Le 17 novembre 2024 marque un tournant décisif dans l’histoire politique du Sénégal. Le parti Pastef, mené par Ousmane Sonko, est sorti vainqueur des élections législatives avec une majorité confortable à l’Assemblée nationale, renforçant ainsi sa capacité à mettre en œuvre son programme. Invité de RFM Matin ce mardi, le journaliste et analyste politique Cheikh Yérim Seck a livré trois analyses sur cette victoire, mettant en lumière ses implications pour la démocratie sénégalaise et les défis à venir.
Pour Cheikh Yérim Seck, cette victoire illustre la solidité et la maturité politique des Sénégalais. Selon lui, la sérénité observée après les élections est une belle image de la démocratie sénégalaise. « C’est devenu naturel pour les Sénégalais, mais c’est une victoire. Au lendemain de chaque élection, les gens vont tranquillement vaquer à leurs occupations », a-t-il souligné, saluant ainsi la stabilité et la résilience du pays face aux transitions politiques.
Le journaliste a également replacé cette victoire dans une perspective historique. Il rappelle que les Sénégalais ont pour habitude de donner une majorité parlementaire au président élu. « En 2017, Macky Sall avait 136 députés. Abdoulaye Wade en avait obtenu plus de 120, alors que l’Assemblée comptait moins de sièges à l’époque », a-t-il expliqué. Dans ce contexte, la victoire de Pastef ne fait que s’inscrire dans une tradition démocratique bien ancrée.
Au-delà de la victoire électorale, Cheikh Yérim Seck met en avant le message clair envoyé par les Sénégalais : ils souhaitent que Pastef mette en œuvre le programme promis. « Le peuple a donné à Pastef les moyens de ses ambitions. Ils doivent désormais viser juste dans des secteurs clés comme le travail, la santé, l’éducation et la sécurité alimentaire », a-t-il déclaré.
Pour Pastef et son leader Ousmane Sonko, le temps des promesses est révolu. La majorité parlementaire obtenue confère au parti une responsabilité accrue. « Avant, ils avaient un pistolet sans balle. Maintenant, le peuple leur a donné des balles. Ils n’ont plus d’excuses », a ironisé Cheikh Yérim Seck, en appelant à des résultats concrets.
Cette victoire conforte la place de Pastef sur l’échiquier politique sénégalais, mais ouvre également une nouvelle ère, marquée par de grandes attentes. Les mois à venir seront décisifs pour juger la capacité du parti à transformer cette confiance populaire en actions concrètes pour le développement du pays.
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