Après l’arrêt des travaux à Mbour 4 dans la région de Thiès, ce lundi 15 juillet 2024, le pré-rapport de la commission ad hoc, chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du domaine public maritime (DPM) dans la région de Dakar, est dans les mains du Premier ministre. En attendant le rapport final qui sera transmis au Président de la République, des leaders politiques prodiguent des conseils aux autorités de la République.
Nous avons été parmi les citoyens et leaders politiques sénégalais qui ont appuyé les démarches du Président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre Ousmane Sonko, visant à suspendre toutes les actions foncières sur les terrains de Mbour 4 et à arrêter toutes les constructions sur la Corniche de Dakar.
Ces décisions suspensives visaient à effectuer les investigations objectives nécessaires pour bien clarifier les dénonciations diffusées par les populations riveraines du littoral et celles de la ville de Thiès. Effectivement, il était difficile pour le Président de la République et le Premier ministre de demeurer sourds face aux nombreuses critiques formulées par la rumeur populaire, par la presse et par les réseaux sociaux.
J’avais aussi souligné ma satisfaction lorsqu’il avait été annoncé la mise en place de comités ad hoc de travail composés de personnes compétentes et diversifiées pour analyser objectivement les litiges, en dehors de toute partisanerie et de tout jeu politicien de représailles, afin d’établir un état des lieux clair et de distinguer les différents cas, en informant sur les attributions illégales, abusives, non justifiées de celles qui sont conformes au droit, à la loi et aux processus réglementaires normaux.
Des repères légaux, des règlements existent bel et bien pour classer les non ayants droits par rapport aux ayants droits légaux. S’agissant de Mbour 4, l’intelligence citoyenne ne peut tolérer certains abus, s’ils sont avérés. Mais aussi, la justice de notre pays ne peut autoriser le délestage, l’annulation de droits de citoyens dont les dossiers ont traversé toutes les exigences légales, administratives et financières de traitement.
Il faut aussi tenir compte du fait que le problème foncier avec ses abus n’est pas particulier à Dakar et à Mbour 4. On ne peut passer sous silence dans les analyses ce qui se passe ailleurs dans d’autres régions.
Je le redis encore : j’appuie toute démarche qui met de l’ordre dans la gestion du foncier. Mais les décisions qui seront prises doivent être justes, conformes au droit et non pas sombrer dans le populisme. Le « Jub, Jubal, Jubanti » ne doit pas laisser de place au flou et à la partisanerie.
Je termine en félicitant le Président de la République pour son face à face avec la presse sénégalaise après 100 jours à la tête du pays. L’exercice a été apprécié par la grande majorité des Sénégalais.
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