L’ONG Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a appelé les autorités sénégalaises à garantir une gestion transparente et équitable du Programme de Migration Circulaire Espagne-Sénégal. Ce projet, orchestré par la Direction Générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur (DGAE), sous la supervision du Secrétariat d’État aux Sénégalais de l’Extérieur et du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères, vise à recruter des ouvriers agricoles pour des contrats saisonniers en Espagne.
Le programme offre à de jeunes Sénégalais une chance de travailler légalement en Espagne, dans un contexte où la migration représente une aspiration pour de nombreux jeunes en quête de meilleures opportunités. ADHA considère ce programme comme une initiative prometteuse, mais insiste sur la nécessité de conditions de sélection transparentes et inclusives.
L’ONG encourage les jeunes remplissant les critères à soumettre leurs candidatures dans les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) entre le 27 et le 29 janvier 2025. Adama Mbengue, président de l’ADHA, a souligné que ce programme pourrait transformer la vie de nombreux candidats, à condition que le processus soit conduit avec rigueur et impartialité.
Malgré le potentiel du programme, ADHA a exprimé des préoccupations concernant la gestion et la communication autour de ces initiatives. Elle déplore le manque de transparence dans la gestion des projets liés à la migration circulaire. Un exemple frappant est l’aide publique au développement de 128 millions d’euros (environ 85 milliards de FCFA) destinée à financer les projets migratoires entre le Sénégal et l’Espagne pour la période 2019-2023. À ce jour, aucun rapport public n’a été partagé sur l’utilisation de ces fonds, ce qui suscite des interrogations sur leur gestion.
L’ONG appelle également à une meilleure gestion des contrats saisonniers, souvent coordonnés par les BAOS et l’ANPEJ (Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes). Elle plaide pour une accessibilité accrue aux informations nécessaires pour garantir à tous les jeunes une chance égale de participer.
Dans ce contexte, ADHA demande une réforme dans la gestion des programmes migratoires, afin d’assurer une gouvernance plus transparente et respectueuse des droits humains. Selon l’organisation, cette approche permettrait non seulement de garantir des conditions de travail dignes pour les migrants, mais aussi de renforcer la confiance des jeunes envers ces initiatives.
Pour ADHA, une gestion inclusive et équitable des projets migratoires constitue un impératif pour répondre aux aspirations des jeunes Sénégalais tout en respectant leurs droits fondamentaux. Une telle démarche contribuerait à établir une base solide pour des relations bilatérales efficaces et bénéfiques entre le Sénégal et ses partenaires internationaux.
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