Accusée dans le cadre de la gestion des fonds Covid-19, l’ancienne ministre de la Famille et députée Ndèye Saly Diop Dieng a vu son immunité parlementaire levée ce vendredi par 110 voix pour, 14 contre. Une décision qui ouvre la voie à des poursuites judiciaires pour enrichissement illicite présumé et complicité dans le dossier révélé par la Cour des comptes.
Face à ses collègues de l’Assemblée nationale, Ndèye Saly Diop a pris la parole avec gravité : « Je me présente aujourd’hui devant vous, l’âme sereine, portant la dignité d’une républicaine engagée », a-t-elle lancé, rappelant ses 40 ans de service public, dont cinq en tant que ministre.
Rejetant fermement les accusations, elle a qualifié le dossier de « politique » et a dénoncé une « diffamation ». « Je n’ai été ni complice, ni témoin passif de quelconque enrichissement illicite. Ma vie est un livre ouvert, mon patrimoine connu », a-t-elle déclaré.
Elle a aussi évoqué son action durant la pandémie, affirmant avoir suivi les directives du président Macky Sall, en mettant en œuvre une stratégie de protection des enfants en situation de rue : « 5089 enfants ont été retirés de la rue, nourris et rendus à leur famille. Il n’y a eu ni détournement, ni enrichissement. Il y a eu une action humanitaire menée avec dévouement. »
Confiant dans la suite judiciaire, elle a conclu : « Que la lumière soit faite, que les pièces justificatives soient examinées, que les bénéficiaires soient entendus. Je pense que la vérité triomphera. »
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