L’ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) et ancien ministre des Sports sous le régime de Macky Sall, Lat Diop, continue de livrer bataille sur le plan judiciaire. Accusé d’extorsion de fonds et de détournements de deniers publics, il est placé sous mandat de dépôt depuis novembre dernier. Alors que ses recours devant la Chambre d’accusation du Pool judiciaire financier ont été rejetés, Lat Diop mise désormais sur un pourvoi en cassation introduit auprès de la Cour suprême pour espérer une issue favorable.
Pour maximiser ses chances, l’ex-ministre a décidé de renforcer son équipe de défense. Ainsi, l’avocat réputé Baboucar Cissé, décrit comme « brillant et teigneux » par le quotidien Les Échos, rejoint le pool d’avocats déjà composé de Mes Cheikh Ahmadou Ndiaye, El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane. Ce renfort marque un tournant stratégique dans sa défense, témoignant de l’importance cruciale de l’étape actuelle dans son combat judiciaire.
Lat Diop est poursuivi pour des faits graves portant sur des malversations financières supposées durant son mandat à la tête de la Lonase. Les charges d’extorsion de fonds et de détournements de deniers publics, particulièrement sensibles dans le contexte de lutte contre la corruption au Sénégal, font de ce dossier une affaire médiatisée et scrutée de près.
Après deux échecs successifs devant la Chambre d’accusation, ce pourvoi devant la Cour suprême est perçu comme sa dernière chance de faire valoir ses arguments et de démontrer son innocence.
Le renforcement de son équipe juridique avec Me Baboucar Cissé, reconnu pour son talent dans les affaires complexes, traduit une volonté de Lat Diop de contre-attaquer avec des arguments solides. Ce dernier s’ajoute à une équipe déjà expérimentée, composée de figures bien connues dans le milieu juridique sénégalais.
Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane ont jusque-là porté les plaidoiries de leur client avec détermination, mais le rejet des recours précédents impose de nouvelles stratégies pour convaincre les magistrats de la Cour suprême.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte où les questions de gestion publique et de transparence financière occupent une place centrale au Sénégal. Le cas de Lat Diop polarise les opinions, entre partisans qui dénoncent une chasse aux sorcières et opposants qui y voient une illustration des dérives des élites politiques.
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