Dakar Dem Dikk face à une crise financière : Une dette de 4,9 milliards de francs CFA et une masse salariale insoutenable

La société nationale de transport, Dakar Dem Dikk (DDD), traverse une période difficile sur le plan financier, avec un endettement qui atteint 4,9 milliards de francs CFA. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Dakar, son directeur général, Assane Mbengue, a exposé les défis auxquels l’entreprise fait face, notamment une masse salariale jugée « insoutenable » et des irrégularités dans la gestion des recettes.

M. Mbengue a indiqué que la situation actuelle résulte d’une augmentation significative du personnel. « En 2019, le nombre de salariés est passé du simple au double, entraînant une hausse de la masse salariale de près de 60 % », a-t-il déclaré. À ce jour, DDD emploie 3.122 personnes, avec une masse salariale mensuelle s’élevant à 1 milliard 151 millions 131 mille 440 francs CFA. Cette charge représente un déséquilibre financier qui pèse lourdement sur les opérations de la société.

En plus des problèmes de personnel, DDD fait face à une dette fiscale élevée, malgré les compensations financières reçues de l’État. M. Mbengue a également signalé des pertes conséquentes dues à des pratiques de gestion interne. « Vingt-cinq pour cent des receveurs à bord des bus ne reversent pas les montants collectés auprès des usagers », a-t-il déploré, soulignant la nécessité de réformes dans la gestion des revenus.

Le climat de travail au sein de DDD est décrit comme étant « fortement syndiqué et politisé », ce qui complique la mise en œuvre de changements nécessaires. Cependant, le directeur général a assuré qu’il prendrait toutes les mesures nécessaires pour que l’entreprise récupère les montants dus et redresse sa situation financière.

Dakar Dem Dikk est également en train d’apurer sa dette envers ses fournisseurs, avec des paiements s’élevant à 548.090.000 francs CFA déjà effectués dans ce sens. Malgré ces efforts, le défi reste immense, et des solutions à long terme s’imposent pour assurer la viabilité de l’entreprise.

Les pertes d’exploitation, bien que diminuées, témoignent des difficultés persistantes. Celles-ci ont chuté de 3 milliards 108 millions 161 mille 167 francs CFA entre janvier et avril 2024, à 1 milliard 734 millions 114 mille 431 francs CFA entre mai et août derniers. Pour Assane Mbengue, il est impératif de « repenser » l’exploitation de Dakar Dem Dikk et d’envisager un assainissement global de ses finances.

L’avenir de la société de transport public est en jeu, et des réformes en profondeur sont nécessaires pour rétablir un équilibre financier et garantir la continuité des services qu’elle offre aux usagers. La situation actuelle soulève des questions sur la gestion des ressources dans le secteur public, et les acteurs concernés devront agir rapidement pour éviter une crise qui pourrait impacter de manière significative le transport urbain à Dakar.

Saint-Louis : Les communautés locales s’engagent autour des projets gaziers et pétroliers

Un important forum communautaire s’est tenu ce vendredi à Saint-Louis, centré sur la mobilisation des parties prenantes autour des projets pétroliers et gaziers du Sénégal. Présidée par Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, cette rencontre, organisée en partenariat avec le programme USAID/TRACES, visait à aborder les préoccupations locales concernant l’impact des activités d’exploitation des ressources naturelles, en particulier celles liées au projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA).

Ce forum avait pour principal objectif d’engager les communautés locales, notamment celles de la pêche, dans une réflexion commune sur les défis et opportunités engendrés par les projets gaziers et pétroliers. La région de Saint-Louis, directement concernée par l’exploitation offshore, est un acteur clé dans cette nouvelle ère d’exploitation énergétique, et les communautés locales espèrent bénéficier des retombées économiques tout en protégeant leurs activités traditionnelles.

Le ministre Birame Souleye Diop a souligné l’importance de garantir une coexistence harmonieuse entre les activités d’exploitation des hydrocarbures et celles de la pêche, essentielles à l’économie locale. « Ce forum n’est pas un lieu de promesses, mais un espace de dialogue pour trouver des solutions concrètes et viables, » a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de l’engagement de toutes les parties prenantes pour un développement inclusif.

Les entreprises partenaires, telles que BP, Petrosen et Kosmos, ont également un rôle crucial à jouer dans le développement de ces projets. Leur implication, aux côtés des autorités locales et des communautés, est indispensable pour assurer un impact positif à long terme. La réussite de ces projets doit se traduire par des bénéfices partagés, notamment par le biais de la création d’emplois et d’opportunités économiques.

Des représentants des autorités locales, comme le préfet de Saint-Louis, Abou Sow, ainsi que des leaders communautaires tels que Moussa Dièye et Fatou Bineta Sarr, ont participé activement aux discussions. Les préoccupations des communautés de pêcheurs, notamment celles de Guet Ndar, ont été au cœur des échanges, avec une volonté commune d’assurer que les bénéfices économiques ne se fassent pas au détriment des activités traditionnelles.

Avec des projets comme Sangomar déjà en production et le lancement imminent du projet GTA, le Sénégal entre dans une nouvelle phase de développement économique. Ce forum marque une étape importante dans l’effort de mobilisation des communautés locales pour garantir que les retombées des ressources naturelles profitent à tous, tout en maintenant l’équilibre entre développement économique et préservation des moyens de subsistance traditionnels.

Enquête sur des opérations irrégulières : plusieurs transitaires sous surveillance de la Douane sénégalaise

La Douane sénégalaise intensifie ses actions contre les pratiques illégales dans le secteur du transit. Selon des informations obtenues par DakarActu, plusieurs transitaires sont actuellement sous le radar des autorités douanières pour leur implication présumée dans des opérations irrégulières. Ces investigations visent à faire la lumière sur des pratiques douteuses et à sanctionner toute infraction constatée dans le cadre des activités douanières.

Ces dernières semaines, plusieurs arrestations ont eu lieu dans le cadre de ces enquêtes. Parmi les personnes interpellées figure le célèbre transitaire Badou Ndiaye, impliqué dans l’affaire des faux chèques du Trésor. D’autres transitaires ont également été placés en garde à vue, soupçonnés de participer à des opérations frauduleuses touchant au domaine douanier.

Les autorités douanières sont déterminées à aller jusqu’au bout de cette affaire et à éradiquer les pratiques illégales qui pourraient nuire à l’économie nationale. Selon les mêmes sources, d’autres arrestations pourraient avoir lieu dans les jours à venir, car l’enquête est toujours en cours.

Cette affaire rappelle l’importance de la transparence et du respect des procédures dans le secteur du transit, qui joue un rôle crucial dans les échanges commerciaux et le bon fonctionnement de l’économie sénégalaise. Les résultats de ces investigations sont très attendus, et les prochains jours pourraient apporter de nouvelles révélations sur l’ampleur des pratiques dénoncées. Une affaire à suivre de près.

« Stop à la manipulation » : Yoro Dia dément les rumeurs de « Jeune Afrique » sur Macky Sall

Yoro Dia, ancien porte-parole de Macky Sall, a formellement démenti les informations rapportées par Jeune Afrique, selon lesquelles l’ex-président du Sénégal resterait au Maroc par crainte d’une arrestation à son retour au pays. Le journal avait avancé que Macky Sall souhaitait éviter d’éventuelles poursuites judiciaires pendant la campagne pour les législatives, une affirmation que Yoro Dia qualifie de « manipulation ».

Actuellement à Paris, où il a rencontré l’ancien chef d’État, Yoro Dia a réagi avec fermeté. « Ce n’est pas Macky Sall qui a peur, mais plutôt Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui sont en panique depuis que Macky Sall a été désigné tête de liste, » a-t-il déclaré. Il a également réfuté toute accusation contre l’ancien président, affirmant que ce dernier est « libre de revenir au Sénégal quand il le souhaite. »

Selon Yoro Dia, Macky Sall respecte une tradition instaurée par Léopold Sédar Senghor, qui consiste pour les anciens présidents à s’installer à l’étranger afin de ne pas gêner leurs successeurs. « Macky Sall n’a rien à se reprocher, il se comporte en chevalier républicain face à un pouvoir qui, lui, ne respecte pas les codes d’honneur républicains », a-t-il souligné.

La déclaration vise à apaiser les tensions politiques croissantes autour des législatives et à rappeler que Macky Sall, bien qu’installé à l’étranger, n’est pas en fuite mais continue à observer la scène politique sénégalaise avec sérénité.

Un Docteur controversé au cœur du pouvoir : la soutenance de thèse de Cheikh Oumar Diagne face aux règlements universitaires

Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller et Directeur des moyens généraux à la présidence de la République du Sénégal, a soutenu sa thèse portant sur un sujet crucial et d’actualité : « Perspectives des monnaies souveraines face aux dynamiques géopolitiques d’intégration et aux systèmes monétaires privés : le cas de la zone franc d’Afrique de l’ouest ». Ce travail a été présenté sous la supervision d’un jury présidé par le Pr Babacar Guèye, agrégé en droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Cependant, l’événement, organisé par le Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques (Ceds), suscite une vive polémique, non pas à cause du contenu académique, mais du cadre dans lequel il a été organisé.

En effet, depuis un rappel très explicite du ministère de l’Enseignement supérieur en septembre dernier, il est formellement interdit aux établissements privés d’enseignement supérieur (EPES) d’organiser des soutenances doctorales. Un communiqué publié par l’ancien Directeur général de l’enseignement supérieur, Amadou Abdoul Sow, précisait que les études doctorales doivent se faire « exclusivement au sein des écoles doctorales agréées », ce que le Ceds, comme les autres EPES au Sénégal, n’est pas habilité à faire. Ainsi, en ignorant cette directive ministérielle, la soutenance de Cheikh Oumar Diagne pose un véritable problème de légalité académique.

Cette situation n’est pas nouvelle. Le cas d’Aïda Mbodji, députée et ancienne ministre d’État, qui avait soutenu sa thèse en août 2020 dans ce même établissement, avait déjà déclenché une mise au point similaire de la part des autorités. La récurrence de ces soutenances doctorales au Ceds, notamment pour des personnalités politiques ou diplomatiques, interroge sur l’utilisation des titres académiques et leur appropriation par des figures publiques, souvent pour des gains symboliques ou des avantages stratégiques.

Outre Aïda Mbodji, Haruna Musa, conseiller à l’ambassade du Nigéria à Dakar, avait également obtenu un doctorat au Ceds dans des conditions similaires. Le point commun de ces trois personnalités est non seulement leur statut public, mais aussi le fait que l’établissement semble valoriser leurs fonctions éphémères ou passées. Sur la couverture de la thèse de Cheikh Oumar Diagne, par exemple, au lieu du nom seul comme c’est l’usage, on peut lire : « Directeur des moyens généraux à la présidence de la République ». Un détail qui en dit long sur la stratégie de « marketing » académique que semble adopter le Ceds.

La présence de Mounirou Ndiaye, économiste et Chef du Bureau de Suivi et d’Évaluation des Politiques et Programmes à la présidence, dans le jury de cette thèse, a également été relevée comme un symbole de la proximité entre les sphères académiques et politiques. Ce dernier a salué l’accueil que lui a réservé Cheikh Oumar Diagne à son arrivée à la présidence, soulevant ainsi des interrogations sur l’objectivité de l’évaluation académique.

Cette controverse met en lumière un défi majeur pour l’enseignement supérieur au Sénégal : comment garantir l’intégrité des parcours académiques, notamment au sein des établissements privés, dans un contexte où l’acquisition des titres semble parfois motivée par des enjeux de prestige personnel ou de légitimité politique ? Le cas de Cheikh Oumar Diagne, au-delà du personnage, illustre bien la nécessité d’une régulation plus stricte et d’une transparence accrue dans l’octroi des titres universitaires.

Au final, si les thèses sont censées être le fruit d’années de recherche rigoureuse, elles ne doivent en aucun cas devenir des instruments de valorisation politique. C’est tout l’enjeu de cette affaire qui ne manquera pas de susciter des réactions, tant dans les milieux universitaires que dans l’opinion publique.

Sénégal : Enquête sur un contrat de 120 millions d’euros sous la présidence de Macky Sall

Le nouveau gouvernement sénégalais, dirigé par Ousmane Sonko, a lancé une enquête approfondie sur un contrat de 120 millions d’euros, soit plus de 78 milliards de francs CFA, signé durant la présidence de Macky Sall. Ce contrat, qui portait sur la modernisation et l’équipement de la gendarmerie nationale, est au cœur d’une controverse grandissante, soulevant des interrogations sur son opacité.

L’affaire a été révélée par le site d’investigation Africa Intelligence et relayée par plusieurs médias locaux, dont Senego. Selon ces sources, les détails du contrat demeurent largement confidentiels, ce qui a alimenté les soupçons au sein de la nouvelle administration. Les autorités actuelles ont exprimé leur préoccupation quant à l’attribution du marché et à l’usage des fonds publics impliqués. Des irrégularités financières potentielles sont désormais scrutées, dans un contexte où la transparence dans la gestion des ressources de l’État est devenue un sujet prioritaire.

Ce scandale n’est pas sans rappeler une autre affaire controversée datant de début 2022, où l’État sénégalais avait signé un contrat d’armement de 77 millions de dollars avec une entreprise dirigée par l’homme d’affaires nigérien Petit Boubé. Ce marché avait été justifié sous couvert du secret Défense, mais il avait rapidement soulevé des doutes sur la régularité de son attribution. Selon un rapport du Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), ce contrat visait à fournir des armes et des munitions au ministère de l’Environnement, une situation jugée anormale par plusieurs experts.

La nouvelle administration, portée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, semble résolue à examiner de près les contrats signés sous le régime de Macky Sall, en particulier ceux impliquant des montants d’argent public considérables. Cette enquête s’inscrit dans une volonté plus large de réévaluer les décisions passées et d’instaurer des normes plus strictes en matière de gestion des finances publiques.

À travers cette démarche, le gouvernement affiche sa détermination à renforcer la transparence et à restaurer la confiance des citoyens dans l’administration publique. Ce chantier pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption au Sénégal, où les soupçons entourant les contrats de l’État ont souvent nourri le débat politique.

En attendant les résultats de cette enquête, l’attention publique reste focalisée sur les conclusions qui pourraient remettre en cause plusieurs initiatives de l’ère Macky Sall.

Blocage à l’AIBD : Idrissa Diabira, ancien DG de l’Adepme, empêché de quitter le Sénégal

L’ancien directeur général de l’Agence pour le développement et l’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme), Idrissa Diabira, a récemment été empêché de quitter le Sénégal. Alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour un vol à destination de Nairobi, il a été bloqué par les autorités à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). L’information, rapportée par le journal L’Observateur, est restée floue quant à la date exacte de l’incident, mais confirme que l’homme de 51 ans n’a pas pu embarquer.

Joint par le journal pour recueillir ses impressions, Diabira n’a pas souhaité s’étendre sur l’affaire, se contentant de déclarer : « Je n’ai pas de commentaire à faire à ce stade ».

Diabira a été à la tête de l’Adepme pendant sept ans, de 2017 à 2024. Ingénieur d’études et figure respectée du paysage économique sénégalais, il a marqué son passage par la gestion des petites et moyennes entreprises. Il avait également joué un rôle clé dans la rédaction du programme Yoonu Yokkuté, projet politique porté par Macky Sall lors de son accession au pouvoir en 2012. Après avoir occupé le poste de conseiller spécial auprès de l’ex-Première ministre Aminata Touré, Diabira a transité par le Fongip avant de rejoindre l’Adepme.

Son interdiction de voyage n’est pas un cas isolé. Avant lui, plusieurs hauts responsables de l’ancien régime, notamment les anciens ministres Lat Diop (Sports), Abdoulaye Sow (Urbanisme) et l’ex-directeur des Domaines, Mamadou Guèye, ont été confrontés à la même mesure. Les autorités actuelles semblent déterminées à garder ces anciens cadres sous leur contrôle pour garantir leur disponibilité lors des éventuelles enquêtes liées à la reddition des comptes, une priorité affichée du gouvernement en place.

Cette situation alimente un climat politique tendu, dans lequel la question de la reddition des comptes devient un levier de pression sur les membres de l’ancien régime. L’opinion publique suit de près ces événements, dans l’attente de voir si la justice convoquera bientôt Diabira et les autres anciens responsables pour s’expliquer sur leur gestion passée.

Renforcement des capacités : 40 agents de l’administration pénitentiaire formés aux cadres juridiques de protection des droits des détenus

Dans le cadre du renforcement des capacités des agents pénitentiaires sénégalais, un atelier de formation de deux jours, organisé par Amnesty International Sénégal, a réuni 40 agents de l’administration pénitentiaire. L’événement, qui s’est tenu le jeudi 10 octobre 2024 à l’hôtel Ndiambou, a pour thème « Les droits humains en milieu carcéral ». La formation vise à promouvoir le respect des droits des détenus, conformément aux normes nationales et internationales, et à améliorer les conditions de détention dans les prisons sénégalaises.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le Directeur général de l’administration pénitentiaire, l’inspecteur Aliou Cissé, a souligné l’importance du respect des droits humains dans le cadre de la gestion des détenus. Il a rappelé que les personnes incarcérées n’ont perdu que la liberté de mouvement, et que l’administration pénitentiaire sénégalaise veille à protéger les droits des détenus. « La mission pénitentiaire doit s’exercer dans le respect strict des droits de l’homme », a-t-il déclaré.

La problématique des droits humains en milieu carcéral reste d’actualité au Sénégal et à l’international. Aliou Cissé a ajouté que la question des droits des détenus est devenue une préoccupation majeure au sein des établissements pénitentiaires. Il a souligné que les droits de l’homme et les exigences sécuritaires peuvent être conciliés pour améliorer les conditions de vie en prison. Le Directeur général a également mis en avant les efforts continus de l’administration pour sensibiliser le personnel pénitentiaire aux droits humains.

Seydi Gassama, Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a pris la parole pour plaider en faveur d’une amélioration des conditions de vie des détenus. Il a dénoncé les pratiques de fouilles corporelles systématiques et prôné l’installation de portiques électroniques pour remplacer ces fouilles. Gassama a également plaidé pour que les droits civils et politiques des détenus en détention provisoire soient reconnus, notamment leur droit de vote.

« Ces détenus, qui jouissent de tous leurs droits civils et politiques, devraient pouvoir participer au vote lors des élections », a affirmé Gassama, insistant sur l’importance de mettre les lois régissant la privation de liberté en conformité avec les normes internationales.

En réponse, Aliou Cissé a souligné les efforts réalisés pour améliorer les infrastructures pénitentiaires malgré la surpopulation carcérale. Il a mentionné la construction de nouveaux bâtiments, la réhabilitation de locaux existants, ainsi que l’équipement des dortoirs avec des lits superposés. Le Directeur général a également évoqué le lancement d’un projet de construction de neuf établissements pénitentiaires avec des chambres ne dépassant pas dix personnes.

Cet atelier de formation marque une étape importante dans la promotion des droits humains en milieu carcéral au Sénégal, en renforçant les compétences des agents de l’administration pénitentiaire. Il témoigne de l’engagement de l’État et des partenaires à améliorer le système carcéral, tout en garantissant la dignité et les droits des détenus.

Exploitation pétrolière au Sénégal : Bassirou Diomaye Faye reçoit une délégation de Woodside

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a reçu hier une délégation de la société australienne Woodside, dirigée par son président du Conseil d’administration, Richard Goyder. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’avancement des opérations d’exploitation pétrolière au Sénégal, notamment sur les objectifs déjà atteints par la société.

Lors de l’entretien, Richard Goyder a annoncé que l’objectif de production de 100 000 barils par jour avait été atteint, marquant une étape importante dans l’exploitation pétrolière sénégalaise. Il a également souligné l’importance des investissements réalisés par Woodside, estimés à cinq milliards de dollars. Ces investissements ont permis la création de plus de 4 400 emplois directs et indirects, ce qui représente une contribution significative à l’économie locale.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du suivi des projets énergétiques stratégiques au Sénégal, alors que le pays cherche à maximiser les retombées économiques et sociales de l’exploitation de ses ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz.

Le président Faye s’est félicité des avancées réalisées et a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à accompagner les entreprises partenaires dans le respect des normes internationales de durabilité et de responsabilité sociale.

Crise budgétaire à l’UCAD : L’intersyndicale du COUD tire la sonnette d’alarme avant la rentrée universitaire 2024-2025

À l’approche de la rentrée universitaire, prévue pour le 19 octobre 2024, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) se retrouve au cœur d’une crise financière préoccupante. L’intersyndicale du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD), qui regroupe 14 syndicats, a exprimé publiquement son inquiétude le 10 octobre 2024, face à l’état alarmant des préparatifs pour l’ouverture du campus.

La principale préoccupation des syndicats réside dans une réduction drastique de la subvention allouée par l’État au COUD. En 2023, cette subvention s’élevait à 30 573 milliards de francs CFA, mais pour l’année 2024, elle a été réduite de 10 milliards, ne représentant plus que 20 573 milliards de francs CFA. Une diminution qui suscite de vives inquiétudes, d’autant plus que le nombre d’étudiants ne cesse de croître. En 2024, l’UCAD attend 90 000 étudiants, contre 82 000 l’année précédente, sans compter les 24 000 nouveaux bacheliers qui rejoindront les bancs de l’université.

Face à cette situation, l’intersyndicale met en avant les multiples défis que ce déficit financier va engendrer, notamment une surpopulation qui met à mal les infrastructures et les services essentiels offerts aux étudiants. Les agents du COUD, responsables de la gestion des résidences universitaires, des restaurants et des services de santé, sont déjà confrontés à une dette importante vis-à-vis des prestataires. « Les repreneurs menacent d’arrêter leurs prestations en raison des arriérés de paiement, et certains hôpitaux refusent de traiter les agents du COUD à cause des créances impayées », ont alerté les syndicats.

L’intersyndicale a appelé à des actions immédiates de la part du Directeur du COUD, Dr Ndéné Mbodji, ainsi que du Ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Abdourahmane Diouf. Ils exigent également une intervention urgente des plus hautes autorités de l’État, notamment du Premier Ministre Ousmane Sonko et du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour éviter une dégradation des conditions d’accueil et d’études.

« Sans une réponse rapide et adéquate, l’UCAD risque de connaître de graves interruptions dans la fourniture de services essentiels, mettant ainsi en péril la sécurité et le bien-être des étudiants », ont averti les représentants syndicaux. Alors que la rentrée approche à grands pas, l’incertitude plane sur le bon déroulement de l’année universitaire 2024-2025, avec des risques de mouvements sociaux et de perturbations dans la gestion du campus.

La balle est désormais dans le camp des autorités, qui devront trouver une solution pour désamorcer cette crise budgétaire et éviter que l’UCAD ne sombre dans une situation encore plus critique.

Madiambal Diagne : « Mes libertés individuelles ne sont pas négociables »

Madiambal Diagne, journaliste et figure publique, a exprimé sa gratitude à toutes les personnes, au Sénégal comme à l’étranger, qui lui ont manifesté leur soutien après l’incident lié à son interdiction de voyager. Empêché de quitter le territoire en raison d’une réclamation d’un passeport diplomatique qu’il n’a jamais possédé, Diagne considère cette affaire comme un « combat de gagné » pour la défense de ses libertés individuelles.

Dans une déclaration récente, il a confirmé qu’il attendait l’embarquement de son vol pour le Canada et a salué la courtoisie des agents de police au cours de cet épisode. En conclusion, il a donné rendez-vous pour la prochaine campagne électorale, signalant ainsi son retour sur la scène publique.

Ce message reflète sa détermination à défendre ses droits et souligne l’importance de la solidarité dans les moments de confusion ou d’injustice.

Inauguration de la sous-station électrique de 30 kV de Saint-Louis : Un pas vers un accès universel à l’énergie

Aujourd’hui, Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a inauguré la sous-station électrique de 30 kV à Pikine, Saint-Louis, un projet cofinancé par le Sénégal et l’Allemagne. Avec un coût total de 26 milliards de francs CFA, dont 5,8 milliards apportés par la commune, cette infrastructure constitue un jalon essentiel pour moderniser le réseau électrique de la région.

Dans son discours, le ministre a souligné l’importance de ce projet pour Saint-Louis, qualifié de « capitale » de la ville historique. L’infrastructure vise à améliorer l’accès à l’énergie, en particulier pour les petites entreprises et les secteurs locaux, tout en s’inscrivant dans l’objectif d’un accès universel à l’énergie. Actuellement, le taux de couverture urbaine atteint 98 %, mais il reste encore des défis à relever en milieu rural, où le taux est de 65 à 68 %.

Birame Souleye Diop a mis l’accent sur la nécessité d’une approche réaliste face aux défis économiques, affirmant : « On ne vendra pas de rêve, on dira simplement la vérité ». Il a reconnu que l’objectif d’atteindre un accès universel à l’énergie d’ici 2025 semble ambitieux, mais il a promis un engagement soutenu pour y parvenir dans un délai de quatre à cinq ans.

La sous-station inaugurée permettra non seulement de remplacer les anciens câbles aériens par 40 km de nouveaux câbles, mais aussi d’augmenter la tension de 6,6 kV à 30 kV, garantissant ainsi une modernisation et une sécurisation du réseau. Ce progrès, associé à une numérisation complète, facilitera la détection rapide des anomalies et améliorera la fiabilité du service.

Les bénéfices pour la population locale, notamment les pêcheurs, sont considérables. La stabilité du réseau électrique est cruciale pour la production de glace, essentielle à la conservation du poisson, un pilier de l’économie locale.

Le ministre a également remercié les partenaires du projet, notamment la coopération allemande, l’entreprise RMT, et le bureau de contrôle Ginger, tout en rappelant que cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale d’accès universel à l’énergie.

Avec cette inauguration, le gouvernement sénégalais réaffirme son engagement en faveur d’un avenir énergétique durable, tout en restant conscient des réalités économiques et sociales du pays.

Le King Fahd Palace dément : « Le séjour du Président de la République a été entièrement soldé »

Dans un communiqué rendu public, la direction de l’hôtel King Fahd Palace de Dakar a formellement démenti les rumeurs circulant sur une supposée dette de l’État envers l’établissement hôtelier. Ces allégations, qui faisaient état d’une facture impayée d’environ 420 millions FCFA pour le séjour du Président de la République, ont été jugées infondées.

L’hôtel a tenu à préciser, dans un message adressé à la presse, que le séjour en question a été réglé dans sa totalité. « À ce jour, Monsieur Bassirou Diomaye Faye ne doit rien à l’hôtel », indique le communiqué, apportant ainsi une clarification sur cette affaire qui a alimenté de vifs débats dans l’opinion publique.

Ce démenti du King Fahd Palace intervient après que des informations ont circulé, accusant le président d’avoir laissé une ardoise conséquente, mettant en cause la gestion des finances publiques. La structure hôtelière a donc jugé nécessaire de rétablir la vérité et d’affirmer qu’aucune créance n’est à leur charge.

Cette clarification semble avoir pour objectif de calmer les spéculations et d’éclairer l’opinion sur la réalité des faits. Le King Fahd Palace, connu pour héberger des personnalités importantes, tient à préserver son image et sa relation avec ses hôtes, notamment les hauts responsables politiques.

Il reste à voir si cette déclaration mettra fin aux rumeurs ou si d’autres voix viendront relancer le débat. Dans tous les cas, la structure hôtelière semble fermement décidée à défendre sa réputation face à cette polémique.

Le sit-in des travailleurs des collectivités territoriales interdit par le préfet de Dakar

Le sit-in prévu ce jeudi devant le ministère des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires a été interdit par les autorités. Cheikh Bamba Diop, secrétaire général chargé des revendications de l’Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales, a exprimé son regret face à cette décision.

Selon ses déclarations, le commissaire de Dieuppeul a informé l’intersyndicale que le rassemblement ne pourrait pas se tenir comme prévu devant le ministère. « Le sit-in a été interdit, et il nous a été suggéré de nous rendre jusqu’au rond-point du Jet d’eau. Mais un sit-in à cet endroit n’a aucun sens », a précisé M. Diop.

Face à cette interdiction, l’intersyndicale a demandé la possibilité pour une délégation de responsables syndicaux de rencontrer le ministre de tutelle ainsi que son secrétaire général. Cheikh Bamba Diop a rappelé que des sit-ins similaires avaient déjà été organisés devant le ministère sous la direction des anciens ministres Aliou Sow, Oumar Youm et Oumar Sarr, sans entrave.

L’intersyndicale appelle les agents des collectivités territoriales à rester attentifs aux prochains mots d’ordre, et une nouvelle demande pour organiser une marche est en cours de préparation.

Le climat social tendu dans le secteur des collectivités territoriales est marqué par une série de revendications portées par les syndicats, en attente de réponses concrètes des autorités compétentes.

Détérioration des relations police-population : vers une approche collaborative de la sécurité

La confiance entre les forces de police et les populations est en crise. Face à cette situation, les forces de défense et de sécurité nationale ont abordé le thème de « la gouvernance sécuritaire et l’approche collaborative de la gestion de la sécurité », le mercredi 9 octobre 2024, lors de la première session des « Mercredis de la police ». Cet évènement, tenu à la Direction de la formation de la police, visait à explorer de nouvelles pistes pour renforcer les liens entre les communautés et les forces de l’ordre.

Mame Seydou Ndour, directeur général de la police nationale, a exprimé l’importance de ce débat pour améliorer la collaboration avec les populations. « La gouvernance sécuritaire et l’approche collaborative de la sécurité est un sujet qui nous permet de réfléchir à nos relations avec la communauté, à son rôle dans la gestion du renseignement et à notre responsabilité partagée en matière de sécurité », a-t-il souligné.

Le panel a mis en avant deux éléments cruciaux : l’accessibilité des forces de sécurité et l’accueil au sein des commissariats. Djiby Diakhaté, sociologue invité, a insisté sur la nécessité de transformer le rapport de crainte envers la police en un sentiment de respect. « Il est primordial de mettre l’accent sur l’accueil car il est au cœur du rétablissement de la confiance. Cela permettra de rompre avec la logique de la crainte pour instaurer celle du respect », a-t-il expliqué.

Madjibou Leye, commissaire principal et panéliste, a quant à lui évoqué l’absence d’une stratégie nationale de sécurité collaborative. Il a plaidé pour « humaniser les rapports entre la police et les communautés », pointant ainsi la nécessité de réformer la manière dont les policiers interagissent avec les citoyens.

Ce rendez-vous académique, qui se poursuivra sur plusieurs mois, a pour ambition de guider les pratiques de la police nationale afin d’offrir une sécurité plus inclusive, tout en favorisant la participation active des populations dans la gestion de leur propre sécurité. « Les Mercredis de la police » sont ainsi voués à devenir un espace de réflexion essentiel pour repenser le rôle des forces de l’ordre dans la société et restaurer la confiance perdue.

« ASER-GATE » : Abass Fall aurait reçu 5 milliards F CFA des Espagnols, d’après Adama Gaye

Alors que le scandale de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) n’est pas encore élucidé ni digéré par les Sénégalais, l’« ASER-GATE » s’invite sur la place publique. Cette affaire qui, jusqu’ici, mettait en jeu les acteurs que sont l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), AEE POWER SENEGAL S.A , AEE POWER EPC et l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), semble accueillir un nouveau protagoniste : Abass Fall.

D’après Adama Gaye, le cadre de Pastef se serait vu attribuer une somme astronomique par les Espagnols pour exclure la société sénégalaise AEE POWER SENEGAL S.A qui a pourtant négocié le contrat à l’origine de cette nébuleuse. « Abass fall a encaissé 5 milliards F CFA aux Espagnols pour exiger à Jean-Michel Sène [jeune DG de l’Aser) d’écarter AEE Power Sénégal », balance le journaliste sur ses réseaux sociaux. Par ailleurs, il a affirmé que le député de la XIVe législature se serait récemment payé une villa de luxe à coût de centaines de millions de francs CFA.

Par ailleurs, le doyen Adama Gaye est revenu sur les trente-six (36) milliards F CFA que l’entreprise espagnole a reçus comme avance de démarrage de la part de la  banque Santander, principal bailleur du projet d’électrification de mille sept cent quarante (1740) villages. Il a précisé qu’AEE POWER EPC a dépensé la quasi-totalité de cette somme (30 milliards FCFA) sans avoir débuté les travaux. Une situation déjà fustigée et dénoncée par la société sénégalaise AEE POWER SENEGAL S.A (voir la parution du Dakarois Quotidien de ce mercredi 09 octobre 2024). À cet effet, le journaliste se demande sarcastiquement en wolof : « où est passé cette oseille ? » Par conséquent, il appelle Abass Fall à se prononcer sur ce dossier et éclairer la lanterne des Sénégalais. « Seydi Abass, akassa ! Abass niatta nga wanë ? Il faut expliquer car la nouvelle, fondée ou non, doit être élucidée ! », exige le journaliste sur un ton ironique comme à son habitude. Il a aussi invité le directeur général de l’Aser, Jean-Michel Sène à ce qu’il fasse un « débriefing du scandale » car le « pays est tout ouïe ». 

D’après Adama Gaye, cette affaire est « le scandale du siècle », un véritable « tremblement de terre » pour le nouveau régime qui ne cesse de chanter son slogan d’appel à la transparence, en l’occurrence le « jub, jubal, jubanti ».

Avec deux scandales officiellement au compteur (ONAS et ASER), c’est à se demander si les nouveaux tenants du pouvoir ont réellement mis fin au « système » tant décrié par Ousmane Sonko lorsqu’il était dans l’opposition.

La Dakaroise

Affaire des chèques falsifiés : trois arrestations et des révélations troublantes

L’enquête sur l’affaire des chèques falsifiés du Trésor semble sur le point de livrer tous ses secrets. La Division des Investigations Criminelles (DIC) a procédé à l’arrestation de trois personnes, dont Mansour K., un agent du Trésor public, décrit comme le cerveau de cette vaste opération frauduleuse. Une femme d’affaires et un transitaire, Mallé S., figurent également parmi les suspects interpellés.

L’affaire a été révélée à la suite d’une plainte déposée par le payeur général, Mame Diama Diouf. Celle-ci avait découvert qu’un chèque d’un montant de 400 millions de francs CFA, remis par la femme d’affaires, était un faux. Interrogée, cette dernière a indiqué avoir reçu le chèque de la part de Mansour K., qui a par la suite été arrêté. Durant son interrogatoire, il a admis être à l’origine des falsifications et a décrit en détail son mode opératoire.

Selon les informations du journal Libération, Mansour K. attendait que les bureaux du Trésor soient vides pour voler des chèques en blanc. Il imitait ensuite la signature de Mame Diama Diouf et apposait un cachet falsifié sur les chèques avant d’y inscrire un montant. Lors d’une perquisition dans son bureau, plusieurs autres chèques falsifiés ont été retrouvés, confirmant l’ampleur de la fraude.

Quant à Mallé S., d’abord désigné comme complice par Mansour K., il a été mis hors de cause après que l’agent du Trésor s’est rétracté. Le transitaire, qui se déclare innocent, a même porté plainte pour dénoncer son implication dans cette affaire.

Les trois suspects ont été déférés devant le procureur. Après un retour de parquet ce mercredi, leur sort devrait être fixé ce jeudi. D’après Libération, le Parquet national financier pourrait demander l’ouverture d’une information judiciaire, confiant ainsi l’instruction au collège des juges.

Cette affaire, aux ramifications multiples, met en lumière les failles potentielles dans le contrôle des fonds publics et rappelle la nécessité d’une vigilance accrue au sein des administrations financières.

Renforcement de la gestion des Sénégalais de l’extérieur : une priorité pour le président Bassirou Diomaye Faye

Lors du dernier Conseil des ministres, le président Bassirou Diomaye Faye a accordé une attention particulière à la situation des Sénégalais de l’extérieur, réaffirmant leur importance stratégique pour le pays. Le chef de l’État a souligné que l’amélioration des conditions de vie de cette communauté doit rester une priorité du gouvernement. La diaspora sénégalaise, qui contribue significativement à l’économie nationale, mérite un accompagnement renforcé dans divers aspects de sa vie à l’étranger.

Pour garantir un appui efficace aux Sénégalais résidant à l’étranger, le président a appelé à une « mobilisation accrue de nos représentations diplomatiques et consulaires ». Selon lui, ces structures doivent jouer un rôle clé dans la facilitation de l’accès aux services administratifs essentiels. Cela inclut notamment l’obtention rapide de documents tels que les passeports et les cartes d’identité nationales, une démarche jugée urgente par le gouvernement pour répondre aux besoins immédiats de la diaspora.

Concernant les jeunes Sénégalais poursuivant leurs études à l’étranger, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux de leur situation. Il a exhorté son gouvernement à être attentif aux défis qu’ils rencontrent, notamment sur le plan administratif et académique. Par ailleurs, un recensement exhaustif des compétences nationales opérant hors du Sénégal a été annoncé. Cette initiative vise à mieux valoriser les talents sénégalais à l’international et à favoriser les opportunités de collaboration avec leur pays d’origine.

Un autre aspect abordé par le président concerne le retour des Sénégalais de l’extérieur. Il a plaidé pour la mise en place d’un nouveau mécanisme visant à accompagner ceux qui souhaitent rentrer et se réinstaller au Sénégal. L’objectif est de faciliter leur réintégration à travers des dispositifs d’aide adaptés, qu’il s’agisse de projets professionnels ou de soutien social.

Avec cette série de mesures, Bassirou Diomaye Faye affiche une volonté claire de renforcer les liens avec la diaspora sénégalaise et de répondre plus efficacement à ses attentes.

Renforcement de la transformation digitale du port de Dakar : signature d’un partenariat stratégique avec Huawei Technologies Sénégal

Le Port autonome de Dakar (PAD) franchit une étape majeure dans sa transformation numérique avec la signature d’un Memorandum d’Entente (MoU) avec Huawei Technologies Sénégal. Ce partenariat, officialisé le 8 octobre en Chine, vise à accélérer l’automatisation et la digitalisation du port, en s’appuyant sur les solutions innovantes proposées par Huawei en matière de ports intelligents (smart ports).

Lors de sa visite de travail en Chine, le Directeur Général du Port autonome de Dakar, M. Waly Diouf Bodiang, accompagné de ses collaborateurs, a exploré les technologies avancées de Huawei à Shenzhen. Cette coopération s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de modernisation des infrastructures portuaires, évoquée par le président de la République, S.E. Bassirou Diomaye Faye, lors du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) en septembre 2024.

Le partenariat avec Huawei permettra au Port de Dakar de se positionner en tant que hub logistique sous-régional, grâce à l’amélioration de sa connectivité et à la gestion automatisée des flux de camions et de conteneurs. Les innovations technologiques intégrées dans ce projet visent à optimiser les opérations portuaires, réduire les temps d’attente et améliorer l’efficacité des services offerts aux usagers.

M. Diouf Bodiang a également souligné que ce projet contribuera à renforcer l’attractivité du port sur le marché international, tout en favorisant le développement économique du Sénégal. En poursuivant sa mission, le Directeur Général du PAD visitera également les ports de Tianjin et de Qingdao pour renforcer la coopération entre le Sénégal et la Chine, et découvrir d’autres technologies portuaires de pointe.

Ce partenariat avec Huawei représente une opportunité significative pour le Sénégal de moderniser ses infrastructures et d’intégrer des technologies de pointe dans ses opérations portuaires, favorisant ainsi un environnement commercial plus dynamique et compétitif.

Règlement intérieur des écoles : le voile et la croix désormais autorisés selon un arrêté ministériel

Un nouvel arrêté du ministère de l’Éducation nationale, dont Ledakarois.sn a obtenu une copie, stipule que les règlements intérieurs des établissements publics et privés au Sénégal doivent désormais respecter les croyances religieuses des élèves, en incluant l’acceptation du port de signes religieux tels que le voile, la croix et les perles sacrées.

Cet arrêté fixe les principes directeurs auxquels doivent se conformer les règlements intérieurs des établissements d’éducation et de formation, qu’ils soient publics ou privés. L’objectif est de garantir le respect des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution sénégalaise, notamment en matière de liberté religieuse. L’arrêté souligne également que le contrôle et l’approbation de ces règlements intérieurs relèvent des autorités académiques compétentes. Ainsi, tout règlement intérieur doit être soumis à l’approbation de l’inspection d’Académie, qui dispose d’un délai de 60 jours pour valider ou non les propositions soumises. En l’absence de cette approbation, les règlements intérieurs ne seront pas applicables.

Le texte précise que le port des signes religieux ne doit pas entraver l’identification nette des élèves au sein des établissements, notamment dans les salles de classe et lors des activités pédagogiques. Ce respect de la diversité religieuse ne dispense pas les élèves de leur participation aux activités pédagogiques et sportives obligatoires, sauf en cas de justifications objectivement fondées.

Cette décision marque un tournant dans les débats concernant le port de signes religieux dans les écoles, en particulier le voile, qui a souvent suscité des controverses dans certains établissements, notamment confessionnels. Cet arrêté vise à instaurer une coexistence pacifique des croyances religieuses et à garantir la liberté de chaque élève de porter des symboles religieux, tout en maintenant un cadre éducatif harmonieux.

Le respect de la diversité religieuse, tel qu’énoncé dans ce texte, reflète l’engagement du ministère de l’Éducation nationale à promouvoir une école inclusive, ouverte à tous les élèves quelles que soient leurs convictions, dans le respect des lois et règlements en vigueur au Sénégal.

Règlement intérieur dans les établissements publics et privés : Le voile et la croix acceptés (arrêté ministériel)
Règlement intérieur dans les établissements publics et privés : Le voile et la croix acceptés (arrêté ministériel)
Règlement intérieur dans les établissements publics et privés : Le voile et la croix acceptés (arrêté ministériel)

Port du voile à Sainte Bernadette : La directrice de l’école s’exprime sur l’incident

Un récent incident impliquant une élève musulmane voilée à l’école Sainte Bernadette a suscité de vifs débats. Selon plusieurs informations relayées sur les réseaux sociaux, la jeune fille aurait été renvoyée de la classe pour avoir porté un voile, ce qui a alimenté la polémique sur le respect des pratiques religieuses dans les écoles confessionnelles.

Face à ces allégations, la directrice de l’établissement, Sœur Thérèse Marie Philipe Diouf, a tenu à réagir publiquement pour donner sa version des faits. Dans un communiqué, elle a clarifié la situation et tenté de dissiper tout malentendu.

« À la suite du message qui a circulé dans les réseaux sociaux mardi dernier, concernant une élève en classe de 4ème de notre établissement, il est important de rétablir les faits », a-t-elle affirmé. Selon elle, il ne s’agissait pas d’une exclusion de l’élève pour des motifs religieux, mais plutôt d’une infraction au règlement intérieur de l’école, notamment en ce qui concerne la tenue vestimentaire.

La directrice a précisé que cette élève avait été interpellée pour ne pas avoir respecté l’article du règlement qui stipule un code vestimentaire spécifique pour les élèves. « Elle était la seule à ne pas se conformer à la tenue réglementaire », a expliqué Sœur Thérèse Marie. Cependant, elle a souligné que l’élève n’a pas été renvoyée de la classe comme cela a été prétendu, mais simplement interpellée et reçue par un responsable de l’école, avant de se conformer aux règles en vigueur. « Elle a finalement fini son cours comme ses camarades, sans aucune exclusion », a-t-elle ajouté.

Selon la directrice, l’élève est inscrite dans l’établissement depuis la classe de sixième et a toujours respecté le règlement intérieur jusque-là. « Cela nous laisse penser qu’il y a ici une volonté délibérée de provocation », a avancé Sœur Thérèse Marie, tout en se demandant à quelles fins cette situation a été orchestrée.

Ce n’est pas la première fois que la question du port du voile suscite des débats dans les écoles confessionnelles du Sénégal. Plusieurs incidents similaires avaient déjà provoqué des discussions sur l’équilibre entre le respect des croyances religieuses des élèves et l’application des règlements internes des établissements.

Dans son intervention, la directrice a également rappelé l’importance du respect des règles pour maintenir l’harmonie dans l’établissement. Elle a invité à éviter toute forme de provocation ou d’escalade inutile qui pourrait compromettre la cohésion sociale au sein de l’école. « Nous voulons maintenir un environnement où règne la paix et le respect mutuel, au-delà des différences religieuses ou culturelles », a-t-elle conclu.

Cette clarification de la part de la direction de l’école vise à calmer les tensions et à rappeler que la question du port du voile dans l’établissement relève avant tout du respect du règlement intérieur et non d’une discrimination religieuse. Cependant, l’incident pourrait relancer les discussions autour de la place des signes religieux dans les écoles confessionnelles, où la question de l’équilibre entre la laïcité et les croyances des élèves reste un sujet sensible.

Retard dans le paiement des bourses de sécurité familiale : la ministre Maïmouna Dièye s’explique et rassure les bénéficiaires

Après plusieurs mois de manifestations et de frustration de la part des 300 000 bénéficiaires du programme des bourses de sécurité familiale, la ministre de la Famille et de la Solidarité, Maïmouna Dièye, est sortie du silence pour éclaircir la situation. En effet, ces bourses, qui visent à soutenir les personnes vulnérables, connaissent un retard de versement depuis six mois, suscitant l’inquiétude des bénéficiaires.

Lors de son intervention ce mercredi sur les ondes de la RFM, Maïmouna Dièye a attribué ce retard à des tensions de trésorerie qui ont affecté la gestion des finances publiques en 2023. « Pour les bourses de sécurité familiale, c’est des allocations sociales destinées aux personnes vulnérables. Pour l’année 2023, effectivement, il y avait un décalage du calendrier dû à des tensions de trésorerie que nul n’ignore, pour des raisons que nous connaissons concernant l’état dans lequel on a trouvé le pays », a-t-elle expliqué.

Malgré cette situation, la ministre a apporté une lueur d’espoir en assurant que le processus de paiement est en cours de régularisation. « Heureusement, on est en train de rattraper la situation. L’année 2023 est presque totalement réglée », a-t-elle affirmé.

Maïmouna Dièye a également précisé que les fonds pour le dernier trimestre de 2023 sont déjà disponibles et que leur distribution ne devrait plus tarder. Concernant les trois premiers trimestres, elle a informé que le troisième trimestre est actuellement en cours de paiement et sera bientôt clôturé, suivi du quatrième.

En conclusion, la ministre a tenté de rassurer les bénéficiaires en promettant des mesures pour éviter de futurs retards et a annoncé que des dispositions seront prises pour l’année 2024, afin que le programme continue d’apporter son soutien aux ménages vulnérables.

Les bénéficiaires attendent désormais que ces promesses se concrétisent, espérant retrouver rapidement leur aide sociale, indispensable à leur survie dans un contexte économique difficile.

Plan National de Relance pour la Casamance : Une Lueur d’Espoir pour la Zone Sud

La région Sud du Sénégal, comprenant les régions de Ziguinchor, Sédhiou, et Kolda, s’apprête à bénéficier d’un ambitieux Plan national de relance. Ce projet a été au centre de la réunion interministérielle pour la Casamance, présidée hier par le Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce plan vise à restaurer l’économie de cette zone marquée par des décennies de conflit.

Le plan met un accent particulier sur la situation des déplacés, qui, depuis longtemps, souffrent des conséquences de l’instabilité dans la région. L’objectif est de rétablir les bases d’une économie locale dynamique en mettant en œuvre des projets structurants. Le Premier ministre a instruit les ministères concernés à s’investir dans la construction d’infrastructures sociales de base et à préparer le retour des services déconcentrés de l’État, évacués en raison de l’insécurité.

Le plan, chiffré à 53,6 milliards de francs CFA, sera piloté par l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC). Ce dispositif vise à optimiser l’utilisation des ressources allouées et à coordonner les différentes actions des départements ministériels. Le budget est réparti sur deux ans avec 22,6 milliards FCFA en 2024, et 30,9 milliards FCFA en 2025.

Pour l’année 2024, Ziguinchor recevra 9 milliards FCFA, Sédhiou 3,8 milliards FCFA, et Kolda 9,8 milliards FCFA. En 2025, ces montants passeront à 20,1 milliards FCFA pour Ziguinchor, 6,9 milliards FCFA pour Sédhiou et 3,9 milliards FCFA pour Kolda.

Ce plan marque un tournant important pour la Casamance, longtemps laissée à la marge en raison des conflits, et pourrait insuffler une nouvelle dynamique économique et sociale à cette région clé du Sénégal.

Le Port Multifonctionnel de Ndayane : Un Catalyseur du Développement Économique et Social au Sénégal

Le projet du port multifonctionnel de Ndayane, situé à environ 50 km au sud de Dakar, représente une étape décisive dans la transformation de l’infrastructure maritime du Sénégal. Avec un investissement colossal de 1,2 milliard de dollars, ce projet, porté par DP World, constitue le plus grand investissement privé dans l’histoire du pays depuis son indépendance. Il marque également l’initiative la plus ambitieuse de la multinationale à l’échelle mondiale.

Le port de Ndayane offrira des capacités bien supérieures à celles de l’actuel port de Dakar, qui s’étend sur 29 hectares. Avec ses 300 hectares, Ndayane pourra accueillir des navires d’une taille encore inédite pour le pays. Le tirant d’eau passera de 13 mètres à 18 mètres, permettant ainsi l’accostage de navires transportant jusqu’à 22 000 EVP (Équivalent Vingt Pieds), contre seulement 6 000 EVP à Dakar. Cette capacité permettra de recevoir simultanément deux navires de 14 000 EVP, augmentant considérablement l’efficacité des opérations portuaires et réduisant les coûts du fret. Ces gains d’échelle devraient avoir un impact direct sur le prix des marchandises dans le pays, contribuant ainsi à l’amélioration du pouvoir d’achat des Sénégalais.

Le projet de Ndayane est également un moteur d’emploi. Selon Mactar Diallo, secrétaire général du port autonome de Dakar, environ 1 600 emplois directs seront créés pendant la phase de construction, avec des perspectives à long terme atteignant jusqu’à 22 000 emplois. Cette initiative inclut également des infrastructures sanitaires et un centre de formation dédié aux métiers portuaires. En s’attaquant à des enjeux sociaux tels que la migration irrégulière, ce projet offrira aux jeunes et aux femmes des communes environnantes — notamment Diass, Yène et Poponguine — des opportunités d’emploi, soulignant l’engagement à maximiser les retombées locales.

Alassane Diop, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de DP World, a réitéré l’importance de donner la priorité aux jeunes et aux femmes dans le recrutement, une démarche essentielle pour favoriser l’inclusion sociale et assurer que les communautés locales bénéficient pleinement de cette transformation économique.

Outre ses aspects économiques et sociaux, le port de Ndayane se distingue par son engagement en faveur de la durabilité environnementale. Des technologies de pointe seront utilisées pour minimiser l’empreinte écologique du port, notamment à travers la réduction des émissions de CO2 et l’adaptation aux défis du changement climatique. Cet engagement s’aligne avec les priorités mondiales en matière de développement durable, tout en répondant aux besoins spécifiques du Sénégal en matière de protection environnementale.

Le port de Ndayane est bien plus qu’un projet portuaire. Il incarne une vision stratégique pour l’avenir du Sénégal, visant à améliorer la compétitivité maritime du pays, créer des emplois et développer des infrastructures modernes et durables. En intégrant les dernières innovations technologiques et en répondant aux défis économiques, sociaux et environnementaux contemporains, Ndayane se positionne comme un vecteur crucial pour le développement à long terme du Sénégal.

Le soutien des communautés locales sera un facteur clé dans la réussite de ce projet ambitieux. Si la participation active de la population est assurée, le port multifonctionnel de Ndayane pourrait bien devenir un modèle de développement pour toute la région ouest-africaine, renforçant ainsi la position du Sénégal sur la scène économique mondiale.

En somme, le port de Ndayane est non seulement une réponse aux besoins logistiques croissants du Sénégal, mais aussi un levier pour une transformation durable et inclusive du pays.

Lancement de la circulation simultanée des trains miniers et du TER à Diamniadio : Un nouveau souffle pour le trafic ferroviaire sénégalais

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a inauguré une étape cruciale pour le transport ferroviaire au Sénégal avec la mise en circulation simultanée des trains des opérateurs miniers (ICS et GCO) et du Train Express Régional (TER) à la gare ferroviaire de Diamniadio. Cette avancée, saluée par le ministre, marque une étape significative dans la redynamisation du trafic ferroviaire, essentielle à la croissance économique du pays.

Lors de cet événement, El Malick Ndiaye a félicité les équipes ayant permis cette réalisation, soulignant que ce progrès va stimuler le secteur des transports et renforcer l’économie nationale. « La concomitance des trains miniers et du TER va optimiser l’utilisation des infrastructures ferroviaires et augmenter la capacité de transport des marchandises et des passagers », a déclaré le ministre. Il a rappelé que l’absence de cette simultanéité avait durement impacté l’économie, causant une perte estimée à 7 milliards de francs CFA par an pour les sociétés minières depuis la mise en service du TER en janvier 2022.

Le ministre est également revenu sur les perturbations récentes du TER, notamment dues à la défaillance du poste de signalisation de Rufisque. Cet équipement clé, qui régule le trafic ferroviaire entre Yeumbeul et Diamniadio, a subi des dommages suite aux fortes pluies. « Le poste de signalisation, d’une importance capitale pour la sécurité des trajets, souffre d’une erreur de conception, étant situé dans une zone basse sujette aux inondations », a précisé El Malick Ndiaye.

Pour remédier à cette situation, des travaux de rénovation sont en cours et une solution structurelle durable est en préparation. « En plus des mesures d’urgence, nous concevons un nouveau poste de signalisation sur un étage, à l’abri des inondations, garantissant ainsi une meilleure résilience face aux intempéries futures », a-t-il ajouté.

La reprise simultanée des activités ferroviaires pour les trains miniers et le TER représente un soulagement pour les opérateurs économiques. En effet, le ralentissement du trafic ferroviaire avait considérablement affecté le secteur minier et la circulation des passagers, engendrant des pertes pour l’État du Sénégal.

Ce projet marque ainsi un tournant dans l’optimisation des infrastructures de transport et réaffirme l’engagement des autorités à moderniser le réseau ferroviaire du pays, en garantissant sécurité, fiabilité et durabilité des équipements. Grâce à cette relance, le Sénégal espère voir son trafic ferroviaire reprendre de l’élan et jouer un rôle central dans l’économie nationale et régionale.

Avec ces mesures en cours, le gouvernement du Sénégal montre sa volonté de renforcer le transport ferroviaire, contribuant ainsi à la relance économique et à l’amélioration du quotidien des usagers du TER et des opérateurs miniers.

Nouvel arrêté du ministère de l’Éducation nationale : Encadrement des règlements intérieurs dans les établissements scolaires du Sénégal

Le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal a récemment pris un arrêté, dont Dakaractu a obtenu une copie, précisant les principes directeurs auxquels doivent se conformer les règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation. Cet arrêté vise à harmoniser les règlements intérieurs avec les dispositions fondamentales de la Constitution de la République du Sénégal.

L’arrêté souligne l’importance d’un contrôle d’approbation des règlements intérieurs par les autorités compétentes. Désormais, tous les établissements scolaires relevant de l’Éducation nationale doivent soumettre leurs règlements intérieurs à l’inspection d’Académie. Celle-ci disposera d’un délai de 60 jours pour valider ou refuser le document. En l’absence d’une approbation officielle, le règlement intérieur est considéré comme non applicable, précisent les directives du ministre.

Parmi les points clés de cet arrêté, le respect des croyances religieuses des élèves est mis en avant. Ce principe inclut l’acceptation du port de signes religieux tels que le voile, la croix ou les perles sacrées, à condition que ces éléments ne compromettent pas l’identification claire des élèves à l’intérieur de l’établissement, en classe ou lors des activités pédagogiques. L’arrêté rappelle également que cette tolérance religieuse n’exonère pas les élèves de participer aux activités obligatoires, qu’elles soient pédagogiques ou sportives, sauf dispense justifiée.

Cette nouvelle mesure vise à promouvoir un environnement scolaire inclusif tout en maintenant des standards académiques rigoureux dans tous les établissements du Sénégal.

Les Députés Soulagés Par Le Virement De Leurs Salaires, Mais Perdant Certains Avantages

Les députés peuvent enfin souffler : leurs salaires, qui tardaient à être versés, ont finalement été crédités sur leurs comptes ce lundi 7 octobre, après une période d’inquiétude liée au retard. En effet, habitués à être payés avant le 2 du mois, les parlementaires se demandaient ce qui expliquait ce retard inhabituel.

Selon le journal Les Échos, qui rapporte l’information dans son édition du mercredi, les virements ont bien été effectués, ce qui est une bonne nouvelle pour les députés. Cependant, tout n’est pas rose pour autant. En effet, certains avantages annexes, dont bénéficiaient les parlementaires, ont été supprimés.

Parmi les avantages supprimés, le journal cite notamment le carburant et le crédit de téléphone, des éléments qui faisaient partie de leur package salarial. Même les fonds politiques du président de l’Assemblée, une allocation de 150 millions de francs CFA par trimestre, n’ont pas échappé à ces restrictions budgétaires, subissant également des coupes.

Cette mesure risque de créer un mécontentement chez les parlementaires habitués à ces avantages. Elle reflète peut-être une volonté des autorités de réduire certaines dépenses ou de revoir à la baisse les privilèges accordés aux élus. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle situation pourrait susciter des débats sur l’équité et la gestion des fonds publics dans le cadre des fonctions parlementaires.

Ainsi, bien que le retour des salaires soit accueilli avec soulagement, l’ambiance au sein de l’Assemblée nationale pourrait être assombrie par ces réductions inattendues. Reste à voir comment ces décisions affecteront les prochaines discussions au sein de l’hémicycle.

Lancement du « Plan Diomaye pour la Casamance » : une initiative pour restaurer l’équilibre et relancer la région

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, mardi, une réunion interministérielle consacrée au retour des déplacés en Casamance. À l’issue de cette rencontre, 22 mesures ont été adoptées pour répondre aux besoins des populations déjà de retour et de celles en attente de rapatriement. Ces mesures seront mises en œuvre dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance » (PDC), qui vise à soutenir durablement ces communautés dans leur processus de réintégration.

Dans ses déclarations, le Premier ministre a souligné que le « Plan Diomaye pour la Casamance » n’est pas une faveur accordée à la région, mais une initiative pour rétablir un équilibre longtemps perturbé par la situation sécuritaire. Ces dernières années, plusieurs programmes, notamment l’électrification rurale, ont été suspendus au détriment de la Casamance, exacerbant ainsi les inégalités. Avec ce plan, l’État entend réparer ces injustices et soutenir les déplacés dans leur retour à une vie normale.

Le retour des déplacés, facilité par l’amélioration de la sécurité dans la région, est déjà en cours. À Ziguinchor, 117 villages ont été réoccupés, représentant 4 047 ménages, tandis que 20 villages et 743 ménages sont encore en attente de retour. À Kolda, 39 villages et 754 ménages sont déjà de retour, tandis que Sédhiou compte 41 villages et 854 ménages réinstallés.

Pour garantir le succès du plan, un budget global de 53,6 milliards de Francs CFA sera mobilisé pour soutenir les efforts en Casamance. Sur ce montant, 22,6 milliards seront débloqués pour la fin de l’année 2024, dont 9 milliards pour Ziguinchor, 3,8 milliards pour Sédhiou et 9,8 milliards pour Kolda. Pour l’année 2025, un besoin additionnel de 30,9 milliards sera nécessaire pour poursuivre les efforts de réintégration des déplacés.

Avec ce plan ambitieux, le gouvernement sénégalais affiche clairement sa volonté d’assurer une réintégration durable des déplacés en Casamance, tout en stimulant le développement socio-économique de cette région longtemps en proie aux conflits. Cette initiative marque un tournant dans les efforts de reconstruction et de réconciliation, en offrant de nouvelles perspectives d’avenir aux populations affectées par les troubles passés.

Kafountine : 24 candidats à l’immigration irrégulière arrêtés, le convoyeur en fuite

La gendarmerie de Kafountine, dans le département de Bignona, a procédé à l’arrestation de 24 candidats à l’immigration irrégulière ce mardi matin. Parmi eux, cinq personnes sont d’origine malienne, dix sont des ressortissants gambiens, et le reste des Sénégalais. Une fillette gambienne de deux ans fait également partie des individus interceptés.

Selon des sources locales, les personnes arrêtées sont actuellement interrogées par les enquêteurs du détachement de la Gendarmerie de Kafountine. Le convoyeur, quant à lui, est en fuite et fait l’objet d’une intense recherche par les forces de l’ordre. La gendarmerie semble déterminée à lutter contre le phénomène d’immigration clandestine qui continue de faire de cette partie sud du Sénégal un point de départ vers l’Europe.

La région de Kafountine, jadis connue pour être une zone majeure de départ de migrants, reste sous haute surveillance des autorités. Ces dernières multiplient les actions pour freiner l’immigration irrégulière, souvent risquée et coûteuse en vies humaines.

Suspicion de marchés irréguliers à l’ASER : la Banque SANTANDER et l’ARCOP soulèvent des doutes sur AEE Power EPC

L’affaire des marchés d’électrification rurale impliquant la société AEE Power EPC et l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) a pris une nouvelle tournure. Selon un courrier du 30 septembre 2024, adressé à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP), la Banque SANTANDER a soulevé de sérieuses interrogations concernant la gestion financière du contrat signé entre AEE Power EPC et ASER.

La Banque SANTANDER, partenaire financier du projet, a exprimé ses préoccupations après avoir sollicité des éclairages de la part de la société espagnole AEE Power EPC sur l’utilisation des fonds débloqués pour ce marché. Cependant, la banque affirme n’avoir reçu aucune réponse de la part de l’entreprise. Cela a renforcé les doutes sur la transparence financière du projet et la manière dont les fonds sont gérés.

En plus de ces interrogations, la banque espagnole a également demandé des clarifications concernant l’éligibilité de l’entreprise AEE Power EPC à la garantie souveraine de l’État sénégalais en cas de résiliation du contrat. SANTANDER souhaite savoir si cette garantie est valable, en particulier en ce qui concerne les primes qui devaient être payées au moment de la souscription, conformément au code CIMA, une législation en vigueur dans les États membres de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance.

Dans cette affaire, l’ARCOP a pris la décision de suspendre l’exécution du marché jusqu’à ce que le Comité de Règlement des Différends (CRD) rende sa décision. Plusieurs éléments justifient cette suspension : ASER n’a toujours pas transmis les documents exigés par le CRD, et la société AEE Power Sénégal a dénoncé la signature d’un protocole d’accord entre ASER et AEE Power EPC, craignant le début des travaux sans garantie sur la régularité des procédures.

De plus, la Banque SANTANDER et la compagnie d’assurance CESCE ont exprimé leurs inquiétudes concernant des transferts d’argent constatés sur le compte destiné au dépôt de l’avance de démarrage, bien que les travaux n’aient pas encore débuté. Ces mouvements financiers non justifiés et l’absence de communication de la part d’AEE Power EPC ont accentué les suspicions de gestion douteuse autour de ce projet.

En attendant la décision finale du Comité de Règlement des Différends, cette affaire continue de soulever de nombreuses questions quant à la transparence des marchés publics au Sénégal et à la gestion des fonds engagés dans ce projet d’électrification rurale.

Attaque contre Macky Sall : La ministre des Affaires étrangères sous le feu des critiques pour avoir défendu une militante du Pastef

Les propos de Yacine Fall, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, ont suscité une vague d’indignation au sein de la population sénégalaise. La ministre est critiquée pour avoir pris position en faveur d’une militante de son parti, le Pastef, qui avait publiquement accusé l’ancien président Macky Sall d’être un « assassin de nos enfants ». Cet épisode a choqué de nombreux Sénégalais, qui dénoncent un comportement inapproprié de la part de la cheffe de la diplomatie.

Dans un communiqué, Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR) et ancien président du groupe parlementaire BBY, a fermement condamné la position de Yacine Fall. Selon lui, la ministre semble cautionner les insultes envers Macky Sall, ce qui serait inacceptable, d’autant plus qu’il s’agit d’un ancien chef de l’État ayant servi le pays.

Mbow s’est dit profondément choqué par le fait que la ministre ait publiquement soutenu une militante qui, selon lui, cherche à instaurer « l’insulte comme mode d’expression ». Il souligne que cette défense de la militante est perçue par beaucoup comme une tentative d’institutionnaliser le recours à des propos injurieux, particulièrement en période de tensions politiques.

« Les Sénégalais ont été outrés par les mots de la cheffe de la diplomatie sénégalaise, qui tendent, de fait, à encourager les militants de son parti Pastef à insulter et à traiter un ancien président de la République de ‘tueur d’enfants’, » a-t-il ajouté. Abdou Mbow regrette que cette posture devienne un outil de campagne pour le parti au pouvoir, Pastef, soulignant que les nouvelles autorités encourageraient ainsi la banalisation des insultes.

Cette affaire intervient dans un contexte où plusieurs citoyens sénégalais ont été emprisonnés pour avoir critiqué publiquement des personnalités ou dénoncé des faits perçus comme des mensonges. Mbow déplore la « dérive » des nouvelles autorités, qui, selon lui, semblent plus préoccupées par la diffusion de messages violents que par la recherche de solutions aux nombreux défis auxquels le pays est confronté.

La réaction de Yacine Fall a également ravivé le débat sur la responsabilité des responsables politiques dans le maintien d’un discours respectueux, surtout à l’approche des élections. Beaucoup craignent que la campagne électorale soit marquée par une absence de propositions concrètes, remplacée par des attaques personnelles et des insultes, ce qui pourrait aggraver les divisions au sein de la société sénégalaise.

Port de Dakar : La Douane réclame plus de 800 milliards F CFA à McDermott et ses partenaires pour infractions douanières

Dans une affaire révélée par Libération, la Douane sénégalaise a exigé une somme colossale de 822 milliards 917 millions 816 mille 365 francs CFA à trois entreprises : McDermott Marine Construction, Oma Sénégal, et Oma Logistics. Ce montant découle d’un contrôle douanier mené sur plusieurs navires opérant sous le régime d’admission temporaire exceptionnelle dans les eaux sénégalaises.

McDermott, une société américaine spécialisée dans l’ingénierie sous-marine, et ses partenaires sénégalais, Oma Sénégal et Oma Logistics, sont accusés de ne pas avoir respecté leurs engagements douaniers. Les navires sous admission temporaire étaient censés opérer dans les eaux sénégalaises sans être soumis aux droits et taxes d’entrée. Cependant, après des investigations approfondies, notamment auprès de la Marine nationale, la Douane a découvert que ces navires avaient quitté le territoire sans s’acquitter de leurs obligations fiscales ni obtenir l’autorisation formelle de sortie.

Selon le rapport de la Douane, les entreprises en question sont accusées d’avoir fait sortir les navires du territoire sénégalais en violation des engagements liés au régime d’admission temporaire. McDermott, représentée par Oma Sénégal et Oma Logistics, est notamment épinglée pour cette infraction, ce qui a entraîné une demande de sanctions financières massives.

La Douane sénégalaise exige, en premier lieu, la confiscation à l’équivalent des navires concernés, dont la valeur totale est estimée à 387 milliards 148 millions 811 mille 668 francs CFA. En plus de cette confiscation, une amende supplémentaire de 424 milliards 702 millions 246 mille 399 francs CFA est demandée, représentant la valeur des navires sur le marché intérieur.

En outre, des droits et taxes non acquittés, s’élevant à 11 milliards 66 millions 758 mille 298 francs CFA, viennent s’ajouter à la somme totale réclamée par la Douane, portant ainsi la demande globale à plus de 800 milliards de francs CFA.

Ce n’est pas tout. La Douane demande également des peines de prison pour les dirigeants d’Oma Sénégal et d’Oma Logistics, respectivement Madame Dapina et Cooshna Sandeep. Ils risquent des peines allant de six mois à cinq ans pour exportations sans déclarations et blanchiment de capitaux.

Face à ces accusations, le parquet a requis l’ouverture d’une information judiciaire, afin d’examiner plus en profondeur les infractions supposées et de faire la lumière sur les pratiques des entreprises concernées. Cette affaire pourrait avoir des répercussions majeures sur le secteur maritime et les relations commerciales au Sénégal.

Incident sur le port du voile : une élève exclue des Cours Sainte Bernadette

Le port du voile dans les écoles catholiques du Sénégal continue d’alimenter les débats. Ce mardi 8 octobre 2024, une nouvelle polémique a éclaté aux Cours Sainte Bernadette, à Dakar, où une élève a été interdite de suivre ses cours en raison de son voile. L’affaire a rapidement pris de l’ampleur, ravivant les discussions sur la compatibilité entre les convictions religieuses des élèves et les règlements des établissements confessionnels.

La mère de l’élève, qui s’est exprimée sur PressAfrik, a déclaré que sa fille a été empêchée d’entrer en classe parce qu’elle portait un voile. « On vient de m’informer que ma fille a été empêchée de suivre ses cours à l’école Cours Sainte Bernadette. La surveillante lui a demandé de retirer son voile, et comme elle a refusé, elle n’a pas pu assister aux cours », a expliqué la mère de l’élève.

Interrogées sur l’incident, les autorités de l’école ont justifié leur décision en se basant sur les règlements internes de l’établissement. Elles ont précisé que le port du voile est strictement interdit dans leur école. Selon le proviseur, si l’école avait été informée que l’élève comptait porter le voile, elle n’aurait pas été acceptée lors de son inscription.

La mère de l’élève a expliqué que sa fille avait pris la décision de se voiler durant les vacances scolaires. Cette nouvelle situation semble avoir pris de court l’administration de l’école.

Cet incident intervient alors que le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, avait récemment lancé un appel au respect des sensibilités religieuses, notamment dans les écoles confessionnelles, afin de préserver la cohésion sociale. Il avait souligné l’importance pour chaque établissement de trouver un équilibre entre ses principes éducatifs et le respect des croyances des élèves.

Le cas de cette élève relance ainsi le débat sur le port du voile dans les écoles catholiques au Sénégal, une question sensible qui continue de susciter des tensions entre les établissements et les familles concernées. Pour l’heure, aucune solution définitive n’a été trouvée, mais l’affaire attire l’attention sur la nécessité de trouver des solutions inclusives qui respectent à la fois les règles internes des écoles et les choix religieux des élèves.

Marché de 91 milliards suspendu : Bougane Gueye Dany dénonce une nébuleuse autour de l’électrification rurale

Un nouveau rebondissement secoue le secteur de l’électrification rurale au Sénégal, suite à la décision de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) de suspendre l’exécution du marché de 91 milliards de francs CFA attribué à AEE Power Espagne et AEE Power Sénégal pour l’électrification de 1600 villages. Ce projet, initialement financé par la banque espagnole Santander avec une avance de démarrage de 37 milliards de francs CFA, est désormais bloqué. La banque elle-même a suspendu son financement, laissant planer des doutes sur la continuité du projet.

Le 30 septembre 2024, les autorités sénégalaises ont été informées de la décision de suspension par la banque partenaire, Santander. Ce marché, encadré par une garantie souveraine de l’État du Sénégal, a suscité de nombreuses interrogations sur la transparence et les pratiques entourant l’attribution du contrat.

Dès l’origine, des voix critiques, dont celle de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, ont dénoncé la gestion opaque du dossier et les multiples irrégularités qui l’entourent. Selon Gueye Dany, les manquements flagrants observés dans ce projet concernent notamment des violations des procédures, particulièrement en matière d’assurance et de respect des normes contractuelles.

L’une des questions soulevées dans cette affaire est le limogeage soudain de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, au lendemain de la suspension du marché par le Comité de Règlement des Différends (CRD). Ce départ brusque laisse planer des doutes sur d’éventuels intérêts menacés, d’autant plus que l’ARCOP joue un rôle clé dans la régulation et la transparence des marchés publics.

Certaines voix critiques estiment que ce limogeage pourrait être lié à des pressions ou des intérêts économiques en jeu, mettant en lumière la sensibilité de ce marché, d’autant plus que des irrégularités avaient déjà été pointées dans d’autres projets, comme l’affaire ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal).

La suspension du projet d’électrification des 1600 villages pose désormais des questions cruciales sur l’avenir de l’électrification rurale dans les régions concernées, et sur l’impact financier pour l’État sénégalais, qui avait accordé une garantie souveraine pour ce projet. De plus, la décision de la banque Santander de suspendre son financement est un signal d’alerte quant aux doutes qui entourent la gestion du marché.

Bougane Gueye Dany, dans son communiqué, promet de revenir sur les détails de cette affaire, mettant en garde contre d’éventuelles autres révélations qui pourraient émerger dans les jours à venir. Ce scandale, selon lui, pourrait encore réserver bien des surprises et renforcer le climat de suspicion autour de la gestion des grands projets publics au Sénégal.

L’affaire du marché de 91 milliards entre l’ASER et AEE Power s’ajoute à une liste croissante de scandales liés aux marchés publics au Sénégal. Alors que la lumière est encore à faire sur les raisons profondes de la suspension et sur les responsabilités des différents acteurs, le limogeage de Saer Niang, directeur de l’ARCOP, et la décision de la banque Santander de geler ses financements laissent entrevoir une affaire complexe et potentiellement lourde de conséquences pour l’État sénégalais.

Suspension du marché d’électrification rurale : l’ARCOP intervient suite à des soupçons d’irrégularités entre ASER et AEE Power EPC

L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a pris une décision importante, le 2 octobre 2024, en suspendant à titre conservatoire l’exécution du marché public attribué à AEE Power EPC. Ce contrat porte sur l’électrification rurale des régions de Kaffrine, Saint-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. Cette mesure découle de soupçons d’irrégularités soulevés autour du processus d’attribution et de l’exécution du marché, mettant en cause l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) et AEE Power EPC.

La décision de suspension de l’ARCOP, officialisée par la publication de la décision n° 107/2024/ARCOP/CRD/DEF le 7 octobre 2024, répond à une requête déposée par la société AEE Power Sénégal, représentée par un cabinet d’avocats. Ce dernier conteste la gestion du contrat par ASER et AEE Power EPC. Selon les informations relayées par Dakaractu, AEE Power Sénégal s’oppose à la résiliation de son contrat initial et pointe l’irrégularité du nouvel accord signé entre ASER et AEE Power EPC, soulevant ainsi de nombreux doutes sur la transparence de l’opération.

Parmi les principales préoccupations mentionnées dans la plainte figurent des interrogations concernant le rôle de la Banque SANTANDER dans le financement de ce projet et des doutes exprimés par la société CESCE, un organisme espagnol spécialisé dans la garantie des exportations. Ces deux entités ont exprimé des réserves quant aux conditions de gestion financière du contrat et aux risques potentiels liés à son exécution.

AEE Power Sénégal, qui se trouve évincée du projet, dénonce la signature d’un protocole d’accord entre l’ASER et AEE Power EPC sans que les dispositions légales et réglementaires relatives à la transparence du processus d’attribution aient été respectées. La société redoute que le démarrage des travaux dans ces conditions compromet le bon déroulement du projet, notamment en termes de conformité et de respect des engagements initiaux.

AEE Power Sénégal a ainsi saisi le Comité de Règlement des Différends (CRD), demandant un examen approfondi des faits. En réponse à cette saisine, le CRD a sollicité de l’ASER les documents relatifs au marché. Toutefois, l’ASER n’a pas encore fourni les éléments requis, ce qui a conduit l’ARCOP à suspendre l’exécution du contrat en attendant que le CRD se prononce sur la validité de l’accord.

La suspension de ce marché soulève plusieurs questions, non seulement sur le plan juridique, mais aussi sur le plan financier. Le projet d’électrification des régions concernées repose sur des partenariats financiers internationaux, notamment avec la Banque SANTANDER, qui a émis des inquiétudes concernant l’avancement du projet dans des conditions floues.

Cette situation risque de retarder les travaux d’électrification rurale dans des régions qui, pour beaucoup, dépendent encore de sources d’énergie insuffisantes. Cela pourrait également entraîner une instabilité politique, le projet étant une initiative clé du gouvernement pour améliorer l’accès à l’électricité dans les zones les plus reculées du pays. De plus, la gestion controversée de ce marché public pourrait nuire à la réputation des institutions impliquées, en particulier l’ASER, dont la mission est de promouvoir l’électrification rurale.

L’ARCOP a souligné que cette suspension est provisoire et sera maintenue jusqu’à ce que le CRD rende sa décision finale sur les plaintes déposées par AEE Power Sénégal. Le Comité dispose de 72 heures après réception de tous les documents demandés pour trancher sur l’affaire. Il est donc possible que cette situation évolue rapidement, à mesure que les différentes parties impliquées fournissent des éclaircissements.

En attendant, l’exécution du marché d’électrification dans ces cinq régions reste suspendue, en attente de la résolution des différends. Les retards dans la mise en œuvre de ce projet essentiel pourraient avoir des conséquences importantes sur le terrain, notamment sur les habitants des zones concernées qui comptaient sur une amélioration rapide de leur accès à l’électricité.

La suspension du marché d’électrification rurale entre l’ASER et AEE Power EPC met en lumière des questions plus larges sur la transparence et la gestion des marchés publics au Sénégal. Alors que le Comité de Règlement des Différends est appelé à clarifier cette affaire, l’avenir du projet reste en suspens, avec des enjeux financiers et politiques majeurs en jeu.

Libération d’Aicha Camara après une altercation avec l’ancien président Macky Sall à l’aéroport du Maroc

Aicha Camara, une ressortissante sénégalaise, a recouvré la liberté après avoir été brièvement arrêtée à la suite d’une altercation survenue à l’aéroport du Maroc. Cet incident l’a opposée à l’ancien président sénégalais Macky Sall, perturbant ainsi le déroulement de son vol. Selon des sources diplomatiques, Mme Camara a bénéficié de l’assistance juridique du gouvernement sénégalais, sous la direction de la Ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères.

L’altercation s’est produite à bord d’un vol que partageaient Macky Sall et Aicha Camara. Cette dernière aurait interpellé l’ancien président sur son bilan politique, l’accusant d’être responsable de la mort de plusieurs Sénégalais durant son mandat. Les échanges, apparemment tendus, ont rapidement dégénéré, entraînant l’intervention des autorités marocaines, qui ont procédé à l’arrestation de Mme Camara.

Dès que l’incident a été signalé, la Ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères du Sénégal a immédiatement réagi en instruisant l’Ambassade du Sénégal à Rabat ainsi que le Consulat général à Casablanca de fournir une assistance juridique à la ressortissante sénégalaise. Selon un communiqué de l’ambassade, cette intervention a permis la libération rapide de Mme Camara, confirmant l’engagement du Sénégal à protéger ses citoyens, quel que soit le lieu où ils se trouvent.

Cet événement pourrait potentiellement prendre une dimension politique, alors que Macky Sall, qui a quitté ses fonctions en 2023, reste une figure influente au Sénégal. Les accusations formulées par Mme Camara à l’encontre de l’ancien président reflètent des tensions encore vives autour de son mandat, marqué par des contestations et des débats sur son héritage.

L’assistance juridique fournie à Aicha Camara témoigne de l’efficacité des services consulaires sénégalais à l’étranger. Ce soutien s’inscrit dans une démarche plus large de protection des droits des ressortissants sénégalais, particulièrement dans des situations délicates comme celle-ci.

Aucune poursuite n’a finalement été retenue contre Mme Camara, et elle a pu quitter les locaux de la police marocaine après quelques heures de détention.

Cheikh Issa Sall Bloqué à la Frontière Sénégalaise : Un Acte aux Relents Politiques

Le 3 octobre 2024, Cheikh Issa Sall, maire de Mbour et président de l’Union nationale pour l’intégration, le travail et l’équité (Unité), a été empêché de quitter le territoire sénégalais alors qu’il se rendait en Mauritanie pour se recueillir auprès de son guide religieux, Cheikhna Cheikh Sadbou Aidara, à Nimzatt. Cette interdiction soulève des questions sur les dérives autoritaires et l’atteinte aux libertés fondamentales sous le nouveau régime en place.

Selon Cheikh Issa Sall, arrivé à la frontière nord du Sénégal, il a été informé par les services de contrôle qu’une directive avait été donnée de remonter les informations sur les personnalités politiques liées à l’ancien régime et d’attendre des instructions. Ce retard inhabituel a rapidement éveillé des soupçons chez l’édile. « Le temps qu’a pris le contrôle des papiers et de mes pièces d’identité ne laissait aucun doute sur une intention délibérée de retarder mon voyage », explique-t-il.

Face à cette situation, Cheikh Issa Sall a finalement rebroussé chemin, après avoir récupéré ses documents, préférant rentrer à Mbour en passant par NGoumba Gueoul, où reposent deux fils de son guide religieux.

L’interdiction de quitter le territoire, sans justification claire et sans décision judiciaire, suscite l’indignation du maire de Mbour. « Le fait de priver d’honnêtes citoyens de la liberté de circulation est une atteinte grave aux droits les plus élémentaires », déclare Cheikh Issa Sall, soulignant que cette restriction devient d’autant plus préoccupante lorsqu’elle touche à l’exercice des convictions religieuses.

L’édile s’interroge également sur la gestion de l’information au sein des instances de gouvernance. Il déplore le fait qu’un journaliste ait été informé de son blocage avant même qu’il n’en soit lui-même averti. « Cela pose des questions sur la sécurité du circuit de l’information dans nos institutions », critique-t-il.

Dans sa déclaration, Cheikh Issa Sall n’a pas hésité à dénoncer ce qu’il considère comme des « dérives autoritaires » orchestrées par le nouveau régime. Selon lui, des actes tels que celui dont il a été victime traduisent une méconnaissance flagrante des principes de l’État de droit. « L’émission d’interdiction de quitter le territoire national est un acte de nature judiciaire encadré par la législation sénégalaise », rappelle-t-il, accusant le pouvoir en place d’utiliser des pratiques contraires aux normes légales.

En dépit de ce qu’il considère comme une tentative d’intimidation, Cheikh Issa Sall reste ferme. Il réaffirme son engagement à défendre les droits des citoyens et à lutter contre les dérives du pouvoir. « Je ne céderai ni à l’intimidation ni à la pression psychologique », prévient-il. Il invite par ailleurs les nouvelles autorités à se concentrer sur les vrais problèmes qui préoccupent les Sénégalais, notamment la cherté de la vie et les difficultés économiques croissantes.

Le maire de Mbour appelle ainsi à une prise de conscience collective face à ce qu’il qualifie d’abus de pouvoir. Ce blocage à la frontière marque un nouvel épisode dans les tensions entre l’opposition et le pouvoir en place, dans un contexte de crise politique et sociale au Sénégal.

Kaolack / Éducation : Une rentrée scolaire timide dans certaines écoles publiques du département de Kaolack – L’UDEN dénonce le non-respect des engagements par certains maires

La rentrée scolaire n’a pas été effective dans certaines écoles publiques comme prévu lors du CDD (Comité Départemental de Développement). Cette situation est due au non-respect des engagements pris par certaines collectivités territoriales, d’après Abdoulaye Dia, Secrétaire général de l’Union Démocratique des Enseignantes et Enseignants du Sénégal (UDEN).

« Suite à une tournée que nous avons l’habitude de faire à chaque rentrée des classes dans le département de Kaolack, il en ressort que plusieurs écoles sont impraticables, non désherbées, et même inondées. Ce qui compromet le concept « Ubi Tey Jang Tey ». Nous dénonçons le fait que certaines collectivités territoriales avaient pris des engagements lors du CDD pour accompagner les écoles, mais malheureusement, ces engagements ne sont restés que des discours », a déploré Abdoulaye Dia en marge de cette tournée.

Selon le Secrétaire général de l’UDEN du département de Kaolack, l’appel du chef de l’État pour le nettoyage des écoles n’a pas été respecté par certaines collectivités territoriales. « Au-delà du non-respect des consignes du chef de l’État, nous avons également constaté l’absence de certains enseignants administratifs et élèves. Dans un établissement comptant 1000 élèves, la moitié ne s’est même pas présentée. Cela montre un faible taux de participation des élèves », a ajouté M. Dia.

Il a également salué l’exemple du maire de la commune de Sibassor, qui a, selon lui, dégagé des moyens pour accompagner les élèves et le personnel, permettant ainsi de concrétiser le concept « Ubi Tey Jang Tey ». « Nous invitons les autres maires à respecter leurs engagements. Nous lançons aussi un appel solennel aux parents d’élèves pour qu’ils envoient leurs enfants à l’école », a plaidé Abdoulaye Dia.

Moustapha Mamba Guirassy : « Très satisfait » de la rentrée des classes 2024-2025

Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, s’est déclaré « très satisfait » de la rentrée scolaire 2024-2025 après avoir visité plusieurs établissements de l’académie de Dakar ce lundi. Il a salué la mobilisation des enseignants, élèves, et communautés, qui ont contribué au bon démarrage des cours.

Selon le ministre, les écoles étaient prêtes à accueillir les élèves, et la plupart des enseignants ont répondu présent, permettant la mise en œuvre du concept « oubi tay, jang tay » (rentrée immédiate des classes et début des cours). Il a souligné que l’innovation de cette année réside dans le déploiement massif du personnel administratif et des inspecteurs d’académie à travers le pays pour s’assurer de la réussite de cette rentrée.

Cependant, Guirassy a reconnu certains défis, notamment les départs massifs d’enseignants dans certaines régions, avec des pertes allant de 200 à 300 enseignants. Mais il a rassuré que le ministère a anticipé ces mouvements en mettant en place une approche efficace pour assurer le remplacement des enseignants affectés à d’autres localités.

Le ministre a également salué l’engagement des communautés locales, des associations sportives et culturelles, ainsi que des « bajenu gox » (marraines de quartier), qui ont répondu à l’appel du président de la République en participant à la journée de nettoiement dédiée aux écoles. Cette initiative a permis de rendre les établissements plus propres et prêts à accueillir les élèves.

Toutefois, il a noté que certaines écoles dans certaines régions sont encore touchées par des inondations, mais il a assuré que le ministère travaille activement sur cette question pour y apporter des solutions rapides.

Lors de sa visite au Collège Cathédrale, Moustapha Mamba Guirassy a réaffirmé l’engagement de l’État à accompagner le système éducatif dans son ensemble, en soulignant l’importance de préserver la diversité culturelle du pays. « Il s’agit d’une seule école, l’école sénégalaise, et tout sera fait pour que cette cohésion soit renforcée », a-t-il affirmé.

Le ministre a insisté sur la nécessité de ne laisser aucun enfant de côté, quel que soit son lieu d’origine ou sa culture. « Chaque enfant, peu importe la région d’où il vient, peu importe sa religion ou sa culture, l’école doit l’accompagner pour développer ses talents et compétences afin de participer au développement de notre nation », a-t-il conclu.

Grâce à cette mobilisation générale et aux mesures prises, la rentrée scolaire 2024-2025 s’annonce prometteuse, avec une volonté claire de l’État de faire de l’éducation un levier du développement national.

Kaolack / Éducation : Les collectivités territoriales invitées à mobiliser davantage de ressources pour l’école à temps

Le gouverneur de la région de Kaolack, Mohamadou Moctar Watt, a exhorté, ce lundi, les collectivités territoriales à mobiliser et mettre à la disposition de l’école les ressources nécessaires, dans le but de contribuer à la victoire dans la bataille pour le développement.

« Il incombe également aux collectivités territoriales de fournir des ressources à l’école, de manière générale. Si nous voulons remporter la bataille du développement, il est impératif que d’importantes ressources soient mobilisées et mises à disposition du secteur de l’éducation. C’est un facteur décisif », a-t-il déclaré.

S’exprimant lors de la traditionnelle tournée de rentrée des classes, l’autorité administrative a renouvelé son appel aux maires et présidents des conseils départementaux, leur demandant de tout mettre en œuvre pour assurer une rentrée scolaire effective à travers toute la région.

« Depuis plus d’une semaine, les sapeurs-pompiers sont à pied d’œuvre. Cependant, nous avons constaté une reprise des pluies, un aléa que nous ne maîtrisons pas. Dans ce contexte, il est crucial que les collectivités territoriales restent vigilantes et fassent preuve de proactivité pour répondre aux attentes des populations », a-t-il ajouté.

À la tête d’une délégation composée d’autorités administratives, académiques et scolaires, ainsi que de représentants des associations de parents d’élèves, des organisations syndicales et d’autres acteurs du système éducatif, le chef de l’exécutif régional a visité plusieurs écoles pour vérifier l’effectivité de la rentrée des classes.

« En dressant un bilan provisoire, nous ressentons une satisfaction au vu de ce que nous avons constaté sur le terrain », a souligné le gouverneur. Il s’est rendu au lycée Ibrahima Diouf de Bongré, à l’école Mboutou Sow de Léona et au complexe scolaire Moussa Sow de Kassaville, où il a pu observer la tenue des cours avec une présence « satisfaisante » des élèves.

Il a toutefois noté que les travaux d’assainissement se poursuivent encore dans les cours des établissements scolaires.

Diomaye Faye et Serigne Mbaye parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde selon Time Magazine

Dans son édition récemment publiée, Time Magazine a désigné deux Sénégalais parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde. En effet, le Président Diomaye Faye et le Chef cuisinier Serigne Mbaye figurent dans ce prestigieux classement, respectivement dans les catégories «Leader» et «Innovateur», selon un rapport relayé par Les Échos.

Diomaye Faye, âgé de 44 ans, est désormais le plus jeune président de l’histoire du Sénégal. Son accession au pouvoir a suscité l’enthousiasme aussi bien au niveau national qu’international. Le Time Magazine souligne que sa victoire électorale est perçue comme une victoire pour la démocratie en Afrique de l’Ouest, une région récemment marquée par plusieurs coups d’État militaires. Plus encore, elle symbolise l’émergence d’une nouvelle génération de leaders politiques dans un pays où la population est majoritairement jeune, avec une médiane d’âge de 19 ans. Ce changement générationnel ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour l’avenir du Sénégal.

En plus de son impact politique, Diomaye Faye incarne un modèle de gouvernance jeune et dynamique, ce qui fait de lui une figure de proue non seulement pour son pays mais aussi pour la sous-région ouest-africaine. Sa présence dans ce classement rehausse l’image du Sénégal comme une démocratie stable et en pleine mutation.

Outre le chef de l’État, Serigne Mbaye, un talentueux Chef cuisinier sénégalais, s’est distingué dans la catégorie des «Innovateurs». Installé aux États-Unis, Mbaye a su conquérir les palais les plus exigeants en revisitant la cuisine sénégalaise avec une touche d’innovation. Son inclusion dans ce classement met en lumière l’influence croissante des talents sénégalais sur la scène internationale, notamment dans le domaine culinaire.

Ces distinctions marquent une reconnaissance importante pour le Sénégal, dont les fils et filles continuent de briller sur la scène mondiale dans des domaines variés.

Diourbel : Le mouvement « Yonou Deugu » voit le jour pour un changement politique

À quelques jours des élections législatives, le mouvement « Yonou Deugu » a fait son apparition sur la scène politique de Diourbel, promettant de donner un nouveau souffle à la commune. Lors d’une rencontre grandiose au quartier Serigne Mbaye Sarr, le mouvement a été lancé dans une ambiance festive, attirant l’attention des médias et des habitants.

Le président du mouvement, Pape Diagne, a expliqué que « Yonou Deugu » est composé essentiellement de jeunes, mais aussi de femmes, de travailleurs du secteur informel et de sages. Titulaire d’un master en droit maritime et président sortant de l’amicale de la faculté de droit, Pape Diagne a souligné la nécessité de redonner à Diourbel un nouveau visage, face à un constat alarmant : « Diourbel est laissé en rade. Rien ne marche ici et rien n’a changé. Le maire, Malick Fall, je ne le dénigre pas, mais il a montré ses limites. Diourbel mérite mieux, et nous sommes là pour relever les défis. »

Pape Diagne a précisé que, bien qu’ils ne soient pas candidats aux prochaines élections législatives, leur objectif est d’orienter les Diourbellois vers les meilleurs choix. « Nous veillerons au grain et nous appelons les jeunes à prendre conscience. Les Diourbellois sont fatigués, surtout les femmes », a-t-il affirmé.

Le mouvement « Yonou Deugu » se veut être un véritable acteur de changement, visant à inciter les citoyens à s’impliquer dans le processus politique et à revendiquer leurs droits. « Nous tenons à remercier tous les membres qui ont porté leur choix sur ma personne et appelons les Diourbellois à venir adhérer au mouvement pour redonner à Diourbel le respect et la considération mérités », a ajouté Pape Diagne.

Le lancement du mouvement « Yonou Deugu » s’inscrit dans un contexte où les citoyens de Diourbel expriment un besoin croissant de changement et d’initiatives qui répondent aux défis socio-économiques auxquels ils font face. En mobilisant les différentes couches de la population, le mouvement aspire à créer une dynamique participative pour améliorer les conditions de vie dans la commune.

Ainsi, avec des valeurs de solidarité et de responsabilité, « Yonou Deugu » se positionne comme un nouvel espoir pour les habitants de Diourbel, appelant à une mobilisation collective pour bâtir un avenir meilleur.

“Setal Souniou Rew” à Diourbel : Moussa Bala Fofana mobilise les troupes pour des ecoles propres

Dans le cadre de l’initiative « Setal Souniou Rew » lancée par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le ministre de l’Urbanisme et des Collectivités Territoriales, Moussa Bala Fofana, a mobilisé les jeunes de Diourbel le 5 octobre 2024 pour une journée dédiée au nettoyage et à l’entretien des établissements scolaires de la commune.

Cette journée, placée sous le signe de l’engagement civique, a vu la participation active de nombreux patriotes, qui ont répondu présent à l’appel du ministre avec du matériel de nettoyage. Le gouverneur de la région, Ibrahima Fall, le préfet Abdou Khadre Diop, ainsi que des acteurs de l’éducation, des élèves et des parents d’élèves, ont également pris part à cette initiative.

Parmi les établissements qui ont bénéficié de cette opération, le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) ex-CEMT a été particulièrement mis en avant. Les jeunes du quartier Demba Welle, accompagnés des patriotes, se sont attelés au désherbage et à l’évacuation des ordures, contribuant ainsi à rendre l’établissement plus accueillant.

L’École Maternelle Fatoumata Ka, située au centre-ville, a également été nettoyée. L’ambiance était empreinte d’émotion, surtout après le passage des bénévoles qui ont amélioré considérablement le cadre de vie de l’établissement.

Le ministre a également visité l’École Serigne Bassirou, située au quartier Médinatoul, où il a félicité les enseignants et la direction pour les résultats remarquables obtenus lors des examens du CFEE et de l’entrée en sixième cette année.

D’autres établissements comme le Centre de Formation Professionnel CRETEF et le CEM Mouhamadou Moustapha Mbacké ont également reçu la visite du ministre, renforçant ainsi le soutien aux acteurs éducatifs de la région.

Un moment particulièrement touchant a eu lieu à l’École Algor Dioum, où le ministre a fait ses premiers pas dans le monde de l’éducation. S’asseyant sur une table-banc de sa classe de CM2, Moussa Bala Fofana a partagé ses souvenirs d’enfance, entouré de ses anciens camarades de classe, illustrant ainsi le lien fort qui unit les générations.

La journée s’est conclue dans le quartier Demba Welle, où le ministre a tenu une session d’investissement humain avec les jeunes et les femmes, renforçant ainsi l’esprit communautaire et le sens du devoir.

La cinquième édition du programme « Setal Souniou Rew » à Diourbel a été couronnée de succès, le ministre Moussa Bala Fofana ayant réussi à mobiliser les troupes autour d’une cause noble : le service à la nation et la promotion d’un cadre éducatif sain et propice à l’apprentissage. Cette initiative témoigne de l’engagement des autorités à améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des élèves à Diourbel, tout en renforçant les liens communautaires.

Ziguinchor : l’école Francisco Carvalho a abrité officiellement la journée de Set-Setal le samedi 05 octobre 2024

L’école Francisco Carvalho se situe dans le quartier de Santhiaba, dans la commune de Ziguinchor. Elle est localisée dans une zone où la nappe phréatique est affleurante, rendant les lieux envahis par des eaux stagnantes et des herbes, sans compter l’état de délabrement des toilettes. Cela présage une rentrée scolaire certainement difficile.

La journée de Set-Setal a vu la participation du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, la déléguée générale de la DER Aïda Mbodj, des autorités administratives et locales, ainsi que de représentants d’autres secteurs professionnels, entre autres. L’objectif était de trouver une solution pour faciliter la rentrée scolaire des élèves et enseignants de cet établissement.

« Nous sommes ici à Santhiaba, dans une zone où la nappe phréatique est affleurante. Chaque année, c’est la situation que nous vivons à la rentrée des classes. Malheureusement, cette année, l’hivernage n’étant pas encore terminé, et avec la nappe affleurante, les pluies continuent de tomber. Hier encore, il a plu, et selon les prévisions météorologiques, d’autres pluies sont attendues. Malheureusement, nous continuerons peut-être à observer cette situation difficile. Cependant, nous, l’État, la communauté éducative, la mairie et le conseil départemental, allons mobiliser tous les moyens nécessaires pour créer des conditions acceptables afin que, dans les plus brefs délais, les élèves de cet établissement puissent réintégrer les classes et commencer leur année scolaire, comme d’autres élèves dans le pays, et même ici à Ziguinchor », a expliqué le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye.

Il a assuré qu’un suivi adéquat serait mis en place pour faciliter la rentrée scolaire.

« Pour nous, il ne s’agit pas seulement de donner un coup de râteau ou d’autres petites actions. Il s’agit aussi de rester présents à l’école pour continuer à mobiliser des ressources pour désherber, nettoyer, et les sapeurs-pompiers sont ici pour pomper l’eau. Nous ferons tout pour que les conditions soient moins difficiles que ce que nous avons observé. Tout le monde constate l’état d’envahissement par les herbes et les eaux. Nous espérons que d’ici les prochains jours, ou même les prochaines heures, avec l’aide de Dieu, nous allons au moins créer les conditions pour que la rentrée se fasse rapidement. Je ne peux pas m’engager sur une date précise, mais nous ferons tout ce qui est possible pour permettre la reprise des cours. »

Pour le ministre Cheikh Tidiane Dieye, « Il n’y a pas meilleur endroit que la devanture d’une école pour parler du sens et de l’enjeu de cette journée, tel que le président de la République l’a défini. Ce n’est pas seulement un acte symbolique de nettoiement mensuel, mais aussi un acte de gouvernance, aussi important que les grands projets. »

Il a ajouté que « les projets du gouvernement, qu’il s’agisse de construction de routes, d’autoroutes de l’eau ou de grandes infrastructures, de financement de l’économie, tout cela est important. Mais il n’y a rien de plus crucial que de former des citoyens de qualité grâce à l’éducation. Toutes les nations qui se sont développées ont commencé par éduquer leur peuple. »

De son côté, la déléguée générale de la DER, Aïda Mbodj, a souligné l’importance de réfléchir à l’implantation des écoles pour éviter les zones à problèmes. « Après ces journées de nettoiement, il ne s’agit pas simplement de quitter l’école et de la laisser à son sort. Il est nécessaire de mener une réflexion sur l’implantation des écoles, notamment dans les zones comme Ziguinchor, où il pleut beaucoup. Une meilleure collaboration entre les ministères de l’Urbanisme et de l’Éducation nationale est indispensable pour éviter ces situations. »

Elle a également insisté sur l’impact des toilettes délabrées, notamment sur la fréquentation des filles à l’école. « Nous ne pouvons pas tourner le dos à cette situation. Nous allons continuer à suivre ce dossier, et personnellement, je m’engage à contribuer à la réfection de ces toilettes. »

Enfin, pour marquer leur soutien, « la DER a offert 15 brouettes et 20 balais à Monsieur le ministre », a conclu Aïda Mbodj, en réaffirmant que la DER soutiendra les initiatives des pouvoirs publics.

« Ubi tey jang tey » : Podor Nouvelle Vision au chevet de l’école Donaye 1

Le mouvement Podor Nouvelle Vision a mis la main à la pâte ce dimanche 6 octobre en organisant une importante journée de reboisement à Wouro Madiwou, ainsi qu’une cérémonie où les meilleurs élèves de l’école Donaye 1 ont été primés.

« Cet événement marque une nouvelle étape dans notre engagement pour la protection de l’environnement et la préservation de notre patrimoine naturel. Dans un contexte de réchauffement climatique, avec des conséquences comme l’érosion côtière et les inondations, la mobilisation citoyenne est plus que jamais nécessaire », a expliqué M. Mamadou Seydou Sall, membre de Podor Nouvelle Vision.

En parallèle de cette action écologique, le président du mouvement, Monsieur Mamadou Seydou Sall, qui est également le parrain de l’école Donaye 1, a honoré les meilleurs élèves en leur attribuant des prix d’excellence. Ce geste souligne son engagement en faveur de l’éducation et son encouragement à la réussite scolaire.

« Ces deux initiatives montrent notre volonté de bâtir un avenir meilleur pour les jeunes et pour notre département. En investissant dans l’éducation et en agissant pour l’environnement, Podor Nouvelle Vision continue de se battre pour une société plus juste et durable », a-t-il expliqué en évoquant les raisons de son action. Il a également remercié les participants pour leur engagement et leur détermination, qui ont fait de cette journée un succès.

Les 44 agents en cessation d’activité du Ministère de l’Énergie répliquent aux déclarations du ministre Birame Souleye Diop

Suite aux récentes sorties médiatiques du ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, les 44 agents mis en cessation d’activité depuis le 12 août 2024 ont vivement réagi à travers un communiqué. Ces agents dénoncent ce qu’ils qualifient d’« allégations » de la part du ministre et expriment leur profond désaccord avec les propos tenus lors de son intervention le 5 octobre 2024 à Thiès.

Dans leur communiqué, les agents reprochent au ministre de persister dans sa décision de les mettre en cessation d’activité de manière qu’ils jugent « illégale ». Ils affirment que leur mise à l’écart ne respecte pas le cadre juridique établi par le code du travail. Citant l’article L.53, ils rappellent que toute rupture de contrat à durée indéterminée sans préavis ou sans indemnisation entraîne une obligation pour l’employeur de verser une « indemnité de préavis », correspondant à la rémunération et aux avantages dont auraient bénéficié les employés durant la période de préavis.

Les agents réfutent également les déclarations du ministre concernant la source de leur rémunération. Selon eux, les salaires ne proviennent pas d’une simple caisse d’avance mais d’un fonds spécifique, dénommé « fonds de développement minier et géologique », inscrit dans le budget de l’État depuis plus de quarante ans. Ce fonds, affirment-ils, a permis de rémunérer des générations d’employés, dont certains sont désormais à la retraite. Ils contestent également la notion de « dépassement » budgétaire avancée par le ministre, expliquant qu’un fonds de relance de 3 milliards de francs CFA avait été prévu pour couvrir les charges supplémentaires, y compris les cotisations sociales.

Par ailleurs, les agents mettent en lumière ce qu’ils considèrent comme une incohérence dans les propos du ministre au sujet des dépenses. Ils affirment que les chiffres avancés – 5.400 milliards de dépenses engagées par entente directe de 2019 à 2024 – ne correspondent pas à la réalité du budget du ministère, qui s’élève à 8 milliards par an. Ils en concluent que le ministre aurait confondu les dossiers ou mal interprété certains éléments.

Le collectif des agents exprime également son inquiétude quant à leur avenir au sein du ministère, faisant état de rumeurs concernant des recrutements liés au parti Pastef et un audit en cours. Certains d’entre eux craignent de ne pas être retenus après cet audit, malgré leurs années de service et leur rôle actif dans la collecte des recettes minières.

Pour conclure, les agents insistent sur la régularité de leurs contrats et rappellent que leurs recrutements ont été faits dans le respect des lois en vigueur. Ils réfutent toute irrégularité et affirment que la signature des contrats n’exigeait pas l’approbation du ministre, contrairement aux déclarations de ses conseillers.

Dans une déclaration empreinte de dignité, les 44 agents en cessation d’activité martèlent qu’ils ne demandent qu’à travailler et à voir leurs droits respectés. Ils considèrent comme injuste le traitement qu’ils subissent et réclament simplement de pouvoir continuer à subvenir aux besoins de leurs familles.

Le bras de fer entre les agents et le ministère semble donc loin d’être terminé, laissant planer des incertitudes sur le dénouement de cette affaire.

Sétal Sunu Réew : Cheikh Baye Mbaye Niass « Al Kaolakhi » invite les patriotes à « rester concentrés et éviter les polémiques inutiles »

Comme de coutume, le Coordonnateur départemental du Mouvement des Domou Daara Patriotes (MODDAP) du département de Kaolack a participé à la journée « Sétal Sunu Réew » dédiée à l’embellissement des établissements scolaires. À l’école élémentaire El Hadj Abou Diallo de Ndargoundaw, commune de Kaolack, il a appelé les patriotes à s’investir dans les programmes lancés par l’État et à ne pas perdre leur temps dans des occupations futiles.

« La journée de ‘Sétal Sunu Réew’ est symbolique car elle mobilise la communauté, surtout la jeunesse, autour d’actions utiles. Ces journées participent également à éveiller le sens du patriotisme et à pérenniser le sens du devoir chez les différentes couches de la population. Sans ces attitudes citoyennes, il sera difficile de mener nos villes à des niveaux de salubrité comparables à ceux de certaines cités africaines comme Accra au Ghana ou Kigali au Rwanda, car l’État ne peut pas tout faire sans l’implication des populations, » a plaidé le porte-parole de Pastef Médina Baye.

Revenant sur les polémiques politiques soulevées constamment contre les leaders de l’opposition, de la société civile ou du gouvernement, M. Niass a appelé ses camarades de parti à écouter Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier Ministre Ousmane Sonko en relayant et en s’impliquant dans les programmes étatiques qui font la promotion de l’assainissement, de la souveraineté alimentaire et de l’éducation citoyenne. Pour lui, les patriotes doivent « s’investir et éviter la diversion » car les priorités sont ailleurs.

Après avoir participé à l’assainissement de l’école élémentaire El Hadj Abou Diallo, le candidat à la candidature pour le poste de député du Pastef dans le département de Kaolack a procédé à un reboisement et à la réfection des tableaux des classes. « Notre candidature n’est que le prolongement de notre engagement communautaire au service des populations. Notre présence à l’Hémicycle ne sera qu’un moyen supplémentaire de relayer les préoccupations des administrés que nous côtoyons quotidiennement. Toutefois, nous tenons à préciser que notre engagement à vulgariser et à défendre le projet ne souffrira d’aucun grief, qu’il émane de notre investiture ou non, » a précisé Cheikh Baye Mbaye Niass, dit « Al Kaolakhi ».

Pour conclure, le Coordonnateur du Mouvement des Domou Daara Patriotes (MODDAP) a appelé les citoyens sénégalais à être conscients que les réformes phares de l’État en matière agricole, judiciaire et économique ne pourront se réaliser qu’avec une majorité solide à l’Assemblée nationale pour promouvoir les lois nécessaires. « Pour porter le plaidoyer du monde rural afin qu’il puisse bénéficier de plus que les 10% du budget national promis, il nous faut un soutien populaire, matérialisé par une victoire sans équivoque le soir du 17 novembre 2024. »

Rappelons que la journée d’assainissement de l’école élémentaire El Hadj Abou Diallo de Ndargoundaw s’est déroulée en présence du directeur de l’établissement Malick Diop, du corps enseignant, des élèves et du président du comité de gestion de l’école (CGE), Amadou Lyndor Mbaye.

La Chute Économique du Sénégal : Un Réquisitoire contre la Gouvernance Sonko

Six mois après l’alternance de mars 2024, le Sénégal fait face à une dégradation sans précédent de sa note économique, plongeant le pays dans une crise aux conséquences lourdes pour la population.

Selon un communiqué en date du 04 octobre 2024 du ministère des Finances et du Budget, l’agence Moody’s a revu à la baisse la note économique du Sénégal. Dans la foulée de la sortie du Premier ministre, M. Ousmane Sonko himself, qui a déclaré urbi et orbi que le Sénégal est une façade qui cache une structure en ruines, notre pays est passé de Ba3 pays stable à B1 pays sous surveillance.

En français facile, cette agence internationale de notation, suivant la logique du Premier ministre, a fait chuter le Sénégal du statut de pays économiquement stable à celui de pays failli à placer sous surveillance.

Dans un article au titre évocateur (« Own goal ou but contre son camp »), Youssou Diallo, président du Club Sénégal Émergent, a exprimé en réalités palpables le jargon de l’agence de notation: « Les conséquences immédiates et non exhaustives de cette dégradation pour le Sénégal sont: l’augmentation immédiate des intérêts de la dette commerciale ; un accès de plus en plus difficile aux prêts multilatéraux et bilatéraux ; un accès extrêmement limité ou à des taux usuraires aux marchés financiers ; une pression plus contraignante pour la prise immédiate de mesures drastiques de redressement qui seront insupportables pour la masse des pauvres de notre peuple ; un climat des affaires encore plus morose. »

À tous ceux qui demandaient d’attendre avant de dresser un bilan de l’action du régime issu de l’alternance de mars 2024, on ne peut s’empêcher d’opposer ce résultat tangible: une  dégradation sans précédent de la réputation financière et économique du Sénégal au bout des six premiers mois du mandat.

Si l’objectif d’Ousmane Sonko consistait à saccager le label Sénégal, il l’a atteint avec brio. Il était, en effet, difficile de faire mieux pour abîmer l’économie de ce pays.

Les chiffres du déficit budgétaire et du ratio de la dette par rapport au PIB avancés par Ousmane Sonko – dont la contestation m’a valu deux jours de garde-à-vue – ont produit des effets plus destructeurs que la destruction.
Alors que les Sénégalais ne voient plus le diable pour lui tirer la queue, cette note dégradée vient repousser encore plus loin l’horizon d’une sortie de la crise économique.

Sur ce registre, au moins, vous avez réussi, M. le Premier ministre.
Votre retentissante conférence de presse a produit un effet plus dévastateur que la dévastation. Chapeau bas, chef ! Bravo, M. Sonko !

Cheikh Yérim Seck

Autorisation accordée à Dangote pour les tirs de mines dans la carrière : tensions avec les populations de Ngomène

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a récemment annoncé avoir délivré une autorisation à l’entreprise Dangote pour l’utilisation de tirs de mines dans une carrière située à proximité de Ngomène. Cette décision intervient alors que la multinationale rencontre des difficultés techniques liées à ses machines d’extraction, toutes actuellement hors service, mettant en péril ses engagements de production.

Selon les propos du ministre, cette autorisation a été accordée dans le cadre légal, en toute transparence, afin de permettre à Dangote de respecter ses obligations. En effet, l’entreprise utilise normalement des machines pour l’extraction des ressources, mais ces dernières étant en panne, les tirs de mines ont été jugés nécessaires pour éviter des retards supplémentaires. Le ministre a également souligné que le chef de village de Ngomène, Cheikh Ngom, a été impliqué dans les discussions menées avec Dangote afin de trouver une solution à la situation. Il l’a encouragé à communiquer ces décisions à sa communauté.

Cependant, la population de Ngomène ne partage pas cet avis et a manifesté son opposition face à l’usage des tirs de mines dans la région. Les habitants dénoncent les conséquences potentiellement néfastes sur leur environnement, leurs habitats et leur santé. Les récentes manifestations témoignent d’une inquiétude croissante quant à l’impact de ces activités minières sur la qualité de vie dans le village.

Cette situation met en lumière un conflit entre les impératifs industriels et les préoccupations locales liées à la protection de l’environnement et à la santé publique. Alors que l’État et Dangote tentent de rassurer la population sur la transparence et la légalité du processus, il semble que le dialogue devra être intensifié pour apaiser les tensions et trouver un compromis acceptable pour toutes les parties prenantes.

Goudomp : Journée nationale de Sétal Sunu Rewmi dédiée à l’école. Le ministre Olivier Boucal retourne dans son royaume d’enfance.

« Je voudrais d’abord féliciter toute la population de Goudomp qui s’est mobilisée massivement. Et au-delà de la population, nous devons également tirer un bilan de satisfaction quant au taux de participation. Nous avons vu les forces de défense et de sécurité participer massivement à cette journée d’investissement humain. Il faut rappeler que cette journée est dédiée à l’éducation et à l’enseignement professionnel », a expliqué M. Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique, à l’occasion de la journée de Sétal Sunu École.

Les autorités déconcentrées ont choisi le Lycée de Goudomp. Pour moi, natif de Goudomp, revenir participer dans un lieu où j’ai étudié et enseigné est un grand plaisir. Ce que je peux dire, c’est qu’il faut vraiment magnifier tout le travail et le niveau de compréhension de l’idée du Président de la République », a ajouté le ministre Olivier Boucal.

« Nous n’avons jamais rencontré ce problème à Goudomp pour la réouverture, mais je sais que les élèves sont suffisamment sensibilisés. Aujourd’hui, nous avons nettoyé les salles de classe, rangé les tables-bancs, et nous sommes en train de finir le désherbage. Nous pensons donc que le Lycée de Goudomp est fin prêt, comme les autres établissements de la ville. Nous pensons que les élèves viendront lundi pour la rentrée, car nous devons concrétiser le concept ‘Oubi Tey, Jang Tey’. J’ai fait le tour avec le proviseur et nous avons constaté que le Lycée de Goudomp, qui a ouvert ses portes il y a seulement cinq ans, est dans un état de délabrement très avancé. Je ne comprends pas l’origine de cette dégradation, mais il est surprenant qu’un lycée livré il y a seulement cinq ans soit dans un tel état », s’est interrogé M. Boucal.

« De toute façon, nous avons fait le constat et nous porterons ce que nous avons observé à l’attention du ministre de l’Éducation afin qu’il prenne les dispositions nécessaires », a conclu le ministre de la Fonction publique.

Sétal Sunu Réew : Le président des « 72 heures du Sine Saloum » s’implique pour la réussite du « Ubi tey jang tey »

La 5e édition du « Sétal Sunu Réew », dédiée à l’embellissement des établissements scolaires, s’est déroulée ce 5 octobre. Comme à l’accoutumée, M. Fallou Kébé a répondu à l’appel du Président de la République et du Premier ministre, en s’investissant à l’école élémentaire Guédel Mbodji, dans la commune de Kaolack.

Accompagné des éléments de l’armée, des supporters et dirigeants de l’Asc Saloum, ainsi que de la communauté éducative, le président des « 72 heures du Sine Saloum » a contribué activement à l’amélioration de l’environnement scolaire pour faciliter la mise en œuvre du « Ubi tey jang tey », prévue pour le lundi 7 octobre.

« L’école élémentaire Guédel Mbodji est symbolique car elle a formé de nombreux cadres du pays, ce qui justifie notre choix de cet établissement historique aujourd’hui », a expliqué El Hadji Fallou Kébé, président des « 72 heures du Sine Saloum ».

En outre, le mécène et acteur social a critiqué l’absence de mesures préventives durant l’hivernage pour protéger les écoles élémentaires. Sur ce point, la municipalité de Kaolack est pointée du doigt, car responsable de la gestion de l’éducation à l’échelle locale.

« Nous avons réussi à soulager l’école Amadou Tanor Dieng en évacuant l’eau avec la collaboration du Génie militaire. Cependant, de nombreux autres établissements sont dans la même situation, car les autorités compétentes n’ont pas su anticiper. Nous craignons donc que certaines écoles ne puissent pas démarrer les enseignements et apprentissages à temps », a ajouté El Hadji Fallou Kébé.

En marge de la journée de « Sétal Sunu Réew », le président de l’Asc Saloum a fait don de matériel de nettoyage et de charrettes pour le ramassage des ordures dans les zones enclavées, à la Direction du Cadre de vie de Kaolack.

Bassirou Diomaye Faye exhorte les élèves du lycée Demba Diop à l’humilité et au travail

Ce samedi, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a rendu visite aux élèves du lycée Demba Diop de Mbour, un établissement où il a fait une partie de son parcours. À cette occasion, il a prodigué des conseils précieux aux jeunes apprenants, les invitant à adopter des valeurs fondamentales telles que l’humilité et le travail acharné pour réussir dans la vie.

« Il y a deux domaines dans lesquels j’ai appris que l’effort ne se perd jamais », a déclaré le chef de l’État. Il a illustré ses propos en évoquant d’abord le sport, un milieu où les résultats de l’effort sont rapidement perceptibles. « Le sportif qui s’entraîne le plus progresse plus que celui qui s’entraîne moins, car il fait davantage d’efforts pour acquérir des aptitudes », a expliqué Bassirou Diomaye Faye. Il a ainsi insisté sur l’importance de la persévérance dans la quête d’une amélioration continue.

Le second domaine dans lequel l’effort est toujours récompensé, selon le président, est celui de l’apprentissage. Il a encouragé les élèves à faire preuve de sérieux dans leurs études et à consacrer du temps à l’acquisition de connaissances. « Celui qui y met plus de sérieux, consacre plus de temps et est conscient des objectifs qu’il cherche à atteindre à travers ses efforts, est celui qui devient le meilleur », a-t-il ajouté.

Pour conclure, Bassirou Diomaye Faye a invité les élèves à allier humilité et travail pour se distinguer dans leur parcours académique et dans la vie. Ses propos ont laissé une impression marquante sur les élèves, qui ont accueilli ces conseils avec enthousiasme et motivation.

Kaolack/ Sétal Sunu École : La cellule numéro 3 Fasse Cheikh Tidiane, membre de la zone 8 PASTEF Kaolack, a choisi l’école élémentaire publique Cheikh Ahmed Tidiane Niasse

« Comme vous le savez, dans le cadre de la journée nationale Sétal Sunu Rewmi initiée par son excellence le président Bassirou Diomaye Faye, l’objectif est de rendre le Sénégal propre. Cette journée est dédiée aux écoles sous le slogan Sétal Sunu École, afin que le concept Oubi Tey Jang Tey initié par la Cosydep soit effectif le 7 octobre 2024. Nous, militants et sympathisants de la cellule numéro 3 Fasse Cheikh Tidiane, membre de la zone 8 PASTEF Kaolack, avons choisi l’école élémentaire publique Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niasse pour organiser cette journée de Sétal Sunu École, afin que les élèves puissent accéder aux salles de classe dès lundi », a expliqué Djim Kébé, coordonnateur de la cellule numéro 3 Fasse Cheikh Tidiane, membre de la zone 8 PASTEF Kaolack, ce samedi face à la presse.

Dans le cadre de la journée nationale Sétal Sunu Rewmi, les militants et sympathisants de la cellule numéro 3 Fasse Cheikh Tidiane, membres de la zone 8 PASTEF Kaolack, ont choisi l’école élémentaire publique Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niasse pour la rendre propre et accessible aux élèves, afin que le concept Oubi Tey Jang Tey soit une réalité, comme dans les autres écoles du pays.

Le choix de l’école élémentaire de Fasse Cheikh Tidiane s’explique par l’état critique dans lequel elle se trouve, notamment la vétusté des salles de classe et l’environnement dégradé, en particulier la cour de l’établissement qui est envahie par les eaux de pluie, transformant l’enceinte en une sorte de marigot. « C’est pourquoi nous avons décidé de venir combler les trous dans la cour et de nettoyer les salles de classe », a ajouté M. Kébé.

« L’éducation est la base du développement de toute société. Elle est donc l’affaire de toute la nation. La politique des autorités de notre pays en matière d’éducation a toujours été guidée par l’impératif d’un accès démocratique à l’école pour tous les enfants du pays, sans discrimination, avec une attention constante portée à l’amélioration des enseignements et des apprentissages », a-t-il rappelé.

Cependant, selon lui, l’éducation connaît aujourd’hui plusieurs difficultés, notamment le manque d’infrastructures, les inondations dans les écoles, l’insuffisance de tables-bancs, l’absence de points d’eau et d’électricité dans certaines établissements.

« Il est de notre devoir d’engager davantage de discussions directes avec les habitants du quartier, la famille du parrain de l’école, ainsi que toutes les bonnes volontés et la mairie de Kaolack, afin de trouver d’urgence des solutions adéquates pour sortir l’école de cette situation », a conclu Djim Kébé, coordonnateur de la cellule numéro 3 Fasse Cheikh Tidiane, membre de la zone 8 PASTEF Kaolack.

Découverte macabre sous le pont de l’Émergence : Une enquête en cours

Ce vendredi, une scène troublante a eu lieu sous le pont de l’Émergence, où un corps sans vie a été découvert, plongeant les habitants de la Patte d’Oie et des environs dans l’émoi. Immédiatement alertée, la police scientifique s’est rendue sur place pour mener les premières investigations.

Selon les premiers éléments recueillis, le défunt est un homme d’une quarantaine d’années, habillé d’un jean gris et de deux tee-shirts. Le corps ne présentait aucune trace de blessures béantes ni de signes apparents de violences, rendant la cause du décès mystérieuse.

Le procureur de la République a ordonné que la dépouille, non encore identifiée, soit transportée à la morgue de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff pour une autopsie, dans l’espoir d’éclaircir les causes du décès. Cependant, les premiers rapports des médecins légistes ont souligné « le caractère non exploitable du corps », ce qui complique davantage l’enquête.

Le commissariat de police des Parcelles Assainies a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de cette découverte. La zone environnante de la Patte d’Oie est en effervescence, les spéculations allant bon train parmi les riverains, tandis que les autorités continuent leurs investigations pour lever le voile sur cette affaire troublante.

Le mystère reste entier, et les habitants, inquiets, attendent avec impatience les résultats de l’enquête et de l’autopsie pour obtenir des réponses sur ce drame.

Bassirou Diomaye Faye lance la 5e édition de « Setal Suñu Réew » à Mbour

Le président Bassirou Diomaye Faye a inauguré la 5e édition de la journée « Setal Suñu Réew » au lycée Demba Diop de Mbour, une initiative dédiée à la propreté et à l’embellissement des écoles. Lors de cet événement, Faye a visité l’Espace Numérique Ouvert de Mbour avant de planter un arbre symbolique. Ce retour a une valeur particulière pour lui, ayant été élève dans ce même lycée de 1997 à 2000, avant de poursuivre ses études à l’Université Cheikh Anta Diop.

ANNONCE DE GUIRASSY SUR UNE RÉCENTE RÉDUCTION DES FRAIS DE SCOLARITÉ : Une volonté d’appropriation d’une réalisation de l’ancien régime ?

« Les frais d’inscription des lycées sont désormais fixés à 5 000 francs CFA au lieu de 10 000 francs CFA », a affirmé Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale. Cependant, cette annonce est contredite par un arrêté pris sous l’administration de Macky Sall. En effet, cette règlementation n’est pas le fruit des nouvelles autorités ; elle date de 2023, suite aux concertations nationales sur la lutte contre la vie chère, au cours desquelles des mesures de régulation des tarifs applicables à tous les niveaux de l’enseignement et de la formation professionnelle et technique ont été prises, conformément aux dispositions scolaires et universitaires.
Les autorités du défunt régime avaient décidé, « conformément aux dispositions des articles premier 3 et 6.2 du décret no 2022-89 du 17 janvier 2022 relatif aux régimes de prix et aux procédures de dénouement du contentieux économique », de fixer les frais d’inscription et d’études dans les établissements d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire général, ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur et de formation professionnelle et technique. L’article 2 de cet arrêté stipule que « les frais d’inscription sont gratuits dans tous les établissements de l’enseignement public préscolaire et élémentaire ». De plus, le même article fixe les frais d’inscription « à 3 000 F CFA dans les établissements de l’enseignement public moyen et secondaire général », avec la possibilité d’une augmentation à 5 000 F CFA sur décision du Conseil de gestion de l’établissement.
Concernant les établissements de formation professionnelle et technique, l’arrêté précise les frais d’inscription comme suit : Certificat d’aptitude professionnelle : 15 000 F CFA par apprenant ; Brevet d’étude professionnelle : 20 000 F CFA par apprenant ; Brevet de technicien : 25 000 F CFA par apprenant ; Brevet de technicien supérieur : 35 000 F CFA par apprenant.
Quant à l’enseignement privé, les pouvoirs publics ont décidé, dans l’article 3 de cet arrêté, de réduire les frais de scolarité de tous les établissements privés d’enseignement préscolaire, élémentaire et moyen secondaire général de 10 % par rapport aux tarifs appliqués durant l’année académique 2021-2022. Cependant, cela a été fait « sous réserve de l’application d’un montant minimal déterminé ci-après : 2 500 F pour l’enseignement préscolaire, 3 000 F pour l’enseignement élémentaire, 4 000 F pour l’enseignement moyen, 5 000 F pour l’enseignement secondaire ». Par ailleurs, il avait été précisé que « nonobstant les dispositions de l’alinéa premier du présent article, les frais de scolarité sont payés mensuellement suivant un système arrimé à l’année scolaire ».
Pour ce qui est des frais de scolarité des établissements privés de l’enseignement supérieur, l’article 4 indique qu’ils « sont baissés pour les apprenants de nationalité sénégalaise ou originaires de l’Uemoa » de 10 % dans la région de Dakar, de 5 % dans les autres régions du pays et de 5 % dans les établissements privés de l’enseignement supérieur du secteur de la santé sur tout le territoire national.
Dans un souci de régulation, les pouvoirs publics ont également interdit, dans l’article 5 de l’arrêté, « à tout établissement d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen, secondaire général, supérieur ou de formation professionnelle et technique de subordonner la fourniture de ses services au paiement de frais de scolarité par l’apprenant ». De plus, l’article 6 impose à « tout établissement d’enseignement préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire général, supérieur ou de formation de publier les tarifs fixés par le présent arrêté de manière visible et lisible par tout moyen approprié, notamment le marquage et l’affichage ».
Les autorités précédentes avaient également prévu des sanctions en cas de non-respect des dispositions fixées.
Ainsi, l’article 7 stipule que « les infractions aux dispositions du présent arrêté sont passibles de sanctions prévues par la législation en vigueur ». Enfin, il est mentionné que le directeur de l’Enseignement moyen secondaire général, ceux du préscolaire, de l’élémentaire, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et technique, ainsi que le directeur du Commerce intérieur, « sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de l’application du présent arrêté ».


La Dakaroise

Keur Massar : Un responsable de la Sen’Eau et un charlatan arrêtés avec 1 milliard en faux billets

La Brigade de Recherches (BR) de Keur Massar a réalisé une opération spectaculaire en démantelant une importante mafia de faux-monnayeurs. Les gendarmes ont interpellé quatre individus, dont un charlatan et un chef d’équipe de la société Sen’Eau, lors de cette opération qui a eu lieu le vendredi 04 octobre 2024.

Les forces de l’ordre ont saisi des faux billets de banque d’une valeur estimée à un milliard de francs CFA, ce qui témoigne de l’ampleur de cette fraude. D’après des sources de Seneweb, les arrestations ont été effectuées alors que les suspects tentaient de « laver » les coupures de billets noirs.

Les individus appréhendés ont été placés en garde à vue, où ils seront soumis à un interrogatoire approfondi avant d’être déférés devant les juridictions compétentes. Les enquêtes se poursuivent afin de démêler les ramifications de ce réseau de faux-monnayeurs.

Fait troublant, les suspects utilisaient un véhicule de la Sen’Eau pour mener à bien leurs opérations frauduleuses, ce qui soulève des questions sur d’éventuelles complicités au sein de l’entreprise. Cette affaire met en lumière les dangers que représentent la contrefaçon et les mécanismes de blanchiment d’argent qui sévissent dans le pays.

Décès du Professeur Amadou Makhtar Mbow : Le Président Faye présente ses condoléances à la famille

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu ce matin au domicile familial du Professeur Amadou Makhtar Mbow pour exprimer ses condoléances à sa veuve et à toute sa famille, suite à la disparition de l’éminent intellectuel sénégalais. Visiblement touché, le chef de l’État a partagé la profonde tristesse qui l’a submergé en apprenant la nouvelle du décès de M. Mbow, survenu lors de sa participation à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Dans son hommage, le Président Faye a salué les qualités humaines hors du commun de celui qu’il a décrit comme un « défenseur de la liberté, un artisan infatigable du multilatéralisme et un fervent promoteur de l’éducation ». Le chef de l’État a tenu à rappeler l’immense contribution du Professeur Mbow non seulement au Sénégal, mais également à l’échelle mondiale, à travers ses actions pour l’éducation, la culture et la paix.

Le Président Faye a aussi annoncé qu’un hommage national sera organisé en l’honneur de cette figure emblématique, en reconnaissance de son œuvre remarquable et de son dévouement pour l’avenir de la jeunesse et de l’humanité. Le pays s’apprête ainsi à célébrer la mémoire d’un patriarche qui, à travers son engagement, a marqué de façon indélébile l’histoire du Sénégal et laissé un héritage dont le rayonnement transcende les frontières nationales.

Le décès du Professeur Amadou Makhtar Mbow constitue une perte immense pour le Sénégal et le monde. Il laisse derrière lui un legs intellectuel et moral qui continuera à inspirer des générations à venir.

Saisie importante de drogue à Thiadiaye : un chauffeur en fuite après une patrouille

Le jeudi 2 octobre 2024, un événement marquant s’est produit sur la route de Nguéniène, à Joal, près du village de Foua. Lors d’une patrouille matinale menée aux alentours de 5 heures, les gendarmes de la brigade de Thiadiaye ont intercepté un véhicule suspect. Cette opération, rapportée par le journal Le Soleil, s’inscrit dans les efforts continus des forces de l’ordre pour lutter contre le trafic de drogue dans la région.

Les gendarmes ont aperçu un véhicule de type « sept places » qui sortait d’une route sablonneuse pour rejoindre la route départementale. À la vue des forces de l’ordre, le conducteur a immédiatement accéléré et a tenté de fuir en s’enfonçant dans la brousse. Après une poursuite intense, le chauffeur a abandonné son véhicule en pleine nature et s’est volatilisé.

La fouille du véhicule a révélé une importante quantité de drogue, renforçant les soupçons des gendarmes quant à l’activité criminelle à laquelle se livrait le fugitif. Le véhicule et la marchandise illégale ont été saisis, tandis que l’enquête se poursuit pour retrouver le chauffeur en cavale.

Cet incident met en lumière les défis auxquels sont confrontées les forces de sécurité dans leur lutte contre le trafic de stupéfiants dans la région. Les autorités locales ont appelé à une vigilance accrue des populations et continuent de redoubler d’efforts pour mettre hors d’état de nuire les réseaux de trafiquants qui sévissent dans la zone.

L’enquête, menée sous la direction des autorités compétentes, pourrait permettre d’identifier les complices potentiels et de démanteler ce réseau. En attendant, la saisie de la drogue et la fuite du chauffeur relancent le débat sur l’efficacité des mesures de lutte contre ce fléau dans le pays.

Découverte macabre à Patte d’Oie : le maire appelle à renforcer la sécurité

La commune de Patte d’Oie a été le théâtre d’une découverte tragique ce matin. Le corps sans vie d’un jeune homme a été retrouvé dans les eaux pluviales de la zone, plongeant la population dans la stupeur et la consternation. La nouvelle a été confirmée par le maire de la commune, qui a rapidement réagi en lançant un énième appel pour renforcer la sécurité dans cette région.

« Nous avons été informés de cette découverte macabre, mais il est encore trop tôt pour fournir des informations précises sur l’identité de la victime ou sur les circonstances de sa mort », a déclaré le maire de Patte d’Oie lors d’une conférence de presse. Malgré le flou entourant les détails de cette affaire, une chose demeure certaine : l’insécurité règne dans cette partie de la ville, où les incidents violents se multiplient depuis quelque temps.

Le maire a profité de cette tragédie pour renouveler son appel aux autorités compétentes, insistant sur l’urgence de sécuriser la zone. « Il faut agir maintenant, car la situation est devenue insoutenable. Les habitants vivent dans la peur et ne se sentent plus en sécurité dans leur propre quartier », a-t-il martelé.

En effet, la zone de Patte d’Oie a connu une recrudescence de violences ces derniers mois. Les résidents se plaignent régulièrement de la montée de la criminalité, des agressions et des vols à main armée. La découverte de ce corps sans vie vient ainsi ajouter une nouvelle couche à un sentiment d’insécurité grandissant au sein de la population locale.

Les autorités ont d’ores et déjà ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Toutefois, le maire insiste sur le fait que seule une réponse ferme et rapide permettra de restaurer la confiance des habitants et d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.

En attendant les résultats de l’enquête, les habitants de Patte d’Oie restent sous le choc, espérant que cet énième appel ne restera pas lettre morte, et que des mesures concrètes seront prises pour assurer leur sécurité au quotidien.

Cheikh Issa Sall Interdit de Sortir du Territoire : Un Autre Dignitaire de l’Ancien Régime Sous Surveillance

Cheikh Issa Sall, ancien Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et actuel maire de Mbour, a récemment découvert qu’il faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire. Cette mesure, mise en place par les autorités sénégalaises, semble viser plusieurs figures de l’ancien régime de Macky Sall.

L’ancien dignitaire n’a appris son interdiction que ce jeudi, alors qu’il tentait de se rendre en Mauritanie, à destination de Nimzatt, un lieu de pèlerinage spirituel. C’est aux postes frontaliers de Diama que les policiers lui ont notifié l’interdiction de quitter le territoire sénégalais. Pris au dépourvu, Cheikh Issa Sall a été contraint de rebrousser chemin.

Les raisons exactes de cette mesure n’ont pas encore été officiellement communiquées, mais elle s’inscrit dans un contexte de surveillance accrue à l’égard des anciens responsables politiques sous le régime de Macky Sall. Plusieurs personnalités politiques de premier plan, ayant exercé des fonctions stratégiques sous l’ancien régime, ont vu leurs déplacements à l’étranger restreints.

Cette situation soulève des interrogations sur les motivations derrière ces interdictions. Est-ce une mesure préventive liée à des enquêtes en cours ou une tentative de limiter les mouvements de certains acteurs politiques influents avant les prochaines échéances électorales ? La réponse reste floue pour le moment, mais une clarification des autorités sénégalaises est attendue.

Quant à Cheikh Issa Sall, la restriction de ses déplacements pourrait bien marquer un tournant dans son parcours politique et sa relation avec l’actuelle administration.

Kaolack/ Éducation : « Journée de Sétal Sunu école » – La Fédération régionale des délégués de quartiers lance la mobilisation

Pour assainir nos établissements scolaires, la Fédération régionale des délégués de quartiers de Kaolack lance un appel à la mobilisation. Ce jeudi, son président, Mamadou Adama Ba, s’est adressé à la presse locale. Il a saisi cette occasion pour encourager ses collègues délégués à une forte mobilisation. « Nous, en tant que parents d’élèves, jouons un rôle extrêmement important dans le concept ‘Ubi tey, Jang tey’, auquel nous adhérons pleinement. Nous savons tous qu’il y a des difficultés pour que ce concept, initié par la Cosydep, soit une réussite dans certaines localités de la région de Kaolack. Le pays a été largement arrosé par les pluies, et certaines écoles sont inondées. Prenons le cas de la commune de Kaolack, où l’on dénombre plus de 20 établissements scolaires sous les eaux malgré l’intervention des sapeurs-pompiers », a expliqué Mamadou Adama Ba, président des délégués de quartiers de Kaolack, lors de son point de presse ce jeudi.

Ces problèmes observés dans les écoles pourraient compromettre le bon démarrage des cours. C’est pourquoi, en tant que délégués de quartiers, nous avons effectué des visites dans ces établissements pour faire un état des lieux et informer les autorités étatiques afin que des solutions soient trouvées, comme l’ont souhaité le gouverneur de la région et le préfet du département de Kaolack lors du CRD et du CDD préparatoires à la rentrée scolaire 2024-2025″, a ajouté M. Ba.

« Les parents d’élèves doivent comprendre que l’école est le pilier et le socle sur lesquels nous devons nous appuyer pour transformer notre nation et former le citoyen que nous souhaitons. Nous invitons toute la communauté à participer à cette journée dédiée à l’embellissement de nos écoles et à l’amélioration de l’environnement d’apprentissage de nos enfants », a plaidé Mamadou Adama Ba, président de la Fédération régionale des délégués de quartiers de Kaolack.

Kaolack : Le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal, section Kaolack, salue les initiatives pour un bon démarrage des cours

« Nous nous félicitons des innovations pilotées par l’inspecteur d’académie de Kaolack, Siaka Goudiaby, concernant la rentrée scolaire 2024-2025. Nous faisons face à une nouvelle rentrée qui coïncide avec la prise de fonction des nouvelles autorités. L’inspecteur d’académie a déjà alerté le gouverneur, qui a ensuite invité tous les services impliqués à rendre les écoles propres. À ce sujet, les sapeurs-pompiers ont installé des motopompes dans plusieurs écoles pour évacuer les eaux. Nous pensons que dès le 7 octobre, certains établissements pourront commencer l’enseignement de manière effective », a révélé Tamsir Ousmane Thiam, membre du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (SELS), section Kaolack, face à la presse ce vendredi.

« Hier, avec la rentrée du personnel, nous avons reçu des informations en provenance de certains établissements où nos représentants sont présents. L’atmosphère qui y règne témoigne qu’ils peuvent accueillir les élèves, grâce aux engagements de l’autorité éducative au niveau régional. Il faut souligner que l’inspecteur d’académie, Siaka Goudiaby, n’a ménagé aucun effort pour solliciter, auprès du gouverneur, l’appui des services de l’État, afin d’aider la communauté éducative à préparer des écoles sans problème », a rappelé M. Thiam.

« Cette année, la rentrée scolaire est spéciale, car le 5 octobre a été décrété une journée spéciale dédiée à l’éducation. C’est donc le moment d’inviter les partenaires, ainsi que les autres acteurs, tels que les ASC, à rendre les écoles propres. L’inspecteur d’académie a partagé toutes ces informations avec l’ensemble des acteurs du système éducatif. En ce qui nous concerne, nous, membres du SELS, section Kaolack, remercions l’inspecteur d’académie pour cette initiative, et nous sommes prêts à l’accompagner de toutes les manières possibles afin que le système éducatif s’améliore à Kaolack », a conclu Tamsir Ousmane Thiam.

Ordination épiscopale de Jean Baptiste Valter Manga : Le gouverneur de Ziguinchor rassure sur l’organisation

Ce jeudi 3 octobre 2024, un Comité Régional de Développement (CRD) a été convoqué à Ziguinchor, présidé par le gouverneur Mor Talla Tine, pour discuter de l’organisation de l’ordination épiscopale de Jean Baptiste Valter Manga, nouvel Évêque de Ziguinchor, prévue pour le 23 novembre 2024. Cet événement majeur devrait réunir environ 6 000 personnes, avec un budget estimé à 90 millions de francs CFA.

Lors de cette réunion, le gouverneur a souligné l’importance de rassembler tous les services concernés afin de garantir le succès de l’événement. Il a précisé que l’administration, comme à son habitude, est mobilisée pour s’assurer que toutes les dispositions nécessaires soient prises en temps et en heure.

« Nous sommes rassurés que toutes les mesures nécessaires seront mises en place pour cet événement d’une dimension internationale, car des fidèles de différentes régions du pays et d’autres pays d’Afrique et du monde entier sont attendus », a-t-il déclaré. Le gouverneur a également insisté sur l’importance de la sécurité, de la logistique et de la couverture sanitaire pour accueillir dignement tous les invités.

L’abbé Fulgence Coly, administrateur diocésain de Ziguinchor, a exprimé sa satisfaction face aux efforts déployés pour l’organisation de cette cérémonie. Il a rappelé que cet événement marque un moment crucial pour le diocèse, qui a été sans évêque depuis le départ de Mgr Paul Abbel Mamba. Selon lui, l’ordination de Jean Baptiste Valter Manga représente une opportunité pour le diocèse de bénéficier d’un nouveau pasteur chargé de sa gouvernance.

L’abbé Coly a également mis en lumière la nécessité d’une mobilisation collective pour la réussite de cet événement, soulignant que le budget alloué est conséquent et que de nombreux efforts sont nécessaires pour accueillir tous les invités, notamment d’autres évêques qui viendront participer à la consécration.

Pour le diocèse, cet événement n’est pas simplement une formalité religieuse ; c’est un moment de communion et de prière pour toute la population de Ziguinchor et des environs. Le fait d’impliquer l’administration dans les préparatifs témoigne de la prise de conscience collective de l’importance de cet événement.

En conclusion, la préparation de l’ordination épiscopale de Jean Baptiste Valter Manga s’inscrit dans une dynamique de collaboration entre les autorités locales et l’Église, avec un engagement commun pour faire de cet événement une réussite totale. Le gouverneur de Ziguinchor et l’abbé Fulgence Coly ont tous deux exprimé leur confiance quant à l’aboutissement des engagements pris pour accueillir dignement le nouvel évêque et les nombreux invités.

AS – Le Dakarois Ziguinchor

Mise en place d’un Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI)

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean-Baptiste Tine, a officiellement lancé ce jeudi l’installation des comités régionaux et départementaux du Comité Interministériel de Lutte contre l’Émigration Irrégulière (CILMI). Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement sénégalais de renforcer la lutte contre la migration clandestine, un phénomène qui met en danger des milliers de jeunes Sénégalais.

Sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, le CILMI a pour objectif de coordonner les actions des différents services compétents en matière de lutte contre la migration irrégulière, de surveiller les frontières et d’élaborer une stratégie nationale sur ce sujet. Le comité aura également pour mission de sensibiliser la population sur les dangers de cette pratique à travers une campagne de communication d’envergure.

Lors de la cérémonie d’installation, le Général Jean-Baptiste Tine a exhorté la jeunesse sénégalaise à résister à l’appel de l’émigration clandestine, rappelant les nombreux drames humains qu’elle entraîne. « C’est un chemin mortel », a-t-il martelé, en évoquant les tragédies survenues en mer Méditerranée et dans les déserts africains. Il a également mis l’accent sur les pertes humaines et économiques que cette émigration irrégulière représente pour le Sénégal.

« Chaque jeune qui quitte le Sénégal de manière irrégulière est une richesse qui s’éloigne », a déclaré le ministre, tout en soulignant l’importance de promouvoir l’entrepreneuriat local. Il a encouragé les jeunes à croire en la possibilité de réussir au Sénégal, à travers l’initiative « Took Fii, Tekki Fii, Man Naa Nek », qui signifie « rester ici, réussir ici, je peux y arriver ».

Le ministre a profité de l’occasion pour saluer le travail des membres du comité ainsi que des services de sécurité et d’immigration qui luttent quotidiennement contre ce fléau. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de continuer à investir dans des solutions locales pour retenir les talents du pays.

Dans les prochains jours, le Général Jean-Baptiste Tine se rendra à Saint-Louis pour l’installation officielle des comités régionaux et départementaux, renforçant ainsi le dispositif national de lutte contre la migration clandestine.

Octobre Rose : Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à un engagement national pour lutter contre le cancer du sein

Le Président Bassirou Diomaye Faye a lancé un vibrant appel ce jeudi à l’occasion de la campagne annuelle Octobre Rose, dédiée à la lutte contre le cancer du sein. Il a souligné l’urgence de cette cause face aux chiffres alarmants de cette maladie au Sénégal, où près de 1 838 nouveaux cas sont recensés chaque année, causant environ 976 décès.

Dans une déclaration poignante, le Président Faye a rappelé que derrière ces chiffres se trouvent des « mères, des sœurs, des épouses et des filles », et a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif dans cette lutte. Selon lui, « chaque femme peut être touchée par la maladie, ou un membre de sa famille », faisant du cancer du sein une priorité nationale.

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Le Président a mis un accent particulier sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce, qui peuvent considérablement augmenter les chances de guérison. Il a encouragé chaque citoyen à sensibiliser son entourage, notamment les femmes, pour qu’elles effectuent régulièrement des dépistages. La détection à un stade précoce est cruciale pour améliorer les chances de survie face au cancer du sein.

Il a également salué l’initiative du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui a réduit le coût de la mammographie de 30 000 FCFA à 15 000 FCFA pendant tout le mois d’octobre. Cette mesure vise à rendre les dépistages accessibles à un plus grand nombre de femmes, notamment celles issues des couches sociales les plus défavorisées.

Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a rappelé que le gouvernement du Sénégal s’engage pleinement dans la lutte contre le cancer du sein en encourageant la sensibilisation et l’éducation autour de cette maladie. Il a souligné l’importance de briser les tabous et de parler ouvertement du cancer avec ses proches. De plus, il a insisté sur l’importance de soutenir les femmes déjà affectées par la maladie, en leur apportant l’aide et les ressources nécessaires.

Le Président a conclu par un message d’espoir, exhortant chaque citoyen à contribuer à la bataille contre cette maladie. « Notre engagement commun fera reculer le cancer du sein dans notre pays », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la solidarité nationale dans cette lutte.

La campagne Octobre Rose vise à réduire la mortalité liée au cancer du sein par des actions concrètes telles que la sensibilisation accrue, la prévention, et la facilitation de l’accès aux soins de santé. En s’attaquant aux obstacles financiers et en promouvant le dépistage précoce, le gouvernement sénégalais espère diminuer l’impact de cette maladie sur la population.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a invité les citoyens à se mobiliser, à éduquer leurs proches, et à participer activement à cette campagne, qui s’inscrit dans un effort national pour sauver des vies et protéger les femmes sénégalaises contre ce fléau.

Madiambal Diagne sur son voyage : « La police doit savoir que je ne dispose pas de passeport diplomatique »

Madiambal Diagne, patron du groupe de presse Avenir Communication, a révélé ce jeudi qu’il devait voyager dans la soirée et qu’une mesure avait été prise par les autorités pour lui retirer un passeport diplomatique qu’il n’a jamais possédé. Cette information, partagée par le journaliste sur son compte X (anciennement Twitter), suscite des interrogations quant à la procédure engagée par les nouvelles autorités du pays.

« Je voyage ce soir. Des instructions ont été données à la police de l’aéroport pour me retirer le passeport diplomatique. Je n’ai jamais possédé un tel document, pour bizarre que cela puisse paraître aux nouvelles autorités du pays », a-t-il déclaré.

Madiambal Diagne a également ajouté qu’il est surprenant que la police des frontières puisse chercher à lui retirer un document qu’il n’a jamais eu. « La police doit quand même pouvoir voir dans ses machines que je n’ai jamais voyagé avec un passeport diplomatique. Franchement, cela doit être élémentaire », a-t-il souligné, mettant en avant l’absurdité de la situation.

Cette déclaration intervient dans un contexte de surveillance accrue et de tensions politiques, où les mouvements et déplacements de certaines figures publiques sont davantage scrutés.

Montée des eaux du fleuve Sénégal : le Dandé Mayo coupé du reste du pays et des conséquences désastreuses pour les populations

Les populations riveraines du fleuve Sénégal font face à une situation alarmante avec la montée des eaux qui touche de nombreux villages du Dandé Mayo. Depuis plusieurs jours, les inondations provoquent d’importants désagréments, affectant à la fois les habitations, les terres agricoles, les infrastructures et le bétail. Cette montée des eaux a causé des déplacements massifs, forçant des centaines de familles à fuir leurs maisons pour se réfugier dans des zones plus sûres.

Dans cette région fortement dépendante de l’agriculture et de l’élevage, la crue du fleuve Sénégal a dévasté environ 200 hectares de champs rizicoles. Les pâturages étant inondés, les éleveurs n’ont eu d’autre choix que de migrer avec leurs troupeaux vers les terres plus sèches du Diéri, aggravant ainsi la situation déjà précaire de cette zone.

Les villages tels que Diamel, Sinthiou Diamdior, Woudourou, Nguidjilone, Sylla Diongto, Lobaly, Padalal, Balel, Gouriki Koliabé, Thiempeng, Gourel Dara et Waoundé sont durement touchés, rendant la vie quotidienne extrêmement difficile. Les routes, déjà peu praticables en temps normal, ont été submergées par l’eau, rendant les déplacements presque impossibles. À Oréfondé, la route ainsi que le pont qui servaient de passage vers les villages environnants sont maintenant sous les eaux, transformant la bretelle en un lac impraticable sur près de 6 kilomètres.

Les infrastructures scolaires n’ont pas été épargnées par la crue. Dans des localités comme Nguidjilone, le maire et les habitants tentent désespérément de contenir les eaux avec des sacs de sable, mais l’accès à l’école et au lycée reste compromis. Les élèves se retrouvent dans l’impossibilité de commencer l’année scolaire à cause des mares d’eau qui rendent dangereux tout trajet vers les établissements.

Cette situation critique remet en lumière la question de l’enclavement de la zone du Dandé Mayo. Depuis plusieurs années, les populations n’ont cessé de réclamer la construction de routes et d’infrastructures adaptées pour faire face aux crues récurrentes du fleuve Sénégal. Mais avec les retards accumulés dans les travaux de construction, les inondations actuelles révèlent une fois de plus la vulnérabilité des habitants.

La montée des eaux du fleuve Sénégal, tout en exacerbant les difficultés d’accès aux routes et aux services essentiels, met également en péril la sécurité alimentaire et l’avenir des activités agricoles dans la région. Les autorités locales et administratives se mobilisent, mais la situation appelle à une intervention rapide et coordonnée pour venir en aide aux populations sinistrées.

Migration irrégulière : Le Khalif de Bambilor prône la valorisation de l’Afrique pour freiner les flux migratoires vers l’Europe

Au moment où le gouvernement du Sénégal réfléchie sur de nouvelles stratégies à mettre en oeuvre au lendemain de l’installation du Comité interministériel de Lutte contre la Migration irrégulière (CILMI), le Réseau International pour l’élimination progressive de la pauvreté (RIEP) a réuni d’éminentes personnalités sénégalaises et italiennes, ce mercredi 2 octobre, le temps d’un panel consacré à la lutte contre la migration irrégulière en partenariat l’ONG Fawzi Wana Diaty (FWD) dirigée par le Khalife général de Bambilor.

Autour du thème: « Promouvoir le développement de l’Afrique pour limiter la migration »,
les conférenciers composés du chef religieux, Thierno Amadou Ba du chercheur et écrivain italien, Dr Marco Baratto et de l’Abbé Nicolas Diéne de la communauté catholique sénégalaise, membre de la RIEPP, ont tour à tour, donné des perspectives sur des solutions durables afin de répondre à ce phénomène complexe qui gagne de plus en plus du terrain. L’occasion a aussi été pour les panélistes de mettre en lumière un enjeu crucial : celui du « droit à ne pas émigrer », un sujet au cœur du discours du Khalife de Bambilor qui a fait un plaidoyer fort pour une réconciliation des jeunes africains avec leur terre natale.
Dans son intervention, Thierno Amadou Ba a insisté sur une problématique souvent négligée : le devoir de rester dans son pays pour y bâtir une vie stable et prospère. Selon lui, « la migration en soi n’est pas le problème mais, c’est la migration forcée, née du désespoir et du manque de perspectives, qui pousse tant de jeunes africains à risquer leurs vies en quête d’un avenir meilleur ailleurs ».

Au cours de la rencontre, le Khalife a souligné que l’Afrique regorge de richesses, tant naturelles qu’humaines. Toutefois, le manque d’accès aux ressources nécessaires pour exploiter ces richesses contraint les jeunes à chercher des opportunités ailleurs. « Nous devons transformer cette dynamique », a-t-il martelé, appelant à un renouveau économique et social du continent.

Pour inverser cette tendance, Thierno Amadou Ba propose une solution qui repose sur trois piliers fondamentaux :
D’abord, l’éducation: « il est impératif que les systèmes éducatifs africains soient adaptés aux réalités locales. Les jeunes doivent être formés dans des domaines qui favorisent leur insertion dans des secteurs porteurs sur le continent », fait-il savoir.

Ensuite, il y a l’entrepreneuriat et l’innovation. Ce qu’il faudrait selon lui, « c’est encourager les jeunes à investir dans des secteurs clés tels que l’agriculture, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies. Ce qui est essentiel pour générer des opportunités économiques locales ».
Et enfin, comme dernier point, le khalife a évoqué la paix et la stabilité. D’après lui, sans la sécurité et la stabilité, aucun développement durable n’est possible.

Thierno Amadou Ba a appelé à des gouvernements responsables et à une coexistence pacifique pour créer un environnement propice à l’épanouissement des jeunes.

Le Khalife de Bambilor a également mis l’accent sur le rôle primordial des leaders religieux dans cette transformation. Ces derniers doivent « prêcher la paix, la responsabilité, et encourager les jeunes à croire en l’avenir de leur continent plutôt que de se laisser séduire par les illusions d’une vie meilleure à l’étranger ».

Les tragédies humaines liées aux migrations irrégulières, en particulier en Méditerranée, sont devenues une réalité insupportable pour Thierno Amadou Ba qui a appelé à une prise de conscience collective et à une coopération entre les gouvernements, les communautés et les organisations internationales pour mettre fin à ce fléau.

Il a clôturé sa conférence en invitant les africains « à se voir comme des bâtisseurs de leur propre avenir, à cultiver leurs racines culturelles et à valoriser leur identité ». Il a appelé à « une coopération économique avec les autres continents, tout en insistant sur la nécessité de créer des sociétés africaines où les jeunes choisissent de rester, non par obligation, mais parce que leur avenir s’y trouve ».

Aly Saleh

Y’en a Marre dénonce les interdictions de manifestations et les arrestations arbitraires sous le nouveau régime

Ce jeudi 3 octobre 2024, le mouvement Y’en a Marre a exprimé sa profonde inquiétude face aux récentes dérives du gouvernement, lors d’un point de presse animé par ses leaders, Aliou Sané, Malal Talla (Fou Malade), Thiat et d’autres membres influents du groupe. Leur discours était principalement centré sur les interdictions de manifestations et les arrestations arbitraires, qu’ils qualifient de violations flagrantes des principes démocratiques.

Le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, a été la première cible de leurs critiques, en raison de ses récentes décisions interdisant des manifestations. Selon Y’en a Marre, ces interdictions vont à l’encontre des droits fondamentaux des citoyens à exprimer leurs opinions et à se rassembler pacifiquement. Thiat a particulièrement dénoncé l’utilisation persistante de l’Arrêté Ousmane Ngom, une loi restrictive utilisée pour empêcher les rassemblements publics, rappelant que ce même arrêté avait été contesté par les mouvements sociaux sous l’ancien régime.

« Nous avons toujours défié cet arrêté sous Macky Sall, et nous le défions encore aujourd’hui. Peu importe le régime, notre lutte pour la liberté d’expression ne faiblira pas. Le gouvernement actuel, dirigé par Ousmane Sonko, doit comprendre que la démocratie repose sur le respect des droits des citoyens », a martelé Thiat.

Le mouvement a également fustigé les récentes arrestations jugées arbitraires de politiciens et de journalistes, mettant en lumière le cas du commissaire Keita, qui, selon eux, est maintenu en détention de manière injustifiée. Y’en a Marre estime que des allégations d’animosité entre Ousmane Sonko et certaines personnalités ne devraient en aucun cas justifier des détentions prolongées.

« Il faut que les lois soient appliquées de manière équitable, sans distinction, et que les enquêtes soient menées en toute transparence », a ajouté Aliou Sané, soulignant la nécessité d’un système de justice qui protège les citoyens contre toute forme d’abus de pouvoir.

Le mouvement a conclu en appelant à un véritable dialogue et à une réforme en profondeur du système judiciaire, tout en mettant en garde contre une dérive autoritaire du gouvernement. Pour eux, la priorité doit être de répondre aux véritables défis socio-économiques du pays plutôt que de persécuter les opposants politiques.

Le point de presse de Y’en a Marre résonne ainsi comme un appel à la vigilance et à la mobilisation citoyenne, en faveur du respect des droits humains et de la consolidation de la démocratie au Sénégal.

Kaolack : l’UNAPES mobilise les parents d’élèves pour rendre effectif le concept « Ubi tey jang tey »

Le constat est unanime au niveau de la circonscription de l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) de la commune et du département de Kaolack à quelques jours de la rentrée scolaire : l’inaccessibilité de certaines écoles, le manque de points d’eau et d’électricité, entre autres difficultés. Ces problèmes constituent des freins au bon démarrage des enseignements et des apprentissages à temps. Face à cette situation, l’Union Nationale des Associations des Parents d’Élèves et d’Étudiants du Sénégal (UNAPES), section de Kaolack, a proposé quelques pistes de solutions.

Bara Guèye, coordonnateur départemental de l’UNAPES et point focal régional, a pris part aux Comités Régional et Départemental de Développement (CRD et CDD), où les problèmes du système éducatif ont été passés en revue afin de garantir l’application du concept « Ubi tey jang tey » dès le jour de la rentrée, prévue le 7 octobre.

« L’UNAPES a toujours joué un rôle important dans le système éducatif. Cependant, nous invitons chaque parent d’élève à veiller à ce que les écoles soient accessibles aux enfants. Nous appelons également les associations de jeunes, les ‘Badienu Gox’ et les relais communautaires à participer massivement à la journée de « Set Setal » dédiée aux écoles », a-t-il recommandé.

Cette mobilisation vise à s’assurer que les établissements scolaires soient prêts à accueillir les élèves dans de bonnes conditions dès le premier jour.

Affaire des 3,5 milliards : Ahmed Khalifa Niass contre-attaque et revendique 3,7 milliards à l’État

Dimanche dernier, lors de son passage au Grand Jury de la RFM, Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a évoqué un rapport de l’Inspection Générale d’État (IGE), affirmant qu’Ahmed Khalifa Niass et Samuel Sarr doivent 3,5 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal. Cette déclaration a immédiatement suscité une réaction du marabout et homme d’affaires Ahmed Khalifa Niass, qui conteste fermement cette accusation.

Selon lui, c’est plutôt l’État qui lui doit de l’argent, à hauteur de 3,7 milliards de francs CFA. Ce montant correspondrait à une livraison de 40 voitures de luxe à la présidence de la République en 2008, à la veille du sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) organisé à Dakar sous le régime du président Abdoulaye Wade. Niass précise que ces véhicules ont été acquis via sa société Africa Invest et qu’il les a débarqués à ses frais au port de Dakar avant de les mettre à la disposition de la présidence.

Le marabout se dit lésé par les propos de Fadilou Keïta, affirmant que cette déclaration lui a causé un préjudice grave. Il a ainsi annoncé son intention de porter plainte contre ce dernier, mais aussi contre sa mère, Nafi Ngom, ancienne directrice de l’IGE. « Mes avocats sont en train de préparer le dossier », a-t-il affirmé lors d’une déclaration rapportée par Walf Quotidien.

Ahmed Khalifa Niass soutient que les transactions effectuées pour l’achat des véhicules sont entièrement traçables. « Tous les virements provenant de mes fonds pour l’acquisition des véhicules sont vérifiables à partir du système Switch, les données sont disponibles », a-t-il déclaré, en appuyant ses propos de relevés bancaires qui attesteraient de ces opérations.

L’homme d’affaires affirme avoir sollicité à plusieurs reprises l’État pour obtenir le paiement, sous les présidences d’Abdoulaye Wade d’abord, puis de Macky Sall, mais en vain. « Jusqu’à présent, je continue à réclamer mon argent à l’État du Sénégal », a-t-il conclu, résolu à mener cette bataille judiciaire pour obtenir gain de cause.

L’affaire, qui oppose l’État à ces deux figures controversées, risque de connaître de nouveaux rebondissements dans les jours à venir.

Affaire ONAS : Thierno Alassane Sall convoqué pour audition

Thierno Alassane Sall, leader du parti République des Valeurs (RV), a annoncé sur la plateforme X (anciennement Twitter) qu’il a été convoqué par la section de recherches de la gendarmerie de la caserne Samba Diery Diallo. Cette convocation, prévue pour demain à 11 heures, s’inscrit dans le cadre de sa plainte déposée le 21 août dernier concernant l’affaire ONAS.

L’ancien ministre de l’Énergie avait porté plainte contre X suite à des soupçons de gestion frauduleuse au sein de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Selon lui, cette plainte vise à faire la lumière sur certaines irrégularités présumées dans la gestion des fonds publics de cet organisme crucial pour l’assainissement du pays.

L’affaire ONAS suscite depuis plusieurs semaines un vif intérêt, notamment en raison des enjeux économiques et environnementaux liés aux missions de l’organisme. La convocation de Thierno Alassane Sall marque une nouvelle étape dans cette enquête, où la question de la transparence dans la gestion publique demeure au centre des débats.

Le leader du RV, connu pour son engagement en faveur de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, reste déterminé à poursuivre ce combat. Il a d’ailleurs souligné à plusieurs reprises l’importance d’une justice impartiale et d’une gestion transparente des ressources publiques pour le développement du pays.

Cette audition pourrait permettre d’avancer dans les investigations et d’éventuellement identifier les responsables des dysfonctionnements présumés au sein de l’ONAS. Le public reste donc attentif à l’évolution de cette affaire, dont les répercussions pourraient être significatives pour la gestion des infrastructures publiques au Sénégal.

Guy Marius Sagna à Lomé : légitimité d’un engagement ou ingérence politique ?

L’honorable Guy Marius Sagna, député de la CEDEAO, s’est récemment retrouvé au centre d’une polémique lors de sa conférence de presse à Lomé. Alors que sa présence au Togo soulève des interrogations, notamment face aux tensions politiques qui secouent son propre pays, le Sénégal, il a tenu à justifier son déplacement en s’appuyant sur les prérogatives accordées aux députés de la CEDEAO.

Pour légitimer sa présence à Lomé, Guy Marius Sagna a invoqué l’acte additionnel de la CEDEAO sur le renforcement des prérogatives du Parlement. Selon lui, cet acte stipule que les députés de la CEDEAO ne sont pas seulement les représentants de leur pays d’origine, mais aussi ceux de l’ensemble des peuples de la Communauté. Ce principe lui donnerait, d’après ses explications, le droit de s’exprimer et de s’impliquer dans les affaires d’autres États membres.

En mentionnant également l’article 18 de cet acte, qui précise qu’un député de la CEDEAO demeure en fonction même après la dissolution de son Assemblée nationale, il renforce sa légitimité légale. Bien que cet argument soit fondé sur des bases juridiques solides, le timing et le contexte de son intervention sont loin de dissiper les critiques.

Si Guy Marius Sagna tente de se positionner en défenseur des droits humains et de la bonne gouvernance, certains observateurs se demandent si son engagement à Lomé ne s’apparente pas à une forme d’ingérence. En effet, alors que le Sénégal traverse une période de troubles politiques, sa présence dans un autre pays de la région en crise est perçue par ses détracteurs comme malvenue, voire opportuniste. La question se pose donc : un député de la CEDEAO doit-il intervenir dans les affaires internes d’un État membre lorsque son propre pays fait face à des défis majeurs ?

Les critiques pointent notamment un manque de sensibilité aux réalités locales. Intervenir dans une situation politique complexe sans avoir une connaissance approfondie des dynamiques en jeu pourrait être contre-productif, voire exacerber les tensions. Ainsi, bien que la CEDEAO prône l’intégration régionale et la coopération entre les États membres, les observateurs soulignent que ces interventions doivent être mesurées et respectueuses des souverainetés nationales.

Dans son discours, Guy Marius Sagna a rappelé que les objectifs fondamentaux de la CEDEAO incluent la promotion des droits humains, de la démocratie et de la bonne gouvernance. En tant que député, il estime avoir le devoir de veiller au respect de ces principes, où qu’il se trouve dans la région. Cependant, la perception d’une intervention extérieure dans des crises internes, surtout lorsque le pays d’origine du député est lui-même en proie à des tensions, complique la lecture de son engagement.

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les représentants régionaux de la CEDEAO. Comment équilibrer l’exercice de leurs prérogatives avec la nécessité de respecter les réalités politiques nationales ? Le risque d’être perçu comme un acteur externe tentant de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un autre État est bien réel.

Si l’argument juridique de Guy Marius Sagna est recevable, la légitimité de son action est, elle, sujette à débat. Dans un contexte où la région ouest-africaine traverse des crises politiques récurrentes, l’engagement des députés de la CEDEAO doit faire preuve d’une grande prudence. Les tensions au Sénégal, couplées à la situation à Lomé, posent la question de l’opportunité de son intervention.

En définitive, bien que Guy Marius Sagna ait tenté de justifier sa présence à Lomé en se référant aux textes de la CEDEAO, cette démarche mérite une réflexion plus profonde. L’Afrique de l’Ouest fait face à des défis complexes qui nécessitent une approche diplomatique, réfléchie et respectueuse des dynamiques locales. Ce n’est qu’à ce prix que les députés de la CEDEAO pourront réellement servir les intérêts des peuples qu’ils représentent.

Incendie à l’Agence de la Senelec de Ouakam : Une intervention rapide des pompiers évite le pire

Un incendie s’est déclaré ce mercredi matin dans un bureau de l’Agence de la Senelec, situé dans le quartier de Ouakam. Alertés à 11h53, les sapeurs-pompiers ont rapidement pris les mesures nécessaires pour circonscrire le sinistre.

Le Commandant Sada Dia, en charge du Groupement d’Incendie et de Secours n° 1 de Dakar, a fait une déclaration détaillant l’intervention. « Dès réception de l’alerte, nous avons immédiatement dépêché les premiers moyens d’intervention, et à 12h18, le premier engin était déjà sur les lieux », a-t-il précisé. Compte tenu de la complexité de l’incendie et de la sensibilité des locaux touchés, des renforts ont été envoyés. Au total, 31 sapeurs, dont 4 officiers, ont été mobilisés sur place, accompagnés de quatre engins d’intervention légère.

Après 42 minutes d’efforts intenses, les équipes ont réussi à éteindre l’incendie. « Bien que les dégâts matériels soient considérables, je tiens à rassurer qu’aucune perte humaine n’a été enregistrée », a ajouté le Commandant Dia.

L’origine de l’incendie demeure inconnue pour l’instant. Une enquête menée par la gendarmerie permettra d’éclaircir les circonstances de ce sinistre dans les jours à venir. En parallèle, la Senelec a annoncé qu’elle procéderait à une évaluation des dégâts et publierait un communiqué officiel pour informer le public sur l’ampleur des pertes et les éventuelles conséquences pour ses services.

Cet incident rappelle une nouvelle fois l’importance de la vigilance en matière de sécurité incendie, particulièrement dans des installations aussi critiques que celles de la Senelec, un acteur clé de la fourniture d’électricité au Sénégal.

Passation de service à la Police centrale de Dakar : Mamadou Tendeng succède à Elhadji Cheikh Dramé

Ce mercredi matin, la Police centrale de Dakar a été le théâtre d’une cérémonie de passation de service marquant un tournant dans son leadership. Le Commissaire central sortant, Elhadji Cheikh Dramé, récemment promu Directeur général adjoint (DGA) de la Direction de la Police de l’air et des frontières (DPAF), a officiellement passé le flambeau à son successeur, le Commissaire de Police Divisionnaire, Mamadou Tendeng.

Mamadou Tendeng, précédemment en mission onusienne, a été installé dans ses nouvelles fonctions lors d’une cérémonie solennelle présidée par le Commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle et Directeur de la Sécurité Publique (DSP), Ndiarra Sène. Ce dernier a souligné l’importance de ce changement dans la continuité des efforts de sécurisation à Dakar et dans l’ensemble du pays.

Les éloges n’ont pas manqué à l’endroit du Commissaire sortant, Elhadji Cheikh Dramé, qui a reçu les félicitations de ses pairs pour le travail « remarquable » qu’il a accompli à la tête de la Police centrale de Dakar. Son passage a été marqué par un renforcement notable des stratégies de maintien de l’ordre, ainsi que par une amélioration des conditions de travail des forces de police.

Désormais, Elhadji Cheikh Dramé se tourne vers de nouveaux défis au sein de la Direction de la Police de l’air et des frontières, où il poursuivra sa mission en tant que Directeur général adjoint.

Le Commissaire Mamadou Tendeng, fort de son expérience internationale, notamment avec l’ONU, prend les rênes de la Police centrale avec la promesse de maintenir et d’intensifier les efforts de sécurisation de la capitale sénégalaise. Sa nomination intervient dans un contexte où les enjeux sécuritaires sont particulièrement sensibles, et où une coordination efficace entre les différentes branches de la police demeure essentielle.

La cérémonie s’est clôturée dans une atmosphère empreinte de reconnaissance et de détermination, laissant entrevoir une continuité dans les efforts pour renforcer la sécurité publique à Dakar.

Bougane Guèye Dany accuse le Premier ministre d’instrumentaliser la justice pour des fins politiques

Bougane Guèye Dany, président du mouvement Gueum Sa Bopp et patron du Groupe D-Média, se trouve au cœur d’une nouvelle polémique politique. Recherché par la police, il a pris la parole pour dénoncer ce qu’il considère comme une instrumentalisation de la justice par le Premier ministre afin d’éliminer ses adversaires politiques.

Dans une vidéo partagée avec Seneweb, Bougane Guèye Dany affirme n’avoir jamais cherché à échapper à la police. « Les policiers sont venus à mon domicile et dans mes lieux de travail pour me remettre une convocation. Mais je ne vais jamais chercher de bouclier auprès de la jeunesse pour ne pas déférer à la convocation. Je ne suis pas un poltron comme Ousmane Sonko », déclare-t-il avec fermeté, marquant ainsi une nette différence avec l’opposant politique Ousmane Sonko, souvent critiqué pour son attitude face aux convocations judiciaires.

Bougane Guèye Dany a souligné qu’il respecterait la convocation des autorités dès sa réception, mais il n’a pas manqué d’accuser le Premier ministre de chercher à l’éliminer politiquement par le biais de la justice. « Il peut utiliser la police et la gendarmerie pour me mettre en prison. Mais il faut qu’il se salisse les mains pour m’éliminer », ajoute-t-il, défiant ainsi l’autorité politique.

Dans cette même déclaration, le président de Gueum Sa Bopp s’en est également pris à Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, qu’il accuse de comploter pour éliminer un autre opposant de taille, Barthélemy Dias. Cette prise de position ravive les tensions déjà vives sur la scène politique sénégalaise, où les rivalités internes et les manœuvres judiciaires semblent de plus en plus courantes.

Bougane Guèye Dany, par son discours frontal, se place une nouvelle fois comme un acteur clé de la vie politique du pays, prêt à affronter les autorités et à dénoncer ce qu’il perçoit comme une tentative de muselage des voix discordantes.

Intention de baisse des salaires des fonctionnaires : le gouvernement dément les rumeurs et clarifie sa position

Le Gouvernement sénégalais a formellement démenti les allégations concernant une prétendue intention de réduire les salaires et pensions des agents de la Fonction publique. Ces rumeurs ont été véhiculées par un document émanant du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), suscitant une vive réaction au sein de l’opinion publique.

Le document en question, daté du 27 septembre 2024, reprenait des extraits de discours du Président de la République et du Premier ministre concernant la nécessité de rationaliser les dépenses publiques, notamment pour maîtriser la croissance de la masse salariale et la complexité du système de rémunération de la Fonction publique. Ces propos, selon le Gouvernement, ont été sortis de leur contexte et ne reflètent en aucun cas une volonté de réduire les salaires ou les pensions des fonctionnaires.

Amadou Moustapha Ndjekk Sarre, Porte-parole du Gouvernement, a fermement rejeté ces accusations et les a qualifiées de « mensongères et dénuées de tout fondement ». Il a dénoncé une campagne de désinformation orchestrée pour semer la confusion à des fins politiques.

Dans un communiqué officiel, le Gouvernement a mis en garde contre la diffusion d’informations non vérifiées et a souligné l’importance de la responsabilité dans le débat public. Il a rappelé que l’État est résolu à garantir une gestion transparente et rigoureuse des finances publiques tout en assurant la protection des droits des agents de l’État.

Ce démenti vise à apaiser les inquiétudes des fonctionnaires et de l’opinion publique, en réaffirmant que ni les salaires ni les pensions ne seront affectés par les réformes en cours. Le Gouvernement a également assuré que des mesures seront prises pour renforcer la transparence et éviter toute tentative de manipulation de l’information.

Amadou Moustapha Ndjekk Sarre a conclu en réitérant l’engagement du Gouvernement à maintenir la stabilité financière du pays tout en préservant le bien-être de ses citoyens et la crédibilité des institutions publiques.

Tambacounda : L’Inspection d’académie alerte sur un déficit critique de 45 355 table-bancs

Lors d’un Conseil Régional de Développement (CRD) organisé à Tambacounda, l’inspecteur d’académie, Babacar Diack, a révélé un déficit alarmant de 45 355 table-bancs dans les écoles de la région. Ce manque touche les quatre départements de Tambacounda, affectant gravement la qualité de l’enseignement à l’approche de la rentrée scolaire 2024-2025.

Le rapport présenté lors de la réunion, présidée par le gouverneur Guedj Diouf, montre que ce sont les écoles primaires qui sont les plus touchées avec un besoin de 24 273 table-bancs. Le niveau moyen nécessite 10 068 unités supplémentaires, tandis que le secondaire en requiert 10 014.

Cette situation s’explique par l’augmentation des abris provisoires, la détérioration du mobilier scolaire existant et le retard dans l’équipement des nouvelles salles de classe. Babacar Diack a insisté sur l’urgence d’agir pour éviter que les élèves ne soient privés de conditions d’apprentissage adéquates. « Ce déficit en table-bancs a un impact direct sur la qualité de l’enseignement et les résultats scolaires. Il est impératif que des solutions rapides soient trouvées », a-t-il déclaré.

Le gouverneur Guedj Diouf a salué les efforts du Programme de Remplacement des Abris Provisoires (PRORAP) pour réduire le nombre de structures temporaires, mais a reconnu que le manque de mobilier reste un obstacle majeur à l’amélioration des conditions d’apprentissage. Il a promis de collaborer avec les collectivités territoriales et les services de l’État pour récupérer et réparer un maximum de table-bancs endommagés. « Nous devons agir rapidement pour garantir que chaque élève ait accès à un environnement d’apprentissage approprié », a-t-il souligné.

Cette situation critique appelle une mobilisation urgente des autorités et des partenaires pour répondre aux besoins des établissements scolaires de Tambacounda et assurer une rentrée dans de bonnes conditions.

Montée des eaux du fleuve à Matam : Cheikh Tidiane Dieye promet soutien et solidarité aux familles sinistrées

Près de 100 familles ont été recensées parmi les sinistrés dans la région de Matam, à la suite de la montée des eaux du fleuve Sénégal. Face à cette situation préoccupante, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, s’est rendu sur le terrain, notamment à Lobaly, pour exprimer son soutien et évaluer les besoins immédiats des populations touchées.

Lors de sa visite, le ministre a souligné que bien que les crues du fleuve soient des phénomènes naturels récurrents, une solidarité nationale est essentielle pour venir en aide aux familles affectées par les inondations.

« Je me suis déplacé aujourd’hui dans les départements de Matam et de Kanel, gravement touchés par les crues du fleuve. Ces inondations ont causé des dégâts majeurs et ont forcé de nombreuses familles à quitter leurs foyers », a-t-il déclaré. Il a également transmis le message de soutien du Président de la République et de l’ensemble du gouvernement à ces populations en détresse.

Le ministre, accompagné des autorités locales, a pu constater les conditions précaires dans lesquelles les familles déplacées survivent, tout en saluant la solidarité des communautés locales qui ont accueilli les sinistrés dans leurs foyers. Il a aussi remercié les forces armées, les sapeurs-pompiers, et les autres intervenants pour leur mobilisation rapide.

Les populations de la région ont exprimé le besoin urgent d’une digue de protection pour prévenir de futures inondations. En réponse, Cheikh Tidiane Dieye a annoncé que des mesures d’urgence ont été mises en place, notamment la distribution de matériel et de denrées alimentaires pour répondre aux besoins immédiats des familles.

Le ministre a promis que l’État suivra de près l’évolution de la situation et continuera à mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les populations affectées par cette catastrophe naturelle.

Cette visite illustre l’engagement du gouvernement sénégalais à apporter une réponse rapide et efficace en cas de crise, tout en renforçant la résilience des populations riveraines face aux risques climatiques.

Drame à Mbacké : Un camion fou fauche deux personnes en pleine ville

Un tragique accident s’est produit ce mardi soir aux alentours de 18 h 30 dans la ville de Mbacké, près des locaux de Walfadjri. Un camion hors de contrôle a percuté un mototaxi Jakarta, tuant sur le coup ses deux occupants, le conducteur et une jeune fille.

Le conducteur de la moto est décédé immédiatement après l’impact, tandis que la jeune fille, grièvement blessée, a succombé à ses blessures peu de temps après avoir lutté pour sa vie. Les sapeurs-pompiers, dépêchés sur les lieux, ont pris en charge les deux corps pour les évacuer.

Selon les témoins sur place, le conducteur du camion aurait tenté de fuir après l’accident. Cependant, grâce à la rapidité des témoins et l’intervention des autres conducteurs de Jakarta, la tentative d’évasion a été stoppée.

Les circonstances exactes de l’accident restent à déterminer, et une enquête sera probablement ouverte pour faire la lumière sur cet incident tragique qui endeuille la ville de Mbacké.

Arrestations au Sénégal : La société civile s’indigne et appelle à la libération de Kader Dia

Ces derniers jours, le Sénégal est le théâtre d’une série d’arrestations qui suscitent de vives réactions au sein de la société civile. Parmi les voix qui se sont élevées, celle d’Alioune Tine, fondateur de l’Afrika Jom Center et défenseur des droits de l’homme, a particulièrement marqué les esprits.

Dans une publication sur le réseau social X, Alioune Tine a dénoncé l’arrestation de Kader Dia, chroniqueur à la Sen TV, arrêt jugé abusif par le militant. « Kader Dia, journaliste à la Sen TV, ne peut pas être arrêté ou emprisonné pour une chronique. Cela se règle par un démenti », a-t-il affirmé. Pour lui, l’emprisonnement d’un journaliste pour l’exercice de son métier constitue une atteinte grave à la liberté de presse, un droit fondamental dans toute société démocratique.

Alioune Tine a également rappelé les précédentes arrestations de membres du parti d’opposition Pastef sous le régime de Macky Sall, soulignant que ce type de dérive judiciaire porte atteinte aux droits humains et aux libertés publiques. Selon lui, de telles pratiques ne doivent pas se répéter sous la nouvelle administration.

Le fondateur de l’Afrika Jom Center a exhorté les autorités en place à libérer immédiatement Kader Dia afin qu’il puisse reprendre son travail. Il a rappelé que la liberté d’expression et la liberté de presse sont des acquis démocratiques qu’il faut protéger avec rigueur, au risque de compromettre la stabilité et la justice sociale dans le pays.

La société civile, mobilisée face à ces atteintes, ne compte pas rester silencieuse. Elle entend jouer pleinement son rôle de défenseur des droits et des libertés humaines, dans un contexte de plus en plus tendu sur le plan politique et social. L’arrestation de Kader Dia pourrait bien devenir un symbole d’une lutte plus large pour la protection des droits fondamentaux au Sénégal.

Le Sénégal face aux défis de la gouvernance financière : les engagements du ministre des Finances

Dans un contexte marqué par des interrogations croissantes sur la gestion des finances publiques, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est exprimé lors de la revue annuelle des projets financés par la Banque mondiale au Sénégal. Cette intervention fait suite à la récente communication du gouvernement sur l’état des finances publiques, et vise à clarifier la position de l’exécutif concernant les défis actuels et les perspectives pour l’avenir.

Cheikh Diba a salué l’engagement du gouvernement pour une gestion rigoureuse, transparente et efficiente des finances publiques. Cependant, il n’a pas hésité à reconnaître certaines « insuffisances notoires » dans la gouvernance budgétaire et financière. Selon le ministre, ces failles doivent être corrigées par des « mesures vigoureuses », avec pour objectif d’optimiser l’utilisation des fonds publics.

La situation est d’autant plus préoccupante que les marchés financiers, notamment ceux des euro-obligations, ont réagi négativement à la récente sortie du gouvernement. Cette situation délicate nécessite des efforts soutenus pour rassurer les partenaires financiers du Sénégal. « Une communication transparente et responsable sera engagée pour préserver la confiance des partenaires et des marchés financiers », a affirmé le ministre, témoignant ainsi de la volonté du gouvernement de restaurer la crédibilité du pays sur la scène internationale.

Le ministre a également évoqué les attentes concernant les observations à venir de la Cour des Comptes. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à renforcer la gouvernance financière du pays, en particulier en matière de gestion de la dette, du budget et de la trésorerie de l’État. « Le gouvernement réaffirme, sans équivoque, sa volonté d’améliorer la gouvernance financière et de renforcer l’intégrité du cadre de gestion », a-t-il déclaré, insistant sur la mise en œuvre d’actions concrètes pour éviter que de telles insuffisances ne se reproduisent à l’avenir.

En somme, alors que le Sénégal traverse une période de turbulences financières, le gouvernement, sous l’égide du ministère des Finances, se veut rassurant quant à sa capacité à redresser la barre. Il mise sur des réformes structurelles et une communication ouverte pour restaurer la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux, tout en s’engageant à une gestion plus transparente et efficiente des ressources publiques.

Richard-Toll : Un sapeur-pompier décède dans un accident de la route

Un sapeur-pompier a tragiquement perdu la vie dans un accident de la circulation, survenu dans la nuit de lundi à mardi à Richard-Toll. Selon une source sécuritaire citée par l’APS, l’accident impliquait une collision entre la moto de la victime et une charrette.

La victime, en service au centre d’incendie et de secours de Richard-Toll, a succombé à ses blessures peu après avoir été évacuée à l’hôpital de Gaya 1.

Trois autres personnes ont également été blessées lors de ce choc, qui s’est produit à l’entrée de la ville. Le sapeur-pompier revenait de Ndiathène, une commune située dans l’arrondissement de Ndiaye, lorsqu’il a été impliqué dans cet accident.

CRISE DANS LE SECTEUR DES PÊCHES : RISQUE DE CHÔMAGE À GRANDE ÉCHELLE , PLUS DE 1200 EMPLOIS DIRECTS MENACÉS

Au port de Dakar , ils sont visibles en dizaines, filets pliés , moteurs éteints. Un décors pas comme les autres. En effet, les navires de pêche avec la licence d’emersale profonde sont à quai depuis un certain temps.
La cause de cet arrêt d’activité n’est rien d’autre qu’une situation très difficile que ces armateurs rencontrent au quotidien face aux nouvelles mesures prisent par les autorités de la DPSP, comprenez par là , la direction de la Protection et de la surveillance des Pêches.

En effet, ces navires en majorité sont détenteurs de la licence de pêche d’emersale profonde. Pour faire simple, il s’agit d’une licence qui confère aux chalutiers crevettiers ciblant les crevettes profondes, aux chalutiers poissonniers et aux palangriers de fond ciblant les merlus et aux caseyeurs ciblant le crabe rouge profond, le droit de pêcher au delà de 35Miles nautiques soit environs à 65 km de nos côtes. Ces professionnels de la pêche sont aujourd’hui confrontés à une grande difficulté à trouver du poisson.
Cette raréfaction de cette ressource dans ces zones de pêche entraînent tres souvent un débordement de ces navires vers des zones non autorisées, ce qui constitue une infraction , passible d’une sanction pécuniaire édictée par les services de la DPSP.

Des amendes et pénalités qu’il était auparavant possible de payer par moratoire, chose qui n’est plus acceptée par la DPSP qui , au-delà du fait d’exiger un paiement global , impose également la présentation de chèques certifiés.
Une situation qui a fini par gangrèner les activités et hanter le sommeil des armateurs qui , préfèrent tout simplement amarrer leurs bateaux et envoyer leurs employés en chomage technique.
Une véritable bombe à retardement qui , si rien n’est fait, pourrait à long terme découler sur une augmentation drastique et à grande échelle du taux de chômage, d’autant plus qu’ils sont des centaines de jeunes à gagner leur vie abord de ces navires (environ plus de 1200 personnes réparties entre ,marins, dockers, pointeurs et chauffeurs)

Ces bateaux de pêche, pourtant appartenant à des Sénégalais même si en collaboration avec des étrangers ne demandent qu’un allègement du mode de paiement des amendes en cas d’infraction constaté, c’est à dire le retour du paiement par moratoire.

Approché au mole 10 et interpellé sur la question, un des plus anciens et expérimentés armateurs sénégalais n’a pas manqué de manifester ses inquiétudes. Il est dans la même situation que ces camarades. Sous le couvert de l’anonymat il donne sa recette pour faire face à cette situation : 《 Ce qu’il faut plutôt faire, c’est organiser des états généraux des Pêches afin de redéfinir la délimitation des zones de pêche et corriger les injustices qui subsistent dans le secteur depuis le régime de Maître Abdoulaye Wade à l’époque où feu Djibo Leity Cas était Ministre des pêches 》 a t-il fait savoir .
Une déclaration qui, nous espérons, sera prise avec beaucoup de précaution par les autorités pour ne pas dire le nouveau régime en place qui dit vouloir axer sa gouvernance sur le triptyque 《jub-jubal-Jubbanty 》

Ibrahima khalil Dieng

Bras de fer entre la banque Attijari et Bocar Samba Dièye : une affaire de plusieurs milliards de francs CFA

L’affaire qui oppose la banque Attijari (anciennement CBAO) à l’homme d’affaires Bocar Samba Dièye semble encore loin de trouver une issue. Le différend, qui remonte à plus d’une décennie, concerne des prélèvements d’un montant total de plus de 7,2 milliards de francs CFA sur le compte de l’homme d’affaires. Soutenu par l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif), Bocar Samba Dièye réclame aujourd’hui la restitution de cette somme, qu’il considère indûment ponctionnée.

Famara Ibrahima Cissé, président de l’Acsif, a révélé que ces prélèvements incluent 2,5 milliards pour des frais d’agios, ainsi que 5,6 milliards pour une traite imputée à la solde de l’homme d’affaires. Se basant sur un rapport d’expertise financière, Cissé dénonce la légitimité de ces sommes : « Le rapport est clair et donne raison à Bocar Samba Dièye. Nous attendions que la banque procède à la restitution des fonds, mais depuis 2008, elle multiplie les manœuvres pour éviter cela », affirme-t-il.

L’expert financier ayant examiné cette affaire a en effet recommandé la restitution des montants prélevés. Cependant, selon Famara Ibrahima Cissé, la banque aurait, au lieu de se conformer à ces conclusions, tenté d’obtenir des décisions de justice afin de saisir les biens hypothéqués de Bocar Samba Dièye, incluant notamment sa maison située à Grand-Dakar.

Pour l’Acsif, il est hors de question de baisser les bras. L’association prévoit un plan d’action destiné à faire respecter la décision de justice favorable à Bocar Samba Dièye. « Nous avons adressé des lettres au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ainsi qu’à son Premier ministre, Ousmane Sonko, en joignant le rapport d’expertise. Il est temps que les banques, en particulier la CBAO, cessent de faire souffrir des citoyens honnêtes », a déclaré Cissé, faisant référence aux engagements de transparence et de justice contenus dans le programme Jub Jubal Jubenti.

Cette affaire, qui illustre une méfiance grandissante envers certaines pratiques bancaires, risque d’être suivie de près par l’opinion publique, alors que les autorités sont sollicitées pour intervenir. Les prochains mois seront donc déterminants dans ce bras de fer qui pourrait bien redéfinir les rapports entre les clients et les institutions financières au Sénégal.

Le Sénégal et la Mauritanie renforcent leur coopération énergétique : un partenariat stratégique pour l’Afrique de l’Ouest

Le Sénégal et la Mauritanie ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération bilatérale en matière énergétique, en s’engageant dans un partenariat stratégique qui promet d’avoir un impact majeur sur l’ensemble de la région ouest-africaine. Lors du Forum économique Sénégal – Mauritanie (Fesm), tenu récemment, le ministre sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a salué cet accord, le qualifiant de « transformateur » pour les économies des deux pays et pour l’Afrique de l’Ouest en général.

Selon Birame Souleye Diop, ce partenariat énergétique repose sur des fondations solides de confiance et de respect mutuel entre le Sénégal et la Mauritanie. « Ce partenariat énergétique, basé sur la confiance et le respect mutuels, représente non seulement une belle opportunité pour nos économies, mais également un levier de transformation pour toute la région », a-t-il affirmé.

L’accord, qui porte sur l’exploitation commune des ressources pétrolières et gazières situées à la frontière entre les deux pays, est vu comme une avancée majeure dans la gestion des richesses naturelles partagées. Ces ressources, notamment situées dans le champ gazier offshore du Grand Tortue Ahmeyim (GTA), ont le potentiel de redéfinir la dynamique économique régionale en stimulant la croissance et en renforçant la sécurité énergétique.

Cette collaboration s’inscrit dans le cadre plus large des relations multilatérales entre les deux pays, notamment au sein de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). L’OMVS, qui regroupe le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et la Guinée, a longtemps été un pilier de la coopération régionale dans le domaine de la gestion des ressources naturelles. Le partenariat énergétique entre le Sénégal et la Mauritanie s’inscrit donc dans une continuité de ces relations, mais pourrait avoir des répercussions bien plus importantes, en servant de modèle pour la coopération énergétique à travers l’Afrique de l’Ouest.

Au-delà des bénéfices directs pour les économies sénégalaise et mauritanienne, ce partenariat ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques pour toute la région. L’exploitation commune des ressources pétrolières et gazières pourrait non seulement attirer des investissements étrangers, mais aussi contribuer à la création d’emplois locaux et à l’amélioration des infrastructures.

De plus, en renforçant la coopération énergétique entre les deux pays, le Sénégal et la Mauritanie espèrent également diversifier leurs économies, traditionnellement dominées par l’agriculture et la pêche. Ce partenariat pourrait ainsi devenir un moteur de développement économique pour toute l’Afrique de l’Ouest, en stimulant la croissance dans des secteurs clés tels que l’industrie pétrolière, le gaz naturel et les infrastructures énergétiques.

Alors que l’Afrique de l’Ouest est confrontée à des défis énergétiques majeurs, ce partenariat entre le Sénégal et la Mauritanie pourrait représenter un véritable catalyseur pour le développement de la région. En mutualisant leurs ressources et en adoptant une vision commune pour l’exploitation des richesses naturelles, les deux pays créent un précédent pour une coopération régionale plus intégrée dans le domaine de l’énergie.

Ce partenariat s’annonce comme un levier crucial pour le développement de toute la région, permettant à l’Afrique de l’Ouest de mieux faire face aux enjeux de la transition énergétique mondiale et de renforcer sa position dans le secteur de l’énergie à l’échelle internationale.

En conclusion, la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie marque une nouvelle ère pour le secteur énergétique ouest-africain, avec des perspectives de croissance et de développement pour les deux pays et pour la région dans son ensemble. Les bases sont désormais posées pour que cette alliance stratégique devienne un modèle de succès en matière de coopération régionale et de développement économique inclusif.

Kaolack / Éducation : Appel à une mobilisation des citoyens pour une bonne rentrée scolaire 2024-2025

Le gouverneur de la région de Kaolack, Mohamadou Moctar Watt, a appelé, ce lundi, à une mobilisation communautaire en faveur de l’école pour assurer une bonne rentrée des classes 2024-2025.

Il a lancé cet appel lors d’une réunion du Comité régional de développement (CRD) préparatoire à la rentrée scolaire 2024-2025, prévue la semaine prochaine. Des autorités académiques et scolaires, des services techniques déconcentrés de l’État, des partenaires sociaux, ainsi que d’autres acteurs du système éducatif régional ont pris part à cette rencontre.

La cinquième édition de la journée nationale de nettoiement  »Setal sunu reew », prévue pour samedi prochain, sera axée sur la réhabilitation, le nettoyage et l’embellissement des structures éducatives du pays.

 »Pour cette édition, l’accent sera mis sur les établissements scolaires. À ce propos, nous allons mobiliser l’ensemble des structures de l’État qui œuvrent dans le cadre de l’assainissement et du nettoiement, ainsi que les éléments du programme Xeyu ndaw ñi. Nous insisterons surtout sur la mobilisation communautaire, car l’école est une affaire de la communauté », a déclaré le chef de l’exécutif régional.

Dans son rapport introductif au CRD, l’inspecteur d’académie, Siaka Goudiaby, a souligné les difficultés et contraintes pouvant entraver une bonne rentrée des classes. Les différentes parties prenantes ont convenu de la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures pour assurer le bon déroulement de l’année scolaire.

 »Du point de vue des aspects pédagogiques, nous devons nous impliquer pour rendre réel le slogan Oubi tey, diang tey », a souligné le gouverneur.

À ce propos, il estime qu’il faut agir sur plusieurs leviers, notamment veiller à l’effectivité de la rentrée dès le 3 octobre pour les personnels enseignants et administratifs, et trouver une solution à la question du déficit d’enseignants.

Dans la région, le déficit en enseignants est estimé à 109 maîtres pour l’élémentaire, dont 75 pour l’enseignement du français et 34 pour l’arabe.

 »Comparativement à d’autres régions du pays, la situation à Kaolack n’est pas aussi tendue. Certes, le déficit est réel et persistant, malgré les nouvelles affectations dont la région a bénéficié. Cependant, les autorités académiques et scolaires sont bien équipées pour corriger rapidement cette situation en déployant des stratégies pour la prise en charge des classes », a estimé M. Watt.

Concernant l’amélioration de l’environnement et des conditions d’enseignement-apprentissage, le gouverneur a particulièrement insisté sur la remise en état des écoles.

 »Au sortir de l’hivernage, nous avons constaté que 24 établissements sont touchés par des inondations. Heureusement, les sapeurs-pompiers, qui sont déjà à pied d’œuvre, nous ont assuré que tous ces établissements seront libérés des eaux d’ici le 3 octobre, à moins de pluies importantes », a-t-il déclaré.

En dehors de ces cas, le chef de l’exécutif régional a chargé la brigade régionale d’hygiène, en collaboration avec les collectivités territoriales, de mettre en œuvre les diligences nécessaires pour désinfecter et désinsectiser les établissements scolaires. Il a également évoqué l’embellissement des écoles, notamment par le reboisement des cours, qui contribue, selon lui, à l’amélioration de l’environnement.

Affaire de la pirogue retrouvée avec 30 cadavres : trois personnes déférées devant le procureur

L’enquête sur la pirogue retrouvée avec 30 cadavres au large de Dakar continue de faire des vagues. Ce matin, trois individus, présumés impliqués dans l’organisation de ce tragique voyage clandestin, ont été déférés devant le procureur de la République. A. Ndoye, C. Gaye, et Ng. Ndiaye ont été arrêtés à Mbour la semaine dernière et sont désormais poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, et mise en danger de la vie d’autrui. Le principal suspect, connu sous le pseudonyme « Naï », est actuellement localisé en Gambie.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la pirogue transportait environ 200 candidats à l’immigration, espérant atteindre les côtes espagnoles. Malheureusement, tous ont péri en mer. La macabre découverte de l’embarcation a été faite le 22 septembre dernier par des pêcheurs du village de Yoff.

Lors de leur audition par la brigade de gendarmerie du Port autonome de Dakar, les suspects ont reconnu leur rôle dans l’organisation de ce voyage clandestin, tout en niant connaître le chef présumé de l’opération, Naï. Ils ont également affirmé n’avoir pas été conscients de l’ampleur de la catastrophe au moment des faits.

L’affaire devrait faire l’objet d’une instruction approfondie, alors qu’un cabinet pourrait être désigné pour l’ouverture d’une information judiciaire. L’objectif est de déterminer les responsabilités des personnes impliquées dans cette tragédie, ainsi que de traquer les autres membres du réseau, dont Naï, le principal organisateur de ce voyage funeste, toujours en fuite en Gambie.

Ce drame met une nouvelle fois en lumière les dangers de la migration clandestine, notamment la route atlantique vers l’Europe, souvent empruntée par des migrants désespérés à bord d’embarcations précaires.

Dieguy Diop recherchée pour escroquerie sur les deniers publics, dément sa fuite

Dans une note diffusée par la police et adressée aux chefs des commissariats spéciaux, aux secteurs frontaliers et au centre de ciblage et de profilage, il est rapporté que Dieguy Diop est activement recherchée par la Division des investigations criminelles (DIC) pour une affaire d’escroquerie sur les deniers publics. Selon cette note, en cas de découverte de l’intéressée, les autorités doivent procéder à son arrestation, retirer ses documents de voyage et informer immédiatement le chef de la DIC.

Dieguy Diop, ancienne directrice de la promotion de l’économie sociale et solidaire, n’a pas tardé à réagir à ces accusations. Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, elle a démenti toute tentative de fuite. « Je suis chez moi à Keur Ndiaye Lo avec ma famille », a-t-elle déclaré, insistant sur le fait qu’elle ne se cache pas. « Je n’ai pas fui… Je ne me cache pas non plus. Sonko et Diomaye savent où ils peuvent me trouver. Je n’ai aucune raison de fuir », a-t-elle affirmé avec détermination.

Cette sortie médiatique intervient dans un contexte où les allégations d’escroquerie portent un coup à son image, alors qu’elle était jusqu’à récemment à la tête d’une institution gouvernementale dédiée à l’économie sociale et solidaire. Il reste à savoir comment cette affaire évoluera, alors que les autorités continuent de rechercher Dieguy Diop pour la conduire devant la justice.

Son plaidoyer et son insistance sur sa localisation actuelle ajoutent un élément de complexité à l’affaire. Toutefois, les accusations graves d’escroquerie sur les deniers publics, si elles sont prouvées, pourraient entraîner des conséquences judiciaires sévères pour l’ex-directrice. Le public attend désormais les développements à venir dans ce dossier sensible.

Accident mortel à Maka Bragueye (Louga) : Un mort et 24 blessés, dont 11 dans un état grave

Un grave accident de la route s’est produit ce matin vers 6 heures à Maka Bragueye, près de Louga, causant la mort d’une personne et faisant 24 blessés, dont 11 dans un état grave, selon les informations de RTS Louga.

L’accident a impliqué un bus venant de M’Pal, qui a percuté un plateau de camion stationné sans signalisation au bord de la route. Un taxi jaune-noir a également été impliqué dans l’accident.

Le capitaine Ibrahima Camara a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes précises de cet incident tragique. La signalisation absente du camion stationné est déjà pointée du doigt comme un facteur aggravant.

Les blessés ont été évacués vers l’hôpital Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga, où ils reçoivent des soins d’urgence.

Affaire de Vol à l’Usine Copeole de Kaolack : 4 Tonnes d’Arachides Dérobées et Vendues au Marché Sandica

L’usine Copeole, située à Kaolack et spécialisée dans la collecte d’arachides et la production d’huile, est en proie à une affaire de vol d’envergure qui a secoué l’établissement. Un groupe de malfaiteurs, comprenant un chauffeur et plusieurs complices, a orchestré le vol de 4 tonnes d’arachides, lesquelles ont ensuite été écoulées sur le marché local de Sandica.

Les faits remontent au vendredi dernier, lorsqu’un jeune conducteur de camion, originaire de Louga, et un de ses complices ont été surpris en flagrant délit à la porte de l’usine. Ils tentaient de faire sortir un autre camion rempli d’arachides, probablement pour le vendre également au marché noir. À la suite de cette tentative déjouée, les deux malfaiteurs ont pris la fuite, disparaissant rapidement dans la nature.

Cependant, l’enquête a rapidement progressé et a permis de mettre la main sur le receleur. Ce dernier a été appréhendé alors qu’il s’affairait à vendre la cargaison d’arachides volées au marché Sandica.

Les autorités locales ont ouvert une enquête pour démanteler tout le réseau derrière ce vol. Les recherches se concentrent sur la traque des principaux suspects, tandis que la marchandise a été en partie récupérée. L’usine Copeole, quant à elle, coopère pleinement avec les forces de l’ordre afin de sécuriser ses opérations et prévenir de futures tentatives de vol.

Cette affaire met en lumière la vulnérabilité des chaînes logistiques locales face aux vols, et elle a également soulevé des questions sur la sécurité dans les usines de production d’huile de la région. Les autorités locales se sont engagées à renforcer la surveillance et la sécurisation des sites industriels dans le but de protéger ce secteur vital pour l’économie locale.

Conflit interne au sein d’And Gor Jotna : Me Moussa Diop porte plainte contre Boubacar Camara

Un incident majeur secoue le parti politique And Gor Jotna à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024. Me Moussa Diop, président du parti, a déposé une plainte pénale contre Boubacar Camara, son mandataire pour les élections, accusé de sabotage pour avoir refusé de déposer les listes de candidature du parti à la Direction Générale des Élections (DGE).

Les faits remontent au 29 septembre 2024, date à laquelle Boubacar Camara devait impérativement déposer les documents de candidature. Cependant, celui-ci ne s’est pas présenté à l’heure prévue et est resté injoignable durant plusieurs heures. Ce comportement a eu des conséquences graves pour And Gor Jotna, qui risque d’être exclu des élections législatives en raison de l’absence de dépôt de candidature dans les délais requis par la loi.

Selon les déclarations de Me Moussa Diop, Boubacar Camara a été aperçu plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse, où il a publiquement exprimé son opposition à la participation du parti aux législatives. Une déclaration perçue comme une trahison par le président du parti, qui a immédiatement pris des mesures judiciaires.

La plainte déposée sous le numéro MT 5499/SU à la sûreté urbaine de Dakar accuse Boubacar Camara d’abus de confiance et de tentative de sabotage. Me Moussa Diop a affirmé que cet acte délibéré visait à nuire au parti et à compromettre sa présence sur la scène électorale. Le président d’And Gor Jotna a également déclaré qu’il poursuivrait toute personne impliquée dans cette manœuvre visant à empêcher la participation de son parti.

Cette affaire survient dans un contexte tendu, où les délais légaux de dépôt des candidatures étaient particulièrement serrés, mettant la pression sur les formations politiques. Pour And Gor Jotna, le non-dépôt des listes à temps pourrait être un coup dur, mais Me Moussa Diop s’est montré confiant quant à la clarification rapide de cette situation et la prise des mesures nécessaires pour obtenir justice.

L’évolution de cette affaire sera suivie de près, alors que le climat politique se tend à l’approche des élections législatives de novembre 2024.

« 15 Ndangane », rescapé d’une traversée périlleuse : quand la lutte ne suffit plus pour vivre

Dans un récit poignant livré sur les ondes de la RFM, un lutteur sénégalais connu sous le nom de « 15 Ndangane » a partagé son expérience d’une tentative désespérée de migration clandestine, après avoir été l’un des survivants d’une pirogue de migrants interceptée au large de la Mauritanie. Ce témoignage met en lumière la situation précaire que vivent certains athlètes au Sénégal, en particulier dans le milieu de la lutte, un sport national qui, malgré sa popularité, ne garantit pas toujours des perspectives économiques viables.

Membre de l’équipe nationale de lutte du Sénégal, « 15 Ndangane » a confié les difficultés auxquelles il fait face en tant que lutteur professionnel. Malgré ses efforts pour répondre aux exigences physiques des compétitions, notamment la perte de poids souvent imposée, il se dit victime de favoritisme et de clientélisme. « Si je perds mon poids, il devient difficile de me faire une place dans l’arène nationale », explique-t-il, dénonçant un système qui, selon lui, privilégie certains lutteurs au détriment d’autres. Cette injustice l’a poussé à prendre une décision radicale : embarquer sur une pirogue, avec l’espoir de trouver un emploi à l’étranger.

Le destin de « 15 Ndangane » et des autres passagers aurait pu être tout autre s’ils avaient atteint les côtes espagnoles. Toutefois, confrontés à une mer agitée et à la présence de femmes et d’enfants à bord, ils ont été contraints de faire demi-tour. « Nous étions très proches des côtes espagnoles, mais sans secours, nous avons dû rebrousser chemin », a-t-il raconté, soulignant l’immense désespoir qui les a conduits à risquer leur vie en mer.

Pour « 15 Ndangane », la lutte n’est plus un moyen suffisant pour subvenir aux besoins de sa famille. Tandis que certains compatriotes en Espagne parviennent à construire des maisons et à prendre en charge leurs proches restés au pays, lui, comme beaucoup d’autres lutteurs, peine à joindre les deux bouts. Ce contraste entre les espoirs placés dans la lutte et la réalité économique pousse certains à envisager des solutions désespérées, comme l’émigration clandestine.

Ce témoignage révèle une facette moins glamour du monde de la lutte sénégalaise, où les succès sportifs ne garantissent pas toujours une sécurité financière. Les paroles de « 15 Ndangane » résonnent comme un appel à une meilleure gestion et un soutien accru à ces athlètes, pour éviter que d’autres ne se retrouvent confrontés aux mêmes choix déchirants.

DÉSESPÉRÉ PAR L’INACTION DE L’ÉTAT FACE À LEUR GRÈVE DE LA FAIM : Un militaire invalide tente de s’immoler par le feu

Des militaires invalides sont en grève de la faim pour réclamer le paiement des indemnités promises, une pension décente et un meilleur accès aux soins médicaux. Malgré les mesures prises en 2023, de nombreux ayants droit n’ont toujours rien reçu. Le silence des autorités, notamment du ministre Jean Baptiste Tine, aggrave la situation. Plusieurs grévistes ont dû être évacués d’urgence.

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Depuis le mardi 24 septembre, un groupe de militaires invalides a entamé une grève de la faim près du ministère de l’Intérieur. Ces anciens soldats, qui ont risqué leur vie pour défendre la nation, se disent aujourd’hui abandonnés par l’État et réclament une prise en charge digne, après des années de service et de sacrifice au profit de la République du Sénégal.

C’est ainsi qu’ils ont menacé de faire comme les femmes de « Nder » (qui s’étaient immolées par le feu en 1820 pour échapper à la captivité) si l’État ne réagit pas. Inspiré par ce discours, muni d’essence et d’allumettes, un rescapé de guerre a échappé à la vigilance du groupe et a tenté de s’immoler par le feu. Heureusement que ses camarades ont couru pour l’attraper avant qu’il ne commette l’irréparable.

PROMESSES NON TENUES

Ces militaires invalides, devenus laissés-pour-compte, dénoncent l’indifférence des autorités malgré leurs revendications. Ils exigent le paiement des indemnités promises, une pension décente ainsi qu’un accès adéquat aux soins médicaux. “Nous avons sacrifié nos vies pour la nation et, aujourd’hui, nous sommes réduits à mendier ce qui nous est dû”, déplore Ousmane Fall, l’un des anciens soldats à l’origine de ce mouvement.

L’ex-président de République, Macky Sall, avait pourtant pris des mesures en décembre 2023, avec la mise en place d’un comité ad hoc destiné à traiter leur dossier. Ce dernier avait commencé à verser des primes aux militaires concernés. Cependant, la majorité des ayants droit n’ont toujours pas reçu les sommes promises. À ce jour, seules 900 personnes ont perçu 50 % de la prime prévue, tandis que 91 autres n’ont encore rien reçu. Les grévistes expriment leur frustration face à la lenteur de ce processus et la dégradation de leurs conditions de vie.

SILENCE INQUIÉTANT DES AUTORITÉS

Ayant expressément campé non loin du ministère de l’Intérieur, espérant une intervention du général Jean Baptiste Tine. Cependant, ce dernier est resté silencieux et absent. Seul le commissaire de police de Dakar Plateau a tenté une médiation en rendant visite aux manifestants, leur demandant de mettre fin à leur mouvement. Cependant, cette requête a été rejetée par les militaires, qui restent fermes dans leur combat. “Nous avons entendu trop de promesses vides par le passé. Nous n’arrêterons pas tant que nos droits ne seront pas respectés”, clament-ils en chœur.

Huit (8) grévistes ont été évacués d’urgence par leurs camarades du fait du retard de l’arrivée des pompiers.

Malgré l’intervention de l’ONG JAMRA, à travers Mame Matar Gueye, les grévistes ne démordent pas.

DÉFAUT DE PRISE EN CHARGE MÉDICALE

Les grévistes dénoncent également la fermeture récente de la seule pharmacie qui leur assurait une prise en charge depuis plus de 40 ans. Cette fermeture, justifiée par des “normes non respectées”, constitue un véritable coup dur pour ces soldats, qui peinent à accéder aux médicaments nécessaires à leur survie. “L’allocation pour les médicaments, autrefois de 50 000 F CFA, a été réduite sans explication, et maintenant on nous retire l’accès à la seule pharmacie qui nous servait”, explique le sieur Fall, avec amertume.

Ils sollicitent maintenant une audience avec le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. « C’est nous seulement qui sommes aptes à vous dire ce qu’il en est. C’est la hiérarchie qui fait un barrage entre vous et nous. Nous ne faisons pas cet acte pour lutter contre régime ; mais plutôt pour nous faire entendre », affirme celui qui se fait appeler Ibrahima Ndoye « Bou Sonko ».

En attendant, ces anciens soldats continuent leur combat pour la dignité tout en ayant ayant foi aux nouvelles autorités.

La Dakaroise

Conflit autour de 3,5 milliards FCFA : Fadilou Keita accuse, Ahmed Khalifa Niass contre-attaque

Un vif débat s’est ouvert entre le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita, et l’homme politique Ahmed Khalifa Niass, autour d’une dette présumée de 3,5 milliards FCFA envers l’État du Sénégal. L’affaire a été évoquée lors de l’émission Grand Jury du dimanche 29 septembre 2024, où Fadilou Keita a révélé l’existence d’un rapport datant de 2013 ou 2014 mentionnant que M. Niass, ainsi que l’ancien ministre Samuel Sarr, seraient redevables de cette somme dans le cadre de l’achat de véhicules appartenant à l’État.

Dans son intervention, Fadilou Keita a affirmé que les deux hommes d’affaires devaient encore à l’État cette somme importante, liée à des transactions sur des véhicules. Il s’est appuyé sur un rapport officiel qui, selon lui, documente cette créance non réglée. Cette déclaration a immédiatement fait réagir Ahmed Khalifa Niass, qui a farouchement nié ces accusations

En réponse, Ahmed Khalifa Niass a réfuté toute dette vis-à-vis de la CDC ou de l’État du Sénégal. Intervenant sur le média Public.SN, il a rejeté les propos de Fadilou Keita, les qualifiant de « contrevérité ». Niass a ajouté qu’il ne connaissait ni le bureau de la CDC ni ses responsables, et a affirmé qu’il n’avait jamais perçu un seul centime de cette institution.

Dans sa défense, Ahmed Khalifa Niass a défié Fadilou Keita de publier les documents attestant de cette créance, en demandant que sa signature soit produite pour corroborer les accusations. « Ce qu’il a dit, c’est une contrevérité. Je le défie : au lieu de continuer à parler, il n’a qu’à publier le dossier », a-t-il martelé avec insistance.

En contre-attaque, Ahmed Khalifa Niass a affirmé que c’était plutôt l’État qui lui devait plus de 5 milliards FCFA. Il s’agit, selon lui, de paiements non honorés pour des véhicules fournis à l’État à l’époque du président Abdoulaye Wade. Il a précisé que ces véhicules comprenaient 20 BMW de luxe et 20 Mercedes 600, qui avaient été livrés lors d’une cérémonie officielle au palais présidentiel, sous les caméras de la télévision publique.

Ahmed Khalifa Niass ne s’est pas limité à contester les accusations. Il a également exprimé des doutes sur la capacité de Fadilou Keita à diriger la CDC, institution qu’il a qualifiée de « plus puissante qu’une banque ». Selon Niass, Keita serait incapable de gérer une telle structure, allant jusqu’à prédire que la CDC pourrait devenir le « plus grand scandale financier du pays » sous sa direction.

Ce différend met en lumière des enjeux financiers importants et soulève des questions sur la gestion des biens de l’État ainsi que sur la gouvernance des institutions comme la CDC. Les prochaines étapes pourraient inclure une publication des documents relatifs à ces accusations, comme exigé par Ahmed Khalifa Niass.

PHOTOS : Le député Guy Marius Sagna agressé au Togo lors d’une rencontre avec l’opposition

Guy Marius Sagna, député sénégalais et membre du parlement de la Cedeao, a été violemment agressé ce dimanche 29 septembre 2024 lors d’une rencontre à Lomé, au Togo, avec des députés de l’opposition togolaise. La réunion se tenait au siège du Parti CDPA (Convention Démocratique des Peuples Africains), sur invitation de Kafui Adjamagbo Johnson, députée de l’opposition togolaise.

Les événements ont pris une tournure tragique lorsque la rencontre a été brutalement interrompue par des individus non identifiés qui ont jeté des chaises en direction des participants. Dans une vidéo rapidement diffusée sur les réseaux sociaux, on voit Guy Marius Sagna avec le visage ensanglanté après avoir été blessé. Selon des témoins sur place, il aurait été pris en charge et conduit dans une clinique à proximité du lieu de la rencontre.

Des accusations pointent en direction des miliciens fidèles au président Faure Gnassingbé, qui auraient également attaqué d’autres députés togolais, les battant violemment sous le regard passif de la police locale, qui n’est pas intervenue pour les protéger.

À l’extérieur du bâtiment, des voitures et des motos garées ont été vandalisées par des groupes de personnes non identifiées. Plusieurs personnalités politiques présentes, dont le député togolais Targone et d’autres membres de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), ont été passées à tabac.

Un journaliste présent sur place a rapporté que des militants et des journalistes figurent également parmi les blessés. Certains reporters ont même vu leurs téléphones portables confisqués, rendant toute couverture médiatique de l’événement encore plus difficile.

Cette agression contre Guy Marius Sagna et les députés de l’opposition togolaise a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont condamné la violence et l’absence de réaction des forces de l’ordre.

Cette attaque intervient dans un contexte politique tendu au Togo, où l’opposition fait face à de nombreuses restrictions et à une répression croissante. Guy Marius Sagna, connu pour son engagement en faveur des droits humains et de la justice sociale, était venu soutenir ses homologues de l’opposition togolaise, ce qui a visiblement irrité certains cercles proches du pouvoir en place.

Alors que les blessures de Guy Marius Sagna et des autres victimes suscitent des inquiétudes, il est à craindre que cette agression ne détériore encore davantage le climat politique et les relations entre les acteurs politiques de la région. Des réactions de la part des instances de la Cedeao et des autorités togolaises sont attendues dans les prochains jours, tandis que l’opinion publique et les militants des droits humains continuent de suivre de près cette affaire.

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