Dans le tumulte politique qui secoue le Sénégal suite au report inattendu de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024, le célèbre journaliste Cheikh Yérim Seck, actuellement en France pour des raisons familiales, a partagé son analyse sur les raisons sous-jacentes de cette décision surprenante.
Interrogé par « La Voix du Nord », Cheikh Yérim Seck a dévoilé un tableau complexe des événements et des dynamiques politiques qui ont conduit le président sénégalais, Macky Sall, à reporter le scrutin.
Parmi les facteurs déterminants évoqués par le journaliste, figurent les controverses entourant la candidature de Rose Wardini, arrêtée pour parjure en raison de sa double nationalité, ainsi que le rejet de la candidature de Karim Wade, malgré sa renonciation à la nationalité française. Ces situations ont entaché la crédibilité du processus électoral aux yeux du président.
Par ailleurs, Cheikh Yérim Seck pointe du doigt les événements du 26 octobre dernier, marqués par le rejet de 41 candidatures dans des conditions floues et contestées, ainsi que les accusations de corruption portées par le Premier ministre à l’encontre de deux magistrats du Conseil constitutionnel. Ces éléments ont contribué à semer le doute quant à l’intégrité du processus électoral.
En outre, le journaliste souligne les tensions internes au sein de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar, exacerbées par la désignation d’Amadou Ba comme successeur de Macky Sall. Cette nomination a suscité des remous au sein du parti présidentiel, certains militants considérant Amadou Ba comme un arriviste opportuniste. Ces divisions ont affaibli la cohésion politique et ont contribué à fragiliser le processus électoral.
Dans ce contexte, Cheikh Yérim Seck estime que le report de l’élection présidentielle, bien que surprenant, est justifié par la nécessité de rétablir la crédibilité du processus électoral et de répondre aux tensions politiques internes.
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