Le limogeage de Cheikh Dieng de son poste de directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) après seulement trois mois de service a suscité de nombreuses réactions et alimenté les débats. Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer cette décision du président Bassirou Diomaye, notamment par le journaliste Babacar Touré qui a révélé quatre manquements majeurs rapportés par les services de renseignement au Chef de l’État concernant la gestion de Cheikh Dieng.
Le premier manquement concerne l’acceptation par Cheikh Dieng d’un véhicule 4×4 Land Cruiser d’une valeur de 80 millions FCFA offert par une entreprise soumissionnaire aux marchés de travaux de l’ONAS. Non seulement Dieng a accepté ce cadeau, mais il a également muté le véhicule à son nom. Lorsque son ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye, a pris connaissance de cette situation, il a ordonné à Dieng de rendre le véhicule en raison d’un évident conflit d’intérêts. Plutôt que de suivre cette instruction, Dieng a revendu le véhicule à l’entreprise qui le lui avait offert et a empoché l’argent.
Le deuxième manquement concerne la création par Cheikh Dieng d’une Brigade d’intervention rapide pour les inondations et autres urgences, avec le recrutement de nouveaux travailleurs. Cependant, le processus de recrutement à l’ONAS exige l’information et l’accord du Conseil d’administration, ce qui n’a pas été le cas pour ces recrutements. Cette démarche unilatérale a provoqué des tensions entre Dieng et son ministre de tutelle.
Enfin, un autre problème soulevé est la nomination du directeur administratif et financier (DAF) de l’ONAS, qui est un parent de Cheikh Dieng. Cette nomination constitue un autre cas de conflit d’intérêts et a contribué à la décision de son limogeage.
Le limogeage de Cheikh Dieng a déclenché une vive polémique, les critiques pointant du doigt des pratiques de gestion controversées et des conflits d’intérêts au sein de l’ONAS. Les partisans de Dieng, quant à eux, peuvent estimer que cette décision est hâtive et mérite une enquête approfondie. Quoi qu’il en soit, cette affaire met en lumière les défis de gouvernance et d’éthique auxquels sont confrontées les institutions publiques au Sénégal.
La suite de cette affaire et ses répercussions sur la gestion de l’ONAS seront à suivre de près, avec l’espoir que des mesures correctives seront mises en place pour assurer une administration transparente et équitable.
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