Dopage dans la lutte sénégalaise : Modou Lo se conforme, Siteu sous le feu des critiques

L’après-combat entre Modou Lo et Siteu, deux figures emblématiques de la lutte sénégalaise, a pris une tournure controversée. Alors que l’Organisation nationale antidopage sportif (Onads) procédait aux tests antidopage à l’Arène nationale, Modou Lo, également connu sous le surnom de Xaragne Lo, s’est conformé à la procédure malgré une longue attente. En revanche, Siteu a refusé de se soumettre au contrôle, suscitant une vague d’indignation.

Le refus de Siteu a été qualifié d’irrespectueux par plusieurs acteurs du milieu de la lutte, dont Khadim Gadiaga, président de l’écurie Rock Energie. Selon lui, ce manquement ne respecte pas les règles fondamentales qui régissent les compétitions sportives. « Ce comportement entache l’image de la lutte sénégalaise et pourrait entraîner des sanctions disciplinaires », a-t-il affirmé.

Dans le camp de Modou Lo, ce refus a également été vivement critiqué. Les proches du lutteur insistent sur le fait que le respect des règles est essentiel pour garantir l’équité et la transparence dans ce sport. « Dans d’autres disciplines, un tel comportement conduit automatiquement à une disqualification », a rappelé un membre de l’équipe de Modou Lo.

Serigne Khadim, un proche conseiller de Modou Lo, a salué le professionnalisme et la rigueur de son protégé. « Modou Lo et son équipe ont toujours montré un respect exemplaire des règlements. Cela reflète une organisation et un encadrement sérieux, qui devraient servir de modèle pour tous les lutteurs », a-t-il déclaré.

Le test antidopage est une pratique essentielle pour préserver l’intégrité du sport. Son refus, bien que rare dans la lutte sénégalaise, soulève des questions sur la sensibilisation des lutteurs aux enjeux du dopage et sur les sanctions à appliquer en cas de non-conformité.

Les règlements de l’Onads sont clairs : le refus de se soumettre à un contrôle est assimilé à un test positif. Siteu pourrait donc faire face à des sanctions sévères, allant d’une suspension à une interdiction de combattre pendant une durée déterminée. Ces mesures visent à dissuader les athlètes de contourner les règles et à garantir une compétition équitable pour tous.

Dans l’attente des décisions de l’Onads, cette affaire relance le débat sur la professionnalisation et la transparence dans la lutte sénégalaise. Les autorités sportives sont désormais appelées à agir pour préserver l’intégrité de cette discipline profondément ancrée dans la culture sénégalaise.


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