Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal a organisé, ce dimanche à Kaolack, une grande randonnée pédestre. L’événement a réuni des professionnels de santé, des habitants et des sympathisants venus des quatre coins de la commune. Mais au-delà de la simple promenade, cette initiative poursuivait un double objectif : promouvoir l’activité physique comme vecteur de santé publique, et renforcer les liens entre pharmaciens et populations. Elle a également servi de cadre pour alerter sur les dangers des médicaments vendus dans la rue.
À travers cette randonnée, le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal réaffirme son engagement à œuvrer pour une santé de proximité, ancrée au cœur des communautés.
« Vous savez, nous avons la lourde responsabilité de veiller à la défense des intérêts matériels, moraux, voire économiques des pharmaciens. Mais au-delà de cette mission, nous avons aussi celle d’inciter nos confrères et consœurs à exercer dignement la profession pharmaceutique, et à jouer pleinement notre rôle dans la santé publique », a expliqué Dr Bamba Ndour, président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal.
Il a tenu à clarifier la notion de médicament : « Un médicament suit un circuit d’approvisionnement sécurisé, de la production à la dispensation. Tout médicament qui sort de ce circuit légal est considéré comme un faux médicament. Je ne parle pas ici uniquement de contrefaçon, qui est une autre problématique. Un médicament contrefait est un produit fabriqué sans respecter les normes de fabrication. On ne peut donc garantir ni sa composition, ni son innocuité, ni son efficacité thérapeutique », a rappelé Dr Ndour.
Face à cette situation, le syndicat insiste sur la nécessité de sensibiliser la population, première victime de ces produits dangereux. « Il est essentiel que nos communications sur la santé publique soient orientées vers les citoyens, car ils sont les premiers concernés par les risques liés aux médicaments de la rue », a-t-il ajouté.
Les médicaments de la rue — également appelés médicaments falsifiés ou de qualité inférieure — représentent un grave danger pour la santé publique, notamment dans les zones où l’accès aux soins est limité. Ces produits contiennent souvent des doses incorrectes de principes actifs, ce qui peut entraîner l’inefficacité du traitement, l’aggravation de l’état de santé du patient, voire sa mort.
Dr Papa Moustapha Fall, pharmacien et membre du syndicat, a, lui aussi, tiré la sonnette d’alarme :
« Le Syndicat des pharmaciens privés interpelle les autorités sanitaires et publiques sur la prolifération inquiétante des médicaments vendus dans la rue. Nous appelons à un renforcement des contrôles et à l’application stricte des lois interdisant la vente illicite de médicaments, tout en plaidant pour une meilleure sensibilisation des citoyens sur les risques encourus », a-t-il averti.
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