AIBD : Un audit rigoureux pour une gestion assainie

Dans le cadre des réformes engagées pour optimiser la gestion de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, l’Inspection générale de l’État (IGE) a mené une mission d’audit de grande envergure. Initiée sur instruction du ministre des Finances, Bassirou Diomaye Faye, cette démarche vise à instaurer une gouvernance transparente et responsable.

Le directeur général de l’AIBD, Cheikh Bamba Dièye, a précisé les contours de cette initiative, qu’il considère comme un levier essentiel pour redresser la plateforme aéroportuaire. « Dès notre arrivée, il y a six mois, nous avons voulu établir un climat de confiance sur la base d’un audit froid et sans complaisance à la réalité économique », a-t-il expliqué.

L’ancien maire de Saint-Louis n’a pas hésité à pointer du doigt certaines pratiques héritées de la précédente administration. « Les recrutements, les voyages, les largesses et le laxisme étaient de mise », a-t-il déclaré, ajoutant que ces dérives avaient pesé lourdement sur la santé financière de l’aéroport.

Face à ce constat, l’équipe dirigeante actuelle a engagé une série de mesures correctives. Parmi celles-ci, la rationalisation des dépenses a permis de « conforter le budget en le réajustant et l’adaptant aux ressources disponibles sur la plateforme ».

Dans le cadre de cette révision, Cheikh Bamba Dièye a annoncé avoir annulé des investissements non prioritaires d’un montant de 63 milliards de francs CFA. « Nous n’avons pas attendu que les études soient finalisées pour mettre en œuvre les correctifs évidents », a-t-il précisé, soulignant que les efforts de redressement sont en cours.

Outre la réduction des investissements superflus, des ajustements budgétaires ont été effectués pour mieux aligner les ressources et les besoins de l’AIBD.

Cette gestion proactive s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la compétitivité et la viabilité de l’AIBD. Alors que les réformes se poursuivent, Cheikh Bamba Dièye réaffirme son engagement à faire de l’aéroport un modèle de gestion transparente et efficace, à la hauteur des ambitions économiques du Sénégal.

En prenant des mesures fortes et en posant les bases d’une gouvernance saine, la direction de l’AIBD envoie un signal fort, illustrant la volonté des autorités d’assainir les finances publiques et de restaurer la confiance des partenaires nationaux et internationaux.

Débat sur les bases militaires françaises au Sénégal : un enjeu de souveraineté nationale

Le débat sur la présence des bases militaires françaises en Afrique, et plus particulièrement au Sénégal, continue de susciter des réactions. Samedi, Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom Center, a pris position en affirmant que cette politique de puissance de la France était « totalement dépassée ».

Dans une publication relayée sur ses réseaux sociaux, il a souligné que les événements récents dans plusieurs pays du Sahel, notamment la montée des revendications pour une souveraineté affirmée, envoient un signal clair. « La politique de puissance de la France consistant à entretenir des bases militaires en Afrique est totalement dépassée aujourd’hui. Les signaux avant-coureurs ont été clairs dans certains pays du Sahel : montée des politiques décomplexées de souveraineté », a écrit Alioune Tine.

Cette déclaration intervient dans un contexte où de nombreux États africains redéfinissent leur relation avec la France. Des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont déjà pris des mesures pour mettre fin à la présence militaire française sur leur sol.

Le débat a été ravivé par une déclaration récente du président du Parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye, qui, lors d’un entretien avec l’AFP jeudi 29 novembre, a appelé à la fermeture des bases militaires françaises au Sénégal. Selon lui, leur présence est incompatible avec la souveraineté nationale.

« Le Sénégal est un pays indépendant et souverain. La souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans le pays », a-t-il martelé. Cette position, bien que partagée par une partie de l’opinion publique sénégalaise, reste controversée, car elle soulève des questions sur la sécurité régionale et les partenariats stratégiques.

Les bases militaires françaises en Afrique sont souvent perçues comme un héritage du passé colonial. Cependant, pour leurs défenseurs, elles jouent un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité régionale, notamment dans une zone sahélienne en proie à des groupes armés djihadistes.

Au Sénégal, où la présence française est moins critiquée que dans d’autres pays, le débat prend de l’ampleur. L’opinion publique semble divisée entre ceux qui considèrent que ces bases portent atteinte à la souveraineté nationale et ceux qui estiment qu’elles contribuent à la sécurité du pays.

La position de Bassirou Diomaye Faye et les réflexions d’Alioune Tine s’inscrivent dans un mouvement plus large de redéfinition des relations entre l’Afrique et la France. Avec la montée en puissance de discours prônant une souveraineté renforcée, la France devra s’adapter aux nouvelles aspirations des pays africains.

Pour l’heure, le gouvernement sénégalais n’a pas encore pris de décision officielle sur l’avenir des bases militaires françaises. Cependant, ce débat illustre un tournant majeur dans les relations entre la France et ses anciennes colonies.

La question reste donc ouverte : faut-il maintenir ces bases pour des raisons de sécurité, ou les fermer pour affirmer pleinement la souveraineté du Sénégal ?

Tentative d’escroquerie : Mouhamed Diallo dépose plainte contre Birima Mangara

L’ancien ministre conseiller Mouhamed Diallo, également créateur et propriétaire de la coalition Kiraay Ak Natange, a déposé une plainte contre Birima Mangara, ancien ministre du Budget et actuel député. Cette affaire, qui fait grand bruit, repose sur des accusations de tentative d’escroquerie impliquant un terrain hypothéqué.

Selon Mouhamed Diallo, la collaboration entre les deux hommes s’est nouée dans le cadre des dernières élections législatives. Il affirme avoir financé la précampagne et la campagne électorale de Birima Mangara au sein de la coalition Kiraay Ak Natange, qu’il a lui-même fondée. Ce financement incluait des dépenses pour le carburant, les véhicules, les hôtels, la nourriture, et les supports de campagne.

En guise de garantie, Birima Mangara aurait remis un terrain de deux hectares à Dakar. Cependant, Mouhamed Diallo a découvert par la suite que ce terrain était déjà hypothéqué à la Banque de Dakar (BDK) depuis 2022 pour un montant de 510 millions de FCFA.

Se sentant dupé, Mouhamed Diallo a saisi le procureur via ses avocats, dénonçant une tentative d’escroquerie. « Ce qui me gêne, c’est dans quoi je me serai fourré si j’avais pris ce terrain déjà hypothéqué. C’est sur la base de ce terrain que j’ai accepté de financer », a-t-il expliqué, visiblement frustré.

Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une atteinte à son honneur et sa dignité. « Qu’il soit député ou Président de la République, il doit répondre de ses actes », a-t-il martelé.

Des rumeurs circulaient selon lesquelles la plainte serait motivée par la décision de Birima Mangara de ne pas céder son siège de député à Mouhamed Diallo, malgré une promesse faite en public. Une accusation que ce dernier a formellement démentie. « C’est vrai qu’il a dit cela en public, mais ce n’est aucunement à cause de cette reculade que j’ai initié la plainte. J’ai été ministre comme lui. »

Pour l’instant, Mouhamed Diallo refuse de divulguer le montant exact de la somme qu’il réclame, mais insiste sur la gravité de la situation. L’affaire pourrait avoir des répercussions politiques et juridiques importantes, mettant en lumière des pratiques opaques dans la gestion des alliances politiques et des campagnes électorales.

Cette affaire pose des questions sur la transparence des transactions dans le milieu politique sénégalais. Les autorités judiciaires sont désormais chargées de faire la lumière sur ces allégations. Quant à Mouhamed Diallo, il se dit prêt à aller jusqu’au bout pour défendre son honneur.

L’issue de ce conflit sera scrutée de près, tant pour son impact politique que pour ses implications légales.

Le Président Bassirou Diomaye Faye honore 11 citoyens pour leur contribution à l’initiative « SETAL SUNU RÉEW »

Dans une ambiance solennelle empreinte de patriotisme, Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a distingué 11 citoyens sénégalais pour leur engagement exemplaire dans le cadre de l’initiative citoyenne « SETAL SUNU RÉEW ». Ces hommes et femmes, issus de diverses générations et catégories sociales, ont été salués pour leur dévouement à la préservation de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie au Sénégal.

Un hommage vibrant au civisme et à l’écologie
La cérémonie, qui s’est tenue au palais présidentiel, était un témoignage éloquent de l’importance de l’engagement citoyen dans la vision d’un Sénégal propre et durable. Le Président a exprimé sa gratitude envers ces citoyens modèles, symboles d’une nation solidaire. Il a rappelé que l’initiative « SETAL SUNU RÉEW », organisée chaque premier samedi du mois, transcende les simples gestes de nettoyage : elle incarne une philosophie de vie, une responsabilité partagée et un socle pour bâtir un avenir meilleur.

« Un Sénégal propre, solidaire et respectueux de la nature »
Dans son allocution, le Chef de l’État a souligné que la mobilisation de tous les Sénégalais pour assainir leurs espaces de vie est une démarche collective essentielle à la construction d’un Sénégal écologique. « Ce que vous accomplissez n’est pas qu’un geste ordinaire, mais un acte de citoyenneté. Vous inspirez la nation entière à prendre soin de notre patrimoine commun : notre environnement », a-t-il déclaré.

Un modèle d’avenir durable
En honorant ces 11 figures emblématiques, le Président Bassirou Diomaye Faye a également lancé un appel à une participation encore plus massive. Il a insisté sur le rôle de la jeunesse et des générations futures dans la continuité de cette dynamique. « Ensemble, poursuivons nos efforts pour léguer aux générations futures un Sénégal digne de leur espérance. Chaque action compte et chaque citoyen est une pièce maîtresse de cette grande œuvre collective. »

Une initiative qui rassemble
Lancée il y a plusieurs années, « SETAL SUNU RÉEW » est désormais une tradition bien ancrée dans la vie des Sénégalais. Elle mobilise des citoyens, des associations et des collectivités locales autour d’une même cause : un Sénégal plus propre et plus sain. Ce programme traduit également l’engagement du gouvernement à répondre aux défis environnementaux en intégrant les citoyens au cœur des solutions.

Vers un avenir prometteur
En récompensant ces efforts, le Chef de l’État a rappelé l’importance des initiatives citoyennes comme levier pour un développement durable. Les distinctions remises lors de cette cérémonie ne sont pas seulement des symboles d’encouragement, mais aussi un appel à l’action pour un avenir harmonieux où l’environnement sera au centre des préoccupations nationales.

Le Sénégal, sous l’impulsion de ses citoyens engagés, continue de démontrer que le changement est possible grâce à la volonté collective. SETAL SUNU RÉEW, plus qu’une initiative, est un véritable mouvement national pour un Sénégal propre et exemplaire.

Latmingué : Les exportateurs de métaux interpellent le Chef de l’État et dénoncent les maux du secteur de la ferraille

Lors d’un point de presse tenu ce vendredi, Sérigne Momar Sokhna, président des Exportateurs de Métaux du Sénégal, accompagné de ses collègues, a appelé le Chef de l’État à détacher le ministère du Commerce de celui de l’Industrie. Ils ont également exposé les nombreuses difficultés qui entravent le bon fonctionnement du secteur de la ferraille.

« Nous demandons au ministre du Commerce et de l’Industrie de convoquer en urgence une rencontre regroupant les acteurs du secteur de la ferraille et de l’exportation afin de discuter des problèmes qui freinent le développement de cette filière », a plaidé Sérigne Momar Sokhna.

Cela fait maintenant près de deux mois que les exportateurs de métaux du Sénégal ont sollicité une audience auprès du ministre du Commerce et de l’Industrie, Sérigne Mbaye Thiam. Cette rencontre aurait permis d’aborder les multiples difficultés, notamment celles liées à la gestion du secteur de la ferraille et à l’exportation des produits dérivés. Depuis le renouvellement de leurs licences, l’activité des exportateurs est à l’arrêt, bien qu’ils contribuent de manière significative à l’économie nationale, à la création d’emplois pour les jeunes, et à la lutte contre l’immigration irrégulière, a souligné M. Sokhna.

« Notre objectif n’est pas d’exporter des matières premières brutes, mais plutôt des produits secondaires inutilisables par les industriels locaux. Or, nous faisons face à des obstacles qui freinent ce secteur crucial, capable de lutter efficacement contre le chômage et la pauvreté, en particulier en milieu rural », a-t-il expliqué.

Sérigne Momar Sokhna a également exprimé son mécontentement face à certaines décisions prises sans consultation préalable des experts du domaine : « Avant d’adopter des mesures importantes, il aurait été pertinent que le ministre consulte les acteurs du secteur, ou encore Matar Lah, secrétaire au ministère, qui connaît parfaitement ce domaine. »

Il a également dénoncé la confusion autour des exigences d’infrastructures : « Contrairement à ce qui a été avancé, nous n’avons jamais demandé une superficie de 500 mètres carrés pour en faire des dépôts agréés. De plus, de nombreux exportateurs, bien qu’ayant fourni tous les documents requis, n’ont toujours pas reçu de réponses concernant l’approbation de leurs dépôts. Cette situation crée un climat d’incertitude et d’injustice. »

Selon le président des Exportateurs de Métaux, le commerce de la ferraille est un secteur essentiel qui fait vivre des milliers de familles et joue un rôle économique majeur. Cependant, les récentes décisions prises par le ministère semblent favoriser certains industriels de la zone de Sandiara, au détriment des exportateurs et fournisseurs de ferraille, ce qui risque de déséquilibrer le marché et de freiner l’essor de l’industrie locale.

« Nous demandons également une réévaluation de l’arrêté pris par l’ancien ministre concernant l’interdiction d’exportation de matières comme les canettes et l’aluminium. Ces restrictions doivent être revues en concertation avec les acteurs du secteur. »

Enfin, Sérigne Momar Sokhna a conclu en renouvelant son appel au Chef de l’État pour qu’il sépare le ministère du Commerce de celui de l’Industrie : « Cette réforme permettra au secteur de la ferraille de développer tout son potentiel et d’avoir un impact encore plus positif sur l’économie du pays. »

80e anniversaire du massacre de Thiaroye : une quête de vérité historique face à la reconnaissance française

À l’approche du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, où des tirailleurs africains furent abattus par les troupes coloniales françaises le 1er décembre 1944, les historiens sénégalais intensifient leurs efforts pour établir la vérité sur cet événement tragique. Si le président français Emmanuel Macron a récemment qualifié ces faits de « massacre », marquant une évolution dans le discours officiel, les chercheurs sénégalais jugent cette reconnaissance tardive et insuffisante pour éclairer toutes les zones d’ombre.

Ce 1er décembre 1944, les forces coloniales ont ouvert le feu sur des soldats africains rapatriés après avoir combattu aux côtés de l’armée française pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces tirailleurs réclamaient le paiement de leurs arriérés de solde, un dû que les autorités coloniales tardaient à honorer. Selon les archives françaises, le bilan officiel fait état de 35 morts, mais de nombreux historiens avancent que le nombre réel de victimes pourrait atteindre plusieurs centaines.

« La reconnaissance du massacre par Emmanuel Macron est importante d’un point de vue sémantique, mais dès 1944, il était évident qu’il s’agissait d’un massacre », a déclaré Mamadou Fall, membre du comité sénégalais chargé de l’établissement des faits et de l’organisation des commémorations.

Longtemps, les autorités françaises ont évité d’aborder directement cette répression sanglante. Si l’ancien président François Hollande avait évoqué une « répression sanglante » lors de visites au Sénégal en 2012 et 2014, il aura fallu attendre 2024 pour que le mot « massacre » soit utilisé officiellement par un président français. Cette reconnaissance s’inscrit cependant dans un contexte de pressions croissantes, tant de la part de l’État sénégalais que des historiens et activistes africains.

Pour Mamadou Diouf, président du comité sénégalais de commémoration, l’attitude de la France reste motivée par ses propres intérêts : « Quand il a fallu parler de massacre, ils ont dit non. Maintenant, sous la pression, ils n’ont pas le choix. »

Une mission d’historiens sénégalais, menée entre le 19 et le 28 novembre en France, a permis d’accéder à certaines archives inédites, notamment des actes de décès provenant des registres communaux. Cependant, de nombreux documents restent inaccessibles, classés sous « secret défense ».

« Nous avons ressenti une ouverture manifeste de la part des autorités françaises, mais certaines pièces cruciales nous ont été refusées », a indiqué Mamadou Fall. Cette situation alimente les accusations de manipulation ou de dissimulation des archives par la France.

Pour Rokhaya Fall, également membre du comité, la reconnaissance française, bien que tardive, était « inévitable ». Cependant, elle souligne que la quête sénégalaise ne dépend pas de la bonne volonté française : « Notre intérêt, c’est la vérité. La France fait partie de la conversation, mais ce n’est pas elle qui la détermine. »

Le 80e anniversaire du massacre de Thiaroye marque une étape clé dans la réappropriation de cette mémoire par le Sénégal. Avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement marqué par des idéaux souverainistes et panafricanistes, l’événement prend un relief particulier. Les autorités sénégalaises souhaitent faire de cette commémoration une opportunité pour poser des bases solides à une réflexion sur la justice historique et la mémoire collective.

Cette mobilisation illustre une volonté renouvelée de ne plus laisser l’histoire de Thiaroye dans l’ombre, mais aussi de faire émerger une vérité libérée des pressions et récits imposés par l’ancien colonisateur. « L’histoire ne doit pas être une affaire de pouvoir, mais une quête de justice et de mémoire », conclut Rokhaya Fall.

Les commémorations prévues à Dakar ce dimanche s’annoncent donc comme un moment fort pour honorer les victimes et rappeler l’importance de cette page sombre, mais essentielle, de l’histoire sénégalaise et franco-africaine.

Crise à l’Université Assane Seck : Les étudiants sommés de quitter le campus et exigent des réponses

L’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) est au cœur d’une vive crise sociale et académique. Face à la fermeture décidée par le Conseil académique, la Coordination des étudiants de l’UASZ (CE-UASZ) a demandé à ses membres de quitter le campus sans heurt, tout en appelant à une mobilisation accrue pour faire entendre leurs revendications.

Dans un communiqué signé par son coordonnateur, Khadim Diène, la CE-UASZ exhorte les étudiants à se retirer temporairement des lieux en attendant des solutions concrètes. « Nous demandons à tous les étudiants de rentrer tranquillement chez eux et de ne plus revenir à l’université jusqu’à ce que nos revendications soient pleinement et effectivement satisfaites », précise le document.

La coordination a exprimé son mécontentement envers le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahman Diouf, qu’elle accuse d’être à l’origine de cette crise. Qualifiant ses décisions de brutales et inhumaines, les étudiants estiment que ces mesures compromettent l’avenir de milliers d’entre eux. « Nous pointons directement du doigt le Ministre comme le principal instigateur de cette situation inhumaine », déclare le communiqué.

La CE-UASZ exige également le départ immédiat du Ministre et du recteur, qu’elle considère comme complice de cette situation.

Dans un ton plus solennel, la Coordination a interpellé le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et le Premier ministre, M. Ousmane Sonko. Elle les exhorte à intervenir sans délai pour rétablir l’ordre et les droits des étudiants.

Conformément à la décision du Conseil académique, les étudiants doivent libérer le campus social ce vendredi, une mesure qui a donné lieu à des départs organisés sous forme de caravanes. Par ailleurs, la CE-UASZ appelle les représentants étudiants à résister à toute forme de pression ou d’intimidation.

Se proclamant seule entité légitime à défendre les droits des étudiants, la CE-UASZ réaffirme son engagement à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction complète de leurs revendications.

La situation à l’UASZ met en lumière une fois de plus les tensions récurrentes entre les étudiants et les autorités académiques et gouvernementales, dans un contexte où l’éducation demeure un enjeu crucial pour l’avenir du Sénégal.

« Valorisation de l’arachide : Priorité à la transformation industrielle pour une économie durable – Pape Makhtar Touré »

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, cette semaine, un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation agricole 2024/2025. À l’issue de cette rencontre, le prix plancher de l’arachide a été fixé à 305 FCFA le kilogramme.

Pour Pape Makhtar Touré, président de la Fédération des énergies positives pour un renouveau (Fep/Dekkil Kaolack), cette augmentation est à saluer, même si, selon lui, la véritable rupture passerait par la valorisation industrielle des produits agricoles au lieu de se limiter à leur commercialisation.

« Le pôle Centre, qui regroupe les régions de Kaolack, Fatick, Diourbel et Kaffrine, est connu pour ses productions record d’oléagineux, en particulier l’arachide. Dans un passé récent, le Sine-Saloum était surnommé le bassin arachidier, ce qui témoigne de l’importance de cette culture dans la zone », a-t-il rappelé.

Selon M. Touré, l’augmentation de 25 FCFA par kilogramme est significative, car elle équivaut à 25 000 FCFA supplémentaires par tonne. Il estime que plus de 120 milliards de francs CFA seront mobilisés par l’État pour cette campagne de commercialisation, ce qui représente une avancée notable. « Comme mentionné dans l’Agenda de Transformation Nationale Sénégal 2050, l’agriculture doit être le levier de notre économie. Nous disposons des ressources en terres et en eau pour faire décoller ce secteur », a-t-il souligné.

M. Touré a également salué la priorité accordée par l’État à la collecte locale et l’interdiction d’exporter des graines à valeur semencière. « Le Sénégal doit avant tout reconstituer son capital semencier arachidier. Cette logique doit être étendue à tous les produits subventionnés grâce aux fonds publics. Nous ne pouvons pas investir des milliards dans les semences, les engrais et le matériel agricole, pour ensuite brader ces produits aux exportateurs », a-t-il déploré.

Il a conclu en insistant sur la nécessité de privilégier la transformation locale des produits agricoles : « Le pays doit sortir de la commercialisation à tout va et se tourner résolument vers la transformation. Avec la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS), présente dans presque tout le pays, nous disposons déjà d’une base solide. Mais au-delà de cette entreprise, l’État doit encourager la création de coopératives locales pour la production, la transformation et la commercialisation à travers des mini-unités industrielles paysannes. Cette approche permettrait non seulement d’ajouter de la valeur au produit intérieur brut (PIB), mais aussi de renforcer notre souveraineté alimentaire. »

Un homme d’affaires victime d’une escroquerie mystique de 587 millions de francs CFA

Un entrepreneur sénégalais, Ch. Mb. Lèye, a été dépouillé de 587 millions de francs CFA dans une affaire mêlant charlatanisme, escroquerie et manipulation psychologique. L’homme d’affaires a déposé une plainte auprès de la Division des investigations criminelles (DIC) le 13 novembre dernier, exposant en détail sa mésaventure avec un prétendu faiseur de miracles, M. Baldé.

Tout commence par une discussion entre Lèye et son ami B. Barry, à qui il confie ses difficultés personnelles et professionnelles. Barry lui recommande alors M. Baldé, présenté comme un « faiseur de miracles » capable de l’aider à fructifier ses avoirs et à surmonter ses défis.

Lors de leur première rencontre, Baldé demande à l’homme d’affaires une somme modique de 5 000 F CFA et lui remet de l’eau bénite destinée à des bains mystiques. Mais, selon le plaignant, ces bains ont marqué le début d’une emprise psychologique. Lèye affirme s’être senti « marabouté » et incapable de résister aux demandes répétées du charlatan.

De fil en aiguille, les versements se sont multipliés, atteignant des montants faramineux : 10 millions, 27 millions, 130 millions, puis 240 millions. Pour répondre aux exigences financières de Baldé, l’entrepreneur aurait non seulement puisé dans ses propres fonds, mais également sollicité des partenaires d’affaires pour effectuer des transferts directs sur les comptes du charlatan et de ses complices.

Il est même allé jusqu’à vendre ses biens de valeur, y compris deux maisons et une voiture, pour un montant total estimé à 587 millions de francs CFA.

L’enquête révèle que M. Baldé n’a pas agi seul. Ses complices, B. Barry et C. Diao, ont également bénéficié de cette escroquerie organisée. Les autorités ont retrouvé des reçus de transferts bancaires corroborant les accusations portées par Lèye.

Le principal suspect, M. Baldé, est un récidiviste notoire, ayant déjà été condamné pour des faits similaires. Il utilisait plusieurs identités, dont Th. Diallo et A. Diallo, pour dissimuler ses activités. Cette fois-ci, il aurait utilisé son véritable nom.

Les trois mis en cause ont été déférés devant le procureur de la République pour association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée, charlatanisme, blanchiment de capitaux, et détention illégale d’armes à feu.

Cette affaire illustre les dangers du charlatanisme et de l’exploitation de la vulnérabilité des individus en quête de solutions rapides à leurs problèmes. Les autorités rappellent la nécessité de signaler ces pratiques afin de protéger d’autres victimes potentielles et de démanteler les réseaux d’escrocs opérant sous couvert de pratiques mystiques.

L’enquête suit son cours pour déterminer l’étendue des complicités et identifier d’autres victimes éventuelles.

La CDC passe à l’offensive pour récupérer 5 milliards de FCFA : une saisie conservatoire sur les comptes de la SRT

La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Sénégal, sous la direction de Fadilou Keita, a franchi une étape décisive dans le dossier opposant l’institution publique à la Société de Réalisation et de Travaux (SRT). Après plusieurs tentatives infructueuses pour obtenir le remboursement d’une créance de 5 milliards de FCFA, la CDC a saisi les comptes bancaires de son débiteur, marquant un tournant dans cette affaire.

Cette créance trouve son origine dans un prêt de 4 milliards de FCFA accordé en décembre 2021 par la CDC à la SRT, dans le cadre du projet immobilier « Cdc-Bambilor ». Ce programme avait pour objectif de proposer des logements accessibles, s’inscrivant ainsi dans une démarche de développement social et économique. En contrepartie, une hypothèque sur un terrain de 20 hectares situé à Rufisque, estimé à 2,4 milliards de FCFA, avait été mise en place comme garantie.

Malgré cette sécurisation et des mises en demeure répétées, la SRT n’a pas honoré ses obligations de remboursement, ce qui a poussé la CDC à adopter une approche plus coercitive.

Depuis son arrivée à la tête de la CDC, Fadilou Keita s’est distingué par une gestion stricte des actifs de l’institution, combinant sécurisation des placements et régulation des partenariats. La décision de saisir les comptes bancaires de la SRT reflète cette volonté de préserver les intérêts de l’institution face aux défaillances de ses partenaires économiques.

Selon des sources proches du dossier, relayées par Libération, cette saisie conservatoire n’a pas manqué de provoquer une réaction de la SRT, qui a introduit une opposition devant le tribunal du Commerce. Cependant, le dossier a été renvoyé au 15 novembre, laissant planer une incertitude sur l’issue de cette confrontation judiciaire.

Pour la CDC, l’enjeu dépasse le simple recouvrement des fonds : il s’agit de réaffirmer son rôle de gestionnaire rigoureux des ressources publiques. En cas de non-remboursement, d’autres actions pourraient être envisagées, avec des implications potentielles pour le projet « Cdc-Bambilor ».

Quant à la SRT, cette affaire met en péril sa crédibilité et ses relations avec ses partenaires. Si elle échoue à résoudre ce différend, les répercussions pourraient affecter son avenir dans un secteur immobilier déjà marqué par des défis financiers et structurels.

Au-delà de ce conflit spécifique, cette affaire reflète une problématique plus large : celle de la confiance entre les acteurs publics et privés dans le financement des projets structurants. La capacité des institutions publiques, comme la CDC, à faire respecter les engagements contractuels est essentielle pour garantir la viabilité des initiatives économiques et sociales.

La décision finale du tribunal sera scrutée avec attention, car elle pourrait constituer un précédent en matière de gestion des litiges financiers dans le secteur immobilier sénégalais. En attendant, la CDC maintient sa position ferme, envoyant un signal clair : les engagements financiers doivent être honorés, quels que soient les défis.

Une redevance controversée mais encadrée : le MEPM défend sa politique énergétique

Le débat sur une éventuelle hausse des prix du carburant, en lien avec l’arrêté portant sur la redevance de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE), anime l’actualité. Face aux inquiétudes, le Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines (MEPM), dirigé par Birame Soulèye Diop, a clarifié la situation à travers un communiqué publié ce jeudi 28 novembre.

Le ministère rappelle que la redevance, au cœur de la polémique, n’est pas une nouveauté. Instituée par l’article 26 de la loi n° 2021-32 du 9 juillet 2021 et renforcée par le décret d’application n° 2022-1593 du 12 septembre 2022, cette redevance est perçue comme un mécanisme essentiel pour assurer l’autonomie financière et l’indépendance de la CRSE.

« Cette redevance n’est pas un fardeau nouveau », affirme le communiqué. Depuis 1998, les opérateurs du secteur de l’électricité s’y sont conformés. Avec l’élargissement des compétences de la CRSE aux hydrocarbures et au gaz, il est jugé légitime d’étendre son champ d’application aux acteurs de ces secteurs nouvellement régulés, à l’image des régulations observées dans d’autres industries, notamment les télécommunications.

Le ministère met en avant une approche équitable et proportionnelle. « La redevance est conçue pour être proportionnelle aux activités des acteurs concernés », explique le communiqué, précisant que les opérateurs des secteurs de l’électricité, des hydrocarbures et du gaz, détenteurs de licences d’importation, de stockage, de transport ou de distribution, contribueront désormais au financement des activités de régulation.

Dans une démarche de transparence, la CRSE a pris soin de consulter les opérateurs pour leur expliquer les objectifs et les implications de ce dispositif. La redevance, selon le ministère, permettra une meilleure prise en charge des missions de régulation dans un cadre juridique clair et adapté.

Alors que les consommateurs redoutent une hausse des prix du carburant, les services du MEPM se veulent rassurants. « Le Gouvernement travaille activement pour une baisse des prix des produits pétroliers et de l’électricité », affirme le communiqué. Cette démarche s’inscrit dans une politique plus large visant un meilleur ciblage des subventions énergétiques et une maîtrise des coûts pour les consommateurs.

Au-delà des débats sur la redevance, la cellule de communication du ministère insiste sur les avancées structurelles. Elle souligne que les mesures adoptées participent à renforcer le cadre institutionnel et opérationnel de la régulation. L’objectif affiché est de rendre le secteur énergétique plus dynamique et performant, tout en garantissant transparence et efficacité.

En somme, si la mise en œuvre de la redevance suscite des débats, le Gouvernement affirme sa volonté de concilier régulation efficace, équité pour les opérateurs, et protection des consommateurs. Les résultats des travaux en cours sur les prix devraient être annoncés prochainement, pour répondre aux attentes des citoyens.

Présidence de la BAD : le Sénégal soutient officiellement Amadou Hott

Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, a désormais le soutien officiel de son pays pour briguer la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Cette candidature marque un tournant dans sa carrière et illustre l’ambition du Sénégal de jouer un rôle de premier plan au sein des institutions financières africaines.

« Je suis honoré d’être le candidat du Sénégal à la présidence de la BAD », a écrit Amadou Hott ce jeudi sur X (anciennement Twitter), officialisant ainsi l’appui de son pays. Sa candidature, annoncée il y a deux mois, repose sur un programme ambitieux visant à transformer les économies africaines en s’appuyant sur des partenariats stratégiques, l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que le développement durable.

Amadou Hott souhaite orienter l’action de la BAD vers « l’accélération des résultats pour une prospérité durable en Afrique », mettant en avant des stratégies axées sur les partenariats public-privé et l’innovation pour relever les défis économiques et sociaux du continent.

Pour se consacrer pleinement à cette candidature, Amadou Hott a quitté ses fonctions d’envoyé spécial de la BAD pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), un rôle qu’il occupait depuis décembre 2022. Cette décision témoigne de sa détermination à succéder au président actuel de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, dont le mandat arrive à son terme.

Depuis qu’il a quitté le gouvernement sénégalais en 2022 à la fin du mandat de Macky Sall, Amadou Hott s’est consacré à des initiatives continentales, notamment dans le domaine des infrastructures vertes. Son expérience, tant au niveau ministériel qu’international, renforce son profil comme candidat capable de diriger une institution aussi influente que la BAD.

La course à la présidence de la BAD, prévue pour 2025, s’annonce compétitive, avec plusieurs candidats potentiels issus de divers pays africains. Si élu, Amadou Hott devra relever des défis majeurs, tels que le financement des infrastructures, la transition énergétique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de la résilience économique du continent face aux crises mondiales.

Le soutien officiel du Sénégal représente une étape clé pour Amadou Hott, qui bénéficie également d’une solide réputation en matière de gestion économique et de développement durable. Reste à voir si son programme et son réseau international lui permettront de convaincre les autres États membres de la BAD de lui confier les rênes de cette institution stratégique pour l’avenir de l’Afrique.

Rufisque Cité Diaraf 1/2 : Les travaux de l’entreprise Elecnor étouffent les populations…

Rufisque Cité Diaraf 1/2 : Les travaux de l'entreprise Elecnor étouffent les populations...

Les habitants de Diarfa 1/2 se sentent étouffer face aux travaux de l’entreprise Elecnor.
En effet Elecnor qui est une prestataire de service de Millenium challenge pour des conduites d’électricité a entamé des travaux il ya de cela deux semaines.
les habitants de cette localité sont mis devant le fait accompli avec des travaux souterrains qui dégrade le calme qui raignait dans le quartier.
Des désagréments sur la population dont les indemnités promis n’ont toujours pas été donnés qui poussent ces derniers a crier leur ras le bol…

Campagne de commercialisation de l’arachide à Kaolack : Sidy Ba critique le prix de 305 FCFA/kg

Le prix plancher de 305 FCFA fixé pour le kilogramme d’arachide lors de la campagne actuelle ne satisfait pas les attentes des producteurs. Sidy Ba, secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA), a exprimé leur déception face à cette décision.

« Nous attendions une augmentation significative. Cette hausse est imperceptible. L’an dernier, le prix plancher était fixé à 280 FCFA. Ajouter 25 FCFA et affirmer que c’est un record, c’est insuffisant et bien en deçà de nos attentes », a-t-il déclaré.

Selon Sidy Ba, à la fin de la campagne précédente, le prix du kilogramme d’arachide oscillait entre 350 et 375 FCFA. « Avant la fin de l’année dernière, il atteignait même 375 FCFA. Nous espérions qu’avec ce nouveau régime, les paysans sortiraient de la précarité. Compte tenu des défis de l’hivernage et de la faible production cette année, nous attendions un prix de 500 FCFA/kg. Fixer ce prix à 305 FCFA revient à proposer moins que les tarifs de la fin de la dernière campagne », a-t-il déploré.

Le secrétaire général du CCPA a également pointé du doigt l’augmentation des coûts annexes : carburant, sacs, main-d’œuvre. « Charger un camion revient désormais à 3 000 FCFA par tonne, alors qu’autrefois, c’était 700 FCFA, sans compter le coût de transport entre l’usine et les points de chargement », a-t-il ajouté.

Sidy Ba exhorte l’État à protéger les producteurs contre les huiliers, affirmant que les laisser fixer librement les prix risquerait de précariser davantage les agriculteurs. « Si le pouvoir les laisse faire, ils vont étrangler les producteurs. Déjà, certaines organisations de producteurs ont fait faillite à cause des abattements et des contraintes imposées par le circuit de commercialisation », a-t-il averti.

Mécontentement au sein de l’ONAS : Les syndicats dénoncent le retard dans le paiement de la prime de rendement

Le mécontentement gronde parmi les agents de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Lors d’une assemblée générale tenue ce jeudi, les syndicats ont exprimé leur frustration face au retard prolongé dans le paiement de la prime de rendement, pourtant validée depuis juin 2024 par le conseil d’administration de l’institution.

Une prime méritée mais toujours non versée
Cette prime, destinée à récompenser les efforts des travailleurs pour leurs performances, n’a toujours pas été versée malgré des résultats exceptionnels enregistrés en 2023. Les syndicats ont rappelé que les agents ont largement rempli leur mission, contribuant à faire de cette année une période marquante pour l’ONAS en termes de performances.

Silence des autorités
Les représentants syndicaux ont dénoncé l’inaction des autorités compétentes, tant internes qu’externes, malgré leurs multiples tentatives pour obtenir des réponses. Ce silence prolongé a provoqué une démotivation croissante parmi les travailleurs, qui se sentent abandonnés et non reconnus.

Un appel à des mesures urgentes
Les syndicats exigent une prise en charge immédiate de ce problème par les responsables. Ils rappellent que le paiement de cette prime ne représente pas seulement une obligation légale mais aussi une promesse de justice sociale, un des piliers du discours du régime actuel.

Dans un contexte économique difficile, où les travailleurs peinent déjà à faire face aux défis du quotidien, ce retard risque d’aggraver les tensions au sein de l’ONAS. Les syndicats espèrent qu’une solution rapide sera trouvée afin d’apaiser les frustrations et de redonner confiance aux agents, garants du bon fonctionnement du système d’assainissement national.

En attendant, la colère des travailleurs pourrait se traduire par des actions plus visibles si aucune réponse concrète n’est apportée dans les prochains jours.

Grève de la faim à la Maison d’arrêt et de correction de Mbour : Les détenus dénoncent des conditions de vie inhumaines

La tension est vive à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour, où les détenus de la « Cité Malaw » ont entamé une grève de la faim depuis mardi dernier. Ce mouvement, déclenché après deux incidents tragiques, vise à dénoncer leurs conditions de vie jugées déplorables ainsi que la gestion des conflits et des situations médicales au sein de l’établissement.

Deux drames en moins d’une semaine
La colère des détenus fait suite à deux événements marquants. Le premier est la mort d’Élimane Sarr, un vieil homme incarcéré à la chambre 13, décédé lundi dernier. Selon les informations de L’Observateur, Sarr souffrait de douleurs intenses aux pieds et a été évacué à l’hôpital Thierno Mouhamadou Mansour Barro de Mbour, où il a succombé. Avant son transfert dans la chambre 13, il occupait la chambre 16, une unité dédiée aux détenus malades, initialement prévue pour 50 personnes mais surpeuplée avec 84 occupants.

Le deuxième drame est survenu trois jours après, avec le meurtre de Mbaye Niang, un détenu tué par son codétenu Babacar Hann dans des circonstances troublantes. Une bagarre avait éclaté entre les deux hommes dans la chambre 17. Les gardiens, intervenus pour désamorcer la situation, ont décidé de les placer ensemble en isolement, une décision qui s’est révélée fatale. Durant la nuit de samedi à dimanche, Babacar Hann aurait attaqué Mbaye Niang, lui infligeant un coup violent à la bouche avant de l’étrangler. Malgré une intervention rapide, Mbaye Niang a succombé mardi aux blessures subies, après avoir été plongé dans un coma profond.

Des conditions de détention alarmantes
Ces deux décès s’ajoutent à une situation déjà critique. Selon les détenus, la gestion des malades est catastrophique, et les infrastructures de l’établissement sont inadaptées à la surpopulation. La chambre 16, où se concentrent les malades, aurait déjà vu le décès de deux détenus français, âgés de 46 et 70 ans, au cours du mois de novembre.

Face à ces tragédies, les pensionnaires de la Mac de Mbour ont décidé de se faire entendre en entamant une grève de la faim. Ils exigent une amélioration de leurs conditions de détention, une meilleure prise en charge médicale et une gestion plus rigoureuse des conflits internes.

Un cri d’alarme pour des réformes urgentes
La situation à la Mac de Mbour met en lumière les défaillances du système carcéral sénégalais, souvent dénoncé pour ses conditions de vie précaires et la surpopulation chronique. La grève de la faim des détenus rappelle l’urgence de réformes profondes pour garantir le respect des droits fondamentaux des personnes incarcérées, quelles que soient leurs condamnations.

Les autorités judiciaires et pénitentiaires restent pour l’instant silencieuses face à ces revendications, mais la mobilisation des détenus pourrait contraindre les responsables à agir pour éviter d’autres drames dans cet établissement déjà en crise.

Un meurtre et des décès tragiques secouent la Mac de Mbour : les détenus en grève de la faim

La Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour est en proie à une crise sans précédent. Depuis mardi dernier, les détenus de la prison, notamment ceux de la « Cité Malaw », observent une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention et la gestion des conflits internes, suite à une série d’événements tragiques.

Le quotidien L’Observateur révèle dans son édition du 28 novembre deux drames survenus en l’espace de quelques jours. Le premier concerne la mort d’un détenu âgé, Élimane Sarr, incarcéré à la chambre 13. Souffrant de douleurs intenses aux pieds, il a été évacué à l’hôpital Thierno Mouhamadou Mansour Barro, mais n’a pas survécu.

Le second drame, plus choquant, est le meurtre de Mbaye Niang, tué par son codétenu Babacar Hann. Selon les témoignages recueillis, une bagarre avait éclaté entre les deux détenus dans la chambre 17. Les gardes, au lieu de les séparer, ont pris la décision controversée de les placer ensemble dans une cellule d’isolement. Dans la nuit du samedi au dimanche, Babacar Hann aurait attaqué Mbaye Niang, le frappant violemment avant de l’étrangler. Malgré une intervention rapide des gardes et une évacuation à l’hôpital, Mbaye Niang a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.

Ces drames ont mis en lumière les conditions précaires de la Mac de Mbour. La chambre 16, réservée aux détenus malades, prévue pour 50 pensionnaires, en accueille 84 selon les sources du journal. Ce mois-ci, deux détenus français y ont également trouvé la mort.

Les détenus reprochent à l’administration carcérale sa gestion inadéquate des situations de conflit et des urgences médicales. La mort d’Élimane Sarr et le meurtre de Mbaye Niang ont exacerbé leur colère, les poussant à une grève de la faim pour exiger des mesures immédiates.

Ces événements tragiques relancent le débat sur les conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Surpopulation, gestion approximative des conflits, manque de soins médicaux adaptés : les défis sont nombreux. Les détenus de la Mac de Mbour espèrent que leur mouvement attirera l’attention des autorités pour un changement urgent et durable.

La Police nationale dément les rumeurs de restrictions d’entrée au Sénégal

Dans un communiqué officiel, la Police nationale sénégalaise, par l’intermédiaire du commissaire Mouhamed Guèye, chef de la Division de la Communication et des Relations Publiques (DCRP), a catégoriquement démenti les informations relayées par une certaine presse concernant d’éventuelles mesures de restriction d’entrée sur le territoire sénégalais visant des ressortissants d’un pays de la sous-région.

Selon le communiqué, aucune directive ou mesure de fermeture des frontières n’a été prise par les autorités compétentes à ce jour. La Police nationale a qualifié ces informations de « dénuées de tout fondement » et a tenu à rétablir les faits pour éviter toute confusion.

Le Sénégal, dans le cadre de la gestion des flux migratoires, reste attaché aux dispositions communautaires de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Ces dispositions incluent notamment l’utilisation de la carte d’identité biométrique CEDEAO, document requis pour la libre circulation des personnes au sein de l’espace communautaire.

Toutefois, le communiqué souligne que le Sénégal continue de privilégier la flexibilité et l’hospitalité dans ses politiques d’accueil, particulièrement envers les ressortissants des pays limitrophes.

La Police nationale a rappelé que, malgré ses missions rigoureuses de contrôle migratoire, le Sénégal demeure fidèle à son rôle de promoteur de l’intégration régionale. Ce positionnement s’inscrit dans une tradition d’ouverture et d’hospitalité qui caractérise le pays.

Ce démenti intervient dans un contexte où les rumeurs peuvent alimenter des tensions inutiles entre les pays de la sous-région. La Police nationale invite ainsi les médias et les citoyens à faire preuve de vigilance face aux fausses informations et à se référer uniquement aux communiqués officiels pour tout sujet relatif aux politiques migratoires.

Ce communiqué réaffirme l’attachement du Sénégal à des relations harmonieuses avec ses voisins, dans le respect des principes d’unité et de solidarité prônés par la CEDEAO.

Crise à l’UASZ : Promesses non tenues et tensions exacerbées

La fermeture du campus social et pédagogique, la dissolution de la coordination des étudiants, et la suspension de toutes les activités des amicales : autant de mesures adoptées par le conseil académique de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) qui, au lieu d’apaiser les esprits, risquent d’aggraver une situation déjà explosive.

Dès le départ, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a commis une erreur stratégique en promettant la livraison des chantiers dans un délai de deux mois. Ces travaux, amorcés depuis 2015 sous l’ère de Mary Teuw Niane, restent inachevés, et leur état d’avancement ne saurait être imputable au ministre actuel, qui en a hérité. Cependant, la promesse faite lors de sa visite à l’UASZ, le 7 juin 2024, dans le cadre de sa tournée nationale, a soulevé des attentes qu’il n’a pu satisfaire.

Lors de cette visite, le ministre avait affirmé que « dans un délai de deux mois, les chantiers du Programme PGF-Sup et l’aménagement de mille lits universitaires seraient livrés ». À ce jour, cette promesse demeure lettre morte, nourrissant frustration et colère chez les étudiants, dont les revendications principales portent justement sur ces infrastructures.

Une promesse non tenue, un climat tendu !

Face à cet état de fait, ne serait-il pas plus judicieux pour le ministre de revoir sa position et d’appeler les étudiants à faire preuve de patience, avec une communication transparente sur l’état réel d’avancement de ces travaux ? Une telle démarche pourrait éviter un bras de fer dont personne ne sortirait gagnant, surtout dans un contexte où les cours, bien que difficiles, se déroulaient normalement malgré tout.

La stratégie actuelle, qui consiste à imposer des mesures draconiennes, telles que la fermeture du campus et la dissolution de structures étudiantes, semble davantage punitive que inclusive. Cela risque d’exacerber une tension incommensurable et de compromettre l’année académique. Et en cas d’année invalide, qui en paiera le prix ? Les étudiants, déjà fragilisés par les conditions précaires, seraient les premières victimes d’une telle impasse. Dans le contexte actuel, une approche inclusive est plus que nécessaire.

Les revendications des étudiants de l’UASZ sont légitimes, bien qu’on puisse questionner certaines méthodes employées pour les exprimer. Il appartient aux autorités universitaires et ministérielles, de proposer une alternative durable et inclusive plutôt que des mesures qui risquent de créer plus de problèmes qu’elles n’en résolvent.

Le maintien du dialogue, l’implication des étudiants dans les instances de prise de décision et une feuille de route claire pour la finalisation des chantiers sont autant de pistes à privilégier. Il est également crucial de réfléchir sur le sort des étudiants résidant dans le campus et de préserver l’intégrité du calendrier universitaire, un objectif souvent mis en avant mais rarement atteint.

Cette crise à l’UASZ nous rappelle que la gestion des universités nécessite une approche fondée sur la concertation et la transparence. L’avenir académique de milliers d’étudiants ne saurait être hypothéqué par des promesses non tenues ou par des décisions hâtives. Plutôt que d’attiser le feu, les parties prenantes doivent chercher une issue qui garantit à la fois la stabilité et le respect des droits des étudiants.

Ansoumana Dasylva, journaliste au Groupe Médias du Sud.

La CESL s’oppose fermement à la fermeture de l’université de Ziguinchor

La Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL) a vivement critiqué la décision de fermer l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ). Dans un communiqué officiel publié ce mercredi, la CESL qualifie cette décision d’« irréfléchie » et d’« irresponsable », dénonçant une réponse inadéquate aux revendications des étudiants.

La CESL estime que cette fermeture, survenue dans un contexte où les années universitaires sont déjà désarticulées, risque d’aggraver la situation du système éducatif. « Loin de résoudre les problèmes, cette mesure compromet les efforts visant à faire de l’enseignement supérieur un pilier de l’espoir et du développement national », peut-on lire dans le communiqué.

La CESL s’inquiète par ailleurs de ce qu’elle perçoit comme une tendance croissante des autorités à réprimer les revendications étudiantes dans les établissements supérieurs. Elle considère cette fermeture comme une « atteinte grave au droit inaliénable des étudiants à une éducation de qualité ». La coordination juge cette situation incompatible avec les principes d’un Sénégal démocratique et inclusif.

Face à cette crise, la CESL exhorte les autorités à revenir sur leur décision et à privilégier un dialogue ouvert et constructif. « Il est urgent d’éviter des mesures drastiques qui risquent de déstabiliser davantage le système éducatif », conclut le communiqué, appelant à une gestion responsable des tensions dans les milieux universitaires.

Augmentation du prix du kilo d’arachide : L’Union citoyenne BUNT-BI salue la mesure et prône une loi de finances pour encadrer la fixation des prix

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce mercredi 27 novembre 2024, l’Union citoyenne BUNT-BI a exprimé sa satisfaction quant à la fixation du prix du kilo d’arachide à 305 FCFA. Le parti appelle cependant le gouvernement à adopter une nouvelle politique agricole et agroalimentaire dans le cadre de la loi de finances initiale pour l’exercice 2025.

Le communiqué souligne que, pour rendre la filière arachidière plus compétitive sur les marchés locaux, sous-régionaux et internationaux, il est impératif d’intégrer tous les acteurs clés dans sa gouvernance. Il s’agit notamment des organisations rurales de producteurs, des industriels huiliers, des pôles régionaux, du secteur privé et de l’État.

« Il est nécessaire de mieux valoriser les produits oléagineux et leurs dérivés, tout en impliquant tous les principaux acteurs de la filière arachidière dans le capital social de la SONACOS ou dans celui de nouvelles industries agroalimentaires », peut-on lire dans le document.

Dr El Hadji Ibrahima MBOW, président de l’Union citoyenne BUNT-BI et membre de la majorité présidentielle, a également évoqué l’importance d’utiliser le vote du budget de l’État pour 2025 comme une opportunité d’évaluer, consolider, diversifier et valoriser le portefeuille de l’État.

Il a suggéré la création d’un Ministère en charge du portefeuille de l’État, dont la mission serait d’optimiser les participations publiques, qu’elles soient majoritaires ou minoritaires, dans les entreprises nationales, multinationales, publiques ou privées. Ce ministère aurait pour objectif de faire jouer à l’État son rôle de locomotive économique, en favorisant la création de richesses et d’emplois qualifiés et durables.

Selon lui, « l’économie et la gouvernance économique restent des défis majeurs récurrents, qu’il est grand temps de prendre en charge de manière rigoureuse à travers les politiques publiques ».

Saint-Louis : le rappeur Bmj arrêté avec 125 comprimés d’ecstasy

La lutte contre le trafic de drogue se poursuit avec fermeté à Saint-Louis. Les forces de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) ont interpellé Déthie Ndiaye, alias Bmj, un rappeur bien connu dans la région. Il a été arrêté en possession de 125 comprimés d’ecstasy, une drogue synthétique prisée pour ses effets psychotropes.

L’arrestation est le résultat d’une enquête minutieuse menée par les agents de l’OCRTIS, qui avaient été informés des activités illicites du musicien. Selon les premiers éléments de l’enquête, Bmj recevait régulièrement des cargaisons depuis Dakar, point de départ présumé d’un réseau de trafic organisé.

Les agents ont surpris le rappeur en flagrant délit, mettant ainsi un terme à ses activités illégales. Cette opération s’inscrit dans une série d’initiatives prises par l’OCRTIS pour combattre le trafic de drogue dans la région nord du Sénégal, où l’usage et la circulation des stupéfiants sont en recrudescence.

L’affaire de Bmj met en lumière l’implication de certaines figures publiques dans le trafic de drogue, un phénomène préoccupant qui suscite de nombreuses réactions. L’OCRTIS a réaffirmé son engagement à démanteler les réseaux qui alimentent le commerce de substances illicites et à poursuivre les responsables avec la rigueur de la loi.

Le rappeur, désormais sous les verrous, devrait être déféré devant les autorités judiciaires dans les prochains jours pour répondre des charges qui pèsent contre lui.

Koutal/Armée : Cérémonie de présentation de drapeau aux élèves sous-officiers d’active

La cérémonie de présentation du drapeau à la 44ᵉ promotion de l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) s’est déroulée en présence du colonel Elhadji Omar Faye, commandant de l’école.

Selon le colonel Faye, cette cérémonie marque une étape importante dans le parcours des élèves, qui ont récemment achevé 45 jours de formation initiale du combattant. « Cette formation vise à renforcer la cohésion et à accompagner la transition des stagiaires de leur statut civil à celui de militaire, en adoptant une nouvelle manière de penser conforme aux exigences des métiers des armes », a-t-il expliqué.

La 44ᵉ promotion compte 182 stagiaires, dont 23 femmes. L’école a également l’honneur d’accueillir 21 stagiaires provenant de 10 pays amis, témoignant de la confiance accordée à l’ENSOA pour former leurs hommes.

« Les valeurs inculquées à ces élèves incluent le sens du sacrifice, la loyauté envers la nation et l’esprit de camaraderie, autant de vertus fondamentales pour tout militaire aspirant à un poste de cadre dans l’armée », a ajouté le colonel.

Rappelons que les élèves sous-officiers d’active ont pour vocation de devenir les futurs cadres de l’armée, avec pour mission d’incarner et de transmettre ces valeurs essentielles au service de leur pays.

Diourbel : Une escroquerie immobilière de grande ampleur déjouée grâce à la vigilance du gouverneur

Diourbel – Une vaste escroquerie immobilière, impliquant plus de 130 victimes potentielles, a été mise en échec grâce à l’intervention rapide du gouverneur Ibrahima Fall. Trois femmes à l’origine d’un faux projet de logements sociaux ont été interpellées.

Dimanche dernier, une foule nombreuse s’était rassemblée devant l’école Algor Dioum, anciennement connue comme une institution scolaire locale. Les participants venaient adhérer à un supposé projet immobilier initié par un groupe se présentant comme une ONG dénommée Omart, prétendument en partenariat avec une organisation américaine. Les frais d’adhésion avaient été fixés à 6 000 francs CFA, attirant des centaines de personnes.

Cependant, le projet était fictif. Aucun avis préalable n’avait été soumis aux autorités administratives, y compris au préfet ou au gouverneur. Alerté par des signaux suspects, le gouverneur de Diourbel, Ibrahima Fall, s’est déplacé sur les lieux en compagnie des forces de l’ordre. Après enquête, il a été confirmé que l’ONG Omart ne possédait aucune convention avec l’État du Sénégal, condition essentielle pour la mise en œuvre de projets sociaux.

Sur instruction du gouverneur, les responsables de l’arnaque ont immédiatement remboursé les sommes collectées auprès des victimes présentes sur place. Les trois organisatrices – deux originaires de Dakar et une de Diourbel – ont été arrêtées et conduites au commissariat central de Diourbel.

Des poursuites judiciaires en cours

Placées en garde à vue sur ordre du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel, les accusées ont passé deux nuits en détention avant d’être relâchées sous contrôle judiciaire. Elles sont poursuivies pour escroquerie et pourraient comparaître prochainement devant le tribunal des flagrants délits pour répondre de leurs actes.

L’affaire a provoqué une vive indignation à Diourbel, où de nombreuses personnes peinent à accéder à des logements sociaux abordables. L’intervention rapide du gouverneur a été saluée par la population, évitant ainsi à des dizaines de familles de tomber dans le piège de cette arnaque bien orchestrée.

En attendant la suite des procédures judiciaires, cette affaire met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue face aux initiatives immobilières non vérifiées, ainsi que l’importance de respecter les protocoles administratifs dans le lancement de projets à caractère social.

Un drame en piscine au Riu Baobab : le responsable poursuivi pour homicide involontaire en attente du verdict

Le tribunal de grande instance de Mbour a examiné, ce mardi 26 novembre, l’affaire Ng. Faye, responsable des piscines de l’hôtel Riu Baobab de Pointe Sarène, poursuivi pour homicide involontaire. Le prévenu est impliqué dans la mort tragique d’un enfant de deux ans et demi, A. A. Pouye, survenue dans l’une des piscines du réceptif le 9 novembre dernier.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, ce jour-là, T. Mbodji et son épouse, clients de l’hôtel, avaient décidé d’offrir une baignade à leurs trois neveux. La piscine pour enfants étant fermée en raison de l’absence du surveillant assigné, le couple s’est dirigé vers la piscine réservée aux adultes. Pendant que le mari téléphonait et que l’épouse était partie chercher des boissons, le plus jeune des enfants s’est éloigné et a fini par se noyer. Il a été retrouvé au fond de la piscine par des adultes, trop tard pour être sauvé.

Arrêté après le drame, Ng. Faye a clamé son innocence à la barre. Il a expliqué qu’il avait quitté l’hôtel bien avant le drame, à 15 h 30, après avoir rappelé les consignes de sécurité à son équipe. Il a également souligné qu’il avait informé l’administration de l’absence d’un de ses employés, entraînant la fermeture de la piscine pour enfants.

Cependant, pour l’avocat du prévenu, la responsabilité du drame incombe principalement au couple Mbodji, qui aurait manqué de vigilance en laissant les enfants sans surveillance effective.

Malgré les réquisitions du procureur en faveur de l’application de la loi, le tribunal a décidé d’accorder une liberté provisoire à Ng. Faye. La décision finale sera rendue le 3 décembre prochain.

Ce drame remet en lumière la question de la sécurité dans les lieux publics, en particulier dans les établissements touristiques accueillant des familles. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer la responsabilité juridique du responsable des piscines dans cette affaire.

Pendant ce temps, les proches de la victime pleurent la perte de leur enfant, tandis que l’affaire suscite une vague d’émotion et de débats sur les mesures de sécurité à adopter dans les hôtels pour éviter de telles tragédies. Le verdict à venir pourrait constituer un précédent important en matière de gestion des responsabilités dans ce type d’incident.

Le Sénégal progresse dans la lutte contre le VIH : les Journées Scientifiques du Sida mettent en lumière le rôle des médias

La quatrième édition des Journées Scientifiques du Sida s’est tenue récemment à Diamniadio, réunissant experts de la santé publique et journalistes spécialisés pour un échange sur les avancées et les défis liés à la lutte contre le VIH au Sénégal. Cet événement, organisé dans le cadre du programme national de lutte contre le VIH, a permis de faire le point sur les progrès accomplis tout en soulignant l’importance des médias dans la sensibilisation et la mobilisation des populations.

Des progrès significatifs vers les objectifs 3 x 95 de l’ONUSIDA

Le Dr Fatoumata Ly, figure centrale du programme national VIH, a présenté un bilan encourageant des efforts du Sénégal pour atteindre les objectifs mondiaux 3 x 95 fixés par l’ONUSIDA :

  • 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique (objectif : 95 %).
  • 93 % des personnes dépistées sont sous traitement antirétroviral.
  • 91 % des patients traités ont atteint une suppression virale durable.

Malgré ces résultats impressionnants, un fossé persiste, en particulier pour dépister les 10 % restants de personnes vivant avec le VIH, souvent parmi des populations marginalisées ou difficiles à atteindre.

Une collaboration stratégique entre experts et médias

Le Dr Ly a souligné le rôle déterminant des médias dans la lutte contre le VIH. « Nous sommes ici pour voir comment les journalistes peuvent vraiment aider à atteindre les objectifs fixés. Leur soutien est essentiel pour mobiliser les communautés et promouvoir des messages clairs et accessibles sur la lutte contre le VIH », a-t-elle déclaré.

En effet, les journalistes ont le pouvoir d’amplifier les messages de sensibilisation, de lutter contre la stigmatisation et de mettre en avant les services de dépistage et de traitement. Cette collaboration étroite entre professionnels de santé et médias peut renforcer la confiance du public et encourager davantage de personnes à se faire dépister et traiter.

Défis et perspectives pour 2030

Alors que le Sénégal aspire à éliminer le Sida en tant que menace de santé publique d’ici 2030, plusieurs défis restent à relever :

  • Accès aux populations marginalisées : Les 10 % de personnes non dépistées constituent un enjeu majeur.
  • Lutte contre la stigmatisation : Les préjugés et discriminations liés au VIH freinent encore l’accès aux soins et aux services de dépistage.

Les Journées Scientifiques ont également été l’occasion de réitérer l’engagement du Sénégal envers une stratégie intégrée, alliant avancées scientifiques, campagnes de sensibilisation et couverture médiatique soutenue.

Une mobilisation des médias pour une sensibilisation accrue

Les journalistes présents ont exprimé leur volonté de s’investir pleinement dans cette lutte. Ils se sont engagés à produire des reportages de qualité, à garantir une couverture continue de la question du VIH et à porter des voix inspirantes pour briser le silence et la stigmatisation autour de cette maladie.

Grâce à une synergie renforcée entre les experts de la santé et les acteurs médiatiques, le Sénégal se positionne comme un modèle en Afrique de l’Ouest dans la lutte contre le VIH, avec l’espoir d’éliminer cette menace d’ici 2030. Le combat continue, et chaque voix compte.

Tragédie à Niary Tally : Un appel à l’action pour les malades mentaux errants au Sénégal

Le samedi 23 novembre, le décès tragique d’un malade mental errant à Niary Tally a choqué l’opinion publique sénégalaise. Cet incident, survenu après une intervention tardive des sapeurs-pompiers, a révélé une réalité alarmante : le délaissement des malades mentaux errants dans le pays. Le décès, survenu après un appel à l’aide qui est resté sans réponse en raison de l’absence de papiers d’identification du malade, met en lumière les graves lacunes dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux au Sénégal.

Une situation de délaissement dramatique

Ansoumana Dione, président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (ASSAMM), a réagi vivement en soulignant l’absurdité de cette situation. « Où est le ministre de la Santé et de l’Action sociale ? Au Sénégal, paradoxalement, c’est comme si le malade mental n’a pas le droit d’être assisté s’il est en danger. C’est très grave et incompréhensible », a-t-il dénoncé.

Dione a également déploré l’absence de mesures concrètes et l’inefficacité du système sanitaire face à cette problématique. « Aucune mesure n’a été encore prise par les autorités sanitaires pour corriger ces irrégularités qui causent d’énormes pertes en vies humaines », a-t-il ajouté, appelant ainsi à une prise de conscience collective.

L’ASSAMM : un acteur clé face à l’inaction des autorités

L’ASSAMM, à travers le centre Ansoumana Dione de Kaolack, a fait un travail louable en aidant les malades mentaux errants. Depuis janvier 2024, plus d’une centaine de malades ont retrouvé leur famille grâce à l’initiative de l’association, qui offre une assistance gratuite. Toutefois, cette action reste insuffisante face à l’ampleur du problème. Le président de l’ASSAMM a souligné que les nouvelles autorités sanitaires n’ont pas encore apporté leur soutien à cette noble cause, ce qui est, selon lui, regrettable.

« Les malades mentaux errants sont laissés à leur sort. L’État doit prendre des mesures claires et décisives pour leur prise en charge », a-t-il insisté, appelant l’ensemble des Sénégalais à réfléchir sur le sort de ces personnes vulnérables.

Un appel à une réforme systémique

Pour Ansoumana Dione, la tragédie de Niary Tally ne concerne pas uniquement les sapeurs-pompiers mais remet en question l’ensemble du système de santé et d’assistance sociale. Il insiste sur l’urgence de la situation et appelle les autorités publiques à réagir rapidement pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.

Dans cette épreuve, Dione a également salué le rôle crucial joué par certains médias, qui ont traité l’incident avec sérieux et responsabilité.

Un appel à l’action de la part de l’État

Cet incident tragique soulève une question essentielle : jusqu’à quand les malades mentaux errants continueront-ils à être ignorés par les autorités sénégalaises ? Le décès de ce malade mental à Niary Tally est un signal d’alarme qui doit inciter l’État à reconsidérer la situation de ces personnes vulnérables et à mettre en place des solutions durables pour leur prise en charge. Il est impératif que des actions concrètes soient entreprises pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir.

Sénégal – Campagne de commercialisation de l’arachide : un prix fixé à 305 FCFA, mais la déception persiste dans le bassin arachidier

Lors du conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation de l’arachide (2024-2025), le gouvernement sénégalais, par la voix du Premier ministre Ousmane Sonko, a fixé le prix du kilogramme d’arachide à 305 francs CFA. Cette décision marque une hausse de 25 FCFA par rapport à l’année dernière, où le prix était fixé à 280 FCFA.

Cependant, cette augmentation reste insuffisante pour les acteurs du secteur. Le président du syndicat du bassin arachidier, Cheikh Tidiane Cissé, a exprimé sa profonde déception face à cette annonce.

Les producteurs d’arachide, qui constituent une partie importante de l’économie agricole sénégalaise, font face à des défis multiples, notamment la hausse des coûts de production et les aléas climatiques. Malgré cette légère augmentation du prix d’achat, de nombreux acteurs estiment que l’État doit mettre en place des mesures plus ambitieuses pour soutenir la filière et améliorer les conditions de vie des paysans.

Dakar paralysée par la grève des ramasseurs de déchets : une ville étouffée par les ordures

Depuis plusieurs jours, la capitale sénégalaise fait face à une crise majeure de gestion des déchets, suite à une grève des ramasseurs de déchets. Ces derniers revendiquent de meilleures conditions de travail, des salaires décents et une couverture sociale adéquate. Conséquence immédiate : les rues de Dakar sont submergées par des montagnes d’ordures, suscitant l’indignation et l’inquiétude des habitants.

Les travailleurs du secteur dénoncent des conditions de travail indignes, un manque de matériel adapté et des rémunérations insuffisantes pour subvenir à leurs besoins. Selon un porte-parole du mouvement, « les ramasseurs de déchets travaillent sans équipements de protection, et nos salaires ne nous permettent même pas de vivre dignement ».

Cependant, la grève n’est pas sans conséquences sur la vie quotidienne des Dakarois. Fatima Sow, mère de famille habitant dans le quartier de Médina, exprime son désarroi :
« La situation est devenue insupportable. Les ordures s’accumulent dans les rues, et c’est un vrai problème pour la santé de nos enfants. Nous comprenons les revendications des ramasseurs, mais nous avons besoin d’une solution rapide. Chaque jour, nous devons faire face à des odeurs nauséabondes et à des rats qui envahissent notre quartier. »

Avec l’accumulation des déchets dans les rues, les risques sanitaires augmentent. La prolifération des rats et des insectes, combinée aux odeurs insupportables, pourrait entraîner des épidémies. Des médecins alertent déjà sur les dangers de maladies telles que le choléra ou la typhoïde, particulièrement en cette période où les températures restent élevées.

Face à cette crise, les autorités semblent peiner à trouver une solution rapide. Si des discussions sont en cours avec les syndicats des travailleurs, aucun accord n’a encore été trouvé. En attendant, certaines initiatives privées, comme des associations locales ou des particuliers, tentent de pallier le problème en nettoyant les quartiers, mais ces efforts restent limités face à l’ampleur de la situation.

Cette crise révèle une fois de plus les failles du système de gestion des déchets à Dakar. Ce n’est pas la première fois que la capitale fait face à ce type de situation. Pour de nombreux observateurs, il est impératif de revoir entièrement le modèle de gestion des déchets et d’améliorer les conditions de travail des agents qui, chaque jour, assurent une tâche essentielle pour la salubrité publique.

En attendant une issue favorable, les Dakarois continuent de subir les effets de cette crise, oscillant entre solidarité avec les grévistes et exaspération face à une situation devenue intenable.

Un militant déterminé : Mamadou Camara, un marcheur pour ses convictions

Originaire de Ndiambour, un petit village niché dans la commune de Méréto, département de Koumpentoum, Mamadou Camara, militant de la première heure du parti Pastef/Les Patriotes, s’est lancé dans une aventure audacieuse et profondément symbolique. Ce jeune homme, armé de courage et de conviction, a choisi de relier son village natal à Dakar à pied, une démarche qui attire à la fois admiration et curiosité.

Le mardi 19 novembre 2024, Mamadou Camara a quitté Ndiambour, seul mais animé d’une détermination inébranlable. Son objectif est clair : rencontrer son leader, Ousmane Sonko, et le président du Pastef, Bassirou Diomaye Faye. Depuis son départ, il parcourt les routes du Sénégal, traversant villages et villes, suscitant des témoignages de soutien et des signes d’encouragement de la part des populations qu’il croise.

Aujourd’hui, Mamadou a atteint Kaolack, marquant une étape clé dans son périple. Cette ville, située à près de 300 kilomètres de Dakar, représente non seulement une avancée physique mais aussi une preuve de son endurance et de sa fidélité à ses idéaux.

Cette marche dépasse largement une simple quête personnelle. Mamadou Camara incarne un militantisme vivant, où les gestes parlent parfois plus fort que les mots. À travers son voyage, il souhaite rappeler l’importance des valeurs prônées par le Pastef et exprimer sa loyauté indéfectible envers le parti et ses leaders.

Dans un contexte sociopolitique marqué par des tensions, cette démarche pacifique se veut un symbole d’engagement et de dialogue. « Je marche pour porter ma voix jusqu’à Dakar, pour montrer que nous, les militants de la base, sommes prêts à tout pour nos convictions », a-t-il confié à des sympathisants rencontrés sur son chemin.

Partout où il passe, Mamadou reçoit un accueil chaleureux. Des habitants lui offrent nourriture, hébergement ou simplement des mots d’encouragement. Sa détermination inspire de nombreuses personnes qui voient en lui un modèle de dévouement et de persévérance.

Alors qu’il continue son périple vers Dakar, le voyage de Mamadou Camara met en lumière le pouvoir du militantisme citoyen et la capacité d’un individu à porter un message collectif. Ce jeune homme de Ndiambour nous rappelle que chaque pas, aussi modeste soit-il, peut contribuer à façonner l’avenir.

Affrontements à l’Université Assane Seck de Ziguinchor : plusieurs étudiants arrêtés, des conséquences collatérales signalées

Ce mardi matin, des affrontements violents ont éclaté entre les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et les forces de l’ordre. Ces incidents ont provoqué des interpellations et des troubles dans les environs, mais le calme semble être revenu sur le campus après ces échauffourées.

Selon des sources locales, les forces de l’ordre sont intervenues directement sur le campus universitaire, allant jusqu’à pénétrer dans les chambres des résidences étudiantes pour procéder à des arrestations. Cette méthode d’intervention a suscité une vive indignation parmi les étudiants, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme une violation de leur espace de vie. D’après nos informations, au moins trois étudiants auraient été arrêtés au cours de ces opérations.

Les affrontements ne se sont pas limités à l’université, car des conséquences collatérales ont également été signalées dans les environs. À proximité, dans le quartier de Kénia, des élèves du lycée local ont été affectées par l’usage de gaz lacrymogènes. Certaines jeunes filles, incapables de supporter les émanations, ont perdu connaissance. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement pour leur porter secours, mais cet incident a soulevé des inquiétudes quant à l’impact des violences sur des populations non impliquées.

La situation sur le campus demeure tendue, bien que le calme ait été partiellement rétabli. Les étudiants, en colère, réclament des explications et une meilleure gestion de ces interventions sécuritaires, qu’ils jugent disproportionnées.

Ces affrontements interviennent dans un climat déjà tendu marqué par des revendications étudiantes sur des problèmes d’hébergement, de restauration et de conditions d’apprentissage. Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, en grève illimitée depuis plusieurs jours, reprochent à l’administration et aux autorités de ne pas répondre à leurs préoccupations, ce qui a exacerbé la situation.

YouTube video player

Dakar : Inauguration de l’autopont « Front de Terre » pour une mobilité urbaine améliorée

La circulation est désormais ouverte sur l’autopont « Front de Terre », inauguré ce matin à Dakar par le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et Aériens, El Malick Ndiaye. Ce nouvel ouvrage, réalisé sous la supervision de l’Ageroute, s’inscrit dans le cadre du programme d’amélioration de la mobilité urbaine, visant à réduire les impacts négatifs des embouteillages sur l’économie et la qualité de vie des populations.

Dans son discours inaugural, le ministre a salué la finalisation de cet important projet infrastructurel. Il a souligné l’impact positif attendu sur la fluidité du trafic, tout en rappelant l’importance de continuer à évaluer les résultats des autoponts sur les déplacements urbains. « Ce projet marque une étape clé dans notre engagement à améliorer les conditions de mobilité à Dakar, tout en limitant les externalités défavorables », a déclaré El Malick Ndiaye.

Le ministre a par ailleurs instruit ses équipes pour réaliser une étude approfondie des coûts et impacts liés à ce type d’infrastructures. Cette démarche vise à optimiser la planification et la mise en œuvre des prochains projets de mobilité urbaine.

El Malick Ndiaye a également exhorté les citoyens à s’approprier cet ouvrage et à veiller à sa préservation. Il a insisté sur la nécessité de prévenir toute forme de dégradation, qu’elle soit liée à l’incivisme ou à une occupation illégale des infrastructures. « Ces ouvrages appartiennent à tous. Leur entretien est une responsabilité partagée entre l’État et les citoyens », a-t-il martelé.

Pour garantir la pérennité et la sécurité des autoponts, le ministre a demandé la mise en place d’une convention avec la police et la gendarmerie. Cette initiative vise à prévenir les actes de vandalisme et à sécuriser les lieux contre toute occupation illicite.

L’inauguration de l’autopont « Front de Terre » témoigne des efforts continus pour transformer le paysage urbain de Dakar et offrir une mobilité plus fluide et durable. Ce projet s’inscrit dans une stratégie globale visant à répondre aux défis croissants liés à l’urbanisation rapide et à l’augmentation du parc automobile dans la capitale sénégalaise.

Avec cette infrastructure, Dakar franchit une nouvelle étape vers une meilleure gestion de son réseau routier, au bénéfice de tous ses habitants.

Kaolack / Les vacances agricoles du Sénégal : Cheikh Baye Mbaye Niasse en action

Les vacances agricoles, une initiative du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, visent à encourager les Sénégalais à retourner à la terre. Ce projet patriotique entend renforcer la souveraineté alimentaire du pays en mobilisant les populations autour d’une agriculture durable.

Répondant à cet appel, Cheikh Baye Mbaye Niasse, responsable politique du parti PASTEF à Médina Baye, coordonnateur départemental du Mouvement National des Domous Daaras Patriotes (MODDAP) et expert en systèmes agricoles intégrés, a alloué des parcelles agricoles aux populations locales pour promouvoir l’agriculture familiale. Ces initiatives ont porté leurs fruits, au grand bénéfice des habitants de Kaolack.

Rapport des activités : Seconde journée des récoltes

Localisation : Région de Kaolack, commune de Mbadakhoun, village de Gnolanème.
Responsable : Cheikh Baye Mbaye Niasse.

1. Récolte des arachides

La première journée a été consacrée à la récolte des arachides. Malgré les défis liés à la saison des pluies 2024-2025, notamment un faible rendement dans plusieurs localités, les résultats obtenus à Gnolanème ont été jugés satisfaisants. Ces performances s’expliquent par :

  • L’utilisation de matières organiques pour enrichir les sols.
  • L’adoption de techniques modernes favorisant une meilleure croissance des cultures.

Ces pratiques ont prouvé leur efficacité, même dans des conditions climatiques défavorables, soulignant l’importance d’une agriculture durable.

Recommandation :
L’État devrait renforcer son soutien en dotant les acteurs agricoles d’équipements modernes (tracteurs, semoirs, etc.) pour améliorer les pratiques locales et augmenter la productivité.

2. Promotion de l’agriculture familiale

L’agriculture familiale, pilier de la souveraineté alimentaire nationale, nécessite un appui accru des autorités.

Recommandation :
Mettre en place des programmes spécifiques pour soutenir les exploitations familiales et réduire la dépendance au secteur agro-industriel.

3. Organisation des Assises sur l’agriculture

Cheikh Baye Mbaye Niasse plaide pour des assises nationales réunissant experts, techniciens et coopératives agricoles afin de débattre des enjeux et des perspectives du secteur agricole au Sénégal.

Prix de l’arachide : Une mesure saluée

Le gouvernement a fixé le prix de l’arachide à 305 francs CFA par kilogramme pour la campagne de commercialisation 2024-2025, soit une hausse de 25 francs CFA par rapport à la précédente campagne (280 francs CFA). Cette augmentation est saluée par Cheikh Baye Mbaye Niasse, qui encourage le gouvernement à consacrer 10 % du budget national au secteur agricole, conformément aux engagements du Président Bassirou Diomaye Faye.

Selon lui, un tel investissement permettrait de dynamiser ce secteur clé pour l’économie et de renforcer la sécurité alimentaire du pays.

Par Cheikh Baye Mbaye Niasse, expert en systèmes agricoles intégrés, responsable politique chargé de la communication de PASTEF Médina Baye.

Lancement de la campagne de commercialisation de l’arachide : un prix revalorisé pour les producteurs

La campagne de commercialisation de l’arachide au Sénégal débutera officiellement le 5 décembre 2024 sur l’ensemble du territoire national. Cette annonce a été faite ce mardi, lors d’un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko.

Pour cette nouvelle saison, le prix plancher du kilogramme d’arachide a été fixé à 305 francs CFA, soit une augmentation de 25 francs par rapport à la campagne précédente, où il était établi à 280 francs CFA. Cette hausse vise à soutenir davantage les producteurs et à renforcer la compétitivité de la filière arachidière, un secteur clé de l’économie nationale.

Cette revalorisation du prix marque une avancée significative pour les acteurs de la filière arachidière, notamment les petits producteurs qui dépendent largement de cette culture pour leurs revenus. En fixant ce prix plancher, le gouvernement entend garantir une juste rémunération face aux fluctuations des marchés internationaux et aux contraintes climatiques qui ont pesé sur les rendements ces dernières années.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, dans son discours, a réaffirmé l’engagement de l’État à accompagner les agriculteurs par des mesures concrètes :

  • La disponibilité des semences de qualité à des prix subventionnés.
  • Le renforcement des infrastructures de collecte et de stockage.
  • L’accès facilité au financement pour les coopératives agricoles.

L’arachide occupe une place centrale dans l’agriculture sénégalaise, employant directement et indirectement des millions de personnes. Elle contribue également de manière significative aux exportations du pays. Les autorités espèrent que la campagne 2024-2025 enregistrera une production record, grâce aux efforts conjoints des acteurs publics et privés.

Malgré les mesures annoncées, plusieurs défis demeurent : la concurrence internationale, la mécanisation encore insuffisante et la vulnérabilité aux aléas climatiques. Les producteurs attendent également des précisions sur le rôle des industriels dans la collecte et la transformation des récoltes, ainsi que sur les modalités de paiement pour éviter les retards souvent décriés.

La campagne de commercialisation de l’arachide est donc lancée sous des auspices favorables, mais sa réussite dépendra de la coordination entre tous les acteurs de la chaîne de valeur. Les prochaines semaines permettront d’évaluer l’impact de ces mesures sur le terrain.

Scandale sur la cagnotte LCIS : DJ Malick accusé de manquements graves

La gestion d’une cagnotte destinée à financer l’évacuation médicale de Djibril Dièye, animateur emblématique de l’émission Auto Mag sur TFM, a plongé Malick Ngaydé, alias DJ Malick, dans une tourmente médiatique et sociale. Ce dernier, administrateur de la plateforme Lutte Contre l’Indiscipline au Sénégal (LCIS), avait lancé en juillet 2024 une collecte pour venir en aide à Djibril Dièye, gravement malade et alité depuis deux ans.

La cagnotte, clôturée après avoir permis de collecter 810 700 FCFA, devait permettre de financer l’évacuation de Djibril vers l’étranger pour des soins vitaux. Cependant, plusieurs mois après la fin de la collecte, les fonds n’avaient toujours pas été transférés à la famille du malade. Sous la pression des proches, DJ Malick a remis, ce mardi 26 novembre 2024, un chèque de 750 000 FCFA à la mère de Djibril Dièye.

À la surprise générale, ce chèque s’est révélé sans provision lors de son dépôt à la banque, plongeant la famille de Djibril dans une profonde détresse. Déjà éprouvé par la maladie, le malade espérait ces fonds pour enfin accéder aux soins dont il a cruellement besoin.

Contacté par la rédaction de Ledakarois.sn pour s’expliquer sur cette situation, DJ Malick a refusé de répondre à nos questions, ajoutant ainsi au flou autour de sa gestion de cette collecte.

Cette affaire suscite une vive indignation, particulièrement sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix appellent à une totale transparence sur la gestion des cagnottes solidaires. Certains proches de Djibril envisagent des démarches juridiques pour clarifier la situation et exiger la restitution des fonds.

Pour un homme gravement malade et une famille qui lutte déjà contre l’adversité, cette situation représente un coup dur. L’incident remet en question la confiance dans les initiatives de solidarité non encadrées, où des vies peuvent dépendre d’une gestion rigoureuse et responsable. La communauté attend désormais des explications claires de DJ Malick pour lever toute ambiguïté sur cette affaire qui ternit un élan initial de générosité.

Sidathe Thioune critique Babacar Fall : tensions au sein du groupe Futur Média

Sidathe Thioune, animateur suspendu de la RFM, a de nouveau pris la parole pour critiquer un journaliste de son propre groupe, Babacar Fall. Ce dernier avait récemment évoqué les difficultés financières auxquelles fait face le Groupe Futur Média (GFM) lors de l’émission RFM Matin. Une intervention qui n’a visiblement pas plu à Sidathe Thioune, connu pour ses sorties médiatiques tranchées.

Babacar Fall, dans son émission, avait invité Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse du Sénégal (CDEPS), pour discuter des multiples problèmes financiers rencontrés par les entreprises de presse. Ces difficultés, aggravées par la dette fiscale des médias, le gel des comptes bancaires et l’annulation des contrats publicitaires, ont mené à la fermeture récente de deux médias : Stade et Sunu Lamb.

Le journaliste avait également dénoncé les retards de paiement des salaires à GFM et critiqué le rôle du régime actuel dans cette crise. Cependant, ses propos, incluant une pique adressée au Pastef, parti dirigé par Ousmane Sonko, ont suscité des réactions mitigées.

Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Sidathe Thioune s’est fermement opposé aux déclarations de Babacar Fall. Il lui reproche son insistance à attaquer le Parti Pastef au lieu de se concentrer sur les véritables causes des difficultés financières de GFM. Selon Thioune, ces sorties publiques risquent d’aggraver les tensions internes et de nuire davantage à l’image du groupe.

L’animateur a également interpellé directement Youssou Ndour, propriétaire de GFM, pour lui demander de « remettre de l’ordre » dans sa structure. Ce message, bien que subtil, semble révéler un malaise grandissant au sein du groupe.

La situation de GFM reflète une crise plus large au sein des médias sénégalais, qui peinent à survivre face aux pressions fiscales et économiques. Cependant, les tensions internes et les dissensions publiques, comme celles entre Sidathe Thioune et Babacar Fall, risquent de détourner l’attention des véritables problèmes.

Pour le moment, Youssou Ndour n’a pas encore réagi à cette controverse, laissant la question en suspens : quelles mesures seront prises pour apaiser les tensions et redresser la situation au sein du groupe ?

Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les médias sénégalais, à la fois sur le plan économique et institutionnel. Dans un contexte où la presse joue un rôle clé pour la démocratie, il est crucial que les acteurs du secteur trouvent des solutions pour éviter de nouvelles fermetures ou conflits internes.

Démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin dans le Parc national du Niokolo Koba : 32 personnes arrêtées

Un important site d’orpaillage clandestin a été démantelé dimanche dans le sud-est du Parc national du Niokolo Koba, au Sénégal. Cette opération, menée par les agents des Parcs nationaux, a conduit à l’arrestation de 32 individus, dont 24 originaires de la sous-région ouest-africaine.

Selon un agent des Parcs nationaux ayant requis l’anonymat, ces orpailleurs occupaient illicitement le parc depuis plusieurs années. Leur activité illégale causait des dégâts considérables à l’environnement, menaçant gravement l’écosystème unique de cette aire protégée, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Lors de cette intervention, un arsenal d’équipements a été saisi, notamment sept groupes électrogènes, 14 motos, des marteaux-piqueurs et divers outils utilisés pour l’extraction de l’or. « Ces individus sont particulièrement expérimentés. La hauteur et l’accessibilité difficile du site où ils ont été appréhendés témoignent d’une certaine ingéniosité, compte tenu de la quantité de matériel qu’ils ont réussi à transporter », a souligné l’agent.

L’orpaillage clandestin est un fléau récurrent dans cette région, où l’exploitation illégale des ressources naturelles met en péril la biodiversité. Le Parc national du Niokolo Koba, d’une superficie de plus de 9 000 km², abrite une faune et une flore exceptionnelles, dont plusieurs espèces en danger critique d’extinction, comme le lion d’Afrique de l’Ouest et le chimpanzé.

Les autorités environnementales appellent à une vigilance accrue et à un renforcement des mesures de protection pour prévenir ces activités illégales. L’arrestation de ces orpailleurs constitue une avancée significative dans la lutte contre la dégradation environnementale, mais elle met aussi en lumière les défis complexes liés à la protection des parcs nationaux face aux pressions économiques et sociales.

Face à l’ampleur du phénomène, les experts plaident pour une approche intégrée, combinant répression, sensibilisation des populations locales et promotion d’activités économiques alternatives. Le développement d’un écotourisme durable dans le Parc de Niokolo Koba pourrait représenter une solution à long terme pour conjuguer préservation de l’environnement et amélioration des conditions de vie des communautés environnantes.

Ce démantèlement est un rappel des enjeux cruciaux autour de la gestion des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest, où les aires protégées jouent un rôle vital dans la lutte contre le changement climatique et la préservation des écosystèmes.

Kaolack/Éducation : Forum communal sur l’appui à la consolidation des performances en mathématiques des élèves

Un forum communal s’est tenu à Kaolack, organisé et financé par le projet PAME 2 (Projet d’Amélioration des Enseignements et des Apprentissages en Mathématiques à l’Élémentaire), en collaboration avec l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) de la commune, les autorités administratives et la municipalité de Kaolack.

L’objectif global de cette initiative, comme l’a expliqué l’inspecteur de l’éducation et point focal du projet PAME à l’IEF de Kaolack, est de rassembler les différents acteurs gravitant autour du système éducatif afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et des apprentissages en mathématiques, et ainsi booster les performances des élèves.

Cette rencontre, axée sur la sensibilisation de la communauté, vise à inciter cette dernière à prendre en considération toutes les problématiques liées au système éducatif, en particulier l’enseignement des mathématiques dans toutes ses séquences, du CI au CM2.

Le projet PAME 2 couvre divers volets de l’enseignement des mathématiques, notamment les activités numériques, géométriques, de mesure et de résolution de problèmes. Concernant les objectifs, le projet ambitionne d’améliorer les performances des élèves de 10 à 15 points. Les évaluations réalisées montrent que, dans plusieurs districts de la commune, les résultats dépassent déjà ces attentes, atteignant des hausses de 15 à 30 points.

Thiendella Fall, point focal du projet PAME au sein de l’IEF de Kaolack, a souligné que ces résultats prometteurs reflètent l’engagement collectif. Il a également lancé un appel à la communauté pour qu’elle place l’école au cœur de ses priorités. Selon lui, « l’école est un édifice public implanté dans les quartiers et villages pour le bénéfice de la population. »

Ce forum, organisé ce mardi, marque une étape importante dans le renforcement de l’implication communautaire dans le système éducatif à Kaolack, particulièrement dans l’enseignement des mathématiques.

Décès de Massamba Sarré : le Chef de l’État rend hommage à un pionnier de la diplomatie sénégalaise

Le Sénégal est en deuil après la disparition de l’ambassadeur Massamba Sarré, figure emblématique et pionnier de la diplomatie sénégalaise. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé ses condoléances les plus émues à la famille du défunt, ainsi qu’à l’ensemble du corps diplomatique sénégalais.

« J’ai appris la triste nouvelle du décès de l’ambassadeur Massamba Sarré, un des pionniers de la diplomatie sénégalaise. À sa famille, aux membres de l’amicale des anciens ambassadeurs de la carrière diplomatique et à tous les fonctionnaires du cadre des affaires étrangères, j’adresse mes condoléances émues », a déclaré le Chef de l’État. Il a également prié pour que le défunt repose en paix : « Puisse Allah accorder au défunt sa miséricorde et l’accueillir dans son paradis éternel. »

Massamba Sarré est considéré comme l’un des bâtisseurs de la diplomatie sénégalaise moderne. Au cours de sa carrière, il a représenté le Sénégal dans plusieurs missions stratégiques, marquant de son empreinte l’histoire des relations internationales du pays. Ses collègues et les membres de l’Amicale des anciens ambassadeurs se souviennent de lui comme d’un homme d’honneur, d’un mentor et d’un fervent défenseur des valeurs sénégalaises sur la scène mondiale.

Le décès de l’ambassadeur Sarré suscite une vive émotion dans les milieux diplomatiques et au-delà. De nombreuses personnalités ont déjà adressé leurs hommages à celui qui a consacré sa vie au service de la nation. Ce départ marque la fin d’une époque pour la diplomatie sénégalaise, qui perd un homme de grande expérience et de sagesse.

Le peuple sénégalais, uni dans le recueillement, salue la mémoire d’un patriote dont le parcours restera une source d’inspiration pour les générations futures.

Tensions et violences à l’Université Assane Seck de Ziguinchor : une crise persistante

Depuis plusieurs jours, l’Université Assane Seck de Ziguinchor est le théâtre de violents affrontements entre les étudiants et les forces de l’ordre, dans un climat de tensions croissantes. À l’origine de ces heurts, une grève illimitée initiée vendredi dernier par les étudiants pour dénoncer leurs conditions de vie et d’étude jugées inacceptables, ainsi que les manquements sociaux persistants.

Les protestations des étudiants, qui réclament de meilleures infrastructures, une régularité dans le versement des bourses et un accès optimal aux services sociaux, ont rapidement pris une tournure violente. Les affrontements ont éclaté lorsque les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants, provoquant un échange de jets de pierres et de tirs de grenades lacrymogènes.

Ces violences ont contraint les autorités à fermer les écoles avoisinantes pour éviter tout risque de débordement. Les cours à l’université ont également été suspendus, plongeant l’établissement dans une paralysie totale. Parallèlement, les riverains, pris en otage par les troubles, dénoncent l’insécurité ambiante et appellent à une résolution rapide du conflit.

Pour l’heure, aucune avancée significative n’a été enregistrée dans les négociations entre les étudiants et les autorités universitaires. Ces dernières assurent pourtant être prêtes à dialoguer, mais les étudiants restent fermes sur leurs revendications, estimant que leurs doléances sont ignorées depuis trop longtemps.

La situation reste donc explosive, alors que les forces de l’ordre poursuivent leur mission de maintien de l’ordre sur le campus. Les étudiants, de leur côté, semblent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à l’obtention de résultats concrets.

Face à l’escalade des tensions, des voix s’élèvent pour prôner une solution pacifique. Associations, responsables locaux et figures de la société civile appellent à l’ouverture d’un dialogue constructif pour mettre fin à cette crise qui affecte non seulement les étudiants, mais aussi l’ensemble de la communauté universitaire et les habitants de Ziguinchor.

La question reste donc posée : combien de temps cette impasse durera-t-elle, et à quel prix ? Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si un terrain d’entente peut être trouvé ou si le conflit est voué à perdurer.

Madiambal Diagne retire sa plainte pour diffamation contre Dame Mbodji

Dans un revirement inattendu, le journaliste et président du Conseil d’administration du quotidien Le Quotidien, Madiambal Diagne, a annoncé sur X (anciennement Twitter) qu’il renonçait à poursuivre en justice Dame Mbodji pour diffamation. Ce dernier, actuellement Directeur général de la Société de Gestion des Infrastructures Publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA), avait publiquement accusé Madiambal Diagne d’être impliqué dans des scandales fonciers et de bénéficier d’une protection présidentielle.

« Mon avocat, Me Baboucar Cissé, va déposer un acte de désistement de la procédure pénale que j’avais initiée contre Dame Mbodji pour diffamation. Le procès, prévu pour ce 28 novembre 2024 à Dakar, ne se tiendra pas. Ce désistement d’instance devra mettre fin à l’action publique », a-t-il déclaré dans son message.

L’affaire avait déclenché un vif débat dans l’opinion publique sénégalaise, en particulier en raison de la gravité des accusations portées par Dame Mbodji. Ce dernier avait qualifié Madiambal Diagne de « bandit » et de « délinquant foncier », des propos qui avaient été largement relayés sur les réseaux sociaux et dans les médias. Les tensions étaient d’autant plus exacerbées que ces déclarations s’inscrivaient dans un contexte de critiques récurrentes sur la gestion des ressources foncières au Sénégal.

Le retrait de la plainte par Madiambal Diagne met fin à la procédure judiciaire, mais ne dissipe pas pour autant les interrogations soulevées par cette affaire. Si certains saluent ce geste comme un acte d’apaisement, d’autres y voient une tentative d’éviter un procès médiatique qui aurait pu révéler davantage de détails embarrassants pour les deux parties.

Sur les réseaux sociaux, l’annonce de Madiambal Diagne a suscité des réactions partagées. Tandis que certains applaudissent une démarche qui pourrait contribuer à calmer les esprits, d’autres estiment que la justice aurait dû trancher sur le fond des accusations.

Du côté de Dame Mbodji, aucune déclaration officielle n’a encore été faite à ce sujet. Toutefois, des proches de ce dernier indiquent qu’il considère cette issue comme une victoire morale.

Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les tensions autour de la gestion foncière au Sénégal, un sujet sensible qui continue de diviser les acteurs politiques, économiques et la société civile. Alors que les enjeux de transparence et de redevabilité restent cruciaux, ce dossier illustre la nécessité d’un débat public apaisé et constructif.

Avec le retrait de cette plainte, l’on espère que les deux protagonistes prendront désormais des voies plus conciliantes pour résoudre leurs différends, laissant ainsi la place à des discussions plus profondes sur les véritables enjeux du pays.

Appel du Khalife : Touba Ca Kanam réagit avec une contribution de 114 millions de francs

En réponse à l’appel lancé par le Khalife général des Mourides, Touba Ca Kanam a réagi en annonçant une contribution de 114 millions de francs pour les travaux de réfection et d’embellissement de la grande mosquée de Touba. L’appel avait été fait par le chef religieux lors de la clôture des activités de Junatun Limàn Nazamaho, où il avait annoncé le démarrage imminent de ces travaux.

Cette contribution, remise ce lundi par la structure dirigée par Serigne Habibou Mbacké Falilou, marque un soutien significatif aux efforts entrepris pour l’embellissement de la grande mosquée, un symbole de la foi et de la culture mouride. Le Khalife, accompagné de Serigne Mame Mor Mbacké, président de Touba Ca Kanam, et de Serigne Abdou Lahad Mbacké Habibou, a salué cet élan de solidarité en faveur d’une initiative de grande envergure pour la communauté mouride.

Cette donation témoigne de l’engagement des membres de la communauté à soutenir les projets de développement religieux et à répondre aux besoins spirituels des fidèles, tout en préservant le rayonnement de Touba, ville sainte et centre spirituel de la confrérie mouride.

Rougeole : 449 cas enregistrés en 2024, une campagne nationale de vaccination en préparation

Le Sénégal fait face à une résurgence de la rougeole avec 449 cas confirmés recensés dans 33 districts sanitaires, soit 41 % des 79 districts que compte le pays. Ces informations ont été communiquées lundi par le docteur Abdoulaye Mangane, médecin à la Direction de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, lors d’une journée d’information en prélude à une campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole.

Pour faire face à cette situation, une vaste campagne de vaccination a été planifiée. L’objectif est de protéger environ 7 326 586 enfants, en utilisant 8 millions de doses de vaccins. Le lancement de cette initiative se fera dans le district de Yeumbeul, en banlieue dakaroise. Malgré la hausse des cas de rougeole, aucune perte de vie n’a été signalée depuis 2022, où deux décès avaient été enregistrés.

Cependant, des défis importants subsistent pour assurer le succès de cette campagne. Parmi eux, la nécessité d’intensifier la sensibilisation des populations afin de surmonter les réticences et les doutes entourant la vaccination. Le docteur Mangane a souligné l’importance d’une communication claire et précise pour contrer les rumeurs et encourager l’adhésion des familles à la campagne.

Le médecin a insisté sur l’importance de mobiliser tous les acteurs, y compris les familles, les leaders communautaires et les professionnels de santé, pour garantir une forte participation. Il a rappelé que cette campagne vise non seulement à freiner l’épidémie actuelle, mais également à prévenir de futures flambées de rougeole et de rubéole, tout en renforçant l’immunité collective au sein de la population.

Dans un contexte où la rougeole reste une menace mondiale pour la santé publique, cette initiative est perçue comme une mesure essentielle pour protéger les enfants et assurer la sécurité sanitaire au Sénégal.

Accident de la route à Matam : Trois morts et quinze blessés dans une collision entre minibus

Un tragique accident de la route s’est produit ce lundi matin, entre les localités de Trawo Dendoudy et Danthialy, dans la région de Matam. Selon les informations fournies par le lieutenant-capitaine Ignace François Ndiaye de la compagnie locale d’incendie et de secours, l’accident a causé la mort de trois personnes et fait quinze blessés.

La collision, survenue vers 5 heures du matin, a impliqué deux minibus. Parmi les blessés, cinq sont dans un état critique et ont été pris en charge en urgence par les services de secours.

Les autorités ont ouvert une enquête pour établir les circonstances exactes de cet incident, qui vient rappeler une fois de plus la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière dans la région.

Saisie record de cocaïne à Koungheul : 235 kg interceptés par les Douanes sénégalaises

Les Douanes sénégalaises ont réalisé une importante saisie de drogue ce dimanche 24 novembre 2024, dans la localité de Koungheul, dans la région de Kaffrine. Une cargaison de 235 kilogrammes de cocaïne pure, répartie en 210 plaquettes, a été interceptée par les agents de la Brigade mobile de Koungheul, appartenant à la Région douanière du Centre.

Cette opération, menée à 10 heures du matin, s’est déroulée dans le cadre d’un ciblage d’un véhicule de type pick-up, en provenance d’un pays limitrophe. Lors d’un contrôle minutieux, les agents ont découvert une cachette aménagée entre le châssis et la benne du véhicule, où la drogue était dissimulée. Le conducteur, de nationalité étrangère, a été arrêté et remis aux autorités compétentes.

Les tests effectués sur la drogue, à l’aide de kits de détection spécialisés, ont été confirmés par le Laboratoire national de la Police technique et scientifique. La valeur estimée de cette cargaison sur le marché illicite s’élève à 18,8 milliards de francs CFA.

Cette saisie s’inscrit dans une série d’opérations similaires effectuées par les Douanes sénégalaises cette année. Entre mars et novembre 2024, un total impressionnant de 2114 kilogrammes de cocaïne a été intercepté sur le corridor Dakar-Kidira, représentant une valeur marchande de plus de 169 milliards de francs CFA.

L’Administration des Douanes a réaffirmé sa volonté de lutter contre la criminalité transnationale organisée, en particulier le trafic international de drogues, qui constitue une menace majeure pour la sécurité nationale et régionale. Ces succès témoignent de la vigilance et de l’engagement des forces douanières sénégalaises dans cette lutte.

Crise dans l’Enseignement Supérieur au Sénégal : Le SAES dénonce le non-respect des engagements du MESRI

Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) monte au créneau face à ce qu’il qualifie de non-respect des engagements pris par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Dans un communiqué publié le 23 novembre, suite à une réunion de son bureau national tenue la veille, le syndicat critique la gestion du ministre Abdourahmane Diouf et alerte sur les conséquences néfastes pour le secteur universitaire.

Le SAES déplore des engagements non tenus par le MESRI, notamment concernant les tournées effectuées dans les universités publiques. Ces manquements, selon le syndicat, ont déjà entraîné des perturbations dans certaines institutions. Les problèmes se manifestent également dans l’orientation des nouveaux bacheliers : le ministère est accusé d’avoir imposé des quotas d’inscription largement supérieurs à la capacité d’accueil des universités, sans prévoir les infrastructures ni les ressources nécessaires pour y faire face.

Le syndicat pointe du doigt des lacunes structurelles importantes. Parmi elles, la non-livraison des infrastructures pédagogiques et sociales, un déficit d’enseignants, ainsi qu’une insuffisance du budget alloué annuellement. Ces carences mettent en péril la stabilité et le fonctionnement normal des universités, malgré les efforts des enseignants et chercheurs pour maintenir un semblant d’équilibre.

Parmi les revendications du SAES, la question de la pension de réversion pour les ayants droit des enseignants décédés demeure centrale. Pour le syndicat, il s’agit d’une question de justice et d’équité qui ne saurait faire l’objet de négociations. Le ministre Abdourahmane Diouf a, de son côté, justifié le retard en évoquant la disparition du décret relatif à cette mesure dans les méandres administratifs. Une explication jugée insuffisante par le SAES, qui s’étonne de l’absence de signature d’une nouvelle version pourtant maintes fois annoncée.

Malgré ces différends, le SAES affirme rester ouvert au dialogue avec les autorités, à l’exception du point relatif à la pension de réversion, qu’il considère non négociable. Le syndicat appelle ses membres à la mobilisation pour exiger la résolution définitive des problèmes soulevés et préserver les acquis obtenus au fil des années.

La crise qui secoue l’enseignement supérieur au Sénégal met en lumière des enjeux majeurs pour l’avenir du secteur, tant pour les étudiants que pour les enseignants. Alors que les tensions persistent, la capacité du MESRI à répondre aux revendications sera déterminante pour garantir la stabilité du système universitaire.

Infanticide à Yeumbeul Nord : Un drame glaçant qui interroge la société

À Darou Rahmane 2, un quartier calme de Yeumbeul Nord, la découverte macabre d’un nouveau-né jeté dans une fosse septique a bouleversé les habitants. Cet acte tragique, survenu le 20 novembre, met en lumière des problématiques sociales profondes et soulève des questions sur les pressions exercées sur les jeunes filles confrontées à une grossesse non désirée.

Tout commence aux alentours de 22 heures, lorsque O. Diallo, l’oncle de la jeune Penda K., découvre un corps flottant dans les eaux nauséabondes de la fosse septique familiale. Rapidement alertée, la police intervient sur les lieux. Les pompiers repêchent le corps du nouveau-né, déjà en état de putréfaction avancée. Face à l’horreur de la situation, les autorités ordonnent l’inhumation immédiate du corps après l’établissement d’un certificat de genre de mort, sans procéder à une autopsie.

Quelques heures après l’ouverture de l’enquête, Penda K., une jeune fille de 19 ans, est identifiée et arrêtée. Lors de son interrogatoire, elle avoue avoir accouché seule, dans le plus grand secret, par peur des représailles de sa mère. « Mon petit ami avait accepté de prendre ses responsabilités, mais ma mère est très sévère. J’ai paniqué », a-t-elle confié aux enquêteurs.

Sous l’emprise de la peur, Penda K. enveloppe son nouveau-né avant de le jeter dans la fosse septique, un geste qu’elle qualifie elle-même d’irréfléchi et dicté par la panique. Ce témoignage révèle un isolement profond et l’absence totale de soutien, familial ou social, face à une situation aussi éprouvante.

Penda K. a été déférée devant le parquet du Tribunal de grande instance de Pikine, où elle fait face à une accusation d’infanticide. Ce drame met en lumière les lacunes dans l’accompagnement des jeunes femmes enceintes, souvent livrées à elles-mêmes, et soulève des interrogations sur les pressions sociales et familiales qui mènent à de tels actes.

Comme le souligne le quotidien Les Échos, cette tragédie pointe du doigt une société où la peur du jugement prime sur le soutien et l’écoute. Les jeunes filles issues de milieux stricts ou conservateurs sont particulièrement vulnérables, souvent contraintes de cacher leur grossesse au risque de mettre leur vie et celle de leur enfant en danger.

Ce fait divers ne se limite pas à l’horreur de l’acte lui-même. Il soulève des questions fondamentales sur l’éducation sexuelle, l’accès aux services de santé reproductive, et l’accompagnement psychologique des jeunes filles dans des situations similaires. Il met également en lumière le rôle de la famille, qui devrait être un refuge mais peut parfois devenir une source de peur paralysante.

Alors que l’enquête se poursuit, ce drame restera gravé dans les mémoires de Yeumbeul Nord, laissant les habitants face à une question cruciale : comment prévenir de tels actes dans une société où la peur et le jugement étouffent l’écoute et la compassion ?

Kaour : Démarrage du nettoyage des cimetières musulmans ce dimanche

Comme chaque année à la fin de l’hivernage, le cimetière musulman de Kaour, situé dans le quartier Doumassou, département de Goudomp, est envahi par les herbes. À l’initiative du chef de village, Vieux Saliou Djighaly, de l’imam de la grande mosquée, Elhadji Badiaby Gassama, ainsi que du maire de la commune, Séckou Ndiaye, un appel a été lancé à la population pour procéder au nettoyage du cimetière.

« Suite à l’appel du chef du village et de l’imam de la grande mosquée de Kaour demandant aux jeunes de sortir massivement ce dimanche pour nettoyer le cimetière, nous avons répondu présents. Nous nous sommes mobilisés pour enlever les herbes et nettoyer la partie visible des tombes, ainsi que les végétaux qui y poussent, tout en respectant les proportions permettant de préserver la sacralité des défunts. Cela vise à éviter que les tombes soient méprisées et à maintenir les marques et les signes qui permettent de reconnaître clairement qu’il s’agit d’une tombe. Ainsi, elles peuvent être visitées et ne risquent pas de disparaître », a expliqué Nfamara Mané, porte-parole du chef de village.

Concertations sur l’eau à Kaolack : Cheikh Baye Mbaye Niass salue l’initiative et souligne son importance

Le guide religieux et acteur politique kaolackois, Cheikh Baye Mbaye Niass, membre de PASTEF, a salué l’organisation des concertations sur l’eau et l’assainissement dans la région de Kaolack.

« Ces concertations revêtent une importance capitale. Parler d’eau et d’assainissement, c’est aborder un aspect essentiel de la vie quotidienne. Le choix de Kaolack est à saluer, et nous remercions les autorités pour cette initiative. Cela démontre une réelle volonté de faire de la politique décentralisée », a-t-il expliqué, en sa qualité de coordonnateur du Mouvement National Domi Darra Patriotes.

Il a ajouté : « De notre côté, nous avons mené une campagne de sensibilisation pour expliquer aux populations les enjeux de ces concertations. Nous l’avons fait non seulement en tant que responsables politiques, mais aussi comme soutiens du projet, conscients de l’ambition de la vision Sénégal 2050. »

Selon Cheikh Baye Mbaye Niass, le choix de Kaolack n’est pas anodin. « Tout le monde sait que la région de Kaolack fait face depuis longtemps à un problème d’accès à l’eau potable en raison d’un taux élevé de salinité, ainsi qu’à des défis liés à l’assainissement. Ces problèmes ont un impact direct sur la santé des populations. Ce taux de salinité affecte également l’agriculture, poussant de nombreux agriculteurs à abandonner leurs terres pour chercher d’autres moyens de subsistance. Certains ont même choisi de migrer clandestinement, prenant des pirogues au péril de leur vie », a-t-il déploré.

Pour ce guide religieux et homme politique, ces concertations sont cruciales. « Nous restons optimistes quant à l’application des recommandations qui découleront des travaux. »

Feux de brousse à Bakel : Une crise environnementale avec 37 incidents et plus de 4 861 ha détruits

Le département de Bakel, situé dans la région de la vallée du fleuve, fait face à une crise environnementale majeure en raison des feux de brousse. Entre octobre et novembre 2024, pas moins de 37 incendies ont été signalés, impactant une superficie de 4 861 hectares de terre. Ces chiffres ont été rendus publics lors d’une réunion du comité départemental de développement, qui a discuté de la prévention et de la gestion des feux de brousse dans la région. Le lieutenant Malang Kamara, chef du service des eaux et forêts de Bakel, a été chargé de faire un point sur la situation.

Parmi les différentes localités touchées par ces incendies, la commune de Gabou ressort comme étant la plus gravement affectée. Elle a enregistré 14 cas de feux de brousse, représentant une perte de 4 255 hectares, soit près de 88% de la superficie totale détruite dans le département. Gabou est une zone où l’agriculture et l’élevage sont particulièrement importants, ce qui accentue les conséquences économiques et écologiques de ces incendies. Le lieutenant Kamara a expliqué que ces feux surviennent principalement à la fin des récoltes, quand les champs sont souvent laissés sans surveillance, et à l’arrivée des transhumants, qui déplacent leurs troupeaux vers de nouvelles pâturages.

La majorité des feux de brousse dans cette région sont causés par des activités humaines, notamment l’agriculture, la coupe du bois, et parfois la négligence. Certaines pratiques agricoles, comme le brûlage des champs pour les préparer à de nouvelles cultures, sont des facteurs aggravants. De plus, l’arrivée de nouveaux groupes de transhumants avec leurs troupeaux dans des zones non préparées à recevoir ces animaux contribue également à l’extension des feux.

Le lieutenant Kamara a souligné que ces incendies surviennent à un moment particulièrement délicat de l’année, où la fin des travaux champêtres et l’arrivée des transhumants s’accompagnent de tensions sur les ressources naturelles. Les feux de brousse, souvent incontrôlables, peuvent rapidement se propager, détruisant la végétation, menaçant les habitations et les espaces de vie des populations locales, et mettant en péril la biodiversité de la région.

La lutte contre les feux de brousse à Bakel rencontre plusieurs obstacles majeurs. Selon le lieutenant Kamara, l’une des difficultés principales réside dans la faible participation des collectivités territoriales dans la gestion de ces incendies. Il a également évoqué l’insuffisance des ressources matérielles et des moyens humains pour faire face à l’ampleur du phénomène. En particulier, il manque des équipements adaptés pour intervenir rapidement. Le service des eaux et forêts manque d’unités légères de lutte contre les feux, ainsi que de moyens de transport et de matériels de lutte modernes tels que des tricycles équipés de mini-citernes, qui pourraient faciliter l’extinction des incendies en zone difficile d’accès.

Le manque de carburant est également un problème récurrent qui ralentit l’efficacité des interventions. La mise en place d’une banque de carburant pourrait permettre de répondre plus rapidement aux urgences et d’améliorer les interventions sur le terrain.

Pour faire face à cette crise, le lieutenant Kamara a formulé plusieurs propositions. Il a appelé à une meilleure dotation du service des eaux et forêts en équipements adaptés, comme des unités mobiles de lutte contre les feux, et la mise en place de tricycles équipés de mini-citernes dans chaque commune touchée par les feux. Cette mesure, selon lui, permettrait une intervention plus rapide et plus efficace, même dans les zones difficiles d’accès.

Il a également souligné la nécessité de renforcer les capacités des collectivités territoriales, afin qu’elles puissent jouer un rôle plus actif dans la prévention des incendies. Des programmes de sensibilisation à l’importance de la prévention des feux de brousse doivent être mis en place, en impliquant à la fois les autorités locales, les acteurs communautaires et les transhumants.

La situation à Bakel est un véritable défi pour la préservation de l’environnement et de la sécurité des populations locales. La multiplication des feux de brousse dans cette région, qui a de graves répercussions économiques et écologiques, exige une réponse coordonnée. Les autorités et les communautés doivent s’unir pour renforcer la prévention, améliorer les interventions d’urgence et veiller à la mise en place de solutions durables pour limiter les impacts de ces incendies.

Kaolack : Un mort et plusieurs blessés dans l’effondrement de la dalle d’un bâtiment

Un tragique accident s’est produit à Médina Baye, une localité de Kaolack, ce vendredi 23 novembre 2024, suite à l’effondrement de la dalle d’un bâtiment, qui a causé la mort d’une personne et fait plusieurs blessés. L’incident s’est produit vers 16 heures, dans un groupe d’intérêt économique (GIE) de femmes qui se spécialise dans la transformation de produits locaux. Ce bâtiment, qui servait de siège social pour les membres du GIE, est devenu le théâtre de ce drame.

La victime, une jeune fille en stage au sein du GIE, a été retrouvée morte sous les décombres. Selon les premières informations fournies par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), elle était en train de travailler dans le bâtiment au moment de l’effondrement. Le bâtiment, qui abritait des activités liées à la transformation de produits alimentaires locaux, a été lourdement endommagé par l’effondrement de sa dalle, faisant tomber des gravats et des débris sur les personnes présentes.

Les secours, composés de la 23e compagnie d’incendie et de secours du groupement des Sapeurs-pompiers de Kaolack, ont rapidement été déployés sur les lieux de l’accident. Ces derniers ont travaillé avec diligence pour extraire les blessés. Plusieurs personnes ont été retrouvées vivantes mais blessées. Elles ont été immédiatement évacuées vers les établissements de santé locaux, dont le centre de santé de Médina Baye et le Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, pour y recevoir les soins nécessaires.

Les autorités administratives locales, y compris les services de la police, se sont rendues sur le lieu de l’accident pour constater la situation. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les causes exactes de l’effondrement du bâtiment et d’en savoir plus sur les conditions qui ont mené à ce drame. Les enquêteurs se pencheront également sur la conformité des constructions dans cette zone pour vérifier si des violations des normes de sécurité ou de construction pourraient être en cause.

Des témoins sur place ont exprimé leur inquiétude face à l’état des bâtiments dans cette zone, appelant les autorités à une vigilance accrue et à des inspections rigoureuses des constructions existantes. Selon eux, ce genre de drame aurait pu être évité si des mesures de sécurité appropriées étaient mises en œuvre dans la régulation des chantiers et des infrastructures. Les habitants ont également insisté sur l’importance d’assurer la stabilité des bâtiments, en particulier ceux qui abritent des activités communautaires, afin de protéger les vies humaines.

Cet incident tragique a ravivé les préoccupations sur la qualité des constructions dans certaines régions du pays et a incité à des appels à l’action pour garantir que la réglementation en matière de construction et de sécurité soit strictement appliquée. Les autorités locales ont promis de faire toute la lumière sur cette affaire et d’appliquer les mesures nécessaires pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise à l’avenir.

Enseignement supérieur : le SAES dénonce la situation universitaire

Le Bureau national (BN) du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a publié un communiqué en date du 23 novembre 2024, à la suite d’une réunion tenue le 22 novembre à Dakar, où plusieurs points préoccupants concernant la situation universitaire ont été abordés. Le syndicat a exprimé son mécontentement face à une série de problèmes persistants dans le secteur, qui affectent tant les enseignants que les étudiants.

Le SAES commence par dénoncer le non-respect des engagements pris par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) lors de ses précédentes tournées dans les universités publiques. En effet, malgré les promesses faites, de nombreuses universités continuent de rencontrer des perturbations dans leurs activités pédagogiques, ce qui nuit au bon déroulement des enseignements et des programmes académiques. Le syndicat met ainsi en évidence les conséquences immédiates de ce manquement sur le terrain, notamment dans la gestion des cours et de l’administration universitaire.

Le SAES a également déploré le renvoi à une date indéterminée des mesures annoncées lors du séminaire sur la stabilisation du calendrier académique, qui visait à mettre fin aux perturbations récurrentes dans les universités. Cette situation renforce l’incertitude et complique davantage l’organisation des activités universitaires, déjà fragilisée par des grèves passées et des retards dans les calendriers. Le syndicat estime qu’il est désormais impossible d’avoir une année académique stable si les engagements du gouvernement restent sans suite.

L’une des critiques majeures du SAES porte également sur la violation des textes législatifs. Le syndicat pointe du doigt la violation flagrante de l’article 3 de la loi n° 2015-26 relative aux universités publiques, ainsi que de l’article 2 du décret n° 2016-1805, qui régit l’orientation des bacheliers. En effet, des quotas de bacheliers largement supérieurs à ceux définis par les instances académiques des universités ont été envoyés dans ces établissements, sans mesures d’accompagnement adéquates, ce qui a entraîné une surcharge dans les infrastructures universitaires et perturbé l’organisation pédagogique. Ce problème d’orientation massive des bacheliers, sans préparation préalable des établissements, aggrave la situation des universités, déjà confrontées à un manque de ressources matérielles et humaines.

Par ailleurs, le SAES fait état de retards récurrents dans le paiement des salaires des enseignants-chercheurs et chercheurs dans les universités publiques. Selon le syndicat, le non-versement des cotisations prélevées sur les salaires des enseignants au Fonds National de Retraite (FNR) constitue un autre problème majeur. Ces retards dans le paiement des salaires et l’absence de financement des cotisations de retraite affectent non seulement les conditions de travail des enseignants, mais aussi leur bien-être et leur sécurité financière.

Le SAES revient également sur le non-respect du protocole d’accord signé avec le gouvernement le 6 janvier 2023, notamment en ce qui concerne la question de la pension de réversion pour les enseignants-chercheurs et chercheurs décédés. Bien qu’un décret adopté en février 2024 ait été censé résoudre cette problématique, il semble avoir disparu dans les « méandres de l’administration », sans explication claire. La nouvelle version du décret, qui avait été promise par le MESRI, n’a toujours pas été signée, et le syndicat n’a pas été informé des raisons qui empêchent sa mise en œuvre.

Le SAES constate que ces problèmes non résolus, combinés à l’absence de solutions durables aux difficultés rencontrées par le secteur, mettent en péril la stabilité de l’enseignement supérieur. L’absence de nouvelles infrastructures pédagogiques et sociales, le déficit d’enseignants et les budgets insuffisants restent des obstacles majeurs pour le bon déroulement de l’année académique. Ces lacunes compromettent sérieusement l’avenir de l’enseignement supérieur, malgré les efforts des chercheurs et enseignants-chercheurs, qui se battent pour offrir un enseignement de qualité dans des conditions difficiles.

Lors de sa rencontre avec la délégation du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS) le 21 novembre 2024, le SAES a réaffirmé sa volonté d’apporter une contribution constructive à la pacification de l’espace universitaire. Le syndicat a exprimé son ouverture à des discussions, mais a précisé que certaines questions, comme celle de la réversion des pensions aux ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés, ne sont pas négociables. Le SAES considère cette question comme une question de justice et d’équité, essentielle à l’intégrité du système universitaire et à la dignité des travailleurs du secteur.

En conclusion, le SAES appelle le gouvernement à prendre des mesures concrètes et urgentes pour résoudre la crise dans l’enseignement supérieur et à garantir une stabilité pour l’année académique en cours. Le syndicat exige que des solutions soient trouvées pour améliorer les conditions de travail des enseignants, réguler l’orientation des bacheliers et résoudre les questions financières et administratives qui entravent le bon fonctionnement des universités publiques.

Guédiawaye : Quatre individus arrêtés pour abattage clandestin au marché Ndiareme

La police de Wakhinane Nimzatt a interpellé, ce lundi, quatre individus impliqués dans une affaire d’abattage clandestin au marché Ndiareme de Guédiawaye. Les personnes arrêtées comprennent deux jeunes bouchers et deux charretiers, accusés d’association de malfaiteurs, vol, recel, et abattage clandestin.

Les bouchers, M. Woury Ba (23 ans) et A. Ba (20 ans), résident respectivement à la cité Comico de Yeumbeul. Ils étaient accompagnés des charretiers M. Dieng (22 ans), habitant à Hamo 6, et A. Diaw, un mineur de 15 ans vivant à Wakhinane.

Lors de leur arrestation, les suspects ont été trouvés en possession de deux moutons déjà abattus et dépecés, dans des conditions ne respectant aucune norme de sécurité ou d’hygiène. Ces pratiques posent de sérieux risques pour la santé publique, notamment en matière de consommation de viande impropre à la consommation.

Les prévenus ont été placés en garde à vue, et une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de cette affaire.

Les autorités rappellent l’importance de respecter les réglementations en matière d’abattage et de distribution de viande afin de garantir la sécurité sanitaire des populations. Des mesures de surveillance renforcées sont attendues dans les prochains jours pour lutter contre de telles pratiques dans les marchés de la région.

Dakar : Une vaste opération de sécurisation aboutit à 312 interpellations et des saisies de drogue

Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 novembre 2024, la police a mené une importante opération de sécurisation à Dakar. Déployée dans le périmètre relevant du Service régional de la sécurité publique (SRSP), cette initiative a mobilisé 262 agents et 42 véhicules de 21 h à 6 h. L’objectif principal était de renforcer la sécurité et de lutter contre les actes délictueux dans la capitale.

Au terme de cette opération, 312 personnes ont été interpellées pour diverses infractions. Parmi elles, 153 ont été arrêtées pour vérification d’identité, 67 pour ivresse publique manifeste, et 19 pour des nécessités d’enquête. Plusieurs individus ont également été appréhendés pour des délits liés à la détention de stupéfiants, dont 16 pour usage et possession de 28 cornets de chanvre indien et 8 pour trafic de drogue. Des saisies notables incluent 1 kg et 146 cornets de chanvre indien, neuf comprimés d’ecstasy, ainsi que cinq bouteilles de produits cellulosiques.

Les forces de l’ordre ont également mis en fourrière sept véhicules et saisi 142 pièces afférentes à la conduite automobile. Par ailleurs, 18 bars ont été inspectés au cours de l’opération.

Des infractions variées ont été relevées, notamment des rixes sur la voie publique, des cas d’abus de confiance, des coups et blessures volontaires, ainsi que la détention d’armes blanches. Les policiers ont également interpellé des individus pour association de malfaiteurs et vol avec usage de moyens de locomotion.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche proactive des autorités pour endiguer l’insécurité à Dakar et ses environs. Les opérations de ce type visent à réduire les actes criminels tout en rassurant les populations sur la présence et l’efficacité des forces de l’ordre. Selon les autorités, ce type d’intervention sera renforcé dans d’autres zones jugées sensibles pour maintenir l’ordre public et protéger les citoyens.

Université Assane Seck : la Ligue sénégalaise des droits humains demande une enquête sur les violences

La crise à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) continue de faire des vagues. En grève illimitée pour dénoncer les conditions précaires d’hébergement et de restauration, les étudiants ont mis le feu à plusieurs véhicules lors des affrontements avec les forces de l’ordre. Un acte fermement condamné par Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), qui demande l’ouverture d’une enquête.

Invité dans l’émission « Jury du dimanche » sur iRadio, Alassane Seck a déploré les violences qui ont marqué cette première journée de grève. Selon les rapports, trois véhicules, dont celui du directeur de l’UASZ, ont été incendiés, et des biens publics ont été saccagés.

« Il est compréhensible que les étudiants revendiquent leurs droits, surtout dans un contexte où l’État tarde à respecter ses engagements. Mais brûler des voitures ou saccager des biens publics est totalement inacceptable », a-t-il déclaré.

Pour lui, bien que les mouvements étudiants soient récurrents depuis les années 68, certains comportements dépassent les limites acceptables. « Une foule est par définition incontrôlable, et il arrive que certains profitent de ces moments pour se défouler. Mais cela n’excuse pas ces actes de vandalisme », a-t-il ajouté.

Alassane Seck a insisté sur la nécessité de mener une enquête pour identifier les responsables des débordements. « L’État doit enquêter sur ces violences et sanctionner les coupables à la hauteur de leurs actes. Ces comportements ne doivent pas être tolérés », a-t-il martelé.

Dans le même temps, il a appelé les autorités à assumer leurs responsabilités en répondant aux revendications des étudiants.

Les étudiants de l’UASZ réclament notamment la réception de nouveaux pavillons pouvant accueillir 1 000 lits. Actuellement, seuls 10 % des étudiants sont logés sur le campus, les 90 % restants devant trouver des solutions hors du campus, souvent dans des conditions précaires.

« Le manque de salles de cours est également un problème majeur. Chaque année, le nombre d’étudiants augmente sans que les infrastructures ne suivent », a dénoncé un porte-parole des grévistes.

Alors que la situation reste tendue à l’UASZ, les appels au calme se multiplient. La LSDH insiste sur l’urgence de dialoguer avec les étudiants pour éviter que la situation ne dégénère davantage.

Cette crise met en lumière les défis structurels auxquels l’enseignement supérieur au Sénégal est confronté : insuffisance d’infrastructures, surpopulation estudiantine et tensions sociales exacerbées. L’issue de cette crise pourrait poser un précédent pour la gestion des universités publiques dans le pays.

Préparatifs de la Journée nationale des daara : le ministre de l’Éducation en tournée auprès des familles religieuses

À l’approche de la Journée nationale des daara, prévue le 28 novembre 2024 au Dakar Arena, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a entrepris une tournée stratégique pour mobiliser les grandes familles religieuses du Sénégal. Cette initiative vise à renforcer la collaboration entre l’État et les daara, institutions clés dans la transmission des valeurs spirituelles et éducatives.

La tournée a conduit le ministre à Tivaouane, Kaolack et Touba, où il a rencontré respectivement Serigne Babacar Sy Dabakh Ndiol Fouta, Serigne Mahi Niass et le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bachir.

Ces rencontres, empreintes de spiritualité et de fraternité, ont été l’occasion pour Moustapha Guirassy de réitérer l’engagement du gouvernement à valoriser les daara. Il a notamment rappelé leur rôle crucial dans l’éducation des jeunes Sénégalais et la consolidation des valeurs sociales et religieuses.

Les autorités religieuses ont unanimement salué cette initiative, qualifiée de « noble et significative » pour la préservation du patrimoine éducatif islamique. Elles ont également formulé des prières pour le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, et l’ensemble des acteurs impliqués dans l’organisation de cet événement.

Le ministre Guirassy a souligné que la Journée nationale des daara sera une plateforme pour mettre en lumière les efforts conjoints de l’État et des communautés religieuses. Ces efforts visent à bâtir un système éducatif inclusif, respectueux des traditions spirituelles et culturelles sénégalaises.

En rappelant l’importance des daara comme piliers de l’éducation et de la stabilité sociale, il a insisté sur leur rôle dans la transmission des valeurs de tolérance et de paix, essentielles pour la cohésion nationale.

Cette tournée a permis de renforcer les liens entre l’État et les foyers religieux, garants de l’harmonie sociale et spirituelle du Sénégal. À quelques jours de la Journée nationale des daara, l’initiative du ministre Moustapha Guirassy illustre une volonté forte de collaborer avec les acteurs religieux pour promouvoir une éducation qui reflète l’identité et les aspirations du pays.

Keur Ndiaye Lo 2 : Les habitants crient leur ras le bol et indexent le maire Pape SOW.

Les habitants de Keur Ndiaye Lo 2 se sont levés pour décrier le calvaire qu’ils vivent au quotidien.
En indexant le maire Pape SOW ils ont lister leurs doléances:
1- Accaparement des Espaces publics par certains agents de la Mairie en complicité avec
certains promoteurs.
Nous citons en Example : le Centre de santé, les cimetières, l’espace occupé par
l’actuel terrain de football, la mosquée, l’espace prévue pour la banque, le marché etc.
2- Obturation des certaines artères par vente illicite et non conforme par rapport au plan
de certains promoteurs
3- Dépôt d’ordures à côté des habitations dégageant une odeur nauséabonde empêchant
les populations de respirer convenablement au risque de les rendre malade.
4- Absence d’eau potable. Les populations se rabattent sur des puits.
5- Pas de courant pour certaines concessions. L’extension faite pour l’instant est à
l’œuvre de la population qui a cotisé pour le faire.
6- Pas de moyens de transport pour rallier la route principale qui se trouve à plus de 3 km
pour certaines concessions.
7- Pas d’école pour les enfants
Bref : Rien n’est fait par les autorités pour la population.

Keur Ndiaye Lo 2 : Les habitants crient leur ras le bol et indexent le maire Pape SOW.

Le khalife général de Médina Baye au chevet des sinistrés de Bakel

Des actions de solidarité en faveur des populations sinistrées de la commune de Ballou (Bakel, à l’est du Sénégal), touchée par de graves inondations, se multiplient ces derniers jours. Parmi les initiatives, celles du khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahy Ibrahima Niasse, se démarquent par leur générosité et leur impact.

« Les inondations sont telles qu’il est impossible de rester inactif. Les populations sont épuisées, assoiffées et sous la menace de maladies. C’est pourquoi le khalife général de Médina Baye a jugé nécessaire d’apporter une aide significative aux personnes touchées », a expliqué Cheikh Ibrahima Niasse, qui a conduit la délégation de Médina Baye.

L’aide remise au ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, est composée de 200 sacs de riz, 200 bidons d’huile de 20 litres et 100 sacs de sucre.

M. Niasse a également souligné l’importance de la solidarité dans l’islam : « L’islam met en avant l’obligation morale de soutenir les plus démunis. Donner la zakat et la sadaqah aux pauvres et aux nécessiteux est un devoir pour tout musulman. Cela constitue un élément essentiel de l’adoration et de l’apaisement d’Allah, le Tout-Puissant. »

Ces gestes de solidarité témoignent de l’engagement des foyers religieux et des bonnes volontés envers les populations vulnérables. Ils rappellent que l’entraide et le partage sont des valeurs fondamentales pour surmonter les épreuves collectives.

Ousmane Sonko assiste à l’ordination épiscopale de Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga à Ziguinchor

Le samedi, la ville de Ziguinchor, située dans le sud du Sénégal, a été le théâtre d’un événement religieux majeur : l’ordination épiscopale de Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, nouvel évêque du diocèse. Cette cérémonie solennelle a attiré une assemblée prestigieuse, mêlant figures religieuses, autorités politiques et représentants des coutumes locales.

Parmi les personnalités présentes, le Premier ministre Ousmane Sonko a marqué l’événement de sa présence, témoignant de l’importance accordée par le gouvernement à cet acte religieux et symbolique. Il a été accompagné de plusieurs membres de l’exécutif, notamment le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, et ses collègues Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique, ainsi que Yankhoba Diémé, en charge du Travail.

Un rassemblement national et international
L’ordination épiscopale de Monseigneur Manga a également rassemblé une délégation significative de dignitaires religieux issus de diverses régions du pays et de l’étranger. L’église catholique sénégalaise a ainsi confirmé son rôle fédérateur et son ancrage dans la vie spirituelle du pays.

Les autorités administratives et coutumières, également en grand nombre, ont salué l’événement comme un moment historique pour Ziguinchor et la Casamance. Dans une région marquée par un riche patrimoine culturel et religieux, l’installation de Monseigneur Manga vient renforcer les liens entre communautés et promouvoir les valeurs de dialogue et de paix.

Un message d’unité et d’espérance
Au cours de son homélie, Monseigneur Manga a appelé à l’unité et à la solidarité, tout en promettant de placer son épiscopat sous le signe de l’écoute et du service. Ce message a trouvé un écho particulier dans un contexte national où les valeurs de cohésion sociale sont constamment renforcées.

La présence du Premier ministre Ousmane Sonko et des membres du gouvernement témoigne de l’attention portée par l’État à toutes les composantes de la société sénégalaise, en mettant en avant l’importance de la collaboration entre sphères politiques et religieuses pour le bien commun.

Cet événement restera gravé dans l’histoire de Ziguinchor et marque le début d’un nouveau chapitre pour l’Église catholique dans la région.

SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE » / RÉVÉLATIONS DES AVOCATS D’AEE POWER SÉNÉGAL : 30 milliards F CFA « volatisés » du compte d’avance du projet d’électrification de 1 740 villages

Le dossier « ASER-GATE » n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Au cours de l’audience de la Cour suprême portant plainte de l’Aser contre l’Arcop, ce jeudi, les avocats d’AEE POWER SÉNÉGAL ont lâché une bombe. Selon des informations exclusives du Dakarois Quotidien, des milliards de francs CFA du compte destiné à l’exécution du projet d’électrification de 1740 villages seraient introuvables.
En effet, sur un compte d’avance de 56 millions d’euros (presque 37 milliards F CFA destiné au projet), plus de 30 milliards (46 millions d’euros) ont disparu, comme par magie, à en croire les conseils de Saidou Kane, administrateur d’AEE POWER SÉNÉGAL. En réalité, seulement environ 6 milliards F CFA (10 millions d’euros) ont été utilisés dans le cadre du projet. Le reste de l’argent se serait envolé !
Le Procureur, conscient des répercussions sociales de cette situation, a encouragé les parties à entamer des négociations pour lever les blocages et permettre la poursuite du projet. Il s’agit, d’après le Parquet, de garantir que les populations des zones rurales concernées ne soient pas davantage lésées.
D’ailleurs, d’après une source du Dakarois Quotidien, des discussions seraient en cours pour trouver un terrain d’entente entre l’ASER, AEE Power Sénégal et AEE POWER EPC. Cette démarche pourrait permettre de relancer un projet dont la suspension prolonge la souffrance des populations rurales en attente d’électrification.


Affrontements entre forces de l’ordre et étudiants à l’Université Assane Seck de Ziguinchor

Ziguinchor, la capitale méridionale du Sénégal, a été le théâtre de tensions ce mercredi alors que les forces de l’ordre ont affronté des étudiants en grève illimitée de l’Université Assane Seck (UASZ). Ces derniers protestaient contre leurs conditions de vie et d’études jugées insuffisantes, réclamant également le respect des engagements pris par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Depuis plusieurs jours, les étudiants de l’UASZ dénoncent des conditions de vie précaires sur le campus, notamment des problèmes liés à l’insuffisance des logements, des équipements pédagogiques inadaptés et un accès limité aux bourses. Les grévistes réclament également une meilleure prise en charge sociale, citant l’absence de soutien psychologique, sanitaire et financier pour de nombreux étudiants en difficulté.

À cela s’ajoute une demande pressante pour que les engagements annoncés par le ministère soient respectés, notamment en ce qui concerne les infrastructures promises et les réformes du système de bourses.

La journée de protestation a dégénéré lorsque les forces de l’ordre ont été appelées pour disperser les manifestants. Des affrontements ont éclaté, entraînant des échanges de jets de pierres et de gaz lacrymogènes aux abords du campus universitaire. Selon plusieurs témoins, certains étudiants auraient été blessés lors des échauffourées.

« Nous sommes fatigués de promettre des négociations sans jamais rien obtenir. Nous exigeons des actes concrets, pas seulement des discours », a déclaré un représentant du collectif des étudiants grévistes.

La situation à l’UASZ reflète une crise plus large qui touche l’enseignement supérieur au Sénégal. De nombreuses universités du pays font face à des défis similaires, notamment des infrastructures insuffisantes pour accueillir le nombre croissant d’étudiants, des retards dans le paiement des bourses et des conditions d’études souvent inadaptées.

Les autorités n’ont pour l’instant pas répondu publiquement aux revendications des étudiants de Ziguinchor. Cependant, cette montée des tensions met en lumière une fois de plus les défis structurels auxquels le système éducatif sénégalais est confronté.

Alors que les étudiants poursuivent leur mouvement de grève, la situation reste tendue à Ziguinchor. Une intervention des autorités semble urgente pour désamorcer la crise et éviter que la violence ne s’intensifie. Dans un contexte où l’éducation est un moteur clé du développement, ces revendications pourraient bien redéfinir les priorités du gouvernement dans le secteur de l’enseignement supérieur.

Nous continuerons à suivre cette affaire.

Trafic de drogue à Dakar : les caïds adoptent les «livraisons thiak-thiak»

À Dakar, le trafic de drogue prend une tournure de plus en plus sophistiquée. Un réseau opérant à Ngor, Ouakam et Yoff utilisait un stratagème innovant : des livraisons de drogue par moto, imitant les livreurs de proximité communément appelés “thiak-thiak”. Cette méthode leur permettait d’échapper aux radars des forces de l’ordre.

L’enquête, menée par l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), a commencé grâce à un renseignement signalant un vaste trafic de crack dans le quartier de Ngor. Après avoir infiltré le réseau, les agents ont mis la main sur deux figures principales :

• M. Diallo, livreur attitré, arrêté le 2 novembre en possession de la drogue et d’une moto utilisée pour les livraisons.

• M. Dia alias Wizy, le cerveau, interpellé deux jours plus tard dans un appartement luxueux à Ouakam, qui servait de laboratoire pour produire du crack.

Lors de la perquisition, un équipement complet pour fabriquer la drogue a été saisi. Wizy a également révélé le rôle d’une certaine Rokhaya, toujours recherchée, et d’un complice nigérian nommé Roland, actuellement en cavale.

Des opérations similaires dans d’autres quartiers

Les investigations ont permis de démanteler un autre réseau dirigé par O. Diallo alias Paonal, actif à Yoff et Cambérène. Ce dernier a dépêché trois lieutenants pour une livraison, mais tous ont été arrêtés avec la drogue et une moto KTM saisie.

De même, un autre capo opérant jusqu’à Banjul, en Gambie, a été arrêté le 17 novembre par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic).

Les trafiquants utilisent des motos comme les livreurs classiques, un modus operandi qui leur confère plusieurs avantages :

• Échapper aux embouteillages, garantissant des livraisons rapides.

• Se fondre dans la circulation, rendant difficile leur identification par la police.

• Éviter les interpellations en se mêlant à la foule des livreurs professionnels présents sur les routes.

Lancement des travaux de rénovation de la Grande Mosquée de Touba : un appel à l’unité et à la solidarité des Mourides

Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides, a officiellement annoncé le lancement prochain des travaux de rénovation et d’embellissement de la Grande Mosquée de Touba. Lors d’une déclaration solennelle, le guide spirituel de la confrérie a invité les disciples mourides à se mobiliser pleinement pour soutenir ce projet historique, un hommage vibrant à l’héritage spirituel de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme.

La Grande Mosquée de Touba, véritable emblème du mouridisme, est au cœur de la vie spirituelle et sociale de la communauté. Construit sous l’impulsion des premiers disciples de Cheikh Ahmadou Bamba, cet édifice incarne à la fois la foi, l’histoire et les valeurs de persévérance de la confrérie. Conscient de l’importance de cet héritage, Serigne Mountakha Mbacké a souligné que les travaux visent non seulement à entretenir le lieu, mais également à le magnifier pour les générations futures.

« La Grande Mosquée est le symbole de notre unité et de notre engagement spirituel. Elle doit refléter l’excellence que prônait Cheikh Ahmadou Bamba », a déclaré le Khalife.

Le guide spirituel de Darou Miname a exhorté les Mourides à s’unir pour contribuer financièrement et matériellement à cette entreprise ambitieuse. « Chaque contribution, aussi modeste soit-elle, sera une pierre ajoutée à l’édifice. Ce projet est le nôtre, et il reflète notre amour pour le fondateur de notre confrérie », a-t-il insisté.

Des comités locaux et internationaux seront mobilisés pour coordonner les efforts et recueillir les fonds nécessaires. Cet appel s’adresse également à la diaspora mouride, qui joue un rôle clé dans le financement des projets d’envergure pour la confrérie.

Au-delà de la rénovation, l’ambition du Khalife est d’inscrire la Grande Mosquée dans une vision moderne tout en respectant son essence spirituelle. Les travaux incluront l’amélioration des infrastructures, des systèmes d’éclairage et de sonorisation, ainsi que l’embellissement des espaces intérieurs et extérieurs.

Ce projet s’inscrit dans une tradition de grandes réalisations initiées par les précédents Khalifes, renforçant le rôle central de Touba dans la vie religieuse et culturelle du Sénégal.

Le Khalife a conclu son discours en rappelant que ce projet est avant tout une opportunité pour les Mourides de témoigner de leur foi et de leur solidarité. « En nous unissant autour de cet objectif commun, nous prouvons que l’héritage de Cheikh Ahmadou Bamba demeure vivant et vibrant à travers nos actes. »

La communauté mouride répondra-t-elle à cet appel avec la ferveur et l’engagement qui la caractérisent ? Les jours à venir promettent de témoigner d’une mobilisation exemplaire autour de cette initiative majeure.

Émigration clandestine : 75 candidats secourus à l’île aux Serpents

Ce jeudi, une opération conjointe menée par la marine nationale sénégalaise et le parc national des îles de la Madeleine a permis de secourir 75 candidats à l’émigration clandestine, regroupés sur l’île aux Serpents, la principale île de l’archipel des îles de la Madeleine, située au large de Dakar.

Les voyageurs, dont les intentions étaient de partir illégalement vers des destinations étrangères, ont été secourus à bord de la vedette sénégalaise « Taouay », qui a été mobilisée pour cette mission de sauvetage.

L’opération a permis de mettre fin à ce projet d’émigration périlleux et de protéger ces individus des dangers liés à la traversée clandestine. Ces candidats, souvent désespérés et en quête d’un avenir meilleur, risquent leur vie en prenant des routes maritimes non sécurisées dans l’espoir d’atteindre l’Europe ou d’autres continents.

Les autorités sénégalaises, notamment la marine nationale et les services du parc national des îles de la Madeleine, redoublent d’efforts pour lutter contre l’émigration clandestine et protéger les vies humaines. Cette opération rappelle la nécessité de renforcer les actions préventives et informatives sur les risques de l’émigration illégale.

La situation de ces candidats à l’émigration demeure un défi pour les autorités sénégalaises, qui continuent de mener des opérations pour intercepter les tentatives d’émigration clandestine.

Pêche : vers une gestion concertée des stocks de sardinelle en Afrique de l’Ouest

La raréfaction de la sardinelle, espèce clé pour les populations ouest-africaines, a été au cœur des discussions lors de la Journée mondiale de la pêche célébrée ce 21 novembre. Organisée par l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, cette rencontre a réuni des experts, professionnels, et acteurs du secteur pour réfléchir à des solutions face aux défis actuels.

La sardinelle, autrefois abondante et accessible, est aujourd’hui une ressource menacée. Selon Sidiya Diouf, chef de la division pêche artisanale à la direction des pêches maritimes, cette espèce migratrice est partagée entre plusieurs pays de la sous-région, notamment la Mauritanie, le Maroc, la Gambie, et la Guinée-Bissau. Chaque État, en fonction de ses priorités, exploite cette ressource de manière autonome, ce qui complique toute tentative de gestion durable.

« On ne peut pas parler de stocks nationaux, car la sardinelle est une ressource régionale. Cette gestion fragmentée a conduit à sa raréfaction, avec pour conséquences une flambée des prix et une accessibilité réduite pour les populations vulnérables », a-t-il expliqué.

Outre la surpêche, d’autres facteurs comme le changement climatique aggravent la situation. « La sardinelle est très sensible aux variations de température et à l’acidification des océans, ce qui la pousse à migrer vers d’autres zones », a indiqué M. Diouf.

La raréfaction de cette espèce a des répercussions directes sur l’économie locale, notamment pour les pêcheurs artisanaux, les mareyeurs, et les femmes transformatrices, qui dépendent de cette ressource pour leur subsistance.

Alassane Sarr, directeur de l’IUPA, a souligné que la surexploitation des ressources halieutiques est l’un des principaux facteurs de cette crise. « La pêche joue un rôle vital pour le Sénégal, mais les stocks s’amenuisent. Pour inverser la tendance, il est impératif d’adopter une gestion concertée et de réhabiliter les écosystèmes dégradés », a-t-il plaidé.

Les experts s’accordent sur la nécessité de mesures concertées au niveau régional. Une approche collective permettrait de surmonter les intérêts divergents entre les pays riverains.

« Un seul pays ne peut résoudre le problème. Il faut des discussions et des organes de gestion impliquant tous les partenaires », a ajouté M. Sarr.

Au Sénégal, la sardinelle a longtemps été l’une des espèces les plus consommées en raison de son faible coût et de sa disponibilité. Elle représentait une source essentielle de protéines pour les populations, y compris dans les zones les plus reculées. Aujourd’hui, son accès limité accentue les défis alimentaires dans un contexte économique déjà difficile.

La Journée mondiale de la pêche a offert une occasion précieuse de sensibiliser les acteurs du secteur aux enjeux cruciaux de la gestion durable des ressources halieutiques. Toutefois, la concrétisation des solutions proposées nécessitera une volonté politique forte et une coopération accrue entre les États concernés.

Alors que les écosystèmes marins continuent de subir les impacts du changement climatique et de la pression humaine, l’avenir de la sardinelle dépendra de la capacité des pays à travailler ensemble pour préserver cette ressource vitale.

Guy Marius Sagna interpelle l’ANSD et la DGPSN sur des arriérés de salaires

L’activiste Guy Marius Sagna a dénoncé, ce jeudi, une situation préoccupante au sein de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) et de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN). Selon lui, ces deux institutions doivent près de deux mois d’arriérés de salaires à certains agents mobilisés pour une enquête essentielle.

Depuis le 1er octobre 2024, ces agents travaillent à l’extension et à la mise à jour du Registre national unique (RNU), un outil stratégique pour l’identification des bénéficiaires des programmes sociaux de l’État. Pourtant, malgré l’importance de leur mission, ces travailleurs n’ont pas reçu de salaire depuis le début de leur engagement, selon les propos de l’activiste.

Guy Marius Sagna a alerté sur les conséquences de cette situation :

« Ces agents font face à des difficultés majeures. Il est impensable que des personnes, qui accomplissent une tâche aussi cruciale, soient laissées dans une telle précarité. »

Le leader du mouvement Frapp appelle l’ANSD et la DGPSN à prendre des mesures immédiates pour régulariser ces arriérés de salaires. Il exige que les autorités concernées honorent leurs engagements envers les agents impliqués.

« Ces travailleurs méritent une rémunération juste et à temps. Ce n’est pas seulement une question de droit, mais aussi de respect pour leur contribution au développement social », a-t-il martelé.

La déclaration de Guy Marius Sagna pourrait relancer le débat sur les conditions de travail des agents du secteur public, notamment ceux affectés à des missions sur le terrain. Il appelle également les syndicats et la société civile à se mobiliser pour défendre ces agents et veiller à ce que de telles situations ne se reproduisent pas.

Le Registre national unique est un levier clé dans la mise en œuvre des politiques sociales, permettant de cibler efficacement les bénéficiaires des aides publiques. Toutefois, l’efficacité de cette démarche dépend en grande partie de la motivation et des conditions de travail des agents chargés de son actualisation.

Les opérateurs téléphoniques sommés de se conformer à la tarification réglementaire par l’ARTP

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a adressé une mise en demeure formelle aux opérateurs téléphoniques opérant au Sénégal, notamment Sonatel, Expresso, Sirius Telecom et Sahl. Selon le journal Libération, ces entreprises sont accusées de ne pas respecter les règles de tarification fixées par le régulateur, en violation des articles 29 et 30 du Code des communications électroniques.

En septembre dernier, l’ARTP, dirigée par Dahirou Thiam, a lancé une vaste campagne de contrôle visant à vérifier la conformité des tarifs appliqués aux services voix, SMS, Data, ainsi qu’aux forfaits Internet et offres groupées. À l’issue de cette initiative, plusieurs irrégularités ont été relevées. Dans une lettre de mise en demeure envoyée aux opérateurs concernés, le directeur général de l’ARTP a souligné :
« À l’issue de cette campagne, nous avons constaté plusieurs cas de non-conformité. (…) Ces faits constituent un manquement à l’obligation d’assurer une tarification juste des services utilisés. »

L’ARTP exige des opérateurs incriminés qu’ils se conforment dans un délai de 30 jours aux dispositions réglementaires. Le régulateur rappelle également l’obligation qui leur incombe d’assurer une transparence totale vis-à-vis des consommateurs. Cette démarche vise à garantir que les utilisateurs bénéficient de services facturés à des tarifs équitables et conformes aux normes en vigueur.

Les opérateurs de téléphonie n’ont pas encore réagi officiellement à cette mise en demeure. Cependant, cette décision intervient dans un contexte où de nombreuses voix s’élèvent contre les coûts jugés élevés des services de télécommunication au Sénégal. Cette intervention de l’ARTP pourrait donc être perçue comme un signal fort en faveur des droits des consommateurs.

Reste à voir si cette mise en demeure suffira à rétablir une conformité totale dans les pratiques tarifaires des opérateurs concernés. Dans le cas contraire, des sanctions pourraient être envisagées, conformément au cadre juridique en vigueur.

Aminata Touré exhorte les jeunes Sénégalais à entreprendre lors de la Semaine internationale de l’entrepreneuriat

À l’occasion de la Semaine internationale de l’entrepreneuriat, célébrée au Sénégal et dans plus de 200 pays à travers le monde, Aminata Touré, haute représentante du président de la République, a adressé un message d’encouragement aux jeunes Sénégalais, et plus particulièrement aux jeunes filles, les incitant à se tourner vers l’entrepreneuriat.

Dans une déclaration marquante, elle a souligné l’importance d’exploiter les talents et la résilience des jeunes pour stimuler la croissance économique du pays. « J’encourage les jeunes, en particulier les filles, à entreprendre en exploitant leurs talents et leur résilience pour contribuer à la croissance économique de notre pays », a-t-elle affirmé, mettant en avant l’impact crucial de l’entrepreneuriat dans le développement économique et social.

Aminata Touré a également rappelé le rôle central des petites et micro-entreprises dans l’essor des nations aujourd’hui développées. « Les petites et micro-entreprises ont impulsé significativement la croissance économique et le bien-être social de nombreux pays aujourd’hui développés », a-t-elle ajouté, insistant sur le potentiel transformateur de ces initiatives dans la lutte contre le chômage et la réduction des inégalités.

La Semaine internationale de l’entrepreneuriat est un événement annuel qui mobilise plus de 200 nations pour promouvoir l’entrepreneuriat comme moteur de développement économique et social. Au Sénégal, cet événement constitue une plateforme d’échange et de sensibilisation destinée à encourager les jeunes à prendre leur destin en main, en se tournant vers l’innovation et l’autonomisation économique.

L’entrepreneuriat féminin : une priorité nationale

Le message d’Aminata Touré résonne particulièrement dans un contexte où le Sénégal multiplie les initiatives pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin. Des programmes tels que le Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE) ou encore les plateformes de micro-finance visent à soutenir les femmes entrepreneures dans la création et le développement de leurs projets.

En adressant un appel spécifique aux filles, Aminata Touré met en lumière l’urgence d’impliquer davantage les femmes dans le tissu économique national. Ces dernières représentent une force vive souvent sous-exploitée mais indispensable pour une croissance inclusive et durable.

Un appel à l’action

Le message de la haute représentante du président invite à une prise de conscience collective : les jeunes, et particulièrement les jeunes filles, disposent des atouts nécessaires pour relever les défis économiques et sociaux du pays. Dans un monde où l’innovation et l’audace sont des facteurs clés de réussite, l’entrepreneuriat apparaît comme une solution porteuse d’espoir et de transformation.

Avec ce discours, Aminata Touré confirme son engagement pour une jeunesse sénégalaise dynamique et entreprenante, prête à construire un avenir meilleur pour elle-même et pour le Sénégal tout entier.

Kaolack/ Concertations nationale sur l’assainissement et de l’eau pour une politique inclusive et durable ( Cheikh Baye Mbaye Niasse Alkaolackhi)

Le rendez-vous est pris ! Les 21, 22 et 23 novembre 2024, Kaolack accueillera les Concertations Nationales sur l’Eau et l’Assainissement (#CNEA). Cette initiative, portée par le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (#MHA), reflète la vision d’un Sénégal durable et prospère, plaçant l’eau et l’assainissement au cœur des priorités nationales.

En tant que petit-fils de Cheikh Ibrahim Niass, éminent panafricaniste et père fondateur de Médina Baye, je tiens à rappeler son héritage inestimable, qui inspire les générations présentes à œuvrer pour le développement humain et spirituel de notre nation, en particulier dans la région de Kaolack.

De plus, je suis Coordinateur du Mouvement National des Domou Daara Patriotes (MODDAP) pour le département de Kaolack, ainsi que chargé de communication de PASTEF Médina Baye. À travers ces responsabilités, je m’engage activement dans les campagnes de sensibilisation et de mobilisation autour des enjeux prioritaires de notre nation, en soutenant pleinement la vision de Son Excellence, le Président de la République.

Cet événement est aussi une occasion de réfléchir aux solutions pour résoudre les problèmes d’accès à l’eau qui affectent gravement notre région. Par exemple, lors du Mouloud international de Médina Baye, nous avons constaté avec regret un manque d’eau criant, impactant les nombreux pèlerins et habitants présents. Cela montre l’urgence d’investir dans des infrastructures durables pour prévenir de telles situations.

Par ailleurs, il est essentiel de mieux gérer les eaux pluviales, souvent gaspillées, en les récupérant pour créer des bassins de rétention. Ces bassins permettraient de développer des cultures maraîchères et céréalières hors saison, contribuant à la souveraineté alimentaire et à la relance de la production agricole dans le bassin arachidier. Ces efforts sont particulièrement importants face aux défis posés par la salinisation des nappes phréatiques et les faibles rendements agricoles actuels.

Nous félicitons Son Excellence le Président de la République du Sénégal pour cette initiative visionnaire et pour avoir choisi Kaolack comme lieu de lancement de ce programme ambitieux dans le cadre de la division 2050. Ce choix stratégique confirme le rôle central de Kaolack dans le développement durable de notre nation et son potentiel à devenir un modèle de résilience et d’innovation agricole.

Kaolack, région stratégique et berceau de spiritualité, est honorée de recevoir le Président pour cette étape clé du développement durable, en harmonie avec l’héritage africain et les ambitions modernes de notre nation.

Signé : Cheikh Baye Mbaye Niass al Kaolackhi
Coordinateur du MODDAP – Département de Kaolack
Chargé de communication de PASTEF Médina Baye

Culture / Gestion de la SODAV : Le SYNAPROCS exige une AG extraordinaire pour la révision des textes de la SODAV

Très en colère ce mercredi soir dans les locaux de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA), le Syndicat National des Artistes et Professionnels de la Culture du Sénégal (SYNAPROCS) a vivement dénoncé la gestion non transparente de la SODAV (Société de Gestion Collective du Droit d’Auteur et des Droits Voisins). Selon le secrétaire général du SYNAPROCS, TiTi, une révision des textes de cette structure est devenue inévitable. Le syndicat réclame la convocation d’une assemblée générale extraordinaire pour réviser les statuts jugés antidémocratiques de la SODAV, qui, selon eux, portent atteinte aux intérêts des artistes et acteurs culturels.

TiTi, secrétaire général du SYNAPROCS, a déclaré :

Il a rappelé que la propriété intellectuelle ne se limite pas à un concept juridique, mais représente le fruit du travail acharné des artistes. Pourtant, ces derniers se retrouvent souvent dépossédés des fruits de leur labeur.

Selon TiTi, il est impératif de reconnaître la culture comme un pilier essentiel de la société sénégalaise.

Il a également appelé à la mise en place de mécanismes transparents et équitables pour la collecte et la distribution des redevances issues de la copie privée.

Le porte-parole du SYNAPROCS, Bigue Diakhou, a salué la signature du décret portant rémunération pour copie privée par le Chef de l’État, tout en dénonçant l’inefficacité de la Commission Copie Privée de la SODAV. Le SYNAPROCS exige la mise en place d’une nouvelle commission, juste et rigoureuse, pour mieux servir les intérêts des artistes et ayants droit.

Le syndicat réclame la dissolution de la SODAV, considérant qu’elle ne remplit pas son mandat de gestion efficace et transparente des droits d’auteur.

Ibrahima Guèye, secrétaire général adjoint de la CSA, a apporté son soutien aux revendications du SYNAPROCS.

Le SYNAPROCS, avec le soutien de la CSA, appelle tous les travailleurs affiliés et les professionnels de la culture à se mobiliser pour garantir une gestion équitable des droits d’auteur au Sénégal.

Agriculture : Le Président appelle à la régulation du prix de l’arachide

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République a insisté sur l’importance de protéger les intérêts des producteurs agricoles, en particulier ceux des producteurs d’arachide, dans le cadre des politiques agricoles du pays. Il a exprimé la nécessité d’assurer une juste rémunération pour leurs productions, tout en renforçant l’industrie nationale et en consolidant la souveraineté économique du Sénégal.

Le Chef de l’État a demandé au gouvernement de prendre des mesures appropriées pour fixer de manière équitable le prix du kilogramme d’arachide au producteur, garantissant ainsi que les cultivateurs reçoivent une rémunération juste pour leurs efforts. Cette décision s’inscrit dans la volonté de soutenir l’agriculture, secteur clé de l’économie sénégalaise, tout en veillant à ce que les producteurs ne soient pas lésés par des prix trop bas.

Dans cette optique, le Président a également demandé au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres en charge de l’Agriculture et de l’Industrie, de travailler en concertation avec les opérateurs et industriels du secteur arachidier. L’objectif est de définir une méthode commune d’intervention sur les marchés de l’arachide, permettant de sécuriser les revenus des producteurs tout en modernisant l’outil industriel local de transformation de cette production stratégique pour le pays.

Cette approche vise à stimuler le développement de l’industrie locale de transformation de l’arachide, afin de créer davantage de valeur ajoutée sur le marché intérieur et à l’international, tout en préservant l’intérêt des producteurs qui sont au cœur de cette filière.

Le communiqué du gouvernement précise que cette démarche de régulation du marché de l’arachide vise à éviter les fluctuations excessives des prix et à offrir une stabilité aux producteurs. Pour assurer la mise en œuvre effective de ces objectifs, le Président de la République a demandé la convocation, dans les meilleurs délais, d’un Conseil interministériel dédié à la campagne de commercialisation agricole, afin de discuter des mesures à prendre pour améliorer la gestion de cette campagne et de la filière arachidière dans son ensemble.

667 kg de « yamba » saisis : Un homme et une femme arrêtés par la gendarmerie à Keur Massar

Dans le cadre de sa lutte continue contre le trafic de stupéfiants, la compagnie de gendarmerie de Keur Massar a réalisé une importante saisie de chanvre indien (yamba), avec la découverte de 667 kg de drogue. L’opération, menée par la brigade de la Zone franche industrielle, a abouti à l’arrestation de deux suspects, dont une femme, et s’inscrit dans les efforts accrus des forces de sécurité pour éradiquer ce fléau au Sénégal.

Selon le communiqué du lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la Direction de la Communication et des Relations Publiques (DCRP) de la gendarmerie, cette saisie a été réalisée dans la nuit du 18 au 19 novembre 2024. Après avoir exploité un renseignement, la brigade de la Zone franche industrielle a intercepté un véhicule suspect transportant huit sacs contenant chacun 100 kg de chanvre indien. Le conducteur du véhicule a pris la fuite à l’approche des forces de l’ordre, abandonnant ainsi la marchandise illicite sur place.

Les investigations se sont poursuivies le lendemain, le 19 novembre, dans la zone de Diamniadio, réputée pour être un lieu de cachette pour les trafiquants. Les enquêteurs ont découvert un domicile où des produits stupéfiants étaient stockés. Cela a permis de saisir quatre autres sacs de 100 kg et 12 paquets de 2 kg de chanvre indien, portant le total à 667 kg.

Suite à cette découverte, deux personnes, un homme et une femme, ont été interpellées. Elles ont été placées en garde à vue pour être interrogées par les autorités. Cette opération marque un nouveau succès dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, qui demeure une priorité pour la gendarmerie nationale.

La gendarmerie a lancé un appel à la population pour qu’elle continue de coopérer en fournissant des informations sur les activités illégales, notamment en matière de trafic de drogue. Les citoyens peuvent signaler tout renseignement utile en contactant gratuitement les numéros dédiés : 800 00 20 20 ou 123.

Rufisque : Le préfet annonce des opérations de déguerpissement à partir du 5 décembre

Le préfet de Rufisque, Magatte Diouck, a annoncé le lancement d’une vaste opération de déguerpissement à partir du 5 décembre 2024, dans le but d’améliorer le cadre de vie et d’assurer la sécurité et la salubrité dans la ville. Cette initiative vise à libérer les espaces publics occupés de manière anarchique par des constructions illégales, des garages clandestins, des parkings non autorisés, ainsi que par des vendeurs informels.

Le préfet a précisé que les interventions concerneront principalement le boulevard Maurice Gueye et les abords du marché central, des zones où l’occupation illégale des espaces publics est particulièrement problématique. Les occupants de ces lieux ont été invités à libérer les espaces avant le début des opérations, qui se dérouleront en coordination avec les autorités locales et les forces de l’ordre.

Cette opération s’inscrit dans un effort plus large pour améliorer l’aménagement urbain et garantir des conditions de vie et de sécurité optimales pour les habitants de Rufisque.

Affaire Boffa-Bayotte : René Capin Bassène interné à l’hôpital de Ziguinchor

René Capin Bassène, condamné à perpétuité pour son rôle présumé dans le massacre de Boffa-Bayotte, a été admis mardi aux urgences de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor. Selon des sources médicales et familiales, l’état de santé du journaliste est préoccupant, en partie à cause des séquelles de son enquête préliminaire.

Libération rapporte que Bassène souffre d’une tympanographie à l’oreille droite, où un tympan artificiel avait été installé pour remplacer un tympan gravement endommagé. Une intervention chirurgicale pourrait être nécessaire, selon sa famille.

Depuis sa condamnation en appel à la réclusion criminelle à perpétuité pour le massacre survenu en janvier 2018 à Boffa-Bayotte, René Capin Bassène continue de plaider son innocence. Il aurait souvent refusé de s’alimenter ou de recevoir des soins, aggravant sa condition physique.

En août 2024, l’organisation « Vision Citoyenne » et d’autres acteurs de la société civile de Ziguinchor avaient tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de sa santé. À cette période, Bassène menait une grève de la faim sévère, qualifiée de « diète noire », pour protester contre sa condamnation.

Le massacre de Boffa-Bayotte, où 14 personnes avaient été tuées dans une attaque brutale, reste l’un des drames les plus marquants de la Casamance. Bien que la justice sénégalaise ait condamné Bassène et d’autres individus, de nombreuses voix, notamment au sein de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme, continuent de s’interroger sur la solidité des preuves et les conditions dans lesquelles les enquêtes ont été menées.

Le cas de René Capin Bassène met en lumière les défis liés aux droits des détenus et aux conditions de détention au Sénégal. L’évolution de son état de santé et des éventuelles interventions médicales à venir pourrait relancer les débats sur son procès et les circonstances entourant sa condamnation.

Kolda : un taux de prévalence du VIH de 1,7 %, supérieur à la moyenne nationale

La région de Kolda, dans le sud du Sénégal, enregistre une prévalence du VIH nettement au-dessus de la moyenne nationale. Selon le docteur Yaya Baldé, directeur régional de la Santé, le taux de prévalence est estimé à 1,7 %, contre une moyenne nationale de 0,3 %. Cette information a été dévoilée lors d’une caravane de presse organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), en partenariat avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).

Dr. Baldé a expliqué que ce taux élevé est en grande partie lié à la position frontalière de Kolda, qui partage des limites avec la Guinée, la Guinée-Bissau et la Gambie.

« La mobilité des populations, les échanges commerciaux transfrontaliers et les interactions sociales favorisent une exposition accrue au VIH dans cette région », a-t-il déclaré.

Cette proximité géographique expose Kolda à des défis uniques en matière de lutte contre le VIH/Sida, notamment en termes de sensibilisation, de prévention et de prise en charge.

Pour réduire la transmission du virus, Dr. Baldé a souligné l’importance d’intensifier les efforts, notamment en matière de prévention de la transmission mère-enfant (PTME).

« La PTME doit être solidement intégrée dans notre système de santé pour réduire efficacement le VIH », a-t-il ajouté.

En parallèle, les efforts de dépistage, de sensibilisation et d’accès aux traitements doivent être renforcés pour contenir la propagation du virus.

La caravane de presse a mis en lumière les initiatives menées dans les régions de Kolda et Kaolack pour sensibiliser les populations et améliorer l’accès aux services de santé. Les campagnes de prévention et les stratégies de lutte transfrontalière sont essentielles pour faire face aux défis spécifiques de la région.


La situation à Kolda appelle à une mobilisation accrue des autorités sanitaires et des partenaires, avec un accent particulier sur les actions ciblées, adaptées au contexte transfrontalier de la région. La réduction de ce taux passe par une synergie entre prévention, sensibilisation et prise en charge efficace.

Matam : élèves et professeurs outillés contre les violences basées sur le genre et les grossesses précoces

Un atelier de formation réunissant 30 participants, élèves et enseignants issus des collèges et lycées des communes de Matam, Ogo et Ourossogui, s’est ouvert mercredi. Cette initiative vise à sensibiliser sur les violences basées sur le genre (VBG), la prévention des grossesses précoces et la promotion de l’estime de soi.

Abdoulaye Bâ, coordonnateur du Groupe d’études sur la population (GEP), a expliqué que cet atelier ambitionne de renforcer les compétences des participants en matière de plaidoyer et de prévention des VBG. Il cherche également à améliorer le pouvoir de négociation des jeunes filles pour leur maintien à l’école, tout en promouvant leur estime de soi.

Parmi les participants figurent des élèves animateurs désignés comme leaders (LEA) et des professeurs relais techniques (PRT), sélectionnés en raison de leur engagement dans les clubs d’éducation à la vie familiale (EVF) de leurs établissements.

Selon Mame Makhourédia Ndiaye, représentant de l’Inspection d’académie (IA) de Matam, cette formation permettra aux élèves de sensibiliser leurs camarades, favorisant ainsi une prise de conscience collective. « Ces bénéficiaires joueront un rôle clé en partageant leurs connaissances pour encourager la scolarisation et prévenir les abandons liés aux grossesses précoces », a-t-elle déclaré.

L’atelier, soutenu par l’Inspection d’académie et des acteurs locaux, rassemble des établissements comme le lycée de Ourossogui et les collèges d’enseignement moyen de Matam, Ourossogui 2, Danthiady et Thiambé.

OFNAC : le nombre de dossiers ouverts presque doublé entre 2023 et 2024

L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) a enregistré une augmentation marquante du nombre de dossiers ouverts, passant de 42 affaires en 2023 à 88 en 2024, a révélé le commandant Omar Sène, chef du Bureau des investigations, lors d’un panel organisé à Dakar. Cette tendance pourrait se confirmer avec une projection atteignant les 100 dossiers avant la fin de l’année.

Selon le commandant Sène, cette progression reflète le dynamisme de l’OFNAC dans son rôle de lutte contre la corruption. En 2024, le nombre de convocations a également bondi, passant de 102 en 2023 à 252 cette année. Quant aux demandes de concours, elles sont passées de 127 à 181 sur la même période.

Ces chiffres traduisent une intensification des activités de l’office, malgré les contraintes imposées par la pandémie de COVID-19 qui avait ralenti les procédures en 2020 et 2021.

Malgré ces progrès, certains défis demeurent. Le commandant Sène a souligné que l’impact de la pandémie avait affecté la capacité de l’assemblée des membres à se réunir, entraînant parfois des classements sans suite. Toutefois, l’OFNAC a maintenu une dynamique de croissance, avec des projets en cours ayant progressé de 76 en 2020 à 98 en 2023.

En 2023, l’office a finalisé 12 accords, chiffre stable par rapport aux années précédentes, mais une augmentation est attendue d’ici fin 2024.

L’OFNAC, en collaboration avec la société civile et des partenaires comme Amnesty International Sénégal, continue de renforcer ses actions. Ces partenariats permettent d’organiser des formations et des campagnes de sensibilisation, tout en renforçant les capacités d’investigation de l’institution.

Le commandant Sène s’est montré optimiste sur l’évolution des résultats pour 2024, affirmant que les efforts en cours visent à consolider la transparence et l’intégrité au sein des institutions publiques et privées au Sénégal.

Thiès : Incendie dévastateur au marché central, une trentaine de cantines ravagées

Un incendie d’une violence inouïe a éclaté ce matin aux environs de 5 heures au marché central de Thiès, plus précisément dans le secteur connu sous le nom de Petersen Roukkou Disquette. Le sinistre a réduit en cendres une trentaine de cantines, causant des pertes matérielles estimées à plus d’une centaine de millions de francs CFA selon les premières estimations des commerçants touchés.

Les propriétaires des cantines détruites ont été pris de court par cet incendie, qui s’est rapidement propagé en raison de la promiscuité des installations et des branchements électriques anarchiques. « Nous avons tout perdu, nos marchandises, nos investissements, et nous sommes maintenant livrés à nous-mêmes », a confié l’un des commerçants désemparés.

Certains d’entre eux s’interrogent sur leur avenir, tandis que d’autres appellent les autorités locales à intervenir rapidement pour apporter un soutien financier et logistique.

Les sapeurs-pompiers de Thiès sont arrivés sur les lieux dès les premières alertes. Malgré leur diligence, l’opération de maîtrise des flammes a été compliquée par l’enchevêtrement des cantines et les obstacles créés par les installations électriques non conformes. Ces conditions ont retardé les opérations, permettant aux flammes de causer des dégâts considérables avant d’être totalement éteintes.

Selon les premières constatations, un court-circuit électrique serait à l’origine de cet incendie. Une enquête a été ouverte pour confirmer cette hypothèse et déterminer les éventuelles responsabilités.

Ce nouvel incident relance le débat sur la sécurité des marchés au Sénégal, où les incendies, souvent causés par des branchements électriques défectueux ou anarchiques, sont devenus un fléau récurrent. Les commerçants réclament des mesures concrètes pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.

« Nous demandons une réorganisation complète du marché, avec des installations électriques conformes et des voies d’accès dégagées pour permettre aux secours d’intervenir rapidement en cas de sinistre », a plaidé un leader des commerçants du marché central.

Alors que les victimes comptent leurs pertes et tentent de se relever, cet incendie rappelle l’urgence d’un renforcement des normes de sécurité dans les marchés sénégalais. Les autorités locales et nationales sont désormais attendues pour apporter des solutions durables et un soutien aux sinistrés de ce drame.

Matam : Les sinistrés des crues attendent toujours les 8 milliards promis par le gouvernement

À Matam, les sinistrés des récentes crues vivent encore dans une grande précarité, attendant désespérément les 8 milliards de francs CFA promis par le gouvernement pour leur venir en aide. Alors que les eaux du fleuve Sénégal ont retrouvé leur niveau habituel, des milliers de familles continuent de subir les conséquences dévastatrices de cette catastrophe naturelle, sans moyens suffisants pour reconstruire leur vie.

Yaya Ndiaye, président de l’association Dande Mayo Émergent, a exprimé son indignation face à cette situation lors d’une intervention sur la RFM. « En dehors de quelques sacs de riz et bouteilles d’huile distribués en urgence, les 8 milliards annoncés par les autorités pour soutenir les sinistrés restent introuvables. C’est une promesse qui n’a été que du vent », a-t-il dénoncé.

Les crues ont détruit des périmètres rizicoles, endommagé des habitations et coupé des routes, laissant de nombreuses familles sans abri. « Ces populations dorment toujours à la belle étoile, sans aide concrète pour reconstruire leurs vies. C’est désolant de voir que rien n’a été fait pour soulager leur souffrance », a ajouté Yaya Ndiaye.

En plus des pertes agricoles massives, les infrastructures locales ont été gravement touchées, compliquant davantage la reprise des activités. Les sinistrés espéraient que les fonds promis permettraient de financer des mesures comme la reconstruction des habitations, la réhabilitation des périmètres agricoles et la réparation des infrastructures endommagées.

Cependant, des mois après l’annonce des 8 milliards, aucune trace de ce financement n’a été constatée sur le terrain. La population se sent abandonnée et demande des actions concrètes pour répondre à leurs besoins urgents.

Les sinistrés et les organisations locales appellent le gouvernement à honorer ses engagements et à accélérer la mise en œuvre des mesures promises. « Nous avons besoin d’actes, pas de discours », martèle un habitant de la zone sinistrée.

La communauté libanaise du Sénégal mobilisée pour les sinistrés des crues du fleuve Sénégal

Ce 19 novembre, la communauté libanaise résidant au Sénégal a démontré une solidarité exemplaire envers les populations touchées par les récentes crues du fleuve Sénégal. Sous l’impulsion de l’ambassadeur du Liban au Sénégal, Sami Haddad, cette mobilisation humanitaire a permis de collecter des ressources d’une valeur de plus de 200 millions de francs CFA.

Treize camions remplis de denrées alimentaires et de matériel de secours ont été envoyés dans les zones sinistrées. Ces donations visent à répondre aux besoins urgents des familles affectées, confrontées à des pertes matérielles importantes et à une précarité accrue due aux inondations.

L’ambassadeur Sami Haddad a salué l’élan de générosité des Libanais établis au Sénégal, rappelant les liens historiques et amicaux qui unissent les deux communautés. « Nous sommes au Sénégal depuis des générations, et ce pays est notre maison. Nous ne pouvions rester indifférents face à cette tragédie qui touche nos frères sénégalais », a déclaré l’ambassadeur.

Les dons se composent de produits de première nécessité, tels que du riz, de l’huile, du sucre, ainsi que des équipements essentiels pour aider les familles à surmonter cette période difficile. Les zones ciblées incluent les localités riveraines du fleuve Sénégal, où les inondations ont causé des dégâts considérables.

Cette initiative témoigne de la collaboration fructueuse entre la communauté libanaise, les autorités sénégalaises et les organisations locales pour organiser une réponse coordonnée face à cette catastrophe. Les autorités locales, qui ont supervisé la distribution, ont exprimé leur gratitude envers les donateurs.

Cette action humanitaire s’inscrit dans une tradition de solidarité entre la communauté libanaise et le Sénégal, renforçant davantage les liens entre les deux peuples.

Incendie dévastateur au marché central de Thiès : des pertes estimées à plus de 100 millions de FCFA

Un incendie d’une rare intensité s’est déclaré ce matin, vers 5 heures, au marché central de Thiès, précisément dans le secteur Petersen Roukkou Disquette. Les flammes, alimentées par des conditions défavorables, ont ravagé une trentaine de cantines, causant d’énormes dégâts matériels.

Selon les premières estimations recueillies auprès des victimes, les pertes s’élèveraient à plus d’une centaine de millions de FCFA. Ces chiffres traduisent l’ampleur du désastre, laissant de nombreux commerçants dans une situation critique. « Tout est parti en fumée, nous avons perdu nos moyens de subsistance », déplore un des marchands touchés.

Les sapeurs-pompiers, rapidement mobilisés, ont rencontré des difficultés pour maîtriser les flammes en raison de la promiscuité des lieux et des branchements électriques anarchiques. Ces installations précaires, fréquentes dans les marchés urbains, ont non seulement aggravé l’incendie, mais également ralenti les opérations de secours.

Les premières informations laissent entendre qu’un court-circuit serait à l’origine de cet incendie. Cet incident relance le débat sur les mesures de sécurité et la gestion des infrastructures électriques dans les espaces marchands.

Face à l’ampleur de la catastrophe, des voix s’élèvent pour appeler à une mobilisation des autorités locales et nationales. Des commerçants demandent une assistance urgente pour reconstruire leurs cantines et reprendre leurs activités. En parallèle, cet événement tragique met en lumière la nécessité de réformes pour sécuriser les marchés et prévenir de tels drames à l’avenir.

Le marché central de Thiès, qui est un poumon économique pour la ville, tente désormais de panser ses blessures, alors que les commerçants espèrent des mesures rapides pour leur venir en aide.

Djiffer : une pirogue avec 119 candidats à l’émigration interceptée par la Marine nationale

Ce lundi 18 novembre 2024, la Marine nationale a annoncé l’interception, au large de Djiffer, d’une pirogue transportant 119 candidats à l’émigration irrégulière. Cette opération a été menée par le patrouilleur de haute mer NIANI, dans le cadre des efforts renforcés pour lutter contre l’émigration clandestine vers les îles Canaries.

Malgré les nombreux risques et les interceptions fréquentes, de jeunes Sénégalais continuent d’entreprendre ces traversées périlleuses, cherchant à atteindre l’Europe par voie maritime.

Saraya : onze arrestations après un blocus sur la RN7 suite à un accident mortel

Une vive tension a secoué ce mardi la localité de Badioula, située sur la route nationale 7 entre Bembou et Saraya. Tout est parti d’un accident de la circulation impliquant deux motos, qui a fait un blessé grave. Ce dernier a succombé à ses blessures à l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou, déclenchant une vive réaction des habitants.

En colère, des jeunes du village ont bloqué la RN7, un corridor stratégique reliant Dakar à Bamako. Ils ont érigé des barricades, perturbant fortement la circulation sur cet axe essentiel pour les échanges commerciaux.

Alertée, la brigade de gendarmerie de Saraya, appuyée par l’unité spéciale GARSI 2, est intervenue pour rétablir l’ordre. Des affrontements ont éclaté lorsque les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants et dégager la route. Malgré une résistance acharnée, les forces de l’ordre ont réussi à lever le blocus.

Au cours de l’intervention, onze personnes ont été interpellées. Elles sont accusées d’attroupement non autorisé, de rébellion, et d’outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions. Les suspects ont été placés en garde à vue et devraient être présentés au procureur ce mercredi pour répondre de leurs actes.

Porokhane : L’Association Bët-Set/L’Aurore forme 20 jeunes en entrepreneuriat en deux jours

Dans le cadre de son programme « Tok-Tek-Tekki » (Rester, Entreprendre et Réussir), l’Association Bët-Set/L’Aurore a organisé un atelier de deux jours à Porokhane pour former 20 jeunes à l’entrepreneuriat. Ce programme s’inscrit dans l’axe 1 du Plan Stratégique Triennal de Développement de l’association et s’aligne également sur l’axe 2 de la Stratégie Nationale de Développement (SND), intitulé « Capital humain de qualité et équité sociale », qui vise à bâtir un système d’éducation et de formation professionnelle et technique de qualité dans le cadre de la Vision 2050.

« Malgré les efforts de l’État du Sénégal et des partenaires au développement pour favoriser l’emploi des jeunes, le taux de chômage ne cesse de croître, atteignant 21,6 % en 2024 contre 18,6 % à la même période en 2023, soit une augmentation de 3 points de pourcentage », a déclaré Bouna Mané, président de l’Association Bët-Set/L’Aurore.

M. Mané a souligné que la formation professionnelle et technique (FPT) peine à capter une part importante des élèves sortant de l’enseignement général. En 2023, seulement 10,09 % des jeunes y accédaient, bien loin de l’objectif de 30 % fixé pour 2025. Cette situation s’explique par :

  • Le manque de promotion des centres de formation professionnelle.
  • Un problème d’accès à l’information, dû à un déficit de sensibilisation et d’orientation : 60 % des jeunes ne sont pas informés des projets et programmes qui leur sont dédiés.

De plus, les entreprises dirigées par des jeunes de moins de 35 ans cessent majoritairement leurs activités en moins de cinq ans après leur démarrage.

La région de Kaolack, bien qu’étant un bassin économique stratégique grâce à son potentiel arachidier et au développement des chaînes de valeur agricoles, n’est pas épargnée par ces défis. Les dispositifs d’accompagnement à l’insertion des jeunes ne produisent pas toujours les résultats attendus. Actuellement, seulement 3 % des jeunes de Kaolack bénéficient de formations professionnelles et techniques, un chiffre bien en deçà des objectifs de 30 % à l’horizon 2030.

C’est pour répondre à ces enjeux que l’Association Bët-Set/L’Aurore, en collaboration avec ses partenaires (le ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion – M.E.F.P.A.I, l’Initiative FiT ! Sénégal, et le CFP de Porokhane), a organisé cet atelier.

« Dans le cadre de la Semaine nationale de l’entrepreneuriat, nous avons voulu promouvoir la formation professionnelle, technique et l’emploi des jeunes à travers l’entrepreneuriat. Ces deux jours d’activités visent à sensibiliser et à former ces jeunes pour leur permettre de saisir les opportunités qui leur sont offertes et de devenir des acteurs du développement économique », a conclu Bouna Mané lors de la cérémonie d’ouverture.

Scandale à l’Ambassade du Sénégal au Canada : des milliards évaporés dans les méandres de la corruption

L’affaire éclate comme une bombe dans le paysage diplomatique sénégalais. Une enquête approfondie menée par l’Inspection générale d’État (IGE) met en lumière un scandale financier d’une ampleur inédite au sein de l’ambassade du Sénégal à Ottawa. Entre détournements de fonds, destruction de documents comptables et gestion hasardeuse, les révélations laissent planer l’ombre d’une corruption systémique.

Tout commence en 2019, lorsque l’ambassade confie à une société nommée Ace Building un marché de 3,5 milliards de francs CFA pour la rénovation de son ancien siège. Mais très vite, les zones d’ombre se multiplient. Selon l’IGE, la société a été choisie sans respecter les procédures légales de passation de marché, un manquement grave aux règles de transparence.

En plus de cette réfection coûteuse, Ace Building aurait facturé 36,9 millions de francs CFA pour des travaux d’architecture. Et comme si cela ne suffisait pas, l’entreprise aurait également loué à l’ambassade un hangar inexistant pour le stockage de matériel. Les loyers, intégralement payés, s’élèvent à des montants faramineux pour une infrastructure qui n’a jamais vu le jour.

Mais le scandale ne s’arrête pas là. Lors de l’audit, l’IGE découvre que tous les documents comptables de 2019 ont été détruits, sous prétexte qu’ils auraient été contaminés par l’amiante lors des travaux. Quant aux archives des années suivantes (2020 à 2023), elles semblent s’être évaporées sans laisser de trace.

La nouvelle équipe diplomatique, en quête de transparence, n’a trouvé qu’un vide sidérant. Cette absence de preuves alimente les soupçons et rend l’enquête encore plus complexe.

L’agent judiciaire de l’État a déposé une plainte pour détournement de fonds publics et escroquerie. Une enquête judiciaire est en cours pour tenter de démêler cette affaire qui pourrait n’être que la partie visible d’un iceberg.

Les implications de ce scandale sont lourdes pour l’image du Sénégal. Comment une telle malversation a-t-elle pu se dérouler sans contrôle au sein d’une institution diplomatique majeure ? Ce scandale met en lumière les failles du système de gestion et de contrôle des ambassades sénégalaises à l’étranger.

Alors que le Sénégal cherche à renforcer sa diplomatie et à attirer les investissements étrangers, cette affaire ternit la réputation de l’État. L’IGE exhorte les autorités à renforcer les mécanismes de contrôle et à traduire en justice les responsables de ces actes répréhensibles.

Mais au-delà des sanctions, cette crise pose une question fondamentale : le Sénégal parviendra-t-il à éradiquer la corruption au sein de ses institutions ? Alors que l’enquête avance, le pays est suspendu à une résolution rapide et exemplaire de ce scandale, qui sape la crédibilité de l’État à l’international.

Le verdict de cette affaire pourrait bien marquer un tournant décisif dans la lutte contre la corruption au Sénégal, ou au contraire, révéler l’ampleur des défis à surmonter.

À HLM 86, les graphistes déclarent la guerre au franc CFA

Au Sénégal, le combat pour la sortie du franc CFA est devenu une réalité tangible. En témoignent les murs des HLM 86, ornés d’un énorme graffiti qui ne passe pas inaperçu. Juste au-dessus de l’œuvre, on peut lire clairement : « Sortie du FCFA ». Un message qui souligne que, sans sa propre monnaie, l’Afrique ne pourra jamais atteindre une véritable souveraineté financière. Les passants peuvent ainsi contempler ce slogan tout au long de la journée.

Cette œuvre dénonce non seulement le franc CFA, perçu comme une monnaie coloniale et impérialiste, mais ouvre également la voie à une réflexion sur la création d’une monnaie commune, symbole de souveraineté et d’indépendance pour la Confédération des États du Sahel (AES). L’AES entend démontrer que l’Afrique est prête à imposer sa propre politique économique et monétaire face aux anciens impérialistes.

Bassirou Diomaye Faye : Après son vote, une visite pleine d’émotion chez son père

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a marqué ce jour d’élections législatives par un geste symbolique et familial. Après avoir voté dans son village natal de Ndiaganiao, où il avait passé la nuit précédente, le chef de l’État s’est rendu chez son père, Samba Faye, pour une visite empreinte d’émotion.

Souriant et détendu, Bassirou Diomaye Faye a témoigné une fois de plus de son amour profond et de son respect indéfectible envers son père. Ce dernier, visiblement fier de son fils devenu le cinquième président du Sénégal, a accueilli ce moment avec une grande chaleur.

Ce geste du président traduit non seulement son attachement à ses racines, mais aussi son engagement à préserver les valeurs familiales et la proximité avec le peuple sénégalais.

En choisissant de voter à Ndiaganiao et de rendre visite à son père dans un cadre aussi symbolique, Bassirou Diomaye Faye montre qu’il demeure proche de ses origines. Cette attitude renforce l’image d’un président accessible et respectueux des traditions, même dans les moments de haute responsabilité.

Alors que les élections législatives se déroulent dans tout le pays, ce moment familial du chef de l’État offre une note humaine et chaleureuse dans un climat électoral où l’apaisement et la sérénité sont au cœur des attentes des Sénégalais.

Bassirou Diomaye Faye : Une arrivée symbolique à Ndiaganiao pour accomplir son devoir civique

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé ce samedi soir à Ndiaganiao, dans la région de Thiès, pour participer aux élections de ce dimanche 17 novembre 2024. Le chef de l’État, toujours soucieux de ses engagements civiques, a tenu à accomplir son devoir de citoyen dans sa ville natale, soulignant ainsi l’importance qu’il accorde aux valeurs démocratiques et à l’implication personnelle dans les processus électoraux.

À son arrivée à Ndiaganiao, Bassirou Diomaye Faye a posé un acte fort et symbolique. Avant d’entrer dans sa résidence, il s’est retourné pour saluer chaleureusement les habitants venus l’accueillir. Ce geste, simple mais plein de significations, montre une fois de plus l’attachement du Président à sa communauté d’origine. Les témoins sur place ont salué ce moment de proximité et de considération, qui rappelle les qualités humaines de l’homme d’État, fidèle à ses racines.

Le retour à Ndiaganiao pour voter n’est pas seulement un acte de routine pour le Président Faye ; c’est une démonstration de sa volonté de servir d’exemple en matière de civisme. À la veille d’une journée électorale, ce geste se veut inspirant pour les citoyens, les incitant à exercer leur droit de vote et à participer activement à la vie démocratique du pays.

Le Président Bassirou Diomaye Faye incarne ainsi une vision de la politique ancrée dans le respect des traditions et des valeurs citoyennes, tout en restant ouvert sur le monde et engagé dans le développement régional. Sa présence à Ndiaganiao et son retour de Guinée-Bissau sont des symboles forts qui marquent l’actualité nationale et témoignent de sa proximité avec le peuple, même dans les moments les plus officiels.

Tension sur le plateau de Jakaarlo Bi : altercation entre Boubacar Camara et Badara Gadiaga

L’émission Jakaarlo Bi, diffusée sur la TFM, a connu une soirée tendue ce vendredi avec un échange houleux entre Boubacar Camara, leader du mouvement Jengu Tabax et soutien de Pastef, et le chroniqueur de la chaîne, Badara Gadiaga. L’incident s’est produit lors d’un débat où les esprits se sont rapidement échauffés, nécessitant l’intervention du modérateur de l’émission, Abdoulaye Der, pour apaiser les tensions.

Tout a commencé lorsque Badara Gadiaga a interpellé Boubacar Camara sur sa position politique, en lui reprochant de ne pas assumer son rôle d’opposant. « Vous venez sur ce plateau sous les habits d’opposant sans l’assumer… » a lancé Boubacar Camara, visiblement agacé par les propos du chroniqueur. La réplique de ce dernier n’a pas tardé : « Ce que vous devez éviter, c’est d’être l’envoyé spécial de ces politiciens que vous avez critiqués il y a quelques mois… ».

Après cet échange verbal tendu, l’atmosphère sur le plateau s’est alourdie. À la fin de l’émission, des membres de la sécurité accompagnant Boubacar Camara ont tenté de s’introduire sur le plateau. Selon plusieurs témoins, ces hommes ont proféré des menaces à l’encontre de Badara Gadiaga, visiblement en réponse aux propos tenus pendant l’émission. Il a fallu l’intervention de la sécurité de la TFM pour éconduire cette dizaine de personnes, qui semblaient animées par un esprit d’intimidation.

Face à cette situation inquiétante, il a été proposé à Badara Gadiaga de changer d’itinéraire pour quitter les locaux de la TFM, afin d’éviter tout risque de confrontation. Le chroniqueur a refusé cette proposition, déclarant qu’il passerait par la porte principale comme à son habitude, malgré la menace qui pesait sur lui. Cette position a été perçue comme un acte de défiance face aux intimidations.

Cet incident sur le plateau de Jakaarlo Bi révèle une escalade de la violence verbale et des tensions politiques dans les débats télévisés au Sénégal. La montée de l’intolérance et des menaces physiques à l’encontre des journalistes et chroniqueurs pose des questions sur la liberté d’expression et la sécurité des acteurs médiatiques. L’affaire suscite déjà de vives réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix s’élèvent pour condamner ces méthodes d’intimidation.

L’épisode met également en lumière la polarisation du débat politique sénégalais, notamment avec la montée de tensions entre les soutiens des différents camps, à l’approche des échéances électorales. La question de l’impartialité et de l’engagement des chroniqueurs est également soulevée, pointant du doigt le difficile équilibre entre analyse politique et militantisme déguisé.

Pour l’heure, ni Boubacar Camara ni la TFM n’ont officiellement réagi à l’incident. Les téléspectateurs et observateurs s’interrogent sur les répercussions de cet événement, alors que la liberté d’expression et la sérénité des débats publics semblent de plus en plus menacées.

Polémique autour du décès de l’ancien ministre des Finances Mamadou Moustapha Bâ : Abdou Mbow appelle à une meilleure gestion

Le décès récent de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique sénégalaise. Abdou Mbow, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, s’est exprimé sur la polémique entourant cette disparition, mettant en avant des dysfonctionnements et des fuites d’informations regrettables.

Dans une interview accordée au journal Source A, Abdou Mbow a tenu à rendre hommage à Mamadou Moustapha Bâ, rappelant les qualités d’un homme qu’il décrit comme « serviable » et « grand pédagogue ». Il a souligné l’impact positif de l’ancien ministre, aussi bien sur la scène nationale qu’internationale, en tant que figure respectée.

Cependant, l’hommage rendu par Abdou Mbow ne s’est pas fait sans une critique ouverte de la manière dont l’affaire a été gérée par les autorités. « Je crois que cette affaire aurait dû être mieux gérée », a-t-il déploré, pointant du doigt les difficultés rencontrées par la famille du défunt pour récupérer le corps, une situation qui aurait, selon lui, pu être évitée avec une meilleure coordination des services de l’État.

Abdou Mbow, investi aux législatives sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal dirigée par l’ancien président Macky Sall, a également exprimé ses préoccupations concernant les informations divulguées dans la presse. « Concernant le décès de Mamadou Moustapha Bâ, je pense que la Justice doit faire son travail. Mais si nous avons des dirigeants responsables, ils doivent tout mettre en œuvre pour que certaines informations ne fuitent pas, car elles peuvent choquer », a-t-il affirmé.

Pour le responsable politique, la priorité aurait dû être de préserver la dignité du défunt et d’épargner la famille de situations éprouvantes. Il a appelé les dirigeants à faire preuve de plus de retenue et de responsabilité dans de tels moments de deuil national. « C’était un homme très respecté ici et au niveau international. Donc, il fallait épargner les populations et surtout sa famille », a conclu Abdou Mbow.

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte tendu, marqué par une certaine cacophonie au sommet de l’État, alimentant les spéculations et les débats sur la gestion de ce dossier sensible. La sortie d’Abdou Mbow pourrait relancer le débat sur la responsabilité des autorités et sur la nécessité d’une gestion plus rigoureuse des affaires touchant à la vie privée et à l’intimité des familles des hauts responsables décédés.

En attendant, la classe politique continue de rendre hommage à Mamadou Moustapha Bâ, saluant son parcours exemplaire et son engagement au service de la nation.

Kahone : Absence des commissions domaniale et des marchés, la population s’inquiète

Les habitants de la commune de Kahone, dans le département de Kaolack, ont exprimé leur mécontentement ce vendredi 15 novembre, face à la gestion du maire Fatou Sène. Cette dernière n’a toujours pas mis en place les commissions domaniale et des marchés, contrairement aux pratiques habituelles de la politique locale. Selon les habitants, la mairie dispose traditionnellement de ces commissions, chargées de la gestion des biens fonciers et des marchés, pour assurer une gestion plus transparente et collective. Toutefois, cette fois-ci, le maire a choisi de conserver la gestion de ces secteurs sensibles, sans déléguer de responsabilités spécifiques, ce qui suscite de vives critiques et des inquiétudes concernant la transparence de l’administration municipale.

Les habitants soulignent qu’il s’agit d’une première dans l’histoire politique de Kahone et dénoncent un manque de transparence flagrant de la part du maire Fatou Sène. Cette situation, perçue comme un refus d’impliquer d’autres élus ou de partager la gestion des affaires publiques, est vécue comme une rupture avec la tradition démocratique locale et un recul en matière de gouvernance participative.

Face à cette situation, la population de Kahone interpelle directement le président de la République, demandant son intervention pour que des mesures soient prises et que des commissions soient créées afin de garantir une gestion équitable et transparente. Les habitants estiment que le maire devrait s’appuyer sur ses adjoints et autres conseillers municipaux pour assurer une administration ouverte et en adéquation avec les attentes de la population.

Ils demandent également que le chef de l’État encourage le maire de Kahone à instaurer ces commissions, afin de préserver la confiance des citoyens et de garantir une gestion claire et équitable des affaires publiques dans la commune. De plus, ils réclament un audit exhaustif du foncier, un secteur qui attire l’appétit vorace des spéculateurs, au détriment des populations autochtones et des riverains du bras de mer, en particulier le Saloum.

Pour conclure, les protestataires s’interrogent sur l’état de vétusté du parc automobile de la mairie. Ils se demandent comment une institution aussi prestigieuse peut être privée de véhicule de fonction depuis des mois, obligeant les employés à emprunter des motos Jakarta, avec tous les risques que cela comporte.

À MOINS DE 48 HEURES DES LÉGISLATIVES : Badara Gadiaga attaqué par des nervis à la TFM après son discours courageux face à Boubacar Camara

Le climat politique sénégalais, déjà tendu à l’approche des élections législatives anticipées de ce dimanche 17 novembre 2024, est de nouveau marqué par un incident inquiétant. Badara Gadiaga, chroniqueur de l’émission « Jakaarlo » diffusée sur la TFM, a été pris pour cible par des nervis à la fin de l’émission de ce vendredi.
Joint par « Le Groupe Le Dakarois », Badara Gadiaga a raconté son agression. Selon lui, deux pick-up remplis de nervis ont fait irruption dans les locaux de la chaîne dès la fin de l’émission. “Ils sont venus directement sur le plateau pour me menacer. Ils m’ont demandé pourquoi j’ai manqué de respect à Boubacar Camara. Des personnes présentes dans les locaux m’ont permis de quitter les lieux avant qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit”, explique le chroniqueur.
Ces menaces interviennent après les propos que Badara Gadiaga a tenus contre Boubacar Camara, anciennement critique du Premier ministre mais désormais soutien affiché et défenseur virulent de « Pastef ». Dans l’émission, le chroniqueur a dénoncé l’attitude qu’il juge contradictoire et opportuniste de Camara. “Celui qui choisit le larbinisme, cela l’engage. J’ai choisi d’être libre”, a déclaré Gadiaga, ajoutant qu’il refuse de cautionner les actes qu’il considère comme hypocrites et indignes de la part de certains responsables politiques.
En effet, Badara Gadiaga a critiqué Boubacar Camara pour son changement de position subit, rappelant qu’il avait précédemment accusé l’actuel Premier ministre d’« aventurier. « Comment peut-on aujourd’hui faire l’éloge de ceux que l’on traitait de tous les noms hier ? », a-t-il lancé, avant de fustiger ce qu’il appelle « des nominations acquises dans l’indignité” ».
Ces propos semblent avoir profondément heurté les sympathisants de Boubacar Camara. À peine l’émission terminée, des hommes de main ont pris d’assaut les lieux, sommant Gadiaga de ne plus parler ainsi de leur leader.
Badara Gadiaga, connu pour son courage, dénonce fermement cette tentative d’intimidation. « Personne ne pourra m’empêcher de donner mon avis sur des questions qui concernent le pays », a-t-il réaffirmé.
À moins de 48 heures du scrutin, ces actes de violence risquent d’assombrir davantage une campagne déjà marquée par des polémiques, discours violents et des affrontements.


Le Dakarois

Dakar-Port : Les douanes sénégalaises lancent la surveillance électronique des marchandises en transit

Dans un effort de modernisation de ses systèmes de contrôle et de surveillance, l’administration des douanes sénégalaises a mis en place le TOP-TIE (Tracking des Opérations du Transit Interne des Expéditions), un dispositif de suivi électronique des marchandises en transit. Cette initiative a été officiellement présentée lors d’une cérémonie organisée au môle 8 du port de Dakar, en présence du colonel Ibrahima Faye, directeur régional des douanes de Dakar-Port.

Le système TOP-TIE repose sur l’utilisation de balises GPS permettant un suivi en temps réel des marchandises, qu’elles soient en transit ou destinées à la réexportation. Ce nouvel outil représente une avancée significative dans le renforcement des capacités technologiques de l’administration douanière sénégalaise, et vise à rendre les processus douaniers plus transparents, sécurisés et efficaces.

Le TOP-TIE offre plusieurs avantages majeurs, tant pour l’administration que pour les opérateurs économiques. Tout d’abord, il renforce la lutte contre la fraude en permettant une surveillance continue et précise des marchandises. Cela réduit les risques de déversements illégaux de produits sur le marché local et protège ainsi l’économie sénégalaise.

Ensuite, il contribue à la sécurisation des recettes douanières en réduisant les pertes dues aux pratiques frauduleuses. En garantissant une meilleure traçabilité des marchandises, le système assure une mobilisation plus fiable des ressources pour l’État.

Le suivi électronique permet également de protéger les biens des opérateurs économiques en renforçant la sécurité des marchandises en transit. Cela crée un environnement plus sécurisé, renforçant ainsi la confiance des entreprises dans les services douaniers.

De plus, TOP-TIE optimise le recours aux escortes physiques traditionnelles, réduisant ainsi les coûts et les délais d’acheminement des marchandises, tout en améliorant l’efficacité des opérations douanières.

L’un des objectifs majeurs de ce système est d’améliorer la compétitivité du port de Dakar, un des principaux hubs commerciaux de la sous-région. En accélérant les processus de transit, le Sénégal espère attirer davantage d’investisseurs et de partenaires économiques, en offrant un environnement des affaires plus fiable et efficient.

Le lancement du TOP-TIE s’inscrit dans la stratégie des douanes sénégalaises de promouvoir la digitalisation tout en assurant la sécurité des transactions. Ce système pourrait servir de modèle pour d’autres administrations douanières à travers l’Afrique, qui cherchent à moderniser leurs opérations et à améliorer la transparence et la compétitivité dans leurs pays respectifs.

Amadou Bâ dément les propos d’Adama Faye et annonce une action judiciaire

Amadou Bâ, tête de liste de la coalition Jam Ak Njariñ, a réagi fermement aux récentes déclarations d’Adama Faye, frère de l’ex-première dame Marieme Faye Sall. Lors d’une interview accordée à Dakaractu et d’autres médias, l’ancien Premier ministre a catégoriquement rejeté les affirmations selon lesquelles un différend financier l’opposerait à Macky Sall, ancien président du Sénégal.

Adama Faye avait insinué que des questions d’argent seraient à l’origine de tensions entre Amadou Bâ et Macky Sall. Ces propos, tenus en pleine période de campagne électorale, ont rapidement suscité des réactions. Amadou Bâ, visiblement outré, a nié en bloc ces allégations.

« Je rejette ses propos qui sont totalement faux ! », a-t-il déclaré avant d’annoncer une action judiciaire. « J’ai instruit mes avocats pour intenter une action dans ce sens. »

Cette sortie intervient alors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre touche à sa fin, dans un climat déjà marqué par des tensions et des affrontements verbaux entre différentes figures politiques.

Amadou Bâ, en tant que leader de la coalition Jam Ak Njariñ, a également profité de cette déclaration pour rappeler son engagement envers une campagne basée sur des débats de fond et non sur des polémiques personnelles.

Cette affaire, désormais portée sur le terrain judiciaire, illustre les défis auxquels sont confrontés les acteurs politiques dans un contexte où les accusations publiques peuvent rapidement polariser l’opinion. Reste à voir si cette action en justice permettra de clore ce chapitre ou si elle alimentera davantage le débat public à l’approche des élections.

TENTATIVES D’EXTORSION DE FONDS : Ces maîtres-chanteurs au collet des opérateurs économiques tels Tahirou Sarr

Ces derniers temps, une nouvelle forme de chantage se développe dans le milieu des affaires, où des individus se réclamant proches des autorités utilisent la presse pour extorquer de l’argent à des opérateurs économiques. À la tête de ce cartel de racketteurs se trouve un ancien émigré sénégalais qui se présente comme un médiateur auprès des chefs d’entreprises, dans le but d’obtenir des fonds sous prétexte de régler des différends.
Ces malfaiteurs, exploitant les tensions liées à la reddition des comptes, proposent leurs services pour « éviter la prison » ou régler des affaires juridiques, tout en jouant sur la réputation de leurs victimes. Ils n’hésitent pas à se faire passer pour des personnes influentes auprès des autorités en place, et utilisent leur fausse légitimité pour faire pression sur leurs cibles. C’est ainsi que plusieurs articles de presse ont été publiés contre des opérateurs économiques, les accusant de faits souvent non avérés et sans aucune enquête judiciaire en cours.
L’affaire de Tahirou Sarr, par exemple, illustre bien ce phénomène. Bien qu’il ait été mentionné dans un article du L’Observateur, il n’existe aucune procédure judiciaire le concernant, et son dossier des 94 milliards a déjà fait l’objet d’une décision de justice définitive. Pourtant, certains individus continuent de tenter de profiter de la situation en manipulant les médias pour obtenir de l’argent en échange d’un soi-disant « règlement à l’amiable ».
Depuis la création du Parquet financier, ces racketteurs semblent avoir trouvé un terrain de jeu propice pour s’impliquer dans le paysage médiatique. En envoyant des messages privés à des personnalités influentes, ils leur proposent de négocier pour éviter toute poursuite judiciaire. Cependant, ces manœuvres relèvent purement du chantage et de l’escroquerie, sans aucune base légale.
Il est urgent que les opérateurs économiques visés par ces pratiques portent plainte pour escroquerie et fassent preuve de vigilance face à ces individus malintentionnés. Le seul moyen de stopper ce fléau est d’agir de manière collective et de refuser d’être manipulé par ceux qui cherchent à tirer profit des failles du système.


La Dakaroise

Dr. Mbacké condamné à 45 jours de prison : le frère de Dieynaba Ndiaye dénonce une justice à deux vitesses

La condamnation du Dr Alioune Badara Mbacké, médecin-chef du district sanitaire de Matam, à 45 jours de prison ferme pour coups et blessures volontaires sur son ex-épouse, Dieynaba Sangharé Ndiaye, suscite un tollé. Cette décision rendue par le tribunal de Matam alimente un débat brûlant sur l’équité de la justice sénégalaise, notamment dans les affaires impliquant des violences faites aux femmes.

Alors que le médecin-chef écope d’une peine relativement légère, ses co-prévenus Djibril Mbodj, Oumar Ly Ba, Ibrahima Sow et Mayacine Guèye ont été condamnés à deux mois avec sursis. De son côté, Dieynaba Sangharé Ndiaye, la victime présumée, a été condamnée à trois mois de prison ferme pour avoir filmé son agresseur dans une situation privée, avec une amende de 4 millions de francs CFA à payer en dommages et intérêts.

Cette situation a provoqué l’indignation d’Amadou Issa Dit Noirot Ndiaye, frère de la victime. Il s’est insurgé contre ce qu’il considère comme une justice inéquitable.

« Veut-on vraiment nous faire croire que c’est Dieynaba la délinquante dans cette affaire ? » a-t-il déclaré avec amertume, dénonçant une décision qui, selon lui, ignore les violences subies par sa sœur.

Le cri d’alarme pour les femmes sénégalaises

Dans une déclaration empreinte de colère et de désarroi, Amadou Ndiaye a évoqué l’injustice systémique qui frappe les femmes victimes de violences au Sénégal.

« Des centaines de femmes sont battues quelque part au Sénégal et aucune n’ose parler, parce que cela ne sert à rien. La justice n’est pas là pour les protéger. »

Il a appelé les femmes à faire preuve de courage et à poursuivre le combat contre les violences. Pour lui, le jugement prononcé envoie un message inquiétant aux victimes : leur douleur et leur combat pour obtenir justice sont minimisés.

Amadou Ndiaye a également dénoncé la stratégie employée par le Dr Mbacké lors du procès. Selon lui, le médecin a manipulé ses employés pour qu’ils participent à l’enlèvement de Dieynaba sous prétexte qu’elle souffrait de troubles mentaux. Une tactique qu’il qualifie de « cruelle » et d’indigne.

« Dieynaba est plus saine d’esprit que celui qui a orchestré ces violences. »

Selon Amadou Ndiaye, cette décision de justice laisse sa sœur dans un état de profonde amertume et de désillusion.

« Elle pourrait se sentir humiliée et abandonnée par un système censé protéger les victimes. »

Il a souligné que ce jugement pourrait dissuader d’autres femmes de dénoncer leurs bourreaux, renforçant ainsi un cycle de violences et d’impunité.

Un appel à la mobilisation

Amadou Ndiaye a conclu en appelant les leaders politiques, religieux, et les défenseurs des droits humains à s’unir pour condamner ce type de décisions.

« Le Sénégal est un pays de justice et de dignité. Nous devons nous lever pour défendre les droits des femmes et exiger que les bourreaux soient tenus responsables de leurs actes. »

Cette affaire, emblématique des défis auxquels font face les femmes victimes de violences au Sénégal, relance le débat sur la nécessité de réformer le système judiciaire pour garantir une véritable équité entre hommes et femmes.

Scandale à la Société Générale Sénégal : L’affaire de détournement prend de l’ampleur

L’affaire de détournement de fonds à la Société Générale Sénégal (SGS) continue de secouer le secteur bancaire sénégalais, avec des révélations et des rebondissements qui jettent une lumière crue sur les failles dans le système de contrôle interne de l’institution. Alors que l’enquête suit son cours, six nouvelles inculpations ont été annoncées cette semaine, élargissant ainsi le cercle des accusés autour de l’expert bancaire Amadou Dicko, le principal suspect.

Arrêté et placé sous mandat de dépôt en septembre 2024, Amadou Dicko est accusé de faux, escroquerie et blanchiment de capitaux. Les premiers éléments de l’enquête laissaient entrevoir un préjudice de 1,911 milliard de FCFA. Cependant, une réévaluation récente a porté ce montant à 3,4 milliards de FCFA, accentuant l’ampleur du scandale. Ce détournement de fonds, qui s’étale sur plusieurs années, met en lumière des défaillances notables dans les mécanismes de supervision de l’une des principales banques du pays.

Selon des sources proches du dossier, une délégation judiciaire a permis à la Division des Investigations Criminelles (DIC) d’interpeller six nouvelles personnes liées à Dicko. Parmi elles, on trouve des proches du suspect, dont son frère, des voisins, ainsi que des partenaires commerciaux. Ces individus auraient servi de relais pour les virements frauduleuxorchestrés par Dicko, prétendument dans l’incapacité de recevoir directement les fonds sur ses comptes personnels.

Les accusés ont tenté de se défendre en affirmant que Dicko, de par sa position à la banque, leur aurait assuré que les fonds provenaient de transactions légitimes, nécessitant un passage par leurs comptes pour des raisons administratives. Cependant, cette ligne de défense n’a pas suffi à les dédouaner, bien que la justice ait opté pour des mesures moins coercitives : certains ont été placés sous bracelet électronique, tandis que d’autres sont soumis à un contrôle judiciaire, en attente des suites de l’enquête.

Ce scandale met en exergue des vulnérabilités inquiétantes dans le secteur bancaire sénégalais, notamment en matière de contrôle interne et de supervision des transactions. La Société Générale Sénégal, qui figure parmi les principaux établissements financiers du pays, est aujourd’hui au cœur d’une tempête médiatique. Le préjudice colossal et la multiplication des complices supposés soulignent une défaillance systémique, remettant en question la fiabilité des dispositifs anti-fraude et la diligence des audits internes.

Les observateurs s’accordent à dire que ce scandale pourrait avoir des conséquences graves pour la réputation de la SGSet, par extension, pour l’ensemble du secteur bancaire. La confiance des clients, déjà fragilisée par les précédents cas de fraude, risque de subir un coup dur. Les investisseurs et partenaires financiers pourraient également revoir leur positionnement face à une institution désormais entachée par ce scandale.

Alors que l’instruction judiciaire se poursuit, la société sénégalaise attend avec impatience la suite des événements. Les révélations récentes indiquent que le réseau de complicité pourrait s’étendre encore, et des figures de plus haut rang pourraient être impliquées. La question centrale reste désormais : jusqu’où ira cette enquête et quelles autres révélations viendront encore ébranler le secteur bancaire ?

En attendant, l’affaire Dicko continue de faire couler beaucoup d’encre, et les Sénégalais, tout comme les acteurs du secteur financier, suivent attentivement chaque nouvelle étape de cette enquête retentissante.

Hommage à Mamadou Moustapha Ba : Doudou Ka appelle à rebaptiser une avenue en son honneur

Le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, survenu en France le 4 novembre dernier, a suscité une vague d’émotion et de témoignages à travers le pays. Parmi les nombreuses voix rendant hommage à cet homme d’État remarquable, celle de Doudou Ka, ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération sous la présidence de Macky Sall, s’est distinguée par la force de son propos.

Dans un vibrant message publié sur les réseaux sociaux, Doudou Ka a exprimé sa profonde tristesse et son respect pour la mémoire de Mamadou Moustapha Ba, saluant son dévouement et son engagement exemplaire envers le développement du Sénégal. « L’héritage de Mamadou Moustapha Ba restera une source d’inspiration incandescente pour guider nos ambitions individuelles et collectives pour la construction du Sénégal du futur », a-t-il déclaré.

Pour honorer durablement la mémoire de celui qu’il décrit comme un « immense serviteur de l’État », Doudou Ka a lancé un appel aux autorités locales. Il a proposé aux maires de Dakar et de Dakar-Plateau, Barthélémy Toye Dias et Alioune Ndoye, de renommer l’avenue Carde en hommage à Mamadou Moustapha Ba. Située au cœur de la capitale sénégalaise, l’avenue Carde est un lieu emblématique de l’administration économique et financière du pays, que l’ancien ministre affectionnait particulièrement.

« C’est le plus éloquent hommage que la Nation pourrait lui rendre », a insisté Doudou Ka. Ce geste symbolique permettrait de perpétuer le souvenir de Mamadou Moustapha Ba, tout en rappelant aux générations futures son apport inestimable à la gestion des finances publiques et à la modernisation de l’économie sénégalaise.

Le message de Doudou Ka témoigne de l’affection et du respect profonds que suscitait Mamadou Moustapha Ba parmi ses pairs et au sein de la classe politique sénégalaise. « Je salue la mémoire de cet immense serviteur du Sénégal et m’incline devant cet exceptionnel homme d’État. Adieu, « Grand Moustapha ». Que la terre de notre Saloum commun te soit légère », a conclu Doudou Ka, dans un message chargé d’émotion.

La proposition de rebaptiser l’avenue Carde a d’ores et déjà trouvé écho auprès de nombreux Sénégalais, qui voient en cette initiative un hommage mérité à une figure clé de l’administration publique. Si cette demande venait à être acceptée, elle marquerait une reconnaissance officielle du parcours exemplaire de Mamadou Moustapha Ba et de son dévouement inébranlable à la cause nationale.

La nation sénégalaise, en deuil, se souvient aujourd’hui d’un homme qui a consacré sa vie au service public et qui laisse derrière lui un héritage inspirant pour les générations futures.

Quitter la version mobile