La Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS) tire la sonnette d’alarme sur la multiplication des conflits fonciers au Sénégal. Entre janvier et mars 2025, plus de 1 000 plaintes foncières ont été enregistrées, selon le directeur général de la structure, le colonel Amadou Ousmane Ba.
Invité sur la RTS, le colonel Ba a dénoncé des irrégularités graves, pointant particulièrement du doigt les délibérations abusives des municipalités, qu’il accuse de favoriser la spéculation foncière.
« Nous sommes submergés. Les citoyens vivent une insécurité juridique totale », a-t-il déclaré, déplorant une situation devenue incontrôlable dans plusieurs localités.
Les zones de Tivaouane Peulh et Sangalkam sont identifiées comme les principaux foyers de tensions foncières, alors que Dakar et Pikine semblent mieux protégés grâce à l’existence de titres fonciers bien définis, assurant une meilleure sécurité juridique.
Face à cette flambée des litiges, le patron de la DSCOS plaide pour une titularisation systématique des terres par l’État avant toute attribution communale, une réforme qu’il juge essentielle pour sécuriser la gestion du foncier et freiner les abus.
Le colonel Ba a également mis en garde contre les ventes illégales de terres appartenant au domaine national, rappelant leur illégalité et les sanctions pénales encourues :
« Vendre ces terres, c’est risquer la prison », a-t-il averti avec fermeté.
Pour endiguer ce phénomène, la DSCOS prévoit un renforcement des contrôles sur le terrain afin de mettre fin aux pratiques illicites et restaurer l’ordre dans l’occupation des sols.
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