le Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) a accueilli l’ouverture officielle du dialogue national, en présence de nombreuses figures politiques, sociales et institutionnelles du pays. Une initiative attendue, censée jeter les bases d’un nouveau consensus sur les grands enjeux de la vie politique sénégalaise.
Parmi les intervenants de cette première journée, Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki, a marqué les esprits avec une intervention à la fois salutaire et critique. Dans un discours nuancé, il a félicité l’opposition pour sa participation à ce dialogue, tout en mettant en lumière ses limites structurelles.
« Je salue l’opposition qui a accepté de participer à ce dialogue. Il nous faut discuter du système politique, afin de le consolider dans ses acquis démocratiques », a déclaré l’ancien député, fidèle à son rôle d’observateur rigoureux de la vie politique nationale.
Mais derrière ce geste d’ouverture, Mamadou Lamine Diallo n’a pas manqué de souligner les fragilités internes de l’opposition sénégalaise, qu’il juge trop divisée pour prétendre à une direction unifiée.
« L’opposition au Sénégal n’est pas stable pour qu’on lui décrète un chef », a-t-il lancé, en opposition directe à ceux qui plaident pour la désignation d’un chef de l’opposition reconnu officiellement. Une question qui suscite depuis plusieurs mois des débats intenses au sein de la classe politique.
Cette déclaration, sans doute destinée à remettre en question les ambitions de certains leaders de l’opposition, résonne comme un appel à plus de cohérence et de responsabilité dans les rangs des partis contestataires. Mamadou Lamine Diallo semble vouloir rappeler que la légitimité politique ne se décrète pas, mais se construit dans le consensus, la constance et l’unité.
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