Crise au Sahel : Le Niger et ses voisins rejettent la Cedeao pour former une nouvelle alliance

Le chef du régime militaire au Niger, le général Abdourahamane Tiani, a déclaré lors d’un sommet historique à Niamey que le Niger, le Burkina Faso et le Mali avaient “irrévocablement tourné le dos à la Cedeao”. Cette déclaration marque un nouveau chapitre dans les relations tendues entre ces pays sahéliens et l’organisation ouest-africaine.

Lors du sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES), nouvellement formée, le général Tiani a appelé à la création d’une “communauté souveraine des peuples” indépendante des influences étrangères. Cette alliance regroupe des nations dirigées par des gouvernements militaires, tous arrivés au pouvoir à la suite de coups d’État.

Les tensions entre l’AES et la Cedeao se sont intensifiées après le coup d’État de juillet 2023 qui a porté le général Tiani au pouvoir au Niger. En réponse, la Cedeao a imposé des sanctions économiques sévères et a menacé d’intervenir militairement pour restaurer le président déchu, Mohamed Bazoum. Bien que les sanctions aient été levées en février, les relations demeurent glaciales entre les deux camps.

L’AES affirme être une alternative efficace dans la lutte contre le terrorisme, critiquant la Cedeao pour son manque d’engagement dans cette lutte cruciale pour la région sahélienne.

Le sommet de Niamey a marqué la première réunion des présidents de l’Alliance des États du Sahel depuis sa création en septembre 2023. Les dirigeants ont discuté des défis sécuritaires communs, notamment la menace persistante des groupes jihadistes dans la région.

La Cedeao prévoit quant à elle de tenir un sommet à Abuja pour discuter des relations avec l’AES, mettant ainsi en lumière les divergences profondes qui continuent de marquer le paysage politique et sécuritaire de l’Afrique de l’Ouest.

Cette fracture croissante entre l’AES et la Cedeao reflète les défis complexes auxquels la région est confrontée, mêlant politique intérieure, sécurité régionale et relations internationales dans un contexte de lutte contre le terrorisme et de gestion des influences post-coloniales.

En conclusion, l’évolution de cette crise souligne la nécessité d’une coopération régionale renforcée et d’une diplomatie agile pour stabiliser une région aux prises avec des défis sécuritaires de plus en plus complexes.


En savoir plus sur LE DAKAROIS

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur LE DAKAROIS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading

Quitter la version mobile