tonnes, soit 11 % de la production mondiale. Par ailleurs, l’Inde, principal fournisseur du Sénégal, a récemment levé ses restrictions d’exportation, facilitant l’approvisionnement à des prix plus compétitifs.

Face à ces opportunités, le gouvernement sénégalais a mené d’intenses négociations avec l’Inde pour garantir un approvisionnement stable et à moindre coût. Deux missions officielles ont été envoyées à New Delhi depuis novembre 2024, aboutissant à la signature d’un accord direct avec la National Commercial Rice of India (NCL). Ce contrat permet au Sénégal d’acheter du riz à un tarif oscillant entre 380 et 400 dollars la tonne, soit environ 240 000 F CFA en mode Free On Board (FOB).

Grâce à cet accord, le gouvernement a pu fixer une grille tarifaire permettant de répercuter la baisse des prix sur toute la chaîne de distribution :

• 315 000 F CFA la tonne pour les importateurs,

• 319 000 F CFA pour les grossistes,

• 325 000 F CFA pour les demi-grossistes.

En conséquence, le prix au détail sera ajusté à 350 F CFA le kilogramme contre 410 F CFA auparavant.

Pour éviter toute spéculation et garantir l’application effective de cette baisse, l’État a mis en place un dispositif de surveillance renforcé. Celui-ci repose sur :

• Le déploiement de 1 000 volontaires de la consommation, appelés « Bajenu Gox »,

• L’implication des délégués de quartier et des associations de consommateurs,

• L’utilisation de l’application « Yollé », qui permettra aux citoyens de signaler en temps réel toute tentative de hausse abusive des prix.

De plus, onze nouveaux services de contrôle économique seront créés à travers le pays pour assurer un suivi rigoureux de l’évolution des prix sur le marché.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des mesures économiques adoptées en avril 2024 sous l’impulsion du président de la République et du Premier ministre. À cette période, le gouvernement avait déjà pris des dispositions pour alléger le coût de la vie, en réduisant les prix de plusieurs produits essentiels :

• Huile de palme raffinée,

• Sucre cristallisé,

• Farine de blé,

• Riz brisé.

Ces mesures ont été soutenues par des subventions publiques et la suspension de certains droits de douane, pour un coût global de 73 milliards de F CFA sur 2024 et 2025.

La baisse du prix du riz brisé, denrée de base pour de nombreux Sénégalais, est accueillie avec soulagement par les ménages, particulièrement en cette période de Ramadan où les dépenses alimentaires sont en forte hausse. Toutefois, le ministre Serigne Guèye Diop insiste sur la nécessité d’un équilibre entre pouvoir d’achat et viabilité économique :

« Cette réduction ne doit pas se faire au détriment des autres acteurs économiques. Importateurs, grossistes, détaillants et commerçants doivent pouvoir préserver leurs marges et assurer la rentabilité de leurs activités. »

Avec cette nouvelle baisse des prix et le renforcement des mécanismes de contrôle, le gouvernement espère stabiliser durablement le marché et offrir un répit aux consommateurs face aux fluctuations économiques mondiales.

« CET HIVERNAGE N’EST PAS LE NÔTRE », DÉCLARAIT CHEIKH TIDIANE DIÈYE EN 2024 : Les mesures de Diomaye Faye pour rectifier le tir en 2025

Critiqué pour la gestion chaotique de l’hivernage 2024, marqué par de graves inondations à Touba et des crues dévastatrices des fleuves Sénégal et Gambie, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, entend cette fois-ci anticiper. Ce qui paraît être une manière pour lui de rectifier le tir en 2025, surtout après la bourde de Cheikh Tidiane Dièye à Touba suite à sa visite aux sinistrés à l’époque.

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, semble cette fois-ci déterminé à prendre le taureau par les cornes pour anticiper au mieux l’hivernage 2025. Lors du Conseil des ministres du mercredi 26 mars, il a donné des instructions fermes pour éviter que son gouvernement ne reproduise les erreurs de l’année précédente, qui avaient provoqué une vague d’indignation. L’hivernage 2024, marqué par des inondations dévastatrices à Touba et par des crues meurtrières des fleuves Sénégal et Gambie, avait exposé les limites de la gestion gouvernementale, suscitant de vives critiques à l’encontre du régime fraîchement installé.
En septembre 2024, les inondations à Touba avaient mis à rude épreuve la réactivité du Gouvernement. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, s’était attiré les foudres des sinistrés par une déclaration maladroite : « Cet hivernage n’est pas le nôtre, nous l’avons trouvé ici. » Une sortie qui avait été perçue comme un aveu d’impuissance et un désengagement face aux souffrances des populations. Accueilli sous les huées à Keur Niang, il avait tardé à descendre de son véhicule avant de promettre des mesures de soutien aux victimes. Mais sur le terrain, les attentes étaient immenses et les résultats en deçà des espoirs, relayaient nos confrères de seneactu.net à cette occasion.
Outre le drame de Touba, les crues des fleuves Sénégal et Gambie avaient causé des dégâts considérables, notamment dans le Nord et l’Est du pays. Pourtant, après ces catastrophes, le Président Diomaye Faye s’était rendu uniquement dans les localités de l’Est, laissant de côté le Nord, pourtant le plus durement touché. Ce qui avait suscité une vive incompréhension et alimenté un sentiment d’abandon chez les populations concernées.
Conscient probablement de ces lacunes, le chef de l’État a ainsi décidé d’adopter une approche plus proactive pour la saison des pluies à venir. Il a ordonné au ministre de l’Hydraulique de lancer sans délai les opérations pré-hivernage sur l’ensemble du territoire national, avec un accent particulier sur le curage des ouvrages d’assainissement sous la supervision de l’ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal). Il a également insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux du réseau hydrographique national en collaboration avec les organismes de bassins comme l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) et l’OMVG (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie), afin d’anticiper d’éventuelles crues.
En outre, le président de la République a mis l’accent sur l’achèvement des travaux de lutte contre les inondations dans les zones critiques comme Keur Massar et Touba, tout en ordonnant une intensification du plan d’entretien des infrastructures routières et des ouvrages de franchissement dans les zones à risque.
Dans cette même dynamique, il a instruit son Premier ministre, Ousmane Sonko, d’organiser, dès avril prochain, un Conseil interministériel consacré à la prévention des inondations et à la relance des actions du Comité national de prévention des inondations.
Reste à voir si cette nouvelle stratégie portera ses fruits lorsque l’hivernage frappera à la porte du Sénégal.

Diamniadio : Démantèlement d’un réseau Qnet, sept membres en garde à vue

Le mercredi 26 mars 2025, la brigade de gendarmerie de Diamniadio a mené une opération de grande envergure pour démanteler un réseau d’escrocs affilié à QNET, une entreprise très controversée en raison de ses pratiques commerciales, souvent accusées d’être liées à un système de vente pyramidale. Cette intervention fait suite à une plainte déposée par un individu dont la disparition avait éveillé des soupçons d’implication dans les activités frauduleuses du réseau.

L’enquête menée par les autorités a permis d’identifier un domicile situé à Darou Salam Sant Yallah, une localité proche de Diamniadio, qui servait de base d’opérations pour le réseau. Lors de l’intervention des gendarmes, une trentaine de personnes ont été découvertes sur place. Parmi elles, se trouvaient seize (16) ressortissants de Guinée-Bissau et vingt-deux (22) Sénégalais, dont onze (11) femmes. Ces individus se retrouvaient dans cette maison après avoir été attirés par les promesses d’une formation et d’opportunités d’investissement via les produits prétendument proposés par QNET.

Cependant, ces victimes se sont rapidement aperçues qu’elles avaient été dupées. Au total, elles auraient versé des sommes considérables atteignant jusqu’à 2,5 millions de FCFA en échange de formations et de produits qui ne leur ont jamais été livrés. Les escrocs promettaient des gains rapides et élevés, mais ces promesses se sont avérées être des leurres destinés à soutirer de l’argent à des personnes vulnérables.

Dans le cadre de cette opération, sept (07) membres du réseau ont été arrêtés et placés en garde à vue. Ces arrestations ont permis de démanteler une partie de l’organisation, mais le principal instigateur du réseau a réussi à fuir avant l’arrivée des gendarmes. Des recherches sont actuellement menées pour localiser cet individu, qui est désormais activement recherché par les forces de l’ordre.

L’intervention a été saluée pour sa rapidité et son efficacité, mettant en lumière un phénomène d’escroquerie de grande envergure qui touche de nombreuses personnes à travers le pays. Ce type de fraude est particulièrement pernicieux, car il exploite la crédulité des victimes en leur offrant des perspectives de richesse facile, avant de les laisser dans une situation financière précaire, sans aucun recours.

La brigade de gendarmerie de Diamniadio a déclaré poursuivre ses efforts pour démanteler les autres réseaux similaires et sensibiliser le public aux dangers de ces pratiques frauduleuses. La gendarmerie a également invité les citoyens à signaler toute activité suspecte liée à QNET ou d’autres systèmes semblables.

Cette opération de la gendarmerie de Diamniadio constitue un rappel important de l’importance de rester vigilant face aux offres commerciales qui semblent trop belles pour être vraies et met en exergue la nécessité de renforcer les mesures de contrôle et de répression contre les arnaques financières dans le pays.

Université Assane Seck de Ziguinchor : Le recteur annonce la réception imminente des nouveaux espaces pédagogiques

Le recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), le Professeur Alassane Diédhiou, a annoncé une excellente nouvelle concernant les chantiers de l’institution. Ces derniers, entamés en 2015 dans le cadre du Programme de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur (PGF-SUP), sont désormais sur le point d’être réceptionnés.

Les nouveaux espaces pédagogiques, conçus pour améliorer les conditions d’enseignement, comprennent des infrastructures modernes pour deux Unités de Formation et de Recherche (UFR) : l’UFR des Sciences et Technologies (ST) et l’UFR des Sciences Économiques et Sociales (SES). Ces équipements comprennent 46 bureaux, un amphithéâtre de 500 places entièrement équipé, ainsi que plusieurs amphithéâtres de 150 places en cours d’aménagement. Des salles de travaux dirigés (TD) et de travaux pratiques (TP) sont également prévues, toutes dotées de climatisation, de connexion Wi-Fi et de mobilier neuf.

Le recteur, satisfait de la qualité des équipements installés, a précisé que les derniers ajustements nécessaires dans les amphithéâtres de 150 places seront finalisés avant la reprise des cours. Il a également évoqué un retard dans l’occupation des locaux, dû à des problèmes d’alimentation électrique. Toutefois, ce blocage a été récemment levé grâce à l’installation de deux transformateurs fournis par le ministère de l’Énergie.

Avec la résolution de cette problématique, M. Diédhiou a affirmé que l’une des principales revendications des étudiants était désormais réglée. Avant la rentrée du 7 avril, tous les bâtiments seront réceptionnés et trois UFR pourront démarrer leurs cours dès ce mois. Une avancée significative pour l’université, qui renforce ainsi son engagement en faveur de l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur au Sénégal.

La dérive du pouvoir : « Depuis quand dire à un menteur qu’il ment est devenu une insulte ? », par Mansour Faye

En août 2023, un groupe d’intellectuels sénégalais avait lancé une pétition dénonçant ce qu’ils appelaient des « dérives » du Président Macky Sall, qu’ils jugeaient nuisibles pour les acquis démocratiques du Sénégal. Leur mobilisation était animée par des préoccupations légitimes concernant l’État de droit et les libertés publiques, mais un an après, force est de constater que leurs accusations n’ont pas été étayées par des preuves solides. Aujourd’hui, face à l’absence de faits concrets, il est légitime de se demander si ces intellectuels n’ont pas été manipulés eux-mêmes par des forces occultes, un jeu de pouvoir savamment orchestré par le président Macky Sall et ses alliés.

Les accusations de « dérives » portées contre le gouvernement de Macky Sall semblent, avec le recul, reposer uniquement sur des suspicions et non sur des éléments factuels. Aucun rapport officiel n’a validé ces allégations. Cela soulève une question cruciale : pourquoi tant d’efforts pour accuser sans fondement un régime qui, malgré ses controverses, semble maîtriser les rouages de l’État à son avantage ?

Il est nécessaire de rappeler certains faits : Le président Macky Sall, surnommé « SAS demi-dieu » par ses détracteurs, a fait preuve à plusieurs reprises de comportements qui laissaient à désirer. Entre simulations de maladies et gestes calculés pour attiser les tensions sociales, le président a semblé vouloir manipuler l’opinion publique et créer un climat de crise. Son arrestation et ses provocations, comme celle des menottes ostensibles lors de sa première convocation, ont provoqué des émeutes et un véritable chaos dans le pays.

Les scènes de Bignona, où le président faisait semblant de tomber malade, sont devenues des symboles de son stratagème pour manipuler les masses. Pendant ce temps, les conséquences de ses actions ont affecté non seulement la stabilité du pays, mais aussi sa réputation internationale.

Pire encore, l’attitude du président pendant la période de couvre-feu, lorsqu’il a évoqué un mal de dos imaginaire pour justifier ses actions, montre bien l’écart entre la réalité des faits et les justifications publiques données par le gouvernement. Ces manipulations, loin d’être isolées, témoignent d’un mode opératoire qui cherche à détourner l’attention du peuple et à détourner les critiques.

La situation ne se limite cependant pas à ces dérives personnelles. De nombreuses personnalités de l’opposition, telles que Farba Ngom et Moustapha Diakhaté, ont été emprisonnées pour des accusations infondées, mettant en lumière une gestion autoritaire et injuste. Quant à mon propre cas, je fais l’objet d’une privation de liberté sans justification légale, ce qui traduit l’ampleur de la dérive autoritaire actuelle.

Le plus préoccupant reste l’attaque contre la cohésion sociale. Un ministre de l’État a publiquement exprimé ses frustrations en mentionnant « enfin, un Diola », un propos qui semble anodin, mais qui revêt un caractère extrêmement inquiétant dans un pays qui a toujours mis en avant l’unité nationale. Ce discours ethnique, qui divise plutôt que de rassembler, ne fait qu’exacerber les tensions sociales et fragilise davantage la stabilité du Sénégal.

Face à cette situation, il est évident que le pays est pris dans un tourbillon de populisme et d’inefficacité gouvernementale. Les réformes économiques imposées par le FMI, tout en étant nécessaires, risquent de précipiter le pays dans une crise encore plus profonde. Le Sénégal, autrefois un modèle en Afrique de l’Ouest, se trouve dans une situation de plus en plus inconfortable.

Aujourd’hui, il est impératif que le peuple sénégalais se réveille et prenne conscience de l’urgence de la situation. Il est temps d’agir pour stopper cette dérive qui menace les fondements mêmes de notre société. Le Sénégal mérite un avenir où les valeurs de justice, d’intégrité et d’unité nationale sont respectées, et non un avenir dominé par l’arrogance du pouvoir et la division.

Le Sénégal doit retrouver sa grandeur. Les citoyens doivent se lever pour défendre ce qui reste de notre démocratie et faire en sorte que le pays ne sombre pas dans l’abîme de l’autoritarisme. Que Dieu bénisse notre nation et guide les actions de ses dirigeants vers un avenir plus prospère et juste.

Baisse du prix du riz brisé : le gouvernement renforce les contrôles pour garantir son application

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, a présidé une réunion cruciale du Conseil national de la Consommation ce jeudi à Dakar, lors de laquelle une nouvelle décision concernant le prix du riz brisé a été prise. En effet, après des discussions approfondies, il a été décidé de réduire le prix du riz brisé, fixant désormais le kilogramme à 350 FCFA, contre 410 FCFA auparavant, soit une réduction de 60 FCFA par rapport aux prix pratiqués en janvier. Cette baisse représente une réduction de 22,5 % du prix, une mesure qui vise à alléger le pouvoir d’achat des Sénégalais face aux prix des produits de consommation courante. En termes concrets, cette réduction se traduit par une baisse d’environ 5 000 FCFA sur le prix du sac de riz, qui était jusque-là vendu aux alentours de 22 000 FCFA et sera désormais proposé à environ 17 000 FCFA.

Pour garantir l’application effective de cette nouvelle mesure et veiller à ce que la réduction du prix soit respectée par tous les acteurs du secteur, le ministre Serigne Gueye Diop a annoncé un renforcement des dispositifs de contrôle des prix à travers tout le territoire national. Le ministère du Commerce met en place plusieurs initiatives pour surveiller cette baisse de prix. Tout d’abord, en plus des 1 000 volontaires déjà recrutés, les « Badiene Gokh » et les délégués de quartiers seront impliqués pour effectuer des contrôles sur le terrain et s’assurer que les commerçants respectent bien les nouveaux tarifs fixés par le gouvernement. Ces contrôles visent à éviter les augmentations illégales et à s’assurer que le prix du riz reste stable à 350 FCFA le kilogramme.

De plus, le gouvernement met en place des outils numériques pour renforcer la lutte contre les hausses illégales des prix. Une application en ligne sera lancée par les associations de consommateurs, permettant à chaque citoyen de signaler toute anomalie de prix et de contacter directement le ministère du Commerce pour signaler des abus.

Pour compléter ces mesures, le gouvernement a également décidé de renforcer son dispositif de contrôle économique en créant 11 nouveaux services de contrôle dans les régions. En effet, avant cette décision, le pays ne comptait que 33 services de contrôle économique répartis sur 46 départements, un dispositif jugé insuffisant face à l’ampleur des enjeux économiques actuels. Les 11 nouveaux services permettront d’améliorer la surveillance et la régulation des prix à travers l’ensemble du pays, en particulier dans les zones où la présence des services économiques était limitée.

Ces mesures ambitieuses visent non seulement à réduire le prix du riz brisé, mais aussi à garantir que cette réduction soit effective et respectée partout au Sénégal. Le gouvernement entend ainsi soulager les Sénégalais tout en veillant à préserver l’équilibre économique du secteur.

Exploitation d’argile et de calcaire : le Président Diomaye Faye annule deux décrets en faveur de Ciments du Sahel

Le Président Bassirou Diomaye Faye a décidé d’abroger deux décrets qui renouvelaient les concessions minières accordées à Ciments du Sahel (CDS) pour l’exploitation de l’argile et de la latérite à Thicky ainsi que du calcaire à Kirène. Ces décrets, signés le 26 mars 2024, soit deux jours après l’élection présidentielle, avaient soulevé de nombreuses interrogations quant à leur légalité et leur conformité avec la législation en vigueur.

Les concessions minières attribuées à Ciments du Sahel remontent à l’année 2000, avec l’octroi d’un premier décret d’exploitation basé sur le Code minier de 1988. Cependant, le décret n° 2024-782, qui renouvelait cette concession pour 25 ans à compter du 23 février 2025, se fondait sur une législation obsolète, pourtant abrogée depuis plus de 20 ans.

En effet, le Code minier de 1988 a été remplacé successivement par la loi n° 2003-36 du 24 novembre 2003, puis par la loi n° 2016-32 du 08 novembre 2016, en vigueur au moment de la signature du décret. De plus, les dispositions du Code minier communautaire de l’UEMOA, adoptées en juin 2023, stipulent clairement que la durée maximale d’un permis d’exploitation est de 20 ans, avec un renouvellement limité à 10 ans.

Ainsi, le décret 2024-782, accordant une prolongation de 25 ans, était contraire aux textes législatifs nationaux et communautaires, ce qui a justifié son annulation par le Président Diomaye Faye.

Le même raisonnement a été appliqué au décret n° 2024-783, qui renouvelait pour 25 ans la concession minière de Ciments du Sahel à Kirène, lui permettant d’exploiter le calcaire. Là encore, l’acte ne respectait pas les nouvelles réglementations en vigueur et a donc été annulé par le chef de l’État.

Au-delà des irrégularités juridiques, c’est le contexte de signature des décrets qui a également attiré l’attention. Ces décisions ont été prises le 26 mars 2024, deux jours seulement après l’élection présidentielle qui a vu Bassirou Diomaye Faye être élu à la tête du Sénégal.

Cette coïncidence troublante soulève des questions sur les motivations réelles ayant conduit à la signature de ces actes administratifs en toute fin de mandat. Selon le journal Libération, ces décisions auraient pu être prises dans la précipitation, favorisant ainsi Ciments du Sahel au détriment du respect strict des lois en vigueur.

Avec l’abrogation de ces deux décrets, Ciments du Sahel se retrouve sans autorisation légale pour poursuivre l’exploitation de ces ressources minières à Thicky et Kirène. L’entreprise devra probablement soumettre une nouvelle demande et se conformer aux nouvelles réglementations, notamment celles du Code minier communautaire de l’UEMOA.

Cette décision illustre la volonté du Président Diomaye Faye d’assainir la gestion des ressources naturelles et de mettre fin aux pratiques opaques dans l’octroi des concessions minières. Elle pourrait également impacter d’autres entreprises opérant dans le secteur minier, si d’autres irrégularités venaient à être découvertes.

L’annulation de ces décrets envoie un signal fort sur la nouvelle approche du gouvernement en matière de gestion des ressources naturelles. Elle marque une rupture avec certaines pratiques du passé, où des décisions stratégiques étaient prises sans tenir compte des nouvelles lois et réglementations.

Cette affaire pourrait également relancer le débat sur la transparence dans l’exploitation des ressources minières, un secteur clé pour l’économie sénégalaise, mais souvent critiqué pour son manque de rigueur dans l’attribution des permis.

Désormais, toutes les entreprises exploitant des ressources naturelles au Sénégal pourraient être soumises à une réévaluation stricte afin de s’assurer du respect des lois et des intérêts nationaux.

Lutte antidrogue : la police frappe un grand coup contre les trafiquants

Depuis quelques semaines, les forces de l’ordre sénégalaises ont intensifié la lutte contre le trafic de drogue à travers le pays. De Dakar aux confins du territoire, une série d’opérations d’envergure a permis de mettre la main sur d’importantes quantités de stupéfiants et de démanteler plusieurs réseaux actifs. Les trafiquants sont traqués sans relâche, et les saisies de drogues se multiplient, envoyant un message clair aux criminels.

Parmi les plus grosses prises de cette opération coup de poing figure l’arrestation d’Assane Bill, un trafiquant notoire bien connu des services de police. Son nom est associé à plusieurs affaires de drogue, et ses allers-retours en prison ne l’ont jamais vraiment dissuadé de reprendre son business.

En novembre 2024, il avait été arrêté à Ngor en possession de 100 grammes de haschich, 2,5 grammes de cocaïne et 10 doses de skunk. Après une brève incarcération, il avait choisi de relocaliser son trafic à Mbacké, pensant échapper à la surveillance des forces de l’ordre. Mais la traque ne s’est jamais arrêtée. Le 20 mars dernier, les policiers l’ont de nouveau interpellé, cette fois avec 18 grammes de cocaïne et deux galettes de crack. Son dossier, désormais entre les mains de la justice, pourrait cette fois-ci sceller son sort.

L’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a poursuivi sa traque avec une vigilance accrue. À Dieuppeul, un dealer a été mis hors d’état de nuire avec 42 pierres de crack, une quantité non négligeable sur le marché noir.

Plus à l’est, dans le village de Sékoto, près de Saraya, deux Maliens tentant d’approvisionner un réseau local ont été arrêtés avec 2 paquets de kush, 400 comprimés de tramadol et 5 cornets de chanvre. Ces arrestations témoignent d’une stratégie d’expansion des trafiquants qui tentent d’essaimer leurs activités en dehors des grandes villes.

Les quartiers populaires de la capitale sont des places fortes du trafic de chanvre indien. Face à cette réalité, les forces de l’ordre ont multiplié les descentes à Pikine, Thiaroye, Keur Massar et Maristes.

Le 20 mars dernier, la plus grosse prise a été réalisée avec 81 kg de chanvre saisis lors d’une opération coup de filet. Deux jours plus tard, à Keur Massar, cinq trafiquants ont été arrêtés alors qu’ils utilisaient un véhicule de transport en commun pour dissimuler leur cargaison.

Loin de la capitale, la répression s’est également intensifiée. Dans la forêt de Porokhane, à Kaolack, 85 kg de chanvre en provenance de Casamance ont été interceptés. À Thiès, 105 kg de drogue ont été saisis entre Joal, Nianing, Mballing et Diamniadio. Même les zones reculées ne sont pas épargnées : à Fatick, 7 kg de chanvre et 140 grammes de haschich ont été confisqués à deux individus tentant de prendre la fuite à moto.

Ces saisies massives et les multiples arrestations montrent que la guerre contre la drogue ne faiblit pas au Sénégal. En seulement neuf jours, les forces de l’ordre ont réalisé des coups de filet stratégiques qui ont porté un coup sévère aux réseaux de trafic.

Comme le souligne L’Observateur, cette offensive policière est un signal fort envoyé aux trafiquants : désormais, ils devront redoubler de prudence, car les forces de sécurité ont bien l’intention de poursuivre cette traque impitoyable. Pour les autorités, l’objectif est clair : frapper fort et dur afin d’éradiquer ces circuits clandestins qui gangrènent la jeunesse sénégalaise.

Rufisque : Le geste exemplaire d’un policier suscite admiration et respect

À Rufisque, un fonctionnaire de police a été filmé en train de sensibiliser des populations très remontées qui avaient barré la circulation pour exprimer leur colère. Ces images, largement diffusées sur les réseaux sociaux, illustrent un bel exemple dont tout agent des forces de l’ordre devrait s’inspirer pour renforcer l’entente entre les forces de défense et de sécurité et la population.

Des images relayées par une chaîne de télévision locale montrent un policier tentant d’apaiser une foule en colère dans le quartier de Diamaguène. La tension faisait suite à un accident mortel qui avait conduit les habitants à barricader les routes. Plutôt que d’opter pour la répression à coups de grenades lacrymogènes, l’adjudant stagiaire Moustapha Diédhiou, en poste à la police centrale de Rufisque, a choisi la voie du dialogue et du compromis pour calmer la situation. Son attitude a été saluée par de nombreux citoyens.

Grâce à la diffusion de cette vidéo, l’événement a bénéficié d’une large médiatisation. Mais au-delà des images, ce qu’il faut retenir, c’est que les forces de police ne sont pas des ennemis du peuple. Elles en sont les protectrices et paient souvent ce rôle de leur propre sang, au péril de leur vie.

Assurer l’équilibre entre le respect des libertés individuelles et le maintien de l’ordre public est une tâche complexe, avec des risques permanents de dérapage. Pour être davantage respectées, les forces de défense et de sécurité doivent faire preuve d’exemplarité en toute circonstance. Cela passe par une formation continue, une révision des modes d’intervention et une revalorisation du métier. Le chantier est immense.

En tout cas, le geste de l’adjudant de police stagiaire Moustapha Diédhiou, issu de la 48ᵉ promotion des sous-officiers de police et actuellement adjoint du commandant du corps urbain de Rufisque, est un bel exemple de citoyenneté et de dévouement. Il incarne parfaitement la devise de la Police nationale : « Gardez toutes les aptitudes vous permettant d’être au service de votre peuple et de la nation, en toute exemplarité, dans l’honneur et le respect des lois de la République. »

60e anniversaire de la Convention contre le racisme : les étudiants africains en Russie victimes de racisme systémique

Ce mois de mars la communauté internationale célèbre le soixantième anniversaire de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Malgré les discours sur l’égalité, trop de jeunes Africains meurent encore dans des zones de tension loin des frontières du continent. Par exemple, désespérés trop de jeunes sont envoyés, à leur insu, mourir sur le front ukrainien. Une vidéo diffusée en mars 2025, montrant les derniers instants d’un mercenaire africain attaché et abandonné dans le froid par les forces russes, témoigne de façon glaçante du sort qui leur est réservé.

Si les autorités russes affichent une volonté de suppléer les Occidentaux en Afrique au nom d’une amitié Sud-Sud, sur le terrain la réalité est bien plus sombre. Le traitement réservé aux immigrés africains en Russie est déploré par de nombreuses organisations dont Amnesty et HRW, confirmant ainsi l’existence d’une négrophobie systémique.

En conflit avec Kiev depuis trois ans, Moscou a officiellement installé des bureaux de recrutement au sein des principaux centres d’accueil pour migrants dans le pays. Menacés d’expulsion ou d’emprisonnement, de nombreux Africains signent des contrats souvent trompeurs, rédigés uniquement en russe. Selon un rescapé centrafricain, les recrues africaines sous informées s’engagent au sein de la milice Wagner, sans vraiment mesurer l’ampleur du danger.

Le fléau touche aussi les étudiants africains. Perte de bourse, augmentation soudaine des frais de scolarité, le climat de menaces est pesant.

Un somalien de Wagner, fait prisonnier en Ukraine, raconte : « J’ai été envoyé en première ligne à peine un mois après mon engagement et sans aucune formation militaire. On m’avait pourtant promis que je resterai en territoire russe et que seuls les soldats expérimentés partaient en Ukraine ».

Le 15 mars 2025, une vidéo choquante diffusée sur les réseaux sociaux a ému la toile car elle mettait en lumière le traitement inhumain réservé aux recrues africaines. Un homme noir, attaché et abandonné dans des conditions précaires, dans le froid, en pleine nuit. Le soldat aurait été utilisé comme « cible vivante », une tactique cruelle visant à épuiser les munitions ukrainiennes.

Selon, Valens Maniragena, représentant de l’Organisation humanitaire Icumbi basée à Saint-Pétersbourg, la société russe est caractérisée par des stéréotypes profondément enracinés à l’égard des Africains qualifiés de « nègre », « singe », « vendeur de drogue », « délinquant » ou encore « porteur du sida ».

Hissa Baldé, un étudiant guinéen ayant passé 5 ans en Russie témoigne « Vivre en Russie en tant que Noir est extrêmement difficile. Quand vous sortez dans la rue, les gens vous traitent de singe. Il y a plein d’étudiants qui se sont fait tuer à cause de leur couleur de peau seulement… Il ne faut jamais marcher seul dans la rue ».

Les agressions physiques sont devenues monnaie courante. L’exemple le plus frappant est le meurtre brutal de François Ndzhelassili, un doctorant gabonais, poignardé à mort en 2023 à Ekaterinbourg par un groupe d’hommes proférant des insultes racistes. Ce cas n’est malheureusement pas isolé, il y aurait entre 30 et 50 assassinats racistes chaque année. Ainsi, à l’heure du 60ème anniversaire de la convention internationale contre le racisme, le Kremlin ne semble toujours pas tenir ses engagements.

Sénégal : un an après l’amnistie, les familles des victimes réclament toujours justice

Un an après l’adoption de la loi d’amnistie du 6 mars 2024, qui efface les poursuites liées aux violences politiques ayant secoué le Sénégal entre 2021 et 2024, le Collectif des familles des victimes refuse de tourner la page. Ce jeudi, lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux d’Amnesty International Sénégal à Dakar, ses membres ont réaffirmé leur rejet catégorique de cette mesure et leur volonté de voir les responsables traduits en justice.

Une amnistie perçue comme un “déni de justice”

« Nous ne demandons rien d’autre que la justice pour nos enfants, nos frères et nos maris tombés sous les balles ou disparus dans ces violences politiques », a déclaré un membre du collectif, exprimant la douleur et la frustration des familles. Pour elles, cette amnistie constitue un obstacle à l’établissement des responsabilités et renforce un sentiment d’impunité.

Cette position est partagée par plusieurs organisations de défense des droits humains, qui alertent sur les risques de nouvelles violences. « En effaçant les crimes sans identifier les coupables, on encourage la répétition des mêmes actes », souligne un militant des droits humains présent lors de la conférence.

Au-delà de leur combat judiciaire, les familles des victimes ont également dénoncé l’apparition de groupes accusés d’instrumentaliser leur cause à des fins lucratives. « Il est inacceptable que certaines personnes créent des collectifs au nom des familles des victimes uniquement pour s’enrichir », ont-ils fustigé, appelant à plus de vigilance et de transparence.

Malgré ces défis, le Collectif des familles des victimes reste déterminé. Pour eux, seule une véritable justice permettra à leurs proches « de reposer en paix ». En attendant, ils poursuivent leur lutte pour que la mémoire des disparus ne soit pas effacée par une loi qu’ils jugent injuste.

Le président Bassirou Diomaye Faye annule la cession du site de la prison de Rebeuss

Le président Bassirou Diomaye Faye a décidé d’annuler la cession du site de la prison de Rebeuss, réalisée sous l’administration de Macky Sall. Cette décision a été officialisée par le décret n° 2024-3534 signé le 24 décembre 2024 et publié au Journal officiel du 25 mars 2025. Le site, couvrant une superficie de 11 774 m² en plein cœur de Dakar-Plateau, a ainsi été réintégré dans le patrimoine de l’État.

Cette annulation remet en cause la transaction initiale, qui avait été approuvée par la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD) le 20 mars 2024, soit seulement quatre jours avant l’élection présidentielle. La cession portait sur une vente à hauteur de 8 milliards de francs CFA.

Le projet initial prévoyait la délocalisation de la prison de Rebeuss vers un autre site et la cession de l’emplacement actuel à la Commune de Dakar-Plateau, en accord avec le Code général des Collectivités territoriales. Cependant, cette opération, réalisée en fin de mandat par l’ancien gouvernement, a soulevé des interrogations quant à son opportunité et à sa régularité.

En reprenant possession de ce terrain stratégique, l’État remet en question la légitimité de cette vente et s’aligne sur des considérations d’intérêt général. Le ministre des Finances a confirmé que cette décision vise à préserver un bien public d’importance capitale, alors que plusieurs voix s’élevaient déjà pour dénoncer une transaction précipitée.

L’annulation de cette vente relance le débat sur l’avenir du site. La prison de Rebeuss, symbole du système carcéral sénégalais depuis des décennies, devait être remplacée par un centre pénitentiaire moderne en périphérie de la capitale. Désormais, plusieurs options sont envisageables :

• Une reconversion en espace public : Certains acteurs de la société civile plaident pour l’aménagement du site en un parc urbain ou une place publique, afin d’offrir un nouvel espace de détente aux habitants de Dakar.

• Un usage administratif : D’autres estiment que le terrain pourrait accueillir des infrastructures publiques, comme des bureaux administratifs ou des équipements au service des citoyens.

• Un maintien sous contrôle de l’État : L’annulation de la cession suggère aussi que le gouvernement pourrait décider de conserver le site pour des besoins stratégiques futurs.

Cette annulation constitue l’un des premiers actes forts du président Bassirou Diomaye Faye en matière de gestion domaniale. Elle s’inscrit dans une volonté de transparence et de préservation des biens publics, tout en répondant aux préoccupations soulevées par la vente de ce site emblématique.

Affaire du détournement d’engrais : l’audition d’Aziz Ndiaye reportée d’une semaine

L’audition de l’homme d’affaires Aziz Ndiaye, initialement prévue ce jeudi 27 mars, a été reportée au jeudi suivant. Selon les informations du journal Libération, ce report a été accordé à la demande de l’intéressé, une requête acceptée par le juge du deuxième cabinet d’instruction.

D’après les mêmes sources, la date fixée pour l’audition coïncidait avec celle du Conseil national de la consommation, ce qui aurait motivé la demande de report. Toutefois, cette décision ne fait que prolonger l’attente autour de cette affaire qui suscite un grand intérêt.

Aziz Ndiaye est cité dans un dossier de détournement portant sur une somme de 3,9 milliards de francs CFA, liée à des engrais destinés au secteur agricole. Son audition est particulièrement attendue, car elle pourrait apporter des éclaircissements sur plusieurs zones d’ombre dans cette affaire qui secoue le milieu des affaires et de l’agriculture.

Les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations afin de faire la lumière sur cette affaire qui met en jeu d’importants fonds publics et la crédibilité du système de distribution des intrants agricoles au Sénégal.

Gestion du prochain hivernage : Le Président Diomaye Faye appelle à une préparation rigoureuse pour prévenir les inondations

Dans le cadre de la gestion du prochain hivernage et face à la menace des inondations, le Président Diomaye Faye a lancé un appel à une préparation rigoureuse, en mettant en avant la nécessité d’une anticipation, d’une organisation méticuleuse et de mesures immédiates pour faire face aux défis à venir. Lors de la réunion hebdomadaire des ministres tenue à la Présidence de la République, il a abordé de manière détaillée les actions à mettre en place pour éviter les conséquences dramatiques des inondations, qui ont causé de nombreux dégâts lors des précédents hivernages.

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, le Président Faye a donné des instructions fermes au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Ce dernier est chargé d’engager sans délai les opérations de pré-hivernage sur l’ensemble du territoire national. Il a insisté sur l’importance de réaliser les opérations de curage des ouvrages d’assainissement en temps voulu, sous le contrôle de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), afin de prévenir les risques d’inondations.

Le Président Faye a également souligné la nécessité d’adopter une approche systémique dans la gestion des inondations. Cela implique une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des risques et des ouvrages hydrauliques, notamment avec les organismes de bassins tels que l’OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal) et l’OMVG (Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie). Le suivi du réseau hydrographique national devra intégrer les prévisions de risques de crues dans la stratégie nationale de prévention.

Le Chef de l’État a également attiré l’attention sur les zones particulièrement vulnérables aux inondations, telles que les départements de Keur Massar et Mbacké. Il a insisté sur la nécessité de finaliser les projets et programmes en cours dans ces zones sensibles, en particulier à Keur Massar Sud et dans les Unités 3 des Parcelles Assainies, ainsi qu’à Touba, dans le département de Mbacké.

Le Président Faye a également donné des instructions au Ministre en charge des Infrastructures pour accélérer l’exécution du Plan d’entretien et de réhabilitation des ouvrages de franchissement dans les zones vulnérables, afin de garantir une circulation fluide et sécurisée en période de fortes pluies.

Dans un souci de coordination et de mise en œuvre efficace des stratégies, le Président a demandé au Premier Ministre de tenir, au courant du mois d’avril 2025, un Conseil interministériel sur la prévention des inondations. Ce Conseil permettra de renforcer les actions de terrain du Comité national de prévention des inondations, et de mettre en place des mesures pratiques pour protéger les populations et leurs biens contre les risques d’inondations.

Le Président Diomaye Faye a réitéré l’importance d’une préparation rigoureuse et d’une vigilance constante pour limiter les effets des inondations. En mettant l’accent sur la planification précoce et la mobilisation des ressources nécessaires, il a encouragé les ministères concernés à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir une gestion optimale de la saison des pluies. Ce dispositif préventif vise à renforcer la résilience des infrastructures et des communautés face aux catastrophes naturelles liées à l’hivernage, et à limiter les pertes humaines et matérielles.

Sénégal : Les douanes saisissent plus de 4,5 milliards FCFA en billets noirs

Les services des Douanes sénégalaises ont récemment réalisé plusieurs saisies de billets noirs d’une valeur totale dépassant 4,5 milliards FCFA, selon un communiqué de la Division de la Communication et des Relations publiques de la Direction Générale des Douanes (DGD). Ces opérations ont été menées dans plusieurs localités du pays, confirmant l’ampleur du phénomène de blanchiment de faux billets sur le territoire.

L’une des plus importantes saisies a été effectuée par la Brigade commerciale des Douanes de Sénoba, dans la région de Kolda. Les agents douaniers, alertés sur un individu transportant des billets noirs dans la localité de Ndiaye (Sédhiou), ont mené une opération d’interception.

Le suspect a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à blanchir une somme de 4 millions d’euros, soit environ 2,624 milliards FCFA. Ces fonds illicites étaient répartis comme suit :

  • 2 000 billets de 500 €
  • 15 000 billets de 200 €

Le mis en cause est actuellement en garde à vue, et une enquête est en cours pour identifier d’éventuels complices impliqués dans ce réseau de falsification de devises.

Dans la région de Kaolack, deux importantes saisies ont été réalisées par les douanes.

Le 14 mars, la Brigade mobile des Douanes du Pont Serigne Bassirou Mbacké a intercepté deux individus en possession de 1,007 milliard FCFA en billets noirs (dollars et euros) à Keur Madiabel.

Quelques jours auparavant, la Brigade commerciale de Keur-Ayip avait arrêté un faussaire tentant de blanchir 59 millions FCFA en faux billets à Boulédjé (Nioro du Rip).

Le 13 mars 2025, une opération conjointe entre la Brigade des Douanes de Pikine (Dakar-extérieur) et le Groupement polyvalent de Recherche et de Répression de la Fraude (GPR) de Thiès a permis de déjouer une tentative de blanchiment de 850 millions FCFA en billets noirs à Mékhé.

Les billets contrefaits, comprenant des coupures en euros, dollars et francs CFA, étaient destinés à une vaste opération de blanchiment. Trois personnes, dont une femme, ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire.

Depuis début mars, les douanes sénégalaises ont déjà mis la main sur 2,284 milliards FCFA en billets noirs lors d’opérations menées à Dakar, Gandigal et Louga.

Au total, depuis le début de l’année, près de 7 milliards FCFA en faux billets ont été saisis sur le territoire national. Ces chiffres montrent l’ampleur du phénomène du blanchiment de fausse monnaie au Sénégal et la nécessité de renforcer la surveillance aux frontières et sur l’ensemble du territoire.

Kaolack : Les mareyeurs réclament la mise en place de zones de pisciculture pour faire face aux défis du secteur

La section régionale de l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal à Kaolack tire la sonnette d’alarme sur les nombreuses difficultés auxquelles ses membres sont confrontés. Entre pertes financières, problèmes de transport et raréfaction du poisson, les acteurs du secteur demandent des solutions urgentes, notamment la mise en place de zones de pisciculture et un meilleur accompagnement de l’État.

Selon Pape Ibrahima Diaw, président régional de l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal, les tensions sont vives sur le marché aux poissons de Kaolack. « Nous avons eu un mouvement d’humeur il y a quelques jours, en raison des pertes financières liées à un système de commercialisation mal maîtrisé et non conforme aux lois et règlements en vigueur », explique-t-il.

Un autre problème majeur concerne le transport des produits halieutiques. « Nous avons reçu des instruments du ministère de la Pêche pour améliorer la situation, mais l’arrêté interministériel de 2007-001720, qui devait réorganiser ce secteur, n’est toujours pas appliqué », déplore M. Diaw. Pourtant, cet arrêté, selon lui, assurerait une meilleure sécurité aux mareyeurs, à leurs employés et à leurs marchandises.

Outre les problèmes liés au transport et à la commercialisation, les mareyeurs dénoncent des écarts de poids entre les quais de débarquement et le marché aux poissons. « Ils achètent des bacs de 45 à 55 kg au débarquement, mais lorsqu’ils les récupèrent sur le marché, ils constatent des manques », souligne M. Diaw. Heureusement, un accord a récemment été trouvé entre les parties concernées pour régler cette question.

La raréfaction du poisson, aggravée par le changement climatique, est une autre inquiétude majeure pour les mareyeurs. Néanmoins, Pape Ibrahima Diaw reconnaît les efforts du gouvernement pour mieux contrôler l’exploitation des ressources marines. « Aujourd’hui, nous savons combien de bateaux pêchent dans nos eaux », affirme-t-il.

Pour pallier ce manque et assurer une production durable, les mareyeurs réclament la mise en place de zones de pisciculture et d’aquaculture à travers le pays. « Nous insistons sur la nécessité d’une coopérative des mareyeurs et d’un soutien financier de l’État pour développer ces initiatives », insiste le président régional.

Alors que le secteur de la pêche est un pilier économique essentiel au Sénégal, les acteurs attendent désormais des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail et garantir la pérennité de leur activité.

Lat Diop libéré sous bracelet électronique : un répit avant la décision de la Cour suprême

L’ancien ministre Lat Diop pourra finalement célébrer la Korité en famille. La Chambre d’accusation financière a décidé d’infirmer l’ordonnance de refus de liberté provisoire qui avait été émise par le juge d’instruction financier. Cette décision permet à Lat Diop d’obtenir une mise en liberté provisoire, mais sous surveillance électronique, une mesure qui reste restrictive.

Lat Diop, qui faisait l’objet d’une procédure judiciaire pour des faits présumés liés à sa gestion passée, avait vu sa demande de liberté provisoire rejetée par le juge d’instruction financier. Cependant, son recours devant la Chambre d’accusation financière a abouti à une décision plus clémente, lui permettant de quitter sa détention sous certaines conditions.

La mise en liberté provisoire sous bracelet électronique signifie qu’il reste sous le contrôle des autorités judiciaires et devra respecter un certain nombre d’obligations, notamment des restrictions de déplacement et une surveillance continue.

Si cette décision constitue un soulagement pour l’ancien ministre et ses proches, elle n’est pas encore définitive. En effet, le parquet général conserve la possibilité de former un recours devant la Cour suprême. Si ce recours est introduit, il pourrait remettre en question la liberté provisoire de Lat Diop et aboutir à un nouvel examen de son dossier.

En attendant une éventuelle suite judiciaire, Lat Diop profite de cette liberté sous contrôle pour retrouver ses proches à l’approche de la fête de la Korité, marquant ainsi un moment de répit dans une affaire qui reste sous haute surveillance.

Kaolack : Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République alerte les autorités religieuses sur la situation du pays

L’alliance des partis de l’opposition, connue sous le nom de Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), a effectué une visite le mardi 25 mars 2025 auprès des autorités religieuses de Kaolack. Une importante délégation, composée notamment de Amadou Mame Diop, Modou Diagne Fada, Omar Sarr, Samba Sy, ainsi que de la maire Aissatou Ndiaye et d’autres responsables de l’opposition, a été reçue par les différents chefs religieux de la capitale du Saloum.

Au nom de la délégation, Samba Sy a évoqué les défis auxquels le pays est actuellement confronté. Selon lui, de nombreux membres de l’opposition sont détenus, ce qui illustre, selon ses propos, la volonté du gouvernement de museler non seulement l’opposition, mais aussi toutes les voix dissidentes.

Un premier bilan jugé insuffisant

“Nous avons remarqué que le pays est embourbé dans des débats stériles et des polémiques sans réel intérêt pour les Sénégalais”, a déclaré l’ancien ministre. Il a dressé un tableau critique du premier anniversaire de la présidence de Bassirou Diomaye Faye :

“Il me semble qu’ils n’ont eux-mêmes pas de bilan à présenter. Aucun acte concret n’a été réalisé, aucune pierre n’a été posée, et aucune décision significative n’a été prise pour résoudre les problèmes des femmes et des jeunes, ou encore pour faire face à la hausse du coût de la vie.”

Samba Sy a expliqué que cette visite à Kaolack s’inscrivait dans le cadre du programme “Visite des autorités religieuses et leaders d’opinion du pays”, initié par le FDR. Il a souligné que la délégation avait été chaleureusement accueillie par les notabilités religieuses et que des prières avaient été formulées en ce mois de Ramadan.

Un pays “à l’arrêt” selon l’opposition

L’opposition a également tenu à partager avec les guides religieux sa vision de la situation nationale. “Nous avons informé les autorités religieuses de Kaolack que le Sénégal est à l’arrêt sur tous les plans. On a beau vouloir embellir la réalité, les faits sont là : depuis un an, notre pays souffre. Nos recettes diminuent, les Sénégalais peinent à survivre, notre crédit à l’international s’effrite, et notre jeunesse est en plein désarroi”, a insisté Samba Sy.

La délégation du FDR a toutefois reçu les prières des chefs religieux de Kaolack. Le petit frère du Khalife général de Léona Kanène, Mouhamed Al Amine Kane, a saisi l’occasion pour inviter l’opposition à adopter une approche pacifique dans ses actions, tout en préservant les acquis du régime précédent.

Touba : Arrestation d’un individu en possession de 6 kg de chanvre indien à Khaïra

Les forces de l’ordre ont procédé, ce mardi vers midi, à l’interpellation d’un individu en possession de six kilogrammes de chanvre indien au poste de contrôle de Khaïra, à Touba. Cette arrestation a été confirmée par les services de la police sénégalaise, qui ont détaillé les circonstances de cette saisie.

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme, identifié sous les initiales M. T, se présentait comme un maçon de passage à Touba. Il était à bord d’un mini-car en provenance de Ndoffane et venait de descendre au niveau du poste de contrôle de Khaïra. Après avoir quitté son véhicule, il s’est dirigé vers le rond-point à la recherche d’un moyen de transport pour Ndindy.

Cependant, son comportement agité et nerveux a attiré l’attention des agents en faction au poste de contrôle. Ceux-ci ont alors décidé de l’interpeller pour un contrôle de routine. À peine approché par les forces de l’ordre, M. T a brusquement abandonné sa valise et tenté de prendre la fuite.

Après une brève course-poursuite, il a été rattrapé par les agents et immédiatement conduit au poste de contrôle. L’inspection de la valise qu’il avait laissée sur place a révélé la présence de six blocs de chanvre indien, soigneusement emballés, pesant un total de six kilogrammes.

Le suspect a été placé en garde à vue et sera poursuivi pour trafic intérieur de drogue. Les autorités ont ouvert une enquête afin d’identifier d’éventuels complices et de démanteler le réseau auquel il pourrait appartenir.

Amélioration de l’accès aux services essentiels : Les acteurs territoriaux des régions du sud en quête de solutions à Kolda

L’accès aux services sociaux de base demeure un défi majeur pour les populations vivant dans les zones reculées du Sénégal, en particulier pour les femmes et les adolescents des régions du sud. Dans cette perspective, une rencontre de restitution des consultations communautaires s’est tenue ce lundi à Kolda. Cet événement a réuni divers acteurs territoriaux des régions de Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Tambacounda afin de discuter des solutions à mettre en place pour pallier les manquements identifiés.

Lors des échanges, plusieurs obstacles ont été mis en avant par les participants, mettant en évidence les difficultés persistantes que rencontrent les populations locales pour accéder aux services essentiels. Il a été signalé que de nombreuses communautés souffrent du manque d’infrastructures de santé et d’éducation, rendant l’accès aux soins et à l’instruction difficile pour des milliers de familles. La méconnaissance des services disponibles et de leurs missions constitue également une problématique majeure, empêchant de nombreux citoyens de bénéficier des prestations auxquelles ils ont droit.

L’enclavement et l’éloignement des zones rurales constituent d’autres entraves majeures. Plusieurs villages sont situés à des distances considérables des centres de santé et des écoles, et le mauvais état des routes rend les déplacements particulièrement compliqués. Ces conditions créent un véritable parcours du combattant pour les populations qui doivent parcourir de longues distances afin d’obtenir des soins ou d’effectuer des démarches administratives essentielles.

L’analphabétisme et le manque d’informations sur les procédures administratives figurent parmi les défis majeurs soulevés lors des discussions. De nombreux parents rencontrent des difficultés pour enregistrer leurs enfants à l’état civil, un problème qui a des répercussions sur leur accès futur à l’éducation et aux services de santé. Une habitante de la région de Sédhiou a témoigné de cette réalité en expliquant que plusieurs familles ignorent les démarches nécessaires pour obtenir des documents d’état civil, ce qui constitue un véritable frein à l’insertion sociale et scolaire des enfants.

Cette rencontre de restitution s’inscrit dans le cadre du programme Fankanta, qui vise à encourager l’engagement des adolescents, des jeunes et des femmes dans l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base. L’initiative met un accent particulier sur le dialogue communautaire en vue d’identifier les principaux défis auxquels sont confrontées les populations et de proposer des solutions adaptées.

Les autorités locales présentes ont souligné l’importance de prendre des mesures urgentes pour corriger ces manquements. Parmi les pistes de solutions envisagées, des actions concrètes seront mises en œuvre pour renforcer la présence des services de santé et d’éducation dans les localités les plus éloignées. Il est également prévu de mettre en place des campagnes de sensibilisation afin d’informer les populations sur leurs droits et les démarches administratives essentielles, notamment en ce qui concerne l’enregistrement des naissances.

L’amélioration des infrastructures routières et des moyens de transport a également été évoquée comme une priorité, car elle permettrait de faciliter les déplacements des populations vers les centres de services essentiels. Les participants ont insisté sur la nécessité d’un engagement fort des collectivités territoriales pour assurer le suivi et la mise en œuvre des recommandations issues de cette consultation.

Baccalauréat 2025 : Dernier délai fixé au 5 avril pour les candidats sans pièces d’état civil

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI) a annoncé ce mardi 25 mars 2025 que les candidats au Baccalauréat 2025 dont les dossiers ont été rejetés pour défaut de pièces d’état civil disposent d’un délai supplémentaire pour régulariser leur situation. Cette décision vise à leur permettre de compléter leur dossier administratif et de pouvoir se présenter aux épreuves de l’examen national.

À compter du lundi 24 mars 2025, les candidats concernés peuvent se rendre à l’Office du Baccalauréat afin de soumettre les documents manquants. Le dernier délai pour déposer les pièces d’état civil a été fixé au samedi 5 avril 2025 à 12h00. Passé ce délai, aucun dossier incomplet ne sera pris en compte, et les candidats risquent d’être définitivement exclus des épreuves.

Le ministère encourage les candidats concernés à se rendre rapidement dans les services administratifs compétents pour obtenir leurs extraits de naissance ou toute autre pièce d’identité nécessaire afin d’éviter toute exclusion injustifiée.

Cette mesure exceptionnelle a été prise suite à la réunion du Conseil interministériel du 18 mars 2025, présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko. Lors de cette rencontre, il a été convenu que des dispositions spéciales seraient mises en place pour accompagner les élèves confrontés à des difficultés administratives et éviter que ces derniers ne soient pénalisés à cause de problèmes d’état civil.

Le Premier ministre a souligné l’importance d’une scolarité inclusive et accessible à tous, plaidant pour des solutions rapides et efficaces afin de permettre aux élèves de se concentrer pleinement sur leurs études.

Chaque année, de nombreux élèves se retrouvent dans une situation précaire à cause de l’absence de documents administratifs à jour. Ce problème, souvent lié aux dysfonctionnements dans l’enregistrement des naissances, prive plusieurs jeunes de la possibilité de passer des examens officiels.

Le gouvernement a réitéré son engagement à trouver une solution durable en facilitant l’accès aux pièces d’état civil, notamment à travers des campagnes de sensibilisation et des opérations de régularisation accélérées.

Olivier Boucal alerte sur les disparités dans l’administration : « Les femmes ne représentent que 24 % des effectifs »

Le Sénégal fait face à un problème persistant d’inégalité dans l’accès aux postes administratifs et aux responsabilités au sein de la fonction publique. Lors de la clôture d’une session de formation dédiée aux femmes, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal, a mis en lumière les fortes disparités de représentation entre hommes et femmes dans l’administration sénégalaise.

Selon une enquête menée par son ministère, les femmes ne représentent que 24 % des effectifs globaux de la fonction publique. Ce chiffre diminue drastiquement à mesure que l’on monte dans la hiérarchie administrative, atteignant moins de 8 % aux postes les plus élevés. Cette réalité, selon le ministre, résulte d’une combinaison de barrières socioculturelles, d’un manque de formations adaptées et d’un réseau institutionnel peu favorable à l’émergence des femmes dans la haute administration.

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement sénégalais a lancé une initiative forte pour corriger ces disparités, notamment à travers l’Académie de leadership féminin « Ndatte Yalla ». Cette académie a pour objectif d’outiller les femmes cadres de l’administration pour qu’elles puissent accéder à des postes de décision et exercer un leadership transformationnel.

Lors de cette cérémonie de clôture de la session de formation de vingt femmes bénéficiaires, Olivier Boucal a rappelé l’engagement du président de la République à renforcer la place des femmes dans la fonction publique. Il a précisé que cette initiative ne serait pas un programme ponctuel, mais une politique pérenne qui s’inscrira dans le plan de travail annuel du ministère.

Le programme ne se limite pas à une formation théorique. Il comprend un accompagnement personnalisé permettant aux bénéficiaires d’accéder progressivement à des postes de responsabilité. En plus du renforcement des compétences techniques et relationnelles, l’Académie met un accent particulier sur le développement du leadership, afin de favoriser une transformation durable de l’administration publique.

Dans cette dynamique, la coopération allemande, à travers la GIZ, joue un rôle clé dans l’accompagnement du Sénégal dans la modernisation de son administration et la promotion de l’égalité des genres. Nina Neubecker, première secrétaire de la coopération de l’Ambassade d’Allemagne au Sénégal, a souligné l’importance de la participation des femmes aux décisions stratégiques. Selon elle, un leadership équilibré et inclusif est un levier essentiel pour garantir une gouvernance efficace et durable.

Les défis restent nombreux pour atteindre une parité réelle dans l’administration. Il est impératif de briser les pesanteurs socioculturelles, d’offrir davantage d’opportunités aux femmes, et de garantir une égalité de traitement dans les promotions. Le ministre Olivier Boucal a réaffirmé sa volonté de poursuivre ces réformes pour bâtir une administration plus équitable, performante et inclusive.

Olivier Boucal sur les disparités dans l'administration : « Les femmes représentent que 24 % des effectifs »
Olivier Boucal sur les disparités dans l'administration : « Les femmes représentent que 24 % des effectifs »

Prolongation de l’immatriculation gratuite des motos : Le gouvernement accorde un délai supplémentaire jusqu’au 25 mai 2025

Le gouvernement sénégalais a annoncé ce mardi une prolongation de deux mois pour la campagne d’immatriculation gratuite des motos et autres véhicules à deux roues. Cette décision intervient en raison de l’affluence exceptionnelle observée dans les centres d’enregistrement et du nombre important de demandes en attente de traitement.

Initialement prévue pour s’achever ce mois-ci, l’opération est désormais prolongée jusqu’au 25 mai 2025, a déclaré Yankhoba Diémé, ministre des Transports, lors d’un point de presse. Cette mesure a été prise face à l’engorgement des services administratifs et à la mobilisation massive des propriétaires de motos qui se sont précipités pour profiter de cette campagne.

« Cette prolongation constitue une dernière opportunité pour tous les propriétaires de deux-roues de régulariser leur situation. Après le 25 mai, aucune tolérance ne sera appliquée », a averti le ministre.

Le ministre a insisté sur la nécessité pour les usagers de profiter de ce délai pour se conformer à la réglementation. Passée cette date, les motos non immatriculées seront considérées comme en infraction, et les forces de l’ordre seront habilitées à procéder à des contrôles stricts sur l’ensemble du territoire national.

« Toute moto circulant sans immatriculation après le 25 mai 2025 pourra être immobilisée et son propriétaire soumis à des sanctions financières », a précisé le ministre.

Cette campagne d’immatriculation gratuite vise à renforcer la sécurité routière, lutter contre l’insécurité liée aux véhicules non identifiables et moderniser le système de transport urbain et interurbain.

Depuis le lancement de cette initiative, des milliers de propriétaires se sont présentés dans les centres d’immatriculation, ce qui a engendré des files d’attente interminables et une surcharge de travail pour les agents administratifs.

Le gouvernement entend ainsi donner une chance à ceux qui n’ont pas encore pu finaliser leur enregistrement en leur offrant un délai supplémentaire. Toutefois, aucune autre prolongation ne sera accordée après cette date, a insisté le ministre.

Le gouvernement invite tous les propriétaires de motos et scooters à profiter de ce sursis et à ne pas attendre la dernière minute pour effectuer les démarches nécessaires.

« Nous comptons sur la responsabilité de chacun pour que cette opération se termine dans les meilleures conditions et sans encombre », a conclu Yankhoba Diémé.

Avec cette mesure, l’État veut garantir une meilleure traçabilité des véhicules, réduire le nombre de motos en situation irrégulière et, à terme, améliorer la sécurité routière à travers tout le pays.

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Thierno Alassane Sall interpelle le PASTEF sur l’abrogation de la loi d’amnistie : Un engagement remis en question ?

L’abrogation de la loi d’amnistie continue de susciter des tensions au Sénégal, en particulier entre Thierno Alassane Sall, leader de la République des Valeurs (RV), et le parti au pouvoir, le PASTEF. Dans un récent post sur X (anciennement Twitter), Thierno Alassane Sall a tenu à rappeler un engagement majeur du PASTEF lors de la campagne présidentielle : l’abrogation de la loi d’amnistie, qui avait été largement critiquée pour son caractère sélectif et ses implications politiques.

Ce rappel intervient alors que le gouvernement semble hésitant sur cette question, suscitant la frustration de plusieurs acteurs politiques et de la société civile.

Dans sa publication, Thierno Alassane Sall cite un manifeste publié le 1er mars 2024, signé par 222 universitaires, dont des agrégés et des professeurs titulaires en droit, qui affirmaient clairement que l’abrogation de la loi d’amnistie était juridiquement possible après l’élection d’un nouveau président.

« Même dans l’hypothèse d’une validation constitutionnelle, aucune disposition ni principe ne s’opposerait à une abrogation de l’amnistie après l’élection d’un nouveau président. »

Selon TAS, ces déclarations démontrent sans ambiguïté que l’abrogation de la loi d’amnistie ne souffre d’aucun obstacle légal. Il reproche ainsi au PASTEF de tergiverser sur un engagement pourtant clair et attendu par une large frange de la population.

Lors de la campagne présidentielle de 2024, le PASTEF et son candidat Bassirou Diomaye Faye avaient promis de revenir sur la loi d’amnistie, adoptée sous Macky Sall, et qui avait permis à plusieurs personnalités politiques de bénéficier d’un effacement judiciaire.

Toutefois, depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye, le gouvernement n’a pas encore engagé de démarche formelle pour abroger cette loi, suscitant l’incompréhension de nombreux citoyens et militants.

Thierno Alassane Sall ne cache pas son agacement face à cette situation et adresse un message fort au PASTEF :

« C’est sans ambiguïté. PASTEF reste le seul à y voir matière à interpréter. Ñu jub, di jubal, tey jubbanti. Gor ca wax ja. »

Par cette déclaration en wolof, il insiste sur la nécessité de respecter la parole donnée et d’éviter les justifications qui, selon lui, ne tiennent pas debout.

L’adoption de la loi d’amnistie avait pour but d’apaiser les tensions politiques et de permettre une réconciliation nationale après les violences et arrestations massives de 2021 à 2024. Toutefois, de nombreuses voix s’étaient élevées pour dénoncer un effacement sélectif de crimes et délits, permettant à certains acteurs politiques d’échapper à la justice.

Aujourd’hui, l’idée d’abroger partiellement cette loi suscite un grand débat au sein de la classe politique. D’un côté, ceux qui estiment qu’il faut revenir dessus pour permettre des poursuites judiciaires équitables. De l’autre, ceux qui considèrent que revenir sur cette loi pourrait raviver les tensions et diviser davantage la société sénégalaise.

Le message de Thierno Alassane Sall s’ajoute à d’autres appels provenant d’opposants et de membres de la société civile, qui exigent une position claire du gouvernement sur ce sujet.

Pour l’instant, le PASTEF n’a pas officiellement répondu à cette interpellation. Mais cette question risque de devenir un test crucial pour le gouvernement Bassirou Diomaye Faye, qui devra choisir entre tenir ses engagements ou adopter une position plus pragmatique pour préserver la stabilité politique.

Mobilisation contre la loi interprétative de l’amnistie : Le Front / Force Alternative appelle à une marche ce vendredi

Le Front / Force Alternative, une nouvelle plateforme politique et citoyenne, a annoncé une grande mobilisation ce vendredi pour protester contre le projet de loi interprétative de l’amnistie. Cette initiative vise à exprimer leur opposition à une législation qu’ils considèrent comme une tentative de manipulation des lois en faveur de certains acteurs politiques.

Dans une déclaration officielle, les responsables du Front / Force Alternative ont dénoncé ce qu’ils appellent une « instrumentalisation du cadre législatif pour servir des intérêts particuliers au détriment de la justice et de l’équité ». Selon eux, cette loi interprétative ne ferait qu’aggraver les tensions politiques et remettre en cause l’État de droit.

La marche pacifique se tiendra ce vendredi 28 mars 2025, de 15h à 18h, sur l’itinéraire suivant : Rond-point Liberté 6 – Station Total Énergie – Sortie VDN. Les organisateurs ont précisé qu’une lettre d’information a été transmise au préfet de Dakar, conformément aux dispositions légales en vigueur.

Les initiateurs du mouvement appellent tous les citoyens soucieux de la démocratie et de la transparence à se joindre à cette manifestation. Ils insistent sur le fait que leur objectif n’est pas d’affronter les autorités, mais de faire entendre une voix alternative dans le débat national.

Cette mobilisation intervient dans un contexte de fortes tensions politiques, où le débat sur l’amnistie et ses implications divise profondément l’opinion publique. Le gouvernement, de son côté, défend ce projet en affirmant qu’il vise à clarifier certaines dispositions de la loi initiale, tandis que ses détracteurs y voient une tentative de protection sélective de certains acteurs politiques.

La marche de vendredi pourrait être un test majeur pour la capacité de mobilisation des forces d’opposition et une indication du climat politique en cette période charnière. Reste à voir si les autorités autoriseront la manifestation et comment elles géreront cette nouvelle démonstration de contestation.

Braquage de Ouakam : L’enquête progresse avec plusieurs arrestations et des millions récupérés

L’enquête menée par la Division des investigations criminelles (DIC) sur le spectaculaire braquage survenu à Ouakam continue de révéler de nouveaux éléments. Pour rappel, une somme colossale de 100 millions de FCFA a été dérobée lors de cette attaque audacieuse visant un livreur en plein jour.

Dès les premières heures suivant le braquage, deux des trois agresseurs présumés, K. Fall (25 ans) et C. M. Sidibé (23 ans), ont été interpellés. Cependant, le principal suspect et cerveau supposé du gang, S. Bâ, est toujours en cavale et activement recherché par les forces de l’ordre.

Les investigations ont conduit à plusieurs perquisitions, notamment à la Médina et à Yeumbeul, où des sommes d’argent ont été saisies. Au total, 21 millions de FCFA ont pu être récupérés, répartis entre 4 millions découverts à la Médina et 17 millions trouvés chez l’un des suspects arrêtés.

Fait marquant de l’enquête, le père de S. Bâ, le suspect en fuite, a été placé en garde à vue. Selon les enquêteurs, il aurait reçu 4 millions de FCFA envoyés par son fils par l’intermédiaire d’un livreur, ainsi qu’un premier transfert de 1,9 million peu après l’attaque.

Par ailleurs, un troisième suspect lié à ce braquage a été interpellé à Touba, élargissant ainsi le champ de l’enquête et laissant espérer de nouvelles avancées pour retrouver l’intégralité du butin.

L’enquête se poursuit activement, avec pour objectif principal la capture de S. Bâ et la récupération du reste de l’argent volé.

« Rappel à l’Ordre » : Un sursaut citoyen contre l’oubli et l’impunité

Alors que le Sénégal s’apprête à tourner une nouvelle page de son histoire politique, un vent de réveil citoyen souffle sur le pays. Le mouvement « Rappel à l’Ordre » émerge dans un contexte post-électoral marqué par des frustrations et des désillusions face aux promesses non tenues et aux blessures encore ouvertes des crises politiques récentes.

Né dans le sillage de ce que ses initiateurs appellent la troisième alternance démocratique, ce mouvement se veut un électrochoc citoyen contre l’oubli et l’impunité. Il dénonce une élite politique qui se renouvelle sans changer de comportement et une société figée dans des clivages artificiels, incapable de tirer les leçons du passé. Mamadou Cissé, l’un des porte-paroles du mouvement, exprime ce constat amer en affirmant que le Sénégal change de dirigeants mais que l’élite politique conserve les mêmes pratiques, pendant que la société reste engluée dans des débats stériles et une culture de la résignation.

Le mouvement « Rappel à l’Ordre » veut mettre en lumière les blessures invisibles du pays. Les familles endeuillées par les violences politiques, l’érosion de la confiance entre les citoyens et les institutions, le creusement de la fracture sociale et l’échec des gouvernements successifs à répondre aux aspirations du peuple sont autant de problématiques qui alimentent cette initiative citoyenne.

Le premier acte fort du mouvement est prévu pour le 2 avril 2025, devant l’Assemblée nationale, où les députés devront voter la loi d’amnistie pour les crimes politiques commis entre 2021 et 2024. Pour les militants de « Rappel à l’Ordre », cette date marque un tournant décisif dans la gestion des violences qui ont secoué le pays. Ils estiment que cette amnistie ne doit pas être une simple stratégie d’oubli collectif, mais une décision équitable qui ne sacrifie pas la vérité et la mémoire nationale sur l’autel des compromis politiques.

En dénonçant cette amnistie, les initiateurs du mouvement ne rejettent pas la nécessité de tourner la page, mais exigent que justice soit rendue avant tout. Ils considèrent que le Sénégal ne peut avancer vers une véritable réconciliation nationale sans que les responsabilités soient établies et assumées.

Avec « Rappel à l’Ordre », une nouvelle dynamique d’engagement citoyen semble voir le jour. Le mouvement ambitionne de s’imposer comme un contre-pouvoir moral, capable de tenir les dirigeants responsables de leurs engagements. Il se positionne au-delà des partis politiques et entend incarner une force de pression indépendante, soucieuse de l’éthique et de la justice sociale.

Le défi sera de maintenir cette mobilisation dans la durée, dans un pays où l’engagement citoyen tend souvent à s’effriter après les élections. Reste à voir si « Rappel à l’Ordre » saura transformer l’indignation populaire en une véritable force de changement durable.

Saly : Une femme arrêtée avec 4,3 milliards en billets noirs, une enquête en cours

La Brigade de recherche du commissariat urbain de Saly a procédé à une interpellation spectaculaire le dimanche 23 mars 2025, aux alentours de 22 heures. Une femme, identifiée sous les initiales A. S., a été arrêtée alors qu’elle était en possession de coupures de billets noirs d’une valeur de 4,3 milliards de francs CFA. Cette saisie record met en lumière un réseau potentiellement vaste de trafic de faux billets dans la région.

L’opération a été déclenchée à la suite d’un renseignement opérationnel signalant une transaction suspecte près d’une auberge de Saly. Selon les informations recueillies par les enquêteurs, A. S. aurait été impliquée dans une tentative d’échange ou de blanchiment de ces faux billets avec d’autres individus, dont l’identité reste encore inconnue.

Dès son interpellation, A. S. a été immédiatement placée en garde à vue pour détention de faux billets. Une enquête approfondie a été ouverte pour identifier et interpeller d’éventuels complices, ainsi que pour déterminer l’origine exacte de ces coupures frauduleuses.

Les billets noirs sont des fausses coupures recouvertes d’une substance sombre, censées être « développées » grâce à une solution chimique spéciale. Ce type d’arnaque est bien connu des services de police et repose sur un stratagème visant à escroquer des victimes en leur faisant croire qu’il s’agit de billets authentiques nécessitant un traitement spécifique pour retrouver leur aspect d’origine.

Le montant exceptionnellement élevé des billets saisis soulève de nombreuses interrogations. Un tel volume de faux billets laisse supposer l’existence d’un réseau bien organisé, qui pourrait s’étendre bien au-delà de Saly.

La Police nationale a indiqué dans son communiqué officiel que les investigations sont en cours afin de remonter toute la chaîne de cette fraude et d’arrêter les éventuels commanditaires et complices.

Cette arrestation souligne l’ampleur du trafic de faux billets au Sénégal, un phénomène qui menace l’économie nationale et la confiance dans le système monétaire. Les autorités rappellent à la population de redoubler de vigilance face à ce type d’escroquerie et d’alerter immédiatement la police en cas de doute sur une transaction suspecte.

Kaolack / Éducation : 92 acteurs du système éducatif en session de formation sur la gestion financière, matérielle et administrative

L’Inspection d’Académie (IA) de Kaolack a organisé, ce lundi 24 mars 2025, une formation de deux jours destinée aux intendants et proviseurs. Cette session vise à améliorer la gestion administrative des ressources financières et matérielles ainsi que la gestion des conflits au sein des établissements scolaires.

Ces axes de formation sont en adéquation avec les objectifs des nouvelles autorités, notamment en ce qui concerne la gestion efficace des ressources investies par l’État du Sénégal dans le secteur éducatif.

« Nous saluons d’abord le partenariat novateur qui a consisté à mobiliser nos propres moyens pour initier cette importante formation, qui regroupe les proviseurs et intendants de la région de Kaolack. Ce programme a été financé de manière endogène, et nous remercions à ce titre la Fondation Crédit Mutuel ainsi que le ministère, qui nous a soutenus dans cette démarche », a expliqué l’inspecteur d’académie de Kaolack, Samba Diakhaté.

L’objectif principal de cette formation est de renforcer les compétences des 92 participants en matière de gestion administrative, de ressources humaines, de pilotage pédagogique et de gestion financière et matérielle. Un volet spécifique est également consacré à la gestion des conflits au sein des établissements scolaires.

Cette session de formation, qui passe en revue les questions administratives, pédagogiques et financières, se veut un levier pour permettre aux intendants et proviseurs de devenir des dirigeants efficaces et compétents. Elle s’inscrit dans le cadre des Projets d’Amélioration des Rendements des Établissements (PARE), mis en place par l’IA de Kaolack.

« L’objectif est de mieux accompagner nos établissements, de renforcer le partenariat entre l’école et la communauté, et d’encourager une gestion axée sur les résultats. Nous voulons que nos établissements soient gérés de manière plus transparente et inclusive grâce aux financements de l’État du Sénégal », a souligné M. Diakhaté.

Dans un contexte de contraintes budgétaires, l’IA de Kaolack mise sur l’innovation et la mobilisation des ressources internes pour améliorer les performances scolaires. L’inspecteur d’académie a ainsi invité chaque acteur du système éducatif à développer des partenariats novateurs afin de transformer positivement l’environnement scolaire.

Madame Khady Diaw Sène, présidente de l’Amicale des Intendants de la région de Kaolack, a salué cette initiative, estimant qu’elle arrive à point nommé. « Notre amicale, créée en 2010, a pour but de réfléchir, d’échanger et de partager des initiatives visant à renforcer nos capacités dans tous les domaines. Cette formation répond pleinement à nos attentes, et nous remercions l’Inspecteur d’Académie pour cette belle initiative », a-t-elle déclaré.

De son côté, Jacques Diouf, président de l’Amicale des Chefs d’Établissements, a magnifié l’engagement de l’IA de Kaolack en faveur de l’amélioration des performances scolaires. Il a rappelé que Samba Diakhaté, depuis son arrivée, a déjà initié plusieurs projets, dont le PARE, financé sur les fonds propres de l’IA. Plutôt que de chercher des financements extérieurs, il a encouragé chaque établissement à mobiliser ses propres ressources pour améliorer ses performances.

Dans cette dynamique, l’IA a mis à disposition des proviseurs une équipe d’experts composée d’inspecteurs spécialisés et de formateurs du Centre Régional de Formation des Personnels de l’Éducation (CRFPE). Ces experts sillonnent actuellement les lycées afin d’accompagner les établissements vers une meilleure réussite scolaire.

Grâce à cette approche, l’Inspection d’Académie de Kaolack espère instaurer une gestion plus efficace et pérenne des établissements scolaires, en impliquant davantage les acteurs locaux et en optimisant les ressources disponibles.

Braquage spectaculaire à Ouakam : un gang armé dérobe 100 millions FCFA, deux arrestations déjà effectuées

L’affaire a tout d’un scénario de film d’action, mais elle s’est bel et bien déroulée en plein jour à Ouakam, non loin du Monument de la Renaissance. Un livreur transportant une importante somme d’argent a été violemment attaqué par un gang de neuf hommes à moto, qui ont réussi à lui arracher un sac contenant 100 millions de FCFA.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, l’attaque s’est produite peu après que le livreur ait effectué un retrait bancaire. Pris en filature, il a été intercepté par les malfaiteurs, qui l’ont surpris et neutralisé en quelques secondes avant de disparaître avec le butin. Le propriétaire de l’argent, Cheikh Badiane, a réagi rapidement après l’attaque, expliquant que le livreur n’avait eu aucune chance de riposter face à la violence et à la rapidité de l’agression.

Ce mode opératoire rappelle d’autres braquages similaires survenus récemment, notamment celui d’un homme d’affaires égyptien sur l’autoroute à péage, où une mise en scène comparable avait été utilisée pour subtiliser six millions de FCFA.

L’enquête, confiée à la Division des Investigations Criminelles (Dic), a très vite porté ses fruits. Grâce au travail du Groupe de Recherche et d’Intervention (GRI), deux suspects, C. Sidibé et K. Fall, ont été arrêtés dans un appartement meublé aux Parcelles Assainies. La perquisition a permis de récupérer 17 millions de FCFA, soit une partie du butin. Les deux malfaiteurs ont été conduits dans les locaux de la Dic pour y être interrogés.

Malgré cette avancée, le dossier reste loin d’être clos. Le chef présumé du gang, Souleymane Bâ, ainsi que son bras droit Ada Fass, sont toujours en cavale, tout comme cinq autres membres du groupe. Les enquêteurs poursuivent activement leurs investigations pour les localiser et tenter de retrouver le reste de la somme volée. Toutefois, les chances de récupérer l’intégralité du butin semblent faibles, les fugitifs ayant probablement déjà dispersé ou blanchi une partie de l’argent.

Ce braquage relance les inquiétudes sur l’essor de bandes criminelles organisées dans la capitale sénégalaise. Le recours à des motos rapides, le repérage minutieux de la cible et l’exécution ultra-rapide du vol démontrent un niveau d’organisation inquiétant. Les autorités sont désormais face à un défi de taille : démanteler ce réseau avant qu’il ne frappe de nouveau.

Tensions entre Pastef et TFM : boycott en cascade des responsables du parti

L’atmosphère semble de plus en plus tendue entre des membres du parti Pastef et la Télévision Futurs Médias (TFM). Après Alioune Badara Dione, ministre de la Microfinance et membre influent de Pastef, qui a officiellement annoncé son boycott de la chaîne jusqu’à des excuses publiques pour des « injures » proférées à l’encontre d’Ousmane Sonko et du député Amadou Ba, d’autres cadres du parti emboîtent le pas.

Ce lundi matin, c’est Amadou Chérif Diouf, Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur et secrétaire national aux finances de Pastef, qui s’est fait remarquer par son absence remarquée sur le plateau de l’émission « Infos Matin » de la TFM. Pourtant, l’homme avait lui-même annoncé sa participation via ses réseaux sociaux. Mais au dernier moment, il a fait faux bond à la rédaction, sans publier d’explication officielle.

Toutefois, des membres du parti se sont chargés de communiquer à sa place. Khadim Bamba Fall, Coordonnateur national des bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS), a confirmé l’annulation sur sa page Facebook en des termes clairs : « Émission annulée. Le respect ne se quémande pas, ça s’arrache. »

Pris de court, le plateau de « Infos Matin » a dû s’adapter à cet imprévu de dernière minute en accueillant Denis Ndour, vice-président de la Ligue sénégalaise des droits humains, comme invité de remplacement.

Ce boycott en chaîne, s’il se confirme dans les jours à venir, pourrait creuser davantage le fossé entre Pastef et la TFM, pourtant l’un des médias les plus suivis du pays. Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été émise par la direction du groupe Futurs Médias.

Mansour Faye dénonce une « mainmise foncière » de Pastef à l’ancienne piste : « Des opérations à caractère occulte »

L’ancien ministre Mansour Faye monte au créneau et interpelle sur ce qu’il qualifie de zones d’ombre autour de l’acquisition de terrains par le parti Pastef à l’ancienne piste, dans la commune de Ouakam. Selon lui, le parti aurait déjà mis la main sur plusieurs milliers de mètres carrés, dans la perspective d’y ériger son futur siège.

« Pastef s’est déjà attribué plusieurs milliers de mètres carrés à l’ancienne piste dans la construction prochaine de son siège », a-t-il déclaré, s’interrogeant sur les conditions dans lesquelles cette opération aurait été réalisée.

Mansour Faye exige des éclaircissements sur l’origine des parcelles, l’identité des vendeurs, ainsi que celle des bénéficiaires finaux. « Par quelle alchimie ces acquisitions ont-elles été réalisées ? », s’est-il interrogé, laissant planer le doute sur la transparence de cette opération foncière.

Poursuivant son propos, l’ancien ministre a tenu à alerter la communauté léboue de Ouakam ainsi que le “Tank”, instance coutumière chargée de veiller sur les intérêts fonciers des populations locales. Il évoque des manœuvres foncières qu’il qualifie de suspectes, insinuant l’existence de transactions occultes menées sous couvert d’un projet politique.

Cette sortie de Mansour Faye intervient dans un contexte où les opérations foncières dans les zones urbaines sensibles suscitent de plus en plus de débats, entre accusations de spoliation, pression foncière, et doutes sur la régularité des attributions.

Pour l’heure, aucune réaction officielle du parti Pastef n’a été enregistrée pour répondre à ces accusations. Mais la polémique est désormais lancée et pourrait bien raviver les tensions autour de la gestion du foncier à Dakar.

Polémique autour de l’émission Quartier Général : Bouba Ndour réagit et clarifie la position de la TFM

Une vive polémique a éclaté suite aux propos tenus par Badara Gadiaga lors de son passage dans l’émission Quartier Général, diffusée sur la TFM. Des déclarations jugées déplacées à l’encontre des personnalités politiques Ousmane Sonko et Amadou Ba ont suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans l’opinion publique.

Face à cette controverse, Bouba Ndour, directeur des programmes de la TFM, est sorti de son silence dans une interview accordée à IGFM pour apporter des éclaircissements sur la position du Groupe Futurs Médias (GFM).

Bouba Ndour a tenu à rappeler que Quartier Général fête cette année ses dix ans d’existence, et s’est toujours démarquée par sa rigueur et son sérieux. « Depuis sa création, Quartier Général n’a jamais été le théâtre de dérapages, que ce soit de la part des présentateurs ou des chroniqueurs », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant avoir été interpellé par de nombreux téléspectateurs après la diffusion de l’émission.

Il a toutefois relativisé l’ampleur des réactions en soulignant la grande popularité de l’émission, qui pourrait selon lui justifier l’intensité des réactions observées.

Le directeur des programmes a insisté sur la responsabilité individuelle des intervenants. « Chacun doit répondre de ses paroles », a-t-il déclaré. Toutefois, il a également reconnu que la chaîne avait un rôle à jouer dans la gestion de ces situations : « Nous avons aussi une part de responsabilité, et nous devons en tirer les enseignements. »

Bouba Ndour a tenu à réaffirmer les valeurs du Groupe Futurs Médias, rappelant que le respect des personnes et des institutions reste un principe fondamental. « Le propriétaire du groupe a toujours été clair : il n’apprécie pas les insanités. Malgré les attaques dont il fait souvent l’objet, il n’a jamais cédé à la provocation », a-t-il souligné.

Enfin, Bouba Ndour a exprimé le souhait d’apaiser les tensions et de rétablir la confiance avec le public. « Ceux qui connaissent la philosophie de notre groupe savent que nous ne sommes pas là pour manquer de respect à quiconque », a-t-il conclu, espérant ainsi clore cette polémique et recentrer l’attention sur les missions essentielles du média.

Boycott de TFM : Le ministre de la Microfinance s’indigne après un débat houleux à Jakaarlo

Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Badara Dione, a annoncé qu’il boycotte officiellement la Télévision Futurs Médias (TFM) après un incident survenu lors de la dernière émission Jakaarlo. Cette décision intervient après un débat particulièrement tendu entre le chroniqueur Badara Gadiaga et le député Amadou Bâ de Pastef, qui a provoqué une vague d’indignation dans les rangs du parti au pouvoir.

L’émission Jakaarlo du vendredi dernier a été marquée par des échanges musclés entre Badara Gadiaga, connu pour ses prises de position critiques, et le député Amadou Bâ de Pastef. Selon des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, Gadiaga aurait tenu des propos jugés insultants et diffamatoires à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et de certains membres du gouvernement.

Cette séquence a immédiatement suscité la colère du Bureau politique de Pastef, qui accuse les chroniqueurs de partialité et d’acharnement médiatique contre le pouvoir en place.

Dans un communiqué officiel, Pastef a dénoncé ce qu’il considère comme une ligne éditoriale hostile de la TFM et a exigé des excuses publiques de la chaîne et de l’équipe de Jakaarlo.

Alioune Badara Dione, particulièrement remonté, a déclaré : « Face au mépris et à la complicité des membres permanents de l’émission, j’ai décidé de boycotter cet organe jusqu’à ce qu’il accepte de présenter des excuses publiques pour les injures proférées à l’encontre du Premier Ministre. »

Le ministre accuse également certains médias d’entretenir une campagne de déstabilisation contre le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et d’alimenter la division politique dans le pays.

Cette affaire survient dans un contexte tendu entre le gouvernement et certains médias sénégalais. Plusieurs figures de l’opposition et de la société civile dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une volonté de museler la presse, tandis que du côté du gouvernement, on parle plutôt d’un nécessaire recadrage médiatique pour garantir un traitement plus équilibré de l’actualité politique.

Colloque International sur la Migration à Dakar 2025 : l’ONG Otra Africa montre la voie à l’État du Sénégal sur la politique migratoire

Une belle initiative de la société civile : le gouvernement du Sénégal invité à accompagner l’organisation du Colloque International sur la Migration à Dakar 2025

Dakar s’apprête à accueillir un Colloque International sur la Migration, prévu du 9 au 12 [mois à préciser] 2025, à l’initiative conjointe de l’Organisation Internationale Otra Africa et du Comité Interministériel de Lutte contre la Migration Irrégulière (CILMI). Cette rencontre de haut niveau rassemblera plus de 200 experts, diplomates, analystes, hauts fonctionnaires et intervenants venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’autres régions du monde pour réfléchir ensemble aux enjeux et défis liés à la migration.

L’objectif principal du colloque est d’aborder les défis contemporains des migrations sans filtres ni contraintes techniques, en favorisant un dialogue franc, inclusif et constructif autour des politiques migratoires.

Selon M. Birame Khoudia LO, membre du comité d’organisation, les préparatifs sont bien avancés. Un ndogou de presse a d’ailleurs été organisé pour présenter en détail l’agenda et le programme des activités prévues durant le colloque.

De son côté, M. Ibrahima ANNE, Secrétaire technique du comité scientifique, a souligné que cette rencontre représente un tournant décisif dans la recherche d’alternatives à la crise de la migration irrégulière, en fédérant les principaux acteurs autour d’une dynamique collaborative.

Malgré les contraintes financières et logistiques, les organisateurs redoublent d’efforts pour mobiliser les ressources nécessaires à la réussite de l’événement. Cette initiative ambitieuse a déjà reçu les encouragements de nombreux experts du domaine.

Le Président du Comité d’Organisation a particulièrement salué l’engagement de M. Amadou Chérif Diouf, Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur, pour son appui déterminant dans la mise en place de cet événement d’envergure internationale.

Un objectif stratégique : faire de Dakar un pôle central du débat sur la migration

Au-delà de l’édition 2025, les initiateurs du colloque souhaitent inscrire durablement cette rencontre dans l’agenda annuel des grandes conférences internationales sur la migration. Leur ambition est de faire de Dakar un carrefour majeur des réflexions et des échanges sur les questions migratoires au niveau continental et mondial.

À l’heure où la question migratoire reste une priorité mondiale, le Colloque International de Dakar 2025 s’annonce comme un événement structurant, porteur d’espoir et de solutions durables, en plaçant la société civile au cœur du débat sur les politiques migratoires.

Arrestation du voleur de téléphones à l’hôpital de Fann : Un malfaiteur pris en flagrant délit

Le commissariat du Point E a mis fin aux agissements d’un individu qui semait la terreur parmi les patients de l’hôpital de Fann. M. M. Sèye, un homme de 36 ans, a été arrêté alors qu’il opérait en toute impunité dans différents services du centre hospitalier national universitaire. Profitant de la vulnérabilité des malades et de l’absence temporaire du personnel soignant et des accompagnants, il s’introduisait dans les chambres pour dérober leurs téléphones portables.

Selon les informations recueillies, M. M. Sèye adoptait une stratégie particulièrement sournoise. Il approchait les patients sous prétexte de prendre de leurs nouvelles, avant de feindre un appel urgent. Prétextant un manque de crédit sur son téléphone, il sollicitait alors l’aide du malade pour emprunter son appareil. Une fois en possession du téléphone, il s’éclipsait discrètement, laissant ses victimes désemparées.

Plusieurs plaintes ont été déposées au commissariat du Point E par des patients qui avaient subi ce stratagème. Les forces de l’ordre ont alors déployé les moyens nécessaires pour identifier et appréhender le malfaiteur.

Grâce à l’analyse des vidéos de surveillance de l’hôpital, les enquêteurs ont pu identifier le suspect. Les images le montrent arpentant les couloirs du service de pneumologie, s’introduisant dans les chambres à l’heure de la pause. Le personnel hospitalier, prévenu de sa présence et des plaintes à son encontre, a collaboré avec la police pour lui tendre un piège.

M. M. Sèye a été pris en flagrant délit alors qu’il tentait une nouvelle fois de mettre en œuvre son stratagème. Arrêté sur place, il a été conduit au commissariat pour être entendu.

Lors de son interrogatoire, le suspect a reconnu les faits sans résistance. Il a expliqué avoir profité de la confiance du personnel hospitalier pour commettre ses larcins. « J’ai été interné à l’hôpital de Fann. C’est ce qui m’a permis de me familiariser avec le personnel et les vigiles. J’ai profité de leur confiance pour commettre mes forfaits », a-t-il avoué. Il a ajouté avoir revendu les téléphones volés à Colobane, un marché bien connu pour la revente de biens dérobés.

Au vu du nombre de victimes et de la gravité des faits, une information judiciaire a été ouverte. M. M. Sèye a été déféré devant le tribunal de grande instance de Dakar. Les autorités judiciaires comptent approfondir l’enquête pour établir d’éventuelles complicités et retrouver les objets volés.

Difficultés budgétaires et endettement du Crous : Le Synapes tire la sonnette d’alarme

L’Université Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (Ussein) fait face à une crise financière majeure. Entre un budget insuffisant, un endettement record et des retards dans le paiement des salaires, la situation devient de plus en plus insoutenable. Face à cette urgence, le Syndicat national des personnels de l’enseignement supérieur du Sénégal (Synapes), section Sine-Saloum, a organisé un point de presse pour interpeller l’État et réclamer une intervention rapide.

Selon Tidiane Cissokho, secrétaire général du Synapes, le Centre régional des œuvres universitaires sociales (Crous) fonctionne avec une subvention qui n’a pas évolué depuis sa création.

« Nous avons un problème de budget. Le Crous continue à fonctionner avec la même subvention de deux milliards de FCFA, alors que les besoins ont explosé. Nous sommes actuellement confrontés à de nombreuses difficultés », a-t-il déclaré.

Malgré un effort du gouvernement qui a accordé une rallonge budgétaire de 600 millions FCFA cette année, cette somme s’est avérée insuffisante pour combler le déficit.

L’un des points les plus inquétants soulevés par le Synapes est l’endettement du Crous, qui avoisine aujourd’hui les 7 milliards de FCFA.

« Il y a eu des erreurs de gestion dans le passé, nous l’admettons, mais aujourd’hui, l’État doit prendre ses responsabilités et proposer des solutions », a insisté Tidiane Cissokho.

Cette dette a des conséquences directes sur les conditions de travail du personnel, avec des salaires versés en retard et des agents privés de certains avantages sociaux comme les allocations familiales et les cotisations aux organismes de protection sociale.

Au-delà des problèmes financiers, le syndicat dénonce aussi les retards dans la livraison des infrastructures universitaires. Les chantiers des trois campus de Kaolack, Kaffrine et Fatick peinent à être finalisés, compliquant ainsi l’organisation du travail et l’accueil des étudiants.

« Nos locaux devraient être livrés dans les plus brefs délais. Nos sites sont dispersés, ce qui complique notre fonctionnement quotidien », a déploré M. Cissokho.

Le cas du campus de Fatick est particulièrement préoccupant. Situé à 2 km du centre-ville, son exploitation sera difficile sans un accompagnement en matière de transport et d’aménagement.

Malgré les difficultés, le personnel de l’Ussein fait preuve d’une grande résilience. Toutefois, il devient urgent que l’État intervienne pour assurer la pérennité de cette institution académique.

« Le nouveau directeur du Crous fait de son mieux, mais cela ne suffit pas. Nous avons tout sacrifié pour maintenir le service, mais il est temps que des solutions durables soient trouvées », a conclu Tidiane Cissokho.

Braquage à Bakel : Un commandant de brigade piège et arrête un charlatan impliqué

Dans le cadre des investigations menées pour retrouver les auteurs du double braquage survenu dans les communes de Sadatou et de Médina Foulbé, la gendarmerie de Bakel a réussi un coup de filet impressionnant en arrêtant un troisième suspect. Il s’agit du charlatan A. Sy, dont l’implication dans l’affaire a été révélée grâce à l’exploitation des données téléphoniques d’un braqueur en cavale.

Les forces de l’ordre avaient déjà mis la main sur deux braqueurs en possession d’une Kalachnikov et d’une quarantaine de cartouches. Cependant, l’enquête se poursuivait afin de démanteler tout le réseau criminel lié à ces attaques. L’exploitation du téléphone du fugitif C. Diallo a révélé des indices cruciaux : pas moins de 71 appels avaient été passés entre le braqueur en fuite et le marabout A. Sy.

Face à ces éléments troublants, la gendarmerie a monté une opération de filature et d’infiltration afin de l’arrêter.

L’adjudant Diouf, commandant de la brigade territoriale de Kéniéba, a pris l’initiative d’entrer en contact avec le charlatan sous couverture. Se faisant passer pour un client en quête de services occultes, il a sollicité une consultation auprès d’A. Sy. Ignorant le piège qui lui était tendu, ce dernier a accepté de fixer un rendez-vous avec son prétendu client.

Au moment convenu, une équipe d’intervention comprenant des éléments du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI) a fait irruption dans la chambre du charlatan, où il se trouvait en compagnie d’un visiteur armé.

Lors de la perquisition, les forces de l’ordre ont mis la main sur un arsenal inquiétant :

  • Un fusil de chasse et des munitions de calibre 12 mm en possession du visiteur,
  • Une seconde arme de chasse, également de calibre 12 mm, cachée dans la chambre du marabout,
  • Un lot important de faux médicaments, suggérant une activité parallèle de trafic de substances illicites.

A. Sy et son visiteur ont été immédiatement interpellés et placés en garde à vue.

Les deux hommes ont été transférés à la Section de recherches de Tambacounda pour la poursuite de l’enquête. Les autorités cherchent désormais à établir l’ampleur exacte de leur implication dans le réseau criminel responsable des braquages, ainsi que d’éventuels liens avec d’autres actes délictueux dans la région.

Loi interprétative : Les cadres de Guem Sa Bopp dénoncent « une violation des droits des victimes des manifs »

Dans un communiqué rendu public ce dimanche 23 mars, la Cellule des cadres de Guem Sa Bopp s’est prononcée sur le projet de loi interprétative de la loi d’amnistie. Elle s’offusque de la violation des droits des victimes des manifestations.

Voici leur communiqué.

« Mouvement Guem Sa Bopp les Jambaars
Haro sur les prémices de violations des droits des victimes des violences politiques postélectorales ( Fev 2021- Fev 2024)
Dans le cadre d’un projet de loi interprétant l’amnistie ou sa révision partielle, initiée par la majorité, la Cellule des cadres de Guem Sa Bopp les Jambaars assure un suivi étroit de cette machination politique, s’offusque de la violation des droits des victimes et procède à l’analyse des précédents dangereux y afférents. Cette bourde parlementaire est pire que le négationnisme de l’Occident sur la vérité de Thiaroye 44.
Cette position impie, régulièrement défendue par le pouvoir en place, incite les autorités à prendre des actions grotesques allant dans le sens d’une lecture tendancieuse susceptible d’orienter la justice et de donner une immunité aux bagnards de Pastef ou de servir de bouclier à une mouvance insurrectionnelle.
Le mouvement Gueum Sa Bopp, conscient de la lourdeur des conséquences historiques liées à cette forfaiture, exige :
– l’égalité des citoyens devant la justice, la comparution des auteurs présumés des violences, des destructeurs de biens publics comme privés, des pyromanes de l’UCAD ou des bus, des assassins du bus TATA de Yarakh calciné par des cocktails Molotov, des responsables du carnage humain ( 83 morts), des fossoyeurs de notre économie à genoux depuis, et des profanateurs de l’image de nos Guides religieux,- appelle à manifester pacifiquement contre ce banditisme d’État le 2 avril, devant l’Assemblée nationale pour que cesse la vendetta d’État de Pastef les pétrifiés !
Il convient, dès lors, de noter que l’indemnisation des militants de Pastef avec l’argent du contribuable, sans décision de justice, relève d’une flagrance que ni la morale, ni l’éthique ou l’honneur ne peuvent concéder.Guem Sa Bopp exige, à cet effet, une mission d’enquête dédiée à cette perfidie, demande aux autorités judiciaires de faire la lumière sur la mort du ministre Moustapha Ba suite aux déclarations récentes du porte-parole du Gouvernement Amadou M. N.Sarré.
Guem Sa Bopp travaille pour la lumière de l’histoire sur cet exercice de vérité qui consiste en une documentation de ces préjudices iniques subis par le peuple sénégalais.
Fort de ces conclusions, Gueum Sa Bopp compte saisir le Haut Commissariat des Nations Unies, l’Union européenne,  l’ambassade des États-Unis et les organisations de défense des droits de l’homme pour mettre « les criminels au pouvoir » au Sénégal face à leur responsabilité.
Au  demeurant, le Pastef s’identifie avec un nombre grandissant de levées d’immunité parlementaire,  de cas de violence verbale sans l’invocation de l’article 80, de restrictions de liberté,  de détentions arbitraires, ou les libertés sous  leur contrôle pour diverses raisons  politiciennes.
À l’instar des tendances démocratiques mondiales, le Sénégal ne doit plus se permettre d’accepter la vassalisation de la justice à des fins strictement opportunistes »

Cellule des cadres de Guem Sa Bopp

Drame à Ndoumoumadji : deux adolescents meurent noyés dans le bras du fleuve

La tragédie a frappé la localité de Ndoumoumadji, dans la région de Matam (nord du Sénégal), où deux jeunes âgés de 16 ans ont perdu la vie par noyade, dimanche, dans le bras du fleuve traversant le village.

Les victimes, originaires de Thiarène, commune de Nabadji Civol, ont été repêchées par des riverains avant l’arrivée des secours, selon le lieutenant Ignace François Ndiaye, de la 54ᵉ Compagnie d’incendie et de secours de Matam. Le Groupe de recherche et d’exploitation profonde (GREP) de la même unité était également sur place aux environs de 11h41, mais malheureusement, les jeunes étaient déjà sans vie.

D’après les premiers éléments recueillis, les deux adolescents se seraient noyés vers 11 heures, en pleine période de forte chaleur et de ramadan, un moment où de nombreux habitants viennent se rafraîchir dans les eaux du fleuve.

Après leur récupération, les corps ont été transférés à la morgue du Centre hospitalier régional de Ourossogui. Ce drame relance le débat sur la nécessité de renforcer la sensibilisation et la surveillance des zones à risque, surtout en cette période où les baignades deviennent plus fréquentes.

Sory Kaba critique le régime de Diomaye Faye et accuse Ousmane Sonko de centraliser le pouvoir

Un an après l’arrivée au pouvoir du tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, les critiques fusent de toutes parts. Sory Kaba, membre du parti Nouvelle Responsabilité, dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a dressé un bilan très critique du gouvernement actuel. Invité ce dimanche 23 mars sur iRadio dans l’émission Jury du Dimanche (JDD), il a dénoncé le non-respect des engagements pris par le régime en matière de bourses sociales, d’agriculture et de réforme institutionnelle. Il a également pointé du doigt le rôle dominant d’Ousmane Sonko, qu’il accuse de concentrer tous les pouvoirs.

Pour Sory Kaba, l’actuel gouvernement peine à honorer ses engagements de campagne. Il estime que les citoyens attendent toujours des réformes promises, notamment sur la protection sociale et l’économie.

« Malheureusement, notre pays ne va pas bien. Il faut qu’ils se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard. Où en sont les bourses sociales qui devaient être payées conformément aux engagements de l’État ? Où est le développement agricole, alors que le budget voté pour ce secteur est bien inférieur aux ambitions annoncées ? Il a fallu que les étudiants aillent en grève pour que l’État réagisse sur la question des bourses, après plus de huit mois d’attente ! Malheureusement, nous ne voyons toujours rien de concret », a dénoncé Sory Kaba.

L’ancien Directeur général des Sénégalais de l’extérieur regrette également l’absence de grandes réformes institutionnelles et une gestion opaque des affaires publiques.

Mais au-delà des retards sur les engagements du gouvernement, Sory Kaba s’attaque directement à Ousmane Sonko, qu’il accuse de contrôler toutes les décisions politiques et économiques du pays.

« C’est le Premier ministre qui dit, qui fait, qui décide. Sans lui, aucun ministre n’existe. Il centralise tout, du budget aux passations de marchés, en passant par les nominations. Son avis est primordial avant toute décision. Que vous le vouliez ou non, c’est la réalité du pays aujourd’hui », a-t-il martelé.

Cette critique renforce l’idée selon laquelle Ousmane Sonko jouerait un rôle bien plus important que celui traditionnellement dévolu à un Premier ministre, reléguant le Président Bassirou Diomaye Faye à un second plan.

Malgré son bilan sévère, Sory Kaba tient à rassurer sur l’avenir politique du Sénégal. Il affirme que, contrairement aux prédictions de tensions sociales, l’opposition actuelle privilégie la voie démocratique et n’a pas l’intention de provoquer des troubles.

« Jusqu’en 2029, il n’y aura pas d’émeutes dans ce pays. Nous avons une opposition responsable », a-t-il assuré.

Ces déclarations illustrent les tensions croissantes entre l’opposition et le pouvoir en place, à l’approche du premier anniversaire du régime Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko. Alors que les critiques se multiplient, le gouvernement devra redoubler d’efforts pour répondre aux attentes des Sénégalais et éviter une montée de la contestation.

Recrutement des 1000 volontaires de la consommation : Plus de 40.000 candidatures en moins d’une semaine

Le Ministère de l’Industrie et du Commerce a annoncé un engouement exceptionnel pour le programme des 1000 volontaires de la consommation, lancé le mardi 18 mars 2025. En moins d’une semaine, plus de 40.000 dossiers ont déjà été enregistrés sur la plateforme de recrutement, témoignant de l’intérêt massif des Sénégalais pour cette initiative visant à lutter contre la vie chère et assurer un meilleur contrôle des prix à travers le pays.

Le ministère a exprimé sa satisfaction quant à l’enthousiasme des candidats et a rappelé que les dépôts en ligne restent ouverts jusqu’au lundi 24 mars 2025 à 23h59, date de clôture officielle du système de sélection. Passé ce délai, plus aucune candidature ne sera acceptée.

« Nous remercions tous les candidats pour leur mobilisation et leur engagement. Ce programme vise à renforcer la régulation des prix sur le marché et à protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais », a déclaré un responsable du ministère.

Les résultats définitifs seront publiés le 5 avril 2025. Les 1000 volontaires retenus auront pour mission d’assister les services de contrôle du ministère dans le suivi et l’application des prix homologués sur le marché, afin de lutter efficacement contre les spéculations abusives et les hausses injustifiées.

Avec un taux de participation aussi élevé, la sélection promet d’être très compétitive, preuve de l’intérêt des citoyens pour ce programme à fort impact social.

FDR à Touba : dénonciation des arrestations et appel du Khalife à l’unité

Une délégation du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) s’est rendue à Touba ce samedi pour exprimer ses inquiétudes face aux récentes arrestations de figures de l’opposition sous le régime du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Accueillie par Serigne Abdou Lahad Mbacké Gaindé Fatma, la délégation comptait plusieurs personnalités politiques, dont Omar Sarr, Mansour Faye, Amadou Mame Diop et Modou Diagne Fada.

S’exprimant au nom du FDR, Modou Diagne Fada a dénoncé ce qu’il qualifie de « volonté manifeste d’anéantir l’opposition » à travers des « menaces, intimidations et arrestations arbitraires ». Il a rappelé que depuis l’accession au pouvoir de la nouvelle équipe dirigeante, plusieurs figures de l’ancien régime ont été interpellées, une situation qui alimente, selon lui, un climat d’insécurité politique.

« Depuis un an, nous avons observé, mais nous constatons avec regret que les nouvelles autorités ont décidé de nous anéantir. Nous sommes venus vous dire que, pour rien au monde, nous ne souhaitons que ce pays perde sa paix et sa sérénité. »

Face à ces préoccupations, le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a tenu à apaiser les tensions en insistant sur la nécessité d’unir les cœurs et de préserver la paix.

« La vie est ainsi. C’est Dieu qui a décidé du changement. Dieu merci, ce changement s’est déroulé dans la tranquillité. Généralement, c’est le chaos qui précède. J’ai entendu vos propos. Pour ma part, mon rôle, en dehors de l’adoration que je dois à Dieu, est d’appeler à la concorde des cœurs. »

Tout en reconnaissant la légitimité des inquiétudes soulevées, le Patriarche a exhorté aussi bien l’opposition que le pouvoir à emprunter « la voie constructive », rappelant que les querelles politiques ne devraient jamais mettre en péril la stabilité du pays.

« Jelële fitna yi, du wañi dara… Fitna bariwoul njriñ » (Réveiller les dissensions ne servira à rien… La discorde n’a jamais rien apporté de bon).

Cette visite du FDR à Touba intervient dans un climat politique marqué par des crispations entre l’opposition et le gouvernement. L’appel du Khalife, figure morale incontournable au Sénégal, pourrait contribuer à détendre l’atmosphère et encourager un dialogue plus apaisé entre les différentes parties.

65e anniversaire de l’Indépendance du Sénégal : cap sur la souveraineté technologique et industrielle des Forces armées

Dans le cadre de la célébration du 65e anniversaire de l’Indépendance du Sénégal, prévu le 4 avril 2025, le ministère des Forces armées, par le biais de la Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées (DIRPA), annonce une série d’événements majeurs placés sous le thème : « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces armées ».

Ce thème traduit la volonté des autorités sénégalaises de renforcer l’autonomie stratégique du pays, en mettant en lumière les efforts soutenus dans le développement des capacités nationales de défense et d’innovation militaire. Il s’agit également d’un signal fort en faveur de la modernisation des Forces armées, dans un contexte marqué par de nouveaux défis sécuritaires à l’échelle régionale et internationale.

Point d’orgue des célébrations, un grand défilé civil, militaire, paramilitaire, motorisé et aérien se tiendra le jeudi 4 avril à partir de 8h30, à la Place de la Nation (ex-Place de l’Obélisque), à Dakar. Cette cérémonie se déroulera sous la présidence du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, et en présence de nombreux hôtes de marque, parmi lesquels des chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des délégations étrangères invitées.

Ce rendez-vous solennel mettra en scène la diversité et la puissance des forces de défense et de sécurité du Sénégal. Des unités terrestres, navales et aériennes défileront aux côtés des services paramilitaires, dans une démonstration de discipline, de coordination et de maîtrise technologique.

Cette 65e édition de la fête nationale ambitionne également de valoriser les progrès réalisés dans les domaines de l’industrialisation militaire, de la recherche technologique appliquée à la défense, et de la coopération stratégique avec des partenaires internationaux.

Le public découvrira notamment des équipements conçus localement ou modernisés au sein des structures de production nationales, traduisant les efforts vers une indépendance capacitaire du Sénégal dans les secteurs sensibles de la sécurité et de la défense.

Des activités annexes – expositions, forums, conférences – seront également organisées avant et après le 4 avril, pour sensibiliser davantage la population à ces enjeux stratégiques et renforcer le lien armée-nation.

Médiation pénale pour détournement de deniers publics : “Légaliser le vol et trahir le peuple”, selon Pape Matar Diallo

Alors que le débat sur la reddition des comptes continue d’alimenter les discussions politiques au Sénégal, la proposition de recourir à la médiation pénale pour les auteurs de détournement de deniers publics fait polémique. Si certains, à l’instar de Pape Alé Niang, plaident pour cette alternative à l’incarcération afin de récupérer plus efficacement les fonds volés, d’autres voix s’élèvent pour dénoncer une telle démarche, jugée dangereuse et contre-productive. Le chroniqueur Pape Matar Diallo fait partie de ceux qui rejettent catégoriquement cette idée.

Pour lui, proposer une médiation pénale aux détourneurs de fonds revient à légitimer le vol et à trahir le peuple sénégalais. Il considère cette approche comme une insulte à tous les citoyens honnêtes et laborieux, contraints de survivre dans une économie fragile, tandis que des criminels en col blanc se verraient offrir des issues négociées après avoir pillé les ressources publiques.

« C’est légitimer le vol d’argent public et ouvrir la porte à une impunité institutionnalisée », martèle-t-il.

Selon lui, ce mécanisme constituerait une prime à la corruption : « On vole des milliards, on rembourse une partie, et on échappe à la prison ? C’est inacceptable ! »

Dans un pays où des millions de Sénégalais peinent à se nourrir, à se soigner ou à scolariser leurs enfants, épargner la prison aux criminels économiques serait, selon lui, tout simplement obscène. Il dénonce une justice à deux vitesses, où le voleur de poulet est sévèrement puni, mais le voleur de milliards bénéficie de négociations et de clémence.

Pape Matar Diallo va plus loin dans son analyse, comparant les détourneurs de fonds à des “terroristes économiques”, dont les actes détruisent des vies et compromettent l’avenir d’un pays déjà vulnérable. À l’image de la doctrine sécuritaire américaine — “on ne négocie pas avec les terroristes” —, il estime que le Sénégal doit adopter la même fermeté face aux criminels économiques.

« Toute personne reconnue coupable de détournement doit restituer le double de la somme volée, voir tous ses biens saisis, et purger une peine de prison exemplaire. »

Mais au-delà des lois, Pape Matar Diallo pointe également du doigt une certaine hypocrisie sociale. Il regrette que certains détourneurs soient perçus comme des bienfaiteurs simplement parce qu’ils redistribuent une infime partie de leur butin en actes de charité. Cette complaisance populaire, nourrie par la pauvreté et le clientélisme, alimente selon lui la culture de l’impunité.

« Dans ce pays, il vaut mieux être un voleur à milliards qu’un simple délinquant. C’est cette injustice qui doit être éradiquée. »

Le chroniqueur appelle donc à une politique de tolérance zéro, où les criminels économiques seraient traités avec la même rigueur que les trafiquants de drogue ou les terroristes : confiscation totale des biens, remboursement intégral des sommes volées, et peine de prison incompressible.

Pour conclure, Pape Matar Diallo lance un avertissement aux autorités : « Ceux qui dirigent ce pays doivent choisir leur camp : défendre le peuple ou protéger les prédateurs. Mais une chose est sûre : l’histoire ne pardonnera pas la trahison. »

Lancement du PROGRESS à Koumpentoum : Le Gouvernement mise sur l’Économie Sociale et Solidaire pour un développement inclusif

Le Premier Ministre Ousmane Sonko a procédé, ce vendredi, au lancement officiel du Programme d’Appui aux Acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (PROGRESS). Ce projet ambitieux vise à structurer, financer et professionnaliser les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement (SND) 2025-2029.

Inscrit dans la vision d’un développement durable, inclusif et équitable, le PROGRESS entend renforcer l’économie locale à travers un soutien direct aux petites et moyennes entreprises évoluant dans l’ESS. Il cible particulièrement les groupements de femmes, les jeunes entrepreneurs, les GIE agricoles engagés dans la transformation locale, les entreprises artisanales, les mutuelles et les coopératives sociales.

« Le PROGRESS tient compte des grandes vulnérabilités qui touchent certaines couches, particulièrement les jeunes et les femmes, et aura à cœur d’intégrer les dimensions sexospécifiques », a déclaré Ousmane Sonko. Il a également insisté sur la nécessité d’accorder une attention particulière aux personnes à mobilité réduite.

Dans une logique d’équité territoriale, le programme sera déployé prioritairement dans les régions de Kolda, Louga, Sédhiou, Saint-Louis, Kédougou, Matam, Tambacounda et Ziguinchor, conformément à la vision de développement territorial équilibré portée par le gouvernement à l’horizon 2050.

En parallèle, le gouvernement a lancé les Coopératives Productives Solidaires, un dispositif complémentaire qui bénéficiera d’un accompagnement global :

• Agrément ESS et appui à la labellisation,

• Accès au financement via le Pacte pour l’Inclusion Financière Universelle (PACTIFU),

• Soutien matériel pour accroître la productivité,

• Création d’un fonds de mutualisation solidaire pour lutter contre la spéculation et stabiliser les prix.

Le Fonds d’Appui à l’Économie Sociale et Solidaire (FAESS) jouera un rôle central en matière de formation et d’assistance technique. « L’objectif est que chaque ménage, ou du moins le maximum de personnes, soit membre d’une coopérative », a martelé le chef du gouvernement.

Avec le lancement du PROGRESS, les autorités affichent leur volonté de faire de l’ESS un moteur de croissance, d’inclusion économique et de résilience communautaire. Il s’agit de créer des emplois décents et durables, de renforcer les circuits économiques locaux et de garantir un accès équitable aux opportunités pour toutes les couches sociales.

ADULTÈRE : 39% des divorcées passent aux aveux

Une enquête réalisée par l’association « Touche pas à ma sœur » révèle que que sur un échantillon de 100 femmes divorcées, 39 avouent avoir trompé leur époux ou envisagé de le faire. Les raisons de ces écarts varient, allant de l’insatisfaction sexuelle aux difficultés financières, en passant par la nostalgie d’anciennes relations.

L’adultère, une des formes les plus connues d’infidélité conjugale, survient lorsqu’un des époux entretient une relation intime avec une personne extérieure au couple. Cet acte, profondément déstabilisant pour l’un des conjoints, viole l’obligation de fidélité inhérente au mariage. En droit, l’adultère peut être un motif de divorce pour faute, ce qui permet au conjoint trompé de réclamer une dissolution du mariage, en apportant des preuves devant le juge. Ces preuves peuvent inclure des SMS, des courriels, des photos, des enregistrements ou même des interactions sur des réseaux sociaux.
Les conséquences de l’infidélité ne s’arrêtent pas au divorce. Elles affectent aussi la gestion de la garde des enfants, car les tribunaux prennent en compte les comportements des parents dans la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant. Un parent fautif pourrait voir sa position affaiblie dans une bataille pour la garde si son comportement est jugé irresponsable ou négligent.
Une enquête menée par l’association « Touche pas à ma sœur » révèle que 39% des femmes divorcées ont avoué avoir trompé leur conjoint, ou envisagé de le faire. Cette statistique provient d’un échantillon de 100 femmes, parmi lesquelles certaines exercent des métiers comme la prostitution clandestine. Les raisons qui poussent à l’adultère sont multiples : des désirs non comblés, une insatisfaction sexuelle, une situation financière précaire, voire la nostalgie d’une ancienne relation.

TÉMOIGNAGES

Sylvie (nom d’emprunt), une jeune femme de 29 ans, explique que ses deux divorces sont le résultat de son activité de prostitution, qu’elle a poursuivie après ses mariages. Selon elle, ses ex-maris, anciens clients, lui avaient promis de l’aider à quitter ce milieu, mais aucune promesse n’a été tenue. Elle précise qu’elle n’a pas hésité à renouer des contacts avec ses anciens clients pour subvenir aux besoins de sa famille, se disant responsable de sa situation et assumant ses choix.

Aby (nom d’emprunt), une étudiante de 25 ans, raconte qu’elle a été accusée à tort d’infidélité. En effet, après avoir gardé une relation amicale avec son ex, certaines photos ont fini entre les mains de sa belle-mère, provoquant ainsi un divorce. Aby regrette cette situation et reste amoureuse de son ex-mari.

Aissatou (nom d’emprunt), commerçante de 32 ans, a elle-même demandé le divorce après avoir rencontré un professeur dans une salle de gymnastique. Elle explique que l’insatisfaction sexuelle et l’impuissance de son mari ont été les principaux moteurs de sa décision. Selon elle, un homme doit se soigner avant de se marier et de s’engager avec une femme. Aissatou souligne qu’elle a pris cette décision pour son bien-être et qu’elle considère cela comme un moindre mal.

ÉVOLUTION DES MŒURS

Si autrefois l’adultère était un sujet tabou, il semble que les mentalités évoluent lentement. L’infidélité reste une transgression des devoirs matrimoniaux, mais les mœurs sociales changent et permettent parfois à l’adultère d’être perçu sous un autre angle. L’évolution des pratiques et de la perception de la fidélité a permis à certains comportements, même ceux liés à des pratiques comme la prostitution, d’être plus souvent justifiés.
Les témoignages recueillis témoignent d’un constat inquiétant : l’insatisfaction dans le couple, qu’elle soit sexuelle, affective ou financière, reste une des principales causes de l’infidélité. Pourtant, au-delà de l’aspect moral de l’adultère, il est essentiel de noter que l’aspect juridique et les implications légales liées à l’infidélité ne sont jamais anodins. Il demeure primordial que les époux respectent les engagements pris lors du mariage pour maintenir l’équilibre du foyer et éviter les conséquences dramatiques qui peuvent en découler, non seulement pour les partenaires, mais aussi pour les enfants du couple.

Le Dakarois

Badara GADIAGA attaque Amadou Ba (Pastef)  » doumala bayi ngay … en direct »

Le chroniqueur Badara Gadiaga a violemment interpellé Amadou Ba, député du parti d’opposition Pastef, lors d’un débat en direct consacré à la controverse autour de la loi d’interprétation. Au cours de l’échange tendu, Gadiaga n’a pas mâché ses mots et a coupé sèchement la parole à l’élu : « Je ne te laisserai pas mentir en direct. »

Cette altercation verbale est survenue alors que les deux intervenants débattaient de l’application et des implications juridiques de cette loi controversée, souvent perçue par l’opposition comme un instrument politique servant à restreindre les libertés ou à protéger le pouvoir en place. Amadou Ba défendait la position de son parti sur le sujet, en dénonçant ce qu’il qualifie d’atteinte à l’État de droit, mais son argumentaire n’a visiblement pas convaincu Badara Gadiaga.

Connu pour son style incisif, le chroniqueur n’a pas hésité à contredire le député à plusieurs reprises, l’accusant de travestir les faits pour alimenter un discours politique alarmiste. « Il faut arrêter de jouer avec les mots pour manipuler l’opinion », a ajouté Gadiaga avec fermeté.

Débat explosif sur TFM : Badara Gadiaga et le député Amadou Ba s’affrontent sur la loi d’interprétation

Le débat Qg sur la TFM a pris une tournure explosive lors d’un échange tendu entre le chroniqueur Badara Gadiaga et le député Amadou du parti Pastef. Le débat portait sur la controverse entourant la loi d’interprétation, un texte juridique qui suscite actuellement des remous dans la sphère politique sénégalaise.

Badara Gadiaga accuse de mensonge

Au cours de l’émission, Badara Gadiaga n’a pas mâché ses mots, accusant le député Amadou d’être « un menteur à l’image de son leader ». Une déclaration qui a immédiatement enflammé le plateau. « Vous manipulez l’opinion avec des contre-vérités, exactement comme votre chef de parti », a lancé Gadiaga, sans détour, en dénonçant ce qu’il qualifie de « stratégie populiste » visant à semer le doute sur les institutions de l’État.

Badara GADIAGA à Amadou Ba (Pastef) : « Mane ma takh ngaine changé loi bi, sante na yalla »

Badara Gadiaga a récemment suscité la polémique en affirmant qu’il est à l’origine des amendements apportés par le député Amadou Ba, membre du Pastef, sur l’interprétation de la loi d’amnistie. Selon lui, son influence aurait été décisive dans la relecture et la révision de certains points-clés de ce texte controversé.

Cette déclaration intervient dans un climat politique tendu, marqué par des divergences autour de cette loi d’amnistie, perçue par certains comme une tentative de réhabilitation politique pour des figures de l’opposition condamnées par le passé.

Loi d’amnistie : Aliou SANE (y’en a marre) donne sa version

Aliou Sané, coordonnateur du mouvement citoyen Y’en a marre, s’est exprimé sur la polémique entourant l’interprétation de la loi d’amnistie par le gouvernement actuel.
il a ainsi rappelé que le mouvement avait, par le passé, échangé avec le parti Pastef, alors dans l’opposition, qui s’était engagé à abroger cette loi controversée. Cependant, selon Aliou Sané, une fois arrivé au pouvoir, le parti n’a pas tenu ses engagements et a opté pour une interprétation juridique de la loi, une démarche qu’il juge regrettable.

Le leader de Y’en a marre a exhorté le président Diomaye à respecter la parole donnée, soulignant l’importance de la cohérence entre les promesses faites en période d’opposition et les actes posés au pouvoir. Il a par ailleurs dénoncé le flou qui entoure la position officielle du chef de l’État sur cette question sensible.

Aliou Sané n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette interprétation de la loi d’« encore plus grave » que la loi dite du « quart bloquant », introduite par l’ancien président Abdoulaye Wade en 2011 pour verrouiller l’accès au pouvoir. Cette comparaison illustre l’inquiétude du mouvement face à ce qu’il considère comme une dérive politique susceptible de nuire à l’équilibre démocratique du pays.

Amadou BA (Pastef) donne les raisons de la loi d’interprétation

Amadou Ba, membre du parti Pastef et auteur de la loi d’interprétation liée à la loi d’amnistie, s’est exprimé pour clarifier les motivations derrière ce texte controversé. Selon lui, la loi initialement votée à l’Assemblée nationale couvrait déjà les crimes mentionnés, et l’objectif de cette nouvelle loi serait d’éliminer toute ambiguïté juridique.

Cependant, Amadou Ba a tenu à souligner un point essentiel : l’interprétation proposée ne vise pas à étendre l’amnistie aux crimes graves, tels que les actes de torture ou les meurtres. “Il est primordial que cette loi ne soit pas perçue comme un moyen de couvrir des violations graves des droits humains”, a-t-il déclaré.

Manifestation du 2 avril : La SEN APR appelle les Sénégalais à protester devant l’Assemblée nationale

La Section nationale de l’Alliance pour la République (SEN APR) a lancé un appel à la mobilisation nationale pour le 2 avril 2025 devant l’Assemblée nationale. Cette initiative fait suite aux déclarations du ministre et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, concernant la mort de l’ancien ministre des Finances, Mouhamadou Moustapha Ba.

Dans un communiqué officiel, la SEN APR a exprimé sa vive indignation face aux propos de M. Sarré, qu’elle juge irresponsables et diffamatoires. « En soutenant publiquement que Mouhamadou Moustapha Ba a avoué un maquillage des chiffres avant d’être tué, M. Sarré ajoute à l’arc de l’irresponsabilité une corde de l’indignité », peut-on lire dans le document.

Face à la gravité de ces accusations, la SEN APR exige que le procureur de la République convoque immédiatement Amadou Moustapha Ndieck Sarré pour qu’il apporte des preuves de ses déclarations.

L’appel à la manifestation vise également à dénoncer le projet de loi d’amnistie, qui doit être examiné à l’Assemblée nationale le mercredi 27 mars 2025. Selon la SEN APR, cette loi a pour objectif de favoriser les militants de Pastef au détriment du reste des citoyens sénégalais.

« Cette loi scélérate, tendancieuse et politicienne, vise à diviser les Sénégalais et à instaurer une rupture d’égalité entre citoyens », estime la SEN APR, qui réaffirme son soutien au projet de loi d’amnistie initialement porté par l’ancien président Macky Sall en mars 2024, dont l’objectif était de favoriser la réconciliation nationale.

En réponse à ce qu’elle considère comme des « dérives » du régime en place, la SEN APR appelle à une manifestation pacifique le 2 avril devant l’Assemblée nationale, afin de s’opposer à l’amnistie des commanditaires des violences politiques et à l’indexation des Forces de Défense et de Sécurité.

Dans le même temps, la SEN APR a annoncé le lancement d’une tournée auprès des familles religieuses, débutée ce vendredi 21 mars 2025, afin de solliciter leur bénédiction et leur soutien dans leur démarche.

Explosion des litiges fonciers : Plus de 1 000 plaintes enregistrées en trois mois, selon la DSCOS

Le Colonel Amadou Ousmane Ba, patron de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS), a tiré la sonnette d’alarme sur la multiplication des conflits fonciers au Sénégal. Entre janvier et mars 2025, plus de 1 000 plaintes ont été déposées auprès de la DSCOS, illustrant l’ampleur du problème qui gangrène le pays.

Face à cette situation critique, le Colonel Ba n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes submergés. Les citoyens vivent une insécurité juridique totale. » Il pointe du doigt les municipalités, accusées de procéder à des délibérations abusives, contribuant à la spéculation foncière et à l’augmentation des tensions entre populations et autorités locales.

Le phénomène est particulièrement préoccupant dans les zones en pleine expansion comme Tivaouane Peulh et Sangalkam, où les conflits fonciers explosent. En revanche, Dakar et Pikine, bénéficiant de titres fonciers bien définis, restent relativement épargnés.

Pour mettre un terme à ces abus, le Colonel Ba plaide pour une titrisation systématique des terres avant toute attribution par les communes. Selon lui, une telle mesure permettrait d’éviter les contestations et d’assurer une meilleure transparence dans la gestion foncière.

Le patron de la DSCOS a également lancé un avertissement clair à l’endroit des spéculateurs et des vendeurs illégaux de terres appartenant au domaine national. « Vendre ces terres, c’est risquer la prison », a-t-il martelé, rappelant que ces transactions sont passibles de sanctions pénales.

Dans ce contexte, la DSCOS annonce des contrôles renforcés afin de lutter contre ces pratiques et sécuriser la gestion foncière au Sénégal. Reste à savoir si ces mesures suffiront à freiner un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Affaire Moustapha Diop : Le maire de Louga rejette les accusations de Tabaski Ngom

Le maire de Louga, Moustapha Diop, est sorti de son silence pour répondre aux accusations de détournement de fonds portées contre lui par Tabaski Ngom. Devant la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale, il a catégoriquement nié toute implication dans ce qu’il considère comme une tentative de le discréditer.

Face aux députés, Moustapha Diop a pointé du doigt ce qu’il qualifie d’incohérences majeures dans le dossier. « Comment est-on passé de 700 millions à 300 millions de francs CFA ? Où est la vérité ? » s’est-il interrogé. Selon lui, cette fluctuation dans les montants évoqués jette un sérieux doute sur la crédibilité de la plaignante et des accusations portées contre lui.

Se voulant ferme et confiant, le maire de Louga a assuré qu’il n’existe aucun document ni enregistrement prouvant son implication dans cette affaire. « Jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne produira un document ou un enregistrement pour étayer ces accusations », a-t-il martelé, insistant sur le fait qu’il n’a jamais été impliqué dans un quelconque détournement.

Il a également précisé qu’il connaît la plaignante mais qu’aucun lien ne peut être établi entre lui et cette affaire. « Si je me tiens devant vous aujourd’hui, c’est parce que je n’ai rien à me reprocher« , a-t-il affirmé, rejetant toute responsabilité dans cette affaire qui secoue la sphère politique et judiciaire.

Pour l’édile de Louga, Tabaski Ngom chercherait à détourner l’attention de ses propres responsabilités. « Cette dame n’a aucune preuve contre moi. Elle veut juste me salir pour se disculper« , a-t-il dénoncé.

Alors que l’Assemblée nationale a voté la levée de son immunité parlementaire, Moustapha Diop se dit prêt à faire face à la justice pour rétablir son honneur. Son avenir politique dépendra désormais du dénouement de cette affaire qui suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique.

Affaire TF 1451/R : Les héritiers réclament justice et interpellent les autorités

Les héritiers du titre foncier TF 1451/R, une parcelle de plus de 258 hectares située dans la commune de Rufisque, ont une fois de plus interpellé les autorités sénégalaises pour exiger la restitution de leurs terres. Lors d’un rassemblement tenu ce jeudi, ils ont appelé le président de la République Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que le ministre de la Justice Ousmane Diagne, à prendre des mesures concrètes pour faire appliquer une décision de justice en leur faveur.

Les héritiers rappellent que leur propriété a été inscrite au livre foncier de Rufisque le 4 février 1959. Cependant, après plusieurs décennies de litiges, la Cour d’Appel de Kaolack a tranché en leur faveur par un arrêté n°01/12 du 09 février 2012, ordonnant la radiation de l’inscription qui avait modifié le titre foncier et rendant caduques toutes les attributions foncières faites sur ce site après 1978.

Malgré cette décision judiciaire, les héritiers déplorent une occupation illégale de leur terre, notamment par la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM), qui aurait pris possession de 98 % de l’assiette foncière.

Selon Demba Anta Dia, porte-parole des héritiers, la situation est d’autant plus frustrante que la majorité des héritiers sont aujourd’hui délogés et vivent dans la précarité, notamment à Wakhinane Nimzatt, où leurs habitations sont menacées par l’érosion côtière. « Nous ne demandons que l’application stricte de la loi », a-t-il martelé.

Les héritiers dénoncent également des pratiques frauduleuses, où certains bénéficiaires de la SN-HLM continueraient à vendre des parcelles qui ne leur appartiennent pas, en toute impunité.

Pour les héritiers, la responsabilité de cette situation incombe principalement à la SN-HLM, mais aussi à l’État, qui a perdu son recours judiciaire dans cette affaire. « La justice a déjà tranché en notre faveur, mais nous constatons une incompréhension entre nous et certains acteurs de la SN-HLM », ont-ils déclaré.

Ils demandent ainsi à l’État de prendre ses responsabilités en faisant appliquer l’ordonnance du juge. Ils exigent notamment que la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DESCOS), qui représente la force publique, intervienne pour garantir la restitution effective de leurs terres.

L’affaire du TF 1451/R est un litige foncier vieux de plusieurs décennies. Il trouve son origine en 1978, dans un conflit opposant les héritiers de feu Ousmane Mbengue, propriétaire du titre foncier, à Djily Mbaye, influent homme d’affaires et marabout décédé en 1991.

Le dossier a pris une dimension nationale lorsqu’en 2021, Ousmane Sonko avait dénoncé une prétendue spoliation foncière orchestrée par de hauts fonctionnaires de l’ancien régime.

Chute mondiale du prix du riz : un soulagement pour les consommateurs sénégalais et mondiaux

Depuis plusieurs jours, les Sénégalais constatent une baisse significative du prix du riz, un aliment de base dans le pays. Cette tendance, qui s’inscrit dans un mouvement mondial, est une véritable bouffée d’air pour les consommateurs après plusieurs années de flambée des prix. Selon l’agence Bloomberg, cette chute marque un tournant historique après 15 ans de tensions sur le marché du riz.

Des Philippines au Sénégal, des milliards de personnes bénéficient de cette baisse des prix. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. D’une part, les conditions météorologiques favorables de l’année écoulée ont permis une reconstitution des stocks mondiaux pour la deuxième année consécutive. D’autre part, l’Inde, premier exportateur mondial de riz, a récemment levé ses restrictions d’exportation, augmentant ainsi l’offre sur le marché.

Ces évolutions ont entraîné une baisse de plus de 30 % du prix du riz blanc thaïlandais, l’une des principales références sur le marché asiatique. Il s’agit de son niveau le plus bas depuis 2022, un véritable soulagement pour les pays importateurs comme le Sénégal.

Ces dernières années, le prix du riz avait connu une hausse continue, exacerbée par plusieurs facteurs. Le phénomène climatique El Niño avait fortement perturbé la production dans de nombreux pays asiatiques, où cette culture nécessite une grande quantité d’eau. De plus, l’Inde avait imposé des restrictions sur ses exportations afin de sécuriser ses propres réserves alimentaires, ce qui avait aggravé la flambée des prix sur le marché international.

Aujourd’hui, la tendance s’inverse grâce à des précipitations abondantes en Asie et à la prévision d’une saison des pluies normale entre juin et septembre 2025 en Inde. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a d’ailleurs revu à la hausse ses estimations de la production mondiale de riz pour 2024-2025, atteignant désormais 543 millions de tonnes, soit une augmentation de 3,6 millions de tonnes.

Si cette baisse des prix est une bonne nouvelle pour les consommateurs, elle représente un défi pour les producteurs. Une offre trop abondante pourrait entraîner une réduction des marges bénéficiaires, incitant certains agriculteurs à limiter leurs cultures, ce qui pourrait provoquer une pénurie à l’avenir.

En Thaïlande, des producteurs ont déjà exprimé leurs inquiétudes face à la chute des prix, qui ne leur permet plus de couvrir leurs coûts de production. De son côté, l’Indonésie a renforcé ses achats auprès des agriculteurs locaux pour leur éviter une perte trop importante de revenus.

Selon B.V. Krishna Rao, président de l’Association des exportateurs de riz, « les prix bas sont mauvais pour tout pays producteur comme l’Inde, car ils réduisent les marges bénéficiaires des exportateurs ainsi que des agriculteurs ».

Une agricultrice thaïlandaise, Sutharat Kaysorn, partage cette préoccupation : « Les prix actuels du riz ne suffisent même pas à couvrir les coûts de production. »

Explosion des conflits fonciers : Plus de 1 000 plaintes enregistrées par la DSCOS en trois mois

La Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS) tire la sonnette d’alarme sur la multiplication des conflits fonciers au Sénégal. Entre janvier et mars 2025, plus de 1 000 plaintes foncières ont été enregistrées, selon le directeur général de la structure, le colonel Amadou Ousmane Ba.

Invité sur la RTS, le colonel Ba a dénoncé des irrégularités graves, pointant particulièrement du doigt les délibérations abusives des municipalités, qu’il accuse de favoriser la spéculation foncière.

« Nous sommes submergés. Les citoyens vivent une insécurité juridique totale », a-t-il déclaré, déplorant une situation devenue incontrôlable dans plusieurs localités.

Les zones de Tivaouane Peulh et Sangalkam sont identifiées comme les principaux foyers de tensions foncières, alors que Dakar et Pikine semblent mieux protégés grâce à l’existence de titres fonciers bien définis, assurant une meilleure sécurité juridique.

Face à cette flambée des litiges, le patron de la DSCOS plaide pour une titularisation systématique des terres par l’État avant toute attribution communale, une réforme qu’il juge essentielle pour sécuriser la gestion du foncier et freiner les abus.

Le colonel Ba a également mis en garde contre les ventes illégales de terres appartenant au domaine national, rappelant leur illégalité et les sanctions pénales encourues :

« Vendre ces terres, c’est risquer la prison », a-t-il averti avec fermeté.

Pour endiguer ce phénomène, la DSCOS prévoit un renforcement des contrôles sur le terrain afin de mettre fin aux pratiques illicites et restaurer l’ordre dans l’occupation des sols.

L’armée sénégalaise démantèle un site d’orpaillage clandestin à Kéniéba

Les forces de la Zone militaire N°4 ont procédé ce vendredi au démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin installé sur les rives de la Falémé, dans la zone de Kéniéba, région de Tambacounda. L’annonce a été faite par la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa).

Cette opération de sécurisation s’inscrit dans le cadre des efforts soutenus des forces armées sénégalaises pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles et ses répercussions sur l’environnement. Elle a permis la saisie de 16 groupes électrogènes, 10 panneaux solaires ainsi que divers matériels utilisés pour l’extraction illégale de l’or.

Selon les autorités militaires, cette intervention vise à freiner les activités illicites qui prolifèrent dans certaines zones reculées du pays, notamment dans les régions riches en ressources minières. L’orpaillage clandestin, en plus de son impact sur l’économie nationale, représente une menace réelle pour les écosystèmes locaux, notamment en raison de l’utilisation de produits chimiques nocifs et de la déforestation qu’il engendre.

Les autorités ont réaffirmé leur détermination à intensifier les opérations de surveillance et de sécurisation pour protéger le territoire national contre ces pratiques illicites. Elles appellent également les populations à collaborer avec les forces de défense et de sécurité afin de préserver les ressources naturelles du pays.

Diplomatie religieuse : le “vivre ensemble” sénégalais cité en exemple en Israël et au Vatican

Une mission composée de représentants religieux, de responsables de foyers religieux et de membres de la communauté universitaire, conduite par le Khalife général de Bambilor, s’est rendue au Vatican et en Israël dans le cadre de la promotion de la diplomatie religieuse. Une occasion pour la délégation de mettre en valeur le caractère inclusif et global de cette initiative.

Au Vatican, des échanges fructueux ont eu lieu avec Monseigneur Paul Gallagher, numéro deux du Saint-Siège, ainsi qu’avec le Cardinal Koovakad. En Israël, le Khalife et sa délégation ont été reçus par le vice-ministre des Affaires étrangères et le Président israélien, Isaac Herzog, selon Bachir Mbengue, assistant du Khalife de Bambilor.

Ce dernier a rappelé que le Khalife œuvre depuis toujours pour une fraternité religieuse et humaine : « Il a organisé plusieurs événements visant à promouvoir non seulement le dialogue interreligieux, mais surtout la coexistence harmonieuse. Aujourd’hui, cette entente est symbolisée par la présence de toutes les confessions musulmanes du Sénégal : les familles tidianes de Tivaouane, de Thiénaba, de l’Omarienne, ainsi que la communauté mouride. Le Sénégal est également représenté par sa communauté chrétienne, avec la participation du Père Zacharie de la congrégation des Spiritains et du Père Alphonse Ndour. Cela démontre le travail remarquable du Khalife pour valoriser l’exception sénégalaise, ce modèle unique de coexistence pacifique entre chrétiens, musulmans et autorités. »

Selon lui, depuis plusieurs années, les tournées diplomatiques du Khalife, en Asie et aux États-Unis, commencent systématiquement par une visite au Vatican, notamment au Dicastère pour le dialogue interreligieux, l’équivalent d’un ministère chargé de ces questions. « Depuis 3 à 5 ans, le Khalife y est accueilli chaleureusement et le dialogue interreligieux y est au cœur des échanges », a-t-il souligné.

Pour instaurer la paix, a-t-il ajouté, il est nécessaire que les chefs religieux, toutes confessions confondues, se donnent la main et dialoguent : « C’est cela la diplomatie religieuse. »

C’est dans ce même esprit qu’a eu lieu une audience avec le Pape François, à qui le Khalife a souhaité un prompt rétablissement. L’audience, sollicitée par le Khalife non pas pour sa personne mais au nom des communautés musulmane et chrétienne du Sénégal, a été marquée par un geste fort : le Khalife a symboliquement offert au Pape un “Tingadé”, un chapeau peulh. « Le Khalife a expliqué au Pape que, chez nous au Sénégal, musulmans et chrétiens vivent en harmonie, partageant même parfois des cimetières communs », a précisé Bachir Mbengue.

À l’issue de cette audience, le Pape a exprimé le souhait de voir toutes les communautés représentées, ce que le Khalife a respecté en invitant les différents Khalifes généraux du Sénégal, ainsi que ce qu’il appelle « le Khalife général des chrétiens ». Chaque autorité religieuse a ainsi désigné un plénipotentiaire pour prendre part à cette rencontre historique.

Le maire de Bambilor, présent dans la délégation, s’est félicité d’avoir pris part à cette mission : « C’est un honneur, en tant que collectivité territoriale, d’accompagner la vision du Khalife. Le Khalife dépasse Bambilor, mais nous, habitants de la commune, devons être les premiers à porter ce dialogue interreligieux. »

Pour sa part, le Père Zacharie Guirane Dione, provincial des Spiritains, a salué le modèle sénégalais de cohésion : « Le Sénégal a quelque chose d’unique à offrir au monde : son vivre ensemble. Le Khalife aime le dire : il ne s’agit plus simplement de dialogue interreligieux, mais de vivre ensemble. C’est une culture héritée de nos ancêtres. Monseigneur Gallagher l’a rappelé en évoquant le Cardinal Thiandoum. Des figures comme Serigne Ahmadou Bamba ou Serigne Abdoul Aziz Sy ont œuvré dans ce sens dès l’époque coloniale. »

Il s’est également réjoui des échanges intellectuels durant cette mission, notamment la visite au PISAI (Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie), un centre académique dédié à l’étude de l’islam et de la langue arabe. « Là-bas, prêtres et religieux chrétiens apprennent l’islam et l’arabe. Cela favorise une meilleure compréhension mutuelle et une transmission fidèle des valeurs de paix de l’islam », a-t-il conclu.

La conférence de presse a aussi permis d’annoncer les préparatifs d’un Colloque International sur la diplomatie religieuse, prévu en avril prochain à Dakar. Selon Dr Demba Thiléle Diallo, enseignant-chercheur, ce projet bénéficie du soutien du Vatican et d’Israël. « Il s’agit d’un partenariat académique visant à former une nouvelle génération de leaders interreligieux. »

Il a précisé que ce colloque marquera une étape importante pour structurer, sur le plan épistémologique, cette discipline émergente : « Ce travail repose sur une réflexion approfondie menée par une équipe d’universitaires. Les déplacements du Khalife sont guidés par une stratégie bien pensée. »

Enfin, il a lancé un appel : « Cette mission ne pourra réussir sans l’implication des populations de Bambilor, mais aussi de tous les Sénégalais. »

Elimane Lam : L’Architecte d’une Nouvelle Ère pour le Sénégal

Né à Dakar le 3 octobre 1981, Elimane Lam incarne le renouveau entrepreneurial et philanthropique du Sénégal, alliant vision stratégique, dynamisme économique et engagement social.

Un Parcours Inspirant

Diplômé en finance et détenteur d’un master en marketing et stratégie d’entreprise, Elimane Lam a su tirer profit d’un cursus international entre le Sénégal, le Maroc et les États-Unis pour forger une carrière résolument tournée vers l’avenir. Fort de ses expériences, il fonde JP Holding, une entreprise aux activités multiples qui s’impose dans des secteurs clés tels que l’agro-industrie, l’hôtellerie, la restauration, le sport, le pétrole, le gaz et les investissements internationaux. Son parcours est autant un modèle d’excellence entrepreneuriale qu’un véritable levier de développement économique pour le pays.

Un Engagement au Service du Progrès

Au-delà de ses exploits dans le monde des affaires, Elimane Lam se distingue par un engagement citoyen exemplaire. Vice-président de l’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (UNACOIS), il milite avec énergie pour la promotion et la défense des intérêts des acteurs économiques locaux. Son rôle actif au sein du Comité Exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football témoigne également de sa passion pour le sport et de sa volonté de dynamiser ce secteur, en favorisant notamment des partenariats internationaux et l’investissement dans des clubs européens prestigieux comme le Real Valladolid en Espagne et le Valenciennes FC en France.

Philanthropie et Solidarité : Un Héritage en Marche

La générosité d’Elimane Lam ne se limite pas à ses initiatives entrepreneuriales. Conscient des défis auxquels fait face une grande partie de la population, il s’engage activement dans des projets de développement communautaire. À travers sa fondation, il soutient des actions en faveur de l’éducation, de l’autonomisation des jeunes et du bien-être des communautés. Sa réactivité durant la crise sanitaire de la COVID-19, marquée par l’organisation d’un téléthon aux côtés du secteur privé sénégalais, illustre parfaitement son sens de la responsabilité et son engagement pour la solidarité nationale.

Bâtir l’Avenir du Sénégal

Investisseur visionnaire, Elimane Lam ne se contente pas de dynamiser l’économie locale : il contribue également à ériger des infrastructures modernes et de qualité. La construction d’un stade ultramoderne à Liberté 6, financé intégralement sur ses fonds propres, est un exemple éclatant de sa détermination à offrir aux jeunes sportifs sénégalais des installations à la hauteur des standards internationaux. Ce projet symbolise la volonté de transformer le paysage sportif du pays et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la jeunesse.

Une Figure Inspirante pour Toute une Génération

En alliant succès entrepreneurial, leadership exemplaire et philanthropie désintéressée, Elimane Lam se positionne comme un moteur du renouveau sénégalais. Son parcours, à la fois audacieux et engagé, inspire non seulement les futurs entrepreneurs, mais également tous ceux qui rêvent d’un Sénégal prospère et solidaire. Alors que le pays poursuit sa marche vers le développement, la vision et l’implication d’Elimane Lam demeurent une source d’espoir et d’inspiration pour une nation en pleine transformation.

Par son dynamisme et sa détermination, Elimane Lam incarne l’esprit d’innovation et de solidarité qui dessine les contours d’un avenir radieux pour le Sénégal.

Mamadou Cissé

Grands Domaines du Sénégal : 176 employés licenciés, le personnel dénonce une situation abusive

Les Grands Domaines du Sénégal (GDS), une entreprise majeure dans le secteur agro-industriel, se retrouvent une nouvelle fois au cœur d’une controverse après avoir procédé au licenciement de 176 employés. Cette décision a suscité une vague d’indignation, notamment de la part du délégué du personnel, Diène Ndiaye, qui qualifie cette mesure d’abusive et contraire au droit du travail.

D’après Diène Ndiaye, ces 176 licenciements concernent des employés en contrat à durée indéterminée (CDI) ainsi que des contractuels permanents. Il souligne que la direction des Grands Domaines du Sénégal a pris cette décision sans respecter les dispositions de l’article L62 du Code du travail, qui encadre strictement les procédures de licenciement collectif.

Mais au-delà de ces renvois, le syndicaliste pointe un fait encore plus préoccupant : l’entreprise remplacerait progressivement les contrats CDI par des contrats saisonniers. « C’est inadmissible et déplorable », s’indigne Diène Ndiaye, expliquant que cette manœuvre vise à précariser les travailleurs et réduire leurs droits sociaux et économiques.

Ce n’est pas la première fois que les Grands Domaines du Sénégal sont impliqués dans un conflit social majeur. En 2019, 64 employés avaient déjà été licenciés, un dossier qui est toujours en instance devant la Cour d’Appel.

Le délégué du personnel rappelle que cette affaire précédente n’a toujours pas été réglée et craint que cette nouvelle vague de licenciements aggrave la situation sociale des travailleurs, déjà fragilisés par l’inflation et le coût de la vie élevé.

Face à ce qu’il considère comme une violation flagrante des droits des travailleurs, Diène Ndiaye appelle les autorités étatiques à prendre des mesures immédiates pour stopper ces licenciements abusifs et contraindre GDS à respecter la législation en vigueur.

Il a également annoncé que les travailleurs entameront une bataille judiciaire afin de faire annuler ces licenciements et obtenir réparation. Selon lui, une telle situation ne peut pas rester sans réponse, surtout dans un contexte où le gouvernement sénégalais affiche sa volonté de promouvoir l’emploi et lutter contre la précarisation du travail.

Ce conflit aux Grands Domaines du Sénégal remet en question les conditions de travail dans le secteur agro-industriel et le respect du droit du travail au Sénégal. De nombreux syndicats suivent de près cette affaire, craignant qu’elle ne crée un précédent dangereux pour l’ensemble des travailleurs du pays.

Amnistie : Le colonel Sankoun Faty critique le projet de loi interprétative, accusant qu’il cible les FDS

Le projet de loi interprétative de la loi d’amnistie continue de susciter des réactions vives au sein de l’opinion publique. Après les opposants politiques, c’est au tour du colonel de gendarmerie à la retraite, Sankoun Faty, de dénoncer cette proposition de loi, qu’il juge particulièrement ciblée contre les forces de défense et de sécurité (FDS).

Dans une lettre ouverte adressée aux députés de la XVe législature, le colonel Faty estime que cette loi, loin d’être une simple mesure d’amnistie, cherche en réalité à punir les membres des FDS tout en protégeant les fauteurs de troubles. « Vous vous êtes trompés de cible », a-t-il lancé, soulignant que la proposition de loi, avec ses incohérences de fond et de forme, stigmatise les forces de défense et de sécurité, en particulier ceux chargés du maintien de l’ordre.

Le colonel Faty rappelle que la loi d’amnistie, dans sa forme actuelle, vise essentiellement les « casseurs » et ceux qui commettent des actes de violence, tout en accordant une forme de protection à ces derniers. Selon lui, cette loi favoriserait les auteurs d’actes de violence « quasi insurrectionnels » tels que l’incendie de biens publics, la destruction de fonds de commerce privés, et la perturbation de l’ordre public. Il souligne qu’il est paradoxal, dans un État de droit, de légitimer de tels actes tout en sanctionnant ceux qui œuvrent pour maintenir l’ordre dans le respect des lois.

Faty met également en lumière la discrimination que cette loi pourrait créer entre les personnes commettant des infractions pour des raisons politiques et celles, comme les membres des FDS, qui sont dans l’obligation d’agir en vertu de leur mission régalienne. Il dénonce une tentative de « partisannerie » législative, qui favoriserait certains citoyens au détriment de ceux qui sont chargés de faire respecter l’ordre.

Le colonel rappelle que les forces de défense et de sécurité, régies par des lois strictes telles que la loi 70-037 du 13 octobre 1970 et le décret 74-571 du 13 juin 1974, sont autorisées à recourir à une force extrême dans des situations de maintien de l’ordre, mais sous des conditions bien précises. En cas de faute, ces membres des FDS sont soumis à des sanctions sévères, tant disciplinaires que pénales.

Dans ce contexte, Faty estime qu’une telle initiative parlementaire est non seulement inutile, mais potentiellement nuisible, puisqu’elle viendrait ajouter une couche de confusion et de méfiance envers les forces de l’ordre, qui agissent dans le cadre de leur mission professionnelle.

Les critiques de Sankoun Faty soulignent un point central : la nécessité de respecter le rôle des forces de défense et de sécurité, tout en évitant d’instaurer des lois qui risquent de fragiliser leur légitimité et leur capacité à exercer leur mission de maintien de l’ordre. La question de la loi interprétative continue ainsi de diviser l’opinion, avec des appels à reconsidérer son contenu pour éviter toute discrimination entre citoyens, qu’ils soient acteurs de troubles ou garants de l’ordre public.

Saint-Louis : Baba Aïdara et Mohamed Guèye libérés sur ordre du directeur régional du Commerce

Le journaliste Baba Aïdara et le boulanger Mohamed Guèye, placés en garde à vue mercredi 19 mars 2025 sur instruction du directeur régional du Commerce de Saint-Louis, ont été libérés ce jeudi 20 mars. Ils étaient accusés d’opposition à l’action d’agents assermentés dans l’exercice de leurs fonctions, d’invectives, d’injures et de voies de fait.

La levée de leur garde à vue a été ordonnée par le directeur régional du Commerce, comme en témoigne un courrier adressé au commissariat central de Saint-Louis : « Conformément aux dispositions de l’article 107 de la loi 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection du consommateur, nous vous prions de bien vouloir procéder à la levée de la garde à vue des sieurs Baba Aïdara et Mohamed Guèye. »

Selon les informations, la police n’a fait qu’exécuter une demande de réquisition, et l’arrestation de Baba Aïdara, propriétaire et gérant de la boulangerie Oumar Aïdara, ainsi que de Mohamed Guèye, boulanger de profession, a été opérée par les agents du service du commerce, dans le cadre des dispositions de la loi 2021-25 relative aux prix et à la protection du consommateur.

Convention Etat-Employeur : le secteur privé plaide pour une augmentation de l’enveloppe budgétaire

Ce jeudi, la cérémonie de signature des conventions de partenariat entre la direction de l’emploi et les entreprises privées a été marquée par une demande importante du secteur privé : l’augmentation de l’enveloppe allouée aux entreprises dans le cadre de la Convention Etat-Employeur. Cette convention, qui a pour objectif de lutter contre le chômage, notamment chez les jeunes, a fait l’objet de vives discussions, avec des propositions visant à renforcer son efficacité et à mieux accompagner la création d’emplois.

Malick Guèye, président de la commission compétences professionnelles, emploi et entrepreneuriat du Conseil National du Patronat (CNP), a insisté sur l’importance d’augmenter cette enveloppe pour permettre un impact plus large sur l’emploi. Il a rappelé qu’au cours des 20 dernières années, cette enveloppe était restée bloquée à un milliard de francs CFA. « Cette année, je pense que si on pouvait maintenir au moins les 10 milliards et peut-être même relever cette enveloppe, ça serait vraiment très utile pour accompagner les entreprises mais surtout, pour favoriser la création d’emplois », a-t-il souligné.

Guèye a également fait remarquer qu’avec un milliard de francs CFA, environ 800 emplois peuvent être générés, et qu’une enveloppe de 20 milliards pourrait potentiellement impacter 20 000 emplois. Cependant, après être passée de 20 milliards en 2022 à 15 milliards en 2022, puis 10 milliards en 2023 et 2024, le président de la commission a plaidé pour le maintien, voire l’augmentation, de cette enveloppe pour cette année.

Outre la demande d’augmentation des fonds, Malick Guèye a insisté sur la nécessité d’intégrer les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle dans les dispositifs de création d’emplois. Il a averti que sans ces ajustements, le pays risquerait de favoriser des emplois destinés à disparaître dans les années à venir. « Si on ne favorise pas l’insertion de ce type d’emploi, on va passer à côté et on va accompagner peut-être des emplois qui vont péricliter très rapidement dans les prochaines années », a-t-il affirmé.

Le patronat a également demandé une révision de la Convention nationale Etat-employeur, dont la dernière mise à jour remonte à 2000. Babacar Sy, Directeur de l’emploi, a rappelé que cette convention, mise en place en 1927 et adoptée en 1987, avait besoin d’une révision pour répondre aux défis actuels du marché du travail. « Nous rêvons d’une troisième génération de cette convention, avec l’aide de tous les partenaires », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de s’adapter aux évolutions économiques et sociales.

Le Secrétaire général du ministère du Travail, Abdoulaye Dièye, a exprimé, au nom du ministre de tutelle, l’engagement du gouvernement à prendre en compte les propositions du secteur privé. Il a assuré que les autorités prenaient bonne note des suggestions et qu’elles œuvreraient pour renforcer l’efficacité et l’efficience de la convention. « Nous portons le combat ensemble pour que les ressources puissent être renforcées à la hauteur des attentes et des ambitions que nos jeunes nourrissent pour leur avenir », a-t-il affirmé, soulignant la volonté de répondre aux besoins croissants d’emplois dans le pays.

L’appel du secteur privé à une augmentation de l’enveloppe allouée dans la Convention Etat-Employeur s’inscrit dans une démarche de soutien renforcé à la création d’emplois, particulièrement pour les jeunes. Avec des propositions visant à intégrer les nouvelles technologies et à réviser la convention pour mieux s’adapter aux réalités contemporaines, cette discussion pourrait marquer un tournant pour l’avenir de l’emploi au Sénégal. L’engagement des autorités à répondre à ces attentes pourrait avoir un impact positif sur l’employabilité des jeunes sénégalais et sur le développement économique du pays.

Sénégal : Un partenariat stratégique pour la création d’une usine de raffinage d’or

Dans une dynamique de transformation locale des ressources minières, le Sénégal franchit une étape significative avec la signature d’un partenariat entre le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS) et la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN SA). Ce partenariat vise à établir un comptoir national et une usine de raffinage de l’or provenant des mines artisanales et semi-mécanisées, marquant ainsi un tournant important dans la valorisation des ressources naturelles du pays.

L’accord signé entre ces deux entités constitue un projet majeur pour le secteur minier sénégalais, en particulier dans un contexte où la transformation locale des ressources devient un impératif pour le développement économique. En effet, le Sénégal cherche à réduire sa dépendance à l’exportation brute de matières premières, afin de favoriser la création de valeur ajoutée et d’emplois sur son territoire.

Babacar Gning, le Directeur général du FONSIS, a exprimé l’importance de cette initiative, soulignant qu’elle s’inscrit dans un projet de souveraineté économique. « La transformation locale des ressources minières est un enjeu de souveraineté économique. Ce partenariat permettra la création de la première société de raffinage d’or à capitaux sénégalais », a-t-il déclaré lors de son entretien avec l’Agence de Presse Sénégalaise (APS). Cette déclaration met en lumière l’ambition du Sénégal de renforcer son autonomie économique et de maximiser la rentabilité de ses ressources minières.

Ce projet est également en phase avec les objectifs du Plan Sénégal Émergent (PSE) et l’Agenda National de Transformation, Vision 2050. Ce dernier aspire à faire du secteur minier un moteur clé de la croissance économique. Ngagne Demba Touré, le Directeur général de la SOMISEN, a mis en exergue l’importance de cet accord dans la mise en œuvre de l’axe « Économie compétitive » du programme Vision 2050, soulignant que l’objectif est de faire du secteur minier un pilier du développement économique du pays.

L’initiative ne se limite pas à la simple création d’une usine de raffinage. Elle s’inscrit dans une démarche plus large de diversification économique, de renforcement des capacités locales et de réduction des inégalités. Le Sénégal cherche ainsi à créer une véritable industrie du raffinage d’or, capable d’exporter de l’or raffiné, tout en contribuant à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de travail dans le secteur minier.

Le partenariat entre le FONSIS et la SOMISEN SA ne se contente pas d’être une réponse aux enjeux économiques immédiats. Il s’inscrit également dans une logique de développement durable. En transformant l’or localement, le Sénégal pourra mieux valoriser ses ressources tout en respectant les normes environnementales et sociales, contribuant ainsi à un modèle de développement plus inclusif et responsable.

Ce projet incarne la volonté du Sénégal de tourner la page de l’exportation brutale de ses ressources naturelles pour investir dans des solutions durables et créatrices de valeur à long terme. En mettant en place des infrastructures de transformation locale, le pays pose les bases d’un secteur minier plus compétitif et plus respectueux des impératifs écologiques et sociaux.

Le partenariat entre le FONSIS et la SOMISEN SA constitue une avancée majeure pour le Sénégal dans la valorisation de ses ressources minières. En créant la première usine de raffinage d’or à capitaux sénégalais, ce projet offre de nouvelles perspectives économiques pour le pays, tout en soutenant l’inclusivité et la durabilité. Le Sénégal, en transformant localement ses ressources, entend non seulement créer de la valeur, mais aussi faire du secteur minier un moteur essentiel de son développement économique futur.

Innovation technologique : Ousmane Sonko appelle le secteur privé à soutenir les jeunes inventeurs

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a lancé un appel fort au secteur privé pour qu’il soutienne davantage les jeunes talents et les startups innovantes du pays. Cet appel a été formulé lors de la cérémonie de remise des chèques aux lauréats et finalistes du Gov’Athon 2024, une compétition visant à promouvoir l’innovation technologique pour améliorer les services publics. L’événement, tenu ce jeudi à Dakar, a mis en lumière des projets novateurs portés par de jeunes inventeurs sénégalais.

Ousmane Sonko a souligné que l’innovation ne doit pas être uniquement l’affaire de l’État, mais qu’elle nécessite une forte implication du secteur privé. Il a insisté sur l’importance d’établir des partenariats solides avec des entreprises conscientes des enjeux technologiques et économiques, capables de transformer des idées prometteuses en projets concrets.

« Il ne s’agira pas seulement de l’État. Les startups ont besoin de partenariats avec un secteur privé conscient des enjeux, qui accompagne les jeunes inventeurs », a-t-il déclaré, mettant en avant la nécessité de créer un écosystème favorable au développement technologique.

Lors de la cérémonie, Ousmane Sonko a salué la diversité et la qualité des projets présentés pour l’édition 2024 du Gov’Athon. Parmi les 120 propositions soumises, douze projets ont été sélectionnés pour leur caractère innovant et leur potentiel à améliorer les services publics. Trois d’entre eux ont été primés pour leur impact significatif dans le domaine public, témoignant ainsi du dynamisme et de la créativité des jeunes entrepreneurs sénégalais.

L’édition de cette année a également été marquée par une forte implication du secteur privé, qui commence à reconnaître l’importance d’un soutien accru à l’innovation technologique. Plusieurs entreprises ont manifesté leur intérêt pour accompagner les jeunes talents dans le développement de leurs projets, un signal encourageant pour l’avenir du numérique au Sénégal.

Ousmane Sonko a rappelé que, bien que le secteur privé soit souvent motivé par des considérations économiques, investir dans l’innovation comporte des bénéfices à long terme. Il a souligné que certaines des plus grandes multinationales actuelles ont démarré modestement, avant d’être soutenues par des investisseurs visionnaires.

« Le secteur privé ne fait rien pour rien, mais il faut qu’il sache qu’il y aura des retombées. Les plus grandes multinationales ont souvent démarré dans un garage, puis ont été soutenues par le privé pour devenir ce qu’elles sont aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Dans un contexte où le Sénégal aspire à devenir un hub technologique en Afrique de l’Ouest, le rôle du secteur privé est crucial. En apportant un soutien financier, technique et stratégique aux startups et aux jeunes innovateurs, les entreprises sénégalaises peuvent non seulement contribuer au développement du pays, mais aussi bénéficier des retombées économiques de ces innovations.

La volonté du gouvernement d’impliquer davantage les acteurs privés dans l’innovation technologique s’inscrit dans une vision plus large de transformation digitale et d’émergence économique. L’objectif est de favoriser une meilleure collaboration entre les institutions publiques, les entreprises et les jeunes entrepreneurs pour faire du Sénégal un pôle d’innovation compétitif à l’échelle internationale.

Le message d’Ousmane Sonko est clair : pour que le Sénégal puisse tirer pleinement parti du potentiel de ses jeunes inventeurs, il est impératif que le secteur privé prenne toute sa place dans cet écosystème naissant. L’avenir de l’innovation sénégalaise dépendra en grande partie de cette synergie entre l’État et les entreprises, afin de créer un environnement propice à la créativité et à la croissance économique.

Sortie de Y EN A MARRE : les députés de Pastef répliquent « Personne ne peut nous menacer »

Les députés de Pastef ont tenu une conférence de presse ce jeudi pour s’exprimer sur les sujets brûlants de ces derniers jours, notamment l’interprétation de la loi d’amnistie, qui suscite une vive polémique aussi bien dans le milieu politique que chez la société civile. Cette proposition de loi vise à clarifier les contours de l’amnistie récemment adoptée, mais elle est perçue par certains comme une tentative de manipulation politique.

Réagissant à la mise en garde du mouvement Y EN A MARRE, le président du groupe parlementaire Pastef, Ayib Daffé, s’est insurgé contre ceux qui prétendent parler au nom du peuple sans mandat électif. « Ces derniers temps, on entend beaucoup de personnes prétendre parler pour le peuple, mais quelle légitimité ont-elles pour le faire ? Nous, qui sommes élus, hésitions parfois à nous exprimer, alors que nous en avons pleinement le droit », a lancé le député. Il a ajouté : « Nous faisons tout dans l’intérêt du peuple, notamment en légiférant. Personne ne peut nous menacer en essayant de parler en son nom alors que ce n’est pas le cas. »

D’autres députés du groupe parlementaire Pastef ont abondé dans le même sens, estimant que le mouvement Y EN A MARRE « dépasse son rôle de vigie citoyenne et tente d’imposer une lecture biaisée de la situation politique ». Ils rappellent que leur action est encadrée par les institutions et que toute décision parlementaire suit des procédures précises.

Pour rappel, lors d’une conférence de presse tenue mardi, le mouvement Y EN A MARRE, en fustigeant la loi interprétative présentée par Pastef sur l’amnistie, avait exprimé une opposition ferme. « Interpréter, expliquer, raccourcir, nous ne voulons rien de tout cela. La loi doit être abrogée. C’est ce que vous aviez promis aux Sénégalais, sinon vous aurez le peuple en face, Y’en a marre en première ligne », a martelé Thiat.

Le mouvement citoyen estime que l’amnistie telle qu’adoptée devrait conduire à l’annulation des condamnations antérieures sans aucune réinterprétation susceptible de modifier la liste des bénéficiaires ou les modalités d’application. Pour ses membres, revenir sur cette loi revient à trahir la parole donnée au peuple et à jouer un double jeu.

Ce bras de fer entre le mouvement citoyen et le parti au pouvoir illustre la tension persistante autour de la question de l’amnistie. Alors que Pastef défend l’interprétation de la loi comme une nécessité juridique pour éviter des confusions, Y EN A MARRE maintient que seule une abrogation totale correspondrait aux engagements pris par l’actuel pouvoir.

Des analystes politiques estiment que ce débat reflète une fracture entre la classe politique et une partie de la société civile, qui cherche à peser sur les décisions institutionnelles. Pendant ce temps, l’opinion publique reste divisée : certains voient en Y EN A MARRE un contre-pouvoir nécessaire, tandis que d’autres jugent que le mouvement s’éloigne de sa mission initiale.

L’Assemblée nationale devra débattre dans les prochains jours de cette proposition, qui pourrait avoir des conséquences majeures sur la scène politique sénégalaise. Les députés de Pastef, quant à eux, assurent qu’ils iront jusqu’au bout de leur démarche, convaincus de son bien-fondé.

Souveraineté numérique et entrepreneuriat : Ousmane Sonko appelle le secteur privé à soutenir les jeunes startups

Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé, ce jeudi, un vibrant appel au secteur privé national pour un engagement plus fort en faveur des jeunes startups et entrepreneurs. Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de remise de chèques aux lauréats et finalistes du Gov’Athon 2024, un concours d’innovation qui met en lumière les talents émergents dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, du numérique, de l’artisanat, entre autres.

Selon le chef du gouvernement, la question de la souveraineté numérique est désormais incontournable, et elle passe impérativement par l’accompagnement des jeunes porteurs de projets innovants. « Ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont des jeunes qui s’activent dans des secteurs clés de notre développement. Il est essentiel que le secteur privé national prenne sa part de responsabilité et s’implique davantage dans cette dynamique », a-t-il déclaré.

Au-delà du soutien de l’État, Ousmane Sonko plaide pour un véritable partenariat entre le monde de la recherche et le tissu économique local, afin de créer un écosystème favorable à l’émergence de solutions locales, durables et adaptées aux réalités du pays.

« La souveraineté numérique ne se décrète pas, elle se construit. Et elle se construira avec nos compétences, notre savoir-faire et notre capacité à innover », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de la collaboration entre les institutions de formation, les centres de recherche et les entreprises privées.

Le Premier ministre a également salué les initiatives comme le Gov’Athon, qui permettent de révéler des talents, d’encourager la créativité et de poser les jalons d’une nouvelle économie numérique sénégalaise, résolument tournée vers l’avenir.

Solidarité/RSE: SWAMI Agri donne 2900 kits alimentaire aux populations de MBANE.

Swami Agri poursuit son engagement social à travers une troisième édition de distribution de kits alimentaires aux populations de la commune de Mbane. Cette année, 2 900 kits d’une valeur de 61 millions de francs CFA ont été offerts, marquant une augmentation par rapport aux 2 500 kits distribués l’an dernier.
Les populations de la commune de Mbane ont reçu 2 900 kits alimentaires, composés de riz, de pommes de terre, de sucre, d’huile, de dattes et de thé. Une initiative hautement saluée en cette période de Ramadan.

Selon Ousmane Niang, Directeur Administratif de Swami Agri, cette troisième édition de la distribution de « Soukeurou Koor » revêt une importance particulière, avec une augmentation notable du nombre de kits, passant de 2 500 l’année dernière à 2 900 cette année.

Profitant de la cérémonie de lancement officiel, M. Niang est revenu sur les autres actions entreprises dans le cadre de son programme de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). Parmi elles, l’adduction en eau potable pour plus de 15 villages, un programme d’appui à l’agriculture qui accompagne les paysans dans l’irrigation et l’aménagement des terres, ainsi que la construction de plusieurs infrastructures scolaires pour favoriser l’éducation des enfants de la localité.

Le volet sanitaire n’est pas en reste, les soins des populations souffrant de certaines pathologies ont été pris en charge gratuitement.

Présent lors de l’événement, l’adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Mbane, Abib Mbaye, a salué ces efforts et encouragé les initiateurs à pérenniser ces initiatives. Il a également lancé un appel aux autres entrepreneurs agricoles opérant dans la zone à  jouer leur partition pour le développement local.

Solidarité/RSE: SWAMI Agri donne 2900 kits alimentaire aux populations de MBANE.

Aziz Ndiaye persiste et signe : « À ce rythme, les prix baisseront davantage »

Alors que ses propos sur une baisse prochaine des prix des denrées de première nécessité ont suscité une vive polémique, Aziz Ndiaye ne fléchit pas. Ciblé par des critiques virulentes de certains chroniqueurs, l’homme d’affaires est monté au créneau pour défendre ses déclarations et clarifier sa position.

« Je ne suis ni journaliste ni chroniqueur. Je suis un opérateur économique et je maîtrise très bien le secteur. À ce rythme, les prix baisseront davantage », a-t-il déclaré avec assurance, balayant les attaques dont il fait l’objet.

Aziz Ndiaye met en avant les efforts du gouvernement pour soulager les ménages face à la cherté de la vie. Selon lui, les autorités ont consenti à de nombreux sacrifices, notamment en prenant en charge une part importante des taxes sur les produits de grande consommation. Ces mesures, affirme-t-il, visent à atténuer l’impact de la conjoncture économique sur le panier de la ménagère.

L’homme d’affaires appelle à une lecture objective de la situation et insiste sur la nécessité de reconnaître les initiatives en cours. « Le gouvernement agit. Il y a une dynamique, et si elle se poursuit, les prix continueront à baisser », soutient-il.

Réforme des infrastructures publiques : vers un nouveau rôle pour l’AGETIP et l’ADM

Le président de la République a donné de nouvelles orientations pour le pilotage des infrastructures publiques lors du Conseil des ministres de ce mercredi 19 mars. Il a chargé le Premier ministre d’examiner les modalités de repositionnement de l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) afin qu’elle puisse assurer la réalisation de certaines infrastructures essentielles, avec des coûts plafonnés et un mode de financement maîtrisé sur plusieurs années.

Dans la même dynamique, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de redéfinir le cadre d’intervention de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le Sous-emploi (AGETIP) et de l’Agence de Développement Municipal (ADM). Il a ainsi demandé au Premier ministre, au ministre des Finances et du Budget, ainsi qu’au ministre des Collectivités territoriales, de travailler en concertation avec les partenaires techniques et financiers de l’État pour mettre en place un nouveau modèle de gestion, en cohérence avec les objectifs de l’Agenda National de Transformation et les politiques de promotion de l’emploi des jeunes.

Dans cette perspective, le président a souligné l’importance de dresser un état des lieux complet des projets sectoriels sous maîtrise d’ouvrage déléguée par l’AGETIP et l’ADM. Il a insisté sur la nécessité d’une synergie entre ces deux entités pour assurer une gestion plus efficace et harmonisée des projets d’infrastructures publiques.

Drame à Mabo : deux enfants meurent dans l’éboulement d’une carrière de sable

Un tragique accident s’est produit à Mabo, un village de la région de Kaffrine, où deux jeunes garçons ont perdu la vie et un autre est grièvement blessé à la suite de l’éboulement d’une carrière de sable. Ce drame relance la question de la sécurité autour des sites d’extraction laissés à l’abandon dans plusieurs localités du pays.

Le drame s’est déroulé alors qu’un groupe d’enfants, âgés de 6 à 8 ans, s’amusaient à cache-cache dans une excavation creusée par des ramasseurs de sable. Selon les informations relayées par L’Observateur, les jeunes garçons étaient en train de jouer lorsqu’une partie du sol s’est effondrée, les ensevelissant sous des tonnes de sable.

Parmi les victimes, Pape Sy Dramé, âgé de 7 ans, a été retrouvé sans vie sous les décombres. Sader Sakho, 8 ans, a été extrait des gravats en détresse respiratoire et transporté d’urgence à l’hôpital régional de Kaffrine. Initialement, les secouristes n’avaient recensé que ces deux victimes. Cependant, plus tard dans la soirée, la mère du petit Ousmane, âgé de 6 ans, a signalé sa disparition. Après plusieurs heures de recherches, son corps a finalement été découvert sans vie, portant le bilan à deux morts et un blessé grave.

Alertés par les cris des autres enfants présents, les villageois se sont précipités sur les lieux du drame pour tenter de secourir les victimes. Armés de pelles et de leurs propres mains, ils ont fouillé frénétiquement les décombres pour tenter d’extraire les enfants ensevelis. Malheureusement, la rapidité de l’intervention n’a pas suffi à sauver Pape Sy Dramé et Ousmane, dont les corps ont été extraits sans vie.

Les dépouilles des deux jeunes garçons ont été remises à leurs familles pour leur inhumation, dans une atmosphère de tristesse et de consternation qui a frappé toute la communauté de Mabo.

Ce drame met en lumière la problématique des carrières de sable exploitées de manière anarchique et abandonnées sans mesures de sécurisation. Ces sites, souvent creusés près des villages, deviennent des pièges mortels pour les habitants, en particulier les enfants qui s’y aventurent pour jouer.

Les autorités locales sont appelées à renforcer la réglementation et à exiger des mesures de sécurité plus strictes autour des zones d’extraction. À plusieurs reprises, des accidents similaires ont été signalés dans différentes régions du pays, mais les actions concrètes tardent à se mettre en place.

Emploi : le ministère du Travail s’allie avec des entreprises privées pour favoriser l’insertion des jeunes

Dans le cadre de sa politique de promotion de l’emploi, le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions procédera, ce jeudi 20 mars 2025, à la signature de conventions de partenariat avec plusieurs entreprises privées. La cérémonie, qui se tiendra à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio à partir de 9 heures, rassemblera divers acteurs du monde du travail, de l’administration publique et du secteur privé.

L’objectif de cet accord est de renforcer la collaboration entre l’État et les entreprises privées afin de faciliter l’accès à l’emploi des jeunes diplômés et des demandeurs d’emploi. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la convention État-employeurs privés, un dispositif mis en place pour formaliser les engagements mutuels et encourager l’embauche à travers des mécanismes incitatifs.

Selon un communiqué relayé par l’Agence de presse sénégalaise (APS), cette démarche vise à structurer la coopération entre la direction de l’Emploi et les entreprises partenaires, en mettant en place un cadre réglementé qui garantira un accompagnement plus efficace des jeunes en quête d’une première expérience professionnelle.

Le partenariat prévoit notamment des programmes de stages rémunérés, des formations en entreprise et des opportunités d’embauche pour les bénéficiaires. Ces actions permettront non seulement d’améliorer l’employabilité des jeunes, mais aussi d’assurer aux entreprises un vivier de talents formés et adaptés à leurs besoins.

Plusieurs parties prenantes seront présentes à la cérémonie de signature, parmi lesquelles des représentants de l’administration publique, des organisations patronales et syndicales, ainsi que des partenaires techniques et financiers de la direction de l’Emploi. Les entreprises signataires et les jeunes stagiaires retenus dans le cadre de ce programme participeront également à l’événement.

L’implication du secteur privé est essentielle pour garantir le succès de cette initiative. En intégrant les jeunes dans leurs structures, les entreprises contribuent non seulement à la réduction du chômage, mais aussi à la dynamisation du marché du travail en renforçant leurs effectifs avec des profils compétents et formés aux réalités du terrain.

Le chômage des jeunes reste une préoccupation majeure au Sénégal, avec un taux particulièrement élevé chez les diplômés de l’enseignement supérieur. En réponse à cette problématique, l’État multiplie les initiatives visant à faciliter l’insertion professionnelle, notamment à travers des incitations fiscales pour les employeurs, des subventions à l’embauche et des formations adaptées aux exigences du marché du travail.

En renforçant le dialogue entre le public et le privé, cette nouvelle convention ambitionne de créer un cadre plus structuré et plus efficace pour favoriser l’insertion des jeunes. Elle ouvre également la voie à une meilleure articulation entre les politiques publiques et les besoins réels des entreprises, dans un contexte où la compétitivité et l’adéquation formation-emploi sont des enjeux cruciaux pour le développement du pays.

Décès de Moustapha Bâ : le porte-parole du gouvernement évoque des « conditions troubles »

Lors de la journée de réflexion et de partage organisée par la Jeunesse patriotique sénégalaise (JPS) de Mbao, le ministre et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarre, a tenu des propos forts sur plusieurs sujets d’actualité. Outre ses accusations contre l’ancien régime concernant un « maquillage des chiffres », il a fait une révélation troublante sur le décès de l’ex-ministre des Finances, Moustapha Bâ.

S’exprimant devant une audience attentive, le ministre a insisté sur la nécessité d’enquêter davantage sur les circonstances de la mort de Moustapha Bâ.

« Il a été tué dans des conditions troubles », a-t-il lâché, suscitant l’émoi et l’interrogation parmi les participants.

Selon lui, l’ancien ministre aurait disparu des radars plusieurs jours avant l’annonce de son décès.

« Il faut que l’on cherche à comprendre ce qui s’est passé avec le décès de Moustapha Bâ », a-t-il martelé.

Ces déclarations viennent raviver le débat autour d’une affaire déjà controversée, relançant les spéculations sur les circonstances exactes de la disparition de Moustapha Bâ.

Dans un autre registre, Amadou Moustapha Njekk Sarre a pointé du doigt la gestion économique de l’ancien gouvernement, dénonçant ce qu’il considère comme une falsification des données financières du pays.

« Ils ont menti sur les chiffres. Ils ont menti également aux partenaires. L’ancien ministre Moustapha Bâ était le premier à être reçu par le président de la République et par son Premier ministre pour leur dire que les chiffres n’étaient pas exacts. »

Des accusations lourdes qui, selon lui, démontrent une manipulation systématique des données économiques. Il a notamment dénoncé un écart significatif entre les chiffres annoncés et la réalité financière du pays.

« Est-ce que vous pouvez imaginer, dans des pays comme la France, l’Allemagne, la Corée, le Japon, la Chine ou les États-Unis, que des chiffres soient maquillés au point qu’on dise que le taux d’endettement est de 74 %, alors qu’il est de 99,67 % ? Est-il imaginable que dans ce pays, on nous dise que le déficit budgétaire est de 4,9 %, alors qu’il est de 12,3 % ? Ce pays, nous allons le redresser. »

Ces déclarations risquent d’intensifier le débat politique, surtout dans un contexte où la transparence et la bonne gouvernance sont devenues des exigences majeures de l’opinion publique.

Kaolack : Le CCA et le projet PASNEEG 2 en croisade contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire

À Kaolack, le projet PASNEEG 2 et le Centre Conseil pour Adolescents (CCA) ont tenu, ce mercredi, une audience de dialogue intergénérationnel sur les violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire. La rencontre s’est tenue au CEM Tafsir Miniane Sarr, dans la commune de Kaolack.

Organisée à l’initiative du Centre Ados de Kaolack, en partenariat avec le Projet d’Appui à la Stratégie Nationale pour l’Égalité et l’Équité de Genre (PASNEEG 2), cette activité vise à sensibiliser les élèves sur les conséquences des violences et à promouvoir un environnement scolaire sûr et inclusif.

Moustapha Khol, coordonnateur du Centre Ados de Kaolack, a salué l’implication du ministère de la Famille et des Solidarités dans cette mission de sensibilisation :

« Nos actions sont principalement axées sur la prévention et les dialogues communautaires. Avec le projet PASNEEG 2, nous partageons cette dynamique de sensibilisation contre les violences basées sur le genre. Nous remercions tous les partenaires qui ont contribué à la réussite de cette journée : le censeur, les panélistes ainsi que les parents d’élèves. »

Présent à la rencontre, François Daouda Gueye, expert en genre et renforcement des capacités au sein du PASNEEG 2, a rappelé que cette activité s’inscrit dans une démarche préventive visant à autonomiser les jeunes et leur offrir un cadre sécurisé :

« Ce dialogue intergénérationnel permet de porter la discussion au niveau communautaire. Il est essentiel d’informer les élèves sur les conséquences des violences basées sur le genre et de promouvoir le leadership chez les jeunes, afin qu’ils deviennent des adultes responsables, capables d’aider ceux qui en ont besoin. »

Le principal du CEM Tafsir Miniane Sarr, Moussa Ndiaye, s’est également félicité de la tenue de cette journée, soulignant l’importance de sensibiliser les élèves à ces problématiques :

« Les collèges accueillent des adolescents et des adolescentes qui doivent être formés sur ces questions essentielles. Aujourd’hui, nos élèves ont eu l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences grâce à l’intervention d’acteurs issus de divers domaines. Un enfant victime de violences n’est pas en mesure de se concentrer en classe. Sensibiliser les élèves, leur fournir des outils pour faire face à ces situations, permet d’améliorer leur bien-être et leurs performances scolaires. »

Le président de l’Association des Parents d’Élèves, Awdi Sarré, a salué cette initiative, qu’il juge pertinente et opportune :

« C’est une journée de sensibilisation, mais aussi un choix judicieux d’établissement, car nous avons toujours œuvré dans la lutte contre les violences en milieu scolaire. Ces élèves doivent être formés aux notions de discipline et de citoyenneté pour mieux s’intégrer dans la société. »

Les élèves et les enseignants présents ont accueilli cette initiative avec enthousiasme. Ndeye Tening Dione, élève en classe de troisième et présidente du gouvernement scolaire du CEM Tafsir Miniane Sarr, a exprimé sa gratitude envers les organisateurs :

« Je suis ravie de voir ces acteurs venir nous sensibiliser sur les différentes formes de violences. C’est une véritable action de prévention et un apprentissage très utile pour nous. »

La journée a été rythmée par des discours, des échanges interactifs et des pièces de théâtre de sensibilisation. À travers cette rencontre, les organisateurs espèrent impulser un changement durable en milieu scolaire et dans les communautés, afin que chaque élève puisse évoluer dans un environnement sécurisé, propice à son épanouissement.

Promovilles Rufisque/Canal de l’ouest: Les travaux prennent forme au bénéfice des rufisquois…

Ce mercredi 19 mars le nouveau coordonnateur national du PROMOVILLE S M. Serigne NDIAYE, accompagné de son équipe, a choisi la ville de Rufisque pour effectuer sa première visite des chantiers afin d’évaluer l’état d’avancement des travaux et rencontrer les populations bénéficiaires des ouvrages.
Cette visite est effectuée en présence du Préfet de Rufisque, du maire de la ville Dr Oumar CISSE et des autres maires, Après une présentation générale des projets d’infrastructures initiés pour la ville de Rufisque, par les chefs de projet Mme MBALLO Ndéye Saphie SEBOR et M. Balla Gueye, la délégation a visité l’ensemble des tronçons en cours de réalisation notamment :

les travaux de voiries assainies et éclairées du Boulevard Maurice Gueye en 2×2 voies, sur un linéaire de 2,91 km dont 0,5 km pour la réhabilitation de la route du quai de pêchel’installation et mise en service de 329 lampadaires ;les travaux de drainage des eaux pluviales sur le Boulevard Maurice Gueye avec sur un linéaire de 2,52 km ;les travaux de drainage des eaux usées sur le boulevard sur un linéaire de 1,100 km  ;la fermeture du canal de l’ouest sur un linéaire 600m ;la construction et l’équipement de la station de pompage ;la pose de pavés d’un linéaire de 11564 m2 sur le long du canal côté droit ;l’aménagement d’espace de détente sur le canal ;la pose de bancs publics.
Ce déplacement a aussi été l’occasion de visiter les travaux de pavage réalisés dans le cadre du programme XEYU NDAW NI sur le tronçon ACAPES – SOCOCIM d’un linéaire de 2,5 km.

Dans son intervention, le Coordonnateur  Nationale du PROMOVILLES à souligné la célérité actuelle des travaux et a remercié particulièrement l’engagement des autorités nationales notamment le Président de la République son Excellence M. Bassirou Diomaye Diakhar FAYE et le Premier Ministre M. Ousmane SONKO pour tous les efforts consentis à relancer les travaux du canal de l’Ouest et du Boulevard Maurice Gueye dès leur accession au pouvoir.

PROMOVILLES Rufisque/Canal de l'ouest: Les travaux prennent forme au bénéfice des rufisquois...

Kaffrine – Éducation religieuse : Lancement des travaux de construction d’un internat pour enfants handicapés et orphelins, une initiative de Oustaz Mouhamed Gora Top

Un nouveau pas vers une éducation inclusive et religieuse vient d’être franchi à Kaffrine. Oustaz Mouhamed Gora Top a procédé, ce mardi, à la pose de la première pierre d’un internat destiné aux enfants handicapés et orphelins, dans le quartier Daraou Salam Médina Baye, dans la commune de Kaffrine.

Cet ambitieux projet s’inscrit dans une volonté de faciliter l’accès à l’enseignement arabo-islamique pour les enfants issus de milieux défavorisés. « Les internats permettent aux enfants d’accéder à un enseignement arabo-islamique de qualité, dispensé par des maîtres coraniques qualifiés en sciences islamiques, en langue arabe, et parfois même en matières académiques classiques », a expliqué Oustaz Mouhamed Gora Top, initiateur du projet.

Selon lui, ces centres d’hébergement favorisent non seulement l’éducation religieuse, mais aussi la formation morale et spirituelle des jeunes pensionnaires. « Ils offrent un cadre de vie propice à la discipline religieuse, à la mémorisation du Coran et à l’apprentissage des valeurs islamiques. Cela contribue à former des individus ancrés dans les traditions islamiques, avec une forte éthique morale », a-t-il ajouté.

La situation des enfants orphelins et handicapés au Sénégal reste préoccupante. Entre pauvreté, conflits familiaux, effets du changement climatique et migrations, ces enfants vivent souvent dans des conditions de grande précarité, sans accès à une éducation de qualité ni à des soins de santé adéquats.

« Beaucoup d’enfants sont pris en charge tant bien que mal par des familles élargies. Pour nous, les orphelinats, les centres d’accueil et les internats représentent des solutions concrètes à cette problématique. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en place cet internat », a souligné Oustaz Mouhamed Gora Top.

Il a également lancé un appel à la mobilisation collective, impliquant l’État, les ONG, les familles et l’ensemble de la société civile. « La prise en charge des enfants orphelins et handicapés doit être une responsabilité partagée. Ensemble, nous pouvons offrir un avenir meilleur à cette couche vulnérable de la société », a-t-il plaidé lors de la cérémonie de lancement des travaux.

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