Le drame qui a endeuillé la plage Malibu de Guédiawaye vendredi matin s’est conclu dans la douleur et l’émotion. Aïssata Sankharé, la dernière des trois collégiennes emportées par les vagues, a été retrouvée sans vie dans la soirée de vendredi, aux abords de la plage des Parcelles Assainies. Une fin tragique pour une sortie qui n’aurait jamais dû se terminer ainsi.
Tout avait commencé en dehors des heures de cours. Trois amies, Coumba Laye Diop, Maïmouna Dia et Aïssata Sankharé, toutes élèves en classe de 5e au CEM de la Cité des Enseignants, s’étaient rendues à la plage. Les corps de Coumba et Maïmouna avaient été rapidement repêchés par les secours. Celui d’Aïssata, en revanche, était resté introuvable pendant de longues heures, alimentant l’espoir, puis l’angoisse.
Ce n’est qu’aux environs de 23h que la terrible nouvelle est tombée : la police du poste de Golf a contacté la famille. Fanta Sankharé, tante paternelle et tutrice d’Aïssata, a été appelée d’urgence à l’hôpital Dalal Jamm pour procéder à l’identification de la dépouille. Le corps a ensuite été transféré à l’hôpital Idrissa Pouye pour autopsie, avant l’inhumation prévue samedi à Yoff.
Rencontrée à son domicile de Gueule-Tapée 2, Fanta Sankharé raconte, la voix brisée par la douleur :
« Aïssata m’avait dit qu’elle allait à l’école. C’était tard, mais je ne me suis pas méfiée… Elle n’avait pas cours ce jour-là. »
C’est après la prière de 14h que l’inquiétude a commencé à grandir. Un appel de l’établissement vient confirmer l’impensable : « Trois filles se sont noyées. Là, j’ai su. »
Très attachée à sa nièce, qu’elle décrit comme respectueuse, douce et obéissante, Fanta peine à accepter l’irréparable. Aïssata laisse derrière elle une famille effondrée, un quartier en deuil et une école sous le choc.
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