Détournement de fonds à la Caisse de sécurité sociale : quatre agents arrêtés pour une fraude massive de 2 milliards de francs CFA

Quatre agents de la Caisse de sécurité sociale (CSS) sont actuellement en détention pour des accusations graves, incluant l’association de malfaiteurs et le détournement de deniers publics. Parmi les mis en cause figurent T. Bob, un comptable, et M. Sow, caissier, tous deux ayant officié à l’agence de Wiltord avant que T. Bob ne soit transféré à l’agence du Plateau en début d’année 2024.

L’affaire a pris une nouvelle tournure après l’interpellation de deux chefs d’agences, K. Fall, responsable de l’agence Wiltord, et M. Mbodj, chef de l’agence du Plateau. Ces arrestations font suite à une plainte déposée par la secrétaire générale de la CSS, O. Tine. Selon les informations rapportées par le journal Libération, O. Tine a révélé aux enquêteurs que T. Bob n’aurait pu orchestrer cette fraude massive sans la complicité directe de ses supérieurs hiérarchiques.

Les investigations ont mis en lumière que des chèques émis par l’entreprise Holding Bob, dont T. Bob est l’administrateur, ont été signés par K. Fall. Certains de ces chèques comportaient des montants largement supérieurs aux plafonds autorisés, renforçant les soupçons de malversation. O. Tine a également exprimé ses doutes quant à l’intégrité de M. Mbodj, qui aurait, selon elle, adopté les mêmes pratiques douteuses que K. Fall après l’arrivée de T. Bob à l’agence du Plateau.

Le préjudice initial était estimé à 1,8 milliard de francs CFA. Cependant, grâce à ce mode opératoire, les agents incriminés ont réussi à détourner un montant total de 2 milliards de francs CFA, une somme colossale qui a été soustraite des comptes bancaires des agences de Wiltord et Plateau. Cette fraude a été découverte lorsque la Section de recherches (SR) a mis au jour plusieurs transactions suspectes, dont un chèque de 15,6 millions de francs CFA émis au nom de la société « Promise », une entité qui n’a pourtant aucun dossier à la CSS.

L’enquête se poursuit et la justice devrait bientôt se prononcer sur le sort des agents arrêtés, dont l’implication dans cette affaire semble de plus en plus évidente. Cette situation met en lumière les failles dans le système de contrôle interne de la CSS, et appelle à une révision urgente des procédures pour éviter de tels détournements à l’avenir.


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