L’Assemblée nationale a été le cadre d’un débat animé ce mardi 11 février, lors de l’examen du projet de loi sur la réglementation bancaire. Le député-maire de Malicounda, Maguette Sène, a vivement dénoncé la domination des banques étrangères dans le secteur financier sénégalais, plaidant pour une plus grande valorisation des systèmes d’épargne traditionnels comme les tontines ou « natt ».
Selon Maguette Sène, le secteur bancaire sénégalais est sous l’emprise des capitaux étrangers, un phénomène qui, selon lui, freine le développement économique du pays. Il a affirmé que ces institutions bancaires réalisent des profits considérables tout en imposant des conditions d’accès au crédit qui ne favorisent pas les Sénégalais les plus modestes. Il a souligné que cette situation constitue une forme d’étranglement économique pour les citoyens et les petites entreprises locales.
Le parlementaire a mis en avant les tontines, un système de financement informel principalement utilisé par les femmes, comme une alternative crédible au système bancaire traditionnel. Il a expliqué que ces structures permettent aux petits commerçants et aux entrepreneurs d’accéder à des fonds de manière plus souple et adaptée à leurs réalités économiques. Il a notamment illustré son propos avec l’exemple des vendeuses de poissons et de légumes, qui utilisent ces méthodes pour financer leurs activités sans les contraintes des banques classiques.
Maguette Sène a également rappelé que la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) s’est inspirée de ces systèmes traditionnels pour faciliter l’accès au financement des entrepreneurs. Selon lui, les résultats obtenus par cette institution prouvent que ces modèles financiers locaux peuvent être un moteur de développement économique.
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