Dialogue national : le CDEPS appelle à une réforme en profondeur pour garantir la liberté de la presse

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a annoncé sa participation au Dialogue national initié par le président de la République. Dans un communiqué publié ce lundi 26 mai 2025, l’organisation professionnelle souligne que cette rencontre intervient dans un contexte tendu entre les autorités issues de la troisième alternance politique et les acteurs des médias. Le CDEPS dénonce une série de mesures gouvernementales récentes qui, selon lui, ont porté atteinte à la crédibilité de la presse en tant qu’entreprise citoyenne, tout en compromettant la viabilité économique des organes de presse.

Le communiqué évoque des décisions perçues comme des tentatives de musellement, durement ressenties par les professionnels du secteur. Malgré les multiples interpellations adressées aux autorités et les combats menés, le CDEPS déplore l’absence de réponses positives et d’écoute réelle. À ses yeux, ce Dialogue national doit représenter une occasion décisive pour poser sur la table les difficultés économiques et administratives que traversent les entreprises de presse au Sénégal.

L’organisation réaffirme que la liberté de la presse est garantie par les articles 8, 10 et 11 de la Constitution sénégalaise, ainsi que par les instruments internationaux de protection des droits humains mentionnés dans le préambule de la Loi fondamentale. Elle estime que cette liberté doit être défendue de manière concrète et non symbolique.

À cet effet, le CDEPS propose que l’un des objectifs majeurs du dialogue soit la sanctuarisation de la liberté de la presse. Cela passerait, selon lui, par une révision du Code de la presse, du Code pénal et du Code de procédure pénale, notamment en ce qui concerne les délits de presse et les procédures judiciaires qui en découlent. L’organisation suggère également une réforme du Code électoral pour y intégrer de manière équitable la presse privée, en particulier dans les dispositifs liés à la propagande et à la publicité durant les périodes électorales.

Au-delà de ces réformes juridiques, le CDEPS appelle à la mise en place d’une Stratégie nationale d’Information et de Communication (SNIC) qui serait à même d’accompagner les mutations profondes du secteur. Cette stratégie devrait reposer sur plusieurs axes structurants : la transformation numérique des médias, une fiscalité adaptée aux secteurs stratégiques, des mécanismes de financement durable, le renforcement des capacités professionnelles et la promotion de champions nationaux, aussi bien dans la presse que dans les télécommunications.


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