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CONTRIBUTION

La mendicité des étrangers à Dakar : insécurité croissante et exploitation de l’enfance ( El hadji Fallou Khouma)

Depuis quelques décennies, Dakar s’est tristement imposée comme la capitale de la mendicité en Afrique de l’Ouest. La réalité, aujourd’hui banalisée, est alarmante : dans les rues de la capitale sénégalaise – y compris les quartiers les plus huppés – des familles entières venues du Niger, de la Guinée ou du Mali vivent de la mendicité, occupant ruelles, carrefours et façades de magasins, sous le regard impuissant des citoyens.

Le plus choquant, c’est l’instrumentalisation des enfants. Des fillettes et des garçons âgés de 6 à 8 ans, parfois moins, sont livrés à eux-mêmes dans la circulation, tendant la main aux passants. Il n’est plus rare d’être intercepté par ces petits êtres, souvent inconscients du danger, dans des zones où l’insécurité urbaine est déjà une menace majeure.

La question est simple : jusqu’où ira notre tolérance ? Sous prétexte de panafricanisme, devons-nous accepter que des familles traversent des frontières pour installer un système de mendicité dans un pays qui peine lui-même à prendre en charge ses plus vulnérables ? Le Sénégal est un peuple hospitalier, certes, mais l’hospitalité ne doit pas être un permis d’abandon de souveraineté sociale.

Ce phénomène est aussi une forme de traite des enfants, masquée derrière la pauvreté. L’État peut-il encore fermer les yeux ? La société civile peut-elle continuer à se taire ? Pendant que certains travaillent dur pour s’en sortir, d’autres exploitent l’innocence d’enfants pour générer un revenu quotidien. Cette situation n’est pas seulement inacceptable : elle est inhumaine.

Il est temps d’agir. Lutter contre cette forme déguisée d’exploitation et reprendre le contrôle de l’espace public est devenu une urgence sécuritaire, sociale et morale.

 


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