Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a mis fin aux spéculations entourant la mort de Bassirou Diop, membre de la garde rapprochée du maire de Dakar, survenue en détention. Interrogé sur l’éventualité de l’ouverture d’une enquête, il a affirmé qu’aucune investigation ne serait menée, estimant que les circonstances ne le justifiaient pas.
« Pourquoi une enquête devrait être ouverte ? » a déclaré le ministre. « Une enquête, c’est quand il y a effectivement une mort suspecte. Les conclusions de l’autopsie ne rendent nullement compte du caractère suspect du décès. »
Bassirou Diop, arrêté dans un contexte qui reste à éclaircir pour beaucoup, est décédé alors qu’il était en détention. Son décès a suscité une vive polémique, certains dénonçant des conditions de détention déplorables ou une gestion inadéquate de son état de santé.
Toutefois, selon les autorités, les résultats de l’autopsie ne révèlent aucun élément suspect. Pour Ousmane Diagne, « on ouvre une enquête quand, effectivement, il y a une mort suspecte. Ce n’est pas le cas dans cette affaire. »
La position du ministre a provoqué des réactions contrastées. Si certains soutiennent que les résultats de l’autopsie suffisent à clore le débat, d’autres appellent à plus de transparence. Des organisations de défense des droits humains demandent une enquête indépendante pour évaluer les circonstances exactes du décès et garantir l’intégrité du système judiciaire.
Cette affaire soulève une fois de plus la question des conditions de détention dans les prisons sénégalaises, souvent critiquées pour leur surpopulation et leur manque d’équipements adéquats.
Alors que le gouvernement semble vouloir tourner la page, la famille de Bassirou Diop et certains militants continuent de réclamer justice. Cette affaire pourrait relancer le débat sur la gestion des détenus et la nécessité de renforcer la transparence dans les prisons.
En savoir plus sur LE DAKAROIS
Subscribe to get the latest posts sent to your email.