Hôpital Régional de Ziguinchor : bloc opératoire à l’arrêt, administration paralysée, les syndicats tirent la sonnette d’alarme

La situation à l’Hôpital Régional de Ziguinchor est devenue critique, alerte le cadre unifié des syndicats de l’établissement dans un communiqué rendu public ce mardi. Selon ces représentants des travailleurs, notamment issus des syndicats SACSASS, SAMES, SUTSAS, SDT 3S et SYNTRAS, l’infrastructure hospitalière connaît une dégradation alarmante qui compromet sérieusement la prise en charge des patients dans la région.

Le bloc opératoire, pièce maîtresse de l’hôpital pour la gestion des urgences chirurgicales, est fermé depuis plusieurs jours. Le service de soins intensifs est également à l’arrêt. Ces deux services, pourtant essentiels, sont aujourd’hui hors service, empêchant toute intervention vitale dans des cas critiques. Cette paralysie des structures de base est aggravée par une pénurie généralisée d’équipements médicaux, de réactifs de laboratoire, de consommables courants tels que les cartouches d’imprimantes, et même de produits de nettoyage. Des conditions de travail jugées insalubres par les syndicalistes, qui estiment que l’hôpital, au lieu de jouer son rôle de centre de soins, s’apparente désormais à un foyer potentiel d’infection.

Au-delà de cette crise matérielle, les représentants syndicaux dénoncent également une paralysie administrative. Depuis plus d’un mois, l’établissement n’a ni direction active ni gouvernance fonctionnelle, la passation de service entre le directeur sortant et son successeur n’ayant toujours pas été assurée. Cette vacance à la tête de l’hôpital bloque la prise de décisions essentielles, retarde la gestion des urgences et empêche la mobilisation de ressources financières ou humaines.

Face à cette situation qu’ils qualifient de chaotique, les syndicats appellent fermement le ministère de la Santé à agir sans délai. Ils demandent la nomination d’un directeur compétent pour assurer la gestion quotidienne de l’hôpital, ainsi qu’une augmentation substantielle de l’appui budgétaire destiné à répondre aux urgences du moment. Selon eux, sans une action rapide des autorités sanitaires, c’est toute la population de la région naturelle de Casamance qui risque d’être privée de soins adéquats.


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