Appui au projet de modernisation des écoles coraniques : Ousmane Sonko rencontre le PDG de ALEF Education

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a rencontré ce mardi M. Geoffrey Alphonso, PDG de ALEF Education, un groupe émirati spécialisé dans l’éducation numérique. Cette rencontre, qui s’est tenue au Palais de la République, a été l’occasion de discuter du partenariat stratégique entre ALEF Education et le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal.

Le projet au cœur de cette collaboration est la modernisation et la digitalisation du système éducatif sénégalais. Plus spécifiquement, ce partenariat met l’accent sur l’intégration des nouvelles technologies dans les écoles coraniques, dans un effort pour moderniser et rendre plus accessible cette forme d’enseignement traditionnelle.

ALEF Education, avec son expertise en matière d’éducation numérique, prévoit de fournir des solutions technologiques et pédagogiques pour faciliter l’enseignement et l’apprentissage au sein de ces écoles, souvent éloignées des infrastructures modernes. Cette initiative s’inscrit dans la vision du gouvernement de renforcer l’accès à une éducation de qualité pour tous, tout en respectant les valeurs culturelles et religieuses du pays.

Le Premier ministre Sonko a exprimé son engagement à accompagner ce projet, soulignant que la modernisation des écoles coraniques représente un aspect clé de la réforme éducative en cours. Il a également salué l’implication du groupe ALEF Education et a assuré que le Sénégal, avec ce partenariat, pourrait offrir une meilleure expérience d’apprentissage aux enfants fréquentant ces établissements.

Un an après l’alternance : l’éducation sénégalaise au cœur des préoccupations de la COSYDEP

Le mercredi 2 avril 2025 a marqué le premier anniversaire du nouveau régime politique au Sénégal. À cette occasion, la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Éducation Publique (COSYDEP) a dressé un bilan du secteur éducatif, soulignant à la fois les avancées notables et les défis persistants.

Parmi les acquis, la COSYDEP salue la hausse significative du taux d’alphabétisation, passé de 42,4 % en 2013 à 62,9 % en 2023. Le taux brut de scolarisation au primaire atteint désormais 81 %, traduisant un effort conséquent en matière d’accès à l’éducation. L’initiative phare du gouvernement, la Nouvelle Initiative pour la Transformation Humaniste de l’Éducation (NITHÉ), a été perçue comme un pas important vers la refondation du système éducatif, en plaçant l’école au cœur du développement économique et social.

Autre signe d’ouverture : la mise en place d’un partenariat structuré entre le ministère de l’Éducation et ses partenaires, dont la COSYDEP. Ce dialogue renouvelé permet une meilleure concertation sur les orientations éducatives. L’approche de la « Société éducative », visant à impliquer familles, collectivités et secteur privé, est également saluée pour son caractère innovant.

Malgré ces avancées, plusieurs faiblesses majeures continuent de freiner l’atteinte d’une éducation inclusive et équitable. La COSYDEP tire la sonnette d’alarme sur les inégalités géographiques : dans les zones rurales, seulement 72,7 % des enfants sont inscrits à l’école primaire, contre des chiffres bien plus élevés en milieu urbain. Le phénomène du décrochage scolaire reste préoccupant, avec 20,9 % des enfants âgés de 6 à 16 ans n’ayant jamais été scolarisés.

Le déficit criant d’enseignants représente également un frein au bon fonctionnement du système. Bien que l’État ait recruté 2 000 nouveaux enseignants via le concours de recrutement des maîtres (CREM), il reste encore 4 527 postes vacants, selon les estimations. La COSYDEP appelle ainsi à une planification plus rigoureuse, avec un objectif ambitieux de 35 000 enseignants à atteindre dans les prochaines années.

La question des infrastructures reste un chantier de taille. Le gouvernement a promis d’éliminer les abris provisoires d’ici 2029, alors que 7 145 structures précaires sont encore en usage. La COSYDEP insiste sur la nécessité de coupler la construction de nouvelles salles de classe avec la réhabilitation des bâtiments existants et une meilleure rationalisation de la carte scolaire.

Enfin, la digitalisation intégrale du système éducatif, bien que annoncée comme une réforme stratégique, tarde à se matérialiser sur le terrain. Pour la COSYDEP, cette lenteur compromet les ambitions de modernisation de l’école sénégalaise à l’ère du numérique.

Au terme de cette première année, le nouveau régime a posé les jalons d’une réforme éducative en profondeur. Cependant, la COSYDEP invite à aller plus loin, en concentrant les efforts sur les zones rurales, la formation professionnelle, l’inclusion sociale et la gestion rigoureuse des ressources humaines et infrastructurelles. L’éducation reste, plus que jamais, un levier essentiel pour bâtir un Sénégal équitable, prospère et résilient.

Éducation – Le SAEMS alerte : « Les grandes réformes promises n’ont pas encore vu le jour »

Un an après la troisième alternance, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMS) tire la sonnette d’alarme. Réunis dans le cadre des travaux des commissions administratives nationales, les responsables du syndicat dénoncent le non-respect des engagements pris par l’État, notamment ceux liés aux réformes majeures du secteur éducatif.

Pour El Hadji Malick Youm, secrétaire général du SAEMS, le nouveau régime était attendu sur des chantiers prioritaires comme la refonte des programmes scolaires, l’introduction des langues nationales dans l’enseignement, ou encore la fin des abris provisoires. Pourtant, déplore-t-il, aucune de ces réformes n’a encore été mise en œuvre de manière concrète.

« Il faut tirer un premier bilan lucide : les grandes réformes attendues dans l’éducation n’ont pas encore vu le jour », a-t-il déclaré au micro d’iRadio.

Autre sujet de frustration : le programme de recrutement d’enseignants annoncé par le Premier ministre. Si le syndicat dit avoir « pris acte » des engagements annoncés, il dénonce un manque de clarté et de transparence dans le processus.

« Le recrutement aurait dû être beaucoup plus transparent. Et les quotas auraient dû être relevés pour répondre au déficit criant d’enseignants », martèle le SG du SAEMS.

Ce déficit, selon lui, est l’un des principaux freins à l’amélioration de la qualité de l’éducation dans le pays.

Le SAEMS insiste : l’éducation doit redevenir une priorité nationale. Les enseignants appellent l’État à honorer les accords signés, à faire preuve de volonté politique, et à accorder plus de respect aux acteurs de l’éducation.

« Nous attendons des gestes forts. Ce pays ne pourra pas se relever sans une école de qualité et une politique éducative cohérente », souligne El Hadji Malick Youm.

Ce bilan, dressé un an après l’arrivée au pouvoir de la nouvelle équipe dirigeante, révèle une certaine déception au sein du corps enseignant. Si l’espoir était permis, la réalité semble pour l’instant bien en-deçà des attentes.

Réformes universitaires : Abdourahmane Diouf annonce une rationalisation des bourses et un enseignement hybride

Le monde universitaire sénégalais s’apprête à connaître de profondes réformes. Invité à l’émission Point de Vue sur RTS 1, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a dévoilé une série de mesures destinées à moderniser le système universitaire, rationaliser les dépenses et accélérer l’orientation des nouveaux bacheliers.

Parmi les changements majeurs annoncés, le ministre a mis en avant l’introduction d’un modèle d’enseignement hybride bimodal, combinant cours en présentiel et à distance. « En 2025, l’enseignement ne se limite plus aux amphithéâtres. Il doit s’adapter aux nouvelles réalités technologiques », a-t-il déclaré. Cette approche vise à désengorger les universités publiques, souvent confrontées à un afflux massif d’étudiants et à des infrastructures saturées.

Ce modèle s’inscrit dans une volonté plus large de rationaliser les ressources des établissements universitaires. Actuellement, les universités sénégalaises consacrent une grande partie de leur budget aux dépenses sociales, notamment la restauration et l’hébergement des étudiants. À titre d’exemple, l’État subventionne 30 millions de repas par an pour un coût total de 45 milliards de francs CFA, alors que la contribution des étudiants ne couvre qu’environ 4,5 milliards.

« Il est essentiel de mieux gérer ces dépenses tout en continuant à soutenir les étudiants qui en ont réellement besoin », a affirmé le ministre, soulignant l’importance de réorienter une partie de ces ressources vers la pédagogie, la recherche et l’innovation.

Dr Abdourahmane Diouf a également annoncé une réforme du système de bourses universitaires, un sujet sensible qui concerne une majorité d’étudiants. Actuellement, 70 % des étudiants sénégalais bénéficient d’une allocation d’études, un niveau difficilement soutenable pour l’État.

« Tout le monde ne peut pas bénéficier d’une bourse. Il n’y a aucun pays au monde où tous les étudiants sont boursiers », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité de définir des critères plus stricts pour l’octroi des aides financières.

Les bourses seront désormais attribuées selon trois catégories :

  • Les bourses sociales, destinées aux étudiants issus de familles défavorisées,
  • Les bourses d’excellence, pour récompenser les meilleurs résultats académiques,
  • Les bourses normales, attribuées selon des critères académiques et financiers.

« Nous ne remettons pas en cause le principe des bourses, mais nous devons nous assurer qu’elles vont à ceux qui les méritent réellement, que ce soit sur le plan social ou pédagogique », a insisté le ministre.

L’une des grandes avancées annoncées par le ministre concerne l’orientation des nouveaux bacheliers, un processus qui souffre depuis des années de retards importants. Traditionnellement, les étudiants attendent six mois, voire un an, avant d’être affectés à une université.

Cette année, une première avancée a été réalisée avec une orientation finalisée deux mois seulement après l’obtention du Bac. « C’est une première depuis 10 ans », a souligné Dr Diouf. L’objectif est désormais d’anticiper le processus d’orientation avant même l’examen du Baccalauréat, afin que les affectations soient connues dans les semaines qui suivent les résultats.

La stabilisation du calendrier universitaire représente un autre enjeu majeur. Selon le ministre, les grèves et perturbations qui déstabilisent l’année académique coûtent 40 milliards de francs CFA par an à l’État.

Les réformes annoncées s’inscrivent donc dans une volonté plus large de moderniser l’enseignement supérieur sénégalais, d’en optimiser le financement et d’améliorer les conditions d’apprentissage des étudiants. Reste à voir si ces mesures parviendront à concilier rationalisation budgétaire et accessibilité de l’éducation pour tous.

Recherche et innovation : Le Sénégal veut s’imposer comme un hub technologique en Afrique francophone

Le Sénégal affiche de grandes ambitions en matière d’innovation et de recherche scientifique. Pour la première fois de son histoire, le pays participera sous pavillon officiel au Salon international des inventions et de l’innovation de Genève, le plus prestigieux événement mondial dédié aux avancées technologiques. Cette participation marque un tournant stratégique et témoigne de la volonté du gouvernement de faire du Sénégal un acteur clé dans le domaine de la recherche et de la technologie en Afrique francophone.

Le Sénégal sera le seul pays africain représenté officiellement lors de cette rencontre internationale. Pour sélectionner ses représentants, le gouvernement a lancé un appel à candidatures à l’échelle nationale, ciblant les inventeurs disposant de brevets reconnus par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). À l’issue d’un processus rigoureux, douze inventeurs sénégalais ont été retenus pour exposer leurs innovations et se confronter aux meilleurs talents mondiaux.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, salue cette première participation qui, selon lui, envoie « un signal fort » quant à l’engagement du Sénégal à promouvoir l’innovation. « Nous sommes dans un pays où les gens innovent, mais ne sont ni reconnus ni accompagnés. En participant à ce salon, nous montrons que l’État prend ses responsabilités pour valoriser et soutenir ses chercheurs », a-t-il déclaré.

Au-delà de cette vitrine internationale, le ministère a mis en lumière un défi majeur : l’existence d’un grand nombre d’inventeurs sénégalais dont les travaux restent non brevetés, faute de suivi et de soutien administratif. « Nous avons découvert un stock important d’innovateurs qui, en raison d’un manque d’accompagnement, n’ont pas encore obtenu de brevets de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) ou de l’OMPI. Nous allons les encadrer et les structurer pour qu’ils intègrent pleinement l’écosystème de l’innovation », a assuré Dr Diouf.

L’ambition du ministère ne se limite pas à une simple participation à des événements internationaux. Dr Abdourahmane Diouf veut positionner le Sénégal, et plus particulièrement les pôles de Dakar et Diamniadio, comme un centre de référence en matière d’innovation pour l’Afrique francophone.

« Nous avons l’ambition de faire du Sénégal, de Dakar, de Diamniadio et des grandes villes environnantes un hub de l’innovation en Afrique francophone. Et nous travaillons activement pour y parvenir », a-t-il affirmé.

Cette vision repose sur un ensemble de réformes et d’initiatives visant à améliorer l’environnement de la recherche scientifique. Le ministre a notamment évoqué la nécessité d’un financement accru pour la recherche, une meilleure structuration des inventeurs locaux et un partenariat renforcé avec le secteur privé et les institutions internationales.

L’innovation ne peut prospérer sans une base solide dans l’enseignement supérieur. Conscient des défis que rencontre l’université sénégalaise, le ministre assure que des solutions ont été identifiées et que des actions concrètes sont en cours. « Nous connaissons les problèmes, nous avons les solutions, et nous mobilisons les financements nécessaires. Si la communauté universitaire nous accompagne, nous irons vers des lendemains meilleurs », a-t-il déclaré.

Universités privées : Le ministre Abdourahmane Diouf sonne la fin du désordre

L’enseignement supérieur privé au Sénégal est dans le viseur du gouvernement. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Docteur Abdourahmane Diouf, a annoncé une réforme en profondeur pour assainir le secteur des universités privées. Lors de son passage dans l’émission Point de Vue sur la RTS, ce dimanche 30 mars 2025, il a dénoncé des dysfonctionnements graves et affirmé sa volonté de mettre de l’ordre.

L’intervention du ministre a mis en lumière une situation alarmante :

« Sur les 298 universités privées existant au Sénégal, au moins une centaine ne remplissent pas les conditions d’agrément, d’habilitation et d’accréditation. Pourtant, des étudiants pris en charge par l’État y ont été affectés par le passé. »

Autrement dit, un tiers des universités privées du pays ne répondent pas aux exigences minimales en matière d’enseignement supérieur. Ce constat est d’autant plus préoccupant que ces établissements continuent à délivrer des diplômes, alors même qu’ils ne sont pas reconnus officiellement.

Le ministre a dénoncé des cas où des étudiants, après avoir payé leurs études et obtenu leurs diplômes, découvrent sur le marché du travail que ces derniers ne sont pas valides. Une situation inacceptable, selon lui, qui doit cesser immédiatement.

Conscient des enjeux sociaux et économiques liés à cette réforme, Abdourahmane Diouf veut privilégier le dialogue avant de prendre des mesures drastiques :

« L’approche de l’État n’est pas celle du gendarme qui ferme tout. Nous allons tendre la main, envoyer des mises en demeure, discuter avec les établissements concernés. Mais à la fin, nous devons avoir un enseignement privé assaini. »

L’objectif est clair : garantir que les diplômes délivrés par les universités privées aient la même reconnaissance que ceux des universités publiques.

Pour mener cette réforme, le ministère travaille en étroite collaboration avec l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur (ANAQSUP). Un travail d’audit a déjà été engagé pour identifier les établissements non conformes et établir une feuille de route pour la restructuration du secteur.

« Des rapports ont été établis et serviront de base aux prochaines décisions du gouvernement. Si nous ne mettons pas de l’ordre, nous continuerons à produire des diplômes sans valeur. Il est impératif d’agir maintenant. »

Avec cette annonce, le ministre Abdourahmane Diouf envoie un signal fort : l’enseignement supérieur privé ne peut plus être un secteur sans contrôle ni régulation. Cette réforme devrait redonner de la crédibilité aux diplômes et garantir aux étudiants un avenir professionnel plus serein.

Reste à voir comment les universités concernées vont réagir et si les mesures annoncées seront suivies d’effets concrets. En attendant, le ministère affiche une détermination sans faille : le désordre ne sera plus toléré.

Kaolack – Grand Prix International Cheikh Ibrahima Niasse pour la Récitation du Coran : Le Comité d’Organisation Regrette l’Absence de Soutien des Autorités

Le Grand Prix International Cheikh Ibrahima Niasse pour la récitation du Saint Coran est un concours annuel qui rassemble des participants du monde entier afin de promouvoir la mémorisation et la récitation du Coran. En 2025, la 13ᵉ édition de cet événement s’est tenue à Médina Baye, Kaolack, au Sénégal, réunissant des candidats de divers pays.

Créé en 2013, ce concours vise avant tout à encourager les enfants à mémoriser le Coran. Il poursuit également un objectif social : lutter contre la mendicité des enfants talibés.

Lutte contre la mendicité et promotion de la solidarité entre Daaras

De nombreux enfants talibés au Sénégal vivent dans des conditions précaires. Envoyés dans des daaras (écoles coraniques) souvent dépourvus de moyens, ils passent une grande partie de leur temps à mendier pour survivre. Nombre d’entre eux manquent d’accès à des soins appropriés, à une alimentation suffisante et à des vêtements décents. Cette situation suscite de vives préoccupations en matière de droits de l’enfant et de risques d’exploitation, comme l’a souligné Cheikh Mouhamadou Abdou Malick Ibrahima Niasse, président du Grand Prix International Cheikh Ibrahima Niasse.

Le concours vise également à renforcer la solidarité entre les Daaras à travers plusieurs initiatives ancrées dans les valeurs de l’islam. Cette solidarité se construit autour de valeurs communes et de l’amour du Prophète (PSL), a-t-il ajouté.

Une édition 2025 nationale après plusieurs années de victoires étrangères

Lors des éditions de 2023 et 2024, tous les trophées ont été remportés par des participants étrangers. En 2023, le premier prix a été attribué à un candidat du Niger, tandis qu’en 2024, le vainqueur était originaire du Bangladesh, suivi par un candidat d’Égypte en troisième position.

Face à ce constat, les organisateurs ont décidé de modifier le calendrier du concours. Désormais, une édition nationale et une édition internationale alterneront chaque année. Ainsi, l’édition 2025 était exclusivement nationale, rassemblant des talibés issus de toutes les régions du Sénégal.

Les résultats du concours

Sur 97 candidats, 62 ont réussi à atteindre la finale. Les lauréats sont :

• 1ers ex æquo : Cheikh Ibrahima Ba et Mouhamad Bachir Thiam (Kaolack) – 7.000.000 FCFA chacun

• 3ᵉ place : 3.000.000 FCFA

• 4ᵉ place : 2.000.000 FCFA

• 5ᵉ place : 2.000.000 FCFA

• Les autres finalistes ont reçu chacun 200.000 FCFA en plus de divers cadeaux.

À noter que parmi les candidats, une seule femme a réussi à se démarquer et à obtenir une récompense spéciale.

Le comité d’organisation déplore l’absence de soutien des autorités

Malgré l’appui du président de l’Assemblée nationale, du président de la République, du Premier ministre et de Falidou Kébé, aucun d’entre eux n’a répondu à l’appel du comité d’organisation pour cette édition 2025.

Le Grand Prix International Cheikh Ibrahima Niasse reste cependant un événement majeur qui continue d’œuvrer pour la promotion de la mémorisation du Coran et l’amélioration des conditions de vie des enfants talibés.

Échec du dialogue social : le G7 met en garde le gouvernement et exige le respect de ses revendications

Les tensions entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale atteignent un niveau critique. Le G7, qui regroupe les sept syndicats représentatifs du secteur de l’éducation et de la formation, a tenu une conférence de presse ce vendredi pour exprimer son mécontentement face à ce qu’il considère comme une attitude d’immobilisme, de mépris et de dilatoire de la part des autorités.

Alors que le gouvernement souhaite la signature d’un pacte de stabilité sociale, le G7 s’y oppose fermement tant que ses revendications ne seront pas satisfaites. Dans cette optique, les syndicats ont délibérément boycotté une rencontre prévue avec les autorités, jugeant plus opportun de s’adresser directement à l’opinion publique à travers la presse. Ce rejet catégorique traduit une profonde frustration quant à la lenteur des négociations et au manque d’engagement concret du gouvernement.

Le dialogue social, pourtant institutionnalisé par l’arrêté 17094 sur la représentativité syndicale dans l’éducation et la formation, est actuellement à l’arrêt. Les syndicats déplorent que leur demande d’audience avec le président de la République soit restée sans suite. Ils rappellent également que le Premier ministre s’était engagé à les recevoir, mais cette promesse n’a toujours pas été honorée. Pour eux, cette absence de concertation traduit un manque de volonté politique qui freine toute avancée vers une résolution durable des problèmes du secteur.

Les réformes structurelles tant attendues peinent également à se concrétiser. Lors de la grande rencontre tripartite du 27 février 2025, des engagements avaient été pris pour améliorer le système éducatif, mais aucune avancée significative n’a été enregistrée depuis. Selon les syndicats, cette inertie gouvernementale constitue un frein au développement de l’éducation et compromet sérieusement la qualité de l’enseignement.

Par ailleurs, les accords précédemment conclus restent en grande partie inappliqués. Jusqu’à présent, seule la revalorisation des rémunérations a commencé à être mise en œuvre, mais elle ne corrige toujours pas les disparités salariales dénoncées par les syndicats. D’autres engagements, pourtant jugés essentiels, restent en suspens. La gestion des carrières et des formations des enseignants, qui devait être améliorée, n’a pas évolué. L’octroi du prêt au logement destiné aux enseignants demeure bloqué, ce qui empêche ces derniers d’accéder à un logement décent. La mise en place des passerelles professionnelles, censée faciliter l’évolution des carrières, n’a pas été finalisée. L’institutionnalisation du corps des administrateurs tarde également à voir le jour, tout comme la régularisation du concours des Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation (IEMs), un levier pourtant crucial pour garantir un encadrement efficace du système éducatif.

Au-delà des questions purement techniques, le G7 dénonce une exclusion systématique des syndicats représentatifs des discussions sectorielles. Il accuse le ministère du Travail d’adopter une démarche partiale en écartant les syndicats des rencontres stratégiques, tout en excluant également les ministères de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle de certaines discussions clés. Cette mise à l’écart renforce le sentiment de mépris ressenti par les syndicats et compromet sérieusement toute tentative de pacification de l’espace scolaire.

Face à cette situation, le G7 exige que le gouvernement respecte l’arrêté sur la représentativité syndicale et révise son agenda des rencontres afin d’intégrer toutes les préoccupations du secteur. Il réclame également la participation des ministères de l’Éducation et de la Formation professionnelle aux discussions et insiste sur la nécessité de maintenir le format de la grande rencontre tripartite. Selon les syndicats, l’implication des organisations de la société civile dans le processus de dialogue est également indispensable pour garantir plus de transparence et d’équilibre dans les négociations.

Les membres du G7 rappellent que seul le respect des accords signés et l’ouverture de nouvelles négociations permettront d’assurer la stabilité du secteur de l’éducation et de la formation. À défaut, ils laissent planer la menace d’un durcissement de leur mouvement, ce qui pourrait gravement perturber la fin de l’année scolaire et accentuer la crise que traverse actuellement l’école sénégalaise.

Enseignement supérieur : le SAES se dégage de toute responsabilité en cas d’échec de l’année académique

Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) sonne l’alerte sur la situation préoccupante du calendrier universitaire et prévient qu’il ne prendra aucune responsabilité en cas d’échec de l’année académique 2023-2024. Dans un entretien accordé à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), le secrétaire général du syndicat, David Célestin Faye, a exprimé son inquiétude face aux perturbations qui menacent la stabilité du système universitaire sénégalais.

Le SAES pointe du doigt le manque de réaction des autorités face aux nombreuses propositions formulées par le syndicat pour résorber le chevauchement des années académiques, un problème récurrent dans l’enseignement supérieur sénégalais. Selon David Célestin Faye, les enseignants du supérieur ont, à maintes reprises, alerté sur la nécessité de mettre en place des solutions durables, mais ces suggestions ont été ignorées. « Malgré nos multiples alertes, beaucoup de propositions n’ont pas été prises en compte », a-t-il déploré.

Le syndicat insiste sur l’importance d’un dialogue soutenu avec les autorités pour éviter une année blanche ou toute autre forme d’échec académique. « Seul un dialogue continu et la mise en œuvre des mesures suggérées pourraient garantir la stabilité du système universitaire », a souligné son secrétaire général.

Face à la persistance du problème et à l’absence de mesures concrètes, le SAES prévient qu’il n’assumera pas les conséquences d’une éventuelle paralysie du système universitaire. « Nous avons maintes fois soulevé les problèmes et proposé des solutions concrètes », rappelle M. Faye, qui regrette l’inaction des autorités compétentes.

Alors que l’année universitaire 2023-2024 se poursuit sous tension, le SAES appelle à une prise de conscience urgente des responsables de l’enseignement supérieur afin d’éviter une crise aux conséquences lourdes pour les étudiants et l’ensemble du secteur éducatif.

Éducation : le G7 alerte sur les revendications non satisfaites et met en garde contre d’éventuelles perturbations

Le secteur de l’éducation au Sénégal est à nouveau sous tension, alors que le G7, un regroupement des syndicats les plus représentatifs du secteur, a exprimé de vives préoccupations lors d’une conférence de presse ce vendredi. Les syndicats dénoncent le non-respect de plusieurs de leurs revendications, restées sans réponse depuis longtemps. Ils mettent en garde les autorités publiques et l’opinion sur les possibles perturbations dans le système éducatif si la situation persiste.

Le G7 rappelle que lors de la dernière rencontre avec le Premier ministre, celui-ci s’était engagé à organiser des concertations sectorielles approfondies, impliquant tous les acteurs du secteur éducatif. Cependant, les syndicats constatent que ces promesses n’ont pas été tenues. Ndongo Sarr, secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS), a déploré ce manque de suivi des engagements pris par le gouvernement.

« Nous souhaitons alerter sur un certain nombre de décisions prises par le gouvernement, qui risquent de nous valoir des difficultés dans le système. Lors de notre dernière rencontre avec le Premier ministre, il avait promis des concertations sectorielles approfondies avec tous les acteurs concernés. Pourtant, nous constatons que ces discussions n’ont pas été inclusives, » a déclaré Ndongo Sarr. Ce dernier a également souligné l’exclusion de certains syndicats qui ne font partie d’aucune centrale syndicale, une situation qui compromet selon lui la pertinence du dialogue social.

Le G7 estime que le processus actuel de concertation entre les autorités et les syndicats ne permet pas d’apporter des solutions durables aux problèmes du secteur. Les enseignants pointent du doigt un manque de véritable inclusivité dans les discussions. Ils considèrent que les décisions prises ne tiennent pas suffisamment compte des préoccupations réelles des acteurs de l’éducation.

« Le processus actuel ne permet pas de véritables concertations susceptibles d’apporter des solutions durables. Nous avons voulu alerter et dénoncer tout cela et nous prendrons nos responsabilités, car notre rôle est de défendre les revendications de nos camarades, » a ajouté Ndongo Sarr sur les ondes de Sud FM.

Les syndicats ne cachent pas leur mécontentement et avertissent qu’en l’absence de réponses concrètes, des perturbations dans le système éducatif pourraient se produire. Le G7 souligne qu’il a pris toutes les mesures nécessaires pour faire entendre ses revendications et qu’il s’engage à défendre les intérêts des enseignants, quitte à passer à des actions plus fermes si la situation ne s’améliore pas rapidement.

La situation dans le secteur de l’éducation est devenue de plus en plus tendue, et les enseignants, regroupés au sein du G7, n’hésitent pas à avertir le gouvernement et l’opinion publique des risques de perturbations futures. Le manque de concertation véritable et la non-satisfaction des revendications sont perçus comme des obstacles à un dialogue constructif et à l’amélioration des conditions de travail dans le secteur éducatif.

Université Assane Seck de Ziguinchor : Le recteur annonce la réception imminente des nouveaux espaces pédagogiques

Le recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), le Professeur Alassane Diédhiou, a annoncé une excellente nouvelle concernant les chantiers de l’institution. Ces derniers, entamés en 2015 dans le cadre du Programme de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur (PGF-SUP), sont désormais sur le point d’être réceptionnés.

Les nouveaux espaces pédagogiques, conçus pour améliorer les conditions d’enseignement, comprennent des infrastructures modernes pour deux Unités de Formation et de Recherche (UFR) : l’UFR des Sciences et Technologies (ST) et l’UFR des Sciences Économiques et Sociales (SES). Ces équipements comprennent 46 bureaux, un amphithéâtre de 500 places entièrement équipé, ainsi que plusieurs amphithéâtres de 150 places en cours d’aménagement. Des salles de travaux dirigés (TD) et de travaux pratiques (TP) sont également prévues, toutes dotées de climatisation, de connexion Wi-Fi et de mobilier neuf.

Le recteur, satisfait de la qualité des équipements installés, a précisé que les derniers ajustements nécessaires dans les amphithéâtres de 150 places seront finalisés avant la reprise des cours. Il a également évoqué un retard dans l’occupation des locaux, dû à des problèmes d’alimentation électrique. Toutefois, ce blocage a été récemment levé grâce à l’installation de deux transformateurs fournis par le ministère de l’Énergie.

Avec la résolution de cette problématique, M. Diédhiou a affirmé que l’une des principales revendications des étudiants était désormais réglée. Avant la rentrée du 7 avril, tous les bâtiments seront réceptionnés et trois UFR pourront démarrer leurs cours dès ce mois. Une avancée significative pour l’université, qui renforce ainsi son engagement en faveur de l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur au Sénégal.

Baccalauréat 2025 : Dernier délai fixé au 5 avril pour les candidats sans pièces d’état civil

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI) a annoncé ce mardi 25 mars 2025 que les candidats au Baccalauréat 2025 dont les dossiers ont été rejetés pour défaut de pièces d’état civil disposent d’un délai supplémentaire pour régulariser leur situation. Cette décision vise à leur permettre de compléter leur dossier administratif et de pouvoir se présenter aux épreuves de l’examen national.

À compter du lundi 24 mars 2025, les candidats concernés peuvent se rendre à l’Office du Baccalauréat afin de soumettre les documents manquants. Le dernier délai pour déposer les pièces d’état civil a été fixé au samedi 5 avril 2025 à 12h00. Passé ce délai, aucun dossier incomplet ne sera pris en compte, et les candidats risquent d’être définitivement exclus des épreuves.

Le ministère encourage les candidats concernés à se rendre rapidement dans les services administratifs compétents pour obtenir leurs extraits de naissance ou toute autre pièce d’identité nécessaire afin d’éviter toute exclusion injustifiée.

Cette mesure exceptionnelle a été prise suite à la réunion du Conseil interministériel du 18 mars 2025, présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko. Lors de cette rencontre, il a été convenu que des dispositions spéciales seraient mises en place pour accompagner les élèves confrontés à des difficultés administratives et éviter que ces derniers ne soient pénalisés à cause de problèmes d’état civil.

Le Premier ministre a souligné l’importance d’une scolarité inclusive et accessible à tous, plaidant pour des solutions rapides et efficaces afin de permettre aux élèves de se concentrer pleinement sur leurs études.

Chaque année, de nombreux élèves se retrouvent dans une situation précaire à cause de l’absence de documents administratifs à jour. Ce problème, souvent lié aux dysfonctionnements dans l’enregistrement des naissances, prive plusieurs jeunes de la possibilité de passer des examens officiels.

Le gouvernement a réitéré son engagement à trouver une solution durable en facilitant l’accès aux pièces d’état civil, notamment à travers des campagnes de sensibilisation et des opérations de régularisation accélérées.

Kaolack / Éducation : 92 acteurs du système éducatif en session de formation sur la gestion financière, matérielle et administrative

L’Inspection d’Académie (IA) de Kaolack a organisé, ce lundi 24 mars 2025, une formation de deux jours destinée aux intendants et proviseurs. Cette session vise à améliorer la gestion administrative des ressources financières et matérielles ainsi que la gestion des conflits au sein des établissements scolaires.

Ces axes de formation sont en adéquation avec les objectifs des nouvelles autorités, notamment en ce qui concerne la gestion efficace des ressources investies par l’État du Sénégal dans le secteur éducatif.

« Nous saluons d’abord le partenariat novateur qui a consisté à mobiliser nos propres moyens pour initier cette importante formation, qui regroupe les proviseurs et intendants de la région de Kaolack. Ce programme a été financé de manière endogène, et nous remercions à ce titre la Fondation Crédit Mutuel ainsi que le ministère, qui nous a soutenus dans cette démarche », a expliqué l’inspecteur d’académie de Kaolack, Samba Diakhaté.

L’objectif principal de cette formation est de renforcer les compétences des 92 participants en matière de gestion administrative, de ressources humaines, de pilotage pédagogique et de gestion financière et matérielle. Un volet spécifique est également consacré à la gestion des conflits au sein des établissements scolaires.

Cette session de formation, qui passe en revue les questions administratives, pédagogiques et financières, se veut un levier pour permettre aux intendants et proviseurs de devenir des dirigeants efficaces et compétents. Elle s’inscrit dans le cadre des Projets d’Amélioration des Rendements des Établissements (PARE), mis en place par l’IA de Kaolack.

« L’objectif est de mieux accompagner nos établissements, de renforcer le partenariat entre l’école et la communauté, et d’encourager une gestion axée sur les résultats. Nous voulons que nos établissements soient gérés de manière plus transparente et inclusive grâce aux financements de l’État du Sénégal », a souligné M. Diakhaté.

Dans un contexte de contraintes budgétaires, l’IA de Kaolack mise sur l’innovation et la mobilisation des ressources internes pour améliorer les performances scolaires. L’inspecteur d’académie a ainsi invité chaque acteur du système éducatif à développer des partenariats novateurs afin de transformer positivement l’environnement scolaire.

Madame Khady Diaw Sène, présidente de l’Amicale des Intendants de la région de Kaolack, a salué cette initiative, estimant qu’elle arrive à point nommé. « Notre amicale, créée en 2010, a pour but de réfléchir, d’échanger et de partager des initiatives visant à renforcer nos capacités dans tous les domaines. Cette formation répond pleinement à nos attentes, et nous remercions l’Inspecteur d’Académie pour cette belle initiative », a-t-elle déclaré.

De son côté, Jacques Diouf, président de l’Amicale des Chefs d’Établissements, a magnifié l’engagement de l’IA de Kaolack en faveur de l’amélioration des performances scolaires. Il a rappelé que Samba Diakhaté, depuis son arrivée, a déjà initié plusieurs projets, dont le PARE, financé sur les fonds propres de l’IA. Plutôt que de chercher des financements extérieurs, il a encouragé chaque établissement à mobiliser ses propres ressources pour améliorer ses performances.

Dans cette dynamique, l’IA a mis à disposition des proviseurs une équipe d’experts composée d’inspecteurs spécialisés et de formateurs du Centre Régional de Formation des Personnels de l’Éducation (CRFPE). Ces experts sillonnent actuellement les lycées afin d’accompagner les établissements vers une meilleure réussite scolaire.

Grâce à cette approche, l’Inspection d’Académie de Kaolack espère instaurer une gestion plus efficace et pérenne des établissements scolaires, en impliquant davantage les acteurs locaux et en optimisant les ressources disponibles.

Difficultés budgétaires et endettement du Crous : Le Synapes tire la sonnette d’alarme

L’Université Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (Ussein) fait face à une crise financière majeure. Entre un budget insuffisant, un endettement record et des retards dans le paiement des salaires, la situation devient de plus en plus insoutenable. Face à cette urgence, le Syndicat national des personnels de l’enseignement supérieur du Sénégal (Synapes), section Sine-Saloum, a organisé un point de presse pour interpeller l’État et réclamer une intervention rapide.

Selon Tidiane Cissokho, secrétaire général du Synapes, le Centre régional des œuvres universitaires sociales (Crous) fonctionne avec une subvention qui n’a pas évolué depuis sa création.

« Nous avons un problème de budget. Le Crous continue à fonctionner avec la même subvention de deux milliards de FCFA, alors que les besoins ont explosé. Nous sommes actuellement confrontés à de nombreuses difficultés », a-t-il déclaré.

Malgré un effort du gouvernement qui a accordé une rallonge budgétaire de 600 millions FCFA cette année, cette somme s’est avérée insuffisante pour combler le déficit.

L’un des points les plus inquétants soulevés par le Synapes est l’endettement du Crous, qui avoisine aujourd’hui les 7 milliards de FCFA.

« Il y a eu des erreurs de gestion dans le passé, nous l’admettons, mais aujourd’hui, l’État doit prendre ses responsabilités et proposer des solutions », a insisté Tidiane Cissokho.

Cette dette a des conséquences directes sur les conditions de travail du personnel, avec des salaires versés en retard et des agents privés de certains avantages sociaux comme les allocations familiales et les cotisations aux organismes de protection sociale.

Au-delà des problèmes financiers, le syndicat dénonce aussi les retards dans la livraison des infrastructures universitaires. Les chantiers des trois campus de Kaolack, Kaffrine et Fatick peinent à être finalisés, compliquant ainsi l’organisation du travail et l’accueil des étudiants.

« Nos locaux devraient être livrés dans les plus brefs délais. Nos sites sont dispersés, ce qui complique notre fonctionnement quotidien », a déploré M. Cissokho.

Le cas du campus de Fatick est particulièrement préoccupant. Situé à 2 km du centre-ville, son exploitation sera difficile sans un accompagnement en matière de transport et d’aménagement.

Malgré les difficultés, le personnel de l’Ussein fait preuve d’une grande résilience. Toutefois, il devient urgent que l’État intervienne pour assurer la pérennité de cette institution académique.

« Le nouveau directeur du Crous fait de son mieux, mais cela ne suffit pas. Nous avons tout sacrifié pour maintenir le service, mais il est temps que des solutions durables soient trouvées », a conclu Tidiane Cissokho.

Kaolack : Le CCA et le projet PASNEEG 2 en croisade contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire

À Kaolack, le projet PASNEEG 2 et le Centre Conseil pour Adolescents (CCA) ont tenu, ce mercredi, une audience de dialogue intergénérationnel sur les violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire. La rencontre s’est tenue au CEM Tafsir Miniane Sarr, dans la commune de Kaolack.

Organisée à l’initiative du Centre Ados de Kaolack, en partenariat avec le Projet d’Appui à la Stratégie Nationale pour l’Égalité et l’Équité de Genre (PASNEEG 2), cette activité vise à sensibiliser les élèves sur les conséquences des violences et à promouvoir un environnement scolaire sûr et inclusif.

Moustapha Khol, coordonnateur du Centre Ados de Kaolack, a salué l’implication du ministère de la Famille et des Solidarités dans cette mission de sensibilisation :

« Nos actions sont principalement axées sur la prévention et les dialogues communautaires. Avec le projet PASNEEG 2, nous partageons cette dynamique de sensibilisation contre les violences basées sur le genre. Nous remercions tous les partenaires qui ont contribué à la réussite de cette journée : le censeur, les panélistes ainsi que les parents d’élèves. »

Présent à la rencontre, François Daouda Gueye, expert en genre et renforcement des capacités au sein du PASNEEG 2, a rappelé que cette activité s’inscrit dans une démarche préventive visant à autonomiser les jeunes et leur offrir un cadre sécurisé :

« Ce dialogue intergénérationnel permet de porter la discussion au niveau communautaire. Il est essentiel d’informer les élèves sur les conséquences des violences basées sur le genre et de promouvoir le leadership chez les jeunes, afin qu’ils deviennent des adultes responsables, capables d’aider ceux qui en ont besoin. »

Le principal du CEM Tafsir Miniane Sarr, Moussa Ndiaye, s’est également félicité de la tenue de cette journée, soulignant l’importance de sensibiliser les élèves à ces problématiques :

« Les collèges accueillent des adolescents et des adolescentes qui doivent être formés sur ces questions essentielles. Aujourd’hui, nos élèves ont eu l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences grâce à l’intervention d’acteurs issus de divers domaines. Un enfant victime de violences n’est pas en mesure de se concentrer en classe. Sensibiliser les élèves, leur fournir des outils pour faire face à ces situations, permet d’améliorer leur bien-être et leurs performances scolaires. »

Le président de l’Association des Parents d’Élèves, Awdi Sarré, a salué cette initiative, qu’il juge pertinente et opportune :

« C’est une journée de sensibilisation, mais aussi un choix judicieux d’établissement, car nous avons toujours œuvré dans la lutte contre les violences en milieu scolaire. Ces élèves doivent être formés aux notions de discipline et de citoyenneté pour mieux s’intégrer dans la société. »

Les élèves et les enseignants présents ont accueilli cette initiative avec enthousiasme. Ndeye Tening Dione, élève en classe de troisième et présidente du gouvernement scolaire du CEM Tafsir Miniane Sarr, a exprimé sa gratitude envers les organisateurs :

« Je suis ravie de voir ces acteurs venir nous sensibiliser sur les différentes formes de violences. C’est une véritable action de prévention et un apprentissage très utile pour nous. »

La journée a été rythmée par des discours, des échanges interactifs et des pièces de théâtre de sensibilisation. À travers cette rencontre, les organisateurs espèrent impulser un changement durable en milieu scolaire et dans les communautés, afin que chaque élève puisse évoluer dans un environnement sécurisé, propice à son épanouissement.

Kaffrine – Éducation religieuse : Lancement des travaux de construction d’un internat pour enfants handicapés et orphelins, une initiative de Oustaz Mouhamed Gora Top

Un nouveau pas vers une éducation inclusive et religieuse vient d’être franchi à Kaffrine. Oustaz Mouhamed Gora Top a procédé, ce mardi, à la pose de la première pierre d’un internat destiné aux enfants handicapés et orphelins, dans le quartier Daraou Salam Médina Baye, dans la commune de Kaffrine.

Cet ambitieux projet s’inscrit dans une volonté de faciliter l’accès à l’enseignement arabo-islamique pour les enfants issus de milieux défavorisés. « Les internats permettent aux enfants d’accéder à un enseignement arabo-islamique de qualité, dispensé par des maîtres coraniques qualifiés en sciences islamiques, en langue arabe, et parfois même en matières académiques classiques », a expliqué Oustaz Mouhamed Gora Top, initiateur du projet.

Selon lui, ces centres d’hébergement favorisent non seulement l’éducation religieuse, mais aussi la formation morale et spirituelle des jeunes pensionnaires. « Ils offrent un cadre de vie propice à la discipline religieuse, à la mémorisation du Coran et à l’apprentissage des valeurs islamiques. Cela contribue à former des individus ancrés dans les traditions islamiques, avec une forte éthique morale », a-t-il ajouté.

La situation des enfants orphelins et handicapés au Sénégal reste préoccupante. Entre pauvreté, conflits familiaux, effets du changement climatique et migrations, ces enfants vivent souvent dans des conditions de grande précarité, sans accès à une éducation de qualité ni à des soins de santé adéquats.

« Beaucoup d’enfants sont pris en charge tant bien que mal par des familles élargies. Pour nous, les orphelinats, les centres d’accueil et les internats représentent des solutions concrètes à cette problématique. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en place cet internat », a souligné Oustaz Mouhamed Gora Top.

Il a également lancé un appel à la mobilisation collective, impliquant l’État, les ONG, les familles et l’ensemble de la société civile. « La prise en charge des enfants orphelins et handicapés doit être une responsabilité partagée. Ensemble, nous pouvons offrir un avenir meilleur à cette couche vulnérable de la société », a-t-il plaidé lors de la cérémonie de lancement des travaux.

Collège Saint Gabriel : l’accès interdit aux filles voilées – L’Inspecteur d’Académie de Thiès réagit

L’incident survenu ce lundi matin au collège Saint Gabriel de Thiès, où plusieurs filles portant le voile se sont vu refuser l’accès à l’établissement, a suscité une vive polémique. Face à cette situation, l’Inspecteur d’Académie de Thiès, Gana Sène, a pris la parole pour apporter des clarifications et expliquer les raisons de cette décision.

Dans une déclaration devant la presse, Gana Sène a souligné que cet incident n’était pas lié à des questions religieuses, mais à une simple observation de l’administration de l’établissement. Selon lui, certaines filles portaient le voile de manière « peu adaptée », ce qui dissimulait parfois l’insigne de l’école, une situation contraire aux règlements de l’établissement. Il a rappelé que l’arrêté du ministère de l’Éducation nationale stipule que le port du voile ne doit pas interférer avec l’uniforme scolaire et ne doit pas nuire à l’expression des autres croyances.

L’Inspecteur d’Académie a reconnu que la décision de l’administration du collège de refuser l’accès aux élèves voilées, bien que prise dans l’intention de corriger une situation, a été une « maladresse ». Il a précisé que les autorités académiques n’avaient pas été informées de la décision préalable, et que cela avait conduit à une violation des droits des élèves. Il a insisté sur le fait que, bien que l’intention de l’administration ait été de faire respecter le règlement, la méthode employée a été incorrecte.

Gana Sène a ajouté que le collège Saint Gabriel s’était engagé à rectifier cette erreur en réintégrant immédiatement toutes les élèves concernées. Il a également averti que toute structure éducative ne se conformant pas aux dispositions de l’arrêté sur le port du voile s’expose à des sanctions. Cette déclaration visait à rassurer les parents d’élèves et à souligner l’importance du respect des droits des enfants dans le cadre scolaire.

Cet incident met en lumière les défis liés à l’application des règlements scolaires concernant le port du voile, notamment dans les établissements privés à caractère religieux. Il souligne également l’importance de la communication entre l’administration scolaire et les autorités académiques pour éviter de telles situations à l’avenir.

Interdiction du port du voile à l’école Saint Gabriel de Thiès : Réaction du ministère de l’Éducation nationale

Le lundi 17 mars 2025, une polémique a éclaté après que des élèves, principalement des filles, ont été interdites d’accès au collège privé catholique Saint Gabriel de Thiès en raison du port du voile. Cette situation a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant des réactions et des interrogations sur la légitimité de cette décision.

Dans un communiqué parvenu à Ledakarois, le ministère de l’Éducation nationale a réagi à cet incident en précisant que l’inspection académique avait mené une enquête au sein de l’établissement. D’après les conclusions de l’enquête, l’administration du collège a justifié l’interdiction en expliquant que certains voiles dissimulaient complètement l’uniforme scolaire, ce qui violerait les règles de présentation. Toutefois, d’autres élèves qui portaient le voile de manière correcte ont également été concernées par cette mesure. L’administration a justifié cette action comme étant une tentative de faire respecter le port correct de l’uniforme, selon le chef d’établissement.

Le ministère de l’Éducation nationale a fermement rappelé à l’administration du collège Saint Gabriel que cette décision allait à l’encontre des principes établis par la législation sénégalaise, en particulier l’arrêté nº024630 du 8 octobre 2024. Ce texte réglemente les principes directeurs des règlements intérieurs des établissements scolaires publics et privés du Sénégal. Selon cet arrêté, les droits à l’éducation, l’acceptation de la mixité et le respect mutuel sont des valeurs fondamentales qui doivent être respectées dans tous les établissements, qu’ils soient publics ou privés.

Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a donc pris la décision d’instruire immédiatement le directeur du collège Saint Gabriel pour la réintégration de toutes les filles concernées par cette mesure, tout en préservant leur droit à l’éducation, conformément aux textes en vigueur.

Le ministère a également précisé que des instructions fermes ont été données afin de garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas dans les écoles et établissements scolaires à l’avenir. L’accent a été mis sur la nécessité de respecter les droits des élèves tout en veillant à la conformité des règlements internes avec les valeurs fondamentales du vivre-ensemble.

Cet incident met en lumière les tensions potentielles autour du port du voile dans les établissements scolaires privés, en particulier dans des institutions religieuses, où les normes vestimentaires peuvent parfois entrer en conflit avec les principes de liberté individuelle et de diversité. Le ministère semble déterminé à garantir que le droit à l’éducation de chaque élève soit respecté, indépendamment de ses choix vestimentaires.

Thiès : Vives tensions au Collège Privé Saint Gabriel après l’exclusion massive d’élèves voilées

Thiès, lundi 17 mars 2025 – Une vive tension a secoué ce matin le Collège Privé Saint Gabriel de Thiès, où une foule nombreuse de parents d’élèves s’est rassemblée devant les grilles de l’établissement. En cause, une décision jugée arbitraire et discriminatoire : l’exclusion en masse d’élèves, principalement des filles portant le voile.

Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de parents, visiblement indignés, ont pris d’assaut les lieux pour exiger des explications. Selon leurs témoignages, les responsables de l’école auraient interdit l’accès aux élèves voilées, les obligeant à quitter l’enceinte de l’établissement.

« L’école a refusé l’accès à toutes les filles voilées de l’établissement, sans préavis ni dialogue. C’est incompréhensible et inacceptable », s’est insurgé un père de famille, très remonté contre la décision.

Les parents dénoncent une mesure brutale qui remet en cause la liberté religieuse et le droit à l’éducation. « Ce sont nos enfants, ce sont des élèves assidues, et voilà qu’on les prive d’école simplement à cause de leur voile. Où allons-nous ? », s’est interrogée une mère, les larmes aux yeux.

Pour l’instant, la direction de l’établissement n’a pas officiellement communiqué sur les raisons précises de cette exclusion massive. Cependant, certaines sources internes évoquent une volonté de l’administration de faire respecter un règlement intérieur qui interdirait les signes religieux ostensibles.

Une décision qui ne passe pas du tout auprès des parents, qui réclament une rencontre d’urgence avec la direction ainsi qu’une intervention des autorités académiques.

Éducation : Un geste de solidarité et d’engagement envers les étudiants de la commune de Tivaouane Peulh, Niague et Niacoulrab par un natif de la localité

L’Amicale des Étudiants Ressortissants de Tivaouane Peulh (ADERTP) a eu l’honneur de recevoir Dr Amath Wade, responsable politique au quartier Niague et membre de la coalition Diomaye Président. Ce dernier a effectué une visite de solidarité et de partage à ladite Amicale, qui siège à l’appartement situé à Ouest Foire.

« Nous avons l’habitude de mener cette activité depuis plus de dix ans : aller à la rencontre de nos frères et sœurs étudiants de Tivaouane Peulh, Niague et Niacoulrab. Lors de cette visite, j’ai également rappelé aux étudiants l’importance de la solidarité et du partage. Nous leur avons ainsi apporté des denrées alimentaires destinées à soutenir les étudiants de la commune. Ce geste témoigne de notre engagement constant envers leur bien-être », a expliqué Dr Amath Wade.

Soutenir les étudiants est en effet un acte citoyen qui contribue au développement de la société. L’éducation est un moteur essentiel du progrès, et aider les étudiants – que ce soit financièrement, moralement ou académiquement – favorise l’émergence d’une jeunesse plus compétente et engagée. « C’est une responsabilité collective qui profite à toute la société, car une jeunesse bien formée et soutenue est un gage d’avenir meilleur », a-t-il ajouté.

Les étudiants bénéficiaires ont salué l’initiative de Dr Wade, soulignant que faciliter la restauration des étudiants est une action louable. Dans de nombreux pays, y compris au Sénégal, les étudiants font face à des difficultés financières qui impactent leur alimentation. Des mesures comme la subvention des repas, la création de cantines universitaires accessibles ou encore la promotion de partenariats avec des restaurants locaux peuvent grandement améliorer leur quotidien.

Ce type d’initiative mérite d’être encouragé et soutenu par les autorités, ainsi que par tous les acteurs du secteur de l’éducation.

Adéane / Éducation : La mairie dote les écoles en fournitures scolaires d’une valeur de 9.350.000 FCFA

Dans le cadre du transfert de compétences aux collectivités territoriales, conformément à la loi n° 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des collectivités locales, la commune d’Adéane, dans la région de Ziguinchor, continue de s’illustrer dans le domaine de l’éducation. Ce transfert vise à rapprocher la gestion du système éducatif des réalités locales et à renforcer l’implication des acteurs communautaires.

C’est dans cette dynamique que le maire de la commune d’Adéane, Harouna Sonko, a procédé ce mercredi à la remise d’un important lot de fournitures scolaires, notamment des imprimantes, d’une valeur globale de 9.350.000 FCFA, aux établissements scolaires de la commune.

« J’ai procédé cet après-midi à la remise d’un lot d’imprimantes d’une valeur de 9.350.000 FCFA aux établissements scolaires de la commune d’Adéane. Je voudrais saisir cette occasion pour féliciter et remercier tous les enseignants et enseignantes ainsi que les parents d’élèves pour les efforts inlassables qu’ils déploient quotidiennement afin d’inculquer à nos enfants le culte de l’excellence et de la performance », a déclaré le maire Harouna Sonko.

Il a également salué les résultats obtenus par les élèves aux différents examens, notamment au CFEE, qu’il qualifie de « preuve suffisante de l’engagement des acteurs pour l’excellence ».

« Soyez rassurés qu’en vertu de notre devoir légal de participer à la gestion et à l’administration des écoles élémentaires, préscolaires, daaras… nous ne ménagerons aucun effort pour vous accompagner », a-t-il assuré.

Avant de conclure, Harouna Sonko a tenu à adresser un mot de gratitude à ses collaborateurs : « Merci du fond du cœur à toute mon équipe municipale pour son engagement constant en faveur du bien-être des enfants. »

Éducation : Les syndicats du supérieur unissent leurs forces pour des négociations fermes avec le gouvernement

Les organisations syndicales du secteur de l’enseignement supérieur au Sénégal ont décidé d’unir leurs forces pour parler d’une seule voix face au gouvernement. Cette initiative vise à renforcer leur poids dans les négociations en cours sur les conditions de travail, les inégalités salariales et les réformes du système éducatif.

Un bureau de coordination a été mis en place pour harmoniser les revendications et assurer un dialogue structuré avec les autorités. François Babacar Touré, coordinateur du grand cadre des organisations syndicales du secteur supérieur, a souligné la nécessité de cette union lors d’une déclaration sur RFM. Il a insisté sur l’importance de fusionner les différentes plateformes revendicatives pour éviter la dispersion des discours et maximiser l’impact des négociations.

Les syndicats réclament une meilleure reconnaissance du rôle des travailleurs du secteur supérieur, notamment une revalorisation salariale et une réduction des écarts de rémunération. Ils dénoncent les inégalités persistantes entre les enseignants-chercheurs, les personnels administratifs, techniques et de services (PATS) ainsi que les autres acteurs du système universitaire.

Par ailleurs, ils exigent une réforme en profondeur du système éducatif, en mettant l’accent sur l’amélioration des infrastructures, l’augmentation des budgets alloués aux universités et aux centres des œuvres universitaires. La précarité des conditions de travail, la menace de licenciements et le manque de financement adéquat sont autant de problèmes qui, selon eux, entravent le bon fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur.

L’âge de la retraite fait également partie des revendications majeures. Les syndicats demandent son relèvement à 65 ans, arguant que les pensions actuelles sont insuffisantes et ne permettent pas aux retraités de vivre dignement. Ils estiment que cette mesure contribuerait à préserver l’expertise et l’expérience accumulées par les enseignants et les personnels du supérieur au fil des années.

Face à ces revendications, les syndicats espèrent obtenir des engagements clairs et concrets du gouvernement. Ils rappellent que des crises ont été résolues dans d’autres secteurs, mais que l’enseignement supérieur demeure en marge des priorités des autorités. Pour eux, la stabilité du secteur universitaire est essentielle à la formation des futures générations et au développement du pays.

L’issue des négociations dépendra désormais de la volonté du gouvernement de prendre en compte ces doléances et d’y apporter des solutions durables. En attendant, les syndicats restent mobilisés et prêts à intensifier la pression si leurs demandes ne sont pas satisfaites.

Ziguinchor : Trois élèves définitivement exclus du CEM Boucotte Sud pour injures envers le personnel éducatif

L’Inspection d’Académie de Ziguinchor a pris une décision ferme à l’encontre de trois élèves du Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Boucotte Sud, accusés d’avoir proféré des injures à l’encontre du personnel éducatif. Dans un communiqué officiel, les autorités académiques ont annoncé l’exclusion définitive de Abdou Ndiaye, Eliasse Badiane et Idrissa Diatta, une sanction qui marque la tolérance zéro face aux écarts de conduite au sein des établissements scolaires.

L’incident a éclaté lorsque des vidéos montrant ces élèves insultant un membre du personnel éducatif ont été massivement relayées sur les réseaux sociaux. Cette diffusion virale a provoqué l’indignation et suscité une réaction rapide des autorités académiques, sous l’autorité du ministre de l’Éducation, Moustapha Bamba Guirassy.

Face à la gravité des faits et à leur impact sur la discipline au sein de l’établissement, l’Inspection d’Académie a jugé nécessaire d’appliquer une sanction exemplaire pour rappeler l’importance du respect des enseignants et des règles de bonne conduite en milieu scolaire.

Si certains saluent cette exclusion comme un rappel à l’ordre nécessaire pour préserver l’autorité des enseignants et l’harmonie dans les écoles, d’autres estiment que la sanction est trop sévère. Certains syndicats d’enseignants et associations de parents d’élèves appellent ainsi à une réflexion plus large sur l’encadrement des élèves et l’usage des réseaux sociaux en milieu scolaire.

Dans son communiqué, l’Inspection d’Académie de Ziguinchor a tenu à rappeler aux élèves que le respect des enseignants et du personnel éducatif est une règle fondamentale, et que tout manquement grave à cette exigence expose les fautifs à des sanctions disciplinaires sévères.

Sénégal – Enseignement supérieur : une victoire historique pour les enseignants-chercheurs avec la signature du décret sur la réversion des pensions

Le 7 mars 2025 restera une date marquante dans l’histoire de l’enseignement supérieur sénégalais. Après de longues années de revendications, de luttes syndicales et de négociations acharnées, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a obtenu une avancée majeure : la signature du décret sur la réversion des pensions de retraite et l’intégration de la prime de recherche dans le calcul des pensions des enseignants-chercheurs et chercheurs des universités publiques.

Cette signature vient concrétiser le protocole d’accord conclu le 6 janvier 2023 entre le SAES et le gouvernement. Elle constitue une véritable réparation d’une injustice de longue date envers les ayants-droit des enseignants-chercheurs décédés. Jusqu’ici, les veuves, veufs et orphelins ne percevaient qu’un montant dérisoire équivalant à 13 % du salaire net du défunt, malgré la revalorisation de la pension de retraite à un taux de remplacement de 85 % obtenue lors de l’accord historique du 15 mars 2018.

Le combat du SAES s’est intensifié ces derniers mois, notamment avec la menace d’une grève au début de l’année 2025. C’est sous cette pression que les autorités ont finalement acté la signature du décret. Ce dernier permet désormais la réversion effective des pensions aux ayants-cause, tout en intégrant la prime de recherche dans le calcul des pensions de retraite. Une mesure saluée unanimement par le SAES, qui y voit une victoire morale et sociale, fruit d’une mobilisation sans relâche.

Dans un communiqué, le syndicat a exprimé sa satisfaction, tout en appelant à maintenir la vigilance. En effet, d’autres points essentiels du protocole restent encore à concrétiser : la construction d’infrastructures sociales et pédagogiques dans les universités, le recrutement massif d’enseignants-chercheurs pour combler le déficit en personnel permanent, ainsi que des réformes structurelles dans la gouvernance et le financement de la recherche.

Par cette avancée, le SAES réaffirme son rôle central dans la défense des intérêts des enseignants-chercheurs et sa détermination à œuvrer pour un enseignement supérieur plus équitable, plus stable et plus performant au Sénégal.

Scandale à l’UCAD : Un vaste réseau de falsification de notes mis au jour

Un scandale de falsification de notes secoue l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), plus précisément la Faculté des Lettres. Un réseau bien organisé, impliquant des échanges d’argent et de faveurs sexuelles, a été découvert, entraînant l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Au cœur de cette affaire, Doudou Faye, ancien contractuel chargé de la gestion des notes, et Victor Mathieu Moundor Diouf, étudiant en Master II, sont accusés d’avoir orchestré une fraude massive. Selon les premiers éléments de l’enquête, Doudou Faye aurait proposé à des étudiants d’augmenter leurs moyennes en échange de sommes d’argent ou d’autres faveurs. De son côté, Victor Mathieu Moundor Diouf jouait le rôle d’intermédiaire, recrutant des étudiants intéressés et percevant une commission pour chaque transaction conclue.

Doudou Faye est actuellement en fuite et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis novembre 2024. En revanche, son complice présumé, Victor Mathieu Moundor Diouf, a été interpellé à son retour d’Allemagne et a reconnu les faits. Ses aveux ont permis aux enquêteurs de remonter la chaîne de fraude et d’identifier plusieurs étudiants ayant bénéficié du système. Une liste a été transmise aux autorités académiques, qui envisagent déjà des sanctions sévères.

Les étudiants impliqués risquent non seulement des sanctions disciplinaires, allant jusqu’à l’exclusion de l’université, mais aussi des poursuites judiciaires. L’UCAD, soucieuse de préserver son image, entend prendre des mesures exemplaires pour éviter que de tels faits ne se reproduisent.

Ce scandale met en lumière les dérives possibles dans le système universitaire et pose la question de l’intégrité académique. Il rappelle également la nécessité d’un renforcement des contrôles et d’une vigilance accrue pour garantir l’équité et la crédibilité des diplômes délivrés par l’UCAD.

Scandale à l’UCAD : Un réseau de falsification de notes démantelé, argent et faveurs sexuelles en jeu

Un scandale majeur secoue la Faculté des Lettres de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Une enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) a mis au jour un réseau de falsification de notes impliquant des échanges monétaires et des faveurs sexuelles.

Au cœur de ce réseau se trouve D. Faye, un agent contractuel chargé de la gestion des notes des étudiants en Licences 1, 2 et 3. Il aurait modifié les résultats académiques en échange de sommes d’argent ou de relations sexuelles. La découverte de ces pratiques fait suite à la plainte d’un étudiant mécontent du montant exigé pour la falsification de ses notes, ce qui a conduit le doyen de la faculté à déposer une plainte discrète fin 2024. 

L’enquête a également révélé l’implication de V.M.N. Diouf, étudiant en Master 2 de Lettres modernes, qui agissait en tant qu’intermédiaire pour D. Faye. Diouf recrutait des étudiants désireux d’améliorer leurs notes contre une commission de 50 000 FCFA par dossier traité. Il a été arrêté à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à son retour d’Allemagne, où il participait à un programme de mobilité Erasmus+. Après des aveux détaillés, il a été déféré aux autorités compétentes. 

À ce stade, l’enquête a identifié au moins 18 étudiants ayant bénéficié de cette fraude. Les autorités envisagent l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique authentique, chantage et extorsion de fonds.  

Ce scandale met en lumière des dysfonctionnements graves au sein de l’UCAD, institution déjà confrontée à des défis liés à la transparence et à l’intégrité académique. Les autorités universitaires sont appelées à renforcer les mécanismes de contrôle pour prévenir de telles dérives à l’avenir

Kaolack – Éducation : Plus de 568 élèves formées sur la gestion de l’hygiène menstruelle et l’estime de soi

Pour permettre aux jeunes filles des Collèges d’Enseignement Moyen (CEM) de mieux gérer leur hygiène menstruelle et renforcer leur estime de soi, l’Association Action pour le Développement du Sénégal (AADS), en collaboration avec le CEM Tamsir Mignane Sarr, a formé plus de 568 élèves ce samedi.

« Nous sommes au CEM Tamsir Mignane Sarr pour clôturer les sessions de formation que nous avons déroulées dans 19 Collèges d’Enseignement Moyen de la commune de Kaolack sur l’hygiène menstruelle et l’estime de soi. Ce projet, soutenu par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, s’étend sur deux ans à Kaolack. Il vise à renforcer le pouvoir des jeunes filles afin qu’elles puissent mieux gérer cette phase délicate de leur vie. Nous savons que les menstruations sont une période difficile, durant laquelle beaucoup de filles abandonnent l’école.

Ainsi, cette initiative nous permet de contribuer à l’amélioration des conditions d’éducation des jeunes filles, afin qu’elles puissent poursuivre leur scolarité dans de meilleures conditions », a expliqué Madame Ndiaye Ndèye Gnilane Faye, présidente de l’AADS.

« Ces formations doivent être accessibles à toutes. Elles permettront de maintenir les filles à l’école et de leur donner les outils nécessaires pour achever leur cycle scolaire et devenir des femmes responsables dans leur communauté.

Nous avions prévu de former 540 jeunes filles, mais au final, 568 ont bénéficié de la formation. Ce dépassement s’explique par l’intérêt grandissant des élèves pour cette thématique, ce qui nous conforte dans l’idée que ces formations ont un réel impact sur leur parcours scolaire », a ajouté Madame Ndiaye.

À la suite de cette formation, l’AADS prévoit de former 19 jeunes filles, qui porteront à leur tour un plaidoyer auprès des autorités territoriales. L’objectif est d’encourager une meilleure prise en charge de l’hygiène menstruelle dans les établissements scolaires.

« Le constat est alarmant : dans de nombreux établissements, les blocs sanitaires ne sont pas adaptés aux jeunes filles en période de menstruation. Étant donné que la santé et l’éducation sont des compétences transférées aux collectivités territoriales, nous devons interpeller les autorités pour qu’elles interviennent et améliorent ces infrastructures », a déclaré Madame Ndiaye Ndèye Gnilane Faye.

De son côté, Moussa Ndiaye, principal du CEM Tamsir Mignane Sarr, a souligné l’importance de cette initiative :

« Les CEM accueillent des élèves en pleine puberté, une période qui a un impact considérable sur leurs conditions d’apprentissage. Former une fille, c’est former une société entière. Cette formation tombe donc à point nommé, car elle permettra aux filles concernées de suivre leurs cours plus sereinement et d’éviter les abandons scolaires. »

Cette initiative, en plus de sensibiliser les élèves, met en lumière la nécessité d’une meilleure prise en charge de l’hygiène menstruelle dans les écoles, afin de garantir un cadre éducatif plus inclusif et équitable pour toutes les jeunes filles.

Les étudiants dénoncent leur exclusion du dialogue tripartite : Un boycott annoncé en raison du manque de considération

Une onde de choc a secoué les universités publiques du Sénégal, alors que les Amicales d’étudiants des principales institutions universitaires du pays (UCAD, UGB, UASZ, USSEIN) ont dénoncé leur exclusion du dialogue tripartite entre le gouvernement, les syndicats et le patronat. Ces organisations étudiantes ont exprimé leur indignation dans un communiqué conjoint, accusant les autorités de faire preuve d’un manque flagrant de considération à leur égard.

Selon les Amicales, bien que la date de la rencontre ait été connue une semaine à l’avance, aucune invitation officielle ne leur a été adressée. Ce n’est que la veille, à 23h, qu’un appel du Ministère de l’Enseignement Supérieur leur a informé que leur absence avait été causée par un oubli. Une explication jugée inacceptable par les étudiants, qui ont rapidement pris la décision de boycotter la rencontre, exprimant ainsi leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme un mépris de leur rôle crucial dans la vie universitaire.

Dans leur communiqué, les Amicales rappellent que cette situation vient fragiliser davantage le dialogue avec le gouvernement, alors que des problèmes urgents demeurent non résolus dans les universités. Parmi les principales préoccupations des étudiants figurent la livraison des chantiers sociaux et pédagogiques, la réhabilitation des infrastructures universitaires, ainsi que le recrutement d’enseignants pour pallier le déficit de personnel. Les étudiants soulignent également l’absence de moyens de transport adéquats, le règlement définitif des retards de bourses et la nécessité de stabiliser un calendrier académique qui demeure source de perturbations constantes.

Pour les représentants des Amicales, ces revendications ne peuvent être résolues sans une concertation sincère et inclusive avec tous les acteurs du système éducatif. Ils dénoncent fermement tout manque de respect envers les étudiants, qu’ils considèrent comme la composante la plus essentielle de la communauté universitaire. Leur position est claire : ils ne toléreront pas une exclusion systématique de tout dialogue susceptible de résoudre les crises dans l’enseignement supérieur.

En annonçant leur boycott, les étudiants réaffirment leur détermination à défendre les intérêts de leurs camarades. Ils interpellent les autorités gouvernementales sur l’urgence de solutions concrètes et pérennes pour l’enseignement supérieur au Sénégal, appelant à un dialogue véritablement inclusif qui permette de répondre aux besoins urgents des universités publiques.

Cette exclusion des étudiants du dialogue tripartite soulève de nombreuses questions sur la volonté du gouvernement de prendre en compte la voix des étudiants dans les discussions relatives à l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal. Dans un contexte où les tensions restent vives, la suite de cet épisode pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations entre les autorités et la communauté universitaire.

Crise universitaire : Le SAES maintient la grève et refuse toute négociation sur la réversion des pensions

Le bras de fer entre le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) et le gouvernement se poursuit, avec en toile de fond un point de discorde majeur : la réversion des pensions. Dr Yankoba Seydi, porte-parole du SAES, a affirmé que le syndicat ne transigera pas sur cette question, malgré une rencontre prévue avec les autorités ce mardi.

Le mouvement de grève décrété par le SAES se prolongera au moins jusqu’au mercredi 26 février 2025, en attendant l’issue des discussions avec le gouvernement. Selon Dr Seydi, le syndicat reste ouvert aux négociations sur plusieurs revendications, mais refuse catégoriquement tout compromis sur la réversion des pensions.

« Tout est négociable dans les différents points de revendication sauf un point. Ce point-là, il n’est pas négociable », a-t-il martelé. Il a également rappelé que le secrétaire général du SAES et les membres du bureau national ont déjà acté cette position et ne comptent pas revenir dessus.

La réversion des pensions, qui permet aux conjoints survivants de bénéficier d’une partie des pensions de retraite des enseignants, constitue un enjeu central pour les syndicalistes. Le SAES redoute une réforme qui pourrait réduire ces droits ou les rendre conditionnels, fragilisant ainsi la protection sociale des enseignants et de leurs familles.

Alors que les négociations restent ouvertes, Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social, a exprimé sa déception face à l’enlisement de la situation. Il regrette que le dialogue entre les parties ne soit pas suffisant pour éviter le recours aux grèves.

« Il est regrettable que des grèves soient décrétées alors que le dialogue entre les parties n’a jamais été rompu », a-t-il déclaré, appelant à plus de flexibilité de la part des syndicats pour trouver un terrain d’entente.

Malgré cet appel à l’apaisement, les enseignants du supérieur restent fermes. Pour eux, la réversion des pensions n’est pas un simple point de négociation, mais un droit fondamental qui garantit une sécurité financière aux familles des enseignants en cas de décès.

La prolongation de la grève du SAES risque de paralyser les universités publiques et d’affecter le bon déroulement du semestre académique. Déjà perturbé par d’autres tensions sociales, le secteur de l’enseignement supérieur fait face à des blocages qui compromettent la continuité pédagogique.

Moustapha Guirassy plaide pour une intégration renforcée des langues nationales dans l’éducation

L’UNESCO a célébré, ce lundi 24 février, la Journée internationale de la langue maternelle lors d’une rencontre organisée à son siège à Paris. À cette occasion, le ministre sénégalais de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a pris la parole pour insister sur l’importance de l’intégration des langues nationales dans les systèmes éducatifs, notamment en Afrique.

Dans son intervention, il a mis en lumière les défis liés à l’apprentissage dans une langue étrangère, expliquant que « la langue dans laquelle l’enfant est éduqué peut constituer une barrière importante ». Selon lui, l’éducation dans une langue que l’enfant comprend dès son jeune âge favorise la réussite scolaire et renforce l’inclusion sociale.

Le Sénégal a entamé une réforme visant à intégrer progressivement les langues nationales dans le système éducatif. Pour Moustapha Guirassy, cette politique ne se limite pas à la préservation du patrimoine culturel, mais constitue un véritable levier pour améliorer la qualité de l’enseignement et réduire les inégalités. « Les langues nationales ne sont pas de simples outils de communication, elles sont un vecteur essentiel pour l’appropriation du savoir et un facteur clé du développement durable », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé que plusieurs études ont démontré que les élèves ayant bénéficié d’une éducation dans leur langue maternelle au cours des premières années scolaires obtiennent de meilleurs résultats académiques et développent plus aisément des compétences en langues étrangères par la suite.

Moustapha Guirassy a profité de cette tribune pour réitérer l’engagement du Sénégal à promouvoir les langues locales. Il a plaidé pour une collaboration renforcée entre les pays africains et les institutions internationales afin d’accélérer la mise en œuvre de politiques linguistiques inclusives dans l’éducation.

Crise dans l’enseignement supérieur : le SAES décrète une grève de 72 heures

Le Bureau national (BN) du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a tiré la sonnette d’alarme après avoir examiné les comptes-rendus des assemblées générales tenues le mercredi 19 février 2025 sur les différents campus. Le syndicat dénonce un non-respect des engagements pris par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les droits des familles des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés.

Parmi les engagements pris figure celui du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), qui, le 22 octobre 2024, s’était engagé, en accord avec le gouvernement, à « réintroduire le Décret, objet de la revendication, dans le circuit d’adoption des textes administratifs ». Cependant, à ce jour, cet engagement demeure lettre morte.

De plus, le SAES rappelle l’existence d’une « clause de confiance » conclue le 16 décembre 2024 entre le syndicat et le gouvernement, représenté par le Ministre Secrétaire général du Gouvernement, agissant sur mandat du Premier Ministre. Cette clause prévoyait une signature immédiate du projet de Décret dès le 18 décembre 2024. Or, cette formalité n’a toujours pas été réalisée.

Le SAES dénonce un « dilatoire manifeste du gouvernement », accusant particulièrement le MESRI et la Primature de se renvoyer la responsabilité quant à la non-signature du Décret et à l’inapplication du protocole du 6 janvier 2023. Face à cette situation qu’il juge inacceptable, le syndicat a décidé de passer à l’action.

En réponse à ces manquements, le SAES a annoncé un mouvement de grève de 72 heures, qui débutera le lundi 24 février et prendra fin le mercredi 26 février 2025. Durant cette période, les enseignants suspendront toutes leurs activités pédagogiques, y compris les cours, les soutenances et les délibérations. Le syndicat appelle également à un arrêt total de la participation aux activités administratives, réunions et formations payantes.

Le SAES met en garde contre les répercussions de cette crise sur les années académiques 2023-2024 et 2024-2025. Il « dégage toutes ses responsabilités » face aux conséquences qui découleront du non-respect des protocoles d’accord et de la violation des lois et règlements par le gouvernement.

Ce nouvel épisode de tension dans le secteur de l’enseignement supérieur risque d’aggraver la situation des universités publiques, déjà confrontées à divers défis. Le gouvernement réagira-t-il à ces revendications avant que la crise ne s’enlise davantage ?

Journée Portes Ouvertes de l’USSEIN : Mouhamed Khalifa Niasse (Baye Khalifa) soutient les étudiants

Mouhamed Khalifa Niasse, dit Baye Khalifa, Président du Mouvement Kaolack Droit Devant (K2D), a honoré de sa présence la Journée Portes Ouvertes de l’Université Cheikh Ibrahima Niass du Sine-Saloum (USSEIN), organisée par le CROUS. Il a accepté d’en être le parrain, réaffirmant ainsi son engagement envers l’éducation et les étudiants sénégalais.

Conscient des défis majeurs liés à la formation universitaire et aux conditions de vie souvent difficiles des étudiants, Baye Khalifa Niasse a posé un geste fort de solidarité en offrant un don généreux de 1 000 tickets restaurant, ainsi que des lots de boissons pour soutenir le quotidien des étudiants. Cet acte de bienfaisance témoigne de son souci constant du bien-être des jeunes et de son désir de contribuer à leur réussite académique et personnelle.

Par ailleurs, Mouhamed Khalifa Niasse a réitéré son engagement envers la jeunesse, affirmant qu’une fois élu maire de Kaolack lors des prochaines élections, il mettra en place des initiatives concrètes pour les soutenir davantage. Cette promesse traduit sa vision d’un avenir meilleur pour la jeunesse et son ambition de développer des politiques publiques adaptées aux besoins des populations, notamment dans les domaines de l’éducation et du développement social.

La communauté universitaire et les étudiants du CROUS ont exprimé leur gratitude envers Mouhamed Khalifa Niasse pour sa générosité et son leadership inspirant. Son soutien indéfectible à l’éducation et à la jeunesse reste un exemple à suivre pour tous ceux qui aspirent à un Sénégal prospère et solidaire.

Kaolack : Mise en place d’une Société Coopérative Agricole des Daaras-Yi

Les maîtres coraniques, membres du Conseil Supérieur des Maîtres Coraniques du Sénégal (CSMCS), ont procédé, après mûre réflexion, à la création d’une coopérative agricole des Daaras-Yi de Kaolack. Cette initiative vise à lutter contre la mendicité et à améliorer les conditions de vie des apprenants du Coran.

Mamadou Papa Guèye et ses collègues ont tenu, ce jeudi, une assemblée générale à la Chambre de commerce de Kaolack pour officialiser la mise en place de cette structure.

« Nous voulons réglementer le sous-secteur de l’enseignement coranique afin que les apprenants du Coran évoluent dans de meilleures conditions. Pour ce faire, nous envisageons plusieurs stratégies. D’abord, nous comptons créer un champ de daaras dans chaque département, commune et arrondissement. Cela permettra d’apporter plus de dignité aux pensionnaires des daaras, qui ont besoin d’actions concrètes en leur faveur. L’éradication de la mendicité passe par un changement de paradigme : les maîtres coraniques doivent s’organiser et cesser d’évoluer individuellement. Nous appelons donc à l’implication de tous les acteurs concernés, y compris les populations », a déclaré Mamadou Papa Guèye.

Cette initiative marque une étape importante dans la valorisation et l’autonomisation des daaras, tout en apportant une réponse durable au phénomène de la mendicité.

Sénégal : La CESL exige l’abrogation de la loi d’amnistie et la vérité sur la mort des étudiants de l’UGB

La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) de l’Université Gaston Berger (UGB) a réitéré son opposition à la loi d’amnistie adoptée le 6 mars 2024. Dans un communiqué, son président, Alpha Issaga Diallo, a dénoncé une “entrave à la vérité” et appelé les autorités à faire toute la lumière sur la mort de deux étudiants, Alpha Yéro Tounkara et Prosper Clédor Senghor, décédés lors des affrontements liés au report de l’élection présidentielle de 2024.

Pour la CESL, la loi d’amnistie constitue un obstacle aux enquêtes sur ces décès survenus en 2024 dans un contexte de tensions politiques. “Nous refusons que ces événements soient effacés de la mémoire collective par un simple texte juridique”, a affirmé Alpha Issaga Diallo, exigeant que les responsables soient identifiés et traduits en justice.

En signe d’hommage, la CESL propose également que des infrastructures universitaires portent les noms des deux étudiants disparus. Une manière, selon elle, de préserver leur mémoire et de rappeler le devoir de justice à l’État.

Adoptée en mars 2024, la loi d’amnistie couvre les faits de violences politiques commis entre février 2021 et février 2024. Son abrogation fait aujourd’hui débat au sein de la classe politique. Le député d’opposition Thierno Alassane Sall a récemment déposé une proposition de loi pour son annulation, un geste que certains membres de la majorité, notamment du parti Pastef, qualifient de “récupération politique”.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, lui-même concerné par cette loi, avait annoncé en décembre 2024 un projet d’abrogation, laissant entendre une possible révision de la politique de justice transitionnelle.

Alors que le gouvernement semble s’orienter vers une remise en cause de la loi, la pression des étudiants et de certaines forces de l’opposition pourrait accélérer le processus. La CESL prévient qu’elle restera mobilisée jusqu’à ce que des actions concrètes soient prises.

Pension de réversion des enseignants-chercheurs : le SAES/UCAD dénonce l’indifférence du MESRI

La section de l’Université Cheikh Anta Diop du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES/UCAD) est montée au créneau pour dénoncer l’inaction du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) sur la question de la pension de réversion destinée aux familles des enseignants-chercheurs décédés. Dans un communiqué incendiaire, le syndicat accuse le ministère de « manœuvres dilatoires » visant à retarder, voire enterrer, ce droit légitime.

La colère du SAES/UCAD est nourrie par l’absence d’application d’un décret adopté en Conseil des ministres le 28 février 2024, censé garantir aux familles des enseignants-chercheurs disparus le bénéfice d’une pension de réversion. Pourtant, plusieurs mois après son adoption, ce texte semble s’être évaporé dans les rouages administratifs du MESRI.

« Comment expliquer qu’un décret signé au plus haut niveau de l’État puisse disparaître mystérieusement dans les méandres de l’administration ? », s’interroge Fatou Seck Youm, coordinatrice du SAES/UCAD. Selon elle, cette situation reflète « un mépris institutionnel » envers les ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs disparus, qui se retrouvent aujourd’hui dans une précarité indigne.

Les membres du syndicat rappellent que la pension de réversion est un droit fondé sur le Code des pensions civiles et militaires. Or, en refusant d’appliquer cette disposition, l’État expose des familles à de graves difficultés financières.

« Ce n’est pas une faveur que nous demandons, mais l’application stricte d’un droit fondamental. Ces familles ne demandent pas la charité, elles exigent simplement ce qui leur revient de plein droit », martèle Fatou Seck Youm.

Le SAES/UCAD fustige également l’attitude du ministre de l’Enseignement supérieur, qu’il accuse d’indifférence et de mauvaise foi. « Après plusieurs mois de discussions stériles et d’esquives, il est évident que nous avons affaire à une volonté manifeste de faire traîner ce dossier, dans l’espoir qu’il tombe dans l’oubli », regrette le syndicat.

Face à cette situation, le SAES/UCAD exige la mise en œuvre immédiate du décret et le respect des engagements pris dans le protocole d’accord du 6 janvier 2023.

Le syndicat menace de durcir le ton si aucune avancée concrète n’est observée dans les jours à venir. « Nous ne nous contenterons pas de simples promesses. Si rien n’est fait, nous prendrons des mesures fortes pour faire entendre raison aux autorités », avertit Fatou Seck Youm.

Non-paiement des indemnités du Bac 2024 et retard des allocations : le G7 Kaolack hausse le ton

Les syndicats d’enseignants regroupés au sein du G7 Kaolack dénoncent une situation qu’ils jugent inacceptable, marquée par le non-paiement des indemnités de surveillance du Baccalauréat 2024 et les retards persistants dans le versement des allocations familiales. Dans un communiqué rendu public, ils expriment leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme un mépris des droits des enseignants et une mauvaise gestion des finances publiques.

Selon les responsables syndicaux, les enseignants ont accompli leurs missions avec sérieux et professionnalisme durant les épreuves du Bac 2024. Cependant, plusieurs mois après, ils n’ont toujours pas perçu leurs indemnités de surveillance, alors même que ces rémunérations devraient être versées dans un délai raisonnable. Ils dénoncent ainsi une administration défaillante, incapable de respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants qui assurent pourtant un rôle central dans le système éducatif.

Par ailleurs, la question du retard des allocations familiales vient aggraver la situation. Ces aides, destinées à soutenir les enseignants dans la prise en charge de leurs familles, sont régulièrement versées avec un retard considérable, ce qui entraîne des difficultés financières pour de nombreux agents de l’éducation. Pour le G7 Kaolack, cette situation est inacceptable, car elle impacte directement la qualité de vie des enseignants et leur motivation au travail.

Dans leur communiqué, les syndicats exigent le paiement immédiat et sans condition des indemnités du Bac 2024 ainsi qu’un engagement clair des autorités sur la mise en place d’un calendrier strict et respecté pour le paiement des allocations familiales. Ils appellent également à mettre un terme aux retards systématiques qui deviennent récurrents et sapent la confiance des enseignants envers l’État.

Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice, les membres du G7 Kaolack préviennent que leur patience a des limites. Ils mettent en garde les autorités contre toute forme d’inertie et préviennent que si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais, ils n’hésiteront pas à durcir leur mouvement. La possibilité d’une grève ou d’actions syndicales plus radicales n’est donc pas écartée.

Le G7 Kaolack rappelle que la lutte qu’il mène dépasse la seule question des indemnités ou des allocations. Il s’agit avant tout d’une bataille pour la dignité des enseignants et le respect de leurs droits. Ils estiment que l’État doit prendre ses responsabilités et honorer ses engagements envers les acteurs du secteur éducatif, au risque de voir le climat social se détériorer davantage.

Sénégal – Universités publiques : L’intersyndicale des PATS dénonce la rupture du dialogue avec la tutelle et décrète une grève de 48 heures

L’intersyndicale des personnels administratif, technique et de services (PATS) des universités publiques du Sénégal a tenu une assemblée générale ce lundi 17 février 2025. Lors de cette rencontre, les représentants syndicaux ont dénoncé la rupture unilatérale du dialogue entre le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, et les travailleurs du secteur universitaire. Face à cette situation, une grève de 48 heures non renouvelable a été décrétée pour exiger la satisfaction de leurs revendications.

Selon Souleymane Gaye, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs des universités et centres des œuvres (SATUC), plusieurs points revendicatifs avaient été discutés avec le ministre lors d’une audience en septembre 2024. Toutefois, malgré les engagements pris, aucune avancée concrète n’a été constatée à ce jour.

Les travailleurs des universités publiques réclament notamment :

• L’envoi du nouveau décret des PATS dans les universités et centres des œuvres ;

• L’harmonisation de la prime de transport ;

• L’application des accords de santé dans les universités ;

• La revalorisation des pensions de retraite ;

• La réintégration de la convention du secteur de la presse à l’université Iba Der Thiam de Thiès ;

• L’augmentation des budgets des universités, stagnants malgré la hausse du nombre d’étudiants ;

• La finalisation des chantiers dans les universités et centres des œuvres.

Face à l’absence de réaction du ministre, l’intersyndicale des PATS a dénoncé avec vigueur le « mutisme » et le « dilatoire » de la tutelle. Pour faire entendre leurs revendications, les syndicats ont décidé d’observer une grève de 48 heures tout en appelant l’ensemble des travailleurs du secteur à se mobiliser.

Cette nouvelle crise risque de perturber davantage le fonctionnement des universités publiques sénégalaises, déjà confrontées à de nombreux défis structurels. L’intersyndicale espère qu’une réaction rapide du ministère permettra de rétablir le dialogue et d’aboutir à des solutions concrètes pour améliorer les conditions de travail et de vie des personnels administratifs, techniques et de services des établissements d’enseignement supérieur.

Thiès : L’intersyndicale des PATS décrète 48 heures de grève dans les universités et centres des œuvres

L’intersyndicale des Personnels Administratif, Technique et de Service (PATS) des universités publiques et des centres des œuvres universitaires du Sénégal a décidé d’observer une grève totale de 48 heures à partir de ce lundi 17 février 2025. Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale tenue à Thiès, marquant ainsi leur mécontentement face au silence des autorités sur leurs revendications.

Les syndicalistes dénoncent l’inaction de la tutelle et exigent l’application des accords de santé dans les universités, la revalorisation des pensions de retraite ainsi que l’intégration de la convention du secteur de la presse à l’université Iba Der Thiam de Thiès. Ils réclament également une augmentation des budgets alloués aux universités, qu’ils jugent insuffisants au regard de la hausse du nombre d’étudiants et des charges, ainsi que la finalisation des chantiers inachevés dans les universités et centres des œuvres.

Face à ce qu’ils considèrent comme un manque de considération de la part des autorités, l’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleurs à se mobiliser pour obtenir gain de cause. Cette grève risque d’impacter sérieusement le fonctionnement des universités et des centres des œuvres, perturbant ainsi la vie académique et sociale des étudiants. L’ampleur du mouvement pourrait s’accentuer si aucune réponse concrète n’est apportée par les autorités compétentes.

Crise à l’UCAD : Les étudiants dénoncent l’inaction du ministre de l’Enseignement supérieur

Le Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) a tenu une conférence de presse pour exprimer son mécontentement face à l’inaction du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf. Au cœur des revendications : le non-respect des engagements pris par les autorités, notamment en ce qui concerne les bourses et les conditions d’études.

Les étudiants dénoncent une série de promesses restées lettre morte. Ousmane Dieng, représentant de la Faculté de Médecine, a vivement critiqué l’absence de mesures concrètes malgré les engagements précédents. « Nous assistons à une gestion défaillante qui ne fait qu’aggraver la frustration des étudiants. Nous ne demandons que ce qui nous revient de droit », a-t-il déclaré.

Parmi les revendications majeures, le collectif exige la restitution des bus universitaires, essentiels pour les déplacements des étudiants, ainsi que la rénovation des amphithéâtres, dont l’état de dégradation impacte les conditions d’apprentissage. Une autre préoccupation majeure concerne la suppression de la bourse d’accompagnement, une mesure jugée injuste par les étudiants, qui la considèrent comme un droit fondamental.

Malgré la colère qui monte, le collectif reste ouvert au dialogue et appelle le ministre à prendre des mesures urgentes pour désamorcer la crise. « Nous sommes prêts à discuter, mais nous exigeons des actions concrètes et immédiates », a souligné un porte-parole du collectif.

L’enseignement supérieur en crise : le SAES décrète une grève de 48 heures

Le climat social dans l’enseignement supérieur sénégalais se tend davantage. Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé une grève de 48 heures, prévue les mardi 18 et mercredi 19 février 2025. Cette décision fait suite au constat d’un non-respect des engagements pris par le gouvernement concernant plusieurs revendications des enseignants-chercheurs.

Le Bureau National du SAES pointe du doigt le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et le gouvernement, les accusant de ne pas avoir respecté leurs engagements. Parmi les griefs avancés, le syndicat dénonce notamment :

  • L’absence de régularisation des pensions de retraite des ayants cause des enseignants-chercheurs décédés, en violation du Code des pensions civiles et militaires. Selon le SAES, cette situation dure depuis cinq ans.
  • Le non-respect d’un engagement pris le 22 octobre 2024 par le MESRI, « en accord avec le gouvernement », pour réintroduire le décret revendiqué dans le circuit d’adoption des textes administratifs.
  • Le non-respect de la “clause de confiance” du 16 décembre 2024, qui engageait le gouvernement à signer en l’état un projet de décret relatif aux revendications du syndicat.
  • Le mutisme du MESRI face aux différents points du préavis de grève du 13 janvier 2025, pourtant arrivé à expiration.

Dans son communiqué publié ce dimanche, le SAES appelle ses militants à suspendre non seulement les activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations), mais aussi toute participation aux réunions administratives et aux formations payantes.

Le syndicat invite également les coordonnateurs à convoquer des assemblées générales de campus le mercredi 19 février 2025, afin d’évaluer la situation et de définir les prochaines étapes de la mobilisation.

Le SAES réclame une application immédiate du protocole d’accord signé avec les autorités et demande la restauration des droits des familles des enseignants-chercheurs décédés. « Il est inacceptable que des engagements formels soient bafoués, au détriment des droits des enseignants et de la stabilité de l’enseignement supérieur », déplore le Bureau National du syndicat.

Sortie médiatique du MESRI : le SAES dénonce une rupture unilatérale du dialogue et dément les propos du ministre

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a vivement réagi aux récentes déclarations du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf. Ce dernier s’est exprimé publiquement sur les revendications des enseignants du supérieur, suscitant l’indignation du SAES, qui dénonce des propos jugés « fantaisistes et malveillants ».

Dans un communiqué rendu public, le syndicat a déploré ce qu’il considère comme une tentative de déresponsabilisation de la part du ministre. L’une des principales sources de tension porte sur le décret modifiant le Décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020, relatif à l’allocation spéciale de retraite au profit des enseignants et chercheurs titulaires des universités. Selon le SAES, le ministre aurait avancé que ce décret aurait été « mystérieusement perdu dans les méandres de l’administration », alors que cette version avait déjà été contredite par les propres services du MESRI.

Le SAES affirme que le ministre a manqué à son devoir en ne présentant pas le décret concerné en Conseil des ministres, ce qui empêche son application. « Comment le SAES pourrait-il perdre un décret qu’il n’a même pas présenté au Conseil des Ministres ? », s’interroge le syndicat, qui accuse le ministre de vouloir détourner l’attention du public et de semer la confusion dans l’opinion.

Dans sa communication, le SAES s’insurge contre « un discours inélégant et empreint de contre-vérités », qui viserait à opposer les enseignants à la population et à justifier l’inaction des autorités. Le syndicat regrette que, depuis plusieurs mois, le dialogue social ait été interrompu et remplacé par des sorties médiatiques. Cette attitude, selon les enseignants, reflète une « rupture unilatérale du dialogue » de la part du MESRI, qui préfère communiquer par voie de presse plutôt que de discuter directement avec les partenaires sociaux.

Le SAES alerte sur les risques de perturbation du système universitaire en raison de l’inertie du gouvernement face à ses revendications. Le syndicat rappelle que son préavis de grève est arrivé à expiration et que l’absence de négociations sérieuses pourrait entraîner des mouvements sociaux dans les universités.

Il appelle à la responsabilité du gouvernement afin d’éviter une crise qui pourrait affecter les étudiants et compromettre le bon déroulement de l’année universitaire. « Nous informons les étudiants, leurs parents ainsi que l’opinion publique que, malgré notre bonne volonté, le mépris et les tactiques dilatoires du MESRI compromettent sérieusement la stabilité du sous-secteur de l’enseignement supérieur », prévient le syndicat.

Kaolack / Éducation : Cheikh Mahy Aliou Cissé lance un message fort aux participants de la 34ᵉ finale nationale de la Dictée

Le concours de la Dictée Paul Gérin-Lajoie est organisé chaque année par le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal. Cette 34ᵉ édition, qui s’est tenue ce samedi à Kaolack, a réuni 32 participants, dont 17 filles et 15 garçons, issus des 16 inspections d’académie du pays.

“Ce concours de la dictée fait partie des grands moments du ministère de l’Éducation nationale. Nous l’organisons chaque année, et nous constatons des améliorations constantes. Son objectif est de contribuer, chez les jeunes, au développement des qualités intellectuelles et humaines qui leur permettront d’accroître leur habileté à s’exprimer correctement en français. Le ministre de l’Éducation nationale, M. Moustapha Mamba Guirassy, veut un enseignement élémentaire de qualité, inclusif et équitable, pour un développement durable”, a expliqué Mme Khady Diop Mbodji, Secrétaire générale du ministère de l’Éducation nationale, qui représentait le ministre empêché.

Pour cette édition 2025, toutes les 16 académies étaient représentées. Parmi les 32 participants, deux élèves se sont particulièrement illustrées avec des moyennes exceptionnelles : Mame Fatou Fall Seck de Rufisque, qui a obtenu 18/20, et Oumou Khairy Cissé de Thiès, qui a décroché 17/20.

“C’est un honneur pour moi de remporter ce concours. Je dédie cette victoire à mes parents et surtout à mes encadreurs. La clé de la réussite, c’est la lecture, car la lecture est la clé de la réussite”, a déclaré Mame Fatou Fall Seck, la lauréate.

L’édition 2025 a été parrainée par Cheikh Mahy Aliou Cissé, porte-parole de Médina Baye. Il a offert des prix aux participants et a adressé un message fort aux jeunes finalistes : “Vous êtes l’espoir de la Nation. Ayez de l’audace, du courage et de l’imagination, et vous réussirez.”

Mame Fatou Fall Seck et Oumou Khairy Cissé représenteront le Sénégal à la finale internationale de la Dictée Paul Gérin-Lajoie au Canada.

Le thème retenu pour cette 34ᵉ édition, “La formation professionnelle des métiers”, traduit la volonté politique de l’État sénégalais d’offrir aux jeunes apprenants des opportunités d’acquérir des compétences afin de mieux s’insérer dans le monde du travail, a conclu le parrain Cheikh Mahy Aliou Cissé.

Disparition de Matar Diagne : Les résultats de l’autopsie révèlent les causes de sa mort

Le mystère entourant la mort tragique de Matar Diagne, étudiant à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, semble enfin levé. Retrouvé sans vie dans sa chambre au village A de l’université mardi dernier, l’étudiant de 22 ans avait suscité une vive inquiétude et de nombreuses interrogations au sein de la communauté universitaire. Cependant, après une enquête minutieuse, la thèse de l’assassinat a rapidement été écartée par les enquêteurs.

Les résultats de l’autopsie, transmis à la brigade de recherches de Saint-Louis, ont révélé que Matar Diagne est décédé par pendaison. Selon un rapport médical consulté par nos soins, une fracture de l’os du cou a été observée, et la cause du décès a été déterminée comme étant une asphyxie mécanique, confirmant ainsi la thèse du suicide.

Lamine Kane, l’un des oncles du défunt, a réagi aux résultats de l’autopsie après leur publication. Contacté par téléphone par PressAfrik, Lamine Kane n’a ni confirmé ni infirmé les informations concernant la cause du décès. Il a précisé que les résultats de l’autopsie avaient été remis à son père, et qu’il avait été informé que ce dernier devait le contacter pour l’en informer. « Il m’avait dit qu’il allait m’appeler pour m’informer, mais jusqu’à présent, je n’ai pas encore reçu son appel », a-t-il indiqué, soulignant que l’appel avait eu lieu tard dans la soirée, à 22 h 30.

Quant à la réception du corps, Lamine Kane a confirmé que celui-ci était arrivé à Keur Massar, où l’inhumation est prévue pour le lendemain. Le deuil se déroulera à Pikine Ganaw Rail, lieu de résidence de la famille.

Une source proche de la famille a également révélé que Matar Diagne avait posté une lettre d’adieu avant son décès. Selon cette source, la lettre est bien de la main de l’étudiant, et il semblerait que personne n’ait eu accès à son compte Facebook après la publication de ce message.

Malgré les résultats de l’autopsie, des questions demeurent sur les raisons qui ont poussé Matar Diagne à en arriver à ce geste tragique. Ses proches, ses camarades de classe, et l’ensemble de la communauté universitaire de l’UGB restent dans l’incertitude quant aux motifs de son acte, alors qu’ils continuent de rendre hommage à cet étudiant prometteur.

Kaolack / Éducation : L’Inspection d’Académie à pied d’œuvre pour la réussite de la 34e finale nationale de la Dictée P.G.L.

Kaolack sera la capitale de l’éducation à l’occasion de la finale nationale de la Dictée P.G.L., prévue le samedi 15 février 2025, sous le thème : “La formation professionnelle des métiers”. L’Inspection d’Académie de Kaolack est à pied d’œuvre pour assurer le succès de cet événement éducatif.

Déjà, la ville de Mbossé Coumba Djiguen commence à accueillir ses hôtes venus des 14 régions du pays à la Maison des hôtes de Médina Baye, appelée le Complexe Keur Gane. Cette 34e édition réunira 32 lauréats et verra la présence de plusieurs personnalités, notamment des représentants de la Fondation Paul Gérin-Lajoie, du délégué général du Québec, de l’ambassade du Canada, du ministère de l’Éducation, ainsi que du parrain de l’édition 2025, Cheikh Mahy Aliou Cissé, porte-parole de la famille de Mame Baye Niasse.

Ce concours international de dictée, organisé par la Fondation Paul Gérin-Lajoie, s’adresse aux jeunes de la maternelle à la 2e secondaire. La Dictée P.G.L. permet aux enfants d’améliorer leur maîtrise du français tout en les sensibilisant à l’importance de la solidarité internationale, de la diversité et du vivre-ensemble.

Violents affrontements à l’université Iba Der Thiam : un étudiant perd un œil

Les affrontements violents entre étudiants et forces de l’ordre à l’Université Iba Der Thiam de Thiès ont pris une tournure tragique.

Mady Ndiaye, président de l’amicale des étudiants ressortissants de Pikine, a perdu son œil gauche lors des violences survenues.

Les étudiants manifestaient contre leurs conditions d’apprentissage et l’absence de réponses aux engagements du gouvernement, quand l’incident a eu lieu. L’amicale des étudiants et d’autres organisations appellent désormais à la justice et à la réparation des préjudices subis.

Kaolack : Affrontements entre étudiants de l’USSEIN et forces de l’ordre

Des affrontements violents ont éclaté ce matin à Kaolack, entre les étudiants de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN) et les forces de l’ordre.

Les étudiants ont bloqué la route nationale, y mettant le feu à des pneus, ce qui a entraîné une paralysie totale de la circulation. En réponse, les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants à l’aide de grenades lacrymogènes.

Cette protestation survient dans un contexte de mécontentement grandissant des étudiants, qui dénoncent leurs conditions d’apprentissage et exigent que les engagements pris par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) soient respectés.

La situation demeure tendue et des informations supplémentaires seront communiquées dans les prochaines heures.

Thiès – Manifestation à l’Université Iba Der Thiam : Un étudiant perd un œil

La tension est montée d’un cran ce mardi à l’Université Iba Der Thiam de Thiès, où des affrontements ont éclaté entre les étudiants et les forces de l’ordre. Lors de ces échauffourées, Mamadou Mady Ndiaye, un étudiant, a été grièvement blessé et a perdu un œil, selon plusieurs témoins sur place.

En réaction, la Conférence des étudiants de l’université a exigé justice et dénoncé l’usage excessif de la force par les forces de sécurité. « Nous ne pouvons pas accepter que la répression devienne la réponse systématique aux revendications étudiantes. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les responsables répondent de leurs actes », a déclaré un porte-parole des étudiants.

Les étudiants manifestaient pour dénoncer leurs mauvaises conditions d’étude, notamment le manque d’infrastructures, les retards dans le paiement des bourses et l’insuffisance des équipements pédagogiques. Cette mobilisation s’inscrit dans un climat général de mécontentement dans plusieurs universités sénégalaises.

Face à cette escalade, des voix s’élèvent pour réclamer une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités et prévenir de nouveaux drames.

Grève de 48 heures : le SAES exige l’application immédiate du protocole d’accord

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé une grève de 48 heures les jeudi 13 et vendredi 14 février 2025, en réaction à l’inaction du gouvernement face à leurs revendications.

Dans un communiqué publié après l’expiration de son préavis de grève du 13 janvier 2025, le SAES dénonce :

• Le non-paiement des pensions de retraite aux ayants droit des enseignants-chercheurs décédés depuis près de cinq ans, en violation du Code des pensions civiles et militaires.

• Le non-respect du protocole d’accord signé entre le SAES et le gouvernement le 6 janvier 2023.

• L’inaction du ministère de tutelle, malgré les efforts des enseignants-chercheurs pour maintenir un système d’enseignement supérieur fonctionnel.

Durant ces 48 heures de grève, le SAES appelle ses militants à :

• Suspendre toutes les activités pédagogiques, y compris les cours, soutenances et délibérations.

• Boycotter toute participation aux activités administratives et réunions.

• Arrêter les formations payantes.

Le syndicat tient l’État pour responsable des perturbations qui pourraient affecter les années académiques 2023-2024 et 2024-2025, en raison du non-respect des engagements pris.

Enfin, le SAES appelle à une mobilisation générale pour exiger l’application immédiate du protocole d’accord et la restauration des droits et de la dignité des familles des enseignants-chercheurs décédés.

Tensions à l’USSEIN : affrontements entre étudiants et forces de l’ordre

L’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) a été le théâtre de nouveaux affrontements ce mercredi matin entre les étudiants et les forces de l’ordre.

Les étudiants, en colère, dénoncent les mauvaises conditions d’apprentissage et réclament des engagements concrets de la part des autorités académiques et gouvernementales. Selon plusieurs témoins, la tension est montée lorsque les manifestants ont tenté de bloquer l’entrée principale du campus, entraînant une intervention musclée des forces de sécurité.

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule, provoquant un mouvement de panique parmi les étudiants. En réponse, certains manifestants ont riposté en érigeant des barricades et en lançant des projectiles.

Les étudiants de l’USSEIN dénoncent depuis plusieurs mois le manque d’infrastructures adéquates, des retards dans le paiement des bourses et des défaillances dans le système pédagogique. Malgré plusieurs appels au dialogue, ils estiment que les réponses des autorités restent insuffisantes.

Kaolack – Éducation : L’UDEN dénonce le non-paiement des indemnités de surveillance du Bac 2024

Le Secrétaire Général départemental de l’Union Démocratique des Enseignants du Sénégal (UDEN), Abdoulaye Dia, a effectué ce mardi une tournée dans les établissements scolaires du département de Kaolack. À l’issue de cette visite, il a exprimé son indignation face au non-paiement des indemnités de surveillance du baccalauréat 2024, dénonçant une situation inacceptable et préjudiciable pour les enseignants concernés.

« Il est inacceptable que des surveillants, ayant assuré un rôle essentiel lors des examens, n’aient toujours pas été rémunérés pour leur travail. Cette situation porte un préjudice direct à des professionnels qui méritent d’être traités avec respect. Nous exigeons que ces indemnités soient versées dans les plus brefs délais et que des mesures soient prises pour éviter que de tels retards ne se reproduisent à l’avenir. Nous continuerons à porter ce combat au niveau national », a déclaré Abdoulaye Dia.

Le Secrétaire Général de l’UDEN a également dénoncé les retards récurrents des allocations familiales, un problème qui, selon lui, affecte directement la vie des allocataires.

« La situation des allocations familiales est tout aussi alarmante. Nous sommes particulièrement préoccupés par les retards récurrents de paiement de la part de la Caisse de Sécurité Sociale. Il est intolérable que ces allocations ne soient pas versées régulièrement et en temps voulu. L’UDEN demande une régularisation immédiate de cette situation et appelle à une réforme en profondeur », a-t-il ajouté.

Un autre point soulevé concerne les omissions dans le paiement des indemnités des enseignants de classes spéciales, qui prennent en charge deux classes, mais sont souvent oubliés lors des versements.

« Ces enseignants jouent un rôle crucial dans notre système éducatif, et pourtant, ils ne reçoivent pas leurs indemnités comme prévu. Il est impératif de rectifier cette injustice et de garantir que ces professionnels soient payés intégralement et dans les délais », a rappelé Abdoulaye Dia.

Face à ces multiples irrégularités, l’UDEN appelle le gouvernement et les administrations concernées à respecter leurs engagements envers les travailleurs de l’éducation.

« En tant que Secrétaire Général de l’UDEN, je me fais le porte-parole de toutes celles et ceux qui sont confrontés à ces injustices. Nous demandons que ces paiements soient régularisés sans délai et que des mécanismes soient mis en place pour éviter de nouvelles erreurs. Il est essentiel que le gouvernement assure une transparence totale et respecte strictement les délais de paiement. Nous continuerons à défendre fermement ces droits et à lutter pour un système éducatif plus juste », a-t-il conclu.

Thiès : Un étudiant perd un œil lors d’affrontements, la Conférence des amicales d’étudiants dénonce une répression brutale

Thiès, Sénégal – La tension monte à l’université Iba Der Thiam de Thiès après qu’un étudiant a perdu un œil lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Face à cet événement tragique, la Conférence des amicales d’étudiants a vivement réagi, dénonçant un acte de « brutalité inqualifiable » et une atteinte grave aux droits fondamentaux.

Selon le communiqué de la Conférence des amicales, les violences ont éclaté dans un contexte de contestation estudiantine. Les affrontements entre étudiants et forces de l’ordre ont pris une tournure dramatique lorsque l’un des manifestants a été grièvement blessé, perdant un œil.

« Cet acte barbare constitue une violation flagrante des droits fondamentaux et un affront aux principes les plus élémentaires de l’État de droit », souligne la déclaration des représentants étudiants. Ceux-ci condamnent fermement la répression des mouvements universitaires et refusent que l’université devienne un lieu de répression au détriment du dialogue et de la concertation.

Face à la gravité de la situation, la Conférence des amicales interpelle les autorités académiques et politiques sur l’avenir de l’université et la protection des étudiants. Elle exige des mesures concrètes pour garantir un climat de sécurité et de respect des droits sur le campus.

Par ailleurs, les représentants des étudiants réclament justice pour leur camarade blessé. Ils demandent l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités et de sanctionner les coupables.

En plus des revendications judiciaires, la Conférence des amicales exhorte les autorités à prendre en charge médicalement et socialement l’étudiant touché. Une demande qui souligne la nécessité d’un accompagnement adéquat pour atténuer les conséquences de ce drame.

Alors que la communauté universitaire reste sous le choc, cet incident relance le débat sur la gestion des tensions dans les établissements d’enseignement supérieur. La Conférence des amicales prévient qu’elle restera mobilisée pour défendre les droits des étudiants et éviter que de telles violences ne se reproduisent à l’avenir.

Tensions à l’université Iba Der Thiam : Les étudiants réclament la finalisation des chantiers en cours

Les étudiants de l’université Iba Der Thiam de Thiès ont exprimé leur frustration ce mardi 11 février 2025, après une série de violents affrontements avec les forces de l’ordre. En colère contre les conditions précaires d’études et de vie sur le campus, les étudiants ont exigé la finalisation des chantiers en cours qui, selon eux, n’ont que trop tardé.

Depuis la création des pavillons universitaires il y a plus de six ans, seuls deux pavillons sont opérationnels : le pavillon A, destiné aux garçons, et le pavillon B, réservé aux filles. Ces infrastructures ne sont pas suffisantes pour répondre aux besoins des milliers d’étudiants qui fréquentent l’université chaque année. « Les conditions de vie sont devenues invivables. Une chambre abrite plus de 12 étudiants, certains doivent même partager un lit. Les restaurants et les sanitaires sont débordés », a dénoncé le porte-parole de l’Amicale des étudiants.

Les étudiants ont souligné que le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, leur avait promis du temps pour achever les chantiers, mais aucun progrès n’a été constaté. « Il y a plusieurs mois, nous avons organisé des points de presse pour alerter les autorités, mais nous n’avons eu aucune réponse », ont-ils ajouté, frustrés par le manque de réactivité des responsables.

Face à cette situation de blocage, les étudiants ont décidé de manifester pour faire entendre leur voix. Ils insistent sur le fait qu’ils ne réclament que le minimum pour pouvoir poursuivre leurs études dans des conditions décentes. « Nous avons négocié, tenté toutes les voies possibles, mais rien n’a changé. Nous réclamons juste un cadre de vie et d’étude acceptable », ont-ils martelé.

Les tensions sont montées d’un cran lorsque les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants. Les étudiants ont dénoncé la violence de cette intervention, affirmant qu’ils protestaient pacifiquement pour une cause légitime. « L’université est un lieu de savoir, pas un champ de bataille. L’intervention des forces de l’ordre sur le campus est inacceptable », ont fustigé les manifestants. Plusieurs étudiants ont été blessés lors des affrontements et ont dû être évacués vers l’infirmerie de l’université.

Malgré la répression, les étudiants restent déterminés dans leur lutte. Ils ont affirmé qu’ils continueront à exiger la reprise des travaux pour garantir des conditions d’étude dignes de ce nom. « Nous allons porter cette question devant les autorités compétentes, mais notre lutte ne fait que commencer », ont-ils averti.

Kaolack – Éducation : L’UDEN départemental dénonce le non-paiement des indemnités de surveillance du baccalauréat

Le Secrétaire Général départemental de l’UDEN, Abdoulaye Dia, était en tournée dans les écoles du département de Kaolack ce mardi. Après avoir dressé un état des lieux dans les établissements visités, lui et sa délégation ont dénoncé avec la plus grande fermeté le non-paiement des indemnités de surveillance du baccalauréat 2024.

“Il est inacceptable que des surveillants, ayant assuré un rôle essentiel lors des examens, n’aient toujours pas été rémunérés pour leur travail. Cette situation porte un préjudice direct à des professionnels qui méritent d’être traités avec respect. Nous exigeons que ces indemnités soient versées dans les plus brefs délais et que des mesures soient prises pour éviter que de tels retards ne se reproduisent à l’avenir. Nous continuerons à porter ce combat au niveau national”, a exigé M. Dia.

La situation des allocations familiales est tout aussi alarmante. “Nous sommes particulièrement préoccupés par les retards récurrents de paiement de la part de la Caisse de Sécurité Sociale. Ces retards affectent directement la vie des allocataires. Il est intolérable que ces allocations ne soient pas versées de manière régulière et en temps voulu. L’UDEN demande une régularisation immédiate de cette situation et appelle à une réforme en profondeur”, a-t-il ajouté.

Les omissions dans le paiement des indemnités des classes spéciales constituent également un problème majeur. “Ces enseignants, qui prennent en charge deux classes, sont souvent oubliés lors du versement de leurs indemnités, malgré l’importance de leur travail. Il est impératif de rectifier cette injustice et de garantir que ces professionnels reçoivent leurs paiements intégralement et dans les délais prévus”, a rappelé Abdoulaye Dia.

“En tant que Secrétaire Général de l’UDEN, je me fais le porte-parole de toutes celles et ceux qui sont confrontés à ces injustices. Nous demandons que ces paiements soient régularisés sans délai et que des mécanismes soient mis en place pour éviter de nouvelles erreurs. Il est essentiel que le gouvernement et les administrations respectent leurs engagements envers les travailleurs. L’UDEN exige une réforme du système de paiement garantissant une transparence totale et le respect strict des délais. Nous continuerons à défendre fermement ces droits et à lutter pour un système éducatif plus juste”, a-t-il conclu.

Thiès – Affrontements à l’UIDT : Plusieurs étudiants évacués à l’infirmerie

La tension était vive ce mardi à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT), où de violents affrontements ont opposé des étudiants aux forces de l’ordre. Plusieurs étudiants, dont des filles, ont été évacués vers l’infirmerie du campus après avoir été blessés ou incommodés par les gaz lacrymogènes.

À l’origine de la colère des étudiants, un problème récurrent dans les universités publiques sénégalaises : le manque d’infrastructures. Les étudiants réclament la mise à disposition immédiate du nouveau pavillon de 1 000 lits, dont la livraison était annoncée depuis plusieurs mois mais qui reste inoccupé.

Face à cette situation, ils avaient déposé une demande d’autorisation pour organiser une marche pacifique afin de faire entendre leur voix. Mais les autorités administratives ont rejeté cette demande, ce qui a renforcé la frustration et mené à une mobilisation spontanée sur le campus.

La manifestation a rapidement pris une tournure violente, les étudiants érigeant des barricades et lançant des projectiles, tandis que les forces de l’ordre répondaient par des tirs de grenades lacrymogènes. Pendant plusieurs heures, le campus a été le théâtre d’affrontements intenses, perturbant les activités académiques et administratives.

« Nous avons été gazés alors que nous demandions juste un droit légitime : un logement digne pour étudier dans de bonnes conditions », déclare un étudiant en licence, encore sous le choc.

Selon les premiers bilans, plusieurs étudiants ont dû être évacués vers l’infirmerie du campus après avoir inhalé du gaz lacrymogène ou subi des blessures légères. Des dégâts matériels ont également été constatés : vitres brisées, mobilier endommagé et salles de classe saccagées.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités universitaires ou administratives. Toutefois, des sources internes indiquent que des discussions sont en cours pour tenter de trouver une issue à cette crise.

Les étudiants, de leur côté, restent déterminés à poursuivre leur lutte jusqu’à l’ouverture effective du pavillon. « Nous ne lâcherons pas tant que nos conditions de vie ne s’amélioreront pas », martèle un leader estudiantin.

Cette nouvelle crise à l’UIDT relance le débat sur les conditions de vie dans les universités publiques du Sénégal, où le manque d’infrastructures et les retards dans les projets restent des problèmes majeurs.

Kaolack : La 7e Édition de la Journée “Jérédiéfété Baye” sous le Signe de la Modernisation des Daaras

Médinatoul Baraka, dans la commune de Kaolack, a vibré au rythme de la 7ᵉ édition de la Journée “Jérédiéfété Baye”, un événement religieux majeur initié par Cheikh Baye Cissé. Cette journée, qui vise à célébrer l’héritage spirituel de Cheikh Al Islam Elhadji Ibrahima Niasse Baye, a réuni de nombreux fidèles et disciples.

Un Internat Moderne pour l’Éducation et le Bien-être des Enfants

Au cœur de cette édition, l’inauguration d’un complexe scolaire moderne, fruit d’un investissement personnel de plusieurs millions de francs CFA par Cheikh Baye Cissé. Ce centre d’enseignement religieux assure une prise en charge complète des enfants, incluant l’hébergement, la scolarité et l’éducation, le tout gratuitement.

“La construction de cet internat est un projet qui me tient particulièrement à cœur. Il s’agit d’un engagement personnel visant à aider les familles les plus démunies et à garantir un avenir meilleur aux jeunes générations”, a expliqué Cheikh Baye Cissé.

L’Éducation comme Pilier de l’Islam

Lors de son allocution, Cheikh Baye Cissé a rappelé l’importance de l’éducation des jeunes dans la préservation des valeurs islamiques et l’héritage de Cheikh Al Islam Elhadji Ibrahima Niasse Baye.

“Depuis 2016, nous organisons cette journée pour promouvoir les enseignements de l’Islam et du Prophète Mouhamed (PSL). Nous devons former nos enfants car ils sont l’avenir de demain. Malheureusement, nous constatons que beaucoup de jeunes s’éloignent des valeurs fondamentales de notre religion. Cette journée est donc une occasion de sensibilisation et de retour aux bases”, a-t-il insisté.

Selon lui, la réussite d’une communauté repose sur la discipline et l’application des enseignements islamiques. Il a exhorté les talibés à suivre les traces du Prophète (PSL) et de Cheikh Al Islam Baye, qui a consacré sa vie à la promotion des valeurs de l’Islam à travers ses écrits et ses enseignements.

Un Daara Engagé dans le Secteur Agricole et Pastoral

Outre la formation religieuse, Cheikh Baye Cissé met en place un programme de modernisation des daaras à travers l’agriculture et l’élevage. L’objectif est d’intégrer ces secteurs à l’éducation religieuse pour offrir aux jeunes des compétences pratiques et les préparer à être des acteurs de la souveraineté alimentaire du pays.

“Si tous les daaras intègrent ces pratiques, ils deviendront des piliers du développement durable. Cela permettra également de réduire la mendicité des enfants talibés, tout en leur garantissant une formation complète et adaptée à la réalité économique actuelle”, a souligné le guide religieux.

Cette initiative marque une rupture avec le modèle traditionnel des daaras, en leur donnant une dimension économique et sociale tout en préservant leur vocation spirituelle.

Vers une Nouvelle Vision des Daaras au Sénégal

À travers cette approche, Cheikh Baye Cissé ambitionne de révolutionner le système des daaras, en les inscrivant dans une dynamique d’autosuffisance et de développement communautaire. Cette 7ᵉ édition de la Journée “Jérédiéfété Baye” aura donc été un tournant décisif, mettant en avant un modèle éducatif innovant, combinant savoir religieux et compétences pratiques.

En rendant hommage à Cheikh Al Islam Elhadji Ibrahima Niasse Baye, Cheikh Baye Cissé rappelle que l’Islam est une religion de savoir et de progrès, et que l’éducation des jeunes est le fondement d’une société prospère et équilibrée.

Crise à l’UCAD : Les étudiants en colère face aux bourses impayées

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a connu une nouvelle nuit de tensions, entre affrontements et colère estudiantine. Entre 23 heures et 2 heures du matin, des heurts ont opposé des étudiants en master aux forces de l’ordre, conséquence directe du retard dans le paiement des bourses. Une situation qui s’enlise et plonge les étudiants dans une précarité alarmante.

Depuis plusieurs jours, l’UCAD est le théâtre de manifestations répétées. À bout de patience, les étudiants dénoncent une précarité croissante due au non-versement de leurs bourses. Pour beaucoup, ces allocations constituent leur unique moyen de subsistance. “C’est une situation vraiment difficile”, confie un étudiant, expliquant que certains n’ont même plus les moyens de s’offrir un simple ticket de restaurant universitaire.

Face à cette détresse, la tension est montée d’un cran cette nuit. Des groupes d’étudiants ont exprimé leur ras-le-bol en bloquant certaines artères du campus et en lançant des projectiles. En réponse, les forces de l’ordre sont intervenues avec des tirs de gaz lacrymogène pour disperser la foule, transformant le campus en une scène de chaos.

Les affrontements ont fait plusieurs blessés, certains nécessitant une évacuation d’urgence par les ambulances. Cette escalade inquiète de plus en plus la communauté universitaire, qui redoute une aggravation de la crise dans les jours à venir.

Un étudiant, manifestement révolté, résume bien le sentiment général : “Soo nekkul étudiant, do meune comprendre louniouy dundé”, soit “Quand tu n’es pas étudiant, tu ne peux pas comprendre ce que nous vivons”. Une phrase lourde de sens, témoignant du malaise profond qui ronge la jeunesse universitaire.

Le retard dans le paiement des bourses est une problématique bien connue à l’UCAD, mais la situation actuelle semble plus critique que jamais. Malgré les nombreux appels des étudiants à une réaction rapide des autorités, aucune solution concrète n’a encore été apportée.

L’université, censée être un lieu d’apprentissage et de sérénité, est désormais un champ de bataille où la détresse sociale se transforme en violence. Jusqu’à quand cette situation durera-t-elle ? Les autorités prendront-elles enfin des mesures pour calmer la grogne estudiantine avant que la colère ne déborde davantage ?

Grand Prix du Chef de l’État pour l’Enseignant : Bara Mbengue honoré

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce jeudi 6 février 2025, au Grand Théâtre Coumba Rose de Dakar, la cérémonie de remise du Grand Prix du Chef de l’État pour l’Enseignant. Pour cette troisième édition, c’est Bara Mbengue, professeur de lettres au CEM Louga Commune, qui a été désigné lauréat par un jury présidé par l’inspecteur à la retraite Iba Ndiathie.

Bara Mbengue, fort de 19 ans de carrière dans l’enseignement, a été distingué pour son dévouement et son impact significatif dans le domaine de l’éducation. En guise de récompense, il a reçu un chèque de 20 millions de FCFA, un trophée et a été élevé au grade de l’Ordre national du Lion. En outre, il représentera les enseignants sénégalais à travers l’Afrique durant une année.

Deux autres enseignants, Momath Kébé et Amadou Lamine Mané, ont également été honorés, respectivement pour la deuxième et la troisième place, recevant chacun un prix d’encouragement.

Lors de son discours, le lauréat a tenu à partager cette distinction avec l’ensemble de la communauté éducative. « Ce prix ne récompense pas seulement un individu, mais célèbre l’ensemble des enseignants qui, jour après jour, œuvrent avec dévouement pour l’éducation et l’avenir de notre nation », a-t-il souligné avec émotion.

Il a également profité de cette tribune pour attirer l’attention des autorités sur les conditions de travail souvent précaires de nombreux enseignants, notamment en milieu rural. « L’éducation est la clé de notre développement, et nous devons tous, collectivement, lui accorder la place qu’elle mérite », a-t-il plaidé.

Cette distinction, qui met en lumière l’importance du métier d’enseignant, illustre la volonté des autorités de valoriser ce pilier fondamental du développement national. Avec cette reconnaissance, Bara Mbengue devient un symbole de l’engagement et du sacrifice de milliers d’éducateurs à travers le pays.

Bara Mbengue, lauréat du Grand Prix du Chef de l’État pour l’Enseignant 2024

L’enseignant Bara Mbengue a été couronné meilleur enseignant du Sénégal en remportant le Grand Prix du Chef de l’État pour l’Enseignant, lors de la troisième édition de cette distinction prestigieuse. Avec un score remarquable de 90,28 points sur 100, il a non seulement reçu une récompense financière de 20 millions de FCFA, mais a également été élevé au grade de l’Ordre national du Lion par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Avec 19 ans d’expérience dans l’enseignement public, Bara Mbengue s’est imposé comme une référence dans son domaine. Professeur de Lettres, Histoire et Géographie au Collège d’Enseignement Moyen (CEM) de Louga Commune, il est reconnu pour son engagement exemplaire envers ses élèves.

Le jury de cette distinction a salué sa ponctualité, son assiduité et sa disponibilité. Toujours prêt à accompagner ses élèves, il leur dispense un encadrement gratuit et met un point d’honneur à commencer ses cours à 7 heures précises chaque matin. Son dévouement lui vaut un profond respect de la part de ses élèves, qui lui sont reconnaissants pour les efforts constants qu’il déploie pour leur réussite, notamment au Brevet de Fin d’Études Moyennes (BFEM).

Bara Mbengue ne se limite pas à la salle de classe. Il joue un rôle actif au sein de la Cellule d’Animation Pédagogique, estimant que l’enseignant doit toujours continuer à apprendre et à perfectionner ses méthodes. C’est dans cette dynamique qu’il a produit plusieurs fascicules et conçu des fiches pédagogiques destinées à la lecture des œuvres au programme des classes de 4ᵉ et 3ᵉ.

Son engagement dépasse également le cadre scolaire, puisqu’il a animé deux émissions radiophoniques sur Leral FM à Louga. Ces interventions, portant sur le roman Une si longue lettre de Mariama Bâ et sur la rédaction de la dissertation en classe de 3ᵉ, ont permis de soutenir les élèves pendant la crise sanitaire de la COVID-19.

Selon les autorités administratives et scolaires, Bara Mbengue incarne les valeurs essentielles de l’enseignement : la conscience professionnelle, la disponibilité, l’ouverture d’esprit, la loyauté, le sérieux, la persévérance, l’abnégation et la compétence. Son engagement constant en faveur de l’éducation en fait une figure respectée et admirée au sein du système éducatif sénégalais.

Né le 3 juin 1973 à Coki, il poursuit sa mission avec passion et détermination, inspirant ses collègues et les générations futures d’enseignants.

Outre le sacre de Bara Mbengue, deux autres enseignants ont été récompensés pour leur mérite. Momath Kébé, avec un score de 83,69 points sur 100, et Amadou Lamine Mané, avec 81,12 points sur 100, ont reçu chacun une récompense de 5 millions de FCFA.

Paiement des bourses étudiantes : le ministère annonce un début de versement ce jeudi 6 février

Les étudiants des établissements d’enseignement supérieur du Sénégal recevront leurs bourses à partir de ce jeudi 6 février 2025, selon un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, relayé par le journal Les Échos. Cette annonce intervient dans un contexte de tension marqué par des manifestations d’étudiants réclamant le paiement de leurs allocations.

Le ministère précise que les paiements débuteront par les allocations du mois de janvier 2025, qui seront réglées en priorité. Quant aux arriérés couvrant la période d’octobre 2023 à septembre 2024, ils feront l’objet d’un règlement progressif en raison des montants élevés à couvrir.

« Les étudiants percevront leurs bourses à partir du 6 février, avec une priorité accordée aux allocations du mois de janvier. Le paiement des arriérés se fera progressivement », indique le communiqué du ministère.

L’annonce de ce paiement survient au lendemain d’un mouvement de protestation des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Mécontents du retard dans le versement de leurs bourses, plusieurs d’entre eux sont descendus dans la rue ce mercredi 5 février, bloquant l’avenue Cheikh Anta Diop et affrontant les forces de l’ordre.

Les échauffourées entre étudiants et policiers ont conduit à des affrontements tendus, avec des jets de pierres et des tirs de gaz lacrymogène. Ces manifestations témoignent du malaise grandissant au sein de la communauté estudiantine face aux retards récurrents dans le paiement des allocations d’études.

Ce nouvel épisode relance le débat sur la gestion des bourses universitaires au Sénégal. Ces dernières années, les retards de paiement sont devenus fréquents, suscitant colère et frustration chez les étudiants, dont beaucoup dépendent de ces allocations pour subvenir à leurs besoins.

Paiement des bourses : le MESRI fixe la date après la colère des étudiants

Face à la grogne des étudiants due au retard dans le paiement des allocations, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a réagi en annonçant la date de versement des bourses. Dans un communiqué transmis à la presse, le ministère informe que le paiement des allocations débutera ce jeudi 6 février 2025.

Selon le MESRI, les paiements se feront de manière progressive, notamment pour les étudiants retardataires, en raison des montants élevés à couvrir. Ces allocations concernent la période allant d’octobre 2023 à septembre 2024.

Ce matin, une vague de contestation a secoué l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), où de nombreux étudiants ont exprimé leur exaspération face aux retards répétés des paiements. Des manifestations ont éclaté sur le campus, traduisant un ras-le-bol général quant à la gestion des bourses.

Avec cette annonce du ministère, les étudiants espèrent désormais voir la situation se décanter rapidement afin d’éviter de nouvelles perturbations dans les universités publiques du pays.

Affrontements à l’UCAD : la colère des étudiants éclate à nouveau

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a été le théâtre de violents affrontements ce matin entre étudiants et forces de défense et de sécurité (FDS). Dès 7h30, le campus a basculé dans une ambiance électrique, marquée par des jets de pierres, des tirs de grenades lacrymogènes et une paralysie partielle des activités académiques.

Selon plusieurs témoins, l’origine exacte des tensions reste floue, mais le retard du paiement des bourses estudiantines serait au cœur du mécontentement. Excédés par des conditions de vie précaires, certains étudiants ont tenté d’organiser un rassemblement pour exprimer leur frustration. L’intervention rapide des forces de l’ordre a aussitôt envenimé la situation, transformant le campus en un champ de bataille.

Des affrontements ont éclaté aux abords de plusieurs facultés, notamment celles des Lettres et des Sciences juridiques, où des barricades ont été érigées par les manifestants. En réponse, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule, provoquant des scènes de panique et l’interruption des cours dans certains amphithéâtres.

Ce nouvel épisode de violence illustre une fois de plus le malaise profond qui règne à l’UCAD. Depuis plusieurs mois, l’université est régulièrement secouée par des manifestations dénonçant les conditions de vie et d’études des étudiants : retards de bourses, problèmes de logement, insuffisance des infrastructures académiques et répression des mouvements contestataires.

Face à cette situation, plusieurs voix s’élèvent pour exiger des solutions durables. « Nous ne faisons que réclamer nos droits. Comment pouvons-nous étudier sereinement sans nos bourses ? » s’indigne un étudiant en Master.

Pour l’instant, les autorités n’ont pas encore réagi officiellement à ces affrontements. Cependant, l’absence de solutions concrètes pourrait raviver la colère des étudiants et conduire à de nouvelles mobilisations dans les jours à venir.

Kaolack : Les étudiants de l’USSEIN dans la rue pour exiger la livraison des chantiers des campus

Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack sont descendus dans la rue ce lundi 3 février pour protester contre le retard dans la livraison des chantiers de leur campus. Munis de brassards rouges, ils ont organisé une marche pacifique allant de Sing-Sing au rectorat, situé dans le quartier de Kasnack, afin d’interpeller les autorités sur leurs conditions d’études précaires.

« Nous nous sommes réunis pour exiger la livraison des chantiers de l’USSEIN. Nous avons initié cette marche pacifique pour informer l’opinion nationale et internationale que le ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas respecté ses engagements. Il fait preuve de dilatoire », a déclaré Oumarou Baldé, porte-parole des étudiants.

Selon les manifestants, les infrastructures prévues pour l’USSEIN ne sont toujours pas achevées, ce qui impacte gravement les conditions d’apprentissage. Avec plus de 6 000 étudiants, l’université est contrainte de disperser ses cours sur plusieurs sites non adaptés, notamment des Centres régionaux de formation professionnelle (CRFP) et des locaux de conseils départementaux.

Les étudiants dénoncent un manque criant d’infrastructures et de ressources pédagogiques adaptées à leurs besoins. « L’Université du Sine Saloum est éparpillée sur quatre sites : Kaolack, Kaffrine, Fatick et Khelcom. Les moyens de transport sont insuffisants. À chaque fois que nous voulons nous déplacer, c’est un véritable parcours du combattant », a expliqué Oumarou Baldé.

Outre les problèmes d’infrastructures, les étudiants réclament également un renforcement du personnel enseignant et une meilleure dotation en équipements pédagogiques.

La frustration des étudiants est à son comble, d’autant plus que les autorités avaient promis la livraison des chantiers en octobre dernier, puis en janvier 2025. Aujourd’hui, en février, aucune avancée notable n’a été constatée.

« Nous n’allons pas céder tant que le ministre ne tiendra pas ses promesses faites en juillet dernier. La situation est alarmante, et nous ne reculerons pas tant que nos revendications ne seront pas prises en compte », a averti le porte-parole des étudiants.

Kaolack : Les étudiants de l’USSEIN bloquent la route nationale pour exiger de meilleures conditions d’études

Kaolack – La tension est montée d’un cran ce matin à Kaolack, où les étudiants de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN) ont intensifié leur mouvement de contestation. Mécontents du non-respect des engagements pris par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), ils ont décidé de passer à l’action en bloquant la route nationale à hauteur de la mosquée Ndiouga Kébé, située non loin de la gouvernance.

Cette nouvelle manifestation marque une étape supplémentaire dans la mobilisation des étudiants, qui dénoncent depuis plusieurs semaines des promesses non tenues concernant l’amélioration de leurs conditions d’études. Parmi leurs principales revendications figurent le renforcement des infrastructures universitaires, l’accès à des ressources pédagogiques adéquates et un cadre d’apprentissage plus propice à leur formation.

Face à cette action de blocage, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour disperser la foule. Des grenades lacrymogènes ont été utilisées pour évacuer les manifestants et rétablir la circulation. Des affrontements sporadiques ont éclaté, illustrant la détermination des étudiants à se faire entendre malgré la répression.

Les étudiants de l’USSEIN appellent une nouvelle fois le gouvernement et le MESRI à respecter leurs engagements et à entamer un dialogue constructif. Jusqu’à présent, les différentes négociations n’ont pas abouti à des mesures concrètes, alimentant un climat de frustration et de colère au sein de la communauté estudiantine.

Alors que la situation reste tendue, les étudiants n’excluent pas d’intensifier leur mobilisation si aucune solution durable n’est trouvée dans les prochains jours. Une réponse des autorités est donc attendue afin d’apaiser les tensions et d’éviter une escalade du conflit.

Affaire à suivre.

Grève dans l’Enseignement Supérieur : Le SAES annonce un mouvement à partir du 13 février face à l’inaction du gouvernement

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a officialisé son intention de déclencher une grève générale à partir du 13 février 2025, accusant l’inaction persistante du gouvernement concernant les revendications des enseignants du supérieur. Cette décision fait suite à un préavis de grève déposé en janvier, que le gouvernement n’a apparemment pas pris en considération, d’où la frustration croissante au sein du syndicat.

Les enseignants du supérieur, regroupés au sein du SAES, exigent principalement l’application du protocole d’accord signé avec l’État, qui reste, selon eux, largement ignoré. Ce protocole prévoit, entre autres, des réformes salariales, une amélioration des conditions de travail dans les universités publiques, ainsi que des réajustements concernant la gestion des ressources humaines dans le secteur de l’enseignement supérieur.

Malgré les engagements pris par l’État, les enseignants pointent un retard dans l’exécution des accords, ce qui a engendré une détérioration des conditions de travail. Ils dénoncent également une insuffisance d’infrastructures et un manque de matériels pédagogiques qui affectent non seulement leur travail mais aussi la qualité de l’enseignement dispensé aux étudiants.

Le SAES déplore que, malgré des années de discussions et de négociations, les promesses de réformes n’ont pas été concrétisées. Ils soulignent que la situation actuelle devient de plus en plus insoutenable, non seulement pour les enseignants, mais aussi pour les étudiants qui subissent de plein fouet cette crise éducative. Le manque d’infrastructures adaptées, l’insuffisance de ressources pédagogiques, ainsi que la surcharge des enseignants en raison du manque de personnel sont des problèmes récurrents dans les universités publiques sénégalaises.

Face à l’inaction du gouvernement, le SAES annonce que, si ses revendications ne sont pas satisfaites, il n’hésitera pas à durcir le mouvement et à paralyser les activités académiques dans les universités. Ce mouvement de grève pourrait, selon certains analystes, entraîner des perturbations majeures dans le calendrier académique et impacter gravement la formation des étudiants.

Le syndicat insiste sur la nécessité d’un dialogue franc et constructif pour éviter cette grève. Le SAES a exprimé son désir d’engager des négociations avec les autorités pour résoudre les problèmes de manière durable et garantir des conditions de travail décentes aux enseignants, tout en assurant une éducation de qualité pour les étudiants. Toutefois, les autorités n’ont pas encore répondu aux nouvelles menaces de grève, laissant ainsi un climat de tension palpable dans le secteur éducatif.

Recrutement de 2000 enseignants : Plus de 147 000 candidats inscrits, Thiès en tête des inscriptions

Dans le cadre de l’initiative du ministère de l’Éducation nationale pour combler la pénurie d’enseignants pour l’année scolaire 2024-2025, le recrutement de 2000 enseignants a attiré un grand nombre de candidatures. La plateforme Mirador, dédiée aux inscriptions, a enregistré un total de 147 845 inscriptions à la date du 30 janvier 2025. Ce nombre reflète l’engouement suscité par cette campagne de recrutement qui se veut une réponse directe aux besoins accrus en personnel enseignant dans les écoles sénégalaises.

Parmi les 16 circonscriptions académiques du pays, c’est Thiès qui arrive en tête avec 21 096 inscriptions, suivi de Dakar avec 18 255 candidatures. Les régions de Pikine-Guédiawaye (14 449 inscriptions), Saint-Louis (13 515 inscriptions), ainsi que des zones comme Kaolack, Fatick, Diourbel, et Ziguinchor ont également enregistré des chiffres significatifs. Ces données montrent non seulement une forte participation, mais aussi l’ampleur du défi auquel le système éducatif sénégalais fait face en termes de disponibilité de personnel enseignant qualifié.

Le recrutement de ces 2000 enseignants s’inscrit dans une démarche stratégique pour combler les lacunes en personnel dans diverses disciplines et académies. Le ministère de l’Éducation nationale a souligné que la sélection des candidats sera faite en fonction des besoins exprimés par les inspections d’académie, en prenant en compte la situation spécifique de chaque région. Ce processus vise à renforcer les effectifs dans les classes, réduire la surcharge horaire des enseignants en place, et répondre rapidement aux carences de personnel dans certaines zones géographiques du pays.

Saïbou Badiane, le Directeur des Ressources Humaines du ministère, a expliqué dans une interview accordée au quotidien Le Soleil que l’objectif principal de ce recrutement est de garantir une qualité d’enseignement stable et d’assurer une répartition équitable des enseignants à travers le pays. Il a précisé que les candidats retenus seront choisis en priorité sur la base de leur expérience en classe ou de leur certification dans le domaine enseigné, afin de garantir une prise en charge immédiate des élèves.

Par ailleurs, les candidats retenus bénéficieront de formations continues, dont des formations à distance et des sessions de renforcement de capacités afin de les préparer aux défis pédagogiques actuels et d’assurer une meilleure adaptation aux exigences des programmes scolaires en constante évolution. Ces formations visent à offrir un soutien aux enseignants nouvellement recrutés, en particulier ceux n’ayant pas eu d’expérience préalable dans le système scolaire sénégalais.

Le recrutement de ces enseignants est une initiative particulièrement importante, car elle permettra de réduire les inégalités d’accès à une éducation de qualité, notamment dans les zones rurales et périphériques. Le gouvernement sénégalais, en lançant cette mesure, a également mis l’accent sur l’importance de préserver l’intégrité du système éducatif face aux défis multiples qu’il rencontre, notamment la surcharge des classes et le manque de personnel enseignant qualifié.

Kaolack : Les étudiants de l’Ussein dénoncent les promesses non tenues du Mesri et durcissent le ton

Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (Ussein) de Kaolack ont exprimé, ce mercredi 28 janvier 2025, leur mécontentement face aux promesses non tenues des autorités, en particulier celles du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Dr Abdourahmane Diouf. Lors d’une conférence de presse, ils ont dénoncé leurs conditions d’apprentissage qu’ils jugent inacceptables et ont interpellé directement le régime du Président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

Ces étudiants dénoncent le retard persistant des travaux de leur université, en construction depuis 2015. « Nous sommes en 2025 et aucun des travaux n’a été achevé, cette situation est inacceptable », a déclaré Mouhamadou Lamine Diagne, l’un des porte-paroles du mouvement étudiant. Selon lui, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, avait promis en juin 2024 que les étudiants rejoindraient enfin leurs campus au plus tard en octobre de la même année, une promesse qui, jusqu’à présent, n’a pas été tenue.

La tension monte encore d’un cran avec l’annonce de l’inscription de la Promotion 7 à l’Ussein. Les étudiants, déjà confrontés à des conditions d’étude difficiles dans des locaux provisoires, refusent catégoriquement d’accueillir cette nouvelle vague d’inscrits dans un cadre qu’ils estiment déjà saturé. « Nous sommes déjà en surcharge et nous n’accepterons jamais au grand jamais la présence de cette promotion ici dans les locaux provisoires », a martelé Mouhamadou Lamine Diagne.

Le silence des autorités face à ces revendications alimente la frustration des étudiants, qui menacent de passer à l’action si leurs doléances ne sont pas prises en compte. Ousmane Niang, un autre leader du mouvement, a averti : « Nous faisons appel au Président Bassirou Diomaye Faye, au Premier ministre Ousmane Sonko et au MESRI Dr Abdourahmane Diouf. Nous leur demandons de réagir le plus rapidement possible, sinon ils verront de quoi nous sommes capables. »

Cette contestation à Kaolack s’inscrit dans un mouvement plus large de protestation des étudiants de l’Ussein à travers le pays. La veille, le mardi 27 janvier, ceux du campus de Fatick ont bloqué la route nationale et brûlé des pneus pour exiger l’achèvement des travaux de leur campus. Plusieurs manifestants, dont le président de la commission sociale, ont été interpellés par la police avant d’être relâchés aux alentours de 17 heures.

Tensions à l’USSEIN : les étudiants dénoncent des conditions d’étude indignes

L’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack a été le théâtre de violents affrontements ce mardi entre étudiants et forces de l’ordre. Ces échauffourées font suite à une grève de 48 heures entamée par les étudiants, exaspérés par leurs conditions d’étude qu’ils qualifient de « déplorables ».

Dans un communiqué publié par leurs représentants, les étudiants dénoncent un « manque de respect intolérable » envers leur droit à une éducation de qualité. Parmi leurs principales revendications figurent l’achèvement des travaux de leurs nouveaux locaux, initialement promis pour octobre 2024 avant d’être reportés à janvier 2025. « Cela fait près de dix ans que nous subissons des conditions indignes », fustige le texte.

Les infrastructures inachevées ne sont pas le seul point de discorde. Les étudiants pointent également le chevauchement des années académiques, qui engendre un désordre dans le calendrier universitaire et aggrave les retards dans le paiement des bourses. Ces retards, dénoncent-ils, les plongent dans une précarité économique insoutenable. « Comment pouvons-nous étudier sereinement alors que nous devons nous battre pour survivre ? » s’interroge un étudiant rencontré sur place.

Mardi matin, les étudiants ont décidé de porter leurs revendications dans les rues. Cependant, leur mobilisation a rapidement dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, mobilisées pour encadrer la manifestation. Jets de pierres et gaz lacrymogènes ont rythmé la journée, plongeant le campus et ses environs dans une atmosphère tendue. Plusieurs arrestations ont été enregistrées, alimentant davantage la colère des étudiants.

Face à cette situation explosive, les autorités universitaires et locales n’ont pour l’instant pas communiqué sur les événements. Les étudiants, eux, exigent des réponses immédiates. « Nous ne voulons plus de promesses vides. Nous réclamons des actes concrets pour restaurer notre dignité et garantir notre droit à une éducation décente », martèle un des leaders du mouvement.

USSEIN : Les étudiants en grève de 48 heures pour dénoncer leurs conditions d’apprentissage

La Coordination des amicales de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niass (CAE-USSEIN) a décrété une grève de deux jours, ce lundi 27 et mardi 28 janvier 2025, pour protester contre leurs conditions d’étude jugées inacceptables. Ce mouvement vise à interpeller les autorités sur les promesses non tenues concernant les infrastructures et à exiger des actions concrètes face à une situation qu’ils qualifient de critique.

Dans un communiqué publié ce matin, la CAE-USSEIN a exprimé son ras-le-bol face à une décennie de précarité. Les étudiants dénoncent l’absence de livraison des nouveaux locaux répartis entre Kaolack, Kaffrine et Fatick, alors qu’ils devaient être prêts depuis octobre 2024, selon les engagements du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Une nouvelle échéance fixée à janvier 2025 n’a pas davantage été respectée, laissant les étudiants dans l’incertitude et la frustration.

Le chevauchement des années académiques constitue un autre point de tension majeur. Les retards accumulés perturbent l’organisation des études et compliquent l’attribution des bourses, plongeant de nombreux étudiants dans une précarité insupportable. Selon la CAE-USSEIN, ces retards traduisent un mépris inacceptable pour leur droit fondamental à une éducation de qualité.

Les étudiants réclament notamment l’annulation des inscriptions pédagogiques pour la Promotion 7, la finalisation et la livraison des chantiers des locaux de l’USSEIN, ainsi que la réhabilitation du campus de Fatick pour une reprise effective des cours dans des conditions dignes.

Face à ce silence des autorités, les étudiants rappellent au ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahamane Diouf, ses engagements et exigent des réponses concrètes et rapides. « Nous refusons d’être abandonnés », affirment-ils dans leur communiqué. « L’avenir des étudiants n’est pas négociable. »

Cette grève, qui intervient dans un contexte d’exaspération généralisée, traduit l’urgence d’agir pour répondre aux besoins des étudiants et garantir une reprise sereine des activités académiques. Les prochaines heures seront déterminantes pour évaluer la capacité des autorités à répondre aux attentes légitimes des étudiants de l’USSEIN.

Grève à l’USSEIN : les étudiants suspendent les cours pour dénoncer leurs conditions d’apprentissage

Ce lundi 27 janvier 2025, les étudiants de l’Université Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) ont entamé une grève de 48 heures pour protester contre leurs mauvaises conditions d’apprentissage. La coordination des amicales de l’université a pris cette décision pour exprimer leur exaspération face à l’inaction des autorités, malgré des revendications formulées depuis près de dix ans.

Dans un communiqué relayé par la Radio Télévision Sénégalaise (RTS), les étudiants dénoncent les retards persistants dans la livraison des nouveaux locaux de l’université situés à Kaolack, Fatick et Kaffrine. Ces infrastructures, promises pour 2024, restent inachevées, obligeant les étudiants à poursuivre leurs études dans des conditions qu’ils qualifient d’indignes.

Les étudiants réclament également la réhabilitation et la réouverture du campus de Fatick, qui serait à l’abandon, privant de nombreux jeunes d’un cadre d’apprentissage adapté. Une autre demande concerne l’annulation des inscriptions pédagogiques en ligne, un système qu’ils jugent inefficace et source de frustration pour de nombreux étudiants.

Depuis sa création, l’USSEIN fait face à des défis majeurs, notamment en matière d’infrastructures et de gestion. Ces problèmes, combinés au manque de réponse adéquate des autorités, alimentent le mécontentement des étudiants. Pour eux, cette grève est une énième tentative d’attirer l’attention sur leurs souffrances quotidiennes.

La coordination des amicales appelle les autorités à prendre des mesures urgentes pour répondre à leurs préoccupations. « Cela fait près de dix ans que nous dénonçons les mêmes problèmes. Nous ne pouvons plus continuer ainsi », indique le communiqué.

En attendant une réaction des responsables de l’université et des autorités compétentes, les cours restent suspendus pour 48 heures, avec la possibilité d’un durcissement du mouvement si aucune solution n’est proposée.

Sénégal : Le MESRI met en garde contre une société privée proposant des services non autorisés pour la signature des diplômes

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a émis une alerte ce week-end concernant une société dénommée MAS Consilium Solutions (MCS). Cette entreprise, qui se présente comme un prestataire d’accompagnement pour la gestion des procédures de signature des diplômes, n’est pas reconnue par les autorités compétentes.

Dans une circulaire adressée aux établissements privés d’enseignement supérieur (EPES) et aux étudiants, le ministère, dirigé par Abdourahmane Diouf, a tenu à préciser qu’il n’entretient aucun lien avec MCS. Il décline ainsi toute responsabilité en cas de litiges éventuels impliquant cette société, que ce soit avec les EPES, les étudiants ou leurs parents.

Le MESRI dénonce la promotion des services de MCS via les réseaux sociaux et rappelle que la signature des diplômes obéit à des procédures bien définies, telles que décrites dans les communiqués officiels n°001266 du 18 juin 2019 et n°00533 de l’année 2020. Ces directives ont été communiquées aux acteurs de l’enseignement supérieur privé pour garantir leur application correcte.

Le ministère a également réitéré que les demandes de signature de diplômes, y compris ceux de Doctorat, ne peuvent être adressées qu’à la Direction de l’Enseignement supérieur privé, conformément aux procédures officielles.

Cette mise en garde s’inscrit dans une démarche visant à protéger les étudiants sénégalais contre d’éventuelles arnaques ou complications administratives dues à l’intervention de structures non habilitées. Le MESRI invite ainsi tous les acteurs à se conformer strictement aux procédures officielles afin de garantir la transparence et d’éviter tout abus.

Face à ces pratiques, le MESRI exhorte les EPES et les étudiants à la prudence et à vérifier la légitimité des prestataires avant toute collaboration. Ce rappel à l’ordre met en lumière l’importance d’un cadre réglementaire rigoureux pour préserver l’intégrité du système éducatif et assurer la crédibilité des diplômes délivrés au Sénégal.

Sénégal : Recrutement d’urgence de 2 000 enseignants pour pallier une crise éducative majeure

Le système éducatif sénégalais fait face à une crise sans précédent, marquée par un déficit criant de 4 527 enseignants à travers le pays. En réponse à cette situation critique, le gouvernement a annoncé un plan d’urgence visant à recruter 2 000 enseignants. Cette mesure, présentée par Serigne Souhaibou Badiane, directeur des ressources humaines du Ministère de l’Éducation nationale, lors d’une intervention sur la RTS, témoigne de la reconnaissance officielle de l’urgence du problème.

La pénurie d’enseignants a atteint un point critique dans des régions telles que Matam, Kédougou et Tambacounda, où les élèves ont manifesté leur mécontentement face aux perturbations de leur scolarité. Ces protestations ont mis en lumière l’impact direct de ce déficit sur l’apprentissage des élèves, notamment dans les zones reculées.

Le président de la République a récemment évoqué cette crise lors d’un conseil des ministres, soulignant l’urgence d’y remédier. Le gouvernement a ainsi opté pour un recrutement direct, avec pour objectif de déployer rapidement des enseignants opérationnels dans les zones les plus affectées.

Ce recrutement ciblé priorisera les candidats ayant une expérience préalable dans l’enseignement ou détenant un diplôme spécifique dans ce domaine. Les critères d’éligibilité incluent :

• Être citoyen sénégalais ;

• Avoir entre 18 et 35 ans ;

• Accepter d’être affecté dans toutes les régions, y compris les zones éloignées.

En cas de manque de profils expérimentés, le ministère envisage d’élargir les critères aux titulaires de diplômes académiques de niveau moyen, pour combler rapidement les besoins.

Si ce recrutement de 2 000 enseignants constitue une réponse immédiate, il reste insuffisant pour résorber durablement le déficit actuel. Serigne Souhaibou Badiane a souligné la nécessité d’un plan quinquennal de gestion des ressources humaines dans le secteur éducatif. Cette stratégie long terme permettrait d’anticiper les besoins en enseignants et de stabiliser le système éducatif.

« Les recrutements ponctuels ne peuvent être qu’une réponse temporaire. Nous devons construire une stratégie à long terme pour résorber ce déficit de manière définitive », a-t-il déclaré.

La crise actuelle met en lumière les défis structurels auxquels est confronté le système éducatif sénégalais. Une meilleure gestion des ressources humaines, couplée à des investissements conséquents dans l’éducation, apparaît comme une condition sine qua non pour garantir un accès équitable à une éducation de qualité, partout sur le territoire.

Kaolack/Éducation : Finale régionale de la dictée PGL, Adam Codou Seck première parmi 8 candidats

L’inspection d’académie de Kaolack a organisé, ce mercredi, la finale régionale de la dictée PGL en prélude à la finale nationale prévue en février prochain. La cérémonie a été présidée par l’inspecteur d’académie Samba Diakhaté, en présence du parrain, Cheikh Mbagnick Ndiaye, du président régional de l’association des parents d’élèves et de diverses autres autorités éducatives.

« Nous sommes particulièrement heureux de vous accueillir aujourd’hui pour célébrer l’excellence. La dictée PGL fait partie des concours d’excellence de l’année », a déclaré Samba Diakhaté, ajoutant que cet événement coïncide avec la décision du ministre de l’Éducation nationale d’organiser la finale nationale à Kaolack. « C’est un honneur pour la région et pour l’inspection d’académie », a-t-il ajouté.

Il a également évoqué les préparatifs pour accueillir cet événement majeur : « Nous voulons que cette finale régionale marque le début des grandes actions à mener jusqu’à la finale nationale de février 2025. Cette dernière verra la participation du ministère de l’Éducation nationale, de tous les partenaires du système éducatif et de la Fondation Paul Gérin-Lajoie. Nous invitons chacun à nous accompagner pour garantir son succès. »

M. Diakhaté a aussi salué la forte présence des filles parmi les finalistes : « Sur nos huit lauréats, sept sont des filles. C’est remarquable, et il est important de les encourager à poursuivre leurs études. » Il a exprimé sa gratitude envers la directrice de l’École d’application Ibrahima Fall pour l’accueil, ainsi qu’au président régional de l’association des parents d’élèves pour son soutien constant.

Cheikh Mbagnick Ndiaye, parrain de l’événement, a été loué pour ses multiples actions en faveur de l’éducation, notamment la construction d’infrastructures scolaires à Sikatrou et Ndoffane, ainsi que des dotations annuelles en fournitures scolaires pour ces localités.

Parmi les huit candidats, un garçon, venant de l’école élémentaire de Kannifing en Gambie, a également participé, illustrant la dimension internationale de cet événement. La finale a réuni des élèves de plusieurs écoles : CPEE Notre Dame, École élémentaire de Paoskoto, École élémentaire de Kannifing (Gambie), CP Saint Joseph de Sibassor, GSEE Immaculée Conception, GSEE Pie XII, et École élémentaire Elhadji Ibrahima Niasse de Médina Baye.

Le représentant du parrain, Elhadji Moctar Guèye, a encouragé les élèves à maintenir l’excellence dans la région et a salué l’organisation réussie de cette étape régionale.

Adam Codou Seck, élève talentueuse, s’est distinguée en remportant la première place lors de cette finale régionale. Rendez-vous est pris en février 2025 pour la finale nationale qui, cette fois, mettra Kaolack sous les projecteurs.

Kaolack : L’ANVESAH lance un projet de construction d’un centre d’orphelinat

Au-delà de son soutien aux familles vulnérables, aux veuves lors des événements religieux, ainsi que par la dotation de fauteuils roulants aux personnes handicapées, l’Association Nouvelle Vision de l’Éducation, de la Santé et de l’Action Humanitaire (ANVESAH), dirigée par Thierno Amadou Diallo, souhaite apporter des solutions concrètes à la situation des enfants orphelins et des talibés à travers le pays.

Le projet phare de l’association consiste en la construction d’un centre d’orphelinat à Kaolack.

“Le but de ce centre est d’offrir aux orphelins et aux enfants talibés dans le besoin l’opportunité de vivre dans de bonnes conditions et de recevoir une éducation jusqu’à ce qu’ils soient adoptés ou placés. Ce centre pourra accueillir environ 150 enfants”, a expliqué Thierno Amadou Diallo.

Lors de la visite du chantier ce dimanche, il a souligné l’importance de ce projet d’un point de vue religieux et social. “En tant que musulmans, il est de notre devoir de protéger les autres de toute forme de mal et d’aider ceux qui sont dans le besoin. L’Islam accorde une grande importance à l’aide aux nécessiteux. Prendre soin des orphelins fait partie de ces devoirs. Leur maltraitance est un péché grave, tandis que les soigner et les parrainer constitue une bonne action d’une immense valeur”, a-t-il déclaré.

Thierno Amadou Diallo a également rappelé que les orphelins – c’est-à-dire les enfants abandonnés ou défavorisés ayant perdu au moins un parent – sont souvent privés de l’affection et de la stabilité nécessaires à leur développement. “La mort des parents désoriente ces enfants et les plonge dans une profonde détresse. L’Islam, qui prône la paix et la tranquillité, insiste sur l’importance de prendre soin d’eux. Le sujet des orphelins est mentionné plus de vingt fois dans le Coran, ainsi que dans les Hadiths et la Sunnah du Prophète (PSL)”, a-t-il ajouté.

Ce projet de centre d’orphelinat à Kaolack marque une étape importante dans les actions de l’ANVESAH, avec l’ambition d’offrir une vie meilleure aux enfants en situation de grande vulnérabilité.

USSEIN : Les enseignants décrètent une grève de 48 heures pour dénoncer des crises multiples

Le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) a décidé de cesser ses activités pendant deux jours, les 20 et 21 janvier 2025. Cette grève, qualifiée d’avertissement, survient après plusieurs tentatives infructueuses pour alerter les autorités compétentes sur la situation alarmante dans laquelle se trouve cette jeune université publique.

Depuis son inauguration en 2019, l’USSEIN fait face à des difficultés croissantes, qui compromettent son fonctionnement et sa mission éducative. L’un des problèmes majeurs demeure le retard prolongé dans la livraison des infrastructures promises. La plupart des chantiers restent inachevés ou à l’arrêt, obligeant l’université à organiser ses cours dans des locaux d’emprunt inadaptés. Ces installations, devenues vétustes, ne peuvent plus répondre à l’afflux annuel d’étudiants.

La situation est particulièrement critique sur le campus de Fatick, où seules trois salles de classe sont disponibles pour accueillir 1 490 étudiants inscrits dans quatre départements et douze licences. Ce nombre insuffisant résulte de la fermeture de la majorité des salles de cours en octobre 2024, après qu’elles ont été jugées dangereuses par la commission de la protection civile. Les campus de Kaolack et de Kaffrine rencontrent également des difficultés similaires, fragilisant davantage l’ensemble de l’université.

À ces problèmes structurels s’ajoute une crise financière persistante. Depuis trois ans, la subvention allouée par l’État reste figée à un montant qui ne permet pas de couvrir les besoins essentiels, tels que les salaires, les dépenses pédagogiques et les projets de recherche. Cette inadéquation financière a conduit à un rejet unanime du budget 2025 par le Conseil d’administration de l’USSEIN, une première dans l’histoire de l’établissement. Les enseignants dénoncent également l’impossibilité d’intégrer des vacataires, pourtant indispensables pour combler le manque criant de personnel. Actuellement, l’université ne dispose que de 48 enseignants permanents pour environ 7 000 étudiants, un ratio qui compromet la qualité de l’enseignement.

Face à ces défis, le SAES-USSEIN exige une réponse immédiate des autorités. Les enseignants réclament la livraison rapide des infrastructures en cours de construction, conformément aux engagements pris par le ministère lors de sa visite en octobre 2024. Ils demandent également une augmentation de la subvention annuelle pour faire face à l’accroissement continu du nombre d’étudiants et assurer un fonctionnement adéquat.

Dans un communiqué, les membres du syndicat ont mis en garde contre les conséquences pédagogiques et sociales imprévisibles de cette situation, tout en se dégageant de toute responsabilité face à une aggravation des perturbations. Ils appellent à une mobilisation renforcée pour sauver cette université, qu’ils considèrent comme un modèle prometteur pour l’enseignement supérieur dans les régions.

L’avenir de l’USSEIN, née pour répondre aux besoins éducatifs et professionnels d’un Sénégal en pleine mutation, semble aujourd’hui compromis par un manque de moyens et de vision. Ce mouvement de grève pourrait marquer un tournant décisif, appelant à une prise de conscience collective sur la nécessité d’un investissement conséquent pour préserver cette institution.

GROSSESSES PRÉCOCES EN MILIEU SCOLAIRE : Les élèves et étudiants sont les pères dans plus de 70% des cas

Les grossesses précoces en milieu scolaire, touchant principalement les jeunes filles de 12 à 19 ans, représentent un défi majeur au Sénégal. Une étude de l’ONG Wathi indique que près de 71% des cas sont attribués aux élèves et étudiants.

La grossesse précoce en milieu scolaire est un problème majeur au Sénégal. L’adolescence, période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, se situe généralement entre 12 et 17 ans. C’est pendant cette période que les grossesses précoces surviennent, à un moment où le corps de la jeune fille n’est pas encore assez mature pour supporter une grossesse. Une grossesse précoce présente des risques importants pour la santé de la jeune mère et de son enfant, et constitue souvent une rupture avec la période de scolarité et l’avenir scolaire des adolescentes.
Une étude menée en 2019 par l’ONG Wathi révèle que 70,95 % des grossesses précoces en milieu scolaire sont imputables aux élèves, et étudiants. Les élèves représentent la majeure partie des auteurs de grossesses, avec 49,67 %, suivis des étudiants avec 12,6 %. Les jeunes des villages, quant à eux, sont responsables de 8,68 % des cas. D’autres catégories d’auteurs de grossesses précoces incluent les conducteurs de moto Jakarta et les chauffeurs de taxi, tandis que les enseignants représentent une proportion plus faible de 2,09 %.
L’étude a recensé un total de mille neuf cent soixante-onze (1 971) grossesses, touchant des jeunes filles âgées de 12 à 19 ans. La région de Sédhiou enregistre le taux le plus élevé de grossesses précoces avec 30 %, suivie de Ziguinchor (19 %), Kolda (9 %), Matam (6 %), Thiès (6 %), Kédougou (5 %), Saint-Louis (5 %) et Fatick (5 %). D’autres régions, comme Kaffrine, Dakar, Diourbel, Louga et Kaolack, ont des taux plus faibles, variant entre 4 % et 2 %.
Cependant, à l’intérieur de ces régions, des disparités existent selon les départements. Par exemple, dans la région de Ziguinchor, c’est le département de Bignona qui enregistre le plus grand nombre de grossesses précoces, suivi par Oussouye.
Il est important de noter que ces données sont globales et ne concernent. Ce qui rend difficile l’évaluation précise.
Toutefois, elles illustrent la fécondité des adolescentes dans ces régions, en particulier dans la région de Matam, où des taux de fécondité particulièrement élevés ont été relevés.
La grossesse précoce en milieu scolaire demeure donc un véritable problème au Sénégal. D’où la nécessité de renforcer les politiques éducatives et de santé publique pour lutter contre ce phénomène. La sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive, l’accès à des méthodes de contraception et des programmes d’éducation à la sexualité sont essentiels pour réduire le nombre de cas et offrir un avenir plus sûr aux jeunes filles.


La Dakaroise

Grève et protestations à l’Université Iba Der Thiam de Thiès : les étudiants dénoncent la lenteur dans la livraison des infrastructures

Les étudiants de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) ont décidé de se lancer dans une grève de 72 heures, accompagnée de journées sans ticket, à partir du mercredi 15 janvier 2025. Cette décision survient après le rejet, par les autorités locales, de leur demande d’organiser une marche pacifique prévue pour le même jour. L’objet de la manifestation était de dénoncer la lenteur dans la finalisation et la livraison de plusieurs infrastructures universitaires essentielles, telles qu’un pavillon de 1 000 lits, un restaurant universitaire et un service médical.

Le sous-préfet de l’arrondissement de Thiès Sud, Diokel Ngor Ngom, a refusé d’autoriser la marche en avançant des arguments relatifs à la menace d’entrave à la libre circulation et des risques de troubles à l’ordre public. Ce refus a été accueilli avec une vive indignation par la Conférence des amicales d’étudiants (CAE), qui estime que cette interdiction constitue une atteinte à leur droit constitutionnel de manifester pacifiquement.

Les étudiants de l’UIDT déplorent l’inaction des autorités locales face aux problèmes de longue date concernant les infrastructures universitaires. Malgré plusieurs tentatives de dialogue, aucune mesure concrète n’a été prise pour remédier aux retards dans la mise en service des infrastructures promises, un retard qui a des conséquences directes sur les conditions de vie et d’études des étudiants. Ces derniers pointent du doigt la responsabilité des autorités compétentes et les tiennent responsables des conséquences d’une aggravation de la situation.

Dans un communiqué, la Conférence des amicales d’étudiants a appelé à un rassemblement pour la défense de leurs droits et de leurs intérêts légitimes. L’organisation prévoit également de tenir un point de presse le jeudi 16 janvier 2025 sur le site de la VCN, afin d’alerter l’opinion publique sur cette situation. En dépit des obstacles rencontrés, les étudiants se montrent déterminés à maintenir leur mobilisation et à défendre leurs revendications. Ils restent toutefois ouverts à un dialogue sincère avec les autorités, dans l’espoir de trouver une solution rapide et équitable à leurs préoccupations.

Les prochaines heures et jours seront cruciaux pour l’UIDT, alors que les étudiants, à travers leur grève, espèrent non seulement attirer l’attention sur leurs difficultés mais aussi obtenir des réponses concrètes des autorités sur les infrastructures universitaires qui demeurent un enjeu majeur pour la vie et les études à l’UIDT.

Institution Sainte-Jeanne-d’Arc : 28 cas de gastro-entérite maîtrisés grâce à des mesures sanitaires renforcées

L’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc de Dakar a récemment fait face à un incident sanitaire préoccupant. En décembre dernier, 28 élèves ont été touchés par une gastro-entérite qui a nécessité l’intervention rapide des autorités sanitaires et des responsables de l’établissement. Grâce à une gestion proactive de la situation, la propagation de la maladie a été contenue et des mesures strictes ont été mises en place pour garantir la sécurité des élèves.

Selon Olivier Georges, proviseur de l’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc, la direction a été alertée après que des parents ont signalé des symptômes sévères chez leurs enfants. Plusieurs d’entre eux ont été conduits dans diverses cliniques, où un diagnostic de gastro-entérite a été établi.

Face à la situation, l’établissement a immédiatement déclaré l’incident aux autorités sanitaires compétentes pour éviter une éventuelle propagation au sein de l’école. « Nous avons été alertés par 28 élèves souffrant de gastro-entérite, ce qui nous a poussés à prendre des mesures d’urgence », a déclaré le proviseur sur les ondes de la RFM.

Dans un premier temps, les regards se sont tournés vers la cantine scolaire, suspectée d’être à l’origine de l’intoxication. Cependant, après une série d’analyses effectuées par l’Institut Pasteur de Dakar, cette hypothèse a été écartée.

« Les résultats des analyses ont révélé que le repas servi à la cantine n’était pas en cause », a précisé Olivier Georges. L’enquête a alors penché vers une contamination maniportée. « Nous pensons qu’un élève porteur du virus a pu contaminer ses camarades en manipulant des objets partagés ou en omettant de se laver les mains », a-t-il ajouté.

Les élèves les plus gravement touchés ont été hospitalisés pour recevoir les soins nécessaires. Pendant ce temps, l’établissement a bénéficié de l’accompagnement du service d’hygiène, qui a pris des mesures strictes pour éviter une recrudescence des cas.

L’une des premières décisions a été l’instauration d’un lavage des mains systématique pour tous les élèves, avant et après les repas. Des dispositifs ont été mis en place pour s’assurer que chaque enfant respecte ces consignes sanitaires.

« Les parents ont été informés de la situation, et nous avons instauré un contrôle strict au sein de l’établissement pour prévenir d’autres cas de contamination », a expliqué le proviseur.

Bien que la situation ait provoqué une certaine inquiétude, notamment parmi les parents d’élèves, l’établissement a su rapidement retrouver son rythme normal. Cependant, certains élèves ont dû manquer des évaluations à cause de leur hospitalisation.

« Nous avons pris des dispositions pour que ces élèves puissent passer leurs examens de manière différée », a rassuré Olivier Georges.

La direction de l’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc a tiré des leçons de cet épisode. Désormais, les protocoles sanitaires sont renforcés pour éviter que de telles situations ne se reproduisent.

« Plus de peur que de mal », a conclu le proviseur, tout en soulignant que les contrôles sanitaires sont désormais permanents. L’établissement a également prévu de poursuivre la sensibilisation des élèves sur les bonnes pratiques d’hygiène, notamment le lavage fréquent des mains.

Ainsi, bien que cet incident ait suscité une vive inquiétude au début du mois de décembre, il a permis à l’Institution Sainte-Jeanne-d’Arc de mettre en place des mesures sanitaires solides, assurant un environnement plus sûr pour ses élèves.

Sénégal : Lancement d’une réforme historique avec l’introduction de l’anglais dès le préscolaire et l’élémentaire

Le Sénégal amorce une réforme majeure de son système éducatif avec l’introduction de l’enseignement de l’anglais dès le préscolaire et l’élémentaire. L’annonce a été faite ce mardi par Moustapha Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, à travers un message publié sur sa page Facebook.

Jusqu’ici, l’apprentissage de l’anglais était limité aux cycles du collège et du lycée, laissant la place au français, langue officielle, comme principal vecteur d’enseignement. Cette réforme vise à renforcer les compétences linguistiques des jeunes Sénégalais dès leur plus jeune âge, en leur offrant un accès précoce à une langue mondiale incontournable.

Selon le ministre Guirassy, cette initiative s’inscrit dans une volonté de préparer les générations futures aux défis d’un monde globalisé. « L’anglais n’est pas seulement une langue étrangère, c’est aujourd’hui un outil incontournable dans les domaines des affaires, de la science et de la technologie. Nous devons offrir à nos enfants les outils nécessaires pour qu’ils soient compétitifs à l’échelle mondiale », a-t-il déclaré.

Cette réforme s’accompagne d’un plan de formation pour les enseignants. Plusieurs milliers d’enseignants seront formés à l’enseignement de l’anglais au niveau préscolaire et élémentaire, afin de garantir la qualité de cet apprentissage dès son introduction.

Si cette réforme est saluée par de nombreux acteurs du secteur éducatif, certains observateurs soulignent toutefois les défis qu’elle pourrait engendrer. Parmi eux, la disponibilité des ressources pédagogiques, la formation des enseignants en anglais et l’adaptation des programmes scolaires.

De plus, des questions se posent sur l’intégration de l’anglais dans un système éducatif où les langues nationales comme le wolof, le sérère ou le peul occupent déjà une place importante.

Cette réforme s’inscrit dans le cadre du Plan stratégique pour l’éducation 2025-2035, qui ambitionne de transformer le système éducatif sénégalais pour répondre aux besoins du marché du travail et de l’économie numérique.

Les premières leçons d’anglais pour les enfants de préscolaire et d’élémentaire commenceront dès la rentrée scolaire de septembre 2025, marquant une nouvelle ère pour l’éducation au Sénégal.

Kaolack : Distribution de 50 000 exemplaires du Saint Coran aux maîtres coraniques du CSMCS

Dans le cadre de son programme national de soutien aux daaras et aux maîtres coraniques, le Conseil Supérieur des Maîtres Coraniques du Sénégal (CSMCS) a organisé ce lundi une cérémonie de distribution de 50 000 exemplaires du Saint Coran. L’événement s’est tenu à Médina Baye, dans la capitale du Saloum, Kaolack.

Ces exemplaires ont été obtenus grâce au partenariat avec l’ONG turque Hayrât Yardım, en collaboration avec son partenaire local au Sénégal. Lors de la cérémonie, Amadou Tidiane Talla, président du CSMCS, a expliqué l’importance de cette initiative.

« Nous sommes ici à Kaolack pour poursuivre notre tournée nationale entamée il y a quelques jours, à travers les départements du Sénégal. À ce jour, nous avons visité 24 départements et il nous reste encore 22 à parcourir. L’objectif est de rencontrer nos membres, notamment les maîtres coraniques, les mamans daaras, ainsi que les parents d’élèves. Mais, en réalité, cette tournée est avant tout destinée à la distribution des exemplaires du Saint Coran fournis par nos partenaires turcs », a-t-il déclaré.

Amadou Tidiane Talla a également rappelé les réalisations des années précédentes :

• En 2021, le quota distribué était de 32 000 exemplaires.

• En 2022, il était de 30 000 exemplaires.

• En 2023, il atteint un total record de 50 000 exemplaires.

Soutien aux daaras et amélioration des conditions d’enseignement

Le président du CSMCS a souligné que cette initiative vise à mettre les maîtres coraniques dans des conditions optimales pour l’enseignement et l’apprentissage au sein des daaras.

« Cette rencontre a pu être organisée grâce à l’appui des autorités administratives et éducatives de la région de Kaolack, notamment la gouvernance, l’inspection d’académie et l’IEF de la commune. Nous encourageons les bénéficiaires à prendre soin de ces exemplaires du Saint Coran et à adopter de nouvelles méthodes de gestion des daaras. Cela permettra de renforcer la confiance des parents d’élèves envers notre système éducatif », a-t-il ajouté.

Enfin, Amadou Tidiane Talla a lancé un appel à la communauté pour accompagner les daaras, comme cela se fait dans d’autres pays, afin d’assurer un meilleur avenir aux élèves et aux enseignants.

Cette initiative constitue une étape majeure dans le renforcement de l’éducation coranique au Sénégal et dans la valorisation du rôle des daaras dans la société.

Kaolack / COUD : Le Cadre de Réflexion pour le Développement de l’Éducation au Sénégal recadre ceux qui évoquent le népotisme au sein du COUD

La nomination de Djidiack Faye, nouveau directeur des restaurants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), continue de susciter des débats. Selon certaines sources, il serait un proche du directeur général du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD), Ndéné Mbodj, tandis que d’autres affirment que sa présence à ce poste ne serait que symbolique.

En réaction à ces accusations, le Cadre de Réflexion pour le Développement de l’Éducation au Sénégal a tenu une conférence de presse ce dimanche pour défendre cette nomination et répondre aux critiques.

« La nomination de Djidiack Faye n’est rien d’autre que la reconnaissance de sa compétence, de son leadership dans la gestion des biens publics et de son engagement pour l’émergence du pays. Nous verrons très bientôt des changements significatifs dans la gestion des restaurants au sein de l’UCAD. Grâce à ses compétences, les résultats escomptés seront visibles rapidement », a déclaré Chérif Moulaye Camara, porte-parole du jour du cadre.

Les étudiants, de leur côté, réclament une amélioration notable de la qualité des repas dans les restaurants universitaires. Ce problème, qui ressurgit presque chaque année, est une préoccupation majeure au sein de cette prestigieuse université.

Cependant, le porte-parole du cadre, M. Camara, reste confiant : « Avec l’arrivée de ce nouveau directeur, tous les problèmes rencontrés par les étudiants seront bientôt de vieux souvenirs. »

Il reste à voir si cette nomination marquera réellement un tournant dans la gestion des services de restauration de l’UCAD et répondra aux attentes des étudiants.

Éducation/Enseignement Moyen Secondaire : Les Sortants de la FASTEF 2022 interpellent le Président de la République sur leur situation

Le Collectif des Sortants de la FASTEF 2022 exprime sa profonde colère face aux nombreuses difficultés rencontrées par ses membres. Les responsables de cette structure dénoncent plusieurs dysfonctionnements, notamment en ce qui concerne la situation des professeurs contractuels.

Selon le collectif, bien que plusieurs actes d’intégration aient été publiés depuis trois mois pour ces enseignants, un grand nombre d’entre eux, relevant notamment de l’Inspection académique (IA) de Saint-Louis, se heurtent à des obstacles inadmissibles dans la finalisation de leur intégration. « Cependant, un nombre important de ces enseignants, notamment ceux relevant de l’IA de Saint-Louis, rencontrent des obstacles inadmissibles dans la finalisation de leur intégration. Les enseignants, ayant déjà déposé leurs demandes de mise en solde dans l’IA de Saint-Louis, constatent que leurs dossiers ne sont pas acheminés à Dakar, sous prétexte d’un manque de moyens de transport. Cette situation est incompréhensible et injustifiable, alors même que l’État a entamé des démarches positives en publiant des actes d’intégration », expliquent-ils.

Le collectif pointe également du doigt les lenteurs administratives qui bloquent de nombreux dossiers. Plusieurs enseignants contractuels, en attente de signature depuis plusieurs mois, voient leurs actes bloqués dans le circuit administratif. « D’autres signalent des pertes de dossiers ou encore des retards inexpliqués dans le processus d’intégration. Cette lenteur administrative fragilise des enseignants déjà dans une situation précaire », regrettent les responsables.

En outre, le collectif critique vivement le silence des syndicats face à leurs revendications. « Ces structures ne semblent pas porter nos revendications, alors que la situation des professeurs contractuels nécessite un plaidoyer fort et urgent », déplorent-ils.

Face à cette situation, le collectif des sortants de la FASTEF 2022 appelle le ministre de l’Éducation, Bassirou Diomaye Faye, ainsi que le Premier ministre, à intervenir rapidement. Ils réclament :

1. L’acheminement immédiat des demandes de mise en solde des enseignants contractuels, notamment celles en attente à l’IA de Saint-Louis, vers Dakar.

2. La publication rapide des actes d’intégration restants pour les professeurs contractuels de la promotion 2022 et des promotions antérieures.

3. La mise en place d’un suivi administratif rigoureux afin de prévenir les pertes ou les retards de dossiers dans le circuit.

Enfin, le collectif avertit qu’il n’hésitera pas à organiser une série d’actions si ses doléances ne trouvent pas de réponse dans les meilleurs délais.

Démarrage des cours d’anglais au préscolaire et à l’élémentaire : Les enseignants menacent de boycotter

Les enseignants retenus pour matérialiser le démarrage des apprentissages en anglais dans le préscolaire et l’élémentaire menacent de ne pas débuter les cours prévus à partir de ce mardi 14 janvier. Ces maîtres chargés des cours d’anglais expriment leur mécontentement concernant plusieurs revendications non satisfaites. Parmi ces demandes figurent l’attribution d’indemnités mensuelles, l’allègement des cours de français, la revalorisation de leur statut, ainsi que la mise à disposition du matériel didactique et l’organisation de formations continues.

« Nous n’allons pas démarrer les cours d’anglais mardi prochain parce que les maîtres arabes n’ont pas fait la même chose. Eux, ils ont été recrutés dans les écoles comme maîtres d’arabe uniquement. Au-delà d’être maîtres de français, nous sommes également des maîtres chargés de cours d’anglais. Nous devons exclusivement nous concentrer sur l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire », a déclaré El Hadj Thierno Faye, le porte-parole du collectif des enseignants, lors d’une intervention sur la RFM.

Notons que les 649 enseignants admis pour dispenser les cours d’anglais dans le préscolaire et l’élémentaire sont divisés sur la question du boycott. Si certains d’entre eux menacent de ne pas débuter les cours d’anglais à la date retenue, d’autres, en revanche, se disent prêts à assurer les cours dès le jour du démarrage.

Pour rappel, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a procédé le vendredi 13 décembre 2024 à Diamniadio au lancement officiel de l’introduction de l’anglais dans l’enseignement préscolaire et élémentaire au Sénégal. Cette initiative vise à renforcer les compétences linguistiques des élèves dès le plus jeune âge. Dans ce cadre, 649 enseignants maîtres d’anglais ont été recrutés et formés pour accompagner ce projet ambitieux qui intègre désormais le programme éducatif national.

Journée nationale de l’éducation des filles : Aminata Touré s’engage pour le maintien des filles à l’école

Lors de la célébration de la Journée nationale de l’éducation des filles, ce jeudi 9 janvier, Aminata Touré, haute représentante du président de la République et ancienne Première ministre, a réaffirmé son engagement pour garantir l’accès et le maintien des filles dans le système scolaire. Une démarche essentielle dans un contexte où des défis socioculturels, économiques et sanitaires continuent de freiner l’éducation des jeunes filles brillantes.

Malgré les efforts consentis par les autorités et les partenaires, des obstacles comme les mariages précoces, les grossesses adolescentes, la pauvreté et les normes socioculturelles limitent considérablement les opportunités pour les filles de poursuivre leurs études. Ces facteurs contribuent à un taux alarmant d’abandon scolaire chez les jeunes filles, souvent issues de milieux défavorisés.

Aminata Touré a souligné que la résolution de ces problématiques nécessite une action concertée et multisectorielle. « Les filles ne doivent pas être les premières victimes des inégalités structurelles. Le maintien des filles à l’école est une priorité nationale, car elles sont des actrices essentielles du développement futur du pays », a-t-elle déclaré.

Pour remédier à cette situation, Aminata Touré préconise des solutions concrètes, notamment l’amélioration des infrastructures scolaires. Cela inclut le renforcement des installations sanitaires adaptées, comme la construction de toilettes séparées pour filles, et la mise à disposition de serviettes hygiéniques. Ces mesures visent à limiter les absences répétitives liées aux menstruations, un problème récurrent qui compromet leur réussite scolaire.

Par ailleurs, elle plaide pour une meilleure sensibilisation des communautés sur l’importance de l’éducation des filles. « Il est impératif de changer les mentalités et d’assurer que chaque fille ait une chance équitable de réussir. Cela passe par l’éducation, mais aussi par l’engagement des familles et des leaders communautaires », a-t-elle ajouté.

En tant qu’ambassadrice de cette cause, Aminata Touré s’engage à utiliser sa position pour mobiliser davantage de ressources et d’acteurs en faveur de l’éducation des filles. Sa vision s’inscrit dans une volonté de faire de l’école un espace sûr et inclusif où les filles peuvent s’épanouir et construire leur avenir.

Cette Journée nationale de l’éducation des filles a été l’occasion de rappeler que l’éducation est non seulement un droit fondamental, mais aussi un levier stratégique pour le développement économique et social du Sénégal. Aminata Touré a lancé un appel vibrant aux autorités, aux partenaires et aux communautés à unir leurs forces pour garantir un avenir meilleur aux filles du pays.

Ensemble, les acteurs du secteur éducatif espèrent voir des avancées significatives dans la lutte contre les inégalités scolaires et les abandons, afin que chaque fille puisse accéder à une éducation de qualité et devenir une actrice du changement.

Éducation des filles : La première dame Marie Khone Faye porte le combat

La Journée nationale de l’éducation des filles, célébrée le 9 janvier 2025 au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD), a été marquée par l’engagement fort de la première dame du Sénégal, Marie Khone Faye. En tant que marraine de cette édition, elle a plaidé avec vigueur pour une éducation inclusive et de qualité, mettant en avant le rôle crucial des filles dans le développement socioéconomique du pays.

Lors de son discours, Marie Khone Faye a rappelé que les filles disposent de tous les potentiels pour contribuer de manière significative au progrès du Sénégal. Cependant, elle a souligné les nombreux obstacles auxquels elles font face, notamment les mariages précoces, les grossesses prématurées, et les pressions sociales qui limitent leur accès à une éducation de qualité. Pour y remédier, la première dame préconise des actions concrètes afin de maintenir les filles dans le système scolaire.

« L’éducation des filles n’est pas seulement une question d’égalité des chances, mais aussi une impérieuse nécessité pour le développement économique et social de notre nation », a déclaré Mme Faye. « Chaque fille qui reste à l’école et accède à des opportunités de formation devient un vecteur de changement pour sa famille et sa communauté ».

Dans son allocution, Marie Khone Faye a également mis en avant l’Agenda de transformation nationale Sénégal 2050, qui prévoit une société juste, inclusive et équitable. Selon elle, l’éducation des filles doit être un pilier central de cette transformation.

Pour atteindre cet objectif, elle invite à une mobilisation collective de toutes les forces vives de la nation – gouvernements, société civile, organisations internationales et communautés locales. « Il est temps d’agir ensemble pour créer un environnement favorable à l’épanouissement des filles, afin qu’elles puissent réaliser leur potentiel sans entrave », a-t-elle souligné.

Marie Khone Faye a également proposé des initiatives telles que l’octroi de bourses scolaires aux filles issues de milieux défavorisés, la mise en place de programmes de mentorat, et le renforcement de campagnes de sensibilisation pour lutter contre les préjugés sexistes.

Malgré les avancées réalisées ces dernières années, les filles continuent d’affronter des défis majeurs dans leur parcours scolaire. Les statistiques révèlent que le taux d’abandon scolaire des filles reste élevé, notamment dans les zones rurales. En outre, les normes sociales et culturelles continuent de freiner leur accès à l’éducation.

Consciente de ces réalités, Marie Khone Faye a appelé les autorités à renforcer les politiques publiques en faveur de l’éducation des filles. Elle a plaidé pour des investissements accrus dans les infrastructures scolaires, notamment en milieu rural, et pour la formation des enseignants sur les questions de genre.

La participation active de la première dame dans cette lutte a été largement saluée par les acteurs présents à la célébration. Plusieurs intervenants ont souligné l’importance d’avoir une figure de proue comme Marie Khone Faye pour porter haut ce combat et inspirer les jeunes filles.

La cérémonie s’est achevée par la remise de distinctions à des jeunes filles qui se sont distinguées par leurs résultats académiques, symbolisant ainsi les fruits d’une éducation accessible et inclusive.

Marie Khone Faye a conclu son intervention en affirmant que le Sénégal ne pourra réaliser son plein potentiel que si chaque fille a la possibilité d’accéder à une éducation de qualité. « Nous devons être le changement que nous voulons voir dans notre société. L’éducation des filles est un investissement qui profitera à tous les Sénégalais », a-t-elle conclu.

Kaolack/Médina Baye : Inauguration d’un bâtiment R+1 comprenant 6 salles de classe

Le Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahy Ibrahima Niasse, a procédé ce mercredi à l’inauguration et à la remise des clés de 6 nouvelles salles de classe construites à l’école franco-arabe Institut Islamique El Hadji Abdoulaye Niasse. Ces infrastructures, réalisées à un coût de 45 millions de francs CFA, sont l’œuvre d’un bienfaiteur, Cheikh Mouhamed Nazir Seck, talibé de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niasse “Baye”.

« L’inauguration de ces salles, construites pour cette école, marque un pas de plus vers l’amélioration de l’accès à l’éducation arabo-islamique dans la région », a déclaré Imam Hassan Seck lors de la cérémonie de remise des clés, au nom du donateur. Il a souligné que cette initiative citoyenne de Cheikh Mouhamed Nazir Seck reflète son profond engagement envers son guide spirituel, “Baye Niasse”.

En outre, Imam Hassan Seck a révélé que Cheikh Mouhamed Nazir Seck travaille sur d’autres projets pour Médina Baye et ses environs, en étroite collaboration avec ses proches. Parmi ces projets figure la construction prochaine d’une structure sanitaire, pour un montant estimé à 400 millions de francs CFA.

En marge de cette cérémonie inaugurale, M. Seck a lancé un appel aux fils et aux filles de la cité de Mame Baye Niasse pour qu’ils soutiennent financièrement les projets futurs du Khalife général de Médina Baye. Il a également exhorté les élèves à bien entretenir ces nouvelles infrastructures.

Pour sa part, le Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahy Ibrahima Niasse, a exprimé sa gratitude envers le donateur, tout en encourageant les autres fidèles à œuvrer pour l’intérêt général.

Kaolack/Médina Baye : Une classe flambant neuve pour l’école élémentaire Elhadji Ibrahima Niasse

L’école élémentaire Elhadji Ibrahima Niasse, située à Médina Baye, bénéficie désormais d’une salle de classe entièrement rénovée. Ce projet de réhabilitation a été intégralement financé par les anciens élèves de l’établissement, promotion 1970-1977, qui avaient été formés sous la direction de feu l’instituteur M. Niang.

Les travaux de rénovation, dont le coût s’élève à 1 050 000 francs CFA, ont permis de doter l’école d’une classe flambant neuve. Ce mardi, les membres de l’association des anciens élèves ont effectué une visite des lieux pour constater les réalisations.

Lors de cette visite, Amadou B., un parent d’élève, a exprimé sa gratitude envers les bienfaiteurs :

« Nous remercions ces anciens élèves pour leur contribution précieuse. Cette salle de classe rénovée vient s’ajouter aux autres initiatives déjà réalisées, notamment par le fils d’un des anciens élèves de ce temple du savoir. »

Le coordonnateur de l’association, Daouda Thialaw Diop, a pour sa part expliqué l’importance de ce geste :

« La première chose à laquelle Dieu a donné une grande bénédiction, c’est le savoir, et le savoir s’acquiert à l’école. Pour moi, l’école est le socle de la vie. On ne peut rien faire sans connaissances, et ces connaissances s’obtiennent à travers l’école. C’est pour cette raison que nous avons décidé de réhabiliter cette salle de classe. Nous avons recarrelé le sol, repeint les murs, les fenêtres et le tableau noir, entre autres. »

Selon M. Diop, cette rénovation est bénéfique non seulement pour les élèves mais aussi pour la communauté dans son ensemble :

« Une école rénovée motive les enfants à venir étudier, ce qui est profitable pour leurs parents, leurs familles, la région et même la nation. »

Les anciens élèves de la promotion 1970-1977 ne comptent pas s’arrêter là. Ils envisagent d’autres projets, notamment la réhabilitation des salles de classe restantes. Cependant, ils lancent un appel aux bonnes volontés, aux fils de Médina Baye ainsi qu’aux autorités locales et aux disciples du parrain de l’école, Elhadji Ibrahima Niasse, pour les accompagner dans leur mission de rénovation complète de cet établissement scolaire.

Cette initiative, qui met en lumière l’importance de l’éducation et de l’engagement communautaire, constitue un bel exemple de solidarité au service de l’avenir des jeunes générations.

Kaolack/Éducation : Sélection des Daaras par tirage aléatoire dans le cadre du PAPSE

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet d’Amélioration des Performances du Système Éducatif (PAPSE), un atelier a réuni ce lundi les autorités éducatives, les partenaires et les acteurs du monde des Daaras à Kaolack.

Un projet soutenu par la Banque Mondiale

“Le Projet d’Amélioration des Performances du Système Éducatif (PAPSE) est une initiative du ministère de l’Éducation nationale, financée par la Banque Mondiale. Nous sommes ici à Kaolack au nom du ministre de l’Éducation nationale, M. Moustapha Mamba Guirassy, pour lancer la dernière étape du processus de sélection des Daaras, qui se fait par tirage aléatoire,” a expliqué Elhadji Saliou Ngom, coordonnateur du projet PAPSE.

Le PAPSE va accompagner, à partir de cette année, 1 127 Daaras, dont 527 qui avaient déjà bénéficié du précédent programme, le PAQUEB, et 600 nouveaux Daaras répartis dans les 14 régions du Sénégal. Ce processus a été supervisé par un cabinet indépendant, Défi & Stratégie, qui a effectué une mission de contrôle pour s’assurer que les critères de sélection établis avec les acteurs des Daaras étaient respectés sur le terrain.

“Nous sommes revenus aujourd’hui sur le terrain avec ces mêmes acteurs pour procéder au tirage aléatoire. L’institution que nous représentons est présente en tant qu’observateur. Une fois le tirage effectué, nous lancerons, dans les prochaines semaines, le démarrage des enseignements-apprentissages. Cela permettra de former 55 000 apprenants (‘ndongo daaras’) à travers tout le Sénégal, en mettant l’accent sur les matières fondamentales, à savoir le français et les mathématiques,” a ajouté Elhadji Saliou Ngom.

Il a également précisé qu’un dispositif de suivi des cohortes a été mis en place pour permettre à ces 55 000 jeunes d’acquérir les compétences nécessaires, comparables à celles des apprenants des systèmes classiques formels. Cela pourrait leur ouvrir la voie vers des formations générales ou professionnelles.

Une approche inclusive et transparente

L’inspecteur d’académie de Kaolack, Samba Diakhaté, a rappelé que le PAPSE vise essentiellement à accompagner les Daaras pour leur intégration dans le système éducatif national, avec un ensemble de services incluant l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages, la prise en charge sanitaire, l’alimentation scolaire et d’autres actions importantes.

“C’est l’occasion de remercier toutes les associations de Daaras qui, avec nous, ont compris l’importance d’une approche inclusive et participative pour garantir la transparence du processus. Dans la région de Kaolack, nous avons sélectionné 43 Daaras de manière rigoureuse, avec des critères bien définis pour constituer une liste qui répond aux exigences du projet,” a précisé Samba Diakhaté.

Le PAPSE marque ainsi une étape importante dans l’amélioration de l’éducation et l’inclusion des Daaras dans le système éducatif sénégalais, tout en assurant une transparence dans les procédures et une implication des acteurs locaux.

Ziguinchor : La CE-UASZ suspend son mot d’ordre de grève et appelle à la reprise des cours

La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) a annoncé, par un communiqué daté du 2 janvier 2025, la suspension de son mot d’ordre de grève. Cette décision fait suite à des avancées notables dans la satisfaction de certaines revendications des étudiants, bien que des points cruciaux demeurent en suspens.

Dans son communiqué, la CE-UASZ a reconnu les progrès réalisés, affirmant qu’ils répondent à 50 % des attentes des étudiants. Elle a particulièrement salué les efforts conjoints des différents acteurs, notamment le réseau des anciens étudiants (alumni), dont le généreux don de matériel a été qualifié de geste significatif pour améliorer les conditions d’apprentissage à l’université.

Cependant, la coordination reste ferme sur certaines exigences. Elle rejette catégoriquement l’imposition des sessions uniques, une mesure qu’elle estime pénalisante pour la réussite académique des étudiants. La CE-UASZ exige le retour à deux sessions normales avec deux périodes de rattrapage, qu’elle considère essentielles pour garantir une évaluation juste et adaptée au parcours des apprenants.

Pour parvenir à une résolution durable, une équipe de médiateurs a été mobilisée afin de proposer des solutions concrètes. Ces démarches nourrissent l’espoir d’une issue favorable, selon le communiqué.

En attendant, la CE-UASZ appelle les étudiants à retourner dans les amphithéâtres dès le lundi 6 janvier 2025. « Dans un esprit de responsabilité, nous annonçons la suspension du mot d’ordre de grève, tout en restant vigilants et prêts à poursuivre le combat si nécessaire », conclut le texte.

Cette décision marque un tournant important dans le dialogue entre les étudiants et les autorités universitaires. Si l’appel à la reprise des cours est une avancée significative, la vigilance des étudiants souligne qu’un terrain d’entente durable reste encore à trouver.

Ziguinchor : Les étudiants de l’Université Assane Seck rejettent les sessions uniques

La Coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) a vivement réagi à l’imposition des sessions uniques, qu’elle considère comme un obstacle à la réussite académique. Dans un communiqué publié ce jeudi 2 janvier 2025, les représentants estudiantins ont clairement rejeté cette réforme, appelant à un retour au système initial comportant deux sessions normales et deux périodes de rattrapage. Selon eux, cette organisation permettrait une évaluation plus juste et adaptée aux réalités des étudiants.

Malgré leur opposition aux sessions uniques, les étudiants ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève. Ils invitent leurs camarades à reprendre les cours à partir du lundi 6 janvier 2025, marquant ainsi une ouverture au dialogue avec les autorités universitaires. Cette décision reflète une volonté de concilier revendications et continuité des activités académiques.

La Coordination a par ailleurs noté des avancées significatives sur plusieurs de leurs revendications. Les travaux dans la zone de production du restaurant de Diabir, longtemps en attente, ont été accélérés, tandis que les chantiers suspendus sur le campus ont repris. De plus, le pavillon E, jugé dangereux en raison de son état de délabrement, a été fermé pour garantir la sécurité des étudiants. Par ailleurs, des efforts ont été faits pour augmenter le nombre de lits superposés dans les pavillons, afin d’atténuer la crise de logement qui touche une grande partie des résidents.

Malgré ces progrès, la Coordination reste vigilante et mobilisée pour s’assurer que tous les engagements pris par les autorités soient respectés. Les étudiants considèrent que les avancées obtenues sont le fruit de leur mobilisation collective et de leur détermination à améliorer leurs conditions de vie et d’étude.

Ce désaccord sur les sessions uniques met en lumière des tensions persistantes entre les étudiants et les autorités universitaires. Il souligne également l’importance d’un dialogue constant et constructif pour parvenir à des solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties.

Kaolack : L’état de délabrement de l’école de Médina Baye, cri de cœur des anciens élèves de 1970-1977

La situation déplorable de l’école élémentaire El Hadji Ibrahima Niasse de Médina Baye, construite en 1961, inquiète profondément certaines populations. Parmi elles, les anciens élèves des années 1970 à 1977, alarmés par l’état de délabrement avancé de cet établissement, ont décidé de passer à l’action en rénovant une salle de classe dans un premier temps.

« Nous sommes les anciens élèves de l’école élémentaire de Médina Baye, promotion 1970-1977. Pour ma part, j’ai fréquenté ce temple du savoir de 1975 à 1977, et nous avons été particulièrement marqués par notre instituteur, M. Niang, qui fut également directeur de l’école. Quarante ans après, nous avons décidé de lui rendre hommage en nous regroupant sous l’association des “Anciens élèves de M. Niang”. À l’occasion d’un pèlerinage dans cet établissement qui nous a tant donné, nous avons découvert que la salle de classe que nous occupions est aujourd’hui dans un état de délabrement total », explique Daouda Thialaw Diop, coordonnateur de l’association.

Face à cette situation, l’association a décidé de se mobiliser et de cotiser pour rénover cette salle de classe. « Nous avons collecté une somme de 1 050 000 FCFA, ce qui nous a permis de lancer les travaux de rénovation, bien que le budget nécessaire soit de 1 200 000 FCFA. Cette somme a servi à carreler la salle, réparer les portes et fenêtres, refaire le tableau noir, et partiellement réhabiliter la toiture. Malheureusement, le montant collecté n’a pas suffi à achever les travaux, notamment pour la toiture », ajoute M. Diop.

Cependant, la réhabilitation d’une seule salle de classe laisse en suspens le sort des neuf autres salles, elles aussi en piteux état. Les anciens élèves appellent donc à la mobilisation des bonnes volontés, des anciens élèves et des autorités éducatives et étatiques pour sauver cet établissement.

« Deux salles de classe et le bureau du directeur ont été rénovés et ventilés grâce au fils d’une de nos camarades de classe, qui a financé ces travaux en hommage à sa mère. Quant à nous, les anciens élèves, nous avons décidé de nommer la salle que nous venons de rénover “Salle M. Niang”, en mémoire de cet ancien directeur, que la terre lui soit légère », souligne le coordonnateur.

Conscients du poids des années sur cet établissement, les anciens élèves s’engagent à poursuivre cette action de rénovation, mais avec l’appui de toutes les bonnes volontés. « Cela s’inscrit dans les principes des nouvelles autorités du pays, qui encouragent la participation citoyenne au développement de la cité et au financement des services publics, car l’État ne peut pas tout faire », conclut M. Diop.

Lors de cette cérémonie de rénovation, organisée ce lundi, les enseignants, parents d’élèves et populations locales ont exprimé leurs craintes face à l’état très avancé de délabrement des neuf autres classes de l’école. En effet, malgré les nombreuses doléances adressées depuis plusieurs années aux autorités étatiques et éducatives de la région de Kaolack, ces appels sont restés sans réponse.

1500 maitres coraniques renvoyés à l’école par Touba Ca Kanam

Pour mettre terme aux parodies d’enseignements religieux et renforcer la sécurité des enfants dans les daara, l’association Touba Ca Kanam a formé en psychopédagogie 1500 maîtres coraniques.

Le Commlexe Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba a abrité ce week-end une cérémonie de remises de diplômes à 278 maîtres coraniques. Ces derniers , qui portent le total à 1500, ont pris part à une session de formation en psychologie, pédagogie, technique de récital du Coran et administration de soins médicaux primaires . La rencontre a été organisée par l’Association Touba Ca Kanam en partenariat avec l’Inspection de l’Enseignement et de la Formation ( IEF) de Mbacké.

L’occasion a été saisie par les organisateurs pour insister sur la nécessité d’aider les maîtres coraniques à mieux connaître leurs élèves , à mieux appréhender leur environnement scolaire et à savoir prodiguer à ces derniers , en. cas de maladies soudaines , les premiers soins le temps de les amener vers les structures médicales les plus proches. Serigne Saliou Diakhaté, président de la commission scientifique et culturelle de Touba Ca Kanam de confier , dans la foulée, l’ambition générale de l’Association dans le domaine de l’éducation. « Nous avons formé en psychopédagogie un total de 1500 maîtres coraniques et leur avons décerné des diplômes qui attestent qu’ils peuvent , sans difficultés majeures , dispenser des cours de Coran et de sciences religieuses aux enfants. Nous leur avons donné les outils principaux. Nous avons aussi refectionné 266 écoles coraniques et construit de nouveaux appelés d’aras tanef. Ces écoles , nous les avons installées dans des quartiers et des enfants y seront accueillis et encadrés gratuitement. Nous avons, par ailleurs, à travers le système Ndabal – Daara , convaincu des familles à offrir chaque jour un repas aux écoles d’à -côté . Cela a permis de définitivement mettre terme à la mendicité ». La cérémonie a été présidée par Serigne Habibou Mbacké, fils de Serigne Fallou Khadim Rassoul et personne morale de Touba Ca Kanam.

Keur Madiabel : L’Association Ahloul Qur’an veut un enseignement-apprentissage participatif et inclusif dans les Daaras

Il s’est tenu une assemblée générale de renouvellement du bureau de l’Association Ahloul Qur’an de Keur Madiabel, dans le département de Nioro du Rip. Ce fut une occasion pour la structure de tirer un bilan satisfaisant de ses activités et de définir de nouvelles perspectives pour atteindre les objectifs qu’elle s’est assignés.

« Nous envisageons d’abord d’organiser périodiquement des rencontres axées sur l’enseignement coranique et de la Sunnah. Nous allons également travailler à ce que tous les Daaras situés à Keur Madiabel et dans ses environs adoptent une vision globale afin que cet enseignement soit participatif et inclusif », a déclaré l’Imam Moustapha Guèye Kébé, vice-président de l’Association Ahloul Qur’an.

Face aux difficultés constatées dans les Daaras de la localité, l’association ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans la réorganisation de leur gestion, la communication, la formation des éducateurs, et surtout dans l’implication de la communauté. « Il est important que la communauté comprenne que les Daaras sont à son service », a souligné l’Imam Kébé.

L’association espère également des résultats concrets pour les 43 Daaras que compte la localité. « Notre objectif est d’enseigner aux enfants non seulement la langue arabe et le Coran, mais également de lier apprentissage et éducation. Cela, tout en tenant compte des nouvelles orientations mondiales », a ajouté l’Imam Kébé.

En outre, l’association prévoit de prendre en charge les aspects médicaux des enfants des Daaras ainsi que de leurs enseignants en les enrôlant dans des mutuelles de santé. « Nous invitons également les autorités étatiques à intégrer les Daaras dans le programme de Couverture Sanitaire Universelle (CSU) récemment mis en place. Ce programme de soins gratuits aurait un impact positif considérable dans les Daaras. »

L’Imam Moustapha Guèye Kébé a conclu en soulignant l’importance du partenariat avec la CSU pour accompagner l’écosystème des Daaras en zone rurale, comme à Keur Madiabel, et pour leur permettre de disposer d’une assurance maladie à moindre coût.

Enseignement supérieur : Dénonciation de la procédure budgétaire à l’Université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) pour le budget 2025

Depuis quelque temps, l’Université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) multiplie les alertes pour attirer l’attention des nouvelles autorités sur les difficultés qu’elle traverse. Cependant, ces appels semblent rester lettre morte. En effet, sur un budget de 2,5 milliards de francs CFA, l’USSEIN n’a obtenu qu’une rallonge budgétaire de 130 millions en fin d’année 2024, un montant jugé largement insuffisant.

Selon le communiqué publié par la coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de l’USSEIN :

« Depuis son démarrage en 2019, l’USSEIN fait face à un déficit budgétaire chronique, ce qui est regrettable pour une université à vocation professionnalisante et agricole, ayant pour mission de relever le défi de l’autosuffisance alimentaire. L’année budgétaire 2024 a été particulièrement critique : le budget alloué n’a même pas permis de couvrir les dépenses prioritaires incompressibles. L’administration a été contrainte de budgétiser les salaires sur une durée de neuf mois, réduisant drastiquement le montant consacré à la pédagogie. »

En fin d’année 2024, une rallonge de 200 millions de francs CFA a été attribuée à l’USSEIN, mais cette somme a été amputée de 70 millions par la suite, aggravant davantage la situation. Ce manque de moyens a eu pour conséquence le report du recrutement de 12 enseignants-chercheurs initialement prévu pour le second semestre de 2024. Leur intégration ne sera finalement effective qu’en janvier 2025.

Pour l’année 2025, les autorités étatiques, notamment le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et le Ministère des Finances, ont décidé de maintenir le maigre budget de 2,5 milliards, complété par les 130 millions de rallonge obtenus en fin d’année 2024.

La coordination SAES-USSEIN critique fortement les pratiques de l’administration rectorale, qu’elle accuse de « contourner les instances universitaires ». D’après le syndicat, « l’administration a proposé un budget pour validation au Conseil d’Administration (CA) de façon unilatérale, sans consultation préalable des instances pédagogiques et sans prévoir de financements pour les quatre UFR (Unités de Formation et de Recherche). »

« Ce budget insignifiant de 2,5 milliards, consolidé par une rallonge dérisoire, est insuffisant pour couvrir les salaires sur douze mois ou financer correctement les charges pédagogiques et autres dépenses incompressibles. Ces pratiques ne respectent pas l’autonomie des instances universitaires et négligent la pédagogie, qui est pourtant la raison d’être d’une université. »

La coordination du SAES-USSEIN appelle les représentants du syndicat à dénoncer cette situation lors du Conseil d’Administration prévu le 30 décembre 2024. Elle invite également les membres du CA à refuser de voter un budget qui :

• Ne tient pas compte des besoins pédagogiques ;

• Ne garantit pas le paiement des salaires sur une année entière.

Pour les enseignants de l’USSEIN, ces difficultés financières récurrentes risquent de compromettre la mission fondamentale de l’université, qui est de former des cadres capables de répondre aux défis du développement agricole et de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Ils demandent une correction immédiate de ces pratiques, tout en réaffirmant leur engagement pour la défense de l’autonomie universitaire et des droits pédagogiques.

Quitter la version mobile