Des manifestations massives ont secoué Dakar dimanche, après l’annonce par le président sénégalais Macky Sall du report inédit de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février. Les scènes de violences ont mis en lumière l’escalade de la crise électorale qui traverse le pays, exacerbant les tensions politiques et suscitant des inquiétudes nationales et internationales.
La crise électorale a pris une nouvelle tournure avec la décision du président Sall de reporter les élections. Les tensions étaient déjà palpables en raison du rejet de nombreuses candidatures par le Conseil constitutionnel, ce qui a déclenché des conflits entre cette institution et l’Assemblée nationale.
Dès l’annonce du report, des centaines de manifestants ont convergé vers un lieu de rassemblement prévu par plusieurs candidats de l’opposition. La réponse des forces de sécurité a été rapide, déployant un important dispositif pour contenir les protestations. Des affrontements violents ont éclaté, marqués par l’utilisation de gaz lacrymogènes, de grenades et des confrontations directes.
La situation s’est envenimée davantage avec l’arrestation de figures notables de l’opposition, dont l’ancienne Première ministre Aminata Touré et Anta Babacar Ngom. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des affrontements tendus entre les forces de sécurité et les partisans de l’opposition.
Face à ces développements, plusieurs candidats de l’opposition ont annoncé leur intention d’ignorer la décision présidentielle et de poursuivre leurs campagnes. Des voix de la société civile se sont également élevées pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme un « coup d’État constitutionnel » et une atteinte à la démocratie.
La crise au Sénégal suscite des inquiétudes au sein du pays et à l’étranger. L’annonce du report de l’élection a pris de court de nombreux citoyens et a provoqué une réaction en chaîne d’événements qui ont plongé le pays dans une situation politique tendue.
Lundi, les députés se réuniront pour débattre d’une proposition de loi visant à officialiser le report de l’élection présidentielle de six mois. Ce débat s’annonce comme une étape cruciale, susceptible de façonner la trajectoire future de la crise électorale.
Dans ce contexte tendu, des voix se sont élevées en faveur de la désescalade et du dialogue. Des appels à la retenue et à la résolution pacifique des différends se multiplient, tant au niveau national qu’international.
La crise électorale au Sénégal a atteint un point de rupture avec les violences à Dakar. La réaction du parlement lors du débat sur la proposition de loi déterminera en grande partie la direction que prendra le pays dans les mois à venir. En attendant, le Sénégal demeure plongé dans une situation politique volatile, mettant à l’épreuve la stabilité démocratique du pays.
En savoir plus sur LE DAKAROIS
Subscribe to get the latest posts sent to your email.