Dans une note publiée en réaction à un article de Libération, l’ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Mame Boye Diao, a tenu à clarifier sa position sur les accusations portées à son encontre concernant l’acquisition de la Société de Construction et d’Aménagement (SECAM). L’article en question avait insinué une implication de l’ex-dirigeant dans ce qu’il qualifie de “scandale prétendu”.
Selon Mame Boye Diao, l’opération visait à renforcer la chaîne de valeur de la CDC dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (BTP). L’acquisition de la SECAM s’inscrivait dans une stratégie globale de diversification, complétant les filiales déjà existantes : CDC Habitat (promotion foncière), CACO (ingénierie) et Béton du Sahel (production de béton).
Il souligne que cette acquisition a été réalisée dans les règles de l’art, après l’obtention d’un avis favorable de la commission de surveillance, accompagné de documents essentiels, tels que la certification des états financiers par un expert agréé.
Mame Boye Diao insiste sur le fait que l’acte finalisant la cession de la SECAM n’a été signé qu’en décembre 2023, soit trois mois après son départ de la CDC. Il considère donc toute tentative de lier son nom à des irrégularités présumées comme une manipulation de l’opinion publique.
« Je certifie sur l’honneur n’avoir en aucune façon été entendu par la Division des Investigations Criminelles (DIC), ni avoir fait l’objet d’une plainte », déclare-t-il, réfutant ainsi les allégations avancées par Libération et certains sites en ligne.
Mame Boye Diao rappelle également que l’Inspection Générale d’État (IGE) a mené une mission au sein de la CDC et que ses conclusions seront adressées aux autorités compétentes. Il s’interroge cependant sur l’attitude actuelle de la CDC, qui contesterait certains actifs de la SECAM tout en abritant l’une de ses filiales, la CDMP, dans un immeuble appartenant à cette même société.
Dans sa note, Mame Boye Diao déplore la légèreté avec laquelle certaines accusations sont relayées, dénonçant une tentative de jeter à la vindicte populaire des personnalités publiques. Il appelle à un traitement objectif et rigoureux des faits, mettant en garde contre toute manipulation visant à nuire à sa réputation.
Cette mise au point de Mame Boye Diao souligne les tensions entourant l’acquisition de la SECAM et la gestion des actifs de la CDC. Si l’ancien directeur général affirme avoir agi dans le respect des règles et après son départ, les accusations médiatiques rappellent la nécessité de transparence dans la gestion des fonds publics et des entreprises d’État. Les conclusions de l’Inspection Générale d’État seront, sans doute, déterminantes pour lever toute ambiguïté sur cette affaire.
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