Clinique de la Madeleine : Le procès du bébé calciné renvoyé au 14 avril

Le tribunal correctionnel de Dakar a évoqué, ce lundi, le dossier du bébé mort calciné à la clinique de la Madeleine. Mais l’affaire, qui suscite une vive émotion au Sénégal depuis l’éclatement du scandale en 2023, n’a pas été jugée sur le fond. Le juge a décidé de renvoyer le procès en audience spéciale au 14 avril 2025, pour permettre une meilleure organisation des débats.

Cette décision a été prise en raison de la complexité du dossier, qui implique plusieurs prévenus, notamment le directeur de la clinique et certains membres du personnel médical.

Le directeur de la clinique de la Madeleine, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs, sont poursuivis pour homicide involontaire, négligence ayant conduit à la mort d’un nourrisson, et complicité. Ces charges font suite à un incident dramatique survenu dans l’établissement de santé de luxe, situé à Dakar, où un bébé aurait été oublié dans une couveuse, entraînant sa mort par calcination.

Après l’ouverture de l’enquête, les mis en cause avaient été placés sous mandat de dépôt. Mais après plusieurs mois de détention préventive, ils ont tous bénéficié d’une liberté provisoire, en attendant leur jugement.

L’affaire du bébé calciné à la clinique de la Madeleine a provoqué une onde de choc dans le pays, soulevant des questions sur les standards de sécurité dans les établissements de santé privés. De nombreux Sénégalais ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une négligence inacceptable de la part de professionnels de santé.

Les parents de la victime, visiblement encore éprouvés, continuent de réclamer justice pour leur enfant. Plusieurs organisations de défense des droits humains et des associations de patients suivent également le dossier de près, exigeant que les responsabilités soient clairement établies.

Le renvoi du procès au 14 avril prochain laisse aux avocats de la défense et aux parties civiles le temps de préparer leurs plaidoiries. Ce procès s’annonce comme un moment clé, non seulement pour les familles des victimes, mais aussi pour le secteur médical au Sénégal.

Le tribunal devra trancher sur plusieurs points sensibles :

  • La responsabilité directe de la clinique et de ses agents dans la mort du bébé.
  • Les normes de sécurité appliquées dans les établissements de santé privés.
  • Les répercussions de cette affaire sur la confiance des Sénégalais envers le système de santé.

Ce procès pourrait également ouvrir la voie à des réformes réglementaires dans le secteur de la santé, notamment en ce qui concerne la surveillance des cliniques privées et le contrôle des équipements médicaux sensibles, tels que les couveuses.

Selon des sources proches du dossier, le juge a préféré renvoyer l’audience pour éviter une précipitation dans le traitement de cette affaire complexe. Le tribunal souhaite garantir que toutes les parties puissent s’exprimer et que le dossier soit examiné dans les moindres détails.


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