Garde à vue de Moustapha Diakhaté et Adama Gaye : la Ligue sénégalaise des droits humains appelle à la responsabilité et à la sérénité

La garde à vue de Moustapha Diakhaté et d’Adama Gaye, deux figures publiques récemment placées sous enquête, a suscité de vives réactions au sein de l’opinion publique sénégalaise. Parmi les voix qui se sont élevées, celle d’Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), qui, lors de sa participation à l’émission « Jury du dimanche » (JDD) sur I-radio le 24 novembre 2024, a appelé à la responsabilité et à la sérénité face à cette situation.

Alassane Seck a insisté sur le besoin crucial pour les leaders d’opinion de « assumer leurs propos ». Selon lui, l’affaire Diakhaté-Gaye met en lumière l’importance de la responsabilité, particulièrement en ce qui concerne la liberté d’expression. Le président de la LSDH a souligné qu’il était « très grave » de tenir des propos péremptoires concernant des accusations aussi sérieuses que la mort de personnes, en particulier lorsqu’il s’agit de figures publiques telles qu’un ministre de la République. Il a précisé que de telles déclarations doivent être abordées avec une grande prudence et responsabilité.

Seck a également évoqué la question du respect des électeurs, s’interrogeant sur l’opportunité pour une personne ayant une expérience politique de tenir des propos insultants à l’égard de ses concitoyens. Il a affirmé que de telles attitudes étaient « irresponsables » et contraires à l’éthique d’un véritable responsable politique.

Le président de la LSDH a rappelé que la liberté d’expression est un droit fondamental, mais que celui-ci doit être exercé avec une conscience aiguë de ses implications. « Nous, défenseurs des droits humains, n’avons jamais été convoqués pour des accusations aussi graves », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de « réfléchir avant de dire n’importe quoi ». Pour lui, chaque mot prononcé en public doit être pris avec sérieux et responsabilité, d’autant plus lorsqu’il peut nuire à des individus ou perturber l’ordre public.

Concernant les aspects juridiques de l’affaire, M. Seck a évoqué le fait que le code pénal sénégalais, qui date de 1960, reste inchangé et nécessite des réformes profondes. Toutefois, il a précisé qu’en attendant que ces réformes soient mises en œuvre, il est impératif d’accepter le cadre juridique actuel, même si celui-ci présente des imperfections. « Il faudra que les gens acceptent l’existant », a insisté Seck, appelant à une certaine sérénité dans le traitement des affaires judiciaires en cours.

Alassane Seck a pris position pour une gestion calme et responsable de cette affaire, tout en réaffirmant que les leaders d’opinion doivent être conscients de la portée de leurs déclarations et de l’impact qu’elles peuvent avoir sur la société.


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