Dans une affaire qui secoue la communauté artistique et bouleverse les esprits, la mort tragique de l’artiste et de son protégé lors d’une altercation à Pikine Icotaf a révélé un enchevêtrement complexe de relations tendues et de rancunes personnelles. Selon le rapport de la Division des investigations criminelles (DIC), Nabou Lèye, une figure centrale dans ce drame, est pointée du doigt comme l’instigatrice des événements ayant conduit à cette tragédie.
L’enquête préliminaire dévoile que Nabou Lèye nourrissait une animosité persistante envers Waly, le jeune protégé de l’artiste Aziz. Ce dernier, malgré les pressions, avait refusé d’expulser Waly de l’appartement, exacerbant ainsi les tensions. Nabou Lèye, dont les relations avec Waly étaient notoirement froides, aurait explicitement demandé à Aziz de le mettre dehors. Ce refus aurait alimenté la rancœur, menant finalement à la nuit fatidique.
Les détails des événements de cette nuit terrible montrent une escalade de violence qui aurait pu être évitée. Nabou Lèye a déposé Aziz à Pikine Icotaf après une soirée religieuse, où il a été pris en charge par El Hadji Mamadou Diao. Ce dernier l’a conduit à la Cité Technopole, lieu du drame. Là, une bande de malfaiteurs les attendait.
L’intention initiale, selon les conclusions de l’enquête, n’était pas de tuer, mais d’intimider Aziz pour qu’il se conforme aux exigences de Nabou Lèye. Cependant, la situation a rapidement dégénéré. Waly, en tentant de défendre son ami Aziz face aux assaillants, a été violemment attaqué, recevant 11 coups de couteau mortels. Aziz, quant à lui, a survécu malgré plus de 15 coups de couteau et de multiples blessures.
Les réquisitions de la Sonatel ont révélé un autre élément troublant : Nabou Lèye aurait communiqué avec les assaillants jusqu’à 4 heures du matin, la nuit du crime. Sa présence sur les lieux lors du début de la bagarre vers 22h50 laisse peu de doute quant à son implication dans cette tragédie.
Aujourd’hui, tous les acteurs impliqués dans cette tragédie sont placés sous mandat de dépôt, en attendant leur jugement devant la Chambre criminelle. Ce drame met en lumière les dangers des conflits non résolus et des influences toxiques dans les relations personnelles, rappelant tragiquement que la violence n’apporte que la destruction.
La communauté, sous le choc, attend désormais que la justice fasse son travail, espérant que la lumière soit faite sur cette affaire et que les coupables soient punis à la hauteur de leurs actes.
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