Doro Gaye : des déboires financiers qui pourraient lui coûter deux immeubles

Le sort semble s’acharner sur Doro Gaye. L’homme d’affaires sénégalais, confronté à une série de difficultés judiciaires et financières, voit désormais deux de ses biens immobiliers menacés d’être vendus aux enchères. Ce jeudi 7 novembre 2024, le quotidien Les Échos rapporte que le tribunal a saisi les deux immeubles que Doro Gaye détient en copropriété avec son épouse, situés dans la cité Keur Gorgui à Dakar. Ces biens sont dans le collimateur de l’Union des mutuelles-Alliance de crédit et d’épargne pour la production (UM-ACEP), à qui l’homme d’affaires devrait près de cent millions de francs CFA.

Les deux propriétés en question, un magasin de 73 m² et un appartement de 122 m², ont été saisis après que Doro Gaye les a mis en garantie pour obtenir un prêt important de l’UM-ACEP. Le magasin (lot 08 du TF n°23.242/GR) est évalué à 12 millions de francs CFA, tandis que l’appartement (lot 09 du TF n°23.243/GR) est mis à prix à 21 350 000 francs CFA. Faute de remboursement, l’institution bancaire a enclenché une procédure de saisie immobilière pour récupérer ses créances. Le juge de la Chambre des saisies immobilières a renvoyé les parties à une audience d’adjudication fixée au 10 décembre 2024, où les biens pourraient être mis aux enchères si le remboursement n’est pas effectué.

Ce revers financier s’ajoute aux déboires juridiques de Doro Gaye. Déjà fragilisé par la chute du régime de Macky Sall, avec lequel il aurait eu des liens étroits, il est également engagé dans une bataille judiciaire avec Zakiroulah Sow. Ce dernier a porté plainte pour escroquerie foncière, accusant Doro Gaye d’avoir orchestré une fraude impliquant plus d’un milliard de francs CFA. En juin 2024, Doro Gaye a été placé sous mandat de dépôt pour cette affaire avant d’obtenir un contrôle judiciaire, sous réserve de son engagement à rembourser la partie civile. Cette situation l’a placé dans une impasse financière, complexifiant ses tentatives de remonter la pente.

La situation actuelle de Doro Gaye illustre les risques d’endettement et les conséquences de différends juridiques pour des entrepreneurs autrefois influents. Dans l’attente de l’audience d’adjudication du 10 décembre, il est difficile de savoir si l’homme d’affaires parviendra à éviter la vente de ses biens. Faute de solution rapide, l’UM-ACEP pourrait bien récupérer les immeubles en question pour couvrir les sommes impayées.

La succession de déboires de Doro Gaye, entre poursuites judiciaires et saisies immobilières, démontre la complexité des affaires dans un contexte de transition politique au Sénégal. À un mois de l’audience d’adjudication, l’homme d’affaires semble plus que jamais pris dans une spirale financière et judiciaire dont il lui sera difficile de s’extirper.


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