Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) monte au créneau face à ce qu’il qualifie de non-respect des engagements pris par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Dans un communiqué publié le 23 novembre, suite à une réunion de son bureau national tenue la veille, le syndicat critique la gestion du ministre Abdourahmane Diouf et alerte sur les conséquences néfastes pour le secteur universitaire.
Le SAES déplore des engagements non tenus par le MESRI, notamment concernant les tournées effectuées dans les universités publiques. Ces manquements, selon le syndicat, ont déjà entraîné des perturbations dans certaines institutions. Les problèmes se manifestent également dans l’orientation des nouveaux bacheliers : le ministère est accusé d’avoir imposé des quotas d’inscription largement supérieurs à la capacité d’accueil des universités, sans prévoir les infrastructures ni les ressources nécessaires pour y faire face.
Le syndicat pointe du doigt des lacunes structurelles importantes. Parmi elles, la non-livraison des infrastructures pédagogiques et sociales, un déficit d’enseignants, ainsi qu’une insuffisance du budget alloué annuellement. Ces carences mettent en péril la stabilité et le fonctionnement normal des universités, malgré les efforts des enseignants et chercheurs pour maintenir un semblant d’équilibre.
Parmi les revendications du SAES, la question de la pension de réversion pour les ayants droit des enseignants décédés demeure centrale. Pour le syndicat, il s’agit d’une question de justice et d’équité qui ne saurait faire l’objet de négociations. Le ministre Abdourahmane Diouf a, de son côté, justifié le retard en évoquant la disparition du décret relatif à cette mesure dans les méandres administratifs. Une explication jugée insuffisante par le SAES, qui s’étonne de l’absence de signature d’une nouvelle version pourtant maintes fois annoncée.
Malgré ces différends, le SAES affirme rester ouvert au dialogue avec les autorités, à l’exception du point relatif à la pension de réversion, qu’il considère non négociable. Le syndicat appelle ses membres à la mobilisation pour exiger la résolution définitive des problèmes soulevés et préserver les acquis obtenus au fil des années.
La crise qui secoue l’enseignement supérieur au Sénégal met en lumière des enjeux majeurs pour l’avenir du secteur, tant pour les étudiants que pour les enseignants. Alors que les tensions persistent, la capacité du MESRI à répondre aux revendications sera déterminante pour garantir la stabilité du système universitaire.
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