Plaidoyer pour la dépénalisation du délit d’offense au chef de l’État

Dans un contexte où la liberté d’expression est fondamentale pour une démocratie épanouie, l’ancien ministre El Hadj Oumar Youm soulève une question cruciale : celle de la dépénalisation du délit d’offense au chef de l’État. Pour lui, cette disposition légale représente une menace pour la liberté d’expression, entravant ainsi le libre échange d’idées et le droit des citoyens à critiquer ouvertement les dirigeants politiques.

Dans son plaidoyer, Me Oumar Youm met en lumière l’importance de permettre aux citoyens de formuler des opinions divergentes sur les politiques et les actions gouvernementales, sans craindre de représailles judiciaires. Selon lui, une véritable démocratie doit entendre toutes les voix de la société, même celles qui expriment des critiques fortes envers les autorités politiques.

Il souligne également la nécessité de réviser les lois concernant l’offense au chef de l’État, notamment à la lumière d’une interprétation récente qui étendrait cette notion jusqu’au Premier ministre. Pour Me Oumar Youm, ces lois doivent être examinées objectivement pour garantir qu’elles soient conformes à la Constitution et aux normes internationales en matière de liberté d’expression.

L’ancien ministre insiste sur le fait que la dépénalisation du délit d’offense ne doit pas être interprétée comme une licence à l’injure, à la diffamation ou à l’incitation à la haine. Il appelle à ce que la liberté d’expression soit exercée avec responsabilité, et que le droit applicable entre citoyens soit maintenu en cas de dérapage fautif.

Enfin, Me Oumar Youm souligne que l’abrogation de cette disposition légale permettrait à la justice de se libérer des interférences politiques, renforçant ainsi son rôle en tant que dernier rempart de l’ordre public.

En définitive, le plaidoyer de Me Oumar Youm en faveur de la dépénalisation du délit d’offense au chef de l’État met en lumière les enjeux essentiels liés à la liberté d’expression dans une démocratie moderne, tout en appelant à une réforme législative nécessaire pour garantir la protection de ce droit fondamental.


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