Le Pentagone a confirmé lundi que des pourparlers avaient été engagés avec Niamey concernant le retrait des troupes américaines du Niger, déployées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel.
La semaine dernière, le gouvernement nigérien, issu d’un coup d’État en juillet dernier, avait dénoncé l’accord de coopération militaire en vigueur avec les États-Unis, jugeant la présence américaine désormais « illégale ». En réponse, Washington a accepté de retirer ses quelque 1 000 soldats présents dans le pays et a annoncé l’envoi d’une délégation à Niamey pour discuter des modalités de ce retrait.
« Nous pouvons confirmer le début des discussions entre les États-Unis et le Niger sur le retrait ordonné des forces américaines du pays », a déclaré le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, ajoutant qu’une « petite délégation du Pentagone et du commandement militaire américain pour l’Afrique » participait à ces discussions.
Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakari Yaou Sangaré, a également annoncé avoir eu des discussions avec l’ambassadrice américaine à Niamey, Kathleen Fitzgibbon, sur la question du départ des troupes américaines du Niger. L’Agence américaine pour le développement international (USAID) a confirmé poursuivre sa coopération bilatérale avec le Niger et envisage de conclure un nouvel accord pour remplacer celui en cours, qui expire en septembre 2024.
La présence militaire américaine au Niger comprend notamment une importante base de drones près d’Agadez, construite pour environ 100 millions de dollars. Ce retrait des troupes américaines survient après le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet dernier. Le nouveau régime militaire a depuis exigé le départ des soldats français et s’est tourné vers la Russie, rejoignant ainsi le Mali et le Burkina Faso voisins, également dirigés par des régimes militaires et confrontés à la menace des groupes jihadistes.
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