La décision du Conseil constitutionnel de rejeter la loi interprétative d’amnistie continue de faire réagir la classe politique. Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu et ancienne ministre de la Justice, a pris la parole sur sa page Facebook pour livrer une réaction cinglante et sans concession.
Dans un ton à la fois juridique et satirique, elle s’en prend aux interprétations divergentes de la loi émanant de certains juristes et analystes. « La justice n’est pas un jeu de Lambi Golo ! », lance-t-elle, dénonçant les « docteurs Diafoirus du droit » qui, selon elle, ont tenté de manipuler le débat à leur guise.
Un rappel à l’ordre académique
Elle affirme que le Conseil constitutionnel a joué son rôle avec rigueur, en ramenant « tranquillement » les juristes partisans « à l’amphithéâtre ». Une façon pour l’ancienne garde des Sceaux de souligner le caractère didactique de la décision, qu’elle considère comme une leçon de droit autant qu’un acte de justice.
Dans son message, elle n’épargne pas ceux qui persistent à remettre en cause la décision du Conseil : « Errare humanum est, perseverare diabolicum », cite-t-elle en latin, insistant sur le danger de l’entêtement idéologique face à une institution qui a tranché en toute légitimité.
Une posture assumée
Avec ce message, Aïssata Tall Sall affirme sa position dans le débat national, tout en réaffirmant son attachement à un droit rigoureux, fondé sur les principes de l’État de droit et non sur les interprétations politiques. Sa sortie ajoute une dimension supplémentaire à une affaire qui cristallise les tensions entre droit, politique et mémoire collective.
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