Ziguinchor : La douane régionale sud mobilise plus de 6 milliards de recettes budgétaires en 2024

La direction régionale sud des douanes, couvrant les régions administratives de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, continue d’afficher une progression notable dans la mobilisation des recettes budgétaires. Le directeur régional, Malang Diédhiou, a annoncé que les recettes collectées pour l’année 2024 se chiffrent à 6 milliards 93 millions de francs CFA, marquant ainsi une hausse significative par rapport à l’exercice précédent.

« Par rapport aux recettes cumulées de l’année 2023, qui s’élevaient à 5 milliards 119 millions de francs CFA, nous avons enregistré une augmentation d’un peu plus de 993 millions de francs CFA », a souligné Malang Diédhiou lors d’un point de presse.

Le directeur régional a détaillé les performances réalisées dans les différents types de recettes. Concernant les recettes ordinaires, la douane régionale sud a enregistré une hausse de 495 millions de francs CFA, avec un montant total collecté de 4 milliards 822 millions de francs CFA en 2024.

Sur le volet des recettes contentieuses, les résultats sont tout aussi remarquables. En 2024, 1858 affaires contentieuses ont été enregistrées, générant un montant total de 1 milliard 271 millions 574 mille 612 francs CFA provenant des amendes et des ventes. Ce montant dépasse largement l’objectif initial fixé à 900 millions de francs CFA, soit une hausse de plus de 370 millions de francs CFA.

« En comparant ces résultats avec ceux de 2023, où les recettes contentieuses s’élevaient à 783 millions de francs CFA, nous constatons une progression significative de plus de 487 millions de francs CFA », a précisé Malang Diédhiou.

Outre les performances budgétaires, la direction régionale sud des douanes a également réalisé d’importantes saisies dans la lutte contre le trafic illicite. Parmi les saisies les plus marquantes de l’année 2024 figurent :

  • 108,7 kilogrammes de cocaïne saisis, contre seulement 2 kilogrammes en 2023, soit une hausse spectaculaire ;
  • 2 tonnes 126 kilogrammes de chanvre indien, contre 484,8 kilogrammes en 2023, marquant une augmentation de 1 tonne 636,2 kilogrammes.

Le directeur régional a également annoncé la saisie de billets noirs d’une valeur de 10 milliards 540 millions de francs CFA. À cela s’ajoute la saisie d’un lot de faux médicaments contrefaisants, estimé à une contre-valeur de 83 millions 643 mille francs CFA.

Face à ces performances, Malang Diédhiou s’est réjoui des progrès réalisés par la direction régionale sud des douanes, affirmant que ces résultats sont satisfaisants et témoignent des efforts fournis par ses équipes. « Au vu de tous ces éléments, nous pouvons convenir que les résultats enregistrés au niveau de la direction sud sont satisfaisants comparés aux années précédentes », a-t-il conclu.

Il convient de rappeler que ces données portent sur l’exercice budgétaire 2024. Les efforts de la douane régionale sud contribuent à renforcer les recettes de l’État tout en luttant efficacement contre le trafic illicite et la contrebande dans le sud du pays.

Par Alexis Sagna

La délocalisation de Mbeubeuss : Un défi coûteux à 59,6 milliards de FCFA pour le projet PROMOGED

Le site de Mbeubeuss, ancienne décharge à ciel ouvert de Dakar, figure parmi les symboles de la gestion des déchets au Sénégal. Si l’objectif est de fermer ce site d’ici 2026, le projet de délocalisation et de réhabilitation suscite de nombreuses interrogations sur sa faisabilité, ses coûts et les délais impartis pour atteindre les objectifs. Le projet PROMOGED, censé transformer le paysage de la gestion des déchets solides au Sénégal, rencontre d’importants obstacles dans la mise en œuvre de sa stratégie de réhabilitation, à la fois sur le plan financier et technique.

Mbeubeuss est l’une des plus grandes décharges à ciel ouvert de l’Afrique de l’Ouest, avec une surface de plus de 80 hectares. Le site est en activité depuis plusieurs décennies, et sa gestion est devenue un enjeu majeur de la politique de gestion des déchets au Sénégal. Sa délocalisation et sa fermeture font partie des priorités du projet PROMOGED, soutenu par des partenaires techniques et financiers comme l’Agence Française de Développement (AFD), l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

Cependant, un retard important dans la mise en œuvre des activités prévues a mis en lumière des défis colossaux. Bien que le montant total des fonds alloués à la réhabilitation de Mbeubeuss soit de 59,6 milliards de FCFA, les décaissements n’ont atteint que 2,5 milliards de FCFA, soit à peine 9 % du budget. La première phase de réhabilitation, qui concerne un tiers du site (43 hectares), a démarré avec un contrat signé pour un montant de 19,8 milliards de FCFA, mais les travaux ne débuteront pas avant août 2024, suite à la mise en place d’une mission de contrôle et supervision.

La réhabilitation de Mbeubeuss et la construction d’infrastructures pour remplacer ce site de décharge représentent des coûts faramineux, et la question de savoir si ces investissements en valent la peine reste en suspens. Le contrat de réhabilitation du site porte sur un montant de 19,8 milliards de FCFA pour la première phase, mais le projet prévoit également la construction d’un centre de tri et de compostage, ainsi qu’un centre de transfert et de traitement des déchets, pour un coût estimé à 8,4 milliards de FCFA. Ces dépenses, bien que nécessaires pour garantir la fermeture de Mbeubeuss, risquent d’alourdir un budget déjà très contraint par des retards de financement.

La délocalisation de Mbeubeuss est donc un projet particulièrement complexe et coûteux. Les autorités sénégalaises doivent en effet créer des infrastructures de gestion des déchets sur de nouveaux sites, notamment à Bambilor, une localité voisine, où un nouveau centre de traitement des déchets est en construction. Mais à l’heure actuelle, la mise en place de ce centre est fortement conditionnée par des délais très serrés. Le calendrier prévoit que le premier casiers de stockage des déchets soit opérationnel avant la fin du projet, en juin 2026, mais ces délais pourraient être compromis si les travaux prennent du retard.

La fermeture de Mbeubeuss n’est pas seulement une question d’infrastructures ; c’est un projet titanesque qui englobe des aspects techniques, environnementaux et sociaux. Il faudra en effet construire des infrastructures de stockage et de traitement des déchets sur le site de Bambilor, tout en réhabilitant Mbeubeuss et en élaborant un plan de fermeture définitive du site. Ces travaux doivent être menés de manière urgente pour garantir que Mbeubeuss cesse d’être une menace environnementale avant la fin du projet, prévu pour juin 2026.

Le défi réside dans la gestion des coûts supplémentaires engendrés par les délais de mise en œuvre. Si la réhabilitation de Mbeubeuss subit encore des retards, cela pourrait repousser la date de la fermeture définitive, avec des conséquences environnementales graves. D’autres questions se posent également sur les modalités de financement : le projet a besoin d’une réévaluation des ressources pour garantir l’efficacité de ces investissements et éviter de dépasser les coûts prévus.

Pour surmonter ces défis financiers et techniques, plusieurs solutions sont envisagées. Tout d’abord, il est impératif que les partenaires techniques et financiers travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement sénégalais pour accélérer les procédures d’attribution des marchés et la mise en place des structures de contrôle nécessaires à la réhabilitation. Un suivi rigoureux des dépenses et des travaux doit être effectué pour garantir que les fonds sont utilisés de manière optimale.

Ensuite, il est crucial de concentrer les efforts sur les infrastructures réalisables avant la clôture du projet, notamment la réhabilitation du site de Mbeubeuss et la construction du centre de traitement à Bambilor. Bien que ces tâches soient ambitieuses, leur réussite pourrait ouvrir la voie à une gestion plus moderne et durable des déchets au Sénégal.

Enfin, la cohérence entre les différents acteurs impliqués, y compris les communes, la SONAGED et l’État, doit être renforcée. Un cadre clair de responsabilité et de collaboration est essentiel pour que les travaux de réhabilitation se déroulent dans les meilleures conditions et que les objectifs de délocalisation de Mbeubeuss soient atteints dans les délais impartis.

La délocalisation de Mbeubeuss représente donc un défi de taille, tant sur le plan financier que technique. Cependant, la réussite de cette initiative est primordiale pour la gestion durable des déchets solides au Sénégal. Si les autorités et les partenaires parviennent à surmonter les obstacles actuels, ce projet pourrait constituer un modèle de gestion intégrée des déchets en Afrique de l’Ouest. Le temps presse, et l’avenir de la gestion des déchets au Sénégal repose désormais sur la capacité des acteurs impliqués à concrétiser ces ambitions dans les délais impartis.

Le coût élevé et la complexité des travaux liés à la réhabilitation de Mbeubeuss illustrent bien la difficulté de mener à bien un projet aussi ambitieux dans un contexte de retards et de défis multiples. Toutefois, si le projet réussit à surmonter ces obstacles, il pourrait devenir un modèle de transformation pour d’autres pays de la région.

BTP : Hausse des Coûts de Construction au Troisième Trimestre 2024

L’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a publié son rapport trimestriel sur l’Indice des Coûts de Construction des Bâtiments et des Travaux Publics (IBTP) pour le troisième trimestre 2024. Cette publication met en lumière une légère augmentation de 0,2 % des coûts globaux de construction par rapport au trimestre précédent. Cependant, en comparaison annuelle, une baisse de 0,4 % est enregistrée, traduisant des variations contrastées selon les différents segments du secteur.

Les composantes de l’IBTP présentent des évolutions hétérogènes. Les travaux spécialisés enregistrent une hausse significative de 0,6 %, principalement en raison de l’augmentation de la rémunération des manœuvres (+8,6 %) et, dans une moindre mesure, des ouvriers (+0,8 %). Cette dynamique indique une pression sur les coûts de la main-d’œuvre dans les projets de construction spécifiques.

En revanche, les coûts de construction des bâtiments affichent une légère diminution de 0,1 %. Cette baisse est principalement due à la chute des prix des équipements pour le béton (-5,1 %) et des matériaux tels que le fer à béton et l’acier (-3,9 %). Les bâtiments résidentiels et non résidentiels ont subi respectivement des reculs de 0,1 % et 0,2 %, reflétant une tendance baissière sur le marché des matériaux de construction.

Les ouvrages de génie civil, quant à eux, ont progressé de 0,3 %, notamment grâce à l’augmentation des coûts des travaux de chaussées (+0,4 %) et de construction d’ouvrages d’art (+0,4 %). Cette hausse traduit une accélération des investissements dans les infrastructures publiques et les grands projets de construction.

En rythme annuel, l’IBTP affiche une baisse globale de 0,4 %. Cette réduction est principalement due à la chute de 1,5 % des coûts des bâtiments, qui contraste avec la légère progression des coûts des travaux spécialisés (+0,6 %) et de génie civil (+0,2 %). Ces variations traduisent une pression inflationniste modérée dans certains segments du secteur, tandis que les baisses des coûts des matériaux de construction viennent compenser ces hausses.

Cette tendance baissière sur une base annuelle met en évidence les effets conjugués de la stabilisation des prix des matériaux et de la concurrence accrue entre les entreprises du secteur, notamment dans les projets immobiliers résidentiels et non résidentiels.

L’évolution des coûts de construction reflète les dynamiques économiques et structurelles actuelles du secteur du bâtiment et des travaux publics au Sénégal. La hausse des coûts de la main-d’œuvre et des travaux de génie civil pourrait entraîner une augmentation des budgets alloués aux projets d’infrastructures, tandis que la baisse des coûts des matériaux pourrait alléger le fardeau des promoteurs immobiliers.

L’ANSD souligne que les données de l’IBTP, recueillies auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises du secteur, sont une référence essentielle pour les acteurs économiques, publics et privés. Elles permettent d’évaluer l’évolution des coûts de construction et d’ajuster les prévisions budgétaires des projets sur l’ensemble du territoire sénégalais.

Transport urbain : Les chauffeurs de taxis en colère contre les plateformes numériques annoncent une grève symbolique

Le secteur du transport urbain au Sénégal est en pleine crise. Les chauffeurs de taxis, regroupés au sein du Mouvement Dolel Transport, dénoncent l’inaction des autorités face à la concurrence qu’ils jugent déloyale des plateformes numériques telles que Yango, Heetch et Yassir. Frustrés par le quatrième report du procès visant à statuer sur la légalité des activités de ces multinationales, les chauffeurs ont décidé de porter des brassards rouges à partir de ce lundi, en signe de protestation.

Malick Diop, secrétaire national du Mouvement Dolel Transport, a exprimé son indignation face à la situation. « C’est inadmissible. Nous sommes dans un désarroi total. Le système de transport est en crise à cause de ces plateformes qui bafouent les lois et règlements du pays », a-t-il déclaré.

Selon lui, les autorités, du président de la République au ministre des Transports Yankhoba Diémé, sont coupables d’un « mutisme complice », en restant silencieuses face aux revendications des chauffeurs.

Les chauffeurs reprochent à ces plateformes numériques d’opérer sans se conformer aux exigences légales du Sénégal, ce qui crée une situation de concurrence déloyale. En effet, les chauffeurs traditionnels doivent s’acquitter de nombreuses taxes, obtenir des licences et respecter des règles strictes, alors que les plateformes ne subiraient pas les mêmes contraintes.

Modou Seck, président du Regroupement des Taxis Urbains, explique que le métier de chauffeur de taxi devient de plus en plus difficile. « Tout le monde sait que le métier de taxi ne rapporte pas beaucoup, mais nous faisons des efforts pour être en règle, avec nos licences et nos permis. Ces plateformes nous empêchent de travailler correctement. Nous ne pouvons plus payer nos assurances ni rembourser nos prêts bancaires. »

Les chauffeurs dénoncent une situation où ils sont poussés à l’endettement et peinent à maintenir leur activité.

Face à ce qu’ils considèrent comme une impasse judiciaire, les chauffeurs de taxis ont décidé de passer à l’action. À partir de lundi 13 janvier, les chauffeurs arboreront des brassards rouges pendant 48 heures, une initiative qu’ils qualifient de « symbole universel de mécontentement ».

Une conférence de presse est également prévue le mercredi 15 janvier pour annoncer de nouvelles mesures de protestation, si les autorités ne prennent pas des décisions concrètes d’ici là.

Les chauffeurs de taxis demandent aux autorités de protéger les acteurs locaux en appliquant strictement les lois en vigueur et en interdisant les activités des plateformes numériques illégales.

« Nous ne sommes pas contre les innovations, mais elles doivent se conformer aux règles du pays. Si rien n’est fait, nous irons jusqu’à bloquer le transport urbain à Dakar et dans les autres régions », a averti Malick Diop.

Cette crise dans le secteur du transport urbain s’inscrit dans un débat plus large sur l’impact des plateformes numériques dans les économies africaines. Ces innovations, qui apportent de nouvelles opportunités aux consommateurs, rencontrent souvent des résistances de la part des acteurs traditionnels qui peinent à s’adapter aux nouvelles réalités du marché.

Dans plusieurs pays africains, les chauffeurs de taxis traditionnels ont mené des mouvements de protestation similaires, dénonçant une absence de régulation des plateformes numériques.

Le prochain rendez-vous judiciaire est prévu le 18 mars 2025. En attendant, la mobilisation des chauffeurs pourrait s’intensifier, mettant la pression sur les autorités sénégalaises pour qu’elles prennent des mesures concrètes afin d’apaiser les tensions.

Secteur primaire : Le syndicat des travailleurs dépose un préavis de grève

Les tensions montent dans le secteur primaire. Le syndicat des travailleurs du secteur des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires (MPIMP) a déposé, ce mercredi 8 janvier 2025, un préavis de grève pour dénoncer le non-respect des engagements pris par le gouvernement lors des négociations de décembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à Seneweb, les syndicalistes réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et mettent en garde les autorités contre un durcissement de leur mouvement si leurs revendications ne sont pas prises en compte avant le 7 février prochain.

Le syndicat dénonce notamment les disparités salariales entre les agents du secteur des pêches et les autres fonctionnaires de la Fonction publique, ainsi que l’absence de perspectives de carrière pour les agents contractuels. Parmi les principales revendications figurent :

  • La mise en place d’un fonds commun destiné à améliorer les revenus des agents.
  • La généralisation de l’indemnité de logement à l’ensemble des fonctionnaires du secteur primaire.
  • L’octroi d’une indemnité de risque à tous les agents du ministère des Pêches, compte tenu des dangers auxquels ils sont exposés dans l’exercice de leurs fonctions.
  • L’intégration des contractuels dans la Fonction publique pour assurer la stabilité de leur emploi.

Les travailleurs déplorent également l’insuffisance des moyens logistiques dans tout le département, ce qui handicape leurs activités sur le terrain.

Les revendications du syndicat s’inscrivent dans le cadre d’un protocole d’accord signé le 1er décembre 2022 entre le ministère de la Fonction publique et les syndicats du secteur primaire. Cet accord portait sur l’octroi de 60% du montant initial des indemnités réclamées par les agents, avec la promesse de créer un comité technique chargé d’étudier la faisabilité d’un fonds commun dans le secteur.

Cependant, selon le syndicat, aucune avancée concrète n’a été enregistrée depuis la signature de cet accord. Le gouvernement est accusé de ne pas tenir ses promesses, malgré l’engagement pris devant les partenaires sociaux.

Si leurs demandes ne sont pas satisfaites d’ici au 7 février prochain, les travailleurs du secteur primaire menacent d’entrer en grève illimitée.

Selon un responsable syndical joint par téléphone, « les agents du secteur des pêches jouent un rôle crucial dans l’économie nationale, notamment en matière de sécurité maritime, de contrôle des ressources halieutiques et d’encadrement des activités portuaires. Il est inadmissible que ces professionnels soient laissés-pour-compte, malgré les risques qu’ils encourent au quotidien ».

La menace de grève inquiète les acteurs économiques, notamment les professionnels de la pêche artisanale et industrielle, qui craignent un blocage des activités portuaires en cas de paralysie des services.

Le secteur primaire, notamment les pêches, occupe une place stratégique dans l’économie sénégalaise, avec une contribution significative au PIB national et à l’emploi des jeunes. Toute perturbation pourrait avoir de graves conséquences sur l’approvisionnement du marché local en produits halieutiques, ainsi que sur les exportations vers les marchés internationaux.

Face à cette situation, le gouvernement est attendu sur sa capacité à désamorcer la crise. Des négociations avec le syndicat pourraient être entamées dans les prochains jours pour éviter une grève qui risque de perturber durablement les activités du secteur.

Thiaroye : 4 dealers arrêtés avec 480 kg de drogue par la gendarmerie

La lutte contre le trafic de stupéfiants s’intensifie au Sénégal. La gendarmerie nationale, sous l’impulsion du Haut commandement, a renforcé les opérations de surveillance sur tout le territoire national. Cette stratégie a porté ses fruits à Thiaroye-sur-Mer, où un important réseau de trafiquants de drogue a été démantelé par la brigade territoriale de Thiaroye, dirigée par l’adjudant-chef Abdoulaye Kébé.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2025, les gendarmes ont intercepté un groupe de trafiquants qui tentaient de débarquer une importante cargaison de chanvre indien sur la plage de Thiaroye-sur-Mer, près du quai de pêche Sénégal. La saisie s’élève à 480 kg de drogue conditionnés dans huit sacs, dont quatre de 50 kg et quatre de 70 kg, selon les informations fournies par le lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la DCRP (Division des contrôles et recherches policières).

Les investigations ont permis l’interpellation de quatre individus soupçonnés d’être les principaux acteurs de ce trafic de drogue. Les gendarmes ont également saisi deux véhicules de marque Citroën et un scooter, qui auraient servi à transporter la drogue.

Cette opération a été menée par les éléments de la compagnie de gendarmerie de Keur Massar, dirigée par le chef d’escadron Kalaw Tine, qui a salué la vigilance de ses équipes.

Cette intervention n’est pas la première réalisée à Thiaroye-sur-Mer en ce début d’année. Dans la nuit du 3 au 4 janvier 2025, la même unité avait déjà intercepté 100 kg de chanvre indien, également sur la plage de Thiaroye. Ce jour-là, un trafiquant avait été arrêté avec deux sacs de drogue conditionnés.

En seulement quatre jours, les gendarmes ont réussi à saisir un total de 580 kg de chanvre indien dans la même zone.

Les plages de Thiaroye-sur-Mer semblent être devenues un point de transit privilégié pour les trafiquants de drogue. Situées à proximité du port et facilement accessibles, elles offrent une porte d’entrée discrète pour le débarquement des cargaisons de chanvre indien provenant, selon les enquêteurs, de la sous-région.

Les autorités locales, conscientes du danger que représente ce trafic pour les populations, ont promis de maintenir la pression sur les réseaux de trafiquants.

La gendarmerie nationale a profité de cette nouvelle saisie pour rappeler aux populations l’importance de signaler tout comportement suspect. Les citoyens peuvent contacter les forces de l’ordre via les numéros verts 123 ou 800 00 20 20, disponibles gratuitement.

Démarrage 2eme phase des travaux du Boulevard Maurice GUEYE : le maire Oumar CISSÉ s’en réjouit…

Démarrage 2eme phase des travaux du Boulevard Maurice GUEYE : le maire Oumar CISSÉ s'en réjouit...

Ce mercredi 8 janvier 2025, le maire Dr Oumar Cissé a procédé a une visite de chantier aux côtés des équipes techniques du promoville pour la relance de la deuxième phase des travaux de modernisation du Boulevard Maurice Gueye sur le tronçon restant du Terminus P15 au rond-point Djoutiba et la réhabilitation du canal de l’Ouest.
De même le maire a invité les populations rufisquoises a une  collaboration harmonieuse pour permettre la livraison du chantier en Août 2025 comme la si bien indiqué le coordonnateur du projet promoville M. Balla GUEYE.

Sénégal : La production de pétrole du champ de Sangomar dépasse les prévisions annuelles

Le champ pétrolier de Sangomar, situé à l’ouest du Sénégal, a connu une performance exceptionnelle en 2024. Selon une annonce faite le mardi 7 janvier 2025 par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, la production annuelle de pétrole brut s’est élevée à environ 16,9 millions de barils, soit 5,2 millions de barils de plus que l’objectif initial fixé à 11,7 millions de barils pour l’année.

Le ministre Birame Souleye Diop, via sa page X (anciennement Twitter), s’est félicité de ces résultats, qualifiant cette surperformance de “preuve de l’excellence de la gestion et de la capacité d’exploitation de Sangomar”.

Une montée en puissance rapide

L’exploitation du champ de Sangomar, le tout premier projet pétrolier du Sénégal, a officiellement démarré le 2 juin 2024. En seulement sept mois, le site a produit et commercialisé des volumes considérables. Le rapport de production de décembre 2024 souligne qu’environ 16,4 millions de barils, soit presque toute la production, ont été écoulés sur le marché international.

Cette performance dépasse largement les attentes initiales et témoigne du potentiel économique stratégique du secteur des hydrocarbures pour le Sénégal.

Impacts économiques et perspectives

Le dépassement des objectifs de production pourrait avoir des retombées significatives sur l’économie sénégalaise, notamment par une augmentation des revenus pétroliers et un renforcement des capacités d’investissement dans les infrastructures et les services publics. Cependant, des interrogations persistent quant à la gestion de ces ressources pour garantir une distribution équitable des richesses et minimiser les impacts environnementaux.

Le ministère a par ailleurs souligné que ces résultats marquent un tournant décisif pour le pays dans sa transition vers un statut de producteur pétrolier majeur en Afrique de l’Ouest. Les projets futurs, notamment dans le gaz naturel, viendront compléter cette dynamique.

Des défis à relever

Malgré ces avancées, des défis subsistent. Le Sénégal devra gérer avec rigueur les recettes issues des hydrocarbures afin d’éviter le “syndrome hollandais”, un phénomène où les ressources naturelles freinent le développement d’autres secteurs de l’économie.

Le gouvernement a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre des politiques transparentes et inclusives dans la gestion des revenus pétroliers et gaziers. Le ministre Diop a notamment promis des rapports réguliers sur l’état de la production et l’utilisation des recettes issues de Sangomar.

Kaolack/Transport : L’Association Nationale des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal invite le ministre des Transports au dialogue

Le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens a mis en demeure les conducteurs de deux-roues dont la cylindrée est supérieure à 49 cm³ de procéder à l’immatriculation de leurs véhicules au plus tard le 13 mars prochain. Passé ce délai, toute moto non immatriculée sera immédiatement mise en fourrière, a averti le ministère.

Face à cette initiative de l’État, l’Association Nationale des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal a tiré la sonnette d’alarme lors d’un point de presse tenu ce mercredi.

« L’actualité qui défraie la chronique depuis quelque temps nous interpelle en tant qu’acteurs du secteur. Nous, les cavaliers de la sécurité routière, disons oui à l’organisation et à la réglementation du secteur des deux-roues. Cependant, nous dénonçons la démarche adoptée par les autorités, qui auraient dû entamer cette initiative par une concertation inclusive, participative et démocratique. Cela aurait permis à tous les acteurs de mieux comprendre les enjeux de cette mesure », a expliqué Cheikh Tidiane Sarr, président de l’Association Nationale des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal.

Il a également souligné les défis liés au délai imparti : « En trois mois seulement, rien qu’à Kaolack ou même dans sa commune, il est impossible de procéder à l’immatriculation de l’ensemble des motos dans ce laps de temps. Nous invitons l’État à expliquer aux jeunes les opportunités que présente cette initiative. Nous demandons au ministre des Transports, Yankhoba Diémé, de revoir sa démarche au lieu d’imposer une réforme sans consultation préalable. »

Cheikh Tidiane Sarr a insisté sur l’importance de la communication dans une réforme de cette envergure : « Se protéger à moto est crucial, mais une communication claire et élargie autour de l’initiative est encore plus importante. Notre pays est un pays de dialogue, et le ministre sait bien que c’est par le dialogue qu’ils sont venus au pouvoir. Nous saluons la réforme, mais ce que nous dénonçons, c’est l’approche autoritaire qui l’accompagne. »

En outre, il a exhorté les conducteurs de vélos-taxis à s’adapter à la réforme en se préparant à l’immatriculation, au port du casque, et à l’obtention de permis de conduire, qui a toujours été un combat pour l’association.

« Nous demandons à l’État de revoir le délai fixé, qui est très court. Nous proposons qu’un mois supplémentaire soit accordé pour permettre à tous ces jeunes conducteurs d’être en règle », a plaidé le président de l’association.

L’Association Nationale des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal, qui se consacre à la sensibilisation et à la sécurité dans le domaine des transports routiers, appelle donc à un dialogue ouvert avec les autorités pour assurer le succès de cette réforme.

Kaolack/Médina Baye : Une classe flambant neuve pour l’école élémentaire Elhadji Ibrahima Niasse

L’école élémentaire Elhadji Ibrahima Niasse, située à Médina Baye, bénéficie désormais d’une salle de classe entièrement rénovée. Ce projet de réhabilitation a été intégralement financé par les anciens élèves de l’établissement, promotion 1970-1977, qui avaient été formés sous la direction de feu l’instituteur M. Niang.

Les travaux de rénovation, dont le coût s’élève à 1 050 000 francs CFA, ont permis de doter l’école d’une classe flambant neuve. Ce mardi, les membres de l’association des anciens élèves ont effectué une visite des lieux pour constater les réalisations.

Lors de cette visite, Amadou B., un parent d’élève, a exprimé sa gratitude envers les bienfaiteurs :

« Nous remercions ces anciens élèves pour leur contribution précieuse. Cette salle de classe rénovée vient s’ajouter aux autres initiatives déjà réalisées, notamment par le fils d’un des anciens élèves de ce temple du savoir. »

Le coordonnateur de l’association, Daouda Thialaw Diop, a pour sa part expliqué l’importance de ce geste :

« La première chose à laquelle Dieu a donné une grande bénédiction, c’est le savoir, et le savoir s’acquiert à l’école. Pour moi, l’école est le socle de la vie. On ne peut rien faire sans connaissances, et ces connaissances s’obtiennent à travers l’école. C’est pour cette raison que nous avons décidé de réhabiliter cette salle de classe. Nous avons recarrelé le sol, repeint les murs, les fenêtres et le tableau noir, entre autres. »

Selon M. Diop, cette rénovation est bénéfique non seulement pour les élèves mais aussi pour la communauté dans son ensemble :

« Une école rénovée motive les enfants à venir étudier, ce qui est profitable pour leurs parents, leurs familles, la région et même la nation. »

Les anciens élèves de la promotion 1970-1977 ne comptent pas s’arrêter là. Ils envisagent d’autres projets, notamment la réhabilitation des salles de classe restantes. Cependant, ils lancent un appel aux bonnes volontés, aux fils de Médina Baye ainsi qu’aux autorités locales et aux disciples du parrain de l’école, Elhadji Ibrahima Niasse, pour les accompagner dans leur mission de rénovation complète de cet établissement scolaire.

Cette initiative, qui met en lumière l’importance de l’éducation et de l’engagement communautaire, constitue un bel exemple de solidarité au service de l’avenir des jeunes générations.

Douanes : Une dynamique haussière des recettes et des saisies record en 2024 dans la région Sud

La Direction régionale Sud des Douanes a clôturé l’année 2024 sur une note positive, marquée par une augmentation significative de ses recettes et des saisies record. Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 7 janvier 2025, le colonel Malang Diédhiou, directeur régional Sud, a présenté un bilan détaillé des performances de son département, qui reflètent une dynamique de croissance et un renforcement des capacités de lutte contre les trafics illicites.

Au titre de l’année 2024, les recettes globales collectées par la Direction régionale Sud s’élèvent à 6.093.600.500 francs CFA, contre 5.109.766.088 francs CFA en 2023. Cette augmentation de 983.834.412 francs CFA témoigne d’une amélioration notable dans la mobilisation des ressources budgétaires.

En ce qui concerne les recettes ordinaires, elles ont atteint 4.822.025.888 francs CFA, enregistrant une hausse de 495.891.211 francs CFA par rapport à l’année précédente. Ces résultats traduisent l’efficacité des stratégies mises en place pour optimiser la collecte des droits de douane et la gestion des flux commerciaux dans la région.

« Ces performances montrent que la Direction régionale Sud des Douanes contribue significativement à l’atteinte des objectifs de mobilisation des recettes nécessaires au développement du Sénégal », a souligné le colonel Malang Diédhiou.

Outre la mobilisation des recettes, la lutte contre le trafic illicite a été un autre domaine de performance notable pour la Direction régionale Sud en 2024.

Parmi les principales saisies, 108,7 kg de cocaïne ont été interceptés, un chiffre impressionnant comparé aux 2 kg saisis en 2023. De même, les opérations de lutte contre le trafic de chanvre indien ont permis de saisir 2126 kg, contre 489,8 kg l’année précédente, soit une augmentation de 1636,2 kg. Ces résultats reflètent le renforcement des capacités de surveillance et la détermination des agents des Douanes à combattre les grands trafics.

En matière de faux billets, des saisies de billets noirs d’une contre-valeur de 10.540.000.000 francs CFA ont été effectuées. Par ailleurs, un lot de faux médicaments d’une valeur totale de 33.643.000 francs CFA a également été intercepté.

Le colonel Diédhiou a tenu à rappeler que les performances de la Direction régionale Sud s’inscrivent dans les efforts globaux des régies financières pour accompagner les ambitions de développement du Sénégal. Les recettes mobilisées et les saisies réalisées renforcent non seulement les ressources budgétaires du pays, mais elles contribuent également à la sécurité et à la santé publique en freinant les flux de marchandises illicites.

Ces résultats témoignent du travail acharné des agents des Douanes, qui continuent de jouer un rôle clé dans la préservation des intérêts économiques et sociaux du Sénégal. « La progression enregistrée cette année montre que nous sommes sur la bonne voie, et nous restons engagés à intensifier nos efforts en 2025 », a conclu le colonel Malang Diédhiou.

Avec ces chiffres prometteurs, la Direction régionale Sud des Douanes confirme sa position comme un acteur incontournable de la mobilisation des recettes publiques et de la lutte contre les activités illicites.

Ziguinchor : Les Jakartamen étalent leur colère

Les conducteurs de motos Jakarta, communément appelés « Jakartamen », ont manifesté leur ras-le-bol dans les rues de Ziguinchor, au sud du Sénégal. Cette colère est dirigée contre les lourdeurs administratives liées à la régularisation de leur activité. Ils dénoncent notamment les exigences d’immatriculation, le port obligatoire du casque, ainsi que la détention d’une assurance, des mesures jugées trop coûteuses et inadaptées à leur réalité socio-économique.

Les Jakartamen ont sillonné les principales artères de la ville de Ziguinchor pour exprimer leur mécontentement. La manifestation a pris d’assaut des lieux stratégiques tels que le service des mines, la perception municipale, la place Bambaya et le rond-point Aline Sitoé Diatta. Le cortège, bruyant et déterminé, a attiré l’attention des riverains et des autorités locales.

Ansoumana Badji, président de l’Association des conducteurs de motos Jakarta, a pris la parole devant les manifestants. Entouré de ses camarades, il a dénoncé les « multiples démarches » exigées pour la formalisation de leur activité. Selon lui, ces procédures sont non seulement fastidieuses, mais aussi financièrement inaccessibles pour la plupart des conducteurs de motos.

Parmi les griefs exprimés par les Jakartamen figure le coût global de la régularisation. Selon les manifestants, les frais d’immatriculation, d’assurance et d’acquisition des casques imposent une charge financière bien trop lourde pour leur pouvoir d’achat.

« Nous ne sommes pas contre la régularisation, mais les autorités doivent prendre en compte nos conditions de vie. La plupart des conducteurs de Jakarta n’ont pas les moyens de supporter ces coûts. Cela risque de mettre beaucoup de personnes au chômage », a déclaré Ansoumana Badji.

Les motos Jakarta jouent un rôle crucial dans le transport urbain et périurbain à Ziguinchor. Elles sont le moyen de transport privilégié des populations locales, en raison de leur rapidité et de leur accessibilité.

Cependant, les autorités locales souhaitent formaliser ce secteur pour améliorer la sécurité routière et garantir une meilleure protection des usagers de la route. Cette formalisation passe par des mesures que les Jakartamen jugent aujourd’hui trop contraignantes.

Face à cette situation, les Jakartamen appellent à l’ouverture d’un dialogue avec les autorités locales. Ils espèrent que les responsables municipaux, le gouverneur et les services des mines pourront prendre en compte leurs doléances afin d’adapter les mesures de formalisation à leur réalité.

« Nous demandons une rencontre avec le maire et le gouverneur pour trouver une solution consensuelle. Nous sommes ouverts au dialogue, mais il faut que cela se fasse dans le respect de nos conditions de vie », a conclu Ansoumana Badji.

Sénégal : Le taux de chômage élargi atteint 20,3 % au 3e trimestre 2024 (ANSD)

Les derniers résultats de l’enquête trimestrielle sur l’emploi publiés par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) font état d’un taux de chômage élargi de 20,3 % au troisième trimestre 2024. Ces chiffres dévoilés ce mardi 7 janvier 2025, marquent une légère augmentation de 0,8 point de pourcentage par rapport aux 19,5 % enregistrés à la même période en 2023.

Au sens strict du Bureau international du travail (BIT), le taux de chômage s’élève à 5,3 % pour le trimestre sous revue. Cependant, les données montrent une tendance à la hausse, avec un taux de 23,2 % au premier trimestre 2024, suivi de 21,6 % au deuxième trimestre.

Selon l’ANSD, le taux de chômage au Sénégal a atteint une moyenne de 18,01 % entre 1994 et 2024. Le record historique de 26,1 % avait été atteint au deuxième trimestre 2020, tandis que le niveau le plus bas, 5,6 %, a été observé au quatrième trimestre 2002.

L’enquête révèle que 58,3 % des personnes en âge de travailler (15 ans ou plus) ont participé au marché du travail au troisième trimestre 2024. Ce chiffre représente une rétractation de 3,1 points de pourcentage par rapport à la même période en 2023.

  • Milieu rural : 58,8 %
  • Milieu urbain : 58,0 %

Le taux de participation reste plus élevé chez les hommes (68,7 %) que chez les femmes (47,7 %), ce qui met en lumière les disparités persistantes entre les sexes sur le marché du travail.

Le taux d’emploi, qui mesure la part des personnes en emploi parmi celles en âge de travailler, s’est établi à 42,8 % au troisième trimestre 2024, marquant une baisse de 1,6 point de pourcentage par rapport aux 44,4 % du troisième trimestre 2023. Là encore, des disparités géographiques et de genre sont à noter :

  • Milieu urbain : 45,7 %
  • Milieu rural : 38,3 %

Chez les hommes, le taux d’emploi atteint 56,4 %, contre seulement 28,8 % chez les femmes. Ces écarts illustrent une problématique récurrente d’inégalité d’accès à l’emploi selon le genre.

Ces chiffres confirment que le marché du travail sénégalais reste marqué par un taux de chômage élevé et des disparités importantes entre les sexes et les zones géographiques. Face à cette situation, les autorités sont appelées à renforcer les politiques d’emploi afin de réduire ces inégalités et d’améliorer l’accès au travail, notamment pour les femmes et les jeunes vivant en milieu rural.

Kaolack / Magal de Porokhane édition 2025 : 600 agents du GMI déployés pour sécuriser l’événement

La Police nationale déploiera 600 agents du Groupement mobile d’intervention (GMI) pour assurer la sécurité du Magal de Porokhane, dans le département de Nioro du Rip (Kaolack, centre). Cet événement religieux est prévu le 6 février 2025.

‘’Pour cet événement religieux, 600 éléments du GMI, dont un détachement de 100 agents prépositionnés à Kaolack et autant à Nioro du Rip, assureront principalement le respect du plan de circulation’’, a indiqué Ousseynou Diagne, commandant du groupe opérationnel du Groupement mobile d’intervention (GMI).

Pour renforcer ce dispositif, 15 véhicules et environ 900 barrières seront mobilisés. Une innovation marquera cette édition : un centre de santé sera installé par l’École des sous-officiers de la Police nationale, ainsi qu’une citerne d’eau de grande capacité pour améliorer l’approvisionnement en eau potable des pèlerins.

Le Groupement national des sapeurs-pompiers prévoit, quant à lui, de déployer 150 agents, une dizaine d’ambulances, et d’autres moyens logistiques pour cet événement.

Lundi, le gouverneur de la région a présidé une réunion du Comité régional de développement (CRD), réunissant les différents services déconcentrés de l’État du Sénégal. Ce CRD fait suite au Conseil local de développement (CLD) et au Comité départemental de développement (CDD). Ces deux rencontres ont permis de définir les dispositions nécessaires pour une organisation optimale de cet événement religieux ‘’d’une importance capitale’’, a souligné Mohamadou Moctar Watt, gouverneur de la région.

‘’Nous avons insisté sur l’implication de tous les chefs de service, afin de répondre aux doléances du comité d’organisation et d’assurer une réussite totale de cette édition’’, a-t-il ajouté.

Après plusieurs heures de discussions, il a été convenu que toutes les mesures sécuritaires, qu’elles soient mises en œuvre par la gendarmerie ou par la police, soient renforcées. ‘’Au-delà de la sécurité classique, l’accent sera mis sur la sécurité routière, avec un focus particulier sur la fluidité de la circulation et les mesures préventives, grâce à une parfaite collaboration entre la Police et la Gendarmerie. Cela permettra de réduire le nombre d’accidents durant l’événement’’, a précisé le gouverneur.

Les forces de défense et de sécurité veilleront particulièrement au respect des règles de circulation par les conducteurs de motos Jakarta, notamment le port obligatoire du casque et le respect du nombre de passagers autorisés.

En matière de santé, le comité d’organisation a sollicité le déploiement d’un hélicoptère médicalisé ainsi qu’une enveloppe de 40 millions de francs CFA pour l’achat de médicaments.

Pour faciliter la mobilité des pèlerins, l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE) s’engage à améliorer la qualité des pistes et à réhabiliter la route nationale numéro 4, afin de garantir un meilleur accès à Porokhane.

Enfin, une réunion de coordination se tiendra les 29 et 30 janvier à Porokhane pour évaluer la mise en œuvre des décisions prises lors de ce CRD. Le président du comité d’organisation, satisfait de l’engagement des différents services de l’État, a assuré que les promesses tenues augurent une organisation réussie de cette édition.

Triste virée mortelle : les “Blowmen” de la VDN 3 devant la justice

L’accident tragique survenu le 27 décembre 2023 sur la VDN 3, à Guédiawaye, a plongé le Sénégal dans la stupeur. Ce drame, impliquant un groupe de jeunes surnommé les “Blowmen”, a coûté la vie à Mamadou Konté, un mécanicien de 19 ans. Aujourd’hui, les sept membres de cette bande, dont le conducteur et artiste Ismaila Camara, répondent de leurs actes devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye.

La soirée du 27 décembre devait être un moment de fête pour Ismaila Camara, musicien de 21 ans, et ses amis. À bord d’une Ford Taurus louée, le groupe, composé de trois garçons et trois filles, s’était lancé dans une virée nocturne, animée par de la musique forte, des acrobaties dangereuses au volant et la consommation de substances illicites.

Selon L’Observateur, la situation a basculé lorsque, roulant à une vitesse de 80-90 km/h avec un pneu de secours défectueux, Ismaila Camara a perdu le contrôle de son véhicule près du palais de justice de Pikine-Guédiawaye. Mamadou Konté, un piéton présent sur les lieux, a été violemment percuté et traîné sur 300 mètres. L’impact a été fatal, laissant la communauté locale sous le choc.

L’enquête a révélé les circonstances aggravantes entourant l’accident. Ismaila Camara, qui conduisait sous l’emprise de benzodiazépines et d’ecstasy, est accusé d’homicide involontaire et de mise en danger de la vie d’autrui. Les analyses toxicologiques ont confirmé la consommation de drogues par le conducteur et deux de ses complices, Amady Ba et Issa Mballo.

Le tribunal de Pikine-Guédiawaye a requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 500 000 FCFA contre Ismaila Camara. Ses deux complices masculins risquent également six mois de prison ferme pour complicité d’homicide involontaire et usage de stupéfiants. Les trois jeunes filles présentes dans le véhicule ont, quant à elles, été relaxées, leur implication directe dans les faits n’ayant pas été établie.

Ce procès, suivi avec attention, met en lumière les dangers liés aux comportements irresponsables et à la consommation de substances illicites parmi une partie de la jeunesse sénégalaise. La famille de Mamadou Konté, absente à l’audience, réclame justice pour leur fils, victime innocente d’une soirée qui aurait dû rester festive.

Le délibéré de cette affaire dramatique est attendu pour le 10 janvier. En attendant, elle reste un rappel brutal des conséquences irréversibles de l’insouciance et de l’irresponsabilité sur la route, interpellant à la fois les jeunes et les autorités sur la nécessité de prévenir de telles tragédies.

Hausse des prix des denrées de première nécessité : le député Abdou Mbow interpelle le ministre du Commerce

La flambée des prix de certaines denrées de première nécessité, telles que l’huile et le sucre, alimente une profonde inquiétude parmi les ménages sénégalais. Face à cette situation, le député Abdou Mbow a décidé d’interpeller le ministre de l’Industrie et du Commerce à travers une question écrite.

Depuis plusieurs jours, les dénonciations se multiplient, notamment de la part des commerçants et des consommateurs. “Depuis quelques jours, des voix s’élèvent pour dénoncer la hausse de certaines denrées de première nécessité, notamment l’huile et le sucre. Face à cette situation, une inquiétude profonde commence à habiter les ménages sénégalais, qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts et à faire vivre leurs familles décemment”, a souligné le député dans sa lettre.

Cette crise prend une dimension encore plus préoccupante avec l’approche du mois de Ramadan, période où la demande en denrées alimentaires augmente traditionnellement. Abdou Mbow a également évoqué une possible pénurie de sucre, causée par un déficit de stocks à la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), selon les alertes de certains commerçants.

Dans son courrier, le député a exprimé sa préoccupation face à cette situation et a demandé au ministre des précisions sur les mesures envisagées par le gouvernement pour atténuer les difficultés des populations. “Si ces faits angoissants sont avérés, quelles stratégies compte utiliser le gouvernement pour soulager les populations ?” a-t-il écrit.

Pour les ménages sénégalais, qui sont déjà confrontés à une hausse générale du coût de la vie, cette situation accentue davantage la précarité. L’intervention du gouvernement est vivement attendue pour stabiliser les prix et garantir un approvisionnement suffisant en produits essentiels à l’approche du Ramadan.

Drame sur la VDN 3 : Une jeunesse perdue face à ses excès

L’accident survenu dans la nuit du 27 décembre sur la VDN 3, à Guédiawaye, continue de secouer les consciences. Ce tragique événement, impliquant un groupe de jeunes surnommés les “Blowmen”, met en lumière les dangers des comportements irresponsables, exacerbés par la consommation de substances illicites.

La soirée du 27 décembre aurait pu être une fête ordinaire entre amis. Ismaila Camara, jeune artiste de 21 ans, avait loué une Ford Taurus pour une virée nocturne avec six de ses amis. À bord, musique assourdissante et substances illicites rythmaient l’ambiance, transformant une escapade festive en une course effrénée et dangereuse.

Le véhicule, conduit à vive allure par Ismaila, roulait sur un pneu de secours arrière, un détail révélateur de l’imprudence générale. Près du palais de justice de Pikine-Guédiawaye, l’irréparable s’est produit : Mamadou Konté, un mécanicien de 19 ans, fut percuté et traîné sur 300 mètres. L’impact ne lui laissa aucune chance.

Dix jours après le drame, les sept jeunes du groupe ont comparu devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye. Ismaila Camara, présenté comme le principal accusé, est poursuivi pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui. Les analyses toxicologiques ont confirmé la présence de benzodiazépines et d’ecstasy dans son organisme, ainsi que dans celui de deux autres garçons du groupe, Amady Ba et Issa Mballo.

Malgré ses dénégations, Ismaila fait face à une peine requise de cinq ans de prison ferme et une amende de 500 000 FCFA. Ses deux complices risquent quant à eux six mois de prison ferme pour complicité et consommation de drogues. Les trois jeunes femmes présentes dans le véhicule ont été relaxées, le procureur ayant souligné leur implication moindre.

Au-delà des faits, cette affaire illustre les dérives inquiétantes de certains jeunes, entre consommation de substances illicites, insouciance et comportements à risque. La famille de Mamadou Konté, absente lors du procès, réclame justice pour leur fils, victime d’une tragédie absurde.

Ce drame interpelle également sur la responsabilité collective face à ces phénomènes. La route devient trop souvent le théâtre d’actes d’irresponsabilité, transformant une fête en cauchemar.

Le tribunal a fixé le délibéré au 10 janvier. D’ici là, l’affaire des “Blowmen” reste gravée dans les esprits, non seulement pour la douleur qu’elle a causée, mais aussi comme un rappel brutal des conséquences irréversibles des excès.

Réajustement au Port autonome de Dakar : entre fins de contrat et nouveaux recrutements

Depuis sa nomination en avril 2024 en tant que Directeur général du Port autonome de Dakar (PAD), Waly Diouf Bodian a enclenché une série de réformes visant à optimiser la gestion des effectifs de la société. Dès sa prise de fonction en mai, il a initié un « réajustement des effectifs », une démarche qui a conduit à des départs massifs parmi les employés.

Selon le journal Les Échos, une première vague de départs avait été enregistrée peu après l’arrivée de Waly Diouf Bodian. En décembre 2024, une deuxième vague a concerné une centaine de travailleurs, dont les contrats n’ont pas été renouvelés. Ces employés, pour la plupart, espéraient obtenir des Contrats à durée indéterminée (CDI) après plusieurs années de service.

Cependant, Abdou Karim Diarra, membre de la cellule de communication du PAD, a tenu à nuancer le terme de « licenciement » employé par certains. « Il s’agit de travailleurs dont les contrats sont arrivés à terme. Le Directeur général ne pouvait pas prolonger ces contrats pour des motifs similaires à ceux des départs antérieurs », a-t-il expliqué.

En dépit des départs, la direction du PAD a également procédé à de nouveaux recrutements. En novembre 2024, 169 nouveaux agents ont été intégrés, conformément à un accord passé entre l’ancienne direction, dirigée par Mountaga Sy, et les syndicats. « Ces recrutements faisaient partie d’un engagement antérieur, et le nouveau Directeur général s’y est conformé », a précisé Diarra.

La gestion des effectifs s’inscrit dans un processus plus large d’audit initié par Waly Diouf Bodian. « L’audit physique du personnel est en cours, et une fois qu’il sera finalisé, des solutions seront trouvées pour stabiliser la situation », a indiqué Abdou Karim Diarra. Ce travail de réorganisation vise à répondre aux exigences de performance et de transparence du PAD tout en respectant les accords avec les partenaires sociaux.

Si la direction présente ces mesures comme un effort de rationalisation, elles suscitent des réactions mitigées. Pour les travailleurs concernés, dont certains ont cumulé plusieurs années au service du PAD, l’absence de prolongation de leurs contrats constitue une véritable déception. Toutefois, les recrutements effectués et les audits en cours semblent indiquer une volonté de structurer durablement la gestion des ressources humaines.

Un crime odieux à Malika : El Hadji Modou Fall inculpé pour le meurtre de la jeune Diary Sow

L’affaire du meurtre de la jeune Diary Sow, 12 ans, a connu un tournant décisif avec l’inculpation et le placement sous mandat de dépôt d’El Hadji Modou Fall, principal suspect. Ce dernier a été arrêté par la police de Malika, avant de passer aux aveux concernant ce crime atroce qui a secoué la commune.

Selon les autorités, El Hadji Modou Fall a avoué avoir étranglé Diary Sow dans sa chambre. Il aurait ensuite déplacé le corps de la fillette dans les toilettes. Bien qu’il ait reconnu le meurtre, il a catégoriquement nié toute agression sexuelle, laissant des zones d’ombre autour de ses motivations.

L’arrestation du suspect a été saluée par les habitants de Malika, profondément choqués par cet acte abominable. Diary Sow, décrite par ses proches comme une élève brillante et joyeuse, a vu sa vie brutalement arrachée, plongeant sa famille et sa communauté dans une douleur indescriptible.

En réaction à ce drame, la fédération des femmes de Malika avait prévu d’organiser une marche pacifique en hommage à la victime, ce mercredi 7 janvier 2025. Cependant, leur demande d’autorisation a été rejetée par les autorités locales en raison du non-respect du délai légal de trois jours francs avant la tenue de toute manifestation publique.

Cette décision a suscité de vives réactions parmi les habitants, qui espéraient manifester leur solidarité et exiger des mesures plus strictes pour protéger les enfants dans la commune.

Le meurtre de Diary Sow relance le débat sur la sécurité des enfants et les mesures à prendre pour prévenir de telles tragédies. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une justice rapide et exemplaire afin que l’auteur de cet acte ignoble soit puni à la hauteur de son crime.

Les associations de défense des droits de l’enfant ont également exhorté les autorités à renforcer la sensibilisation et à multiplier les campagnes éducatives sur les dangers auxquels les enfants peuvent être confrontés.

Ce drame bouleverse profondément Malika et, plus largement, le Sénégal. Tandis que l’enquête se poursuit pour clarifier les zones d’ombre, les habitants espèrent que justice sera rendue à Diary Sow et que des mesures concrètes seront mises en place pour éviter que d’autres vies innocentes ne soient arrachées de cette manière tragique.

Vive polémique suscitée par ses positions politiques passées : Raki Kane démissionne pour « mettre à l’aise l’Autorité »

Raki Kane a annoncé sa démission de ses fonctions de Secrétaire Exécutif de la Commission d’Évaluation, d’Appui et de Coordination des Startups au Sénégal (Sénégal Connect Startup), suite à la vive polémique générée par la publication de ses positions politiques passées. Dans une lettre adressée au président de la République, Raki Kane a exprimé sa gratitude envers l’ancien chef de l’État, Macky Sall, pour la confiance qu’il lui avait accordée et a souligné l’honneur qu’il a eu à contribuer au développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation au Sénégal.

Madame Kane a précisé que sa décision visait à « mettre à l’aise l’Autorité », tout en alléguant que la situation politique entourant les clarifications publiques faites par le Premier Ministre Ousmane Sonko, concernant ses déclarations passées, a rendu nécessaire cette démission. Selon elle, ce geste était un acte de responsabilité, permettant ainsi à l’Autorité de poursuivre son travail dans de meilleures conditions, sans distraction ni malentendu.

Dans son message, Raki Kane a également mis en avant ses réalisations au sein de la Commission, notamment l’opérationnalisation de la loi « STARTUP ACT ». Elle a salué les avancées réalisées, telles que la mise en place de la plateforme d’enregistrement et de labellisation des startups, qui ont facilité l’essor du secteur au Sénégal. Elle a également remercié les employés de la Commission pour leur engagement et leur contribution au succès de ces initiatives, et a exprimé sa fierté d’avoir été un acteur clé dans ce processus.

La démission de Raki Kane intervient dans un contexte de tensions politiques, et son geste, bien qu’issu d’une démarche de responsabilité, souligne la complexité des relations entre engagement politique et fonction publique dans le cadre du développement du pays.

Thierno Bocoum fustige la gestion des 108 millions F CFA par Ousmane Sonko : « Il confond les comptes de Pastef et ceux de l’État »

Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir, est monté au créneau pour dénoncer la gestion des 108 millions F CFA annoncés par le Premier ministre Ousmane Sonko en faveur des militants de Pastef blessés lors des récentes manifestations. Dans une vidéo diffusée par Seneweb, l’opposant a exprimé son désaccord face aux explications fournies par le chef du gouvernement.

Selon Thierno Bocoum, les déclarations d’Ousmane Sonko montrent une confusion inquiétante entre les finances publiques et les comptes du parti Pastef. « Les explications d’Ousmane Sonko révèlent une confusion entre les comptes de son parti et ceux de l’État. L’État ne fonctionne pas ainsi. On ne doit pas prendre l’argent des contribuables et le distribuer à des militants blessés », a-t-il martelé.

Le chef de file d’Agir a rappelé que les ressources publiques doivent être gérées avec rigueur et transparence, conformément aux principes de bonne gouvernance. « Ce n’est pas parce que des militants de votre parti ont été blessés qu’il faut puiser dans les caisses de l’État pour les indemniser », a-t-il critiqué.

L’ancien député a également mis en avant d’autres urgences auxquelles l’État devrait répondre, notamment les difficultés économiques que traverse le pays. « Est-ce que l’État va débloquer de l’argent pour les personnes qui ont perdu leur emploi dans le secteur du BTP, ou pour les Sénégalais affectés par la situation économique ? Il y a des cas urgents parmi eux », s’est-il interrogé.

Thierno Bocoum estime que la démarche du Premier ministre donne l’impression qu’il existe un « État dans l’État », dirigé par Pastef. « Il ne peut pas y avoir d’État Pastef dans ce pays. Nous sommes dans une République, et les règles doivent être les mêmes pour tous », a-t-il déclaré.

Pour le leader d’Agir, une enquête indépendante devrait être ouverte afin de faire la lumière sur les conditions d’attribution des indemnités et d’établir qui sont les bénéficiaires légitimes. « Il faut clarifier cette situation. L’argent du contribuable appartient aux Sénégalais, pas à un parti politique », a-t-il affirmé.

Thierno Bocoum a également pointé du doigt la posture du Premier ministre et de ses alliés, qu’il juge inquiétante. « La gestion des fonds publics ne peut pas se faire de manière opaque. Nous exigeons de la transparence et de la rigueur dans la gestion des deniers publics », a-t-il conclu.

L’affaire des 108 millions F CFA continue de faire des vagues sur la scène politique sénégalaise. Alors que le gouvernement justifie cette enveloppe par la nécessité de prendre en charge les militants blessés lors des manifestations, l’opposition dénonce une gestion partisane des fonds publics.

Kaolack/Éducation : Sélection des Daaras par tirage aléatoire dans le cadre du PAPSE

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet d’Amélioration des Performances du Système Éducatif (PAPSE), un atelier a réuni ce lundi les autorités éducatives, les partenaires et les acteurs du monde des Daaras à Kaolack.

Un projet soutenu par la Banque Mondiale

“Le Projet d’Amélioration des Performances du Système Éducatif (PAPSE) est une initiative du ministère de l’Éducation nationale, financée par la Banque Mondiale. Nous sommes ici à Kaolack au nom du ministre de l’Éducation nationale, M. Moustapha Mamba Guirassy, pour lancer la dernière étape du processus de sélection des Daaras, qui se fait par tirage aléatoire,” a expliqué Elhadji Saliou Ngom, coordonnateur du projet PAPSE.

Le PAPSE va accompagner, à partir de cette année, 1 127 Daaras, dont 527 qui avaient déjà bénéficié du précédent programme, le PAQUEB, et 600 nouveaux Daaras répartis dans les 14 régions du Sénégal. Ce processus a été supervisé par un cabinet indépendant, Défi & Stratégie, qui a effectué une mission de contrôle pour s’assurer que les critères de sélection établis avec les acteurs des Daaras étaient respectés sur le terrain.

“Nous sommes revenus aujourd’hui sur le terrain avec ces mêmes acteurs pour procéder au tirage aléatoire. L’institution que nous représentons est présente en tant qu’observateur. Une fois le tirage effectué, nous lancerons, dans les prochaines semaines, le démarrage des enseignements-apprentissages. Cela permettra de former 55 000 apprenants (‘ndongo daaras’) à travers tout le Sénégal, en mettant l’accent sur les matières fondamentales, à savoir le français et les mathématiques,” a ajouté Elhadji Saliou Ngom.

Il a également précisé qu’un dispositif de suivi des cohortes a été mis en place pour permettre à ces 55 000 jeunes d’acquérir les compétences nécessaires, comparables à celles des apprenants des systèmes classiques formels. Cela pourrait leur ouvrir la voie vers des formations générales ou professionnelles.

Une approche inclusive et transparente

L’inspecteur d’académie de Kaolack, Samba Diakhaté, a rappelé que le PAPSE vise essentiellement à accompagner les Daaras pour leur intégration dans le système éducatif national, avec un ensemble de services incluant l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages, la prise en charge sanitaire, l’alimentation scolaire et d’autres actions importantes.

“C’est l’occasion de remercier toutes les associations de Daaras qui, avec nous, ont compris l’importance d’une approche inclusive et participative pour garantir la transparence du processus. Dans la région de Kaolack, nous avons sélectionné 43 Daaras de manière rigoureuse, avec des critères bien définis pour constituer une liste qui répond aux exigences du projet,” a précisé Samba Diakhaté.

Le PAPSE marque ainsi une étape importante dans l’amélioration de l’éducation et l’inclusion des Daaras dans le système éducatif sénégalais, tout en assurant une transparence dans les procédures et une implication des acteurs locaux.

Mystérieux décès d’Ibrahima Konté à la MAC de Ziguinchor : les détenus réclament justice et dénoncent des conditions inhumaines

Un vent de panique souffle sur la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor après le décès inattendu d’Ibrahima Konté, 41 ans, survenu le mardi 5 janvier 2025. Originaire de Djiboughère, dans le département de Bignona, ce détenu, jusqu’alors en bonne santé apparente selon ses codétenus, a été victime d’un malaise alors qu’il était évacué vers l’hôpital de la Paix de Ziguinchor. Son décès, constaté à 14h43 par les médecins, a suscité de vives interrogations parmi ses compagnons d’infortune qui dénoncent une mort jugée « mystérieuse ».

Transporté par la fourgonnette de la prison, le corps d’Ibrahima Konté a été déposé aux urgences de l’hôpital vers 14h35, soit quelques minutes avant que les médecins n’officialisent son décès. Les responsables de la MAC de Ziguinchor affirment qu’il aurait succombé à un malaise. Pourtant, les détenus réfutent cette version. Ils témoignent qu’Ibrahima Konté se portait bien la veille, ce qui alimente leurs doutes sur les circonstances réelles de sa mort. Pour eux, il est impératif de procéder à une autopsie et d’ouvrir une enquête indépendante afin de faire toute la lumière sur cette affaire.

Ce décès met en lumière un malaise profond au sein de la MAC de Ziguinchor. Les détenus pointent du doigt des conditions de détention qu’ils qualifient d’inhumaines. Selon leurs témoignages, la prison est surpeuplée et les infrastructures sont vétustes, ce qui rend leur quotidien insupportable. Ils comparent leur situation à celle des « cales de navires négriers » et appellent à l’intervention urgente des défenseurs des droits humains pour améliorer leurs conditions de vie.

La surpopulation carcérale, problématique récurrente dans les établissements pénitentiaires sénégalais, rend la situation particulièrement critique à Ziguinchor. Cette prison, conçue pour accueillir un nombre limité de détenus, est aujourd’hui un espace exigu et insalubre où les prisonniers vivent dans une promiscuité alarmante.

Face à ce drame, les codétenus d’Ibrahima Konté réclament non seulement une enquête, mais également une réforme en profondeur des conditions carcérales au Sénégal. Leurs revendications vont au-delà de la simple reconnaissance des droits humains en milieu pénitentiaire : elles exigent des solutions concrètes pour mettre fin à la surpopulation, rénover les infrastructures et assurer un suivi médical digne de ce nom.

Le décès d’Ibrahima Konté pourrait bien être le point de départ d’une mobilisation plus large pour la défense des droits des détenus au Sénégal. L’onde de choc provoquée par cet incident remet en question le traitement des prisonniers dans les établissements pénitentiaires du pays, où les dysfonctionnements semblent se multiplier.

Pour l’heure, les autorités restent silencieuses face aux accusations portées par les détenus de la MAC de Ziguinchor. Une enquête indépendante et transparente permettra peut-être de répondre aux nombreuses questions soulevées par cette affaire tragique. En attendant, la communauté carcérale et les organisations de défense des droits humains se mobilisent pour que justice soit rendue à Ibrahima Konté et pour prévenir d’autres drames similaires à l’avenir.

Niagues endeuillée : le drame conjugal qui plonge une communauté dans l’horreur

Le petit quartier de HLM 3 Darou Salam, à Niagues, est sous le choc après un drame conjugal qui a coûté la vie à un couple et à leur femme de ménage. Trois semaines après l’incendie criminel ayant dévasté la maison du couple Seck, Fatou Sow, grièvement brûlée lors de l’incident, a succombé à ses blessures, emportant avec elle les vérités qu’elle aurait pu révéler.

Les événements tragiques se sont déroulés dans la nuit du 13 au 14 décembre 2024. Une explosion soudaine a alerté le voisinage, révélant un incendie dévastateur dans la maison du couple Oumar Khary Seck et Khady Diouf. Les flammes dévoraient le bâtiment tandis que des cris déchirants émanaient de l’intérieur.

Malgré l’intervention courageuse des voisins, Khady Diouf a été retrouvée calcinée dans sa chambre, et son mari, Oumar Seck, n’a pas survécu à ses blessures malgré les secours. Fatou Sow, la femme de ménage, grièvement brûlée, a survécu quelques semaines avant de succomber à l’hôpital. Les quatre enfants du couple, miraculeusement épargnés, ont été retrouvés sains et saufs dans leur chambre.

Avant d’être évacuée par les secours, Fatou Sow aurait confié aux voisins des détails glaçants, selon le journal L’Observateur. Le drame serait survenu après une dispute conjugale violente. Des témoins rapportent avoir entendu Khady Diouf crier : « Au secours, Seck veut me tuer ! ». Ces éléments orientent les enquêteurs vers la piste d’un acte prémédité de la part d’Oumar Seck, soupçonné d’avoir déclenché volontairement l’incendie.

Fatou Sow était considérée comme la seule personne capable de confirmer ces allégations ou d’apporter d’autres éléments cruciaux à l’enquête. Hospitalisée pendant trois semaines, elle s’est battue pour sa survie, mais ses brûlures graves ont finalement eu raison d’elle. Sa mort plonge l’affaire dans une obscurité encore plus profonde, laissant les enquêteurs avec des pistes limitées et des questions sans réponse.

Ce drame a également mis en lumière des carences dans les infrastructures et les services d’urgence. Les habitants de Niagues dénoncent la lenteur des secours, attribuée aux rues sablonneuses qui auraient retardé l’arrivée des sapeurs-pompiers et des gendarmes. Selon eux, une intervention plus rapide aurait pu sauver des vies.

Le décès des trois protagonistes principaux rend incertaine la résolution de ce drame conjugal. Les habitants de Niagues pleurent leurs morts, tout en s’interrogeant sur les circonstances exactes de cette tragédie. Les autorités parviendront-elles à reconstituer les événements de cette nuit fatidique ?

Ce drame soulève également des questions plus larges sur les violences conjugales et la nécessité de mesures préventives. Alors que Niagues s’efforce de se relever, cette tragédie rappelle avec force l’urgence de renforcer la lutte contre ces violences et d’améliorer les capacités d’intervention des services de secours, en particulier dans les zones difficiles d’accès.

Les cicatrices de cette nuit d’horreur marqueront à jamais la mémoire collective de Niagues, mais pour beaucoup, l’affaire reste un mystère, et les vérités qui pourraient apaiser les cœurs semblent s’être éteintes avec Fatou Sow.

Le Président Bassirou Diomaye Faye à Bambey : Hommage et Condoléances au Ministre Alioune Dione

Le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu ce dimanche 5 janvier à Bambey pour présenter ses condoléances au ministre de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire, Alioune Dione, suite au décès de son épouse, feue Mame Diarra Tine. Cette visite empreinte de compassion s’est déroulée en présence de Serigne Mame Mor Mbacké Mourtalla, marquant un moment de recueillement et de solidarité nationale.

Dans une déclaration empreinte d’émotion, le ministre Alioune Dione a salué la démarche du chef de l’État, qui témoigne de son attachement aux valeurs humaines et à la proximité avec ses collaborateurs :

“Il m’a été accordé l’honneur de recevoir à Bambey Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, Président de la République, qui est venu exprimer ses sincères condoléances suite au décès de mon épouse, feue Mame Diarra Tine. Cette visite du Chef de l’État témoigne une fois de plus de son attachement à la population, en général, mais particulièrement à l’égard de ses collaborateurs qui forment l’équipe gouvernementale.”

Le ministre a également exprimé sa profonde gratitude pour les paroles de réconfort et les prières adressées par le Président, lesquelles, selon lui, renforcent sa foi en Allah et sa sérénité face à cette douloureuse épreuve.

Le déplacement du chef de l’État à Bambey a également été l’occasion de constater la solidarité autour du ministre Alioune Dione. Ce dernier a tenu à remercier ses collègues ministres, ainsi que l’ensemble des agents de son ministère, pour leur soutien indéfectible. Il n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance envers ses proches et amis pour leurs prières et leur présence à ses côtés.

Cette visite illustre, une fois de plus, la dimension humaine de la gouvernance du Président Bassirou Diomaye Faye, attaché aux valeurs de solidarité et de fraternité. Elle restera gravée comme un geste fort de compassion envers un membre de son équipe gouvernementale en deuil.

Scandale à la Sénégalaise de l’Automobile : Un détournement de 1,2 milliard CFA éclate au grand jour

La Sénégalaise de l’Automobile, l’un des plus grands concessionnaires automobiles au Sénégal, est secouée par un scandale financier d’une ampleur sans précédent. Un détournement massif de 1,2 milliard de francs CFA a été mis au jour, mettant en lumière des pratiques frauduleuses sophistiquées orchestrées par un ancien cadre de l’entreprise. Cette affaire explosive a été révélée par le quotidien Libération, à la suite d’une plainte déposée par la direction générale de la société.

Au centre de cette affaire, Cheikh Ahmadou El Khadim Dieng, 42 ans, ancien cadre du service transit de l’entreprise. Dieng, en charge du dépôt des chèques pour le dédouanement des véhicules importés, aurait détourné des paiements destinés à la Perception Dakar-Port, accumulant ainsi des arriérés de frais de douane estimés à plusieurs centaines de millions de francs CFA.

Le suspect a été arrêté à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) alors qu’il tentait de fuir le pays, prétextant un « arrêt maladie » non justifié. Mais ce n’est pas tout : les enquêteurs ont également découvert l’existence d’une société parallèle nommée Logis Transit, créée par Dieng. Dans les bureaux de cette entreprise, des documents compromettants, notamment des quittances remontant à 2020, ont été saisis, laissant penser que les détournements pourraient s’étendre sur plusieurs années.

L’enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) ne s’arrête pas à Dieng. Des éléments retrouvés indiquent qu’il aurait bénéficié de complicités internes et externes. Parmi elles, sa seconde épouse, qui aurait tenté de négocier un moratoire auprès du Trésor public en usurpant une identité. Ces agissements, selon les enquêteurs, soulignent une possible organisation frauduleuse impliquant plusieurs acteurs.

Par ailleurs, les pratiques de Dieng incluraient des réceptions d’avoirs sur des chèques destinés aux paiements officiels. Ces mécanismes, encore à l’étude, pourraient révéler un système de blanchiment de capitaux bien élaboré.

Les révélations se multiplient alors que les audits internes de la Sénégalaise de l’Automobile pour l’année 2024 ont mis en lumière d’autres irrégularités dépassant l’année 2023. Ces découvertes laissent craindre un « carnage financier », selon les termes rapportés par Libération.

Face à l’ampleur de ce détournement, le parquet financier a décidé de prolonger les investigations. Dieng, pour sa part, garde le silence depuis son arrestation, mais les charges d’abus de confiance et de blanchiment de capitaux continuent de s’accumuler.

Ce scandale met en lumière les failles du système de contrôle interne des entreprises sénégalaises. La Sénégalaise de l’Automobile, comme d’autres grandes entreprises, devra repenser ses mécanismes de surveillance pour prévenir de telles dérives à l’avenir.

Transport : Vers une réforme du permis de conduire et l’introduction du permis à points cette année, selon Yankhoba Diémé

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a annoncé de grandes réformes dans le secteur des transports au Sénégal, notamment l’introduction d’un système de permis à points en 2025. Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, il a abordé plusieurs enjeux liés à la sécurité routière, la réglementation des motos et la modernisation du permis de conduire.

Selon le ministre, la réforme du permis de conduire vise à renforcer la discipline et la sécurité sur les routes sénégalaises. Le système de permis à points permettra de sanctionner les infractions routières par un retrait progressif de points jusqu’à l’annulation du permis. Cette réforme, déjà en concertation avec les acteurs du secteur, devrait entrer en vigueur au courant de l’année 2025. Yankhoba Diémé a insisté sur l’importance d’un contrôle rigoureux du processus de délivrance des permis de conduire. Il a notamment évoqué la nécessité de sécuriser chaque étape, depuis l’apprentissage en auto-école jusqu’à l’examen final.

En parallèle, le ministre a annoncé une réglementation des motos, largement utilisées dans le pays, notamment à Dakar et dans les zones urbaines. Bien que les motos représentent un enjeu économique important pour de nombreux jeunes, elles sont responsables d’un nombre préoccupant d’accidents de la circulation. Près de 23 % des décès liés aux accidents de la route sont dus à des motos, selon les chiffres présentés par le ministre.

Pour y remédier, le ministère prévoit l’introduction d’un système d’immatriculation obligatoire pour les motos, ainsi que l’application stricte du code de la route, incluant le port du casque, le respect des feux tricolores et la limitation de vitesse. Le ministre a annoncé que l’immatriculation sera gratuite pendant une période de trois mois pour encourager les propriétaires à se conformer à cette nouvelle mesure. Il a également souligné que les nouvelles règles entreront en vigueur dès la publication d’une circulaire.

Par ailleurs, Yankhoba Diémé a salué l’engagement des syndicats de conducteurs de deux-roues, qui ont exprimé leur volonté de collaborer avec les autorités pour améliorer la sécurité routière. Il a insisté sur la nécessité d’organiser ce mode de transport, qu’il considère comme un transport d’avenir.

En ce qui concerne la lutte contre la corruption dans le secteur des transports, le ministre a évoqué une collaboration étroite avec le ministère de l’Intérieur pour éradiquer ce fléau. Des mesures spécifiques seront bientôt rendues publiques, mais Yankhoba Diémé a déjà annoncé des initiatives visant à renforcer la discipline sur les routes et à promouvoir l’éducation à la sécurité routière dès le plus jeune âge, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale.

Le ministre a également abordé la question des aiguilleurs du ciel, qui ont exprimé leurs préoccupations concernant le manque d’effectifs et les difficultés liées à la gestion des plans de vol. Yankhoba Diémé a assuré que leurs revendications étaient prises en compte et qu’une rencontre serait organisée dans les prochains jours pour trouver des solutions adaptées.

En conclusion, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a réaffirmé la volonté du gouvernement de moderniser le secteur des transports au Sénégal. L’introduction du permis à points et la réglementation des motos s’inscrivent dans une stratégie visant à réduire le nombre d’accidents et à sécuriser les routes, tout en répondant aux préoccupations des acteurs du secteur.

MASAE ET TOUBA CA KANAM : Une entente agricole scellée

Touba Ca Kanam a accepté la main tendue du ministre de l’Agriculture, de la Sécurité Alimentaire et de l’Elevage dans le cadre d’une convention.

Le ministère de l’Agriculture , de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage et Touba Ca Kanam ont paraphé, ce week-end , une convention de partenariat en présence de Mabouba Diagne. Le ministre a rencontré les responsables du bureau exécutif du dahira qui lui ont réservé un bel accueil et expliqué l’organigramme de la structure, ses objectifs et ambitions. Après avoir échangé avec le Président de Touba Ca Kanam Serigne Mame Mor Mbacké, le MASAE a proposé la mise en scelle d’un accord dont l’objectif de promouvoir le développement de l’agriculture et de l’élevage au Sénégal, et en particulier dans les zones rurales.

Cette collaboration devra reposer, confie le ministre , sur plusieurs objectifs clés et engagements mutuels visant à soutenir les politiques de souveraineté alimentaire et de revitalisation rurale. Ainsi , les objectifs principaux déclinés seront : de pourvoir la sécurité alimentaire en boostant la production agricole pour répondre aux besoins locaux, de créer des emplois. Pour ce cas précis , les effort seront déployés pont encourager l’intégration des jeunes et des femmes dans les coopératives agricoles. Mabouba Diagne évoquera aussi la modernisation de l’agriculture par l’introduction des techniques nouvelles comme la mécanisation et la maîtrise de l’eau et par la réduction de l’exode rural qui passe par la multiplication des opportunités d’emploi dans l’agriculture pour permettre un retour vers les terroirs. La collaboration du ministère de l’agriculture et Touba Ca Kanam devra , par ailleurs, aboutir à la mise en place de grands périmètres agricoles et fermes modernes, de projets d’autosuffisance en lait, viande, huile et œufs. Il permettra aussi de promouvoir les cultures comme celles du maïs, du blé, et du soja. Le développement des infrastructures comme les abattoirs, hangars de stockage, et serres agricoles est aussi dans les ambitions . « Cette convention reflète une volonté commune de moderniser le secteur agricole au Sénégal tout en impliquant activement les populations locales pour une meilleure résilience et durabilité face aux défis alimentaires et économiques contemporains » conclura le ministre.

Contentieux entre Bocar Samba Dieye et la CBAO : un cri de détresse pour la justice et l’équité

Ce samedi 4 janvier 2024, l’opérateur économique Bocar Samba Dieye, accompagné de son porte-parole Famara Ibrahima Cissé, a tenu un point de presse pour éclairer l’opinion sur le différend qui l’oppose depuis plusieurs années à la Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale (CBAO). Cette affaire, qui dure depuis plus de 15 ans, connaît de nouveaux rebondissements, avec des appels à l’intervention des nouvelles autorités pour l’exécution des décisions judiciaires rendues en faveur de M. Dieye.

Selon Famara Ibrahima Cissé, président de l’Association pour la Convergence et la Sauvegarde des Intérêts des Financiers (ACSIF) et porte-parole de Bocar Samba Dieye, le litige porte sur une lettre de crédit fictive de 6 milliards 650 millions de FCFA, sur la base de laquelle les biens de l’opérateur économique ont été saisis par la CBAO. Suite à ces saisies, la justice avait ordonné une expertise pour examiner la situation.

Le rapport d’expertise homologué par les juridictions compétentes a révélé que le compte de Bocar Samba Dieye était en réalité créditeur de 879 millions de FCFA, prouvant ainsi que c’est la CBAO qui lui devait de l’argent. Depuis 2008, la justice a successivement rendu des décisions en faveur de M. Dieye, ordonnant notamment un dédommagement d’un montant de 11 milliards de FCFA. Cependant, ces décisions restent inexécutées, plongeant l’opérateur économique dans une interminable attente.

Prenant la parole, Famara Ibrahima Cissé a interpellé les nouvelles autorités, les appelant à respecter les principes de transparence, de justice et de gouvernance sur lesquels elles se sont engagées. « Nous lançons un cri de détresse et de justice pour Bocar Samba Dieye, qui a travaillé plus de 67 ans. Aujourd’hui, il est vieux, il attend son argent. La justice a tranché, la banque doit exécuter », a-t-il martelé.

De son côté, Bocar Samba Dieye a rappelé que toutes les juridictions, y compris la cour d’appel et la cour de cassation, se sont prononcées en sa faveur à douze reprises. Pourtant, il accuse la CBAO de multiplier les recours pour bloquer l’exécution des décisions. « Je ne leur dois rien, toutes les preuves sont là. Pourtant, la CBAO reste un problème pour moi, alors que toutes les autres banques avec lesquelles j’ai travaillé n’ont jamais posé de difficulté », a-t-il déclaré.

Face à cette situation, Bocar Samba Dieye a exhorté le nouveau régime en place à intervenir pour mettre fin à ce qu’il considère comme une injustice flagrante. Il appelle à l’application stricte des décisions judiciaires et à une réparation des préjudices subis, afin de pouvoir tourner la page de cette longue bataille juridique.

Ce contentieux, qui illustre les défis liés à l’exécution des décisions de justice dans certains contextes, pose une fois de plus la question de l’efficacité des institutions judiciaires et de leur capacité à garantir les droits des citoyens face aux puissants acteurs économiques. À mesure que cette affaire attire l’attention du public, les nouvelles autorités seront-elles en mesure d’apporter une solution définitive ? L’avenir le dira.

Alioune Tine exprime son soutien à Maïmouna Ndour Faye face aux menaces sur ses biens

Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center et figure emblématique de la lutte pour les droits humains au Sénégal et en Afrique, a récemment adressé un vibrant message de soutien à Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de la chaîne 7TV. Confrontée à une situation critique qui menace ses biens, notamment sa maison, cette femme de presse courageuse reçoit l’appui d’une voix influente dans le paysage sénégalais.

Dans un post largement relayé, Alioune Tine a salué le parcours exceptionnel de Maïmouna Ndour Faye, qu’il qualifie de “grande professionnelle” et de “battante”. Il a également souligné son rôle déterminant dans la promotion du pluralisme et de la diversité dans le paysage médiatique sénégalais. “On les compte sur les doigts de la main, les femmes patronnes de presse. C’est précieux aussi la promotion du genre dans la presse, comme partout”, a-t-il écrit.

Alors que Maïmouna Ndour Faye traverse une épreuve difficile, Alioune Tine a dénoncé l’image choquante de cinq véhicules de gendarmerie, accompagnés de 75 hommes, postés devant les locaux de la chaîne dans ce qui semble être une tentative de saisie de son matériel. “Ce n’est pas très joli en démocratie”, a-t-il déclaré, tout en exhortant à éviter ces “formes d’intimidation” qu’il juge “dépassées”.

Pour le fondateur d’Afrikajom Center, cette affaire dépasse la seule personne de Maïmouna Ndour Faye. Elle touche également tout le personnel de la 7TV et, plus largement, les principes fondamentaux du pluralisme et de la liberté de la presse. Alioune Tine appelle à une résolution rapide et positive de cette situation, espérant que Maïmouna Ndour Faye et son équipe pourront continuer à exercer leur mission dans des conditions sereines.

Cette prise de position intervient dans un contexte où les médias sénégalais sont confrontés à des pressions croissantes, suscitant des inquiétudes quant à la liberté de la presse dans le pays. Maïmouna Ndour Faye, par son combat, devient ainsi une figure emblématique de cette lutte pour la résilience et l’indépendance des médias face aux défis financiers et politiques.

Kaolack : Le CDD préparatoire de la Ziarra annuelle de Léona Niassène prévue le 1er février 2025 s’est tenu ce vendredi

Un Comité Départemental de Développement (CDD) consacré à la Ziarra annuelle de Léona Niassène, prévue le 1er février 2025, a réuni ce vendredi 3 janvier 2025 tous les services et acteurs impliqués dans l’organisation de cet important événement religieux, qui rassemble chaque année des milliers de fidèles.

“Nous venons de terminer le Comité Départemental de Développement (CDD) préparatoire de la Ziarra annuelle de Léona Niassène, comme nous le faisons chaque année à l’approche de cet événement religieux. Ce dernier réunit des pèlerins venant des quatre coins du monde. C’est pourquoi l’État du Sénégal prend toutes les dispositions nécessaires pour un bon déroulement de l’événement. Le CDD est une occasion d’échange entre le comité d’organisation, les autorités locales et les services techniques”, a déclaré Leytir Ndiaye, Préfet du département de Kaolack, en marge de la réunion.

Au cours de cette rencontre, le comité d’organisation a formulé ses attentes envers les différents services de l’État, et ces derniers ont apporté des réponses tout en prenant des engagements. Ces échanges ont permis d’identifier les principales difficultés et attentes des autorités religieuses et du comité d’organisation.

“Chaque question soulevée a été analysée, et les services techniques ont pris des engagements concrets qui seront réalisés avant l’événement prévu le 1er février 2025. Un suivi rigoureux sera assuré. Par ailleurs, un Comité Régional de Développement (CRD) sera bientôt convoqué par le Gouverneur de la région pour évaluer l’état d’avancement des préparatifs, afin que les problématiques non résolues au niveau départemental puissent être prises en charge au niveau régional”, a ajouté le Préfet.

Quant au comité d’organisation de la Ziarra, son porte-parole, par ailleurs président dudit comité, Elhadji Ahmeth Junior Niasse, s’est montré satisfait des engagements pris par les chefs de service ayant participé au CDD.

“L’ensemble des services ont pris des engagements qu’ils comptent respecter. Les préoccupations sont nombreuses, notamment dans les domaines de la santé, de l’assainissement et de la sécurité. Vous n’êtes pas sans savoir que la Ziarra de Léona Niassène continue de prendre de l’ampleur, attirant des pèlerins venant de Gambie, de Mauritanie, de Guinée-Bissau, du Mali, mais aussi d’Europe, sans oublier ceux des autres quartiers de Kaolack. Nous appelons particulièrement les forces de l’ordre à faciliter l’accès aux pèlerins”, a-t-il déclaré.

Il a également annoncé qu’à partir du 20 janvier 2025, des cérémonies quotidiennes seront organisées pour célébrer la vie et l’œuvre des différents Khalifes qui se sont succédé à la Khalifa de Mame Khalifa Niasse, ainsi que des Moukhadams ayant accompagné la communauté.

“Cette année, nous avons choisi comme conférenciers Tafsir Balla Seck de Fouta et Tafsir Moustapha Thiam, tous deux issus de la même localité”, a-t-il précisé.

La Ziarra annuelle de Léona Niassène est l’un des plus grands rassemblements religieux du Sénégal, et l’État, à travers ses différents services, s’engage à garantir son bon déroulement.

Alioune Tine vole au secours de Maïmouna Ndour Faye : « Je soutiens une grande professionnelle, une femme battante »

Face aux difficultés financières qui menacent la patronne de la 7TV, Maïmouna Ndour Faye, Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center et défenseur des droits humains, a exprimé son soutien indéfectible. L’activiste a publié un message poignant, saluant le parcours exceptionnel de cette femme de presse tout en dénonçant les méthodes employées contre elle.

Dans un contexte où les biens de Maïmouna Ndour Faye risquent d’être saisis, Alioune Tine a rappelé l’importance de soutenir les femmes leaders dans le paysage médiatique sénégalais. « Je soutiens la patronne de la 7TV, Maïmouna Ndour Faye, femme patronne de presse. On les compte sur les doigts de la main. C’est précieux aussi de promouvoir le genre dans la presse, comme partout », a-t-il écrit.

Pour Alioune Tine, Maïmouna Ndour Faye incarne le professionnalisme et le courage. « Je la soutiens parce que c’est une grande professionnelle, qui a fait un parcours remarquable, courageuse et battante. Elle tente de cultiver le pluralisme, la diversité et l’équilibre en donnant la parole à tout le monde », a-t-il ajouté.

Cette prise de position intervient alors que la 7TV, connue pour ses émissions engagées et ses débats ouverts, traverse une situation délicate. Les autorités ont déployé un important dispositif sécuritaire devant les locaux de la chaîne, une scène qui a profondément choqué Alioune Tine. « L’image de cinq véhicules de la gendarmerie avec 75 hommes stationnés devant une télévision qu’on s’apprête à dépouiller de son matériel, ce n’est pas très joli en démocratie. On devrait éviter ces formes d’intimidation, c’est dépassé », a-t-il déploré.

Le défenseur des droits humains espère que cette affaire connaîtra une issue favorable pour Maïmouna Ndour Faye et ses collaborateurs. « Il faut souhaiter que cette affaire se termine pour le mieux pour la brave Maïmouna et pour tout le personnel de la 7TV », a conclu Alioune Tine, manifestant ainsi son souhait de voir cette femme de médias poursuivre son combat pour un journalisme libre et impartial.

Ce message de soutien est une marque de reconnaissance pour le travail accompli par Maïmouna Ndour Faye, dans un secteur où les femmes leaders restent encore rares. En prenant la parole, Alioune Tine appelle à une prise de conscience sur la nécessité de préserver la liberté d’expression et de protéger les acteurs médiatiques, pilier de toute démocratie saine.

Violences faites aux femmes : Safietou Diop Fall prône la castration des violeurs et appelle à la mobilisation des femmes sénégalaises

Invitée de la matinale « Salam Sénégal » sur Radio-Sénégal, Safietou Diop Fall, Présidente du réseau Siggil Jiguène, a tenu un discours percutant sur la recrudescence des violences sexuelles, notamment après le viol suivi de meurtre d’une fillette de 12 ans. Face à ce drame qui a bouleversé le pays, la militante féministe a réclamé des mesures drastiques pour dissuader les prédateurs sexuels.

D’emblée, Mme Fall a présenté ses condoléances à la famille de la victime tout en rappelant les acquis juridiques obtenus par les luttes féminines au Sénégal. « Trois générations de femmes se sont battues pour que nous ayons des lois comme celle de 1999 contre les violences faites aux femmes et celle de 2021 criminalisant le viol et la pédophilie. Mais les lois seules ne suffisent pas », a-t-elle martelé, soulignant que l’application reste problématique.

Selon Safietou Diop Fall, la lutte contre les violences sexuelles doit être globale et impliquer tous les acteurs de la société. Elle appelle les familles sénégalaises à jouer un rôle crucial dans la prévention de ces crimes. « La responsabilité des familles est engagée. Nous devons retrouver nos valeurs familiales et éduquer nos enfants, à la maison comme à l’école. Les enseignants doivent jouer leur rôle de parent, comme à notre époque », a-t-elle recommandé.

Elle a également mis en garde contre l’influence néfaste de certains programmes diffusés dans les médias. « Les médias doivent proposer des contenus qui protègent et éduquent, car certains programmes actuels nuisent à nos enfants », a déploré la présidente du réseau Siggil Jiguène. Safietou Diop Fall a aussi dénoncé la prolifération de la drogue dans les écoles, qui, selon elle, exacerbe les comportements déviants chez les jeunes.

Mais c’est sur la question des sanctions contre les violeurs que la militante féministe a été la plus ferme. Elle prône la castration chimique des coupables pour leur retirer toute pulsion sexuelle avant leur incarcération. « Il faut castrer les coupables avant de les envoyer en prison, pour donner un signal fort à ceux qui envisageraient de commettre ces actes. La peur de la sanction doit être dissuasive », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Enfin, Safietou Diop Fall a lancé un appel à toutes les femmes sénégalaises à s’unir pour combattre les violences faites aux femmes. « Toutes les femmes du Sénégal doivent faire bloc pour combattre ces violences, en s’appuyant sur nos valeurs culturelles et en luttant contre les influences néfastes. Ce féminisme africaniste et positiviste est le socle de notre engagement », a-t-elle conclu.

Projet gazier GTA : BP annonce les premières exportations de gaz naturel liquéfié

Le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), fruit d’une coopération entre le Sénégal et la Mauritanie, a franchi une étape décisive avec le démarrage de l’acheminement du gaz naturel liquéfié (GNL) issu de la phase 1 du projet. Le groupe BP, principal opérateur de cette initiative, a fait l’annonce dans un communiqué relayé par le quotidien Enquête. Cette avancée majeure ouvre la voie à l’intégration des deux pays parmi les exportateurs de gaz naturel sur le marché mondial.

Selon Gordon Birrell, vice-président exécutif de BP, ce tournant marque un changement significatif pour la Mauritanie et le Sénégal. Il s’est félicité de cette réalisation qui témoigne du potentiel des deux nations à devenir des acteurs majeurs du secteur énergétique. Il a souligné l’importance des relations solides nouées avec les gouvernements et les populations des deux pays. Birrell a également rendu hommage aux efforts de l’équipe de BP et de ses partenaires, qui ont permis de concrétiser ce projet ambitieux.

Le projet GTA, situé à cheval sur les eaux territoriales du Sénégal et de la Mauritanie, est prévu pour produire environ 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an dans le cadre de sa phase 1. Cette production permettra non seulement de répondre à la demande locale en énergie, mais aussi d’exporter le gaz vers des marchés internationaux, notamment en Europe, où la demande reste élevée.

Le projet repose sur une infrastructure flottante innovante permettant de traiter et de liquéfier le gaz directement en mer. Ce dispositif technologique vise à maximiser l’efficacité et à minimiser les impacts environnementaux. Le démarrage de la production de GNL est une preuve de la faisabilité de cette approche unique dans la région.

Le projet GTA est le fruit d’un partenariat entre BP, Kosmos Energy, Petrosen pour le Sénégal et SMHPM pour la Mauritanie. Ce consortium travaille en étroite collaboration avec les autorités locales pour assurer le développement réussi de cette initiative stratégique. Le gaz naturel, considéré comme une source d’énergie de transition, pourrait jouer un rôle crucial dans la diversification des économies mauritanienne et sénégalaise.

Pour le Sénégal, ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de positionnement en tant que puissance énergétique régionale. Avec les découvertes récentes dans les blocs Sangomar et Yakaar-Teranga, le pays ambitionne de renforcer sa sécurité énergétique et de diversifier ses sources de revenus.

Cette nouvelle dynamique devrait avoir des retombées économiques et sociales positives pour les deux pays. En effet, les revenus générés par l’exportation du gaz pourraient être réinvestis dans des secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé et les infrastructures. Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont déjà annoncé leur intention de mettre en place des programmes de développement durable afin d’assurer que les bénéfices de cette exploitation profitent à l’ensemble des populations.

Le démarrage de la production de GNL marque un nouveau chapitre dans l’histoire énergétique de la sous-région ouest-africaine. Cette avancée devrait renforcer la position du Sénégal et de la Mauritanie sur la scène internationale en tant que nouveaux acteurs dans le secteur du gaz naturel liquéfié.

Ziguinchor : La CE-UASZ suspend son mot d’ordre de grève et appelle à la reprise des cours

La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) a annoncé, par un communiqué daté du 2 janvier 2025, la suspension de son mot d’ordre de grève. Cette décision fait suite à des avancées notables dans la satisfaction de certaines revendications des étudiants, bien que des points cruciaux demeurent en suspens.

Dans son communiqué, la CE-UASZ a reconnu les progrès réalisés, affirmant qu’ils répondent à 50 % des attentes des étudiants. Elle a particulièrement salué les efforts conjoints des différents acteurs, notamment le réseau des anciens étudiants (alumni), dont le généreux don de matériel a été qualifié de geste significatif pour améliorer les conditions d’apprentissage à l’université.

Cependant, la coordination reste ferme sur certaines exigences. Elle rejette catégoriquement l’imposition des sessions uniques, une mesure qu’elle estime pénalisante pour la réussite académique des étudiants. La CE-UASZ exige le retour à deux sessions normales avec deux périodes de rattrapage, qu’elle considère essentielles pour garantir une évaluation juste et adaptée au parcours des apprenants.

Pour parvenir à une résolution durable, une équipe de médiateurs a été mobilisée afin de proposer des solutions concrètes. Ces démarches nourrissent l’espoir d’une issue favorable, selon le communiqué.

En attendant, la CE-UASZ appelle les étudiants à retourner dans les amphithéâtres dès le lundi 6 janvier 2025. « Dans un esprit de responsabilité, nous annonçons la suspension du mot d’ordre de grève, tout en restant vigilants et prêts à poursuivre le combat si nécessaire », conclut le texte.

Cette décision marque un tournant important dans le dialogue entre les étudiants et les autorités universitaires. Si l’appel à la reprise des cours est une avancée significative, la vigilance des étudiants souligne qu’un terrain d’entente durable reste encore à trouver.

Scandale financier à la Sénégalaise de l’Automobile : un préjudice provisoire estimé à 1,2 milliard de FCFA

Un scandale financier majeur secoue la Sénégalaise de l’Automobile, société spécialisée dans la vente de véhicules. Selon les révélations du journal Libération, le préjudice provisoire est estimé à 1,2 milliard de FCFA. Cette affaire, gérée par le parquet financier, risque de faire grand bruit.

Un des responsables de la société, en charge des paiements des dépenses douanières auprès de la Perception de Dakar Port, a été déféré hier devant le parquet financier par la Division des investigations criminelles (DIC). Après un retour de parquet, l’accusé devrait être fixé sur son sort aujourd’hui.

Selon les informations de Libération, pendant près d’un an, le mis en cause n’a délivré aucune quittance des paiements douaniers, évoquant de prétendus « retards » dans le circuit. Or, les investigations ont révélé qu’il n’a jamais effectué les paiements en question, bien que les chèques émis par l’entreprise aient été encaissés.

Ce détournement laisse entrevoir l’éventualité de complicités internes au sein de l’entreprise. Ce développement aggrave encore davantage la situation d’une société déjà en proie à d’énormes difficultés financières.

Le parquet financier poursuit ses investigations pour établir les responsabilités et identifier les potentiels complices de cet acte présumé de malversation. Cette affaire, qui met en lumière des failles dans les mécanismes de contrôle interne de l’entreprise, devrait marquer un tournant dans la gestion des finances de la Sénégalaise de l’Automobile.

À suivre de près…

Démantèlement d’un réseau de faux-monnayage à Kounoune : une prise record de 368,3 millions F CFA en faux billets

Les autorités sénégalaises ont marqué un coup d’éclat dans la lutte contre le crime organisé en démantelant un réseau de trafic de faux billets à Kounoune, une localité située dans le département de Rufisque. L’opération, menée par la Sûreté urbaine (SU) sous la supervision du commissaire Ismaïla Goudiaby, a abouti à la saisie de 5 800 coupures en dollars contrefaits, évaluées à 368,3 millions de francs CFA.

L’intervention a été rendue possible grâce à un renseignement fiable signalant des activités de contrefaçon dans la région. Suite à cette alerte, les éléments de la SU ont lancé une surveillance discrète qui a confirmé les soupçons. Le 31 décembre 2024, une descente a été organisée dans la localité de Kounoune, permettant l’arrestation de M. Ndong, un commerçant présenté comme la figure centrale de ce réseau criminel.

Lors de la perquisition à son domicile, les agents ont découvert un stock impressionnant de faux billets soigneusement dissimulés. Ces billets étaient des imitations de dollars américains, prêtes à être mises en circulation.

Les investigations en cours indiquent que M. Ndong ne travaillait pas seul. Il serait en lien avec un réseau structuré comptant plusieurs complices, dont les rôles restent à préciser. Selon les enquêteurs, ce réseau ne se limitait pas à des activités locales. Les faux billets étaient destinés à circuler au Sénégal et dans d’autres pays, ce qui ajoute une dimension internationale à l’affaire.

Les autorités estiment que le réseau était organisé pour produire, stocker et distribuer ces billets contrefaits à grande échelle, représentant une menace significative pour l’économie et la stabilité financière.

Cette saisie s’inscrit dans une série d’opérations menées par le commissariat central de Dakar, dirigé par le commissaire divisionnaire Mamadou Tendeng. Les forces de sécurité, conscientes des risques posés par le faux-monnayage, ont intensifié leurs patrouilles et leurs enquêtes pour prévenir ce type de crimes.

Les efforts accrus des autorités visent à renforcer la confiance du public dans le système monétaire national et à protéger les citoyens contre les escroqueries financières.

M. Ndong a été déféré devant le tribunal de grande instance de Rufisque le jeudi 2 janvier 2025. Il est poursuivi pour des chefs d’accusation graves, notamment :

  • Association de malfaiteurs,
  • Tentative de contrefaçon,
  • Falsification de signes monétaires ayant cours légal au Sénégal et à l’étranger.

Le ministère public compte approfondir l’enquête pour identifier tous les complices impliqués dans ce réseau, en vue de leur traduction devant la justice.

Cette affaire met en lumière les dangers du faux-monnayage, un phénomène capable de déstabiliser les économies locales et internationales. Les autorités sénégalaises, par cette opération, envoient un signal fort : les activités criminelles mettant en péril la sécurité économique et monétaire ne seront pas tolérées.

Immatriculation gratuite des motos : une période de régularisation jusqu’au 13 mars 2025

Le Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA) a annoncé une campagne spéciale d’immatriculation gratuite pour les motos de cylindrée supérieure à 49 cc non immatriculées. Cette initiative, qui découle de la circulaire primatorale n° 000015/PM/CAB/CT Infrastructure du 13 décembre 2024, s’inscrit dans le cadre des efforts visant à renforcer la sécurité routière et à prévenir les risques associés à l’usage des motos.

À partir de la semaine du 6 janvier 2025, les propriétaires de motos pourront profiter d’une période de trois mois pour régulariser gratuitement la situation de leurs véhicules. Ce délai s’étend jusqu’au 13 mars 2025. Passé cette date, toute moto circulant sans immatriculation sera systématiquement mise en fourrière par les autorités compétentes.

Cette campagne est le fruit d’une collaboration entre plusieurs institutions, dont le MITTA, le Ministère des Finances et du Budget (MFB), le Ministère des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires (MPIMP), et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). L’objectif principal est d’assurer une meilleure régulation des motos sur les routes, tout en offrant une opportunité sans frais pour les conducteurs de se conformer à la législation.

Le ministère a appelé les détenteurs de motos concernées à saisir cette opportunité pour éviter les sanctions prévues après la période de régularisation. Cette mesure vise non seulement à garantir la sécurité des usagers, mais également à permettre une identification claire et rapide des véhicules en cas d’accident ou d’incident.

Les autorités ont insisté sur l’importance de cette initiative, rappelant qu’un nombre significatif d’accidents de la route implique des motos non immatriculées, ce qui complique les enquêtes et la prise en charge des victimes.

Le MITTA invite les usagers à se rapprocher des centres dédiés pour finaliser leur immatriculation et contribuer ainsi à la sécurité sur les routes sénégalaises.

Ziguinchor : Les étudiants de l’Université Assane Seck rejettent les sessions uniques

La Coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) a vivement réagi à l’imposition des sessions uniques, qu’elle considère comme un obstacle à la réussite académique. Dans un communiqué publié ce jeudi 2 janvier 2025, les représentants estudiantins ont clairement rejeté cette réforme, appelant à un retour au système initial comportant deux sessions normales et deux périodes de rattrapage. Selon eux, cette organisation permettrait une évaluation plus juste et adaptée aux réalités des étudiants.

Malgré leur opposition aux sessions uniques, les étudiants ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève. Ils invitent leurs camarades à reprendre les cours à partir du lundi 6 janvier 2025, marquant ainsi une ouverture au dialogue avec les autorités universitaires. Cette décision reflète une volonté de concilier revendications et continuité des activités académiques.

La Coordination a par ailleurs noté des avancées significatives sur plusieurs de leurs revendications. Les travaux dans la zone de production du restaurant de Diabir, longtemps en attente, ont été accélérés, tandis que les chantiers suspendus sur le campus ont repris. De plus, le pavillon E, jugé dangereux en raison de son état de délabrement, a été fermé pour garantir la sécurité des étudiants. Par ailleurs, des efforts ont été faits pour augmenter le nombre de lits superposés dans les pavillons, afin d’atténuer la crise de logement qui touche une grande partie des résidents.

Malgré ces progrès, la Coordination reste vigilante et mobilisée pour s’assurer que tous les engagements pris par les autorités soient respectés. Les étudiants considèrent que les avancées obtenues sont le fruit de leur mobilisation collective et de leur détermination à améliorer leurs conditions de vie et d’étude.

Ce désaccord sur les sessions uniques met en lumière des tensions persistantes entre les étudiants et les autorités universitaires. Il souligne également l’importance d’un dialogue constant et constructif pour parvenir à des solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties.

Double meurtre à Thiès : les suspects en fuite, une enquête ouverte

Thiès a été secouée par deux meurtres tragiques survenus dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 janvier 2025. Les deux victimes ont été découvertes à des endroits distincts, selon des sources policières autorisées.

La première victime, un berger âgé de 18 ans répondant aux initiales A.Ka, a été retrouvée sans vie à Médina Fall. Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’il aurait été violemment attaqué avec un objet tranchant.

Un autre corps, non identifié, a été découvert à Diassap. La victime présentait une grave blessure à la tête, infligée, selon les enquêteurs, par une brique lors d’une probable agression.

Les deux meurtres, survenus la même nuit dans des circonstances violentes, ont plongé la ville dans l’émoi. Les autorités locales, notamment le commissariat central de Thiès, ont ouvert une enquête pour retrouver les auteurs de ces crimes qui, pour l’heure, restent en fuite.

Lettre ouverte du SYTRAPAS : Les travailleurs de la pêche réclament justice et équité

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État, le Syndicat national des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal (SYTRAPAS) appelle à une reconnaissance équitable des droits et missions des agents du ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires. Ce cri du cœur, rédigé avec gravité et respect, met en lumière des revendications longtemps ignorées et des injustices qualifiées “d’historiques” par les signataires.

Les travailleurs du secteur halieutique rappellent l’importance cruciale de leurs fonctions pour la nation. “Nous assumons des missions fondamentales pour l’intérêt général, notamment la sauvegarde de la santé publique, la sécurité alimentaire, la régulation des flux commerciaux de produits halieutiques, la formation et la sensibilisation des acteurs du secteur, ainsi que la gestion de l’accès à notre Zone économique exclusive (ZEE)”, écrivent-ils. Ces tâches, inscrites dans les principes de service public tels que définis par la Constitution sénégalaise, visent à garantir la souveraineté économique et alimentaire du pays.

Malgré cela, les travailleurs affirment être victimes d’une inégalité flagrante de traitement par rapport à d’autres corps exerçant des missions similaires. Ils citent en exemple les agents de santé, les magistrats, les douaniers et les soldats de la marine nationale, qui, selon eux, bénéficient de conditions de travail et d’avantages bien supérieurs.

Le SYTRAPAS déplore également des conditions de travail précaires. “Nous faisons face à des risques sanitaires similaires à ceux des agents de santé, nous régulons les flux économiques avec le même engagement qu’un douanier, et nous contribuons à la défense des intérêts stratégiques de l’État dans notre ZEE au même titre que les forces paramilitaires. Pourtant, nos efforts ne sont ni reconnus ni valorisés à leur juste valeur”, souligne la lettre.

Face à cette situation, les travailleurs du ministère des Pêches réclament plusieurs mesures concrètes, dont :

• La revalorisation de leur statut à travers la création de fonds communs spécifiques au secteur primaire, sur le modèle de ceux octroyés à d’autres corps de contrôle ;

• L’instauration d’une prime de risque en raison des dangers liés à leurs fonctions ;

• Une indemnité de logement ;

• Une revalorisation des indices salariaux et des gratifications pour les heures supplémentaires effectuées.

Ils dénoncent également une discrimination envers les diplômés des structures nationales, qui se retrouvent souvent marginalisés au profit de ceux formés à l’étranger. Une situation qu’ils considèrent contraire aux principes d’égalité devant l’emploi public consacrés par la Constitution.

Dans leur missive, les travailleurs du SYTRAPAS interpellent directement le chef de l’État, le président Bassirou Diomaye Faye, pour qu’il corrige ce qu’ils qualifient d’“injustices historiques”. Ils demandent son intervention afin de rétablir une équité sociale et professionnelle qui s’inscrit dans les valeurs fondamentales de la République : justice, égalité et reconnaissance des efforts.

“Nous sollicitons votre intervention pour corriger ces injustices historiques et établir des bases équitables, comme le Jub-Jubal-Jubanti”, conclut la lettre, un appel vibrant à la solidarité et à la réforme dans ce secteur clé de l’économie sénégalaise.

Aviation : Les contrôleurs aériens menacent de restreindre la circulation pour des raisons de sécurité

L’Association professionnelle des contrôleurs de la circulation aérienne du Sénégal (APCCAS) a annoncé son intention de réduire le trafic aérien dans le pays. Cette mesure, qu’ils qualifient de préventive, vise à garantir la sécurité des voyageurs en réponse à une situation jugée critique.

Dans un communiqué publié ce jeudi 2 janvier 2025, l’APCCAS a exprimé ses préoccupations concernant la vétusté des équipements techniques utilisés pour la navigation aérienne et le manque criant de personnel qualifié. Ces contrôleurs, responsables de la gestion d’un espace aérien de près de quatre millions de kilomètres carrés, dénoncent une charge de travail devenue « difficilement supportable » en raison de moyens insuffisants.

L’association souligne que les moyens techniques actuels sont dans un état de « vétusté avancée », compromettant la qualité des services de navigation aérienne. En parallèle, le déficit d’effectifs au sein du centre ATS, chargé de la surveillance aérienne, aggrave la situation.

Les contrôleurs aériens rappellent qu’ils assurent non seulement la gestion des vols civils et militaires, mais également celle de l’avion présidentiel, ce qui rend leur mission particulièrement sensible.

L’APCCAS affirme avoir alerté les autorités à plusieurs reprises depuis 2019, sans qu’aucune action concrète ne soit entreprise pour remédier aux problèmes soulevés. « Ces deux dernières années, la situation s’est encore aggravée », déplore l’association, ajoutant que leur décision de restreindre le trafic aérien est motivée par la nécessité de maintenir un niveau de sécurité acceptable.

Si les contrôleurs mettent leur menace à exécution, cela pourrait entraîner une perturbation majeure du trafic aérien, affectant à la fois les vols nationaux et internationaux. Cette situation pourrait également avoir des répercussions économiques importantes, étant donné que le transport aérien est un secteur stratégique pour le Sénégal.

L’APCCAS appelle les autorités à prendre des mesures rapides et efficaces pour moderniser les infrastructures de navigation aérienne et renforcer les effectifs. À défaut, la restriction du trafic aérien pourrait devenir inévitable, avec des conséquences imprévisibles pour les voyageurs et l’industrie aéronautique sénégalaise.

Mbour : Une tentative de trafic de drogue déjouée à la prison grâce à la vigilance des gardes pénitentiaires

La vigilance des agents pénitentiaires de la maison d’arrêt et de correction de Mbour a permis de déjouer une tentative audacieuse d’introduction de drogue dans l’établissement carcéral. Lors d’une fouille de routine, deux cornets de chanvre indien ont été découverts, savamment dissimulés dans un plat contenant deux poulets. Ce repas, destiné à un détenu, devait servir de couverture à cet acte illicite.

Le livreur du colis, identifié comme étant A. Wagne, a immédiatement été interpellé par les forces de l’ordre. Il a été placé en garde à vue au commissariat central de Mbour, où une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de cette tentative de trafic. L’opération est menée sous la supervision du commissaire Bara Niang, qui a réaffirmé l’engagement des autorités à lutter contre ce type d’infractions au sein des établissements pénitentiaires.

Par ailleurs, le détenu destinataire présumé de cette livraison illicite sera extrait de sa cellule ce jeudi pour être entendu par les enquêteurs de la Police judiciaire. L’objectif est de déterminer son implication éventuelle et d’identifier d’éventuels complices impliqués dans cette affaire.

Cet incident souligne l’ingéniosité déployée par certains individus pour contourner les règles de sécurité, mais aussi l’importance de la rigueur et de la vigilance des gardes pénitentiaires. La maison d’arrêt et de correction de Mbour renforce ainsi son dispositif de contrôle afin de prévenir toute tentative similaire à l’avenir.

Bilan 2024 des douanes sénégalaises : des performances remarquables et des perspectives prometteuses

Le bilan de l’exercice 2024 illustre les efforts soutenus des douanes sénégalaises pour moderniser leurs opérations et renforcer leur rôle stratégique dans le développement économique national. Entre augmentation des recettes fiscales, lutte contre la fraude et la criminalité transnationale, et digitalisation accrue, l’année a marqué une étape décisive dans l’évolution de l’administration douanière.

En 2024, les liquidations douanières ont atteint 1 613 milliards de FCFA, contre 1 426,6 milliards en 2023, enregistrant une hausse de 186,4 milliards en valeur absolue, soit 13 % en valeur relative. Cette progression est le fruit de plusieurs initiatives, notamment :

• L’opérationnalisation renforcée du Bureau du Guichet Unique de Dédouanement des Véhicules (BGUDV) : Les recettes issues de ce bureau ont augmenté de 24,2 %, passant de 109,9 milliards en 2023 à 136,6 milliards en 2024.

• La digitalisation des unités douanières : L’extension de la plateforme GAINDE a permis des hausses significatives des recettes, particulièrement dans les régions. Par exemple, le Bureau des Douanes de Rosso a enregistré une progression de 33,3 %.

• L’amélioration de la gouvernance de la valeur douanière, grâce à des dispositifs comme l’Inspection à Destination (IAD), garantissant une meilleure taxation des produits sensibles à la fraude.

Les efforts des douanes dans le contrôle des opérations commerciales ont permis une augmentation spectaculaire des réalisations contentieuses. Les saisies en valeur ont bondi de 28,3 milliards en 2023 à 67,8 milliards en 2024, soit une hausse de 139,5 %.

Ces progrès sont attribués à un contrôle renforcé sur :

• Les régimes suspensifs.

• Les déclarations en douane.

• Les produits générateurs de recettes.

Lutte contre la criminalité transnationale organisée

En matière de lutte contre la criminalité transnationale organisée, les douanes ont atteint des résultats impressionnants. Les saisies ont représenté une contre-valeur de 226,4 milliards de FCFA en 2024, contre 4,4 milliards en 2023. Parmi les faits marquants :

• La saisie de 2 681 kg de cocaïne, d’une valeur estimée à 212,7 milliards de FCFA.

• La confiscation de faux billets pour une contre-valeur de 11 milliards de FCFA.

• La saisie de 20 421 kg de chanvre indien, d’une valeur de 1,3 milliard de FCFA.

Ces performances ont été rendues possibles grâce au Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (PROMAD), qui a permis l’acquisition d’équipements modernes (drones, scanners, véhicules tactiques) et le renforcement du réseau de renseignement douanier.

Plusieurs facteurs expliquent ces performances :

• Des capacités opérationnelles accrues, grâce à des infrastructures modernes et des équipements sophistiqués.

• Un management inclusif, valorisant les ressources humaines et favorisant l’engagement des agents.

• Une collaboration renforcée avec les forces de défense et de sécurité, les acteurs portuaires et le secteur privé.

Avec une reprise économique attendue en 2025 et le renforcement des moyens d’action douaniers, plusieurs opportunités s’ouvrent :

• Une meilleure exploitation du potentiel fiscal des importations.

• Une lutte accrue contre la fraude commerciale et la criminalité transnationale.

• Une contribution renforcée à la facilitation des échanges économiques, grâce à des réformes innovantes comme le Programme Opérateur Économique Agréé.

Les douanes sénégalaises entendent capitaliser sur leurs acquis pour continuer à jouer un rôle clé dans la mobilisation des ressources et le développement économique du pays. Leur engagement envers l’innovation et la modernisation laisse entrevoir des résultats encore plus prometteurs dans les années à venir.

Mbour : Une importante saisie de chanvre indien dans la nuit du Nouvel An

L’année 2025 démarre sous le signe de la vigilance et de l’action pour les forces de l’ordre. Dans un communiqué de la police nationale, il a été révélé que l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) de Mbour a réalisé une saisie majeure de chanvre indien dans la nuit du 1er janvier.

Aux environs de 2 heures du matin, les agents de l’OCRTIS ont intercepté une cargaison de 385 kg de chanvre indien, soigneusement emballée en 11 colis. La drogue était transportée sur deux charrettes à travers la brousse de Fadial, une zone réputée pour ses passages discrets. Face à l’intervention des forces de l’ordre, les convoyeurs ont pris la fuite, abandonnant leur marchandise sur place.

Cette saisie est le fruit d’une vaste opération de patrouille menée dans les localités de Joal, Fadial, Nguéniène et Thiadiaye. L’opération, débutée le 31 décembre 2024, avait pour objectif de renforcer la sécurité et de lutter contre les réseaux de trafic de drogue, particulièrement actifs dans cette région.

Selon les autorités, l’interception de cette cargaison illustre l’efficacité des dispositifs mis en place pour contrer les trafics illicites, surtout en cette période de festivités où les criminels cherchent souvent à écouler de grandes quantités de drogue.

Alors que la cargaison est désormais sous scellé, une enquête a été ouverte pour identifier et arrêter les individus impliqués dans ce trafic. Les forces de l’ordre restent déterminées à démanteler les réseaux opérant dans la région.

Dans son communiqué, la police nationale a réaffirmé son engagement à protéger les populations des effets dévastateurs de la drogue. Elle a également appelé les citoyens à collaborer avec les autorités en signalant tout comportement suspect.

Malika : Une fillette de 12 ans tuée dans des circonstances tragiques

La commune de Malika, située dans la banlieue de Dakar, est en émoi après un drame effroyable qui s’est déroulé ce matin. Une fillette âgée de 12 ans a été retrouvée sans vie dans des conditions particulièrement atroces, son corps gisant dans une salle de bain.

Les habitants, sous le choc, ont alerté les autorités locales dès la découverte du corps. Rapidement mobilisés, les éléments du commissariat de police de Malika ont lancé une enquête pour élucider les circonstances de ce meurtre.

Le principal suspect, dont l’identité n’a pas encore été divulguée, a été interpellé après des recherches intensives. Selon les premières informations, il aurait été arrêté dans les environs de la commune et est actuellement en garde à vue au commissariat de police de Malika. Il fait l’objet d’un interrogatoire approfondi pour déterminer son implication dans ce crime odieux.

L’enquête en cours vise à comprendre les motivations du présumé meurtrier et les circonstances exactes de cet acte abominable. Les enquêteurs travaillent d’arrache-pied pour recueillir des éléments de preuve et auditionner d’éventuels témoins.

Ce drame a plongé la communauté de Malika dans une profonde tristesse et une vive inquiétude. Les voisins, amis et proches de la famille de la victime sont dévastés par cette perte tragique.

Les autorités locales appellent au calme et à la patience, en promettant de tout mettre en œuvre pour rendre justice à la jeune victime et à sa famille.

Douane sénégalaise : hausse record des droits et taxes collectés en 2024

En 2024, la Direction générale des douanes (DGD) sénégalaise a enregistré une hausse notable des droits et taxes collectés, atteignant 1.613 milliards de FCFA contre 1.426,6 milliards en 2023, soit une augmentation de 13 %. Cette progression, représentant 186,4 milliards de FCFA en valeur absolue, reflète les efforts déployés pour optimiser la collecte des recettes fiscales.

Les liquidations douanières ont bénéficié d’un meilleur contrôle de l’assiette fiscale, notamment sur les véhicules et les importations issues du secteur informel. Le Bureau du Guichet Unique de Dédouanement des Véhicules (BGUDV), en particulier, a vu ses recettes passer de 109,9 milliards de FCFA en 2023 à 136,6 milliards en 2024, enregistrant une croissance de 24,2 %. L’intégration accrue du secteur informel dans le dispositif fiscal a également permis d’élargir la base imposable.

La digitalisation a joué un rôle clé dans cette performance, avec l’automatisation des processus douaniers et l’ouverture de nouveaux bureaux dans plusieurs régions. Par exemple, les recettes du bureau de Rosso sont passées de 9,3 milliards de FCFA en 2023 à 12,4 milliards en 2024, soit une hausse de 33,3 %. Ces avancées ont renforcé la traçabilité des transactions et réduit les pertes potentielles de recettes.

La lutte contre la fraude et la criminalité transnationale a été intensifiée, avec des résultats significatifs. Les réalisations contentieuses ont atteint 67,8 milliards de FCFA à fin novembre 2024, contre 28,3 milliards pour l’ensemble de l’année 2023, soit une augmentation impressionnante de 139,5 %. Les saisies ont également atteint un niveau record, passant de 4,4 milliards de FCFA en 2023 à 226,4 milliards en 2024. Parmi les opérations majeures, on note la saisie de 2,681 kg de cocaïne et de billets noirs d’une valeur de 11 milliards de FCFA.

Ces résultats ont été rendus possibles grâce à une collaboration étroite entre la DGD, les forces de défense et de sécurité, les acteurs portuaires, les commissionnaires en douane et le secteur privé. Cette synergie a permis de contrer efficacement les tentatives de fraude et de renforcer la sécurité des échanges commerciaux.

Pour 2025, la DGD prévoit d’intensifier ses efforts en renforçant les capacités opérationnelles, en poursuivant la digitalisation et en exploitant davantage le potentiel fiscal des importations. Avec une reprise économique attendue, elle anticipe une augmentation des recettes tout en poursuivant la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale. Ces perspectives promettent de consolider davantage le rôle stratégique des douanes dans le développement économique du Sénégal.

Saisie record à Mbour : 385 kg de chanvre indien interceptés par l’OCRTIS dans la brousse de Fadial

L’année 2025 commence avec une importante opération menée par les forces de l’ordre sénégalaises. Dans la nuit du 1er janvier, les agents de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) de Mbour ont intercepté une cargaison de 385 kg de chanvre indien, marquant un coup dur pour les trafiquants.

Aux alentours de 2 heures du matin, dans la brousse de Fadial, les forces de l’ordre ont découvert 11 colis de chanvre indien, soigneusement dissimulés et transportés sur deux charrettes. À l’approche des forces de l’ordre, les convoyeurs ont abandonné la marchandise et pris la fuite, laissant derrière eux ce qui constitue l’une des plus grandes saisies enregistrées dans la région.

Cette interception fait suite à une patrouille intensive menée dans les zones de Joal, Fadial, Nguéniène et Thiadiaye. L’opération, initiée dès le 31 décembre 2024, visait à assurer la sécurité des populations tout en ciblant les réseaux de trafic de stupéfiants, particulièrement actifs dans ces localités.

Selon le communiqué de la police nationale, cette saisie record illustre l’engagement des forces de l’ordre dans la lutte contre le trafic de drogue. L’OCRTIS poursuit son enquête afin d’identifier et de capturer les responsables de cette cargaison.

Le Sénégal, confronté à des défis croissants liés au trafic de stupéfiants, a renforcé ses dispositifs de sécurité et multiplié les opérations de répression pour contrer ce phénomène. Cette saisie massive représente un pas significatif dans cette bataille, bien que les autorités reconnaissent que le combat reste complexe.

Le trafic de chanvre indien, particulièrement présent dans certaines zones rurales, a des impacts sociaux et économiques considérables. Les autorités sénégalaises réitèrent leur détermination à protéger les populations contre les conséquences néfastes de ce fléau, notamment en renforçant la surveillance dans les zones à risque et en sensibilisant les communautés locales.

Démantèlement de deux sites d’orpaillage clandestins : la zone militaire N4 frappe fort dans la Falémé

La lutte contre l’orpaillage clandestin au Sénégal prend une nouvelle ampleur avec une action déterminante menée par la zone militaire N4. Ce mercredi, deux sites d’orpaillage illégaux situés à Dioubeba et Djidian, dans la région de la Falémé, ont été démantelés par les forces armées sénégalaises, selon un communiqué de la DIRPA relayé par Ledakarois.sn.

Cette opération a permis de saisir plus de 50 groupes électrogènes, ainsi qu’un important lot de matériel destiné à l’exploitation illégale de l’or. Les autorités sénégalaises mettent en lumière l’importance de cette intervention dans la lutte contre l’exploitation non réglementée des ressources naturelles, un phénomène qui engendre des dommages environnementaux considérables et nuit à la législation en vigueur.

Les autorités militaires soulignent que cette intervention vise à décourager les pratiques illégales qui, au-delà de leur impact écologique, entraînent également des tensions sociales. Ces sites clandestins, souvent installés sans contrôle, polluent les sols et les rivières, ce qui a des conséquences graves sur l’environnement local.

Les forces armées réaffirment leur engagement à protéger les ressources naturelles du Sénégal, considérées comme des biens stratégiques essentiels pour le développement du pays. L’opération de ce jour représente un pas important dans la lutte contre l’orpaillage clandestin, mais les efforts se poursuivront avec des mesures de sécurisation renforcées dans la région.

La lutte contre l’orpaillage clandestin s’inscrit dans un contexte plus large de préservation des ressources naturelles et de renforcement de la sécurité dans les zones sensibles du pays. Si l’orpaillage légal, régulé par l’État, peut être une source de revenus pour de nombreuses personnes, l’orpaillage clandestin, lui, génère des impacts environnementaux désastreux et fragilise l’ordre public.

Fass Ngom : Mobilisation pour la journée régionale de nettoiement avec l’appui des forces armées

La cité religieuse de Fass Ngom, située dans la région de Saint-Louis, se prépare à accueillir la journée régionale de nettoyage « Setal Sunu Reew », prévue ce samedi. Cet événement, placé sous le signe de l’engagement citoyen, bénéficie du soutien actif des forces armées et de l’implication des autorités locales.

Le gouverneur de la région, Al Hassan Sall, a exhorté les habitants à se mobiliser massivement pour garantir le succès de cette initiative. Lors d’une conférence de presse tenue mardi, il a insisté sur l’importance de cette journée, qui va au-delà du simple assainissement :

« Cette journée ne se limite pas à un acte de nettoyage, mais traduit aussi un engagement citoyen et communautaire », a-t-il déclaré.

La mobilisation vise à préparer Fass Ngom pour la Ziarra du Khalife de Mpal tout en offrant un cadre de vie plus sain à ses habitants. Les participants sont invités à se munir de balais, pelles, et brouettes pour contribuer à cette action collective.

Le colonel Thiendella Fall, commandant de la zone militaire n° 2 couvrant les régions de Saint-Louis, Louga et Matam, a également appelé à une forte participation des populations. Il a salué cette collaboration entre civils et militaires, qu’il considère comme un symbole d’unité nationale.

En plus de contribuer au nettoyage, les forces armées prévoient plusieurs actions sociales pour marquer l’événement. Des consultations médicales gratuites seront organisées dans les centres de santé militaires de Saint-Louis, à l’Île et à Bango, tandis qu’une campagne de don de sang, en partenariat avec les casernes et gendarmeries locales, viendra compléter ces activités.

La journée « Setal Sunu Reew » est perçue comme un événement phare pour la région de Saint-Louis, illustrant l’importance de l’engagement collectif pour un développement harmonieux. En renforçant les liens entre les forces armées et les populations civiles, cette initiative aspire à laisser un impact durable sur la communauté, tant sur le plan sanitaire que social.

Fillette tuée à Malika : Arrestation du présumé meurtrier après une cavale

Le meurtre tragique de D. Sow, une fillette de 12 ans, retrouvée morte dans une salle de bain à Malika, a connu un tournant décisif avec l’arrestation du principal suspect. El Hadj Modou Fall, en cavale depuis le crime, a été appréhendé à Tivaouane-Peulh par les hommes du lieutenant Amadou Niane, chef de service intérimaire du commissariat de Malika.

Après la découverte du corps sans vie de la jeune fille, les forces de l’ordre ont immédiatement lancé une enquête approfondie. Les investigations, menées avec une détermination sans faille, ont permis de localiser et d’arrêter le suspect dans la localité de Tivaouane-Peulh. Une fois ramené au commissariat de Malika, El Hadj Modou Fall aurait reconnu les faits lors d’un interrogatoire sommaire.

Les constatations préliminaires des enquêteurs privilégient la thèse d’une tentative de viol qui aurait dégénéré en meurtre. Le corps de la victime présentait des signes de violence, notamment une tuméfaction près de l’œil. Ces éléments laissent à penser que l’enfant a été agressée avant sa mort.

Pour approfondir l’enquête et établir les circonstances exactes du drame, la police technique et scientifique a été sollicitée. Des prélèvements ont été effectués sur la scène du crime, en vue d’éventuelles analyses ADN et de l’identification de preuves matérielles incriminantes.

Le meurtre de la jeune D. Sow a plongé Malika dans une onde de choc et de tristesse. Les habitants, bouleversés par l’atrocité des faits, appellent à la justice et à des mesures renforcées pour protéger les enfants de la localité.

Le présumé meurtrier, quant à lui, sera bientôt présenté devant le procureur pour répondre de ses actes. Ce drame rappelle la nécessité de renforcer la sensibilisation et la vigilance face aux violences faites aux enfants, qui continuent de constituer un fléau dans de nombreuses communautés.

Îles Canaries : une première pirogue en 2025 accoste à Tenerife avec 60 migrants, dont deux morts

Le mercredi 1er janvier 2025, une embarcation transportant 60 migrants a accosté sur les côtes de Tenerife, dans les Îles Canaries. Ce tragique voyage a coûté la vie à deux des passagers, selon les informations rapportées par les services d’urgence locaux.

Cette arrivée marque un début d’année douloureux, faisant écho aux événements des derniers jours de 2024, où les Canaries ont enregistré un nombre record de migrants. Durant la dernière semaine de décembre, 1 933 migrants, à bord de 34 embarcations, ont atteint les îles, avec un décès signalé. Le nombre élevé de traversées montre que la crise migratoire vers cet archipel, porte d’entrée vers l’Europe, reste alarmante.

L’embarcation arrivée à Las Galletas, dans le sud de Tenerife, a accosté par ses propres moyens. Les autorités ont été alertées peu après 10 h, selon les informations du 112 Canarias. Ce débarquement est le premier signalé depuis lundi 30 décembre 2024, date à laquelle deux pirogues transportant environ 150 migrants avaient accosté à Gran Canaria, dont l’une avait été secourue à 20 km des côtes.

Ces voyages périlleux, souvent effectués dans des conditions précaires, témoignent du désespoir des candidats à l’exil. Les embarcations surchargées et mal équipées ne garantissent pas la sécurité des passagers, exposés aux intempéries et à la faim durant de longues journées en mer.

L’année 2024 s’est terminée avec des chiffres record pour les Îles Canaries. Plus de 30 000 migrants ont été enregistrés sur l’archipel au cours de l’année, une augmentation significative par rapport à 2023. Ces chiffres illustrent l’ampleur de la crise migratoire qui affecte la région et mettent en lumière les défis humanitaires et logistiques auxquels sont confrontées les autorités locales.

Les opérations de secours, bien que cruciales, peinent à répondre aux besoins croissants. De nombreux migrants arrivent dans un état de santé précaire, nécessitant des soins médicaux d’urgence et une prise en charge immédiate. Les ressources des autorités locales, des ONG et des organisations internationales sont constamment mises à rude épreuve face à l’ampleur de cette crise.

L’arrivée de cette première embarcation en 2025 rappelle que les causes profondes de cette migration – pauvreté, conflits, instabilité politique et changements climatiques – restent non résolues. Les trajets maritimes périlleux à destination des Canaries continueront tant que ces facteurs pousseront des milliers de personnes à quitter leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure.

Alors que l’Europe est appelée à intensifier ses efforts pour une gestion globale et humanitaire de cette crise, les Îles Canaries se préparent à une année 2025 qui s’annonce tout aussi éprouvante que l’année écoulée.

Saly : Des pétards provoquent un incendie à l’hôtel Espadon

Les célébrations du Nouvel An ont failli tourner au drame à Saly, l’une des principales stations balnéaires du Sénégal. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, l’hôtel Espadon, désormais fermé, a été partiellement ravagé par un incendie causé par des pétards utilisés pour marquer le passage à la nouvelle année.

À minuit, comme le veut la tradition, des feux d’artifice et des pétards ont été tirés dans plusieurs endroits de la station balnéaire pour illuminer le ciel et célébrer la nouvelle année. Malheureusement, l’un de ces pétards aurait atterri dans l’enceinte de l’hôtel Espadon, provoquant un feu qui s’est rapidement propagé.

Selon les informations, l’incendie a détruit quatre cases situées dans l’établissement. Alertés rapidement, les sapeurs-pompiers des brigades de Saly et de Mbour sont intervenus efficacement pour maîtriser les flammes et limiter les dégâts.

Heureusement, aucun blessé n’a été déploré, car l’hôtel Espadon ne fonctionnait plus à ce moment-là. Cependant, cet incident rappelle les dangers liés à l’utilisation imprudente de pétards et de feux d’artifice, notamment dans des zones où les structures sont faites de matériaux inflammables.

Cet événement pourrait relancer le débat sur la réglementation et l’encadrement strict de l’utilisation des feux d’artifice, particulièrement dans des lieux à risque.

Pour l’instant, les autorités locales n’ont pas encore communiqué sur d’éventuelles mesures à prendre pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.

Adresse à la nation de SEM. Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal

Sénégalaises Sénégalais Hôtes étrangers qui vivez parmi nous, en cette terre africaine du Sénégal 
 
Ce dernier soir de l’année est, comme à l’accoutumée, un moment propice pour une introspection individuelle et collective. Un moment pour se souvenir mais aussi, et surtout, pour se projeter vers un futur serein à construire par un effort collectif inédit.  
Je formule pour vous mes vœux les plus ardents de paix, de santé et de prospérité. Puissent les mois à venir être un temps d’accomplissements pour chacun, pour vos familles, et pour le Sénégal tout entier.
Mes pensées vont d’abord à celles et ceux qui nous ont quittés cette année. Je prie pour leur repos éternel et présente mes condoléances émues à leurs familles. J’adresse également un message de courage à tous ceux qui affrontent la maladie, les rigueurs carcérales ou l’adversité du quotidien : le Sénégal ne détournera jamais son regard de vos peines.
Je rends un vibrant hommage à toutes les femmes du Sénégal, infatigables travailleuses et gardiennes du temple familial et de l’équilibre social de notre pays.
Je salue nos compatriotes de la diaspora, dont l’engagement et la détermination font rayonner l’image de notre pays partout dans le monde. Je tiens à vous exprimer la reconnaissance de la nation. 
Je rends aussi un hommage appuyé à nos Forces de défense et de sécurité : votre discipline, votre professionnalisme et votre courage garantissent notre souveraineté et contribuent significativement à la paix et à la sécurité dans le monde.  
 
Mes cher(e)s compatriotes,  
Il ne saurait y avoir de véritable progrès sans une paix durable. C’est pourquoi l’une de mes priorités reste la paix définitive en Casamance. C’est un impératif pour permettre à tous les projets de développement, portés par la Vision Sénégal 2050 dans le Pôle Économique Sud de voir le jour. Dans cette perspective, j’ai initié le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), afin d’accompagner le retour des populations déplacées et de soutenir le processus de paix en Casamance.
Je sais par ailleurs que chaque foyer sénégalais aspire à de meilleures conditions de vie, à une justice sociale accrue et à la certitude que l’État sert véritablement l’intérêt général. C’est pour répondre à cette légitime aspiration que le Premier Ministre, Monsieur Ousmane Sonko, à qui je réitère ma confiance absolue, a présenté devant l’Assemblée nationale sa Déclaration de Politique Générale. Il y a détaillé les grandes orientations de notre programme de gouvernement, adossé à l’Agenda National de Transformation – Sénégal 2050, pour redresser le pays et replacer le citoyen au cœur de l’action publique.
C’est dans ce même esprit que nous avons choisi la concertation et la consultation comme fil conducteur de notre gouvernance afin de faire de chaque citoyen un acteur décisif de la rupture et de de la construction nationale. Les Assises de la Justice et les Etats généraux du Transport ou de l’Industrie, déjà tenus, en témoignent éloquemment. Cette démarche se poursuivra à travers les Assises nationales des Daaras et les concertations sur l’Enseignement supérieur ainsi que dans d’autres secteurs, pour renforcer l’adhésion et la participation de tous. 
Par ailleurs, au courant du premier trimestre de 2025, le Gouvernement lancera la plateforme Ligeeyal sa reew, qui permettra à chaque Sénégalais, d’ici comme de la diaspora, de déposer sa candidature aux postes publics en compétition ou de proposer des projets et opportunités d’investissement. 
J’ai déjà instruit le Bureau Organisation et Méthode, de travailler à l’identification des postes clefs devant être mis en compétition, de proposer des modèles types de fiches de postes et des règles d’organisation et de fonctionnement du comité de sélection des candidats qui me seront soumis, au bout du processus, pour nomination.
 
 
Mes chers compatriotes, 
Malgré les défis et les incertitudes rencontrés en 2024, cette année charnière aura surtout été marquée par l’expression d’aspirations majeures défendues au prix de grands sacrifices, par la vigueur de la raison démocratique et par l’émergence de perspectives porteuses d’espoir.
En effet, le 24 mars 2024, vous m’avez largement accordé votre confiance, m’offrant ainsi le suprême honneur de présider aux destinées du peuple Sénégalais. Dans une logique démocratique et une belle cohérence électorale, vous avez confirmé et parachevé votre choix, dans les urnes, le 17 novembre dernier, en nous confortant d’une majorité parlementaire incontestable. Le mandat populaire est ainsi clair et sans équivoque. Il nous appartient de le dérouler avec rigueur, fidélité et dévotion. 
Je m’y engage !
A cet instant solennel, je voudrais rendre grâce à Dieu et remercier le vaillant peuple sénégalais pour sa grande maturité démocratique saluée et reconnue dans le monde entier.
Pour ma part, j’ai minutieusement décrypté ce puissant message venu du fond des urnes : dans leur grande majorité, les sénégalais nous ont « prêté » les clés pour ouvrir les portes du changement systémique ainsi que les fenêtre de la transformation nationale, dans la droiture, la probité et l’exemplarité jub,
jubal, jubbanti !
C’est dans cette logique que j’ai pris un nouveau décret organisant le Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) pour y donner plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’ordre national des experts. J’entends ainsi garantir une exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale, et des générations actuelles et futures.
Toutefois, force est de reconnaître, qu’aucun changement, aucune rupture n’est possible dans un environnement de corruption endémique. Si nous voulons le changement, nous devrons résolument être prêts à nous réformer nous-mêmes, dans nos comportements face au bien public, et dans notre manière de servir la collectivité. 
Voilà pourquoi, au-delà de la modification de la loi portant statut général de la fonction publique, quatre (04) lois sur la transparence et la bonne gouvernance seront soumises à la représentation nationale. Elles portent sur la protection des lanceurs d’alerte, la réforme de l’organe de lutte contre la corruption, l’accès à l’information et la déclaration de patrimoine.
Concernant la déclaration de patrimoine, elle sera généralisée à tous les agents de la fonction publique, sans exception, ainsi qu’à tous les postes électifs ou nominatifs impliquant une gestion budgétaire, quelle qu’en soit l’importance. Les modalités de publicité et de mise à jour des déclarations souscrites seront définies par la loi.  
 
Mes chers compatriotes ; 
Je suis pleinement conscient des difficultés que les Sénégalais ont traversé ces dernières années. C’est pourquoi, face à la vie chère et malgré une conjoncture économique plus que difficile, dès les premières semaines de mon mandat, le gouvernement a pris des mesures concrètes pour soutenir les producteurs locaux et réduire le prix des denrées de premières nécessités. 
D’un autre côté, les réformes institutionnelles en cours avec la suppression du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) se poursuivront au courant de l’année 2025. Le comité restreint que j’ai déjà mis en place pour l’identification des lois et décrets à prendre ou à abroger est à pied d’œuvre pour matérialiser les consensus forts issus des assises de la Justice. 
Par ailleurs l’inflation notée des partis politiques, favorisée par une application trop laxiste des textes en vigueur, a conduit à une fragmentation excessive et une inflation préoccupante, préjudiciable à une respiration démocratique de qualité. 
Dans un avenir proche, des concertations sur notre système politique se tiendront dans le but d’y apporter plus de lisibilité, plus de transparence et plus de rationalisation. 
Toutes ces réformes, comme d’autres, visent uniquement à rapprocher l’État des citoyens, à mieux prendre en charge leurs aspirations et à asseoir les bases d’un Sénégal fier de ses valeurs et intransigeant sur sa souveraineté.
La diplomatie sénégalaise, fidèle à sa doctrine, continuera à promouvoir les idéaux de paix et de justice tout en apportant sa solidarité agissante et son soutien actif aux peuples opprimés du monde. Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques, dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée.
D’ores et déjà, j’ai instruit le Ministre des forces armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité, impliquant, entres autres conséquences, la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025.
 
Mes cher(e)s compatriotes,  
Prenons le temps de nous regarder dans le miroir de notre histoire et de nos valeurs, pour nous rappeler qui nous sommes, d’où nous venons et où nous aspirons à aller.
Au-delà des réformes et des politiques, arrêtons-nous un moment pour évoquer, en profondeur, ce qui nous unit. Cette exigence d’unité et de fraternité quasi existentielle pour bâtir l’avenir que nous voulons, nous rappelle l’importance de cette communion nationale autour de la même flamme de l’espoir, de la solidarité et du vivre-ensemble.
C’est dans un esprit d’humilité et de détermination que nous construisons, pierre après pierre, le Sénégal que nous voulons. Cette œuvre exige la mobilisation de toutes les énergies et s’appuie sur un esprit de solidarité, de tolérance, de don de soi et de dépassement. 
Des épreuves les plus dures de l’esclavage, aux luttes contemporaines pour l’indépendance et la démocratie en passant par la colonisation, nous avons démontré, avec constance, une résilience inébranlable. 
C’est dans cet esprit et par devoir de mémoire, de vérité et de justice, que nous avons commémoré, pour la première fois l’anniversaire du massacre de Thiaroye. Nous avons voulu, d’une part, rendre hommage aux victimes et graver leur mémoire dans notre conscience collective. Et, d’autre part, jeter les bases de la restauration de la vérité historique sur cet épisode tragique de notre histoire.
La même dette morale nous engage, aussi envers les victimes des évènements survenus entre mars 2021 et février 2024 et leurs familles. Nous ne pouvons rechercher la vérité sur des faits survenus il y a 80 ans et accepter l’omerta sur les évènements tragiques vécus ces quatre dernières années. 
Ce faisant, il ne s’agira pas d’une revanche à prendre, mais d’une justice à rendre aux victimes et à leurs famillesde les apaiser, et de réaffirmer la sacralité de la vie humaine.
 
Mes cher(e)s compatriotes,  
Ma conviction profonde est que nous sommes un peuple singulier. Un peuple aux racines profondément ancrées dans la diversité de nos langues, de nos coutumes et de nos valeurs. Mais, qui a su faire de cette diversité une grande force.
Forts de cet héritage, il nous appartient aujourd’hui d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire, où notre souveraineté est pleinement assumée, notre justice réellement vécue, et notre prospérité partagée par tous : lu ñëpp bokk ñëpp jotci ! 
Pour cela, nous devons plus que jamais nous rappeler qui nous sommes. Et nous revêtir du majestueux manteau hérité de nos devanciers, fait des valeurs précieuses que nous avons pris l’engagement de remettre au cœur de notre projet de société et de promouvoir. 
En ma qualité de gardien des institutions et garant de l’unité nationale, tout en encourageant l’expression libre, constructive et plurielle des idées, je resterai vigilant et intransigeant face à toutes les menaces sur la paix, la stabilité et notre bien commun. Au demeurant, je garde à l’esprit que nous devons conjuguer fermeté sur les principes et ouverture d’esprit pour préserver l’équilibre de notre démocratie et la cohésion de notre pays.
 
Mes cher(e)s compatriotes,  
Grande est ma préoccupation quant à la montée du communautarisme et des discours de haine qui se propagent parfois dans les médias traditionnels et très souvent dans les réseaux sociaux. Ces dérives nourrissent la division et fragilisent ce socle commun que nous avons patiemment édifié : la cohésion sociale et la stabilité qui sont l’âme même de notre Nation.
Nous devons tous prendre conscience que le Sénégal souverain, juste et prospère que nous travaillons à matérialiser pour le bien de tous, ne verra le jour que dans l’unité. Conscients de ce que nous sommes un peuple en compétition avec les autres, entretenons le culte du travail bien fait et de l’excellence, afin de prouver au monde, par des réalisations concrètes, que le Sénégal a les ressources humaines de qualité pour accomplir de grandes choses.
A notre jeunesse, ardente et créative, je vous encourage à développer vos talents, à innover, à vous ouvrir au monde en restant ancrés dans nos valeurs. Votre énergie et votre détermination sont les véritables moteurs de notre pays. Le gouvernement sera à votre écoute et à vos côtés pour vous soutenir et vous aider à vous réaliser, à être utiles à vous-mêmes, à vos familles et à votre pays.
Ensemble, prouvons que le Sénégal est une terre de promesses et de possibles et édifions un Sénégal uni, souverain, juste et prospère pour les générations actuelles et futures.
Bonne et heureuse année 2025 !
Que Dieu bénisse le Sénégal et l’Afrique ! 
Dewenëti !

Kaolack : Atelier d’évaluation du projet “Coup d’envoi” mis en place par l’ONG Plan International et piloté par l’Inspection d’Académie

“Nous avons commencé à dérouler les activités dès la première quinzaine du mois de novembre. Dans ce projet, nous avons travaillé avec Ladies’ Tum, une organisation qui s’occupe du football féminin sur le terrain. Quant à nous, à l’Inspection d’Académie de Kaolack, nous nous sommes concentrés sur le volet sensibilisation, en abordant des thématiques telles que les violences basées sur le genre à l’école, le leadership féminin et les mariages précoces. Ces actions nous ont permis d’obtenir des résultats satisfaisants”, a expliqué Bassirou Sabaly, point focal du projet Coup d’envoi de l’ONG Plan International piloté par l’Inspection d’Académie de Kaolack.

Le projet a impliqué cinq établissements scolaires : le CEM de Koutango, le CEM de Ndramé Escale, le CEM de Keur Mandongo, le CEM de Keur Madiabel Commune, et le Lycée de Keur Maba Diakhou Ba. Dans chaque établissement, une équipe composée de 20 filles et 5 garçons a été constituée. Au total, ce sont 125 élèves qui ont été ciblés.

“Nous avons organisé des sessions d’orientation sur les thématiques évoquées, ainsi que sur les rudiments du football féminin. Ces formations comprenaient les connaissances de base nécessaires pour pratiquer correctement ce sport”, a rappelé Bassirou Sabaly. “L’objectif principal est de faire des filles des leaders. Vous savez, un pays ne peut se développer sans valoriser le potentiel féminin.”

Lors de cet atelier d’évaluation, enseignants, maires et parents d’élèves ont unanimement plaidé pour la pérennisation du projet et même pour son extension aux écoles élémentaires. Cela témoigne des bons résultats enregistrés par le projet Coup d’envoi.

Ibrahima Sall, premier adjoint au maire de la commune de Wack Ngouna et représentant des maires bénéficiaires du projet, s’est également exprimé à ce sujet : “Les principales cibles de ce projet sont issues de l’arrondissement de Wack Ngouna, avec cinq collectivités territoriales impliquées. L’objectif est de promouvoir le leadership chez les filles et de leur donner confiance en elles-mêmes. Nous sommes confrontés à des défis majeurs tels que les grossesses précoces, les maltraitances et les mariages forcés. C’est un combat que nous devons tous mener.”

Il a également souligné l’importance de l’implication des parents, notamment pour autoriser la participation des filles aux activités et aux déplacements, comme ce fut le cas à Thiès. “Nous plaidons pour que ce projet soit étendu aux écoles élémentaires des zones d’intervention afin de renforcer son impact,” a-t-il conclu.

ANTA BABACAR NGOM : Une icône de résilience, de leadership et d’engagement citoyen

Le journal « Le Dakarois Quotidien »a choisi Anta Babacar Ngom comme « Femme de l’année 2024 », en reconnaissance de son rôle de cheffe d’entreprise chevronnée et d’éminente politique.

Dans un Sénégal en pleine mutation, où les aspirations à une gouvernance moderne et inclusive se heurtent souvent aux pesanteurs des pratiques traditionnelles, une femme s’est imposée comme un symbole d’audace, de détermination et de résilience : Anta Babacar Ngom. À ce titre, « Le Dakarois Quotidien » a élu Anta Babacar Ngom « Femme de l’année 2024 ». Un hommage à son impressionnant parcours dans les affaires et la politique, mais surtout à son courage face aux attaques sexistes qui jalonnent son parcours.
Née en 1984 dans la banlieue dakaroise de Pikine, Anta Babacar Ngom a très tôt développé une vision ambitieuse de son avenir. Issue d’une famille d’entrepreneurs, elle a grandi au cœur de l’entreprise Sedima, fondée par son père en 1976. Après des études à l’Université de York à Toronto, où elle obtient un Master 1 en économie, et un Master 2 en Management International de Projets et NTIC à Paris, suivi d’un Executive MBA en communication à Sciences Po Paris, elle rejoint Sedima en 2009. Elle y gravit les échelons avec rigueur et détermination, jusqu’à devenir directrice générale en 2016.
Sous sa direction, Sedima s’est transformée en un groupe multisectoriel prospère, opérant non seulement dans l’agro-industrie, mais aussi dans le BTP et l’immobilier. Anta Babacar Ngom a modernisé l’entreprise, attirant des investissements locaux et internationaux, tout en mettant l’accent sur l’innovation et la création de valeur. En 2018, elle a orchestré un partenariat stratégique avec la chaîne internationale KFC, permettant l’implantation de cette franchise au Sénégal. Ce succès démontre sa capacité à concilier vision globale et enracinement local, tout en plaçant le Sénégal sur la carte des grandes opportunités économiques.

ENGAGEMENT POLITIQUE

Cependant, l’engagement d’Anta Babacar Ngom ne se limite pas aux affaires. En juin 2023, elle crée le mouvement politique Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC) avec un objectif clair : offrir une alternative crédible et citoyenne aux Sénégalais. Seule femme parmi les dix-huit (18) candidats à l’élection présidentielle de mars 2024, elle s’est démarquée par son discours novateur et inclusif, axé sur la justice sociale, l’égalité des chances et le développement économique. Son programme, intitulé « And Liggey Sunu Senegaal » (Ensemble, travaillons pour notre Sénégal), propose des solutions concrètes pour restaurer l’État de droit, améliorer la gouvernance et accélérer la croissance économique, tout en répondant aux besoins urgents des zones rurales souvent oubliées par les politiques publiques.
Si son incursion dans la politique a été saluée par certains comme une bouffée d’air frais, elle a également été la cible de nombreuses attaques sexistes. Des commentaires méprisants, tels que « retourne à tes poulets » ou « va t’occuper de ton foyer », ont inondé les réseaux sociaux, reflétant les défis que rencontrent encore les femmes dans la sphère publique. Loin de se laisser décourager, Anta Babacar Ngom a choisi de transformer ces critiques en carburant pour poursuivre son combat. Refusant de se définir comme une « héritière », elle insiste sur l’importance de la méritocratie et du travail acharné, affirmant que son parcours est avant tout le fruit de son engagement personnel.
Son élection comme députée lors des législatives de novembre 2024 marque une étape décisive dans son parcours politique. À l’Assemblée nationale, elle s’est imposée comme une voix forte, exigeant des réformes urgentes pour alléger les souffrances des Sénégalais. Elle a particulièrement attiré l’attention lors de ses interventions interpellant le Premier ministre, Ousmane Sonko, sur l’absence de mesures concrètes en faveur des femmes dans les politiques publiques. Bien que la réponse du chef du Gouvernement ait suscité des critiques pour son ton jugé condescendant par des féministes, cela n’a fait que renforcer la détermination de la députée non-inscrite à poursuivre son combat.

UN ESPOIR POUR LA JEUNESSE

Au-delà de son rôle politique et entrepreneurial, Anta Babacar Ngom incarne une nouvelle génération de leaders africains, capables de naviguer entre les défis locaux et les opportunités globales. En la nommant « Femme de l’année 2024 », « Le Dakarois Quotidien » reconnaît une femme qui, contre vents et marées, redéfinit le leadership féminin au Sénégal. Son parcours est une source d’inspiration pour des millions de jeunes, en particulier des jeunes femmes, qui voient en elle la preuve qu’il est possible de briser les plafonds de verre et d’occuper des positions de pouvoir.
Anta Babacar Ngom ne se contente pas de rêver d’un Sénégal meilleur ; elle agit pour en faire une réalité. Avec sa vision inclusive, sa détermination et son engagement sans faille, elle représente une figure incontournable du changement. Peut-être qu’un jour, le Sénégal rejoindra la liste des nations africaines ayant élu une femme à la magistrature suprême. En attendant, Anta Babacar Ngom continue de tracer un chemin audacieux, porteur d’espoir et de transformation pour son pays et pour l’Afrique.


Penda THIAM

Alimentation en eau douce de Touba : Le ministre Cheikh Tidiane Dièye confie le projet à la SONES

Le projet visant à résoudre les problèmes d’alimentation en eau douce de la cité religieuse de Touba a officiellement été confié à la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES). La signature du mandat conférant cette mission à la SONES a été effectuée par le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, ce lundi 30 décembre 2024. La cérémonie s’est déroulée à la Sphère ministérielle Habib Thiam, située à Diamniadio, en présence de plusieurs autorités et personnalités, notamment des représentants du Khalife général des Mourides, du maire de Touba, ainsi que des directeurs généraux de la SONES et de l’OFOR.

Le projet consiste en la construction d’une usine de traitement d’eau potable capable de produire une eau de qualité et en quantité suffisante pour répondre aux besoins croissants de la population de Touba. Il inclut également l’installation d’un réseau moderne de distribution pour garantir une gestion optimale des ressources en eau. La SONES est désormais responsable de la conduite des études de faisabilité, de la structuration technique et financière du projet, ainsi que du suivi des travaux. L’entreprise en charge de la réalisation des infrastructures sera sélectionnée après un processus rigoureux de recrutement supervisé par la SONES.

Ce projet répond à une demande exprimée par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, visant à résoudre de manière durable les problèmes d’approvisionnement en eau potable à Touba. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a rapidement approuvé cette initiative, tandis que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a insisté sur l’importance d’accélérer le processus. La signature de ce mandat constitue une avancée majeure dans la concrétisation de cet engagement.

Dr Cheikh Tidiane Dièye a déclaré que cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’agenda national de transformation intitulé « Vision Sénégal 2050 ». Cette vision privilégie des solutions structurelles et durables pour faire face aux défis auxquels le pays est confronté. Le ministre a souligné que l’objectif est de garantir un accès à l’eau potable à Touba, non seulement pour répondre aux besoins actuels, mais également pour anticiper les besoins des 25 prochaines années.

Jusqu’à présent, la ville de Touba était alimentée par une quarantaine de forages reliés à un réseau vieillissant, qui engendre de nombreux problèmes de production et de distribution d’eau. Le projet récemment mandaté vise à moderniser l’ensemble de ce système, tout en assurant une gouvernance efficace du service de l’eau. Les prochaines étapes incluent la finalisation des études, la structuration de l’offre financière, et le démarrage des travaux dans les meilleurs délais.

Le ministre a insisté sur l’importance de respecter les standards modernes en matière de gestion de l’eau, afin que Touba bénéficie d’infrastructures équivalentes à celles des grandes villes du pays. Il a également affirmé que toutes les procédures nécessaires seraient mises en œuvre pour garantir une exécution rapide et de qualité, en tenant compte des besoins prioritaires de la population.

Secteur extractif au Sénégal : Une contribution record de 380,03 milliards FCFA en 2023, dont 346,19 milliards versés au budget de l’État (Rapport ITIE)

Le secteur extractif sénégalais a enregistré une performance exceptionnelle en 2023, marquant une étape décisive dans son rôle de moteur économique. Selon le 11ᵉ rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), présenté à Dakar par sa présidente Oulimata Sarr, le secteur a contribué à hauteur de 380,03 milliards FCFA, dont 346,19 milliards ont été directement injectés dans le budget de l’État.

Cette performance représente une hausse globale de 39 % par rapport à 2022, soit 102,67 milliards FCFA supplémentaires. Cette augmentation est attribuée à plusieurs facteurs. Les redressements fiscaux effectués auprès de Sabodala Gold Operations, qui a reversé 14,16 milliards FCFA, et des Ciments du Sahel, avec 2,5 milliards FCFA, ont joué un rôle important. De plus, une augmentation notable de l’impôt sur les sociétés a été constatée, particulièrement pour Sabodala Gold Operations, Petowal Mining Company SA et la Société Minière de la Vallée du Fleuve Sénégal, qui ont collectivement contribué à hauteur de 50,28 milliards FCFA.

Le secteur minier a généré 332,43 milliards FCFA en 2023, soit une augmentation de 96,72 milliards FCFA par rapport à l’année précédente. Cette croissance reflète l’exploitation accrue des ressources minières et le renforcement de la fiscalité appliquée au secteur. Par ailleurs, le secteur des hydrocarbures a également affiché une amélioration notable avec une contribution de 30,65 milliards FCFA, en hausse de 5,95 milliards FCFA grâce aux paiements effectués dans le cadre du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) par Woodside Energy Sénégal et BP Sénégal.

Une part importante des revenus générés par le secteur, représentant 91,10 %, a été affectée au budget de l’État. Cette allocation a permis une augmentation significative des financements publics, les montants versés au budget national passant de 242,30 milliards FCFA en 2022 à 346,19 milliards FCFA en 2023. Les recettes restantes ont été utilisées pour divers fonds et projets, notamment les fonds propres des organismes collecteurs, les contributions aux organisations régionales telles que l’UEMOA et la CEDEAO, ainsi que les dépenses sociales et environnementales.

Ces résultats traduisent le rôle stratégique du secteur extractif dans l’économie sénégalaise, tout en mettant en lumière les progrès réalisés en matière de transparence et de gouvernance. Selon Oulimata Sarr, présidente de l’ITIE, ces performances témoignent des efforts entrepris pour renforcer la gestion des ressources naturelles au profit de toute la population sénégalaise. Elle a salué les avancées significatives réalisées dans le cadre de l’ITIE, qui promeut une meilleure transparence dans la gestion des industries extractives.

Ousmane Mbaye, président de la Chambre des Mines du Sénégal, a souligné que ces performances réaffirment le potentiel du secteur extractif à soutenir durablement le développement socio-économique du pays. Il a ajouté que la gestion rigoureuse et équitable des ressources reste essentielle pour maximiser les retombées économiques et sociales, afin de garantir qu’elles bénéficient pleinement à l’ensemble des citoyens sénégalais.

Le rapport ITIE 2023 illustre clairement le rôle prépondérant du secteur extractif dans le financement des politiques publiques et son potentiel à devenir un levier clé pour le développement durable. Toutefois, il appelle à une vigilance continue dans la gestion de ces ressources stratégiques afin de maintenir ces résultats et de consolider la position du Sénégal en tant que leader des industries extractives en Afrique de l’Ouest.

Kaolack : L’état de délabrement de l’école de Médina Baye, cri de cœur des anciens élèves de 1970-1977

La situation déplorable de l’école élémentaire El Hadji Ibrahima Niasse de Médina Baye, construite en 1961, inquiète profondément certaines populations. Parmi elles, les anciens élèves des années 1970 à 1977, alarmés par l’état de délabrement avancé de cet établissement, ont décidé de passer à l’action en rénovant une salle de classe dans un premier temps.

« Nous sommes les anciens élèves de l’école élémentaire de Médina Baye, promotion 1970-1977. Pour ma part, j’ai fréquenté ce temple du savoir de 1975 à 1977, et nous avons été particulièrement marqués par notre instituteur, M. Niang, qui fut également directeur de l’école. Quarante ans après, nous avons décidé de lui rendre hommage en nous regroupant sous l’association des “Anciens élèves de M. Niang”. À l’occasion d’un pèlerinage dans cet établissement qui nous a tant donné, nous avons découvert que la salle de classe que nous occupions est aujourd’hui dans un état de délabrement total », explique Daouda Thialaw Diop, coordonnateur de l’association.

Face à cette situation, l’association a décidé de se mobiliser et de cotiser pour rénover cette salle de classe. « Nous avons collecté une somme de 1 050 000 FCFA, ce qui nous a permis de lancer les travaux de rénovation, bien que le budget nécessaire soit de 1 200 000 FCFA. Cette somme a servi à carreler la salle, réparer les portes et fenêtres, refaire le tableau noir, et partiellement réhabiliter la toiture. Malheureusement, le montant collecté n’a pas suffi à achever les travaux, notamment pour la toiture », ajoute M. Diop.

Cependant, la réhabilitation d’une seule salle de classe laisse en suspens le sort des neuf autres salles, elles aussi en piteux état. Les anciens élèves appellent donc à la mobilisation des bonnes volontés, des anciens élèves et des autorités éducatives et étatiques pour sauver cet établissement.

« Deux salles de classe et le bureau du directeur ont été rénovés et ventilés grâce au fils d’une de nos camarades de classe, qui a financé ces travaux en hommage à sa mère. Quant à nous, les anciens élèves, nous avons décidé de nommer la salle que nous venons de rénover “Salle M. Niang”, en mémoire de cet ancien directeur, que la terre lui soit légère », souligne le coordonnateur.

Conscients du poids des années sur cet établissement, les anciens élèves s’engagent à poursuivre cette action de rénovation, mais avec l’appui de toutes les bonnes volontés. « Cela s’inscrit dans les principes des nouvelles autorités du pays, qui encouragent la participation citoyenne au développement de la cité et au financement des services publics, car l’État ne peut pas tout faire », conclut M. Diop.

Lors de cette cérémonie de rénovation, organisée ce lundi, les enseignants, parents d’élèves et populations locales ont exprimé leurs craintes face à l’état très avancé de délabrement des neuf autres classes de l’école. En effet, malgré les nombreuses doléances adressées depuis plusieurs années aux autorités étatiques et éducatives de la région de Kaolack, ces appels sont restés sans réponse.

UN AN APRES LE RAPPEL A DIEU DU DIRPUB DE WA GRAND’PLACE, l’Ajpe promet de maintenir vivante la plume et les valeurs de Moussa GUEYE

Par son courage et son in-
tégrité, Moussa Gueye a in-
carné l’essence du
journalisme. Sa plume
éclairait les faits, donnant
une voix à ceux qui en
avaient le plus besoin. Il
laisse un héritage indélébile
dans la quête de la vérité.
29 décembre 2023 – 29 décembre 2024 ! Un an après avoir été ar-
rachée à notre affection, l’âme du défunt Directeur de publication
(Dirpub) de Wa Grand’Place a « ressuscité », hier. L’Association
des journalistes en presse écrite de Rufisque (Ajpe), qui en est l’ar-
tisan, a rendu un vibrant hommage à celui qui fut un des piliers de
ladite structure. Ces professionnels des médias ont initié une mat-
inée de prières pour se souvenir de Moussa Gueye comme d’un «
journaliste spécial qui a su se hisser au-dessus de la mêlée en re-
fusant toute forme de compromission tout au long de ses 27 années
d’expérience ». Les consœurs et confrères se sont engagés à « main-
tenir vivante la plume et les valeurs socio-professionnelles » d’un
homme « aussi généreux que loyal » connu, surtout, pour sa dignité
et sa grandeur d’esprit.
«Par ce symbolique du récital de Coran, nous avons voulu té-
moigner notre reconnaissance envers Moussa Gueye, qui a été plus
qu’un confrère. Dans la profession de journalisme, il fut un doyen
modèle et surtout affable toujours disponible et disposé à nous in-
culquer les valeurs cardinales d’un journaliste respectueux et re-
spectable. Sur le plan humain, grand Moussa, comme on aimait à
le nommer, était un exemple à suivre de par sa sagesse et sa tenue
toujours soignée au mieux, et qui force carrément le respect à son
égard. Il n’est plus parmi nous mais il est présent et nous guide
dans notre pratique professionnelle de tous les jours grâce à ses
précieux conseils et recommandations », témoigne Maguette
Ndong à la fin de la cérémonie de récital du Coran tenue, hier, à
Rufisque. Poursuivant le président de l’Ajpe rassure: « Nous nous
souviendrons toujours de Moussa Gueye, de sa rigueur dans le tra-
vail, de son sens aigu du dialogue, de sa générosité légendaire, de
sa loyauté exemplaire, de sa modestie remarquable. Nous ne
cesserons jamais de prier pour qu’il repose en paix au cote de notre
Bien Aimé Prophète Mouhammad (PSL)».
Denisia Sambou de Sud Fm Rufisque de se réjouir, pour sa part,
d’avoir partagé le cadre de l’Ajpe avec le Dirpub de Wa Grand’-
Place. « Tonton Moussa était un homme serviable très respecté
parce qu’il était très correct ». Salla Samb de la 2Stv d’exprimer
son « immense fierté » d’avoir connu le journaliste Moussa Gueye.
A noter que le Directeur de publication de Wa Grand’Place, ancien
patron du journal Exclusif et ancien correspondant du quotidien
Enquête, est décédé le vendredi 29 décembre 2023 des suites d’une
courte maladie à Rufisque où il a été inhumé au cimetière du
quartier Thiawlene.
Oumy NDIONE
MOUSSA EN CINQ PHRASES
Par ses mots, il a éclairé les zones d’ombre de notre société, donnant
une voix à ceux qui n’en avaient pas.
Sa passion pour la vérité et sa rigueur journalistique étaient une
source d’inspiration pour tous ceux qui le connaissaient.
Face aux défis, il n’a jamais reculé, portant haut les valeurs de
l’intégrité et de la justice.
Ses reportages et analyses resteront comme autant de témoi-
gnages de son engagement indéfectible.
Sa disparition laisse un vide que seuls ses écrits et le souvenir de
son sourire sauront combler.

Cybersécurité : Deux individus arrêtés pour intrusion dans le réseau de la Sonatel

La Division spéciale de la cybersécurité (DSC) a récemment démantelé un réseau de cybercriminels impliqués dans une fraude massive à la suite d’une plainte déposée par la Sonatel. Selon le journal Libération, deux suspects, dont un ressortissant djiboutien, ont été interpellés, marquant une avancée significative dans la lutte contre les crimes liés aux technologies de l’information au Sénégal.

Les arrestations ont eu lieu à la Médina, où les enquêteurs ont effectué une perquisition. Sur place, 59 cartes SIM Orange, trois modems de connexion, et un modem à puces ont été saisis. Ces équipements étaient utilisés pour détourner des messages SMS de notification, une manœuvre qui a causé des pertes financières importantes à la Sonatel.

Les malfaiteurs utilisaient des Simbox pour détourner des messages de notification envoyés aux utilisateurs, notamment lors des opérations de réinitialisation de mot de passe ou via des applications populaires telles que TikTok, WhatsApp, et LinkedIn. Ces messages, facturés à 10 francs CFA au lieu du tarif légal de 65,565 francs CFA, étaient acheminés par des opérateurs locaux, ce qui a permis aux fraudeurs de réduire drastiquement les coûts tout en engrangeant des bénéfices illicites.

Entre mai 2023 et mai 2024, la Sonatel a enregistré un préjudice évalué à 96 954 646 francs CFA, selon les estimations communiquées par Libération.

Cette affaire met en lumière les défis croissants auxquels les entreprises de télécommunications font face dans un contexte de digitalisation accrue. L’utilisation de technologies telles que les Simbox pour contourner les normes légales représente une menace importante non seulement pour les opérateurs économiques, mais aussi pour les utilisateurs finaux, exposés à des risques de violation de leurs données personnelles.

La Sonatel, principale victime de cette fraude, a réaffirmé son engagement à renforcer ses mécanismes de sécurité pour prévenir ce type d’infractions à l’avenir. En collaboration avec les autorités compétentes, l’opérateur travaille activement à l’identification des failles exploitées par les cybercriminels.

L’arrestation de ces deux individus constitue un message clair pour les auteurs d’activités illicites dans le domaine des télécommunications. Les autorités sénégalaises, en étroite collaboration avec les entreprises du secteur, entendent maintenir une vigilance accrue pour lutter contre ces pratiques qui nuisent à l’économie nationale.

BADARA GADIAGA, MEILLEUR CHRONIQUEUR DE L’ANNÉE 2024 : Célébration d’une figure plurielle au service du Sénégal

Le journal « Le Dakarois Quotidien » sacre Badara Gadiaga « Meilleur Chroniqueur de l’année 2024 ». Ce titre, largement mérité, récompense non seulement son talent d’analyste politique mais aussi son immense contribution au rayonnement culturel et sportif du Sénégal.

« Le Dakarois Quotidien » a désigné Badara Gadiaga « Meilleur Chroniqueur de l’Année 2024 », consacrant ainsi une carrière remarquable et multiforme. Fils de feu Bathie Gadiaga, ancien secrétaire national chargé des Affaires sociales et religieuses du parti « Rewmi » et maire de Ngaye, Badara a grandi dans un environnement marqué par la politique. C’est donc naturellement qu’il a suivi les traces de son père en intégrant le parti « Rewmi où il a occupé pendant 16 ans des fonctions stratégiques au sein du Secrétariat national et de la Cellule de communication.
Cette immersion prolongée dans le monde politique a affûté son esprit d’analyse, lui permettant de devenir l’un des chroniqueurs politiques les plus respectés au Sénégal. C’est à travers l’émission « Jakaarlo Bi » sur TFM que le grand public a découvert son talent. Ses interventions, toujours basées sur des faits précis et irréfutables, sont un mélange de rigueur intellectuelle et de franchise. Toutefois, son franc-parler, loin de faire l’unanimité, a parfois suscité des réactions vives. L’incident du 15 novembre dernier, lors d’une confrontation avec les éléments de la sécurité de Boubacar Camara, ancien directeur des Douanes, illustre bien les risques de son engagement. Malgré les menaces, Badara Gadiaga reste fidèle à ses principes, refusant de céder à l’intimidation.
Parallèlement, Badara Gadiaga, c’est aussi un ambassadeur des valeurs sportives et culturelles du Sénégal. Passionné de football, il a marqué les esprits lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN) par ses analyses visionnaires, souvent confirmées par les performances des « Lions » du Sénégal.
Il a, d’autre part, œuvré pour la promotion de la lutte sénégalaise, en contribuant à la reconnaissance internationale de champions tels que Modou Lô. Grâce à son initiative, l’actuel « Roi des Arènes » a été décoré « Citoyen d’honneur » en 2013 par la ville de Compiègne, en France.
Sur le plan culturel, Badara Gadiaga joue également un rôle clé dans l’organisation de spectacles pour des icônes de la musique sénégalaise comme Youssou Ndour et Pape Diouf. Ses compétences en coordination événementielle ont permis la tenue réussie de grands concerts dans des lieux prestigieux tels que le Zénith et Bercy à Paris.
Ces réalisations montrent à suffisance son engagement à promouvoir le savoir-faire sénégalais sur la scène internationale.
Ce parcours exceptionnel fait de Badara Gadiaga une figure d’influence au Sénégal. Son investissement dans la politique, le sport, et la culture contribue à renforcer l’image du Sénégal dans le monde.
À cet effet, la distinction de « Meilleur Chroniqueur de l’Année 2024 » par « Le Dakarois Quotidien » célèbre non seulement son talent, mais aussi son dévouement à des causes qui transcendent les clivages. Badara Gadiaga incarne l’excellence sénégalaise dans toute sa diversité. Aujourd’hui, sa reconnaissance est le reflet d’une carrière marquée par le service de la Nation sénégalaise.


La Dakaroise

Dinguiraye : Le collectif “Flèx Eau Dégage” réclame le départ de la société Flèche Eau dans la zone

Le collectif Flèx Eau Dégage, après plusieurs interventions médiatiques dénonçant la mauvaise gestion de la société Flèx Eau, continue de réclamer son départ. La société est accusée de ne pas respecter les clauses du contrat d’affermage signé avec l’Office des Forages Ruraux (OFOR), portant sur la production et la distribution d’eau en milieu rural. Ce dimanche, les membres du collectif ont tenu une conférence de presse pour informer les autorités étatiques et territoriales de leur volonté de poursuivre leur combat.

Une gestion décriée et jugée inadmissible

Lors de son intervention, Mamadou Ndiaye, porte-parole du collectif, a expliqué l’origine de leur dénomination Flèx Eau Dégage :

« Nous avons choisi ce nom parce que cette société porte atteinte à la santé des populations, à leur cadre de vie et surtout à leurs droits. Les populations ont un droit légitime à l’accès à une eau de qualité. Pourtant, Flèx Eau nous impose des frais exorbitants, notamment une somme de 65 000 francs CFA pour un branchement dit “social”. Ce montant est tout simplement inadmissible. »

Il a également dénoncé l’exploitation abusive des ressources naturelles de la localité :

« Ils utilisent nos ressources, notamment l’énergie solaire, à travers des panneaux installés dans notre localité pour pomper l’eau. Pourtant, les coûts étaient bien plus abordables avant. À l’époque où les populations géraient elles-mêmes leur destin, le mètre cube d’eau était vendu à 225 francs CFA. Aujourd’hui, ce tarif est passé à 250 francs CFA. »

Omar Thiam, un autre responsable du collectif, a ajouté :

« Nous sommes également confrontés à des risques sanitaires graves, car le château d’eau est dans un état de délabrement avancé. Il peut s’effondrer à tout moment. Lorsque Flèx Eau affirme que tout fonctionne correctement, c’est un mensonge flagrant. Nous consommons une eau de mauvaise qualité et subissons des factures qui hantent les populations. »

Des mesures concrètes envisagées

Face à ces constats, le collectif exige que la gestion des forages soit confiée à l’ASUFOR (Association des Usagers des Forages). Une pétition sera lancée pour exiger le départ de Flèx Eau.

« Cette pétition sera déposée auprès du préfet, du sous-préfet et des services de l’hydraulique. Ce sera notre plan A. Si aucune solution n’est trouvée, nous organiserons une marche pacifique », a déclaré Omar Thiam.

Il a également souligné les problèmes liés à la qualité des branchements dans certaines localités, aggravant davantage les difficultés des habitants :

« Nous ne voulons plus de cette société qui a montré son incompétence et son mépris pour les populations locales. »

Déterminé à obtenir gain de cause, le collectif Flèx Eau Dégage affirme qu’il ne reculera devant rien tant que ses revendications ne seront pas satisfaites.

Caisse de Sécurité Sociale : Les allocataires dénoncent un accueil défaillant et réclament la digitalisation des services

À la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), les allocataires sont confrontés à des conditions d’accueil déplorables et à des délais d’attente interminables. Beaucoup expriment leur frustration face à un système jugé archaïque et plaident pour la digitalisation des procédures.

À l’agence Wiltord, située à Colobane, la scène est répétitive : dès 9 heures, une longue file d’attente s’étire jusque dans la rue. Hommes, femmes enceintes, et mères portant leurs bébés au dos patientent sous le chaud soleil. Pour la plupart, l’attente dure plusieurs heures avant d’espérer accéder aux locaux.

L’insatisfaction est palpable. Les allocataires dénoncent l’attitude du personnel et le manque de chaises pour s’asseoir. « Depuis hier, je fais le trajet Mbour-Dakar avec mon bébé. J’ai dépensé 6 000 F CFA pour le transport et je dois encore attendre toute la journée », se plaint Anta Sall, une mère visiblement épuisée.

À midi passé, les agents suspendent leurs activités pour la pause déjeuner. Une décision qui suscite l’indignation des allocataires, nombreux à estimer qu’un service public de cette envergure devrait assurer une continuité. « C’est inadmissible que tout le personnel prenne une pause en même temps alors que nous sommes ici depuis le matin », s’indigne un usager.

Au-delà de l’accueil, les usagers pointent du doigt les retards dans le traitement des dossiers et le paiement des allocations. M. Dia, venu pour renouveler des documents, témoigne : « Ma femme devait recevoir son allocation de maternité depuis mai. On nous avait promis un appel, mais rien. Elle a dû se déplacer pour finalement être payée. »

Face à ces dysfonctionnements, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la modernisation de la CSS. M. Lo, un professeur, propose la digitalisation des prestations : « Avec les avancées technologiques, il est incompréhensible qu’une institution comme la CSS fonctionne encore de manière aussi rudimentaire. Les renouvellements de dossiers et les paiements devraient pouvoir se faire en ligne. »

M. Dia partage cet avis : « Le paiement des allocations via transfert d’argent éviterait aux allocataires de faire de longs déplacements inutiles. Il est temps que la CSS revoie son fonctionnement. »

Malgré les critiques, aucune réponse officielle n’a été obtenue de la part des dirigeants de la CSS. Les allocataires espèrent que leurs préoccupations seront prises en compte pour améliorer l’expérience des usagers et moderniser ce service public essentiel.

En attendant, la situation reste critique, et les allocataires continuent de subir les lenteurs et dysfonctionnements d’un système qui semble dépassé.

1500 maitres coraniques renvoyés à l’école par Touba Ca Kanam

Pour mettre terme aux parodies d’enseignements religieux et renforcer la sécurité des enfants dans les daara, l’association Touba Ca Kanam a formé en psychopédagogie 1500 maîtres coraniques.

Le Commlexe Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba a abrité ce week-end une cérémonie de remises de diplômes à 278 maîtres coraniques. Ces derniers , qui portent le total à 1500, ont pris part à une session de formation en psychologie, pédagogie, technique de récital du Coran et administration de soins médicaux primaires . La rencontre a été organisée par l’Association Touba Ca Kanam en partenariat avec l’Inspection de l’Enseignement et de la Formation ( IEF) de Mbacké.

L’occasion a été saisie par les organisateurs pour insister sur la nécessité d’aider les maîtres coraniques à mieux connaître leurs élèves , à mieux appréhender leur environnement scolaire et à savoir prodiguer à ces derniers , en. cas de maladies soudaines , les premiers soins le temps de les amener vers les structures médicales les plus proches. Serigne Saliou Diakhaté, président de la commission scientifique et culturelle de Touba Ca Kanam de confier , dans la foulée, l’ambition générale de l’Association dans le domaine de l’éducation. « Nous avons formé en psychopédagogie un total de 1500 maîtres coraniques et leur avons décerné des diplômes qui attestent qu’ils peuvent , sans difficultés majeures , dispenser des cours de Coran et de sciences religieuses aux enfants. Nous leur avons donné les outils principaux. Nous avons aussi refectionné 266 écoles coraniques et construit de nouveaux appelés d’aras tanef. Ces écoles , nous les avons installées dans des quartiers et des enfants y seront accueillis et encadrés gratuitement. Nous avons, par ailleurs, à travers le système Ndabal – Daara , convaincu des familles à offrir chaque jour un repas aux écoles d’à -côté . Cela a permis de définitivement mettre terme à la mendicité ». La cérémonie a été présidée par Serigne Habibou Mbacké, fils de Serigne Fallou Khadim Rassoul et personne morale de Touba Ca Kanam.

Enlèvement du Khalife Général de la Famille Omarienne au Mali : Thierno Amadou Hady Tall kidnappé par des hommes armés

Dans un incident alarmant survenu ce jeudi, Thierno Amadou Hady Tall, Khalife Général de la Famille Omarienne au Mali, a été enlevé par des hommes armés à Diabidiala, près de Nioro du Sahel. Ce rapt suscite une vive inquiétude parmi les fidèles et les communautés locales.

Selon des témoins oculaires, l’incident s’est produit alors que le Khalife revenait d’une ziara dans un village voisin. Son convoi a été intercepté par des individus lourdement armés qui ont ouvert le feu sur son véhicule. Thierno Amadou Hady Tall aurait été blessé légèrement au pied par un projectile.

Les assaillants ont relâché les autres passagers présents dans le convoi, mais ont emmené le Khalife vers une destination encore inconnue.

La correspondante de la RFM, qui a rapporté l’information sur une plateforme dédiée aux journalistes de la région de Kaolack, indique que la situation est suivie de près par les autorités locales et les forces de sécurité maliennes. Ces dernières n’ont pour l’instant publié aucun communiqué officiel concernant cet enlèvement.

Thierno Amadou Hady Tall, figure spirituelle de grande importance, est un descendant de l’érudit et guide religieux El Hadj Omar Tall, fondateur de la Tijaniyya Omarienne. Son enlèvement pourrait avoir des répercussions sur les relations sociales et religieuses dans la région.

Pour l’heure, les motivations des assaillants restent inconnues, bien que les enlèvements dans cette région du Sahel soient souvent attribués à des groupes armés opérant dans un contexte de conflit prolongé.

Les fidèles de la confrérie et les autorités religieuses appellent à la libération immédiate du Khalife et prient pour sa sécurité. Une mobilisation générale est attendue dans les jours à venir afin de réclamer sa libération et de réaffirmer leur solidarité face à cet acte grave.

PRODUCTION ESTIMÉE ENTRE CENT MILLE À CENT CINQUANTE MILLE TONNES : Le Sénégal perd 40% de sa récolte chaque année

L’exportation de la mangue, pilier prometteur de l’économie sénégalaise, est confrontée à des contraintes qui freinent son développement. Un atelier de sensibilisation et de formation, récemment organisé, a permis de réunir producteurs, exportateurs et transformateurs pour harmoniser les pratiques et répondre aux exigences des marchés internationaux.

L’objectif de cet atelier était de renforcer les capacités des acteurs sur les bonnes pratiques agricoles, notamment l’utilisation de pesticides homologués, l’hygiène et la traçabilité. Selon Aboubacry Barro, représentant du projet PAIMRAI, l’inadéquation des pratiques agricoles et le non-respect des normes sanitaires et phytosanitaires ont souvent conduit au rejet de produits sur les marchés internationaux, avec des répercussions économiques négatives pour une filière aussi stratégique que la mangue.

Le Sénégal, avec une production annuelle oscillant entre 100.000 et 150.000 tonnes, perd environ 40 % de sa récolte en raison des insectes ravageurs et du manque d’infrastructures adéquates. Les exportations, quant à elles, plafonnent à 20.000 tonnes par an, loin du potentiel estimé. Pour Cheikh Mbacké Mboup, président de l’Interprofession Mangue du Sénégal (IMS), la qualité de la mangue produite est un enjeu crucial, car elle détermine l’efficacité de toute la chaîne de valeur, du transport à la transformation.

L’un des principaux défis reste la lutte contre la mouche de la mangue, responsable de pertes considérables. Bien que des progrès aient été réalisés grâce aux efforts de la Direction de la protection des végétaux, des moyens supplémentaires sont nécessaires pour maîtriser cette menace de manière durable.

Parallèlement, l’amélioration des rendements constitue une priorité. Actuellement faibles, entre 5 et 9 tonnes par hectare, les rendements pourraient être multipliés grâce à l’adoption de pratiques modernes, atteignant jusqu’à 60 tonnes dans des vergers optimisés. Cela passe par l’utilisation de pesticides adaptés, des techniques d’entretien et un renouvellement des vergers.

La transformation des mangues est également perçue comme une solution clé pour réduire les pertes post-récoltes et augmenter la valeur ajoutée. Le marché de la mangue séchée, notamment, offre d’énormes opportunités avec des prix compétitifs à l’exportation.

Pour consolider cette filière, les acteurs appellent à une approche intégrée combinant innovation, financement et renouvellement des infrastructures.


Le Dakarois

REPRÉSENTATIVITÉ DES FEMMES DANS LA GESTION LES FINANCES PUBLIQUES : L’USAID, le CERIF et le COSEF organisent un atelier de formation

Le projet « USAID Appui à la gestion des Finances publiques », en collaboration avec le CERIF et le COSEF, a organisé un atelier de renforcement de capacités destiné à promouvoir la représentativité des femmes dans la gestion des Finances publiques au Sénégal.

Après la mise en place du premier « Réseau des Femmes dans la gestion des Finances
publiques » au Sénégal à travers le projet « Appui à la gestion des finances publiques », le consortium CERIF/COSEF, en partenariat avec l’USAID, a procédé, ces jeudi 26 et vendredi 27 décembre 2024, a des sessions de renforcement de capacités en Leadership et Développement personnel au profit des membres dudit Réseau.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts déployés pour améliorer l’accès des femmes aux rôles stratégiques au sein des ministères et institutions de gestion des Finances publiques.
En effet, la mise en place de l’analyse genre en 2022, les résultats ont révélé que les femmes restent largement sous-représentées dans les fonctions décisionnelles clés, malgré quelques avancées, notamment la création de cellules de genre au sein des ministères.
L’étude a également précisé que bien que des femmes occupent certains postes au sein des DAGE (Direction de l’Administration et de la Gestion des Entreprises), elles peinent à influencer efficacement les décisions budgétaires.
En 2020, seulement 16 % des DAGE étaient dirigées par des femmes, et la situation demeure encore largement dominée par des hommes.

OBJECTIFS

Afin de combler ces lacunes, les trois partenaires (USAID, CERIF ET COSEF) ont organisé cette formation intensive. L’attente étant de renforcer les capacités des participantes dans des domaines cruciaux tels que la prise de parole en public, l’intelligence émotionnelle, le leadership dans les instances de décision, entre autres.


Les travaux ont réuni une diversité de participants provenant de ministères, d’institutions étatiques, de la société civile, des mairies, du milieu académique ainsi que des acteurs des médias.
Il a offert une plateforme pour renforcer les compétences des femmes en matière de plaidoyer et de leadership, dans le but d’accroître leur représentation au sein des structures décisionnelles liées à la gestion des finances publiques.
Parallèlement, l’ensemble des travaux organisés depuis le début de ce projet, ont permis aux participants de mieux comprendre leur rôle dans le processus budgétaire national, d’affirmer leur présence et d’augmenter leur impact sur les décisions relatives aux finances publiques.
À terme, ce programme aura impacté des acteurs clés de la société civile, membres des clubs d’analyse budgétaire ainsi que des chercheurs, universitaires et représentants des corps de contrôle. Il aura permis de créer une dynamique inclusive et égalitaire dans la gestion des finances publiques, veillant à ce que les femmes soient mieux préparées et soutenues pour assumer des responsabilités décisionnelles dans ce domaine important pour le développement de notre pays.

La Dakaroise

Difficultés à la Poste avec ses 4000 employés : Mamadou Lamine Dianté compte jouer les bons offices

La situation à La Poste reste préoccupante alors que l’institution fait face à des défis majeurs touchant à la gestion de ses 4000 employés. Entre tensions sociales, retards de salaires et restructuration nécessaire, la crise met en lumière des dysfonctionnements au sein de cette entreprise historique.

Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général du Syndicat des Travailleurs de La Poste (SNT-PT), s’est engagé à jouer les bons offices pour résoudre ces difficultés. Connu pour son approche consensuelle et son attachement au dialogue social, il a multiplié les appels à une concertation entre les autorités, la direction de l’entreprise et les syndicats afin de trouver des solutions durables.

Les difficultés de trésorerie de La Poste ont entraîné des retards répétés dans le paiement des salaires, suscitant une grogne croissante parmi les employés. Selon des sources internes, le déficit cumulé de l’entreprise dépasse plusieurs milliards de FCFA, rendant urgent un plan de redressement pour éviter la paralysie totale.

Face à cette crise, Mamadou Lamine Dianté a proposé d’instaurer une table ronde regroupant toutes les parties prenantes. Il estime que seule une collaboration sincère et transparente permettra de définir une feuille de route claire pour la relance de La Poste.

« Les travailleurs de La Poste ne demandent pas l’impossible, ils veulent simplement être traités avec dignité et respect. Nous devons travailler ensemble pour garantir la pérennité de cette institution », a-t-il déclaré lors d’une récente rencontre avec la presse.

Parmi les propositions mises en avant, Mamadou Lamine Dianté suggère :

  • Une injection immédiate de fonds par l’État pour alléger les tensions de trésorerie.
  • La modernisation des services de La Poste pour mieux répondre aux défis de l’économie numérique.
  • La mise en place d’un plan social, si nécessaire, mais avec des garanties pour les employés concernés.

L’avenir de La Poste, en tant qu’institution emblématique du Sénégal, repose sur la capacité des acteurs à trouver un consensus. La médiation de Mamadou Lamine Dianté pourrait être cruciale pour éviter une dégradation supplémentaire de la situation.

Keur Madiabel : L’Association Ahloul Qur’an veut un enseignement-apprentissage participatif et inclusif dans les Daaras

Il s’est tenu une assemblée générale de renouvellement du bureau de l’Association Ahloul Qur’an de Keur Madiabel, dans le département de Nioro du Rip. Ce fut une occasion pour la structure de tirer un bilan satisfaisant de ses activités et de définir de nouvelles perspectives pour atteindre les objectifs qu’elle s’est assignés.

« Nous envisageons d’abord d’organiser périodiquement des rencontres axées sur l’enseignement coranique et de la Sunnah. Nous allons également travailler à ce que tous les Daaras situés à Keur Madiabel et dans ses environs adoptent une vision globale afin que cet enseignement soit participatif et inclusif », a déclaré l’Imam Moustapha Guèye Kébé, vice-président de l’Association Ahloul Qur’an.

Face aux difficultés constatées dans les Daaras de la localité, l’association ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans la réorganisation de leur gestion, la communication, la formation des éducateurs, et surtout dans l’implication de la communauté. « Il est important que la communauté comprenne que les Daaras sont à son service », a souligné l’Imam Kébé.

L’association espère également des résultats concrets pour les 43 Daaras que compte la localité. « Notre objectif est d’enseigner aux enfants non seulement la langue arabe et le Coran, mais également de lier apprentissage et éducation. Cela, tout en tenant compte des nouvelles orientations mondiales », a ajouté l’Imam Kébé.

En outre, l’association prévoit de prendre en charge les aspects médicaux des enfants des Daaras ainsi que de leurs enseignants en les enrôlant dans des mutuelles de santé. « Nous invitons également les autorités étatiques à intégrer les Daaras dans le programme de Couverture Sanitaire Universelle (CSU) récemment mis en place. Ce programme de soins gratuits aurait un impact positif considérable dans les Daaras. »

L’Imam Moustapha Guèye Kébé a conclu en soulignant l’importance du partenariat avec la CSU pour accompagner l’écosystème des Daaras en zone rurale, comme à Keur Madiabel, et pour leur permettre de disposer d’une assurance maladie à moindre coût.

Kaolack/Transport : 22 véhicules appelés “Cheikhoul Chérif” saisis par les forces de l’ordre

Dans le cadre de leurs opérations de contrôle routier, la brigade territoriale de Kaolack a saisi au total 22 véhicules communément appelés “Cheikhoul Chérif” pour non-conformité aux réglementations en vigueur. Cette situation, qui aurait un impact négatif sur l’économie du secteur du transport dans la région, a poussé plusieurs responsables du secteur à intervenir pour comprendre les raisons de ces saisies.

Ainsi, le président régional des transporteurs de Kaolack, Pape Babacar Ndour, accompagné de Yoro Diouf, président régional des exploitants de carrières, de Sérigne Kouta, secrétaire général du Syndicat national des chauffeurs autonomes du Sénégal (SYNACS), et d’autres responsables du transport, s’est rendu sur les lieux pour s’enquérir de la situation.

“Hier, nous avons accompagné notre président régional des transporteurs du Sénégal, Pape Babacar Ndour, au service régional des Mines pour discuter d’un problème affectant notre secteur. Il s’agit de la saisie de 22 véhicules appelés Cheikhoul Chérif. Ces véhicules sont actuellement stationnés à la brigade territoriale de Kaolack”, a expliqué Yoro Diouf, également 2e vice-président du regroupement national des gros porteurs, lors d’une déclaration à la presse ce vendredi.

Selon M. Diouf, les forces de l’ordre reprochent à ces véhicules de transporter un nombre de passagers supérieur à celui inscrit sur leur carte grise. Cependant, les chauffeurs des véhicules concernés contestent ces accusations. “Si la carte grise indique une capacité de 19 places et que nous transportons 19 passagers, il n’y a pas de surcharge”, ont-ils affirmé.

Pour clarifier la situation, les responsables du transport se sont tournés vers le service régional des Mines, qui a précisé que les véhicules concernés sont initialement conçus pour transporter un maximum de 14 passagers, chauffeur inclus. “Les véhicules, lors de leur importation de Chine, avaient une capacité initiale de 8 à 12 places. Ce sont les chauffeurs qui ont modifié cette capacité pour atteindre 19 places”, a révélé Yoro Diouf.

Le président régional des transporteurs, Pape Babacar Ndour, a plaidé auprès des forces de l’ordre pour un délai d’un mois afin de permettre aux chauffeurs de se conformer aux normes. “Nous demandons la bienveillance des autorités afin de donner aux chauffeurs le temps de remettre leurs véhicules en conformité avec leur capacité d’origine”, a-t-il déclaré.

Enfin, M. Diouf a appelé le service régional des Mines à renforcer son contrôle sur les modifications apportées aux véhicules importés. “Le service régional des Mines doit veiller à ce que les normes soient respectées afin d’éviter de tels conflits entre les forces de l’ordre et les chauffeurs”, a-t-il conclu.

Cette affaire met en lumière les défis liés à la conformité des véhicules et à la sécurité des passagers dans le secteur du transport à Kaolack, avec des implications importantes pour l’économie locale.

Affaire Samuel Ahmet Sarr : La Cellule Panafricaine de Communication du LSS dénonce l’injustice et exige sa libération

Suite à l’arrestation de Samuel Ahmet Sarr, la Cellule Panafricaine de Communication du Libéralisme Social Sénégalais (LSS) a tenu une conférence de presse ce jeudi pour s’exprimer sur cette affaire.

Dans un communiqué rendu public, la Cellule Panafricaine de Communication (CPC) a exprimé son indignation face à ce qu’elle qualifie d’arrestation arbitraire de Samuel Sarr, un entrepreneur visionnaire, ancien ministre de l’Énergie du Sénégal (2007-2012), et acteur clé dans la transformation énergétique de l’Afrique de l’Ouest. Selon la CPC, “cette arrestation constitue un grave recul démocratique et une menace pour le développement économique et énergétique du Sénégal.”

Samuel Sarr : un visionnaire au service de l’Afrique

Figure emblématique du secteur énergétique africain, Samuel Sarr a marqué durablement l’économie sénégalaise à travers des projets structurants. Après son passage au gouvernement, il a fondé West African Energy (WAE), une entreprise qui incarne une nouvelle ère énergétique au Sénégal et dans la sous-région.

La CPC rappelle que WAE est à l’origine de la construction de la centrale électrique de Cap des Biches, un projet de 366 MW utilisant du gaz naturel liquéfié (GNL) pour produire une énergie propre et abordable. Estimé à 283 milliards de francs CFA (432 millions d’euros), ce projet représente 25 % de la puissance installée au Sénégal. Il est déjà réalisé à 80 % pour le cycle combiné et 98 % pour le cycle simple.

Un projet au service de la nation

La CPC a également souligné les retombées positives du projet West African Energy :

1. Amélioration de l’accès à l’énergie : La centrale de Cap des Biches fournit une énergie fiable à des milliers de foyers et d’entreprises, réduisant considérablement les coupures d’électricité.

2. Réduction des coûts énergétiques : L’utilisation du gaz naturel diminue les coûts de production, permettant d’offrir des tarifs compétitifs aux consommateurs.

3. Création d’emplois : Environ 1 200 emplois directs ont été générés, notamment dans les domaines de la construction et de la maintenance.

4. Impact environnemental positif : La transition vers une énergie plus propre contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alignant ainsi le Sénégal avec ses engagements climatiques.

Une arrestation controversée

Malgré ces réalisations impressionnantes, Samuel Sarr fait face à des accusations d’abus de biens sociaux portées par des actionnaires sénégalais minoritaires. La CPC, appuyée par les membres du LSS, considère ces accusations comme infondées et estime qu’elles risquent de compromettre l’achèvement d’un projet stratégique pour le Sénégal.

Le communiqué rappelle que Samuel Sarr a mobilisé près de 300 milliards de francs CFA auprès d’institutions financières africaines pour la réalisation de la centrale de Cap des Biches. Selon la CPC, “ces accusations portent atteinte à l’image d’un entrepreneur africain et constituent une injustice grave.”

Un appel à la libération immédiate

Les membres du LSS dénoncent fermement cette situation et exigent la libération immédiate et inconditionnelle de Samuel Ahmet Sarr. Pour eux, son emprisonnement constitue une entrave au progrès économique et énergétique du Sénégal, ainsi qu’un affront aux principes de justice et de démocratie.

Diary Sow : un parcours d’exception malgré les défis de l’exil

Devenue célèbre après sa mystérieuse disparition en France en 2021, Diary Sow, l’étudiante sénégalaise à l’itinéraire singulier, revient sur le devant de la scène, non plus comme une figure de polémique, mais comme un exemple de résilience et de réussite. Actuellement au Sénégal, elle s’apprête à écrire un nouveau chapitre de sa vie, marqué par des projets ambitieux et un regard lucide sur les réalités de la vie à l’étranger.

Après avoir marqué les esprits en tant que meilleure élève du Sénégal, Diary Sow a poursuivi des études d’élite en classe préparatoire au prestigieux Lycée Louis-le-Grand à Paris. Ce parcours, exigeant sur le plan académique et personnel, l’a menée à intégrer une école d’ingénierie, où elle se spécialise actuellement en data et intelligence artificielle, un domaine au cœur des innovations de demain.

Mais son expérience à l’étranger n’a pas été sans embûches. Lors d’un entretien avec la RFM, Diary Sow a évoqué les difficultés rencontrées : « Il y a eu des moments très difficiles, remplis de doutes et d’interrogations. On se retrouve souvent plongé dans une société qui n’est pas la nôtre, sans véritable accompagnement. Le décalage culturel, parfois exacerbé par des problèmes de racisme, peut être un véritable choc. »

Malgré ces défis, la jeune femme de 23 ans n’a pas perdu de vue son désir d’aider les autres. Consciente des obstacles auxquels sont confrontés de nombreux étudiants africains à l’étranger, Diary Sow envisage de créer une fondation. Cette initiative, encore en gestation, vise à accompagner les étudiants boursiers dans leurs démarches pour intégrer les universités européennes, en leur offrant un soutien financier, moral et pratique.

À travers ce projet, Diary Sow souhaite apporter des solutions concrètes à des problématiques qu’elle connaît intimement. « Beaucoup d’entre nous arrivent en Europe pleins de rêves, mais se heurtent à des réalités difficiles. Si je peux, à ma manière, alléger ce parcours pour d’autres, je le ferai avec joie », a-t-elle affirmé.

En parallèle de ses études et de son projet de fondation, Diary Sow continue de s’impliquer dans l’écriture, un domaine qu’elle chérit depuis longtemps. Son premier roman, Je pars, publié peu après son retour en 2021, avait déjà donné un aperçu de son talent littéraire. Elle ne cache pas son désir de poursuivre dans cette voie, en explorant de nouvelles thématiques liées à l’identité, l’exil et la quête de soi.

Scandale à l’Ambassade du Sénégal à Ottawa : entre primes injustifiées et contrats douteux

Un rapport explosif de l’Inspection générale d’État (IGE), relayé par le quotidien Libération, met en lumière des pratiques de gestion douteuses au sein de l’Ambassade du Sénégal à Ottawa, couvrant la période de 2019 à 2023. Les révélations, allant de primes astronomiques versées de manière illégale à des contrats suspects, ont déclenché une enquête judiciaire, semant le trouble au sein de cette représentation diplomatique sénégalaise.

L’un des cas les plus frappants concerne I. Top, un jardinier employé par l’ambassade depuis 2011. Ce dernier aurait perçu, de manière illégale, une prime de 25,468 millions de FCFA. Cette somme astronomique, pour un poste aussi modeste, a rapidement attiré l’attention des inspecteurs de l’IGE.

« Aucune trace comptable de ce paiement n’a été retrouvée par l’IGE, ce qui en dit long sur l’opacité de cette gestion », indique le rapport cité par Libération.

Ce cas, qualifié de symptomatique, met en évidence des pratiques profondément opaques et un laxisme alarmant dans la gestion des fonds publics. Le jardinier est désormais perçu comme le symbole d’un système défaillant qui doit être réformé de fond en comble.

Outre l’affaire du jardinier, l’enquête de l’IGE révèle des opérations financières suspectes avec une entreprise dénommée Ace Building. Bien que les détails des contrats entre cette société et l’ambassade n’aient pas encore été rendus publics, les inspecteurs pointent un non-respect des procédures et un usage des fonds publics difficilement justifiable.

Ces irrégularités témoignent d’une gestion laxiste, voire intentionnellement opaque, au sein de l’administration diplomatique.

Ces révélations ont porté un coup dur à l’image de l’Ambassade du Sénégal à Ottawa, censée incarner l’intégrité et la rigueur de l’État sénégalais à l’étranger. Ce scandale risque d’entacher durablement la réputation de la diplomatie sénégalaise.

Selon plusieurs analystes, l’affaire pourrait révéler l’existence d’un système de détournement bien organisé, impliquant possiblement plusieurs acteurs au sein de l’administration. Des fonds publics, destinés à promouvoir les intérêts du Sénégal au Canada, auraient été utilisés à des fins personnelles, compromettant les missions de la représentation.

Face à cette crise, la réaction de l’État sénégalais sera scrutée de près. La plainte déposée par l’agent judiciaire de l’État et l’implication de l’IGE témoignent de la gravité de la situation.

Pour de nombreux observateurs, ce scandale pourrait être une opportunité de repenser les mécanismes de contrôle au sein des ambassades sénégalaises. Une réforme en profondeur des pratiques diplomatiques et de la gestion des fonds publics semble désormais inévitable.

L’affaire est désormais entre les mains de la justice. Alors que les investigations se poursuivent, la population sénégalaise attend des réponses claires et des mesures concrètes pour rétablir la transparence dans les institutions publiques.

Air Sénégal : Le vol périlleux vers le redressement

Dans son dossier exclusif intitulé « Redressement sous tension », le journal L’Observateur met en lumière les graves difficultés auxquelles fait face Air Sénégal, la compagnie aérienne nationale. Avec une dette abyssale de 100 milliards de francs CFA et un capital social limité à 40 milliards de francs CFA, la situation financière de l’entreprise est alarmante. Alors que Tidiane Ndiaye vient d’être nommé à la tête de la compagnie, les espoirs de relance s’accompagnent de nombreux défis structurels.

Air Sénégal croule sous un passif économique accablant. Selon L’Observateur, la dette se divise en deux catégories principales :

• 75 milliards de francs CFA dus à des structures publiques telles que l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) et la Redevance pour le Développement des Infrastructures Aéroportuaires (RDIA).

• 25 milliards de francs CFA de créances privées jugées critiques.

Si certains experts soulignent que l’essentiel des dettes est interne, d’autres alertent sur l’insuffisance du capital social de la compagnie, qui rend impossible un développement durable.

Un ancien directeur général de la compagnie appelle à des mesures radicales :

« L’État doit impérativement augmenter le capital de la compagnie ou ouvrir la porte à des investisseurs privés. Sans recapitalisation, Air Sénégal ne pourra jamais rivaliser avec ses concurrents. »

Au-delà de ses problèmes financiers, Air Sénégal est également victime de dysfonctionnements dans sa gestion. Avec 600 employés pour une flotte de seulement cinq avions, le ratio d’un avion pour 150 employés dépasse largement les standards internationaux. Cette surcharge de personnel alourdit les charges fixes de l’entreprise et limite sa compétitivité.

Le nouveau directeur général, Tidiane Ndiaye, est face à un défi majeur : réduire les effectifs tout en optimisant les ressources. Toutefois, ces réformes nécessaires risquent de rencontrer une forte opposition sociale, menaçant davantage la stabilité de la compagnie.

Le rôle de l’État sera déterminant pour sortir Air Sénégal de cette impasse. À l’image de l’intervention du gouvernement français pour sauver Air France, le Sénégal devra envisager une recapitalisation massive ou une restructuration profonde.

Cependant, les changements fréquents à la direction – un nouveau directeur général tous les quatre ans – n’ont jusqu’ici produit aucun résultat tangible. Cette instabilité décisionnelle, combinée à l’absence de stratégie cohérente, a contribué à la dégradation continue de la situation.

Alors que Tidiane Ndiaye dévoile les premières pistes de son plan de redressement, l’avenir d’Air Sénégal reste suspendu à plusieurs conditions. Une recapitalisation par l’État, une gestion plus rigoureuse des ressources et une restructuration audacieuse du personnel sont autant de mesures nécessaires pour sauver la compagnie nationale.

Toutefois, ces solutions impliquent des sacrifices sociaux et financiers qui pourraient s’avérer politiquement délicats.

« Le redressement d’Air Sénégal ne se fera pas par des incantations, mais par des actions concrètes. Le nouveau directeur général devra faire preuve de courage et d’innovation pour sortir la compagnie de ce gouffre », rappelle un expert du secteur.

Air Sénégal est aujourd’hui à la croisée des chemins. Si des mesures urgentes ne sont pas prises, la compagnie pourrait voir ses ambitions de devenir un acteur clé dans le ciel africain s’effondrer définitivement.

VIOLENCES PRÉSUMÉES SUR MINEUR : Décès troublant d’un garçon de 12ans dans un « daara » à Fadia

Le décès tragique de M.D., 12 ans, dans un “daara” de Fadia, soulève des interrogations sur les violences infligées aux élèves dans certains établissement religieux. Tandis que l’autopsie établit un traumatisme cervical comme cause de la mort, des témoignages de parents décrivent un environnement marqué par de violents sévices corporels. Parmi eux, I.L. rapporte que son fils, récemment opéré, a subi des coups entraînant des blessures sur plusieurs parties du corps.

Le décès de M.D., fils de N.D. et de B.D., survenu le mercredi 18 décembre 2024, continue de susciter une vive émotion et de nombreuses interrogations. L’enfant, âgé de 12 ans, a été déclaré mort à son arrivée dans une structure sanitaire située aux Parcelles Assainies. Selon les premières informations recueillies, c’est son maître coranique qui l’a transporté à l’hôpital, où le médecin a constaté le décès avant de délivrer un certificat médical mentionnant une « mort suspecte ».

Les autorités sanitaires ont immédiatement signalé l’affaire au commissariat des Parcelles Assainies. En réponse, le commissaire a ordonné une autopsie, réalisée à l’hôpital Général Idrissa Pouye, afin de déterminer les causes exactes de la mort. Le rapport médical est accablant : le légiste a relevé une luxation du rachis cervical en C1-C2, accompagnée d’un hématome, des poumons congestifs et œdémateux, ainsi qu’une congestion cérébrale avec engagement des amygdales cérébelleuses. Ces éléments ont permis de conclure à un décès causé par un traumatisme du rachis cervical.

À la lumière de ces conclusions, N.D., père du garçon décédé, a déposé une plainte au commissariat. Dans un entretien exclusif avec Le Dakarois Quotidien, il a partagé des détails bouleversants sur les circonstances ayant conduit à cet événement tragique.

D’après N.D., son fils M.D. était inscrit dans ce “daara” depuis 2021, après avoir quitté un autre établissement situé à Tivaouane. Il s’y trouvait en compagnie de deux de ses cousines, âgées de 7 ans, et avait déjà récité le Coran en entier à deux reprises. Le père a expliqué qu’il avait confié son fils à ce maître coranique, M.T., afin qu’il approfondisse ses connaissances. Cependant, il a révélé que depuis plusieurs mois, des signes de violences inquiétants avaient commencé à apparaître.

Le père se souvient notamment d’un incident survenu deux mois avant la mort de son fils. Une des cousines de M.D. lui avait rapporté que le garçon avait été sévèrement battu par un autre enseignant du “daara”, un certain I.Th., assistant du maître principal. Lorsque N.D. avait confronté M.T. par téléphone, ce dernier s’était excusé, mais la situation semblait loin d’être réglée. Selon N.D., I.Th., apprenant que la cousine de M.D. avait dénoncé les sévices, s’était acharné sur la fillette pour la punir. (NB: la rédaction dispose des images des sévices qui ne peuvent être publiées du fait de leur sensibilité).

UN « DAARA » APPAREMMENT HABITUEL DES FAITS

Un autre témoignage recueilli par « Le Dakarois Quotidien » vient confirmer les abus récurrents au sein de cet établissement. I.L., un autre parent d’élève, a récemment retiré son fils de 11 ans du même “daara” après que celui-ci a subi des violences graves. Le garçon avait récemment été opéré des amygdales, et le médecin lui avait interdit de parler fort pendant un mois. Malgré les assurances de M.T. que les consignes médicales seraient respectées, l’enfant est revenu chez lui avec des blessures inquiétantes à la bouche, au cou et à la tête.

Selon I.L., son fils, d’abord effrayé, avait menti en disant qu’il s’était blessé en tombant d’un escalier. Ce n’est qu’après plusieurs jours qu’il a avoué avoir été frappé par I.Th., qui ne tolère aucune insubordination. Ce témoignage a également révélé un climat de terreur au sein du “daara”, où les élèves sont menacés de sévices graves s’ils osent révéler les violences à leurs parents.

I.L. dénonce également le comportement du maître principal, M.T., qu’il accuse de transformer l’enseignement du Coran en une activité lucrative. « Ce n’est pas quelqu’un qui enseigne pour la Face de Dieu. Il a 63 élèves et chaque parent lui verse 40 000 francs CFA par mois ; c’est un businessman », a-t-il déclaré. Selon lui, son fils, après quatre ans dans cet établissement, n’a toujours pas maîtrisé l’intégralité du Coran, ce qui témoigne, à l’en croire, d’une approche purement intéressée.

Malgré ces accusations graves, M.T. a refusé de répondre en détail aux questions de la rédaction. Il s’est contenté de dire qu’il avait présenté ses condoléances à la famille de M.D., sans vouloir commenter les allégations de violences ou les accusations d’exploitation financière. La famille de l’enfant décédé a toutefois refusé de recevoir l’enveloppe de condoléances apportée par le maître coranique.

La Dakaroise

Kaolack : L’état de la route Lamarame-Ndiédieng totalement dégradée, les populations dénoncent l’oubli de leur commune

L’axe Ndiédieng-Lamarame reste une doléance récurrente depuis l’indépendance. En effet, ce tronçon de 9 km n’a jamais bénéficié de travaux de réhabilitation ou de goudronnage malgré les multiples appels des populations. “Depuis cette période, aucun des gouvernements qui se sont succédé n’a apporté de solutions adéquates aux attentes des habitants. Beaucoup de démarches ont été entreprises, notamment des marches pacifiques et des rencontres avec des responsables en qui nous avions placé nos espoirs. Mais, malheureusement, jusqu’à présent, le problème demeure sans solution”, a déclaré Malick Fall, 2e adjoint au maire de la commune de Ndiédieng.

Il rappelle également que, sous le régime de l’ancien président Macky Sall, le programme social de désenclavement avait inclus Ndiédieng. Cependant, aucun kilomètre de l’axe Ndiédieng-Lamarame n’a été goudronné en 2024.

La dégradation avancée des routes reliant Lamarame, Ndiédieng et Passy empêche les habitants de se déplacer librement, affectant gravement leur quotidien. “Cet état des routes impacte négativement le développement de notre localité ainsi que les activités économiques de la population”, souligne M. Fall.

La situation est particulièrement préoccupante pour les cultivateurs locaux. “L’état des routes ne permet pas l’écoulement des produits agricoles vers les autres villes. Pourtant, la commune de Ndiédieng constitue un carrefour stratégique reliant plusieurs localités, comme Saloum Diané et Keur Socé. Aujourd’hui, elle est pratiquement coupée de ces zones à cause de l’état désastreux des voies de communication”, déplore l’adjoint au maire.

La majorité des routes de cette zone sont devenues impraticables, ce qui accentue l’enclavement de la commune. Les habitants appellent donc les nouvelles autorités à entreprendre des travaux urgents afin de désenclaver la région et de leur permettre d’acheminer leurs produits agricoles.

Tirailleurs sénégalais : une polémique autour de leurs sacrifices et héritages

Une vive polémique secoue l’opinion publique depuis les récents propos tenus par Cheikh Oumar Diagne, ministre chargé de l’Administration et de l’Équipement à la présidence. Ce dernier a qualifié les tirailleurs sénégalais de “traîtres” en affirmant qu’ils “se sont battus contre leurs frères”. Ces déclarations, perçues comme un affront à la mémoire des soldats africains enrôlés par la France dans ses guerres coloniales, ont suscité une indignation générale.

Les descendants des tirailleurs sénégalais n’ont pas tardé à réagir. Ils ont dénoncé des propos jugés insultants envers la mémoire de leurs aïeux, dont les sacrifices ont marqué l’histoire. Les petits-fils des tirailleurs ont annoncé leur intention de porter plainte contre le ministre pour “propos diffamatoires”. À travers cette démarche, ils souhaitent défendre l’honneur de ces soldats qui, selon eux, ont été des victimes des systèmes coloniaux plutôt que des complices.

Face à la controverse, Cheikh Oumar Diagne n’a pas fait marche arrière. Dans une déclaration, il a réitéré ses propos, reprochant aux tirailleurs sénégalais d’avoir accepté d’être instrumentalisés pour réprimer les populations opprimées dans des zones comme l’Algérie durant la guerre d’indépendance. “Il est important de reconnaître que ces hommes ont aussi servi un système colonial qui opprimait leurs propres frères africains”, a-t-il insisté.

Le journaliste et directeur général de la RTS, Pape Alé Niang, a exprimé une position opposée à celle du ministre. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), il a partagé le livre d’Anthony Guyon intitulé “Les tirailleurs sénégalais : de l’indigène au soldat, de 1857 à nos jours”. En légende, il a écrit un message simple mais lourd de sens : “RESPECT ! Un point c’est tout !”. Cette réaction exprime clairement son désaccord avec les propos du ministre et rend hommage à ces hommes souvent contraints de combattre dans des contextes qu’ils ne maîtrisaient pas.

La polémique autour des tirailleurs sénégalais met en lumière des tensions entre deux lectures historiques : celle qui considère ces soldats comme des héros ayant payé le prix fort dans des guerres qui ne les concernaient pas directement, et celle qui pointe leur rôle dans la répression des luttes d’émancipation sur le continent africain.

Pour de nombreux historiens, il est essentiel de replacer ces hommes dans leur contexte : recrutés de force ou attirés par des promesses de meilleures conditions de vie, les tirailleurs étaient souvent des victimes d’un système colonial oppressif. À ce titre, certains estiment que les critiques à leur encontre devraient s’adresser davantage aux responsables de ce système qu’aux soldats eux-mêmes.

Les déclarations de Cheikh Oumar Diagne et les réactions qui ont suivi montrent que le sujet des tirailleurs sénégalais reste sensible au Sénégal et en Afrique. Cette controverse rappelle l’importance de traiter avec précaution les mémoires collectives et de reconnaître la complexité des trajectoires historiques.

Guinguinéo : Les acteurs de la CSU dénoncent les manquements dans la Couverture Sanitaire Universelle

Depuis l’arrivée du régime du tandem “Diomaye-Sonko” à la tête du pays, la dénomination de l’Agence Nationale de la Couverture Maladie Universelle (CMU) a été changée en Agence Sénégalaise de la Couverture Sanitaire Universelle (Sen-CSU), par le décret n° 2024-832 du 27 mars 2024. Ce décret fixe également les règles d’organisation et de fonctionnement de cette nouvelle entité. Cependant, depuis sa mise en place, des critiques sur sa gestion émergent, notamment dans le département de Guinguinéo, région de Kaolack.

“De la couverture maladie universelle à la couverture sanitaire universelle, le brouillard n’a fait que trop durer. Sur les bases de la CMU devait renaître la CSU, avec des attentes accrues pour les populations des secteurs informel et rural”, a expliqué Mamadou Ba, vice-président du conseil d’administration de la mutuelle de santé départementale de Guinguinéo, lors d’une conférence de presse.

Mamadou Ba a rappelé que la CMU, en ce qui concerne l’assurance maladie, était bien soutenue par les mutuelles de santé communautaires réparties sur tout le territoire national. Toutefois, malgré les performances enregistrées entre 2018 et 2022, notamment en termes de subventions promises par l’État (qui s’élèvent à 24 milliards de francs CFA), de nombreux défis persistent.

En 2013, l’État avait entrepris une réforme portant sur la départementalisation de l’assurance maladie, mais aucune mesure d’accompagnement n’avait été mise en place pour soutenir les mutuelles de santé. “Aujourd’hui, plusieurs interrogations subsistent : quel sera le nouveau format des cotisations pour les bénéficiaires ? La subvention va-t-elle cesser ? Quelle sera la place des mutuelles de santé dans le nouveau dispositif de la CSU ?” s’est interrogé Mamadou Ba.

De plus, les subventions attendues pour l’année 2023 tardent encore à être versées, ce qui impacte considérablement le fonctionnement des mutuelles de santé. Dans le département de Guinguinéo, bien que les populations et les collectivités locales aient largement adopté et soutenu le programme, certaines prestations commencent à être suspendues en raison du manque de ressources.

Malgré ces défis, les prestataires de soins, notamment les postes de santé, centres de santé et pharmacies, continuent de collaborer étroitement avec les mutuelles. Cependant, Mamadou Ba exprime son inquiétude : “Nous, mutualistes de santé communautaires, sommes déboussolés. L’État, à travers la délégation de gestion, entend prendre directement en charge une partie importante de nos bénéficiaires, notamment ceux des bourses familiales et des cartes d’égalité des chances.”

En outre, Mamadou Ba déplore le manque de dialogue entre les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la CSU, une situation qui freine l’amélioration de ce programme crucial pour les populations vulnérables.

Les acteurs des mutuelles de santé appellent les nouvelles autorités à faire preuve de diligence et à clarifier les modalités de gestion de la CSU. “Nous espérons que la subvention de 2023 sera versée rapidement et que des mesures concrètes seront prises pour garantir la pérennité de ce programme de protection sociale essentiel”, conclut Mamadou Ba.

Ainsi, alors que la transition de la CMU vers la CSU était censée renforcer le système de couverture sociale, elle semble pour l’instant engendrer davantage de questionnements et d’incertitudes parmi les bénéficiaires et les acteurs locaux.

Enseignement supérieur : Dénonciation de la procédure budgétaire à l’Université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) pour le budget 2025

Depuis quelque temps, l’Université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) multiplie les alertes pour attirer l’attention des nouvelles autorités sur les difficultés qu’elle traverse. Cependant, ces appels semblent rester lettre morte. En effet, sur un budget de 2,5 milliards de francs CFA, l’USSEIN n’a obtenu qu’une rallonge budgétaire de 130 millions en fin d’année 2024, un montant jugé largement insuffisant.

Selon le communiqué publié par la coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de l’USSEIN :

« Depuis son démarrage en 2019, l’USSEIN fait face à un déficit budgétaire chronique, ce qui est regrettable pour une université à vocation professionnalisante et agricole, ayant pour mission de relever le défi de l’autosuffisance alimentaire. L’année budgétaire 2024 a été particulièrement critique : le budget alloué n’a même pas permis de couvrir les dépenses prioritaires incompressibles. L’administration a été contrainte de budgétiser les salaires sur une durée de neuf mois, réduisant drastiquement le montant consacré à la pédagogie. »

En fin d’année 2024, une rallonge de 200 millions de francs CFA a été attribuée à l’USSEIN, mais cette somme a été amputée de 70 millions par la suite, aggravant davantage la situation. Ce manque de moyens a eu pour conséquence le report du recrutement de 12 enseignants-chercheurs initialement prévu pour le second semestre de 2024. Leur intégration ne sera finalement effective qu’en janvier 2025.

Pour l’année 2025, les autorités étatiques, notamment le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et le Ministère des Finances, ont décidé de maintenir le maigre budget de 2,5 milliards, complété par les 130 millions de rallonge obtenus en fin d’année 2024.

La coordination SAES-USSEIN critique fortement les pratiques de l’administration rectorale, qu’elle accuse de « contourner les instances universitaires ». D’après le syndicat, « l’administration a proposé un budget pour validation au Conseil d’Administration (CA) de façon unilatérale, sans consultation préalable des instances pédagogiques et sans prévoir de financements pour les quatre UFR (Unités de Formation et de Recherche). »

« Ce budget insignifiant de 2,5 milliards, consolidé par une rallonge dérisoire, est insuffisant pour couvrir les salaires sur douze mois ou financer correctement les charges pédagogiques et autres dépenses incompressibles. Ces pratiques ne respectent pas l’autonomie des instances universitaires et négligent la pédagogie, qui est pourtant la raison d’être d’une université. »

La coordination du SAES-USSEIN appelle les représentants du syndicat à dénoncer cette situation lors du Conseil d’Administration prévu le 30 décembre 2024. Elle invite également les membres du CA à refuser de voter un budget qui :

• Ne tient pas compte des besoins pédagogiques ;

• Ne garantit pas le paiement des salaires sur une année entière.

Pour les enseignants de l’USSEIN, ces difficultés financières récurrentes risquent de compromettre la mission fondamentale de l’université, qui est de former des cadres capables de répondre aux défis du développement agricole et de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Ils demandent une correction immédiate de ces pratiques, tout en réaffirmant leur engagement pour la défense de l’autonomie universitaire et des droits pédagogiques.

Question de l’exclusion sociale : Une formation pour capacité les membres du CDPE de Keur massar…

Au cours d’une rencontre de formation initiale a l’approche méthodologique en travaille social de rue réunissant les membres du CDPE de Keur massar, la question de l’exclusion sociale est bien prise en charge…Dans l’extrait qui suit.

Question de l'exclusion sociale : Une formation pour capacité les membres du CDPE de Keur massar...

Affaire AAE POWER : L’État porte plainte et ordonne un audit

L’affaire AAE POWER, qui suscite de vives préoccupations, est désormais sous le radar de l’État sénégalais. Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget, a confirmé que le gouvernement suit activement ce dossier. Cette déclaration a été faite devant les députés en commission et en plénière lors de l’examen de la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2024.

Le rapport accompagnant la LFR 2024 précise que le ministère des Finances et du Budget a pris des mesures concrètes. Le dossier a été transmis à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP) pour examen approfondi. En parallèle, une plainte a été déposée par l’intermédiaire de l’Agent Judiciaire de l’État (AJE).

De son côté, la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) s’est saisie de l’affaire et a commandité un audit pour faire la lumière sur les éventuelles irrégularités.

L’implication de plusieurs organes de l’État témoigne de la gravité de l’affaire AAE POWER, bien que les détails précis sur les irrégularités reprochées à cette entreprise n’aient pas encore été rendus publics. Les parlementaires, soucieux de la transparence, ont interpellé le ministre pour obtenir des clarifications, mais celui-ci s’est contenté d’affirmer que des investigations sont en cours.

Cet audit, commandité par la DGID, et les investigations menées par l’ARCOP pourraient révéler des informations cruciales sur l’affaire. En attendant les conclusions, le gouvernement semble déterminé à maintenir la rigueur et à assurer la transparence dans la gestion des fonds publics.

Kaolack : Les postiers en sit-in ce mardi, réclament deux mois de salaires impayés

Les travailleurs de la Poste de Kaolack ont organisé un sit-in ce mardi pour protester contre le non-paiement de leurs salaires des mois de novembre et décembre. Cette situation, dénoncée depuis des mois, plonge les employés dans des conditions de vie extrêmement difficiles.

Selon Moustapha Thiam, secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs de la Poste et des Télécommunications, cette crise résulte des problèmes financiers chroniques de la Poste, imputables, selon lui, à une mauvaise gouvernance. “Nous sommes dans une situation où la dignité des postiers est piétinée, et leur fierté d’appartenir à la Poste s’effrite. Aujourd’hui, ce sont nos enfants, vulnérables, qui en subissent les conséquences. Cette situation est la conséquence de difficultés financières dues à une mal gouvernance dénoncée depuis longtemps par les postiers”, a-t-il déclaré.

Il a également interpellé les autorités étatiques, rappelant qu’elles étaient présentes aux côtés des postiers lorsqu’ils alertaient sur ces problèmes. “Nous les invitons à apporter des solutions urgentes à cette affaire. Sinon, elles vont nous entendre sur d’autres plans”, a-t-il averti.

Moustapha Thiam a aussi souligné le manque de concrétisation des promesses de l’État concernant la restructuration de la Poste. “Dans le cadre de cette restructuration, l’État avait promis des initiatives innovantes pour régler définitivement les problèmes des agents des postes à travers le pays. Mais jusqu’ici, rien n’a été fait”, a-t-il ajouté.

Il a rappelé les répercussions dramatiques de cette situation sur les familles des postiers : “Un père ou une mère de famille qui a travaillé pendant des mois sans être payé ne peut pas répondre à ses besoins essentiels comme le loyer, la scolarisation des enfants ou les dépenses quotidiennes.”

Les travailleurs de la Poste demandent donc une réaction rapide et des solutions concrètes pour mettre fin à cette crise qui compromet leur survie et celle de leurs familles.

Ngor-Almadies : Un gérant d’appartements meublés arrêté pour espionnage de clients

Un scandale d’espionnage secoue le quartier résidentiel de Ngor-Almadies à Dakar. S. Diallo, gérant de cinq appartements meublés dans cette zone huppée, a été arrêté par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) pour atteinte grave à la vie privée de ses clients. Une enquête approfondie a révélé un système élaboré de surveillance clandestine mis en place par le suspect, qui aurait secrètement filmé des couples dans leur intimité.

Selon le journal L’Observateur, l’exploitation du téléphone portable de l’accusé a permis de découvrir plus d’une centaine de vidéos compromettantes montrant des scènes intimes impliquant divers couples. Diallo avait dissimulé des caméras dans chaque pièce de ses appartements, soigneusement positionnées pour capturer des vues dégagées des lits. Ces dispositifs de surveillance étaient connectés à son téléphone, lui permettant de visionner à distance les ébats de ses clients en temps réel.

Les autorités ont identifié plus de cinquante couples filmés à leur insu, dont une dizaine de clients réguliers apparaissant à plusieurs reprises avec différentes partenaires. Ce système de voyeurisme, installé à l’insu des occupants, constitue une violation flagrante de leur vie privée et soulève des inquiétudes sur les mesures de sécurité dans les établissements d’hébergement temporaire à Dakar.

Malgré ses dénégations, S. Diallo a été déféré vendredi dernier devant le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Dakar. Il devra répondre des accusations portées contre lui, notamment l’installation de dispositifs de surveillance sans consentement et l’atteinte à la vie privée.

Ce scandale a suscité une vive indignation dans l’opinion publique et relance le débat sur la protection des droits des locataires, en particulier dans des quartiers prisés comme Ngor-Almadies. Les autorités judiciaires devraient, dans les jours à venir, décider de la suite à donner à cette affaire qui met en lumière les dérives possibles dans le secteur de la location d’appartements meublés.

Cheikh Oumar Diagne et la polémique sur les tirailleurs sénégalais : un appel à une relecture critique de l’histoire

Dans une récente déclaration qui a suscité un large débat public, Cheikh Oumar Diagne a choisi de revenir sur ses propos concernant les tirailleurs sénégalais. L’intellectuel sénégalais, accusé de dénigrer la mémoire de ces soldats africains ayant servi la France durant la période coloniale, a tenu à clarifier ses intentions et à inviter à une relecture critique de l’histoire, dénuée d’émotions et de polémiques stériles.

Cheikh Oumar Diagne rappelle que le corps des tirailleurs sénégalais, créé en 1857 par décret de Napoléon III à la demande de Louis Faidherbe, servait initialement à consolider les ambitions coloniales françaises en Afrique. Ces soldats, souvent recrutés de manière forcée ou sous des promesses de rémunération et de reconnaissance, ont été impliqués dans des expéditions militaires visant à maintenir l’ordre colonial et à réprimer les résistances locales. Diagne met en avant ce rôle ambigu, soulignant que les tirailleurs étaient le « bras armé » de l’administration coloniale française.

« Comment peut-on détester Louis Faidherbe pour ce qu’il a fait, mais aimer ceux qui exécutaient ses ordres ? » interroge-t-il. Il pousse ainsi à une réflexion plus nuancée sur le rôle historique de ces soldats, entre héroïsme militaire et collaboration involontaire avec une puissance oppressive.

Dans sa déclaration, Cheikh Oumar Diagne précise qu’il n’a jamais remis en question la dignité des tirailleurs ni nié leurs sacrifices. Toutefois, il distingue entre la commémoration des tirailleurs eux-mêmes et celle des massacres coloniaux qu’ils ont parfois subis. Le 1er décembre, jour de commémoration du massacre de Thiaroye (1944), il affirme avoir voulu souligner l’acte « lâche et ingrat » de la France envers ces soldats africains. Pour lui, cette commémoration devrait être une victoire contre le déni occidental et non une simple glorification des tirailleurs sans critique de leur rôle historique.

Diagne appelle à une relecture « décomplexée » de l’histoire coloniale sénégalaise. Selon lui, il faut classer les différents acteurs de la colonisation : les résistants, qu’il qualifie de « héros », les collaborateurs qu’il considère comme des « traîtres », et les neutres. « Où placer les tirailleurs dans cette typologie ? » demande-t-il à ses interlocuteurs, les invitant à dépasser les émotions pour engager un débat basé sur des faits historiques.

Il rappelle également que les premiers soldats africains au service de la France étaient souvent des anciens esclaves reconvertis, utilisés pour sécuriser les intérêts commerciaux français. Pour lui, l’histoire des tirailleurs ne peut être dissociée du contexte de domination coloniale, et toute tentative d’idéalisation risque d’occulter des vérités fondamentales.

Cheikh Oumar Diagne dénonce par ailleurs ce qu’il appelle la « fabrique de la polémique » dans le débat public sénégalais. Selon lui, ses propos ont été sortis de leur contexte pour alimenter des controverses inutiles, empêchant ainsi un véritable échange d’idées. Il invite ses détracteurs à visionner l’intégralité de son interview diffusée sur Fafa TV avant de formuler des jugements hâtifs.

La question des tirailleurs sénégalais reste un sujet sensible au Sénégal et dans les anciens territoires colonisés. Pour Cheikh Oumar Diagne, la mémoire collective ne peut se construire que sur une base historique solide et sans tabous. Tout en rendant hommage aux sacrifices des tirailleurs, il appelle à reconnaître les ambiguïtés de leur rôle dans l’histoire coloniale afin de mieux comprendre le passé et de tirer les leçons nécessaires pour l’avenir.

Sénégal : Plainte déposée contre un sit-in féministe prévu le 31 décembre 2024

Un collectif composé d’organisations sénégalaises et de figures religieuses a officiellement déposé, ce lundi 23 décembre 2024, une plainte auprès du Procureur de la République pour s’opposer à un sit-in annoncé par un groupe de féministes. Ce rassemblement, prévu le 31 décembre, vise à dénoncer la “culture du viol” et à réclamer l’application effective du Protocole de Maputo, un texte juridique adopté par l’Union africaine pour la protection des droits des femmes.

Mené par Mame Mactar Guèye, vice-président de l’ONG Jamra, et soutenu par d’autres personnalités telles qu’Adama Mboup (Coalition pour la Défense des Valeurs Morales – CDVM), Imam El Hadji Aliou Dia (DKWH) et Imam El Hadji Lamine Diagne (DMKS), le collectif affirme que la forme choisie pour ce sit-in est en contradiction avec les lois et les valeurs socio-culturelles du Sénégal.

En effet, les organisatrices du mouvement féministe prévoient une manifestation inspirée du modèle des Femen, où des femmes protesteraient en public, entièrement nues. Les plaignants considèrent cette action comme une atteinte grave aux “bonnes mœurs” et une violation des articles 318 et 324 du Code pénal sénégalais, qui répriment l’outrage public à la pudeur et l’incitation à des comportements contraires à la moralité publique.

Selon eux, un tel événement pourrait non seulement heurter la sensibilité des citoyens, mais également troubler l’ordre public, surtout en cette période festive de fin d’année marquée par des préoccupations de stabilité sociale et de tranquillité.

Dans leur plainte, le collectif insiste sur l’importance de préserver les valeurs socio-culturelles du pays et d’éviter ce qu’ils qualifient de “destruction de la cellule familiale” et de “dégrégation de l’image de la femme sénégalaise”. Ils dénoncent une initiative visant, selon eux, à “imposer des pratiques étrangères” en contradiction avec l’identité nationale et les traditions locales.

“Nous respectons le droit à la liberté d’expression, mais cette liberté ne peut se faire au détriment des bonnes mœurs et de l’ordre public”, a déclaré Mame Mactar Guèye, porte-parole du collectif.

Les militantes féministes à l’origine du sit-in souhaitent attirer l’attention sur des problématiques urgentes telles que la “culture du viol”, une expression dénonçant l’impunité et la banalisation des violences sexuelles, ainsi que le non-respect du Protocole de Maputo. Ce texte, adopté en 2003, encourage les États membres de l’Union africaine à garantir les droits fondamentaux des femmes, notamment en matière de santé reproductive et de lutte contre les violences basées sur le genre.

Cependant, le mode de protestation choisi semble diviser l’opinion publique. Si certains saluent le courage des organisatrices pour mettre en lumière des sujets souvent occultés, d’autres, comme le collectif plaignant, y voient une provocation inacceptable.

Les plaignants exhortent le Procureur de la République à agir en amont pour interdire la tenue de ce sit-in, arguant qu’il constitue une menace pour la paix sociale. Pour l’heure, aucune décision officielle n’a été communiquée, mais cette affaire suscite déjà un vif débat au sein de l’opinion publique, entre défense de la liberté d’expression et préservation des valeurs culturelles et religieuses du pays.

Kaolack : Incendie au marché Guedji – Badou Ndour plaide pour un recensement inclusif et transparent des dégâts

Suite au violent incendie survenu dans la nuit du samedi dernier au marché Guedji de Kaolack, Badou Ndour, président du Mouvement pour le Développement Inclusif du Sénégal, accompagné d’une forte délégation, s’est rendu ce lundi auprès des commerçants sinistrés pour leur exprimer sa solidarité et sa compassion.

« Cet incident est naturellement très malheureux, car non seulement les dégâts matériels sont énormes, mais il intervient également dans un contexte de crise économique qui affecte déjà fortement l’activité de ces commerçants », a-t-il déclaré.

En tant qu’acteur de développement, Badou Ndour a proposé des mesures préventives pour éviter que ces incendies, devenus récurrents au marché central de Kaolack, ne se reproduisent. Il a également exprimé son désaccord avec l’idée d’une reconstruction directe du marché par l’État :

« Il est grand temps de se pencher sérieusement sur l’état de nos marchés et sur leur entretien. La reconstruction du marché Guedji par l’État ne me semble pas être la meilleure option. Cela pourrait créer des tensions ou des conflits internes entre les commerçants au moment où ils recevront leurs clés. La solution, selon nous, serait de les accompagner financièrement afin qu’ils puissent eux-mêmes reconstruire leurs cantines », a-t-il suggéré.

Le président du Mouvement pour le Développement Inclusif du Sénégal a également appelé à une mobilisation des ressources régionales et nationales pour soutenir ces commerçants dans la reprise de leurs activités. Il s’est dit réconforté par la visite des autorités locales et des bonnes volontés, tout en saluant le travail des sapeurs-pompiers.

« Ces derniers ont apporté leur expertise pour éteindre l’incendie et continuent de surveiller les lieux », a-t-il affirmé.

Enfin, Badou Ndour a insisté sur la nécessité d’un recensement des dégâts causés par l’incendie, réalisé dans un esprit d’inclusion et de transparence, afin de garantir une gestion équitable et efficace des aides.

Vers une réforme du transport public : le Sénégal adopte des mesures conservatoires pour la sécurité routière

Dans le cadre de la transformation rapide et intégrale du transport public au Sénégal, le gouvernement a décidé d’organiser des États généraux des Transports publics. Cette initiative vise à établir un consensus indispensable pour réformer ce secteur stratégique. Cependant, en attendant la mise en œuvre de ces nouvelles mesures, le Premier ministre a validé un ensemble de dispositions conservatoires destinées à renforcer immédiatement la prévention et la sécurité routières. Ces mesures, issues d’une réunion interministérielle tenue le 8 août 2024, seront appliquées sans délai.

Les premières mesures conservatoires visent à intensifier le contrôle routier et à durcir les sanctions pour les infractions au Code de la route. Parmi les actions prioritaires figurent :

• Réactivation des commissions régionales pour le retrait et la restitution des permis de conduire, avec l’obligation pour les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de transmettre systématiquement les permis des contrevenants à ces commissions.

• Rapports mensuels : chaque commission devra produire un rapport mensuel destiné au ministère des Transports terrestres pour un suivi rigoureux.

• Application stricte des sanctions prévues par le Code de la route, notamment sur les excès de vitesse, les dépassements dangereux, les surcharges de bagages, le transport mixte, les surnombres de passagers, ainsi que les défaillances techniques (pneumatiques, pare-brise, rétroviseurs, etc.).

Concernant les deux-roues, qui représentent une part importante des accidents de la route, des mesures spécifiques ont été adoptées :

• Immatriculation obligatoire pour toutes les motos de cylindrée supérieure à 49 cc. Une période de gratuité de trois mois pour l’immatriculation des motos déjà dédouanées et en règle a été instaurée, à l’exclusion des frais de plaque.

• Sanctions systématiques contre les comportements dangereux : circulation sur les trottoirs, non-respect des stops, feux tricolores, ou sens giratoires, rodéos urbains, circulation en sens interdit, et non-port du casque.

• Interdiction stricte de transporter plus de deux personnes sur une moto.

Libération des emprises et préservation des infrastructures routières

Pour améliorer la circulation et protéger les infrastructures, le gouvernement a ordonné :

• La libération des routes à grande circulation (nationales, régionales et départementales) et de leurs dépendances (voies, trottoirs, etc.) des occupations anarchiques, y compris les panneaux publicitaires non autorisés.

• La désoccupation des ponts, passerelles, et exutoires naturels des eaux pluviales pour préserver leur fonctionnalité et éviter des inondations ou déséquilibres structurels.

Ces mesures conservatoires, bien qu’urgentes et immédiates, s’inscrivent dans une stratégie globale visant à réformer le transport public sénégalais. Les États généraux des Transports publics, qui seront organisés prochainement, devront approfondir cette dynamique en impliquant toutes les parties prenantes.

En renforçant à court terme la sécurité et la prévention, tout en engageant des réformes de fond, le gouvernement entend poser les bases d’un système de transport public moderne, sûr et adapté aux besoins croissants de la population.

2ème Anniversaire du REFLET : Le leadership féminin dans l’éducation au coeur des réflexions

Devant un parterre d’invités composés d’universitaires, de diplomates, de sommités religieuses entre autres, le Réseau des femmes leaders autour de Thierno Amadou Ba (REFLET), a célèbré son deuxième anniversaire ce samedi 21 décembre. En effet, « Leadership féminin dans l’éducation : le rôle éducatif de la femme dans une société en mutation » est le thème choisi pour la célébration de cette année. La salle de conférence de l’UCAD2, archi comble, a vibré au rythme de discours de conscientisation et rassembleurs au profit de la femme sénégalaise. Selon la présidente du REFLET, pour atteindre son objectif, ce Réseau qui a des représentations dans plusieurs régions à travers le monde, se fonde sur un principe clair: « favoriser l’épanouissement social de la femme, encourager l’entreprenariat féminin, faciliter l’accès au financement pour les femmes, promouvoir l’autonomisation des femmes ». « Il y’a deux ans aujourd’hui, jour pour jour, le Réseau des femmes leaders autour de Thierno Amadou Ba a été fondé. Depuis sa création, le REFLET est devenu une organisation bien structurée, rassemblant des femmes engagées et actives dans le développement de leur communauté, de leur entreprise et de leur groupement. Ces femmes se distinguent par leur participation active à l’édification du développement en général et par leur engagement pour l’amélioration des conditions socio-économiques des femmes en particulier. Le REFLET est ainsi un cadre de réflexion et d’échange sur l’avenir économique et social des femmes dans un monde de plus en plus sélectif. Il promeut la culture de l’excellence afin de permettre à la femme d’atteindre les plus hauts niveaux de responsabilité et de s’y maintenir. Les membres du réseau sont présentes dans plusieurs regions du monde, brisant ainsi les frontières géographiques et confrériques. Mais ses succès n’auraient pas été possible sans l’engagement indéfectible de notre visionnaire. Un homme dont les multiples talents et son dévouement au développement de la femme en font une référence, le Khalife de Bambilor. Thierno, vos efforts sont incommensurables et nous vous remercions très sincèrement pour le soutien constant que vous apportez au REFLET », a expliqué Adja Binta Ndiaye, Présidente du REFLET. Pour sa part, Thierno Amadou Ba a confondu en remerciements les invités, le parrain et la marraine pour les valeurs qu’ils incarnent ainsi que les conférenciers, les autorités universitaires mais aussi la délégation centrafricaine venue solliciter auprès de lui une assistance et des prières pour le retour des bonnes valeurs et de la paix dans leur pays. « Je me réjouis de la présence de tout le monde ici dans cette grande salle de conférences de l’UCAD2. Cher parrain et chère marraine, chers conférenciers, vous êtes des monuments et source d’inspiration. De par vos enseignements et la façon dont vous avez abordé le thème ici aujourd’hui, c’est une première dans ce temple du savoir. Vous avez pris tout votre temps pour le consacrer à vos messages à la fois pertinents, poignants et éducateurs dont toutes les femmes devraient s’inspirer pour être des modèles dans cette société aujourd’hui en pleine mutation. C’est pourquoi, au nom des femmes du Réseau, je voudrais demander solennellement à mon amie et ma soeur, madame le ministre Ngoné Ndoye, d’être la présidente d’honneur du REFLET, tel est le vœu de ces femmes. Vous avez réussi cette journée mâcha Allah. Nous avons entendu le cris de cœur de nos invitées centrafricaines, maman Rosalie et le reste de la délégation, sachez que nous avons mis en place la diplomatie religieuse en Centrafrique, nous avons contacté les imams, les évêques, nous allons y travailler de sorte que même si nous n’avons pas le prototype sénégalais en entier, on aura quelque chose qui vous permettra de vivre dans la paix, la solidarité et la cohésion sociale », a dit le Khalife général de Bambilor, Thierno Amadou Ba.
A noter que ce Réseau ouvert à toutes les femmes qui adhérent aux valeurs d’éthique, de morale, de vertu et qui partagent la vision d’une amélioration de la condition féminine dans toutes ses dimensions tant familiales que professionnelles, a eu comme parrain pour cette édition, Amadou François Gaye, directeur général des sénégalais de l’extérieur et comme marraine, Awa Diop Ndiaye. Dans une approche pédagogique, les conférenciers, Pr Ben Omar Ndiaye, enseignant chercheur à l’Ucad, l’ancienne ministre des sénégalais de l’extérieur, Ngoné Ndoye et Oustaz Idrissa Gaye de Thiés, islamalogue, ont su, dans leurs exposés, tenir en haleine l’assistance par leurs enseignements et discours de haute facture à travers des communications basées sur le respect, la tolérance, la solidarité dans la société. Les femmes ont été également sensibilisées sur le gaspillage et les dépenses excessives lors des cérémonies familiales.

A. Saleh

Incendie à Yoff : l’hypermarché Exclusive ravagé par les flammes

Un violent incendie a complètement détruit l’hypermarché Exclusive situé à Yoff ce matin, semant la panique dans le quartier et laissant les résidents de la Cité Biagui et de la Cité ASECNA dans l’obscurité. Le feu s’est déclaré aux environs de 5 heures du matin, au niveau du Chicken Masters, avant de se propager à une vitesse alarmante à travers l’établissement.

Les flammes, attisées par des matériaux hautement inflammables tels que des textiles, des ustensiles et des décorations en plastique stockés aux premier et deuxième étages, ont ravagé la devanture de l’hypermarché avant d’engloutir l’intérieur. Les explosions répétées de certains matériaux ont amplifié l’intensité du feu, mettant à rude épreuve les efforts des sapeurs-pompiers.

Face à l’ampleur de l’incendie, une dizaine de camions-citernes des sapeurs-pompiers ont été dépêchés sur les lieux pour contenir les flammes et empêcher leur propagation aux commerces et bâtiments voisins. Les opérations de lutte contre le sinistre ont duré plusieurs heures, la fumée épaisse étant visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

En plus des dégâts matériels majeurs, l’incendie a causé des perturbations dans les quartiers environnants. L’alimentation électrique a été coupée à titre préventif, plongeant la Cité Biagui et la Cité ASECNA dans le noir dès les premières heures du jour. Les résidents, inquiets de l’ampleur du feu, ont été contraints de quitter temporairement leurs maisons, certains redoutant une éventuelle propagation.

Pour l’instant, l’origine exacte de l’incendie reste inconnue. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre. Aucun bilan humain n’a été communiqué à cette heure, mais les pertes matérielles sont estimées à plusieurs millions de francs CFA. Les propriétaires des commerces touchés par l’incendie tentent déjà d’évaluer l’étendue des dégâts.

Kaolack : Incendie au marché Guedji, le président du Mouvement “Kaolack Droit au Devant” sur les lieux

Dans la nuit du samedi au dimanche, un incendie dévastateur s’est déclaré au marché Guedji de Kaolack, ravageant plus d’une centaine de cantines. Suite à ce drame, le président du Mouvement “Kaolack Droit au Devant”, Ass Khalifa Niasse, s’est rendu sur les lieux ce dimanche pour apporter son soutien aux sinistrés.

“Nous avons été informés de l’incendie qui s’est produit entre 22h et 23h au marché Guedji. Ce que nous avons constaté sur place est alarmant : de nombreux biens, des marchandises et d’autres équipements sont partis en fumée. En tant que fils de la commune, il était de notre devoir de venir soutenir les sinistrés et partager leur douleur. Ici, plusieurs millions ont été réduits en cendres”, a déclaré Ass Khalifa Niasse.

Lors de cette visite, le leader du mouvement a échangé avec les commerçants touchés par cette tragédie. Après avoir écouté leurs préoccupations, il a tenu à les rassurer quant à l’arrivée prochaine de soutiens pour les aider à surmonter cette épreuve. En guise de solidarité, Ass Khalifa Niasse a offert une somme importante aux commerçants ayant perdu leurs biens dans l’incendie.

Le petit-fils de Mame Baye Niasse a également profité de l’occasion pour interpeller les nouvelles autorités du pays. “Le marché de Kaolack est l’un des plus grands marchés de la sous-région. Cependant, il mérite un programme spécial de modernisation pour prévenir ces drames récurrents qui entravent l’activité commerciale de nombreux citoyens. Je lance un appel non seulement aux autorités étatiques mais aussi aux autorités territoriales et aux bonnes volontés pour venir en aide à ces pères et mères de famille qui traversent une période difficile”, a plaidé Ass Khalifa Niasse.

Ce geste de solidarité, combiné à son appel à une meilleure prise en charge des infrastructures commerciales de Kaolack, reflète l’engagement du président du Mouvement “Kaolack Droit au Devant” à défendre les intérêts des habitants de la ville.

Secteur informel : L’Union des Commerçants en Équipement et Technologies de Bureautique du Sénégal (UCOTEBS) se fixe des défis pour le développement et la structuration du secteur

La Chambre de Commerce de Dakar a abrité, ce samedi 21 décembre 2024, le lancement officiel des activités de l’Union des Commerçants en Équipement et Technologies de Bureautique du Sénégal (UCOTEBS). Cet événement a été l’occasion pour les membres de l’association de renforcer leur synergie avec la Chambre de Commerce de Dakar.

Selon Modou Niang, vice-président de l’association, ce lancement marque une étape importante pour l’UCOTEBS, ouvrant la porte à une collaboration avec cette structure étatique essentielle pour tous les commerçants. Il a affirmé que l’association a de nombreux défis à relever et qu’une tournée nationale sera bientôt organisée pour fédérer les acteurs du secteur. L’objectif est de transformer l’UCOTEBS en une structure nationale, et non plus régionale.

Des opportunités pour les commerçants

« Le commerce est un atout important pour la Chambre de Commerce, tout comme pour le ministère du Commerce, qui est notre tutelle. C’est pourquoi nous avons choisi de lancer nos activités dans cette maison qui nous est dédiée. Aujourd’hui, nous procédons à notre lancement officiel avec des débats, des échanges et des partenariats. Le président de la Chambre de Commerce nous a orientés vers une voie prometteuse, nous assurant que les portes de cette institution nous resteront ouvertes. Nous pourrons ainsi bénéficier de formations et d’informations qui nous aideront à redynamiser notre secteur.

L’UCOTEBS a pour mission de fédérer l’ensemble de ses membres, c’est-à-dire les acteurs du commerce dans les différents domaines affiliés à l’association. Nous avons décidé de nous regrouper pour relever ensemble les défis qui jalonnent notre parcours. Nous allons former nos membres dans des domaines tels que l’informatique, l’électroménager, la bureautique, etc. », a déclaré Modou Niang.

Des défis multiples et une volonté de modernisation

De son côté, le secrétaire général national de l’UCOTEBS, Serigne Saliou Ndao, a souligné l’ampleur des défis à relever, notamment en matière de modernisation et de formation des membres de l’association. « Parmi les commerçants, certains n’ont pas eu la chance de faire des études, et d’autres n’ont reçu aucune formation. Cependant, les nouvelles autorités nous encouragent à aller vers la formalisation. Aujourd’hui, cela devient notre credo : nous former et acquérir les compétences nécessaires pour nous conformer aux exigences de l’État.

Les défis sont multiples. Nous allons les identifier, les analyser et proposer des solutions adaptées. La formation est un axe prioritaire, car elle permet de mieux répondre aux besoins du marché et de s’intégrer dans une économie en pleine évolution », a-t-il ajouté.

Une ambition nationale

Modou Niang a conclu en affirmant que l’UCOTEBS ambitionne de représenter tous les commerçants du Sénégal. « Dans les jours à venir, nous allons créer des comités régionaux. Nous travaillerons avec sérieux et sincérité pour fédérer un maximum de membres et d’associations autour de l’UCOTEBS. Nous voulons faire en sorte que l’association ne soit pas uniquement dédiée aux commerçants de Dakar, mais qu’elle devienne une structure nationale, au service de tous les commerçants du Sénégal. »

Ce lancement marque ainsi le début d’un processus de structuration et de professionnalisation du secteur informel, avec l’ambition d’améliorer les conditions de travail des commerçants et de contribuer à leur intégration dans l’économie formelle.

Le Syndicat Démocratique des Travailleurs de l’Administration (SDTA) réclame des réformes et interpelle les autorités

C’est avec une colère noire que le Syndicat Démocratique des Travailleurs de l’Administration (SDTA) a tenu une conférence de presse ce samedi matin, au siège de la centrale syndicale CSA. Les membres du syndicat ont exigé la généralisation de l’indemnité de logement afin de promouvoir une équité socioprofessionnelle. Ils ont également dénoncé les mauvaises conditions de travail, le retard dans la délivrance des titres de propriété des terrains acquis par les agents de l’administration sur le site de Mbour IV à Thiès, ainsi que la non-mutualisation des moyens de transport.

Au cours de cette rencontre, M. Birima Ndiaye, secrétaire général du SDTA, a exposé les principales doléances du syndicat :

1. Généralisation de l’indemnité de logement : Le SDTA demande que tous les travailleurs de l’administration bénéficient de cette indemnité pour garantir une justice sociale et professionnelle.

2. Délivrance des titres de propriété : Les agents de l’administration ayant acquis des terrains à Mbour IV, à Thiès, attendent toujours leurs titres de propriété. Le syndicat exhorte les autorités à accélérer ce processus.

3. Conditions de travail à Diamniadio : M. Ndiaye a déploré les conditions difficiles dans lesquelles travaillent les agents. Concernant le transport, le syndicat réclame une mutualisation des moyens de déplacement pour les différents ministères, avec la création de lignes adaptées aux destinations des agents.

4. Restauration sur le lieu de travail : Le SDTA demande une augmentation de la dotation en tickets subventionnés, passant de 20 à 100 tickets par mois, en raison de la hausse des prix des repas, qui atteignent en moyenne 3 000 FCFA l’unité. Par ailleurs, le syndicat souhaite être impliqué dans le contrôle de la qualité des aliments et l’organisation des échanges entre tickets, argent et denrées alimentaires dans les restaurants et supérettes.

5. Recrutement des contractuels : Le syndicat appelle à l’intégration dans la fonction publique des contractuels ayant au moins deux ans d’ancienneté. Il demande également une prise en compte de l’expérience et de la formation professionnelle dans les recrutements, tout en dénonçant les contrats fictifs ou irréguliers.

6. Harmonisation des cotisations sociales : Le SDTA propose la création de bureaux consolidés entre l’IPRES et la Caisse de Sécurité Sociale pour un meilleur contrôle des versements des cotisations des travailleurs.

M. Ndiaye a affirmé l’engagement du SDTA à établir un partenariat sincère, dynamique et durable avec l’État sur toutes les questions relatives aux droits des travailleurs de l’administration.

« Nous voulons un dialogue constructif pour le bien-être des travailleurs et le bon fonctionnement de l’administration », a-t-il souligné.

M. Ndiaye a conclu en saluant la posture favorable des autorités, notamment du Premier ministre Ousmane Sonko et du président Mamadou Diomaye Faye, qui, selon lui, comprennent les préoccupations syndicales, étant eux-mêmes issus du milieu syndical.

« Nous avons bon espoir que les revendications des travailleurs seront entendues et prises en charge dans les meilleurs délais », a-t-il affirmé.

Le SDTA reste mobilisé pour défendre les intérêts des travailleurs de l’administration sénégalaise et attend des actions concrètes de la part des autorités.

Arriérés de factures agricoles et impayés bancaires : le Député Mbaye Dione interpelle le Ministre de l’Agriculture

Lors de l’examen du projet de budget du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, le Député Maire Mbaye Dione a exprimé de vives préoccupations concernant les arriérés de factures de la campagne agricole 2023-2024. Ces arriérés, qui dépassent les 56 milliards de FCFA, ont un impact considérable sur la situation financière du secteur bancaire, engendrant des impayés et des difficultés pour les opérateurs agricoles. Mbaye Dione a interpellé le Ministre de l’Agriculture, Docteur Mabouba Diagne, afin de comprendre les mesures prises par le gouvernement pour résoudre cette situation.

En réponse, le Ministre des Finances et du Budget a détaillé l’effort exceptionnel de l’État pour financer la campagne agricole 2024. Un montant de 100 milliards de FCFA avait été prévu pour cette campagne, et à la date du 21 décembre 2024, un montant de 89,34 milliards de FCFA a été mobilisé, soit environ 96% du budget alloué. Le ministre a rappelé que lors de la passation de service, les arriérés des campagnes agricoles précédentes (2021-2022 et 2022-2023) étaient de 137,6 milliards de FCFA.

Pour les campagnes 2021-2022 et 2022-2023, ces arriérés ont été partiellement apurés, et au 15 décembre 2024, un total de 28,5 milliards de FCFA a été payé, réparti entre les opérateurs d’engrais (3,5 milliards de FCFA), les opérateurs horticoles (10,2 milliards de FCFA) et les opérateurs via les ressources du PCAE (15 milliards de FCFA). Cette mesure a permis de réduire le montant global des arriérés, mais une partie des dettes reste en souffrance.

En ce qui concerne la campagne 2023-2024, les factures provisoires réclamées par les opérateurs agricoles s’élèvent à 91 milliards de FCFA. Une mission d’audit dirigée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) a certifié un montant de 85 milliards de FCFA pour ces factures. Cependant, un reliquat de 56,5 milliards de FCFA reste à payer, et ce montant sera réglé dès l’approbation du budget 2025, qui prévoit des crédits de 120 milliards de FCFA pour le règlement de ces dettes.

Les arriérés de paiement de la campagne agricole ont créé une pression considérable sur les opérateurs économiques et le secteur bancaire, avec des conséquences sur la fluidité des transactions financières dans le pays. Les préoccupations exprimées par le Député Mbaye Dione soulignent la nécessité d’une gestion plus rapide et plus transparente des fonds alloués à l’agriculture, ainsi qu’un suivi rigoureux de la situation pour éviter de nouvelles tensions dans le secteur financier et agricole.

Cette situation met en lumière les défis structurels du financement de l’agriculture au Sénégal, notamment la lenteur des paiements, la gestion des arriérés et l’impact sur la solvabilité des opérateurs. Il est crucial que des solutions pérennes soient trouvées pour alléger les charges financières des acteurs du secteur agricole et garantir une meilleure gestion des fonds publics dans le cadre de la souveraineté alimentaire.

Kabatoki en colère : Le CDIK dénonce la gestion foncière du maire Serigne Mboup

Le Collectif pour la Défense des Intérêts de Kabatoki (CDIK) a exprimé son indignation face à ce qu’il qualifie de « dérives » dans la gestion foncière de la commune de Kaolack sous l’administration du maire Serigne Mboup. Une délibération adoptée le 26 septembre 2024 par le conseil municipal, attribuant un terrain de 3 hectares à la Chambre de Commerce dirigée par le maire, est au cœur des critiques. Pour le CDIK, cet acte constitue un « conflit d’intérêts flagrant » et trahit les principes de transparence et d’équité.

Le terrain en question, situé derrière le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) de Kabatoki, a longtemps été réservé par la communauté éducative pour l’extension de l’établissement et la construction d’un lycée mixte. Selon le CDIK, les démarches menées par l’Association des Parents d’Élèves et les multiples correspondances adressées aux autorités municipales sont restées sans réponse. Contre toute attente, le conseil municipal a opté pour l’attribution de cette parcelle à la Chambre de Commerce pour un projet de zone d’activités économiques ou d’aire de stationnement pour camions.

Cette décision suscite la colère des habitants de Kabatoki, qui la jugent incompatible avec un environnement scolaire. Le CDIK alerte sur les risques majeurs d’insécurité et les nuisances que ce projet pourrait engendrer pour les élèves et les résidents.

Dans une déclaration officielle, le CDIK a exigé l’annulation immédiate de la délibération du 26 septembre 2024. Le collectif demande également la relocalisation du projet proposé dans une zone plus appropriée, loin des établissements scolaires et des habitations. Pour les membres du CDIK, cette situation est un « mépris des droits des populations de Kabatoki » et une violation des principes de démocratie participative.

Le collectif appelle à une transparence totale dans le processus de lotissement en cours. Il réclame notamment la publication du plan de lotissement, l’implication active du conseil de quartier, et des garanties d’équité dans l’attribution des parcelles.

Le CDIK insiste sur la nécessité de préserver le terrain pour l’extension du CEM et la construction d’un lycée mixte, projets jugés prioritaires pour l’avenir de la jeunesse locale. Selon eux, une délibération datant de 1998 garantissait déjà ces droits, et son rétablissement pourrait mettre fin à la crise.

Le collectif a interpellé les autorités étatiques, notamment le Ministère des Collectivités Territoriales, le Premier ministre et le Président de la République, afin qu’ils interviennent d’urgence pour protéger les intérêts des populations de Kabatoki. Il dénonce également l’exclusion du délégué de quartier et du conseil de quartier dans la prise de décisions impactant la communauté.

Le CDIK n’a pas manqué de relever une incohérence lors du vote de la délibération : le maire Serigne Mboup aurait avoué ne pas connaître l’emplacement exact du terrain dans le titre foncier 913. Une situation qui, selon le collectif, illustre la gravité et l’ampleur des dysfonctionnements.

Dans son communiqué, le CDIK affirme rester mobilisé jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites. « Ce combat n’est pas seulement celui d’une communauté, mais celui de la justice, de la transparence et de la dignité », a conclu le collectif.

Kaolack : Le Collectif pour la Défense des Intérêts de Kabatoki (CDIK) dénonce la gestion foncière de la commune

Le Collectif pour la Défense des Intérêts de Kabatoki (CDIK) exprime fermement son opposition à la gestion foncière actuelle de la commune de Kaolack, notamment sous l’administration du maire Serigne Mboup. Le CDIK dénonce en particulier la délibération adoptée le 26 septembre 2024 par le conseil municipal, attribuant un terrain de 3 hectares à la Chambre de Commerce, dirigée par le maire lui-même. Selon le collectif, cet acte constitue un conflit d’intérêts flagrant, ainsi qu’un mépris des principes de transparence et d’équité, au détriment des droits des populations de Kabatoki.

Ce terrain, situé derrière le Collège d’Enseignement Moyen (CEM), avait été réservé de longue date par la communauté éducative pour l’extension de l’établissement et la construction d’un lycée mixte. En dépit des démarches récurrentes entreprises par l’Association des Parents d’Élèves et des correspondances adressées aux autorités municipales, les aspirations de la population ont été ignorées. À la place, le maire propose un projet d’implantation d’une zone d’activités économiques ou d’une aire de stationnement pour camions, une décision jugée incompatible avec l’environnement scolaire et dangereuse pour la sécurité des élèves et des résidents.

Le CDIK exige donc l’annulation immédiate de cette délibération et appelle à la relocalisation du projet dans une zone plus appropriée, éloignée des écoles et des habitations. Le collectif réclame également une transparence totale dans le processus de lotissement en cours, notamment la publication du plan de lotissement et l’implication active du conseil de quartier, pour garantir l’équité dans l’attribution des parcelles.

Par ailleurs, le CDIK interpelle directement les autorités étatiques, notamment le Ministère des Collectivités Territoriales, le Premier ministre et le Président de la République, pour une intervention urgente afin de préserver les intérêts des populations de Kabatoki. Le collectif déplore les violations des principes de décentralisation et de démocratie participative, marquées par l’exclusion du délégué de quartier et du conseil de quartier dans les décisions qui affectent directement la communauté.

La situation est d’autant plus préoccupante que le maire, Serigne Mboup, a lui-même avoué ne pas connaître l’emplacement exact du terrain dans le titre foncier 913 lors du vote de la délibération. Cette grave irrégularité renforce les inquiétudes du collectif quant à la gestion foncière dans la commune.

Le CDIK appelle donc à la sécurisation de l’environnement scolaire, en garantissant des espaces pour l’extension du CEM et la construction d’un lycée mixte. Le collectif exige également la révision de la délibération en faveur de ces projets prioritaires, ou à défaut, le rétablissement de l’ancienne délibération de 1998, qui garantissait ces droits. Pour le CDIK, ce combat n’est pas seulement celui d’une communauté, mais celui de la justice, de la transparence et de la dignité. Le collectif restera mobilisé jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites et que les intérêts de Kabatoki soient protégés.

Kaolack : Un incendie ravage plus d’une centaine de cantines au marché Guedj

Le marché Guedj de Kaolack a été frappé par un violent incendie dans la nuit du samedi 21 décembre 2024, détruisant plus d’une centaine de cantines et causant des dégâts matériels considérables. L’origine du sinistre demeure inconnue, mais une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes, selon le capitaine Mamadou Yaga Mané du groupement d’incendie et de secours n°3 de Kaolack.

L’alerte a été donnée à 23 h 20, et les équipes de secours sont intervenues rapidement, arrivant sur les lieux en seulement neuf minutes. Malgré la violence des flammes, la rapidité et l’efficacité de la mobilisation des moyens d’intervention ont permis de limiter l’étendue du sinistre. Le feu a toutefois ravagé une superficie d’environ 5 000 m², laissant derrière lui un paysage de désolation.

Selon le capitaine Mané, les efforts déployés ont été cruciaux pour circonscrire l’incendie et stopper sa propagation vers d’autres zones du marché. Cependant, les pertes matérielles sont considérables, et les commerçants touchés se retrouvent désemparés, ayant vu leurs moyens de subsistance partir en fumée.

Le marché Guedj, un point névralgique du commerce à Kaolack, est souvent sujet à des risques d’incendie en raison de son infrastructure vétuste et des installations électriques souvent précaires. Ce drame relance les débats sur la nécessité de moderniser les marchés du Sénégal pour prévenir de tels incidents à l’avenir.

Les autorités locales et les sapeurs-pompiers continuent de travailler pour établir un bilan définitif des pertes et évaluer les mesures à prendre pour aider les victimes. En attendant les conclusions de l’enquête, les commerçants appellent à un soutien urgent pour se relever de cette tragédie.

Ziguinchor : Le SAEMS prépare un préavis de grève pour le respect des accords avec l’État

Lors de sa tournée nationale, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMS) a marqué une étape importante à Ziguinchor, où son secrétaire général national, El Hadji Malick Youm, a annoncé la décision de déposer un préavis de grève. Ce dépôt, prévu à leur retour à Dakar, vise à faire pression sur le gouvernement pour le respect des accords signés avec les enseignants.

Cette déclaration a été faite en marge de la finale du tournoi de football de la fraternité « SAEMSIENNE », organisée par la sous-section du SAEMS de Ziguinchor. La compétition a vu la victoire du lycée Djignabo Bassène sur le CEM Tété Diédhiou par un score d’un but à zéro.

Selon El Hadji Malick Youm, cette tournée nationale a pour objectif de mobiliser les enseignants et de les informer sur la situation actuelle. Il a déploré le manque d’avancées significatives dans les discussions avec le gouvernement, malgré plusieurs rencontres. « Nous constatons un statu quo sur des points essentiels tels que les lenteurs administratives, la revalorisation salariale, la surimposition et la formation des enseignants », a-t-il déclaré.

Le syndicaliste a également rappelé l’implication des enseignants dans l’avènement de la troisième alternance politique au Sénégal. Toutefois, il a souligné que cette contribution n’a pas été suivie par des réponses concrètes de la part des autorités. « La préoccupation des travailleurs, et notamment des enseignants, devrait être une priorité pour tout nouveau régime. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas », a-t-il regretté.

Dans ses explications, El Hadji Malick Youm a précisé que le dépôt du préavis de grève n’est pas une décision prise à la légère, mais une réponse à l’inaction de l’État. « Ce préavis vise à exiger le respect des points de l’accord déjà signé, mais qui n’ont pas encore été mis en œuvre », a-t-il affirmé.

La tournée a également permis de mobiliser les enseignants à la base et de recueillir leurs préoccupations. Pour le SG du SAEMS, cette démarche est essentielle pour maintenir l’unité et la détermination du corps enseignant face aux défis auxquels il est confronté.

En conclusion, El Hadji Malick Youm a réitéré la volonté du SAEMS de poursuivre le combat pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et le respect de leurs droits. Ce préavis de grève, selon lui, est une étape clé pour obtenir des avancées concrètes.

Alexis SAGNA
Ziguinchor

4o

Quitter la version mobile